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Le Salut
ft. Aryan & Sans-Nom
6 Octobre an 3
Destin. Le destin qui nous lie à travers le temps et l’espace, quelque chose que l’on ne peut contrôler et qui influence nos vies, nos réussites et nos échecs. Imperceptible, il est le fil conducteur menant à notre fin. Le destin est immuable, il est toujours là où on ne s’y attend pas. Depuis ma rencontre dans la forêt de ce groupe d’aventuriers ecclésiastiques, je n’ai pas arrêté de croiser des personnalités différentes et ô combien précieuses. Des êtres qui me chérissent et me font grandir, tels des membres de ma famille. Ils font partie intégrante de mon existence. Aujourd’hui, devant la statue d’Aurya, je pose un regard rempli d’amour et de compassion mais aussi, de chagrin et de tristesse. Trop longtemps je ne me suis pas écoutée, le cœur lourd et l’esprit accablé, tourmentée par mon incapacité et mon impuissance. Je ressasse les derniers évènements passés et comprend qu’il est impératif que je gagne en maturité mais aussi en assurance. Mon manque de confiance m’a joué des tours et aujourd’hui, je le paie après des décennies de reniement. Mon maître m’a ouvert les yeux. Une question me taraude et me hante :
— Pourquoi maintenant ?
Les mains jointes et les yeux fermés, je chante un dernier psaume avant de saluer la statue d’Aurya et de revenir dans ma chambre. Il est très tôt, la plupart des humains dorment encore, tandis que le vent des montagnes de Célestia chantent entre les murs de la sainte église. M’emparant d’une besace, je remplis le carnet offert par Morndrizel ainsi que d’une plume et d’un encrier. Depuis mon dernier cauchemar, je n’ai plus osé fermer l'œil de peur de ressentir l’horreur, les flammes et la mort. Peut-être n’est-ce que des tourments liés à ces derniers entraînements trop intensifs. Dans tous les cas, il me faut évoluer et devenir une femme plus forte, capable de protéger ceux qui aujourd’hui sont mes frères et soeurs. J’ai pu rencontrer Alya, une femme qui en impose de part sa taille et sa grâce. Tout comme moi, elle est la fille des titans et a fini par croiser mon chemin parmi les Rocheuses qui s’étendent à perte de vue, par delà les montagnes de Célestia. Le destin a fini par nous rapprocher et nous mener sur la même route, dois-je considérer cela comme un signe ? Ne suis-je qu’une messagère ? Si tel est mon rôle, je l’accepte.
Mon monde s’est écroulé depuis que je n’ai plus eu accès au royaume divin et à mes Pères, les divinités nous ont donc laissés sur Sekaï pour une raison qui m’est encore inconnue. J’ai échoué à faire prospérer l’amour des Titans, préférant la fuite à la confrontation avec l’univers des Hommes. Dorénavant, je ne reculerai point et prendrai mon mal en patience, acceptant également qu’un jour, je finirai par disparaître. Le destin est cruel. Vêtissant une robe noire sans manche, laissant mon dos et mes épaules dénudés, je m’empare également de ma Claymore et du petit sac, attaché par une cordelette autour de ma taille. Le soleil ne se lèvera pas de sitôt et je préfère laisser un mot expliquant mon départ pour quelques jours.
“Anna, Elsa,
J’ai souhaité partir quelques jours, au-delà des terres enneigées et découvrir un peu le monde par moi-même. Ayant pris soin de récupérer le peu d’effets personnels dont je dispose, je préfère tout de même vous prévenir de mon absence. Surtout, aidez nos frères et sœurs et n’oubliez jamais de clamer votre amour envers les Titans. Veillez au bien-être de notre sainte famille et n’hésitez pas à prévenir un membre de la main si quoi que ce soit arrive. L’un d’eux saura comment m’appeler.
Je vous dis à très bientôt,
Avec amour
Luvïel.”
Une fois sortie de la chambre, je ferme délicatement la porte, déplie les ailes et commence à courir en direction de la porte d’entrée de l’église. Mes pieds nus résonnent à travers la pièce, mes ailes se déplient une fois sortie et d’un bond, je décolle hors du sol. Aussi légère qu’une plume, aussi rapide que le vent, je souris et vole à une cinquantaine de mètres au-dessus de la ville. Peut-être est-ce ce qu’il me manque, la connaissance du monde extérieur et pouvoir enfin découvrir par moi-même ce qu’il se présente par delà les murs de cette ville. Je dois enterrer ma peur de l’inconnu et trouver mon moi véritable, afin de comprendre ce que le destin attend de moi. Le soleil se lève tandis que je continue mon excursion dans le ciel, admirant ces étendues enneigées et les rocheuses qui dominent au loin, prenant conscience que je pars pour une durée indéterminée, sans connaître ce qui se dresse devant moi.
Plus je m’éloigne des rocheuses, plus le temps devient maussade et morne, les terres de Shoumeï sont rocailleuses et la nature semble reprendre ses droits. En survolant les environs, je parviens à me repérer en suivant une route malmenée par des attaques, certainement dû au retour des titans. Aucune âme qui vive, comme si le monde s’était arrêté de tourner un temps, laissant seulement la nature reprendre ses droits. Je décide de sortir du chemin, posant un pied à terre et me dégourdis les jambes près d’un endroit escarpé, derrière une colline de terres et de roches. Je fais le tour des environs, écoutant l’atmosphère environnante, sentant la brise effleuré mon corps et une odeur de souffre.
— Du soufre ?
Intriguée, je cherche à savoir d’où provient l’odeur âcre et entame mes recherches. Plus j’avance et plus j’aperçois une espèce d’énorme cratère, comme si une énorme roche s’était écrasée là. Mes yeux et mon larynx sont légèrement irrités par le dioxyde de soufre, ce qui m’empêche d’avancer plus loin. En contrebas, il y a une espèce de mare d’eau aux contours jaunis, ne donnant pas très envie de s’y baigner. La nature est parfois mauvaise, j'aurais aimé savoir ce qu’il s’est produit un peu plus tôt. Est-ce dû à un de mes pères ? Et si c’est le cas, cela veut-il dire que je suis sur un chemin menant à l’un d’eux ? Cela réveille en moi un espoir, comme lorsque j’ai cru entendre l’écho d’un des Divins en Juillet dernier. Peut-être sont-ils encore sur Sekaï ? Je contourne le cratère, espérant trouver des indices mais il n’en est rien. Est-ce mon imagination ? Je pars d’ici, le regard triste et les ailes abaissées, ce n’est que le début de mon voyage après tout. Mon but n’est pas de chercher mes pères mais de réussir ma quête.
— Je ne dois pas me laisser abattre. Allez, restons sereine.
Et continue ainsi mon voyage dans une odeur de soufre.
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Il était pied nu, comme un miroir de son homologue féminin fendant le ciel a quelques lieux de sa position, mais lui était au sol, marchant dans la poussière, s'aidant de son baton de marche comme si une infirmité l'obligeait à s'en munir, suivi d'un pas lent, presque maussade, par les montures qui tiraient sa maison amovible.
Il était pensif, comme toujours, mais pas comme les semaines précédentes. Il ne voyageait plus vraiment seul, ayant presque en permanence une ombre dans son sillage, silencieuse, implacable, ne le lâchant pas d'une semaine. Il savait très bien que sil s’arrêtait et prenait place dans son fauteuil, sorti pour l'occasion, l'ombre allait rapidement prendre de l'épaisseur, puis du poids sur ses genoux, venant se lover contre lui en quémandant sa chaleur corporelle.
Mais il ne comptait pas s’arrêter, cette fois. Pas aujourd'hui. Il ne songeait pas a lui même, à sa propre existence, à il ne savait quel question philosophie ou scientifique qui avait bien pu lui traverser l'esprit depuis le matin. Non, il avait une cible cette fois, mentalement, physiquement.
Le nuage sombre devant lui était sa ligne directrice depuis le levé. Il l'avait entendu frapper. Sentit. Par tout les pores de sa peau. Une brève secousse. Une détonation qui avait fait s'envoler les oiseaux. Il avait sentit la présence magique de cornue s'activer, et lui même avait levé la tête. Sachant qu'elle serait non loin, devant ou derrière, il n'avait pas essayé d'appeler la petite métamorphe, se mettant en route. Elle était plus rapide que lui de toute façon.
Une multitude d’hypothèse s’étaient bousculés dans sa tête. Il avait déjà lu des récapitulatifs de morceaux de roches ayant bravés le ciel et les étoiles pour frapper la terre des hommes. Mais de nombreux scientifiques avaient pu estimés que c’était un phénomène tout a fait naturel, et qu'il fallait simplement ne pas avoir le malheur de se trouver au mauvais endroit au mauvais moment. C’était l’hypothèse la plus ennuyante.
Une attaque magique. Un magicien très puissant, ou plus probablement, l'union de plusieurs magiciens et sorciers de très haut niveau maniant l'énergie de la terre. Voir des élémentaires. Il y avait de nombreux conflits de plus ou moins grandes ampleurs dans le monde, il n'aurait pas été étonné de tomber sur l'un d'entre eux. Surtout dans cette région non loin d’être désertique, suite au récent événement. Lui même était en partie la pour ça, non ? Pour voir quelle place il y avait à prendre. L'eau, la nourriture, la place. C’était les trois éléments les plus bataillés en temps de guerre.
C’était l’hypothèse moyenne. Peut être la plus probable ?
Et puis il y avait la troisième. Benedictus. Il n'y avait pas mit les pieds finalement. A cause d'elle. De ce qu'elle lui avait fait. De la façon dont elle lui avait, sans doute involontairement, retournée l'esprit. Mais il avait réussit a avancer un peu, maintenant, il se sentait plus...paisible, depuis la grotte. Depuis qu'il l'avait revu. Il aimait bien sa présence, proche ou lointaine.
La troisième hypothèse était lié a la guerre. Aux légendes, ancienne et nouvelle. Aux titans. Capable de tout. Et surtout, de l'impossible. Faire tomber une météorite, n’était ce pas leur façon la plus classique d'attaquer ? Oui, c’était ça, sa troisième hypothèse. La présence d'un des tueurs d'hommes, ceux la même qui les avait crées. La créature la plus rare du monde connu, la plus destructrice. C’était celle qu'il attendait le plus, qu'il voulait voir. Il voulait les voir eux, les rencontrer. Leur parler.
Peut être que ces véritables dieux incarnés savaient.
Le cratère apparut devant ses yeux après deux bonnes heures de marche. Le choc avait été fort, mais c’était a cause de la puissance de son impact. Il n'avait pas volé, préférant garder son anonymat. Il ne ressemblait a rien d'autre...qu'a un homme.
L'endroit était désert de vie, les animaux s'étant éloignés depuis longtemps de la zone d'impact. L'eau était jaunit, comme la mort se rependant dans sa volupté liquide.
- Ne bois surtout pas ça.
Il avait dit ça a haute voix, alors que pour ce qu'il en savait, elle n’était peut être pas la du tout. Même peut être loin. C’était aussi bien pour elle que pour lui...une façon de nommé pour son esprit. Il mit un doigt dans l'eau, et le retira aussitôt. Il avait une sensation étrange, et n'avait vraiment pas envie d'étudier l'eau d'avantage. Pas pour l'instant. Elle n'allait pas disparaître.
Le cratère était profond. L'odeur du souffre imprégnant l'air, le rendant difficile à respirer. Il se passa la main sur le visage, et s'approcha, observant la profondeur de ses yeux, la mesurant mentalement. Ça avait tapé fort, et il était étonné qu'aucun humains ne s'en soient encore approchés. Était il le seul assez fou pour le faire ? Pourtant l'endroit débordait de mystères, de choses à comprendre, découvrir, retracer.
- Je vais passer un peu de temps i....
Il s’arrêta, les yeux vers le ciel. Il avait vu une silhouette approcher. Une femme. Ailée. Son cœur fit un battement sourd, lent, intense, puis se stoppa net. Il suivi des yeux le mouvement de vol qui descendit pour poser pied à terre. Comme mort sur place. Elle avait des ailes. Des comme lui. Comme Cornue l'avait dit, il n’était pas seul. Mais pas de couleur étrange. Rien de ce qu'avait décrit la métamorphe. Elle semblait tellement...
Lui.
Son cœur reprit un battement, puis deux. Ses pas avaient frappés la cendre avant même qu'il ne se rende compte qu'il courrait. Dans sa direction. Elle allait partir, visiblement. Dans la fumée et avec son manque d'aura, elle ne l'avait pas remarqué. Il ne sortait pas vraiment de l'ordinaire. Avec ses ailes dissimulés, son pantalon de tissu ample permettant une grande libertés de mouvement et sa veste ouverte battant au gré de sa course, il faisait plus débraillé que jamais, bien loin de son attitude classieuse et posée habituelle.
Il était plus homme que jamais.
Il ouvrit la bouche, comme pour crier, pour l’interpeller, mais aucun son ne sortit de ses lèvres. Il avait plus chaud que jamais, et pourtant sa peau était immaculé. Finalement, il parvint à arriver dans son champ de perception avant qu'elle ne s'envole. Un seul mot franchit ses levres, d'abord.
- Madame.
Il s’arrêta, d'abord en trottinant, puis marchant, puis se stoppant, a trois pas d'elle, la fixant comme après avoir vu un fantôme, ou une divinité. Ou un fou redécouvrant la vie elle même. Ses yeux d'argent plus pur et brillant que jamais. Son cœur battait bien désormais. Fort. Vite. Comme avec Cornue.
- ...Un mot. Un seul. S'il vous plait.
Il était pensif, comme toujours, mais pas comme les semaines précédentes. Il ne voyageait plus vraiment seul, ayant presque en permanence une ombre dans son sillage, silencieuse, implacable, ne le lâchant pas d'une semaine. Il savait très bien que sil s’arrêtait et prenait place dans son fauteuil, sorti pour l'occasion, l'ombre allait rapidement prendre de l'épaisseur, puis du poids sur ses genoux, venant se lover contre lui en quémandant sa chaleur corporelle.
