TOUR 3 - POST 3

Tandis qu'ils discutaient tous des issues potentielles des combats à venir, Misry décida pour rediriger la conversation d'évoquer un sujet pour le moins clivant, celui du sort funeste qu'avait connu l'île de Kaizoku. Se montrant usuellement fort distant avec les conséquences de ces cataclysmes, Rêve avait pourtant cette fois-ci une compassion à la fois plus humaine et personnelle pour les victimes car il était pour ainsi dire directement concerné par la chose. Sa première et sa plus fervente adoratrice entretenait avec cet îlot à l'histoire tumultueuse un rapport très particulier et le démon, par pure empathie pour son amie, se sentait inévitablement altéré par l'évènement. Le frère de Capella, lui aussi, avait sans doute été lourdement affecté par ce qui s'y était déroulé.

"Je ne déplore que rarement la mort d'autrui, Misry. L'une de mes sœurs s'est éteinte lors de la bataille de Sable-d'Or et je célèbre pourtant chaque jour les moments que nous avons vécu ensemble sur le plan matériel, plutôt que de pleurer son absence. La seule chose qui nourrit mon chagrin concernant Kaizoku, c'est de savoir que de trop nombreux rêves ont trouvé leur terme en ce jour."

Cette sœur dont il parlait, c'était bien évidemment la dénommée Violence. Loin de savoir qu'Oyun avait pris part à l'affrontement contre le démon chaotique, il avait donc naïvement effectué cette révélation sans se douter des réactions hostiles que pouvaient susciter une telle annonce. Rêve disait vrai, cependant, car il n'avait versé pour la tornade sauvage qu'était sa consœur qu'une seule larme d'encre. L'œuvre de Violence, quoi qu'il advienne, ne trouverait sans doute jamais de conclusion.

Si le sujet méritait que l'on s'y attarde, une nouvelle venue vint temporairement couper la conversation. Depuis le balcon sur lequel il s'était appuyé, Rêve tourna la tête pour jeter un regard à l'étrangère. A son passage, les gardes affectés à la sécurité de Misry et des quelques personnages influents qui se trouvaient à ses côtés esquissèrent tous un mouvement de préparation mais, d'un geste unique, la professeur leur fit comprendre qu'il n'était pas nécessaire de se montrer trop protecteur. Les hommes d'arme retournèrent à la position et l'intruse s'approcha donc pour être engloutie par la pénombre de la bâtisse couverte. Avec désinvolture, la demoiselle prit aussitôt part à la conversation, ce à quoi Rêve répondit en premier lieu par un sourire amusé, avant de lancer de ses deux voix :

"Eh bien. En voilà une qui est très audacieuse."

Etait-ce par impudence, par curiosité ou par insouciance qu'elle les avait rejoint ? Le démon, pour l'heure, ne savait le dire. Il saluait toutefois la manoeuvre et ce fut donc tout naturellement qu'il joua à nouveau de sa télékinésie pour servir une tasse de thé à distance, avant de l'amener d'un mouvement précis jusqu'aux mains de cette nouvelle rencontre. Toujours aussi avenant, le démon déguisé sous ces traits féminins qu'il empruntait à une autre se retourna pour se placer dos à la rembarde, puis il reprit :

"Enchanté, très chère. On me nomme Rêve."

Un instant, elle avait tourné la tête vers les deux hommes à qui elle avait un sourire et un poil plus d'affinité. Ah, un autre s'était levé. Lui aussi voulait dire coucou à deux lascars ? À voir la tête de l'Oni à la peau bleue, il y avait eu quelque chose entre lui et le moustachu... Ah tiens, il était où lui d'ailleurs ? Il était encore là, l'instant d'avant ? Peut-être qu'il avait eu une envie pressante.... Quand il faut y aller, faut y aller

