Neil O’Callaghan
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Neil O’Callaghan
Race : Pour ainsi dire… je ne sais pas. La raison voudrait dire humain… Mais je sens que quelque chose ne colle pas. Définitivement, je ne sais pas où, mais la vérité est ailleurs. [Neil est en vérité issu d’une mère fae, et d’un père ange. Après constatation qu'il avait hérité des traits de son père, ses parents ont prit la douloureuse décision de lui couper les ailes pour le laisser grandir dans une famille humaine.]
Alignement : Bien malgré moi, je pense être empreint d’une certaine forme de chaotique dans ma façon d’être, tout en conservant un bon fond. Je dirais surtout haut et fort que la rébellion m’anime vis à vis des dogmes communs de la société, sans pour autant devenir un chaos destructeur. Même si, parfois, le bon est laissé de coté au profit d'une certaine forme de bénéfice personnel...
Âge : Je prendrais prochainement mes 30 ans
Taille & poids : Je mesure 1 mètre 70 pour 75 kilos environs
Métier : Je suis depuis mon arrivé en mer navigateur et médecin au sein du navire pirate de XXX. La raison me dit de rentrer, d'être "raisonnable" quoi que ça veuille dire. Mais ma volonté me hurle de voguer jusqu’à la vérité, peu importe où le vent et les marées me mèneront.
Religion : La religion est le voile offrant l'illusoire sécurité au détriment du vrai. Cela rassure, mais comment en éprouver la véracité ? Les rites connus ont ils vraiment les bienfaits promis ? Mon seul dogme est de suivre ma voie, de trouver ma vérité. Je n’ai guère de temps pour le reste.
Faction : Anciennement simple républicain, je suis actuellement un citoyen du monde depuis que la République doit me considérer comme mort.
Rang : Sans protection de la République à présent, simple voyageur sur la route de la vérité, j’ai volontairement renoncé au rang C pour rejoindre le rang D.
Sexe : Masculin, sans l’ombre d’un doute ici.
Avatar : Sherlock Holmes (Ruler) de Fate Grand Order
Pouvoirs et objets
Je suis Mage élémentaliste, une spécialisation m'étant venu assez naturellement lors de mon enseignement magique.
Quant à mes maitrise, pour l'heure j'ai une bonne Maitrise du vent (P3), une Maitrise de l'eau correcte (P2). Au plus grand plaisir de Mère, j'ai aussi réussis à maitriser le Soin élémentaire correctement (P2).
-Maitrise du vent P3 (300+600+1200)
-Maitrise de l'eau P2 (300+600)
-Soin élémentaire P2 (250+500)
=3750 (reste 250)
Pour ce qui est de mes possessions, je conserve actuellement une certaine classe vestimentaire, permise sur le bateau mais aussi grâce à ma maitrise de l'eau simplifiant amplement les lessives. Outre cela, j'ai toujours deux souvenirs sur moi, précis mais dont je ne me séparerais pas...
-Plusieurs tenues de bonne factures
-Plusieurs tenues de voyages
-Des cartes (possédées par le bateau dont il a usage)
-Du matériel médicale basique (possédé par le bateau dont il a usage)
-Un pendentif avec chaine
-Une broche
Le pendentif est un souvenir de Mère. C'est un bourgeon de passiflore, une plante médicinale courante, pris dans de l'ambre. La pierre est prise dans des filins d'or, et la chaine est en argent. Elle me l'a offert lorsque j'ai soigné mon premier patient à son cabinet. C'est une forme de rappel d'apaiser les âmes dans le chaos pour moi.
La broche est une aile plaquée or repliée sur un rubis. Graiger me l'a laissé pour rembourser les frais avancées pour la sauver. Mais je n'ai pas eux le cœur de la revendre.
Quant à mes maitrise, pour l'heure j'ai une bonne Maitrise du vent (P3), une Maitrise de l'eau correcte (P2). Au plus grand plaisir de Mère, j'ai aussi réussis à maitriser le Soin élémentaire correctement (P2).
-Maitrise du vent P3 (300+600+1200)
-Maitrise de l'eau P2 (300+600)
-Soin élémentaire P2 (250+500)
=3750 (reste 250)
Pour ce qui est de mes possessions, je conserve actuellement une certaine classe vestimentaire, permise sur le bateau mais aussi grâce à ma maitrise de l'eau simplifiant amplement les lessives. Outre cela, j'ai toujours deux souvenirs sur moi, précis mais dont je ne me séparerais pas...
-Plusieurs tenues de bonne factures
-Plusieurs tenues de voyages
-Des cartes (possédées par le bateau dont il a usage)
-Du matériel médicale basique (possédé par le bateau dont il a usage)
-Un pendentif avec chaine
-Une broche
Le pendentif est un souvenir de Mère. C'est un bourgeon de passiflore, une plante médicinale courante, pris dans de l'ambre. La pierre est prise dans des filins d'or, et la chaine est en argent. Elle me l'a offert lorsque j'ai soigné mon premier patient à son cabinet. C'est une forme de rappel d'apaiser les âmes dans le chaos pour moi.
La broche est une aile plaquée or repliée sur un rubis. Graiger me l'a laissé pour rembourser les frais avancées pour la sauver. Mais je n'ai pas eux le cœur de la revendre.
Description physique et mentale
À NE PAS FAIRE SI VOUS JOUEZ UN PRÉDÉFINI !
(250 mots minimum)
Décrivez les aspects psychologiques et physiques importants de votre personnage.
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Décrivez les aspects psychologiques et physiques importants de votre personnage.
Groupes d'intérêts
Piraterie :
Citoyen de Kaizoku :
Université Magic :
Citoyen de Kaizoku :
Université Magic :
derrière l'écran
Pseudo : Aim
Comment avez-vous connu le forum ? Internet il me semble
Avis sur le forum : Au poil !... ou aux plumes ?
Fréquence de connexion : "Souvent" XD
Neil O’Callaghan
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Histoire
Parce qu'askip, suis trop long
Mémoires du navigateur Neil O’Callaghan, préambule.
Je crois que j’aimerais ici vous conter mon enfance aussi simplement qu’une jeune enfant le ferait, avec toute l'insouciance et la bienveillance du monde, persuadé de la véracité de ses propos… Mais actuellement, les choses sont nimbées de doutes, d’hésitations, et de questionnements. Aussi, je vous enjoindrais à la plus grande prudence vis à vis de mes dires. Non que je veuille vous mentir… Après tout, ignorer la potentielle vérité ne veut pas dire être un menteur. J'espère tout au plus ne pas tourner le dos à la vérité par simple quête d’exceptionnel et d’aventure. Si tel est le cas, Mère, Père, pardonnez moi, je vous en conjure à genoux…
Première entrée : un cadre de vie stable et une prime enfance normale
Je profite d’un peu de temps pour conter au moins le début.
Ma naissance fut placée sous de beaux jours, fils d’une famille de notables de Liberty. Père, Tristan O’Callaghan, est issu d’une famille de marchands proche des Aldobrandini, et avait réussi à nous hisser à la force de ses efforts au stade de petite noblesse. Rien à voir avec la grandeur de ses “associés”, qui n'auraient aucune peine à le trahir à la première occasion commerciale m’a-t-il vite appris. Mais les O’ Callaghan œuvrent dans le commerce de biens de luxe et d'art. La famille ayant un pied dans le militaire, organiser la sécurité de cargaison est une affaire pour laquelle Père et ses frères avaient de l’expérience. Mère, elle, est issue d’une famille propriétaire d’une petite mine vers le nord. Du sang elfique, mais cette dernière avait hérité de son parent humain. Cette alliance, au demeurant commerciale, n’empêchait pas Père et Mère de s’aimer. Seulement, ils m’eurent tard, très tard. Visiblement, Père la menait voir nombre de médecins pour s’assurer qu’elle puisse enfanter. Et alors qu’ils allaient baisser les bras, ils finirent par m’avoir. Je suis leur miracle, m’a-t-on dit toute ma jeunesse. J’espère juste que ça ne cache rien… Vraiment… Puis-je leur faire confiance à ce sujet ?
…
Merde, je dois arrêter pour le moment : on a besoin de moi.
Troisième entrée : un premier voyage commercial compliqué
Très honnêtement, la page précédente était peut être inutile… Je ne sais pas vraiment. Mais que peut on expliquer sur une prime enfance hormis les jeux, fatalement enfantins, les terreurs, fatalement anodines, et les lubies, fatalement aléatoires ? Tout au plus, je préfère laisser au passé cette peur du grenier, et celle de la porte du fond du couloir ouverte la nuit, offrant l’obscurité à admirer avec crainte depuis mon lit… Je pense qu’aujourd’hui, si je me targue d’une peur du noir aussi puérile, ma capitaine me jette par dessus bord ! Enfin… très honnêtement, ça serait probablement la goutte d’eau de trop… Et là, je ne saurais affirmer qu’elle ne le ferait en fait pas à 100%…
M’enfin, autant en venir à plus intéressant ! J’avais 10 ans lorsque Père accepta de me laisser accompagner un convoi de marchandise. Le maître d’arme, venant au domaine quelques après-midi par semaine, m’avait entraîné depuis quelque temps déjà… et j’étais prêt à aider mes oncles ! Même si je ne savais pas encore que les armes… ce n’était pas mon truc. Pour l’heure, je pouvais partir avec mes 2 oncles, mon père et des employés, au sein d’une cargaison de marbre. Ce jour-là, j’étais si heureux de partir. C’était pour moi une manière de contribuer à la réussite familiale, une sorte de fierté. Bien sûr, ma prime enfance fut aussi rythmée par un instructeur m’ayant donné quelques rudiments d’économies et autre malgré mon âge. Alors, sans pour autant totalement prendre l'ampleur du voyage, j’en comprenais à peu près la teneur. On devait livrer ce marbre à un client, puis embarquer chez lui des œuvres d’art pour les livrer ailleurs. Tout se passait sur les terres de Shoumei, un endroit que l’enfant que j’étais avait encore mal étudié, malgré leur importance.
En revanche, j’avais confiance en ma famille. A cette période, l’Arbre Monde était relativement calme, et nous ne devions pas nous en approcher de toute façon. Alors j’avais confiance, persuadé dans ma naïveté pouvoir croiser le fer si jamais nous nous faisions attaquer.
Finalement, nous eûmes peu de soucis, des attaques plus proches de menaces en restant là qu’autre chose. Les routes me semblèrent pourtant très vite peu sûres, voire inquiétantes… A cet âge, j’étais à la fois téméraire, et étrangement impressionnable. Non… ce n’est qu’une fois la livraison de marbre faite, celle d'œuvres prise et la route reprise que les choses se compliquèrent… Et je n'explique pas les évènements à venir, encore aujourd’hui pour tout dire…
Ce voyage ressemblait au premier, du moins, dans les grandes lignes… Les différences étaient minimes, tout en étant plus que présentes. La nuit, mon sommeil tournait à l’enfer. Tout y était flou… mais mes moindres peurs enfantines se transformaient en monstres. De l’obscurité du grenier sortait des créatures difformes et menaçantes, des étranges formes dans la nuit, vue de ma fenêtre, se formaient des bêtes capables de bondir par la vitre pour me dévorer. Et j’en passe… Bien vite, je ne voulais plus dormir. Chaque soir était pour moi signe d'une profonde angoisse, et de toutes les occasions pour éviter de me coucher. Je tentais tout, la moindre excuse, si bien que père s’en rendit vite compte… Mes oncles, voulant me rassurer, finirent par dormir avec moi, tour à tour. Seulement, mes cauchemars devinrent des terreurs nocturnes, me laissant me réveiller en sursaut dans des hurlements déchirants. Je me souvenais à peine de ce que j’y voyais… Je ne savais qu’une seule chose : j’avais peur, très peur. Nous en étions à la moitié du trajet lorsque mes cris commencèrent à réveiller le convoi la nuit.
Et c’est là que tout finit par sortir des rêves… Mes oncles, tentant de me rassurer comme ils pouvaient, m’avaient expliqué de me pincer lorsque je dormais et voulais me réveiller… Ça fonctionnait, parfois, assez pour limiter les hurlements trop répétitifs. Jusqu’au soir où la caravane où je dormais avec Père s’ouvrit lentement, laissant pas l'entrebâillement de la porte les ténèbres de la nuit régner. Le grincement de la porte, présent et lancinant continuait, et elle s’ouvrait si lentement que j'eux tout le temps d’avoir peur. C’était comme la porte du fond du couloir… Frénétiquement, je me pinçait le bras… mais rien… Vraiment rien… Je voulais réveiller père. Seulement je peinais à bouger. Finalement, une forme confuse bondit à l’intérieur pour se ruer sur nous ! Et mes cris… réveillèrent Père… Il n’y avait rien… La porte s’ouvrit sur un garde nocturne, et une lanterne délimitant le camp était bien visible depuis la couche… Affirmant que je ne dormais pas, qu’il y avait quelque chose, forcément quelque chose, je finis par inquiéter tout le monde… Devenais je fou ?
Ces épisodes, oniriques comme réels, se démultiplièrent, rendant la fin du voyage infernale pour tout le monde. Une fois la cargaison d’œuvres d’art livrée, les choses se tassèrent relativement rapidement. Malgré l’anxiété s’étant installée dans mon esprit, mes nuits reprirent leur calme. Si cette épisode étira ses séquelles sur quelques mois, voir une petite année, Père avait pris sa décision bien avant notre retour au domaine : je n’étais, à l'évidence, pas fait pour ça. Peinant à rétorquer, je me résignais à cette idée. Je ne pourrais aider Père et mes oncles, je serais inutile à ma famille… Débuta une longue période de questionnements personnels, et d’éloignement de Père et Mère, à ma propre initiative. Je ne voulais pas les attrister de ma faiblesse.
Enfin, je, il serait préférable d’arrêter. Je me mets à m’imaginer des choses, et bientôt ces foutues hallucinations reviendront. Je reprends plus tard, c’est mieux.
Quatrième entrée : d'apprenti guérisseur à étudiant à Magic
Suite à ces déconvenues, non, je n’ai pas choisis de partir la bouche en cœur devenir pirate. Disons que… ce fut un brin plus complexe. J’avais 11 ans passé, et les derniers cauchemars s'étaient estompés, me laissant dans le flou. Comment aider “les miens” ? Je n’en avais pas la moindre idée.
Mère, dispensée de devoir travailler puisque Père subvenait aux besoin du ménage, s’occupa de passer plus de temps avec moi encore. Malgré tout, elle tenait un petit cabinet de soigneuse. Ses origines melonoises l’avaient poussées vers la magie, plus jeune. Et malgré ses traits très humains pour sa famille, elle ne se débrouillait pas trop mal. C’était une soigneuse honnête, ayant les connaissances suffisantes pour les soins de routines, sans pour autant être une femme de terrain. J’ai fini par l’accompagner au cabinet, trouvant l’écoute et le soin aux malades plus… calme que l’horreur d’un voyage d'affaires. J’en redemandais, et d’année en année ma présence à l'échoppe était devenue une routine. Je n’aidais peut-être pas “l’affaire familiale”, mais j’aidais Mère et ses patients.
D’année en année, j’observais Mère officier, tantôt avec des plantes, tantôt avec la magie. La seconde finit par… m’intriguer. Face à ma curiosité, elle me montra toutes ses années, puis fit une surprise pour mes 16 ans. En 5 ans, elle m’avait bien montré quelques rudiments magiques, une goutte d’eau en somme. Et malgré le temps, je parvenais à peu de choses encore. Mais lorsqu’elle me fit monter dans une de ces voitures, tirées par des pégases, j’ai compris. Ce fut ma première visite à l’Université Magic, un passage pour régler les derniers détails administratifs. Mère eut bien entendu mon accord pour conclure mon admission, j’étais extatique.
C’est dans un second temps que tout se précipita. J’avais une chambre au château… ce qui relevait à quitter le domaine. Comment aider Mère à son commerce sans rentrer ? Si j’étais perplexe au début, cette dernière m’expliqua les contraintes d’un déplacement chaque matin, et les risques. Soit. Si mon adhésion à cette Université me mettait en joie, j’avais l’impression d’abandonner Mère, enfin, pour la première fois du moins…
Ainsi, ma première année débuta. Arrivé avec un légère affinité à l’air, trouvée par Mère, je me sentis rapidement bien petit face à une professeur en particulier, la professeur Storm. Une demi titanide impressionnante, et pas que pour un simple étudiant d’ailleurs je pense. Mais elle enseignait bien, vraiment bien. Je crois que ce fut dans ses cours que j’appris à former une certaine osmose avec la magie utilisée… Quand je pense à présent que certains voient la navigation comme un cheminement en terrain dangereux… Il suffit de ne faire qu’un avec eau comme air. Alors tout va bien. Je ne trouve pas ça dangereux moi. Et je crois que je le dois à cette personne, en grande partie.
