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La Danse-Mort
Isolde Malkyn
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Rosae rubrae Melancholiae
Feat Deydreus
La mage dut serrer les dents pour ne pas rire à la remarque du vampire. Elle esquissa toutefois un sourire. Il savait qu'elle avait entendu et compris ce qu'il faisait et cela ne semblait pas le gêner le moins du monde.
Ils profitèrent ensuite ensemble de l'extérieur. Isolde attendit que son vis-à-vis analysât sa question, afin d'y répondre le plus justement possible. Elle appréciait sonder les personnes qui l'entouraient, connaître ce qui les animait.
Elle l'écoutait attentivement et ses dernières paroles la fit sourire. Cela faisait longtemps qu'elle détenait cette façon d'entrevoir les relations entre les individus, sur le spectre de la prédation. Il semblait posséder une vision personnelle de la guerre, animé par plus que son seul devoir. Sa nature vampirique jouait sûrement sur son désir de voir le sang couler, de le verser sur les champs de bataille.
Alors qu'ils marchaient ensemble, le regard de son interlocuteur s'arrêta sur les hauteurs et Isolde en fit de même. Elle aperçut alors un magnifique faucon aux plumes marrons et blanches striées, dont les yeux jaunes et perçants semblaient fixer sa proie. Un renard pris au dépourvu qui cherchait désespérément un refuge dans lequel s'abriter. Mais le faucon fondit sur lui, ses serres acérées déjà sur l'animal en détresse. Il s'envola dans les hauteurs laissant les deux protagonistes seuls témoins de sa victoire.
La mage reporta de nouveau son attention sur le chef des Armées alors qu'il reprenait la parole. Elle sourit à sa taquinerie, elle appréciait ses paroles sérieuses entrecoupées de phrases plus légères. Cela apportait une note agréable à leur conversation et renforçait leur intimité.
- « La chasse, le sang et la tranquillité. Voilà qui me paraît être un programme plutôt sympathique. » dit-elle en souriant. Et elle ne plaisantait pas. Ce serait presque la vie qu'elle comptait mener après sa transformation. Vivre dans un coin reculé, dans la forêt, en autarcie. Et bien sûr, accompagner son quotidien de ses expériences de nécromancie et d'occulte. Elle fut néanmoins surprise qu'il voulût avoir quelqu'un à ses côtés pour vivre cela. Elle pensait tout comme elle que la solitude lui était plus profitable. « Une terre lointaine ? Je partage ce rêve avec vous Deydreus. Je ne vous connaissais pas ce côté explorateur. » dit-elle avec une certaine malice. « Où verriez-vous cette terre où s'établir ? » c'était un rêve des plus intéressants, elle avait souvent eu cette volonté de quitter les endroits connus pour découvrir un lieu sauvage et inexploité. Ou bien déloger les locaux pour s'imprégner d'un monde nouveau. Mais tout cela constituait un projet bien peu réaliste.
Puis elle sourit aux fantasmes exprimés qu'à demi-mot. Elle appréciait les non-dits dans ce genre de contexte et cela ne faisait qu'amplifier la tension et le désir qu'ils possédaient l'un pour l'autre.
Elle se plaisait avec lui, sa compagnie lui était agréable et ses mots toujours justes et sensés. Il y avait de la poésie et de la mélancolie et elle comprenait les tourments qui habitaient son être. Il acceptait d'être lui entièrement avec elle et la brune aux yeux émeraudes l'appréciait d'autant plus pour cela. Il semblait vrai, sincère et elle ressentait également l'envie d'être honnête avec lui.
- « Je n'ai aucun regret. J'en aurais eu si justement j'avais bridé mon envie de consacrer ma vie aux arts obscurs. Ils font partie de moi tout comme je leur appartiens. Je ne vois pas mes actes comme un sacrifice mais comme la continuité de mes efforts pour atteindre mes objectifs. » Elle marqua une pause. Elle l'observa déployer délicatement ses ailes pour former une barrière entre eux et le reste du monde. Elle put se sentir légèrement coincée mais elle savait que ce n'était pas la volonté du vampire. Enfin pas de la forcer à parler ni de subir son emprise. Mais simplement de leur offrir un moment qui n'appartenait qu'à eux. Elle fut touchée par le geste de Deydreus et s'apprêta à lui confier le reste de sa réponse.
Il se positionna alors près d'elle, déployant ses ailes membranées comme il l'avait déjà fait. Comme pour recréer un cocon juste pour eux. « Isolde n'aurait pas été. La Mort l'aurait tout simplement emportée. » Elle releva ses manches et offrit à son vis-à-vis la vue sur ses bras de porcelaine. Ceux-ci étaient zébrés de différentes cicatrices. Certaines superficielles, d'autres plus profondes. Elle avait fait couler son sang à de nombreuses reprises. Peut-être l'une de ses blessures lui aurait été fatale. La nécromancienne restait une personne complexe, tiraillée et étrangère à bien des choses qui peuplaient ce monde. Elle avait su trouver sa voie. Et peut-être que sans cela le poids de son âme aurait été trop lourd à porter, qu'elle aurait voulu la faire disparaître dans la nuit. Fermer les yeux sur ce monde qu'elle méprisait souvent et peinait à comprendre. Faire un pas de plus vers l'obscurité entière et se laisser bercer par le silence apaisant et infini. Un ultime repos.
Mais ce n'était pas le cas, au contraire elle avait trouvé suffisamment de force en elle pour défier la Mort. Elle se sentait forte, déterminée et étrangement plus vivante que jamais. Poussée par cet élan, elle vint se rapprocher de Deydreus. Elle laissa son regard se perdre un instant dans le sien, avant de venir poser ses lèvres sur les siennes. Délicatement. Le silence l'entourait et seuls les battements de son cœur semblaient se faire entendre tant il battait fort. La mage noire était attirée par le vampire, par une force inéluctable. Lorsque leurs lèvres se touchèrent, un doux frisson parcourut sa peau de nacre. Elle sentit une connexion profonde entre eux et prolongea avec délice le baiser, se resserrant davantage contre lui. Seuls eux comptaient dans ce moment suspendu dans le temps. L'échange était tendre et passionné, elle trouvait comme un refuge dans ses bras qu'elle ne voulait plus quitter. Elle oubliait le monde extérieur dans cette étreinte enivrante, ainsi que la réalité qui finirait par les rattraper.
