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    Ses cornes [Sans Nom] - Page 4 QIZeEX7
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    #8
    RP coup de coeurCoeur

    RP coup de coeur

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  • Dim 2 Oct - 23:08
    Ses ailes


    J'acquiesce. Ces paroles sont de moi, oui... Je crois ? ça fait longtemps et certaines me reviennent sur un coup de tête alors qu'elles existaient avant. Ce n'est pas toujours très clair. Mais elles résonnent en moi et c'est moi qui les prononcer avec l'intensité que je leur donne, alors je suppose que oui ? Tout comme ses mots m'ont touchés, les miens le remuent également. En quoi, je ne saurai trop dire, mais il y a quelque chose d'important.

    - Pour moi. Toi, tu es Aryan.

    Ses caresses reprennent et je me demande soudain si ce n'est pas une façon d'essayer de rester près de moi alors que son esprit voyage. Un sourire me vient et nos ailes entremêlées frémissent un peu alors que je cale la tête contre son épaule. Tout cela... Tout depuis que je me suis approchée est d'une telle intensité que la fatigue me gagne d'une certaine façon. C'est pas normal ça. Je me sens à la fois physiquement plus en forme que jamais et pourtant mon esprit est ralenti comme à la fin d'une trop longue journée. Il doit être à peine minuit pourtant.

    Je l'écoute, lui et cette importence qu'il donne au nom. Un nom choisi n'est pas mon nom. Un nom des autres n'est pas mon nom. Un nom de moi n'est pas mon nom non plus, mais il ne semble pas de cet avis. Pour lui un nom est unique.

    Un frémissement me parcours des pieds à la tête. Dans le silence de ses pensées, il s'est passé quelque chose que je ne m'explique pas. Il venait de toucher du doigt quelque chose de profond et de puissant qui venait de faire vibrer tout mon être comme un diapason sans que je n'ai conscience de ce que ça pouvait être.

    Puis, plus hésitant qu'il ne l'avait jamais été, il refuse. Cette voix remplie de précautions et d'attention ne lui ressemble pas... Ou lui ressemble sous les plumes du Grand Duc ? Etonnée mais pas effarouchée, je lui répond doucement sans perdre mon sourire.  

    - J'ai tout dit. " Je ne peux pas lui en parler plus. Je n'ai pas les mots. Je n'ai pas l'envie ni la mémoire. Il n'y a pas de déception à son refus. La seule que je ressens est diffuse et lointaine. Un regret difficilement compréhensible né d'une nature étrange qui n'a pas été mise en lumière.

    - Pacte ? " Le mot résonne un peu. Mes oreilles s'abaissent. Non... ça n'était pas ça. ce mot recouvrait quelque chose de plus vaste que j'arrivais à peine à entrevoir mais que je sentais comme important. Ou peut-être était-ce lié sans que je ne sache par quel moyen ? " Je ne crois pas. "

    Et toujours la voix toute basse. Ses questions reviennent, mais différentes. Empreintes de cette intensité qui était née de sa voix hésitante. Puis de nouveau son autorité. Le Grand Duc veut. Je perçois et comprend des choses qui s'emmêlent, alors je me blotit un peu plus dans son cou.

    - ...Cesse de ressentir les humaines.
    - Je les ressens pas...
    - Je vois comme tu es sous la pression de la présence de ces deux femmes.
    - ...
    - Elles ne sont rien, elles ne te feront rien. Ce ne sont que des marionnettes.

    Je m'obstine dans le silence. Il ne va sans doute pas aimer... Il me demande du temps, m'explique ce qu'est un nom pour lui... Il a raison... Mais ça, il ne peut le trouver dans sa tête. " Ce sera sans nom alors... " murmurais-je juste avant qu'il ne pose ses lèvres sur ma peau en une sensation particulièrement agréable. Mes ailes frémissent à nouveau, se détricotant un peu des siennes et ouvrant des espaces dans la parrière de plume. Quelque chose ne me va pas. Mon attention vascille peut-être trop vite. Il a demandé... Et je ne peux pas faire l'impasse même si je ne suis pas sûr qu'il apprécie. Je ne peux pas me permettre de baisser la garde ainsi.

