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  • Mar 9 Avr - 13:05
    Panique sous les Tropiques
    Mise en contexte

    CHALLENGE :  BASTON/EXPLORATION
    PARTICIPANTS :
     @Kieran Ryven  @Azalea Galewind



    Quand on cherche éternellement des produits toujours plus exotiques pour maintenir la compétitivité de son établissement et les standards attendus par sa clientèle, on en connait un rayon sur les essences de luxe qui transitent en République. Mademoiselle Galewind n’a donc pas laissé passer le détail si particulier du matériau constituant le papier qui enrobait le doigt ensanglanté de son frère, une fibre rare obtenue par raffinement d’un arbre souple dont le tronc est aussi filandreux que la soie. Cet arbre, on ne le trouve nul part ailleurs que sur l’Île des Marguerites, dans l’Archipel des Bogotiers, une île qui ne doit non pas son nom à la fleur absente de son écosystème, mais au groupe de forbans qui y ont élu domicile.

    Les Pirates des Marguerites doivent leur appellation à leur fâcheuse hospitalité qui consiste à effeuiller les intrus qui accostent sur leur île membre après membre, comme la fleur éponyme, un fait qui ne s’ébruite que très peu à cause de l’absence de survivants qui réchappent généralement à leurs griffes, mais aussi en raison de la faible fréquentation inéluctable que ces pratiques entraînent de l’île, expliquant aussi la rareté du papier soyeux.

    C’est donc avec courage ou témérité qu’Azalea s’est lancée dans une expédition bien loin des juridictions de la GAR ou de l'Office, et quand elle se tient maintenant debout sur le pont du navire qu’elle a loué pour le voyage, au large de l’Île des Marguerites, avec le sabre d’un des flibustiers sous la gorge, elle se dit qu’il s’agissait sans doute de témérité. Son maigre équipage décimé, elle se retrouve à la mercie du mécréant dont les aptitudes psychiques avaient eu raison de la combativité de l’elfe-fae.

    Lorsqu’un colosse ailé tombé du ciel atterri avec fracas sur le ponton de bois, les pirates se rendirent compte à leur plus grande terreur de deux choses: la première c’est que visiblement leurs pratiques n’intéressaient pas que les touristes mais aussi l’Ordre des Limiers depuis qu’ils s’étaient récemment mis à traiter avec un trafiquant esclavagiste, et la deuxième c’est que les attaques psychiques si redoutables contre une elfe soient-elle, fonctionnent beaucoup moins bien sur un Drakyn.



    Note:

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  • Jeu 25 Avr - 0:36
    Panique sous les Tropiques

    ‟ @Kieran Ryven „


    Les liens serrés autour de ses mains provoquaient une sensation étouffante. Des serpents de corde enroulés autour de ses poignets noirs l’étouffaient. Elle ne pouvait pas bouger. Son esprit était affaibli par les attaques mentales de ce truand détestable qui surveillait le moindre de ses frémissements. La colère sourde dans son regard orangé la desservait. Les crépitements autour de sa silhouette étaient un deuxième signal qu’avait capté l’homme aux yeux foncés. Aucune décharge ne l’atteignait car chacun de ses mouvements étaient entravés à la seconde où sa conscience revenait. Chaque tentative pour se libérer se soldait par une pression accrue contre sa chair et un hurlement dans son esprit. Sa propre faiblesse lui filait la nausée. L’odeur des cadavres bien présent dans ses narines ne lui faisait pas craindre la rébellion. Son esprit fou réactivait l’adrénaline à coup de foudre.
    La rugosité des cordes écorchait sa peau, laissant derrière elle une empreinte douloureuse. Chaque fibre semblait se tordre et se resserrer, marquant son corps de stries rouges et brûlantes. Impuissante, elle ne pouvait s’échapper de cet étau oppressant. D’autres maux envahissaient ses pensées et le plongeait dans un abîme de frustration.

    Les flammes avaient consumé une partie Liberty en même temps qu’elle s’était préparée à ce voyage. Les fondations ont été sérieusement endommagées et semblaient sur le point de s'effondrer à tout moment. L'argent qu'elle avait soigneusement économisé ne suffirait pas à couvrir toutes les réparations... Les assurances ne couvraient qu'une partie...
    L’assistance d’une personne influente dans son entreprise avait été nécessaire. Sa conscience passait d’une idée à une autre pour ne pas faillir.
    Elle souffrait le martyr. Elle se débattait avec l'angoisse de l'incertitude, partagée entre le devoir familial et l'aspiration à la réussite. Comment pourrait-elle supporter de se regarder dans le miroir, avec ce dilemme pesant sur sa conscience, si elle ne cherchait pas les traces qu'Arion aurait pu laisser... ? Des murmures échappaient à ses lèvres abîmées par les embruns et les mauvais traitements.

    Je te le promets. Je viendrai. Je ne te laisserai jamais tomber. Ta destinée sera la mienne. Je les retrouverai. Je viendrai, car tu es ce que j'aime le plus au monde. Je tiendrai bon. Je vais tenir. Un soupire s’échappait alors qu’on venait cogner son visage et le marqué d’une trace sanglante.

    - Hé ducon ! L’abîme pas. On ne l'a pas gardée juste pour décorer le ponton. Le chef a dit qu'elle nous rapporterait gros, c'est une sacrée prise.
    - Arrête de marmonner petite conne, on est obligé de se pencher pour comprendre.


    Le démon s'approchait d'elle, et Azalea soutenait son regard sans faillir. Elle s'efforçait de rester forte, de ne pas se laisser abattre par les regrets et les remords. Si elle survivait à cette épreuve, elle prendrait un autre chemin. Elle s’entourerait.

    Chaque événement était arrivé de bien mauvaises manières. Le colis, l’organisation de son départ, les assurances, la mise en pause de sa vie, son frère, le doigt cryogénisé qu’elle avait mis dans son coffre personnel à la banque. Elle sentait l’effroi monter dans son organisme. Un courant d’air glacé passait sur son épiderme. L’étreinte psychique rendait cette situation insoutenable. Elle était impuissante et démunie alors qu’elle s’était jurée de combattre. Sa faiblesse l’attirait dans des eaux sombres.

    L’attaque était fraîche dans son esprit, mais celle du colis de son frère le fût bien plus. Elle tenta de concentrer son esprit épuisé et tremblant vers cette idée pour ne jamais faillir. Ses yeux marqués par la fatigue fixaient sans relâche cet homme qui campait à son chevet.

    - Arrête de me regarder comme ça je vais rougir.
    - Petit regard de braise a b’soin d’aide pour dormir ?
    - Je crois bien. Un petit matraquage psychique ou un coup de massu ?


    — Fibre rare, l’Île des Marguerites. Répète-t-elle.  — Ne m’en éloignez pas. Tenta-t-elle de ronchonner. Dès l’instant où ce fragment de conscience apparaît, une attaque mentale la fait trembler et sa tête retombait sur le côté. Un filet de bave s’écoulait de sa bouche.

    - Matraquage psychique visiblement.

    Les rires se perdaient dans le néant dans lequel elle venait d’être plongée. Elle sombra quelques minutes. Précieuse était la vie à laquelle elle était en train de s’accrocher.

    Elle voulait attendre le bon moment. Celui où l’autre serait trop épuisé pour continuer sa charge mentale. La pression pour autant, ne diminuait pas. La douleur la faisait gémir et son corps était fait de sueur. Le piquant sel de la mer entamait ses blessures. Elle voulait gémir, elle voulait hurler, mais elle ne supplierait pas. Était-elle assez désespérée pour ne pas tenter cet atout ? La jeune femme n’était qu’à peine consciente en cet instant. Un bruit sourd et des cris détestables au lointain se faisait entendre.

    Le regard dans le vague, le cœur d’Azalea battait avec une intensité fiévreuse. Elle s’enfonçait profondément dans l’inconscience mais tentait de remonter les étages de son esprit. Depuis des heures elle luttait de toutes ses forces pour rester éveiller. La dernière attaque mentale allait pour l’achever, ses yeux captaient des mouvements sous forme de masse sombre. Elle ne voulait rien perdre des propos de ces personnages. Il finirait par ne plus s’occuper de leur prise et elle pourrait faire tomber la foudre à des endroits stratégiques du pont pour les affaiblir quitte à couler avec eux. Elle avait été si proche des îles recherchées et de cette piste… Quelle idiotie de partir voguer à nouveau si loin.
    Son état de fatigue mental lui arracha un grondement de colère qui sembla se répercuter sur tout le pont. La surprise était brève. Ses yeux fixaient le vague. Elle tentait de soulever sa tête pour mieux voir. Ses yeux captaient les ondulations de corps et de vague. L'incompréhension de ce changement de température la saisissait autant que pouvait être surpris un corps au bord de l'évanouissement.


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    POSTE 1
    Dragon du Razkaal
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    Kieran Ryven
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  • Jeu 25 Avr - 19:42
    L'heure de la traque.

    Le Razkaal a toujours eu ses yeux de corneilles torturées vers le crime républicain au premier chef, et ailleurs au second. Servir cette nation en étant une grande cage pour tasser tous ces enfoirés pour le dernier châtiment. Pas d'espoirs, pas de bonne conduites demandées, simplement le fatalité macabre d'une pension cauchemardesque, laissant les âmes brisées se détraquer encore plus grâce à nos soins.

    Aujourd'hui, le Razkaal a ses yeux braqués ailleurs depuis l'attaque au Prévôt et moi-même. Ils observent l'horizon, scrutant chaque pavillon noir pour le punir de la pire des manières.

    Les Pirates.

    Il y avait autre chose à faire, avant. La Nation Bleue avait besoin du soutien de tout le monde et c'est la première fois depuis longtemps que l'Ordre des Limiers se baladait dans les rues, partant à la guerre mais cette fois pour ne pas faire de prisonniers. De long mois après l'interrogatoire de la Princesse de Coeur, l'Assemblée et ses sorcières ont été notre priorité, purger toute corruption possible afin de nettoyer la République de toute cette crasse accumulée. Implacable, intraitable, impitoyable. Mais, je ne suis pas dupe, il y aura des gangrènes encore impossibles à amputer, et qui à mes yeux a l'air d'arranger encore beaucoup de monde, même ceux que je considère comme mes proches. La Pègre, le Marché Noir, les pots-de-vin, tout ce monceau d'excréments qui mérite d'être cramé continuera de germer dans le monde. Une affaire trop lourde pour mes épaules.

    Mais, la bataille est passée, l'Assemblée n'est plus, en tout cas pas assez dangereuse pour être une menace.

    C'est désormais dans les océans que ça se passe. Le Razkaal s'est arrêté sur un échec. Bigorneau et Saumâtre, pirates Esclavagistes, nous ont montré qu'ils pouvaient être une menace. Au-delà du fait qu'ils voulaient qu'on transmettent un message à la Nation - chose qui n'a pas été faite - ils nous ont clairement fait comprendre en revanche qu'ils étaient un danger. On n'a pas pu ramener une de nos cibles à cause des pirates, nous avons perdus nos navires à cause des pirates, perdus nos hommes à cause des pirates.

    Alors, on va s'occuper de ces pirates.

    Peu de temps après, j'ai commencé à mener une investigation. Ayant le feu vert de Séraphin, il aura fallu que je passe par les îles paradisiaques, puis Kaizoku, pour me familiariser avec l'environnement et la peuplade. Une discussion interceptée entre un esclavagiste et ses hommes parle de pirates naviguant vers l'île des Marguerites. Tanguant la tête d'un côté sur leur traitement, mes nerfs seront mis à rude épreuve. Le moment de les soulager en préparant l'expédition. Le rapport fait à la Forteresse, un navire de ravitaillement du Razkaal m'a été cédé, dans le but de faire le ménage dans cette île. Attraper les commanditaires, les mettre en prison, et ensuite... Les briser. Leur fait payer le poids de leurs péchés. Il fallait bien commencer quelque part, alors ça sera là-bas.

    En avant, toute.

    Arriver sur les eaux agitées comme une énorme et mauvaise nouvelle, les voiles noires déployées comme des ailes sombres. Un timonier engagé spécialement pour chercher le cap vers cette île sordide dans laquelle il faudra purger ses occupants. Vêtu de mon uniforme de limier, mon masque de vouivre, les cornes poignardant une capuche abîmée, je suis posté à la proue du navire, qui fend les vagues sans faire d'escales. Le vigie hurle que quelque chose se profile devant nous, d'abord le relief de ladite île, mais un bateau intercepté. Pavillon qui n'est pas pirates, pas militaire, à côté d'un galion qui a clairement la gueule du mauvais emploi.

