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  • Hier à 12:43


    Il n'y avait pas assez de feu grégeois pour faire briller les quartiers les plus pourris du pays comme en plein jour, mais on s'en rapprochait toutefois bien dangereusement. L'Amiral saluait l'enthousiasme des jeunots et voyait dans une telle manifestation de révolte primaire une franche poésie populaire mais la vindicte, en l'absence d'un semblant de contrôle, risquait fort de desservir ses intérêts plutôt que de lui porter efficacement assistance. Mordant le cul d'une pipe qu'il avait bourré à la hâte, le vieux briscard s'interrogeait sur la suite de la marche à suivre et constatait sans mal, avec un poil d'auto-critique, qu'il y avait peut être été un peu fort sur le plan de l'ensauvagement des marcheurs.

    A l'arrière, un putain d'arbre magique venait d'apparaître et Bigorneau salua les cieux de ne pas l'avoir collé dans les racines d'une telle atrocité. Ne laissant qu'un éclat de rire rauque lui échapper, l'Amiral sentit ses tentacules s'agiter sous son foulard et se fit une réflexion selon laquelle il devenait temps de ne pas traînasser car s'il était plutôt talentueux pour exciter la populace, il préférait éviter qu'un manifestant adepte des explosions arcaniques ou des ouragans ne décide de lui tomber sur le coin de la gueule avant l'accomplissement de l'objectif du jour. En bref, 'fallait cavaler un tantinet plus vite.

    Les chants initiés par Doudou et ses gars puis repris par les accompagnants du homard tristement muet ne perdaient guère en puissance mais des cris protestateurs et des piaillements de chouineurs endiguaient la bonne progression de cette colère du peuple qui, malheureusement, risquait fort de se diriger davantage vers les perturbateurs que les supposés perturbés. Trop d'attention, c'était mauvais pour les affaires de la Flotte sans Nom et maintenant que le chaos avait été causé à l'arrière, mieux valait ajuster la voilure pour éviter de se faire arracher le mât par une tempête malvenue. Passant doucement sa main dans le dos de l'une des Méduses, Bigorneau ramena presque amoureusement la féroce demoiselle contre lui et si elle gloussa tout en plaquant ses mains contre les PEKS de l'Amiral, ce n'était bien sûr qu'un subterfuge visant à les faire passer pour un simple petit couple désireux de participer à la manifestation du jour. La gueule ramenée contre l'oreille de la jeune guerrière issue du Récif Noir, l'Elémentaire murmura donc :

    "Assez d'bordel ici, on arrête les frais et on progresse vers l'avant du cortège. Une fois là-bas, les hostilités reprennent."

    "A vos ordres, Amiral."

    "Fais gaffe à ton cul sur la route, Nausicaà. J'le veux entier pour notre retour à Brumerive."

    "Qu'est-ce que vous pouvez être con."


    Elle pouffa encore comme une dinde et tourna le dos. Abusant de cette garde baissée, Bigorneau administra une claque au fameux fessier auquel il venait de faire allusion et tandis que sa gardienne s'écartait de lui en pouffant comme une andouille, l'Amiral vira de bord à son tour et disparut dans la foule avec un mot d'au revoir pas vraiment grâcieux.

    "Et c'est comme ça que tu m'aimes. Allez, file vilaine."

    Les pirates étaient honnêtement bien plus organisés que ce que l'on aurait pu attendre d'eux. La plupart manquaient cruellement de disciplines mais fort heureusement, les Méduses avaient le mérite de cadrer ce peloton qui avait eu l'intelligence de ne se disperser qu'à peine. Certains matelots eurent sans doute la malchance de passer au travers des mailles du filet mais d'une manière générale, les nouvelles se répandirent relativement bien. On ne trouva pas Marimba, dont l'invisibilité rendait la traditionnelle communication pour le moins compliquée; mais ses camarades furent prévenus et quant à Eustache, il se trouvait déjà plus loin dans le cortège et ne pouvait être raté que par un aveugle malgré son formidable déguisement.

    Les pirates se faufilèrent donc pour la majorité dans la lente vague humaine et auraient donné à un éventuel spectateur aérien l'impression d'une bande de saumons œuvrant avec fougue pour remonter un fort courant. Habitué à jouer des coudes, ils avançaient non sans une certaine diligence et progressaient tous à une similaire allure; leur permettant ainsi de découvrir plus ou moins simultanément un tout nouveau paysage dont les têtes d'affiche n'étaient autres que Vorès le héros shoumeïen et la Perfectionniste, une angélique Pléïade qui risquait fâcheusement d'atténuer les efforts des forbans. Le Boscambusier en avait d'ailleurs déjà fait les frais...

    "Quoi d'beau ?"

    Le malandrin interpelé par l'Amiral tourna la tête pour apercevoir un Bigorneau essoufflé qui bataillait avec ses allumettes et sa pipe décorée. L'air à la fois agacé et passablement distrait, le Fléau des Océans balança le bout de bois calciné lorsqu'il eut réussi à aspirer une première bouffée de fumée puis mira son suivant avec un certain sérieux. Le triton, après avoir surveillé un brin les alentours; fit signe à son supérieur de le suivre pour venir se placer légèrement en marge de possibles oreilles indiscrètes. Cela fait, il vint marmonner :

    "C'est moins calme qu'il y a cinq minutes mais c'est pas encore ça, Amiral. Le souci, c'est qu'on a bien du mal à persuader les manifestants de s'en prendre directement aux forces de l'ordre. Dés qu'on déclenche un feu quelque part, y'a toujours des bons samaritains pour intervenir et l'calmer. Y'a quand même quelques roublards qui râlent comme quoi l'Ange là-bas, elle a trop d'fric pour pouvoir s'pavaner au milieu des sans-dents."

    Opinant mollement du chef, l'Amiral ajusta une fois encore son foulard mal noué par dessus sa barbe tentaculaire et ce fut à cet instant que vint les rejoindre une autre Méduse. Accueillant celle-ci avec joie, Bigorneau offrit à la nouvelle venue un sourire plein de sournoiserie et lui ordonna :

    "Ma belle, t'as du coffre non ? Tu peux t'débrouiller pour que la jalousie prenne le pas sur la raison ? Si la Pléïade se bouffe quelques tomates sur la truffe, y'a moyen que les officiers s'excitent d'un coup sans qu'on ait besoin de trop s'mouiller..."

    La concernée agrippa le coin du couvre-chef qui masquait sommairement sa jupe translucide et se rapprocha de Vorès ainsi que de son accompagnatrice. Les mains en cloche autour de sa bouche, la jeune pirate inspira à pleins poumons pour ensuite beugler à tue-tête :

    "T'en as pas marre de jouer les moralisatrices et de te trémousser face aux crève-la-faim alors qu'on sait tous que t'iras siroter du De Casteille en te prélassant sur ton divan dés ce soir, ma jolie ? T'es tout aussi coupable que les crevures qui nous gouvernent, sache le !"

