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  • Mer 17 Aoû - 0:07
    Eté de l'an 3




    Avec un soupir de lassitude la jeune fey se pelotonna contre le flanc de son compagnon qui l'enlaça de suite. Les yeux perdus dans le lointain, il écoutait les alentours, ses longues oreilles s'orientant de droite et de gauche pour repérer la moindre menace en approche.

    - Juste une petite heure et on repart. " souffle la belle en s'emparant de la grande main qui a rabattu sa cape pour l'enveloppée doucement. Les doigts buriné du fey se posent sur le ventre rebondi de la jeune femme, le caressant pensivement. Un petit coup lui répond et attire un regard bleuté particulièrement surpris... et il sourit en surprenant l'expression de détente totale de sa compagne.

    - Dort, Venan... Je veille. " souffle-t-il en repoussant une mèche blonde qui lui barrait le visage.





    Le cœur battant dans ses tempes, la frêle créature file aussi vite qu'elle peut. Ses magnifiques ailes de papillon battent à une vitesse frénétique pour traverser la clairière qui s'ouvre devant elle, mais la densité des arbres l'oblige bien vite à les refermer, les laissant cascader dans son dos comme une capeline de tissus aux reflets chamarrés. Ses grands yeux aussi bleu que ses ailes cherchent avec désespoir une issue, mais la fatigue la gagne.

    Voilà près de vingt minutes qu'elle court sans s'arrêter et son ventre arrondit pèse bien lourd. Le soutenant d'une main, comme voulant déjà enlacer son enfant dans cette peur qui la tenaille, sa respiration siffle et son corps est trempé d'une sueur glaciale. Ses vêtements de voyage verts et bruns semblent fait de soie et elle ne porte pas la moindre arme visible.

    ... Et pourtant elle la sent toujours... Celle qui la traque comme un chien de chasse...

    Déboulant sur un sentier en passant entre deux arbres, la fey aperçoit un voyageur au loin. Quelqu'un !!

    C'est sa chance.

    Elle court. Donnant tout ce qu'elle a. Ses ailes se déploient, profitant de l'espace donné par le chemin pour filer droit sur la première personne en vue, les larmes aux yeux.

    - A l'aide ! " supplie la jeune fée au visage poupin. Grande comme la moitié d'un humain, elle se pose à une distance de bras de l'inconnu, la respiration haletante et une main pressé sur son ventre rond. " Je vous en prie ! Elle va me tuer !!

    Un peu plus loin, sur le sentier, apparait une haute silhouette sombre. Portant une armure faire d'acier gris, de cuir noir et de tissus bleu sombre, les couleurs ternes rappellent celles du culte des Ombres... Ou d'obscures sectes aux dessins inavouables. Ses mains mêmes sont gantées de noir. Quand à son visage, on en distingue rien. Une courte aura de cheveux d'un blanc fantomatique nimbent un masque particulièrement dérangeant. On ne sait ou poser le regard. L'étrange œuvre semble faite d'une multitudes de lames de métal allant du blanc au gris, se croisant et se courant en vagues se fracassants en de violents courants contraires, transformant ce qui aurait du être un visage en tempête indicible. A sa ceinture, l'apparition menaçante porte des chaines et à sa cuisse une étrange machette tordue laisse voir un manche massif gravé de symboles cabalistiques.
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  • Mer 17 Aoû - 1:12
    C’était à pied, accompagné de mon fidèle ami canin, que j’étais venu m'aventurer sur les sentiers de la grande foret. Après un voyage mouvementé dans le désert, j'avais fini par pénétrer en République, et avais atteint Liberty. Plutôt que directement partir vers le nord, j'avais pris un contrat, histoire de refaire mes réserves de ressources monétaires. Rien de bien compliqué. Un peu de chasse, un peu de cueillette, histoire de profiter de la balade, de la nature, de la solitude. Après des contrats successifs avec beaucoup de monde et de discussion, la solitude du désert puis de la foret, entrecoupé de cette rencontre avec une caravane et de l'affrontement avec le ver du désert, me faisait un bien fou.

    Je m'en voulais presque de ressentir ça. N'avais je pas pour objectif de parvenir à me sociabiliser ? Difficile de songer à trouver des amis, voire même une épouse, si quelques phrases échangées autour d'une table m’étaient difficiles. Si je travaillais sur moi même et sur ma timidité depuis longtemps, j'avais encore pas mal de progrès à faire. Déjà je tenais une conversation, et en plus de cela, je parvenais très fréquemment à regarder la personne de face sous perdre mes moyens ! Un sacré progrès ! Encore quelques siècles, et je parviendrais peut être à proposer de boire un verre dans une taverne à une femme...

    C’était plongé dans ces pensées, que j'entendais un bruit de course arriver environ simultanément au grognement de mon compagnon. Il l'avait senti probablement avant que mes sens ne repèrent le bruit, puis la vision en question, mais il avait attendu que la personne rentre dans son périmètre proche pour m'indiquer le danger. Je lâchais un bref sifflement et lui tapota gentiment la tête :

    - Chuuut, doucement, reste la, ne bouge pas. Bien. Sois gentil.

    La forme approche soudainement rapidement. Aidé par une propulsion ailée que j'aperçois juste avant d'entrer en « contact » avec l’humanoïde. Une jeune femme d'une taille modeste, qui ne me paraît pas si petit après avoir côtoyé pendant une très courte période la naine Gerda. Elle me semble en revanche beaucoup moins enjouée que cette dernière. Enceinte jusqu'aux yeux, eux mêmes remplit de larmes, une frayeur claire dans le regard. Elle semble a bout de nerfs, à bout de forces. Elle s’arrête, m’interpelle, me supplie.

    Elle ? Qui ça, elle ? Oh. La source du danger. Une silhouette massive, intimidante, dont l'inexorable avancée semble mettre en suspend la foret elle même. Je détourne mon regard jusqu'à la «proie », de ce que je comprends de la situation. Une Faé, traquée. Par cette armure vivante qui approche toujours. Autant continuer mon chemin. Ne pas m'interposer. Il me suffirait de reprendre ma route. La Faé ne pourrait pas me suivre sans aller droit vers son bourreau. Quand à moi, il me suffit de croiser le combattant, et de disparaître dans les arbres.

    Soupir.

    - Restez donc contre l'arbre. Ne mettez donc pas en jeu la vie du petit par une activité trop intensive.

    Je fais un pas en avant. Je n'ai pas pris mon sabre, pas adéquat à une partie de chasse. Vu le colosse qui vient à ma rencontre, il ne m'aurait pas fait défaut. Mais mes fidèles dagues sont à mes cotés, tout comme l'arc que je porte en bandoulière. D'un petit sifflement, je fais signe à mon chien de rester à coté de la jeune femelle. Après tout, je n'ai pas envie d’être l'idiot de l'histoire, et qu'elle m'utilise comme diversion et en profite pour s'enfuir.

    De toute manière, dans son état, elle n'ira pas loin. Elle se fera avoir. Tôt ou tard. Mon chien la gardera. Et l’empêchera de partir. Il sait être dissuasif, et de toute façon, je ne fais que deux pas supplémentaires en avant, me plaçant bien au centre du chemin, histoire que la menace, si elle ne m'avait pas encore vu, ce qui est hautement improbable, ne puisse pas me rater. J'attends une minute, qu'elle arrive à hauteur de ma voix sans que j'ai à crier, et je prend la parole le plus fermement possible.

    - Il semble qu'il y ait un incident à régler.

    Je ne m'impose pas directement comme un opposant. Plutôt comme un...intermédiaire. Il est peut être possible de régler cette histoire par une bonne discussion ? J'ai essayé de paraître le plus sur de moi possible, mais il est évident qu'une pointe de stresse pointe dans ma voix. La peur du combat, du point de vu d'un adversaire ? Peut être. La réalité, c'est que, comme d'habitude, j'ai la boule au ventre à l'idée d'interagir avec un être vivant. Hum. Idiot, comme toujours. En essayant de faire mieux, je prends une seconde fois la parole.

    - Loin de moi l'idée de me mêler de ce qui ne me regarde pas...

    Ce que je viens de faire, indubitablement.

    - Et n'étant pas médecin de profession...

    Je perds de plus en plus de crédibilité à force d'ouvrir la bouche, qui se retrouve un peu seche par la tension sociale qui s'empare de moi.

    - Je pense pouvoir affirmer que dans un état de grossesse avancée, de la sorte, une telle course dans des bois pouvant aussi dangereux n'est pas recommandé par des spécialistes.

    Ça c'est bien vu de ta part, enchaîne le, Shan.

    - Si je puis me permettre, donc, il serait peut etre plus sage de commencer par discuter de la situation ?

    La, c'est sur, le traqueur va y réfléchir à deux fois. N'est ce pas ? Hum ? Hum. Je ne suis probablement pas un très bon médiateur...
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  • Mer 17 Aoû - 2:22
    La fine créature ailée s'était assise sur une branche basse, regardant son sauveur... Discuter ?

    De son côté Rowena était passablement tendue. Elle ne s'attendait pas à voir un civile par ici, encore moins un civile près à se dresser contre un Limier pour protéger une inconnue... mais son accent lui soufflait qu'il n'était pas du coin, ce qui expliquait sans peine la méprise. Le problème ? Entre un Limier et une jolie fée aux cheveux blonds, le gentil n'était pas si simple à déterminer et elle en avait parfaitement conscience... Tout comme elle avait parfaitement conscience de la dangerosité de la petite créature aux ailes bleus.

    Encore à bonne distance, la jeune femme ouvrit les bras, mains vides et bien en vue, en signe de paix... Mais sa concentration était toujours focalisée sur la fée et sa magie prête à partir. Il suffisait d'un instant d'inattention... D'un seul... Et la Cannibale de Virelevent pouvait très bien tuer cet homme.

