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  • Jeu 29 Sep - 16:50
    Il observa son petit manège, ne bougea pas quand elle descendit du bureau, l'air d'enfin se rappeler de son petit camarade. Aucun commentaire de sa part, il la laissa simplement faire, se retourner, approcher serpent, le reprendre sur elle. Un creux bref de jalousie s'empare de lui. Elle le touche si facilement, et lui, elle l'a fuit. Mais n'est ce pas normal ? De faire confiance à un petit esprit comme le serpent, plutôt qu'a un sage comme lui ?

    Ils s'inspectent mutuellement et Aryan oubli sa dernière pensée pour regarder d'un air étonné. Ils communiquent, mais pas simplement pas leur sens. Elle lui parle vraiment. Il comprend, il se calme. Il se blottit. Fascinant. De la magie ? De la télépathie ? Ou un mélange de gestes et de signes quasiment tacite qu'il comprenait ? Il le nota brièvement dans sa tête.

    Elle tourna alors sa tête vers lui et il détourna les yeux du petit serpent pour l'attraper elle. Elle prend la parole a nouveau, de plus en plus en confiance ? Elle n'avait rien de normale. Elle connaissait sans doute beaucoup plus de choses sur son milieu naturel que la majorité des gens ayant un jour posé le pied dans cette partie du monde.

    Il baissa les yeux, pouvant forcer un regard global sur sa nudité, cette fois. Elle n'avait plus rien pour se cacher, et il la détailla à cœur joie, de ses pieds a ses hanches, de son ventre a ses seins, la jetée de ses bras jusqu'à son petit cou. La beauté beauté de son visage. Une métamorphe. A l'apparence humaine. Sans doute une forme parmi d'autres, mais c’était celle ci qu'elle présentait naturellement au monde. Elle voulait être comme eux. Mais les fuyaient.

    - Bien sur que je veux que tu restes. Je te l'ai dis, non ?

    Il lui avait déjà dit ce qu'il voulait, il n'allait pas recommencer. Mais cette fois il y mettrait d'avantage les formes. Pour peut etre la mettre d'avantage en confiance. Il leva la main, et lui caressa gentiment la tete, simplement, avant de la retirer.

    - Ma question était de savoir si tu voulais passer du temps ici. Moi, je suis très heureux de ta présence.

    Encore une fois, il parlait vrai. La décision lui revenait finalement. De lui faire vraiment confiance ou non. Il lui désigna le feu, la contourna, et alla se planter devant. Il envoya négligemment une bûche entreposé a coté, que l’aventurière s’était chargée de ramener avant la tombée de la nuit, et la laissa tomber dans les flammes.

    - Tu connais bien ces terres, non ?

    Il venait d'avoir une autre idée. Il comptait rester par ici un moment...voir un long moment. Mais il avait vite compris que les cartes de l'endroit ne reflétaient plus exactement la réalité. Beaucoup de routes avaient disparut, et des points qui servaient auparavant de repères, purement et simplement annihilés.

    - C'est peut être beaucoup te demander mais....un guide ne serait pas de refus, pour les prochains jours.

    Il désigna l’étendue au loin, la direction dans laquelle il partirait le lendemain. Et ca lui ferait une excuse pour la voir un peu plus longtemps.

    - Tu n'es pas obligée de me dire oui tout de suite. Ca me ferait cependant plaisir. Il n'y aurait que nous.

    Clairement, si elle etait avec lui, il ne prendrait plus dieu sait quelle voyageuse depuis le bord de la route. Ou bien il lui proposerait avant. Peut etre que la jeune femme voudrait participer....

    - Ça me laisserait le temps...de répondre a des questions dont tu cherches des réponses. J'en ai beaucoup a offrir.

    Hum, il ne pouvait s’empêcher d'essayer de titiller la corde sensible. Le fait qu'il en soit très content, les réponses....autant de choses qui semblaient l'attirer depuis le début.
    Invité
    Invité
    Anonymous
  • Jeu 29 Sep - 17:50
    Ses cornes


    J'acquiesce avec conviction. Oui, je connais bien la région. J'ai beaucoup volé ces derniers temps et j'ai vu beaucoup de choses... Mais lorsqu'il désigne la direction, un frisson me remonte le long du dos et je tressaille.

    Par là-bas, je ne connais une chose que je ne veux plus voir. Plus jamais.

    Mon sourire disparait. La perspective de rester pas trop loin du Grand Duc est impressionnante... Et attirante à la fois. Il répond et m'inquiète. Nous avons un accord pour cette nuit et je le pense sincère, mais plus... Sans vraiment quoi que ce soit de défini, c'est risqué. Il pourrait faire tout et n'importe quoi... Et moi aussi. Et pourtant il y est près. ça lui ferait plaisir. Sans parler des réponses...

    Les épaules tendues et le dos aide, je le regarde par en-dessous, mal assurée.

    - Je connais pas loin par là... ...  Si je veux partir plus tard, je peux ?

    Les images antiques d'immenses murs de pierre hantent mes pupilles baignées de crainte qui pour la première fois n'est dirigée ni envers lui ni envers ses compagne. Ce n'est pas une peur immédiate, c'est quelque chose de plus lancinant.

    Je fini par m'éloigner de quelques pas sans lui tourner le dos. Puis je me tourne plus franchement vers les deux cheveux qui somnolent. J'approche et l'un d'eux tourne immédiatement la tête vers moi... Vers Serpent, plutôt. Alors je m'arrête et lui tourne le dos, le laissant reprendre sa sieste pour revenir vers le feu. Une fois de plus, je m'assois sur mes talons, les bras croisés sur mes genoux. Mes ailes disparaissent et ma crinière me caresse intégralement le dos.

    Je n'ai pas vraiment envie d'y penser, mais ça me semble important... Après de longs instants à regarder les flammes, laissant s'il le souhaite approcher le Grand Duc, je tourne la tête vers lui avec un sérieux surprenant.

    - Pourquoi tu vas vers là-bas ?

    CENDRES
    Invité
    Invité
    Anonymous
  • Jeu 29 Sep - 21:52
    L'annonce n'avait pas forcément eu l'effet escompté, mais cela n'en fut pas moins intéressant pour lui. Il l'observa perdre un peu de ses « couleurs », de son sourire. Mais ce n’était visiblement pas la durée de la collaboration qu'il lui avait proposé qui était la cause du mal-être. Plutôt...du lieu. Il avait pensé qu'elle devait aller loin, ici et la, sur ces terres, mais visiblement pas tant que ça.

    Pour lui, loin, c’était les extrémités du monde, du Sekai, peut être même d'ailleurs, si il y en avait un. Mais, elle, semblait se cantonner aux rocheuses, et aux forets des alentours. Lui voulait connaître tout, mais ce n’était peut être pas son cas. Elle demanda aussitôt une porte de sortie, un échappatoire. Comme si sa parole était foi, et que si il refusait, elle se retrouverait simplement coincée.

    - ...Je ne t'emprisonne pas, petite cornue. Je te propose simplement un petit voyage en commun. Tu peux y mettre un terme à la seconde ou tu en a envie.

    Il essaya de déterminer la cause de sa réaction. Elle avait l'air d'avoir peur. Pourtant, avec ses capacités, elle ne devait avoir aucun mal a s'enfuir de n'importe ou. Peut être pas, finalement. Elle semblait...inquiète. A tel point qu'elle lui tourna le dos pour s'éloigner. Pendant une seconde, il cru qu'elle allait s'envoyer, mais non.

    Elle alla jusqu'aux montures, et la jalousie le reprit. Pourquoi ne pouvait il pas comprendre ce qu'elle disait, comme eux tous ? Il avait pourtant toujours tout compris. Tout les langages, tout les dialectes. C’était injuste. Il voulait être celui qui la comprenne mieux que personne. Ça et rien d'autre.

    Elle n'y resta pas longtemps, cependant. Elle fit quasiment aussitôt un demi-tour et revint vers les flammes, toujours sans le regarder. Il décida, pour se donner une contenance, d'attraper la veste qui lui servait de robe de chambre, en tissu fin, et l'enfila sans la refermer, avec un geste d'habitude légèrement exagéré histoire de faire un mouvement, de ne pas paraître hypnotisé par les siens.

    - Ce que je veux faire ?

