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Elle lui sembla soudainement affreusement proche. Il n'aurait sans doute pas du se rapprocher aussi vite de sa position. Elle, reste stoïque, du moins dans l'attitude, ne pouvant pas voir son expression faciale. Il cesse son mouvement et se redresse sur ses genoux, et ferme les yeux. Pendant ses plusieurs siècles de vie, il avait appliqué des premiers soins a ne plus pouvoir en compter le nombre de fois.
La seule chose qui aurait pu l’empêcher d’être un vrai soigneur, c’était son manque totale de maîtrise de la magie, et sans doute de la théorie en matière de potions. Pour le reste, recoudre, bander, nettoyer, tout ça, il avait l'habitude. Souvent sur lui même, parfois sur d'autres. Alors pourquoi n'arrivait il pas à garder son sang froid ? Ce n’était pas pire que dans n'importe qu'elle autre situation. Pas pire que durant la guerre, quand il avait du aider a amputer des enfants pour éviter une gangrène, ou assister des véritables soigneurs dans des opérations pour sauver des civils entre la vie et la mort. A coté, ça, ce n’était rien, et pourtant, le merci de la femme masquée raisonnait dans sa tête. Il n'y avait qu'eux ici, c’était probablement ça, le vrai problème.
Il reprend sa position proche d'elle, en ouvrant à nouveau les yeux, et en croisant celui du masque, remarque finalement la différence entre les deux petites lumières qui passent à travers. L'obscurité émanant de l'une des interstices. Il reste bloqué un bref instant, observant, puis détourne à nouveau le regard, comme si de rien était. Du peu qu'il savait des sirènes, si cette femme en était bien une, il n'avait jamais vu ce genre de regard. Surtout, d'un seul coté. Sans avoir bien pu observer, à travers ces minuscules fentes, seule sa vision d'elfe, affûtée, lui avait permis d'entre-apercevoir ce trait physique.
Il tire sur son col en se penchant sur le bras, pour essayer de bloquer ses pensées sur ce point précis. Penché ainsi, il espère qu'elle ne peut pas lire d'interrogation sur son visage. Visage bien trop habitué à ne rien dévoilé pour que sa surprise ai été perçut aussi aisément.
- Si vous permettez.
Il passe une main sous son bras, pour qu'elle puisse le reposer sans devoir rester en tension. Une main ferme, puissante, mais extrêmement douce. Sans doute trop douce pour un chasseur émérite. Il pouvait remercié sa régénération, qui empêchait ses mains de devenir calleuses. Elle est fraîche, et elle peut reposer tout le poids de son bras sans qu'il bouge d'une once. De sa main libre, il l'approche des multiples blessures, encore légèrement ensanglantées pour certaine, assez vilaines pour d'autres.
Ses yeux remontent, sur les cicatrices. Les autres cicatrices. Il reste toujours aussi silencieux, mais il analyse. Tout comme n'importe quel guerrier, les limiers vivent dans le danger d'une blessure, voir de la mort. Elle ne fait pas exception. Elle à du souffrir, dans sa vie, à de multiple reprises. Il ne peux s’empêcher d'avoir une petite moue de bouche, en songeant que sa peau est magnifique. Elle à des stigmates de ses combats, certes, mais après l'avoir vu combattre précédemment, ce ne sont que les trésors que son art a récolté. Ces marques prouvant sa vie l’embellissent.
- Oui. Je vais m'en charger.
Il n'avait pas vraiment eu le temps de finir sa phrase qu'il sentit dans son dos la présence animale. Quasiment simultanément au grognement de Zim, dont les oreilles s’étaient redressés sur sa tête poilue. Shan se tourna rapidement, un poil trop brusquement, lâchant le bras de la guerrière et faisant tomber son sac posé juste derrière lui, dont les affaires s’éparpillèrent en partie au sol. Un vêtement chaud, une gourde, un bout de papier, une flûte traversière, un petit livre de poche.
Il ne le remarqua pas, son attention tourné vers les lapins. Il se leva souplement sans appuie de ses mains, en poussant simplement sur ses cuisses, et chercha la source de l'intrusion, tout en lâchant un bref sifflement.
- Zim.
Le chien aboya, et alla droit dans la direction du nouvel arrivant, préventivement.
La seule chose qui aurait pu l’empêcher d’être un vrai soigneur, c’était son manque totale de maîtrise de la magie, et sans doute de la théorie en matière de potions. Pour le reste, recoudre, bander, nettoyer, tout ça, il avait l'habitude. Souvent sur lui même, parfois sur d'autres. Alors pourquoi n'arrivait il pas à garder son sang froid ? Ce n’était pas pire que dans n'importe qu'elle autre situation. Pas pire que durant la guerre, quand il avait du aider a amputer des enfants pour éviter une gangrène, ou assister des véritables soigneurs dans des opérations pour sauver des civils entre la vie et la mort. A coté, ça, ce n’était rien, et pourtant, le merci de la femme masquée raisonnait dans sa tête. Il n'y avait qu'eux ici, c’était probablement ça, le vrai problème.
Il reprend sa position proche d'elle, en ouvrant à nouveau les yeux, et en croisant celui du masque, remarque finalement la différence entre les deux petites lumières qui passent à travers. L'obscurité émanant de l'une des interstices. Il reste bloqué un bref instant, observant, puis détourne à nouveau le regard, comme si de rien était. Du peu qu'il savait des sirènes, si cette femme en était bien une, il n'avait jamais vu ce genre de regard. Surtout, d'un seul coté. Sans avoir bien pu observer, à travers ces minuscules fentes, seule sa vision d'elfe, affûtée, lui avait permis d'entre-apercevoir ce trait physique.
Il tire sur son col en se penchant sur le bras, pour essayer de bloquer ses pensées sur ce point précis. Penché ainsi, il espère qu'elle ne peut pas lire d'interrogation sur son visage. Visage bien trop habitué à ne rien dévoilé pour que sa surprise ai été perçut aussi aisément.
- Si vous permettez.
Il passe une main sous son bras, pour qu'elle puisse le reposer sans devoir rester en tension. Une main ferme, puissante, mais extrêmement douce. Sans doute trop douce pour un chasseur émérite. Il pouvait remercié sa régénération, qui empêchait ses mains de devenir calleuses. Elle est fraîche, et elle peut reposer tout le poids de son bras sans qu'il bouge d'une once. De sa main libre, il l'approche des multiples blessures, encore légèrement ensanglantées pour certaine, assez vilaines pour d'autres.
Ses yeux remontent, sur les cicatrices. Les autres cicatrices. Il reste toujours aussi silencieux, mais il analyse. Tout comme n'importe quel guerrier, les limiers vivent dans le danger d'une blessure, voir de la mort. Elle ne fait pas exception. Elle à du souffrir, dans sa vie, à de multiple reprises. Il ne peux s’empêcher d'avoir une petite moue de bouche, en songeant que sa peau est magnifique. Elle à des stigmates de ses combats, certes, mais après l'avoir vu combattre précédemment, ce ne sont que les trésors que son art a récolté. Ces marques prouvant sa vie l’embellissent.
- Oui. Je vais m'en charger.
Il n'avait pas vraiment eu le temps de finir sa phrase qu'il sentit dans son dos la présence animale. Quasiment simultanément au grognement de Zim, dont les oreilles s’étaient redressés sur sa tête poilue. Shan se tourna rapidement, un poil trop brusquement, lâchant le bras de la guerrière et faisant tomber son sac posé juste derrière lui, dont les affaires s’éparpillèrent en partie au sol. Un vêtement chaud, une gourde, un bout de papier, une flûte traversière, un petit livre de poche.
Il ne le remarqua pas, son attention tourné vers les lapins. Il se leva souplement sans appuie de ses mains, en poussant simplement sur ses cuisses, et chercha la source de l'intrusion, tout en lâchant un bref sifflement.
- Zim.
Le chien aboya, et alla droit dans la direction du nouvel arrivant, préventivement.
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L'interrogation était passé inaperçu. Par le regard en face à face qui avait accroché les prunelles de la Limier. Elle le laissa cependant s'emparer de son bras, sans rien dire et... Et ses mains. Elle fronça les sourcils. Ses mains étaient d'une douceur nobiliaire. Sans la moindre cale. Sans le moindre accroc. Elle n'y voyait ni ne sentait la moindre irrégularité. ça, plus que n'importe quelle autre chose, fit remonté sa méfiance d'un cran.
Elle ne pensait pas l'homme malveillant, mais il n'était pas ce qu'il prétendait, c'était maintenant une certitude.
Au moins, il avait visiblement déjà jouer de l'aiguille, ça rendrait les choses plus facile. Enfin... S'il ne la laissait pas en plan. Elle grimaça lorsqu'il lâcha brusquement son bras, l'obligeant à le crisper.
Le petite renard qui s'approchait discrètement des dépouilles du avoir la peur de sa vie lorsqu'un molosse et son maître se retrouvèrent sur lui en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire. La petite créature disparu dans les bois sans un son, le petit bout de sa queue blanche visible un instant entre les buissons.
Dans le dos du non-chasseur, Rowena venait de dériver sur les objets répandus au sol. Une belle flute. Un livre, tombé ouvert et dont une plage était pliée par la position. Trop curieuse, et trop respectueuse des livres pour que laisser s’abimer comme ça, elle s'était étiré pour le ramassé. C'était un petit recueil de papier relié et sa première page était annoté en lettre maladroites, presque enfantines : " ésé " . Quoi que ça veuille dire... La mage qu'elle remit rapidement droite était maculé de... fusain ? En tout cas, elle avait bien cru voir quelques traits noirs et ouvrit un peu plus l'ouvrage pour contemplé la double page.
Elle ne pensait pas l'homme malveillant, mais il n'était pas ce qu'il prétendait, c'était maintenant une certitude.
Au moins, il avait visiblement déjà jouer de l'aiguille, ça rendrait les choses plus facile. Enfin... S'il ne la laissait pas en plan. Elle grimaça lorsqu'il lâcha brusquement son bras, l'obligeant à le crisper.
Le petite renard qui s'approchait discrètement des dépouilles du avoir la peur de sa vie lorsqu'un molosse et son maître se retrouvèrent sur lui en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire. La petite créature disparu dans les bois sans un son, le petit bout de sa queue blanche visible un instant entre les buissons.
Dans le dos du non-chasseur, Rowena venait de dériver sur les objets répandus au sol. Une belle flute. Un livre, tombé ouvert et dont une plage était pliée par la position. Trop curieuse, et trop respectueuse des livres pour que laisser s’abimer comme ça, elle s'était étiré pour le ramassé. C'était un petit recueil de papier relié et sa première page était annoté en lettre maladroites, presque enfantines : " ésé " . Quoi que ça veuille dire... La mage qu'elle remit rapidement droite était maculé de... fusain ? En tout cas, elle avait bien cru voir quelques traits noirs et ouvrit un peu plus l'ouvrage pour contemplé la double page.
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Shan etait tout de suite monté en pression. Il s'en voulu à la seconde ou il remarqua que ce n’était qu'un renard et s'observa la main qui s’était crispé sous la pression de l'instant. Visiblement, l'adrénaline de l'action précédente n’était toujours pas retombée et il était toujours à cran, sur le qui vive. Zim aussi, mais sans doute simplement car il suivait son instinct. Il couru en aboyant vers le renard qui ne demanda pas son reste, s'échappant vivement.
Shan secoua très légèrement la tête en songeant qu'il n'aurait eu qu'a dialoguer avec le renard pour lui dire d'aller voir ailleurs. En vérité, il aurait même pu donner une petite part de lapin a l'animal, vu qu'ils avaient largement assez pour trois. Tant pis.
Il songea à la guerrière masquée. Il avait réagit un peu trop vivement pour rester totalement innocent, et en plus, il avait relâché son bras blessé sans réfléchir. Il était trop seul dans son quotidien pour que ses réflexes ne fasse pas comme si il était seul. Son subconscient lui avait hurlé qu'il était désormais trop reclus dans sa solitude pour s'habituer à la présence de quelqu'un. Du moins, pas rapidement. Il laissa sa main se décrisper, et se retourna.
- Désolé, j'ai un peu.... ?
Son cœur fit un petit bond dans sa poitrine quand il posa les yeux sur la femme, tenant dans ses mains son petit livre d'essai. Rien de grave en soi. Il n'y avait aucun terrible secret à l'intérieur. A vrai dire, il n'y avait pas grand chose tout court. Depuis qu'il avait quitté Myriem, après avoir effectué son contrat pour elle, il s’était décidé qu'il devait vraiment apprendre à écrire. Au moins histoire de ne pas être totalement ridicule. Il s’était donc attelé à recopier des lettres et des mots, en prenant l'un de ses petits carnets à dessins comme support.
Il était bien plus doué pour dessiner de vrais formes que pour façonner la forme des lettres. Mais il n’était pas doué pour imaginer. Si il décider de faire un dessin, c’était toujours un modèle qu'il avait devant lui. Et ce qu'il préférait, c’était les paysages. Ce n’était pas son carnet principal, resté avec sa jument a Liberty et le reste de ses affaires. Ce n’était que quelques dessins qu'il avait fait, dans la foret.
Le premier sur lequel tomba le limier, sur une double pages, représentait un bras de rivière débouchant sur un plan d'eau, qu'elle avait déjà pu voir elle même non loin d'ici. Il avait probablement du faire le dessin la veille, puisque cet endroit n’était pas très éloigné d'ici. D'ailleurs, le petit cour d'eau en contrebas du camp de Rowena était une branche de la rivière en question. Le dessin avait été fait avec une certaine précision, mais surtout, on sentait le plaisir, la passion à travers les traits. Ce n’était pas la plus belle œuvre d'art du monde, et il y avait des imperfections, mais il avait au moins beaucoup d’entraînements, voir du talent.
- …
Shan etait devenu tout rouge. Et c’était bien visible sur son visage, maintenant. Il était resté paralysé une longue poignée de secondes, comme si il était en réflexion pour savoir si il devait partir en courant, se cacher, assommer la guerrière, ou au contraire, faire comme si de rien était. Il acheva de déglutir péniblement. Les dessins c’étaient une chose. Savoir que quelqu'un aller juger son œuvre était assez pénible pour lui, émotionnellement parlant. Mais si en plus elle découvrait l'écriture maladroite, la, il n'allait plus pouvoir la regarder, jamais. Aussi, il prit le parti de faire comme si elle n'avait rien dans les mains. Et de vite faire en sorte de passer à autre chose.
- Je suis désolé. Pour votre bras. J'ai réagis bien trop vivement. J’espère que vous n'avez pas eu trop mal.
Ca avait du la lancer un peu, mais il se doutait bien qu'elle n'allait pas en mourir et qu'au vu de sa profession, elle avait l'habitude. Non, il voulait simplement détourner le sujet qui risquait de venir d'une seconde à l'autre. Il se pencha sur les lapins et passa la cordelette qui les retenaient au dessus d'une branche pour ne pas qu'il reste au sol. Même si désormais, les animaux allaient réfléchir à deux fois, après avoir entendu Zim aboyer.
