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  • Dim 25 Sep - 22:09
    Ses cornes


    Il ne s'appartient pas ? Je penche la tête sur le côté et l'observe sans comprendre.

    Ce que disent les humains n'a pas toujours de sens, et là je n'en voit pas la queue d'un. Mais je l'écoute scrupuleusement, les oreilles dressées vers lui en une expression d'intérêt et d'attention non feintes. Peut-être que le temps à passé au point que les humains changent ? Peut-être que les rapaces sont communs à présent et que leurs mots, comme leurs pensées, sont différentes de ce à quoi je peux m'attendre ? Il va même jusqu'à parler avec emphase de la stupidité de ses femelle et du temps qu'il aurait voulu passé avec moi. Elles lui ont pris des chose ? Du temps ? Elle l'ont forcé ? ... Non. ça c'est pas possible vu comme il contrôlait la femelle un peu plus tôt, capable de l'endormir de sa simple volonté.

    Il se penche pour me sentir. Je le laisse faire, et lorsqu'il se retire, je viens approcher mon nez du sien, partageant le même air sur quelques inspirations, avant que mon regard ne se fasse apper par les flammes. Ma main sur son aile n'a pas l'air de le gêner. Alors j'en profite, gratouillant le duvet à la base des longues plumes effilées. Juste au niveau de l'articulation qui marque la pliure entre son dos et son membre. Là ou ça grate parfois mais qu'on peut pas atteindre tout seul.

    Il s'arrête et le feu me chauffe le dos de cette chaleur si différente de celle du soleil. Cette chaleur sèche qui fait si facilement transpiré, qui brûle la peau mais laisse les os froids. Cette chaleur ronfflante et dansante qui caresse et qui mord mais qui finalement, ne réchauffe pas tant que ça. Ce soir c'est une sensation agréable et j'étire les ailes toutes grandes pour en profiter, toujours pelotonner tout contre mon porteur. Lui, il réchauffe. Sans faire exprès, mon envergure non négligeable fait un paravent à la chaleur qui passe beaucoup moins vers la cage.

    Et il me pose. Comme ça. Sur le bois de sa table près d'une pile de papier relié sentant fort l'encre. Il retire ses mains de moi. Mon corps chaud contre le sien ne laisse que la trâce d'une tiédeur rapidement confronté au froid de la nuit. Et je une fois de plus, je ne peux que constater que je ne comprends rien à cet homme. Je penche la tête sur le côté, furieusement perplexe. J'aurais juré qu'il me voulait...

    Ma queue glisse autour de sa cuisse mais y reste résolument aggripée et l'empêche de reculer de plus d'un pas.

    Il s'empare de ses papiers. Il parle. Il écrit. Il change d'humeur si vite que ça m'en donne le tourni. Il semble de plus en plus agité, de plus en plus fébrile. Il craint quelque chose. Il est tendu, mais pas comme tout à l'heure. Le creux dans mes tripes frissonne et je ne sais toujours pas le nommer. Et enfin il sourit et je suis de nouveau le centre de son univers, plus que ses pensées qui voltigent plus vite que des flocons de neige.

    Je tapote l'assise de la chaise du bout du pied avant d'écarter ma jambe blessée de façon à ce qu'il puisse la voir et l'osculter tout en étant assis, lui montrant les deux grosses griffures sur mon mollet. Profonde d'un bon centimètre taillé dans le muscle, les bords réguliers atteste du fil de rasoir qui m'a fait ça, mais la masse et la courbure des griffes ne fait penser à rien de connue. Pas un animal normal en tout cas.

    Mais, tranquille, cela ne m'inquiète pas. Je m'empare plutôt des papiers reliers qui semblent tant l'attirer et ouvre les premiers feuillets avec grande précaution. Je lui souri. Il a dit qu'il me soignerai. J'ai dit que je resterai.

    - Tu peux êtres calme. " Je lui lance, sérieuse, d'une voix chaude à présent totalement claire. Son agitation m'est tellement évidente que j'espère voir son flot de pensée si compliquées s'appaiser en même temps que son corps s'installe sur l'assise. " Je ne pars pas.

    Mes griffes passent avec légèreté sur le papier robuste et se faufilent entre les pages pour les tourner sans les tâcher. Une écriture serrée y figure... Une écriture qui me rappelle bien des choses. Des choses floues. Mes yeux suivent les lignes un moment, ma queue tenant toujours sa cuisse en formant un simple crochet.

    CENDRES
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  • Lun 26 Sep - 0:19
    Son regard s'étonne un peu, devant les nouvelles réactions de celle qui avait jusque la l'air totalement terrifiée. Voila qu'elle s'accroche à lui, voilà qu'elle parle avec une certaine confidence dans ses mots. Elle le fixe. Elle a la voix claire désormais. Elle semblait tellement craintive, sur la défensive. Maintenant elle semble à l'aise, assise sur la table, les mains portées jusqu'au papier.

    Il la vit prendre le carnet du dessus, et son cœur fit un bond dans sa poitrine. Elle voulait le prendre en otage ? Le menacer pour obtenir quelque chose ? Il descendit la main et caressa négligemment la queue entourant sa cuisse. Elle voulait garder un contact physique. Elle ne partirait pas, elle l'avait dit.

    Elle avait peut être une peur de la solitude ? Peut être qu'elle était contente, finalement, d’être la avec lui. Si elle était intéressante, et qu'elle voulait rester plus longtemps avec lui...il en serait vraiment plus que ravi...

    Il s’était donc assit, et avait prit sa cheville entre ses mains, la palpant doucement. Il leva les yeux et constata qu'elle ne le regardait toujours pas, plongée dans la lecture. Elle savait lire ? Ou alors elle regardait juste ? Peut être qu'elle avait une passion proche de la sienne ? A cette idée, l’atmosphère autour de lui fut bouleversé un bref instant, comme une vague sur une mer calme. Il laissa ses mains vagabonder le long de sa jambe, jusqu'à englober sa cuisse au niveau le plus large, ses mains l'entourant pour que ses pouces viennent se rencontrer sur le dessus. Elle était musclée. Habituée de la nature.

    - Tu aimes ça ? Lire ? Je pourrais t'en montrer d'autres. J'en ai beaucoup. Et encore plus, stocker ailleurs. Ça, c'est à moi, par contre.

    Référence à la question précédente. Ses mains remontant finalement, se posent sur sa taille, de la même façon que sa cuisse, pour l'évaluer. Elle est mince, fine, tonique. Résultat de marche, de course, de vol. Ses ailes sont probablement assez lourde pour son corps, tonifiant ses muscles pour pouvoir les porter.

    Ses mains remontent le long de ses flancs, sous ses bras, ses yeux la détails, déterminant des clauses anatomiques qu'il garde mentale. Il la laisse faire, s'occupant de ses propres observations. Le serpent n’était pas gigantesque. A peine deux ou trois tour sur la nuque de la jeune femme, et sa tête avait disparu dans le dos de la femelle.

    - Je ne comprend pas trop, a vrai dire....

    Il esquiva sa gorge pour l'instant, et frôla plutôt sa joue du revers de la main, montant vers ses cheveux, dont il caressa une mèche en la ramenant en arrière. Il laissa le bout de son doigt courir le long de son oreille, jusqu'à la pointe, sur laquelle il fit une petite poussée, juste pour voir sa réaction.

    - Tu fuyais. Et maintenant tu es la.

    Il quitta les oreilles, détaillant les cornes. Il y passa juste deux doigts...puis retira aussitôt la main. C’était clairement la meilleure partie. Il ne pouvait pas commencer par la. Il retourna vers la blessure et l'observa une brève seconde, songeur. C’était une blessure assez profonde. Peut être une arme. Ou une griffe. Il aurait voulu s'y concentrer d'avantage...mais la question le taraude toujours. Il dépose délicatement son pied sur ses genoux et approche sa chaise, se retrouvant tout proche d'elle, assez pour qu'elle fasse un autre tour avec sa queue, si elle le voulait.

    - Est ce que ce sont les femmes ?

    Il désigna l'habitacle, derrière eux, et lui prit le menton, pour bien l'observer dans les yeux et pouvoir voir ses réactions.