    « Armez les balistes, rapprochez-vous du récif, laissez-les vous poursuivre. Puis, vous les canardez. Une partie de l'équipage est sur l'autre bâtiment. Vous avez toutes vos chances.
    - Et vous ?
    - J'y vais.
    - Où ça ? »

    La seule réponse de ma part, c'est le déploiement de mes ailes qui me pousse dans les cieux dans une violente bourrasque, manquant de faire tomber les matelots par-dessus bord. Ciel dégagé, le vent à mon avantage, je surplombe le navire, abîmé par l'abordage. Mon ombre n'est même pas aperçu, pourtant je ne me cache pas. Un groupe de personnes déambulent entre des cadavres dont quelques-uns proches d'une personne encore éveillée.

    Sans plus attendre, je plonge.

    Arrivant comme un boulet de canon sur le plancher, le parquet se déforme à l'atterrissage et une onde de choc envoie valser les quelques pirates encore présents dans le décor. Ajustant mon masque de Limier, je tangue la tête vers une personne attachée, puis un homme agite ses mains dans ma direction.

    « Attaque psychique.
    - Hm ?
    - ... Attaque psychique !!
    - On s'en cogne. »

    D'un mouvement rapide par l'avant, Je le saisis au bras avant de le projeter par-dessus mon épaule, bloquer la coiffe du rotateur de l'épaule et le tourner dans l'autre direction pour fracturer. Il hurle d'une voix éraillée par la douleur avant que je ne m'écrase sur lui, les phalanges écailleuses commençant doucement à lui broyer la trachée.

    « Je vais moi aussi rentrer dans ta tête.
    - P...Pi...
    - Pitié ? Oh, oui, supplie-moi. »

    Je fais partir ma tête cornue en arrière dans un sinistre élan pour lui faire sentir mes kilos. Un, deux, trois, quatre, cinq coups de tête plus tard, j''avise son visage boursoufflé et déformé, ressemblant à un espèce de fougasse au chorizo avant de reprendre mon matraquage qui sonne doucement comme une buche qu'on frappe dans un tas de feuilles. Ma tenue maculée de sang, plusieurs pirates font chuinter leur sabre dans ma direction.

    Je me redresse doucement de toute ma masse face à eux dégainant ma claymore. Portecendres.

    « EMBRASSEZ-MOI CE CONNARD ! Que tonne l'un d'eux.
    - Euh, quoi ?
    - Qu'est-ce que tu racontes ?
    - Il est en état de choc. Il voulait dire "tuez-le". » Que je reprends calmement, en tapant du talon une porte de la cabine supérieure, avant de disparaître dans l'obscurité une fois à l'intérieur.

    Ils entreront tous, mais c'est le déversement gras et continue d'une flamme crachée entre mes mâchoires qui vont commencer à les carboniser. Certains sautent par-dessus bord en quittant la cabine en hurlant, d'autres se roulent sur le plancher, agonisant doucement. Pour ma part, je vais simplement me rapprocher de la captive en question. La peau sombre comme une nuit sans fin. Des paupières mi-closes qui cachent des prunelles ambrées, ses pommettes hautes et acérées trahissent une fierté farouche, tandis que ses lèvres, fermement scellées, semblent prêtes à libérer un torrent de vérités indomptables. Son corps est sublimé par d'étranges tatouages, mais bousillé par une sacrée correction. En tout cas, elle n'a pas la gueule d'une pirate, ou je me fourvoie. Je finis par planter mon épée sur le pont avant de passer derrière afin de libérer ses liens en les tranchant avec ma dague. Luciole.

    « N'ayez crainte. Bougez pas. »

    Et tandis que je pensais avoir terminé avec ces pirates, d'autres commencent à remonter de la cale, manifestés par des railleries dont ils ont le secret, avec des tonneaux remplis de marchandises dans les bras. Ils finissent par tout lâcher lorsqu'ils nous surprennent et dégainent à nouveau leurs armes.  

    « Mais qu'est-ce qu-
    - RÉFLÉCHIS PAS DÉBILE, BUTEZ CE TYPE !
    - Il nous faut la fille vivante !! »

    Quatre pirates, un limier, une étrange Elfe Noire abîmée. Une seule chance d'y arriver. L'aidant à se redresser, je récupère mon épée avant de la poser sur mon épaule.

    « Madame, j'espère que vous en avez encore en stock. » Que j'essaie de lui demander en la maintenant debout.

    Courage, ou dégage, Kieran.
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  • Mer 15 Mai - 1:43
    Panique sous les Tropiques

    @Kieran Ryven


    Les bruits émis étaient différents. Elle sentait des vibrations l’impacter sans vraiment la toucher, un frôlement venteux chaud, un souffle brûlant sur sa peau tapissée de blessures. Azalea était ailleurs. Cette énième décharge dans sa tête semblait avoir détruit sa dernière barrière.
    La demi-elfe se sentait perdue, ses paroles étaient un murmure, ses soupirs des tentatives de rébellion vaines. Son esprit était mal préparé contre les énergies psychiques néfastes de ce bouffon. Elle ressentait un désir ardent de le vaincre, de le briser en deux. L'horreur n'était pas un concept familier pour elle, mais sa volonté de survie et de rejoindre cet endroit était primordiale. Chaque indice pour retrouver son frère était d'une importance capitale. Elle n’avait pas mis sa vie en pause pour réduire à néant ses chances au cours d’une seule mission.

    Ses prunelles captaient une aura floue. Elle ressentait l’énergie qui pulsait autour d’elle. Une présence nouvelle venait de s’écraser sur le bateau. Un ennemi, un allié ? Ses prunelles orangés scrutaient cette horizon brouillée. L’ombre était immense et bloquait quelque peu sa vision. Sa tête bascula sur le côté, l’obligeant à perdre le contact de cette présence. La seconde suivante, les sons l’alertaient d’un combat qui se profilaient. Son esprit et son corps à plat, elle n’arrivait même pas à faire sortir un courant électrique de sa peau. Les arcs électriques étaient légers, presqu’invisible. Ils cherchaient à rencontrer chaque corps proche d’une flaque d’eau sans jamais y parvenir. Sa puissance s'était affaiblie.

    L’ombra s’approcha, tonna quelque chose qu’elle mit du temps à comprendre. Des premiers mots sortirent de sa bouche, un bafouillement débile et indistincte qui n’allait pas l’aider à prendre état de la situation. Elle s’appuya sur la créature qui lui sembla faire le double de sa taille. Un géant ? Vu les cornes qui sortaient du masque, elle supposait un drakyn ou autre créature draconique. Les liens s’étaient rompus, il l’avait donc libéré. Son esprit était beaucoup trop brumeux pour comprendre d’où sortait ce sauveur. — On vient… de me griller le… cerveau trois fois de suite… À moins qu’…vous n’ayez envi que je n…vise votre personne, je devrais éviter… d’utiliser mes pouvoirs. Ils sont pour l’heure beaucoup tr… instable. Au même instant, elle sentit un courant électrique danser au-dessus sa tête. La foudre cherchait une connexion, la moindre étincelle pourrait lui permettre de recharger son énergie. L’idée lui vint, alors qu’elle repoussait le contact de l’inconnu pour marquer la distance. En réalité, elle ne l’avait pas fait bouger d’un centimètre. Sa force était dérisoire à côté de l’homme. Elle avait reculé d’elle-même, mais son esprit fatigué et chaotique lui avait fait croire qu’elle avait réussi à le pousser. Elle était claquée.

    — ‘Me faut du temps. Bafouilla-t-elle. Elle décidait de lui faire confiance. Sa bouche était pâteuse. Les pirates semblaient murmurer entre eux, comme s’ils préparaient une attaque ou craignait le nouvel arrivant.

    Les appuis des pieds d’Azalea étaient tremblants et elle manquait à tout moment de s’écrouler. Quatre personnes leur faisaient face, mais elle n’en tenait pas compte lorsqu’elle concentra toute l’énergie qu’elle pouvait sur sa personne. Un champ de force électrique ondula autour d’elle, donnant une étrange couleur à sa peau et à ses yeux qui parurent scintiller. Les nuages présents au-dessus du bateau noircirent et se chargèrent, jusqu’à ce que la foudre s’abatte dans un roulement sur la jeune mage. Le grondement et la dénotation se répercuta dans les oreilles des personnes proches créant des douleurs auditives assez conséquentes.

    Tel un accumulateur, elle venait de se recharger en quelques secondes. Cependant, même si elle encaissait la foudre mieux que quiconque grâce à sa technicité et qu’elle venait d’accéder à un léger regain d’énergie, elle savait qu'elle n'avait que quelques précieuses minutes avant de s'effondrer. Ses yeux se posèrent alors sur le libérateur, dont elle ne pouvait deviner l'identité à cause de son masque. Sa peau arboraient une teinte singulière de gris et de bleu, et ses muscles semblaient se déchirer à la vue de quiconque posait les yeux sur lui. Elle tenta d’esquisser un bref sourire avant de créer un fouet électrique qui venait agripper dans un crépitement le pied de l’un des hommes qu’elle attira vers eux. L’odeur de la peau brûlée fit trembler ses narines, la senteur était à vomir.

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    POSTE 2
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  • Ven 17 Mai - 0:33
    Un esprit bousillé dans un corps mou et affaibli.

    Je demandais à une personne broyée par des attaques mentales de rester debout. N'ayant jamais subi ce genre de vice de ma vie, je ne peux comprendre, simplement imaginer. Et tous les tests de torture au Razkaal que j'ai subi ne seront jamais à la hauteur d'une joute sournoise dans la caboche. Comme une lame chauffée à blanc traversant le crâne pour malmener tout ce qu'il y a à l'intérieur, détraquer la lucidité, broyer tous nos repères, si bien qu'on en chancèle, ce qui est le cas ici.

    Mage, à ses dires, il est effectivement une mauvaise idée d'essayer d'agiter les mimines pour éviter que je prenne un coup perdu plein axe dans le museau. Fronçant les sourcils dans sa direction, inquiet de ce qui pourrait lui arriver, je sens comme une tension électrique remplir l'air, tandis qu'elle titube vers l'arrière. Ici, tout va mal, les pirates partagent des murmures et  rires moqueurs, s'approchant doucement dans notre direction, de toute façon j'étais parti pour les massacrer un par un.

    « Très bien, du temps.
    - Tu crois pouvoir nous tenir, le cornu ?
    - Les hommes du Razkaal ne se fatiguent jamais. Que je rétorque d'une voix glaciale.
    - Le...Le Razk...
    - Putain, c'est un limier ! »

    La peur s’installe, et je raffole de l’odeur de la peur. Mettant Portecendres en diagonal face aux quatre adversaires qui s'irritent de la situation, le vrombissement électrique continuent de s'intensifier, et c'est en me retournant doucement que je vois l'elfe ébène émaner une espèce de force l'entourant comme une bulle de protection. Une élémentaliste ? Un ciel devient de plus en plus noir, prévenant l'arrivée de la foudre. Les nuages s'amoncellent, lourds et menaçants, obscurcissant progressivement la lumière du jour. L'air devient lourd, chargé d'électricité, tandis que le vent se lève, soufflant avec une intensité croissante. Les premiers éclairs zèbrent le ciel, illuminant brièvement les nuages sombres, suivis par le grondement lointain du tonnerre. L'atmosphère se tend, chaque instant portant en lui la promesse d'une tempête imminente.

    Puis la foudre frappe. Un éclair déchire le ciel avec une violence brute, illuminant tout d'une lumière aveuglante. Le tonnerre éclate aussitôt, un grondement féroce qui fait vibrer l'air et résonne dans les entrailles. Droit sur la jouvencelle. J'en ai malheureusement lâché mon épée pour fermer les esgourdes de possibles acouphènes. Le groupe de pirates se couche comme si le ciel allait leur tomber sur la tête. L'avisant une nouvelle fois, je pouvais presque deviner un sourire avant qu'un fouet se matérialise sous son simple souhait, pour entraver le pied d'un des hommes pour le tirer dans sa direction.

    L'épée récupérée, elle empale sa cible dans la volée. Mouvement qui précède ma charge dans leur direction derrière un rugissement bestial. Parer le premier, répliquer une attaque verticale pour dissuader, remonter en diagonal, désarmer, puis trancher la jambe. Le type perd l'équilibre et s'effondre dans un hurlement éraillé. Les deux autres se séparent. L'un fonce dans ma direction, le deuxième vers Madame Foudre. Je lève mon bras protégé par mon brassard à pointe pour faire parade, l'impact fait un crachat d'étincelles. Il recommence et c'est ma lame qui vient faire protection, il commence un bras de fer en plaquant son sabre pour essayer de me faire perdre l'équilibre. Un pas vers l'avant, un mouvement rapide du bassin pour le percuter avec l'épaule, il passe de l'autre côté du pont par la voie des airs.

