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La riposte tant attendue d'Alaric ne tarda pas à venir. Malgré la violence du traitement que lui avait réservé l'Ogre, le mage fit preuve d'un courage sans faille face à la bête énorme et en usant d'un savant mélange d'arts martiaux et de magie pour amplifier ses facultés destructrices, il fit jaillir de terre un corps contondant afin de frapper Kahl au foie. N'ayant vu venir l'attaque que relativement tard, l'alcool ne favorisant pas ses réflexes, Kahl fut contraint à une stratégie défensive consistant à essuyer l'assaut de plein fouet tout en appliquant néanmoins un renforcement à son cuir azuré.
Le sorcier n'avait clairement rien d'un duelliste et pourtant, sa crainte tout à fait légitime du colosse qui n'avait d'héroïque que le titre ne l'empêchait pas d'agir. Légèrement soulevé de terre par l'impact du poing rendu plus puissant par l'invocation d'une magie tellurique, Kahl eut le souffle coupé malgré l'endurcissement que subissait son enveloppe et sentit, du fait de sa malédiction, une écrasante montée de douleur qui le fit légèrement décuver du fait de l'adrénaline mais qui, malheureusement, ne le calma pas d'un poil. Tout en portant une main à son flanc endolori, le monstre se mit à ricaner comme un forcené avant de siffler :
"Chapeau l'artiste. Tout soigneur que t'es, t'as l'instinct du guerrier."
Tout autour d'eux, les quelques spectateurs s'appliquaient à maintenir une distance de sécurité respectable. Kahl commençait à être sacrément connu dans le quartier et pas nécessairement en bien. Bien que parfois amusant et bon-vivant, il était surtout notable pour ses élans de colère et lorsqu'il s'engageait dans l'un de ses fameux duels organisés "pour la déconne", les corps avaient une fâcheuse tendance à être projetés dans le décor et, lorsque cela arrivait, mieux valait ne pas se trouver sur la trajectoire du vaincu.
Croyant être plus discret que la moyenne, un commerçant qui n'avait pas envie de faire de détour tenta de passer derrière le géant mais ce dernier, avec une acuité visuelle que personne ne lui soupçonnait, agrippa une pomme qui dépassait de la cagette et mordit dedans à pleines dents avant de reprendre son discours, ayant visiblement décrété une pause dans l'affrontement :
"Même pour les vrais héros, y'a pas d'honneur en bagarre. 'Faut cogner où ça fait mal, 'faut tuer vite pour pouvoir passer aux suivants. On retiendra le nombre de types que t'as massacré, pas la façon dont tu les as fait passer de vie à trépas. Tu m'suis, jusque là ?"
La sauvagerie du moment aurait pu laisser présager que les leçons attendraient mais Kahl trouvait toujours des occasions d'étaler son petit bout de savoir, la nature de la situation importait peu dans le cadre de ses usuelles divagations. Ses mâchoires se refermèrent une seconde fois sur le fruit chapardé à la hâte et, tout en mâchonnant le tout jusqu'au trognon, le colosse essuya ses pognes couvertes de jus contre son torse, avant de lancer sobrement :
"Très bien. Allez, on passe à la suite. Plat d'résistance en approche, mon mignon."
Son pied droit se leva brusquement et il frappa le sol avec une force telle qu'une fissure se forma dans le sol, relâchant ainsi une secousse suffisamment brutale pour faire perdre les appuis à ceux qui ne voyaient pas l'impact venir. Dans une glissage étrangement élégante en vue de sa taille, l'Oni s'avança ensuite de trois pas et prit un élan considérable pour armer son bras gauche dans un mouvement certes bien visible mais ravageur au demeurant. Le poing partit en avant dans une abrupte rotation du bassin, annonçant un sort sacrément douloureux à quiconque se trouvait sur la route.
"Deuxième service !"
Le sorcier n'avait clairement rien d'un duelliste et pourtant, sa crainte tout à fait légitime du colosse qui n'avait d'héroïque que le titre ne l'empêchait pas d'agir. Légèrement soulevé de terre par l'impact du poing rendu plus puissant par l'invocation d'une magie tellurique, Kahl eut le souffle coupé malgré l'endurcissement que subissait son enveloppe et sentit, du fait de sa malédiction, une écrasante montée de douleur qui le fit légèrement décuver du fait de l'adrénaline mais qui, malheureusement, ne le calma pas d'un poil. Tout en portant une main à son flanc endolori, le monstre se mit à ricaner comme un forcené avant de siffler :
"Chapeau l'artiste. Tout soigneur que t'es, t'as l'instinct du guerrier."
Tout autour d'eux, les quelques spectateurs s'appliquaient à maintenir une distance de sécurité respectable. Kahl commençait à être sacrément connu dans le quartier et pas nécessairement en bien. Bien que parfois amusant et bon-vivant, il était surtout notable pour ses élans de colère et lorsqu'il s'engageait dans l'un de ses fameux duels organisés "pour la déconne", les corps avaient une fâcheuse tendance à être projetés dans le décor et, lorsque cela arrivait, mieux valait ne pas se trouver sur la trajectoire du vaincu.
Croyant être plus discret que la moyenne, un commerçant qui n'avait pas envie de faire de détour tenta de passer derrière le géant mais ce dernier, avec une acuité visuelle que personne ne lui soupçonnait, agrippa une pomme qui dépassait de la cagette et mordit dedans à pleines dents avant de reprendre son discours, ayant visiblement décrété une pause dans l'affrontement :
"Même pour les vrais héros, y'a pas d'honneur en bagarre. 'Faut cogner où ça fait mal, 'faut tuer vite pour pouvoir passer aux suivants. On retiendra le nombre de types que t'as massacré, pas la façon dont tu les as fait passer de vie à trépas. Tu m'suis, jusque là ?"
La sauvagerie du moment aurait pu laisser présager que les leçons attendraient mais Kahl trouvait toujours des occasions d'étaler son petit bout de savoir, la nature de la situation importait peu dans le cadre de ses usuelles divagations. Ses mâchoires se refermèrent une seconde fois sur le fruit chapardé à la hâte et, tout en mâchonnant le tout jusqu'au trognon, le colosse essuya ses pognes couvertes de jus contre son torse, avant de lancer sobrement :
"Très bien. Allez, on passe à la suite. Plat d'résistance en approche, mon mignon."
Son pied droit se leva brusquement et il frappa le sol avec une force telle qu'une fissure se forma dans le sol, relâchant ainsi une secousse suffisamment brutale pour faire perdre les appuis à ceux qui ne voyaient pas l'impact venir. Dans une glissage étrangement élégante en vue de sa taille, l'Oni s'avança ensuite de trois pas et prit un élan considérable pour armer son bras gauche dans un mouvement certes bien visible mais ravageur au demeurant. Le poing partit en avant dans une abrupte rotation du bassin, annonçant un sort sacrément douloureux à quiconque se trouvait sur la route.
"Deuxième service !"