    - Tu aurais voulu être a leur place ?

    C’était une créature vivante, après tout. Elle avait peut être besoin de déverser sa chair dans le plaisir. En la prenant par le menton, il avait frôlé serpent, de façon voulue, pour bien montrer que lui, n'avait aucune crainte. C’était ça, à présent. Un duel pour avoir la domination. Si il avait peur, il serait dévoré par son regard.

    - Si c'est autre chose, dis le moi. Dis moi pourquoi tu ne veux plus partir, s'il te plaît.

    Il leva légèrement le niveau de la main, et avec le pouce, lui caressa le menton, puis les lèvres, comme pour en tester la douceur et la fermeté.
    Invité
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  • Lun 26 Sep - 2:28
    Ses cornes


    Lire... Hmmm....

    Mes doigts passent sur la page, des brumes d'un autre temps se baladent dans ma mémoire une fois de plus. Il rappelle beaucoup de choses, le Grand Duc. Mais les lettres et les symboles sous mes yeux ne me disent rien. Je secoue négativement la tête et mes oreilles s'abaissent un peu. Je ne sais pas ces choses-là. Je ne suis pas de cette sorte. Un petit sourire qui a quelque chose d'aussi mélancolique qu'une lune dans un ciel sans étoile apparaît alors que je couve du regard le tracé régulier à l'encre. Pas digne, avait-il dit...

    Je referme le carnet et le serre contre ma poitrine, cachant innocemment mes seins et dégageant ma taille qu'il enlace de ses grandes mains. Ma respiration se bloque alors que ses longs doigts bougent pour... Essayer d'en faire le tour ? Je rentre le ventre, intriguée, mais n'écarte pas les bras lorsqu'il tente de remonter, l'interrogeant du regard sur son étrange attitude, de plus en plus détendue. Sa fébrilité semble refluée et cet étrange creux en moi se fait moins prenant.

    Les ailes toujours ouvertes, la chaleur du feu s'infiltre dans tout mon corps, leur finesse permettant de réchauffer rapidement le sang qui y court. Serpent, attiré par la chaleur, coule de plus en plus bas le long de ma colonne vertébrale, jusqu'à n'avoir plus que le petit bout de sa queue autour de mon cou et la tête agréablement posée sur le bureau, derrière moi, hors de vue du Grand Duc qui l'a menacé par deux fois et qui continue à laisser planer sa présence si près de ses écailles toutes douces.

    L'humain caresse ma joue. Je lui rappelle ma jambe en tapotant sa cuisse du bout du pied. Il avait dit qu'il me soignerait et ça fait mal, même si ce n'est pas bien grave. Mais il n'écoute pas tout de suite. Ses doigts remontent toujours et je le regarde droit dans les yeux. Il effleure mon oreille et j'ai un mouvement de recul, esquivant de la tête. Il n'a même pas l'occasion de monter jusqu'à la pointe, un frisson me remontant immédiatement le long du dos et je me tortille pour l'empêcher d'y poser à nouveau le doigt en fronçant les sourcils. De même pour les cornes.

    Mais plus important... Lui non plus ne comprend pas ?

    Il a l'air de connaître tellement de choses pourtant... Il a des papiers partout. Ses mains sentent la poussière de bois et l'encre. Ses doigts ont des cales à des endroits étranges.

    J'entoure plus étroitement sa cuisse lorsqu'il se rapproche. Non, je ne fuis pas. Pas de raison pour l'instant. Il a parlé vrai... Ou du moins, je le pense.

    - Tu me soignes. " J'explique face à sa perplexité, penchant la tête sur le côté avec cette expression toujours étonnée. Le carnet est toujours pressé contre mon giron, donnant un involontaire effet pigeonnant. Le Grand Duc est tout proche, juste à ma hauteur... Et les femelles sont vraiment proches aussi maintenant que j'y pense, alors ma voix descend pour n'être plus qu'un murmure de confidence. " Tu me sens, tu me touches... Tu ne détourneras plus le regard de moi jusqu'à l'aube.

    C'était ce qu'il voulait. Nous étions d'accord... Et alors qu'il me scrute, je me sens doucement revigorée... Comme... ? Hmmm... Après avoir dormi, mais la torpeur du réveil en moins ? Comme les louveteaux après le repas ? Le corbeau au bec en sang ?

    Pas le temps de réfléchir. Il saisit mon menton et s'approche de nouveau de mon visage. Les femmes ? J'ai à peine le temps de voir le contraste de leur peau l'une contre l'autre qu'il me transperce de ses yeux gris. Je frémis face à une intensité nouvelle.

    A leur place ? Je secoue négativement la tête, l'air farouche et serre un peu plus sa cuisse. Je veux pas monter dans cette cage !! Mais ses mouvements suggèrent un autre sens à ses paroles. Un sens moins clair comme s'il disait autre chose que ce que ses mots disent effectivement... Il frôle de nouveau serpent et la fine créature blanche glissa de mon cou pour s'éloigner vivement du contact. Il tomba à moitié du bureau derrière moi dans un "plop" robuste. Il ne s'était pas fait mal et se dressait pour me l'assurer en caressant le bout de mon aile, se lovant dans le rayonnement du feu... Mais avec une pointe de honte, je dois avouer que je ne le perçois qu'à demi. La serre du Grand Duc vient de quitter mon menton pour caresser ma gorge, se glisser sur ma nuque, cajoler ma peau tout en l'enserrant.

    Mon cœur s'emballe sous la prise qui assure une suprématie claire de sa domination. Ça, c'est un langage que je parle et que je sais lire. Mes yeux s'agrandissent d'abord d'appréhension, mais il ne resserre pas ses longs doigts. Sa caresse reste... Suggestive... Comme dans les brumes d'autrefois. Mon Seigneur et Traître ne m'a jamais touché ainsi... Je me rappelle, mais ce n'était pas moi. Pas comme ça. Je cille et un regard plus profond fait face aux iris d'argent. Un regard plus ancien.

    Son pouce caresse mes lèvres qui s'entrouvrent en tremblant. Un contact depuis longtemps oublié. Le bout de ma langue lèche une fois son pouce sans que je ne détourne les yeux. Un silence suit sa demande. Cette même question sous un autre angle. Pourquoi je ne pars pas... Une main quitte le carnet pour se poser bien à plat sur son pectoral. L'odeur des deux autres femmes sur lui est dérangeante finalement. Leur présence n'est pas anodine.

    - Je veux plus avoir mal. Tu veux que je reste. " Je souffle sur le rythme de ma respiration, le cou et le visage sous son emprise. " Je veux comprendre. Tu veux te souvenir. Tu as promis que tu t'occuperais d'elles pour pas qu'elles soient là. J'ai dit d'accord jusqu'à l'aube. Je parle vrai.

    D'ailleurs... Il a des papiers, de l'encre. Il lit. Je n'aurais peut-être plus d'autres possibilités de comprendre aussi bien les humains ? De comprendre pourquoi être près d'eux est important ? Au moins, je pourrais mettre les mots sur les choses. Sur le creux et sur la trahison... L'image des louveteaux et du corbeau me reviennent. Peu importe la façon dont la pression de ses doigts sur mon cou érige involontairement la pointe de mes seins. Peu importe le frisson sur ma peau. Mon corps parle sans honte, mais ma langue cherche à exprimer ces mots que les animaux ne peuvent prononcer.

    - Tu sais beaucoup de choses, toi... Comment... ça fait quoi ' avoir faim ' ? Et... Comment je sais si un humain parle vrai ou non ? Comment je sais pour être très très sûre.


    CENDRES
    Invité
    Invité
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  • Lun 26 Sep - 20:58
    Il étudiait ses réactions avec un intérêt quasiment hystérique, sans que cela ne transparaisse vraiment sur son visage. Elle balançait des faits, ne passait pas par quatre chemins, et étrangement, il trouva cela assez rafraîchissant. Lui qui réfléchissait toujours pour dire le mot juste, et bouger ses « pions » de la façon dont il avait envie. Il avait la sensation de pouvoir être plus...lui même.