    Finalement, elle revenait vers lui, et il en était content. Tellement qu'il se dirigea vers elle, et s’arrêta juste à coté...avant de tomber assit, a sa hauteur, les pieds quasiment dans les flammes revigorés par le dernier morceau de bois. Ce qu'il voulait faire...cela nécessitait une réponse à la fois longue...et terriblement courte.

    - Je veux tout voir. Tout connaître.

    La version longue aurait pu etre abrégé, mais il aurait pu lui raconter qu'il avait la curiosité de tout, qu'il ne voulait rien laissé dans l'obscurité de sa connaissance. Qu'il voulait tout écrire, tout décrire, rencontrer tout les vivants, et tout les futurs habitants de ces terres. Qu'il voulait retracer l'histoire de tout les morts, de tout les disparut. Il voulait l'Histoire. Avec un grand H. Mais l'explication qu'il lui donna fut plus courte. Plus simple.

    - Je veux me trouver.

    Il avait plusieurs fois parlé de ça. Qu'il ne savait pas qui il était vraiment, qu'il était curieux d'obtenir des informations sur lui, sur des semblables. Ou tout simplement retrouver sa mémoire, grâce à un endroit, une personne, un déclic. Il n'avait pas vraiment parler de ça encore a quiconque, depuis sa « naissance » trois ans plus tôt.

    - J'écris pour me souvenir. Mais pour se souvenir de choses, il faut les voir. Donc je voyage, pour l'instant. J'aimerais bien...développer un endroit a moi. Peut etre un village ? Des gens pourraient venir. Ce serait intéressant de rédiger le développement de l'endroit, de voir de plus prêt comment les humains s'organisent en partant de zéro. Mais pour l'instant, je me balade.

    Et par ici, il n'y avait pas trente-six milles endroit ou se « balader ». Il comptait aller a la ville la plus proche...ou ce qu'il en restait. La fameuse ville ou il se disait qu'un Titan y vivait.

    - J'aimerais visiter la grande ville que les humains ont nommés « Benedictus ».
    Invité
    Invité
    Anonymous
  • Jeu 29 Sep - 23:27
    Ses cornes


    Il veut tout. Tout le monde entier. Et lui avec.

    Son ambition ne connait ni mesure ni limite... Et il l'assume pleinement, sans fard. Je ne sens pas la moindre once de honte en lui... Alors qu'il y a encore quelques minutes il parlait de l'âme sombre des humains et de leur condition avec le plus grand dédain. Je le préfère comme ça.

    Ma queue s'agite, prenant la forme d'un point d'interrogation, d'un côté puis de l'autre. J'imagine avec lui ce dont il parle. Un village... Il veut fonder un village pour que les gens viennent à lui au lieu d'aller vers les gens. C'est bizare... Mais sous certains angles, c'est aussi très malin. Si les humains suivent les routes, il suffit d'en construire une vers l'endroit où on veut les voir. Un principe auquel je n'avais jamais songé.

    Je m'assois et me laisse glisser sur le flanc pour poser la tête sur ses cuisses étendues. Sous ma joue le tissus rèche dont il se couvre est bien moins chaud et bien moins agréable que sa peau. J'ai un léger sursaut et je le prends entre deux doigts au niveau du genou du Grand Duc pour le tâter. Mes oreilles s'abaissent un peu de contrariété devant le contact rèche, mais j'y trouve quand même ma place, mue par un besoin de proximité, et ma main reste accroché à l'ourlet de tissus entre mes doigts. Les yeux perdu dans les reflets des flammes, je ne réagis pas lorsque Serpent glissent le long de ma gorge et entre mes seins pour se lover entre moi et le sol.

    Il veux tout... Et cela implique le bon comme le mauvais. Je retournerai pas au pire. Je me replis sur moi-même, la tête toujours posée sur lui.

    - Tu es ici. "  Je luis souffle en lançant un coup d'oeil vers lui. " Pas ailleurs. Tu te trouves ici. " Ma main sur son pantalon serre un peu plus en appuyant juste au-dessus de son genou. Puis je fixe à nouveau les flammes. " J'irai pas. Voyager d'accord. Mais pas la ville. "

    De nouveau, je lui lance un regard par dessus mon épaule, le dévisageant de mon oeil rose, à demi retournée.

    - Pourquoi tu portes ça ? Tu n'as pas froid. "

    CENDRES
    Invité
    Invité
    Anonymous
  • Ven 30 Sep - 15:49
    Il la laissa bouger, s'appuyer, même s'allonger sur lui. L'observer, le sentir, si elle voulait. Il suivi des deux le bref mouvement provoqué par le serpent s'échappant de son carcan de chair, sur le sol, ne pouvant pas vraiment bien le voir depuis cette position. En revanche, il avait tout loisir de regarder son dos, cette fois, ce qu'il fit avec un intérêt réel. Mais même en pleine vue, il n'y avait aucun indice de la ligne de démarcation de ses ailes. Il aurait bien aimé voir le processus entier, mais ce n’était probablement pas le bon moment.

    Il l'écouta lui répondre, sous entendre. Elle n'avait pas vraiment compris...ou alors au contraire, elle avait bien plus raison que lui. Toujours chercher quelque chose d’inaccessible, n’était pas un bon façon de mener sa vie. Il le savait. Mais pourtant, peu importe ce qu'il faisait, ce creux ne voulait pas disparaître de sa poitrine. Il n'avait pas le choix. Il devait continuer.

    - Peut etre.

    Il observa les doigts fins se mouvoir sur son pantalon, et de sa main libre, il passa légèrement le dos de sa main dans ses cheveux, lui caressant l'une de ses jolies mèches. Elle ne voulait vraiment pas, et elle le redit a nouveau. Il garda l'information en tete pour l'instant, décidant de rebondir plutot sur la fin, histoire de ne pas la presser trop fort pour savoir.

    - Mes vêtements, tu veux dire ?

    Il observa son pantalon large, sa veste. C’était vrai qu'elle était nue. Il avait naturellement adopté les coutumes humaines les plus standards quand il les avait rencontrés, prêt de la plage. Oui il n'avait pas spécialement froid. Mais dans n'importe quel endroit, se balader nu aurait été un vrai problème, en terme d’intégration et tout simplement de loi.

    - Les humains mettent des vêtements. Pour se protéger, déjà, comme tu as l'air de l'avoir compris. Du froid, de la chaleur. Ce sont des équipements pour soutenir la fragilité de leur corps. C'est la partie « utile ».

    Sa main descendit et lui caressa la joue, son pouce passant sur son nez doucement, détaillant les courbes de son arête, de ses narines, descendant vers ses lèvres qu'il caressa encore, comme précédemment. Il pressa doucement sur sa lèvre inférieur, pour en tester la robustesse, sans vraiment s'y concentrer, plutôt pour le simple plaisir de faire ça.

    - Il y a aussi le principe du droit. C'est un principe humain. Une règle. Pour qu'ils puissent vivre ensemble. Dans la nature, il n'y a pas vraiment de règle. Quand tu veux quelque chose, tu le prend de la façon dont tu veux. Il y a ça aussi chez les humains. Pour éviter les bagarres, il faut des règles. Il y a des droits et des devoirs. Les droits, ils sont obligés, les devoirs, c'est plutôt des choses qu'ils font par...comment t'expliquer...pour le bon fonctionnement de la communauté.

    Il arrêta de bouger le pouce, mais ne le retira pas pour autant.

    - Le rapport avec les vêtements. Dans les villes, ils s'habillent d'une part car c'est pratique, et d'une autre, par respect les uns envers les autres. Car être nu peut être déstabilisant pour quelqu'un.

    Il força le regard vers les flammes, et sourit.

    - Je suppose que j'en ai pris l'habitude. A force de vivre avec eux, je fais comme eux. C'est normal. C'est une mécanique naturelle du cerveau. Une façon de s'adapter a son milieu naturel.

    Il rebaissa les yeux vers elle, et sans lui laisser le temps d'ajouter quelque chose, enchaina aussitôt. Si elle voulait des réponses, elle devait aussi lui en donner :

    - Pourquoi tu ne veux pas aller la bas ? Tu y as déjà été ? Tu y a vu quelque chose ? Racontes moi.
    Invité
    Invité
    Anonymous
  • Ven 30 Sep - 19:21
    Ses cornes


    Je ferme les yeux et sourit lorsque sa main atteint ma joue, le laissant tracer les formes de mon visage. C'est étrange. Agréable et curieux à la fois. Lorsqu'il arrive sur le bout de mon nez, je gigotte un peu pour éviter d'éternuer et ravalle un rire sous forme de gloussement sans mettre la moindre distance. Personne ne m'avait jamais détailler ainsi. Au fur et tà mesure de la nuit, je commence à accepter l'idée que ce qui le motivait, comme d'autres sont motivés par la faim ou la luxure, était la curiosité. Pour se trouver lui et le monde, comme il dit.

