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La seule trace de vie à des lieux à la ronde, c’était cette petite volute de fumée qui était à peine plus sombre que l'obscurité grandissante. Il était tard le soir, et comme il l'avait supposé, même aussi loin des ruines de la grande Benedictus, il n'y avait pas âme qui vive. Il avait bien croisé des passants, mais sans beaucoup de discussion.
Sa roulotte était à l’arrêt, et la grande porte arrière grande ouverte, donnant sur l'intérieur par intermédiaire d'une petite échelle de bois rétractable. À l'intérieur, le grand lit était tout de suite en rentrant, et dessus, deux femmes nues dormaient du sommeil du juste après une fin de soirée mouvementé, enchevêtré d'une des peaux de bête et des couvertures. Il ne faisait pas très chaud, dehors, mais elles avaient visiblement trouvé de quoi alimenter leurs corps en terme de chaleur.
Aryan, lui, était retourné dehors. Il avait sortit son bureau, et l'avait placé à la lumière du grand feu qu'il avait allumé plus tôt pour préparer le repas. C’était plus l’intérêt de la cuisine que de manger véritablement qui lui plaisait. Les goûts, il s'en lassait vite. Et puis il n'avait fondamentalement pas besoin de nourriture.
Sa table installé, il s’était fait une boisson chaude, appréciant la sensation dans son corps, sans en avoir foncièrement besoin non plus, et s’était posé sur sa chaise. Il était vêtu d'un pantalon de toile large, le laissant libre de ses mouvements d'une façon agréable, et ne portait pas de haut. Il laissa la chaise pencher vers l’arrière, se retenant négligemment avec le pied, passant un long moment à observer les mouvements naturels du ciel, la façon dont les nuages bougeaient, tirant avec eux la nuit. Peu d'étoiles ce soir la, masqué, et la lune etait à peine perceptible. D'ou le feu.
Pour écrire. Mais écrire quoi. Il s’était demandé. D'abord, il avait décrit sa journée, de façon détaillée, comme toujours. Toute ses actions une a une, pour commencer. Comment Il avait prit la route, continuant de s'enfoncer dans ces terres maintenant désolées. Ou il avait fait plusieurs pauses, s’arrêtant pour observer, sentir, essayer de graver dans sa mémoire les lieux qu'il croisait.
Il décrivit longuement les deux femmes. Croisées sur le chemin, l'une puis l'autre. D'abord la première, une femme qui semblait vivre dans les environs en ermite. Un peu maigre, parlant mal. Et une autre, une aventurière, visiblement. Parti de chez elle pour la gloire. Elle lui avait expliqué durant le repas qu'elle avait songé à rejoindre Benedictus, afin de voir de ses yeux si un titan y vivait encore. Et qu’après quelques jours de voyage, elle avait plutôt abandonnée l'idée, quand une simple meute de loups avait faillit la dévorer toute crue. Un titan, avait elle alors supposé, était peut être un peu trop pour elle.
Il les avait nourrit. Il avait toujours un stock conséquent de nourriture. D'une part parce qu'il aimait tester de la cuisine, et d'écrire les résultats de ce qu'il tentait, et d'autres, pour pouvoir monter une table et un bon repas en cas de rencontre. En tout cas, elles avaient eu l'air d’apprécier.
Et encore plus la partie d’après, quand il avait passé une bonne heure à les satisfaire, en long, en large et en travers, expérimentant plus qu'autre chose. En matière de sexe, il était plus axé sur la réflexion.
Au lieu de se lâcher et de s'abandonner au plaisir, il réfléchissait longuement à de multiples techniques, afin d'achever au mieux ses partenaires du soir. Quand l’aventurière avait commencé à pleurer de plaisir, il avait songé que ça marchait. L'autre, quand à l'autre, moins bavarde, elle avait fini par avoir un grand sourire, et vu son air de départ, il avait prit ça comme une victoire.
Mais elles s’étaient endormit avant d'avoir pu lui raconter leurs impressions, et il s'en etait retrouvé très frustré. Alors il était ressorti, les laissant, en espérant qu'elles puissent développer un peu sur le sujet le lendemain. Ça l’intéressait beaucoup, comme à peu prêt tout.
Il se laissa revenir droit devant le bureau, et attrapa sa pipe sculpté dans du bois de hêtre. Il la rembourra avec habitude, et tira une longue bouffée qu'il garda en bouche en fermant les yeux. Il n'avait pas encore développé assez pour stopper pour ce soir. Alors il allait peut etre évoquer ses projets du lendemain. Il aimait bien faire ça. Il écrivait les prédictions du prochain jour, puis le lendemain soir, écrivait sa journée, et comparait les deux. Un petit jeu amusant.
Le lendemain, il comptait bien atteindre la ville « maudite ». Et la visiter un peu. Peut être rencontrer des habitants, ancien ou nouveau. Peut être même un titan si il avait de la chance et que la rumeur était fondée. Il en eu un bref frisson incontrôlé. Si c’était possible...peut etre qu'une telle créature légendaire aurait des informations sur lui.
Oui, il allait écrire la dessus ce soir. C’était parfait.
Il relâcha la fumée, la laissa lentement monter vers le ciel, son souffle accompagnant lentement le mouvement de la volute sombre, et il se mit bien droit, pour commencer à travailler.
Sa roulotte était à l’arrêt, et la grande porte arrière grande ouverte, donnant sur l'intérieur par intermédiaire d'une petite échelle de bois rétractable. À l'intérieur, le grand lit était tout de suite en rentrant, et dessus, deux femmes nues dormaient du sommeil du juste après une fin de soirée mouvementé, enchevêtré d'une des peaux de bête et des couvertures. Il ne faisait pas très chaud, dehors, mais elles avaient visiblement trouvé de quoi alimenter leurs corps en terme de chaleur.
Aryan, lui, était retourné dehors. Il avait sortit son bureau, et l'avait placé à la lumière du grand feu qu'il avait allumé plus tôt pour préparer le repas. C’était plus l’intérêt de la cuisine que de manger véritablement qui lui plaisait. Les goûts, il s'en lassait vite. Et puis il n'avait fondamentalement pas besoin de nourriture.
Sa table installé, il s’était fait une boisson chaude, appréciant la sensation dans son corps, sans en avoir foncièrement besoin non plus, et s’était posé sur sa chaise. Il était vêtu d'un pantalon de toile large, le laissant libre de ses mouvements d'une façon agréable, et ne portait pas de haut. Il laissa la chaise pencher vers l’arrière, se retenant négligemment avec le pied, passant un long moment à observer les mouvements naturels du ciel, la façon dont les nuages bougeaient, tirant avec eux la nuit. Peu d'étoiles ce soir la, masqué, et la lune etait à peine perceptible. D'ou le feu.
Pour écrire. Mais écrire quoi. Il s’était demandé. D'abord, il avait décrit sa journée, de façon détaillée, comme toujours. Toute ses actions une a une, pour commencer. Comment Il avait prit la route, continuant de s'enfoncer dans ces terres maintenant désolées. Ou il avait fait plusieurs pauses, s’arrêtant pour observer, sentir, essayer de graver dans sa mémoire les lieux qu'il croisait.
Il décrivit longuement les deux femmes. Croisées sur le chemin, l'une puis l'autre. D'abord la première, une femme qui semblait vivre dans les environs en ermite. Un peu maigre, parlant mal. Et une autre, une aventurière, visiblement. Parti de chez elle pour la gloire. Elle lui avait expliqué durant le repas qu'elle avait songé à rejoindre Benedictus, afin de voir de ses yeux si un titan y vivait encore. Et qu’après quelques jours de voyage, elle avait plutôt abandonnée l'idée, quand une simple meute de loups avait faillit la dévorer toute crue. Un titan, avait elle alors supposé, était peut être un peu trop pour elle.
Il les avait nourrit. Il avait toujours un stock conséquent de nourriture. D'une part parce qu'il aimait tester de la cuisine, et d'écrire les résultats de ce qu'il tentait, et d'autres, pour pouvoir monter une table et un bon repas en cas de rencontre. En tout cas, elles avaient eu l'air d’apprécier.
Et encore plus la partie d’après, quand il avait passé une bonne heure à les satisfaire, en long, en large et en travers, expérimentant plus qu'autre chose. En matière de sexe, il était plus axé sur la réflexion.
Au lieu de se lâcher et de s'abandonner au plaisir, il réfléchissait longuement à de multiples techniques, afin d'achever au mieux ses partenaires du soir. Quand l’aventurière avait commencé à pleurer de plaisir, il avait songé que ça marchait. L'autre, quand à l'autre, moins bavarde, elle avait fini par avoir un grand sourire, et vu son air de départ, il avait prit ça comme une victoire.
Mais elles s’étaient endormit avant d'avoir pu lui raconter leurs impressions, et il s'en etait retrouvé très frustré. Alors il était ressorti, les laissant, en espérant qu'elles puissent développer un peu sur le sujet le lendemain. Ça l’intéressait beaucoup, comme à peu prêt tout.
Il se laissa revenir droit devant le bureau, et attrapa sa pipe sculpté dans du bois de hêtre. Il la rembourra avec habitude, et tira une longue bouffée qu'il garda en bouche en fermant les yeux. Il n'avait pas encore développé assez pour stopper pour ce soir. Alors il allait peut etre évoquer ses projets du lendemain. Il aimait bien faire ça. Il écrivait les prédictions du prochain jour, puis le lendemain soir, écrivait sa journée, et comparait les deux. Un petit jeu amusant.
Le lendemain, il comptait bien atteindre la ville « maudite ». Et la visiter un peu. Peut être rencontrer des habitants, ancien ou nouveau. Peut être même un titan si il avait de la chance et que la rumeur était fondée. Il en eu un bref frisson incontrôlé. Si c’était possible...peut etre qu'une telle créature légendaire aurait des informations sur lui.
Oui, il allait écrire la dessus ce soir. C’était parfait.
Il relâcha la fumée, la laissa lentement monter vers le ciel, son souffle accompagnant lentement le mouvement de la volute sombre, et il se mit bien droit, pour commencer à travailler.
Invité
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Ses cornes
Eté de l'an 3
Près de Bénédictus
Près de Bénédictus
Lorsque j'ouvre un oeil sur le ciel de sang, je ne peux que constater que la journée est passée d'une traite. La lune, là-haut dans le dégradé de violet et d'indigo, est déjà visible alors que le soleil, lui, n'a pas encore disparu, posant un lac d'or dans les terres flamboyantes qu'il traverse. L'aube étalait toute sa pâleur lorsque j'avais fermé les yeux la dernière fois. Le sommeil avait été chargé de rêves agréables, fatigants, mais du genre à embêlir n'importe quel réveil.
Délogeant Serpent qui somnolait tout contre mon ventre, je m'étire et me relève. L'herbe était tendre et les racines n'affleuraient que peu, si bien que je n'avais pas la moindre raideur dans le dos. Décidément, un très bon début de nuit. Je lève le nez, une main toujours posée sur le sol sec. Dans les branches au-dessus de ma tête, un hiboux profite du sang qu'il a chassé cette nuit. Mais là... Lapin tremble derrière un buisson. Sanglant. Blessé. Sa peur trace une caresse le long de mon dos. Je me glisse derrière lui. Gentil. Je ne suis pas un prédateur et le lui montre. Avec un peu de temps il me laisse approcher. Je le prend contre moi et l'observe remuer son nez, applatire ses oreilles. Je récupère Serpent et marche un moment dans le bosquet, jusqu'à trouver enfin ce que la petite créature à longues oreilles désirait tant retrouver.
Je le repose sur le sol et vient poser mon nez contre sa petite truffe. Il m'offre un coup de langue avant de clopiner à trois pattes à l'intérieur de son terrier. Le sommeil me quitte tout à fait. Un sourire sur les lèvres, je fait demi-tour. Prend soin de toi, demain peut-être que Loup te croquera par mon intermédiaire.
Dressé sur mon épaule, Serpent me siffle à l'oreille. Sa petite bouille vient sur poser sur mon crâne, se tournant dans une direction que je suis par habitude. Il a du sentir quelque chose de nouveau. Il est aussi curieux que m...
Serpent s'est de nouveau dressé, alerte. " Danger ! " Je m'arrête soudain et temps l'oreille. Hume l'air. Et sans un instant d'hésitation, je décolle d'un grand bon au moment où une ombre énorme - bien plus grosse qu'un ours - allait s'abattre sur moi. Je sens une vive douleur entailler mon mollet et me crisper la jambe. Je glapis mais mon coup d'aile me permet de percer la cime des arbres pour pouvoir réellement étendre mes ailes en un claquement de voile. Un regard en arrière mais la chose ne semble pas pouvoir monter. Je lui lance un feulement, oreilles plaquées contre mon crâne, et je file dans le ciel... Plus pour faire passer la monté d'adrénaline et me sentir en sureté que pour toute autre chose.