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Alaric Nordan
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Le coup porté magiquement par le mage atteignit son objectif. Ce qui ressemblait à un poing, ou une forme proche, tant qu'elle était contondante, frappa violemment le flanc droit de l'Oni, là où se trouvait le foie. La force déployée fut telle que Kahl décolla de quelques centimètres du sol, encaissant sévèrement le coup. Il en eut la respiration coupée, labourée par la forte douleur de l'instant. Alaric, sur le qui-vive, ne quitta pas des yeux son adversaire, prêt à esquiver une contre-offensive. Il était encore debout. Les quelques secondes qu'il guettait avec un certain espoir parurent très longs. Un coup de poing porté avec force, sur le même endroit vulnérable, outre de provoquer de la souffrance, faisant tomber l'individu dans les vapes. Avec ce qu'il avait décuplé avec sa magie pour l'Orin, il espérait grandement le mettre au tapis
Ce petit espoir qui devint bien vain lorsque le redoutable héros du Reike se redressa quelque peu et se mit à ricaner. Alaric écarquilla les yeux. Faudrait-il qu'il frappe plus fortement encore pour l'assommer ? Où décocher une autre offensive dans sa trogne ? Bordel, comment déterminer la réelle puissance à invoquer pour le neutraliser ? En même temps, l'humain était Shekhikh, pas un duelliste. Comment pouvait-il déterminer le seuil de résistance d'un ennemi ? Il soignait lui, il ne tuait pas ! Kahl n'en était pas un gugusse à abattre, et on n'était pas en guerre... mais quand même ! Le voir se tenir sur ses deux jambes avec ce qu'il lui avait envoyé...Il y avait de quoi halluciner ! Bon, certes, on ne pouvait pas ne pas louper la taille et le physique de l'Orin. Sa race était de base impressionnante, mais pour lui, c'était à se demander si la nature n'exacerbait pas ses dons naturels. Et dire qu'il voulait juste en découdre "amicalement". Bordel, le mage finira en charpie s'il ne trouvait pas une solution. Amplifier sa magie encore pour le frapper autre part ? Il redoutait de lui péter un os ou pire, un organe vital. Comment prendrait-on la nouvelle ? Défaire un héros tel que Kahl, juste pour une connerie de défi, c'était aller aux devants de bien des ennuis.
*Et si je ne fais rien, je vais finir en morceaux. Oh et puis merde ! C'est lui qui l'a voulu ! *
Vite, une idée de comment le neutraliser. Ses yeux sombres étaient dardés dans ceux pétillant de plaisir malsain. Et voilà qu'il chopait une pomme, tranquille comme cela, pour la dévorer en deux bouchées. Déconcertant ! Alaric s'accrocha comment il put à sa vigilance. Malgré les flatteries de l'héroïque Serre Pourpre, il hocha simplement de la tête, comme s'il était attentif aux dires du béhémoth bleu à crinière blanche. Il écoutait, mais ne se détournait pas de ce moment critique qu'était ce duel.
Ah ! Il avait déjà fini sa pomme ? Et comment ça, le plat de résistance ?
Kahl frappa si durement le sol de son pied qu'il y eut un mini-séisme, provoquant même une fissure. Alaric fut surpris, titubant et balayant l'air de ses bras pour garder son équilibre. Quand il leva le nez pour voir où se trouvait l'Oni, il eut la bouche ouverte. Il crut crier. Il n'en fut rien. Il croisa instantanément ses bras devant sa tête. En même temps, le sol se souleva en un étrange enchevêtrement de ce qu'on pourrait prendre pour des lianes faites de terre compactée. Ce bouclier improvisé n'eut pas le temps de se densifier que le poing de Kahl le percuta avec fracas. Des lignes de fracture naquirent là où sa force pulvérisa la protection, avant de s'enfoncer dans l'ouverture qu'il créa. Alaric l'aperçut.
*Oh merde ! *
Il se rappela le coup, qui lui donna l'impression de se prendre une baraque entière sur le coin de la gueule. Il se souvint du sol qui tournoya autour de lui, avant de ressentir de la souffrance quand son dos rencontra d'un coup un mur épais. Le souffle coupé, à moitié assommé, il voulut revoir la lumière du jour. Mais son corps, lui, refusait, à la limite de sombrer. Le danger était présent, il devait se bouger.
Quand ses yeux recaptèrent le monde réel, il sut qu'il bascula sur le côté. Il crut vomir. Il commença à se redresser, s'appuyant sur ses bras tremblants. Où était Kahl... Tout était encore flou. Il passa le dos de sa main sur un liquide chaud qui envahissait sa bouche. Ca venait d'où ? Il frémit de douleur en frôlant à peine son nez. Broyé ou cassé... Ca faisait foutrement mal, que cela lui avait parcouru la moitié de son corps. Où était ce foutu Oni ! Il entraperçut une haute forme bleue. Il était flou et oh... le monde tournait autour de lui. Prémices d'une perte de conscience. Hors de question. D'un coup, des tentacules de terre jaillirent au pied du guerrier saphiré, tant pour l'enlacer dans une étreinte colérique que pour le soulever hors du sol.
Ce petit espoir qui devint bien vain lorsque le redoutable héros du Reike se redressa quelque peu et se mit à ricaner. Alaric écarquilla les yeux. Faudrait-il qu'il frappe plus fortement encore pour l'assommer ? Où décocher une autre offensive dans sa trogne ? Bordel, comment déterminer la réelle puissance à invoquer pour le neutraliser ? En même temps, l'humain était Shekhikh, pas un duelliste. Comment pouvait-il déterminer le seuil de résistance d'un ennemi ? Il soignait lui, il ne tuait pas ! Kahl n'en était pas un gugusse à abattre, et on n'était pas en guerre... mais quand même ! Le voir se tenir sur ses deux jambes avec ce qu'il lui avait envoyé...Il y avait de quoi halluciner ! Bon, certes, on ne pouvait pas ne pas louper la taille et le physique de l'Orin. Sa race était de base impressionnante, mais pour lui, c'était à se demander si la nature n'exacerbait pas ses dons naturels. Et dire qu'il voulait juste en découdre "amicalement". Bordel, le mage finira en charpie s'il ne trouvait pas une solution. Amplifier sa magie encore pour le frapper autre part ? Il redoutait de lui péter un os ou pire, un organe vital. Comment prendrait-on la nouvelle ? Défaire un héros tel que Kahl, juste pour une connerie de défi, c'était aller aux devants de bien des ennuis.
*Et si je ne fais rien, je vais finir en morceaux. Oh et puis merde ! C'est lui qui l'a voulu ! *
Vite, une idée de comment le neutraliser. Ses yeux sombres étaient dardés dans ceux pétillant de plaisir malsain. Et voilà qu'il chopait une pomme, tranquille comme cela, pour la dévorer en deux bouchées. Déconcertant ! Alaric s'accrocha comment il put à sa vigilance. Malgré les flatteries de l'héroïque Serre Pourpre, il hocha simplement de la tête, comme s'il était attentif aux dires du béhémoth bleu à crinière blanche. Il écoutait, mais ne se détournait pas de ce moment critique qu'était ce duel.
Ah ! Il avait déjà fini sa pomme ? Et comment ça, le plat de résistance ?
Kahl frappa si durement le sol de son pied qu'il y eut un mini-séisme, provoquant même une fissure. Alaric fut surpris, titubant et balayant l'air de ses bras pour garder son équilibre. Quand il leva le nez pour voir où se trouvait l'Oni, il eut la bouche ouverte. Il crut crier. Il n'en fut rien. Il croisa instantanément ses bras devant sa tête. En même temps, le sol se souleva en un étrange enchevêtrement de ce qu'on pourrait prendre pour des lianes faites de terre compactée. Ce bouclier improvisé n'eut pas le temps de se densifier que le poing de Kahl le percuta avec fracas. Des lignes de fracture naquirent là où sa force pulvérisa la protection, avant de s'enfoncer dans l'ouverture qu'il créa. Alaric l'aperçut.
*Oh merde ! *
Il se rappela le coup, qui lui donna l'impression de se prendre une baraque entière sur le coin de la gueule. Il se souvint du sol qui tournoya autour de lui, avant de ressentir de la souffrance quand son dos rencontra d'un coup un mur épais. Le souffle coupé, à moitié assommé, il voulut revoir la lumière du jour. Mais son corps, lui, refusait, à la limite de sombrer. Le danger était présent, il devait se bouger.
