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  • Jeu 5 Sep - 14:59
    La Colère des Bougeoirs
    INTRODUCTION


    Bastion éternel de la droite en République, Courage a toujours eu des affiliations puissamment Conservatrice, et par les temps les plus troubles, a été le bassin des idéaux d’extrêmes droites. La ville qui était l’ancien territoire de la Grande Famille Genova est devenue un fief à prendre depuis la chute de la famille pluri-millénaire il y a moins d’une décennie, et ce sont les Wessex, une autre Grande Famille fleur de lance du mouvement Optimates, qui ont repris l’assise de la cité portuaire en profitant de la vague d’ultra traditionalisme générée par l’afflux soudain de réfugiés shoumeïens après la guerre des Titans et l’annihilation de la théocratie de l’ouest.

    Sous le joug du Maire Arès Blaiddyd Wessex à l’alignement prononcé pour l’extrême droite, la cité a connu un resserrement drastique de ses mesures sécuritaires mais pas seulement. Le social est un sujet qui occupe toutes les lèvres de Courage depuis des mois à cause des nombreuses dissensions culturelles entre les deux peuples, la Nation Bleue aux moeurs libérales voit d’un mauvais oeil la recrudescence de la ferveur diviniste des shoumeïens alors que quelques mois plus tôt, le Titan des Océans Kaiyo faisait son retour en République pendant l’attaque qui avait touché la capitale de Liberty. Entre les tensions religieuses et culturelles, la crise sécuritaire accrue, l’oppression des forces de l’ordre sur le peuple shoumeïen à Courage sous la direction Wessex et la nouvelle politique gouvernementale de Falconi Genova pour effacer l’identité shoumeïenne au profit d’un patriotisme républicain, il ne suffisait plus que d’une étincelle pour mettre le feu aux poudrières qu’étaient devenus les quartiers shoumeïens des grandes villes. À Courage, cette poudrière s’appelle le Quartier des Bougeoirs, et l’étincelle est un navire: l’Obseedra III.

    Fraîchement arrivé dans les eaux portuaires de Courage il y a seulement quelques jours, l’imposant vaisseau de la SSG qui s’est tiré in-extremis d’un désastre à Shoumeï souhaite accoster dans le port de la cité, mais les autorités de la ville lui ont interdit l’accès aux quais. D’après l’Hebdo Républicain ainsi que les nombreux crieurs de la ville et les rumeurs qui circulent comme une épidémie, le bâtiment transporte plusieurs centaines de réfugiés de l’ouest et souhaite débarquer ses passagers sur les terres républicaines, les voyageurs sont épuisés par la longue traversée du Sekaï, ils ne possèdent plus aucuns vivres et ne peuvent remettre les voiles, ils n’ont de toute façon nul part ailleurs où aller. Toujours d’après l’Hebdo, la Mairie aurait interdit le débarquement pour de multiples raisons tant administratives devant cette immigration illégale de masse, que sanitaires, la République vient tout juste de se relever des épidémies de fièvre noire et de peste obscure qu’avaient apporté avec eux les premières vagues de réfugiés et les autorités refusent soi-disant le débarquement pour éviter les risques. En ce qui concerne le Maire et les forces de l’ordre, les renseignements républicains du SCAR les ont prévenu de la présence sur le bateau de plusieurs groupes de suprémacistes reikois pro-Draknys et de cultistes fanatiques divinistes, raison principale pour l’immobilisation du navire.

    En réponse à cet énième affront du Maire Wessex envers les réfugiés, le représentant de la communauté Shoumeïenne de Courage le Doyen Hensworth, a appelé le peuple de la ville à manifester le 5 Septembre en soutien aux “otages du racisme et de la haine”, des mots forts qui ont suffit à faire flamber les tensions déjà présentes. Deux cortèges massifs se sont organisés en seulement quelques jours, une centaine de milliers de couragéens descendant dans les rues pour l’occasion, le premier au sud de la ville donnant la voix aux pro-Optimates et aux membres des courants de droite, le deuxième prenant place dans la partie nord de la cité portuaire et étant celui qui nous intéresse.



    Les Bougeoirs


    Le Quartier des Bougeoirs est ainsi nommé en raison de son ancienne fonction, bien avant l’invention des éclairages magiques en République cette ancienne zone de manufactures industrielles fabriquait le plus gros des bougies de l’est de Sekaï, rivalisant avec les illuminaires importés de Kyouji. Aujourd’hui son activité première a fortement diminué du fait de la propagation des éclairages arcaniques mais aussi dû à la reconversion du quartier en espace d’accueil pour les réfugiés shoumeïens, il ne porte plus que les marques de son passé industrialiste dans son architecture: des petites rues étriquées où les maisons se serrent les unes contre les autres pour accueillir le plus de main-d’oeuvre possible, de grands axes principaux qui permettaient le passage des charettes de livraison, des labyrinthes insalubres d’allées et de ruelles où la verticalité ne permet plus au soleil et à la pluie d’atteindre le sol. Ainsi c’est en s’aventurant dans les petits passages connexes des Bougeoirs qu’on se rend compte qu’une pénombre perpétuelle y sévit, éclairées par des cierges que les habitants allument et déposent dans de petits bougeoirs un peu partout. Les incendies y sont fréquents, les habitations y sont pauvres et depuis l’implantation des shoumeïens précaires et le renforcement de l’oppression systémique à leur encontre, la criminalité y est en hausse. S’il y a un quartier mal famé à Courage que les ORs préfèrent esquiver, il s’agit indéniablement des Bougeoirs.

    Le Centre-Ville


    Contrastant drastiquement avec le ghetto, le centre-ville de Courage possède des rues larges, radieuses, des immeubles de pierre bleue où se lisent toute la splendeur de la culture républicaine et le capitalisme latent de la nation. Chaque tour, chaque toiture ornée de cuivre ou de statues aux plaquages chatoyant cri l’hégémonie culturelle de la République, mais attise également les colères des laissés pour compte, et aujourd’hui aussi celles du petit peuple en qui le traitement des shoumeïens résonne. Deux colossales structures ressortent de cette masse haussmannienne et trônent fièrement au milieu de la cité comme un pieds de nez aux Bougeoirs qu’ils surplombent, ce sont la Mairie de Courage et le Musée éponyme. Deux symboles du pouvoir en place, deux symboles qui ne sont synonymes pour les réfugiés de l’ouest que d’oppression, de haine et de racisme.

    Le Port


    Plus à l’est de la ville le long de ses côtes, le port le plus grand de Sekaï s’étale sur des kilomètres de littoral pour se faire l’épicentre du commerce maritime du monde, les réseaux de passerelles, les docks multipliant hangars, entrepôts, auberges, bordels, cales sèches, marchés et zones de chargement à perte de vue font face aux rangées bien disciplinées de navires accostés dont les pavillons colorés bariolent le paysage maritime. D’un côté de la ville vers le sud de sa côte, les complexes du comptoir couragéen de la Societas Septum Gardianorum ont exceptionnellement fermé leurs porte en prévision des manifestations tandis qu’au nord du port, les imposantes cales sèches de Wessex Maritime suivent la même halte avec leurs chantiers à l’arrêt.

    L'Obseedra III


    Visibles depuis les quais, un groupe de navires occupe l’horizon de la cité portuaire, en son centre, la source de toutes les dissensions, l’Obseedra III, est immobile dans les eaux de Courage. Encadré par plusieurs bâtiments de la marine républicaine, le vaisseau de rescapés n’a pas touché terre depuis son arrivée et demeure immobile, surveillé étroitement par le navire amiral de la flotte bleue commandé par l’Amiral Littorina, et par l’écrasante silhouette du plus gros vaisseau républicain, le Parangon de Justice sous les ordres du Contre-Amiral Fallensword. Plusieurs autres gallions définissent un périmètre de sécurité autour de l’Obseedra afin d’assurer le maintient de la quarantaine. À bord du vaisseau oni en question, les cinq cents passagers exaspérés par les journées d’attentes après un périple à l’espoir déjà maigre se sont retournés les uns contre les autres, prenant en otage l’équipage de la SSG tandis qu’ils ouvrent les yeux à la recherche de l’agent du SCAR dans leurs rangs.



    La marche pacifique orchestrée par le Doyen Hensworth est appelée à partir des Bougeoirs à dix heures, de cheminer jusqu’au Parvis de la Mairie de Courage avant de passer à travers les quartiers résidentiels pour rejoindre le port, afin de démontrer leur soutien aux pauvres frères échoués dans le navire interdit. Tout le problème pour les forces de l’ordre républicaine, c’est cependant qu’avec les tensions qui ont agité Courage dernièrement, la marche se profile comme loin d’être calme et sans remous.

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  • Jeu 5 Sep - 15:03
    La Colère des Bougeoirs
    TOUR 1

    GROUPE CIVILS

    Didier - Jamby - Carl - Takhys - Mirage - Bélial - Vanay - La Perfectionniste - Myrandal - Xera -
    Céline Mouchard - Amaryllis

    Le matin commence tôt en ce jour de Septembre, dès six heures les rues étroites des Bougeoirs pullulent déjà d’une foule grouillante non seulement pleine de réfugiés shoumeïens, mais aussi de sympathisants républicains, d’expatriés reikois et de non-humains. Tout ceux qui ont un jour fait l’objet de la nouvelle politique d’oppression de ces derniers mois à Courage commencent déjà à se réunir à partir de l’aube. Les trois grands axes de circulation qui traversent les Bougeoirs sont noirs de monde, remplis de musiciens, de saltimbanques, d’activistes qui crient leurs slogans, d’honnêtes et de moins honnêtes gens. Tous se bousculent dans les grandes rues tandis que certains investissent les petites allées, préparent la marche, chantent des chants divinistes et rassemblent les leurs. Les riverains qui ne participent pas à la manifestation sont vus entrain de barricader leurs maisons sous le regard réprobateurs des plus chaudes têtes qui méprisent leur manque de volonté à faire valoir leurs droits.


    OBJECTIFS & PRÉCISIONS CV:



    GROUPE GARDIENS DE LA PAIX

    Fulgurys - Orifa - Verndrick - Pancrace - Gunnar - Konrad - Léonora - Leif - Athénaïs - Kieran - Ruby - Vandaos

    Alors que l’effervescence s’empare du Quartier des Bougeoirs au levé du jour, les forces de l’ordre en faction à Courage ne sont pas en reste de leur côté. L’établissement du dispositif de sécurité a déjà commencé depuis la veille au soir et les rues des quartiers résidentiels de Courage sur le trajet de la marche ont été vidés. Les routes ont été barrées, les citoyens informés de rester chez eux le plus possible et la plupart des troupes disponibles sont mobilisées pour assurer la pérennité de la manifestation.

    Le mot d’ordre du Préfet de Courage lors des différents ordres de mission a été simple: pas de force létale. Les armes du jour sont le tact et la désescalade.

    La protection des citoyens est la priorité absolue dans une manifestation, mais malheureusement pour les gardiens de la paix dans ce genre d’évènement la populace est son propre danger. Le Quartier des Bougeoirs en lui-même est trop dangereux, trop peu praticable et trop instable pour pouvoir accueillir les forces de l’ordre, si on estime environ plus de soixante mille manifestants dans les rues des Bougeoirs aujourd’hui, entre le petit millier d’Officiers Républicains et les trois milles soldats de la GAR de la 3ème Légion sous le commandement de la Général Noirvitrail et la Lieutenant de Hengebach, les gardiens de la paix sont tout de même en sous-nombre massif. Il y a tant à faire avant le début de la marche et si peu de temps pour finaliser les détails, il faut agir vite, il reste encore à s’assurer qu’aucune présence suspecte n’occupe les rues et les toits aux alentours, de garantir que les commerces et les appartements de rez-de-chaussée soient bien barricadés ou fermés, de distribuer matraques, boucliers et répartir les mantelets dans les rues.


    OBJECTIFS & PRÉCISIONS GP:



    GROUPE PERTURBATEUR

    Bigorneau - Doudou - Eustache

    À l’est de la République les informations ne restent jamais bien longtemps hors de portée de Brumerive, les pirates adorent les histoires, les rumeurs et ils raffolent particulièrement des nouvelles fraîches, alors quand le vent d’un soulèvement historique est parvenu aux oreilles de l’Amiral de la Flotte Sans Nom, le chef de la piraterie et son équipage ont sauté sur l’occasion pour porter un coup à leur ennemi républicain.

    Kaizoku a toujours été un objet de convoîtise pour les résidents de Brumerive, mais un joyau impossible à atteindre sous le nez et la barbe de la République et de son nombre écrasant. Il fallait à l’Amiral Bigorneau un moyen non seulement d’affaiblir la Nation de la Chouette, mais aussi un moyen de faire passer un message, de les inviter à réfléchir par deux fois avant de foutre leur nez là où ça ne les regarde pas. L’occasion de cette manifestation allait très justement permettre un tel coup d’éclat alors qu’un objectif se précisait dans le crâne biscornu du chef des pirates: les cales sèches de Wessex Maritime. Ces foutus chantiers navals sont à la base de la puissance républicaine, encore plus depuis que le bâtard de la famille a élargi ses capacités en rachetant années après années ce que la Compagnie Horizon laissait derrière elle dans sa décrépitude, aujourd’hui ils sont les principaux acteurs de la reconstruction de la flotte républicaine, et ça, ça leur met une bonne grosse cible sur leur bon gros fronts.

