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Tourbillon de douceur
Qwellaana Airdeoza
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Je venais d'abattre un travail de titan quand je m'aperçus qu'il se faisait déjà tard, étirant mes ailes en me levant pour observer la pleine lune qui éclairait de sa lueur blafarde mon jardin . Cela faisait déjà de nombreux jours que j'étais revenue dans la capitale,ayant passé les trois précédents chez moi pour m'occuper de toute la paperasse. Aussi,pour ne pas perturber ce qu'une collègue du RSAF que j'avais rencontré il y a plus d'un an de ça, m'avait apporté,ayant totalement oublié ce que je lui avais demandé avant que nos chemins ne se séparent.
Une agréable surprise, ne m'attendant pas non plus à ce qu'elle m'offre aussi des lépidoptères. De nombreux spécimens étaient déjà encadrés sur les murs de mon bureau. Je les collectionnais,surtout les papillons de nuit que j'affectionne particulièrement. Ce n'était pas ceux que j'avais reçu qui m'avaient poussé à rester cloitrer ici,contrairement à la petite créature pourvue de griffes qui dormait dans ma chambre en ce moment même.
Je me rendis compte que je n'avais pas précisé à ma bien-aimée pourquoi j'avais voulu passer ces dernières nuits sans elle, passant ma dextre dans mes cheveux en fermant les yeux,m'en voulant de ne pas l'avoir rien dit. Tout ça parce que j'étais pas mal préoccupée,devant à la fois tenir mon rôle de FMR, m'occuper de toutes les démarches qu'avait impliqué la générosité de Jeritza en plus des recherches sur Arianrhod, sans oublier que j'avais désormais une famille à Voilecieux. Autant dire que j'avais l'esprit bien occupé et qu’il me tardait plus que tout de revoir celui du reike.Lui donner ce qui s'était enfin décroché de mon plumage.
Nous avions convenu de nous voir au prochain lever du soleil mais je ne désirais pas attendre davantage. Sa présence me manquait,trop pour que je ne trouve le sommeil avant longtemps, je le sentais. J'allais alors cueillir dans le salon une fleur d'ipomée blanche, qui avait pour particularité de ne fleurir que la nuit,en plus d'avoir un parfum agréable. Je regagnais mon bureau pour rédiger un petit mot à l'intention de la forgeronne, pour l'inviter à me rejoindre dès qu'elle le recevrait si elle n'était pas fatiguée de sa journée. Je remis le message et la fleur à l'unique personne qui s'occupait d'entretenir ma demeure hormis l'extérieur,sachant qu'elle passait devant chez Cyradil pour rentrer à sa maison.
Cette dame d'un certain âge, tardait toujours car elle n'aimait pas rester seule. Il n'était pas rare que je l'incite à partir mais pas cette fois-ci, car je lui avais confié une mission. J'attendis qu'elle passe le seuil de la porte -qu'elle oublia de fermer complétement- avant de me diriger vers la cuisine. J'enfilais par dessus ma tunique sans manche de couleur émeraude,un tablier blanc qui s'arrêtait lui aussi à mi cuisse, tout en me dirigeant vers la petite serre. Je ne pris pas la peine de me chausser,marchant sur les dalles de pierre en collant pour atteindre les fraisiers qui avaient donné leurs derniers fruits,les cueillant en les posant délicatement dans la poche ventrale.
Pensant que j'avais un peu de temps devant moi, je profitais pour enlever les feuilles abîmées avant de rebrousser chemin. J'allumais ensuite dans le salon et ailleurs des bougies,certaine qu'avec l'astre lunaire, nous n'aurions pas besoin de plus d'éclairage,surtout avec la sensibilité des yeux de ma liche. Toutes les pièces étaient composées d'un décor simple et élégant à la fois,se distinguant par le nombre de plantes d'intérieur qui parfois,s'épanouissaient au point d'envahir un peu trop l'espace toujours très bien rangées toutefois.
Il y avait de hauts plafonds,de nombreuses bibliothèques aussi faites de matériaux simples.Malgré mes moyens actuels,je n'avais pas pris la peine de changer de meubles,devant déjà rénover le grand domaine où m'avait accueilli l'ancien Coeur qui comportait un corps de bâtiment tout en ruine. Je ne savais toujours pas quoi faire de cet endroit devenu mien, me disant qu'une idée finirait par germer d'ici que les travaux soient terminés. En attendant,j'espérais sincèrement que Cyradil déciderait de venir cette nuit,plongeant les fraises dans une bassine d'eau pour les nettoyer.
Avant de les sécher, en me doutant que bientôt,une petite chose allait pas tarder à se réveiller pour aussitôt dormir une fois rassasiée, je préparais un biberon.Pendant que je le faisais,j'entendis au loin de la musique. Ce n'était autre que mes voisins,une famille de musiciens, qui aimaient à des heures tardives,jouer certains airs populaires. Ce n'était pas pour me déplaire, me dandinant d'abord un peu en fredonnant,me permettant de décompresser et pas qu'un peu. Je secouais une dernière fois le biberon et le posais sur une table avant d'attacher mes cheveux en formant un chignon à l'aide d'un ruban,tout en me laissant ensuite entraîner par le rythme en bougeant mes ailes .
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Qwellaana discute en 009966
Sagesse Réincarnée
Cyradil Ariesvyra
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Tout était calme dans le domaine Ariesvyra. La plupart des gens qui travaillaient à entretenir la maison étaient rentrés chez eux tandis que le personnel permanent finissaient tranquillement leur journée. Cyradil était dans sa chambre, écrivant des missives à certains de ses partenaires d’affaires, concluant des offres et des commandes de diverses armes et armures. Il y avait quelques piles sur son bureau, certaines étant en rapport avec son rôle d’Esprit. Elle traitait les demandes en fonction de leur urgence, passant en revue les effectifs qu’elle possédait et comment la jeune blonde allait les déployer. Depuis peu, elle réfléchissait à un projet de grande envergure qui, elle l’espérait, aiderait à renflouer les effectifs du FMR. En attendant, Cyradil faisait du mieux qu’elle le pouvait. Alors qu’elle finissait de mettre les lettres dans des enveloppes cachetées de son sceau, Martha entra dans la pièce, une nouvelle missive à la main…ou du moins, c’est ce que l’Esprit croyait.
« Encore du courrier à cet heure-ci ? C’est…plutôt rare. » S’exprima la liche.
« Peut-être l’un de vos nombreux admirateurs, madame. » Répondit l’élémentaire, un sourire espiègle sur le visage.