- D...dépéchons nous, avant que cela s'infecte.
Il s'approcha à nouveau, mais garda cette fois le regard très énervé des interstices du masque. Ce n’était même plus discret, maintenant. Il se posa à nouveau à genoux à coté d'elle, et plutôt que le bras, prit le fil qu'elle avait sortit précédemment.
- Vous...hum...devriez mordre dans quelque chose.
Si il avait réussit à garder un brin de confiance jusque la, cette fois, il bredouilla un peu, manquant d’être incompréhensible sur le dernier mot de sa phrase. Dire qu'il n'aurait pas eu de soucis si il avait juste continué son chemin...
Shan secoua très légèrement la tête en songeant qu'il n'aurait eu qu'a dialoguer avec le renard pour lui dire d'aller voir ailleurs. En vérité, il aurait même pu donner une petite part de lapin a l'animal, vu qu'ils avaient largement assez pour trois. Tant pis.
Il songea à la guerrière masquée. Il avait réagit un peu trop vivement pour rester totalement innocent, et en plus, il avait relâché son bras blessé sans réfléchir. Il était trop seul dans son quotidien pour que ses réflexes ne fasse pas comme si il était seul. Son subconscient lui avait hurlé qu'il était désormais trop reclus dans sa solitude pour s'habituer à la présence de quelqu'un. Du moins, pas rapidement. Il laissa sa main se décrisper, et se retourna.
- Désolé, j'ai un peu.... ?
Son cœur fit un petit bond dans sa poitrine quand il posa les yeux sur la femme, tenant dans ses mains son petit livre d'essai. Rien de grave en soi. Il n'y avait aucun terrible secret à l'intérieur. A vrai dire, il n'y avait pas grand chose tout court. Depuis qu'il avait quitté Myriem, après avoir effectué son contrat pour elle, il s’était décidé qu'il devait vraiment apprendre à écrire. Au moins histoire de ne pas être totalement ridicule. Il s’était donc attelé à recopier des lettres et des mots, en prenant l'un de ses petits carnets à dessins comme support.
Il était bien plus doué pour dessiner de vrais formes que pour façonner la forme des lettres. Mais il n’était pas doué pour imaginer. Si il décider de faire un dessin, c’était toujours un modèle qu'il avait devant lui. Et ce qu'il préférait, c’était les paysages. Ce n’était pas son carnet principal, resté avec sa jument a Liberty et le reste de ses affaires. Ce n’était que quelques dessins qu'il avait fait, dans la foret.
Le premier sur lequel tomba le limier, sur une double pages, représentait un bras de rivière débouchant sur un plan d'eau, qu'elle avait déjà pu voir elle même non loin d'ici. Il avait probablement du faire le dessin la veille, puisque cet endroit n’était pas très éloigné d'ici. D'ailleurs, le petit cour d'eau en contrebas du camp de Rowena était une branche de la rivière en question. Le dessin avait été fait avec une certaine précision, mais surtout, on sentait le plaisir, la passion à travers les traits. Ce n’était pas la plus belle œuvre d'art du monde, et il y avait des imperfections, mais il avait au moins beaucoup d’entraînements, voir du talent.
- …
Shan etait devenu tout rouge. Et c’était bien visible sur son visage, maintenant. Il était resté paralysé une longue poignée de secondes, comme si il était en réflexion pour savoir si il devait partir en courant, se cacher, assommer la guerrière, ou au contraire, faire comme si de rien était. Il acheva de déglutir péniblement. Les dessins c’étaient une chose. Savoir que quelqu'un aller juger son œuvre était assez pénible pour lui, émotionnellement parlant. Mais si en plus elle découvrait l'écriture maladroite, la, il n'allait plus pouvoir la regarder, jamais. Aussi, il prit le parti de faire comme si elle n'avait rien dans les mains. Et de vite faire en sorte de passer à autre chose.
- Je suis désolé. Pour votre bras. J'ai réagis bien trop vivement. J’espère que vous n'avez pas eu trop mal.
Ca avait du la lancer un peu, mais il se doutait bien qu'elle n'allait pas en mourir et qu'au vu de sa profession, elle avait l'habitude. Non, il voulait simplement détourner le sujet qui risquait de venir d'une seconde à l'autre. Il se pencha sur les lapins et passa la cordelette qui les retenaient au dessus d'une branche pour ne pas qu'il reste au sol. Même si désormais, les animaux allaient réfléchir à deux fois, après avoir entendu Zim aboyer.
- D...dépéchons nous, avant que cela s'infecte.
Il s'approcha à nouveau, mais garda cette fois le regard très énervé des interstices du masque. Ce n’était même plus discret, maintenant. Il se posa à nouveau à genoux à coté d'elle, et plutôt que le bras, prit le fil qu'elle avait sortit précédemment.
- Vous...hum...devriez mordre dans quelque chose.
Si il avait réussit à garder un brin de confiance jusque la, cette fois, il bredouilla un peu, manquant d’être incompréhensible sur le dernier mot de sa phrase. Dire qu'il n'aurait pas eu de soucis si il avait juste continué son chemin...
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La scène avait tant surpris la Limier qu'elle était restée à la détaillée. Son masque la gênait un peu pour les plus infimes détails du croquis, mais tout était très ressemblant et même très réaliste malgré des imperfections. Elle caressa le tracé de la rive du bout du pouce. Elle lui disait quelque chose... Surtout cet arbre à moitié brisé sur la rive opposée. Le style n'était pas conventionnel mais travaillé, avec une grande attention au détail. On avait l'impression de pouvoir se perdre dans ce bois touffu. On en voyait toute la richesse et toute l'harmonie à travers les yeux du dessinateur.
- C'est vous qui avez dessiné ça ? " demande-t-elle doucement en relevant le masque vers son hôte... Qui était devenu rouge sang... Plutôt d'une jolie teinte un peu violacée hésitant entre le bordeaux et le fuchsia. ... C'était clairement lui qui avait dessiné ça. Wow... Il réussissait à rougir du coup aux pommettes en passant par les oreilles. Elle avait l'impression d'être devant un jeune cerf aux aboies. Un mot de plus et elle le verrait bondir vers la lisière des arbres et se métamorphosé pour reprendre sa forme originale.
Un instant elle se demanda s'il n'était pas lui-même un fey. On disait qu'ils pouvaient revêtir de très nombreuses formes et de très nombreuses tailles mais que rien n'égalait le lien qu'ils avaient avec la nature et ses habitants. Quelqu'un de doux, malgré son apparence farouche... La criminelle lui avait peut-être fait plus peur qu'il ne voulait bien le montré. Peut-être... En tout cas l'idée de sa nature féérique la fit sourire encore un peu plus et sa voix ne s'en fit que plus douce lorsqu'elle lui répondit, acceptant - pour l'instant - de faire comme si de rien était.
- Non, ça va bien. J'en ai vu d'autres, vous savez.
Si le moindre mystère sur son côté farouche et timide, il venait d'être levé. Il n'essayait même plus de faire semblant de la regarder en face. Elle referma son livre avec précautions - non sans avoir apperçu du coin de l’œil un portrait sur une autre page - et le posa sur ses propres affaires, pour l'instant seul lieu à l'abri de l'humidité et d'éventuelles tâches.
- Pardonnez-moi. Je n'aurais pas du y toucher. Une page était en train de se plier. J'ai seulement voulu la remettre droite... et j'ai trouvé le dessin très beau. " ajouta-t-elle sur le même ton infiniment doux, totalement incongru étant donné son accoutrement et les trous sur son bras.
Plus ça allait, moins il parlait clairement... Deux phrases et elle ne comprendrait plus rien.
- Non c'est...
Et soudain, alors qu'elle s'apprêtait à refuser son attention pour la douleur - préférant pouvoir respirer comme elle l'entendait que planter ses dents dans un machin au goût amer - une idée si simple qu'elle frôlait l'évidence lui percuta le cerveau droit. Elle se tourna à nouveau vers lui.
- C'est mon masque vous met mal à l'aise ? Ce n'est pas contre vous que je le garde. C'est une habitude de travail pour éviter que nos visages ne soient connus des criminels les plus problématiques. " Elle jeta un coup d’œil du côté des deux proies endormies qui n'étaient orientée ni l'une ni l'autre vers le campement. Allez... Cette petite entorse ne lui couterait pas grand chose. Puis de toute façon elle devrait bien l'enlever s'il mangeait avec elle, ce qu'elle n'avait pas tout de suite pris en considération d'ailleurs. " J'ai une balafre qui n'est pas très belle à voir, mais si vous préférez, je peux l'enlever.
- C'est vous qui avez dessiné ça ? " demande-t-elle doucement en relevant le masque vers son hôte... Qui était devenu rouge sang... Plutôt d'une jolie teinte un peu violacée hésitant entre le bordeaux et le fuchsia. ... C'était clairement lui qui avait dessiné ça. Wow... Il réussissait à rougir du coup aux pommettes en passant par les oreilles. Elle avait l'impression d'être devant un jeune cerf aux aboies. Un mot de plus et elle le verrait bondir vers la lisière des arbres et se métamorphosé pour reprendre sa forme originale.
Un instant elle se demanda s'il n'était pas lui-même un fey. On disait qu'ils pouvaient revêtir de très nombreuses formes et de très nombreuses tailles mais que rien n'égalait le lien qu'ils avaient avec la nature et ses habitants. Quelqu'un de doux, malgré son apparence farouche... La criminelle lui avait peut-être fait plus peur qu'il ne voulait bien le montré. Peut-être... En tout cas l'idée de sa nature féérique la fit sourire encore un peu plus et sa voix ne s'en fit que plus douce lorsqu'elle lui répondit, acceptant - pour l'instant - de faire comme si de rien était.
- Non, ça va bien. J'en ai vu d'autres, vous savez.
Si le moindre mystère sur son côté farouche et timide, il venait d'être levé. Il n'essayait même plus de faire semblant de la regarder en face. Elle referma son livre avec précautions - non sans avoir apperçu du coin de l’œil un portrait sur une autre page - et le posa sur ses propres affaires, pour l'instant seul lieu à l'abri de l'humidité et d'éventuelles tâches.
- Pardonnez-moi. Je n'aurais pas du y toucher. Une page était en train de se plier. J'ai seulement voulu la remettre droite... et j'ai trouvé le dessin très beau. " ajouta-t-elle sur le même ton infiniment doux, totalement incongru étant donné son accoutrement et les trous sur son bras.
Plus ça allait, moins il parlait clairement... Deux phrases et elle ne comprendrait plus rien.
- Non c'est...
Et soudain, alors qu'elle s'apprêtait à refuser son attention pour la douleur - préférant pouvoir respirer comme elle l'entendait que planter ses dents dans un machin au goût amer - une idée si simple qu'elle frôlait l'évidence lui percuta le cerveau droit. Elle se tourna à nouveau vers lui.
- C'est mon masque vous met mal à l'aise ? Ce n'est pas contre vous que je le garde. C'est une habitude de travail pour éviter que nos visages ne soient connus des criminels les plus problématiques. " Elle jeta un coup d’œil du côté des deux proies endormies qui n'étaient orientée ni l'une ni l'autre vers le campement. Allez... Cette petite entorse ne lui couterait pas grand chose. Puis de toute façon elle devrait bien l'enlever s'il mangeait avec elle, ce qu'elle n'avait pas tout de suite pris en considération d'ailleurs. " J'ai une balafre qui n'est pas très belle à voir, mais si vous préférez, je peux l'enlever.
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Même sans regarder, son attention était totalement tournée vers elle, et vers chacune de ses paroles. Il eu un petit hochement de tête quasiment imperceptible quand elle lui annonça qu'elle avait vu pire. Oui, il l'avait deviné à la seconde ou il avait vu ses bras. Non, bien avant, quand il l'avait vu combattre. L’entraînement était une chose, mais personne ne pouvait se dépasser sans être en situation réelle. Situation de mort imminente. Il avait beau se dire qu'il devait prendre sur lui, la voix était trop déroutante pour qu'il y parvienne clairement. Il avait du mal à assimiler que la guerrière en armure était bien la propriétaire de la voix. Même si sa grâce martiale l'avait aidé à mieux le concevoir.
Il se retourna, dans le sens opposé à la direction ou elle regardait, histoire de ne pas croiser son regard durant la manœuvre. Il attrapa sa gourde, et une petite substance dans un pot, pour se laver les mains avant de la recoudre. Il avait tripoté des cadavres de lapins, il ne pouvait pas la recoudre sans faire attention. Et puis même lui, naturellement, était bien trop maniaque. C'est pour ça qu'il se trimbalait avec ce petit pot. Il se lavait les mains plusieurs fois par jour, et quand il avait un court d'eau à proximité, il se lavait tout court deux fois par jour de la tête aux pieds. C’était un minimum pour qu'il se sente à l'aise.
Tandis qu'il se lave les mains brièvement, elle ajoute des excuses sur l'affaire du livre. Ce n'est pas grave, aurait il voulu lui dire, mais rien ne sort de sa bouche. Sa voix est comme bloquée. Il prend un souffle, toujours retourné, alors qu'elle complimente même son dessin. Personne ne lui avait jamais dit ça. Ce qui est plutôt logique vu que quasiment personne n'avait jamais du voir ne serait qu'une de ses esquisses. Et visiblement, ça partait d'une bonne intention. C'est vrai qu'il aurait été un peu peiné que son livre soit abîmé. Non pas que ça aurait été grave, il en aurait simplement racheté un autre.
De toute façon, comme il n'avait jamais eu de chez lui, au fil des siècles, il avait du se séparer de ses ouvres, les unes après les autres, par manque de place. Il avait quand même gardé un carnet « principal », dans lequel se trouvait les plus beaux endroits, de son point de vu, qu'il avait dessiné, ainsi que les quelques portraits qu'il avait fait. Uniquement des femmes, et jamais en leur disant. Parfois en les observant dans une taverne ou une auberge, parfois dans la rue. Parfois durant un contrat, quand il était garde du corps, de sa cliente. Elles n'auraient sans doute pas aimées être dessinées en secret, mais il n'avait jamais pu se résoudre à le demander ou a l'avouer ultérieurement.
Elle évoqua alors son masque quand il se retourna pour s’apprêter à sa tache. Et cette fois, la surprise lui fit relever la tête droit vers elle, vers son regard. Peur ?
- Non je...
Il s'interrompit, se rendant compte qu'il avait parlé sans y réfléchir. Elle continu. Une balafre. C’était ça qu'elle cachait ? Il comprenait la raison de l'anonymat. Il avait lui même pendant quelques années porté une capuche, plus ou moins pour la même raison, rester discret. Mais puisqu'elle avait une fonction officielle, ça faisait encore plus de sens. Elle avait peut être des parents, des amis, un mari, des enfants qu'elle devait protéger de son activité. Mais étrangement, en la regardant, Shan songea que la façon dont elle l'avait dit voulait peut être dire que c’était bien la balafre qui l'a dérangeait le plus, dans l'histoire. Juste une hypothèse.
