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  • Lun 31 Juil - 12:28
    Que ce soit par instinct ou une habitude acquise au fil des années, Kérémir s'était levé tôt, suffisamment tôt pour assister au réveil et l'organisation des troupes qui avaient réussi à trouver le sommeil. Un seul mot lui vint en tête en assistant de loin à la scène : "Discipline", une discipline que lui et les siens ne pouvaient se targuer d'avoir, c'en était presque déroutant de voir même les plus massifs des soldats d'élite s'exécuter sans trop rechigner. La troupe se vit rapidement scinder en quatre groupes d'une vingtaine d'individus et le nain entendit vaguement des ordres à propos de la défense des points de passage. C'étaient donc là les malheureux qui allaient devoir tenir leurs positions et extraire les groupes dussent-ils échouer dans leurs tâches respectives. Ils ne faisaient peut-être que suivre les ordres, mais il fallait de la détermination pour laisser sciemment le danger venir à soi plutôt que de le chercher directement, et bien qu'ils seraient moins exposés que les groupes d'infiltration, ils seraient tout de même plantés au beau milieu du Shoumeï. Kérémir ne s'attarda pas plus longtemps sur leurs mouvements, il n'allait pas tarder à être appelé et assigné à ses compagnons d'infortune.

    La répartition prit assez peu de temps en définitive, seule une trentaine de personnes allaient composer les différentes forces d'intervention. Lui-même se vit assigné aux côtés de Shaina et Miya, le dénommé Zéphyr dont elles lui avaient tant parlé sur la route, un mage télépathe et un membre du FMR dont il n'avait tout simplement pas saisi les noms, et une personne qui ne daigna point se montrer sans que ça ne choque pour autant Zéphyr qui serait à la tête de leur côté des opérations. Une vérification rapide de son côté après le départ lui permit toutefois de confirmer que c'était bien l'individu invisible leur dernier membre, même s'il refusait manifestement de se montrer au grand jour. Quoi qu'il en soit, les ordres étaient les ordres, ce n'était pas le moment de causer des problèmes internes et Kérémir se contenta de rester en alerte sur le trajet qui se déroula bizarrement sans encombres.

    Mais cette tranquillité factice ne devait pas durer, au fur et à mesure qu'il s'approchaient de l'objectif la tension devint de plus en palpable, comme s'ils allaient au devant d'une tempête qu'ils ne pouvaient voir. Quand ils arrivèrent finalement devant l'entrée de la faille, le nain put enfin contempler de ses propres yeux ce qui avait été décrit dans les rapports. Même sans arriver au niveau de l'embouchure, ils pouvaient apercevoir l'enfer se dessiner peu à peu et dedans, les boyaux de la terre. Mais quelque chose n'allait pas, Kérémir avait déjà parcouru les entrailles du monde et même vu de ses propres yeux l'allure des chambres magmatiques cachées dans les abysses insondables, et pourtant la vision le mit mal à l'aise, ce qu'il voyait ne pouvait pas exister, pas ici, pas comme ça. Machinalement, il resserra sa prise sur sa hache en prévision de ce qui allait venir.

    Zéphyr prit les devants pour effectuer une première inspection des lieux, et ce n'est qu'à ce moment là que le maillon invisible du groupe révéla enfin sa présence en rejoignant le maître espion, se matérialisant littéralement sous les yeux du chasseur. Ce qui suivit ne fut pas des agréables, son tempérament et son ton blagueur étaient tout sauf pour lui plaire dans une telle situation, et ce n'est que grâce à l'intervention de Miya qu'il se retient de lui exploser à la figure, l'élémentaire souhaite faire des présentations formelles avec Zéphyr et Kérémir lui emboîte le pas avant de hocher la tête devant son chef de groupe.

    - Comme elle a dit, le nom c'est Kérémir, pas besoin d'aller plus loin. Tout ce que vous devez savoir c'est que je suivrai vos ordres aussi longtemps que le groupe tiendra. Là où on va, les railleries de nain n'ont pas leur place.

    Il s'approcha ensuite lui aussi de l'ouverture de faille pour contempler de plus près l'apocalypse. Pas de ciel, pas de lumière naturelle, seulement une bouche béante prête à les engloutir. Il ajouta ensuite :

    - J'ai déjà combattu dans les galeries par contre, si j'ai des choses à redire j'hésiterai pas. Et si on a un membre capable de flairer du gaz, c'est le moment de l'envoyer renifler, une seule fausse manœuvre quand il faut pas et on finira tous en fumée. Je fais pas confiance à ce que je vois là-dedans.
    ...
    Et c'est sans doute mieux que je prenne les devants du groupe une fois qu'on sera entrés, si on se fait sauter dessus d'entrée de jeu je suis probablement celui qui va le mieux encaisser.

    Il n'avait plus rien à dire, se contentant de réajuster la sangle de son bouclier et d'attendre les directives. Peut-être que son heure était venue, peut-être qu'il en ressortirait changé, mais dans tous les cas, c'était ironique de se dire que lui, créature née de la main titanique sous un ciel de cendres s'en retournait aujourd'hui porter son combat dans le repaire même de l'un de ses créateurs.
    Résumé:
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  • Lun 31 Juil - 16:16
    image rp

    Message 2 - Groupe Tétanos

    • Mais c'est quoi ça, sérieusement ? J'avais dit les beaux mecs, bordel de merde !

    Il était tout sauf ravi lorsqu'il découvrit l'équipe avec laquelle il serait affecté pour sa prochaine mission. Il avait passé la nuit à méditer, tentant d'entrer en communication avec les Astres afin que ces derniers, dans leur infinie sagesse, lui offre des réponses ou une marche à suivre pour la suite des évènements. Car peu pouvait importer le ton et l'attitude qu'il prenait, il considérait cette mission avec le plus total des sérieux dont il était capable. Il savait très bien pourquoi il était présent et pourquoi sa tendre amie l'avait expressément mandaté. Aussi, découvrir au lendemain qu'il serait affecté avec ... Une elfe et un élementaire était une perspective qui n'avait fait qu'accentuer sa mauvaise humeur.

    Il ne s'en cacha nullement, par ailleurs.

    • Une elfe ... On aura tout vu ! Déjà que c'est une femme ... Je suis sûre qu'elle est née à Melorn. Comment être certain de son allégeance ? Les gens de cette race son indigne de confiance.

    Les melorniens ... Une vile engeance qu'il serait temps de raser. Un vestige du passé, s'accrochant à des traditions datées et stupides, entièrement voué à l'adoration d'une histoire qui n'avait de grandiose que le nom, alors que le futur était Reikois. Mieux, le futur était Ayshara. Ils auraient mieux fait de se soumettre à son autorité lorsqu'ils en avaient eu l'opportunité. Au lieu de cela, ils avaient joués pour garder un semblant d'indépendance, préférant se leurrer sur leur avenir plutôt que l'embrasser. Et voila qu'une de leur ressortissante osait prétendre qu'elle souhaitait aider l'Empire ? Il l'aurait à l'œil, celle là.

    Quelle pitié ... Le voila, à bivouaquer à quelques dizaines de mètres de leur cible, une vieille chapelle miteuse, uniquement entouré d'une quasi-certaine traitresse et d'un luteni bien loin de ressembler à celui dont il avait tant apprécié la compagnie, voila quelques années de cela.

    Heureusement, il y avait Tulkas. Lui, ses 130 kg et son 1m90 de pure muscles saillants, que l'éphèbe avait prit bien soin d'observer longuement, à la lueur des torches qui faisaient miroiter ces courbes ciselées par les combats à mort. Enfin quelque chose d'appréciable à regarder ! Bon, c'était pas la Griffe, mais ca avait tout de même le mérite d'être quelque chose de plus croustillant que les deux autres. Ce dernier prit d'ailleurs la parole, tachant d'orienter et de coordonner l'action de leur hétéroclite groupe.

    Et ... Comment dire ? Il allait devoir apprendre à choisir ses mots avec un peu plus de réflexion. Car la mention de "elle est plus petite que ce que j'imaginais" força le nobliau à mordre férocement son poing en répétant en boucle l'un de ses mantra favoris : "Ne fais pas de commentaire, ne fais pas de commentaire, ne fais pas de commentaire ....". Difficile lorsqu'on lui tendait à ce point la perche. Pourtant, il n'avait pas tord, dans le fond. Le bâtiment était réellement plus petit qu'escompté, autorisant quelques interrogations sur la tenue d'éventuelles réunions en son sein. Définitivement, il y avait quelque chose qui clochait avec cette chapelle.

    La petite bâtisse se dressait solitaire, abandonnée au milieu de nulle-part, comme un témoin silencieux du passage des âges. Ses murs de pierre étaient décrépits, marqués par les ravages du temps et de l'oubli, ses vitraux autrefois colorés étaient désormais ternes, filtrant la lumière d'une manière lugubre et mystérieuse, l'atmosphère elle-même qui régnait autour était inquiétante, semblable à un étrange mélange de nostalgie et d'angoisse. Même les arbres environnants semblaient s'éloigner d'elle, comme s'ils cherchaient à s'en protéger, ou peut-être pour garder les secrets enfouis dans ses murs délabrés.

    Plongeant entre les pectoraux du gladiateur, Afosios y cache son visage, entourant de ses bras la taille de la nouvelle cible de ses pensées les plus lubriques.

    • Protèges-moi, Tul' ! J'ai si peur, j'ai ... Oh, par les Astres, c'est dur !

    Il tapota légèrement la poitrine de la Serre, se délectant sans vergogne de se touché si ferme et si puissant en se mordillant la lèvre inférieure. Le casque, c'était parce qu'il était adepte du BDSM ? Ses doigts fins épousèrent les courbures de ses muscles, se retenant difficilement de descendre plus bas. Et cela aurait put durer un petit moment si Rizka n'avait pas à son tour prit la parole, annonçant le rôle qu'elle occuperait au sein de leur groupe. En soi, c'était là la meilleure des stratégie à adopter au vue de ce qu'elle disait de ses capacités, qui seraient sans aucun doute très utile, mais bon ... C'était une Elfe, quoi.

    • "Gnagnagna, je reste en retrait", pfff ! Inutile.

    Relâchant la pression qu'il exerçait sur le gladiateur, il s'en éloigna, bouscula la soigneuse d'un coup de coude pour prendre sa place et s'accaparer l'attention générale, il déclara d'une voix aussi ferme que prétentieuse :

    • Je vais aller me positionner sur les toits de la chapelle, voir s'il est possible de s'y infiltrer par les hauteurs et vérifier au passage si je peux apercevoir quelques regroupements autour. Si la voix est libre, je vous ferrais signe.