Quand ses yeux recaptèrent le monde réel, il sut qu'il bascula sur le côté. Il crut vomir. Il commença à se redresser, s'appuyant sur ses bras tremblants. Où était Kahl... Tout était encore flou. Il passa le dos de sa main sur un liquide chaud qui envahissait sa bouche. Ca venait d'où ? Il frémit de douleur en frôlant à peine son nez. Broyé ou cassé... Ca faisait foutrement mal, que cela lui avait parcouru la moitié de son corps. Où était ce foutu Oni ! Il entraperçut une haute forme bleue. Il était flou et oh... le monde tournait autour de lui. Prémices d'une perte de conscience. Hors de question. D'un coup, des tentacules de terre jaillirent au pied du guerrier saphiré, tant pour l'enlacer dans une étreinte colérique que pour le soulever hors du sol.
"Ah non champion, tu fais pas la sieste maintenant !"
Le poing du colosse aliéné se dressa bien haut au dessus de sa tête mais alors qu'il s'apprêtait à s'effondrer sur Alaric comme un véritable éboulement azuré, des excroissances telluriques quittèrent le sol dans un vrombissement grave et vinrent enserrer la silhouette de l'Ogre, le privant d'appuis nécessaires à l'application de sa force herculéenne. Désarçonné et privé de tout support, l'Oni certes imposant fut tout de même soulevé de terre comme un misérable sac de vivres et sa main ne trouva dans son inexorable descente que le vide. Contrairement à ce que l'on aurait pu anticiper, sa furie céda place à la joie et il éclata d'un rire tonitruant tout en entamant contre son gré une lente ascension.
Les pointes ornant les tentacules rocheux s'enfoncèrent dans le cuir de Kahl, traçant ça et là des sillons carmin faits de sang vicié. La malédiction qui ternissait l'intégrité de ses veines se profila, comme à son habitude, pour lui rappeler sa sinistre condition. Une douleur inqualifiable, renforcée par une magie obscure, se fraya un chemin jusqu'aux nerfs endurcis du monstre du blizzard et son rire ignoble se mua en un hurlement dérangé. Sa crinière ébouriffée par la violence du conflit retomba sur son propre faciès distordu et, tout en arborant une grimace affreuse, il hurla à s'en égosiller :
"Un défi à ma hauteur, enfin ! L'étoffe du héros, je l'avais bien vue !"
A mi-chemin entre éveil et inconscience, Alaric laissait sa magie sauvage progresser et les membres de pierre continuaient leur bonhomme de chemin, s'enfonçant plus profondément dans la chair du géant qui accueillait cette insupportable souffrance avec un plaisir malsain dont seul lui comprenait les rouages. Exultant comme un forcené, Kahl laissa sa tête énorme basculer en arrière et son fou rire dément se transforma en rugissement bestial lorsque ses poings immenses se refermèrent sur les excroissances, les broyant doucement dans un craquement sinistre. Les yeux injectés de sang, Kahl contracta l'ensemble de ses muscles démesurés et dans une explosion de débris rocailleux, il se libéra finalement de ses douloureux liens pour retomber de tout son poids sur le sol ensablé de la rue. Tapant ses paumes l'une contre l'autre avec ferveur, Kahl lança avec envie et passion :
"Tu m'lâches pas maintenant hein ? On s'amuse trop là ! T'as pas l'droit de tomber maintenant, Alaric !"
Sautillant sur place comme un gosse, il mima de frapper le soldat qui peinait à tenir debout, simulant de petits coups de poings supposés le remotiver. La tête du soigneur pencha dangereusement en avant et l'Ogre, avec une sollicitude tout à fait curieuse en vue de son habituelle sauvagerie, posa son index contre le front du militaire pour l'empêcher de tomber en avant. Il se permit même une pichenette sur la joue d'Alaric, lui intimant ainsi de reprendre ses esprits :
"Envoie la sauce, par l'Empereur ! Massacre moi, foutu lâche !"
Nouveau rire gras, puis Kahl se remit à taper dans ses mains sous les regards inquiets d'une assistance toujours plus éloignée de l'épicentre du combat.
Le poing du colosse aliéné se dressa bien haut au dessus de sa tête mais alors qu'il s'apprêtait à s'effondrer sur Alaric comme un véritable éboulement azuré, des excroissances telluriques quittèrent le sol dans un vrombissement grave et vinrent enserrer la silhouette de l'Ogre, le privant d'appuis nécessaires à l'application de sa force herculéenne. Désarçonné et privé de tout support, l'Oni certes imposant fut tout de même soulevé de terre comme un misérable sac de vivres et sa main ne trouva dans son inexorable descente que le vide. Contrairement à ce que l'on aurait pu anticiper, sa furie céda place à la joie et il éclata d'un rire tonitruant tout en entamant contre son gré une lente ascension.
Les pointes ornant les tentacules rocheux s'enfoncèrent dans le cuir de Kahl, traçant ça et là des sillons carmin faits de sang vicié. La malédiction qui ternissait l'intégrité de ses veines se profila, comme à son habitude, pour lui rappeler sa sinistre condition. Une douleur inqualifiable, renforcée par une magie obscure, se fraya un chemin jusqu'aux nerfs endurcis du monstre du blizzard et son rire ignoble se mua en un hurlement dérangé. Sa crinière ébouriffée par la violence du conflit retomba sur son propre faciès distordu et, tout en arborant une grimace affreuse, il hurla à s'en égosiller :
"Un défi à ma hauteur, enfin ! L'étoffe du héros, je l'avais bien vue !"
A mi-chemin entre éveil et inconscience, Alaric laissait sa magie sauvage progresser et les membres de pierre continuaient leur bonhomme de chemin, s'enfonçant plus profondément dans la chair du géant qui accueillait cette insupportable souffrance avec un plaisir malsain dont seul lui comprenait les rouages. Exultant comme un forcené, Kahl laissa sa tête énorme basculer en arrière et son fou rire dément se transforma en rugissement bestial lorsque ses poings immenses se refermèrent sur les excroissances, les broyant doucement dans un craquement sinistre. Les yeux injectés de sang, Kahl contracta l'ensemble de ses muscles démesurés et dans une explosion de débris rocailleux, il se libéra finalement de ses douloureux liens pour retomber de tout son poids sur le sol ensablé de la rue. Tapant ses paumes l'une contre l'autre avec ferveur, Kahl lança avec envie et passion :
"Tu m'lâches pas maintenant hein ? On s'amuse trop là ! T'as pas l'droit de tomber maintenant, Alaric !"
Sautillant sur place comme un gosse, il mima de frapper le soldat qui peinait à tenir debout, simulant de petits coups de poings supposés le remotiver. La tête du soigneur pencha dangereusement en avant et l'Ogre, avec une sollicitude tout à fait curieuse en vue de son habituelle sauvagerie, posa son index contre le front du militaire pour l'empêcher de tomber en avant. Il se permit même une pichenette sur la joue d'Alaric, lui intimant ainsi de reprendre ses esprits :
"Envoie la sauce, par l'Empereur ! Massacre moi, foutu lâche !"
Nouveau rire gras, puis Kahl se remit à taper dans ses mains sous les regards inquiets d'une assistance toujours plus éloignée de l'épicentre du combat.
