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Noble du Reike
Usalka Laliatine
Messages : 38
crédits : 460
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Info personnage
Race: Élémentaire d'eau
Vocation: Mage soutien
Alignement: Loyale mauvaise
Rang: B
Jeunesse entravée L’élémentaire aux cheveux d’écume montait les escaliers menant à son bureau. La journée n’avait pas été de tout repos et les jours à venir ne présageait que le début d’une vaste campagne ainsi que d’un déplacement jusqu’à Ikusa. -Il serait peut-être de bon ton d’acquérir une dépendance à la capitale.. murmurait pour elle même la belle aux yeux rouge tout en scrutant son bureau. Peu de changement depuis le départ de son père, le bureau était une pièce aux tapisseries brodées d’une teinte ambre, s'arrêtant à hauteur de cuisse pour laisser le soin à un plaquage lamellaire de maître ébéniste, donnant au lieu une sorte d’aspect chaleureux. Les odeurs étaient les mêmes qu’à l’époque, une fragrance de bois, un soupçon de tabac frais, l’odeur d’encre minérale et de papier pour ceux ayant un odorat particulièrement développé. Usalka s’assit avec élégance avant de tirer à elle du papier, puis de se saisir d’une plume avant de s’appliquer à former des lettres sur le pupitre. ───── “Esprit sérénissime, très puissant archimage, très gracieux Seigneur, Comme vous le savez sûrement, il est de mon devoir d’administrer au mieux les terres qui m’ont été confiées par la volonté royale. Chaque Seigneur comme moi se heurte à un problème lié au recensement des effectifs de futures recrues de l'Empire. Une quantité non négligeable d’éléments ayant l’âge d’effectuer leur service sont tout simplement incapable de rejoindre les rangs ou les villes et ne survivraient probablement pas aux efforts généreux exigés par les mesures Impériales. Chacun des Seigneurs que j’ai interrogés sur le sujet a une solution différente pour s’occuper de ce problème récurrent. Néanmoins et pour vous éviter de lire mes élucubrations sur ce sujet probablement peu passionnant pour une personne de votre rang, j’en viendrais tout de suite à ma sollicitation: Nombre de mes sujets d’âge à entrer en service possèdent la volonté de servir l’Empereur, mais leur corps ou certaines de leurs capacités sont entravées. J’aimerais solliciter votre expertise en matière de magie afin de développer une méthode pratique pour réhabiliter ces aspirants. A cette fin, et si votre excellence me le permet, j'accompagnerai une quantité substantielle de ces éléments au siège de l’esprit, ou à tout autre lieu qu’il vous plaira, y compris une demeure acquise par mes soins dans la capitale pour accueillir les patients si nécessaire. Ma demande ne sera à n’en point douter exigeante, rien que de part le temps qu’il faudra consacrer au développement. Pour le financement, je puis assurer à votre excellence que mon fief à actuellement les moyens de soutenir les efforts de recherches. Il va de soi que les lauriers de cette initiative vous seront totalement dédiés, ainsi que l’éventuelle gloire associée à l’essor que pourrait connaître la jeunesse mise de côté jusqu’à maintenant dans les effectifs militaires de notre patrie bien aimée. Je resterais bien entendu à votre service tout le temps de cette campagne, nonobstant mes obligations. Cette affaire pourra si vous le désirez bien entendu être suspendue ou étendue à volonté. Si votre excellence accède à ma requête, je suis en mesure de prendre la route vers la capitale et vous promet d’arriver dans un délais d’une courte semaine. Votre personne sait bien que son refus est toujours une possibilité, et que je me rangerais derrière votre décision quelle qu’elle soit. A votre disposition, Usalka Laliatine, Seigneur au Harpon, Administrateur de Gankou.” ───── La demoiselle faisait ensuite descendre le papier, puis attrapait la poudre pour fixer l’encre avant de saupoudrer le tout et d’essuyer le trop plein. Elle attrapa un étui puis enroula la missive avant d’aller chercher son sceau et de chauffer la cire. Elle redescendit quelques minutes plus tard pour donner l'étui à un de ses serviteurs qui alla lui-même le porter à un coursier. La belle attendit un moment, sachant pertinemment que la réponse ne viendrait pas tout de suite. Elle soupira avant d’inspirer un peu les embruns doux et regarda le village depuis le haut de son manoir. Usalka commença à faire la liste mentale des adolescents à amener. Elle en avait examiné quelques-uns, d’autres avaient des maux plus communs et jusque-là incurables avec une magie de guérison traditionnelle. Sans doute qu’il existait déjà des rituels ou des sorts pour ces conditions, mais ce n’était pas des choses qu’elle avait apprises. L’idée lui était venue comme ça, sans avoir particulièrement pensé à leur bien-être. Ils étaient faibles, et si elle aimait parfois se retrouver dans une situation où elle n’avait pas son mot à dire, la magicienne savait qu’elle avait le choix en la matière en général, eux pas. Avec une solution pareille, ils ne pourraient plus se soustraire à la dure réalité de la vie de valide que s’ils se révélaient couards. Ils avaient pour l’instant la volonté de se battre, de vouloir faire une différence, certains par jalousie de leurs pairs plus vigoureux. Plus que de les voir bien portant, la jeune femme aux cheveux d’écume voulait contempler la moralité de ces enfants de l’Empire. D’une part parce que c’était son devoir, mais de l’autre parce qu’elle voulait savoir si cette idée était viable économiquement. Si oui, cela voulait dire qu’une partie de la population serait potentiellement adaptable au combat si le besoin s’en faisait venir, et que par obligation pour le frais de leurs soins, ils n’auraient d’autre choix que de servir plus longtemps que le commun des soldats. L’élémentaire se faisait une joie d’avance de se dire qu’elle pourrait potentiellement apprendre de la bouche même de l’esprit de l’empereur. Elle ne savait rien de cette femme qui avait su se faire choisir par un empire si réticent à considérer les femmes. Sans doute que son pouvoir était énorme, et elle avait probablement subi le même genre de traitement à son arrivée. La réputation de l’Esprit portait son ombre sur le domaine médical, sur l’aide et la bienveillance. Usalka devait avouer qu’a contrario, elle avait toujours été plus tournée vers sa petite personne, tout en tolérant le point de vue général comme un compas. Et pour le coup, la demoiselle était plus curieuse de Cyradil en tant que femme, que Seigneur, plutôt qu’en tant qu’Esprit. |
Sagesse Réincarnée
Cyradil Ariesvyra
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crédits : 10154
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Depuis sa nomination en tant qu’Esprit, Cyradil avait multiplié les projets, se faisant solliciter par un bon nombre de personnes venant quérir son aide. Si cela se faisait déjà auparavant, il fallait avouer que son nouveau gain de popularité ne finissait pas d’attirer les gens. Néanmoins, cela ne semblait pas déranger la magicienne qui était heureuse que ce poste puisse encourager les gens à venir la solliciter. Il y avait sans doute des gens qui le faisaient par pur intérêt mais Cyradil faisait en sorte que la finalité puisse servir le bien commun. En outre, cela lui permettait d’établir des alliances et d’étendre sa popularité davantage. Cette fois-ci, la missive qu’elle reçue était particulièrement bien rédigée. Non pas qu’elle jugeait les facultés d’écritures des gens mais il fallait reconnaitre que l’Empire ne brillait pas par l’intelligence de ses sujets. Ici, l’on voyait clairement qu’il s’agissait de quelqu’un ayant reçu une éducation de haute qualité. Le contenu de la lettre était intéressant et de prime abord, l’on pouvait en déduire qu’il s’agissait là d’un seigneur soucieux de ses sujets.
A vrai dire, Cyradil avait toujours été peu encline à l’idée de participer d’une quelconque manière à l’enrôlement de nouvelles recrues dans l’armée mais le service minimum étant obligatoire, elle pouvait au moins faire en sorte de leur donner toutes les chances d’en ressortir sans trop de casse. De plus, si l’expéditrice était encline à mettre ses sujets au service du Reike et que ces derniers semblaient visiblement vouloir rejoindre les rangs de leur plein gré, alors Cyradil ne pouvait que s’y plier. Néanmoins, cela était une opportunité de voir si, parmi ces sujets, il n’y en a pas qui puissent bien mieux servir dans d’autres corps bien plus en demande. Satisfaite de ce qui était proposé dans la lettre, Cyradil décida d’y répondre favorablement.
« Très chère Usalka,
J’ai bien reçue votre demande et vous informe, par la présente lettre, que j’accepte de vous rencontrer pour les raisons que vous avez mentionnées. N’ayez crainte de vouloir prendre sur mon temps car j’estime que votre requête mérite que je m’y intéresse. Si je ne vous garantis par le succès quant au traitement de vos sujets, je vous assure faire tout ce qui est en mon pouvoir pour leur venir en aide. Cela dit, je dois vous avouer que je ne suis pas totalement en faveur du recrutement de toutes les jeunes recrues de l’Empire dans l’armée.
En effet, depuis mon ascension en tant qu’Esprit, il m’est apparu qu’il y a une pléthore de domaines où certaines personnes seraient bien mieux utiles. Cela nécessiterait bien plus que cette lettre pour vous expliquer mes motivations et vous prierai de patienter que vous soyez présente physiquement afin que je puisse vous en délivrer les détails. J’ignore le nombre de sujets que vous souhaiteriez embarquer avec vous mais sachez que ma demeure sera amplement suffisante pour les accueillir. Ils y seront logés et nourris le temps de notre collaboration et veillerait personnellement à ce qu’ils ne manquent de rien.
Une dernière chose cependant. Je vous prierai, pour des raisons protocolaires qui dépassent ma volonté, d’emporter cette lettre avec vous. Elle contient mon sceau, imprégnée de ma signature magique. C’est le meilleur moyen de ne pas vous encombrer de fouilles excessives délivrées par les gardes chargées de ma sécurité.
En attendant, je vous souhaite bon voyage jusqu’à notre capitale et puissiez-vous y arriver saine et sauve,
Cyradil Ariesvyra, Esprit du Reike. »
La jeune femme chargea l’un de ses servants de délivrer la lettre, désireuse de mettre quelqu’un dont elle avait pleinement confiance lorsqu’il s’agissait d’objectifs dans laquelle la liche voulait s’investir personnellement. Dans l’idée, Cyradil attendit juste patiemment le rendez-vous, s’occupant de ses autres obligations en attendant. Lorsque Usalka arriverait devant la demeure, il lui suffirait, comme indiqué, de présenter la lettre marqué du sceau de la Main dont faisait partie la liche. De ce fait, on l’introduirait dans le domaine et on la guiderait dans un salon où la la forgeronne serait là pour l’accueillir. Il y avait là tout ce que l’on pouvait s’attendre d’une famille fortunée, que ce soit les fauteuils en velours, la multitude de serviteurs qui allaient et venaient jusqu’à la robe qu’elle portait. Cela dit, la liche n’était pas tellement dans l’extravagance. Elle aimait son confort mais n’exhibait pas sa richesse outrageusement. Il n’y avait qu’à voir les gens à son service. Tout le monde était libre de s’en aller quand bon lui semblait et personne n’était forcé de faire plus que ce pourquoi il s’était engagé. Attendant patiemment que l’élémentaire s’installe, Cyradil prit place en face d’elle, souriante comme à son habitude.
« Je vous souhaite la bienvenue dans mon domaine, dame Usalka. Je vous dispense des qualificatifs que vous avez employés dans votre lettre. Mon simple prénom suffira. » Commença-t-elle.
En effet, Cyradil n’avait jamais été très friande des courbettes et politesses à outrance. Elle était plutôt partisane du franc-parler et elle ne jugeait jamais les gens sur base de leur classe sociale.
« J’espère que votre voyage s’est bien passé. Si vous souhaitez quoi que ce soit, n’hésitez pas à demander. »
A vrai dire, Cyradil avait toujours été peu encline à l’idée de participer d’une quelconque manière à l’enrôlement de nouvelles recrues dans l’armée mais le service minimum étant obligatoire, elle pouvait au moins faire en sorte de leur donner toutes les chances d’en ressortir sans trop de casse. De plus, si l’expéditrice était encline à mettre ses sujets au service du Reike et que ces derniers semblaient visiblement vouloir rejoindre les rangs de leur plein gré, alors Cyradil ne pouvait que s’y plier. Néanmoins, cela était une opportunité de voir si, parmi ces sujets, il n’y en a pas qui puissent bien mieux servir dans d’autres corps bien plus en demande. Satisfaite de ce qui était proposé dans la lettre, Cyradil décida d’y répondre favorablement.
« Très chère Usalka,
J’ai bien reçue votre demande et vous informe, par la présente lettre, que j’accepte de vous rencontrer pour les raisons que vous avez mentionnées. N’ayez crainte de vouloir prendre sur mon temps car j’estime que votre requête mérite que je m’y intéresse. Si je ne vous garantis par le succès quant au traitement de vos sujets, je vous assure faire tout ce qui est en mon pouvoir pour leur venir en aide. Cela dit, je dois vous avouer que je ne suis pas totalement en faveur du recrutement de toutes les jeunes recrues de l’Empire dans l’armée.
En effet, depuis mon ascension en tant qu’Esprit, il m’est apparu qu’il y a une pléthore de domaines où certaines personnes seraient bien mieux utiles. Cela nécessiterait bien plus que cette lettre pour vous expliquer mes motivations et vous prierai de patienter que vous soyez présente physiquement afin que je puisse vous en délivrer les détails. J’ignore le nombre de sujets que vous souhaiteriez embarquer avec vous mais sachez que ma demeure sera amplement suffisante pour les accueillir. Ils y seront logés et nourris le temps de notre collaboration et veillerait personnellement à ce qu’ils ne manquent de rien.
Une dernière chose cependant. Je vous prierai, pour des raisons protocolaires qui dépassent ma volonté, d’emporter cette lettre avec vous. Elle contient mon sceau, imprégnée de ma signature magique. C’est le meilleur moyen de ne pas vous encombrer de fouilles excessives délivrées par les gardes chargées de ma sécurité.
En attendant, je vous souhaite bon voyage jusqu’à notre capitale et puissiez-vous y arriver saine et sauve,
Cyradil Ariesvyra, Esprit du Reike. »
La jeune femme chargea l’un de ses servants de délivrer la lettre, désireuse de mettre quelqu’un dont elle avait pleinement confiance lorsqu’il s’agissait d’objectifs dans laquelle la liche voulait s’investir personnellement. Dans l’idée, Cyradil attendit juste patiemment le rendez-vous, s’occupant de ses autres obligations en attendant. Lorsque Usalka arriverait devant la demeure, il lui suffirait, comme indiqué, de présenter la lettre marqué du sceau de la Main dont faisait partie la liche. De ce fait, on l’introduirait dans le domaine et on la guiderait dans un salon où la la forgeronne serait là pour l’accueillir. Il y avait là tout ce que l’on pouvait s’attendre d’une famille fortunée, que ce soit les fauteuils en velours, la multitude de serviteurs qui allaient et venaient jusqu’à la robe qu’elle portait. Cela dit, la liche n’était pas tellement dans l’extravagance. Elle aimait son confort mais n’exhibait pas sa richesse outrageusement. Il n’y avait qu’à voir les gens à son service. Tout le monde était libre de s’en aller quand bon lui semblait et personne n’était forcé de faire plus que ce pourquoi il s’était engagé. Attendant patiemment que l’élémentaire s’installe, Cyradil prit place en face d’elle, souriante comme à son habitude.
« Je vous souhaite la bienvenue dans mon domaine, dame Usalka. Je vous dispense des qualificatifs que vous avez employés dans votre lettre. Mon simple prénom suffira. » Commença-t-elle.
En effet, Cyradil n’avait jamais été très friande des courbettes et politesses à outrance. Elle était plutôt partisane du franc-parler et elle ne jugeait jamais les gens sur base de leur classe sociale.