    Le prétentieux nobliau disposait en effet de nombreuses capacités lui permettant d'être des plus discrets, lorsqu'il le désirait. Ce serait assez simple, en réalité : devenir invisible pour s'approcher de l'édifice, faire appel à ses dons d'agilités et d'étirement des membres pour se hisser au sommet, faire appel à ses sens surdéveloppés pour inspecter la zone alentours, puis revenir pour en informer ses camarades.

    Rien de bien sorcier.



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    Dimitri Chagry
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  • Lun 31 Juil - 19:12
    L’Ombra prit le temps de détailler toutes les caractéristiques physiques des personnes qui l’accompagnerait. Son regard s’arrêta une seconde sur l’elfe qu’il ne reconnut pas tout de suite. Sa mémoire sur des épisodes qu’il jugeait inutile et passager étant particulièrement mauvaise, l’air irrité qu’elle arborait le poussa à fouiller un peu mieux dans sa mémoire. Pleins de suies et de poussières, marquées par la pression de la guerre, il eut du mal à réveiller ses souvenirs. Visiblement, elle avait survécu. Il arborait une expression tout à fait détachée, puis étira un large sourire détestable avant de détourner son attention sur les deux créatures les plus singulières qu’il lui ait été donné de voir. Un hybride et un oni à ce qu’il semblait. À en juger par le comportement du cornu à la peau azurée, il serait turbulent et imprévisible. Tant que cela ne précipiterait pas le groupe vers la mort, tout irait bien.
    S’il se tuait tout seul, il n’était pas là pour protéger les suicidaires. L’hybride à la peau bien rose avait une attitude plus posée et professionnelle, il semblait peu apprécier que des disputes puissent venir troubler cette mission de la plus haute importance. Le cochon hybride avait sûrement raison. Mais tout ce à quoi pensa le chasseur en cet instant c’était le goût qu’un hybride porc pouvait avoir. Est-ce que manger un tel hybride pourrait être jugé comme un acte de cannibalisme ? Le brun eut bien du mal à ne pas esquisser un sourire mi-amusé, mi-curieux. Décidément, les repas offerts par la maison avaient été légers ce matin.

    Alors qu’il avait une vision cauchemardesque sur le gouffre noirâtre qui allait être leur maison pour quelques heures ou pour l’éternité, il veilla à vérifier son équipement et leur mise en place. Ses gants en cuir souple épousaient parfaitement la forme de ses mains. Sur-mesure, elle lui permettait avant tout de ne pas se blesser sur des échardes ou des crocs acérés. En parlant de ça, l’oni en avait des beaux. Il avait opté pour une brigandine en cuir noir et en daim, spécialement conçue pour évoluer en milieu hostil. D’épaisses plaques de cuir de trois centimètres parsemaient le vêtement sur le torse et le dos. Un chasseur conservait de la mobilité de cette façon. La chemise en coton arrivait à la base de son cou et ne servait qu’à éviter les frottements inutiles. Il remarqua un court instant le regard de la créature à la dentition parfaite sur ses marques et remonta son col en se détournant. Dimitri portait un pantalon en coton noir et des bottes remontaient à la moitié de son tibias. Le brassard en cuir souple était essentiel pour parer les attaques de front mais il espérait ne pas en avoir besoin.
    Il écouta attentivement les échanges entre la télépathe et l’oni. Il devait noter mentalement leurs noms d’ailleurs, puis termina son analyse de ce qu’il possédait dans sa sacoche. Des sangles, de la corde, du marquage forestier pour retrouver leur chemin, deux couteaux de chasse, ses couteaux de jet et boomerang, de l'eau, de la viande séchée.

    Cette fétidité et cette humidité étouffaient l’air. Ses narines aspiraient cette pestilence et cherchaient à décomposer les odeurs. Il prit le soin d’effectuer ses premiers marquages à bonne distance de la lisière de la forêt. En se mélangeant avec le mal de cette forêt, la croix rougeâtre prenait une couleur phosphorescente.

    L'Ombra notait le bruit détestable de l’armure du guerrier issue des serres pourpres. Ce genre d’équipement allait réveiller les morts et les faire tuer. À moins qu'il ne serve d'appât il trouvait ce choix d'armure plutôt envahissant et stupide... Son regard appuyé et désigné restait fixe sur l’oni alors qu’il précisait : Nous devons être discret. Tâchez de ne pas attirer sur vous l’attention histoire que nous puissions parcourir au moins un quart de cette forêt. Si on peut encore appeler ça comme ça…

    Ils allaient travailler dans le ventre d’une créature en putréfaction. Ses compétences dans ce type de milieu étaient selon lui discutables. Sa présence sur le champ de bataille à Benedictus lui donnait une idée de ce qu’il pourrait affronter mais cette endroit n'avait rien à voir avec une forêt classique. Des choses pouvaient avoir muter. Une chance que Dimitri apprenait vite. Il arrivait qu'il se fige pour écouter et sentir. Faire corps avec la forêt était essentiel pour éviter de mourir dans les heures qui suivait.
    Lorsque Lars avait avancer son statut et avait proposé d'être à l'avant en tant qu’éclaireur, il avait prit la tête du groupe sans discuter.

    Il s’arrêta chaque fois que le groupe effectuait des prélèvements. Il trouva la plupart inutile, mais se garda bien de le dire pour le moment puisque ce n'était pas sensé être son rôle. Mais après une dizaine de minutes, il ne put s'empêcher de lâcher les dents serrés, son regard agacé balayait les collectionneurs : Gardez de la place pour ce que nous verrons plus tard. Ce type de phénomène a forcément un cœur. Il avait bien l’intention de pousser les limites de cette forêt plus loin…

    Ses traits singuliers restaient figés. À chaque pause, il prenait le temps de s’imprégner de ces mille odeurs. Les arbres centenaires étaient devenus hideux mais ne lui avaient jamais vu quelque chose d’aussi beau. Dommage que cette chose ne s’étende sur des kilomètres et n’étouffent la vie de cette façon. Il avait un souvenir ancien de ce qu’avait pu être cet endroit quand il vivait ses premières années à Maël, et le vert avait pris des teintes noirâtres.

    Spoiler:


    POSTE 2
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  • Mar 1 Aoû - 20:08
    Le vent faisait danser ma chevelure argentée au grès de ses fraîches bourrasques en cette pesante matinée. Niché sur mon fidèle Diamante, mon armure de plaque auprès du corps et mon heaume sous le bras, j'observais avec mes habituels sourcils froncés la vieille bâtisse décrépite qui se pressentait à nous. Je me demandai comment ce bâtiment paraissant si branlant tenait encore sur ses fondations. Sans doute grâce à une magie obscure déployé par les zélotes impies de Puantrus ou d'une autre abomination titanide. J'avais déjà eu à plusieurs occasions le déplaisir de croiser des ruines et des structures souillées par les imprégnations de ces titans par le passé et il était évident que cette chapelle dégageait cette même aura sinistre et malsaine malgré sa petite taille apparente.

    Cette vision glauque n'était pas passée inaperçue auprès de certains soldats qui accompagnaient notre commando. J'observais et je sentais des mâchoires et des membres crispés, des regards inquiets recherchant un quelconque soutien ou des réponses dans le mien, car j'étais le militaire le plus gradé pour cette mission. Il y avait bien ce membre des Serres Pourpres, un certain Tulkas qui pouvait également faire office de référent, mais au vu de son aspect et de la réputation peut ragoûtante que son groupe traînait, je ne m'étonnai pas de les voir, pour la plupart, se retourner vers moi. Malgré cela, j'avais pour le moment confiance en lui, car il était soldat dans la troupe du Géneral Fictilem, ce qui n'était pas rien. A contrario l’énergumène qui m’inquiéta le plus était cette espèce de nobliau d'une arrogance sans borne et au caractère exécrable. La petite scène qu'il nous avait grassement offerte lors de la réunion, m'avait fait espérer ne jamais tomber sur lui et comme si le sort, ou bien la griffe et la directrice de RSFA, voulaient se payer ma tête, nous fûmes affectés au même groupe. Par expérience, je ne portais pas dans mon cœur ce genre de personnage et j’espérais au plus profond de moi qu'il serait à la hauteur de ce qu'on nous demandait, je garderais donc un œil sur lui. Notre guérisseuse, une elfe du nom de Rizka si je me souvenais bien, était quant à elle la personne la plus discrète mais néanmoins l'une des plus importantes pour notre commando. Je ne savais pas encore à quels genres de sévices abominables nous allons être exposés très prochainement mais elle était sans doute la seule capable de nous en guérir. Je garderai également un œil sur elle, sur notre mage télépathe, un jeune humain aux cheveux bruns hirsutes d'une vingtaine d'année et aussi sur la chercheuse du FMR une naine aux joues remplies et au regard vif.

    Je fus sortie de mes pensées par les interventions successives de l'homme d'armes ainsi que de la guérisseuse sur l'état de la chapelle. J'étais tout à fait d'accord avec leurs observations et je voulus ajouter quelque chose, avant de me faire interrompre par le petit noble que se donna une nouvelle fois en spectacle en se jetant dans les bras du dévoreur en minaudant. J'observais la scène le regard froid, complètement exaspérer par ce que je venais de voir, mais je restai silencieux pour le moment afin de ne pas entacher le moral des soldats présents et de notre troupe avant même d'avoir débuté.
    Je me concentrai plutôt sur les paroles de Tulkas et Rizka annonçant leurs futurs rôles avant de me retourner vers la vingtaine de soldats pour leur donner mes instructions.

    -Soldats, nous allons pénétrer dans cette chapelle ! Je veux que vous restiez à l'extérieur et que vous empêchiez quiconque de sortir et de rentrer, nous ne souhaitons pas être pris à revers lorsque nous serons dans ce trou à rat ! Je ne sais pas quand nous sortirons ou si même nous sortirons, mais je vous demande de tenir les rangs jusqu'à la fin ! La dernière phrase voulait dire ce qu'elle voulait dire et elle ne laissait place à aucune autre interprétation, je jaugeai tous les hommes d'armes qui se tenaient devant moi avec détermination afin de leur insuffler fierté et courage. Nous comptons sur vous, l'empire compte sur vous, soyez fier !

    Je leur fis un dernier salut reikois avant de me détourner afin de faire mes adieux à Diamante. Je ne savais pas si je sortirais indemne de ce bourbier donc je ne pus me résoudre à l'attacher, afin qu'il puisse s'en aller librement au cas où je ne reviendrais pas.

    En me dirigeant enfin vers la Chapelle grisâtre, tout en vissant mon heaume sur la tête, j'invitai le mage télépathe et la chercheuse à passer entre le dévoreur et moi-même.