- Non. Je n'ai aucune inquiétude à votre égard.
Ça venait du cœur, vraiment. Il avait parlé doucement, et avait maintenu son regard tout du long de sa phrase. C’était proche de l'exploit, finalement, pour lui. Et comme si il avait tenu jusqu'au bout de ses forces, il le baissa, les yeux sur l'armure plutôt que le masque, en continuant.
- Vous auriez pu me tuer, tout à l'heure, puis tuer la fée. Si vous l'aviez attaquer pour tuer, elle n'aurait pas pu rompre votre chant.
Il ne réalisa pas lui même qu'il venait d'avouer qu'il avait bien vu, donc forcément rompu le sort par lui même, et comprit de quoi il en tenait. Il n’était plus vraiment rationnel, ça faisait beaucoup d'émotion à la fois. Lui qui était capable de garder la tête froide, rester stoïque, en toute circonstance de danger, de mort imminente, face à une femme, pour une simple discussion, il venait encore une fois de perdre tout ses moyens. Il bredouillait moins, cependant. Mais son accent ressortait davantage.
- Quelqu'un qui adopte une approche non létale, alors qu'il aurait pu simplement régler la situation avec son arme, n'est pas une personne qui m’inquiète. Non...c'est une personne que je peux respecter sincèrement.
Il remonta le regard vers le masque, toujours un peu rouge, et l'observa un instant. Ce masque devait être autant une protection de son identité que de son esprit. Un objet pour la rassurer. Pouvait il vraiment lui demander de l’ôter ?
- Je...je ne veux pas vous obliger à le retirer. Mais cette balafre....elle ne peut pas me faire peur. Je ne pense pas pouvoir avoir peur de vous. Si vous décidez, après m'avoir avouer que c'est une part importante de votre travaille, que vous voulez l'enlever pour moi...et bien...ce serait un honneur.
La, il avait plus bredouiller, à la fin. Et beaucoup parler, mine de rien. Parce qu'au fond, le jour ou il serait en confiance avec quelqu'un, peut etre qu'il serait bavard ?
Il se retourna, dans le sens opposé à la direction ou elle regardait, histoire de ne pas croiser son regard durant la manœuvre. Il attrapa sa gourde, et une petite substance dans un pot, pour se laver les mains avant de la recoudre. Il avait tripoté des cadavres de lapins, il ne pouvait pas la recoudre sans faire attention. Et puis même lui, naturellement, était bien trop maniaque. C'est pour ça qu'il se trimbalait avec ce petit pot. Il se lavait les mains plusieurs fois par jour, et quand il avait un court d'eau à proximité, il se lavait tout court deux fois par jour de la tête aux pieds. C’était un minimum pour qu'il se sente à l'aise.
Tandis qu'il se lave les mains brièvement, elle ajoute des excuses sur l'affaire du livre. Ce n'est pas grave, aurait il voulu lui dire, mais rien ne sort de sa bouche. Sa voix est comme bloquée. Il prend un souffle, toujours retourné, alors qu'elle complimente même son dessin. Personne ne lui avait jamais dit ça. Ce qui est plutôt logique vu que quasiment personne n'avait jamais du voir ne serait qu'une de ses esquisses. Et visiblement, ça partait d'une bonne intention. C'est vrai qu'il aurait été un peu peiné que son livre soit abîmé. Non pas que ça aurait été grave, il en aurait simplement racheté un autre.
De toute façon, comme il n'avait jamais eu de chez lui, au fil des siècles, il avait du se séparer de ses ouvres, les unes après les autres, par manque de place. Il avait quand même gardé un carnet « principal », dans lequel se trouvait les plus beaux endroits, de son point de vu, qu'il avait dessiné, ainsi que les quelques portraits qu'il avait fait. Uniquement des femmes, et jamais en leur disant. Parfois en les observant dans une taverne ou une auberge, parfois dans la rue. Parfois durant un contrat, quand il était garde du corps, de sa cliente. Elles n'auraient sans doute pas aimées être dessinées en secret, mais il n'avait jamais pu se résoudre à le demander ou a l'avouer ultérieurement.
Elle évoqua alors son masque quand il se retourna pour s’apprêter à sa tache. Et cette fois, la surprise lui fit relever la tête droit vers elle, vers son regard. Peur ?
- Non je...
Il s'interrompit, se rendant compte qu'il avait parlé sans y réfléchir. Elle continu. Une balafre. C’était ça qu'elle cachait ? Il comprenait la raison de l'anonymat. Il avait lui même pendant quelques années porté une capuche, plus ou moins pour la même raison, rester discret. Mais puisqu'elle avait une fonction officielle, ça faisait encore plus de sens. Elle avait peut être des parents, des amis, un mari, des enfants qu'elle devait protéger de son activité. Mais étrangement, en la regardant, Shan songea que la façon dont elle l'avait dit voulait peut être dire que c’était bien la balafre qui l'a dérangeait le plus, dans l'histoire. Juste une hypothèse.
- Non. Je n'ai aucune inquiétude à votre égard.
Ça venait du cœur, vraiment. Il avait parlé doucement, et avait maintenu son regard tout du long de sa phrase. C’était proche de l'exploit, finalement, pour lui. Et comme si il avait tenu jusqu'au bout de ses forces, il le baissa, les yeux sur l'armure plutôt que le masque, en continuant.
- Vous auriez pu me tuer, tout à l'heure, puis tuer la fée. Si vous l'aviez attaquer pour tuer, elle n'aurait pas pu rompre votre chant.
Il ne réalisa pas lui même qu'il venait d'avouer qu'il avait bien vu, donc forcément rompu le sort par lui même, et comprit de quoi il en tenait. Il n’était plus vraiment rationnel, ça faisait beaucoup d'émotion à la fois. Lui qui était capable de garder la tête froide, rester stoïque, en toute circonstance de danger, de mort imminente, face à une femme, pour une simple discussion, il venait encore une fois de perdre tout ses moyens. Il bredouillait moins, cependant. Mais son accent ressortait davantage.
- Quelqu'un qui adopte une approche non létale, alors qu'il aurait pu simplement régler la situation avec son arme, n'est pas une personne qui m’inquiète. Non...c'est une personne que je peux respecter sincèrement.
Il remonta le regard vers le masque, toujours un peu rouge, et l'observa un instant. Ce masque devait être autant une protection de son identité que de son esprit. Un objet pour la rassurer. Pouvait il vraiment lui demander de l’ôter ?
- Je...je ne veux pas vous obliger à le retirer. Mais cette balafre....elle ne peut pas me faire peur. Je ne pense pas pouvoir avoir peur de vous. Si vous décidez, après m'avoir avouer que c'est une part importante de votre travaille, que vous voulez l'enlever pour moi...et bien...ce serait un honneur.
La, il avait plus bredouiller, à la fin. Et beaucoup parler, mine de rien. Parce qu'au fond, le jour ou il serait en confiance avec quelqu'un, peut etre qu'il serait bavard ?
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Des mots venant du cœur, particulièrement touchants. Rarement elle avait eu cette impression devant quelqu'un. Respect. Confiance. Honneur. En si peu de temps et pour une personne dont il savait si peu, seulement parce qu'elle n'avait pas frappé pour tuer. C'était étrange d'éprouver l'exacte opposé de ce qu'elle sentait dans la très grande majorité de ses interactions qu'elles soient au travail ou dans la haute société... Elle ne pouvait pas ignoré ce qu'elle avait sous les yeux, elle qui connait si intimement les ténèbres les plus sombres : elle était face à une véritable pureté.
Bien sûre, elle avait aussi noté dans son escarcelle les nouvelles preuves qu'il n'était pas ce qu'il semblait. En plus des mains, de ses déplacements silencieux, de ses dessins, de sa chasse rapide, il y avait la certitude qu'il avait repéré et brisé son emprise. D'ordinaire, seuls les drakyns et les lupins y parvenaient du premier coup. Ce n'était pas un débutant et s'il avait un cœur innocent, ses mains si douces n'en étaient pas à leurs premières embuches.
Et voilà qu'il recommençait à bredouillé, le col toujours écarlate. Il était vraiment unique, lui...
Avant de lui abandonné complètement son bras, elle défit les attaches métalliques qui assuraient son masque, pour le poser près d'elle, face vers le ciel sans qu'il n'en ait vu l'intérieur. Passant une main dans ses cheveux pour les décoller de son crâne, elle révéla sans plus de cérémonie son visage doux aux traits fins dont la symétrie parfaite était labourée par d'étranges craquelures noires sur toute la partie gauche de son visage de porcelaine. Elles couvraient la paupière, maculaient la joue, le front et crevait le bord de ses lèvres. Lorsqu'elle rouvrit les yeux, le massacre fut encore plus évident. Si son œil droit était normal, orné d'un saphir au bleu sombre et saturé, l'autre était d'un noir de jais qui semblait absorbé la lumière et au milieu duquel on distinguait à peine la présence de son iris indigo.
Son regard chercha celui de l'homme sauvage pour s'assurer que le spectacle ne le mettait pas trop mal à l'aise. Puis elle lui tendit son bras, toujours en silence, et lui offrit un sourire d'encouragement. Enfin, elle inspira profondément tout en portant son regard plus loin sur l'horizon, prête à se faire charcuter. La vibration de sa propre magie glissa sous sa peau comme une onde magnétique.
Bien sûre, elle avait aussi noté dans son escarcelle les nouvelles preuves qu'il n'était pas ce qu'il semblait. En plus des mains, de ses déplacements silencieux, de ses dessins, de sa chasse rapide, il y avait la certitude qu'il avait repéré et brisé son emprise. D'ordinaire, seuls les drakyns et les lupins y parvenaient du premier coup. Ce n'était pas un débutant et s'il avait un cœur innocent, ses mains si douces n'en étaient pas à leurs premières embuches.
Et voilà qu'il recommençait à bredouillé, le col toujours écarlate. Il était vraiment unique, lui...
Avant de lui abandonné complètement son bras, elle défit les attaches métalliques qui assuraient son masque, pour le poser près d'elle, face vers le ciel sans qu'il n'en ait vu l'intérieur. Passant une main dans ses cheveux pour les décoller de son crâne, elle révéla sans plus de cérémonie son visage doux aux traits fins dont la symétrie parfaite était labourée par d'étranges craquelures noires sur toute la partie gauche de son visage de porcelaine. Elles couvraient la paupière, maculaient la joue, le front et crevait le bord de ses lèvres. Lorsqu'elle rouvrit les yeux, le massacre fut encore plus évident. Si son œil droit était normal, orné d'un saphir au bleu sombre et saturé, l'autre était d'un noir de jais qui semblait absorbé la lumière et au milieu duquel on distinguait à peine la présence de son iris indigo.
Son regard chercha celui de l'homme sauvage pour s'assurer que le spectacle ne le mettait pas trop mal à l'aise. Puis elle lui tendit son bras, toujours en silence, et lui offrit un sourire d'encouragement. Enfin, elle inspira profondément tout en portant son regard plus loin sur l'horizon, prête à se faire charcuter. La vibration de sa propre magie glissa sous sa peau comme une onde magnétique.
Invité
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Suite à sa dernière phrase, il resta immobile, les yeux de nouveau sur le coté, après avoir regardé le masque. Il avait les mains encore humides qui trituraient légèrement le fil qu'il allait bientôt utiliser pour rassembler la peau et l'aider à se reformer, puis cicatriser. Elle n'avait rien répondu, et a défaut d'entendre sa voix, il avait la sensation d'avoir l'oreille dans sa propre poitrine, tant son cœur lui semblait battre fort.
Finalement, il entendit un petit bruit métallique, alors qu'il pouvait voir des mouvements du coin de l’œil. Elle le retirait vraiment, comme elle lui avait dit. Il s’était presque attendu à ce qu'elle trouve ça ridicule. Il avait cette tendance à rendre tout un peu mélodramatique. L’âme d'un poète, qui, ne pouvant pas s'exprimer dans l'écriture, sortait plutôt dans ses dessins, et ses rares paroles. Tout ce qu'il n'avait pas dit et ne dirait jamais en ayant personne à qui parler depuis deux siècles et pendant encore sans doute d'autres, de son point de vu en tout cas, l'avait rendu un peu comme ça.
Finalement, elle déposa son masque sans qu'il ne l'ai vraiment vu faire, puisqu'il regardait justement ailleurs. Elle positionna son bras, sans rien dire. Il avait vraiment besoin de mettre la tête dans la rivière, bientôt. L'endroit lui semblait de plus en plus étouffant. Il se murmura intérieurement des encouragements, en souhaitant vraiment ne pas avoir l'air trop bizarre. C’était l'une des étapes qu'il devait combattre. Le fait d'imaginer ce que les gens pouvaient bien penser de lui. Qu'avait en tête cette femme après l'avoir entendue parler ? Il aurait tant aimer pouvoir lire dans les esprits.
Il baissa la tête sur le bras, comme pour essayer de penser à autre chose, puis releva la tête, prêt à lui demander si elle se sentait prête pour la manœuvre. Il s’arrêta net. Son regard vers se braqua sur le visage désormais apparent qu'il avait devant lui. Un seul souffle s'échappa de ses lèvres, et, ses poumons vides, le temps sembla s’arrêter pour lui.
- !
De toute les hypothèses qu'il s’était fait mentalement, il n'aurait sans doute pas pu imaginer une seule seconde sa véritable apparence. Surplombé par sa chevelure blanche qu'il avait deviné par dessus son masque, il rencontra d'abord un regard bicolore, pointé vers l'horizon comme pour échapper à un jugement. Ce fut la première chose qui le frappa, comme si il se reconnaissait lui même dans cet acte. Il avait repéré la noirceur précédemment, sous le masque, sans avoir imaginé une seule seconde ce à quoi elle pouvait vraiment ressembler.
La blancheur de sa peau, maculée des sillons sombres et profond déformants et reformant sa chaire, était comme la personnification physique de sa voix qui l'avait frappée par son charme et sa douceur dés la première seconde ou il l'avait entendu. Et les marques, la maladie. Les blessures. Il ne pouvait pas déterminer leurs provenances. Mais c’était des stigmates de sa vie. La preuve qu'elle était vivante. Qu'elle était devant lui. Il la trouva charmante.
Son regard dévia sur son coté droit, paradoxe éternel de ce qu'elle est et de ce qu'elle était, à la fois. Comme un miroir. Tel deux entités. Il cligna des yeux. Il ne pouvait plus respirer. Il n'avait toujours pas repris d'air dans ses poumons, et ne savait plus depuis combien de temps il était la.
