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Alaric Nordan
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Quelques jours avant le Jour de la Force
Alaric bâilla à s'en décrocher la mâchoire. Bon sang, quelle mission… ennuyeuse ? Manquant de piment ? Comment réellement la définir ? Il ne saurait le dire… allez tiens, il lâcha un long second bâillement rien de que d'y penser. Non, il ne pouvait pas se permettre de songer que c'était une mission dénuée d'intérêt... juste que... seulement voilà ! Dans trois jours, au moins, les festivités du Jour de la Force débuteront. Des FMR avaient été déployés à Taisen en renforts, par craindre de manquer d'effectifs. Un tel évènement n'était pas organisé pour rien. après Sable d'Or, les Reikois avaient besoin d'être galvanisés, de ne pas oublier que l'Empire demeurait fort, peu importait les épreuves qui se présentaient à ses portes et surtout, d'honorer les âmes guerrières qui avaient combattu pour défendre le Reike et ses habitants. Non, le mage humain n'avait pas le droit de penser que c'était un jour ennuyeux... il était juste dépité de pas avoir une courte permission durant cet évènement pour assister aux prestigieux combats d'Arène qu'on scandait déjà dans les rues son arrivée de la veille. Comme les autorités tenaient absolument à ce que le Jour de la Force marque profondément et de manière positive les esprits, elles n'avaient pas lésiné sur les moyens militaires pour prévenir tout débordement ou toute attaque surprise de la part de rebelles ou d'autres ennemis de l'Empire. Des moyens militaires, mais judicieusement pensés, pour ne pas effrayer les habitants de Taisen et les gens des régions extérieures qui venaient déjà en nombre pour assister aux plus grandioses des combats d'arène... ... rien que d'y songer, quelle galère cela avait été pour entrer en ville et rejoindre son affectation du moment ! Prendre une chambre à une auberge cossue ? Hors de question, puisque ce n'était pas en tant que Mage d'État. Donc bonjour le baraquement militaire ! Bon, il n'avait pas à se plaindre, au moins avait-il un lit. Un lit sommaire, mais cela valait mieux qu'une paillasse.
Diantre, voilà qu'un autre bâillement se pointa. Allez, bouche encore ouverte ! Bon sang, il était vraiment tant qu'il aille se pieuter. Quelque chose tira brutalement sa cape.
"Hé ! Oui, je traîne, et je sais que tu attends ton picotin."marmonna-t-il en la flattant à l'encolure, avant de tenter de retirer sa cape hors de porter des lèvres charnues de sa jument.
Petite-Baie secoua encore un bon coup sa cape, qu'elle avait attrapée du bout des dents. La petite jument fallacieuse aimait enquiquiner son cavalier, plus encore quand il cessait de la brosser. Elle ronfla de plaisir par les naseaux quand l'humain se remit à l'étriller. Elle concéda à libérer sa prise, avant de se secouer un peu, pour parfaire cette agréable sensation d'être dorlotée. Une fois que le mage eut terminé et remballait brosses et étrille, elle lâcha un long soupir. Elle aimait tellement cela. Mais bon, il fallait bien se faire une raison. Sa tête tournée dans sa direction, elle surveilla le moindre de ses gestes. Une fois les effets de pansage rangés dans les sacs de selles, elle exprima son impatience d'affamé en voyant Alaric aller prendre une bonne ration d'avoine dans un tonneau avec l'aide d'une grosse écuelle. Elle secoua la tête dès qu'il s'approcha d'elle.
"Pauvre jument mal nourrie va ! "gloussa-t-il, pendant qu'il versait sa ration dans sa mangeoire. Il en fut quitte pour un coup de queue plein de crins en plein visage, en gentilles représailles. Pestant de cette réponse très équine, il s'assura que tout était en ordre, même la selle et le filet avant de quitter les écuries. Une fois dehors, l'air frais de la nuit le fit frémir. Bon, allait-il se coucher pour être en forme pour la suite des préparatifs pour les festivités ou se permettait-il le luxe de trouver une taverne digne de ce nom pour prendre une petite bière bien méritée ?
*juste une chope bien mousseuse et après, je me pieute... *
Son déploiement était sérieux, donc hors de question de se bourrer la tronche. Et puis, il était à Taisen, qu'est-ce qui pourrait bien lui arriver. Il resserra sa cape sur ses épaules, et sur le devant de son torse, pour dissimuler au mieux sa tenue de FMR. Au moins, il pourra espérer avoir la paix, le temps de sa courte soirée de détente.
*Très courte*
Il quitta donc ses quartiers et prit déjà une petite ruelle. Deux gamins qui se poursuivaient en rigolant manquèrent de le percuter. Il maugréa et se retourna de moitié, bien qu'ils s'éloignaient déjà en ricanant.
''Bon sang ! faites attention !"Peine perdue, ils étaient déjà loin. Marmonnant dans sa barbe, le regard toujours braqué dans leur direction, il continua de marcher sans faire attention à ce qu'il avait devant lui. Il aurait dû... Là, cette fois, il percuta vraiment quelqu'un. Il manqua de tomber par terre, sautillant pour ne pas perdre l'équilibre. Il devait apparaître comme un ahuri grotesque pour le coup.
"Mais on a décidé de le faire exprès ce soir ! Pouvez pas faire attention non ? "
Et quand son regard se porta sur celui qui lui était rentré dedans....Diantre, il était grand le gaillard. Très grand.
*Oh bordel... *
Il ne put s'empêcher de reculer d'un pas.
Alaric bâilla à s'en décrocher la mâchoire. Bon sang, quelle mission… ennuyeuse ? Manquant de piment ? Comment réellement la définir ? Il ne saurait le dire… allez tiens, il lâcha un long second bâillement rien de que d'y penser. Non, il ne pouvait pas se permettre de songer que c'était une mission dénuée d'intérêt... juste que... seulement voilà ! Dans trois jours, au moins, les festivités du Jour de la Force débuteront. Des FMR avaient été déployés à Taisen en renforts, par craindre de manquer d'effectifs. Un tel évènement n'était pas organisé pour rien. après Sable d'Or, les Reikois avaient besoin d'être galvanisés, de ne pas oublier que l'Empire demeurait fort, peu importait les épreuves qui se présentaient à ses portes et surtout, d'honorer les âmes guerrières qui avaient combattu pour défendre le Reike et ses habitants. Non, le mage humain n'avait pas le droit de penser que c'était un jour ennuyeux... il était juste dépité de pas avoir une courte permission durant cet évènement pour assister aux prestigieux combats d'Arène qu'on scandait déjà dans les rues son arrivée de la veille. Comme les autorités tenaient absolument à ce que le Jour de la Force marque profondément et de manière positive les esprits, elles n'avaient pas lésiné sur les moyens militaires pour prévenir tout débordement ou toute attaque surprise de la part de rebelles ou d'autres ennemis de l'Empire. Des moyens militaires, mais judicieusement pensés, pour ne pas effrayer les habitants de Taisen et les gens des régions extérieures qui venaient déjà en nombre pour assister aux plus grandioses des combats d'arène... ... rien que d'y songer, quelle galère cela avait été pour entrer en ville et rejoindre son affectation du moment ! Prendre une chambre à une auberge cossue ? Hors de question, puisque ce n'était pas en tant que Mage d'État. Donc bonjour le baraquement militaire ! Bon, il n'avait pas à se plaindre, au moins avait-il un lit. Un lit sommaire, mais cela valait mieux qu'une paillasse.
Diantre, voilà qu'un autre bâillement se pointa. Allez, bouche encore ouverte ! Bon sang, il était vraiment tant qu'il aille se pieuter. Quelque chose tira brutalement sa cape.
"Hé ! Oui, je traîne, et je sais que tu attends ton picotin."marmonna-t-il en la flattant à l'encolure, avant de tenter de retirer sa cape hors de porter des lèvres charnues de sa jument.
Petite-Baie secoua encore un bon coup sa cape, qu'elle avait attrapée du bout des dents. La petite jument fallacieuse aimait enquiquiner son cavalier, plus encore quand il cessait de la brosser. Elle ronfla de plaisir par les naseaux quand l'humain se remit à l'étriller. Elle concéda à libérer sa prise, avant de se secouer un peu, pour parfaire cette agréable sensation d'être dorlotée. Une fois que le mage eut terminé et remballait brosses et étrille, elle lâcha un long soupir. Elle aimait tellement cela. Mais bon, il fallait bien se faire une raison. Sa tête tournée dans sa direction, elle surveilla le moindre de ses gestes. Une fois les effets de pansage rangés dans les sacs de selles, elle exprima son impatience d'affamé en voyant Alaric aller prendre une bonne ration d'avoine dans un tonneau avec l'aide d'une grosse écuelle. Elle secoua la tête dès qu'il s'approcha d'elle.
"Pauvre jument mal nourrie va ! "gloussa-t-il, pendant qu'il versait sa ration dans sa mangeoire. Il en fut quitte pour un coup de queue plein de crins en plein visage, en gentilles représailles. Pestant de cette réponse très équine, il s'assura que tout était en ordre, même la selle et le filet avant de quitter les écuries. Une fois dehors, l'air frais de la nuit le fit frémir. Bon, allait-il se coucher pour être en forme pour la suite des préparatifs pour les festivités ou se permettait-il le luxe de trouver une taverne digne de ce nom pour prendre une petite bière bien méritée ?
*juste une chope bien mousseuse et après, je me pieute... *
Son déploiement était sérieux, donc hors de question de se bourrer la tronche. Et puis, il était à Taisen, qu'est-ce qui pourrait bien lui arriver. Il resserra sa cape sur ses épaules, et sur le devant de son torse, pour dissimuler au mieux sa tenue de FMR. Au moins, il pourra espérer avoir la paix, le temps de sa courte soirée de détente.
*Très courte*
Il quitta donc ses quartiers et prit déjà une petite ruelle. Deux gamins qui se poursuivaient en rigolant manquèrent de le percuter. Il maugréa et se retourna de moitié, bien qu'ils s'éloignaient déjà en ricanant.
''Bon sang ! faites attention !"Peine perdue, ils étaient déjà loin. Marmonnant dans sa barbe, le regard toujours braqué dans leur direction, il continua de marcher sans faire attention à ce qu'il avait devant lui. Il aurait dû... Là, cette fois, il percuta vraiment quelqu'un. Il manqua de tomber par terre, sautillant pour ne pas perdre l'équilibre. Il devait apparaître comme un ahuri grotesque pour le coup.
"Mais on a décidé de le faire exprès ce soir ! Pouvez pas faire attention non ? "
Et quand son regard se porta sur celui qui lui était rentré dedans....Diantre, il était grand le gaillard. Très grand.
*Oh bordel... *
Il ne put s'empêcher de reculer d'un pas.
"Nan mais les gars vous m'connaissez, je suis pas du genre à faire des bêtises."
"T'es bourré Kahl."
"Et toi t'es pas mon père, alors va chier."
"Tu dis ça tout l'temps."
"Normal, t'es jamais mon père jusqu'à preuve du contraire. Eh, il est con lui."
Le colosse ricana dans sa barbe blanche et essuya d'un revers du bras un épais filet mêlant salive et hydromel. Visiblement passablement attaqué par l'alcool qu'il avait avalé en excès, il se déplaçait en reculons tout en affichant face à ses pairs regroupés un sourire aussi parfaitement imbécile qu'effrayant. Indifférent à la foule qui se fendait derrière lui pour éviter d'avoir à le heurter par accident, Kahl continuait son petit manège comme s'il était seul à arpenter les rues de la cité.
"J'note juste que tu te répètes, et que tu vas encore finir ta nuit dans une b..."
"...brouette, une brouette. Tu sais qu'une blague perd de son mordant lorsqu'on la répète toutes les cinq minutes ?"
"Ben va te déglinguer la tête tout seul, nous on s'arrache."
"D'accord. J't'ai pas demandé, tu remarqueras."
"Ca va pas plaire à Alasker... Tu files un mauvais coton."
Kahl avait manqué de peu de se retourner pour enfin voir dans quelle direction il évoluait, mais cette dernière pique l'incita à conserver sa posture peu sécurisée. Ce fut donc toujours en marche arrière qu'il pointa du doigt son collègue et beugla comme un sourd :
"Bah vas-y, balance tout à papa petite pute. D'une part je t'ai pas sonné, pédé d'elfe, de deux le père Alask' aime pas les chialeuses, donc tu vas surtout te manger 500 grammes de phalanges en pleine poire si tu..."
L'inévitable finit par se produire lorsqu'un léger impact vint troubler passablement l'équilibre du géant bien entamé. Oubliant immédiatement la joute verbale en cours, le monstre azuré se tourna en arquant un sourcil pour faire face à l'intrus ayant eu la folie de se mettre sur sa route, puis il baissa la tête pour croiser les yeux du nouveau-venu. C'était un petit brin d'homme, visiblement fâché de s'être fait ainsi rentrer dedans par le buffle bleu qui se déplaçait sans se soucier de son environnement. L'inconnu recula d'un pas, le géant resta de marbre.
Après le reproche envoyé par l'étranger, il y eut entre les deux êtres que tout opposait un moment de flottement curieux, durant lequel nul ne sut si Kahl envisageait un arrachage de faciès en règle, ou s'il pesait simplement sa part de responsabilité dans ce léger carambolage. Ce fut, d'une manière assez surprenante et avec son manque de courtoisie habituel, qu'il décida de ne répondre sans hostilité mais avec une pointe d'irrespect néanmoins.
"Tiens bah voilà, j'ai un nouveau copain. La preuve que j'suis adorable."
N'accordant aucune forme de crédit aux notions d'espace personnel, ni même de tenue en société, l'Ogre costaud comme un rhinocéros empoigna alors le barbu par les épaules, occultant le fait que ce dernier n'était pour l'heure qu'un parfait inconnu. Cela fait, il souleva le gaillard de terre et l'orienta en direction des militaires qui paraissaient déjà se faire la malle. De sa voix infiniment rauque et désagréable, il hurla ensuite :
"Regardez, lui au moins il a des couilles ! On va aller se pochtronner ensemble et on va se régaler, d'accord ? On va passer une soirée mémorable et vous serez jaloux comme des poux, bande de débiles !"