    Il atteint ma bouche et ce qu'il dit est bien moins important. Oui oui... l'utilité. Grisée, je goûte sa façon d'appuyer doucements sur ma lèvre inférieure. Pas très large mais charnue et parfaitement dessinée en rose soutenu sur la dragée du reste de mon derme, il semble prendre connaissance en détail de sa forme et de sa texture.

    Il parle encore des droits, des dévoirs... Ce n'est pas très clair. ça semble abherrant d'arrêter les disputes et les combats. Il y en a partout tout le temps... Et il y a bien moins de respect chez les humains que chez les animaux. Après, je ne suis pas tout àf ait sûre d'avoir bien compris ce qu'il m'explique. J'ai l'impression qu'il dit que les humains obligent d'autres humains à porter du tissus mais il n'y a personne qui a forcé Grand Duc à mettre sa veste. Je pourrais bien sûr lui poser la question pour mieux saisir mais mon attention se porte sur tout autre chose.

    - Tu n'es pas destabilisé de ne pas porter ça. Je t'oblige pas. Je suis pas une communauté. Surtout, ça gratte. " Je laisse seulement tomber à propos de ces "vêtements". Peut-être ailleurs ça aurait du sens, mais ici et maintenant, ce qu'il raconte n'en a aucun.

    Joueuse, j'ouvre légèrement les machoires pour saisir l'extrémité d'un doigt entre mes dents, sans appuyer. S'il le souhaite, il peut très bien se libérer sans la moindre gêne ni la moindre douleur, mais ça m'amuse quand même. J'en caresse doucement l'extrêmité du bout de la langue, rencontrant les goût qui s'y trouvent tout en prenant simplement plaisir au contact.

    Je fini pourtant par lâcher prise, les questions du Grand Duc se faisant plus précise. Evidemment qu'il doit se poser des question vu qu'il s'en pose sur tout tout le temps. Mais...

    Je me retourne sur le dos pour pouvoir le regarder en face, les jambes pliées et la queue enroulée autour d'elles. Mes cheveux innondent ses cuisses. Un bras toujours agripé au tissus de son pantalon ample, l'autre étendu sur le sol derrière lui, mon ventre, ma gorge et ma poitrine sont à son entière mercie. Je ne prétend le dominer ou m'opposer à lui d'aucune manière, tentant d'être explicite - à ma manière - sur ce point malgré la dureté du mot qui s'échappent de moi avec la plus grande sincèrité.

    - Non.

    Non, je ne raconterai pas. Je ne voulais pas y aller et je ne voulais pas revoir. Un instant, je me demande ce que font les deux femelles et tend l'oreille, mais je ne perçoit que leurs respiration douces et régulières. Je ne peux pas voir, mon horizon se limitant au feu et au corps en clair-obscur de l'homme qui me surplombe, sous une veste floue. J'en revient donc pleinement à lui et fait contre mauvaise tête bon coeur.

    - Les villes humaines sont dangereuses. " Enfin, je lâche le tissus de son pantalon. Mon autre main s'empar de la sienne, l'examinant comme il m'examine, moi... Ou le singeant tout du moins. J'observe ses doigts, leur robustesse et leur différence avec les miens. Leurs ongles beaucoup. Mes mains à moins se terminent par de courtes griffes robustes aux teintes bordeaux ou violacées. Mais tout en m'intéressant à sa main, aux lignes de sa paume, mes yeux reviennent perpétuellements vers son visage au fil de mon explication. " Grandes. Pleines de bruits... Des humains qui pleurent et qui crient. Des humains qui jouissent et qui souffrent. Beaucoup, beaucoup de...  ...  " Le mot sur le bout de la langue, je tapotte mon sternum. " La violence. Le danger. Les coups. Les insultes. Les murs et les barreaux. " Je secoue la tête négativement. " Je n'irai pas. "

    Des images plus précises et plus rudes s'imposent à mon esprit et remplissent mes yeux de tristesse. Alors je ferme les paupières et, comme un chat, je me tourne véritablement vers Grand Duc. Le front et la base de mes cornes posés contre son ventre, ma main se glisse également sous son tissus pour toucher sa peau. Dans mon dos, Serpent s'inquiète et se dresse pour poser la tête sur ma cuisse. Mais parfois Serpent n'est pas suffisant. La chaleur de Louve ou d'Ours fait passer les songes différement.

    Il est humain. Je dois donc me méfier... Mais pour l'instant ça va. Je veux croire que ça va... A moins que je ne prenne un risque inconsidéré sans être certaine de savoir pourquoi. Il vivait comme eux. Il parlait comme eux. Il sentait comme eux.

    - Les humains sont toujours dangereux. " je murmure " Des fois, tu parles comme si tu n'étais pas humain... Pourquoi ?

    CENDRES
    Invité
    Invité
    Anonymous
  • Sam 1 Oct - 1:58
    Il l'écouta distraitement, enfonçant littéralement son pouce dans sa pouce, suivant les courbes de l'intérieur de ses palais, la laissant le mordiller sans aucun air de retirer son doigt. Il était dans la lune, réfléchissant a cette histoire de vêtements avec plus d’intérêt que ce qu'il avait voulu admettre au départ. L'histoire des vêtements de l'humanité, la façon de les porter, le pourquoi, leur esthétiques, ça devait dire beaucoup des différents peuples qui avaient occupés ce monde. A l'occasion, il chercherait peut etre un peu plus.

    - Ça gratte car tu n'es pas habituée. Il y a des jolies vêtements que tu aimerais peut être, au moins regarder. C'est aussi un moyen de se rendre plus beau, pour certain. Sur ta peau, certaine teinture irait à merveille.

    Lui, au contraire, ne s'imaginait pas totalement nu. Mais par contre, ne pas porter de haut...il respirait mieux. Et elle semblait apprécier le contact direct avec sa peau. Jouant avec une de ses dents, du pouce, il se concentra sur ses paroles. Il y avait encore des gens a Benedictus ? Ou alors elle parlait des villes en général ? Ça devait plus qu’intéressant, elle avait peut être des informations que personne jusque la n'avait pu lui donner. Ça, c’était une prouesse.

    Il essaya d'assembler le puzzle. Elle était hyper sensible a tout ce qui se déroulait autour d'elle, et avait sembler essayer d’obéir a tout ce qui pouvait lui faire paisible. Elle était métamorphe et donc avait une affinité forte avec la magie, probablement. Peut être qu'elle...ressentait véritablement les émotions des gens ? De façon incontrôlable ? Et que c’était de ça dont elle avait peur.

    Il la laissa se blottir contre lui en retirant sa main de sa bouche, et passa une main derrière sa tête, enfouissant ses doigts dans ses cheveux, la lui caressant tranquillement en renforçant le fait qu'elle avait le visage contre ses abdominaux. Il tira sur sa veste, comme pour refermer le tissu par dessus elle, comme pour l'y « protéger » du monde extérieur.

    - Tu peux me dire ce qui te rend triste. Tout. Je t'écoute. Je peux les porter avec toi, ces pensées.

    Sa main comme ligne de passage de sa propre envie de la rassurer, il lui papouille la tête, entre caresse et massage, en la gardant contre lui, ses pensées déjà parti ailleurs. Lui. Qu'est ce qu'il était ? Elle avait posé la question qui fâche. Le mystère de sa courte vie. C’était bien ce qu'il voulait savoir, lui aussi.

    - Tu as déjà vu des humains avec des grandes ailes comme les miennes ? Ou meme des ailes tout court ? Pas moi. Pas des vrais humains.

    Il soupira, son autre main venant frôler son cou, descendant sur son épaule.

    - Je ne sais pas vraiment ce que je suis. C'est l'une des choses que je voudrais découvrir. Je ne suis pas humain, ca c'est sur. J'ai bien une petite idée....mais je n'ai aucune preuve autre que des théories.