Il avait vu beaucoup de gens. Beaucoup d'hommes, de femmes, venant de tout horizons, de tout ages, de toute races. Il avait même vu des sirènes, comme elle. Mais par contre, elle, il ne l'avait jamais vu. Il n'essaya même pas de déterminer si d'autres existaient, ou non. Elle était unique, devant lui. Comme un trésor perdu. Différente. Elle était belle.
Si il avait pu. Si elle n'avait pas su qu'il était la. Si elle avait pu rester immobile, juste dans cet instant, il l'aurait observé encore. Il l'aurait dessiné. Il l'aurait peint. Pour la graver dans sa mémoire. Pour maintenant, et à jamais, sans que rien ne puisse le faire oublier. Alors il leva la main, lentement, sa poitrine affaissé au maximum, la dernière goutte d'air évacué. Il approcha un doigt timide de sa joue gauche, comme pour venir toucher la cicatrice, du dos de la main. Il était bouleversé.
- Vous êtes m....
Et quand sa propre main entra dans son champ de vision, une profonde inspiration le rattrapa, le ramena à la réalité. Sa propre main, qu'il observa d'une manière presque horrifié, et qu'il ramena précipitamment vers lui.
- Je...suis vraiment désolé. Je ne sais pas ce qui m'a prit.
Il n’était plus rouge. Il était livide. Comme si il avait vu quelque chose de surnaturel. Il n’était pas croyant dans les esprits. Mais il croyait dans les énergies naturelles qui alimentaient ce monde. Et pendant un court instant, il avait eu une pensée fugace. Que c’était la nature elle même qui l'avait fait se tenir la, devant elle, devant un visage, une beauté, un être dont il n'avait jamais vu de paire durant ses trois premiers siècles d'existences. Il avait songé, un bref instant, que jamais dans sa vie, dans les siècles et les siècles qu'il allait encore traversé, qu'il ne pourrait revoir quelque chose d'identique.
Une de ses mèches de cheveux tomba sur le coté, le nœud s'étant détaché a force de bouger partout tout l’après-midi, révélant avec davantage de netteté son visage, ses traits, et notamment ses oreilles. Il se rendit compte que le fil etait tombé de ses mains, et il baisse la tete pour le reprendre en main, permettant de les distinguer encore mieux.
Cinq secondes s’étaient écoulés. Mais pour lui, il avait eu la sensation de la contempler durant des heures.
Finalement, il entendit un petit bruit métallique, alors qu'il pouvait voir des mouvements du coin de l’œil. Elle le retirait vraiment, comme elle lui avait dit. Il s’était presque attendu à ce qu'elle trouve ça ridicule. Il avait cette tendance à rendre tout un peu mélodramatique. L’âme d'un poète, qui, ne pouvant pas s'exprimer dans l'écriture, sortait plutôt dans ses dessins, et ses rares paroles. Tout ce qu'il n'avait pas dit et ne dirait jamais en ayant personne à qui parler depuis deux siècles et pendant encore sans doute d'autres, de son point de vu en tout cas, l'avait rendu un peu comme ça.
Finalement, elle déposa son masque sans qu'il ne l'ai vraiment vu faire, puisqu'il regardait justement ailleurs. Elle positionna son bras, sans rien dire. Il avait vraiment besoin de mettre la tête dans la rivière, bientôt. L'endroit lui semblait de plus en plus étouffant. Il se murmura intérieurement des encouragements, en souhaitant vraiment ne pas avoir l'air trop bizarre. C’était l'une des étapes qu'il devait combattre. Le fait d'imaginer ce que les gens pouvaient bien penser de lui. Qu'avait en tête cette femme après l'avoir entendue parler ? Il aurait tant aimer pouvoir lire dans les esprits.
Il baissa la tête sur le bras, comme pour essayer de penser à autre chose, puis releva la tête, prêt à lui demander si elle se sentait prête pour la manœuvre. Il s’arrêta net. Son regard vers se braqua sur le visage désormais apparent qu'il avait devant lui. Un seul souffle s'échappa de ses lèvres, et, ses poumons vides, le temps sembla s’arrêter pour lui.
- !
De toute les hypothèses qu'il s’était fait mentalement, il n'aurait sans doute pas pu imaginer une seule seconde sa véritable apparence. Surplombé par sa chevelure blanche qu'il avait deviné par dessus son masque, il rencontra d'abord un regard bicolore, pointé vers l'horizon comme pour échapper à un jugement. Ce fut la première chose qui le frappa, comme si il se reconnaissait lui même dans cet acte. Il avait repéré la noirceur précédemment, sous le masque, sans avoir imaginé une seule seconde ce à quoi elle pouvait vraiment ressembler.
La blancheur de sa peau, maculée des sillons sombres et profond déformants et reformant sa chaire, était comme la personnification physique de sa voix qui l'avait frappée par son charme et sa douceur dés la première seconde ou il l'avait entendu. Et les marques, la maladie. Les blessures. Il ne pouvait pas déterminer leurs provenances. Mais c’était des stigmates de sa vie. La preuve qu'elle était vivante. Qu'elle était devant lui. Il la trouva charmante.
Son regard dévia sur son coté droit, paradoxe éternel de ce qu'elle est et de ce qu'elle était, à la fois. Comme un miroir. Tel deux entités. Il cligna des yeux. Il ne pouvait plus respirer. Il n'avait toujours pas repris d'air dans ses poumons, et ne savait plus depuis combien de temps il était la.
Il avait vu beaucoup de gens. Beaucoup d'hommes, de femmes, venant de tout horizons, de tout ages, de toute races. Il avait même vu des sirènes, comme elle. Mais par contre, elle, il ne l'avait jamais vu. Il n'essaya même pas de déterminer si d'autres existaient, ou non. Elle était unique, devant lui. Comme un trésor perdu. Différente. Elle était belle.
Si il avait pu. Si elle n'avait pas su qu'il était la. Si elle avait pu rester immobile, juste dans cet instant, il l'aurait observé encore. Il l'aurait dessiné. Il l'aurait peint. Pour la graver dans sa mémoire. Pour maintenant, et à jamais, sans que rien ne puisse le faire oublier. Alors il leva la main, lentement, sa poitrine affaissé au maximum, la dernière goutte d'air évacué. Il approcha un doigt timide de sa joue gauche, comme pour venir toucher la cicatrice, du dos de la main. Il était bouleversé.
- Vous êtes m....
Et quand sa propre main entra dans son champ de vision, une profonde inspiration le rattrapa, le ramena à la réalité. Sa propre main, qu'il observa d'une manière presque horrifié, et qu'il ramena précipitamment vers lui.
- Je...suis vraiment désolé. Je ne sais pas ce qui m'a prit.
Il n’était plus rouge. Il était livide. Comme si il avait vu quelque chose de surnaturel. Il n’était pas croyant dans les esprits. Mais il croyait dans les énergies naturelles qui alimentaient ce monde. Et pendant un court instant, il avait eu une pensée fugace. Que c’était la nature elle même qui l'avait fait se tenir la, devant elle, devant un visage, une beauté, un être dont il n'avait jamais vu de paire durant ses trois premiers siècles d'existences. Il avait songé, un bref instant, que jamais dans sa vie, dans les siècles et les siècles qu'il allait encore traversé, qu'il ne pourrait revoir quelque chose d'identique.
Une de ses mèches de cheveux tomba sur le coté, le nœud s'étant détaché a force de bouger partout tout l’après-midi, révélant avec davantage de netteté son visage, ses traits, et notamment ses oreilles. Il se rendit compte que le fil etait tombé de ses mains, et il baisse la tete pour le reprendre en main, permettant de les distinguer encore mieux.
Cinq secondes s’étaient écoulés. Mais pour lui, il avait eu la sensation de la contempler durant des heures.
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Elle n'était pas parvenu à croisé son regard... Et il ne s'empara pas plus de son bras. Alors, après s'être préparer à la morsure de l'aiguille, elle avait de nouveau tourné les yeux vers lui lorsque son accent chantant avait commencé à articuler une phrase qu'il n'avait jamais terminé.
Vous êtes m... Malade ? Maganée ?
En un instant, ils s'étaient tous deux retrouvé surpris pas la scène qu'ils jouaient, comme s'ils n'en étaient qu'en partie les acteurs. Dans l'angle mort que lui donnait son œil obscurci aux choses communes, il avait avancé la main tout près de son visage... Et semblait maintenant en être horrifié. Elle n'avait qu'à peine esquisser un mouvement pour repousser son contact qu'il s'était lui-même éloigné, s'excusant de toutes les façons possibles, le visage défait et le teint livide. Toute trace de l'âge avait déserté son visage si bien qu'il semblait à peine être un homme fait. Ses cheveux dégringolaient autour de son visage à la barbe mal taillée, deux pointes bien visibles crevant sa crinière de la même couleur que l’écorce de chêne.
Dans sa panique, il n'avait plus rien à voir avec l'homme austères aux traits burinés qu'elle avait croisé pendant sa traque. Plus il passait de temps près d'elle, plus il lui semblait jeune. Non plus un vétéran solitaire et un peu farouche, mais un enfant des bois de la façon la plus littérale qui lui ait été donné de voir. Elle suivit sa retraite des yeux. Touchée.
- Il n'y a pas de mal, je sais que c'est surprenant. " lui sourit-elle sans chercher à le toucher ou à le pousser à la regarder. S'il ne pouvait pas soutenir son regard, tant pis. Par contre elle forçait un peu sa respiration de façon à ce qu'elle soit lente et audible, l'air de rien, une astuce qui aidait souvent ses patients lorsqu'une crise de panique - ou de toute autre émotion - se levait un peu vite. Il n'en était pas encore au point d'avoir besoin d'un petit coup de pouce magique, mais il avait l'air si choqué par son propre geste... " Vous êtes quelqu'un de bien, Shan'ael. Il n'y a absolument aucun malaise.
Il était tellement fébrile qu'il en lâchait le fil. Elle se tourna un peu plus vers lui.
- Prenez quelques instants pour respirer si vous voulez. Vous ne ferez rien de bon si vous tremblez... Ou pensez à quelque chose qui vous apaise. Tenez. Vous voulez bien me dire où vous avez appris à dessiner comme ça ?
Pas forcément le meilleur moyen de le faire redescendre dans les tours à priori, mais elle n'avait pas mieux sous la main. C'était soit ça, soit elle lui passait une main dans le dos et vu comme il venait de bondir elle estimait que le contact n'était pas le meilleur choix. Au pire, elle l'aiderait à sa manière.
Vous êtes m... Malade ? Maganée ?
En un instant, ils s'étaient tous deux retrouvé surpris pas la scène qu'ils jouaient, comme s'ils n'en étaient qu'en partie les acteurs. Dans l'angle mort que lui donnait son œil obscurci aux choses communes, il avait avancé la main tout près de son visage... Et semblait maintenant en être horrifié. Elle n'avait qu'à peine esquisser un mouvement pour repousser son contact qu'il s'était lui-même éloigné, s'excusant de toutes les façons possibles, le visage défait et le teint livide. Toute trace de l'âge avait déserté son visage si bien qu'il semblait à peine être un homme fait. Ses cheveux dégringolaient autour de son visage à la barbe mal taillée, deux pointes bien visibles crevant sa crinière de la même couleur que l’écorce de chêne.
Dans sa panique, il n'avait plus rien à voir avec l'homme austères aux traits burinés qu'elle avait croisé pendant sa traque. Plus il passait de temps près d'elle, plus il lui semblait jeune. Non plus un vétéran solitaire et un peu farouche, mais un enfant des bois de la façon la plus littérale qui lui ait été donné de voir. Elle suivit sa retraite des yeux. Touchée.
- Il n'y a pas de mal, je sais que c'est surprenant. " lui sourit-elle sans chercher à le toucher ou à le pousser à la regarder. S'il ne pouvait pas soutenir son regard, tant pis. Par contre elle forçait un peu sa respiration de façon à ce qu'elle soit lente et audible, l'air de rien, une astuce qui aidait souvent ses patients lorsqu'une crise de panique - ou de toute autre émotion - se levait un peu vite. Il n'en était pas encore au point d'avoir besoin d'un petit coup de pouce magique, mais il avait l'air si choqué par son propre geste... " Vous êtes quelqu'un de bien, Shan'ael. Il n'y a absolument aucun malaise.
Il était tellement fébrile qu'il en lâchait le fil. Elle se tourna un peu plus vers lui.
- Prenez quelques instants pour respirer si vous voulez. Vous ne ferez rien de bon si vous tremblez... Ou pensez à quelque chose qui vous apaise. Tenez. Vous voulez bien me dire où vous avez appris à dessiner comme ça ?
Pas forcément le meilleur moyen de le faire redescendre dans les tours à priori, mais elle n'avait pas mieux sous la main. C'était soit ça, soit elle lui passait une main dans le dos et vu comme il venait de bondir elle estimait que le contact n'était pas le meilleur choix. Au pire, elle l'aiderait à sa manière.
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Badum, badum, badum
Le bruit de son propre cœur résonnait dans ses oreilles. Il n'avait jamais eu cette sensation de ne pas avoir remarqué le temps qui avance. Au contraire même, il l'avait toujours subit. Mais en cet instant, il avait tout oublié. Il avait approché cet état plusieurs fois, en tombant sur de très belles personnes ou de très beaux paysages, mais jamais à ce point. Elle l'avait ébranlée. Il n’était pas du genre à se morfondre. Au contraire, même, il enfermait toute ses émotions négatives, et par dessus, les entourait de cet aspect « vieux » et « mature », permettant d'éloigner les gens et de les empêcher de venir égratigner les plais. Au fond, il n’était qu'un jeune homme traumatisé, seul et triste, depuis l'enfance, entouré par un carcan de chair le faisant passer pour homme.
Elle avait remarquée la main, également. Et c’était peut être encore pire pour lui. Si elle n'avait rien vu, elle ne se serait pas posée de questions. Les choses auraient pu rester identiques. C’était bien plus simple que de devoir évoluer. Il avait fermé les yeux à nouveau, en fronçant les sourcils, lui redonnant cet air qu'elle avait vu au préalable. C’était ça. En s'enfermant sur lui même, il ressemblait davantage à un homme plus mur, plus difficile à approcher, plus marqué. Une protection. Un peu comme son masque, au final. Mais dorénavant, elle avait vu ce qu'il y avait en dessous, comme lui. Chacun était un peu moins vêtu face à l'autre, dorénavant.
- Non je...ce n'est pas ce que....
Ce qu'il voulait dire. Surprenant ? Voulait elle dire « écœurant » ? Il n'avait pas du tout pensé ça, au contraire ! Il l'avait trouvé si belle ! Il n'avait pas du tout eu peur. C’était une belle personne. Mais elle avait l'air d'avoir comprit l'inverse. Il se mordit légèrement la lèvre, en soupirant cette fois de façon audible, et secoua la tête, comme pour se persuader lui même que ça ne servait à rien d'essayer de la contredire.