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Alaric Nordan
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Alaric avait l'impression de flotter entre deux mondes. Il était au bord de l'abîme, qui l'appelait à y sombrer. C'était tentant, afin de fuir... fuir quoi déjà ? Pourquoi encore fuir ? Il entendait le battement sourd de son propre cœur, comme s'il n'y avait que lui qui se faisait entendre dans toute cette brume qui lui floutait la réalité. Il sentait la magie qu'il avait déployée... Il la ressentait, œuvrant avec hargne pour repousser ce qui l'avait agressé. Elle était forte là. C'était pourquoi faire déjà. Repousser l'Oni. Le hurlement de celui-ci réussit à franchir la barrière de flou. Le mage eut cette sensation de se sentir mal envers son adversaire, après avoir totalement laissé libre cours à son sortilège. Les liens telluriques, au lieu d'enserrer leur proie, avaient réussi à se glisser sous la cuirasse du redoutable guerrier saphiré. Le cri de douleur avait quelque chose de… sadique ? Alaric n'était pas sûr. Sa magie. Elle ne servait pas à tuer. Encore moins à blesser quand ce n'était pas nécessaire. Qu'est-ce qu'il foutait bordel ! Dans un bref élan de lucidité, il réduisit la force du pouvoir qu'il avait lâché, sans en avoir réellement le contrôle. Enfin si... de manière instinctive, pour repousser l'agresseur... de base.
Kahl, avec ou sans la baisse d'intensité de la magie de son compagnon de jeu du moment, déploya toute sa force brutale pour se libérer de ses entraves. Des débris rocheux volèrent partout. Peut-être qu'un ou deux frôleront l'humain, qui peinait de plus en plus à lutter contre l'évanouissement. Il crut d'ailleurs tendre son regard brouillé vers l'imposante silhouette bleue... il envahissait tout son champ de vision. Depuis quand le monde avait cette couleur ? La voix gutturale du monstre bleu retentissait fortement dans ses oreilles, malgré cette lourdeur qui s'imposait de plus en plus à son esprit. Il en redemandait encore ? Il essaya de réagir quand il crut voir un coup de poing lui arriver dessus. Il se sentit en même temps mollir, les ténèbres donnant l'impression que la nuit tombait déjà. Non, il ne devait pas sombrer...
Lutter, il essaya. Il eut beau résister, il finit par sentir le monde basculer. Quelque chose s'appuya sur le milieu de son front, le retenant. Puis une douleur vive le raccrocha à la réalité. Ça claqua un peu dans sa tête embrumée. Quoi ? Qu'est ce que c'était ? Ah oui. Kahl. Son désir de jouer... non de se battre. Pourquoi il rit comme cela. Alaric tituba d'un pas en arrière, en reprenant un semblant d'équilibre. Le quoi qu'il disait ? Foutu lâche qu'il entendit...
Non, il n'était pas un lâche... mais c'était lui qui se ferait massacrer par le dangereux Serre, s'il ne faisait rien. Hors de question d'être broyé. Le sol s'ouvrit d'un coup sous les pieds de l'Oni, pour l'engloutir d'un coup, comme si un fourmilion affamé en avait eu assez d'attendre la venue de son repas. Une fois Kahl hors de sa vue, du moins, l'humain le pensa, il permit à la terre de se refermer sur son adversaire. Voilà, enterré ! Il voulait être massacré qu'il disait.... un défi à sa hauteur qu'il disait tantôt ? Voila un défi souterrain alors...
*Quelle pensée conne....*
Faire de l'esprit maintenant... non, mais vraiment ! Au moins, il reprenait plus conscience. Il essaya de ne pas perdre le contact avec sa magie tellurique pour ouvrir la gangue de terre qui emprisonnait le héros reikois sous terre dans pas longtemps, pour lui éviter de crever par suffocation. Attends, c'est sa propre magie qui fait trembler le sol sous ses bottes là ?
Kahl, avec ou sans la baisse d'intensité de la magie de son compagnon de jeu du moment, déploya toute sa force brutale pour se libérer de ses entraves. Des débris rocheux volèrent partout. Peut-être qu'un ou deux frôleront l'humain, qui peinait de plus en plus à lutter contre l'évanouissement. Il crut d'ailleurs tendre son regard brouillé vers l'imposante silhouette bleue... il envahissait tout son champ de vision. Depuis quand le monde avait cette couleur ? La voix gutturale du monstre bleu retentissait fortement dans ses oreilles, malgré cette lourdeur qui s'imposait de plus en plus à son esprit. Il en redemandait encore ? Il essaya de réagir quand il crut voir un coup de poing lui arriver dessus. Il se sentit en même temps mollir, les ténèbres donnant l'impression que la nuit tombait déjà. Non, il ne devait pas sombrer...
Lutter, il essaya. Il eut beau résister, il finit par sentir le monde basculer. Quelque chose s'appuya sur le milieu de son front, le retenant. Puis une douleur vive le raccrocha à la réalité. Ça claqua un peu dans sa tête embrumée. Quoi ? Qu'est ce que c'était ? Ah oui. Kahl. Son désir de jouer... non de se battre. Pourquoi il rit comme cela. Alaric tituba d'un pas en arrière, en reprenant un semblant d'équilibre. Le quoi qu'il disait ? Foutu lâche qu'il entendit...
Non, il n'était pas un lâche... mais c'était lui qui se ferait massacrer par le dangereux Serre, s'il ne faisait rien. Hors de question d'être broyé. Le sol s'ouvrit d'un coup sous les pieds de l'Oni, pour l'engloutir d'un coup, comme si un fourmilion affamé en avait eu assez d'attendre la venue de son repas. Une fois Kahl hors de sa vue, du moins, l'humain le pensa, il permit à la terre de se refermer sur son adversaire. Voilà, enterré ! Il voulait être massacré qu'il disait.... un défi à sa hauteur qu'il disait tantôt ? Voila un défi souterrain alors...
*Quelle pensée conne....*
Faire de l'esprit maintenant... non, mais vraiment ! Au moins, il reprenait plus conscience. Il essaya de ne pas perdre le contact avec sa magie tellurique pour ouvrir la gangue de terre qui emprisonnait le héros reikois sous terre dans pas longtemps, pour lui éviter de crever par suffocation. Attends, c'est sa propre magie qui fait trembler le sol sous ses bottes là ?
"Ah ah, 'faudrait que tu puisses voir la gueule que tu tires mon vieux. Attend, j'vais bien trouver un miroir dans l'coin..."
Il voulut ajouter à sa vile moquerie l'injure de véritablement aller dénicher de quoi satisfaire sa dernière idée en date mais alors qu'il se mettait à tourner la tête de droite à gauche à la recherche d'un éventuel marchand ambulant, il découvrit avec stupeur que le sol pourtant particulièrement solide venait littéralement de se dérober sous ses pattes, dévoilant ainsi un orifice béant qui venait tout juste d'apparaître. Surpris et passablement penaud, Kahl baissa les yeux et ouvrit grand ses mirettes lorsque son corps énorme se mit inexorablement à chuter, englouti par cette gueule titanesque dont l'existence était, à n'en pas douter, du fait de son adversaire du jour.
"Beh dis donc, c'est..."
Sa phrase ne trouva jamais sa conclusion car les mâchoires telluriques se refermèrent sur lui dans un claquement si puissant et bruyant qu'il fit vibrer la terre. Quelques spectateurs médusés esquissèrent des mouvements de recul ou portèrent leurs mains à leur bouche. Ce petit bonhomme venait il d'assassiner, sous les yeux de tant de citoyens impériaux, un foutu Dévoreur mesurant la taille d'un véritable behemoth ? La scène impensable allait faire jaser dans les chaumières, à n'en pas douter.
Tant mieux, c'était le but recherché.
