crédits : 875
Pris sous le tir des traits telluriques du mage, chacun de ses yeux sans âme fut percé. La créature informe enrageait, jetant son dévolu, sur Alaric, avant de subir la magie de Myriem et les offensives tranchantes portés par Ellana et Ersa. La cible se tordit de douleurs dans tous les sens, ne savant plus se défendre. Elle leva ce qui était sa tête vers les cieux, ouvrant sa gueule bavante, comme pour cracher un dernier râle rugissant. Mais au lieu d'être broyé par les sortilèges aqueux, elle devint qu'une épaisse brume noire, avec en son intérieur une étrange lueur orangé. Alaric manqua d'ouvrir la bouche de stupéfaction, avant que la nébulosité ténébreuse, dans une dernière feinte, s'échappe sous le couvert des arbres en louvoyant entre les troncs.
*Mais cette quoi cette chose ! *
Même si la magie pouvait créer des aberrations, jamais encore l'humain n'avait pu assister à pareille métamorphose. La corruption de cet endroit devait y être pour quelque chose, apportant une capacité hors norme à cette créature. Mais pouvait-on parler de créature ? Était-ce vivant, ou n'était-ce que la créature des songes les plus obscures des êtres vivants qui se perdaient ici ? La pression du combat retombant doucement, l'humain essayait de trouver une voie de raisonnement ; qui était un bon moyen de pas s'enfoncer dans ses propres remords. Soudain, l'Hermine qui était venue les assister se lança à la poursuite de cette brume mouvante, déterminée à la rattraper absolument. Sa vivacité était telle que même le Sanglier venu en renfort ne put la suivre, malgré ses appels à demeurer à leurs côtés. L'hybride à la fourrure blanche a déjà disparu du regard de tous.
L'énorme mammifère se tourna lentement vers les cinq compagnons. Il croisa le regard de chacune des cinq personnes qu'il était venu soutenir, en plus du dénommé "Trésor". Quand il prononça son nom, Alaric se demanda si le porcin était sérieux. Son doute fut vite tu quand il sentit en lui un bien étrange frisson. Il porta sa main à son torse, sentant ce qui habitait en lui paraître… rassuré ? Heureux ? Il peina à expliquer ce qui venait de le traverser. Chose évidente était que ce qui occupait son être était en lien avec Ronchon. Il pinça ses lèvres pour taire une interrogation. Rien ne précisait si ce nouvel allié était réellement avec eux. Une fois encore, sa curiosité eut ce qu'elle guettait : Ronchon commença à éclairer certaines énigmes depuis leur "arrivée" dans cette sombre forêt.
Doucement, le Sanglier se rapproche de la jeune Lune. Alaric, toujours sur ses gardes, garda le contact avec sa magie. Depuis qu'il s'était endormi dans l'écurie à moitié bourré, plus rien n'avait de sens. Il n'y avait plus rien de rationnel. Un rien pourrait encore les faire basculer dans l'horreur... ou dans un nouveau cauchemar ou...Il inspira longuement pour ne pas se faire emporter dans un nouveau maelstrom de désarroi. S'il perdait pied, il n'était pas certain de s'en relever. Il essaya de demeurer concentré sur le Sanglier, pour s'assurer que sa présence n'était pas une entourloupe.
D'une voix plus douce qu'à sa présentation et à l'importance de point perdre de temps, il conversa avec la petite Fae, tout en rassurant Myriem de ses attentions, vu que la Dame de Mael veillait sur elle. Ce qui s'ensuivit marqua d'émotions le velu porcin. Il reconnut ce qui s'était niché dans le corps de la frêle fillette. Voilà pourquoi, dès que le nom de Ronchon était parvenu aux oreilles d'Alaric, ce qu'il avait en lui s'était manifesté. Voilà une infime partie du mystère de cette étrangeté enfin dévoilé... Mais il y avait encore tellement d'inconnus...
Ronchon finit par se retourner vers les autres membres du groupe, raconta son histoire et celle de "Trésor", apportant au fur et à mesure de sa narration son retour d'expérience et ses acquis appris tant sur ces lieux étranges que sur l'engeance qui s'en étaient pris au groupe "fraîchement" débarqué dans ces lieux. Alaric écoutait du mieux qu'il pouvait, essayant de ne pas songer à la tension qui demeurait, qui se rappela à lui quand le Sanglier entama une description de la Sentinelle et de ce qu'elle pourrait être réellement. Les détails sur sa manière de se nourrir étaient sordides. Le mage tourna sa tête vers le cadavre du loup, imitant le sanglier. Seraient-ils tous dans un...
Quand le ciel se déchira au-dessus, tonnant pire qu'un coup de tonnerre, une lance fendit les airs, pour se figer dans ce qui restait du cadavre du loup famélique, étendue non loin d'eux depuis tantôt. La carcasse réagit à l'empalement de l'arme, grognant, comme s'il venait s'être blessé à mort. Mais comment cela pouvait-il être possible ? Cet animal-là était mort, non ? Ses yeux se posèrent sur les détails de la lance et il fut quelque peu tétanisé en reconnaissant une lance de Melorn. Il réussit à ne pas faire un pas en arrière, comme pour fuir cette arme qui était comme un rappel vivace de la lutte contre les Titans, des destructions et des morts qu'ils avaient provoqués... des militaires reikois qui avaient rendu leurs derniers soupirs sans qu'il eût pu faire quelque chose... un massacre, des morts... des blessures qu'ils n'avaient pu soigner, et donc de sauver des vies. Leurs regards vides de toute vie, fixant le néant, avec les traits d'un dernier vain espoir... ou de reproches de son inutilité et…
Il se mordit l'intérieur de la bouche, gémissant à son acte. Bon sang, ce n'était pas le moment de se morfondre sur le passé. Il était là, maintenant, à se battre contre des choses impossibles, à se battre... contre lui-même. Non, il n'avait pas le droit de flancher. Le Sanglier parlait toujours. Ouf, il ne semblait n'avoir rien raté. Il ne pouvait pas se permettre de manquer le moindre détail. Un rien pourrait être la clé pour fuir cet endroit maudit. Tout semblait s'être passé si lentement !
Avant de suivre le mouvement, Alaric commençait à avoir des doutes sur la situation. Il trouva étrange de voir cette lance apparaître d'un coup, comme pour parfaire l'élocution du Sanglier. Une idée saugrenue lui vint. Il tendit son bras en arrière, tâta son dos, sentit une écaille sous ses doigts. Il réussit à en saisir une, qu'il arracha en la retournant ; comme on retournerait un ongle. Il se tendit sous l'assaut de la douleur que cela provoqua, avant de percevoir la repousse instantanée de ce qu'il venait de se retirer sans douceur, avant de sentir par après l'extension de cette petite cuirasse. Bordel, c'était quoi ce délire ? L'entité intérieure remua d'une manière désagréable. Elle n'avait pas eu l'air d'apprécier... ou alors parce qu'elle préférait qu'il évite de recommencer ? S'il réitéra, il aura une autre extension. Quelle idée de sot. Bon, allez, il se bougea et suivit le reste du groupe.
Ronchon parla d'une indigestion, expliquant le processus d'alimentation de la Sentinelle, qui serait son point faible. La solution selon le poilu à quatre pattes ? Narrer une histoire pendant que la chose se nourissait des reste de l'âme de l'enfant qui se trouvait dans ce loup mortifié. La stratégie abordée paraissait simple, mais avait un coût.
L'humain regarda le Sanglier, un peu perplexe :
"Vous nous demandez de vous aider. Si nous réussissons tous à nous sortir de tout ce merdier, qu'advient-il de vous ? Qu'advient-il de vos "amis" qui sont en nous ? et surtout, comment ont-ils pu entrer en nous sans perdre de leurs essences ?"
"J'ai bon espoir de nous sauver tous. Puisque mes amis ont été délestés de leur enveloppe, je suppose en revanche qu'il ne reste d'eux qu'un maigre vestige. Je suis convaincu qu'ils ne nous viendront pas en aide et combattront à nos côtés mais je crains que leur sort soit... déjà scellé. Nous serons contraints de céder des parties de vous au monstre pour mener ce plan à bien mais il est primordial de n'accorder à la bête que le strict minimum au bon déroulement de notre riposte. Je ne vous laisserai pas vous entièrement posséder par mes amis, j'ai déjà fait leur deuil"
L'humain eut un court instant de réflexion, se rappelant la réaction de sa présence intérieure quand il s'était arraché une écaille.
"S"ils ne veulent pas quitter nos corps, si nous arrivons à vaincre l'engeance, que se passera-t-il ?"
"Nous devons la présence de mes amis à la magie blasphématoire de la bête qui nous a tous enfermés ici. Lorsque nous l'aurons vaincue, les choses rentreront dans l'ordre et mes confrères trouveront enfin le repos qu'ils méritent, à n'en pas douter.
"A n'en point douter, oui… permettez-moi encore de vous assaillir de ma curiosité. Cette lance... pourquoi cette forme-là ? L'engeance n'agit pas stupidement..."
"Je n'en ai pas la moindre idée, cher ami."
Un poil plus tard, Myriem précisera que la magie de cette lance était la même que celle de la Sentinelle.
"Et ces sortes de mutation que nous subissons...[/color]
Il lui montra son pied gauche, où les écailles blanches étaient visibles.
"...Est-ce un effet de la corruption de ces lieux ? Car l'être qui est en moi n'a pas eu l'air d'apprécier que je fasse une simple action sur une écaille de mon dos. "
"Qu'avez-vous tenté de faire à cette écaille ?"
"J'ai cherché à l'arracher"
"Alors, vous avez votre réponse. Toute blessure sera une occasion pour la corruption de s'insinuer plus profondément en vous. Je suppose que mon ami a tenté de vous le faire comprendre par les moyens dont il dispose."
Alaric retint un frisson glacé. Oui, cela avait été une idée de sot. Mais qui eut le mérite d'apporter un semblant de logique. Du moins, le croyait-il.
Bien... narrer une histoire pour donner de l'indigestion à la bête. Confier une partie de soi-même pour essayer de s'échapper... Alaric hésita tout en regardant de biais la lance melornienne, qui avait été un rappel de l'existence des souvenirs qu'il aurait préféré taire. Cette lance... était-ce un signe ? Ou alors était-ce l'engeance qui avait su percevoir les troubles du mage pour les lui balancer à la figure, bien en face, pendant qu'elle se repaissait de la malheureuse enfant qui restait encore dans ce corps décharné, du moins de ce qu'il en restait ?
Myriem se porta volontaire pour apporter sa contribution, avant qu'un facteur extérieur vienne perturber la situation. Lune réagit à un cri effroyable, emprunt de douleur. Un cri qui fait que son auteur est connu de la jeune fille. La Dame de Mael ne perdit pas de temps pour réagir, essayant d'être le plus maternel possible pour que Lune ne vienne pas à rejoindre ce qui était l'évidence même d'un piège provoqué par la Sentinelle. Pouvait-il apporter son soutien ? Il fut tenté, mais voyant bien qu'il y avait quelque chose de concret entre Myriem et la jeune Fae, le mage préféra éviter d'interférer. Si un lien s'était créé, il ne voulait pas provoquer sa rupture. Après quoi, Myriem s'approcha du Loup et narra son histoire.
En écoutant silencieusement Myriem, il ne put qu'exprimer de la tristesse et de la compassion à son égard, admirant en silence sa part blessée et intime qu'elle confiait au loup, pour qu'en repaisse l'entité.
Il serra les poings, pendant qu'Ersa rejoignit à son tour le loup. Il aurait voulu dire quelque chose pour la soutenir, elle aussi, mais il ne sut quoi dire. Une certaine forme de culpabilité vint le hanter. À quoiservait-il s'il ne pouvait pas apporter quelque chose pour ses alliés ? Ne s'était-il pas voué à aider autrui, à les soigner ? À vouloir servir une bonne cause, pour l'Empire, pour ses citoyens, il en avait subi les conséquences et... Il ferma les yeux tout en se mordant les lèvres. Voilà qu'il recommençait à se laisser envahir par sa propre faiblesse.
Qu'est-ce qu'on vaut réellement si on n'apporte rien aux autres ? L'affliction revint en force. Malgré cette chape de désespoir qui s'imposait au loin, Alaric regarda chacun de ses compagnons d'infortune. Chacun d'entre eux avait leur croix à porter.
Il se rapprocha du loup décharné. Il se plaça aux côtés d'Ersa, posant sa main non loin de la sienne.
"La lance qui te fait souffrir… elle me rappelle un jeune homme, pour ainsi dire un gosse... il n'avait pas encore la vingtaine quand il a participé à une rude bataille… contre les Titans. Il n'a pas eu de chance. Ses blessures étaient si graves... et moi j'étais à bout de force que je n'avais plus la capacité magique de le soigner. J'étais avec lui, je voyais son regard qui me suppliait de l'aider à vivre. J'étais incapable de le soigner, j'en avais plus la force... Je n'ai pu que le réconforter, en l'assurant que tout irait pour le mieux. Je mentais, pour qu'il.... "
Il eut un bref blanc de silence.
"... qu'il soit serein... hormis lui dire que son âme poursuivra sa route... j'ai été incapable de l'aider... Incapable de le sauver alors que... si j'avais eu encore de la réserve magique, j'aurais pu lui sauver la vie. Il y avait eu d'autres blessés avant lui. Si je l'avais soigné avant d'autres....Il était si jeune, débutant à peine son existence ! "
Il se tut.
- Résumé:
- La bête défaite et en fuite, Alaric, comme ses autres alliés écoutent les paroles du Sanglier et en apprend un peu plus sur leur situation, pour peu que ce soit la vérité.
- Il émet des doutes au début sur les paroles de Ronchon et s'arrache une écaille, provoquant une réaction assez inattendue.
- Comme Myriem, il pose des questions à Ronchon et semble être un peu plus convaincu des faits, même si cela ne parait pas réjouissant s'ils ne réussissent pas à sortir de ce piège
- Un cri retentit et qui fait réagir Lune. Alaric préfère ne pas intervenir, de crainte de briser le début de confiance qui s'est installé entre Myriem et Lune.
- Il écoute avec émotion l'histoire de la Dame.
- il voudrait bien être plus utile que cela en terme de soutien moral, mais redoute de briser les espoirs de ses alliés
- Il concède à céder une part de son histoire.