    Résumé:
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  • Mar 1 Aoû - 20:54
    Preuve du Vivant
    Le Groupe Choléra


    Vicié...

    Un monde au-delà de toutes les normes, aux contrastes si fort avec la réalité qu'il pouvait aisément donner des haut-le-cœur à ses explorateurs infortunés. A peine ceux-ci avaient-ils mit les pieds dans cette antre ésotérique, que leurs sens ne pouvaient que leur crier de rebrousser chemin... Mais c'était impossible pour eux, porteurs d'un devoir bien plus grand que leurs propres existences. Ils ne pouvaient pas reculer, pas maintenant, pas après avoir seulement franchi le seuil de cette porte démoniaque...

    Si la prudence semblait être une approche judicieuse, celle-ci ne semblait pourtant pas adaptée à la situation. Les deux espions furent les premiers à en subir les conséquences. Dans ce monde si différent appartenant au Titan lui-même, il semblait être présomptueux de penser pouvoir l'analyser sans aucune forme de contre-coup.

    Il ne fallut qu'une dizaine de minutes afin que la magie sensorielle de l'Oreille et de sa seconde ne retrouve à les surcharger de sensations inconnues. Que ce soit l'odeur, la vision et même les échos de cette chambre biologique, tous eurent pour l'effet de déclencher des profondes nausées chez eux, surtout dans la tête de la jeune femme qui fut celle qui tenta le plus d’accroître ses sens. Cette réalité n'était pas faites pour être observée par l'esprit d'un simple mortel, encore moins pour être analysée. S'ils continuaient à pousser leurs sens à l'extrême, ils se retrouveraient dans l’impossibilité de progresser davantage dans des bonnes conditions. Là était l'une des nombreuses cruautés du jardin de Puantrus, un monde qui n'avait jamais été arpenté par aucun mortel.

    Pour les plus modestes et les plus humbles, ceux et celles qui avaient franchi la porte et observé ce monde dans la plus grande des simplicités, ils pouvaient constater les premiers détails de cette réalité. Les murs étaient faits d'une matière inconnue, une chose à mi-chemin entre marbre noir et peau humaine. Quant au sol, celui-ci était recouvert d'un mucus rouge et vert rappelant de la bile que l'on aurait mélangé vulgairement avec du sang.

    Dans cette progression saccadée par les tourments des deux espions, les jumelles ainsi que le chasseur pouvaient voir au delà une sorte de bassin bouillonnant. Un étrange liquide blanchâtre en son sein, celui-ci ne laissait présager rien de bon. D'autant que depuis qu'ils avaient tous passé la frontière entre leur réalité et celle de Puantrus, ils pouvaient se sentir étrangement épiés. Comme s'ils étaient des corps étrangers qui n'avaient pas été invités en premier lieu.

    Pourtant ils allaient devoir continuer à avancer, car face au devoir, rien d'autre ne compte.

    Objectif(s) :

    Ce groupe est composé de : @Elia Steren, @Shaina Solare, @Zéphyr Zoldyck, @Kérémir :

    - Inspecter la Zone alentour.
    - S'approcher du bassin et chercher à l'analyser. (optionnel)

    État(s) de Santé :

    - Elia : Saine / En proie à des violentes nausées.
    - Zéphyr : Sain / En proie à des violentes nausées.
    - Shaina/Miya : Saines
    - Kérémir : Sain
    - PNJs: Sains



    Harmonie Florale
    Le Groupe Syphilis


    Macabre...

    Difficile de s'imaginer que pareille désolation trouvait ses origines dans les agissements du Titan de la maladie. Pour peu que l'on vienne à utiliser sa logique, il aurait été facile d'associer cette mort environnante avec les agissements de X'o-Rath. Mais la vie et la mort étaient deux représentations d'un même cycle. Pour pouvoir fleurir, il fallait que le monde meurt une première fois, devenant le terreau fertile d'une engeance nouvelle. De la même manière, une maladie devait consommer ses victimes pour pouvoir se développer jusqu'à finir par disparaître elle-même.

    C'était pour comprendre les origines de cette maladie qui frappait la forêt que le petit groupe avait été dépêché. Naturellement, ceux-ci eurent la présence d'esprit de se mettre au travail, commençant déjà à récolter les premiers échantillons qu'ils jugeaient pertinents. Pour les surveiller, le chasseur et le soldat formaient une garde rassurante. Ce n'étaient pas des arbres morts qui sauraient empêcher ce groupe de faire son travail... Enfin... Etaient-ils vraiment morts ?

    Ne s'étaient ils pas quelques peu hâtés dans leur jugement ? Ce qu'ils avaient prit comme un mouvement contraint par le vent... Etait-ce vraiment cela ?

    La réponse ne tarda pas vraiment à se faire attendre. Interprété par le groupe comme un bourgeon calciné, d'une couleur proche du charbon, celui-ci vint à rapidement éclore à seulement quelques mètres d'eux avant de prendre la forme d'une fleur magnifique aux pétales aussi noir que l'obsidienne. Battant d'une vie nouvelle, ayant sans doute détecté la présence magique des individus, celle-ci vint à relâcher un nuage de spore noir et épais. Pas menaçante pour autant, son engeance volatile vint à recouvrir un peu les environs avant de se laisser porter dans les airs au grand malheurs d'un corbeau qui passait par-là.

    A peine celui-ci avait-il piaillé sa souffrance lorsque son corps vint entrer en contact avec le nuage, qu'il tomba lourdement non loin du groupe. Son corps boursoufflé vint rapidement à se décharner comme de lui même avant de n'être plus qu'un squelette, lui même déformé par diverses tumeurs.

    Ils auraient pu se sentir soulagés de ne pas avoir été touchés eux aussi en premier lieu... Mais c'était sans compter les fleurs qui paraissaient bourgeonner du sol par dizaines tout autour d'eux.

    Objectif(s) :

    Ce groupe est composé de : @Ellana Blackwood, @Kahl, @Dimitri Chagry, @Lardon :

    - Récolter une de ses plantes (optionnel)
    - Survivre.

    État(s) de Santé :

    - Ellana: Saine
    - Kahl : Sain
    - Dimitri : Sain
    - Lardon : Sain
    - PNJs : Sains


    Instinct Animal
    Le Groupe Grippe


    Efficace...

    Difficile de décrire ce groupe autrement. A peine celui-ci avait-il comprit l'ampleur de sa mission qu'il s'était déjà mit en œuvre. Forte d'une expérience militaire sans égale, cette escouade avait très vite trouvé sa cadence de routine. A sa tête, le Tovyr, un homme qui avait davantage l'habitude de porter l'habit du prédateur. Quand bien même sa vigilance aurait été insuffisante, le duo qu'il formait avec la griffe les rendait presque étanche à l'erreur.

    Il ne fallait évidemment pas non plus exclure les deux femmes, elles aussi faisant parti des meilleurs dans leurs domaines respectifs. Naturellement, cette invasion au sein de cette jungle foisonnante était portée par des bons présages. Que pourrait-il mal se passer ? Qu'est-ce que cela pourrait signifier pour le Reike si même ses meilleurs éléments finissaient par échouer face au Titan ? Mais parfois... Toutes les qualités mortelles s'avéraient être insuffisante face à la folie des Titans... Peut-être fallait-il se laisser porter par la folie soi-même afin d'arriver à lui faire face.

    C'était du moins la conclusion vers laquelle étaient arrivés tout les survivants de cette forêt impitoyable.

    Avançant efficacement, aucun obstacle ne semblaient leur barrer la route. D'une certaine manière, la végétation ambiante avait comprit qu'il serait inutile de les arrêter de la sorte. Celle-ci était porteuse d'une sagesse et d'une expérience infinie, qu'importe la place de ses occupants au sein de la chaîne alimentaire, elle saurait s'adapter, comme elle l'avait toujours fait.

    Mais tandis que leur progression se faisait à grande vitesse, elle fut néanmoins coupée net, sans doute aidé par la vigilance exacerbées des militaires présents. Ceux-ci, fort d'une magie leur permettant d’accroître leur sens purent s'arrêter avant de provoquer une quelconque maladresse. Non loin d'eux, semblaient s'être regroupés une myriade d'insectes autour d'un cadavre laissé à l'abandon. Personne n'était venu le chercher voir même le pleurer, et naturellement, la forêt l'avait accueillit en son sein.

    En se concentrant davantage, ils pouvaient voir l'état du malheureux. Il ne restait presque plus de chair et sa peau se perdait en une texture proche de l'écorce. La moitié de son corps avait comme fleurit, déformée en branchage et son visage quant à lui n'avait plus rien d'humain, s'étant perdu en une fleur d'un rouge proche du pourpre. Peut-être faisaient ils face à un élémentaire de nature depuis le début ? Un élémentaire ayant perdu la vie malencontreusement...

    Difficile à dire, et porté par une curiosité maladive, Silvius, le chercheur du RSAF, vint à briser les rangs et faire le pas de trop, déclenchant suffisamment de son pour provoquer la colère des insectes. Ceux-ci criant tout leur inconfort prirent leur envol en direction du chercheur. Porteurs d'un dard menaçant, ce n'était pas ce qui était le plus horrifiant chez eux... Non... C'était à priori impossible, mais ces sortes de papillons avaient des visages humains, grossiers et hideux certes, mais étrangement humains...

    Dans tout les cas, ils n'étaient pas là pour se lier d'amitié avec le groupe, bien au contraire.

    Objectif(s) :

    Ce groupe est composé de : @Usha Gavra , @Ersa Vatt'Ghern, @Alasker Crudelis , @Deydreus Fictilem :

    - Récupérer un échantillon du cadavre déformé (optionnel)
    - Capturer un papillon (optionnel)
    - Survivre

    État(s) de Santé :

    - Usha: Saine
    - Ersa: Saine
    - Alasker : Sain
    - Deydreus : Sain
    - PNJs : Sains



    Dévotion Viscérale
    Le Groupe Tétanos


    Silence...

    Le groupe s'était séparé en trois entités distinctes... Que ce soit le régiment laissé non loin afin de surveiller les alentours, ou l'homme de confiance de l'Impératrice s'étant perché sur la bâtisse afin d'analyser à son tour les environs, aucun d'entre eux ne virent une quelconque activité se former. Même après que l'ancien gladiateur ai foulé de son pas prudent le bâtiment, aucune forme de réaction ne semblait s'être déclenchée. Si cela avait été un piège, alors celui-ci était bien discret.