Et en plus c’était elle qui était en train de la consoler. Il était désolé intérieurement. D’être aussi nul et faible. D’être totalement incapable de dire à haute voix ce qu'il pensait vraiment. Il ne répondit rien, se redressant plutôt face au bras. Il allait bien falloir le soigner, ça faisait déjà trop longtemps qu'il était aussi proche d'elle pour une situation qui n'avançait pas. Ne pouvant pas lui tenir le bras et la recoudre en même temps, et ne voulant pas lui demander de se le maintenir ainsi, il attrapa son sac et le posa entre elle et lui, pour qu'elle puisse le reposer dessus. Il était assez large pour qu'il n'ai pas à trop se pencher.
- Je vais commencer.
Il tira sur le fil, en l'écoutant. Elle avait parlé à nouveau. A chaque fois c’était une joie. Sa voix était vraiment jolie. Si jolie qu'il se demanda si elle n'essayait pas de l'hypnotiser à nouveau. Il aurait voulu pouvoir parler également, comme elle, histoire de la pousser à lui répondre, encore et encore. Elle était inquiète pour lui. Mais c’était lui qui aurait voulu lui mettre du baume au cœur, vis à vis de son visage qu'elle avait du mal a lui montrer. Peut être qu'elle n’était pas du tout peiné par son état et que ce n’était que son interprétation ? Après tout, il ne comprenait pas vraiment les gens. C’était trop compliqué.
- Je ne sais plus vraiment.
Il se souvenait d'une époque ou la plume lui semblait lourde, ou rien ne marchait. Puis petit à petit, des traits prendre formes, donnant naissances à des objets, puis des gens, puis les liants dans des paysages. Il avait simplement pratiqué.
- Ma mère dessinait. Je crois. C’était il y a longtemps. Attention.
Elle ne sentit même pas l'aiguille pénétrer sa chaire sur le début du premier point. Il avait de la dextérité, ses doigts étaient agiles, expérimentés. Un peu plus quand il sortit, le deuxième point fut un peu plus douloureux, et petit à petit la pression augmenta. Mais rien d'insurmontable. Il était assez rapide et précis pour que ce soit bien moins douloureux que ça aurait pu l’être. Il apprenait très vite, de toute manière, en général. Le problème était la plupart du temps de trouver un professeur. Pour recoudre, il en avait croisé un paquet durant la guerre, et même avant, apprenant en observant. Ça avait été facile.
- J'ai juste...pratiqué.
Comme la musique. C’était un très bon joueur de flûte. C’était comme ça qu'il avait remarqué sa tendance à dialoguer avec les animaux. En jouant de la musique. Sa mère encore. Sa mère était l'artiste, son père, le combattant. Il avait hérité des deux cotés. Mais le point commun, c'est qu'ils avaient chacun étaient talentueux dans leurs domaines.
Aussi doué qu'il soit, quand la peau commença a se rapprocher pour se rassembler, tiré par le fil, la douleur ne pouvait pas être totalement évité. Au bout d'une dizaine de minutes, alors qu'il était arrivé à la moitié de sa besogne, il s’arrêta, et sortit du sac un mouchoir en tissu qu'il avait préparé a l'avance. Il avait prévu que la douleur et la pression augmente son rythme cardiaque, sa chaleur corporelle, et la fasse suer un peu. Le mouchoir était immaculé, preuve de sa maniaquerie. Il ne faisait jamais rien sans en avoir plusieurs d'avances, impeccable, et de toute façon, ne quittait jamais une ville sans avoir nettoyé toute ses affaires. Il avait un standing, quand même. Il n’était pas un sauvage. Comment les gens l'auraient regardés si il avait était sale ? Il n'aurait pas supporté ce regard sur lui.
- Faisons une pause, si vous voulez.
Il déposa le mouchoir sur ses genoux, après avoir hésité à penser lui même son front. Après le geste précédent, il ne pouvait pas se résoudre à faire ce genre de choses. Le mouchoir sentait bon la cerise.
- Vous êtes...forte. Je n'ai pas souvent vu de blessé se faire recoudre sans magie de la sorte, avec un matériel de fortune, avec si peu de réaction.
L'activité manuelle l'avait calmé. Il était plus serein maintenant, après la forte émotion précédente. Il ne tremblait plus des mains, et n'avait pas eu un seul tremblement durant la première partie de la manœuvre. Il était expérimenté, après tout.
Le bruit de son propre cœur résonnait dans ses oreilles. Il n'avait jamais eu cette sensation de ne pas avoir remarqué le temps qui avance. Au contraire même, il l'avait toujours subit. Mais en cet instant, il avait tout oublié. Il avait approché cet état plusieurs fois, en tombant sur de très belles personnes ou de très beaux paysages, mais jamais à ce point. Elle l'avait ébranlée. Il n’était pas du genre à se morfondre. Au contraire, même, il enfermait toute ses émotions négatives, et par dessus, les entourait de cet aspect « vieux » et « mature », permettant d'éloigner les gens et de les empêcher de venir égratigner les plais. Au fond, il n’était qu'un jeune homme traumatisé, seul et triste, depuis l'enfance, entouré par un carcan de chair le faisant passer pour homme.
Elle avait remarquée la main, également. Et c’était peut être encore pire pour lui. Si elle n'avait rien vu, elle ne se serait pas posée de questions. Les choses auraient pu rester identiques. C’était bien plus simple que de devoir évoluer. Il avait fermé les yeux à nouveau, en fronçant les sourcils, lui redonnant cet air qu'elle avait vu au préalable. C’était ça. En s'enfermant sur lui même, il ressemblait davantage à un homme plus mur, plus difficile à approcher, plus marqué. Une protection. Un peu comme son masque, au final. Mais dorénavant, elle avait vu ce qu'il y avait en dessous, comme lui. Chacun était un peu moins vêtu face à l'autre, dorénavant.
- Non je...ce n'est pas ce que....
Ce qu'il voulait dire. Surprenant ? Voulait elle dire « écœurant » ? Il n'avait pas du tout pensé ça, au contraire ! Il l'avait trouvé si belle ! Il n'avait pas du tout eu peur. C’était une belle personne. Mais elle avait l'air d'avoir comprit l'inverse. Il se mordit légèrement la lèvre, en soupirant cette fois de façon audible, et secoua la tête, comme pour se persuader lui même que ça ne servait à rien d'essayer de la contredire.
Et en plus c’était elle qui était en train de la consoler. Il était désolé intérieurement. D’être aussi nul et faible. D’être totalement incapable de dire à haute voix ce qu'il pensait vraiment. Il ne répondit rien, se redressant plutôt face au bras. Il allait bien falloir le soigner, ça faisait déjà trop longtemps qu'il était aussi proche d'elle pour une situation qui n'avançait pas. Ne pouvant pas lui tenir le bras et la recoudre en même temps, et ne voulant pas lui demander de se le maintenir ainsi, il attrapa son sac et le posa entre elle et lui, pour qu'elle puisse le reposer dessus. Il était assez large pour qu'il n'ai pas à trop se pencher.
- Je vais commencer.
Il tira sur le fil, en l'écoutant. Elle avait parlé à nouveau. A chaque fois c’était une joie. Sa voix était vraiment jolie. Si jolie qu'il se demanda si elle n'essayait pas de l'hypnotiser à nouveau. Il aurait voulu pouvoir parler également, comme elle, histoire de la pousser à lui répondre, encore et encore. Elle était inquiète pour lui. Mais c’était lui qui aurait voulu lui mettre du baume au cœur, vis à vis de son visage qu'elle avait du mal a lui montrer. Peut être qu'elle n’était pas du tout peiné par son état et que ce n’était que son interprétation ? Après tout, il ne comprenait pas vraiment les gens. C’était trop compliqué.
- Je ne sais plus vraiment.
Il se souvenait d'une époque ou la plume lui semblait lourde, ou rien ne marchait. Puis petit à petit, des traits prendre formes, donnant naissances à des objets, puis des gens, puis les liants dans des paysages. Il avait simplement pratiqué.
- Ma mère dessinait. Je crois. C’était il y a longtemps. Attention.
Elle ne sentit même pas l'aiguille pénétrer sa chaire sur le début du premier point. Il avait de la dextérité, ses doigts étaient agiles, expérimentés. Un peu plus quand il sortit, le deuxième point fut un peu plus douloureux, et petit à petit la pression augmenta. Mais rien d'insurmontable. Il était assez rapide et précis pour que ce soit bien moins douloureux que ça aurait pu l’être. Il apprenait très vite, de toute manière, en général. Le problème était la plupart du temps de trouver un professeur. Pour recoudre, il en avait croisé un paquet durant la guerre, et même avant, apprenant en observant. Ça avait été facile.
- J'ai juste...pratiqué.
Comme la musique. C’était un très bon joueur de flûte. C’était comme ça qu'il avait remarqué sa tendance à dialoguer avec les animaux. En jouant de la musique. Sa mère encore. Sa mère était l'artiste, son père, le combattant. Il avait hérité des deux cotés. Mais le point commun, c'est qu'ils avaient chacun étaient talentueux dans leurs domaines.
Aussi doué qu'il soit, quand la peau commença a se rapprocher pour se rassembler, tiré par le fil, la douleur ne pouvait pas être totalement évité. Au bout d'une dizaine de minutes, alors qu'il était arrivé à la moitié de sa besogne, il s’arrêta, et sortit du sac un mouchoir en tissu qu'il avait préparé a l'avance. Il avait prévu que la douleur et la pression augmente son rythme cardiaque, sa chaleur corporelle, et la fasse suer un peu. Le mouchoir était immaculé, preuve de sa maniaquerie. Il ne faisait jamais rien sans en avoir plusieurs d'avances, impeccable, et de toute façon, ne quittait jamais une ville sans avoir nettoyé toute ses affaires. Il avait un standing, quand même. Il n’était pas un sauvage. Comment les gens l'auraient regardés si il avait était sale ? Il n'aurait pas supporté ce regard sur lui.
- Faisons une pause, si vous voulez.
Il déposa le mouchoir sur ses genoux, après avoir hésité à penser lui même son front. Après le geste précédent, il ne pouvait pas se résoudre à faire ce genre de choses. Le mouchoir sentait bon la cerise.
- Vous êtes...forte. Je n'ai pas souvent vu de blessé se faire recoudre sans magie de la sorte, avec un matériel de fortune, avec si peu de réaction.
L'activité manuelle l'avait calmé. Il était plus serein maintenant, après la forte émotion précédente. Il ne tremblait plus des mains, et n'avait pas eu un seul tremblement durant la première partie de la manœuvre. Il était expérimenté, après tout.
Invité
Invité
Elle avait un peu hésité à lui laisser son bras, mais il s'était repris de lui même, attrapant son air austère pour le tirer sur son visage comme on se blotti sous une couverture. A partir de ce point, la pure fébrilité du jeune homme avait de nouveau fait place au chasseur sauvage. Il avait piqué, sans une once d'hésitation. Même lorsque le muscle de la jeune femme s'était tendu et sa mâchoire serrée. Détournant le regard sur un point aléatoire du décor - une branche particulièrement tordue dont les petite feuilles semblaient applaudirent dans la lumière dorée - elle respira lentement et profondément. Elle savait bien luter contre les infections basiques, mais la régénération des blessures ouvertes et des fractures était toujours au-delà de ses compétences. Respirant à fond, elle avait mobiliser sa propre magie mentale pour l'aider à détourner son attention de la douleur. Doucement, la magie maintenait son attention sur la branche, le moindre de ses détails, éloignant le reste de ses sensations.
La branche... Et la voix du jeune forestier. Il a vraiment un accent très particulier, mais quand il ne bafouille pas, cela donne à son timbre un aspect chantant. Elle se laisse happé par la régularité de son ton. Il raconte... A mi-mot, mais tout de même. Sa mère dessinait mais il n'est pas sûr de s'en souvenir, la brume du temps passant sur des souvenirs qu'il avait du avoir bien trop jeune. En quelques mots voilés une forme de nostalgie douce amer se dégageait de son vécu.
Lorsqu'il marqua un temps d'arrêt, elle frémit et s'ébroua comme au sortir d'un songe, réussissant par miracle à garder le bras posé sur le sac. Ouf... C'est que ça tirait pas mal en fait ! On lui lança un mouchoir sur les genoux et... Il était propre. Ce qui était un bon début.
- Merci. " Elle déplia le morceau de tissus qui lui envoya un parfum de cerise et de propre au visage. Ah bah ça... Elle se serait cru dans un salon à Lyberty. Il n'y avait plus aucun doute à avoir, cet homme avait des ascendance noble. Elle ne savait pas d'où ni lesquelles mais il en avait les mains et la délicatesse. " Vous allez vite et vous n'hésitez pas. A choisir, je préfère ça à un sédatif. "
Elle passa le mouchoir sur sa figure avant de faire sauter le bouchon de son outre d'un coup de pouce. Le liquide limpide glissa hors du contenant de cuir pour imbiber le tissus sans en perdre une goute, puis elle se passa le mouchoir humide sur le visage et sur la nuque avec un soupire de soulagement. Ce n'était pas parce que l'esprit était ailleurs que le corps lui, ne réagissait pas, bien que les choses auraient pu être pires.
- Je m'y connais un peu en magie et je ne crains pas les infections. Mais une plaie reste une plaie. On voit que vous avez fait ça souvent. " mais tout comme elle n'avait pas envie de parler de la guerre à tout bout de champ, il devait avoir des souvenirs qu'il préférait ne pas aborder. S'il n'embrayait pas de lui-même, elle opterai donc pour ne pas pousser son investigation plus loin concernant les circonstances qui lui avaient permis de recoudre beaucoup de monde. Elle lui sourit plutôt en relevant ses courts cheveux blanc en une toute petite queue haute qu'elle lia avec un fin cordon de soie sortie de sa sacoche de ceinture, laissant apparaitre un carnet relier au moment ou elle en retira la main.
- Que vous arriviez à dessiner comme ça en vous exerçant seul est vraiment remarquable. Vous n'avez jamais pensé à trouver un maître ou un mécène ?
Non, il n'y avait pas d'heure ni d'endroit pour parler d'art. Une fois rafraichie et sa nuque dégagée, elle tendit son outre à Shan'ael pour l'inviter à en prendre s'il le désirait, avant de se rincer de plusieurs longues gorgées. Elle remua les doigts, et se remit en position.
- Autant en finir...
La branche... Et la voix du jeune forestier. Il a vraiment un accent très particulier, mais quand il ne bafouille pas, cela donne à son timbre un aspect chantant. Elle se laisse happé par la régularité de son ton. Il raconte... A mi-mot, mais tout de même. Sa mère dessinait mais il n'est pas sûr de s'en souvenir, la brume du temps passant sur des souvenirs qu'il avait du avoir bien trop jeune. En quelques mots voilés une forme de nostalgie douce amer se dégageait de son vécu.