Pouvoirs utilisés :
P1 : 2/*
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crédits : 346
Alors que le dit Ronchon s'exprime, expliquant et éclairant au mieux l'étrange situation dans lequel le groupe est bloqué, l'elfe resta bien silencieuse, écoutant avec intérêt mais également avec méfiance, le nouveau guide. Ses mots et ses approches semblaient honnêtes et de bonnes intentions, mais malgré la confiance qu'Ellana semblait ressentir à son égard, d'une façon instinctive, ses analyses et ses craintes ne cessaient de prendre le dessus et de remettre en doute et en question sa présence et son essence. L'on ne pouvait faire confiance à rien ni personne dans la forêt du Chant des Ronces. Cependant, la soldate était persuadée que les informations sur le monstre était vraies, son essence, sa véracité, sa façon de faire, oui tout faisait sens. En revanche, concernant son potentiel point faible décrite comme "l'indigestion", Ellana ne put s'empêcher de tirer la grimace. Donner une part de soi pour affaiblir l'ennemi n'était aucunement une solution envisageable. Pour donner un exemple de son explication, l'animal se tourna vers la bête pleurante, invitant les membres du groupe de délivrer un souvenir pour nourrir la chose.
Une ride se creusa au creux du nez de la blondinette, preuve de son scepticisme à la vue du cadavre enfantin, ne voulant délivrer des parties de son passé à ce bribe d'ennemi qui jonchait là.
"Quelle logique stupide. Allons, c'est en nourrissant l'ennemi qu'il devient plus fort ! Et même si dans le meilleur des cas c'était cette indigestion qui l'achèverait, il faudrait agir bien plus vite, le temps serait compté et, au vu de votre dernier essai, vous en avez perdu votre essence et même des alliés qui, apparemment se retrouvent en nous."
La tête de mule croisa les bras, indécise mais surtout non convaincue par la situation. Elle resta sur sa position, peu importait la réponse de Ronchon. Elle ne délivrera jamais de son histoire au risque d'en perdre des fragments. Témoin des différentes interactions de ses compagnons, elle regarda de travers tous ceux qui semblaient convaincus de ce plan, persuadée qu'ils étaient soit des illusions, soit trop démunis pour trouver une autre solution. Elle se tourna vers la naine rousse lorsqu'elle la mentionna, en effet, en hochant doucement la tête elle confirma qu'elle seule connaissait tous les Serres Pourpres présentes et, au vu des nombreuses insultes et manipulations qui lui avaient été faites à son égard, le monstre des Ronces s'en était prit en premier à elle.
Par la suite, à entendre la conversation avec Alaric, le Ronchon semblait convaincant concernant le fait de sauver le groupe et non de faire ressurgir ses amis. Et pourtant, le doute persistait. Qui disait que le sanglier ne chercherait pas à se débarrasser des essences de chacun pour faire ressortir feux ses amis. Dans ses réflexions, Ellana posa sa question, voulant faire avouer ou piéger l'animal.
"Vos amis avaient-ils cette même apparence animale à laquelle nous nous changeons ? J'ai audacieuse avec moi." Elle tendit son bras droit, couvert de plumes sombres. "Il est curieux que je prenne la forme similaire d'un des animaux que j'ai cité en entrant dans 'le songe' des Ronces."
Le vieux mage cochon s'approcha, analysant le bras avant de répondre.
"...Non. Audacieuse était... un cheval, je crois ? Si c'est bien elle qui s'est nichée en vous, je pense qu'elle s'est emparée de la forme bestiale qui vous était destinée pour refaire surface. Je ne saurais pas vous expliquer pourquoi le monstre nous accorde le choix de l'animal auquel il nous associe. Une énième perversion de sa part, sans doute."
Ellana se retira, hésitant toujours au sujet de la bienveillance de Ronchon. C'est là qu'une voix encore peu familière mais connue surgit de nouveau dans son esprit.
*Je ne sais pas pourquoi j'ai hérité de cette apparence, Ellana. Sache cependant que Ronchon dit vrai, il est mon ami. Je n'ai aucune intention de prendre possession de ton corps et je n'en sais pas plus que toi concernant la survie miraculeuse de mon âme. Nous sommes coincées l'une avec l'autre, c'est tout ce que je peux te dire.*
*Je ne sais si je ne peux encore te croire. Tout est bien trop curieux. Tu auras beau avoir les meilleurs intentions, plus tu gagnes en force, plus je périrais, si j'ai bien compris.*
La voix voulue retentir une nouvelle fois dans son esprit, mais un long cri terrifiant se fit entendre, cessant toutes conversations et réflexions. S'il n'y avait que l'effroi qui pouvait prôner dans les cœurs, c'est une tout autre angoisse qui prit les tripes de la petite albinos qui s'agita dès que l'appel retentit. Cela ne semblait pas à une envie de fuir, mais bien à une précipitation, telle une mère voulant accourir à son enfant dans un incendie. Le sanglier avait réagit en premier, mettant en garde la gamine sur le monstre qui venait de déchirer les cieux avec son hurlement. Mais la raison l'avait quitté, c'est donc l'intervention de la maman magicienne qui, sûrement avec un peu de magie, vint chercher à calmer la pauvre enfant. Et pourtant, même si elle était mise en laisse magiquement, la précipitation et l'angoisse était toujours présente. Elle réclamait et suppliait de venir en aide à son "ami", un monstre. Lorsqu'un appel monstrueux se fit une nouvelle fois entendre, la petite Lune céda, persuadée qu'il souffrait et qu'il avait besoin d'aide. Même si celle-ci avait sûrement ses raisons, il n'était pas question de remettre le groupe en danger aussi rapidement.
Ellana la première, pouvait savoir à quel point il était horrible de se confronter à ses doutes et souffrances sous une forme physique, qui plus est, tente de détruire la personne même. Si elle avait put s'en sortir, l'imbécile qui tentait maintenant de porter secours à la chose illusoire n'allait certainement pas s'en sortir vivante. Incapable de raisonner l'enfant instable par la parole, la soldate s'appliquerait à l'en empêcher physiquement. Alors que la gamine de neige accourait alors pour fuir le groupe, Ellana s'élança sur celle-ci pour l'écraser de tout son poids.
"ARRÊTE AVEC TES CONNERIES ! NE PRENDS PAS LE RISQUE D'ALLER CREVER POUR UNE ILLUSION !"
Elle lui maintena la tête contre le sol malgré ses tentatives de résistances, alors qu'elle s'essayait à la maîtriser en lui amenant l'un de ses bras derrière son dos. La petite hurla, au bord des sanglots avant de finalement faire preuve d'une force phénoménale en se débattant plus ardemment, jusqu'à venir donner un grand coup de pied dans le ventre d'Ellana, un coup si puissant qui la propulsa en arrière à plusieurs mètres. Elle n'avait rien de normal cette gamine là.
L'elfe n'osa à peine se recourber pour amener sa main à son ventre, essayant de regagner son souffle qui avait été coupé par l'attaque. Dans la frustration, elle se mit à jurer avant de refuser tout soutien ou aide qui lui aurait été offert.
"Allez tous vous faire voir. Je rentre pas dans ses caprices, qu'elle y fonce !"
Elle se releva quelques peu fébrile, pestant qu'elle préférait rester seule et persistant à clamer que non, elle n'irait pas risquer sa vie pour de telles futilités. Dans un soupir, alors que le groupe s'éloignerait pour suivre la petite en fuite, elle pestera.
"Si c'est pas de ça qu'elle meure, c'est moi qui la tue."
Avant de finalement se décider de suivre les autres.
- Résumé:
- Tour 8
Le monstre est vaincu. Les instructions sont entendues et comprises mais le doute persiste dans le cœur d'Ellana et elle ne fait pas véritablement confiance aux hybrides et aux entités qui sont en eux. Elle se questionne et juge les autres concernant leur confiance presque aveugle.
Lorsque les cris retentissent, Ellana est témoin de l'agissement de Lune. Alors que Myriem et Ronchon ont tentés de la calmer à l'oral, la soldate se décide d'agir physiquement et de plaquer Lune au sol en lui criant dessus. Elle se fait rejeté avec violence, ce qui lui prends un temps à retrouver son souffle avant qu'elle ne se mette à jurer et bouder.
Mais finalement elle reste dans le groupe, quand même.
Pouvoirs utilisés: None
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P2 : 2/14
crédits : 2724
A ffaiblie de façon si considérable par l’horreur qui déchaîne son impétueux barrage de haine ineffable contre Lune et ses compagnons, la fae pose un coude par terre et essaie tant bien que mal de se relever. Elle ne parvient pas à maîtriser cette force nouvelle qui n’est pas sienne mais elle sait que dorénavant elle pourra joindre son effort aux autres en peine. Un maigre réconfort face à l’horreur du monstre qui leur fait face et qui, sous les assauts surpuissants de Myriem et des combattants, finit par se contorsionner sur son corps cramoisi, ils parviennent à la vaincre à temps avant qu’ils ne cèdent tous face à l’adversité, au désespoir ou à la fatigue. Une fois le calme éphémère revenu sur cette plaine, Lune se remet enfin debout et écoute le sanglier Ronchon leur expliquer tout ce qu’il sait avec sa bouche de cochonou. La fae blanche trésaille de méfiance quand l’animal étrange lui demande de le laisser opérer sa magie sur son corps fragile, mais à côté de la magicienne à l’oeil de violette, elle se sent en confiance, et elle acquiesce non sans un air fébrile. Quand le nom du loup qui dort en elle lui est enfin évoqué pour la première fois, l’enfant du Shoumeï écarquille ses yeux en comprenant l’origine de cette force mystérieuse, elle va pour se murmurer à elle-même mais se retient, pensant plutôt pour soi:
Sauvage?
Un léger grognement se fait entendre dans son esprit, elle se demande d’abord si elle l’a réellement entendu ou si ce n’était que le fruit de son imagination, mais une fois écarté le doute qui l’a pris, elle se concentre et manifeste mentalement son interrogation.
Tu… tu es là?
Un instant de silence pendant lequel la jeune Lune se sent stupide de penser à elle-même, mais lorsqu’une voix identique à celle qui l’avait encouragée tantôt résonne, elle devient blême.
”Je suis là, petite Lune.”
Confuse par cette présence en son for intérieur qui n’est pourtant pas Crow, elle déréalise alors violemment de la situation, elle n’y croit pas trop. Comment tout ceci pourrait bien être possible? Le son de la voix de Sire Ronchon n’est qu’un bourdonnement coulé dans la confusion de Lune, elle cherche à comprendre ce qui lui arrive, à placer des mots sur ce qu’il se passe, toute cette folie, toutes ces horreurs, il y aurait de quoi en rendre folle plus d’une. Alors pourquoi elle? Et surtout: pourquoi seule?
Plus que jamais c’est l’absence de son compagnon, ami et gardien ailé qui la traumatise, Lune ne sait pas si elle aura la force de survivre en son absence, elle n’a plus de magie et est en proie à toutes ces hantises. Quand elle revient enfin à elle, la fae est terrifiée de découvrir les plaintes lupines de l’engeance, elle la croyait morte, et pourtant celle-ci se tortille douloureusement dans un supplice exténuant. Ronchon invite alors l’un d’entre eux à faire don de son histoire auprès de ce malheureux, mais la dernière chose désirée par la jeune opaline, c’est bien de s’approcher de ce monstre qui l’horrifie de par son apparence maligne. Elle reste tétanisée par la peur, elle pense déjà être au summum de la terreur.
Elle se trompe.
Un hurlement déferle sur les arbres ronciers, déchirant les nuages de brume mystique pour parvenir jusqu’à leurs oreilles, si les autres sont alertés par ce qui s’apparente à une nouvelle source de danger, Lune quant à elle peut sentir l’accélération de son vermeille.
Sa boule au ventre s’est volatilisée
Elle reconnaîtrait ce cri si familier entre mille.
L’ironie est cruelle, elle n’attendait qu’une chose: qu’il se manifeste:
Et pourtant maintenant que s’est fait, c’est par ce son qu’elle déteste,
Un rugissement qu’elle entend à chaque usage de son ars vile.
Le cri de douleur d’un Crow supplicié.
”C-Crow?”
Le son qui dépasse de ses lèvres est sorti presqu’instinctivement, elle n’a même pas fait exprès, ses grands yeux noirs se sont agrandis de détresse instantanément, Lune se tourne dans la direction des arbres, elle le sent pour de vrai. Cette sensation au plus profond de son âme que seul la présence de son Gardien peut lui procurer, cette paix intérieure qu’elle assimile à un état de tranquillité. Sire Ronchon semble vouloir s’interposer entre elle et son ami de toujours en marmonnant un prétexte pour l’empêcher de le rejoindre, pourtant elle ne comprend pas ce qui ne va pas, le sanglier l’a dit lui-même, il est possible qu’un ami ait rejoint cet endroit avec elle, alors qu’y a t’il de si absurde à ce que ce soit réellement Crow? Un deuxième déchirement de douleur s’élève dans les airs et ce son de complainte instille dans son coeur une souffrance qui fait écho à celle du béhémoth corvidé. Lune vrille, et sa panique prend le dessus sur sa raison malmenée.
”Nan, nan nan NAN! Laissez moi passer! C’est lui, c’est Crow! Je le sais je le sens, il ne peut en être autrement je le sais! Nos âmes sont liées, je sais que c’est lui, C’EST LUI! LAISS-laissez-moi passer, je vous en supplie.” Son ire s’apaise aussi vite qu’elle n’était montée sous l’effet de la magie émotionnelle, Lune tourne sa tête vers la femme qui vient lui parler et regarde son unique prunelle.
En l’entendant lui déconseiller d’y aller, Lune ne peut s’empêcher de serrer ses lèvres d’une frustration injuste, pourquoi, pourquoi ne peuvent-ils pas comprendre? Ils veulent tous qu’elle l’abandonne, quelque chose torture Crow par delà la brume et ils ne désirent tous que sa mort, Lune ne tente même pas de s’adresser au loup qui est en elle, qui dort, elle a trop peur d’une voix de plus qui lui somme de trahir la bête. C’était déjà arrivé une fois, et c’est une erreur qu’elle ne répètera pas. Bouillonnante d’une rage désespérée, ses yeux noirs sous ses sourcils froncés commencent tout juste à perler, le sel de ses larmes est celui de son injustice, ils la traitent tous comme si elle faisait un caprice alors que pourtant, elle sait, elle sait jusque que dans le moindre recoin de son corps que Crow est là, juste dehors.
Pourtant elle ne fait rien, elle n’agit pas, elle reste plantée là comme une petite sotte, regardant les inconnus s’agglutiner autour du cadavre mourant du loup qui gigote, et elle elle est là, à devoir rester de marbre pendant que sa littérale moitié subit le martyr.