    - Eloignez-vous d'elle.

    Passant sans mal le masque d'argent comme s'il n'y avait rien, une voix mélodieuse coula dans l'air en une rivière régulière et fraiche dans cette après-midi chaude. Son harmonie était un délice pour l'oreille, à la frontière du surnaturel.

    - C'est une criminelle recherchée.
    - Elle ment ! " s'exclame la petite fée toujours au bord des larmes. " Elle a tué mon mari sous mes yeux. Elle en veut à mon enfant. Elle a dit qu'il lui fallait du sang de fée pur !!

    Mine de rien, elle avait de nouveau déployer ses ailes et poser un pied sur l'écorce, prête à se propulsée en avant. Le chien à une petite distance sous elle devrait sauter pour tenter de l'avoir. Si Rowena ne réglait pas tout de suite la question, elle n'aurait pas de seconde chance. Doucement, elle fit un pas de plus vers l'étranger.
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  • Mer 17 Aoû - 14:28
    Je détail mon interlocuteur des pieds à la tête. Équipé pour un combat, évidemment. Pour mes dagues, l'armure, couplé à mes connaissances en matière de combat, ne devrait pas poser de problèmes. Mon arc est déjà inutile pour un affrontement. Mon adversaire potentiel est désormais bien trop proche pour que j'ai le temps de dégainer. De ce que je vois, l'arme principale qu'il possède est une dague...non, pas une dague, plutôt une épée courte ? Entre les deux. Une machette. Une chaîne également est présente, et sans doute pas la pour faire joli.

    Il doit donc être un pratiquant d'un combat au corps à corps très proche. L'armure elle même, bien que plutôt pratique dans un soucis défensif, n'entrave en aucun cas une approche rapide, des mouvements souples et fluides, et cela ne fait que renforcer mon hypothèse sur son style de combat. Mais dispose de plusieurs points faibles ou passer mes dagues. Ce serait un affrontement de vitesse entre lui et moi, probablement. Enfin, le combat n'est pas encore prévu. Je ne sais même pas si j'ai envie de me battre mais...je n'avais pas envie de rester non plus, et voilà ou j'en suis.

    Sans compter que quand j'ai posé les yeux sur la future maman éplorée, je ne peux m’empêcher d'avoir des flashs d'une certaine elfe qui fut proche de moi fut un temps. Ça faisait presque trois cents ans, et je ne pouvais toujours pas m’empêcher d'avoir cette image qui revienne me hanter en fonction de la situation. Il fallait que je garde mon sang froid. Je ne savais rien de cette fée, après tout. Il ne fallait pas tirer de plan sur la comète, et laisser mes propres émotions me dicter une action
    que je pouvais regretter pas la suite.

    La voix est douce, mesurée, semble presque attaquer mon ouïe, mon esprit, et je cligne légèrement des yeux en tachant de fermer mon cerveau à toute attaque magique potentielle qui pourrait arriver de la sorte. Plus facile à dire qu'a faire. Le « il » semble donc être une « elle ». Ah, oui, la fée avait dit, « elle va me tuer ». J'aurais du faire plus attention à ce détail. Si la voix est mélodieuse, elle est aussi stricte, dans l'ordre qu'elle me donne de ne pas m'occuper de cette affaire. J'aimerais bien, vous savez, madame, mais parfois, je suis un idiot.

    Il est vrai qu'a première vue, elle ne fait pas très « criminelle ». Mais ce ne serait pas la première fois que je tombe sur une manipulatrice usant de tout les atouts dont elle dispose pour retourner les gens les uns contre les autres et s'en sortir. Je tourne le regard vers la fée qui continu de m'implorer. Mais si elle croit que je n'ai pas remarqué sa position, prête à s'échapper, elle se met le doigt dans l’œil.

    - Je ne ferais pas ça, si j’étais vous. À cette distance, et vue la longueur de sa chaîne, elle vous attrapera avant même le premier battement d'ailes.

    J'avais aussi remarqué le pas en avant supplémentaire de la femme en armure. Si c’était bien une femme. Je n'avais pas bougé. Les gens étaient souvent si prompt à la violence, alors qu'une bonne discussion pacifique était toujours plus simple. J’étais sans doute naïf. Je devrais plus souvent la jouer brute, probablement. Et puis, je n’étais pas vraiment sur qu'elle puisse l'attraper avec sa chaîne, mais au moins, elle allait y réfléchir un peu plus avant de prendre la poudre d’escampette.

    Vu l'air menaçant qui émane de la traqueuse, je veux parfaitement bien croire, en revanche, qu'elle ai pu tuer quelqu'un durant les dernières heures. Cela n'avait pas l'air de poser soucis, au vu de la façon dont l'aura meurtrière était tombée sur moi, comme une chape de plomb. Elle était bien décidée à passer sur mon corps, mort ou vif, pour accomplir sa mission.

    Je m'écartais d'un pas. Ainsi, la voie est plus libre pour que la chasseuse intervienne, sans pour autant être assez loin pour m’empêcher de m'interposer si jamais je change d'avis et prend le parti de la fée. Je peux très bien arrêter cette dernière avec mon arc, et en croisant son regard, je pense qu'elle le sait. C'est peut être aussi pour cela qu'elle a voulu m'avoir de son coté depuis le début ? Ou alors je spécule trop.

    - Si c'est une criminelle, quel est son crime, si je puis me permettre ?

    Parce que cette histoire de vouloir du sang de fée pur, ça me semble un peu tiré par les cheveux. Et maintenant que j'y pense, il me semble bien que des guerriers, des traqueurs, des limiers de la sorte, existaient en République. Enfin, je n'y étais jamais resté très longtemps, et je n'en avais jamais croisé, de mémoire. Et ça faisait bien un siècle que je n’étais pas revenu dans la région. J’étais peut être en train d’entraver la justice locale ? Mais en même temps, abandonner une femme enceinte....arf. Les relations sociales étaient toujours aussi compliquées. Toujours des questions, et des décisions à prendre, souvent sans avoir beaucoup d'informations. Je devrais peut être changer de métier....
    Invité
    Invité
    Anonymous
  • Mer 17 Aoû - 19:32
    Bon... L'homme n'était visiblement pas du genre à s'écarter et il n'avait pas l'air commode du tout. S'ils devaient faire à peu près la même taille, il avait l'air humain, ce qui, en cas de lutte, donnerait très largement l'avantage du poids à la Limier. Si c'était comme d'habitude, elle serait à peu près deux fois plus lourde que lui même si sa silhouette s'en laissait rien paraitre, un trait qu'elle devait à sa nature aquatique... Par contre, il avait l'ait légèrement âgé et même si elle avait l'habitude de se battre contre des êtres pluriséculaires, elle se méfiait des gens qui avaient des rides. Peu importe leur espèce d'origine, cela signifiaient qu'ils avaient de l'expérience et qu'ils en avaient appris certaines choses. ça les rendait plus sympathiques à fréquenter, et à l'occasion plus difficile à tuer.

    Tendue à l'extrême et consciente du moindre mouvement de l'homme comme de la fée, elle sentait la situation sans issue approchée à grand pas. Contrairement à bien d'autre limiers, elle avait travaillé son innocence et son côté émotionnel durant toutes ces années, modifiant en apparence l'effet du Razkaal sur sa psyché. Contrairement à bien d'autre limiers également, elle en avait passablement quelque chose à foutre de ses contemporains. Si un enfant pleurnichard ou un vieux relou n'avaient rien pour l'attendrir, cet homme là semblait avoir tracé sa voie et savoir parfaitement ce qu'il voulait :la paix. Son air austère et décidé dans lequel perçait deux yeux verts particulièrement tranchants ne donnait pas envie de l'inviter prendre le thé... Et tant qu'elle pourrait profiter de cette manne pour se protéger et reprendre des forces, la fée ne prendrait pas le risque de se dévoiler.

    Donc, tant que l'homme restait de son côté, elle en profitait pour se refaire. Et s'il n'avait le malheur de ne plus l'être... Contrairement à ce qu'il semblait croire, ce n'était pas pour s'enfuir qu'elle était appuyée sur le tronc, mais pour bondir dans sa direction. Si son corps faisait illusion, la posture de ses ailes était claire, une petite astuce apprise après de confrères. C'était plus visible que sur les valkyries et les anges mais ça marchait plutôt bien.

    Elle n'avait pas répondu de suite à la question de l'étranger pour une simple raison : risquait-il moins si elle l'assommait pour atteindre sa protégée ou si elle le ralliait à elle ? Association de malfaiteur. Meurtre de sang froid avec préméditation. Usurpation d'identité. Torture. Cannibalisme... Connaissant les pouvoirs dont la fée avait déjà fait montre et son mode opératoire, mieux valait qu'il soigne quelques coupures et quelques bosses plutôt qu'une jugulaire arrachée...

    Campée et ayant naturellement adopté une posture de garde curieusement basse sur ses appuis, la jeune femme s'humecta les lèvres du bout de la langue, bien à l'abri du secret de son masque et...

    ... Sept notes se glissèrent dans l'air.

    La mélodie lente, lancinent, jouait à cache-cache avec les troncs alentours et faisait frissonner les feuilles. La forêt se figea sous les accents emprunt d'une certaine mélancolie. Fluide et douce, une voix aux harmonies d'une pureté indicible emplissait l'air sans forcer, le remplaçant même par cette essence d'une beauté absolue. Les auditeurs n'écoutaient pas la simple mélodie. Ils la respiraient, la buvaient. Ils la sentaient frémir sur leur peau comme la caresse d'un être aimé.