« J’espère que votre voyage s’est bien passé. Si vous souhaitez quoi que ce soit, n’hésitez pas à demander. »
Noble du Reike
Usalka Laliatine
Messages : 38
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Info personnage
Race: Élémentaire d'eau
Vocation: Mage soutien
Alignement: Loyale mauvaise
Rang: B
Jeunesse entravée La belle avait reçu une réponse et celle-ci n’était pas conçue pour déplaire, au contraire. L’élémentaire prit donc les mesures nécessaires pour transporter toutes ces jeunes personnes le long de la côte jusqu’à Ikusa par elle-même, sans escorte, ramassant dans quelques villages des aspirants soldats ainsi que d’autres plus confirmés dont la tâche était terminée et qui devaient rentrer à Tensai. Elle abandonna ces derniers en arrivant à la porte de la capitale, pour continuer avec son wagon jusqu’à la demeure de l’esprit. Usalka présenta la lettre puis fit monter un des gardes d’élite dans le wagon pour qu’il puisse identifier les jeunes personnes ainsi que le contenu du chariot. D’un coup d'œil la demoiselle pu voir que le cadre serait idéal pour des jeunes gens, avec un jardin suffisamment grand pour qu’ils puissent expérimenter leur nouvelle fougue si nécessaire. La noble y était indifférente en quelque sorte, l’important était de savoir le fond de leur pensée, leur bien être n’était que secondaire au final, même si elle prétendrait le contraire par usage. Le Seigneur au Harpon était vêtu d’une robe de voyage assez fine d’épaisseur mais ample, pas trop élégante donc. Le temps étant relativement aride, si proche du désert et sa tâche ne serait pas martiale, ici, donc un froc et des cuissardes auraient gêné plus qu’autre chose. Elle descendit avant de mener les bêtes écailleuses par la bride pour tourner le chariot d’un quart, histoire de faciliter la descente des jeunes. L’élémentaire pu constater que la jeune femme qu’était l’esprit attendait patiemment que la noble termine sa mise en place avant de commencer et trouva que c’était fort courtois. Il fallait dire que la belle était plus habituée aux marins et leurs délais, aux soldats et leurs discipline et aux nobles communs et leurs impatience. Le Seigneur au Harpon allait commencer à faire une révérence en pinçant les bords de sa robe et l’Esprit lui demanda d’être plus familière d’emblée. Comme une diablesse démasquée, Usalka se défit de tout artifice gestuel. Ses traits devenant placides, presque froids, et se redressant pour reprendre toute sa contenance alors qu’elle tentait de se faire un peu plus petite par déférence envers un supérieur, c’était toujours assez loin de la personne qu’elle était intérieurement, mais toujours plus proche que celle qu’elle avait montré jusque là. Écoutant les mots de Cyradil, la mage plus modeste mentionna le voyage, signe que les banalités étaient toujours à l’ordre du jour, nonobstant les indications précédentes. -Aucune perte à déplorer, ni d’attaque, rapporta Usalka d’un ton détaché en flattant d’une main le flanc d’une des bêtes de somme écailleuse. Fort heureusement aucune des jeunes personnes n’est particulièrement malade en transport. La belle se rappela que l’on lui avait demandé si elle désirait quelque chose. Les bêtes étaient déjà rassasiées, du reste: -Le voyage a dû les épuiser plus que moi, je suppose qu’ils aspireront plus à découvrir leurs quartiers et à prendre un peu de repos au frais. Nous pouvons les passer en revue tout pendant qu’ils se rendent à votre demeure, je gage que quelqu’un saura leur indiquer où ils doivent se rendre. L’élémentaire attendrait l’aval de la part de l’humaine avant de procéder au déchargement. -Reïk, Tensai, venez aider vos amis à descendre je vous prie. Deux colosses se levèrent, faisant pencher le wagon vers l’arrière. l’un d’entre eux attrapa le voile de la sortie pour le lancer par-dessus la structure, illuminant une grande partie du contenu du chariot. Les deux s’occupèrent ensuite d’ouvrir le cul du véhicule, faisant basculer la ridelle arrière. Colosse était bien le terme, chacun d’entre eux était plus grand que le Seigneur au Harpon et très large d’épaules. De véritables spécimens de culture physique, leur âge était également questionnable, presque dans la vingtaine. Ils avaient l’air en tout points bien portant, mais… -Reïk et Tensai sont issues de lignées mêlée d’Humain et Drakyn, expliqua la belle à l’esprit. Physiquement ils n’ont pas le moindre défaut, leur problème vient surtout de leur incapacité à manipuler leurs réserves de mana même martiallement. Leur potentiel est là, juste bloqué par une limite que je n’arrive pas à me figurer. De tout le groupe, c’était sans doute les plus têtus à ce sujet. Bien entendu ils avaient travaillé autrement, au transport de marchandises et à la récolte de minerais et de bois pour le village. Mais l’appel de l’aventure et la frustration de se voir être légèrement considérés comme des sous-hommes leur était clairement pénible. Ils n’étaient pas dangereux, leur camaraderie faisait chaud au coeur, dans une ambiance bon enfant. Les deux attrapèrent chacune des deux jeunes femmes qui se présentaient par la taille pour les faire descendre. Là aussi, sur le papier, aucun défaut physique visible. Elles se rapprochèrent, faisant une courbette peu gracieuse et se permettant de rester le temps que d’autres descendent. -Stella, Midays, présenta Usalka en désignant d’abord une brunette puis une rousse toutes deux à la peau laiteuse. La première exprime des difficultés à s’exprimer… La brune ouvrit la bouche pour émettre un son, mais le flux était si fin que seul un chuchotement se fit entendre. Elle fit l’effort de forcer, et manqua de se faire mal, toussotant par après, incitant la seconde à lui frotter le dos. Le Seigneur au Harpon fit une mimique pour féliciter son effort, puis continua. -La seconde est affligée d’un mal plus complexe, j’imagine. Son cœur est en parfaite condition, mais lorsqu’elle s’ouvre à l’effort, son esprit vacille, son sang s'arrête d’affluer et elle s’évanouit sans autres explications. Je dois bien avouer que mes examens sont peut-être en deça de ce qu’un médecin de guerre serait capable d’effectuer… La belle effectua les tracés dans l’air de la gestuelle des sorts de soins élémentaire de deuxième palier, en omettant les divers mots de pouvoirs et sans engager de mana dans l’exercice de manière à démontrer l’étendue de son expertise personnelle à l’Esprit qui saurait sûrement reconnaître la chose. D’autres éléments descendaient du wagon. Un garçon avec un bâton de marche, petite tête brune. -Akad, présenta le Seigneur au Harpon, son souffle vacille lorsqu’il fait des efforts ou qu’il est surpris. Mirbille et Davia, toutes deux sont prises de tremblements devant une cause inconnue. Leurs yeux se révulsent, cela peut leur prendre à n’importe quel instant, mais après quelques secondes pendant lesquelles elles déchargent leur mana sans répercussion, un nouvel équilibre se crée et leur santé paraît se restaurer d’elle-même. Les deux petites blondes saluèrent timidement. C’était sans doute les plus jeunes du chariot, pour une raison simple.. -Vous avez déjà dû voir des cas similaires, chuchota soudainement Usalka, fort malheureusement la plupart des sujets de mon village étant atteint de ce mal trépassent avant d’être vraiment adulte, et ceux qui dépassent ce stage n’ont pas un meilleur sort. Trois gamins sortirent en trombe, échappant aux mains des deux colosses qui eurent un sourire. Leurs rires était tout ce qu’il fallait pour que l’ambiance retourne au beau fixe. ils avaient des épées de bois et la fougue de milles hommes. Ils restaient extrêmement jeunes, bien sûr. -Je suis désolée de ne pas avoir trouvé de sujet atteint de ce mal plus proche du moment fatidique. Ils sont marqués par un mal semblable à une malédiction. Je peux la déceler tôt car je l'ai vu maintes fois. Leur mana s’accumule mais ne peut s’extirper d’eux. Fatalement il arrive un moment où ce trop plein doit s’évacuer, ce qui à des taux pareils cause des blessures considérables, voire fatales selon où le problème fait surface. On les appelle “les trois” parce qu’ils sont inséparables, ce sont des pupilles, leurs mères ont décidé de les abandonner, et elles n’étaient pas issues du village que j’administre. Personne ne leur a donné de nom, et pour le moment le besoin ne s’est pas fait ressentir pour eux d’en porter un. Ils ne sont pas conscients de leur situation, et de leurs points de vue, ils sont du même acabit que Reïk et Tensai, là pour aider leurs amis malades à se sentir mieux en leur apportant un soutien physique et moral. Une sorte de cadeau empoisonné, en somme, pensa Usalka sans le dire. -L’examen est assez facile, puisque leur peau rend le mana presque impossible à sortir d’un côté, c’est également le cas depuis l’autre. Cela rend les soins d’autant plus difficiles même si c’est un peu plus perméable depuis l’extérieur. Garik, Filidra, Aesta, introduisit l’élémentaire en désignant deux jeunes gens et une femme adulte. Le premier était blond, et la marque d’une lignée angélique se décelait jusque dans les plumes jaunes oranges dépassant d’une des manches de sa robe faite pour cacher son état. La seconde claudiquait, sa robe masquant également son défaut que Tensait dévoila sans le vouloir en la portant. Une patte de chèvre, jusque-là rien d’étonnant pour un hybride, mais à l’envers de l’anatomie habituelle. -Des malformations, un mal typique et aléatoire. Bien sûr, les soins sont souvent plus faciles à effectuer dans l’enfance qu’une fois pleinement adulte. Facile à déceler également, commenta la cheffe de village en regardant l’intruse dans le groupe de convalescents. Elle attend un événement, mais j’ai bien peur que cela se passe mal pour elle. Lors d’un voyage pour son service, le convoi à été attaqué par des barbares des montagnes. Un hybride malsain est parvenu à ses fins, et la petite a décidé de le garder, mais.. Cette lignée est issue de scorpions, et la queue du nouveau né se développe en direction de son propre corps. Je n’ai pas les compétences pour l'empêcher de se mettre à mort, mais je me suis figuré que quelqu’un possédant votre talent pourrait y faire quelque chose. La belle prit une pause pour froncer les sourcils d’inquiétude. -Je vous prie de m’excuser, cet enfant n’a pas exprimé le désir de rejoindre l’armée de l’empire, tout comme cette femme. Mon mot n’était pas tout à fait correct, j’en suis sincèrement navrée. Tensai monta dans le chariot puis redescendit avec une sirène dans les bras. -Badul nous vient d’un couple d’Aquaria qui s’est installé près du village dans un campement à flanc de côte. Leur fille est incapable de former ses jambes. Un mal vraiment isolé là aussi. -Isolé.. répéta dans un murmure un adolescent aux cheveux bleus nuit longs et pleins de pointes. Une carrure de chat maigre, un regard aussi sauvage qu’un animal, des cernes sous les yeux liés à une inquiétude symptomatique de son état. Il se rapprocha des trois garçons qui se frittaient toujours avec leurs épées en bois et les sépara assez rapidement avant de les emmener avec lui vers l’intérieur de la demeure de l’Esprit. Ses yeux ne prirent même pas la peine d’observer l’archimage ou l’élémentaire, et il ne fit aucune courbette. -Il n’arrive pas à contrôler sa transformation, et la pleine lune approche. Il arrive proche de l’âge ou il risque de basculer, je me suis figuré qu’ici était un endroit plus sûr pour lui et pour tout le monde. La coercition mentale n’est pas mon fort quand on en vient à la magie, mais des informations que j’ai pu glaner, la plupart des affligés perdant le contrôle peuvent apparemment se faire manipuler mentalement jusqu’à apprendre à garder le contrôle. La magie doit être puissante cela dit, leur esprit étant peu enclin à se faire manipuler. Le seigneur avait presque fini, et se rapprocha du wagon pour faire signe à la dernière personne du convoi de sortir. La figure enveloppée de bandelettes, tout comme ses extrémités, le tout dans une grande cape, le tout préfigurant une maladie peu répandue. La jeune femme se laissa glisser dans les bras de Reïk après s’être accroupie. Le colosse la traitait comme une poupée de porcelaine, ayant presque peur de la casser au moindre geste. -Moily est la dernière. Sa maladie est contagieuse au toucher, il faut faire extrêmement attention. Sa peau se lézarde, elle ne ressent plus ni la douleur ni la sensation de toucher. Son mana s’évapore comme son enveloppe physique, la laissant avec le strict minimum et la faisant souffrir autrement qu’avec ses nerfs. La belle se tourna vers l’Esprit, bien consciente qu’autant de cas à traiter allait être probablement long. Cela étant dit, les jeunes gens et autres sujets avaient quand même du temps devant eux, rien ne pressait ou n’était absolument urgent. Cela faisait beaucoup d’informations à retenir ou à comprendre, aussi Usalka attendit un moment avant de demander à la belle humaine si elle avait des questions. |
Sagesse Réincarnée
Cyradil Ariesvyra
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Si la demande de Cyradil semblait banale, elle n’en était pas moins sincère. Elle était de ces personnes qui se préoccupaient réellement du bien-être des gens et de ce fait, la liche ne tarda pas à accueillir tout le petit monde qui avait cet éprouvant voyage. Elle-même était vêtue d’une simple robe de soie claire, parfaite pour réfléchir les rayons du soleil ardent du Reike bien que sa condition l’affranchissait grandement de ressentir les différences de températures à moins qu’elles soient de nature magique ou significativement notable. Ses bras découverts laissaient apparaitre une multitudes de tatouages aux symboles bien étranges qui, vu comment ils s’arrêtaient abruptement sur les vêtements, laissait suggérer qu’ils continuaient encore en-dessous. De manière assez atypique, un bandeau lui couvrait les yeux mais au vu de sa gestuelle, elle ne semblait pas être atteinte de cécité. Quand Usalka lui présenta ses sujets, la forgeronne l’écouta attentivement, regardant chacun d’entre eux. Puisse qu’ils étaient nombreux, la liche eut vite fait de faire intervenir l’un de ses servants afin qu’il prenne note de ces premières informations. Non pas qu’elle manquait de mémoire mais c’était toujours bien de consigner les choses par écrit.
Il y avait majoritairement des humains dans ce groupe avec quelques autres races incorporées, toutes avec des anomalies différentes lorsque les sujets n’étaient pas présentés ensemble (ou presque). L’esprit de la liche commençait déjà à élaborer des ébauches de solution mais il était clair qu’il fallait examiner les sujets au cas par cas, possiblement dans un établissement des FMR où elle aurait tous les outils nécessaires. En attendant, il fallait que tout ce beau monde puisse se reposer. En ce sens, Cyradil convoqua sa femme de chambre et amie de toujours, Martha. Il s’agissait d’une élémentaire d’eau qui était au service de la famille depuis bien longtemps et qui s’occupait de superviser la demeure lorsque son hôte était absente. Sans que la jeune blonde ne lui dise quoi que ce soit, Martha les escorta à l’intérieur, la bâtisse contenant bien plus de chambres qu’il n’en faut pour tous les accueillir. Si quelques-uns d’entre eux souhaitaient se retrouver dans des pièces communes, c’était possible également. Le tout était de faire en sorte qu’ils puissent se sentir chez eux.
« Je propose de les laisser se reposer pour aujourd’hui car je ne pense pas qu’il y ait vraiment besoin de se hâter inutilement. Cela dit, cette première présentation m’a permis d’établir une sorte d’échelle de gravité selon les anomalies que vous m’avez énoncées. A vrai dire, dame Usalka, vos cas sont…pluriels et nécessitent pratiquement tous d’être étudiés au cas par cas. Certains ne sont pas aussi alarmants que d’autres mais je vous propose de nous pencher sur les cas les plus problématiques susceptibles d’évoluer vers de terribles complications voire même à la mort de ces pauvres enfants. »
La démonstration d’Usalka faite au préalable lui avait fait comprendre que cette dernière était assez douée en ce qui concernait les soins magiques mais que malgré sa compétence, elle avait échoué à traiter tous ces cas. A vrai dire, cela n’était pas tellement étonnant car Cyradil savait que la guérison magique ne résolvait pas tous les maux de ce monde et qu’il en existait une multitude qui nécessitait des soins plus spécifiques que les sortilèges universelles. Jadis, lorsque Cyradil était à l’apogée de sa maitrise arcanique, la solution lui aurait paru bien évidente mais ayant échanger ses incroyables pouvoirs contre l’immortalité, elle en était ressortie bien affaiblie et avait du recommencer pratiquement depuis le début. Heureusement, l’apprentissage n’était pas aussi fasitidieux et il semblait que le « verrou » magique qui entravait sa pleine puissance semblait se défaire peu à peu, lui permettant un peu plus chaque jour de retrouver sa magie. Cependant, ce qu’elle avait perdu en pouvoir, Cyradil ne l’avait pas perdu en connaissances. Son expertise en matière d’arcanes était restée intacte et son ingéniosité quant à trouver des solutions qui n’impliquaient pas forcément l’utilisation de puissants sorts était indéniable. Se retrouvant seule avec Usalka, la jeune blonde lui exposa alors son point de vue tandis qu’elle retournait au salon après que Martha a emporté les « petits ».
« Je propose de commencer par celle qui est enceinte ainsi que celle dont l’enveloppe extérieure semble se désagréger. Dans une mesure moindre mais non négligeable, l’enfant loup peut potentiellement être problématique. » Dit-elle tandis que le scribe lui tendait le carnet sur lequel était noté les informations. « Je ne suis pas là pour questionner les questions d’éthique et je respecte le choix d’Aestra de garder son bébé. Cependant, je crains que si nous laissons la situation évoluer, ce n’est pas juste le bébé que l’on risquerait de perdre… »
Et Cyradil avait mis à bas suffisamment d’enfants pour être sûre de ce qu’elle disait quant au fait que la matrice humaine était loin d’être adaptée à toutes les espèces qui décidaient de s’hybrider avec cette race à la fertilité impressionnante.
« Savez-vous à quel stade se situe la formation de l’embryon ? Si non, nous pourrons toujours l’établir mais je préfère demander au préalable. Aussi, j’aimerais savoir si elle vous a communiqué l’apparence du potentiel père. Ainsi, je pourrais demander au RSAF d’en établir l’espèce selon le profil décrit. » Demanda-t-elle, à la recherche de plus amples détails.
Cela était surtout pour savoir si cela pouvait lui faire gagner du temps mais surtout d’établir si un accouchement prématuré était envisageable. Aussi, savoir si l’espèce de scorpion était de celles qui possédait un venin suffisamment puissant pour tuer, même accidentellement, un humain.
« En ce qui concerne Moily, son cas est assez extraordinaire surtout à son âge. Il est fort possible qu’elle ait un immense réservoir de mana mais que son propre corps ne puisse la contenir. Des manifestations aussi avancées de mana à un si jeune âge sont assez rare et compte tenu du fait que son corps est encore loin d’avoir atteint sa maturité, je suppose que son enveloppe est trop fragile pour contenir ce trop-plein de pouvoir. J’ignore s’il est possible de la sauver mais je ferais ce que je peux pour y arriver. »
Plusieurs schémas se bousculaient dans la tête de l’Esprit mais il lui apparaissait que, dans les grandes lignes, il fallait trouver un moyen de limiter la quantité de mana dont la petite fille avait accès (en la scellant ou en trouver un moyen de l’absorber) jusqu’à ce que l’on lui ait enseigné comment la maitriser et que son corps soit suffisamment fort pour la supporter.
« En tout cas, si elle s’en sort, je peux vous assurer qu’elle serait sans doute extrêmement talentueuse et à mon avis, pour elle, il serait presque un gâchis de l’envoyer à l’armée. » Avoua-t-elle sincèrement.
Cyradil savait reconnaître un talent lorsqu’elle en voyait un. Elle en avait été un et durant sa précédente vie, elle avait enseigné à des centaines de personnes et elle avait appris que même parmi ce don si rare qu’était de maitriser la mana, il y avait des candidats qui étaient encore bien au-dessus de ces rares élus. Ceux-là, peu importe leur race, possédait une prouesse exceptionnelle mais l’Empire manquait cruellement de logistique scolaire pour les élever et souvent, ces derniers finissaient par embrasser des vocations qui auraient pu être bien meilleures si l’on leur avait montré la bonne voie.
« Quant au lycanthrope, il faudrait que l’on se réfère au RSAF. Je pense qu’ils seront à même de pouvoir trouver une solution. A vrai dire, il n’est pas nécessaire d’exercer un contrôle mental. Des cas ont été reportés de loups-garous ayant appris à conserver une forme de conscience même lorsqu’ils étaient transformés. Il suffit de mettre justement à profit cette résistance mentale naturelle qu’ils ont et de la développer envers cette rage meurtrière qu’ils éprouvent en se métamorphosant. Je suis presque sûre que c’est possible si l’on y met les moyens et de la bonne volonté et pour être honnête, je ne pense pas que ce soit l’anomalie la plus dure à traiter du lot. Cependant, il faut quand même la traiter au plus vite. » Dit-elle en soulignant l’urgence de la situation.
Et c’était tout ce que Cyradil avait à suggérer pour le moment. Comme elle l’avait annoncé, il était inutile de s’éparpiller à régler tous les maux à la fois. Usalka pouvait d’ailleurs remarquer que Cyradil n’avait pas tellement appuyé le fait que ces gens avaient la volonté de servir l’Empire et c’était totalement délibéré : La liche se préoccupait d’abord de la santé de ses patients (puisqu’il fallait les nommer ainsi maintenant) avant toute chose. Dans tous les cas, Cyradil laissait libre court à son interlocutrice de rebondir sur ses suggestions ou d’apporter de plus amples informations sur les interrogations posées.
Il y avait majoritairement des humains dans ce groupe avec quelques autres races incorporées, toutes avec des anomalies différentes lorsque les sujets n’étaient pas présentés ensemble (ou presque). L’esprit de la liche commençait déjà à élaborer des ébauches de solution mais il était clair qu’il fallait examiner les sujets au cas par cas, possiblement dans un établissement des FMR où elle aurait tous les outils nécessaires. En attendant, il fallait que tout ce beau monde puisse se reposer. En ce sens, Cyradil convoqua sa femme de chambre et amie de toujours, Martha. Il s’agissait d’une élémentaire d’eau qui était au service de la famille depuis bien longtemps et qui s’occupait de superviser la demeure lorsque son hôte était absente. Sans que la jeune blonde ne lui dise quoi que ce soit, Martha les escorta à l’intérieur, la bâtisse contenant bien plus de chambres qu’il n’en faut pour tous les accueillir. Si quelques-uns d’entre eux souhaitaient se retrouver dans des pièces communes, c’était possible également. Le tout était de faire en sorte qu’ils puissent se sentir chez eux.
« Je propose de les laisser se reposer pour aujourd’hui car je ne pense pas qu’il y ait vraiment besoin de se hâter inutilement. Cela dit, cette première présentation m’a permis d’établir une sorte d’échelle de gravité selon les anomalies que vous m’avez énoncées. A vrai dire, dame Usalka, vos cas sont…pluriels et nécessitent pratiquement tous d’être étudiés au cas par cas. Certains ne sont pas aussi alarmants que d’autres mais je vous propose de nous pencher sur les cas les plus problématiques susceptibles d’évoluer vers de terribles complications voire même à la mort de ces pauvres enfants. »
La démonstration d’Usalka faite au préalable lui avait fait comprendre que cette dernière était assez douée en ce qui concernait les soins magiques mais que malgré sa compétence, elle avait échoué à traiter tous ces cas. A vrai dire, cela n’était pas tellement étonnant car Cyradil savait que la guérison magique ne résolvait pas tous les maux de ce monde et qu’il en existait une multitude qui nécessitait des soins plus spécifiques que les sortilèges universelles. Jadis, lorsque Cyradil était à l’apogée de sa maitrise arcanique, la solution lui aurait paru bien évidente mais ayant échanger ses incroyables pouvoirs contre l’immortalité, elle en était ressortie bien affaiblie et avait du recommencer pratiquement depuis le début. Heureusement, l’apprentissage n’était pas aussi fasitidieux et il semblait que le « verrou » magique qui entravait sa pleine puissance semblait se défaire peu à peu, lui permettant un peu plus chaque jour de retrouver sa magie. Cependant, ce qu’elle avait perdu en pouvoir, Cyradil ne l’avait pas perdu en connaissances. Son expertise en matière d’arcanes était restée intacte et son ingéniosité quant à trouver des solutions qui n’impliquaient pas forcément l’utilisation de puissants sorts était indéniable. Se retrouvant seule avec Usalka, la jeune blonde lui exposa alors son point de vue tandis qu’elle retournait au salon après que Martha a emporté les « petits ».