    De son épaule, il descendit vers sa poitrine, détaillant la courbure de son sein le plus accessible, passant sa main entièrement dessous, le caressant. Il traça une ligne imaginaire jusqu'à son téton qu'il frôla du bout de l'ongle, s'attendant a la faire frémir, par l’intermédiaire de cette zone hautement sensible et érogène.

    - Je comprend tes peurs. Je ne voulais pas provoqué de doute et de crainte chez toi. Je n'en ai pas l'air comme ça...mais je suis assez fort. Je pourrais...te protéger un peu.

    Sans retirer son doigt, frottant gentiment toujours la même zone, il dirigea la conversation dans la direction qu'il souhaitait. Il était du genre à ne pas perdre le nord en tout situation. Même les plus captivantes comme maintenant.

    - Mais du coup...a Benedictus...il y a des gens, encore ? J'ai entendu dire sur la route que l'endroit était désert...

    Il ne peut voir son visage, mais il la scrute vraiment, pour essayer de deviner si elle ment, si elle essaye de changer de sujet ou autre. Elle n'avait pas vraiment l'air d’être du genre à penser autant a ce qu'elle faisait. Elle était du genre simple d'esprit, nature. Suivant simplement son instinct.

    - ...Si tu te sent mal...dés qu'il y a des gens...je pourrais peut être t'aider un peu.

    Si c’était magique, il pouvait l'aider a travailler un peu sur elle pour diminuer l'afflux permanent qu'elle semblait recevoir. Si c’était mental, encore plus facile. Il pouvait l'aider avec son bouclier psychique.
    Invité
    Invité
    Anonymous
  • Sam 1 Oct - 3:51
    Ses cornes


    J'aurais aimé répondre à ce qu'il disait sur les vêtements mais son doigt entre mes lèvres m'occupe beaucoup. Bien plus que d'apprécier ou de me répondre, il explore et note, encore et toujours dans sa tête. Je fini par me dégager, faisant perler son sang d'un coup de canine s'il insiste de trop. Mais quand il rabas son tissus sur moi en regardant vraiment ce qu'il fait, je ne trouve pas ça désagréable.

    La luminosité baisse drastiquement. La lumière du feu, comme celle du Soleil est belle, mais fatigue plus vite les yeux que la clareté resplendissante de la lune. Ne pas voir beaucoup n'est pas gênant... Enfin si. un peu. Les deux humaines ne sont pas loin et je garde l'oreille alerte... un peu. Il me caresse la tête et c'est doux. C'est... encore une fois agréable. Et si le contact rèche n'était pas vraiment agréable, il était accompagné d'une vague chaleureuse au parfum de Grand Duc. Mes narines frémissent. L'odeur n'était pas accompagnée de celles des deux femelles. Je ferme les yeux.

    Puis sa main redevient automatique, si vite après la question que je lui pose d'une petite voix. Ses caresses distraites sont moins intéressantes, moins douce. Il fait comme il sait et j'ai le sentiment que ce geste serait exactement le même avec n'importe quelle humaine, n'importe quelle personne... Et je sais pas si je me sens heureuse ou agacée... Mais ça reste moins bien.

    - Tu as déjà vu des humains avec des grandes ailes comme les miennes ?
    - Non.
    - Ou meme des ailes tout court ?
    - Oui.
    - Pas moi. Pas des vrais humains.
    - De vrais...

    Alors... Lui aussi il est semblable aux humain sans en être vraiment ? ...

    La stupeur me paralalyse alors qu'il continue. Pas humain... Mais alors ce serait pour ça qu'il était finalement pas si dangereux et étrangement imprévisible ? C'est pour ça qu'il est à la fois rapacé et homme ? Parce qu'il n'est pas vraiment humain ?

    Mon coeur se serre à cette idée. Moi qui pensait avoir réussit à parler et échanger avec un humain... C'est encore raté. Je me blottit plus étroitement contre son ventre. Je suis bien avec lui... Forcément qu'il n'est pas vraiment humain. Avec les deux femelles c'était plus habituel. Plus normal dans l'anormalité humaine.

    - J'espère que tu trouveras.

    Et soudain, alors que sa mains glisse de mon épaule, une idée me transperce de part en part. Et s'il était vraiment de la même essence que moi ? S'il était ce que les humains ne veulent pas et ne voient pas ? S'il était lui aussi la honte de ce qui les enflamme ? ... Non. Ses doigts caressent mon sein et j'ai la certitude que non. Le tissus qu'il porte se froisse et frissonne alors que je lève les yeux vers son visage, débordante d'une nouvelle attention. Un frisson réflexe hérisse ma peau lorsqu'il me heurte de son ongle mais aucune rougeur ni aucune expression d'envie ne vient me perturber.

    Il n'est pas de la même essence que moi. Il n'est pas le feu secret qui doit rester muet malgré le rugissement qui l'anime. Il n'est pas la terreur de soi-même mêlée d'envie. Il n'est pas l'exultation d'une jouissance coupable.

    Non.

    Il est... vide.

    Pas vide comme certains humains ou vide comme un corps mort. Il est vide comme si je regardais une image très compliquée dont il manquait le centre. Il cherche les humains. il veut le monde. Il se veut lui... Lui entier. Il cherche ce qui lui manque... Mais aussi fort qu'il cherche dehors, il est si facile de le perdre dans sa propre tête. C'est là qu'il habite surtout. ça se voit dans les deux lunes irisées qui lui servent d'yeux. Elles luisent scintillent, déversent leur lumière et se voilent, soudain nimbées de brumes. Comme maintenant.

    Peut-être est-ce ça, sa nature. Peut-être qu'il est le vide qui prend là ou je suis le feu qui dévore. Peut-être qu'il est le creux qui cherche sans trouver, le manque primordial, le gouffre affamé qui broie et tourmante... Peut-être.

    Ma main se pose sur celle qui caresse ma poitrine comme s'il voulait me donner envie de lui, l'immobilisant sur le renflement de mon sein sans gêne mais sans le laisser poursuivre non plus. Il n'y a rien dans sa posture, son regard, ni même dans son odeur qui avouerait la plus petite envie de sexe. Il n'a pas envie de moi comme ça. Alors qu'il ne fasse pas semblant. Toujours au creux de sa veste, mais la tête un peu tournée vers lui, je lui souris toujours pas vraiment heureuse mais avec un peu de mieux tout de même. L'idée d'avoir échoué laisse un goût âcre à l'ivresse que je sens.

    - Tu as l'air fort. Tu contrôle. Tu manipule. Tu endors. Tu es fort. Et je ne sais pas ce qui se passe là-bas. Je n'y vais pas.

    Pas depuis des temps immémoriaux.

    - Je n'ai pas vu des homme-oiseau. J'ai pas d'ailes d'oiseau. Je ressemble à Wyvern. Mais peut-être que nous, toi et moi, nous ne sommes pas différents... Pas trop.


    Je serre un peu ses doigts sur ma poitrine.

    - Ne joue pas quand tu es dans ta tête. Tu n'as pas envie.

    En réalité, je n'était pas certaine de savoir ce qu'impliquait le fait d'avoir trouver quelqu'un de la même nature que moi. ça devait me rendre heureuse ? Ou ça voulait dire un combat ? J'aurais du vouloir son corps de façon impérieuse ? Le vouloir à moi et en moi  à tout prix ? A moins que tels les oiseaux et les chauve-souris nous ne soyons d'essence similaire mais de nature trop différente pour éprouver quoi que ce soit l'un pour l'autre ? Ou qu'il soit incapable de tout envie charnelle ? Je me perds si profondément dans mes questions qu'il me faut quelques instants pour réfléchir à la dernière proposition de l'humain qui veut visiblement que je reste à ses côtés pour le moment. ça il a déjà expliqué pourquoi. Il veut savoir.

    - J'aime pas trop de monde. oui. Trois, déjà beaucoup... Beaucoup à cause du bruit. Beaucoup aussi parce que les humains sont souvent forts... Ton aide est belle. J'aimerai mieux comprendre... " Je lâche sa main pour revenir caresser son ventre, près de mon visage. " Mais tu veux tout comprendre... Si des humains me veulent contre du savoir. Tu ne me protègeras pas. Tu ne m'aideras pas.

    C'est dit d'un ton léger. Un sourire triste, mais pas déprimé. C'est comme ça. Il est pas humain, mais ça, il l'a dit et re-dit. Je ne lui en veux pas. C'est comme ça.