Elle la laissa ensuite, permettant à Cyradil d’ouvrir la lettre. Son visage s’attendrit en découvrant son contenu. Bien sûr, la liche n’avait pas oublié son rendez-vous avec la valkyrie mais c’était très touchant de voir que sa bien-aimée voulait la voir ce soir. Ce n’était pas dans les habitudes de la forgeronne d’agir dans la précipitation mais elle avait fait le plus gros du travail et elle estimait qu’elle méritait bien une pause surtout que le sentiment était partagé. Cyradil se leva donc, se dirigeant vers sa garde-robe pour y choisir une tenue. Avec Qwell, il n’y avait pas besoin de faire dans l’extravagance et ce n’était pas vraiment son style non plus. Elle opta pour une robe d’un bleu azuré, des sous-vêtements assortis de la même couleur ainsi que des bas en soie surmontés de jarretières afin qu’ils évitent de descendre. Ainsi parée, la jeune blonde sortit, non s’en se faire prendre alors qu’elle essayait de franchir le pas de la porte.
« Vous êtes bien coquette ce soir madame. »
Cyradil se figea un instant, comme un enfant que l’on aurait surpris à faire une bêtise.
« Et bien…j’ai un rendez-vous important ce soir. » Balbutia-t-elle.
« Il serait mal avisé de croire que je ne vous aurais pas vu quitter votre domaine en tentant de vous rendre chez votre bien-aimée. » Dit-elle sans ambage.
Comment le savait-elle ? Et bien Martha pouvait lire en Cyradil comme dans un livre ouvert. Cette attitude maladroite face à des sujets dont elle ne maitrisait pas la situation…Avec le temps, elle était sûre que sa maitresse finirait par s’affirmer mais tant que leur relation était encore à ce stade, la femme de chambre ne pouvait s’empêcher d’en profiter pour taquiner l’Esprit. Elle continua :
« Je plaisante. Amusez-vous bien et passez le bonjour de ma part à dame Qwellaana de ma part. » Dit-elle avec un rire compatissant.
Puis Cyradil fut enfin autorisée à sortir sans plus d’embarras. La blonde se dirigea alors vers la sortie de son domaine, demandant à ses soldats de ne pas la suivre. La jeune blonde roula des yeux en voyant certains d’entre eux la suivre après qu’elle a parcouru quelques mètres, les laissant faire. Ils rebrousseront sûrement chemin lorsque la forgeronne arriverait à destination, ce qui fut bien le cas. A vrai dire, elle ne cachait pas vraiment sa relation avec la valkyrie et ses sujets ne l’avaient jamais questionné là-dessus non plus. Après tout, qui étaient-ils pour remettre en cause les choix de cœur de leur samaritaine ? En tout cas, Cyradil finit par annoncer sa présence avant de pénétrer dans la demeure. Puis elle la vit. Radieuse, dans une tenue qui laisserait presque penser qu’elles vivaient ensemble depuis des années si on les surprenait sur le fait. Une simplicité que Cyradil aimait beaucoup et qui avait sans doute participé au fait de l’aimer. En tout cas, elle ne se fit pas prier pour venir l’enlacer tendrement dans ce paysage où personne ne viendrait perturber leurs retrouvailles. Les deux femmes avaient sans doute beaucoup à se raconter. Elles avaient passé un temps ensemble après la mort de Corvus mais ce temps servait surtout à pallier à la tristesse de l’autre. Aujourd’hui, Cyradil voulait surtout en faire un moment de joie et de bonne humeur.
« Tu m’as tellement manqué Qwell. Je me suis tellement prise dans mon travail que j’en oublie parfois ce qui compte réellement pour moi » Avoua-t-elle sincèrement. « Merci d’être aussi compréhensive avec moi… »
Cyradil ne sut vraiment pas combien de temps elle serait restée dans cette première étreinte mais éventuellement elle finit par se séparer de la valkyrie. La nuit leur donnerait sans doute plein d’opportunités de se cajoler de la sorte alors inutile de se précipiter. La jeune blonde se laissa alors guider par sa dulcinée, la laissant l’accompagner là où elle estimerait qu’elles seraient le mieux installées. En tout cas, la valkyrie avait réussi à refaire vivre l’endroit d’une certaine manière, ce qui était très encourageant.
« Martha te passe le bonjour d'ailleurs. J’ai essayé de me faufiler discrètement mais…c’était peine perdue. » Avoua-t-elle.
Cyradil regarda ensuite autour d’elle, regardant ce que la valkyrie avait accompli.
« Je vois que tu as fait le ménage. Cela n’était pas trop difficile ? Tu as réussi à gérer tout…cet héritage ? » Commença-t-elle.
« Encore du courrier à cet heure-ci ? C’est…plutôt rare. » S’exprima la liche.
« Peut-être l’un de vos nombreux admirateurs, madame. » Répondit l’élémentaire, un sourire espiègle sur le visage.
Elle la laissa ensuite, permettant à Cyradil d’ouvrir la lettre. Son visage s’attendrit en découvrant son contenu. Bien sûr, la liche n’avait pas oublié son rendez-vous avec la valkyrie mais c’était très touchant de voir que sa bien-aimée voulait la voir ce soir. Ce n’était pas dans les habitudes de la forgeronne d’agir dans la précipitation mais elle avait fait le plus gros du travail et elle estimait qu’elle méritait bien une pause surtout que le sentiment était partagé. Cyradil se leva donc, se dirigeant vers sa garde-robe pour y choisir une tenue. Avec Qwell, il n’y avait pas besoin de faire dans l’extravagance et ce n’était pas vraiment son style non plus. Elle opta pour une robe d’un bleu azuré, des sous-vêtements assortis de la même couleur ainsi que des bas en soie surmontés de jarretières afin qu’ils évitent de descendre. Ainsi parée, la jeune blonde sortit, non s’en se faire prendre alors qu’elle essayait de franchir le pas de la porte.
« Vous êtes bien coquette ce soir madame. »
Cyradil se figea un instant, comme un enfant que l’on aurait surpris à faire une bêtise.
« Et bien…j’ai un rendez-vous important ce soir. » Balbutia-t-elle.
« Il serait mal avisé de croire que je ne vous aurais pas vu quitter votre domaine en tentant de vous rendre chez votre bien-aimée. » Dit-elle sans ambage.
Comment le savait-elle ? Et bien Martha pouvait lire en Cyradil comme dans un livre ouvert. Cette attitude maladroite face à des sujets dont elle ne maitrisait pas la situation…Avec le temps, elle était sûre que sa maitresse finirait par s’affirmer mais tant que leur relation était encore à ce stade, la femme de chambre ne pouvait s’empêcher d’en profiter pour taquiner l’Esprit. Elle continua :
« Je plaisante. Amusez-vous bien et passez le bonjour de ma part à dame Qwellaana de ma part. » Dit-elle avec un rire compatissant.