« Je propose de commencer par celle qui est enceinte ainsi que celle dont l’enveloppe extérieure semble se désagréger. Dans une mesure moindre mais non négligeable, l’enfant loup peut potentiellement être problématique. » Dit-elle tandis que le scribe lui tendait le carnet sur lequel était noté les informations. « Je ne suis pas là pour questionner les questions d’éthique et je respecte le choix d’Aestra de garder son bébé. Cependant, je crains que si nous laissons la situation évoluer, ce n’est pas juste le bébé que l’on risquerait de perdre… »
Et Cyradil avait mis à bas suffisamment d’enfants pour être sûre de ce qu’elle disait quant au fait que la matrice humaine était loin d’être adaptée à toutes les espèces qui décidaient de s’hybrider avec cette race à la fertilité impressionnante.
« Savez-vous à quel stade se situe la formation de l’embryon ? Si non, nous pourrons toujours l’établir mais je préfère demander au préalable. Aussi, j’aimerais savoir si elle vous a communiqué l’apparence du potentiel père. Ainsi, je pourrais demander au RSAF d’en établir l’espèce selon le profil décrit. » Demanda-t-elle, à la recherche de plus amples détails.
Cela était surtout pour savoir si cela pouvait lui faire gagner du temps mais surtout d’établir si un accouchement prématuré était envisageable. Aussi, savoir si l’espèce de scorpion était de celles qui possédait un venin suffisamment puissant pour tuer, même accidentellement, un humain.
« En ce qui concerne Moily, son cas est assez extraordinaire surtout à son âge. Il est fort possible qu’elle ait un immense réservoir de mana mais que son propre corps ne puisse la contenir. Des manifestations aussi avancées de mana à un si jeune âge sont assez rare et compte tenu du fait que son corps est encore loin d’avoir atteint sa maturité, je suppose que son enveloppe est trop fragile pour contenir ce trop-plein de pouvoir. J’ignore s’il est possible de la sauver mais je ferais ce que je peux pour y arriver. »
Plusieurs schémas se bousculaient dans la tête de l’Esprit mais il lui apparaissait que, dans les grandes lignes, il fallait trouver un moyen de limiter la quantité de mana dont la petite fille avait accès (en la scellant ou en trouver un moyen de l’absorber) jusqu’à ce que l’on lui ait enseigné comment la maitriser et que son corps soit suffisamment fort pour la supporter.
« En tout cas, si elle s’en sort, je peux vous assurer qu’elle serait sans doute extrêmement talentueuse et à mon avis, pour elle, il serait presque un gâchis de l’envoyer à l’armée. » Avoua-t-elle sincèrement.
Cyradil savait reconnaître un talent lorsqu’elle en voyait un. Elle en avait été un et durant sa précédente vie, elle avait enseigné à des centaines de personnes et elle avait appris que même parmi ce don si rare qu’était de maitriser la mana, il y avait des candidats qui étaient encore bien au-dessus de ces rares élus. Ceux-là, peu importe leur race, possédait une prouesse exceptionnelle mais l’Empire manquait cruellement de logistique scolaire pour les élever et souvent, ces derniers finissaient par embrasser des vocations qui auraient pu être bien meilleures si l’on leur avait montré la bonne voie.
« Quant au lycanthrope, il faudrait que l’on se réfère au RSAF. Je pense qu’ils seront à même de pouvoir trouver une solution. A vrai dire, il n’est pas nécessaire d’exercer un contrôle mental. Des cas ont été reportés de loups-garous ayant appris à conserver une forme de conscience même lorsqu’ils étaient transformés. Il suffit de mettre justement à profit cette résistance mentale naturelle qu’ils ont et de la développer envers cette rage meurtrière qu’ils éprouvent en se métamorphosant. Je suis presque sûre que c’est possible si l’on y met les moyens et de la bonne volonté et pour être honnête, je ne pense pas que ce soit l’anomalie la plus dure à traiter du lot. Cependant, il faut quand même la traiter au plus vite. » Dit-elle en soulignant l’urgence de la situation.
Et c’était tout ce que Cyradil avait à suggérer pour le moment. Comme elle l’avait annoncé, il était inutile de s’éparpiller à régler tous les maux à la fois. Usalka pouvait d’ailleurs remarquer que Cyradil n’avait pas tellement appuyé le fait que ces gens avaient la volonté de servir l’Empire et c’était totalement délibéré : La liche se préoccupait d’abord de la santé de ses patients (puisqu’il fallait les nommer ainsi maintenant) avant toute chose. Dans tous les cas, Cyradil laissait libre court à son interlocutrice de rebondir sur ses suggestions ou d’apporter de plus amples informations sur les interrogations posées.
Noble du Reike
Usalka Laliatine
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Info personnage
Race: Élémentaire d'eau
Vocation: Mage soutien
Alignement: Loyale mauvaise
Rang: B
Les plus vulnérables L’élémentaire hochait la tête à intervalle régulier, d’un accord sans équivoque avec les paroles de l’Esprit. L’idée derrière était tout à fait comme le soulignait l’archimage, un panel de cas différents les uns des autres, en petit nombre pour augmenter la représentation globale, et dont les cas pourraient être observés un par un sans urgence directe. Évidemment, certaines des difficultés qu’éprouvaient certains des patients étaient plus inquiétantes que d’autres, et le raisonnement de la belle humaine aux tatouages mystiques ne laissait pas de place au doute sur le sujet, elle avait à cœur de sauver ces personnes. C’était assez étrange pour Usalka de voir quelqu’un de son statut toujours considérer la vie humaine sans le recul déshumanisant qu'ont parfois à prendre certains dirigeants et preneurs de décisions. Cyradil était bien entendu tourné vers la médecine, mais même dans ce domaine là, les personnes aux plus grand talents finissaient par avoir plus de passion pour la découverte des mécanismes de la vie que pour la vie elle-même. Dans son propre cas, la modeste mage avait toujours eu tendance à déshumaniser sa méthode de pensée, c’était moins douloureux, et avec les années, cela avait constitué un noyaux dur d’où ses émotions ne ressortaient que rarement, lui assurant un contrôle sans faille ou presque. Pour ce qui était de la mère et de l’enfant, l’élémentaire n’était pas particulièrement inquiète, mais l’Esprit, lui, avait l’air de se préoccuper particulièrement de la manière de procéder pour préserver les deux. La grande femme croisa les bras avant de pencher la tête en avant. -Les hybrides ne pouvant pas se reproduire, l’énergumène a utilisé un rituel et envoûté ainsi que préparé un grand scorpion des montagnes pour propager sa lignée par procuration. Il voulait probablement se faire un semblable. C’était il y a de ça cinq lunaisons, mais avec le développement inhabituel, elle est bientôt à terme. La jeune femme se rapprocha du wagon avant d’utiliser son esprit pour tirer à elle une grande caisse qu’elle laissa choir sur le sol par la suite avant de l’ouvrir. Elle en tira un étui à parchemin dont elle déroula le contenu avant de présenter l’arcane à l'experte. Le glyphe était probablement ancien, il était reproduit à une échelle bien moins importante. L’élémentaire n’en avait aucune idée, mais le rituel possédait des signes distinctifs permettant à la magie de celui qui l’officiait de se substituer en partie au patrimoine du géniteur. Ainsi donc, avec cette arcane, un hybride pourrait, du moins en partie, habiter le corps du monstre s’accouplant de force, et par la même tenter de propager sa lignée. Dans les faits, est-ce qu’une magie pareille aurait une quelconque incidence sur la progéniture ? Rien n’était moins sûr… L’idée était suffisamment sordide et dégoûtante pour ne pas avoir à se poser la question de si c’était le genre de rituel hautement condamnable. -Son laboratoire était la chose la plus avancée dans cette meute sauvage, presque une couverture de choix pour un être avec un intellect supérieur.. Malsain, mais néanmoins plus intelligent que ses congénères décérébrés. Pour ce qui est du scorpion en lui-même.. Usalka replia le parchemin avant de tendre l’étui vers l’archimage qui pourrait le garder ou l’étudier plus en détail. -C’est une espèce vivipare, leurs dards ne sécrète pas de poison avant quelques semaines une fois sortit. Vous le sentirez probablement en auscultant magiquement, mais le dard ne sera pas suffisamment dangereux pour lui ni pour elle dans l’immédiat. Sa queue se développe en passant sous son sexe pour revenir vers sa tête. Pour l’instant elle est souple, mais avec la formation d’une chitine plus dure et la manière dont les muscles sont agencés, un mauvais réflexe ou une peur pourraient l’inciter à se planter son propre aiguillon entre les deux yeux. Il est possible que sa naissance soit compliquée pour la mère, tout comme pour n’importe quel enfant quoi que l'engeance est plus petite que la moyenne, mais il a l’air en bonne santé et la mère supporte très bien sa grossesse. L’élémentaire se releva, réfléchissant à quoi dire vis-à-vis de la question d’éthique. -Je ne me figure pas non plus la raison qu'à Aestra de le garder. Son esprit semble avoir absorbé le choc et sa volonté s’est affirmée à mesure des semaines après avoir compris ce qui s’était passé. C’est plutôt inhabituel comme comportement, je ne me l’explique pas. Toute cette histoire commençait à agacer la grande femme rien qu’à s’entendre. D’un malheur elle passa à un autre probablement tout aussi grave, suivant le cheminement de pensée de l’Esprit. -Je ne me l’étais jamais figuré comme ça, mais votre explication est pleine de sagesse et de bon sens. Cette hypothèse me parait logique à tout point de vue. Pour ce qui est de l’armée… commença-t-elle ensuite avant de s’arrêter. Je pense que de toutes les personnes que je vous présente, c’est elle qui s'attend le plus à mourir. Ses perspectives sont si écrasées par l’imminence de sa propre mort, qu’en entendant le crieur gueuler que le Seigneur du village cherchait à rassembler des personnes jugées inaptes à servir l’empire militairement, voir une éventuelle porte de sortie de cet enfer l’a peut-être fait mentir sur sa volonté de se battre pour le Reike. Les paroles de l’Esprit résonnèrent dans celui de l’élémentaire, et elle se demandait s'il n’y avait pas là une demande en sous texte lorsqu’elle parlait de gâchis dans l’armée. -Je ne leur ai pas demandé de servir le Reike en échange des études menées sur eux. Chacun d’entre eux veut se soumettre au service par déférence envers la nation, mais surtout pour arrêter d’être considérés comme des monstres. Ils n’ont pas encore prit conscience que ce qui les entrave le plus, c’est eux mêmes, mais ce n’est pas une leçon que je me dois de leur donner. Une plus jeune Usalka aurait commencé à montrer des signes d’angoisse en parlant d’un sujet qui l’avait affecté jadis. Avec les années d'expérience qu'elle avait désormais, elle se disait qu'il était normal de ne pas l'expliquer aux enfants. C'était quelque chose à expérimenter de soit même, à comprendre, apprendre avec le tourment qu'étais la vie. -Ils sont libres de leurs choix, et si leur volonté n’est pas de se faire examiner à nouveau pour repasser l’évaluation et faire leur service suite à leur guérison, alors qu’il en soit ainsi. Maintenant ce ne sont que mes mots, il s’agit de votre domaine, de vos soins. Qui mieux que vous pour choisir ce qui est mieux pour eux. "Sinon eux mêmes ?" pensa la belle. Cela ne contrecarrerait pas les plans personnels de l’élémentaire. Tout au plus, cela ajouterait plus de difficultés aux enfants pour prendre une décision, la moralité de l’histoire restant inchangée ou presque. Soit ils servaient l’Empire, soit pas. Le tout étant de savoir qui resterait fidèle à leur bienfaiteur, et qui prendrait la tangente. La conversation s’était ensuite tournée vers le lycanthrope et la demoiselle eut l’air un instant perturbée par les mots de l’Esprit. Il y avait eu une petite incompréhension ou une méprise, mais dans les faits, la solution était déjà quand même à portée de main et c’était l’essentiel. Tout en utilisant sa volonté pour remonter la malle, le Seigneur au Harpon amena à elle une ribambelle de chaînes et de boulets d’entraves qu’elle ne laissa pas tomber du chariot. Tout l’appareil était en vue de l’archimage et son fonctionnement était on ne peut plus clair. -D’ordinaire il est cloisonné dans une cabane de chasse verrouillée et dont il ne peut s’extraire. Je pense que je devrais le restreindre lors de la prochaine pleine lune, nous aurons tout le loisir de régler son problème après cela, à moins que vous n’ayez des méthodes moins brutales ? Zoarka y est habitué, mais je suppose qu’il ne refuserait pas une solution plus douce. Peu importait à la jeune femme, la souffrance faisait partie du quotidien du jeune homme depuis son abandon par sa famille. Incapable de garder le contrôle, il avait commit certains nombres d’actes irréparables malgré lui. Le jeune homme ne voulait jamais en parler, mais il lui arrivait de se remémorer parfois ces moments, et l’on pouvait le surprendre en train de pleurer en silence en contemplant divers rubans qu’il gardait d’ordinaire dans ses poches. Il faisait cela habituellement dans un coin sombre, à l'abri des regards, pour conserver le peu de fierté qui lui restait encore. Sa question était purement pour démontrer une empathie qu’elle ne possédait pas vraiment et ainsi donc paraître plus bienveillante qu’elle ne l’était vraiment. Le bagage de la demoiselle vint à elle ainsi qu’un coffret, glissant tout deux sur le plancher du wagon, traînés par sa volonté. Elle raffolait l’usage de ce pouvoir qu’avait son esprit de mouvoir les objets, l’archimage pourrait s’en rendre compte régulièrement. La belle attrapa son sac de voyage, rien de plus qu’une musette de marin remplie de vêtements simples et pratiques. Puis elle fixa l’Esprit en se saisissant également de la cassette. -Peut-être vaudrait il mieux entrer, je ne saurais me rendre responsable de la perte de votre teint sublime à cause de notre charmant soleil. C’était surtout une invitation à se mettre à l’ombre au final, elle-même ne raffolait pas du climat presque désertique d’Ikusa, même si sa condition d’élémentaire l’aidait. Alors que la belle contemplait la demeure de cette personnalité, elle se fit une remarque qu’elle osa transposer en une question de pure curiosité mal placée. -J’aimerais ne pas manquer aux usages, y’a-t-il quelqu’un d’autre que je dois remercier de m'accueillir en cette somptueuse demeure ? demanda le seigneur. L’Esprit était plus connu pour ses exploits et sa réputation d’Archimage de l’empereur que pour sa vie privée. Ainsi donc, demander si un homme partageait sa vie, un enfant, un parent ou un grand familier aux forces commandant un respect tout particulier n’était pas si idiot. Bien sûr, il y avait toujours le risque que la question blesse une femme d’âge de prendre partit et seule, mais c’était un risque à prendre. Usalka se fichait bien de blesser potentiellement l’humaine, mais moins de ternir sa propre image en se faisant. |
#4E5682
Un excellent cru
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Sagesse Réincarnée
Cyradil Ariesvyra
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C’était assez surprenant d’entendre ce genre de récit. Qu’un homme soit près à aller aussi loin pour accomplir ce genre d’actions empêchaient parfois la candide liche à comprendre ce qui poussait ce genre d’individu à s’abandonner à ce genre d’infamies. Cela dit, elle comprenait mieux le processus, encore plus lorsque Usalka lui présenta le parchemin présentant l’étrange magie. C’était plutôt complexe et ancien et Cyradil se demandait simplement si c’était effectivement l’homme qui avait créé cette magie ou s’il s’était aidé d’un tiers pour arriver à ses fins. En tout cas, une telle magie se devait d’être restreinte d’une quelconque manière et la jeune forgeronne nota dans un coin de son esprit de faire analyser cela par les mages d’état.
« Nous évaluerons donc les risques dès lors que j’aurais examiné Aestra dans l’un de nos établissements. Ensuite, j’imagine que si sa grossesse est bientôt à terme, l’on pourrait la provoquer avant que la chitine n’ait fini de se former complètement. Bien sûr, cela exposerait un peu le bébé mais cela faciliterait sans doute l’accouchement pour la mère. De plus, j’assurerais que l’on soit prêts à l’accueillir et à l’encadrer jusqu’à ce qu’il termine sa croissance intra-utérine. »
Cela demanderait quelques moyens mais Cyradil était l’Esprit donc elle avait maintenant une grande influence sur ce qu’elle pouvait faire. Sans doute que l’on n’oserait questionner ses choix au sein des FMR, surtout si cela permettait de sauver des vies. Vu l’affluence des personnes présentées, Cyradil se demandait si tous étaient en règle en terme de citoyenneté. Non pas que cela l’inquiétait spécialement mais la jeune blonde se disait que si la mère avait la volonté de bénéficier un tant soit peu de l’aide procurée par l’Empire, il lui fallait au moins cela. Sans quoi, il serait assez difficile de vivre, à moins que Usalka assume ces dépenses. Dans le fond, ce n’était pas un problème immédiat tant qu’ils étaient sous la protection de l’Esprit et c’était une question que Cyradil pourrait poser tôt ou tard à l’élémentaire.
« Il faudra simplement observer un suivi après son accouchement mais sinon, il semblerait pas que l’on n’aura plus à se préoccuper de son cas dans le futur. »
Enfin, si le gamin recevait une éducation acceptable et qu’il ne fasse pas de vagues bien sûr. Cela dit, si ce qu’avait annoncé la liche se réalisait sans complications, ils auraient un cas en moins sur lequel concentrer leurs efforts et avec tous les cas présentés, la liche se disait que ce n’était pas plus mal d’en avoir et qui pouvaient être résolus relativement facilement. En ce qui concernait la petite fille, il fallait d’abord trouver un moyen d’évacuer de manière tierce ce pouvoir élémentaire. Il y avait différents moyens d’agir mais il fallait en trouver un qui n’était ni trop invasif ni trop fastidieux à mettre en place. Le but était de chercher une solution à court terme afin de leur faire gagner du temps dans l’élaboration d’un traitement plus efficace.
« Oui, je comprends. Cela ne doit jamais être facile de voir la mort approcher à un si jeune âge. Cela me désole profondément qu’elle doive souffrir ainsi d’ailleurs… »
L’expression de la magicienne n’était pas feinte. Cela se voyait qu’elle se préoccupait beaucoup de la situation actuelle. Pour autant, elle n’était pas du genre à baisser les bras et Cyradil avait prouvé par le passé que peu importe l’adversité, il y avait toujours moyen de tenter de s’en sortir malgré tout. Elle marqua une pause, réfléchissant un instant au problème, semblant fouiller intensément dans sa mémoire avant de reprendre la discussion, un air préoccupant sur le visage. Ce n’était pas non plus la meilleure solution mais dans l’heure, c’est ce qu’elle avait de mieux pour au moins arracher Moily des portes de la mort.
« Essayons l’absorption magique pour commencer. De ce que je sais, le sortilège est inefficace contre les magies de haut niveau et ne permet pas vraiment d’absorber la mana d’autrui mais de ce que vous m’avez raconté, Moily ne semble même pas avoir le contrôle là-dessus alors je suis d’avis que l’on peut siphonner une partie de cette magie incontrôlable hors de son corps. Des séances répétées lui permettront de récupérer d’une partie de ses dommages physiques et ensuite…et ensuite…je m’occuperais de lui enseigner à expulser sa magie sous forme de sortilèges, accélérant ainsi l’évacuation de ce mana sauvage. De plus, pour sa propre sécurité, je suggérerais qu’au moins, pendant toute la durée de sa convalescence et de son apprentissage, Moily porte un collier avec une quantité à déterminer de barre noire du roi. C’est un minerai possédant de fortes propriétés magiques qui, je l’espère, pourront contenir ce mana incontrôlable. »
Bon, Cyradil avait un peu l’impression de parler de la petite fille comme d’une vache que l’on devait traire de son trop plein de lait mais l’image n’était pas complètement faussée. De plus, comme pouvait le témoigner encore de récentes personnes qu’elle avait accepté de prendre sous sa tutelle, l’Esprit était une excellente professeure et avait semblé savoir géré n’importe quel profil magique, que ce soit dans cette vie ou dans une autre.
