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Citoyen du monde
Myriem de Boktor
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Mad World
Automne de l’An 4, quelque part près de l'Arbre Monde
C’en était fini, nous avions accompli ce que nous pensions devoir être réalisé, mais à quel prix? Les voix dans ma tête résonnaient toujours, emplissaient mes pensées et je ne parvenais pas à réfléchir. Pour tout avouer quand nous avons salué le départ de cet être étrange et fascinant que nous venions d'inviter sur le Sekaï je m'attendais à trouver le repos et la paix. Mais son départ ne laissa que du vide dans mon coeur mais n'apaisa en rien mes souffrances. Un marteau tapait ma tête, si j'avais été en mesure de réfléchir correctement j'aurais compris que cela venait de la douleur provoquée par le fait que je me sois arraché un oeil, mais j'étais seulement écrasée par ce poids supplémentaire.
J'aurais voulu trouver du réconfort auprès de mes compagnons de folie, d'infortune, j'aurais voulu me raccrocher à eux, comme j'avais cru pouvoir le faire près de Dante l'espace d'un bref instant mais tout cela n'avait été qu'éphémère et resterait sans lendemain. Une fois de plus demain je l'affronterai seule, avec une sorte de culpabilité et de doute en plus pour accompagner mon quotidien.
La douleur n'était plus mise en sourdine, elle vrillait mon esprit, battant dans mes tempes au rythme erratique des battements de mon coeur. J'avais peur, j'avais mal et les voix semblaient s'accrocher. J'ai fini par hurler de douleur, tombant à genou au sol, mes compagnons étaient-ils encore à mes côtés? Je n'en savais rien du tout, ma vue était trouble et mon champ de vision amoindri.
Avachie au sol, je m'étais laissée tomber pour me recroqueviller, prendre une position foetale, une position qu'on dit de réconfort. Mais cela ne changeait rien, les voix résonnaient, se moquaient, m'incitaient à faire plus, ce n'était que le début, le Sekaï devait être purifié des hérétiques, ceux qui avaient tenté de détruire les racines de l'Arbre Monde devaient mourir. C'est ce que j'entendais et mon esprit égaré me dictait comment faire. Je me voyais tuant Dactyle ou Ramy ou cet être étrange doté de trop nombreux yeux... Je lui en voulais au demeurant, je le jalousais, moi qui venait d'offrir l'un des miens pour quoi? Pour rien en retour ! Rien, nous n'avions rien obtenu, quel manque de reconnaissance de la part de ce nouveau Dieu, comment traitait-il ses fidèles adorateurs? Comment pouvait-il espérer se les aliéner? Non ... Comment pouvait-il espérer obtenir notre amour? Amour? Haine?
Je rêvais d'Amael, je l'aimais mais je le haïssais aussi comme je détestais ma vie, c'était la faute de... de qui ? De Personne en fait? Ou était-ce la mienne? Je me sentais saoule, ivre, de ma propre déchéance, la folie qui semblait couler dans mes veines et qui s'insinuait doucement en moi, pour m'emplir pleinement.
Et ce marteau qui tapait à mes tempes, cette douleur dans mon orbite vide. Pourquoi souffrait-on déjà quand on perdait quelque chose? Je ne savais plus mais je voulais que cela cesse, que les voix me laissent tranquille, je voulais dormir, oublier, le pourrais-je jamais?
Epuisée, aux portes de la conscience, je canalisais, puisais en moi mes dernières ressources et celles que je n'avais pas en réalité, je voulais être loin, ailleurs... La magie du Sekaï, ma magie, je n'en connaissais pas encore les limites. Un don enfoui a donc répondu à mon appel et .... les émanations de l'Arbre Monde me semblèrent moins forte alors que j'avais la nausée.
Autour de moi, du sable, rien d'autre, soit... Les voix semblaient moins fortes dans mon esprit aussi, mon corps était épuisé, j'avais puisé et vidé ma mana, et mon oeil manquant me faisait souffrir le martyr, j'aurais du essayer de bouger, d'appeler à l'aide mais je me suis laisser glisser totalement sur le sol. Allongée dans le sable, blessée, épuisée, prête à partir, refusant de me battre encore, je voulais juste dormir, un peu... Oui dormir...
CENDRES
Sagesse Réincarnée
Cyradil Ariesvyra
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Depuis quelques jours, Cyradil parcourait les alentours de l’Oasis, à la recherche de minerais pouvant convenir aux nombreuses commandes qu’elles recevaient chaque jour dans sa forge. Elle y voyait dans certaines d’entre elles une sorte de défi et ne se résignait jamais à dire que la demande est impossible à réaliser tant qu’elle n’avait pas essayer. En l’occurrence, l’une de ces dernières consistait en une arme magiquement rétractable qui permettrait de surprendre l’adversaire en plein combat en changeant la longueur de la lame de manière quasi-instantanée. Après plusieurs essais infructueux avec des métaux conventionnels, Cyradil se mit en quête de collecter du Xi’rang, les rares marchands ayant essayé de lui en vendre étant des charlatans. Si la jeune blonde avait pour habitude de mobiliser un ou plusieurs convois pour le transport, il lui arrivait de faire cavalier seul pour faire de la reconnaissance, considérant qu’elle était bien plus flexible pour repérer les bons filons en étant seule qu’en se déplaçant avec toute sa troupe.
Cela faisait deux jours qu’elle était arrivée au sein de l’Oasis et après une journée de repos pour récupérer du voyage (pour autant que le concept de fatigue soit applicable à un mort vivant), elle entama ses recherches dans les environs désertiques, étendant son rayon d’action au fur et à mesure des jours. Durant son expédition, à plusieurs lieux du petit paradis marchand, Cyradil poussait toujours plus loin ses recherches. Elle était presque contente de sa condition de mort-vivant tant elle n'avait pas à composer avec la déshydratation, les insolations ou toute autre faiblesse qu’elle avait eu en temps qu’humaine. Néanmoins, elle s’arrêtait de temps à autre, pleinement consciente que sa monture, elle, était loin d’être aussi endurante. Sous le soleil ardent des pleines désertiques de l’empire reikois, la jeune blonde croirait presqu’à un mirage au loin. En effet, elle crut voir une forme qui contrastait grandement avec les reflets dorés du désert. Curieuse, la jeune magicienne chevaucha sa monture afin de voir de quoi il en retournait. Légèrement enfouie dans le sable, une femme était lentement en train de se faire recouvrir par le sable volant. D’après son expérience, elle ne devait pas être là depuis bien longtemps.
Immédiatement, Cyradil descendit de sa monture et plaça son index expertement au niveau du cou. Un soupir de soulagement s’échappa d’elle en détectant de légers battements. La jeune blonde manipula le cou doucement. Une blessure sortait du lot en la présence d’un œil dont l’orbite saignait abondamment. L’absence de concavité lui indiqua que le globe était sans doute absent. Dans l’urgence, Cyradil retourna à son cheval et défit l’une des sacoches de laquelle elle retira un tissu qui fit office de compresse. Elle l’imbiba légèrement d’alcool avant de l’appliquer sur son œil. Cela n’arrêterait peut-être pas le saignement complètement mais le ralentirait suffisamment le temps de trouver une solution durable. Car oui, le plus important était de trouver un lieu sûr pour l’examiner plus en profondeur.
« Accrochez-vous ! » Annonça-t-elle comme si la pauvre victime pouvait l’entendre.
Elle ne détecta aucune fracture grave empêchant de la déplacer alors, faute de mieux, elle la monta sur le cheval et l’attacha solidement pour que cette dernière ne glisse pas hors de la selle durant le voyage. Cyradil entreprit ensuite de galoper pour regagner l’Oasis. Fort heureusement, les FMR étaient suffisamment bien déployés à travers l’empire pour avoir plusieurs centres à disposition de manière à ce que l’on puisse en rejoindre l’un d’entre eux dans des délais suffisamment raisonnables. Manquant de temps, la jeune blonde ne pouvait se permettre de faire la fine bouche et opta pour le plus proche. Nombreux étaient surtout des hôpitaux de fortune mais disposant de suffisamment de matériel pour espérer sauver une personne en attendant de véritables soins. Heureusement, Cyradil était diplômée en médicine et elle avait plus de chance de tirer son impromptue patiente du trépas que le citoyen lambda.
Sur les lieux, elle déchargea la mystérieuse femme et la porta jusqu’à un lit où elle l’allongea. Elle accourra ensuite à la réserve de médicaments et pris tout le nécessaire dont elle aurait besoin. Cyradil ignorait combien de temps sa victime resterait inconsciente ni comment elle réagirait au réveil. En tout cas, son sang n’attendra pas son réveil pour s’arrêter de couler. La jeune blonde revint donc les bras chargés de médicaments en tout genre. La priorité alla évidemment à traiter sa blessure à l’œil. Posant sa paume sur l’orbite de sa patiente, elle arrêta l’hémorragie de sa magie curative. Celle-ci se véhiculait au travers de son pouvoir de givre et cette dernière avait connu une progression plutôt inattendue mais qui arrivait visiblement à point nommé. Comme elle l’avait appris durant sa vie précédente, la magie n’était pas la solution à tous les problèmes et Cyradil dut avoir recours à des méthodes plus traditionnelles pour traiter la plaie.
D’une part, sa magie de soin était loin d’être aussi efficace qu’à son apogée et d’autre part, la blessure était suffisamment sérieuse pour que Cyradil soit incapable d’éliminer tous les risques associés à un traumatisme aussi profond par sa seule magie. Alors, faisant appel à toute son expertise médicale accumulée depuis des décennies, elle profita de l’inconscience de sa patiente pour recoudre les chairs, sectionner les tissus morts et s’assurer d’éviter une infection qui pourrait lui être fatale. Les mains rouges du sang de la femme allongée, l’on pourrait presque faussement interpréter la scène comme étant un spectacle macabre où la liche s’essayait à des expérimentations ignobles sur une innocente humaine. Et pourtant, Cyradil n’était que douceur, s’affairant sincèrement à arracher la femme aux cheveux de jais à son triste sort.
Si cette dernière restait toujours inconsciente, alors Cyradil continuerait, en tout bon médecin qu’elle était, à continuer son osculation. De manière professionnelle, elle s’affairerait alors à effeuiller sa patiente de ses vêtements afin de détecter d’autres blessures potentielles ou des hémorragies plus internes ou profondes. Puis, la jeune magicienne lui accorderait une toilette sommaire afin de la soulager au moins un peu de sa baignade sablonneuse avant de la recouvrir délicatement d’un drap, attendant tranquillement à son chevet son réveil. Son œil était maintenant recouvert d’un tissu propre et elle avait réussi, pour le moment, à arrêter le saignement. Il fallait encore que sa patiente ne fasse pas trop de vagues pour éviter que sa blessure ne s’ouvre mais cela ne servait à rien de spéculer davantage sur son futur réveil pour l’instant.
Cela faisait deux jours qu’elle était arrivée au sein de l’Oasis et après une journée de repos pour récupérer du voyage (pour autant que le concept de fatigue soit applicable à un mort vivant), elle entama ses recherches dans les environs désertiques, étendant son rayon d’action au fur et à mesure des jours. Durant son expédition, à plusieurs lieux du petit paradis marchand, Cyradil poussait toujours plus loin ses recherches. Elle était presque contente de sa condition de mort-vivant tant elle n'avait pas à composer avec la déshydratation, les insolations ou toute autre faiblesse qu’elle avait eu en temps qu’humaine. Néanmoins, elle s’arrêtait de temps à autre, pleinement consciente que sa monture, elle, était loin d’être aussi endurante. Sous le soleil ardent des pleines désertiques de l’empire reikois, la jeune blonde croirait presqu’à un mirage au loin. En effet, elle crut voir une forme qui contrastait grandement avec les reflets dorés du désert. Curieuse, la jeune magicienne chevaucha sa monture afin de voir de quoi il en retournait. Légèrement enfouie dans le sable, une femme était lentement en train de se faire recouvrir par le sable volant. D’après son expérience, elle ne devait pas être là depuis bien longtemps.
Immédiatement, Cyradil descendit de sa monture et plaça son index expertement au niveau du cou. Un soupir de soulagement s’échappa d’elle en détectant de légers battements. La jeune blonde manipula le cou doucement. Une blessure sortait du lot en la présence d’un œil dont l’orbite saignait abondamment. L’absence de concavité lui indiqua que le globe était sans doute absent. Dans l’urgence, Cyradil retourna à son cheval et défit l’une des sacoches de laquelle elle retira un tissu qui fit office de compresse. Elle l’imbiba légèrement d’alcool avant de l’appliquer sur son œil. Cela n’arrêterait peut-être pas le saignement complètement mais le ralentirait suffisamment le temps de trouver une solution durable. Car oui, le plus important était de trouver un lieu sûr pour l’examiner plus en profondeur.
« Accrochez-vous ! » Annonça-t-elle comme si la pauvre victime pouvait l’entendre.
Elle ne détecta aucune fracture grave empêchant de la déplacer alors, faute de mieux, elle la monta sur le cheval et l’attacha solidement pour que cette dernière ne glisse pas hors de la selle durant le voyage. Cyradil entreprit ensuite de galoper pour regagner l’Oasis. Fort heureusement, les FMR étaient suffisamment bien déployés à travers l’empire pour avoir plusieurs centres à disposition de manière à ce que l’on puisse en rejoindre l’un d’entre eux dans des délais suffisamment raisonnables. Manquant de temps, la jeune blonde ne pouvait se permettre de faire la fine bouche et opta pour le plus proche. Nombreux étaient surtout des hôpitaux de fortune mais disposant de suffisamment de matériel pour espérer sauver une personne en attendant de véritables soins. Heureusement, Cyradil était diplômée en médicine et elle avait plus de chance de tirer son impromptue patiente du trépas que le citoyen lambda.
