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Pas vraiment l'habitude...
- Oui, j'avais cru deviné. " sourit-elle sans une once de moquerie. " Il n'y a pas de mal.
Ce qui était simple pour certain pouvait devenir rune montagne pour d'autres, et si elle avait une dent contre ceux qui râlait sans faire d'effort elle n'en avaient aucun contre ceux qui essayaient et s'entêtait sur leurs propres difficultés, quelles qu'elles soient. Elle écouta donc le reste, parfaitement silencieuse, le laissant regarder absolument tout ce qu'il y avait autour d'eux sauf elle. Elle regardait sa peau passé du rouge au blanc comme on regarde passer les saisons, amusée mais en rien condescendante.
Il s'excusait... ça n'avait rien de surprenant cela dit. Il cherchait ses mots autant que ses idées et elle lui laissa tout le temps de les trouver. La peau de son lapin s'arracha dans un bruit de succion et de fibres déchirées. Puis, enfin, il parvint à retomber sur ses pieds. Il voulait être agréable parce qu'elle lui était agréable. Il était un combattant louant son bras au gré des travaux qu'on lui proposait, surement poussé par la nécessité. Un combattant. Un enquêteur. Intéressant.
- Nous sommes polyvalents oui. " mais elle n'en dit pas plus, évitant de piétiner le secret en présence de proies.
L'aider... Lui ? Encore une fois, elle ne s'y attendait pas, mais peu à peu, l'image qu'elle avait de lui arrivait à un certain équilibre entre l'homme des bois expérimenté et le jeune cerf farouche. Une fois de plus, il vint la caresser du regard en passant, découvrant un sourire plus large mais tout aussi doux. Ce n'était pas clair, car tout le comportement du jeune chasseur avait quelque chose de fébrile et de sauvage, mais une intuition ( ou peut-être un trop grand nombre de détails ) lui murmuraient qu'il n'y avait pas que ça. Elle avait participé à trop de soirées, s'était assise à trop de comptoir, avait fréquenter trop d'artiste pour que le jeu de ses regard et de ses gestes reste purement innocent. Ils n'avaient échanger que cinq phrases et la façon qu'il avait eu de la regarder bouger tout à l'heure... Elle commençait à croire qu'elle ne lui était pas indifférente, pas uniquement pour la qualité de sa conversation.
C'était flatteur... Complètement improbable et hors de question en pleine mission, mais flatteur. Si c'était bien ça, parce que ça lui paraissait tout de même surréaliste, raison pour laquelle elle n'avait pas associé son comportement à ça plus tôt. C'était la première fois qu'elle rencontrait quelqu'un capable de trouver un Limier en arme attirant... Hors de l'ordre bien sûr. Alors un Limier avec la moitié du visage marbré de noir, ça se posait là.
- Je vous en prie. J'en suis flattée.
Une fois le pauvre animal vidé, elle sépara soigneusement le foie, les reins et le cœur qu'elle glisse à nouveau dans la bête pour ne pas les perdre, le reste laissé en tas informe à porté de ses mains rougies. Elle ouvrit et ferma les doigts de la main côté blessure pour tester, mais finalement, elle ferait mieux de s'arrêter là... Elle risquait vraiment de rouvrir quelque chose.
- Puisque vous savez vous défendre, je n'ai rien contre votre présence. Si vous avez envie de vous user le sommeil a faire un tour de garde cette nuit, ce serait même avec plaisir. Sans mes cinq heures de sommeil, je perds rapidement patience. " Elle tira le chiffon dont elle se servait pour nettoyer ses lames après usage pour retirer le plus gros de ses mains. " Qu'en dites-vous ? Vous me raconterez quelques uns de vos voyages et moi les miens. Peut-être que j'aurai la chance de voir quelques dessins de plus...
- Oui, j'avais cru deviné. " sourit-elle sans une once de moquerie. " Il n'y a pas de mal.
Ce qui était simple pour certain pouvait devenir rune montagne pour d'autres, et si elle avait une dent contre ceux qui râlait sans faire d'effort elle n'en avaient aucun contre ceux qui essayaient et s'entêtait sur leurs propres difficultés, quelles qu'elles soient. Elle écouta donc le reste, parfaitement silencieuse, le laissant regarder absolument tout ce qu'il y avait autour d'eux sauf elle. Elle regardait sa peau passé du rouge au blanc comme on regarde passer les saisons, amusée mais en rien condescendante.
Il s'excusait... ça n'avait rien de surprenant cela dit. Il cherchait ses mots autant que ses idées et elle lui laissa tout le temps de les trouver. La peau de son lapin s'arracha dans un bruit de succion et de fibres déchirées. Puis, enfin, il parvint à retomber sur ses pieds. Il voulait être agréable parce qu'elle lui était agréable. Il était un combattant louant son bras au gré des travaux qu'on lui proposait, surement poussé par la nécessité. Un combattant. Un enquêteur. Intéressant.
- Nous sommes polyvalents oui. " mais elle n'en dit pas plus, évitant de piétiner le secret en présence de proies.
L'aider... Lui ? Encore une fois, elle ne s'y attendait pas, mais peu à peu, l'image qu'elle avait de lui arrivait à un certain équilibre entre l'homme des bois expérimenté et le jeune cerf farouche. Une fois de plus, il vint la caresser du regard en passant, découvrant un sourire plus large mais tout aussi doux. Ce n'était pas clair, car tout le comportement du jeune chasseur avait quelque chose de fébrile et de sauvage, mais une intuition ( ou peut-être un trop grand nombre de détails ) lui murmuraient qu'il n'y avait pas que ça. Elle avait participé à trop de soirées, s'était assise à trop de comptoir, avait fréquenter trop d'artiste pour que le jeu de ses regard et de ses gestes reste purement innocent. Ils n'avaient échanger que cinq phrases et la façon qu'il avait eu de la regarder bouger tout à l'heure... Elle commençait à croire qu'elle ne lui était pas indifférente, pas uniquement pour la qualité de sa conversation.
C'était flatteur... Complètement improbable et hors de question en pleine mission, mais flatteur. Si c'était bien ça, parce que ça lui paraissait tout de même surréaliste, raison pour laquelle elle n'avait pas associé son comportement à ça plus tôt. C'était la première fois qu'elle rencontrait quelqu'un capable de trouver un Limier en arme attirant... Hors de l'ordre bien sûr. Alors un Limier avec la moitié du visage marbré de noir, ça se posait là.
- Je vous en prie. J'en suis flattée.
Une fois le pauvre animal vidé, elle sépara soigneusement le foie, les reins et le cœur qu'elle glisse à nouveau dans la bête pour ne pas les perdre, le reste laissé en tas informe à porté de ses mains rougies. Elle ouvrit et ferma les doigts de la main côté blessure pour tester, mais finalement, elle ferait mieux de s'arrêter là... Elle risquait vraiment de rouvrir quelque chose.
- Puisque vous savez vous défendre, je n'ai rien contre votre présence. Si vous avez envie de vous user le sommeil a faire un tour de garde cette nuit, ce serait même avec plaisir. Sans mes cinq heures de sommeil, je perds rapidement patience. " Elle tira le chiffon dont elle se servait pour nettoyer ses lames après usage pour retirer le plus gros de ses mains. " Qu'en dites-vous ? Vous me raconterez quelques uns de vos voyages et moi les miens. Peut-être que j'aurai la chance de voir quelques dessins de plus...
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IL n'avait pas vraiment su à quoi s'attendre en lui disant ça, mais visiblement, elle n'en avait rien a redire. Il avait craint qu'elle soit vexée, ou bien agacée de son attitude. Parler à quelqu'un incapable de répondre sans bredouiller, il aurait comprit l’ennui de la situation. Mais non, elle semblait, comprendre, et accepter.
Il reprit son travail en silence, après avoir remarqué qu'elle l'avait prit de vitesse. Ne voulant pas la faire attendre, il se remit à sa besogne, en continuant de l'écouter parler. Finalement, elle voulait qu'il reste ? Il en serait ravi. Elle ne monologua pas longtemps sur sa profession, mais il comprit parfaitement pourquoi et ne la relança pas sur le sujet. Il déposa soigneusement la peau qu'il plia, sur le sol, et s'attaqua à la chair.
- Zim est un meilleur gardien que moi...mais je veillerais sur votre sommeil.
Il n'avait pas besoin de beaucoup dormir, lui. Même quand il était en totale sécurité, il avait tendance à faire des insomnies. Et au fond, il eu la sensation étrange de songer au fait qu'il allait pouvoir l'observer dormir. Peut être même faire un dessin. Mais il valait sans doute mieux lui demander, non ? Mais si elle refusait, il ne pourrait définitivement plus le faire, même en cachette, sans culpabiliser...alors que si il ne demandait rien, il n'y avait pas de potentiel refus....c’était compliqué, encore.
- Je serais heureux de...discuter.
Voila, la c’était sobre, il avait dit ce qu'il avait en tête, sans en faire trop, ni pas assez, et elle avait sans doute compris sans possiblement se méprendre. Et la meilleure façon pour lui de rester calme, c’était d’être sur que l'autre avait comprit ce qu'il voulait dire. C’était quand il imaginait une erreur de compréhension qu'il était stressé. Il acheva le lapin et s'attaqua au suivant. Le premier l'avait échauffé, et il alla bien plus rapidement.
Dix minutes plus tard, les quatre lièvres et le lapin étaient empilés, assez bien fait pour qu'il soit impossible de discerner qui avait fait lequel. Il prit le lapin, le plus petit, et l'envoya vers Zim qui bondit avec aisance pour l'attraper en plein vol. Tout le long, il avait pensé a ce qu'elle avait sur ses capacités artistiques, et sur le fait qu'elle aurait bien vu d'autres de ses dessins. Il se leva, s'étira les épaules et remit son col en place, plus par habitude que par nécessité.
- Je vais aller me rafraîchir. Je préparerais la viande en revenant.
Il s'approcha de son sac, en sorti son kimono de rechange et une serviette de fortune, et après hésitation, prit le carnet et le posa proche de l'endroit ou il s’était occupé du bras de la guerriere. Sans un mot de plus, juste comme une invitation pour qu'elle puisse regarder comme elle voulait, si elle en avait envie. Une manière pour lui de faire un geste, après la discussion précédente. Il s'éloigna ensuite vers le ruisseau, en contrebas, mais s’arrêta juste avant, pour dire à haute voix.
- Être un artiste, ce n'est pas une question de capacités. C'est une question de cœur et de volonté. Si vous chantez, dansez, ou même aimez observer, regarder, vous êtes une artiste, peu importe votre niveau en la matière. C'est...comme ça que je le vois.
Il n'avait pas vraiment réfléchit à pourquoi il avait dit ça. Après tout elle était la mieux placer pour dire comment elle se trouvait elle même, et en plus elle n'avait pas l'air du genre à se rabaisser. Pas comme lui. Mais il avait pensé à ça et avait cru bon de le dire. Comme ça. Ça lui arrivait, des fois. Il sortit de son champ de vision et s'éloigna, marchant deux minutes pour trouver le court d'eau. Au camp, il ne restait que Zim, couché juste en face de Rowena, sa queue battant l'air au rythme des coups de dents qu'il mettait dans sa viande.
Il se déshabilla rapidement, et s'enfonça dans l'eau brièvement. Elle était glacée. Il enfonça même la tête sous le liquide, un instant et remonta à la surface, les cheveux collés sur son crane et sa nuque. Détachés, ils étaient assez long, mais ça lui donnait vraiment l'air elfique, pour le coup. Il se passa un coup du baume qui lui servait de savon, se rinça rapidement, et sortit sur la berge.
Il aurait bien aimé connaître un sort permettant de se sécher instantanément, ça aurait été pratique. Tant pis. Il s'essuya, et enfila ses poids, sa ceinture de force, puis son kimono violet très sombre tirant sur le noir,par dessus., avant d'observer le pantalon de son armure. Bien déchiré, comme d'habitude, sa dague n'y était pas allé de main morte. Il allait devoir le raccommodé, une fois rentré. Ou peut être enfin songer à en racheter une nouvelle.
Du coup, son kimono n’était plus renforcé, c’était un simple vêtement de tissu en une pièce, unis par une ceinture de tissu large d'un violet d'une teinte un peu plus clair, faisant ressortit la couleur du reste de la tenue. Du coup, comme sa tenue était à manche courte, on voyait bien les poids qu'il portait au niveau des poignets, mais peu importe. Il s'attacha entièrement les cheveux en un bun, ne dissimulant absolument plus son visage ou ses oreilles.
Finalement, avec sa lame, il se rasa précautionneusement en prenant l'eau pour miroir, et s'en sortit plutôt bien. Ça tirait un peu sur le moment, mais ça achevait totalement de supprimer le coté vagabond qu'il avait pu avoir une demi-heure plus tôt. Changeant la coupe, la barbe et la tenue, ce n’était clairement plus le chasseur taciturne qui avait voyagé ces deux derniers jours. Et lui se sentait beaucoup mieux, plus frais.
Il ne revint pas directement au camp, mais fit un détour, écoutant les animaux, pour trouver quelques champignons. Il hocha la tête pour lui même, satisfait, et fit finalement son retour au camp de la limier. Leur camp, à eux deux, maintenant. C’était bizarre d'y penser comme ça, mais ça ne lui déplaisait pas.
Il commença à ouvrir la bouche, pour s'excuser du temps qu'il avait mit, une quarantaine de minutes, mais songea que ce n’était pas nécessaire de tout le temps s'excuser. Ils n’étaient pas siamois après tout. Alors au lieu de parler, il alla poser son armure sale pliée à coté de son sac, et sortit de l’intérieur un bol de moyenne taille en terre cuite, et également une petite boite contenant une plante utilisée pour assaisonner des plats. Il était bien équipé. Et encore, il n'avait pas pu prendre toute ses affaires de cuisine, rester avec sa jument à Liberty. Il attrapa la viande crue et se dirigea vers le feu, avant de designer les prisonniers :
- ...Il faut peut être préparer quelque chose pour eux, aussi ?
Prisonniers et criminels ou pas, tout le monde devait manger. Surtout une jeune femme enceinte.
Il reprit son travail en silence, après avoir remarqué qu'elle l'avait prit de vitesse. Ne voulant pas la faire attendre, il se remit à sa besogne, en continuant de l'écouter parler. Finalement, elle voulait qu'il reste ? Il en serait ravi. Elle ne monologua pas longtemps sur sa profession, mais il comprit parfaitement pourquoi et ne la relança pas sur le sujet. Il déposa soigneusement la peau qu'il plia, sur le sol, et s'attaqua à la chair.
- Zim est un meilleur gardien que moi...mais je veillerais sur votre sommeil.