    CENDRES
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  • Sam 1 Oct - 17:02
    Il sursauta quasiment, lors de la toute dernière phrase qu'elle avait dit. Et baissa les yeux vers elle, retirant sa main qui lui caresser l'intimité de sa poitrine, tout en ouvrant d'un coup sec sa veste. Pas d'énervement, ou de gentillesse. Ni l'un ni l'autre. Une seule vraie question gravée dans ses yeux. La dernière affirmation lui avait frappé l'estomac, sans qu'il sache vraiment ce qu'il pouvait bien en penser. C’était quelque chose dont il n'avait absolument pas pensé jusque la.

    - Tu crois vraiment ?

    Est ce qu'il pourrait ainsi l'abandonner sans aucun remord, aucun regret, aucune arrière-pensée, si jamais une occasion ou l'échanger contre un savoir plus important se présentait ? Elle n'avait peut être pas tord...si on lui disait demain qu'il devait choisir entre elle et retrouver sa mémoire...il accepterait de l'offrir sans hésiter. Elle l'avait peut être bien cerné, finalement...

    Tu as peut être raison, petite cornue. Mais seulement jusqu'à un certain point. Tu me semble unique en ton genre. Je n'aurais aucun intérêt de t'offrir en échange de quelque chose d'une plus faible valeur. Je n'ai qu'une seule chose qui me vient en tête contre lequel ta valeur pourrait être inférieur.

    Et il disait ça sincèrement. Avec elle, il avait un grand champ de découvertes qui s'ouvrait devant lui. Et elle était agréable au touché, et a l'aura. Sa chaleur avait fini par gagner son estomac et il se sentait apaisé. Plus que depuis longtemps. Plus que depuis toujours, en fait. Il ouvrit soudainement la bouche, et balbutia une phrase inintelligible. Il venait de se rendre compte de quelque chose.

    - Mais oui...toi.

    Il leva sa main et la porta sur son cœur, sentant les battements toujours aussi lents et régulier. C’était peut être cette sensation qu'il recherchait ? Peut être que le « lui », qu'il voulait trouver, n’était pas un objet, ou une connaissance, mais une personne ? Ou plusieurs ? Peut être elle ? Il laissa ses épaules se détendre, et essaya de se laisser vraiment aller, pour une fois. Pour bien la ressentir.

    Elle avait évoqué le fait qu'elle n’était pas allé a Benedictus depuis longtemps. Dommage, il devrait bien y aller lui même. Peut être que c'est lui qui allait la reconstruire, après tout. On ne savait pas ce que la vie lui avait prévue. Le destin. Il n'y croyait pas du tout.

    Il baissa les yeux sur elle et essaya d'imaginer de repartir seul, sans elle. Il eu un petit pincement. C’était ça qu'il attendait. Il y avait cette hypothèse lié a la chance. Il avait découvert un jour que lancer une pièce pour déterminer une réponse, avait une plus grande utilité que simplement se donner à la chance seule. Ainsi, si la pièce tombait d'un coté et qu'on était toujours pas satisfait du résultat, c'est qu'au fond, nous voulions l'autre possibilité.

    La réponse était la.

    Si il la laissait pour repartir tout seul, la, dés demain, il serait géné dans la suite de sa vie proche. Peut être que dans une semaine, il en aurait marre de sa présence, bien qu'il n'y croyait pas trop. Mais la, tout de suite, il avait envie d'écrire avec sa tête posé sur ses genoux. D'écrire sur elle. Sur lui. Sur n'importe quoi. Mais sa présence était agréable.

    - C'est peut être toi dont j'ai besoin.

    Son regard s’éclaircit des nuages d'argents qui les avaient couverts pendant ses instants de réflexion, et il attrapa ses yeux, intensément, plus encore que durant toute la soirée jusque la. Pour la première fois, il donnait vraiment, vraiment l'impression de la regarder. Ce n’était pas juste un regard interrogateur. Pas uniquement un regard de curiosité. Cette fois, il essayait d'embrasser tout son être, comme pour voir si il pouvait trouver une place, si elle rentrait dans son puzzle.

    - Je ne t'offrirais à personne. Car je ne m'offrirais à personne moi même. Tu ira ou tu veux. Tu t'en ira quand tu veux.

    Aucune barrière, aucune chaîne. Plus il essayerait de la retenir de force, plus elle aurait envie de partir. Mais si il faisait en sorte de lui laisser toute la liberté du monde, alors la confiance se tisserait entre eux, et elle pourrait être avec lui en étant rassurée.

    - Oublions Benedictus. J'irais simplement la voir de loin. Si il y a des gens, tu pourra rester plus loin le temps que j'y sois. Nous pourrons établir un endroit ou nous retrouver. Puis ensuite nous voyagerons vers le nord, a l'écart des routes principales. Nous verrons plus tard pour la suite. Qu'est ce que tu en penses ?

    Il disait ça tout naturellement, comme si elle avait déjà décidée de rester. Il la prit gentiment par l'épaule et la replaça sur le dos, pour bien voir son visage. Il lui fit un sourire particulièrement sincère, qu'il ne pu pas voir lui même et qu'il ne pouvait pas deviner, ne s’étant jamais vraiment vu sourire comme ça.

    - Pour une journée...comme pour une vie, j'ai juste envie d’être un peu plus longtemps avec toi.

    Les humaines partiraient. Il n'abandonnerait jamais la connaissance bien sur. Au contraire. Elle pouvait etre un moteur pour lui. Pour son esprit. Il songea qu'il était peut être en train de lui mentir. Que peut être qu'il se mentait a lui même, ne voulant absolument pas la faire partir. Mais pour une fois, il avait vraiment envie de quelque chose de différent. Il avait envie de connaître ça.

    - Je te demande juste d'essayer. D'enlacer mes ailes des tiennes. D'essayer de me faire confiance, juste un petit peu.

    Il se pencha, mue par une soudaine envie, et déposa un baisé sur ses lèvres. Assez bref, mais les moulant ainsi, du dessus, gouttant a leurs formes, leurs goûts, leurs chaleur. Puis il se redressa et reposa le regard dans les flammes, en passant le pouce sur son front et retournant dans ses cheveux, avec d'avantage de sincérité qu'avant.

    C’était peut être pour ça qu'il n'avait jamais vraiment envie des femmes avec qui il couchait. Elles n'auraient jamais aucune chance d’être une part de lui. Elles l'ennuyaient. Le rendait dubitatif sur le monde. Mais pas elle.

    Peut être qu'elle, pouvait être la source de ce qu'il cherchait depuis toujours.
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  • Dim 2 Oct - 3:05
    Ses cornes


    Oui, je le pense vraiment et j'acquiesce, les yeux plissés par la lumière vive. L'idée de lui mentir ne me traverse même pas et même lui admet que je n'ai pas tord. Il ajoute seulement un bémole sur la rareté du savoir que je représente. Bien... Au moins ce ne sera pas à la première occasion venue.

    Mes doigts jouent avec le rebord du tissus qu'il a éloigné de moi, m'attendant à ce qu'il parle à nouveau ou me questionne sur autre chose. Peut-être sur la façon dont j'ai arrêter son geste ou encore... Que sais-je ? Je tendais l'oreille puisque cela ne manquerait pas de venir.

    ... Mais cela ne vient pas.

    Sur le flanc, je lève à nouveau les yeux. Il réfléchi ? ... Il me regarde. Je plisse les yeux. Je n'aurais peut-être pas du dire ça ? Plusieurs questions se pressent dans mon esprit, mais il s'agit surtout d'une seule et même interrogation prise sous plusieurs angles : Est-ce que je doit me sauver avant qu'il bouge ? Je n'en est pas envie mais quelque chose change dans sa façon de me regarder et c'est troublant. Cette intensité, une main sur le coeur, comme si j'étais le centre d'une réflexion profonde et soudaine qui le sortait de lui-même.

    - C'est peut être toi dont j'ai besoin.

    ... ?!

    Alors que j'avais tant de fois scruté ses yeux étranges aux reflets changeant, cette fois, il s'empare des miens qui s'écarquillent de surprise. Toute son expression est confusément différente. Plus... Moins... Je tends la main vers sa joue et touche timidement sa pomette droite du dos des phalanges. Mes pupilles dilatées cherchent à comprendre... Parce qu'un frisson remonte sur ma peau. Il est là... Il ne me découpe plus, il observe.