Puis Cyradil fut enfin autorisée à sortir sans plus d’embarras. La blonde se dirigea alors vers la sortie de son domaine, demandant à ses soldats de ne pas la suivre. La jeune blonde roula des yeux en voyant certains d’entre eux la suivre après qu’elle a parcouru quelques mètres, les laissant faire. Ils rebrousseront sûrement chemin lorsque la forgeronne arriverait à destination, ce qui fut bien le cas. A vrai dire, elle ne cachait pas vraiment sa relation avec la valkyrie et ses sujets ne l’avaient jamais questionné là-dessus non plus. Après tout, qui étaient-ils pour remettre en cause les choix de cœur de leur samaritaine ? En tout cas, Cyradil finit par annoncer sa présence avant de pénétrer dans la demeure. Puis elle la vit. Radieuse, dans une tenue qui laisserait presque penser qu’elles vivaient ensemble depuis des années si on les surprenait sur le fait. Une simplicité que Cyradil aimait beaucoup et qui avait sans doute participé au fait de l’aimer. En tout cas, elle ne se fit pas prier pour venir l’enlacer tendrement dans ce paysage où personne ne viendrait perturber leurs retrouvailles. Les deux femmes avaient sans doute beaucoup à se raconter. Elles avaient passé un temps ensemble après la mort de Corvus mais ce temps servait surtout à pallier à la tristesse de l’autre. Aujourd’hui, Cyradil voulait surtout en faire un moment de joie et de bonne humeur.
« Tu m’as tellement manqué Qwell. Je me suis tellement prise dans mon travail que j’en oublie parfois ce qui compte réellement pour moi » Avoua-t-elle sincèrement. « Merci d’être aussi compréhensive avec moi… »
Cyradil ne sut vraiment pas combien de temps elle serait restée dans cette première étreinte mais éventuellement elle finit par se séparer de la valkyrie. La nuit leur donnerait sans doute plein d’opportunités de se cajoler de la sorte alors inutile de se précipiter. La jeune blonde se laissa alors guider par sa dulcinée, la laissant l’accompagner là où elle estimerait qu’elles seraient le mieux installées. En tout cas, la valkyrie avait réussi à refaire vivre l’endroit d’une certaine manière, ce qui était très encourageant.
« Martha te passe le bonjour d'ailleurs. J’ai essayé de me faufiler discrètement mais…c’était peine perdue. » Avoua-t-elle.
Cyradil regarda ensuite autour d’elle, regardant ce que la valkyrie avait accompli.
« Je vois que tu as fait le ménage. Cela n’était pas trop difficile ? Tu as réussi à gérer tout…cet héritage ? » Commença-t-elle.
Tourbillon de douceur
Qwellaana Airdeoza
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La musique se calma, pour laisser place à celle qui s'était légèrement accélérée sous ma poitrine quand je crus entendre au loin Cyradil. Surprise qu'elle soit déjà arrivée, je me séchais vite les mains,parvenant tout juste à défaire la partie supérieure de mon tablier en me tournant avant qu'elle ne vienne m'éteindre dans un seul élan. Une spontanéité qui montrait qu'il lui tardait à elle aussi que nous nous retrouvions seules,loin de ces responsabilités qui nous empêchaient de nous voir plus régulièrement,surtout ces derniers jours.
-Toi aussi si tu savais....Je suis si heureuse que tu venue ce soir.C'était peu de le dire,pensant un nombre incalculable de fois à ses boucles blondes durant mes journées qui me semblaient trop courtes,ne me laissant pas beaucoup de place pour elle depuis notre retour à Ikusa :-Il vaut mieux que l'on s'occupe de nos obligations afin de mieux profiter de ces moments que nous passons ensemble. La rassurais-je, me sentant tout autant fautive:- Ne t'en fais pas,j'étais pas mal occupée aussi.
En réalisant que nous nous enlacions tendrement dans la cuisine,je me reculais doucement pour lui attraper la main. Je la guidais vers un salon non loin en m'apercevant à quel point elle était élégante ce soir,peinant à détacher mes dioptases de sa silhouette tant je la trouvais belle dans cette robe. Je l'invitais à s'assoir sur un sofa de grande taille,pouvant accueillir une dizaine d'invités si l'envie me prenait. Cela me faisait encore bizarre d'avoir des mobiliers loin des standards dont j'avais l'habitude jusqu'il y a peu,m'asseyant à mon tour sans détacher mes doigts des siens.
Je repoussais rapidement la feuille envahissante d'une plante qui avait pris un peu trop ses aises avec ma télékinésie quand Cyradil m'annonça ne pas avoir réussi à ''contourner'' la vigilance de Martha, qui m'avait adressé au passage des salutations. Je posais ma dextre sur mes lèvres en riant, nullement étonnée que sa femme de chambre,vu la sagacité dont elle avait déjà fait preuve quand nous étions revenue du hameau, ait deviné ou se rendait Cyradil.
-C'est très gentil à elle. Rien ne semble lui échapper on dirait,c'est presque inquiétant. Plaisantais-je. À chaque fois que j'atterrissais chez la forgeronne je croisais l'élémentaire,peu importe l'heure. À croire qu'elle avait un sens aigu de l'observation ou des pouvoirs qui lui permettaient d'anticiper nos mouvements. -Je crois que nous ne parviendrons jamais à nous voir sans qu'elle ne soit au courant. Quelque part tant mieux,ça veut dire qu'elle veille sur toi.
Qu'importe si cela pouvait être embarrassant,je savais que c'était bienveillant. La question de Cyradil aussi, sachant qu'elle ne disait pas cela de manière intéressée comme certains qui étaient venu me voir. Ce n'était pas comme si elle ne possédait pas déjà des richesses, n'ayant aucune crainte d'aborder ce genre de sujet avec la liche et bien d'autres encore. J'oubliais juste parfois -souvent même- de lui en faire part tout court, pour ne pas l'importuner avec tous ces détails. Mais puisqu'elle me le demandait,je répondis sans chercher à lui cacher quoi que ce soit:
-Ce n'est pas toujours simple mais rien d'insurmontable non plus.C'est juste que je n'arrive pas complétement à réaliser que je possède autant de moyens,sans parler des immenses manoirs que j'ai dans chaque grande ville du Reike. J'essaye d'en rénover certains tout en réfléchissant à des projets pour leur trouver une utilité,car je me vois mal garder tout ça ...Je fis un geste ample de mon bras libre:-Rien que pour moi, alors qu'ils pourraient servir à beaucoup d'autres.Je n'ai pas la moindre idée encore,mais d'ici une lune,j'arriverais à me dégager du temps pour me pencher plus là-dessus et...Je déposais un doux baiser sur la joue de Cyradil en ajoutant:- Sur toi aussi... Je lui adressais un sourire radieux en me redressant légèrement,la fixant un instant avant de reprendre:-J'aimerais bien te parler de certaines choses. Mais avant, dis moi. De ton côté ça se passe comm..Je m 'interrompis en entendant au loin la petite chose m'appeler:-Donne moi un instant,j'arrive tout de suite.
J'allais chercher la source du bruit sans oublier de passer devant la cuisine au retour en faisant voler le biberon à côté de moi et le bol de fraises qui alla atterrir sur la table basse devant ma bien-aimée. Je repris ma place initiale à côté de Cyradil, la petite panthére noire dans les bras qui miaulait au début pour quémander le biberon avant de feuler en voyant la porteuse du bandeau. Je tapotais doucement de mon index la marque dorée sur son front qui lui avait valu ce surnom car elle s'éclairait parfois:
-Dis donc,ce n'est pas une manière de saluer petite luciole. Voici Cyradil. Dis-je à l'animal qui cessa d'être farouche en se montrant impatient à la place:-C'est une chasseuse du RSAF qui me l'a offerte. Elle était rejetée par sa mère à cause de sa marque. Avec le temps j'espère découvrir d'où ça vient.