Mais il ne comptait pas s’arrêter, cette fois. Pas aujourd'hui. Il ne songeait pas a lui même, à sa propre existence, à il ne savait quel question philosophie ou scientifique qui avait bien pu lui traverser l'esprit depuis le matin. Non, il avait une cible cette fois, mentalement, physiquement.
Le nuage sombre devant lui était sa ligne directrice depuis le levé. Il l'avait entendu frapper. Sentit. Par tout les pores de sa peau. Une brève secousse. Une détonation qui avait fait s'envoler les oiseaux. Il avait sentit la présence magique de cornue s'activer, et lui même avait levé la tête. Sachant qu'elle serait non loin, devant ou derrière, il n'avait pas essayé d'appeler la petite métamorphe, se mettant en route. Elle était plus rapide que lui de toute façon.
Une multitude d’hypothèse s’étaient bousculés dans sa tête. Il avait déjà lu des récapitulatifs de morceaux de roches ayant bravés le ciel et les étoiles pour frapper la terre des hommes. Mais de nombreux scientifiques avaient pu estimés que c’était un phénomène tout a fait naturel, et qu'il fallait simplement ne pas avoir le malheur de se trouver au mauvais endroit au mauvais moment. C’était l’hypothèse la plus ennuyante.
Une attaque magique. Un magicien très puissant, ou plus probablement, l'union de plusieurs magiciens et sorciers de très haut niveau maniant l'énergie de la terre. Voir des élémentaires. Il y avait de nombreux conflits de plus ou moins grandes ampleurs dans le monde, il n'aurait pas été étonné de tomber sur l'un d'entre eux. Surtout dans cette région non loin d’être désertique, suite au récent événement. Lui même était en partie la pour ça, non ? Pour voir quelle place il y avait à prendre. L'eau, la nourriture, la place. C’était les trois éléments les plus bataillés en temps de guerre.
C’était l’hypothèse moyenne. Peut être la plus probable ?
Et puis il y avait la troisième. Benedictus. Il n'y avait pas mit les pieds finalement. A cause d'elle. De ce qu'elle lui avait fait. De la façon dont elle lui avait, sans doute involontairement, retournée l'esprit. Mais il avait réussit a avancer un peu, maintenant, il se sentait plus...paisible, depuis la grotte. Depuis qu'il l'avait revu. Il aimait bien sa présence, proche ou lointaine.
La troisième hypothèse était lié a la guerre. Aux légendes, ancienne et nouvelle. Aux titans. Capable de tout. Et surtout, de l'impossible. Faire tomber une météorite, n’était ce pas leur façon la plus classique d'attaquer ? Oui, c’était ça, sa troisième hypothèse. La présence d'un des tueurs d'hommes, ceux la même qui les avait crées. La créature la plus rare du monde connu, la plus destructrice. C’était celle qu'il attendait le plus, qu'il voulait voir. Il voulait les voir eux, les rencontrer. Leur parler.
Peut être que ces véritables dieux incarnés savaient.
Le cratère apparut devant ses yeux après deux bonnes heures de marche. Le choc avait été fort, mais c’était a cause de la puissance de son impact. Il n'avait pas volé, préférant garder son anonymat. Il ne ressemblait a rien d'autre...qu'a un homme.
L'endroit était désert de vie, les animaux s'étant éloignés depuis longtemps de la zone d'impact. L'eau était jaunit, comme la mort se rependant dans sa volupté liquide.
- Ne bois surtout pas ça.
Il avait dit ça a haute voix, alors que pour ce qu'il en savait, elle n’était peut être pas la du tout. Même peut être loin. C’était aussi bien pour elle que pour lui...une façon de nommé pour son esprit. Il mit un doigt dans l'eau, et le retira aussitôt. Il avait une sensation étrange, et n'avait vraiment pas envie d'étudier l'eau d'avantage. Pas pour l'instant. Elle n'allait pas disparaître.
Le cratère était profond. L'odeur du souffre imprégnant l'air, le rendant difficile à respirer. Il se passa la main sur le visage, et s'approcha, observant la profondeur de ses yeux, la mesurant mentalement. Ça avait tapé fort, et il était étonné qu'aucun humains ne s'en soient encore approchés. Était il le seul assez fou pour le faire ? Pourtant l'endroit débordait de mystères, de choses à comprendre, découvrir, retracer.
- Je vais passer un peu de temps i....
Il s’arrêta, les yeux vers le ciel. Il avait vu une silhouette approcher. Une femme. Ailée. Son cœur fit un battement sourd, lent, intense, puis se stoppa net. Il suivi des yeux le mouvement de vol qui descendit pour poser pied à terre. Comme mort sur place. Elle avait des ailes. Des comme lui. Comme Cornue l'avait dit, il n’était pas seul. Mais pas de couleur étrange. Rien de ce qu'avait décrit la métamorphe. Elle semblait tellement...
Lui.
Son cœur reprit un battement, puis deux. Ses pas avaient frappés la cendre avant même qu'il ne se rende compte qu'il courrait. Dans sa direction. Elle allait partir, visiblement. Dans la fumée et avec son manque d'aura, elle ne l'avait pas remarqué. Il ne sortait pas vraiment de l'ordinaire. Avec ses ailes dissimulés, son pantalon de tissu ample permettant une grande libertés de mouvement et sa veste ouverte battant au gré de sa course, il faisait plus débraillé que jamais, bien loin de son attitude classieuse et posée habituelle.
Il était plus homme que jamais.
Il ouvrit la bouche, comme pour crier, pour l’interpeller, mais aucun son ne sortit de ses lèvres. Il avait plus chaud que jamais, et pourtant sa peau était immaculé. Finalement, il parvint à arriver dans son champ de perception avant qu'elle ne s'envole. Un seul mot franchit ses levres, d'abord.
- Madame.
Il s’arrêta, d'abord en trottinant, puis marchant, puis se stoppant, a trois pas d'elle, la fixant comme après avoir vu un fantôme, ou une divinité. Ou un fou redécouvrant la vie elle même. Ses yeux d'argent plus pur et brillant que jamais. Son cœur battait bien désormais. Fort. Vite. Comme avec Cornue.
- ...Un mot. Un seul. S'il vous plait.
Invité
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Beaucoup de plumes
L'été s'en était allé. La chaleur des vallées et le soleil blanc qui nimbait les sommets se changent en un climat incertain. Les couchés de soleil aux couleurs vibrantes sont ternis par toutes sortes de brumes et de nuages. Le temps change en un battement d'aile. Bientôt la neige. Bientôt les premières fleurs. Tout cela passe si vite, le ciel n'a jamais le temps de s'ennuyer.
Et moi non plus !
Depuis que j'ai rencontré Grand Duc, mes périgrinations ont changé de direction. Je vole toujours ici et là, passant le plus clair de mon temps dans des lieux sauvages et reculés, mais plus jamais je n'ai perdu la piste de l'humain ailé. Il se déplace lentement et suis toujours les routes et les terrains sur lesquels sa cage sur roue peut s'aventurer. Les chevaux l'aiment bien parce qu'il ne les pousse que rarement et ils ne s'évertuent pas à aller vite. Puis leurs traces sont plus visibles que celles des humains. C'est pratique, je peux aller loin, voler ou j'en est envie avec cette impression étrange qu'il y a quelqu'un pas très loin vers qui je pourrais retourner. Une raison de me faire rebrousser chemin.
Je n'ai jamais connu ça et ça me va plutôt bien sans trop réussir à mettre en mot les choses que je découvre grâce à lui. J'ai Faim, je vais le voir. J'ai envie, je viens me poser sur le toit de sa cage pour regarder le ciel qui se déplace au-dessus de moi. J'ai une question, je la lui pose. Il est toujours étrange mais depuis que je l'ai rencontré, j'ai l'impression d'avoir parlé avec plus d'humains que dans toute ma vie jusque là et sans qu'ils ne veuillent me tuer. C'est peut-être lui qui déteint sur moi. Je découvre même des trucs sans aucun sens comme le fait de raconter des choses inutiles sur ce qu'on fait à quelqu'un. Parfois, avec Serpent ou la Lune, je dis ce que je ressent ou ce à quoi je réfléchi, mais des choses que je fais, j'ai encore du mal à savoir vraiment quoi en penser.
Ce matin à l'aube, je me suis endormie avec le sourire aux lèvres. Serpent est descendu pour trouver un mulot par trop loin et moi, j'étais juste là, sur une branche confortable, les ailes détendues et le corps au repos. Je rêve beaucoup en ce moment. Mais dans le bon sens du terme. Les flammes, la mort, le danger grisant, les hontes brûlantes. Des choses auxquelles je n'avais pas pensé depuis longtemps.
Ce coup-ci, l'immensité d'un océan de flammes et de cendre aux gesticulaient des noyers se déployait sous moi alors qu'un rire incontrôlable me tordait devant leurs supliques inutiles. Mes ailes immenses voilaient le soleil et la lune en un même mouvement. Au creux de ma bouche, tous les rales de plaisir et les rires de joie s'entremêlaient, bien au-dessus des hommes et des femmes vides qui refusaient la puissance que je sentait battre à chaque battement de coeur. C'était tellement agréable ! Et soudain, une vibration. un grondement. un coup de tonnerre.
Je me retrouve debout sur la branche, les dents dévoilés en un rictus farouche... Mais il n'y a rien autour de moi. Même pas la Pie Bavarde qui faisait si facilement des bruits incroyablements forts. Après avoir récupéré Serpent, je m'envole pour inspecter les alentours. Là-bas, une sensation étrange et une odeur repoussante me hérisse le dos... Et c'est vers là ou se trouve Grand Duc en plus !
En quelques coup d'ailes, je survolle les cimes et me rapproche de la route qu'il suivait la veille. Il n'a pas beaucoup avancé lorsque je rattrape sa cage à la mi journée.
- Aryan ? " Je lance en me posant sur le toit.
Les chevaux sont attachés à la longe et en me pendant au bord du toit, je constate que la porte de la cage est fermée. Je gratte, histoire d'être sûre. Mais rien. Pour qu'il profite du soleil, et parce qu'il vient à peine d'avaler sa proie, ce qui le rend tout flagada, je laisse Serpent sur le toit de la cage et lève le nez... Pour me mettre à tousser comme une malheureuse. C'est affreux !!! Cette odeur est affreuse ! c'est pire que tout ce que j'ai senti jusque là. Ce n'est pas l'odeur de la mort ni de la décomposition, ni celle d'un prédateur terrifiant comme une wyverne. Mais c'était si fort que même à cette distance, ça me gênait pour sentir le reste.
... Ce qui ne pouvait vouloir dire qu'une chose : Aryan est pile dans la direction du truc qui pue.
Je grogne et lève les yeux au ciel. Evidemment... Tout ce qui était bizare ou qu'il ne connaissait pas déjà, il voulait le connaitre. Et mais... Il va surement connaitre quelque chose de bien et ça, c'est agréable pour moi. Le choix était moins évident d'un coup.
Aryan seul face à une découverte... Un truc qui pue...
Lorsque l'ombre projetée d'une créature ailé au bouquet lumineux me hérisse la nuque, me poussant à me cacher sous la Cage, la question s'inverse carrément. Ce que je devine dans le ciel, je veux le voir de plus près et le Grand Duc Aryan le voudra aussi c'est une certitude !
Je tourne en rond, rassemblant mon courage face à la puanteur et fini par déployer mes ailes. Comme c'est souvent le cas quand je suis proche d'Aryan, elles sont entièrement couvertes de plumes dans les dégradés de roses et mouchetées d'or. Grandes, douces, elles me portent sans soucis vers le centre de cette horreur innomable et indiscible. J'entends la voix de Grand Duc sans saisir ce qu'il dit exactement dans la distance. C'est une folie de rester là...
Encore à une petite distance, je me bouche le nez et tente de respirer par petites goulées mais ma gorge grate rapidement. C'est horrible... horrible ! Je ne peux pas approcher plus pour le rejoindre et heureusement, il court déjà pour s'éloigner du cratère jauni. Incapable d'aller après lui, je suis cependant la même trajectoire. A travers mes larmes, je vois là-bas sur le chemin, une femme aux cheveux blancs et aux grandes ailes. Je souris... Juste avant d'être secouée par une toux violente, l'odeur m'irritant la gorge, les yeux et remontant douloureusement dans mes sinus. Le cahot engendré par la quinte rend mon vole moins stable et je décroche vers les arbres, tout proches des deux anges sur le chemin.
Des branches rompent sous mon faible poids et je me retrouve allongée sur l'humus, crachotante et toussottante, mes grandes ailes de plumes étendues au hasard, repliées contre un tronc, un buissant ou tombant seulement là, parcourures des mêmes tressautements que mes épaules.
Plus jamais je ne m'approche de ce cratère maudit !
CENDRES
Invité
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Une voix s’élève derrière moi, celle d’un homme m’interpellant par un “Madame” suivit d’une bribe de quelques mots. Derrière lui, les vapes de fumée provenant du cratère et l’odeur de souffre offrent à cette scène une atmosphère mélancolique. Je prends le temps de dévisager l’inconnu, ses cheveux noirs virevoltent au-dessus de son crâne, son regard sombre me fixe avec conviction, bien plus grand que moi cela dit. Ses vêtements amples laissent apparaître une musculature et un corps longiligne. La corpulence de l’individu est tellement différente de celle de Seagan ou même de Talos. L’inconnu semble pourtant doté de belles capacités physiques, il est important de s’entretenir cela dit. Ma claymore dans le dos, je garde un bras en retrait prêt à dégainer mon arme, ou même utiliser mes pouvoirs de lumière. En dehors de Célestia, je ne dois faire confiance à personne tant que je ne suis pas certaine des intentions d’autrui.
“Reste vigilante” me disais-je à moi-même.
— Monsieur.
Le ton de ma voix se veut légèrement froid, car il me faut rester suspicieuse. Je ne peux pas accueillir à bras ouvert le moindre inconnu. J’ai compris cela lors de ma rencontre dans les pins argentés avec un groupe reikois, tous ne sont pas bienveillants. Mon regard ambré se dirige à ma droite, lorsque j’entends des bruits de branches cassées et une quinte de toux, d’une voix presque fluette, à quelques pas. Je m’empare de mon arme et la dresse devant moi, étincelante dans un éclat de couleur argentée. Déployant mes ailes, je me grandis pour tenter d’effrayer l’étranger qui est face à moi. Fronçant légèrement les sourcils, je campe sur mes positions et commence à le questionner d’une voix sévère.