    Je ne comprends pas vraiment pourquoi, soudain, il énonce ces prophéties. S'offrir lui ? M'offrir moi ? Me laisser libre et me promettre de ne pas me demander de rester si je ne le désire pas. Cela émane de lui en un rayonnement doux et inattendu. Il m'hypnotise, mais pour des raisons bien différente de la façon dont il m'avait ramener à son camps. La peur ? Le doute ? La curiosité ? Non. Il dégage un enthousiasme calme. Je prends une profonde respiration en sentant la sienne s'amplifier inconsciemment.

    Et tout aussi soudainement il m'offrait... Du temps. A mes conditions et selon mes restrictions. C'était si improbable que je restait interdit face à son visage à la fois présent et ouvert. Il abandonnait son but immédiat, n'exigeait pas que j'approche de ceux que je ne voudrait pas, et se projetait dans l'idée de faire de la route avec elle. Seulement de la route. Sa grande main me renversa à nouveau sur le dos, ce que j'accepte sans un mouvement de résistance. Je découvre à nouveau mon corps sans honte, penchant la tête en arrière pour lui offrir ma gorge.

    Ma tête n'arrive pas à assimiler ce qui se passe alors je la laisse de côté. La façon nouvelle dont il me regarde, résonne dans son sourire simple et sincère. Un sourire lumineux qui de toute façon n'a pas besoin de la tête. Je souris en miroir, l'expression affectueuse remontant jusqu'à mes yeux. Un mélange de reconnaissance, d'inquiétude et d'affection me gonffle la poitrine lorsqu'il avoue son envie de me voir rester... Et peut-être que je réussisse à avoir confiance en lui.

    La perspective fait échos à l'intérieur de ma poitrine. Lui qui sait tant de choses sans certitude m'offre du temps, l'occasion de voyager, de comprendre et peut-être - juste peut-être - un peu de protection tant qu'il n'a pas le 'mieux' qui pourrait me perdre. La perspective est douce. Je ne connais encore mal mais je ne suis pas aussi perdue que ce soir. Je vais de surprise en étonnement, mais sa franchise semble de plus en plus nette. L'idée mériterait réflexion mais j'ai déjà pris ma décision en un battement de cil.

    Ses lèvres rencontrent les miennes, de façon brêve. Un baiser volé, qui a coupé le battement de mon coeur pour le remplacé par un silence et depuis le rythme cherche à rattraper un retard. Sa grande main se perd dans ma chevelure d'une façon tout à fait différente d'un peu plus tôt. Je frissonne ou bouge et il s'adapte avec légèreté.

    Les traits de son visage pâle sont envahis d'or et de rouge à cause des falmmes qu'il regarder. Une mains encrée à son épaule, je nous rapproche. Qu'il se baisse ou que je me redresse un peu  n'a pas d'importance. Ma tempe se retrouve contre la mienne, mais bras autour de sa nuque. Dans un murmure doux, je laisse glisser d'antiques mots à l'accent d'autrefois.


    Je suis l'ombre voilée, de peur de te haïr,
    Le chemin embrumé qui menne à ton plaisir.
    Je suis ce qui motive tes pas et t'affranchi des peurs.
    Je suis le creux au ventre et la faim en ton coeur.

    Libère-toi, je m'éteins.
    Etreins-moi, je te mange.
    Pulsions et émotions me font un lit étrange.

    Bien heureux celui qui de moi se nourri
    Bien fade devient la vie pour celui qui m'oublie.
    Esclave de moi-même ou maître des émois,
    Le premier pas est là... Nomme-moi.


    Le geste irréfléchi me parait d'un naturel total. Mes bras se détendent et me laissent redescendre sur les genoux du Grand Duc, un sourire heureux sur les lèvres, je le regardais pas en-dessous en respirant profondément. Le Grand Duc me veut près de lui pour au-moins quelques temps. S'il n'est pas un humain, je me sent bien et peut-être qu'il est tout de même plus humain du fait qu'il passe du temps avec eux. Intermédiaire, mais également source de moments étranges et agréable... Vraiment, je me sens bien. Trop bien peut-être.

    Je n'attends pas vraiment de réponse, mais mes mains viennent se reposer au-dessus de ma tête, me laissant à sa merci avec un sourire aux lèvres.

    CENDRES
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  • Dim 2 Oct - 14:01
    Il sursauta quasiment, la trouvant soudainement différente. Elle se hisse a la force de ses jolies bras pour venir porter son visage a sa hauteur, sur le coté. Plus qu'a sa hauteur, elle avait carrément le visage collé contre le sien au niveau des tempes pour murmurer dans son oreilles. Des paroles obscures, poétiques, bordé de mysticisme, d'inconnu. Il resta silencieux, son torse ne bougeant plus, s’arrêtant même de respirer.

    Il écoute attentivement, plus qu'attentivement même, essayant de tout graver dans sa mémoire.  Y parvenant nettement. Ses lèvres bougent en silence, se répétant les mots, les syllabes, a voix basse, pour les intégrer au maximum. C’était comme un sortilège...comme une incantation. Et quand elle descendit du perchoir de ses épaules, de sa nuque, l'ange reprit finalement une inspiration.

    Ses yeux étaient baignés d’incompréhension, alors qu'il les baissa sur elle, de nouveau en position d'offrande. C’était peut être sa prédominance animale, mais elle avait cette tendance a se montrer en position de dominée, comme la femelle d'un chef de meute, s'offrant en permanence a lui, avec joie. Peut etre qu'elle jouait simplement à ça car elle avait cru percevoir que c’était ce qu'il lui plaisait, ce qui pouvait etre vrai d'ailleurs au vu de sa personnalité, et que pour un autre, elle aurait eu une attitude différente.

    Il essayait de voir plus loin dans son esprit, mais son sourire ne pouvait le trahir. Il était extrêmement content, la, tout de suite. Car une nouvelle curiosité c’était emparé de lui. Elle venait de gagner un grand nombre de point sur l'échelle de ses questionnements. Et si elle faisait ça, elle n'allait pas se faire virer tout de suite. C’était peut être pour ça qu'elle avait fait ça ? Pour se donner plus de temps ? En tout cas il n'y songea même pas. Elle n'avait pas l'air d’être une manipulatrice de ce genre.

    Il passa soudainement une main sous ses genoux, l'autre dans son dos, et la souleva délicatement en se levant. Il l'observait toujours, mais avait de nouveau son regard fuyant. Il bougeait légèrement les lèvres, sans émettre de son, et en la portant ainsi, il retourna vers son bureau, sans la lâcher. Après ça, il ne pouvait se permettre qu'elle disparaisse. Elle avait bien trop de valeur a ses yeux, désormais. Il n'avait jamais été autant fasciné par quelqu'un.

    Il alla droit vers son bureau et tomba assit juste derrière, dans son fauteuil, la laissant assise sur ses genoux. Il se pencha en avant pour accéder a son carnet, et à une pointe, plaquant son torse contre elle, aussi bien la partie vêtements, que son torse, au centre, exerçant une pression de sa propre existence contre la sienne. Étouffant peut être, ou alors...rassurant. Il était la.

    Il prit une page blanche, vers la moitié du carnet. C’était un petit carnet d'appoint, la pour être recopié plus tard. Et il commença a recopier exactement les quelques phrases qu'elle lui avait dit. Il avait une bonne mémoire visiblement, puisqu'il recopia les vers de façon exacte, sans faire une seule faute de mémoire.

    - Tu as gagné.

    Il avait simplement murmuré ça, en déposant la pointe, observant le texte qu'il venait d'écrire, essayant d'en tirer une logique, un rythme, une succession. La partie qui l'intriguait le plus, était la toute dernière. Nomme moi. Comme une supplique. Comme un pacte à former. Comme un accord à graver. Il n'avait pas donné son nom. Et ne lui avait pas demandé non plus.

    - Tu n'as pas de nom ?

    Il avança un peu le visage, rencontrant sa chevelure qu'il brava sans tremblement, jusqu'à embrasser l’arrière de sa tête. Ses mains revinrent de la table pour venir se poser sous sa poitrine, l'une sur l'autre, vers son ventre. C’était logique. Dans la nature, ca n'existait pas. Chacun était défini par sa race, par son genre, et les instincts prenaient le pas sur l'intellect. Dans sa foret, dans sa plaine, elle n’était que l’humanoïde ailée, nue, dont la beauté se reflétait sur les rayons de la lune.