    Ma main vacante fait apparaître une boule de feu aussitôt projetée, la déflagration à l'impact lui ronge petit à petit son corps dans des plaintes stridentes, coupées par un sabre ramassé par mes soins, puis lancé à toute vitesse pour qu'il rejoigne son torse, en le plantant contre la porte du fond.

    Le moment de percuter qu'il en reste un, et qu'il s'est attaqué à une version noire de Neera Storm. D'ailleurs, c'est qui, elle ? Je le saurais bien assez tôt. Récupérant mon arme, je fais le chemin inverse, m'assurant que quoi qu'il arrive...

    ...Ce bouseux ne verra pas le soleil se coucher. Ou bien...

    Lui poser quelques questions.
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  • Lun 3 Juin - 22:33
    Panique sous les Tropiques

    @Kieran Ryven


    A-t-elle bien entendu ? Un limier ? Quelle chance de tomber sur un homme de main pareil avec des principes. Du moins, c’est ce qu’elle est certaine lorsqu’elle entend qu’il s’agit d’un homme du Razkaal. Il doit enquêter sur des affaires bien plus lourdes que la sienne… Azalea se sent particulièrement rassurée avec un tel guerrier. Elle veut croire que lorsqu’elle s’évanouira après avoir reçu cette décharge céleste, elle sera entre de bonnes mains… La belle n’avait aucune envie de mourir en pleine mer, ni de voir son corps rejeter sur les plages.
    Les décharges électriques crépitaient autour de son corps meurtri. En miette, elle était en capacité de lancer des sorts suffisamment puissant pour en griller un ou deux. Elle pouvait décharger sur l’entièreté du bateau avec la puissance qu’elle avait emmagasiné mais…

    Mais ce serait mettre en danger ce potentiel allié et terminé les blessés potentiels. Les marchands avaient accepté de l’accompagner proche des côtes de cette île. Même si leur cupidité avait obligé la noble à sortir une somme conséquente d’argent, ils avaient été présent pour elle. Ils l’avaient protégé contre ces malades et avaient tenté de sécuriser leur navire. Il s’agissait d’une preuve suffisante que les pirates avaient éliminé de bonnes personnes. Rien que pour ça, elle avait une petite envie de griller chacun de leur cerveau. Les décharges mentales répétées dans sa tête l’avaient fait saigner des yeux et des oreilles, elle avait mal partout et elle voulait qu’ils ressentent la même chose dans leur corps de pourriture. Qu’ils retournent à la mer.

    La lumière avait été étouffée par les nuages épais qu’elle avait attiré Vers elle. Les éclairs menaçaient de chuter, mais restaient à la surface. Il attendait son appel.

    Elle sentait cette rage monter en elle. Une colère indescriptible menait son esprit au bord du gouffre. Elle n’avait jamais eu envie de massacrer, parce qu’elle était en sécurité dans sa prison dorée pendant des années. Son regard suffisait à faire taire les marchands souhaitant la piéger. Ses mots sans douceur et lourd de sens l’aidaient toujours à obtenir ce qu’elle souhaitait. En cet instant, elle se rendait compte que ces monstres n’en avaient que faire de la parole. Elle savait le cœur de certains être si noirs qu’elle avait cru qu’avec son intelligence et sa maîtrise, elle pourrait maîtriser. Ses prunelles scintillaient alors que l’homme attiré vers leur groupe par ses soins se faisaient découper par ce protecteur.
    Ses gestes étaient d’une précision sans pareil. Ses prunelles pourraient ne pas en perdre une miette. Un combat un ciel ouvert de cette qualité, elle n’en avait jamais vu… Mais son temps était compté. Elle sentait le courant courir dans sa chair, la ramollir et la détruire. Elle sentait la chaleur brute de la foudre incendier ses veines.

    — Vas-y. Cours mon grand ! Tu vas la sentir passer cette décharge, enfoiré de connard de merde. Je vais d’exploser en mille morceaux, t’arriveras plus à compter les pièces que tu t’es fourré dans le cul en attaquant ce pauvre navire marchand. Hurle-t-elle en direction de l’homme qui fonce sur elle avec une détermination farouche. Elle en avait perdu son vocabulaire. Fleurir les mots de cette façon en situation de crise, une habitude quand on savait comment elle explosait quand elle était touchée en plein cœur…
    Si il croyait arriver à la maîtriser cette fois.

    La première fois, elle n’avait pas eu le temps de se rendre compte du danger. Ils avaient été surprise. Du feu brûla non loin d’elle, chauffant encore son visage. Le drakyn était habitué au combat, il terminait à peine avec son deuxième pirate qu’elle créait seulement un mur électrique. Les crépitements étaient des milliers. Il chuchotait à ses oreilles, le mur avançait vers l’homme qui, face à cet horreur décida de reculer.

    — Pas facile hein ? D’approcher une femme armée ? Toi qui croit que c’est si simple, tu devrais te mettre à courir. Dans l’eau, tu auras peut être une chance. La machoire contractée, elle articulait parfaitement ces mots de colère. Elle voulait le voir tomber, le voir chuter vers l’extérieur.
    Azalea n’avait pas l’expérience en combat de cet homme de Razkaal, elle avait perçu les mouvements fluides et précis de l’être et elle en était jalouse. Cette puissance dévastatrice ne sortirait jamais de ses bras, elle devait s’aider de la magie. Pousser l’ennemi dans ses retranchements. Avec rage, elle poussait l’homme vers le bord du bateau. Il s’était bien amusé à jouer avec elle tout à l’heure, sadique, elle voulut faire la même chose avec une idée bien précise en tête. Il n’aurait pas le choix, il sauterait et elle le terminerait. En plein air ou dans l’eau ? La foudre continuait de crépiter alors que le mur électrique rapprochait le pirate terrifié du bord.
    Il n’eut aucun autre choix que de sauter, et dès que ses pieds touchèrent l’eau, la foudre tomba sur lui. Le corps flottait mais elle ne lui adressa aucun regard. Elle n’avait pas tué, elle s’était simplement défendue. L’esprit embrouillé, sa crainte de s’être vue mourir ou vendue à la pire enflure ne lui faisait pas réaliser son acte. Alors qu’elle se retournait pour se rendre compte de la situation et aller remercier la créature bleuté tombé du ciel, elle souffla :

    — Pardon pour ce vocabulaire. Je pense qu’il n’aurait pas compris si j’avais usé de mots plus complexes. Au même instant, alors que son corps pivotait vers le pont, elle remarqua qu’il restait un pirate et qu’il avait choisi de foncer sur elle pour lui planter une lame. La vengeance de son compagnon ? Une volonté d’éliminer le plus faible parce qu’il craignait le drakyn ? Foutaise, elle n’était pas faible ! Elle hurlait intérieurement, mais le temps était compté, elle n’aurait pas assez de réflexe pour le contrer. Azalea glissa son corps pour recevoir la lame dans le bras, un cri déchirant s’échappa de sa gorge alors que la lame venait de couper la chair de sa taille et de son bras. Une ondulation lumineuse apparut autour de l’homme, puis deux, puis une vingtaine. Un cage électrique se forma autour de l’individu qui sentit ses poils de barbe et de cheveux s’hérisser. Les éclair étaient fragiles, tremblants, alors que la belle nuit s’effondrait quelques secondes sur le sol. Son corps tremblaient, elle respirait vite, mais elle s’efforçait de rester réveiller pour maintenir cette cage électrique autour de la personne. Son regard se plongea dans celui de l’inconnu masqué :

    — Il a des informations. Il faut le garder. J’ai besoin de ce qu’il a dans la tête. Tu sais mener un interrogatoire, vu que tu es un Limier du Razkaal, non ? Aide moi pour ça. Assomme-le pour moi. Ses prunelles décidaient étaient pourtant en train de trembler. Le regard avait beau être courageux ; elle était à bout et la blessure venait de mettre à mal sa détermination…

    - Vous pensez que faire plier mon esprit sera si simple ? J’ai des ordres et je n’hésiterais pas à vous empêcher de récolter quelconque information.

    Il bluffait avec ce couteau aiguisé qu’il venait de glisser sous sa propre gorge. Les genoux au sol, c’est à cet instant qu’Azalea sombra dans l’inconscience. Elle luttait, mais la magie l’avait totalement quitté. Le pirate allait voir disparaître la cage électrique qui l’empêchait de bouger, et ce couteau menaçant contre sa gorge inquiétait Azalea qui craignait voir partir sa dernière source d’informations. Pourquoi un pirate sans âme ni cœur se suiciderait si ce n’était pour cacher quelque chose de plus important ? Elle ne put guère y penser plus longtemps, elle se fit happer par un monde sombre et inerte.



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    POSTE 3

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    Kieran Ryven
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  • Dim 9 Juin - 13:54
    Arrivé comme une mauvaise nouvelle de deux cents kilos sur le pont, les choses tournent à notre avantage.

    Avec une surprise, puissante et... Électrique.

    Mais ses traits tirés deviennent préoccupants. Sa voix éraillée, déchirée par une rage sous-jacente, draine tout ce qui lui reste comme énergie. Elle reste dangereuse, c'est pourquoi, dans ma poursuite vers le dernier forban, je finis par planter les pieds à une distance raisonnable. Je servirais à rien, grillé. Elle nous fait une tirade poétique, et si les mots me choquent autant qu'une goutte d'eau posée sur un rocher, c'est le fait qu'elle perde le contrôle qui commence à m'inquiéter sérieusement.

    Je me suis déjà battu, avec la rage au ventre, et ce n'est pas bon.

    Un mur électrique apparaît dans un vrombissement assourdissant. Crachant des arcs de chaque côté, comme un avertissement à qui oserait la défier. Calmement, je vais assister à l'exécution. Ce mur continuant d'avancer, poussant fatidiquement sa victime vers l'océan. Pas un mot sort de ma bouche, si ce n'est un regard curieux qui se dessine à travers mon masque. Chaque seconde, savourée par Madame Foudre, un temps qui s'égraine éternellement pour le pirate qui recule, sueur au front, la respiration haletante, le regard écarquillé par la peur, la bouche ouverte, sans aucun son qui n'en sort. Il était sa chose, son jouet, et en même temps son fardeau. Comme pour laver son honneur des vices qu'on lui a infligé.

    Perdu pour perdu, l'homme saute, mais l'air est déchiré par un fracas nouveau de la foudre. L'impact si fort qu'on n'a même pas entendu la chair crépiter sur l'eau. Comme gagnée par une énergie nouvelle, elle souffle dans ma direction, la retombée de l'émotion, en espérant qu'elle retrouve un semblant de calme pour tailler la bavette sans s'envoyer des prunes dans le pif. Inutile de s'excuser, il y a du sens à se mettre au niveau de ses interlocuteurs pour être compris. C'était ce que je voulais dire, mais un pirate se rue dans notre direction dans un baroud inutile, mais étrangement téméraire. En général, il décarre du périmètre quand il voit que c'est peine perdu, faut croire que le courage reste dans certains cœurs.

    Et cet enfoiré va faire mouche en laissant une estafilade à sa victime, sans que je puisse faire quoi que ce soit. Coup, impact, effusion de sang, cris, elle était encore une nouvelle fois touchée. La magie électrique frappe encore, alors que je fais un pas en arrière, levant légèrement le bras pour protéger ma vue de cette lumière vive, mes prunelles bien trop habituées à l'obscurité du Razkaal et à la nuit voit ça comme quelque chose d'agressif.

    Mais nécessaire pour la suite de la manœuvre.

    L'entrave électrique saisit l'assaillant avec une vitesse étonnante, et je réalise pleinement que cette donzelle n'est clairement pas n'importe qui. Tandis qu'elle s'effondre sur ses genoux, je pose une main sur son épaule, inquiet. Et même là, elle trouve la force de m'aviser avec toute la conviction du monde dans l'ambre de ses yeux. Tarée ? Courageuse ? Assurance ? Les trois ? Toujours est-il qu'elle tonne un ordre, celui de l'assommer. J'hausse un sourcil.

    « Une chose à la fois. Que je rétorque, en douceur.
    - Vous pensez que faire plier mon esprit sera si simple ? J’ai des ordres et je n’hésiterais pas à vous empêcher de récolter quelconque information.
    - Tu mens, tu te plierais devant de l'or, du vin et une paire de jambes nues. »

    Voilà qu'il nous menace avec un couteau qu'il pose sur sa propre gorge, comme s'il devenait précieux. La disparition de la cage me ramène à cette elfe, tombée dans l'obscurité de l'inconscience. Je redresse doucement mon visage vers le pirate. L'œil sinistre, laissant pour l'instant cette dame étalée par terre.