Sans plus de cérémonie, il déposa le bonhomme à terre sous les regards d'une assemblée médusée par la bizarrerie de la situation, et tourna les talons. Par dessus son épaule, il balança son bras pour inviter sa nouvelle rencontre à le suivre tout en lançant à son attention :
"Allez viens machin, j'te paye un coup pour la peine. Moi c'est Kahl. Serres Pourpres, Dévoreur, grand noble du Reike, héros impérial, défenseur de Sable d'Or et j'en passe. Bref, t'as sûrement entendu parler de moi puisque je suis extrêmement important et pas franchement loin d'atteindre le statut de divinité. T'es qui toi ?"
Avec son éternelle inattention, il bouscula du coude un pauvre passant trimballant des caisses de clémentine.
"Pis dégage toi, ducon. Tu vois bien que le sauveur du peuple et son pote marchent, non ?"
Partant du principe que son invitation ne pouvait être ignorée, il continua sans se retourner.
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Alaric Nordan
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Là où le redoutable Orin azuré devait baisser la tête, l'humain était contraint de lever le menton pour croiser son regard. Alaric avait reculé d'un pas, il se retint d'en faire un second pour mieux placer l'imposant individu dans son champ de vision. Il ne manqua pas d'écarquiller les yeux, pendant qu'il dardait son attention sur lui, s'attendant à recevoir un coup magistral à la gueule. Malgré cette perspective possiblement approchante, il n'avait pu s'empêcher de le détailler. Déjà, il était grand, comme quelque chose de... très grand. En même temps, c'était un Orin ! Quoi de plus étonnant ? Sa peau bleue, était proche de ce qu'on retrouvait dans les profondeurs glacées des ravins des hautes montagnes enneigées, qui révélait encore plus la blancheur de sa crinière foisonnante. Vu comme il était affublé en terme vestimentaire, c'était à se demander s'il ne se préparait pas déjà pour les combats d'arène, qui se produiront dans quelques jours. Ou alors, il jouait le monstre des cimes sauvages du Grand Nord... Car il avait vraiment l'air d'un… qu'est-ce qu'il avait déjà entendu une fois dans la bouche d'un Nordique, pour appeler une de leurs créatures folkloriques là ? D'un Meh-teh ? Ou alors, cet Orin cherchait-il à imiter un Kirin, pour en faire une allégorie caricaturale ?
*je vais chercher trop loin là....*
En même temps, son esprit était un peu en ébullition. Ils se regardaient là, comme deux chiens de faïence. Qu'est-ce qu'il pouvait dire bordel ? S'excuser ? Ce serait peut-être mieux pour éviter de se prendre une paluche bleutée sur le crâne. Et puis il n'était pas tout seul le bougre... Derrière lui, il peut reconnaître aisément quelques membres de l'armée reikoise. Donc, cet Orin était un militaire ? Oh rebordel !
Il ouvrit à peine les lèvres pour briser l'étrange silence, un peu pesant pour le coup pour l'humain, quand le Bleuté prit les devants. Quoi, où ça un nouveau copain ? Et d'un coup, deux mains larges et puissantes se refermèrent sous ses épaules pour ensuite le soulever comme s'il ne pesait rien du tout. Alaric écarquilla les yeux, ayant la désagréable sensation de ne devenir qu'une poupée de chiffon dans les prises fermes de son interlocuteur, qui avec sa voix, bien que forte, laissait deviner qu'il avait un peu trop porté sur la boisson.
Les pieds pendant dans les airs, le mage tourna comme il put la tête vers les autres compagnons de son nouveau "camarade". Bien que ces derniers s'en retournaient pour laisser leur "pote", le regard de l'humain chercha avec un poil de désespérance à accrocher l'un d'eux, avec une petite lueur à la surface de ses yeux.
*À l'aide ? *
D'aucuns ne se préoccupaient de son sort. Désormais, il était seul avec l'Orin. Il se crispa quand il brailla à l'encontre de ses compagnons d'armes, les invectivant au passage. S'il pensait les faire changer d'avis, la tentative était déjà un échec. Maintenant, Alaric avait une petite idée du sort qui lui était réservé. Comment esquivera-t-il cette soirée imposée ? Pourra-t-il seulement l'esquiver ? Quand cette question trouvera sa réponse....
Elle lui arriva en pleine poire, quand l'Orin se présenta sans grande élégance.
*Diantre ! Comment je vais rester en vie ?* Et entier surtout ! Par le Shierak, il avait percuté un des membres des Dévoreurs des Serres Pourpres et l'un qui avait une réputation à en vous faire dessus rien. Il se mordit les lèvres, manquant de frémir. Et l'autre qu'il l'invitait déjà à se soûler la trogne en sa compagnie... Comment cela se termina-t-il ? Il déglutit, hésitant à prendre ses jambes à son cou ! Mais fuir, ce serait faire preuve d'une lâcheté certaine, et devant un des éminents héros du Reike. Un héros et pas n'importe lequel en plus ! Il ne pouvait pas commettre l'affront de déguerpir comme un voleur, lui, venu pour compléter l'effectif des FMR en présence. Putain ! il avait manqué de zapper cela, se revoyant encore adolescent à trousser les poches des nobles des beaux quartiers. Heureusement qu'il s'était ressaisi ! Bon, il avait quand même la boule au ventre. Allez ! Ouvre ta bouche pour répondre quoi !
"Euh... Je suis Alaric Normal...euh... Nordan ! Alaric Nordan ! Simple officiant des forces reikoises. Et pour sûr que j'ai déjà entendu parlé de vous. Votre valeur est... "
L'Orin avait déjà repris sa marche, bousculant un malheureux sur le passage, tout en l'injuriant.
"... sans pareille..."
Il se précipita pour le rejoindre. Après tout, s'il se montrait prudent, tout pourrait se passer ; la soirée ne pourrait que bien se passer, n'est-ce pas ? À la base, il voulait se rincer la gorge d'une bonne chopine. En participant à quelques levées de coude, avec Kahl, peut-être qu'il permettra à quelques personnes du coin d'échapper à sa hargne ? D'épargner des contusions et des blessures ? Oui, c'était bien cela ! Il était FMR hein. Sa mission, ses devoirs, même pendant un verre ! Même s'il était en la présence d'un des plus redoutables Dévoreurs des Serres Rouges !
*Oh bordel... comment tout ça va se terminer *Car il se rendait compte qu'en fait, un rien pourrait déraper.
*je vais chercher trop loin là....*
En même temps, son esprit était un peu en ébullition. Ils se regardaient là, comme deux chiens de faïence. Qu'est-ce qu'il pouvait dire bordel ? S'excuser ? Ce serait peut-être mieux pour éviter de se prendre une paluche bleutée sur le crâne. Et puis il n'était pas tout seul le bougre... Derrière lui, il peut reconnaître aisément quelques membres de l'armée reikoise. Donc, cet Orin était un militaire ? Oh rebordel !
Il ouvrit à peine les lèvres pour briser l'étrange silence, un peu pesant pour le coup pour l'humain, quand le Bleuté prit les devants. Quoi, où ça un nouveau copain ? Et d'un coup, deux mains larges et puissantes se refermèrent sous ses épaules pour ensuite le soulever comme s'il ne pesait rien du tout. Alaric écarquilla les yeux, ayant la désagréable sensation de ne devenir qu'une poupée de chiffon dans les prises fermes de son interlocuteur, qui avec sa voix, bien que forte, laissait deviner qu'il avait un peu trop porté sur la boisson.
Les pieds pendant dans les airs, le mage tourna comme il put la tête vers les autres compagnons de son nouveau "camarade". Bien que ces derniers s'en retournaient pour laisser leur "pote", le regard de l'humain chercha avec un poil de désespérance à accrocher l'un d'eux, avec une petite lueur à la surface de ses yeux.
*À l'aide ? *
D'aucuns ne se préoccupaient de son sort. Désormais, il était seul avec l'Orin. Il se crispa quand il brailla à l'encontre de ses compagnons d'armes, les invectivant au passage. S'il pensait les faire changer d'avis, la tentative était déjà un échec. Maintenant, Alaric avait une petite idée du sort qui lui était réservé. Comment esquivera-t-il cette soirée imposée ? Pourra-t-il seulement l'esquiver ? Quand cette question trouvera sa réponse....
Elle lui arriva en pleine poire, quand l'Orin se présenta sans grande élégance.
*Diantre ! Comment je vais rester en vie ?* Et entier surtout ! Par le Shierak, il avait percuté un des membres des Dévoreurs des Serres Pourpres et l'un qui avait une réputation à en vous faire dessus rien. Il se mordit les lèvres, manquant de frémir. Et l'autre qu'il l'invitait déjà à se soûler la trogne en sa compagnie... Comment cela se termina-t-il ? Il déglutit, hésitant à prendre ses jambes à son cou ! Mais fuir, ce serait faire preuve d'une lâcheté certaine, et devant un des éminents héros du Reike. Un héros et pas n'importe lequel en plus ! Il ne pouvait pas commettre l'affront de déguerpir comme un voleur, lui, venu pour compléter l'effectif des FMR en présence. Putain ! il avait manqué de zapper cela, se revoyant encore adolescent à trousser les poches des nobles des beaux quartiers. Heureusement qu'il s'était ressaisi ! Bon, il avait quand même la boule au ventre. Allez ! Ouvre ta bouche pour répondre quoi !
"Euh... Je suis Alaric Normal...euh... Nordan ! Alaric Nordan ! Simple officiant des forces reikoises. Et pour sûr que j'ai déjà entendu parlé de vous. Votre valeur est... "
L'Orin avait déjà repris sa marche, bousculant un malheureux sur le passage, tout en l'injuriant.
"... sans pareille..."
Il se précipita pour le rejoindre. Après tout, s'il se montrait prudent, tout pourrait se passer ; la soirée ne pourrait que bien se passer, n'est-ce pas ? À la base, il voulait se rincer la gorge d'une bonne chopine. En participant à quelques levées de coude, avec Kahl, peut-être qu'il permettra à quelques personnes du coin d'échapper à sa hargne ? D'épargner des contusions et des blessures ? Oui, c'était bien cela ! Il était FMR hein. Sa mission, ses devoirs, même pendant un verre ! Même s'il était en la présence d'un des plus redoutables Dévoreurs des Serres Rouges !
*Oh bordel... comment tout ça va se terminer *Car il se rendait compte qu'en fait, un rien pourrait déraper.
"AH !"
Poussant un cri sec lorsque le fameux Alaric lui répondit, Kahl hocha vivement la tête en signe d'approbation. Evidemment qu'il le connaissait, sa célébrité ne faisait plus aucun doute et si les badauds l'observaient avec une telle insistance, ce n'était ni par effroi ni par curiosité, mais bel et bien parce qu'ils étaient désireux de pouvoir découvrir par eux-mêmes la beauté de l'armure ornée d'or d'un guerrier aussi illustre que lui. Les crieurs d'Ikusa devaient sans doute batailler pour obtenir le monopoles des poèmes chantant ses louanges. Le petit gars rattrapa la tornade bleue qui s'avançait en marmonnant un chant militaire puis le géant, toujours aussi bavard, ajouta alors :
"Tu sais où on va, mon Alaric ?"
Ne laissant qu'un quart de seconde de silence avant de reprendre presque férocement, Kahl beugla en levant un index crochu en l'air :
"NON ! Tu n'sais pas. Mais moi je sais, parce que j'suis un héros et les héros... les héros savent des trucs que les autres n'savent pas. Ils n'ont aucun doute sur leur prochaine destination et savent quelle étoile suivre pour atteindre leur glorieuse destinée. C'est CA qui fait les légendes, c'est de savoir où on va. Et moi, je sais."
Visiblement très aviné, Kahl se heurta lors de son monologue dénué de sens à plusieurs passants qui ne prirent pas la peine de lui adresser la moindre remarque. S'il était inquiétant de par sa simple existence et de l'aura de pure violence qui émanait de lui, il était probable au demeurant qu'il fut suffisamment enjoué aujourd'hui pour ne pas décapiter sur un élan de colère le premier venu. C'était une chance pour les vertèbres d'Alaric, mais clairement pas pour ses tympans, car le colosse ne paraissait pas vouloir s'arrêter de jacasser de sa grosse voix inhumainement rocailleuse...
"Sache Alaric qu'il n'y a pas de "simple" officiant des forces reikoises. Il n'y a que deux types de personnes que je respecte, mon ami. Ceux qui prennent les armes ainsi que les artistes. Ce sont ceux qui affrontent la dureté de notre quotidien sanglant et ceux qui l'illustrent pour redonner l'espoir aux vaillants qui font tourner notre monde abject, vois-tu ? Sans art et sans guerre, nous ne sommes rien."
Il passa à côté d'une échoppe et agrippa avec l'une de ses pognes immenses une bouteille de vin aux épices avant de jeter quelques pièces d'or sur le comptoir sans adresser au propriétaire des lieux le moindre regard. Cela fait, il se remit en marche et arracha le bouchon de son acquisition avant de se délecter d'une bonne rasade. Se léchant les gros avec avidité, il tendit ensuite la boisson en direction de son "copain", et reprit son histoire :
"Tu aimes l'art, Alaric ? Evidemment que tu aimes ça. Ca se voit comme le nez au milieu de la figure. Qu'est-ce qui fait vibrer ton cœur, mon gars ? Qu'est-ce qui te donne envie de chanter ton amour ou d'étriper l'adversaire de l'empire ?"
Il laissa échapper un rot sonore, puis orienta son vilain museau vers son compagnon de route.
Poussant un cri sec lorsque le fameux Alaric lui répondit, Kahl hocha vivement la tête en signe d'approbation. Evidemment qu'il le connaissait, sa célébrité ne faisait plus aucun doute et si les badauds l'observaient avec une telle insistance, ce n'était ni par effroi ni par curiosité, mais bel et bien parce qu'ils étaient désireux de pouvoir découvrir par eux-mêmes la beauté de l'armure ornée d'or d'un guerrier aussi illustre que lui. Les crieurs d'Ikusa devaient sans doute batailler pour obtenir le monopoles des poèmes chantant ses louanges. Le petit gars rattrapa la tornade bleue qui s'avançait en marmonnant un chant militaire puis le géant, toujours aussi bavard, ajouta alors :
"Tu sais où on va, mon Alaric ?"
Ne laissant qu'un quart de seconde de silence avant de reprendre presque férocement, Kahl beugla en levant un index crochu en l'air :
"NON ! Tu n'sais pas. Mais moi je sais, parce que j'suis un héros et les héros... les héros savent des trucs que les autres n'savent pas. Ils n'ont aucun doute sur leur prochaine destination et savent quelle étoile suivre pour atteindre leur glorieuse destinée. C'est CA qui fait les légendes, c'est de savoir où on va. Et moi, je sais."