    Sa main bougea légèrement, sans desserrer sa prise, et il baissa le visage. Il pouvait quasiment coller son front contre le sien. Mais il n'en fit rien. Il se laissa simplement aller un peu plus contre elle, profitant de la queue les reliant. Un frisson parcourut ses ailes. Pouvant être perçut comme un frisson de froid. Il la relâcha doucement, comme une dernière caresse, et observa son visage, avant de répondre.

    - Avoir faim hein....ce n'est pas une première question simple pour moi. Ça le serait plus pour elles. Surtout la plus vieille.

    Il tira sur la chaise, pour que cette fois, il puisse s'asseoir à nouveau, sans que cela tire sur la queue enroulée autour de sa cuisse. Il était songeur, l'observant vaguement, sans vraiment la regarder, pour la première fois depuis leurs rencontres. Il semblait avoir l'esprit occupé par autre chose qu'elle...même si en vérité, c’était surtout pour lui offrir la meilleure réponse possible.

    - Je dirais...que la faim est comme la folie. Au début on la ressent. Vraiment. On sait que quelque chose ne vas pas. Le vide est la. Puis petit à petit, elle devient membre a part entière de nous. Et nous ne la sentons plus. Mais elle est toujours la. Et c'est quand on ne se rend plus compte de sa présence, c'est a cet instant précis qu'elle est le plus sournoise, et qu'elle attaque la vie elle même.

    Il s’arrêta, passant doucement la main sur la jambe blessée, comme une papouille, en songeant que c’était une formulation qui aurait mérité d’être écrite. Mais il s'occupait d'elle d'abord. Il lui avait promis.

    - Enfin, c'est une hypothèse. Je ne mange pas moi même.

    Il observa enfin la blessure de plus prêt. Comme il avait vu précédemment, a défaut d’être grave, ça devait être particulièrement douloureux. Mais elle ne semblait pas souffrir autant que ça. Ou alors elle le cachait bien. Ou alors elle n'avait vraiment aucune sensation à ce niveau ?

    - Qu'est ce qui t'as fait ça ? Une bête sauvage ? Un homme ? De la magie ?

    Sa main sembla doucement chauffer, contre la peau blessée de sa jambe, et avec application, il commença le soin. Ce n’était pas vraiment sa spécialité, mais petit à petit, il progressait. Il avait conclut, après les premiers mois, qu'avant sa perte de mémoire, il avait du être plus doué pour détruire et manipuler que pour soigner. Il avait donc mit sa propre personne dans une catégorie de gens peu recommandables. Pas que cela le traumatise le moins du monde, cependant.

    - Tu es étonnante. On dirait qu'une blessure qui aurait du salement s'infecter ne laisse que les traces initiales.

    Il se demanda si c’était de la magie ou non. Peut être qu'elle était encore plus rare que ce qu'il avait songé au départ ? Tout en laissant sa main travailler, lentement, encore au niveau du début de la blessure, il utilisa l'autre pour lui caresser la joue a nouveau, comme pour accompagner le soin, la rassurer, ou la féliciter. Mais il ne la regardait plus comme avant cette fois, concentré sur une autre tache. Alors qu'il avait promit de ne la regarder qu'elle...

    - Un humain ne dit jamais la vérité. Il dit sa vérité à lui.

    Il semblait toujours parler en énigme. Sans même vraiment s'en rendre compte. Ou alors c’était juste son esprit qui avait une façon étrange de développer des réponses et des hypothèses. Et encore son regard argenté un peu moins clair, comme perdu dans son propre esprit, à la recherche de ses pensées éparpillées. Il écrivait aussi pour ça, car il avait tendance a se perdre un peu en lui même.

    - Un humain peut te dire quelque chose qui est totalement vrai pour lui, et qui pourtant, est une erreur, et donc un mensonge. Mais souvent, ils ne sont pas assez intelligent, pour la plupart, pour vraiment mentir. Tu peux voir dans leur regard.

    Il se pencha vers son visage, plongea son regard dans le sien, retrouvant sa luminosité. Sa main continuant de la soignée, encore moins vite, car moins concentré, plus éparse.

    - Je mens, moi ? Je te mens quand je dis que je t'aime ?

    Il approcha encore, et son front heurta doucement le sien, restant collée chaudement contre sa peau. Son nez se cala dans le creux de l’arête du sien. Ils auraient presque pu s'embrasser, si il avait fait le geste pour ou si elle même essayait. Ses yeux étaient plus que plongés dans les siens, maintenant. Il la dévorait. Plus que ses pupilles, c’était son esprit qui était attaqué.

    Attaqué par un océan calme. Dont l'odeur pouvait presque venir lui frôler les narines. Dont la brise pouvait passé sur sa poitrine, achevant de tendre sa féminité fièrement vers le ciel. Dont la tiédeur du sable pouvait venir réchauffer un cœur meurtrit.

    Mais ce n’était qu'un simple contours. Contours d'une étendue silencieusement douce. Insupportablement vide de bruit. Un océan immuablement voué à la solitude.

    Un océan d'argent.
    Invité
    Invité
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  • Lun 26 Sep - 22:13
    Ses cornes


    - Demande la vieille.

    Si elle savent et que lui non, il peut bien leur demander avant de les rendormir. Moi, je veux savoir. Mais il se débrouille autrement. Finalement il sait. Comment ? Parce qu'il est de cette sorte visiblement. Il explique avec précision et je bois chaque mot dans un silence religieux. La folie ne me parle pas, mais la description, elle, est si précise qu'elle semble faite pour moi. Je le regarde avec cette intensité hypnotique jusqu'à ce me mon regard se voile de réflexions tout aussi profondes ponctué par des inclinaisons d'oreilles vériées.

    D'abord on sent. Sans savoir. On oublie mais elle reste. Et on la sent a nouveau parce qu'elle devient dangereuse. Elle ruse et elle manipule pour attaquer la vie. La main qui était sur son pectoral se repose sur mon ventre. Comme moi et ce creux qui le pousse à prendre des risques stupides !

    Alors j'ai faim...

    Son carnet toujours contre ma poitrine, je glousse de contentement avant de lever les épaules lorsqu'il me demande ce qui m'a attaquer. Quelque chose de dangereux évidemment. Sa nature n'a que peu d'importance cette fois. ça fait mal puis c'est tout. Ma respiration vibre et je baisse cependant le regard lorsqu'une magie à l'odeur étrange me traverse la jambe. Une chaleur bizare. Mes oreilles se rabattent vers l'arrière et je fronce le nez sous le picotement douloureux. ça gratte !

    ... Les quoi ? Infectées ? Non. Je vais bien merci... Mais je n'ouvre pas la bouche pour le lui dire. J'ai peu à peu l'impression qu'il est dans un autre monde. Celui de sa tête. Il ne réagit pas à... à moi en fait. Je lui accorde seulement un simple :

    - Avant ça fermait mieux.

    Dans mon dos, le feu rayonne toujours et la chaleur devient un peu désagréable. Je replis les ailes jusqu'à les faire disparaitre, ne laissant qu'un dos lisse dépourvu de la moindre marque. D'une main pensive, tout en l'écoutant de nouveau avec cette attention extrême et se visage sérieux aux grands yeux bien ouverts, je repasse sur la trace chaleureuse qu'il a laissé sur mon cou. Tout doux.

    Sa vérité... La vérité... Différence ? L'important est qu'il jure vrai. Qu'il dise vrai. Qu'il ne compte pas faire du mal quand il dit qu'il n'en fera pas. Les coeurs et les gens changent bien vite, surtout quand... Rah... Je ne me rappelle plus. Mais je sais qu'ils changent. Qu'ils sont dangereux parce que leur sincérité change de maître en même temps que leurs passions. ça je sais. Mais déjà, si je pouvais savoir... Peut-être que tant que je vois que leurs passions ne changent pas, ils pourraient être plus prévisibles ?

    - Leur vérité sincère est pas vrai ? La vérité est la vérité même si elle dure pas... " je m'étonne, incertaine. " Pourquoi ? Pourquoi ils se trompent ? "

    On le voit dans leur regard ? Vraiment ?