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Le Chevalier Noir
Deydreus Fictilem
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Isolde Malkyn
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Rosae rubrae Melancholiae
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Tandis qu’elle savourait ce baiser, elle sentit les mains de Deydreus sur son corps, ainsi que toute son envie contre elle. Le moment était intense et passionné et cruel lorsqu’il s’arrêta. Mais il aurait été stupide de se laisser aller à leurs bas instincts pour le moment. Isolde se sentait assez vulnérable de ce côté, en gardant en tête l’idée complexe de sa première fois. Et plus encore, ce qu’il adviendrait d’elle dans peu de temps. Elle ne pouvait pas se permettre de céder à cette tentation. Trop de facteurs entraient en compte et s’insinuaient dans son esprit peu serein. Les mots de celui qui la serrait encore contre lui vinrent briser le silence et mettre fin aux pensées de la mage. Elle lui sourit et accueillit avec plaisir son front contre le sien. Leur moment était doux et intime et elle appréciait grandement. Elle lui rendit un dernier baiser et laissa une nouvelle fois un sourire se dessiner sur ses lèvres. Elle aussi avait envie de rester près de lui, elle se sentait bien, bien plus que depuis longtemps. Il lui faisait ressentir quelque chose de nouveau, d’inconnu et d’enivrant. Mais elle refusait de s’y plonger totalement, elle gardait des barrières dressées. Ainsi, elle ne put lui retourner ses mots. Elle n’arrivait à se livrer de la sorte comme lui. Elle n’en avait pas l’habitude et ne savait de toute façon pas comment s’y prendre. Elle profitait de l’instant et elle vint loger sa tête un instant au creux de son cou, en guise de réponse. Peut-être que ses gestes seraient suffisamment parlant pour le vampire, elle espérait qu’il comprît toute l’affection qu’elle détenait pour lui en cet instant.
La brune au teint pâle saisit ensuite la main de son hôte et le suivit. Son regard émeraude l’interrogea, elle restait curieuse de connaître ce nouveau lieu où il désirait la mener. Il avait évoqué le fait de reprendre la visite de la forteresse ultérieurement, il s’agissait donc d’un lieu en extérieur. La curiosité d’Isolde était évidemment piquée et elle avait hâte de découvrir ce nouvel endroit proposé par le chef des Serres.
Elle salua les hommes qu’elle rencontra sur son chemin, puis elle se laissa guider sur les remparts. Arrivée au bout de l’une d’entre elles, elle savoura la sensation de vide et profita calmement de la vue. La neige formait une épaisse couche immaculée et les rayons de l’astre faisaient étinceler ce manteau neigeux. Les sommets brillaient d’une teinte dorée luminescente, Isolde les contemplait tandis que le vent frais venait mordre ses joues, leur offrant une délicate couleur rosée. Les montagnes dressées fièrement telles des murailles infranchissables dominaient cette vallée de leur imposante présence. Elles offraient une sécurité éternelle, dans cet écrin de pierres. Un lieu stratégique et sûr, renforcé par la présence de la Griffe tout près d’elle. La jeune femme à la longue chevelure ébène, qui flottait doucement, savourait chaque instant de cette vue époustouflante. Elle tourna la tête légèrement, afin d’offrir un sourire à Deydreus, comme pour lui montrer sa reconnaissance pour l’avoir guidée jusqu'ici. Ils partageaient un moment d’émerveillement, devant la beauté sauvage de ce paysage naturel alpin.
- « Très bien. » dit-elle dans un sourire, tandis qu'il la prenait dans ses bras pour s'envoler avec elle.
La vue était encore plus splendide ainsi, alors qu'elle s'accrochait au vampire pour admirer le spectacle offert par la nature. Le lac gelé et les pins enneigés, un décor somptueux qui contrastait fortement avec les zones désertiques du Reike. Elle avait appris à apprivoiser ce froid pendant l'expédition et à savourer ce nouveau climat et son paysage. Elle s'y faisait bien et se voyait même rester dans cet environnement, en faire le sien.
Le vent pénétrait ses vêtements, mais il s’effaçait face à ce sentiment de liberté et de légère euphorie. Comme un lien indéfectible, le moment resterait gravé dans l’esprit de la mage. Alors qu’ils foulèrent le sol, elle sentit sa tête tourner un peu.
- « J’imagine que c’est une question d’habitude. » plaisanta-t-elle en écartant légèrement les bras pour retrouver son équilibre.
La clairière gelée était parsemée d’une multitude de fleurs sanguines cristallisées. Isolde fut touchée par la beauté macabre de ce tableau. Elle appréciait tant cet esthétisme ensorcelant et sinistre. Les délicats pétales trempés dans le sang arboraient des teintes du pourpre à l’écarlate, telles des blessures fraîches qui avaient éclaboussé le sol. Leurs tiges s’élançaient avec une grâce sombre et une douceur mélancolique et énigmatique. Un léger parfum métallique et à la fois sucré flottait aux alentours de cette clairière si particulière. Un tendre mélange entre la vie et la mort pouvait se lire sur ses fleurs sanguines, mêlant la beauté et la fatalité de l’existence. Un équilibre si fragile.
La nécromancienne poussa son regard plus loin, afin de contempler les vestiges de plusieurs petites maisons de bois détruites. Signe d’un passé chargé en combat tumultueux. Et parmi ces ruines, des tombes s’étendaient, sur chacune d’entre elles une sculpture de sang figé. Comme une pierre tombale érigée pour ceux qui étaient tombés. Les cicatrices dans la terre gelée témoignaient de cette histoire guerrière.
Les couleurs éclatantes contrastaient avec la sobriété du chalet vers lequel s’avançait Deydreus. Ce dernier lui révéla le passé de ce lieu magnifique. Son passé. Elle comprit l’émotion qui traversa son regard un bref instant, une pointe de nostalgie. Et peut-être de regret. Elle était touchée qu’il partageât son histoire avec elle. Il lui montrait différentes facettes de l’homme qu’il était, il se livrait à elle. La mage noire appréciait cela. Elle n’avait pas besoin de creuser, il se livrait à elle de manière volontaire, signe de la confiance et de l’estime qu’il lui portait.
- « Votre famille ? » Elle posa un bref instant sa main sur celle du vampire. Non pas pour lui montrer sa compassion, mais seulement lui faire comprendre qu’elle considérait ce moment.
Elle le suivit ensuite dans la petite maison de bois et observa brièvement l’intérieur. Les meubles avaient été remis en état et l’endroit était accueillant bien que très modeste. Elle pensait à ce qu’il lui avait dit. Il avait embrassé les forces de l’armée impériale, devenant l’ennemi de ceux qui n’avaient pas voulu se rendre pour se rallier au Reike.
- « Seules ces valeurs règnent en maîtres. Tout comme la Mort. Mais effectivement, je ferai de mon mieux pour la dompter. » répondit-elle malicieusement. Tandis que le chevalier sombre s’approchait d’elle, Isolde saisit sa main avant de venir déposer ses lèvres sur cette dernière. Elle avait envie de sentir sa peau, sa présence, sa chaleur. « Ce lieu est absolument sublime. Et cela me fait plaisir d’avoir pu le découvrir avec vous. Et quant à ce qu’il m’inspire… le sang n’appelle-t-il pas le sang ? » dit-elle, en fouillant dans sa robe afin de saisir sa lame dissimulée. Elle s’ouvrit l’avant-bras devant lui, laissant lentement la lame déchirer sa peau et révéler ce précieux et exquis liquide carmin. Puis elle ancra son regard émeraude dans celui de son partenaire, afin de percer ses pensées, son envie bestiale. Elle vint se presser un peu plus contre lui afin de délivrer à son oreille de doux murmures. - « Laissez-moi vous offrir quelques gouttes de cet élixir dont vous connaissez déjà le goût. Découvrez une fois de plus la douceur de mes veines, enivrez-vous de moi. » Sa voix était chargée de passion et de désir, elle voulait sentir de nouveau ses crocs s’ancrer dans sa chair. Elle voulait devenir la muse de son envie et de ses plaisirs les plus sombres et les plus ardents. Et partager ensemble ces délices interdits.