Un énième hurlement.
Sa culpabilité met toute seule ses jambes en mouvements.
”Ça suffit, le lien de nos âme ne ment pas, je sais que c’est Crow.”
Son désespoir s’est transformé en une colère qui s’articule dans chacun de ses mots.
La fae à la peau de neige commence à courir vers l’inconnu
Son coeur n’en peut plus.
Elle fait à peine quelques pas vers l’origine des rugissements qu’un contact abrupte l’interrompt dans sa foulée, une tacle puissante parvient à l’envoyer au sol et à la faire s’arrêter. Lorsque la friction entre l'armure de la guerrière reikoise et la peau frêle de la petite fae devint trop importante pour qu'elle ne la supporte, la blanche pellicule se plissa pour se déchirer en de multiples endroits, comme des vergetures macabres dont le sang aurait normalement jaillit mais où en lieu d'une humeur carmine, des touffes éparses de poils drus se font connaître. La gamine hurle plus son désespoir que sa souffrance, la dernière ravivant le premier. Elle gesticule, tente de se débattre pour se libérer mais elle manque cruellement de technique, ce n'est que lorsque la soldate la plaque au sol qu'elle parvient à agripper son bras, et en criant à l'aide, une assistance inconnue lui donne la force de repousser l'elfe. Un coup de pieds brutal de la fae envoie la femme valser dans les airs et sans même s'attarder à le remarquer, la jeune fille affolée reprend sa course effrénée.
Elle fuit ceux qui tentent de l’arrêter, mais elle s’élance après les cris de son ami ailé, Lune cherche à secourir celui qu’elle a une fois faillit tuer, celui qu’elle s’est promise de ne plus jamais laisser, celui qui sans hésiter l’a toujours protégé. Alors que les nombreux ronciers et les branches basses griffent ses jambes et écharpent ses bras, sa course dératée au milieu des arbres denses ne ralentit pourtant pas, elle s’aventure toujours plus loin dans cet endroit magique et sait qu’elle se rapproche tant les cris de Crow semblent devenir clair comme de l’eau de roche. À son intonation paniquée et le timbre de son mugissement, elle sait pertinemment que le géant est souffrant, elle commence à redouter alors qu’elle n’est maintenant plus très loin, de l’état dans lequel elle risque de retrouver son Gardien.
- Résumé:
- Lune panique, puis elle se calme, sauf que la situation ne changeant en rien elle recommence à paniquer et s'emballe pour de bon après un énième cri de Crow, elle cours donc vers la forêt mais se fait tacler par Ellana dont elle se débarasse avec surprise, avant de continuer dans la forêt en courant.
Pouvoirs utilisés:
Force Surhumaine P2: 1/10
crédits : 386
- Le Chant des Ronces -
Lune - Myriem - Ellana - Ersa - Alaric
TOUR 9 - FISSURE
Les interrogations se multiplient mais même face à la foule de questions qui lui parviennent de tous côtés, Ronchon conserve un calme exemplaire et ne paraît pas s'offusquer du peu de confiance que lui accordent les survivants. L'infamie de ce lieu étant absolument immense, il n'est pas chose aisée que d'accorder un quelconque crédit aux dires d'autrui mais de ces doutes viscéraux et de ces faux-semblants naissent inévitablement une noirceur dont se repaît sans peine l'hôte des bois maudits.
Lune s'agite et désire ardemment venir en aide à son ami mais fort heureusement, une nouvelle intervention de Myriem permet d'apaiser temporairement la fougue de la Fae, un effort qui ne manque pas d'être salué par le sanglier qui la remercie d'un faible hochement de tête. Rivant son oeil bleuté et saturé d'énergique magique sur Lune, il lui glisse simplement :
"Gardez votre calme, je vous en prie."
La nervosité de Lune baisse d'un cran mais Ellana quant à elle refuse catégoriquement de prendre part à cette stratégie et lorsqu'elle s'y oppose avec force, Ronchon se contente de l'observer momentanément avant de rétorquer non sans un certain agacement :
"Et que faire alors, si ce n'est croire en cette idée ? Mes compagnons et moi avons tout tenté avant d'en arriver à ce plan extrême. Combattez la Sentinelle de front et voyez à quel point nous sommes impuissants face à elle si cela vous chante ! Peut-être me trouverez vous moins idiot lorsqu'elle vous aura entièrement changé en monstre ?"
Les lèvres serrées autour de ses excroissances pointues, l'animal fronce les sourcils mais après quelques instants de tension, il s'apaise et soupire :
"Je n'aurais pas dû lever le ton... Essayons de rester raisonnables et serrons nous les coudes, s'il-vous-plait."
Dans l'esprit d'Ellana, Audacieuse ajoute :
"Je ne te reprocherai pas de ne pas me croire. Si j'étais à ta place, je ne sais pas si j'accorderais à tes mots le moindre crédit, honnêtement. Sache juste que je serai à tes côtés lors des épreuves à venir."
Quelques secondes plus tard, la situation déjà complexe s'envenime avec Ersa et que cette dernière explose pour annoncer d'un coup que l'entité nichée en elle a subtilisé la place de Nora, le sanglier décontenancé ne peut que reculer d'un pas et chercher dans les yeux des autres un semblant de réponse mais rien ne vient. Surpris et profondément désarçonné par ce qui venait d'être dit, il soutient un moment le regard d'Ersa mais se contente pour l'heure de lui dire :
"Votre... soeur était en vous ? Nous... Nous y reviendrons. Il faut que vous m'expliquiez ce que signifie cette histoire de soeur dont la place aurait été volée. Pour l'heure, concentrons-nous sur la tâche en cours, si vous le voulez bien."
Myriem et l'érudit à l'apparence bestiale paraissent quant à eux s'entendre au point d'établir que la stratégie de Ronchon représente leur meilleure chance de survie et lorsque le sanglier la voit se rapprocher de l'animal mourant que la lance elfique dévore de l'intérieur, il se rapproche d'elle sans mot dire dans un espoir fébrile de lui apporter un semblant de réconfort lors de cette étape plus que difficile de leur aventure.
La Dame de Maël s'agenouille auprès de la créature masquée qui ne pousse alors qu'un râle désespéré mêlant grognement de fauve et pleurs d'enfant mais lorsque débute le récit tragique de la mère esseulée, le loup cesse de se mouvoir et son oeil luminescent vient se river droit sur le visage larmoyant de son vis-à-vis. A mesure qu'elle s'exprime, le souffle du Loup se fait plus doux, son coeur affolé ralentit progressivement et lorsque l'atroce conte trouve sa conclusion, la gueule de la bête s'entrouvre doucement et sa voix de fillette désormais moins angoissée se fait entendre :
"Merci... maman."
Ersa ajoute quelques mots rassurants que le loup semble à peine capable d'entendre mais une larme toutefois s'écoule depuis l'un des orifices de son masque. Alaric se joint à l'effort en tentant d'offrir quelques mots de réconfort ainsi qu'une part de son histoire mais cette dernière sembler tomber dans une oreille qui n'est plus capable d'écouter.
Le loup se désagrège, tombant en poussière dans un ultime supplique et la lance elfique est tenue dans une mystique apesanteur l'espace de quelques instants avant de remonter lentement, effectuant sa trajectoire de chute à l'envers pour remonter aux cieux sous les regards des survivants. C'est là que Lune décide de prendre la poudre d'escampette et que dans un élan de puissance que personne ne lui soupçonne, elle repousse sans mal la guerrière impériale qui semble pourtant la dominer de par sa stature. Entre ses dents, le sanglier peste :
"Sauvage, pourquoi soutiens-tu cette petite dans sa folie ?!"
Il est trop tard pour la stopper; Lune disparait dans les méandres de l'obscure forêt sans se retourner et les témoins de son soudain gain de force ne peuvent qu'assister à son départ. Malgré leurs différends, Ronchon se jette sur la trajectoire de chute d'Ellana dans l'espoir de lui venir en aide mais, d'un signe désapprobateur, elle indique qu'elle refuse ce soutien. Il se tourne vers le groupe dont l'attention a été temporairement détourné de la lance qui achève son ascension mais un craquement violent dans les cieux à l'insondable noirceur coupe court à toute nouvelle directive.
La fissure orangée dont a émané la lance croit brutalement, traçant des sillons écarlates dans le ciel noir alors qu'une secousse à l'inimaginable violence parcourt la forêt toute entière. Chacun entend alors un grognement abyssal, aussi profond que terrible, dans lequel se lit une douleur tout à fait palpable. L'espace d'un instant, les arbres recouverts de ronce s'agitent et certaines plantes se voient sectionnées par magie. Des épines, des branches et du feuillage automnal tombent au sol dans un fracas bruyant et Ronchon lance alors à l'assistance :
"Vous voyez ? Ca a marché ! Nous devons trouver le prochain et reproduire le même schéma. Madame, l'histoire que vous venez de lui conter l'a blessée bien plus que je n'aurais pu l'imaginer. Je ne l'ai jamais vue réagir aussi mal, de mémoire !"
C'est à cet instant que les cieux s'ouvrent encore davantage, traçant dans le voile rougeoyant des sillons par lesquels vous apercevez, contre toute attente, de véritables étoiles. Une conviction intime vous vient alors : c'est le vrai ciel du Sekaï que vous apercevez à travers la nappe illusoire qui constitue l'estomac du monstre. Inéluctablement, vous approchez du but. Un vent frais et curieusement rassurant se fait ressentir et lorsqu'il vous parvient, vous vous sentez tous l'espace d'un instant plus ancrés dans l'instant présent.
Plus proches du Réel auquel vous avez été arrachés.
Malgré ce succès retentissant, la célébration n'est que de courte durée car Ronchon, bien vite, ramène l'ensemble des présents à la gravité du moment tout en se tournant vers Myriem :
"Il n'y a pas une seconde à perdre. Ma chère, je vous remercie d'avoir accepté de suivre mon plan. Allons sauver votre jeune camarade et anéantissons ce monstre une bonne fois pour toute !"
Ailleurs, Lune s'enfonce avec une fougue indomptable au travers des bois ornés d'épines acérées. Indifférente à la douleur et aveuglée par son amour pour ce Gardien égaré qui semble en proie à une profonde panique, elle se laisse écorcher par les plantes dont la simple apparence est une marque d'hostilité et chaque éraflure devient aussitôt pelage aussi noir que la nuit. La voix de Sauvage s'impose dans son esprit, ferme mais peu brutale :
"Moins vite, petite Lune. Ton corps fragile ne tiendra pas à une telle cadence."
L'avertissement est ignoré, balayé spirituellement pas les questions plus pressantes qui assaillent l'esprit de la Fae paniquée. Lune est happée si profondément par son obsession qu'elle ne perçoit même pas les changements pourtant évident de son environnement.
Les plantes obscures et distordues se font plus variées, les feuilles plus denses et pleines de vie. Les formes deviennent alambiquées, des fruits colorés se mêlent aux ronces et tout le paysage prend peu à peu un aspect moins effrayant. Lune repousse enfin les derniers branchages la séparant de son ami tourmenté et constate non sans horreur l'affreux traitement qui lui a été réservé.
Lune, tu sens un frisson grimper le long de ton échine.
Crow est là, prostré à terre au beau milieu d'une herbe devenue curieusement verdoyante. Enchaîné au sol comme une bête sauvage, il se débat furieusement malgré les dizaines de liens qui restreignent ses mouvements et tu aperçois tout autour de lui du plumage arraché et des marres de sang témoignant d'une lutte sans précédent.
Tu aperçois, non loin de ton Gardien, la silhouette aussi impérieuse que grotesque d'une tour tordue dont les étages zigzaguent et dont la stabilité semble tenir du miracle. Après quelques instants perdus à en inspecter l'étrange apparence, tu constates avec effroi qu'il s'agit d'une reproduction imagée et caricaturale de la demeure qui t'a vu grandir.
Tu ne t'abandonnes pourtant pas à tes interrogations et tu files à toute allure vers Crow qui semble te reconnaître et s'agite de plus belle lorsqu'il t'aperçoit. Lorsque tu parviens enfin à son nouveau et que tu te jettes sur lui sans précaution, tu découvres alors un étrange élément que son immense silhouette avait jusqu'à présent dissimulé.
Il y a, juste derrière Crow, une immense fissure taillée dans le vide. Par cet orifice qui semble gravé dans la toile de la réalité toute relative de cet endroit maudit, tu aperçois alors un fragment du monde auquel tu as été enlevée. Les Pins Argentés se dessinent derrière cette fenêtre et tu distingues au loin, dans cet improbable reflet du Sekaï, la silhouette de Crow qui vole à toute allure vers l'orifice en poussant un rugissement affolé. Lorsqu'il hurle, celui qui est enchaîné devant toi l'imite, criant avec une synchronisation presque parfaite dont tu comprends enfin la dissonance.
Le lien avec Crow avait bel et bien été établi, mais ton fidèle Gardien est de l'autre côté du Néant. La fissure se ferme et tu sens en ton for intérieur la séparation qui se reproduit.
Alors qui est celui qui se trouve juste devant toi ?
Tes yeux se rivent sur le faciès corbin du Behemoth et tu découvres alors qu'au fond de ses iris, cette même lueur orangée que vous avez aperçu dans la gueule de la réplique de Deydreus s'éveille. La peau du Crow ligoté se met à craqueler et il se met à gonfler dans un croassement sépulcral tandis que des épines osseuses se manifestent partout sur son enveloppe d'ébène.
Les cris de milliers de corbeaux émanent de sa gueule entrouverte et d'un seul coup, le faux Crow explose dans une nuée d'épines massives qui te transpercent de part en part. Projetée en arrière par la violence de l'impact, tu t'écroules lourdement sur le dos, blessée et sonnée par l'infamie de la bête qui s'est jouée de toi.
Ton tourment pourtant ne s'achève pas là car, au creux de la végétation luxuriante que tu as jusqu'à présent négligé dans ta panique, tu aperçois des champignons massifs agencés en cercle qui s'agitent et tremblent pour ensuite s'extirper de terre.
Des figures aussi féériques que monstrueuses quittent le sol, s'extirpant de la boue les unes après les autres et tu en distingues la silhouette sans pouvoir les comprendre pleinement. Des corps d'enfants vêtus pauvrement, surmontés par des chapeaux de champignon orné de dents tranchantes dans lesquels des yeux malicieux et luisants apparaissent. Munies d'armes primaires à l'apparence effrayante, les créatures se déracinent et s'approchent lentement de toi alors que tu peines à te relever.