    Sa grande main sur ma jambe gratte encore l'endroit ou ça fait mal, mais moins. Moins de chatouilles. Moins de douleur. Et ses grands yeux qui s'approchent. Je cille et ouvre les yeux comme une chouette, inconsciente de ce que pouvait être cette prédation d'un autre genre.

    Une plage ? Pourquoi une plage ?

    Je serre un peu plus le carnet contre moi, affichant de nouveau la plus grande perplexité. Ma main libre se lèvre pour caresser ses cheveux noirs. Doucement. Affectueusement. Comme Vieux Loups au soir de leur mort. Enfoncée loin dans ses yeux, je souris sans trop savoir pourquoi et demande d'un ton léger.

    - C'est quoi " je t'aime " ?

    CENDRES
    Invité
    Invité
    Anonymous
  • Lun 26 Sep - 23:33
    Il la laisse le toucher, sans expression. La sensation dans ses cheveux est agréable, bien qu'un peu habituelle pour lui. Les femelles aimaient souvent caresser ses cheveux, comme ça. Peut être un syndrome de leur instinct, quelque chose qu'il ne comprenait pas et qui était évident pour les femmes. Lui, avait prit en compte depuis  un moment qu'il était un homme. Question anatomique. Il avait clairement un corps masculin. Mais pour les pensées, c’était plus trouble. Il avait tout de même fini par songer qu'il y avait bel et bien une différence.

    - Je t'aime, c'est une marque d'affection. Une parole pour montrer son attirance pour quelqu'un. Son envie d’être avec elle. Un soir. Une vie.

    Sa main « magique » devint encore moins efficace, alors qu'il se perdait en elle. Il hésita à toucher sa poitrine, protégée par le carnet, mais décide finalement de simplement lui caresser la joue un bref instant, avant de reculer, encore. La libérant de son regard. Il entends encore son rire, retentit encore dans ses oreilles, et il soupire de satisfaction. La chaleur reprend plus fort. Et il progresse légèrement sur la blessure.

    - Tu as l'air de beaucoup t’intéresser aux humains. Car tu as peur d'eux ? Ou le contraire ?

    Il se rendit compte d'avantage du sentiment d’être un peu semblable a elle. Elle devait peut être le ressentir. Cette sensation de n'avoir aucun semblable. La solitude le rongeait, et pourtant, il ne s'en apercevait même pas. Ce n’était qu'une sensation parmi tant d'autres, une information qu'il essayait de décrypter sans s'y abandonner totalement.

    - Ils se trompent car ils ne se connaissent pas eux même. Toute leurs vies, ils sont esclaves de leurs émotions. Une personne est rarement gentille pour une autre personne. Non, elle est gentille car sinon, elle se sent mal de ne pas l'etre. On peut voir ça comme de la bonté, ou alors de l’égoïsme. C'est pareil avec toi. Les gens seraient sans doute gentil pour plusieurs raisons.

    Elle avait une apparence de jeune femme. Sauvage, désirable, un aimant a mâle en ébullition, souhaitant déverser un plaisir ardent pour les courbes ensorcelantes qu'elle ne maîtrisait pas elle même. Si elle le savait, elle n'aurait pas quasiment collé ses tétons rutilants contre lui. Ou alors elle l'aurait fait, en toute connaissance de cause. Elle le savait peut être ? Il devait se méfier. Il ne dansait jamais dans la main de quelqu'un. Il était en contrôle. Il était le contrôle.

    - Un homme voudra copuler avec toi. Par simple pulsion animale, les animant d'une maniere qu'ils ne maîtrisent même pas. Et ils viendront vers toi, pour etre gentil. Et seront sur qu'ils le sont. Mais au final, c'est pour eux mêmes qu'ils agiront, tu comprends ? D'autres auront pitiés de toi, et se sentiront mal de le penser. Ou encore culpabiliseront de te laisser de la sorte. Alors ils t'aideront, et on les considérera comme gentils. Mais a la fin de la journée, c'est pour se soulager eux mêmes qu'ils l'auront fait. L'homme est esclave de ses émotions.

    Il retomba assit, les yeux de nouveau sur la blessure qui se refermait petit à petit. Elle avait dit qu'avant, elle guérissait mieux ? Était ce a cause d'une quelconque maladie ? D'une magie ? Elle utilisait peut être des sorts sans même le savoir, instinctivement, son inconscience déclenchant son instinct de survie.

    - Je te décris un tableau bien sombre. L'esprit humain est bien plus compliqué que ce que je viens de te dire. Car ils ne réalisent pas vraiment les tréfonds de leurs propres âmes. Comme je ne comprend pas le début de la mienne. Mais penses toujours a une chose. L'important, c'est toi. Ce que tu ressens la...

    Il appuya gentiment sur son front.

    - Et la.

    Il passa le doigt sur le coté du carnet, pour atteindre son sein, mais surtout, l'emplacement de son cœur. Puis lui sourit gentiment, avant de carrément reculer les mains. Elle le tenait, mais lui l'avait totalement libéré de toute emprise. La guérison était bien avancée et elle aurait pu terminer toute seule juste en faisant attention.

    - Avec toute ces informations, tu peux décider a nouveau de partir ou non. Je hais plus que tout le fait d'obliger les gens a rester. A leurs enlever leur libre-arbitre en toute chose. Car c'est quand ils ont le choix, que leurs potentiels et leurs intérêts apparaît. Un esclave ne m’intéresse pas.

    Puis simplement, en inclinant un peu la tete, comme pour la laisser passer de la dominée a la dominante.

    - Mais j'aimerais beaucoup que tu restes. Cette nuit. Demain. Le prochain siecle si tu veux. Ta présence me captive.
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  • Mar 27 Sep - 2:09
    Ses cornes


    Un soir ou une vie... "Jetaime", c'est donc ce qui unie le couple de Gerfauts sur la falaise et Loup avec sa dulciné ? Les hardes de cerf ? "Jetaime" est un mot de lien. Tout le contraire des humains en somme. Il me demande d'ailleurs ce que je pense d'eux. Inutile de me le demander deux fois. Mes oreilles descendent d'un cran lorsque je laisse échapper avec une certaine suspicion :

    - Humains sont un danger. Toujours.

    Il en faisait parti... Et si nous avons un accord, à la seconde même ou il serait pleinement heureux de sa part, je suis prête à m'envoler à tire d'ailes.

    Le moment n'est cependant pas encore venu. Pour l'instant il tient sa part. Etrangement. Laborieusement. Mais ma jambe me fait de moins en moins souffrir. Mais il est un peu bizare tout de même. Il sait beaucoup de choses. Et pourtant, ce dont il parle n'est pas comme ce que j'ai vu. Je ne comprends pas... Il décrit les émotions, leur pouvoir, les envies, et il semble détester. Il dit qu'elles ne sont pas... bien ?

    Des mots résonnent à mon oreille. Egoïsme. Culpabilisation. Pulsion. Maîtrise. Esclave de ses émotions. Je ne comprends pas... Pourquoi il en parle comme si c'était mal ? Il est comme les humains de jadis, ceux qui n'ont pas changé et qui ne vivaient qu'à moitié. ça m'étonne. Il semble savoir tant de choses. Je garde le silence et le laisse aller au bout de sa pensée, de plus en plus dubitative. Lorsqu'il arrive à parler de " l'âme sombre ", quelque chose dans mon maintien est bien moins juvénile. Puis son aveux et je souris incertaine.

    Il ne comprends pas ce qu'il est lui-même...

    - Pourquoi sombre ? Pourquoi mal ? Une émotion est toujours la vérité. Une envie, une pulsion, toujours la vérité. " Je souffle en penchant la tête de l'autre côté. " Changer l'un, l'humain change. Il fait selon. Les humains veulent pas regarder... Mais... " Je me tais soudain, plongée dans une intense réflexion.

    Ma question était sans doute stupide finalement. Eux mêmes regardent pas alors comment leur parole pourrait être vraie ? Ou une parole vrai n'est destinée à restée vrai que tant que l'humain ne change pas. Comme mon intuition du départ... Ou c'est ça qu'il essaie de m'expliquer ? Que les humains ne peuvent dire la vérité qu'en fonction de ce qu'ils acceptent et comprennent ? Que chaque sincérité est limité par l'acceptation de la vérité qu'il porte ? Que pour être sincèrement vrai, il faut se connaitre entièrement sans rien rejeter ?  