    Faire diversion, profiter de la manifestation pour aller faire péter une ou deux de leurs cales sèches.

    Nan j’rigole, toutes les faire péter.

    Voilà le plan, mais pour ça il allait déjà falloir semer la zizanie dans les rangs de cette petite marche, parce qu’avec le nombre de poulets et de casques bleus qui parsèment les rues de Courage c’est complexe pour l’équipage Sans Nom d’avoir les coudées franches. Idéalement faudrait même rediriger la manifestation pour attirer toute la bleusaille ailleurs, ou alors carrément faire fondre la masse sur Wessex Maritime même. En attendant, profil bas et déguisements sont de mises pour pouvoir passer inaperçu dans la foule et mettre le dawa.


    OBJECTIFS & PRÉCISIONS PBT:



    GROUPE NÉGOCIATEUR

    Arès - Hélénaïs

    Quand Hélénaïs de Casteille et sa chère amie Emérée arrivèrent à la Mairie de Courage au milieu de toute la commotion et du tohu-bohu le plus désordonné, elles firent route en direction de la réception débordée pour pouvoir faire connaître leur présence, mais une fois que la Sénatrice aveugle a donné son nom et la raison de sa venue, on lui fit parvenir un message avant même de l’emmener voir le Maire Wessex. Une transmission télépathique longue distance de la Maison Bleue informe la jeune femme que face aux autres mouvements d’émeutes à Liberty et à Justice, le capitole est dans l’incapacité d’envoyer un membre du gouvernement sur place, en l’absence d’eux et en apprenant la présence d’Hélénaïs à Courage, c’est donc à la Sénatrice de Casteille que revient exceptionnellement la responsabilité de représenter les intérêts de la nation à la table des négociations. Ordre du Président de la République en personne.

    Montant dans le bureau du Maire suite à cette nouvelle, de Casteille et sa suivante trouvent Arès Blaiddyd Wessex entrain de regarder à travers la baie vitrée de son bureau en direction de l’océan couragéen, une étendue d’un bleu royal profond entaché seulement par la présence indésirable du problématique Obseedra III. Les représentants de la communauté Shoumeïenne ne sont pas encore là mais ils ne sauraient tarder, les deux politiciens possèdent un moment de battement pour pouvoir exprimer leurs points de vue et potentiellement s’accorder sur le cheminement des négociations une fois qu’elles seront entamées.


    OBJECTIFS & PRÉCISIONS NGR:



    Règles Générales:
    -Cet évent aura en Maître du Jeu Falconi Genova
    -Une nouvelle résolution sera publiée tout les 96h (4 jours)
    -Un arrangement est possible pour les absences pendant l’évent sous réserve de notification du MJ, les absences et les retards non justifiés entraîneront des conséquences négatives pour votre personnage.
    -Toutes questions concernant l’évent doit être posée dans le salon event-république du Discord en pingant @SherLuc, je ne répondrai pas aux questions posées en DM sauf exceptions.
    -Sauf contre-indication vous disposez d'un maximum de 3 Actions par tour. Une Action est un agissement contextuel qui impact directement un objectif, ou une utilisation de pouvoir.
    -Si vous êtes dotés de PNJ de troupe achetés en boutique, vous avez le droit à une Action supplémentaire par tour utilisable uniquement par vos troupes. Les troupes sont répartissables au besoin mais elles conservent dans leur ensemble une unique Action supplémentaire par tour. Les troupes peuvent être placées sous les ordres d'autres PJs auquel cas c'est à eux de les inclure dans leurs résumés, si vous distribuez vos troupes à plusieurs PJs, c’est à eux de se coordonner à chaque tour sur lequel utilisera l’Action de troupe. Les troupes font acte de présence et réagissent naturellement à ce qui se passe autour d'eux de la façon la plus simple possible (esquive, bagarre, ordre du propriétaire, etc...)
    -Un résumé à la fin de votre post est obligatoire. Les posts sans résumés ne seront pas considérés. Votre résumé doit contenir un court synopsis de votre post, la liste de vos actions/utilisations de pouvoir ce tour ainsi que le décompte de vos utilisations de paliers de pouvoir sur l'ensemble de l'évent. Le cas échéant, vous devez également décrire les agissements des PNJs de troupe sous vos ordres.
    -La longueur des posts est limitée à 1500 mots. Ayez pitié du MJ vous êtes 30 inscrits, merci.
    -Ne vous prenez pas la tête.
    -Amusez-vous.


    VERROUILLAGE DES POSTS: LUNDI 09/09 À 20h00 CENDRES
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    Gunnar Bremer
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  • Jeu 5 Sep - 17:46
    La compagnie du Commissaire Patoche s’est réunie non loin de la porte nord-ouest, derrière la Mairie. Autour des hommes dans leurs uniformes, les  matraques à leurs ceintures, les civils pressent le pas, non pas par peur du procès-verbal rafaler en brigade, mais bien sûr parce que d’ici peu, le temps sera moins à la promenade tranquille et plus au déchaussage en règles des pavés de la rue. Ca fera du boulot pour les deux prochaines années aux gars de la Mairie parce qu’au rythme où les nid-de-poule sont résolus, c’est le minimum. Ils sont tous devant le Commissaire Patoche. Pancrace, Tarot, Madame, Cinglé, Krueger, Bistouri, Fifi ou encore Banania en stage découverte sur le continent. Tous ?

    Non ?

    Car le Capitaine Bremer est en retard. Et sa présence ne passe pas inaperçue.

    J’apparais dans un clignement d'œil à l’aide d’une téléportation que j’ai appris à maîtriser il y a quelque temps sur les conseils avisés de Pancrace. Je fais la mine contrite de celui qui se sait en retard, mais les sourires des petits camarades s’expliquent davantage que par mon retard. Je baisse les yeux. Je n’ai pas mon uniforme.

    L’uniforme, puis la téléportation, pas l’inverse.

    -Capitaine ! On ne vous attendait plus !
    -Commissaire, mes excuses…
    -Vous venez de vous réveiller ?
    -C’est-à-dire…

    En effet, il y a dix minutes encore, j’étais dans mon lit. Autant vous dire que j’ai enfilé le premier truc à portée et que l’hygiène bucco-dentaire n’a pas été respectée.

    -Pas d’excuse, Capitaine. Vous tombez bien. Je cherchais justement des agents compétents pour infiltrer la manifestation civile depuis l’intérieur. Comme vous pouvez le voir, ça intéresse beaucoup de monde.

    Je regarde les troupes. Personne n’a levé la main.

    -De ce fait, j’allais passer aux désignations d’office, mais vous venez de leur épargner quelques secondes de stress intense. C’est à ça qu’on reconnait un bon capitaine.
    -M… Merci.
    -Et puisque vous êtes déjà en civil, ça ne devrait pas poser de problème. Messieurs ? Mesdames ? Vous avez vos ordres. Rompez.

    Les Officiers Républicains partent en tous sens. Les collègues se regroupent autour de moi et me partagent un peu de sympathie dissimulée derrière des visages soulagés. Puis Fifi s’interroge.

    -Mais du coup, qui va nous commander ?
    -C’est simple, vous suivrez les ordres de Pancrace.
    -Mais il est juste Officier Républicain, comme nous autres !
    -Tu sais bien que c’est faux. La preuve : les trois quarts d’entre vous ne savent pas ce qu'est un CPF.

    Les Officiers finissent par approuver. Puis Pancrace est un ancien Capitaine, donc il s’y connaît en commandement. Enfin, je sais que s’ils restent proches de lui, ils ne leur arriveront pas de pépin. On a moins d’emmerdes quand on a Pancrace pas loin.

    Pour ça que partir en loup solitaire dans la marée de manifestants, je suis moyennement euphorique.

    Je veux aller dire deux mots à Patoche, tout de même, pour avoir davantage d’informations, mais sur ce sujet, je suis intercepté par Lou, son second, qui argue que la présence du Commissaire est attendue ailleurs. On sait tous qu’il est parti se planquer, pour ne pas changer. Si les contours de mes instructions sont plutôt évidentes, se les faire rabâcher par le flasque commissaire en second n’est pas des plus agréables.

    On me file tout de même un gourdin, bien loin de la qualité d’une matraque officielle de l’Office Républicaine, même d’ancienne génération. Faudra que je fasse gaffe à m’en servir n’importe comment. Si on me surprend à user des arcanes martiales du combat matraquien en combat rapproché, ma couverture tombera à l’eau. On me file quelques tapes sur l’épaule, on me souhaite bonne chance, puis on me laisse déguerpir. J’ai une petite boule au ventre. J’aurais bien aimé rester avec les copains, même si on pourrait me taxer de lâcheté à rester tout le temps planqué derrière Pancrace. C’est surtout parce que je les aime bien, quand même.

    Je sais pas quand je pourrais récupérer la manifestation, mais si je peux aider un peu en chemin, autant se rendre utile. Il y a pas mal de bonnes adresses dans les parages et ça m’emmerderait pas mal qu’ils se fassent piller sur le passage. Je suis pas sûr que des manifestants en colère jouissent pleinement des bières de qualité de ces divers établissements. Et puis, mettre de l’alcool entre les mains de gens en colère, c’est rarement une bonne idée. Alors je fais le tour des établissements, les incitant à fermer boutique malgré l’affluence anormale dans les rues où les gens oscillent entre la peur et l’envie de se planquer, mais aussi la curiosité et le besoin d’aller aux informations. Et les tavernes, c’est un bon endroit pour échanger des informations.

    Certains ont pris les devants quand pour d’autres, il faut un peu les inciter. Si pour certains, ils arguent que l’Office Républicain va les protéger comme il est convenu dans le contrat officieux, il faut les prévenir que ça sera pas facile et qu’il vaut mieux prendre toutes les précautions. Ils seront en partie remboursés des taxes, on promet.

    Pour ceux dont la bière est mauvaise et qui n’ont pas besoin de notre protection, ils peuvent bien perdre du chiffre d’affaires. Peut-être que l’alcool de mauvaise qualité ainsi pillé donnera un mal de crâne aux plus alcooliques de la manifestation et qu’ils iront se coucher plutôt que taper sur d’honnêtes officiers républicains.

    Spoiler:
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  • Jeu 5 Sep - 18:44
    On s’est écarté un peu des chefs, et je jauge ce qui va constituer ma non-escouade non-officielle maintenant qu’on m’a refilé le commandement que j’aurais en vérité jamais dû perdre. On n’oubliera jamais le manque de reconnaissance des politiciens qui ratent pas une occasion de se venger mesquinement de l’efficacité des sbires de leurs rivaux. Mais si on m’avait payé à bosser pour les humanistes plutôt que Zelevas, ben, j’serais p’tet commissaire à l’heure actuelle. Ça fait réfléchir.

    J’pointe Trésor du doigt.

    « Dix pompes, maintenant.
    - Hein ? Mais pourquoi ?
    - Tu sais très bien pourquoi.
    - T’es pas... »

    Je hausse les sourcils, et il s’exécute de mauvaise grâce. Ça lui apprendra à me faire un croche-patte après que j’aie perdu mon insigne. Et ça calmera les autres qui envisageaient encore de profiter de l’occasion pour régler des comptes : je suis sympa, mais je suis aussi un peu rancunier, parfois. Souvent. Toujours. Bref. J’parcours du regard la joyeuse troupe qui m’accompagne. On sait que les civils commencent à se masser dans les Bougeoirs, et si certains bleus ont évoqué la possibilité d’y aller directement pour les disperser, la plupart se dit qu’il vaut mieux rester là. Le préfet a tranché, et on laisse ça au SCAR et aux Effraies. Enfin, il paraît.

    « N’empêche qu’on aurait été mieux là-bas, lâche Cinglé, qui en démord pas.
    - C’est un vrai coupe-gorge, pas le bon moment, contre Surin.
    - Se faire submerger par des civils en rage dans les ruelles là... souffle Tarot.
    - Mauvais plan, confirme Krueger.
    - Puis y’en a certaines que t’aurais pas pu emprunter, toi.
    - Comment ça ? J’ai juste une ossature lourde.
    - Bien sûr. »

    Quelques bourrades plus tard, on approche de la fin du centre-ville. La charrette qui nous accompagne est chargée de planches en bois.