Il n'avait pas besoin de beaucoup dormir, lui. Même quand il était en totale sécurité, il avait tendance à faire des insomnies. Et au fond, il eu la sensation étrange de songer au fait qu'il allait pouvoir l'observer dormir. Peut être même faire un dessin. Mais il valait sans doute mieux lui demander, non ? Mais si elle refusait, il ne pourrait définitivement plus le faire, même en cachette, sans culpabiliser...alors que si il ne demandait rien, il n'y avait pas de potentiel refus....c’était compliqué, encore.
- Je serais heureux de...discuter.
Voila, la c’était sobre, il avait dit ce qu'il avait en tête, sans en faire trop, ni pas assez, et elle avait sans doute compris sans possiblement se méprendre. Et la meilleure façon pour lui de rester calme, c’était d’être sur que l'autre avait comprit ce qu'il voulait dire. C’était quand il imaginait une erreur de compréhension qu'il était stressé. Il acheva le lapin et s'attaqua au suivant. Le premier l'avait échauffé, et il alla bien plus rapidement.
Dix minutes plus tard, les quatre lièvres et le lapin étaient empilés, assez bien fait pour qu'il soit impossible de discerner qui avait fait lequel. Il prit le lapin, le plus petit, et l'envoya vers Zim qui bondit avec aisance pour l'attraper en plein vol. Tout le long, il avait pensé a ce qu'elle avait sur ses capacités artistiques, et sur le fait qu'elle aurait bien vu d'autres de ses dessins. Il se leva, s'étira les épaules et remit son col en place, plus par habitude que par nécessité.
- Je vais aller me rafraîchir. Je préparerais la viande en revenant.
Il s'approcha de son sac, en sorti son kimono de rechange et une serviette de fortune, et après hésitation, prit le carnet et le posa proche de l'endroit ou il s’était occupé du bras de la guerriere. Sans un mot de plus, juste comme une invitation pour qu'elle puisse regarder comme elle voulait, si elle en avait envie. Une manière pour lui de faire un geste, après la discussion précédente. Il s'éloigna ensuite vers le ruisseau, en contrebas, mais s’arrêta juste avant, pour dire à haute voix.
- Être un artiste, ce n'est pas une question de capacités. C'est une question de cœur et de volonté. Si vous chantez, dansez, ou même aimez observer, regarder, vous êtes une artiste, peu importe votre niveau en la matière. C'est...comme ça que je le vois.
Il n'avait pas vraiment réfléchit à pourquoi il avait dit ça. Après tout elle était la mieux placer pour dire comment elle se trouvait elle même, et en plus elle n'avait pas l'air du genre à se rabaisser. Pas comme lui. Mais il avait pensé à ça et avait cru bon de le dire. Comme ça. Ça lui arrivait, des fois. Il sortit de son champ de vision et s'éloigna, marchant deux minutes pour trouver le court d'eau. Au camp, il ne restait que Zim, couché juste en face de Rowena, sa queue battant l'air au rythme des coups de dents qu'il mettait dans sa viande.
Il se déshabilla rapidement, et s'enfonça dans l'eau brièvement. Elle était glacée. Il enfonça même la tête sous le liquide, un instant et remonta à la surface, les cheveux collés sur son crane et sa nuque. Détachés, ils étaient assez long, mais ça lui donnait vraiment l'air elfique, pour le coup. Il se passa un coup du baume qui lui servait de savon, se rinça rapidement, et sortit sur la berge.
Il aurait bien aimé connaître un sort permettant de se sécher instantanément, ça aurait été pratique. Tant pis. Il s'essuya, et enfila ses poids, sa ceinture de force, puis son kimono violet très sombre tirant sur le noir,par dessus., avant d'observer le pantalon de son armure. Bien déchiré, comme d'habitude, sa dague n'y était pas allé de main morte. Il allait devoir le raccommodé, une fois rentré. Ou peut être enfin songer à en racheter une nouvelle.
Du coup, son kimono n’était plus renforcé, c’était un simple vêtement de tissu en une pièce, unis par une ceinture de tissu large d'un violet d'une teinte un peu plus clair, faisant ressortit la couleur du reste de la tenue. Du coup, comme sa tenue était à manche courte, on voyait bien les poids qu'il portait au niveau des poignets, mais peu importe. Il s'attacha entièrement les cheveux en un bun, ne dissimulant absolument plus son visage ou ses oreilles.
Finalement, avec sa lame, il se rasa précautionneusement en prenant l'eau pour miroir, et s'en sortit plutôt bien. Ça tirait un peu sur le moment, mais ça achevait totalement de supprimer le coté vagabond qu'il avait pu avoir une demi-heure plus tôt. Changeant la coupe, la barbe et la tenue, ce n’était clairement plus le chasseur taciturne qui avait voyagé ces deux derniers jours. Et lui se sentait beaucoup mieux, plus frais.
Il ne revint pas directement au camp, mais fit un détour, écoutant les animaux, pour trouver quelques champignons. Il hocha la tête pour lui même, satisfait, et fit finalement son retour au camp de la limier. Leur camp, à eux deux, maintenant. C’était bizarre d'y penser comme ça, mais ça ne lui déplaisait pas.
Il commença à ouvrir la bouche, pour s'excuser du temps qu'il avait mit, une quarantaine de minutes, mais songea que ce n’était pas nécessaire de tout le temps s'excuser. Ils n’étaient pas siamois après tout. Alors au lieu de parler, il alla poser son armure sale pliée à coté de son sac, et sortit de l’intérieur un bol de moyenne taille en terre cuite, et également une petite boite contenant une plante utilisée pour assaisonner des plats. Il était bien équipé. Et encore, il n'avait pas pu prendre toute ses affaires de cuisine, rester avec sa jument à Liberty. Il attrapa la viande crue et se dirigea vers le feu, avant de designer les prisonniers :
- ...Il faut peut être préparer quelque chose pour eux, aussi ?
Prisonniers et criminels ou pas, tout le monde devait manger. Surtout une jeune femme enceinte.
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- Inutile.
Non. ils n'avaient pas besoin de manger... et son visage était glaçant de nonchalance à ce propos. Elle n'avait pas cillé, n'avait même pas durci le ton. C'était seulement d'une normalité totale et absolue. D'ailleurs il faisait bien de les lui rappeler. Cela faisait plus de trois heures qu'ils avaient eu leur dernière dose. Laissant au jeune homme la primauté sur la cuisine, elle se leva pour aller près de l'un puis de l'autre, utilisant de nouveau l'aiguillon pour leur administrer une dose de son cocktail détonant avant de revenir s'asseoir près du feu. Ils auraient la paix pour trois ou quatre heures de plus.
En revenant s'asseoir, elle regarda plus attentivement ce qu'il était en train de mitonner.
- Des champignons... Vous avez vraiment un sacré bol. ça va être succulent. "
Il en fallait peu pour être heureux ! Elle se remis en tailleurs et repris son ouvrage. Pendant qu'il était parti faire sa toilette, elle s'était baladée dans le sens opposé pour rassembler du bois pour la nuit. La tâche avait été longue et elle avait du prélever quelques morceaux de souche a l'aide de l'étrange machette tordue qu'elle avait à la cuisse pour être sûr de ne pas manquer trop vite. Puis elle avait fini de noter son rapport exhaustif dans les pages reliées et avait sortit l'autre recueil pour en relire quelques mages, s'assurant au passage de ne rien avoir oublié dans la situation actuelle... Mais non, rien ne semblait y contrevenir. Aucune règle... Bien qu'elle ne doute pas que leur créateur originel n'aurait jamais montré son visage ainsi en pleine traque et aurait préféré rembarré une aide non sollicitée. Il était plus facile de jouer le gentil Limier quand il y en avait un pédant, froid et orgueilleux juste à côté.
Le cœur de la jeune femme s'était serré plus vite que d'ordinaire et elle avait ranger le recueil sans tarder pour ouvrir celui de son hôte. Celui avec marqué "ésé" sur la couverture. Au file des pages, elle découvrit de nombreux points de vu forestiers. Deux portraits. Deux femmes. Une humaine et ce qu'elle estimait être une gobeline avec de grandes oreilles et une expression douce. On sentait quelques défauts de placement et de symétrie mais toujours le même style multipliant les détails réaliste, si bien que les traits des deux femmes étaient très différents et parfaitement identifiables. Elle pencha la tête sur le côté avec attention, ce tic qu'elle avait pris de sa mère, et suivit les contours du dessin du bout des doigts, sans passer sur les traits pour ne pas les brouiller. Il y avait aussi des animaux. Beaucoup d'animaux. Des oiseaux. Un lapin bondissant. Elle sourit en découvrant une hermine, ou une belette, s'agrippant de tout son petit corps souple à une grosse pomme.
Ils n'étaient pas toujours exactes mais il y avait de la même harmonie, la même vie foisonnante dans tous ses sujets. Même les portraits - quoi que moins bien réalisé que les animaux, il fallait l'avouer - semblaient chercher à capturer quelque chose de précis. L’atmosphère que dégageaient l'un et l'autre des croquis était strictement différente.
Bien sûr, elle avait également vu d'autres pages qui, elles, étaient remplis d'un tout autre genre de dessin. Des lettres. Quelques mots tracés d'une main mal habile, tout comme le mystérieux mot sur la première page. " ésé " ... OH !! essaie !!! après avoir murmurer en phonétique quelques unes des tentatives du jeune homme, elle avait fini par comprendre. Il essayait d'apprendre à écrire comme il avait apprit à dessiner visiblement : par lui-même. Et en feuilletant, elle ne trouva pas de référence pour le coup. Tout en reprenant l'examen d'une double page d'animaux, elle s'était mis à réfléchir et elle les regardait encore lorsqu'il était revenu.
A côté de des coups de couteaux et de l'odeur des herbes qu'il préparait, elle avait repris ce même recueil en s'installant à nouveau, mais cette fois elle s'était emparée de sa mine de plomb, sans demander la permission. Sur une page vierge, elle avait tracé plusieurs portées bien droites, puis elle y avait inscrit chaque caractère manuscrit de base. En Minuscule et en majuscule républicaine. Elle ne pouvait pas faire les pleins et les déliés puisqu'elle n'avait pas de plume biseautée, mais le tracé était précis et net avec les grandes boucles et les fioritures telles qu'enseignée dans le pays démocratique.
Puis elle revint aux dessins, l'air de rien, refusant de répondre plus qu'un " Vous verrez bien " s'il lui demandait ce qu'elle était en train de faire.
- Vous avez vraiment une belle plume, vous savez ? Si un jour vous en avez assez de porter les armes, je pourrais vous présenter un ami peintre à Justice. Il ne vous manque pas grand chose pour être portraitiste populaire. De plus en plus de gens aiment avoir des portrait de famille ou des images de l'être aimé. Avec l'atmosphère que vous arrivez à y mettre, je suis certaines que vous auriez du succès.
Non. ils n'avaient pas besoin de manger... et son visage était glaçant de nonchalance à ce propos. Elle n'avait pas cillé, n'avait même pas durci le ton. C'était seulement d'une normalité totale et absolue. D'ailleurs il faisait bien de les lui rappeler. Cela faisait plus de trois heures qu'ils avaient eu leur dernière dose. Laissant au jeune homme la primauté sur la cuisine, elle se leva pour aller près de l'un puis de l'autre, utilisant de nouveau l'aiguillon pour leur administrer une dose de son cocktail détonant avant de revenir s'asseoir près du feu. Ils auraient la paix pour trois ou quatre heures de plus.
En revenant s'asseoir, elle regarda plus attentivement ce qu'il était en train de mitonner.
- Des champignons... Vous avez vraiment un sacré bol. ça va être succulent. "
Il en fallait peu pour être heureux ! Elle se remis en tailleurs et repris son ouvrage. Pendant qu'il était parti faire sa toilette, elle s'était baladée dans le sens opposé pour rassembler du bois pour la nuit. La tâche avait été longue et elle avait du prélever quelques morceaux de souche a l'aide de l'étrange machette tordue qu'elle avait à la cuisse pour être sûr de ne pas manquer trop vite. Puis elle avait fini de noter son rapport exhaustif dans les pages reliées et avait sortit l'autre recueil pour en relire quelques mages, s'assurant au passage de ne rien avoir oublié dans la situation actuelle... Mais non, rien ne semblait y contrevenir. Aucune règle... Bien qu'elle ne doute pas que leur créateur originel n'aurait jamais montré son visage ainsi en pleine traque et aurait préféré rembarré une aide non sollicitée. Il était plus facile de jouer le gentil Limier quand il y en avait un pédant, froid et orgueilleux juste à côté.
Le cœur de la jeune femme s'était serré plus vite que d'ordinaire et elle avait ranger le recueil sans tarder pour ouvrir celui de son hôte. Celui avec marqué "ésé" sur la couverture. Au file des pages, elle découvrit de nombreux points de vu forestiers. Deux portraits. Deux femmes. Une humaine et ce qu'elle estimait être une gobeline avec de grandes oreilles et une expression douce. On sentait quelques défauts de placement et de symétrie mais toujours le même style multipliant les détails réaliste, si bien que les traits des deux femmes étaient très différents et parfaitement identifiables. Elle pencha la tête sur le côté avec attention, ce tic qu'elle avait pris de sa mère, et suivit les contours du dessin du bout des doigts, sans passer sur les traits pour ne pas les brouiller. Il y avait aussi des animaux. Beaucoup d'animaux. Des oiseaux. Un lapin bondissant. Elle sourit en découvrant une hermine, ou une belette, s'agrippant de tout son petit corps souple à une grosse pomme.
Ils n'étaient pas toujours exactes mais il y avait de la même harmonie, la même vie foisonnante dans tous ses sujets. Même les portraits - quoi que moins bien réalisé que les animaux, il fallait l'avouer - semblaient chercher à capturer quelque chose de précis. L’atmosphère que dégageaient l'un et l'autre des croquis était strictement différente.
Bien sûr, elle avait également vu d'autres pages qui, elles, étaient remplis d'un tout autre genre de dessin. Des lettres. Quelques mots tracés d'une main mal habile, tout comme le mystérieux mot sur la première page. " ésé " ... OH !! essaie !!! après avoir murmurer en phonétique quelques unes des tentatives du jeune homme, elle avait fini par comprendre. Il essayait d'apprendre à écrire comme il avait apprit à dessiner visiblement : par lui-même. Et en feuilletant, elle ne trouva pas de référence pour le coup. Tout en reprenant l'examen d'une double page d'animaux, elle s'était mis à réfléchir et elle les regardait encore lorsqu'il était revenu.
A côté de des coups de couteaux et de l'odeur des herbes qu'il préparait, elle avait repris ce même recueil en s'installant à nouveau, mais cette fois elle s'était emparée de sa mine de plomb, sans demander la permission. Sur une page vierge, elle avait tracé plusieurs portées bien droites, puis elle y avait inscrit chaque caractère manuscrit de base. En Minuscule et en majuscule républicaine. Elle ne pouvait pas faire les pleins et les déliés puisqu'elle n'avait pas de plume biseautée, mais le tracé était précis et net avec les grandes boucles et les fioritures telles qu'enseignée dans le pays démocratique.