    Je sens mes idées se croiser et s'embrouiller autour de ces questions abstraites qui résonnent subtilement avec mon être tout en restant loin de ma réalité quotidienne. Trop loin peut-être ? Je secoue la tête. En plus, le formuler en mot est vraiment difficile.

    - ... C'est compliqué... Ses limites et ses hontes appartiennent à chacun. Je veux savoir quand un humain parle vrai... Là-Maintenant, pas toujours. Tu dis que c'est dans ses yeux... J'essaierai. "

    Pour ponctuer cette résolution, je hoche la tête avec ferveur... Et il recule. Je fronce les sourcils cette fois. Pourquoi il redemande encore une troisième fois ? Il parle teeeeeellement. Avec tellement de mots. Il recule. Il avance. Il tournicote et change sous mes yeux. Il est tout perdu dans l'autre monde de sa tête, là ou je ne veux pas rester. Pourtant il pourrait aussi simplement me regarder.

    Vraiment me regarder, moi.

    Je dépose sur la pile le carnet que j'avais pris et me penche au bord du bureau pour me rapprocher de lui, les jambes pendant de part et d'autre de ses genoux, toujours assise sur le bois. Mes mains viennent mrendre ses joues en coupe alors que je me rapproche brusquement de son visage, yeux dans les yeux, comme il l'avait fait à plusieurs reprises pour moi. Je le retiens pour qu'il me regarde bien en face.

    - Toucher. Sentir. Regarder. J'ai dit d'accord jusqu'à l'aube. " Mes yeux scrutent les siens pour qu'il puisse voir jusqu'au fond, ce qui lui permet de dire si quelqu'un est vrai ou non. " Tu vois que je parle vrai, Grand Duc ?

    Soudain, je me redresse, regardant au-dessus de son épaule avec une certaine tension. Là-bas, les deux femmes bougent et s'étirent dans leur sommeil. Réveil ?

    CENDRES
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  • Mar 27 Sep - 16:19
    Il se laissa faire, rata une respiration, la fixa lentement alors qu'elle l'immobilisait avec sa petite force. Elle était vraiment tactile. Elle voulait peut être de l'affection. Comme indiqué, il la fixe, se perd dans ses yeux. Il fronce les sourcils, pas vraiment content de la tournure de la conversation. Mais il l'a laisse faire, hoche la tête.

    Elle avait un air qu'il avait déjà vu sur le visage de femme. Une forme de jalousie, même si il ne savait pas envers quoi. Elle voulait qu'il garde son esprit totalement dévouée à elle pour les quelques heures qu'ils allaient passer ensemble. Alors qu'il songe enfin, pendant un instant, a hocher la tête et accepter, il sent la tension qui l'a gagne, d'un coup.

    - Tsss.

    Il tourna la tête et suit le regard de la démone. Maudites femelles. Ne pouvaient elles pas dormir, au milieu de la nuit ? Après la soirée qu'elles avaient passés ? Elles étaient plus qu'ennuyantes, maintenant. Elles étaient gênantes. Il attrape la femme et la tire contre lui, directement sur ses genoux, la faisant baisser d'un cran en terme de hauteur.

    - C'est une maison, tu sais ? Ma maison. C'est la que je vis quand je ne me déplace pas. C'est la que j'écris. Il n'y a rien a craindre.

    Étant plus proche, il peut a présent voir son dos, et constate la disparition des ailes. Le dos immaculés. Distrait par cette nouvelle vision, il passe lentement sa main sur sa peau, la ou les membranes sortaient un moment plus tôt. Il se pencha un peu, enfonçant son nez sur son épaule, pour pouvoir bien voir de plus prêt une quelconque réaction quand il passa son doigt sur un de ses omoplates.

    Le bruit dans son dos se fit plus précis. L'une d'elles était vraiment en train de se réveiller. Il se redressa un peu, sans retirer la main de son dos, et ferma les yeux un instant, réfléchissant à comment il pourrait gérer la situation. Ni l'une ni l'autre n'avait l'air d’être attendue quelque part, et même si c’était le cas, il suffisait d'assez l’abîmer pour faire croire a un animal sauvage. Tout le monde serait content. Ceux qui la trouveraient aurait une cause, lui, serait tranquille pour la nuit.

    - Tu as dis que les humains étaient toujours dangereux, n'est ce pas ?

    Il parlait dans son oreille, plus ou moins, chuchotant. Il avait bien écouté ce qu'elle lui avait dit, mais n'avait pas eu l'air de prendre son discours comme une vérité absolue. Elle réfléchissait, elle voulait bien débattre. Il aimait ça. Il s’était demandé si elle avait raison. Si une émotion était toujours vraie. Mais qu'est ce que cela faisait de lui, qui avait l'impression d'en avoir beaucoup moins que les hommes.

    Un être faux ?

    - Si elle est dangereuse, si elle te fait peur, qu'est ce que tu attends de moi ?

    Il se pencha juste un peu, raffermissant le « câlin » qu'il lui offrait, en continuant de la papouiller au niveau du dos. Au niveau de l'emplacement invisible de ses ailes. Il passa le second bras, et la serra doucement, la plaquant gentiment contre lui, gouttant de son torse sa poitrine fleurit. Il renifla le bout de son oreille, et en frôla la pointe.

    - ...Est ce que tu veux...que je la tue ? Je peux le faire, si c'est un désir que tu as.

    Il avait dit ça froidement, a l'opposé de la chaleur de son corps. Une déclaration honnête. Et alors qu'un mouvement concret fut enfin visible, dans la pénombre de l'intérieur de l'habitacle, il ajouta simplement.

    - J'ai compris que tu parlais vrai. Je parle vrai aussi. Je t'entends.
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  • Mar 27 Sep - 17:47
    Ses cornes


    Il m'attire sur ses genoux et je glapis de surprise, tendant les bras pour garder une distance entre ses épaules et les miennes. La lutte est veine. Il me contraint de ses grands bras et furette dans mon dos, me rappelant en un instant qu'il peut faire ce qu'il veut de moi, malgré ses dires... Trois fois il m'a testé, voulant savoir si je n'allai pas me dédire et filer. Pas d'esclave. Reste que si tu veux. Mais quand il veut, il veut. J'ai dit d'accord alors logiquement, il peut. Cette fois je le laisse faire sans trouver ça le moins du monde agréable, les mains prisonnièrent entre sa poitrine et la mienne.

    Je me retrouve le nez au creux de son cou. Son contact m'étrangle. Les yeux sur les deux formes féminines qui s'étirent dans la lumière et sur ses ailes à lui, pleines de plumes, doucement étendues. Au creux de mon oreille, un murmure inscidieux. Ce que je veux ? Ce que j'attends de lui ? La mort que je souhaite. La mort... Il l'aurait demandé pour lui, je n'y aurait rien eu à redire, mais il me le demande, pour moi ... Quelle drôle d'idée que voilà ?

    Le contact sur mon oreille me fait frissonnée et de nouveau, j'écarte la tête en signe de refus parfaitement compréhensible. Je ne veux pas qu'il y touche, pas plus que tout à l'heure. Ni les oreilles ni les cornes.

    Je n'ai pas particulièrement envie de la tuer. Je veux juste qu'elle soit loin. Mais lui à peut-être envie de la tuer et se cherche une raison ? La faire courir serait plus amusant alors ? La fuite de la proie inscite le prédateur. Un sourire joueur s'étire sur mes lèvres... Et le dos lisse sous les doigts du Grand Duc se couvre déjà d'une toison épaisse et dense d'un roux mordoré. Puis viennent des strilles noires. Les contours de mes muscles changent et s'épaississent jusqu'à faire basculer en arrière la chaise sur laquelle nous nous tenons, jetant au sol l'humain sans vraiment y penser.