Le combat se poursuivit entre les derniers combattants survivants et l'immense cobra. Takhys s'était attendue à ce que les rebelles agissent de manière plus ordonnée, plus concertée. Elle fut un peu déçue de constater que ce n'était point le cas. Même le cobra à la gueule dégoulinante de venin avait bien plus de prestance et d'agressivité que ses adversaires. À croire que c'était lui le seul et véritable gladiateur sur les sables de l'Arène Avec soudaineté, le serpent attrapa le bipède qui avait osé le blesser, pour le gober... Et le secoua comme le ferait un grand requin blanc pour déchirer les chairs de sa proie. Il le lâcha en direction du mur, profitant de l'inertie de son mouvement de tête pour que le rebelle s'éclate contre le mur. Il tomba au sol et ne s'en releva pas… Cela en était presque fini de lui. Après une telle réplique violente, la Sirène eut des doutes sur ses chances de survie. 

N'accordant guère d'attention au condamné, elle porta son regard vers le reptile rampant, qui se mit à siffler d'une manière étrange et plus longue qu'un simple sifflement d'agressivité. Serait-il en train de.... parler ? À voir l'attitude des pseudo-guerriers et des gardes présents, à voir leur tête… Ah ! le Hérault prit la parole, qui apporta confirmation de la petite hypothèse à l'esprit de la Sirène. C'était intéressant ça ! Voilà qu'on mettait quasiment le terrible saurien à un rang supérieur à celui des humains. Takhys sourit. Idéaliser le bourreau, c'était amusant !
Le combat reprit de plus belle. Takhys assista à l'attaque simultanée des deux derniers rebelles. Elle redressa un peu plus la tête, comme pour voir chacun de leurs mouvements. Se décidaient-ils enfin à agir comme il faudrait ? Ah finalement, non. Le cobra, bien que touché par l'assaut des misérables vers de terre, ouvrit sa gueule pour cracher son venin, à l'effet radical. Leur peau se liquéfia instantanément, coulant comme de la boue, révélant les chairs et os en dessous. Des cris retentirent, avant que la mort ne vienne les faucher... Takhys tendit ses yeux bruns vers la dernière terrestre. Ce qui suivit était.... Elle fut estomaquée de voir que le Cobra s'effondra sans plus de résistance face à la vague de magie qui le frappa. Après quoi, la femme se tourna vers le public, brailla sa victoire en invoquant son Dieu de la mort. D'un coup, la sirénienne se mit à frissonner. Elle avait froid ? Comment pouvait-elle ressentir ça au Reike ? Non, ça venait du tréfonds de son être, de ses os même. Horrible sensation... Elle trembla presque, comprenant un peu ce qu'elle venait de subir, ce qui s'accorda horriblement avec les paroles de la sorcière adoratrice du divin de la mort. Quelqu'un ne pouvait-il pas la faire taire ? Elle croisa ses bras comme pour se protéger de la mauvaise influence magique qui la saisissait. 

Le Cobra répondit à son souhait silencieux, se relevant alors qu'on le croyait hors de combat, rampa vers la dernière proie à toute vitesse, la broyant de toute sa masse. Le public fit retentir son ovation, harangué plus encore par le Hérault. Décidément, celui-là savait trouver les mots juste à tout instant, peu importait ce qui se passait. Mais n'en faisait-il pas un peu trop là ? Elle préféra termine ce qui restait de sa brochette. Elle trouva un peu de réconfort dans ses délicieux morceaux de viandes. Hummmmm... elle devrait revoir le vendeur pour lui demander son secret de cuisine. 