Lorsqu'il marqua un temps d'arrêt, elle frémit et s'ébroua comme au sortir d'un songe, réussissant par miracle à garder le bras posé sur le sac. Ouf... C'est que ça tirait pas mal en fait ! On lui lança un mouchoir sur les genoux et... Il était propre. Ce qui était un bon début.
- Merci. " Elle déplia le morceau de tissus qui lui envoya un parfum de cerise et de propre au visage. Ah bah ça... Elle se serait cru dans un salon à Lyberty. Il n'y avait plus aucun doute à avoir, cet homme avait des ascendance noble. Elle ne savait pas d'où ni lesquelles mais il en avait les mains et la délicatesse. " Vous allez vite et vous n'hésitez pas. A choisir, je préfère ça à un sédatif. "
Elle passa le mouchoir sur sa figure avant de faire sauter le bouchon de son outre d'un coup de pouce. Le liquide limpide glissa hors du contenant de cuir pour imbiber le tissus sans en perdre une goute, puis elle se passa le mouchoir humide sur le visage et sur la nuque avec un soupire de soulagement. Ce n'était pas parce que l'esprit était ailleurs que le corps lui, ne réagissait pas, bien que les choses auraient pu être pires.
- Je m'y connais un peu en magie et je ne crains pas les infections. Mais une plaie reste une plaie. On voit que vous avez fait ça souvent. " mais tout comme elle n'avait pas envie de parler de la guerre à tout bout de champ, il devait avoir des souvenirs qu'il préférait ne pas aborder. S'il n'embrayait pas de lui-même, elle opterai donc pour ne pas pousser son investigation plus loin concernant les circonstances qui lui avaient permis de recoudre beaucoup de monde. Elle lui sourit plutôt en relevant ses courts cheveux blanc en une toute petite queue haute qu'elle lia avec un fin cordon de soie sortie de sa sacoche de ceinture, laissant apparaitre un carnet relier au moment ou elle en retira la main.
- Que vous arriviez à dessiner comme ça en vous exerçant seul est vraiment remarquable. Vous n'avez jamais pensé à trouver un maître ou un mécène ?
Non, il n'y avait pas d'heure ni d'endroit pour parler d'art. Une fois rafraichie et sa nuque dégagée, elle tendit son outre à Shan'ael pour l'inviter à en prendre s'il le désirait, avant de se rincer de plusieurs longues gorgées. Elle remua les doigts, et se remit en position.
- Autant en finir...
Invité
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La pause semble être de bonne augure. Shan lui même se déplie les bras, bouge légèrement les épaules pour garder de la mobilité. Même si il en a l’expérience, il n'est pas soigneur. Il ne fait pas ça tout les jours, et la concentration, couplé à la minutie demandé, lui demande un effort physique et mental important. Il vivrait très mal de faire une erreur et de corser la blessure. Surtout avec elle.
Elle accepte le mouchoir aussitôt, le déplie, et se le passe sur le visage. Il suit ses mouvements du regard sans y penser, les yeux sur ses mains. Elle semblait plus souffrir qu'elle le faisait voir. Elle avait probablement une grande force mentale, tiré d'années d’expériences et d’entraînements. Sur ce point, ils étaient semblables, tout les deux. Elle le remercia, et le complimenta, même. Il ne lui répond rien sur ce sujet, mais intérieurement, il est soulagé, même plus, il est heureux qu'elle soit satisfaite de ce qu'il a fait.
Il semble avoir vu juste, quand elle évoque sa connaissance de la magie. Encore une fois il n'y a rien d'étonnant, puisqu'elle occupe une fonction importante qui doit nécessiter d'avoir un bon nombre de cordes a son arc. Il avait lui même songé plusieurs fois qu'il avait peut être quelques aisances en la matière, mais il n'avait jamais creusé le sujet, et encore moins demandé à quelqu'un de lui apprendre des bases. C’était un peu dommage puisqu'il avait des gênes elfiques qui ne demandaient sans doute qu'a apprendre.
Ses yeux se posèrent sur la nuque de la jeune femme qu'il voyait en biais. D'abord recouverte du bout des mèches de cheveux blancs, puis dénudée. Il la détailla un moment, sans doute trop longtemps pour que cela ne soit pas remarquée, et se réveilla quand elle lui proposa l'outre. Il l'a prit sans réfléchir, ses pensées encore ailleurs, et l'approcha de ses lèvres pour prendre simplement une gorgée. Il ne se passa pas les mains à l'eau, les gardant les plus sèches possible pour achever sa manœuvre. Il irait se baigner plus tard. Après le repas peut être, une fois qu'il l'aurait laissé. Elle avait bien souligné qu'elle préférait qu'il s'en aille ensuite.
- Je...je ne suis jamais resté longtemps à un seul endroit.
Une bien belle excuse pour répondre au fait qu'il n'avait jamais prit de professeur. C’était plus facile de dire « je n'ai pas le temps », ou bien « je n'en ai jamais trouvé comme je voulais », plutôt que lui répondre de but en blanc qu'il se sentait mal rien qu'a l'idée que quelqu'un écoute sa musique ou observe ses dessins, et le juge. Enfin, il n'avait pas si mal vécu quand elle, elle avait regardé, juste avant. Si c’était elle, peut être qu'elle pourrait au moins lui donner son avis sans qu'il ne se sente l'envie de disparaître dans un arbre ou sous terre.
Il releva la tête juste au moment ou elle prit elle même une gorgée et l'observa avec des yeux ronds, les joues à nouveau rouge. N’était ce pas ce que les humains appelaient un « baisé indirect » ?? Quel idiot, elle avait sans doute simplement voulu lui permettre de se passer de l'eau sur la figure. Et elle devait être furieuse qu'il ai posé ses lèvres sur le rebord du goulot. Pourtant elle avait toujours son petit sourire sur le visage. Il ne comprenait absolument pas ce qu'elle pouvait bien penser. Ne surtout pas croiser son regard, maintenant...
- Les points principaux sont en places...ca ira vite maintenant. Courage.
Il repose ses deux mains sur le bras en question, et le caressa légèrement sans y penser, les songes rivés sur la scène précédente. Il avait dit ces mots et fait ces gestes d'encouragement instinctivement, sans que ça ai énormément de poids dans sa voix. Mais vu comme il avait réagit et parlé précédemment, ça avait quand même un certain impact.
Il prit le fil, et renfonça tout doucement l'aiguille, retrouvant aussitôt tout son calme, comme passant d'un masque à un autre pour ne pas faire d'erreur. Il etait concentré sur sa tache, mais une partie de son cerveau essayait de trouver quelque chose a dire. La sirène avait posé des questions sur lui, avait eu l'air de s’intéresser, au moins par politesse. Maintenant c’était à son tour. Il se devait de poser une question sur elle. Il avait bien vu le carnet, mais il ne pouvait se résoudre à directement poser la question. Peut être qu'il contenait des informations sensibles sur ses missions, voir pire encore. Il ne voulait pas donner l'impression de s’immiscer dans quelque chose de secrets de sa vie. Aussi, il tenta une question de façon détourné.
- Et...vous aviez l'air intéressée alors...vous aimez ça, le dessin... ?
C’était un peu ridicule, une fois dit. Il se mordit la langue dans sa bouche, discrètement, sans laisser rien paraître dans ses mouvements. Il aurait pu lui demander des questions sur ce qu'elle aimait. En général. Sur ses hobby, sur l'art. Mais il avait juste parlé du dessin. Parfois il haïssait le fait qu'il soit si maladroit.
Elle accepte le mouchoir aussitôt, le déplie, et se le passe sur le visage. Il suit ses mouvements du regard sans y penser, les yeux sur ses mains. Elle semblait plus souffrir qu'elle le faisait voir. Elle avait probablement une grande force mentale, tiré d'années d’expériences et d’entraînements. Sur ce point, ils étaient semblables, tout les deux. Elle le remercia, et le complimenta, même. Il ne lui répond rien sur ce sujet, mais intérieurement, il est soulagé, même plus, il est heureux qu'elle soit satisfaite de ce qu'il a fait.
Il semble avoir vu juste, quand elle évoque sa connaissance de la magie. Encore une fois il n'y a rien d'étonnant, puisqu'elle occupe une fonction importante qui doit nécessiter d'avoir un bon nombre de cordes a son arc. Il avait lui même songé plusieurs fois qu'il avait peut être quelques aisances en la matière, mais il n'avait jamais creusé le sujet, et encore moins demandé à quelqu'un de lui apprendre des bases. C’était un peu dommage puisqu'il avait des gênes elfiques qui ne demandaient sans doute qu'a apprendre.
Ses yeux se posèrent sur la nuque de la jeune femme qu'il voyait en biais. D'abord recouverte du bout des mèches de cheveux blancs, puis dénudée. Il la détailla un moment, sans doute trop longtemps pour que cela ne soit pas remarquée, et se réveilla quand elle lui proposa l'outre. Il l'a prit sans réfléchir, ses pensées encore ailleurs, et l'approcha de ses lèvres pour prendre simplement une gorgée. Il ne se passa pas les mains à l'eau, les gardant les plus sèches possible pour achever sa manœuvre. Il irait se baigner plus tard. Après le repas peut être, une fois qu'il l'aurait laissé. Elle avait bien souligné qu'elle préférait qu'il s'en aille ensuite.
- Je...je ne suis jamais resté longtemps à un seul endroit.
Une bien belle excuse pour répondre au fait qu'il n'avait jamais prit de professeur. C’était plus facile de dire « je n'ai pas le temps », ou bien « je n'en ai jamais trouvé comme je voulais », plutôt que lui répondre de but en blanc qu'il se sentait mal rien qu'a l'idée que quelqu'un écoute sa musique ou observe ses dessins, et le juge. Enfin, il n'avait pas si mal vécu quand elle, elle avait regardé, juste avant. Si c’était elle, peut être qu'elle pourrait au moins lui donner son avis sans qu'il ne se sente l'envie de disparaître dans un arbre ou sous terre.
Il releva la tête juste au moment ou elle prit elle même une gorgée et l'observa avec des yeux ronds, les joues à nouveau rouge. N’était ce pas ce que les humains appelaient un « baisé indirect » ?? Quel idiot, elle avait sans doute simplement voulu lui permettre de se passer de l'eau sur la figure. Et elle devait être furieuse qu'il ai posé ses lèvres sur le rebord du goulot. Pourtant elle avait toujours son petit sourire sur le visage. Il ne comprenait absolument pas ce qu'elle pouvait bien penser. Ne surtout pas croiser son regard, maintenant...
- Les points principaux sont en places...ca ira vite maintenant. Courage.
Il repose ses deux mains sur le bras en question, et le caressa légèrement sans y penser, les songes rivés sur la scène précédente. Il avait dit ces mots et fait ces gestes d'encouragement instinctivement, sans que ça ai énormément de poids dans sa voix. Mais vu comme il avait réagit et parlé précédemment, ça avait quand même un certain impact.
Il prit le fil, et renfonça tout doucement l'aiguille, retrouvant aussitôt tout son calme, comme passant d'un masque à un autre pour ne pas faire d'erreur. Il etait concentré sur sa tache, mais une partie de son cerveau essayait de trouver quelque chose a dire. La sirène avait posé des questions sur lui, avait eu l'air de s’intéresser, au moins par politesse. Maintenant c’était à son tour. Il se devait de poser une question sur elle. Il avait bien vu le carnet, mais il ne pouvait se résoudre à directement poser la question. Peut être qu'il contenait des informations sensibles sur ses missions, voir pire encore. Il ne voulait pas donner l'impression de s’immiscer dans quelque chose de secrets de sa vie. Aussi, il tenta une question de façon détourné.
- Et...vous aviez l'air intéressée alors...vous aimez ça, le dessin... ?
C’était un peu ridicule, une fois dit. Il se mordit la langue dans sa bouche, discrètement, sans laisser rien paraître dans ses mouvements. Il aurait pu lui demander des questions sur ce qu'elle aimait. En général. Sur ses hobby, sur l'art. Mais il avait juste parlé du dessin. Parfois il haïssait le fait qu'il soit si maladroit.
Invité
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La pose ne fut pas longue, à peine le temps de boire un coup. Il l'observait avec une minutie toujours plus précise. Elle sentait chacun de ses gestes épiés comme si elle était une sorte de bête curieuse et s'efforçait de ne pas le prendre mal. Tout ce qu'elle avait vu de lui juste là concordaient sur cette sorte d'innocence qui le poussait à éviter son regard tout en étant extrêmement curieux de sa façon d'être. Ses réflexes sociaux allaient passablement dans le sens inverse, mais ce n'était pas la première fois, et certainement pas la dernière.
Elle n'avait pas noté son trouble lorsqu'elle s'était mis à boire, concentré sur... Et bien sur le fait qu'elle avait soif principalement. Contrairement à lui, elle ne surinterprétait pas et le moment semblait enfin rentrer un peu dans l'ordre.
Alors qu'ils replongeait l'aiguille dans sa chair, il lui posa même une question directe sur un ton posé. L'esprit de la sirène focalisé pour ne pas se laisser happer par la douleur vacilla. Elle carra la mâchoire en sentant le fil s'étirer dans sa chair alors qu'elle sortait de sa léthargie, tentée par la question du soigneur. Elle inspira entre ses dents et souffla doucement, lui indiquant au passage qu'il pouvait continuer. " Pas maintenant " se contenta-t-elle cependant de lui répondre, de la même voix posée qu'elle avait avec lui depuis le début, se focalisant à nouveau sur la même branche. La magie de l'esprit avait ça d'utile et problématique qu'elle était très difficile à utiliser sur le mage lui-même.
Ce ne fut qu'arriver au bout du dernier point, le fil noué et coupé ras, qu'elle souffla profondément et utilisa à nouveau le petit mouchoir pour se rincer le visage. C'était toujours aussi désagréable ! ... Mais le résultat était là. En jouant un peu à plier son bras, elle nota leur tension.
- ça m'a l'air parfait. " souffla-t-elle en souriant au soigneur. " Merci beaucoup.
Elle sorti de la trousse un rouleau de bande blanche et le lui tendit.
- Je vous laisse terminer votre œuvre. " Puis seulement, elle revint à sa question d'un peu plus tôt. " Et pour vous répondre, oui. J'aime beaucoup le dessin, entre autres formes d'art. Après tout, à quoi bon la vie sans un peu de beauté ?
Son visage s'était épanouit à cette simple phrase. On sentait l'enthousiasme qu'elle avait pour le sujet... Et la cascade de mots qui pouvaient en découler si on la poussait sur cette pense.
Elle n'avait pas noté son trouble lorsqu'elle s'était mis à boire, concentré sur... Et bien sur le fait qu'elle avait soif principalement. Contrairement à lui, elle ne surinterprétait pas et le moment semblait enfin rentrer un peu dans l'ordre.
