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  • Jeu 8 Déc - 23:07
    Mais il avait attendu. Il n'avait même pas pris d'avance, gardant sa monture sur place a l'aide d'un simplement sifflement, et la mettant de profil pour regarder Rowena se diriger vers Kelpie et lui grimpait dessus. Elle manquait un peu de grâce pour monter en selle, mais c’était probablement du a un manque de souplesse plus qu'autre chose. C’était une histoire d’entraînement.

    - Ca ira ?

    Il demanda ça en voyant l'expression de concentration peint sur son visage quand elle arriva a sa hauteur. Elle avait l'air trop crispé pour que ce soit une manœuvre aisée, et il songea qu'elle n'avait pas pu mettre sa selle, a cette vitesse. Mais il voulait absolument atteindre l'endroit avant que la fumée disparaisse totalement.

    - Je vais me caler sur ton rythme.

    Et ils furent parti. Il la laissa prendre jusqu'à quelques mètres d'avance avant de la rattraper pour se caler parfaitement sur sa vitesse et la suivre presque assez proche pour qu'ils puissent presque se toucher au niveau des genoux. Ainsi, ils pouvaient parler presque normalement, si on retirait l'effort que pouvait demander de se tenir a cru, musculairement, dans une vitesse proche du galop, ou au moins d'un trot rapide.

    - C'est aussi ce que je croyais, cette nuit. Mais maintenant qu'il fait jour, avec le sens du vent, je pense que le feu se trouvait un peu a l'écart du village. Il y a le cimetière je crois, juste a l'est.

    Il croyait bien, et elle aussi avait vu la carte la veille. C’était l'esclave qui lui avait mit la puce a l'oreille, et c’était ça qu'il voulait aller vérifier.

    - Je me souviens...vaguement...que le village avait renvoyé mon père a cause du fait qu'il avait ramené ma mère. Ils n'aimaient pas les étranger, et ils étaient très attachés au système d'esclaves. Un bon elfe était un elfe esclave par ici. C'est possible...c'est possible que ca ai été encore le cas quand ceux la sont arrivés. Et ils ont voulu faire disparaître tout ce qui pouvait les incriminer petit a petit.

    Ça expliquerait le fait de couper les oreilles du gamin. Si il pouvait passer pour un jeune humain, de loin, ça aurait été plus simple, en cas d'un passage d'une garnison reikoise. L'esclavage était sévèrement puni, dorénavant. Si leur but était de vraiment s'installer durablement ici, ça faisait parti des choses a faire disparaître.

    - J'ai....

    Il s’arrêta. Il avait vraiment peur de ce qu'il allait trouver. Peur parce qu'il avait une affreuse idée de la meilleure façon de faire ça dans ce désert. Il avait déjà vu la meilleur façon. Il n'y en avait pas trente-six milles. Et si le gamin s’était enfuis, c’était probablement a cause d'une seule et unique raison. Il avait fuis la mort. Il avait fuis la purge.

    - Je crois que j'ai fais une terrible erreur.

    Ils durent contourner de façon assez éloigné le village pour atteindre l'endroit sans être trop remarqué. Et ils mirent pratiquement une heure. Avant que le nuage de fumée sombre, moins opaque qu'il n'avait du l’être, n'apparaisse en face d'eux. Le silence était assourdissant. Il n'y avait plus personne. Sans doute qu'on attendait que la fumée soit totalement disparut dans l’atmosphère pour passer a la phase suivante.

    Ils furent bientôt assez proche pour voir que le feu n’était pas en surface, mais la fumée provenait d'un trou creusé dans le sol. Shan sauta littéralement de sa monture en pleine course qui ralenti brusquement. Il couru très vite, sans doute plus vite que ce que le cheval pouvait fournir a pleine vitesse. Elle ne l'avait jamais vu courir comme ça vu qu'il ne le faisait que rarement de toute manière. Et il s’arrêta devant le spectacle. Devant le massacre.

    Une fosse commune, dans lequel brûlait encore les derniers restes des cadavres qui avaient du agoniser vivant la veille au soir. Impossible de reconnaître qui que ce soit, désormais, mais il suffisait sans doute de retourner au village pour deviner qui n'y était plus. Et vu le peu de monde restant la veille, c'etait sans doute la dernière partie de la purge. L'odeur de mort n'etait pas qu'une impression, elle etait véridiquement palpable devant lui.

    Il ferma les yeux, plus livide que jamais.

    C'etait sa faute.
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  • Jeu 8 Déc - 23:25
    Elle avait acquiescé et ils avaient fini par se caler sur un galop léger, plus confortable que le trot. Les doigts emmêlés aux crains de la cavale, le corps tout à fait en arrière pour suive au mieux la puissance de ses foulées sans être ballotée, Rowena avait scrupuleusement écouté les mots de son comparse à travers le tonnerre des sabots ébranlant la terre durcie par la sècheresse. Elle l'écouta évoquer l'esclavage des gens de son peuple, de son espèce, dans un lieu qui aurait du n'être plus qu'un souvenir depuis le temps. Mais le souvenir était bien là et si l'odeur de la mort n'était toujours pas perceptible pour la jeune femme, celle du feu de bois et de graisse lui collait de plus en plus intensément au palais, tapissant sa gorge silencieuse.

    Cette gorge la tirait, la serrait, l'empêchant de respirer proprement. L'enfant ce matin. Le feu. Le peu de femmes et d'enfants la veille. La peur. Le sang...

    Elle boucla plusieurs fois sur ces faits, son esprit courant de l'un à l'autre sans ralentir, vif comme un lièvre, la meute aux trousses.

    La vérité ? La veille elle avait hésité à demander à Shan de refaire un tour au village pour parler discrètement aux blessés. Il semblait si convaincu que tout se passerait bien et s'être repris si vite. Elle avait voulu croire qu'il avait raison et qu'il était capable de faire face. Elle avait voulu croire qu'elle-même, de quelques phrases, avait réussi à le faire changer de posture. L’hubris. La plus vieille faute du monde.

    Culpabilité ? Alors que leurs montures avalaient les arpents de terre, oui. Un peu. Tenait-elle responsable Shan'aël ? Non. Pas le moins du monde. Et rapidement l'impression qu'un couteau fourrageait dans ses tripes s’apaisa. Trop rapidement. L'habitude reprenait le dessus. Elle avait commis une erreur. Si elle ne l'avait pas commise, les choses auraient été différentes mais peut-être pas meilleur. Les conjectures crevaient l'âme et il lui en restait trop peu pour la mettre au clou. La charge de la destruction revenaient à ceux qui détruisaient peu importe leurs intensions, pas à ceux qui échouaient à l'empêcher. Peu importe ce qu'ils découvriraient, ils n'en étaient pas responsable.

    - Je crois que j'ai fais une terrible erreur. " laissa-t-il tomber d'une voix blanche.

    Elle serra les dents, le regard toujours posé vers l'avant, pour ne pas risquer de chuter en décalant son poids.

    - Si c'est bien ce que tu crois, les responsables sont ceux qui ont allumé le feu. Pas toi.