    « Allez, on monte les barricades. »

    Pas sur l’avenue, évidemment : on veut pas forcément les empêcher de circuler. Nan, on se concentre pour le moment pour pas qu’ils puissent se disperser n’importe comment. S’ils sont tous au même endroit, ça sera plus simple pour les canaliser. Enfin, c’est la théorie. Donc on pose les mantelets au niveau des entrées des ruelles perpendiculaires, et on s’assure qu’ils pourront prendre que des rues au tracé précis qui leur permettront de circuler sans mouvement de foule ni se marcher dessus. Ça semble peine perdu, à mon avis, mais j’suis pas dans les secrets du cénacle, alors on fait bien ce qu’on nous dit de faire.

    « Puis vraiment, Cinglé, tu veux aller à la rencontre de cette horde grouillante et puante ? Paraît que tous les non-humanoïdes se massent là-bas. Avec les shoumeïens en prime.
    - Mieux vaut se battre et tout casser chez eux que chez nous, qu’il insiste. »

    Il s’est pas retrouvé obligé de prendre un contrat d’auxiliaire de l’Office pasqu’il était trop gentil, comme son surnom le laisse à penser.

    « Les rues là-bas puent la mort quand elles sont vides, j’imagine même pas avec les habitants.
    - N’empêche que j’ai rien contre les shoumeïens, mais ils faisaient moins chier quand ils étaient à Shoumeï.
    - Les titans ont dû penser pareil.
    - C’est malin, ça.
    - Ouais mais est-ce que c’est faux pour autant ? »

    Silence. Visiblement pas tant que ça.

    La manifestation va vraiment ramasser tout ce que Courage compte de pire, c’est ça quii est le plus surprenant. Que les réfugiés trouvent qu’on devrait accueillir leurs potes, ça paraît pas déconnant : ils viennent du même coin, tout le monde essaie de survivre comme il peut, et on les laisse même venir dans des ghettos et des campements de fortune chez nous. Faut croire que les tensions religieuses au Reike, ça les botte pas trop. Mais ils sont en train de se rendre compte que leurs conneries à eux nous amusent pas des masses non plus, machin truc les titans, mon corps est un temple, tout ça.

    Toujours trouvé ça bizarre, pour des zélotes qui disent que leur corps est un temple, que personne ait le droit de venir y prier. Normalement, ça devrait plutôt être l’inverse, et faire des putes les plus hautes dignitaires de leur secte.

    « Puis les races bizarres, là, fait Dédé. »

    On tire tous les grimace. Quand, encore, ils ressemblent à quelque chose, je dis pas, mais les gobelins et autres monstruosités ? Je parle même pas des hybrides, ça, c’est une vraie abomination.

    « Vous connaissez la blague de comment on appelle un gobelin ? Demande Tarot.
    - Ouais, qu’on répond tous.
    - Roooh...
    - Moi je ne connais cette fa’ce, fait Banania.
    - Un gobelin, je l’appelle une petite saloperie verte. Et tu sais comment on appelle un nain ?
    - Toujou’s pas.
    - Une petite saloperie poilue. Et tu sais comment on appelle un loup-garou ?
    - Non ?
    - Une saloperie hybride à mi-temps. Et tu sais comment on appelle un oni ?
    - Une g’ande salope’ie quelque chose ?
    - Non. On l’appelle monsieur. »

    C’est qu’on sait se marrer, et les sourires mettent du baume au coeur alors qu’on décharge les mantelets pour les installer.

    « N’empêche, je sais pas ce que foutent les politiciens.
    - Je comprends pas pourquoi on accepte qu’ils se radinent tous.
    - Encore, ceux qu’ont du fric, pourquoi pas...
    - Mais vraiment, les autres, qui se contentent de zoner autour des cafés, on pourrait bien s’en passer.
    - C’est ça qui fait de l’insécurité.
    - Et après, les gens se plaignent, et gueulent qu’on patrouille pas assez ou trop. »

    J’crache sur les pavés. Vrai qu’on a le droit à tous les échos. Comme quoi on vient trop et qu’on tape toujours sur les mêmes. Ou, à l’inverse, qu’on vient jamais et que le crime prolifère. Faudrait savoir, à un moment. Mais t’façon, c’est le propre des gens d’être jamais contents. Avec un ahanement, on pose notre dernière barricade, et on se penche sur ce qui reste dans la charrette. J’pousse un sifflement, et les yeux de tous les officiers républicains s’illuminent d’une lueur de convoitise.

    Parce que, devant nous, il y a une caisse remplie de matraques. Et attention : pas le modèle pourri dont on a l’habitude, hérité généralement d’un ancien qui part à la retraite ou, plus tristement, les pieds devants. Nan, là, c’est les modèles tout neufs, le même que Fifi avait récupéré lors de l’attaque de Liberty, et qu’il était le seul à avoir en sa possession. Il la brandit justement à bout de bras, à la vue de tous. Le soleil du matin se reflète dessus comme une étoile qui nous guiderait.

    « Tu confirmes, Fifi ? »

    L’air grave, il attrape une des nouvelles armes, la place à côté de la sienne, déjà un peu usée mais en très bon état : il en prend un soin particulier. Les mensurations sont strictement identiques. Puis il fait quelques moulinets avec, la soupèse en fronçant les sourcils. Puis, l’air grave, il nous parcourt de son regard honnête et sérieux.

    « C’est scrupuleusement le même modèle. »

    On pousse un ‘’Hourra !’’ de joie. Enfin, nos suppliques ont été entendues, et nous allons pouvoir maintenir l’ordre avec le sérieux et le matériel nécessaire. J’supervise la distribution, en m’assurant que des petits filous n’en prélèvent pas plusieurs. A quelques mètres de là, un capitaine dont l’insigne brille fièrement sonne le rappel de ses troupes.

    « Souvenez-vous que le préfet a dit que les armes du jour sont le tact et la désescalade. »

    L’escouade se tourne vers moi, et j’leur adresse un sourire en coin.

    « Tact ? C’est le nom de ma matraque, justement. »

    Spoiler:
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    Ruby Draglame
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  • Jeu 5 Sep - 20:37

    Post 1
    La commandante des troupes d’assauts de Parangon allait commencer sa  rencontre avec la directrice des opérations spéciale afin de discuter la corruption dans les parties sauvages de la République. Cependant, L’espionne particulière de la République avait reçu des nouvelles de la venue d’une manifestation, en même temps qu’Orifa. Il y avait une attente un peu longue des réfugiés shoumiens dans le bateau du SSG et la femme aux cheveux noir avait reçu en express un message attaché à la patte  d’un oiseau qui tapait à la vitre  du bureau. En écoutant la teneur du message de la part de la femme aux cheveux noirs, la sœur Ruby proposait à la directrice de se revoir après avoir gérer cette crise. Elles faisaient une promesse entre elles en joignant leurs deux mains et accoler leurs deux pouces afin pactiser leur accord. Ensuite, elles se lâchaient leurs mains et Ruby lui faisait un petit geste de main et elle partait d’une porte dérobée d’une  chambre qui était un bureau maquillé à étage d’un magasin.


    La sœur Ruby suivait un long couloir et elle se rappelait des indications de sa sœur de cœur pour sortir plus loin dans un autre bâtiment. Elle arrivait dans un escalier en colimaçon et elle rejoignait le toit pourvu d’un grenier d’une bâtisse. La femme rousse ouvrait la fenêtre circulaire et elle courait pour prendre son envol. Elle fonçait directement  vers le Parangon de Justice et elle devait présenter son badge de la marine, car elle n’avait plus de masque. La commandante civile de la marine portait sa veste verte à capuche et elle portait dans le dos son katana avec garde arrondi serti par le médaillon l’arcanegis .La femme rousse débarquait directement dans le cabine du capitaine et elle avait présenté son emblème de la marine, quand elle s'approchait du Parangon de Justice. Elle avait conseillé le contre-amiral blond quand le bateau de réfugiés Shoumiens était arrivé sur Courage pour le mettre à distance  de sécurité du port. Ensuite, elle  avait commencé à faire un nouveau rapport les jours d’après sur son aventure dans la réserve. Cette méthode allait l’aider pour sa future réunion avec Orifa, mais la manifestation avait ajourné cette réunion. La subordonné avait surpris son supérieur en débarquant sans frapper. Elle le voyait entrain regarder la carte du Courage notamment les lieux qui allaient être touchés directement et indirectement  par la présence de bateau des réfugiés. Elle exposait avec une voix calme en parlant lentement son plan :

    «  Bonjour, amiral. Je vais faire simple,  à partir de maintenant j’agirais sous votre ordres sans être masquée. J’en parlerai des raisons plus tard ou alors je vous donnerai le nom de la personne qui pourra vous en parler. Je pense le faire quand mon contrat sera fini avec la marine. Je vois que vous avez mis les lieux stratégiques qui vont être impactés par cette crise, bien joué . Je voudrais commencer par le fait qu’il faut noter  deux discussions à distance qui sont liées l’une à l’autre. Je veux parler de la négociation des otages sur ce bateau et la discussion entre les représentants de Courage avec une délégation de shoumiens. La bonne nouvelle est que j’ai déjà à faire à une foule et j’ai déjà vécu l’expérience d’otage. La mauvaise nouvelle est que j'ai  représenté l’autorité et au final j’ai  terminé avec  une blessure en tentant de pacifier le mouvement. Toutefois, il est possible de dialoguer avec les shoumiennes et les shoumiens notamment dans un cadre plus calme comme une infirmerie. Le but est faire retomber la tension notamment quand on est resté plusieurs jours dans la cale avec la soif et la faim. »

    La commandante civile de la marine s’arrêtait pendant un moment. Elle regardait si Vandaos suivait sa présentation et elle poursuivait la discussion afin détailler sa stratégie efficace  :

    «  Voici ce que je propose, il faut envoyer une personne qui va avoir pour mission de voir si l’équipage du SSG est encore vivant. Ensuite, pour  rendre possible cette action il faut proposer une action équivalente. Je propose d’amener plus tard quand  l’équipage est confirmé vivant un peu  vivres et d’eau . Toutefois, il nous faudra avoir le listing du personnel présent pour confirmer la présence réelle  des personnes afin éviter une supercherie. Voici le courrier de la directrice des opérations spéciales, elle va t’expliquer une autre mission que je dois faire pour elle. Je pense que la personne qui va servir d’éclaireuse sera moi. Je vais partir dans cette mission comme je suis habillée, mais je vais garder mon maquillage. Si celui-ci se révèle alors, j’ai déjà une réponse compréhensible. Tu devras aussi me présenter aux marins avec mon nom de famille et je te laisse trouver une explication qui ravivera tous les marins. Tu peux éventuellement dire que je me suis guérie d’une blessure sur visage grâce à la magie. Si tu viens de manière magique, je te conseille de rester au niveau du pont, pour éviter une sensation de supériorité. Si tu décides de suivre mon plan, alors je partirai de suite en partant du pont et rester à ce niveau. Je demanderai d'avoir un ou une  représentant pour commencer la discussion. Je t’avertirai de la venue du bateau de provision de manière magique. Voilà, mon conseil, maintenant je vais t’écouter et suivre tes ordres comme tu est mon supérieur.  Je saurai juste derrière toi quand tu annonceras aux marins sur le pont , la ligne de conduite de la marine et surtout du Parangon de justice. A toi de jouer amiral, n’oublie c’est la première épreuve pour cet équipage. La virée faite lors de l’inauguration a été une bonne idée, je l’admets, mais je devoir sévir pour le principe. »

    la jeune femme rousse se taisait et elle gardait sa capuche, car elle avait oublié dans la précipitation ce geste de politesse. Elle espérait avoir une sorte de compréhension de la part du contre-amiral blond, car en tant que crise on pouvait oublier certains gestes de civilités.
    [Évent] La Colère des Bougeoirs Magics26


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  • Ven 6 Sep - 3:56


    "Messieurs..."

    Des bouilles d'anges déchus aux langues fendues et aux yeux gras s'orientèrent en direction de l'Amiral. Sacripants, forbans et tireurs de cheveux en tout genre s'était rassemblés aux abords de leur taverne favorite, la Crevure des Trois Mers, ce pour venir entendre le discours d'un Bigorneau rendu fort belliqueux par l'appel à la révolte. Le vent du changement se faisait sacrément costaud et c'était donc à pleines voiles que la Flotte sans Nom s'était lancée dans une aventure que les plus optimistes considéraient folle mais que la plupart des marins raisonnables considérait comme purement suicidaires.

    "... et Mesdames..."  

    Le regard laiteux du célèbre Elémentaire s'attarda à une bien atypique tablée, à savoir celle d'une poignée de truandes notoires portant le doux surnom de Méduses. Vaguement humanoïdes, les demoiselles aux grands chapeaux et à la peau diaphane que parcouraient des flux luminescents étaient tout simplement radieuses, au sens propre comme figuré; et offraient à leur nouveau dirigeant des sourires carnassiers mais néanmoins charmeurs. L'une d'entre elles, dont la tête était surmontée d'un immense chapeau n'étant pas sans rappeler la jupe des bêtes marines dont elle héritait le sobriquet; leva un verre rempli d'un vin républicain particulièrement coûteux tout en pouffant avec allégresse.