Puis elle revint aux dessins, l'air de rien, refusant de répondre plus qu'un " Vous verrez bien " s'il lui demandait ce qu'elle était en train de faire.
- Vous avez vraiment une belle plume, vous savez ? Si un jour vous en avez assez de porter les armes, je pourrais vous présenter un ami peintre à Justice. Il ne vous manque pas grand chose pour être portraitiste populaire. De plus en plus de gens aiment avoir des portrait de famille ou des images de l'être aimé. Avec l'atmosphère que vous arrivez à y mettre, je suis certaines que vous auriez du succès.
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Suite a la réponse de la guerrière aux cheveux blancs, il resta la, face aux prisonniers, environ à mi-distance l'un de l'autre. Il l'observa les piquer a nouveau, puis son regard s’arrêta sur celui de la fée. Comment ces jeunes gens avaient pu en arriver à être traqué de la sorte ? Il n'en était pas triste. Il n'avait que rarement ce genre de sentiment pour les gens. Il était plutôt....interloqué. Ils avaient visiblement la vie devant eux, et pourtant, ils en étaient réduit à la criminalité. Ils auraient pu chacun travailler, élever leur nouveau né. Avoir une petite maison. Mais l'esprit avait ses raisons que la raison ignore.
Il ne pouvait pas dire ce qui pouvait bien se passer dans leur tête. Ou dans leurs vies. Demain, ils partiraient pour les geôles de la République. Ou pire. Il ne les reverrait jamais. Et il avait vu le regard de Rowena. Bien loin des quelques sourires et regard qu'elle lui avait offert. Un gouffre entre les deux. Si elle avait apprit qu'il était un criminel, elle lui aurait probablement lancé le même regard méthodique du travail à faire. Peut être qu'un jour, il ne respecterait pas une règle de cette partie du Sekai, et qu'elle serait envoyée pour le traquer. Peut être.
Il resta un petit moment à les observer, surtout la fée, quasiment inerte. Il bougea simplement pour s'accroupir un instant, comme pour se délier les genoux. Puis il revint vers le feu et sa cuisson. Il fit sauter la viande déjà à moitié cuite dans le petit plat de terre, avec l'expertise de l'habitude, pour que les herbes imprègnent bien la viande et que les champignons puissent goutter aux différents jus créer par les autres aliments. Ça sentait vraiment bon. Puis il retourna vers l'arbre en face de l'endroit ou était Rowena et tomba assit. Il ramena un genou vers la poitrine et s'adossa au tronc, avant de regarder la guerrière penchée sur son carnet.
Il lui avait bien dit qu'elle pouvait regarder, mais c’était un peu gênant. Encore plus quand elle commença à écrire dedans. Oh non. Il devint un peu plus pale. Il avait songé qu'elle allait s’arrêter à un ou deux dessins, mais elle avait fait le tour pour tomber sur les lettres. Il se sentit passer du mat au blanc, puis du blanc au cramoisie. C’était assez ridicule qu'un elfe de son age ne sache pas écrire. Il avait oublié qu'il y avait des traces un peu plus loin dans son carnet. Il avait pratiqué la veille, pendant une partie de la nuit. Il songea à ouvrir la bouche, mais ce fut elle qui prit la parole.
- ...uh ?
Il fut surpris. Doué ? Assez pour en faire son travail ? C’était bien d’être polie, mais il songea qu'elle exagérait. Il ne se pensait pas mauvais, ni bon. Juste...normal. Mais de la à vouloir vendre ses services...déjà qu'il avait du mal à laisser quelqu'un voir ce qu'il faisait, alors carrément leur vendre ? Il avait un peu le syndrome de l'imposteur, jamais il ne se sentirait de profiter de l'argent de quelqu'un pour payer ses œuvres.
- Je doute d'avoir autant de succès que vous le prétendez. Je ne fais que de l'improvisation. Si vraiment quelqu'un avait envie...je pourrais peut être essayer. Mais rien de plus. Ce n'est pas ma profession.
Il regretta quasiment aussitôt d'avoir dit ça. Il venait d'entrouvrir la porte. Mais en même temps, si elle avait voulu qu'il fasse un portrait d'elle...elle n'aurait eu qu'a le regarder de façon un peu soutenue pour qu'il cède. Il le sentait, il ne pourrait pas vraiment lui dire non. Sa voix avait déjà une petite emprise sur lui. Assez pour le convaincre de faire quelque chose qu'il n'aurait socialement jamais fait. Enfin, si c’était pour elle. Pour un autre, par contre, il savait qu'il pouvait encore résister.
Son regard se laissa se perdre sur le visage concentré, sur les sillons sombres, sur l’œil noir. Il se demanda ce qui avait bien pu provoquer ça. Suite à sa première réaction de beauté et le fait qu'elle était définitivement unique, il songea qu'il valait mieux faire attention à ce qu'il pourrait en dire. Peut etre qu'elle souffrait. Peut être aussi qu'elle détestait cette partie d'elle même. Et lui faire un compliment de ça pouvait ne pas lui plaire. Il valait mieux rester neutre à ce sujet. Au moins tant qu'il n'en savait pas plus. Il détourna le regard pour ne pas la fixer trop longtemps et que cela devienne étrange...et évoqua plutôt les prisonniers, histoire de fixer sa curiosité.
- Qu'est ce qu'il va leur arriver ? Un procès équitable ? L'enfermement ? La mise à mort... ? Et le petit ?
Il avait parler sans doute un peu trop aisément pour que la disparition du bredouillement habituel ne soit pas louche. C’était juste que ça lui tenait un peu à cœur. C’était un contraste intéressant, entre le fait qu'il se détachait constamment des gens, mais qu'au contraire, il acceptait de les aider souvent contre quasi-rien. Contrairement à ce qu'il essayait de faire croire, et de se convaincre lui même, il n’était pas indifférent envers ses congénères. Juste affreusement timide.
Il ne pouvait pas dire ce qui pouvait bien se passer dans leur tête. Ou dans leurs vies. Demain, ils partiraient pour les geôles de la République. Ou pire. Il ne les reverrait jamais. Et il avait vu le regard de Rowena. Bien loin des quelques sourires et regard qu'elle lui avait offert. Un gouffre entre les deux. Si elle avait apprit qu'il était un criminel, elle lui aurait probablement lancé le même regard méthodique du travail à faire. Peut être qu'un jour, il ne respecterait pas une règle de cette partie du Sekai, et qu'elle serait envoyée pour le traquer. Peut être.
Il resta un petit moment à les observer, surtout la fée, quasiment inerte. Il bougea simplement pour s'accroupir un instant, comme pour se délier les genoux. Puis il revint vers le feu et sa cuisson. Il fit sauter la viande déjà à moitié cuite dans le petit plat de terre, avec l'expertise de l'habitude, pour que les herbes imprègnent bien la viande et que les champignons puissent goutter aux différents jus créer par les autres aliments. Ça sentait vraiment bon. Puis il retourna vers l'arbre en face de l'endroit ou était Rowena et tomba assit. Il ramena un genou vers la poitrine et s'adossa au tronc, avant de regarder la guerrière penchée sur son carnet.
Il lui avait bien dit qu'elle pouvait regarder, mais c’était un peu gênant. Encore plus quand elle commença à écrire dedans. Oh non. Il devint un peu plus pale. Il avait songé qu'elle allait s’arrêter à un ou deux dessins, mais elle avait fait le tour pour tomber sur les lettres. Il se sentit passer du mat au blanc, puis du blanc au cramoisie. C’était assez ridicule qu'un elfe de son age ne sache pas écrire. Il avait oublié qu'il y avait des traces un peu plus loin dans son carnet. Il avait pratiqué la veille, pendant une partie de la nuit. Il songea à ouvrir la bouche, mais ce fut elle qui prit la parole.
- ...uh ?
Il fut surpris. Doué ? Assez pour en faire son travail ? C’était bien d’être polie, mais il songea qu'elle exagérait. Il ne se pensait pas mauvais, ni bon. Juste...normal. Mais de la à vouloir vendre ses services...déjà qu'il avait du mal à laisser quelqu'un voir ce qu'il faisait, alors carrément leur vendre ? Il avait un peu le syndrome de l'imposteur, jamais il ne se sentirait de profiter de l'argent de quelqu'un pour payer ses œuvres.
- Je doute d'avoir autant de succès que vous le prétendez. Je ne fais que de l'improvisation. Si vraiment quelqu'un avait envie...je pourrais peut être essayer. Mais rien de plus. Ce n'est pas ma profession.
Il regretta quasiment aussitôt d'avoir dit ça. Il venait d'entrouvrir la porte. Mais en même temps, si elle avait voulu qu'il fasse un portrait d'elle...elle n'aurait eu qu'a le regarder de façon un peu soutenue pour qu'il cède. Il le sentait, il ne pourrait pas vraiment lui dire non. Sa voix avait déjà une petite emprise sur lui. Assez pour le convaincre de faire quelque chose qu'il n'aurait socialement jamais fait. Enfin, si c’était pour elle. Pour un autre, par contre, il savait qu'il pouvait encore résister.
Son regard se laissa se perdre sur le visage concentré, sur les sillons sombres, sur l’œil noir. Il se demanda ce qui avait bien pu provoquer ça. Suite à sa première réaction de beauté et le fait qu'elle était définitivement unique, il songea qu'il valait mieux faire attention à ce qu'il pourrait en dire. Peut etre qu'elle souffrait. Peut être aussi qu'elle détestait cette partie d'elle même. Et lui faire un compliment de ça pouvait ne pas lui plaire. Il valait mieux rester neutre à ce sujet. Au moins tant qu'il n'en savait pas plus. Il détourna le regard pour ne pas la fixer trop longtemps et que cela devienne étrange...et évoqua plutôt les prisonniers, histoire de fixer sa curiosité.
- Qu'est ce qu'il va leur arriver ? Un procès équitable ? L'enfermement ? La mise à mort... ? Et le petit ?
Il avait parler sans doute un peu trop aisément pour que la disparition du bredouillement habituel ne soit pas louche. C’était juste que ça lui tenait un peu à cœur. C’était un contraste intéressant, entre le fait qu'il se détachait constamment des gens, mais qu'au contraire, il acceptait de les aider souvent contre quasi-rien. Contrairement à ce qu'il essayait de faire croire, et de se convaincre lui même, il n’était pas indifférent envers ses congénères. Juste affreusement timide.
Invité
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Évidemment, ça ne rata pas. Rowena adressa un fin sourire à l'homme des bois. " Ceci était un piège et tu viens tout juste de marcher dedans " disait la lueur dans son œil bleu lorsqu'elle le remonta à la rencontre du regard d'émeraude.
- Très bien. Après mangé, vous essayerez de me dessiner. Un portrait que je pourrai offrir à ma sœur pour lui tenir compagnie pendant mon prochain voyage. Et en échange j'essaierai de faire un portrait de vous... Mais je vous préviens, ça aura tout l'air d'une affiche de recherche.
Elle referma son recueil sans lui avoir montrer l'alphabet qu'elle y avait inscrit, comprenant aisément que cela pouvait être gênant d'avouer son illettrisme. Puis elle le posa ostensiblement sur le sac du jeune homme. Il fallait bien se divertir un peu, et il semblait beaucoup plus détendu lorsqu'il s'occupait les mains. A défaut de pouvoir le détailler sans qu'il ne s'empourpre - enfin il était déjà bien bien rouge actuellement - elle pourrait au moins s'en donner à cœur joie à ce moment là. Sa mission en cours et la pureté affichée de son hôte l'empêchait de donner suite ou de risquer un flirt un peu trop appuyé. Elle ne voulait pas qu'il se méprenne. Les choses de la chair et de la séduction n'avaient pas de secret pour la républicaine, mais elle doutait fortement que ce soit le cas pour lui. Lui faire miroiter un intérêt qu'il pourrait prendre à tort pour des sentiments et en jouer pour s'offrir une passade n'était pas dans la nature de la sirène.... Mais il était assez agréable à regarder, surtout depuis qu'il s'était lavé.
Par contre, son intérêt pour les prisonniers était plutôt attendu. Elle s'étonnait presque qu'il n'ai pas posé de questions plus tôt étant donné la façon dont il s'était naturellement porté à la défense de la jeune fée pour éviter le bain de sang. Cependant, les étrangers ne comprenaient pas toujours la façon de fonctionner de la république et elle ne voulait pas se retrouver avec un ennemis de plus sur les bras. Le visage de la Limier se fit plus neutre, plus dur. Il serait regrettable qu'elle doive le blesser s'il se mettait en tête de sauver les deux êtres féériques de leur sort.
- Ils ont déjà été jugé. " commença-t-elle à expliquer . " La présence de l'accusé n'est pas obligatoire pour rendre un jugement. Ils ont été convoqués et ne se sont pas présentés. Ils ont été jugés coupable de nombreux crimes et ils ont continué, même après que le verdict. Ils ont été clément avec lui, il a été condamnée à mort. Mais elle ce sera le Razkaal à perpétuité. " Elle ne pensa pas même a expliquer ce qu'était le Razkaal. Ici, le nom de la forteresse noire était plus connu que le Croque-Mitaine en personne et ses gardiens tout aussi redoutés pour leur magie obscure, leurs connaissances interdites et la folie rampante qu'on lisait sur les traits des rares personnes à être revenus de la Prison. " Ils ont été vu dans un village non loin et j'étais la plus proche. On m'a missionnée pour les arrêter et les ramener. J'imagine que le petit naitra là-bas... "
Maintenant qu'elle y pensait, elle n'avait jamais été confronté à une telle chose, même si on murmurait ce genre d'histoire pour faire peur aux recrues... Elle y pensa quelques instants avant d'ajouter.
- L'Orphelinat Holmes récupèrera surement l'enfant s'il survit.
Ce n'était pas vraiment comme si elle en avait particulièrement quelque chose à faire...
- Très bien. Après mangé, vous essayerez de me dessiner. Un portrait que je pourrai offrir à ma sœur pour lui tenir compagnie pendant mon prochain voyage. Et en échange j'essaierai de faire un portrait de vous... Mais je vous préviens, ça aura tout l'air d'une affiche de recherche.