    Il n'y avait plus d'armure, plus de masque dérangeant. L'origine du chant était également l'origine de tous les désirs, de tous les plaisirs et de tous les sentiments de ceux qui se trouvaient là. Elle était à la fois leur famille la plus proche et leur amant le plus passionnel. Elle était même plus. Ce qu'elle avait à leur offrir était un plaisir sans borne ni fin. Elle était leur monde. La musique qui s'insinuait dans la moelle de leur os les comblait au sens le plus littéral. Chacun y trouvait ce dont il manquait. Le sexe, la richesse, la tendresse. La soif, la faim, la douleur étaient des concepts qui n'avaient plus cours. La fatigue se dissipait sous la brise.

    Induit par ce plaisir immense qui jouait sur leur cœur comme les doigts du plus doux des instrumentistes, un désir brulant leur creusait également le ventre : celui d'entendre encore cette musique. De l'entendre de plus prêt. Désirer l'être qui la produit, la toucher, l'enlacer. Mais surtout, lui plaire par tous les moyens. La protéger par tous les moyens, précieux centre de leur univers. Comme un papillon attiré par la flamme qui ne voit pas l'approche de sa propre destruction.

    Ce chant aurait put être une berceuse si elle n'avait pas été emprunte de tant de regrets et au fil de son refrain doux aux harmoniques distordues, la limier approchait. Pas à pas. Ses mains étaient redescendues vers sa ceinture pour en décrocher l’écheveau de corde de soie du même bleu roi que son uniforme en quelques mouvement gracieux et sans jamais s'arrêter de chanter. La douce corde passait entre ses doigts gantés.

    Elle se plaça entre l'homme et la fée, le chien venant poser sa tête contre sa jambe, lui aussi subjugué. Elle posa sa main libre bien au milieu du torse de l'étranger, sans la moindre agressivité. A cette courte distance, il pouvait distinguer un éclat bleu dans les ouvertures du masque. Elle le poussa doucement pour l'éloigner de la petite femme au ventre rond, son regard entièrement dévolu aux iris d'un vers émeraude. Elle en profita pour appuyer son dos contre l'arbre de l'autre côté du chemin, afin qu'il ne risque pas de tomber lorsque le charme serait rompu.

    Puis elle recula jusqu'à la fée et la corde, comme mue d'une conscience propre, serpenta dans l'air pour ramener doucement les ailes fragiles contre son dos et s'enrouler autour de son buste. Surveillant toujours l'humain du coin de l'oeil, Rowena tira de sa ceinture les menottes de métal noir et s'approcha pour les passer aux poignets de la...

    Un hoquet interrompit son chant d'un coup. Elle aurait du rester concentrée... Sur les ongles de la petite fée, de longues griffe de glace acérées venaient de pousser. Cinq pintes de glace étaient profondément plantées dans le bras de la Limier. Dans les yeux de la fée, la peur viscéral de ce qui allait se passer et la rage de vivre se disputaient à l'enchantement... Qui fut rompu à la première fausse note. Le reste alla très vite.

    Toute trace de l'ensorcellement envolée, la fée s'ébroua et une dague de glace apparue dans sa main non griffue, pour filer droit vers la gorge de la Limier qui n'eut d'autres choix que de briser les griffes d'un coup sec pour esquiver l'attaque en roulant sur le côté. Les menottes tombèrent à terre. Les cinq pointe encore profondément ancrés dans sa chair, elle se retrouva à deux pas de la fée et deux pas de l'humain, une main sur le sol et prête à bondir. Et merde ! ça aurait pu être si simple !
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    Anonymous
  • Mer 17 Aoû - 22:10
    Je n'avais pas forcément espéré une réponse à ma question. Et vu la réaction, j'avais eu raison. La femme ouvrit bel et bien la bouche, pour réagir, et je m'attendais encore une fois à entendre cette voix mélodieuse qui était sortie du masque, la première fois. Et ce fut le cas, mais j’eus l'impression de l'entendre sans vraiment avoir de réaction. Je manquais une respiration, et je sentais un battement de cœur me faire vibrer le crane. Puis un genre de grand blanc.

    La foret disparue autour de moi. Je clignais des yeux, sans réaction. La mélodie était la. Cela semblait normale. Depuis quand était elle audible ? Depuis toujours, non ? Tout allait bien. Mieux que jamais même. J’étais attablé à un bon repas, dans une petite maison qui m’était familière. L'odeur d'un ragoût provenant d'une petite cuisine au fond de la maisonnée attaquait mon odorat. Je me sentais...heureux, apaisé. Plus que jamais je ne l'avais été.

    Je n’étais pas seul à table. Une magnifique femme m'observais avec un sourire, assise à ma droite, une main sur mon bras. Elle semblait me parler, sans que je ne puisse entendre sa voix. A ma gauche, une petite fille, d'une dizaine d'année, m'observait d'un air interrogateur, sans rien dire. Ma femme et ma fille. Oui, c’étaient elles. Rien d'étonnant a ce qu'elles soient la, comme d'habitude. Et au fond, une femme, encore, aux oreilles pointues, à la longue chevelure blonde et aux yeux verts comme les miens qui approcha, avec le ragoût en question. Ma mère. Oui, c'est bien à cela qu'elle ressemblait.

    Je me sentis partir un peu en arrière, comme si j’étais debout et que je reculais...mais j’étais assis non ? Bizarre. Puis mon dos fut bien caler contre le dossier de la chaise, mieux que précédemment. Tout allait bien. Ma vie était parfaite, remplit de bonheur et d'amour.

    Aaaaah.

    C’était donc la que venait le problème. Il me suffit de me dire ça pour comprendre que si j’étais heureux et entouré, c’était tout simplement que tout n’était qu'un rêve. Une hallucination peut être. Je clignais encore des yeux. La foret était la, à moitié superposé sur le rêve éveillé. J'observais « ma femme », qui était toujours la. Mais impossible de distinguer des traits. Tout comme ma fille. Tout comme ma mère. Mon esprit avait fait la différence. La foret était de plus en plus la, mais je ne parvenais pas à rompre l'enchantement juste par la force de ma volonté.

    C’était donc ça, que je voulais, au fond de mon cœur ? Oui, ça me ressemblait bien. Je le savais en fait. Si j'avais autant de mal avec les relations humaines, c’était bien parce qu'au fond, c’était ce que je voulais avoir le plus. Et par dessus tout, ce qui m'avait été retiré dés l'enfance, une famille. Ma « mère » me fit un sourire, et devint translucide à son tour. La foret, derrière, devint plus nette. J’étais maintenant plus paralysé qu'hypnotisé. La traqueuse chantait toujours, approchant de la fée sans défense.

    Je parvins à bouger légèrement au moment ou elles furent l'une face à l'autre. J'attrapais ma dague, et dans un effort mental absolu, me tranchait la jambe comme je pouvais. La douleur me fit trembler, et simultanément à la gerbe de sang qui attaqua aussitôt mon armure de cuir, je retrouvais ma liberté de mouvement.

    J'avais vaincu, au moins temporairement, l'attaque psychique. Du coup, a moins qu'elle n'ai prévu de nous égorger durant la paralysie, elle avait compté sur le fait de nous prendre vivant, renforçant mon hypothèse qu'elle était vraiment la pour faire respecter la loi. Et qu'elle essayait de la ramener avec elle vivante, au moins, elle faisait une tentative. La corde était probablement la pour l'attacher. Elle avait même une paire de menottes dans les mains. Mon but était d'éviter un meurtre gratuit dans une foret. Au delà de ça, je ne comptais pas entraver quoi que ce soit d'autres.

    Mais la fée était elle vraiment sans défense ? Sans doute pas. L'action se déroula très vite. Une attaque de la fée obligea la grande combattante à reculer, l'air douloureuse dans ses mouvements en se tenant le bras. Elle n'avait pas eu le choix, puisqu'un seconde attaque avait voulu venir la cueillir au niveau de la gorge. Le chant s'interrompit, et même si j'avais déjà rompu le sortilège, je sentis un certain soulagement sur mon esprit. Elles avaient bougés vers moi, dans la manœuvre, moi, désormais adossé à un arbre.

    La traqueuse m'observa, et moi j'observais la fée, qui sembla prête à se jeter et se désintéressa de moi. Erreur. En une demi-seconde, dans un mouvement fluide, je dégainais une flèche, l'encocha, et la tira vers la fée. La flèche transperça une aile, la projetant en arrière sur le dos, allongée, et s'enfonça dans le sol. L'extrémité de la flèche était crantée, empêchant la fée de la retirer sans endommager douloureusement son aile, la clouant littéralement au sol. Ça devait être un peu douloureux, désagréable, mais rien de mortel si elle restait tranquille, allongée, sans se débattre.

    - Je n’étais pas pour la mise à mort d'une jeune femme enceinte, mais je ne crois pas avoir spécifié que j’étais d'avantage pour l'assassinat de sa traqueuse.

    J’espère que la fée allait en rester la, même si j'en doutais. Du coin de l’œil, j'observais la femme en armure. Elle était massive, trop pour être une humaine. Et ce pouvoir vocal...il n'y avait pas une tonne de créature capable de faire ça en chantant. J'en avais une en tête, mais impossible d’être certain pour l'instant. Tout correspondait, cependant. Elle n'avait pas du remarquer que j'avais bougé avant qu'elle cesser de chanter. Il valait mieux ne pas le faire remarquer, histoire qu'elle ne se méfie pas trop de moi. S'échapper d'un songe de Sirene était une prouesse, que je n'aurais pas pu si je n'avais pas été...comme je suis.