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Le Chevalier Noir
Deydreus Fictilem
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Isolde Malkyn
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Rosae rubrae Melancholiae
Feat Deydreus
Les paroles du vampire laissèrent se dessiner un léger rictus sur le visage d'Isolde. Pourtant, une part de vérité s'en dégageait. Elle désirait voir la bête qui sommeillait à l'intérieur de la Griffe. Mais celle-ci éveillée, elle pouvait ne plus savoir se retenir. Tandis qu'il mordait sa chair déjà meurtrie, enfonçait ses crocs pour se repaître de son sang. Il pouvait à tout moment perdre le contrôle, la vider complètement de son élixir de vie et la laisser exsangue dans cette maison de bois.
La sensation était particulière, dangereuse de manière insolente. La douleur provoquée par la morsure était intense, exquise. Elle sentait ce nectar carmin quitter son corps, se sentir plus faible, sans la force de lutter. Mais elle ne faisait rien contre cet état. Au contraire, la mage se laissait articuler comme une poupée, sous les gestes ardents de Deydreus.
Lorsqu'elle fut plaquée sur la table, elle put sentir tout le désir qu'il éprouvait pour elle en cet instant. Ils échangèrent ensuite un regard, dans lequel se mêlaient l'envie et une forme de reconnaissance pour cet acte et tout ce qu'il impliquait. La confiance qu'elle lui portait, l'estime qu'elle avait pour lui et ce désir de pousser leur relation vers des plaisirs obscurs et interdits.
La nécromancienne sentit les doigts de son partenaire effleurer sa poitrine et un doux frisson parcourut sa peau. Elle avait envie de sentir ses mains sur elle, toucher son corps afin qu'il devînt l'objet de son désir. Il passa son doigt sur ses lèvres et leur baiser vint sceller cet instant précieux et secret. Elle reçut le goût de son propre sang et elle s'en délecta. L'échange était obscène alors qu'ils mêlaient ce liquide précieux et absolument exquis.
À la fin de ce délicieux baiser, le vampire reprit la parole. Elle l'écouta avec attention, buvant les mots qu'il prononçait. Elle se sentait captivée par ce récit, qui éveillait chez elle davantage l'envie de faire couler le sang. Elle comprenait encore une fois que le chef des Armées n'avait rien de ce héros que certains dépeignaient. Il n'était pas animé par un désir de vengeance et de justice. Seulement par le sang et son besoin de dominer les êtres inférieurs. Elle comprenait que trop bien ce sentiment et le partageait entièrement.
- « Peut-être êtes-vous bel et bien un monstre finalement. » dit-elle en venant le saisir pour le ramener contre elle et échanger un nouveau baiser passionné. Cet état n'avait pas l'air de la déranger. « Si vous plantez encore vos crocs dans ma chair, je crains de trouver la mort plus tôt que prévu… » dit-elle en plaisantant. Néanmoins, sa plaie était profonde et elle se sentait réellement affaiblie.
Deydreus décida de la reconduire à Cœur-Ébène par la voie des airs. Arrivés à destination, ils passèrent par l'infirmerie. Il fallait mettre des bandages sur sa plaie et lui donner un petit remontant. Tant qu'elle était humaine, elle restait évidemment plus fragile et ce genre de jeux plus risqués. Isolde affirmait qu'elle n'en avait pas besoin et que ce n'était rien. Mais le chevalier insista et elle se laissa convaincre.
L'infirmerie était plutôt spacieuse, tout en restant sobre et austère, à l'image du reste de la forteresse. Les murs en pierres, les simples torches et les lits rudimentaires renforçaient cette austérité. Néanmoins, sur des étagères de bois, il semblait y avoir tout le nécessaire de soins. Elles comportaient diverses fioles, puis des remèdes et des onguents dans des pots. Chacun était soigneusement étiqueté et rangé par catégorie, selon les maux qu'il soignait.
Le guérisseur de la forteresse semblait ordonné et méticuleux et les Serres Pourpres profitaient de ses soins. Elle se laissa apposer le bandage et but la fiole qui lui était proposée. Elle se sentit rapidement mieux et remercia le guérisseur. Les traits de ce dernier paraissaient usés par les années, sa voix était rauque et sévère, bien que son regard dégageât de la bienveillance. Il était vêtu de vêtements de lin, sobre et pratique. Et une sacoche de cuir encerclait sa taille, comprenant des instruments et nécessaires de soins primordiaux.
- « Vous possédez également une serre ? » s'exclama-t-elle, en apercevant les innombrables plantes séchées ou réduites en poudre dans des bocaux.
Il fit signe qu'elle pouvait aller visiter, en montrant la porte du fond et elle entraîna Deydreus avec elle dans un sourire complice.
À l'arrière de l'infirmerie, une porte donnait donc sur une serre où étaient cultivées une grande variété de plantes médicinales. La lumière pénétrait bien la pièce, offrant toute la possibilité aux plantes de se développer. Chacune d'entre elles poussaient dans des pots en terre cuite et certaines plus petites étaient disposées sur des planches de bois. Le doux parfum de la camomille embaumait la serre, grâce à ses délicates petites fleurs blanches. Plus loin, la lavande et son parfum caractéristique prenait le dessus en enrichissant la salle de ses belles couleurs mauves. Un buisson touffu de sauge emplissait l'espace de gauche, offrant ses feuilles d'un vert profond. Et les baies subtiles de la belladone brillaient devant l'émeraude de la mage. Cette plante était aussi toxique que prisée par les guérisseurs pour ses vertus thérapeutiques.
- « C'est apaisant cet écrin de verdure au sein de la forteresse. » dit-elle en souriant doucement. « En forme pour la visite des donjons à présent, monsieur Fictilem. » ajouta-t-elle, taquine, en lui offrant sa main.
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Le Chevalier Noir
Deydreus Fictilem
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Isolde Malkyn
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Rosae rubrae Melancholiae
Feat Deydreus
Isolde étant mage, elle considérait énormément la magie. Seulement, elle pouvait comprendre voire partager le point de vue de Deydreus. Ce dernier parlait de son engagement envers ses hommes. Il expliquait les soins médicaux de base qu’ils devaient savoir prodiguer et elle acquiesça.
- « Une petite oasis de calme au milieu de la guerre, c’est précieux. » dit-elle avec un sourire espiègle. Elle laissa effleurer ses doigts dans une caresse.