Visiblement très aviné, Kahl se heurta lors de son monologue dénué de sens à plusieurs passants qui ne prirent pas la peine de lui adresser la moindre remarque. S'il était inquiétant de par sa simple existence et de l'aura de pure violence qui émanait de lui, il était probable au demeurant qu'il fut suffisamment enjoué aujourd'hui pour ne pas décapiter sur un élan de colère le premier venu. C'était une chance pour les vertèbres d'Alaric, mais clairement pas pour ses tympans, car le colosse ne paraissait pas vouloir s'arrêter de jacasser de sa grosse voix inhumainement rocailleuse...
"Sache Alaric qu'il n'y a pas de "simple" officiant des forces reikoises. Il n'y a que deux types de personnes que je respecte, mon ami. Ceux qui prennent les armes ainsi que les artistes. Ce sont ceux qui affrontent la dureté de notre quotidien sanglant et ceux qui l'illustrent pour redonner l'espoir aux vaillants qui font tourner notre monde abject, vois-tu ? Sans art et sans guerre, nous ne sommes rien."
Il passa à côté d'une échoppe et agrippa avec l'une de ses pognes immenses une bouteille de vin aux épices avant de jeter quelques pièces d'or sur le comptoir sans adresser au propriétaire des lieux le moindre regard. Cela fait, il se remit en marche et arracha le bouchon de son acquisition avant de se délecter d'une bonne rasade. Se léchant les gros avec avidité, il tendit ensuite la boisson en direction de son "copain", et reprit son histoire :
"Tu aimes l'art, Alaric ? Evidemment que tu aimes ça. Ca se voit comme le nez au milieu de la figure. Qu'est-ce qui fait vibrer ton cœur, mon gars ? Qu'est-ce qui te donne envie de chanter ton amour ou d'étriper l'adversaire de l'empire ?"
Il laissa échapper un rot sonore, puis orienta son vilain museau vers son compagnon de route.
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Alaric Nordan
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Alaric réussit à ne pas sursauter à son cri soudain et sec après qu'il se soit présenté. Enfin, pas intégralement. Dans la confusion de cette surprenante et effrayante rencontre, le terme "médical" s'était étrangement éteint dans sa gorge. Quel imbécile ! Il arrivait à garder son sang-froid quand il soignait des cas critiques, mais il perdait tous ses moyens face à un héros de guerre à la réputation sulfureuse, guère usurpée par ce qu'il voyait de ses propres yeux.
*Bon, allez ! j'ai survécu à bien pire... n'est-ce pas ? *
Tu parlais de pensées rassurantes ! Bon, se détendre, respirer lentement et tout se passera bien. Il faisait la rencontre inédite d'un héros de guerre, et pas des moindres, et qui l'invitait à boire avec lui. Qu'est-ce qui pouvait arriver de grave ?
À la simple question balancée, l'humain ne put même pas songer à ouvrir la bouche pour répondre un ou deux mots que Kahl hurla presque sa réponse, se prenant pour un orateur haranguant ses troupes. À son cri déterminé, Alaric s'était encore crispé. Un peu moins cette fois... L'habitude sans doute qui s'instaurait ? Il se retint de hausser un sourcil en entendant son discours... des héros qui savaient où eux, ils allaient ?
* À la mort… en cherchant la gloire la plus haute... Songea-t-il, tout en se mordant les lèvres pour taire son désir de le dire à voix haute. Vu l'état enivré du combattant monstrueux, il se devait de ne pas l'énerver. Il était, en apparence, de bons poils ou de bonne crinière ? Y a une expression pour des types comme lui. Par contre, il s'en foutait toujours autant de son environnement, bousculant sans s'en préoccuper quelques passants. Heureusement, d'aucun ne répliqua ; cela aurait été un suicide assuré. Kahl ne dut même pas les sentir, plongeant dans la plus grande des satisfactions d'avoir un auditeur captivé par ses exploits et son intelligence de héros hors norme...
Suivant toujours le colosse à la peau bleue, il se retrouva pour essayer de porter des excuses muettes auprès des percutés. Bon, à voir leur regard courroucé à son égard, il avait bien fait de ne pas émettre un son. Il était toujours dans la perspective d'éviter les ennuis. Jusqu'ici, il n'y avait que des égos effrayés ou faussement froissés. Ça, c'était un bon point positif. Tout se passait bien pour le moment. Plus qu'à espérer que cela le demeure. Et avec tout cela, il demeura tout aussi attentif aux paroles de son hôte de la soirée, que d'être vigilant à toute conséquence de son passage lourd et sans grâce à l'égard des autres personnes qui l'environnaient. Tant qu'ils évitaient de l'ouvrir, tout se passera bien. Qui serait assez dingue pour provoquer un Orin si reconnaissable à son allure et à son armure ? Qui serait assez fou pour mettre en colère un héros de guerre ? Bordel, il en était à penser dans le sens de Kahl maintenant.
En passant non loin d'un petit commerce à l'étal ouvert à l'extérieur, l'Orin attrapa une bouteille de vin, tout en jetant sans mot dire quelques pièces pour la payer. Vu la tête dépitée du commerçant, Alaric n'était pas certain que l'argent délaissé sur le comptoir était juste. Bon, au moins, il avait payé non ? A la bouteille tendue, Alaric n'eut aucune hésitation, portant le goulot à sa bouche après l'avoir discrètement essayé dans sa barbe... Hum... il n'était pas mauvais du tout ce petit vin aux épices.
Il entendit la bouteille à l'Orin, faisait totalement fi de ses manières.
"Vous êtes terriblement perspicace. J'aime l'art à ma manière oui. Ma contribution "artistique" n'est pas aussi importante que la vôtre, mais je fais tout pour servir l'Empire. Ce qui fait vibrer mon coeur ? "
Comment l'autre réagira-t-il ? Il verra bien.
"J'apporte mon soutien médical à nos guerriers, pour qu'ils demeurent en forme, retrouvent leurs forces, de se tenir droit à nouveau sur leurs jambes pour affronter l'ennemi pour les étriper et faire couler leur sang sur les champs de bataille...Faire disparaître des blessures handicapantes, refermer de profondes entailles... Sauver de la mort nos illustres héros pour qu'ils s'enhardissent plus férocement encore face à l'adversaire. Mon art se lie modestement à l'art de la guerre, que vous pratiquez à votre manière.... Vous savez de que vous voulez. Cette bouteille de vin, vous vouliez un délicieux breuvage, vous l'avez eu... Comme vous l'affirmiez tantôt, vous êtes un héros qui sait où il va ! "
Bon, s'il cessait d'en faire un peu trop là ?
*Bon, allez ! j'ai survécu à bien pire... n'est-ce pas ? *
Tu parlais de pensées rassurantes ! Bon, se détendre, respirer lentement et tout se passera bien. Il faisait la rencontre inédite d'un héros de guerre, et pas des moindres, et qui l'invitait à boire avec lui. Qu'est-ce qui pouvait arriver de grave ?
À la simple question balancée, l'humain ne put même pas songer à ouvrir la bouche pour répondre un ou deux mots que Kahl hurla presque sa réponse, se prenant pour un orateur haranguant ses troupes. À son cri déterminé, Alaric s'était encore crispé. Un peu moins cette fois... L'habitude sans doute qui s'instaurait ? Il se retint de hausser un sourcil en entendant son discours... des héros qui savaient où eux, ils allaient ?
* À la mort… en cherchant la gloire la plus haute... Songea-t-il, tout en se mordant les lèvres pour taire son désir de le dire à voix haute. Vu l'état enivré du combattant monstrueux, il se devait de ne pas l'énerver. Il était, en apparence, de bons poils ou de bonne crinière ? Y a une expression pour des types comme lui. Par contre, il s'en foutait toujours autant de son environnement, bousculant sans s'en préoccuper quelques passants. Heureusement, d'aucun ne répliqua ; cela aurait été un suicide assuré. Kahl ne dut même pas les sentir, plongeant dans la plus grande des satisfactions d'avoir un auditeur captivé par ses exploits et son intelligence de héros hors norme...
Suivant toujours le colosse à la peau bleue, il se retrouva pour essayer de porter des excuses muettes auprès des percutés. Bon, à voir leur regard courroucé à son égard, il avait bien fait de ne pas émettre un son. Il était toujours dans la perspective d'éviter les ennuis. Jusqu'ici, il n'y avait que des égos effrayés ou faussement froissés. Ça, c'était un bon point positif. Tout se passait bien pour le moment. Plus qu'à espérer que cela le demeure. Et avec tout cela, il demeura tout aussi attentif aux paroles de son hôte de la soirée, que d'être vigilant à toute conséquence de son passage lourd et sans grâce à l'égard des autres personnes qui l'environnaient. Tant qu'ils évitaient de l'ouvrir, tout se passera bien. Qui serait assez dingue pour provoquer un Orin si reconnaissable à son allure et à son armure ? Qui serait assez fou pour mettre en colère un héros de guerre ? Bordel, il en était à penser dans le sens de Kahl maintenant.
En passant non loin d'un petit commerce à l'étal ouvert à l'extérieur, l'Orin attrapa une bouteille de vin, tout en jetant sans mot dire quelques pièces pour la payer. Vu la tête dépitée du commerçant, Alaric n'était pas certain que l'argent délaissé sur le comptoir était juste. Bon, au moins, il avait payé non ? A la bouteille tendue, Alaric n'eut aucune hésitation, portant le goulot à sa bouche après l'avoir discrètement essayé dans sa barbe... Hum... il n'était pas mauvais du tout ce petit vin aux épices.
Il entendit la bouteille à l'Orin, faisait totalement fi de ses manières.
"Vous êtes terriblement perspicace. J'aime l'art à ma manière oui. Ma contribution "artistique" n'est pas aussi importante que la vôtre, mais je fais tout pour servir l'Empire. Ce qui fait vibrer mon coeur ? "
Comment l'autre réagira-t-il ? Il verra bien.
"J'apporte mon soutien médical à nos guerriers, pour qu'ils demeurent en forme, retrouvent leurs forces, de se tenir droit à nouveau sur leurs jambes pour affronter l'ennemi pour les étriper et faire couler leur sang sur les champs de bataille...Faire disparaître des blessures handicapantes, refermer de profondes entailles... Sauver de la mort nos illustres héros pour qu'ils s'enhardissent plus férocement encore face à l'adversaire. Mon art se lie modestement à l'art de la guerre, que vous pratiquez à votre manière.... Vous savez de que vous voulez. Cette bouteille de vin, vous vouliez un délicieux breuvage, vous l'avez eu... Comme vous l'affirmiez tantôt, vous êtes un héros qui sait où il va ! "
Bon, s'il cessait d'en faire un peu trop là ?
"Oui, c'qui fait vibrer ton coeur. C'est ce que j'ai dit."
Retenant un hoquet, il vint cogner son thorax pour pousser un rot à finir son trajet. Les yeux plissées, le géant profondément alcoolisé peinait à détailler les contours des bâtiments locaux, ce qui rendait difficile l'exploration des ruelles et rendait donc bien plus longue que prévue sa quête d'une taverne digne de ce nom. S'il était de toute évidence bien trop atteint pour qu'il soit raisonnable d'aller en remettre une couche, cela ne semblait pas freiner ses ardeurs le moins du monde. Tenant difficilement debout, il rétorqua en un balbutiement à moitié étouffé dans un bâillement :
"Un soigneur hein... C'est bien ça. 'Faut soigner les bonhommes, si on veut qu'ils continuent à faire la guerre..."
Tout en écoutant la réponse de son compagnon de route, le géant posa ses vilaines mirettes jaunes sur l'entrée d'un établissement qui lui paraissait convenable -à l'odeur- et il en poussa la porte le plus naturellement du monde. S'abaissant pour éviter de se manger le plafond tout en s'assurant de pouvoir laisser passer ses cornes démesurément longues, Kahl s'engouffra à l'intérieur de la pièce et fut aussitôt frappé par la réconfortante chaleur du lieu, ce qui ne manqua pas d'ailleurs de lui octroyer un bon coup de fouet. S'humectant les crocs d'un petit coup de langue, il s'assura de tenir la porte pour laisser passer son camarade du jour, puis referma derrière eux.
"UNE TABLEUUUUUH !"
"Tout d'suite."
La réponse du tenancier ne s'était pas fait attendre un seul instant. Si Kahl était trop imbibé pour pleinement s'en souvenir, il était pourtant un habitué de ce petit restaurant et tous ici savaient qu'il valait mieux obéir à ses doléances, surtout lorsqu'il penchait ainsi de gauche à droite en clignant des yeux de manière désynchronisée. Bien que fort ralenti par son alcoolémie, les claques qu'il administrait en cas d'agacement quelconque étaient toujours suffisamment ravageuses pour déloger un crâne de son support d'origine.
"T'as encore la bouteille ?"
Se tournant pour s'orienter vers Alaric, Kahl aperçut l'objet demandé dans la main du barbu et fit un geste désinvolte en sa direction avant de pouffer, pour enfin ajouter :
"Beh tant mieux, ça en fera une de moins à commander."
Ce point là écarté, il s'avança bien péniblement au travers du local, lâcha un nouveau bâillement sonore et vint tirer une chaise dans un raclement désagréable avant de s'y écraser mollement, ce qui arracha au bois éprouvé une complainte. Chose rare et atypique en vue du nombre important de clients, des assiettes de victuaille commençaient déjà à être déposées les unes à la suite des autres alors que l'Ogre n'avait encore rien commandé. On connaissait ses habitudes et on savait éviter de s'attirer ses foudres par ici.
D'une manière parfaitement ridicule, Kahl se frotta les mains puis porta deux doigts à une serviette bien trop minuscule pour ses dextres griffues et il vint le plus élégamment du monde déplier le tissu pour ensuite la coincer dans le col de son armure pourpre. Un tel accessoire était rarissime mais Kahl, en grand lettré et surtout noble depuis peu de temps, s'était intéressé aux coutumes de la haute qu'il parodiait occasionnellement pour renforcer cette image selon laquelle il avait su apprivoiser son nouvel environnement. La méthode comme son application étaient bancales en tous points mais il ne paraissait pas s'en inquiéter. Personne n'avait le cœur à lui avouer qu'un chiffon sali ne faisait pas de lui un membre de la royauté... Les dimensions de l'objet rendait la chose d'autant plus grotesque, mais il semblait s'en moquer éperdument et invita Alaric à prendre place en pointant d'un doigt autoritaire une autre chaise.