Alors qu'ils replongeait l'aiguille dans sa chair, il lui posa même une question directe sur un ton posé. L'esprit de la sirène focalisé pour ne pas se laisser happer par la douleur vacilla. Elle carra la mâchoire en sentant le fil s'étirer dans sa chair alors qu'elle sortait de sa léthargie, tentée par la question du soigneur. Elle inspira entre ses dents et souffla doucement, lui indiquant au passage qu'il pouvait continuer. " Pas maintenant " se contenta-t-elle cependant de lui répondre, de la même voix posée qu'elle avait avec lui depuis le début, se focalisant à nouveau sur la même branche. La magie de l'esprit avait ça d'utile et problématique qu'elle était très difficile à utiliser sur le mage lui-même.
Ce ne fut qu'arriver au bout du dernier point, le fil noué et coupé ras, qu'elle souffla profondément et utilisa à nouveau le petit mouchoir pour se rincer le visage. C'était toujours aussi désagréable ! ... Mais le résultat était là. En jouant un peu à plier son bras, elle nota leur tension.
- ça m'a l'air parfait. " souffla-t-elle en souriant au soigneur. " Merci beaucoup.
Elle sorti de la trousse un rouleau de bande blanche et le lui tendit.
- Je vous laisse terminer votre œuvre. " Puis seulement, elle revint à sa question d'un peu plus tôt. " Et pour vous répondre, oui. J'aime beaucoup le dessin, entre autres formes d'art. Après tout, à quoi bon la vie sans un peu de beauté ?
Son visage s'était épanouit à cette simple phrase. On sentait l'enthousiasme qu'elle avait pour le sujet... Et la cascade de mots qui pouvaient en découler si on la poussait sur cette pense.
Invité
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Comme elle lui répondit d'attendre, il se concentra entièrement sur son œuvre, cette fois, afin de l'achever le plus rapidement possible. Enfin, le dernier point fut posé, et il poussa un petit souffle comme si il était en tension depuis un moment, pour que ses mains restent parfaitement neutre. Ne pas faire de faux mouvement avant tout. Il posa ce qu'il restait du fil la ou il l'avait prit, et accepta le remerciement avec un bref sourire sincère. Celui qu'il reçu de la guerrière suffit à le rendre très satisfait d'avoir effectué la manœuvre.
Toujours sans rien dire, il prit doucement le bras de la jeune femme, le coinça entre son propre bras et son flanc pour bien l'immobilisé, et commença à recouvrir la blessure, en tournant tout autour, serrant assez fort. Tout en faisant, il écouta la réponse. A quoi bon la vie sans un peu de beauté ? La phrase résonna agréablement en lui, mettant des mots sur ce qu'il pensait lui même, sans avoir cherché jamais une seule fois à le décrire. Il était particulièrement adepte de l'art naturelle, les choses existants grâce à la nature. Les paysages, les animaux, les races humanoïdes, les femmes. C’était ça qu'il reproduisait.
- Vous en êtes la preuve vivante....
A ses yeux, elle était une forme d'art. Car unique de tout ce qu'il avait vu dans sa vie. Peut être qu'il n’était pas tout a fait objectif. Peut être qu'il y avait une raison qui faisait qu'il la trouvait si...différente. Il relâcha doucement son bras, la fixant un instant dans les yeux, sans distinction de l'un ou l'autre coté du visage de la jeune femme, ne faisant clairement pas attention a ses blessures. Elle était comme ça, elle était « elle » uniquement dans son entièreté, après tout.
- Je vais vous préparer un peu de viande. Puis ensuite je m'en irais. Je ne vais pas vous importuner davantage, vous avez besoin de repos.
Il se leva lentement, rassembla son sac et ses affaires. Il posa juste sa flûte et son carnet sur le dessus, prévoyant de les ranger plus tard, et dégaina depuis le coté de son sac un couteau à découper la peau. Il se dirigea vers les lapins et attrapa le cordon. Zim, lui, vint s'asseoir à coté de la limier, posant sa tete sur ses genoux et la regardant avec un air de chien battu. D'un air de dire, «le laisse pas partir, c'est un type super, Shan ! Moi je l'aime ! Je peux t'aimer aussi ! Woof. ».
- Ménagez vous au moins ce soir, que les points ne sautent pas, ce n'est pas du fil extrêmement solide. Et puis demain vous aurez de la route, alors faites attention.
Elle allait devoir porter les deux bandits, sans compter ses affaires. Ça n'allait pas être de tout repos. Il songea qu'il pouvait dormir un peu plus loin et faire comme si il la recroisait le lendemain, pour l'aider, mais ça allait faire beaucoup trop prévu d'avance. Il pouvait lui reproposer de l'aide...mais elle avait déjà refuser non ? Il ne voulait pas passer pour un forceur. Il se demanda si elle était artiste elle même. Il aurait bien voulu voir ce dont elle été capable. Peut être qu'il se rencontrerait un autre jour, autre part.
A l'idée de la quitter si vite, ses épaules s’affaissèrent légèrement. Pour une fois qu'il avait trouvé une personne avec qui plus ou moins dialoguer sans être terriblement mal à l'aise....Cette femme...c’était sans doute un peu comme ça qu'il avait imaginé une partenaire pour sa vie. En tout cas, il n'avait jamais croisé quelqu'un s'adaptant aussi bien à sa propre imagination. Il rougit de plus belle. C’était ridicule. Il ne la connaissait pas. Il lui avait juste parlé un peu. Demain ce serait oublié.
Non. Impossible d'oublier son visage.
Toujours en pensant a mille à l'heure, il alluma un feu avec dextérité à l'aide de sa pierre à feu prise dans son sac. En cinq minutes, une belle flamme dansait déjà la ou les braises étaient encore chaudes précédemment. Puis il tomba assit contre l'arbre le plus proche, plus ou moins face a Rowena, et s'attaqua à dépecer les lapins. Encore une activité qu'il fit avec l'aisance du chasseur. Il y avait une autre forme de beauté à le voir travailler. La fluidité de ses mains étaient hypnotisantes. Finalement, il se risqua à reprendre la parole, après un long moment de silence.
- ...Et...si vous aimez l'art...est ce que vous en faite ? Du dessin... ? De la musique... ? De la peinture ou...je ne sais pas, autre chose ? Je...je vous imagine bien...musicienne.
Il ne savait pas pourquoi il avait dit ça. Mais il avait vu des concerts. Les femmes participantes étaient toujours gracieuses et raffinées, alors il imaginait bien la femme aux cheveux blancs, les yeux clos, jouant d'un instrument quelconque ainsi. Il avait tellement de questions qui lui venaient en tete quand il l'a regardait. Il sentait que si il avait pu faire le grand saut, il aurait pu lui parler pendant des heures.
Toujours sans rien dire, il prit doucement le bras de la jeune femme, le coinça entre son propre bras et son flanc pour bien l'immobilisé, et commença à recouvrir la blessure, en tournant tout autour, serrant assez fort. Tout en faisant, il écouta la réponse. A quoi bon la vie sans un peu de beauté ? La phrase résonna agréablement en lui, mettant des mots sur ce qu'il pensait lui même, sans avoir cherché jamais une seule fois à le décrire. Il était particulièrement adepte de l'art naturelle, les choses existants grâce à la nature. Les paysages, les animaux, les races humanoïdes, les femmes. C’était ça qu'il reproduisait.
- Vous en êtes la preuve vivante....
A ses yeux, elle était une forme d'art. Car unique de tout ce qu'il avait vu dans sa vie. Peut être qu'il n’était pas tout a fait objectif. Peut être qu'il y avait une raison qui faisait qu'il la trouvait si...différente. Il relâcha doucement son bras, la fixant un instant dans les yeux, sans distinction de l'un ou l'autre coté du visage de la jeune femme, ne faisant clairement pas attention a ses blessures. Elle était comme ça, elle était « elle » uniquement dans son entièreté, après tout.
- Je vais vous préparer un peu de viande. Puis ensuite je m'en irais. Je ne vais pas vous importuner davantage, vous avez besoin de repos.
Il se leva lentement, rassembla son sac et ses affaires. Il posa juste sa flûte et son carnet sur le dessus, prévoyant de les ranger plus tard, et dégaina depuis le coté de son sac un couteau à découper la peau. Il se dirigea vers les lapins et attrapa le cordon. Zim, lui, vint s'asseoir à coté de la limier, posant sa tete sur ses genoux et la regardant avec un air de chien battu. D'un air de dire, «le laisse pas partir, c'est un type super, Shan ! Moi je l'aime ! Je peux t'aimer aussi ! Woof. ».
- Ménagez vous au moins ce soir, que les points ne sautent pas, ce n'est pas du fil extrêmement solide. Et puis demain vous aurez de la route, alors faites attention.
Elle allait devoir porter les deux bandits, sans compter ses affaires. Ça n'allait pas être de tout repos. Il songea qu'il pouvait dormir un peu plus loin et faire comme si il la recroisait le lendemain, pour l'aider, mais ça allait faire beaucoup trop prévu d'avance. Il pouvait lui reproposer de l'aide...mais elle avait déjà refuser non ? Il ne voulait pas passer pour un forceur. Il se demanda si elle était artiste elle même. Il aurait bien voulu voir ce dont elle été capable. Peut être qu'il se rencontrerait un autre jour, autre part.
A l'idée de la quitter si vite, ses épaules s’affaissèrent légèrement. Pour une fois qu'il avait trouvé une personne avec qui plus ou moins dialoguer sans être terriblement mal à l'aise....Cette femme...c’était sans doute un peu comme ça qu'il avait imaginé une partenaire pour sa vie. En tout cas, il n'avait jamais croisé quelqu'un s'adaptant aussi bien à sa propre imagination. Il rougit de plus belle. C’était ridicule. Il ne la connaissait pas. Il lui avait juste parlé un peu. Demain ce serait oublié.
Non. Impossible d'oublier son visage.
Toujours en pensant a mille à l'heure, il alluma un feu avec dextérité à l'aide de sa pierre à feu prise dans son sac. En cinq minutes, une belle flamme dansait déjà la ou les braises étaient encore chaudes précédemment. Puis il tomba assit contre l'arbre le plus proche, plus ou moins face a Rowena, et s'attaqua à dépecer les lapins. Encore une activité qu'il fit avec l'aisance du chasseur. Il y avait une autre forme de beauté à le voir travailler. La fluidité de ses mains étaient hypnotisantes. Finalement, il se risqua à reprendre la parole, après un long moment de silence.
- ...Et...si vous aimez l'art...est ce que vous en faite ? Du dessin... ? De la musique... ? De la peinture ou...je ne sais pas, autre chose ? Je...je vous imagine bien...musicienne.
Il ne savait pas pourquoi il avait dit ça. Mais il avait vu des concerts. Les femmes participantes étaient toujours gracieuses et raffinées, alors il imaginait bien la femme aux cheveux blancs, les yeux clos, jouant d'un instrument quelconque ainsi. Il avait tellement de questions qui lui venaient en tete quand il l'a regardait. Il sentait que si il avait pu faire le grand saut, il aurait pu lui parler pendant des heures.
Invité
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La... Hein ?
Euh... Ah ?
Ah bah celle là, elle ne l'avait pas vu venir. La preuve vivante d'un peu de beauté ? Il avait une façon de la fixer en disant ça. Bien dans les yeux. Paisible. Tout le contraire de ce qu'il avait été jusque là. Pas longtemps, bien sûr, mais tout de même. Elle en restait interdite, lui rendant son regard avec une surprise manifeste... et il se lève en lui promettant de la viande et la paix, se mettant à lui donner des conseils comme s'il était sa grand-mère.
Zim en profita même pour venir poser sa tête sur ses genoux, quémandant des grattouilles... Ou un quelque chose à manger ? Parce que les grattouilles seules n'avaient pas l'air de lui suffire.
- ça devrait aller, je vous remercie. " répondit-elle au maître avec un rire dans la voix tout en grattant le gris chien derrière l'oreille. Bon sang ce que les chiens pouvaient sentir fort... Elle ajouta encore, le laissant se lever et commencer ses allé et venues " Et merci pour le repas, avec un seul bras ça aurait été spartiate. "
Elle en profita pour sortir de sa sacoche quelques feuilles épaisses et grossières, reliées d'une corde. Rien à voir avec le recueil à la couverture de cuir qu'il avait vu au passage. Tirant également une mine de plomb, elle commença à prendre quelques notes d'une main légère. Un suivi de traque basique. Le lieu, le moment de la capture. Quelques informations sur la façon dont elle avait arrêté les deux criminels et sur leur état. Ce n'était pas tant pour les juges que pour ses confrères. Une façon de progressé était de se tenir au courant des techniques de ceux qui les avaient précédé et pour certaines traques, savoir comment d'autres Limiers avaient réussit à déjouer telle ou telle habileté était particulièrement précieux.
Autour d'elle, il continuait à s'agiter. Après avoir rangé ses affaires puis allumé le feu, il s'était éloignée. Pendant un moment, elle avait cru qu'il partait vers la rivière ou faire ses propres affaires, mais il s'était assit contre un arbre en bord de la clairière. Le regard de la Limier était passé de la page blanche à la silhouette sombre aux reflets vers sur le tronc brun-gris. Il ne faisait de nouveau plus un bruit, semblant faire corps avec l'arbre derrière lui, alors que seuls ses bras bougeaient avec une gracieuse fluidité. Il s'attaquait visiblement aux lapins.
Elle retourna à son ouvrage, jusqu'à ce qu'il se décide à prononcer à nouveau quelques mots.
- ça c'est à cause de ma voix. " rit-elle plus franchement, carillonnant comme un pur cristal. " Au risque de vous décevoir, je ne suis pas une artiste. Je chante à l'occasion, j'arrive à dessiner un visage pour m'aider dans mes enquêtes et je ne danse pas trop mal dans les tavernes. J'ai été modèle une fois ou deux pour des amis, mais ma pratique s'arrête là. Je suis une amatrice. Je maîtrises les concepts et la théorie de beaucoup d'arts différents à force de côtoyer des artistes. On peut dire que j'ai développé mon œil, mais je n'ai jamais pris le temps d'apprendre. Le seul art que je maîtrise réellement est la magie.
Elle posa le point final à son résumé et referma le calepin pour le ranger dans sa sacoche et se lever souplement. S'approchant du chasseur, elle s'empara de l'un des lapins tira un couteau de sa botte et s'assit en tailleur juste à côté de son hôte des bois. Elle n'allait pas le laisser trimer tout seul tout de même.
- Ne vous en faite pas. Si je sens que ça tire, j'arrête. " Elle entama la peau du lapin dans le but de le retourner comme une chaussette... Ce n'était clairement pas la première fois qu'elle dépeçait un animal. " Vous savez... J'ai du mal à savoir sur quel pied danser avec vous. Un moment vous semblez près à vous enfuir, l'instant d'après vous me couvez d'attention.
Elle avait pris sur elle de lui parler de façon assez directe. Elle ne l'aurait sans doute pas fait s'il ne lui avait pas fait le coup de la preuve vivante, laissant le jeune elfe maladroit au confort du silence. Mais s'il était suffisamment décidé pour sortir des phrases de ce style, il l'était suffisamment pour écouter.