Serpent n'aime pas volé. Il n'a jamais aimé ça. Il fait trop froid. Mais il tolère, se roulant en une boule compacte et lourde entre mes bras. Je le couve d'un regard doux en le serrant contre ma poitrine, m'accordant encore cette libertée.
Les minutes passant, la douleurs revient dans ma jambe. Une douleur sourde et gluante qui apparait sous les traits de deux grosses griffures. Mes oreilles s'abaissent et je retiens un faible gémissement aiguë. J'ai mal... Ce n'est pas si souvent que j'ai mal... Mais avant j'ai souvenir que ça ne faisait pas si mal... Ou pas aussi longtemps ? Alors je redescend, m'installant sur une branche pour lécher mes plaies. Serpent, doucement, s'entortille autour de ma jambe, inquiet. " Mal ? " Je caresse sa petite tête blanche en signe d'appaisement et laisse l'impression désagréable passer un peu en regardant le paysage nocturne.
Les animaux sont bien éveillés maintenant. Les dégradés de couleurs nocturne dévalent la faible pente vers... De la fumée ? Levant le nez, je cherchais les effluves du bois et de la terre calcinée mais la brise n'en avouait qu'une quantité tout à fait infime. J'ai déjà vu ça... Un feu humain. Comme ceux des bréséreaux du temple. Un feu contenu dans du métal ou de la pierre, ne dévorant que ce qu'on lui donne. Un feu dressé, comme ils dressent ou tu tout ce qu'ils trouvent.
Je n'aime pas les humains. Les cheveux se hérissent sur ma nuque. La langue de Serpent flatte mon genou. " Faim. " Oui... Ils sont liés à moi et moi à eux. Les Monstres qui ont ravagés ma forêt m'ont au moins appris ça.
Pendant un long moment je regarde le mince filet blanc dans le ciel nocturne. Nuage parmi les nuages. Puis, sur un coup de tête, je m'envole à nouveau vers la source de cette fumée, Serpent accroché à ma jambe. " Aide ! " Je le reprends dans mes bras. Elle est bien moins loin que ce que j'aurais cru. Une cage en bois sur roues borde leur feu dressé. Près du chemin caillouteux. Dans un espace dégagé. Seuls quelques arbres se tiennent debout, ça et là, entre de rares buissons. Ces humains aussi ont trouvés de l'herbe tendre. D'ailleurs, il y en a un visible. Grand. Sombre. Portant peu de tissus pour remplacer cette fourure qui leur manque à tous. Je ne le vois qu'en passant, fuyant le halo de lumière pour rester dans l'ombre, entre nuage et cime, et m'arrêter bien à l'abri d'un feuillage dans une cacophonie de feuilles et de plumes dérangées par mes ailes. Quatre oiseaux s'envolent en même temps, couvrant mon arrivée par leur départ.
Je regarde... Les couleur du bois, du feu, de la peau et du tissus. Noirs, ses cheveux. Dorée, sa peau sous la lumière qui le lèche. Bleue, l'herbe dans le halo du feu. J'écoute... une respiration. Trois ? ... Cinq. Des chevaux. Grands. Soignés. Heureux. Un crissement répété. L'humain et... Dans la cage d'autres comme lui. J'hume... Des mâles et des femelles. Des prédateurs et des proies. Le fumet des chevaux. Ecureuil qui se terre sur le rayon d'une roue de la cage. Le feu dressé. L'odeur abrasive de ce quelque chose qui recouvre souvent le bois des hommes, comme une couche qui empêche d'accéder au bois véritable. Une odeur de sexe. L'assouvissement me fait saliver, mais trop tard. Des parfums de nourriture. Complexes. Une odeur de chose ancienne et une autre, aqueuse, d'encre de sêche.
Serpent a repris sa place autour de mon cou et goute l'air de sa langue. Oui, je suis aussi curieuse que lui... Et j'ai peut-être un peu... Cette drôle d'impression dans le fond du ventre. Les femelles dans cette cage... Et l'humain à côté. Que fait-il ?
Profitant de sa concentration et d'un nouveau nuage qui assombrit les alentours, je me glisse hors de l'arbre et plane comme une feuille jusqu'au toit de la cage. Elle est chaude sous mes pieds griffus. Je m'y appuis également des mains, l'équilibre est meilleurs ainsi et mes ailes rassemblées dans mon dos ne heurteront rien. Je cherche un interstice pour regarder dedans, mais il n'y en a pas. Alors, aussi silencieusement que possible, je m'approche à quatre pattes du bord du toit. Mes yeux scintillent dans l'obscurité, pupilles féline aux reflets étranges. Ma queue s'agite dans l'air comme celle d'un chat mécontent alors que mes longs cheveux coulent autour de mon visage, rassemblés sur une seule épaule, inconsciente que mes épaisses cornes cristalines luisent très légèrement d'un fuchsia plus soutenu que le regarte de mon corps rosâtre.
CENDRES
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La grande marche des titans. Oui, c'etait un bon titre. Mais il n'avait pas vraiment d'informations récoltés de façon tangible à écrire. Sa pointe gratta le papier sans qu'il n'écrive de phrase vraiment logique, suivant un schéma précis. Il traça simplement ce qu'il avait en tete en songeant aux créatures.
La puissance. Sans jamais en avoir vu, il avait apprit les ravages que leurs présences avaient provoqués. Comment une seule créature avait pu mettre à genoux un Empire entier ? Alors plusieurs à la fois....un sourire éclaira son visage, un petit éclat rayonnant dans sa pupille. Oui. Il voulait tellement les voir. Il s’était éveillé alors que la guerre avait déjà commencé, et avait songé que ce n’était peut être pas un hasard.
Il cessa de bouger le poignet. La plage lui revint en tête. Ses odeurs, sa sensation. Il n'y était jamais retourné, n'avait pas vraiment fouillé les environs lors de son réveil, et il s'en voulait un peu, depuis. Peut être qu'il avait raté quelque chose ? Un message, un symbole. Un signe ! Mais cela faisait pratiquement trois ans, cela ne servait plus à rien maintenant.
Il redressa soudainement la tête, et la retourna droit vers la carriole. Il avait sentit très nettement quelque chose. Une sensation d'abord. De mouvement, d'abord, bref frémissement le long de la ligne de son dos. Comme lorsqu'on regarde au dessus de son épaule. Puis, une signature magique, véritable odeur dans l'air, bruit à son oreille, petite tape au creux de son esprit.
Il leva les yeux vers les arbres...puis retourna vers la petite luminosité surplombant la battisse roulante. Aussitôt, un sourire éclaira son visage, son esprit redémarrant à cent pour cent. Il posa sa plume et se leva tranquillement. Au vu de la position de la « lumière », et de sa tentative pour se « camoufler », trop se dépêcher pourrait s'avérer contre productif.
Il n'alla donc pas directement vers sa maison amovible, mais plutôt vers le feu. En s'approchant, il fut encore plus illuminé par les rayons enflammés le frappant, marquant les courbes de son corps, reflétant un regard pétillant de la curiosité spontané qu'il venait de ressentir. Une créature, visiblement. Un animal ? Difficile à dire a part qu'une partie de son corps pouvait emmètre de la luminosité. Peut être un qu'il n'avait encore jamais vu ?
Il acheva de déposer du bois pour alimenter les flammes, et se retourna, son corps pas perturbé par la chaleur proche qui l'avait heurté, restant d'une couleur immaculé, son imberbité supérieur total renforçant le coté immaculé de sa peau. Il regarda la lumière directement, cette fois, et s'approcha d'un pas.
- Bonsoir.
Les humains étaient souvent agressif, inquiet de nature, soupçonneux. De nature à attaquer un danger potentiel avant toute chose. Et d'eux émanait une peur suintante, quasi viscérale, se déchargeant dans l'air. Mais pas lui. Lui, au contraire, exaltait une sorte d'éclat doux et chaud, comme si ses deux mains venaient lentement vous prendre pour vous mettre en sécurité dans un cocon de peau et de chaleur.
- Même en cette période, il ne fait pas bien chaud, la nuit, par ici. Je l'ai remarqué depuis que je suis arrivé dans ces terres. Vous voudriez peut être vous rapprocher du feu ?
Il n'avait pas forcé de trop ses pas, et s’était totalement arrêté à mi parcourt entre le bureau et le feu d'un coté, et la position surélevé de la créature à peine visible, de l'autre. Il ne ferait pas un pas de plus, il l'avait décidé à la seconde ou il avait prit en compte que la créature l'avait suivi du regard. Une sensation imperceptible, qui en approchant, et en la voyant un peu plus clairement dans l'obscurité, s’était affirmée.
Trop parler pouvait s'avérer contre productif, également. Il se garda bien d'ajouter un mot. Et au pire, si il voulait vraiment voir de plus prêt, il pouvait décoller d'un coup, au moins assez pour détailler la forme assez clairement, et décrire en quelque lignes cette nouvelle découverte à rajouter a la forme physique de son esprit, sa bibliothèque ou toute ses pensées étaient regroupés.
La puissance. Sans jamais en avoir vu, il avait apprit les ravages que leurs présences avaient provoqués. Comment une seule créature avait pu mettre à genoux un Empire entier ? Alors plusieurs à la fois....un sourire éclaira son visage, un petit éclat rayonnant dans sa pupille. Oui. Il voulait tellement les voir. Il s’était éveillé alors que la guerre avait déjà commencé, et avait songé que ce n’était peut être pas un hasard.
Il cessa de bouger le poignet. La plage lui revint en tête. Ses odeurs, sa sensation. Il n'y était jamais retourné, n'avait pas vraiment fouillé les environs lors de son réveil, et il s'en voulait un peu, depuis. Peut être qu'il avait raté quelque chose ? Un message, un symbole. Un signe ! Mais cela faisait pratiquement trois ans, cela ne servait plus à rien maintenant.
Il redressa soudainement la tête, et la retourna droit vers la carriole. Il avait sentit très nettement quelque chose. Une sensation d'abord. De mouvement, d'abord, bref frémissement le long de la ligne de son dos. Comme lorsqu'on regarde au dessus de son épaule. Puis, une signature magique, véritable odeur dans l'air, bruit à son oreille, petite tape au creux de son esprit.
Il leva les yeux vers les arbres...puis retourna vers la petite luminosité surplombant la battisse roulante. Aussitôt, un sourire éclaira son visage, son esprit redémarrant à cent pour cent. Il posa sa plume et se leva tranquillement. Au vu de la position de la « lumière », et de sa tentative pour se « camoufler », trop se dépêcher pourrait s'avérer contre productif.
Il n'alla donc pas directement vers sa maison amovible, mais plutôt vers le feu. En s'approchant, il fut encore plus illuminé par les rayons enflammés le frappant, marquant les courbes de son corps, reflétant un regard pétillant de la curiosité spontané qu'il venait de ressentir. Une créature, visiblement. Un animal ? Difficile à dire a part qu'une partie de son corps pouvait emmètre de la luminosité. Peut être un qu'il n'avait encore jamais vu ?
Il acheva de déposer du bois pour alimenter les flammes, et se retourna, son corps pas perturbé par la chaleur proche qui l'avait heurté, restant d'une couleur immaculé, son imberbité supérieur total renforçant le coté immaculé de sa peau. Il regarda la lumière directement, cette fois, et s'approcha d'un pas.
- Bonsoir.
Les humains étaient souvent agressif, inquiet de nature, soupçonneux. De nature à attaquer un danger potentiel avant toute chose. Et d'eux émanait une peur suintante, quasi viscérale, se déchargeant dans l'air. Mais pas lui. Lui, au contraire, exaltait une sorte d'éclat doux et chaud, comme si ses deux mains venaient lentement vous prendre pour vous mettre en sécurité dans un cocon de peau et de chaleur.
- Même en cette période, il ne fait pas bien chaud, la nuit, par ici. Je l'ai remarqué depuis que je suis arrivé dans ces terres. Vous voudriez peut être vous rapprocher du feu ?
Il n'avait pas forcé de trop ses pas, et s’était totalement arrêté à mi parcourt entre le bureau et le feu d'un coté, et la position surélevé de la créature à peine visible, de l'autre. Il ne ferait pas un pas de plus, il l'avait décidé à la seconde ou il avait prit en compte que la créature l'avait suivi du regard. Une sensation imperceptible, qui en approchant, et en la voyant un peu plus clairement dans l'obscurité, s’était affirmée.
Trop parler pouvait s'avérer contre productif, également. Il se garda bien d'ajouter un mot. Et au pire, si il voulait vraiment voir de plus prêt, il pouvait décoller d'un coup, au moins assez pour détailler la forme assez clairement, et décrire en quelque lignes cette nouvelle découverte à rajouter a la forme physique de son esprit, sa bibliothèque ou toute ses pensées étaient regroupés.