"Tu t'assois et tu manges. T'es tout p'tit, il te faut de la soupe pour bien grandir."
A priori, Alaric avait complété sa croissance. Ce n'était pas non plus un élément qui semblait intéresser Kahl qui, immédiatement, empoigna une cuisse de dinde avant de reprendre la conversation qu'il avait abandonné pour aller trouver son assise.
"Alors on disait... Nan, toi tu disais... Tu disais que t'étais soigneur, que moi j'savais où j'allais... AH OUI ! L'art ! Le coeur qui vibre ! 'Faut que tu m'expliques mieux que ça. Tu sauves les blessés, d'accord, mais pourquoi ça et pas autre chose ? 'Faut que tu te dévoiles grand, on est potes maintenant. Tu peux tout m'dire."
Visiblement désireux d'en apprendre davantage, il se mit à croquer droit dans l'os de la dinde et tout en mâchouillant, il riva ses grands yeux luisants sur le gaillard qui lui faisait face.
Retenant un hoquet, il vint cogner son thorax pour pousser un rot à finir son trajet. Les yeux plissées, le géant profondément alcoolisé peinait à détailler les contours des bâtiments locaux, ce qui rendait difficile l'exploration des ruelles et rendait donc bien plus longue que prévue sa quête d'une taverne digne de ce nom. S'il était de toute évidence bien trop atteint pour qu'il soit raisonnable d'aller en remettre une couche, cela ne semblait pas freiner ses ardeurs le moins du monde. Tenant difficilement debout, il rétorqua en un balbutiement à moitié étouffé dans un bâillement :
"Un soigneur hein... C'est bien ça. 'Faut soigner les bonhommes, si on veut qu'ils continuent à faire la guerre..."
Tout en écoutant la réponse de son compagnon de route, le géant posa ses vilaines mirettes jaunes sur l'entrée d'un établissement qui lui paraissait convenable -à l'odeur- et il en poussa la porte le plus naturellement du monde. S'abaissant pour éviter de se manger le plafond tout en s'assurant de pouvoir laisser passer ses cornes démesurément longues, Kahl s'engouffra à l'intérieur de la pièce et fut aussitôt frappé par la réconfortante chaleur du lieu, ce qui ne manqua pas d'ailleurs de lui octroyer un bon coup de fouet. S'humectant les crocs d'un petit coup de langue, il s'assura de tenir la porte pour laisser passer son camarade du jour, puis referma derrière eux.
"UNE TABLEUUUUUH !"
"Tout d'suite."
La réponse du tenancier ne s'était pas fait attendre un seul instant. Si Kahl était trop imbibé pour pleinement s'en souvenir, il était pourtant un habitué de ce petit restaurant et tous ici savaient qu'il valait mieux obéir à ses doléances, surtout lorsqu'il penchait ainsi de gauche à droite en clignant des yeux de manière désynchronisée. Bien que fort ralenti par son alcoolémie, les claques qu'il administrait en cas d'agacement quelconque étaient toujours suffisamment ravageuses pour déloger un crâne de son support d'origine.
"T'as encore la bouteille ?"
Se tournant pour s'orienter vers Alaric, Kahl aperçut l'objet demandé dans la main du barbu et fit un geste désinvolte en sa direction avant de pouffer, pour enfin ajouter :
"Beh tant mieux, ça en fera une de moins à commander."
Ce point là écarté, il s'avança bien péniblement au travers du local, lâcha un nouveau bâillement sonore et vint tirer une chaise dans un raclement désagréable avant de s'y écraser mollement, ce qui arracha au bois éprouvé une complainte. Chose rare et atypique en vue du nombre important de clients, des assiettes de victuaille commençaient déjà à être déposées les unes à la suite des autres alors que l'Ogre n'avait encore rien commandé. On connaissait ses habitudes et on savait éviter de s'attirer ses foudres par ici.
D'une manière parfaitement ridicule, Kahl se frotta les mains puis porta deux doigts à une serviette bien trop minuscule pour ses dextres griffues et il vint le plus élégamment du monde déplier le tissu pour ensuite la coincer dans le col de son armure pourpre. Un tel accessoire était rarissime mais Kahl, en grand lettré et surtout noble depuis peu de temps, s'était intéressé aux coutumes de la haute qu'il parodiait occasionnellement pour renforcer cette image selon laquelle il avait su apprivoiser son nouvel environnement. La méthode comme son application étaient bancales en tous points mais il ne paraissait pas s'en inquiéter. Personne n'avait le cœur à lui avouer qu'un chiffon sali ne faisait pas de lui un membre de la royauté... Les dimensions de l'objet rendait la chose d'autant plus grotesque, mais il semblait s'en moquer éperdument et invita Alaric à prendre place en pointant d'un doigt autoritaire une autre chaise.
"Tu t'assois et tu manges. T'es tout p'tit, il te faut de la soupe pour bien grandir."
A priori, Alaric avait complété sa croissance. Ce n'était pas non plus un élément qui semblait intéresser Kahl qui, immédiatement, empoigna une cuisse de dinde avant de reprendre la conversation qu'il avait abandonné pour aller trouver son assise.
"Alors on disait... Nan, toi tu disais... Tu disais que t'étais soigneur, que moi j'savais où j'allais... AH OUI ! L'art ! Le coeur qui vibre ! 'Faut que tu m'expliques mieux que ça. Tu sauves les blessés, d'accord, mais pourquoi ça et pas autre chose ? 'Faut que tu te dévoiles grand, on est potes maintenant. Tu peux tout m'dire."
Visiblement désireux d'en apprendre davantage, il se mit à croquer droit dans l'os de la dinde et tout en mâchouillant, il riva ses grands yeux luisants sur le gaillard qui lui faisait face.
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Alaric Nordan
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Alaric fut à demi soulagé. Le grand Héros apprécia clairement que les soigneurs remettent en état les guerriers pour retourner vers la guerre. Éméché qu'il était, le glorieux Orin, il aurait pu changer d'humeur et avoir une réaction plus fracassante. Mais heureusement, il restait sur la même ligne caractérielle… Pour l'instant ! D'ailleurs, le mage demeurait vigilant et toujours prudent, priant de ne pas faire le faux pas. La moindre petite et mauvaise étincelle et il était bon pour se retrouver dans un embrasement de problèmes. D'ailleurs, il ne titubait pas un peu plus là ? C'était à se demander s'il n'avait pas une outre naturelle à vin dans son abdomen pour se soûler régulièrement tout en se déplaçant. Car mine de rien, il paraissait tanguer de plus en plus. Tant que Kahl ne sombrait pas dans un coma éthylique, qu'est-ce qui pourrait arriver de pire… ? Hormis de se prendre une baffe magistrale ? Il déglutit à ce risque. En y pensant quelques secondes, un risque qui pourrait être pris comme une forme de gratification par un tiers ? Se prendre une mandale par un héros de guerre aussi réputé que Kahl... C'était comme avoir le regard de l'Impératrice porté sur soi, un acte rarissime pour les gens communs.
* Voyons le bon côté hein... pensa-t-il, avant de se traiter de crétin dans la foulée. Ce n'était pas sûr que son crâne ou sa mâchoire apprécierait sur le coup et en ressorte pulsant de plaisir sous l'effet de la douleur.
Le combattant alcoolisé jeta son dévolu sur une proche taverne. Alaric ne perdit pas de temps à le suivre, allongeant sa foulée pour ne pas se faire distancer ; encore une fois. Kahl ouvrit la porte et fut contraint de se baisser pour franchir le pas de la porte tout en évitant de se bouffer le plafond en se redressant. L'humain fut surpris qu'il lui tienne la porte le temps que lui aussi pénètre dans l'établissement. Ce geste courtois était étonnant quant à la réputation qui collait à la peau du "Sauveur" de l'Empire. Voilà un détail qu'il n'était pas près d'oublier.
Il soupira d'aise en sentant la chaleur agréable des lieux. Il sursauta par contre à la voix puissante de Kahl quand il exigea une table. L'effet tonitruant était moins percutant aux tympans quand ils étaient encore à l'extérieur. Au moins, il n'avait pas lâché la bouteille achetée tantôt. Car justement, l'Orin se tourna vers lui pour s'assurer qu'il l'avait toujours.
"Oui, oui ! Elle est encore là"
Il se retint de rire quand il se retourna tout en précisant que cela en fera une de moins à commander... Alors qu'il était clair qu'il chercherait encore à boire ? Le Puissant Grand Kahl aurait un élan de raison ? Alaric en doutait fort. Pour le côté pécunier ? Là aussi, il eut de gros doutes. Il était avec un héros anobli voyons !
Avant de rejoindre son compagnon du moment, Alaric observa les lieux. C'était assez sobre et coquet à la fois. Ça changeait un peu des tavernes des bas quartiers où il avait mauvaise tendance à s'y perdre, quand il cherchait à taire ses soucis... Il cessa rapidement l'étude intérieure quand Kahl lui ordonna de s'asseoir et de manger. Il s'y exécuta dare dare ! Autant éviter de le contrarier le plus possible ! Ah tiens, il avait mis une serviette au col de son plastron ? Il se mordit les lèvres pour se retenir de rire et se concentra à retirer sa cape hors de ses épaules pour se mettre plus à l'aise. Au moins, il voyait que le service était au poil pour le service. Kahl n'avait pas besoin de commander, on lui apportait directement. Il devait souvent se rendre ici. Et pour éviter tout bordel, tout comme épargner le mobilier et quelques joues, on lui apportait des plateaux de victuailles en masse pour éviter qu'il ne s'énerve.
En tout, le mage avait de quoi halluciner de la masse volumineuse de nourriture qui emplissait l'intégralité de la table. Son hôte sera-t-il capable d'ingérer tout cela ? Il attrapa un friand à la viande, mordit dedans et se régala du savant mélange des épices et de la viande hachée. Il reviendra ici, c'est sûr ! L'Orin prit une belle cuisse de dinde, tout en peaufinant une des questions de tout à l'heure. Il voulait avoir plus de détails. Alaric avala sa première bouchée. Qu'il se dévoile… Bon sang… Comment pouvait-il répondre à cela ?
"Pourquoi je suis soigneur et pas autre chose ? Tu vas rire, mais avant de faire mon service militaire, j'ai appris à coudre avec ma mère. Elle avait un petit atelier de couture et dès que j'étais en âge de l'aider, tu vois. Une aiguille, un fil et c'était parti. J'étais déjà pas mal doué. Puis, durant la formation au sein de nos armées, il s'est avéré que j'étais un gros naze pour manier une épée.. pas assez costaud. J'aurai fait tache dans les rangs, j'aurai été une faiblesse dans les rangs même. Mais on a vu comment je recousais les bobos. Alors, on m'a conseillé les FMR. Et maintenant me voilà. "
Il se permit de prendre une nouvelle bouchée de friand. Elle était plus succulente que la première. La graisse de la viande avait terminé d'imprégner le haché, cela devait être cela. Il reprit une fois sa bouchée mâchée et avalée.
"Tu sais pourquoi tu es un héros et que tu sais où tu vas toi ? Parce que tu étais fait pour être un héros, un redoutable guerrier pour éviscérer nos ennemis. Moi, j'étais fait pour être soigneur. Nos armées sont fortes, parce que chacun a la place qui lui convient. "
Il attrape une chope qui en accompagnait d'autres parmi les plateaux de nourriture. Et hop une gorgée et changement de sujet !
"Il est bon ce cidre" en passant sa langue sur ses lèvres. "Tu as le flair pour les bonnes choses toi.
* Voyons le bon côté hein... pensa-t-il, avant de se traiter de crétin dans la foulée. Ce n'était pas sûr que son crâne ou sa mâchoire apprécierait sur le coup et en ressorte pulsant de plaisir sous l'effet de la douleur.
Le combattant alcoolisé jeta son dévolu sur une proche taverne. Alaric ne perdit pas de temps à le suivre, allongeant sa foulée pour ne pas se faire distancer ; encore une fois. Kahl ouvrit la porte et fut contraint de se baisser pour franchir le pas de la porte tout en évitant de se bouffer le plafond en se redressant. L'humain fut surpris qu'il lui tienne la porte le temps que lui aussi pénètre dans l'établissement. Ce geste courtois était étonnant quant à la réputation qui collait à la peau du "Sauveur" de l'Empire. Voilà un détail qu'il n'était pas près d'oublier.
Il soupira d'aise en sentant la chaleur agréable des lieux. Il sursauta par contre à la voix puissante de Kahl quand il exigea une table. L'effet tonitruant était moins percutant aux tympans quand ils étaient encore à l'extérieur. Au moins, il n'avait pas lâché la bouteille achetée tantôt. Car justement, l'Orin se tourna vers lui pour s'assurer qu'il l'avait toujours.
"Oui, oui ! Elle est encore là"
Il se retint de rire quand il se retourna tout en précisant que cela en fera une de moins à commander... Alors qu'il était clair qu'il chercherait encore à boire ? Le Puissant Grand Kahl aurait un élan de raison ? Alaric en doutait fort. Pour le côté pécunier ? Là aussi, il eut de gros doutes. Il était avec un héros anobli voyons !
Avant de rejoindre son compagnon du moment, Alaric observa les lieux. C'était assez sobre et coquet à la fois. Ça changeait un peu des tavernes des bas quartiers où il avait mauvaise tendance à s'y perdre, quand il cherchait à taire ses soucis... Il cessa rapidement l'étude intérieure quand Kahl lui ordonna de s'asseoir et de manger. Il s'y exécuta dare dare ! Autant éviter de le contrarier le plus possible ! Ah tiens, il avait mis une serviette au col de son plastron ? Il se mordit les lèvres pour se retenir de rire et se concentra à retirer sa cape hors de ses épaules pour se mettre plus à l'aise. Au moins, il voyait que le service était au poil pour le service. Kahl n'avait pas besoin de commander, on lui apportait directement. Il devait souvent se rendre ici. Et pour éviter tout bordel, tout comme épargner le mobilier et quelques joues, on lui apportait des plateaux de victuailles en masse pour éviter qu'il ne s'énerve.
En tout, le mage avait de quoi halluciner de la masse volumineuse de nourriture qui emplissait l'intégralité de la table. Son hôte sera-t-il capable d'ingérer tout cela ? Il attrapa un friand à la viande, mordit dedans et se régala du savant mélange des épices et de la viande hachée. Il reviendra ici, c'est sûr ! L'Orin prit une belle cuisse de dinde, tout en peaufinant une des questions de tout à l'heure. Il voulait avoir plus de détails. Alaric avala sa première bouchée. Qu'il se dévoile… Bon sang… Comment pouvait-il répondre à cela ?