« En grandissant, son corps se renforcera et lorsqu’elle trouvera sa vocation, ce problème ne devrait plus en être un. Cela dit, il faudra observer sa croissance de près. Ce genre de personne…si laissé à la dérive serait potentiellement capable de générer un potentiel de destruction inimaginable. » Ajouta-t-elle avec une certaine sagesse.
Pour le dernier cas, il fallait se rendre à l’évidence. Dans le temps qui leur était imparti, il était raisonnable de dire que ce serait un peu trop optimiste de dire qu’ils trouveraient une solution avant la pleine lune. Ce n’était pas vraiment une solution que l’Esprit appréciait mais elle était encline à suivre la recommandation d’Usalka concernant le fait d’enchainer le lycanthrope. Dans l’idéal, Cyradil voulait mettre à profit les jours suivants pour se pencher sur le cas de Moily et Aestra. Ils auraient alors tout le loisir de s’occuper du garçon une fois la pleine lune passée en espérant que cela leur laisse suffisamment de temps pour trouver une solution plus durable après la prochaine.
« Si nous n’avons pas d’autres choix et bien soit. Pour la durée de votre séjour, je peux faire en sorte de lui réserver une pièce dans l’un de nos établissements. Aucun risque qu’il ne s’échappe et au moins, l’on pourra le surveiller et étudier son comportement lors de sa transformation. Certes, ce n’est pas le plus agréable pour lui mais je pense que cela nous donnera des informations pour savoir où commencer. »
A la suite de cela, Cyradil rentra à l’intérieur, suivant la remarque de son interlocutrice. Elle n’était pas spécialement sensible à la chaleur mais elle se souciait quand même du bien-être de ses invités. Sur un tout autre sujet, Usalka chercha à en connaitre davantage sur la vie privée de la forgeronne. A vrai dire, sur ces questions, l’Esprit n’était pas vraiment fermée. Elle n’avait jamais vraiment rien caché hormis le fait qu’elle était devenue une liche et il arrivait parfois même qu’on puisse le découvrir. Est-ce que cela était suffisant pour la déstabiliser ? Pas vraiment dans la mesure où si, même le couple royal l’avait accepté, Cyradil n’avait plus tellement à craindre de ce que l’on pouvait penser d’elle.
« Pour être honnête, je partage effectivement ma vie avec quelqu’un. Si je n’ai aucune réticente à me dévoiler sur ma vie privée, cette personne est suffisamment timide pour ne pas vouloir que j’en parle ouvertement à tout va. Cela dit, à part moi et mes subordonnés, il n’y a personne d’importance qui vit dans cette maison. Tous ceux que vous voyez ici sont issus de classes sociales autrement inférieures de celle dont je suis issue. Des gens à qui j’ai tendu la main et qui me sont maintenant reconnaissants. Des personnes à qui j’ai redonné un sens à la vie ou d’anciens esclaves que j’ai libérés. Bref, tout le monde est libre de vivre sa vie comme il entend ici et je veille à ce que personne ne manque de rien. Certains se plaindront de mon excès d’altruisme mais, dans un monde où l’on trouve des gens qui font des choses indicibles à leur prochain, je me sens obligée d’agir. Juste par ce que j’en ai le pouvoir. » Avoua-t-elle en souriant.
« Nous évaluerons donc les risques dès lors que j’aurais examiné Aestra dans l’un de nos établissements. Ensuite, j’imagine que si sa grossesse est bientôt à terme, l’on pourrait la provoquer avant que la chitine n’ait fini de se former complètement. Bien sûr, cela exposerait un peu le bébé mais cela faciliterait sans doute l’accouchement pour la mère. De plus, j’assurerais que l’on soit prêts à l’accueillir et à l’encadrer jusqu’à ce qu’il termine sa croissance intra-utérine. »
Cela demanderait quelques moyens mais Cyradil était l’Esprit donc elle avait maintenant une grande influence sur ce qu’elle pouvait faire. Sans doute que l’on n’oserait questionner ses choix au sein des FMR, surtout si cela permettait de sauver des vies. Vu l’affluence des personnes présentées, Cyradil se demandait si tous étaient en règle en terme de citoyenneté. Non pas que cela l’inquiétait spécialement mais la jeune blonde se disait que si la mère avait la volonté de bénéficier un tant soit peu de l’aide procurée par l’Empire, il lui fallait au moins cela. Sans quoi, il serait assez difficile de vivre, à moins que Usalka assume ces dépenses. Dans le fond, ce n’était pas un problème immédiat tant qu’ils étaient sous la protection de l’Esprit et c’était une question que Cyradil pourrait poser tôt ou tard à l’élémentaire.
« Il faudra simplement observer un suivi après son accouchement mais sinon, il semblerait pas que l’on n’aura plus à se préoccuper de son cas dans le futur. »
Enfin, si le gamin recevait une éducation acceptable et qu’il ne fasse pas de vagues bien sûr. Cela dit, si ce qu’avait annoncé la liche se réalisait sans complications, ils auraient un cas en moins sur lequel concentrer leurs efforts et avec tous les cas présentés, la liche se disait que ce n’était pas plus mal d’en avoir et qui pouvaient être résolus relativement facilement. En ce qui concernait la petite fille, il fallait d’abord trouver un moyen d’évacuer de manière tierce ce pouvoir élémentaire. Il y avait différents moyens d’agir mais il fallait en trouver un qui n’était ni trop invasif ni trop fastidieux à mettre en place. Le but était de chercher une solution à court terme afin de leur faire gagner du temps dans l’élaboration d’un traitement plus efficace.
« Oui, je comprends. Cela ne doit jamais être facile de voir la mort approcher à un si jeune âge. Cela me désole profondément qu’elle doive souffrir ainsi d’ailleurs… »
L’expression de la magicienne n’était pas feinte. Cela se voyait qu’elle se préoccupait beaucoup de la situation actuelle. Pour autant, elle n’était pas du genre à baisser les bras et Cyradil avait prouvé par le passé que peu importe l’adversité, il y avait toujours moyen de tenter de s’en sortir malgré tout. Elle marqua une pause, réfléchissant un instant au problème, semblant fouiller intensément dans sa mémoire avant de reprendre la discussion, un air préoccupant sur le visage. Ce n’était pas non plus la meilleure solution mais dans l’heure, c’est ce qu’elle avait de mieux pour au moins arracher Moily des portes de la mort.
« Essayons l’absorption magique pour commencer. De ce que je sais, le sortilège est inefficace contre les magies de haut niveau et ne permet pas vraiment d’absorber la mana d’autrui mais de ce que vous m’avez raconté, Moily ne semble même pas avoir le contrôle là-dessus alors je suis d’avis que l’on peut siphonner une partie de cette magie incontrôlable hors de son corps. Des séances répétées lui permettront de récupérer d’une partie de ses dommages physiques et ensuite…et ensuite…je m’occuperais de lui enseigner à expulser sa magie sous forme de sortilèges, accélérant ainsi l’évacuation de ce mana sauvage. De plus, pour sa propre sécurité, je suggérerais qu’au moins, pendant toute la durée de sa convalescence et de son apprentissage, Moily porte un collier avec une quantité à déterminer de barre noire du roi. C’est un minerai possédant de fortes propriétés magiques qui, je l’espère, pourront contenir ce mana incontrôlable. »
Bon, Cyradil avait un peu l’impression de parler de la petite fille comme d’une vache que l’on devait traire de son trop plein de lait mais l’image n’était pas complètement faussée. De plus, comme pouvait le témoigner encore de récentes personnes qu’elle avait accepté de prendre sous sa tutelle, l’Esprit était une excellente professeure et avait semblé savoir géré n’importe quel profil magique, que ce soit dans cette vie ou dans une autre.
« En grandissant, son corps se renforcera et lorsqu’elle trouvera sa vocation, ce problème ne devrait plus en être un. Cela dit, il faudra observer sa croissance de près. Ce genre de personne…si laissé à la dérive serait potentiellement capable de générer un potentiel de destruction inimaginable. » Ajouta-t-elle avec une certaine sagesse.
Pour le dernier cas, il fallait se rendre à l’évidence. Dans le temps qui leur était imparti, il était raisonnable de dire que ce serait un peu trop optimiste de dire qu’ils trouveraient une solution avant la pleine lune. Ce n’était pas vraiment une solution que l’Esprit appréciait mais elle était encline à suivre la recommandation d’Usalka concernant le fait d’enchainer le lycanthrope. Dans l’idéal, Cyradil voulait mettre à profit les jours suivants pour se pencher sur le cas de Moily et Aestra. Ils auraient alors tout le loisir de s’occuper du garçon une fois la pleine lune passée en espérant que cela leur laisse suffisamment de temps pour trouver une solution plus durable après la prochaine.
« Si nous n’avons pas d’autres choix et bien soit. Pour la durée de votre séjour, je peux faire en sorte de lui réserver une pièce dans l’un de nos établissements. Aucun risque qu’il ne s’échappe et au moins, l’on pourra le surveiller et étudier son comportement lors de sa transformation. Certes, ce n’est pas le plus agréable pour lui mais je pense que cela nous donnera des informations pour savoir où commencer. »
A la suite de cela, Cyradil rentra à l’intérieur, suivant la remarque de son interlocutrice. Elle n’était pas spécialement sensible à la chaleur mais elle se souciait quand même du bien-être de ses invités. Sur un tout autre sujet, Usalka chercha à en connaitre davantage sur la vie privée de la forgeronne. A vrai dire, sur ces questions, l’Esprit n’était pas vraiment fermée. Elle n’avait jamais vraiment rien caché hormis le fait qu’elle était devenue une liche et il arrivait parfois même qu’on puisse le découvrir. Est-ce que cela était suffisant pour la déstabiliser ? Pas vraiment dans la mesure où si, même le couple royal l’avait accepté, Cyradil n’avait plus tellement à craindre de ce que l’on pouvait penser d’elle.
« Pour être honnête, je partage effectivement ma vie avec quelqu’un. Si je n’ai aucune réticente à me dévoiler sur ma vie privée, cette personne est suffisamment timide pour ne pas vouloir que j’en parle ouvertement à tout va. Cela dit, à part moi et mes subordonnés, il n’y a personne d’importance qui vit dans cette maison. Tous ceux que vous voyez ici sont issus de classes sociales autrement inférieures de celle dont je suis issue. Des gens à qui j’ai tendu la main et qui me sont maintenant reconnaissants. Des personnes à qui j’ai redonné un sens à la vie ou d’anciens esclaves que j’ai libérés. Bref, tout le monde est libre de vivre sa vie comme il entend ici et je veille à ce que personne ne manque de rien. Certains se plaindront de mon excès d’altruisme mais, dans un monde où l’on trouve des gens qui font des choses indicibles à leur prochain, je me sens obligée d’agir. Juste par ce que j’en ai le pouvoir. » Avoua-t-elle en souriant.
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Usalka Laliatine
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Banalités La belle écoutait les réponses pleines de bon sens de son interlocutrice sans chercher à développer plus. Le plan était déjà plus ou moins fixé pour chacun des cas les plus graves. Cyradil était bien la personne à qui s’adresser pour ce genre de chose et l’élémentaire le notait dans un coin de sa tête, elle serait probablement toujours une oreille attentive à quiconque serait en difficulté. Ce n’était pas son cas présentement, en revanche cela n’était pas exclu qu’Usalka ait besoin de cela un jour. La grande femme mettait ça dans un coin de sa tête et suivait l’humaine dans sa demeure en étant attentive à ses prochaines paroles la concernant un peu plus. La dame était donc engagée, mais dans une organisation complexe qui relevait probablement plus de l’amant que d’un véritable conjoint. Peut-être était-ce là le revers de la médaille de bonté de l’archimage. Usalka ne pouvait s'empêcher de croire le contraire. Avec son tempérament, à moins de véritablement cacher un jeu sordide et une personnalité plus perfide encore, la belle humaine s’était probablement dégoté un nécessiteux ou un misérable à consoler de sa présence. Le genre de sacrifice de pure charité lorsqu’on est noble, abandonner sa vertu pour réchauffer l’âme en décrépitude d’une personne commune dans le besoin. Cela ressemblait bien plus à ce que la belle avait compris de l’Esprit. Peut-être que pour certains cette personne serait un levier potentiel pour la blesser, sans nul doute que la colère de l’archimage avait calmé plus d’un ambitieux. Mais à ce compte là, pour la faire plier ou l'énerver, simplement que menacer une population faible suffisait. La faiblesse de l’Esprit discerné, Usalka s’interrogea un instant sur le taux de conscience de la noble par rapport à cela. L’élémentaire mit cela de côté dans sa tête tout en regardant tout autour d’elle pendant que l’Esprit lui faisait visiter. Comme annoncé il n’y avait ici que des personnes de moindre rang. Cela étonnait quelque peu la grande élémentaire qui ne put s'empêcher de faire un commentaire à haute voix. -Vous n’y verrez pas de complainte de ma part à ce sujet, Cyradil, répondit Usalka envers la remarque sur l’altruisme. L’élémentaire s'arrêta ensuite pour présenter le coffret qu’elle avait dans une de ses mains, posant son sac un instant pour l’ouvrir. A l’intérieur se trouvaient quatres réceptacles de verres, tous contenant des petits cristaux aux couleurs envoutantes froides autant que chaudes, iridescentes et à l’aspect précieux. -Compte tenu de votre sentiment envers vos âmes secourues, je crains de ne pas venir les mains assez chargées d’offrandes pour tout le monde. Ce sont des sels de bains issus du commerce avec Aquaria, leur vertues sont reconnues et les personnes pouvant s’en offrir en raffolent par chez nous. Dans la capitale ils sont plutôt rares, j’ai pensé que ce serait idéal pour détendre et relaxer une personne à votre niveau de fonction. Pas que l’humaine ait l’air d’en avoir particulièrement besoin, elle n’avait pas l’air affectée par le stress, son visage n’était ni marqué par les affres du pouvoir ni celui du temps, c’est à peine si c’était croyable qu’une humaine parvienne à ce niveau de puissance aussi jeune. Prodige ou glamour bien orchestré, Usalka n’était pas assez douée pour ressentir un artifice magique si développé si cela en était un. La belle referma le coffret et tendit le présent à un domestique qui s’empressa de l’emmener en un lieu bien plus approprié. L’élémentaire se permit un sourire et focalisa ensuite ses pensées sur la conversation, cherchant quoi dire. Elle vit passer une servante avec des rafraîchissements, sûrement à destination des nouveaux patients de l’Esprit. -Ils n’ont pas hésité, bien, constata Usalka simplement. Je redoutais de les voir être trop timides ou craintifs pour ne pas demander de quoi sustenter leur soif et leur besoin de fraîcheur. Pendant le voyage, quelques-uns des sujets avaient refusé de manger quelques fois. Cela ne s’était jamais produit deux fois de suite, mais cela s’était avéré inquiétant pour la suite. Savoir qu’ils acceptaient bien plus l’aide ici était une source d’ennuis en moins. En un sens, mieux valait cela que l’inverse, vu qu’ils allaient rester là un moment. La demoiselle repensa à la phrase de l’Archimage concernant son usage du pouvoir. Elle se dit que cette tentative vaine de pencher la balance sur l’autre bord ne valait pas nécessairement le coup, sans démériter toutefois de sa puissance symbolique. A sa place, la belle ne serait probablement pas un tyran, même si elle devait reconnaître être un peu sèche dans ses idées. Le côté insensé de certains était spécifiquement un des attraits étranges du pouvoir. -L’existence est faite d’obligations, se sentir obligé de faire le bien autour de soi n’est en soit pas une mauvaise chose pour le monde, mais je dois avouer que je suis bien d’accord avec vous, plus de personnes sont attirées par ses penchants les plus déviants. C’est quelque peu regrettable que votre pouvoir et votre influence ne soient pas aussi puissant que la volonté des malfaisants. L’élémentaire marqua une pause en regardant dans un couloir au détour de leur visite. Reïk et Stella s’y trouvaient, l’un penché sur l’autre qui lui murmurait des mots avec sa voix faible. Une partie de la chevelure de l’élémentaire écuma légèrement en comprenant le lien qui était en train de se créer après qu’il se soit écarté légèrement pour répondre à la fille qui se mit à rougir. -S’il était aussi facile de prévenir les blessures que de tuer le monde serait probablement bien plus paisible qu’aujourd’hui, compléta la belle. Mais d’un autre côté.. peut-être que certains d’entre nous ne seraient pas aussi bienveillants s'ils n’avaient pas d’abord souffert ou vu souffrir les gens qui leurs sont proches, ou s’ils n’avaient pas provoqué eux-mêmes de la souffrance. L’élémentaire ne poursuivit pas sa réflexion plus loin, il devait avant tout s’agir d’une conversation pour le bien de la conversation, pas d’une réflexion philosophique intense. Après, c’était un sujet qu’avait amené l’archimage, bien que pas tout à fait sur cet aspect. Usalka n’avait pas exposé son propre usage de son pouvoir, et en un sens, pour l’instant elle était plutôt neutre si elle devait en juger elle-même. L’avenir saurait dire si elle finirait par rejoindre un côté ou l’autre, pour l’heure, seul acquérir de la puissance l'intéressait, pour son usage, elle verrait sans doute plus tard. |
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Cyradil Ariesvyra
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Cyradil accepta le cadeau offert. La jeune blonde était d’un altruisme certain mais elle ne se livrait pas une vie monastique pour autant. Sa fortune avait été durement acquise par sa famille et elle se sentait redevable envers eux d’en prendre soin. Que pouvait-elle faire sinon en profiter même si elle n’aimait guère l’exposer à outrance. Cela dit, il lui arrivait de verser une modeste partie de celle-ci aux plus nécessiteux, se faisant même abstraction des subsides qu’on lui versait en tant que ministre en les redistribuant. A vrai dire, personne ne savait ce qui animait cette bonté de cœur mais tous ceux se trouvant ici pouvaient s’en satisfaisaient sans réellement se poser de questions. Elle respecta la retenue d’Usalka concernant le sujet mais ce n’était de toute façon pas une facette de sa personnalité dont la liche avait honte. L’on avait beau la critiquer, personne n’avait réussi à la repositionner sur ses convictions.
« Vous n’étiez pas obligé, vous savez. Mais j’apprécie le geste tout de même. Merci. » Dit-elle simplement.
Sans doute qu’elle les essaierait avec Qwellaana ? La valkyrie appréciait que l’on s’occupe de ses ailes et cela lui ferait sans doute plaisir de partager ce moment avec la liche. Cyradil sourit à cette perspective avant de revenir à son interlocutrice. Effectivement, il était toujours plus simple de reconstruire que de détruire et il fallait parfois des semaines, voire des mois pour défaire des maux infligés en une poignée de secondes. Telle était l’inégalité entre ces deux facettes d’une même pièce. Néanmoins, il serait erroné de croire que l’Esprit laissa tout passer sans le moindre filtre. Elle eut ses moments de doute et de colère et la liche savait se montrer implacable avec quiconque ayant trahi sa confiance ou nui aux êtres qui lui étaient chers. L’on serait tenter de lier son apparente gentillesse à une potentielle naïveté mais ce serait sans doute très mal connaître la magicienne. Après tout, elle avait déjà toute une vie d’expériences derrière elle et elle ne se ferait certainement pas dupée par le premier venu.