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Ses cornes
L'humain se dirige vers le feu, mais je sens son attention. Là, un regard par dessus son épaule, du même argent opalin que la lune. Je m'applati sur le toit et la lueur disparait sans que j'en soit même consciente, mes cornes cristallines se contentant de refletter la lumière du ciel nocturne. Serpent rouspète et frémit que je le compresse sans cire gare, dardant sa langue avec mécontentement mais je reste totalement immobile. Il ne m'a pas vu ? Si ? Et si oui ?
Sa voix s'élève, paisible. Quelques paroles d'accueil et de bonne compagnie. Il ne sent ni la peur ni le stresse ni l'agressivité. Il sent... " Chaud ! " Oui... Il sent le chaud au milieu de la nuit froide. Quelque chose qui ne devrait pas être là, comme ce feu dressé. Il semble innofensif, mais les humains sont fourbes et changeants. Pourtant cette impression inconfortable perciste. Il n'est pas blessé... N'est pas rendu agressif par la faim ou la peur. La solitude, peut-être ? ... Non. Il a deux femelles. C'est surement suffisant ? Je ne suis pas sûre pour les humains mais ce qui est bon pour Loup ou Faucon l'est surement pour lui, cela me semble suffisant en tout cas.
Il veut que j'approche ? Mes oreilles se rabattent contre mon crâne, et je recule doucement le long du toit. C'est vraiment ce qu'il veut ou il veut que je le veuille ? Les humains sont si compliqués ! Une sorte de vide perciste en moi, désagréable. Je me ramasse encore plus contre le bois et cette fois, Serpent gigotte et glisse. Je tend la main pour le rattraper, mes griffes raclent contre le toit, mais mes doigts se referment sur le vide. Dans un bruit ténu, il tombe sur le sol meuble. Je coule à sa suite vers le sol, une aile de cuir et une corne subreptissement visible pour l'humain.
Lorsque ma jambe se pose un peu brutalement, au lieu d'absorber le choc sans mal, les deux griffures se rappellent à moi. Un piaillement de douleur m'échape, mais peu importe. Une fois Serpent en sécurité autour de mes épaules, la petite tête appuyée contre ma joue, le mur de la cage me tient encore hors de vue de l'humain. Les femelles sont-elles réveillées ? Le coeur battant, je me colle contre la paroi, incertaine. Mon instinct me dit dicte des conduites contraires. Fuir, et rester. Ecouter... Comprendre pourquoi j'ai ce creu à l'estomac et y remédier.
Doucement, je m'apprête a faire le tour de l'abitacle pour fuir au besoin le regard de l'humain curieux. Je recule vers l'avant de la cage et me glisse là où sont d'ordinaire attachés les chevaux... Mais j'écoute toujours.
CENDRES
Invité
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Une sensation douce vint caresser le bout de sa nuque, légèrement, une brise, non, un simple souffle. Comme un murmure. Le murmure de l'inconnu, de la curiosité, venant le titillé comme un nuage passant lentement au dessus de leur tête, monde divisé, unis par un ciel aussi opaque qu'obscur.
Obscurité, oui. Car la lueur avait disparue. Plongeant les alentours dans une brume forcé par les rayons surnaturelles des flammes. La chaleur, brûlante, porte aisément jusqu'à la carriole, et ses derniers fils caressent le corps des deux femmes endormit. L'odeur, dans l'air, est légèrement ocre, mais chaleureuse. La petite ne sent pas la chaleur, mais elle doit pouvoir avoir la même sensation que lui. Un attrait quasiment viscérale pour la source de vie qui alimente entièrement le camp et ses alentours.
Il sent plus qu'il ne voit la petite forme chuter, la petite forme couiner, la petite forme fuir. Il en est certain, elle est dotée d'une intelligence humanoïde. Peut être parle t'elle ? Quel plaisir de penser, quel extase de faire des hypothèses pour une question dont on saura rapidement la réponse.
Il s’arrêta, soudainement en questionnement intérieur. Quelle était la meilleure situation ? Savoir vite, ou lentement ? Connaître, ou chercher ? Le plaisir d'imaginer, d'inventer, de chercher des solutions quasiment inexistantes. Pendant des heures, des jours, des mois, peut etre des années ? Au risque de ne rien trouver à la fin ?
Ou alors la libération finale ? Le jour tant attendu, d'une façon quasiment inatteignable, et qui enfin s'ouvre, se dévoile devant vous, plongeant dans le gouffre d'une connaissance imaginée durant des lustres, au risque d’être déçu par un résultat bien loin des hypothèses les plus audacieuses qu'on avait pu faire ?
Il n'y avait jamais pensé, et resta ainsi bloqué devant la carriole pendant un petit moment, assez pour lui permettre de la contourner sans qu'il ne fasse un quelconque pas. Comme souvent, il s’était soudainement perdu dans ses pensées, dans un songe éveillé pouvant le ramener parfois jusqu'au tréfonds de sa propre existence, dans un questionnement permanent entre son subconscient et son esprit.
Comme toujours, il retrouva ses esprit a la fois rapidement, et après une longue pause. Sa perception du temps était un peu troublé, dans ces moments, et il chercha des yeux les alentours. Plus personne sur le toi. Sans un bruit, il commença à contourner le « véhicule ». Malgré son poids, il était assez léger dans ses pas, et pouvait passer inaperçue pour quelqu'un n'ayant pas des sens trop aiguisés.
Il tourne vers la gauche, passe par l’arrière du véhicule, a pas de loup, et tend la tête, comme dans une partie de cache-cache. Amusé, stimulé, il se demande bien ce qui doit passer dans la tête de la créature. Il songe soudainement qu'elle à peut être déguerpit. Mais il l'aurait sans doute vu ou entendu. Il l'aurait sentit. La trace magique, elle, est toujours la.
Il se retrouve donc de l'autre coté, la ou la petite était un bref moment plus tôt, et dans un petit bruissement de plumes, ses longues ailes argentés, colorés de brèves dorures, apparaissent dans son dos, depuis ses omoplates jusqu'à l’arrière de ses talons.
Avec un brin de perversité joueuse, il pousse un bref sifflement, indiquant sa position, puis avec la délicatesse d'un félin, agite un bref coup ses ailes, se propulsant sur le toit du véhicule, toujours sans un bruit. Ses yeux semblent briller, et il descend le regard vers le bas, voyant comme en plein jour. Son mana bouillonnant dans ses veines, il laisse sa nyctalopie prendre le dessus.
Elle est la, petite, féline. Mignonne. Il se prend soudainement à songer avec raideur aux deux femmes a l'intérieur. Par rapport à elle, cette nouvelle arrivante semble bien plus désirable et intéressante. L'attrait de l'inconnue, sans doute. Une fois terminé, une femme ne lui prodiguait plus autant d'attrait, et il ne repassait jamais une seconde fois dans un lit qu'il avait déjà chauffé lui même.
Avant qu'elle bouge, il se laissa tomber devant elle, ses grandes ailes s'ouvrant dans son dos pour ralentir sa chute, comme formant un cocon entre eux et la nuit. Il sourit, doucement, de façon apaisante, et légèrement prédatrice. Il à soudainement envie d'écrire sur elle.
- Belle inconnue, tu sembles blessée. Ne te cache pas, toi et ton curieux compagnon. J'ai de quoi soulager vos fardeaux.
Il tend la main, doucement, dans l'optique de lui caresser la joue du dessous des phalanges, avec une sérénité débordant de chacun de ses gestes.
Obscurité, oui. Car la lueur avait disparue. Plongeant les alentours dans une brume forcé par les rayons surnaturelles des flammes. La chaleur, brûlante, porte aisément jusqu'à la carriole, et ses derniers fils caressent le corps des deux femmes endormit. L'odeur, dans l'air, est légèrement ocre, mais chaleureuse. La petite ne sent pas la chaleur, mais elle doit pouvoir avoir la même sensation que lui. Un attrait quasiment viscérale pour la source de vie qui alimente entièrement le camp et ses alentours.
Il sent plus qu'il ne voit la petite forme chuter, la petite forme couiner, la petite forme fuir. Il en est certain, elle est dotée d'une intelligence humanoïde. Peut être parle t'elle ? Quel plaisir de penser, quel extase de faire des hypothèses pour une question dont on saura rapidement la réponse.
Il s’arrêta, soudainement en questionnement intérieur. Quelle était la meilleure situation ? Savoir vite, ou lentement ? Connaître, ou chercher ? Le plaisir d'imaginer, d'inventer, de chercher des solutions quasiment inexistantes. Pendant des heures, des jours, des mois, peut etre des années ? Au risque de ne rien trouver à la fin ?
Ou alors la libération finale ? Le jour tant attendu, d'une façon quasiment inatteignable, et qui enfin s'ouvre, se dévoile devant vous, plongeant dans le gouffre d'une connaissance imaginée durant des lustres, au risque d’être déçu par un résultat bien loin des hypothèses les plus audacieuses qu'on avait pu faire ?
Il n'y avait jamais pensé, et resta ainsi bloqué devant la carriole pendant un petit moment, assez pour lui permettre de la contourner sans qu'il ne fasse un quelconque pas. Comme souvent, il s’était soudainement perdu dans ses pensées, dans un songe éveillé pouvant le ramener parfois jusqu'au tréfonds de sa propre existence, dans un questionnement permanent entre son subconscient et son esprit.
Comme toujours, il retrouva ses esprit a la fois rapidement, et après une longue pause. Sa perception du temps était un peu troublé, dans ces moments, et il chercha des yeux les alentours. Plus personne sur le toi. Sans un bruit, il commença à contourner le « véhicule ». Malgré son poids, il était assez léger dans ses pas, et pouvait passer inaperçue pour quelqu'un n'ayant pas des sens trop aiguisés.
Il tourne vers la gauche, passe par l’arrière du véhicule, a pas de loup, et tend la tête, comme dans une partie de cache-cache. Amusé, stimulé, il se demande bien ce qui doit passer dans la tête de la créature. Il songe soudainement qu'elle à peut être déguerpit. Mais il l'aurait sans doute vu ou entendu. Il l'aurait sentit. La trace magique, elle, est toujours la.
Il se retrouve donc de l'autre coté, la ou la petite était un bref moment plus tôt, et dans un petit bruissement de plumes, ses longues ailes argentés, colorés de brèves dorures, apparaissent dans son dos, depuis ses omoplates jusqu'à l’arrière de ses talons.
Avec un brin de perversité joueuse, il pousse un bref sifflement, indiquant sa position, puis avec la délicatesse d'un félin, agite un bref coup ses ailes, se propulsant sur le toit du véhicule, toujours sans un bruit. Ses yeux semblent briller, et il descend le regard vers le bas, voyant comme en plein jour. Son mana bouillonnant dans ses veines, il laisse sa nyctalopie prendre le dessus.
Elle est la, petite, féline. Mignonne. Il se prend soudainement à songer avec raideur aux deux femmes a l'intérieur. Par rapport à elle, cette nouvelle arrivante semble bien plus désirable et intéressante. L'attrait de l'inconnue, sans doute. Une fois terminé, une femme ne lui prodiguait plus autant d'attrait, et il ne repassait jamais une seconde fois dans un lit qu'il avait déjà chauffé lui même.
Avant qu'elle bouge, il se laissa tomber devant elle, ses grandes ailes s'ouvrant dans son dos pour ralentir sa chute, comme formant un cocon entre eux et la nuit. Il sourit, doucement, de façon apaisante, et légèrement prédatrice. Il à soudainement envie d'écrire sur elle.
- Belle inconnue, tu sembles blessée. Ne te cache pas, toi et ton curieux compagnon. J'ai de quoi soulager vos fardeaux.
Il tend la main, doucement, dans l'optique de lui caresser la joue du dessous des phalanges, avec une sérénité débordant de chacun de ses gestes.
Invité
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Ses cornes
Après un silence et une immobilité qui m'ont permis de reprendre mon souffle, un sifflement bref. Je frémis et me précipite au coin du mur de bois. La queue dressée en point d'interrogation, j'agis tout en me demandant s'il ne vient pas d'appeler ses femelles à le rejoindre... Ou d'autres compères que je n'aurais pas vu ? Les griffes sur l'angle de la cage, je passe un oeil pour n'appercevoire... Rien. Pourtant, son odeur est là, partout. la légère brise nocture l'agite. Un parfum puissant... Et cette fois, il me semble bien qu'il a quelque chose de prédatorial. Je me dégage un peu de la cage, fait un pas sur le côté et regarde encore un peu, m'abaissant de nouveau pour sentir les odeurs qui se déposent sur les brins d'herbe.
Un grincement furtif à lieu au-dessus. Les rayons de la lune rebondissent en éclats métaliques sur deux grandes ailes de plumes. " Pin ! " sifflote Serpent en dardant sa langue sur une tâche de sève que j'ai encore au creu du cou. Il a raison, les plumes juste là sont du même argent opalin que les aiguilles des grands pins... Et elles passent au-dessus de moi, me faisant rentrer la tête dans les épaules. Dans un réflexe malheureux, je recule dans la direction opposée de son aterrissage, me retrouvant dos à la cage, les ailes à demi ouvertes.