    - Cornue est un peu réducteur. Tu es tellement plus.

    Comme pour visualisé d'avantage, il tourna un peu son visage, sa joue toujours au contact de ses cheveux, et embrassa sa corne droite, cette fois, du bout des lèvres, pour en tester la sensation, et la réaction qu'elle aurait. Il avait déjà évalué son corps, mais plus méthodiquement. La, il était vraiment attentif. Il baissa alors légèrement le menton, pour atteindre la pointe de son oreille qu'il dépassa, pour approcher ses lèvres de son audition.

    - Commençons par moi, alors. Je suis Aryan. L'ailé. Le pas humain. Le sans mémoire. Je suis a toi.

    Et il embrassa l'oreille, comme résultante naturelle de la tirade qu'il venait de faire.
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  • Dim 2 Oct - 16:02
    Ses cornes


    Je glappis de surprise lorsqu'il me soulève, attrapant avec précipitation Serpent qui glisse sur ma jambe pour lui donner le temps de s'enrouler molement autour de mon mollet et du bas de ma cuisse. Puis mes bras se posent de nouveau sur la poitrine à demie cachée de Grand Duc. Il pense si fort qu'on entend les rouages dans son esprit. Un peu plus et il tenterait de creuser des nuages avec une pelle.

    Sur ses genoux, la tête posée sur son épaule chaude, je le sens s'agiter. D'un oeil curieux, je le regarde atteindre fébrilement su papier. S'emparer d'un outil pour tracer et pressée contre lui je ne bouge pas d'un cile. Serpent me serre la jambe mais cesse de s'agiter... Et je me retrouve à observer avec fascination les symboles occultes créés par les doigts agiles sur la feuille blanche.

    - Gagné ? " Je répète avec étonnement à la voix qui vibre dans la gorge si près de mon oreille. Et rien de plus. Il réfléchit. Il observe. Je le laisse dans le monde de ses réflexions, repoussant tout petit à petit le tissus de sur ses épaules et ses côtes pour m'épargner ce contact désagréable. Lorsqu'il s'anime de nouveau, les manches de sa veste reposent sur ses coudes et les pans sensés passés sur le devant de son torse coulent sur ses flans sans toucher ma peau. Mis à part ce travail de fourmis, je ne semble pas avoir bougé. Ma queue enroulée autour de mes cuisse, tapote lentement ma peau en un rythme régulier, la forme de tête de flèche violacée à son extrêmité parfaitement visible dans les lueurs changeantes du feu ragaillardi.

    Nom ?

    Je hoche la tête... Si mais cela fait longtemps. Quelque chose tourne dans mon esprit, insaisissable.

    Cornue ?

    Ses lèvres sur ma petite corne cristaline aux reflets roses trouvent un contact minéral, doux et frais. Il aurait embrassé un diamand soigneusement poli aux facettes travaillées. Pourtant il n'y a pas de délimitation claire entre chair et joyau. Le rose de l'un se fond dans celui de l'autre. Le contact lisse du cristal glisse vers à la douceur vivante de la peau. Ces excroissances ne percent pas mon crâne, elles en font partie. Mais leur sensibilité, plus que magique, réagit à cette odeur éthérée de lumière d'esprit. Il était puissant et ce n'était pas habituel. Un léger mouvement de recule instinctif  me sépare de ses lèvres. Là ou il vient de se poser perdure quelques secondes la trace de son contact en une couleur légèrement plus intense.

    Le mouvement m'évite aussi de le sentir froler la pointe de mon oreille, mais il se presse tout de même tout contre. La longue pointe se tend un peu vers l'arrière tout en restant bien droite, faisant frémire ma chevelure, alors que son souffle chaud caresse mon pavillon de mots dont je ressens l'intensité jusqu'au plus profond de mon ventre avant même s'en étudier le sens.

    - Grand Duc Aryan... " Je laisse le mot rouler sur ma langue pour m'en approprier les sonorités.

    Ses ailes d'argent et d'or. Humain malgré lui, toujours en bordure d'un cercle dont il cherchait le centre. Celui qui pose les questions de l'esprit et y répond malgré l'absence de passé.

    A moi... Quelle drôle d'idée ?

    Ses lèvres se posent sur moi à nouveau. Une ponctuation. Une envie. Les bras autour de ses épaules, mes ailes s'ouvrent dans un froissement discret pour l'entourer. D'épaisses plumes rosées les couvrent, filigranées d'or comme celles du Grand Duc, nous coupant du frois nocturne dans un cocon duveteux duquel émanait une chaleur douce. Mon oreille vibre un peu sous sa bouche et un frisson hérisse ma gorge, ma respiration faisant un écart.

    Tout bas, je répète en un souffle un mot qui me semble important.

    - Aryan.

    Mon étreinte se fait plus serrée. Un Nom. Un Être. Un joli nom. Un joli présent. Le nez dans ses cheveux noirs, les yeux clos, je lève la tête en un mouvement félin, me retrouvant toute proche de son oreille comme il était proche de la mienne.

    - Et moi ? Tu sais ?


    CENDRES
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  • Dim 2 Oct - 19:30
    Il sourit légèrement a l'apparition des ailes, et la laissa s'installer d'avantage. L’étreindre d'avantage. Une légère excitation parcourut son corps, qu'il n'avait pas ressenti jusque la. Elle prononça son nom a nouveau, et il songea que ça sonnait bien. Il l'avait choisit sur un coup de tête, sans vraiment y réfléchir, en écrivant, la toute première fois.

    Ça avait été non loin de la plage, dans un petit village côtier. La bas, il avait découvert une multitude d'odeur marine qui était encore fortement présente dans son esprit. Il avait rencontré ses premiers humains, avec qui il avait passé une semaine, les aidant, de diverse manière. Les hommes dans les champs, les femmes a la cuisine, les coquines dans leur lit, dans leur dos de leur mari. Il avait songé que la plupart n’étaient pas contre l’adultère, du moment qu'il était contrôle.

    Il avait naturellement pensé, a la base, que c’était quelque chose de femmes. Jusqu’à parvenir dans des villes plus grandes, ou il avait finalement comprit que c’était tout simplement une action d'humain, en général. Au soir de la fin de sa première semaine de vie, il avait couché avec la chef du village, la comblant avec la totalité de ses maigres connaissances de l'époque. Elle lui avait beaucoup apprit, et les rôles s’étaient vite inversé. Il était doué pour ça. Pour tout.

    Ce soir la, appuyé sur le bureau de la femme allongée sur le lit, dans son dos, il avait frolé son premier parchemin, sa première plume. Il avait écrit. Et quand elle l'avait appelé a la rejoindre de nouveau, il avait songé qu'il n'y avait rien de mieux a faire pour lui que de trouver un nom, pour qu'elle puisse le dénommé plus précisément.

    C'est ainsi, en regardant la petite cornue, qu'il fut satisfait de son choix. Personne n'avait eu le droit d'y réfléchir pour lui. De l'obliger a porter le même nom pour toujours, sans avoir son mot a dire, comme c’était le cas chez les humains. Il n'avait pas eu de parents pour s'occuper de la dénomination. Il se demanda si il avait des parents tout court, mais ce n’était pas le moment idéal pour y penser.

    Il la laissa grimper un peu plus haut, pour atteindre son oreille. Il avait de plus en plus l'impression qu'elle avait prit goût pour le singer, imiter ses gestes. Si elle l'embrassait, il en aurait l'assurance totalement.

    - Je pensais que tu n'en avais pas. Je me trompe ?

    C’était le plus logique pour lui, mais elle etait humanoïde, a la base, visiblement, non ? Ou alors c’était la forme qu'elle prenait juste la plupart du temps, mais peut être pas celle avait laquelle elle était née, à la base.

    - Ton poème, ca à un lien ? Tu veux que je t'en trouve un ?

    Il avança légèrement sa tête, rapprochant son oreille des levres de la jeune femme, et lui, les siennes de son cou. Il la renifla gentiment, et l'embrassa doucement, pour goutter sa peau dans une partie ou la couche de chair était logiquement plus fine et plus odorante. Une partie qui, naturellement, avait plus tendance à suer. Son odeur était plus forte, ici, et il frissonna encore de plaisir. Frisson de joie d'avoir eu raison, ainsi que d'excitation de la découvrir davantage.