Sur les lieux, elle déchargea la mystérieuse femme et la porta jusqu’à un lit où elle l’allongea. Elle accourra ensuite à la réserve de médicaments et pris tout le nécessaire dont elle aurait besoin. Cyradil ignorait combien de temps sa victime resterait inconsciente ni comment elle réagirait au réveil. En tout cas, son sang n’attendra pas son réveil pour s’arrêter de couler. La jeune blonde revint donc les bras chargés de médicaments en tout genre. La priorité alla évidemment à traiter sa blessure à l’œil. Posant sa paume sur l’orbite de sa patiente, elle arrêta l’hémorragie de sa magie curative. Celle-ci se véhiculait au travers de son pouvoir de givre et cette dernière avait connu une progression plutôt inattendue mais qui arrivait visiblement à point nommé. Comme elle l’avait appris durant sa vie précédente, la magie n’était pas la solution à tous les problèmes et Cyradil dut avoir recours à des méthodes plus traditionnelles pour traiter la plaie.
D’une part, sa magie de soin était loin d’être aussi efficace qu’à son apogée et d’autre part, la blessure était suffisamment sérieuse pour que Cyradil soit incapable d’éliminer tous les risques associés à un traumatisme aussi profond par sa seule magie. Alors, faisant appel à toute son expertise médicale accumulée depuis des décennies, elle profita de l’inconscience de sa patiente pour recoudre les chairs, sectionner les tissus morts et s’assurer d’éviter une infection qui pourrait lui être fatale. Les mains rouges du sang de la femme allongée, l’on pourrait presque faussement interpréter la scène comme étant un spectacle macabre où la liche s’essayait à des expérimentations ignobles sur une innocente humaine. Et pourtant, Cyradil n’était que douceur, s’affairant sincèrement à arracher la femme aux cheveux de jais à son triste sort.
Si cette dernière restait toujours inconsciente, alors Cyradil continuerait, en tout bon médecin qu’elle était, à continuer son osculation. De manière professionnelle, elle s’affairerait alors à effeuiller sa patiente de ses vêtements afin de détecter d’autres blessures potentielles ou des hémorragies plus internes ou profondes. Puis, la jeune magicienne lui accorderait une toilette sommaire afin de la soulager au moins un peu de sa baignade sablonneuse avant de la recouvrir délicatement d’un drap, attendant tranquillement à son chevet son réveil. Son œil était maintenant recouvert d’un tissu propre et elle avait réussi, pour le moment, à arrêter le saignement. Il fallait encore que sa patiente ne fasse pas trop de vagues pour éviter que sa blessure ne s’ouvre mais cela ne servait à rien de spéculer davantage sur son futur réveil pour l’instant.
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Myriem de Boktor
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Pour tout avouer je ne me suis rendue compte de rien du tout. J'étais totalement épuisée par l'usage de ma mana sous Benedictus auprès de l'Arbre Monde et j'avais fini par m'achever avec l'usage d'un don que je ne savais pas posséder encore une fois : la téléportation cette fois-ci.
Je m'étais retrouvée dans le désert, destinée à mourir probablement si le destin n'avait pas eu la bonté d'âme de mettre sur ma route une noble guérisseuse à l'âme charitable. Elle m'avait récupéré et j'avais entendu sa voix, mon esprit malade l'avait immédiatement associé à une voix douce et réconfortante, celle venue du passé de ma défunte mère. Quand bien même jamais elle ne fut une mère très démonstratrice, toute diviniste rigoriste qu'elle était, elle restait la figure maternelle que j'avais connu dans mes jeunes années.
J'avais souri béatement ou stupidement à sa demande de tenir le coup sans être capable de répondre, mais j'étais vivante c'était un bon début non?
J'avais ensuite vécu quelque chose de complexe, douloureux et parfaitement incompréhensible pour moi. Je percevais le monde extérieur sans pour autant être capable de communiquer. Je sentais qu'on s'occupait de moi mais dans ma tête résonnaient toujours les voies de la corruption de l'Arbre Monde. Ces voix étranges résonnaient et se mêlaient à celle de la femme qui s'occupait de moi telle une mère attentionnée.
Quand je divaguais, je percevais la réalité à moitié. Quand elle avait soigné les plaies de mon oeil perdu j'avais bougé dans tous les sens, j'avais mal, je souffrais. Ma magie affaiblie, j'aurais pu perdre le contrôle de mes dons mais par chance pour Cyradil je gardais ma douleur pour moi sans la diffuser alentour. Je respirai avec peine, me tortillai et dans toute la phase de nettoyage des plus désagréables j'étais une malade des plus pénibles mais sans le savoir ou vouloir. Par chance elle était douée, maitresse d'elle même de longue date et je n'étais ni la première ni la dernière patiente complexe qu'elle devait rencontrer.
Elle avait fini par tout nettoyer, satisfaite mais la blessure couplée aux voix qui emplissaient mon esprit et l'absence de ma réserve de mana fit que je ne pus reprendre conscience de suite. Pourtant je me relevais à un moment donné, l'oeil valide fixé dans le vide. Mes mains accrochées aux rebords du lit de camp sur lequel j'étais installée. Mes doigts blanchis par la force avec laquelle je m'accrochais. Je regardais droit devant sans rien voir et je me mis à hurler.
- Prends garde à toi !!!!
Je me débattis et me levais même, pour choir au sol car mes jambes ne me portaient pas. Ma main tendue vers l'avant je murmurais un nom "Dante attention!" Mon esprit affolé était submergé par la peur et la présence écrasante de l'entité que nous avions réveillé dans les entrailles de Benedictus. Par réflexe mon esprit avait tenté de créer un bouclier de défense, une bulle d'eau fragile s'était matérialisée autour de moi dans la tente et avait disparu aussi vite qu'elle n'était apparue. J'étais retombée au sol, épuisée, pas remise.
Je fis plusieurs crises de ce style, me défendant contre un ennemi invisible, cherchant à protéger des personnes dont les prénoms étaient compréhensibles ou pas par mon ange gardien du moment. Mon corps répondait aux soins, j'étais en bonne santé il fallait le noter c'était ainsi que je n'avais pas péri en réalité et que nulle infection n'avait affaibli plus mon corps.
Mais je restais fiévreuse, délirante, mais était-ce vraiment normal ou le contrecoup de mon choc physique et psychologique?
Je ne savais pas combien de temps s'était écoulé quand je réussis à ouvrir les yeux enfin l'oeil pour observer ce qui m'entourait. Je me sentais fragile, épuisée et mes lèvres étaient gercées, craquelées, j'avais soif.
- De....
Qu'il était dur de parler... Pourtant des voix résonnaient, elles étaient bien là et risquaient de me suivre pour un temps certain encore.
- De... l'eau...
Etais-je seule ou pas? Je n'en savais rien, j'avais des vertiges. Je tentais de m'asseoir mais tout tournait et .... Je levais la main vers l'orbite vide recouverte de linges propres et de bandages, j'avais été soignée.
- Quel... quelqu'un?
Est-ce que je parlais à haute voix ou à mes voix? Je n'en savais rien, j'avais peur, j'étais littéralement effrayée de ne rien savoir.
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CENDRES
Sagesse Réincarnée
Cyradil Ariesvyra
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Myriem n’était certainement pas la première patiente récalcitrante que Cyradil se devait de veiller. Si la blonde se doutait que sa patiente resterait difficilement en place durant toute sa convalescence, elle était loin de se douter de ce tout ce qu’elle avait du subir. Ses crises furent multiples mais à chaque fois, Cyradil était là pour l’accompagner dans cette mauvaise passe. Dans ce genre de cas, il fallait faire preuve de beaucoup de patience et sans doute encore plus de délicatesse. Entre ses états d’inconscience et d’éveil, il était difficile pour la liche de soutenir la blessée mais la jeune blonde faisait au mieux pour ne pas se mettre elle-même en danger. En effet, à quelques reprises et sans doute par réflexe défensif, Myriem essaya de manifester sa magie mais son esprit désordonné l’empêcha sans doute d’incanter les sorts de manière efficace. Elle laissait alors simplement la scène se dérouler, en faisant attention à ce que la dame aux cheveux de jais ne se blesse pas davantage.
Quand elle essaya de se lever pour quitter sa couche sommaire, Cyradil la rattrapa pour lui éviter de heurter le sol trop durement. Elle l’enlaça de manière presque maternelle, attendant qu’elle ne se calme sur ce sol froid avant de la reposer sur le lit. Cyradil utilisait alors ses ombres de manière astucieuse pour envelopper la dame tourmentée, cachant sa nudité pour lui éviter davantage humiliation même si la liche était seul public de ce triste spectacle. Puis les crises se firent moins rares et Myriem plongea dans une sorte de sommeil moins agité, sans doute plus par épuisement que par réel sentiment d’apaisement. La liche eut alors une idée qui avait plutôt bien fonctionné pour une de ses amies dont un évènement tragique avait empli son esprit de pensées noires profondément enfouies. La différence était que Cyradil avait tenté cette expérience dans un environnement qu’elle contrôlait relativement bien et parce que son amie voulait bien lui faire confiance.
Réfléchissant à cette possibilité pendant les courts intermèdes de paix que voulait bien lui offrir Myriem, Cyradil opta alors pour quelque chose de moins traumatisant psychologiquement. Projetant ses émotions au travers de l’esprit de Myriem, la jeune blonde essaya tout simplement d’apaiser son tourment. Il ne s’agissait pas là d’une agression mentale et sa patiente pouvait, à tout moment essayer de rompre cette influence. L’image qu’elle véhicula alors dans ses émotions était celui d’une vaste étendue d’eau tranquille. Tel était l’esprit de la liche. Calme, ordonné et doux. Il n’était pas question de lire dans les pensées de sa patiente, Cyradil n’en était pas capable, mais elle pourrait au moins saisir l’ampleur de ses maux et tenter de les atténuer. Que ce soit par son propre pouvoir, la volonté de sa patiente ou un mélange des deux, Myriem finit par se réveiller, dans un état de conscience que Cyradil jugea suffisant pour entamer une conversation cohérente. La jeune blonde commença alors par accéder à la première requête en lui apportant de quoi se désaltérer. Au besoin, elle l’aida en lui relevant la tête délicatement et en lui portant un verre qu’elle lui fit boire par petites gorgées.
« Je suis là, ne vous en faites pas. » Dit la liche pour attirer son attention.
La jeune blonde lui tint alors la main comme pour lui assurer que tout ceci était bien réel. Cyradil portait des gants et c’était bien là une des choses qu’elle regrettait en étant devenue liche. Il lui était difficilement possible de diffuser une chaleur naturelle qui rendrait l’instant plus apaisant. Cela aurait été possible à mimer si avec le feu mais malheureusement, c’était un pouvoir qu’elle n’avait pas encore réappris. Par conséquent, la jeune blonde se contenta de rester présente à ses côtés. Il y avait sans doute beaucoup de questions que Cyradil voudrait lui poser mais pour l’instant, elle lui laissait surtout reprendre ses esprits et de la laisser parler de ce qu’elle voulait bien partager. De toute façon, les deux femmes étaient assez loin du centre d’activité de l’Oasis et personne ne viendrait jusqu’ici pour les importuner.
« Vous êtes dans un avant-poste des FMR, à quelques lieues de l’Oasis. Je vous ai trouvé en plein désert, à bout de forces. Je vous ai récupéré, soigné et j’ai essayé de canaliser les quelques crises que vous avez faites pendant votre inconscience. J’aurais sans doute fait plus pour votre œil si effectivement le globe s’y trouvait encore mais malheureusement ce n’était pas le cas alors j’ai essayé au mieux pour éviter que la blessure s’empire. J’ai pris la liberté de vous ausculter plus en détail. Navrée que cela puisse vous causer une gêne ultérieure mais je vous assure n’avoir rien fait de plus. »
Cyradil avait toujours été honnête avec ses patients et n’avait jamais abusé de leur confiance. Il y avait d’autres détails mais la jeune blonde jugea qu’il était inutile de les exposer dans l’immédiat. Pour l’instant, la liche se contenta simplement de se tenir à son chevet. Un avantage d’être une liche était qu’elle avait bien tout le temps dont elle avait besoin pour s’occuper de sa patiente. Son pouvoir était toujours actif dans la mesure où Myriem ne l’aurait pas repoussé. Durant tout le temps qu’elle avait observé sa patiente, Cyradil avait bien compris que les blessures physiques étaient loin d’être aussi conséquentes que celles causées à l’esprit de sa patiente. Mais la forgeronne avait vécu bien des décennies de plus que Myriem et il en fallait sans doute plus pour entamer son esprit optimiste.
« Je vous conseille de vous reposer un peu pour l’instant. Ne vous sentez pas obligée de tout me raconter si vous n’en éprouvez pas l’envie. Et si vous sentez que vous perdez le contrôle, je saurais vous canaliser ne vous en faites pas. » Finit la liche avec un sourire rassurant.
Tenant toujours sa main dans la sienne, Cyradil put observer de plus près le visage de sa patiente. Elle était plutôt jolie finalement si on excluait les épisodes de crises. En tout cas, la jeune blonde avait été sincère et essayait, dans la mesure du possible, de répondre aux demandes de Myriem.
Quand elle essaya de se lever pour quitter sa couche sommaire, Cyradil la rattrapa pour lui éviter de heurter le sol trop durement. Elle l’enlaça de manière presque maternelle, attendant qu’elle ne se calme sur ce sol froid avant de la reposer sur le lit. Cyradil utilisait alors ses ombres de manière astucieuse pour envelopper la dame tourmentée, cachant sa nudité pour lui éviter davantage humiliation même si la liche était seul public de ce triste spectacle. Puis les crises se firent moins rares et Myriem plongea dans une sorte de sommeil moins agité, sans doute plus par épuisement que par réel sentiment d’apaisement. La liche eut alors une idée qui avait plutôt bien fonctionné pour une de ses amies dont un évènement tragique avait empli son esprit de pensées noires profondément enfouies. La différence était que Cyradil avait tenté cette expérience dans un environnement qu’elle contrôlait relativement bien et parce que son amie voulait bien lui faire confiance.