Il me semble encore plus grand de près et à vrai dire, je n'avais jamais vu d'humains à plume avant. Certains avaient de la fourrure ou une peau aussi nue que la mienne. Une fois j'en avait même vu un à écailles, mais un humain-oiseau, jamais. C'était intrigant, mais pour l'heure, il y avait quelque chose de bien plus inquiétant et je n'ai plus le moindre doute dessus. C'est bien un Loup ou un Faucon... un Aigle peut-être. Un prédateur dans tous les cas. Son sourire est à deux doigts de dévoiler ses crocs. Mon corps, dressé par le temps passé en compagnie des bêtes répond au sien sans équivoque. Je garde le menton baissé pour protéger ma gorge, les bras légèrement écartés, le torse penché vers l'avant et les jambes à demi pliées pour pouvoir bondir. " N'approche pas ! " crie le langage animal qui m'est devenu le plus familier de tous.
Mais les humains sont toujours aussi sourds et toujours aussi étranges. Visiblement, ils ne comprennent pas plus que je ne les comprends. Il parle et pendant une fraction de seconde, mes épaules se détendent un peu. Il veut me soigner... Il me veut ici... Et le vide en moi est un peu moins vide.
Puis il approche la main, sans crier gare. Il va me... ??!
Bien plus rapide que ma réflexion, mes dents se referment sur ses doigts. Le goût du sang perle sur ma langue, je rouvre aussi sec la mâchoire et je bat subitement des ailes pour l'obliger à reculer. D'un bond je suis dans le ciel et file aussi vite que je peux vers l'obscurité des cimes.
CENDRES
Invité
Invité
Il n'avait pas bougé un muscle sous le coup, la surprise n'agissant pas assez longtemps pour le faire ne serait ce que lever un sourcil. Il s’était attendu à une réaction. Celle la ou une autre. Il avait tout doucement avancé ses doigts, puis d'un coup sec vers l'avant quand elle avait mordu. Ainsi, au lieu qu'elle pince la deuxième phalange, elle avait plutôt piqué au niveau de la paume de la main, plus large, plus gourmande en viande, mais aussi plus simple à régénérer qu'un os. Il avait saigné très légèrement, sans laisser paraître la moindre douleur ou le moindre agacement.
En la voyant déployer ses ailes, il fit un pas en arrière, son sourire s'élargissant. Ça c’était intriguant. Il n'avait véritablement jamais vu d’humanoïde comme elle. Et...comme lui. Était elle de la même race que lui même ? Ça c’était quelque chose qui fit battre son cœur d'avantage que les deux femmes qu'il avait rencontré plus tôt. Non, la, c’était vraiment bien plus profond comme intérêt. Il en eu un frémissement.
Ses ailes se déployèrent et il prit aussitôt sa suite, mais en piquant vers le ciel, disparaissant à moitié dans l'obscurité. Il visualisa plus ou moins vers ou elle s’était dirigé, et contourna un peu plus loin, pour éviter qu'elle n'essaye trop de fuir. Il ne pouvait pas abandonner sa bibliothèque sur plusieurs kilomètres. C’était toute sa vie après tout.
Il se posa sur une solide branche d'un vieux chêne. Il était trop lourd pour simplement atterrir n'importe ou dans les arbres, mais celui la était bien. Et de la, il n’était pas remarqué, mais il l'a voyait comme en plein jour.
Elle avait le dos tourné vers le camp, vers le feu, le cherchant des yeux, probablement. Elle semblait si fragile, tout ses sens étaient en alerte, mais tellement tourné vers le camp, tellement contrôlé par sa crainte d’être découverte. Une proie à l’état pure. Il se demanda de quoi elle se nourrissait. Puis songea que si elle était comme lui, elle n'avait peut être pas besoin de s'alimenter non plus.
Il fléchit doucement les genoux, se plaçant accroupit sur la branche pour continuer à observer. Il avait posé les deux mains sur le bois, comme un support, ses ailes repliés. Il était en position comme pour un assaut, comme prêt à utiliser ses paumes pour se propulser en avant. C’était un mixte entre un rapace et un félin.
Et finalement, après une période comprise entre cinq et dix minutes d'observation, il gonfla ses cuisses, crispé en préparation au mouvement, se pencha en avant, et se propulsa en avant. Au lieu de tomber comme une masse, il plana droit vers la branche en contrebas ou elle se trouvait. Il ne pourrait pas rester debout sur le même perchoir qu'elle. Aussi, il vola carrément vers le tronc et le serra d'un bras, posant juste un pied sur la même branche qu'elle, son poids principalement retenu par sa prise sur le pilier de bois.
- Je m'excuse, belle inconnue. Je voulais vraiment les voir.
Il garda la main levé, en espérant qu'elle ne fuit pas a nouveau. La même sensation continuait d'émaner de lui. De calme, de sérénité. Mais elle pu percevoir autre chose. De la curiosité, et une excitation certaine qu'elle avait peut être du mal à expliquer elle même. Elle pu même sentir son odeur, pas vraiment humaine, pas vraiment animal. Un mix des deux, et autre chose, plus doux. Comme une promesse qu'il offrait.
- Je voudrais juste...te regarder. Toi. Tes ailes. Tes cornes. Ta bouche. Tes yeux. Permet moi. Je t'en prie.
Sa voix était presque suppliante. Involontairement, il avait laissé transparaître une brève seconde la crainte de la voir disparaître. De voir sa curiosité inassouvi. Si jamais elle fuyait sans le laisser, il etait probablement bon pour s'enfermer dans sa cariole pendant plusieurs jours, allongés sur le lit, ou sur le sol, se remémorant la scene en boucle pour essayer de trouver une faille. Un endroit ou se glisser pour parvenir à répéter la rencontre. Mais il n'y avait pas de crainte pour l'instant. Il tendit la main une nouvelle fois. Main qui n'avait aucune trace de morsure, déjà. Il s’était soigné vite. Pas de crainte, non.
Elle était toujours la.
En la voyant déployer ses ailes, il fit un pas en arrière, son sourire s'élargissant. Ça c’était intriguant. Il n'avait véritablement jamais vu d’humanoïde comme elle. Et...comme lui. Était elle de la même race que lui même ? Ça c’était quelque chose qui fit battre son cœur d'avantage que les deux femmes qu'il avait rencontré plus tôt. Non, la, c’était vraiment bien plus profond comme intérêt. Il en eu un frémissement.
Ses ailes se déployèrent et il prit aussitôt sa suite, mais en piquant vers le ciel, disparaissant à moitié dans l'obscurité. Il visualisa plus ou moins vers ou elle s’était dirigé, et contourna un peu plus loin, pour éviter qu'elle n'essaye trop de fuir. Il ne pouvait pas abandonner sa bibliothèque sur plusieurs kilomètres. C’était toute sa vie après tout.
Il se posa sur une solide branche d'un vieux chêne. Il était trop lourd pour simplement atterrir n'importe ou dans les arbres, mais celui la était bien. Et de la, il n’était pas remarqué, mais il l'a voyait comme en plein jour.
Elle avait le dos tourné vers le camp, vers le feu, le cherchant des yeux, probablement. Elle semblait si fragile, tout ses sens étaient en alerte, mais tellement tourné vers le camp, tellement contrôlé par sa crainte d’être découverte. Une proie à l’état pure. Il se demanda de quoi elle se nourrissait. Puis songea que si elle était comme lui, elle n'avait peut être pas besoin de s'alimenter non plus.
Il fléchit doucement les genoux, se plaçant accroupit sur la branche pour continuer à observer. Il avait posé les deux mains sur le bois, comme un support, ses ailes repliés. Il était en position comme pour un assaut, comme prêt à utiliser ses paumes pour se propulser en avant. C’était un mixte entre un rapace et un félin.
Et finalement, après une période comprise entre cinq et dix minutes d'observation, il gonfla ses cuisses, crispé en préparation au mouvement, se pencha en avant, et se propulsa en avant. Au lieu de tomber comme une masse, il plana droit vers la branche en contrebas ou elle se trouvait. Il ne pourrait pas rester debout sur le même perchoir qu'elle. Aussi, il vola carrément vers le tronc et le serra d'un bras, posant juste un pied sur la même branche qu'elle, son poids principalement retenu par sa prise sur le pilier de bois.
- Je m'excuse, belle inconnue. Je voulais vraiment les voir.
Il garda la main levé, en espérant qu'elle ne fuit pas a nouveau. La même sensation continuait d'émaner de lui. De calme, de sérénité. Mais elle pu percevoir autre chose. De la curiosité, et une excitation certaine qu'elle avait peut être du mal à expliquer elle même. Elle pu même sentir son odeur, pas vraiment humaine, pas vraiment animal. Un mix des deux, et autre chose, plus doux. Comme une promesse qu'il offrait.
- Je voudrais juste...te regarder. Toi. Tes ailes. Tes cornes. Ta bouche. Tes yeux. Permet moi. Je t'en prie.
Sa voix était presque suppliante. Involontairement, il avait laissé transparaître une brève seconde la crainte de la voir disparaître. De voir sa curiosité inassouvi. Si jamais elle fuyait sans le laisser, il etait probablement bon pour s'enfermer dans sa cariole pendant plusieurs jours, allongés sur le lit, ou sur le sol, se remémorant la scene en boucle pour essayer de trouver une faille. Un endroit ou se glisser pour parvenir à répéter la rencontre. Mais il n'y avait pas de crainte pour l'instant. Il tendit la main une nouvelle fois. Main qui n'avait aucune trace de morsure, déjà. Il s’était soigné vite. Pas de crainte, non.
Elle était toujours la.
Invité
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Ses cornes
La brise coule du camp vers moi, amenant distinctement les effluve du feu et des deux femelles... Mais plus celle de l'humain. Je regarde. J'écoute. Mais rien. Je l'ai sentit s'envoler à ma suite, aussi, après être descendue me mettre en sécurité au niveau du sol, je remonte dans les branches pour jeter un coup d'oeil au ciel. Tourne-t-il autour de son aire ? Passe-t-il dans les nuages pour fondre en rase-motte comme Grand-Duc ?
Toujours rien.
Mais je ne me calme pas... Serpent aussi est aux aguets. Un frisson d'appréhension me hérisse l'échine. Quelque chose m'épie...
J'ai assez d'expérience pour en avoir une conscience aiguë. Je ne suis pas en sécurité. C'est aussi simple que ça. Alors je redescend à mi-hauteur de l'arbre, là ou les branche sont suffisament solide pour me soutenir sans ondoyer. Je m'installe, assise sur mes talons, stabilisé par ma queue qui s'enroule tout natturellement autour du bois. J'attends. Et je respire profondément. Une sorte d'atmosphère dépose son parfum alentours sans qu'elle ne soit dérangée par le vent, comme certains des monstres qui m'avaient poussés à quitter ma forêt. Mais différent. Cette atmosphère là était comme le soleil. Il ne faut pas le regarder de trop près sinon on a mal aux yeux.
Les instants s'égrainent sans que cette senteur éthérée ne s'éloigne ou ne se rapproche et mes yeux puis mes yeux se focalise à nouveau sur le camp avec la cage. Il y a du mouvement. Une femelle vient de sortir et s'approche du feu en regardant de droite et de gauche. Tenant une couverture autour d'elle, elle passe une main dans ses cheveux, envoyant une nouvelle bouffée d'odeur jusqu'à moi. Sa voix se perd dans la distance en un mince éclat inaudible, lorsqu'une onde de choque se repercute le long de la branche, me faisant bondir vers le tronc... et loin du tronc en remarquant ce qui se tenait juste là.
A cause du mouvement contraire, je glisse et bascule en arrière. Mes ailes se resserrent étroitement dans mon dos, ma queue se tend et en un mouvement de balancier, je me raccroche à la branche, bien plus loin du tronc. Les bras et les jambes noués autour du cilindre recouvert d'écorce, le corps sous la branche et la tête vers l'humain, je le regarde quelques instant par en-dessous, les yeux étrécis de suspicion.
Il s'excuse... Curieux, attentif. L'acidité d'une excitation montante. Il a encore sur lui ce bouquet prononcé que laisse l'accouplement mêlé d'une essence diffuse et lumineuse disparaissant presque complètement en comparaison. Je souffle un grand coup par le nez pour soulager mon odorat saturé. Serpent darde méchemment sa petite langue rose vers l'inconnu, intrigué par le manque d'agressivité. " Ami ? " Mes oreilles se plaquent contre mon crâne, je feule et je remonte m'accroupir sur la branche, toujours à distance de lui, ignorant la douleur qui se rappelle à moi le long de ma jambe. Je change légèrement de posture pour la soulager sans quitter cette partie de l'arbre qui oscille doucement sous mon poids.
Lui non plus ne bouge pas.