    - Je crois que tu parle vrai... mais... Elles sont partout sur toi... Sur ta peau. Vos accouplements. Leur odeur... Je peux pas ne pas vous sentir... Ne pas savoir qu'elles sont toutes proches... Je peux pas.

    CENDRES
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    Invité
    Anonymous
  • Lun 3 Oct - 18:48
    Il ressent la tête contre son épaule en levant légèrement le menton, pour lui laisser toute la place dont elle veut disposer. Elle a de quoi faire, dans cette position, Mais de sa main sous ses fesses, il la tire un peu, pour qu'elle soit encore plus a l'aise contre lui.

    Il avait sentit comme elle tirait sur son tissu, mais avait déjà dépassé le stade ou il prenait ça pour une invitation a la luxure. Elle était trop nature pour que ça ai cette raison. Elle n'aimait simplement pas ce contact de tissu. Une gêne sur sa peau, sur son corps directement dédié aux cieux, du matin au soir, peut importe sa forme. Elle etait comme une ode à la nature.

    Aussi, alors qu'elle répond, sans aucune animosité, qu'elle n'aura tout simplement pas de nom, il tend son bras gauche, celui de libre, et laisse glisser le tissu depuis son coude, la ou elle l'avait laissé. Ce n'est pas vraiment pratique, avec ses ailes, mais le vêtement semblait prévu pour ça. Il échangea les deux mains sous ailes, pour imiter la manœuvre de l'autre coté, et bientôt, leur peau ne fit plus qu'un. Il lia les deux mains en la maintenant avec une solidité masculine, par le dessus, comme un support physique du lien qui était en train de naître entre eux.

    - Sans-nom...c'est à la fois beau, poétique...et infiniment triste.

    Elle reparle à nouveau des femelles. Des humaines. Et il avait comprit que cette espèce avait une grande importance dans sa vie, et son esprit. Ce n’était pas simplement de la peur. C’était plus que ça. Elle avait sans doute des raisons. Comme lui était voué à la connaissance la plus pure. Elle évoquait trop souvent leurs odeurs pour ne pas être intrigué. Aussi, il la pressa un peu de ses deux mains, comme pour l’embêter :

    - Tu recommences à en parler comme si tu voulais être a leur place. Il te suffit de me demander.

    Ce n’était pas le plaisir dont il avait envie. Il n'en avait jamais vraiment pris beaucoup, passé les deux ou trois premières fois. Il était plutôt intéressé par ses réactions dans l'acte. Ses expressions, sa façon de le faire, de le penser. Ça, c’était intéressant. Il l'imaginait un peu. Plus bestiale. Plus instinctive. Moins ennuyeuse. Les femmes étaient souvent dans la demi-mesure. Les humaines, en tout cas. Il songea qu'il n'avait pas eu l'occasion de le faire avec d'autres races. Ni avec des hommes. Étrangement, il n'avait pas vraiment envie d'en savoir plus de ce coté la. Pas avec lui en tout cas. Mais regarder...ça pourrait être intéressant, un jour.

    Il essaya d'attraper les petits espaces qu'elle avait crée en reculant ses ailes, compensant avec les siennes. Elles étaient plus grandes, plus volumineuses, et elles n’étaient même pas entièrement ouvertes. Il gagnait du terrain sur elle. Pour ne pas rompre la sphère. Pour l’empêcher de partir trop loin.

    - Ne t'en vas pas. Elles pourraient te manger...je te protège ici.

    Il sourit légèrement, amusé par sa réflexion, sans penser qu'elle puisse le prendre au sérieux ou pas. Peu importe. Il sait désormais qu'elle ne partira plus. Pas aussi facilement qu'au début, en tout cas.

    A cause du fait qu'elle a reculé, il est obligé de remonter légèrement ses mains, les bras plus détendu, en bas, plaqué dans le creux de son dos. Il avait vraiment cette sensation de l'avoir rien qu'a lui, ici, et c’était agréable. Il aimait bien étudier les femmes, mais avoir l'impression d'une qui se dédie à lui, et a lui seul, ça n'arrivait pas souvent.

