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  • Mar 1 Nov - 18:46
    Le renard blottit ne dit mot, tandis que je le garde contre mon sein, les doigts crispés suite aux mots prononcés par Aryan. L’ange n’a de bien que l’apparence, ses mots sont perfides et me font mal. Que connaît-il de moi ? Pourquoi me juge-t-il de cette façon ? Et pourquoi un tel regard ? Il ne mérite aucunement ma compassion, ni même mon amitié avec cette manière de me toiser. Il me trouve ridicule dans mon comportement ? Et bien soit. J’ai bien compris que je ne peux changer le cœur des hommes et chacun à sa propre liberté, sa propre pensée. Il souffle des termes qui me touchent de plein fouet, ne comprenant pas mon être tout entier. Pour lui, je ne suis qu’une marionnette au service des Hommes. Il vint devant moi et posa sa main sous mon menton, mon visage proche du sien.

    Puis ses mots changèrent en adage, valorisant des qualités que je cache sous un tissu de peur et de manque de confiance. Oui, il a sans doute raison. Son regard est si sombre, si noir comparé au mien. Le renard flamboyant contraste avec la blancheur de ma peau, la dénommée Cornue ne prononce toujours pas un mot. Aryan est cruel dans ses mots, il n’a pas de figure sur qui se reposer ou sur qui s’appuyer. Il semble ne pas avoir connu le véritable amour puisque j’aperçois bon nombre de vêtements qui ne lui appartiennent pas non plus. Je reste droite dans ma position, redressant fièrement mon buste et fronçant les sourcils. Cet ange est un paria. Si Seagan le voyait, il aurait sans doute user d’un châtiment divin, même envers une créature des titans. Seulement, je suis différente de lui, comme je suis différente de mes frères et sœurs. Aryan en est la preuve. Il finit par se poster contre le battement de la porte d’entrée, je n’aperçois que son dos et sa colère silencieuse.

    Je communique avec Cornue par télépathie avec douceur, tandis que je sens mon cœur meurtri. *Si seulement je pouvais avoir de vrais amis” rétorquai-je au renard dans mes bras. Je le dépose délicatement sur le côté, dépose un baiser sur son petit museau et m’approche de celui qui, pour les croyants, est un hérétique. Je n’ai pas peur de lui, ni du démon qui est aussi doux qu’un agneau. Je parcours la petite pièce et dépose une main dans le dos du voyageur, prenant mon temps avant de lui répondre. Ne souhaitant point une joute verbale, je préfère discuter avec douceur et bienveillance tout en lui agrippant sa veste.

    Regardez-moi de nouveau, Aryan.

    Il se retourne. Je croise mes bras, droite et fière bien qu’il m’ait piqué sur le vif. Je me considère comme une poupée de porcelaine, trop douce et trop fragile. Toutefois, je sais aussi que ma plus grande force est réside dans mon cœur et dans ma Foi. Avec détermination, je lui dis :

    Je comprends ce que vous me dîtes à travers votre franc parler. La liberté est ce qu’il y a de plus précieux, bien sûr que chacun est libre de penser et de vivre comme il l’entend. Néanmoins, pour ma part, je vis pour les autres. Mon monde n’est pas seulement moi. Tout ce que je fais, je le ressens, je le vis pour l’Autre, je prends vie pour eux ! Ils sont la quintessence de ma venue au monde, les mortels sont des joyaux que je souhaite chérir et bercer, ceux pour qui je souhaite tendre une main malgré les douleurs et la rancœur. Car je crois en une humanité plus sûre et plus pure, je crois en un monde meilleur ! Les Hommes ont besoin d’une figure, d’un représentant et les Divins sont ceux qui ont placé leur essence dans ce monde. Ils sont l’Ordre et le Chaos, ils sont l’union de toute chose ! Vous savez, Aryan, je sais pertinemment que je peux faire mieux. Je me sous-estime car j’ai encore tellement à découvrir ! Alors peut-être que vous préférez vivre uniquement pour vous, en tant qu’égoïste mais sachez que seul, vous n’y arriverez jamais.

    Le monde est divisé par le Mal, et si comme beaucoup pense comme Aryan, il faudra bien plus que de belles paroles pour leur ouvrir les yeux. Sekaï est peuplé de créatures toutes si différentes qu’il est difficile de les rallier sous une seule et même bannière. Alors, peut-être que ma quête doit en effet être reformulée. J’aurai très certainement envie d’y mettre toute ma bonne volonté, je n’empêcherai pas ni les guerres ni le chaos d'arriver à nos portes. Cependant, si j’arrive à faire germer un petit espoir dans le sein de quelques mortels, cela sera un pas vers une rédemption certaine. Aryan ne croit pas aux Divinités, encore faut-il qu’il ouvre son cœur ne serait-ce qu’une fois.

    Vous savez quel est mon rêve le plus cher, Aryan ? Apporter la Lumière. Si je ne parviens pas à remettre le monde sur le droit chemin alors ce sera …

    Je sors sous la pluie, passant devant l’être angélique et tend mes deux mains vers le ciel. Je ressens une grande énergie, mon corps vibre de toute part et soudain, dans un cercle de lumière aveuglante, le ciel se dégage et la pluie cesse à une dizaine de mètres autour de nous.

    Mon corps et mon âme au service du Bien.
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  • Mar 1 Nov - 19:22
    Il l'observa d'un air désolé, les bras croisés, toujours appuyé contre l'entrée. Il n'avait pas dit un mot, l'écoutant respectueusement. Non. Elle n'avait pas saisit le sens de ses mots. Elle avait sans doute cru qu'il lui disait de tout abandonner pour vivre seule, et pour ne penser qu'a elle. Mais ce n’était vraiment pas le fond de sa parole. Il voulait simplement voir ce que ca donnerait si elle cessait de parler en tant que porte parole, pour évoquer vraiment ce qu'elle avait elle dans le cœur. Il avait de plus en plus l'impression de voir quelqu'un sans véritable personnalité.

    - Nous ne nous comprenons définitivement pas, chère Luviel.

    Il répéta tout ses mots, un par un a voix basse. Mais pas assez pour que Cornue, un peu plus proche, ne l'entende. Chaque parole que Luviel avait dit, il le répéta, comme pour les assimiler entièrement, tel un texte que l'on répète pour s'assurer qu'on le connaît définitivement par cœur.

    - Vous n'avez aucune connaissance du bien et du mal. Aussi peu que Cornue. Aussi peu que moi. Vous ne faite que lever les bras en priant pour que vos croyances soient exactes. Soit celle qui régisse le monde. C'est faux. Il n'y a pas de bien. Il n'y a pas de mal. Il n'y a que les émotions, contrastés, des êtres vivants.

    Il sauta a son tour de l'encadrure de sa caravane ses pieds nu refoulant l'herbe mouillé. Il leva un instant les yeux vers le ciel, amusé par la magie qu'elle venait de mettre en place, comme pour certifier la présence divine qui la suivait partout. Balivernes. Il en avait vu beaucoup des comme elles. Au temple du soleil et de la lune, dans les lieux de culte. Ce n’était que des gens perdu, cherchant un sens a une vie de souffrance et d’errance. Elle semblait en être la quintessence.