Que veut-il à la fin, cet humain-aigle ?! Que voulait-il voir ?! Et le creux que je sens est de nouveau béant. Je n'aurais pas du aller voir ! J'ai bêtement cru qu'avec les dernières fois... Mais je ne devrait pas me rapprocher autant d'humains. Surtout en groupe. Il faut que je fasse taire cette pulsion définitivement. tant pis pour ce que j'ai été, je préfère ce que je suis à la mort et la peur ! Ce sera bien plus sûr ainsi.
Pourtant, la voix douce et posée de l'homme, n'a rien de menaçante. Elle est même tout le contraire de sa façon de me suivre. Et il parle clairement cette fois, Comme aucun humain n'est sensé le faire. Si clairement que je penche la tête de côté sous le coup de la surprise, mes longs cheveux roses dégringolant le long de mon bras et ensevelissant Serpent. Les humains cachent, rejettent, mentent et trahissent, surtout pour des envies si simples.
Les oreilles toujours plaquées contre mon crâne, j'ouvre les lèvres et la voix chaude qui me serre d'ordinaire à m'adresser au ciel est cette fois tourné vers un homme.
- Ne me touche pas. " Je me trouve rauque, rouillée, mais peu importe. Je soutiens son regard cette fois, mon envie première étant de répondre à la sienne. Il a vraiment des yeux de lune.
Mes oreilles se redressent un peu, je le jauge quelques instants de plus, avant de descendre souplement de la branche. Je bondit sur une autre, plus basse, change de prise et aterrit sur le sol en ralentissant ma chutte d'un frémissement d'aile. Mes pieds se posent sur l'humus tendre et je lève les yeux vers les siens, l'air sérieux. Il veux regarder...
- Regarder, d'accord. " Debout, ma queue balance de droite à gauche, encore inquiète. Je reste à trois bons pas de lui, reculant s'il tente d'avancer, mais ne fuit pas plus loin. Je le regarde plutôt, le détaille en me retenant de me remettre en mouvement pour lui tourner autour. Inutile d'aiguiser ses instincts. Je répète, sans me cacher. " D'accord... "
CENDRES
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Cette fois, il est sur et certain d'avoir attiré totalement son attention. Elle est assez intriguée pour stopper totalement ses mouvements et ne pas s'enfuir a vu. Stopper ses mouvements, c'est un grand mot. Elle bascule. Littéralement. Et d'un habile mouvement d’arrière train, elle se rattrape avec sa queue, comme un singe, se balançant pour revenir d'abord sous, puis sur la ligne boisée, juste a trois pas de lui. Ses yeux brillent, dans l'obscurité qu'ils peuvent chacun braver aisément. Il détaille les courbes de son corps, les singularités qui la composent.Mais avant de pouvoir faire quoi que ce soit, la voilà déjà en bas.
Lui en profite pour se stabiliser, sur la branche, à son tour, qu'il aide par sa prise au niveau du tronc pour ne pas la briser sous son poids. Sa voix un peu rocailleuse résonne encore dans son esprit, et un nouveau frémissement le traverse. Le frémissement de l'inconnue. Il veut la sentir, la toucher, pour pouvoir détailler le plus de sensations possibles dans sa prochaine plage d'écriture. Il la veut.
Il baisse les yeux, souriant moins, son visage plus froid. Il semble concentré. Et sans prévenir, il se laisse tomber à son tour, atterrissant en face d'elle, amortissant sa chute de la même façon qu'elle l'a faite une minute plus tôt. Il n'approche pas, cependant, mais ses grandes ailes sont une véritable preuve de puissance. Comme une forme d'assurance de sa supériorité physique. Elle est probablement plus rapide, d'un point de vu physique. Mais il a eu la preuve qu'elle ne pouvait pas totalement le suivre, en vol. Sinon, il ne l'aurait jamais surpris de la sorte.
- Je ne vais pas te toucher...si tu ne veux pas. Mais j'aimerais beaucoup. Caresser tes joli cheveux. Ils sont beaux. Tu es belle.
Ses paroles, petite pointe de velours dansant entre eux, semblent tourner autour de sa petite tête. Il sent encore la chaleur de sa bouche sur sa main. Et sourit de nouveau. Puis il tendit la main, lentement vers elle, en montrant bien que ce n’était qu'un geste. Ses pas, eux, étaient toujours fermement encrés dans le sol. Il agita cette main, devant son visage, comme effleurant l'air, et le lien invisible qui les reliait depuis un bref instant.
- Tu es blessée. Tu as mal. Ta jambe. Tu laisses ton poids sur le coté fort. Et tu as grimacé, plus tôt. Je te vois.
Il cligna des yeux, appuyant bien franchement sur la fin de la phrase, pour qu'elle en prenne bien conscience, si ce n’était pas le cas. Il souffle, et son corps bascule vers l'avant légèrement, comme si il allait soudainement bondir, puis il se contient, rebascule son centre de gravité de façon bien droite. Souffle, reprend son calme. Il semble affamé, assoiffé par l'envie d'apprendre tout ce qui l'entoure.
Comme toujours, la vérité est peut être la.
- Je ne te ferais rien. Si j'avais voulu faire quelque chose, je l'aurais déjà fais.
C’était vrai, il aurait pu l'attraper deux fois au moins, déjà. Contre la carriole, et sur l'arbre, juste avant. Il ferme les yeux un bref instant. Il a envie de fumer. Fumer en la regardant danser, enveloppé par les flammes. Puis d'écrire tout ce qu'il a sou les yeux. Il songea qu'il était peut être un peu fou. Mais cette folie de la connaissance était ce qui le portait.
- Ton ami à l'air intéressant, lui aussi. Mais attention. Il pourrait t'étrangler par inadvertance.
Un serpent ? C’était déjà bien moins neuf. Il lui en voulait même un peu. Il avait l'impression qu'il était en train de lui voler un moment d'une exquise saveur. Sa couleur, cependant, attira sa curiosité et lui retira le bref sentiment d'animosité qui venait de le traverser sommairement.
- Tu as peur de moi ? De ma présence ? De mon odeur et de mon aura ? Ou bien de toi même ?
Il aperçut finalement l’aventurière qui s’était levée, visiblement. Fichtre, elle allait tout gâcher. Il hésita. L'éliminer ? Elle n'avait plus rien à lui apporter. Et elle n'aurait sans doute aucune réaction envers lui qui soit craintive. Mais sa « proie » allait prendre peur, sans doute. Mauvaise idée.
- Ou alors est ce d'elle ? De cette humaine ? Laisse moi la rendormir. Et viens prêt du feu. Je m'occuperais de toi. Je te soignerais. Comme je l'ai fais avec ma main.
Il sous entendait clairement qu'il n’était pas humain lui même. Et il n'avait clairement pas dit ça par hasard. Il baissa la main, sembla baisser sa garde, ainsi que ses grandes ailes.
Lui en profite pour se stabiliser, sur la branche, à son tour, qu'il aide par sa prise au niveau du tronc pour ne pas la briser sous son poids. Sa voix un peu rocailleuse résonne encore dans son esprit, et un nouveau frémissement le traverse. Le frémissement de l'inconnue. Il veut la sentir, la toucher, pour pouvoir détailler le plus de sensations possibles dans sa prochaine plage d'écriture. Il la veut.
Il baisse les yeux, souriant moins, son visage plus froid. Il semble concentré. Et sans prévenir, il se laisse tomber à son tour, atterrissant en face d'elle, amortissant sa chute de la même façon qu'elle l'a faite une minute plus tôt. Il n'approche pas, cependant, mais ses grandes ailes sont une véritable preuve de puissance. Comme une forme d'assurance de sa supériorité physique. Elle est probablement plus rapide, d'un point de vu physique. Mais il a eu la preuve qu'elle ne pouvait pas totalement le suivre, en vol. Sinon, il ne l'aurait jamais surpris de la sorte.
- Je ne vais pas te toucher...si tu ne veux pas. Mais j'aimerais beaucoup. Caresser tes joli cheveux. Ils sont beaux. Tu es belle.
Ses paroles, petite pointe de velours dansant entre eux, semblent tourner autour de sa petite tête. Il sent encore la chaleur de sa bouche sur sa main. Et sourit de nouveau. Puis il tendit la main, lentement vers elle, en montrant bien que ce n’était qu'un geste. Ses pas, eux, étaient toujours fermement encrés dans le sol. Il agita cette main, devant son visage, comme effleurant l'air, et le lien invisible qui les reliait depuis un bref instant.
- Tu es blessée. Tu as mal. Ta jambe. Tu laisses ton poids sur le coté fort. Et tu as grimacé, plus tôt. Je te vois.
Il cligna des yeux, appuyant bien franchement sur la fin de la phrase, pour qu'elle en prenne bien conscience, si ce n’était pas le cas. Il souffle, et son corps bascule vers l'avant légèrement, comme si il allait soudainement bondir, puis il se contient, rebascule son centre de gravité de façon bien droite. Souffle, reprend son calme. Il semble affamé, assoiffé par l'envie d'apprendre tout ce qui l'entoure.
Comme toujours, la vérité est peut être la.
- Je ne te ferais rien. Si j'avais voulu faire quelque chose, je l'aurais déjà fais.
C’était vrai, il aurait pu l'attraper deux fois au moins, déjà. Contre la carriole, et sur l'arbre, juste avant. Il ferme les yeux un bref instant. Il a envie de fumer. Fumer en la regardant danser, enveloppé par les flammes. Puis d'écrire tout ce qu'il a sou les yeux. Il songea qu'il était peut être un peu fou. Mais cette folie de la connaissance était ce qui le portait.
- Ton ami à l'air intéressant, lui aussi. Mais attention. Il pourrait t'étrangler par inadvertance.
Un serpent ? C’était déjà bien moins neuf. Il lui en voulait même un peu. Il avait l'impression qu'il était en train de lui voler un moment d'une exquise saveur. Sa couleur, cependant, attira sa curiosité et lui retira le bref sentiment d'animosité qui venait de le traverser sommairement.
- Tu as peur de moi ? De ma présence ? De mon odeur et de mon aura ? Ou bien de toi même ?
Il aperçut finalement l’aventurière qui s’était levée, visiblement. Fichtre, elle allait tout gâcher. Il hésita. L'éliminer ? Elle n'avait plus rien à lui apporter. Et elle n'aurait sans doute aucune réaction envers lui qui soit craintive. Mais sa « proie » allait prendre peur, sans doute. Mauvaise idée.
- Ou alors est ce d'elle ? De cette humaine ? Laisse moi la rendormir. Et viens prêt du feu. Je m'occuperais de toi. Je te soignerais. Comme je l'ai fais avec ma main.
Il sous entendait clairement qu'il n’était pas humain lui même. Et il n'avait clairement pas dit ça par hasard. Il baissa la main, sembla baisser sa garde, ainsi que ses grandes ailes.
Invité
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Ses cornes
Le creux dans mon estomac devient un gouffre presque douloureux. Je n'arrive plus du tout à en détourner mon attention et caresse la peau douce de Serpent pour me calmer, ma queue fouettant l'air de plus en plus fébrilement. L'homme-oiseau garde les ailes exposées, les branches y dessinant toute sortes de motifs dépourvus de sens. Il est comme Ours quand il se lève ou n'importe quel prédateur. Il semble chercher à se faire plus imposant, plus grand, plus impressionnant.
Hors de question de l'énerver ou de le pousser à l'attaque. Mes ailes se ratatinent étroitement contre mon dos et je descends sur mes appuis, tentant de me faire plus petite encore que je ne le suis en comparaison de lui. Mes yeux se détourne pour ne pas soutenir son regard, le fuchsia de mes iris se posant juste derrière son épale, entre ses courts cheveux noirs et son aile duveteuse. Naturellement, mon menton pointe vers le haut, dévoilant ma gorge bien que Serpent la protège étroitement, allant même jusqu'à poser sa petite tête là ou se trouve ma jugulaire. Je dégluti lorsqu'il fait un geste vers moi en disant vouloir me toucher. Il a cet éclat dans le regard... Et j'ai ce creux à l'estomac qui me semble si simple à satisfaire.
Je suis belle ? Belle... Un mot surgit d'il y a très longtemps. Belle, la statue sur le parvis. Belle, la fille aux jambes ensanglantées. Bel, l'étalon pur sang. Belle, l'âme de la vieille cuisinière. Belle... Concepte que je ne suis pas certaine de saisir entièrement.
Incertaines, les oreilles encore à demi baissées, je m'obstine et répète simplement.
- Regarder. "
Dans cette posture plus ramassée, ma jambe est un peu plus douloureuse. Il le voit. Plus Grand-Duc qu'Aigle finalement. Un rapace nocturne. Un oiseau de proie face à un passereau. Peut-être ma posture docile amène la sienne à se faire plus prédatrice, en tout cas, il change subreptissement d'appui et mes oreilles se couche de nouveau contre mon crâne. Alors qu'il s'appraite à bondir vers l'avant, mon coeur remonte dans les tours et je m'apprête a bondir sur le côté pour le perdre dans les branchages et les troncs.