    « J'ai un bateau qui est en train de dézinguer tes copains. Si ce n'est pas toi, il y en aura plein d'autres à questionner. Toi, tu seras mort. »

    Effectivement à un lieu d'ici, on pouvait aisément entendre la cacophonie du combat qui fait rage, les hurlements pirates ressemblant de plus en plus à des plaintes et à des ordres de retraites. Un grondement caverneux commence à rouler dans mon torse, l'iris resserré dans sa direction, la menace muette d'un prédateur s'adressant à plus petit que lui. Il tremble, recule d'un demi pas.  

    « Courage, ou dégage.
    - Vous vous... Vous ne m'aurez jam- »

    Un crochet marteau à la tempe arrive s'annoncer, et le couche sur le champ comme un pantin désarticulé.

    « Ravi d'avoir négocié avec toi. On en rediscute dès qu'on sera dans la cale. »  

    Mettant mon alliée du jour dans une position confortable, je m'occupe de son bras en faisant un pansement de fortune après avoir nettoyé la plaie et appliqué des herbes médicinales. Pas d'hémorragie. Les deux corps, un sur chaque épaule, je m'approche à tribord du navire, attendant patiemment le mien arriver, seul, abîmé des attaques pirates, la mâture abîmée, les voiles transpercées, il reste debout, tandis que le leur commence doucement à être avalé par l'océan. Une passerelle est érigée pour pouvoir le rejoindre. Des matelots blessés, des limiers qui m'ont accompagnés dans la manœuvre nettoyant leurs armes, l'un d'eux se rapproche.

    « Des captifs ? Que j'amorce.
    - La plupart, oui. Qui est-ce ? Une pirate ?
    - Non, la seule survivante de ce bateau. Embarque ce pirate avec les autres. Dis à quelques matelots de passer sur l'autre navire, on va faire cap sur l'île avec ces deux bâtiments. Prévenez le timonier, qu'on puisse anticiper la manœuvre à deux lors de l'amarrage.
    - Et, pour elle ?
    - Y'a aussi quelques questions à poser. J'ai la sensation qu'elle n'est pas dans les parages au hasard.
    - Très bien. »

    Il récupère le boucanier, tandis que je déplace cette femme dans le creux de mes bras. Marchant vers mes quartiers, je m'adresse à quelques occupants de m'apporter le nécessaire de soin. Il va falloir qu'elle retrouve des forces.

    Parce que ce n'est que le début.

    ***

    Le masque était posé sur la table de chevet. Tandis que je me débarbouille le visage avec une bassine d'eau sur la commode. Le visage découvert devant mon miroir, je pouvais observer sur le reflet cette inconnue retrouver une respiration régulière et apaisée, dans mon lit. Je finis de me sécher et m'avance jusqu'au bureau, prenant une plume et un papier vierge, commençant mon rapport qui sera transmis à Séraphin à la fin de cette mission. La journée était passée, les navires continuant d'avancer jusqu'aux plages de l'île des Marguerites. Je me demande si c'est également son cap, elle n'a plus trop le choix désormais. Et, au pire, elle n'aura qu'à attendre là avant de retourner de là où elle vient.

    La cape noire, et mon uniforme de limier a été échangé avec une chemise en lin noire à manches courtes, et des braies marrons, des bottes confortables s'arrêtant à mi-tibia. Le frottement léger de la plume contre le papier produit un doux chuchotement, une sorte de murmure qui accompagne chaque mot, chaque phrase. Ce son feutré, presque imperceptible, crée une ambiance intime, propice à la réflexion et à l'inspiration. Mais, faut croire que ça va suffire pour sortir notre invitée de son sommeil réparateur.

    Sous la couverture, ses plaies soignées, elle avait tout le loisir d'observer la cabine. Je lève une main dans sa direction.

    «  Allez-y mollo. Vous revenez de loin. »

    J'essaie d'étirer un rictus sur mon visage aussi agréable qu'une porte de prison. Devinant que son tempérament de feu peut vite revenir à la charge, j'anticipe une éventuelle question sur la situation.

    « Vous n'êtes pas enfermé, on vous a juste pris en charge, vous étiez sacrément abîmé. Prenez le temps qu'il vous faut. »

    Je retourne à mon papier, terminant les dernières lignes de cette première étape, et quelque chose me dit que les choses n'iront pas en s'arrangeant. Qu'il en soit ainsi.

    Je suis prêt.
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  • Lun 8 Juil - 23:43
    Panique sous les Tropiques

    ‟ @Kieran Ryven „


    Le brouillard, suivi des ténèbres, l’engloutissait sans qu’elle ne puisse agir, la privant de toute possibilité d’action. Dans de tels instants, on s’efforce toujours de s’accrocher désespérément et de ne rien abandonner. Bien que cet inconnu fût en soi digne de confiance, elle n’en était pas totalement rassurée. Elle devait persévérer, car il lui était impératif de recueillir les informations de l’unique survivant parmi les assaillants. Son bateau avait été anéanti, et elle ne pouvait permettre que la seule piste valable qu’elle détenait se perde dans les eaux du large.

    Elle rumina et marmonna dans son sommeil, ses pensées lourdes bercées par un frottement indéfinissable.

    Un souffle plus profond que les précédents s’échappa de ses lèvres, avant qu'elle ne sombre à nouveau dans l'inconscience. Le frottement sur une surface s'intensifia, devenant plus régulier, entrecoupé de quelques pauses. Elle peinait à situer son environnement ; ses prunelles orangées, voilées, luttaient pour discerner le lieu où elle se trouvait. Son corps était secoué par des douleurs lancinantes. Allongée, le regard rivé vers ce plafond inconnu, le mouvement régulier du bateau la berçait de façon douce et apaisante. Cependant, cette quiétude ne suffisait pas à l'inciter à se reposer sur ses lauriers. Se redressant sur ses coudes avec un soupir de frustration, elle cherchait à reprendre pied. La silhouette imposante était une forme menaçante pour elle, mais son instinct lui soufflait qu’elle ne risquait rien. De léger crépitement électrique apparaissait sur sa tête, à peine perceptible. Quelques mèches de cheveux remontaient sur sa tête, créant de petites antennes.

    Une voix grave au timbre mesuré parvint à ses oreilles, mais cela ne la rassura pas de suite. L’origine de cette voix demeurait inconnue. Peu à peu, sa conscience reprenait le dessus, accompagnée de la douleur croissante. Son corps tremblait sous l’effet des souffrances infligées. Les décharges électriques avaient réduit son être en lambeaux, et elle se sentait telle une poupée désarticulée. Les connexions se faisaient, la mémoire revenait. L’homme était tombé sur le pont, l’avait libéré et l’avait soutenu dans l’élimination de ces enflures.

    Ah, l'homme du Razkaal démasqué. Voilà qui change la perspective, bien que vos expressions soient aussi figées.. Il y a une différence entre s’adresser à un visage expressif et interagir avec un masque immuable. La physionomie du cornu, bien que marquée par une grande immobilité, n’en demeurait pas moins sérieuse, l’individu étant absorbé dans la lecture de sa lettre.
    Azalea aurait volontiers voulu lire par-dessus son épaule. Toutefois, sa vigueur semblait éteinte. L’effort que ses muscles déployaient pour soutenir cette posture lui provoquait une douleur persistante et sourde. Un soupir las et agacé s’échappa des fines lèvres sombres de l’elfe noire, dénotant son malaise face à cette faiblesse corporelle qu’elle devait s’efforcer d’accepter. En temps normal, sur le terrain familier de Liberty, elle n’aurait eu aucune diffi-culté à exhiber sa puissance magique pour compenser. Mais ici, sur ce nouveau terrain, tout était différent. Les adversaires avaient éteint ses premiers efforts et elle avait mis ses batteries à plat en peu de temps…
    Quelle erreur avait-elle commise en pensant pouvoir avancer seule dans cette épreuve ! Mais admettre son erreur haut et fort ? Jamais.

    Merci. Précise-t-elle. Je n’allais pas m’énerver. Je vois bien que vous êtes quelqu’un de bien. Enfin, j’espère ne pas me tromper. Vous ne cachez pas un autre visage et d’autres desseins ? Elle le disait avec assurance, mais sa voix tremblait un peu. Azalea remarquait le rictus sur le visage de l’être impressionnant, il essayait de sourire ou de lui faire peur ? Un petit sourire amusé étira ses lèvres alors qu’elle parvenait à s’asseoir et à pivoter son corps sur le bord du lit. Sa tête tournait mais elle prenait le temps pour reprendre conscience de son corps et de ses blessures. Celle au bras avait été pansé avec soin. Elle l’observa, souleva le bandage pour inspecter le mélange de plantes qu’il avait posé sur la blessure. Vous êtes médecin en plus ? Pratique…

    Quelques minutes plus tard, elle se retrouvait à côté du drakyn. Elle ne se trompait pas sur sa race. Ils n’étaient pas si nombreux, mais ils étaient remarquables. Difficile d’oublier de tels personnages. Son regard s’intéresse à toute chose. L'environnement était rude et fascinant. Les senteurs marines étaient fortes, elle était donc toujours dans un bâteau et à flot. Elle se demandait où ils allaient et cette pensée la fit grimacer. Pourquoi s'était-elle évanouie?

    Je suis dans les vappes depuis combien de temps ? quel est votre direction ? Elle avait besoin de savoir, être sur qu'elle n'allait pas devoir tout recommencer. Avait-il écouté ce qu'elle avait demandé ? Elle se rappela soudain de l'homme qu'elle avait emprisonné. Tout s'était trop vite enchainé. Son regard orangé se plongea dans les prunelles lumineuses et bleues de son interlocuteur. Elle avait oublié son nom, il lui avait dit en plus? Elle ne savait plus. Elle fronça son nez, pinça la petite zone entre ses deux yeux comme pour réactiver tous ses neurones. Le choc avait rendu son cerveau mou, quelle plaie. Elle était trop intelligente pour qu'une décharge aussi fulgurante grille quoique ce soit. L'enchainement des chocs mentaux avait dû l'affaiblir.

    Avons-nous eu l’occasion de nous présenter ? Je ne m’en souviens plus très bien. Les heures récentes sont encore noyées dans une sorte de brouillard. Je suis Azalea Galewind, en poste à Liberty. Je me dirigeais vers les îles Marguerites avant que notre bateau ne soit attaqué et ravagé. Avez-vous trouvé des survivants ? Je crois que le capitaine respirait encore lorsque l’on m’a attachée.... Le doute, la tristesse, l'espoir que d'autres qu'elle s'en soit sortie. Après tout, elle avait donné de l'argent à ces hommes pour qu'ils la guident en sécurité sur ce lieu d'échanges... Ils l'avaient informé sur les dangers, et ils s'étaient fait exterminés.
    Le limier avait l'habitude de voir des massacres de cette trempe, elle non. Surtout qu'elle avait commis un meurtre, et elle l'avait excécuté avec une grande facilité.

    Je me permets. Que cherchez vous en mer ? Avez vous un ennemi à poursuivre ? Elle était consciente qu'elle s'exposait à des questions. Elle préparait déjà ses petites réponses dans un coin de sa tête. Tout révéler à un inconnu pourrait s'avérer problématique. Ils pourraient l'enfermer ici. D'ailleurs, elle était surprise qu'il l'ait mise dans ses quartiers. Vu le cadre, la cabine correspondait parfaitement aux goûts de monsieur, cela le représentait bien. Vous n'avez pas de chambre d'amis ici ? Son sourcil se lève alors qu'elle pose une main sur le bureau, histoire de voir un peu la lettre secrète du coin de l'oeil.


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    POSTE 4
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  • Lun 22 Juil - 21:54
    Cette elfe reste fidèle à elle-même, peu importe la difficulté. C'est aussi impressionnant que déroutant. L'électricité émanant légèrement d'elle comme un avertissement, un défi à qui oserait la défier. Mais, il n'y avait rien à défier. Heureusement, elle fait rapidement le lien avec les précédents évènements, et je peux au moins me dire que le navire ne prendra pas feu à cause de la foudre, aujourd'hui, pour le moment. Cette simple pensée me tracasse, suffisamment pour envisager un plan si cette personne n'est pas aussi bienveillante qu'elle le laisse paraître.