Ils quittèrent donc ensemble l’infirmerie, en route pour la suite de la visite de la forteresse. Et cela représentait l’exploration des donjons de Cœur-Ébène. Ces derniers étaient habités par une atmosphère de violence et de cruauté, d’où l’odeur imprégnée de sang et de crasse émanait. Elle se laissa entraîner dans ces couloirs sombres et étroits par le vampire. Les activités les plus brutales des Serres pourpres se déroulaient en ces lieux sinistres qui abritaient les prisonniers de toutes races. Ils étaient attachés dans l’ombre de leur cellule et tout cela renforçait le côté oppressant de la pièce. L’inconfort, l’humidité et l’obscurité transparaissaient des cellules, une faible lueur provenait des meurtrières et des lanternes. Les chaînes offraient une odeur métallique rouillée et certains des captifs semblaient les porter depuis bien longtemps, tant leur peau était usée à leur contact. Ces âmes perdues erraient dans l’oubli, punis par leurs crimes et dépendant de la volonté sinistre de leur bourreau. Les Serres restaient une unité d’élite et s’évader de cette forteresse semblait bien risqué et presque impossible. Ils étaient durement gardés, certains victimes des appétits dévorants de leurs frères d’armes. Une symphonie douce et lugubre venaient aux oreilles de la brune au teint pâle, reflétant les murmures d’agonie des prisonniers, leurs longs râles d’angoisse. Une mélodie qui lui était plaisante, dont elle savourait les délices obscurs. La justice s’exprimait férocement dans ces donjons, où les détenus perdaient tout espoir de rédemption. Seuls la souffrance et le désespoir régnaient en maîtres.
Isolde eut un frisson de dégoût, lorsque son partenaire évoqua les hybrides et qu’elle posa son regard émeraude sur l’un d’entre eux.
- « Des êtres absolument répugnants, leur existence même est un affront pour la beauté. » Elle tourna la tête après avoir lancé un regard empli de mépris à l’hybride. « Les croisements de race entre humains devraient être sacrément mieux régulés, cela éviterait de telles horreurs de la nature. » Elle ne mâchait pas ses mots et ne se cachait pas du profond dégoût qu’elle ressentait pour ces sous-races.
La mage noire arriva ensuite vers les salles de torture. Ses yeux s’illuminèrent à la vue des crochets suspendus, elle imaginait se servir de ceux-ci pour infliger des sévices à un individu. Les chaînes qui pendaient promettaient d’intenses et sauvages douleurs. Son sourire s’agrandit devant la vierge de fer, cet instrument cruel à forme humaine, dont les pointes perforaient le corps du supplicié. Un spectacle sordide mais réjouissant qui éveillait sa nature sadique.
Lorsque Deydreus évoqua les actes qu’elle avait accompli à Apresol, elle étira un nouveau sourire.
- « Peut-être bien. » répondit-elle malicieusement à sa question.
Elle écouta la suite de ses mots et il semblait lire dans ses pensées, tant les paroles du chevalier noir les reflétaient. Elle lui rendit ce baiser et sourit de nouveau d’une manière malsaine, le fixant intensément. Il pouvait y lire une lueur de désir. Pas seulement pour ce qu’il attisait personnellement en elle, mais pour les actes qui lui proposaient. Pour ce qu’il désirait partager avec elle. Un plaisir sadique, lugubre et terriblement excitant.
- « J’ai très envie de marquer votre corps, comme vous avez marqué le mien. De goûter votre sang également, je n’ai jamais connu le sang d’un vampire d’ailleurs, cela doit être une expérience intéressante... » dit-elle très taquine, d’une voix sensuelle et envoûtante. Oui, elle avait très envie de faire couler son précieux liquide carmin. « Toutefois, nous avons là de dangereux criminels… Des êtres immoraux qui méritent de connaître la souffrance de mille supplices. »
La nécromancienne se dirigea vers un des captifs. Un jeune homme qui demeurait dans la partie des donjons réservée aux pires criminels. Ses actes impardonnables l’avaient conduit à une vie de misère et de désolation, de sévices privé de la lumière du jour jusqu’à sa misérable fin. Il n’était plus qu’une proie lamentable, une victime désespérée prêt à offrir son corps en sacrifice sur l’autel de l’horreur. Il n’était plus qu’un atroce amas de chair meurtrie par les tortures perpétuelles. Son visage était constellée d’innombrables cicatrices et son corps couverts de plaies, d’ecchymoses et de contusions. Il gémissait tel un fou, une pauvre âme torturée dont l’esprit ne l’avait pourtant pas encore quitté. Il restait conscient des sévices qui lui étaient infligés et c’était tout ce qui lui était demandé.
- « Pouvez-vous sortir celui-ci de sa cage, Deydreus ? » demanda-t-elle, comme si elle parlait d’un nouvel animal de compagnie. Le maître des lieux consentit à répondre à ses attentes. « Suspendez le aux crochets, à ma hauteur je vous prie. »
Le prisonnier fut soulevé brutalement vers les crochets qui pendaient au plafond. Le visage à la hauteur de la mage noire, il fut accroché directement sur les pointes métalliques s’enfonçant dans sa chair déjà meurtrie. À des points stratégiques, de manière à ce qu’il ne décédât pas de ses blessures pour l’instant. Dans une tentative désespérée de résistance, les cris de désespoir et de douleur du captif résonnèrent. Son corps demeurait ainsi suspendu, devant la jeune femme à la longue chevelure ébène. L’émeraude de cette dernière fixait intensément son nouveau jouet. Elle désirait débuter et embrasser ces nouvelles sensations, ces délices lugubres. Les membres du jeune homme s’étiraient, condamnés à subir une torture atroce.
Ses cheveux pendaient en mèches sales, mêlées de sang coagulé, de sueur et de crasse. Isolde passa doucement sa main sur son visage, décollant ses cheveux pour admirer ses yeux. Ses doigts passèrent sur lui comme une caresse, lui offrant un instant de félicité avant l’horreur. Un doux songe qui s’infiltrait dans son esprit, une douceur surprenante et qui sonnait faux dans cette ambiance glauque. Le regard empli de terreur du supplicié s’était chargé d’une certaine requête. Il implorait une pitié que la brune ne connaissait pas. Il tentait de faire écho à des émotions qui lui étaient parfaitement inconnues.
- « Je serai celle qui t’accompagnera dans les abysses du tourment et de l’agonie. Non pas pour ta repentance mais pour mon plaisir. Chaque cri, chaque larme que tu verseras contribuera à me distraire. » dit-elle d’une voix qui paraissait bien douce, face à la cruauté de ses mots.
La reikoise vint parcourir les divers instruments présents dans la salle de torture. Elle en toucha certains du bout des doigts, mais elle jeta son dévolu sur un fouet à plusieurs lanières. Il semblait usé par le temps et les différentes utilisations, mais toujours efficace pour infliger des douleurs. Elle saisit l’objet avec une avidité sadique, puis elle vint le faire glisser sur la peau du captif. Elle prenait un malin plaisir à voir la peau du jeune homme frissonner sous les caresses du cuir. Les mouvements de la mage étaient doux, elle stimulait et préparait son corps à ce qui allait suivre. Elle passa ses doigts sur les lanières dans une tendresse macabre, tandis qu’elle observait sur celles-ci les traces de sang séché. Puis elle agita doucement l’instrument, faisant claquer les lanières sur sa peau avec une précision cruelle. Chaque coup qu’elle lui portait était calculé pour lui infliger une douleur intense mais progressive. Renforcée évidemment par la présence des crochets dans sa peau. Chaque fois qu’il se tortillait comme l’infâme vermisseau qu’il était, les pointes métalliques faisaient saigner ses chairs et répandaient son sang vicié sur les dalles froides de la salle de torture. Plus elle prolongeait son supplice en frappant sa peau du cuir du fouet, plus elle amplifiait le plaisir sadique que ce geste lui procurait. Elle scrutait avec délice et une satisfaction absolument malsaine, les marques rouges qui se formaient lentement sur sa peau. Elles étaient la preuve de son pouvoir et sa domination sur la misérable vermine qui lui faisait face.