    - Vous parlez d'aider le monde. Mais vous ne l'écoutez pas. Vous le reniez. Car il ne vous plait pas. Vous me traitez d’égoïste, alors que vous êtes le paroxysme de la personne auto-centré. Vous n'écoutez pas les gens. Vous écoutez vos propres peurs, et vous vous persuadé qu'elles disparaîtront en accomplissant un but que l'on vous a soufflé dans l'oreille.

    Il s'écarta un peu plus loin, vers la limite du champ d'action de la mise en scène de Luviel. Il tendit le bras, et le sortit du cercle pour goutter a la fraîcheur de l'eau ruisselant du ciel. Elle était douée. Trop douée a son goût pour continuer a se lamenter de la sorte.

    - Vous le faite vraiment uniquement pour eux ? Pour les hommes ? Ou pour vous ? Vous avez peur que si ils ne vous écoutent pas, alors votre vie n'aura plus aucun sens ? Réveillez vous je vous en prie.

    Il se retourna une dernière fois vers elle.

    - Il n'est pas question de vivre seul, pour soi, ou de vivre pour les autres, dans ce que je dis. Il est simplement question de se comprendre soi meme, et de ne pas mentir a son cœur pour essayer de faire disparaître une solitude certaine. Vous n'écoutez pas ce que je dis. Et vous n'écoutez pas les humains qui ne vous suive pas. Vous considérez simplement que si ils ne vont pas avec vous, alors ils sont contre vous. Sans même essayer de comprendre. Le bien, le mal, les divins. Tout est tellement structuré dans votre esprit, alors que la richesse même du monde, et d'évoluer constamment sans structure.

    Si elle ne comprenait pas le fondement de ses paroles, il ne pouvait rien dire de plus. Il ne s’était pas retenu. Elle vivait dans une fable. Une fable écrite par un autre.

    - Vivez le monde que vous voulez, pas celui qu'on veut que vous vouliez, c'est tout ce que je dis. Et respectez le fait que d'autres n'ai pas envie de vivre dans l'enfer cloisonné que vous voulez créer en leur nom, sans même leur demander leur avis.

    Il souffla. La lumière l'étouffait un peu. Il leva la main, comme essayant de la fermer sur les rayons. Il baissa la tete, la tourna vers Cornue et lui fit signe de faire attention.

    - Fais attention a la lumiere, ma Cornue.

    C’était un peu comme ça qu'il la voyait. Une contradiction vivante. Perdue entre le fait de répéter qu'elle voulait aider les autres, mais d’être perdue dans le labyrinthe de sa propre existence. Le débat était clos pour lui. Si elle le trouvait égoïste, tant pis. Il etait assez vieux pour...

    Vieux ?

    Il se prit a nouveau la tete dans la main. Comment ça, vieux ? Quel age...quel age pouvait il bien avoir ? Il avait soudainement l'impression d'un poids sur les épaules, d'un gouffre le reliant a des millénaires d'histoires. Il ouvrit ses ailes en grand, soudainement, et ses pieds quittèrent le sol.

    - Je reviens, un instant.

    Et sans plus de cérémonie, il s'envola sous la pluie.
    Invité
    Invité
    Anonymous
  • Mar 1 Nov - 19:59
    Ami ?


    Les humains sont décidément des êtres bien étranges, mais parmi eux, les anges sont à la fois plus faciles à comprendre... Et plus bizares encore. Vous voulez rester dehors à profiter de la pluie, ils insistent pour rentrer parce que c'est plus agréabe. Vous acceptez d'entrer et faites de votre mieux pour vous acclimater à cet espace qui n'a rien d'agréable, ils ressortent sous la pluie.

    Ce sont des oiseaux, cachés dans le trou d'un arbre, qui ne peuvent s'empêcher de ressortir goûter l'air frais. Même lorsqu'ils rangent leurs ailes, ils restent des oiseaux.

    Abandonnée dans des draps dont je n'aime pas l'odeur mêem froide, je saute au sol dans un petit *plop* discret et m'avance sans un bruit vers Aryan. Je n'ai même pas le temps de me frotter contre sa jambe lorsqu'il bondit dehors... Et que j'aperçoit ce que le Colibri a fait.

    Le Soleil laisse tomber sur elle une lumière livide et agressive. Elle a poignardé les nuages et forcé le ciel à se mettre à nu. C'est violent. C'est puissant.

    ... Et c'est beau aussi. Je lève les yeux et mon corps se met à nouveau à ondoyer sur les marches de bois. Mes yeux voient mieux toutes ces belles couleurs. Sur la tranche, j'apperçoit toutes les couches des nuages. Grises, noire. Blanche aussi. On dirait une pâte touillée et vaporeuse, ça doit être tellement doux de se jeter dedans ! Si mes ailes me portaient suffisament haut, je décollerais immédiatement, mais le confin des cieux a toujours été hors de mes limites.

    Alors je ris tout bas, fascinée par le spectacle que je sais ne pas être dangereux pour moi. Elle ne me veut pas de mal. Je ris et me lève pour cueillir sur mes doigts encore humides les perles de cette lumière comme j'aurais cueillit les perles de pluie... Jusqu'à ce que la voix d'Aryan se fasse plus froide encore. Leurs mots à tous les deux me perdent. Il y a bien trop de conceptes qui m'échappent. Leurs phrases longues brassent des choses qui n'ont ni sens, ni réalité, ni vérité.

    Et de nouveau... une bulle crépitante se forme dans ma poitrine. Je darde mon regard rose sur Aryan et fait un pas à découvert pour me porter près de lui, mais il me met en garde contre la lumière. Je m'arrête, réalisant qu'en effet, elle me chauffait le corps d'une façon bien différente de celle du soleil et avait prise sur quelque chose de profond en moi. Je me tournait vers Colibri, étonnée, mais pas effrayée, et ce fut tout ce dont Aryan eu besoin pour s'envoler, un hurlement silencieux au fond du ventre.

    Mes ailes s'étaient déployées aussi sec mais il indiqua à voix haut sa volonté de ne pas être suivit, me laissant là, indécise et impuissante. Mes oreilles s'inclinèrent, défaites. Ma queue s'enroula autour de ma propre jambe. Mes ailes se rreplièrent dans mon dos sans disparaitre.

    - Cette fois c'est toi qui a dit des choses qui fallait pas et qui l'ont retourné à l'intérieur. C'est pas ta faute. Tu savais pas.


    Ce n'était pas une accusation, mais une constatation. Moitié un soulagement de ne pas être en cause. Moitié la tristesse de ne rien pouvoir faire. Je suis parti la dernière fois et je suis revenue. Alors il n'y a pas de doute à avoir. Il a dit qu'il avait envie que je reste il y a quelques minutes à peine. je hoche la tête, prononçant à haute voix une certitude dont je veux me convaincre.

    - Il reviendra.

    Les bras enlaçant mon propre buste, je me tourne vraiment vers Luviel cette fois-ci. Puis je regarde le ciel, les yeux plissés, et revient sur elle, approchant de quelques pas en me détendant un peu maintenant que la source d'agressivité et de rejet principale à disparue.