    Je passais le revers de la main sur mon front, pour masquer la sueur provoqué par la douleur de ma jambe. Heureusement, j'avais réussis à me retenir. Difficile d’être précis dans l’était ou j'avais été mis, mais ce n’était pas trop profond. Juste douloureux. Je retournais le regard vers la fée. L'heure n’était plus à la médiation. J’étais sans doute trop gentil, mais pas idiot. Mon hypothèse précédente prenait de plus en plus d'épaisseur. Elle avait simplement voulu se jouer de moi. Une bonne comédienne.

    J'avais assez d’expérience pour savoir que les fées étaient très souvent des manipulatrices. Sans rien ajouter, j'hésitais a partir, mais j’étais trop impliqué maintenant, aussi, je guettais le prochain mouvement de l'assaillante, en observant si la fée allait tenter encore une manœuvre pour s'enfuir. Si elle faisait, elle pouvait dire adieu a son aile et a sa capacité a s'envoler.
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  • Mer 17 Aoû - 23:46
    La flèche passa dans un sifflement d'air avant même que Rowena ne se soit totalement remis en équilibre, son bras blessé en arrière. Par réflexe, elle avait encore bondit en arrière, tel un lapin surpris, pour avoir véritablement l'un et l'autre dans son champ de vision principal... Et il lui fallut quelques instants pour comprendre que l'humain ne venait pas de l'attaquer elle mais de clouer la fée au sol. Ah ? Euh...

    - Merci ?

    C'était une question. Indubitablement. Le masque de la Limier s'était tourné un instant vers l'humain mais elle était bien vite revenu à la petite fée qui bougeait déjà le bras, formant elle ne savait trop quel objet de glace. Elle ne fit qu'un mouvement de main et les menottes sur le sol volèrent droit vers la fée pour s'enrouler autour de ses poignets. Elles se fermèrent dans un cliquetis de métal et la forme qui commençait à se concrétiser se volatilisa en un nuage frais, tout comme les griffes de glace plongées dans la chair de la chasseresse qui grogna en les sentant se dématérialiser.

    Elle plia et déplia le bras, les coulisses de sang glissant sur son armure de cuir noir, avant de s'approcher enfin physiquement de la petite créature qui respirait fort et semblait rassembler tout son courage pour ne pas boug...

    - AH !! " La jeune femme ailée cria de douleur en arrachant son aile de l'emprise de la flèche pour rouler sur le côté et se remettre à courir, les poignets entravés.
    - Ne tirez pas. " souffla seulement la Limier. Un mouvement vif de la main et la corde que la fée avait encore autour des épaules se prit dans ses jambes la faisant tomber en avant dans un nouveau cri fluet particulièrement innocent. La femme masquée se redressa alors, et prit une grande respiration en s'étirant de tout son long.

    Plantant là l'étranger, elle alla ramasser la fée enceinte qui tenta de la mordre. Un genou en terre à côté d'elle, elle tira une petite fiole de la sacoche à sa taille et obligea la criminelle et la piqua au niveau du cou avec un dard trempé dans la mixture. Quelques secondes plus tard, elle était suffisamment amorphe pour que Rowena la prenne dans ses bras - son état de gestation avancé l'empêchant de simplement la prendre sous son bras - et revienne vers le chemin... Enfin tente de revenir vers le chemin parce que le chien lui paraissait beaucoup moins affectueux maintenant qu'elle avait arrêté de chanter.

    - Cette fois, elle ne peut plus rien. Et je ne vous veux absolument aucun mal.

    Elle s'arrêta à une distance raisonnable du molosse et de son maître pour se présenter un peu plus formellement... Et accessoirement s'excuser. Elle n'aimait pas faire usage de ses capacités mentales sur des innocents non consentants, surtout de son chant... Plus que "ne pas aimer" c'était une limite qu'elle s'imposait depuis qu'elle avait obtenu son diplôme médical et dont elle ne dérogeait que pour ses missions. C'était une intrusion qu'elle savait particulièrement intime et propre à la personne. Non seulement c'était aussi une façon très intime d'utiliser la magie pour l'envouteuse, mais en plus, elle savait d'expérience que cette magie pouvait être particulièrement addictive. Une façon d'utiliser la magie comme une drogue... peu connue mais particulièrement efficace.

    - Je suis la Banshee. Limier du Razkaal en mission pour la République. Cette femme est recherchée entre autre pour association de malfaiteur, meurtre de sang froid avec préméditation, usurpation d'identité, torture et cannibalisme. Je ne pouvais pas prendre le risque de la laisser s'enfuir.  " Son masque s'abaissa un peu vers le chien avant de remonter vers son propriétaire. " Merci pour votre aide, c'est une vrai furie. J'aurais pu y laissé des plumes si vous ne l'aviez pas surprise. Pas trop secoué ? "

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  • Jeu 18 Aoû - 1:38
    Apparemment j'avais réussis à produire mon petit effet, puisque la femme masquée avait était prise par surprise, sans doute autant que la fée en question. Un remerciement me vient, et hoche juste légèrement la tête, les yeux toujours rivés sur la fée. Mais cette fois, la guerrière aux cheveux plus blancs que la neige semble prête à prendre les choses en main. Et moi, un peu plus en retrait, j'ai l'occasion de plus l'observer. Je fais bien volontiers un pas en arrière, pour la laisser « travailler ». Si jamais la situation dégénère, je pourrais toujours intervenir à nouveau. Elle m'indique en plus de ne pas intervenir. Sa voix est vraiment jolie, même quand elle semble ne pas vouloir l'utiliser pour me plonger dans mon propre esprit.

    Elle fait ma taille. Non, elle est probablement un centimètre ou deux plus grande que moi. Elle dispose d'épaules carrés d'une force physique qui transparaît dans chacun de ses mouvements. Et pourtant, je ne peux m’empêcher de songer que plus que de la force, c'est de la grâce qui transparaît dans ses gestes. C'est peut être parce que je suis un guerrier moi même. Elle est précise, méthodique, expérimenté. Ce n'est qu'une armure à mes yeux, pour l'instant, mais elle déborde de beauté naturelle.

    Les cris de peur, de souffrances et de désespoirs de la fée ne parviennent pas à me soustraire au spectacle qui s'offre à mes yeux. Elle ne se bat même pas réellement. La fée à vraiment du utiliser beaucoup d'artifice pour lui échapper, car je ne peux me résoudre à croire que cette créature puisse se faire vaincre ou repousser par la femme enceinte. Précédemment, la surprise a été la principale source de danger pour la masquée. Et ma présence, également. Si je n'avais pas été la, elle ne se serait pas fait avoir de la sorte.

    Elle revient dans ma direction, et Zim se met sur sa trajectoire. Comme pour me protéger. Pas comme. Ce chien à toujours montrer une totale dévotion quand à ma sécurité. Un vrai garde du corps. Je retourne mon regard sur l'armure mouvante, sur celle que j'ai déterminé comme étant une sirène, au vu de ses capacités et de sa morphologie. Ou peut être totalement autre chose. Dans tout les cas, elle est envoûtante.

    - Zim, calme toi.

    D'un sifflement, je lui ordonne de revenir à mes pieds. Il s’exécute aussitôt, sans lâcher la source de danger potentiel des yeux. Elle précise qu'elle ne me veut pas de mal, mais si elle voulait, elle m'aurait attaqué physiquement durant ma paralysie. Et elle n'aurait pas prise vivante la fée. Sa voix est toujours aussi douce. Soit c'est sa voix naturelle, soit elle essaye encore d'utiliser sa magie. Mais la douleur au niveau de ma jambe, pas encore totalement guérit par mon mana, me convint que j'arriverais à ne pas me refaire avoir.

    A ses yeux, je dois être un simple voyageur. Et le fait que mes origines humaines soient légèrement visible sur mon corps d'elfe font qu'elle doit avoir peur d’être tombé sur un chasseur, ou pratiquant d'une autre forme d'activité forestière. Mes oreilles pointues sont plutôt camouflés sous mes cheveux. Et si d'habitude je fais attention à mon apparence, quatre jours dans la foret me font plutôt ressembler à un vagabond, avec mes cheveux sales, et ma barbe de trois jours. Vivement l'auberge pour prendre un bon bain. Que je recommence à ressembler au jeune elfe que je suis. Ça fait deux jours que je me sent mal d’être aussi sale. Il n'est pas bon d’être mercenaire et maniaque dans le même corps.

    Elle s'excuse à nouveau, même si avec ce masque, j'ai du mal à en juger la sincérité. J'aurais dis que oui, mais je viens de me faire à moitié avoir par le visage angélique d'un véritable fléau ambulant. Elle se présente même. La Banshee. Jamais entendu parler. Enfin, en fonction de son age, elle n’était peut être même pas née la dernière fois que j'avais foulé ces terres. Mais c’était bien ce qu'ils appelaient un Limier. Une fonction officielle du gouvernement local. Alors j'incline légèrement la tête.

    - C'est à moi de m'excuser. Je me suis mis sur le chemin d'une action de justice de votre État.

    Enfin, en fonction de la situation, ça ne m'aurait pas déranger. La justice d'un état n'est pas celle d'un autre. J'avais depuis longtemps compris ça. Alors puisqu'elle différé d'un endroit à un autre, j'avais décidé de croire en ma propre justice. Plus simple à suivre.

    - Honnêtement, vous n'aviez pas vraiment l'air d'avoir besoin d'aide. C'est plutôt par ma présence que les choses se sont compliqués. Autrement, vous aviez l'air d'avoir la situation bien en main.

    Je baisse les yeux vers l'une de mes jambières de cuir, taché de mon propre sang et tranché sèchement par ma propre lame. En dessous, ma peau est quasiment immaculé. Ma regeneration à déjà fait son œuvre. Je secoue donc la tête, puisque ma seule blessure physique vient de disparaître. Pour le reste, juste un mauvais rêve, en rapport avec certains cauchemars que je n'avais déjà que trop souvent fait au cours des siècles.