    De là où il se trouvait, Bigorneau s'étrangla presque et toussota un coup pour retenir un rire grivois. Sacrément convaincante, la p'tite sirène. Sans compter qu'elle avait bien quarante enflures pour la soutenir dans sa démarche et que, comme un seul homme, les pirates ayant reconnu la voix éraillée de leur camarade s'étaient mis à grogner comme des dingues aussitôt la brimade prononcée. Des "barre-toi" par ci, des "elle a raison !" par là... Des injures d'abord, des tomates bientôt...

    Et à terme, le feu et le sang.

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    Hélénaïs de Casteille
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  • Hier à 13:27
    Hélénaïs était crispée, aussi tendue que la corde d’un arc et devait se faire violence pour ne pas trépigner d’un pied sur l’autre alors qu’elle sentait la présence d’Emérée en train de dévaler les marches. La jeune femme s’était pressée dès que la voix de sa maitresse avait retentit dans son esprit. L’idée d’agir ainsi déplaisait complètement à la sénatrice, elle avait l’impression d’agir lâchement et d’une certaine manière c’était le cas. Néanmoins, elle ne pouvait se permettre de laisser un désastre tel que celui qui se profilait arriver.

    Maintenant qu’elle était seule, il lui était impossible de savoir si ses mots avaient eut un quelconque impact chez le maire, tout ce dont elle était certaine c’était qu’il gardait les lèvres irrémédiablement closes sans la repousser. Durant un instant, elle crut qu’il allait lui concéder ne serait-ce que la mise en quarantaine du bateau. Un minuscule bout de terrain qu’elle pourrait tenter d’exploiter. A la place, ce fut la porte qui s’ouvrit avec perte et fracas, la faisant sursauter malgré elle. Bouche bée, elle tourna la tête en direction du bruit.

    "J’avais dit “ se tenir prête”, pas “débouler dans le bureau comme une furie”” geignit Hélénaïs dans l’esprit d’Emérée qui pinça les lèvres pour seule réaction.

    - Générale, Ambassadeur. Salua-t-elle malgré l’amertume que la présence d’un représentant Reikois lui laissait sur la langue. Cela n’allait faire que compliquer les choses et bien qu’elle n’y voyait goutte, elle était certaine qu’Arès était désormais plus en colère qu’il ne l’avait été jusqu’ici. Les négociations étaient terminées, et elle en eut conscience bien avant qu’il ne reprenne la parole.

    Le menton haut, Hélénaïs essuya chacune des insultes qui lui étaient adressés avec dignité et manqua de s’étrangler aux mentions de Zelevas et Mirelda mais se contenta seulement de ciller à la dureté du ton qu’il employait avec elle, sans parler des autres. Quoi qu’elle fasse, elle avait un mal fou à imaginer que cet homme et celui qu’elle avait rencontré quelques semaines auparavant était le même. De plus, elle se maudissait d’avoir ainsi sous-estimé l’étendue de sa cruauté ainsi que de son égoïsme. Naïve, elle avait cru que sa seule présence et leur bonne entente auraient suffit à gérer cette situation de crise. Ô dieux qu’elle était bête. Désormais, il lui fallait prendre une décision. Elle qui aimait tant se faire discrète, observer plus que parler, se voyait propulser au devant d’une scène qu’elle avait voulu éviter à tout prix.

    Sa dernière invective fut celle qui fit déborder le vase. D’un geste sec, elle fit claquer sa canne de bois sombre sur le sol et recula d’un pas.

    - Cela suffit, Arès ! Dit-elle d’une voix glaciale qu’elle ne reconnaissait pas mais qui était animée d’une colère vive. - Le peuple vous à élu pour servir les intérêts de cette cité, pas pour les réduire en cendres et c’est ce qui va se produire si vous continuez ainsi ! Vous tenez des propos d’un irrespect jamais vu, même pour un optimate. Vous êtes une honte pour la République. Une honte pour votre propre clan. Vous n’avez de respect pour rien ni personne, pas même pour les gens qui sont de votre côté et encore moins pour la démocratie.

    Emérée se détacha du petit groupe de l’entrée, traversa la pièce et vint se tenir aux côtés de la jeune De Casteille. Cette dernière avala péniblement sa salive avant de reprendre.

    - Zelevas a été condamné au Razkaal pour la mort de Mirelda, cela n’a rien à voir avec votre cas. Vous… Vous êtes comme cette “salope” que vous décrivez. La même dont vous semblez juger la mort honteuse mais que vous venez d’insulter. Votre logique est affligeante. Son ton était plus vindicatif qu’elle ne l’aurait voulu. D’un geste elle désigna Noirvitrail et Mirage. - Vous insultez l’ambassadeur du pays voisin et la générale de nos armées, comment osez vous prétendre œuvrer pour le bien de votre ville alors que si la République chute, Courage chutera avec elle.

    Hélénaïs se tut enfin, sa poitrine se soulevant à intervalle irrégulier comme si elle-même peinait à reprendre son souffle et ses esprits.

    - Je croyais vraiment en vous, je pensais que vous étiez plus qu'un imbécile obtus et mauvais. Que vous aviez un peu plus de jugeote que les gens de votre stature. J'ai commis une erreur.

    Une grimace chagrine déforma ses traits et elle se tourna en direction de la délégation, courbant platement l’échine.

    - Messieurs, Ma dame, au nom de la République, je suis désolée. Nous allons reprendre les négociations. Pivotant légèrement, elle en fit de même pour Mirage, lui présentant ses excuses et l’invitant à entrer officiellement. Pour finir, elle fit face à Arès et lança d’une voix presque tremblante : - Générale, mettez le Maire Wessex aux arrêts, je vous pris.

    Alors que ces mots franchissaient ses lèvres, Hélénaïs eut l’impression qu’une chape de plomb venait de lui tomber sur la tête. Ses mains tremblèrent brusquement comme réalisant la hauteur de la trahison qu’elle venait de commettre. Emérée, toujours attentive, pressa doucement son avant bras en signe d’encouragement mais cela n’enlevait rien à ce qu’elle venait d’ordonner, ni au pouvoir dont elle avait potentiellement abusé. Les retombées seraient catastrophiques, sur elle et toute sa maisonnée. Hélas, ce qui est fait est fait ; elle ne pouvait plus désormais qu’avancer sur le chemin tortueux qu’elle venait de se creuser.

    Résumé:
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  • Hier à 21:31

    J’aurais dû faire semblant de pas sentir les inconnus dans les égouts, et rester à la surface avec Tarot, Surin, et les autres. J’me serais moins fait chier qu’à marcher dans le noir relatif du fait de la nyctalopie, avec de l’eau qui pue la mort et la merde, des bruits bizarres qui se réverbèrent en permanence sur les murs et la perspective d’un danger mortel qui m’attend plus loin. Mais c’est vraiment ça, le problème. Si y’a un vrai danger mortel, à un moment, faut bien que quelqu’un se le coltine, et ça va pas être Patoche, ni Banania. C’est comme l’attentat à Liberty, quand Kaiyo s’est pointu à la Maison-Bleue, ou que la reine des monstres se baladait à côté de Magic, fallait aller au charbon, et même avec nos nouvelles matraques, on peut pas dire que l’officier républicain moyen soit équipé pour taper des menaces magiques majeures.