Toujours étant que le début de ma scolarité se passa relativement paisiblement. Je prenais mes marques, autant dans ce lieu assez incroyable, qu’avec la magie -et pas uniquement celle de Mère ou les balbutiements de la mienne.
La professeur Storm, attentive, finit par s’approcher plus de mon cas lors de ma 4ème année. C’était… un brin impressionnant tout de même… Pourquoi l'intéressait je tant que cela ? Elle ne me le disait pas directement, mais je sentais son regard, assez finement plus intense, de temps à autre. Visiblement, certaines sémantiques n'étaient pas si simples à lier entre elles. Mais, par ce biais j’avais, m’a on dit lors de cette 4ème année, tendance à comprendre plus rapidement certaines choses en le faisant… Soit… Si une part de curiosité me susurrait de me jeter à la bibliothèque du château, je n’ai, pour ainsi dire, jamais été comme ça. Et je l’avais fait remarquer lors de ma scolarité. Pourquoi lire lorsqu’on peut expérimenter ? Oui, une part théorique restait nécessaire, un minimum. Mais une fois cette dernière trouvée, autant se lancer non ? Cela me valut… Quelques accidents magiques depuis mon arrivée… certes. Quelques remontrances aussi, certes. Mais rien d’assez grave pour entraîner des mesures. Cette… facilité étymologique… je ne comptais pas l’expérimenter dans les livres… Vraiment pas. Et ce fut lors de mes tests, m'exposant à tout cours optionnel prenable, que je me surpris à voir la professeur Storm… Peut être était elle là pour tout autre raison… Mais je me demandais si elle me suivait… parfois…
Je reprends plus tard, on va grailler !
Cinquième entrée : ombra, dagué étrange et linguistique avancée
Du coup, oui, la professeure Storm à mes talons… Ca fait un peu égocentrique écrit comme ça non ? M’enfin, j’en avais l’impression. Et avec ce qu’elle fit au cours de ma 5ème année, cette sensation n’allait pas s’arranger. Un jour comme les autres, je fus convoqué à son bureau. Et elle me mit rapidement en lien avec avec une jeune femme… Enfin, jeune ou pas, c’était dur à dire. C’était une ombra, et ces êtres dont la magie irradie étaient… un peu intemporelles dans le fond. Tomber sur une ombra me surprit, surtout que… elle n’avait pas la dégaine d’une mage -sérieux capitaine… si tu lis ça… j’ai rien contre ta dégaine ok ? Vraiment !
M’enfin, rapidement, nous fûmes présentés, et XXXX put me raconter son problème. Une dague des mots écrits dessus. C’était… simple comme inscription. Les lignes, formants initialement des mots totalement illisibles, volaient devant mes yeux pour former une phrase, enfin plusieurs même.
“*mettre l’inscription ici*”
En définitive, j’ai lu ces mots dès notre première rencontre, et je crus même déceler un sourcil levé de la part de ma professeure… J’avais fais un truc de mal ? Visiblement pas, je fus mandaté pour aider XXX (nom de l’ombra) à comprendre ces textes… J’étais bon pour la bibliothèque… Mais bizarrement, on ne rechigne pas aux instructions de la professeure Storm.
Ma 5ème année fut donc plus laborieuse, se finissant entre études et séances de recherches avec ma nouvelle camarade d’enquête. Cette dernière était… saoulée de se retrouver enfermés dans une grande salle silencieuse… à peu près autant que moi en fait ! Mais, si elle se donnait des airs de pince sans rire, elle n’était pas méchante. Et je crois qu’elle avait conscience que je me donnais beaucoup de mal pour elle.
C’est d’ailleurs elle qui fut première témoin de quelques confusions. Lors de nos recherches, nous tirâmes vers les plus vieilles légendes de son île natale, mais pas que, et nous eûmes ouvrir des vieux livres, très vieux. Tout n’était pas écrit en commun. Déjà, tout comme sa dague, les rares livres écrits en divina ne me posait aucun problème. Ceux en elfique m'étaient aussi assez simple. Tout au plus, les lire demandaient un brin plus de concentration. Je… je n’avais jamais appris ces langues ?! Soit… Prenant cela pour le moment, je continuais les recherches jusqu’à son départ… Nous avions peu de choses, voire même rien. Mais elle préférait s’arrêter là et repartir de son côté. Désolé de mon échec, je m’excusai, et lui souhaitai bonne chance. Que faire d’autre ?
Sixième entrée : questionnements et décision de départ
Cette ombre était partie comme elle était venue, sans réponse, sans infos, sans crier gare. Elle m'avait tout de même dit au revoir, tout en étant consciente qu'on ne se reverrait probablement pas. Je le pensais aussi, mais on a parfois de bonnes surprise, hein capitaine ?
M'enfin, toujours étant qu'à son départ, elle me laissait sans son énigme à résoudre... et ce après avoir finit d'affuter mon gout pour le mystère. J'avais grandis, et subir les choses étranges sans répliquer n'était plus vraiment dans ma nature. Puis si ses questions étaient maintenant bien loin, une autre revint : comment pouvais je lire ça ? Était ce un don ? Une magie étrange ? Le début de ma 6ème année fut rythmée par ces interrogations... Et une fois n'est pas coutume, je me rendis à la bibliothèque pour faire quelques tests. Il me fallut à peine 2 ou 3 mois pour constater avec surprise une chose : je pouvais lire toutes les langues, et ce sans difficulté...
Un sang résolument humain pouvait être véhicule d'un tel don ? Ma première piste fut le don magique, et deux amis, étudiants avec moi, furent mes collègues d'expérience. Nous constatâmes rapidement une chose : aucun mana se s'agitait alors que je lisais... Cette piste fut alors écartée. Mais de quoi en retournait il alors ?
Avec crainte, j'ai commencé à faire naitre cette idée persistant jusqu'à aujourd'hui : si Père et Mère n'étaient pas mes parents ? Au début, cette idée, tenace, me perturba. Pourquoi faire ça ? Et l'évidence me vint aux yeux : ils voulaient désespérément un enfant lorsqu'ils m'ont eut... Avaient ils acheté un enfant ? Non... je ne pouvais envisager cela. La réponse était ici, mais pas dans des tons aussi cruels et violents. Père et Mère restent des gens biens. Mais alors, qu'est ce que cela cachait ?
Confus, je me demandais si un livre pourrait me donner mes réponses. Une lecture instinctive des langues, ce n'était pas commun comme trait... Mais peut être qu'une espèce rare l'aurait ? J'en étais rendu à ce raisonnement à peu près au milieu de l'année. Et je me souviens encore de ce soir, à la bibliothèque, encyclopédie sur les espèces de Sekai devant moi. J'étais peut être à quelques pages de savoir ce que j'étais... Et à cet instant une question me vint "Et alors ?". J'allais ouvrir ce livre, peut être découvrir mon espèce toute sauf humaine... Et ensuite ? Connaitre une race n'est pas savoir d'où je viens ! Le découvrir ainsi, ça ne voulait rien dire de plus qu'un mot couché sur papier. C'était froid, terne, morne. Et la réponse au mystère de mon existence devait être plus chaud, reluisant, brillant ! Plus... moi. Connaitre mon espèce, si elle n'est pas réellement humaine, c'est pas connaitre mon histoire, mon passé, vraiment pas.
Je vous ai déjà mentionné que j'étais paradoxalement très téméraire, et très peureux ? Et bien, cela ne rendit pas simple la décision suivante. Si Père et Mère me cachait mon histoire... je craignais qu'ils ne continuent en me voyant creuser... Alors... ils devaient ne pas le voir... Sauf que ça, ça ne se fait pas si facilement... J'en vins donc à une conclusion glaçante : je devais partir. Mais par partir, je veux dire quitter Liberty, voir la République, incognito, disparaitre de leurs radars.
Pour être honnête, une part de moi avait peur à cette idée. Ce grand saut avait tout pour donner le vertige. Plus de filets. Si ma recherche durait, je serais probablement considéré comme mort par la République, et alors plus personne ne me cherchera, quel que soit ma situation réelle. Mais en même temps, quitter le pays le temps de cela, serait probablement la meilleure option pour venir enquêter en son sein justement... Tout dépendait d'où menait mes recherches. Et si je voulais vraiment mon histoire, je n'avais pas le choix. Ainsi, malgré ma peur, ma volonté et ma soif de savoir prirent le dessus.
C'était décidé, je quitterais l'académie Magic, et ma vie, pour justement la retrouver plus vraie que nature ailleurs. Et puis, peut être que me connaitre réellement m'aiderait à comprendre des choses sur moi. Mais ça, on le fait ni dans la sécurité d'un château protégé, ni dans la chaleur d'un foyer en capitale. Il faut risquer, s'en donner la peine, pour se découvrir réellement.
Et si tout cela fut décidé, il fallait encore le mettre en œuvre. Une fois ma disparition annoncée, Père et Mère retourneraient probablement toute la ville en recherche d'information. Je n'avais donc pas d'autre choix que de gruger, les trahir... Je crois que je m'en veux encore un peu pour ce geste. Mais c'était une étape obligée à ma quête. Je devais donc quitter Liberty, voir même le pays, sans me faire remarquer... C'est là qu'une idée me vint. Didier Van Strijdonck, un ami de longue date. Pour ainsi dire, c'est même un ami d'enfance. Sa mère, Hirmngard, est une fana des produits luxueux, et donc une très bonne cliente pour Père. Alors que j'étais tout jeune, les deux familles devinrent même amies, bien qu'eux n'étaient pas à Liberty à l'époque. Didier est de 5 ans mon cadet, mais les venues régulières de sa famille au domaine nous laissèrent loisir de devenir amis assez jeune. Avec les années, et mon arrivé à l'Académie, nous croiser fut plus délicat. Mais je prenais toujours soin de rentrer lors de ses venues, au moins pour le croiser un peu. Pour tout arranger, il me semblait que son installation récente à Liberty était une franche réussite. Enfin, le retour de sa mère plutôt. Toujours étant que j'avais bonne espoir qu'il puisse me venir en aide. Si une personne devait connaitre mes plans, c'était lui, j'avais confiance.
Vers la fin de ma 6ème année, je lui fis donc part de toutes mes questions, mais aussi de mon désir. Profitant d'une venue au domaine pour lui faire toute confidence, je le sommais de m'aider à partir. Je crus capter un brin d'inquiétude dans ses yeux, mais mon argumentaire devait être convainquant. Il accepta de m'aider, et me dit de me joindre à un convoi partant vers Kyouji. Sa mère serait en visite visiblement, et je pourrais profiter d'une bonne escorte pour passer inaperçu. Le remerciant infiniment, je pris toutes les informations nécessaires à la mise en place de ce plan. Vint alors ce soir, la veille du départ, ou je pris la voiture pégase, sans l'idée de la reprendre le lendemain. Pour plus de discrétion, je comptais dormir dans une auberge de bas quartier pour ensuite les rejoindre. Ayant laissé beaucoup, j'avais pris quelques vêtements de voyages prévus à cet effet, et un pendentif en souvenir de Mère. Le jour suivant, je me mêlais au convoi avec la complicité de Didier, et nous étions partis. Enroulé dans une grande cape de voyage, de l'argent et des vivres sur moi, je gardais le regard bas pour ne pas être repéré. Chacun de mes pas étaient d'une lourdeur terrifiantes... Je ne comptais pas cheminer de nouveau en sens inverse : rien que cette idée les rendaient durs à faire. Mais cette sensation passa une fois loin de Liberty. Une fois à destination, mon camarade me permit de quitter discrètement le convoi, me souhaitant bonne chance au passage. Le remerciant, je posais sur lui un regard rempli d'espoir, de volonté... avec une once de peur tout de même. Mais j'étais partis, j'avais réussit ! Tout restait à faire. Je ne devais pas me relâcher.
Et... pour le moment, je crois que je vais dormir un peu... Je dois fatiguer...
Septième entrée : Kaizoku, début d'enquête et une affaire de valkyrie
A présent à Kyouji, mes premières recherches pouvaient commencer. Je vagabondait, allais d'une rencontre à une autre. C'est alors que les échos d'une désagréable tempête me frappèrent... An -2, le Reike, que je ne connaissais que dans les livres jusqu'alors, prenait au fil des mois un air de poudrière. Je n'irais pas jusqu'à parler de guerre civil, mais tout le pays était au bord de bouleversements... Et cela se précède souvent de chaos... Ne voulant pas être pris en leur sein, Je quittais donc la ville, et le Reike, pour me diriger vers une contrée plus agréable, sentant bon la houle marine et la liberté. La Kaizoku libre était un bon point de départ pour établir des recherches. Il suffisait de ne pas se laisser marcher sur les pieds après tout. Le reste se ferrait petit à petit, à commencer par trouver un moyen de réalimenter mes réserves de monnaie... et assimilés.
Arrivant en -2 avancé, c'est à cette occasion que je recouvris leurs codes de vies... singuliers disons. Mais ce n'était pas si déplaisant. Chacun à sa place, et celle des gens libres, méprisants les jeux de cours de la République, comme le dirigisme du Reike, pouvaient trouver leur compte ici. Il fallait y être fort, certes. Et si à mon arrivée, certains trouvaient mes vêtements encore trop riches, réfléchissant sérieusement à m'égorger pour me détrousser, je me fis rapidement aux coutumes locales. Ce dont je me souviens avec le plus d'amertume de cette époque ce fut de revoir mes gouts vestimentaires à la baisse... Mais pour passer inaperçu... c'était mieux.
Pour m'implanter, mais aussi paraitre important aux locos, j'ai commencé à me faire connaitre comme soigneur. J'avais des connaissances rudimentaires, mais précieuse pour certains. Et... qui attaquerait le médecin du quartier sans craindre de ne plus en trouver au pire moment ? Personne, au moins quelques mois. Puis, j'ai fais la rencontre de Graiger. La bougresse, envoyée par des voyous du coin pour me liquider visiblement, voulait jouer avec moi. C'était une valkyrie, une de celle considérant pouvoir jouer avec un homme avant de le tuer sans mal. Et techniquement, elle m'avait maitrisé, attaché, et pouvait me tuer quand elle le voulait !
Mais... quelques mois pour m'installer dans une auberge, arrivant en -1, c'est beaucoup non ? Disons que... j'avais affuté d'autres armes. Si résoudre un mystère était... de plus en plus captivant pour moi, dans quoi mettais je les pieds en arrivant quelques part ? Une piscine à énigmes. Seulement, je n'avais rien pour me faire discret, comme Graiger. Je ne pouvais pas non plus arracher des informations de force, comme les grandes pontes de l'ile. En revanche, j'avais des biens d'avance, assez pour subsister en étant peu regardant sur les paiements. Et cela, ça met en confiance, un soigneur aux grand cœur. Ca délie la langue... Vous voyez où je veux en venir ? Au fur et à mesure, je m'étais renseigné sur les dynamiques de pouvoir dans le coin, assez pour progressivement en venir aux tarifs habituels. Assez aussi pour éclairer la lanterne de Graiger sur ses employeuses.
Elle éliminait un homme dérangeant pour un fier groupe de femmes, se faisant une place de force dans un monde virils et violent ? Quedal. Les femmes qu'elle me décrivait ? Une poignet de prostituées du coin. Ca l'a mis en rogne, vraiment en rogne. Mais c'était la vérité. Et je l'ai au moins convaincu de me laisser un répit pour me laisser lui prouver. Je lui ai donné assez pour vérifier ces dires elle même, et elle est revenu, en rogne. Furieuse, elle me hurla de lui donner les commanditaires ayant cherché à la manipuler. Et cela, je ne l'avais pas... pour l'instant du moins.