"Pourquoi je suis soigneur et pas autre chose ? Tu vas rire, mais avant de faire mon service militaire, j'ai appris à coudre avec ma mère. Elle avait un petit atelier de couture et dès que j'étais en âge de l'aider, tu vois. Une aiguille, un fil et c'était parti. J'étais déjà pas mal doué. Puis, durant la formation au sein de nos armées, il s'est avéré que j'étais un gros naze pour manier une épée.. pas assez costaud. J'aurai fait tache dans les rangs, j'aurai été une faiblesse dans les rangs même. Mais on a vu comment je recousais les bobos. Alors, on m'a conseillé les FMR. Et maintenant me voilà. "
Il se permit de prendre une nouvelle bouchée de friand. Elle était plus succulente que la première. La graisse de la viande avait terminé d'imprégner le haché, cela devait être cela. Il reprit une fois sa bouchée mâchée et avalée.
"Tu sais pourquoi tu es un héros et que tu sais où tu vas toi ? Parce que tu étais fait pour être un héros, un redoutable guerrier pour éviscérer nos ennemis. Moi, j'étais fait pour être soigneur. Nos armées sont fortes, parce que chacun a la place qui lui convient. "
Il attrape une chope qui en accompagnait d'autres parmi les plateaux de nourriture. Et hop une gorgée et changement de sujet !
"Il est bon ce cidre" en passant sa langue sur ses lèvres. "Tu as le flair pour les bonnes choses toi.
"Bien sûr que j'ai le flair, t'as vu la taille des naseaux ? Eh, il est marrant lui."
Réalisant alors qu'il n'avait pas encore eu le loisir de toucher au cidre dont causait son vis-à-vis, Kahl s'y jeta comme un miséreux puis réalisa que son verre de vin n'était pas encore vide alors, en toute logique, il engloutit d'abord le liquide sombre pour finalement bel et bien se servir en cidre après coup. Une cuisse de dinde dans la main gauche, sa chope dans la main droite, il leva haut le verre et fit accidentellement tomber un cinquième de sa boisson dans sa propre assiette, avant d'effectuer ses vœux avec vigueur et joie :
"A l'avenir des héros et de ceux qui les rafistolent lorsque la mort veut les prendre !"
Quelques convives s'intéressant de loin à la conversation levèrent leurs verres en retour, la mentalité reikoise imposant tout de même un certain respect des représentants du corps armé, qu'ils soient courtois ou non. L'hiotoire d'Alaric, malgré l'alcool qui embrumait l'esprit de l'Ogre colossal, n'était pas tombé dans l'oreille d'un sourd. Kahl n'explorait que rarement les souvenirs de sa jeunesse oubliée de tous et lorsqu'il le faisait, c'était avec une gravité inhabituelle dont peu avaient eu l'occasion d'être témoins. Il s'autorisait bien une anecdote occasionnellement, faisant allusion à une chasse au troll par ci, une traque d'Ombragon par là, mais revenir à la génèse du monstre issu du blizzard était plus complexe. L'air un peu absent, Kahl tapota son verre de cidre contre ses crocs inférieurs et se mit à réfléchir à voix haute :
"Un atelier de couture, hein ? Ma mère ne m'a pas appris grand-chose, à moi..."
Il inspecta la boisson translucide et encore relativement gazeuse que contenait son verre, puis se remit instinctivement à mâcher la chair cuite qu'on lui avait servi en se remémorant un peu les parts de son histoire qu'il avait tendance à oublier. L'existence au sein du désert impérial était devenue bien chaotique au fil du temps mais Kahl, éternel impuni et aisément satisfait, se contentait avec fierté de sa glorieuse évolution. Levant les yeux, l'Ogre vit son vis-à-vis manger à son tour et en fut curieusement heureux. Un héros, hein ? Il avait beau le répéter encore et encore, il trouvait toujours que cette appellation avait tout d'une farce à l'aspect comique absolument démesuré.
"T'as raison grand, j'ai toujours été fait pour ça. Les miens étaient faits pour ça aussi et pourtant, il ne reste rien de ma tribu que la sale trogne que tu zieutes. Si je survis à tout ce que le destin me jette à la figure, c'est simplement parce que je suis plus féroce qu'ils ne l'étaient. Les gros mangent les petits, ça a toujours été comme ça."
Il finit son verre, se resservit encore et balança la p'tite sœur pour Alaric.
"Je suis pas d'ici, moi. Tu le crois, ça ? Les gens ne l'savent pas, mais j'ai fait carrière ailleurs, avant."
En se remémorant son passage sur les terres de la Nation-Bleue, il ne retint pas un éclat de rire et il ne se priva pas non plus d'y faire oralement allusion :
"Les danseuses de la République n'avaient malheureusement pas mon goût du travail bien fait. Ils ont beau se donner de grands airs, ils pigent rien à l'art. RIEN du tout. Je ne m'attendais pas à trouver, en mettant les pattes sur le sable impérial, un foyer aussi bien taillé pour moi."
Il ricana de plus belle, puis conclut avec un sérieux tout neuf :
"T'en penses quoi toi, de l'Empire ? T'es un soigneur, donc un lettré. T'as lu plein de bouquins, tu sais plein de trucs sur l'histoire, la science et toutes ces affaires. Je suis convaincu que t'as une opinion qui vaut la peine d'être écoutée et j'adore les histoires, en plus."
Il sembla se souvenir de quelque chose et claqua subitement des doigts, avant de compléter avec ferveur :
"Mieux encore, plutôt que de causer de l'Empire au sens large, parlons de ses représentants et têtes pensantes. Tu penses quoi de la Griffe, par exemple ?"
Cela dit, il se remit à s'empiffrer.
Réalisant alors qu'il n'avait pas encore eu le loisir de toucher au cidre dont causait son vis-à-vis, Kahl s'y jeta comme un miséreux puis réalisa que son verre de vin n'était pas encore vide alors, en toute logique, il engloutit d'abord le liquide sombre pour finalement bel et bien se servir en cidre après coup. Une cuisse de dinde dans la main gauche, sa chope dans la main droite, il leva haut le verre et fit accidentellement tomber un cinquième de sa boisson dans sa propre assiette, avant d'effectuer ses vœux avec vigueur et joie :
"A l'avenir des héros et de ceux qui les rafistolent lorsque la mort veut les prendre !"
Quelques convives s'intéressant de loin à la conversation levèrent leurs verres en retour, la mentalité reikoise imposant tout de même un certain respect des représentants du corps armé, qu'ils soient courtois ou non. L'hiotoire d'Alaric, malgré l'alcool qui embrumait l'esprit de l'Ogre colossal, n'était pas tombé dans l'oreille d'un sourd. Kahl n'explorait que rarement les souvenirs de sa jeunesse oubliée de tous et lorsqu'il le faisait, c'était avec une gravité inhabituelle dont peu avaient eu l'occasion d'être témoins. Il s'autorisait bien une anecdote occasionnellement, faisant allusion à une chasse au troll par ci, une traque d'Ombragon par là, mais revenir à la génèse du monstre issu du blizzard était plus complexe. L'air un peu absent, Kahl tapota son verre de cidre contre ses crocs inférieurs et se mit à réfléchir à voix haute :
"Un atelier de couture, hein ? Ma mère ne m'a pas appris grand-chose, à moi..."
Il inspecta la boisson translucide et encore relativement gazeuse que contenait son verre, puis se remit instinctivement à mâcher la chair cuite qu'on lui avait servi en se remémorant un peu les parts de son histoire qu'il avait tendance à oublier. L'existence au sein du désert impérial était devenue bien chaotique au fil du temps mais Kahl, éternel impuni et aisément satisfait, se contentait avec fierté de sa glorieuse évolution. Levant les yeux, l'Ogre vit son vis-à-vis manger à son tour et en fut curieusement heureux. Un héros, hein ? Il avait beau le répéter encore et encore, il trouvait toujours que cette appellation avait tout d'une farce à l'aspect comique absolument démesuré.
"T'as raison grand, j'ai toujours été fait pour ça. Les miens étaient faits pour ça aussi et pourtant, il ne reste rien de ma tribu que la sale trogne que tu zieutes. Si je survis à tout ce que le destin me jette à la figure, c'est simplement parce que je suis plus féroce qu'ils ne l'étaient. Les gros mangent les petits, ça a toujours été comme ça."
Il finit son verre, se resservit encore et balança la p'tite sœur pour Alaric.
"Je suis pas d'ici, moi. Tu le crois, ça ? Les gens ne l'savent pas, mais j'ai fait carrière ailleurs, avant."
En se remémorant son passage sur les terres de la Nation-Bleue, il ne retint pas un éclat de rire et il ne se priva pas non plus d'y faire oralement allusion :
"Les danseuses de la République n'avaient malheureusement pas mon goût du travail bien fait. Ils ont beau se donner de grands airs, ils pigent rien à l'art. RIEN du tout. Je ne m'attendais pas à trouver, en mettant les pattes sur le sable impérial, un foyer aussi bien taillé pour moi."
Il ricana de plus belle, puis conclut avec un sérieux tout neuf :
"T'en penses quoi toi, de l'Empire ? T'es un soigneur, donc un lettré. T'as lu plein de bouquins, tu sais plein de trucs sur l'histoire, la science et toutes ces affaires. Je suis convaincu que t'as une opinion qui vaut la peine d'être écoutée et j'adore les histoires, en plus."
Il sembla se souvenir de quelque chose et claqua subitement des doigts, avant de compléter avec ferveur :
"Mieux encore, plutôt que de causer de l'Empire au sens large, parlons de ses représentants et têtes pensantes. Tu penses quoi de la Griffe, par exemple ?"
Cela dit, il se remit à s'empiffrer.
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Alaric Nordan
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Alaric se retint de faire un sourire contrit à l'évidence que lui jeta Kahl. Sur le plan physique, clairement, il avait de grosses narines. Facile pour lui donc de l'associer à sa sauce au petit compliment de l'humain. Il se retint de rire aussi, quand le géant bleu manqua de se précipiter sur le jus de pomme alcoolisé, avant de réaliser qu'il n'avait pas fini le contenu de son verre. Même bourré, ses gestes n'étaient pas encore trop maladroits ou saccadés, comme bien des ivrognes qu'il lui a été donné de voir ; quand ce n'était pas lui qui était au bord du coma éthylique.
Après s'être plus généreusement servi en cidre, car le débordement qui eut lieu termina dans son assiette de victuailles, Kahl leva son verre en portant une petite ovation pour l'avenir et aux héros qui contribueront à le construire.
"À eux !"Et il but d'une traite son verre, le vidant totalement.
D'autres bras s'étaient joints à eux, dans l'indifférence de l'Orin, qui portait sa réflexion à la petite histoire narrée par son invité du moment. Là où le mage s'était attendu à ce qu'il en rit, le héros monstrueux parut plus assombri. Ah... sa mère ne lui avait rien appris, à ce qu'il dit sur l'instant. Alaric espérait ne pas avoir provoqué involontaire un rappel obscur ou malheureux de son enfance. Vu son caractère. Et plus encore quand il était bien vinassé... Bien visiblement, il ne s'y était pas attardé. Ce n'était peut-être pas plus mal ? Il n'était jamais bon de provoquer le retour de souvenirs enfouis. Ah ! Probablement pas en fait, quand Kahl parla en quelques mots de sa tribu, quand l'humain l'avait de nouveau flatté. Les gros bouffaient les petits, on trouvait cela dans la nature aussi... Mais habituellement, les êtres intelligents comme lui, comme le mage, se disaient civilisés, non ? Après, ce n'était qu'une question de point de vue non ?
*Que je fasse gaffe à ne pas déraper....*
Il n'avait pas manqué d'écarquiller un peu les yeux, bien malgré lui à cela, de toute façon. Bon, heureusement, cela ne fit que très bref, regardant la grosse paluche de Kahl lui remplir son verre, après avoir fait pareil avec le sien. Il arqua un sourcil, curieux d'entendre que Kahl avait pu avoir une autre voie de combattant au sein de la République. Un mercenaire ? Et bien, quel parcours de ce fait !
"Tu m'l'aurais pas dit, je t'aurais toujours vu au sein des troupes impériales. Eh ben ! Et puis, tu as bien fait de te barrer de chez ces imbéciles. Les Républicains sont des nazes par moment. "
La discussion s'orienta sur un point un poil plus sérieux. Un poil trop sérieux vu son état cérébral bien éméché ? Alaric but une gorgée de son verre de cidre avant de répondre. Kahl s'était de nouveau jeté sur la nourriture. Il faut dire qu'il y en avait du volume encore à consommer.
"J'ai étudié, c'est vrai, mais ce qu'il fallait pour être dans les rangs des forces médicales reikoises"Voilà ! Cette fois,il n'avait pas oublié ce terme ! pas comme tout à l'heure. "Ce que je pense de l'Empire ? Je suis bien heureux d'y être né déjà. Je ne sais pas vraiment comment ces couilles de la nation-bleu s'occupent des gens de basse extraction, mais l'Empire m'a permis d'avoir une perspective. Il n'oublie pas les siens, Lui.... L'Empire est rude, nous obligeant à nous dépasser, on découvre une force qu'on n'aurait jamais pu soupçonner. Si l'empire n'imposait pas l'obligation à la formation militaire, j'serai devenu couturier... ou alors qui sait, devenu un brigand des rues ? Ou pire, j'aurai fini en taule. Ce qui ne tue pas rend plus fort. "
Il prit son verre en main, tout en poursuivant.
"Et pour nos têtes pensantes et dirigeantes... ca compte si je dis qu'on a la crème de la crème ? Hum, pour la Griffe ? Je sais seulement ce que j'entends : un chef sans pareil et qui sait s'entourer des meilleurs éléments pour protéger et défendre l'Empire..."
Evidemment, il en savait bien pus qu'il n'en disait. Il voulait juste pas paraître trop... lettré. Il porta son verre à ses lèvres, apportant un regard éloquent à Kahl. Il termina son verre, avala sa dernière gorgée et reprit :
"...Avec des héros comme toi. Et puis, c'est pas n'importe qui non plus hein. Il sert directement le couple impérial, qui est un duo comme jamais on a eu... enfin, c'est mon avis quoi... "
Hum... il se laissait aller sur la manière de causer lui... l'alcool ? Ou parce qu'il ne voulait pas passer pour plus lettré qu'il ne voulait laisser paraître ? Il était ici comme FMR, et pas Mage d'État. En resongeant à la Griffe, il se retint de frémir, car niveau d'implacabilité et intransigeant, il n'était pas mal aussi... Ce n'était pas pour rien qu'il s'entourait de l'élite, puisqu'il ETAIT l'élite...