    - Dit... J'ai pas compris ce que vous disiez... Ni ce que tu as dit... " je baisse un peu la tête, sachant que je n'y pouvait pas grand chose à ça. Je ne suis pas de celles qui savent. " Je suis désolée... " Mais j'ai tout de même des questions... Et l'impression qu'elle ne va pas bien. Les deux se disputent en moi. Je danse d'une jambe sur l'autre avant de finalement me décider. " Tu veux le thé chaud ? Il est prêt. " A l'odeur, en tout cas, c'était bon. " Je comprends pas trop pourquoi tu as mal mais ça sera peut-être plus doux... L'eau chaude c'est agréable souvent... Et puis si tu veux bien me dire ce qu'est un ami ou un bien, je pourrais t'aider à en trouver peut-être ? Je suis pas sûre de savoir... Les humains disent beaucoup de choses différentes derrière ces mots. "

    CENDRES
    Invité
    Invité
    Anonymous
  • Mar 1 Nov - 23:20
    Diantre, quel être exécrable ! Aryan doit avoir très certainement raison, nous ne nous entendrons pas car nous n’arrivons pas à nous comprendre. Comment ose-t-il me dire que je n’ai aucune connaissance du Bien et du Mal ? Il ne me connaît pas et me juge seulement à cette simple rencontre au bord d’un cratère ? Je garde à l’esprit tout ce qu’il vient de dire, mais ô combien j’aurai eu envie de lui mettre un coup dans la tronche. Je vérifie que ma Claymore est toujours plantée près de la carriole, la pointe enfoncée dans la terre boueuse et ruisselant de gouttelettes de pluie. Il s’envole et  s’en va au loin. Tandis qu’il s’éloigne, je répète une de ses phrases avec un air grognon et désinvolte.

    Réveillez-vous je vous prie ! Dis-je en imitant sa voix et en me tenant sur la pointe de mes deux pieds. Je tire une révérence en lui tirant la langue. Quel crétin ! Ce goujat m’a mise dans tous mes états ! AAAAAARGH ! CRÉTIN ! Hurlai-je dans sa direction.

    Je recoiffe ma tignasse du bout des doigts et contemple Cornue qui a repris sa véritable forme. Ses longs cheveux roses virevoltent autour de son corps menu, son faciès est tellement mignon et sa voix très chaleureuse que cela dissipe mes maux. Sa proximité avec Aryan est intéressante, comme si le démon ressent les émotions de l’ange. L’ai-je mis aussi en colère alors que je n’ai fait que m’exprimer sur mes propres pensées ? Pour lui, il semble que je ne suis qu’une pauvre fille qui ne comprenne pas le fonctionnement de la vie et de la pensée d’autrui. Rien qu’en repensant à sa tête, je commence à m’énerver de nouveau et accepte volontiers le thé chaud proposé par la demoiselle. Je la pousse gentiment à l’intérieur de la carriole et vais chercher nos tasses tout en servant Cornue. Le thé ayant déjà été préparé, il n’y a plus qu’à servir !

    Ce thé me fera le plus grand bien. Il faut dire que cet ange à la tête dure ! Concernant ta question, je vais te dire ce qu’est un ami. Un ami, c’est quelqu’un sur qui tu peux toujours compter, qui sera toujours là pour toi et te tendra la main. Quelqu’un qui t’écouteras et n'abuseras jamais de toi et de ta gentillesse. Un ami répondra à tes appels quand tu en auras besoin et surtout, il ne te fera jamais de mal. Quelqu’un qui te connait par cœur et qui saura ce que tu ressens, d’un simple regard, sans sortir un seul mot de ta bouche.

    Je crois connaître ce qu’est un ami car dans la forêt, entourée d’animaux, certains étaient réellement présents pour moi bien que peu enclins à la parole. Heureusement que ma communication avec les animaux m’a permis de mieux les cerner. En tout cas, à l’heure actuelle, je n’ai pas de réels amis.

    Quand je parle de Bien, je parle en effet d’un concept métaphysique. Pour moi, faire le Bien, c’est aider son prochain, venir en aide aux animaux et ne pas les tuer sans raison, c’est rassurer un enfant qui a peur, écouter la femme en détresse, sauver quelqu’un … Encore faut-il avoir le courage, la patience sans se faire dévorer car nous sommes trop gentils. C’est si … compliqué à déterminer.

    Je bois une gorgée de thé et regarde le démon de plus près, son regard pétillant me donne le sourire. Je la trouve étrangement différente de ses pairs, alors que je sais qu’ils sont les ennemis des Titans. Pourtant, je dois avouer qu’ils ont eu tort de dire que tous sont des hérétiques.

    Dis moi, comment t’appelles-tu ? Est-ce réellement ton nom Cornue ? J’aimerais entendre ton histoire et comment tu as connu Aryan. Si cela ne te dérange pas, bien sûr ! Lui dis-je avec un large sourire.
    Invité
    Invité
    Anonymous
  • Mer 2 Nov - 0:09
    Ami ?


    Pfffffff !!! Elle imite super mal Aryan !

    Mais j'aime bien !

    Plus vite qu'il ne faut pour le dire, je me retrouve dans la cage de bois, assise au bout du lit d'Aryan... Mais malgré toute ma concentration, mes yeux reviennent toujours à ses murs et à ce plafond trop bas, trop étroits. Je ne peux pas... J'ai du mal à respirer et je me sens mal... Si mal... Pendant que Colibri sert le thé, je ferme fort les paupières et inspire un grand coup. Mon corps se déforme une fois de plus, se réduisant à la taille d'une bouteille de vin pour s'immobiliser dans la forme d'une petite fée rose aux grandes ailes de papillons. Deux antennes de papillon ont remplacées mes cornes.

    Cette cage de bois devient déjà d'une taille plus acceptable autour de mon corps miniature et en rouvrant les yeux, je peux de nouveau respirer. Je m'agenouille près de la tasse de thé, me chauffant doucement à la chaleur exhalée par la terre cuite. Agréablement installée, je pouvais prêter toute attention à Luviël, écoutant avec une impeccable précision chaque mot qui sortait de sa bouche. Elle expliquait de façon précise !

    - Un ami doit me connaitre depuis longtemps alors... Mais j'ai rencontré un homme qui m'a dit que la nature humaine était imprévisible. Qu'on ne savait jamais ce que ferait quelqu'un... Il m'a dit qu'une personne bien, c'était une personne qui ne blessait pas les autres, mais qu'on ne pouvait jamais être sûr qu'une personne resterait toujours une personne bien. Alors comment ou peu être sûr qu'une personne ne nous fera jamais de mal ? Qu'elle sera toujours là quand on en aura besoin ? Comment on peut être sûr que quelqu'un est un ami ? ... Les animaux ça compte ?

    Je suis parfaitement sérieuse. Je l'ai déjà remarqué, ce que disent certains humains contredis ce que racontent d'autre, mais je ne désespère pas de comprendre ce qui se cache derrière les mots qu'ils emploient tous comme s'ils savaient ce que ça veux dire et qu'ils étaient tous d'accord.

    Puis elle parle du bien et là je suis encore moins sûre... Il faut que j'y réfléchisse. ça a l'air à la fois très précis et très flou, le Bien et je ne parvenait pas à comprendre pourquoi ce que je faisais n'était pas le Bien...

    - Moi ? " répétais-je, surprise, souriant toujours. " Moi tu peux choisir. Le nom ne change pas la nature, seulement sa compréhension.  

    Je me lève et me penche sur la tasse pour en boire directement le contenu, comme je boierais l'eau d'un lac. C'est doux. Je lâche une respiration en me redressant et fait quelques pas sur le bois de la table.