Il est affamé. Un frisson me remonte le long du dos et je dévoile légèrement mes dents jusqu'aux canines particulièrement pointues qui s'apparentes davantage à des crocs qu'à une dentition parfaitement humaine.
Mais étrangement, il se reprend et je me redresse aussitôt, étonnée. Toute la pression agressive qui pesait sur moi s'évapore soudain. Bientôt, je fronce même les sourcils quand il insulte Serpent.
- Non.
Evidemment qu'il ne m'étranglera pas. L'humain est jalou ! Serpent ne me fera jamais de mal ! Sa petite langue caresse l'angle de ma mâchoire. Je recule même d'un demi pas, portant une main à son corps sinueux pour bien marqué qu'il est sous ma protection. Plus étrange cependant, je croise de nouveau son regard dans la pénombre tranquile du bosquet. Et cette fois, je le soutiens.
C'est pas normal. Souvent... Tout le temps, quand je croise un humain, il préfère me voir loin. Ou alors je sens l'essence que dégage l'envie qu'il a de ma chair. Parfois les deux, dans le genre de paradoxe étrange dont les humains sont capables. Mais lui... Lui me scrute. Il ne veux pas me voir loin et d'essaie pas de me tuer. Il vient de s'accoupler et cherche pourtant à me toucher. Je sens ses instincts de prédateurs près à déborder, mais il prend sur lui et me parle de mes blessures... Insensé.
Je ne trouve pas de solution, ni dans mon monde, ni dans ce que je sais du sien. Il veut pourtant quelque chose. Il me l'a dit. Me regarder. Me toucher. S'il n'était pas terrifiant...
- Tu as peur de moi ?
Je me fige, suspicieuse. Oui j'ai peur. Mais pourquoi veut-il le savoir ?
- De ma présence ?
- Non.
- De mon odeur et de mon aura ?
- Non.
C'était un humain et un prédateur. Le reste n'était qu'une signature. Ce que je crains est simple. La mort. La douleur. La faiblesse. Et ceux qui peuvent les apporter en un temps record : les humains.
- Ou bien de toi même ?
Pas de réponse. Peur de moi ? Pourquoi ? Je penche la tête sur le côté, interdite.
- Ou alors est ce d'elle ? De cette humaine ?
Elle était réveillée !!! J'avais presque oublié qu'ils étaient deux. Trois. Mon agitation est palpable. Je trépigne, mon visage se tournant dans la direction du camp, comme si elle risquait de sauter au travers des fourrés pour me prendre par le travers. Mais il ne me laisse pas le temps d'aller plus loin dans mon angoisse.
- Laisse moi la rendormir.
Mes yeux s'ouvrent de surprise, grand et ronds comme la lune quand elle est pleine. Il veut la faire faire dormir... Pour moi ? Quelle arnaque se trame là-dessous ?
Et soudain je réalise un autre détail. Il a parlé d'humaine. Les humains ne parlaient pas d'humains. Ils parlaient d'ami, de famille, se donnait des sons et des titres. Ils avaient des fonctions à l'époque. Mes souvenirs sont confus, fuyants, éloignés, mais cela me semble étrange.
- Et viens prêt du feu. Je m'occuperai de toi. Je te soignerai. Comme je l'ai fais avec ma main.
Je baisse les yeux sur ma jambe qui ne se répare pas, sans que je ne comprenne pourquoi. Puis je le regarde. A nouveau ma jambe. Et le camps entre les feuillages. J'ai mal. Il est impressionnant et dangereux. Il y a deux autres femmes. Il vole vite. Il est fort. Il peut endormir les gens. Il... veut m'aider ? Non. Non c'est pas ça. Mais il veut quelque chose. ... Et j'ai mal.
- Tu voudras quoi contre... aider moi ? "
J'articule avec difficulté les pensées articulées d'ordinaires portées sur le rythme d'une mélodies, murements réfléchies et agancées à l'avance. C'est plus difficile ainsi. Inhabituel. Comme il est inhabituel qu'en essayant de donner, l'autre soit de plus en plus affamé.
Méfiance est mère de sureté.
CENDRES
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Le regard change, sa direction évolue. Vers lui, vers la jambe, vers le camp, vers le fin fond de la foret. Il la tenait, il le sentait au fond de son esprit. Comme si ses paroles étaient des appâts plantés au bout de sa langue, et qu'il l'attrapait petit à petit. Elle semblait moins craintive, bien que restant sur la défensive. Elle tourne la tête vers la femme qui s'approche, et il frotte le sol du bout de son pied nu d'un air agacé.
Elle aurait pu simplement restée couchée, ou alors se réchauffer prêt du feu, et surtout, surtout, ne pas venir dans cette direction, ce qu'elle était en train de faire. Maudite aventurière. D'abord les titans, maintenant la petite cornue, il fallait vraiment que sa vie soit basée sur des mauvaises décisions. Elle etait peu vêtue, portant plusieurs peaux en guise de haut, et, mis a part un bref tissu décoloré entre les cuisses, étaient vierges de tissu de protection sur ses jambes, dévoilant la chair de poule que provoquait l'air nocturne sur son corps.
- Laisse moi...régler ça.
Il n'avait pas répondu à la dernière question, la laissant en suspend entre eux, dernière chose les séparant, puisque sans aucune crainte de lui faire peur, il replia les ailes et marcha tranquillement dans sa direction. Ses pas faisant craquer les feuilles de l'automne approchant, il semblait dépourvu d'animosité, mais venait probablement de décider d'aller directement sur elle ?
Mais non, son regard était porté au dessus de la cornue, vers la femme qui approchait de plus en plus. Et au moment d'arriver au contact physique de la petite femelle, cependant, il la dépassa simplement, et si elle n'avait pas bougée, alors le tissu de son vêtement large avait probablement pu la frôler, tant il avait prit une trajectoire proche d'elle.
Il fit quelque pas et s'éloigna vers le découvert des arbres et s'y arrêta, avant que l'humaine ne puisse le voir. Il l'observa et agita brièvement la main. Son aura magique monta soudainement en flèche et l'humaine s’arrêta, sursautant presque. L'illusion fut bien visible aussi bien par l'humaine que la cornue, étant dans le périmètre de la magie.
Il sembla apparaître en double, et approcha de l'humaine, plus vrai que nature. Le « double » ne dit rien, et ne la toucha pas, mais lui fit signe de la suivre. Elle était assez peu réveillée pour qu'une fois allongée, elle se rendorme aussi sec, bercé par les illusions auditives et visuelles qui se déversent dans son esprit. L’aventurière se retourna quasiment aussitôt à sa suite, un sourire charmée peint sur les lèvres. La voir tomber aussi facilement dans le panneau acheva de notifier son niveau de compétences dans un coin de sa tête. Une fois la route reprise, si jamais elle ne tombait pas sur une communauté, elle n'allait probablement pas faire long feu.
Mais ce n’était pas son problème, à lui.
Il la regarda parvenir jusqu'à la carriole, remonter à l'intérieur, de multiples émotions débordant d'elle, et de refermer, une fois passée à l'intérieur. Le silence revint. Elle n’était plus la. Il secoua la tête d'un air détachée. Tellement crédule. Il était bien gentil de la faire dormir. Il n'avait plus aucun intérêt pour un être aussi stupide et dénué totalement de contrôle sur ses propres sens.
Un peu échauffée par cette pensée, il se retourna, un brin plus sombre et moins « inoffensif » que précédemment. Il chercha la cornue des yeux, et tenta de se rappeler exactement ce qu'elle avait dit. Ses ailes s’allongèrent vers l’arrière au rythme de ses pensées, puis s’écartèrent à nouveau, comme si il allait décoller.
- Elle ne nous importunera plus. Demain, elle sera loin.
Il fit deux pas vers elle, reprenant environ la distance qui les avait séparés précédemment. Non, deux bons pas de moins, maintenant. A vrai dire, il pouvait quasiment la toucher en tendant la main. Sans une préparation préalable, elle n'aurait aucune chance de s'enfuir si il bondissait maintenant. Elle était dans sa toile.
- Je ne veux rien d'autre que te toucher. Te sentir. T'écouter. T'observer. Aussi longtemps que la lune est haute dans le ciel, je ne détournerais plus les yeux de toi.
Ses yeux qui, après l'utilisation de sa magie, luisaient d'une lueur quasi surnaturelle, débordant d'une puissance oubliée, contenu, au fin fond de son être. Il ne savait pas lui même qu'il avait un jour été...autrement plus fort.
- Je veux juste que tu me laisse....te remémorer pour le reste de ma vie.
Ecrire.
Elle aurait pu simplement restée couchée, ou alors se réchauffer prêt du feu, et surtout, surtout, ne pas venir dans cette direction, ce qu'elle était en train de faire. Maudite aventurière. D'abord les titans, maintenant la petite cornue, il fallait vraiment que sa vie soit basée sur des mauvaises décisions. Elle etait peu vêtue, portant plusieurs peaux en guise de haut, et, mis a part un bref tissu décoloré entre les cuisses, étaient vierges de tissu de protection sur ses jambes, dévoilant la chair de poule que provoquait l'air nocturne sur son corps.
- Laisse moi...régler ça.
Il n'avait pas répondu à la dernière question, la laissant en suspend entre eux, dernière chose les séparant, puisque sans aucune crainte de lui faire peur, il replia les ailes et marcha tranquillement dans sa direction. Ses pas faisant craquer les feuilles de l'automne approchant, il semblait dépourvu d'animosité, mais venait probablement de décider d'aller directement sur elle ?
Mais non, son regard était porté au dessus de la cornue, vers la femme qui approchait de plus en plus. Et au moment d'arriver au contact physique de la petite femelle, cependant, il la dépassa simplement, et si elle n'avait pas bougée, alors le tissu de son vêtement large avait probablement pu la frôler, tant il avait prit une trajectoire proche d'elle.
Il fit quelque pas et s'éloigna vers le découvert des arbres et s'y arrêta, avant que l'humaine ne puisse le voir. Il l'observa et agita brièvement la main. Son aura magique monta soudainement en flèche et l'humaine s’arrêta, sursautant presque. L'illusion fut bien visible aussi bien par l'humaine que la cornue, étant dans le périmètre de la magie.
Il sembla apparaître en double, et approcha de l'humaine, plus vrai que nature. Le « double » ne dit rien, et ne la toucha pas, mais lui fit signe de la suivre. Elle était assez peu réveillée pour qu'une fois allongée, elle se rendorme aussi sec, bercé par les illusions auditives et visuelles qui se déversent dans son esprit. L’aventurière se retourna quasiment aussitôt à sa suite, un sourire charmée peint sur les lèvres. La voir tomber aussi facilement dans le panneau acheva de notifier son niveau de compétences dans un coin de sa tête. Une fois la route reprise, si jamais elle ne tombait pas sur une communauté, elle n'allait probablement pas faire long feu.
Mais ce n’était pas son problème, à lui.
Il la regarda parvenir jusqu'à la carriole, remonter à l'intérieur, de multiples émotions débordant d'elle, et de refermer, une fois passée à l'intérieur. Le silence revint. Elle n’était plus la. Il secoua la tête d'un air détachée. Tellement crédule. Il était bien gentil de la faire dormir. Il n'avait plus aucun intérêt pour un être aussi stupide et dénué totalement de contrôle sur ses propres sens.
Un peu échauffée par cette pensée, il se retourna, un brin plus sombre et moins « inoffensif » que précédemment. Il chercha la cornue des yeux, et tenta de se rappeler exactement ce qu'elle avait dit. Ses ailes s’allongèrent vers l’arrière au rythme de ses pensées, puis s’écartèrent à nouveau, comme si il allait décoller.
- Elle ne nous importunera plus. Demain, elle sera loin.
Il fit deux pas vers elle, reprenant environ la distance qui les avait séparés précédemment. Non, deux bons pas de moins, maintenant. A vrai dire, il pouvait quasiment la toucher en tendant la main. Sans une préparation préalable, elle n'aurait aucune chance de s'enfuir si il bondissait maintenant. Elle était dans sa toile.
- Je ne veux rien d'autre que te toucher. Te sentir. T'écouter. T'observer. Aussi longtemps que la lune est haute dans le ciel, je ne détournerais plus les yeux de toi.
Ses yeux qui, après l'utilisation de sa magie, luisaient d'une lueur quasi surnaturelle, débordant d'une puissance oubliée, contenu, au fin fond de son être. Il ne savait pas lui même qu'il avait un jour été...autrement plus fort.
- Je veux juste que tu me laisse....te remémorer pour le reste de ma vie.
Ecrire.
Invité
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Ses cornes
Il s'approche et je bondis loin de lui, le regardant... Ramener sa femelle vers la cage de bois. Il rendort. Il projette des images... Il est fourbe. Rusé comme le renard et plus cachottier que ce drôle de lézard à gros yeux que j'ai vu près de la mer turquoise au bord du monde. Celui qui change de couleur.