    Soulevant brièvement son tricorne en guise d'aguicheuse salutation, Bigorneau continua à se donner en spectacle face aux combattants de Brumerive, ce avec un aplomb ainsi qu'un entrain dépassant de loin celui de son digne prédécesseur et ami, le défunt Beros. La piraterie connaissait une nouvelle ère, celle d'une surprenante unité sous la bannière de l'une des plus chaotiques engeances des profondeurs. Les centaines de vils bougres rassemblés en ce jour laissaient entrevoir l'étendue du projet délirant qu'était celui du vieux briscard en chef.

    "L'heure a sonné. Ca fait des lustres qu'on se prépare, deux longues années qu'on bichonne nos rafiots et qu'on pille chaque trésor ayant le malheur de se trouver sur nos routes afin de gagner en puissance de feu. Depuis le massacre de Kaizoku, on s'remet difficilement de pertes qui nous ont coûté cher et j'estime qu'aujourd'hui, après toutes ces batailles et ce sang versé, on est fin prêts à venir croquer la République aux fessiers. La chair des bleus se fait bien rare sur nos côtes, on en oublie presque le goût. J'ai pas raison les gars ?"

    Les coutumières gausseries des pirates reprirent à ces mots. Des chopes furent cognées les unes contre les autres, des rugissements gutturaux à peine compréhensibles se firent entendre dans la fosse à murènes qu'avait formé Bigorneau. Lorsqu'il entendit dans les braillements l'indéniable engouement des pirates, le rictus de l'Amiral ne fit que s'agrandir et ce fut sabre au clair qu'il beugla avec une franche intensité :

    "C'est le moment où on leur rappelle que leurs conneries ont des conséquences et qu'on peut pas s'accaparer l'île aux pirates sans se prendre un bon coup de surin dans le lard ! On va aller chez eux, défoncer la porte, chier dans leurs pantoufles, foutre le feu à leurs baraques et repartir comme on est venus ! Tous avec moi, bande de rats d'cale !"

    Les truands des abysses levèrent armes et chopes de tord-boyaux en l'honneur de leur diabolique dirigeant et ainsi se formèrent, dans la joie bestiale et la grivoise bonne humeur, les équipages ayant pour mission d'alimenter le chaos croissant déjà au sein des ruelles de la Nation Bleue.

    _

    Encore loin des populaires attroupements, des silhouettes nappées de bernacles et d'autres algues odorantes avaient commencé à s'échouer furtivement aux abords du canal traversant la cité. S'extirpant de l'eau les unes après les autres, ces curieuses entités n'auraient en temps normal probablement pas eu le luxe de se manifester en plein début de journée au cœur de Courage mais fort heureusement, l'attention des forces de l'ordre se situait bien ailleurs. On en vit apparaître cinq, puis une dizaine, puis cinquante autres. S'accumulant contre les parois rocheuses des pontons, les mystérieux intrus escaladaient tous ensemble puis venaient se disperser, s'évaporant dans les crevasses assombries pour ensuite se répandre aux quatre coins de la ville. Le reste de l'équipage servant d'éclaireurs étaient quant à eux présents depuis la matinée et avaient déjà remonté à Bigorneau quelques données cruciales concernant les lieux ainsi que les notables s'y trouvant.

    "Eustache..."

    Au beau milieu de ce rassemblement de créatures aux atours trompeurs, on trouvait la silhouette bizarrement grimée et très sommairement camouflée d'un Elémentaire azuré qui restait reconnaissable en dépit de ses efforts. Le museau surmonté par un foulard mal ajusté, il portait sur sa vieille caboche un chapeau autrefois richement orné de plumes extravagantes et que la mer, après d'innombrables passages sous les eaux, avait fait déteindre et noircir. Trempés jusqu'aux os, les monstres de la Flotte sans Nom auraient eu bien du mal à s'infiltrer parmi les manifestants en temps normal mais fort heureusement, la présence des réfugiés shoumeïens et de leurs soutiens rendait le paysage social plus hétéroclite.

    Posant une paluche sur l'épaule colossale de son cuisinier crustacéen, Bigorneau sut qu'il avait attiré l'attention du géant à la cuirasse pourpre quand des yeux globuleux le mirèrent derrière un déguisement pas moins foireux que celui de l'Amiral. Les pédipalpes du grand costaud de service s'agitèrent un peu et par quelques signes de pinces, Eustache fit comprendre qu'il était disponible et prêt à recevoir ses ordres. Bigorneau hocha la tête avant de lancer non sans un sérieux qui n'était que très peu coutumier :

    "Cher ami, nous allons d'abord commencer par foutre la merde dans la mesure du possible. Je veux que tu supervises notre entrée en scène, d'accord ? Prend vingt.. nan... trente bonhommes avec toi, guide les pour qu'ils viennent se disperser dans la foule et alimente les violences au mieux. La manifestation va pas commencer à s'enflammer d'office alors fais ça crescendo, d'accord ? Vous attendez d'abord qu'il y ait des éclats de voix ou des bouteilles qui volent, vous vous engouffrez dans la moindre faille puis vous faites un coup d'éclat dés que l'occasion s'présente mais sans attirer l'attention sur vous. Planquez vous dans la foule et tirez vous si on vous repère. On est pas en territoire connu, fais très attention à tes miches mon grand."

    Le homard difforme ayant désormais ses directives, Bigorneau s'en éloigna après une poignée de main (et de pince) pleine de camaraderie pour ensuite venir rejoindre son navigateur, à savoir le fameux Doudou Marimba. Posant un genou à terre, Bigorneau tira sur l'une de ses manches pour que s'en écoule l'eau qui y était encore prisonnière puis il lança au cartographe :

    "M'sieur Marimba, j'ai une mission spéciale pour vous. 'Parait qu'il y a du beau monde parmi les manifestants, des types patibulaires qui ne donnent pas nécessairement l'impression de se sentir particulièrement concernés par ces histoires de réfugiés. Des mercenaires, des lames à louer, des fripouilles capables de semer la zizanie pour des ronds, ce genre de gars là... Prenez ce dont vous avez besoin, or comme matériel; lésinez ni sur les offres ni sur les promesses puis partez à la rencontre des candidats potentiels. Y'aurait la Vipère et ses Sanglots dans l'coin, 'ssayez de voir si y'a moyen de négocier avec eux.

    'Faut faire savoir que les pirates de Brumerive ont de nouveau les moyens d'embaucher des filous. Ah pis tiens, prenez donc dix ou vingt loubards avec vous, juste histoire de pas faire cavalier seul... J'compte sur vous, Doudou."


    L'axolotl disparut et Bigorneau, fin prêt à semer la discorde, s'offrit le plaisir d'une profonde inspiration alors que s'agglutinaient sur ses flancs pas moins de soixante dix raclures. Les rires mesquins des Méduses résonnèrent et l'Amiral s'esclaffa en retour pour enfin faire signe à ses troupes qu'il était temps de se mettre en route. Dans son grognement rauque, une indéniable note de sadisme transpirait :

    "Direction les Bougeoirs, p'tites canailles. On s'disperse et on fout le bordel bien comme il faut, mais avec subtilité. Les filles, vous restez avec moi au cas où j'me fais reconnaître et assaillir. Me collez pas au train mais restez à portée de voix, vous m'servirez de garde rapprochée, pigé ?"

    Y'aurait d'autres chats à fouetter plus tard, l'heure était encore à la distraction de masse. Ca promettait d'être fichtrement enrichissant.

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  • Ven 6 Sep - 16:08
    Sur la route de Courage pour raccompagner une corvette de son escadre qui avait un peu trop fricotté avec les récifs des îles paradisiaques, le Contre-Amiral Vandaos Fallenswords avait eu la malheureuse surprise de rencontrer l’Amiral Littorina en train d’escorter un Navire marchand de la SSG. Naturellement, l’officier général était venu aux nouvelles et s’était même fait convoquer dans la cabine de la chef de la Marine Républicaine. Elle lui déballa tout ce qu’elle savait sur l’Obseedra III d’un air chafouin qui ne disait rien qui vaille, une affaire qui “puait le souffre” selon elle. Effectivement, en écoutant les détails de l’affaire, l’équipage pris en otage, l’ambiance de chasse aux sorcières à cause de la présence d’un agent du SCAR plus un débarquement prévu à Courage – un bastion optimate -, ça ne lui disait rien qui vaille... Vandaos avait bien essayé de convaincre l’Amiral de ne pas faire accoster l’Obseedra III dans la ville portuaire mais sans succès. Elle devait avoir ses raisons... Ou des ordres du Président. Néanmoins elle avait tout de même besoin de lui pour s’occuper de la négociation avec les mutins une fois arrivé au port... Littorina concéda que ce n’était point son fort et qu’elle préférait que le noble républicain s’en charge : évidement son Contre-Amiral était d’accord avec elle néanmoins la mission risquait d’être très périlleuse : l’échec du sauvetage des républicains à bord était plus que probable et sa vie elle-même risquait d’être menacé en cas d’émeute durant les négociations.

    ***

    Dans son large bureau flambant neuf situé dans le château arrière du Parangon de Justice, l’Officier Général profitait de ce petit temps d’attente pour régler quelques tâches administratives au combien ennuyeuses mais nécessaire pour la bonne marche de sa Flotte. Puis, inquiet par la tension qui montait et ne recevant toujours pas le feu vert de l’Amiral pour débuter sa mission, il déplia une carte de Courage, se demandant comment allait être géré les manifestations à venir. Derrière lui, dans l’obscurité la plus totale, on devinait les traits d’un colosse qui ne différaient d’une statue que part deux billes projetant une lumière bleu glacial. Aranthor veillait, en silence, comme le lui avait ordonné le Nécromancien. Et celui qui était autrefois le Champion de Xo-rath ruminait encore et encore la haine qu’il éprouvait pour tout ce qui était en vie et surtout sur celui qui le maintenait en “laisse”.  

    Quand l’Agent Mystique, visage découvert, débarqua dans son bureau sans être annoncé, le colosse mort-vivant lui barra le passage et élança sa masse d’arme en direction de la tête de Ruby sans autre forme de procès.

    STOP ! Aranthor, retourne veiller hors de ma vue.

    Puis une voix gutturale se fit entendre.

    D’LA VIANDE POUR MA MASSE ! C'EST TOUT CE QUE C'EST !

    En silence.

    Le Contre-Amiral avait encore du mal à se faire à sa présence. Aranthor était une arme dangereuse qui ne demandait qu’à être utilisé, réclamant encore et toujours de prendre des vies pour son faux dieu. Malgré le petit interlude, Ruby ne se dégonfla pas et s’embarqua dans un monologue, distillant moultes informations et conseils. Irrité par cette venue impromptue et encore plus par le tutoiement que la jeune femme semblait vouloir imposer, Vandaos Fallenswords la laissa néanmoins terminer sans l’interrompre. Mais n'oublia pas non plus de rappeler à la rousse les affronts qui venaient de s'enchaîner dans son bureau.

    Bonjour Agent Mystique. Tout d’abord j’aimerais vous rappeler qu’on ne rentre pas ici comme dans un moulin pour des raisons de protocole et –il jeta un œil à Arenthor qui venait de reprendre sa place- désormais de sécurité. Puisque vous êtes sous mes ordres vous avez interdiction de me tutoyer, encore plus sur ce Navire et devant mes hommes, est-ce bien clair Agent Mystique ? Je vous apprécie et peut-être que dans quelques temps nous pourrons nous laisser aller à cela si un lien d'amitié nous uni, lorsque votre contrat sera terminé bien entendu... Je ne vous en tiendrais pas rigueur cette fois-ci mais ne vous avisez pas de recommencer.

    Puis on toqua la porte d’une façon particulière. C’était le code des communications.

    Entrez je vous prie. Et transmettez immédiatement.

    L’Enseigne Carter déboula dans le bureau sans éveiller le colosse mort-vivant. Normal, il venait d'être invité à rentrer, lui.

    Vous avez le feu vert de l’Amiral Littorina.

    Bien... Merci Lieutenant Carter. Faîtes préparer une chaloupe, je veux quatre puissants rameurs et un barreur prêts à partir.

    Ce sera fait Amiral.

    L’officier en formation fit un salut militaire et sortit du bureau pour aller tout de suite exécuter les ordres. Une fois la porte fermée, l’attention du Contre-Amiral se concentra alors sur Ruby.