    - J'ai rencontré Aryan une nuit. Il y a pas longtemps. J'ai été forcé de quitté ma forêt à cause des créatures creuses et j'ai remarqué que même s'ils sont dangereux, les humains et moi, il y a quelque chose entre nous. Alors j'étais curieuse. Il était avec deux femelles à lui, je l'ai observé un moment et il m'a surprise. Il avait encore plus de questions que moi. Il a étudier. J'ai demandé. J'ai trop parlé. Il a eu mal et je suis partie. Je suis revenue plus tard, sur les routes je l'ai retrouvé. On voyage un peu ensemble. De loin. Parfois je m'éloigne. Parfois je reviens. Il est toujorus là et il m'a appris beaucoups de choses sur moi ! par exemple, quand j'ai Faim !


    Mon sourire avait atteint un nouveau niveau. C'est vrai qu'il m'avait bien aidé à comprendre certaines choses. Il était tranquille aussi...

    - Il est moins brouillon que beaucoup de gens. C'est moins.... " Je fais des gestes agités avec les mains avant de trouver le mot le plus proche de ce que je veux dire. " C'est moins fatigant pour moi... Et parfois très fatigant aussi.

    Je retourne m'aseoir près de ma tasse et fini par poser la questions qui prenait place dans ma tête depuis tout à l'heure.

    - Si le bien c'est aider les autres à se sentir bien et ne tuer personne, le Mal, c'est tout le reste ? ... et si pour aider quelqu'un à se sentir bien, il faut tuer ou qu'une autre personne ne se sente plus bien. C'est le Mal ou c'est le Bien ?


    CENDRES
    Invité
    Invité
    Anonymous
  • Mer 2 Nov - 20:55
    Il volait vite, mais surtout, haut, l'esprit plongé dans un questionnement qu'il n'avait pas vu venir jusque la. L'age. Il l'avait sentit, l'espace d'une seconde. Peut être a cause de la présence de son homologue féminin. Peut être autre chose qui n'avait rien a voir. Mais en réfléchissant a son expérience, il s'en était clairement rendu compte. Il n’était pas jeune. Au contraire. Il naviguait sur une montagne d’expérience.

    Il grimpa encore. La pluie semblait avoir disparue, il naviguait a l'intérieur de son esprit plus que dans le ciel. Il n’était pas parti très loin de la cariole, juste assez pour pouvoir réfléchir en paix.
    Il mit un coup d'aile supplémentaire et s'immobilisa. Sa présence fit fuir une bonne partie des volatiles, et il songea que cela n'aurait pas plu a Cornue.

    Il ferma les paupières, et décida de se concentrer. La, cette émotion, celle qu'il avait ressentit avec Luviel, en lui parlant...encore un peu...ce gouffre de savoir...il le sentait, au bout de son doigt. Il fallait se focaliser la dessus.

    Petit a petit, l'obscurité se fit autour de lui, de façon étrange mais agréable. Et il se souvint. Doucement. Une grand colline, dominant une cité. Gigantesque. Personne ne venait ici, mais il voyait tout le monde. La ville grouillait de monde mais il n'entendait personne. Le calme mêlé a l'excitation du groupe.

    Une bibliothèque. Au pied d'un escalier. Un endroit sous le niveau du sol. Plus grand que le palais du Reike, que le tribunal de Justice, ou encore des plus belles demeures de Melorn. Remplit a raz bord de livres, d'histoires, de savoir. Le centre de la connaissance du monde.

    Une souffrance intense le fit chanceler dans les airs. Un vide, un manque. Une punition divine. Il avait faillit. Sans pouvoir mettre le doigt sur la raison, on lui avait retiré quelque chose. Le cœur même de son existence.

    Un incendie, véritable destruction de son âme. Une flèche au fin fond de son cœur. Il hurlait. Il hurla encore, déchirant la nuit, déchirant la pluie.

    Tu ne peux pas être la, pars.

    Il tourna la tête, les yeux un peu fou. Il avait entendu cette voix de femme, il en etait certain. Mais rien. Il ne savait même plus vraiment ou il était, durant un instant.

    Pars la ou ta place ce trouve.

    La seule chose qu'il se remémora, c’était qu'il était debout devant sa carriole, a nouveau. Il avait un peu mal a la tete. Mais rien de bien grave. Plus encore, il ne se rendit pas compte qu'il pleurait. Son visage n'exprimait pas de tristesse, mais sur ses joues, l'humidité de ses yeux coulaient lentement.

    Alors il poussa doucement la porte, et entendit la question de Cornue, sans y faire attention. Clairement sans vouloir les déranger.

    Le bien, le mal.

    Il passa au dessus de la petite fée, posa un bref instant ses yeux humides sur elle, et au dessus de Luviel, et alla s'asseoir au fond en fermant les yeux, écoutant ce qu'elles disaient sans intervenir. Rien.

    Il ne se souvenait déjà de plus rien.
    Invité
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  • Jeu 3 Nov - 8:57
    Pourquoi m'a-t-on toujours dit que les démons sont de viles créatures ? Ils ne sont que perfidie et mensonge, un voile de ténèbre qui recouvre leur être. Pourtant, je perçois chez celle qui n’a pas réellement de nom une véritable douceur. Elle ressemble à une enfant qui découvre le monde, ayant besoin d’un guide pour lui apporter des réponses. Si tant est que ce guide puisse l’amener vers le bon chemin. Sa beauté est délicieuse, j’aurai presque envie de la serrer dans mes bras dans cette forme véritable qu’est la sienne. Aryan a peut-être raison sur un point, je me fie trop à ce que l’on m’a inculqué. Les démons ne sont pas si moches, après tout. Pendant qu’elle parle d’une voix chatoyante tandis qu’elle prend une forme féérique, je m’approche d’elle et l’inspecte de plus près. Je n’avais jamais vu de fée ! Je la compare à la taille de mon doigt et me mets à ricaner.

    Tu es si petite !

    La fée évoque à son tour des questions qui méritent une véritable réflexion. Il est très difficile d’expliquer, là où il faut surtout pouvoir expérimenter. Je pose mon doigt sur ma bouche et regarde en l’air, méditant sur les réponses adéquates.

    Les animaux sont plus proches de nous qu’on ne le croit. Et tu sais, à mon humble avis, le seul moyen de trouver chaussure à son pied est d’essayer. Si tu te rends compte que la personne que tu crois être ton ami ne te rend pas heureuse, ou même n’est pas présent pour toi, tu n’es pas obligé de rester. Tu peux faire ce qui te semble bon pour toi ! Tu peux partir à la rencontre d’autres personnes qui t’apporteront du bonheur et de la bienveillance. On pourrait devenir amies, toi et moi ? Tu es si différente de ce que l’on me racontait sur les démons. Je n’ai jamais vu une âme telle que toi depuis que je suis partie de la forêt. Tu es bien précieuse ! Je comprends pourquoi Aryan semble si proche à tes côtés ! lui répondis-je avec un sourire.

    J’aurai tellement aimé la rencontrer plus tôt, là où pendant ces cinq mille années, j’ai erré accompagnée des animaux dans une forêt dangereuse, loin de tout mortel et de toute civilisation. La petite fée démoniaque a raison sur une chose, c’est bien que le nom ne change pas la nature. En y repensant, le nom de Cornue lui sied bien. Je tends la main et l’invite à se déposer dans le creux de ma paume.

    Je n’aimerais pas t’appeler “Démon”, car il s’agit là de ta race. J’aurai du mal à te donner un nom, car souvent ce sont les parents qui sont les premiers à choisir. Pauvre petit être sans nom, en tout cas, tu le vis bien et c’est le principal.