Alaric vint affaiblir sciemment l'emprise qu'il exerçait sur la roche densifiée et ce fut le seul coup de patte dont l'Oni eut besoin pour parvenir, grâce à sa force ahurissante, à repousser par d'amples mouvements de bras le sable compact qui le détenait prisonnier. Un bras colossal s'extirpa du sol dans une énorme gerbe de poussière, s'agitant dans le vide à la recherche d'une prise quelconque qu'il ne trouva pas. La paume griffue s'enfonça dans le sol, offrant au géant cornu une prise suffisamment stable pour lui permettre d'extraire de la terre sa gueule cauchemardesque. L'Oni toussa, éternua et crachota longuement pour extirper de ses canaux la poudre qui s'y était insinuée et contre toute attente, ce ne furent ni des menaces et encore moins des injures qui lui échappèrent mais bel et bien un éclat de rire guttural :
"Saprisiti, en voilà une technique qui vaut la peine d'être encaissée au moins une fois. Ca m'a pris au dépourvu, j'te le concède !"
Une tête et un bras dépassant à peine de la terre, voilà ce qu'il restait du colosse aux nombreuses décorations militaires. Le tableau, bien qu'un peu atypique, eut au moins le mérite de faire rigoler une poignée de marmots qui passaient par là et de faire naître sur les visages des adultes les plus aventureux quelques sourires timides. Rivant ses vilains yeux sur Alaric, Kahl fit fi de l'aspect pour le moins contraignant de sa situation et congratula sans honte son vis-à-vis :
"Tu vois ? Un héros. En situation réelle, tu m'aurais stoppé pareil. Moi, le tueur d'Archonte. C'est fou, non ?"
Ce fut à cet instant qu'accoururent, au coin de la ruelle noire de monde, une poignée de Serres Pourpres inévitablement attirés par le chaos ambiant. Lorsqu'ils aperçurent l'Ogre qui semblait patauger dans la semoule, ils ne subirent même pas une seconde de confusion et se doutèrent aussitôt de ce qui venait de se tramer. Comme d'hab', le monstre leur servant de confrère avait fait des siennes mais avait, vraisemblablement, trouvé plus costaud que lui. L'un des militaires s'approcha de la scène et après avoir poussé un soupir d'agacement, il s'adressa à la pauvre trogne bleue qui dépassait de la terre.
"T'as encore fait le con, hein Kahl ?"
Tout sourire, le colosse répondit sans hésitation :
"Oh ferme un peu ta gueule dis. Ai-je le droit de jouir de mes permissions comme je l'entends ?"
Le membre des Serres accorda successivement un regard pataud à Kahl, puis aux siens, et enfin à Alaric :
"J'suis navré monsieur. Il est intenable. Vous allez bien ?"
Il fut interrompu par le concerné qui beugla avec insolence :
"Mais bien sûr qu'il va bien, c'est mon pote. Hein Alaric ?"
Il voulut ajouter à sa vile moquerie l'injure de véritablement aller dénicher de quoi satisfaire sa dernière idée en date mais alors qu'il se mettait à tourner la tête de droite à gauche à la recherche d'un éventuel marchand ambulant, il découvrit avec stupeur que le sol pourtant particulièrement solide venait littéralement de se dérober sous ses pattes, dévoilant ainsi un orifice béant qui venait tout juste d'apparaître. Surpris et passablement penaud, Kahl baissa les yeux et ouvrit grand ses mirettes lorsque son corps énorme se mit inexorablement à chuter, englouti par cette gueule titanesque dont l'existence était, à n'en pas douter, du fait de son adversaire du jour.
"Beh dis donc, c'est..."
Sa phrase ne trouva jamais sa conclusion car les mâchoires telluriques se refermèrent sur lui dans un claquement si puissant et bruyant qu'il fit vibrer la terre. Quelques spectateurs médusés esquissèrent des mouvements de recul ou portèrent leurs mains à leur bouche. Ce petit bonhomme venait il d'assassiner, sous les yeux de tant de citoyens impériaux, un foutu Dévoreur mesurant la taille d'un véritable behemoth ? La scène impensable allait faire jaser dans les chaumières, à n'en pas douter.
Tant mieux, c'était le but recherché.
Alaric vint affaiblir sciemment l'emprise qu'il exerçait sur la roche densifiée et ce fut le seul coup de patte dont l'Oni eut besoin pour parvenir, grâce à sa force ahurissante, à repousser par d'amples mouvements de bras le sable compact qui le détenait prisonnier. Un bras colossal s'extirpa du sol dans une énorme gerbe de poussière, s'agitant dans le vide à la recherche d'une prise quelconque qu'il ne trouva pas. La paume griffue s'enfonça dans le sol, offrant au géant cornu une prise suffisamment stable pour lui permettre d'extraire de la terre sa gueule cauchemardesque. L'Oni toussa, éternua et crachota longuement pour extirper de ses canaux la poudre qui s'y était insinuée et contre toute attente, ce ne furent ni des menaces et encore moins des injures qui lui échappèrent mais bel et bien un éclat de rire guttural :
"Saprisiti, en voilà une technique qui vaut la peine d'être encaissée au moins une fois. Ca m'a pris au dépourvu, j'te le concède !"
Une tête et un bras dépassant à peine de la terre, voilà ce qu'il restait du colosse aux nombreuses décorations militaires. Le tableau, bien qu'un peu atypique, eut au moins le mérite de faire rigoler une poignée de marmots qui passaient par là et de faire naître sur les visages des adultes les plus aventureux quelques sourires timides. Rivant ses vilains yeux sur Alaric, Kahl fit fi de l'aspect pour le moins contraignant de sa situation et congratula sans honte son vis-à-vis :
"Tu vois ? Un héros. En situation réelle, tu m'aurais stoppé pareil. Moi, le tueur d'Archonte. C'est fou, non ?"
Ce fut à cet instant qu'accoururent, au coin de la ruelle noire de monde, une poignée de Serres Pourpres inévitablement attirés par le chaos ambiant. Lorsqu'ils aperçurent l'Ogre qui semblait patauger dans la semoule, ils ne subirent même pas une seconde de confusion et se doutèrent aussitôt de ce qui venait de se tramer. Comme d'hab', le monstre leur servant de confrère avait fait des siennes mais avait, vraisemblablement, trouvé plus costaud que lui. L'un des militaires s'approcha de la scène et après avoir poussé un soupir d'agacement, il s'adressa à la pauvre trogne bleue qui dépassait de la terre.
"T'as encore fait le con, hein Kahl ?"
Tout sourire, le colosse répondit sans hésitation :
"Oh ferme un peu ta gueule dis. Ai-je le droit de jouir de mes permissions comme je l'entends ?"
Le membre des Serres accorda successivement un regard pataud à Kahl, puis aux siens, et enfin à Alaric :
"J'suis navré monsieur. Il est intenable. Vous allez bien ?"
Il fut interrompu par le concerné qui beugla avec insolence :
"Mais bien sûr qu'il va bien, c'est mon pote. Hein Alaric ?"
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Alaric Nordan
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La terre vibra bien sous ses bottes. Avant même de se demander ce qui se passait, avant de voir si c'était sa magie qui déraillait, il tomba sur le cul. Son équilibre précaire à cause de son demi-assommage par le coup de poing de Kahl fut achevé par le sol qui se souleva avant de crever sa surface déjà labourée de son sort précédent. Le mage crut s'effondrer dans les abîmes tout court, avec cette sale impression de tomber dans un puits sans fond, noir et sans sensation. Heureusement, cela ne dura que quelques secondes, même si, dans la perception de cette sensation, cela parut durer une éternité.