S’arrêtant un instant, elle regarda Deydreus. Son regard était chargé de sensualité ainsi que d’une sauvagerie indomptable. Ses yeux émeraudes transmettaient sa malice, son désir et sa séduction. Elle avait une lueur envoûtante et perverse, qui voulait captiver entièrement son vis-à-vis. Elle souhaitait qu’il pût lire tout le plaisir sadique qu’elle éprouvait dans cette scène de torture, à agir ainsi devant lui. Elle lui livrait ses penchants les plus obscurs, tout en évoquant du regard leurs instincts sombres et sauvages. Comme une invitation silencieuse à se laisser consumer par ce jeu de pouvoir et de luxure. Il pouvait lire toute la fascination macabre qu’elle éprouvait, miroir de sa dépravation, de ses désirs profonds inavoués.
Puis elle reporta de nouveau son attention sur le captif qui subissait une lente agonie. Il n’était pas encore au bout de ses peines. Isolde porta des coups de plus en plus puissants. Les lanières de cuir dévoraient sa chair, la déchiraient en ouvrant de nouvelles plaies sanguinolentes à chaque impact. Des lambeaux de chair étaient arrachés dans des éclaboussures de sang. Son dos se couvraient à présent de zébrures hideuses, où la peau complètement lacérée laissait entrevoir des couches de muscles. Le sang coulait à flot, formant d’exquises petites rivières écarlates qui glissaient sur son corps torturé, avant de finir en flaques sur le sol poussiéreux.
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Isolde sentit la présence du vampire derrière et elle haussa un sourcil lorsqu’il saisit sa main. Elle trouvait cela étonnant qu’il vînt accompagner ses gestes. Elle n’appréciait pas tant que cela la démarche dans un premier temps. Puis à la vue des pétales de sang qu’elle avait déjà pu admirer contre l’archonte, son visage se radoucit légèrement. Cela restait étrange, car pas habituel. Néanmoins agir ensemble, torturer presque d’une même main cet individu lui offrait de nouvelles sensations. Ils formaient un duo sadique, pervers et sanglant. Et ce n’était pas pour lui déplaire. Ils n’avaient que peu de limites ensemble, il était plaisant pour la nécromancienne de s’abandonner à ces plaisirs interdits.
Elle retint sa respiration lorsque ses doigts effleurèrent sa poitrine, pour finir leur course en dessous de son nombril. Elle désirait sentir ses mains partout sur son corps, il put ressentir des frissons la parcourir sous l’effet de ses gestes.
Lorsqu’il lui demanda d’ouvrir à son tour sa peau, afin qu’elle pût le goûter. Isolde n’hésita pas un instant. Elle s’empara de l’arme qui lui était tendue et coupa l’avant bras du chef des Armées. Elle vint passer ses doigts sur la plaie ouverte, puis goûta son essence à l’aide de son doigt. Elle l’embrassa ensuite, tandis qu’il se resserrait contre elle. Et dans un même temps, il acheva le prisonnier. Elle lança d’abord un regard noir à son vis-à-vis.
- « Je n’avais pas terminé avec mon jouet... » lui dit-elle, en affichant maintenant un sourire taquin. « Je vais devoir continuer avec vous Deydreus... » ajouta-t-elle, la voix pleine de malice.
La mage noire fit reculer le vampire jusqu’à la table qui servait de torture, tâché de sang séché. Elle le poussa en arrière afin de le faire s’allonger dessus. Puis elle grimpa sur lui, une jambe de chaque côté de son corps. Ils s’étaient montrés complices dans cette fascinante dépravation, ils partageaient un plaisir vicieux et délicieux. Le prisonnier gisait dans son sang sans vie, marionnette de leur sadisme mutuel. Mais lorsque son partenaire ôta la vie de son jouet, elle fut contrariée. Taquine, joueuse et perverse, elle avait envie de lui faire payer de manière sensuelle. Se laissant guidée par ses pulsions et d’un geste chargé de provocation, elle arracha le tissu qui recouvrait le torse du vampire. Elle exposait ainsi la peau de l’homme qu’elle désirait, offert à ses sombres envies. La lame confiée par la Griffe traça une ligne carmin sur son torse. Elle appuya avec le bout, afin que la blessure fût suffisamment profonde. Elle observait son élixir perler sur sa peau pâle, un tableau envoûtant pour la jeune femme à la chevelure d’ébène. Les sons qui s’échappèrent des lèvres de Deydreus étaient une mélodie exquise pour Isolde. Cette dernière repoussait les limites de la décence et se plaisait à le faire avec lui.
Provocante, elle vint se pencher au-dessus du chevalier. Ses lèvres entrèrent au contact de la plaie qu’elle venait de lui infliger. Avec une lueur perverse dans son regard émeraude, elle lécha le sang qui perlait, savourant ce précieux nectar. Un frisson d’extase parcourut son corps, tant elle le trouvait délicieux et que le geste lui plaisait. Sa langue savoura chaque goutte, recevant ce goût métallique irrésistible. Elle appréciait tant partager ses déviances avec lui. Elle le fixa intensément, ses lèvres colorées du délicieux liquide vermillon du vampire.
Elle laissa le loisir à son partenaire de réagir comme il le souhaitait face à cet acte, puis ils quittèrent ensuite les donjons. La nécromancienne n’accorda pas le moindre regard ni attention au prisonnier mort suite à leurs actes.
Leurs pas les guidèrent à l’extérieur. L’après-midi n’était pas encore achevé et l’astre de jour offrait ses lueurs pour quelques temps encore. Isolde eut envie de découvrir les écuries de la forteresse et elle en fit part au maître des lieux. Ce dernier accepta bien volontiers. Lorsque Isolde arriva devant le bâtiment, elle fut agréablement saisie par l’odeur des chevaux, mêlée à celle du foin et du cuir. Elles étaient rustiques mais fonctionnelles. Les stalles comprenaient de nombreux spécimens équins, élevés pour la guerre et les longs trajets en territoire inhospitalier. Ils paraissaient donc robustes et vaillants. Les équipements et matériel de sellerie montraient leur bon entretien ainsi que leur diversité. Des racks métalliques étaient fixés aux murs de pierres sombres, de manière à accueillir les selles des destriers et tout leur harnachement. Celui-ci était composé de différentes brides, filets et harnais. Les différents outils de pansage étaient disposés dans deux grands coffres en bois. Tout le matériel semblait soigné, étudié et parfaitement approprié.