Réfléchissant à cette possibilité pendant les courts intermèdes de paix que voulait bien lui offrir Myriem, Cyradil opta alors pour quelque chose de moins traumatisant psychologiquement. Projetant ses émotions au travers de l’esprit de Myriem, la jeune blonde essaya tout simplement d’apaiser son tourment. Il ne s’agissait pas là d’une agression mentale et sa patiente pouvait, à tout moment essayer de rompre cette influence. L’image qu’elle véhicula alors dans ses émotions était celui d’une vaste étendue d’eau tranquille. Tel était l’esprit de la liche. Calme, ordonné et doux. Il n’était pas question de lire dans les pensées de sa patiente, Cyradil n’en était pas capable, mais elle pourrait au moins saisir l’ampleur de ses maux et tenter de les atténuer. Que ce soit par son propre pouvoir, la volonté de sa patiente ou un mélange des deux, Myriem finit par se réveiller, dans un état de conscience que Cyradil jugea suffisant pour entamer une conversation cohérente. La jeune blonde commença alors par accéder à la première requête en lui apportant de quoi se désaltérer. Au besoin, elle l’aida en lui relevant la tête délicatement et en lui portant un verre qu’elle lui fit boire par petites gorgées.
« Je suis là, ne vous en faites pas. » Dit la liche pour attirer son attention.
La jeune blonde lui tint alors la main comme pour lui assurer que tout ceci était bien réel. Cyradil portait des gants et c’était bien là une des choses qu’elle regrettait en étant devenue liche. Il lui était difficilement possible de diffuser une chaleur naturelle qui rendrait l’instant plus apaisant. Cela aurait été possible à mimer si avec le feu mais malheureusement, c’était un pouvoir qu’elle n’avait pas encore réappris. Par conséquent, la jeune blonde se contenta de rester présente à ses côtés. Il y avait sans doute beaucoup de questions que Cyradil voudrait lui poser mais pour l’instant, elle lui laissait surtout reprendre ses esprits et de la laisser parler de ce qu’elle voulait bien partager. De toute façon, les deux femmes étaient assez loin du centre d’activité de l’Oasis et personne ne viendrait jusqu’ici pour les importuner.
« Vous êtes dans un avant-poste des FMR, à quelques lieues de l’Oasis. Je vous ai trouvé en plein désert, à bout de forces. Je vous ai récupéré, soigné et j’ai essayé de canaliser les quelques crises que vous avez faites pendant votre inconscience. J’aurais sans doute fait plus pour votre œil si effectivement le globe s’y trouvait encore mais malheureusement ce n’était pas le cas alors j’ai essayé au mieux pour éviter que la blessure s’empire. J’ai pris la liberté de vous ausculter plus en détail. Navrée que cela puisse vous causer une gêne ultérieure mais je vous assure n’avoir rien fait de plus. »
Cyradil avait toujours été honnête avec ses patients et n’avait jamais abusé de leur confiance. Il y avait d’autres détails mais la jeune blonde jugea qu’il était inutile de les exposer dans l’immédiat. Pour l’instant, la liche se contenta simplement de se tenir à son chevet. Un avantage d’être une liche était qu’elle avait bien tout le temps dont elle avait besoin pour s’occuper de sa patiente. Son pouvoir était toujours actif dans la mesure où Myriem ne l’aurait pas repoussé. Durant tout le temps qu’elle avait observé sa patiente, Cyradil avait bien compris que les blessures physiques étaient loin d’être aussi conséquentes que celles causées à l’esprit de sa patiente. Mais la forgeronne avait vécu bien des décennies de plus que Myriem et il en fallait sans doute plus pour entamer son esprit optimiste.
« Je vous conseille de vous reposer un peu pour l’instant. Ne vous sentez pas obligée de tout me raconter si vous n’en éprouvez pas l’envie. Et si vous sentez que vous perdez le contrôle, je saurais vous canaliser ne vous en faites pas. » Finit la liche avec un sourire rassurant.
Tenant toujours sa main dans la sienne, Cyradil put observer de plus près le visage de sa patiente. Elle était plutôt jolie finalement si on excluait les épisodes de crises. En tout cas, la jeune blonde avait été sincère et essayait, dans la mesure du possible, de répondre aux demandes de Myriem.
- HRP:
- Cyradil utilise Contrôle des émotions p1 pour essayer d'apaiser l'esprit de Myriem. Comme expliqué dans le post, elle n'est pas obligée de s'y plier dans la mesure où Cyradil n'essaie pas de forcer "l'esprit" de Myriem. C'est simplement un moyen de lui éviter de faire de nouvelles crises ou de la rassurer qu'elle ne craint rien et qu'elle est en sécurité.
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Je n'avais pas eu la force de refuser de l'aide ou de repousser ma soigneuse, elle m'avait épargné une chute et je l'en remerciais même si pour le moment rien n'était clair pour moi. J'avais beau ouvrir les yeux sur la réalités, je n'y voyais guère. La perte de mon oeil me posait problème et j'allais avoir besoin de temps pour ne pas perdre l'équilibre.
J'avais eu l'impression que par moments, quand douleur et peur affluaient, on venait caresser mon esprit, comme la main aimante d'une mère veillant au sommeil de son enfant. C'était ainsi que je percevais les soulagements que m'offrait Cyradil. Les phases s'étaient enchaînées ou je reprenais connaissance un tant soit peu sans pour autant pouvoir parler ou bouger mais je me sentais un petit peu mieux cette fois-ci. Depuis quand étais-je ici?
- Merci.
C'est ce que j'ai cru dire, même si en réalité ce fut murmuré et dit d'une voix rauque de celle qui n'a pas prononcé un mot consciemment depuis quelques jours. Je serrai la main offerte, cet aspect tactile était réconfortant, j'usais des mêmes techniques avec mes patients, c'était ce que mon esprit me disait. Je n'ai pas réalisé qu'elle portait des gants, mes perceptions n'étaient pas encore assez affutées pour cela.
Quand j'avais été assez consciente pour écouter ses paroles et les comprendre j'avais malgré moi froncé les sourcils, comment et pourquoi j'étais arrivée jusqu'ici. L'avait-elle déjà expliqué plusieurs fois? Dur de le savoir. J'avais a peine trempé mes lèvres dans l'eau, de toutes façons elle n'avait mis qu'un fond pour s'assurer que je ne risquais pas de boire trop au risque de tout vomir ensuite.
- Les Oasis..
Cela me laissait rêveuse en un sens, retour dans le passé après ma fuite en mer. Ma main a glissé sur mon visage, pour y découvrir les bandages frais et souples, nulle odeur de putréfaction, de pus, rien... C'était malgré moi je m'étais mise à sonder tant bien que mal mon propre visage sans succès mais au toucher, c'était sensible mais rien de plus, elle avait réalisé un bon travail j'en avais la quasi certitude.
- Merci.
J'avais réitéré mes remerciements avec sincérité. Et je m'étais de nouveau rallongée, je n'avais pas encore la force de parler vraiment, ou pour être tout à fait honnête, pas le courage. Je sentis de nouveau la vague qui amplifiait mon bien être, elle était empathe tout comme moi. Elle ne pouvait pas être une mauvaise personne, non, les divins m'avaient mis entre les mains de quelqu'un de bien il le fallait, il ne pouvait pas en être autrement. Des heures encore de sommeil suivirent, moins agité cependant, mon inconscient ne prenait plus totalement le dessus.
Je finis par me réveiller totalement. Je ne bougeais pas dans un premier temps, comment me sentais-je? Globalement bien, je me sentais faible car hormis de l'eau avec parcimonie on avait pas du pouvoir me nourrir. J'ouvris les yeux enfin un oeil, le second était absent mais mes paupières avaient encore ce réflexe pour l'heure de s'ouvrir sur rien...
La tente était lumineuse, ce n'était pas la nuit, il y avait du bruit, je n'étais pas seule, des gens parlaient... Qui étaient-ce? Je cherchais et me souvins, des gens du FMR, il devait y avoir d'autres blessés peut-être? Je basculais sur le côté quittant ma position allongée sur le dos, sans peine, cela signifiait que je n'avais nulle blessure physique hormis mon oeil et... ces voix susurrantes, omniprésentes qui obscurcissaient mon esprit. Je ne pouvais les faire taire mais je pouvais tenter de faire semblant non? Faire croire que j'allais bien... Par contre que pouvais-je dire?
J'attendis de revoir la liche, ou plutôt de sentir sa présence, mes dons de senseurs avaient mémorisé son empreinte et je la percevais qui entrait de nouveau, son aura était apaisante, douce, réconfortante. Je restais ainsi allongée sur le côté, la regardant en ébauchant un sourire.
- Bonjour.
Je faisais le choix de rester dans cette position peu couteuse en énergie, je me relevai avec de l'aide et mangerai un peu ensuite. J'avais juste trempé mes doigts dans le verre posé non loin pour hydrater mes lèvres.
- Merci pour vos soins ma Dame.
Ma voix était rauque encore, mais mes mots clairs.
- Je me sens mieux.
"Mais tu as laissé ton âme dans l'Arbre Monde"... Je grimaçais, pour repousser ces pensées qui n'étaient pas les miennes, voulais-je le croire.
- Myriem, je m'appelle Myriem. Je ne sais pas comment je suis arrivée dans les Oasis. J'étais en expédition... près de Bénédictus et il y a eu une sorte d'explosion...
Nul mensonge mais beaucoup beaucoup d'éléments non dits, jouer avec la vérité en l'éludant c'était le mieux que je pouvais faire pour l'heure.
"Oui tu as participé au réveil d'un rejeton de Kazgoth et du Sékaï pauvre folle"..... "Tu as provoqué toi même tout ça dans le fond"....Ma main se posa sur ma tempe, comme si... une douleur fantôme provoquée par l'absence de mon oeil pourrait expliquer ce geste peut-être?
- Spoiler:
- Myriem n'a pas de bouclier psy, elle ne lutte pas contre le contrôle des émotions de Cyradil. Les voix de Myriem peuvent être des choses qu'elle murmure sans s'en rendre compte aussi et avec ton ouïe tu peux les entendre si tu le souhaites ^^
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Cyradil Ariesvyra
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C’était sans doute un peu trop tôt pour se lancer des conversations compliquées alors Cyradil faisait de son mieux pour aller à l’essentiel. Sans compter que sa patiente se recoucha très vite après son premier instant d’éveil. Qu’est-ce qui avait pu la mettre dans un état pareil ? C’était presque effrayant de voir un esprit aussi tourmenté. En tout cas, la liche avait fait tout ce qu’elle avait pu pour la sortir de sa situation précaire et il fallait maintenant sans doute du temps pour que la femme puisse trier ses idées. Cyradil avait eu l’idée de lui préparer à manger mais sa patiente avait à peine bu quelques gorgées. Tôt ou tard, il faudra bien qu’elle se nourrisse mais pour l’instant, sa faim ne semblait pas être sa principale préoccupation. N’ayant aucun besoin physiologique, la liche était restée à son chevet, des jours durant sans jamais vraiment la quitter des yeux. Le temps. C’était sans doute bien la ressource que Cyradil possédait de manière infinie désormais. Plusieurs heures passèrent alors et la jeune blonde put enfin essayer d’établir une conversation avec Myriem.
« Enchantée, Myriem. Je me prénomme Cyradil et je vous en prie, j’ai fait ce qu’il me semblait nécessaire. Vous avez de la chance d’être tombée sur moi. Autrement, il aurait été dommage qu’une jolie femme comme vous ne trépasse dans cet immense désert. » Dit Cyradil pour détendre un peu l’atmosphère.
La jeune blonde put alors tenter de comprendre comment Myriem s’était retrouvée au beau milieu de cette étendue sablonneuse. Cyradil s’accorda alors un instant de réflexion pour réfléchir sur le peu d’informations que son interlocutrice lui avait donnés. D’après son expérience, Cyradil savait qu’il fallait plusieurs jours pour rejoindre Bénédictus sans aucun moyen de locomotion. Probablement une demi-douzaine si l’on se voyait obligé de contourner les montagnes et encore, il fallait marcher plusieurs heures par jour et ne pas se perdre en chemin. Vu l’état dans lequel la liche avait trouvé Myriem et en supposant que, d’après son anatomie et l’auscultation, elle était effectivement une humaine, il y a aucune chance qu’elle puisse survivre sans vivres dans une chaleur aussi étouffante pendant plusieurs jours. Cela laissait alors deux possibilités : Soit quelqu’un l’avait abandonnée, soit…
« La téléportation… » songea la liche. « Cela explique le bouclier aussi fragile qu’une bulle de savon et la facilité avec laquelle j’ai pu pénétrer son esprit… »
Il restait encore l’endroit d’où son interlocutrice lui avoua venir. Ayant vécu pendant plusieurs décennies, Cyradil connaissait évidemment l’histoire de Bénédictus. Jadis la capitale du Shoumeï et véritable lieu sacré à la mine de savoir gigantesque grâce à ses nombreuses bibliothèques dont la liche avait beaucoup appris durant son incarnation humaine, la ville était devenue, disait-on, le berceau d’un Titan y ayant trouvé refuge. Les récits des survivants exilés après la seconde incursion de ces entités quasi-divines racontaient que Bénédictus était jonchée de cadavres et corrompue jusqu’au plus profond de ses terres, faisant de l’endroit une véritable malédiction dont tout le monde redoutait ne serait-ce que de s’y approcher. Cyradil ignorait ce que sa patiente y avait vécu mais ses réactions confirmaient que les rumeurs étaient bien fondées.
« Une expédition puis une explosion vous dites ? » essaya de confirmer Cyradil.
Mais il y avait autre chose de dérangeant. Entre les mots sensés de sa patiente, il y avait une sorte de discours sous-jacent. Evidemment, la liche se doutait bien que son interlocutrice ne lui disait pas tout mais ce n’était pas cela qui l’importunait. Entre les moments de pauses, la blonde entendait des murmures, indécelables au début mais la magicienne trouva très vite la solution en décuplant magiquement son acuité auditive. Elle put alors entendre très clairement le sens des mots prononcés dans ces chuchotements. Que diable cette femme avait fait dans ces terres désolées et pourquoi parlait-elle d’avoir réveillé un rejeton de Kazgoth ? Pour l’instant, Cyradil se concentra sur le maintien de son pouvoir et continua la discussion sans trop d’effort. Après tout, même si elle avait perdu une grande partie de ses pouvoirs, cela ne restait pas moins qu’elle avait des décennies de pratiques magiques et que ses connaissances théoriques étaient restées intactes. Pour l’instant, la jeune blonde garda ces informations pour elle et revint à l’essentiel.