J'étais en train de vérifier la température du lait en versant des gouttes sur mon poignet avant d'être soudainement saisie,dans tous les sens du terme. La faute à mes sous-vêtements trop fins sous ma tunique ou à l'instinct de la panthère,quoi qu'il en soit,celle-ci mordit l'extrémité de l'un de mes charmes en me faisant presque sursauter. Je desserrais doucement la mâchoire de la panthère en lui donnant la seule chose qui pourrait réellement la nourrir tout en la positionnant du côté qu'elle n'avait pas meurtri.
-C'est la première fois que ça m'arrive...ça ne fait pas du bien.
Je me mordis la lèvre inférieure en fronçant légèrement les sourcils. J'étais quasi certaine qu'elle m'avait égratigné avec ses dents pointues vu la douleur que j'avais ressentie. Ou c'était la sensibilité de la zone qui me faisait dire ça. En attendant,le félin fermait déjà les yeux et n'allait pas tarder à s'endormir, jetant un oeil pour vérifier qu'il y avait bien le petit panier disposé à côté du sofa. Je reportais mon attention vers la forgeronne:
-Humm.. ou en étais-je déjà...ah oui de ton côté ça va ?
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Qwellaana discute en 009966
Sagesse Réincarnée
Cyradil Ariesvyra
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La légèreté du moment lui fit du bien. Cyradil pouvait enfin se détendre maintenant. Cyradil savait qu’elle avait pris la bonne décision en laissant du temps à la valkyrie pour qu’elle gère toute cette fortune qui lui était subitement tombée dessus. Heureusement que la jeune blonde l’avait rencontrée avant tout cela, auquel cas l’on aurait eu l’impression qu’elle voulait profiter de tout ce patrimoine. Quoique ce ne ferait pas tellement de sens puisque l’Esprit possédait également des richesses incommensurables. En tout cas, elle comprenait pourquoi Corvus lui avait confié sa fortune. Au-delà même du mystérieux lien qui avait semblé les unir, il savait la valkyrie suffisamment honnête pour ne pas dilapider son héritage. Néanmoins, la liche soutenait son idée de reconvertir une partie de ses biens immobiliers pour le bien commun. Qwell n’était pas versée dans les affaires et c’était sans doute la meilleure décision à prendre plutôt que de les vendre à des gens malintentionnés.
Les deux femmes furent interrompues dans leur dialogue quand un cri animal se fit retentir dans la demeure. Elle ne savait pas que Qwell possédait un animal de compagnie mais ce n’était pas tellement étonnant puisque bon nombre de gens aimaient avoir ce genre de créatures chez eux, que ce soit pour des raisons pratiques ou simplement sentimentales. Cyradil ne tarda pas à voir la petite bête ainsi que la valkyrie qui lui avait apporté de quoi se sustenter autant pour la liche que le petit nourrisson. C’était bien son caractère de s’occuper des petites choses mignonnes et en lui racontant où elle avait trouvé le petit animal, la forgeronne se mit à sourire. Elle se saisit alors de quelques fraises dont elle se restaura même si elle n’en avait pas vraiment besoin évidemment. Les présentations furent faites et le petit animal fit des siennes en venant mordiller un point sensible de celle qu’il considérait probablement comme sa maman. Un instinct que Cyradil savait instinctif, surtout après ce que sa valkyrie lui avait raconté sur son rejet.
« C’est avec toi que je vais devoir partager ta maman ? » Dit-elle en lui chatouillant le museau.
Elle n’eut comme réponse qu’un petit feulement avant que l’animal n’attrape goulument le biberon qui eu pour effet de cesser ses agitations. A vrai dire, il réagissait comme n’importe quel bébé, c’est-à-dire qu’il ne pensait essentiellement qu’à son estomac et la recherche d’attention. Mais ce qui était étonnant était évidemment cette marque sur son front. S’agissait-il d’un animal magique ? En tout cas, c’était sans doute mieux que Qwellaana le garde pour le moment. Un épanouissement dans un environnement serein lui serait sans doute plus profitable que de se livrer à une batterie de tests stressants, surtout à cet âge. Après ce petit intermède émouvant, les deux femmes revinrent à leur sujet de conversation d’origine.
« Oh oui ça va tranquillement. En ce moment, je passe pas mal de temps sur des missives assez personnelles venant de gens ayant besoin d’aide. Des patients de longue date qui viennent chez moi parce qu’ils trouvent l’ambiance de l’hôpital un peu oppressante. Il y a les réunions du Conseil aussi où je suis parfois sollicitée pour divers problèmes. Sinon, j’essaie de rouvrir les forges qui sont dispersés un peu partout dans les grandes villes de l’Empire. Je veux dire, avec la corruption qui menace d’envahir le Sekai si l’on reste dans l’inaction, je me disais que ce serait pas plus mal que je puisse participer indirectement à l’effort de lutte en fournissant aux gens de quoi s’équiper pour livrer bataille ? »
C’était sans doute ce que son père aurait fait également. Il lui fallait encore déléguer certaines d’entre elles à des gens fiables mais dans l’idée, la liche n’aurait plus besoin de tout rapatrier systématiquement à Ikusa même si cela restait l’établissement principal. Quant à sa personne, la jeune blonde avait expérimenté quelques changements dans son propre corps et dont elle avait l’intention de parler à sa bien-aimée. C’était en partie pour cela qu’elle était venue la retrouver.
« Mais j’avais surtout besoin de te voir pour souffler un peu. » Avoua-t-elle. « En ce qui me concerne, je pense avoir subi des changements dernièrement…Les marques magiques sur mon corps s’étendent et j’ai des souvenirs épisodiques du moment où je me suis transformée en liche. Pendant un instant, j’ai l’impression de pouvoir apercevoir ma propre âme…Une manifestation brisée par le sortilège qu’elle a subi mais qui a refusé d’abandonner mon corps, même à moitié détruite. Actuellement, celle-ci est comme un puzzle qui essaie de se reconstruire de lui-même et chaque pièce remise à sa place lève un peu plus le verrou magique qui entrave mes pouvoirs. Le souci, c’est que je ne sais ni combien de temps cela prendra ni à quelle fréquence cela se fait. Tout ce que je sais, c’est que des éléments bien particuliers semblent déclencher cette condition. »
Et elle le sentait. Bientôt, elle franchirait un nouveau cap et redécouvrira encore un pan de sa magie oubliée. C’était encourageant en quelque sorte et Cyradil était même plutôt heureuse même si elle aurait bien voulu avoir un peu plus de contrôle là-dessus.