    Et si c’est pour foutre des mines et faire exploser les rues pour qu’on se retrouve les pieds dans l’eau comme à Liberty, à déblayer des gravats et porter des sacs de sable, franchement, j’aime autant arrêter les enculés avant qu’ils nuisent. Après, si j’tombe sur le petit frère à Kaiyo, en vrai, moi, j’me casse. Les Pléiades auront qu’à servir à quelque chose, pour une fois, ou les Limiers, j’en sais rien, mais les titans, c’est au-delà de ma fiche de poste.

    Quelque chose fait un scouic suspect sous ma semelle.

    J’baisse les yeux pour voir un mélange suspect de rat crevé et décomposé, de chiasse et de nourriture partiellement digérée.

    « Putain d’sa mère mes bottes toutes neuves ! »

    Et on sait qu’on reçoit pas souvent du nouveau matos, alors quand ça arrive, on le bichonne. J’espère que ça fera pas de tache. J’passe une grosse minute à frotter la semelle sur le bord de la margelle, avec un succès tout relatif. Bordel, je tombe enfin sur une nouvelle paire de godasses, je marche dans des cochonneries, et en plus, je dois aller m’occuper de... Oh. Mince. Bon, enfin, allez, faut y aller.

    J’reprends d’un pas vif jusqu’à une intersection, pour voir une meute de chiens, probablement réveillés par nécromancie vu les bouts qui pendouillent, avec des arcs électriques qui les parcourent. C’est là que y’a le danger, j’suppose, mais c’est pas eux que j’ai détectés. C’est pas non plus le groupe formé par Kieran, un officier et le commissaire Lightborn derrière que j’avais senti, m’est avis, mais c’est pourtant eux qui sont là et sur lesquels les clébards commencent à foncer.

    Hé, quitte à être là, je vais pas non plus faire semblant. De toute façon, plus vite on résout le problème ici, plus vite on pourra se pencher sur ce qui se passe à la surface. Cela dit, la présence d’entités magiques menaçantes, ça souligne encore davantage que c’est peu probable que j’sois en train de poursuivre des égoutiers ou des travailleurs de la mairie, hein ? Ou alors les égouts sont devenus vachement plus dangereux qu’avant. On y descend récemment, si les clodos veulent s’y réfugier, tant qu’ils font pas de grabuge ou s’accumulent pas, on les laisse : ils salissent pas le paysage avec leurs sales gueules, leurs sales odeurs, et leur sale mendicité.

    Puis y’a le commissaire, si y’a des ordres à filer, il se démerdera, je suis plus responsable de rien. Ou alors responsable mais pas coupable. Alors que si je le laisse canner, c’est foutu de me retomber sur la gueule. Donc j’me rapproche un peu, et j’commence à canaliser ma magie. Pas besoin d’y aller de moi-même. J’fais un signe de la main pour signaler ma présence, et j’me demande s’ils me voient, d’aussi loin et dans le noir, mais hé, ils vont bien se rendre compte que je les aide, j’suppose.

    Les projectiles magiques volent dans leur direction, et j’rassemble le reste de ma mana pour une des constructions magiques les plus complexes que j’maîtrise maintenant. Le nuage d’ombres vivantes avance vers la meute, avec des pics de ténèbres qui en sortent pour tenter de crucifier les saloperies à quatre pattes, et s’assure qu’ils puissent pas venir dans ma direction.

    « Attention, hein ! »

    Spoiler:
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  • Hier à 22:46

    Partie 4


    [Évent] La Colère des Bougeoirs - Page 7 Paul-c10

    Le souffle balaya le commissaire qui se rattrapa à l'avant-bras de Kieran, à défaut d'avoir une autre prise afin de se stabiliser. Les quatre assassins accompagnant l'Officier se plaquèrent aux parois pour ne pas chavirer, dégainant leurs lames. L'avantage qu'avait la milice de Wessex sur L'Office c'était déjà leur paie, mais surtout leur équipement. Armés de miséricordes et de fléchettes empoisonnées, les forces spéciales étaient infiniment plus efficaces que les matraques des Officiers. Tout du moins dans ce genre de situation où il fallait découper de la chair.

    En l'occurrence, les créatures qui fonçaient déjà dans leur direction allaient devoir être découpées, à défaut d'être pacifiées à coup de matraque. Konrad chargea instinctivement son sort de métamorphose, prêt à se changer en une bestiole suffisamment rapide pour décamper et sauver sa peau. Ce n'était pas un guerrier, il était espion. Se battre n'était pas dans ses prérogatives et encore moins dans ses talents. Il pouvait manipuler, pas massacrer une horde de chiens cannés.

    Devant eux, des créatures aux crocs acérés, au dessus d'eux, du gaz inflammable, derrière eux, peut-être une issue qu'il fallait garder à l'esprit si jamais tout ceci dérapait. Jusque là Konrad avait l'avantage d'être le seul à voir modéremment bien dans cette soue, maintenant qu'il avait perdu cet avantage, il lui fallait composer avec. Or, il ne ferait rien tant qu'il n'aurait pas la main la plus forte, il lui fallait attendre de voir ce qu'il se passait. Et en l'occurrence, il allait y avoir du grabuge.

    - À l'assaut ! Siffla-t-il à ses hommes.

    Mais alors que ses quatre sbires barrèrent la route aux bêtes, le commissaire ne se joignit pas à eux, au contraire, il fit demi-tour pour chercher à reculer derrière le Prévôt et l'Effraie. C'est à cet instant qu'il aperçu Dosian un peu plus loin dans le tunnel, il plissa les yeux, oui c'était bien lui. Konrad se jeta alors au sol, se réceptionnant tant bien que mal contre la paroi, non seulement pour esquiver les projectiles magiques de l'officier, mais surtout pour se prémunir du moindre embrasement du méthane concentré au plafond. S'il venait à s'enflammer, ce serait le drakyn qui en prendrait encore plein la gueule, Konrad ne voulant pas être brulé, étant déjà méchamment défiguré. Olga n'apprécierait pas de le voir revenir avec un nouvelle cicatrice, cette fois de brulure.

    Résumé :
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  • Hier à 23:34
    L'obscurité des égouts m’avalait tout entier, et la puanteur me collait à la gorge comme une vieille amante jalouse. J’ai fait jaillir du feu de mes cornes pour éclairer ce trou à rats, mais comme un idiot, j’ai oublié un détail : le méthane. Une seconde après que la lumière se soit faite, tout a explosé. Le souffle m’a frappé de plein fouet, comme si un géant m’avait envoyé valser d’un revers de main. Mes écailles ont tenu le coup, du moins au début, mais la chaleur… Elle a commencé à ronger là où je suis le plus vulnérable. Visage, coudes, flancs et ma queue dorsale. J'ai senti mes écailles fondre comme de la cire sous un soleil de plomb, laissant la chair à nu.

    Comme si les Astres voulaient que j'embrasse la douleur de Roman Lothar comme une punition.    

    Mes bras ont pris le pire. Le tissu de ma veste s’est collé à ma peau, fusionnant avec les cloques qui apparaissaient. Les écailles sous les manches se sont fissurées comme du vieux cuir qu'on aurait trop usé. Chaque mouvement me rappelait la douleur, sourde et insistante, comme un marteau qui frappe toujours le même clou. Et ce foutu masque… J’aurais mieux fait de m’en passer. Le métal a chauffé en un clin d’œil, grillant ma mâchoire et mon cou comme si j’étais un bout de viande sur une broche. L’air est devenu irrespirable, un mélange de fumée et de merde brûlante. Inspirer me faisait l’effet d'avaler des braises.