Elle referma son recueil sans lui avoir montrer l'alphabet qu'elle y avait inscrit, comprenant aisément que cela pouvait être gênant d'avouer son illettrisme. Puis elle le posa ostensiblement sur le sac du jeune homme. Il fallait bien se divertir un peu, et il semblait beaucoup plus détendu lorsqu'il s'occupait les mains. A défaut de pouvoir le détailler sans qu'il ne s'empourpre - enfin il était déjà bien bien rouge actuellement - elle pourrait au moins s'en donner à cœur joie à ce moment là. Sa mission en cours et la pureté affichée de son hôte l'empêchait de donner suite ou de risquer un flirt un peu trop appuyé. Elle ne voulait pas qu'il se méprenne. Les choses de la chair et de la séduction n'avaient pas de secret pour la républicaine, mais elle doutait fortement que ce soit le cas pour lui. Lui faire miroiter un intérêt qu'il pourrait prendre à tort pour des sentiments et en jouer pour s'offrir une passade n'était pas dans la nature de la sirène.... Mais il était assez agréable à regarder, surtout depuis qu'il s'était lavé.
Par contre, son intérêt pour les prisonniers était plutôt attendu. Elle s'étonnait presque qu'il n'ai pas posé de questions plus tôt étant donné la façon dont il s'était naturellement porté à la défense de la jeune fée pour éviter le bain de sang. Cependant, les étrangers ne comprenaient pas toujours la façon de fonctionner de la république et elle ne voulait pas se retrouver avec un ennemis de plus sur les bras. Le visage de la Limier se fit plus neutre, plus dur. Il serait regrettable qu'elle doive le blesser s'il se mettait en tête de sauver les deux êtres féériques de leur sort.
- Ils ont déjà été jugé. " commença-t-elle à expliquer . " La présence de l'accusé n'est pas obligatoire pour rendre un jugement. Ils ont été convoqués et ne se sont pas présentés. Ils ont été jugés coupable de nombreux crimes et ils ont continué, même après que le verdict. Ils ont été clément avec lui, il a été condamnée à mort. Mais elle ce sera le Razkaal à perpétuité. " Elle ne pensa pas même a expliquer ce qu'était le Razkaal. Ici, le nom de la forteresse noire était plus connu que le Croque-Mitaine en personne et ses gardiens tout aussi redoutés pour leur magie obscure, leurs connaissances interdites et la folie rampante qu'on lisait sur les traits des rares personnes à être revenus de la Prison. " Ils ont été vu dans un village non loin et j'étais la plus proche. On m'a missionnée pour les arrêter et les ramener. J'imagine que le petit naitra là-bas... "
Maintenant qu'elle y pensait, elle n'avait jamais été confronté à une telle chose, même si on murmurait ce genre d'histoire pour faire peur aux recrues... Elle y pensa quelques instants avant d'ajouter.
- L'Orphelinat Holmes récupèrera surement l'enfant s'il survit.
Ce n'était pas vraiment comme si elle en avait particulièrement quelque chose à faire...
Invité
Invité
Elle avait profondément taper juste, puisqu'il commença à se maudire quasiment simultanément. La dessiner, c’était une chose, mais qu'on le dessine lui ? Ce n’était même plus du machiavélisme, il s’était pas épinglé a l'arbre comme un débutant. Comment pouvait il refuser, maintenant ? Impossible, elle l'avait coincé. Il ne pu que baisser la tête, en soupirant. Mais au final...il eu un sourire. Et un petit rire étouffé par sa tête vers le bas.
- Vous m'avez eu.
Il se souvenait d'une fois, dans une petite région du Reike ou le chef d'un tout petit village avait mit en place une affiche de recherche avec son portrait, très grossièrement réalisé, après qu'il ai fait s'échapper deux esclaves qui, à l'époque, n’était pas encore interdit. Il avait été recherché aux alentours pendant une bonne dizaine d'années, et n'y avait remit les pieds que bien plus tard, longtemps après que toute la génération d'humains soit passés a la suivante. L'avantage de vivre vieux.
- J'ai déjà eu un avis de recherche à mon effigie, alors je pourrais critiquer votre œuvre et faire un comparatif.
C’était ça qui l'avait fait rire, et visiblement, ça l'avait détendu. Et rendu plus ouvert. Il était timide, mais agréable a la conversation une fois que le premier pas était franchit, c'est à dire jamais. Il était même capable d'avoir un trait d'humour. Improbable ! Même Zim semblait content de voir son maître rigoler, et il poussa un petit aboiement joyeux, avant de revenir vers la guerrière et de la regarder d'un air de dire, « bravo, tu l'as fait rire ! »
Il écouta la réponse vis à vis des prisonniers, tout en achevant la préparation du repas. Discrètement, il l'a regarda et remarqua à nouveau la même expression. Et dire qu'il se trouvait plutôt insensible. Elle, c’était un glaçon. Un iceberg, insubmersible. Il avait déjà entendu ce nom, mais c’était lointain, et sans jamais avoir vraiment eu de détail.
- C'est une...prison, c'est ça ?
Peut être que par ici, tout les jeunes enfants étaient élevés dans les légendes dissuasives de cet endroit, mais pour lui, c’était vaguement un nom entendu durant un vieux contrat dont il n'aurait même pas pu redonner les détails. Ça devait bien faire...deux cents ans. Mais vu la façon dont elle lui avait dit, ça n’était pas très bon signe. Si la peine de mort était la peine indulgente.
- Je n'ai rien a redire sur un quelconque jugement. J'ai voyagé un peu partout. J'ai arrêté bon nombre de criminel, et je n'ai pas de sympathie pour quiconque empiète sur la vie de quelqu'un d'autres.
Ce n’était pas forcément facile, mais une partie des raisons qui l'avait enfoncé dans la solitude, c’était cette tendance à ne jamais vouloir embêter personne. Dans sa très jeune vie, avec ses parents, ils s’étaient retrouvés isolés parce que, justement, son père était un fardeau pour la vie de tout les autres. Et il avait toujours voulu éviter de reproduire ça.
- Je ne veux pas juger votre justice....mais ce n'est pas la mienne. Je ne fais parti de rien. Je n'aurais pas l'indécence de critiquer le fonctionnement d'une communauté et de tout ce qui découle d'une énorme population, alors que je subis déjà des affrontements internes à ma propre rationalité. Je ne suis pas toujours d'accord avec moi même.
Il détourna les yeux vers la fée. Ou plutôt, de son ventre. Il songea à sa propre vie. On ne contrôlait pas sa propre vie en tant que nouveau né, ou même encore avant. Quand sa mère avait été enceinte de lui, si le village avait décidé de les renvoyer, ou même de les tuer pour ne plus les avoir proche, il n'aurait rien pu faire. C’était un peu pareil maintenant.
- ….J'avoue en revanche avoir un peu plus de mal à me détacher de la moindre compassion pour un futur nouveau né.
Il retourna le regard vers elle, le soutenant étrangement bien, tout a coup. Il resta de marbre, et finalement, ils n’étaient peut être pas si différent. Chacun avait un mur émotionnel apparent en fonction des sujets.
- Ce n'est qu'une réflexion comme ça...et je me doute que dans une démocratie aussi vaste que la République, votre voie, madame, n'a pas forcément une énorme influence sur ce type de décision...mais je pense qu'il vaudrait mieux attendre qu'elle accouche avant de l'y envoyer. Ce serait même sans doute une plus grande punition pour elle, que d'avoir mit au monde un enfant qu'elle ne verra jamais, et qu'il grandira loin d'elle, sans jamais la connaître.
Il resta ensuite silencieux, toujours adossé a l'arbre. Toujours en la regardant. L'odeur du plat le tira de son observation.
- ...Oh...c'est prêt.
- Vous m'avez eu.
Il se souvenait d'une fois, dans une petite région du Reike ou le chef d'un tout petit village avait mit en place une affiche de recherche avec son portrait, très grossièrement réalisé, après qu'il ai fait s'échapper deux esclaves qui, à l'époque, n’était pas encore interdit. Il avait été recherché aux alentours pendant une bonne dizaine d'années, et n'y avait remit les pieds que bien plus tard, longtemps après que toute la génération d'humains soit passés a la suivante. L'avantage de vivre vieux.
- J'ai déjà eu un avis de recherche à mon effigie, alors je pourrais critiquer votre œuvre et faire un comparatif.
C’était ça qui l'avait fait rire, et visiblement, ça l'avait détendu. Et rendu plus ouvert. Il était timide, mais agréable a la conversation une fois que le premier pas était franchit, c'est à dire jamais. Il était même capable d'avoir un trait d'humour. Improbable ! Même Zim semblait content de voir son maître rigoler, et il poussa un petit aboiement joyeux, avant de revenir vers la guerrière et de la regarder d'un air de dire, « bravo, tu l'as fait rire ! »
Il écouta la réponse vis à vis des prisonniers, tout en achevant la préparation du repas. Discrètement, il l'a regarda et remarqua à nouveau la même expression. Et dire qu'il se trouvait plutôt insensible. Elle, c’était un glaçon. Un iceberg, insubmersible. Il avait déjà entendu ce nom, mais c’était lointain, et sans jamais avoir vraiment eu de détail.
- C'est une...prison, c'est ça ?
Peut être que par ici, tout les jeunes enfants étaient élevés dans les légendes dissuasives de cet endroit, mais pour lui, c’était vaguement un nom entendu durant un vieux contrat dont il n'aurait même pas pu redonner les détails. Ça devait bien faire...deux cents ans. Mais vu la façon dont elle lui avait dit, ça n’était pas très bon signe. Si la peine de mort était la peine indulgente.
- Je n'ai rien a redire sur un quelconque jugement. J'ai voyagé un peu partout. J'ai arrêté bon nombre de criminel, et je n'ai pas de sympathie pour quiconque empiète sur la vie de quelqu'un d'autres.
Ce n’était pas forcément facile, mais une partie des raisons qui l'avait enfoncé dans la solitude, c’était cette tendance à ne jamais vouloir embêter personne. Dans sa très jeune vie, avec ses parents, ils s’étaient retrouvés isolés parce que, justement, son père était un fardeau pour la vie de tout les autres. Et il avait toujours voulu éviter de reproduire ça.
- Je ne veux pas juger votre justice....mais ce n'est pas la mienne. Je ne fais parti de rien. Je n'aurais pas l'indécence de critiquer le fonctionnement d'une communauté et de tout ce qui découle d'une énorme population, alors que je subis déjà des affrontements internes à ma propre rationalité. Je ne suis pas toujours d'accord avec moi même.
Il détourna les yeux vers la fée. Ou plutôt, de son ventre. Il songea à sa propre vie. On ne contrôlait pas sa propre vie en tant que nouveau né, ou même encore avant. Quand sa mère avait été enceinte de lui, si le village avait décidé de les renvoyer, ou même de les tuer pour ne plus les avoir proche, il n'aurait rien pu faire. C’était un peu pareil maintenant.
- ….J'avoue en revanche avoir un peu plus de mal à me détacher de la moindre compassion pour un futur nouveau né.
Il retourna le regard vers elle, le soutenant étrangement bien, tout a coup. Il resta de marbre, et finalement, ils n’étaient peut être pas si différent. Chacun avait un mur émotionnel apparent en fonction des sujets.
- Ce n'est qu'une réflexion comme ça...et je me doute que dans une démocratie aussi vaste que la République, votre voie, madame, n'a pas forcément une énorme influence sur ce type de décision...mais je pense qu'il vaudrait mieux attendre qu'elle accouche avant de l'y envoyer. Ce serait même sans doute une plus grande punition pour elle, que d'avoir mit au monde un enfant qu'elle ne verra jamais, et qu'il grandira loin d'elle, sans jamais la connaître.
Il resta ensuite silencieux, toujours adossé a l'arbre. Toujours en la regardant. L'odeur du plat le tira de son observation.
- ...Oh...c'est prêt.
Invité
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C'est qu'il riait le bougre !
... Et visiblement, il avait fait des choses suffisamment peu recommandables pour être sur un avis de recherche. Les traits de la Limier, qui s'étaient soudainement illuminés se ternirent, mais cela pouvait être confondu avec ses questions sur les prisonniers. Elle n'avait pas affaire qu'à un mercenaire, mais également à un hors la loi, et cela pouvait changer beaucoup de choses.
- C'est une prison. " confirma-t-elle du coup de façon assez placide.
Il parlait comme quelqu'un de nulle part, pour qui qu'importe le système, toute façon de faire pensé pour le nombre est forcément viciée et lacunaire, quand bien même il reconnaissait que le jugement personnel était tout aussi périlleux. En soit, il faisait surement parti de ce genres de gens qui réfléchissaient beaucoup au bien et au mal. Un philosophe dans l'âme. Rowena n'avait rien contre les philosophes, au contraire, ils éclairaient le monde et permettait de réfléchir au-delà des carcans préétablis par leur société. Mais si elle pouvait remettre beaucoup de choses en cause dans leur principe, d'autres lui paraissaient bien plus simple que ce qu'imaginaient ceux qui n'avait jamais été confronté à l'ombre véritable qui se tapit dans le cœur des gens. Cette soif de sang et de folie qui - parfois sous couvert de bonté - poussait l'humain à érotiser le macabre et à trouver la jouissance dans les perversions les plus morbides.
Il n'était pas d'accord avec lui-même, ne voulait pas remettre en question la justice... mais. Il y avait toujours un mai. Mais il a une femme et des enfants. Mais la guerre l'a rendu fou. Mais il faisait ça pour protéger les siens. Mais il avait tant souffert. Mais il était seul... Mais l'enfant n'était pas coupable.
Elle aurait pu répondre " mais la mère aurait du y penser. ". Elle n'en fit rien. La question n'était pas de savoir à qui revenait la faute : c'est factuel. Il n'était pas non plus question de ce qu'elle pouvait ou voulait changer au système du Razkaal : il fonctionnait et la seule chose qui la faisait parfois réfléchir était l'envoie de prisonniers politiques mineurs n'ayant commis aucun crime de sang. Pour le reste : retirer la mauvaise herbe faisait de la place dans le jardin.
Non, ce qu'elle voyait ici, c'était la volonté qu'avait le jeune homme de son montré compatissant et bienveillant. Mais comme bien souvent, elle suspectait que ce ne soient que des mots. Une vague volonté de montrer qu'il en avait quelque chose à faire sans trop se mouiller non plus. D'autant plus qu'il proposait exactement ce qu'elle lui avait dit qu'il se passerait, à la différence près qu'il demandait à ce qu'elle ne soit pas enfermé avant l'accouchement... Il était drôle lui. Et où est-ce qu'il voulait la mettre.
Le plat était prêt, tant mieux. Elle n'eut pas le temps de sortir sa pelote de corde pour s'occuper les mains. Elle sortie de son paquetage l'écuelle de bois qui lui servait à tout et laissa le bougre séparer son plat en deux. L'odeur en était vraiment alléchante, mais pour pouvoir en profiter sans arrière goût, elle posa un regard d'un infini sérieux sur son hôte.
- Je peux savoir pourquoi vous avez été sur un avis de recherche ? " demanda-t-elle, sa voix fluide et mélodieuse reflétant un calme olympien.