Les deux femmes furent interrompues dans leur dialogue quand un cri animal se fit retentir dans la demeure. Elle ne savait pas que Qwell possédait un animal de compagnie mais ce n’était pas tellement étonnant puisque bon nombre de gens aimaient avoir ce genre de créatures chez eux, que ce soit pour des raisons pratiques ou simplement sentimentales. Cyradil ne tarda pas à voir la petite bête ainsi que la valkyrie qui lui avait apporté de quoi se sustenter autant pour la liche que le petit nourrisson. C’était bien son caractère de s’occuper des petites choses mignonnes et en lui racontant où elle avait trouvé le petit animal, la forgeronne se mit à sourire. Elle se saisit alors de quelques fraises dont elle se restaura même si elle n’en avait pas vraiment besoin évidemment. Les présentations furent faites et le petit animal fit des siennes en venant mordiller un point sensible de celle qu’il considérait probablement comme sa maman. Un instinct que Cyradil savait instinctif, surtout après ce que sa valkyrie lui avait raconté sur son rejet.
« C’est avec toi que je vais devoir partager ta maman ? » Dit-elle en lui chatouillant le museau.
Elle n’eut comme réponse qu’un petit feulement avant que l’animal n’attrape goulument le biberon qui eu pour effet de cesser ses agitations. A vrai dire, il réagissait comme n’importe quel bébé, c’est-à-dire qu’il ne pensait essentiellement qu’à son estomac et la recherche d’attention. Mais ce qui était étonnant était évidemment cette marque sur son front. S’agissait-il d’un animal magique ? En tout cas, c’était sans doute mieux que Qwellaana le garde pour le moment. Un épanouissement dans un environnement serein lui serait sans doute plus profitable que de se livrer à une batterie de tests stressants, surtout à cet âge. Après ce petit intermède émouvant, les deux femmes revinrent à leur sujet de conversation d’origine.
« Oh oui ça va tranquillement. En ce moment, je passe pas mal de temps sur des missives assez personnelles venant de gens ayant besoin d’aide. Des patients de longue date qui viennent chez moi parce qu’ils trouvent l’ambiance de l’hôpital un peu oppressante. Il y a les réunions du Conseil aussi où je suis parfois sollicitée pour divers problèmes. Sinon, j’essaie de rouvrir les forges qui sont dispersés un peu partout dans les grandes villes de l’Empire. Je veux dire, avec la corruption qui menace d’envahir le Sekai si l’on reste dans l’inaction, je me disais que ce serait pas plus mal que je puisse participer indirectement à l’effort de lutte en fournissant aux gens de quoi s’équiper pour livrer bataille ? »
C’était sans doute ce que son père aurait fait également. Il lui fallait encore déléguer certaines d’entre elles à des gens fiables mais dans l’idée, la liche n’aurait plus besoin de tout rapatrier systématiquement à Ikusa même si cela restait l’établissement principal. Quant à sa personne, la jeune blonde avait expérimenté quelques changements dans son propre corps et dont elle avait l’intention de parler à sa bien-aimée. C’était en partie pour cela qu’elle était venue la retrouver.
« Mais j’avais surtout besoin de te voir pour souffler un peu. » Avoua-t-elle. « En ce qui me concerne, je pense avoir subi des changements dernièrement…Les marques magiques sur mon corps s’étendent et j’ai des souvenirs épisodiques du moment où je me suis transformée en liche. Pendant un instant, j’ai l’impression de pouvoir apercevoir ma propre âme…Une manifestation brisée par le sortilège qu’elle a subi mais qui a refusé d’abandonner mon corps, même à moitié détruite. Actuellement, celle-ci est comme un puzzle qui essaie de se reconstruire de lui-même et chaque pièce remise à sa place lève un peu plus le verrou magique qui entrave mes pouvoirs. Le souci, c’est que je ne sais ni combien de temps cela prendra ni à quelle fréquence cela se fait. Tout ce que je sais, c’est que des éléments bien particuliers semblent déclencher cette condition. »
Et elle le sentait. Bientôt, elle franchirait un nouveau cap et redécouvrira encore un pan de sa magie oubliée. C’était encourageant en quelque sorte et Cyradil était même plutôt heureuse même si elle aurait bien voulu avoir un peu plus de contrôle là-dessus.
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Qwellaana Airdeoza
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La petite luciole finit par s'endormir une fois son ventre bien rond,détachant le biberon de ses babines en écoutant Cyradil reprendre le fil de la conversation. Je gratouillais la tête de la panthère, avec l'envie de lui poser un tas de questions sur ses réunions dont je me doutais,étaient secrets. J'étais presque sûr que si Cyradil y était mêlée,c'était parce qu'il devait y avoir un rapport avec la magie ou un sujet similaire,voyant mal les conseillers faire intervenir la liche pour des affaires qui n'étaient de son ressort.
Je respectais cela,comme elle me l'avait déjà demandé au début de notre relation,faisant en sorte d'éviter de parler ce qu'elle devait garder sous silence. En tout cas,elle s'investissait énormément afin d'aider ceux qui luttaient contre cette corruption, qui tentait de s'insinuer toujours plus si nous n'y prenons pas garde. Je n'avais pas encore eu l'occasion de détruire certaines de ses sources mais je comptais bien m'y mettre, sentant que j'étais capable de faire bien plus que de soigner le mal qu'elle avait fait:
-Ton aide est précieuse mon flocon. Tu permets aux autres de s'armer convenablement pour combattre cette corruption.Ce n'est pas rien J'attrapais une fraise en lui avouant :-J'aimerais aussi pouvoir faire face plus activement à ce mal,pour le détruire avant qu'il ne se propage trop loin ou dans des zones ou personne ne peut se défendre. Je suis persuadée qu'il existe une magie,un artefact ou un savoir quelque part qui n'attend que d'être découvert pour entraver sa progression.
Se contenter de soigner les victimes qu'elle faisait sans rien faire d'autre,c'était condamner à perdre toujours un peu plus de terrain sans trouver une solution efficace pour ne serait-ce la contenir,l'empêcher de se répandre. Je me sentais concernée par les soucis liés à cela,ayant du mal parfois à me contenter de mon rôle de Shekhikh qui ne me permettait pas d'intervenir à plus grande échelle alors que j'en avais la force. Fallait-il encore que je puisse accéder à un poste qui me le permettrait.
J'avais bien ma petite idée mais, compte tenu de la position de Cyradil,je ne parvenais pas à me résoudre à lui en parler,car j'aurais l'impression de lui demander une faveur alors qu'en réalité, je désirais juste le mériter comme tout le monde,sans prendre de raccourci. Puis ce qu'elle me raconta par la suite me conforta dans l'idée qu'elle avait besoin de s'aérer l'esprit,sans mauvais jeu de mot. Je hochais ma tête,mangeant le fruit rouge,pendant que ma bien-aimée attisait ma curiosité.