« Après réflexion, je pense que vous vous êtes simplement téléportée. Etant donnée l’endroit où vous avez atterri, je dirais qu’il s’agissait soit de la première fois que vous expérimentiez le sort ou alors que cela était d’une urgence telle que vous n’avez pas eu le temps de visualiser l’endroit où vous vouliez atterrir. Les sorts de téléportation sont puissants mais ils demandent une certaine durée d’incantation qui est proportionnelle à la distance à laquelle l’on veut se téléporter. Malheureusement, si le voyage inter dimensionnel est trop long, cela a un impact non-négligeable sur la mana. Cela vous vide entièrement de cette dernière et vous avez le sentiment de vous sentir comme la personne la plus ordinaire du monde pendant plusieurs jours. »
Et sans pouvoirs, en plein milieu d’un désert, blessée et sans ressources, il n’y avait pas beaucoup de chances de survie. La jeune blonde s'approcha d'elle et la soutint lorsque Myriem porta sa main à sa tempe. Cyradil était légèrement triste de ne pas pouvoir en faire davantage que de la rassura dans sa douleur. Elle attendit patiemment que cette "crise" lui passe en maintenant un contact aussi chaleureux que son corps de liche pouvait lui permettre avant de reprendre à nouveau la parole.
« Je vous recommande de vous reposer ici quelques jours. Ces établissements sont un peu sommaires mais il y a suffisamment de vivres pour tenir pendant plusieurs semaines. Profitez-en pour…essayer de remettre vos idées en place et si vous avez besoin de quelque chose ou que vous voulez vous livrer sur un sujet quelconque, je resterais à votre disposition. Je ferais en sorte de faire un suivi régulier de votre blessure également. » Dit-elle en souriant.
« Enchantée, Myriem. Je me prénomme Cyradil et je vous en prie, j’ai fait ce qu’il me semblait nécessaire. Vous avez de la chance d’être tombée sur moi. Autrement, il aurait été dommage qu’une jolie femme comme vous ne trépasse dans cet immense désert. » Dit Cyradil pour détendre un peu l’atmosphère.
La jeune blonde put alors tenter de comprendre comment Myriem s’était retrouvée au beau milieu de cette étendue sablonneuse. Cyradil s’accorda alors un instant de réflexion pour réfléchir sur le peu d’informations que son interlocutrice lui avait donnés. D’après son expérience, Cyradil savait qu’il fallait plusieurs jours pour rejoindre Bénédictus sans aucun moyen de locomotion. Probablement une demi-douzaine si l’on se voyait obligé de contourner les montagnes et encore, il fallait marcher plusieurs heures par jour et ne pas se perdre en chemin. Vu l’état dans lequel la liche avait trouvé Myriem et en supposant que, d’après son anatomie et l’auscultation, elle était effectivement une humaine, il y a aucune chance qu’elle puisse survivre sans vivres dans une chaleur aussi étouffante pendant plusieurs jours. Cela laissait alors deux possibilités : Soit quelqu’un l’avait abandonnée, soit…
« La téléportation… » songea la liche. « Cela explique le bouclier aussi fragile qu’une bulle de savon et la facilité avec laquelle j’ai pu pénétrer son esprit… »
Il restait encore l’endroit d’où son interlocutrice lui avoua venir. Ayant vécu pendant plusieurs décennies, Cyradil connaissait évidemment l’histoire de Bénédictus. Jadis la capitale du Shoumeï et véritable lieu sacré à la mine de savoir gigantesque grâce à ses nombreuses bibliothèques dont la liche avait beaucoup appris durant son incarnation humaine, la ville était devenue, disait-on, le berceau d’un Titan y ayant trouvé refuge. Les récits des survivants exilés après la seconde incursion de ces entités quasi-divines racontaient que Bénédictus était jonchée de cadavres et corrompue jusqu’au plus profond de ses terres, faisant de l’endroit une véritable malédiction dont tout le monde redoutait ne serait-ce que de s’y approcher. Cyradil ignorait ce que sa patiente y avait vécu mais ses réactions confirmaient que les rumeurs étaient bien fondées.
« Une expédition puis une explosion vous dites ? » essaya de confirmer Cyradil.
Mais il y avait autre chose de dérangeant. Entre les mots sensés de sa patiente, il y avait une sorte de discours sous-jacent. Evidemment, la liche se doutait bien que son interlocutrice ne lui disait pas tout mais ce n’était pas cela qui l’importunait. Entre les moments de pauses, la blonde entendait des murmures, indécelables au début mais la magicienne trouva très vite la solution en décuplant magiquement son acuité auditive. Elle put alors entendre très clairement le sens des mots prononcés dans ces chuchotements. Que diable cette femme avait fait dans ces terres désolées et pourquoi parlait-elle d’avoir réveillé un rejeton de Kazgoth ? Pour l’instant, Cyradil se concentra sur le maintien de son pouvoir et continua la discussion sans trop d’effort. Après tout, même si elle avait perdu une grande partie de ses pouvoirs, cela ne restait pas moins qu’elle avait des décennies de pratiques magiques et que ses connaissances théoriques étaient restées intactes. Pour l’instant, la jeune blonde garda ces informations pour elle et revint à l’essentiel.
« Après réflexion, je pense que vous vous êtes simplement téléportée. Etant donnée l’endroit où vous avez atterri, je dirais qu’il s’agissait soit de la première fois que vous expérimentiez le sort ou alors que cela était d’une urgence telle que vous n’avez pas eu le temps de visualiser l’endroit où vous vouliez atterrir. Les sorts de téléportation sont puissants mais ils demandent une certaine durée d’incantation qui est proportionnelle à la distance à laquelle l’on veut se téléporter. Malheureusement, si le voyage inter dimensionnel est trop long, cela a un impact non-négligeable sur la mana. Cela vous vide entièrement de cette dernière et vous avez le sentiment de vous sentir comme la personne la plus ordinaire du monde pendant plusieurs jours. »
Et sans pouvoirs, en plein milieu d’un désert, blessée et sans ressources, il n’y avait pas beaucoup de chances de survie. La jeune blonde s'approcha d'elle et la soutint lorsque Myriem porta sa main à sa tempe. Cyradil était légèrement triste de ne pas pouvoir en faire davantage que de la rassura dans sa douleur. Elle attendit patiemment que cette "crise" lui passe en maintenant un contact aussi chaleureux que son corps de liche pouvait lui permettre avant de reprendre à nouveau la parole.
« Je vous recommande de vous reposer ici quelques jours. Ces établissements sont un peu sommaires mais il y a suffisamment de vivres pour tenir pendant plusieurs semaines. Profitez-en pour…essayer de remettre vos idées en place et si vous avez besoin de quelque chose ou que vous voulez vous livrer sur un sujet quelconque, je resterais à votre disposition. Je ferais en sorte de faire un suivi régulier de votre blessure également. » Dit-elle en souriant.
- HRP:
- Cyradil utilise son ouïe surdéveloppée pour entendre les mots que murmure Myriem. De cette façon, elle essaie de voir si elle peut en tirer davantage afin de comprendre les évènements que Myriem a pu vivre durant son expédition sans avoir à le lui demander directement (sans doute pour ne pas lui faire ressasser ces moments désagréables)
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Myriem de Boktor
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C'était étrange de passer de l'autre côté du miroir en un sens, j'avais toujours été celle qui veillait sur les autres, m'assurait de leur état, de la cicatrisation de leurs blessures, de leur fatigue physique et mentale. Se retrouver alitée, incapable de bouger à son tour parce que trop accablée, épuisée pour bouger et réagir c'était perturbant. Et si mon esprit étiolé voulait analyser les choses il n'y parvenait hélas pas vraiment, je n'étais pas assez lucide pour mesure mon état mental et je devais m'appuyer sur ma soigneuse pour mon oeil. Je ne sentais pas de douleurs vives et elle m'inspirait confiance, je sentais qu'elle usait du même don que moi, mes capacités de senseur me signifiaient qu'elle agissait sur mes émotions comme je le faisais de coutume et je l'en remerciais, c'était apaisant et cela me confortait dans mes méthodes de soins.
- Toute vie se vaut d'être préservée, mais je suis heureuse de n'être pas morte moi aussi et je sais combien le désert peut être mortel. Les div... la chance vous a mise sur mon chemin.
Elle faisait parti des FMRs et elle était donc Reikoise, aussi gentille et attentionnée puisse-t-elle être avec ses patients, elle n'en demeurait pas moins à priori quelqu'un qui n'avait nul attrait pour les divins... Qu'avais-je fait au demeurant? J'avais espéré soigner l'Arbre Monde, Yggdrasil, le cœur du Shoumeï et... Cette entité serait-elle créatrice? Allait-elle aider à voir naître un véritable renouveau ou avions nous ouvert la porte à une entité destructrice pire que Kazgoth? Je n'en savais rien et ces voix qui raillaient dans mon esprit ne m'aidaient pas à voir clair (pas plus que mon oeil manquant)
J'avais réfléchi moi aussi et j'avais hoché la tête à sa supposition.
- Je pense aussi à la téléportation, je ne me connaissais pas cette capacité mais j'ai découvert au fil des ans que certaines compétences ou dons selon la façon dont on les nomme ne s'éveillent que lorsqu'on a réellement besoin d'eux. Ce n'est pas la première fois que je me découvre des capacités au moment opportun dirons nous.
Je fermais les yeux un instant, inspirant doucement pour sonder l'état de ma propre réserve de mana, ces journées de repos l'avaient reconstituée pratiquement entièrement, j'étais donc presque au meilleur de ma forme aux voix envahissantes près cela dit. "Et ce n'est que le début, tu n'as pas soigné l'Arbre Monde, tu pensais pouvoir le faire il n'a fait que te corrompre à ton tour.... regarde, écoute..." Une fois de plus je grimaçais et me massais les tempes en un geste vain mais espérant qu'à un moment donné cela me permette d'y voir plus clair, de me retrouver seule dans mon esprit tout simplement... "seule tu ne le seras plus jamais, ton esprit est à jamais fragmenté, perdu pour la raison que tu aimais tant pauvre shoumeienne idéaliste".
- Je suis déjà venue dans les Oasis, j'y ai... passé plusieurs mois il y a deux ans avec des réfugiés de Mael avant de les mener en République. J'imagine que je suis arrivée dans cette région que je connais. Je pourrais vous le confirmer avec une carte si vous en avez une. Enfin je vous montrerai ou j'étais et vous saurez si c'est cela ou si je me suis déplacée sans en avoir souvenir ensuite.
Elle pourrait ne pas avoir confiance en mes dires, je ne me faisais moi même pas confiance. Je m'interrogeais un instant sur le pourquoi des gants mais cela fut passager, avait-elle peur des contaminations ? C'était une possibilité.
- Je vous avoue n'avoir rien d'autre de prévu, si c'est possible de me reposer ce serait généreux de votre part. Je sens bien qu'aujourd'hui je suis bonne à rien " comme le reste du temps sombre andouille"...- mais ... dès que je serai capable de me lever je peux aider et... rembourser en un sens ma dette envers vous. Je suis aussi médecin et mage de soins et je pourrais vous aider le temps d'être assez en forme pour...
Pour faire quoi? Mais si je savais... Ce fut l'image d'Amael qui emplit mon esprit, son sourire et ses grands yeux bleus, son amour sans jugement, inconditionnel.
- J'ai un fils... qui m'attend à Mael et il me faudra y retourner rapidement et prévenir que... que je suis en vue aussi...
Pour la première fois je me dis qu'il était dommage de ne pas être télépathe pour rassurer ceux que j'aimais et qui m'attendaient sur le fait que j'étais vivante.
- Amael m'attend.
Une sourde angoisse m'étreignit alors que je prononçais son nom à haute voix, allait-il bien? Comment pouvais-je le savoir? Quand étions nous réellement?
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Sagesse Réincarnée
Cyradil Ariesvyra
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Cyradil avait l’air d’avoir visé juste quand au moyen de transport utilisé par Myriem. Ses paroles lui firent comprendre que la jeune femme était d’une certaine manière attachée au divinisme ou en tout cas, c’est ce que Myriem laissait entendre lorsqu’elle essaya de se reprendre. La jeune blonde n’était pas très versée dans la religion mais elle s’y était intéressée par curiosité et désir d’apprendre. Elle se doutait que les titans étaient d’incroyables créatures possédant des pouvoirs extraordinaires mais la forgeronne ne croyait aucunement que ces derniers étaient invincibles. Face à l’expansion du monde et au développement des êtres vivants qu’ils ont peut-être engendrés d’une quelconque manière, si ces derniers étaient vraiment omnipotents, elle ne serait pas ici à en parler. Non, ce qu’elle pensait, c’était que ces créatures majestueuses s’étaient sans doute vues dépassées par leur engeances. Ils n’en restaient pas moins dangereux pour autant vu les cultes qui leur sont voués ou tout simplement les méfaits accomplis par leurs agents (voire même eux-mêmes selon les récits).
Dans tous les cas, Cyradil respectait les croyances des autres. Elle n’était pas forcément d’accord avec ces dernières mais la jeune blonde pensait que chacun était libre de pratiquer son droit de culte. Tant que cela ne nuisait à personne, elle ne voyait aucun inconvénient à les interdire. Lorsque Myriem demanda à ce qu’on lui fournisse une carte, la jeune blonde lui fournit celle qu’elle utilisait pour ses propres voyages. Cette dernière était proprement annotée et adjointes de différentes couleurs qui lui permettaient de repérer les potentiels gisements qu’elle avait trouvé lorsque la femme partait en reconnaissance. Rien que Myriem puisse vraiment comprendre en étant pas elle-même une forgeronne si ce n’est qu’il y avaient des noms de minerais inscrits ça et là sur le territoire Reikois.
« Je vous ai trouvé à quelques lieues de l’Oasis. Vous m’avez affirmé être en expédition à Bénédictus. Je dois avoué que cela fait une sacrée marche jusqu’ici…surtout si l’on doit contourner les montagnes. C’est vraiment remarquable que vous vous soyez téléportée jusqu’ici. Vous devez être une remarquable magicienne. » Affirma Cyradil avec un sourire.