Elle regretta de pas avoir acheté une seconde brochette. En attendant, est-ce que le Moustachu était revenu ? Toujours pas. Bon, tant pis, la curiosité la poussa à poser ses yeux sur l'Oni à la peau bleue. Elle se demandait comment elle ne l'avait pas remarqué plutôt, la couleur de sa peau avait une teinte qu'elle appréciait, comme les eaux des récifs coralliens se développant à la limite des profondes sombres et sans lumière. En tout cas, il avait une taille et un aspect impressionnants. Était-il ami avec le moustachu ? En apercevant d'autres individus à ses côtés, elle doutait un pu de cette idée. Entre un guerrier humain de carrure dangereusement farouche et un individu qui devait avoir du sang orc dans les veines quand Takhys détaillait son visage effrayant...Et cette femme à l'allure martiale, était-elle avec eux ?  Comment disent les humains déjà ? Qui se ressemblent s'assemblent ? Oui, ça devait être cela. Bon, et si elle leur faisait coucou aussi ? 

D'un coup, elle eut une idée en tête. Discrètement, entre ses mains à demi fermées, elle invoqua un peu de glace, la façonnant tout en renforçant sa densité. Il serait dommage qu'elle fonde déjà non ? Elle rouvrit ses mains pour que se dévoilent à ses yeux trois petites figurines givrées, plus ou moins proche de formes des trois individus masculins qu'elle avait fixés. D'un sourire satisfait, elle se releva un peu pour les voir et les héla avec un timbre cristallin et joyeux

''Hé, les trois beaux champions ! "

Elle les envoya par la voie des airs dans un geste souple gracieux leur représentation respectif en mode glace. En même temps, elle leur fait un petit geste de l'autre main avec une expression enjouée. Qui vira dans la stupeur quand une autre demoiselle se vautra sur elle, tout en renversant son breuvage sur elle... loupé de voir la réaction de ses trois ciblés. Regardant bêtement son décolleté totalement trempé, elle redressa sa tête vers la maladroite qui se confondait déjà en excuses, tout en se préparant à essuyer le résultat de sa chute avec un foulard... Qui s'envola pour aller atterrir de la femme qui tenait compagnies aux trois "champions". Clairement, ce n'était pas son jour, confirma Takhys en pensées. 

"Respirez un bon coup..... et ce n'est rien... ca rafraîchit un bon coup, même si je ne m'attendais pas à ce que cette rencontre percutante refroidisse un peu l'atmosphère"dit-elle en gloussant malgré tout. ''Je ne pense pas que votre foulard envolé représente une menace mortelle pour le quatuor de là-bas. Au pire.. Vous vous excuserez si l'un d'eux vient les chercher…Tenez, voilà les VRAIS gladiateurs... enfin des... je ne sais pas s'il y a un mot pour les femelles....En tout cas, elles sont magnifiquement redoutables… Je sais qui est ma préférée  ! Et la vôtre ? 

Elle désigna de l'index la dite préférée, qu'était Nova.

Spoiler:

Je bouscule un couple sans ménagement et je prends la fuite sous les quolibets que l’on envoie dans le dos, mais j’en ai rien à foutre. Les coursives intérieurs de l’arène fourmillent d’une population allant d’un vendeur de nourriture à l’autre. Certains vont à la chasse en sachant qu’ils vont perdre leur place quand d’autres envoient des serviteurs. Tout le monde a l’air plutôt content. Tout le monde sauf moi, même si personne ne le sait puisqu’on ne me voit pas. Je traverse les voies à grande enjambées, profitant de mon agilité pour éviter le maximum de touristes. Je jette quelques coups d'œil dans mon dos pour constater que Kahl n’est pas à ma poursuite, mais je dois faire gaffe. Il était dans des tribunes entourées de gars qui avaient l’air tout aussi fous que lui. Il doit avoir des soutiens dans les parages.

Bah oui, la dernière fois que je l’ai vu, il était en route pour le Raskaal. Vous savez, la prison dont il est prévu de ne pas sortir, sauf grâce à une remise de peine, et encore. Pour avoir massacré des dizaines d’innocents, on voit mal l’Oni être libéré pour bonne conduite. Mais il s’en est échappé, visiblement. Probablement à l’aide de complices. La racaille attire la racaille, je suis bien placé pour le savoir, étant moi-même une racaille, d’un certes plus petit calibre. Et ici, au Reike, ils semblent parfaitement s’épanouir. En même temps, les talents d’un dangereux psychopathe, c’est clairement recherché dans cet Empire.