Vous voyez où je veux en venir ? Graiger était verte de frustration : si elle voulait leur tête, elle avait tout intérêt à collaborer avec moi. Si, en trame de fond, mes cherches sur un potentiel abandon d'enfant à Liberty continuait, je préférais les passer au second plan un instant, pour m'occuper de ce qui menaçait ma vie directement. L'affaire n'était pas retentissante : une histoire de rivalité entre petites frappes. Mais il suffit d'une seul dague en travers de la gorge pour mourir. Ainsi, nous prîmes plusieurs mois à comprendre, voir une petite année. Et de mois en mois, je pus me rire silencieusement des "petits moment Graiger", se résumant à des instants de féminisme engagée au travers d'un rabaissement intensif de ma personne. Elle disait que sa nonchalance l'agaçait, comme tout le reste chez moi en fait. Je la laissais parler. Peut être était je fou de faire confiance à une valkyrie, de ce que j'en avais compris. Mais... elle restait une femme se proposant "de bon cœur" d'éliminer les gens voulant ma mort. Alors soit. Dans le fond, moi, je l'aimais bien. Peut être un gout du risque persistant.
Après ce temps, entamant l'an 0, nous finîmes par démêler le vrai du faux. Un petit groupe de contrebandier en rivalité avec un autre, avait trouvé que j'avais trop aidé leur concurrent. Le revers de mes méthodes commerciales... désastreuses dirait Didier. Moi je dirais juste intéressées. Une fois leur culpabilité établie, leur sort m'importait peu. S'ils étaient prêts à me mettre à mort, ici, un simple soigneur loin des conflits... Auraient ils put mettre aussi la tête de Mère à prix ? Graiger comptait leur régler leur compte, et cela me convenait. Je m'en lavais les mains.
Seulement, elle revint à l'auberge où je logeais, en pleine nuit, quelques soirs après nos conclusions tirées. L'aubergiste, excédé, me réveilla, affirmant que "ma pote salopait l'entrée". Je suis donc descendu rapidement pour tomber sur Graiger en sang. Sentant la panique monter, je l'ai pris dans ma chambre pour la soigner. L'aubergiste aimait peu ça : le sang s'infiltrait partout dans le bois. Mais au tarif majoré habituel, il se sut. Peu m'importait le prix, tout ce qui comptait était sa vie. Sortant à la hâte plusieurs préparations à base de plantes, je tirais des bandages d'un sac prévu à cet effet. Je refermais alors ses plaies les plus importantes avec toute la forme magique que j'avais, pour finalement les recouvrir d'onguent et bander. Et le temps me parut long, très long... Sentant la paranoïa, je craignais que des petites frappes survivantes ne viennent pour l'achever. J'ai peu dormis, veillant au maximum. Son état, mitigé, ne la laissait pas se réveiller. Si ça continuait, elle mourrait sans l'aide de personne.
Maudissant mes talents magiques trop faibles, je me sentais impuissant. Et je finis par tenter de la quitter des yeux pour retourner l'ile en recherche d'un soigneur plus compétent. J'en ai trouvé un, payé à prix fort, et Graiger fut sauvée. Elle se réveilla quelques jours plus tard : grâce au ciel mes lacunes ne lui avaient pas couté la vie.
Elle était plus calme, encore sous le coup des blessures subies. Mais elle m'a remercié, et pour avoir essayé, et pour avoir payé à sa place. C'était déjà beaucoup, qu'elle me remercie. Mais l'heure n'était pas au sarcasmes. J'étais vraiment inquiet. Je me suis occupé de sa convalescence de bout en bout, bien qu'elle se remit assez vite. Elle était à peine remise sur pieds qu'elle me proposa une sortie. Etrange... elle n'était pas du genre à se balader par loisir en général.
Ce soir là, elle m'a mené jusqu'à une petite plage isolée, m'épargnant même l'escalade en me portant en vol. Je ne sais pas si vous imaginez. Mais à notre rencontre, je n'étais, de ses dires, même pas digne de ses yeux. Là, je méritais ses ailes sans même demander ! Les choses avaient évoluées entre elle et moi. Et ça me plaisait.
Pour commencer dans cette soirée, nous avons mangé un peu, puis nous sommes baignés presque comme des enfants. C'est là qu'elle les a vu pour la première fois. Ces cicatrices dans mon dos. D'après elle, c'était fin, sur mes omoplates, mais bien là. Comment étais je passé à coté ? Mère n'avais rien dit ? Peut être était ce pour cela qu'elle s'occupais de moi lorsque j'en avais besoin... Confus, je ne savais lui donner les origines à ces marques, et cela ouvrit la conversation. Hors mis Didier, elle est la première personne a avoir entendu les doutes me concernant. Ce soir là, elle a peu parlé d'elle, mais elle semblait savoir ce qu'elle disait en me répondant à ce sujet. Elle disait que des monstres cruels et sans cœur pouvait couper ou arracher les ailes des personnes de son espèce. Et elle ajouta que, souvent, ça marquait ainsi, ou en bien pire. Elle me décrit même jusqu'au muscles des membres dans le dos qui, demeurant, pouvaient se contracter sans comprendre le vide. Et si elle reprit en affirmant que, si je sentais pas ça, rien à craindre, j'étais plus perplexe... Si des muscles n'était jamais sollicités, pouvaient on les sentir se débattre de la mutilation ?
A la fois heureux de l'avancée, mais dégouté à l'idée d'avoir potentiellement été charcuté ainsi, je la vit s'approcher encore de moi. Elle m'a juste dit quelques mots "Arrête de te torturer avec ça, t'es là, avec moi, ici et maintenant". Puis elle m'a embrassé. S'en suivit... disons un peu plus, à même la plage. Ses mains passant et repassant dans mon dos m'ont fait oublier les cicatrices un instant, profitant juste d'elle. Si ce n'était pas ma première fois, elle était marquante : Graiger était une furie, même en ce genre de situation.
Une fois l'affaire faite, elle est resté pour la nuit avec moi... pour disparaitre au lendemain matin. Seulement une broche finement ornée se trouvait à coté de moi, avec un mot signé : "pour les frais, quand tu m'a sauvé'". Retourné, je l'ai tout de même cherché pendant 2 mois entiers. Mais elle semblait avoir quitté Kaizoku... Soit. J'ai plus tard appris ses potentielles intentions. Et si tel est vraiment le cas, j'espère juste qu'elle n'a pas créé un nouvel enfant se questionnant sur ses origines. De toute façon, elle restait elle. Et j'ai été idiot de pensé une seconde pouvoir la changer.
Chacun son chemin, malgré les déchirements parfois douloureux. J'ai préféré accepter les choses ainsi.
Les mois passant, mon enquête initiale patinait. Et Kaizoku commençait aussi à me sortir par les yeux. Ca me rappelait aussi un peu trop elle. Alors, malgré mon certain attachement pour les locos, j'ai aussi pris le large à l'approche de l'an 1. Shoumei et ses grandes villes auraient peut être plus de pistes sur mes cherches que l'ile.
Je crois que j’aimerais ici vous conter mon enfance aussi simplement qu’une jeune enfant le ferait, avec toute l'insouciance et la bienveillance du monde, persuadé de la véracité de ses propos… Mais actuellement, les choses sont nimbées de doutes, d’hésitations, et de questionnements. Aussi, je vous enjoindrais à la plus grande prudence vis à vis de mes dires. Non que je veuille vous mentir… Après tout, ignorer la potentielle vérité ne veut pas dire être un menteur. J'espère tout au plus ne pas tourner le dos à la vérité par simple quête d’exceptionnel et d’aventure. Si tel est le cas, Mère, Père, pardonnez moi, je vous en conjure à genoux…
Première entrée : un cadre de vie stable et une prime enfance normale
Je profite d’un peu de temps pour conter au moins le début.
Ma naissance fut placée sous de beaux jours, fils d’une famille de notables de Liberty. Père, Tristan O’Callaghan, est issu d’une famille de marchands proche des Aldobrandini, et avait réussi à nous hisser à la force de ses efforts au stade de petite noblesse. Rien à voir avec la grandeur de ses “associés”, qui n'auraient aucune peine à le trahir à la première occasion commerciale m’a-t-il vite appris. Mais les O’ Callaghan œuvrent dans le commerce de biens de luxe et d'art. La famille ayant un pied dans le militaire, organiser la sécurité de cargaison est une affaire pour laquelle Père et ses frères avaient de l’expérience. Mère, elle, est issue d’une famille propriétaire d’une petite mine vers le nord. Du sang elfique, mais cette dernière avait hérité de son parent humain. Cette alliance, au demeurant commerciale, n’empêchait pas Père et Mère de s’aimer. Seulement, ils m’eurent tard, très tard. Visiblement, Père la menait voir nombre de médecins pour s’assurer qu’elle puisse enfanter. Et alors qu’ils allaient baisser les bras, ils finirent par m’avoir. Je suis leur miracle, m’a-t-on dit toute ma jeunesse. J’espère juste que ça ne cache rien… Vraiment… Puis-je leur faire confiance à ce sujet ?
…
Merde, je dois arrêter pour le moment : on a besoin de moi.
Non loin… un oiseau semble observer le jeune navigateur au travers de son hublot. L’oiseau… n’en est peut-être pas un. Ses grandes ailes battent le vent en stationnaire, et son corps bien humain traduit sa nature angélique. Son regard d’aigle semble ne pas avoir perdu un seul mot couché sur le papier.
Non, tu ne peux pas… Pas plus qu’à moi… J’aimerais… j’adorerais mille et une fois pouvoir venir, me présenter, et te dire la vérité… mais cela te ferait plus de mal que de bien… Si je peux admettre une chose, c’est que tu es perspicace, trop pour ton bien. Tu finiras bien par revenir à la raison, et rentrer, en sécurité, au chaud, avec une famille t’aimant et voulant de toi chez eux… Ta mère et moi te voulons aussi… Mais quelle vie promise à l’engeance des Titans ? Des perdants ? Avoir les ailes de ta mère aurait rendu la vie tellement plus simple. Mais trop tard…
Tu es bien autre chose qu’un humain, un ange, issu d’un père de même essence et d’une mère fae. Par chance, ta mère et moi nous sommes trouvés après des déboires de sa part, et quelques déconvenues de la mienne… Certains sont cruels avec les anges… et je préfère autant que tu n’ai jamais à le découvrir.
Tout ce dont je rêve pour toi, c’est d’une vie humaine. Le nom d’O Callaghan te va très bien d’ailleurs… S’il te plait, soit raisonnable…
Tu es bien autre chose qu’un humain, un ange, issu d’un père de même essence et d’une mère fae. Par chance, ta mère et moi nous sommes trouvés après des déboires de sa part, et quelques déconvenues de la mienne… Certains sont cruels avec les anges… et je préfère autant que tu n’ai jamais à le découvrir.
Tout ce dont je rêve pour toi, c’est d’une vie humaine. Le nom d’O Callaghan te va très bien d’ailleurs… S’il te plait, soit raisonnable…
Troisième entrée : un premier voyage commercial compliqué
Très honnêtement, la page précédente était peut être inutile… Je ne sais pas vraiment. Mais que peut on expliquer sur une prime enfance hormis les jeux, fatalement enfantins, les terreurs, fatalement anodines, et les lubies, fatalement aléatoires ? Tout au plus, je préfère laisser au passé cette peur du grenier, et celle de la porte du fond du couloir ouverte la nuit, offrant l’obscurité à admirer avec crainte depuis mon lit… Je pense qu’aujourd’hui, si je me targue d’une peur du noir aussi puérile, ma capitaine me jette par dessus bord ! Enfin… très honnêtement, ça serait probablement la goutte d’eau de trop… Et là, je ne saurais affirmer qu’elle ne le ferait en fait pas à 100%…
M’enfin, autant en venir à plus intéressant ! J’avais 10 ans lorsque Père accepta de me laisser accompagner un convoi de marchandise. Le maître d’arme, venant au domaine quelques après-midi par semaine, m’avait entraîné depuis quelque temps déjà… et j’étais prêt à aider mes oncles ! Même si je ne savais pas encore que les armes… ce n’était pas mon truc. Pour l’heure, je pouvais partir avec mes 2 oncles, mon père et des employés, au sein d’une cargaison de marbre. Ce jour-là, j’étais si heureux de partir. C’était pour moi une manière de contribuer à la réussite familiale, une sorte de fierté. Bien sûr, ma prime enfance fut aussi rythmée par un instructeur m’ayant donné quelques rudiments d’économies et autre malgré mon âge. Alors, sans pour autant totalement prendre l'ampleur du voyage, j’en comprenais à peu près la teneur. On devait livrer ce marbre à un client, puis embarquer chez lui des œuvres d’art pour les livrer ailleurs. Tout se passait sur les terres de Shoumei, un endroit que l’enfant que j’étais avait encore mal étudié, malgré leur importance.
En revanche, j’avais confiance en ma famille. A cette période, l’Arbre Monde était relativement calme, et nous ne devions pas nous en approcher de toute façon. Alors j’avais confiance, persuadé dans ma naïveté pouvoir croiser le fer si jamais nous nous faisions attaquer.
Finalement, nous eûmes peu de soucis, des attaques plus proches de menaces en restant là qu’autre chose. Les routes me semblèrent pourtant très vite peu sûres, voire inquiétantes… A cet âge, j’étais à la fois téméraire, et étrangement impressionnable. Non… ce n’est qu’une fois la livraison de marbre faite, celle d'œuvres prise et la route reprise que les choses se compliquèrent… Et je n'explique pas les évènements à venir, encore aujourd’hui pour tout dire…
Ce voyage ressemblait au premier, du moins, dans les grandes lignes… Les différences étaient minimes, tout en étant plus que présentes. La nuit, mon sommeil tournait à l’enfer. Tout y était flou… mais mes moindres peurs enfantines se transformaient en monstres. De l’obscurité du grenier sortait des créatures difformes et menaçantes, des étranges formes dans la nuit, vue de ma fenêtre, se formaient des bêtes capables de bondir par la vitre pour me dévorer. Et j’en passe… Bien vite, je ne voulais plus dormir. Chaque soir était pour moi signe d'une profonde angoisse, et de toutes les occasions pour éviter de me coucher. Je tentais tout, la moindre excuse, si bien que père s’en rendit vite compte… Mes oncles, voulant me rassurer, finirent par dormir avec moi, tour à tour. Seulement, mes cauchemars devinrent des terreurs nocturnes, me laissant me réveiller en sursaut dans des hurlements déchirants. Je me souvenais à peine de ce que j’y voyais… Je ne savais qu’une seule chose : j’avais peur, très peur. Nous en étions à la moitié du trajet lorsque mes cris commencèrent à réveiller le convoi la nuit.
Et c’est là que tout finit par sortir des rêves… Mes oncles, tentant de me rassurer comme ils pouvaient, m’avaient expliqué de me pincer lorsque je dormais et voulais me réveiller… Ça fonctionnait, parfois, assez pour limiter les hurlements trop répétitifs. Jusqu’au soir où la caravane où je dormais avec Père s’ouvrit lentement, laissant pas l'entrebâillement de la porte les ténèbres de la nuit régner. Le grincement de la porte, présent et lancinant continuait, et elle s’ouvrait si lentement que j'eux tout le temps d’avoir peur. C’était comme la porte du fond du couloir… Frénétiquement, je me pinçait le bras… mais rien… Vraiment rien… Je voulais réveiller père. Seulement je peinais à bouger. Finalement, une forme confuse bondit à l’intérieur pour se ruer sur nous ! Et mes cris… réveillèrent Père… Il n’y avait rien… La porte s’ouvrit sur un garde nocturne, et une lanterne délimitant le camp était bien visible depuis la couche… Affirmant que je ne dormais pas, qu’il y avait quelque chose, forcément quelque chose, je finis par inquiéter tout le monde… Devenais je fou ?
Ces épisodes, oniriques comme réels, se démultiplièrent, rendant la fin du voyage infernale pour tout le monde. Une fois la cargaison d’œuvres d’art livrée, les choses se tassèrent relativement rapidement. Malgré l’anxiété s’étant installée dans mon esprit, mes nuits reprirent leur calme. Si cette épisode étira ses séquelles sur quelques mois, voir une petite année, Père avait pris sa décision bien avant notre retour au domaine : je n’étais, à l'évidence, pas fait pour ça. Peinant à rétorquer, je me résignais à cette idée. Je ne pourrais aider Père et mes oncles, je serais inutile à ma famille… Débuta une longue période de questionnements personnels, et d’éloignement de Père et Mère, à ma propre initiative. Je ne voulais pas les attrister de ma faiblesse.
Le jeune navigateur, pris dans son histoire, et ce mystère encore pesant pour son cœur à l’heure actuelle, n’en avait même pas remarqué une présence derrière lui. Cette dernière, énergétique, aurait pourtant pu être perçue par les talents magiques du sorcier. Mais au lieu de cela, l'âme projetée put tout lire. Un regard désolé ornait son visage.