Lorsqu'elles deviennent aisément visibles malgré l'obscurité, tu constates le détail le plus effroyable de leur anatomie. Dans leurs dos, des formes élégantes et si fines qu'elles paraissent translucides battent frénétiquement l'air. Elles possèdent toutes une seule et unique aile.
Tes ailes.
Celles qu'on t'a arraché.
- Révélation:
De la gueule baveuse de l'un des champignons, une voix éthérée d'enfant dont les échos rauques révèlent une gorge engluée émane alors :
"Ma maman m'a dit que c'était un ange."
Un autre rétorque :
"Papa m'a dit que les anges étaient des monstres et qu'il fallait leur arracher les dents, en faire de la poudre et la mettre devant sa porte dans un pot pour chasser les mauvais esprits."
Les doigts crochus de l'un d'entre eux glissent sur les épines qui ornent son arme.
"Ma maman à moi a dit pareil."
"Pareil."
Une langue baveuse et pustuleuse passe sur des crocs trop affutés et des rires narquois surviennent.
"Mon papa va être trop content si je lui ramène ses tripes et que j'en fais un collier. On dit que ça porte chance et que ça éloigne les maladies."
"Ma maman aussi a dit ça."
"Moi aussi. Pareil."
Une immonde entité, sensiblement plus imposante que les autres, se rapproche dangereusement, tenaille en avant, et s'apprête à s'attaquer à la pauvre Lune en lançant :
"Ma maman a dit qu'il fallait mettre les monstres dans la Tour. On va te mettre dans ta Tour, d'accord ? Sale pétasse aux ailes déchirées."
Toutes les armes sont dressées de concert.
"Dans ta Tour."
La porte de la Tour grince et de la fenêtre circulaire qui l'orne, tu aperçois la sordide lumière orange qui brille de mille feux.
OBJECTIFS ET REGLES
Objectifs :
-Sauver Lune.
Règles générales :
-3 actions majeures ou utilisation de pouvoir par tour.
-Résumé des actions et utilisations de pouvoirs demandés en fin de post.
Modificateurs :
-Lune : Sauvage est consciente. Dos et épaule couverts de pelage noir. Torse, bras et jambes maculés d'éraflures dont naissent aussi du pelage. Incapacité à établir le moindre lien avec Crow.
-Ersa : L'entité en toi est réveillée. Incapacité à établir le moindre lien avec Nora, Incapacité à user de tes facultés de lycanthrope. Trois plumes brunes sur la joue, torse recouvert de plumes brunes.
-Alaric : L'entité en toi est réveillée. Pied gauche recouvert d'écailles de reptile et dos partiellement recouvert d'écailles.
-Ellana : Audacieuse est consciente. Épaule droite entièrement couverte de plumes. Ton bras droit a repoussé, entièrement couvert de plumes.
-Myriem : L'entité en toi s'éveille.
Corruption :
-Lune : 30 % : 30 % par dégât - 0% par ???
-Ersa : 15 % : 12% par dégât - 3% par ???
-Alaric : 10% : 7% par dégât - 3% par ???
-Ellana : 30 % : 30% par dégât - 0% par ???
-Myriem : 10% : 0% par dégât - 0% par ??? - 10% par don de soi.
Vous avez jusqu'au 02/03 pour ce tour.
- Précisions:
Vos alliés :
-Ronchon vous suit et prend part à vos combats.
-Trésor n'a pas donné signe de vie depuis un moment.
Vos adversaires :
-Les Ecorcheurs de Lune : Plus d'une cinquantaine, armés d'outils permettant de blesser et de restreindre les mouvements. Ils sont capables de voler même s'ils n'ont qu'une seule aile. Leur objectif semble être de capturer Lune et de l'amener jusqu'à sa Tour.
Don de Soi : Grâce au conte de Myriem, vous avez établi un contact avec le monde réel et avez puisé de la force dans l'affaiblissement du monstre. Vous récupérez au choix :
-1 P4
-3 P2
Veuillez énoncer votre choix dans votre résumé.
crédits : 2724
C est la forêt où s'enfuit un astre en peine
Le vieux roi magnifique lui a soufflé ses mots,
Son manteau merveilleux à chaque pas égrène
Quelque bijou tintant au rythme des sanglots.
La chanson des clameurs dans la brume se traîne
La Lune et son lupin l'écoutent les yeux gros,
Cherchant à rejoindre le plumage d’ébène
Elles savent qu’au bout de ces horreurs les attend Crow.
Elle saute, cours, fuit, ses perles larmoyantes chutent, Lune espère de tout son être qu’elle suit une trace véridique, habitée par les doutes instillés par les autres elle lutte, son instant d’hésitation tantôt a beau être d’origine magique elle s’en veut terriblement d’avoir cédé quelques précieuses secondes à la fatalité. Ce n’est pas de sa faute qu’elle se dit, elle était sous l’influence de la brune, elle poursuit sa route au pas de course à travers la végétation dense, ignorant les blessures qu’elle s’inflige elle-même à outrance elle ne désire qu’une chose: atteindre son compagnon d’infortune. Malmenée par la forêt si étrange qui semble entrer dans une soudaine ébullition, elle serre les dents et brave les coups de fouet cinglant des ronces et la lèche ardente des chardons, Lune approche encore un peu plus de l’origine des hurlements stridents et débouche sur une sorte de clairière à laquelle elle prête à peine attention, elle sent son dos frémir devant tout les sordides détails de cette mise en scène qui lui arrache un frisson.
Ignorant quasiment la macabre parodie de la tour qui l’avait vu grandir, la fae de papier rive ses yeux d’encre sur le béhémoth enchaîné, ses pieds s’enracinent et l’espace d’un instant son moral se recroqueville, elle avait visiblement eu raison de redouter le pire. Couvrant sa bouche de ses mains, Lune est en proie à une panique momentanée et son coeur déjà accablé se fendille.
”Oh non, non non non NON!”
Avec toute l’humeur carmine éparpillée de la bête qui macule l’herbe verte, elle craint que l’animal ne vienne de subir sa plus grande perte, Lune avait toujours profondément redouté que son ami ne perde son don de régénération, et elle avait toujours peur en usant de sa magie, que ses plaies ne se referment pas et provoque son exsanguination.
”CROW! CROOOW!”
Elle se précipite auprès de son ami, mais tout s’enchaîne si vite… dans son espoir aveuglant de retrouver la présence rassurante de son protecteur ailé, elle avait jusqu’à présent négligé un détail pourtant d’une grave implication: le lien fort qui l’uni à Crow n’était pas cohérent avec la distance dont ils sont séparés, d’aussi près elle devrait ressentir son âme avec une bien plus forte sensation, mais pourtant il subsistait encore en Lune un léger mal-être palpable qu’elle n’aurait su replacer si ce n’était pour ce qu’elle découvre derrière la silhouette du géant, et c’est là qu’elle se rend enfin compte de cette supercherie effroyable. À travers une fenêtre sur le monde où elle reconnait les conifères argentins, elle voit une figure massive qui parcours les cieux, elle n’a pas besoin de plisser les yeux pour savoir ce qui fonce ainsi vers eux, elle sait l’identifier, et elle à peur de ne comprendre que trop bien.
En voyant ainsi à travers cette faille dans l’espace le vol furieux de son ami corvidé, Lune ralenti son approche du béhémoth qui se retrouve maintenant à ses côtés, incrédule, elle met du temps à accepter qu’elle se soit ainsi faite flouée, si son Crow est -et le noeud dans son ventre tend à l’affirmer- effectivement encore aussi loin, alors qui est celui qui se tient ainsi attaché?
”C-Crow?” Ses lèvres tremblotantes redoutent ce silence terrifiant. La singularité spatiale se referme en un cours instant.
Aussitôt assaillie de nouveau par le malaise vagal, Lune manque de défaillir, mais ça lui est égal, elle doit en avoir le coeur net, et alors qu’elle tourne sa tête incompréhensive en direction de l’oiseau morbide, elle passe une main sous ses vexilles et la plaque contre sa peau vallonée. Fixant les plumes noires de ses grands yeux, d’un regard vide, Lune envoie une salve de magie contre le corps aviaire, et attend de voir ce que ça va donner. Si celui-ci n’est qu’une pâle copie de son compagnon corvidé alors son don héréditaire ne portera aucun fruit, elle regarde interloquée l’oeil maintenant doré de Crow qui reluit, quelque chose cloche, à moitié rassurée de sentir la déformation de la chair qui frémit, Lune se rend rapidement compte que la transformation n’a rien à voir avec ce qu’elle avait induit.
”Hein?”
Ne comprenant que bien trop tard le fatalisme de sa méprise, la fae est transpercée par les éclats osseux, elle pousse d’abord un hoquet de surprise bien vite succédant à un hurlement douloureux. La jeune fille roule au sol mais contrairement aux autres fois, elle s’habitue à la douleur éphémère… mais pas au malaise distanciel. La faiblesse qui fourmille dans ses jambes frêles remonte dans son bas-ventre et lui provoque un haut-le-coeur intense, Lune gémit de douleur et ses pleurs repartent de plus belle, elle parvient à se retourner à plat ventre après un effort immense, mais n’accomplit pas beaucoup plus. Rampant à terre à la force désespérée de ses bras, elle relève la tête pour chercher le gardien au plume de jais, mais ne rencontre qu’une nouvelle horreur en plus. Une armée de monstres mycéliaires s’extirpe du sol et révèlent de petits corps enfantins, des voix éthérées fluettes, des tenailles intimidantes, mais le détail qui achève la dernière once d’espoir dans son coeur et l’envoie sombrer dans les abîmes, c’est cette aile à l’éclat certain. Une fine membrane translucide blanchâtre aux reflets argentés, des nervures marrons foncées qui la fragmente en diverses discoïdales, l’apparence de cette élytre tant convoitée n’est autre que la sienne, et Lune ressent l’abandon de son mental. Terrassée par tant d’imagerie douloureuse à ses yeux, par la souffrance de la séparation renouvelée avec l’oiseau des cieux, par le rappel cruel des ailes qu’elle a perdu, par le désespoir qui s’empare de son âme nue, la douleur qui enserre sa poitrine l’empêche même de respirer. Son coeur la serre si fort qu’elle a l’impression d’imploser, elle pourrait presque sentir ses côtes se refermer et sa gorge incapable d’en faire plus n’a plus la force de pleurer, chaque son qu’elle veut produire est une véritable corvée. Les champignons déformés s’approchent dangereusement de leur petite proie et l’encerclent complètement, devant la menace croissante qu’ils représente, une voix s’élève mentalement:
LUNE! Lève toi et attaque!
La jeune fille tente tant bien que mal de se relever, elle pose ses mains dans la boue et pousse de toutes ses maigres forces mais se soulève tout juste avant de perdre l’équilibre et de chuter. Totalement désemparée, assaillie de tout les côtés par ces vicissitudes personnifiées de son passé, Lune tâtonne de son mieux pour retrouver ses appuis, elle glisse sur ses fesses et joue des pieds pour reculer le plus loin possible des engeances diablotines, mais son seul échappatoire est la tour déformée jadis un bastion rimant avec sécurité, aujourd’hui un salut peu invitant contre les créatures qui s’agglutinent. Alors qu’elle s’y dirige en griffant la terre pour avancer et y tirer son corps débile, Sauvage répète encore une fois son encouragement fébrile:
Lève toi. Ne meurs pas ici.
À bout de souffle, de force, de courage et de tout ce qui habitait un jour son coeur meurtri, Lune s’effondre au sol et observe d’un air terrifié l’approche des entités flétries, elle aimerait tant pouvoir satisfaire le souhait de sa locataire lupine mais son corps ne lui réponds simplement pas, sa volonté est attaquée par les paroles puérilement cruels de la ronde infernale et elle a l’impression de revivre ses pires souvenirs mélangés à la volée dans un effroyable spectacle. Elle replie ses jambes sous elle, brandit une main faible contre la première créature qui arrive sur elle, et alors qu’une larme coule sur sa joue, elle murmure faiblement d'une voix sanglotante la même chose qu’elle avait hurlé de supplice il y a trois ans:
”Pitié.”
- Résumé:
- aled
Pouvoirs utilisés:
P1 Cosplay passoire
P1 Mom come pick me up I'm scared
crédits : 406
crédits : 406
Même si cela ne l’aidait pas, cela confortait légèrement son esprit que le phacochère n’était pas avec cette créature. S'il voulait la torturer, il n’aurait pas été surpris par la présence de Nora, pas surpris qu’elle la considérait comme sa sœur. C’était comme s'il manquait un battement à son cœur, elle recueillit la larme qui s’écoula de l'œil du loup avant qu’il ne tombe en poussière. Elle sentit la main du mage se poser sur son épaule, son visage trahissait ses émotions. Il avait rencontré Nora, le premier témoin, si ce n’est celui qui avait scellé leurs réunifications. Elle essaya de le rassurer, mais sa voix monotone ne devait pas être la meilleure façon.
- Merci Alaric, je ne vous abandonnerais pas. Je tiendrais au moins le temps que vous sortiez d’ici. Après…
Lune partie, faisant valser l’elfe sans aucun problème. Ersa sauta sur ses pieds, un sursaut d'adrénaline repoussa ses sombres idées. La lance était repartie dans un fracas laissant Ronchon jubiler, et insufflant un peu d’espoir à leurs esprits meurtris, même si pour la naine, elle ne préférait plus rien espérait cela lui paraissait trop beau.
La naine récupéra ses armes, plaçant son marteau dans son logement dorsal et aller planter la lance à l'endroit où se trouvait le loup. Matérialisant une tombe de leurs premières étapes dans ce cauchemar, une tombe sans cadavre qu’elle n'espérait pas pour Nora. Le marteau pour Nora et l’arc pour Ersa, équilibre brisé par ce monde. Elle se dirigea vers la lisière de la clairière, plaçant son visage comme les chiens en chasse, essayant de repérer son odeur, mais chaque inspiration ne lui renvoyait que l’odeur du sang d’Alasker répandu partout. Le temps que le groupe la rejoint, la chasseuse avait trouvé sa piste, à l’oreille.
- Je l’ai, allons-y, vite.
Sa voix avait repris un peu d'énergie, s'il y avait un moment où elle pourrait se rendre utile, c’était maintenant, enfin elle espérait. Elle se mit à courir, essayant de ne pas semer les membres de son groupe. Chaque pas était guidé par la petite voix de Lune qui appelait son ami, par le cri de ce corbeau est son écho imparfait. Écho était un bien mauvais mot, les sons se chevauchaient, presque identique, presque. Quelque chose n'allait pas. Elle entendit aussi d’autres voix, qui n'augurent rien de bon. Cela parlait d’Ange, de dents de tripe et de collier.