    Agent Mystique, je prends note de vos précieux conseils et de votre grande expérience des situations de crise. Je pense néanmoins que la voix d’un Officier Général de la Marine Républicaine aura plus de poids dans les négociations. Je vous avoue que j’espère ainsi sauver tous les citoyens républicains présents sur ce Navire. Mais même si je vous prive de cette mission, j’ai un besoin vital de vos services pour une autre mission qui me semble bien plus compliqué : localiser l’Agent du SCAR et l’exfiltrer du bourbier dans lequel il s’est fourré au cas où ça devait dégénérer. Vous viendrez avec moi en guise de garde du corps et vous devrez discrètement essayer de trouver notre homme durant les pourparlers s’ils acceptent de nous faire monter à bord bien sûr... Peut-être avez-vous quelqu’un dans vos nombreux contacts qui pourraient vous renseigner à son sujet pour vous aider à le repérer ? Pour ce qui est de l’équipage, je vais envoyer mon oiseau élémentaire voler à distance raisonnable de l’Obseedra III pour essayer de le localiser et voir un peu ce qu’il se passe sur ce rafiot de malheur.

    ***

    Le Parangon de Justice étant juste à côté de leur cible, les rameurs n’eurent pas trop de mal à ramener la chaloupe – qui pouvait contenir une vingtaine de personne – non loin du Navire qui attisait toutes les tensions. Sur cette petite embarcation se trouvait donc Vandaos, Ruby, Aranthor ainsi que les quatre matelots rameurs et le quartier maître à la barre. Muni d’un porte-voix, le Contre-Amiral tenta d’interpeller ceux qui contrôlaient désormais l’Obseedra III.

    Ici l’Amiral Vandaos Fallenswords, Commandant du Parangon de Justice. Nous demandons la permission de monter à bord pour moi-même et deux de mes hommes afin de procéder aux négociations.

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  • Ven 6 Sep - 16:15
    Fais chier. Voilà. Fais chier. Chasser du trésor, c’était okay. Courir la gueuse aquatique, c’était carrément okay. Découper du trépané des burettes de la répu, c’était logique. Mais aller recruter un psychopathe aux cheveux soyeux, participer à une manifestation pour des shoumeïens et éventuellement se faire éventrer par des chiens bleus, ça, ça fait chier, voilà.
    D’un petit pied rageur, Doudou Marimba donna un coup dans une pile de vieux journaux. Il avait réussi a gagné les Bougeoirs sans encombres, ce qui était plutôt heureux au vu des ordres qu’il avait reçu. Lui pensait naïvement qu’il avait seulement à suivre son amiral tranquillement, éventuellement aller boire un petit coup histoire de passer le temps. Mais nooooon. Fallait toujours qu’on se fasse remarquer. Fallait qu’on joue les héros. Les pirates nianiania Kaizoku nianiania.

    Et Saumâtre qui pionçait tranquillou au bercaille. La poisse putain. En plus de ça, on lui avait refilé la charge de plusieurs pélos. Si c’était pas de l’esclavage moderne ça. M’enfin, Doudou supposait que ça démontrait peut être schématiquement de loin dans le brouillard une certaine confiance de la part de l’amiral mais…Ca fait chier.

    Il était peut -être de mauvaise foi (si si) mais il était pas suicidaire. Il avait d’abord ordonné à cinq de ses hommes, ou femmes hein, il s’en fout un peu, de se poster dans les eaux du port, afin d’avoir de l’intel sur place. Y'en avait quand qui vait eu le culot de dire que l'eau était trop froide. Bref.  Si y’avait le moindre événement, du grabuge, des shoumeïens qui coulent, ils seraient au courant.
    Pour éviter de se coltiner trop de planctons à diriger, il avait déployé dix autres fantassins dans la foule des manifestants avec exactement les mêmes instructions que Bigorneau avait donné à Eustache. Bah ouais, il allait pas se mouiller. Ahah, si il avait pas été si ronchon, il l’aurait presque trouver drôle celle-là. Il avait gardé plus ou moins près de lui les cinq derniers, dont deux qui l'accompagnaient en tant que chair à canon si besoin. Juste, sans raison apparente, un p'tit morveux lui collait aux basques depuis le début de l'opération. Pas de problème, il s'en servirait comme trampoline vivant si à tout moment y'avait besoin de prendre la poudre d'escampette.

    - Doudou.
    -
    - Doudou…
    -
    - Doud…
    - Putain mais tu le fais exprès ou quoi ducon ? Vociféra le plus bas possible le navigateur en se faufilant entre deux manifestants. Son subordonné le suivait difficilement, et il était déjà essoufflé ce mousse du dimanche.
    - Mais c’est qu’il est vraiment tout nul ton nom…
    - Mais est ce que je te demande si ta mère elle suce ?
    - Ben…
    - C’est une question rhétorique bordel, tout Brumerive sait qu’elle suce. Alors comment j’m’appelle ?
    - Nique-toi.
    - Comment je m’appelle, tronche de limande ?
    - M’sieur Crapouillot.
    - Brave fille, t’auras un sucre.

    Effectivement, les pirates de la flotte Sans Nom n’étaient peut être pas les plus doués en déguisement, mais il fallait peut être admettre que le déguisement de Doudou était le plus plausible de la joyeuse bande. Il a avait rabattu ses branchies dans une casquette de marin, et s’était poudré le teint de vert, faisant maintenant penser à une sorte de grenouille ou crapaud ou têtard ou autre amphibien de la même famille. Il n’était pas sûr de l’utilité de ce camouflage franchement ridicule, mais ça avait eu le mérite de plaire au patron et fallait se l’avouer, c’était quand même rigolo.

    Le bandit jeta un coup d'œil derrière son épaule. Ses pions le suivaient de pas trop près, c'était parfait. Le minot qui boudait près de lui était une jeune recrue, fraîchement arrivée dans l’équipage. Il avait totalement oublié son nom. Il était plutôt beau gosse l’enfoiré. Tch. Les tritons.

    - Allez Bouille-à-Baise, on s’magne le cul.
    - Bouille-à-Baise ? Mais j'm'appelle pas Bouille-à-Baise !
    - Peu importe ton nom, on se bouge le derch’. J’ai ma petite idée d’où il se tient l’autre dérangé.

    Ils évoluèrent sans trop de soucis dans la foule encore calme, bien sûr quelques grognements pouvaient se faire entendre mais ça relevait plus de la tradition républicaine qui gagnait les mœurs de la plèbe. Doudou avait réussi à dessiner une carte pas trop dégueulasse des Bougeoirs avec les infos qu’il avait pu en tiré sur le quartier. Il avait quelques endroits en tête où il pensait pouvoir trouver Carl Sorince.
    Après avoir parcourut une ruelle franchement déprimante où quelques infirmes mendiaient, passer devant une sorte d’hospice de fortunes où des enfants crevaient la dalle, toujours pas l’ombre de ce tocard. Merde. Bon il restait bien un endroit. Bouille-à-Baise se plaignait de l’odeur, ce qui était quand même un comble pour un poiscaille, aussi Marimba l'ignorait royalement.

    Ils arrivèrent alors devant une minuscule échoppe. Misérable et miteuse, une odeur de cire et de poussière s’en échappait. Quelques badauds regardaient une petite mère fabriquer les dernières bougies du quartier. Doudou scrutait les quelques personnes qui se trouvait là, et une silhouette familière se dessina singulièrement non loin de la vieille femme, un peu reculée.

    - Reste là. Tu surveilles. Le pire qu’il puisse arriver c’est qu’il dise oui de toute façon.
    - Aye.

    Le petit hybride s’avança nonchalamment vers le mercenaire, en sifflotant d’un air léger. Arrivé à la hauteur de la grande bringue, il s’adossa contre le mur décrépit de la rue sombre.

    Mais ça serait’y pas Carlito le rigolo ? Dis moi mon pote. Et il fit tinter le son lourd et attrayant d’une bourse bien remplie. - Ça te dirait pas de rejoindre notre joyeuse bande en cette journée historique républicaine ?  
    Spoiler:


    [Évent] La Colère des Bougeoirs Doudou10
    Bouge toi de là, poiscaillon !
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  • Ven 6 Sep - 18:48

    Savais-tu qu’on nomme le Cimetière de Courage, le “Cimetière des Piques” ? L’histoire est amusante. On dit qu’autrefois, c’était l’endroit où l’on exposait les têtes des pirates capturés par les intelligences républicaines. Leur crâne étaient fichés sur des piques pour dissuader les autres. Selon les légendes, lors des nuits de pleine lune, les têtes coupées réapparaissent pour murmurer des secrets terrifiants et, si l’on tend bien l’oreille en se promenant dans le Cimetière, on peut les entendre faire la confession des pires crimes commis en mer. Il paraît que ceux qui les ont écoutés trop longtemps ont fini par perdre la raison…

    Perrine, est-ce que tu pourrais… Est-ce que tu pourrais te joindre à nous demain ?

    Perrine avait fermé le livre qu’elle lisait pour se retourner vers Hélénaïs.

    Me joindre à quoi ? Il lui avait fallu quelques instants pour comprendre à quoi faisait référence son amie. La manifestation ? Oh non, non, je ne pense pas… Les foules et moi… Et puis, tu seras si loin que tu ne pourras même pas m’apercevoir, de toute manière.

    Je sais que tu n’aimes pas ça, mais tes compétences médicales pourraient être utiles. J’ai l’intention de faire accoster l’Obseedra et quand ça arrivera -parce que ça arrivera-, j’aurais besoin de gens comme toi. S’il te plaît…

    La jeune ambassadrice avait continué à propos de ses inquiétudes ; entre les retombées politiques et sociales qui menaçaient la République, le risque d’une crise sanitaire, elle redoutait que sa décision puisse tout faire basculer. À vrai dire, si les beaux yeux – ils me fascinaient, d’une façon ; je n’avais pas su m'empêcher de développer un intérêt tout particulier pour son handicap, lorsque nous étions encore enfants – d’Hélénaïs n’avaient pas suffi, l’évocation des potentiels malades avait immédiatement éveillé une lueur fervente dans le regard de la blonde. Elle avait semblé réfléchir un instant, ses doigts tripotant les pages du livre.

    Après tout… Je suppose que je pourrais...


    La vie était trop douloureuse quand on se retrouvait seule au beau milieu d’une manifestation. Si Perrine avait trouvé le courage de venir à l’idée de pouvoir se rapprocher des malades, dans le cas où l'Obseedra accosterait effectivement, elle n’avait tout de même pas été suffisamment brave pour véritablement y aller seule. Pierrick l’accompagnait, son hideux faciès masqué sous une cape suffisamment large. Elle aimait l’idée qu’il soit là, si quelque chose lui arrivait ; et étrangement, personne ne lui marchait sur les pieds lorsqu’elle était accompagnée. Ce n’était pas l’unique chose qui la rassurait. Un curieux tressaillement s’était manifesté à la périphérie de son champ de vision. Une femme avait chassé la guêpe rodant près d’elle, et Perrine l’avait vu filer en direction de ses congénères. Une ombre en forme singulière – quelque chose comme le visage d’un homme – avait obscurci l’horizon, avant de se dissiper aussitôt. Paulo aussi était présent, ce jour-ci—jamais sous sa forme complète ; c’était la meilleure façon de faire hurler d’hystérie toutes les vertueuses jeunes femmes de bonnes familles. La Chose se contentait de suivre sa créatrice, en colonies d’insectes éparpillés.

    Poussée par sa seule captivation morbide pour les maladies, Perrine avait déambulée parmi la foule, entre manifestants et saltimbanques… Certains avaient même trouvé l’occasion d’essayer de revendre leur marchandise – poissons frits, saucisses, souvenirs, chapeaux… tout ce qui pouvait bien se vendre. Après tout, toute excuse était bonne pour faire du profit en République, même s’il s’agissait du débarquement de réfugiés de guerre –, si bien que l’on vît des stands fleurir à chaque coin de rue. L’air chargée d’une odeur riche, grasse, un espèce de mélange de sueur et de friture la dégoûtait, mais tout ce qui l’importait était de se rapprocher de la mairie—il me suffisait simplement de penser à autre chose qu’à ce qu’il se passait autour de moi. À vrai dire, ce n’était pas véritablement compliqué, à cet instant. Je jubilais à l’idée de pouvoir me glisser, si la chance me souriait, parmi les équipes qui réceptionneraient les cinq cents passagers de l’Obseedra une fois les négociations terminées. Parce que c’est bien ce qui finirait par arriver ? On n'allait tout de même pas abandonner l’équipage du navire à leur propre sort ? J’avais suffisamment étudié la fièvre noire pour la reconnaître dès les premiers symptômes et ceux de la peste obscure ne m’étaient pas non plus inconnus, bien que je n’avais encore jamais eu l’opportunité de m'instruire sur un corps, dans ce cas précis. Oh, d’une façon, je me devais de remercier les Titans ; car ce n’étaient pas cinq cents rescapés que j’imaginais, croulants d’épuisement sur ce navire, mais bien cinq cents cobayes. Mais qu’importe, si je pouvais aider ? Personne ne me le reprocherait. Qui sait, peut-être que certains d’entre eux avaient même été touchés directement par la Corruption ?