    L'intérieur de la chapelle s'offrant à eux, celle-ci arborait une apparence en corrélation avec son cadre extérieur. Miteuse, délabrée par endroit, il était d'une évidence que celle-ci était abandonnée depuis des années maintenant. A moins qu'elle cherchait sciemment à se faire passer pour abandonnée... ? Difficile à dire... Cependant même Rizka, qui utilisait ses sens magiques ne semblaient absolument rien percevoir d'inquiétant. Les avait-on mené vers une fausse piste ?

    Peut-être ? Éventuellement ? Pas vraiment.

    La soigneuse fut la première à sentir soudainement son corps se perdre en frisson. Inévitablement, elle venait de détecter une présence mais avant qu'elle ne puisse en informer ses camarades d'infortunes, une forme humanoïde vint à sortir d'une pièce que l'on avait rattaché à l'un des bras du Transept. Un homme, grand, à la maigreur visible et au regard sombre. Étonné autant que les intrus, il prit quelques secondes afin de jauger la situation avant de s'approcher, mains dans le dos, du groupe.

    - Je n'attendais pas de visite aujourd'hui... Bienvenue. Je me nomme Horatio.

    S'il était impossible d'en discerner ses origines, ses habits étaient cependant porteurs d'une vérité implacable. Marqués par les divers symboles de Shoumei, il ne faisait aucun doute que celui-ci était un religieux. Un religieux de haut rang même. Mais pouvait-on vraiment parler de rang lorsque le Culte et le Divinisme s'étaient retrouvés amputés de la majorité de leurs fidèles ainsi que de leurs histoires ? A moins que celui-ci ne dévouait sa foi à tout autre chose.

    - Permettez moi de vous demander la raison de votre... présence.

    Il sifflait chacune de ses syllabes et ne laissait pas vraiment transparaître ses intentions. Dans un pas lent, qui ne se voulait pourtant pas menaçant, celui-ci s'approchait du trio de tête. Toujours les mains dans le dos, il vint à tendre l'une d'entre elle, paume vers le ciel, comme s'il les invitait à le rejoindre.

    - Allons. Soyons civilisés...

    Ayant entendu l'homme en question, Afosios, perché sur son toit pouvait voir la scène d'en haut à travers les trous qui percé la chapelle. Discret, ne s'étant de son côté par du tout fait remarquer un seul instant, il pouvait voir que l'homme qui prônait l'échange et la bienséance portait dans sa main voilée dans son dos une étrange dague aux courbes ondulées... Pouvait-on vraiment lui faire confiance ?

    Objectif(s) :

    Ce groupe est composé de : @Tulkas , @Afosios Smaragdi, @Rizka Aldeishan , @Tlaloc Shango :

    - Interpeller l'homme... ?
    - Survivre... ?

    Règles Générales :

    Règles pour ce tour:

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  • Mar 1 Aoû - 23:50
    Complètement indifférent aux conseils de Lars et du gaillard à la risette moqueuse, Kahl pouffa vaguement lorsqu'il fut invité à se montrer plus agréable avec la compagnie que lui imposait cette mission. Il était fort bien rémunéré, certes, mais cela n'incluait ni de sourire ni de se montrer avenant. De toute façon, il n'y avait aucun adulte responsable pour lui donner des ordres ou réfuter ses mots alors si on lui posait la question, dans l'éventualité bien sûr où ses compagnons survivaient, il ne manquerait pas l'occasion de raconter qu'il s'était montré irréprochable sur le plan humain. Personne ne l'aurait cru bien entendu, mais sans preuve : pas de blâme. Le fameux Dimitri lui intima courtoisement de se montrer discret, ce à quoi le Dévoreur ne put cette fois-ci que répondre par la moquerie. Après un ricanement sifflant et ô combien désagréable, il rétorqua :

    "Bien sûr l'ami, j'vais demander à mon armure de chuchoter, qu'elle vous dérange pas trop dans vos conversations et vos études de ces... bidules."

    Tout en s'esclaffant avec toute la malveillance que l'on lui connaissait, il se mit à ironiser en se déplaçant de façon caricaturale, se déplaçant sur la pointe des pieds à la façon d'un comédien affairé à incarner un filou quelconque. Sa plaisanterie -bien qu'extraordinairement hilarante- ne fut cependant que de courte durée car dés lors que vint éclore le premier bourgeon ténébreux, Kahl cessa de se mouvoir et dirigea son œil malade vers le nuage de spores qui n'annonçaient rien de bon. Kahl vit la masse grouillante et presque imperceptible qui voletait doucement sur les courants ascendants et quand elle fut finalement inspirée par un pauvre volatile suffisamment idiot pour voler aussi bas, la curiosité céda sa place à une inquiétude des plus sérieuses. Il y eut un second bourgeon léthal, puis un troisième et ce fut bientôt un véritable champ de destruction insidieuse qui commença à se profiler. Si le piaf avait rendu l'âme en une poignée de secondes, lui ne tiendrait probablement pas plus de trois minutes, à vue de nez.


    "Oh-oh."

    Alors comme ça, les hostilités débutaient. Avec fourberie, la forêt elle-même s'en prenait à eux par une attaque sournoise. Plus de blague vaseuse, plus de mauvais esprit. Le Dévoreur entraîné qu'il était choisit d'agir en premier, ne laissant pas l'opportunité à ses compères de formuler leurs opinions. Kahl, quant à lui, prit les choses en main au sens très littéral de la chose. Son corps immense fut secoué de spasmes curieux et des craquements sordides résonnèrent à l'intérieur de sa carapace pourpre. Tandis que le géant se déformait bizarrement en s'allongeant verticalement, il grogna à ceux qui ne s'étaient pas encore décidé :

    "Les enfants, je vais faire quelque chose de curieux. Vous sentez pas brusqués, ça me plait pas plus qu'à vous."

    Il ne leur laissa qu'une dizaine de secondes de battement afin qu'ils puissent récolter leur matériel. Ce faisant, il sangla solidement sa massue sur l'étui situé dans son dos avant de frotter ses paluches gantées l'une contre l'autre. Puis, tout en décuplant sa puissance physique via sa magie afin de pouvoir supporter la charge qu'il s'apprêtait à saisir, Kahl agrippa un par un ses camarades, les jetant aléatoirement sur son dos ou ses épaules renforcées et espérant qu'ils soient suffisamment agiles pour  trouver une prise quelque part, soit à une corne soit directement à une quelconque partie de son armure.

    "Accrochez vous, ça va probablement secouer un peu."

    Usant d'un atout encore très jeune et qu'il ne comprenait qu'à peine, Kahl vint par pure sorcellerie s'étendre en hauteur, étirant ses jambes sur une dizaine de mètres et passant ainsi largement au dessus du nuage de spores naissant. Dans un fracas bruyant, ils rencontrèrent sur le trajet quelque branchages morts qui furent détruits majoritairement par les cornes de l'oni, mais nul doute que certains de ses compagnons en avaient aussi fait les frais. Ses membres allongés cessèrent de croître et l'Ogre, désormais immobile, soupira de soulagement en vue de ce bref répit que leur offrait sa magie.

    "Rien de cassé ? J'vais pas pouvoir vous porter éternellement et je suis pas convaincu de pouvoir rester comme ça bien longtemps. Dans l'doute, il va falloir qu'on sorte de ce bourbier. On avance ou on recule ? Mettez-vous d'accord, on a pas toute la journée."

    Il espérait bien sûr que les spores ne représentaient un danger qu'en étant inhalés et qu'ils n'allaient pas grignoter ses bottes ou ses jambières. A moins de pouvoir dévorer la chair, le nuage ne percerait (probablement) pas son cuir, après tout ? C'était ainsi qu'il se rassurait, en tout cas, tandis que se cramponnaient l'ensemble de ses compères sur ce moyen de transport bien peu conventionnel qu'il était devenu.

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  • Mer 2 Aoû - 1:48
    Lars proposa de faire analyser la zone sous les senseurs magiques si une personne en était capable. Une réflexion pertinente que Ellana pouvait réaliser. Elle et le cochon étaient tous les deux accroupis devant un énième élément qu'ils prélevaient lorsque Ellana éveilla son pouvoir. Elle observa en premier ce qu'elle avait sous les yeux avant d'analyser la zone en pivotant sur elle même. Elle n'eut pas le temps d'analyser ce qu'ils avaient déjà recueillis qu'elle, et toute l'équipe, furent interrompus par un bourgeon qui semblait être calciné. Sa flatulence florale, échappant un petit nuage sombre, provoqua l'étonnement de tout le monde avant que celle-ci n'assassine un oiseau qui ne l'avait respiré que quelques secondes. Puis, tel un évènement déclencheur explicatif, s'en suivit une multitudes qui sortit de terre.

    Kahl, le plus expérimenté dans ce genre de situations délicates où il faut agir vite, prit les devants en... Ayant des spasmes et en craquelant de partout. Bien que son physique semblait être malade, son assurance et ses mots confirma qu'il savait ce qu'il faisait et qu'il prenait les choses en main. Même si pendant quelques instants il semblait mal en point et sur le point de vomir, il s'avérait qu'il prenait en hauteur. Voyant qu'il commençait à agripper certains collègues, Ellana devina ce qu'il voulait faire. Avant de subir, elle aussi, sa poigne afin de se faire lancé sur son dos, l'elfe créa une sphère d'ombre autour d'une de ces multiples fleurs pour pouvoir en extirper une de la terre et de l'acquérir sans trop risquer son poison. Puis partit dans les hauteurs malgré elle.

    Lorsqu'elle fut jetée sur Kahl, elle manqua de lâcher sa prise. D'abord secouée par sa marche de géant, l'elfe qui paraissait si petite, s’accrochait du mieux qu'elle pouvait sur son épaule, maintenant avec difficulté sa sphère magique, qui d'ailleurs, elle n'était pas sûre que la fleur en soit à l'intérieur. Elle vérifia que tout le monde était sur l'ogre d'un coup d’œil, ils semblaient tous s'en sortir plus ou moins, à part la télépathe qui n'arrivait clairement pas à trouver un appui stable et se balançait malgré elle en étant suspendu à quelques mèches de cheveux blanches. Même si sa situation était alarmante, un membre du groupe s'occuperait de l'aider.

    La vétérinaire essayait de jauger l'environnement pour savoir quel était le choix le plus judicieux entre avancer ou reculer. A vrai dire ça ne faisait pas vraiment la différence, le danger était de partout alors, autant ne par rebrousser le chemin. Ellana fit part de sa réflexion et songea du regard Lars, qu'elle essayait d'apercevoir à travers les cheveux du dévoreur. Le choix final revenait à la décision du petit cochon.