    - Aucun soucis. Et vous ? Votre bras ? Je peux jeter un œil si vous voulez.

    Je me trouve un peu idiot à proposer ça. De mémoire, les limiers étaient l'élite de la Republique. Comme si elle avait besoin d'aide pour une blessure. Je devais faire attention, ou bien elle pourrait se sentir vexée, voir rabaissé. Les gens forts avaient souvent des ego en conséquence. Et en plus, je ne songe pas qu'en évoquant sa blessure, j'avoue volontiers que j'ai assisté à sa blessure avant que le chant ne se rompt. Enfin, elle ne fera peut être pas attention a ce détail.

    Tout en parlant, je songe que mes deux avantages sur elle sont que je pense avoir deviner ce qu'elle est, ce qui n'est clairement pas le cas en retour, et ne savait pas en plus que j'avais trouvé un moyen de sortir de son hypnotisation. Alors devais-je me présenter comme elle venait de le faire ? En précisant que je suis mercenaire ? Pas besoin pour l'instant, sans doute. Ça pouvait attendre.

    - Mon nom est Shan'ael. Je suppose que ce n'est pas le meilleur lieu pour se rencontrer, ni le meilleur événement, toutefois.

    Je souris légèrement, bien plus timidement que je l'aurais voulu. Maintenant que l’adrénaline est retombée, ma timidité et mes travers refont surface. Fichtre, je pensais être bien parti, sur ce coup la. Prend sur toi, Shan ! En espérant qu'elle n'avait pas vu mon nom sur un registre de mercenariat du bâtiment ou j'avais pris ce contrat, durant les trois derniers jours...
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  • Jeu 18 Aoû - 12:05
    Ouais... Gentil Zim.

    Rajustant sa prise sur la fée qu'elle porte comme une princesse, lovée contre elle dans son bras sain, elle combla la distance qui la réparait encore de l'inconnu. Entre la tenue de Limier, les cordes, le sédatif et les menottes de fer noir, l'image que produisaient la sirène et la fée étaient tout sauf raccord avec la réalité. On aurait dit une pauvre jeune fille enlevée par un monstre aux ordres d'un vilain mage noir.

    - Acceptez la reconnaissance de vos actes quand on vous la donne. Je n'essayais pas de vous flatter ou d'être polie. Elle m'a beaucoup fait courir. Je n'aurais pas perdu sa trace, mais elle aurait pu me balader des jours et à partir du moment ou j'aurais du me reposer les choses auraient pu tourner en ma défaveur.

    Peut-être un poil bourrue mais le costume faisait le Limier. Le ton tranchant, quoi que non agressif, elle n'avait que peu de patience pour les "mais non après vous, je n'en ferait rien " tant qu'elle était en mission. La façon dont elle s'était placée sur le chemin indiquait sans équivoque qu'elle allait repartir du côté par lequel elle était venue, qui était aussi celui vers lequel le chasseur... Ou le vagabond ? s'orientait à l'origine. A présent qu'elle pouvait se le permettre, elle regarda l'homme avec un peu plus d'attention pour tout ce qui ne permettait pas directement de mesurer le niveau de dangerosité qu'il représentait. Sa saleté, le fait qu'il se promenait dans le coin avec un arc et un chien, que ses vêtements n'étaient pas déchirés. Un chasseur plus qu'un pauvre hère donc... Mais à l'accent lointain qu'elle avait du mal à identifié. Peut-être un réfugier shoumeïen.

    - Aucun soucis. Et vous ? Votre bras ?
    - Mon bras ?
    - Je peux jeter un œil si vous voulez.
    - Ah oui. Mon bras.

    Elle le releva devant elle pour examiner les jolis trous. Le froid évitait encore le gonflement et collait encore un peu les vaisseaux tranchés, mais cela ne durerait pas. Elle pensait le traiter plus confortablement lorsqu'elle serait de retour à ce qui serait forcément son camp de base pour ce soir si elle ne voulait pas voyager de nuit, mais tant qu'à faire...

    Mais avant qu'elle n'ait ouvert la bouche, il se présente... D'une façon un peu curieuse. Euh... Non. C'est pas l'endroit le plus mondain qui soit. C'est étrange d'ordinaire, les gens qui osaient lui adresser la parole malgré toute la réputation des Limiers évitaient d'être revêche comme ça. Lui par contre... Un vrai cactus comme elle n'en avait pas vu depuis longtemps. Elle se demandait si sa réflexion était du lard ou du cochon, jusqu'à ce qu'un très léger sourire, à peine une esquisse, se dessine sur les lèvres fines du barbue.

    Ok ! Un flegmatique donc...

    - La capture d'une criminelle dangereuse n'est pas un si mauvais évènement. "
    répondit-elle, un sourire s'entendant dans sa voix mélodieuse. "J'allai rentrer à mon campement pour la mettre en sureté avec son compagnon. Il est trop tard pour regagner la ville et voyager de nuit avec mes deux cibles serait trop risqué. Mais je ne dis pas non pour un coup de main. Les bandes c'est toujours toute une galère pour les ajuster à une main.

    Restant pourtant debout, elle tendit l'oreille. Leurs cris et leurs mouvements avaient sans doute fait fuir tout gibier potable du coin...

    - Vous voulez qu'on fasse ça ici ou là-bas ? J'ai déjà du retarder votre chasse. Je ne voudrais pas vous causer plus d'ennuis... Et je vois que vous vous êtes blessé ?

    A l'abri de son masque, elle fronça les sourcils. Elle venait de voir l'accroc sanglant sur la jambière du chasseur. Du sang frais. De là ou elle était elle ne pouvait cependant pas s’apercevoir que la coupure était guérit, le sang maculant encore le derme tout neuf.
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  • Jeu 18 Aoû - 17:01
    J'avais fait un effort, en essayant de réfléchir à la meilleure manière d’être cordial. Mais j'avais peut être mal lu l’atmosphère ? C’était souvent le cas de toute façon. Les gens aimaient bien, habituellement, qu'on les félicite, qu'on souligne a quel point ils étaient forts, doués, et elle, pourtant semblait agacée de ma remarque. Même à travers sa jolie voix, j'avais réussis à le déterminer. Du genre modeste, hum ? Enfin, si elle préférait.

    Elle n'avait pas tort sur le fait que la fée aurait pu disparaître dans la nature avec un minimum de chance de son coté. Visiblement, ce n’était pas la première fois que cela arrivait. Mais la masquée semblait déborder de détermination et de patience. J’étais quasiment sur qu'elle aurait tôt ou tard attrapée sa proie. C’était le genre des limiers de toute façon, non ?

    Elle commence à s'écarter pour reprendre sa route. Demi-tour vers Liberty, sans doute. J’étais allé assez loin dans la foret pour récupérer les plantes dont j'avais besoin pour le contrat, et j'avais prévu de chasser sur le retour. J'allais donc dans la même direction. Mais il valait peut être mieux que je fasse un détour. Si sa voix n’était pas agressive, elle n'avait pas l'air extrêmement enjouée à l'idée de faire route commune. Rien que l'idée d'une conversation bancale, ponctuée de blancs maladroits me donnait des sueurs froides. J'aurais échangé la moitié de mes connaissances pour obtenir quelques points en relations sociales.

    Elle semble elle même se souvenir de sa propre blessure quand je l'évoque. Même si l'adrénaline aide à oublier la douleur, c'est une vilaine plaie, de ce que j'ai pu voir de l'attaque de la fée. C'est une dure au mal. Rien d'étonnant non plus au vu de sa profession. Ils étaient sans doute longuement entraîné à la traque, au combat, à la résistance à la douleur, à la survie...il n'y avaient pas beaucoup de différences avec un mercenaire, finalement. Il fallait savoir être polyvalent avant tout.

    Le mari est vivant donc ? Enfin, le compagnon. J'aurais du m'en douter. Maligne la petite. Et visiblement, elle avait décidé de le laisser derrière elle. Magnifique, l'amour. Je suis d'accord avec elle sur le fait de voyager de nuit. Elle ajoute même qu'elle est d'accord pour que je l'aide. Hum, j'avais plus dit ça par politesse qu'autre chose, pensant qu'elle allait sèchement méconduire. Visiblement, elle est plus sociable que je ne l'avais imaginé. Et elle s'excuse, à la fin. Si nous continuons ainsi, à mutuellement nous excuser des déboires de l'autre, le soleil allait se coucher avant que nous soyons arrivés à une décision. Son campement n'est pas loin ? Elle serait plus à l'aise dans son propre confort. C’était elle la blessée.

    Elle évoque également ma blessure et je baisse les yeux. Le sang a déjà bien imprégné le tissu et je vais avoir un mal fou a le ravoir. Elle, semble plus inquiète pour une potentielle plaie que pour le tissu en lui même, et je ne peux pas lui en vouloir. Dois-je continuer à me faire paraître inoffensif ? Une fois séparée, je ne la révérais peut être jamais. Alors pas besoin de trop en dire.

    - Oh, non, ce n'est rien, juste une égratignure. Je n'ai pas été en contact avec la demoiselle fée.

    J'aurais pu dire que ce n’était pas mon sang et que j'avais déjà eu le bas de mon armure dans cet état au préalable, mais si elle avait remarqué que non, alors elle allait se méfier. C’était vraiment ce que je voulais le plus éviter. J’étais donc parti pour aller avec elle jusqu'à son campement. Je n'avais rien contre puisque c’était sur mon chemin.