    « Navré de ne pas vous proposer un visage plus avenant, mais sachez que le cœur y est. Je ne vous veux aucun mal. »

    Pas besoin de plus de justifications, et je n'avais aucune promesse à tenir. A elle de me croire, ou non. Mais à mon humble avis, je ne suis pas certain qu'elle donne sa confiance aussi facilement, et elle a raison. Relisant ma page qui finira bientôt dans mon carnet, je n'avais pour ma part aucune crainte à avoir. Je crois entendre un long soupir, et mon empathie me demande de la comprendre. J'imagine qu'elle revient de loin, j'imagine qu'elle a vécu des choses que peu de gens peuvent le supporter, et maintenant elle est dans le navire d'un inconnu qui est aussi agréable à regarder qu'une cellule du Razkaal.

    A sa place, je soupirais aussi. D'un signe de tête, je réponds silencieusement à ses remerciements avant de pouffer du nez à ses interrogations. Totalement légitimes. Malgré son état de santé, son environnement, elle ne cache pas sa témérité. Vraiment très intéressant...  

    « Le Razkaal traque les criminels. Je traque des criminels. Nos méthodes peuvent être sombres, mais elles sont pulsées par un objectif qui n'a rien de malveillant. »

    La suivant des yeux, je lève une main lorsqu'elle s'approche au bord du lit, l'éclat d'inquiétude dans mes yeux.

    « Faites attention, vous n'êtes pas totalement remis. Et non, je ne suis pas médecin, simplement le tuilage de camarades durant des batailles... compliquées. »

    La guerre, et ma mère. Mais ce ne sont pas ses oignons. Plus ça allait, plus j'avais le sentiment que je n'avais pas à me méfier d'elle également. Mais, c'était avant de voir ses œillades discrètes sur mon bureau. Curiosité, ou autre chose ? A présent à mes côtés, il était effectivement temps d'éclaircir un petit peu ce qu'il s'est passé depuis qu'elle est tombée dans les pommes. Je m'affale davantage sur mon dossier, en croisant les bras sous mon torse.

    « Quelques heures, le soleil commence à se coucher. Et, la direction qu'on prend, et celle qu'on a prit avant de vous croiser... »

    Je fronce les sourcils. Pas certain de lui donner concrètement notre cap.

    « ...Les pirates. » Que je termine, grave.

    Finalement, j'ai enfin un nom et bien plus. Azalea, à Liberty en plus de ça. Difficile d'imaginer qu'on n'ait jamais pu se croiser. Peut-être que je n'y reste pas assez longtemps pour connaître tout le monde, malgré le fait que j'y habite. Concernant son équipage, j'aurais aimé lui donné une réponse positive, j'aurais aimé lui dire que des gens attendent tranquillement dans son navire. Et en parlant de navire, la coïncidence de notre rencontre va aller encore plus loin : on va bien au même endroit. Dans ses yeux ambrés, je peux voir toutes les oscillations d'une personne qui n'a pas l'habitude de ce genre de vie. Et quand c'est comme ça, il faut tâcher d'être le moins violent possible. Pour mes collègues Limiers c'est un détail, pour moi c'est important. La psychologie des Drakyns est extrêmement solide, cela ne me rend pas moins empathique des autres races pour autant, bien au contraire. Je pince doucement les lèvres en baissant la tête, lui faisant comprendre que personne a survécu.

    « Navré de vous rencontrer dans de pareilles circonstances, Azalea. Je suis le Limier Vouivre, mais vous pouvez m'appeler Ryven, Kieran Ryven. Ça sera plus simple. »

    Rapprochant la proximité, je range doucement mes affaires, ainsi que la plume et l'encrier. La page tenant mon journal de bord glissée dans mon carnet avant d'être également rangé dans le tiroir, je me redresse doucement de toute ma masse avant de me retourner vers mon vis-à-vis.

    « L'île Marguerites, c'est également notre destination. Les Limiers ont prit l'intégralité des cabines, sinon vous pouvez toujours vous mêler aux matelots dans la cale. Dans le cas contraire, vous pourrez retourner dans votre navire, nous l'avons également réquisitionné en attendant... Patiemment que son nouveau capitaine se réveille dans ma chambre. »

    Je finis par marcher vers la sortie.

    « Je comptais poser quelques questions aux captifs. Ça vous laissera aussi l'occasion de me raconter ce que vous faites en plein mer, vers la même île face aux mêmes pirates. Il y a peut-être quelque chose à faire ensemble, finalement. Prenez tout le temps du monde pour digérer ce qui vous arrive, je suis désolé, Azalea. »

    Je lui laisse les cartes en main. De mon côté, rien ne change.

    Ils ne m'arrêteront jamais.

    Et je vais tous les arrêter.
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    Azalea Galewind
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  • Lun 16 Sep - 23:08
    Panique sous les Tropiques

    ‟ @Kieran Ryven „


    Azalea se sentait encore envahie par une étrange sensation, de légers tremblements parcouraient son corps. Forte, elle essayait de masquer son trouble encore présent. Son frère n'attendait pas...

    Les flux électriques, réagissant à sa crainte, s'étaient apaisés. Tandis qu'elle continuait à observer, avec une curiosité grandissante, les détails peu raffinés de l'habitacle, l'odeur de la mer la frappait par petites doses. Étouffée par la porte et les murs, elle profitait de l'air différent de cet endroit. La cabine était particulièrement spacieuse et aménagée sommairement ; cela reflétait le côté discipliné d’un Drakyn manifestement dévoué à sa mission, témoignant d'une organisation précise et d'une clarté remarquable dans ses pensées. Oh, montrez le visage que vous avez envie, je m'en fiche. Je peux presque tout accepter à ce stade, vous m'avez sauvé la vie après tout. À moins que vous ne m'ayez menti sur votre titre, je pense que je peux vous faire confiance même avec votre air renfrogné. Elle appuya sur le mot « presque » et « renfrogné », esquissant un large sourire. Car il y avait des limites à ne pas franchir. Vu l'être à qui elle avait affaire, elle sentait de bonnes ondes émaner de lui. Elle se sentait en sécurité et confiante tandis que les souvenirs lui revenaient au fur et à mesure de leurs échanges. Elle reprendrait bien contact avec la réalité.

    Je parais peu entraînée pour faire face à cette vie, mais je suis motivée par un but précis. Je ne pense pas avoir tout vu et je ne sais pas ce que tu entends par le fait que le Razkaal a des méthodes sombres, mais je suppose que je pourrais en avoir un aperçu bientôt.

    Alors qu'il s'inquiétait pour elle et pour son état, elle ne put s'empêcher de s'esclaffer de l'expression qu'il utilisa pour dire qu'il réparait ses coéquipiers. Elle n'avait pas besoin qu'on s'inquiète pour ses jambes bancales, et elle se jugeait apte à se bouger pour reprendre en main sa vie. Elle n'avait aucune envie de rester allonger sur ce lit. Pour cette raison, elle investissait déjà les lieux.

    Très heureuse de faire ta connaissance Kieran, quel hasard qu'une mission vous ait mené sur le même chemin que moi. Mais je pense qu'en vu de la situation et de qui nous avons rencontré, je me vois comme chanceuse... Un voile triste passa sur son visage en apprenant qu'aucun des hommes qui l'avait ramené jusqu'ici n'avait survécu. Elle ne savait comment prendre la nouvelle, même si elle gardait contenance, elle restait encore choquée d'avoir survécu à ça. Elle aurait été mise en esclavage, le cerveau en bouillis, si cet individu n'était pas apparu sur son chemin. Bon pour ce qui était de l'éternel reconnaissance, elle verrait bien plus tard, elle n'allait pas non plus lui gratter le dos et le flatter à outrance. Déjà qu'il rangeait les papiers en voyant qu'elle s'y intéressait. Une moue mécontente s'afficha sur son joli visage de poupée.

    Capitaine, moi ? Quelle idée ! Elle se mit à le suivre, tout à coup intéressée par tout ce qui pouvait s'échapper de la bouche de ce drakyn. Il allait sur les îles qui l'intéressaient et elle aurait le droit, elle l'espérait de les suivre. Devait-elle être transparente sur ses intentions ? Ne risquait-il pas de la ramener à Liberty après avoir connu son histoire pour la préserver ? Elle n'avait aucune envie d'avoir ce genre de traitement, et elle espérait qu'il pourrait l'aider à mettre la main sur les raisons qui avaient poussé son frère à venir sur ces îles. Le tissu venait de là, les fibres si particulière l'avaient mené ici.

    Je me trouve quelque peu déconcertée quant à l’usage que je pourrais faire de ce navire, d’autant plus que je n’ai jamais eu l’occasion de manœuvrer un tel bâtiment. Peut-être... serait-il possible de le céder ? Si cela vous intéresse, je serais disposée à vous le vendre à très bon prix. Le regard brillant de malice, elle avait une idée derrière la tête. Elle serait incapable de mettre tout en oeuvre pour maintenir ce pont en place et ses mats... Comment faire pour déployer les voiles ? Avait-elle envie d'apprendre ou dese laisser porter par d'autres ? Dans cet instant, la réponse était claire, elle avait bien d'autres talents mais elle ne voulait pas gérer un navire.
    Pour ce qui était de dormir, elle se voyait mal rester sur un navire fantôme... sans doute hanté par les âmes de ses anciens matelots. Elle frissonna rien qu'à cette idée.

    Je me déciderais d'où je dors plus tard. Je n'ai aucune envie de dormir. Elle le dépassa d’un pas assuré malgré la faiblesse qui menaçait de trahir ses jambes vacillantes. Ses doigts s’agrippèrent à l’encadrement de la porte, la sauvant de justesse d'une chute imminente. Elle se redressa sans faillir, gravissant les marches avec détermination, chaque pas la rapprochant de l'air vivifiant qu'elle espérait voir ranimer ses forces déclinantes. Une fois parvenue sur le pont, un spectacle de combattants affairés s’offrit à elle, leurs gestes précis rythmant l’atmosphère tendue de cette journée. Quelques-uns interrompirent leur travail, attirés par sa présence, leurs regards empreints d'une curiosité presque palpable. Elle soutint ces regards avec une fermeté implacable, sans fléchir.

    Soudain, un léger vertige la submergea. Instinctivement, sa main chercha un appui à sa gauche et se posa sur une surface ferme, qui se révéla être le bras robuste de Kieran. Devant cette imposante stature, son regard mit un moment à suivre la ligne de son bras musclé pour enfin croiser ses yeux. Sans censure ni détour, et avec une franchise désarmante, elle déclara... Implacable comme la pierre, voilà une force véritable, sculptée dans la robustesse même. Quand vous bousculez vous devez casser des gens c'est pas possible. Puis elle se volatilisait sur le pont pour avoir une vision en premier sur la mer. Elle n'aurait aucun mal à retrouver le drakyn vu sa taille après avoir profiter de l'air marin. Elle préférait éviter de penser à ce qu'il s'était produit, elle encaisserait plus tard. Un sourire étira ses lèvres alors qu'elle s'approchait de Kieran pour lui avouer :

    Je suis à la recherche de mon frère, il a disparu. Je sais bien que ça ne vous regarde pas, mais si on pouvait combiner nos efforts, je pourrais vous aider à trouver ce que vous cherchez, et en échange, vous m’aideriez à empêcher certains de me faire du mal. Je peux me défendre, mais quand ils s’y mettent à plusieurs, c’est une autre histoire...

    Est-ce que vous traquez seulement les pirates pour sécuriser les mers, ou vous avez aussi des missions plus complexes ? Par exemple, est-ce que vous cherchez à comprendre pourquoi certaines cargaisons sont volées ? C’est justement pour ça que je vous parle. Je recherche un tissu rare, fabriqué à partir d’une fibre spéciale, extraite d’un arbre dont le tronc est aussi fin que de la soie. Il faut que je remonte vite ces informations, car je ne sais pas pour combien de temps mon frère sera encore en vie...

    Mais peu importe tout ça. Ce qui m’importe vraiment, c’est de retrouver mon frère. Et si vous pouvez m’aider à y voir plus clair, je vous en serai reconnaissante. Le navire n'est pas dans la négociation. Je donnerais de mon esprit et de mon énergie pour vous aider dans votre mission, comme je sais que vous m'aiderez avec bonté pour la mienne.
    Le sourire avait totalement disparu évidemment. Elle n'avait pas parlé des aspects les plus horribles de son histoire... De la perte des documents dans les flammes de la bataille de liberty... précieux document qui auraient pu lui permettre de retracer toute son itinéraire. Et dans quoi la menace avait été envoyé, le doigt enroulé dans son tissu... Son regard orangé se plongeait dans celui de son voisin pour voir son comportement par rapport à ce qu'elle avait confié. Elle n'avait pas eu le choix de le faire, et elle espérait que ces bons et loyaux services pourraient se poursuivre en toute gratuité. Après ils pourraient aller voir ces hommes pour discuter et piocher des informations dans leurs cervelles gangrénées.