- Il faut se dépêcher, elle a des ennuis.
La naine accéléra le pas, suivant le chemin de la fée, ne faisant plus attention si le groupe la suivait. La petite avait besoin d’aide. La végétation se dégageait au fur et à mesure de son avancée. Sa vision et elle put apercevoir ce qui n’allait pas. Ce groupe de champignons humanoïdes qui voulait emmener Lune vers cette tour brillante de cette lueur qui voulait tout dire. Ersa devait lui venir en aide, mais comment. Si chaque champignon était aussi fort que les serres, rien que leurs nombres étaient un handicap. Une idée lui traversa l’esprit, pure folie ou génie soufflait par des voix qu’elles n’entendaient pas réellement, elle le découvrirait bien plus tard. Il voulait un ange, elle espérait que sa magie suffirait à faire illusion.
Elle souffla quelques mots indéchiffrables, la glace commença à sortir du dos de son armure, faisant apparaître une petite paire d'ailes. Elle sortit son arc et encocha plusieurs flèches avant de prendre une inspiration.
Folie ou génie. À voir ce que cela donnerait.
- Hé, vous êtes vraiment aveugle, confondre une misérable fée avec un ange. Elle n'a plus d’elle, seulement un pelage.
Elle banda son arc à l'horizontale, que chaque flèche soit tenu sur le bois de son arme.
- Les anges sont des généraux, des guerriers. Êtes-vous aveugle à ce point ? Vos parents sont assez sots pour ne pas vous avoir appris la différence. Venez la voir de près, venez à moi que je vous la montre.
Son jeu avait marché, la moitié de ces champignons hybrides se dirigèrent vers la naine et sa grande gueule. Les voix d’enfants changeaient un peu de refrain, mais elle était passée pour un ange.
- Ma maman dit que deux anges valent mieux qu'un.
Ersa regardait ses monstres s’approchaient lentement. Une dizaine s’était partiellement détourné de Lune, pour regarder la rousse qui leur faisait face.
- Mon papa dit qu’il faut la faire bouillir dans une marmite et dévorer sa chair.
Son sourire sauvage, celui que lui insufflait si souvent Nora déforma ses lèvres.
- LA VOILÀ LA DIFFÉRENCE !
La voix de la naine tonna, recouvrant presque la détonation de la corde, chacune des flèches (précision P2) partit en direction des voyeurs, elle encocha une nouvelle flèche, tira sur ceux qui restèrent près de lune. Elle entendit le bourdonnement de leurs ailes alors qu’ils s’envolaient sur elle. Mise en colère par cette fausse ange qui ne bougeait pas, son instinct de survie mis en pause. Elle les attendait de pied ferme, voulant en faire tomber un maximum, que quelqu’un puisse venir en aide à Lune.
L’archère lâcha son arc, à nouveau, sortant ses dagues de son fourreau dans un sifflement pour accueillir la première de leur lame. Le choc fit vibrer ses armes, la fit reculer d’un pas à cause de l’élan qu’il avait pris. Elle le repoussa et abattit la lame sur son adversaire, à peine la lame frappa qu’elle dut parer une autre attaque de sa deuxième lame, et rapidement la chasseuse se retrouvait à parer, esquiver de toute part. Frappant que quand elle était sûre de pouvoir atteindre sa cible sans s’exposer trop longtemps, c’est-à-dire rarement. Le balet qu’elle avait commencé n’était que pour rappeler celui qu’elle avait lancé contre Alasker, et elle espérait s’en tirer mieux. Même si elle sentait à chaque nouveau coup que ses saloperies auraient le dernier mot si on la laissait à nouveau seule
- Résumé:
- - Ersa planta sa lance à l'emplacement ou se trouvait le loup.
- Elle retrouve Lune grâce a son ouie et entend le hurlement de Crow, enfin des Crow
- Elle essaie de se faire passer pour une ange avec des ailes de glace.
- Une partie des monstres commencent à se diriger lentement vers Elle.
- Elle tire sur ceux qui n'ont pas bougé et sur ceux qui garde Lune essyaant d'en attirer un maximum sur elle.
- Elle se lance dans un ballet mortel contre tout ceux qui l'entoure, parant et frappant de ses dagues quand elle le peux.
- Elle espère surtout que cette fois elle ne serait pas seuls face a ce cauchemars.
Choix de pouvoir, récup de p2
utilisation de pouvoir.
- Ouie p1 ( chasse à la lune)
- Glace p1 (Fausse aile d'ange)
- Agilité et Précision P2 (tir à l'arc)
p2 1/14
crédits : 346
Ainsi, elle fit parti des premiers à arriver mais sans grand décalage. Tous, étaient arrivaient au moment ou la petite blanche, était abîmée et en grand danger, encerclée par de nouveaux petits monstres. Des hurlements et une explosion s'était faite entendre, mais en pleine action, l'on ne pouvait réellement deviner ce qui s'était passé en leur absence. En revanche, s'ils ne faisaient rien, l'on devinerait bien vite la suite. C'est donc sans attendre qu'Ellana se jeta sur les premiers champignons humanoïdes qui faisaient barrage et qui s'approchait dangereusement de Lune. Si certains étaient occupés à se diriger vers Ersa qui s'était créer une aile factice avec ses pouvoirs, cela permit au moins de rétrécir la masse et de permettre aux autres d'agir. La magie sombre fulminante de son épée, la soldate se fraya un chemin jusqu'à la fae.
"LUNE, ESPÈCE DE SOMBRE IDIOTE ! T'ES COMPLÈTEMENT INCONSCIENTE !"
L'heure n'était pas au sermon, mais dans son action, attrapant la pauvre petite par le bras, la soulevant et l'emportant loin des petits bonhommes, l'elfe s'était exclamé en la sauvant. Sans aucunes preuves de compréhension ou de douceur, Ellana ne faisait que son devoir de faire survivre la plus faible. Si elle avait tendance à réconforter et à comprendre les peines en temps générale, la colère de ne pas avoir été écoutée et d'avoir été plongée de force en danger ne fit qu'obstruer toute forme d'empathie. Gardant Lune derrière elle pour la défendre des champignons qui la ciblait toujours, elle prévint l'insouciante avant de nouveau se battre.
"Si tu tiens tant à ton compagnon, penses d'abord à ta survie. Morte, tu ne seras plus d'aucune utilité. Alors bon sang, ressaisis-toi !"
Elle passa un coup d’œil derrière elle, transperçant les yeux de jais de la gamine d'un regard sévère.
"A moins que tu veuilles prouver à "Crow" que tu n'es vraiment pas digne de confiance."
Le ton froid, elle se détourna en ne lui accordant plus aucun regard, se jetant à l'assaut contre les petits êtres saprophytes. Si certains avaient optés pour de nouvelles solutions autre que le combat, comme détourner leur attention ou s'attaquer à la Sentinelle qui était apparemment la Tour, désignée par la magicienne de Boktor. Ellana continua de repousser les petits ennemis en prenant un malin plaisir à les séparer de leurs ailes en les découpant. Lorsqu'elle y arrivait ! Ils avaient beaux êtres plus fragiles et petits que les Serres Pourpres, ils n'en étaient pas moins nombreux, tenaces et relativement agile, bondissant de partout et jouant avec leurs petites armes diverses et variées mais très pénible à confronter. Leur euphorie innarêtable, les insultes à foison, voilà qu'ils étaient une source sûre d'une frustration certaine.
Si l'elfe arrêta bien vite de s'en prendre un par un, elle commença à effectuer des attaques de masses, abattant son épée au sol, provoquant des ondes de choques ténébreuses qui, certes les repoussaient, mais ne semblaient pas réellement les atteindre au point de les blesser mortellement. Ainsi, peut être que le combat n'était peut être pas la solution, mais pour l'instant, cette option lui permettait de les repousser le temps que Lune reprenne ses esprits ou bien que ses alliés trouvent la méthode à appliquer.
- Résumé:
- Tour 9
Malgré son énervement, Ellana s'empresse de porter secours à Lune. Elle se rends compte du ciel qui se déchire et se dit que, Ronchon a peut être raison...
Elle use de son nouveau pouvoir pour se dépêcher de rejoindre le groupe et même de le devancer quelques peu.
Arrivé sur place, elle se fraye un chemin à travers les petits monstres, pour atteindre Lune avant de l'attraper par le bras tout en l'insultant et l'encourageant à bouger ses fesses si elle ne veut pas crever. Après cette mise en garde, elle retourne au combat en optant pour l'option : DU COMBAT. Pur et simple. Elle laisse ses alliés trouver une solution. Elle se charge de repousser les ennemis qui tente d'atteindre Lune.
En espérant qu'elle se reprenne.
Pouvoirs utilisés: Vitesse P1 Nouveau (course), Prouesse d'arme P1 Ombre (frayer un chemin à travers les champis), Ombre P1 (onde de choc)
P1 : 11/∞
P2 : 0/14 -2 Grâce au Don de Soi de Myriem
crédits : 5297
J'ai fini par livrer mon récit, me dépouiller d'une partie de mon fardeau, confier mon récit avait été une torture, j'avais eu l'impression de ressentir autant dans ma chair que mon esprit chaque mot que j'avais soufflé et si d'un côté je me sentais soulagée d'avoir réussi cet exploit cela ne m'en avait pas délivré le moins du monde. Ce récit, cette histoire faisait parti de moi, m'avait autant construite que détruite en un sens et peut-être que tout cela, toute cette malédiction était basée la dessus? Le fait d'accepter ce que nous étions, de ne pas sombrer dans la facilité, la peur, le déni ou que savais-je.
A genoux devant le loup j'ai entendu sa petite voix une fois que j'eus fini mon récit, si cela ne m'avait pas aidé réellement je sentais que le loup avait trouvé le repos, sa voix d'enfant souffla sa délivrance et ce fut cela qui m'apporta un semblant de réconfort, en cet instant mes pensées étaient rivés ailleurs, dans un manoir de la province de Mael, je pouvais presque voir Amael, jouant avec la neige dehors sous le regard placide et posé de Maitre Wan, son grand père de substitution. Dans cet enfer, j'esquissais un sourire, Amael était en sécurité, il le fallait ! Par contre j'ai une certitude alors que j'en ai fini de mon histoire, en moi, quelque chose a changé, quelque chose bouge, s'éveille, j'ai donné une partie de moi, je ressens un bien être m'envahir et ma mana qui semble s'être revivifié d'un coup, comme si j'avais eu le temps de méditer, de me reposer... Mais en un même temps, cette seconde âme abritée en moi s'éveille doucement... Bientôt viendront les changements physiques comme mes compagnons.
C'est à peu près à ce moment là que Lune part comme une dératée après avoir frapper Ellana. Je me relève avec peine j'espérais en toute franchise pouvoir souffler un instant. Trésor est déjà parti lui aussi et c'est ainsi que sonne le départ pour ce groupe atypique et dont le seul lien est un fort instinct de survie.
Nous suivons Ersa, en bonne pisteuse elle nous indique la route à suivre et nous avançons dans cette forêt sombre et obscure.
Nous arrivons dans un endroit qui aurait pu nous sembler féérique, une petite tour en forêt, des petits êtres avec des têtes de champignons... Tout aurait pu nous faire songer à un conte pour enfants sauf que... Ces choses s'en prennent rapidement à la pauvre Lune déjà en piteux état, sa détresse est palpable depuis notre rencontre et elle me donne l'impression de sombrer plus encore au fur et à mesure et je souffre de ne pouvoir apaiser cette douce enfant, enfin cette jeune femme, quel âge a -t-elle? Qui est-elle? Je n'en sais rien mais j'ai vu dans son regard qu'elle n'était pas si jeune que son frêle corps voulait nous le faire croire, qu'avait-elle subi? Qui était ce Crow après qui elle courrait comme on court pour survivre?
Une tour est devant nous. Regroupés je me concentre et je laisse mes dons de senseurs se déployer autour de nous, je dois trouver et comprendre notre environnement, il faut toujours observer les symptômes dans un premier temps et chercher la cause des maux ensuite. Et si d'abord je surveille ces petits êtres j'ai la quasi certitude que ce n'est pas en lieu que je trouverai le centre de tout ce merdier. Tout à l'heure c'était cette fausse Griffe qui était le siège du pouvoir et ici... Mes fils tissés et lancés pour analyser finissent par trouver la source du mal ambiant.
- Le mal c'est la tour ! C'est elle que nous devons détruire !
Je l'ai dit d'une voix haute et claire et dans un même temps je poursuis mon analyse, je n'ai pas oublié la blanche hermine, qui est partie chercher ou plutôt poursuivre le mal sans que nous puissions le suivre, où est-il? Je finis par sentir son essence, percevoir sa signature, faible, immobile, ce n'est pas un bon signe mais d'un autre côté tant que je perçois sa signature c'est qu'il est vivant. Alors je m'adresse directement à Ronchon bien entendu mais je préviens aussi mes compagnons.
- Trésor, il est par là *désigne un endroit plus à l'est* a une trentaine de mètres, mais il ne bouge pas...
Nous aurions pu envisager de le rejoindre sauf que les petits êtres s'en prennent à Lune, jouant une scène surprenante et effrayante, sortie tout droit... d'un cauchemar ou plus vraisemblablement d'un souvenir de Lune? J'ai peur, elle ne me quitte pas cette compagne depuis mon réveil en ce monde étrange, mon tour viendra et... pourrais-je affronter mes peurs? Celles des autres c'est tellement plus simple, on raisonne, on agit c'est limpide... Mais quand cela vrille nos propres entrailles?
Ersa prend les devants et tente d'appeler les petits êtres pour les détourner de Lune et cela fonctionne en partie, un bon nombre d'entre eux se dirigent vers elle, nouvelle proie alors que certains tergiversent et que les derniers restent campés sur leurs positions. Ellana s'élance vers Lune et je songe au vu de ses prouesses passées qu'elle pourra aider la jeune fille.