Un énorme bras bleuté jaillit de terre. Prémices de la sortie hors de terre d'un colosse cornu en totale rage vengeresse ? La main caleuse et puissante enfonça ses serres dans le sol, pour s'y accrocher comme pour trouver un appui, et une tête couverte de terre et de petits cailloux fit surface. Alaric s'était reculé entre-temps, rampant en machine arrière toute en voyant l'Oni réussir par une stupéfiante prouesse de force à sortir de sa prison tellurique. Au moins, l'humain n'avait plus à redouter d'avoir mal calculé son coup au risque de le faire trépasser. Par contre, il craignait de plus en plus à ce que Kahl poursuive le combat. Dès qu'il aurait réussi à s'extirper de sa gangue de terre...
Ses mâchoires se crispaient de trouille, on pouvait le dire ainsi. En même temps, il essaya de trouver une idée pour sauver sa peau, comme de préserver l'intégrité physique des citoyens, présents de possibles représailles de la part du Serre monstrueux, malgré le flou qui embuait encore son esprit. La peur poussait le corps à fouetter le sang à coup d'adrénaline, ça devrait aider de base non ?
Kahl, après avoir craché et souffler fortement par le nez toute la poussière et toute la terre qui avaient réussi à pénétrer par tous les trous possibles de son visage azuré, se mit à rire. Alaric hallucina et cligna plusieurs fois des paupières, incrédule à ce qu'il voyait. Lui qui s'était attendu à périr sous ses coups de poings. Voilà que le colosse exprima sa joie d'avoir subi pareil revirement ? Estomaqué, la bouche ouverte, Alaric fixait presque bêtement l'Oni qui était dans une posture des plus comiques. On entendait les gosses et quelques adultes se retenir de rire. Kahl apostropha joyeusement le mage, qui se retenait de soupir de soulagement en se laissant tomber sur le dos. Bordel, il était effrayant, ce Kahl, jusqu'au bout. Et là, il le félicitait ? Incroyable...
"Oui, c'est fou... Tu avais parfaitement raison. Un héros sait reconnaître un autre héros" Réussit-il à dire, portant sa main à sa tempe. Le coup de fouet de la frayeur avait commencé à cesser ses effets, mais au moins, Alaric a pu retrouver un peu de lucidité. Il en profita pour employer sa propre magie pour réparer les dégâts de son nez et évaluer s'il n'y avait pas eu d'autres contrecoups physiques dans son organisme. De ce qu'il perçut, il n'avait eu que le nez de pété. Le reste ne sera que des contusions. De la chance ou parce qu'il avait réussi à engager la frappe de l'Oni ? Il préféra ne pas savoir.
"Pas avalé trop de terre ? "demanda-t-il, avant de sursauter à la présence d'un militaire qui s'approcha du Kahl au deux tiers enterré. Quand celui-ci eut fini les échanges peu cordiaux avec le joyeux luron cornu, le venu s'inquiéta de l'état du mage.
"Oui, ca va.... je suis entier, vous voyez ? "
Il se remit péniblement debout. Puis, il écarta les bras pour montrer la preuve visuelle de ses dires. Kahl répondit lui aussi à la question qui lui avait été adressée, avant de la lui retourner courtement. Que devait-il répondre ? Après tout, ce bordel depuis tantôt ? Il serait en droit d'exiger que le guerrier à la crinière blanche soit enfermé. Mais il n'était pas pas homme à faire payer les conséquences d'actes pris comme insultants ou menaçants. Et puis, il s'était présenté à Kahl comme FMR, et non comme mage d'Etat. Ce serait très hypocrite de sa part de faire jouer son rang pour.... comment définir tout cela ? Bordel !
"Oui, je vais bien. Et avec Kahl, on n'a fait que bavarder de nos prouesses respectives et après... j'avoue qu'on s'est laissé un peu emporter, dans une sorte de petit duel totalement amical. J'avoue qu'on aurait pu faire cela dans un recoin plus...."Il se frotta la nuque, tout en affichant un sourire contrit à ses lèvres. "...isolé pour se foutre sur la tronche"
Voilà, il n'avait pas trouvé mieux à dire. Cela devrait suffir pour que le supérieur de Kahl laisse passer cette histoire; Comme cela, cet endiablé d'Oni pourra reprendre son train train quotidien sans avoir à finir derrière les barreaux le temps d'une punition... L'aurait-il eu de toute façon, vu qu'il n'en était pas à ses premiers débordements, en se rappelant ses dires de tout à l'heure ? Bah.... personne n'avait été blessé et à part quelques menus dégâts, tout se terminait bien ! C'était là l'essentiel, l'objectif qu'Alaric s'était donné en acceptant le défi de Kahl... A démontrer qu'il était un héros... Le hréos d'un jour d'avoir épargné de la casse oui. Il eut envie d'en rire jaune.
Il appela la terre à s'ouvrir un peu plus, pour que le redoutable bleuté puisse sortir de là.
"Enfin... vous voyez quoi... et toi, Kahl, mon pote...ca va ? "
Un énorme bras bleuté jaillit de terre. Prémices de la sortie hors de terre d'un colosse cornu en totale rage vengeresse ? La main caleuse et puissante enfonça ses serres dans le sol, pour s'y accrocher comme pour trouver un appui, et une tête couverte de terre et de petits cailloux fit surface. Alaric s'était reculé entre-temps, rampant en machine arrière toute en voyant l'Oni réussir par une stupéfiante prouesse de force à sortir de sa prison tellurique. Au moins, l'humain n'avait plus à redouter d'avoir mal calculé son coup au risque de le faire trépasser. Par contre, il craignait de plus en plus à ce que Kahl poursuive le combat. Dès qu'il aurait réussi à s'extirper de sa gangue de terre...
Ses mâchoires se crispaient de trouille, on pouvait le dire ainsi. En même temps, il essaya de trouver une idée pour sauver sa peau, comme de préserver l'intégrité physique des citoyens, présents de possibles représailles de la part du Serre monstrueux, malgré le flou qui embuait encore son esprit. La peur poussait le corps à fouetter le sang à coup d'adrénaline, ça devrait aider de base non ?
Kahl, après avoir craché et souffler fortement par le nez toute la poussière et toute la terre qui avaient réussi à pénétrer par tous les trous possibles de son visage azuré, se mit à rire. Alaric hallucina et cligna plusieurs fois des paupières, incrédule à ce qu'il voyait. Lui qui s'était attendu à périr sous ses coups de poings. Voilà que le colosse exprima sa joie d'avoir subi pareil revirement ? Estomaqué, la bouche ouverte, Alaric fixait presque bêtement l'Oni qui était dans une posture des plus comiques. On entendait les gosses et quelques adultes se retenir de rire. Kahl apostropha joyeusement le mage, qui se retenait de soupir de soulagement en se laissant tomber sur le dos. Bordel, il était effrayant, ce Kahl, jusqu'au bout. Et là, il le félicitait ? Incroyable...
"Oui, c'est fou... Tu avais parfaitement raison. Un héros sait reconnaître un autre héros" Réussit-il à dire, portant sa main à sa tempe. Le coup de fouet de la frayeur avait commencé à cesser ses effets, mais au moins, Alaric a pu retrouver un peu de lucidité. Il en profita pour employer sa propre magie pour réparer les dégâts de son nez et évaluer s'il n'y avait pas eu d'autres contrecoups physiques dans son organisme. De ce qu'il perçut, il n'avait eu que le nez de pété. Le reste ne sera que des contusions. De la chance ou parce qu'il avait réussi à engager la frappe de l'Oni ? Il préféra ne pas savoir.
"Pas avalé trop de terre ? "demanda-t-il, avant de sursauter à la présence d'un militaire qui s'approcha du Kahl au deux tiers enterré. Quand celui-ci eut fini les échanges peu cordiaux avec le joyeux luron cornu, le venu s'inquiéta de l'état du mage.