    - Je pourrais te donner des dizaines de noms. Katerina. Elena. Bianca. Petra. Des noms qui finissent en a. Berenice. Eleanore. Des noms avec une grande longueur. Emmanuelle. Mélissandre. Des noms plus court. Elie. Ava. Ella. Nous pourrions en rechercher et en écrire pendant des heures.

    Il laissa ses deux grandes plumes désunies bouger pour cacher totalement la partie ou elle pouvait entrevoir la carriole, bloquant légèrement la présence des femmes, qu'elle ne percevait plus que par l'odeur acre de l'amour et du désir sur sa peau. Mais au fur et a mesure de la nuit, l'odeur disparaissait. C’était lui qui prenait possession entière des environs. Lui et encore lui. Pour les deux humaines. Pour la cornue. Pour la nuit.

    - Mais...peu importe celui que je choisirais, est ce que tu serais vraiment totalement satisfaite ? De devenir l'incarnation d'une poignée de syllabe attrapés aux quatre vents ? Moi pas, en tout cas. Je ne voudrais pas que ce soit aussi simple.

    C’était pourtant ce qu'il avait fait pour lui. Mais sur le moment, le prénom lui était venu en tête de façon évidente.

    Il s’arrêta soudainement de parler en y songeant. Non. Il se redressa même, l'une de ses mains quittant le bas du dos de la jeune femme pour se crisper dans le vide. Est ce que....c’était un hasard ? Une telle évidence...apparut devant lui...et il n'y avait jamais songé. Il leva la main et la posa sur son visage, sur l'un de ses yeux, le menton baissé.

    - Est ce que c'est...moi ?

    La bouche soudainement un peu sèche, il resta silencieux.
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    Anonymous
  • Mar 4 Oct - 2:20
    Ses ailes


    Triste ? Pourquoi, triste ? ... ou oui... Peut-être un peu triste. Mais c'était mieux qu'être morte, enfermée ou détruite. Et comme si cela pouvait tempérer cette tristesse dont il parle et la présence des humaines dont j'ai fait pension, il m'enlasse, la veste laissée tombée à terre en quelques mouvements fluides. Je retrouve le plein contact de sa peau lorsqu'il me presse contre lui et me détend de nouveau... un peu.

    - Je veux pas. Tu veux pas. J'aime pas comment elles sentent.

    C'était des humaines et j'avais du mal a faire abstraction du fait qu'elles avaient d'une façon fort explicite marqué le territoir qui leur revenait. Entourées par leur échos, je ne me sens pas totalement à ma place et même les mots doux du Grand Duc résonnent difficilement avec ces instinct si simple et profondément ancré. C'est comme une dissonance constante dans l'envie de plus en plus vive qu'il a de me voir rester et dans ce changement que j'ai senti au près du feu.

    De nouveau, les ailes qui gagnent du terrain et m'enlacent me rappellent également mas fragilité auprès de lui. Mais lorsqu'il les présente comme une menace, j'ai du mal à savoir s'il est sérieux ou non. Dans le doute, la figure autour dans son cou mais les sourcils froncés je le rassure.

    - Elles me mangeront pas. Je vole... Mais... c'est bon si tu me protèges.

    Peu à peu, dans le cocon, la température monte. Une tièdeur agréable chasse le froid des hauteurs et me caresse de cette chaleur particulière qui ne vient ni d'un feu brûlant, ni du Soleil omnsicient, mais d'un autre être de chair. Mais d'une façon tout aussi nouvelle et jolie que les plumes elles-mêmes. Pelotonnée contre son torse, un bras toujours autour de sa nuque, mon autre main se pose à plat sur son pectoral gauche. La pulsation que j'y sent à un rythme bien à lui. Je l'y laisse un moment. Mes cornes s'appuient quelques instants sur le bord de sa mâchoire avant que je ne trouve une autre façon de me positionner.

    - Beaucoup de noms... Mais tu as dis que tu n'en voulais pas pour moi. ... Satisfaite ? ... Je suis pas une inca... in... " Je renonce à prononcer ce mot barbare dont je ne saisi pas le sens.