    Il bougea un peu vers l'avant, pour libérer son dos du dossier de la chaise, et libéra ses ailes a son tour, comme celle de la cornue. Elle faisait bien deux fois la taille des siennes, et il les replia vers l'avant. Elle avait fermée derrière elle, il l'imita, et les extrémités vinrent se coller aux siennes, achevant de créer une sorte de cocon, les plongeant dans une proximité, une intimité quasiment totalement. Ici, plus de femmes, plus de ciel, plus de flammes.

    Il n'y avait plus qu'eux deux. Il la serra un peu plus fort, contre lui, et ferma les yeux, s'abandonnant a sa voix et a son parfum.
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  • Dim 2 Oct - 21:12
    Ses ailes


    Je ne réagit pas de suite à sa question. Pas de nom... Je secoue la tête pour renvoyer ad patres les images lointaines. J'aurais eu envie de m'écarter un peu, rien que pour le regarder dans les yeux, mais il me tient trop étroitement et je ne veux pas le déloger. Je n'en ai pas envie.

    Il s'enfonce vers ma gorge et je frissonne en même temps que lui. Qu'est-ce que... ?! Il change... il change vite. Tout comme son regard tout à l'heure. Un soupire passe mes lèvres sous l'intensité de ses baisers, ma tête posée contre la sienne et mes yeux clos. Ses ailes se referment sur nous et caressent les miennes. Le contact, plume contre plume, est étrange et nouveau. Mon dos se hérisse intégralement d'une vague de chair de poule lorsque les extrémités de ses longues ailes effleurent l'espace entre les miennes.

    Il m'enlace... Et je crois bien ne jamais avoir connu un tel contact. C'est... Agréable et étrange. A la fois grisée et impressionnée, j'ouvre les yeux pour découvrir émerveillée la sphère de plumes blanches, roses et dorées qui étouffe le moindre son, le moindre souffle d'air, la moindre odeur et la moindre lumière venant de l'extérieur. La seule chose étrangère qui restait encore et toujours entre eux était l'odeur des deux femmes. Dans l'obscurité, quelques fils de soie noire obscurcissant ma vision, je devine par endroit, la lumière qui donne d'infime différence à certaines zones à cause de la transparence. C'est un spectacle magique... douillet... Une sécurité dans la quelle plannait inscidieusement la présence des deux humaines, comme pour me rappeler de rester sur mes gardes malgré les envies et les émotions nouvelles qui se diffusent dans mon corps.

    - Oui...

    Il me serre encore un peu plus et je le sens se détendre contre moi. Je bouge un peu pour rentrer mes jambes dans notre bulle à nous. Je ne cours pas et ne bouge pas, mais ma respiration accélère un peu. Je veux qu'il le dise... Mais comment lui expliquer ce que je ne suis plus ? Ce que je ne suis pas. Je ne le sais pas moi-même et si des éclats épars de ce que j'ai été cherchent l'ombre bienfaisante du présent, à quoi bon regarder en arrière ? Alors, comme lorsque j'offre quelques émotions complexes et diffuses à la Lune, une mélodie me vient aux lèvres. Les mots que je luis chante, tout juste murmurées pour ne pas attirer l'attention des dormeuses qui flottent sous mon nez, ne sont sans doute pas les meilleurs.

    Je ne sais plus la saison,
    le jour ou je suis née
    Je choisi mon prénom
    pour l'hiver ou l'été.

    Celle qui n'a pas de nom
    Je ne fais que passer
    Je ne sais plus la raison
    De ce que j'ai été

    Alors quoi ?

    - Dit ou choisi. " lui soufflais-je finalement à l'oreille.

    CENDRES
    Invité
    Invité
    Anonymous
  • Dim 2 Oct - 22:10
    Il resta un peu de marbre, l'air un peu...interloqué ? Il ne savait pas vraiment quoi répondre à ça. Le nouveau poème lui avait retourné les tripes, d'abord. Et ce qu'il avait douté, au départ, s'avéra finalement totalement faux. Elle avait un esprit d'artiste. Une artiste sauvage, certes, mais avec un esprit extrêmement doué. Ses paroles sonnaient comme du cristal a son oreille. Et encore d'avantage a son cœur.

    - Elles sont de toi, ces paroles ?

    Il n'avait pas directement répondu a sa question. Il ne voulait pas y répondre parce qu'il n'avait pas envie de le faire. Pour lui, son prénom, bien qu'il se le soit donné lui même, était littéralement la part la plus grosse de son identité. Sans ça, il n'aurait plus rien eu. C’était le socle de son identité. Négligemment, sans même s'en rendre compte, il passa gentiment une main sur ses fesses, les caressant délicatement, tandis que l'autre passait lentement sur la membrane de l'une de ses ailes, son visage ne bougeant pas du creux de son cou.

    - Veux tu un nom pour toi... ? Ou bien est ce plutôt pour moi que tu demandes ?

    C’était peut être une façon de crée un lien entre eux. Si il l'a nommait, alors il serait pour toujours, ou du moins, pour très longtemps, un socle pour elle. Comme pour son nom a lui, qui était le sien. C’était peut être ça qu'elle cherchait ? Si elle voulait vraiment un nom, elle en aurait déjà prit un, non ? Elle savait parler. Elle savait penser. Mais ça ne lui plaisait pas pour autant.

    - Un nom...c'est un symbole, tu sais ? Ce n'est pas juste un titre. Tu ne devrais pas me demander, à moi, ou bien a n'importe qui d'autre. Ton nom, c'est quelque chose qui t'appartiendra pour toute ta vie. C'est comme ça qu'il sera important. Si tu décides de l'abandonner au bout d'une semaine, alors ce n’était rien d'autre qu'une poussière.

    Et pourtant, il comprenait, au fond, l'importance de la demande qu'elle venait de lui faire. Plus encore, du cadeau. C’était un pont entre eux. Chacun essayait de l'ériger comme il le pouvait. Lui avait fait et dit des choses. Elle, maintenant, faisait ça. C’était peut être sa façon de lui tendre la main a son tour.

    Les paroles l'avaient touchés. Il avait l'impression que c’était exactement des mots qu'il aurait pu écrire, pour lui. Il ne savait plus, ce qu'il avait été, si il l’était encore, ou si il était différent. Si un jour il retrouverait la mémoire, et si ce fait le changerait fondamentalement, comme le retour d'une autre personne dans son corps. Ou bien si ce serait une évolution. Il avait peur. C’était sa peur ultime. De disparaître dans les méandres des pensées et des souvenirs d'une personne qu'il n’était pas vraiment.

    - ...Je ne veux pas...te repousser. Mais je ne peux pas....choisir ça comme ça. Tu comprends ? Je peux t'aider. Si tu m'en parle d'avantage.

    Il se demanda alors si c’était vraiment uniquement ça. Uniquement un nom. Depuis le début, il la sentait débordait de magie. Et pas n'importe laquelle. Une rare, une ancienne. Il ne la connaissait pas, et pourtant, il avait déjà pas mal étudié le sujet, et conversé avec des grands experts en la matière. Il n'avait jamais eu cette sensation. Elle était unique. Il le savait depuis le début, mais cela était de plus en plus écrasant.

    - Ou alors...est ce que c'est...plus que ça ? C'est un pacte ?

    Le naturel était revenu au galop. Il ne pouvait s’empêcher de poser des questions. Il était curieux de savoir exactement les tenant et aboutissant de sa question. Il ne pouvait pas laisser ça au hasard. Impossible pour lui. Mais en même temps, il sentait l'importance que ça avait été pour elle de lui poser cette question.

    - ...Cesse de ressentir les humaines. Je vois comme tu es sous la pression de la présence de ces deux femmes. Elles ne sont rien, elles ne te feront rien. Ce ne sont que des marionnettes.

    Il commençait a se dire qu'il valait peut être mieux ne rien faire pour le moment. Attendre que ces deux poids soient parti. Pour que sa belle petite cornue se détende enfin totalement. Il le sentait, sous les muscles de ses ailes. Elle restait tendue, prête

    - Si...tu veux vraiment que ce soit moi....pour quelque chose d'aussi important, à mes yeux en tout cas....je serais heureux de le faire. Mais il me faut un peu de temps. Ce n'est pas quelque chose qu'on décide au hasard. Il doit avoir une profonde signification. Il doit pouvoir te définir entièrement, corps et âme.

    Ses lèvres embrassèrent a nouveau sa peau, comme pour accentuer l'importance de ses mots.
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