"Oui, ca va.... je suis entier, vous voyez ? "
Il se remit péniblement debout. Puis, il écarta les bras pour montrer la preuve visuelle de ses dires. Kahl répondit lui aussi à la question qui lui avait été adressée, avant de la lui retourner courtement. Que devait-il répondre ? Après tout, ce bordel depuis tantôt ? Il serait en droit d'exiger que le guerrier à la crinière blanche soit enfermé. Mais il n'était pas pas homme à faire payer les conséquences d'actes pris comme insultants ou menaçants. Et puis, il s'était présenté à Kahl comme FMR, et non comme mage d'Etat. Ce serait très hypocrite de sa part de faire jouer son rang pour.... comment définir tout cela ? Bordel !
"Oui, je vais bien. Et avec Kahl, on n'a fait que bavarder de nos prouesses respectives et après... j'avoue qu'on s'est laissé un peu emporter, dans une sorte de petit duel totalement amical. J'avoue qu'on aurait pu faire cela dans un recoin plus...."Il se frotta la nuque, tout en affichant un sourire contrit à ses lèvres. "...isolé pour se foutre sur la tronche"
Voilà, il n'avait pas trouvé mieux à dire. Cela devrait suffir pour que le supérieur de Kahl laisse passer cette histoire; Comme cela, cet endiablé d'Oni pourra reprendre son train train quotidien sans avoir à finir derrière les barreaux le temps d'une punition... L'aurait-il eu de toute façon, vu qu'il n'en était pas à ses premiers débordements, en se rappelant ses dires de tout à l'heure ? Bah.... personne n'avait été blessé et à part quelques menus dégâts, tout se terminait bien ! C'était là l'essentiel, l'objectif qu'Alaric s'était donné en acceptant le défi de Kahl... A démontrer qu'il était un héros... Le hréos d'un jour d'avoir épargné de la casse oui. Il eut envie d'en rire jaune.
Il appela la terre à s'ouvrir un peu plus, pour que le redoutable bleuté puisse sortir de là.
"Enfin... vous voyez quoi... et toi, Kahl, mon pote...ca va ? "
Kahl poussa en réponse au discours d'Alaric un grognement rieur et lorsque la mâchoire tellurique s'ouvrit pour lui laisser du mou, il s'empressa de poser une paluche sur le sol vaguement solide afin d'y prendre appui, se propulsant en l'air avec une agilité hors-norme avant de retomber lourdement sur ses pieds, à deux doigts du déséquilibre du fait de son alcoolémie bien trop élevée. Profondément amusé par le spectacle et même par la grandeur de la raclée qu'il venait d'essuyer, il se bidonna un grand coup et fila vers Alaric avant de passer un bras énorme autour des épaules de ce dernier. Ramenant le Mage d'Etat contre lui, il pointa du doigt ses collègues et lança avec goguenardise :
" 'Voyez ? Y'a un peu de casse mais c'est trois fois rien. 'Suffira de coller ça sur mon ardoise, hein ?"
Loin de trouver ça drôle, le militaire à l'origine de l'intervention se pinça l'arête du nez et soupira de lassitude tout en jetant ça et là des coups d'œil aux monceaux de terre soulevés ainsi qu'à la ruine de l'environnement. L'Ogre jouait systématiquement de sa fortune pour réparer ses conneries mais l'image qu'il laissait lors de ses déboires, quant à elle, pouvait difficilement être endiguée par les deniers qu'il balançait par la fenêtre. C'était indigne des Serres et c'était typiquement dans ce genre de moments que l'on comprenait pourquoi Kahl, malgré son intellect vaguement supérieur à la moyenne de sa troupe, était et resterait membre des Dévoreurs.
"C'est pas marrant, Kahl. T'es complètement démoli, va te coucher..."
Le géant soutint momentanément le regard de son camarade et bien que cela lui coûte, ce dernier porta instinctivement une main à la poignée de son épée. Quand il buvait à ce point là, le géant azuré devenait trop imprévisible pour que cela plaise aux siens. Ce fut presque à contrecœur que l'Ogre abandonna ses instincts belliqueux et qu'au lieu de s'adonner à nouveau à sa furie légendaire, il lâcha un râle d'agacement en se grattant le menton, ce pour enfin annoncer avec dépit :
"La fête est finie du coup... Très bien, on remballe..."
Ayant au préalable superbement ignoré la demande d'Alaric concernant son état de santé, Kahl tapota le pectoral de son nouvel ami du plat de sa main en se gaussant allègrement, puis l'éloigna de lui avant de l'empoigner par les épaules et de lui administrer, avec une totale absence de bon sens, un bisou mouillé en plein sur le front. Les yeux rivés sur ceux de son "adversaire", il offrit un sourire angoissant à son vis-à-vis et dans un calme que nul ne lui soupçonnait, il marmonna doucement :
"Souviens toi de ce combat, et du sens qu'il détient. T'es un héros mon vieux, laisse personne te dire le contraire. Ca marche ?"
Il tapa encore les épaules d'Alaric une ultime fois et s'éclipsa, voyant sans mal que son chef s'impatientait. Ses flagorneries et ses âneries ne cessèrent pas durant l'entièreté du trajet du retour. Alaric, quant à lui, reçut du peuple une aide bienvenue ainsi qu'une attention qu'il n'était sans doute pas habitué à obtenir. Y avait-il du bon dans la folie de l'Oni ? Dur à dire.
" 'Voyez ? Y'a un peu de casse mais c'est trois fois rien. 'Suffira de coller ça sur mon ardoise, hein ?"
Loin de trouver ça drôle, le militaire à l'origine de l'intervention se pinça l'arête du nez et soupira de lassitude tout en jetant ça et là des coups d'œil aux monceaux de terre soulevés ainsi qu'à la ruine de l'environnement. L'Ogre jouait systématiquement de sa fortune pour réparer ses conneries mais l'image qu'il laissait lors de ses déboires, quant à elle, pouvait difficilement être endiguée par les deniers qu'il balançait par la fenêtre. C'était indigne des Serres et c'était typiquement dans ce genre de moments que l'on comprenait pourquoi Kahl, malgré son intellect vaguement supérieur à la moyenne de sa troupe, était et resterait membre des Dévoreurs.
"C'est pas marrant, Kahl. T'es complètement démoli, va te coucher..."
Le géant soutint momentanément le regard de son camarade et bien que cela lui coûte, ce dernier porta instinctivement une main à la poignée de son épée. Quand il buvait à ce point là, le géant azuré devenait trop imprévisible pour que cela plaise aux siens. Ce fut presque à contrecœur que l'Ogre abandonna ses instincts belliqueux et qu'au lieu de s'adonner à nouveau à sa furie légendaire, il lâcha un râle d'agacement en se grattant le menton, ce pour enfin annoncer avec dépit :
"La fête est finie du coup... Très bien, on remballe..."
Ayant au préalable superbement ignoré la demande d'Alaric concernant son état de santé, Kahl tapota le pectoral de son nouvel ami du plat de sa main en se gaussant allègrement, puis l'éloigna de lui avant de l'empoigner par les épaules et de lui administrer, avec une totale absence de bon sens, un bisou mouillé en plein sur le front. Les yeux rivés sur ceux de son "adversaire", il offrit un sourire angoissant à son vis-à-vis et dans un calme que nul ne lui soupçonnait, il marmonna doucement :
"Souviens toi de ce combat, et du sens qu'il détient. T'es un héros mon vieux, laisse personne te dire le contraire. Ca marche ?"