    Mais les mots qu'il prononcer en suite sont encore plus sybillins.

    - Toi ? " je répète, incrédule avant de me déloger pour le regarder dans les yeux face au léger silence et à la soudaine tension qui s'abat sur nous. Pourquoi il va mal d'un coup ?!  " Hééé... "

    Doucement, la main au niveau de son coeur remonte et tire la grande main qui le recouvre. Des doigts enserrent doucement les siens et je redécouvre son visage en entier. Je le scrute, même, cherchant loin dans ses yeux gris.

    - Quoi, toi ?

    Ne sachant pas à quel point mes mots l'avaient troublés et à quel point ma situation vibrait avec le passé du Grand Duc, je ne pouvais comprendre sa soudaine surprise... Crainte ? Au moins une interrogation. Mais son nouveau changement ne me heurtait pas moins. Je porte ses doigts à ma bouche pour les caresser. Pas vraiment un baiser, plutôt le plaisir de sentir sa peau contre celle, sensible, de mes lèvres. Puis, doucement, je repousser une mèche noire derrière son oreille,

    - Dis-moi, Aryan.


    CENDRES
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    Anonymous
  • Mar 4 Oct - 20:27
    Une violente tension explosa dans son crane. Des couleurs, des formes, des sensations. Il se rendit compte qu'il n'avait pas avoir peur d'oublier quoi que ce soit. Il se souvenait bien de tout. Tout de ces trois dernières années. Il se souvenait de chaque scène, chaque personne, chaque rencontre, chaque découverte. C'est exactement pour cette raison qu'il se rendit compte que ce qu'il venait d'avoir en tête pendant le temps de quelques flash lumineux, ce n’était pas des souvenirs ressent. Il ne s'en souvenait pas, il le ressentait simplement. Comme un déclic.

    Alors il essaya d'aller plus loin, la douleur de plus en plus lancinante floutant ses alentours. Il n’était plus la, il ne voulait plus être la. Il voulait juste nager un peu, toucher l'eau, après s’être plus que jamais avancé sur la plage infinie.

    Il sentait toujours un poids sur lui, une chaleur le frôler, mais il n'entendait plus vraiment. Il vit une silhouette. Grande. Féroce. Écrasante. Et il l'aimait. Presque comme de la vénération à l'état brute. Une sensation qu'il ne pensait jamais ressentir. Comme d'un chien aimant son maître. Son cœur accéléra, et une goutte de sueur roula sur son front, le long de sa joue.

    - Ma vie....

    Tout se coupa alors. Comme un retour fourbe a la réalité. Il entendait soudainement la jolie voix inquiète le pressait de parler. Il se rendit compte qu'il etait carrément en nage, et baissa les yeux portés vers le ciel sur elle. Elle avait une expression inquiète sur le visage. Il n'entendit que sa dernière phrase. « Dis moi ». Lui dire quoi ?

    - Tu sais...je ne me souviens de rien.

    Il avait soudainement songé qu'il valait mieux ne pas parler de ce qu'il venait voir. Il n'avait aucune idée de l'exactitude des sensations qu'il avait perçut, mais une petite méfiance etait apparut dans son esprit. C'etait...presque trop. Il avait l'impression de prendre conscience de beaucoup trop de choses d'un coup, à son contact. Il avait l'impression qu'elle cachait quelque chose. Il préféra être prudent et se ressaisir.

    - Je me suis éveillé un jour sur une plage, sans aucun souvenir. Je ne sais pas d’où je viens, ni qui je suis vraiment. Quel age j'ai, quel espèce exactement je suis.

    Ça suffisait pour l'instant de lui expliquer la situation globale. Peut être qu'un jour il aurait des certitudes, et il pourrait lui dire d'avantage. Lui évoquer l'odeur de fruit frais. Le rouge sang qui avait attaqué le fond de sa rétine. Lui parler de la silhouette. Trop tôt. Il devrait juste l'écrire pour plus tard.

    - Je...ne suis que le mirage d'une vie perdue.