Il ne faut que quelques instants pour que le bruissement s'arrête et qu'il se retourne vers moi, son expression indéfinissablement différente... Agacé. Je me ratatine près du buisson que je sens me piquer le dos. Il est toujours d'accord pour ma blessure du coup ? La question qui m'a empêché de partir à la première occasion flotte toujours autour de moi et lorsqu'il s'approche, je me prends purement et simplement les ailes dans le buisson, lâchant un couinement de gêne.
Demain, la femelle sera loin ? L'autre aussi ? Ce sont pas les siennes ?
Et il parle à nouveau. Encore et encore. Ce qu'il peut parler ! Il parle crue. Il parle vrai. De ce qu'il veut. Et chaque phrase sonne juste à mon oreille. Chaque phrase résonne avec le creux que j'ai à l'estomac. Il n'est qu'à un pas, mais chaque mot me fait scruter un peu plus intensément ses pupilles lunaires. A chaque raison qu'il évoque, j'ai envie de lui demander encore ce qu'il veut. Ce qu'il veut vraiment. Et il me l'offre sur un plateau sans que je n'aie à ouvrir les lèvres.
Des souvenirs enfouis me chatouillent la nuque sans qu'ils ne deviennent plus que quelques impressions floues. Un frisson me remonte le long du dos et un éclat plus lumineux fait flamber mes iris du même feu dans la lumière colore de nouveau la pointe de mes cornes cristallines.
Je fais un pas dans l'espace qui nous sépare.
L'une de mes ailes reste mollement prise dans les branches et les tiges sans que cela ne m'inspire de crainte, l'autre se dégageant sans mal. Le sommet de mon crâne atteint à peine son épaule et j'aurais eu une vue prenante sur la musculature de son torse si mes yeux n'étaient pas restés campés dans les siens. La plupart de mes tensions disparaissent et je me redresse. " Danger ! " Siffle Serpent en se resserrant un peu. D'une main, je l'empêche de m'étrangler en assouplissant sa prise et approche l'autre de celle de l'oiseau de proie pour y glisser mes doigts. Ce mouvement, je ne me l'explique pas. Il me semble si naturel.
- Jusqu'à ce que la Lune se couche, j'accepte. " souffle dans un sourire sibyllin ma voix chaude, débarrassé de tout grondement animal.
Et aussitôt, je me rend compte de ma proximité, de sa taille, de ses ailes déployées, de la poignée de main que j'ai moi-même initiée. Je frémis et tente de reculer, serrant les dents pour retenir un nouveau couinement douloureux. Mon aile, coincée dans le buisson, vient de se tordre un peu. Je me retourne pour m'en défaire, lâchant la main du Grand Duc. Une fois libérée, je le suivrai à son camp. Il faudra que je reste sur mes gardes !
CENDRES
Invité
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Il ne bouge plus, dans l'attente de n'importe quel mouvement de sa part. Il ne veut surtout pas la brusquer d'une quelconque façon. Mais cette fois, elle semble...recevoir sa demande. Son cœur bondit de joie. Sa soirée, d'apparence si morne, devient, l'espace d'un instant, la plus belle qu'il pouvait souhaitait. Dont il pouvait rever. Alors il sourit simplement, l'aura prédatrice diminuant. Il n'est plus chasseur. Il est vainqueur.
Il la laisse s'approcher, d'un pas supplémentaire. Plus proche. Il tend la main plus loin, ses longs doigts fins, immaculés, comme une promesse sourde. Pour une heure ou une vie, il veut qu'elle ai confiance en lui. Il frémit en la sentant accepter cette offre physiquement, le contact avec sa petite main lui paraissant comme le début d'un gouffre de possibilité, et de plaisirs, qui s'ouvrent à lui.
Elle répond, sa petite voix l'enchante. Elle semble emplit de possibilités...et d’expérience. Elle n'a pas la voix clair de l'ignorance et de l'insouciance de l’aventurière, qui ne savait sans doute clairement pas de quoi elle pouvait bien parler. Cette fois, il était devant quelque qui connaissait la peur. La méfiance. Et c'etait a ses yeux une qualité importante.
Elle voulait rester en vie.
Alors qu'il ferme doucement la main, les doigts disparaissent, s'évaporent. Il émet un petit grognement frustré en la voyant se retournant, et comprend finalement la source de son tracas. Elle est coincée. Son aile. Fichtre. Il rabat ses ailes, sans les faire disparaître, et vient a sa rencontre. Vient a son aide. Il l'approche, de sa démarche posée, pour être sur de ne pas l'effrayer. Il a comprit maintenant. Son regard se pose d'abord sur le serpent. Il commence à approcher sa main, et s’arrête, avant de déclarer d'une voix douce :
- Ne le laisse pas me mordre...ou je le tue.
Il prononce ces quelques mots de façon paisible et naturelle, et son regard prononce le reste à sa place. Il est sérieux. Il fait un pas de coté, frôle le petit corps avec le sien. Plus aucune trace d'animosité, d’agressivité. Le parfait pacifiste. Il leva une main, et doucement, lui caressa la tête. Comme pour la calmer, la rassurer, lui dire de ne pas bouger davantage si elle ne veut pas s'arracher un morceau d'aile.
- Chuuuuut.
Il se penche vers elle, et murmure ce simple bruit dans son oreille, avant de se redresser, laissant les bruits de la foret discuter pour eux. Il laisse un doigt caresser la membrane de son aile bloquée. De sa fondation, presque contre son dos, il remonte gentiment le long de cette partie de son corps, cherchant a la fois la zone bloquée, mais détaillant mentalement sa taille, et la sensation qu'elle provoque sous son doigt.
- Mmmmh.
Finalement, il découvre le coupable, une vilaine branche criblée d'épines, qui retient avec une force sournoise l'aile. Avec délicatesse, il les retires une à une, sans que cela ne soit douloureux. Ils n'avaient du tout le même type d'aile, mais il connaissait exactement la douleur que pouvait provoquer une blessure sur cette partie du corps.
Il savait. Pas comme les humains. Il pouvait la comprendre.
Enfin il la libère, et lui sourit dans l'obscurité. Sans un mot supplémentaire, il fléchit les genoux, les yeux rivés sur serpent. « Ne m'attaque pas », semble t'il lui répéter, cette fois sans ouvrir les lèvres. Il se penche juste assez pour que son visage soit à hauteur de celui de la petite cornue. Sa main glisse le long de l'aile jusqu'à son dos, le long de son dos jusqu'à la chute de ses reins. Puis se balade sur ses hanches, jusqu'à atteindre ses belles fesses, qu'il recouvre de ses longs doigts.
- Ne marche pas, ne te débat pas.
Il la soulève ainsi, comme une enfant. Et se relève simultanément de toute sa hauteur, la tenant elle même au niveau de son mètre quatre-vingt dix. A une hauteur qu'elle ne voit jamais. Plus haut que sur le sol, plus bas que dans les airs. Il reste immobile, son souffle venant confronter le sien dans la lueur lunaire. Il plonge son regard dans le sien, l'argent frappant sa féminité, la questionnant. Puis il hoche simplement la tete et murmure finalement, avant d'en prendre la direction :
- Allons vers les flammes.
Il la laisse s'approcher, d'un pas supplémentaire. Plus proche. Il tend la main plus loin, ses longs doigts fins, immaculés, comme une promesse sourde. Pour une heure ou une vie, il veut qu'elle ai confiance en lui. Il frémit en la sentant accepter cette offre physiquement, le contact avec sa petite main lui paraissant comme le début d'un gouffre de possibilité, et de plaisirs, qui s'ouvrent à lui.
Elle répond, sa petite voix l'enchante. Elle semble emplit de possibilités...et d’expérience. Elle n'a pas la voix clair de l'ignorance et de l'insouciance de l’aventurière, qui ne savait sans doute clairement pas de quoi elle pouvait bien parler. Cette fois, il était devant quelque qui connaissait la peur. La méfiance. Et c'etait a ses yeux une qualité importante.
Elle voulait rester en vie.
Alors qu'il ferme doucement la main, les doigts disparaissent, s'évaporent. Il émet un petit grognement frustré en la voyant se retournant, et comprend finalement la source de son tracas. Elle est coincée. Son aile. Fichtre. Il rabat ses ailes, sans les faire disparaître, et vient a sa rencontre. Vient a son aide. Il l'approche, de sa démarche posée, pour être sur de ne pas l'effrayer. Il a comprit maintenant. Son regard se pose d'abord sur le serpent. Il commence à approcher sa main, et s’arrête, avant de déclarer d'une voix douce :
- Ne le laisse pas me mordre...ou je le tue.
Il prononce ces quelques mots de façon paisible et naturelle, et son regard prononce le reste à sa place. Il est sérieux. Il fait un pas de coté, frôle le petit corps avec le sien. Plus aucune trace d'animosité, d’agressivité. Le parfait pacifiste. Il leva une main, et doucement, lui caressa la tête. Comme pour la calmer, la rassurer, lui dire de ne pas bouger davantage si elle ne veut pas s'arracher un morceau d'aile.
- Chuuuuut.
Il se penche vers elle, et murmure ce simple bruit dans son oreille, avant de se redresser, laissant les bruits de la foret discuter pour eux. Il laisse un doigt caresser la membrane de son aile bloquée. De sa fondation, presque contre son dos, il remonte gentiment le long de cette partie de son corps, cherchant a la fois la zone bloquée, mais détaillant mentalement sa taille, et la sensation qu'elle provoque sous son doigt.
- Mmmmh.
Finalement, il découvre le coupable, une vilaine branche criblée d'épines, qui retient avec une force sournoise l'aile. Avec délicatesse, il les retires une à une, sans que cela ne soit douloureux. Ils n'avaient du tout le même type d'aile, mais il connaissait exactement la douleur que pouvait provoquer une blessure sur cette partie du corps.
Il savait. Pas comme les humains. Il pouvait la comprendre.
Enfin il la libère, et lui sourit dans l'obscurité. Sans un mot supplémentaire, il fléchit les genoux, les yeux rivés sur serpent. « Ne m'attaque pas », semble t'il lui répéter, cette fois sans ouvrir les lèvres. Il se penche juste assez pour que son visage soit à hauteur de celui de la petite cornue. Sa main glisse le long de l'aile jusqu'à son dos, le long de son dos jusqu'à la chute de ses reins. Puis se balade sur ses hanches, jusqu'à atteindre ses belles fesses, qu'il recouvre de ses longs doigts.
- Ne marche pas, ne te débat pas.
Il la soulève ainsi, comme une enfant. Et se relève simultanément de toute sa hauteur, la tenant elle même au niveau de son mètre quatre-vingt dix. A une hauteur qu'elle ne voit jamais. Plus haut que sur le sol, plus bas que dans les airs. Il reste immobile, son souffle venant confronter le sien dans la lueur lunaire. Il plonge son regard dans le sien, l'argent frappant sa féminité, la questionnant. Puis il hoche simplement la tete et murmure finalement, avant d'en prendre la direction :
- Allons vers les flammes.
Invité
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Ses cornes
Je pose de suite la main sur la tête de Serpent, frémissant des orteils au bout des cornes à l'idée que l'homme lui fasse du mal. " Danger !! " Siffle Serpent en tentant de se redresser sous ma main. Je caresse doucement ses écailles, seul infime mouvement que je m'autorise alors que le grand humain s'approche tout près. Je bouge un peu, m'arquant en arrière pour éviter le contact de son torse, mais sa grande main se pose sur ma tête, derrière mes cornes, pour caresser mes cheveux étrangement soyeux.
Un murmure. Un regard. Sa main s'aventure sur ma peau... et glisse tout doucement le long de mon articulation, produisant un long frisson qui me hérisse de chair de poule. Le cuir chaud de mon aile est sensible, habitué à percevoir les mouvements de l'air et les changements de courants. L'autre se rétracte contre mon dos alors que je m'efforce de ne pas bouger.
Ce n'est plus seulement qu'il me touche. Il m'entoure. Le bras au-dessus de mon épaule, il se plie en avant pour suivre mon aile, sa bouche tout près de mon oreille. A chaque infime espace qu'il efface de sa présence, je me transforme un peu plus en statue, incertaine de sa conduite ou de ses intentions. Mon cœur bat plus fort pendant que je m'empêche de prendre mes jambes à mon cou au risque de me blesser encore davantage. En fait, je ne suis sûre que d'une chose : la promesse que nous venons d'échanger. Un son de gorge, pensif et chaud, souffle dans mon oreille... Et enfin, la pression qui érafle mon aile diminue. Une à une, les griffes de la plante me lâchent et dès que j'en ai l'occasion, mes deux ailes sont repliées étroitement dans mon dos sans que je ne bouge un autre muscle et sans que je ne pense aux doigts de l'oiseau de proie qui pourraient rester coincés.