Fils, rien de tout cela n’est de ta faute… absolument pas. Si ce trajet aux allures d’enfer t’a été imposé, il ne pouvait être évité. Caché à l'abri des regards des initiés, se trouvait une statue bien singulière. J’ai reconnu ses traits, bien que je n’en connaisse pas le nom… Peut-être Siame ? Comment en être sûr… Une congénère aux idées… un peu extrêmes. C’est elle qui t’a fais du mal, et j’ai été incapable de t’en protéger… Pardonne moi, et pardonne toi. Ni toi ni moi ne sommes responsables de ses excès.
Confus, l'âme effleura le dos de son fils d’une main, hésitant à l’enlacer, au moins dans l’idée. Mais ce dernier se retourna, et l’ange disparut rapidement avant de n’être repéré.
Enfin, je, il serait préférable d’arrêter. Je me mets à m’imaginer des choses, et bientôt ces foutues hallucinations reviendront. Je reprends plus tard, c’est mieux.
Quatrième entrée : d'apprenti guérisseur à étudiant à Magic
Suite à ces déconvenues, non, je n’ai pas choisis de partir la bouche en cœur devenir pirate. Disons que… ce fut un brin plus complexe. J’avais 11 ans passé, et les derniers cauchemars s'étaient estompés, me laissant dans le flou. Comment aider “les miens” ? Je n’en avais pas la moindre idée.
Mère, dispensée de devoir travailler puisque Père subvenait aux besoin du ménage, s’occupa de passer plus de temps avec moi encore. Malgré tout, elle tenait un petit cabinet de soigneuse. Ses origines melonoises l’avaient poussées vers la magie, plus jeune. Et malgré ses traits très humains pour sa famille, elle ne se débrouillait pas trop mal. C’était une soigneuse honnête, ayant les connaissances suffisantes pour les soins de routines, sans pour autant être une femme de terrain. J’ai fini par l’accompagner au cabinet, trouvant l’écoute et le soin aux malades plus… calme que l’horreur d’un voyage d'affaires. J’en redemandais, et d’année en année ma présence à l'échoppe était devenue une routine. Je n’aidais peut-être pas “l’affaire familiale”, mais j’aidais Mère et ses patients.
D’année en année, j’observais Mère officier, tantôt avec des plantes, tantôt avec la magie. La seconde finit par… m’intriguer. Face à ma curiosité, elle me montra toutes ses années, puis fit une surprise pour mes 16 ans. En 5 ans, elle m’avait bien montré quelques rudiments magiques, une goutte d’eau en somme. Et malgré le temps, je parvenais à peu de choses encore. Mais lorsqu’elle me fit monter dans une de ces voitures, tirées par des pégases, j’ai compris. Ce fut ma première visite à l’Université Magic, un passage pour régler les derniers détails administratifs. Mère eut bien entendu mon accord pour conclure mon admission, j’étais extatique.
C’est dans un second temps que tout se précipita. J’avais une chambre au château… ce qui relevait à quitter le domaine. Comment aider Mère à son commerce sans rentrer ? Si j’étais perplexe au début, cette dernière m’expliqua les contraintes d’un déplacement chaque matin, et les risques. Soit. Si mon adhésion à cette Université me mettait en joie, j’avais l’impression d’abandonner Mère, enfin, pour la première fois du moins…
Ainsi, ma première année débuta. Arrivé avec un légère affinité à l’air, trouvée par Mère, je me sentis rapidement bien petit face à une professeur en particulier, la professeur Storm. Une demi titanide impressionnante, et pas que pour un simple étudiant d’ailleurs je pense. Mais elle enseignait bien, vraiment bien. Je crois que ce fut dans ses cours que j’appris à former une certaine osmose avec la magie utilisée… Quand je pense à présent que certains voient la navigation comme un cheminement en terrain dangereux… Il suffit de ne faire qu’un avec eau comme air. Alors tout va bien. Je ne trouve pas ça dangereux moi. Et je crois que je le dois à cette personne, en grande partie.
Toujours étant que le début de ma scolarité se passa relativement paisiblement. Je prenais mes marques, autant dans ce lieu assez incroyable, qu’avec la magie -et pas uniquement celle de Mère ou les balbutiements de la mienne.
La professeur Storm, attentive, finit par s’approcher plus de mon cas lors de ma 4ème année. C’était… un brin impressionnant tout de même… Pourquoi l'intéressait je tant que cela ? Elle ne me le disait pas directement, mais je sentais son regard, assez finement plus intense, de temps à autre. Visiblement, certaines sémantiques n'étaient pas si simples à lier entre elles. Mais, par ce biais j’avais, m’a on dit lors de cette 4ème année, tendance à comprendre plus rapidement certaines choses en le faisant… Soit… Si une part de curiosité me susurrait de me jeter à la bibliothèque du château, je n’ai, pour ainsi dire, jamais été comme ça. Et je l’avais fait remarquer lors de ma scolarité. Pourquoi lire lorsqu’on peut expérimenter ? Oui, une part théorique restait nécessaire, un minimum. Mais une fois cette dernière trouvée, autant se lancer non ? Cela me valut… Quelques accidents magiques depuis mon arrivée… certes. Quelques remontrances aussi, certes. Mais rien d’assez grave pour entraîner des mesures. Cette… facilité étymologique… je ne comptais pas l’expérimenter dans les livres… Vraiment pas. Et ce fut lors de mes tests, m'exposant à tout cours optionnel prenable, que je me surpris à voir la professeur Storm… Peut être était elle là pour tout autre raison… Mais je me demandais si elle me suivait… parfois…
Je reprends plus tard, on va grailler !
Comme de coutume, un oiseau angélique, bien loin du pélican ou du perroquet, observait, au loin.
Une bosse des langues… il a fallu que tu t’en rendes compte… Fils… je suis très heureux que tu t’épanouisses en magie. Pour un “humain” tu semblais même avoir de légères facilités non ? Mais ces liens… ces connexions linguistiques… elles viennent juste d’autres langues… A cette époque, m’approcher du château m’était impossible. Mais le ciel sait que j’avais peur que tu découvres tout là bas. Il te suffisait de lire trop de langues, et cette fichue information devait même se trouver dans un livre… Mais, juste ton espèce, ce n’est pas ce qui t'intéresse pas vrai ?
Cinquième entrée : ombra, dagué étrange et linguistique avancée
Du coup, oui, la professeure Storm à mes talons… Ca fait un peu égocentrique écrit comme ça non ? M’enfin, j’en avais l’impression. Et avec ce qu’elle fit au cours de ma 5ème année, cette sensation n’allait pas s’arranger. Un jour comme les autres, je fus convoqué à son bureau. Et elle me mit rapidement en lien avec avec une jeune femme… Enfin, jeune ou pas, c’était dur à dire. C’était une ombra, et ces êtres dont la magie irradie étaient… un peu intemporelles dans le fond. Tomber sur une ombra me surprit, surtout que… elle n’avait pas la dégaine d’une mage -sérieux capitaine… si tu lis ça… j’ai rien contre ta dégaine ok ? Vraiment !
M’enfin, rapidement, nous fûmes présentés, et XXXX put me raconter son problème. Une dague des mots écrits dessus. C’était… simple comme inscription. Les lignes, formants initialement des mots totalement illisibles, volaient devant mes yeux pour former une phrase, enfin plusieurs même.
“*mettre l’inscription ici*”
En définitive, j’ai lu ces mots dès notre première rencontre, et je crus même déceler un sourcil levé de la part de ma professeure… J’avais fais un truc de mal ? Visiblement pas, je fus mandaté pour aider XXX (nom de l’ombra) à comprendre ces textes… J’étais bon pour la bibliothèque… Mais bizarrement, on ne rechigne pas aux instructions de la professeure Storm.
Ma 5ème année fut donc plus laborieuse, se finissant entre études et séances de recherches avec ma nouvelle camarade d’enquête. Cette dernière était… saoulée de se retrouver enfermés dans une grande salle silencieuse… à peu près autant que moi en fait ! Mais, si elle se donnait des airs de pince sans rire, elle n’était pas méchante. Et je crois qu’elle avait conscience que je me donnais beaucoup de mal pour elle.
C’est d’ailleurs elle qui fut première témoin de quelques confusions. Lors de nos recherches, nous tirâmes vers les plus vieilles légendes de son île natale, mais pas que, et nous eûmes ouvrir des vieux livres, très vieux. Tout n’était pas écrit en commun. Déjà, tout comme sa dague, les rares livres écrits en divina ne me posait aucun problème. Ceux en elfique m'étaient aussi assez simple. Tout au plus, les lire demandaient un brin plus de concentration. Je… je n’avais jamais appris ces langues ?! Soit… Prenant cela pour le moment, je continuais les recherches jusqu’à son départ… Nous avions peu de choses, voire même rien. Mais elle préférait s’arrêter là et repartir de son côté. Désolé de mon échec, je m’excusai, et lui souhaitai bonne chance. Que faire d’autre ?
Plus intéressé par les questions des autres que par les tiennes. Tu as hérité de l’altruisme de ta mère… fils. Je suis certain que tu réfléchis encore à comment aider ta chère capitaine, non ?
Mais voilà donc que tu étais déjà face à la vérité à ce moment-là… Je comprends mieux… Cette demi-titanide le savait probablement, ou elle s’en doutait. Je suppose. Je ne sais pas si je voudrais la remercier, ou si je lui en veut… en fait… Peut être que sans son intervention, tes dons sémantiques seraient restés un simple talent comme un autre…
Mais voilà donc que tu étais déjà face à la vérité à ce moment-là… Je comprends mieux… Cette demi-titanide le savait probablement, ou elle s’en doutait. Je suppose. Je ne sais pas si je voudrais la remercier, ou si je lui en veut… en fait… Peut être que sans son intervention, tes dons sémantiques seraient restés un simple talent comme un autre…
Sixième entrée : questionnements et décision de départ
Cette ombre était partie comme elle était venue, sans réponse, sans infos, sans crier gare. Elle m'avait tout de même dit au revoir, tout en étant consciente qu'on ne se reverrait probablement pas. Je le pensais aussi, mais on a parfois de bonnes surprise, hein capitaine ?
M'enfin, toujours étant qu'à son départ, elle me laissait sans son énigme à résoudre... et ce après avoir finit d'affuter mon gout pour le mystère. J'avais grandis, et subir les choses étranges sans répliquer n'était plus vraiment dans ma nature. Puis si ses questions étaient maintenant bien loin, une autre revint : comment pouvais je lire ça ? Était ce un don ? Une magie étrange ? Le début de ma 6ème année fut rythmée par ces interrogations... Et une fois n'est pas coutume, je me rendis à la bibliothèque pour faire quelques tests. Il me fallut à peine 2 ou 3 mois pour constater avec surprise une chose : je pouvais lire toutes les langues, et ce sans difficulté...
Un sang résolument humain pouvait être véhicule d'un tel don ? Ma première piste fut le don magique, et deux amis, étudiants avec moi, furent mes collègues d'expérience. Nous constatâmes rapidement une chose : aucun mana se s'agitait alors que je lisais... Cette piste fut alors écartée. Mais de quoi en retournait il alors ?
Avec crainte, j'ai commencé à faire naitre cette idée persistant jusqu'à aujourd'hui : si Père et Mère n'étaient pas mes parents ? Au début, cette idée, tenace, me perturba. Pourquoi faire ça ? Et l'évidence me vint aux yeux : ils voulaient désespérément un enfant lorsqu'ils m'ont eut... Avaient ils acheté un enfant ? Non... je ne pouvais envisager cela. La réponse était ici, mais pas dans des tons aussi cruels et violents. Père et Mère restent des gens biens. Mais alors, qu'est ce que cela cachait ?
Confus, je me demandais si un livre pourrait me donner mes réponses. Une lecture instinctive des langues, ce n'était pas commun comme trait... Mais peut être qu'une espèce rare l'aurait ? J'en étais rendu à ce raisonnement à peu près au milieu de l'année. Et je me souviens encore de ce soir, à la bibliothèque, encyclopédie sur les espèces de Sekai devant moi. J'étais peut être à quelques pages de savoir ce que j'étais... Et à cet instant une question me vint "Et alors ?". J'allais ouvrir ce livre, peut être découvrir mon espèce toute sauf humaine... Et ensuite ? Connaitre une race n'est pas savoir d'où je viens ! Le découvrir ainsi, ça ne voulait rien dire de plus qu'un mot couché sur papier. C'était froid, terne, morne. Et la réponse au mystère de mon existence devait être plus chaud, reluisant, brillant ! Plus... moi. Connaitre mon espèce, si elle n'est pas réellement humaine, c'est pas connaitre mon histoire, mon passé, vraiment pas.
Je vous ai déjà mentionné que j'étais paradoxalement très téméraire, et très peureux ? Et bien, cela ne rendit pas simple la décision suivante. Si Père et Mère me cachait mon histoire... je craignais qu'ils ne continuent en me voyant creuser... Alors... ils devaient ne pas le voir... Sauf que ça, ça ne se fait pas si facilement... J'en vins donc à une conclusion glaçante : je devais partir. Mais par partir, je veux dire quitter Liberty, voir la République, incognito, disparaitre de leurs radars.
Pour être honnête, une part de moi avait peur à cette idée. Ce grand saut avait tout pour donner le vertige. Plus de filets. Si ma recherche durait, je serais probablement considéré comme mort par la République, et alors plus personne ne me cherchera, quel que soit ma situation réelle. Mais en même temps, quitter le pays le temps de cela, serait probablement la meilleure option pour venir enquêter en son sein justement... Tout dépendait d'où menait mes recherches. Et si je voulais vraiment mon histoire, je n'avais pas le choix. Ainsi, malgré ma peur, ma volonté et ma soif de savoir prirent le dessus.
C'était décidé, je quitterais l'académie Magic, et ma vie, pour justement la retrouver plus vraie que nature ailleurs. Et puis, peut être que me connaitre réellement m'aiderait à comprendre des choses sur moi. Mais ça, on le fait ni dans la sécurité d'un château protégé, ni dans la chaleur d'un foyer en capitale. Il faut risquer, s'en donner la peine, pour se découvrir réellement.
Et si tout cela fut décidé, il fallait encore le mettre en œuvre. Une fois ma disparition annoncée, Père et Mère retourneraient probablement toute la ville en recherche d'information. Je n'avais donc pas d'autre choix que de gruger, les trahir... Je crois que je m'en veux encore un peu pour ce geste. Mais c'était une étape obligée à ma quête. Je devais donc quitter Liberty, voir même le pays, sans me faire remarquer... C'est là qu'une idée me vint. Didier Van Strijdonck, un ami de longue date. Pour ainsi dire, c'est même un ami d'enfance. Sa mère, Hirmngard, est une fana des produits luxueux, et donc une très bonne cliente pour Père. Alors que j'étais tout jeune, les deux familles devinrent même amies, bien qu'eux n'étaient pas à Liberty à l'époque. Didier est de 5 ans mon cadet, mais les venues régulières de sa famille au domaine nous laissèrent loisir de devenir amis assez jeune. Avec les années, et mon arrivé à l'Académie, nous croiser fut plus délicat. Mais je prenais toujours soin de rentrer lors de ses venues, au moins pour le croiser un peu. Pour tout arranger, il me semblait que son installation récente à Liberty était une franche réussite. Enfin, le retour de sa mère plutôt. Toujours étant que j'avais bonne espoir qu'il puisse me venir en aide. Si une personne devait connaitre mes plans, c'était lui, j'avais confiance.
Vers la fin de ma 6ème année, je lui fis donc part de toutes mes questions, mais aussi de mon désir. Profitant d'une venue au domaine pour lui faire toute confidence, je le sommais de m'aider à partir. Je crus capter un brin d'inquiétude dans ses yeux, mais mon argumentaire devait être convainquant. Il accepta de m'aider, et me dit de me joindre à un convoi partant vers Kyouji. Sa mère serait en visite visiblement, et je pourrais profiter d'une bonne escorte pour passer inaperçu. Le remerciant infiniment, je pris toutes les informations nécessaires à la mise en place de ce plan. Vint alors ce soir, la veille du départ, ou je pris la voiture pégase, sans l'idée de la reprendre le lendemain. Pour plus de discrétion, je comptais dormir dans une auberge de bas quartier pour ensuite les rejoindre. Ayant laissé beaucoup, j'avais pris quelques vêtements de voyages prévus à cet effet, et un pendentif en souvenir de Mère. Le jour suivant, je me mêlais au convoi avec la complicité de Didier, et nous étions partis. Enroulé dans une grande cape de voyage, de l'argent et des vivres sur moi, je gardais le regard bas pour ne pas être repéré. Chacun de mes pas étaient d'une lourdeur terrifiantes... Je ne comptais pas cheminer de nouveau en sens inverse : rien que cette idée les rendaient durs à faire. Mais cette sensation passa une fois loin de Liberty. Une fois à destination, mon camarade me permit de quitter discrètement le convoi, me souhaitant bonne chance au passage. Le remerciant, je posais sur lui un regard rempli d'espoir, de volonté... avec une once de peur tout de même. Mais j'étais partis, j'avais réussit ! Tout restait à faire. Je ne devais pas me relâcher.