La jeune forgeronne pouvait se téléporter également mais son sort était loin de jouir d’une aussi grande portée. Elle savait néanmoins que franchir de trop grandes distances grâce à ce sortilège pouvait avoir de sérieuses répercussions sur les réserves magiques, ce qui expliqua l’alitement prolongé de Myriem. C’était sans doute la seule explication plausible. Le reste était physiquement impossible à imaginer.
« Il est impossible que vous soyez venue jusqu’ici par des moyens conventionnels. A moins que l’on vous ait abandonné en plein désert mais…excusez-moi de vous le dire, une femme aussi jolie que vous, je ne pense pas que l’on s’en serait débarrassé aussi facilement. » Dit-elle, avec une pointe d’embarras.
Officiellement, l’esclavage était aboli au Reike mais tout le monde ne s’y pliait pas forcément. De plus, rien excluait que l’on pouvait enlever quelqu’un pour le revendre ailleurs, dans des zones où le contrôle du Reike était moindre voire même au-delà des terres de l’Empire. Quoi qu’il en fut, Cyradil ferait de son mieux pour venir en aide à Myriem et l’aider à se rétablir le plus vite possible. Ainsi, elle apprit qu’elle avait un enfant et que la jeune mère était restée sans nouvelles depuis quelques temps.
« Ecoutez, vous ne me devez rien. Le fait que vous rétablissiez rapidement, me suffira. Si ce que vous affirmez est vrai, j’aurai aimé avoir davantage de personnes comme vous au sein des FMR. Je sillonne parfois l’Empire pour apporter mon aide dans des endroits reculés où la logistique médicale peine encore à s’établir. Je ne pense pas que beaucoup de personnes aient de telles préoccupations mais j’imagine que si je ne le fais pas, nul le fera. » Avoua-t-elle d’un ton calme. « Et en ce qui concerne votre fils, je n’ai pas eu vent d’incidents à Maël donc votre enfant est probablement sain et sauf. »
Myriem lui raconta alors avoir déjà aidé des réfugiés maeliens à quitter l’empire, probablement pour des raisons que Cyradil ne connaissait que trop bien. Si la conversation se passait tranquillement, la forgeronne ne pouvait cesser d’entendre ces étranges pensées parasites s’immiscer en plein milieu de leur dialogue. Des pensées sombres, tristes et qui, elle le pensait, avait certainement un lien avec sa condition actuelle. L’humaine aux cheveux de jais ne semblait pas tellement s’en apercevoir et la soigneuse jugea qu’il était tant d’essayer de comprendre toute cette histoire.
« Loin de moi l’idée de vous brusquer mais vous semblez avoir quelques absences durant notre conversation. Vous ne cessez de ressasser certains évènements qui, je l’avoue, m’échappent totalement. Vous évoquez des concepts comme Kazgoth, L’Arbre monde…et le fait d’y avoir laissé votre âme. Je suppose que vous êtes encore tourmentée par de récents évènements qui ont marqué votre esprit d’une telle manière qu’ils finissent par ressurgir sans que vous en ayez vraiment conscience. Auriez-vous l’amabilité de m’expliquer tout cela ? » Demanda Cyradil.
D’un geste réconfortant, la jeune blonde lui reprit la main et tenta d’être la moins brusque possible. Elle se prépara mentalement à tout débordement ou autre crise que sa patiente pourrait faire. Cyradil était habituée. Elle avait été confrontée à de pires situations et elle s’en était toujours sortie. La forgeronne ne voyait pas pourquoi tout ceci serait différent maintenant.
« Prenez votre temps. Vous n’êtes pas obligée de tout me raconter aujourd’hui. » Encouragea-t-elle d’une voix rassurante.
Dans tous les cas, Cyradil respectait les croyances des autres. Elle n’était pas forcément d’accord avec ces dernières mais la jeune blonde pensait que chacun était libre de pratiquer son droit de culte. Tant que cela ne nuisait à personne, elle ne voyait aucun inconvénient à les interdire. Lorsque Myriem demanda à ce qu’on lui fournisse une carte, la jeune blonde lui fournit celle qu’elle utilisait pour ses propres voyages. Cette dernière était proprement annotée et adjointes de différentes couleurs qui lui permettaient de repérer les potentiels gisements qu’elle avait trouvé lorsque la femme partait en reconnaissance. Rien que Myriem puisse vraiment comprendre en étant pas elle-même une forgeronne si ce n’est qu’il y avaient des noms de minerais inscrits ça et là sur le territoire Reikois.
« Je vous ai trouvé à quelques lieues de l’Oasis. Vous m’avez affirmé être en expédition à Bénédictus. Je dois avoué que cela fait une sacrée marche jusqu’ici…surtout si l’on doit contourner les montagnes. C’est vraiment remarquable que vous vous soyez téléportée jusqu’ici. Vous devez être une remarquable magicienne. » Affirma Cyradil avec un sourire.
La jeune forgeronne pouvait se téléporter également mais son sort était loin de jouir d’une aussi grande portée. Elle savait néanmoins que franchir de trop grandes distances grâce à ce sortilège pouvait avoir de sérieuses répercussions sur les réserves magiques, ce qui expliqua l’alitement prolongé de Myriem. C’était sans doute la seule explication plausible. Le reste était physiquement impossible à imaginer.
« Il est impossible que vous soyez venue jusqu’ici par des moyens conventionnels. A moins que l’on vous ait abandonné en plein désert mais…excusez-moi de vous le dire, une femme aussi jolie que vous, je ne pense pas que l’on s’en serait débarrassé aussi facilement. » Dit-elle, avec une pointe d’embarras.
Officiellement, l’esclavage était aboli au Reike mais tout le monde ne s’y pliait pas forcément. De plus, rien excluait que l’on pouvait enlever quelqu’un pour le revendre ailleurs, dans des zones où le contrôle du Reike était moindre voire même au-delà des terres de l’Empire. Quoi qu’il en fut, Cyradil ferait de son mieux pour venir en aide à Myriem et l’aider à se rétablir le plus vite possible. Ainsi, elle apprit qu’elle avait un enfant et que la jeune mère était restée sans nouvelles depuis quelques temps.
« Ecoutez, vous ne me devez rien. Le fait que vous rétablissiez rapidement, me suffira. Si ce que vous affirmez est vrai, j’aurai aimé avoir davantage de personnes comme vous au sein des FMR. Je sillonne parfois l’Empire pour apporter mon aide dans des endroits reculés où la logistique médicale peine encore à s’établir. Je ne pense pas que beaucoup de personnes aient de telles préoccupations mais j’imagine que si je ne le fais pas, nul le fera. » Avoua-t-elle d’un ton calme. « Et en ce qui concerne votre fils, je n’ai pas eu vent d’incidents à Maël donc votre enfant est probablement sain et sauf. »
Myriem lui raconta alors avoir déjà aidé des réfugiés maeliens à quitter l’empire, probablement pour des raisons que Cyradil ne connaissait que trop bien. Si la conversation se passait tranquillement, la forgeronne ne pouvait cesser d’entendre ces étranges pensées parasites s’immiscer en plein milieu de leur dialogue. Des pensées sombres, tristes et qui, elle le pensait, avait certainement un lien avec sa condition actuelle. L’humaine aux cheveux de jais ne semblait pas tellement s’en apercevoir et la soigneuse jugea qu’il était tant d’essayer de comprendre toute cette histoire.
« Loin de moi l’idée de vous brusquer mais vous semblez avoir quelques absences durant notre conversation. Vous ne cessez de ressasser certains évènements qui, je l’avoue, m’échappent totalement. Vous évoquez des concepts comme Kazgoth, L’Arbre monde…et le fait d’y avoir laissé votre âme. Je suppose que vous êtes encore tourmentée par de récents évènements qui ont marqué votre esprit d’une telle manière qu’ils finissent par ressurgir sans que vous en ayez vraiment conscience. Auriez-vous l’amabilité de m’expliquer tout cela ? » Demanda Cyradil.
D’un geste réconfortant, la jeune blonde lui reprit la main et tenta d’être la moins brusque possible. Elle se prépara mentalement à tout débordement ou autre crise que sa patiente pourrait faire. Cyradil était habituée. Elle avait été confrontée à de pires situations et elle s’en était toujours sortie. La forgeronne ne voyait pas pourquoi tout ceci serait différent maintenant.
« Prenez votre temps. Vous n’êtes pas obligée de tout me raconter aujourd’hui. » Encouragea-t-elle d’une voix rassurante.
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Myriem de Boktor
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Je rassemblais mes forces et surtout je tentais de focaliser mon attention sur les cartes dépliées devant moi. Bien entendu je ne comprenais rien à la majorité des zones légendées et codées par la forgeronne ce qui m'intéressait c'était comprendre l'échelle de mesure utilisée pour ensuite chercher mes propres repères passés. Cyradil était une femme d'une extrême patience et elle reste à m'observer de longues minutes, réfléchir, calculer, bouger règles, compas pour finalement arriver à une conclusion qui me paraissait évident. Je montrais un point un peu plus au sud, quelques heures tout au plus.
- Il y a un autre Oasis a quelques heures d'ici je pense, une demi journée à dos de cheval. C'était un havre de refuge pour shoumeiens en exils dans leur chemin vers la République. Certaines familles sont restées là bas pour s'installer, il était possible d'y cultiver certaines plantes et élever du bétail. C'est pour cela que je suis dans le coin... Je connais l'endroit, j'imagine que je connais l'Oasis ou nous nous trouvons même si pour l'heure cela *a quoi ça sert tout ça? t'aurais du rester là-bas et crever dans les ruines corrompues de Benedictus avec l'Arbre Monde* ...
Je m'étais arrêtée, grimaçant, ne sachant pas comment faire taire ces voix qui envahissaient mon esprit depuis mon réveil *mais tu ne peux pas nous faire taire, nous sommes toi*...
Je relevais la tête vers la toile tendue au dessus de nos têtes, inspirant profondément pour tenter de me redonner une certaine contenance mais cela me semblait vain et impossible pour l'heure.
J'avais finalement esquissé un sourire à ses mots.... jolie? avec mon oeil en moins? Pour le coup mon ego de petite noble en doutait fortement, je m'étais défigurée sciemment et je doutais de trouver grâce aux "yeux" de qui que ce soit maintenant que c'était fait. Ma main s'était posée sur les bandages et j'ajoutais.
- Vous êtes gentille et d'une grande douceur, des qualités que trop peu de soigneurs ont à mon goût. Beaucoup pensent que la froideur et ... le détachement sont les meilleures armes pour guider les malades ou blessés, vous ne me semblez pas être de ceux-là, vous me paraissez réagir comme moi. Merci pour le compliment en tout cas mais là... je doute de faire envie à qui que ce soit voyez vous... Depuis quand n'ai-je pas pris de bain?
Je disais cela pour tenter de radoucir mon humeur, assaillie par la peur d'être rejetée, par qui d'ailleurs? Personne ne m'attendait vraiment et pour le coup je doutais qu'Amael se formalise de ma beauté ou non, c'était parfaitement orgueilleux comme peur. * Oui un bain c'est sur que c'est important comme préoccupation, t'as réveillé un rejeton de Kazgoth et tu penses à te faire belle...*
J'avais laissé la carte et j'étais retournée m'asseoir, peinant encore à rester debout longtemps.
- Vos paroles trouvent un echo en moi, je n'aurais pas cru cela possible enfin...
Je mordis ma lèvre, c'était grossier de cracher sur le Reike ainsi de ma part, je lui devais ma survie mais... chassez le naturel...
- Pardonnez moi ce n'est pas charitable de juger le FMR, vous êtes la preuve que certaines personnes sont généreuses et altruistes. J'espère que vous avez raison pour Mael.
Quand elle parla de mes absences j'entendis de nouveau des voix qui se moquaient et disaient que j'étais la pire des mages, un esprit faible pour qu'on lise ainsi en moi. Je secouais de nouveau la tête et relevais vers elle un regard pitoyable.
- J'entends des voix, elles... me coupent mes réflexions... *t'es folle* ... elles m'empêchent de penser clairement c'est.... *le fruit de tes actes*... j'ai l'impression de sentir la corruption de l'Arbre Monde couler en moi quand elles s'expriment *enfin une parole sensée, mais qui fait de toi une folle, une aliénée*...
Des larmes coulaient de mon oeil valide, je me sentais faible et surtout salie par ces voix qui s'insinuaient en moi, avaient pris possession de mon esprit.
- J'ai cru... j'ai cru pouvoir aider à soigner l'Arbre Monde. Yggdrasil était le protecteur de Shoumeï, il veillait sur nos terres, il aurait du... il aurait pu... mais... *il a sombré, corrompu, perdu....* il y avait des ossements de Kazgoth nous avons fait un rituel pour le ramener à la vie, je pensais qu'il se nourrirait de la corruption, l'absorberait pour renaitre et que l'Arbre pourrait ainsi respire à nouveau, et irradier les terres de sa bienfaisance... *mais tu t'es mis le doigt dans ...* stoppppppppppppp
J'avais hurlé le dernier mot, les larmes avaient tapissé la chemise de coton que je portais, mes doigts aux phalanges blanchies s'agrippaient aux draps...
- Dites moi que vous pouvez les faire taire ou... les atténuer... A moins que... ce ne soit le prix à payer pour mes actes, ma malédiction...
Etait-elle capable de m'aider, même un peu à ne plus entendre les voix?
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Cyradil Ariesvyra
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Cyradil y était peut-être allée vite. C’était le problème de l’étendue de l’Empire. Quand on conquiert autant de terres, l’on ne changeait pas la culture du jour au lendemain. Elle comprenait alors pourquoi Myriem ne comprenait pas toujours ses explications mais Cyradil était patiente, prenait son temps et finalement elle finit par se faire comprendre. Cela ne l’étonnait pas qu’il existait encore des petits camps ça et là. Après tout, le Reike était si grand qu’il était impossible de tout cartographier à la parcelle près. La liche avait vraiment pensé ses compliments et elle-même qui paraissait le plus souvent pour une aveugle n’empêchait pas tout de même d’attirer les regards. Myriem devait être bien innocente en croyant qu’un œil manquant suffirait à la rendre moins attrayante. D’ailleurs, Cyradil ne fut pas le moins du monde contrariée par les idéaux de la jeune femme. Elle savait ce que sa nation avait fait. Et même aujourd’hui, elle ne le cautionnait pas vraiment. D’ailleurs, elle ne s’en était jamais cachée.