- « Cœur-Ébène est dirigée d’une main de maître, je n’en attendais pas moins de vous. » dit-elle en lui adressant un sourire. Isolde était une surprenante personne, elle pouvait passer du lourd sadisme à la discussion légère, sans que cela ne pût la troubler. Elle demeurait une femme à part, aux émotions et aux actes particuliers. À voir dans le temps si Deydreus saurait s’en accommoder. Encore plus face à sa prochaine transformation.
Les écuries restaient évidemment un atout de taille pour la forteresse. Le bien-être des animaux restait important pour assurer leur pérennité. Les destriers les accompagnaient sur les champs de bataille puis à travers les climats divers et variés du Reike ou d’ailleurs. L’ambiance contrastait drastiquement avec celle précédente. Mais il était agréable de pouvoir aisément passer de l’un à l’autre.
- « Est-ce qu’une balade vous tenterait, monsieur Fictilem ? Non pas que cela me dérange de me déplacer dans vos bras… Mais à voir si je vous bats lors d’une course à cheval ! » lança-t-elle, joueuse.
Il lui indiqua sa monture, tandis qu’il partait seller son propre cheval. Celui d’Isolde était un étalon fier, sa robe était d’un noir luisant et il portait une fine listé déviée sur la droite sur le chanfrein. Il semblait posséder un caractère fort et déterminé et tenta de la tester et l’intimider. La jeune femme avait l’habitude de s’occuper des équidés et n’en fut pas troublée. Elle lui présenta la paume de ses mains, afin qu’il pût sentir son odeur et se laisser approcher calmement. Elle flatta son encolure puis débuta un rapide pansage, avant de le seller puis de lui passer la bride.
Lorsque la monture fut prête, elle rejoignit Deydreus près de la petite carrière, qui servait d’aire de dressage aux jeunes chevaux et de piste d’entraînement. Elle se mit à cheval rapidement et ils purent débuter leur promenade.
Dans les terres du nord, le paysage restait comme figé, par les montagnes enneigées et les nuances de blanc et de gris. Ils arpentèrent un sentier étroit qui serpentaient sinueusement à travers la montagne. Il n’y avait la place que pour la largeur d’un cheval, les passages étant escarpés. Sur les hauteurs, le vent soufflait plus fort, aussi Isolde fut soulagée lorsqu’ils traversèrent le versant afin de profiter de chemins plus praticables. Ils descendirent alors dans une vallée, où de petites rivières glissaient doucement à travers la végétation. Ce coin offrait davantage de couleurs et rendait le paysage harmonieux. Il était plaisant d’arpenter ce circuit à cheval. Le sentier étant plus large, la mage tira légèrement sur les rênes afin de freiner sa monture. Celle-ci s’exécuta et Deydreus vint la rejoindre. Elle l’observa d’une manière complice, la route était tout à fait indiquée pour leur course.
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Deydreus Fictilem
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Isolde Malkyn
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Pendant la promenade, Isolde se repassait leurs moments précédents dans la tête. Elle sentait les mains du chevalier sur son corps, ses lèvres se mêlant aux siennes, le goût de son sang et la force de son désir pour elle. Elle avait terriblement envie de lui mais ses pensées l'empêchaient de se livrer complètement à lui. Sa mort imminente et son corps qui n'était plus pur pour lui. C'était peut-être stupide de penser ainsi, peut-être qu'il s'en moquait. Toutefois c'était plus fort qu'elle. Elle se refusait à cet acte pour ces raisons qui s'imposaient à son esprit et refusaient de la laisser totalement libre.
Il rompit le silence en évoquant l'aisance d'Isolde avec les chevaux et sa maîtrise de l'équitation. Son service militaire lui avait permis effectivement d'apprendre les bases de cet art noble.
- « Je me suis perfectionnée à Drakstrang. C'est une activité qui me plaît assez, sans parler de passion. Vous le savez tout aussi bien que moi, ces animaux sont pratiques et fidèles. Ils restent des alliés loyaux et fiables. De plus, je dois bien avouer que m'occuper de leurs soins est un passe-temps agréable. C'est reposant. » Elle pratiquait l'équitation depuis qu'elle était toute petite, c'était donc assez naturellement qu'elle évoluait sur sa monture avec aisance. Monter à cheval offrait beaucoup de possibilités, ils étaient capables de franchir des obstacles, de parcourir de longues distances et permettaient d'être libre de ses déplacements.
Bien vite, ils arrivèrent au moment de la course. Le regard de la brune au teint pâle était taquin et les mots de son partenaire démontraient sa nature joueuse également. Ils débutèrent la course parmi le massif de pins. Ils s'affrontaient dans ce duel léger et dépaysant, toutefois Isolde restait déterminée. Elle repoussait les limites de manière à devancer son adversaire et guidait son cheval avec fermeté et habileté. Le terrain apportait quelques obstacles, qu'ils franchirent sans difficulté.
La mage entendit les mots du chevalier et elle sourit aussitôt. Il souhaitait apporter un défi supplémentaire à cette course, un gain quelconque qui attisait le côté joueur de la jeune femme.
- « Je vous promets un massage si vous gagnez. Vous l'avez dit vous-même, vous avez beaucoup de tension ces derniers temps… » répondit-elle, toujours autant taquine et provocante. Le jeu qui s'était invité entre eux lui apparaissait très appréciable, elle n'avait pas fini de s'y prêter avec délice.
Déterminée à triompher, la brune se mit en suspension sur ses étriers, de manière à alléger le dos de sa monture et ainsi gagner en puissance et en vitesse. Elle était plus légère et avait donc un avantage sur son adversaire. Par ailleurs, son cheval semblait plus jeune que le destrier de la Griffe. Les diverses cicatrices sur la robe de ce dernier laissaient comprendre qu'il avait connu de nombreuses batailles. L'équidé que montait Isolde était au début de sa carrière, plus jeune et plus intrépide. Elle sentait qu'elle gagnait du terrain et voyait la ligne d'arrivée se former naturellement au bout de cette allée, bordée de conifères. Les sabots martelaient le sol dur et froid, tandis qu'ils étaient lancés à pleine vitesse dans une course folle. Toutefois, Isolde vint se rapprocher de sa selle, penchant légèrement son poids du corps vers l'arrière. Elle indiquait ainsi subtilement à sa monture de ralentir l'allure. Cette dernière s'exécuta et elle laissa Deydreus reprendre l'avantage sur elle.
La ligne d'arrivée franchie, la nécromancienne ralentit son cheval puis elle fit volte-face de manière à reprendre le même chemin sur le retour. Au pas tranquillement, cavaliers comme destriers reprenaient leur souffle. Puis elle lança un regard faussement innocent à son vis-à-vis.
- « Quel dommage… j'étais pourtant si bien partie. Je n'ai donc pas d'autres choix que de vous donner rendez-vous dans les bains en rentrant, afin de vous aider à vous détendre. » dit-elle en riant.