    J’ai fini par me retrouver à genoux dans cette eau puante. "Eau", c’est un mot généreux pour désigner la boue immonde qui coulait là. Ça m’a brûlé aussi. Les plaies ouvertes sur mes jambes, là où mes écailles avaient explosé, ont pris ce bain d’acide comme un cadeau empoisonné. La douleur me remontait le long des nerfs, un sale petit jeu auquel je commençais à m’habituer. Le feu sur mes cornes s’est éteint, mais pas la douleur. Oh non, cette garce est restée. Je me suis redressé, ou plutôt j’ai essayé, titubant comme un vieux chien après trop de bagarres. Mes mains tremblaient, mes bras saignaient, et chaque respiration me faisait l’effet d’un coup de poignard dans la gorge. Mais je suis encore debout. Parce que c’est ce que je fais.

    Je tombe, je brûle, et je me relève.

    Je me redressais tant bien que mal, les jambes tremblantes, le goût de cendre et de bile dans la bouche. L’air autour de moi était plus épais que jamais, saturé de cette odeur d’immondices et de chair brûlée. Derrière moi, j’entendais Fulgurys et le commissaire Lightborn approcher. Leur silhouette se découpaient dans la lumière vacillante, l’ombre des égouts engloutissant le reste. Ils devaient avoir vu l’explosion, et probablement pensé que j’étais bon pour la fosse commune. Mais non, j’étais toujours là, à moitié cuit, mais là.

    Je n’ai pas eu le temps de savourer l’ironie. Le silence des égouts fut soudain brisé par un bruit. Un craquement, déformé par les tunnels humides, répercuté par les parois visqueuses. Avant de pouvoir ouvrir la bouche, un choc puissant nous frappe de plein fouet, un blast qui me balaye comme une feuille morte. Mon masque – celui qui m’avait déjà grillé le visage – vole de ma tête et disparaît dans les ombres.

    Je me retrouve étalé sur le sol, la tête bourdonnante, incapable de penser à autre chose qu’à la douleur sourde qui résonnait dans mes tempes. Lightborn qui avait pris l’onde de choc de face, n’eut pas cette chance. Je le vois plier sous la force de l’attaque, désorienté, ses yeux à l'affût.

    Puis vient les aboiements. Les aboiements sont connus, le crépitement électrique trop familier.

    Oh, non.  

    Un capharnaüm grotesque, saturé d’échos qui rebondissaient contre les murs. Impossible de dire combien de ces saletés nous attendaient dans les ténèbres, mais une chose était sûre : ça allait devenir un sacré merdier. Avant que l’horreur ne se matérialise devant mes yeux, je vis la lumière. Une lueur bleutée qui émergea des ombres, comme si la mort elle-même s’avançait vers nous avec son cortège de cauchemars.

    Et là, je les vois. Une meute de chiens… enfin, si on peut encore appeler ça des chiens. Leurs crânes, apparents sous des lambeaux de peau, brillaient sous l’aura électrique qui parcourait leurs carcasses. Des crocs à vif, sans gencives, claquaient dans un concert de bruit métallique. Leurs estomacs déchiraient leurs entrailles, pendouillant dans une parodie grotesque de vie. Ils fondaient sur nous, rapides, affamés. Et un éclair de souvenir me frappe de plein fouet, écarquillant mes yeux endoloris, alors que devant mes iris défile une longue aventure dans le froid mordant du nord.  

    « Monsoul… »

    Tout ce que j'ai pu dire avant de me relever, rassemblant ce qui me restait de forces. Mais je savais qu’ici, dans ce tunnel étroit et glissant, on était piégés. Pas de place pour manœuvrer. Pas de lumière. Juste ces putains de chiens et l’obscurité qui nous attendait. Un mauvais endroit pour mourir, mais à ce stade, je n’avais plus vraiment de choix.

    Alors, je fais ce que je savais faire de mieux ; démolir. Malgré la douleur cuisante qui irradiait de ma peau brûlée. Pancrace apparaît dans le champ de ma vision, sa silhouette indistincte se découpant dans l'ombre. Ses mouvements sont hésitants, mais déterminés. Je vois sa main se lever, un geste familier pour moi, et une brume sombre s’échappe de sa paume, formant un nuage d’ombres flottantes.

    Un soulagement, quand je peux toiser l'assaut de sa magie noire, qui se matérialise en pics d’ombre, visant directement les chiens déchaînés. Pancrace se tient à l’écart, ses yeux scrutant la scène avec une concentration aiguisée malgré l’obscurité environnante. Ses projectiles magiques volent, zébrant le noir avec des éclats brillants. Le commissaire, lui, choisit un autre chemin. Il fait demi-tour avec une rapidité calculée, sa démarche précipitée mais maîtrisée, se dirigeant vers la sécurité relative derrière moi et l’Elémentaire.

    Lightborn se jette au sol, se réceptionnant contre la paroi avec une brutalité qui fait écho dans le silence étouffant des égouts. Les chiens approchaient, et cette fois, il n’y aurait pas d’explosion de méthane pour me rappeler à l’ordre. Alors, je m'avance, passant le mur d'hommes du commissaire avec un éclat de rage dans mes yeux abîmés, serrant les mâchoires si fort que l'hémoglobine s'échappe de mes lèvres.

    « Allez, qu'on en finisse… »

    Alors, Monsoul, t'es arrivé jusqu'à la République, enfoiré. Je prendrais le temps de raconter une longue histoire à mes nouveaux amis. Pour l'heure, c'est le moment de briser du clébard. Oh, Klak-Klak Boom, avec ton immunité de flammes, tu te serais donné un merveilleux plaisir...

    Je sens Portecendres vibrer dans ma main, la lame lourde et massive, mais les chiens continuent d’arriver, plus rapides, plus affamés. Ma rage monte, plus forte que la douleur, plus forte que la peur. Un instinct primal me submerge, et avant même que je m’en rende compte, je lâche mon épée. Les crocs des bêtes brillent, leurs éclairs crépitent dans l’air, mais je n’ai plus besoin d’acier.

    Je crispe mon poing. Un poids familier, plus ancien que toute cette merde. Mes muscles se tendent, mes écailles crépitent sous l’énergie qui monte. J’avance d’un pas lourd, écrasant les restes des égouts sous ma botte, et je frappe avec toute ma force. Un seul coup.

    Mon poing fend l’air, et tout se brise.

    Le sol se fend sous l’impact, envoyant une onde de choc devant moi. C’est comme si l’air lui-même éclatait, une onde invisible qui traverse le tunnel. Je reste là, poing encore serré, les jointures craquant sous la force du coup, tandis que l’écho de l’onde vibre encore dans les murs suintants des égouts.