- Vous semblez croire que vous m'importunez alors je préfère remettre les choses à plat. Vous m'êtes d'une aide précieuse et je vous en remercie. Si je n'avais pas envie de vous avoir ici, vous n'y seriez pas. Et si je vous ai demandé de ne pas rester pour m'aider avec les prisonniers, c'est que je vous prenais pour un simple chasseur... Ce que vous n'êtes pas, je me trompe ?
Euh... Ah ?
Ah bah celle là, elle ne l'avait pas vu venir. La preuve vivante d'un peu de beauté ? Il avait une façon de la fixer en disant ça. Bien dans les yeux. Paisible. Tout le contraire de ce qu'il avait été jusque là. Pas longtemps, bien sûr, mais tout de même. Elle en restait interdite, lui rendant son regard avec une surprise manifeste... et il se lève en lui promettant de la viande et la paix, se mettant à lui donner des conseils comme s'il était sa grand-mère.
Zim en profita même pour venir poser sa tête sur ses genoux, quémandant des grattouilles... Ou un quelque chose à manger ? Parce que les grattouilles seules n'avaient pas l'air de lui suffire.
- ça devrait aller, je vous remercie. " répondit-elle au maître avec un rire dans la voix tout en grattant le gris chien derrière l'oreille. Bon sang ce que les chiens pouvaient sentir fort... Elle ajouta encore, le laissant se lever et commencer ses allé et venues " Et merci pour le repas, avec un seul bras ça aurait été spartiate. "
Elle en profita pour sortir de sa sacoche quelques feuilles épaisses et grossières, reliées d'une corde. Rien à voir avec le recueil à la couverture de cuir qu'il avait vu au passage. Tirant également une mine de plomb, elle commença à prendre quelques notes d'une main légère. Un suivi de traque basique. Le lieu, le moment de la capture. Quelques informations sur la façon dont elle avait arrêté les deux criminels et sur leur état. Ce n'était pas tant pour les juges que pour ses confrères. Une façon de progressé était de se tenir au courant des techniques de ceux qui les avaient précédé et pour certaines traques, savoir comment d'autres Limiers avaient réussit à déjouer telle ou telle habileté était particulièrement précieux.
Autour d'elle, il continuait à s'agiter. Après avoir rangé ses affaires puis allumé le feu, il s'était éloignée. Pendant un moment, elle avait cru qu'il partait vers la rivière ou faire ses propres affaires, mais il s'était assit contre un arbre en bord de la clairière. Le regard de la Limier était passé de la page blanche à la silhouette sombre aux reflets vers sur le tronc brun-gris. Il ne faisait de nouveau plus un bruit, semblant faire corps avec l'arbre derrière lui, alors que seuls ses bras bougeaient avec une gracieuse fluidité. Il s'attaquait visiblement aux lapins.
Elle retourna à son ouvrage, jusqu'à ce qu'il se décide à prononcer à nouveau quelques mots.
- ça c'est à cause de ma voix. " rit-elle plus franchement, carillonnant comme un pur cristal. " Au risque de vous décevoir, je ne suis pas une artiste. Je chante à l'occasion, j'arrive à dessiner un visage pour m'aider dans mes enquêtes et je ne danse pas trop mal dans les tavernes. J'ai été modèle une fois ou deux pour des amis, mais ma pratique s'arrête là. Je suis une amatrice. Je maîtrises les concepts et la théorie de beaucoup d'arts différents à force de côtoyer des artistes. On peut dire que j'ai développé mon œil, mais je n'ai jamais pris le temps d'apprendre. Le seul art que je maîtrise réellement est la magie.
Elle posa le point final à son résumé et referma le calepin pour le ranger dans sa sacoche et se lever souplement. S'approchant du chasseur, elle s'empara de l'un des lapins tira un couteau de sa botte et s'assit en tailleur juste à côté de son hôte des bois. Elle n'allait pas le laisser trimer tout seul tout de même.
- Ne vous en faite pas. Si je sens que ça tire, j'arrête. " Elle entama la peau du lapin dans le but de le retourner comme une chaussette... Ce n'était clairement pas la première fois qu'elle dépeçait un animal. " Vous savez... J'ai du mal à savoir sur quel pied danser avec vous. Un moment vous semblez près à vous enfuir, l'instant d'après vous me couvez d'attention.
Elle avait pris sur elle de lui parler de façon assez directe. Elle ne l'aurait sans doute pas fait s'il ne lui avait pas fait le coup de la preuve vivante, laissant le jeune elfe maladroit au confort du silence. Mais s'il était suffisamment décidé pour sortir des phrases de ce style, il l'était suffisamment pour écouter.
- Vous semblez croire que vous m'importunez alors je préfère remettre les choses à plat. Vous m'êtes d'une aide précieuse et je vous en remercie. Si je n'avais pas envie de vous avoir ici, vous n'y seriez pas. Et si je vous ai demandé de ne pas rester pour m'aider avec les prisonniers, c'est que je vous prenais pour un simple chasseur... Ce que vous n'êtes pas, je me trompe ?
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Remerciement, pour le bras, pour le repas. Shan les reçoit sans un seul signal qu'il à bien entendu. Mais intérieurement, il est toujours content. Parce que ça vient d'elle. Il était toujours content quand on le remerciait pour une activité faite de bon cœur. C'est pour ça qu'il se plaisait le plus dans les contrats qu'il faisait gratuitement de son propre chef. Pour les autres, ceux pour de l'argent, c’était uniquement une histoire de passer le temps. Si il avait pu vivre totalement sans argent, il aurait sans doute arrêté. Pour ne faire qu'aider les gens gratuitement sans aucun autre retour qu'un remerciement.
Il l'écouta répondre à sa question, tout en écrivant des notes, trop loin pour avoir la moindre idée de leurs identités. Elle n’était pas une artiste. Savait beaucoup de choses mais pratiquait peu. Elle chantait. Facile à deviner vu sa voix. Elle savait danser. Il aurait bien aimer voir ça. Elle avait des bases en dessin, et dans d'autres activités, sans jamais avoir appris. Elle était douée et maîtrisait la magie. Elle semblait humble. Ou peut être pas. Mais de toute façon, ce n’était pas vraiment une histoire de capacité, selon lui. Il garda ce qu'il voulait dire pour lui. Pour l'instant.
Elle se leva et vint même s'asseoir à coté de lui. Pour l'aider. Il ne l'en empêcha pas, surtout quand elle précisa qu'elle ferait attention. Il ne s’inquiétait pas vraiment pour elle. Elle était capable d'autant que lui, voir plus, c’était évident. Et vu comme elle s'attaqua à la carcasse, elle avait clairement de l’expérience en la matière. Il sursauta cependant, nettement, quand elle reprit la parole, et stoppa son mouvement. Il devint rouge, la boule au ventre. Il s'en était douté, mais maintenant elle confirmait. Il n'avait pas fait les choses comme il fallait. Pourtant il avait fait de son mieux !
- …
Elle ajouta qu'elle était contente qu'il soit la. Et qu'elle voulait le protéger en lui disant de partir, rien de plus. Il n'avait pas du tout songer à ça, que sa volonté de passer pour un simple chasseur avait pu se retourner contre lui. Il posa doucement le lapin et le couteau, sans se lever, toujours assit en tailleur, et se passa la main sur le visage, jusqu'à avoir deux doigts serrant légèrement l’arête de son nez, en fermant les yeux. Il avait un peu mal à la tête. Ce n’était pas désagréable d’être la, avec elle, mais ça lui causait beaucoup de fatigue émotionnelle.
- Je suis désolé. Je...je n'ai pas vraiment l'habitude de....ça.
Par ça, il voulait parler d'une discussion, de passer du temps avec quelqu'un. Il n'aurait jamais dit ça à quelqu'un qu'il aurait pu rencontrer pour un travail ou autre, d'une part parce qu'il n'avait jamais envie de dire quoi que ce soit a ces personnes, et d'autres part, qu'il préférait garder de la discrétion. Mais la, avec elle, ils allaient sans doute se séparer rapidement, et ne se reverraient peut être plus jamais. Si lui était sur de se souvenir d'elle en bien, il n'avait pas envie que ce ne soit pas le cas de son coté.
- Je...je ne vous sous estime pas du tout. Ce n'est pas que je ne vous crois pas capable de quoi que ce soit, ou bien que je pense que vous êtes sotte ou....
Il s'embourbait un peu dans ses explications, mais n'abandonna pas, pour une fois. Elle avait vu juste, il avait souvent décidé de simplement partir sans se retourner, face à une personne. Beaucoup de gens avaient sans doute du se demander pourquoi cet homme avec qui ils parlaient avait soudainement tourné les talons au milieu d'une phrase sans jamais se retourner. Mais puisqu'il ne les recroisait jamais, alors ça lui importait peu.
- Ce que je veux dire...c'est que je voulais simplement essayer...d’être courtois. Et utile. Je...je ne voulais pas donner l'impression que je vous regarde de haut.
C’était bien le terme « couvé » qui l'avait fait tiqué un peu, et il avait clairement prit ça comme une critique. Il regardait l'herbe entre ses genoux, l'air assez sombre et surtout, assez désolé.
- Je...je n'aurais jamais fui comme ça...votre compagnie m'est..agréable.
Il tourna la tête, la regarda,et rougit. La, c’était le lui complet. Pas le vieux taciturne, pas l'enfant peu dégourdit, un mixte des deux. Un mélange entre un vétéran expérimenté de la vie, des voyages, de la nature, de la vie et de la mort. Un mélange avec un jeune homme émotionnellement et socialement fragile et un peu perdu.
- ...Je peux être chasseur, si quelqu'un veut. Ou bien garde du corps. Ou bien enquêteur. Ou tueur de monstres. Je suis assez...polyvalent. Un peu comme vous, si je me souviens bien ce que font les limiers.
Il leva la tête, cherchant un soutient dans le ciel, et acheva finalement toujours sans la regarder.
- Si vous trouvez que je vous aide....sachez que c'est le cas également dans l'autre sens. Je suis content de vous avoir rencontré, aujourd'hui. Merci.
Il jeta un semi-coup d’œil vers elle, comme pour voir la réaction à sa phrase. Après tout, il pouvait vraiment fuir, en fait, si jamais elle ne réagissait pas bien...
Il l'écouta répondre à sa question, tout en écrivant des notes, trop loin pour avoir la moindre idée de leurs identités. Elle n’était pas une artiste. Savait beaucoup de choses mais pratiquait peu. Elle chantait. Facile à deviner vu sa voix. Elle savait danser. Il aurait bien aimer voir ça. Elle avait des bases en dessin, et dans d'autres activités, sans jamais avoir appris. Elle était douée et maîtrisait la magie. Elle semblait humble. Ou peut être pas. Mais de toute façon, ce n’était pas vraiment une histoire de capacité, selon lui. Il garda ce qu'il voulait dire pour lui. Pour l'instant.
Elle se leva et vint même s'asseoir à coté de lui. Pour l'aider. Il ne l'en empêcha pas, surtout quand elle précisa qu'elle ferait attention. Il ne s’inquiétait pas vraiment pour elle. Elle était capable d'autant que lui, voir plus, c’était évident. Et vu comme elle s'attaqua à la carcasse, elle avait clairement de l’expérience en la matière. Il sursauta cependant, nettement, quand elle reprit la parole, et stoppa son mouvement. Il devint rouge, la boule au ventre. Il s'en était douté, mais maintenant elle confirmait. Il n'avait pas fait les choses comme il fallait. Pourtant il avait fait de son mieux !
- …
Elle ajouta qu'elle était contente qu'il soit la. Et qu'elle voulait le protéger en lui disant de partir, rien de plus. Il n'avait pas du tout songer à ça, que sa volonté de passer pour un simple chasseur avait pu se retourner contre lui. Il posa doucement le lapin et le couteau, sans se lever, toujours assit en tailleur, et se passa la main sur le visage, jusqu'à avoir deux doigts serrant légèrement l’arête de son nez, en fermant les yeux. Il avait un peu mal à la tête. Ce n’était pas désagréable d’être la, avec elle, mais ça lui causait beaucoup de fatigue émotionnelle.
- Je suis désolé. Je...je n'ai pas vraiment l'habitude de....ça.
Par ça, il voulait parler d'une discussion, de passer du temps avec quelqu'un. Il n'aurait jamais dit ça à quelqu'un qu'il aurait pu rencontrer pour un travail ou autre, d'une part parce qu'il n'avait jamais envie de dire quoi que ce soit a ces personnes, et d'autres part, qu'il préférait garder de la discrétion. Mais la, avec elle, ils allaient sans doute se séparer rapidement, et ne se reverraient peut être plus jamais. Si lui était sur de se souvenir d'elle en bien, il n'avait pas envie que ce ne soit pas le cas de son coté.
- Je...je ne vous sous estime pas du tout. Ce n'est pas que je ne vous crois pas capable de quoi que ce soit, ou bien que je pense que vous êtes sotte ou....
Il s'embourbait un peu dans ses explications, mais n'abandonna pas, pour une fois. Elle avait vu juste, il avait souvent décidé de simplement partir sans se retourner, face à une personne. Beaucoup de gens avaient sans doute du se demander pourquoi cet homme avec qui ils parlaient avait soudainement tourné les talons au milieu d'une phrase sans jamais se retourner. Mais puisqu'il ne les recroisait jamais, alors ça lui importait peu.
- Ce que je veux dire...c'est que je voulais simplement essayer...d’être courtois. Et utile. Je...je ne voulais pas donner l'impression que je vous regarde de haut.
C’était bien le terme « couvé » qui l'avait fait tiqué un peu, et il avait clairement prit ça comme une critique. Il regardait l'herbe entre ses genoux, l'air assez sombre et surtout, assez désolé.
- Je...je n'aurais jamais fui comme ça...votre compagnie m'est..agréable.
Il tourna la tête, la regarda,et rougit. La, c’était le lui complet. Pas le vieux taciturne, pas l'enfant peu dégourdit, un mixte des deux. Un mélange entre un vétéran expérimenté de la vie, des voyages, de la nature, de la vie et de la mort. Un mélange avec un jeune homme émotionnellement et socialement fragile et un peu perdu.
- ...Je peux être chasseur, si quelqu'un veut. Ou bien garde du corps. Ou bien enquêteur. Ou tueur de monstres. Je suis assez...polyvalent. Un peu comme vous, si je me souviens bien ce que font les limiers.
Il leva la tête, cherchant un soutient dans le ciel, et acheva finalement toujours sans la regarder.
- Si vous trouvez que je vous aide....sachez que c'est le cas également dans l'autre sens. Je suis content de vous avoir rencontré, aujourd'hui. Merci.
Il jeta un semi-coup d’œil vers elle, comme pour voir la réaction à sa phrase. Après tout, il pouvait vraiment fuir, en fait, si jamais elle ne réagissait pas bien...
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