Ta pire erreur fils... Comme si te jeter dans le vide était suffisant pour que je sois là, attentif, près à te rattraper. Retrouver nos traces, à ta mère et moi, est chose impossible. Nous avons du y veiller...
Dans son agacement, une silhouette translucide derrière le navigateur prit un brin trop ses aises. Dans un mouvement qui aurait heurté une pile de carte, il libéra une énergie sous sa colère. Neil, sentant cela, se retourna d'un coup. Et son père disparu.
Et... pour le moment, je crois que je vais dormir un peu... Je dois fatiguer...
Septième entrée : Kaizoku, début d'enquête et une affaire de valkyrie
A présent à Kyouji, mes premières recherches pouvaient commencer. Je vagabondait, allais d'une rencontre à une autre. C'est alors que les échos d'une désagréable tempête me frappèrent... An -2, le Reike, que je ne connaissais que dans les livres jusqu'alors, prenait au fil des mois un air de poudrière. Je n'irais pas jusqu'à parler de guerre civil, mais tout le pays était au bord de bouleversements... Et cela se précède souvent de chaos... Ne voulant pas être pris en leur sein, Je quittais donc la ville, et le Reike, pour me diriger vers une contrée plus agréable, sentant bon la houle marine et la liberté. La Kaizoku libre était un bon point de départ pour établir des recherches. Il suffisait de ne pas se laisser marcher sur les pieds après tout. Le reste se ferrait petit à petit, à commencer par trouver un moyen de réalimenter mes réserves de monnaie... et assimilés.
Arrivant en -2 avancé, c'est à cette occasion que je recouvris leurs codes de vies... singuliers disons. Mais ce n'était pas si déplaisant. Chacun à sa place, et celle des gens libres, méprisants les jeux de cours de la République, comme le dirigisme du Reike, pouvaient trouver leur compte ici. Il fallait y être fort, certes. Et si à mon arrivée, certains trouvaient mes vêtements encore trop riches, réfléchissant sérieusement à m'égorger pour me détrousser, je me fis rapidement aux coutumes locales. Ce dont je me souviens avec le plus d'amertume de cette époque ce fut de revoir mes gouts vestimentaires à la baisse... Mais pour passer inaperçu... c'était mieux.
Pour m'implanter, mais aussi paraitre important aux locos, j'ai commencé à me faire connaitre comme soigneur. J'avais des connaissances rudimentaires, mais précieuse pour certains. Et... qui attaquerait le médecin du quartier sans craindre de ne plus en trouver au pire moment ? Personne, au moins quelques mois. Puis, j'ai fais la rencontre de Graiger. La bougresse, envoyée par des voyous du coin pour me liquider visiblement, voulait jouer avec moi. C'était une valkyrie, une de celle considérant pouvoir jouer avec un homme avant de le tuer sans mal. Et techniquement, elle m'avait maitrisé, attaché, et pouvait me tuer quand elle le voulait !
Mais... quelques mois pour m'installer dans une auberge, arrivant en -1, c'est beaucoup non ? Disons que... j'avais affuté d'autres armes. Si résoudre un mystère était... de plus en plus captivant pour moi, dans quoi mettais je les pieds en arrivant quelques part ? Une piscine à énigmes. Seulement, je n'avais rien pour me faire discret, comme Graiger. Je ne pouvais pas non plus arracher des informations de force, comme les grandes pontes de l'ile. En revanche, j'avais des biens d'avance, assez pour subsister en étant peu regardant sur les paiements. Et cela, ça met en confiance, un soigneur aux grand cœur. Ca délie la langue... Vous voyez où je veux en venir ? Au fur et à mesure, je m'étais renseigné sur les dynamiques de pouvoir dans le coin, assez pour progressivement en venir aux tarifs habituels. Assez aussi pour éclairer la lanterne de Graiger sur ses employeuses.
Elle éliminait un homme dérangeant pour un fier groupe de femmes, se faisant une place de force dans un monde virils et violent ? Quedal. Les femmes qu'elle me décrivait ? Une poignet de prostituées du coin. Ca l'a mis en rogne, vraiment en rogne. Mais c'était la vérité. Et je l'ai au moins convaincu de me laisser un répit pour me laisser lui prouver. Je lui ai donné assez pour vérifier ces dires elle même, et elle est revenu, en rogne. Furieuse, elle me hurla de lui donner les commanditaires ayant cherché à la manipuler. Et cela, je ne l'avais pas... pour l'instant du moins.
Vous voyez où je veux en venir ? Graiger était verte de frustration : si elle voulait leur tête, elle avait tout intérêt à collaborer avec moi. Si, en trame de fond, mes cherches sur un potentiel abandon d'enfant à Liberty continuait, je préférais les passer au second plan un instant, pour m'occuper de ce qui menaçait ma vie directement. L'affaire n'était pas retentissante : une histoire de rivalité entre petites frappes. Mais il suffit d'une seul dague en travers de la gorge pour mourir. Ainsi, nous prîmes plusieurs mois à comprendre, voir une petite année. Et de mois en mois, je pus me rire silencieusement des "petits moment Graiger", se résumant à des instants de féminisme engagée au travers d'un rabaissement intensif de ma personne. Elle disait que sa nonchalance l'agaçait, comme tout le reste chez moi en fait. Je la laissais parler. Peut être était je fou de faire confiance à une valkyrie, de ce que j'en avais compris. Mais... elle restait une femme se proposant "de bon cœur" d'éliminer les gens voulant ma mort. Alors soit. Dans le fond, moi, je l'aimais bien. Peut être un gout du risque persistant.
Après ce temps, entamant l'an 0, nous finîmes par démêler le vrai du faux. Un petit groupe de contrebandier en rivalité avec un autre, avait trouvé que j'avais trop aidé leur concurrent. Le revers de mes méthodes commerciales... désastreuses dirait Didier. Moi je dirais juste intéressées. Une fois leur culpabilité établie, leur sort m'importait peu. S'ils étaient prêts à me mettre à mort, ici, un simple soigneur loin des conflits... Auraient ils put mettre aussi la tête de Mère à prix ? Graiger comptait leur régler leur compte, et cela me convenait. Je m'en lavais les mains.
Seulement, elle revint à l'auberge où je logeais, en pleine nuit, quelques soirs après nos conclusions tirées. L'aubergiste, excédé, me réveilla, affirmant que "ma pote salopait l'entrée". Je suis donc descendu rapidement pour tomber sur Graiger en sang. Sentant la panique monter, je l'ai pris dans ma chambre pour la soigner. L'aubergiste aimait peu ça : le sang s'infiltrait partout dans le bois. Mais au tarif majoré habituel, il se sut. Peu m'importait le prix, tout ce qui comptait était sa vie. Sortant à la hâte plusieurs préparations à base de plantes, je tirais des bandages d'un sac prévu à cet effet. Je refermais alors ses plaies les plus importantes avec toute la forme magique que j'avais, pour finalement les recouvrir d'onguent et bander. Et le temps me parut long, très long... Sentant la paranoïa, je craignais que des petites frappes survivantes ne viennent pour l'achever. J'ai peu dormis, veillant au maximum. Son état, mitigé, ne la laissait pas se réveiller. Si ça continuait, elle mourrait sans l'aide de personne.
Maudissant mes talents magiques trop faibles, je me sentais impuissant. Et je finis par tenter de la quitter des yeux pour retourner l'ile en recherche d'un soigneur plus compétent. J'en ai trouvé un, payé à prix fort, et Graiger fut sauvée. Elle se réveilla quelques jours plus tard : grâce au ciel mes lacunes ne lui avaient pas couté la vie.
Elle était plus calme, encore sous le coup des blessures subies. Mais elle m'a remercié, et pour avoir essayé, et pour avoir payé à sa place. C'était déjà beaucoup, qu'elle me remercie. Mais l'heure n'était pas au sarcasmes. J'étais vraiment inquiet. Je me suis occupé de sa convalescence de bout en bout, bien qu'elle se remit assez vite. Elle était à peine remise sur pieds qu'elle me proposa une sortie. Etrange... elle n'était pas du genre à se balader par loisir en général.
Ce soir là, elle m'a mené jusqu'à une petite plage isolée, m'épargnant même l'escalade en me portant en vol. Je ne sais pas si vous imaginez. Mais à notre rencontre, je n'étais, de ses dires, même pas digne de ses yeux. Là, je méritais ses ailes sans même demander ! Les choses avaient évoluées entre elle et moi. Et ça me plaisait.
Pour commencer dans cette soirée, nous avons mangé un peu, puis nous sommes baignés presque comme des enfants. C'est là qu'elle les a vu pour la première fois. Ces cicatrices dans mon dos. D'après elle, c'était fin, sur mes omoplates, mais bien là. Comment étais je passé à coté ? Mère n'avais rien dit ? Peut être était ce pour cela qu'elle s'occupais de moi lorsque j'en avais besoin... Confus, je ne savais lui donner les origines à ces marques, et cela ouvrit la conversation. Hors mis Didier, elle est la première personne a avoir entendu les doutes me concernant. Ce soir là, elle a peu parlé d'elle, mais elle semblait savoir ce qu'elle disait en me répondant à ce sujet. Elle disait que des monstres cruels et sans cœur pouvait couper ou arracher les ailes des personnes de son espèce. Et elle ajouta que, souvent, ça marquait ainsi, ou en bien pire. Elle me décrit même jusqu'au muscles des membres dans le dos qui, demeurant, pouvaient se contracter sans comprendre le vide. Et si elle reprit en affirmant que, si je sentais pas ça, rien à craindre, j'étais plus perplexe... Si des muscles n'était jamais sollicités, pouvaient on les sentir se débattre de la mutilation ?
A la fois heureux de l'avancée, mais dégouté à l'idée d'avoir potentiellement été charcuté ainsi, je la vit s'approcher encore de moi. Elle m'a juste dit quelques mots "Arrête de te torturer avec ça, t'es là, avec moi, ici et maintenant". Puis elle m'a embrassé. S'en suivit... disons un peu plus, à même la plage. Ses mains passant et repassant dans mon dos m'ont fait oublier les cicatrices un instant, profitant juste d'elle. Si ce n'était pas ma première fois, elle était marquante : Graiger était une furie, même en ce genre de situation.
Une fois l'affaire faite, elle est resté pour la nuit avec moi... pour disparaitre au lendemain matin. Seulement une broche finement ornée se trouvait à coté de moi, avec un mot signé : "pour les frais, quand tu m'a sauvé'". Retourné, je l'ai tout de même cherché pendant 2 mois entiers. Mais elle semblait avoir quitté Kaizoku... Soit. J'ai plus tard appris ses potentielles intentions. Et si tel est vraiment le cas, j'espère juste qu'elle n'a pas créé un nouvel enfant se questionnant sur ses origines. De toute façon, elle restait elle. Et j'ai été idiot de pensé une seconde pouvoir la changer.
Chacun son chemin, malgré les déchirements parfois douloureux. J'ai préféré accepter les choses ainsi.
Les mois passant, mon enquête initiale patinait. Et Kaizoku commençait aussi à me sortir par les yeux. Ca me rappelait aussi un peu trop elle. Alors, malgré mon certain attachement pour les locos, j'ai aussi pris le large à l'approche de l'an 1. Shoumei et ses grandes villes auraient peut être plus de pistes sur mes cherches que l'ile.
Cette fois, la mer calme avait permis au navigateur d'écrire sur le pont. Et, caché de la vigile par des voiles, perché sur un mat latéral, le même oiseau bien humanoïde lisait ces récits. Un léger soupire le prit.
Fils, ces femmes sont, pour beaucoup, de vraies furies. Si certaines ont put sentir en la douleur des mortels une voie vers le calme, ce n'est vraiment pas le cas de toutes. Qui s'y frotte s'y pique. Je ne sais pas ce qui t'a poussé vers elle, à cette époque. Peut être ce sentiment d'interdit ressentis à chaque fois qu'elle te repoussait. Sa mort t'aurait rendu triste. Oui, certains de ces gens en voulant à ta vie l'avaient trouvés, à ton auberge. Heureusement que j'étais là, tel un ange gardien, pour m'occuper de leur cas... Je te dois au moins ça fils.
CENDRESNeil O’Callaghan
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Histoire
Alors, vous allez rire, mais c'était encore trop long
Huitième entrée : la chute de Benedictus
M'enfin, mon arrivées au Dorei m'offrit un peu de calme. Peut être pour apaisé ma... déception ? Encore aujourd'hui je ne saurais qualifier mon état du moment ainsi. Je ne saurais le qualifier tout court d'ailleurs... Toujours étant que cet endroit fut agréable et bienvenu pour un petit temps. En revanche, c'est bien Benedictus qui m'intéressait. L'endroit était assez grand. Peut être y trouverais je quelque chose dans ? L'an 1 à peine entamé, je me dirigeais donc vers cette ville.
A mon arrivée, la grandeur du lieu me donna l'impression d'être rentré à la maison. En plus... croyant peut être. En fait, c'était comme si on prenait Liberty, croisé avec le Temple du Soleil et de la Lune -rapidement vu avant de rejoindre Kaizoku. Toujours étant que l'effervescence de l'endroit était agréable. Si j'avais été élevé dans une croyance diviniste certaine, je n'y adhérais plus à cet instant. Aussi, les pérégrinations d'un athée convaincu dans une cité avec de si grands lieu de culte était ironique. Mais je me contentais de respecter les avis de mes partenaires de conversations, sans plus.
Nouvel endroit, nouvelle enquête ! Enfin pour ainsi dire. Mon arrivée me laissait reprendre à zéro mes pistes, mes recherches, mon amassage de ragots. Et si l'ile de la piraterie me laissa officier comme Mère, ici, ce fut un cartographe qu'on cherchait. La famille Vardas cherchait une personne pour quelques travaux à la plume. Au demeurant, ils voulaient un scribe pouvant à l'occasion produire des cartes de Sekai. Dans le mile ! Travailler pour une famille relativement importante de l'a ville pouvait m'ouvrir à nombre de ragots et histoires. En outre, mon éducation m'avait donné de solides bases en cartographie et calligraphie, comme tout bon commerçant se devait de les maitriser. J'ai donc été pris, découvrant un famille... mourante. Le maitre de maison, Rasmus Vardas, m'attristait un peu. C'était un très vieil homme n'attendant plus que la mort à présent. Sans descendance, il n'avait pus se remettre de la disparition de son fils et son épouse de l'époque dans sa prime jeunesse. Je n'avais pas eux le détail, et je ne le voulus pas réellement lorsque il se mit à parler de créatures virevoltantes dans les airs. Pourquoi refuser ? C'était ma meilleure piste depuis mon départ ! Mais... inexplicablement, je sentais que nous n'étions pas du même sang... Non, sa femme ne pouvait avoir caché un bébé ailé à Liberty. Visiblement, le garçon avait disparu dans sa prime enfance, mais assez tard pour avoir des souvenirs. Mes premiers sont avec Père et Mère. D'autant plus que le pauvre Rasmus semblait parfois délirer. Son médecin, à son chevet à plein temps, devait souvent intervenir sur des crises de démences. Et son jeune neveu, seul neveu, tenait une intendance. Pauvre homme...
Lors de mon -trop court- séjour à Benedictus, je n'ai pas appris grand chose. Ma prise de fonction chez les Vardas m'était assez prenante. Mais j'avais bonne espoir de pouvoir mener mes investigations une fois installé. Je le fis un peu, suivant la moindre piste d'abandon en République. Toutes menant à une histoire ne m'appartenant pas. Enfin toutes celles que j'eux le temps de suivre. L'espace d'un instant, j'ai songé à essayer de vérifier à quelles espèce j'appartenais, maudissant ce mouvement d'orgueil m'ayant poussé à ne pas le faire à Magic. Mais il fallait assumer à présent. De toute façon, je ne parvint pas à me décider si je devais chercher, les folies de mon employeur me titillant de plus en plus...