    - Allons jusqu'à votre campement alors. Ce sera mieux pour traiter cette blessure. Je ne suis pas un expert en médecine, mais je peux aider pour nouer un bandage.

    Alors que nous prenions le chemin en question, la laissant diriger notre itinéraire, j'avais repris mon sac de cueillette sur l'épaule, et Zim me suivais en arrière garde, l'air de garder un œil sur notre nouvelle camarade de route. Elle semblait, en tout cas, vraiment me prendre pour un chasseur isolé. Je ne pouvais pas lui en vouloir, c’était probablement l'effet que je donnais. Et elle n'avait pas tort sur le fait que ma chasse allait être un peu compliqué avec ce brouhaha causé par l'affrontement. Mais le contrat n'avait pas de limite de temps. Et du temps, j'en avais. Je chasserais une prise demain avant de rentrer. C’était plus ou moins mon plan, à la base.

    - Ne vous excusez pas. Visiblement, nous avons chacun empiété sur le champ d'action de l'autre, cela ne sert plus à rien d'en parler.

    L'important était la tournure qu'allait prendre notre relation à présent. Je jetais un œil vers la fée endormit. La décoction qu'elle lui avait injecté devait être très puissante, car je savais ces créatures résistantes a ce type d'artifice. Ça avait été instantané en plus. Il ne valait mieux pas recevoir ça. Et éviter de se mettre un limier à dos dans le futur.

    - Son compagnon est un homme ? Si vous êtes a pied, je peux vous aider à les transporter jusqu'à Liberty, si c'est la votre destination. J'allais moi même rentrer, de toute façon.

    La vérité, que j'avais un peu de mal à comprendre moi même au vu de mon désintérêt habituel pour mes homologues humanoïdes, c’était qu'une certaine curiosité de voir ce qu'elle dissimulait sous son masque. Sa grâce guerrière m'avait touchée, visiblement, et j'avais envie de voir à quoi ressemblait cette femme.
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  • Jeu 18 Aoû - 20:30
    - Merci. Suivez-moi, il n'est pas très loin.

    Cela ne servait plus à rien d'en parler en effet. La voix directe de l'austère étranger clôtura le débat et ils prirent la route cote à cote.

    Le soleil descendait tout doucement au-dessus des arbres mais la saison estivale promettait encore toute une interminable soirée. L'astre en avait encore pour quelques heures avant de disparaitre et les ombres ne s'allongeaient pas encore autour d'eux. Quelques fourrés bruissaient encore de vie. Les oiseaux reprenaient leurs chants dans les branches, invisible et pourtant partout autour d'eux.

    Rowena n'était pas gênée par le silence. Elle écoutait. Elle regardait. Elle ressentait. La forêt, d'une part, mais également les mimiques du chien qui suivait l'humain à la barbe de trois jours. Elle observait du coin de l’œil la poitrine de la petite fée se lever avec régularité et laissait la présence de l'étranger trouver sa place à son côté. Peu à peu, son pas se régla sur le sien.

    - Oui, c'est un homme. Enfin un fey. Il est à peine plus grand qu'elle.
    - Si vous êtes a pied, je peux vous aider à les transporter jusqu'à Liberty, si c'est la votre destination. J'allais moi même rentrer, de toute façon.

    Elle tourna un peu plus franchement son masque vers lui, surprise. Il était décidément bien étrange pour un chasseur... Elle n'arrivait pas à savoir s'il était curieux, charitable ou totalement inconscient.

    - Vous êtes sûr ? Son compagnon n'est pas plus recommandable qu'elle. Ils sont dangereux et ont tué beaucoup de monde. " Elle s'accorda un instant de réflexion plus pragmatique. Avoir une pair d'yeux en plus pour le tour de garde la sécuriserait pas mal étant donné son état. Et pour les ramener demain, ce serait un net avantage en cas d'imprévu... Mais un nouveau regard sur le chasseur l'arrêta. Ce n'était pas un guerrier entrainer. "En fait, mieux vaut éviter. Se défendre contre un meurtrier, c'est autre chose que de chasser des animaux. Je ne peux pas vous mettre sciemment en danger de mort.

    C'était bien plus raisonnable, surtout compte tenu de ce qu'il risquait de croire lorsqu'elle s'endormirait... Ou simplement la peur qu'il aurait d'être infecté par la peste ou la lèpre lorsqu'il verrai son visage. A cette idée, son humeur - souvent neutre lorsqu'elle était au plus fort de sa traque - baissa un peu. Oui, décidément, mieux valait qu'elle s'occupe seule de tout ça.

    Mais pour le moment, elle pouvait avoir un peu de compagnie et son masque avait le notable avantage de ne pas le faire fuir. Sur le ton de la conversation, elle reprit donc avec intérêt.

    - Je peux vous demander d'où vous venez ? Je n'arrive pas à resituer votre accent.
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  • Jeu 18 Aoû - 22:49
    Une bonne vingtaine de minutes se déroula, dans le silence naturel de la foret, c'est à dire, ponctuée des bruits des animaux et du vent, revenant peu à peu autour de nous. Je me sens d'ailleurs plus serein au milieu d'une nature revigorée, après le silence du combat. Difficile de dire si elle est du même avis. Mais elle etait clairement adaptée au milieu naturel. Il etait facile de déterminer le niveau de confiance d'une personne dans un milieu, a sa démarche, son regard, son souffle, sa sérénité. Je ne pouvais pas établir ce qui se reflétait dans ses yeux, d’où j'étais, mais pour le reste, elle ne semblait pas en difficulté. Et le fait qu'elle se plaise dans le silence me plaîsait. Je n'aimais pas vraiment les gens qui parlaient pour ne rien dire.

    Le temps passe et je reprends la parole. Je m'étonnais moi même. Le silence qui est mon jardin, voilà que je le brise de moi même. L’intérêt de mon esprit pour ce limier doit être important. C’était donc bel et bien son complice. Des tueurs. Des cannibales. Dire que j'avais entendu dire que la République était un paradis dans le Sekai, contrairement au Reike qui était un coupe-gorge. Je le savais depuis bien longtemps, mais les hommes étaient les mêmes peut importait ou ils vivaient et en qui ils croyaient.

    Elle semble vraiment surprise par ma proposition. Quoi, je semble être aussi couard et faible que ça ? C’était un peu ce que j'avais voulu, mais visiblement, ça avait mieux marché que prévu. Elle hésite clairement à accepter. Ils sont dangereux hein ? Oui sans doute. Je n'ai même pas le temps de défendre ma cause qu'elle finit par refuser. Je me sens un peu frustré. Je n'ai pas vraiment l'habitude d’être éconduit, vu que je ne me propose jamais à passer du temps avec quelqu'un, peut importe la raison. Elle semble vouloir me protéger.

    C'est plutôt bienveillant comme réaction. Après tout, au delà d’être un traqueur, c’était une représentante de l'ordre et de la loi dans cette région du monde. Je veux bien comprendre ses arguments en plus. Un combat à mort, ce n’était pas une chasse. Elle avait tout à fait raison. Il y avait peut être une autre raison, également. Elle ne voulait peut être pas que je reste trop longtemps avec elle. Peut être qu'elle ne m'aimait pas, tout simplement. Enfin, elle avait relancé la conversation d'elle même.

    J'avais un peu du mal à savoir sur quel pied danser. D’où je venais ? Question un peu compliquée. Pour être franc, l'endroit exact était un peu flou dans ma mémoire. Sans doute qu'en plus d'en être parti plusieurs siècles auparavant, j'avais voulu effacer de ma mémoire les événements qui y avaient eu lieu. Et puis en République, ils n'aimaient pas trop les gens du Reike, non ? Il fallait que je sois prudent.

    - Et bien...pour être tout à fait sincère, je ne viens de nulle part en particulier. Mais si je devais me donner un point d'encrage....je travaille surtout au Reike. C'est la bas que je passe le plus clair de mon temps.

    Mais vu que je ne parlais quasiment à personne la majeure partie de mon temps, je n'avais sans doute pas pris d'accent de ma vie récente. C’était sans doute le mélange entre le vocabulaire brute de mon père, du Reike, et l'accent chantant de ma mère, venant des contrées du nord. Amusant, je ne me souvenais plus du visage de mon père, mais j'avais un souvenir exact de sa voix. « Tu es fort, tu seras fort ». Cette phrase qui me hantait. Avant de la laisser me poser davantage de question, j'essaye d'écourter cette discussion avec une autre idée qui me vient en tête.

    - Vous savez quoi, si vous ne voulez pas que je reste avec vous, laissez moi au moins faire un petit quelque chose pour vous. Pour vous remercier de m'avoir sauvé de cette demoiselle. Continuez jusqu'à votre campement, je vais vous rattraper. Zim, accompagne la.

    Le chien accéléra aussitôt le pas pour passer de derrière moi a la droite de la femme masquée. De mon coté, je m'enfonçais aussitôt dans les bois, hors du sentier. Si elle était blessée, il fallait un bon repas pour l'aider à récupérer. De la viande fraîche serait meilleur que des rations ou de la viande séchée qu'elle devait avoir en déplacement. Je levais la tête et lâchait un petit sifflotement doux, dans l'air. Aussitôt, j'entendais les oiseaux bouger vers ma direction, enchantés par le bruit en question. Si j'avais voulu chasser à la régulière, j'aurais sans doute mis par mal de temps. Mais j'avais une autre technique.

    Je ne l'aimais pas vraiment et ne l'utilisais que quand je devais faire vite. C’était un peu de la triche, de mon point de vu. J'utilisais mes capacités pour faire en sorte qu'ils viennent vers moi d'eux même. En clair, j'utilisais contre eux la confiance qu'il m'accordait naturellement. Et en plus de ça, les oiseaux m'aidaient à débusquer ces proies qui n'essayaient même pas de s'enfuir. Ce n’était plus vraiment de la chasse.