Il tapa encore les épaules d'Alaric une ultime fois et s'éclipsa, voyant sans mal que son chef s'impatientait. Ses flagorneries et ses âneries ne cessèrent pas durant l'entièreté du trajet du retour. Alaric, quant à lui, reçut du peuple une aide bienvenue ainsi qu'une attention qu'il n'était sans doute pas habitué à obtenir. Y avait-il du bon dans la folie de l'Oni ? Dur à dire.
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Alaric Nordan
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L'Oni s'extirpa du sol, suffisamment décompacté aux bons soins du mage, mais pas trop, pour qu'il ne s'y enfonce pas. En prenant appui avec ses membres, il bondit avec une stupéfiante agilité malgré sa taille et sa masse. Il manqua de perdre l'équilibre en se réceptionnant brutalement sur ses deux pattes. Un enivré restait toujours un enivré, malgré le coup de fouet que l'adrénaline et l'excitation du combat avaient parcouru son flot sanguin. Alaric le regarda, se demandant comment la suite allait se dérouler... Bourré comme il était, Kahl résisterait-il à l'injonction reçue par son supérieur ? Ou bien... Le rire intense du démon à la crinière blanchie le fit sursauter et il écarquilla les yeux en voyant le géant arriver sur lui à toute vitesse. Oh non pas encore !
Le bras épais et musclé de l'Oni se posa sur ses épaules bien frêles en comparaison de la taille du membre qui vint le plaquer contre sa poitrine. L'humain se crispa un peu, hochant positivement de la tête avec un sourire à moitié contrit, quand le militaire adressa un regard mi-courroucé mi-las à l'ogre bleu qui lui servait de subalterne. Le mage d'État eut une pensée de compassion pour lui. Lui aussi aura quelques rapports à écrire. Pour expliquer tout cela sans enfoncer Kahl, cela ne sera pas évident. Rien que d'y songer, Alaric avait déjà un début de migraine... Ou était-ce un contrecoup de cette baston improvisée. Il lorgna les lieux qui avaient eu à subir la soif de combat de Kahl... Ouais, il aura du boulot aussi de mettre toute cette affaire en résumé sur papier.
*Comment je vais rédiger tout cela moi...*
Par contre, la tension remonta d'un cran quand il suivit la main du militaire se poser vers la poignée de son épée. Alaric ne put s'empêcher de déglutir, essayant déjà de se préparer au pire, sentant déjà la magie répondre à sa concentration. Si les choses venaient encore à déraper, là, il ne faudrait pas perdre de temps et... L'Oni accepta de cesser ses délires et de rentrer. Ouf ! Le mage put se détendre.
Après qu'il eut offert une tape sur la poitrine de son nouvel ami, Kahl lâcha un bon gros rire, l'attrapa en posant ses grosses paluches à nouveau sur ses épaules. Alaric essaya de paraître le plus détendu possible.
"Bon...Ben, à bientôt, alors et...."
Et il fut gratifié d'un gros bisou bien humide. Les dents qui apparurent à la suite, censées compléter un sourire qui était plus un rictus carnassier et effrayant, Kahl s'exprima une dernière fois. Ses mots n'étaient pas ceux d'un forcené ivre qui n'avait cherché qu'à se battre. Ses paroles, énoncées avec une élocution parfaite, se révélaient avoir un sens profond. Le mage ne sut que dire, gardant un silence presque religieux, pendant que son esprit grava cela dans ses souvenirs. Après quoi, la petite troupe partit, avec un Kahl qui continuait de faire le pitre et de converser comme si de rien ne s'était passé, avec injures et moqueries.
Alaric demeura debout, réfléchissant à tout ce qui s'était produit. Il avait cru un instant avoir rêvé, jusqu'à ce qu'un des citoyens qui avaient assisté à ce duel soi-disant amical s'approche de lui pour s'enquérir de son état. Le mage le rassura en quelques mots. Bon... Il avait du boulot sur la planche. La terre qu'il avait remuée devra retrouver son état initial, pour éviter de sales effets à long terme pour les habitants. Et de voir pour faire une liste de ce qui devait être réparé. Il usera sans doute de ses économies personnelles pour ce qu'il avait cassé de son côté. Peu de temps après, la sollicitude des reikois locaux le fera encore plus réfléchir. Était-ce parce qu'il avait su tenir face à l'Oni ou parce qu'il avait fait face à lui ? Ou alors qu'il avait survécu à sa rencontre et d'avoir su attirer son respect ? Difficile à dire. Chose certaine était qu'on pouvait découvrir qui était réellement une personne, au-delà de sa réputation.
Le bras épais et musclé de l'Oni se posa sur ses épaules bien frêles en comparaison de la taille du membre qui vint le plaquer contre sa poitrine. L'humain se crispa un peu, hochant positivement de la tête avec un sourire à moitié contrit, quand le militaire adressa un regard mi-courroucé mi-las à l'ogre bleu qui lui servait de subalterne. Le mage d'État eut une pensée de compassion pour lui. Lui aussi aura quelques rapports à écrire. Pour expliquer tout cela sans enfoncer Kahl, cela ne sera pas évident. Rien que d'y songer, Alaric avait déjà un début de migraine... Ou était-ce un contrecoup de cette baston improvisée. Il lorgna les lieux qui avaient eu à subir la soif de combat de Kahl... Ouais, il aura du boulot aussi de mettre toute cette affaire en résumé sur papier.
*Comment je vais rédiger tout cela moi...*
Par contre, la tension remonta d'un cran quand il suivit la main du militaire se poser vers la poignée de son épée. Alaric ne put s'empêcher de déglutir, essayant déjà de se préparer au pire, sentant déjà la magie répondre à sa concentration. Si les choses venaient encore à déraper, là, il ne faudrait pas perdre de temps et... L'Oni accepta de cesser ses délires et de rentrer. Ouf ! Le mage put se détendre.
Après qu'il eut offert une tape sur la poitrine de son nouvel ami, Kahl lâcha un bon gros rire, l'attrapa en posant ses grosses paluches à nouveau sur ses épaules. Alaric essaya de paraître le plus détendu possible.
"Bon...Ben, à bientôt, alors et...."
Et il fut gratifié d'un gros bisou bien humide. Les dents qui apparurent à la suite, censées compléter un sourire qui était plus un rictus carnassier et effrayant, Kahl s'exprima une dernière fois. Ses mots n'étaient pas ceux d'un forcené ivre qui n'avait cherché qu'à se battre. Ses paroles, énoncées avec une élocution parfaite, se révélaient avoir un sens profond. Le mage ne sut que dire, gardant un silence presque religieux, pendant que son esprit grava cela dans ses souvenirs. Après quoi, la petite troupe partit, avec un Kahl qui continuait de faire le pitre et de converser comme si de rien ne s'était passé, avec injures et moqueries.
Alaric demeura debout, réfléchissant à tout ce qui s'était produit. Il avait cru un instant avoir rêvé, jusqu'à ce qu'un des citoyens qui avaient assisté à ce duel soi-disant amical s'approche de lui pour s'enquérir de son état. Le mage le rassura en quelques mots. Bon... Il avait du boulot sur la planche. La terre qu'il avait remuée devra retrouver son état initial, pour éviter de sales effets à long terme pour les habitants. Et de voir pour faire une liste de ce qui devait être réparé. Il usera sans doute de ses économies personnelles pour ce qu'il avait cassé de son côté. Peu de temps après, la sollicitude des reikois locaux le fera encore plus réfléchir. Était-ce parce qu'il avait su tenir face à l'Oni ou parce qu'il avait fait face à lui ? Ou alors qu'il avait survécu à sa rencontre et d'avoir su attirer son respect ? Difficile à dire. Chose certaine était qu'on pouvait découvrir qui était réellement une personne, au-delà de sa réputation.
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