    Là ou se tenait la petite elfe cornue s'étire maintenant un corps de trois bons mètres à la musculature marquée et aux moustaches frémissantes. Un tigre dans toute sa splendeur bestiale, se tient au-dessus du rapace et ses yeux roses aux pupilles fendues tiennent en joug l'humaine qui vient de poser pied à terre. Un grondement sourd et puissant nait au creux de ma gorge. Il se transforme en un rugissement qui ne peut que tirer tout à fait les deux femelle de leur sommeil trop sage.

    CENDRES
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  • Mar 27 Sep - 18:45
    Il bascula en arrière, sans vraiment tenter une quelconque tentative d'esquive. Il avait la sensation que rien ne pouvait vraiment lui arriver. Ses ailes s’étaient déployés, cependant, l'accueillant avec une douceur avenante sur le sol. Il regarda le ciel un bref instant. Erreur de calcul. Il s'etait laissé emporté, et elle n'avait pas aimée ? Probablement.

    Il redressa légèrement la nuque, appuyé sur le sol, et observa la créature qui lui faisait désormais face. Une belle bête, mais tout ses sens appelaient son esprit au calme. Ce n’était probablement pas sa vraie forme. Plutôt une qu'elle avait prise temporairement. Il pouvait faire ça aussi, après tout. Il aurait pu se transformer en ce lion du Reike, qu'il avait vu.

    - ...M...maitre Aryan, qu.... ?

    L’aventurière déboula, tenant une couverture autour de son corps, les yeux rivés sur la tigresse. Visiblement, le fait qu'elle se tienne ainsi que l'homme achève de ne pas la mettre du tout en confiance, ce qui est compréhensible, du point de vu de l'ange. Elle doit songer qu'il est en grave danger. Ni une, ni deux, un bruit de fer, et l’aventurière dégaine une épée de moyenne gamme qu'elle tient d'une main tremblante. Pas vraiment de quoi faire peur. Elle dégoulinait trop de crainte.

    Aryan, lui, a les yeux pétillants, rivés sur le corps puissant perché sur lui. Il leve la main, et la passe sur une de ses puissantes pattes. Elle a les yeux rivés sur la femme. Les deux femmes, puisque la plus agée vient de se lever a son tour, l'air interdit devant ce spectacle.

    - Qu'est ce que tu veux faire, petit oiseau devenu féline ?

    Il lui avait proposé de la tuer, et voilà qu'elle s’était métamorphosé. Plusieurs fois elle avait semblait essayer de s'adapter a ce qu'il disait, et il eu soudainement une pensée. Est ce qu'elle faisait ça pour lui ? Pour lui faire plaisir ? Elle voulait qu'il soit content ? Aussi, il lança évasivement :

    - Pas d’inquiétude, ma chère. C'est une simple créature de ces terres que nous avons dérangé. Comme vous le voyez, il ne me veut aucun mal. Baissez votre arme.

    L’aventurière hésita, puis baissa légèrement son arme de mort. Quoi qu'Aryan doutait qu'elle ai pu lui faire quoi que ce soit comme dégâts, avec une main aussi tremblante. Si la femme était aussi vive dans cette forme que dans celle qu'elle avait juste avant, elle devait être difficile a trancher.

    Il commença alors à réfléchir a un moyen de valider son hypothèse. Il devait lui faire croire quelque chose, vraiment. Si jamais elle voulait simplement qu'il soit content, alors sa prochaine action serait peut être réciproque a sa diction ? Aussi il redressa juste un peu la tête et fit un sourire :

    - Peut être que vous pourriez la caresser, Elena. Ça me ferait plaisir de vous voir ainsi.

    Cette dernière eu un bref mouvement de recule, l'air de n'avoir aucune envie d’obéir a sa demande. Mais pourtant elle fit un pas timide en avant. Elle devait vraiment bien l'avoir aimé, pour obéir comme ça. Ou alors elle était sous une emprise magique ? Difficile de savoir.

    Il se redressa encore, et parla moins fort, pour n’être entendu que d'elle, cette fois. Sa voix était un peu plus suave, toujours douce, s'infiltrant en elle comme une chanson. Il avait adapté le timbre de sa voix, depuis le début, pour s'adapter a elle. Il faudrait peut être changer, bientôt. Elle allait peut être changer de réaction.

    - Je voulais le faire pour toi...mais tu n'as pas besoin de moi en fait. Elles ne te feront rien du tout. Mais si ça t'amuse, toi, tu peux les utiliser a ta convenance.

    Il avait bien envie de voir si c’était une tueuse, une vraie. Si elle prenait du plaisir dans l'acte de mort. Ou si elle allait rediriger une fureur, une colère, contre lui directement. Ou bien fuir, encore. Ça faisait trois humains maintenant. Il posa les yeux sur serpent, toujours au sol vers le feu, et se demanda si elle l'avait oublié, elle qui semblait l'aimer si fort.

    - Attention a ne pas marcher sur ton petit compagnon.

    Une pointe de gentillesse, il pensait a elle, a son bonheur. C’était ce que voulait dire sa phrase. Il avait même une pensée pour son compagnon, il était digne d’être écouté ! Il espérait qu'elle ne comprendrait pas qu'il n'en avait absolument rien a faire du serpent, et qu'il voulait juste gratter un peu plus de sa confiance envers lui.
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  • Mer 28 Sep - 0:55
    Ses cornes


    La folle petite choses à deux jambes sort un cure-dent en métal... Elle ne court pas, ne fuit pas. C'est d'un décevant ! À croire qu'elles tiennent plus à cet humain qu'à leur propre vie. En temps normal, j'aurais fui à tire d'aile à peine l'arme sortie, mais l'humain aux belles ailes ne s'énerve ni ne s'agite. Il ne semble pas parti pour la chasser ni pour une traque commune, me laissant une nouvelle fois dans l'incompréhension et l'expectative la plus profonde.

    Je rugis à nouveau, ça ne marche pas beaucoup plus... Alors je ramasse ma puissante musculature au-dessus du Grand Duc, le maintenant au sol par mon simple poids, l'empêchant de faire un mouvement, encore plus de se redresser. Mais ma tête au ras du sol, singeant une posture d'attaque, est suffisamment près de ses lèvres pour entendre non seulement la demande qu'il fait à sa femelle - parce que quoi qu'il en dise, elle se considère visiblement comme la sienne - mais également le murmure qu'il m'adresse, bien plus suggestif.

    Il me les offre.

    Il ne veut pas vraiment les tuer, mais il m'offre ses deux femelles.

    Comme ça. Sans rien demander en échange que cette caresse qu'il trouverait plaisante à voir. Et toujours la même attente qui me scrute avec la promesse qu'elles ne me feront aucun mal, comme il l'avait prouvé un peu plus tôt.

    Je me relève sans bondir et approche de l'humaine frémissante. Mon énorme patte de velours se pose sur la main qui tient son épée et elle sursaute en la laissant tomber. Elle est si remplie de l'odeur du Grand Duc que sa peur pour lui court encore à la surface de sa peau. Sous cette forme, mon museau arrive juste sous ses seins. A la réflexion elle ressemble bien plus aux humains que j'ai l'habitude de voir de loin que le Grand Duc. Je tourne autour d'elle, sentant sa tension monter en flèche, et passe moi-même la tête sous sa main pour obtenir une caresse. Je me frotte à elle, lançant à l'homme-oiseau un regard de mon étrange regard rose aux pupilles fendues. Je bois du petit-lait. Un frisson d'énergie me remonte le long du dos.

    Et elle ? Au-delà de sa peur face à ma forme et de sa terreur pour le Grand Duc... ?

    Deux pas de plus, autour de l'humaine, c'est tout ce qu'il me faut pour reprendre ma forme au moment où je me trouve derrière elle... Enfin presque ma forme. Mes ailes sont couvertes de plumes et mes cornes sont réduites à leur plus courte expression.  Elle aurait dû être un peu plus grande que moi, pourtant nous faisons la même taille lorsque je lui glisse quelques mots à l'oreille tout en regardant le Grand Duc dans les yeux. Elle seule les entend alors qu'un frémissement visible remonte sur sa peau. Ses yeux me cherchent sans qu'elle n'ose se retourner, par peur de m'éloigner. Un parfum subtil se dégage de mon aura, le parfum de ce qui est le plus agréable pour celui qui le respire. Elle semble aimantée par ma voix et rougit un peu.