    Entre temps, les arbres qui, au début, s'agitaient avec le vent sifflant, semblaient de plus en plus étrange. Quelque chose n'allait pas mais l'elfe ne pouvait rien discerner de concret dans toute cette agitation. Elle utilisa à nouveau ses sens magiques pour cette fois-ci déceler de potentiel secrets qui leurs auraient été dissimulés, même si elle n'était sûre de rien. Certes les mouvements l'empêchait de se concentrer sur ce qu'elle voyait, mais ses sens lui permettrait d'apercevoir les nuances magiques colorées, et donc des dangers probables.

    "Avancer ou reculer, je pense qu'on devrait s'éloigner de cette zone au plus vite."

    Le manque de contrôle et l'incertitude commençait à l'angoisser, ce qu'elle pouvait dissimuler pour l'instant, mais l'adrénaline manquait de lui faire perdre son sang froid.

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  • Mer 2 Aoû - 10:07
    - Regardez.

    Interpellait le soigneur reikois qui avait été le premier à remarquer l'éclosion paresseuse d'une bouture qui semblait desséchée et morte au premier coup d'œil. Une fleur aux pétales ébènes se déployait qu'en d'autres lieux et circonstances l'hybride lui aurait trouvé un charme aux allures gothiques mais pas ici sur le territoire maladif de Puantrus, cette fleur ne pouvait qu'être dangereuse.
    Comme une respiration, la plante nouvellement née expirait des spores en telle quantité qu'ils formaient un nuage parfaitement visible à l'œil nu. Lardon eut un mouvement de recul, voilà bien un exemple parfait de "surexposition" que le vaccin ne saurait endiguer, se rappelait-il les mises en garde.
    Une brise vint éloigner une partie du nuage en l'emportant sur la trajectoire d'un volatile malchanceux qui n'eut guère le temps de s'exprimer d'un "croâ" complet avant de chuter à terre. Il gonfla brièvement avant de se dégonfler comme un soufflé raté, ses plumes et sa chair se rabougrissaient jusqu'à disparaitre et ne laisser que ses os, ceux-ci laissant paraître des excroissances étranges et autres anomalies.

    Un désagréable frisson parcourait l'échine de Lardon. La vitesse de l'incubation et des effets étaient bien trop rapide pour quelque chose exempt de magie, cela était aussi terrifiant que pouvait laisser des maigres solutions en cas d'infection. Bien souvent la magie pouvait être contré par elle même.

    "Les enfants, je vais faire quelque chose de curieux. Vous sentez pas brusqués, ça me plait pas plus qu'à vous." Lançait l'Oni d'une étonnante prévenance, quoi qu'il préparait.

    Kahl, le premier à agir alors que le cochon était encore à échafauder un moyen de se sortir de cette embuscade florale, brillait par sa vitesse de réaction et finalement son initiative imaginative, lorsqu'après avoir attrapé chacun à la manière de sac à patates et chargé vaille que vaille sur ses épaules, leur permettait de prendre une hauteur salvatrice bien qu'éphémère à en croire la mise en garde du géant bleu. Lardon, qui s'était protégé des branches durant l'ascension vertigineuse à l'aide de son bras mécanique, ne prenait que quelques courtes secondes de réflexion, enchaînant juste après les paroles d'Ellana.

    - A-Avance ! Ordonnait Lardon d'un ton précipité. On s'occupera des échantillons plus tard, sort nous de ce traquenard avant qu'on finisse comme le piaf.

    Malgré l'urgence, la décision de Lardon n'était pas prise au hasard mais avait fait preuve d'une réflexion rapide.
    Les fleurs meurtrières ne s'étaient pas manifestées dès que le groupe avait pénétré dans la forêt, il était donc probable qu'elles n'étaient présentes que dans les environs où ils se trouvaient. Il fallait maintenant espérer que ce ne soit qu'un "champ" restreint que Kahl aurait le temps d'enjamber.
    Lardon se fiait également aux paroles de Dimitri, il n'était pas expert botanique mais il y avait une forme de logique à penser que la forêt ait un "coeur", que celui-ci soit littéral comme un centre névralgique ou d'une autre nature comme un foyer infectieux très concentré. A partir de cette hypothèse, ces petites "fleurs du mal" pouvaient même être la "première ligne de défense" de cette forêt maudite.
    Enfin et surtout, une fois en hauteur, l'hybride pouvait clairement sentir la direction du vent qui soufflait. S'ils avaient rebroussé chemin, ils auraient été accompagné par une brume de spores mortels à coup sûr, alors qu'en continuant à s'enfoncer vers l'intérieur de la forêt, ils avait un peu plus de chance d'y échapper, au moins au danger immédiat.

    - Essaie de progresser le plus possible contre le vent ! Ajoute le prudent cochon pour sa monture cornue.

    Tout en trouvant une prise sur l'épaulière de l'armure du démon, Lardon essayait de vérifier si les autres, excepté Ellana qui se trouvait juste à côté de lui, étaient bien accroché. Il apercevait sur sa droite deux silhouettes mais un glapissement paniqué lui faisait baisser les yeux sur la mage qui ballotait dans le vide avec pour seule prise la tignasse du Dévoreur.

    - Que quelqu'un attrape la télépathe !

    Le drakochon se serait bien dévoué mais quand on pèse une cent cinquantaine de kilos perché sur le dos d'un collègue qui venait de prendre plusieurs mètres en hauteur de jambes, remuer et s'agiter était la dernière chose à faire si on voulait éviter de lui faire perdre l'équilibre. Ce dernier avait déjà fort à faire pour arriver à les tirer de cette situation.

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  • Mer 2 Aoû - 12:10
    Quand Elia apparaît à côté de lui, Zéphyr n’est pas surpris. La belle guerrière est l’un de ses meilleurs éléments, et ce n’est pas pour rien qu’il l’a nommée cheffe de cellule. Malgré le caractère fort de la Reikoise, elle le suivra comme son ombre, et si elle s’est présentée pour affronter les machinations de Puantrus, ce n’est pas elle qui fera marche arrière. Un léger rictus apparaît sur les lèvres du maître-espion quand elle lui demande comment elle doit l’appeler.

    - Zéphyr, c’est bien. De toute façon, c’est comme ça que les jumelles vont m’appeler et c’est ainsi qu’elles ont déjà dû me présenter à leur ami nain. Tu me sortiras des « capitaines Zouph » plus tard, quand tu me feras de nouveaux rapports.  

    Cela peut sembler présomptueux de parler déjà du futur, mais il vaut sans doute mieux se projeter que de se dire qu’ils vont crever dans cette faille. Quoi qu’il en soit, le commandant des assassins hoche sobrement la tête quand sa comparse lui dit qu’elle va essayer de ressentir la sensation qu’elle a eue en étant à Maël. Il la laisse ensuite se présenter à leur petit groupe, pendant que de son côté, Zéphyr s’approche prudemment de la faille, les sens en éveil. Mais impossible de discerner quoi que ce soit en étant à l’extérieur. Il va falloir entrer, se dit le guerrier au sabre, et c’est à ce moment-là que sa seconde revient à la charge.  Tournant la tête vers elle alors qu’elle lui prend le bras, le guerrier écoute sa remarque et prend la parole :

    - Je ne comptais pas entrer dedans sans qu’on ne mette en place une stratégie, remarque-t-il calmement. Tu vois bien que je n’ai pas franchi le seuil. Et quand bien même un ennemi serait apparu et m’aurait blessé malgré mon esquive et ma vitesse, j’ai de nouvelles capacités de régénération qui sont apparues depuis Sable d’Or. Un don qui était apparu après que l’archonte l’ait explosé. Sans doute que ses multiples blessures de l’époque avaient provoqué un déclic dans son organisme. Etonnamment, Zéphyr avait eu une facilité folle à maîtriser cette compétence, au point qu’après quelques mois, il avait su la maîtriser à la perfection. Je ne mourrai donc pas facilement et je savais ce que je faisais en restant à proximité de la faille, la rassure-t-il. Il restait évidemment le problème des maladies magiques, qui étaient un phénomène à part et pour lequel chacun devait se méfier. Tu as des sens plus exacerbés que moi, ça me convient donc que tu passes devant avec Kérémir, vu sa petite  taille et sa force plus prononcée que nous. Mais ce n’est pas parce que je suis le « chef » de l’expédition que je vous laisserai prendre tous les risques non plus. Tu sais bien que je n’aime pas les officiers qui envoient leurs subalternes tout faire sans prendre aucun risque.

    Le danger, ils l’affronteraient ensemble, et ce serait un point non négociable.

    Quoi qu’il en soit, Zéphyr se retourne pour se diriger vers Kérémir, Shaina et Miya. Il laisse les élémentaires de lave faire les présentations.

    - Toute aide est la bienvenue, répond l’espion de façon sobre, mais polie. Le membre de la Main ne s’étend pas plus et préfère prendre le taureau par les cornes. Il écoute d’abord les propos du nain, acquiesce simplement pour dire qu’il ne s’offusquera pas du moindre commentaire, tant qu’il est pertinent, puis il entend l’homme barbu proposer de prendre les devants. Son analyse lui paraît cohérente, et le ministre n’a rien à contre-argumenter. Kérémir et Elia, vous serez donc devant. Je serai au milieu, Shaina et Miya seront derrière.

    Il n’y a pas besoin de leur enjoindre à être prudents. Ils savent que la mission sera périlleuse, et cela suffit.

    Voilà donc le groupe qui est en formation et qui entre dans la faille. Mais le maître-espion n’a pas à aller loin pour sentir que quelque chose cloche. Une dizaine de minutes après qu’ils aient pénétré dans l’antre de Puantrus, l’homme est assailli par… des dizaines et des dizaines de stimuli ? Qu’il s’agisse des yeux, de son ouïe ou de son odorat, Zéphyr a l’impression d’être assailli de toute part. « Trop d’informations », lui crie son corps. « Arrête ça », lui souffle sa raison. Et c’est quand l’assassin commence à ressentir des nausées, qui sur le long terme pourraient lui être vraiment préjudiciables, que le serviteur de la Couronne arrête de déployer ses sens surdéveloppés.

    Aussitôt, tout cesse. Ou tout du moins, tout devient plus supportable. Ce qui est bien, car ce n’était pas en se pliant en deux qu’il allait aider ses partenaires.

    - Elia, arrête d’utiliser tes sens. Cesse tout. Reviens à la normale. Si on utilise ces facultés, cet endroit nous parasite et va nous rendre malades avant de commencer, déclare-t-il. D’un même geste, l’homme se toure vers les jumelles. Regarde si elle a besoin de soins, elle a utilisé son mana de manière plus prononcée que moi. Moi, je retrouve pied facilement, parce que ce n’était pas aussi prononcé qu’elle. Je vais utiliser ma régénération de manière préventive.