Elle trouvait la mise en scène grotesque mais cela la faisait rire. La balade allait s’achever sur ses notes plaisantes. Tandis que leurs montures marchaient au pas en direction de la forteresse, Isolde sentait son cœur battre un peu plus vite. Elle était consciente qu’elle avait délibérément perdu la course, un sourire se dessina sur ses lèvres, alors qu’elle repensait à ce jeu. Le soleil allait bien achever sa course lui aussi, formant une ambiance aux douces lueurs mordorées. Et dans son esprit, dansaient déjà les mouvements de leurs corps dans les bains. Et l’idée de ce toucher sensuel l’excitait davantage. Elle se représentait avec délice les détails du corps du chevalier. À mesure qu’elle se rapprochait de Cœur-Ébène, son envie grandissait avec une pointe d’impatience. Elle voulait partager un moment privilégié et intime avec lui, beaucoup plus doux. Contrastant avec leur sadisme précédent. Il était important pour la mage de créer un moment apaisant, de laisser place à cette complicité naissante entre eux et leur désir mutuel.
Leurs chevaux furent reconduits aux écuries et les écuyers se chargèrent de les desseller et de veiller à leur pansage et divers soins. Isolde flatta l’encolure de l’équidé, puis s’éloigna légèrement. Rejointe par Deydreus, ils prirent ensemble le chemin vers leur prochaine destination.
Les bains privatifs de la forteresse se trouvaient à l’étage, dans une partie plus discrète. Ce qui préservait l’intimité, tout en offrant un luxe indéniable dans l’environnement austère de la grande bâtisse. Dans une alcôve de pierre, les bains procuraient un réconfort pour les muscles endoloris. D’épais rideaux sombres camouflaient l’entrée, laissant place à la discrétion et la quiétude. La lueur des bougies permettaient d’éclairer faiblement la pièce, tout en offrant un cadre propice à la détente et au bien-être. Une douce vapeur embaumait la pièce, où se mêlait un parfum délicat d’herbes et de fleurs. Des bancs étaient aménagés pour poser ses affaires et des paravents pour se changer. Après un regard furtif adressé au vampire, la belle se dissimula derrière l’un d’eux. Elle ôta sa cape puis sa robe, et la déposa sur l’un des bancs. Elle se sentait légèrement nerveuse, étrangement. Peut-être que le regard de Deydreus l’intimidait un peu. Ils avaient pourtant vécu des moments d’intimité. Et elle avait déjà prouvé qu’elle n’était pas pudique, au contraire plutôt désinvolte face à la nudité. Pourtant, cela semblait différent avec lui, peut-être parce qu’il comptait véritablement et qu’elle ne le considérait pas comme un passe-temps occasionnel. Ou toute autre raison obscure qui lui échappait encore. La tension entre eux flottait cela dit toujours dans l’air chaud et humide de la pièce. Avec une grâce hésitante, elle sortit de derrière le paravent. À l’orée des bains, elle commença à tremper simplement le bout de son pied dans l’eau, puis elle y entra doucement. Chaque mouvement semblait réfléchi et calculé, à la fois timide et délibéré. Comme si elle cherchait à captiver le regard du vampire. Dans sa nudité et sa vulnérabilité, elle laissa son émeraude caresser doucement le regard de son partenaire, avant de s’immerger entièrement.
Dans ce sanctuaire caché et privé du regard de quiconque, elle laissait ses émotions l’envahir, guidée par les eaux chaudes et cette sensation d’apaisement. Libérée des contraintes et le percevant réellement différemment que par son statut de chef des Armées, la brune au teint pâle désirait se perdre dans ses bras réconfortants et elle l’invitait silencieusement à se lier à elle.
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Deydreus Fictilem
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Isolde Malkyn
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Face aux mots de Deydreus, Isolde réagit avec un léger sourire. Elle laissa ses lèvres s’étirer dans une douce expression. Elle était de toute façon bien incapable de retenir ce sourire naissant. Elle ne répondit rien mais il sut grâce à cette expression et au fait qu’elle baissa légèrement la tête, que ses mots semblaient faire écho en elle. Puis elle redressa la tête, plongeant son émeraude dans le regard du vampire. Une expression plus taquine, plus séductrice naquit alors. Elle appréciait tant ce jeu de séduction et cette complicité naissante entre eux. Elle se rapprocha également de lui, guidée par son aisance naturelle. Elle était réceptive à son approche et elle lui faisait savoir par son regard, qui pétillait d’une lueur malicieuse. Elle laissa le silence s’installer, de manière légère d’abord, puis plus intensément par la suite. Elle savourait pleinement l’instant. Puis lorsque Deydreus l’embrassa, elle lui rendit son baiser avec passion. Elle était évidemment consciente de tout l’effet qu’elle avait sur lui. Et il en était de même de son côté. Cette proximité ne la laissait pas indifférente et son corps lui montrait.
- « C’est un plaisir partagé. » dit-elle d’une voix espiègle, un sourire en coin.
Elle savourait ce désir qui les submergeait. Elle veillait néanmoins à garder un certain contrôle sur la situation. Il la touchait, il découvrait son corps nu de ses mains. Mais d’une manière qui lui convenait. Isolde réagissait avec sensualité à ses caresses, tout en gardant cette petite réserve au fond d’elle. Une forte attraction émanait du vampire, mais elle ne se laissait pas totalement aller. Elle voulait s’assurer que ce lien pût perdurer. Elle voulait un lien profond, indéfectible, plus que la seule attraction physique. Elle essayait de valser à travers les émotions ressenties et l’envie de construire une connexion plus intense.
Alors qu’elle le sentit se frotter contre elle et qu’ils échangèrent des baisers passionnés, elle ressentit une montée d’excitation. Elle émit quelques gémissements suggestifs, tant elle était captivée par la précision et l’intimité de ses gestes. Chaque fibre de son être semblait aux aguets. Elle bougeait aussi un peu contre lui, avec une assurance provocante. Ses mains délicates exploraient le corps du chevalier, constellé de cicatrices. Elle sentait les marques sous ses doigts et elle appréciait ce contact. Elle le touchait de manière audacieuse, ancrant son regard dans le sien avec une lueur de défi. Puis elle vint doucement mordiller la lèvre du maître des lieux et passer le bout de sa langue sur cette dernière, reculant sa tête tandis qu’il cherchait à l’embrasser. Elle sourit avec malice, puis vint finalement l’embrasser avec envie. Chaque caresse et chaque baiser semblait chargé de promesses indécentes. Elle exerçait un certain contrôle sur le vampire, elle savait qu’elle pouvait le rendre fou de désir pour elle. Chaque mouvement que faisait la mage était comme une invitation à la luxure. Pourtant, elle dosait malicieusement ses gestes. Elle savait ralentir et reprendre, jouant avec les effets que son corps produisait chez son vis-à-vis. Elle poussait les limites de leur jeu avec un plaisir non dissimulé.
- « Je vous avais promis un massage. Je vais veiller à tenir cette promesse. » dit-elle, joueuse.
La nécromancienne commença à caresser doucement les contours de son visage, avec tendresse. Ses mouvements étaient lents et gracieux, contrastant avec la passion précédente. Sa main passa ensuite sur sa mâchoire, redessinant le contour de ses lèvres avec douceur. Puis ses mains descendirent le long de son cou, massant toujours sa peau doucement, avec lenteur. Sur les épaules du chevalier, elle appliqua ses pouces avec une légère pression, pour soulager ses éventuelles tensions. Elle voulait lui faire du bien, elle s’appliquait dans ses gestes. Elle se pencha légèrement en avant, sa longue chevelure d’ébène flottant doucement sur l’eau. Elle vint ainsi effleurer de ses lèvres le cou de Deydreus, dans une sensualité poussée. Elle déposa un baiser au creux de son cou, son souffle comme une caresse sur sa peau.