    La seule phrase qu'elle prononça de sa voix honteusement mélodieuse et douce pour un moment pareil. Shan'aël avait fini par reprendre légèrement la tête pour les diriger, plus habitué à la furtivité à la chasse et à mesurer le sens du vent qu'elle ne l'était. Leurs bêtes écumaient de fatigue sous le soleil de plus en plus présent. La poussière qu'elles soulevaient par leur course leur collait aux jambes et au ventre, les faisant renâcler de plus en plus régulièrement. Ils les poussaient bien trop longtemps et il était clair qu'ils ne pourraient pas faire le retour de la même façon.

    Le nuage chargé de cendre et d'odeurs de chairs rampait sur le sol, engouffrant les alentours dans une brume mortifère. Ils avaient ralentis au fur et à mesure que la visibilité baissait. Le sol égal s'étendait autour d'eux, foulé par des pas biens trop lourds, retournés par des mouvements bien trop brusques. Puis ils avaient trouver le trou.

    Pourquoi y a-t-il toujours un trou ? se demanda furtivement la Limier, d'une façon complètement déplacé. Les profondeurs étaient toujours ce qu'elles étaient visiblement : enterrées, emmurées, creuses et sombres. Elle se redressa tout à fait laissant enfin Kelpie s'arrêter. Entre ses cuisses, elle sentait le corps de l'animal trembler. Sa sueur imbibait le tissus épais de son pantalon sombre et les battements de son énorme coeur se répercutaient jusque sous la main que la jeune femme passait le long de son encolure. Elle avait serrer si fort les crins de la jument que de longues mèches brunes restaient enroulés entre ses doigts.

    Shan avait déjà sauté à terre, son corps le portant à une vitesse surnaturelle jusqu'au bord ou il resta tétanisé. Elle déglutit, le visage toujours morne, le cœur en berne.

    Elle tapota l'encolure de Kelpie et mis pied à terre, les jambes flageolant sur quelques pas de la tension qu'elle avait tenue pendant le voyage. Elle s'approcha à son rythme de la fausse, sachant déjà quel spectacle s'y trouverait.

    Elle posa les yeux sur la masse du charnier qui, comme d'habitude, lui retourna son regard. Il n'y avait pas de survivant. Ses yeux n'en voyaient pas un. Ses sens magiques non plus. Il n'y avait plus que des os, de la viande cuite, du charbon et de la  graisse qui continuaient à brûler, à rougeoyer, en un décors de fin de tout. Pour la première fois de puis longtemps elle regretta de ne pas pouvoir offrir une prière avec le cœur. A défaut, sans doute pourrait-elle au point faire un geste lourd de signification là d'où elle venait : Donner de l'eau aux morts.

    Sa main frémit mais elle s'immobilisa. Cela dévoilerait qu'ils savaient. Elle ne craignait pas le traquenard, mais le fait qu'ils s'enfuient bien plus. Elle même n'était pas décidé quant à leur sort. Elle n'avait chassé qu'une fois pour elle-même et cela lui laissait un goût doux-amer. Mais si Shan...

    Détournant le regard du bucher funéraire, elle regarda son profile et tendit la main pour la poser sur son épaule en revenant au spectacle morbide. Elle était proche de lui et le mouvement lui semblait naturel. Elle voulait simplement qu'il sache qu'il n'était pas seul, même si elle s'attendait également à ce que le contact le fasse bondir. S'il avait besoin d'attraper les responsables du carnage, elle l'aiderait de toutes les façons possibles. S'il voulait les tuer ? Elle baissa les paupières quelques instants, partagée entre son respects pour les morts et la perspective de ce qu'une traque vengeresse pouvait signifier.

    Les yeux braqués sur les flammes, elle laissa Shan prononcer le premier mot, peu importe le temps que ça lui prendrait.
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  • Jeu 8 Déc - 23:50
    Il avait l'impression d’être comme dans un rêve. Et encore une fois, toute ces foutu images qui revenaient sans cesse dans ce genre de situation. Pas face a la mort en général. Elle était son quotidien et il n’était pas dans un tel état a chaque fois, sinon il serait devenu fou depuis longtemps. Non, c’était surtout a chaque fois ou des gens mourraient, des gens qu'il considérait innocents, et qui mourraient par ce qui était, de son point de vu, sa faute et uniquement sa faute.

    Dans ces moments la, le temps semblait être de plus en plus lent, long. Et en même temps, passait en un clin d’œil, a un point il était suspendu dans l'espace et le temps. Il ne voyait pas vraiment le charnier, plutôt ce qu'il représentait a son esprit. Une multitude de choses se superposant dans son cœur.

    Il n'entendit absolument pas Rowena approcher. Tout son corps etait tendu dans une seule direction, les alentours. Son esprit etait eteint, et pourtant il n'avait aucune crainte. Si danger il y avait, son corps réagirait. Mais il n'avait aucun espoir que l'auteur direct de ce carnage, ce meurtre de masse a ciel ouvert ne soi encore dans les parages. Et puis ils étaient plusieurs non ? Il n'y avait qu'une seule solution.

    Il eu un long et lent frémissement. Toujours inerte, son visage et son expression etait invisible aux yeux de la Sirene depuis la position ou elle était, un peu sur le coté. Le haut de son visage etait comme masqué par une expression sombre la dissimulant aux yeux du monde entier.

    Et la pire sensation qu'il n'avait jamais ressentis dans sa vie, et qui revenait encore maintenant. Il l'avait ressentis plusieurs fois, mais jamais autant que ce jour la, trois siècles plus tot, dans la petite maison qui avait été toute proche de ce même massacre.

    Il avait froid.

    Finalement, enfin, après ce qui avait pu sembler une éternité pour lui, une poignée de minutes pour elle, doucement, il leva les bras et s'étira, comme se réveillant d'un long rêve. Difficile de dire si ce n’était qu'a cause de cette vision. Ou bien en conséquence des événements récents de sa vie, de la présence de Rowena, de ses diverses rencontres avec Raven, ou bien Aelle, deux ans plus tôt. Si c’était ce que la sirène avait dit plus tôt ce jour la, ou plusieurs fois depuis qu'elle l'avait rencontré. Les fois ou elle l'avait disputé. Ou bien si la chaleur qu'elle avait procuré a son âme avait atteint son esprit et son cœur.

    En baissant les bras, il eu la sensation de se réveiller après des années, des décades, des siecles d'une torpeur sourdes.

    - Je suis désolé Rowena. Je crois que le programme vient de changer.

    Il se retourna lentement vers elle, et son front jusque la plongée dans l'obscurité, fut soudainement baignée par le soleil matinale, qui parvenait fébrilement a transpercer les arbres, pour plonger le sol dans sa chaleur écrasante. Elle pouvait bien le voir maintenant. De grosses larmes roulaient sur ses joues. Il ne sanglotait pas, mais c’était différent de leur rencontre avec cette statue qu'elle lui avait présenté dans les jardins de liberty. Ici, c’était des larmes de libération. De tristesse. Comme marquant la fin de quelque chose et du début d'une autre. Comme si il avait comprit. Il souriait.

    - Tu devrais retourner jusqu'à l'enfant. Malgré Zim, il y a peut être des gens a sa poursuite.

    Il n'y croyait clairement pas. Si ca avait été le cas, il n'aurait pas laissé son compagnon ainsi seul face au danger. Zim n’était pas un chien de combat. Il ne l'avait jamais entraîné pour ça. Il voulait simplement lui éviter ce qui allait suivre. Éviter a la sirène au cœur déjà bardé par la nuit de sombrer dans un nouvel enfer de mort et de chaos. Mais comme il lui avait promis, il n'allait plus la maintenir dans l'obscurité, ne plus la renvoyer avec de sales prétextes comme il l'avait déjà fait pour diverses raisons. Il allait simplement lui dire la vérité.

    - J'ai changé d'avis. Sur ce que je t'ai dis hier. Je vais tous les tuer jusqu'au dernier.

    Et la main ainsi sur la garde de son sabre, il n'avait pas l'air menaçant, ou énervé.

    C’était simplement ce qu'il allait partir pour faire, dés maintenant.
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  • Ven 9 Déc - 0:24
    Elle se trouvait au bord de l'abysse de la façon la plus littérale qui lui était arrivée de ressentir depuis longtemps.

    Le regard vrillé dans ses yeux verts, elle ne répondit pas tout de suite, assimilant d'abord l'expression claire sur son visage. Un soulagement et une lumière qui la faisaient glisser.

    Si Dactyle lui avait dit qu'il fallait que quelqu'un meurt, l'aurait-elle aveuglément suivit ? Si Hale avait essayé de tuer des meurtrier sus ses yeux, l'en aurait-elle empêché ? Elle aurait essayé de convaincre Dactyle que ce n'était pas la solution. Elle aurait essayé d'arrêter Hale pour qu'ils ramènent les meurtrier au juge. Et si ça n'avait pas marché ? ... Elle les aurait couvert. Parce qu'ils étaient frères et sœurs d'arme. ... Ou les aurait-elle arrêtés ? ... Parce qu'ils étaient frères et sœurs d'arme.

    - Pourquoi ?

    Une façon comme une autre de gagner du temps, de l'entendre dans la bouche de quelqu'un d'autre. Pourquoi le Razkaal ? Pourquoi les Limiers ? Pourquoi un trou et jeter la clef ? Pourquoi la torture et pourquoi les Spectres ? Pourquoi les massacres des adeptes fanatiques des Titans, près à se détruire pour tuer les hérétiques ?

    - Parce qu'ils vont continuer, des hommes capables de faire ça n’arrêteront jamais

    Elle inspira profondément. Elle n'était pas juge. Elle s'était jurer de ne pas attaquer. Plus jamais. Elle voulait poser son attention sur autre chose. Le bon. Cet enfant survivant. Mais ils avaient la preuve de ce qui s'était passé... On aurait pu l'envoyer en mission pour prendre les responsables d'un tel massacre. Elle connaissait assez de cas pour deviner la peine minimale et la peine maximale. La mort ou le Razkaal.

    Elle passa une main dans son cou, sous le voile, la gorge tendue par la présence de ces marques. Elle obéissait. Elle se défendait. Shan venait de se poser en juge. Elle n'avait pas suffisamment de conviction pour lui dire qu'il avait tort. Elle ne l'en empêcherait pas, objectivement, elle pensait qu'ils méritaient d'être arrêté, le seul point où ils différaient, c'était sur leur mort et non leur arrestation.

    ... Mais le Reike n'était pas la République. La justice n'y était pas aussi précise.

    - Si on les ramenait tous aux autorités du Reike, est-ce que la justice prendrait la chose au sérieux ? " finit-elle par demander encore, l'air toujours aussi professionnel, en regardant le charnier.
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  • Ven 9 Déc - 15:48
    Il s’était presque attendue a ce qu'elle s'agace, qu'elle s'oppose aussitôt a ce qu'il venait de dire. Mais elle lui demanda plutôt la raison, comme si ce n’était pas vraiment la finalité qui comptait, et plutôt le pourquoi. Il avait répondu ce qu'il pensait. Il ne s'etala pas en argument pour la convaincre que c’était la bonne solution. De toute façon, qu'elle soit d'accord ou non, il allait le faire. Parce que de son point de vu, c’était nécessaire.

    - Sur le principe, ils seraient sans doute condamnés a mort. Le Reike ne rigole pas avec ce genre d’événements, depuis que l'impératrice a prit les commandes.

    Mais ce n’était pas du tout suffisant a ses yeux. Au contraire même. Il n'avait aucune confiance dans la hiérarchie Reikoise, dans son administration bourré d'esclavagiste en manque de sensation depuis les nouvelles lois, dans la façon dont les autorités pouvaient observer les petits villages perdu loin de la capitale. Non. Clairement aucun intérêt de perdre du temps.

    - Il n'est pas certain que nous soyons cru. N'importe qui aurait pu faire ce trou. Meme nous. Il n'y a aucune preuve qu'un officiel Reikois puisse accepter. Si nous refaisons un aller retour, le temps de le faire tout aura disparut. Et puis...franchement...

    Il ne voulait pas dire du mal de l'ami de Rowena mais c’était a lui qu'il pensa directement en songeant a l'administration. Au cœur actuel. Il était selon Shan la parfaite représentation de tout ce qui n'allait pas dans le pays. Il avait un bon fond, était travailleur et sérieux...mais il était simplement a coté de la plaque sur la réalité du peuple, du vrai peuple. Pas de ses amis vivant dans les hauts quartiers de Ikusa.

    - Je n'ai absolument aucune confiance dans des hommes comme Tagar pour prendre les bonnes décisions sur un événement comme ça. A tout moment, il trouvera une loi perdu au fin fond d'un livre remettant en cause le potentiel acte que ces hommes viennent de faire. Non, désolé. Ils doivent mourir. Maintenant. Pas demain. Pas dans un mois. Pas dans un an.

    Le temps passait et a tout moment on allait venir pour faire disparaître les preuves, reboucher le trou, le sceller, et laisser les âmes brûlés étouffer sous la surface du sol pour l'éternité. Shan n’était absolument pas croyant, mais il ne pouvait s’empêcher de se dire que de finir enfermé dans une geôle de terre de la sorte, ce n’était pas une fin extrêmement envieuse. Surtout quand on avait brûlé vivant juste avant.

    - Tu n'es pas d'ici, tu n'as pas a endosser la moindre responsabilité qui pourrait te poser des problèmes dans le futur. Et ça sans compter l'acte en lui même qui n'est pas anodin. Ne t’inquiète pas ça ne prendra pas longtemps. Je vais le faire rapidement.

    Comme si c’était le soucis du temps plus qu'autre chose. Mais il était évident qu'il était bien déterminer a mettre le point final a la longue et pauvre histoire dont ce village était le protagoniste principal. Il l'avait vu naître, il l'avait façonné, détruit. Et il y était ainsi revenu, pour mettre fin finalement a une boucle. Dont il était plongé depuis un trop long moment.

    - Il n'y a rien de plus a dire maintenant.

    Il leva la main et la posa sur l'avant bras de la Sirene, la fixant. Puis la relâcha, en le reculant, ses doigts frôlant les siens au passage. Puis il s'essuya le visage et se retourna, prêt a partir.
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  • Ven 9 Déc - 17:22
    Il n'y avait plus rien a dire. Ou plutôt, il restait trois mots. Elle ne pensait pas argumenter davantage. Elle n'avait pas la réponse tranchée qu'elle voulait. Elle n'avait qu'une situation face à laquelle elle n'avait pas le loisir de pouvoir appliquer son Code.

    Se détournant du charnier, elle avait regarder sa main sur son avant-bras et avait fini par laisser échapper un soupire discret en fermant les yeux quelques instants de plus.

    Elle aurait du l'en empêcher. Elle ne le fit pas. Elle se tourna après lui.

    - Je te couvre.

    Trois mots. Cette fois tout était dit.

    Les juments n'étaient plus capable de les porter et le retour s'annonçait compromis. Elle n'avait ni arme, ni armure. Il n'avait son sabre, surement un couteau. Mais c'était soit ça, soit risquer qu'ils finissent le travail ou disparaissent purement et simplement. Alors ce serait ça. Leurs ennemis auraient des armes de toute façon.

    Le premier pas fut le seul réellement lourd. Les autres suivirent sans peine dans la brume oscillant entre le noir et le blanc, mêlant les odeurs âcres. Elle remonta son voile sur son visage, en commençant que maintenant à se protéger le nez.

    Le cimetière n'était pas si loin du village et de toute façon, c'était la route qu'ils emprunteraient pour revenir sur les lieux.
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  • Sam 10 Déc - 1:24
    Il cligna des yeux en la fixant plus intensément. Il ne s’était pas du tout attendu a ce qu'elle décide de le suivre. Enfin, il n’était pas si étonné après l'avoir observer. Elle avait des principes forts après tout, il l'avait déjà remarqué plus d'une fois. C’était lui en fait. Il aurait aimé qu'elle parte. Il ne voulait pas lui infliger ça. Elle ne tuait pas, il en était quasiment certain. Sauf en cas d’extrême nécessité.

    - Vraiment, je pourrais me débrouiller seul et...

    Il avait l'habitude. Ce n’était pas la première fois qu'il procédait a une telle opération, avec un tel écart numérique. Mais ce n’était pas pour autant un plaisir. Il allait devoir les éliminer un par un le plus discrètement possible. Il n’était pas un surhomme. Il ne pouvait pas tuer vingt hommes adultes de face sur un terrain ouvert. Et avoir une couverture serait un atout plus qu'acceptable.

    - ...Mais je vois dans ton regard que tu as pris ta décision. Je ne vais pas argumenter pendant des heures. Il m'aurait fallu mon arc mais on a pas le temps. On ne sait mime pas exactement combien ils sont. Alors on va avancer jusqu'à la limite des arbres.

    Il désigna la direction du village. Il ne l'avait pas fait par hasard et un plan d'action semblait déjà s’être mit en place dans son esprit. Il etait rapide pour tout ça. Pour la traque et la mise a mort d'une cible. Et puisqu'elle voulait participer, alors elle devait savoir.

    - C'est une façon de faire habituelle. On creuse une fosse, on brûle, on recouvre, puis on disperse des épices qui font venir certaines créatures souterraines pour achever de retourner le terrain et de faire disparaître les preuves. C'est un vieux procédé de cette région. Ils vont revenir bientôt. C'est la que je frapperais.

    Tout en parlant, il lui fit signe de le suivre. Il lança un bref sifflement, et les deux juments s’éloignèrent d'un commun accord dans la direction par laquelle ils étaient tous les deux arrivés, plus tôt. C’était pratique d’être compris et de pouvoir aussi aisément dialoguer.

    - Si un de ceux qui viendront a un arc ce sera plus simple encore pour moi. Quand a toi...le plus simple serait que tu essayes de les immobilisés si tu en a l'occasion ? Enfin, si tu peux simplement etre certaine que personne ne me prend dans le dos.

    Il n'en avait pas tant besoin que ça. Il devrait surtout faire attention a ce qu'il ne l'attaque pas par mégarde, si il sentait une présence dans le feu de l'action. Mais ils avaient déjà passés beaucoup de temps ensemble, et ils avaient même combattus, dos a dos. Il savait qu'il avait désormais la capacité de la reconnaître de loin, même sans la voir ou l'entendre. De simplement ressentir sa présence instinctivement.

    - Vraiment je...je ne voulais pas en arriver la. Pour toi, je veux dire. Je...j'essayerais de me rattraper. De faire mon maximum. Pour que tu profites de...

    Il s'arreta, ne sachant pas vraiment quoi rajouter. Mais pour la premiere fois, il venait clairement d'évoquer un futur avec elle, sans essayer de trouver des excuses pour s'éloigner. C'etait sans doute un nouveau bon pas en avant...
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  • Sam 10 Déc - 18:56
    Elle ne fut pas troublé par son regard surpris. Elle le fixa seulement en retour, égale. Il n'y avait pas d'hésitation et elle ne comptait pas ergoter plus que lui sur la question. Le bien et le mal étaient des choses éthérées pour ceux qui n'avaient pas connu leurs extrêmes. Elle avait un Code. Elle avait choisi de mettre sa vie au service d'un monde qui ressemblerait un peu plus à ce qu'elle aurait voulu pour tous les êtres. Elle ne s'occupait pas de la frêle limite entre le bien et le mal. Elle retirait ce qui était vraiment mauvais. Aidait à s'épanouir le Beau. Le Code était sa boussole dans la tempête... Mais aujourd'hui, cette tempête, elle devrait s'y aventurer seule.

    Après tout, elle n'était pas la première a avoir attaqué.

    - Si l'un d'eux à un arc, je m'arrangerai pour qu'il soit à toi. Tu préfères combattre dans une fumée épaisse ou tu préfères que je la dissipe une fois qu'ils seront là ?

    Elle le suivait pas à pas vers les arbres tout en cherchant dans ses souvenirs la moindre information utile sur les gars de la veille. Certains étaient blessés ? Quelles armes ? Quelle main directrice ? Bon sang elle ne parvenait à retrouver que des bribes inutiles de regards et de voix. Elle n'avait pas non plus de cire sur elle pour faire des bouchons d'oreilles à Shan, son chant aurait pu rendre bien plus simple leur combat. Tant pis, il faudrait improviser.

    Ils venaient de passer la limite des quelques arbres qui appréciait la vague humidité nocturne de cette terre sèche et rocailleuse pour se mettre en position lorsqu'il s'interrompit alors qu'il lui promettait de faire mieux.

    - Ne t'excuse pas. Si tu penses que ce n'est pas la bonne chose à faire, on arrête tout maintenant. Sinon on le fait. Dans un cas comme dans l'autre, les regrets sont inutiles.

    Le ton de sa voix était inhabituellement neutre. Elle n'y avait pas mis l'habituelle précaution qu'elle prenait avec lui d'ordinaire. Elle n'avait pas repenser ses mots ou pris en compte qu'il pourrait très mal vivre ce qu'elle lui disait. Elle l'avait dit, franchement, simplement. Elle n'avait pas non plus remarqué que pour la première fois, il parlait de l'avenir plus qu'à demi mot et s'envisageait avec elle après ce bordel sans nom.

    Bien évidemment, elle ne s'attendait pas à ce qu'il change d'avis. Elle se mis en position quelques pas derrière lui, inspirant profondément pour sentir de plus en plus finement la magie autour d'eux.

    Leur patience fut éprouver encore un bon moment, mais elle fini par être récompenser. Dans l'air un peu moins trouble, des silhouettes suivirent de prêt des bruits de pas.
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  • Dim 11 Déc - 3:00
    Il n'avait ni regret, ni remord. C’était juste vis a vis d'elle. Mais puisqu'elle semblait aussi déterminer que lui, montrant son expérience dans les événements tendu, alors il ne trouva rien a redire de plus. Et en effet, ils furent bientôt au niveau de la position qu'il avait indiqué a la Sirene. Tout en l'écoutant.

    - Une fumée, comme de la brume ? Et bien ca ne me dérange absolument pas qu'il y en ai, je me bat autant sur mes autres sens que ma vue. Si ca peut les déranger, c'est une bonne idée.

    Il se reconnu un peu dans sa façon de parler et de réfléchir. Elle était plus sérieuse et concentrée qu'a l'accoutumé, un peu comme lors de l'assaut sur le bar de la naine chef de la pègre a Liberty. Elle savait être elle même, puis se concentrer en faisant le vide et passer en mode « travail » sans aucun soucis, changeant de masque en un instant.

    - Je m'occupe des premiers qui arrivent.

    Il la regarda une dernière fois et lui fit un sourire. Avant de se retourner et de grimper d'un bond agile dans un arbre. Sa présence sembla disparaître. Elle pouvait sans aucun doute sentir les moindres parcelles magiques qui indiquait la présence d'un air vivant, mais physiquement parlant, c’était un fantôme.

    Trois hommes apparurent un peu après que le bruit de leur mouvements n'indique une arrivée. Ils avaient un air un peu patibulaire, et a part un des trois qui avait une carrure plus solide, ils n'avaient pas grand chose de combattants. Ils étaient torses nues, déjà transpirant par la chaleur montante du soleil, et portaient des pelles. Deux des trois étaient équipés d'arc, sans doute pour chasser pendant qu'ils étaient ainsi avancés dans les bois.

    - C'est encore nous qui devons nous taper la corvée.

    - C'est juste un trou a reboucher, reste tranquille.

    Tous se passa extrêmement vite. Comme souvent un combat pouvait paraître long, mais ne durait que quelques secondes avant de pouvoir neutraliser un opposant. Shan tomba sur le plus costaud, qui représentait selon lui le plus grand danger. Ses genoux se posèrent sur chaque épaule de l'homme et il serra sa tête avec ses cuisses, avant de mettre un violent coup de hanche. Aussi musclé qu'il était, sa nuque de brisa aisément dans un craquement sinistre.

    La surprise etait totale. Il avait largement le temps d'attaquer les autres. Il cibla le plus proche. Avec ses deux couteaux, qu'il lança droit vers le visage de son opposant. L'une des lames se ficha dans la gorge au moment ou il commença a dire quelque chose, l'autre dans son œil. Environ quatre secondes après l'assaut, deux sur trois étaient déjà mort.

    Le dernier poussa un cri de stupeur et de frayeur en brandissant sa pelle maladroitement. Shan dégaina son sabre en attaquant. Une attaque de Iaido basique, dégainé et tuer en un coup. Chaque mouvement était lethal dans cet art, et un maître aurait été surpris qu'il parvienne a autant en saisir le sens sans jamais avoir appris. La lame découpa le manche de la pelle comme dans du beurre, tout aussi aisément qu'il trancha les muscles, les nerfs et les os au niveau de la clavicule jusqu'au nombril.

    L'elfe rengaina aussitôt, et secoua la tete, pour faire disparaître l'unique goutte de sueur qui était apparut durant l'affrontement qui avait durée moins de quinze secondes. C’était clairement une machine a tuer.

    - Ils avaient deux arcs, ca pourra nous servir.

    Il se retourna dans la direction ou se trouvait Rowena, parlant toujours aussi naturellement qu'elle. N'importe qui aurait prit peur en les voyant ainsi, tous les deux.
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  • Dim 11 Déc - 17:58
    - Je me contenterai d'une flèche ou deux. Je n'ai jamais été très douée avec un arc.

    Dans la fumée âcre maintenue alentour, elle était apparue à quelques pas de lui. Finalement, elle n'avait pas eu a intervenir. Il n'avait jamais été si efficace... Et si manifestement prêt à tuer. Elle ramassa deux flèches d'un des carquois et tendit le reste à Shan. Elle n'avait même pas retiré le voile qui lui entourait le cou, l'arme la plus pratique qu'elle avait sur elle pour le moment.

    Les trois corps, elle ne les regarda qu'à peine. De toute façon, elle reviendrait tout à l'heure pour faire le ménage. Elle se concentra plutôt sur ses deux flèches, testant la solidité des hampes. Mais rien à faire, elle n'y arrivait pas.

    - Tu peux les casser juste en dessous des plumes ? " demanda-t-elle placidement à l'elfe alors qu'ils se mettaient en chemin. Ils auraient pu attendre que deux ou trois autres imbéciles viennent vérifier ce qui prenait autant de temps aux premiers, mais cela aurait été encore un long moment à attendre et elle ne préférait pas laisser le jeune garçon seul à leur camps trop longtemps.

    - Pour ne rater personne, d'expérience, le plus efficace c'est de passer de maison en maison en coinçant la porte d'entrée et de finir par ceux qui sont dehors.

    Lors d'une de ses traques, elle avait du débusquer un mage noir capable de possession. Lui retirer tout corps de sortie était aussi important que de trouver son vrai corps et le moindre oublie pouvait s'avérer désastreux. Heureusement, ils s'en étaient plutôt bien sorti avec son binôme. Elle espérait simplement que le cri de stupeur n'avait pas porté assez loin pour alerté le village.

    - Tu te charge du combat en milieux confiné et je te couvre depuis les toits ?
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  • Dim 11 Déc - 22:50
    Il se retourna vers elle et lui tendit l'arme en question. Il y avait peu de fleches mais visiblement elle n''en voulait pas énormément. Il avait du mal a comprendre comment ils avaient pu espéré chasser quoi que ce soit, avec si peu de munitions et en étant si peu discret. Certains humains avaient vraiment le don de le rendre dubitatif.

    - C'est un bon plan. Je peux me débrouiller oui. Ne tire vraiment qu'en dernier recours.

    Alors qu'il sortait lentement du couvert des arbres, il voulait simplement épargner son amie du fait de tuer de sang froid des hommes pas forcément en mesure de se défendre quand il allait frapper. Mais lui n'avait absolument aucun état d’âme pour ça. Au contraire meme. Il avait la sensation de faire une bonne action, de débarrasser la région de la gangrène qui la gagnait peu a peu.

    - Oh, si tu vois le chef qui nous a accueillis hier, essaye de ne pas le tuer, si il s'enfuit immobilise le au maximum. Sinon ne le laisse pas partir. Mais j'ai une question a lui poser.

    Visiblement cet endroit n’était pas la finalité du point de vu de l'elfe. Les esclaves venaient forcément de quelque part. Il voulait remonter la filière. Pour aller débusquer le reste des coupables. Il n'avait pas toujours besoin d'un contrat pour travailler. Il faisait toujours ce qui tenait a cœur, un point c'est tout.

    - C'est parti Rowena. On se retrouvera a la fin.

    Les maisons étaient a deux pas, mais il ne s'y dirigea pas immédiatement. Il se retourna vers elle et s'approcha brusquement, l'observant avec ses deux grands yeux verts. Il se pencha vers elle, comme pour l'embrasser, mais n'en fit rien, car elle leva la main pour l'empecher de s'approcher plus. Il la fixa un instant, mais ne dit pas un mot de plus. Ce n'etait pas grave, il comprenait.

    Il se retourna et s'éloigna a grandes enjambées droit vers la première maison qu'il contourna, et disparut de la vue de la Sirène. Le temps qu'elle grimpe sur le toit en question, il serait déjà en position.

    La veille, ils étaient tous réunis au même endroit, pour une réunion. Mais si ca avait été encore le cas, les trois autres ne l'auraient pas quittés pour venir vers la fosse. Alors si il y en avait eu une identique, elle devait être achevée, a présent. Donc la stratégie de la Républicaine était la plus logique. Passer d'habitation en habitation. Il fallait cependant faire attention a la possibilité qu'il reste encore des civils, comme les femmes d'hier. Il etait peu probable qu'ils aient éliminés tous le monde.

    Les actions furent rapides. Chirurgicale, et si Rowena avait une bonne vision de la rue, elle voyait peu ce qui se passait a l'intérieur. Elle pu voir Shan sortir par une fenêtre après sa troisième maison, et s’engouffrer a l'intérieur de la suivante, rapide et meurtrier. Il n'y avait aucun bruit dans le village qui semblait quasiment désert. A ce rythme, il allait simplement éliminer discrètement chaque homme.

    Mais au bout d'une dizaine de minutes, il y eu enfin un bruit. Une fenetre brisé, un cri de douleur, une porte qui s'ouvre soudainement, et un homme qui sort en titubant, la gorge ouverte, s'étouffant dans son propre sang. Il s'écroula au milieu de la rue, aussi mort que les autres. Mais ca avait suffit. L'alerte etait donné.

    De la grande batisse principale ou ils avaient frappés la veille, sortit le chef en question, et six ou sept hommes armés d'armes assez rudimentaire. Elle pu voir qu'il donnait des directives. C'etait eux maintenant qui passaient du coté des traqueurs, pour voir ce qui était en train de se produire.

    -  C'est la salope et l'elfe. C'est certain, je savais qu'on aurait du les buter hier.

    Ce n’était pas le chef qui avait dit ça, mais un de ses hommes de main, a l'aspect sec et très nerveux, un poignard effilé a la main. Deux autres hommes rejoignirent les six, et c’était probablement les huit derniers encore en vie dans le village. Avant qu'ils puissent faire quoi que ce soit, le plus grand du lot se prit une flèche sous le menton, transperçant mal la peau a cause de la pointe mal entretenue. Il tomba a genoux en hurlant, ses mains tâtonnant vainement la ou il s'etait fait touché. Il etait déjà condamné, et s'écroula entierement quand le chef beugla aux autres de fuir et de se séparer.

    - On se retrouve a l'endroit habituel, barrez vous !

    Mais ils n'iraient pas loin. Shan etait déjà en mouvement, et une autre flèche faucha l'un des fuyards dans l’arrière du genoux. Il se s'embeta pas pour aller l'achever, il n'irait nulle part comme ça.

    Le chef, lui, avec un des hommes, venait dans la direction de Rowena, droit vers la rive, et vers l'endroit ou étaient Zim et l'enfant. Ils étaient loin, mais si ils courraient une heure par la bas, il finirait par tomber sur eux. Shan lui s'occupant des hommes etant parti vers le nord, a l'opposé donc. C'etait a elle de jouer si elle ne voulait pas qu'ils disparaissent dans la nature.
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  • Lun 12 Déc - 0:11
    - Non.

    Lorsqu'il s'était brusquement approché, elle avait levé la main pour l'empêcher d'entrer de trop dans sa sphère personnelle. Elle ne s'était pas justifiée ni excusée. Ils étaient en pleine opération. Il n'y avait rien d'autre pour l'heure. Elle s'était plutôt concentrée sur les alentours, comptant le nombre de personnes qu'elle percevait. Leur nature.

    - Si je sens un mage je m'en chargerai. " le prévint-elle avant qu'ils ne se séparent.

    Elle grimpa souplement sur le mur de la première maison... Enfin pas aussi souplement que sous la pluie ou dans les brumes matinales de Courage, mais avec un soupçon d'aide magique, elle se hissa sans difficulté sur le toit, à plat ventre pour qu son poids réparti ne risque pas de déséquilibrer le faîte. Elle inspira, expira, en de longs traits paisibles, les yeux suivaient mécaniquement l'avancer de Shan entre les murs de terre. Il passe de maison en maison sans qu'elle ne le voit de façon conventionnelle. Un homme travers la rue, ignorant de ce qui est en train de se jouer. Il est tendu, l'air à la fois brutal et mal à l'aise et se dirige vers la maison dans laquelle se trouve Shan... où celle où il se trouvait il y a peu de temps encore.

    Une mauvaise réaction et il pouvait alerter tous les autres...

    Silencieusement, la sirène glissa du toit les prises créées pour la montée lui facilitant la descente. Ce n'était pas la démonstration la plus agile qui soit, malgré sa souplesse manifeste, mais elle arriva rapidement au sol sans le moindre son. Avançant à croupetons entre les murs, elle arriva à l'angle de celle qu'elle visait à peu près en même temps que sa cible. Il tendait la main vers la poignée pour l'ouvrir sans frapper et se retrouva face à une porte close. Il commençait à ouvrir la bouche lorsqu'une main surgit de la pénombre du mur, à découvert, pour disparaitre aussi sec entre deux maisons proches. Heureusement, personne ne semblait guetter aux fenêtre. Les bâtiments étaient posés sans ordre spécifique dans le minuscule village, offrant des cours et des recoins ombragés.

    L'homme se désintéressa simplement de la porte et s'enfonça dans les passages biscornus entre les murs épais. Le village redevint calme jusqu'à ce qu'un blessé ne vienne mourir au milieu de la rue.

    Une ombre regardait la scène en retrait. L'homme qui avait failli donner l'alerte un peu plus tôt était parmi les rescapés. Le groupe s'égailla en tout sens. Rowena ferma les yeux. Le plus gros allait au nord mais là... L'homme à la porte suivi le chef de bande qui prenait une toute autre direction. Ils allaient droit sur leur campement. Ils passèrent près d'elle, de l'autre côté d'une maisonnette particulièrement petite, même pour l'endroit misérable. Plus une cabane qu'une véritable maison.

    Un voile bleu nuit brodé d'or tomba sur le visage du chef, s'entortillant autour de lui. La seconde d'après, un méchant crochet du droit l’assommait proprement. L'homme sous emprise ramena son chef vers le centre du village et alla chercher une corde pour l'entraver avec brutalité, comme il l'avait si souvent fait sur des esclaves. Rowena, elle, s'était dirigé vers l'homme qui gémissait à terre et tentait de se trainer loin du carnage malgré la douleur de son genou explosé par le tir. Le sang coulait d'une manière impressionnante pour un néophyte, mais en tant qu'experte, Rowena savait qu'il pouvait tenir encore un long moment sans le moindre soin. Un très long moment. Tout comme elle savait à quel point la douleur était violente.

    Elle s'assit sur ses talons près de lui, attrapa son bras lorsqu'il tenta de la frapper avec l'énergie du désespoir et entonna tout bas une mélodie mélancolique. Le visage de l'homme se décontracta doucement jusqu'à ce qu'il esquisse un sourire. La seconde suivante, une pointe de flèche lui perforait le cœur, le tuant instantanément sur le coup. Le regard de l'homme se voila alors qu'elle tenait toujours sa main dans la sienne. Un son clair de cristal qui se brise se répercuta en elle, précédant une douleur intense. Elle serra les dents.

    C'était comme dans le temple sous-marin. Un froid glacial perça son cœur comme un coup de poignard et se répandit le long de ses veines. Son visage. Son cou. Son dos. Elle avait arrêté de respirer la tête vibrant d'un coup à la tempe qu'elle n'avait jamais reçu. Elle porta la main à son épaule sans s'en apercevoir. Elle ne se rendit compte qu'elle avait perdu le contrôle sur son pantin que lorsque celui-ci se jeta sur elle avec un couteau. Son corps réagi dans un pur réflexe. Avant qu'elle ne le réalise, elle l'avait maitriser. Les effets du glas de cristal s'étaient évanouis mais elle avait la réponse à ce qu'elle n'osait croire la première fois... Maintenant c'était une certitude.

    Elle regarda le crâne de l'homme qu'elle tenait, hagarde. Son visage était enfoncé dans la poussière. A chaque fois qu'elle prenait une vie, la magie vivante qu'elle abritait montait un peu plus en puissance et la brisait au passage.

    - Lâchez-moi !!! " rugit l'homme en tentant de gesticuler malgré le genou qui pesait sur son crâne.

    Troublée, elle s'ébroua enfin. Son voile indigo vint à elle et elle entrava rapidement le bandit avant de le trainer au sol à bonne distance de son chef et de ses camarade mort, afin qu'il ne puisse rien utiliser pour se libérer. Dans un silence de mort, assise en tailleurs, il n'y avait plus qu'à attendre le retour de Shan. De toute façon, elle avait besoin d'un moment. L'esprit blanc malgré les tentative et les suppliques de son otage conscient pour la pousser à le libérer, elle se massait doucement l'épaule sur laquelle figurait l'impressionnante marque de brulure.
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  • Lun 12 Déc - 23:14
    Shan n'etait pas très loin, de toute maniere.Il avait poursuivi les derniers survivants, inlassablement, telle la mort aux trousses des derniers membres de ce qui était il y a moins d'une heure un clan en expansion, assez puissant pour faire plier un, puis plusieurs villages pour se doter d'un territoire, et assez malin pour en plus finir par le posséder officiellement aux yeux de l'Empire. Tout c’était joué en un tour de main, et a cause de la présence d'un semi-elfe et d'une sirène. La vie était bien peu de chose dans ce territoire reculé.

    Il réapparut au bout de la rue seul. Il avait rassemblé les corps, et irait les brûler plus tard. Il avait même envie de brûler la totalité du village. Il avait trouvé deux survivantes dans une maison. Sans doute la pour une utilité qu'il n’était pas difficile a deviner. Avec autant d'hommes, il fallait bien avoir de quoi se libérer d'une trop grande dose de testostérone.

    Le pire c’était qu'il tait sur qu'ils en allaient faire venir d'autres. C’était ce genres de personnes. Et c’était exactement pour cette raison qu'il avait voulu en garder un en vie. Il voulait pouvoir remonter la filiale. Il jouait avec la poignée de sa lame, la faisant tourner dans sa main négligemment, en s'approchant. Il avait les yeux fixés sur Rowena, et était quand même soulagé qu'elle n'ai rien. Et un peu agacé contre lui même de l'avoir obligé a intervenir.

    - Désolé, j'ai manqué de prudence dans la cinquième maison.

    Il évita de dire que c’était parce qu'il était tombé sur des civils et qu'il avait du faire attention a ne pas en embroché une. L'un des types l'avait remarqué et avait réussit a sortir. Mais il ne voulait pas trouver d'excuse. Il aurait du être meilleur. En s'approchant, il remarqua aisément l'expression qu'elle avait et se pencha vers elle, sans se préoccuper le moins du monde des deux prisonniers.

    - Ça ne va pas, tu es blessée ?

    Si c’était le cas, a cause de sa négligence, il s'en voudrait pendant longtemps. Mais ça n'avait pas l'air d’être ça. Il n''y avait pas d'odeur de sang ou de chair ouverte. Il souffla intérieurement de soulagement. A moins ce n’était pas ça. Mais il y avait autre chose. Cependant, ce n’était pas le moment de discuter de ça. Il y avait quelque chose a finir.

    - On va garder le chef. Je vais m'occuper de l'autre. Je pourrais le torturer, lui. Mais si tu veux bien utiliser tes capacités, je suppose que ce sera plus rapide.

    Il l'observa un instant, l'air songeur, puis se ravisa presque trop rapidement.

    - Mais je peux tout aussi bien le faire parler a ma façon. Tu as l'air fatiguée. Tu en a fais assez comme ça je pense.

    Il lui proposa sa main, pour l'aider a se relever, et voir d'un peu plus prêt son etat mental. Car c'etait visiblement ça dont il était question, elle était touchée magiquement ou mentalement. Ou les deux.
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  • Mar 13 Déc - 0:36
    Shan réapparu entre les bâtiment au bout d'une pair d'heures. Le soleil était à son zénith. Le chef et le geignard étaient toujours en plein soleil mais Rowena était assise en tailleur, le dos contre la façade d'une maison. Une grosse pipe de bois brute aux lèvres, le voile indigo de nouveau autour de son cou depuis qu'elle avait trouvé une seconde corde pour maintenir son ôtage, elle avait simplement tournée la tête à l'arrivée de l'elfe et l'avait salué de la main. Une journée comme tant d'autres. Mais le mouvement était robotique.

    - L'important c'est que tout soit sous contrôle. C'est pour ça que c'était bien d'être deux.

    Elle se redressa avec son aide, s'étira pour se dérouiller le dos et secoua négativement la tête. Il était inutile de s'économiser maintenant. Ce qui était fait était fait. Elle pouvait régler cette affaire plus vite que lui et elle n'hésiterait pas.

    Un instant, elle tiqua pourtant en le regardant de haut en bas. Il n'y avait pas une trace de sang sur sa personne. Ni sur la peau, ni sur ses vêtements. Et ce n'était pas leur couleur sombre qui aurait pu camoufler ça. Il était réellement immaculé. C'était... étrange. Et particulièrement terrifiant quand on y pensait et qu'on savait qu'il n'était pas un mage. Mais c'était Shan après tout...

    - J'ai fait le tour des maisons en attendant. Les deux femmes que tu as sauvé sont en route pour notre campement. Au pire, si elle tente de partir avec nos affaires et que Zim ne suffit pas à les retenir, on les retrouvera sans le moindre problème. Elles sont trop faible pour aller loin et je me suis imprégné de leurs auras. Elles sont partie avec toute la nourriture et l'eau qu'elle pouvait porté en plus de bandages supplémentaires pour elles et le petit... Pour être honnête je préférai qu'elle n'en voit pas plus que nécessaire.

    Elle ne dit rien des discussions plus personnelles qu'elle avait eu avec elles deux et des premiers soins qu'elle leur avait donné. Certaines choses n'étaient pas bonnes à dire même si c'était un secret de polichinelle. Tout en continuant à parler, elle accompagna Shan auprès des deux rescapés. Le chef avait vaguement repris conscience mais son camarade ne l'avait pas loupé, il avait rendu son dernier repas à cause de la commotion et comatait sous le soleil cuisant. L'autre avait cessé de hurler et de gémir, son esprit combattif brûlé par ce même soleil.

    - J'ai aussi trouvé quelques babioles. Un couteau. Un peu de plantes locales intéressantes à fumer. " Elle tapota la pipe grossière qu'elle avait visiblement trouvé également... et non, ce n'était pas du tabac. M’enfin elle était plus à ça près.

    En réalité, en faisant le tour, elle avait eu l'impression de faire une plongée obscène dans les bribes de souvenirs chaotiques qu'elle avait traversé dans l'esprit de Shan'aël. La chaleur. La destruction et le manque de repère. l'horreur. Comme si les évènements de sa mémoire annonçaient cette déchéance profonde et ignoble. Là non plus, elle n'en dit pas un mot.

    - Tu peux faire un tour, ça va prendre un peu de temps. Dit moi juste ce que tu veux savoir précisément.
    - Si on les a tous eut, si c'est vraiment lui qui commande ici, si il y a d'autres groupes ailleurs... Et d'où viennent les esclaves.
    - Ok. "

    Elle traina le chef à l'ombre sans même tenter de lui adresser la parole, et s'assit en tailleurs à côté de lui. Contrairement au soir où ils avaient acculé la naine et ses hommes dans l'auberge des quartiers sombres de Liberty, elle ne s'enfonça pas dans l'esprit embrumé comme une lame chauffé à blanc. Elle s'y glissa doucement, trouvant ses repères et ses marques en de longues minutes. Une main sur le front du brigand, l'autre au niveau de son cœur, ses yeux parfaitement noirs vrillés dans ceux de l'humain, elle ne bougea plus d'un cil.

    Mentalement, elle lui répétait les même questions et tiraient sur les fils de ses émotions, mettant en exergues les souvenirs et les pensées qui traversaient son esprit pour l'orienter jusqu'à ce qu'il aille dans la bonne direction. Cette méthode était sûre et permettait de recouper les informations avec plusieurs souvenirs, plusieurs points d'attache émotionnelles. Cela évitait les faux souvenirs et les choses dont une personnes pouvaient se convaincre, bien loin de la réalité.

    Elle serra à peine les dents en revivant avec lui les horreurs qu'il avait commises et celles qu'il avait vues. Et finalement, après un bon quart d'heure, elle s'ébroua et inspira profondément.

    - Shan ?! " appela-t-elle à haute voix sans se préoccuper ni du bandit ni de ce qui était advenu de son compère. Elle récupéra la pipe posée au sol... Mais elle s'était éteinte en attendant. Et zut...

    - On les a tous eut et c'était bien le chef ici. Mais c'est pas lui qui a eu l'idée de s'installer ici. C'est un homme a Taisen qui lui a expliquer comment il pouvait s'implanter ici et construire son petit harem d'esclaves parfait. Ils ont accepté de fabriquer de l'huile concentrée de Datura - un psychotrope interdit dans pas mal d'endroits - et en échange, l'homme leur envoie les esclaves nécessaires pour rendre crédible les morts dans des attaques de cerbères et la repopulation après-coup. Il ne sait pas s'il y a d'autres groupes. Il ne se préoccupe que de sa vie.

    Elle s'était levée et faisait mine de s'éloigner vers le buché funéraire, un sac de toile à l'épaule.
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  • Mar 13 Déc - 23:49
    Pendant qu'elle travaillait, il s’était mit au travaille tranquillement. Il mit un bon moment pour rassembler les cadavres, au fond du village, derrière la grande maison. Et alluma le brasier, un grand feu de joie qu'il observa se consumer sans émotion, sans plaisir ou tristesse, sans aucune arriere pensée. Malgré la sensation qu'il avait eu plus tot, devant ce spectacle, il n'y avait que du froid qui se battait dans son cœur.

    Il fit demi-tour au bout d'un moment, en entendant la voix de Rowena le ramener a la réalité. Elle avait terminée. Sans vraiment se rendre compte du temps qu'elle avait mit, il retourna dans sa direction. Il se retrouva proche de l'endroit ou le dernier survivant était a moitié inconscient, l'esprit en morceaux après avoir était autant malmené psychiquement par la sirène. Il aurait pu s'en remettre après du repos, sans doute, mais il ne lui en laisserait pas l'occasion.

    - C'est a peu prêt ce dont je me doutais. Il va falloir que je penche d'avantage la dessus. En rentrant, je ferais courir une rumeur pour que des soldats viennent par ici. Avant qu'un autre clan essayent de s'approprier les lieux.

    Il n'avait pas vraiment le cœur de brûler les bâtiments. Il ne considérait pas l'endroit comme chez lui, mais il gardait un certain lien affectif qu'il ne pouvait pas complètement ignorer. Il songea un peu a cet homme. Sans doute un esclavagiste n'ayant pas cessé son activité, et continuant dans la clandestinité. Il y en avait plus d'un. Il observa Rowena aller vers la fumée et la laissa un peu, se retournant vers le dernier survivant.



    Il avait réfléchit a ce qu'il pouvait bien lui dire, mais finalement, rien ne vint. L'homme n’était même pas en état de parler, de protester ou de se défendre. Shan n'avait qu'a l'achever. Alors qu'il avait voulu le faire réfléchir une dernière fois avant sa dernière heure, finalement, a quoi bon ? Il n’était sans doute absolument pas triste de ce qu'il avait fait, il ne se sentait clairement pas coupable. Et il venait très certainement, gamin, d'une vie de ce même milieu. Ne connaissait rien d'autre.

    Il enfonça son poignard d'un coup sec, le tuant ainsi sans souffrance. Inutile de faire durer la chose. Il eu un bref spasme, et en un instant, c’était fini. Son clan et tout ce qu'il avait construit, avec lui. Tout était fini.

    Shan se laissa descendre sur la pointe de ses pieds, accroupit, soufflant. Le contrat entier, sa mission personnelle qu'il s’était attribuée, secondée par la sirène, tout était terminé. Ils allaient pouvoir rentrer, ramener les survivants et trouver un endroit pour qu'ils puissent commencer une nouvelle vie.

    Il se redressa et ramassa le corps, le tirant sans douceur jusqu'au bûcher ou brûlait ses camarades. Une minute plus tard, il les avait rejoint, et la fumée commençait a grimper en se joignant au reste dans une odeur macabre.

    - Rowena... ?

    Il l'avait rattrapé, finalement, et l'avait observé de dos. Mais encore une fois, il ne su pas vraiment quoi dire. Il resta a coté d'elle, en silence, avant de murmurer doucement.

    - Retournons a notre campement. Il n'y a plus rien pour nous, ici.
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