    Un cri aigu, strident – abominable ! – tira Perrine de ses réflexions. Elle repoussa doucement ses lunettes sur l’arête de son nez, faisant disparaître la fascination avide qui illuminait son regard. La seule chose qui était encore pire que de se rendre à une manifestation, c’étaient les manifestants eux-mêmes. Qui pouvait imaginer qu’une monstruosité pareille existait ? Pierrick venait de tomber nez à nez avec une immonde aberration : une ventripotente républicaine dont la chair débordait de son corset comme un Paris Brest trop fourré. Elle portait un déguisement en soutien aux réfugiés shoumeiens ; une sorte de parodie grotesque d’un habit diviniste, plus proche d’un simulacre blasphématoire que d’une véritable tenue pieuse—comme si se farder la tronche de symboles occultes auxquels elle ne comprend rien avait le moindre rapport… Son parfum aurait certainement dû alarmer la jeune bibliothécaire avant le drame ; l’affreuse créature empestait le parfum bon marché, laissant sur son passage une traînée lourde et suffocante, comme si elle cherchait à dissimuler quelque chose de pourri... Son âme, certainement. Ou son affreuse fatuité. Elle hurlait encore, pointant du doigt Pierrick, dont la capuche était retombée en arrière.

    — J’ai vu des cafards lui sortir des yeux ! Clama la bonne femme d’une voix si aigue que Perrine eut mal pour les mots qui sortaient de sa bouche.

    La blonde se précipita pour la remettre en place sur le crâne de son frère, mais les vociférations stridentes de la mégère avaient suffi à attirer l’attention de la foule proche, qui les dévisageait désormais.

    Ce ne sont pas des cafards. Ce sont des thermobies modifiées. Elles permettent de maintenir la température d’un corps à 37°C. Ce sont des insectes très utiles…

    Voyant que sa justification ne semblait pas convaincante – je n’avais jamais été douée pour ça… – et que la bonne femme continuait de beugler comme une truie qu'on égorgeait, Perrine attrapa la main cireuse de son frère et tenta de se frayer un chemin parmi les républicains s’étant arrêtés autour d’eux. D'autant plus que la voix familière d'Hélénaïs venait de s'immiscer dans son esprit...

    Pardonnez-nous, nous sommes pressés…

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  • Ven 6 Sep - 18:48
     
    Les Bougeoirs
    Avec plein de monde

    Le ballon d’observation flottait haut dans le ciel de Courage. Rattachée à la mairie par un câble, la nacelle accueillait l’équipe de cartographie de la Troisième Légion nouvellement réformée. Composée en grande partie de recrues bien hargneuses et énervées par la perte de Liberty, encadrées par des vétérans d’autres légions, la Troisième avait été reconstituée en un temps record et placée sous le commandement de l’ancienne adjointe d’Athénaïs de Noirvitrail. Sa reconstitution avait été l’occasion pour recruter des experts dans de nombreux domaines pouvant intéresser l’intelligence de la Grande Armée Républicaine et à ce titre, les cartographes étaient des professionnels prisés.

    La Troisième Légion avait beau être composée en grande partie de recrues, elles avaient reçu un équipement suffisamment robuste pour paraître à son avantage : boucliers solides, armures de première main, gourdins de maintien de l’ordre … Les armureries républicaines et les arsenaux avaient réussi à profiter des substantielles réserves de minerais de la République pour équiper la légion et faire en sorte que l’on remarque moins le fait que les récents évènements avaient vu la disparition quasi-totale de ses effectifs. Sur les ordres de la générale de Noirvitrail et de la commandante de Hengebach, la Troisième Légion, en effectifs réduits pour le moment, était stationnée à Courage tandis que le reste de ses compagnies se formait à Liberty. Les évènements s’étaient enchainés rapidement dès les annonces des manifestations et de l’arrivée du navire shoumeïen et les troupes étaient en effervescence. Pour la plupart d’entre elles, c’était leur première opération de maintien de l’ordre. Pour d’autres, leur première opération tout court … Il n’en fallait pas plus pour que les sergents instructeurs augmentent leurs aboiements de plus de trente pour cent.

    Le quartier général de la Troisième Légion avait été établi dans la mairie de Courage. Si les casernes se trouvaient à l’extérieur de la ville, la nécessité de rester proche du terrain avait poussé le commandement de la Troisième Légion à s’installer au coeur de la métropole. Là, dans les grandes salles occupées quelques jours auparavant par des fonctionnaires, les officiers de la Troisième Légion s’affairaient à préparer la gestion des manifestations. Les cartes de la ville avaient été dressées et étaient alimentées par les différents rapports qui arrivaient à intervalles réguliers pour notifier du montage des barricades ou du déploiement des troupes dans les environs.

    Le sergent Béguine présentait son rapport à la générale de Noirvitrail. L’ancienne shoumeïenne faisait partie des recrues les plus prometteuses et expérimentées de cette armée. La blonde était une des régulières de l’armée de la Fédération. Elle avait miraculeusement survécu à la destruction de sa terre natale en étant stationnée à Maël avec ses compagnons. Vaillante, mais pas idiote, elle avait pris la tangente lorsque son précédent commandant avait décidé de jeter ses hommes dans une attaque suicidaire pour prendre une colline avec un intérêt stratégique insignifiant. Sa réaffectation dans la Grande Armée Républicaine lui convenait parfaitement … ses officiers étant loin d’être des sociopathes suicidaires cherchant la gloire. Portant les couleurs d’azur et d’or de la Troisième, Béguine réajusta sa bouilloire qui partait en quenouille. Foutu casque …

    ”L’Office finit de monter ses barricades et de s’armer. Une compagnie a été affectée pour aider les officiers républicains. La sécurisation du parvis et du centre-ville avance bien. Le colonel Frusquin a transmis à chaque compagnie les derniers ordres et le matériel. Les escouades vérifient chaque bâtiment, afin de s’assurer que les habitants ont bien été évacués et que les scellés magiques soient bien placés sur les façades. Nous devrions avoir terminés dans les temps la mise en place du dispositif.”

    La Générale remercia Béguine et la congédia avant de s’en retourner vers la table des opérations. Ses aides de camp déployaient les figurines représentant les troupes de la Troisième sur la grande table, recréant en fonction des rapports le dispositif de gestion de la manifestation qui avait été conçu avec l’Office Républicain. Ce dernier connaissait bien mieux la ville et avait apporté une expertise concrète dans la création du plan des barricades, des goulots d’étranglement et du tracé de la manifestation. Les Officiers Républicains connaissaient leur ville et grâce aux bras apportés par la Troisième, tout allait pouvoir normalement se dérouler sans encombres. Le centre-ville était séparé des faubourgs et des Bougeoirs par un imposant mur d’enceinte et les lourdes portes donnant accès à la mairie étaient désormais gardées par les troupiers de la Troisième.

    Le centre-ville était accessible par trois points d’entrée : la porte nord-ouest, le pont sud et la porte nord donnant sur le musée. C’étaient les seuls points d’accès pouvant donner sur le grand port de Courage et des escouades avaient été placées à ces endroits stratégiques. L’enjeu n’était pas seulement de surveiller la manifestation, mais de s’assurer que personne ne viendrait en profiter pour foutre le boxon. L’enjeu était de contrôler le mouvement de la foule, mais de ne jamais l’arrêter. Comme une rivière pouvant devenir torrent après de fortes pluies, il était à parier que si les choses s’emballaient, les manifestants devenus émeutiers ne fassent de la casse s’ils restaient dans une position stationnaire. Le dispositif inventé par l’Office Républicain, la Mairie de Courage et la Grande Armée Républicaine, faisait en sorte de diriger le mouvement de la foule par le biais de mantelets disposés à des endroits stratégiques, afin de guider la foule sur le parvis de la mairie. L’idée était de lui permettre, par la suite, d’évacuer vers le sud, le long du pont, afin de la disperser tranquillement vers le sud de la ville, sans la diriger vers le port, là où elle risquerait de se retrouver dans une situation risquée.

    Le premier checkpoint se trouvait au niveau de la porte principale nord-ouest. Des soldats étaient en train de se positionner pour prendre le contrôle des portes et apporter les mantelets pour canaliser la foule. Autour de la mairie, des barricades avaient été dressées afin d’éviter que les manifestants ne pénètrent dans les bâtiments publics. Vers l’est, les emmarchements descendant vers le port étaient en train d’être barricadés. Personne ne devait accéder au port tant que la situation n’était pas réglée. Des escouades mettaient en place des postes de garde autour des escaliers afin de limiter les déplacements vers ces zones. La foule partirait ainsi vers le sud pour se disperser une fois la manifestation finie.

    Athénaïs contacta télépathiquement l’ensemble de ses chefs d’escouade pour rappeler les consignes : du tact et du doigté. Les choses ne devaient pas escalader au point de l’émeute. Chaque escouade possédait, outre son matériel, de drapeaux de signalisation pour guider la foule vers les espaces sécurisés et vers la bonne direction. Tout devait être fait pour qu’un manifestant ne se retrouve pas perdu dans la foule et ne panique pas.

    A l’extérieur, sur le parvis, les Brisemurailles haranguaient la bleusaille pour que les barricades soient montées plus vite et que le parvis et le centre-ville soient vidés au plus vite. Bien qu’appartenant en théorie à la Huitième, les Brisemurailles avaient été détachés temporairement au service de la générale pour sa protection, mais aussi parce qu’ils étaient ce que la République faisait grosso modo de mieux en matière de vétérans dans les troupes régulières. Les cinq escouades détachées au service de la générale finissaient de lustrer leur équipement et de vérifier leurs munitions. Si les soldats étaient équipés d’armes non-létales, les Brisemurailles avaient reçu l’autorisation de garder leur équipement réglementaire et restaient au service personnel de la générale, hors du commandement de Léonora de Hengebach.

    Avec un peu de chance … ils n’auraient pas à s’en servir.
     
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    [Évent] La Colère des Bougeoirs Signat12

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  • Ven 6 Sep - 19:07
    Le quartier des Bougeoirs. Relique d'un temps où la nation des banques s'éclairait encore comme le reste du monde : à coup de bougies et de lanternes. Un quartier industriel délaissé par ses travailleurs comme par ses habitants dès lors que les bleus s'étaient accaparés de nouvelles technologies grandiloquentes. Grands princes, les décideurs avaient légué aux réfugiés de la guerre en Shoumeï ce coin fleurant toujours bon la cire, la poussière et le charbon. Les jours puis les mois passant, les Bougeoirs s'étaient petit à petit transformés en quartiers défavorisés, puis en bidonville, avant de finalement atteindre leur forme finale :
    Le tas de merde sans espoir.
    Alors évidemment, le peuple grondait fort. En réalité, surtout une partie du peuple, dirigée par un doyen ayant probablement la barbe blanche et les sourcils froncés par un air perpétuellement outré et désagréable, qui avait appelé à une manifestation “dans le calme”, ce qui impliquait qu'il allait y avoir du vilain. Et que les forces de l'ordre allaient se retrousser les manches pour taper dans le tas et faire des exemples.
    A croire que Courage sonnait plus Reikois que Républicain dans sa manière de résoudre les problèmes sociétaux.
    Pour n'importe quel mercenaire, ce genre de sac de nœud était le meilleur moyen de récolter beaucoup contre une mission simple. Mais l'autorité refusait de recruter des renforts en signant quelques contrats parmi les non officiels, alors Carl avait simplement dispersé ses gars chez les aisés, ceux qui craignaient que “la vermine Shoumeïenne” ne vienne voler chez eux le portrait de leurs ancêtres et l'argenterie de grand-mère, en oubliant de mentionner que l'entièreté des Sanglots provenait de Shoumeï.
    Il fallait bien garder quelques surprises.

    De son côté, Carl avait profité de l’agitation du moment pour rappeler au clan des Briseurs -un énième gang au nom à l’originalité discutable- que l’absence du Baron en ce moment n’impliquait pas la fin de leurs obligations à l’égard de sa pègre.
    “-Je comprends bien que Wulfric avait sa manière de faire. C’est un gentilhomme d’une autre époque. Mais ces jours agités sont hélas incompatibles avec des méthodes de gentilhomme?” Avait-il articulé avec amabilité, dans l’ombre d’une cave empestant le mauvais vin, alors même que Mark le Crochet - chef du clan des Briseurs depuis quatre bonnes années - finissait de saigner sur son comptoir, la lame de son frère plantée dans la jugulaire. La réponse à sa question de toute façons rhétorique n’était jamais venue, donc à la place, il avait félicité Dax, le jumeau de Mark, pour sa promotion bien méritée avant de s’en aller rejoindre la surface, non sans avoir au préalable murmuré à l’oreille dudit Dax les prénoms de ses deux enfants -qu’il ne voyait plus- et celui, tout à fait ravissant, de sa femme. A l’entente de ces quelques innocentes paroles, le Serpent avait sentit la poigne de son vis-à-vis se resserrer autour de ses pâles phalanges…
    Mais ce même vis-à-vis avait également senti la pointe de Miséricorde gratter le cuir bien trop fragile de son pantalon, pile en direction de ce qui faisait de lui un homme, alors leurs adieux étaient restés courtois.