Après s'être plus généreusement servi en cidre, car le débordement qui eut lieu termina dans son assiette de victuailles, Kahl leva son verre en portant une petite ovation pour l'avenir et aux héros qui contribueront à le construire.
"À eux !"Et il but d'une traite son verre, le vidant totalement.
D'autres bras s'étaient joints à eux, dans l'indifférence de l'Orin, qui portait sa réflexion à la petite histoire narrée par son invité du moment. Là où le mage s'était attendu à ce qu'il en rit, le héros monstrueux parut plus assombri. Ah... sa mère ne lui avait rien appris, à ce qu'il dit sur l'instant. Alaric espérait ne pas avoir provoqué involontaire un rappel obscur ou malheureux de son enfance. Vu son caractère. Et plus encore quand il était bien vinassé... Bien visiblement, il ne s'y était pas attardé. Ce n'était peut-être pas plus mal ? Il n'était jamais bon de provoquer le retour de souvenirs enfouis. Ah ! Probablement pas en fait, quand Kahl parla en quelques mots de sa tribu, quand l'humain l'avait de nouveau flatté. Les gros bouffaient les petits, on trouvait cela dans la nature aussi... Mais habituellement, les êtres intelligents comme lui, comme le mage, se disaient civilisés, non ? Après, ce n'était qu'une question de point de vue non ?
*Que je fasse gaffe à ne pas déraper....*
Il n'avait pas manqué d'écarquiller un peu les yeux, bien malgré lui à cela, de toute façon. Bon, heureusement, cela ne fit que très bref, regardant la grosse paluche de Kahl lui remplir son verre, après avoir fait pareil avec le sien. Il arqua un sourcil, curieux d'entendre que Kahl avait pu avoir une autre voie de combattant au sein de la République. Un mercenaire ? Et bien, quel parcours de ce fait !
"Tu m'l'aurais pas dit, je t'aurais toujours vu au sein des troupes impériales. Eh ben ! Et puis, tu as bien fait de te barrer de chez ces imbéciles. Les Républicains sont des nazes par moment. "
La discussion s'orienta sur un point un poil plus sérieux. Un poil trop sérieux vu son état cérébral bien éméché ? Alaric but une gorgée de son verre de cidre avant de répondre. Kahl s'était de nouveau jeté sur la nourriture. Il faut dire qu'il y en avait du volume encore à consommer.
"J'ai étudié, c'est vrai, mais ce qu'il fallait pour être dans les rangs des forces médicales reikoises"Voilà ! Cette fois,il n'avait pas oublié ce terme ! pas comme tout à l'heure. "Ce que je pense de l'Empire ? Je suis bien heureux d'y être né déjà. Je ne sais pas vraiment comment ces couilles de la nation-bleu s'occupent des gens de basse extraction, mais l'Empire m'a permis d'avoir une perspective. Il n'oublie pas les siens, Lui.... L'Empire est rude, nous obligeant à nous dépasser, on découvre une force qu'on n'aurait jamais pu soupçonner. Si l'empire n'imposait pas l'obligation à la formation militaire, j'serai devenu couturier... ou alors qui sait, devenu un brigand des rues ? Ou pire, j'aurai fini en taule. Ce qui ne tue pas rend plus fort. "
Il prit son verre en main, tout en poursuivant.
"Et pour nos têtes pensantes et dirigeantes... ca compte si je dis qu'on a la crème de la crème ? Hum, pour la Griffe ? Je sais seulement ce que j'entends : un chef sans pareil et qui sait s'entourer des meilleurs éléments pour protéger et défendre l'Empire..."
Evidemment, il en savait bien pus qu'il n'en disait. Il voulait juste pas paraître trop... lettré. Il porta son verre à ses lèvres, apportant un regard éloquent à Kahl. Il termina son verre, avala sa dernière gorgée et reprit :
"...Avec des héros comme toi. Et puis, c'est pas n'importe qui non plus hein. Il sert directement le couple impérial, qui est un duo comme jamais on a eu... enfin, c'est mon avis quoi... "
Hum... il se laissait aller sur la manière de causer lui... l'alcool ? Ou parce qu'il ne voulait pas passer pour plus lettré qu'il ne voulait laisser paraître ? Il était ici comme FMR, et pas Mage d'État. En resongeant à la Griffe, il se retint de frémir, car niveau d'implacabilité et intransigeant, il n'était pas mal aussi... Ce n'était pas pour rien qu'il s'entourait de l'élite, puisqu'il ETAIT l'élite...
Des mots lourds de sens, assez même pour faire partiellement dessoûler le géant qui en oubliait de se repaître du festin qu'on lui avait servi, peut être du fait de sa supposée noblesse, mais plus probablement de par la terreur qu'il inspirait à chacun. La cuisse à moitié mâchée pendait mollement dans l'une de ses pattes et l'autre tenait toujours avec fermeté la chope de cidre qui avait le mérite, de par sa faible teneur en alcool, de ne pas pousser l'Ogre à sombrer dans ses plus sombres et violentes pulsions guerrières. La dernière fois qu'il s'était fâché dans une taverne, les tables avaient fini débarrassées plus vite que prévu et les convives étaient repartis avec pêches et marrons à emporter. S'humectant les crocs d'un rapide coup de langue, l'énorme Oni déclara avec un calme retrouvé :
"Ah, ça j'te le fais pas dire. Tu m'demandes comment la République s'occupe de ses pauvres ? Mal, sûrement plus mal qu'ici. Les p'tites gens crèvent la faim et nourrissent la voracité des plus gros rapaces. Quand les moins résistants se ramassent, on recouvre leurs cadavres sous des briques bleues et des tuiles neuves."
Toussotant un peu après une énième rasade dont les bulles lui chatouillèrent le gosier, il renifla bruyamment avant d'ajouter :
"Mais crois pas que ça m'atteigne, je m'en tape des paysans édentés de la Nation-Bleue. S'ils veulent se faire exploiter par lâcheté ou par paresse, qu'ils le fassent, par ma crinière ! Ce qui me chiffonne, c'est les faux-semblants et les mensonges qui font tout le sel de ce pays de bras cassés. Infoutus de faire face à leurs emmerdes, toujours prêts à se rabattre sur ce bon vieux Tensaï qu'on méprise pour sa barbarie mais qu'on adule quand il chie dans l'cou d'un Titan. Ils font jamais rien par eux-mêmes et ils reniflent leurs pets alors que sans l'Empire, ils en branlent pas une ! VOILA LA VÉRITÉ ! J'AI RAISON OU J'AI PAS RAISON ?!"
Son cri du cœur plein de patriotisme fut irrémédiablement suivi par les acclamations avinées des consommateurs professionnels locaux. Encouragé par la ferveur de ceux qu'un simple appel à la guerre suffisait à faire beugler, Kahl laissa son sourire s'agrandir et ajouta suite au point concernant les dirigeants impériaux :
"T'as bien fait de pas chier sur la Griffe. C'était un piège grossier, mais un piège quand même. Le Deydreus, c'est mon copain."
Ponctuant ses derniers mots de tapes de l'index sur la table, il se pencha en avant pour balancer, un demi-ton moins fort néanmoins :
"Et si tu veux un conseil en or, tu ferais bien de t'en rapprocher aussi. J'vais te raconter comment qu'on s'est rencontrés, lui et moi..."
S'affalant à moitié sur la table, il se mit à secouer son cidre et ouvrit grand la gueule pour ensuite déverser l'entièreté de ce qui en restait en plein dans le gouffre sans fond orné de crocs affutés.
"Quand j'ai quitté le territoire républicain pour venir ici, je n'étais qu'un humble mercenaire solitaire. Je sais, en me voyant, on se dit que j'ai toujours porté cette belle armure pourpre. Pas du tout, en vérité ! J'y étais même sacrément allergique, au départ. Y'a eu des emmerdes pas loin de la frontière et la Griffe, qu'était pas Griffe à l'époque, s'est ramené avec ses gars. Il était accompagné d'Alasker -mon chef, j'imagine que tu l'connais aussi, même s'il a tendance à esquiver le devant de la scène- bref, y'a ces deux loustics et leur troupe qui viennent nous raconter qu'il y a des problèmes de chariots et de caravanes attaquées, alors on y va, la paye était bonne. Les mercenaires, tu t'en doutes, on dit pas non à un contrat lorsque c'est le gratin impérial qui le propose."
Il se racla la gorge, leva un doigt en l'air, et continua sa légende :
"C'est parti dans tous les sens. Y'a eu des gnolls, des putains d'ogres, des saloperies en veux-tu en voilà. On s'est battus comme des lions, ça a duré des heeeeures. Au final, les hyènes étaient commandés par une espèce de débile se faisant appeler le Nouvel Empereur. Un drakyn con comme ses pieds qui croyait pouvoir mener la révolution tout seul, avec deux ou trois clébards baveux en guise d'armée. C'était ridicule et, évidemment, on lui a fait sa fête à l'animal."
Dans ses yeux jaunes et luisant, on percevait désormais une lumière pétillante. Les monstres ignobles avaient donc eux aussi de bons souvenirs à partager...
"Et là, le Deydreus, il me dit un truc du genre... Attend que j'me souvienne... C'était : Oui c'est moi Deydreus Fictilem, j'suis le général et toi t'es un implacable guerrier. Rejoins-mon armée et on va casser la gueule aux ennemis de l'Empire... Alasker, il a fait oui de la tête et il a dit tout pareil, à peu près. Il cause pas beaucoup, Alasker. Je t'avoue que je me souviens pas bien de la fin, mais l'important c'est qu'au terme de la conversation, je décide de rejoindre les Dévoreurs. Pas mal, hein ?"
Tout sourire, il apposa ses coudes démesurés sur la table, attendant sans doute une réaction de l'unique intéressé. Il n'était pas le meilleur conteur au monde, lorsqu'il avait un coup dans le nez...
"Ah, ça j'te le fais pas dire. Tu m'demandes comment la République s'occupe de ses pauvres ? Mal, sûrement plus mal qu'ici. Les p'tites gens crèvent la faim et nourrissent la voracité des plus gros rapaces. Quand les moins résistants se ramassent, on recouvre leurs cadavres sous des briques bleues et des tuiles neuves."
Toussotant un peu après une énième rasade dont les bulles lui chatouillèrent le gosier, il renifla bruyamment avant d'ajouter :
"Mais crois pas que ça m'atteigne, je m'en tape des paysans édentés de la Nation-Bleue. S'ils veulent se faire exploiter par lâcheté ou par paresse, qu'ils le fassent, par ma crinière ! Ce qui me chiffonne, c'est les faux-semblants et les mensonges qui font tout le sel de ce pays de bras cassés. Infoutus de faire face à leurs emmerdes, toujours prêts à se rabattre sur ce bon vieux Tensaï qu'on méprise pour sa barbarie mais qu'on adule quand il chie dans l'cou d'un Titan. Ils font jamais rien par eux-mêmes et ils reniflent leurs pets alors que sans l'Empire, ils en branlent pas une ! VOILA LA VÉRITÉ ! J'AI RAISON OU J'AI PAS RAISON ?!"
Son cri du cœur plein de patriotisme fut irrémédiablement suivi par les acclamations avinées des consommateurs professionnels locaux. Encouragé par la ferveur de ceux qu'un simple appel à la guerre suffisait à faire beugler, Kahl laissa son sourire s'agrandir et ajouta suite au point concernant les dirigeants impériaux :
"T'as bien fait de pas chier sur la Griffe. C'était un piège grossier, mais un piège quand même. Le Deydreus, c'est mon copain."
Ponctuant ses derniers mots de tapes de l'index sur la table, il se pencha en avant pour balancer, un demi-ton moins fort néanmoins :
"Et si tu veux un conseil en or, tu ferais bien de t'en rapprocher aussi. J'vais te raconter comment qu'on s'est rencontrés, lui et moi..."
S'affalant à moitié sur la table, il se mit à secouer son cidre et ouvrit grand la gueule pour ensuite déverser l'entièreté de ce qui en restait en plein dans le gouffre sans fond orné de crocs affutés.
"Quand j'ai quitté le territoire républicain pour venir ici, je n'étais qu'un humble mercenaire solitaire. Je sais, en me voyant, on se dit que j'ai toujours porté cette belle armure pourpre. Pas du tout, en vérité ! J'y étais même sacrément allergique, au départ. Y'a eu des emmerdes pas loin de la frontière et la Griffe, qu'était pas Griffe à l'époque, s'est ramené avec ses gars. Il était accompagné d'Alasker -mon chef, j'imagine que tu l'connais aussi, même s'il a tendance à esquiver le devant de la scène- bref, y'a ces deux loustics et leur troupe qui viennent nous raconter qu'il y a des problèmes de chariots et de caravanes attaquées, alors on y va, la paye était bonne. Les mercenaires, tu t'en doutes, on dit pas non à un contrat lorsque c'est le gratin impérial qui le propose."
Il se racla la gorge, leva un doigt en l'air, et continua sa légende :
"C'est parti dans tous les sens. Y'a eu des gnolls, des putains d'ogres, des saloperies en veux-tu en voilà. On s'est battus comme des lions, ça a duré des heeeeures. Au final, les hyènes étaient commandés par une espèce de débile se faisant appeler le Nouvel Empereur. Un drakyn con comme ses pieds qui croyait pouvoir mener la révolution tout seul, avec deux ou trois clébards baveux en guise d'armée. C'était ridicule et, évidemment, on lui a fait sa fête à l'animal."
Dans ses yeux jaunes et luisant, on percevait désormais une lumière pétillante. Les monstres ignobles avaient donc eux aussi de bons souvenirs à partager...
"Et là, le Deydreus, il me dit un truc du genre... Attend que j'me souvienne... C'était : Oui c'est moi Deydreus Fictilem, j'suis le général et toi t'es un implacable guerrier. Rejoins-mon armée et on va casser la gueule aux ennemis de l'Empire... Alasker, il a fait oui de la tête et il a dit tout pareil, à peu près. Il cause pas beaucoup, Alasker. Je t'avoue que je me souviens pas bien de la fin, mais l'important c'est qu'au terme de la conversation, je décide de rejoindre les Dévoreurs. Pas mal, hein ?"