Je finis par me planquer dans un coin où il y a pas trop de monde, entre un placard contenant des seaux et des wassingues d’un côté, et de l’autre, un toilette désaffecté à l’odeur nauséabonde. Rares sont les touristes à passer dans le coin. Je peux fuir par l’extérieur via une arche ouverte et je guette l’entrée du passage à la recherche de ceux qui devraient me poursuivre. Mais rien ne vient. Je les ai peut-être semés. Mon cœur cesse de battre à deux cents à l’heure et je me permets de souffler un coup. La panique disparaît petit à petit. Faut dire que j’ai réagi pas mal au quart de tour. J’ai pas spécialement peur pour mes proches et ma famille, ils sont difficiles d’accès pour ceux qui comptent vraiment, mais je tiens particulièrement à ma vie.

Soudainement, une brutale sensation glaciale m’étreint, une fulgurance naît de ma nuque et se propageant dans le reste du corps, me faisant frissonner de manière irrationnelle. Un souvenir bien ancré vient réhausser aussitôt ma panique. Kahl maîtrise la glace. Je bondis en avant, me retournant sur moi-même, certain de découvrir la présence massive et meurtrière de l’Oni, mais rien. Personne. Qu’est ce que c’était ? Cette sensation glaciale ? Une projection de l’Oni à travers l’espace ? On peut faire ça ? Il sait où je suis ? Il se joue de moi ? Je peux pas concevoir que ça vienne pas de lui. Au loin, je finis par entendre une grande clameur, me faisant revenir aux impératifs des lieux.

C’est un endroit de divertissement et de public. Il y a des officiels. Il y a des gens puissants. Peut-être que l’Oni ne peut pas faire ce qu’il veut ici. Ou du moins, m’isoler n’est peut-être pas la meilleure idée. Me zigouiller dans un coin pour qu’on retrouve mon cadavre trois jours plus tard, ça permet d’éviter les sanctions. Alors qu’un meurtre au milieu de la moule lors d’un événement aussi massif, ça ferait des émules. Je gamberge sur le sujet, puis je finis par me faire à l’idée. Alors, je repars, toujours invisible, grattant une brochette à l’approche d’un stand.

De nouveau dans les gradins, je me permets enfin de désactiver l’invisibilité une fois au milieu de la foule. Je mets quelques secondes à repérer la tribune de l’Oni pour constater qu’il est toujours là et semble s’en foutre bien comme il faut de ma présence. C’est peut-être pour endormir la vigilance. Prudence donc. Je reste caché, mon attention revenant au combat dans l’arène. Plus de Cobra, plus de rebelles. Quatre élémentaires. Aucune idée de qui peut gagner ce combat, mais c’est certainement pas celle qui maîtrise la Foudre, est c’est sûrement pas à cause d’un traumatisme ancien qui me fait détester la foudre. Celle de glace se bat plutôt bien, mais certainement que l’Oni doit vouloir sa victoire. Aucune envie qu’il ait ce petit plaisir à ce salopard. Reste Terre et Feu. Il y a à peine quelques semaines, j'ai poignardé une magicienne de terre, à Kaizoku. Là aussi, je ne porte pas cette magie qui a failli me buter. Reste le feu, qui se rapproche de la lave, mais c’est tout de même pas la même chose. Alors, je préfère qu’elle gagne. Surtout que ça fait bien fondre la putain de glace de Kahl. Ça sera bien fait pour sa gueule.