    Pendant qu’il active son mana, Zéphyr peut davantage observer dans quoi ils sont arrivés. Les murs sont étranges, c’est le moins qu’on puisse dire. Mélange entre du marbre noir et une peau humaine, le tout est peu ragoûtant. Ne parlons même pas du sol qui a des couleurs plus que discutable. C’est sûr que Puantrus n’est pas fait pour être décorateur.

    Plus loin, enfin, Zéphyr croit discerner une sorte de bassin, et quand il se sent mieux, il utilise une autre parcelle de son pouvoir. Dans sa main gauche, une corde d’une longueur respectable apparaît, et dans sa main droite se trouve une dague.

    - Je vais lancer cette arme dans le bassin, prévient-il à l’attention de ses comparses. On ne sait pas quelle réaction le contact avec le liquide blanchâtre, donc autant rester à distance. Si aucune objection n’est lancée, d’ailleurs, il s’exécutera. Puis, il se tournera vers ses compagnons. Elia, si tu es remise, lance ta foudre dedans pour voir si ça réagit à la magie. Shaina, Miya, regardez si vous pouvez utiliser votre lave dans cet environnement. Enfin, Kérémir. Le maître-espion tend la corde au nain. On va couper cette peau au mur et l’attacher à la corde. Puis le lancer dans le bassin. Puisque cette peau fait partie de cet antre, peut-être qu’elle ne sera pas détruite par le liquide. Tu me donnes un coup de main ?

    Evidemment, Zéphyr était ouvert à la moindre objection, conseil ou critique.

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  • Mer 2 Aoû - 13:00
    Haussant un sourcil en apercevant le cadavre qui se trouvait un peu plus loin de leur position, Deydreus observait l'environnement qui les entourait. Plus que tout autre chose, son instinct lui hurlait que quelque chose clochait. Aussi, lorsqu'un de leurs accompagnants sorti de la formation ordonnée pour venir s'avancer aux côtés de la Griffe et de son bras droit, l'envie de trancher dans le vif se fit pressante. Une envie qui fut tout de moins réprimée à cause de la grande nuée d'insecte qui apparaissait et fonçait visiblement sur eux. Des papillons, aux ailes colorées et au visage humanoïde rappelant vaguement des traits de bambins. Ou alors était-ce juste qu'ils étaient parfaitement hideux.

    - Imbécile!

    Attrapant par le col le chercheur qui s'était avancé, Deydreus le lança purement et simplement vers l'arrière sans se soucier des potentiels protestations de l'être stupide qui avait osé s'avancer malgré les ordres. Intérieurement, l'être aux yeux vairons se vit l'empaler sur l'une des lianes verdâtres les entourant par pur principe. Ne pouvant cependant plus se permettre de se poser trop de questions quand la nuée fondait sur eux, le vampire donna ses ordres.

    - Alasker, tu te charges avec moi de ces choses. Usha, Ersa, clonez vous et profitez du couloir qu'on vous offre pour vous approcher du cadavre et tenter d'en extraire quelque chose. Ou de capturer l'un des insectes qui serait encore vivant. Même si ce n'est pas vous, faites attention. Je refuse de vous voir souffrir bêtement. Pour le reste, protégez-vous et nos accompagnateurs au cas où un de ces insectes passeraient outre nos actions.

    N'attendant aucun commentaire, le reikois concentra sa magie alors que la masse d'insectes se concentrait doucement devant lui. Un agglomérat hasardeux dont les battements d'ailes provoquaient un tumulte similaire à une tornade approchante. Renforçant sa constitution physique aux endroits où son armure pouvait présenter une faille exploitable, la Griffe fit tournoyer ses deux lames dans une danse macabre. Rouge sur rouge. Un ton carmin qui s'étendit à l'aura verte de la jungle environnante. Autour de Deydreus, une myriade de cristaux sanguins s'échappèrent brusquement en direction du nuage d'insectes qui n'était pas géré par Alasker. Un raz de marée sanguinolent qui vint écraser et trancher la multitude de papillons déformes pour les empêcher d'utiliser leurs dards menaçants.  

    Tout d'abord, la vague sanglante devait tuer, tandis que les pieux cristallins plantaient ceux qui n'étaient pas tombés. Une attaque élémentaire particulièrement violente. La Griffe refusait de perdre du temps sur des créatures aussi abjectes et secondaires. Idéalement, le but était aussi de trancher les ailes de certains des insectes pour permettre au RSAF d'en enferme un dans un bocal. Mais... Même si la chose serait potentiellement utile pour les grands chercheurs, la priorité restait et demeurait la sécurité du groupe. Surtout quand le cadavre plus loin représenterait une source d'intérêt bien supérieur à des papillons mortifères. Dans son balai sanglant, la Griffe laissait sa vue augmentée lui indiquer les mouvements potentiels de la nuée, ainsi que de potentielles surprises qui surgiraient en plus de ces premiers attaquants. A ses côtés, le lycanthrope se déchainerait probablement tout comme lui. Peut-être pas dans le même style, mais il n'avait aucun doute sur l'efficacité de son ami. Depuis les années à combattre ensemble, les deux guerriers avaient appris à combler les faiblesses de l'autre. A couvrir les potentiels faux pas, même s'ils n'en faisaient plus.

    Au fond de lui, Deydreus repensait à tout ce qui les avait menés là. Et notamment pourquoi le chercheur du RSAF avait agit ainsi. Si la science était un sujet important, la mise en danger du groupe, elle, était inadmissible. Et à mesure qu'il maniait sa magie et tranchait les insectes, la Griffe se promettait, d'au moins, remettre les choses à leur place lorsque la situation serait stabilisée. Mais, encore une fois, les priorités étaient ailleurs pour le moment. Un léger sourire commença à s'installer sur les lèvres du vampire tandis qu'une nouvelle vague sanguine se projetait sur les lépidoptères et qu'il s'adressait au lycanthrope à ses côtés.

    - Des papillons... Aura-t-on enfin trouvé des adversaires à notre mesure mon vieil ami?

    Et dans la nuée d'insectes, de nouveaux rires s'élevèrent. Il ne restait plus qu'à espérer que la récolte à côté d'eux par le clone d'Usha et d'Ersa serait fructueuse.      

    résumé:


    La Peste Obscure [Event] - Page 3 7bdNafm

    Apparence des épées de Deydreus:


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    Dimitri Chagry
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  • Mer 2 Aoû - 13:33
    Le timbre aigu de la ferraille accompagnait les gestes exagérément précautionneux de l’individu. Il aurait dû fermer sa gueule. Il était trop tard pour le dire. Un souffle léger s'extirpa de sa bouche alors qu'une excroissance végétale fit son apparition devant leurs nez. Le silence inhabituel de la ferraille ambulante en disait long et figea la totalité du groupe. Dans l'attente, Dimitri resta tout autant fixe, il analysa visuellement le rejet de la nature qui venait de pousser de manière insolite. La fleur sombre et charbonneuse s'épanouissait avec lenteur, dévoilant sa laideur. L'organise de dispersion laissa petit nuage granuleux et coloré s'échapper, provoquant un éloignement bref de sa part. Même à cet distance, il était possible d'aspirer ses particules hautement toxiques. Pour minimiser les risques il bloqua sa respiration dans sa manche sans perdre son attention sur l’environnement et les échappatoires possibles. Ils étaient limités, courir serait un véritable suicide. Il faudrait passer par les airs…

    Un mouvement à peine perceptible de l'atmosphère en décida autrement, éloignant les particules néfastes dans une danse affriolante. Ce nuage ne manquait pas de poésie. En contact avec la substance, un corbeau donna le ton en expirant un son perçant avant que son corps ne tombe près d’eux. Il s’était couvert de boursouflures et sa peau était rongée par un mal inconnu. Nul besoin d’être scientifique pour sentir le danger. Le squelette devenu apparent avait une odeur âcre de cadavre en putréfaction. Dimitri avala sa salive et respira essentiellement par la bouche le temps qu’ils se sortent de se guêpier. D'autres jeunes pousses apparurent dans son champ de vision, et un regard circulaire donna la couleur sur ce sur quoi ils étaient tombés.

    Kahl réagit rapidement. N’ayant rien à proposer de mieux dans l’urgence, il se fia intégralement au guerrier. Les vapeurs toxiques allaient s’échapper par vingtaine à chacun de leurs pas et il n’avait aucun équipement pour le contrer. Les visites des précédentes équipes ne s’étaient tenues qu’à la lisière... Ce qui signifiait clairement que du sol jusqu’à la cime des arbres, les dangers étaient inconnus et leurs formations et leurs vigilances pourraient ne pas suffire. S’il y avait une prochaine visite, il serait plus ingénieux de disposer de mage sachant manier feu et vent… Un élémentaire de feu ou de vent aurait été utile... Marmonne t-il circonspect tout en faisant une analyse du sol.

    La terre avait l’air meuble à certains endroits. Les bourgeons devaient apparaître de manière aléatoire mais choisissait précautionneusement la matière où elles auraient de la place pour s’épanouir. S’ils quittaient le sentier et se rapprochaient des arbres, ils auraient une chance d’éviter les plantes sombres. Proche des montagnes de bois, la richesse de la terre, ou ce qu’il en restait, devait être réservée aux végétaux ligneux à la piteuses allures et à leurs racines décharnés. Pour l’heure, les maudites élisaient domicile sur le sentier, il était tout à fait possible que s’en éloigner pourrait leur permettre de les contourner.

    L’Ombra dévia de quelques centimètres pour éviter le bras de Kahl, il tourna sur lui-même et se jeta sur l’oni de plus de deux mètres. Dimitri s’accrocha avec aisance au col armure, endroit à son sens qui serait beaucoup plus solide. Il sentit une branche fouetter son dos pendant l’ascension.