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    Dragon du Razkaal
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    Kieran Ryven
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  • Sam 21 Sep - 15:25
    "Presque confiance, "air renfrogné", des mots douteux derrière un sourire aussi large que la mer que nous foulons. Ma nouvelle invité dégage un mystère qui me tarde de découvrir. Si je n'étais pas happé par mes responsabilités, de forte chance que j'aurais oublié cette mission pour disséquer elle et sa vie dans des conversations interminables pour étancher cette soif. L'histoire du monde et des hommes est faite de rencontres, les personnes sont les mêmes, pourtant chaque schéma relationnel est différent.

    Tout comme chaque vie.

    A son sourire, un rictus à peine perceptible fend mes lèvres. Pas très compliqué de sentir cette fougue l'alimenter comme une flamme indomptable. De la témérité, certainement, mais surtout cette chaleur, avec cette impression que personne ne peut lui dicter quoi faire. Elle dit être motivée, moi je vois quelqu'un déterminée. Je finirais par froncer les sourcils sur la dernière partie de sa demande.

    « Non, vous ne verrez rien. Aucun civil ne peut voir, et ne veut voir un Limier au travail. Ne voyez pas ça comme un ordre, mais comme une préconisation. »

    Personne ne peut voir ce qu'on peut faire sans être un minimum préparé. Son cerveau s'est retrouvé mutilé il y a de ça quelques heures, mieux vaut le préserver de mauvaises choses facilement évitables. J'haussais un sourcil, sur la manière dont elle s'esclaffe, pas sur la manière dont elle le fait, mais sur sa capacité hors du commun à rebondir sur la situation. Je crois que finalement, je serais moins protecteur que je le pensais. Azalea est le genre de tempête qu'il faut laisser voguer, l'étreindre ne ferait que lui donner des opportunités de mordre avec sa foudre. Impétueuse, faisant comme chez elle, et installant un tutoiement chaleureux qui n'avait rien d'irrespectueux à mes oreilles.

    « Remercions le hasard, dans ce cas. De mon côté, je n'ai fait que mon devoir. »

    Le Razkaal n'est pas l'ennemi de la République, et nous avons le devoir de protéger les innocents quand il le faut. Et nous ne sommes pas venus à temps. Des gens sont morts, injustement, aux mains des pirates. Qui étaient-ils pour elles ? Des amis ? Des camarades ? Simplement un équipage qui l'accompagne ? Aucun chagrin douloureux ne traverse ses iris orangés. Soit elle est solide, soit elle n'a effectivement aucun proche dans ce navire maintenant vide. Et elle n'a pas l'air encline à vouloir en devenir le capitaine, pire, prête à me le céder. Je pouffe du nez.

    « Je sais faire la différence entre quelqu'un qui loue, quelqu'un qui achète, et quelqu'un qui vend ce qui n'est pas à elle. » Que je réponds en douceur.

    Trouver un endroit où dormir ne relève pas du miracle aussi, mais je connais aussi les Limiers qui peuvent également dégager un mal être suffisamment singulier pour créer des nuits tourmentées. Le Dragon du Razkaal, est un des rares Limiers qui n'est pas suffisamment corrompu pour faire des actes qui pourraient se retourner contre lui. La question est de savoir pour combien de temps. Bien décidé à sortir de cette pièce, je la laisse me doubler, remarquant bien que le corps ne suit malheureusement pas l'esprit. Une part de moi aimerait l'aider, mais l'autre me dit que le faire, c'est écorcher sa fierté. Elle me rappelle ma mère dans l'esprit. Oui, têtue comme une Drakyn. Restant derrière, on remonte rapidement sur le pont, voyant chacun de ses pas essayer de s'enraciner sur le plancher pour rester stable.

    Son corps vacille, et une main vient chercher mon bras pour rester debout. Il y a comme un flottement où je me sens observé. Quand sa main se pose sur mon bras, je sens une chaleur douce à travers mes écailles. C'est simple, mais... agréable. Elle lève les yeux vers moi, et avec une franchise qui me prend un peu au dépourvu, elle me lance son compliment. "Implacable comme la pierre." Je reste là, un peu interdit, pas trop sûr de comment réagir. Je ne suis pas habitué à ce genre de remarques, surtout pas sur ma force.

    Je lui fais un petit signe de tête, discret, pour montrer que j'ai bien entendu, sans dire un mot. Quand elle s'éloigne vers le pont, je reste un moment à fixer l'endroit où elle était. Un peu touché, en fait. C'était rien, juste un geste et quelques mots, mais ça m'a marqué plus que j'aurais cru. Je l’écoute en silence, absorbant chacun de ses mots. Son histoire résonne d’une manière que je n’aurais pas anticipée. La recherche d’un frère disparu, la peur de ce qu'elle pourrait découvrir... J’aperçois dans son regard une détermination qui me rappelle la mienne. Elle me parle de ses ennemis, de ceux qui s’en prennent à elle, et même si elle affirme pouvoir se défendre, je sens qu’elle porte un poids bien plus lourd.

    Je laisse passer un instant, le temps que ses paroles s’installent. Puis je lui réponds, d’une voix calme et posée.

    « Je ne traque pas les pirates pour leur seul nom. Ce qui m'intéresse, c'est la vérité, et elle est souvent bien plus complexe que ce qu'on nous laisse voir.  Il faut que leurs pratiques cessent. Si ton frère est lié à tout ça, alors nos chemins se croisent pour une raison. Les mers cachent autant de secrets que de dangers, et si ta quête peut nous mener à découvrir ce qui se trame derrière ces cargaisons volées, alors nous avons un objectif commun. »

    Je marque une pause, le regard fixé sur elle. Pas de promesse creuse, juste un engagement honnête. La voix reste grave, mais sincère.

    « Je t’aiderai à retrouver ton frère. Non par bonté, mais parce que c'est ce qu'il faut faire. Les menaces qui te poursuivent, elles auront affaire à moi. Et en retour, j’aurai besoin de tes talents. Si nous combinons nos forces, on trouvera les réponses que nous cherchons. Pour ton frère… et pour ce que je dois accomplir. »

    Je la fixe encore un instant, laissant mes paroles flotter entre nous. Grave, juste, et déterminé, avant de poser une main sur son épaule. Je finis par me décaler, deux Limiers viennent me talonner, l'un porte mon masque, l'autre un tablier. Doucement, j'enfile les deux, avant de faire demi-tour, vers la cale.

    « Je vais poser quelques questions, Azalea. Profite de l'horizon. Je ne serais pas long. »

    Kieran descend lentement les escaliers en bois qui mènent à la cale, chacun de ses pas résonnant lourdement dans le silence oppressant du navire. Les torches accrochées aux murs vacillent à son passage, projetant des ombres tremblantes qui dansent sur ses écailles bleues. Son corps imposant, enveloppé dans un large tablier de cuir noir, semble aspirer toute la lumière autour de lui, laissant derrière lui une traînée de ténèbres. Sur son visage, dissimulant ses traits déjà terrifiants, repose un masque de vouivre, les cornes recourbées s'étendant vers l'arrière comme les griffes d'une bête ancestrale. Ses yeux, deux glaciers d’un froid brûlant, traversent les ouvertures du masque.

    Le bois du pont grince sous son poids, et le souffle froid de l’océan semble s’immobiliser à son approche, comme si même la mer retenait son souffle. L’atmosphère se fait de plus en plus lourde à mesure qu’il s’enfonce dans les entrailles du navire. La cale l'attend, obscure, humide, une prison de fortune où les pirates capturés sont enchaînés, leurs visages blêmes de terreur à l’idée de ce qui les attend. Ils l’entendent venir, avant même de le voir. Le bruit régulier de ses bottes est comme le compte à rebours d'une sentence inévitable.

    Kieran atteint finalement le fond de l’escalier et s’arrête à l’entrée de la cale. Un silence absolu s’installe, seulement rompu par le cliquetis des chaînes des prisonniers nerveux, leurs respirations courtes, leurs murmures désespérés. Son ombre s'étend démesurément sur les murs et le sol, comme un spectre venu réclamer les âmes qui lui sont dues.

    Sans un mot, il s’avance vers le centre de la pièce, chacun de ses mouvements mesuré, précis, empreint d'une implacable détermination. Ses mains se lèvent lentement, ajustant le masque pour le fixer davantage, et il s’arrête devant les captifs qui, malgré eux, reculent au fond de leurs chaînes, espérant vainement échapper à l’aura qui les écrase.

    Il prend une inspiration profonde, puis sa voix s’élève, grave et résonnante, une voix qui semble surgir des profondeurs du monde, chargée de promesses de douleur et de vérité arrachée par la force :

    « J'ai des questions, et des outils. Vous, vous avez des réponses. »

    Les mots résonnent dans l'air vicié de la cale comme une condamnation. Les captifs se figent, sachant que leur sort est désormais scellé. Puis les premiers hurlements, les premiers sanglots, les premières supplications, d'une très longue série.


    ***

    Un torchon dans les mains, j'avance à travers le pont. Il fait déjà nuit. Le navire a commencé une certaine désertion pour chercher le sommeil, d'autres mangent sur un tonneau sur une rambarde à observer l'océan, mais aussi l'île qui se dresse devant nous. Les Marguerites. Il ne faudra pas longtemps avant que je ne retrouve l'elfe noire, bien sûr, en retirant mon masque maculé partiellement de sang encore chaud pour le mettre à ma taille.

    « Rien sur ton frère. En revanche, ils ont un quartier général sur cette île. Ils détournent des cargaisons, vendent des êtres humains. Et bien sûr, leurs merveilleuses capacités à effeuiller leurs victimes. »

    Dans le doute, j'ai essayé, et la pratique est intéressante. Mais le plus important, c'est qu'ils ont goûté leurs propres supplices. Me voulant être quand même rassurant, je n'oublie pas son frère.

    « S'il est aussi solide que toi, je ne me fais aucun doute qu'il est en vie dans cette île, et si ce n'est pas le cas, l'honorer en arrêtant leurs pratiques abjectes. Apparemment c'est le Corsaire Valrik "Sang-de-Mer" Thorne au commande, il a l'air redoutable et difficile d'accès. Peut-être que nous en saurons plus une fois sur place, à nous de faire attention. »

    Je finis par froncer les sourcils.

    « Sauf si tu n'en as pas l'énergie. On se laisse le repas du soir, et la nuit pour y réfléchir, et à l'aube, on prend une barque pour accoster. »

    Et ensuite, éviter la moindre erreur.
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    Azalea Galewind
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  • Jeu 26 Sep - 23:19
    Panique sous les Tropiques

    @Kieran Ryven


    Une préconisation. Elle avait changé de tête une seconde et lancé le regard qui voulait tout dire. Elle ne se laisserait pas enfermer dans l’attente que des informations viennent à elle. Elle ne laisserait rien passer surtout si cette opportunité se présentait. Son regard lui permettrait de voir des éléments, des détails précieux qui lui permettraient d’aider. Oh vous savez, je risque de faire quelque chose de bien plus dangereux si vous m’empêchez de sortir et je vais me mettre en danger inutilement. Ce serait contre-productif de m’enfermer, je vous assure. Ils ont déjà essayé de me brider à l’université, grossière erreur. Elle rit, elle plaisante à moitié, son regard brille un peu alors qu’elle démontrait dans cette petite phrase qu’elle pourrait bien casser une fenêtre pour s’échapper.
    Elle aurait pu être mage d’état si elle n’avait pas décidé de changer de voie et de partir dans le commerce. Elle n’était pas une simple civile, du moins elle ne s’était jamais perçue comme ça. Cependant, la faiblesse mentale qu'elle avait montrée quelques heures plus tôt révélait une fragilité extrême due à sa race et elle haïssait cette part d’impuissance.
    Son frère… il était l’unique objectif et elle voulait en savoir plus. Elle n’arrivait pas à s’empêcher de penser au désastre qu’elle avait subi, son mental et son regard parfois perdu montrait qu’elle avait souffert. Mais aussitôt son regard reprenait vie pour se plonger dans celui du Limier. Quelle force brute. Est-ce que ça la poussait pour autant à être d’accord avec lui ? Non.