Et pas qu'un peu, ne pouvant cacher dans les lueurs de mes dioptases à quel point l'histoire de ses fresques m'intriguait. Je déposais la petite panthère dans le panier,desserrant ensuite le nœud dans mon dos pour enlever complètement le tablier,le posant sur la table basse,tout en attrapant le bol de fraises. Je le posais à côté de moi sans détourner mon regard de ma dulcinée,très attentive à ce qu'elle m'expliquait,me demandant si cette histoire de réincarnation à Kyouji n'était pas pour rien dans ces changements :
-Ta propre âme?
Répétais-je dans un murmure,pensive. Ce n'était pas vraiment une question, réfléchissant à ces impressions qu'elle avait eu. Je posais mes mains sur ses hanches,la soulevant légèrement en la ramenant vers moi pour l'assoir sur mes cuisses qui par le contraste de nos températures ,m'avait fait légèrement frissonner. J'aimais que l'on soit proche l'une de l'autre quand nous étions seules toutes les deux, pendant que nous discutions par exemple,de ce qui parcoure sa peau:
-Peut-être que nous pourrions l'aider à trouver ces pièces. Ma dextre attrapa une grande fraise,pendant que je poursuivais:-Ce que je veux dire,c'est que si elle tente de se compléter,il se pourrait que l'on puisse lui apporter ce qui lui manque,de différentes façons. Un peu comme un être vivant qui a besoin d'eau et de quoi se nourrir ainsi que tout un tas d'autres choses. Elle a sûrement besoin d'un tout pour se reconstruire,devenir une nouvelle fois entière. Ou quelque chose qui fasse écho à ce qu'elle était avant d'être partiellement brisée....ça pourrait très bien être un mot clé,une sensation,une expérience que tu as déjà vécue ou au contraire...J'enlevais le calice du fruit,poursuivant:-Il se pourrait qu'il lui soit nécessaire d'en avoir des nouvelles car ton enveloppe à changer. Ton âme à peut-être besoin de se synchroniser avec le fait que tu sois une liche,que ton corps ne soit plus celui d'une vieille dame.
Dis-je en souriant,bien au fait de cela. L'âme de Cyradil avait certainement besoin de recréer des connexions avec ce corps qui n'était pas de la même nature ou pas prêt pour recevoir ses pouvoirs d'antan. Il y avait tellement de possibilités et certainement plusieurs réponses. Je ne savais pas si ce que je lui avais dit allait l'aider d'une quelconque façon, cependant,je pensais qu'aucune piste ne devrait être écartée. Je posais mes lèvres sur la fraise,me penchant doucement vers celles de Cyradil pour partager ce fruit, lui demandant par télépathie:
*Jusqu'où s'étendent tes marques à présent ? *
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Qwellaana discute en 009966
Sagesse Réincarnée
Cyradil Ariesvyra
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La corruption était devenu un sujet important au sein des différents services du royaume, notamment les FMR. Tout le monde s’affaira à essayer de trouver des solutions pour endiguer ce fléau bien que pour l’instant, aucune solution définitive ne semblait se dégager. Tout ce qu’ils pouvaient faire c’était de continuer de lutter et d’entreprendre des actions visant à repousser ce mal envahissant. Cela passait parfois par l’exploration d’endroits peu fréquentés voire dangereux mais Cyradil savait que même la petite des actions pouvait peser dans la balance. Savoir que sa dulcinée était aussi impliquée elle aussi lui faisait chaud au cœur même si Cyradil avait parfois un peu peur de la perdre. Ou en tout cas, c’était le cas au début. Cependant, depuis que la valkyrie avait surmonté ses démons du passé grâce à son précieux ami défunt, la liche avait appris à lui faire confiance. Elle savait que la valkyrie pouvait se débrouiller et qu’elle ferait toujours en sorte de revenir dans ses bras. C’est pour cela qu’il fallait profiter de ces moments car l’on ne savait jamais vraiment quand serait le prochain.
Sur un tout autre sujet, son amante semblait intéressée par l’histoire que lui délivrait la forgeronne. Elle n’en parlait pas souvent et les rares à qui elle avait confié ces impressions étaient peu nombreux voire même décédés. Concernant la fragmentation de son âme, elle concernait essentiellement ses pouvoirs et les souvenirs qui y étaient liés. Ainsi, l’apprentissage d’une magie quelconque lui était comme interdit. Cependant, dès lors qu’elle recouvrait un fragment de son savoir perdu, la magie qui y était associée lui était intégralement restituée comme si elle ne l’avait jamais quittée. Un bien étrange phénomène que l’on avait du mal à saisir. Fort heureusement, la liche avait écrit de nombreux recueils de ses magies acquises et elle fut la première étonnée face à son immense savoir lorsqu’elle s’était mise à les lire pour la première fois.
« Tu as tout à fait raison. Mes manifestations magiques se sont faites lors d’épisodes de stress intense. J’ai recouvert ma magie d’ombregivre en combattant une strygx dans le Grand Nord après avoir découvert un gisement de rathonite. Mon corps réagit étrangement à cette pierre et j’ai découvert plus tard que je l’ai utilisée dans le rituel pour me transformer en liche. En fait, comme je n’avais pas de bases sur laquelle travailler et que je m’interdisais de tester sur des sujets, il m’a fallu longtemps avant de comprendre comment tromper la mort. Cependant, le réceptacle qui aurait du contenir mon âme en attendant qu’elle réintègre mon corps était trop fragile…ou alors mon âme était trop puissante à cause de tous les savoirs que j’avais accumulés durant ma vie humaine. Celui-ci s’est détruit et mon âme a réintégré mon corps comme elle a pu, c’est-à-dire morcelée. Finalement, j’avais obtenu ce que je voulais mais au prix de l’intégralité de mes pouvoirs et à vrai dire, j’étais presque résignée à ne plus jamais manipuler la magie. C’aurait été un bon prétexte pour commencer une nouvelle vie. Faire ce que je n’avais jamais pu accomplir. C’est-à-dire profiter simplement de la vie. » Finit-elle en souriant.
Elle se laissa soulever pour venir atterrir sur les cuisses de sa bien-aimée. La liche saisit la fraise de ses dents, en découpa grossièrement une moitié avec ses dents, laissant l’autre à la valkyrie, profitant de cette proximité pour venir déposer un petit baiser chaste sur ses lèvres. La jeune blonde réfléchit ensuite à la question. Il est vrai qu’avec toutes ses responsabilités, elle n’avait pas pu examiner en détail ce qui avait réellement changé. Ce qu’elle savait c’est que l’étendue de ses marques reflétaient sa puissance. Plus ils évoluaient en complexité et en nombre, plus elle gagnait de sortilèges. Ses expériences passés lui avaient également prouvé que ces derniers étaient les vecteurs par lesquels elle canalisait sa magie.