« J’ai toujours procédé ainsi. Malgré mon éducation noble et mon patrimoine, j’ai toujours été proche du peuple. Pas seulement du mien. De tout le monde. Les malades, les blessés, les gens qui ne pouvaient pas se défendre. J’ai essayé d’en sauver le plus possible pendant la guerre. J’en héberge même chez moi si vous voulez. Je suis consciente du mal que le Reike a causé en annexant Maël et je comprends parfaitement votre aversion pour l’Empire. Aussi, je respecte vos croyances, ne vous inquiétez pas. Quand vous vous serez remise, je vous accompagnerai à un point d’eau où vous pourrez vous laver. Je connais bien ces contrées alors je veillerais sur vous. » Dit-elle avec un sourire.
La forgeronne avait donc bien raison. Il y avait bien quelque chose d’autre derrière les prises de paroles de Myriem. L’histoire qu’elle lui conta était bien pire que ce qu’elle pensait et Cyradil se demandait quelle folie avait traversé ces gens pour espérer soigner le mal par un mal plus grand encore. La soigneuse comprenait bien que cela partait d’une bonne intention mais en faisant cela, elle se demandait si l’on avait pas éveillé un fléau plus grand encore. Comme si l’avènement des Archontes ne suffisait pas. Il manquerait plus que Zeï puisse s’échapper de sa prison et l’on pourrait assister à une véritable fin du monde. Pour l’heure, il fallait surtout s’occuper de sa patiente qui semblait être partie pour une nouvelle bataille mentale. Cela devait être un supplice que de subir pareille démoralisation en permanence. A vrai dire, Cyradil n’avait aucune crainte envers les Titans. Si elle respectait leur formidable pouvoir, la précédente guerre a prouvé qu’ils pouvaient être vaincus. Et jamais. Au grand jamais, Cyradil ne les laisserait se jouer des mortelles une nouvelle fois.
De manière douce, elle se saisit de la jeune femme et l’enlaça tendrement, posant doucement sa tête contre sa poitrine. Bon, Myriem pourrait sans doute entendre que son cœur ne battait pas mais si elle pouvait détourner un tant soi peu le sujet pour la soulager de ses voix, Cyradil aurait tout gagné. Elle lui caressa le dos doucement et s’efforça d’amplifier sa magie de contrôle des émotions aussi loin que Myriem acceptait son esprit dans le sien. D’un mouvement de balancement, Cyradil se mit presque à la bercer, se remémorant certaines méthodes que sa mère employait lorsqu’elle était en proie à une angoisse qu’elle ne pouvait gérer toute seule.
« Allons, calme-toi…je ferais tout ce que je peux pour te venir en aide. » Dit-elle en saisissant l’une de ses mains, pour que Myriem puisse sentir sa présence.
Son ton se fit plus doux, plus familier et Cyradil essayait tant bien que mal de calmer la jeune humaine. Elle était furieuse contre ces entités supposément divines qui profitaient de la candeur des mortelles pour servir leurs desseins. C’était dommage que Myriem se soit « perdue » dans le divinisme et qu’elle leur soit autant dévouée car ils ne le méritaient pas. Ignorant si elle pouvait avoir une quelconque interaction avec ces voix, elle s’essaya tout de même à l’exercice mais en formulant sa réplique dans son esprit sans qu’aucun son ne sorte de sa bouche. Cyradil ne savait pas si Myriem pouvait l’entendre mais il fallait qu’ils comprennent qu’ils n’avaient plus le contrôle.
« Il y a longtemps que vous avez perdu le contrôle d’agir sur la destinée des mortels. Dois-je rappelé que l’un des vôtres a été vaincu par le passé et qu’une gît encore dans sa geôle ? Nous vous renverrons autant de fois qu’il le faudra dans le Royaume divin jusqu’à ce que vous comprenez que vous n’avez plus la mainmise sur nos vies. Maintenant, cessez de tourmenter cette pauvre âme et allez vous terrer en attendant votre prochaine défaite ! »
« J’ai toujours procédé ainsi. Malgré mon éducation noble et mon patrimoine, j’ai toujours été proche du peuple. Pas seulement du mien. De tout le monde. Les malades, les blessés, les gens qui ne pouvaient pas se défendre. J’ai essayé d’en sauver le plus possible pendant la guerre. J’en héberge même chez moi si vous voulez. Je suis consciente du mal que le Reike a causé en annexant Maël et je comprends parfaitement votre aversion pour l’Empire. Aussi, je respecte vos croyances, ne vous inquiétez pas. Quand vous vous serez remise, je vous accompagnerai à un point d’eau où vous pourrez vous laver. Je connais bien ces contrées alors je veillerais sur vous. » Dit-elle avec un sourire.
La forgeronne avait donc bien raison. Il y avait bien quelque chose d’autre derrière les prises de paroles de Myriem. L’histoire qu’elle lui conta était bien pire que ce qu’elle pensait et Cyradil se demandait quelle folie avait traversé ces gens pour espérer soigner le mal par un mal plus grand encore. La soigneuse comprenait bien que cela partait d’une bonne intention mais en faisant cela, elle se demandait si l’on avait pas éveillé un fléau plus grand encore. Comme si l’avènement des Archontes ne suffisait pas. Il manquerait plus que Zeï puisse s’échapper de sa prison et l’on pourrait assister à une véritable fin du monde. Pour l’heure, il fallait surtout s’occuper de sa patiente qui semblait être partie pour une nouvelle bataille mentale. Cela devait être un supplice que de subir pareille démoralisation en permanence. A vrai dire, Cyradil n’avait aucune crainte envers les Titans. Si elle respectait leur formidable pouvoir, la précédente guerre a prouvé qu’ils pouvaient être vaincus. Et jamais. Au grand jamais, Cyradil ne les laisserait se jouer des mortelles une nouvelle fois.
De manière douce, elle se saisit de la jeune femme et l’enlaça tendrement, posant doucement sa tête contre sa poitrine. Bon, Myriem pourrait sans doute entendre que son cœur ne battait pas mais si elle pouvait détourner un tant soi peu le sujet pour la soulager de ses voix, Cyradil aurait tout gagné. Elle lui caressa le dos doucement et s’efforça d’amplifier sa magie de contrôle des émotions aussi loin que Myriem acceptait son esprit dans le sien. D’un mouvement de balancement, Cyradil se mit presque à la bercer, se remémorant certaines méthodes que sa mère employait lorsqu’elle était en proie à une angoisse qu’elle ne pouvait gérer toute seule.
« Allons, calme-toi…je ferais tout ce que je peux pour te venir en aide. » Dit-elle en saisissant l’une de ses mains, pour que Myriem puisse sentir sa présence.
Son ton se fit plus doux, plus familier et Cyradil essayait tant bien que mal de calmer la jeune humaine. Elle était furieuse contre ces entités supposément divines qui profitaient de la candeur des mortelles pour servir leurs desseins. C’était dommage que Myriem se soit « perdue » dans le divinisme et qu’elle leur soit autant dévouée car ils ne le méritaient pas. Ignorant si elle pouvait avoir une quelconque interaction avec ces voix, elle s’essaya tout de même à l’exercice mais en formulant sa réplique dans son esprit sans qu’aucun son ne sorte de sa bouche. Cyradil ne savait pas si Myriem pouvait l’entendre mais il fallait qu’ils comprennent qu’ils n’avaient plus le contrôle.
« Il y a longtemps que vous avez perdu le contrôle d’agir sur la destinée des mortels. Dois-je rappelé que l’un des vôtres a été vaincu par le passé et qu’une gît encore dans sa geôle ? Nous vous renverrons autant de fois qu’il le faudra dans le Royaume divin jusqu’à ce que vous comprenez que vous n’avez plus la mainmise sur nos vies. Maintenant, cessez de tourmenter cette pauvre âme et allez vous terrer en attendant votre prochaine défaite ! »
- HRP:
- Cyradil tente de "communiquer" avec les voix. Elle retente contrôle des émotions p1 et lance aussi Attaque mentale p1 pour essayer d'atténuer ou de faire taire les voix (p1 parce qu'elle a pas non plus envie de faire mal à Myriem).
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Myriem de Boktor
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Surprise? Totalement, la femme qui se trouvait en face de moi était non seulement un médecin visiblement doué mais malgré sa nationalité elle était pleine d'empathie et de compassion pour ma nation disparue. Bien entendu j'avais toujours compté sur mon empathie pour comprendre les gens qui m'entouraient mais je me sentais amputée par ma vision étriquée. C'était parfaitement stupide et irraisonné de se sentir coupé d'un don par un organe qui n'avait aucune rapport apparent.
Mais pourtant j'avais une conviction, j'étais persuadée qu'elle était sincère, au delà des émotions perçues je me disais qu'elle ne mentait pas, que ses paroles étaient vraies.
- Nous nous ressemblons de bien des manières je le crois. J'entends un récit de ma propre vie en une autre nation.
Je réprimais une grimace de gêne en l'écoutant, je savais que je ne devrais pas me permettre de donner mon avis sur le Reike devant des Reikois.
- Je vous prie de m'excuser, je suis d'une ingratitude sans borne je m'en rends compte. Je vous conte mon... désamour pour votre nation alors que vous m'avez sauvée et soignée et que vous me dites ne rien vouloir en échange.
Réalisant qu'en effet je suis plutôt sale, mes cheveux longs sont emmêlées, ma peau tire et... de quoi ai-je l'air d'ailleurs? J'hésite à demander si elle possède un miroir mais je crains d'affronter mon propre reflet, je ne suis pas prête. *tu ne le seras plus jamais*
Etrangement je m'étais laissée allée contre elle, me blottissant contre son cœur, laissant ses bras m'entourer. Je ne me laissais jamais à ce genre de gestes familiers en réalité même avec mes proches, mais j'avais été élevée par des divinistes rigoristes et je ne crois pas me souvenir avoir reçu beaucoup de gestes d'affection. Cela ne signifiait en rien que mes parents ne m'aimaient pas, mais juste que les effusions n'existaient pas vraiment dans notre modèle éducatif, le contact humain était plutôt...Froid et distant et surtout policé en toutes circonstances.
Un instant je restais perturbée sur l'absence de battements de coeur et cela répondit à la sagesse dont elle semblait faire preuve, elle n'était pas aussi jeune qu'elle n'y paraissait. Peu m'importait ce qu'elle fut, je gardais en tête qu'elle était une femme généreuse et douce dont les bras me protégeaient en cet instant. Je me détendis assez vite finalement alors qu'elle usait de son don de contrôle mental sur moi.
C'était apaisant et mon esprit semblait vouloir à ce moment là relâcher un trop plein de pression, de tensions aussi.
J'avais l'impression de sentir mon âme se libérer en un sens, un poids s'envolait à ce moment là.
Je me sentais légère, enfin, ce moment était doux, appréciable, parfait même et ...
Je ressentis comme une frappe dans mon esprit, on m'agressait, j'avais entendu les paroles de Cyradil me demandant même à qui elle s'adressait en un sens mais le soucis était autre. Ses mots furent accompagnés d'une attaque qui secoua mon esprit.
- HRP:
- : je considère qu'en réalité les voix sont une protection de l'esprit de Myriem pour affronter ce qu'elle a fait. Sa culpabilité a créé ses voix qui lui reprochent ou rappellent ses actes, mais il n'y a nulle autre présence en elle.
Elle est en pleine dépression et subi un violent contrecoup au rituel de Benedictus au cours duquel elle a sacrifié d'elle même son oeil. Elle doute, est perdue, et donc l'apaisement des émotions fonctionne sur elle et la soulage.
Mais son vrai problème c'est sa conscience.
Du coup l'attaque mentale frappe vraiment l'esprit de Myriem et rien d'autre. C'est trop violent pour être naturel, pas que cela soit extrêmement douloureux mais c'est la surprise qui m'a blessé. En un réflexe instinctif, je repousse d'un coup Cyradil, me dégage avec brusquerie de ses bras et je me retrouve en un instant debout face à elle. Je suis fébrile et fragile mentalement et je perçois cela comme un coup de couteau dans mon dos, je lui faisais confiance pourtant.
Debout à quelques pas d'elle, je ne sais pas quoi faire. Car en réalité à peine ai-je quitté son giron que je ressens de nouveau mon esprit qui divague.
- Qu'avez vous fait? Pourquoi?
Mes poings sont serrés sur la tunique de lin que je porte je me mets à trembler. Que faire? Puis-je avoir confiance? J'ai l'impression que oui même si je ne parviens pas à saisir ce qu'il vient de se passer. Mais je ressens un besoin fulgurant, sortir, prendre l'air.
- Je... j'ai besoin de prendre l'air Cyradil.
Ce n'est pas une demande, je lui fais part de mon besoin et je me retourne pour sortir de la tente et me retrouver dans le sable du désert. J'inspire fortement et avance, je réalise que je suis pieds nus mais peu importe, je ne compte pas fuir. La journée touche à sa fin et le soleil n'est plus trop agressif, au contraire, d'ici peu quand il se cachera derrière la colline, le froid va tomber sur le désert.
Assise dans le sable je restais là à réfléchir et à me demander ce qu'il venait de se passer. Je restais là à ne rien faire durant de longues minutes, le temps défilait sans que je ne réalise que la fraicheur remplaçait maintenant la chaleur du jour. Je trouvais le courage de me relever pour retourner voir Cyradil et m'excuser.
Je la trouvais travaillant à la lueur d'une lampe, que faisait-elle exactement? Ecrivait-elle un journal? Prenait-elle des notes, calculait-elle un itinéraire. Je m'annonçais en toussotant alors que je vins me placer à ses côtés, migraineuses mais un peu plus apaisée.