... Et visiblement, il avait fait des choses suffisamment peu recommandables pour être sur un avis de recherche. Les traits de la Limier, qui s'étaient soudainement illuminés se ternirent, mais cela pouvait être confondu avec ses questions sur les prisonniers. Elle n'avait pas affaire qu'à un mercenaire, mais également à un hors la loi, et cela pouvait changer beaucoup de choses.
- C'est une prison. " confirma-t-elle du coup de façon assez placide.
Il parlait comme quelqu'un de nulle part, pour qui qu'importe le système, toute façon de faire pensé pour le nombre est forcément viciée et lacunaire, quand bien même il reconnaissait que le jugement personnel était tout aussi périlleux. En soit, il faisait surement parti de ce genres de gens qui réfléchissaient beaucoup au bien et au mal. Un philosophe dans l'âme. Rowena n'avait rien contre les philosophes, au contraire, ils éclairaient le monde et permettait de réfléchir au-delà des carcans préétablis par leur société. Mais si elle pouvait remettre beaucoup de choses en cause dans leur principe, d'autres lui paraissaient bien plus simple que ce qu'imaginaient ceux qui n'avait jamais été confronté à l'ombre véritable qui se tapit dans le cœur des gens. Cette soif de sang et de folie qui - parfois sous couvert de bonté - poussait l'humain à érotiser le macabre et à trouver la jouissance dans les perversions les plus morbides.
Il n'était pas d'accord avec lui-même, ne voulait pas remettre en question la justice... mais. Il y avait toujours un mai. Mais il a une femme et des enfants. Mais la guerre l'a rendu fou. Mais il faisait ça pour protéger les siens. Mais il avait tant souffert. Mais il était seul... Mais l'enfant n'était pas coupable.
Elle aurait pu répondre " mais la mère aurait du y penser. ". Elle n'en fit rien. La question n'était pas de savoir à qui revenait la faute : c'est factuel. Il n'était pas non plus question de ce qu'elle pouvait ou voulait changer au système du Razkaal : il fonctionnait et la seule chose qui la faisait parfois réfléchir était l'envoie de prisonniers politiques mineurs n'ayant commis aucun crime de sang. Pour le reste : retirer la mauvaise herbe faisait de la place dans le jardin.
Non, ce qu'elle voyait ici, c'était la volonté qu'avait le jeune homme de son montré compatissant et bienveillant. Mais comme bien souvent, elle suspectait que ce ne soient que des mots. Une vague volonté de montrer qu'il en avait quelque chose à faire sans trop se mouiller non plus. D'autant plus qu'il proposait exactement ce qu'elle lui avait dit qu'il se passerait, à la différence près qu'il demandait à ce qu'elle ne soit pas enfermé avant l'accouchement... Il était drôle lui. Et où est-ce qu'il voulait la mettre.
Le plat était prêt, tant mieux. Elle n'eut pas le temps de sortir sa pelote de corde pour s'occuper les mains. Elle sortie de son paquetage l'écuelle de bois qui lui servait à tout et laissa le bougre séparer son plat en deux. L'odeur en était vraiment alléchante, mais pour pouvoir en profiter sans arrière goût, elle posa un regard d'un infini sérieux sur son hôte.
- Je peux savoir pourquoi vous avez été sur un avis de recherche ? " demanda-t-elle, sa voix fluide et mélodieuse reflétant un calme olympien.
Invité
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Il l'observa un moment, mais aucune réponse ne vint. De toute façon il n'avait pas vraiment espéré la convaincre de quoi que ce soit. Et il n'allait pas cesser de dormir la nuit. Le gamin ne serait qu'une énième victime, grain de sable dans des systèmes toujours inégaux, voguant en quête de justice absolue sans jamais pouvoir faire vaciller le cœur des hommes. Les hommes changeaient la justice, mais la justice, elle, ne les changerait jamais eux. Il y aurait toujours des crimes. Et donc des tentatives de réforme pour modifier ce fait. Une boucle sans fin.
Plutôt que répondre, elle se leva avec sa propre écuelle pour qu'il la serve. Il hocha simplement la tête en faisant tomber la moitié de la pitance...non, les deux tier, se réservant le tier restant. Il n'avait pas particulièrement faim, n’était pas un gros mangeur. Et c’était elle qui avait besoin de force pour faire cicatriser sa plaie. Il tapota gentiment la tête de Zim en retournant a sa place.
Ce fut quand il reprit place que sa jolie voix se remit a chanter, pour lui demander ce qu'il avait fait pour finir sur un avis de recherche. Il avait juste dit ça comme ça, mais visiblement, ça l'avait perturbée. Il leva la tête, le même regard neutre que précédemment, sérieux. Elle même semblait impassible, mais il savait faire la différence. Il était doué dans l'observation des gens, il l'avait fait durant des siècles, déjà. Elle avait remit son masque. Son masque émotionnel. Comme quand elle avait parlé des prisonniers. Il eu envie de sourire a nouveau, mais fit en sorte de rester de marbre, ses yeux se plissant légèrement, cependant.
- Pourquoi, il y a encore de la place dans votre prison démocratique ?
Il avait sans doute dit ça d'une façon un peu trop ironique dans son ton, plus que ce qu'il avait voulu le faire entendre. Il n’était pas vraiment pour les prisons. Il trouvait que c’était plus de la perte de temps qu'autre chose. Mais encore une fois, le temps n'avait pas la même signification pour tout le monde.
- Si ca peut vous rassurer, aucun gouvernement officiel n'en est l'instigateur. Ce n’était pas par ici.
Il baissa la tête, observa son simili-ragout de viandes et de champignons en se remémorant les faits. Il voulait bien raconter. Mais il fallait lui même qu'il se souvienne de tout les détails. Ça faisait longtemps après tout.
- C'etait il y a....longtemps. J'avais juste passé les cent ans, si je me souviens bien.
Ca donnait un bon indice de son age, par la meme occasion. Ou du moins de l'age qu'il n'avait pas. Plongé dans ses souvenirs, il n'avait pas fait attention en donnant cette information. Mais elle en savait désormais assez pour qu'il n'ai plus vraiment besoin de faire semblant de quoi que ce soit.
- C'etait dans les environs de Ikusa. Au sud. Un petit village. L'esclavage etait encore autorisé à l'époque. Les villageois avaient achetés une elfe. Et un gobelin. Le gobelin servait d'amusement pour les gamins. De partenaire d’entraînement. Du genre « vous pouvez le frapper mais si lui se défend, il sera puni ». Un poteau d’entraînement vivant, en somme.
Il se souvenait que ce gobelin était plutôt beau, pour un membre de sa race. Jusqu’à ce qu'il soit tellement défiguré pour que son visage soit déformé sans pouvoir être réparé totalement.
- L'elfe était la putain des travailleurs locaux. Quand quelqu'un donnait assez aux champs, il pouvait l'utiliser avant de rentrer chez lui. Encore une fois, rien d’illégal. Juste de la malchance. Mais comme je l'ai déjà dis tout à l'heure...j'ai un peu de mal a totalement respecter la légalité, parfois. Un trait familial.
Son père avait raté une grande carrière militaire à cause de son impétuosité et sa tendance à la désobéissance. Et si ça lui faisait mal de l'avouer, tant il voulait être différent de son paternel, c’était peut être de lui qu'il avait hérité ce caractère de la.
- J'ai agis un peu rapidement sans doute. Je les ai libéré. J'ai tué deux hommes sur la route qui voulait m'en empêcher. Je n'ai jamais revu ou entendu parler de ce gobelin et de cette elfe. Ils n'ont peut être jamais atteint la ville. Je n'ai pas remis les pieds dans les alentours proches de ce village pendant une bonne cinquantaine d'années. Je pense que le gouvernement du Reike de l'époque n'a jamais entendu cette histoire, et de toute façon, je doute qu'ils auraient fait beaucoup pour deux esclaves et un mercenaire déjà disparut dans la nature. Mais le chef de cette petite communauté a sans doute était vexé par mon action, et il a demandé a ce que mon portrait soit déployés dans les deux ou trois villages alentours, ainsi que la foret. Sauf que personne ne m'avait vraiment vu, a part les deux morts. Donc personne n'a jamais fais le rapprochement avec moi, personne n'est jamais venu à ma poursuite.
Il se tu un moment, observant toujours sa pitance, puis leva le regard vert en direction de la sirène, la fixant dans son œil « valide ».
- Vous savez tout. Alors, prison, ou peine de mort ?
Plutôt que répondre, elle se leva avec sa propre écuelle pour qu'il la serve. Il hocha simplement la tête en faisant tomber la moitié de la pitance...non, les deux tier, se réservant le tier restant. Il n'avait pas particulièrement faim, n’était pas un gros mangeur. Et c’était elle qui avait besoin de force pour faire cicatriser sa plaie. Il tapota gentiment la tête de Zim en retournant a sa place.
Ce fut quand il reprit place que sa jolie voix se remit a chanter, pour lui demander ce qu'il avait fait pour finir sur un avis de recherche. Il avait juste dit ça comme ça, mais visiblement, ça l'avait perturbée. Il leva la tête, le même regard neutre que précédemment, sérieux. Elle même semblait impassible, mais il savait faire la différence. Il était doué dans l'observation des gens, il l'avait fait durant des siècles, déjà. Elle avait remit son masque. Son masque émotionnel. Comme quand elle avait parlé des prisonniers. Il eu envie de sourire a nouveau, mais fit en sorte de rester de marbre, ses yeux se plissant légèrement, cependant.
- Pourquoi, il y a encore de la place dans votre prison démocratique ?
Il avait sans doute dit ça d'une façon un peu trop ironique dans son ton, plus que ce qu'il avait voulu le faire entendre. Il n’était pas vraiment pour les prisons. Il trouvait que c’était plus de la perte de temps qu'autre chose. Mais encore une fois, le temps n'avait pas la même signification pour tout le monde.
- Si ca peut vous rassurer, aucun gouvernement officiel n'en est l'instigateur. Ce n’était pas par ici.
Il baissa la tête, observa son simili-ragout de viandes et de champignons en se remémorant les faits. Il voulait bien raconter. Mais il fallait lui même qu'il se souvienne de tout les détails. Ça faisait longtemps après tout.
- C'etait il y a....longtemps. J'avais juste passé les cent ans, si je me souviens bien.
Ca donnait un bon indice de son age, par la meme occasion. Ou du moins de l'age qu'il n'avait pas. Plongé dans ses souvenirs, il n'avait pas fait attention en donnant cette information. Mais elle en savait désormais assez pour qu'il n'ai plus vraiment besoin de faire semblant de quoi que ce soit.
- C'etait dans les environs de Ikusa. Au sud. Un petit village. L'esclavage etait encore autorisé à l'époque. Les villageois avaient achetés une elfe. Et un gobelin. Le gobelin servait d'amusement pour les gamins. De partenaire d’entraînement. Du genre « vous pouvez le frapper mais si lui se défend, il sera puni ». Un poteau d’entraînement vivant, en somme.
Il se souvenait que ce gobelin était plutôt beau, pour un membre de sa race. Jusqu’à ce qu'il soit tellement défiguré pour que son visage soit déformé sans pouvoir être réparé totalement.
- L'elfe était la putain des travailleurs locaux. Quand quelqu'un donnait assez aux champs, il pouvait l'utiliser avant de rentrer chez lui. Encore une fois, rien d’illégal. Juste de la malchance. Mais comme je l'ai déjà dis tout à l'heure...j'ai un peu de mal a totalement respecter la légalité, parfois. Un trait familial.
Son père avait raté une grande carrière militaire à cause de son impétuosité et sa tendance à la désobéissance. Et si ça lui faisait mal de l'avouer, tant il voulait être différent de son paternel, c’était peut être de lui qu'il avait hérité ce caractère de la.
- J'ai agis un peu rapidement sans doute. Je les ai libéré. J'ai tué deux hommes sur la route qui voulait m'en empêcher. Je n'ai jamais revu ou entendu parler de ce gobelin et de cette elfe. Ils n'ont peut être jamais atteint la ville. Je n'ai pas remis les pieds dans les alentours proches de ce village pendant une bonne cinquantaine d'années. Je pense que le gouvernement du Reike de l'époque n'a jamais entendu cette histoire, et de toute façon, je doute qu'ils auraient fait beaucoup pour deux esclaves et un mercenaire déjà disparut dans la nature. Mais le chef de cette petite communauté a sans doute était vexé par mon action, et il a demandé a ce que mon portrait soit déployés dans les deux ou trois villages alentours, ainsi que la foret. Sauf que personne ne m'avait vraiment vu, a part les deux morts. Donc personne n'a jamais fais le rapprochement avec moi, personne n'est jamais venu à ma poursuite.
Il se tu un moment, observant toujours sa pitance, puis leva le regard vert en direction de la sirène, la fixant dans son œil « valide ».
- Vous savez tout. Alors, prison, ou peine de mort ?
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- Je ne suis pas juge. " souffla-t-elle, le regard dur, n'appréciant que peu l'ironie et la condescendance qu'elle percevait dans son ton.
Mais son récit l'avait totalement détendue. C'était raccord avec tout ce qu'il avait dit jusque là et dans un cadre qui collait parfaitement avec ce qu'elle observait de sa façon d'être depuis leur rencontre. Il ne risquait pas de détacher les deux prisonnier pendant son sommeil... Enfin pas le fey. La femme enceinte en revanche, c'était une autre histoire et pour avoir la certitude que tout ne finirait pas dans un bain de sang, il fallait parfois prêcher le faux pour savoir le vrai. Ou prêcher le vrai d'une certaine manière.
Elle soupira, la tension de son expression s'évanouissant d'un coup.
- ... Mais j'aurais sans doute chercher à agir également. " elle posa la main sur la sacoche à sa taille. Elle même n'avait rien contre l'idée de l'esclavage. Au contraire, bien encadré il était bien plus bénéfique - à son sens - que la prison. Mais dans son Code, certaines phrases reprenaient mot pour mot le code civile et a voir une situation à ce point répugnante par rapport à l'ordre qu'elle défendait, elle aurait peut-être agit de façon inconsidérée. Non pas simplement pas compassion - quoi que... - mais surtout face à l'abus total que représentait cette façon de pratiquer ce qui ne devait être qu'une forme de réhabilitation. Elle les aurait peut-être fait soigné et remis aux autorité, ou aurait vérifier dans quelle catégorie de servage ils étaient sensés être. Enfin bref... Elle n'avait pas été à sa place, mais elle ne pouvait lui porter rancœur d'être un homme bon.
Elle plongea enfin sa cuillère dans le ragoût de viande... Et ouvrit un peu plus grands les yeux, les levant vers le cuisinier. C'était pas un trois étoiles mais le plat était véritablement bon. Elle mastiqua longuement sa bouchée, son estomac émettant un gargouillis sonore, semblant se souvenir qu'il était vide depuis le matin.
- Merci. C'est vraiment excellent. Vous avez mis quoi comme herbes ?