— Que me voulez-vous ?
Si cet homme est un reikois et cherche à vendre mes ailes au marché noir, je ne serai très certainement pas clémente. Néanmoins, je privilégie toujours la parole aux actes qui sont, pour moi, bien plus percutants qu’une balafre. Restant attentive aux moindres mouvements de l’inconnu, je tends également l’oreille en direction de la petite voix. Partir seule sans l’aide de quiconque est dangereux, surtout en ces temps difficiles où la vie est devenue incertaine depuis l’attaque des titans. Même dans les montagnes, nous commençons à réfléchir à divers moyens pour permettre au peuple de survivre au froid hivernal et aux nombreuses tempêtes glaciales qui sévissent dans la région.
Partir au devant du danger est également un moyen pour moi de me confronter à une de mes plus grandes peurs. Si je souhaite un jour protéger et sauver ma famille, il est de mon devoir de me mettre en avant et de trouver des solutions. Je me suis jurée de ne plus fuir, quitte à souffrir, mes émotions doivent être mises de côté pour pouvoir avancer. Seulement, je ressens une telle empathie envers autrui, envers les autres et envers moi-même, cette envie d’aider est plus forte que tout. Si je devais me comparer à mon maître, je ne choisirais certainement pas le même chemin. En tout cas, je ne souhaite que le meilleur et je comprends les choix difficiles qui s’offrent à nous en temps de crise.
— Qui êtes-vous ? N’approchez pas tant que je ne connais pas vos intentions.
Je me demande ce qu’un être humain fait au beau milieu de ces terres reculées, loin de toute civilisation et où seule la nature reprend ses droits après le passage des titans. L’étranger ne semble pas disposer d’une arme, hormis si celle-ci se trouve cachée à l’intérieur de sa veste ou de son pantalon ample. Il vaut mieux mettre une certaine distance, histoire de ne pas se laisser berner. De même, je dois rester concentrée sur la petite voix qui a désormais disparue dans un étrange silence. La grisaille du ciel s’assombrit et une bruine s’abat sur nous, le clapotis de la pluie frappe tout autour, ruisselant sur nos visages et nos vêtements. Mes pieds nus vont être salies par la terre détrempée et mes plumes blanches imbibées d’eau. La bruine ne durera pas. Je ne saurai exprimer mon ressenti sur l’instant, comme s’il allait se préparer quelque chose. Tenant toujours mon arme, j’attends sagement des réponses.
“Reste vigilante” me disais-je à moi-même.
— Monsieur.
Le ton de ma voix se veut légèrement froid, car il me faut rester suspicieuse. Je ne peux pas accueillir à bras ouvert le moindre inconnu. J’ai compris cela lors de ma rencontre dans les pins argentés avec un groupe reikois, tous ne sont pas bienveillants. Mon regard ambré se dirige à ma droite, lorsque j’entends des bruits de branches cassées et une quinte de toux, d’une voix presque fluette, à quelques pas. Je m’empare de mon arme et la dresse devant moi, étincelante dans un éclat de couleur argentée. Déployant mes ailes, je me grandis pour tenter d’effrayer l’étranger qui est face à moi. Fronçant légèrement les sourcils, je campe sur mes positions et commence à le questionner d’une voix sévère.
— Que me voulez-vous ?
Si cet homme est un reikois et cherche à vendre mes ailes au marché noir, je ne serai très certainement pas clémente. Néanmoins, je privilégie toujours la parole aux actes qui sont, pour moi, bien plus percutants qu’une balafre. Restant attentive aux moindres mouvements de l’inconnu, je tends également l’oreille en direction de la petite voix. Partir seule sans l’aide de quiconque est dangereux, surtout en ces temps difficiles où la vie est devenue incertaine depuis l’attaque des titans. Même dans les montagnes, nous commençons à réfléchir à divers moyens pour permettre au peuple de survivre au froid hivernal et aux nombreuses tempêtes glaciales qui sévissent dans la région.
Partir au devant du danger est également un moyen pour moi de me confronter à une de mes plus grandes peurs. Si je souhaite un jour protéger et sauver ma famille, il est de mon devoir de me mettre en avant et de trouver des solutions. Je me suis jurée de ne plus fuir, quitte à souffrir, mes émotions doivent être mises de côté pour pouvoir avancer. Seulement, je ressens une telle empathie envers autrui, envers les autres et envers moi-même, cette envie d’aider est plus forte que tout. Si je devais me comparer à mon maître, je ne choisirais certainement pas le même chemin. En tout cas, je ne souhaite que le meilleur et je comprends les choix difficiles qui s’offrent à nous en temps de crise.
— Qui êtes-vous ? N’approchez pas tant que je ne connais pas vos intentions.
Je me demande ce qu’un être humain fait au beau milieu de ces terres reculées, loin de toute civilisation et où seule la nature reprend ses droits après le passage des titans. L’étranger ne semble pas disposer d’une arme, hormis si celle-ci se trouve cachée à l’intérieur de sa veste ou de son pantalon ample. Il vaut mieux mettre une certaine distance, histoire de ne pas se laisser berner. De même, je dois rester concentrée sur la petite voix qui a désormais disparue dans un étrange silence. La grisaille du ciel s’assombrit et une bruine s’abat sur nous, le clapotis de la pluie frappe tout autour, ruisselant sur nos visages et nos vêtements. Mes pieds nus vont être salies par la terre détrempée et mes plumes blanches imbibées d’eau. La bruine ne durera pas. Je ne saurai exprimer mon ressenti sur l’instant, comme s’il allait se préparer quelque chose. Tenant toujours mon arme, j’attends sagement des réponses.
Invité
Invité
La jeune femme ailée se retourna aussitôt vers lui, une lueur de méfiance dans le regard. Il n’était pas étonné, mais il avait eu l'espoir bref qu'en le voyant, elle s’exclame quelque chose. Qu'elle le reconnaisse aussitôt. Un ancien amour, un membre de la même famille, une connaissance éloignée, n'importe quoi. Mais non, elle n'avait que cet aspect tendue, l'air prete a se battre. Et pas vraiment d'écouter.
- Je voudrais...juste vous parler.
Il n'avait pas vraiment eu le temps de dire d'avantage qu'elle dégaina son arme, jusque la vissé dans son dos. Visiblement, elle avait perçue cornue. Aryan leva brièvement les yeux sur le coté, mais ne fit pas de commentaires. Pas besoin de dire qu'il était agacé. Il espérait que l'autre ailée de la zone n'avait pas tout gâché.
Il leva les mains, sans parvenir a sourire ou faire quoi que ce soit d'autres. Il ne semblait pas s’intéresser le moins du monde à l'arme, comme si il l'a sous-estimait totalement, ou bien qu'il ne pensait pas pouvoir sortir blessé d'un affrontement pour une quelconque raison tierce. Il n’était pas spécialement armé, a part son bâton de marche dans les mains qui, dans cette forme, paraissait inoffensif. Il ne voulait pas révéler totalement son apparence, mais donner quelques informations étaient indispensables.
- Mon nom est Aryan. Calmez vous, je ne vous veux aucun mal. Bien au contraire.
Il ne savait pas vraiment par ou commencer, quoi dire ou expliquer. Il savait juste que si jamais ils étaient de la même espèce, il n'avait aucune certitude qu'elle n'allait pas l'attaquer a vu. Ils n’étaient pas nombreux probablement...a moins qu'elle fasse partie d'une communauté de ses semblables vivant dans les environs ? Encore une question a poser.
- Regardez, je vais juste vous contourner. Si vous le voulez bien. Vous éloignez un peu du cratère. Je n'arrive pas a bien vous contempler avec toute cette fumée.
Tout en parlant, il fit quelque pas chassés pour ne pas réduire la distance entre eux, et quand il fut sur son coté, il pu s'éloigner du cratère sur quelque pas, en espérant qu'elle le suive. Tout en faisant ça, il avait pu avoir une vision parfaite de ses ailes, constatant qu'elles étaient vraiment identique aux siennes. Pas comme cornue. Elle, c’était un camouflage. Une métamorphose. Pas cette femme. Enfin, il n'en était pas certain, mais probablement pas.
- Si je puis me permettre une question...vos ailes...ce sont des vraies ? Ce n'est pas une métamorphose ?
Il eu un frisson rien qu'en pensant à cette question. En fonction de sa réponse, toute sa perception de son passé pouvait changer. Il avait fini par inclure dans ses hypothèses sur sa propre existence, le fait d’être totalement unique. Sans aucun semblable au monde. Il souffla intérieurement, essayant de paraître le plus calme et posé possible. Elle devait prendre confiance. Au moins pour accepter de lui parler.
- Vous pouvez rester a distance. Je m'en moque. Je veux...juste des réponses.
Elle pouvait même partir loin, peu importe. Et dans son regard, il était légèrement visible pour quelqu'un connaissant assez l'esprit de voir qu'il n'avait pas l'air de mentir. Dans son excitation passagère, il paraissait assez jeune, étrangement. Il n'avait pas particulièrement un physique donnant l'impression d'un certain age, mais la, il faisait vraiment jeune homme. Il se passa la main dans les cheveux, qui commençaient à lui tomber dans les yeux à cause de la pluie. Bonne idée de ne pas avoir sortit ses ailes, l'eau l'aurait alourdit.
- Elles sont de naissance ? Enfin, je veux dire, vous les avez toujours eu ? C'est la première fois que...
Il ne pu pas dire quoi que ce soit de plus sans se trahir. Il ne parla pas de cornue non plus, il ne voulait pas qu'elle pense qu'il voulait l'échanger dés la première personne croisée. Même si ce n’était pas du tout le cas, révéler sa présence, dont le secret était déjà bien compromis, aurait pu être vu comme une trahison par elle. Il descendit la main de ses cheveux pour passer sur son visage, déjà trempé, et bredouilla finalement, presque essoufflé a cause de l'émotion.
- J'ai longtemps cherché quelqu'un comme vous. Toute ma vie.
Et il était sincère.
- Je voudrais...juste vous parler.
Il n'avait pas vraiment eu le temps de dire d'avantage qu'elle dégaina son arme, jusque la vissé dans son dos. Visiblement, elle avait perçue cornue. Aryan leva brièvement les yeux sur le coté, mais ne fit pas de commentaires. Pas besoin de dire qu'il était agacé. Il espérait que l'autre ailée de la zone n'avait pas tout gâché.
Il leva les mains, sans parvenir a sourire ou faire quoi que ce soit d'autres. Il ne semblait pas s’intéresser le moins du monde à l'arme, comme si il l'a sous-estimait totalement, ou bien qu'il ne pensait pas pouvoir sortir blessé d'un affrontement pour une quelconque raison tierce. Il n’était pas spécialement armé, a part son bâton de marche dans les mains qui, dans cette forme, paraissait inoffensif. Il ne voulait pas révéler totalement son apparence, mais donner quelques informations étaient indispensables.
- Mon nom est Aryan. Calmez vous, je ne vous veux aucun mal. Bien au contraire.
Il ne savait pas vraiment par ou commencer, quoi dire ou expliquer. Il savait juste que si jamais ils étaient de la même espèce, il n'avait aucune certitude qu'elle n'allait pas l'attaquer a vu. Ils n’étaient pas nombreux probablement...a moins qu'elle fasse partie d'une communauté de ses semblables vivant dans les environs ? Encore une question a poser.
- Regardez, je vais juste vous contourner. Si vous le voulez bien. Vous éloignez un peu du cratère. Je n'arrive pas a bien vous contempler avec toute cette fumée.
Tout en parlant, il fit quelque pas chassés pour ne pas réduire la distance entre eux, et quand il fut sur son coté, il pu s'éloigner du cratère sur quelque pas, en espérant qu'elle le suive. Tout en faisant ça, il avait pu avoir une vision parfaite de ses ailes, constatant qu'elles étaient vraiment identique aux siennes. Pas comme cornue. Elle, c’était un camouflage. Une métamorphose. Pas cette femme. Enfin, il n'en était pas certain, mais probablement pas.
- Si je puis me permettre une question...vos ailes...ce sont des vraies ? Ce n'est pas une métamorphose ?
Il eu un frisson rien qu'en pensant à cette question. En fonction de sa réponse, toute sa perception de son passé pouvait changer. Il avait fini par inclure dans ses hypothèses sur sa propre existence, le fait d’être totalement unique. Sans aucun semblable au monde. Il souffla intérieurement, essayant de paraître le plus calme et posé possible. Elle devait prendre confiance. Au moins pour accepter de lui parler.
- Vous pouvez rester a distance. Je m'en moque. Je veux...juste des réponses.
Elle pouvait même partir loin, peu importe. Et dans son regard, il était légèrement visible pour quelqu'un connaissant assez l'esprit de voir qu'il n'avait pas l'air de mentir. Dans son excitation passagère, il paraissait assez jeune, étrangement. Il n'avait pas particulièrement un physique donnant l'impression d'un certain age, mais la, il faisait vraiment jeune homme. Il se passa la main dans les cheveux, qui commençaient à lui tomber dans les yeux à cause de la pluie. Bonne idée de ne pas avoir sortit ses ailes, l'eau l'aurait alourdit.
- Elles sont de naissance ? Enfin, je veux dire, vous les avez toujours eu ? C'est la première fois que...
Il ne pu pas dire quoi que ce soit de plus sans se trahir. Il ne parla pas de cornue non plus, il ne voulait pas qu'elle pense qu'il voulait l'échanger dés la première personne croisée. Même si ce n’était pas du tout le cas, révéler sa présence, dont le secret était déjà bien compromis, aurait pu être vu comme une trahison par elle. Il descendit la main de ses cheveux pour passer sur son visage, déjà trempé, et bredouilla finalement, presque essoufflé a cause de l'émotion.
- J'ai longtemps cherché quelqu'un comme vous. Toute ma vie.