    C’était quasiment du meurtre de sang froid, et a chaque fois, ça me faisait un peu mal au cœur. Mais parfois, il fallait ce qu'il fallait. Aussi, en une quarantaine de minutes, je parvenais à attraper quatre gros lièvres et un lapin, plus petit mais avec une viande un peu plus tendre. Largement de quoi manger a trois, avec mon chien.

    A chaque mort, je m'excusais et remerciais la nature pour m'offrir cette pitance. Je n’étais pas croyant le moins du monde en une force régissant la nature. Mais ces lapins, eux, avaient une conscience. Ils méritaient du respect. J'épaulais mon sac sur une épaule, et après avoir attaché mes prises a une cordelette, les pendaient sur mon autre épaule.

    Puis avec souplesse et aisance, j’accélérais dans les bois, me mouvant aisément sur le terrain accidenté, pour rattraper mon retard. Les oiseaux m'indiquant la voix à suivre, je n’eus aucun mal à retrouver leur trace. Ils n'avaient pas avancé très vite, avec la fée à porter, aussi, je les rattraper un peu avant qu'elle rejoigne son camp. J’arrêtais de courir un peu avant le sentier. Je n'avais pas vraiment perdu mon souffle, mais je préférais continuer à me faire passer pour le vieux chasseur. Je débouchais sur le sentier juste derrière eux, et marchai vers Zim qui se retourna et poussa un petit jappement content.

    - Pardon pour vous avoir fait attendre. Je me suis dit qu'en plus de soin, de la viande fraîche vous serez profitable. Je vais vous aider pour les bandes, préparerais la viande, puis vous laisserez en paix.

    Après tout, j'avais déjà fait plus que ce que j'aurais fait pour la plupart des gens. Et je n'arrivais même pas vraiment à déterminer pourquoi. Si elle ne voulait pas de ma compagnie, je n'allais pas l'ennuyer davantage.
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  • Ven 19 Aoû - 0:53
    - Vous ne m'avez pas ralenti du tout.

    Un rire s'était glissé dans la voix de l'étrange femme masquée cette fois. Un pas un demi ou l'un de ces rires pincés de moquerie. Une vibration amusée et franche.

    Lorsqu'il avait disparut en une fraction de seconde, Rowena était restée comme deux ronds de flanc. Ni merci, ni pardon, ni au revoir. Elle avait regardé le chien. Le chien l'avait regardée. Puis elle avait secoué la tête. Par les astres, que cet homme était étrange. Pas désagréable, mais étrange. A vrai dire, cela la rendait davantage curieuse que l'austérité contenue dont il avait fait preuve jusque là. Elle avait regardé le dos du grand bonhomme disparaitre entre les troncs et s'était demandé ce qui pouvait bien lui passer par la tête.

    Au moins ce n'était pas un mauvais bougre. Il était surement seulement un peu... brute de décoffrage à force de vivre seul dans la forêt. Les chasseurs et les ermites n'étaient pas souvent les personnes les plus socialement dégourdies qui soit.

    - Il est marrant ton maître. " avait-elle soufflé au chien avant de se remettre en route.

    Pendant les quarante minutes qui avaient suivi, elle s'était contenté de marché, perdue dans ses pensées. Les quelques personnes auxquelles Vindicar l'avait présenté. Le rituel qu'elle en avait tiré et qu'elle voulait recoupé avec quelques informations de la bibliothèque de Magic - raison pour laquelle elle était revenue à la capitale. Peu à peu, la tension de la traque s'évaporait et dans la solitude - malgré le chien qui n'était pas de mauvaise compagnie d'ailleurs - elle retrouvait un peu de la tranquillité de baroudeuse qu'elle ressentait avant la guerre... Et un peu de la solitude exacerbée de sa longue quarantaine. Si elle avait appris a vivre avec cette impression d'enfermement et de solitude, depuis sa sortie, elle avait une relation conflictuelle avec le fait d'être seule ou enfermée dans un même endroit. Au moins ici, elle n'était pas enfermée... Mais elle préférait tout de même marcher au côté de cet étrange bonhomme.

    ... Shan'ael... Un nom qui sonnait étranger sans qu'elle ne puisse dire précisément d'où, comme pour l'accent.

    Son esprit dériva sur quelques hypothèses. Les raisons qui l'avaient amenées ici.

    Et soudain, la jeune femme s'était arrêté pour regarder les rayons de soleil passer à travers la canopée pour grêler d'or une écorce d'un brun rouge surprenant. L'effet des couleurs était magnifique. Elle prit plusieurs minutes pour observer le spectacle, avant de se remettre en route, plus légère.

    Puis, voilà que l'homme était réapparut, son sac sur les épaules et des lapins en collier. Vu le nombre de proies il avait été d'une efficacité remarquable... Même surnaturelle. Quel était son secret ? Odorat ? Ouïe ? Elle le regarda plus attentivement... tiqua, et sourit bien à l'abri de son masque.

    - Vous êtes vraiment très serviable... Et votre Zim est de très bonne compagnie. " Elle l'avait attendu au milieu du chemin, le laissant approcher jusqu'à ce qu'ils soient de nouveau à la même hauteur. Le masque, la fée dans les bras, la blessure à son bras libre. Rien ne semblait avoir bouger excepté le décor. " Je serai heureuse d'avoir un peu de compagnie pour diner, mais sentez-vous libre de partir quand vous le désirez.

    Puisqu'il avait l'air de faire les choses à l'instinct, au moment où elles lui traversaient l'esprit, autant qu'elle soit franche. Moins de chichi, plus directe. Allé ! Ne laisse pas cette fiche cicatrice te bouffer la vie !

    Elle avait gouter à nouveau à de petits moments de normalités depuis sont arrivée à Courage. Peut-être que celui-ci n'en serait pas un mais avec un peu de chance, il ne la regarderait pas comme une bête de foire... Avoir su, elle aurait refait le coup du bandage, comme avec ce village de bouseux dans les montagnes.

    Un couple de minutes plus tard, ils arrivaient au petit camp de la Limier. Saucissonné contre un arbre, un fey semblait inconscient. Il portait des fers aux mains et aux pieds en plus de l'épaisse corde qui le plaquait contre l'arbre. Rowena s'occupa avant tout de vérifier ses entrave, avant de lier la femme enceinte à un autre arbre proche, du même côté mais de façon à ce qu'ils ne puissent pas se regarder l'un l'autre. A quelques mètres de là, suffisamment pour que la présence des deux criminels ne soit pas obsédante, les reliefs d'un feu. Le charbon était encore tiède. Un trépied de bois surplombait le foyer éteint, entouré de petites pierres au milieu d'une clairière herbeuse, bien plate, et on entendait glouglouter un ruisseau à deux pas. Clairement, elle avait du passé du temps à trouver l'endroit parfait pour pouvoir se reposer.

    Il n'y avait pas de tente en vue, mais quelques pièges rudimentaires fait de fil et de collets. A la branche d'un arbre en bordure de la clairière, à l'opposé de ceux qui soutenaient les prisonniers, une lourd sac de cuir avait été suspendu à côté d'une lourde cape noire doublée de fourrure de loup sur toute sa face intérieur. Elle décrocha les deux et les balança à côté du feu en devenir... avec un grondement mécontent lorsqu'elle s’aperçut qu'elle les avait saisi de son mauvais bras.

    - Faites comme chez vous. "
    lança-t-elle à son hôte au milieu des préparatifs. " Ce n'est pas le grand lux, mais c'est à vous. Si vous voulez j'ai du sel pour accommoder un peu la viande.

    Puis, s'asseyant en tailleur à même le sol, elle tira de son paquetage un rouleau de natte d'osier tressé pour pouvoir atteindre une trousse en cuir robuste et vieilli par l'usage qui sentait fort la sève, l'ail et la lavande. A l'intérieur, il y avait plusieurs bandes de tissus immaculé, du fil, des aiguilles, une flasque, des fioles soigneusement enroulées dans du tissus, une tête d'ail entamée et un gros pot en en métal.

    - Si vous voulez utiliser un peu d'onguent pour votre égratignure, tenez. Ça évitera les infections. " lui proposa-t-elle en lui tendant le pot métallique. " Gomme de pin et lavande. ça se conserve mieux que l'argile.

    Le tout exposé, elle commença à retirer ses gants noirs, révélant une peau d'une blancheur immaculée. Puis ses canons de bras. Avant de remonté la manche de son bras blessé avec un sifflement tendu.
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  • Ven 19 Aoû - 1:43
    Shan avait accouru dans la foret pour retourner à la rencontre de la traqueuse. Couru pour la rattraper et ne pas la faire attendre. Couru parce qu'il avait hâte de recroiser cet intense regard bleuté ? Courir lui avait toujours fait du bien. Parfois, au comble de sa solitude, il partait simplement courir, libérer son esprit et la pression accumulé par son corps. Après les événements récents, la tension du combat, de la responsabilité de la décision, il avait eu cette sensation de lourdeur, bien dissimulé sous ses traits imperturbables.

    Rien ne se dégageait de lui, et proportionnellement, son corps était en fusion d'une multitude d'émotions différentes quand il était proche de ses confrères humanoïdes. Mais pas de malaise, pour une fois. Peut être grâce au masque. Et à l'attitude de sa propriétaire. Ou peut être une sensation agréable qui émane d'elle, de son point de vu, sans se rendre compte spécifiquement de la raison. Sans même se le demander, gardant un coté instinctif à la chose.