Non parce que si avec une simple botte il pouvait accommoder de la viande de venaison sur un feu de camp, elle allait devoir se pencher encore plus sérieusement qu'elle le pensait sur l'utilisation des épices.
Et... C'était un sujet suffisamment neutre pour retrouver un peu d'entrain avant qu'elle n'attaque une seconde fois, quoi que de façon bien moins austère. Détendue, tout en mangeant son plat face au jeune homme - fey ou elfe, elle n'était toujours pas bien sûre, mais elle s'en moquait un peu - elle l'interrogea tout à fait sérieusement, mais sans aucune froideur.
- Tout à l'heure, quand vous disiez avoir de la compassion pour l'enfant à naître... " Son regard asymétrique scrutait le visage jeune tiré aux quatre épingles. " S'il naissait cette nuit, seriez-vous prêt à vous en occuper ? Le prendre avec vous ou lui trouver un foyer aimant.
Mais son récit l'avait totalement détendue. C'était raccord avec tout ce qu'il avait dit jusque là et dans un cadre qui collait parfaitement avec ce qu'elle observait de sa façon d'être depuis leur rencontre. Il ne risquait pas de détacher les deux prisonnier pendant son sommeil... Enfin pas le fey. La femme enceinte en revanche, c'était une autre histoire et pour avoir la certitude que tout ne finirait pas dans un bain de sang, il fallait parfois prêcher le faux pour savoir le vrai. Ou prêcher le vrai d'une certaine manière.
Elle soupira, la tension de son expression s'évanouissant d'un coup.
- ... Mais j'aurais sans doute chercher à agir également. " elle posa la main sur la sacoche à sa taille. Elle même n'avait rien contre l'idée de l'esclavage. Au contraire, bien encadré il était bien plus bénéfique - à son sens - que la prison. Mais dans son Code, certaines phrases reprenaient mot pour mot le code civile et a voir une situation à ce point répugnante par rapport à l'ordre qu'elle défendait, elle aurait peut-être agit de façon inconsidérée. Non pas simplement pas compassion - quoi que... - mais surtout face à l'abus total que représentait cette façon de pratiquer ce qui ne devait être qu'une forme de réhabilitation. Elle les aurait peut-être fait soigné et remis aux autorité, ou aurait vérifier dans quelle catégorie de servage ils étaient sensés être. Enfin bref... Elle n'avait pas été à sa place, mais elle ne pouvait lui porter rancœur d'être un homme bon.
Elle plongea enfin sa cuillère dans le ragoût de viande... Et ouvrit un peu plus grands les yeux, les levant vers le cuisinier. C'était pas un trois étoiles mais le plat était véritablement bon. Elle mastiqua longuement sa bouchée, son estomac émettant un gargouillis sonore, semblant se souvenir qu'il était vide depuis le matin.
- Merci. C'est vraiment excellent. Vous avez mis quoi comme herbes ?
Non parce que si avec une simple botte il pouvait accommoder de la viande de venaison sur un feu de camp, elle allait devoir se pencher encore plus sérieusement qu'elle le pensait sur l'utilisation des épices.
Et... C'était un sujet suffisamment neutre pour retrouver un peu d'entrain avant qu'elle n'attaque une seconde fois, quoi que de façon bien moins austère. Détendue, tout en mangeant son plat face au jeune homme - fey ou elfe, elle n'était toujours pas bien sûre, mais elle s'en moquait un peu - elle l'interrogea tout à fait sérieusement, mais sans aucune froideur.
- Tout à l'heure, quand vous disiez avoir de la compassion pour l'enfant à naître... " Son regard asymétrique scrutait le visage jeune tiré aux quatre épingles. " S'il naissait cette nuit, seriez-vous prêt à vous en occuper ? Le prendre avec vous ou lui trouver un foyer aimant.
Invité
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L'ambiance sur le camp s’était un poil épaissit, mais avec lui, de base, ce n’était pas vraiment la fête. Mais il était content. Parce qu'il n'avait plus l'impression de simplement parler de la pluie et du beau temps de façon gêné. Il avait une vraie conversation, et c’était agréable, peu importe comment cela allait se finir. C’était assez rare pour qu'il le note.
Elle écouta attentivement son histoire, pour finir par dire qu'elle aurait peut être fait la même chose. Il n'avait pas vraiment d'avis au préalable. Il pensait que, de ce qu'il avait vu, c’était une bonne personne, mais en même temps, du genre a obéir aux ordres sans poser de questions. Elle aurait pu le juger coupable ou bien, comme maintenant, trouver que c’était une bonne chose. Dans tout les cas, ils n'avaient pas vraiment l'air d'avoir la même conception de la justice. Mais ce n’était pas un problème pour lui, étant donné qu'il avait pour objectif de rester éloigner le plus loin possible des conceptions politiques et judiciaires de toute les grandes villes. Il eu un rictus amusé en songeant qu'il avait peut être l’âme révolutionnaire, au final. Alors que ce n’était clairement pas le but, initialement.
Le repas commença sur la fin de l'histoire, et il la regarda manger plus qu'il ne mangea lui même. Il trouvait toujours ça assez beau, quelqu'un qui mange. C’était un acte primal, se nourrir, et voir la satisfaction naturelle se peindre avec plus ou moins de force sur les traits de quelqu'un avait quelque chose de...satisfaisant.
- Merci. Ce n'est pas grand chose. La viande est de bonne qualité, et surtout, ce qui fait la différence, c'est la façon dont est mort l'animale. Si il est mort sans douleur et sans peur, la viande est toujours plus tendre.
Il avait eu un rictus de tristesse en disant ça. Il s'en voulait encore un peu d'avoir profité de sa capacité pour attirer ces petits lièvres droit vers leurs morts. C’était la voix de la nature et de la chaîne alimentaire, mais ça restait un acte cruel et contre nature d'utiliser une sorte de magie pour ça.
- Les herbes, c'est un mélange de ma conception. Du Romarin et du Thym pilés, agrémenté de quelques baies écrasés pour faire une sorte de petite poudre. J'ai plusieurs petites recettes d'accompagnement, en fonction de la saison et de ce que j'ai à porté de main. En l’occurrence ici, j'ai un peu triché. J'ai acheté les baies en ville.
Il commença lui aussi à manger, plus lentement, en faisant extrêmement attention de manger proprement. Il prenait chaque bouchée avec deux baguettes de bois de sa conception, et avec une délicatesse certaine, mâchait lentement et discrètement, en regardant dans le vague. Si il aimait bien observer les gens manger, c’était un peu plus gênant quand c’était lui qu'on observait.
- L'enfant...
Il tourna la tête vers la fée, un air interrogateur peint désormais sur le visage. C’était une bonne question. Il avait déjà plusieurs fois eu l'occasion de rencontrer des orphelins et des très jeunes enfants durant ses pérégrinations, mais jamais une seule fois il n'avait songé à en prendre un avec lui.
- Avec moi...sans doute pas. La route n'est pas faite pour élever un enfant. Sinon il finira comme moi.
Il n'avait clairement pas une haute opinion de lui même. Pour lui, il n’était que le résultat d'une enfance coupé trop tot, loin des relations humaines. Une sorte de preuve vivante de l’échec de la vie et de l'amour que ses parents avaient l'un envers l'autre. Sans parler du fait qu'il ne s'imaginer absolument pas élever un enfant, alors qu'il avait lui même des lacunes flagrantes dans un bon paquet de domaine. Enfin, d'un autre coté, ca aurait peut etre pu l'aider a résoudre certains de ses soucis...mais un enfant n’était pas la pour ça.
- Si demain matin, elle avait accouchée...bien sur que je prendrais le petit avec moi jusqu'à lui trouver une famille. Ou bien trouver des gens bien plus compétents que moi en la matière pour le faire.
Il acheva son bol a son tour.
- Vous le laisseriez dans un buisson, vous ?
Il avait du mal a la voir aussi dénuée d'émotions. Meme si son regard depuis peu etait assez équivoque.
Elle écouta attentivement son histoire, pour finir par dire qu'elle aurait peut être fait la même chose. Il n'avait pas vraiment d'avis au préalable. Il pensait que, de ce qu'il avait vu, c’était une bonne personne, mais en même temps, du genre a obéir aux ordres sans poser de questions. Elle aurait pu le juger coupable ou bien, comme maintenant, trouver que c’était une bonne chose. Dans tout les cas, ils n'avaient pas vraiment l'air d'avoir la même conception de la justice. Mais ce n’était pas un problème pour lui, étant donné qu'il avait pour objectif de rester éloigner le plus loin possible des conceptions politiques et judiciaires de toute les grandes villes. Il eu un rictus amusé en songeant qu'il avait peut être l’âme révolutionnaire, au final. Alors que ce n’était clairement pas le but, initialement.
Le repas commença sur la fin de l'histoire, et il la regarda manger plus qu'il ne mangea lui même. Il trouvait toujours ça assez beau, quelqu'un qui mange. C’était un acte primal, se nourrir, et voir la satisfaction naturelle se peindre avec plus ou moins de force sur les traits de quelqu'un avait quelque chose de...satisfaisant.
- Merci. Ce n'est pas grand chose. La viande est de bonne qualité, et surtout, ce qui fait la différence, c'est la façon dont est mort l'animale. Si il est mort sans douleur et sans peur, la viande est toujours plus tendre.
Il avait eu un rictus de tristesse en disant ça. Il s'en voulait encore un peu d'avoir profité de sa capacité pour attirer ces petits lièvres droit vers leurs morts. C’était la voix de la nature et de la chaîne alimentaire, mais ça restait un acte cruel et contre nature d'utiliser une sorte de magie pour ça.
- Les herbes, c'est un mélange de ma conception. Du Romarin et du Thym pilés, agrémenté de quelques baies écrasés pour faire une sorte de petite poudre. J'ai plusieurs petites recettes d'accompagnement, en fonction de la saison et de ce que j'ai à porté de main. En l’occurrence ici, j'ai un peu triché. J'ai acheté les baies en ville.
Il commença lui aussi à manger, plus lentement, en faisant extrêmement attention de manger proprement. Il prenait chaque bouchée avec deux baguettes de bois de sa conception, et avec une délicatesse certaine, mâchait lentement et discrètement, en regardant dans le vague. Si il aimait bien observer les gens manger, c’était un peu plus gênant quand c’était lui qu'on observait.
- L'enfant...
Il tourna la tête vers la fée, un air interrogateur peint désormais sur le visage. C’était une bonne question. Il avait déjà plusieurs fois eu l'occasion de rencontrer des orphelins et des très jeunes enfants durant ses pérégrinations, mais jamais une seule fois il n'avait songé à en prendre un avec lui.
- Avec moi...sans doute pas. La route n'est pas faite pour élever un enfant. Sinon il finira comme moi.
Il n'avait clairement pas une haute opinion de lui même. Pour lui, il n’était que le résultat d'une enfance coupé trop tot, loin des relations humaines. Une sorte de preuve vivante de l’échec de la vie et de l'amour que ses parents avaient l'un envers l'autre. Sans parler du fait qu'il ne s'imaginer absolument pas élever un enfant, alors qu'il avait lui même des lacunes flagrantes dans un bon paquet de domaine. Enfin, d'un autre coté, ca aurait peut etre pu l'aider a résoudre certains de ses soucis...mais un enfant n’était pas la pour ça.
- Si demain matin, elle avait accouchée...bien sur que je prendrais le petit avec moi jusqu'à lui trouver une famille. Ou bien trouver des gens bien plus compétents que moi en la matière pour le faire.
Il acheva son bol a son tour.
- Vous le laisseriez dans un buisson, vous ?
Il avait du mal a la voir aussi dénuée d'émotions. Meme si son regard depuis peu etait assez équivoque.
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- Bien sûr que non. Je le remettrais aux autorités qui se débrouilleraient avec. Enfin s'il arrive jusque là. Parce que je m'y connais autant en nouveau-né qu'en dressage de griffon. " expliqua-t-elle en haussant les épaules. " Je vous ai dit qu'il finirait à l'orphelinat et la vérité c'est qu'il sera surement stigmatisé toute sa vie à moins qu'il se dégourdisse sacrément et que la chance lui sourit.
Elle ne savait trop ce qu'il voulait dire par "comme moi", mais elle acceptait volontiers de croire qu'il y avait mieux que les routes pour élever un enfant. Elle n'imaginait pas le faire sans... Enfin bref. Cela n'était pas arrivé et n'arriverait jamais. Et vue son état actuel, c'était une bonne chose de ne jamais en avoir eu au final... La main de la Limier blanchit sur son bol sous l'affluence d'émotions sombres. Les souvenirs. Le manque. Les choses qui ne seraient plus et ce besoin déchirant qui ne serait jamais plus assouvi.
Elle secoua la tête et reposa sa cuillère, le bol encore à demi plein. Il fallait dire qu'avec trois lièvre et des champignons, il y avait de quoi faire mine de rien... A moins que tout cela ne lui coupe l’appétit plus qu'elle ne voulait l'admettre.
- Si vous pensez pouvoir lui trouver mieux, je peux vous remettre l'enfant. Elle est presque à terme.
Une proposition surement choquante et particulièrement étrange à entendre. Mais c'était le jeu du destin. Ce gamin n'avait effectivement rien fait et cet homme semblait pouvoir l'aider. Quant à la mère ? Elle n'avait strictement aucune pitié pour elle.
Elle ne savait trop ce qu'il voulait dire par "comme moi", mais elle acceptait volontiers de croire qu'il y avait mieux que les routes pour élever un enfant. Elle n'imaginait pas le faire sans... Enfin bref. Cela n'était pas arrivé et n'arriverait jamais. Et vue son état actuel, c'était une bonne chose de ne jamais en avoir eu au final... La main de la Limier blanchit sur son bol sous l'affluence d'émotions sombres. Les souvenirs. Le manque. Les choses qui ne seraient plus et ce besoin déchirant qui ne serait jamais plus assouvi.
Elle secoua la tête et reposa sa cuillère, le bol encore à demi plein. Il fallait dire qu'avec trois lièvre et des champignons, il y avait de quoi faire mine de rien... A moins que tout cela ne lui coupe l’appétit plus qu'elle ne voulait l'admettre.
- Si vous pensez pouvoir lui trouver mieux, je peux vous remettre l'enfant. Elle est presque à terme.
Une proposition surement choquante et particulièrement étrange à entendre. Mais c'était le jeu du destin. Ce gamin n'avait effectivement rien fait et cet homme semblait pouvoir l'aider. Quant à la mère ? Elle n'avait strictement aucune pitié pour elle.