    Puis sa proposition de rachat si sauvagement repoussé lui fit croiser les bras. Elle plaisantait bien sûr, qu’à moitié. Il pouffait, et cela faisait plaisir de voir cette montagne s’animer autrement. Elle avait cru qu’il était figé dans de la glace tantôt, désormais elle voyait bien qu’il avait une armure solide qui devenait translucide quand on était de confiance. Du moins, elle ressentait cette impression qu’il avait compris qu’elle n’était pas une mauvaise personne. Azalea était une civile un peu têtu qui sortait des carcans. Vous m’avez élue capitaine, ce qui, je suppose, a pris autant de temps que moi pour vous faire une offre aussi honnête. Il serait mal avisé de décliner une telle proposition, car vous pourriez bien laisser échapper une affaire de grande envergure. Plus tard, elle sentit un poids alléger ses épaules. Elle avait subi des sévices qui avait marqué son esprit, mais elle était tombée sur une personne qui pourrait l’aider à trouver de vrais pistes. Il le ferait sans argent, sans vouloir profiter d’elle, il agirait en fonction de ses principes, et rien que pour ça, elle savait qu’elle donnerait tout ce qu’elle avait pour pouvoir l’aider à déterrer les horreurs qui dissimulaient les pirates.

    Il la laissa sur le pont alors que des cris odieux s’échappaient de la cale, une heure passait alors qu’elle passait sur le pont, parlait avec quelqu’un de ces hommes.

    Des cargaisons mystères. Azalea savait qu’ils allaient déterrer des choses bien plus graves… Pourquoi aurait-elle reçu le doigt de son jumeau emballé si… soigneusement ? Lorsque Kieran parla de trafic, elle frissonna. Serait-il possible que son petit frère soit en morceau ? Déjà mort. Son visage blanchit, mais elle tourna lentement la tête pour cacher tout ça. Il ne lui était pas permis de flancher après tout ce qu’elle venait de vivre et de traverser. Elle devait prendre exemple sur cet homme ou plutôt ce drakyn.

    Un quartier general ? Cela explirait la raison pour laquelle l’ancien capitaine m’avait dit qu’il ne pourrait pas rester longtemps. Il m’avait prévenu que cette île était difficilement accessible. Il ne m’a pas proposé de rejoindre l’ile à la nage mais presque… Souffle-t-elle en tentant de rester concentrer. Difficile quand on voyait tout le sang et parsemait le visage du drakyn. L’hémoglobine se voyait, dans le reflet de sa peau bleutée, elle apportait une couleur étrange à sa peau. Ses vêtements étaient noircies de ce sang récent et elle n’était pas forcément très réceptive à cet univers. Elle déglutit mais son regard se replongea dans ceux du limier. L’horreur qu’elle avait vécu à Liberty, les maisons en miette, les cadavres flottant dans l’eau, avait ce gout de sang… Sa vie n’avait pas été autant entaché… Elle était capable d’encaisser. Vomir avec un peu de sang, ça n’arriverait plus…

    Effeuiller ? Ils vendent leurs organes ? C’est impensable. Non, il faut que l’on se dépêche, mais je suis convaincu que mon frère n’est pas arrivé ici par hasard ; quelqu’un a dû le mener ici. Il est fort, c’est vrai. Cependant, je dois vous avouer qu’il est bien plus docile que moi, avec sa confiance et son côté rêveur, je... Impossible. Sa voix déraillait une seconde avant qu’elle n’inspire profondément pour montrer qu’elle se reprenait. J’ai tellement envie de le secouer, lui et sa naïveté. Comment as-tu pu se retrouver là ? Mais je ne l’ai même pas sous la main ! Elle grognait de rage.

    Ce Corsaire Valrik "Sang-de-Mer" Thorne sait sans doute que vous avez eu une prise sur quelques-uns de ces petits chiens, et vu que le bateau ciblé n’est pas revenu il va se méfier davantage. Ils ont sans doute déjà une vue sur nous. L’ancien capitaine m’a parlé d’une plage de cristal où les reflets peuvent permettre de passer inaperçu, mais vu votre bâtiment… Pas certains qu’ils ne nous verront pas arriver. Nous pourrions arriver en volant, je peux léviter mais vous avez l'air de bien gérer les airs vous.

    De nombreuses informations tourbillonnaient dans son esprit : les identités, ainsi que le fait que le quartier général se trouve sur cette île en particulier.

    Un repas et une nuit, ce serait pas de refus. J’aurais repris toutes mes capacités demain et j’aimerais pouvoir m’occuper de leur brûler le haut du crâne. Elle était si prétentieuse à ce propos, si optimiste que les fissures de son cerveau se reforment après une bonne nuit de sommeil.

    Vous auriez besoin d’un bon bain, vous puez le sang et la sueur, et je n’ai même pas besoin de me coller à vous pour le sentir. Moi aussi d’ailleurs, un peu de sang, rien de méchant. Je sens tout de même meilleur que vous. Se permettait-elle de rire avec un regard de velours. Elle palpait discrètement sa peau puis ses aisselles, grimaçant. Ce n'était pas très convenable pour une dame comme elle, mais heureusement, elle ne s'en formalisait pas. Quel intérêt, après tout, alors qu'elle était en pleine mer entourée d'hommes qui dégageaient l'odeur du poisson et de la sueur ?

    Les minutes défilaient, la sensation de faim avait disparu en même temps que cette crasse sur sa peau sombre. Ses marques blanches, autrefois tâchés de sang et de sel, avaient été nettoyé et sa peau était devenue encre. Seuls ses yeux apportaient un tableau singulier à la scène alors qu’elle s’endormait sur le lit. Elle s’y était installée, sans vraiment demander l’avis de son hôte, elle envahissait tout l’espace, posant quelques questions sur son travail pour mieux comprendre leur train de vie. L’aube se profilait, et elle était déjà prête. Les cernes qui avaient creusés de sillon léger dans sa peau s’étaient quelque peu atténuer sans effacer totalement la souffrance vécue la veille. Debout, droite comme un i, son dos était posé contre la porte alors qu’elle dégustait un fruit en attendant que Kieran se lève. Elle avait été si discrète, si fluide dans ses gestes, qu’elle s’était préparée en toute discrétion. Elle était montée sur le pont puis elle avait amené ce plateau de fruit qui était posé sur le bureau.


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  • Dim 29 Sep - 21:45
    ...Faire mon travail.  

    Ça, elle ne l'a peut-être pas encore compris, mais elle le comprendra tôt ou tard. Parce qu'en face d'elle, ce ne sont pas des négociants qui marchandent des babioles dans le souk de Taisen. C’est le Razkaal. Et ici, on ne plie pas sous la pression. On avance, on accomplit la mission, peu importe les obstacles. Elle, malgré toute sa puissance, elle va devoir intégrer cette réalité.

    Elle peut tenir la foudre dans une main, brandir ses menaces comme des oriflammes au-dessus de nos têtes, mais au bout du compte, elle reste une civile. Et une civile, c’est à protéger, que ça lui plaise ou non. Ce que je lis sur son visage—cette gravité, ce refus de se laisser enfermer—ne fait que confirmer qu’elle ne mesure pas encore ce qu’on est, ce qu’on représente. Mais ça viendra. Elle apprendra que, si les choses tournent mal, ce ne seront pas des cellules ordinaires qui l’attendront. Si elle va trop loin, ce sera une de nos geôles anti-magie, renforcée par les alliages des barreaux du Roi, des menottes forgées dans des matériaux qui rendent les plus grands mages aussi vulnérables qu’un insecte pris dans une tempête. Aussi fragile qu’un phasme écrasé au milieu d’un combat de titans.

    Bien sûr, tout ça reste enfoui sous une façade impassible. Mon visage ne trahit rien, si ce n’est une douceur glacée, une patience calculée. Parce que, malgré ses manières, elle semble être quelqu’un de bien. Téméraire, fougueuse, indomptable. Il y a du charme là-dedans, je ne vais pas le nier. Mais ce n’est pas ça qui me fait relâcher ma garde. Elle a de la puissance, oui, mais est-ce que ça va suffire ? Une question je me pose également pour moi-même.

    Elle me parle de l’université, et je sens la menace à peine voilée derrière ses mots. Une menace qui glisse sur moi sans m’atteindre. Parce que, soyons honnêtes, les professeurs d’université, ils ne connaissent pas la réalité d’une forteresse comme la nôtre. Une prison de neuf étages où les pires criminels du monde sont enfermés, où leurs magies ne servent à rien, même pas à une princesse de l'Assemblée qu’on a dû découper et torturer pour obtenir ce qu’on voulait. Ni aux sœurs de cette même Assemblée qui ont attaqué Liberty, et dont l’une est morte sous nos coups avec ses armées de géomis et son lanconda géant.

    Alors non, ses allusions à l’université ne m’effraient pas. C’est du passé, tout ça. Ce qu’elle ne sait pas, c’est qu’ici, tout est plus grand, plus brutal. Zelevas lui-même a été arrêté. On a affronté l’Avatar du Titan Kaiyo, et on s’en est sorti. Ce n’est pas quelque chose qu’elle peut comprendre en une discussion.

    Et c'est bien pour ça que je préfère fermer mon caquet dans une humilité totale.

    Pourtant, je la respecte. Elle a du cran, de la force. Il y a un moment, un éclat dans la conversation, où le jeu entre nous devient presque léger, presque sincère. Elle se dévoile un peu, peut-être sans le vouloir, et ça crée cette étrange confiance, un fil ténu entre nous. Je souris légèrement quand elle croise les bras, faussement boudeuse. Têtue comme un dragon des montagnes, elle aurait presque sa place parmi les Ryven du Reike. Je la verrais bien dans leurs rangs, avec ses airs de défi et ses élans de colère.

    Mais elle ne doit pas oublier pourquoi je suis là. Je ne suis pas là pour marchander. Je suis là pour accomplir ma mission.

    Dans cette carapace épaisse, une fragilité émotionnelle va y dessiner une fissure. Son frère. Si j'ai eu des informations sur les pirates qu'on a questionné un peu plus tôt, il n'en était rien concernant cette petite elfe et sa famille. Alors, tandis qu'elle hache ses mots, bloquée dans ses souvenirs, mon esprit fait un croquis de ce que pourrait être son frère ; un mec dont la tempérance est un peu moins expansive que sa soeur, et bien sûr moins méfiant, plus candide. Une faiblesse dans les milieux sauvages, une qualité louable dans une ville, en sécurité. Une partie de moi voulait la réconforter tandis qu'elle montait en pression, mais elle le dit très bien, je pue et je suis maculé de sang. Une main sur l'épaule viendrait à saloper davantage sa tenue. Alors je me contenterais de parler.

    « On va y arriver. "S'inquiéter, c'est souffrir deux fois", comme disait mon mentor. Nous saurons tout le moment venu. »

    Les informations de son capitaine me feront froncer les sourcils, avant de regarder l'horizon nocturne.

    «  On peut effectivement s'envoler, mais c'est prendre le risque de s'exposer si des miradors camouflés nous repèrent. Nous avons des barques que nous pourrons mouiller et ramer jusqu'à l'île. Passer par cette île de cristal pourrait nous aider, en effet. Merci pour cette information. Je suis quand même d'avis d'essayer par le ciel, les pirates regardent les mers, rarement les nuages. »

    Mes traits se durcissent face au dernier propos.

    « Faites attentions à vous, une nuit me semble juste, mais c'est tout ce que nous avons. »

    Je finis par pouffer envers moi-même. Elle avait raison, j'étais un vrai tas de viandes sanguinolent. Elle est amusante dans sa démarche, sans honte, ni dans la note, ni dans la mesure, à s'auto-juger sans passer par les standards féminins auxquels les républicaines s'y prosternent. Je trouve ça étrangement très charismatique.

    « Ravi pour vous, que vous sentez mieux que moi. Mais... »

    Je finis par renifler à deux reprises, et laisse un silence qui en dit long. Evidemment, elle sentait bon. Mais j'aime à savoir qu'elle croit que je pense le contraire, si ça l'embête.  Quand on se sépare, je retrouve ma salle d'eau, et m'enfonce dans l'eau tiède pour des ablutions en bonne et due forme. Dans une bassine trop petite pour moi, je parviens quand même à m'y asseoir dedans à genoux, l'eau n'arrivant qu'à la moitié de mes cuisses. Et lorsque je reviens, habillé d'un simple des braies qui s'arrêtent au genoux, je marche à pattes nues jusque dans mes quartiers pour aviser une Azalea couchée en étoile de mer dans mon lit. Un soupir de lassitude me trahit, je me rapproche d'un des matelots en remontant jusqu'au pont, qui me regarde de haut en bas comme s'il voyait un Drakyn pour la première fois.

    « Assurez-vous qu'elle aie une chambre lorsque nous reviendrons.
    - Euh, je, bah... d'accord ? »

    Utilisant un sac de riz comme d'un coussin de fortune, je me couche sur le pont, bercé par les vagues et les chants marins.

    ***

    L'uniforme est porté, le masque est posé. Et je retrouve une elfe noire devant une porte. La mienne.

    « Bien dormi ? Prête pour le décollage ? » Que je demande en me craquant l'épaule, engourdie par le parquet.