« Cela dépend de tout un chacun. L’on n’est pas forcément obligé de passer par une expérience désastreuse pour s’ouvrir à son prochain. Je pense que la philosophie générale de la nation pourrait nous faire penser que les gens ayant traversé les épreuves seraient plus enclins à comprendre le peuple mais ce n’est pas toujours le cas. Certains se renforcent encore plus dans leur égoïsme, sans doute blessés dans leur âme au point d’avoir perdu toute confiance en ce monde. D’autres, comme vous le dites, en tirent une leçon et deviennent plus compatissants. D’autres encore s’en servent comme une sorte de rédemption vis-à-vis de leurs actes passés. Bref, les cas sont multiples et je suis d’avis de croire que des gens tournés vers le bien peuvent naitre dans toutes les castes indépendamment de leur expérience de vie. Même si je suis d’accord pour dire que certains facteurs puissent favoriser leur apparition. »
Enfin, Cyradil ne poussait généralement jamais sa réflexion aussi loin lorsqu’il s’agissait d’aider son prochain mais cela était toujours agréable d’en discuter aussi profondément. En tant qu’érudite, la jeune blonde aimait les discussions philosophiques et se plaisait à livrer son opinion et à écouter celles des autres. Elle aurait pu s’y perdre pendant des heures si elle n’avait pas à faire, surtout que des enfants attendaient sagement qu’on les délivre de leur mal. Pour ce qui était du séjour, Usalka était libre de rester dans sa demeure puisqu’elle se verrait offrir comme les sujets qu’elle avait apportés, une chambre où elle pourrait se reposer. Ensuite, pendant que les expériences seraient livrées, l’élémentaire pourrait, dans une certaine mesure être libre d’y assister. Après tout, ce n’était pas quelque chose que Cyradil aurait à cœur de lui refuser si Usalka était curieuse ou soucieuse du rétablissement des enfants. Quoiqu’il en fut, le programme avait été énoncé.
« Concernant notre sujet de conversation principal, je proposerais qu’on commence par cet accouchement atypique. La solution est assez simple à exécuter et comme je l’ai dit tout à l’heure, il est judicieux d’examiner la viabilité de l’enfant concernant un accouchement prématuré tant que sa chitine n’est pas complètement rigidifiée. Cela évitera sans doute toute souffrance inutile à la mère. Je pense pouvoir libérer tout l’espace matériel et nécessaire d’ici demain. En attendant, j’aimerais que vous en fassiez part à Aestra. Sait-on jamais, il est toujours utile de laisser un délai pour que le patient puisse se préparer mentalement quand c’est possible. »
Surtout qu’il s’agirait visiblement de son premier accouchement et que déjà, dans des circonstances normales, cela n’était pas totalement sans risques. En tout cas, Cyradil pria pour tout ce qu’elle avait annoncé dans la théorie puisse s’exécuter aussi bien dans la pratique…
« Vous n’étiez pas obligé, vous savez. Mais j’apprécie le geste tout de même. Merci. » Dit-elle simplement.
Sans doute qu’elle les essaierait avec Qwellaana ? La valkyrie appréciait que l’on s’occupe de ses ailes et cela lui ferait sans doute plaisir de partager ce moment avec la liche. Cyradil sourit à cette perspective avant de revenir à son interlocutrice. Effectivement, il était toujours plus simple de reconstruire que de détruire et il fallait parfois des semaines, voire des mois pour défaire des maux infligés en une poignée de secondes. Telle était l’inégalité entre ces deux facettes d’une même pièce. Néanmoins, il serait erroné de croire que l’Esprit laissa tout passer sans le moindre filtre. Elle eut ses moments de doute et de colère et la liche savait se montrer implacable avec quiconque ayant trahi sa confiance ou nui aux êtres qui lui étaient chers. L’on serait tenter de lier son apparente gentillesse à une potentielle naïveté mais ce serait sans doute très mal connaître la magicienne. Après tout, elle avait déjà toute une vie d’expériences derrière elle et elle ne se ferait certainement pas dupée par le premier venu.
« Cela dépend de tout un chacun. L’on n’est pas forcément obligé de passer par une expérience désastreuse pour s’ouvrir à son prochain. Je pense que la philosophie générale de la nation pourrait nous faire penser que les gens ayant traversé les épreuves seraient plus enclins à comprendre le peuple mais ce n’est pas toujours le cas. Certains se renforcent encore plus dans leur égoïsme, sans doute blessés dans leur âme au point d’avoir perdu toute confiance en ce monde. D’autres, comme vous le dites, en tirent une leçon et deviennent plus compatissants. D’autres encore s’en servent comme une sorte de rédemption vis-à-vis de leurs actes passés. Bref, les cas sont multiples et je suis d’avis de croire que des gens tournés vers le bien peuvent naitre dans toutes les castes indépendamment de leur expérience de vie. Même si je suis d’accord pour dire que certains facteurs puissent favoriser leur apparition. »
Enfin, Cyradil ne poussait généralement jamais sa réflexion aussi loin lorsqu’il s’agissait d’aider son prochain mais cela était toujours agréable d’en discuter aussi profondément. En tant qu’érudite, la jeune blonde aimait les discussions philosophiques et se plaisait à livrer son opinion et à écouter celles des autres. Elle aurait pu s’y perdre pendant des heures si elle n’avait pas à faire, surtout que des enfants attendaient sagement qu’on les délivre de leur mal. Pour ce qui était du séjour, Usalka était libre de rester dans sa demeure puisqu’elle se verrait offrir comme les sujets qu’elle avait apportés, une chambre où elle pourrait se reposer. Ensuite, pendant que les expériences seraient livrées, l’élémentaire pourrait, dans une certaine mesure être libre d’y assister. Après tout, ce n’était pas quelque chose que Cyradil aurait à cœur de lui refuser si Usalka était curieuse ou soucieuse du rétablissement des enfants. Quoiqu’il en fut, le programme avait été énoncé.
« Concernant notre sujet de conversation principal, je proposerais qu’on commence par cet accouchement atypique. La solution est assez simple à exécuter et comme je l’ai dit tout à l’heure, il est judicieux d’examiner la viabilité de l’enfant concernant un accouchement prématuré tant que sa chitine n’est pas complètement rigidifiée. Cela évitera sans doute toute souffrance inutile à la mère. Je pense pouvoir libérer tout l’espace matériel et nécessaire d’ici demain. En attendant, j’aimerais que vous en fassiez part à Aestra. Sait-on jamais, il est toujours utile de laisser un délai pour que le patient puisse se préparer mentalement quand c’est possible. »
Surtout qu’il s’agirait visiblement de son premier accouchement et que déjà, dans des circonstances normales, cela n’était pas totalement sans risques. En tout cas, Cyradil pria pour tout ce qu’elle avait annoncé dans la théorie puisse s’exécuter aussi bien dans la pratique…
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Usalka Laliatine
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Vision future -Il en sera fait comme vous le désirez, répondit simplement la jeune mage, comprenant que l’Esprit avait d’autres choses à faire. Veuillez m’excuser, fit ensuite Usalka avant de faire une demi courbette et de prendre le chemin du couloir des amoureux, supposant qu’elle trouverait bien la malheureuse mère. Elle vit les trois garçons, tous trois occupés à montrer des objets magiques visibles dans une cour depuis leur fenêtre, peut-être des capteurs de foudre ou de mana. L’élémentaire aperçut le loup garou, seul sur son lit, le regard fixé au plafond, apparament toujours incapable de dormir, bien que somnolant. La belle finit bien par tomber sur la femme enceinte, siégeant dans un fauteuil à bascule. Son teint était comme à son habitude, sans aucune trace de nausée, de détresse ou de tristesse. Son visage démontrait une volonté à toute épreuve et cela forçait un certain respect étrange. -Tout vas bien, Dame Laliatine, posa tel quel la femme en la voyant entrer. -Bien, répondit simplement la grande femme. L’Esprit te fera l’honneur de s’occuper de tes besoins en premier. La future mère ne comprit pas tout de suite, puis en un instant son visage se fit tour à tour songeur, puis cogitant intensément pour enfin finir sur une expression feinte d’inquiétude. Usalka ne donna pas signe d’avoir discerné quoi que ce soit, attendant une réponse de la femme. -C’est… si tôt ? Vous-êtes sûre ? demanda d’une voix chevrotante Aestra en cherchant son ventre d’une main tremblante. -Est-ce que tu me demandes si j’ai bien entendu l’Esprit, ou est-ce que ton questionnement est de savoir si je pense que c’est une bonne idée ? -Je..Hmm.. La femme se mua dans un mutisme, laissant le seigneur attendre un moment la réponse. Curieusement, les yeux d’Aestra ne parurent pas chercher d’options dans son entourage. Ils étaient figés, comme si elle avait aperçu quelque chose d’effrayant, puis revint à elle. -Veuillez m’excuser, Dame Laliatine. J’ai simplement supposé que cela voulait dire le faire.. enfin.. avancer la date à laquelle je suis censée mettre mon enfant au monde. “Je n’ai aucune idée de comment elle peut-être au courant de ce genre de procédés, ou si c’est juste un coup de chance qu’elle le devine. Peu importe au final…” pensa Usalka en éloignant l’idée mentalement. -C’est en effet la volonté de l’Esprit que de pratiquer ce genre de médecine. Aestra eut un sourire narquois l’espace d’un instant, puis le changea en un véritable sourire de joie après une grimace entre les deux expressions. -Quelle heureuse nouvelle ! s’exclama-t-elle. -Cela comporte bien entendu certains risques.. commenta le seigneur. -Mais l’Esprit est une personne aux talents magiques remarquables, y’a-t-il vraiment à craindre quelque chose ? -Tu sais que cette ch… Qu’il n’est pas tout à fait humain, corrigea Usalka avec un ton neutre, qui sonna probablement comme rabat-joie. Même avec ses talents, tu n’es pas tout à fait à l'abri de la malchance. -Vous m’avez assuré que tout se passait pour l’instant dans les meilleures dispositions. -Il ne s’agit pas de garanties, Aestra. Même si le vent est favorable, que la mer est clémente et que l’air est doux, le voyage ne se passe pas toujours de la meilleure des manières. -Vous avez raison, veuillez m’excuser. Je me suis emportée, c’est stupide de ma part.. commença la femme enceinte en faisant revenir sa voix chevrotante. “Voilà qui ressemble bien plus à ce que j’aurais dû voir en entrant..” commenta mentalement Usalka. “Bien, maintenant remettons le cap sur l’objectif.” s’imposa-t-elle avant de feindre un visage compatissant. -Je suis désolée de miner ton moral, mentit le seigneur. Mais l’esprit a besoin que tu sois consciente de ce qui peut arriver. D’un côté, cela le rassurera de savoir que c’est bien ta volonté de mettre au monde cet enfant.. Et de l’autre, ce genre d’opérations médicales, magiques ou non, nécessitent que la personne qui les su… qui y est sujette à se représenter la procédure afin de mieux la supporter, mais également de renforcer sa guérison par après. -Je vois.. lança placidement Aestra tout en séchant ses larmes avant de reprendre une expression stoïque, presque dure. Vous avez raison, laissez mo.. Je veux dire, veuillez m’excuser, pouvez vous me laisser me préparer à tout cela ? L’élémentaire ne parut pas prendre offense de la phrase qui allait mal tourner. Elle-même avait aussi eu des mots presque blessants de son point de vue, mais c’était différent. Usalka se retourna et ferma la porte derrière elle en repartant sans dire un mot. Elle attrapa sèchement une domestique qui passait par là par l’avant bras avant de se reprendre. -Pardon.. Pouvez vous dire à l’Esprit qu’Aestra se prépare comme il l’a ordonné ? La jeune femme hocha la tête et s’engouffra dans un couloir sans demander son reste. Le seigneur pesta presque quand il se rendit compte qu’il n’avait pas demandé où il pouvait prendre résidence dans la demeure. Sous le coup de l’émotion toujours vive, elle se dirigea vers l’entrée et quelqu’un lui demanda si elle désirait sortir, ce à quoi elle répondit oui sur un coup de tête. Le portier lui demanda ensuite quand elle comptait revenir, si c’était là sa volonté. -Je reviendrai demain à l’aube. Le seigneur se rendit à l’écurie, sella elle-même une des montures à écailles et sortit de la demeure. Là, elle eut un long soupir avant de porter son regard vers le pommeau de sa selle. -C’est stupide.. s’exprima-t-elle à propos de sa saute d’humeur avant de chercher à reprendre le contrôle de ses émotions. Sa chevelure qui se trouvait dans un état de tempétueux remous aqueux se calma aussitôt et Usalka reprit la route pour retrouver une chambre qu’elle avait déjà louée lors d’une de ses précédentes pérégrinations à la capitale. ───── Le lendemain, l’élémentaire fût de retour à l’aube comme annoncé. Une des personnes secourues par l’Esprit l’attendait déjà avec de quoi sustenter la monture. L’homme d’écurie lui indiqua où se rendre pour la suite, et quelqu’un vint emmener le seigneur à un déjeuner. La jeune mage avait déjà grignoté quelque peu, mais ne refusa pas l’hospitalité ainsi qu’un moment avec les sujets qui s’étaient levés tôt. Aestra devait toujours dormir, tout comme Zoarka, qui semblait avoir réussi l’impensable. L’élémentaire attendit quelques heures, discutant avec les deux colosses qui pensaient sortir aujourd’hui pour aller visiter la ville, ainsi qu’avec l’ange malformé qui ne se gênait pas pour couvrir d’éloge le nom de la maison de Cyradil, bien qu’elle n’en ait pas à proprement parler. D’autres joignèrent leurs compliments aux siens naturellement au fur et à mesure qu’ils arrivèrent. Le repos leur faisait tous du bien, et la comploteuse pu discerner le vice dans l’allégresse qu’éxpérimentaient les jeunes hommes et femmes. Restait à savoir si ces jeunes personnes se rendraient compte qu’une fois guéri, leur vie redeviendrait probablement quelque peu misérable d’une manière ou d’une autre, si ils ne faisaient rien pour s’assurer de continuer à vivre dans ce luxe. Usalka sortir de table pour se diriger vers la chambre d'Aestra et toqua. Un "entrez" fort et clair se fit entendre. La mère était déjà debout, un plateau de fruit à sa table légèrement entamé. -L'on m'a dit de prendre des forces, commenta la femme en voyant le seigneur contempler la corbeille. -Tu es prête ? demanda celui-ci avant de la voir répondre en hochant la tête. Alors allons y. |
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Cyradil Ariesvyra
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Le lendemain, Cyradil avait tenu ses engagements. Dès lors que Usalka eut pris congé d’elle, la liche avait pu réserver une salle dans l’un des nombreux établissements des FMR afin de procéder à l’accouchement. Il fallait bien sûr que Aestra subisse une batterie d’examens au préalable pour déterminer si l’on pouvait éviter qu’elle ne souffre d’attendre jusqu’au terme en risquant de perdre son bébé. La forgeronne avait laissé le soin à Martha de s’occuper des autres enfants tandis que sa maitresse prit le départ en compagnie de l’élémentaire et la future mère. En tant qu’Esprit, Cyradil avait le droit à tout un tas de privilège, notamment lors de ses déplacements dont elle n’avait même pas à annoncer qu’elle trouvait déjà un carrosse à sa disposition juste devant la grille qui entourait son domaine. Elle aida Aestra à y monter avant de s’installer. Etant la capitale de l’Empire, il n’était pas vraiment difficile de trouver un établissement dans lequel l’on pouvait se soigner. Une partie conséquente de l’administration médicale se trouvait ici et il n’y avait pratiquement pas de disparités concernant la qualité des soins reçus ou, tout de moyen, en ce qui concernait le personnel.
Bien sûr, comme dans toutes les sections, il y avait des gens plus talentueux que d’autres mais chacun s’efforçait d’apporter le maximum de ses compétences lorsqu’il s’agissait de sauver la vie d’autrui. Ainsi, l’institution des FMR était généralement tournée vers les autres, indépendamment de leur statut ou de leur provenance. A leur arrivée, Cyradil n’eut pas à expliquer la situation puisqu’elle avait tout préparé à l’avance et il ne s’agissait pas d’une situation d’urgence. L’on conduit alors la patiente jusqu’à une chambre où elle put s’allonger. Pendant qu’on la préparait aux différents examens, Cyradil alla faire de même. A vrai dire, elle pourrait déléguer ce travail à autrui mais la jeune blonde était assez engagée personnellement dès lors que l’on sollicitait son expertise médicale. Les expériences consistèrent d’abord à relever ses paramètres vitaux puis à examiner le bébé qui grandissait dans son ventre en vérifiant ses mouvements. C’était quelque chose que la jeune blonde pouvait réaliser assez facilement en sollicitant sa magie et en la concentrant dans son ouïe. En éliminant les bruits parasites, elle pouvait assez aisément traquer les mouvements de la vie qui grouillait dans la matrice de la future mère.
Puis, de manière plutôt délicate, il fallut récolter un échantillon vaginal pour des tests de confirmation. Rien qui n’était douloureux si ce n’est que, pour éviter tout désagrément, la liche fut celle qui exécuta cette délicate manœuvre. Si l’on ignorait les mécanismes précis qui s’y déroulaient à l’intérieur, l’on savait néanmoins que l’environnement changeait pendant la grossesse. En effet, certains éléments étaient absents lors des phases de vide utérin tandis qu’ils apparaissaient lorsque la matrice était pleine. En comparant ces différents éléments, il était possible d’évaluer grossièrement à quel stade se trouvait l’enfant et si le développement était suffisant pour envisager une mise à bas prématurée. Encore une fois, grâce à ses pouvoirs, Cyradil fut en mesure d’utiliser, cette fois-ci sa vue, pour observer ce que l’on pouvait voir sans. Ces bilans établis, la jeune blonde retourna auprès d’Aestra pour lui délivrer ses conclusions.
« La bonne nouvelle c’est que vous allez bien. Et votre bébé aussi. Mais je pense que votre seigneur vous a déjà mis au courant des risques de mener une grossesse à terme, n’est-ce pas ? Je préfère consulter le patient avant une intervention car dans la finalité des choses, c’est vous qui y serez exposée. Cela fait environ 145 jours que vous êtes enceinte. Il ne faudra pas plus deux ou trois semaines avant que vous n’arriviez à terme alors on essaiera de faire en sorte que le bébé puisse se développer au maximum dans le placenta tout en le surveillant. Cela voudra dire que vous devrez séjourner ici. Cela peut-être demain. Ou après-demain alors je vous conseille de vous tenir prête. »
Pendant cet intervalle, Cyradil eut la judicieuse idée de transférer le dossier de la mère au RSAF. Cela leur servirait de référencement en ce qui concerne la créature qui allait naitre mais également de pouvoir obtenir plus de renseignements. Quelques jours plus tard, l’Esprit put obtenir le nom de l’espèce grâce aux renseignements qu’elle avait donné. Le rapport spécifiait en préambule qu’ils n’étaient pas tout à fait sûrs mais compte tenu de la durée de gestation, il s’agissait probablement d’un scorpion de la famille des Buthidae, réputés pour délivrer un puissant venin mais que peu d’espèces étaient capables de produire en quantité suffisante pour tuer un humain. Cela concordait avec les dires d’Usalka en ce sens qu’il s’agissait effectivement de petits spécimens, ce qui encourageait une mise à bas sans trop de complications. Du moins, c’est ce que Cyradil espérait. Par ailleurs, la liche faisait en sorte de garder contact avec l’élémentaire, la maintenant au courant du suivi jusqu’au jour de l’accouchement. La jeune blonde était dans les couloirs, expliquant la manœuvre qui allait suivre.
« Nous pensons que c’est le moment. La chitine commence à polymériser et je pense que d’ici deux jours, elle sera complètement solidifiée, ce qui rendrait cela nettement plus difficile. Je ne vais pas me perdre en détail mais pour faire simple, nous avons administré à Aestra une solution qui permettra de provoquer les contractions. Nous avons mesuré l’orifice de sortie et la dilatation pelvienne. Ce sera juste mais avec les bonnes manipulations, je pense que je peux y arriver. »
Elle marqua une pause avant de continuer. Cyradil hésita légèrement, sachant que sa prochaine phrase n’avait pas grand-chose à avoir avec son expertise médicale.