Spoiler:

Un petit sourire en coin sur le visage, Dahlia devinait à l'air concentré de son bien-aimé qu'un détail le titillait. Ses yeux se dirigeaient à tour de rôle entre les rebelles, le lanconda et Eliëndir, tentant de deviner ce qui pouvait bien se passer dans son esprit. Si sa magie aurait sans aucun doute répondu à sa question, elle ne se serait jamais permise de mettre un pied dans les pensées les plus profondes de son mari. La confiance régnait en maître sur le couple melornois et c'est sans surprise qu'elle apprit que son conjoint avait pu étudier plusieurs spécimens de cette créature du désert. Dubitative, la Fae pencha légèrement la tête sur le côté en observant à son tour les excroissances sur le corps de la bête, sans être capable de les discerner correctement tant les informations lui manquaient. Toujours la tête dans ses ouvrages, Dahlia en venait à oublier qu'il n'y avait rien de tel que l'expérimentation, la découverte, tout simplement la réalité. Celle-ci demeurait bien plus effrayante que les théories, aussi le fait qu'elle cherche à en rester le plus loin possible faisait sens. « Je sais que tu adores étudier ce genre de créatures, si nous pouvions juste les garder très loin de la serre, cela m'arrangerait. ». Un rire s'échappa de l'entre ouverture de ses lèvres rosées, profitant enfin d'un instant de calme et de sérénité dans leur quotidien mouvementé.


Elle fut bousculée dans ses pensées par l'énergumène qui se mit à hurler dans l'arène, déblatérant inepties sur inepties, ne causant à la Fae qu'un haussement de sourcil. Si beaucoup ici ne pouvaient en dire autant, la jeune femme ne craignait pas la mort. Elle l'avait cotoyée plus que de raison, supplié le Sekai de la laisser obtenir cette douce délivrance. Plusieurs fois l'impensable s'était produit, pourtant elle avait survécu, souvent à son grand désarroi. Aussi la fanatique de X'o-rath avait beau s'égosiller, Dahlia ne réagissait point, l'air passablement blasée par la situation alors qu'un frisson lui parcourait l'épiderme, réaction qu'elle associa au profond dégoût qu'elle ressentait à l'instant. « Je ne sais pas si je peux les blâmer. En tant qu'esclave, on finit par se rattraper un peu à tout et n'importe quoi. Maintenant, la question ne se pose plus. ». Son empathie prenait un coup considérable. Si elle ne pouvait nier son aversion envers ce type d'individus, elle n'était pas non plus en capacité de leur souhaiter la mort. Une balance complexe qu'elle peinait à maintenir en place et qu'Eliëndir faisait plus d'une fois pencher, l'esprit influençable et manipulable de la Fae restant ce qu'il était. Le bain de sang lui provoqua un léger haut-le-coeur tandis que le serpent géant retournait à l'intérieur tel un mouton guidé par son berger, une pointe d'admiration se dégageant de tout son mépris pour ceux qui étaient parvenus à amadouer une bête pareille.


Dahlia sirota son thé glacé d'un air distrait tandis que les gladiatrices faisaient leur entrée dans l'arène. Soudainement plus intéressée, la Fae se sentit galvanisée par l'effervescence qui grouillait dans le stade et un sourire plus prononcé s'empara de ses traits pendant qu'elle se redressait sur son siège. En réaction à la remarque de son mari, la jeune femme passa le bout de ses doigts dans la nuque de ce dernier, une vague de froid glissant sur son épiderme afin de lutter contre le soleil du désert qui, à défaut de taper directement sur leurs peaux diaphanes, réchauffait considérablement l'air. « Tu me connais bien. Je ne suis pas persuadée de sa victoire, pour ainsi dire je considère que l'élémentaire de feu a bien plus de chances de s'en sortir dans ces terres arides mais… ». Elle déposa à nouveau sa tête contre son épaule, s'y lovant avec tendresse. « J'ai envie d'y croire. Au moins elles se battent à forces égales. ». Et dans un élan de spontanéité qu'on ne lui connaissait que trop peu, la jeune femme forma le nom de sa favorite dans son propre élément, l'affichant devant elle avec l'espoir d'être remarquée par celle-ci.