Puis les mains d’Isolde glissèrent plus bas, explorant les lignes de son torse. Elle savourait pleinement sa peau sous ses doigts, le relief de ses cicatrices. Elle s’enivrait de ce contact chaud et humide, de son corps contre le sien. Chaque mouvement jouait une mélodie passionnée, invitant au plaisir des sens.
Le massage se poursuivit, elle laissa glisser ses mains avec une lenteur contrôlée le long de ses cuisses. Elle effleurait sa peau avec douceur, le laissant se charger de désir. Chaque caresse était destinée à faire monter en lui une vague d’envie. Elle traçait les contour de ses muscles avec une délicieuse précision. La brune appréciait découvrir ce corps et ses lignes. Elle se rapprochait un peu plus de son entrejambe à chaque mouvement, sans le toucher. Ce qui devait le rendre fou et laisser monter en lui une anticipation insoutenable… Elle laissait ses doigts courir sur sa peau, alternant les appuis plus intenses et les caresses, en rendant le contact toujours plus ardent. Elle restait déterminée à lui offrir un agréable massage.
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Deydreus Fictilem
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Isolde Malkyn
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Feat Deydreus
Isolde se laissa entraînée hors du bain, elle réagissait positivement à l’attention délicate de Deydreus. Il menait ses actes et ses mots habilement, mêlant la douceur et l’autorité. Elle appréciait cette sollicitude et cette tendresse qu’elle n’aurait pas imaginé venant du chef des Armées. Cela lui procurait un sentiment réconfortant, une douce chaleur qui envahissait son corps et son cœur. Ses émotions semblaient chamboulées, entre l’affection, le désir et l’appréhension.
Leur intimité se renforçait, elle sentit son corps frôler le sien, puis se laissa guider. Chaque mouvement était la preuve d’une tendresse mutuelle qui dépassait la seule envie charnelle. Deydreus prenait soin de la jeune femme, il séchait avec précaution son corps et elle se sentait enveloppée de douceur. Elle n’avait jamais connu cela, elle ne pensait même pas être capable d’apprécier ces gestes tendres et affectueux. Les gestes du vampire éveillaient un sentiment de sécurité, en plus du bien-être ressenti. Rien ne semblait plus exister que sa présence auprès d’elle. Était-ce le but de l’être de la nuit, de lui faire perdre l’esprit au point de ne plus voir que lui… Isolde sourit malicieusement à cette idée. Pour l’heure, elle profitait de l’instant et du maître des lieux qui prenait tant soin d’elle.
Les regards qu’ils échangeaient s’ancraient comme une promesse de complicité éternelle. Il était plaisant de ressentir cela, bien qu’elle se dît que ces moments restaient éphémères. Elle connaissait les changements à venir et elle ne parvenait pas à les évincer de ses pensées.
Lorsqu’il prit entre ses mains sa chevelure ébène et commença à la peigner, la mage ferma les yeux et se laissa faire. Elle étira un sourire sur ses lèvres lorsqu’il fit une remarque sur sa manière de peigner ses longs cheveux.
- « Ne vous sous-estimez pas Deydreus, vous faites cela très bien. » le taquina-t-elle.
Elle appréciait le moment sans perdre son côté malicieux et taquin. Elle se laissa enrouler dans un linge sec, puis fut captivée par les prunelles bicolores de son vis-à-vis. Sa présence lui était agréable et douce, elle se blottit doucement contre lui, après l’avoir embrassé. Lorsqu’il lui proposa de l’accompagner dans sa chambre, les battements de son cœur s’accélèrent, mélange d’excitation et d’anxiété. « Je vous suis. » Répondit-elle simplement, en souriant légèrement. Elle ne voulait pas lui communiquer ses craintes et pourtant, elles étaient bien présentes.
Elle monta alors avec lui jusqu’à sa chambre. Celle-ci démontrait le côté robuste mais aussi l’élégance du chevalier. Elle leur offrait un endroit plus intime et discret pour poursuivre leur moment à deux. Il trônait un grand lit de bonne facture, aux draps sombres. La pièce était sobre, mais restait accueillante. Face au lit, une grande fenêtre donnant sur les montagnes environnantes, encadrée de rideaux pourpres. Une grande armoire en bois d’ébène accueillait les vêtements du vampire, aux portes délicatement sculptées. Puis un râtelier en métal solide afin d’abriter les armes de l’épéiste.
Une petite table, puis deux fauteuils confortables près de la cheminée imposante, dont la chaleur enivrante apportait du réconfort. La lumière provenait de l’extérieur, des flammes de la cheminée et de quelques chandeliers disposés dans la chambre.
- « En plus d’être maître dans l’art de peigner mes cheveux, vous semblez avoir un goût sûr pour la décoration. » dit-elle, malicieuse. Elle appréciait ses petites phrases légères qui renforçaient leur lien. Elle embrassa la main de Deydreus, qu’elle tenait. Avant de la lâcher afin de s’installer dans l’un des fauteuils, celui qui faisait face à la porte d’entrée. Elle se laissa envelopper par la chaleur ambiante, terminant de sécher son corps et ses cheveux. Elle passa délicatement la main dans sa longue chevelure ébène, avant d’accepter le verre d’eau que le maître des lieux lui tendait. Elle en but quelques gorgées, avant de le déposer sur la petite table.
Elle attendit d’être rejointe par son partenaire, avant d’adopter une attitude un peu plus fermée. Lorsqu’il évoqua ce fait, cherchant la nature de ce changement de comportement, Isolde sembla chercher ses mots. Elle était hésitante, elle manipulait ses doigts nerveusement, chose inhabituelle pour la brune. Elle plongea son regard émeraude dans le foyer de la cheminée, comme si elle cherchait du courage dans les flammes. Elle devait exprimer ce qui la retenait, pour lui permettre d’aller mieux. Elle s’efforçait de garder ses mains immobiles, tandis qu’elle replongeait son regard dans celui du vampire qui l’avait rejointe. Ses prunelles semblaient empreintes d’une vulnérabilité qui ne lui était pas commune. Sans un mot, elle dénoua le tissu qui l’enveloppait, afin de dévoiler son corps à Deydreus.
- « C’est ce qu’il m’a laissé comme souvenir de son passage. » dit-elle en murmurant, alors qu’elle passait brièvement le bout des doigts sur la marque sur son aine. Là où l’homme avait laissé sa monstruosité. Cette lettre D qui restait gravée sur sa peau. Son regard se perdit une nouvelle fois dans l’âtre, ne voulant pas confronter celui de son partenaire. Peut-être qu’il allait la juger, ne plus vouloir d’elle ou se mettre en colère. Toutefois, elle se sentait prête à affronter ses réactions, maintenant qu’elle était soulagée d’un poids.
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