L'an 1... Une mauvaise période pour se trouver en Shoumei... Lors de l'attaque, du début de la Guerre des Titans, Benedictus fut rasé. J'y étais.
Que dire, hors mis que le terrain directe d'une guerre fut... compliqué à encaisser. La ville n'était pas assez bien préparée. L'affaire était donc de sauver sa peau, ignorer les morts. Ca m'étais impossible... Malgré la peur me tiraillant, je me suis jeté sur le premier soldat blessé que je vis. La famille Vardas cherchait bien entendu à fuir les lieux, et j'étais du nombre. Mais imaginer abandonner une personne en danger m'étais trop dur. J'ai tenté de lutté, couvrir des fuites, à mon humble niveau. Mais mes réserves magiques baissaient bien trop vite comparé à la menace... Les bêtes, du moins celles que je pouvais repousser, étaient partout. Nous éloignant de la ville avec les quelques civils ayant put suivre, j'étais épuisé, encore hanté par ceux morts devant nous.
Mais nous devions avancer : rejoindre le Dorei était la meilleure chance de survie des restants. La ville était encore en vu lorsqu'une attaque de bêtes prit la vie du neveu Vardas... J'avais été trop lent... Et à présent, une blessure vint s'ajouter à la fatigue... Mon groupe de survivants s'amenuisait... nos moyens de locomotion aussi. Vint alors le tour de Rasmus. J'étais aux prises avec une bête, mon mana presque épuisé, lorsqu'ils s'interposa entre moi et une autre créature voulant me prendre par surprise. Le coup, mauvais, laissa au vieil homme le temps de murmurer quelques mots avant de mourir. Mais, au lieu de la terreur attendue, c'est la surprise qui se lut dans ses pupilles alors qu'il me fixait. "Tu as ses yeux..." bredouilla-t-il dans un dernier souffle... Quoi ?! Confus, mais aussi terrifié, j'ai repris l'avancé pour tenter de faire survivre mon groupe improvisé. Inutile de prêter attention aux dernières folies d'un vieil homme en pareil instant, aussi déchirants fussent ils... Je devais rendre son sacrifice utile.
La vérité, c'est que j'ai échoué ce jour là... Nous sommes tous tombés, et j'ai fermé les yeux en pensant ne plus jamais les rouvrir, regrettant d'avoir quitté Liberty. Une part de moi continue de penser... que ça aurait été mieux ainsi d'ailleurs... Certaines choses sont, à bien des égards, pires que la mort...
Ca fait beaucoup d'un coup... je continuerais plus tard. C'est mieux... ouè...
Neuvième entrée : captivité, torture et arrivée sur le bateau
Je me suis, étonnement donc, réveillé... J'étais dans un endroit froid, une grotte peut être. J'ai pris plusieurs minutes à comprendre que je n'étais pas mort. Un mort n'a pas mal autant que ça, enfin j'espère... Ces minutes passées, je pus mieux voir la situation. Mes plaies étaient bandées... mais elles piquaient. Des sortes de billes roulaient dessus dans une danse douloureuse... C'était... du sel ? Qui avait désinfecté ça au gros sel ?! Bougeant le moins possible -pour éviter d'empirer la douleur-, je remarquai tout de même que j'étais enchainé aux poignets, au cou, et aux jambes, le tout contre le mur d'une sorte de grotte. Un peu plus loin, une autre personne était là, enchainée tout comme moi. Le regard bas, je ne sus dire s'il était conscient. Ses vêtements, tellement imbibés de sang qu'ils semblaient durcir et le tenir droit, étaient si fins que sa toux grâce ne me surprit pas. Tout autour, et même parfois au milieu, des incisions saines ou infectées suintaient, ayant déchiré le tissu, la peau et la chair avec une précision chirurgicale. Où j'étais tombé ?!
Nerveux, sans surprise, je tentais de vérifier la solidité des chaines tout en appelant mon camarade d'infortune. Ce dernier, semblant épuisé, prit du temps à répondre. Dans les grandes lignes, nous étions aux mains d'un malade, une sorte de sadique. Il ajouta même qu'avec un peu de chance je mourrais vite. A cette époque, je ne réalisais pas à quel point il disait vrai... Tout au plus, il a été concis, il m'a dit cela, et m'a conseillé de m'économiser, et me préparer... Mais à quoi au juste ? Sans trop comprendre, j'ai attendu dans la peur, cherchant par tous les moyens une solution pour m'enfuir.
Il vint alors en premier, cet homme, enfin je crois, masqué et ganté. L'autre, semblant résigné, ne sourcilla même pas. Et notre bourreau s'approcha pour me faire respirer contre un tissu de force. Sombrant de nouveau, je me retrouvais dans une pièce aux murs en bois, peut être une cabane ou une construction rudimentaire ? Pas réellement le temps de répondre à ma question. En face, une table avec toutes sortes d'instruments horribles se trouvait. Notre "hôte", en tenait un... Les séances semblaient durer des heures, surtout cette première. Et, de cri en cri, il semblait s'y plaire, lui, contrairement à moi. Sans pouvoir bouger, je peinais à me défendre. Je crois même que les chaines, ou un truc autour, dissipaient la magie... Mais lui me taillait, me frappait, m'arrachait des bouts et toute sortes d'ignominies... A la fin, de cette première "partie", je sentais mes cordes vocales fébriles, mon corps, tremblant de douleur... Et le pire, c'est qu'il savait y faire. Il désinfectait bien au gros sel, offrant un ultime supplice avant le repos. Mais ses mouvements étaient médicalement corrects, ses soins, efficace -même si douloureux... Il voulait me garder en vie... Je compris mieux les propos de mon camarade en réalisant cela, ce jour là.
Sur plusieurs temps, les séances se suivirent de jour en jour, parfois même plusieurs en une seule journée. Si j'avais encore la force de craindre, me débattre, reculer, il n'en était rien pour mon camarade. Depuis combien de temps était il là ? Lui même ne savais plus, c'est dire. Il put tout de même me donner son prénom : Aatos. Mais son nom était allé jusqu'à se perdre dans les méandres de son esprit et du temps indéfini. Je réalisais au fil des hurlements, des courtes discussions que nos forces permettaient, et de l'attente, l'ampleur de tout ce bourbier. Je commençais à paniquer. Mais cela ne suffit pas pour s'enfuir. Alors, je me décidais à tenter quelque chose.
Au bout d'une grosse semaine d'observation passive, j'ai fins l'inconscience lors d'un début de séance pour moi, assez pour tenter de m'enfuir lors du transport. Déchiré à l'idée d'abandonné Aatos, je m'étais promis de revenir plus fort pour l'aider. Mais je n'en eux pas l'occasion. Notre tortionnaire me rattrapa. Et il fut bien décidé à me faire regretter mon geste. Lors de cette fois, il joua un peu dans le vide avec les outils, pour titiller mes craintes... Puis il les reposa tous. Puis il parla, et je me rappelle encore de ces mots : "pas d'outils pour taillader l'esprit". Il m'enferma dans des cauchemars indicibles, pernicieux, si bien que je me mis à craindre tout, tout le temps. Rapidement délirant, je me mis dans des états de panique profondes assez aléatoires... Je me souviens peu du déroulé des évènements ensuite... Vraiment peu, et je crois que je préfère ne pas m'en souvenir.
J'étais enfermé, tantôt dans l'assaut de Benedictus -une plaie que je n'avais pas eux le temps de panser- tantôt dans des tortures de sa main, mais constantes. Rapidement, je crois, il se mit même à projeter des images de Graiger, Père, Mère, qu'il torturait devant moi... Parfois, c'était Aatos... Et finalement... cette lame... proche de son cou... "Donc il va mourir... par ta faute"...
J'étais dans une fureur seconde en entendant cela... Je me souviens avoir gesticulé. Le vent s'est mis à souffler, souffler encore. Grandis petite tornade, et emporte tout, tout. Voilà la seule chose qui m'étais venu en tête. Si j'étais incapable de sauver mon comparse de galère... Autant tout détruire. Je me souviens du bruit, de la brise. Et mon seul souvenir clair vint plus tard. Nous marchions à pas pressés, Aatos et moi, nous entre soutenant dans un mouvement désespéré. La première chose qui me frappa, hors mis la terreur, ce fut l'incompréhension... C'était... juste une illusion, tout ça, ou il comptait vraiment le tuer ? Je n'ai, encore aujourd'hui, jamais osé lui poser la question...
Peut être qu'une pierre anti magie était tombé, peut être que je l'avais supplanté... En définitive, je ne sais encore pas ce qui entravait ma magie. Mais je me souviens du mana déferlant partout. Ce jour là, plus rien ne me liait. Et heureusement.
Toujours étant que cette course effrénée nous faisait cheminer... peut être dans les rocheuses ? Sur le moment, j'avais un doute, mais c'était bien ça. En fait, nous avions tellement peur que nous nous sommes même pas arrêté. Nous avons cheminés dans une demi courses boiteuse jusqu'à la cote. Quand j'y repense, à ça et notre état, c'est un miracle que nos corps n'aient pas lâché avant. Si cela avait été le cas, ce monstre nous arait il rattrapé ? Je... je préfère pas y penser...
Une fois sur la cote... nous n'avions pas réellement de plan. Notre seule idée de "partir loin" nous avait mené jusqu'ici. Mais, tel une providence, un bateau s'y trouvait. Nous précipitant sur les gens accostés sans même prêter attention au drapeau, quelle ne fut pas ma surprise de tomber sur Asra, capitaine en plus. Epuisé, je lui ai simplement demandé de l'aide. Et elle a accepté.
Je me serais bien passé de tout cela, mais voilà une façon plus... insolite pour devenir pirate non ?
Dixième entrée : rémission, début de piraterie et trahison
Bon, j'en étais où déjà ?
Ok, donc nous venions d'arriver. Asra, pas cruelle non plus, nous offrit le gite sur son bateau... Mais elle venait de perdre son médecin de bord. C'était bien ma veine. Aatos et moi étions conscients... mais sans pousser. Aussi j'eux à guider des mousses mis à notre disposition, pour qu'ils puissent panser nos plaies correctement, et avec les moyens de du bord. A peine étais je en état, je commençais à refermer les blessures les plus importantes par magie, sous la surprise des 2 gamins chargés de nous veiller d'ailleurs. Si, au départ j'alternait mes forces magiques sur Aatos et moi, Asra rectifia cela. Elle était clair : son bateau ses ordres. Et le premier fut de me concentrer sur moi, pour récupérer plus vite, et ainsi avoir un guérisseur opérationnel par la suite. A regret, j'ai obtempéré, m'excusant à plusieurs reprise à mon comparse d'infirmerie...
Une fois remis, je pus remarquer que les cicatrices dans mon dos n'étaient plus les seuls présentes... Mais pour Aatos c'était pire. Elles étaient tellement nombreuses, et tellement à avoir mal guéries, que toute sa peau était marquée. Je m'en rendis compte en reprenant son cas plus activement. Si des ailes avaient été là, impossible d'en voir les marques comme, potentiellement, sur moi. Combien de temps y était il resté ?
Il ne savait toujours pas, mais il demanda rapidement à rejoindre une ville : Benedictus... Crispé en entendant ces mots, je laissais certains lui répondre. Cette ville n'était plus. J'ai finalement trouvé la force de le lui confirmé, et dire que j'avais vu ça de mes yeux. Si ça se trouve, il connaissait même ce pauvre Rasmus...
Je ne lui ai jamais demandé. Mais Aatos semblait donc sans attache, avec nul part où aller. Pour ma part, ma chère capitaine me proposa de rentrer de façon assez banal, comme si c'était évident que j'allais accepter. J'ai refusé. Je crois qu'elle ne sais encore aujourd'hui pas que j'ai hésité, mais j'ai refusé. Je n'étais plus le gamin plein de principe quittant la capitale que j'étais. Alors j'ai vraiment songé à dire que c'était trop pour moi, à lâcher l'affaire. Mais par réflexe, sans trop comprendre ni réaliser, j'ai refusé. Surprise, elle ne s'en plaignit pas : elle avait besoin d'une guérisseur à bord. Tout naturellement, Aatos fut aussi accepté comme "simple mousse", pour ainsi dire.
Voilà comment je rejoignis un milieu pourtant bien observé depuis mon arrivé à Kaizoku. Mais pourquoi pas. Un pirate voyage : c'est l'assurance d'avoir toujours plus de pistes.
Pourtant, j'avais déjà le début de mes réponses. J'étais quelqu'un de téméraire, malgré la peur. Quelqu'un de stupidement fleur bleue. Un émotif, mentalement fragile. Cela aussi je le devais à mes origines ? Allez savoir. Reculer maintenant ne retirait pas ce que j'avais découvert sur moi... Mais je ne sais pas, il y avait autre chose à voir, plus. Je le sentais.
Pourtant, les responsabilités d'un médecin de bord sur un bateau pirate laissent peu de répit, et cela n'alla pas en s'arrangeant. Nos d'une de nos premiers accords avec un autre équipages pirate, enfin un des premiers vécus par Aatos et moi, j'étais confiné dans mon infirmerie. Après tout, la capitaine avait été clair : ce genre de truc, ça peut dérailler à tout moment, faut un toubib près à soigner. Un peu fébrile, j'ai donc attendu, observant depuis le hublot. Ca a dégénéré. J'ai pas le détaille, mais j'entendais gueuler et se foutre sur la gueule. Feignant le dépit à l'idée d'avoir du travail, je cherchais à étouffer mon inquiétude pour mes nouveaux camarades. J'avais confiance en ma capitaine pour ne pas m'en mêler : je n'étais pas en danger.
Et finalement les choses se terminèrent. Les blessés affluèrent, et j'ai charbonné. Par contre... une fois que je pus sortir de ma montage de blessés... je remarquai que deux personnes manquaient à l'appel, et importantes en plus ! Le second et le navigateur. Asra avait l'air en rogne... Autant pas poser de questions. En a peine une journée, Aatos se mit à coordonner de l'équipage, comme s'il était second... Soit. De mon coté, j'ai remarqué la capitaine pester avec une carte... J'ai simplement proposé mon aide. Après tout, les études géographique faisaient partie des armes du commerçant. Et je fus promu médecin de bord et navigateur. Pensant aider ponctuellement, j'ai relevé la charge de travail que cela faisait... Mais je vous avais dit que la capitaine était vraiment en rogne à ce moment ? Tant pis : je me dégrouillerais bien. Et je me dégrouille avec ce cumule des taches encore actuellement ! J'ai parfois tant à faire que je passe plus à coté des corvées que d'autres d'ailleurs. Après, c'est soit ça, soit je laisse gangréner un gars, et je dois l'amputer... Donc bon...
Ah, la capitaine gueule mon nom ! Je vais filer hein...
Onzième entrée : Kaizoku, rébellion, marché noir et volcan
Suite à cela, quelques mois passèrent, entamant l'an 2 plus paisiblement. Nous nous remettions de la captivité, et prenions bien nos marques. La vie sur un bateau, c'était pas si désagréable que cela au final.
Le calme, tout relatif, du métier finit par nous mener à Kaizoku pour un peu de revente. Oui, les violences ne m'étaient pas très agréables à voir... Mais pour certains la dissuasion n'était pas suffisante. Alors soit, ma bonté avait des limites. Ces dernières, d'ailleurs, furent franchis à notre retour à Kaizoku... La République attaquait... Comment osaient ils mettre à mal le quotidien de ses habitants ? Bien naturellement, je voulais aider, protéger ces gens n'ayant rien demandé. Ils volait dans l'air de l'ile un sentiment de liberté, et voir l'assaillant vouloir museler cet élan me mettait hors de moi... Qu'ils reprennent leurs jeux de cours, et nous laisse profiter de notre vie tranquille. Ils ont choisit leurs chaines, pas nous ! Enfin... Père, Mère, si un jour vous lisez ça, je suis désolé... Ce n'est pas contre vous.
Toujours étant qu'à ma plus grande joie, notre chère capitaine fut du même avis... Alors nous fûmes donc du nombre pour défendre l'ile... Notre bateau, petit et maniable, nous permis de tenter quelques coups pour déstabiliser la flotte républicaine. Si mon devoir le plus agréable en période de conflit fut de soigner les blessés, et m'assurer que tous -du moins tout ceux pour qui je pouvais quelque chose- s'en sortent, le moins fut... mes fonctions offensives disons. Oui oui, la capitaine trouvait très utile de jeter des tornades sur une zone maritime, parfois... Et si je concédais devoir le faire, imaginer la noyade de bon nombres de soldats, n'ayant en rien été à l'origine des décisions les menant ici, me faisait mal au cœur. Mais il faut choisir son camp... et avoir l'audace de l'assumer...