Tout sourire, il apposa ses coudes démesurés sur la table, attendant sans doute une réaction de l'unique intéressé. Il n'était pas le meilleur conteur au monde, lorsqu'il avait un coup dans le nez...
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Alaric Nordan
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L'humain avait attrapé un autre friand à la viande, afin d'avoir quelque chose qui occupait sa bouche, laissant ouvertement la conversation être menée par Kahl. Vu comment il était à moitié torché, autant lui laisser la part belle non ? Et puis, des fois, pour des êtres puissants et au fort caractère tels que l'irascible Orin, c'était mieux de le laisser causer, afin de leur accorder pleinement l'importance qu'ils s'octroyaient. Alaric demeurait attentif, apprenant comment était perçue la République sur un autre point de vue. Bon, certes, avec la vision d'un Kahl qu'un rien pourrait chiffonner et provoquer sa colère bestiale. Des propos qu'il balançait, il n'avait pas tout à fait tort. La République avait un fonctionnement qui permettait des travers tels que la corruption, des magouilles au sein même de leur propre politique et surtout... n'aidait guère leurs prochains. Au Reike, même les plus démunis avaient un soutien, pour apporter encore une contribution. Tous avaient quelque chose à apporter à l'Empire. Et si on jouait de travers, la sanction tombait vite. D'ailleurs, à ce sujet, il ne put s'empêcher bizarrement de déglutir, avant de terminer vivement, son friand, bien que tiède, était encore délicieux.
"Si si, tu as parfaitement raison ! "bafouilla-t-il entre deux bouchées, ravi en même temps d'apprendre qu'il avait esquivé le piège soi-disant tendu par l'Orin... Bourré comme il était, il n'avait même pas dû s'en rendre compte, se rattrapant par la suite pour faire genre. Bon allez, assez de cette petite manie à mal penser. Après tout, tout se passait bien en la compagnie du célèbre Kahl... pour l'instant. Autant se montrer plus positif à son égard non ? Par contre, il retint un haussement de sourcil. Lui, se rapprocher de la Griffe.... euh... Il avait l'air sérieux dans sa suggestion là ?
Kahl narra ensuite son aventure. Alaric était un peu surpris de certains détails, car comme d'autres Reikois, il avait toujours cru que Kahl avait été toujours un membre de l'armée reikoise, qui avait été remarqué par la Griffe en personne. Savoir qu'il avait été un mercenaire par le passé pour être intégré directement au sein des Serres Pourpres, ce n'était rien comme parcours. Il avait dû sacrément impressionner Deydreus Fictilem et le dénommé Alasker, qui avait, lui aussi, une redoutable réputation.
"Eh ben, pas mal ? Mais c'est une véritable épopée surtout ! C'est clair, tu n'es pas n'importe qui. Y a que les héros tel que toi qui peuvent avoir une telle progression pour servir le Reike. Se faire remarquer directement par la Griffe, alors que tu n'étais qu'un simple merco'...J'avais toujours cru que tu avais commencé en bas de l'échelle militaire... "
Autant avouer ça ; Ça ne devrait rien coûter, au mieux une petite moquerie.
"Quelque chose me dit que tu n'as pas fini d'impressionner le Sekaï tout entier. Quelles aventures n'attendent que toi pour agrandir ta légende ! "
Il attrapa sa chope et termina le fond de cidre.
"Par contre, me rapprocher de la Griffe.... je ne suis qu'un banal soignant et puis, je n'ai pas d'excellence. Suis pas très ambitieux, tu sais, cherchant à servir l'Empire du mieux que je peux pour contribuer à sa grandeur. Et puis, quand bien même je venais à m'en rapprocher, je ne voudrais pas faire de l'ombre ou te faire penser que je veux prendre une place ou je ne sais quoi. Je me satisfais très bien de ma position... Des hommes plus méritants que moi doivent briller dans le firmament, des hommes tels que toi, pour nous servir d'exemple et d'inspiration. "
Oula... il en faisait un peu trop là encore. Le cidre n'était pas si léger que cela, au final.[/b]
"Si si, tu as parfaitement raison ! "bafouilla-t-il entre deux bouchées, ravi en même temps d'apprendre qu'il avait esquivé le piège soi-disant tendu par l'Orin... Bourré comme il était, il n'avait même pas dû s'en rendre compte, se rattrapant par la suite pour faire genre. Bon allez, assez de cette petite manie à mal penser. Après tout, tout se passait bien en la compagnie du célèbre Kahl... pour l'instant. Autant se montrer plus positif à son égard non ? Par contre, il retint un haussement de sourcil. Lui, se rapprocher de la Griffe.... euh... Il avait l'air sérieux dans sa suggestion là ?
Kahl narra ensuite son aventure. Alaric était un peu surpris de certains détails, car comme d'autres Reikois, il avait toujours cru que Kahl avait été toujours un membre de l'armée reikoise, qui avait été remarqué par la Griffe en personne. Savoir qu'il avait été un mercenaire par le passé pour être intégré directement au sein des Serres Pourpres, ce n'était rien comme parcours. Il avait dû sacrément impressionner Deydreus Fictilem et le dénommé Alasker, qui avait, lui aussi, une redoutable réputation.
"Eh ben, pas mal ? Mais c'est une véritable épopée surtout ! C'est clair, tu n'es pas n'importe qui. Y a que les héros tel que toi qui peuvent avoir une telle progression pour servir le Reike. Se faire remarquer directement par la Griffe, alors que tu n'étais qu'un simple merco'...J'avais toujours cru que tu avais commencé en bas de l'échelle militaire... "
Autant avouer ça ; Ça ne devrait rien coûter, au mieux une petite moquerie.
"Quelque chose me dit que tu n'as pas fini d'impressionner le Sekaï tout entier. Quelles aventures n'attendent que toi pour agrandir ta légende ! "
Il attrapa sa chope et termina le fond de cidre.
"Par contre, me rapprocher de la Griffe.... je ne suis qu'un banal soignant et puis, je n'ai pas d'excellence. Suis pas très ambitieux, tu sais, cherchant à servir l'Empire du mieux que je peux pour contribuer à sa grandeur. Et puis, quand bien même je venais à m'en rapprocher, je ne voudrais pas faire de l'ombre ou te faire penser que je veux prendre une place ou je ne sais quoi. Je me satisfais très bien de ma position... Des hommes plus méritants que moi doivent briller dans le firmament, des hommes tels que toi, pour nous servir d'exemple et d'inspiration. "
Oula... il en faisait un peu trop là encore. Le cidre n'était pas si léger que cela, au final.[/b]
"N'importe quoi."
La froideur nouvelle qui se dessinait dans les iris luminescents de la bête immonde avait de quoi effrayer. Son sourire que la plupart croyaient pourtant inaliénable vint fondre mollement pour devenir en quelques instants une grimace dépeignant une déception certaine. Les doigts serrés sur sa chope, il contracta ses muscles avec une force dépassant l'entendement et l'objet pourtant bien solide se mit à craqueler lentement sous la pression massive qu'exerçait le monstre. Finissant par aplatir entièrement l'objet qui se détruisit dans une lamentation ultime, il l'abandonna et plaqua brusquement sa grosse pogne contre la table, avant de siffler d'un air désapprobateur :
"Faire de l'ombre, dis-tu ? Faire de l'OMBRE ?!"
Une tension palpable s'installa lorsque la voix grondante de l'Oni se fit entendre. Lui qui avait paru si tranquille et jovial quelques instants plus tôt faisait désormais preuve de la sauvage brutalité dont l'accusaient si souvent ses nombreux détracteurs. Les traits déformés par une rage sourde sortie de nulle part, il sentait les tendons et muscles de son corps énorme qui se serraient tandis que ses crocs commençaient à grincer les uns contre les autres. Il asséna un premier coup de poing sur le bois, secouant ainsi l'entièreté des assiettes et des bouteilles entreposées et attirant inévitablement l'attention d'une part des clients. Avec une voix qui portait au point de faire vibrer les entrailles de ceux qui l'entendaient, le monstre bleu balança :
"ALARIC, MON POTE ! Je te prenais pour un artiste ! Comment peux-tu avoir l'indécence de formuler de telles inepties en mon illustre présence ?! Aucun homme n'est fait pour rester dans l'ombre d'un autre, seuls les pleutres et les incapables se dissimulent derrière la cape des plus costauds ! Quel est le rôle du héros, Alaric ?! Hein ? Quel est son rôle ?!"
Second coup de poing, plus violent que le précédent, qui fit cette fois-ci choir plusieurs contenants sur le sol de pierre. Le tenancier voulut s'approcher de Kahl pour calmer ses ardeurs mais lorsqu'il réalisa dans quelle colère noire le gorille azuré s'était plongé, il lâcha l'affaire et décida qu'il valait mieux laisser la tempête passer, s'abriter et revenir pour réparer la casse après coup. Devenu subitement bien verbeux malgré l'alcool qui lui tourmentait les boyaux et l'esprit, Kahl continua dans son envolée aussi lyrique que barbare :
"Le HÉROS inspire les autres, Alaric ! Lorsque tu m'entends conter mes prouesses, tu devrais sentir des ailes te pousser dans le dos ! Comment peux-tu te satisfaire de peu ? N'aspires tu pas à être couvert d'or, de jouvencelles et de médailles ? N'es tu pour l'Empire qu'un pion ?!"
Pointant brusquement le soldat de son doigt crochu, l'Ogre bondit de son assise pour se dresser de toute sa hauteur. L'adrénaline l'avait visiblement fait regagner en stabilité, malgré quelques hoquets illustrant son ivresse notoire.
"Tu es officiellement devenu MON AMI, ALARIC ! Et en tant qu'ami, je vais faire précisément ce que j'dois faire... Je vais te permettre de briller comme l'étoile que t'es destiné à devenir... et tu m'remercieras pour ça !"
Les griffes de Kahl s'enfoncèrent dans le rebord de la table et, à la force d'une seule main, il souleva cette dernière comme si elle était faite de paille, la dressant au dessus de sa tête en déversant l'entièreté de son contenu par terre. La gueule déformée en un monstrueux sourire, il cracha avant de frapper :
"Montre moi ta fougue, jeune dragon !"
Puis son bras vint s'abattre brusquement, faisant s'écraser la table en direction du mage.
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Alaric Nordan
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Clairement, il en avait dit beaucoup trop. Même en restant constant dans ses propos, pensant avoir trouvé la bonne voie de papotage pour ne pas froisser le redoutable Orin, Alaric n'avait pas vraiment prévu qu'un simple fasse tout foirer. Le fait que lui préférait ne pas avoir trop d'ambition n'était clairement pas du goût du géant renfrogné. En même temps, Alaric n'était pas un redoutable guerrier ou encore un héros des Serres Pourpres. La réputation de cette dernière était conséquente, mais avait son rôle. Tout ennemi qui se faisait poursuivre par les membres de cette unité d'élite n'aurait que la peur aux tripes, et perdrait tout espoir de leur échapper. Ça, c'était un fait avéré. Qui était-il lui pour prétendre à chercher pareille gloire ? Et puis, il servait l'Empire au mieux de ses capacités. À défaut d'être aussi gigantesque que Kahl et tout aussi puissant musculairement et caractériellement parlant, il agissait autrement, de manière plus modérée. Et puis, merde, il était mage, pas un casseur de tête, ou il ne savait quoi !
Il ouvrit la bouche pour s'expliquer qu'il sursauta au premier coup de poing qui percuta la table, faisant tressauter tous les ustensiles et bouteilles qui se trouvaient dessus. Un verre se renversa après avoir lutté à trouver un semblant d'équilibre. La voix tonitruante résonna si fort dans la taverne qu'on n'entendait plus qu'elle. Imaginez une cascade rugissante des montagnes, en pleine fonte printanière et qui serait dotée de paroles. Voilà, vous avez Kahl et sa fureur croissante. Et encore, il n'était pas à son plein potentiel !
Voilà que le grand Orin bleu de colère monta d'une octave. L'humain tenta pour la seconde fois d'en placer une et il crut avoir une crise cardiaque au second poing qui ébranla la table. Bordel, il y tenait à son affaire de héros ! Il avait toujours été dans son sens et voilà qu'il prenait la mouche pour si peu ? Alaric songea à devoir précipiter la conversation, qui devenait si houleuse que cela ne pourrait que se terminer bien mal. D'ailleurs, voilà que l'illustre soldat héroïque se mit debout, se rendant plus menaçant, avec sa taille qui en jetait et toutes ses breloques qui tintaient sur son armure. Oh bon sang ! Il avait la rage, clairement. Il manqua de loucher sur son doigt griffu qui le pointait. Et… quoi ? Attends, il allait faire quoi ?
Quand Kahl planta les serres qui garnissaient ses lourdes paluches, Alaric avait déjà calé sa jambe gauche sur le côté de la chaise, prêt à esquiver si la table venait à lui retourner sur le coin de la gueule. Ce ne fut pas le projet qui éclairait l'esprit enivré de l'Orin, qui souleva la table sans le moindre effort. Tout ce qui se trouvait dessus termina son existence en s'étalant par terre.
Alaric, la bouche ouverte de stupeur, fixait la table, devenue une arme dans les mains de l'être qui souhaitait le pousser hors de ses retranchements, afin de révéler sa nature héroïque. Se battre contre une table… vachement héroïque !
La table s'abattit sur lui. Il bondit hors de sa chaise, volta sur le côté et planta la table dans les airs, la coinçant dans deux étaux qu'il avait fait surgir de terre, au grand d'âme du tavernier qui se lamenta déjà de l'état de son plancher délabré maintenant. Le mage n'avait d'yeux que pour l'objet devenu un danger conséquent pour son crâne, et potentiellement pour les autres clients.
"Et là, je brille assez pour toi ou pas en suffisance ? "balança-t-il par la suite à Kahl, se retenant d'être grinçant. "Si je ne brille pas encore assez à tes yeux, que dirais-tu de faire cela dehors ? "
*Bordel, je vais le regretter....* Et clairement qu'il regrettait déjà, car vu le bestiau qu'il avait en face de lui, il était sûr et certain que le valeureux guerrier totalement poché par l'alcool n'allait pas se contenter que de la table pour le secouer selon son point de vue.
Il ouvrit la bouche pour s'expliquer qu'il sursauta au premier coup de poing qui percuta la table, faisant tressauter tous les ustensiles et bouteilles qui se trouvaient dessus. Un verre se renversa après avoir lutté à trouver un semblant d'équilibre. La voix tonitruante résonna si fort dans la taverne qu'on n'entendait plus qu'elle. Imaginez une cascade rugissante des montagnes, en pleine fonte printanière et qui serait dotée de paroles. Voilà, vous avez Kahl et sa fureur croissante. Et encore, il n'était pas à son plein potentiel !