« Si vous pouviez être là au moment de l’accouchement. Une présence familière pourrait aider Aestra dans cette épreuve…En général, on est censé demander au père mais ce n’est pas toujours possible dans tous les cas. Dont celui-ci, bien sûr. » Finit-elle en souriant.
Bien sûr, comme dans toutes les sections, il y avait des gens plus talentueux que d’autres mais chacun s’efforçait d’apporter le maximum de ses compétences lorsqu’il s’agissait de sauver la vie d’autrui. Ainsi, l’institution des FMR était généralement tournée vers les autres, indépendamment de leur statut ou de leur provenance. A leur arrivée, Cyradil n’eut pas à expliquer la situation puisqu’elle avait tout préparé à l’avance et il ne s’agissait pas d’une situation d’urgence. L’on conduit alors la patiente jusqu’à une chambre où elle put s’allonger. Pendant qu’on la préparait aux différents examens, Cyradil alla faire de même. A vrai dire, elle pourrait déléguer ce travail à autrui mais la jeune blonde était assez engagée personnellement dès lors que l’on sollicitait son expertise médicale. Les expériences consistèrent d’abord à relever ses paramètres vitaux puis à examiner le bébé qui grandissait dans son ventre en vérifiant ses mouvements. C’était quelque chose que la jeune blonde pouvait réaliser assez facilement en sollicitant sa magie et en la concentrant dans son ouïe. En éliminant les bruits parasites, elle pouvait assez aisément traquer les mouvements de la vie qui grouillait dans la matrice de la future mère.
Puis, de manière plutôt délicate, il fallut récolter un échantillon vaginal pour des tests de confirmation. Rien qui n’était douloureux si ce n’est que, pour éviter tout désagrément, la liche fut celle qui exécuta cette délicate manœuvre. Si l’on ignorait les mécanismes précis qui s’y déroulaient à l’intérieur, l’on savait néanmoins que l’environnement changeait pendant la grossesse. En effet, certains éléments étaient absents lors des phases de vide utérin tandis qu’ils apparaissaient lorsque la matrice était pleine. En comparant ces différents éléments, il était possible d’évaluer grossièrement à quel stade se trouvait l’enfant et si le développement était suffisant pour envisager une mise à bas prématurée. Encore une fois, grâce à ses pouvoirs, Cyradil fut en mesure d’utiliser, cette fois-ci sa vue, pour observer ce que l’on pouvait voir sans. Ces bilans établis, la jeune blonde retourna auprès d’Aestra pour lui délivrer ses conclusions.
« La bonne nouvelle c’est que vous allez bien. Et votre bébé aussi. Mais je pense que votre seigneur vous a déjà mis au courant des risques de mener une grossesse à terme, n’est-ce pas ? Je préfère consulter le patient avant une intervention car dans la finalité des choses, c’est vous qui y serez exposée. Cela fait environ 145 jours que vous êtes enceinte. Il ne faudra pas plus deux ou trois semaines avant que vous n’arriviez à terme alors on essaiera de faire en sorte que le bébé puisse se développer au maximum dans le placenta tout en le surveillant. Cela voudra dire que vous devrez séjourner ici. Cela peut-être demain. Ou après-demain alors je vous conseille de vous tenir prête. »
Pendant cet intervalle, Cyradil eut la judicieuse idée de transférer le dossier de la mère au RSAF. Cela leur servirait de référencement en ce qui concerne la créature qui allait naitre mais également de pouvoir obtenir plus de renseignements. Quelques jours plus tard, l’Esprit put obtenir le nom de l’espèce grâce aux renseignements qu’elle avait donné. Le rapport spécifiait en préambule qu’ils n’étaient pas tout à fait sûrs mais compte tenu de la durée de gestation, il s’agissait probablement d’un scorpion de la famille des Buthidae, réputés pour délivrer un puissant venin mais que peu d’espèces étaient capables de produire en quantité suffisante pour tuer un humain. Cela concordait avec les dires d’Usalka en ce sens qu’il s’agissait effectivement de petits spécimens, ce qui encourageait une mise à bas sans trop de complications. Du moins, c’est ce que Cyradil espérait. Par ailleurs, la liche faisait en sorte de garder contact avec l’élémentaire, la maintenant au courant du suivi jusqu’au jour de l’accouchement. La jeune blonde était dans les couloirs, expliquant la manœuvre qui allait suivre.
« Nous pensons que c’est le moment. La chitine commence à polymériser et je pense que d’ici deux jours, elle sera complètement solidifiée, ce qui rendrait cela nettement plus difficile. Je ne vais pas me perdre en détail mais pour faire simple, nous avons administré à Aestra une solution qui permettra de provoquer les contractions. Nous avons mesuré l’orifice de sortie et la dilatation pelvienne. Ce sera juste mais avec les bonnes manipulations, je pense que je peux y arriver. »
Elle marqua une pause avant de continuer. Cyradil hésita légèrement, sachant que sa prochaine phrase n’avait pas grand-chose à avoir avec son expertise médicale.
« Si vous pouviez être là au moment de l’accouchement. Une présence familière pourrait aider Aestra dans cette épreuve…En général, on est censé demander au père mais ce n’est pas toujours possible dans tous les cas. Dont celui-ci, bien sûr. » Finit-elle en souriant.
Noble du Reike
Usalka Laliatine
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Info personnage
Race: Élémentaire d'eau
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Encore du travail ? Le petit groupe s’était déplacé pour trouver un autre bâtiment capable de faire les tests requis par l’archimage. L’esprit savait où chercher et le déplacement ne fut pas très long. Organisant toute l’opération, Usalka n’eut pas tellement d’autres choses à faire que de réunir de quoi écrire et de faire placer un pupitre dans la salle prévue pour le traitement d’Aestra. Les yeux faisant des allers retours, l’élémentaire notait les moindres procédures pratiquées par les membres du FMR ainsi que ceux de Cyradil, de manière à pouvoir créer un manuel pour ce genre de pratiques. Les forces de la FMR n’étaient pas présentes partout et de forces égales, ainsi donc, ce genre de manuscrit pourrait être utile aux quelques médecins et mages guérisseurs civils n’ayant pas terminé leur cursus à Drakstrang ou ne l’ayant jamais suivi. Évidemment qu’il existait déjà des livres sur le sujet, mais ce genre d’opération ne se pratiquait en général que pour des personnes d’influences, et le prix des services de quelqu’un pouvant pratiquer ce genre de manipulations était hors du budget des gens du commun. La mère n’avait plus l’air aussi perdue que la veille, sa détermination était revenue, et elle affronta chaque examen avec la volonté d’une lionne. Lorsque l’Esprit lui parla, son expression fût plus détendue qu’alors. -Que de bonnes nouvelles, répondit-elle aux premières annonces de la blonde. Dame Laliatine m’a en effet dit qu’il faudrait que je soit forte mais que même avec ma volonté, il était possible que… expliqua Aestra avant de s’arrêter, ne voulant pas concrétiser sa peur. Son visage se mua ensuite tour à tour en surprise d’entendre que la femme savait exactement depuis combien de temps sa gestiation avait commencé, puis en une incompréhension feinte devant certains termes de l’archimage, et enfin vers une expression plus sereine alors qu’elle-même promettait qu’elle ferait tout ce qu’elle pourrait. L’esprit envoya ensuite le dossier à une succursale dont la femme n’avait entendu que brievement parler. C’était un sujet peu abordé à la cour, presque secret. Il existait semblait-il une brigade chargée d’étudier, comprendre et capturer voir dresser toutes sortes d’animaux. C’était un point qu’elle ne pouvait pas noter dans ses papiers. Ainsi donc, elle contourna la chose en écrivant de tenter de récolter des témoignages sur l’incident, de connaisseurs des créatures en questions. Les jours passèrent et le jour fût enfin choisi pour délivrer cette chose au monde. L’archimage en fit part au seigneur qui nota les éléments dans un coin de sa tête pour les retranscrire plus tard. Usalka aurait également le temps de demander plus tard la composition des différentes mixtures administrées et le dosage pour les compiler. L’esprit n’en avait pas fini et fit une demande au seigneur qui haussa presque un sourcil. -C’est regrettable que je n’ai pas pensé à nous faire accompagner par une de ses amies. Elle.. aurait probablement plus apprécié sa présence que la mienne. Tout le petit monde se retrouvait au bloc et la future mère était déjà au travail, le visage suant à grosse goute et l’expression d’une souffrance mêlée à une inquiétude naissante. Était-elle à la hauteur de la tâche ? Comment se faisait-il que cela fasse si mal déjà ? Était-ce normal ? Ces questions et tant d'autres ne franchissaient pas ses lèvres sous l’effort qu’elle devait fournir pour respirer et s’épargner une partie de sa douleur. Usalka eut presque un sourire sadique lié au ressentiment de la veille, mais se retint et se rendit comme demandé au chevet d’Aestra avant de saisir sa main et de se faire broyer la sienne. Elle garda sa forme physique et souffrait en silence. -Doucement, doucement, guida la grande élémentaire. Ce n’est que le début, il faut attendre un peu que cela se mette bien en route, économisez vos forces. De sa main libre, la belle esquissa une arcane élémentaire, puis forgea une magie de récupération, soufflant presque les mots de pouvoirs pour éviter de brusquer les opérations magiques que pourrait déployer l’Esprit. Il s’agissait là d’une technique de palefrenier destinée à apaiser les juments et le bétail mettant bas. Cela soulageait la douleur sans véritablement soigner, et laissait comme une sensation sourde à la place, guidant tout de même l’animal qui restait conscient que quelque chose devait lui faire mal. Elle avait bien entendu ajusté la quantité de mana à l’humaine en labeur pour éviter de la faire tomber inconsciente. Alors que son sort se dirigeait vers la nuque de la femme enceinte, Usalka tourna son regards vers l’esprit pour contempler le travail de la grande femme blonde, de manière a retenir le plus de données possible à consigner par la suite. |
#4E5682
Un excellent cru
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Sagesse Réincarnée
Cyradil Ariesvyra
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Le dur labeur commença alors. Usalka avait accepté d’accompagner Aestra dans cette épreuve. Divers produits lui avaient été administrés mais ils n’étaient vraiment là que pour l’idée. Durant toutes ces années où elle avait servi au sein des FMR, Cyradil avait lutté pour que les FMR soient un corps qui faisait en sorte de soigner et uniquement cela. Peu importe l’origine de la personne, leur mission était surtout de faire en sorte que les gens ne meurent pas. Comme elle l’avait expliqué, la chitine autour du bébé était suffisamment solide pour qu’on puisse le manipuler sans qu’on ne le blesse. C’était d’ailleurs surtout la mère qui devait fournir les efforts et Cyradil veillait bien à ce qu’on lui accorde des pauses tandis qu’elle suivait lentement l’avancée du bébé vers la voie de sortie. Lorsque l’élémentaire exerça sa magie, un regard d’appréhension se lit dans le visage des assistants de l’Esprit qui reconnut bien vite que Usalka ne voulait que bien faire pour aider la jeune mère dans cette épreuve.
Après des heures de souffrance (bien que contrôlée) où le visage d’Aestra avait bien pâli, tant par l’effort que par la perte de sang, elle pouvait enfin entrapercevoir la fin. A une étape près cependant. En effet, à cause de la créature atypique qui devait sortir du corps de la jeune femme, il était assez compliqué de faire complètement sortir le bébé sans risquer de déchirer les tissus autour de l’orifice vaginal. Il fallut alors réaliser une épisiotomie, une intervention consistant à réaliser une incision au niveau du périnée, permettant ainsi une sortie plus aisée de l’enfant. A vrai dire, malgré l’apparente facilité de l’opération, ce n’était pas vraiment quelque chose que les médecins apprécier pratiquer en raison des risques qu’elle comporte si mal réalisée ou évaluée. De ce fait, Cyradil en prit la totale responsabilité en la pratiquant elle-même. L’important était de ne pas toucher des vaisseaux trop volumineux, ce qui mènerait à des saignements hémorragiques. Pour ce qui était d’Aestra, vu ce qu’on lui avait administré, il était fort probable que rien ne soit réellement ressenti.
D’un geste expert, Cyradil commença alors l’intervention, se faisant accueillir par de légers giclements de sang, tandis qu’elle demandait à Aestra de ne pas pousser davantage jusqu’à ce qu’elle lui en donne le signal. Une ouverture de trois centimètres avait été réalisée. Selon l’Esprit, cela serait suffisant pour faire passer le nouveau-né sans trop de dommages. La pratique lui donna raison lorsqu’elle demanda à la mère de se remettre à l’effort, synchronisant ces poussées avec les contractions musculaires involontaires pour plus d’efficacité. Puis, la délivrance arriva. L’on put alors apercevoir la tête de l’enfant reposant sur le périnée sectionné et que l’Esprit s’empressa de saisir afin de ne pas l’endommager davantage. Ensuite, elle manipula le corps de sorte à pouvoir faire sortir une pince à la fois avant que le reste du corps ne suive ainsi que la queue que la forgeronne empêcha de s’agripper à quelque chose. Comme bien des bébés avant lui, la première bouffée d’air du bambin fut accompagnée de quelques cris que l’on avait du mal à caractériser comme étant humains. En effet, les hybrides possédaient bien des formes, certains prenant davantage de caractéristiques d’une des deux espèces que l’autre. Pour le coup, ici, il semblait plus ou moins avoir pris un peu des deux parties : vaguement humanoïde avec des caractéristiques arachnéennes.
Laissant ses assistants s’occuper du bébé avant de le présenter à sa mère, Cyradil s’empressa surtout de couper le cordon et de sûturer la plaie périnéale avant d’y administrer sa magie pour accélérer la guérison. Que ce soit en raison de l’effort ou de la perte de sang, Aestra semblait avoir tout donner dans cette épreuve et c’est après s’être assurée que son enfant allait bien que la mère sombra dans l’inconscience. Le rapide examen de ses paramètres vitaux indiquaient qu’elle était simplement épuisée. Durant toute cette intervention, Cyradil avait remarqué le regard fin de l’élémentaire, suivant ses procédés. A vrai dire, l’Esprit n’était pas tellement gênée par le fait d’exposer ses méthodes. Au contraire, si celles-ci pouvaient être reproduire dans des lieux où elle ne pouvait pas être, elle n’en serait que plus heureuse. Couverte de sang et d’autres fluides, elle se tint à une distance respectable de l’élémentaire.
« On va la tenir ici quelques jours de plus pour observation. Aestra devrait se rétablir sans trop de problèmes mais j’ai bien peur que cet accouchement l’ait beaucoup éprouvée. Il faudra que j’analyse sa matrice mais je ne pense pas qu’il soit judicieux que la jeune mère ne porte un autre enfant. Même avec toute la magie du monde, il y a de fortes chances qu’elle y reste. »
Usalka n’était évidemment pas sa mère mais Cyradil jugea bon de la prévenir quand même. Elle savait bien que toutes les grossesses n’étaient pas désirées mais dans la mesure où Aestra se verrait confronter à un autre « accident » de ce genre dans le futur, il serait judicieux de ne pas garder l’enfant. En tout cas, elle comptait sur l’élémentaire pour le lui expliquer quand elle le jugera utile.
« Quoi qu’il en soit, cela fait un cas résolu. »
Et une bonne douzaine d’autres à traiter mais c’était déjà bien non ?
« Vous ne verrez pas d’inconvénient à ce que je prenne une journée pour me reposer. En attendant, allez voir Martha, ma gouvernante. Elle vous montrera où vous pourrez conduire l’enfant-loup jusqu’à ce que la prochaine pleine lune soit passée. Dites-lui que je promets de trouver un moyen pour limiter ses accès de rage et qu’il retienne un semblant de conscience pendant ses transformations et qu’il sera un véritable atout dans des expéditions militaires s’il arrive à se contrôler. » Conclut-elle.
L’Esprit ignorait ce que valait ses paroles mais c’est sans doute utile de lui faire comprendre qu’il ne serait pas oublié. Et puisque ces enfants avaient voyagé ensemble, sans doute que certains comprenaient que d’autres étaient dans un état bien plus précaire qu’eux. Du moins, c’est ce que Cyradil espérait. La jeune blonde voulut prendre congé de l’élémentaire mais avant de quitter la pièce, elle s’arrêta un instant.
« Dites à la petite Moily que je viendrais la chercher demain. Et ne vous inquiétez pas, je ne risque pas de me faire contaminer, je vous l’assure. » Dit-elle avant de s’éclipser.
Après des heures de souffrance (bien que contrôlée) où le visage d’Aestra avait bien pâli, tant par l’effort que par la perte de sang, elle pouvait enfin entrapercevoir la fin. A une étape près cependant. En effet, à cause de la créature atypique qui devait sortir du corps de la jeune femme, il était assez compliqué de faire complètement sortir le bébé sans risquer de déchirer les tissus autour de l’orifice vaginal. Il fallut alors réaliser une épisiotomie, une intervention consistant à réaliser une incision au niveau du périnée, permettant ainsi une sortie plus aisée de l’enfant. A vrai dire, malgré l’apparente facilité de l’opération, ce n’était pas vraiment quelque chose que les médecins apprécier pratiquer en raison des risques qu’elle comporte si mal réalisée ou évaluée. De ce fait, Cyradil en prit la totale responsabilité en la pratiquant elle-même. L’important était de ne pas toucher des vaisseaux trop volumineux, ce qui mènerait à des saignements hémorragiques. Pour ce qui était d’Aestra, vu ce qu’on lui avait administré, il était fort probable que rien ne soit réellement ressenti.
D’un geste expert, Cyradil commença alors l’intervention, se faisant accueillir par de légers giclements de sang, tandis qu’elle demandait à Aestra de ne pas pousser davantage jusqu’à ce qu’elle lui en donne le signal. Une ouverture de trois centimètres avait été réalisée. Selon l’Esprit, cela serait suffisant pour faire passer le nouveau-né sans trop de dommages. La pratique lui donna raison lorsqu’elle demanda à la mère de se remettre à l’effort, synchronisant ces poussées avec les contractions musculaires involontaires pour plus d’efficacité. Puis, la délivrance arriva. L’on put alors apercevoir la tête de l’enfant reposant sur le périnée sectionné et que l’Esprit s’empressa de saisir afin de ne pas l’endommager davantage. Ensuite, elle manipula le corps de sorte à pouvoir faire sortir une pince à la fois avant que le reste du corps ne suive ainsi que la queue que la forgeronne empêcha de s’agripper à quelque chose. Comme bien des bébés avant lui, la première bouffée d’air du bambin fut accompagnée de quelques cris que l’on avait du mal à caractériser comme étant humains. En effet, les hybrides possédaient bien des formes, certains prenant davantage de caractéristiques d’une des deux espèces que l’autre. Pour le coup, ici, il semblait plus ou moins avoir pris un peu des deux parties : vaguement humanoïde avec des caractéristiques arachnéennes.
Laissant ses assistants s’occuper du bébé avant de le présenter à sa mère, Cyradil s’empressa surtout de couper le cordon et de sûturer la plaie périnéale avant d’y administrer sa magie pour accélérer la guérison. Que ce soit en raison de l’effort ou de la perte de sang, Aestra semblait avoir tout donner dans cette épreuve et c’est après s’être assurée que son enfant allait bien que la mère sombra dans l’inconscience. Le rapide examen de ses paramètres vitaux indiquaient qu’elle était simplement épuisée. Durant toute cette intervention, Cyradil avait remarqué le regard fin de l’élémentaire, suivant ses procédés. A vrai dire, l’Esprit n’était pas tellement gênée par le fait d’exposer ses méthodes. Au contraire, si celles-ci pouvaient être reproduire dans des lieux où elle ne pouvait pas être, elle n’en serait que plus heureuse. Couverte de sang et d’autres fluides, elle se tint à une distance respectable de l’élémentaire.