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Il leva la tête d'un coup et la fixa. Ça l'avait effectivement prit par surprise, et tout son être se referma aussitôt sur lui même, comme un moyen de défense totalement réflexe. Était elle en train de le tester ? Il n'aurait pas su le dire. Non, elle était sérieuse. Mais du coup, qu'est ce qu'elle sous-entendait ? Tuer la fée en la forçant a accoucher magiquement ou avec quelques gestes que quelqu'un d'habituer a la chose pouvait provoquer ? Ce serait cruel. Mais encore une fois, il ne savait pas réellement si il en avait quelque chose à faire, de la mère. L'idée qu'un nourrisson naisse dans une prison ou la torture, les châtiments et la privation était la normalité, ça, c’était bien plus dérangeant. Quand bien même il en serait aussitôt retiré.
- Je ne sais pas.
Si il l'avait déjà fait, tuer quelqu'un de sang froid était quand même plutôt dérangeant. La limier pouvait lui fournir autant de détail qu'elle en avait, cette fée ne lui avait jamais rien fait, et il n'avait jamais vu un acte répréhensible de sa part. Ce n’était que des paroles. Il n'aurait rien eu contre le fait de ramener l'enfant a Liberty pour chercher une famille ou bien un orphelinat, mais d’après ce qu'elle disait, c’était la finalité pour l'enfant, dans tout les cas.
- Si vous forcez l'accouchement et qu'elle en meurt, cela n'ira t'il pas a l'encontre de votre mission, et de la justice qui à déjà était délivrée ?
Il s’était peut être trompée sur son cas ? Après tout, ils ne s’étaient rencontrés que plus tôt dans l’après-midi. Il ne savait littéralement rien d'elle. Même pas son prénom. Il réalisa qu'il s’était un peu fait avoir. Il avait donné un certain nombre d'informations sur lui même, mais elle, en revanche, n'avait quasiment rien révélé autre que son visage.
Si cela semblait déjà être un geste important de son point de vu, de celui de l'elfe, il était potentiellement désormais connu par les autorités locales, suite au rapport qu'elle ferait. C’était peut être le but de la sirène depuis le départ. Récolter des informations sur un individu potentiellement répréhensible.
Le plus simple serait d'attendre la naissance a Liberty, puis une fois fait, d’exécuter sa peine. Je ne crois pas que quiconque a a gagner d'une prise de décision hâtive, au fin fond de cette foret. Mais si jamais elle accouche avant notre départ demain matin, de façon naturelle...je prendrais en charge le petit pour lui trouver une famille ou un orphelinat. Il y a beaucoup de gens dans le Reike qui cherche un enfant, car ils ne peuvent pas en avoir eux même. Je suppose que ça doit être la même chose par ici.
Sa méfiance naturelle remonta d'un cran, suite a cette partie de la conversation et de l’hypothèse qu'il avait fait sur elle. Il la trouvait charmante sur certains aspects, mais ne voulait pas danser dans la paume de sa main. Il ne voulait pas qu'on le manipule. Et la petite pointe dans son regard, de nouveau plus distante et froide, comme au tout début, fut sans doute le meilleur indice de la chose. Il ne lui en voulait pas. Si c’était vraiment le cas, elle ne faisait que son travail.
- Vous avez ma parole. Pour ce qu'elle doit valoir a vos yeux.
Un vagabond qui se vendait pour tout et n'importe quoi, perdu dans un océan de solitude au fin fond d'une foret. Voila ce qu'elle devait avoir sous les yeux. Il essaya de penser à autre chose, mais il ne pu s’empêcher de commencer a extrapoler sur le jugement qu'elle devait porter a son égard. Elle ne se servirait pas de lui, il se le refuser. Plus jamais personne ne le ferait.
Il préférait être seul. Il songea a ses parents, a son vieux village sans doute totalement différent désormais, ou il n'avait plus remis les pieds depuis son départ trois siècles plus tôt. Il pensa au nord, ou il n'avait jamais osé les pieds, ou de la famille l'attendait peut être, sans même savoir qu'il existait. Tout ces liens étaient trop dangereux. Il ne voulais pas raviver une sensation qu'il avait mit des décennies a légèrement atténuer. Ce n’était sans doute pas le bon remède. Au contraire, c’était sans doute le pire. Si il avait une personne aimante a ses cotés, quelqu'un de confiance, pour l'aider a s'aimer lui même un peu plus, ça aurait pu être différent. Mais ce n’était pas le cas.
Il réalisa qu'il s’était perdu dans ses propres pensées et sursauta presque. Il reprit ses baguettes et recommença a manger. Il n'aimait pas le gaspillage.
- Désolé.
Il acheva simplement par ça la conversation, s'excusant d'une chose inexistante, comme manœuvre finale de repli.
- Je ne sais pas.
Si il l'avait déjà fait, tuer quelqu'un de sang froid était quand même plutôt dérangeant. La limier pouvait lui fournir autant de détail qu'elle en avait, cette fée ne lui avait jamais rien fait, et il n'avait jamais vu un acte répréhensible de sa part. Ce n’était que des paroles. Il n'aurait rien eu contre le fait de ramener l'enfant a Liberty pour chercher une famille ou bien un orphelinat, mais d’après ce qu'elle disait, c’était la finalité pour l'enfant, dans tout les cas.
- Si vous forcez l'accouchement et qu'elle en meurt, cela n'ira t'il pas a l'encontre de votre mission, et de la justice qui à déjà était délivrée ?
Il s’était peut être trompée sur son cas ? Après tout, ils ne s’étaient rencontrés que plus tôt dans l’après-midi. Il ne savait littéralement rien d'elle. Même pas son prénom. Il réalisa qu'il s’était un peu fait avoir. Il avait donné un certain nombre d'informations sur lui même, mais elle, en revanche, n'avait quasiment rien révélé autre que son visage.
Si cela semblait déjà être un geste important de son point de vu, de celui de l'elfe, il était potentiellement désormais connu par les autorités locales, suite au rapport qu'elle ferait. C’était peut être le but de la sirène depuis le départ. Récolter des informations sur un individu potentiellement répréhensible.
Le plus simple serait d'attendre la naissance a Liberty, puis une fois fait, d’exécuter sa peine. Je ne crois pas que quiconque a a gagner d'une prise de décision hâtive, au fin fond de cette foret. Mais si jamais elle accouche avant notre départ demain matin, de façon naturelle...je prendrais en charge le petit pour lui trouver une famille ou un orphelinat. Il y a beaucoup de gens dans le Reike qui cherche un enfant, car ils ne peuvent pas en avoir eux même. Je suppose que ça doit être la même chose par ici.
Sa méfiance naturelle remonta d'un cran, suite a cette partie de la conversation et de l’hypothèse qu'il avait fait sur elle. Il la trouvait charmante sur certains aspects, mais ne voulait pas danser dans la paume de sa main. Il ne voulait pas qu'on le manipule. Et la petite pointe dans son regard, de nouveau plus distante et froide, comme au tout début, fut sans doute le meilleur indice de la chose. Il ne lui en voulait pas. Si c’était vraiment le cas, elle ne faisait que son travail.
- Vous avez ma parole. Pour ce qu'elle doit valoir a vos yeux.
Un vagabond qui se vendait pour tout et n'importe quoi, perdu dans un océan de solitude au fin fond d'une foret. Voila ce qu'elle devait avoir sous les yeux. Il essaya de penser à autre chose, mais il ne pu s’empêcher de commencer a extrapoler sur le jugement qu'elle devait porter a son égard. Elle ne se servirait pas de lui, il se le refuser. Plus jamais personne ne le ferait.
Il préférait être seul. Il songea a ses parents, a son vieux village sans doute totalement différent désormais, ou il n'avait plus remis les pieds depuis son départ trois siècles plus tôt. Il pensa au nord, ou il n'avait jamais osé les pieds, ou de la famille l'attendait peut être, sans même savoir qu'il existait. Tout ces liens étaient trop dangereux. Il ne voulais pas raviver une sensation qu'il avait mit des décennies a légèrement atténuer. Ce n’était sans doute pas le bon remède. Au contraire, c’était sans doute le pire. Si il avait une personne aimante a ses cotés, quelqu'un de confiance, pour l'aider a s'aimer lui même un peu plus, ça aurait pu être différent. Mais ce n’était pas le cas.
Il réalisa qu'il s’était perdu dans ses propres pensées et sursauta presque. Il reprit ses baguettes et recommença a manger. Il n'aimait pas le gaspillage.
- Désolé.
Il acheva simplement par ça la conversation, s'excusant d'une chose inexistante, comme manœuvre finale de repli.
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- Elle ne mourra pas. " avait-elle seulement répondu... Elle ne comptait pas la charcuter. Elle avait fait le cursus médical de Magic tout de même... Et avait reçu une formation anatomique tout aussi poussée pour les visées bien plus sombres de la profession de Limier.
Mais elle avait sa réponse. Non, il n'était pas prêt à risquer une vie pour protéger l'autre. Non, il n'était pas près à prendre l'enfant en charge. Et surtout : non, il ne tenterait pas de libérer la mère lorsqu'elle aurait le dos tournée.
- Ne vous excusez pas. Vous avez le cœur à la bonne place. " sourit-elle.
Son expression était étrange autour d'un sourire sincère d'une douceur toute particulière. Fatiguée. Par rapport à la légèreté douce qu'elle avait maintenu pendant le début de leurs discussions, alors qu'il rougissait encore aux quatre vents. Elle semblait soudain plus âgée, les craquelure de son visage moins étrange sur le paysage livide et terni de sa peau. Derrière ces fissures, il n'y avait que l'obscurité, aucune vie. Aucune chaire visible. Derrière ces yeux aux iris bleutés, qu'importe leur symétrie, il y avait également des ténèbres anciennes.
Elle ne respectait ni sa vue de la justice, ni du devoir, et savait que le monde ne tournait pas avec une telle ferveur dans la volonté de faire les choses biens. Non pour leur finalité, mais parce que c'étaient les choses à faire. Ni plus ni moins. Une capacité et une façon de faire qu'elle n'avait encore jamais vu avec une telle netteté hors des pages des romans que lui avaient offert Gail lors de ses premières années en République.
- Très bien. Pardonnez-moi pour cette proposition cavalière. J'espère que l'enfant naitra avant votre départ, ça serait un beau cadeau du destin. " ajouta-t-elle toujours aussi sincèrement en reprenant son bol, mangeant lentement ce repas copieux. " Et j'ai toute confiance en votre parole. Elle vaut de l'or. Vous vous êtes montré d'une franchise parfaite jusqu'ici. " termina-t-elle.
Sa réflexion n'était pas tombé dans l'oreille d'une sourde. Qu'il pense qu'elle puisse le prendre ainsi de haut n'était pas quelque chose qu'elle pouvait laisser dire si facilement. Puis, pour ne pas laisser un silence trop pesant s'installer, elle continua.
- Et vous avez raison. Il y a beaucoup de couples interraciaux en république. Plus qu'ailleurs parait-il. " étant donné l'ouverture de cette nation concernant les origines et les natures de ses habitants, cela n'avait rien d'étonnant d'ailleurs. " Beaucoup ne peuvent pas avoir d'enfants et l'adoption plénière est une coutume très répandue, même à l'âge adulte. Moi-même, je n'ai aucun lien de sang avec ma famille. Le problème étant qu'entre les réfugier et les orphelins de guerre, les orphelinats ne désemplissent pas.
Mais elle avait sa réponse. Non, il n'était pas prêt à risquer une vie pour protéger l'autre. Non, il n'était pas près à prendre l'enfant en charge. Et surtout : non, il ne tenterait pas de libérer la mère lorsqu'elle aurait le dos tournée.
- Ne vous excusez pas. Vous avez le cœur à la bonne place. " sourit-elle.
Son expression était étrange autour d'un sourire sincère d'une douceur toute particulière. Fatiguée. Par rapport à la légèreté douce qu'elle avait maintenu pendant le début de leurs discussions, alors qu'il rougissait encore aux quatre vents. Elle semblait soudain plus âgée, les craquelure de son visage moins étrange sur le paysage livide et terni de sa peau. Derrière ces fissures, il n'y avait que l'obscurité, aucune vie. Aucune chaire visible. Derrière ces yeux aux iris bleutés, qu'importe leur symétrie, il y avait également des ténèbres anciennes.
Elle ne respectait ni sa vue de la justice, ni du devoir, et savait que le monde ne tournait pas avec une telle ferveur dans la volonté de faire les choses biens. Non pour leur finalité, mais parce que c'étaient les choses à faire. Ni plus ni moins. Une capacité et une façon de faire qu'elle n'avait encore jamais vu avec une telle netteté hors des pages des romans que lui avaient offert Gail lors de ses premières années en République.
- Très bien. Pardonnez-moi pour cette proposition cavalière. J'espère que l'enfant naitra avant votre départ, ça serait un beau cadeau du destin. " ajouta-t-elle toujours aussi sincèrement en reprenant son bol, mangeant lentement ce repas copieux. " Et j'ai toute confiance en votre parole. Elle vaut de l'or. Vous vous êtes montré d'une franchise parfaite jusqu'ici. " termina-t-elle.
Sa réflexion n'était pas tombé dans l'oreille d'une sourde. Qu'il pense qu'elle puisse le prendre ainsi de haut n'était pas quelque chose qu'elle pouvait laisser dire si facilement. Puis, pour ne pas laisser un silence trop pesant s'installer, elle continua.
- Et vous avez raison. Il y a beaucoup de couples interraciaux en république. Plus qu'ailleurs parait-il. " étant donné l'ouverture de cette nation concernant les origines et les natures de ses habitants, cela n'avait rien d'étonnant d'ailleurs. " Beaucoup ne peuvent pas avoir d'enfants et l'adoption plénière est une coutume très répandue, même à l'âge adulte. Moi-même, je n'ai aucun lien de sang avec ma famille. Le problème étant qu'entre les réfugier et les orphelins de guerre, les orphelinats ne désemplissent pas.
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Elle sembla quasiment avouer qu'elle l'avait bel et bien testé, et il ne su pas vraiment comment répondre à ça. Si elle l'avouait, c’était bien parce qu'elle considérait qu'il n'y avait plus de danger. Pour elle, il avait sans doute était un risque grand pour sa mission. Mais si a présent elle acceptait de se détendre comme il avait la soudaine impression qu'elle faisait, alors il pouvait également se laisser un peu aller. La soudaine montée de tension l'avait un peu fatigué.
Il n’était pas étonné de savoir que la Republique était recouvert d'orphelins. Juste la semaine dernière, durant son précédant contrat a Liberty, il en avait croisé des paquets de douze. Cherchant une vie meilleure, loin de Mael pour la plupart. Il essaya de s'imaginer avec un enfant. Comme un pere ? Non, plutôt comme un mentor. Mais tout ce qu'il parvenait a voir, c’était lui, seul, sur les routes.
Elle avait aussi était orpheline ? Alors ils avaient vraiment beaucoup plus de points communs que ce qui pouvait paraître au premier abord. Il la fixa, et découvrit cet air usé. Par la vie, par la magie ou la maladie qui semblait la ronger. Il hésita, en tirant son col a nouveau, désormais bien plus large que celui de son armure, puisqu'il avait maintenant son kimono sombre.