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    Vanay Vyldrithe
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  • Aujourd'hui à 1:25

    Sautant de toit en toit, je tentais au mieux de passer inaperçu malgré ma couleur flamboyante, priant très fort que le mouvement de la foule préoccupe davantage la milice que deux pauvres civils vadrouillant innocemment pour rejoindre la mairie. Avec la petite scientifique dans mes bras, j’étais assez ralentie, ne voulant pas trop la secouer et, pire, qu’elle chute de mes bras pour venir s’écraser sur les pavés de la ville. Si déjà, dans la foule, elle tombe comme un château de cartes à la moindre bousculade... alors survivre à une chute, je n’y crois pas une seule seconde.

    Enfin, deux... Je devrais dire un civil et demi, vu qu’à l’heure actuelle je lui sers de chien guide à ce petit hanneton que je tiens dans les bras.

    - C’est dommage que tu ne puisses pas voir la ville du haut des toits ! C’est magnifique ! Si tu en as l’occasion un jour, ça vaut vraiment la peine !

    Que je lâche, telle une touriste, en continuant ma route de toit en toit. Nous avançons, moi et mon petit colis prénommé Perrine, insouciante… probablement beaucoup trop insouciante pour remarquer tout de suite une première masse noire qui, bien plus discrète que notre duo – ce qui n’est pas très compliqué, il faut dire –, me suit, bien motivée à obéir aux ordres qu’il a dû recevoir… ou bien mû par un instinct profondément ancré dans ses veines de Limier.

    Les deux sont même tout à fait probables…

    Bonjour, enchantée, la Drakyn perturbatrice, c’est bien moi : Vanay Vyldrithe, perturbatrice de mon deuxième prénom et "je-suis-dans-la-merde" comme troisième. J'ai une fâcheuse tendance à foncer tête baissée dans des idées et des plans… que je qualifierais d’audacieux plutôt que foireux.

    La démarche du Limier qui nous suit à la trace devient plus bruyante lorsqu’il accélère pour nous rattraper. Le bruit de ses pas résonne clairement à mes oreilles, contrastant fortement avec ma façon de courir. Un pas plus franc, plus lourd et… bien plus déterminé.

    Je tourne légèrement la tête en direction du bruit provoqué par ce soldat qui me pourchasse… Enfin, qui NOUS pourchasse, puisque j’ai toujours ce mignon petit hanneton dans mes bras que je resserre dans mon étreinte.

    Cape noire, masque avec un air mauvais… qui ne donne pas franchement envie de lui faire la bise… Et qui n’en a sûrement pas très envie non plus… sauf, peut-être, sûrement, avec ses poings. Autant vous dire que lorsque je comprends par qui on est suivies, je me décompose intérieurement et mon sourire se crispe instantanément.

    - Je suis dans la merde…

    Non, non… ne pas oublier mon joli petit chaton qui n’a pas ses lunettes pour apprécier la vision du chien du Razkaal qui est à nos trousses.

    - NOUS sommes dans la merde…

    À peine ai-je le temps de reposer mes yeux sur notre parcours que j’en aperçois un deuxième devant nous… et lui non plus ne donne pas envie de taper la causette. À en juger par son gabarit, ce n’est pas non plus le Drakyn Limier que je connais.

    Autant dire que si l’idée de lui foncer dessus m’a traversé l’esprit l’espace de quelques secondes, mon corps, lui, a fait un virage à quatre-vingt-dix degrés, prenant la fuite en surfant sur les tuiles pour redescendre dans une ruelle au pied des bâtisses, sans même demander mon reste.

    Un véritable "je dégage, j’ai rien vu", moi et mon mignon colis que je guide dans la ville.

    Avec ce genre de visite, c’est sûr que ça reste gravé dans la mémoire.

    Et si je pensais être débarrassée des deux gardiens de geôle, mon espoir va vite s’évanouir quand, à l’autre bout de la rue, un autre "copain" nous barre la route. Des trois, je ne sais vraiment pas lequel a la plus mauvaise mine.

    Et soudainement, une pensée me traverse l’esprit.

    - Et merde…

    Non, je n’avais pas choisi d’y descendre, ils nous y avaient conduits comme des chiens de berger conduisent leur troupeau. Je me sens soudainement encore plus stupide et honteuse de m’être laissée avoir aussi facilement… C’était pourtant prévisible, non ? Ou bien est-ce que je suis aussi prévisible ?

    - Ma petite et jolie Perrine, je vais te demander de rester calme… ça… devrait bien se passer...

    Ma voix n’est pas franchement rassurante, puisque je ne suis pas moi-même rassurée par la situation, ni même convaincue par mes propos. En même temps que je lui parle, je la dépose délicatement au pied du mur, tandis que, sur les trois Limier, deux prennent soin de me barrer la route tout en se rapprochant de nous d’un pas bien décidé.

    - Ne bouge pas et ne t’en fais pas… ça va aller…

    Me redressant, je lève les bras en signe que nous nous rendons, tout en regardant tour à tour les deux soldats qui s’approchent de nous.

    - Elle est… inoffensif… Et ne vois rien… C’est un chaton sans défense… Vous allez quand même pas la malmener alors qu’elle gis, sans défense, au sol ?

    Franchement, je me demande pourquoi j’essaie de leur parler.

    Sans plus attendre, le Limier qui s’approchait dans mon dos m’impose une clé de bras sans ménagement, me plaquant contre le même mur où j’ai collé la petite blonde.

    - Hey ! Doucement mon grand, en règle générale, j’aime faire connaissance devant un repas avant de passer aux choses sérieuses.

    Foutu pour foutu, autant sortir la carte de l’humour.

    Est-ce que ça fonctionne ? Bien évidemment que non, et pour toute réponse à ma blague, il me remonte la clé de bras plus haut et plus fort, me faisant lâcher un grognement.

    - Houuu… Plus fort mon grand !

    Je suis définitivement irrécupérable. Qui a dit que les Limiers n’ont pas d’humour ? Moi, bien évidemment, surtout quand mon geôlier me prend au mot en poussant toujours plus la clé de bras et me faisant couiner de douleur.

    - C'ÉTAIT UNE BLAGUE ! DE L’HUMOUR ! ON S’EST RENDUS ! C’EST BON !

    Et s’ils sont là… j’imagine que je vais devoir m’expliquer et rendre des comptes, à un moment ou à un autre, avec mon Drakyn fétiche… Mais cela veut aussi dire que la situation est bien plus importante que ce que je pensais.

    Une de mes pensées s’envole en direction de Kieran, priant les Astres qu’il soit à l’abri.

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  • Aujourd'hui à 11:33
    Voilà une opération qui se passait pour le mieux, le médecin et Ruby servaient de l’eau à tout le monde là-haut sur le pont de l’Obseedra III tandis que le Contre-Amiral avait pu constater que l’équipage de la SSG était bien vivant. Mais ça, c’était sans compter un hurluberlu qui se jeta du pont alors que la Marine venait de récupérer ses deux agents... C’est fou comme un rien pouvait tout faire partir en vrille.

    Tout arriva très vite, la dizaine d’arbalétriers d’abord qui les pointaient d’un air menaçant, puis la tête du zigoto qui s’était jeté de là-haut venait de faire surface... *Purée c’est l’Agent du Scar !*  La même gueule que sur le croquis classifié qu’on lui avait fourni. Il n’aurait pas pu leur faire confiance un peu plutôt que de faire cavalier seul ? Vandaos fait alors signe à Ruby de ramasser l’espion sans couverture dès qu’il sera à portée de la chaloupe. On n’allait quand même pas le laisser se noyer ?