    Je continue à lui parler durant de long instant, notant ses réactions, mon bras venant ceinturer sa taille, tirant la couverture dans laquelle elle est enroulée sans qu'elle ne s'en apperçoive vraiment.

    - La gloire... " Souffle l'humaine. Je change légèrement de prise et murmure au creux de son autre oreille, toujours aussi bas. Elle a l'air de plus en plus chamboulée. " ... reconnue... " Les larmes débordent de ses yeux. Elle porte une main à sa bouche et semble soudain s'apercevoir de la présence d'Aryan face à elle et détourne son regard de lui.

    Ah... C'est si bon... Je me sens bien, capable de tout. Mes inhibitions coulent sur mon instinct de conservation en berne, ivre de ce simple rappel d'une force passée qui battait en mon sein.

    Mon corps se modifie encore et lorsque je dépose un baiser sur son front, j'arbore les traits d'un grand homme aux cheveux noirs et aux yeux gris d'une intensité tranquille. Toujours dans le plus simple appareil, j'attrape son menton et pose un baiser sur ses lèvres avant de remettre une mèche de cheveux derrière son oreille la berçant d'un regard tendre juste avant de poser deux doigts sur ses paupières pour la pousser à les fermer doucement. Légère, je recule et me désengage, sortant du champ de vision de l'autre femelle dans la cage.

    Furtive dans l'ombre, je pose un doigt sur mes lèvres en soutenant le regard du Grand Duc en un parfait miroir au sourire mutin. Un battement de cil et il ne reste de moi qu'un corbeau qui vient se poser distraitement sur le toit de la guimbarde.

    CENDRES
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  • Mer 28 Sep - 20:07
    Il n'avait pas bougé un seul muscle durant tout le petit jeu qu'elle avait mit en place. Il reconnaissait bien cette façon de faire. Elle avait littéralement harcelé les sens et l'esprit de la femme. Elle était a la fois rouge, muette, chaude. Elle semblait prête a s'écrouler, ou bien a lui prendre la main pour l'attirer a l'intérieur de nouveau.

    Mais il ne fallait pas être un fin observateur pour voir qu'il ne lui adressait absolument pas le moindre regard. Il avait suivit l'oiseau des yeux. Il avait bien vu. Elle ne l'avait pas quitté du regard durant quasiment toute l'intervention. Elle avait suivi ce qu'il avait dit. Il lui avait offert, et donc elle l'avait prise. Elle lui avait capturé l'esprit l'espace d'un instant, jouant avec elle.

    Pour l'atteindre lui ?

    Il baissa les yeux sur la femelle sans émotion, se demandant curieusement ce qu'elle avait pu lui murmurer. Il approcha de la guerrière, et lui prit la main, l'attirant contre lui, pour l'enlacer dans ses bras, comme pour essayer de la réchauffer. Mais son regard, planté dans les yeux de l'oiseau, semblait l'appeler directement elle. Lui sous entendre qu'elle aurait pu être a la place de l'humaine.

    A bien y penser, elle n'avait pas vraiment eu l'air d'aimer ça, quand il l'avait attiré, mais il n'avait même pas eu le temps de bien l'analyser, trop occupé a observer son dos dans un angle peu flatteur. Il espérait avoir une autre chance pour l'observer, mais elle n'avait pas l'air prête de revenir en bas. Mais elle n'allait tout de meme pas partir comme ça, non ? Elle allait oublier serpent.

    - Vous aurez une longue route, demain, vous devriez aller vous reposer.

    - Oh...oui.

    Il avait dit ça de sa voix suave, bien digne de la confiance de n'importe qui assez simple pour le croire sur parole. Il donnait toujours l'impression de ne penser qu'a l'interlocuteur, de tout faire pour son bien etre. Alors que la majorité du temps...tout le temps en fait, il pensait d'abord a lui. C'etait comme ça que fonctionnait les humains, non ?

    - Dites a notre amie de continuer a dormir, de ne pas se lever. C'est inutile.

    Elle hocha légèrement la tête, un peu abrutie par les événements récents. Elle se retourna et leva la tête, comme cherchant la présence qu'elle avait vu un instant plus tôt. Cela avait semblé vraiment réel. Le tigre. L'homme...Aryan. C’était encore un rêve ? Elle dormait toujours finalement, peut être...

    Alors elle se retourna et rentra à l'intérieur, en silence. Aryan resta silencieux, l'observant tirer sur d'autres couvertures, la précédente etant tombée au sol, dans l'herbe. Puis elle s'allongea...juste un instant, se redressant en sursaut, comme pour vérifier l'extérieur. Aryan n'avait pas besoin de voir dans sa tête pour comprendre ce qu'elle pensait. La vie d’aventurière n’était peut être pas fait pour elle...

    Il resta immobile un long moment, plongé dans la contemplation de l'oiseau, aussi bien que dans ses propres pensées. Puis finalement, après avoir jeté un regard vers serpent, il reprit la parole, sans la regarder, sans lever la tête. Il se retourna, même, dos a elle, comme pour lui laisser la possibilité de prendre la fuite.

    - Pourquoi tu ne reviens pas demain ? Elles seront parties. Je serais seul. Juste toi...moi...et ton ami le serpent.

    Il ne bougea pas, essayant de refréner son envie de se retourner pour l'attraper d'un coup. Après réflexion, il n'avait pas été si indifférent a son contact. Il avait ressentit une étrange chaleur qu'il n'avait pas souvent eu l'occasion d'avoir l'écho dans sa chaire. Une attirance plus psychique, lié a toute ces similitudes entre eux qui étaient apparut durant la petite heure écoulée. Il l'a voulait d'avantage.

    - Tu peux rester ici aussi bien sur....mais tu seras peut etre plus a l'aise sans...elles.
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  • Mer 28 Sep - 21:23
    Ses cornes


    En effet, la jeune femme ne continuerait pas le métier d'aventurière. Son désir de gloire n'était pas suffisamment solide pour ça. Il a suffit que je lui offre de la reconnaissance et que je l'amène à envisager les choses autrement par quelques paroles qui résonnent au plus profond des humains pour qu'elle sente le creux qui la poussait à brandir son épée se remplir d'affection et de paix. Son désir de gloire était ridicule par rapport à sa soif d'être admirée et regardée pour ce qu'elle est.

    ça a le goût du miel sur ma langue et la chaleur du vin dans mes veines...

    Heureuse et vibrante, je défroisse mon aile sombre du bout du bec avec une grande satisfaction pendant qu'il s'occupe de ses femelles. J'en remettrait bien une couche mais... Et bien je ne sais pas. J'ai agi sans me poser de question, pour jouer. Pour... Je ne suis pas sûre, mais c'était agréable et je suis comme... rassasiée. En tout cas ce creux dans mon être est un peu moins vide. Un peu moins béant. Une chaleur douce en émane à présent. Rempli? Mais par quoi ? Par qui ? Par le contact du Grand Duc ? ça en a tout l'air. Et pourtant, quelque chose de flou en moi me susurre que ce n'était pas exacte.

    Pourtant, une joie simple et ouverte m'envahit. L'intuition selon laquelle mon éloignement des humains avait changé les choses était exacte ! Ils sont liés à moi et moi à eux. Cela mérite de comprendre plus.

    Le corbeau plastronne sur la cage de bois. Je me dandine d'une patte sur l'autre et attend que les deux femelles soient de nouveau dans leur boite pour revenir me poser sur le bureau, juste devant lui. En s'asseyant sur mes talons, je reprends ma forme et termine en tailleur, un genou reposant sur le bois tandis que l'autre coince les carnets remplis de papier.

    - Je préfère sans elles. " J'avoue sans mal. ça avait été agréable mais c'était encore impressionnant. " Mais pourquoi, toi, tu demande tout le temps que je parte alors que tu veux pas ?



    CENDRES
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  • Mer 28 Sep - 23:20
    Il l'observa s'envoler doucement, faire un bref tour du feu et revenir sur la table. Il l'avait suivit tout du long, sans jamais perdre une miette, et il se délecta des mouvements de son corps lors de la métamorphose. Elle revint a sa forme initiale. Nue. Belle. Recouverte de cette aura de mystère qui attisait sa curiosité.