« On va la tenir ici quelques jours de plus pour observation. Aestra devrait se rétablir sans trop de problèmes mais j’ai bien peur que cet accouchement l’ait beaucoup éprouvée. Il faudra que j’analyse sa matrice mais je ne pense pas qu’il soit judicieux que la jeune mère ne porte un autre enfant. Même avec toute la magie du monde, il y a de fortes chances qu’elle y reste. »
Usalka n’était évidemment pas sa mère mais Cyradil jugea bon de la prévenir quand même. Elle savait bien que toutes les grossesses n’étaient pas désirées mais dans la mesure où Aestra se verrait confronter à un autre « accident » de ce genre dans le futur, il serait judicieux de ne pas garder l’enfant. En tout cas, elle comptait sur l’élémentaire pour le lui expliquer quand elle le jugera utile.
« Quoi qu’il en soit, cela fait un cas résolu. »
Et une bonne douzaine d’autres à traiter mais c’était déjà bien non ?
« Vous ne verrez pas d’inconvénient à ce que je prenne une journée pour me reposer. En attendant, allez voir Martha, ma gouvernante. Elle vous montrera où vous pourrez conduire l’enfant-loup jusqu’à ce que la prochaine pleine lune soit passée. Dites-lui que je promets de trouver un moyen pour limiter ses accès de rage et qu’il retienne un semblant de conscience pendant ses transformations et qu’il sera un véritable atout dans des expéditions militaires s’il arrive à se contrôler. » Conclut-elle.
L’Esprit ignorait ce que valait ses paroles mais c’est sans doute utile de lui faire comprendre qu’il ne serait pas oublié. Et puisque ces enfants avaient voyagé ensemble, sans doute que certains comprenaient que d’autres étaient dans un état bien plus précaire qu’eux. Du moins, c’est ce que Cyradil espérait. La jeune blonde voulut prendre congé de l’élémentaire mais avant de quitter la pièce, elle s’arrêta un instant.
« Dites à la petite Moily que je viendrais la chercher demain. Et ne vous inquiétez pas, je ne risque pas de me faire contaminer, je vous l’assure. » Dit-elle avant de s’éclipser.
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Usalka Laliatine
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Calme et tempête Le travail fût plus dur que ce que la grande élémentaire ne pensait et sa capacité à jouir de la souffrance d’un autre prit une direction pour le moins décevante à la longue. Un peu comme un trop plein, se livrer à se satisfaire personnellement du malheur d’Aestra l’avait un peu menée à s’écœurer. Usalka avait fini par se lasser de tout cela avant même que cela se finisse. Elle avait bien entendu continuer de faire ses tâches comme prévu, mais la chose était devenue un peu plus pénible à chaque seconde. Cela dégoutait également le seigneur de toute envie de mettre au monde un enfant, même si au fond d’elle une part d’elle en avait toujours le désir, une contradiction toute naturelle. Aestra ne vivait pas le même évènement que son seigneur. Sa souffrance atténuée par moulte sorts et produits, son travail, contractions et autres efforts de sa part s’accompagnaient de cette sensation sourde qui rend gourd, dégoute et écœure. Comme l’impression de suffoquer malgré ses appel d’air fréquents, elle se devait de forcer pour faire sortir cette chose en elle. Personne n’avait lu dans son esprit, ou discerné son état ou ses considérations envers lui. Tout ce qu’elle voulait désormais c’était que cela se finisse, que tout cela se termine. Une chose était sûre, après quelque chose comme cela, il était peu probable qu’un homme ne veuille jamais d’elle ensuite, et tout pendant qu’elle poussait, son esprit divagua à certains instants, se demandant quelle vie elle pourrait bien avoir après cela. C’était son choix de le garder, oui, mais elle avait tant entendu parler les autres jeunes femmes de son entourage de la tristesse de perdre un enfant, et n’avait simplement pas souhaité s’y résoudre. Son corps fit des efforts malgré elle et Aestra dut sortir de son introspection par le retour de certaines sensations, notamment de la douleur. Son regard se rivas dans celui du seigneur de son village, pour ne rencontrer que deux yeux vides de toute compassion. Sa main était bien dans la sienne, et l’autre sur sa nuque pour la soulager, mais au-delà de cela, elle… Elle n’était tout simplement pas son amie, ni quelqu’un de proche. Son visage se mua en une expression de colère, triste de comprendre qu’elle était “seule” dans ce combat. Elle fit un effort, puis un autre, et l’esprit entama une opération qui allait probablement à jamais déformer son corps… Tout cela, tout cela pour son bien en un sens, mais aussi celui du bébé.. Émotions à fleur de peau, tourmentées et tumultueuses du fait du cocktail d’hormones qui explosait et bouillonnait en elle en ce moment fatidique de délivrance, son esprit ne se focalisa que sur une chose, expulser ce truc de son corps. Quel soulagement, enfin elle était libre.. Enfin… pas tellement en vérité. Aestra contempla son entourage avec un sourire, avant que l’esprit ne s’active pour guérir les blessures causées par l’arrivée de la créature qu’elle avait mise au monde. Le sourire qu’elle exprimait se mua en un rictus presque marquant surprise d’être toujours à ce point liée à tout cela. Puis avec quelques secondes de réflexion pendant lesquelles le seigneur s’éloigna d’elle en coupant sa magie, elle comprit qu’à part sa grossesse, rien n’était vraiment fini, et qu’il s’agissait plutôt là d’un début. Cet état de fait se confirma dans son esprit quand on lui donna son enfant qu’elle attrapa par réflexes sans vraiment comprendre ses gestes ou la sensation gratifiante qu’elle ressentait à son contact. C’était… étrange, déplaisant dans cette émotion d’allégresse. Cette… chose était à elle, hideuse, mais belle à ses yeux malgré cela. Il avait l’air.. -Bien port… formulait elle en tombant dans l’inconscience avec un sourire. Le seigneur se tournait vers l’esprit qui lui expliqua la marche à suivre maintenant, et quelqu’un vint récupérer l’enfant, de peur qu’il ne meure d’un geste malheureux de sa mère inconsciente ou d’un de ses propres agissements. Le membre des forces médicales se tourna vers Usalka, lui demandant si elle voulait s’en occuper le temps que la mère revienne à elle. -Oui, pourquoi pas.. répondit l’élémentaire, pas sûre de pourquoi elle répondait cela. Instinct maternel sans doute, mais elle n’en avait pas conscience si c’était le cas. Son regard revint à Cyradil, qui terminait ses paroles. -Je suppose que cela l’attristera, répondit la belle d’un ton morne. Le mariage est l’un des grands accomplissement des femmes communes du Reike, et avec cette perte de valeur, et une bouche à nourrir n’étant pas de son partenaire potentiel… Il y a fort à parier qu’à moins de trouver un parti près à faire de nombreuses concessions, et à se faire voir comme un homme faible, il y a peu d’espoir. Les yeux de la femme panotèrent sur le poupon toujours refermé sur lui même, poings serrés, pieds crispés par le désir de vivre. -Un cas résolu. “Pour la partie médicale, du moins.. mais le reste c’est à moi et elle de s’en occuper.” pensa le seigneur tout en écoutant la grande humaine qui paraissait épuisée. -Naturellement, faire un marathon d’opérations ne faisait pas partie de ce dont nous avions convenu. Leur état est suffisamment stable pour que vous puissiez prendre le temps de récupérer pleinement vos forces. Usalka s’arrêta un instant pour raffermir sa prise du nourrisson et éviter qu’il soit inconfortable. -Je m’occuperais de restreindre le garçon, ne vous en faites pas. Pour ce qui est des expéditions militaires, je crains qu’avec son tempérament et sa crainte de sa propre puissance il soit plus un fardeau qu’autre chose s’il décide de prendre cette voie, mais nous verrons. Avant de sortir, Cyradil demanda à l’élémentaire de préparer le cas le plus grave selon Usalka à recevoir la compagnie de l’esprit. Elle acquiesça simplement d’un “Il en sera fait comme vous le désirez.”, puis laissa partir l’humaine affaiblie. Son regard se porta ensuite sur la mère assoupie, dormant d’un sommeil de plomb. Elle resta debout à côté d’elle jusqu’à qu’elle se réveille, l'accueilli d’un simple sourire mensonger avant de lui remettre son enfant. Puis elle partit sans trop tarder, suggérant simplement que les deux se reposent bien. Usalka revint à la demeure de l’esprit et se dirigea vers la chambre de Zoarka pour lui dire qu’il serait temps pour lui de changer de pièce en prévision des trois nuits à venir. Puis tout pendant qu’il se faisait un sang d’encre, elle rejoignit la pièce qui accueillait Moily, isolée quelque peu du reste. Elle était enveloppée dans un drap propre et avait demandé des bandages neufs pour s’occuper de ses blessures. Sans doute qu’un des colosse l’avait aidée à formuler sa requête, car sa voix paraissait être un murmure quand elle accueillait l’élémentaire dans sa chambre. -L’esprit désire te voir demain pour commencer les examens, annonçait la grande femme. -..hhhrr.. répondit dans un râle l’affaiblie en baissant les yeux. Cela valait probablement un “je vois.”. Le regard de la fille se tourna vers le seigneur et celui-ci pu lire une pointe de compréhension, avant qu’elle ne se couche sur son lit et ne cherche le repos. -En effet, il vaut mieux économiser tes forces, il est probable que tu aies à faire des efforts douloureux. L’élémentaire quitta la pièce, laissant la demoiselle tranquille, puis alla chercher de quoi restreindre le lycanthrope. Elle retrouva les chaînes et poids puis se rend vers la salle de restreinte. -Je ne vous savait pas si forte, exprima l’enfant loup en voyant son seigneur entrer avec tout un tas de boulets métalliques enchaînés. La jeune femme leva l’ensemble enroulé sur ses épaules d’une main pour laisser tout chuter au sol, retenant le tout avec la force de son mental. -Ma force n’a rien de physique, Zoarka. C’est mon esprit qui fait le travail. Le garçon maugréa quelque chose si faiblement que la dame eut à faire appel à la magie pour l’entendre clairement. -Selon l’esprit, ton mental n’est pas si faible. C’est même plutôt une qualité des tiens à la base, lui fit remarquer la grande femme. -Les miens.. fit-il avec une expression dédaigneuse. La belle prit son temps pour réfléchir à comment guider le garçon, puis formula quelque chose. -Quoi que tu fasse, les gens te renverront probablement toujours à ta race. -Hmph.. -Mais il en va comme cela pour tout le monde au fond. -Pas pour les humains.. répondit Zoarka. -Vraiment ? -Comment ça, vraiment ? Vous pensez qu’ils ont ce genre de problème ? demanda sincèrement le jeune homme en montrant son auto mutilation tout autant que ses rubans. -Ce qui t’es arrivé n'est arrivé qu’à toi, peut-être. Mais ne penses-tu pas qu’il arrive d’autres choses tout aussi horribles à d’autres personnes ? -Mais je suis dans ma peau, pas celle d’un autre ! s’exclamait Zoarka. -Être dans ton tourment fait que tu peux mieux comprendre que d’autres la détresse que ressentent d’autres personnes. -Je.. -Tu te figure qu’un humain n’a pas tes problèmes, certes. Mais si tu regardes des personnes comme Moily.. -C’est une exception, rétorqua l’enfant loup, la plupart des humains n’ont pas son ét.. -Et qu’est-tu, toi ? Sinon une exception à ta race également. -Je.. hmm. -Son problème s’est déclaré jeune, elle a finit isolée, à demander l’aide d’inconnu pour rester en vie, malgré le danger que cela représente. Elle n’a même pas eu le temps de vivre ce que toi tu à pu expérimenter. -Ma vie n’a rien eu de très joyeux.. -Peut-être, mais ce que tu as vécu fait de toi ce que tu es, autant ton accident que le reste. Avant celui-ci, tu a pu côtoyer ta famille, connaître les joies des liens de sangs, de la fraternité, de joie. -Quand même.. répondit l'enfant loup en regardant ses bras et ses mains tout en se laissant chuter sur ses genoux, le cerveau déjà au bord de la migraine. -Ta situation est tout aussi à plaindre, vos expériences sont juste différentes, mais je voulais juste te montrer à quel point te focaliser sur tes problèmes fait que tu ne vois pas ceux des autres. Le regard de Zoarka se fit dangereux et colérique tout en la fusillant. -C’est naturel de penser à sa propre personne lorsqu’on est blessé ou affaibli. -Ce n’est pas moi qui ait été blessé. -Si c’était le cas, être dans ta peau ne te ferait pas aussi mal, répondit la belle avec un regard sincèrement compatissant. L’enfant ne répondit pas, fermant plutôt les yeux, comprenant qu’Usalka comprenait son tourment intérieur. Mais cela voulait dire.. qu’elle aussi avait souffert pour comprendre ainsi sa souffrance ? Il ouvrit la bouche pour formuler un “et vous”, mais tout ce qui sortit ne fut qu’un aboiement alors que sa conscience s'amenuisa. Prisonnier de son propre corps, son esprit recula, lui laissant observer l’étendue de ses pulsions intérieures se déverser sur le monde avec toute la rage d’une tempête rarissime de par son intensité cataclysmique. Si sa volonté exprimait le souhait de ne pas faire de mal à cette femme, son corps, lui, obéissait à l’instinct bestial, à sa nature de prédateur ultime. Il se vit s’élancer vers l’avant, sa forme mutant en un quart de seconde alors que ses griffes raclaient le sol. Ses yeux virent des serpents s’éloigner derrière lui en passant d’abords par ses flancs. Son corps se réjouissait, la femme était à sa merci, il allait pouvoir la restreindre, la mordre, la dévorer. Elle était plantée comme un piquet, les bras le long du corps, mais soudainement, la forme bestiale se stoppa net, enserrée à plusieurs endroits par des chaînes solides imprégnée d’une magie ancienne. Le corps hurlait, l’esprit séquestré derrière pouvait ressentir la douleur nécessaire lui étant infligée. Ce n’était que le début, et cette sensation dura toute la nuit au bout de laquelle la bête revint à elle, reprenant sa forme alors que le seigneur tombait de fatigue mentale. Ayant repris forme humaine, Zoarka se précipita pour attraper la jeune mage dans ses bras alors qu’elle chutait. Il se demanda s’il devait appeler quelqu’un, et en constatant qu’elle était simplement assoupie, décida de rester là sans rien dire, le visage vaguement embarrassé de sa situation. |
#4E5682
Un excellent cru
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Sagesse Réincarnée
Cyradil Ariesvyra
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Regagnant sa demeure, Cyradil fit exactement ce qu’elle avait annoncé. Pour ce qui restait de la journée, elle avait rejoint sa couche pour se reposer. Si elle n’avait techniquement pas besoin de sommeil ou toute forme de repos pour son corps, les tâches qu’elle devait parfois accomplir lui imposaient tout de même une charge mentale qu’elle devait gérer. Dans ces moments, elle aurait bien aimé avoir Qwellaana à ses côtés mais elle savait la valkyrie occupée à combattre son passé. Quelques heures plus tard, lorsque la liche s’estima suffisamment rétablie et en voyant que le jour s’était déjà levé, elle demanda à Martha de l’accompagner dans la pièce qu’elle avait attribué à la petite Moily. C’était sans doute l’un des cas qui l’attristait le plus et dont elle voulait le plus rapidement en trouver la solution.
Puisqu’elle avait été avertie par Usalka, la petite fille s’était préparée à recevoir l’Esprit tandis qu’on avait du mieux que l’on pouvait pour traiter son mal et lui inviter trop d’inconfort. Cyradil se demandait combien d’autres cas similaires étaient répandus dans le territoire que dirigeait Usalka et comment cette dernière avait lutté tant bien que mal à leur apporter des soins de manière équivalente. Cela soulignait encore davantage le problème que l’Esprit avait soumis à l’impératrice concernant le manque d’effectifs du FMR à travers l’Empire. S’approchant du lit, elle demanda simplement à l’enfant si elle était en état de l’accompagner. A vrai dire, la jeune blonde était extrêmement peu attentive à l’image qu’elle pouvait renvoyer. Après son ascension, elle n’eut pas besoin de changer et était toujours aussi attentive au besoin de la population. Elle n’hésitait pas à prendre les choses en main elle-même, montrant qu’elle était tout aussi dévouée que ses subordonnés à « se salir les mains. D’ailleurs, elle lui tendit la main tandis qu’elles quittèrent la chambre ensemble.
De retour au centre où était hospitalisée Aestra, c’est dans une autre partie du bâtiment où était emmenée Moily. La même où l’Esprit s’était livrée à des expériences sur une élémentaire désireuse d’en savoir plus sur son passé. Plus tôt dans la journée, elle avait invité l’élémentaire à la suivre mais avait appris que son invitée avait passé une bonne partie de la nuit à restreindre l’enfant loup et que cette dernière n’avait pu la suivre directement. Dans tous les cas, Cyradil avait simplement ordonné de la laisser se reposer et de la rejoindre dès lors qu’elle s’en sentirait capable. L’Esprit avait chargé simplement Martha de lui déposer un papier enroulé d’un ruban qui portait la marque de son sceau, assurant l’élémentaire d’un libre passage jusqu’à la salle où Moily subissait les examens.
Naturellement, les premiers tests consistaient à essayer de reconstituer les chairs meurtries de la patiente mais l’on se rendit bien vite compte que les blessures revenaient rapidement, indiquant qu’il était impossible de les traiter avant que l’on est soigné le mal à la source. Comme elle l’avait supposé, les examens ultérieurs révélèrent que Moily subissait une perte incontrôlable de mana qui se répercutait sur tout son corps. En utilisant sa vision développée sur le corps de la petite fille, L’Esprit découvrit une insoutenable pression magique sur les cellules qui constituaient l’enfant. Cela lui évoquait assez vaguement toutes ces maladies où le corps s’attaquait de l’intérieur pour une raison inexpliquée. Le flux de mana ne suivait aucun chemin particulier et ses champs d’entrée et de sortie étaient incroyablement chaotiques. A vrai dire, en plusieurs décennies d’existence, la jeune blonde n’avait absolument jamais rien vu de tel. Ce qui était le plus impressionnant sans doute était que malgré ces pertes immenses, son corps continuait de produire cet incroyable flux de mana.
A son apogée, la liche avait pu expérimenter cette quantité colossale d’énergie mais à un âge où sa maitrise des arcanes était déjà exceptionnelle ce qui n’était certainement pas le cas de Moily. En fait, si Cyradil n’était pas née dans une famille aisée et qu’elle n’avait pas eu le privilège d’apprendre des plus éminents magiciens du monde, probablement qu’elle aurait fini pareil. L’une des solutions les plus immédiates au problème était d’utiliser l’absorption de mana afin de réguler les flux, ce qui obligerait Moily à rester à l’hôpital pour que l’on puisse monitorer son mana. Cela serait très éprouvant mais pour l’heure, Cyradil n’aurait pas mieux. La bonne nouvelle était qu’en forçant cette régulation, Moily ne devrait plus souffrir de voir son enveloppe physique se désagréger tant qu’elle acceptait de subir ce « traitement ». Etant donné que l’on reconnaissait la mana comme étant intrinsèquement lié à la vitalité d’un individu, le fait de se faire siphonner sa magie de manière forcée devait certainement se ressentir comme si l’on essayait d’aspirer une partie de l’âme. Dans tous les cas, ce ne serait certainement pas une partie de plaisir pour la petite fille.
« Ecoute Moily, je sais que ce ne sera pas facile mais il va falloir que tu restes ici pour un moment et que tu acceptes de faire ce qu’on te dit. Je viendrais te rendre visite de temps en temps. Ca fera peut-être mal parfois mais pas autant que ce que tu as ressenti jusqu’à présent. Je te promets que je trouverais une solution à ton problème mais en attendant, il faut que tu restes forte. »
Cyradil s’éloigna d’elle un instant puis conjura un orbe glacé dans sa main droite.
« Tu possèdes un potentiel magique exceptionnel Moily. Quand tu guériras et si tu t’en sens capable, je pourrais t’enseigner à faire ça. » Dit-elle en souriant.
Puis elle conjura un orbe d’ombre dans sa main gauche.
« Et peut-être ça aussi. » Continua-t-elle en continuant de jouer avec les deux orbes.