« Hum…la superficie n’a pas vraiment changé. Ils se délimitent toujours à mes poignets, la base du cou et les épaules, mon bassin et le bas du dos. Ce qui change c’est leur complexité. Ils se resserrent, décrivent des motifs de plus en plus élaborés. Si tu veux, je te montrerais ça plus tard. En tout cas, quand j’ai retrouvé l’ombregivre, ils se sont décuplés. Peut-être parce qu’il s’agit d’une magie complexe. Et je le sens que ce pouvoir se développe, ce qui est bon signe. Jadis, j’aurais été obnubilée par tout ce pouvoir mais je crois que j’ai appris à relativiser. Le fait de tout recommencer a eu quelque chose de bénéfique sur moi. Bien sûr, ma personnalité n’a pas vraiment changé mais sans cet incident, je ne t’aurais peut-être pas rencontrée ? » Enonça-t-elle avec une pointe d’interrogation dans la voix. « Mais tu sais, si je devais choisir maintenant entre récupérer l’intégralité de mes pouvoirs ou notre relation, je choisirais cette dernière. »
La liche vint se blottir contre la valkyrie montrant qu’elle avait été bien sincère dans ces propos. Après plusieurs décennies, Cyradil saisit l’importance des paroles de son paternel. Ce qui comptait vraiment ce n’était pas les exploits que l’on réalisait dans sa vie mais avec qui on les réalisait. Il n’avait jamais été un soldat au palmarès bien fourni ni même l’un des plus grands forgerons que le Sekai est connu (quoique…) mais même au crépuscule de sa vie, le vieil Ariesvyra lui disait toujours qu’il n’avait jamais regretté la vie qu’il avait mené et pour preuve, il s’en était allé le sourire aux lèvres, paisiblement, sans que l’on ait le moindre doute sur la véracité de ses propos. Aujourd’hui, c’était au tour de Cyradil de se rendre compte de la signification de ces mots.
« Ce n'est qu'en étant loin de la personne que l'on aime qu'on se rend compte à quel point elle nous manque. » Dit-elle simplement avant d’enfouir son visage dans le cou de la valkyrie.
Sur un tout autre sujet, son amante semblait intéressée par l’histoire que lui délivrait la forgeronne. Elle n’en parlait pas souvent et les rares à qui elle avait confié ces impressions étaient peu nombreux voire même décédés. Concernant la fragmentation de son âme, elle concernait essentiellement ses pouvoirs et les souvenirs qui y étaient liés. Ainsi, l’apprentissage d’une magie quelconque lui était comme interdit. Cependant, dès lors qu’elle recouvrait un fragment de son savoir perdu, la magie qui y était associée lui était intégralement restituée comme si elle ne l’avait jamais quittée. Un bien étrange phénomène que l’on avait du mal à saisir. Fort heureusement, la liche avait écrit de nombreux recueils de ses magies acquises et elle fut la première étonnée face à son immense savoir lorsqu’elle s’était mise à les lire pour la première fois.
« Tu as tout à fait raison. Mes manifestations magiques se sont faites lors d’épisodes de stress intense. J’ai recouvert ma magie d’ombregivre en combattant une strygx dans le Grand Nord après avoir découvert un gisement de rathonite. Mon corps réagit étrangement à cette pierre et j’ai découvert plus tard que je l’ai utilisée dans le rituel pour me transformer en liche. En fait, comme je n’avais pas de bases sur laquelle travailler et que je m’interdisais de tester sur des sujets, il m’a fallu longtemps avant de comprendre comment tromper la mort. Cependant, le réceptacle qui aurait du contenir mon âme en attendant qu’elle réintègre mon corps était trop fragile…ou alors mon âme était trop puissante à cause de tous les savoirs que j’avais accumulés durant ma vie humaine. Celui-ci s’est détruit et mon âme a réintégré mon corps comme elle a pu, c’est-à-dire morcelée. Finalement, j’avais obtenu ce que je voulais mais au prix de l’intégralité de mes pouvoirs et à vrai dire, j’étais presque résignée à ne plus jamais manipuler la magie. C’aurait été un bon prétexte pour commencer une nouvelle vie. Faire ce que je n’avais jamais pu accomplir. C’est-à-dire profiter simplement de la vie. » Finit-elle en souriant.
Elle se laissa soulever pour venir atterrir sur les cuisses de sa bien-aimée. La liche saisit la fraise de ses dents, en découpa grossièrement une moitié avec ses dents, laissant l’autre à la valkyrie, profitant de cette proximité pour venir déposer un petit baiser chaste sur ses lèvres. La jeune blonde réfléchit ensuite à la question. Il est vrai qu’avec toutes ses responsabilités, elle n’avait pas pu examiner en détail ce qui avait réellement changé. Ce qu’elle savait c’est que l’étendue de ses marques reflétaient sa puissance. Plus ils évoluaient en complexité et en nombre, plus elle gagnait de sortilèges. Ses expériences passés lui avaient également prouvé que ces derniers étaient les vecteurs par lesquels elle canalisait sa magie.
« Hum…la superficie n’a pas vraiment changé. Ils se délimitent toujours à mes poignets, la base du cou et les épaules, mon bassin et le bas du dos. Ce qui change c’est leur complexité. Ils se resserrent, décrivent des motifs de plus en plus élaborés. Si tu veux, je te montrerais ça plus tard. En tout cas, quand j’ai retrouvé l’ombregivre, ils se sont décuplés. Peut-être parce qu’il s’agit d’une magie complexe. Et je le sens que ce pouvoir se développe, ce qui est bon signe. Jadis, j’aurais été obnubilée par tout ce pouvoir mais je crois que j’ai appris à relativiser. Le fait de tout recommencer a eu quelque chose de bénéfique sur moi. Bien sûr, ma personnalité n’a pas vraiment changé mais sans cet incident, je ne t’aurais peut-être pas rencontrée ? » Enonça-t-elle avec une pointe d’interrogation dans la voix. « Mais tu sais, si je devais choisir maintenant entre récupérer l’intégralité de mes pouvoirs ou notre relation, je choisirais cette dernière. »
La liche vint se blottir contre la valkyrie montrant qu’elle avait été bien sincère dans ces propos. Après plusieurs décennies, Cyradil saisit l’importance des paroles de son paternel. Ce qui comptait vraiment ce n’était pas les exploits que l’on réalisait dans sa vie mais avec qui on les réalisait. Il n’avait jamais été un soldat au palmarès bien fourni ni même l’un des plus grands forgerons que le Sekai est connu (quoique…) mais même au crépuscule de sa vie, le vieil Ariesvyra lui disait toujours qu’il n’avait jamais regretté la vie qu’il avait mené et pour preuve, il s’en était allé le sourire aux lèvres, paisiblement, sans que l’on ait le moindre doute sur la véracité de ses propos. Aujourd’hui, c’était au tour de Cyradil de se rendre compte de la signification de ces mots.
« Ce n'est qu'en étant loin de la personne que l'on aime qu'on se rend compte à quel point elle nous manque. » Dit-elle simplement avant d’enfouir son visage dans le cou de la valkyrie.
Tourbillon de douceur
Qwellaana Airdeoza
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Je buvais les paroles de ma dulcinée qui m'expliquait plus en détail la méthode qui lui avait permis de devenir une liche et de ce fait,pu me donner la chance de partager ma vie avec elle pendant de nombreuses années grâce à sa réussite, qui n'avait pas été complète. La procédure qu'elle m'avait décrite était fascinante à imaginer,même si je n'étais nullement intéressée à la reproduire.J'aimais emmagasiner du savoir sans éprouver la moindre soif de pouvoir qui poussait certains à commettre des ignominies.