Pour ce qui était de l'assumer d'ailleurs, les choses se compliquèrent vite lors des conflits. Je ne pouvais avoir le détaille mais... les navires républicaines ripostaient avec des tornades aussi... des orages, parfois des vagues scélérates. Ils avaient des mages ? Confus, je me demandais si certains anciens camarades de Magic n'étaient pas en face. Et naquit en moi un profond mal aise. Ce sentiment confus, les faits rendant les manœuvres plus complexe, tout nous força à agir plus légèrement, moins agressivement, et surtout à prendre plus de précautions. Et mon mal aise se mua en terreur lorsqu'un assaut ouvrit une immense tempête sur les mers... Nous étions trop loin -et dieu merci, sinon cela nous aurait coulé- mais on voyait bien que les navires républicains ne sourcillaient pas... Était ce... La professeur Storm à l'origine de ça ?! Je... je n'avais définitivement pas la puissance pour l'affronter... que ce soit elle ou pas d'ailleurs... On devait fuir, admettre la défaite sans en mourir... La situation était déjà défavorable. Et je convainquis Asra de lâcher l'affaire. C'était mieux, bien mieux...
Ainsi Kaizoku fut gagné sous notre regard impuissant. A présent, le quotidien des libres penseurs de l'ile seraient surveillés par la République. J'étais amers de les voir souiller de leur contrôle l'endroit de ma rencontre avec Graiger... Nous autant s'y faire. Le contrôle n'a jamais empêché le marché noir après tout.
Suite à cette déception, l'an 3 se passa plus calmement, notre routine s'installant. Je continuais bien mes recherches, mais tout était flou... et je me demandais même si j'avais envie de les continuer. Une vie libre, sortie de toute attache, c'était agréable d'en profiter. A quel point, à courir après le passé, je bâchais le présent ?
En parlant de passé et présent d'ailleurs, une vieille rencontre me surprit en l'an 4. Nous avions pris nos habitudes, pour continuer à revendre du butin à Kaizoku. Même si Brumerive était bien plus pratique pour certaines affaires d'ailleurs. Cependant, c'est bien sur l'ile que je recroisais Didier, un vieux visage connu que je n'avais pas vu depuis 7 ans. Ravi de le revoir, nous discutâmes un peu, avant que je ne me tente à discuter de mes réelles activités du moment. Semblant toujours soucieux de ma personne, il se contenta finalement de... faire affaire avec nous. Voilà comment Didier devint un de nos contacts pour revendre nos prises.
Lui même, d'ailleurs, profita de notre présence à un moment bien critique. L'éruption volcanique ayant déferlés lors des troubles à Kaizoku me laissa bien amers. Déjà, oui, résister me titillait. De même, venir au secours des blessés me tentait fortement. Mais... la sécurité du bateau d'abord... Aussi Asra m'obligea à tourner le dos aux sinistrés, au profit de la santé et sécurité de l'équipage...
Au moins, venir en aide à Didier, sur place au moment des faits, lui convenait. Lui et une cargaison -de cigares il me semble- furent donc du voyage. Mais ce jour là, je restais inquiet pour les locos, quand bien même nous prenions le large de notre coté...
Et nous voilà à Brumerive depuis peu. Pour le coup, ce genre d'escale est plus calme, détendu. Nous verrons bien où notre capitaine nous dit de mettre cape ensuite. Quoi qu'il en soit, la découverte sera forcément à la destination. Je dois rien lâcher... Je trouverais.
...
Je sens votre présence parfois... J'en conclus que vous ne me voulez aucun mal ? Montrez vous à la fin... S'en est fatiguant..."
M'enfin, mon arrivées au Dorei m'offrit un peu de calme. Peut être pour apaisé ma... déception ? Encore aujourd'hui je ne saurais qualifier mon état du moment ainsi. Je ne saurais le qualifier tout court d'ailleurs... Toujours étant que cet endroit fut agréable et bienvenu pour un petit temps. En revanche, c'est bien Benedictus qui m'intéressait. L'endroit était assez grand. Peut être y trouverais je quelque chose dans ? L'an 1 à peine entamé, je me dirigeais donc vers cette ville.
A mon arrivée, la grandeur du lieu me donna l'impression d'être rentré à la maison. En plus... croyant peut être. En fait, c'était comme si on prenait Liberty, croisé avec le Temple du Soleil et de la Lune -rapidement vu avant de rejoindre Kaizoku. Toujours étant que l'effervescence de l'endroit était agréable. Si j'avais été élevé dans une croyance diviniste certaine, je n'y adhérais plus à cet instant. Aussi, les pérégrinations d'un athée convaincu dans une cité avec de si grands lieu de culte était ironique. Mais je me contentais de respecter les avis de mes partenaires de conversations, sans plus.
Nouvel endroit, nouvelle enquête ! Enfin pour ainsi dire. Mon arrivée me laissait reprendre à zéro mes pistes, mes recherches, mon amassage de ragots. Et si l'ile de la piraterie me laissa officier comme Mère, ici, ce fut un cartographe qu'on cherchait. La famille Vardas cherchait une personne pour quelques travaux à la plume. Au demeurant, ils voulaient un scribe pouvant à l'occasion produire des cartes de Sekai. Dans le mile ! Travailler pour une famille relativement importante de l'a ville pouvait m'ouvrir à nombre de ragots et histoires. En outre, mon éducation m'avait donné de solides bases en cartographie et calligraphie, comme tout bon commerçant se devait de les maitriser. J'ai donc été pris, découvrant un famille... mourante. Le maitre de maison, Rasmus Vardas, m'attristait un peu. C'était un très vieil homme n'attendant plus que la mort à présent. Sans descendance, il n'avait pus se remettre de la disparition de son fils et son épouse de l'époque dans sa prime jeunesse. Je n'avais pas eux le détail, et je ne le voulus pas réellement lorsque il se mit à parler de créatures virevoltantes dans les airs. Pourquoi refuser ? C'était ma meilleure piste depuis mon départ ! Mais... inexplicablement, je sentais que nous n'étions pas du même sang... Non, sa femme ne pouvait avoir caché un bébé ailé à Liberty. Visiblement, le garçon avait disparu dans sa prime enfance, mais assez tard pour avoir des souvenirs. Mes premiers sont avec Père et Mère. D'autant plus que le pauvre Rasmus semblait parfois délirer. Son médecin, à son chevet à plein temps, devait souvent intervenir sur des crises de démences. Et son jeune neveu, seul neveu, tenait une intendance. Pauvre homme...
Lors de mon -trop court- séjour à Benedictus, je n'ai pas appris grand chose. Ma prise de fonction chez les Vardas m'était assez prenante. Mais j'avais bonne espoir de pouvoir mener mes investigations une fois installé. Je le fis un peu, suivant la moindre piste d'abandon en République. Toutes menant à une histoire ne m'appartenant pas. Enfin toutes celles que j'eux le temps de suivre. L'espace d'un instant, j'ai songé à essayer de vérifier à quelles espèce j'appartenais, maudissant ce mouvement d'orgueil m'ayant poussé à ne pas le faire à Magic. Mais il fallait assumer à présent. De toute façon, je ne parvint pas à me décider si je devais chercher, les folies de mon employeur me titillant de plus en plus...
L'an 1... Une mauvaise période pour se trouver en Shoumei... Lors de l'attaque, du début de la Guerre des Titans, Benedictus fut rasé. J'y étais.
Que dire, hors mis que le terrain directe d'une guerre fut... compliqué à encaisser. La ville n'était pas assez bien préparée. L'affaire était donc de sauver sa peau, ignorer les morts. Ca m'étais impossible... Malgré la peur me tiraillant, je me suis jeté sur le premier soldat blessé que je vis. La famille Vardas cherchait bien entendu à fuir les lieux, et j'étais du nombre. Mais imaginer abandonner une personne en danger m'étais trop dur. J'ai tenté de lutté, couvrir des fuites, à mon humble niveau. Mais mes réserves magiques baissaient bien trop vite comparé à la menace... Les bêtes, du moins celles que je pouvais repousser, étaient partout. Nous éloignant de la ville avec les quelques civils ayant put suivre, j'étais épuisé, encore hanté par ceux morts devant nous.
Mais nous devions avancer : rejoindre le Dorei était la meilleure chance de survie des restants. La ville était encore en vu lorsqu'une attaque de bêtes prit la vie du neveu Vardas... J'avais été trop lent... Et à présent, une blessure vint s'ajouter à la fatigue... Mon groupe de survivants s'amenuisait... nos moyens de locomotion aussi. Vint alors le tour de Rasmus. J'étais aux prises avec une bête, mon mana presque épuisé, lorsqu'ils s'interposa entre moi et une autre créature voulant me prendre par surprise. Le coup, mauvais, laissa au vieil homme le temps de murmurer quelques mots avant de mourir. Mais, au lieu de la terreur attendue, c'est la surprise qui se lut dans ses pupilles alors qu'il me fixait. "Tu as ses yeux..." bredouilla-t-il dans un dernier souffle... Quoi ?! Confus, mais aussi terrifié, j'ai repris l'avancé pour tenter de faire survivre mon groupe improvisé. Inutile de prêter attention aux dernières folies d'un vieil homme en pareil instant, aussi déchirants fussent ils... Je devais rendre son sacrifice utile.
La vérité, c'est que j'ai échoué ce jour là... Nous sommes tous tombés, et j'ai fermé les yeux en pensant ne plus jamais les rouvrir, regrettant d'avoir quitté Liberty. Une part de moi continue de penser... que ça aurait été mieux ainsi d'ailleurs... Certaines choses sont, à bien des égards, pires que la mort...
Ca fait beaucoup d'un coup... je continuerais plus tard. C'est mieux... ouè...
Fils... le ciel sait à quel point j'aurais aimé te protéger à ce moment là... Mais ces foutus titans étaient de retour... Et mon âme, tiraillés par leurs appels, me fit entrer dans une lutte interne profonde... Sans ta mère, j'aurais probablement cédé à leurs ordres. Mon esprit est particulièrement faible... C'est elle qui m'a fait tenir... Mais à cause de cela, ni moi ni elle n'étions là pour toi...
Le pauvre Vardas, père de ton demi frère. Il n'avait put supporter la menace inconnue pesant sur ta mère, et surtout la disparition de l'enfant... Pauvre homme. C'est pour ça qu'elle était partie sans un mot à l'enlèvement de leur fils. Mais je préfère te plaindre toi, non lui, pour cette période. Lui au moins était mort. Toi, tu allais découvrir la menace sourde de ce monstre... Si tu étais en vie, il avais profité du chaos pour te mettre la main dessus. Lourd prix à payer. Un coup de destin dont on se serait bien passé...
Le pauvre Vardas, père de ton demi frère. Il n'avait put supporter la menace inconnue pesant sur ta mère, et surtout la disparition de l'enfant... Pauvre homme. C'est pour ça qu'elle était partie sans un mot à l'enlèvement de leur fils. Mais je préfère te plaindre toi, non lui, pour cette période. Lui au moins était mort. Toi, tu allais découvrir la menace sourde de ce monstre... Si tu étais en vie, il avais profité du chaos pour te mettre la main dessus. Lourd prix à payer. Un coup de destin dont on se serait bien passé...
Neuvième entrée : captivité, torture et arrivée sur le bateau
Je me suis, étonnement donc, réveillé... J'étais dans un endroit froid, une grotte peut être. J'ai pris plusieurs minutes à comprendre que je n'étais pas mort. Un mort n'a pas mal autant que ça, enfin j'espère... Ces minutes passées, je pus mieux voir la situation. Mes plaies étaient bandées... mais elles piquaient. Des sortes de billes roulaient dessus dans une danse douloureuse... C'était... du sel ? Qui avait désinfecté ça au gros sel ?! Bougeant le moins possible -pour éviter d'empirer la douleur-, je remarquai tout de même que j'étais enchainé aux poignets, au cou, et aux jambes, le tout contre le mur d'une sorte de grotte. Un peu plus loin, une autre personne était là, enchainée tout comme moi. Le regard bas, je ne sus dire s'il était conscient. Ses vêtements, tellement imbibés de sang qu'ils semblaient durcir et le tenir droit, étaient si fins que sa toux grâce ne me surprit pas. Tout autour, et même parfois au milieu, des incisions saines ou infectées suintaient, ayant déchiré le tissu, la peau et la chair avec une précision chirurgicale. Où j'étais tombé ?!
Nerveux, sans surprise, je tentais de vérifier la solidité des chaines tout en appelant mon camarade d'infortune. Ce dernier, semblant épuisé, prit du temps à répondre. Dans les grandes lignes, nous étions aux mains d'un malade, une sorte de sadique. Il ajouta même qu'avec un peu de chance je mourrais vite. A cette époque, je ne réalisais pas à quel point il disait vrai... Tout au plus, il a été concis, il m'a dit cela, et m'a conseillé de m'économiser, et me préparer... Mais à quoi au juste ? Sans trop comprendre, j'ai attendu dans la peur, cherchant par tous les moyens une solution pour m'enfuir.
Il vint alors en premier, cet homme, enfin je crois, masqué et ganté. L'autre, semblant résigné, ne sourcilla même pas. Et notre bourreau s'approcha pour me faire respirer contre un tissu de force. Sombrant de nouveau, je me retrouvais dans une pièce aux murs en bois, peut être une cabane ou une construction rudimentaire ? Pas réellement le temps de répondre à ma question. En face, une table avec toutes sortes d'instruments horribles se trouvait. Notre "hôte", en tenait un... Les séances semblaient durer des heures, surtout cette première. Et, de cri en cri, il semblait s'y plaire, lui, contrairement à moi. Sans pouvoir bouger, je peinais à me défendre. Je crois même que les chaines, ou un truc autour, dissipaient la magie... Mais lui me taillait, me frappait, m'arrachait des bouts et toute sortes d'ignominies... A la fin, de cette première "partie", je sentais mes cordes vocales fébriles, mon corps, tremblant de douleur... Et le pire, c'est qu'il savait y faire. Il désinfectait bien au gros sel, offrant un ultime supplice avant le repos. Mais ses mouvements étaient médicalement corrects, ses soins, efficace -même si douloureux... Il voulait me garder en vie... Je compris mieux les propos de mon camarade en réalisant cela, ce jour là.
Sur plusieurs temps, les séances se suivirent de jour en jour, parfois même plusieurs en une seule journée. Si j'avais encore la force de craindre, me débattre, reculer, il n'en était rien pour mon camarade. Depuis combien de temps était il là ? Lui même ne savais plus, c'est dire. Il put tout de même me donner son prénom : Aatos. Mais son nom était allé jusqu'à se perdre dans les méandres de son esprit et du temps indéfini. Je réalisais au fil des hurlements, des courtes discussions que nos forces permettaient, et de l'attente, l'ampleur de tout ce bourbier. Je commençais à paniquer. Mais cela ne suffit pas pour s'enfuir. Alors, je me décidais à tenter quelque chose.
Au bout d'une grosse semaine d'observation passive, j'ai fins l'inconscience lors d'un début de séance pour moi, assez pour tenter de m'enfuir lors du transport. Déchiré à l'idée d'abandonné Aatos, je m'étais promis de revenir plus fort pour l'aider. Mais je n'en eux pas l'occasion. Notre tortionnaire me rattrapa. Et il fut bien décidé à me faire regretter mon geste. Lors de cette fois, il joua un peu dans le vide avec les outils, pour titiller mes craintes... Puis il les reposa tous. Puis il parla, et je me rappelle encore de ces mots : "pas d'outils pour taillader l'esprit". Il m'enferma dans des cauchemars indicibles, pernicieux, si bien que je me mis à craindre tout, tout le temps. Rapidement délirant, je me mis dans des états de panique profondes assez aléatoires... Je me souviens peu du déroulé des évènements ensuite... Vraiment peu, et je crois que je préfère ne pas m'en souvenir.
J'étais enfermé, tantôt dans l'assaut de Benedictus -une plaie que je n'avais pas eux le temps de panser- tantôt dans des tortures de sa main, mais constantes. Rapidement, je crois, il se mit même à projeter des images de Graiger, Père, Mère, qu'il torturait devant moi... Parfois, c'était Aatos... Et finalement... cette lame... proche de son cou... "Donc il va mourir... par ta faute"...