    Elle prit aussitôt la parole, et il sursauta presque. Elle avait raison. Il le remarquait maintenant. Il venait de remarquer pour toute la soirée. Depuis le début, il était étrange. Enfin, plus que d'habitude. Il baissa les yeux sur son propre corps. Avait elle usée une magie sur lui ? Ou quelque chose ? Probablement pas, ou alors elle n'aurait pas dit ça. Elle aurait tout fait pour le garder sous son emprise.

    Était ce juste le résultat de deux existences se heurtant ? L'impression d'avoir plus en commun avec elle qu'avec toute les autres races qu'il avait rencontré ? Possible. Il n'avait jamais trouvé de vrai point commun avec eux tous, en trois ans d'existences. Il était a part. Unique. Totalement seul. C’était peut être ça qui le rendait comme il était. L'impression d’être la seule représentation physique de son existence. Les humains l'avaient facile.

    Ce soir la, dans un ciel sans lune, a peine embrasé par les étoiles, elle m'apparut. Sauvage et farouche, sa timidité m'écrasait de ses griffes.

    Il parla a voix haute, comme si il répétait ce qu'il allait écrire plus tard. C’était plus facile de faire le tri. Car si il était brouillon a l'oral, a l'écrit, il était parfait.

    Elle était blessée, à peine entourée par le sifflement de la nuit. Et pourtant elle me sembla plus présente que la vie. Loin des atours classiques et sans saveur des humaines les plus extravagantes, c'est dans sa simple nudité qu'elle me sembla parfaite.

    Il revint vers la table et s’arrêta. Il faisait frais maintenant, malgré le feu qui au fil de la nuit, sans alimentation, s’était un peu appauvrit. Une petite fumée s'échappa d'entre ses lèvres, sans que son torse nu ne donne la moindre impression de fraîcheur.

    - Je ne sais pas. Je ne sais pas. Je ne sais pas. Je te l'ai dis, plusieurs fois. Je ne sais pas. Je ne peux pas répondre a ta question avec l'assurance de la vérité. Mais tu sembles obstinées a ébranler mes connaissances avec des questions dont je peine a effleurer le contour.

    Il s’arrêta, retrouvant la position qu'ils avaient eu durant la première partie de la soirée. Lui juste devant elle, debout devant le bureau, ou elle était assise en le regardant. Il laissa tomber la manipulation. Il avait comprit qu'il n'en avait pas besoin, avec elle. Il avait juste a...parler « vrai » ?

    - Mais si je devais réfléchir...peut être que j'avais peur que tu perdes ce petit truc que tu as en restant trop proche de l'humanité crasse qui dégouline de mes habitudes.

    Peut importe si il ne trouvait aucun lien entre lui et les humains, a force de les côtoyer, il avait fini par en adopter certain trait de vie. C’était impossible a empêcher. Si il ne les avait pas rencontré, il n'aurait jamais mangé, n'aurait pas écrit, ni vécu dans cette belle carriole. Il aurait été différent. Peut être plus comme elle. Plus sauvage et solitaire.

    - Car je te trouve très belle comme tu es maintenant. Comme une incarnation humanoïde de la nature. Je suis intrigué par ta vie, par ton esprit et tes connaissances, par ton corps. Ton physique. Ta beauté. Tes yeux. Surtout tes yeux.  

    Il se retint de la toucher, cette fois, vu qu'elle avait fuit la dernière fois. Il faisait des efforts. Forcer ici n'apporterait rien de bon pour la suite de la nuit. Pour les prochains jours.

    - Je veux écrire sur toi. Pour ne pas t'oublier. Mais je veux encore plus me souvenir uniquement de toi comme tu es maintenant. Et tu changera. Comme nous tous.

    C’était sans doute pour ça qu'il lui avait dit de s'éloigner. Pour ne pas qu'elle change a son contact. C’était un peu égoïste, car en disant ça, il pensait a son envie personnel avant elle. Mais en même temps, il ne pensa même pas a cet aspect de la chose. Il s'en fichait un peu de l’égoïsme. Il vivait pour assouvir ses envies et ses désirs, et c'est encore ce qu'il faisait la.

    - J’espère que tu n'es pas fâchée.

    Il ne précisa pas a quel propos. Cela lui sembla évident. Car il était fâché, lui. D'avoir perdu autant de temps, et d'avoir pris autant de risque. Si jamais il perdait tout...la...dans la prochaine minute. Et qu'il revenait sur la plage. Encore. Sans l'avoir écrit.

    Alors il aurait perdu cette jeune femme à tout jamais.
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    Anonymous
  • Jeu 29 Sep - 0:06
    Ses cornes


    Il parle comme une chanson. Je comprends pas tout, mais j'aime bien. ça s'adresse au coeur plus qu'à la tête. A la Lune plus qu'à l'Humain. Je ne retient qu'une chose : la vie lui semble lointaine... Et il ne sait pas. Mes oreilles se dressent vers lui en une curiosité dubitative. Il sait tellement de choses, c'est bizare de dire ça. Alors je l'observe, lui laissant le temps d'aller au bout de ses idées débordantes comme il l'avait déjà fait à plusieurs reprise depuis notre rencontre... Quoi que de façon un peu différente.

    Humanité crasse. Un terme qui heurte pour un humain.

    Il en revient à son attirance pour moi, tout ce que je représente d'étrange. L'étrange qui le fascine de corps comme d'esprit. J'ai l'impression qu'il y a autre chose mais je dois me tromper. Les yeux qu'il complimente scrutent les siens, aussi colorés que leur vis à vis est opalin dans l'obscurité. Chose étonnante, il ne me touche pas cette fois. J'aime bien. Moins de choses à assimiler, surtout avec l'attention qui reste toujours sur les deux humaines et leur odeur sur lui... Quoi qu'à présent, il y a aussi la mienne. ça ne semble pas le déranger cela dit.

    Pour ce qui était du changement... je ne suis pas contre pas bien sûre et mon nez se tortille. J'ai changé ? Depuis tout ce temps, s'il n'y avait pas eu les titans, j'aurais répondu non sans hésité. Mais ce soir, tout ce qui a eu lieu... Je parle avec un humain et il me répond sans avoir l'impression qu'il cherche à m'abuser. Avec la femelle, j'ai... Je ne sais pas trop mais je l'ai fait. Donc... Oui ?

    Je change ?

    Ou je retourne à ce que je suis ?

    J'arrête soudain de grimacer lorsqu'il s'inquiète de mon humeur et secoue négativement la tête avec la plus grande conviction. Puis je glisse du bureau, sur le côté, pour me retourner aussi sec et le contourner. Assise sur mes talons, je ramasse Serpent qui s'entortille autour de mon bras et de mon épaule, jusqu'à mon cou, inquiet. " Santé ?! " je souris et laisse sa petite tête approcher de mes lèvres et de mon nez. Le temps des bêtes n'est pas toujours celui des hommes et je n'ai pas conscience de l'attente que cela peut représenter pour Grand Duc.

    Je fini pourtant par tourner la tête vers lui pendant que Serpent fini de s'installer. Après avoir rassuré mon ami, les mots de l'homme-oiseaux se sont mis à tourner de nouveau. Je viens de nous imaginer en miroir. Il essaie de me comprendre comme j'essaie de le comprendre lui ?

    - Je ne connais rien. "
    lui dis-je avec un sourire qui ne connait pas la honte. " Ma vie... Normale. " J'avais pris quelques instants pour réfléchir mais c'était le mot qui convenait le mieux à mon sens. " Mon esprit, je sais pas. Mon corps, comme le leur. " d'un coup de menton, je désignais les femelles à l'intérieur. Ce que j'avais pris pour de l'attirance physique était surtout de la curiosité finalement... Cela fait sens. " Comme humaine. Pas humaine. "

    Une pensée me traverse et un sourire triste passe avec elle. Puis je relève la tête, de nouveau enthousiaste.

    - Je change ! ... Je crois. Tu veux que je parte maintenant, alors ? "

    CENDRES
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