    Puis c’est la tête du Révérend Père Aginta qui apparut à la vue du Contre-Amiral. Avec une proposition, enfin quand on se retrouve pointer par une dizaine d’arbalètes, on pouvait plutôt parler d’un ordre voir d'une sommation. Seul ? Comme si sérieusement un Officier Général de la Marine Républicaine allait s’offrir en tant qu’otage pour leur donner un vrai moyen de pression sur les autorités républicaines... Lui n’avait rien à se reprocher, il avait respecté sa parole et voilà comment on le remerciait ! Ce n’était donc que des mutins comme les autres et il faudrait donc les traiter comme tels.

    Bien... Je vois que j’ai enfin obtenu votre “confiance” pour monter à bord. J’arrive, laissez-moi juste donner quelques consignes d’apaisement afin que mes hommes ne s’affolent pas.  

    Il fit signe alors à son oiseau élémentaire de se poser sur la chaloupe et profita des quelques secondes qu’il espérait avoir devant lui pour donner ses consignes à ces hommes, bien sûr à voix basse.

    Préparez-vous, ça va secouer.  Il s’adressa tout d’abord aux rameurs : Lorsque le bouclier de feu va se déclencher, ramez aussi vite que possible vers le Parangon pour nous mettre à couvert.   Puis il se tourna vers la Soeur Hématite.  Agent Mystique et Aranthor, vous irez sur le pont de l’Obseedra me reprendre le contrôle du Navire, j’ai une diversion de premier choix qui devrait vous aider. Agent Mystique, vous mènerez l’assaut. Demandez-leur de se rendre en posant leurs armes à terre, ensuite, tuez tout ce qui pointe une arme vers vous. Je devrais rapidement pouvoir vous rejoindre, je compte sur vous.  

    Une fois son discours terminé, le Contre-Amiral indiqua d’un geste à la Commandante des troupes d’assauts du Parangon de Justice son katana qui était posé dans un coin de la chaloupe. Dos aux arbalétriers, les yeux du Nécromancien avaient viré au blanc : il était déjà en train de canaliser son sort. C’est à ce moment-là que Tinder Firebirds se posa sur la petite embarcation, délicatement.

    Couvrez notre retraite Lieutenant Firebirds. Exécution.  

    A ces mots, l’oiseau élémentaire déploya immédiatement un dôme de feu au-dessus de la chaloupe (~5 mètres au-dessus) légèrement incliné en direction de l’Obseedra III et de ses arbalètes menaçantes. Ensuite, la magie obscure du noble républicain se déversa dans son rubis pour aller y chercher les âmes des guerriers tombés au combat lors d’une bataille d’un autre âge. Ces derniers, apparaissant derrière les arbalétriers, auront la lourde tâche d’attaquer en premier lieu les éléments qui menaçaient la chaloupe. Le colosse mort-vivant, de son côté, saliva d’avance à l’idée de faire chanter son marteau : il renforça sa constitution physique puis déploya ses ailes avant de s'envoler avec la ferme intention d’aller faire un carnage sur le pont de l’Obseedra, son arme prête à matraquer la première trogne d'arbalétrier venu. Xo-rath réclamait sa part et cet idiot de Nécromancien lui en avait donné l’opportunité.
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  • Aujourd'hui à 12:03
    L’ombre qui avait suivi les deux civiles arpentant les toits était de retour. Il avait laissé la traque aux limiers dès que ceux-ci repérèrent les suspectes. Son effectif à nouveau réuni, Verndrick réfléchissait à ses prochaines actions, se demandant où son soutien serait le plus utile. Il se décida finalement à rejoindre la manifestation pour aider les forces en place afin qu’elle traverse le centre-ville sans trop de complications.

    Il ordonna à cinq ombres de les couvrir depuis les toits pendant que lui-même et le reste de la troupe rejoignaient la foule. Les soldats de la troisième légion, sous le commandement de la Lieutenante de Hengebach, maintenaient l’ordre à l’avant du cortège. Verndrick, ayant identifié les fumées plus tôt, soupçonnait que l’armée aurait bientôt un surplus de tâches à gérer. Les échos des troubles au niveau du cœur remontaient déjà le long de la foule. Maintenant que la manifestation avait atteint des quartiers plus nantis, il s’attendait aussi à une escalade des actions destinées à semer le chaos et perturber le déroulement pacifique de la marche.

    Avec la politique de répression du Maire, il estimait que les officiers n’hésiteraient pas à avoir recours à la violence. La situation était une véritable poudrière, attendant l’étincelle qui provoquerait le désastre. Verndrick comptait faire de son mieux pour le prévenir ou au moins limiter ses dégâts. Il se dirigea donc vers la responsable du mouvement afin de proposer son aide.

    Lieutenante !” salua-t-il d’un hochement de tête.

    Mes hommes et moi sommes là pour servir,” continua-t-il en indiquant les espions qui le suivaient.

    Ayant toujours maintenu des relations étroites avec la GAR depuis son retour de Drakstrang, Verndrick avait eu à travailler comme mercenaire sur plusieurs missions avec les soldats de l’armée. Il avait eu la chance de collaborer à l’occasion avec la Lieutenante de Hengebach et ils entretenaient depuis une cordiale relation professionnelle.

    En quoi pouvons-nous vous aider ?

    Il aurait préféré la revoir dans de meilleures circonstances, mais l’heure n’était pas aux badineries. Elle lui fit un bref résumé de la situation, ce qui lui permit d’apprendre que l’origine des incendies qu’il avait remarqués était due au feu grégeois. La situation était aussi tendue qu’il s’imaginait. Des renforts étaient en route, et elle lui confia la mission d’escorter la Pléiade jusqu’à leur rencontre.

    Verndrick s'exécuta sans tarder en rejoignant la Perfectionniste. Les cinq ombres qui l’accompagnaient formèrent un cercle de protection autour de leur position.

    Sir de Cypres,” salua-t-il avant de se tourner vers la Noble.

    Pléiade ! Moi c’est Verndrick Vindrœkir.

    Il n’était pas rare d’apercevoir la Perfectionniste dans les couloirs de Magic. Mais, ayant choisi un cursus différent de celui qu’elle supervisait, il avait rarement eu l’occasion d’interagir avec elle pendant sa formation à l’Université.

    La Lieutenante de Hengebach nous a chargés de vous exfiltrer. Des escouades en provenance de la Mairie sont en chemin. Si ça ne vous gêne pas, nous aimerions vous escorter sur le champ jusqu’à eux. Les ordres proviennent de la Générale de Noirvitrail.”

    Il lui donna le temps de se préparer et ils prirent ensemble la route en direction de la Mairie. Cinq ombres formèrent un périmètre de sécurité autour de l’aventurier et de la Pléiade pendant qu’ils évoluaient rapidement dans les rues du centre-ville. Cinq autres paires d’yeux couvraient leur avancée depuis les toits. Une fois la Perfectionniste entre de bonnes mains, Verndrick comptait se retourner avec ses hommes pour rejoindre à nouveau l’avant de la marche.