Voilà que le grand Orin bleu de colère monta d'une octave. L'humain tenta pour la seconde fois d'en placer une et il crut avoir une crise cardiaque au second poing qui ébranla la table. Bordel, il y tenait à son affaire de héros ! Il avait toujours été dans son sens et voilà qu'il prenait la mouche pour si peu ? Alaric songea à devoir précipiter la conversation, qui devenait si houleuse que cela ne pourrait que se terminer bien mal. D'ailleurs, voilà que l'illustre soldat héroïque se mit debout, se rendant plus menaçant, avec sa taille qui en jetait et toutes ses breloques qui tintaient sur son armure. Oh bon sang ! Il avait la rage, clairement. Il manqua de loucher sur son doigt griffu qui le pointait. Et… quoi ? Attends, il allait faire quoi ?
Quand Kahl planta les serres qui garnissaient ses lourdes paluches, Alaric avait déjà calé sa jambe gauche sur le côté de la chaise, prêt à esquiver si la table venait à lui retourner sur le coin de la gueule. Ce ne fut pas le projet qui éclairait l'esprit enivré de l'Orin, qui souleva la table sans le moindre effort. Tout ce qui se trouvait dessus termina son existence en s'étalant par terre.
Alaric, la bouche ouverte de stupeur, fixait la table, devenue une arme dans les mains de l'être qui souhaitait le pousser hors de ses retranchements, afin de révéler sa nature héroïque. Se battre contre une table… vachement héroïque !
La table s'abattit sur lui. Il bondit hors de sa chaise, volta sur le côté et planta la table dans les airs, la coinçant dans deux étaux qu'il avait fait surgir de terre, au grand d'âme du tavernier qui se lamenta déjà de l'état de son plancher délabré maintenant. Le mage n'avait d'yeux que pour l'objet devenu un danger conséquent pour son crâne, et potentiellement pour les autres clients.
"Et là, je brille assez pour toi ou pas en suffisance ? "balança-t-il par la suite à Kahl, se retenant d'être grinçant. "Si je ne brille pas encore assez à tes yeux, que dirais-tu de faire cela dehors ? "
*Bordel, je vais le regretter....* Et clairement qu'il regrettait déjà, car vu le bestiau qu'il avait en face de lui, il était sûr et certain que le valeureux guerrier totalement poché par l'alcool n'allait pas se contenter que de la table pour le secouer selon son point de vue.
Surpris par la manifestation magique qui vint piéger la table projetée avec une force colossale, l'Oni ne retint pas un gloussement débile et profondément grave. Touchant du bout de ses griffes la terre densifiée par la manœuvre du mage impérial, il parut se fasciner pour ces arcanes dont il n'était quant à lui parvenu qu'à maigrement effleurer la surface. Son inspection fut interrompue par la voix d'Alaric qui, revigoré par la violence impétueuse de l'Ogre, paraissait avoir regagné du poil de la bête. Grisé par ce regain de courage et par cette arrogance qu'il n'avait même pas entrevue chez le sorcier, Kahl laissa son éternel sourire s'agrandir encore; indifférent qu'il était aux dommages causés par les prémices de cette altercation. Les iris jaunâtres de la bête azurée s'illuminèrent tandis qu'un mince filet de bave commençait à s'écouler de ses crocs démesurés et, après un grognement canin, il rétorqua :
"Tu brilles de mille feux, mon grand. J'avais donc bien vu... Tu as l'âme d'un véritable artiste."
Serrant ses poings autour des deux étaux rocheux qui maintenaient la table en l'air, il força sur ses muscles énormes et dans un effort conséquent, Kahl se mit à faire craqueler la structure générée par magie, fissurant la terre compacte petit à petit en grognant bruyamment. Les clients de la taverne s'écartèrent du monstre dont émanait désormais une aura de pure malveillance et lorsqu'enfin la terre céda sous la pression monumentale qu'exerçaient les doigts du géant maudit, tous les témoins purent comprendre que Kahl n'avait de "héros" que le titre et les honneurs. La bête folle qu'il avait été jadis était toujours présente. La table retomba lourdement au sol et l'Ogre, dans un élan de barbarie parfaitement idiot, vint cogner les pics de roche qu'il tenait dans ses mains contre son crâne cornu en renforçant la résistance de son cuir. Après plusieurs impacts sourds, le tout se brisa et le Dévoreur éclata de rire avant de rétorquer, goguenard :
"Très bien, j'accepte avec joie ! Je t'adore déjà mon pote, je t'apprécie tellement que j'ai envie de te serrer dans mes bras au point de t'briser les os ! Viens là, grand fou !"
Ouvrant grand ses bras énormes, il déblaya le mobilier démoli comme un rhinocéros lancé dans un magasin de porcelaine et referma les pinces que constituaient ses paluches sur Alaric, le soulevant de terre aussi aisément qu'un fétu de paille avant de se mettre à courir sans cesser de se gausser bruyamment. Il démolit sur sa trajectoire tables et chaises et lorsqu'il parvint dans sa ruade effrénée à la porte de la taverne, il ne s'encombra pas d'accessoires aussi inutiles que des "poignées de porte" et vint plutôt enfoncer le bois à grands coups de corne, détruisant l'entrée dans un fracas monumental. Une fois à l'extérieur, il se mit à tournoyer sur lui-même en ricanant comme une -très grosse et grande- fillette, puis il projeta Alaric vers le mur adjacent.
Délesté du poids du sorcier, il se mit à frapper le sol comme un gorille enragé à l'aide de ses poings. Du fait de la malédiction dont il était victime, la douleur ressentie par Alaric lors de cet assaut fut répliquée chez l'agresseur pour lui parvenir également et un pic de souffrance pure s'immisça dans le corps de l'Ogre, lui arrachant une grimace qu'il maquilla très vite en rictus. Un nouvel éclat de rire plus tard, il beugla pour faire fuir la foule de marchands situés dans la ruelle :
"Ecartez-vous, marauds ! Un duel au sommet entre deux HÉROS va avoir lieu !"
Faisant signe à Alaric de l'attaquer, il glissa enfin :
"Allez, sois pas timide. COGNE !"
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Alaric Nordan
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S'il y avait une chose qu'on pouvait retenir d'Alaric, pour le contraire de ses valeurs, c'étaient les emmerdes dans lesquelles il se foutait. Au lieu de viser à calmer les ardeurs d'humour d'un géant chaotique, il les entretenait ! Bon, certes, il y avait eu la table qu'il avait stoppée en plein vol avec l'aide de la magie tellurique, parce que l'Orin avait voulu voir de quel bois il était fait. Il aurait dû esquiver, au lieu de braver la projection de ce meuble. Mais dans ce cas, il aurait provoqué la colère en mode folie furieuse de l'Ogre. Est-ce que cela aurait été une bonne chose ? Quel dilemme ! Y avait-il vraiment eu une solution pour éviter tout ce bordel ? À bien y regarder, il n'y avait pas.
Alaric, encore dérouté par ce qui venait de se passer, et toujours sur qui-vive, observa Kahl qui avait fixé toute son attention sur les éléments terreux qui avaient immobilisé la table qu'il avait balancée à la figure de son comparse d'un soir. Et à le voir sourire après la proposition de l'humain de terminer cela à l'extérieur, Alaric ne put s'empêcher d'avoir un frisson lui parcourir toute la colonne vertébrale. Il avait amèrement le regretter. Pourquoi avait-il réagi de la sorte aussi ? En tout cas, il avait réussi à ne pas provoquer un tsunami de rage chez le colosse bleu, qui était au contraire des plus ravis de ce qu'il avait pu entendre ! Est-ce que cela allait limiter les dégâts pour autant ? Pas vraiment.
Exultant d'une joie presque démoniaque, Kahl, après avoir explosé sans effort les liens terrestres qui liait la table dans les airs, attrapa le mage qu'on pourrait dire de malchanceux dans cette histoire. En même temps, n'avait-il pas proposé de poursuivre la bagarre à l'extérieur pour épargner mobilier et clients ? Pour les premières victimes, c'était râpé depuis un moment déjà. Les tables, les chaises et la porte de la taverne ne survivront pas à son passage de pachyderme quand il se jettera dehors, avec un humain coincé comme tantôt, comme s'il n'était qu'une poupée de chiffon.
Quand les lourdes mains griffues l'avaient saisi énergiquement, Alaric s'était déjà tendu, s'attendant à sentir ses côtes craquer, tellement le géant azuré était débordant d'une joie sans pareil. Il n'y avait pas à dire, il était pire qu'un cyclone ! Se protéger le visage en levant ses bras quand la porte explosa en éclat au passage de la brute, avant de se sentir projeté dans les airs. Oh bordel de… ! Son dos percuta le mur de brique de la maison qui trônait en face de la taverne. Le souffle coupé, il sentit à peine son arrivée sur le sol dur, entendant vaguement les mugissements motivés du héros reikois. Le sol tremblait de ses frappes simiesques. Se redressant péniblement, le dos vrillant de douleurs, Alaric se demanda sur le coup s'il n'avait pas une côte ou une omoplate de fêlée. Il remua le bras, il inspira longuement et profondément. Cela avait l'air d'aller. Une fois assuré de demeurer sur ses deux jambes, il fixa le colosse, qui guettait avec grande impatience son offensive. Vite, réfléchis Alaric !
Les curieux s'étaient déjà écartés pour ne pas se prendre un mauvais coup. Ils étaient à distance, c'était une bonne chose. Bon, comment réussir à demeurer en vie tout en réussissant à maîtriser l'Orin... Maîtriser… Il manqua de rire jaune. Il n'était pas un guerrier de la trempe de Kahl ou de ses potes des Serres Pourpres. Comment réussir à ne pas se faire broyer et limiter les dégâts collatéraux déjà... nombreux ? La facture sera salée ! Cogner qu'il disait son interlocuteur... avec ses poings de taille minuscule comparés à la taille du molosse en face de lui ?
"Alors, je vais cogner ! "
Il sut comment faire. Il s'avança. Il n'avait pas la force physique d'un rhinocéros ? Il pouvait l'avoir avec la terre. Se mettant dans une posture d'attaque un peu maladroite, il appela soudain la terre à lui et détendit son poing droit vers l'une des cibles à sa portée : le côté du torse où se trouvait le foie. Et ce sera un coup formé d'un poing de terre dense qui frappera dans cette zone sensible, pour peu que l'Orin y réagisse. Et forcément, après ce coup, Alaric était déjà prêt à esquiver une réplique ou une contre-attaque. Pourvu qu'il soit suffisamment agile pour s'épargner un retour de bâton douloureux !
Alaric, encore dérouté par ce qui venait de se passer, et toujours sur qui-vive, observa Kahl qui avait fixé toute son attention sur les éléments terreux qui avaient immobilisé la table qu'il avait balancée à la figure de son comparse d'un soir. Et à le voir sourire après la proposition de l'humain de terminer cela à l'extérieur, Alaric ne put s'empêcher d'avoir un frisson lui parcourir toute la colonne vertébrale. Il avait amèrement le regretter. Pourquoi avait-il réagi de la sorte aussi ? En tout cas, il avait réussi à ne pas provoquer un tsunami de rage chez le colosse bleu, qui était au contraire des plus ravis de ce qu'il avait pu entendre ! Est-ce que cela allait limiter les dégâts pour autant ? Pas vraiment.
Exultant d'une joie presque démoniaque, Kahl, après avoir explosé sans effort les liens terrestres qui liait la table dans les airs, attrapa le mage qu'on pourrait dire de malchanceux dans cette histoire. En même temps, n'avait-il pas proposé de poursuivre la bagarre à l'extérieur pour épargner mobilier et clients ? Pour les premières victimes, c'était râpé depuis un moment déjà. Les tables, les chaises et la porte de la taverne ne survivront pas à son passage de pachyderme quand il se jettera dehors, avec un humain coincé comme tantôt, comme s'il n'était qu'une poupée de chiffon.
Quand les lourdes mains griffues l'avaient saisi énergiquement, Alaric s'était déjà tendu, s'attendant à sentir ses côtes craquer, tellement le géant azuré était débordant d'une joie sans pareil. Il n'y avait pas à dire, il était pire qu'un cyclone ! Se protéger le visage en levant ses bras quand la porte explosa en éclat au passage de la brute, avant de se sentir projeté dans les airs. Oh bordel de… ! Son dos percuta le mur de brique de la maison qui trônait en face de la taverne. Le souffle coupé, il sentit à peine son arrivée sur le sol dur, entendant vaguement les mugissements motivés du héros reikois. Le sol tremblait de ses frappes simiesques. Se redressant péniblement, le dos vrillant de douleurs, Alaric se demanda sur le coup s'il n'avait pas une côte ou une omoplate de fêlée. Il remua le bras, il inspira longuement et profondément. Cela avait l'air d'aller. Une fois assuré de demeurer sur ses deux jambes, il fixa le colosse, qui guettait avec grande impatience son offensive. Vite, réfléchis Alaric !
Les curieux s'étaient déjà écartés pour ne pas se prendre un mauvais coup. Ils étaient à distance, c'était une bonne chose. Bon, comment réussir à demeurer en vie tout en réussissant à maîtriser l'Orin... Maîtriser… Il manqua de rire jaune. Il n'était pas un guerrier de la trempe de Kahl ou de ses potes des Serres Pourpres. Comment réussir à ne pas se faire broyer et limiter les dégâts collatéraux déjà... nombreux ? La facture sera salée ! Cogner qu'il disait son interlocuteur... avec ses poings de taille minuscule comparés à la taille du molosse en face de lui ?
"Alors, je vais cogner ! "
Il sut comment faire. Il s'avança. Il n'avait pas la force physique d'un rhinocéros ? Il pouvait l'avoir avec la terre. Se mettant dans une posture d'attaque un peu maladroite, il appela soudain la terre à lui et détendit son poing droit vers l'une des cibles à sa portée : le côté du torse où se trouvait le foie. Et ce sera un coup formé d'un poing de terre dense qui frappera dans cette zone sensible, pour peu que l'Orin y réagisse. Et forcément, après ce coup, Alaric était déjà prêt à esquiver une réplique ou une contre-attaque. Pourvu qu'il soit suffisamment agile pour s'épargner un retour de bâton douloureux !
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