Je regard le mage de Terre et d'un signe de tête je lui indique la tour, moi je vais Ersa. Je concentre de nouveau ma magie et je tente de calmer ces petites choses, j'étends mon don de contrôle des émotions, ma magie innée et il ne se passe rien, je ne parviens pas à saisir leurs émotions et les apaiser, peut-être n'en éprouvent-ils aucune tout simplement? Cela me contrarie fortement j'espérais bien réussir ce coup ci mais il semblerait que la chance ne soit pas toujours à mes côtés non plus. Alors je concentre ma mana pour réaliser autre chose alors qu'Ersa commence à tirer sur les adversaires qui l'entoure, je dois l'aider à ne pas se faire submerger. J'envoie alors ma magie pour réaliser un bouclier protecteur devant elle pour que les petits êtres ne lui foncent plus dessus et ne puissent plus l'atteindre. ALors presque aussi vite que je l'ai pensé, un dôme protecteur apparait autour d'Ersa.
- Résumé:
Myriem utilise senseur pour analyser son environnement et chercher tant la source du mal (la tour) et la présence de Trésor (dans la forêt à une trentaine de mètres immobile) : Senseur P2
Elle essaie de contrôler les êtres champignons pour les apaiser sans succès (Contrôle des émotions P2)
Quand elle voit que les créatures fondent en trop grand nombre sur Ersa elle dresse une barrière protectrice d'eau autour d'elle (magie élémentaire d'eau P2)
Pouvoirs utilisés :
P1 : 6 / inf
P2 : 7 / 12
P3 : 2 / 4
P4 : 0 / 3 (Récup 1 P4)
CENDRES
crédits : 875
Ce bref instant de paix et de tristesse aurait pu être les prémices à une pause suffisante pour récupérer un peu et essayer de mieux réfléchir de comment se sortir d'ici que Lune céda à son désir profond de rejoindre son ami, qui avait hurlé de souffrance, là-bas, dans les profondeurs plus sombres des inquiétants bois. Ellana tenta bien de la stopper, en l'attrapant et en la bloquant à terre, jouant de sa masse pour la retenir. Lune, si frêle, se démena, pleurant à en fendre le cœur, avant de soudainement projeter la guerrière loin d'elle. D'un coup, elle avait eu un geste d'une force incroyable ! Alaric n'en revenait pas. Était-ce là un autre effet des êtres qui les habitaient intérieurement ? Il ne put s'empêcher de frémir. En tout cas, le Sanglier ne parut pas cautionner l'attitude de la chose qui était au sein de la petite Fae, qui disparut de leur regard à tous.
Alaric fit quelques pas précipités vers Ellana, avant de comprendre à ses injures qu'elle refusait toute aide, rageant de voir comment elle avait été malmenée alors qu'elle avait cherché à empêcher Lune de se jeter dans un possible piège. Décidé à insister auprès de l'énervée, Alaric ouvrit la bouche pour lui demander de se reprendre un peu et de laisser voir les possibles dégâts reçus du coup, même si son entité aurait déjà paré à réparer les possibles dégâts internes. Même Ronchon avait voulu l'aider. Il ne put rien dire, surpris par un retentissant craquement venant des cieux. La voûte ténébreuse parut se déchirer, comme si on venait de la griffer. L'environnement autour d'eux se mit à s'agiter, à trembler. La végétation fut mise à mal, se répandant à terre sous les effets douloureux du sourd grognement. Ronchon s'extasia. Son plan parut fonctionné ! Le mage humain regarda la balafre et fut saisi de voir des étoiles, un autre fond nocturne. Est-ce.... Oui ! C'était le ciel, le vrai, pas le néfaste ! Un léger courant d'air frais apporta sa vague d'espérance ! Tout n'était donc pas perdu. Son cœur se mit à battre, mais d'une façon plus positive, plus enhardi. Ils avaient encore une chance de s'en sortir. Et pour ce qui l'habitait ? Il n'avait pas encore eu de réponses claires, ce qui l'inquiéta après coup ! Mais chaque chose en son temps. Si la magie corruptrice de ces lieux pouvait être repoussé par ce qu'avait suggéré le Sanglier, il fallait donc persister. Il ne put s'empêcher de frémir, à l'idée de transmettre une part de son histoire. Ce sera nécessaire et pas une petite. Myriem avait offert une tranche de sa vie, la plus obscure, la plus déchirante de sa vie. Qu'aura-t-il lui à offrir si cela s'avérera nécessaire ?
*Chaque chose en son temps....*
D'abord rattraper Lune ! L'Engeance affamée de ces lieux n'en avait pas fini avec eux. Qui sait ce qu'elle déploiera encore comme sinistres subterfuges pour briser l'esprit des survivants. Après avoir récupéré ses armes, elle redevint ce qu'elle était : une Chasseuse. Elle ne mit guère de temps à retrouver la trace de Lune. Sans attendre, Alaric la suivit, comme le reste du groupe. Ils s'étaient retrouvés ensemble dans ce merdier angoissant, ils sortiront ensemble. Il déglutit en se rappelant qu'il avait manqué de prendre la fuite… Il n'était pas un lâche ! Il ne sera pas un poids, comme l'avait marmonné son double plus jeune, dans cet étrange rêve... qui n'avait été qu'un moyen de sonder ses craintes ? De prendre quelque chose ? Il cessa de réfléchir en arrivant derrière Ersa et découvrant avec effroi ce qui arrivait à Lune : Entre cette tour sinistre et ces cinquantaines de diablotins ailés mycologiques, il sut qu'ils affrontaient une autre perversion déployée par leur adversaire à tout. Ersa n'avait pas perdu de temps pour les houspiller, à se moquer d'eux, pour détourner leur attention.
Ellana profita que leur attention soit accaparée par la rouquine pour se rapprocher de la petite Fae en combattant les petites bestioles qui se trouvaient à sa portée. On l'entendit gueuler, mais dans les piaillements des champignons et des assauts lancés contre eux, on n'entendit pas très bien à qui elle s'adressait. Ce ne furent pas ces paroles qu'Alaric entendit et qui le préoccupa. Ce furent les mots de Myriem qui lui fouturent la pression. La Tour... elle était le point névralgique de tout ce nouveau merdier !
*Pourquoi a-t-il fallu que ce soit une tour ! *
D'abord la lance de Melorn et maintenant une tour. Bon certes, rien à voir avec le sémaphore… rien à voir avec sa déchéance. Mais il était déconcerté de croiser ces... détails ? À croire que l'Entité faisait tout pour morfondre chacun des survivants, directement comme indirectement. Une souffrance au sein d'une autre souffrance ? Il croisa le regard de Myriem, qui lui désigna le bâtiment à la structure caricaturale. Pour sûr, celle-là, elle s'effondrera !
Il ne perdit pas plus de temps. Il fit quelques pas précipités en avant, posa un genou à terre pour mettre ses mains en contact avec le sol tout en regardant sa cible. Cette tour, elle abritait le mal... en même temps, elle représentait comme un sale échec. Il appela la magie à lui, pour ordonner à la terre de suivre sa volonté. Le sol autour et sous la tour se mit à trembler. Lentement, une partie du sol s'affaissa, pour briser l'équilibre de la structure. Son centre de gravité déstabilisé terminera de la faire flancher, de l'effondrer. Le mage ne lâchera pas son pouvoir tant qu'elle ne sera pas à terre, totalement morcelée et éclatée à terre.
- Résumé:
L'humain constate comme ses autres compagnes que le plan de Ronchon fonctionne. Après que Myriem eut offert une part douloureuse de son histoire à l'âme épleurée de l'âme infantile qui occupait le corps du loup, la lance quitte sa victime et tressaille à ce surplus de "nourriture". Les cieux se déchirent un instant, dévoilant le monde réel de l'autre côté du voile. Tout espoir n'était donc pas perdu. Mais fallait-il encore réussir à achever l'Entité. Le plan du sanglier marchait, mais il fallait encore lui donner de quoi souffrir d'indigestion.
Lune ne put plus tenir face aux cris de son "ami". Elle réussit à leur fausser compagnie, après s'être libérée avec une force stupéfiante des prises d'Ellana. Ils se mettent à sa poursuite, avec l'aide d'Ersa qui retrouve sa piste. Lune se retrouve en prise avec d'affreux champignons ricanants et volants. Derrière la petite Fae se dresse une sinistre tour. Myriem apporte la confirmation que la tour est la cible à abattre, le mal s'y terre.
Il ne perd pas de temps pour passer à son tour à l'action. Il invoque sa magie tellurique pour faire trembler le sol, de plus en plus fort pour briser les fondations de la tour, et la faire choir en la déséquilibrant dans ses soubassements souterrains(Terre p3)(Terre p3).
Pouvoirs utilisés :
P1 : 2/*
P2 : 0/10 ( récupération de 3 P2)
P3 : 3/5
crédits : 386
- Le Chant des Ronces -
Lune - Myriem - Ellana - Ersa - Alaric
TOUR 10 - ESSAIM
A l'issue d'une course moins effrénée que celle qui a mené Lune à tomber dans le piège sournois qu'a tendu la bête immonde, les survivants trouvent leur chemin en se fiant aux rugissements bestiaux de la réplique de Crow ainsi qu'au tumulte qui prend place là où les abominations s'attaquent à la pauvre Fae.
Myriem révèle simultanément la nouvelle source du mal ainsi que la position de Trésor et le Sanglier, affolé par la disparition de son seul ami encore en vie, laisse son coeur l'emporter sur sa raison. Il manifeste autour de lui de multiples dagues givrées qui se mettent à tournoyer furieusement autour de sa silhouette et tout en adressant à la Dame de Maël un regard empli de gratitude, il s'élance dans la nuée de monstruosités en criant :
"Merci ! Je vais d'abord lui porter assistance puis je vous rejoindrai au plus vite !"
Filant à toute allure dans la direction indiquée par sa nouvelle alliée, Ronchon fonce tête baissée en s'aidant de son bouclier tranchant pour éviscérer sur son passage une poignée d'adversaires qui tentent de lui barrer la route. Trop concentrés sur Lune pour perdre du temps avec l'animal borgne, ils ne perdent pas de temps à le poursuivre et celui-ci disparaît dans les bois sans encombre.
Par un mélange d'habileté extrême et d'ingéniosité formidable, Ersa met au point un stratagème visant à détourner l'attention des créatures affreuses qui semblent conçues pour tourmenter l'innocente Fae. Visiblement perturbées par le partiel déguisement de la demi-louve ainsi que par ses provocations, une bonne partie des enfants difformes se détourne de Lune et bifurquent en sa direction, voletant tel un essaim de guêpes folles pour venir l'assaillir de front tout en l'injuriant copieusement.
Ricanant tout en tentant de multiples assauts à son encontre, les entités redoublent de sauvagerie lors de leurs multiples estocs mais c'est sans compter sur une intervention de Myriem qui construit par magie une barrière suffisamment dense et imposante pour stopper net les créatures belliqueuses mais toutefois trop légères pour traverser sans mal la muraille ainsi érigée. Prisonnières de l'eau dans laquelle elles peinent à se déplacer, une paire de créations maudites s'étouffent et se noient, disparaissant pour devenir des nuages sombres qui se dispersent dans l'air.
L'ascendant semble être repris par les survivants mais alors que leur attention est rivée sur la quarantaine d'ennemis qui leur font face, ils négligent naturellement leur dos, exposé à un assaut en traître. S'extirpant des feuillages en poussant un grognement puissant, un renard doté du même masque tribal que le précédent Vestige bondit droit sur Ersa pour fermer ses mâchoires sur sa cuisse droite.
Alors qu'elle réalise seulement qu'elle vient d'être assaillie, une seconde montée fulgurante de douleur la prend à l'épaule. Un loup enragé, lui aussi masqué et bien plus imposant que ne l'était le premier, vient de se jeter sur elle. L'emportant dans son propre élan, il la projette sur sa gauche, l'éloignant de Myriem tout en secouant frénétiquement sa prise pour en arracher le plus de chair possible. Le renard lui aussi s'agite nerveusement, mordant aussi intensément qu'il le peut malgré sa force moindre.
Alors que la douleur se fait pour la guerrière tellement insoutenable qu'elle en vient à se sentir partir, un évènement pour le moins incongru se produit. La souffrance fait grimper la corruption en flèche mais lorsqu'elle sent qu'un point de rupture s'apprête à être atteint, sa silhouette toute entière se trouble l'espace d'un instant et dans une explosion sauvage de magie, le loup masqué ainsi que le renard sont violemment repoussés sur le côté tandis que jaillit du corps d'Ersa une silhouette humanoïde.
La forme nappée d'obscurité roule sur quelques mètres puis se précise en un battement de cils. Après un bref instant passé à être déboussolée par sa chute, l'étrangère se relève brusquement en empoignant un coutelas placé à sa ceinture. Elle inspecte les environs avec affolement, visiblement surprise de s'être retrouvée ici, puis capte enfin le regard de la demi-louve.
"E...Ersa ?"
Alors que les deux jumelles s'observent dans un moment qui semble suspendu dans le temps, une petite part du plumage d'Ersa se rétracte lentement pour être remplacée par la peau pourtant déjà parasité. La même chose se produit sur le corps de Nora, qui semble infectée précisément de la même façon. L'entité prisonnière de la combattante s'endort à nouveau après son brutal gain de puissance. Elles n'ont pas le temps de statuer sur l'étrangeté de la situation que déjà, elles sont assaillies à nouveau par les champignons ainsi que les fauves grondants. Myriem quant à elle voit son bouclier d'eau être contourné par quatre créatures et alors qu'elle tente d'établir comment traiter cette nouvelle menace, l'un des monstres bondit par dessus en piaillant pour ensuite fondre sur la magicienne, agrippant son cou avec la pince qui orne le bout de son arme pour la plaquer au sol avec une force étonnante. A la merci des entités féériques, Myriem les entend rire tandis qu'elles s'agglutinent autour d'elle.
"Ma maman m'a dit qu'un seul œil c'est pas beau !"
"La mienne dit qu'il faut te faire la paire, sorcière !"
"La paire ! Sorcière !"
"Et c'est une vilaine maman, cette sorcière !"
"Vilaine maman qui abandonne son bébé ! Longtemps qu'il t'attend, ton bébé !"
Ailleurs, Ellana lutte becs et ongles contre les cauchemars qui s'en prennent à Lune. Littéralement démolies par les assauts ténébreux de la furie aux plumes brunes qui les massacre à tour de bras, les créatures poussent des piaillements surraigus lorsqu'elles sont propulsées en l'air pour ensuite exploser en plein vol dans un écho fantomatique.
"Mon papa dit qu'il faut se servir de sa tête quand on se retrouve face à une grosse bête !"
"Mon papa dit pareil !"
"Oh oui alors !"
"On va tuer la bête folle !"