- Je suis navrée pour mon emportement, je... je peine à me contrôler je crois... J'ai l'impression que mes émotions m'échappent, ce sont elles le soucis, elles sont le centre de ma vie depuis toujours, les miennes et celles des autres mais là je suis incapable de les comprendre ou de contrôler quoi que ce soit.
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Cyradil Ariesvyra
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A vrai dire, le subterfuge de Cyradil n’eut pas vraiment l’effet escompté. En réalité, elle s’en doutait mais il fallait qu’elle s’assure du bien-fondé de ces « voix » qui parcouraient l’esprit de la shoumeinne. Ce n’était pas nécessaire d’appuyer davantage puisque Myriem la repoussa assez violemment, sans doute outrée par les propos de la forgeronne qui remettait en question directement les croyances de sa patiente. Ce n’était pas délibéré et la blonde avait pensé bien faire mais le traumatisme était sans doute bien plus profond que ce qu’elle pensait. Sans doute que seul le temps permettrait un véritable rétablissement…et également une bonne remise en question. Cyradil ne la retint pas lorsque la femme aux cheveux de jais quitta la pièce pour s’isoler. Ce n’était pas très grave car de toute façon, Myriem était suffisamment solide pour quitter son lit et la liche se disait que ce ne serait pas plus mal qu’elle prenne un peu d’air.
Profitant de ce départ, Cyradil s’attabla tranquillement à l’un des bureaux, ayant récolté tout ce qui pouvait être utile dans ce sommaire et rustique hôpital de fortune. Des herbes, des huiles, un peu de cire d’abeille et même des pétales de maggis. Elle entreprit alors de mélanger tous ces ingrédients dans un grand bol et de les pilonner jusqu’à obtenir une texture plus ou moins visqueuse. Au besoin, elle dosait avec l’un ou l’autre ingrédient jusqu’à obtenir la consistance désirée. La liche s’en appliqua ensuite sur le bras pour vérifier son œuvre avant de sourire et de vider le bol dans un petit flacon prévu à cet effet. Elle referma le tout avec un bouchon et attendit patiemment le retour de Myriem qui se confondit en excuses. La forgeronne comprenait et ne se sentait nullement offensée. A vrai dire, elle devait reconnaître y avoir été un peu fort.
« C’est moi qui doit m’excuser. Je vous ai un peu brusquée mais j’avais besoin de savoir si vous étiez habitée ou non. La possession est quelque chose qu’il ne faut pas prendre à légère et vous comprendrez qu’il était très important pour moi de faire en sorte de m’en assurer. Mais maintenant j’en ai la quasi-certitude. Vous avez vécu un traumatisme. Lequel vous prendra longtemps avant que vous ne vous en remettiez complètement et je pense qu’aucune magie dans ce monde ne pourra vous aider à vous rétablir. Il faudra que vous trouviez le chemin de guérison vous-même mais je pourrais vous aider dans cette aventure. Si je comprends vos dires, je dirais que vous êtes une sorte d’empathe ? Logique que ce genre d’évènements vous impacte bien plus que d’autres personnes moins…Sentimentales disons. Toutefois, je garde espoir que vous finirez par vous rétablir. Il faut simplement que vous vous accrochiez. »
Cyradil lui tendit la fiole qu’elle avait préparée sans lui donner l’opportunité de refuser si tel était le désir de son interlocutrice.
« Tenez. C’est un onguent que j’ai préparé pendant que vous faisiez votre introspection. Je ne peux pas faire grand-chose pour vos troubles psychologiques mais cela apaisera les douleurs dans les semaines à venir. Appliquez cela avant d’aller vous coucher, ce sera plus efficace. Je sais pertinemment que les patients n’ont pas tendance à suivre les conseils à la lettre et qu’ils se négligent parfois alors je leur offre la meilleure solution pour que je ne les revois pas dans les jours qui suivent leur intervention. Avec cela, vous éviterez l’infection. » Expliqua-t-elle avec un sourire. « Vous pouvez me faire confiance malgré ce fâcheux incident, je vous assure que je ne vous veux que du bien. Si d’avenir vous avez des craintes où que votre cœur est empli de doute, n’hésitez pas à venir me trouver. »
Profitant de ce départ, Cyradil s’attabla tranquillement à l’un des bureaux, ayant récolté tout ce qui pouvait être utile dans ce sommaire et rustique hôpital de fortune. Des herbes, des huiles, un peu de cire d’abeille et même des pétales de maggis. Elle entreprit alors de mélanger tous ces ingrédients dans un grand bol et de les pilonner jusqu’à obtenir une texture plus ou moins visqueuse. Au besoin, elle dosait avec l’un ou l’autre ingrédient jusqu’à obtenir la consistance désirée. La liche s’en appliqua ensuite sur le bras pour vérifier son œuvre avant de sourire et de vider le bol dans un petit flacon prévu à cet effet. Elle referma le tout avec un bouchon et attendit patiemment le retour de Myriem qui se confondit en excuses. La forgeronne comprenait et ne se sentait nullement offensée. A vrai dire, elle devait reconnaître y avoir été un peu fort.
« C’est moi qui doit m’excuser. Je vous ai un peu brusquée mais j’avais besoin de savoir si vous étiez habitée ou non. La possession est quelque chose qu’il ne faut pas prendre à légère et vous comprendrez qu’il était très important pour moi de faire en sorte de m’en assurer. Mais maintenant j’en ai la quasi-certitude. Vous avez vécu un traumatisme. Lequel vous prendra longtemps avant que vous ne vous en remettiez complètement et je pense qu’aucune magie dans ce monde ne pourra vous aider à vous rétablir. Il faudra que vous trouviez le chemin de guérison vous-même mais je pourrais vous aider dans cette aventure. Si je comprends vos dires, je dirais que vous êtes une sorte d’empathe ? Logique que ce genre d’évènements vous impacte bien plus que d’autres personnes moins…Sentimentales disons. Toutefois, je garde espoir que vous finirez par vous rétablir. Il faut simplement que vous vous accrochiez. »
Cyradil lui tendit la fiole qu’elle avait préparée sans lui donner l’opportunité de refuser si tel était le désir de son interlocutrice.
« Tenez. C’est un onguent que j’ai préparé pendant que vous faisiez votre introspection. Je ne peux pas faire grand-chose pour vos troubles psychologiques mais cela apaisera les douleurs dans les semaines à venir. Appliquez cela avant d’aller vous coucher, ce sera plus efficace. Je sais pertinemment que les patients n’ont pas tendance à suivre les conseils à la lettre et qu’ils se négligent parfois alors je leur offre la meilleure solution pour que je ne les revois pas dans les jours qui suivent leur intervention. Avec cela, vous éviterez l’infection. » Expliqua-t-elle avec un sourire. « Vous pouvez me faire confiance malgré ce fâcheux incident, je vous assure que je ne vous veux que du bien. Si d’avenir vous avez des craintes où que votre cœur est empli de doute, n’hésitez pas à venir me trouver. »
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Myriem de Boktor
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J'étais revenue plus calme, je n'étais pas apaisée loin s'en fallait. Je savais que mon apaisement actuel passait par la magie de Cyradil mais je ne pouvais lui demander d'en user en permanence, c'eut été comme sombrer aux bienfaits salvateurs d'une douce drogue. Ce n'était pas envisageable même si c'était aussi doux et agréable qu'une douce caresse sur mon âme abimée.
Je m'étais rassise à ses côtés et je l'écoutais, mais je ne lui en voulais pas le moins du monde, elle avait fait ce qu'elle pensait juste pour comprendre mon mal, ce n'était pas une attaque sciemment dirigée contre moi pour me blesser mais pour localiser le centre de son mal.
- Vous avez bien fait, j'aurais fait de même pour tout avouer, mais quand on a besoin d'être le patient, on en oublie certaines notions. Je crois que le plus douloureux va passer pas l'acceptation de tout cela.
D'un côté j'étais d'accord avec elle, rien ne pourrait m'aider hormis le temps pour surmonter le trauma de Benedictus, de l'Arbre Monde, de l'horreur que j'avais commise en croyant bien faire et de l'abandon de Dante, peut-être était ce ce qui m'avait fait le plus mal, qu'il ait disparu sans un mot alors que j'avais cru lire dans son regard autre chose, mais encore une fois j'avais pris des vessies pour des lanternes. A trop espérer voir dans le regard de quelqu'un, un sentiment réel pour moi j'en venais à me tromper, j'étais d'un pathétique au final. Je cherchais tellement désespérément de pouvoir ressentir quelque chose de profond que j'allais de désillusion en désillusion.
Assise sur le bord de ce lit de camp je rajoutais cependant.
- C'est dommage que vous ne puissiez être une source d'apaisement constant. Mais oui je suis empathe et cela a toujours été autant un fardeau qu'une bénédiction. Je vis avec les émotions des autres depuis ma plus tendre enfance, je sais m'en couper en temps normal et ne m'ouvrir qu'en cas de besoin mais je crois que je... suis aussi dépendante de ces émotions, je cherche l'assentiment de tous en permanence, j'ai besoin de percevoir chez mes interlocuteurs la satisfaction, la joie d'être à mes côtés... C'est peut-être comme une drogue et... je... je peux faire plus que percevoir ou ressentir et contrôler les émotions des gens... Ne fermez pas votre esprit s'il vous plait, plus que des mots je peux aussi vous montrer ce que je ressens.
Sans rien ajouter, je tendis mon don si particulier vers elle, j'envoyais comme un affleurement léger, ma reconnaissance pour ses soins, ses paroles, ma gratitude pour ce qu'elle avait déjà fait pour moi. Je lui transmettais et lui faisais ressentir mon émotion à moi, sans qu'elle n'use de ses propres dons.
Silencieuse quelques longues secondes je repris finalement.
- Je crains de n'être trop sensible dans tous les sens du terme et trop fragile et ma guérison sera longue à n'en pas douter mais je suis quelqu'un d'optimiste et j'ai un fils qui m'attend, je ne veux pas qu'il grandisse sans sa mère, il n'a déjà pas de père.
Elle m'avait tendu une fiole et m'expliqua ce qu'elle contenait, je la remerciais une nouvelle fois, décidément.
- Merci pour le baume, c'est un précieux allié dans la guérison des plaies et pour éviter toute infection, je ne me sens pas capable de guérir mes propres plaies en ce moment en effet. Et je respecterai vos indications à la lettre soyez en assurée.
Esquissant un franc sourire j'ajoutais ensuite.
- Je sais que la nuit approche mais vous parliez de la possibilité de prendre un bain dans un Oasis, nous partons quand? Je rêve de pouvoir ôter sable, poussière et crasse de mon corps sans parler de mes cheveux.
Je me doutais que cela serait pour le lendemain, à moins qu'elle ne fasse lever le camp le soir pour avancer de nuit à la fraîche. Dans tous les cas je me sentais assez remise pour marcher au besoin, je ne serai pas un poids mort pour elle et ses gens quoi qu'il arrive.
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Cyradil Ariesvyra
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Il est vrai que Cyradil rêverait d’être partout à la fois pour subvenir aux besoins d’un maximum de gens mais malheureusement, cela n’était pas possible. Ou du moins, pas à cette échelle. En signe de gratitude et pour lui montrer sa compassion, Myriem transmit ses émotions au sein de l’esprit de la liche. Cette dernière ne pouvait de toute façon pas tellement s’en défendre, ses pouvoirs actuels ne lui permettaient pas vraiment de se défendre de la moindre intrusion mentale, ce qui était un problème au vu de ses aspirations futures. Mais pour l’heure, la shoumeinne semblait ne pas lui vouloir de mal et essayait simplement de se raccrocher au sentiment apaisant que lui procurait la reikoise.
« J’ai rencontré une personne comme vous il y a quelques temps. Son esprit était constamment assailli par les pensées des autres au point où cela devenait parfois invivable. J’ai tenté une expérience où je suis retournée à la racine du problème en infiltrant son esprit et j’ai réussi à sceller une partie d’une magie de protection mentale dans des marques runiques qui entouraient son visage. Enfin, elles étaient déjà prévu à cet effet mais je n’ai fait que renforcer son pouvoir, je pense. Cependant, vous sembliez dépendante de ces émotions sans vouloir vous en séparer, ce que je respecte au plus au point. De ce fait, je ne pense pas que cette méthode serait efficace avec vous et cela vous nuirait plus qu’autre chose. » Expliqua-t-elle, pensive.
Décidemment, il s’agissait d’un épineux problème. C’est dans ses moments-là que la liche regrettait de ne pas avoir accès à ses connaissances oubliées. Celles-ci auraient été plus qu’utiles dans ce genre de situation et elle n’aurait pas à se triturer autant les méninges pour essayer de trouver un semblant de solution. Par conséquent, Cyradil devait faire avec ce qu’elle avait et profiter au maximum du temps qu’elle passait avec l’humaine pour essayer de lui donner des pistes de guérison. Bien sûr, un établissement des FMR plus spécialisé l’aurait beaucoup aidé dans ses analyses ou pour réaliser de plus amples examens mais elle n’était pas certaine que Myriem accepterait de la suivre jusqu’à Ikusa, surtout après ce qu’elle venait de lui révéler. Cyradil n’avait jamais eu d’enfant. Mais elle savait que sa propre mère tenait à elle plus que tout et que cette dernière avait tout fait pour que la liche grandisse dans les meilleures conditions alors, d’une certaine manière, elle comprenait tout à fait le désir de l’empathe de retrouver son fils le plus vite possible.
« Vous le retrouvez bien vite, ne vous en faites pas. Je promets de ne pas vous retenir plus qu’il n’en faut ici. Je veux simplement m’assurer que vous rentriez en un seul morceau à Maël. Et c’est d’autant plus important que vous vous rétablissiez vite afin que vous ayez toute la force nécessaire pour vous occuper de votre enfant. Si vous m’affirmez que ce dernier n’a pas de père, alors il aura doublement besoin de votre amour. » Affirma-t-elle en la rassurant.