Au contraire,je recherchais des magies qui réparaient plus qu'elles ne détruisent. Qui permettaient de protéger au lieu de devenir une arme.L'affrontement contre la Strygx avait permis d'en déverrouiller à Cyradil,en plus de cet élément lié à X'o-rath. Avant,en apprenant cela,j'aurais certainement craint qu'elle ne se mette en danger ou dans des situations difficiles pour tenter de déclencher ce qui sommeillait en elle.Au lieu de mettre tout en oeuvre pour retrouver sa puissance,elle avait fait preuve de sagesse.
-Cela ferait étrange de vivre sans pouvoir utiliser la magie ...
Comme le commun des habitants du sekai. La magie était une partie intégrante à mon sens. Alors pour ma bien-aimée qui avait atteint des sommets, cela avait dû lui faire un grand vide d'être ainsi dépossédée de ce pour quoi elle avait entre autres voué sa vie, en délaissant ces moments simples comme celui que nous vivions en ce moment même. Un qui apportait une douceur sucrée,quand nos lèvres se sont rencontrées. Mes joues s'étaient colorées malgré moi, ne pouvant être indifférentes à cette fraîcheur passagère et encore moins par ce qu'elle me dit un peu plus tard.
Je hochais ma tête à sa proposition. Entre nous,rien ne se faisait hâtivement.C'était bien pour ça que l'on tissait un lien si beau,car nous apportions une attention particulière à chaque instant que nous passions ensemble,sans que la précipitation ne le gâche. Quand il s'agissait de la porteuse du bandeau, certaines notions telles que le temps, disparaissaient pour laisser la place à ce qui ne pouvait être mesuré. Une que je sentais grandir plus les lunes passaient.
-C'est fort probable qu'il y ait une corrélation entre la complexité des pouvoirs qui te reviennent et le type de motif qui évolue sur ta peau.
Elle me confia que de repartir à zéro,lui avait fait prendre du recul.Assez pour qu'elle en vienne à avoir d'autres priorités. Dont une qui comportait quelque chose de magique,quoi que l'on pense. C'était toute cette série d'incidents,que ce soit sa transformation en liche qui lui avait confisqué la plupart de ses pouvoirs, le fait que je chute chez elle,qui avait rendu cette rencontre possible. Cette approche si évidente entre nous,sans que rien ne vienne perturber la pureté de l'étreinte de nos deux corps nus alors que le jour d'avant,nous étions des inconnues.
Si rien de tout cela ne s'était produit, je ne savais si je serais parvenu à relever mon regard vers Cyradil, si un jour,j'aurais été prête à m'ouvrir.Je savais que tôt au tard,nous aurions fini par travailler ensemble mais,est ce que j'aurais été capable de me détourner de mon travail? J'aime à penser que oui et nous le saurons jamais.La manière dont cela s'était produit, pour rien au monde,je ne le changerais.Car elle avait été la plus belle de toutes,cette déclaration qu'elle me fit aussi.
-...
J'étais restée bouche bée par son choix, l'importance qu'elle accordait à notre relation. L'émotion que ça me fit de l'entendre me rendit muette,ne doutant pas une seconde de sa sincérité. Quand elle se réfugia contre moi,je fronçais légèrement les sourcils,à cause de la douleur de l'égratignure que m'a faite petite luciole.Aussi, pour tenter de retenir ces larmes qui inondaient mes dioptases. Ma vue s'était brouillée pendant que mon coeur lui se serrait,laissant finalement ces diamants perler sur mes joues en murmurant:
-Merci...Cyradil
Je l'avais entouré de mes bras et enveloppé de mes ailes, la serrant un peu plus contre moi dans ce cocon de douceur.Ce qu'elle m'avait dit,n'était pas anodin,elle qui avait consacré toute sa vie d'humaine ou presque à acquérir ce savoir et ses pouvoirs sans jamais se détourner de ce chemin jusqu'il y a peu.Je caressais ses cheveux,sentant que je pouvais de nouveau parler,lui avouer :
-La plus belle chose qui me soit arrivée....c'est de t'avoir trouvé.
Cette confession qu'elle me fit en posant son visage sur mon cou, me toucha en me faisant mal. Car je m'étais rendu compte depuis des lunes déjà que nos séparations,étaient devenues de plus en plus difficiles pour moi. J'éprouvais des difficultés à me séparer d'elle, à la hauteur de mon attachement,des sentiments que j'avais encore de la peine à exprimer. J'étais peut-être un peu trop avare en mot d'amour alors qu'il y en deux en particulier que je désirais pouvoir laisser franchir mes lèvres.
Je les étouffais à chaque fois en craignant d'être maladroite, car ils étaient bien trop sacré pour être sorti n'importe quand. J'espérais qu'elle les ressentait à défaut de m'entendre les prononcer, à travers mes dioptases ou avec tous ces signes,ces gestes,ces étreintes que nous partagions. Ces attentions, ces lettres qui lui étaient destinées,dans lesquelles,je distille mon affection. Mais était ce suffisant pour ce que nous vivions là,en ce moment ?Ce qui palpitait sous ma poitrine n'avait pas l'air de cet avis.
Je posais ma dextre sous son menton,le relevant légèrement pour pouvoir contempler la liche, dans ce silence plus révélateur que tous ces longs discours que j'avais pu lire dans des romans.Eux qui n'arrivaient à décrire qu'en surface ce qui m'envhaissait juste en la regardant. En me penchant vers elle,jusqu'à ces nos visages se frôlent:
-Je redoute chacun de nos aurevoir mon flocon.Murmurais-je en premier,reprenant après un court silence:- Bien plus que le regard des autres.Je ne veux plus cacher ce que je ressens pour toi ...l'amour que...J'infusais dans ce doux baiser que je lui donnais tout en caressant sa joue,avant de détacher ma bouche de la sienne: -Cyradil, je...La petite panthère remua,visiblement agacée du bruit que nous faisions en parlant alors que la plupart des habitants du sekai étaient en train de dormir.Troublée par cet élan que j'avais eu et ce m'étais apprêtée à dire avant d'avoir été interrompue,je repris, rougissante: -Je pense que nous devrions nous déplacer sinon on risque de la réveiller.
Je pliais mes ailes dans mon dos puis je me levais en soulevant Cyradil en même temps,la laissant glisser contre moi pour rejoindre le parquet une fois que je fus debout,croyant avoir senti quelque chose à travers le tissu de sa robe. Je ne me posais pas plus la question, attrapant sa main pour la guider vers ma chambre qui comportait un lit baldaquin ou j'avais posé dessus la plume que je comptais lui offrir . Avant de l'y amener,dans le doute,je lui demandais:
-On sera mieux dans ma chambre,à moins que tu ne préfères aller ailleurs ?
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Qwellaana discute en 009966
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