    Ellana et Lars avaient balancé des indications hâtives. Filer contre le vent était une excellent idée, même si à son sens les variations atmosphériques en dessous de la cime des arbres n’étaient pas naturels. Ils étaient protégés à cette hauteur, à priori. La forêt était trop dense pour n’accueillir que des brises, le vent ne pouvait pas circuler correctement à l’intérieur d’une forêt. À moins qu’autre chose ne cherche à les tuer. Les jambes de Kahl avaient beaux être puissantes, étirés de cette façon, ils ne suffisaient de pas grand choses pour qu'il s’écroule. Sans oublier qu’il n’avait aucune idée de la manière dont l’oiseau était mort. Par contact, par respiration. En passant dans le nuage de spore, difficile de savoir. Une idée du temps qu’on a avant que tu reprennes ta forme normale ?! Dimitri n'était pas très confiant et restait solidement attaché. À la moindre faille, il se préparerait à sauter. Essaie aussi de t'éloigner du sentier avec tes béquilles... ! Sans trébucher... On y voit rien de toute façon... ! Les branches mortes des arbres masquaient leur progression.
    Au même moment, le ton alerte du cochon lui mit la puce à l'oreille, son regard se heurta à la forme agitée et terrifiée du mage qui ballotait dans les airs. Elle n'arrêtait pas de cogner contre l'armure et sa prise sur les cheveux blancs du guerrier se desserraient. Il ne perdit pas une seconde pour détendre son bras et gagner quelques centimètres. Elle lâcha sa prise mais sa main se refermait sur la sienne. Elle avait failli lui échapper. Avec énergie, il la tira vers lui pour la remonter près du col mais elle semblait avoir quelques difficultés à se tenir. Le choc contre l'armure épaisse ou la main endolorie, il ne savait pas trop. Le souffle court, il chercha à la maintenir par la taille le temps qu'elle ne se stabilise. Va aussi loin que tu peux Kahl, on avisera ensuite ! La respiration était difficile et précipitée, mais il observait en contrebas pour trouver un lieu sur. Un rocher par exemple. Par la même occasion, il essayait de se repérer tout en regardant autour de lui pour se situer. Il arrivait à savoir où se trouver la lisère de la forêt par laquelle ils étaient entrés. Ils n'avait marché qu'une demi heure tout au plus.

    Spoiler:
    POSTE 3
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  • Mer 2 Aoû - 14:33
    J'entrais dans la chapelle, précédé de Tulkas, du jeune mage et de la chercheuse du FMR, non loin de moi, Rizka suivait également. L'intérieur était sombre, quelques traits de lumière essayaient tant bien que mal de se frayer un chemin entre les vitraux crasseux, il y faisait un froid à réveiller un mort et au vu du peu de rayons de soleil qui tentaient de s'infiltrer ici pour réchauffer la haute salle en ruine, cela ne m'étonna guère. Il y avait dans l'air cette odeur si particulière de vielle cave humide et renfermée avec des notes de bois pourris par l'effet du temps.
    Mes yeux s'adaptant petit à petit à la pénombre ambiante, je ne fus pas très surpris de ne voir aucune âme qui vive dans ce lieu, du moins, à ce niveau de la bâtisse. Les adorateurs fous des titans, se devaient d'être les plus discrets possibles et cela commençait par ne pas éveiller l'attention en procédant à des sacrifices ou je ne sais quels autres rituels aussi sombres et délirants les uns que les autres, à la vue du premier venu pénétrant ce genre d'endroit.

    Je continuai de scruter les moindres parcelles de cet endroit funeste accompagnant de très près mes compagnons d'infortune et jetant de temps à autre des coups d’œils à la voûte de la chapelle en essayant tant bien que mal d'apercevoir Afosios, qui avait pris une très bonne initiative, je devais l'avouer. Durant plusieurs secondes rien ne perturba le silence de cet endroit, à part les quelques gouttes d'eau qui venaient s'écraser au sol à intervalles réguliers et nos pas raisonnants sur le marbre abîmé de l'ancienne maison sainte.

    À l'entente de l'étrange voix, mon sang ne fit qu'un tour. D'un geste fluide et sans mouvements superflus je dégainai Morte d'Amour de la main droite en la pointant vers la source du son tout en repoussant vers l'arrière le télépathe et la chercheuse de la main gauche afin de les mettre un tant soit peu à l’abri derrière le dévoreur et moi même. Sans détourner le regard de la zone d'où venait celle-ci, je m'avançai au niveau de Tulkas afin de lui glisser à voix basse ma demande tout en penchant légèrement le heaume trônant sur mon crâne.

    -Ne charge pas de suite. Je doute que ses intentions soient bonnes, mais je n'ai pas envie que tu tombes dans un guet-apens et qu'on prenne le risque de te perdre. Je vais essayer de lui parler, pour savoir ce qu'il sait mais à la moindre occasion, essaie de le maîtriser ! Je le lui avais demandé car je connaissais la tendance des serres pourpres à foncer dans le tas en massacrant tous ceux qui leur faisaient face.

    L'homme à qui appartenait la voix sifflante était la description même de ce qu'on pouvait s'imaginer d'un dévot du mal : rachitique, d'une pâleur comparable à la plus blanche des craies, des yeux d'un noir d'encre ne laissant transparaître aucune émotion et comme pour accentuer cette présence méphitique, il portait ce que je pouvais identifier être des vêtements religieux du Shoumeï. Il avait ce genre d'allure pouvant aisément sortir tout droit de comtes horrifiques.

    -Je vous retourne la question cher monsieur, que fait un religieux si loin de la civilisation et dans un endroit si peu... accueillant ? Je lui avais adressé ces mots d'une voix posé mais ferme et directe.

    L'homme se voulait malgré tout accueillant dans son langage corporel, il continuait de se rapprocher lentement, trop lentement, à l'image des prédateurs s'approchant de leurs proies avant de leur fondre dessus sans crier gare, mais le prédateur pouvait tout aussi bien se retrouver chasser lui aussi. Lorsqu'il fut trop près à mon goût, je refermai ma prise sur le pommeau de la maudite tout en faisant passer un courant électrique dans sa lame, ce qui fit immédiatement raisonner un chant métallique et continue dans la chapelle. J'observai maintenant l'homme à l'allure maladive à travers la fente de mon heaume, mes yeux luisants d'une menace informulé.

    -Je trouve ça plutôt coquasse qu'un homme se terrant dans un endroit si malfamé puisse oser parler de... civilité, n'ai-je pas tort ? Mmh ?


    Résumé:
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  • Mer 2 Aoû - 18:47
    L’avancée est silencieuse, pesante, l’arrêt est brutal. Quelques minutes, une dizaine tout au plus, suffisent pour que le premier problème apparaisse. D’un signe de tête Miya désigne le maître espion et sa seconde. Pâles, légèrement chancelants, tout indique que quelque chose ne va pas. Mais quelle est l’origine du mal ? Le bassin devant eux ou autre chose ? Même cette impression d’être épié pourrait bien constituer une raison au mal des deux humains. Sur les deux premiers points les jumelles, et le groupe, peuvent avoir un impact, peuvent trouver quelque chose à faire néanmoins… Les deux rouquines le savent, si les regards sont à l’origine du mal des espions rien ne pourra être fait. Ne reste qu’à espérer que la source du mal ne provient pas d’eux.

    Bonjour.
    - B… Bonjour…
    - Je suis Miya et voici Shaïna. Si vous avez besoin de quelque chose demandez le moi plutôt.
    - Mais… Euh… Enfin… Les combats…
    - Parfaitement, c’est elle qui se chargera des combats entre nous deux. En revanche je peux m’assurer de tout ce qui est soutien médical.
    - À petite dose…
    - On reste dans une antre de Puantrus et… Le soutien n’est pas réellement notre spécialité…


    Une manière polie et détournée de dire que si les choses venaient à vite dégénérer, les jumelles ne pourraient rien faire. Personne dans le groupe ne pourrait faire quoi que ce soit si les choses venaient à échapper à leur contrôle en réalité. Mais au moins, jusqu’à preuve du contraire et avec assez de prudence les capacités de Miya devraient être suffisantes. Seule ombre au tableau, il serait bon que personne ne se blesse grièvement. Outre les maladies et risques que cela implique, il est probable que personne dans le groupe n'ait envie d’être soignée à l’aide d’une boule de lave. Une image qui a souvent fait rire les jumelles. Beaucoup moins aujourd’hui.

    À quelques pas d’Elia, Miya se concentre, mains tendues vers elle. Rapidement, l'espionne ressent une douce chaleur autour d’elle, soudainement balayée par un bref courant d’air. Les deux rouquines regardent un instant l’espionne, avant que Miya ne reprenne la parole.

    Si vous aviez quoi que ce soit de bénin ça devrait être passé.
    - Zéphyr… Il a parlé…
    - C’est vrai. Si vous avez besoin je peux toujours manipuler un peu l’air autour de vous.
    - Pas dit que ça serve…
    - Mais c'est mieux que rien
    - Sinon...
    - Oui... Couvrez vous la bouche et le nez avec ce que vous avez.


    La dernière phrase est prononcée à l'attention du groupe dans son ensemble et, sans rien ajouter de plus, elles se détournent légèrement d’Elia, usant de leurs tenues comme foulard. Devant elles zéphyr souhaite tenter de voir ce qu’il peut tirer du bassin et Kérémir est convié à l’aider. De loin. Personne ne veut s’approcher du puits et maintenant que les sens exacerbés des espions ne sont plus utilisables, la prudence est de mise. Pendant que les deux s’attèlent à la mise en place de leur plan, les élémentaires se concentrent sur le reste de l’antre. Bien qu’il l’ait verbalisé seulement maintenant une question leur brûle les lèvres depuis le début de l’exploration. Peut-être même avant. Depuis l’annonce de la mission. Dans quelle mesure pourront-elles utiliser leurs capacités ? Dans quelles mesures le groupe pourra-t-il user de ses capacités ? En seulement quelques minutes les espions se sont déjà vu amputer de leurs sens. Si à cela s'ajoutent les capacités élémentaires, aussi bien celles des jumelles que celles du nain ou de l’espionne (qui, d’après les propos du maître espion, semble manier la foudre) alors les chances de victoire du groupe risquent de chuter drastiquement. Et une autre chose reste à vérifier.

    Au moins il n’y a pas de bubons…
    - Pour l’instant.
    - Ça m’embêterait de faire comme…
    - Heureusement pour nous, il n’y a pas de ville à sacrifier ici.


    Tout en parlant avec sa sœur, Miya crée une petite flammèche à une dizaine de mètres d’elle, loin du groupe. La flamme court doucement sur les murs, cherchant à voir si ces derniers réagissent d’une manière ou d’une autre à sa présence. Elle reste quelques secondes à différents endroits, s’attardant plus sur la partie apparemment vivante de la construction que sur le marbre avant de jeter la flammèche dans l’étrange liquide au sol, gardant un œil dessus si jamais ce dernier se révélait pour une mystérieuse raison hautement inflammable. Finalement elle rejoint Elia, indiquant au mage télépathe de se rapprocher d’elles.

    Excusez-moi… Zéphyr vous a demandé d’user de vos pouvoirs sur le bassin… Vous pourriez en faire de même sur les murs ? À faible intensité, pour voir si nous risquons quelque chose à les utiliser.
    - Personne n’aimerait être foudroyé en intérieur…
    - Et j’ai une petite question pour vous
    ” Elle se tourne vers le télépathe. “Ils ont été malade à cause de leur sens, vous n’avez pas de soucis à communiquer avec les autres pour l’instant ?