Après avoir perdu une part de leur effectif, les parasites agiles commencent à se comporter avec davantage de prudence et plutôt que d'attaquer la sauvageonne de front, ils se mettent à tenter de la contourner pour lui porter des estocs en traître. La voix cristalline d'Audacieuse se fait alors entendre dans l'esprit de l'elfe :
"Ellana ! Ne te laisse pas encercler ! Trois dans ton dos, tourne toi ! Lève ta garde !"
La masse de champignons distordus se met à grouiller autour d'Ellana, tentant de la frapper en usant d'angles divers, bondissant par dessus elle pour lui tirer les cheveux avec leurs pattes arrières tout en essayant de la piquer avec leurs lances et de refermer les pinces sur ses membres.
C'est là qu'Alaric frappe un grand coup.
Un très grand coup.
Les ondulations souterraines se font assourdissantes et la vague tellurique projetée par l'ex-mage d'État parcourt en un éclair une distance effarante, soulevant boue et plantes sur son passage tout en projetant verticalement certaines créatures qui se rattrapent du mieux qu'elles peuvent en usant de leurs ailes pour se stabiliser. L'onde magique vient enfin atteindre sa cible et, dans un tremblement d'une rare brutalité, des pics rocheux quittent le sol au niveau de la tour tandis qu'une autre part du sol soutenant la structure s'effondre. La Tour branlante se met à craquer sourdement lorsque son centre de gravité est perturbé et dans un mouvement aussi lent qu'inexorable, l'immense bâtisse bascule d'un seul coup pour venir violemment heurter le sol. Un épais nuage de poussière, de terre et d'herbe est soulevé à l'impact, noyant l'énorme bâtiment sous un voile brun.
Au moment précis où le choc a lieu, les champignons vibrent de concert tout comme l'avait fait la réplique chimérique de Deydreus lors du moment fatidique précédant sa défaite et, contre toute attente, ils poussent tous en cœur un hurlement déchirant, cessent d'injurier leurs victimes et commencent à pleurer, enveloppant le champ de bataille dans une symphonie de sanglots enfantins par dessus laquelle il semble impossible de se faire entendre. Des larmes coulent sur leurs manteaux crasseux mais malgré leur chagrin, ils redoublent d'efforts et continuent leurs assauts perfides sur leurs cibles respectives.
Le nuage se disperse doucement et les survivants constatent non sans stupeur que la tour ne s'est pas brisée.
Entièrement couchée à l'horizontale, elle semble s'être métamorphosé. Le flanc qui a rencontré le sol dans un abrupt fracas ne paraît plus fait de pierre, mais plutôt d'une surface métallique et luisante qui paraît lui avoir permis de résister à son propre poids lors de la chute. Désolidarisée de son socle terreux, elle laisse apparaître ce qu'elle dissimulait en dessous : d'innombrables racines qui sont, à bien y regarder, une multitude de bras squelettiques entremêlés les uns dans les autres.
Les centaines de membres s'agitent, agrippant le sol et griffant la terre pour relever l'immense structure mêlant bois, roc et métal. Les fenêtres multiples sont brisées les unes après les autres, laissant jaillir derrière des rayons orangés d'autres excroissances osseuses qui poussent ou tirent la Tour afin de lui permettre de se relever. Après une vingtaine de secondes passées à lutter contre ses propres dimensions, la Tour passablement abimée par l'impact malgré son regain subi de résistance retrouve sa posture initiale mais cette fois-ci, elle est mobile.
Sa porte d'entrée s'ouvre et d'autres bras s'en extirpent tandis que ceux qui portent la Tour se mettent à s'agiter frénétiquement pour lui permettre de s'avancer rapidement dans une cacophonie de grattements et de craquements creux. Certains bras osseux cèdent sous le poids de ce qu'ils transportent tant bien que mal mais d'autres prennent aussitôt leur place.
Ignorant les champignons qui s'agglutinent et volent autour d'elle, la Tour fond droit sur Lune et Ellana dans un brouhaha démentiel.
OBJECTIFS ET REGLES
Objectifs :
-Sauver Lune.
Règles générales :
-3 actions majeures ou utilisation de pouvoir par tour.
-Résumé des actions et utilisations de pouvoirs demandés en fin de post.
Modificateurs :
-Lune : Sauvage est consciente. Dos et épaule couverts de pelage noir. Torse, bras et jambes maculés d'éraflures dont naissent aussi du pelage. Incapacité à établir le moindre lien avec Crow.
-Ersa : L'entité en toi est devenue consciente, puis s'est assoupie à nouveau. Nora est de retour et présente exactement le même niveau de corruption qu'Ersa. Trois plumes brunes sur la joue, torse recouvert de plumes brunes. Epaule droite partiellement recouverte de plume, mollet droit légèrement métamorphosée en patte de chouette.
-Alaric : L'entité en toi est réveillée. Pied gauche recouvert d'écailles de reptile et dos partiellement recouvert d'écailles.
-Ellana : Audacieuse est consciente. Épaule droite entièrement couverte de plumes. Ton bras droit a repoussé, entièrement couvert de plumes.
-Myriem : L'entité en toi s'éveille. ta gorge se recouvre légèrement de fourrure brune.
Corruption :
-Lune : 30 % : 30 % par dégât - 0% par ???
-Ersa : 20% - 5% par ??? = 15 % : 12% par dégât - 3% par ???
-Alaric : 10% : 7% par dégât - 3% par ???
-Ellana : 30 % : 30% par dégât - 0% par ???
-Myriem : 15% : 5% par dégât - 0% par ??? - 10% par don de soi.
Vous avez jusqu'au 04/03 pour ce tour.
- Précisions:
Vos alliés :
-Ronchon est parti grâce aux indications de Myriem pour venir en aide à Trésor.
-Trésor n'a pas donné signe de vie depuis un moment.
Vos adversaires :
-Les Ecorcheurs de Lune : 35, armés d'outils permettant de blesser et de restreindre les mouvements. Ils sont capables de voler même s'ils n'ont qu'une seule aile. Leur objectif semble être de capturer Lune et de l'amener jusqu'à sa Tour. Une quinzaine s'attaquent encore à Ersa et Nora. Cinq s'en prennent à Myriem. Le reste est concentré sur Ellana et Lune.
-La Tour : se déplace rapidement vers Ellana et Lune, semble être dotée d'un Renforcement de constitution de Palier 3 ou 4.
-Bêtes masquées : Un loup et un renard qui s'en prennent spécifiquement à Ersa et Nora.
crédits : 2724
P oursuivies par la Tour maudite aux proportions altérées, Lune se laisse mollement balloter sur l’épaule d’Ellana, la fae se sent brisée, posée à terre sans ménagement, son dos de fourrure plus robuste que sa peau de papier amorti le choc sur le sol mouillé. La jeune fille ne sait que penser, en quelques instant c’est toute sa volonté qui s’est faite mettre à rude épreuve, elle a cru abandonner l’espace d’un cours instant, se résignant à implorer la pitié de ses assaillants, mais quand le plumage d’ébène a tranché les monstres devant elle, Lune s’est sentie prise d’une once d’espoire neuve. Les dures remontrances de la guerrière blonde avaient fait mouche dans sa poitrine, elle se sent coupable, coupable d’avoir hésité, coupable d’avoir voulu abandonner. La femme se ragaillardit, elle se redresse sur ses genoux et contemple ses mains opalines. Ces mains qui pour l’instant n’avaient encore rien fait, alors que ses alliés s’évertuent à tout donner. Rageuse, elle se sent frustrée par sa propre inaction.
”Pourquoi?”
Alors qu’Ellana se bat avec la fougue d’une Serre contre les engeances mycotiques qui les assaillent à la demi-douzaine, Lune redresse sa tête fragile et ancre ses grands yeux d’encre sur la guerrière habile. Ses sourcils froncés, elle un nouveau sentiment naissant commence à lui venir.
Elle regarde les champignons mortels la narguer de leurs piques et insulter ses compagnons, Lune, poussée par les encouragements de Sauvage, sent en elle se faire le déclic.
”Non.”
Elle paraît peut-être parler toute seule, mais dans le tourbillon de ses pensées infernales, elle commence tout juste à nourrir une nouvelle émotion, de son espoir fleurissant bourgeonne une fleur aux milles pétales.
”NON!”
Un bouquet de courage.
La vision de Crow volant au loin, fonçant avec une rage ineffable sur la faille qui s’était manifestée tantôt revient à l’esprit de la petite. Ellana a raison, comment son ami ailé pouvait-il lui faire confiance si elle avait osé douter de sa fidélité aussi vite? Elle frappe de son petit poing blanc la terre meuble, laissant l’empreinte de sa main comme une marque de sa colère. Colère envers elle-même, colère envers celle qu’elle fut plus jeune. Colère envers ses regrets, ses faiblesses, ses peurs.
Et Crow.
Invariablement il n’a jamais eu de cesse de se battre pour elle, qu’importe la douleur qu’elle lui infligeait pour lui donner ses pouvoirs, qu’importe la difficulté des obstacles qu’ils affrontaient, il l’a ramassé quand elle tombait dans la neige morte de froid, il l’a surveillé quand elle se remettait de ses blessures, il l’a rassuré dans ses plus sombres heures de doutes et d’effroi, il l’a emmené loin des terres désolées et par delà les nuages blancs et le ciel d’azur. Elle se sent soudainement coupable d'avoir pu tantôt hésiter ne serait-ce qu'une brève seconde, influencée par la magie émotionnelle elle avait été fausse envers elle-même, une fois de plus, elle avait le sentiment d'avoir plié face aux obstacles de ce monde, et le pire c'est qu'elle avait bien eu raison. Il était réellement venu pour elle, Crow l'espace d'un instant avait été là. Lune regarde la grande Tour qui fonce droit sur elle puis elle reporte ses yeux sombres sur Ellana. Elle ne la connait même pas cette guerrière chevronnée, et pourtant elle n'avait pas hésité un seul instant à lui venir en aide, peut-être était-ce ça le vrai courage? La Serre qui venait tout juste de perdre son bras continue de se battre et malgré l'adversité, jamais elle ne cède, en comparaison la petite fae se sent si faible, si impuissante, elle regarde de nouveau la Tour démente et remarques les excroissances osseuses protubérantes, si tout ceci était généré de sa propre psychée alors ceci est sans aucun doute un reliquat de sa magie dénaturante. Lune se relève, ses frêles bras tendus vers la Tour guignolesque elle canalise sa magie, quelques particules blanches apparaissent au creux de ses mains et elle envoie les petites billes fuser contre le métal, mais rien ne se produit. Elle ne se laisse pas gagner par cet échec, se retourne vers les créatures et la belligérante:
”Vous vous trompez.” Sa voix fluette trop basse déverse son fiel envers ce monde injuste, c’est le flot impétueux de son courage qui soulève son buste. ”EH! J’AI DIS QUE VOUS VOUS TROMPIEZ!” Les poings serrés, hurlant sauvagement toute sa sourde colère, elle semble provoquer une certaine confusion chez les êtres myceliaires. ”Je ne suis pas une ange. JE NE SUIS PAS UN MONSTRE! Je suis une fae. Une fae.” Ses grands yeux noirs comme des puits sans fonds sur les ombres de son âme commencent tout juste à perler. Dans ce qui ressemble à une accalmie de la bataille, les champignons semblent patiemment l’écouter. ”Je m’appelle Alune ex Cieri, fille de Bartholom ex Cieri et de Solare ex Cieri. Ce n’est pas ma faute si je ressemble à… à un ange. Ou à un monstre, ou à quoi que ce soit que cette apparence vous inspire, je n’ai pas eu le choix, c’est à cause d’un sort que j’ai lancé pour nous protéger Crow et moi, et j’ai raté. Alors oui, j’avais des ailes, un jour je suis allée voir des gens, et ils me les ont arrachés, mais si je suis allé les voir c’est parce que je voulais soigner Crow, alors… alors…” Elle est à deux doigts de pleurer, mais sa rage la maintient d’aplomb, de magnifiques ailes de glace lui poussent en même temps et lui rende un semblant de son aspect d’antan, ses épaules se redressent et Alune hurle à plein poumons: ”ALORS SI C’ÉTAIT À REFAIRE, JE LE REFERAI! PARCE QUE LUI IL NE M’A JAMAIS ABANDONNÉ ALORS JE N’AI PAS LE DROIT DE BAISSER LES BRAS!”
Alors qu'un silence menaçant tombe sur la clairière, Lune émet un sifflement coléreux à chaque soupir, à l'intérieur de sa tête, la petite fae entend un ronronnement satisfait d'approbation, et dans la voix de Sauvage qui retentit elle peut presque y déceler un sourire.
Ça c'est ma Petite Lune
C'est là que les monstres se ruent silencieusement sur elle, convergeant comme un essaim sur le voleur de leur miel.
- Résumé:
- Lune regagne du courage grâce aux mots durs mais francs d'Ellana, elle décide de se battre en se rappelant que Crow ne l'a pas laissé tombée, et tente d'arrêter la Tour sans succès, elle s'adresse alors aux monstres qui les entoure et énervée, elle crie sa nouvelle détermination dans la clairière, ce qui fait converger les champignons sur elle.
Pouvoirs utilisés ce tour:
Tentative de canalisation Excroissance Osseuse P2
crédits : 346
Ce fut simple, l'aile resta dans sa main, se désagrégeant presque instantanément, tandis que le petit corps vola un peu plus loin dans le tas d'écorcheurs. Si le cadavre aurait pu passer inaperçu, ce fut pourtant un évènement particulier qui attira l’œil de la guerrière. Le corps se replia sur lui même avant de se métamorphoser en une sphère. Non. En fait il était devenu plutôt ovale... Ovoïde, en réalité. Oui c'était devenu un œuf. Ellana réessaya l'expérience en se débarrassant des deux autres perturbateurs de la même façon, ou à peu près. Sans forcément les lancer en cloche, elle vint les débarrasser de leurs ailes pour confirmer ses suppositions. Les mêmes transformations s'appliquèrent.
"Les ailes !!! Enlever leurs ailes !"