    Puis, elle m’évoque sa rencontre avec l’ange et je remarque des similitudes dans son récit et dans le mien. C’est assez cafouilleux mais j’imagine que c’est sa manière à elle de parler. Un jour, elle grandira et saura probablement mieux s’exprimer. Je serai ravie de pouvoir l’aider ! Ses gestes sont confus et j’ai un peu de mal à comprendre. C’est alors qu’elle me pose une question ardue. Au moment où j’allais répondre, j’aperçois l’ange arriver, les yeux rougis et alla se poser dans un coin. Je regarde Cornue et je la garde dans la paume, avançant vers Aryan.

    Dis, qu’est-ce qu’il s’est passé pour que tu sois ainsi ?

    Je me pose près de lui, proche de son épaule et l’admire. Un ange qui pleure, c’est joli. Je dépose la petite fée sur ses genoux et attends. Je prends quand même une profonde inspiration et déclare au démon d’une voix calme :

    Si quelqu’un te demande de tuer une personne, alors c’est qu’il n’a pas conscience que la vie est précieuse. Il s’agit là d’un geste cruel et surtout, il ne laisse aucune communication possible. J’ai toujours dit qu’il est important d’utiliser les mots. Ce sont avec les mots que l’on touche en plein cœur. A toi de décider si c’est bien ou si c’est mal. Dans tous les cas, on ressent toujours quelque chose après un acte.

    Je repose mon regard vers Aryan et lui fais un câlin, espérant pouvoir le réconforter un peu comme a pu le faire Cornue avec moi. Certes, il m’a mise sur les nerfs et nos points de vue divergent, pourtant je suis certaine qu’en communiquant plus amplement, nous finirons par nous comprendre. Je m’en veux, peut-être est-ce ma faute s’il est parti. Peut-être ai-je dit des choses qu’il ne fallait pas ?
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  • Jeu 3 Nov - 12:57
    Les larmes du rappel


    - Aryan dit qu'un nom ça se choisi soit-même parce que c'est important de représenter tout ce qu'on est avec. Je ne sais pas si j'ai trop de parents ou pas assez, mais peu m'ont nommés...

    En disant ces mots, un frisson me remonte le long du dos et mon regard se voile de souvenirs lointains. Le nom et ce que je suis. Ce que je suis et ce qu'on en voit... Les mots caressent mes lèvres mais n'ont pas le temps de s'échapper. La porte s'ouvre.

    Mes questions sont importantes, mais il suffit qu'Aryan rentre à nouveau pour qu'elles soient beaucoup moins urgentes.

    Il est trempé.

    Il a pleuré.

    Il me regarde et je sens mon cœur se briser. Je fais un pas vers lui, debout sur le bord de la main du Colibri. Après ce que j'ai dit tout à l'heure, je ne sais pas trop comment agir. La compassion et la douceur qui m'emplissent le cœur ne sont pas entièrement les miennes et je jette un regard à Luvïel, étonnée. Pourtant elle le déteste... C'est étrange.

    Mon attention se reporte pourtant très rapidement sur mon... ami ?

    Je m'apprête à m'envoler lorsque la femme ange se lève et se dirige vers le fond de cette boite de bois, là ou s'est assis Aryan. Déstabilisée, je m'accroche à son doigt et attend qu'elle s'asseye près de lui pour descendre sur ses genoux. Une main sur son ventre dénudé, je le regarde par en-dessous. Les mots de Luvïel sonnent creux en comparaison de ce qu'il vit, confus mais paisible. Étrangement paisible... Et ce creux aux bords égratignés qui renvoient de la douleur sans que personne ne réagisse à cet ancien échos.

    Pourtant elle m'offre une parcelle de savoir très différente de ce que tout le monde m'a dit jusque là et je ne sais pas trop quoi en penser : A toi de choisir si c'est bien ou si c'est mal. Ou même deux parcelles de savoir : Les mots touchent au cœur.

    Je ferme pourtant les yeux et... le Colibri vient enlacer le Grand Duc, m'obligeant à me déplacer un peu sur la cuisse opposée. Elle a dit des choses qu'il ne fallait pas et s'excuse à sa façon. Une émotion étrange passe avec les autres, je l'accueille, étonnée de la sentir ici... Une pointe de jalousie. Une pointe bien vite passée d'ailleurs, comme un parfum un jour de grand vent sous l'effet de ma surprise. L'important est ailleurs.

    Il a encore senti des choses qu'il ne comprend pas et moi non plus. Il ne semble même pas vouloir éclaircir tout ça.

    - Aryan... " je souffle, la main toujours sur sa peau, observant les deux géant de mon point de vu minuscule. J'aurais bien voulu saisir l'une de ses larmes, caresser sa joue, mais à la place, j'observe et laisse aller.

    Pâle sous la céruse et les cheveux trop noirs,
    L'illustre premier rôle encor jeune aux chandelles,
    L'homme à femmes, malgré son âge adoré d'elles,
    Ses sanglots soupirés à refuser d'y croire

    Larmes aux longs cils perlées,
    Larmes de l'âme débordée
    Jusqu'à l'âme de l'aimé


    CENDRES
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  • Jeu 3 Nov - 18:34
    Pour le coup, il n'avait absolument pas prévu que Luviel vienne jusqu'à lui. Il avait même émit l’hypothèse qu'elle parte en le voyant revenir. Mais d'un autre coté, si elle avait voulu partir, ce serait déjà fait. Il s'écarta légèrement pour lui faire de la place. Ils étaient ainsi collé l'un contre l'autre, entre le lit du coté d'Aryan, et la bibliothèque pour l'ange.

    - Pour que je sois comment ?

    Il peine a analyser la question de Luviel, et observe simplement la petite Cornue miniature escaladé la montagne du genou, pour venir proche de lui. Sans y penser, il pose un doigt sur sa tete, pour la lui caresser distraitement. Le but n’était pas d'interrompre la conversation. Il aurait mieux fait de rester dehors. Mais il n'avait pas eu le loisir de vraiment réfléchir a la question juste avant.

    Visiblement la discussion était d'ailleurs assez importante, et Luviel reprit sa réponse du bout des lèvres, juste assez pour que sa voix brave la pluie tombant sur le toit de bois. Et distraitement il hocha la tête, comme pour acquiescer ce qu'elle venait de dire. Et distraitement la tête sur le coté, il ajouta comme pour compléter.

    - Tuer n'est pas une mauvaise chose en soi, ni une bonne. Mais ça peut le devenir en fonction de la raison pourquoi tu le fais. Les animaux tuent pour se nourrir, sont ils de mauvaises créatures ? Non. Des humains se battent et tuent pour survivre, et ce n'est pas pour autant qu'ils sont mauvais. Mais belle Luviel a raison. Aucun geste n'est dénué de sens, et tout a un coût. Alors quand tu fais quelque chose, soit certaine que tu ne le fasse pas a regret. Car le regret est le premier pas vers la tristesse et la tourmente.

    Il ferma les yeux. Et sentit la chaleur de Luviel se coller contre lui, une chaleur plus grande que la plupart des femmes qui s’étaient collés contre lui durant une nuit courte au début, et toujours longue et ennuyeuse a la fin pour lui. Sans réfléchir, il passa une main dans son dos et la serra gentiment contre lui, toujours en regardant la porte ouverte, et la pluie qui tombe.