Vote pour Nova, dé à lancer par le MJ:

HRP:

[…]
J’étais contente lorsqu’on annonça le prochain combat, car cela permettrait à Thylie de penser à autre chose qu’au titan qui avait massacré les siens.
On annonça le combat suivant avec éloquence et je pus reporter mon intérêt sur ce qu’il se passait dans l’arène. Les quatre femmes entrèrent, toutes plus majestueuses et belles les unes que les autres, mais celle qui retint vraiment mon attention était Terra – elles avaient probablement un nom de scène, et les autres aussi – car j’avais dans le passé été inspirée dans mon apprentissage des arts martiaux par une histoire évoquant la maîtrise de la terre. C’était l’histoire d’une gamine aveugle qui « voyait » les choses grâce à sa maîtrise de la terre. Il était raconté que les ondes provoquées par les mouvements des choses ainsi que les ondes sismiques étaient influencées par l’état du terrain, et tout cela lui parvenait à ses pieds, ce qui lui permettait de comprendre le terrain et les choses d’une manière que nous autres voyants ne le pouvaient pas.

Il était aussi raconté qu’elle paraissait danser une danse rythmée et chorégraphiée quand elle était en combat. Ses mouvements accompagnaient sa maîtrise de la terre et cela ne la rendait que plus menaçante pour ses adversaires, mais aussi plus magnifique dans sa manière d’être pour les gens qui l’appréciaient.

J’avais donc très hâte de voir si cette dame danserait aussi en maîtrisant la terre pour vaincre ses adversaires.

dés:

Malgré quelques soubresauts et des retournements de situation  où les rebelles avaient cru pouvoir tenir tête au serpent, ce dernier était bien trop imposant pour de si faibles adversaires. La dernière rebelle avait pourtant livré une farouche résistance et avait même fait trembler le public par des paroles que Cyradil n’aurait pas espéré entendre de sitôt. Même si elle n’était pas  vraiment liée à Xo’Rath, la liche avait tout de même usé d’arts nécromantiques et d’une pierre rare du nom de Rathonite à laquelle était associé le Titan de la mort et une certaine malédiction. La sienne avait été de perdre tous ses pouvoirs mais à part cela, Cyradil vivait plutôt bien son immortalité. Aussi, sourit-elle franchement sur le fait qu’on ne puisse pas échapper à la mort et que l’ombre de X’orath planait sur eux.

« Ah non, non…on peut échapper à la mort et entourlouper le titan de la mort. J’en suis la preuve vivante…enfin morte…Disons un peu des deux.» Contredit-elle comme si on pouvait l’entendre de là où elle se trouvait.

Ensuite, le cobra ressurgit, écrasa la rebelle et se retira en laissant le présentateur maquiller toute cette mascarade par un joli discours du bien contre le mal avec, évidemment, le Reike toujours dans le beau rôle. Oui, oui les astres. Pour Cyradil, Ayshara était autant la lune que son propre derrière l’était et ça s’arrêtait là. Heureusement, les évènements s’enchainèrent rapidement et on leur présenta maintenant un combat multiple se jouant entre quatre personnages hauts en couleurs. A voir les accoutrements, on pouvait presque deviner le spectacle auquel ils allaient se livrer. Un combat de magies élémentaires ? En voilà quelque chose d’intéressant. Cyradil se fit alors plus attentive car cela pourrait l’aider pour sa propre ascension. Chaque détail était important car susceptible d’éveiller ses propres souvenirs magiques. Son attrait pour les femmes l’auraient sans doute poussée à choisir Elektra pour des raisons évidentes de courbures mais le choix de la raison la poussait à se diriger ses encouragements envers Nova. Partageant la même magie, peut-être que cette dernière lui offrirait une démonstration capable de stimuler l’essence magique de la liche et ainsi propulser cette dernière vers de nouveaux niveaux de maitrise.