Et il était sincère.
Invité
Invité
Il se décale, s’éloignant du cratère et m’invitant à le suivre de quelques pas. Ce que je fis, tout en maintenant ma Claymore. Son nom m’est totalement inconnu et pourtant, cela résonne comme un doux chant dans mon esprit. Son visage exprime plusieurs émotions, passant par l’incompréhension suivie d’une certaine vivacité, il paraît calme au premier abord mais ce n’est qu’une façade. Le ton de sa voix me met sur le fil, je scrute et tente de l’analyser, espérant ne pas tomber sur un malotru.
— Aryan. Quel doux nom pour un homme.
Mon regard ambré scrute ceux de l’étranger, cherchant à comprendre ce qu’il souhaite et ce qui le perturbe. Son être tout entier dégage une curiosité maladive, voire malsaine. Les questions qu’ils m’adressent me font relever les sourcils, non pas de peur mais plutôt de stupeur. Après tout, peut-être n’a-t-il jamais vu réellement d’ange de sa vie. Depuis la grande guerre, je suis effrayée à l’idée de revivre les mêmes drames, subir une telle pression et une angoisse vis-à-vis de ceux qui me regardaient avec haine et mépris. Je secoue légèrement mes ailes afin de retirer une partie de l’eau qui gondole sur les plumes, ce qui allège le poids. Il est vrai que je n’ai jamais pensé à les camoufler, car je ne renie pas qui je suis et ce pourquoi je suis là. D’une voix moins stricte et plus aimable, tout en gardant mon arme en main, je lui déclare par télépathie :
"Ce que vous voyez m’appartient, je suis née ainsi. Savez-vous au moins ce que je suis, ce que je représente ? Vous n’allez pas prendre les armes contre moi ? Sachez que je ne suis pas là pour la guerre. Encore moins pour les ennuis."
En signe de bonne foi, je replace ma claymore dans le dos et m’envole au-dessus du sol et me rapproche, afin d’avoir le visage au niveau de mon interlocuteur. Je suis une ange atypique, particulièrement petite comparé à mes paires comme lorsque je vois Alya ou encore Talos. Ils sont les seuls membres de ma véritable famille, des frères et sœurs oubliés et mis à l’écart par le temps qui s’est écoulé. Aujourd’hui, en partie grâce au Nouvel Ordre, la plupart ont pu s’y réunir et trouver un repère où la foi et l’amour véritable envers les déités ne sont pas entachés.
L’être humain paraît absent un moment, peut-être qu’entendre ma voix dans sa tête a pu quelque peu le perturber. Je préfère rester vigilante et ne pas dire tout haut des propos ou des sujets qui pourraient me mettre dans de beaux draps. La discrétion est de mise et je peux désormais concentrer mon énergie au sein de l’esprit. Les anges ont toujours été mal vu depuis la grande guerre et cela ne fait que quatre mois que je suis sortie de la forêt des pins argentés. Sans Seagan, je serai très probablement encore en train d’errer au sein de cette faune et de cette flore, devenue bien plus dangereuse depuis la réapparition de mes pères. Je ne baisse pas ma garde seulement, j’entreprends une conversation plus diplomatique. L’étranger ne semble point dangereux bien que ces questions sur mes ailes me font encore douter.
"Je me nomme Luvïel, fille des titans et je prie, par la grâce d’Aurya, que vous ne soyez pas un braconnier. Si tel est le cas, nous risquons d’avoir un problème. Vos questions m’intriguent, pourquoi faire une telle fixette sur ces ailes ? "
Si jamais cet homme me tend un piège, sans savoir le nombre ni même connaître le terrain, je ferai en sorte de l’emmener avec moi à vive allure loin d’ici pour l’interroger. Seul, il ne pourra rien. Pourquoi est-ce que j’imagine le pire des scénarios ? On n’est jamais réellement prêt même au pire des scénarios, alors autant prendre de l’avance. Je suis tout de même ravie de pouvoir enfin utiliser la télépathie avec beaucoup plus de facilité. Je me rappelle cette illusion lors de mon dernier entraînement avec mon maître. J’ai vécu littéralement un enfer pour pouvoir réussir à maîtriser ce pouvoir, ce fut tellement difficile. Les épreuves qu’il m’a fait subir ce jour-là m’ont réellement impactés et je n’oserai même pas demander à mon ennemi de vivre un tel supplice. Cependant, mon maître a foi en moi et je vais prouver que je peux devenir encore bien plus forte, bien plus sage et surtout, prendre en assurance. Je dois comprendre que tous les mortels ne sont pas des saints et que le péché et le chaos s’est emparé d’eux. Me fiant à mon intuition, je doute que l’homme ici présent soit un damné. Vais-je être déçue ?
Invité
Invité
Lorsque la voix raisonne dans sa tête, Aryan eu un petit tremblement. Encore quelque chose de plus. Elle pouvait faire comme lui. Cela ne pouvait pas être un hasard...qu'une femme lui ressemblant physiquement, en terme de caractéristique, ai en plus des compétences qui ressemblent au sienne. Oui, c’était sur cette fois. Et à cette pensée, il eu un petit sourire. Un sourire de joie difficile a dissimuler.
Il essaya de ne pas froncer les sourcils avec sa phrase suivante. C’était une devinette ? Ou alors il était censé la connaître de réputation ? Peut être qu'elle était connue dans tout le Shoumei ? Ou c’était autre chose ? Une réputation lié a ce qu'elle était plus que ce qu'elle avait fait ? Une douleur a la tete le prit soudainement. Lancinante. Il leva la main et la posa sur sa tempe, en faisant bien attention a ne pas le laisser trop voir.
Elle se présenta alors, et malgré la douleur, il sursauta. Luviel. Ce n'est pas vraiment son nom qui le fit frémir. Mais la suite. Pas la question sur les ailes non plus. Il ferme les yeux, essaye de se concentrer. Comme si la deuxième phrase n'avait pas totalement atteint son cerveau qu'elle avait déjà disparue. Une éclipse, faisant disparaître le morceau de son, la suite de mots.
- Attendez. Pouvez vous répéter ?
Il avait répondu de la même façon qu'elle. Dans sa tête, par télépathie. Il avait toujours su le faire. De ce qu'il pouvait se souvenir, en tout cas. C’était presque aussi simple que de parler, pour lui, mais il ne le faisait pas souvent, car c'etait souvent un gage de mettre son interlocuteur mal a l'aise, voir en situation de peur. Il n'avait pas encore essayé, avec cornue.
- La...fille...des....
Les mots semblaient enfin parvenir avec douleur jusqu'à son cerveau. Comme si quelque chose tout autour de son cortex cérébrale. Une barrière. Un bouclier. Un filtre. Il força, serrant les dents, et une ligne de sang roula depuis l'une de ses narines le long de son menton, entourant ses lèvres. Pas une simple ligne. Il saignait fort, tout a coup. Mais il avait réussit. Les mots s’écoulèrent lentement dans son cerveau, comme si le premier niveau d'une barrière de protection venait de s'ouvrir par la force.
Il tendit la main sous son menton, le sang gouttant vivement dans sa main pendant un instant, puis se plus lentement, jusqu'à être totalement remplacé par l'eau qui tombait désormais drue. Il le leva la tete, comme cherchant du soutien vers cornue dont il ne connaissait pas exactement la position. Meme avec ses sens aiguisés en matière de recherche d'aura magique, la bougresse etait talentueuse pour se dissimuler. Lentement, il baissa a nouveau les yeux sur Luviel. L'argent de ses pupilles un peu plus voilé, mais toujours bien présente. Un peu, plus vivante qu'au premier regard, plus tot.
- Qu'est...ce que vous voulez dire par la ? La plupart des créatures de ce monde on etait crée par les Titans, et les divinités, non ? C'est ainsi qu'est évalué scientifiquement l'apparition de la vie humanoïde sur le Sekai.
Il avait une petite boule dans la gorge. Comme une sensation de malaise, a mesure que son cerveau entrait de plus en plus en ébullition. Quelque chose lui échappait. Une évidence. Lui qui avait lu tant d'ouvrage, c’était impossible qu'une femme qui se présente d'une manière qui sous entendait qu'elle était connue, puisse lui avoir échappée. Elle ou bien sa race. Et pourtant il était sur et certain de n'avoir jamais entendu parler de créature comme elle. Et comme lui.
- Excusez moi. Dame Luviel. Je ne veux pas passer pour un fou à vos yeux et vous faire fuir. Je suis....perdu.
Il était proche. Il pouvait pratiquement toucher, c’était palpable, les informations qu'il lui manquait pour faire un pas en avant dans sa quête d'identité. Le vide de son corps, le vide de son esprit, tout grondait, avide, affamé de se remplir. D'exister.
- Je...ne suis pas certain de savoir qu'est ce qu'un braconnier vient faire dans cette histoire. Vos ailes...sont magnifiques. Et...je...j'ai des questions. Sur vous. Sur ce que vous etes. Mais peut être pas sous la pluie. Je ne crains rien, mais peut être que vous voulez éviter de tomber malade.
Il désigna la direction d’où il venait. Elle volait. Cornue aussi. Ils pouvaient vite retrouver son chariot laisser en arrière. Mais sans savoir pourquoi, il était dubitatif quand au fait de révéler sa propre plumerie. Son habitude d'apaisement revint, la volonté de toujours se mettre dans de bonnes conditions vis a vis de son interlocuteur, et il ajouta d'une voix plus posé, malgré sa lutte interne pour ne pas littéralement lui sauter dessus et l'examiner physiquement.
- Merci de m'avoir offert votre nom, dame Luviel. Il est très jolie, tout comme vous. Je voyage dans une carriole, que j'ai laissé un peu plus loin. Nous pourrions nous y mettre a l'abri. La bas, ou autre part, si vous préférez un endroit ou vous avez confiance. Vraiment, j'ai besoin...de vous connaître.
Il essaya de ne pas froncer les sourcils avec sa phrase suivante. C’était une devinette ? Ou alors il était censé la connaître de réputation ? Peut être qu'elle était connue dans tout le Shoumei ? Ou c’était autre chose ? Une réputation lié a ce qu'elle était plus que ce qu'elle avait fait ? Une douleur a la tete le prit soudainement. Lancinante. Il leva la main et la posa sur sa tempe, en faisant bien attention a ne pas le laisser trop voir.
Elle se présenta alors, et malgré la douleur, il sursauta. Luviel. Ce n'est pas vraiment son nom qui le fit frémir. Mais la suite. Pas la question sur les ailes non plus. Il ferme les yeux, essaye de se concentrer. Comme si la deuxième phrase n'avait pas totalement atteint son cerveau qu'elle avait déjà disparue. Une éclipse, faisant disparaître le morceau de son, la suite de mots.
- Attendez. Pouvez vous répéter ?
Il avait répondu de la même façon qu'elle. Dans sa tête, par télépathie. Il avait toujours su le faire. De ce qu'il pouvait se souvenir, en tout cas. C’était presque aussi simple que de parler, pour lui, mais il ne le faisait pas souvent, car c'etait souvent un gage de mettre son interlocuteur mal a l'aise, voir en situation de peur. Il n'avait pas encore essayé, avec cornue.
- La...fille...des....
Les mots semblaient enfin parvenir avec douleur jusqu'à son cerveau. Comme si quelque chose tout autour de son cortex cérébrale. Une barrière. Un bouclier. Un filtre. Il força, serrant les dents, et une ligne de sang roula depuis l'une de ses narines le long de son menton, entourant ses lèvres. Pas une simple ligne. Il saignait fort, tout a coup. Mais il avait réussit. Les mots s’écoulèrent lentement dans son cerveau, comme si le premier niveau d'une barrière de protection venait de s'ouvrir par la force.
Il tendit la main sous son menton, le sang gouttant vivement dans sa main pendant un instant, puis se plus lentement, jusqu'à être totalement remplacé par l'eau qui tombait désormais drue. Il le leva la tete, comme cherchant du soutien vers cornue dont il ne connaissait pas exactement la position. Meme avec ses sens aiguisés en matière de recherche d'aura magique, la bougresse etait talentueuse pour se dissimuler. Lentement, il baissa a nouveau les yeux sur Luviel. L'argent de ses pupilles un peu plus voilé, mais toujours bien présente. Un peu, plus vivante qu'au premier regard, plus tot.
- Qu'est...ce que vous voulez dire par la ? La plupart des créatures de ce monde on etait crée par les Titans, et les divinités, non ? C'est ainsi qu'est évalué scientifiquement l'apparition de la vie humanoïde sur le Sekai.
Il avait une petite boule dans la gorge. Comme une sensation de malaise, a mesure que son cerveau entrait de plus en plus en ébullition. Quelque chose lui échappait. Une évidence. Lui qui avait lu tant d'ouvrage, c’était impossible qu'une femme qui se présente d'une manière qui sous entendait qu'elle était connue, puisse lui avoir échappée. Elle ou bien sa race. Et pourtant il était sur et certain de n'avoir jamais entendu parler de créature comme elle. Et comme lui.
- Excusez moi. Dame Luviel. Je ne veux pas passer pour un fou à vos yeux et vous faire fuir. Je suis....perdu.
Il était proche. Il pouvait pratiquement toucher, c’était palpable, les informations qu'il lui manquait pour faire un pas en avant dans sa quête d'identité. Le vide de son corps, le vide de son esprit, tout grondait, avide, affamé de se remplir. D'exister.
- Je...ne suis pas certain de savoir qu'est ce qu'un braconnier vient faire dans cette histoire. Vos ailes...sont magnifiques. Et...je...j'ai des questions. Sur vous. Sur ce que vous etes. Mais peut être pas sous la pluie. Je ne crains rien, mais peut être que vous voulez éviter de tomber malade.
Il désigna la direction d’où il venait. Elle volait. Cornue aussi. Ils pouvaient vite retrouver son chariot laisser en arrière. Mais sans savoir pourquoi, il était dubitatif quand au fait de révéler sa propre plumerie. Son habitude d'apaisement revint, la volonté de toujours se mettre dans de bonnes conditions vis a vis de son interlocuteur, et il ajouta d'une voix plus posé, malgré sa lutte interne pour ne pas littéralement lui sauter dessus et l'examiner physiquement.