J'étais dans une fureur seconde en entendant cela... Je me souviens avoir gesticulé. Le vent s'est mis à souffler, souffler encore. Grandis petite tornade, et emporte tout, tout. Voilà la seule chose qui m'étais venu en tête. Si j'étais incapable de sauver mon comparse de galère... Autant tout détruire. Je me souviens du bruit, de la brise. Et mon seul souvenir clair vint plus tard. Nous marchions à pas pressés, Aatos et moi, nous entre soutenant dans un mouvement désespéré. La première chose qui me frappa, hors mis la terreur, ce fut l'incompréhension... C'était... juste une illusion, tout ça, ou il comptait vraiment le tuer ? Je n'ai, encore aujourd'hui, jamais osé lui poser la question...
Peut être qu'une pierre anti magie était tombé, peut être que je l'avais supplanté... En définitive, je ne sais encore pas ce qui entravait ma magie. Mais je me souviens du mana déferlant partout. Ce jour là, plus rien ne me liait. Et heureusement.
Toujours étant que cette course effrénée nous faisait cheminer... peut être dans les rocheuses ? Sur le moment, j'avais un doute, mais c'était bien ça. En fait, nous avions tellement peur que nous nous sommes même pas arrêté. Nous avons cheminés dans une demi courses boiteuse jusqu'à la cote. Quand j'y repense, à ça et notre état, c'est un miracle que nos corps n'aient pas lâché avant. Si cela avait été le cas, ce monstre nous arait il rattrapé ? Je... je préfère pas y penser...
Une fois sur la cote... nous n'avions pas réellement de plan. Notre seule idée de "partir loin" nous avait mené jusqu'ici. Mais, tel une providence, un bateau s'y trouvait. Nous précipitant sur les gens accostés sans même prêter attention au drapeau, quelle ne fut pas ma surprise de tomber sur Asra, capitaine en plus. Epuisé, je lui ai simplement demandé de l'aide. Et elle a accepté.
Je me serais bien passé de tout cela, mais voilà une façon plus... insolite pour devenir pirate non ?
Tendue, une âme dans son dos grinçait des dents... Le navigateur lui, semblait vouloir se détendre, peut être ironiser pour oublier tout ça.
Cet enfoiré me payera ses méfaits, un jour... Ce qu'il a osé faire à mon fils... au premier fils de ta mère, une honte ! S'il a des problèmes avec cette dernière, qu'il règle ça avec nous, et personne d'autre ! S'en prendre aux enfants avec aussi peu de scrupules... J'ai honte de dire ça, mais voilà les rares moment où j'ai envie de comprendre les titans. Si le monde peut présenter pareil cruauté, autant tout détruire... Mais ce n'est pas le question, juste un instant d'égarement...
A cette période, j'ai peiné à me contenir, tellement que j'étais impuissant pour vous aider. Mais ta première tentative de fuite a permit à votre mère de vous repérer. Elle comptait venir elle même vous sauver, quitte à briser le secret pour toi. Mais tu as brisé son hall des tortures toi même et avant, fils. Et votre mère s'est assuré que vous puissiez fuir. Elle s'est interposé pour vous en laisser du temps... Bien sûr qu'elle l'a fait... Voilà une mère qui ferrait tout pour ses enfants...
Puis les songes de vous récupérer sont venus... Mais vous avez rapidement pris vos marques sur ce bateau. Il ne faudrait pas chambouler vos vies une seconde fois.
A cette période, j'ai peiné à me contenir, tellement que j'étais impuissant pour vous aider. Mais ta première tentative de fuite a permit à votre mère de vous repérer. Elle comptait venir elle même vous sauver, quitte à briser le secret pour toi. Mais tu as brisé son hall des tortures toi même et avant, fils. Et votre mère s'est assuré que vous puissiez fuir. Elle s'est interposé pour vous en laisser du temps... Bien sûr qu'elle l'a fait... Voilà une mère qui ferrait tout pour ses enfants...
Puis les songes de vous récupérer sont venus... Mais vous avez rapidement pris vos marques sur ce bateau. Il ne faudrait pas chambouler vos vies une seconde fois.
Dixième entrée : rémission, début de piraterie et trahison
Bon, j'en étais où déjà ?
Ok, donc nous venions d'arriver. Asra, pas cruelle non plus, nous offrit le gite sur son bateau... Mais elle venait de perdre son médecin de bord. C'était bien ma veine. Aatos et moi étions conscients... mais sans pousser. Aussi j'eux à guider des mousses mis à notre disposition, pour qu'ils puissent panser nos plaies correctement, et avec les moyens de du bord. A peine étais je en état, je commençais à refermer les blessures les plus importantes par magie, sous la surprise des 2 gamins chargés de nous veiller d'ailleurs. Si, au départ j'alternait mes forces magiques sur Aatos et moi, Asra rectifia cela. Elle était clair : son bateau ses ordres. Et le premier fut de me concentrer sur moi, pour récupérer plus vite, et ainsi avoir un guérisseur opérationnel par la suite. A regret, j'ai obtempéré, m'excusant à plusieurs reprise à mon comparse d'infirmerie...
Une fois remis, je pus remarquer que les cicatrices dans mon dos n'étaient plus les seuls présentes... Mais pour Aatos c'était pire. Elles étaient tellement nombreuses, et tellement à avoir mal guéries, que toute sa peau était marquée. Je m'en rendis compte en reprenant son cas plus activement. Si des ailes avaient été là, impossible d'en voir les marques comme, potentiellement, sur moi. Combien de temps y était il resté ?
Il ne savait toujours pas, mais il demanda rapidement à rejoindre une ville : Benedictus... Crispé en entendant ces mots, je laissais certains lui répondre. Cette ville n'était plus. J'ai finalement trouvé la force de le lui confirmé, et dire que j'avais vu ça de mes yeux. Si ça se trouve, il connaissait même ce pauvre Rasmus...
Je ne lui ai jamais demandé. Mais Aatos semblait donc sans attache, avec nul part où aller. Pour ma part, ma chère capitaine me proposa de rentrer de façon assez banal, comme si c'était évident que j'allais accepter. J'ai refusé. Je crois qu'elle ne sais encore aujourd'hui pas que j'ai hésité, mais j'ai refusé. Je n'étais plus le gamin plein de principe quittant la capitale que j'étais. Alors j'ai vraiment songé à dire que c'était trop pour moi, à lâcher l'affaire. Mais par réflexe, sans trop comprendre ni réaliser, j'ai refusé. Surprise, elle ne s'en plaignit pas : elle avait besoin d'une guérisseur à bord. Tout naturellement, Aatos fut aussi accepté comme "simple mousse", pour ainsi dire.
Voilà comment je rejoignis un milieu pourtant bien observé depuis mon arrivé à Kaizoku. Mais pourquoi pas. Un pirate voyage : c'est l'assurance d'avoir toujours plus de pistes.
Pourtant, j'avais déjà le début de mes réponses. J'étais quelqu'un de téméraire, malgré la peur. Quelqu'un de stupidement fleur bleue. Un émotif, mentalement fragile. Cela aussi je le devais à mes origines ? Allez savoir. Reculer maintenant ne retirait pas ce que j'avais découvert sur moi... Mais je ne sais pas, il y avait autre chose à voir, plus. Je le sentais.
Pourtant, les responsabilités d'un médecin de bord sur un bateau pirate laissent peu de répit, et cela n'alla pas en s'arrangeant. Nos d'une de nos premiers accords avec un autre équipages pirate, enfin un des premiers vécus par Aatos et moi, j'étais confiné dans mon infirmerie. Après tout, la capitaine avait été clair : ce genre de truc, ça peut dérailler à tout moment, faut un toubib près à soigner. Un peu fébrile, j'ai donc attendu, observant depuis le hublot. Ca a dégénéré. J'ai pas le détaille, mais j'entendais gueuler et se foutre sur la gueule. Feignant le dépit à l'idée d'avoir du travail, je cherchais à étouffer mon inquiétude pour mes nouveaux camarades. J'avais confiance en ma capitaine pour ne pas m'en mêler : je n'étais pas en danger.
Et finalement les choses se terminèrent. Les blessés affluèrent, et j'ai charbonné. Par contre... une fois que je pus sortir de ma montage de blessés... je remarquai que deux personnes manquaient à l'appel, et importantes en plus ! Le second et le navigateur. Asra avait l'air en rogne... Autant pas poser de questions. En a peine une journée, Aatos se mit à coordonner de l'équipage, comme s'il était second... Soit. De mon coté, j'ai remarqué la capitaine pester avec une carte... J'ai simplement proposé mon aide. Après tout, les études géographique faisaient partie des armes du commerçant. Et je fus promu médecin de bord et navigateur. Pensant aider ponctuellement, j'ai relevé la charge de travail que cela faisait... Mais je vous avais dit que la capitaine était vraiment en rogne à ce moment ? Tant pis : je me dégrouillerais bien. Et je me dégrouille avec ce cumule des taches encore actuellement ! J'ai parfois tant à faire que je passe plus à coté des corvées que d'autres d'ailleurs. Après, c'est soit ça, soit je laisse gangréner un gars, et je dois l'amputer... Donc bon...
Ah, la capitaine gueule mon nom ! Je vais filer hein...
Fils fils fils... Je me dois à admettre, cette histoire semble plus paisible. Et malgré tout, tu va bien avec cet équipage. Un peu remarquable, trop "noble" pour passer inaperçu si tu veux mon avis. Mais ça te plait non ? Je veux bien que jeunesse se fasse. Et dans un sens ta mère serait fier de te voir soigner aussi assidument. Votre vraie mère, elle, est heureuse de vous savoir ensemble, à veiller l'un sur l'autre. J'en suis certain.
Mais tu finiras par te calmer et rentrer. Pour ta sécurité, s'il te plait...
Mais tu finiras par te calmer et rentrer. Pour ta sécurité, s'il te plait...
Onzième entrée : Kaizoku, rébellion, marché noir et volcan
Suite à cela, quelques mois passèrent, entamant l'an 2 plus paisiblement. Nous nous remettions de la captivité, et prenions bien nos marques. La vie sur un bateau, c'était pas si désagréable que cela au final.
Le calme, tout relatif, du métier finit par nous mener à Kaizoku pour un peu de revente. Oui, les violences ne m'étaient pas très agréables à voir... Mais pour certains la dissuasion n'était pas suffisante. Alors soit, ma bonté avait des limites. Ces dernières, d'ailleurs, furent franchis à notre retour à Kaizoku... La République attaquait... Comment osaient ils mettre à mal le quotidien de ses habitants ? Bien naturellement, je voulais aider, protéger ces gens n'ayant rien demandé. Ils volait dans l'air de l'ile un sentiment de liberté, et voir l'assaillant vouloir museler cet élan me mettait hors de moi... Qu'ils reprennent leurs jeux de cours, et nous laisse profiter de notre vie tranquille. Ils ont choisit leurs chaines, pas nous ! Enfin... Père, Mère, si un jour vous lisez ça, je suis désolé... Ce n'est pas contre vous.
Toujours étant qu'à ma plus grande joie, notre chère capitaine fut du même avis... Alors nous fûmes donc du nombre pour défendre l'ile... Notre bateau, petit et maniable, nous permis de tenter quelques coups pour déstabiliser la flotte républicaine. Si mon devoir le plus agréable en période de conflit fut de soigner les blessés, et m'assurer que tous -du moins tout ceux pour qui je pouvais quelque chose- s'en sortent, le moins fut... mes fonctions offensives disons. Oui oui, la capitaine trouvait très utile de jeter des tornades sur une zone maritime, parfois... Et si je concédais devoir le faire, imaginer la noyade de bon nombres de soldats, n'ayant en rien été à l'origine des décisions les menant ici, me faisait mal au cœur. Mais il faut choisir son camp... et avoir l'audace de l'assumer...
Pour ce qui était de l'assumer d'ailleurs, les choses se compliquèrent vite lors des conflits. Je ne pouvais avoir le détaille mais... les navires républicaines ripostaient avec des tornades aussi... des orages, parfois des vagues scélérates. Ils avaient des mages ? Confus, je me demandais si certains anciens camarades de Magic n'étaient pas en face. Et naquit en moi un profond mal aise. Ce sentiment confus, les faits rendant les manœuvres plus complexe, tout nous força à agir plus légèrement, moins agressivement, et surtout à prendre plus de précautions. Et mon mal aise se mua en terreur lorsqu'un assaut ouvrit une immense tempête sur les mers... Nous étions trop loin -et dieu merci, sinon cela nous aurait coulé- mais on voyait bien que les navires républicains ne sourcillaient pas... Était ce... La professeur Storm à l'origine de ça ?! Je... je n'avais définitivement pas la puissance pour l'affronter... que ce soit elle ou pas d'ailleurs... On devait fuir, admettre la défaite sans en mourir... La situation était déjà défavorable. Et je convainquis Asra de lâcher l'affaire. C'était mieux, bien mieux...
Ainsi Kaizoku fut gagné sous notre regard impuissant. A présent, le quotidien des libres penseurs de l'ile seraient surveillés par la République. J'étais amers de les voir souiller de leur contrôle l'endroit de ma rencontre avec Graiger... Nous autant s'y faire. Le contrôle n'a jamais empêché le marché noir après tout.
Suite à cette déception, l'an 3 se passa plus calmement, notre routine s'installant. Je continuais bien mes recherches, mais tout était flou... et je me demandais même si j'avais envie de les continuer. Une vie libre, sortie de toute attache, c'était agréable d'en profiter. A quel point, à courir après le passé, je bâchais le présent ?
En parlant de passé et présent d'ailleurs, une vieille rencontre me surprit en l'an 4. Nous avions pris nos habitudes, pour continuer à revendre du butin à Kaizoku. Même si Brumerive était bien plus pratique pour certaines affaires d'ailleurs. Cependant, c'est bien sur l'ile que je recroisais Didier, un vieux visage connu que je n'avais pas vu depuis 7 ans. Ravi de le revoir, nous discutâmes un peu, avant que je ne me tente à discuter de mes réelles activités du moment. Semblant toujours soucieux de ma personne, il se contenta finalement de... faire affaire avec nous. Voilà comment Didier devint un de nos contacts pour revendre nos prises.
Lui même, d'ailleurs, profita de notre présence à un moment bien critique. L'éruption volcanique ayant déferlés lors des troubles à Kaizoku me laissa bien amers. Déjà, oui, résister me titillait. De même, venir au secours des blessés me tentait fortement. Mais... la sécurité du bateau d'abord... Aussi Asra m'obligea à tourner le dos aux sinistrés, au profit de la santé et sécurité de l'équipage...
Au moins, venir en aide à Didier, sur place au moment des faits, lui convenait. Lui et une cargaison -de cigares il me semble- furent donc du voyage. Mais ce jour là, je restais inquiet pour les locos, quand bien même nous prenions le large de notre coté...
Et nous voilà à Brumerive depuis peu. Pour le coup, ce genre d'escale est plus calme, détendu. Nous verrons bien où notre capitaine nous dit de mettre cape ensuite. Quoi qu'il en soit, la découverte sera forcément à la destination. Je dois rien lâcher... Je trouverais.
Sur le pont du bateau à quai, le navigateur huma l'air un coup avant de replier son carnet et se lever. Le tenant d'une main, il s'appuya doucement sur la barre, observant tantôt la ville, tantôt l'horizon maritime. Il se sentait bien, bien loin d'imaginer la présence ailée juste derrière lui...
Fils, tu l'admets toi même : tu ne voit plus l'importance de nous retrouver ! Alors cesses de faire l'enfant... bien que tu en restes un... Lâche l'affaire. Rentre : je t'en supplie... Je loue les chaines, comme tu dis, de la République si cela t'enchaines en sécurité. Loin de ses chaines à lui... Tu dois rentrer, tu le dois ! C'est trop risqué de le recroiser...
Dans son empressement, l'ange ne fit pas attention, et poussa légèrement son fils en avant. Ce dernier, confus, se rattrapa avant de se retourner. Mais plus rien... Avait il perdu l'équilibre de lui même ? Il aurait juré le contraire...
"Y a quelqu'un ? Montrez vous, qui que vous soyez !...
Je sens votre présence parfois... J'en conclus que vous ne me voulez aucun mal ? Montrez vous à la fin... S'en est fatiguant..."
Mais rien. De rage, le navigateur, presque seul sur le bateau à cet instant, jeta son carnet au sol pour soupirer de frustration. Il fit un peu les cent pas, au point de finir par se calmer et aller faire une ménage à l'infirmerie, oubliant le carnet là. Il remarquerait bien cet horrible erreur plus tard... Mais le carnet serait il toujours trouvable en cet instant ?
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