Au Reike aussi, il y avait des réfugiés, mais c’était différent. Les plus solides étaient enrôlés comme soldats, pour la plupart. Les autres, si l'esclavage était désormais interdit, étaient souvent embauchés pour trois fois rien, a faire les corvées que la majorité ne voulait pas faire. Mais c’était mieux que mourir de faim. Il l'avait bien fait, lui, après tout. Mais a un age déjà plus avancé. Il n'avait jamais laisser tomber sa dignité pour trois pièces. Il avait toujours voulu être un minimum respecté. Mercenaire lui convenait bien, pour ça.
- Vous êtes bien pale. Vous devriez boire un peu. Je peux faire une tisane ou du thé, si vous voulez.
Il était doué pour tout ça. A vrai dire, si il avait eu une maison, elle aurait sans doute était incroyablement bien tenue, toujours prête a recevoir quelqu'un. Si il avait était au service de quelqu'un, comme majordome ou un métier de ce type, il aurait été connu comme étant un des meilleurs de sa profession. Entre sa maniaquerie et son savoir culinaire. Et il semblait même être porté sur les bonnes manières.
- Si vous êtes fatiguée, oubliez cette histoire de dessin. Nous pourrons hum...y réfléchir a un autre moment.
Avait il sous-entendu qu'il souhaitait la revoir ? Peut être. Il avait aussi et surtout tenté de se dérober à sa promesse d'accepter qu'elle le dessine. Si il avait pu éviter, ça aurait été un soulagement pour lui, ce moment ou elle allait prendre sa mine se rapprochait, et il y pensait toujours, dans un coin de sa tête.
- Enfin, moi je peux vous dessiner maintenant, mais vous, vous semblez exténuer.
Tentative pour se rattraper. Si il acceptait la moitié du contrat, elle serait peut etre plus encline a oublier le reste. Et ce n’était qu'a moitié une technique. Elle lui semblait vraiment...a plat, soudainement. Il avait pensé plus tôt qu'elle s’était détendue, mais ce n’était sans doute finalement qu'une façade pour le détendre lui. C’était ça, son vrai visage quand elle relâchait légèrement sa garde.
Il hésita à nouveau, et se leva, de nouveau porté par des questionnements internes perpétuels, ne voulant surtout pas pareil gauche ou ridicule a ses yeux. C’était raté pour la première partie, sans doute. Il attrapa une autre petite boite dans son sac, identique a l'autre, contenant cette fois des feuilles de thé.
- J'ai encore triché...acheté aussi. Mais çà peut être agréable pour vous aider a dormir.
Car en la voyant, il avait tout de suite songé a des problèmes de sommeil. Des insomnies, des démons de la nuit venant la hanter. Il faisait bien trop le rapprochement avec ses propres soucis, mais encore une fois, il était peut être un peu trop dans l'extrapolation de ses propres soucis. Il resta penché un poil trop longtemps a son goût au dessus de son sac...puis, rougissant encore plus fortement, comme si il décidait soudainement de se jeter a l'eau pour quelque chose, désigna son sac timidement :
- ...Si vous avez des problèmes pour dormir...je peux vous jouer un petit air. Chez les elfes, ont dit que la flûte éloigne les mauvais songes.
Une idée lointaine qui lui venait de sa mère.
Il n’était pas étonné de savoir que la Republique était recouvert d'orphelins. Juste la semaine dernière, durant son précédant contrat a Liberty, il en avait croisé des paquets de douze. Cherchant une vie meilleure, loin de Mael pour la plupart. Il essaya de s'imaginer avec un enfant. Comme un pere ? Non, plutôt comme un mentor. Mais tout ce qu'il parvenait a voir, c’était lui, seul, sur les routes.
Elle avait aussi était orpheline ? Alors ils avaient vraiment beaucoup plus de points communs que ce qui pouvait paraître au premier abord. Il la fixa, et découvrit cet air usé. Par la vie, par la magie ou la maladie qui semblait la ronger. Il hésita, en tirant son col a nouveau, désormais bien plus large que celui de son armure, puisqu'il avait maintenant son kimono sombre.
Au Reike aussi, il y avait des réfugiés, mais c’était différent. Les plus solides étaient enrôlés comme soldats, pour la plupart. Les autres, si l'esclavage était désormais interdit, étaient souvent embauchés pour trois fois rien, a faire les corvées que la majorité ne voulait pas faire. Mais c’était mieux que mourir de faim. Il l'avait bien fait, lui, après tout. Mais a un age déjà plus avancé. Il n'avait jamais laisser tomber sa dignité pour trois pièces. Il avait toujours voulu être un minimum respecté. Mercenaire lui convenait bien, pour ça.
- Vous êtes bien pale. Vous devriez boire un peu. Je peux faire une tisane ou du thé, si vous voulez.
Il était doué pour tout ça. A vrai dire, si il avait eu une maison, elle aurait sans doute était incroyablement bien tenue, toujours prête a recevoir quelqu'un. Si il avait était au service de quelqu'un, comme majordome ou un métier de ce type, il aurait été connu comme étant un des meilleurs de sa profession. Entre sa maniaquerie et son savoir culinaire. Et il semblait même être porté sur les bonnes manières.
- Si vous êtes fatiguée, oubliez cette histoire de dessin. Nous pourrons hum...y réfléchir a un autre moment.
Avait il sous-entendu qu'il souhaitait la revoir ? Peut être. Il avait aussi et surtout tenté de se dérober à sa promesse d'accepter qu'elle le dessine. Si il avait pu éviter, ça aurait été un soulagement pour lui, ce moment ou elle allait prendre sa mine se rapprochait, et il y pensait toujours, dans un coin de sa tête.
- Enfin, moi je peux vous dessiner maintenant, mais vous, vous semblez exténuer.
Tentative pour se rattraper. Si il acceptait la moitié du contrat, elle serait peut etre plus encline a oublier le reste. Et ce n’était qu'a moitié une technique. Elle lui semblait vraiment...a plat, soudainement. Il avait pensé plus tôt qu'elle s’était détendue, mais ce n’était sans doute finalement qu'une façade pour le détendre lui. C’était ça, son vrai visage quand elle relâchait légèrement sa garde.
Il hésita à nouveau, et se leva, de nouveau porté par des questionnements internes perpétuels, ne voulant surtout pas pareil gauche ou ridicule a ses yeux. C’était raté pour la première partie, sans doute. Il attrapa une autre petite boite dans son sac, identique a l'autre, contenant cette fois des feuilles de thé.
- J'ai encore triché...acheté aussi. Mais çà peut être agréable pour vous aider a dormir.
Car en la voyant, il avait tout de suite songé a des problèmes de sommeil. Des insomnies, des démons de la nuit venant la hanter. Il faisait bien trop le rapprochement avec ses propres soucis, mais encore une fois, il était peut être un peu trop dans l'extrapolation de ses propres soucis. Il resta penché un poil trop longtemps a son goût au dessus de son sac...puis, rougissant encore plus fortement, comme si il décidait soudainement de se jeter a l'eau pour quelque chose, désigna son sac timidement :
- ...Si vous avez des problèmes pour dormir...je peux vous jouer un petit air. Chez les elfes, ont dit que la flûte éloigne les mauvais songes.
Une idée lointaine qui lui venait de sa mère.
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- Je suis très pâle, c'est ainsi... mais un thé me ferait très plaisir.
Elle rit légèrement mais acquiesça à sa proposition de thé. Ce n'était pas de la moquerie. On aurait dit la réaction d'Azulon. Un peu plus et elle le verrait se glisser dans sa chambre en portant un plateau d'argent chargé d'une théière en porcelaine remplit d'un liquide ambré au temps d'infusion parfaitement maîtrisé. Avec ce grand peignoir croisé, il n'aurait pas vraiment fait tâche. " C'est du thé aux algues ? " aurait-elle demandé en portant la tasse à son nez ? " Bien sûr. Tu avais l'air abattue. " Et il aurait eu ce sourire léger qu'il avait eu un peu plus tôt en la voyant goûter à son plat. Cet infime expression de satisfaction affectueuse.
On a bien le droit de rêver à quelques moments de paix...
- ça c'est hors de question ! " Elle faisait en sorte de s'accrocher à la perspective du dessin pour reprendre du poil de la bête et un peu de joie dans sa posture. " Je ne suis peut-être pas douer, mais je tiens à tenter le coup. Si je n'ai rien à échanger, quelque chose me dis que vous seriez capable de partir sans me laisser le portrait. Non. Hmmm...
Il était tout de même vrai que là, tout de suite, elle n'arrivait pas à avoir tout à fait le cœur à ce genre de tentatives. Et pendant ce temps, il s'embrouillait encore dans ses propres mots, ses propres intensions. Du thé. De la flute. Du dessin ou pas de dessin.
- Une seconde. Une seconde ! Enfin oui, je serais ravi de vous écouter, mais pour le dessin, vous restez quelques jours à Liberty ? Je connais un endroit agréable où on pourrait dessiner en paix, sans que je doive garder un œil sur ces deux là. " Elle s'appuya en arrière, les mains sur le sol, les jambes toujours croisées. "J'avoue que la journée a été longue. Ils m'ont fait pas mal courir. Pour ne rien vous cacher, j'ai le sommeil lourd - du à une blessure magique - D'ailleurs ne vous inquiétez pas si vous n'arrivez pas à me réveiller. En cas d'urgence, vous aurez peut-être à me frapper. " Elle passa une main dans ses cheveux trouvant elle même cela particulièrement idiot à dire à haute voix. Mais mieux vallait éviter qu'il ne panique si jamais il voyait quelque chose qu'il n'aurait pas du. " Mais je ne peux pas refuser un air de flute... Vous êtes vraiment quelqu'un de très prévenant. Vous êtes sûr de ne pas chercher une place de majordome ? " plaisanta-t-elle en étirant les jambes.
Puis, d'un mouvement souple, elle se releva et s'étira de tout son long.
- Par contre, je vous abandonne une minute. Je vais à la rivière. Ne vous approchez pas de nos deux lascars.
Les deux Lascars, de toute façon, dormaient.
Elle s'éloigna rapidement et, après avoir sacrifier aux besoins naturels, s'était rendu au bord de l'eau pour boire tout son saoule, profiter de la sensation de l'onde sur son visage et changer l'eau de sou outre.Utilisant sa magie pour se sécher, elle reprit aussitôt le chemin du camp. Contrairement à son hôte, elle ne s'était pas lavée. Un bain exhaustif l'attendait demain après-midi dans une auberge, une caserne ou chez un ami de la famille et elle était bien moins obsessionnelle que lui sur ces choses là lors de ses traques.
Elle reparue, égale à ce qu'elle était en partant, si ce n'étaient ses cheveux humide sur l'avant.
Elle s'installa à nouveau près du feu. Visiblement, elle n'envisageait pas de retirer son armure pour dormir. Étendue sur le flanc, appuyée sur un coude, elle regardait les mouvements du jeune homme. dans la pénombre de cette fin de soirée d'été.
- Ils sont intéressants vos bracelets... Ils signifient quelque chose ?
Elle rit légèrement mais acquiesça à sa proposition de thé. Ce n'était pas de la moquerie. On aurait dit la réaction d'Azulon. Un peu plus et elle le verrait se glisser dans sa chambre en portant un plateau d'argent chargé d'une théière en porcelaine remplit d'un liquide ambré au temps d'infusion parfaitement maîtrisé. Avec ce grand peignoir croisé, il n'aurait pas vraiment fait tâche. " C'est du thé aux algues ? " aurait-elle demandé en portant la tasse à son nez ? " Bien sûr. Tu avais l'air abattue. " Et il aurait eu ce sourire léger qu'il avait eu un peu plus tôt en la voyant goûter à son plat. Cet infime expression de satisfaction affectueuse.
On a bien le droit de rêver à quelques moments de paix...
- ça c'est hors de question ! " Elle faisait en sorte de s'accrocher à la perspective du dessin pour reprendre du poil de la bête et un peu de joie dans sa posture. " Je ne suis peut-être pas douer, mais je tiens à tenter le coup. Si je n'ai rien à échanger, quelque chose me dis que vous seriez capable de partir sans me laisser le portrait. Non. Hmmm...
Il était tout de même vrai que là, tout de suite, elle n'arrivait pas à avoir tout à fait le cœur à ce genre de tentatives. Et pendant ce temps, il s'embrouillait encore dans ses propres mots, ses propres intensions. Du thé. De la flute. Du dessin ou pas de dessin.
- Une seconde. Une seconde ! Enfin oui, je serais ravi de vous écouter, mais pour le dessin, vous restez quelques jours à Liberty ? Je connais un endroit agréable où on pourrait dessiner en paix, sans que je doive garder un œil sur ces deux là. " Elle s'appuya en arrière, les mains sur le sol, les jambes toujours croisées. "J'avoue que la journée a été longue. Ils m'ont fait pas mal courir. Pour ne rien vous cacher, j'ai le sommeil lourd - du à une blessure magique - D'ailleurs ne vous inquiétez pas si vous n'arrivez pas à me réveiller. En cas d'urgence, vous aurez peut-être à me frapper. " Elle passa une main dans ses cheveux trouvant elle même cela particulièrement idiot à dire à haute voix. Mais mieux vallait éviter qu'il ne panique si jamais il voyait quelque chose qu'il n'aurait pas du. " Mais je ne peux pas refuser un air de flute... Vous êtes vraiment quelqu'un de très prévenant. Vous êtes sûr de ne pas chercher une place de majordome ? " plaisanta-t-elle en étirant les jambes.
Puis, d'un mouvement souple, elle se releva et s'étira de tout son long.
- Par contre, je vous abandonne une minute. Je vais à la rivière. Ne vous approchez pas de nos deux lascars.
Les deux Lascars, de toute façon, dormaient.
Elle s'éloigna rapidement et, après avoir sacrifier aux besoins naturels, s'était rendu au bord de l'eau pour boire tout son saoule, profiter de la sensation de l'onde sur son visage et changer l'eau de sou outre.Utilisant sa magie pour se sécher, elle reprit aussitôt le chemin du camp. Contrairement à son hôte, elle ne s'était pas lavée. Un bain exhaustif l'attendait demain après-midi dans une auberge, une caserne ou chez un ami de la famille et elle était bien moins obsessionnelle que lui sur ces choses là lors de ses traques.
Elle reparue, égale à ce qu'elle était en partant, si ce n'étaient ses cheveux humide sur l'avant.
Elle s'installa à nouveau près du feu. Visiblement, elle n'envisageait pas de retirer son armure pour dormir. Étendue sur le flanc, appuyée sur un coude, elle regardait les mouvements du jeune homme. dans la pénombre de cette fin de soirée d'été.
- Ils sont intéressants vos bracelets... Ils signifient quelque chose ?
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