    Il souffla l'air de ses poumons, pour en aspirer une autre, et faire un reset de ses sens. Voila, ca allait un peu mieux. Il pourrait garder son sang-froid, dorénavant. Mais la soirée tirait en longueur pour son esprit. Lui qui avait tendance a beaucoup réfléchir, en tirait sa force mais aussi sa faiblesse. En effet, son esprit fatiguait souvent avant son corps, lui demandant du repos. De la méditation, ou du sommeil. Il pouvait ne pas dormir, si il voulait, mais son cerveau ne suivait pas. Rarement. Il n'arrivait tout simplement pas a suivre l'activité des rouages de son esprit.

    - Écoute....j'ai besoin...de repos. Mais ça ne signifie pas que tu dois partir. Tu peux juste...rester ainsi, sur mes genoux. Ta présence est apaisante.

    Il n'avait pas pu s’empêcher de dire ça. Et ce n’était pas de la manipulation, cette fois. Non. C’était plutôt de la faiblesse. La faiblesse d'avoir avoué qu'elle avait un effet sur lui. Si c’était elle qui avait provoqué cette sensation, cette réalisation....non. Il ne devait pas trop la laisser s'imbriquer dans son esprit. Il était peut être en train de se faire piéger.

    - Restera tu avec moi ? Si tu pars, reviendra tu jusqu'à moi ?
    Invité
    Invité
    Anonymous
  • Mer 5 Oct - 0:16
    Ses ailes


    Mon coeur accélère et je sens une panique inexplicable monté. Quelque chose ne va pas. Son front s'empoisse de sueur et une douleur folle déborde de ses grands yeux gris. Une douleur mêlé d'envie qui me crève le coeur et qui m'ampli comme de l'eau sur une terre arride. Je sens une pierre opresser ma poitrine et ma gorge se serre puis se tend comme par jour de grand froid. Une terreur glaciale qui plante ses crocs sous la peau de mon dos.

    Entre mes bras, il bascule... autrepart. Dans un monde d'eau et de sable mouvant qui se perd sans repère. Qui me giffle dans un tourbillon de peur et de malaise. Mon coeur accélère encore, tambourinant jusque dans mes tempes agressées par son malaise.

    Une attention très flou me revient en mots qui me dépassent et qui ont bien peu de sens auprès de la panique qui commence à me faire trembler. Un gouffre abyssal s'ouvre entre terreur et adoration. Une sensation d'apparenance et d'amour absolu. C'est intense ! Trop intense ! ça ne devrait pas être comme ça. Sans doute est-ce parce que je fatigais déjà à ce contact prolongé avec un être sentiant, mais ce qui se passe m'échappe totalement. Je n'arrive pas à comprendre, à séparer ou à gérer les émotions qui se déversent en moi en plus de tout le reste de cette soirée.

    Pourquoi ? Pourquoi ?!!

    Les larmes me montent aux yeux et un hoquet retenu me secoue les épaules. Mes yeux débordent et je bondis de ses genoux, m'empétrant dans ses ailes alors que les miennes, toujours couvertes de plumes battent un grand coup, soufflant le feu non loin. J'ai mal à tête et mal au coeur. Je tente de reculer, défaite. Il n'y a aucune rationnalité, aucun fait auquel je peux me raccrocher pour rendre ça supportable.

    S'en est trop. La pièce jeté en l'air au moment de notre rencontre retombe. A moitié tombée dans ses ailes, je tente de reculer encore. Je tente de me soustraire à sa présence trop envahissante qui redescend si facilement dans les tours alors que je ne parvient pas à laisser partir les impressions qui m'assaillent.

    Le seul réflexe qui me reste est de fuir pour retrouver le calme, le silence, la logique. Détournant les yeux de lui, j'ouvre les ailes pour tenter de partir jusqu'au creux d'un bosquet. D'une plante, d'une grotte. Peu importe. Serpent autour de ma jambe se cramponne, unique point de contact familier à mon univers. Plus tard, j'y penserai autrement... Mais maintenant, je ne peux supporter ce qui vient d'avoir lieu sans que je ne sois capable de mettre des mots dessus.

    CENDRES
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