    Ayant toujours était doué pour ressentir les gens. Leurs odeurs, leur visuel, leurs présence naturelle, il avait toujours été très sensible à tout ça. Et c’était bien pour ça que lui avait toujours fait en sorte pour que, au contraire, il soit le plus neutre possible vis à vis des autres. Il n'avait pas «d'aura », si on pouvait qualifier la présence de quelqu'un sous ce terme. Contrairement à un grand guerrier qui faisait reculer des gens par sa simple présence, lui se faufiler dans l'obscurité, comme l'ombre dans la nuit.

    Il s’arrêta bien avant de regagner le sentier. Il faisait plus vieux que son age, largement. Mais courir l'avait aider à se calmer, et avec un petit coup sur le visage, il passerait largement pour un jeune elfe. Ce qu'il était, en définitive. Ses rides, ses sourcils, tout n’était que l'expression de la tension qui l'habitait à chaque rencontre humaine. Du point de vu de sa race, il sortait à peine de l'adolescence. Il lui fallait peut être quelqu'un pour l'aider à s'assumer un peu.

    Quand elle le vit, il marchait lentement, en inéquation avec sa course précédente. Il ne voulait pas lui donner l'impression qu'il avait couru. Il voulait garder l'aspect froid, calme, méthodique, qu'il déployait en tout circonstance. C’était une vraie part de sa personnalité, mais qu'il exacerbait en public pour se donner une contenance. Zim était la, également, et n'avait pas lâché le limier d'une semelle, comme il lui avais demandé.

    Elle s’arrêta même, au milieu du sentier, pour l'attendre, et en assurant sa prise sur ses deux poids, il finit par rejoindre son niveau. Son regard s'enfonça dans les petites interstices du masque, bleus contre verts, un trop bref instant qu'il coupa en clignant légèrement du regard. Il tira d'une main fébrile le col de son armure, ayant un peu chaud. Il fit passer ça pour un simple époussetage lié à son passage dans les bois.

    Il ne répond rien à la réitération de son invitation à dîner. Heureuse, c'est le seul mot qu'il entends. Il s'interroge mentalement en trouvant cela cocasse d’être aussi content de l'invitation d'une voix. Car elle n'est qu'une voix surmonté de deux saphirs, déposé sur une silhouette. Il détourne le regard en hochant brièvement la tête. Lui aussi sera heureux de partager un bref repas.

    Le camp est rudimentaire, mais extrêmement bien placé. Tout le nécessaire à la survie. Un espace plane, pas trop à découvert, avec un source d'eau à proximité. Il acquiesce machinalement de la tête sans y penser en observant l'emplacement. Oui, elle est douée. Quelqu'un lui aura offert un bon enseignement, ou bien elle dispose d'un bon instinct. Dans les deux cas, il n'a rien à redire. Il ne l'aurait pas fait, de toute manière.

    Il dépose les lapins contre un arbre, dans l'herbe, à l'écart du campement pour l'instant. Il observe le prisonnier, toujours endormit. Même si la braise est encore chaude, elle à du quitter l'endroit pendant plusieurs heures. Le temps de la traque, de l'affrontement, et du retour. Et il dort toujours, sans doute pour la même raison que la fée. Une décoction vraiment puissante donc. Les limiers de la République avaient des moyens, visiblement. Attaché comme il était, il doutait qu'il pu s'échapper, mais la fée avait peut être déjà bénéficié de ce traitement avant la course poursuite de l’après-midi. Ou bien elle avait d'abord attrapé l'un, puis l'autre.

    Il se redresse ensuite, observant la fée des yeux, et de la façon dont elle est attachée à son tour, de manière assurée, et avec un plan précis en tête vis à vis de son comparse. La louve, comme Shan l'a surnomme mentalement, ne semble rien laisser au hasard. Il se détourne, pour la laisser travailler, et hésite par commencer en allant se rafraîchir à la rivière. Peut être se raser rapidement, se passer de l'eau dans les cheveux. Mais au moment ou l'hésitation se forme dans son esprit, il entendit un grognement venant de sa partenaire de repas. Elle avait utilisé son bras sans y penser, et la douleur était revenu. Il grimace très légèrement, s'en voulant d'avoir presque oublié la première raison de sa présence. Elle semblait tellement imperturbable, qu'il avait fini par laissé sortir de son esprit qu'elle était blessée.

    Il passa la main sur le haut de son armure pour la plisser un peu, et pour ne pas avoir les mains a rien faire, en s'approchant lentement. Ses pas ne font aucun bruit, alors qu'il est bel et bien au centre du camp. Couplé à son manque d'aura, de présence, on pourrait presque dire qu'il n'est pas vraiment la. Une rougeur est apparut très légèrement sur sa peau buriné par les voyages, quasiment totalement dissimulé par son poil « humain ».

    Honteux de l'avoir négligée, alors qu'elle à fait preuve de bonne volonté à l'invité, et encore plus de la voir le faire passer en premier, il s'approche, et tombe à genou à coté d'elle, un peu penaud. Son regard baissé pour éviter les interstices du masque, il semble bien plus jeune soudainement, à travers son expression, qui ne reste cependant que très brièvement. Il prend enfin la parole, pour la première fois depuis qu'ils sont arrivés à destination. D'une voix moins grave qu'elle ne l’était au départ, à cause d'une non utilisation trop prolongée. Elle retrouve quelques notes chatoyantes, et l'accent se fait plus prononcé. Il a ne voix chantante, calme comme le vent qui s'écoule lentement entre les branches, au gré du temps. Si sa voix à elle est l'incarnation de la mort, celle de l'elfe vient tout droit des grandes forets du nord.

    - Commençons par votre bras, si cela vous conviens, madame.

    Il n'a pas son vrai nom. Et n'aime définitivement par son surnom. Banshee. Ca la rend monstrueuse. Ça l'a déshumanise. Sans doute efficace pour ses proies, lui trouve que cela ne reflète pas la douceur qu'elle lui à montré jusque la. Madame est tout ce qu'il peut proposer d'autres. Son regard remonte un instant, croise les fentes du masque, et disparaît aussitôt vers le bas, alors qu'il lève des mains qu'il veut affirmés, mais sans masquer totalement un bref tremblement. La fatigue, probablement....
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  • Ven 19 Aoû - 15:40
    L'étrange bonhomme vint s'asseoir près de la Limier qui le scrutait derrière sa face tempétueuse. Pas un son. Pas un mouvement de trop, mis à part cette façon qu'il avait de tirer sur le col de son armure. Ce qui l'avait fait tiqué sur le chemin et qui l'avait décidé à lui proposer de diner avec elle sans s'en faire davantage pour ses deux proies lui apparaissait plus franchement à présent : Ce n'était pas un simple chasseur.

    Il y avait... Quelque chose.

    Trop rapide dans sa chasse. Trop stoïque lorsqu'elle avait parlé des faits reprochés à la fée. Trop fluide dans ses mouvement. Trop silencieux... Beaucoup trop silencieux. Tout en s'installant, il évite son regard. Plutôt raccord avec sa façon de s'enfuir dans les bois sur un coup de tête. Il y avait même quelque chose de juvénile dans sa façon de se comporter... Plutôt non-assuré en fait. C'était un je-ne-sais quoi qui lui évoquait les Recrues dans leurs premières semaines de fonction. Chaque esprit était unique et pouvait apprendre tellement. là, résidait l'origine de tout art, de toute création, de toute émotion. En soit, chaque esprit était un petit miracle. Certains transformaient l'essai tandis que d'autre s'étiolaient tristement.

    Sans se formalisée de ce manque de contact visuel, elle ne s'empêchait pas de l'observer pour autant. Sa voix avait légèrement changée, débarrasser de son aspect rauque, elle semblait plus jeune, à moins que ce ne soit l'attitude générale de l'étranger qui lui donne cette impression ? Dans tous les cas, elle est agréable.

    Le tremblement n'échappe pas à la Banshee. Il n'avait vraiment pas l'habitude de soigné... D'autres femmes auraient pu craindre qu'il soit fébrile pour d'autres raison, mais rien ne laissait présager un quelconque danger. Ni dans sa posture, ni dans l'absence totale d'agressivité, ni dans l'étrangeté de son attitude. Pour tenter de le mettre à l'aise, elle aurait pu tenter de retirer son masque, mais cette protection, habituelle comme une seconde peau, c'était sa porteuse qu'elle mettait à son aise.

    - Merci. " répondit-elle simplement à sa proposition.

    Elle déboucha l'outre qui pendait à sa ceinture entre la corde bleue à présent enroulée et une chaine de combat pour nettoyer le sang qui maculait la zone. S'il ne put voir son nez se froncer, la tension de son corps était perceptible. En une heure, les entailles avaient à peu près arrêter de saigner, mais elles étaient loin d'être refermées. Deux d'entre elles étaient suffisamment larges pour mériter un ou deux points de suture. ça, ce n'était pas prévu.

    Pour éviter d'avoir à penser à sa tenue tout en réglant le problème, elle délaça rapidement la demi-cape bleu roi qui parachevait sa tenue de Limier en s’agrafant à son plastron renforcé. Le morceau de tissus atterrit, plié, sur la natte à une longueur de bras et elle fini de remonter plus franchement sa manche au-dessus du coude. Plusieurs petites cicatrices à peine visibles en blanc sur la peau pâle, maculaient son bras robuste.

    - Vous savez recoudre ? " s'enquit-elle, son unique œil normal dardant à travers les interstices de son masque au côté de l'iris à peine perceptible dans le noir de celui touché par son mal.

    Par dessus l'épaule e Shan'ael, elle aperçu une petite tête rousse au museau rusé s'approcher mine de rien du tas de lapin au moment même ou Zim tournait la truffe dans sa direction.
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