    A six heures et quarts, sa journée déjà terminée, Carl avait trouvé refuge dans la boutique de la vieille Jenkins, un fossile acariâtre qui ne l’acceptait sous son toit miteux que parce que son fils, Darius, remplissait le rôle de Lieutenant, parmi les Sanglots. Là, avachi sur une chaise grinçant tant et si fort qu’elle semblait aussi usée que la propriétaire des lieux, le mercenaire mâchait avec bien peu d’engouement une pomme presque pas fripée, en s’efforçant de voir ce qui se passait à l’extérieur, au travers d’une vitrine trop sale que plus personne ne prenait la peine de regarder.
    “-Vous manifestez pas, m’dame Jenkins?” Grinça-t-il en posant ses jambes endolories sur la table adjacente qui supportait déjà difficilement un panier de fruits modérément frais, d’où provenait d’ailleurs la pomme précédemment mentionnée..
    La vieille, assise à quelques pas de là, face à son atelier, s’arrêta immédiatement dans son œuvre pour fixer par-dessus ses lorgnons l’importun qui avait osé cracher ces provocations.
    “-Ça fait trente-cinq ans que j’habite là mon p’tit.” Commença-t-elle, l’air sévère, comme si le concerné ne le savait pas déjà. “Déjà à l’époque, j’étais bien contente que les peigne-cul d’la ville ne viennent pas fourrer leurs pifs ici. Alors c’est pas pour aller les implorer maintenant. Ces manifestants sont cons comme leurs pieds !
    Un sourire se dessina sur les lèvres du mercenaire.
    “-C’est aussi l’avis de Darius.
    Le regard voilé par la cataracte se fit acéré. Et puis sa propriétaire se détourna pour reprendre son office.
    “-Ah oui? T’as bien d’la chance de pouvoir lui parler, à mon ingrat de fils.
    Carl haussa ses étroites épaules puis s’étira. Dehors, un type finissait d’inscrire “Offisse parretout, justisse nule parrre” sur la pancarte que son comparse plus charpenté s’efforçait de tenir droite.
    “-Vous pouvez pas vraiment lui en vouloir. L’ambiance n’est pas exactement géniale, par ici.
    -A d’autres, mon p’tit.” Un rire sans joie s’extirpa de la vieille carcasse. “Si Darius avait le sordide en horreur, ça f’rait un moment que toi et ta folle n’auriez plus de nouvelles de lui.
    Carl lui renvoya son rire en déposant son trognon de pomme sur la table.
    “-Peut-être que son aversion pour le sordide est moins développée que son amour pour l’or.” Il se redressa pour épousseter son manteau et déposer - dans le panier de fruits - une bourse assez lourde pour faire grincer le bois en dessous du contenant. “Et on en trouve plus chez moi que chez vous.
    Bien que l’âge ne l’avait certainement pas privée de son ouïe, Dame Jenkins ne daigna pas même se lever lorsque les pièces à l’intérieur cliquetèrent pour annoncer leurs présences. Elle se contenta de tousser et d’accorder un regard en biais à son interlocuteur.
    “-Arrogant petit con.
    -Mais riche.
    -Tu n’es pas aussi riche que tu le fais croire.
    Court silence.
    “-Arrogant petit con relativement riche, alors.
    -Fous le camp de chez moi.” S’amusa la vieille, et Carl y consentit, le sourire aux lèvres.
    D’un pas serein, le Serpent se glissa entre les détritus et les paquets emballés -La boutique des Jenkins servait aussi de relais- jusqu’à la porte d’entrée… Pour tomber nez à truffe avec une abomination à la voix désagréable, qui se présenta à lui en croassant un surnom plus nauséabond encore que son haleine.
    Ce qui n’était pas simple.

    “-Faites ça dehors.” Grinça la vieille.
    Du menton, Carl désigna à l’hybride la porte qu’il venait de franchir et l’invita à la franchir dans le sens inverse.
    Ce qu’ils firent tous deux.
    “-Un déguisement ridicule.” Commença-t-il, sitôt dehors. Le poison de ses yeux balaya la foule autour, à la recherche d’un ou plusieurs hommes de mains postés en surveillance. Avec succès. “Des casseurs de gueules à la petite semaine. Des yeux globuleux, certainement pas humains, qui laissent deviner un arbre généalogique pour le moins révoltant.” Il s’avança d’un pas et son ombre alla recouvrir l’importun qui avait osé lui proposer un boulot sans se présenter convenablement, et, surtout, sans spécifier la somme exacte qu’on lui promettait. “Et un manque de manière évident.
    Dans un chuintement, ses lèvres se fendirent dans un sourire bien moins avenant que celui qu’il arborait, à l’intérieur. Celui-ci découvrait la pointe de ses dents, limées en pointes…Et sublimait ce qui se cachait, toujours, tout au fond de son regard.
    “-L’amiral autoproclamé a donc une estime de moi si basse qu’il préfère envoyer son bouffon me proposer un boulot plutôt que se déplacer personnellement?
    Alors, un soupçon de douceur vint s’inscrire sur son pâle faciès. Il pouffa. Salua d’un hochement de tête le coupe-jarret qui observait la scène en s’efforçant de rester discret -sans succès- et passa sa langue sur ses lèvres sèches.
    “-Je plaisante.” D’un geste, le mercenaire invita l’hybride à le suivre dans la foule, pour éviter d’attirer davantage les regards. “Il va falloir m’en dire plus, mon p’tit. Et me présenter les jumelles de cette bourse à la fin du taff -qu’importe ce que ce sera- j’ai un faible pour les triplés.” Ils passèrent au travers d’une bande de pouilleux, occupés à s’enivrer. Les outils coupants qu’ils portaient à la ceinture ne laissaient que peu de doutes concernant leurs intentions prochaines. “De quoi est-ce qu’il est question, du coup? Capture? Sabotage?” Il baissa la voix : “Assassinat? Si c’est le doyen, mon amour des triplés va disparaître et mon obsession pour les quadruplés viendra la supplanter.

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  • Ven 6 Sep - 19:07
    Takhys regardait la foule qui allait croissant. Tout sourire, elle observait cette nuée fourmillante de bipèdes qui riaient, tout comme ils s'échauffaient en paroles sérieuses, déterminées, voire un poil extrémistes. Dire qu'avant l'arrivée du navire de réfugiés, la ville de Courage était bien sereine ! Elle vivait ses jours d'activités classiques, rythmée par l'aller et venue de ses "honnêtes" citoyens. Et maintenant ? C'était l'effervescence... bon, le début de l'effervescence. Les humains, mâles comme femelles, sang-mêlé ou non, remuaient d'une manière qui plaisait déjà à la Sirène. Enfin quelque chose qui sortait de l'ordinaire dans la cité portuaire ! Non pas qu'elle s'ennuyait, vu que cela ne lui arrivait jamais, mais cette manifestation ! C'était quelque chose ! L'occasion rêvée pour tester une nouvelle manière de faire du commerce de bouche et de proximité !

    Pour l'occasion, elle avait réussi à mettre la main sur trois charrettes tirables à bras, utilisées lors des marchés pour vendre et stocker de la nourriture prête à être consommée sur place. Bon, elles ne payaient pas de mine. Elles n'étaient plus de première jeunesse, mais elles étaient fonctionnelles, et c'était tout ce que visait l'Aquarienne. Elle avait trouvé un coin sympa non loin du quartier des Bougeoirs, ou à son orée ? Peu importait, tant qu'elle se trouvait derrière le cortège des humains, qui guettait l'heure officielle pour se mettre en branle et exprimer leur mécontentement. Quelques badauds avaient déjà acheté quelques gâteaux secs, des pains saucisses frais... L'idée de manger en même temps que manifester ne venait pas à l'esprit de tout le monde. Mais lorsqu'ils commenceront à avoir faim, ils seront ravis de répondre à leur estomac affamé. Ses "garçons" et ses "filles" ne seront pas de trop pour éviter les petits soucis avec les profiteurs ou les mauvais payeurs.

    Malgré tout, elle souriait. Elle était accompagnée de quinze têtes de congénères siréniens, qui se retenaient de s'exciter à l'idée de possiblement se défouler si la situation dégénérait. Mais les consignes étaient claires. Les Squalelets, ainsi se nommaient-ils pour leur petit banc d'écailleux aquariens, étaient là pour "vendre" de la nourriture aux humains. Il fallait les encourager à entretenir leurs forces contre argent comptant. Il n'y a pas de petits profits, même en temps de crise. D'ailleurs, deux de ses congénères revenaient déjà avec du ravitaillement, en prévision.

    Takhys, bras croisés sous sa poitrine, se retenait de passer une main sur sa robe écarlate, légèrement fendue le long de sa cuisse droite pour pouvoir accéder à une dague qu'elle dissimulait dessous. Sa tenue de tavernière écarlate était légèrement adaptée à la situation du moment. Elle portait un corset de cuir, plus en vogue chez les mercenaires de combat léger. En prévision, dans les limbes de la magie, elle avait caché une autre arme courte. On n'est jamais trop armée.

    Elle avait hâte. Hâte de voir comment cette journée se déroulerait, hâte de découvrir ce qu'elle gagnerait avec sa petite idée folle du moment. Puis, une silhouette rousse qu'elle reconnut aussitôt arriva à sa hauteur.

    "Bien le bonjour, Xera ! Ravie que tu aies pu nous rejoindre. Comment était cette nuitée inaugurale dans cette belle petite chambre ?"

    Elle avait fait transformer son bureau en petite chambre pour les éventuels locataires d'une nuit. Il était bon d'étendre un peu ses activités, et la belle guérisseuse avait eu la chance d'être la première à y dormir. Donc, forcément, la Sirène attendait son retour, curieuse de savoir ce qu'elle pourrait encore améliorer.

    "J'espère que tu es en forme pour cette magnifique journée. Je sens qu'elle va être riche ! En plein de choses d'ailleurs. D'ailleurs, je viens d'y songer... penses-tu que je devrais mettre un ou deux de mes grands et splendides gaillards à ta disposition, tant pour te protéger que pour t'aider à soigner des maladroits ? Il suffit de peu pour se casser la figure sur ces pavés..."

    Et elle gloussa.

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    Hélénaïs de Casteille
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  • Ven 6 Sep - 20:32
    Jamais Hélénaïs n’avait vu les rues de Courage aussi encombrées, ce qui était d’ailleurs sur le point de la mettre en retard. Pourtant, elles étaient parties tôt du petit hôtel particulier qu’elles occupaient dans le centre ville mais leur voiture peinait à se frayer un chemin jusqu’au gigantesque bâtiment et le cahot des roues sur les pavés n’arrangeait en rien le confort du voyage. Mais au moins pouvaient-elles se féliciter de ne pas avoir à aller à pied, elles n’en auraient pas mené bien large.

    — Ça ne me dit rien qui vaille. Ronchonna Emérée en repoussant sa paire de bésicles sur le bout de son nez.

    — Tout ira bien, j’en suis certaine. Contra-t-elle. — Nous sommes ici avant tout pour soutenir la délégation Shoumeïenne. Ma dernière rencontre avec Arès s’est bien mieux passé que tu ne l'espérais, peut-être que cette fois ne sera pas différente. Tous les Wessex ne sont pas des imbéciles obtus. Elle n'en était pas convaincue.

    — Parce que vous ne parliez pas politique.

    Emérée n’avait pas tort, ce qui arracha une grimace à Hélénaïs.

    — Je te l’accorde mais rien n’empêche d’espérer.

    — Non, rien ne l’empêche. Dit-elle dans un soupir alors que leur véhicule était en train de s’arrêter sur le parvis d’une mairie pleine à craquer.

    Il fallut quelques secondes au cocher pour descendre de son fiacre puis atteindre la porte pour l’ouvrir précipitamment. Emérée ne se fit pas prier, saisit la main gantée de sa maîtresse et la guida non sans peine jusqu’à l’intérieur du bâtiment. L’entreprise ne fut pas évidente pour Hélénaïs qui était tout juste capable de capter les signatures des uns et des autres sans être prise d’un fulgurant mal de tête. Il y avait tant de gens ici, là-bas et plus encore au-delà. Machinalement, elle étendit son senseur plus loin dans les rues de la ville jusqu’à ce que sa magie ne rencontre une autre qui lui arracha un sourire sincère.

    “Tu es venue ? Lança-t-elle à l’esprit de Perrine qu’elle devinait au cœur de la ville. “Je n’étais pas sûre d’avoir réussi à te convaincre !  Ajouta-t-elle. Emérée et moi venons d’arriver à la Mairie alors si tu…”

    — Madame De Casteille ? L’interrogea une voix et elle remarqua enfin que le brouhaha était moins bruyant, les portes avaient été fermées derrière elles, laissant la clameur étouffée dans la rue. — Un message du capitole.