Qu'importait ce que donnait le résultat de ces transformations, mais au moins, ils devenaient inoffensifs pour un temps, le temps peut être de fuir ou de maîtriser la tour. Elle voulu détailler ses propos mais la voix de Lune s'éleva. Bien silencieuse, Ellana s'arrêta un instant, surprise d'entendre sa voix cristalline. A vrai dire, beaucoup furent surpris, il en allait de même pour les petits ennemis qui laissèrent un répit dans la lutte. Semblant presque émerveillés des ailes de glace magiquement apparus. Cela lui permit un répit précieux qui lui laissa le temps de s'atteler à la tour qui, elle, ne cessait d'avancer. Alors que le discours se faisait entendre, Ellana planta son épée au sol et usa de ses ombres pour arrêter la terrible tour. Apposant ses mains au sol, elle fit appel aux ombres pour maintenir les bras squelettiques qui rampaient. Si la tour ambulante fut un instant déstabilisée, ralentissant un moment, elle reprit bien vite du poil de la bête en brisant le sceau et en faisant apparaître de nouvelles racines mouvantes. Face à cet échec, la soldate recula de quelques pas, angoissée par l’inarrêtable. Elle s'était essayée et avait échouée, désormais, elle n'avait plus vraiment de solutions, la fuite semblait difficile, mais avec une petite Lune à gérer, elle paraissait plus qu'impossible.
Elle se tourna de nouveau vers la fae blanche, témoin de son courage mais également de l'efficacité éphémère de son discours. L'elfe jura en voyant la nouvelle avancée des petits êtres. Elle attrapa Lune par le bras, l'amenant contre elle, la maintenant de son membre emplumé. Un enlacement des plus froids mais surtout des plus précipités.
"Ton courage est honorable mais malheureusement ça n'a pas marché. Il va falloir qu'on se replie pour l'instant."
Sans aucun rictus ou forme de réconfort, Ellana s'empressa de créer, de sa main libre, une sphère ombreuse au dessus de sa tête avant de la laisser exploser pour devenir un dôme imposant, ténébreux mais translucide, qui entoura les deux silhouettes. De larges pointes jaillirent subitement avant de se mettre à tourner de plus en plus rapidement, repousser les écorcheurs qui se firent broyer ou propulser en émettant des couinements ravissants avant de se désintégrer. Le regard noisette de l'elfe se posa sur les trois œufs, les surveillants de loin, sans pouvoir rien faire. Avant de finalement se tourner vers la tour, témoin de son avancée inévitable et dangereuse. Son bouclier ne tiendrait certainement pas, mais que pouvait-elle faire d'autres ?
Enserrant, la petite silhouette, plus par crainte que par réelle affection, Ellana leva la tête vers les cieux.
- Spoiler:
- Tour 10
Ellana se débarrasse des champipi en leurs retirant les ailes et en les balançant loin d'elle. Elle remarque qu'ils se changent en œuf et prévient ses alliés de débarrasser les ennemis de leurs ailes, sans préciser des conséquences.
Elle profite du discours de Lune pour tenter d'arrêter la tour. Sans succès. Elle angoisse à l'échec de ses tentatives.
Elle rapproche Lune d'elle avant de créer un dôme bouclier, qui broie les champignons approchant, malheureusement la tour ne cesse d'avancer. Le bouclier ne tiendra pas.
Ellana appelle Alaric à la rescousse.
Aled
Pouvoirs utilisés: Débarassage de Champi (none), Ombre P2 (tentative de stopper la tour par la base), Ombre P2 (Dôme bouclier et mixeur)
P1 : 11/∞
P2 : 2/14
crédits : 875
Cette tour... cette représentation qui n'était pas issue de ses propres angoisses, mais se liant dans un putain de foutu hasard pour le tirer dans les tréfonds de ses propres remords et des conséquences de ses propres choix... Putain de bâtisse à la con qu'il devait abattre ! Il n'y avait que sa cible et l'effet de sa magie.
Des cris, des injonctions, des rires sadiques ou des sarcasmes, il les entendait, mais ne les écoutait pas. Il n'avait d'yeux que pour son objectif. Sa magie prit forme, réagissant à ses ordres. Certains des petits monstres tressaillirent à la vague ondulatoire qui se dirigea vers la haute bâtisse. La terre vibre, tremble, comme saisie d'une rage intérieure, se répandant sous les fondements de la structure. La Tour ne peut résister, elle s'effondre. Les effets qui découlent de son lourd effondrement pourraient faire penser à la victoire. Que nenni. Alaric, les yeux écarquillés, ne put que constater que la cible se renforça, avant de se redresser, plus forte que jamais ; De nouveaux "bras osseux" permirent le redressement de leur support de pierre... non ! il n'y avait pas que de la pierre. Cette saloperie se renforçait ! Alaric n'en revenait pas. Et maintenant, la tour se mit à foncer vers Lune et Ellana.
Alaric fixait la situation, totalement médusé. Vite, une idée... une idée bordel ! Il ne pouvait pas laisser l'entité s'en prendre à Lune et Ellana ! Il y eut encore des hurlements, des clameurs, encore d'autres cris. Le mage était figé, ses yeux bruns figés sur la tour qui se précipitait plus vite encore.
Cette putain de tour !
Son nom fut hurlé par Ellana. Il tressaillit. Il se ressaisit. Il devait non plus la faire chuter, mais la stopper ! Putain de merde, mais cela n'en finira donc jamais ? Il appela la terre avec sa magie, pour cette fois, l'immobiliser. Deux mains de terres se soulevèrent du sol, prenant la tour dans des prises telluriques, la tirant en arrière. Ainsi, si elle venait à basculer, elle ne tombera pas sur les alliées. Pour parfaire l'offensive, Alaric invoqua deux fauchages aériens consécutifs pour déstabiliser les "pieds" osseux de la tour. Cela parut marcher !
Les membres squelettiques se brisèrent, la tour vacilla... avant de découvrir que ce qui avait été tranché se reconstitua trop vite. La cible retrouva son équilibre. Alaric réalisa que la tour se consolida plus encore… Jamais encore, de toute son existence, il n'avait pu assister à pareille résistance. Cette entité avait une résilience et une volonté à un point de détermination que cela dépassait tout entendement ! C'était l'échec. Un véritable échec. Et à nouveau, la monstruosité se dirigea vers Lune et Ellana.
*Il faut une puissance que je n'ai pas ! Putain, elle est impossible à flinguer ! *
Son inutilité... elle la frôla, avant d'être repoussé par une certaine forme de colère face à ce nouvel échec ! Il y avait forcément quelque chose à faire ! Il était hors de question de périr sans combattre !
"Hé, sale chose vicieuse, trop stupide pour sentir la véritable détresse, viens vers moi. Tu es tellement limité que tu ne sens pas ce qui me ronge depuis des années ! Si tu as faim, viens te gaver de moi !'"
Il crut voir une légère variation dans la lueur qui habitait l'intérieur de la tour, qui irradiait sa sale lumière orangeâtre par les fenêtres de cette dernière. Une hallucination ?
"Tu as peur, la bestiole ? Tu es effrayé, oui ! tu redoutes de te repaître d'une trop grande détresse qui te dépasse ! "
La lumière qui se trouvait au sommet de la tour s'intensifia, en même temps que cela grogna en rugissement, dans de sordides raclements métalliques.
La tour poursuivit sa course frénétique vers Lune.
- Spoiler:
Résumé:
La tour chute et s'effondre à terre. Alaric croit juste quelques instants avoir réussi à abattre cette cible avant de constater avec effroi qu'elle se redresse, pour reprendre son arrivée folle vers Ellana et Luna.
Alaric a un moment de flottement, en suivant sans réagir cette cible. Ellana crie son nom, ce qui le secoue et il contre-attaque contre la structure mouvante, cherchant à l'immobiliser (P3 terre pour l'immobiliser, 2xP1 pour couper les bras osseux qui la soutiennent). À nouveau, ça échoue. Alaric, au lieu de s'enfoncer dans les méandres de son inutilité, sent la colère poindre. Il houspille la tour. Mais cela n'apporte rien.
Pouvoirs utilisés :
P1 : 4/*
P2 : 0/10
P3 : 1/5
crédits : 5297
Ronchon nous avait quitté pour rejoindre son ami Trésor et j'espérais sincèrement que cette blanche hermine au cœur vaillant soit encore vivante, mais j'y croyais, je n'aurais pas pu percevoir sa signature magique sinon.
Je devais donc me concentrer sur ce que nous affrontions maintenant, une tour gigantesque et dérangeante ainsi que des êtres champignons agressifs et particulièrement désagréables.
Mes compagnons déployaient leurs talents, magiques, physiques ou de réflexion et tout allait très vite, j'avais espéré pouvoir souffler un moment après le combat contre la Sentinelle mais il semblait que le Mal qui régnait ici n'avait d'autre souhait que de nous torturer sans nous laisser reprendre nos esprits, ne nous laissant qu'une très faible marge de manoeuvre.
Notre plan semblait correctement fonctionner, nos actions combinées avec sagesse presque mais hélas nous avions pêché par excès de confiance en nos actions. Je vois deux nouveaux ennemis entrer dans la danse et projeter Ersa plus loin, un loup et un renard masqués. Pour tout avouer ce n'est pas ce qui m'a laissé sans voix en ces instants c'est plutôt ce qui a suivi alors qu'Ersa était aux prises de leurs crocs acérés. Ma vue m'a joué des tours un instant et une explosion magique a créé une sorte de double d'Ersa, identique mais différente... Ca alors !
Ce moment m'a rendu inattentive à mon propre environnement et le bouclier d'eau dressé et contourné sans peine par nos agresseurs. Incapable de réagir rapidement à leur arrivée je me retrouve au sol, tombée sur le dos et avant d'avoir pu me relever, le petit être monte sur moi en déblatérant comme les autres, cette fois-ci c'est moi la cible des railleries, ce n'est plus Lune. Et si ce ne sont que des mots, des insultes gratuites en un sens, elles me vrillent les entrailles et touchent à quelque chose de douloureux, dans leur verbiage agressif les mots sur mon inaptitude à être une bonne mère me renvoient à mes peurs, Amael est seul, sans moi une fois de plus, j'ai disparu plus d'un mois à cause de l'Arbre Monde et de Benedictus et ici... comment le temps évolue dehors?
La lance armée d'une pince m'enserre le cou et serre, clouant ma tête au sol. Je dois réfléchir et réagir, ne pas laisser leurs mots m'empêcher de bouger, je ne peux abandonner mes compagnons, je ne peux leur faire faux bond. La part rationnelle en moi me dit de bouger mon cul et d'utiliser ma magie, mais mon coeur est serré en songeant à mon fils. Et je sens sur mon cou que la blessure a changé ma peau en... fourrure? Et en moi s'éveille l'entité cachée.
- La sorcière borgne vous salue !
Si dans mon esprit de vilains mots résonnent, que voulez vous je ne peux les prononcer à haute voix, cela ne se fait pas ! Alors concentrant ma magie dans ma main droite au sol j'utilise un sort des plus simple, une forte de gerbe d'eau que je projette avec force. Balayant l'air depuis le sol en arc de cercle jusqu'à mon flanc gauche, j'envoie voler les créatures devant moi. Les petits êtres sont légers et s'envolent comme des fleurs de pissenlit soufflées par le vent.
Libérée de leur entrave je me relève pour voir Lune et Ellana toujours en danger alors je tente autre chose et faisant appel à la magie de glace je lance un sort qui fuse sur la jeune fae, lui créant de grandes ailes glacées, fines, majestueuses, cela aura-t-il un effet sur ses agresseurs? Visiblement oui, en voyant les ailes de Lune, étrangement, quelques uns des champignons témoins de sa métamorphose vont se mettre en colère, sans particulièrement arrêter de s'en prendre à elle, et ils vont dire :
-Regarde Maman, elle s'est fait un faux Papa et une fausse Maman. Elle est bête hein ?
-Très bête. Bête comme ses pieds l'Ange.
-Ton vrai Papa on sait où il est.
-Ton seul Papa il est dans la Tour.
-Et t'as plus de Maman, c'est mon Papa qui me l'a dit.
Et la je réalise en cet instant que Papa et Maman sont les noms des ailes, soit ils ont un Papa, soit ils ont une maman, jamais les deux.
- Les ailes... ce sont elles Papa et Maman...
Est-ce important, je le pense mais qu'en faire? Aucune idée. Debout je réfléchis comme je peux, à ce moment je vois Ellana toucher une aile de champignon, qui vole en cendres mais cette action au lieu de détruire le champignon le fait se transformer... en oeuf ?? Elle réitère l'opération plusieurs fois et quelques oeufs jonchent le sol près d'elles.
Une idée subite traverse mon esprit, je vais donner un oeuf à la tour !
Je tends mes muscles, peu coutumière de ce genre d'exercice et je cours en ligne droite, mes adversaires détruits pour attraper un oeuf près d'Ellana et Lune. Je m'en saisis et forte d'une grande confiance en mes capacités je tente de jeter l'oeuf au travers de la porte de la tour mouvante, espérant la nourrir, elle veut Lune, alors je vais la nourrir autrement.
Hélas je me suis surestimée et l'oeuf s'écrase au sol avant la tour... La porte était un objectif trop dur pour moi. Mais... L'œuf se brise au sol, au beau milieu du combat. Sous les morceaux de coquille détruite, j'aperçois la silhouette reconnaissable d'une Lune, plus minuscule encore que l'originale, qui se trouve en position fœtale et sanglote. Je peux presque l'entendre pleurer et marmonner mais derrière le brouhaha chaotique, impossible de savoir ce qu'elle essaie de dire. Elle semble être ignorée par les champignons qui la contournent, comme ils le font avec les œufs.
- Dans les oeufs ! Il y a une copie miniature de Lune qui pleure, je n'entends pas ce qu'elle dit. Quelqu'un peut essayer de nourrir la tour avec un oeuf ?
Dans mon esprit cela parait sensé mais quand je prononce ses mots je me demande si je ne suis pas totalement dérangée, enfin plus qu'avant. Etrangement je réalise que depuis que je suis ici, je n'entends plus les voix dans mon esprit et les mots de la guérisseuse de Cyradil me reviennent en tête, ces voix étaient elles le simple fruit de mon esprit malade et apeuré? La peur du moment les faisaient taire?
- Résumé:
- Dans un premier temps Myriem doit se débarrasser de ses adversaires et leur projette de l'eau, faciles à détruire les créatures volent en Cendres (Eau P1)
- Elle se relève et créé rapidement des ailes de glace à Lune espérant l'aider sans succès cependant (Glace P1)
- Elle voit les oeufs et se dit qu'elle doit tenter quelque chose, elle bande ses muscles et court vers eux, en prend un et tente de l'envoyer par la porte de la tour... (Vitesse P1) mais hélas son agilité des plus ordinaires fait que l'oeuf se brise... Une mini lune est dedans, en position foetale, sans aile, pleurer et marmonnant je ne savais trop quoi.
Pouvoirs utilisés :
P1 : 9 / inf
P2 : 7 / 12
P3 : 2 / 4
P4 : 0 / 3
CENDRES
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