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    Didier Van Strijdonck
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  • Aujourd'hui à 12:46
    Le groupe de marcheurs auquel Didier s’était joint était composé de véritables couragéens pure souche, des espèces de bras cassés ricanant et se moquant des manifestants venus des Bougeoirs. Lui, qui avait traversé bien des horizons, se fondit dans cette troupe, espérant y trouver un peu de tranquillité : Mauvaise idée ! Le groupe, visiblement radical et manifestement affilié aux Optimates, ne laissait aucun espace pour un discours nuancé. Toute tentative de minimiser la "menace shouméienne" était accueillie par des regards assassins et des répliques cinglantes.

    Didier, pourtant, avait ses convictions. Avec son expérience, il savait que les shouméiens étaient des gens globalement braves et travailleurs, cherchant désespérément une nouvelle attache pour se reconstruire. Il avait évité de dire tout haut que leur quête d'intégration les rendait souvent plus travailleurs et... disons, plus "flexibles" sur la paie, contrairement aux ouvriers républicains, qui manifestaient de plus en plus fort pour une vie meilleure et les salaires qui allaient avec. Mais, bien sûr, les... 'nuances' qu'avait tenté d'apporté le marchand n'étaient pas du goût de ses nouveaux compagnons de route.

    La tension monta rapidement, et quand Didier eut l'imprudence de mentionner ses origines de Liberty, ce fut la goutte de trop. Le regard que la bande lui lança était aussi chaleureux qu'un kokot ou un cerbère. Quelques insultes volèrent, et avant même qu’il puisse se défendre verbalement, une bousculade éclata. Des coups fusèrent, Didier en distribua quelques-uns, mais en reçut également. La situation dégénérait rapidement, et le marchand se retrouva de nouveau contraint à fuir, avec une demi-douzaine d'individus décidés à soulager leur frustration sur lui.

    « Putain de journée de mai ! » grognait Didier, en fuyant à travers les rues adjacentes au cortège. Dans sa course, malgré les invectives proférées dans son dos, l’homme put entendre un grondement inquiétant venant d’une bouche d’égout qu’il dépassait. Un peu plus loin, une petite rue donnant sur le cortège laissait entendre les cris des manifestants. Encore plus loin, toujours des cris, mais avec de la fumée qui commençait à s'élever du cortège… Tous ces signes lui firent comprendre que la situation empirait et qu’il fallait prendre ses distances. Mais ses poursuivants n’abandonnaient pas, comme des chiens enragés sur la piste de leur proie.

    Rattrapé une fois de plus, Didier se défendit avec l’énergie du désespoir, usant de tout ce qui lui tombait sous la main pour repousser ses agresseurs, se défendant, contrant, puis contre-attaquant. Il venait tout juste de mettre l’un de ces bâtards aux pecs bien dodus à terre lorsqu’un autre, armé d’une barre de fer, s'apprêtait à lui asséner un coup violent. Un coup qui aurait sans doute mis fin à cette journée désastreuse.
    Heureusement pour le libertéen, un inconnu intervint à cet instant critique, repoussant l’agresseur avec une aisance déconcertante. Cet homme, visiblement habitué à ce genre de situation ou aux combats de rue, neutralisa rapidement le meneur du groupe, et, comme par magie, les autres se débandèrent en quelques secondes.

    « M… Merci… » Gémit Didier en se relevant péniblement.

    Le marchand se tenait les côtes, du sang coulait de la commissure de ses lèvres, et ses vêtements, autrefois élégants, étaient maintenant froissés, tâchés, certaines coutures déchirées. Une entaille marquait même l'une des manches de sa veste, souvenir de sa précédente altercation avec Peutiez. L'inconnu lui proposa son aide, et malgré son orgueil, Didier l'accepta avec soulagement. Après une journée aussi infernale, il se sentait plus réceptif aux actes de bienveillance...

    Ils se dirigèrent vers une église voisine, apparemment calme. Didier, toujours secoué par les événements récents, se laissa guider en espérant y trouver un peu de répit. Peut-être, pensa-t-il, que cet endroit lui permettrait de soulager son âme du poids du double homicide qu'il avait commis plus tôt ce matin-là. Mais, une fois à l'intérieur, l'atmosphère ne correspondait pas à celle du sanctuaire auquel il s’attendait.

    Au lieu de bancs et de vitraux colorés, Didier remarqua que l'église ressemblait plus à un entrepôt improvisé. Des caisses étaient empilées un peu partout, certaines ouvertes, d'autres scellées. Profanation, transformation ou lieu désacralisé ? Peu importait, le marchand, désormais toujours sur ses gardes, abandonna rapidement l'idée de se détendre.

    L’homme avait installé Didier dans la nef de l’église, non loin des caisses. Le marchand sentait déjà les effets de son pouvoir de régénération s’activer, mais la douleur des coups était toujours palpable. Alors que son mystérieux sauveur le laissait seul, Didier, toujours curieux, s’approcha discrètement d'une des caisses ouvertes en dépit de la douleur qui le tenaillait.

    À l'intérieur, il découvrit une poudre qu’il prit d’abord pour de la poudre à canon, mais celle-ci n’était pas noire, mais d’une couleur vert olive très sombre. Il plongea prudemment un doigt dans le contenu et le ressortit lentement. Celui-ci était recouvert d'une fine poussière sombre constellée de grains plus clairs, sans doute jaunâtres. Le marchand approcha alors son doigt souillé de ses narines avant de les écarter vivement.

    « Hum... charmant... » Murmura-t-il, sarcastique, avant de s'essuyer les doigts.

    La poudre dégageait une légère odeur d’œuf pourri, évoquant le soufre, mais aussi, et plus étrangement, de cannelle. Des ingrédients qui avaient une signification alchimique mais qui avaient surtout des propriétés inflammables et pouvait dégager des vapeurs toxiques si humidifiée. Tout cela commençait à ressembler plus à un laboratoire clandestin ou à la cachette d’un alchimiste aux pratiques douteuses qu’à un lieu saint.

    Didier se retourna en entendant la personne qui l’avait fait entrer dans l’église. Il eut juste le temps de reprendre sa place et de voir deux hommes s’avancer vers les caisses de poudre, portant chacun un seau d’eau. Lorsqu’il devint évident pour le marchand que ces derniers allaient les verser sur la poudre, Didier se leva brusquement.

    « Attendez ! » Fit-il en se relevant vivement. Mais la rapidité de son geste réactiva quelques douleurs dans son côté, et une grimace apparut sur son visage.

    « Attendez, ne… ne balancez pas la flotte là-dessus… Sinon, on risque d’avoir un gros souci… »

    L’homme se pencha légèrement en avant sous l'intensité de la douleur dans son flanc. La moue toujours douloureuse, il s’asseyait comme pour se soulager, mais il était clairement en souffrance et manifestement nerveux. Bien qu’ils n’étaient pas assis sur une poudrière, mélanger l’eau avec cette poudre infernale pourrait bien les en rapprocher.

    « Nous avons nos ordres ! » Rétorqua l’un d’eux sèchement.