    Les sourcils d’Hélénaïs commencèrent par se hausser légèrement, mais à mesure que l’employé lui délivrait le message ils manquèrent d’atteindre la racine de ses cheveux.

    — Il doit y avoir une erreur.

    — Aucune erreur ma dame. L’homme pinça légèrement les lèvres, l’air désolé pour elle. — C’est un ordre du président.

    La jeune femme était muette comme une carpe tandis que son esprit demeurait silencieux. C’était exactement comme un an auparavant, lorsqu’elle avait enfin obtenu le siège de sénatrice qu’elle avait tant convoité et qu’elle avait été projetée sur le devant de la scène sans jamais y avoir été préparé. Inconsciemment, elle se mordit la langue puis les lèvres avant de redresser les épaules en prenant une grande inspiration.

    — Bien, qu’il en soit ainsi. Décréta-t-elle en se fendant d’un nouveau sourire qui, cette fois, ne montait pas jusqu’à ses oreilles puis elle se défit de ses gants, l’un après l'autre pour aller glisser sa main dans celle d’Emérée. Il lui fallut quelques secondes pour faire le tri dans ses souvenirs, refouler les images inutiles du domaine ainsi que les sentiments brumeux, parfois orageux, de la jeune femme et ne laisser place qu’aux pensées du présent et ainsi, voir par ses yeux. Ensemble, elles tournèrent la tête vers l’employé de la mairie qui les invita à rejoindre le bureau du Maire.

    Hélénaïs avait les épaules tendues et c’était probablement le seul signe du désespoir qui l’habitait depuis qu’elle avait reçu le message du président, elle avait l’impression que le monde s’était mis à peser sur ses épaules et elle détestait cette sensation. Pour autant, elle refusait de courber l’échine. Vêtue d’une robe au couleur de sa maison ; bleu ciel, blanc et or, elle avait relevé ses cheveux en un chignon compliqué dont le bijou en forme de croissant de lune représentait une paire d’aile. Celles de sa patrie.

    — Cela faisait un moment, Arès.

    Lorsqu’elles entrèrent dans la pièce, le maire était en train d’observer la ville par la fenêtre de son bureau. Son profil baigné de lumière avait quelque chose d’enchanteur qui aurait presque pu faire oublier à Hélénaïs qu’elle se tenait plus dans une arène que dans un bureau.

    — Je ne m’imaginais pas vous revoir dans de telles circonstances. Dit-elle en lâchant la main d’Emérée pour ne poser que le dos de son index contre celui de la main de cette dernière, une manière de garder un contact discret. — Croyez bien que j’aimerais davantage m’épancher sur des sujets plus joyeux mais je crains que nous n'ayons guère de temps : l’Obseedra accostera. Affirma-t-elle en relevant légèrement le menton. — Je sais que nos avis divergent et que vous vous êtes jusqu’ici opposé à leur arrivée dans votre cité, dans notre cité. Mais ils se meurent sur ce bateau et ils n’ont nulle part où aller. Le Reike ne les tolérerait probablement pas et leur pays à été réduit en cendres, il nous faut leur tendre la main.

    Hélénaïs fit un pas vers l’avant, rapidement suivit par la jeune femme à ses côtés pour ne pas rompre le contact. Leurs yeux étaient rivés sur le Maire de Courage en l’attente d’une réponse et lorsqu’elle vint, elles eurent toutes deux un mouvement de recul

    — Comment pouvez-v… Bégaya la jeune femme. — Ce sont des êtres vivants, pas des animaux !

    Emérée quant à elle demeurait silencieuse mais son regard en disait long sur ce qu’elle pensait de l’homme qui lui faisait face.

    — C’est le devoir de notre nation de leur venir en aide, reprit Hélénaïs sans se laisser démonter ni par les mots tranchants d’Arès, ni par la haine pure qu’elle lisait dans son regard bleu. — Nous sommes un pays progressiste, nous pouvons trouver une solution pour les accueillir sans porter préjudice ni à Courage, ni à la République. Mais pour cela nous devons faire front commun, je vous en prie Arès. Ne soyez pas cruel. Un soupir franchit la barrière de ses lèvres. — N’oubliez pas que nous avons faillit connaître le même sort, il n’y a pas si longtemps.


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    Didier Van Strijdonck
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  • Ven 6 Sep - 21:57
    Il avançait d'un pas mesuré dans les rues encombrées de Courage, la lumière du matin se reflétant sur les façades et les ornements de cuivre qui surplombaient la ville telles des sentinelles silencieuses. Sous son béret, le regard sombre du marchand se promenait sur les barricades érigées depuis la veille par les autorités, jetant de temps à autre un regard aux groupes – gardiens de la paix ou civils – qu’il croisait. Les forces de l'ordre se déployaient déjà le long des avenues, interdisant l’accès au centre-ville à ceux qui ne montraient pas patte blanche. Depuis le quartier des Bougeoires, on pouvait entendre les premières rumeurs des manifestations.

    Il détestait cette atmosphère. Le chaos naissant, les cris, l'inquiétude palpable qui montait dans l'air… rien de tout cela n'était bon pour le citadin qu’il était. Pourtant, les événements du jour l'obligeaient à vaincre son anxiété et à sortir à découvert. Une livraison de chaux attendait, négociée difficilement la veille : une petite victoire pour le marchand. Courage avait besoin de cette matière première pour ses nombreux chantiers, et Didier comptait bien tirer parti de cette opportunité. Mais à cause de cette négociation réussie, Didier avait attiré l’attention d’un autre homme, lui aussi commerçant à Courage, qui lui avait donné rendez-vous à l’auberge "Le Drapeau Blanc".

    Située non loin de la porte ouest, l’auberge était un lieu que Didier connaissait bien. En temps normal, l’endroit offrait un certain calme et un environnement propice aux affaires, mais aujourd’hui, les volets et les portes étaient fermés et solidement barricadés : L’établissement se trouvait sur le chemin de la manifestation. Didier n’avait eu d’autre choix que d’entrer par l’arrière, comme convenu avec son contact. Il se demandait pourquoi cet homme avait insisté pour une rencontre en pleine tourmente, mais les affaires ne pouvaient apparemment attendre.

    Arrivé dans la ruelle qui longeait l’arrière de l’auberge, Didier actionna plusieurs fois le heurtoir de la porte, son regard scrutant les environs. Le calme relatif de la ruelle contrastait avec l’agitation qui s'amplifiait plus loin. Il sentit son cœur battre plus fort ; la configuration des lieux et les circonstances lui rappelaient le souvenir traumatisant de sa tentative d’assassinat quelques années plus tôt. Il réprimait un léger tremblement que l’anxiété naissante faisait naître. Mais bien qu’il eût préféré rebrousser chemin, il n’avait pas le choix : il devait se rendre à ce rendez-vous.

    Le judas s’ouvrit brusquement, laissant apparaître une paire d'yeux méfiants.

    « Qui est-ce ? » gronda une voix derrière la porte.

    Didier se redressa, ajustant machinalement son béret.

    « Van Strijdonck. J’ai rendez-vous avec monsieur Peutiez. » répondit-il d’un ton neutre, comme s’il parlait d’une simple formalité, mais il sentit immédiatement une certaine hostilité.

    Le judas claqua et l’instant d’après, la porte s'ouvrit en grinçant.

    « Vous êtes en retard. » lança le portier dans une tentative d’intimidation manifeste.

    « Vous êtes aveugle ? » rétorqua Didier du tac-au-tac, d’un ton sarcastique, légèrement agacé par ce type d’accueil.

    Le marchand entra, sur ses gardes, jetant un dernier coup d'œil derrière lui avant que la porte ne se referme et que son « nouvel ami », tout en maugréant, ne lui montre le chemin. L’escalier en bois grinçait sous ses bottes impeccablement cirées tandis qu’il montait lentement, les pensées tournées vers la conversation qu’il allait avoir. Chaque pas résonnait, amplifiant le poids de ses réflexions. Si la situation dégénérait dans les heures à venir, les routes risquaient d'être paralysées et il serait coincé.

    Arrivé devant la porte indiquée, l’homme qui l’accompagnait fit une pause avant de lui demander de patienter pendant qu’il annonçait Didier à monsieur Peutiez. Le libertéen patienta alors, lissant sa veste avec soin, ôtant son béret et se mirant furtivement dans un miroir accroché dans le couloir. Un éclat de détermination dans les yeux, il repéra les éventuelles imperfections et reprit une certaine contenance. Il espérait que cette rencontre serait brève. La manifestation approchait et, avec elle, l'incertitude d’un retour rapide et serein jusqu’à son hôtel.

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  • Ven 6 Sep - 23:23

    Partie 1


    [Évent] La Colère des Bougeoirs Pixel-10

    Deux hommes, l'un de taille moyenne à la barbe hirsute et l'autre de grande taille au visage imberbe, portant les gallons de divisionnaires de l'Office républicain, étaient debout dans une antichambre de la mairie de Courage, un niveau au dessus des cuisines mais six étages en dessous du bureau du maire. Il y régnait une ambiance particulière, dû à la lumière filtrée par l'unique lucarne de la mansarde dans laquelle seule des rumeurs provenaient de l'extérieur. Les deux hommes attendaient là, alors que là-bas, dans la cité, leurs hommes se déployaient dans les ruelles adjacentes au trajet fixé pour la procession.

    - C'est moi où le commissaire est en retard ? S'enquit le divisionnaire Mollart.

    - Il ne l'est jamais, quelque chose a dû le retenir. Répliqua le divisionnaire Chambrat.

    - Certe, certe. Surtout maintenant, ça nous évite d'aller sur le terrain, je vais pas me plaindre. Il souffla du nez.

    - Chut, il arrive. Siffla Chambrat.

    Une ombre venait de passer devant la vitre d'où le soleil rayonnait. Elle repassa une seconde fois, et finalement elle s'ouvrit de l'extérieur, n'étant visiblement pas verrouillée. De toute façon l'ouverture était trop petite pour qu'un homme s'y glisse. À ceci-près qu'une sorte de gros lézard, un Tokage d'environ trois pieds glissa par l'encadrement de la lucarne, tombant lestement sur le sol carrelé. La bestiole reikoise s'immobilisa alors que les contours de sa silhouette se brouillèrent, vacillèrent, se déformèrent puis grandirent pour dessiner la silhouette d'un homme dans la force de l'âge.

    Le métamorphe afficha une sourire tout étudié par dessous sa moustache flamboyante s'accordant à ses cheveux courts coiffés de côté. Une large cicatrice circulaire barrait le côté gauche de son crâne alors que ses yeux respiraient la malice et la ruse. Aussitôt transformé, il croisa ses épais avant-bras sur sa poitrine, arborant les gallons de commissaire de l'Office. Il dévisagea alors ses deux subordonnés avant de s'approcher d'un pas assuré, s'exprimant d'un ton conciliant enrobant ses stratagèmes dans une calme locution.

    - Messieurs, les ordres du Maire m'ont été délivrés à l'instant. Bah ! Oubliez donc les directives déjà dispensées, celles que je vous apporte sont de la prime fraicheur ! Allez, faites pas cette tête, vous n'aurez pas à redéployer vos hommes. Voyez-vous, Courage ne tiens qu'à une seule chose : Son maire. Or, Monsieur Wessex a ses propres intérêts à protéger, il veut donc des escouades en faction sur ses chantiers et le reste des infrastructures de Wessex Maritime. Si jamais le centre se délite et tombe dans les affrontements, les affaires de Monsieur le Maire ne devront pas en souffrir. Mettez Durya sur le coup. Au boulot, messieurs.

    Les deux divisionnaires claquèrent des talons avant de s'éclipser, Mollart allant s'assurer que les complexes de Wessex Maritime bénéficient de la protection de l'Office tandis que Chambrat coordonnerait le déploiement de ses hommes le long des rues adjacentes au défilé. Après tout le Commissaire Patoche avait déjà chargé ses hommes de déployer des mantelets le long de l'avenue, inutile de faire doublon avec ce couillon. Laissons lui l'honneur de mettre ses hommes en première ligne, avec un peu de chances les éléments posant problème à Monsieur le Maire tomberont dans la mêlée qui était prévue.

    Prévue ? Oui, tous les officiers sous les ordres de Konrad avaient été incités à répliquer par la force à la moindre défiance de la part des shoumeïens, Monsieur Wessex lui ayant demandé de s'arranger pour qu'il y ait un peu de casse parmi la dite diaspora. Le tout était de faire en sorte de ne pas être les premiers à attaquer, il fallait donc répliquer au moindre lancer de pavé par un coup de godendac bien placé. C'était tout un art.

    Pour ce qui était du commissaire, il quitta l'antichambre pour traverser le hall envahi d'Effraies qu'il zieuta sombrement avant de déboucher sur le parvis, contemplant la beauté d'une ville en ébullition. Les mains croisées derrière le dos, il fit ce que tout bon commissaire faisait dans une telle situation : Il attendait à l'arrière.

    Résumé :
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