HRP:

Parwan ponctue la suite des combats de regards éloquents à chaque blessure causée au monstre par les rebelles, semblant dire « Alors tu vois ? Ils se défendent bien, non ? »
Discours mitigé par la mort atroce des deux combattants, puis réaffirmé lorsque la balafrée , qui se révèle être une mage soumet le serpent à un sort obscur et dévastateur.
Cette fois ci, le regard de Parwan cherche des réponses chez sa femme qui s'y connaît tant dans l'art des arcanes. Elle a déjà une impression très inconfortable de déjà vu.

Puis son incrédulité se transforme en dégoût lorsque la traîtresse invoque le nom du Titan de la Mort.
« Fanatique de fin du monde... Crève donc sans sépulture et égare ton âme. » siffle Parwan entre ses mâchoires serrées.  Il existait peu de souhait plus virulent de la part d'une Sahriki et celui ci reflétait bien son rejet des partisans des Titans.

Puis, le souffle glacé de mort les atteint, caresse leurs os, et le visage de Parwan se décompose.

Athénaïs peut presque voir les images défiler derrière ses yeux de coucher de Soleil. Il y a de la peur, de la tristesse, du désarroi. Presque immédiatement, elle effectue les liens... « Shoumeï... »

Une fraction de seconde, un voile passe sur son regard. L'envie de tuer.
La fraction suivante, Parwan a bondit hors de son étal. Sa longue gaffe en bois est à ses côtés. A son extrémité, une lanière de cuir soupèse un galet en pierre qu'Athénaïs n'a pas vu sa femme placer.

D'une secousse vive du poignet, la lanière claque et soumet le projectile à un formidable tournoiement qui émet un sifflement de tous les diables. Très basse sur ses appuis, Parwan tend sa main libre fermement devant elle et verrouille sa cible alors qu'elle alimente le tourbillon derrière elle. Des spectateurs se retournent. A cette distance, la chasseuse peut arracher la tête de la magicienne avec précision. Elle en est capable.
Difficile d'imaginer les souvenirs qui poussent la nomade à être prête à s'interposer durant un combat d'arène. Pense-t-elle que l'émanation glaciale annonce une attaque sur le public ? Est-ce pour protéger Athénaïs ? Son regard alterne avec la main levée d'Orion. Elle ne frappera que s'il donne l'ordre de la stopper.

Mais contre toute attente, le lanconda s'élance et écrase de tout son poids la traîtresse ! L'arène se remplit d'un cri de victoire et les gradins exultent. Parwan se redresse, jette son galet dans sa main et brandit très haut son bâton Sahriki.

Dans la langue du désert, elle rugit avec une ferveur répondant et rimant avec celle de la cultiste trépassée: « LONGUE VIE AU REIKE ! MORT AUX TITANS !»

Le cri venu du cœur, né des champs de bataille de Shoumeï, trouve écho dans de nombreux compatriotes, vétérans de campagne, qui le reprennent en coeur et le répandent dans les tribunes. Certaines et certains se mettent debout, tirent leur lame au clair.

Quand la clameur retombe, elle retourne à sa place et se laisse tomber sur son postérieur, à la verticale  comme un ballon qui se dégonfle. Elle souffle du nez, croise les bras et tourne son regard vers Athénaïs. Elle ne dit rien, la mine se défroissant doucement, l'ombre d'un sourire aux lèvres.

Les combattants suivants font leur entrée.
Parwan concentre à nouveau sa vue sur les combattantes et reconnait quelqu'un.

« Nova, ma soeur, ça alors ! Figure toi qu'elle et moi nous sommes retrouvées dos à dos pendant une escarmouche. Elle est formidable, c'est un honneur de la revoir. »

Le combat commence et Parwan grimace. « Les peuples du sud ont des cracheuses de feu redoutables, je prie pour sa réussite. »

Spoiler: