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  • Jeu 14 Sep - 19:37
    La Peste Obscure
    Event (groupe tétanos)


    C'est… fini ? Vraiment ?

    Le clone avait péri sous les actions conjointes du groupe et le danger qui l’accompagnait avait disparu pour de bon. Un coup d'œil vers Horation suffisait également à confirmer qu’ils ne craignaient plus rien de cet homme devenu fou par le deuil. Rizka n’en jeta qu’un regard empli de dégoût. Est-ce ainsi qu’elle aurait pu finir si elle avait complètement cédé au désespoir suite à la perte de son mari ? Ce n’était certes pas le chemin qu’elle avait choisi à cette époque mais pourtant l’idée qu’elle aurait pu sombrer de la même manière la dégoûtait au plus haut point. Elle détourna le regard, mettant un point final à ses sombres pensées.

    Il n’y avait plus rien à faire à présent si ce n’est de souffler, un instant.

    Non.

    Khal… Il s’éveillait. Il n’était pas… Perdu ? Il avait appelé son compagnon d’armes comme pour lui faire ses adieux. C’était la fin pour lui.

    Non !

    Un sentiment familier prit aux tripes la jeune femme. Ses jambes, élancées, la portent à toute vitesse vers leur compagnon agonisant. Elle se laisse tomber à genoux sans douceur, les paumes immédiatement tendues vers l'oni, sa magie enveloppant déjà ses mains d'un halo de douce lumière. Mais le voilà déjà qu'il s'éteint. Que sa peau, son être entier, s'effrite. Il redevient poussière. C'est inéluctable. Elle ne peut plus rien faire. C’est trop tard. Ca l’était avant même qu’elle ne puisse le rejoindre.

    « Non… non… » balbutie-t-elle, dévastée face aux cendres de ce clone qui avait plus que cela pour eux. « Tlaloc et maintenant Khal… Pourquoi… »

    Un sentiment d’impuissance étreignit son cœur. Ses lèvres se serrent, son front se plisse sous l’impulsion d’une expression peinée qu’elle ne cherche même pas à masquer. Avaient-ils fait tout cela pour rien, d’ailleurs ? Tous les deux n’avaient eu aucun moyen d’échapper à leur destin tragique. Foudroyés par l’injustice d’un sort qu’ils n’avaient en rien mérité.  

    Elle sursaute soudain. Le livre du religieux venait de s'agiter, la sortant de son état. Intriguée, Rizka le sortit du sac et l'ouvrit. Ses yeux s'arrondirent avant que le soulagement lisse les traits délicats de son visage. Peut-être que tout ceci avait eu un sens finalement. Ce qui était écrit… Chaque page auparavant d’une blancheur éclatante étaient à présent tatouées à l’encre noire. Des récits, des expériences… Tout ce qui leur échappait jusqu’ici venait de leur apparaître. Des réponses. Des solutions ? Un espoir, en tout cas.

    « La magie s'est dissipée. Il faut absolument que l'on retourne l'apporter. » elle lève le visage, observant ses compagnons, reprenant de la contenance. « Est-ce que vous allez bien tous les deux ? Tulkas, tu es pas trop affaibli ? Attend, je vais te soigner. »

    Le guerrier n'avait pas tant le choix. Les paumes de la guérisseuse étaient déjà chargées en magie et il se trouvait lui aussi aux côtés du défunt clone de son compagnon d’armes. Puisant dans ses toutes dernières ressources, l’elfe appose ses mains sur les blessures de son camarade. Celles-ci s’amenuisent une à une, n’en laissant qu’une sensation de douce chaleur. Sur sa lancée, elle proposa également de soigner Afosios, ignorant volontairement sa propre blessure, sachant que le peu de magie qui lui restait ne suffirait pas pour eux tous. Ce n'était pas grand chose mais cela leur donnera au moins la force de se remettre debout et entamer le chemin du retour.

    Une fois fait, elle n’attends pas plus pour faire demi-tour et quitter ce lieu sordide. Elle aura tout le loisir de soigner plus proprement et complètement les plaies lorsque son énergie lui reviendra, après un peu de repos. Pour l'instant l'important était de rapporter tout ce qu'ils avaient découvert en espérant que la perte de leurs deux camarades n'aie pas été vaine.

    CENDRES


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  • Ven 15 Sep - 0:56
    - Ça a le goût du poulet ?

    Il pouvait sentir l’odeur de ce que mangeais son frère d’armes. Dans cette effervescence joyeuse et heureuse des festivités du jour de la Force. Viande grillée, activant son réflexe de salivation et faisait gargouiller son ventre. A côté de lui, l’énorme masse d’un homme gigantesque, chauve et au visage couvert de balafres. Sans son armure rouge sang, Tulkas avait eu un peu de mal à le reconnaître.

    - Iratus ?

    La douleur vive embrasait son corps, il sentait le grain du sable sous ses paumes devenu du verre, la peau du bras droit ayant fondue. L’affreux loup aux trois gueules suintantes de cet étrange liquide brûlant lui tournait autour, la mort venait, le regardait droit dans les yeux et dans la gueule de ce cerbère, Tulkas pouvait voir l’enfer. Une masse passa au-dessus de lui, un rugissement bestial alors que de griffes et de crocs, de viscères et de gerbes pourpres, la sauvagerie brutale, soif de sang primordiale, de celui qui deviendrait le bras droit d’un des plus grands héros du Reike tranchait, déchirait et massacrait.

    Il sent des flèches, des carreaux et plusieurs projectiles se ficher dans ses cuisses et son flanc, face à lui, des rebelles en armes. Ses hommes sont trop étendus, trop exposés, il a failli. Failli la griffe, failli à être une Serre, la mort. Voilà ce qui l’attends, la mort. Cette fois, personne n’est là pour le tirer à l’abri d’un mur de bouclier, pas de second souffle pour devenir le commandant dont ses hommes ont besoin. Pas de mur de bouclier et de cavalier à l’armure noire pour contre-attaquer, pour marteler l’enclume.

    Un coup intense venait fermer sa mâchoire, tranchant un bout de sa langue presque net. Muscles tendus, ankylosés et tétanisés par une douleur intense qui le faisait trembler. Un uppercut d’une violence sans nom, puis ces douleurs, ces brûlures qui faisaient noircir sa chair et fondre sa peau partout, une tension entre ses bras. Quelque chose qui cède, petit à petit puis qui finalement, explose dans une gerbe blanchâtre. Et enfin, le corps qui se relâche.

    Cette odeur de chair brûlée qui empeste ses naseaux, c’est la sienne. Cette peau fondue qui révèle sa chair partiellement cuite et ses tendons blanchis, ce n’est pas le souvenir d’une atroce épreuve dont seul lui et Iratus avaient souvenir. Ce bout de viande, sanguinolent et caoutchouteux dans sa bouche, cette douleur vive et ce sang qui coule quand il penche le torse en avant.

    Il est en vie, sans savoir comment. Des brûlures atroces sur tout le corps, les cheveux partiellement brûlés. Il ne lui faut qu’un moment pour se rendre compte de l’état dans lequel il se trouve. Et pour que la douleur ne se fasse connaître. D’un geste, il se prends la cuisse, qui a été touchée partiellement par un éclat de terre. Tulkas ne fait qu’entrouvrir les lèvres et c’est un filet de sang ainsi qu’un bout de sa propre viande qui tombe par terre et se mélange à la substance dont étaient fait ces clones. Il ferme ses doigts autours de l’éclat de terre et le retire d’un coup sec. Lâchant un cri de douleur alors qu’il se redresse, hurlant sa peine, sa douleur. Les épaules de l’ancien gladiateur s’affaissent. Mal, il a tellement mal. Fatigué, il se sent si fatigué. C’est à peine s’il a la force de pleurer tant il est exténué.

    C’était fini, enfin.

    Combien de temps serait-il resté là, à souffrir dans cet antre de perdition et de corruption ? A laisser toute sa rancœur et sa haine s’exprimer, non plus par le biais de sa furie, mais par la simplicité d’une larme ? A pleurer l’homme qu’il était, a pleurer d’avoir tant souffert, a pleurer de soulagement d’avoir réussis sa mission, tout en échouant à sa tâche la plus importante en tant que Soldat.

    Des jours, jusqu’à ce que sa chair ne se répare ou que la peste ne finisse de ronger son corps pour lui offrir le repos qu’il souhaitait tant avoir. Des jours, s’il n’avait pas entendu Kahl l’appeler dans un râle.

    Un second souffle, enfin, qui lui permets de se hisser sur ses jambes malgré les plaies béantes et la chair partiellement fondue. De se laisser choir sur ses genoux dans un bruit lourd et de venir prendre la main de son frère d’armes. Un second souffle, dans lequel il se content de lui dire.

    - Tais-toi… Grand con…

    Mais rien n’a jamais empêché l’indomptable de faire ce qu’il souhaite, même face à la mort, personne n’arrêterait sa volonté. Et c’est silencieux, qu’il l’écoutait. Parler de cette plante, dans les grandes terres du Nord, une plante magique.

    Avant de rire.
    De rire d’un de ces rires qu’on associe à la folie.
    De rire aux larmes, d’un rire aussi clair qu’il est douloureux.

    Et de serrer cette main, alors que dans un ultime râle. Il la sent se désagréger dans sa paume, jusqu’à ce que finalement, il ne reste rien de ce frère d’armes. Un clone, Kahl vivait toujours, du moins, il l’espérait. Mais ça n’adoucissait en rien la peine terrible qu’il ressentait, qui faisait pâlir la souffrance qui inondait son système nerveux. Ce Kahl, qu’importe qu’il ait eu une âme ou non, avait la même voix, la même façon d’être… Aussi irrévérencieux que puissant, à sourire, même face à la possibilité de l’annihilation.

    Il n’entendait plus rien, a genoux, a regarder là où quelques instants encore il pouvait voir le sourire affreux de l’abominable oni des neiges. Son ami, qu’il avait vu mourir une première fois. Un fin sourire se dessina sur son visage.

    - Quand je vais te raconter ça, tu ne me croiras pas…

    Avant de tourner la tête vers Rizka et Afosios. L’écoutant se laisser aller elle aussi a ses émotions, avant que le sens du devoir ne la rappelle, ne les rappelles en vérité, a l’importance de cette mission.

    - Je… Tiendrais, Rizka. Dit-il avec un affreux sourire couvert de sang, difficile d’être charmeur aux portes de la mort.

    Puis, elle le toucha, une chaleur se répandant dans son corps, une douleur qui s’efface et soulage. Une goulée d’air qui ne brûle pas. Un instant, un simple instant de calme, une accalmie revigorante qui referme ses plaies et l’apaise. Dans un soupir, il lui souffle.

    - Merci…

    Se relevant, laissant sa chair se réparer et se ressouder lentement, il grimaçait. Secouant doucement la tête avant d’à nouveau, recracher un peu de sang.

    - Nous devons ramener tout ça à la base… Ensuite, nous pourrons nous reposer. Afosios, Rizka, allons-y. Avant d’ajouter, en regardant le corps de Kahl. J’ai une dernière volonté à honorer.

    Et un pire ennemi que Puantrus à affronter. La colère d’Alasker.


    résumé tour XIV (?):


    La Peste Obscure [Event] - Page 16 5CwAax9
    - Ud rea, ud sura rea -
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    Dimitri Chagry
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  • Ven 15 Sep - 10:28
    La puissance déployée par l'ensemble du groupe avait eu raison de l'écorce massive. Une pression soudaine le propulsa à quelques mètres et il eut bien du mal à se réceptionner correctement. Le brun avait senti quelques griffures légères prendre forme sur son visage mais elles disparurent aussitôt. Les dernières réserves données par le fruit défendu lui permettaient d'user de ses capacités habituelles sans mal. Un regain d'énergie qu'il savait de courte durée. Il était prêt à s'élancer une nouvelle fois vers l'arbre qui s'enveloppait d'une aura putride. Son odorat n'était plus très sûr de sentir cette aura autour de lui, devant lui ou en lui. Ce qu'il avait ingurgité en était sûrement la cause. Mais il n'était pas là pour pleurer, il avait fait ce choix en connaissance de causes. Les risques étaient réels même sans en connaître les détails. Il assumerait plus tard. Alors qu'il s'apprêtait à jeter ses dernières forces sur l'écorce, il se rappela de sa mortalité. L'aura putride pourrait bien le désintégrer.

    Lars avait bien fait d'agir plus vite qu'eux en récupérant ce coeur. Il avait cru entendre en écho la voix de l'agent du FMR. La crainte s'était logée dans cette voix. Dimitri n'avait pas tourné la tête, il avait été à deux doigts d'aller éclater ce joyau à l'aura étrange. Cette réalisation lui avait fait arrêter ses mouvements. Figé à quelques mètres de la bête, sa respiration était courte. Il tentait de se reprendre, il avait bien quelques secondes. Mais une violente torsion de son estomac lui rappela aisément qu'il en était au début de cette souffrance. Ravalant un gémissement en fermant sa bouche, il appuya un court instant sur son estomac comme si cette pression pouvait étouffer la douleur. La forêt semblait perdre de sa vie, il sentait tout autour de lui que la magie était peu à peu en train de disparaître des terres. Ils étaient parvenus à mettre fin à un mal qui avait mis des années à se construire. Un soupir de soulagement s'échappa de sa bouche. Ce serait une bonne chose de mourir après avoir accompli un tel exploit. Cette brève pensée le fit sourire avant qu'un immense coup derrière le dos ne manque de faire sortir son coeur de sa bouche. L'oni venait à les féliciter, comme tout bon camarade le ferait. Une toux violente le prit pendant cinq secondes, comme si ce coup avait réveillé le poison qui était en train de le dévorer de l'intérieur. Il adressa un bref sourire, comme pour dire que tout allait bien. T'as encore de la force après tout ça ? Après, Lars s'était rapproché de lui, il crut lire dans les yeux du cochon un brin d'inquiétude qu'il chercha à étouffer bien vite : C'est moi qui ait fait ce choix, si je meurs ce sera mon problème. Puis son coéquipier chercha à lui octroyer des soins pour ralentir la maladie. Dimitri ne savait pas si cela allait être utile contre une création de puantus. Mais il n'avait aucune connaissance du niveau de puissance du cochon. Après avoir senti des brûlures désagréables et avoir gémi pour ça, il tourna son regard vers l'hybride pour lui dire : Merci. Puis, alors qu'il sortait tout ce dont il avait besoin pour tenter de ramener les survivants jusqu'à l'entrée de la forêt, il lui confia avec un sourire amusé : Tu viens de me faire regretter d'avoir penser à te cuisiner. Tu es une créature beaucoup trop utile pour ce monde. J'ai honte d'avoir voulu te manger. À ce stade, il n'était pas à ça près de faire cette confidence sincère.

    Après, alors qu'il s'apprêtait à donner une direction, il remarqua une tension soudaine entre l'oni et l'elfe. Comme si c'était le moment de venir chercher bagarre. Vous pressez pas surtout, c'est bien le moment de se battre. Remarques à peine entendu par ces collègues. Ils voulaient tourner en rond et crécher ici visiblement. Si à son sens la forêt n'était plus un risque, la faim et la soif pourraient bien avoir raison d'eux s'ils venaient à se perdre ici. Comme les personnes les plus justes l'avaient bien dit, il était le guide, et avant tout un guide en train de mourir. Une formation accélérée de comment utiliser une boussole et la position du soleil étaient totalement impossibles. Il n'aurait pas assez de temps. Mais le combat fut vite étouffé par un Kahl agacé qui administra à Ellana une claque monumentale. Les yeux de Dimitri s'agrandirent quelque peu, non pas la force de l'action, mais plutôt par le risque de terminer l'elfe qui n'était pas en fort état. Lui avait déjà utilisé sa régénération pour les blessures externes. Oh, doucement, évite de lui dévisser la tête. Bon, on y va. Souffla t-il avec distance avant de se détourner. Le combat avait été suffisamment court. Si ça avait duré longtemps, j'vous aurais laissé là. Une toux violente le prit. Il l'étouffa et regarda sa main en bois. Cette extension était beaucoup trop envahissante, s'il survivait, même s'il n'y croyait pas, il demanderait à ce qu'on lui coupe cette main maudite.

    Spoiler:

    POSTE 13
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    Zéphyr Zoldyck
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  • Ven 15 Sep - 20:19
    Ce monde était fini.

    Dès lors que les jumelles et Elia achevèrent la créature en déployant leur magie, des failles commencèrent à apparaître partout dans la salle qui les entourait. Le Lac. La zone où ils avaient rebouché le bassin. Les arachnides… Même des endroits inconnus, qu’ils n’avaient pas visité, apparaissaient sous leurs yeux. Pourtant, un seul portail attira tous les regards, une seule lumière ressuscita toutes leurs espérances. Les rayons du soleil passèrent fugacement par l’interstice d’une des brèches magiques, et presque sans réfléchir, Zéphyr s’y tourna instinctivement. Mais Elia ne perdit pas le nord et l’apostropha pour que le groupe se repliât de la meilleure façon possible. Tous les deux se divisèrent donc habilement le travail pour que l’une attrapât les jumelles et que l’autre se chargeât du télépathe. D’une poigne ferme, mais implacable, l’Oreille saisit le mage qui n’eut pas le temps de protester – tout au plus fut-il contraint de suivre le mouvement d’un pas précipité. Les genoux tremblants, le pauvre homme tomba au sol lorsqu’enfin, ils passèrent la faille et retrouvèrent le Sekai. Zéphyr le lâcha sans mot dire, analysant comme par réflexe son environnement pour ne pas voir s’il se cachait un quelconque ennemi dans les parages. D’autres créatures du monde de Puantrus auraient pu sortir… Et à dire vrai, le maître-espion était encore trop sous tension pour qu’il ne fût pas sur ses gardes. Il n’en voulut cependant pas le moins du monde à Elia de s’écrouler au sol, tant elle avait fourni d’efforts. Cela dit… Le groupe n’était pas au bout de leurs peines. Le guerrier en eut d’abord l’intuition quand l’Eau pointa du doigt une silhouette au loin, puis il en eut tout simplement la conviction lorsque le lycanthrope se rapprocha définitivement d’eux. Il avait commis un massacre sur les hybrides arachnides qui avaient osé fuir, mais maintenant, il semblait considérer le reste des Reikois comme des ennemis.

    Zéphyr est un assassin. Quelqu’un qui a appris à sonder les faiblesses de ses adversaires pour les exploiter, pour leur nuire, pour les réduire à néant, aussi. Affronter quelqu’un en duel n’est pas quelque chose qui l’effraie, puisqu’il lui suffit d’épuiser son adversaire pour mieux frapper et pour mieux acculer l’ennemi qui lui fait face. Que ce soit un humanoïde ou non n’y change d’ailleurs pas grand-chose. Alors quand il voit une telle créature foncer sur lui, ne nous mentons pas, l’homme est déjà prêt à dégainer son sabre. Fatigué par ces longues heures dans l’antre de Puantrus, l’issue lui semble simple, efficace, logique. Tuer ou être tué. Le calmer, peut-être, en invoquant du poison paralysant avec l’aide d’un clone, qui pourraient l’induire sur son arme principale pendant qu’un autre divertit la bête. Peu importe. La seule chose qui soit certaine, c’est qu’il faut arrêter cette menace.

    C’est pourquoi l’intervention des jumelles leur est autant profitable.

    L’invocation de leur pouvoirs force Zéphyr à rester en retrait et à ne pas entamer une danse mortelle avec le lycanthrope. Spectateur muet, mais non pas moins juge de l’entreprise périlleuse des élémentaires, l’homme regarde, analyse qui prend l’ascendant, reste sur le qui-vive tout le long de l’affrontement. Il est prêt à s’élancer pour assister ses subordonnées et asséner un coup potentiellement mortel à la bête. Mais une chose lui saute vite aux yeux. Ce loup, c’est Kérémir. Comment est-il arrivé à cet état, c’est un mystère. Pourtant, il y a ces quelques menus détails qui ne trompent pas. Le conseiller royal est davantage perplexe qu’heureux de le retrouver, tant sa fureur animale et sa transformation sont inattendues. Mais sa présence dans une grosse partie de leur voyage pousse le maître-espion à laisser faire les jumelles. Elles aussi l’ont reconnu, et il est manifeste qu’elles veuillent l’emprisonner plutôt que le tuer. Leur en veut-il ? Absolument pas. Le neutraliser est-il la meilleure solution ? Le guerrier n’en est pas certain. Tout le monde sait que personne n’a pu changer de race jusqu’à ce jour. Personne ne sait également ce qu’il s’est déroulé, dans cet antre cauchemardesque. Alors qu’est-ce qui n’indique pas que Puantrus va essayer d’utiliser leur compagnon pour ses propres desseins ? En tant qu’Oreille, Zéphyr doit forcément envisager toutes les possibilités, et c’est pourquoi il envisage sérieusement d’abattre leur camarade reikois, là et maintenant. Même quand les deux filles plongent leur regard rubis dans celui du maître-espion, elles peuvent lire dans son regard qu’il n’a pas encore pris sa décision, qu’il n’est pas encore convaincu de la nécessité de le laisser en vie. Mais l’avantage de l’assassin, c’est qu’il sait prendre très rapidement du recul pour voir comment tirer parti d’un désavantage flagrant. Si bien qu’au long d’une longue minute de tension, où Zéphyr a fixé à la fois les jumelles et le carcan en pierre d’une mine sombre et pensive, l’homme finit par soupirer et à lâcher le pommeau de son sabre. Signe qui ne l’abattra pas. En tout cas pas maintenant.

    - Veiller sur lui ne sera pas suffisant. Il a été changé en lycanthrope. Et c’est une foutue malédiction.

    Du coin de l’œil, le breteur aperçoit la troupe qu’ils ont laissé à l’entrée de la faille courir dans leur direction. Ils sont encore loin, ce qui lui permet d’enchainer.

    - Un changement de race est totalement inédit. Quelque chose que seul un Titan ou un de ses serviteurs peut faire… Et il ne l’a certainement pas réalisé par bonté d’âme. Je ne l’autoriserai pas à vagabonder librement dans le Sekai, tant qu’on n’est pas sûr qu’il ne soit pas influencé par Puantrus ou soit un de ses espions, même à son insu. Il va devoir se soumettre à l’examen de Kaelinn pour voir comment il peut traiter sa nouvelle malédiction sans en être esclave. Il faudra aussi analyser avec elle s’il n’est pas lié à la créature titanide. Zéphyr pose son regard sur le carcan en pierre alors que le reste de ses hommes approchent et il les arrête d’un geste ferme. Nous sommes infectés. Déployez-vous autour de nous mais ne nous approchez pas. Bien sûr, l’Oreille peut voir le soulagement dans les pupilles de ses subordonnés, mais l’heure n’est pas encore aux réjouissances, malheureusement, et il leur fait une très brève synthèse. Le scientifique est probablement mort. Kérémir s’est changé en lycanthrope et n’est pas habitué à son état. Pour ce qui nous concerne, hormis l’infection de la Peste, nous allons bien. Mais vous ne nous toucherez pas tant qu’on n’aura pas un remède. Gardez vos distances.  Ses troupes obtempèrent très rapidement, et l’homme se reconcentre dès lors sur les jumelles. D’un geste, le combattant fait apparaître une très longue chaine et se tourne vers les jumelles. Il faut l’empêcher de retomber dans une rage folle. Attachez-le. Je vais vous aider. Même quand on arrivera au QG, il va de soi que nous ne libérerons sous aucun prétexte tant qu’il n’aura pas la maîtrise de la bête qui est en lui. Si quelqu’un ose lui rendre sa liberté de mouvement, Deydreus et moi-même demanderons à nos hommes de l’abattre sans sommation. S’il reste un centre de commandement, d’ailleurs. Zéphyr se tourne sur ces paroles vers le télépathe et continue. Puisque nous sommes de retour dans notre monde, contactez le centre de commandement et faites-lui un rapport global. Qu’on prévienne Deydreus de l’état de Kérémir également. Je solliciterai certainement Alasker et une dénommée Ersa pour voir s’ils ne peuvent pas l’aider à mieux maîtriser sa lycanthropie. Même si ça ne se fera pas sans mal.

    Zéphyr finit par pousser un long soupir fatigué, puis, il accorde un sourire sincère, même si ennuyé à Elia et aux deux sœurs.

    - Vous avez tous fait du bon boulot. Ce compris Kérémir. J’espère que nous arriverons à travailler avec lui et à lui donner de nouvelles opportunités vu sa nouvelle condition. Mais pour l’heure, il faut rentrer et voir ce que nous en pensions, moi, Kaelinn et Deydreus. D’ailleurs, la Paume n’allait pas apprécier la perte de son scientifique. Mais ça, il s’en occupait. Et elle savait que ça avait été un des risques possibles, de toute façon.

    Il ne restait plus qu’à se mettre en marche, maintenant. Et Zéphyr en donna promptement l’ordre avec un bref « Allons-y ».

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  • Ven 15 Sep - 20:34
    Ses plaies se refermaient petit à petit. Son cuir épais, tout comme sa fourrure, luisaient d’un sang noirâtre, profond. Il sentait cette pompe de sang qu’était son cœur transformé s’épuiser en multipliant ses battements, qui résonnaient ensuite dans ses oreilles, amenuisant tous les sons extérieurs. La régénération totale ne serait que la première étape de son rétablissement. Viendraient les migraines, la fièvre et l’impatience causée par l’attente d’une fin de quarantaine traînant en longueur. Il le savait. Il s’était préparé à ça. Ca n’avait rien de grave, au final. Ce qui n’empêchait pas le chasseur d’appréhender, à sa manière.
    En montrant les dents.
    Satisfait, l’homme au sein de la gigantesque carcasse du loup s’efforçait de reprendre le contrôle de leur corps. Le Béhémoth était tombé, tout comme la tumeur ailée qui s’était extirpée de son cadavre. Il ne restait plus rien à tuer, si ce n’était des alliés aussi exsangues et épuisés que lui. Mais le loup voulait sa liberté. Toute sa liberté. Quitte à tuer encore. Quitte à se noyer dans le sang de ses propres frères & sœurs d’armes.
    “-Rendors-toi, petite chose.” Gronda l’homme qui faisait partie d’Iratus.
    Le loup renâcla. Les muscles de ses membres tremblants se bandèrent, devinrent aussi solide que la roche tandis qu’il sentait des mains parfaitement humaines se refermer sur sa gorge.
    “-Rendors-toi ou nous mourrons.
    La menace de la mort n’était pas une chose qui faisait céder facilement un prédateur alpha. Surtout maintenant, alors que le loup venait de voir la plus grosse menace tomber sous ses coups. Il était celui qui apportait la mort aux proies innombrables parcourant leur immense territoire. Rarement l’inverse. Jamais l’inverse. Aucun rival n’arrivait jamais à le détrôner. Jamais. Jamais. Jamais.
    Jamais?
    Les yeux cerclés de sang du lupin colossal s’étrécirent alors que la vue de la végétation de cette jungle se superposa aux marais d’une autre. La carrière se transforma en un bassin. La boue devint une insondable onde noirâtre. Et les éclats argentés d’une lune famélique vinrent soudain se refléter sur…Sur…
    Des écailles dans la nuit. A la surface d’un lac oublié des dieux.
    “-Qui nous a sauvé, à cette époque? La meute, ou tes crocs?
    Le loup savait, mais il se refusait à l’avouer. Il préférait encore fuir. Rendre ce corps à la chair molle de l’homme. Et Alasker, à l'affût, saisit l’occasion.
    Le cuir lisse redevint une peau saturée de cicatrices. Les griffes cédèrent leur place aux ongles inutiles d’une forme supposément trop sophistiquée pour tuer autrement qu’avec des outils de morts. Les crocs se raccourcirent, tout comme le museau.
    Et Iratus accueillit son retour parmi les humains en baillant tel l'un de ces grassouillets et sévères pachas des landes désertiques.

    “-Je vais avoir une putain de migraine, à la fin de cette histoire.” Commenta-t-il en cherchant du regard les restes de son armure. Pas le moins du monde gêné par sa propre nudité manifeste, le géant passa aux côtés de ses camarades en plein rétablissement puis s’accroupit aux milieux des débris d’airains et de tissus. D’un coup de hache, il décrocha sa cape de fourrure encore coincée entre deux morceaux de spallières pour entreprendre de s’en faire un pagne de fortune. Quelque chose craqua dans sa carcasse en pleine reconstitution. Sans doute un os, qui se replaçait comme il pouvait au sein de cet amas de muscles endoloris et de plaies déjà en pleine cicatrisation.
    Tout en reserrant sa nouvelle acquisition déchirée autour de sa taille, la brute répondit aux commentaires de son comparse hématophage, un sourire ancré sur ses lèvres déchirées.
    “-La bestiole aux cornes devait être la coquille, du coup.” Il s’interrompit, le temps de récupérer la corne précédemment arrachée et de la faire tourner entre ses mains couvertes d’écorchures. “Dans l’doute, je garde ça en souvenir. Je l'accrocherai au-dessus de ma cheminée…Quand j’en aurais une.
    Il rit et une masse fort désagréable de bile et de sang remonta du fond de sa gorge pour finir en glaviot, qui alla s’écraser sur le sol…Pour se mettre à fumer en dégageant une odeur atroce.
    Les sourcils du géant se haussèrent à la vue des émanations entourant ses propres régurgitations. Un haussement d’épaules mis fin à ce début de questionnement, avant que ses pas aussi lourds qu’empressés ne le rapprochent de ses camarades. Finalement, le géant repris sa place à la tête du groupe quasiment intact de chercheurs et de tueurs.
    Et ils purent enfin quitter ce territoire maudit.

    “-Putain de merde.” Salua le Sajenti de l’escouade de surveillance, à l’entrée de la jungle. La Griffe et ses hommes venaient de ressortir. Et leur groupe était toujours mené par ce gigantesque et arrogant connard, désormais à moitié nu bien qu’encore armé. Vu l'état de certains, on ne pouvait définitivement pas dire qu'ils n'avaient rencontré aucune résistance. Blessures, brisures et fêlures restaient visibles, que ça soit à la surface de leurs protections ou sur leurs propres chairs. Mais tous ces menus détails ne pouvaient être la cause de la confusion régnant au sein du vétéran et de ses hommes. Non, ce qui leur causait un évident inconfort…
    C’était la fumée. La vapeur blanchâtre, qui s’échappait du corps du lycanthrope à la peau si pâle. Quel type de fièvre, de maladie, augmentait donc tant la température d'un être aussi costaud?
    “-C’est rien qu’une allergie, faites pas gaffe.” Se contenta-t-il de dire, une fois suffisamment proche pour qu’ils se sentent obligés de reculer. “Que quelqu’un me lance une gourde et la considère comme perdue. Je crève de soif.
    Un des deux Ralariss de l’escouade de garde se dévoua. Alasker attrapa le contenant à la volée et bu la quasi-intégralité de son eau d’une traite, avant de s’asperger le visage avec le reste.
    A son contact, le liquide s’évapora quasiment instantanément.
    “-Une allergie à quoi, bon sang?!” Risqua finalement le Sajenti.
    Alors, pendant que Deydreus et ses comparses finissaient d’échanger les modalités d’usage de fin de mission, Iratus ricana en haussant ses trop larges épaules.
    “-Aux fruits de mer.

    résumé:


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  • Ven 15 Sep - 22:04
    Est-ce que c’est vraiment terminé ?

    Il est plus que normal d’avoir ce genre d’interrogation au vu de la situation présente. Le béhémoth avait été capable de se régénérer après des attaques des plus puissantes, avait même changé de forme pour prendre celle d’un ange avant de faire une attaque combinée. Instinctivement elle bougea son aile blessée lors de la dernière attaque comme pour évaluer l’intensité du dommage reçu.

    Rien d’irréversible, mais cela demanderait un peu de repos tout de même. Qu’importe pour le moment, c’est l’ennemi qui est important et là il semble bouger encore. Tout dans les pulsions magiques qui ressortent ou dans les mouvements exécutés par la créature donne un sentiment de malaise à la valkyrie. Elle ne peut s’empêcher de transposer cela à son propre corps ou même à voir sa génitrice. Vraiment les questions des sur les créations des titans n’étaient pas bonnes pour sa psyché.

    Il y a un mouvement d’approche d’un des scientifiques, le même qui voulait discuter avec le béhémoth, pour venir voir l’orbe, mais il fut stoppé aussi sec par la poigne d’un des clones. Ce n’est pas à lui d’approcher, vraiment pas. La griffe est déjà sur le coup. Le corps du monstre était enfin un lointain souvenir. Enfin, pas si lointain, mais l’idée était bien là.

    – C’est quelque chose d’important on doit le récupéré immédiatement pour les recherches !
    – Parce que tu crois que la Griffe fait quoi là tout de suite petit ? Il ne ramasse pas l’orbe pour s’en faire un collier de perles, promis ce n’est pas son genre.
    – C’est au RSAF de s’en occuper.
    – Mais ta gueule, il va nous la donner la bille, à nous ou la cheffe, réfléchie trente secondes, il ne va pas la détruire ou la garder pour lui alors que le Reike en a besoin.
    – On sait jamais, on est plus habilité à en prendre soin.

    – Je ne sais pas à quoi tu es plus habilité vu ton utilité pendant la bataille actuelle. Dans tous les cas, ce n’est pas toi qui décides à qui va la bille de lumière. Maintenant, reste en place pendant que je vérifie ton état de santé.

    Le scientifique claque la langue, mais cela fait simplement sortir un ricanement des deux clones qui commencent l’inspection du groupe de recherches pour faire attention à leur état de santé autant physique qu’avec la progression de la maladie. Le corps original de son côté fit les premiers soins sur son aile avant de s’approcher de la naine et de son double.

    – On trouvera des fleurs sympathiques une prochaine fois, on pourra peut-être même voir cela avec une chasse pour que tu me montres tes talents. Allez ma grande, on va voir de comment ton corps va vraiment.

    Tout en disant cela elle se met à manipuler le corps avec précaution, malgré la potion prise cela n’empêcha pas de donner les premiers secours possibles avant de faire un soin des maladies pour aider avec cela aussi.

    – Il y a totalement de la place sur mes épaules pour le retour poussin, juste, n’éternue pas à cause des plumes, c’est un peu chiant à nettoyer après.

    Avec l’aide d’un de ses clones elle cala correctement Ersa dans son dos avant de suivre le mouvement pour rentrer aux camps. Il y a une question qui reste dans son esprit tout de même. Est-ce qu’il y a ce genre de sphère lumineuse dans toutes les créations des titans ? La prochaine fois qu’elle passera à Drakstrang elle permettra ce genre de question et ce que cela implique pour le moment.Rentrer, se soigner, puis se reposer est bien plus important.

    Elle espère qu’il n’y aura pas trop de fleurs à préparer pour les funérailles à venir.

    Spoiler:
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  • Sam 16 Sep - 14:06
    La Peste Obscure : Conclusion
    Le Reike


    Deux semaines plus tard...

    Réunis dans cette salle qui avait marqué le commencement de cette épopée. Tous se tenaient là, prompt à recevoir le bilan de ces épreuves qu'ils avaient traversé, prompt à recevoir les premières louanges d'une nation qui leur devait énormément. En face d'eux, se tenait cette femme. Elle n'avait certes pas été elle même sur le terrain, mais pour la plupart, elle avait été avec eux pour communiquer constamment. Cette femme avait les traits marqués par la fatigue, ayant passé ces dernières semaines à s'assurer que tout ceci n'avait pas été fait pour rien.

    - Messieurs... Mesdames. Je tiens à vous remercier au nom du Reike pour tout ce que vous avez fait. En ce jour, j'annonce votre mise en observation terminée, vous pourrez désormais voguer à vos nouvelles affectations sans craindre de contaminer qui que ce soit, vous êtes guéris.


    Elle marquait un temps d'observation, passant son regard vide sur chacun des membres présents, s'arrêtant l'espace de quelques instants vers ce qui semblait être Kérémir. Elle savait beaucoup de chose mais préférait ne rien dire de plus. Ce jour était un jour de fête, et l'heure n'était plus au défaitisme mais bel et bien à la célébration.

    - Maël va elle aussi survive au passage du Titan. Grâce à vos efforts et à vos prouesses, le FMR ainsi que le RSAF a pu étudier l'intégralité de vos échantillons ainsi que le journal de son plus grand fidèle. Inutile de vous faire attendre davantage. Nous avons trouvé un remède définitif à la Peste Obscure, et si celui-ci ne peut pas être encore produit en large quantité, ce n'est là qu'une question de temps. En ce jour, vous venez de réaliser l'impossible en blessant un Titan sur son propre territoire.


    Elle marquait un temps d'arrêt, laissant les officiels sur place applaudir et célébrer cette nouvelle comme un véritable miracle. Chaque groupe avait apporté un élément essentiel à la fabrication du remède.

    Le Cordon récolté avait permit aux érudits du Reike de comprendre plus en détail le fonctionnement de la magie de Puantrus. Bien qu'il restait encore beaucoup à apprendre d'un si petit bout de chair, les secrets qu'ils avaient déjà dévoilé avaient permit à la médecine Reikoise de faire un énorme bon. En peu de temps d'étude, il était devenu l'un des trésors les plus précieux de l'Empire.

    Le Bourgeon quant à lui avait permit de comprendre le mécanisme de corruption de la Peste. Bien que ses origines étaient encore complexes à saisir, sa composition rappelait étonnamment celle de l'Arbre Monde. Si la nature ésotérique de ce bourgeon avait posé problème pendant de nombreux jours aux divers chercheurs, sa récolte avait permit de développer un remède à même de réduire drastiquement la puissance de la propagation de la Peste. Que les symptômes du contaminés soient réduits ou pas, le remède administré s'assurait que celui-ci ne puisse plus contaminer qui que ce soit.

    L'Orbe quant à elle avait été l'ingrédient manquant pour définitivement guérir la Peste Obscure. La maladie partageait un mécanisme semblable avec celui de la Bête à qui appartenait l'Orbe. Capable de muter et de s'adapter constamment, jusqu'ici, il avait été impossible de développer un remède durable face à une maladie évoluant constamment pour se prémunir des solutions de la médecine. Néanmoins, désormais que l'Orbe avait livré une majeur partie de ses secrets, il avait été possible de développer un remède s'adaptant en écho à l'évolution de la Peste, finissant par la résorber inévitablement.

    Quant au Journal, celui-ci avait été le liant permettant aux chercheurs d'avancer bien plus vite. Sans celui-ci, les recherches auraient duré des mois supplémentaires et la Peste aurait eu le temps de causer bien plus de victime voir même de changer à nouveau de nature. En plus de livrer tout les secrets d'Horatio, il avait offert au service d'espionnage d'autres repères, plus mineurs, de Puantrus qu'ils avaient été simple d'éradiquer en conséquence.

    - De plus, nous avons constaté une réduction importante de la corruption du Monstre sur Shoumei. Si le continent va prendre du temps avant de panser ses plaies, nous sommes en droit de supposer que ce n'est qu'une question de temps avant que tout revienne à la normale.  


    Il était dans sa nature d'être pragmatique, flirtant parfois même avec un ton pessimiste. Il ne faisait aucun doute que le Reike avait remporté une bataille majeur contre Puantrus, mais il n'avait pas gagné la guerre. Celui-ci se terrait quelque part, à même d'infliger les mêmes plaies sur ce monde une nouvelle fois. Pour autant, elle n'en disait rien. En face d'elle, tous devaient sans doute déjà penser cela.

    - Quant aux nombreuses victimes d'Horatio, celle que l'on a retrouvé dans son repère, nous ne sommes pas encore en mesure de statuer sur leurs états. Elles ont été en contact avec la maladie bien plus longtemps que quiconque.   


    Cependant, il y avait une chance de les sauver, de les sortir de cette léthargie dans laquelle ils avaient été plongé. Avec un remède aussi puissant, qui ne demandait qu'un peu de temps pour que sa production puisse être accélérée, il y avait un espoir non négligeable pour toutes ces victimes, Reikoises comme Shoumeiennes.

    - Pour terminer sur une note positive, je tiens à remercier personnellement tout mes employés, ayant permit cette victoire par leurs talents. Monsieur Lars, vous avez fait preuve d'une sagesse et d'un intellect formidable. Si je n'ai pu assister moi même à cela, je ne remet aucunement en doute la véracité des rapports. Assurez-vous de venir me voir prochainement à mon bureau, j'aurais des projets à vous confier.


    Une élévation de ses privilèges. Elle savait l'hybride passionné des Lancondas, celui-ci aurait désormais la responsabilité de diriger absolument tout les projets autour de ces créatures et bien plus encore s'il le désirait.

    - Mademoiselle Ellana, ainsi que mademoiselle Rizka. Vous avez toutes deux faits preuves d'une abnégation et d'une volonté sans limite. Je vous assure que vos actes et vos compétences ont permit à vos camarades de s'en sortir vivant de ces épreuves. Soyez assurées que je soutiendrais vos projets à l'avenir.  


    Deux guérisseuses pleines de talents. Si l'une s'était dirigée vers le RSAF l'autre s'était portée vers le FMR. Qu'importe les chemins empruntés, le Reike avaient besoin de celles-ci, encore plus désormais qu'il était en guerre ouverte avec les Titans. L'influence  de la Directrice s'étendait bien plus loin que Luxuriance, et elle saurait faire en sorte qu'elles obtiennent ce qu'elles désirent à l'avenir.

    - Enfin. Dimitri Chagry, Kérémir et Ersa. Vous avez été les fers de lance du RSAF. Je ne peux que louer votre ingéniosité et votre efficacité. Sachez que vos actes ont été appréciés et vous portez désormais sur vos épaules ma confiance en plus de celle du Reike.


    Désormais, Dimitri et Ersa allaient avoir accès aux chasses les plus dangereuses, les plus palpitantes, les plus rares. Ayant réussi à se survivre dans un territoire hostile guidé par les manigances de Puantrus, il ne semblait n'y avoir plus rien à même de les arrêter. Par ce simple fait d'arme, ils étaient devenus des références, des vétérans de la chasse.

    Kérémir quant à lui était un cas à part. De par la nature de ses changements, il avait été assigné sous la responsabilité du RSAF. S'il méritait tout autant que tout les autres participants de cette mission, le Reike avait besoin de s'assurer de son état anormal. Naturellement, il allait être un élément clé dans la lutte des Titans. Il était la preuve que l'on pouvait survivre même aux pires atrocités. Un symbole de l'ombre qui galvanisait les cœurs par sa volonté.

    - Pour vous autres, je laisse la parole à vos supérieurs respectifs. Bravo à vous, et Gloire au Reike.

    Récompenses:

    CENDRES
    Le Chevalier Noir
    Le Chevalier Noir
    Deydreus Fictilem
    Deydreus Fictilem
    Messages : 598
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    Info personnage
    Race: Vampire
    Vocation: Guerrier combattant
    Alignement: Loyal mauvais
    Rang: B - Griffe
    qui suis-je ?:
    https://www.rp-cendres.com/t893-deydreus-fictilem-inter-arma-silent-leges-terminehttps://www.rp-cendres.com/t950-liber-legatus-chronologie-de-deydreus-fictilem
  • Sam 16 Sep - 15:34
    Deux semaines à attendre. A se soumettre aux analyses et aux soins du personnel du RSAF et du FMR. Mais deux semaines, à ne pas chômer. Tandis qu'ils attendaient en observation, l'être aux yeux vairons demanda à ce qu'on lui transmette tous les éléments possibles. Tous les rapports. Le but était simple: comprendre. Savoir ce qu'avait vécu les autres équipes, comment elles s'étaient débrouillées face aux différentes épreuves, et comment elles s'en étaient tirées. Qu'elles avaient été les pertes. Les blessures subies. Et, en dehors de la lecture de tous ces rapports. En dehors de toutes ces informations à prendre en compte, Deydreus s'entraina. Des duels quotidiens, avec Alasker, afin de renforcer les muscles et ne pas perdre la technique. Ne pas se relâcher malgré la victoire. Ne pas se reposer sur des lauriers obtenus dans le sang.

    Aujourd'hui, la Griffe se tenait aux côtés de Kaelinn et Zéphyr. Et, observant la foule de ses yeux vairons, le vampire était fier. Fier de son peuple et de ce qu'ils avaient accompli en deux mois. Deux victoires, majeures, contre les ennemis des races mortelles. Et même si ces batailles remportées n'étaient pas la fin de la Guerre, elles permettaient au moins de se dire que la fin n'arrivait pas. Silencieux lors du discours de l'hybride, Deydreus laissa ses yeux glisser sur les différents éléments spécifiquement identifiés par la directrice du RSAF. Parmi eux, plusieurs s'avéraient très prometteurs. Quand, enfin, la scientifique acheva son discours, le chevalier sombre s'avança à son tour, s'éclaircissant la voix tandis qu'il regardait son auditoire.

    - Il m'est difficile de surenchérir sur ce qu'a dit Kaelinn. Ce que nous venons d'accomplir dépasse l'entendement. Lors de la dernière guerre, la peste obscure fut responsable d'un nombre de mort absolument grotesque. Des âmes fauchées, sans pouvoir détenir le moindre espoir de guérison. Le moindre espoir d'en réchapper. A présent, et grâce à tous vos efforts, nous pourrons sauver ces malades. Traiter leurs maux et leur permettre de voir un nouveau jour se lever. Mieux encore, nous avons battu le père des maladies sur son propre terrain. Nous lui avons démontré que, même face aux pires horreurs. Aussi insidieuses puissent-elles être, nous pouvons vaincre.

    Arrêtant son discours quelques instants, le chef des armées laissa ses yeux bicolores s'ancrer sur les Serres Pourpres et autres militaires présents.

    - Je tiens également à remercier certaines personnes. Si tous méritent les honneurs, je tiens à souligner les efforts méritoires des Serres Pourpres et des Dévoreurs. Grâce à vous, la défense de la ville fut assurée sans difficulté et l'articulation avec la garde de la ville fut impeccable. Félicitations à toi Esyleij, qui démontra un grand sens tactique pendant cette opération. Nous n'oublierons cependant pas Varyan, Istiryon et Sullyvan, qui ont commis l'ultime sacrifice pour notre nation. Un hochement de tête respectueux, puis une reprise. Pour le reste, les congratulations qui vont suivre vont être un peu plus individuelles.

    S'avançant un peu, le vampire fit un signe de tête rapide à quelques hommes, qui commencèrent à distribuer quelques médailles à ruban à toutes les personnalités présentes. Ce n'était pas des bijoux aussi ornementés que les médailles de Sable d'or, mais il s'agissait de décorations visant à démontrer l'appréciation de l'armée pour tous les guerriers et chercheurs présents. Pendant la distribution, Deydreus intima au géant d'airain de se relever doucement.

    - Alasker. Mon bras droit. Mon ami. Mon frère. Je ne vais pas revenir spécifiquement sur ce qu'il s'est passé durant notre mission car nous l'avons vécu ensemble. Mais à l'aube de nombreux changements dans l'Empire et plus spécifiquement dans notre armée, je tenais à te remercier pour ce que tu as accompli. Pour ta loyauté et ta dévotion envers notre cause. Et envers notre amitié. A compter de ce jour, tes devoirs de Tovyr seront agrémentés de la sélection et l'entraînement d'un nouveau régiment de champions impériaux. Ils ne seront ni Serres ni Dévoreurs, mais serviront à former un groupe d'élite, restreint, œuvrant sur les champs de batailles pour déchirer nos ennemis dans les missions les plus périlleuses. Afin de m'assurer de leur loyauté, et de leur efficacité, je ne vois pas meilleur choix que ta personne. Je t'expliquerai les détails un peu plus tard, mais nous permettrons à ce groupe d'être inarrêtable, mon frère.

    Puis, le maréchal porta son attention sur Kahl. Invitant ce dernier à également se relever, le chef des armées le fit venir jusqu'à lui. Souriant en observant le monstre tout bleu, un sourire carnassier se dessina sur les lèvres du vampire.

    - On m'a raconté beaucoup de choses sur tes actions durant cette mission Kahl. Et je suis particulièrement satisfait de ce que j'ai entendu. Des risques que tu acceptas de prendre en soulevant, littéralement, ton équipe pour échapper aux spores, jusqu'à vos derniers efforts... J'ai même appris qu'un de tes clones avait défié la volonté du père de la maladie et combattu jusqu'à la mort avec l'un des autres groupes. Du chemin a été fait depuis notre ancienne bataille contre le "nouveau empereur" et son armée de gnolls. Tout comme la brouette. Un léger rire, tandis que Deydreus sortait un anneau de sa sacoche. J'ai discuté avec quelques chercheurs du FMR. Cet anneau enchanté permettra de limiter les effets de la malédiction qui te touche. Elle atténuera la douleur ressenti. A toi de voir quand la porter et quand l'ôter. Mais en tout cas, elle témoigne d'une chose: ta noblesse, mon frère.

    Tapotant l'épaule de l'Oni, la Griffe invita ensuite ce dernier à retourner s'asseoir. Puis, reprenant un ton plus solennel, il fit passer ses yeux vairons sur Tulkas.

    - Lève toi, Frater meus. Le vampire attendit silencieusement que l'intéressé ne s'exécute, puis il enchaina. Des sables de l'arène, jusqu'aux missions les plus périlleuses. Ton potentiel s'est grandement développé ces derniers mois mon ami. J'en suis très fier. Lorsque Tllaloc est tombé, tu as pris instinctivement la charge de ton équipe. Tu as combattu avec férocité, honneur et stratégie. Tu as usé de ta force non pas pour ta propre personne mais pour l'ensemble de ton groupe. Tu as porté les valeurs des Serres Pourpres avec fierté et accepté les blessures les plus douloureuses. Pour tous ces efforts. Pour tout ce qui m'a été rapporté et toute ce potentiel, je t'élève au rang de Luteni. Lorsque tu ne seras pas lié aux Serres dans nos missions. Lorsque tes pas te mèneront sur des batailles où la bannière noir et sang ne flotte pas, dirige tes hommes avec le même courage. Et aucun obstacle ne saura te résister.

    Laissant l'intéressé réagir et comprendre l'honneur qui lui était fait, Deydreus porta ensuite son attention vers Usha. Et, comme pour les autres intéressés, il invita la dame ailée à se relever.

    - Usha. Tout comme Alasker j'ai pu constater de nouveau de mes yeux tes nombreuses qualités. Outre tes capacités martiales, tu as fait montre d'un grand sens du devoir et d'une grande réflexion. Tu as cherché à protéger tout notre groupe, qu'il soit martial ou non, et tes capacités de guérison ont sans aucun doute été déterminantes pour notre survie. De plus, tes intuitions scientifiques et ton mode de pensées nous a été utile aussi bien sur le terrain qu'en dehors de ce dernier. Ensemble, nous avons repoussé de nouveaux ennemis, inconnus, et affronté des maux terribles. Pour tout cela, je t'élève également au rang de Luteni. Si le titre aurait dut t'être donnée depuis de nombreuses lunes, je suis fier d'être celui qui permet cette élévation. Sois en fière, Soror mea, et continue de porter nos valeurs jusque dans les cieux.

    Ainsi, les remerciements s'achevaient doucement. S'il aurait voulu féliciter particulièrement Kérémir pour sa résilience et ce qu'il était parvenu à faire. Sur ce qu'il représentait, la Griffe n'en fit rien afin de ne pas teinter la félicité du moment par de sombres nuances. Il irait, plus tard, parler au nain lycanthrope personnellement afin de s'enquérir de son état. Revenant finalement un peu plus en arrière près de Kaelinn et Zéphyr, le vampire regarda l'auditoire d'un œil empli de la fierté de toute une nation.

    - Vous êtes tous des héros. Le monde ne se souviendra probablement pas de ce qu'il s'est passé dans ces terres maudites, mais la nation ne vous oubliera pas. Vous avez permis l'impensable. Vous avez enclenché un mécanisme qui, j'en suis sûr, permettra l'anéantissement des titans et de leurs machinations. Nous vaincrons, mes frères et mes soeurs. Et nous montrerons à ces prétendus "Dieux" l'étendu de leur erreur de jugement à notre égard. Gloire à vous, gloire à votre détermination et, surtout, gloire au Reike!

    Pour la suite, Zéphyr allait pouvoir remercier à son tour ses troupes. Deydreus n'avait plus grand chose à dire. Son esprit déjà tourné vers la suite. Et cette guerre à gagner.

    HRP: Merci à tous pour cette expérience, et merci à Kaelinn pour son implication! Smile


    La Peste Obscure [Event] - Page 16 7bdNafm

    Apparence des épées de Deydreus:


    Noble du Reike
    Noble du Reike
    Zéphyr Zoldyck
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  • Sam 16 Sep - 22:19
    Deux semaines à être placé en quarantaine. Quatorze jours de repos pour certains, quatorze jours de recherches intenses pour d’autres. Si le maître-espion est certes cloîtré le temps qu’il soit guéri, cela ne veut pas dire qu’il va se tourner les pouces pour autant. A l’instar de Deydreus, l’Oreille va bien sûr étudier tous les rapports des Reikois, reconstituer l’ensemble de la bataille pour chaque troupe envoyée sur le front, et comprendre évidemment ce qu’il s’est passé durant cette mission périlleuse. Parmi tous les objets rapportés par les guerriers, le journal va particulièrement l’intéresser. Celui-ci révèle en effet l’existence de cachettes liées aux activités de Puantrus et de ses fidèles. Ce sont des planques mineures, certes, mais qui doivent être éliminées au plus vite, afin de ne pas laisser au Titan et à ses sbires le temps de se remettre de leur défaite. Or, ce n’est pas parce que l’assassin est en isolement qu’il a les pieds et mains liées. Au contraire, Zéphyr a le bras long, et quelques messages télépathiques suffisent à transmettre des instructions claires et précises au Vent, son chef de cellule dédié à la traque des créatures titanides. Un mage soutien lui sert d’intermédiaire pour transmettre ses ordres et le guerrier lui-même reçoit les réponses de ses hommes directement dans son esprit. Au fil des jours, les nouvelles tombent : les planques sont d’abord localisées, des stratégies sont mises en place pour ne laisser s’échapper aucun diviniste, et ceux-ci sont soit tués, soit emprisonnés pour récolter un maximum d’informations de la part de ces ennemis. Il va de soi que seules les figures un peu plus importantes sont gardées en vie, et que ceci n’est pas forcément un cadeau de la part des espions reikois. Mais la poigne de l’Empire à leur égard sera ferme et implacable.

    Prévoyant, le chef de l’espionnage a également envoyé l’ordre d’inspecter tout signe manifeste de la baisse d’influence de Puantrus sur le Shoumeï. Ses informateurs et autres troupes sur place devront donc faire du repérage, un travail crucial pour leur lutte contre les pseudo-divinités. Cela s'avérera aussi très utile si l'Empire effectuera à l'avenir des escarmouches sur le sol de la nation déchue.

    Pour le reste, il faut bien suivre les indications des médecins et laisser à son corps l’opportunité de se reposer. Ce qui n’empêche pas Zéphyr de s’entrainer. Elia est bien sûr l’une de ses grandes partenaires de jeu, et les deux complices n’hésitent pas un instant à se lancer dans des ballets aussi rapides que mortels pour entretenir autant que possible leurs réflexes. Mais puisque les guerriers sont tous confinés à part, Zéphyr prend également le temps de s’enquérir de l’état de ses autres frères d’armes. Ils ont bien du temps à tuer, après tout, non ?  Il serait dommage de ne pas le mettre à profit, en attendant le verdict du RSAF.

    Verdict qui tombe. Et chacun ne peut qu’en être grandement satisfait. Le remède à la Peste Obscure a été trouvé, ce qui va constituer un tournant dans la lutte contre ce mal insidieux. Mais pour l’heure, il faut bien sûr célébrer cette victoire et le guerrier laisse d’abord la main à Kaelinn, la dirigeante de l’opération, puis à Deydreus, qui a toutes les raisons de féliciter ses hommes. Enfin, quand le vampire a terminé, c’est au tour de l’assassin de s’avancer.

    - Je serai assez bref, Kaelinn et Deydreus ont déjà dit l’essentiel. Chacun d’entre vous peut être fier de ce combat qu’il a mené et de cette victoire que nous avons remportée. Si nous n’avons pas encore détruit Puantrus, ceci est assurément une bataille dont il se remettra difficilement. L’homme parcourt des yeux les combattants qui le regardent, et d’une voix forte, il continue. Nous n’avons pas fait que trouver un remède à la Peste. Nous avons détruit des lieux qui dépassait tout entendement et toute logique. Des lieux dans lequel le pouvoir de cette monstruosité pouvait se proliférer et se répandre. Nous avons arrêté leurs machinations, et par la force de nos armes et de nos convictions, nous leur avons montré que nous ne nous laisserons pas faire, ni rien ni par personne. Au nom du couple royal, je tiens à vous adresser ma reconnaissance et ma fierté pour votre esprit indomptable, pour votre capacité d’adaptation et pour avoir si bien accompli votre mission. Honnêtement, ça n’aurait pas dérangé Tensai de venir lui-même sur place pour féliciter lesdits combattants, mais les Astres seuls savaient à quel point il était plus sage d’attendre la fin de leur quarantaine. Alors à la place, Zéphyr pouvait bien s’exprimer pour Ayshara et son époux. En l’état, ses mots seraient les leurs, et s’exprimer pour leurs souverains collait de toute façon avec sa fonction de conseiller royal.

    Il reste enfin les félicitations à adresser à ses propres hommes et la première personne que Zéphyr regarde est sa seconde, à qui il accorde un sourire chaleureux et sincère.

    - Elia. Bien que tes sens aient été bousculé dans l’antre de Puantrus, ton aide a toujours été précieuse et tu as toujours été là pour nous assister, que ce soit par ton agilité surhumaine ou par tes pouvoirs élémentaires. Ta maîtrise de la foudre nous a d’ailleurs été un atout précieux, qui a permis de nombreuses fois de protéger le groupe, ou d’effectuer des attaques destructrices ô combien nécessaire dans ce monde corrompu. Pour t’encourager à aller jusqu’au bout de ta maîtrise magique, je te donne ce pendentif en électrum, façonné à ma demande pendant les deux semaines où nous étions en quarantaine. Que ceci te rappelle notre lutte commune pour le Reike et te pousse à dépasser tes limites.

    Ponctuant sa dernière phrase d’un sourire plus prononcé, Zéphyr tourne ensuite son attention vers les jumelles qui sont à côté de l’espionne.

    - Shaina, Miya. Votre adaptation et à votre capacité à collaborer ensemble font de vous des ennemies redoutables. Comme à Sable d’Or, votre maîtrise de soi a porté ses fruits et je ne peux que louer votre ingéniosité, mais également votre réaction efficace en cas d’urgence. Vos créations de lave, uni à votre esprit d’analyse, nous ont tout été aussi salvatrice que la foudre d’Elia. Par conséquent, si vous avez besoin d’aide à l’avenir, contactez-moi et je vous soutiendrai d’une manière ou d’une autre dans vos projets.

    A l’instar de la Directrice du RSAF, il était toujours bon d’avoir les faveurs de l’Oreille. Celle-ci se tourne d’ailleurs vers Kérémir, qui a été leur compagnon de route à travers cet enfer. Certes, ils ont été séparés et les conséquences de tout ceci sont irréversibles, mais l’ami des jumelles a quand même sa reconnaissance pour tout le soutien qu’il a apporté.

    - Kérémir. Si je le pouvais, j’effacerais votre rencontre avec le Duc. Il m’est néanmoins impossible d’effacer le passé et ce qui est fait est fait. Cependant, pour tout le temps où nous avons été ensemble, vous avez toujours eu de bonnes réflexions et vos compétences martiales ont amplement été à la hauteur de cette mission. Une légère pause. Vous avez fait surtout preuve d’une grande noblesse de caractère en ne vous avouant pas vaincu  et en voulant attaquer la créature du Tant. Sachez bien que j’utiliserais toutes les ressources à ma disposition pour que vous puissiez maîtriser votre nouvel état, mais surtout que vous redeveniez libre de vos mouvements, même si cela prendra du temps.

    Enfin, il restait une dernière personne. Quelqu’un qui n’a pas été dans son groupe, mais que Zéphyr a bien sûr eu le temps de croiser, pendant ces quatorze jours de quarantaine.

    - Afosios. Je crois que tout ce qui t’importe, c’est les félicitations d’une personne en particulier. Une étincelle amusée jaillit un instant dans ses yeux, mais l’assassin continue. En attendant, néanmoins, tu auras les miennes. Tu as bien agi face à la menace d’Horatio. Le contrôle de tes émotions, même face à vos macabres découvertes et votre situation difficile, ont été précieuses. Ta rapidité de réactions face aux menaces de ton groupe ont également été exemplaires. Je ne doute pas que tu auras ta récompense une fois rentré à Ikusa.

    L’ombre d’un sourire flotte sur ses lèvres, et l’instant suivant, Zéphyr prend du recul, en revenant près de Kaelinn et de la Griffe.

    - La lutte contre la Peste va désormais prendre un nouveau virage. Et nous le devons à vous tous. Soyez fiers de ce que vous êtes, de ce que vous avez accompli et de ce vous ferez encore. Car la guerre n’est pas terminée. Elle commence seulement.

    Il n’y a maintenant plus qu’à laisser Kaelinn clôre cette entrevue avec toutes les personnes présentes. Zéphyr, lui, songe déjà à tout ce qu’il y aura à faire, à tout ce qu’il y aura à dire. Mais sa première destination sera bien sûr la capitale.

    Après tout, ses souverains attendent son rapport de vive voix.
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