C’était drôle de parler d’un sujet qu’elle ne maitrisait pas mais Cyradil était une humble personne. La liche ne se perdit pas en suppositions inutiles et ne se donna pas l’air de tout connaitre sur la question. En revanche, elle avait été sérieuse sur ses recommandations médicales et le fait que Myriem soit également familière avec les pratiques médicales et les pouvoirs curatifs aidaient beaucoup à la compréhension. En effet, cette dernière semblait tout à fait incline à suivre les conseils de la rhikos. Quant à sa proposition d’aller prendre un bain, il dépendait surtout de l’état de sa patiente. La notion de temps était un concept assez secondaire pour la liche désormais et elle se calquait maintenant surtout sur le besoin des gens. Après tout, elle pouvait s’adapter indéfiniment alors pourquoi pas s’aligner sur ce qui arrangeait le plus ceux qu’elles traitaient ? Encore une preuve de sa profonde gentillesse et compassion.
« A vous de me le dire. Si vous vous sentez d’aplomb, nous pourrons nous y rendre maintenant. J’ai eu l’habitude d’aller à la rencontre d’un nombre assez conséquent de petits villages qui peuplent l’Empire et j’ai fini par avoir une connaissance assez profonde des déserts qui les entourent. Même dans la nuit la plus noire, je peux aisément me repérer. »
Bon, les températures n’étaient pas clémentes mais étant une liche, les écarts l’affectaient beaucoup moins que lorsqu’elle était une simple humaine. Et puis, elle pouvait toujours les guider grâce à son pouvoir de nyctalopie. Cependant, par acquis de conscience, la jeune blonde emporterait une lanterne pour ne pas que Myriem ait à la suivre par tâtonnement au cas où cette dernière ne maitriserait pas ce genre de magie.
« A vous de décider. »
Que ce soit sur la soirée même ou le lendemain, le trajet serait le même. Concernant la deuxième option, la liche recommanderait alors d’y aller à l’aube afin qu’ils aient moins de chance d’y trouver des gens. Après tout, il y avait beaucoup de voyageurs qui transitaient par les différentes oasis pour s’y reposer. D’un pas assuré donc, la liche la guida à travers les étendues sablonneuses du désert, ayant laissé tout le temps à l’humaine de rassembler ses affaires avant leur petite escapade. Arrivé au point d’eau, celui-ci était alors un véritable refuge pour la faune et la flore. Le sol fertile permettait la croissance d’une végétation luxuriante qui offrait une protection plutôt naturelle et permettait d’avoir une certaine forme d’intimité. Des arbres fruitiers étaient présents également, idéal pour l’humaine si cette dernière se sentait d’en manger. L’on pouvait également apercevoir certains oiseaux voleter, des petits reptiles zigzaguer à travers les feuillages denses ou encore le bourdonnement de certains insectes. L’eau était claire, provenant directement de nappes phréatiques qui s’étaient frayé un chemin à travers le sol brûlant du désert au point d’en remplir toute une étendue. L’endroit idéal donc pour se baigner.
« Voilà, nous y sommes. Prenez tout le temps que vous voudrez. Je serais un peu plus loin pour ne pas vous importuner si vous le souhaitez. Je ferais en sorte qu’il n’y ait pas de regards indiscrets. » Affirma-t-elle en plaisantant, respectant l’éventuelle intimité que Myriem voudrait avoir.
« J’ai rencontré une personne comme vous il y a quelques temps. Son esprit était constamment assailli par les pensées des autres au point où cela devenait parfois invivable. J’ai tenté une expérience où je suis retournée à la racine du problème en infiltrant son esprit et j’ai réussi à sceller une partie d’une magie de protection mentale dans des marques runiques qui entouraient son visage. Enfin, elles étaient déjà prévu à cet effet mais je n’ai fait que renforcer son pouvoir, je pense. Cependant, vous sembliez dépendante de ces émotions sans vouloir vous en séparer, ce que je respecte au plus au point. De ce fait, je ne pense pas que cette méthode serait efficace avec vous et cela vous nuirait plus qu’autre chose. » Expliqua-t-elle, pensive.
Décidemment, il s’agissait d’un épineux problème. C’est dans ses moments-là que la liche regrettait de ne pas avoir accès à ses connaissances oubliées. Celles-ci auraient été plus qu’utiles dans ce genre de situation et elle n’aurait pas à se triturer autant les méninges pour essayer de trouver un semblant de solution. Par conséquent, Cyradil devait faire avec ce qu’elle avait et profiter au maximum du temps qu’elle passait avec l’humaine pour essayer de lui donner des pistes de guérison. Bien sûr, un établissement des FMR plus spécialisé l’aurait beaucoup aidé dans ses analyses ou pour réaliser de plus amples examens mais elle n’était pas certaine que Myriem accepterait de la suivre jusqu’à Ikusa, surtout après ce qu’elle venait de lui révéler. Cyradil n’avait jamais eu d’enfant. Mais elle savait que sa propre mère tenait à elle plus que tout et que cette dernière avait tout fait pour que la liche grandisse dans les meilleures conditions alors, d’une certaine manière, elle comprenait tout à fait le désir de l’empathe de retrouver son fils le plus vite possible.
« Vous le retrouvez bien vite, ne vous en faites pas. Je promets de ne pas vous retenir plus qu’il n’en faut ici. Je veux simplement m’assurer que vous rentriez en un seul morceau à Maël. Et c’est d’autant plus important que vous vous rétablissiez vite afin que vous ayez toute la force nécessaire pour vous occuper de votre enfant. Si vous m’affirmez que ce dernier n’a pas de père, alors il aura doublement besoin de votre amour. » Affirma-t-elle en la rassurant.
C’était drôle de parler d’un sujet qu’elle ne maitrisait pas mais Cyradil était une humble personne. La liche ne se perdit pas en suppositions inutiles et ne se donna pas l’air de tout connaitre sur la question. En revanche, elle avait été sérieuse sur ses recommandations médicales et le fait que Myriem soit également familière avec les pratiques médicales et les pouvoirs curatifs aidaient beaucoup à la compréhension. En effet, cette dernière semblait tout à fait incline à suivre les conseils de la rhikos. Quant à sa proposition d’aller prendre un bain, il dépendait surtout de l’état de sa patiente. La notion de temps était un concept assez secondaire pour la liche désormais et elle se calquait maintenant surtout sur le besoin des gens. Après tout, elle pouvait s’adapter indéfiniment alors pourquoi pas s’aligner sur ce qui arrangeait le plus ceux qu’elles traitaient ? Encore une preuve de sa profonde gentillesse et compassion.
« A vous de me le dire. Si vous vous sentez d’aplomb, nous pourrons nous y rendre maintenant. J’ai eu l’habitude d’aller à la rencontre d’un nombre assez conséquent de petits villages qui peuplent l’Empire et j’ai fini par avoir une connaissance assez profonde des déserts qui les entourent. Même dans la nuit la plus noire, je peux aisément me repérer. »
Bon, les températures n’étaient pas clémentes mais étant une liche, les écarts l’affectaient beaucoup moins que lorsqu’elle était une simple humaine. Et puis, elle pouvait toujours les guider grâce à son pouvoir de nyctalopie. Cependant, par acquis de conscience, la jeune blonde emporterait une lanterne pour ne pas que Myriem ait à la suivre par tâtonnement au cas où cette dernière ne maitriserait pas ce genre de magie.
« A vous de décider. »
Que ce soit sur la soirée même ou le lendemain, le trajet serait le même. Concernant la deuxième option, la liche recommanderait alors d’y aller à l’aube afin qu’ils aient moins de chance d’y trouver des gens. Après tout, il y avait beaucoup de voyageurs qui transitaient par les différentes oasis pour s’y reposer. D’un pas assuré donc, la liche la guida à travers les étendues sablonneuses du désert, ayant laissé tout le temps à l’humaine de rassembler ses affaires avant leur petite escapade. Arrivé au point d’eau, celui-ci était alors un véritable refuge pour la faune et la flore. Le sol fertile permettait la croissance d’une végétation luxuriante qui offrait une protection plutôt naturelle et permettait d’avoir une certaine forme d’intimité. Des arbres fruitiers étaient présents également, idéal pour l’humaine si cette dernière se sentait d’en manger. L’on pouvait également apercevoir certains oiseaux voleter, des petits reptiles zigzaguer à travers les feuillages denses ou encore le bourdonnement de certains insectes. L’eau était claire, provenant directement de nappes phréatiques qui s’étaient frayé un chemin à travers le sol brûlant du désert au point d’en remplir toute une étendue. L’endroit idéal donc pour se baigner.
« Voilà, nous y sommes. Prenez tout le temps que vous voudrez. Je serais un peu plus loin pour ne pas vous importuner si vous le souhaitez. Je ferais en sorte qu’il n’y ait pas de regards indiscrets. » Affirma-t-elle en plaisantant, respectant l’éventuelle intimité que Myriem voudrait avoir.
Citoyen du monde
Myriem de Boktor
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Mad World
J'avais craint en effet qu'elle ne ferme son esprit à mon approche et je ne me serai pas vexée pour autant, c'eut été légitime. Je n'étais pas particulièrement saine d'esprit actuellement et elle ne me connaissait pas vraiment.
- C'est vrai vous avez rencontré quelqu'un comme moi? Mais c'est.... inattendu et parfaitement surprenant mais... je...
En un sens avec ces quelques mots elle venait de combler une sorte de vide qui était en moi car je me croyais seule, étrange, bizarre aussi. Mais savoir que quelqu'un d'autre au moins avait la même capacité me rendait plus normale tout simplement et me permettrait de ne pas être isolée tout simplement. J'ai analysé ses paroles et si en effet cela me faisait peur cette idée de sceau après avoir vu ce qu'ils avaient fait à Rowena, je comprenais aussi leur intérêt.
- Je vous remercie pour ces explications et si je me montre incapable à reprendre le dessus sur mon esprit malade, je reviendrai vous voir Cyradil pour que vous scelliez mon empathie, que vous me coupiez des émotions des autres. Le dire m'effraie totalement mais...*tu en seras incapable tu le sais bien*... si cela peut m'éviter de sombrer dans la folie complète et m'éviter de devenir un danger pour mes proches alors ce sera un mal pour un bien.
Cela me paraissait totalement impossible mais d'un autre côté si je n'avais pas d'autre solution pour préserver mon esprit et mes proches, je devrai pouvoir être capable de faire ce choix, ce sacrifice. J'inspirais doucement en écoutant la suite, la pensée de pouvoir retrouver Amael prochainement me rassurait, c'était un fait indéniable.
- Avez vous de la famille Cyradil? Je vous parle de moi en long en large et en travers mais je ne sais rien de vous. Je sais bien que le médecin n'est pas sensé s'épancher mais... Grâce à vous je me sens mieux, ma plaie est en voie de guérison et d'ici peu je pourrai rentrer chez moi. Alors si vous avez envie de partager quoi que ce soit, je sais aussi être une oreille attentive.
J'avais ensuite hésité pour la suite mais je savais me montrer honnête envers moi-même. Je ne voulais pas présumer de mes forces aussi j'avais décliné le départ à la nuit tombée, préférant dormir quelques heures avant que nous nous déplacions.
- Nous partirons demain si cela vous convient Cyradil.
Et ce fut le cas, à l'aube nous avons pris la route pour l'Oasis. Dans le calme du désert qui s'éveille nous avons avancé lentement, je sentais qu'elle ne pressait nullement le pas pour me permettre d'avancer à un rythme plutôt lent. Ce n'était pas tant mes jambes qui étaient douloureuses que mon équilibre qui restait encore assez précaire. Mes oreilles internes s'habituaient à la perte de mes repères visuels mais j'avais besoin d'un peu de temps encore. Quelques jours ou semaines et cela deviendrait naturel pratiquement.
Enfin nous sommes arrivées devant le point d'eau béni, il n'y avait personne hormis nous. Le jour était encore jeune et l'air frais sans être froid. La luxuriance du lieu était magique à mes yeux, je restais émerveillée de ce que la nature offrait même dans les endroits les plus hostiles.
Des oiseaux gazouillaient et donnaient un air léger à ce lieu. Des petits lézards couraient sur le sol rocailleux.
Je poussais un soupir de véritable soulagement à notre arrivée devant ce petit havre de paix.
- Merci Cyradil c'est gentil à vous pour tout ce que vous faites vraiment, merci.
J'allais en rester là mais j'observais le lieu et je souris, je trouvais cela particulièrement injuste de la priver elle aussi d'un bain amplement mérité.
- Cyradil. Vous pouvez prendre un bain aussi, l'endroit est bien assez vaste pour deux. J'aurais mauvaise conscience de vous priver de cette opportunité alors que vous étiez dans le désert avant mon arrivée aussi. Je... je suis shoumeienne, prude et ajoutez encore de nombreux adjectifs si vous le souhaitez ils me correspondront probablement mais je sais aussi être raisonnable. Et... je ne vous crains pas.
C'était bizarre de dire cela en fait, je m'arrêtais et secouais la tête en riant.
- Non c'est pas ce que je veux dire, cela sonne étrangement. Mais vous pouvez venir si vous en avez envie, je ne vous mangerai pas non plus, j'ai vu de beaux fruits dans les arbres si j'ai vraiment trop faim.
Cela étant dit je ne pouvais ou ne voulais pas la forcer non plus. Je me suis déplacée vers des buissons malgré tout et j'ai enlevé la robe de lin que je portais ainsi que les sous-vêtements, détachant aussi mes cheveux. Je déposais le tout sur le buisson et me dirigeais vers l'eau. Elle était fraiche mais très agréable, j'avançais doucement, mes pieds crissant sur le sable qui bordait l'étendue d'eau. Que c'était doux. Je rentrais dans l'eau rapidement, me glissant entièrement dans cette dernière, puis plongeant dans l'eau, m'immergeant entièrement dans sa fraicheur salvatrice. Je restais de longues secondes sous l'eau, savourant ce moment avant de ressortir, un instant je venais de me sentir vivante. L'eau avait toujours eu ce pouvoir sur moi.
- Cyradil si vous hésitez encore, je vous l'assure, l'eau est délicieuse. Ce serait dommage pour vous de passer à côté de ce moment de répit dans votre travail quotidien. Promis je ne dirai pas à vos gens que vous vous êtes détendue un moment.
Je plaisantais mais uniquement à moitié, cette femme était littéralement un bourreau de travail.
Message 8
CENDRES
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