    « Alors… Soit votre commanditaire n’a cure de vos vies… Soit il ne sait pas ce qu’il fait… » Répondit Didier en serrant les dents.
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  • Aujourd'hui à 15:45




    La colère des Bougeoirs



    J’avais fini par rattraper le géant bleu dans ces égouts où chaque pas faisait résonner une mélodie spongieuse qui me procurait presque des frissons de dégoût. Je n’étais pas un noble qui faisait particulièrement cas de son apparence et je n’hésitais pas à me salir quand c’était nécessaire. Mais savoir que j’étais actuellement en train d’avancer dans de la merde, littéralement, n’était pas une idée confortable. Sans me poser plus de questions et sans présentations, le mastodonte qui avait pris la tête de notre petit duo annonça que les terroristes étaient dans ces égouts et m'enjoint à le suivre. Ce n’est que lorsqu’il rengaina son énorme claymore que je me rendis compte que je venais peut-être d’échapper à une décapitation fortuite. Lorsque ses cornes s’enflammèrent pour apporter à leur tour un peu plus de luminosité à la noirceur ambiante, je pus aviser les écailles qui parsemaient sa peau bleutée, m’orientant davantage vers des origines draconiques que démoniaques.

    -J’ai aussi l’impression qu’ils sont passés par ici. Je vous suis, enfant de dragon.  

    Mais alors que nous avancions dans les tunnels nauséabonds, une nouvelle fois se fit entendre non loin. Une voix qui appartenait au fameux commissaire qui avait fait mandaté le fameux Pancrace à la mairie pour ses capacités de senseur. Le commissaire Lightborn que je rencontrais alors pour la première fois. Il n’était pas seul pour autant, accompagné d’au moins quatre soldats qui le suivaient un peu comme son ombre. Cela commençait à faire beaucoup de monde dans les égouts, et je commençais à me demander comment les choses étaient en train de se passer là-haut. Toutefois loin de moi l’idée de donner des ordres à un commissaire, moi qui tentait de me faire passer pour un simple officier républicain. Au vu de l’aisance avec laquelle il se déplaçait dans cette obscurité, il devait certainement être capable de voir dans le noir. Je me contentai de hocher la tête avec un air grave avant de reprendre la suite du cortège. Les choses ne tardèrent pas à se gâter, et rapidement. Non seulement il fallait continuer à descendre, ce qui n’était pas une bonne nouvelle pour moi, mais en plus lorsque le drakyn sauta pour continuer le chemin plus bas, une puissante et vive explosion monta telle une colonne enflammée du trou qu’il venait d’emprunter. La chaleur soudaine fit monter un vent d’air brûlant qui caressa mon visage alors que je m’éloignais rapidement du trou en titubant, sous le choc.

    -Eh merde ! pestai-je à la fois inquiet et agacé contre moi-même.

    Du méthane ! Comment avions-nous pu oublier ce détail. Je stoppai toute manifestation électrique immédiatement, et une fois qu’il ne semblait plus y avoir de danger, je me précipitai à la suite du colosse pour m’assurer de son état. Mais au fur et à mesure que je descendais, je commençais à sentir la faiblesse doucement s’emparer de moi. Quelle idée de me retrouver aussi bas sous le sol ! Fort heureusement, ce n’était pas un passage souterrain plus primaire comme une grotte, cela aurait été autrement plus compliqué. Mais j’aurai plus de mal à utiliser ma magie électrique ici-bas. Lorsque j’arrivai au niveau du géant bleu, l’odeur de la chair brûlée se mêla au cortège d’odeurs désagréables et me saisis à la gorge, mais je fis de mon mieux pour passer outre et m’approcher sans le toucher. On pouvait voir les marques de brûlures un peu partout, et notamment sur son visage, ce n’était pas une bonne idée de passer la main dessus. Mais ces dernières commençaient déjà à guérir. En l’absence de capacités de soin, je ne pouvais pas grand chose de plus pour lui.

    -Comment vous sentez-vous, enfant de dragon ? Je suis désolé, je n’ai pas la capacité de vous soigner. Mais si vous préférez remonter pour aller chercher un médecin, ce serait compréhensible.

    Et même sage, à vrai dire. Mais les drakyns étaient des êtres fiers et têtus, et la détermination du soldat qui se releva et continua sur le chemin me le prouva. En l’absence de vision, ce fut le commissaire et sa nyctalopie qui prirent la tête du cortège dans ce qui était devenu un couloir étroit. Mais alors qu’on s’approchait d’un tournant, une onde de choc et un puissant blast sonore nous frappa. En tête, ce fut le commissaire qui le prit de plein fouet. Mais nous fûmes nous aussi repoussés et sonnés. Les choses continuaient à se corser, et je fis de mon mieux pour relever mon corps meurtri et continuer à avancer. C’était quoi ce putain de bazar ! Secouant la tête pour reprendre mes esprits, des aboiements se firent entendre, et se rapprochaient, en même temps qu’un crépitement que je reconnaissais bien. En débouchant sur le nouveau couloir, nous pûmes apercevoir des chiens parcouru d’arcs électriques. Des rejetons de la nécromancie pour sûrs au vu de leur état en décomposition avancée, mais je n’en avais jamais vu parcouru d’étincelles. Ils semblaient un peu particuliers et je profitai de l’activation de mon senseur pour essayer de détayer la magie qui s’en échappait. S’ils étaient fait de la même trempe que moi, de petites étincelles ne leur ferait pas grand chose. Alors que je canalisais ma magie, ce qui prenait plus de temps que d’habitude à cause des conditions dans lesquelles je me retrouvais, j’entendis le drakyn dire quelque chose.

    -Mon…soul ? Qu’est ce que c’est que ça, enfant de dragon ? Et c’est quoi ces bestioles ?

    Avant que le géant bleu n'ait pu s’engager dans le nouveau couloir pour affronter les cabots électriques, des projectiles magiques fusèrent dans leur direction, suivi de peu par un mouvement qu’il était difficile de percevoir dans toute cette pénombre. Cela provenait de la direction opposée aux chiens. Un allié ? Avec un peu de chance, étant donné que l’inconnu (ou les inconnus ?) avaient attaqué les créatures qui nous menaçaient.

    -J’ai besoin d’un peu plus de temps pour canaliser ma magie…prévins-je mes camarades de jeu.

    Ce fut au tour du colosse bleu de rentrer en scène. D’un coup de poing à la puissance phénoménale, une onde de choc vint se répandre dans l’espace, prête à ravager les bê-bêtes électriques. Si elles étaient présentes, cela voulait probablement dire que le méthane n’était pas présent ou très peu dans la pièce, ou celle-ci aurait déjà sauté. Ce qui était une plutôt bonne nouvelle. Si après toutes ces attaques les abominations n’étaient pas (une nouvelle fois) décédées et qu’ils chargeaient à nouveau, je les arrêterais avec un mur de foudre. En attendant je continuais d’inspecter les environs avec mon senseur magique, en faisant néanmoins attention au nouvel arrivant et à mon environnement. Je ne voulais plus aucune surprise, peu importe sa provenance.

    -Si jamais ils se relèvent, restez près du couloir au cas où il y a une nouvelle explosion. Dans le cas contraire, on sait où aller…

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