    La nuit était fraîche. Oh, des fruits, fallait pas. Je prend une pomme en la remerciant, et croque à pleine dents avant de refermer mon masque, en pensant à Klak qui aurait adoré manger ce que je suis en train de mâcher. Il est temps de se rapprocher de l’île pirate. Le jour pointe à peine, une lumière blafarde qui perce l’horizon. La mer est calme, presque trop calme, et le silence du matin pèse lourd. Je déploie mes ailes. Elles se déplient, massives, et dans l’air frais du matin, elles font un bruit sourd en se déployant. C’est plus rapide que ramer, et surtout, plus discret.

    Le moment est venu. J’étire mes ailes avec une lenteur calculée, sentant les muscles se tendre sous la peau alors que la lumière pâle du matin glisse sur leurs contours. L'air est frais, presque froid, et chaque battement d’aile fait trembler le silence autour de moi. Azalea se tient non loin, prête à décoller elle aussi. Pas besoin de se synchroniser. Chacun sait ce qu'il a à faire. Elle sait voler, et je n’ai pas à me soucier de la porter cette fois-ci.

    Je me penche légèrement vers l’avant, prenant appui sur le pont, puis je bondis dans les airs. Mes ailes frappent l’air avec force, créant une rafale sous moi. En quelques battements puissants, je quitte la terre, laissant le navire derrière moi. L’air s’engouffre sous mes ailes, frais, mordant, mais vivifiant.

    L'océan s'étend sous mes pieds, une vaste étendue d'eau sombre encore assoupie par la nuit. Chaque poussée me rapproche de l’île de Marguerite, qui se découpe à l'horizon comme une masse sombre et menaçante. Le vent me porte, et je laisse les courants faire leur travail, guidant mes ailes dans un rythme contrôlé. Je garde mes yeux fixés devant moi, concentré sur l'objectif. L’île est plus proche maintenant, les falaises noires de Marguerite se dressent dans la lumière grise du matin. Pas de place pour l’hésitation. J'atterris lourdement sur la plage, mes pieds s'enfonçant dans le sable humide dans un fracas sourd. L’impact résonne dans mes jambes, mais je m’en fiche. Mes ailes se replient d’un coup sec dans mon dos, encore tremblantes de l’effort.

    Je me redresse, scrutant le ciel d'un coup d’œil rapide. Azalea devrait me rejoindre d'une seconde à l’autre. Pas de panique, elle est aussi rapide que moi, sinon plus. Mais ici, sur cette île qui appartient à des pirates sans scrupules, chaque instant d’attente semble un peu plus lourd, un peu plus dangereux.

    A partir de maintenant, la moindre erreur pourrait nous tuer tous les deux.
    Noble de La République
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    Azalea Galewind
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  • Mar 22 Oct - 14:03
    Panique sous les Tropiques

    @Kieran Ryven


    La nuit porte conseil. Elle l'aide à réfléchir, à mettre en marche son esprit pour déterminer ce qu'elle doit accomplir afin de retrouver des indices. Elle se sent enveloppée trop vite dans les bras de Morphée, et le fil de ses pensées s'éteint. Épuisée, elle ne se réveille que lorsque son corps en a eu assez. Pleine d'excitation pour la suite, elle sait qu'elle prend la place de l'homme et apprécie qu'il respecte cela. Il pourrait très bien la jeter par terre.

    Les courants électriques sont légers. De petites étincelles se forment autour de son corps tandis que ses pieds se détachent du sol. Elle reste en vol stationnaire, la magie enveloppant son être et lui permettant de suivre Kieran jusqu'aux terres froides et sombres de l'île Marguerite. La nuit drape le lieu dans un linceul calme, et seul le cri des oiseaux la fait tourner la tête. Elle reste concentrée et atterrit peu de temps après lui.

    La configuration de l'île lui est totalement inconnue, mais elle étudie rapidement les plans la veille. Son regard ne lui permet pas de distinguer les détails. Voit-il bien dans la nuit ? Sa frimousse se tourne vers le drakyn, et elle chuchote :

    J'ai cru voir la lumière d'un feu sur la gauche de l'île.

    C'est peut-être une idée stupide, mais cela donne une indication sur où ils peuvent se trouver. Cela fait fuir les animaux, mais si cela fournit des repères à des individus comme le Razkaal... Elle ne comprend pas comment ces personnes parviennent à survivre. Pourtant, elle reste méfiante.

    Je n'ai pas de détails, mais si tu connais bien ce lieu... La fibre que je cherche provient d'un arbre souple dont le tronc forme des lianes épaisses. Y en a-t-il beaucoup sur l'île ? Cette ressource est rare, et il est possible qu'ils détiennent une partie des cargaisons que tu recherches, si nos projets sont bel et bien liés.

    Elle avance des idées, espérant obtenir des indications supplémentaires grâce aux compétences de son compagnon. Il sait où aller, il a une idée de ce dans quoi ils s'embarquent. Le silence est de mise, et pourtant, ils doivent échanger ; elle n'a aucun moyen de communiquer tout cela par télépathie. Ils discutent auparavant, mais les détails sont nombreux, et d'autres apparaissent au fur et à mesure.

    Les courants électriques se propagent autour de son corps, comme une menace pour ceux qui oseraient la toucher. Cette carapace discrète lui permet d'anticiper les premières attaques et sert de bouclier solide contre les offensives faibles à moyennes. Sa maîtrise de la foudre est poussée à l'extrême, et elle sait qu'elle frôle la perfection... Enfin, sauf lorsqu'on parvient à désorganiser son esprit. Elle s'avance sur l'étrange île, la plage de cristal n'a pas l'éclat scintillant dont parle le marchand décédé, mais elle distingue les miroitements au loin, donnant l'impression que la végétation elle-même est en mouvement.

    Étrange ce mouvement, cette illusion. Cela pourrait leur faire tourner la tête pour rien.
    Elle s'interroge sur la nature même de ce lieu. Son ascendance l'aide à ressentir toute la souffrance de cette île. Malgré elle, la nature lui rappelle qu'elle étouffe et que la richesse de son île se tarie. Elle sent dans le plan de ses pieds, séparé par des semelles de chaussures, que la terre l'appelle au soin.
    Un silence s'installe, tandis que des bruits de craquements se font entendre tout autour. La belle observe son voisin, plongeant son regard dans le sien, essayant de discerner quelque chose dans cette semi-obscurité. La lune et ses reflets cristallins offrent une belle luminosité, suffisante pour avancer sans trébucher, mais clairement pas assez pour distinguer les détails.

    Un animal ? souffle-t-elle d'une voix à peine audible.

    Soigner la terre dont toutes les ressources sont arrachées et piétinées par des hommes qui l'ont maltraitée... Peut-on vraiment appeler ça des hommes, alors qu'ils ne respectent rien ? Ses prunelles orangées brillent dans cette nuit étrange, tandis qu'elle observe l'allure massive de Kieran. Il sait ce qu'il fait, mais elle est déterminée à apporter sa pierre à l'édifice. Elle doit retrouver des informations complémentaires sur son frère...

    Attends...

    Les craquements s'intensifient, mais ne se rapprochent jamais. Comme si quelque chose tournait autour d'eux, effectuant une ronde silencieuse. Ils devaient atteindre rapidement l'arbre, les arbres, ou le lieu où se trouvaient ces êtres infâmes... Mieux valait donc agir en silence.

    L'hybride pose un genou au sol et appuie sa main contre la terre, l'enfonçant délicatement sous les branches et l'herbe. Elle n'a jamais essayé cela auparavant, mais peut-être que son idée fonctionnera. Des courants électriques se propagent depuis sa paume, se déployant comme une toile d'araignée tout autour d'eux, formant un cercle parfait. La luminescence est légère, et les courants impriment de légères piqûres électriques sur les pattes des animaux alentours sans les blesser. Ainsi, ils sauraient s'ils avaient affaire à un humain ou à autre chose.


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    Dragon du Razkaal
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    Kieran Ryven
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  • Mer 30 Oct - 18:51
    Le ciel est encore sombre, mais le soleil va bientôt se lever.

    Mes yeux commencent un peu à balayer l'endroit, et c'est à la remarque de l'elfe que mes iris se resserrent dans une direction. Comme si d'ici, je pouvais  avoir la prétention de voir l'Ouest de l'île sans sourciller. Il faudra progresser davantage si on veut aviser ses pirates, et bien sûr démanteler leur réseau. Quant à sa question, je reste silencieux sous mon masque, ayant également des informations similaires concernant cette fameuse fibre. Silencieusement, je réponds "non" de la tête.

    « C'est la première fois que je mets les pieds ici, nous allons découvrir les choses en même temps. »

    Mon regard se durcit.

    « En revanche, nos informations sur cette île me parviennent de rapports enregistrés en République. Le problème, c'est que personne ne sort vivant de cette île sans se faire éplucher. On sait qu'ils sont un certains nombres, et que la plupart des marchandises comme les esclaves sont stockés ici. Le nom du capitaine, mais pas de coordonnées. »

    Je traverse un feuillage d'un revers du bras pour continuer de progresser. M'attendant à tout et à rien. Les arbres dansent à peine, chaque feuille qui frotte contre sa voisine lâche des murmures qui nous conseillent de partir. Le sol est humide, l'air est moins étouffant que je le pensais. Mais probablement parce que nous sommes encore au littoral de l'île. Nous ne sommes pas dans les ténèbres, mais les ombres offrent un contraste affligeant sur nos surveillances. Puis, un bruit.

    On se dévisage avec Alazea et rapidement, le cuir de mes gants couine lorsque je serre les poings.

    Je la regarde, planté dans le sable, la mâchoire serrée. Azalea avance avec cette énergie brute, entourée de cette aura électrique qui dégage presque une menace. Les éclairs frémissent sur sa peau, comme un avertissement silencieux. Elle est dans son élément, c’est clair, mais ici… sur cette île aux allures étranges et malades, ça ne me rassure qu’à moitié. Elle s’agenouille, pose une main à terre, ses courants électriques s’étendant autour de nous en une fine toile lumineuse. Ça chatouille, presque imperceptible, mais efficace pour s’assurer qu’on n’est pas seul.

    J’observe la manœuvre en silence, les yeux fixés sur les légères pulsations de sa lumière. L'île semble les absorber, comme si elle voulait aspirer l’énergie même qu’elle déploie. Ça en devient presque oppressant. Les craquements continuent, jamais trop proches, mais ils nous encerclent, nous toisent. La végétation semble frémir dans cette lueur fantomatique, comme si chaque plante tentait de respirer sous un poids invisible, un fardeau que cette terre

    Un animal, peut-être. Moi, je ne suis pas sûr. Ici, les règles sont déformées, et rien n’a l’air de ce qu’il est.

    « Ou autre chose. »

    Les craquements se précisent soudain, et dans l'obscurité naissante, une lueur apparaît, vacillante mais bien réelle. Des torches. Un groupe de silhouettes se déplace lentement, ombres allongées et capes ternes, comme des spectres. Pas un bruit de plus que le craquement de leurs bottes sur les racines et le murmure des torches dans l’air lourd.

    Sans réfléchir, j'attrape Azalea par le bras et l’entraîne vivement derrière un rocher massif, dissimulé sous la voûte d’arbres sombres. Je lève un doigt pour indiquer le silence, même si je n’ai pas vraiment besoin de le dire. Elle me lance un regard, mélange d’impatience et de compréhension, mais reste immobile, attentive.

    Le groupe passe devant nous, le visage caché dans l’ombre de leurs capuchons. Aucun mot échangé entre eux. Ils avancent, silencieux comme s’ils connaissaient chaque racine, chaque pierre. Une procession fantomatique, presque irréelle. Je murmure à Azalea, à peine un souffle :

    « On les suit. Ils nous mèneront peut-être jusqu’à quelque chose d’utile. »

    J'attends sa réponse, et nous nous mettons en marche à leur suite, silencieux, fondus dans la nuit. Pendant une heure, on progresse, évitant chaque branche sèche, chaque caillou qui pourrait trahir notre présence. La plage et les arbres laissent peu à peu place à un terrain plus rocailleux, sombre et désolé. La lueur des torches se découpe à l’horizon, et enfin, nous apercevons ce qui semble être leur destination : l'entrée béante d’une caverne, comme une bouche ouverte dans la roche noire.

    Une odeur d’humidité et de pierre froide nous parvient, mais bizarre, d'eau de mer également. Je m’arrête un instant, posant une main sur l’épaule d’Azalea, pour évaluer la situation. C’est là que ça se complique, mais c’est aussi ici que les réponses nous attendent, enfouies dans cette montagne sombre.
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