Enfin, la jeune blonde joignit les deux orbes dans une parfaite synergie magique, créant ainsi l’ombregivre.
« Et si tu es très forte, sans doute ça aussi. »
La magicienne fit disparaitre l’orbe avant de s’éclipser, espérant avoir insuffler un semblant de curiosité ou quelque chose à quoi se raccrocher à la petite fille. Comme pour la veille, la jeune blonde rejoignit l’élémentaire pour lui exposer ses conclusions. Il n’y avait pas de mal à proprement parler. Juste une gamine qui avait hérité de pouvoirs que son petit corps ne pouvait supporter. Il est vrai que sans assistance, Moily aurait surement dépérit sans que l’on ne sache jamais pourquoi de là où elle venait. Cyradil se demandait combien de ces « talents gâchés » avaient subi ce triste sort faute de pouvoir s’attribuer les soins nécessaires pour sortir de cette impasse. Au moins, Cyradil avait pu en sauver une. C’était déjà un bon début.
« Il va falloir que vous me la laissiez quelques temps. En fait, il ne faudrait surtout pas qu’elle tombe entre de mauvaises mains. Moily est comme un minerai malléable auquel l’on pourrait faire prendre n’importe quelle forme. Une chance que vous l’ayez amené jusqu’ici, sans quoi, soit elle aurait fini par s’éteindre ou menacer son entourage avec sa condition instable. Quoi qu’il en soi, le FMR ne peut malheureusement pas lui offrir de solutions définitives et elles sont toutes intenables sur la durée. La seule bonne solution impliquerait sûrement une expédition à la recherche d’un minerai précieux. Et il ne s’agirait que de la première étape car le savoir concernant sa manipulation est chèrement gardé. Je verrais ce que je pourrais faire pour monter une telle expédition si possible mais est-ce que vous accepteriez de vous y adjoindre si cela est fait ? » Demanda-t-elle.
Puisqu’elle avait été avertie par Usalka, la petite fille s’était préparée à recevoir l’Esprit tandis qu’on avait du mieux que l’on pouvait pour traiter son mal et lui inviter trop d’inconfort. Cyradil se demandait combien d’autres cas similaires étaient répandus dans le territoire que dirigeait Usalka et comment cette dernière avait lutté tant bien que mal à leur apporter des soins de manière équivalente. Cela soulignait encore davantage le problème que l’Esprit avait soumis à l’impératrice concernant le manque d’effectifs du FMR à travers l’Empire. S’approchant du lit, elle demanda simplement à l’enfant si elle était en état de l’accompagner. A vrai dire, la jeune blonde était extrêmement peu attentive à l’image qu’elle pouvait renvoyer. Après son ascension, elle n’eut pas besoin de changer et était toujours aussi attentive au besoin de la population. Elle n’hésitait pas à prendre les choses en main elle-même, montrant qu’elle était tout aussi dévouée que ses subordonnés à « se salir les mains. D’ailleurs, elle lui tendit la main tandis qu’elles quittèrent la chambre ensemble.
De retour au centre où était hospitalisée Aestra, c’est dans une autre partie du bâtiment où était emmenée Moily. La même où l’Esprit s’était livrée à des expériences sur une élémentaire désireuse d’en savoir plus sur son passé. Plus tôt dans la journée, elle avait invité l’élémentaire à la suivre mais avait appris que son invitée avait passé une bonne partie de la nuit à restreindre l’enfant loup et que cette dernière n’avait pu la suivre directement. Dans tous les cas, Cyradil avait simplement ordonné de la laisser se reposer et de la rejoindre dès lors qu’elle s’en sentirait capable. L’Esprit avait chargé simplement Martha de lui déposer un papier enroulé d’un ruban qui portait la marque de son sceau, assurant l’élémentaire d’un libre passage jusqu’à la salle où Moily subissait les examens.
Naturellement, les premiers tests consistaient à essayer de reconstituer les chairs meurtries de la patiente mais l’on se rendit bien vite compte que les blessures revenaient rapidement, indiquant qu’il était impossible de les traiter avant que l’on est soigné le mal à la source. Comme elle l’avait supposé, les examens ultérieurs révélèrent que Moily subissait une perte incontrôlable de mana qui se répercutait sur tout son corps. En utilisant sa vision développée sur le corps de la petite fille, L’Esprit découvrit une insoutenable pression magique sur les cellules qui constituaient l’enfant. Cela lui évoquait assez vaguement toutes ces maladies où le corps s’attaquait de l’intérieur pour une raison inexpliquée. Le flux de mana ne suivait aucun chemin particulier et ses champs d’entrée et de sortie étaient incroyablement chaotiques. A vrai dire, en plusieurs décennies d’existence, la jeune blonde n’avait absolument jamais rien vu de tel. Ce qui était le plus impressionnant sans doute était que malgré ces pertes immenses, son corps continuait de produire cet incroyable flux de mana.
A son apogée, la liche avait pu expérimenter cette quantité colossale d’énergie mais à un âge où sa maitrise des arcanes était déjà exceptionnelle ce qui n’était certainement pas le cas de Moily. En fait, si Cyradil n’était pas née dans une famille aisée et qu’elle n’avait pas eu le privilège d’apprendre des plus éminents magiciens du monde, probablement qu’elle aurait fini pareil. L’une des solutions les plus immédiates au problème était d’utiliser l’absorption de mana afin de réguler les flux, ce qui obligerait Moily à rester à l’hôpital pour que l’on puisse monitorer son mana. Cela serait très éprouvant mais pour l’heure, Cyradil n’aurait pas mieux. La bonne nouvelle était qu’en forçant cette régulation, Moily ne devrait plus souffrir de voir son enveloppe physique se désagréger tant qu’elle acceptait de subir ce « traitement ». Etant donné que l’on reconnaissait la mana comme étant intrinsèquement lié à la vitalité d’un individu, le fait de se faire siphonner sa magie de manière forcée devait certainement se ressentir comme si l’on essayait d’aspirer une partie de l’âme. Dans tous les cas, ce ne serait certainement pas une partie de plaisir pour la petite fille.
« Ecoute Moily, je sais que ce ne sera pas facile mais il va falloir que tu restes ici pour un moment et que tu acceptes de faire ce qu’on te dit. Je viendrais te rendre visite de temps en temps. Ca fera peut-être mal parfois mais pas autant que ce que tu as ressenti jusqu’à présent. Je te promets que je trouverais une solution à ton problème mais en attendant, il faut que tu restes forte. »
Cyradil s’éloigna d’elle un instant puis conjura un orbe glacé dans sa main droite.
« Tu possèdes un potentiel magique exceptionnel Moily. Quand tu guériras et si tu t’en sens capable, je pourrais t’enseigner à faire ça. » Dit-elle en souriant.
Puis elle conjura un orbe d’ombre dans sa main gauche.
« Et peut-être ça aussi. » Continua-t-elle en continuant de jouer avec les deux orbes.
Enfin, la jeune blonde joignit les deux orbes dans une parfaite synergie magique, créant ainsi l’ombregivre.
« Et si tu es très forte, sans doute ça aussi. »
La magicienne fit disparaitre l’orbe avant de s’éclipser, espérant avoir insuffler un semblant de curiosité ou quelque chose à quoi se raccrocher à la petite fille. Comme pour la veille, la jeune blonde rejoignit l’élémentaire pour lui exposer ses conclusions. Il n’y avait pas de mal à proprement parler. Juste une gamine qui avait hérité de pouvoirs que son petit corps ne pouvait supporter. Il est vrai que sans assistance, Moily aurait surement dépérit sans que l’on ne sache jamais pourquoi de là où elle venait. Cyradil se demandait combien de ces « talents gâchés » avaient subi ce triste sort faute de pouvoir s’attribuer les soins nécessaires pour sortir de cette impasse. Au moins, Cyradil avait pu en sauver une. C’était déjà un bon début.
« Il va falloir que vous me la laissiez quelques temps. En fait, il ne faudrait surtout pas qu’elle tombe entre de mauvaises mains. Moily est comme un minerai malléable auquel l’on pourrait faire prendre n’importe quelle forme. Une chance que vous l’ayez amené jusqu’ici, sans quoi, soit elle aurait fini par s’éteindre ou menacer son entourage avec sa condition instable. Quoi qu’il en soi, le FMR ne peut malheureusement pas lui offrir de solutions définitives et elles sont toutes intenables sur la durée. La seule bonne solution impliquerait sûrement une expédition à la recherche d’un minerai précieux. Et il ne s’agirait que de la première étape car le savoir concernant sa manipulation est chèrement gardé. Je verrais ce que je pourrais faire pour monter une telle expédition si possible mais est-ce que vous accepteriez de vous y adjoindre si cela est fait ? » Demanda-t-elle.
Noble du Reike
Usalka Laliatine
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crédits : 460
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Info personnage
Race: Élémentaire d'eau
Vocation: Mage soutien
Alignement: Loyale mauvaise
Rang: B
Le premier L’élémentaire s’était réveillée dans les bras de l’enfant loup. Après s’être assurée qu’il allait bien, elle l’avait envoyé se laver, et avait été en faire de même avant de continuer sa nuit, de jour, et dans sa chambre cette fois-ci. Un courrier avait attendu le seigneur, lui indiquant que Moily serait traitée le jour même, mais la belle se sentait trop faible. Elle écrivit brièvement à l’esprit, ne prenant pas de détour pour lui expliquer les tenants et les aboutissants de ses prochains jours. Usalka lui notifiait qu’elle ne serait pas en état de venir pendant trois jours encore. La lune perdrait alors ses pouvoirs mystiques sur les lycanthropes, et la belle n’aurait plus besoin d’économiser ses forces de jour pour maîtriser Zoarka de nuit. ───── La jeune adolescente n’émit qu’un râle d’acceptation avant de baisser légèrement les yeux quand l’esprit lui annonçait que cela allait durer un moment. Elle était trop faible pour parler, surtout après avoir marché, alors vraiment, devoir patienter un jour ou deux, ou même une semaine ne la gênerait pas plus que cela. Quand à rester forte, à vrai dire cela ne dépendait plus vraiment d’elle. Bien sur elle aurait pu se priver de manger pour se donner la mort, mais si la demoiselle était là, c’est qu’elle avait ce désir de vivre qui faisait qu’elle ne voulait pas vraiment s’imaginer franchir la ligne. Du reste, si l’expérience de se faire vider ses forces par la mage n’était pas des plus gouleyantes, il n’en restait pas moins qu’après cette sensation douloureuse de perdre une partie d’elle-même, celle plus gourde que sa condition habituelle avait quelque chose de reposant, même dans l’infinie mélancolie dans laquelle elle semblait s’être faite plongée. Là où la petite s’était demandée si ces personnes savaient ce qu'elles faisaient, c’était lorsqu'elles avaient tenté de la soigner. Elle avait déjà expérimenté la perte de certaines de ses extrémités, et cette destruction qui transformait petit à petit ses doigts en charpie avant de les faire disparaître, comme s’évaporant avec son énergie était aussi brutale que cela avait l’air poétique. L’archimage tenta de lui remonter le moral en lui montrant les potentiels fruits de l’usage de la magie, et Moily eut envie de tout balayer des bras, Les orbes avaient l’air trop dangereuses pour essayer quoi que ce soit, et l’adolescente eut presque une réaction de recul. La magie, c’était dans sa tête tout ce qui faisait qu’elle n’allait pas bien, alors la maîtriser.. pour l’instant elle n’en avait aucune envie. Elle était relativement fatiguée après tout cela, elle fut relativement reconnaissante qu’on la laisse tranquille pour le moment. ───── La journée était très propice à une belle sortie en plein air, ainsi la plupart des jeunes s’étaient retrouvés dehors, pour les mieux portant. Le domaine était vaste et les bassins, la verdure faisait un bien fou aux patients qui pour l’instant ne faisaient que cela, patienter.. Les colosses s’entrainaient ensemble sous le regard des jeunes femmes qui ne perdaient pas une goutte du spectacle offert. D’autres jouaient à un jeu d’adresse. Pour finir, les trois petits épéistes étaient toujours en train de se friter allègrement. L’un des trois commençait à faiblir, mais s’amusait tellement qu’il se concentrait plus sur le fait de tirer le plus de plaisir de ce moment avec ses deux amis. Puis vint un moment où l'équilibre du pouvoir bascula vers lui, le forçant à se défendre de plus en plus jusqu’à que… -Aie ! Une épée en bois tomba pour que la main qui la portait se porte au visage de l’enfant qui levait l’autre pour dire d’arrêter. Ses deux amis s’entre regardaient avant d’avoir un regard entendu. -C’est toujours toi qui perds. -Je finirais bien par vous rattraper, maugréa le blessé en regardant sa main après avoir passé la partie endommagée dans sa bouche. La plaie n’était pas profonde, mais il faudrait la guérir tôt ou tard. -Je vais voir si je peux pas trouver quelqu’un pour me soigner, annonça le perdant avec un sourire. Soyez sur vos gardes, quand je reviens, je vous défonce ! -Dans tes rêves ! répondit l’un de ses frères d’armes. -Hâte de voir ça, posa plus sobrement l’autre. Le garçon traça, pleine balle, vers le bâtiment, passant par la fenêtre donnant sur leur chambre respective. Il fouilla un des sacs pour sortir un bandage de fortune avant de commencer à chercher quelqu’un au hasard des couloirs. Pas un étrange coup du sort, il ne rencontra pas grand monde et personne ne savait où trouver l’Esprit. On lui avait bien dit que la cheffe du village était dans sa chambre, quand il arriva devant, il vit Zoarka qui lui expliqua qu’elle devait se reposer. Après que l’enfant loup ait passé une main dans les cheveux du gamin en plaisantant sur la “première quête” du gamin, celui-ci eut comme une révélation. Il pourrait sans doute trouver quelque chose pour se soigner dans ce bâtiment. Plutôt que de se confronter à chaque personne de l’établissement, l’enfant se fit plus discret, presque évitant les domestiques et les acolytes de l’Esprit pour fouiller l’endroit. Sa blessure ne lui faisait pas si mal, et c’était plus amusant au final que de se fritter avec les autres. Au détour d’un couloir, il tomba sur une pièce remplie de livres, probablement hors de sa portée intellectuelle. Quoi que.. Le gamin se rappela ses échec successifs au combat contre les deux autres un poil plus grand et fort que lui. Cela faisait partie du jeu, et ils seraient toujours amis quoi qu’il arrive, mais.. Un petit coup de pouce magique ne pouvait pas faire de mal, pas vrai ? Entendant des bruits de pas, il se cacha sous un bureau, puis attendit que la personne s’en aille avant de fureter. Il trouva un livre, ou plutôt une série de lamelles de bois formant comme des pages de livres, et détaillant sans trop de mots les processus du B.A BA d’un type de magie basique. Il fourra le tout dans son pantalon et courut jusqu’à la chambre des trois compères. ───── Vers la fin d'après-midi, la dame de Gankou était paisiblement assise dehors, à attendre le retour de l’Esprit. Tout le monde était toujours à ses occupations de jeu et d’allégresse. Les trois n’étaient plus que deux, rien d’extraordinaire, il arrivait parfois qu’ils se chamaillent. Le trublion manquant devait bouder dans leur chambre. L’archimage vint lui exposer ses découvertes et ses présomptions au sujet de Moily, ainsi qu’une possible expédition pour trouver un remède. -Une fois que la lune aura perdu sa force, je pourrais sans doute me joindre à vous, répondit simplement l’élémentaire. J’enverrai un message demain à Gankou pour avertir mon second de ma décision. Usalka n’avait pas suivit toute l’affaire, et encore moins les pratiques opérées sur Moily, consentir à cette expédition était une mesure comme une autre d’avoir le temps d’en parler sans empiéter sur le temps précieux de l’Archimage. Qui plus est, il y aurait sans doute des choses qu’elle pourrait apprendre à son contact pendant ce voyage. Le gamin “boudeur” revint, tout fier de lui, une flamme allumée à quelques centimètres de sa main. -HA-AH ! C’est plus moi qui perd cette fois ! annonça-t-il tout fier aux deux autres qui eurent l’air drôlement impressionnés. L’élémentaire haussa un sourcil, se tournant juste un tout petit peu pour indiquer quelque chose à l’Esprit. -C’est bien la première fois que je vois quelqu’un dans son état arriver à pratiquer la magie. Ses yeux se firent plus scrutateurs, cherchant l’arnaque. Le feu avait l’air bien réel, jusqu’à son éclat lumineux, il ne s’agissait donc pas d’illusion. La main était bandée, mais les liens du tissus étaient défaits, tranchés. -HAAAAAAA !!! s'exclamait le gosse en levant le bras pour viser le ciel et faire jaillir une langue de feu de taille respectable pour son âge. -Un talent plutôt inné pour la magie, c’est dommage, avec son affliction. -Aie ! couinait le néophyte en éteignant son feu avant de prendre sa main dans l’autre. Une gerbe de sang pulsa et il ne put la contenir, son esprit ne toléra pas la vue de son fluide vital et il chuta. Des filles tombèrent également, mais la volonté de la dame de Gankou se mobilisa pour le sorcier en herbe, et un coussin d’air retarda sa chute. Usalka se précipiterait pour refermer la plaie, traçant les arcanes de soins élémentaires tout en se rendant près de lui. Elle enlèverait le bandage avant de montrer l’aggravation de la blessure, figurant des déchirures que le mana avait pratiqué en s’extirpant par la volonté du petit mage. Tout en soignant aisément le petit, la belle commentait. -J’avoue ne pas avoir été jusqu’à entailler leur peau pour voir si cela rompait la perméabilité de leur corps particulier. Ils peuvent donc exprimer leur magie hors de leur corps s'ils sont blessés. En même temps.. La plupart des gens affligés par cette singularité n’avaient pas la tête à manipuler le mana après ce qu’il leur avait fait, ou n’étaient juste pas en état de le faire. Cyradil, pensez-vous qu’il leur soit possible d’outrepasser l’étape d’extraction de mana pour former des signes directement avec plus d’énergie fournie pendant les souffles destinés aux mots de pouvoirs ? Théoriquement certaines personnes pouvaient effectuer de la magie simplement en citant des mots de pouvoirs sur enrichi en mana, mais ils étaient rares. Habituellement un sort se composait de mots insufflés d'énergie mystiques et de commandes, de signes tracés avec les mains, ce qui en faisait office pour certaines personnes comme les hybrides qui signaient parfois avec des serres ou ailes, ou bien un instrument, en se servant du mana exsudé par leur corps comme d’une encre à suspendre en l’air pour former des symboles arcaniques. Sur le papier, quelqu’un d’habile pouvait souffler sur ses mains pour tracer son sort ensuite, mais cela demandait une compréhension fine et une perception de l’énergie que seule une grande expérience ou beaucoup d’entrainement pouvait fournir. D'autres le faisaient bien entendu instinctivement, c'était aussi naturel que de respirer, mais tout le monde ne pratiquait pas la même sorte de magie, et l'élémentaire faisait évidement référence à la manière académique et militaire. Cela voulait aussi dire que.. -Les souffles élémentaires pourraient être une solution toute appliquée à leur condition, à force faible du moins… Un peu trop fort et la puissance de leur mana pourrait bien détruire leurs cordes vocales et endommager toute la voie aérienne entre les poumons et la bouche. Simplement leur apprendre à souffler du mana comme ils respirent pourraient allonger leur espérance de vie jusqu'à l'adolescence, puis ils en reviendraient au même état que Reïk et Tensai, incapable de manier le mana pour accomplir leur service. Avec des cours particuliers, ils pourraient finir par devenir de grand mages, surtout s'ils venaient à trouver le moyen de focaliser leur énergie dans des instruments, leur handicap deviendrait presque infime compte tenue de la puissance qualitative que quelques goutes d'efforts avaient transformés en geyser de feu. -Ne reste plus qu'à espérer que les deux autres apprendront aussi vite que le premier. Il était enfin premier dans quelques chose, dommage qu'il soit tombé inconscient. |
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Un excellent cru
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