La grande main continue sa balade solitaire, revient sur mon omoplate et redescend. De nouveaux frissons s'allument et dansent. Je remonte les yeux vers les siens, juste au moment où il se met à ma hauteur, son visage près du mien. Il scrute... Comme je scrute parfois les humains. Je lui rend un regard curieux... Et un nouveau frisson alors qu'il s'aventure sur mon fessier qui n'a rien d'enfantin. Je penche la tête sur le côté, surprise... Et en même temps bien moins que tout ce qu'il avait fait jusqu'à maintenant.
Il me voulait alors. Ma chair. Mon corps. Voilà qui était plus logique.
Il me murmure de ne pas me débattre. Ai-je vraiment le choix ?
Je passe les bras autour de son cou, comblant cette fois l'espace entre son buste et le mien. Ma poitrine se presse contre un torse lisse et tiède. L'odeur des deux autres femmes flotte encore sur sa peau. Pas particulièrement agréables, mais pas rédhibitoire non plus. Mais c'était peut-être ça le plus simple après tout. Au lieu de les comprendre et de les observer. Leur donner ce qu'ils veulent et disparaître à nouveau.
- Je ne bougerai pas.
Il me soulève et un seul bras lui suffit. Mes bras à moi se resserrent autour de ses épaules avec un hoquet de surprise, ramenant mon visage dans son cou... Et le sien très près de la petite tête blanche de Serpent qui s'affole un peu de le voir, s'éloignant en glissant sa tête dans mon dos, entre mes ailes. Ma queue frôle son poignet s'entortille étroitement autour de sa cuisse. A chaque respiration, c'est tout mon corps qui vibre contre sa peau qui me semble de plus en plus chaude.
Ce que ça me fait ? C'est agréable de sentir un autre corps contre le mien. Une aura autour de la mienne. Une essence qui se mêle à mon parfum. S'il n'était pas aussi dangereux, je pourrais peut-être réellement me détendre ainsi... En vérité, cela fait très longtemps que je n'ai pas été dans un tel cas de figure et je ne suis pas certaine de vouloir creuser au-delà de la tension qui doit persisté pour ma propre sécurité. Dormir une nuit contre Ours ou Loup, bien sûr. Mais là, c'est différent d'une façon que je ne peux expliquer. Il me manque les mots. Les concepts. Peut-être est-ce parce qu'il est de ma propre espèce ? Humains, disait-il... Comme s'il n'en était pas un.
Je ressers encore un peu mon étreinte, le nez posé contre sa gorge, distinguant l'odeur de sa peau avec toutes les nuances que cela implique. Trier ce qui venait des corps des deux femmes. De la sueur et de la poussière, des effluves aériennes et de la végétation prolixe.
Il me faut quelques instants pour reculer la tête et croiser à nouveau son regard. Ses prunelles lunaires si proche cette fois. Ses lèvres vibrantes d'un souffle chaud, si proche qu'il se perd sur ma joue. Docile entre ses bras, je soutiens son regard et ne tente pas un seul mouvement de recul. Il marche. Il bouge. Une main sur sa nuque, l'autre descend un peu, juste assez pour caresser les plumes d'une aile. Elles sont douces. J'ai un petit sourire. Il faut avouer, c'est plaisant à toucher, mais je reste attentive à ce qu'il veut ou non. Je ne ferai rien qui pourrait lui déplaire.
A mi-chemin, je ne peux pourtant m'empêcher de demander.
- Les deux femelles à toi... Elles dorment ? Vraiment sûr ?
Et même lorsque nous arrivons auprès des flammes, aucun signe de ma part ne pourrait laisser penser que je suis prête à lâcher prise. ... Simplement parce que je ne le suis pas. Là ou nous sommes, je vois l'intérieur de la cage et les deux femmes allongées ensemble. Toutes ces étranges choses qu'ils possèdent. Aussi terrifiant qu'ai été son approche, l'idée de m'éloigner à présent de ce rapace n'est pas plus rassurante...
CENDRES
Invité
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Pas de réponse cette fois, et il dépassa le couvert des arbres pour revenir au ciel libre. Cela devait être le milieu de la nuit. Il était content, satisfait, et son cœur battait un peu plus fort qu'a l'accoutumé. Il était excité, par l'idée de toute les découvertes qu'il allait pouvoir faire. Et Serpent semble avoir battu en retraite. Non, plutôt, elle lui à fait signe de ne rien faire. Parfait. Oui, excellent. Il avait la main. Et il n'avait rien eu à faire. Pas besoin d'enjoliver quoi que ce soit, de mentir ou de bouger telle ou telle pièce pour arriver jusqu'au Roi. Avec cette petite femme, la vérité avait été la meilleure arme.
- A moi ?
Il s’arrêta, à une poignée de pas de la porte de la carriole. Ils tournèrent la tête simultanément vers l'intérieur de l'habitacle. Elles étaient en pleine vision, et visiblement, l’aventurière s’était rendormit aussi sec, dans un état mental de béatitude intense, ayant eu ce qu'elle voulait mentalement. Ah. La cornue avait crue qu'elles étaient avec lui ? Pas du tout, elles n'avaient été que des simulacres de divertissement, pensant qu'elles pourraient lui offrir quelque chose de neuf. Mais non. Il n'avait rien reçu, d’où sa frustration encore plus intense ce soir la.
- Personne ne m'appartient, je ne m'appartiens pas moi même.
Il tourna la tête vers elle et se pencha, lui reniflant légèrement les cheveux. Elle sentait bon, pour une vagabonde. Car c’était comme ça qu'il l'avait perçut, visiblement. Il avait vraiment envie d'elle, de sa connaissance, mais aucun développement physique ne marqua véritablement cette envie sur son corps. L'attirance qu'il avait pour elle n'avait rien de charnel. C’était une guerre de connaissance.
- Ce sont des humaines stupides. J'ai pensé qu'elles pourraient m'offrir quelque chose. Mais elles n'avaient rien, rien d'autre que la cupidité de croire qu'elles pouvaient m'avoir pour la nuit. Et j'ai déjà perdu une heure de mon temps pour elle. J'aurais du te la consacrer à toi.
Il hocha la tête et repris son chemin, et une poignée de seconde plus tard, il était devant son bureau. Les flammes vinrent aussi les lécher physiquement, comme pour les attirer de plus en plus proche. Il resta debout pour regarder la danse lumineuse, puis elle, puis les flammes encore. Elles avaient envie de la dévorer, c’était évident. Et lui aussi. De l'engloutir complètement. Cela faisait longtemps qu'il n'avait pas eu envie que quelqu'un soit sien.
- Tu as faim ? Il reste du repas que j'ai fais hier. Le goût etait bon, mais un peu classique.
Il poussa de la main le carnet sur lequel il avait été en train d'écrire avant tout ça, ainsi que l'encre et la pointe, pour faire de la place, et la posa assise sur le bureau, dos aux flammes qui vinrent lui caresser les épaules. Il recula, et se pencha légèrement, comme pour bien l'avoir entièrement dans son regard. Il sourit entièrement. C’était une bien belle vision. Une belle image. Il attrapa son carnet et commença a gratter frénétiquement.
- Elle était belle, dans la danse faisant l'éloge de son corps de jeune femme, désirable, frénétiquement perplexe.
Il s’arrêta. Frénétiquement perplexe. Ça voulait dire quelque chose ? Il fixa le regard de la femme, à nouveau, songeur. Elle lui rendait son regard maintenant. Il posa ensuite les yeux sur le serpent. Il gâchait le cadre, mais parler de lui à nouveau allait l'effrayer. Elle tenait clairement à lui, c’était un ami. Aussi ridicule que ça puisse lui paraître. Il n'avait pas d'amis lui. Pas besoin. Il était seul.
- Excuse moi. Ce n’était sans doute pas une belle forme de phrase. Bon. Cette jambe, voyons voir.
Il reposa le carnet, l'air agacé. Par lui même, cette fois. Il ne pouvait pas faire d'erreur dans un moment pareil. Il devait retranscrire à la perfection ce moment, pour pouvoir le relire, et pour pouvoir le revoir. Il ne pouvait pas se permettre de se rater.
Il ne pouvait pas se permettre d'oublier.
Il revint devant elle, devant la table de toute sa hauteur, et passa gentiment le pouce sur sa joue. Il baissa les yeux, la détaillant du dessus, la fine démarcation de son nez, la descente de sa poitrine pointant timidement en avant, l'écart de ses hanches d'adultes dévissant vers ses jambes. Un angle intéressant qu'il voulu aussitôt décrire. Il fit un mouvement brusque vers le carnet mais se retint au dernier moment. Revenant à sa position. Il ne pouvait pas cesser son action à chaque fois pour écrire, elle allait perdre patience. Il souffla, et reprit son faux sourire.
- Dis moi donc ou tu as mal exactement. Je vais m'occuper de toi.
- A moi ?
Il s’arrêta, à une poignée de pas de la porte de la carriole. Ils tournèrent la tête simultanément vers l'intérieur de l'habitacle. Elles étaient en pleine vision, et visiblement, l’aventurière s’était rendormit aussi sec, dans un état mental de béatitude intense, ayant eu ce qu'elle voulait mentalement. Ah. La cornue avait crue qu'elles étaient avec lui ? Pas du tout, elles n'avaient été que des simulacres de divertissement, pensant qu'elles pourraient lui offrir quelque chose de neuf. Mais non. Il n'avait rien reçu, d’où sa frustration encore plus intense ce soir la.
- Personne ne m'appartient, je ne m'appartiens pas moi même.
Il tourna la tête vers elle et se pencha, lui reniflant légèrement les cheveux. Elle sentait bon, pour une vagabonde. Car c’était comme ça qu'il l'avait perçut, visiblement. Il avait vraiment envie d'elle, de sa connaissance, mais aucun développement physique ne marqua véritablement cette envie sur son corps. L'attirance qu'il avait pour elle n'avait rien de charnel. C’était une guerre de connaissance.
- Ce sont des humaines stupides. J'ai pensé qu'elles pourraient m'offrir quelque chose. Mais elles n'avaient rien, rien d'autre que la cupidité de croire qu'elles pouvaient m'avoir pour la nuit. Et j'ai déjà perdu une heure de mon temps pour elle. J'aurais du te la consacrer à toi.
Il hocha la tête et repris son chemin, et une poignée de seconde plus tard, il était devant son bureau. Les flammes vinrent aussi les lécher physiquement, comme pour les attirer de plus en plus proche. Il resta debout pour regarder la danse lumineuse, puis elle, puis les flammes encore. Elles avaient envie de la dévorer, c’était évident. Et lui aussi. De l'engloutir complètement. Cela faisait longtemps qu'il n'avait pas eu envie que quelqu'un soit sien.
- Tu as faim ? Il reste du repas que j'ai fais hier. Le goût etait bon, mais un peu classique.
Il poussa de la main le carnet sur lequel il avait été en train d'écrire avant tout ça, ainsi que l'encre et la pointe, pour faire de la place, et la posa assise sur le bureau, dos aux flammes qui vinrent lui caresser les épaules. Il recula, et se pencha légèrement, comme pour bien l'avoir entièrement dans son regard. Il sourit entièrement. C’était une bien belle vision. Une belle image. Il attrapa son carnet et commença a gratter frénétiquement.
- Elle était belle, dans la danse faisant l'éloge de son corps de jeune femme, désirable, frénétiquement perplexe.
Il s’arrêta. Frénétiquement perplexe. Ça voulait dire quelque chose ? Il fixa le regard de la femme, à nouveau, songeur. Elle lui rendait son regard maintenant. Il posa ensuite les yeux sur le serpent. Il gâchait le cadre, mais parler de lui à nouveau allait l'effrayer. Elle tenait clairement à lui, c’était un ami. Aussi ridicule que ça puisse lui paraître. Il n'avait pas d'amis lui. Pas besoin. Il était seul.
- Excuse moi. Ce n’était sans doute pas une belle forme de phrase. Bon. Cette jambe, voyons voir.
Il reposa le carnet, l'air agacé. Par lui même, cette fois. Il ne pouvait pas faire d'erreur dans un moment pareil. Il devait retranscrire à la perfection ce moment, pour pouvoir le relire, et pour pouvoir le revoir. Il ne pouvait pas se permettre de se rater.
Il ne pouvait pas se permettre d'oublier.
Il revint devant elle, devant la table de toute sa hauteur, et passa gentiment le pouce sur sa joue. Il baissa les yeux, la détaillant du dessus, la fine démarcation de son nez, la descente de sa poitrine pointant timidement en avant, l'écart de ses hanches d'adultes dévissant vers ses jambes. Un angle intéressant qu'il voulu aussitôt décrire. Il fit un mouvement brusque vers le carnet mais se retint au dernier moment. Revenant à sa position. Il ne pouvait pas cesser son action à chaque fois pour écrire, elle allait perdre patience. Il souffla, et reprit son faux sourire.
- Dis moi donc ou tu as mal exactement. Je vais m'occuper de toi.
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