    La petite voix chantante de Cornue ne le dérida pas, mais accapara son attention. Il détailla les syllabes une a une, comme prenant conscience de lui même, et sursauta même a la fin du vers. Il leva sa main libre et la passa sur sa joue, récoltant quelques larmes. Puis il posa les yeux dessus, surpris lui même par son état, l'air de ne pas avoir remarqué jusque la qu'il pleurait.

    - Je vois...elle est toujours la....

    Il ne savait même pas lui même de qui il parlait. Les mots étaient sortis d'une partie de son esprit qu'il ne contrôlait pas et dont il n'avait pas l’accès. Mais il venait finalement de prendre conscience de son statut, de son origine. Il n’était pas seul. Et quelqu'un le gardait toujours en vu, de loin, mais aussi de prêt, a la fois. Il soupira, serrant Luviel un peu plus contre lui.

    - Je pensais ce que j'ai dis, Luviel.

    Il n'avait pas envie de se disputer a nouveau, mais voulait éclaircir les choses. Oui, il avait pensé la plupart des choses qu'il avait dit, mais avait volontairement utilisé un vocabulaire dur, pour essayer d'obtenir une réaction de sa part. La preuve qu'elle n’était pas qu'un simple pantin. La preuve qu'elle était une vivante a part entière. La preuve qu'elle était son homologue.

    Et par son intermédiaire, la preuve que lui même était vivant.

    - Mais j'ai exagéré mes propos. Je voulais juste voir si...vous pouviez être doté d'émotions mortels. Je ne juge pas vos actes, je ne juge pas vos envies. Je ne juge pas votre existence. Je veux simplement...qu'elle ne soit pas dénuée de son sens originel.

    Si elle le faisait vraiment par son envie propre, alors il n'avait rien a en redire. Mais il ne voulait pas la voir être manipulée a tout bout de champ. Car égoïstement, il se voyait dans son reflet, et avait l'impression de se retrouver lui même entraver. Il tourna ensuite les yeux sur Cornue :

    - Tu es mignonne comme ça. Et ta voix est un peu plus fluette que d'habitude.

    Il désigna les tasses a moitié pleines, et passa sa main libre sous ses fesses et son dos, pour la pousser un peu contre lui.

    - Tu as bien fait de servir Luviel. C'est une belle preuve que tu sais t'occuper de quelqu'un. Tu es plus douée que tu ne le crois.

    Il retint une partie des mots qu'il voulait dire. Elle était plus humaine que ce qu'elle croyait, et a cet égard, avait bien plus de capacité a les comprendre que beaucoup de gens. Il comprenait les humains dans leurs existences, dans leurs routines, dans leurs actes. Mais Cornue, elle, comprenait déjà leur cœur. Et a ses yeux, c’était une magnifique prouesse qu'il lui enviait un peu.

    - Pardon d'avoir coupé votre conversation, en tout cas. Elle avait l'air intéressante.

    Il baissa les yeux sur une femme, puis l'autre, jeune et millénaire a la fois. Peut etre avait il trouvé les compagnes de son existence.
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  • Jeu 3 Nov - 20:32
    Tout a commencé par ce cratère et cet inconnu, tandis que la bruine s’avançait lentement jusqu’à notre position pour devenir une pluie beaucoup plus drue. Sans oublier l’arrivée de Cornue, les cheveux emmêlés de branchages et de feuilles, calfeutrée derrière quelques buissons. Qui aurait pu croire que cette rencontre, au beau milieu des terres shouméïennes, aurait pu créer une relation si pure, indescriptiblement étrange et forte à la fois. Des êtres qui ne paraissent pas ce qu’ils sont, cherchant des réponses à leurs questions. Cette situation qui m'a touchée en plein cœur, de part ma bêtise d’avoir jugé bien trop vite et des questions qui subsistent. Le démon n’en a que l’apparence, là où en son sein réside une âme enfantine et pure. Quant à l’ange, sous cette belle apparence se trouve un être bien tourmenté, sa colère silencieuse et ses mots acérés m’auront causé autant de douleur que lors des jets de pierre reçus il y a plusieurs milliers d’années. Peut-être avais-je besoin que quelqu’un me remette sur pied, que l’on me pose les bonnes questions car après tout, la solitude aura été longtemps ma compagne, sans pour autant m’apporter la joie.

    Aryan approuve ma réponse et argumente, donnant plus de détails sur la notion de tourmente. Je sens la main de l’ange se blottir dans mon dos, me rapprochant un peu plus de lui. Sans oublier la petite Cornue sous son apparence féérique, avec de jolies ailes parfaitement symétriques. Il lui caresse la tête et son regard brillant laisse un léger haussement de sourcil, il maintient alors son regard vers la porte restée ouverte. Soudain, il se met à dire une phrase que je ne comprends pas. Puis me serre un peu plus contre lui en soupirant, affirmant toutes les choses qu’il a pu me dire auparavant. Cela me blesse néanmoins, j’accepte. Il est Aryan. Je suis Luvïel. Nous sommes de la même race, mais nous ne ressentons pas la même chose, ne vivons pas les mêmes événements et pourtant, j’ai cette sensation que cet échange va beaucoup nous apporter. Tout comme avec la petite demoiselle qui me plaît dans sa façon d’être et de parler. Je n’aurai jamais cru pouvoir un jour apercevoir un démon si doux, si ingénu.

    Je me rends compte qu’il me vouvoie, créant une barrière qui nous éloigne. Mes aiguillettes s’affaissent en arrière, je ressens comme un frisson me parcourir l’échine, mais le plus important sont ses mots. Je vois bien qu’il essaie de me faire comprendre que je dois vivre comme je l’entends, que seules mes émotions et ma façon de penser me mèneront quelque part. En se détournant vers Cornue, je perçois qu'il est tellement protecteur envers elle, leur relation est presque fusionnelle. En les contemplant tous les deux, je me rends compte qu’ils vivent une belle harmonie. Ils se sont trouvés au beau milieu de nul part, le démon sortant de cette forêt lugubre et vint trouver Aryan. Cela me rappelle la première fois où j’ai rencontré Seagan. Sans lui, rien de tout cela aurait eu lieu. Célestia. Le Nouvel Ordre. Ma rencontre avec Morndrizel. La voie des Titans. Mais aussi, retrouver une confiance en moi, découvrir le monde tel qu’il est et parcourir de nouveau le ciel, ressentir la chaleur humaine, communiquer, rire, pleurer, souffrir. Toutes ces émotions qui me submergent et me font me sentir vivante. Un être immortel se lasse de vivre s’il n’a plus aucune ambition. Aryan s’excuse. Je m’adosse contre lui et rabat le drap sur mon corps, proche de cette bibliothèque, proche de lui et d’elle aussi.

    Vous savez, j’aimerais vous inviter à vous joindre à moi, par-delà les montagnes. Deux demoiselles doivent s’inquiéter de mon absence, Elsa et Anna. Deux jumelles si douces, si attachantes. Elles m’ont vraiment aidé la première fois que l’on m’a emmené à Célestia. Vous savez, je me sens renaître. Dans cette forêt, où j’ai vécu pendant des milliers d’années, je me suis perdue. Aujourd’hui, je retrouve une famille et j’espère pouvoir apporter une lumière dans ce monde. Sans parler de désirs des titans ou de missions, juste apporter ma lumière et réchauffer les cœurs.

    Dans un souffle, je leur dis avec douceur :

    Merci. Du fond de mon être.

    Dans cette carriole au milieu de nul part, trois êtres à la longévité infinie cherchent à se découvrir.
    Dans cette charrette au milieu des terres, deux anges et un démon partagent des secrets.
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  • Ven 4 Nov - 0:51
    Trois


    Le regret est une chose que je ne connais que de vue. Beaucoup chez les autres. Jamais chez moi. Il pose un doigt sur ma tête mais comme ça, ce n'est pas très agréable. Mes antennes de papillon se plient et je m'esquive.

    Pendant qu'il parle à Luvïel, je saisit la main d'Aryan sur laquelle perlent quelques larmes et pose mes lèvres sur la trace d'eau. Puis, il me complimente sur cette apparence... C'est rare qu'il me complimente sur une apparence qui n'est pas la mienne me semble-t-il. En tout cas je souris.

    L'un et l'autre ne rayonnent pas, mais ils semblent plus doux... Sans doute parce qu'ils sont du même côté à présent.

    je ne perds pas mon sourire.

    Il me complimente sur ... le fait que j'ai servit du thé... Sauf que c'est pas moi qui l'ai mis dans sa tasse. Ma bouche se tord et j'avoue les faits à mi-voix. Mais je suis touchée qu'il pense encore que je suis capable de faire de bonnes choses. Bien sûr notre rencontre était très récente, mais il aurait très bien put se lasser. D'autres s'étaient lassés bien plus vite.

    Attirée à lui par sa main colossale qui couvre la quasi-entièreté de mon dos, me pose contre son buste et m'y love, entendant par  résonnance mille et un bruits de son corps. Sa respiration. Son coeur. Je souris de nouveau de façon plus détendue.

    - Les questions étaient intéressante. Mais tu l'es plus.
    " dis-je, inconsciente de ce qui avait failli se passer une ofis de plus.

    J'ai chaud... J'aime bien avoir chaud. ça n'arrive pas si souvent dans les montages et la forêt de pin. Dans le ciel non plus. Le froid ne me gêne pas. Mais cette douce chaleur qui m'entoure est comme une fourrure bien épaisse. Son contact lui est comme... bah... euh... Son contact. Et le contact de Luvïel aussi. Malgré sa présence, j'ai fini par trouver une petite place. Elle se retourne, se servant du grand corps d'Aryan comme d'un dossier... Comme je pouvais le faire parfois.

    Elle parle. Je volette. Je récupère une serviette sèche, à côté du fourneau et la porte à la force des bras. Près d'eux, sans y penser vraiment, je reprends ma taille normale et mes cornes cristalines. De la porte restée ouverte, l'air humide caresse mon dos et ma queue ondule en cadence de mes pas. Profitant du léger espace que laisse le lit, je me glisse derrière mon ami, une jambe repliée sous moi, et dépose doucement la serviette sur sa tête un peu plus haute que la mienne pour la lui masser, sêchant ses cheveux avec une attention soutenue dispatchée entre ce que je fais ce qu'elle dit. J'ai la douceur de sa voix.

    Lumière. Réchauffer. Merci.

    Je pose la serviette près de là, sur une surface à poortée de main, et mon front contre la nuque d'Aryan. Je ne préfère rien dire sur moi, étrangement différente dans ce surprenant trio. Semblable dans les souvenirs, mais peut-être juste trop habituée à être différente...

    - J'aimerai bien voyager là-bas, rencontrer les deux femmes et la famille de Luvïel. ça fait beaucoup mais, si tu viens, ça va.

    CENDRES
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  • Sam 5 Nov - 0:07
    Il allait de surprise en surprise. Il baissa les yeux sur Cornue, essayant d’être bien sur de ce qu'elle venait de dire. Il ne s'y était pas attendue et en fut un peu...attristé ? Non. Plutôt jaloux. Ca oui. Comme devant la cratère, ça revenait encore. Elle avait totalement fuit toute ses idées d'approcher un endroit avec des humains, avec lui, mais il avait suffit que Luviel le propose pour qu'elle saute sur la proposition.

    - Tu es certaine ? Cornue, je sais que tu n'aimes pas quand il y a trop de gens. Si tu es mal a l'aise, ce sera désagréable pour tout le monde, mais surtout pour toi.

    Et puis une autre idée lui vint en tête. Luviel avait très mal réagit en voyant la petite démone. Mais elle avait été rattrapé par son bon fond naturel, et sa propension a la gentillesse, d'une façon même exacerbé. Mais il etait quasiment certain que la majorité des membres de la petite troupe de l'ange ne serait pas aussi enclin a changer d'avis sur la question.

    - Je ne veux pas te retenir. Tu avais raison tout a l'heure. Tu peux bien faire ce dont tu as envie. Cependant...c'est peut être un peu tôt.

    Il avait déjà pensé a comment la convaincre, et plus largement, a comment la protéger. Et faire une reconnaissance serait sans doute plus sur, au détour d'une des excursions dont il avait le secret. Il le réalisa alors et eu un petit rire.

    - Jusque la, j'ai toujours décidé par ou nous allions, alors si tu as envie de choisir, je pourrais venir, peut être.

    Il avait de toute façon prévu d'aller dans cette direction. Puisqu'ils parlaient, il avait retrouvé son calme et son habituelle curiosité, et avait soudainement envie de poser des questions. Sur les alentours. Sur la vraie raison pour laquelle Luviel avait fait ce chemin. Les coïncidences n'existaient pas vraiment. Pas selon lui. Les miracles, c’était un truc pour elle, pas pour lui.

    - Vous ne nous avait pas dit, Luviel. Qu'est ce que vous faisiez a coté de ce cratère ? Vous avez parlé d'une marque des titans. Puis vous avez dit que votre « but » était plus loin, tout a l'heure. Vous cherchiez quelque chose, aujourd'hui ?

    A ses yeux, cela n'avait pas l'air d'une petite promenade digestive. Surtout si, comme lui, elle ne mangeait pas. Elle avait d'ailleurs, a l'instant même, évoquée le fait que son groupe se trouvait bien plus loin. Elle etait assez loin de chez elle, pas loin d'une journée de vol.

    - J'avoue, je suis curieux de savoir.

    Puis une autre idée lui vint en tête. Il se demanda si...a tout hasard....

    - Oh et...je ne veux pas vous ensevelir mais...est ce que ce groupe au nord...par exemple...aurait un homme nommé « Seagan », a sa tête ?

    Il se tourna légèrement de biais. Ainsi, elle etait désormais appuyé contre son épaule, et il pouvait regarder Cornue du coin de l’œil. Il pouvait les voir toute les deux. Et il aimait bien l'idée. De ne tourner le dos a aucune des deux femmes.
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  • Sam 5 Nov - 10:43
    Cornue semble valider l’idée de partir à Célestia, hormis Aryan qui exprime une incertitude par rapport au peuple vivant là bas. Bien évidemment que nous ne serons pas les seuls et à comprendre entre les lignes, le démon risque d’attirer bon nombre de questionnements. La foule peut s’avérer compliquée, il est vrai que je n’y ai pas songé. De plus, les adorateurs des titans peuvent réagir avec excessivité, surtout s’il s’agit d’une race haït des Divins. Pourtant, tout comme je l’ai fait, il suffit d’ouvrir ses œillères et de passer outre les aprioris. Il est important de communiquer avant d’émettre des hypothèses ou un avis. Malheureusement, comme j’ai pu le remarquer avec la race des mortels, tous ont leur propre sentiment et je ne peux rien y changer. L’être humain reste complexe et il est bien difficile d’arriver à cerner leur nature profonde. Aryan évoque de nouveau le cratère et je décide de répondre à ses questions avec humilité.

    J’ai cru qu’en parcourant les terres de Shoumeï, je retrouve les traces d’un Divin. En Juillet dernier, quand la folie et la mort se sont abattus dans les bois, j’ai cru percevoir un immense pouvoir. Je pense même qu’il s’agissait de Puantrus, à la manière dont le chaos a submergé la forêt des Pins Argentés. D’autant que j’ai appris il y a peu, la mort de Kazgoth. Je ne comprends pas comment cela a-t-il pu se produire ? Je n’y crois pas. Je suis certaine qu’il est encore là, quelque part.

    Me murant dans un silence, réfléchissant sur la manière dont on peut détruire un titan, je n’arrive pas à me l’imaginer ou à considérer cela plausible. Le beau Aryan continue de parler, évoquant Seagan. Je croise son regard et le détourne, tandis que je dépose ma tête contre son épaule, l’air pensive.

    Oui, en effet. Seagan, le Lumina de Célestia, le haut-prêtre et ancien monarque de Shoumeï. Il est celui qui m’a sorti de ma solitude et je dois admettre … Je m’interromps et baisse les yeux. Il est à l’origine du Nouvel Ordre. Un être capable d’accomplir de grandes choses, j’ai pu admirer sa puissance. Un silence. Mais aussi sa force.

    Je regarde mes mains et me rappelle de toutes ces épées de lumières qui m'assaillent, je le revois face à moi, sa peau mâte baignée de son propre sang. S’interposant entre moi et sa propre magie, et son sourire. Je repense à mes ailes brisées, à ce doigt arraché, à cette souffrance si vive. Je ne pourrais jamais oublier. Mon cœur bat fort, j’ai mal et pourtant c’est ce qui m’a permis d’utiliser la téléportation. J’avais réussi. Je reprends mes esprits, jouant avec mes doigts crispés et reprends :

    Célestia est un endroit vivant, tout un peuple de fervents admirateurs des titans y résident. J’ai pu y faire rentrer un néophyte une fois, un certain Erzett que j’ai rencontré près des Rocheuses. Il a pu assister à nos repas, à notre façon de vivre dans les montagnes. L’endroit y est très agréable.
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  • Sam 5 Nov - 11:13
    Une ville


    Tout un peuple... mais ça veut dire...

    - Une ville ?!!

    Je m'exclame et la cage de bois, malgré la présence d'Aryan et mon besoin de lui faire comprendre que je suis avec lui, que je n'ai pas envie de m'éloigner, cette cage de bois me semble à nouveau minuscule. Je n'ai pas la place d'y étendre mes ailes. Pas la place de m'envoler ou de fuir. Mais pourquoi y suis-je entrer ?!

    On ne m'a pas dit que c'était une ville ! Des croyants. Des adorateurs. Les murs immenses percés de rosace de verre colorés. Elle est l'amie des prêtres alors. L'amie des croyants. L'amie des buchers.

    - L'homme-vent y est peut-être aller, mais s'il vous plait, non.

    J'ignore ce qu'est un Lumina mais la simple idée de rencontrer un haut prêtre me glace la moelle des os. Alors que je soutenait le dos de l'ange, m'occupant de sa tignasse et de son cou, je me dégage soudainement, fébrile.

    Il faut que je sorte.

    Trois grands pas suffisent à me ramener à la porte et je me glisse sous la pluie, assise sur la marche la plus basse du petit escalier en respirant doucement, le dos tourné au couple d'ange.

    CENDRES
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  • Sam 5 Nov - 14:12
    Il leva une main comme pour lui demander de ralentir. Mais de dos, elle ne pu pas bien le voir. Puantrus. Kazgoth. Qu'est ce que c’était que tout ces noms dont il n'avait absolument aucune idée de la signification. Des titans ? Pourquoi il avait la sensation de les connaître, mais a la fois de ne jamais avoir entendu parler d'eux.

    Et finalement elle évoqua Seagan. Lui, il s'en souvenait. A vrai dire, c’était la raison première de sa venue en ces terres. En définitive, c’était grâce a lui qu'il avait rencontré Cornue et il ne pouvait qu'en être reconnaissant. Le chef de l'ordre de Luviel, comme il l'avait supposé. C’était lui a qui il voulait parler. Il avait vu Tensai, il fallait bien passer a l'autre grande puissance de ce monde.

    - Je...

    Il fut interrompu par la voix de Cornue montant un peu dans les aiguës, surprise, presque horrifiée. Aie. Il n'avait pas pensé a ça, mais il avait bel et bien était surpris par sa proposition. Elle n'avait pas comprit. Qu'il n'y aurait pas que deux personnes. Mais des dizaine. Des centaines même. Et cette fois, sa réaction ne fut absolument pas surprenante.

    - Cornue, att...

    Trop tard, elle s’était quasiment jetée en avant, pour sortir. L'endroit lui semblant effrayant de base, prenait des allures de terreur sans nom. Flûte. Alors qu'il avait eu la sensation de faire un progrès avec elle. De lui ramener un peu de confiance dans...tout. Il se leva aussitôt, gardant une main dans le dos de Luviel pour ne pas que sa subite levée ne la fasse basculer en arrière.

    - Luviel.

    Il s'accroupit a coté d'elle, pour parler dans son oreille, plus froidement, mais pas tourné contre elle en particulier. Plutôt en général. Il murmurait, assez pour que Cornue n'entende que le fil de sa voix, et pas forcément les mots clairement. Elle avait l'air de ne pas écouter de toute manière, assise ainsi sur le pas de la porte.

    - Faites attention aux mots que vous employez. C'est un peu...non, c'est beaucoup trop tôt pour elle. J'aurais du comprendre qu'elle n'avait pas compris. C'est déjà un effort intense pour elle que d’être proche de vous aussi vite.

    Il ne s'évoqua pas lui même, mais c’était aussi un effort quand elle l'avait rencontré. Surtout avec les humaines. Et elles n’étaient que deux. Voila qu'elle lui proposait d'aller dans une ville avec des dizaines de personne. Non, définitivement non. Pas pour le moment.

    - Proposez lui de rencontrer ces deux femmes a part. Mais pas en ville.

    Il se redressa, caressant gentiment les cheveux de Luviel comme pour lui dire qu'il savait qu'elle n'avait pas pensé a mal, et qu'elle n'avait pas a s'en vouloir. Cornue était a fleur de peau, comme l'ange en fait, mais de l'autre coté de la pièce. Luviel se protégeait derrière les croyant contre les humains hérétiques. Pour Cornue, c’était les croyants qui l'avaient envoyés vagabonder au fin fond de la foret.

    Il s’arrêta dans le cadre, debout derrière elle, et prit place assise un peu plus haut, pour lui laisser de l'espace. Il lui tapota gentiment le dos avec l'orteil, avant de venir simplement lui signaler sa présence.

    - Tu n'as pas besoin d'avoir peur, ma Cornue. Nous n'irons nulle part ou tu n'as pas envie d'aller. Et peut importe la ou nous serons, je continuerais de te proteger. Il n'y aura jamais rien que tu ai a craindre, dorénavant.
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