    Beaucoup de précautions, une prudence excessive. Qui pourrait bien ne pas être suffisante. Ils sont déjà dans cet enfer, tout ce qu’ils peuvent faire maintenant est de traiter avec les différentes découvertes qui vont joncher leur chemin. Et devoir gérer avec les plus mauvaises.
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  • Mer 2 Aoû - 19:53
    Vivante, cette faille était vivante, une vie invraisemblable semblait s'agripper à même les murs, à moins que ce ne soient les murs eux-mêmes ? Un mélange nauséabond de pierre et de peau recouvrait les surfaces, et le sol n'était pas en reste avec une substance visqueuse et proprement dégoûtante au contact des bottes et du nez. Pour peu, Kérémir aurait cru qu'il avait fini directement dans le rectum de Puantrus et qu'il était en train de remonter à la source des emmerdes. C'était si insupportable qu'il n'essaya même pas de jouer de son ouïe toujours aussi fine, occupé qu'il était à ne pas perdre pied dans cet environnement ignoble. Par pure chance cette absence de concentration se montra salvatrice. Alors qu'il progressaient dans ce couloir de chair, les deux autres membres du groupe capable de jouer de leurs sens furent pris de nausées, comme si ce monde étrange se refusait à toute sorte d'intrusion dans son territoire.

    De la surcharge sensorielle ? Ça commence bien cette histoire, on dirait que toute cette faille est une bestiole géante et dégueulasse. commenta t-il en essayant tant bien que mal de fourrer son nez dans le col de son manteau.

    La marche s'en trouva fortement ralentie, avec Elia et Zéphyr d'incapacités, la tâche incombait désormais surtout au nain d'épier le moindre mouvement tout en faisant attention à ne pas s'intoxiquer dans l'effort. Chaque repli dans les murs était un danger potentiel, chaque tournant dans cet univers purulent pouvait se révéler être une embuscade, chaque pas effectué pouvait mal finir sur le sol se décidait soudainement à faire défaut ou à activer un quelconque piège organique comme une glande de poison ou une surface *un peu trop vivante*. Même respirer soulevait des difficultés tellement l'air était vicié, faire appel à ses capacités ardentes allait être très compliqué, si même ils arrivaient à conclure que c'était sûr d'allumer une flamme au sein de ces cloisons organiques. Mais il n'y avait rien, l'endroit, aussi répugnant soit-il, n'opposait pour l'instant aucune résistance directe en dehors des hauts-le-cœur qu'il provoquait de par sa seule existence.

    Cette absence totale d'action faisait-elle également partie du plan de Puantrus ? Laisser la proie s'enfoncer et se perdre dans la folie avant de venir la cueillir pour ses noirs desseins ? Impossible à dire, mais si c'était vraiment le cas, ils n'avaient pas d'autre choix que de subir ce jeu macabre et résister, résister à l'horreur et continuer à avancer. Une dizaine de minutes, d'heures, de semaines ? s'écoulèrent avant que quelque chose ne vienne enfin troubler la monotonie grouillante de la faille, un bassin blanchâtre et bouillant finit par se dessiner entre deux piliers de peau marbrée. Une bien cruelle blague que de se croire dans le derrière de Puantrus, voilà qu'ils avaient apparemment atteint l'autre extrémité de son bassin et qu'il tombaient nez à nez avec une piscine de sa divine semence.

    Puisque cette réalité altérée refusait catégoriquement de se manifester au-delà des tourments sensoriels, il n'y avait d'autre choix que de la forcer à dévoiler ses secrets. Ce bassin ne pouvait être le fruit d'une coïncidence, il servait forcément un but, et ils étaient bien déterminés à découvrir lequel. Mais avant d'oser prélever la mystérieuse substance, il fallait s'assurer qu'elle ne précipiterait pas leur fin avant l'heure. Zéphyr, plus ou moins remis sur pied fit fonctionner ses méninges pour élaborer un plan d'approche. le contact direct n'était pas une option, et Kérémir aurait lancé sans hésiter l'une de ses hachettes de jet dans la mare s'il n'avait démontré un talent particulier, celui de conjurer des objets manifestement par la seule force de sa psyché. Ce fut son arme à lui qui perça la première la surface du bassin tandis qu'il tendait une corde au nain. Une méthode minutieuse, par étape. Kérémir ne pouvait qu'approuver, son chef de groupe savait user de sa tête.

    Très bien, mais écartez vous de là où je vais entailler cette saleté, s'il y a quelque chose derrière, mieux vaut que je sois le seul à le subir.
    dit-il en attrapant la corde qu'il enroula autour de son épaule.

    Il tenta ensuite tant bien que mal d'inspirer aussi profondément qu'il le pouvait, insufflant oxygène et puissance dans ses muscles, avant d'envoyer son fer de hache vers l'une des parois. Une entaille de biais pour éviter d'abimer le tranchant avant même de s'être battu, mais néanmoins suffisante laisser une marque dans le mur. Puis il boucla sa hache à la ceinture avant de planter sa main gantée dans l'entaille semi-organique et de tirer de toutes ses forces. Le mélange de roche et de tendons refusa d'abord de céder, mais filament par filament, craquelure par craquelure, la paroi finit par se fissurer et il réussit à arracher un morceau d'une vingtaine de centimètres.

    Pouah ! Loués soient les feux de la forge que j'ai des gants pour faire ça, beurk !
    jura t-il en ligotant sa prise dégoulinante de fluides dont il préférait ignorer la provenance. Écartez vous, ça va un peu gicler !

    Il ne restait plus qu'à envoyer son appât de pêche géant dans le bassin, mais au vu de la taille du bazar, des éclaboussures étaient inévitables s'il ne prenait pas ses distances. Heureusement que la corde de Zéphyr avait un peu de longueur. Il attrapa l'extrémité libre de sa main gauche avant d'envoyer le paquet à la mer de sa main droite. Un splotch gluant se réverbéra quelques instants sur les murs poisseux, et le pan de mur disparut lentement de la surface. Plus qu'à voir ce que ça allait donner.
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  • Jeu 3 Aoû - 0:00
    Il avait fait la forte tete, un peu comme d'habitude. Ne pas se mettre en danger. Ce n'etait pas ce qu'elle avait dit. Simplement, c'etait la logique de mettre en retrait celui qui etait censé etre le cerveau de l'équipe. De la meme maniere que tous avaient bien en tête que la meilleure façon de s'en sortir était de protéger cette jeune femme qui semblait capable de les soigner, au moins en parti.

    La formation se fit rapidement. Kérémir semblait être un homme, enfin, un nain, plutot, capable d'évoluer dans ce genre de milieu avec une certaine aisance. Ce fut tout naturellement qu'il passa en tête, et Elia lui emboîta le pas, secondant les connaissances du pisteur a l'aide de ses sens affûtés. Même si la luminosité diminuait, elle n'avait aucun soucis pour évoluer avec sa nyctalopie, et ca ne semblait même pas être vraiment le cas.

    Alors qu'ils avaient commencés a marcher depuis quelques minutes, elle commença a ressentir une sensation étrange. Elle cligna des yeux, alors que c’était de plus en plus présent, et aurait bien voulu s'appuyer un instant contre le mur, si il n'avait pas prit cette apparence d'immondice humaine. Elle ressentit une violente remonter et se crispa pour éviter de vomir ses tripes sur le sol étrange.

    Elle entendit a peine les consignes d'un Zephyr pas non plus au top de sa forme, ses sens plus poussées rendant la sensation encore plus violente. Elle bredouilla quelque chose d’inintelligiblement en essayant de reprendre sa marche, mais soudainement, l'une des jumelles se trouvait juste a coté, lui accordant un souffle, une bénédiction la soulageant aussitôt, au moins brièvement.

    - Tu...tu dis ça comme si c’était facile, je ne peux pas dire aisément a mon nez de moins sentir.

    Malgré l'utilisation de mana obligatoire pour pousser ses sens a l’extrême, elle avait trop prit l'habitude, a travers son entraînement, d’être toujours a l’affût, pour que cela puisse perdre en intensité aussi aisément. Elle devait se concentrer, et faire accepter a son subconscient de diminuer ses défenses. D'une certaine façon c’était autant une faiblesse qu'une force. Cela rendait une certaine personne encore plus compliquée a gérer que ce que cela aurait du pour elle.

    Elle leva la main et caressa légèrement l'épaule de Miya, en bredouillant un vague remerciement, alors que le soulagement la gagnait petit a petit. Elle renifla, et tacha de retrouver sa respiration, alors que Zephyr semblait déjà prêt a continuer. Elle attrapa dans son sac a dos une étoffe qu'elle utilisa comme un bandana, recouvrant toute la partie basse de son visage avant de se redresser dans la pièce.

    Les six autres étaient déjà sur le pied de guerre, et alors qu'elle analysait comme elle pouvait la situation, elle songea, comme l'une des rousses, que c’était peut être l'utilisation du mana qui avait provoqué ça. Savoir si la télépathie fonctionnait toujours était un bon moyen de s'en faire une première idée.

    Elle écoutait ce qu'il disait, alors que Kérémir était déjà sur la phase suivante des vérifications. Lui et Zephyr avaient préparés un plan, et tout naturellement, elle prépara un petit éclair de foudre, comme indiqué par les autres membres du groupe.

    - Vous êtes sur ? C'est peut être l'utilisation de mana qui a provoqué les nausées....

    Mais avec ce que dirait le télépathe, ils auraient potentiellement une idée de si cette hypothese etait valable ou non. Enfin, elle n'avait quand même pas tord sur le fait de tester toute ces paroies étranges, composées peut être magiquement. Une telle apparence ne pouvait pas etre naturelle, surtout cette composition humanoïde qui lui donnait de petits frissons en haut du dos. Mais elle tacha de ne pas montrer son inquiétude grandissante. La règle numéro un, c’était de toujours montrer qu'on avait confiance. Si elle commençait a paniquer, les autres allaient potentiellement le faire ensuite.

    - Bon, c'est a moi alors. Éloignez vous du bassin et ne touchez pas la corde.

    Quand ce fut a elle de tirer, elle tendit les deux bras. Un vers le mur, l'autre vers le bassin. Deux petites lignes électriques, diminués au maximum, comme elle s’entraînait a le faire depuis le combat contre la stryge avec Neera. Ainsi, en plus de tester la réaction des deux éléments a sa magie, et plus particulierement a la foudre, elle pourrait egalement constater si, comme c'etait supposé avec un filet aussi mince et dense, elle pouvait infliger le moindre dégats au mur ou non.


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