- Merci de m'avoir offert votre nom, dame Luviel. Il est très jolie, tout comme vous. Je voyage dans une carriole, que j'ai laissé un peu plus loin. Nous pourrions nous y mettre a l'abri. La bas, ou autre part, si vous préférez un endroit ou vous avez confiance. Vraiment, j'ai besoin...de vous connaître.
Invité
Invité
— Il est vrai que toutes les créatures proviennent des mains des titans, même les Hommes. En tout cas, pour ma race, nous ne sommes plus qu'une poignée. Les anges sont des êtres lumineux, vouant leur vie aux déités, qui leur ont donné des objectifs bien précis. Aujourd'hui, je n'ai rencontré que deux de mes semblables et nous nous sommes tous réunis dans un lieu adéquat. Un lieu où nous pouvons prier et aimer sans avoir la crainte de se faire lapider.
Mon regard ambré s'illumine, ma foi est si grande que je souhaite transmettre ce même amour par les mots et les gestes. Mon cœur s'enflamme et un large sourire se fige sur mon visage de porcelaine, apportant une certaine sérénité. Aryan semble complètement perdu, voire pris de panique. Un sentiment d’incertitude me touche, comme si je faisais face à quelqu’un ayant perdu des notions de ce monde. Est-il un homme bafouant nos Pères à tous ? Peut-être est-il simplement simplet. Je pourrais l’aider à en découvrir plus.
L'histoire du braconnier semble avoir déstabilisé le pauvre homme, qui ne comprend pas ce que cela signifie. Pour moi, cela me montre que je n’ai rien à craindre concernant ma sécurité. Létranger cherche des réponses et me demande de le suivre dans sa carriole, placée à quelques pas d’ici. Je me mets à glousser en entendant le fait que je pourrais tomber malade sous la pluie. Je lui parle avec douceur :
— Nous sommes une race qui n’avons ni besoin de manger, ni de dormir, ni de boire. Nous ne subissons pas les douleurs liées à la température, hormis si elles sont réellement extrêmes. Cela va faire quatre mois que je vis dans les montagnes de Célestia et même ainsi vêtue, je n’ai que faire du froid. Néanmoins, pour vous, homme, je veux bien vous suivre jusqu’à votre charrette.
Je me surélève encore un peu, histoire de prendre de l’avance sur notre prochaine destination. Cette rencontre est impromptue, sans forcément me mettre mal à l’aise. Est-ce là une âme qui cherche à en connaître également davantage sur ce monde ? Est-il, lui aussi, dans une quête de rédemption ? Ce sont bien des questions personnelles, toutefois, j'imagine pouvoir lui tendre la main et l’aider d’une quelconque manière. Avant que l’on ne parte vers son repère, je le questionne sur un thème précis.
— Aryan, connaissez-vous l'histoire des Titans ? Que pensez-vous de ce monde qu'ils nous ont offert et par la même occasion, les aimez-vous ?
Mon regard ambré s'illumine, ma foi est si grande que je souhaite transmettre ce même amour par les mots et les gestes. Mon cœur s'enflamme et un large sourire se fige sur mon visage de porcelaine, apportant une certaine sérénité. Aryan semble complètement perdu, voire pris de panique. Un sentiment d’incertitude me touche, comme si je faisais face à quelqu’un ayant perdu des notions de ce monde. Est-il un homme bafouant nos Pères à tous ? Peut-être est-il simplement simplet. Je pourrais l’aider à en découvrir plus.
L'histoire du braconnier semble avoir déstabilisé le pauvre homme, qui ne comprend pas ce que cela signifie. Pour moi, cela me montre que je n’ai rien à craindre concernant ma sécurité. Létranger cherche des réponses et me demande de le suivre dans sa carriole, placée à quelques pas d’ici. Je me mets à glousser en entendant le fait que je pourrais tomber malade sous la pluie. Je lui parle avec douceur :
— Nous sommes une race qui n’avons ni besoin de manger, ni de dormir, ni de boire. Nous ne subissons pas les douleurs liées à la température, hormis si elles sont réellement extrêmes. Cela va faire quatre mois que je vis dans les montagnes de Célestia et même ainsi vêtue, je n’ai que faire du froid. Néanmoins, pour vous, homme, je veux bien vous suivre jusqu’à votre charrette.
Je me surélève encore un peu, histoire de prendre de l’avance sur notre prochaine destination. Cette rencontre est impromptue, sans forcément me mettre mal à l’aise. Est-ce là une âme qui cherche à en connaître également davantage sur ce monde ? Est-il, lui aussi, dans une quête de rédemption ? Ce sont bien des questions personnelles, toutefois, j'imagine pouvoir lui tendre la main et l’aider d’une quelconque manière. Avant que l’on ne parte vers son repère, je le questionne sur un thème précis.
— Aryan, connaissez-vous l'histoire des Titans ? Que pensez-vous de ce monde qu'ils nous ont offert et par la même occasion, les aimez-vous ?
Invité
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Elle commença a lui répondre, a parler...et son visage se décomposa. Tout ce qu'elle lui disait lui semblait si...abstrait. Si ennuyant. Prier ? C’était ce qu'elle faisait ? C’était la la finalité des derniers membres de sa race ? Aimer les titans ? Pourquoi faire ? Quel était l’intérêt de passer son temps à adorer des entités invisibles, absentes ? Alors qu'il y avait tellement a faire dans ce monde, a apprendre ?
Elle accepta de le suivre visiblement, et il leva légèrement la main, comme pour faire signe a Cornue de les suivre. Elle devait être méfiante vis à vis de la nouvelle arrivante, mais si lui, lui disait qu'il n'y avait pas de soucis a se faire, en cumulant le fait qu'elle avait vu plusieurs êtres de la condition de Luviel, alors elle devrait vite s'approcher. Mais elle s’arrêta, et lui redonna une question. La bruine s'intensifiait légèrement mais il avait maintenant comprit que comme lui, elle ne craignait rien des intempéries. C’était une caractéristique de leurs races. Il leva de nouveau la main, vers l'ange a moitié envolé, comme pour lui dire d'aller moins vite.
- Laissez moi récapituler d'abord. Vous êtes...un an...ge ?
Il avait eu du mal a dire le mot, a le penser. Satané blocage. Qu'est ce que son cerveau pouvait bien avoir pour ne pas parvenir a mettre en avant ce mot, et tout ce qui l'entourait. Comme si un sortilège pesait sur son esprit. Oh. C’était peut être le cas ? Il le noterait plus tard, il ne pouvait pas actuellement, il avait d'autres choses a penser.
- Vous n'avez ni besoin de manger, ni boire, ni dormir. Vous ne ressentez pas vraiment les températures, et donc vous ne pouvez pas vraiment tomber malade sauf en cas de magie ou bien de températures extrêmes. C'est bien ça ?
Il avait sourit. Il avait notifié tout ces éléments en avance. En revanche, il sentait la température. Elle n'avait pas d'impact sur lui, mais il savait la différence entre une douce caresse fraîche, et une chaleureuse chaude. Il mangeait, car il aimait le goût, et surtout, travailler les aliments, c’était intéressant. Il dormait, même si il avait parfois la sensation que c’était plus de la méditation. Il avait quasiment toujours conscience de ses alentours, même si le temps passait différemment. Ce n’était donc pas propre a lui, même un caractéristique de sa race ? Un ange. Le mot se formait enfin dans sa tête, sans doute grâce a la présence de Luviel.
- Je ne comprend pas comment je devrais aimer des entités qui n'existent pas sur le même plan que nous. Prier me semble follement ennuyeux. Ce monde offre tellement. Je n'ai rien contre les titans. Mais je n'ai aucun attrait autre qu'une simple curiosité scientifique. Je serais intéressé d'en rencontrer un. Voir comment il est fait. D’où il vient. L'entendre me raconter son histoire. Ça, ça m’intéresserais, oui. L'adulation abstraite d'une chose que l'on ne connaît pas physiquement est une perte de temps.
Il aurait sans doute du réfléchir un peu, cette fois. C'etait tellement sorti du cœur qu'il l'avait dit a haute voix, au lieu de la télépathie. Lui qui parlait toujours en faisant tout pour prendre en considération son interlocuteur, pour se mettre dans de bonne condition pour gagner sa confiance. Cette fois, il avait simplement déballer sans réfléchir tout ce qu'il avait en tête. On ne rencontrait pas un homologue racial tout les jours, dans son cas. Cela l'avait rendu un peu...rapide, dans sa réaction.
- Pouvez vous me parler un peu plus de ces...objectifs ? Vous êtes donc trois, connu, comme étant des anges, et les titans, qui vous ont crées de façon plus personnel, vous ont donnés des choses a faire ? Comme des...missions ?
Ça, c’était beaucoup plus intéressant que la prière. Il n'avait aucun souvenir d'une quelconque tache qu'il aurait eu a faire. Mais c’était logique, puisqu'il n'avait aucun souvenir tout court. Il avait également noté avec une certaine joie qu'elle n’était pas la seule. Ils étaient trois. Logiquement, a partir de trois, d'autres pouvaient également être présent, dissimulé, comme lui. Mais il grimaça en y songeant et demanda :
- Et vous me dites que vous êtes trois...et que les deux autres aussi ne font que prier ?
Il soupira longuement intérieurement, retrouvant assez ses esprits pour ne pas laisser paraître un quelconque dénigrement de l'activité de l'ange en face de lui. Il ne voulait pas qu'elle le déteste. Ou même qu'elle l'attaque. Elle semblait savoir se défendre. Si comme lui, elle avait de façon innée des capacités assez forte, un combat pouvait etre compliqué. Sans compter qu'il n'avait pas envie de s'attaquer aux seuls autres représentant de sa race.
- ...J'aimerais beaucoup les rencontrer, eux aussi. Dites moi. Un...an...ge, est ce que ça a une longue durée de vie ?
Il eu un frisson. Question très importante. Avait il de longues années devant lui, avait il le temps de découvrir beaucoup de choses ?
Elle accepta de le suivre visiblement, et il leva légèrement la main, comme pour faire signe a Cornue de les suivre. Elle devait être méfiante vis à vis de la nouvelle arrivante, mais si lui, lui disait qu'il n'y avait pas de soucis a se faire, en cumulant le fait qu'elle avait vu plusieurs êtres de la condition de Luviel, alors elle devrait vite s'approcher. Mais elle s’arrêta, et lui redonna une question. La bruine s'intensifiait légèrement mais il avait maintenant comprit que comme lui, elle ne craignait rien des intempéries. C’était une caractéristique de leurs races. Il leva de nouveau la main, vers l'ange a moitié envolé, comme pour lui dire d'aller moins vite.
- Laissez moi récapituler d'abord. Vous êtes...un an...ge ?
Il avait eu du mal a dire le mot, a le penser. Satané blocage. Qu'est ce que son cerveau pouvait bien avoir pour ne pas parvenir a mettre en avant ce mot, et tout ce qui l'entourait. Comme si un sortilège pesait sur son esprit. Oh. C’était peut être le cas ? Il le noterait plus tard, il ne pouvait pas actuellement, il avait d'autres choses a penser.
- Vous n'avez ni besoin de manger, ni boire, ni dormir. Vous ne ressentez pas vraiment les températures, et donc vous ne pouvez pas vraiment tomber malade sauf en cas de magie ou bien de températures extrêmes. C'est bien ça ?
Il avait sourit. Il avait notifié tout ces éléments en avance. En revanche, il sentait la température. Elle n'avait pas d'impact sur lui, mais il savait la différence entre une douce caresse fraîche, et une chaleureuse chaude. Il mangeait, car il aimait le goût, et surtout, travailler les aliments, c’était intéressant. Il dormait, même si il avait parfois la sensation que c’était plus de la méditation. Il avait quasiment toujours conscience de ses alentours, même si le temps passait différemment. Ce n’était donc pas propre a lui, même un caractéristique de sa race ? Un ange. Le mot se formait enfin dans sa tête, sans doute grâce a la présence de Luviel.
- Je ne comprend pas comment je devrais aimer des entités qui n'existent pas sur le même plan que nous. Prier me semble follement ennuyeux. Ce monde offre tellement. Je n'ai rien contre les titans. Mais je n'ai aucun attrait autre qu'une simple curiosité scientifique. Je serais intéressé d'en rencontrer un. Voir comment il est fait. D’où il vient. L'entendre me raconter son histoire. Ça, ça m’intéresserais, oui. L'adulation abstraite d'une chose que l'on ne connaît pas physiquement est une perte de temps.
Il aurait sans doute du réfléchir un peu, cette fois. C'etait tellement sorti du cœur qu'il l'avait dit a haute voix, au lieu de la télépathie. Lui qui parlait toujours en faisant tout pour prendre en considération son interlocuteur, pour se mettre dans de bonne condition pour gagner sa confiance. Cette fois, il avait simplement déballer sans réfléchir tout ce qu'il avait en tête. On ne rencontrait pas un homologue racial tout les jours, dans son cas. Cela l'avait rendu un peu...rapide, dans sa réaction.
- Pouvez vous me parler un peu plus de ces...objectifs ? Vous êtes donc trois, connu, comme étant des anges, et les titans, qui vous ont crées de façon plus personnel, vous ont donnés des choses a faire ? Comme des...missions ?
Ça, c’était beaucoup plus intéressant que la prière. Il n'avait aucun souvenir d'une quelconque tache qu'il aurait eu a faire. Mais c’était logique, puisqu'il n'avait aucun souvenir tout court. Il avait également noté avec une certaine joie qu'elle n’était pas la seule. Ils étaient trois. Logiquement, a partir de trois, d'autres pouvaient également être présent, dissimulé, comme lui. Mais il grimaça en y songeant et demanda :
- Et vous me dites que vous êtes trois...et que les deux autres aussi ne font que prier ?
Il soupira longuement intérieurement, retrouvant assez ses esprits pour ne pas laisser paraître un quelconque dénigrement de l'activité de l'ange en face de lui. Il ne voulait pas qu'elle le déteste. Ou même qu'elle l'attaque. Elle semblait savoir se défendre. Si comme lui, elle avait de façon innée des capacités assez forte, un combat pouvait etre compliqué. Sans compter qu'il n'avait pas envie de s'attaquer aux seuls autres représentant de sa race.
- ...J'aimerais beaucoup les rencontrer, eux aussi. Dites moi. Un...an...ge, est ce que ça a une longue durée de vie ?
Il eu un frisson. Question très importante. Avait il de longues années devant lui, avait il le temps de découvrir beaucoup de choses ?
Invité
Invité
L'oiseau de proie
Difficilement, je fini par me relever. La pluie légère m'a sauvée, applatissant au sol les brumes nauséabonde et ravivant les vives essence de pin, de sève en train de redescendre et d'humus en train de se reformer pour décomposer au mieux les graines de l'été. Le corps moucheté d'égratignures et de fibres végétales pourries, je ramène mes ailes dans mon dos et lève la tête pour rincer mon visage dans le trou de canopée que ma chute à causée. L'oreille à l'affut, les mots prononcés me semblent décousus, comme s'il me manquaient des morceaux pour bien comprendre.
En revanche, la vibration dans la voix de Grand Duc, je ne la ratte pas. Un frisson brutal me remonte le long du dos et je me détourner de l'eau qui ruisselle de pus en plus drue sur ma peau. Mes longues plumes ne se gorgent pas d'eau, la pluie les effleurant et y dessinnant des arabesques comme sur les ailes des oies sauvages.
M'appuyant à la fois sur les mains et les pieds, glissant à mi hauteur, les ailes toujours hautes pour ne pas me faire plus mal que je l'ai déjà fait en m'emmêlant dans les buissons dont de petites branches et autres ronces restent désagréablement accrochés, je m'approche du bord du bosquet. Mes grands yeux roses, inconsciemment avides, se posent sur Aryan alors qu'en lui se déroulait tout une gamme d'émotions en sourdine. Mais ça se voyait si fort, dans son silence, son sang, son trésautement. Je le sens dans mes tripes, diapason incontrôlé. Il touche à nouveau à quelque chose de profond qui résonne en moi et cette fois c'est complètement tendue vers que je l'encourage en pensée. Le vide en moi se contortionne et réagit à chaque mot, chaque douce intonnation de la femme ailée, comme une plante assoiffée se délecte de chaque goutte d'eau. Mes phalanges blanchissent sur le tron de l'arbre derrière lequel je suis majoritaisement cachée.
Ooooh oui, Aryan... Fait le... Creuse la. Prend la. Aspire-la. Interroge-la encore...
Soudain, il se décompose, se détend... Je me rend brusquement compte de ma propre tension et déglutis. Je décroche mes mains griffues de l'écorce, laissant de petites encoches visibles, et passe un revère sur mes lèvres, me rendant compte que je suis en train de saliver comme un Loup à l'affut. Un mélange d'incompréhension et de peur s'emparent de moi et je fais un pas en arrière dans l'ombre. Le coeur battant, j'inspire et accueille la vague, les bras croisés autour de mon ventre. C'est moi... ça vient de moi... C'est une forme de Faim qui je n'avais pas connu depuis si longtemps...
Je secoue la tête et me rapproche à nouveau pour entendre. Encore une fois, du côté d'Aryan, il n'y a que des bribes. Les mots de la femme... Luviël sont beaucoup plus intéressants. Etrange. Elle me rapppelle une colombe mais ce sont sans doute ses couleurs. Elle a une façon fluide se se déplacer avec ses ailes courtes qui déplacent peu d'air et la maintiennent sans effort. Elle n'a même pas à bouger, sa tête parfaitement stable. L'eau qui frappe dessus crée un léger halocrépitant. C'est gracieux. Son épée trop longue ne semble mêm epas si lourde entre ses mains. Frêle, mais impitoyable et prête à piquer de son arme démesurément longue. On dirait un colibri porte-épée. Oui. Ses traits gracieux me font sourire. Elle m'évoque un beau Colibri Blanc.
Ses questions rabaissent un peu mes ailes et mes oreilles sous le coup d'un certain malaise. Les Titans... Des mots et des omélies me revenaient, lointaines et embrouillées, coincées sous le souvenir très clair de Son visage lorsqu'il m'a dit que je n'étais pas digne. Mais ce qu'elle explique sur les êtres comme elle me touche. J'avais déjà un peu senti ça avec la Pie Bavarde, mais cela se confirme et j'aimerai moi aussi lui poser quelques questions.
... Je n'ose pas.
... J'hésite.
Et finalement, alors qu'Aryan l'interroge sur ses autres congénaires, je me glisse hors du bosquet dans le dos du Colibri Blanc sans un son. Un bras toujous autour du tronc le plus proche, les cheveux plus ou moins collés au corps et luisante de pluie, ma nudité ne me gêne absolument pas.
Pour ne pas déranger Aryan, au cas ou il ne voudrait pas de moi, je cherche son regard avant de faire le moindre bruit ou le moindre geste susceptible - d'après moi - d'attirer l'attention.
CENDRES
Invité
Invité
Je le laisse communiquer et se perdre dans les méandres de questions dont il me fait part à voix haute. Les mots d’Aryan me heurtent mais je peux comprendre sa méconnaissance, son insouciance vis-à-vis de ce qu’il n’a pu voir ou côtoyer. Il ne comprend pas l’importance d’aimer et de ressentir la puissance des titans au travers de l’amour que nous autres, fervents croyants, vivons au quotidien. Il est nappé d’ombres et je sens la brume du chaos envelopper son cœur. Je dégage une lueur au niveau de mes yeux puis de mes mains, une volupté blanchâtre s'échappe comme de la brume. Je m’approche davantage de l’inconnu et effleure sa joue d’une main, j’exerce une simple pression et libère ma magie pour apaiser son cœur et libérer ses maux. Même s’il n’est pas malade, peut-être a t-il des blessures que je ne vois point et préfère partager ce don. Aider. Aimer. Apaiser. Mon regard brûlant d’espoir et d’envie croise celui de l’inconnu. Je me mets à penser au peuple de Célestia, à toutes ces âmes qui croient en un avenir radieux. Puis mon maître, celui que j’admire et d’une telle grandeur, mais qui semble s’être enfermé à l’intérieur d’une immense muraille et manque d’empathie, cela me chagrine. D’une voix cristalline, presque comme une mélodie, je déclare avec ferveur :
— Mon enfant, ne voyez-vous pas le bandeau qui est sur vos yeux et sur votre cœur ? Ne comprenez-vous pas vos craintes et votre ignorance ? De grâce, J’ai pu être à leur côté et ai pu côtoyé nombre d’entre eux. J’ai pu entendre de nouveau leur chant lorsqu’ils ont été de retour sur Sekaï. J’ai cru pouvoir retourner au Royaume Divin. Hélas, il s’agissait d’un chant bien funeste. Ils annoncent la toute fin et c’est pour cela que je souhaite l'éviter. Mes pères veulent punir ce monde. Ce monde qui a connu trop longtemps l’absence, perdu dans la bêtise et le désordre en oubliant ses repères. Le monde s’est éteint à cause des parjures qui ont fait naître la noirceur dans le cœur des Hommes.
Je tiens alors son visage entre mes mains et cherche à provoquer en lui un choc, une quelconque façon de le faire réagir et de comprendre que les croyants et surtout, ceux qui comme moi, comme Morndrizel ou comme Talos ont pu interagir à leur côté. Les titans ne sont pas tous mauvais, certains ont leur caractère mais tout à un objectif précis. Le monde naît pour mourir, seulement il y a des étapes à suivre, tel un procédé alchimique. Dans mon élan, je tourne autour de lui en continuant mon récit, détachant mes mains de sa peau et le libérant ainsi de ce contact physique. Posant pied sur le sol humide, à pas feutré, je me glisse dans son dos et déclare :
— La prière est un remerciement, il est tel le sacrement pour nos âmes et s’expriment au travers des mots vers le royaume divin. Les déités écoutent chacun de nous, ils sont partout bien que nous ne les voyons pas. Ils existent, ils transcendent au travers de chaque être vivant, chaque montagne, chaque cours d’eau… Pourquoi ? Pourquoi les avoir abandonnés ? Nous sommes unis, comme une grande famille. Nous tendons la main à notre prochain et permettons aux gens de se libérer d’un poids sur leur épaule en étant une oreille attentive. Nous chantons en coeur, festoyons et buvons lors des cérémonies ! Nous n’oublions pas qui nous sommes et ce pourquoi nous sommes ici. Voyez, Aryan, je suis une messagère venue remettre de l’ordre dans le cœur des Hommes. Voilà mon but.
Quand je finis mon récit, je revins à ma position initiale mais mes yeux aperçurent une forme rosâtre un peu plus loin. Une forme bien étrange, vivante et belle. Cette couleur m’attire et je m’envole jusqu’à avoir plus en visuel l’étrange créature. Mes sens ressentent l'énergie qui se dégage de la créature, aussi sombre que les ténèbres. Je repose pied à terre et remarque alors une femme, pas n’importe laquelle. Je ressens quelque chose au fond de moi mais ne saurait décrire cette impression. Elle n’est pas humaine. Elle possède de petites ailes avec des plumes mais ne sont pas celles d’un ange. Les cornes au-dessus de son front me donne un indice supplémentaire mais surtout, je ressens sa magie. Alors la race de la créature est bel et bien démoniaque. Je fronce légèrement les sourcils et reste sur le qui-vive. Dans le Royaume divin, on nous a toujours dit de nous méfier de ces êtres fourbes et sans scrupules. Je m’adresse à celle qui se cache :
— Je te vois, créature au teint rosée. Que fais-tu caché derrière ces arbres et ces buissons ? As-tu peur de moi ? De nous ? dis-je en indiquant d’un regard l’étranger derrière moi. Depuis combien de temps es-tu là ?
Je me tourne vers Aryan et comprend qu’il n’a point peur du démon sortant des bois. Le bruit que j’ai entendu un peu plus tôt devait provenir de celle-ci. La voir ainsi dévêtue me met un peu mal à l’aise, car moi-même, seule dans la forêt pendant des millénaires, je trouvais quelque chose à me mettre sur le dos, bien que je comprenne le confort de ne rien porter. Soudain, des pensées obscures s’emparent de mon esprit et je demande ouvertement à l’étranger d’une voix sèche :
— Savez-vous ce que sont les démons, Aryan ? Ils naissent de la magie obscure et des résidus magiques, des êtres profanateurs et perfides. Est-ce que vous exposez cette démone comme un trophée ? Ils sont les ennemis jurés des dieux.
Invité
Invité
Aucune émotion, même la plus subtile, ne parvint a transparaître du visage de l'ange, tant il était dubitatif de tout le petit spectacle d'illusion qu'elle semblait être en train de mettre en place. Au départ, il prit en compte comme un véritable jeu de manipulation. Sans même réfléchir, sans même savoir si elle était sincère ou non. Il avait un peu l'impression de se voir lui même, effectuer le jeu de la mascarade pour convaincre quelqu'un.
Elle avait semblé distante et tout a coup elle commença a danser autour de lui, être enjouée. Elle vint même le toucher, le frôler, le caresser, comme essayant de faire passer un message de force a travers ses gestes.
Elle évoquait l'aspect fondamental de sa vie. Une véritable volonté d'aimer son prochain, a travers une divinité. Elle disait même les avoir coutoyés, et il pouvait comprendre un peu plus. Il aurait trouvé ça totalement ridicule qu'elle parle ainsi d'une chose qu'elle n'avait jamais vu de ses yeux, mais visiblement, ce n’était pas le cas. C’était un peu moins aberrant que la grande majorité des croyants.
Mais il ne pouvait s’empêcher d'avoir l'impression qu'elle se donnait...une consistance. Elle cherchait la dedans quelque chose qu'elle n'avait pas en elle. Elle avait un vide. Il se reconnu un peu la dedans. Et la seule réponse qu'il parvint a lui offrir fut une grimace. Incontrôlable, qu'il n'avait pas anticipé. Un air désolé qui était totalement a l'encontre de tout ce qu'elle disait d'elle même, qu'elle disait vivre, qu'elle voulait lui partager.
Il était triste pour elle.
Il leva la main comme pour répondre a la caresse qu'elle lui avait fait plus tôt, mais n'en eu pas la possibilité. Elle venait de s'envoler rapidement droit vers cornue qu'il avait repéré un instant plus tôt du coin de l’œil. Fichtre, ça avait l'air mauvais. Si la pauvre petite avec essayé de prendre sur elle pour approcher, et qu'elle ne recevait qu'une attaque pour toute réponse, elle allait se renfermer et ne plus revenir pendant des lustres. Peut être pour toujours.
Il commença a contracter ses omoplates pour déployer ses ailes, prêt a bondir entre eux. Mais Luviel sembla s’arrêter juste avant. Elle posa pied a terre, et l'émotion précédente qui émanait d'elle changea du tout au tout. Désormais, c’était une forme de haine a peine dissimulé qui suintait des pores de sa peau. Visiblement, c’était une vision qu'elle n’était pas du tout satisfaite de voir.
Aryan trottina, de façon agacé, n'aimant pas particulièrement courir. Un petit frisson passa entre ses épaules a la vue du regard qu'elle posa sur cornue. Il se stoppa derrière l'ange, a égale distance de celle que cette dernière avait de la peau rose. Cette dernière, a défaut d’être paniqué, semblait a deux doigts de vouloir s'enfuir.
- Une démone ? N'allait vous pas un peu vite en besogne ?
Il s'écarta de l’arrière de Luviel pour venir se planter a son niveau, toujours avec un peu d'écart. La bête acculée devenait le plus dangereux quand elle etait totalement encerclée. Il laissait toujours un encart d'échappatoire pour l'ange. Mais il ne la regardait même pas. Il fit plutôt un sourire a Cornue en lui faisant un petit signe de la main.
- Son nom est Cornue. C'est mon amie. C'est une métamorphe.
Il n'avait pas vraiment pensé a un aspect démonique, mais après l'avoir écouté, ça faisait du sens. Oui. Une démone. Ça lui allait bien, et Luviel était probablement dans le vrai. En revanche, il n'aimait pas trop le ton qu'elle avait prit. Elle avait un petit coté supérieur qui l'agaçait. Il aimait bien les gens intelligents, cultivés, mais moins ceux qui parlaient sans réfléchir. Et visiblement, la phrase de la plumée venait plus de son cœur que de sa tete. Elle l'avait dit. C’était un ennemi des dieux. Pas d'elle. Elle n'avait visiblement pas beaucoup de personnalité. Toute ses réactions, ses émotions, étaient de suivre les préceptes qu'on lui avait apprit. Les avis de quelqu'un d'autre.
- Et même si c’était le cas...je ne sais pas pour les démons en général, mais je doute que cette petite ai beaucoup de pensés pour eux. Elle songe déjà a l'endroit ou elle passera la nuit en sécurité.
Il diminuait légèrement son intellect, histoire de mettre Luviel d'avantage en confiance. Il avait compris depuis longtemps qu'elle ne payait pas de mine, mais qu'elle était doté d'un esprit aiguisé, aussi bien dans la parole, la poésie, que dans la compréhension de ce qu'il expliquait. Quand il trouvait des termes simples pour la piquer, elle assimilait rapidement.
- Elle ne vous fera rien. Et je vous recommande de ne pas l'attaquer. Si elle a fait un pas pour sortir du couvert des arbres, c'etait parce qu'elle a fait un gros effort pour vous parler, rien d'autre.
Il ouvrit légérement un bras, et l'autre carrément en entier, comme une invitation pour Cornue, de venir proche de lui, ou carrément sur lui, comme elle faisait des fois.
Elle avait semblé distante et tout a coup elle commença a danser autour de lui, être enjouée. Elle vint même le toucher, le frôler, le caresser, comme essayant de faire passer un message de force a travers ses gestes.
Elle évoquait l'aspect fondamental de sa vie. Une véritable volonté d'aimer son prochain, a travers une divinité. Elle disait même les avoir coutoyés, et il pouvait comprendre un peu plus. Il aurait trouvé ça totalement ridicule qu'elle parle ainsi d'une chose qu'elle n'avait jamais vu de ses yeux, mais visiblement, ce n’était pas le cas. C’était un peu moins aberrant que la grande majorité des croyants.
Mais il ne pouvait s’empêcher d'avoir l'impression qu'elle se donnait...une consistance. Elle cherchait la dedans quelque chose qu'elle n'avait pas en elle. Elle avait un vide. Il se reconnu un peu la dedans. Et la seule réponse qu'il parvint a lui offrir fut une grimace. Incontrôlable, qu'il n'avait pas anticipé. Un air désolé qui était totalement a l'encontre de tout ce qu'elle disait d'elle même, qu'elle disait vivre, qu'elle voulait lui partager.
Il était triste pour elle.
Il leva la main comme pour répondre a la caresse qu'elle lui avait fait plus tôt, mais n'en eu pas la possibilité. Elle venait de s'envoler rapidement droit vers cornue qu'il avait repéré un instant plus tôt du coin de l’œil. Fichtre, ça avait l'air mauvais. Si la pauvre petite avec essayé de prendre sur elle pour approcher, et qu'elle ne recevait qu'une attaque pour toute réponse, elle allait se renfermer et ne plus revenir pendant des lustres. Peut être pour toujours.
Il commença a contracter ses omoplates pour déployer ses ailes, prêt a bondir entre eux. Mais Luviel sembla s’arrêter juste avant. Elle posa pied a terre, et l'émotion précédente qui émanait d'elle changea du tout au tout. Désormais, c’était une forme de haine a peine dissimulé qui suintait des pores de sa peau. Visiblement, c’était une vision qu'elle n’était pas du tout satisfaite de voir.
Aryan trottina, de façon agacé, n'aimant pas particulièrement courir. Un petit frisson passa entre ses épaules a la vue du regard qu'elle posa sur cornue. Il se stoppa derrière l'ange, a égale distance de celle que cette dernière avait de la peau rose. Cette dernière, a défaut d’être paniqué, semblait a deux doigts de vouloir s'enfuir.
- Une démone ? N'allait vous pas un peu vite en besogne ?
Il s'écarta de l’arrière de Luviel pour venir se planter a son niveau, toujours avec un peu d'écart. La bête acculée devenait le plus dangereux quand elle etait totalement encerclée. Il laissait toujours un encart d'échappatoire pour l'ange. Mais il ne la regardait même pas. Il fit plutôt un sourire a Cornue en lui faisant un petit signe de la main.
- Son nom est Cornue. C'est mon amie. C'est une métamorphe.
Il n'avait pas vraiment pensé a un aspect démonique, mais après l'avoir écouté, ça faisait du sens. Oui. Une démone. Ça lui allait bien, et Luviel était probablement dans le vrai. En revanche, il n'aimait pas trop le ton qu'elle avait prit. Elle avait un petit coté supérieur qui l'agaçait. Il aimait bien les gens intelligents, cultivés, mais moins ceux qui parlaient sans réfléchir. Et visiblement, la phrase de la plumée venait plus de son cœur que de sa tete. Elle l'avait dit. C’était un ennemi des dieux. Pas d'elle. Elle n'avait visiblement pas beaucoup de personnalité. Toute ses réactions, ses émotions, étaient de suivre les préceptes qu'on lui avait apprit. Les avis de quelqu'un d'autre.
- Et même si c’était le cas...je ne sais pas pour les démons en général, mais je doute que cette petite ai beaucoup de pensés pour eux. Elle songe déjà a l'endroit ou elle passera la nuit en sécurité.
Il diminuait légèrement son intellect, histoire de mettre Luviel d'avantage en confiance. Il avait compris depuis longtemps qu'elle ne payait pas de mine, mais qu'elle était doté d'un esprit aiguisé, aussi bien dans la parole, la poésie, que dans la compréhension de ce qu'il expliquait. Quand il trouvait des termes simples pour la piquer, elle assimilait rapidement.
- Elle ne vous fera rien. Et je vous recommande de ne pas l'attaquer. Si elle a fait un pas pour sortir du couvert des arbres, c'etait parce qu'elle a fait un gros effort pour vous parler, rien d'autre.
Il ouvrit légérement un bras, et l'autre carrément en entier, comme une invitation pour Cornue, de venir proche de lui, ou carrément sur lui, comme elle faisait des fois.
Invité
Invité
Le vilain petit canard
J'ai tellement aimé la façon qu'elle a de parler de sa foi. De son envie grandiose d'aider les autres. ça l'empli tellement qu'elle en déborde... Et pourtant, il y a là aussi un creux. Moins grand. Moins appétissant, mais bien présent. Elle est si belle, si terrible dans la lumière qui irradie d'elle et égratigne mes yeux et me met à nu.
Mais mes questions et mes illusions tombent. La question qui me brulait la langue se change en cendre dans ma bouche et je la regarde, défaite. En un mouvement, elle pourrait me tuer, mais elle n'est pas prête à en finir, préférant donner une réponse que je ne veux pas entendre. Mes oreilles tombantes et mon expression de peine mêlée à de la colère mal assumée. Ses mots et sa haine me transpercent le coeur et ma poitrine se serre.
Je ne suis pas un ange.
Je n'ai pas froid, pas chaud. Je n'ai pas besoin de manger, de boire ou de dormir. L'air ne me saisit pas entièrement, comme si je n'étais pas tout à fait de ce monde. Mais je non, elle a raison, je ne suis pas en ange.
Je ne suis pas comme elle.
Je ne suis pas comme lui.
Cet espoir fou vole en éclat.
Mon regard rougit par les larmes montantes se tourne vers Aryan alors qu'il approche et me sourit. La colère disparait alors entièrement de mes traits pour ne laisser que tristesse et peur. Ma respiration s'accélère et je détourne vivement la tête comme si qui que ce soit avait pu rater le regard que nous venions d'échanger.
Mais ne me sourit pas ! Tu n'as aucune idée de ce qu'elle pourrait te faire !
Je ne veux pas qu'elle te fasse du mal à cause de moi. Ou pire, qu'elle s'en aille et que tu ne saches jamais... Que tu ne puisse jamais la mesurer, la regarder, l'étudier comme tu l'as fait avec moi.
Et pourtant elle a raison... Je suis un résidu indigne. Je suis perfide et obscure. Je le savais, pourtant.
Mes ailes battent une fois sous la pluie et les longues plumes d'aurore et d'or se résorbent pour ne laisser que la charpente dénudée de cuir doux en dégradé de rose. Elles se replient dans mon dos d'une façon qui m'est totalement naturelle. La queue basse, les cornes cristallines longues d'un doigt laissent apparaitre un feu fuchsia qu'on devine à leur pointe et mes yeux roses scintillent également de ce même feu intérieur. Léger, presque éteint, mais tout de même présent. Je ne fais rien pour cacher ce que je suis. Les bras, le ventre et les genoux écorchés, je me tiens seulement là.
Il me décrit comme un animal à l'affût d'un abri. Puis il me défend... Des émotions contraires me traversent. Une nouvelle vague de peur... si elle se retournait contre lui. Si elle le brûlait... Mais il y a aussi de la reconnaissance. Une montagne de reconnaissance qui fait débordé mes yeux, ce qui passe encore relativement inaperçu sous la pluie. Je serre les bras autour de mon ventre en essayant de ne pas sangloter.
Je déteste les humains.
Je déteste avoir honte de ce que je suis, peur de ce que je suis, à cause de leurs yeux remplis de haine, de rejet, de terreur et de colère. Pourtant je ne suis que ce qu'ils sont !
... Mais, alors que je faisais un pas en arrière pour m'enfuir, il m'ouvre les bras. Je ne comprends pas pourquoi il ferait ça alors qu'il a enfin trouvé une autre comme lui. Alors qu'il a trouvé quelqu'un qui pourrait lui rendre cette mémoire perdue contre laquelle il serait prêt à tout donner.
J'avance, d'un pas puis d'un autre. Je me précipite contre lui. Contre son flanc. Sous son épaule. Protégée par son bras et tant pis pour la veste. Mes doigts accrochent le tissus mouillé. La tristesse et l'agacement d'Aryan s'imposent plus fortement. L'oreille posée juste au-dessus de son coeur, j'observe le Colibri Blanc, inquiète. J'espère, sans savoir à qui adresser mes prières, qu'elle ne nous attaquera pas. Qu'elle ne lui fera pas de mal.
- Je ne suis pas ennemie... " Je lance au Colibri.
Soudain, il me vient l'idée qu'Aryan agit peut-être ainsi parce qu'il ne la croit pas ? ...
D'une voix chaude, clairement audible sous la pluie de plus en plus drue, je lève un regard infiniment triste vers lui.
- Elle parle vrai... Je me souviens... Ils m'ont appelé Léviathan, Asmodée, Lilith, Abrahel, Damballa ou Astharoth... Ils m'ont appelé Démon. Ils m'ont chassée... Mais je suis ce que je suis... Je suis ce qu'ils étaient tous... Je suis l'ombre voilée. Le chemin embrumé. Je suis le creux au ventre, terreau des peurs. Je suis ce qui motive et affranchi... " Le visage tendu vers lui, le menton levé au niveau de son épaule, je le scrute. Je ne veux pas qu'il soit mal mais je ne veux pas qu'il s'éloigne non plus. " Je ne suis pas l'ennemie... S'il te plait !
CENDRES
Invité
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Quelque chose chez cet homme me met mal, je ne saurai dire pourquoi. Est-ce son ignorance et le fait qu’il ne veuille pas m’écouter qui m’irritent ? A chaque fois que je parle, j’ai l’impression de ne parvenir à rien, tout comme à l’époque de la grande guerre où tous ces humains ne comprenaient rien. Néanmoins, quand il évoque le fait qu’elle cherche seulement à trouver un abri, je vois dans son regard une certaine innocence. Pense-t-il sincèrement que je viendrais attaquer un démon sans raison ? Non. Elle n’a rien fait de mal et seul le jugement divin fera le nettoyage entre les indignes et les saints. Je n’aime pas son ton ni sa manière de me regarder, peut-être que je n’aurai pas dû m'arrêter et le laisser tomber. Cette pensée m’effleure pourtant, le demoiselle rosée m’intrigue, bien plus que son compère. Je garde ma claymore en main, la pointe dirigée vers le sol, plantée comme une pique et me servant d’appui.
S’en étant allée d’une telle légèreté vers lui, ses cheveux s’enroulant autour de son corps mince, descendant en cascade derrière son dos nu. Quelle étrange créature. D’une voix douce tandis qu’elle se dorlote près de cet homme au regard sombre, elle prononce quelques bribes de mots. Les différents noms viennent à mes oreilles et me font frémir, pourtant la voir ainsi ne donne pas du tout une impression d’être malsain et démoniaque. Sa manière de parler est éxotique, un peu saccadée et je n’arrive pas à deviner dans quelle partie du monde l’on parle de cette façon. Je ne compte pas m’approcher tout de suite et préfère garder mes distances. Ce couple est des plus… différents. Après tout, il n’est pas rare de voir des démons tourner autour de leur proie, ou bien cet inconnu me berne et est lui-même un démon également, sous une forme humanoïde. Il est rare de pouvoir accorder sa confiance et il vaut mieux rester méfiant. Bien entendu, je n’ai jamais pu voir de démons d’aussi prêt et il faut dire qu’elle est bien différente de ce que j’ai pu lire et entendre.
Nous avons à peu près la même taille à vue d'œil, elle possède un joli minois qui pourrait faire pâlir de jalousie la plus belle des humaines, son corps est svelte et gracieux, possédant une voix mélodieuse. Les démons incarnent la beauté mais sont aussi fourbes et perfides que des vipères, ils sèment le chaos et la tempête. Je comprends pourquoi les Divins les haïssent mais sont-ils réellement tous ainsi ? Ne peut-il y avoir des exceptions comme avec les humains, selon leur vie, leur histoire et tout ce qui les entoure ? De toute manière, qu’est-ce que cela changerait. Mon monde à moi n’est plus, ma maison a disparu et tout ce qu’il me reste est une profonde et amère solitude. Bien que j’ai rejoins le Nouvel Ordre, un lieu de repos et de recueil envers les déités, chacun prenant soin des uns et des autres, il me manque quelque chose. Je suis certaine que sans ma Rédemption, je ne pourrais pas avancer. Il me faut prouver aux Divins que je suis digne d’être leur fille et que jamais je ne pourrais les trahir. Je touche mon cœur et serre le poing, ferme un instant les yeux et récite un psaume.
— Je comprends vos mots et les respecte, cela dit ne me prenez point de haut, Aryan. Comme je l’ai dit un peu plus tôt, je ne suis pas venue ici pour chercher querelle. Maintenant que les présentations sont faites, je dois poursuivre ma quête. Sauf si vous avez besoin de moi pour une quelconque requête.
Je m’adresse cette fois-ci à la démone à la peau rosée et aux yeux écarquillés, tout son corps trempé et ses pieds maculés de terre. Je détache ma main de mon arme et fait une légère révérence en gardant mon autre main sur le cœur. Je devrais penser à faire attention la prochaine fois, les mots sont bels et bien une puissante arme.
— Je m’excuse pour les termes employés. Peut-être ai-je été trop dure. Vous êtes bien différente de vos confrères, ce qui est… étonnant. Du moins, pour l’instant. Vous devriez vous mettre à l’abri, vous allez finir par attraper un rhume, jeune fille.
S’en étant allée d’une telle légèreté vers lui, ses cheveux s’enroulant autour de son corps mince, descendant en cascade derrière son dos nu. Quelle étrange créature. D’une voix douce tandis qu’elle se dorlote près de cet homme au regard sombre, elle prononce quelques bribes de mots. Les différents noms viennent à mes oreilles et me font frémir, pourtant la voir ainsi ne donne pas du tout une impression d’être malsain et démoniaque. Sa manière de parler est éxotique, un peu saccadée et je n’arrive pas à deviner dans quelle partie du monde l’on parle de cette façon. Je ne compte pas m’approcher tout de suite et préfère garder mes distances. Ce couple est des plus… différents. Après tout, il n’est pas rare de voir des démons tourner autour de leur proie, ou bien cet inconnu me berne et est lui-même un démon également, sous une forme humanoïde. Il est rare de pouvoir accorder sa confiance et il vaut mieux rester méfiant. Bien entendu, je n’ai jamais pu voir de démons d’aussi prêt et il faut dire qu’elle est bien différente de ce que j’ai pu lire et entendre.
Nous avons à peu près la même taille à vue d'œil, elle possède un joli minois qui pourrait faire pâlir de jalousie la plus belle des humaines, son corps est svelte et gracieux, possédant une voix mélodieuse. Les démons incarnent la beauté mais sont aussi fourbes et perfides que des vipères, ils sèment le chaos et la tempête. Je comprends pourquoi les Divins les haïssent mais sont-ils réellement tous ainsi ? Ne peut-il y avoir des exceptions comme avec les humains, selon leur vie, leur histoire et tout ce qui les entoure ? De toute manière, qu’est-ce que cela changerait. Mon monde à moi n’est plus, ma maison a disparu et tout ce qu’il me reste est une profonde et amère solitude. Bien que j’ai rejoins le Nouvel Ordre, un lieu de repos et de recueil envers les déités, chacun prenant soin des uns et des autres, il me manque quelque chose. Je suis certaine que sans ma Rédemption, je ne pourrais pas avancer. Il me faut prouver aux Divins que je suis digne d’être leur fille et que jamais je ne pourrais les trahir. Je touche mon cœur et serre le poing, ferme un instant les yeux et récite un psaume.
- Spoiler:
- J’enseignerai vos voies à ceux qui les transgressent,
Et les pécheurs reviendront à vous.
Ô Dieux, Dieux de mon salut ! Délivrez-moi du sang versé,
Et ma langue célébrera votre miséricorde.
Seigneurs ! Ouvrez mes lèvres,
Et ma bouche publiera votre louange.
— Je comprends vos mots et les respecte, cela dit ne me prenez point de haut, Aryan. Comme je l’ai dit un peu plus tôt, je ne suis pas venue ici pour chercher querelle. Maintenant que les présentations sont faites, je dois poursuivre ma quête. Sauf si vous avez besoin de moi pour une quelconque requête.
Je m’adresse cette fois-ci à la démone à la peau rosée et aux yeux écarquillés, tout son corps trempé et ses pieds maculés de terre. Je détache ma main de mon arme et fait une légère révérence en gardant mon autre main sur le cœur. Je devrais penser à faire attention la prochaine fois, les mots sont bels et bien une puissante arme.
— Je m’excuse pour les termes employés. Peut-être ai-je été trop dure. Vous êtes bien différente de vos confrères, ce qui est… étonnant. Du moins, pour l’instant. Vous devriez vous mettre à l’abri, vous allez finir par attraper un rhume, jeune fille.
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Aryan baisse les yeux pour écouter Cornue parler, et passe son bras sous ses fesses pour qu'elle puisse s'y asseoir, et s'accrocher pour aisément. Faisant ainsi, il la fait gagner un peu de hauteur jusqu'à ce qu'ils aient la tête environ a la même hauteur. Cornue répond a Luviel, se défendant avec ses mots, sans contredire l'ange. Elle semble peu se considérer, comme il l'avait déjà comprit, et quand elle termine dans une phrase quasiment suppliante, avant que Luviel puisse dire un mot, il enchaîne tranquillement en parlant un peu moins fort, tout en lui caressant gentiment la tête de sa main libre.
- Bien sur Cornue. Et puis, si jamais tu devais devenir leurs ennemis, tu ne serais pas toute seule. Ca ne me dérangerais pas d’être l'ennemi avec toi.
Il lui sourit gentiment, puis laisse l'ange répondre a son tour, et cligne légèrement des yeux, surpris, en l'entendant parler. Il n'avait pas eu l'impression de la prendre de haut ou être particulièrement agressif. Cette femelle semble soit extrêmement sur les nerfs, soit très agressive.
Il ne lui en tient pas rigueur. Si elle est pourchassée comme elle l'a sous-entendue plus tôt, elle est sans doute en proie a une certaine crainte qu'il peut considérer comme compréhensible. Elle reprend un psaume, et il lève les yeux au ciel discrètement. Ne pouvait elle pas dire sa propre pensée, sans devoir se protéger derrière un quelconque protecteur ? Faisaient ils si peur que ça ? Sans réfléchir, et en murmurant presque, il parle proche de l'oreille de cornue, sans que ce soit vraiment destinée a cette dernière.
L'ange danse, l'ange chante, l'ange pique et menace. Puis l'ange accuse le démon qui vit et survit, et qu'elle ne connait que des légendes, plaçant les ténèbres sur ses épaules, cherchant le mal la ou elle peut le trouver pour se donner une raison de vivre. Sans le mal et les ténèbres, la lumière n'existe pas.
Il avait presque dit ce qu'il aurait pu écrire. Les anges semblent être des créatures assez simple, finalement, a première vue. Peut être qu'il était lui même simple. Luviel s'excuse néanmoins, et Aryan ne fait pas de commentaires supplémentaires qui auraient pu ne rien arranger. Il s’était demandé si elle en avait côtoyé beaucoup pour être aussi vindicative, ou si ce n’était encore qu'un extrait des textes qu'elle semble s'amuser a citer a tout vas.
Il se raidit cependant en entendant qu'elle allait s'en aller. C’était bien trop rapide ! Il avait encore beaucoup de choses a lui demander, a l'écouter ! Sur elle, déjà. Il voulait savoir comment elle était...comme ça. Qu'est ce qui lui était arrivé. Il aurait bien écrit sa vie. Sur sa dernière phrase, il sourit, et répond a la place de Cornue de façon totalement naturelle.
- Ne vous inquiétez pas pour elle, il suffit de faire quelque chose comme ça.
Naturellement, dans son dos, une aile jusque la invisible, ressemblant trait pour trait a celles de Luviel, d'un blanc immaculé, pur, et dont la taille dépasse d'autant celles de son homologue féminine que leur différence de taille respective. Elle se lève en l'air négligemment, et passe au dessus de sa propre tête et de celle de Cornue, les protégeant de la pluie.
- Vous aviez accepté de me parler, et voilà que vous fuyer. J'aurais voulu en apprendre beaucoup plus. Cornue aussi, maintenant que vous avez fait la paix. Commençons peut etre par....
Il se détourne de Luviel, sans aucune crainte, lui présentant son flanc, ouvrant totalement toute possibilité de contre attaque si elle passait a l'offensive. Déjà plus tôt, sous la menace de l'arme, il n'avait pas semblait etre le plus inquiet du monde, ne craignant visiblement aucunement une quelconque blessure. Soit il avait une grande confiance en lui, soit il etait trop hautain pour se sentir inquiété par quiconque. Difficile a dire d'un point de vu extérieur. La vérité était qu'il avait simplement grande confiance en ses capacités, et qu'il n'avait jamais pu s'imaginer mourir d'une quelconque façon, sans vraiment trop y penser. Il s’arrêta au bord du cratère :
- Avez vous une idée de ce qui aurait pu provoquer ça ? J'ai plusieurs hypothèses, certaine plus extravagante que d'autres. Et je dois avouer que trouver un comparse ici, alors qu'une des hypothèses que j'avais imaginé était l’œuvre d'un des légendaires titans titilles ma curiosité.
Puis il sursaute presque, et semble se rappeler de la présence de la démone.
- Pardon ma Cornue, je t'ai coupé la parole ? Tu voulais dire quelque chose aussi, a dame Luviel, n'est ce pas ?
Il se tu alors, lui laissant la main. Montrant ainsi a quel point il considérait sa présence. Si on avait pu croire d'un œil exterieur qu'il l'a gardait un peu comme un animal de compagnie, ce n'etait vraiment pas le cas.
- Bien sur Cornue. Et puis, si jamais tu devais devenir leurs ennemis, tu ne serais pas toute seule. Ca ne me dérangerais pas d’être l'ennemi avec toi.
Il lui sourit gentiment, puis laisse l'ange répondre a son tour, et cligne légèrement des yeux, surpris, en l'entendant parler. Il n'avait pas eu l'impression de la prendre de haut ou être particulièrement agressif. Cette femelle semble soit extrêmement sur les nerfs, soit très agressive.
Il ne lui en tient pas rigueur. Si elle est pourchassée comme elle l'a sous-entendue plus tôt, elle est sans doute en proie a une certaine crainte qu'il peut considérer comme compréhensible. Elle reprend un psaume, et il lève les yeux au ciel discrètement. Ne pouvait elle pas dire sa propre pensée, sans devoir se protéger derrière un quelconque protecteur ? Faisaient ils si peur que ça ? Sans réfléchir, et en murmurant presque, il parle proche de l'oreille de cornue, sans que ce soit vraiment destinée a cette dernière.
L'ange danse, l'ange chante, l'ange pique et menace. Puis l'ange accuse le démon qui vit et survit, et qu'elle ne connait que des légendes, plaçant les ténèbres sur ses épaules, cherchant le mal la ou elle peut le trouver pour se donner une raison de vivre. Sans le mal et les ténèbres, la lumière n'existe pas.
Il avait presque dit ce qu'il aurait pu écrire. Les anges semblent être des créatures assez simple, finalement, a première vue. Peut être qu'il était lui même simple. Luviel s'excuse néanmoins, et Aryan ne fait pas de commentaires supplémentaires qui auraient pu ne rien arranger. Il s’était demandé si elle en avait côtoyé beaucoup pour être aussi vindicative, ou si ce n’était encore qu'un extrait des textes qu'elle semble s'amuser a citer a tout vas.
Il se raidit cependant en entendant qu'elle allait s'en aller. C’était bien trop rapide ! Il avait encore beaucoup de choses a lui demander, a l'écouter ! Sur elle, déjà. Il voulait savoir comment elle était...comme ça. Qu'est ce qui lui était arrivé. Il aurait bien écrit sa vie. Sur sa dernière phrase, il sourit, et répond a la place de Cornue de façon totalement naturelle.
- Ne vous inquiétez pas pour elle, il suffit de faire quelque chose comme ça.
Naturellement, dans son dos, une aile jusque la invisible, ressemblant trait pour trait a celles de Luviel, d'un blanc immaculé, pur, et dont la taille dépasse d'autant celles de son homologue féminine que leur différence de taille respective. Elle se lève en l'air négligemment, et passe au dessus de sa propre tête et de celle de Cornue, les protégeant de la pluie.
- Vous aviez accepté de me parler, et voilà que vous fuyer. J'aurais voulu en apprendre beaucoup plus. Cornue aussi, maintenant que vous avez fait la paix. Commençons peut etre par....
Il se détourne de Luviel, sans aucune crainte, lui présentant son flanc, ouvrant totalement toute possibilité de contre attaque si elle passait a l'offensive. Déjà plus tôt, sous la menace de l'arme, il n'avait pas semblait etre le plus inquiet du monde, ne craignant visiblement aucunement une quelconque blessure. Soit il avait une grande confiance en lui, soit il etait trop hautain pour se sentir inquiété par quiconque. Difficile a dire d'un point de vu extérieur. La vérité était qu'il avait simplement grande confiance en ses capacités, et qu'il n'avait jamais pu s'imaginer mourir d'une quelconque façon, sans vraiment trop y penser. Il s’arrêta au bord du cratère :
- Avez vous une idée de ce qui aurait pu provoquer ça ? J'ai plusieurs hypothèses, certaine plus extravagante que d'autres. Et je dois avouer que trouver un comparse ici, alors qu'une des hypothèses que j'avais imaginé était l’œuvre d'un des légendaires titans titilles ma curiosité.
Puis il sursaute presque, et semble se rappeler de la présence de la démone.
- Pardon ma Cornue, je t'ai coupé la parole ? Tu voulais dire quelque chose aussi, a dame Luviel, n'est ce pas ?
Il se tu alors, lui laissant la main. Montrant ainsi a quel point il considérait sa présence. Si on avait pu croire d'un œil exterieur qu'il l'a gardait un peu comme un animal de compagnie, ce n'etait vraiment pas le cas.
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