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  • Sam 12 Nov - 18:26
    - Cor'u, p'r p'te, c'sse d' bo'gr.

    La volonté était la, mais en tenant sa longue chevelure avec les dents, il avait bien du mal à se faire comprendre.

    Ils étaient arrivés non loin d'un tout petit village d'une poignée d'habitants la veille, et depuis, Aryan travaillait a la première étape de son plan intitulé « donner confiance a Cornue avec les gens, dans des endroits un peu plus peuplé. » Un nom assez long mais qui avait le mérite de donner la signification totale du plan dés son énonciation.

    Une semaine après l'arbre, ils avaient ainsi continués d'avancer dans la direction de Celestia, ou ils devaient retrouver Luviel, un peu a l'écart, avec les deux fameuses sœurs jumelles qu'elle voulait qu'ils rencontrent. A vrai dire, c’était surtout Cornue qui voulait les rencontrer et revoir Luviel. Pour Aryan, c’était surtout Luviel tout court qui l'intéressait. Les deux autres n’étaient que des humaines après tout.

    Ils étaient debout devant la carriole ouverte, et Aryan avait un mètre ruban dans les mains, pour prendre les mensurations de la version humanoïde de la démone. Elle avait le bras en l'air, le laissant mesurer de la base de son aisselle jusqu'à ses doigts, et pour ne pas être gêné, il lui avait fait gentiment une tresse qu'il maintenait entre ses lèvres pour ne pas qu'elle soit dans le passage et l’empêche de bien mesurer. Finalement, il la relâcha et lui fit une chatouille sous le bras pour lui indiquer que c’était bon.

    - Avec ces mesures, je vais pouvoir retoucher quelques vêtements pour qu'ils puissent t'aller. Non. Ne me regarde pas comme ça.

    Il la prit par les épaules et la retourna vers lui, pour la fixer d'un air sévère. Elle ne voulait pas s'habiller. Elle n'aimait pas le tissu. Mais pour entrer dans le village sans trop se faire remarquer, impossible de ne pas avoir de vêtements. Il s’était demandé si elle pouvait inclure des vêtements dans sa métamorphose, mais avait estimé que de véritables vêtements serait le plus simple. Voila pourquoi il était ainsi en train de prendre ses mesures.

    - Je ne veux pas de grands yeux implorants, ou de regrets. Tu vas y arriver aujourd'hui ma cornue. Mais pas toute seule. Je serais avec toi pour toute la durée de notre route la bas. Le plan est simple. Nous allons passer entre les gens. Nous ne parlerons a personne...jusqu'a arriver a un endroit ou ils vendent des provisions. De la viande ou du thé. Nous achetons, et nous repartons. Rapide. Et c'est moi qui parle. Tu observes simplement. Facile non ?

    Il savait que ca ne l’était pas, qu'elle devait être toute retourner et qu'il ne faudrait qu'un petit accroc pour qu'elle se transforme et disparaisse. Peut être même s'éloigne de lui. Mais il avait confiance. En lui, déjà, pour l'accompagner et la rassurer...et surtout en elle, pour pouvoir faire front et continuer de s'améliorer socialement.

    - Personne ne va faire attention a toi, tu comprends ? Tu seras une personne parmi d'autres. Et si quelqu'un te regarde, c'est uniquement parce qu'il te trouvera joli, rien d'autres.

    Il s'accroupit un peu pour etre a sa hauteur et lui embrassa le front.

    - Tu me fais confiance ? Si tu me fais autant confiance que moi j'ai confiance en toi, alors nous allons reussir a le faire.

    Il lui présenta son petit doigt :

    - Enroule ton petit doigt autour du mien. C'est un serment. Un serment pour dire que tu vas y arriver. Repete. « Je vais y arriver ». Repete. « Je suis plus forte que ma peur ».

    Il lui fit un sourire, la main devant elle.
    Invité
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    Anonymous
  • Sam 12 Nov - 23:01
    Exercice N°1


    Ce matin, il avait m'a mesuré sous toutes les coutures. Le connaissant, sa demande ne m'avait pas vraiment surprise et je l'avais laissé faire. Qu'il souhaite avoir des informations précise sur mon corps et son fonctionnement n'était pas nouveau. Je m'étais même prêté au jeu, appréciant qu'il s'occupe de mes cheveux et m'exécutant de mon mieux pour luipermettre les mesures les plus précises possibles. J'apprenais ainsi la valeur de diverses mesures. Par exmple j'avais trente centimètres du creux du coude au poignet !

    En revanche, lorsqu'à la toute fin, il m'apprend pourquoi il s'est prêté à ce jeu ce matin, mes oreilles se plaquent en arrière sur mon crâne et je me retourne brusquement vers lui, les yeux plissés. Je me retient de justesse pour ne pas lui montrer les crocs. Il a pas le droit de faire des choses comme ça sans dire !

    - Non. Ne me regarde pas comme ça.

    Toujours largement en arrière, mes oreilles s'abaissent un peu, penaudes. Mais tout de même... Des vêtements. ça me brule la peau, ça gratte et ça serre et ça limite les mouvements puis sa bouge et on peut pas sentir le vent...

    - Aryan... " pleurnichais-je en le fixant de mes grands yeux roses.

    Oui, je veux apprendre à parler plus avec des humains mais pourquoi ça veut forcément dire porter ces choses... ? Et puis pourquoi ils détestaient tous voir des corps nus alors que beaucoup d'entre eux en crevaient d'envie ?

    - Je ne veux pas de grands yeux implorants, ou de regrets.
    - Mais ça graaaatte... On peut faire une ou deux personne et le reste plus tard ?
    - Tu vas y arriver aujourd'hui ma cornue. Mais pas toute seule. Je serais avec toi pour toute la durée de notre route la bas. Le plan est simple. Nous allons passer entre les gens. Nous ne parlerons a personne...jusqu'a arriver a un endroit ou ils vendent des provisions. De la viande ou du thé. Nous achetons, et nous repartons. Rapide. Et c'est moi qui parle. Tu observes simplement. Facile non ?

    Non c'est pas facile ! et la tête que je tire doit lui répondre sans que j'ai besoin de prononcer un mot. C'est horrible !!! Au milieu d'une foule ! A marcher ! Avec des Vêtements !! Donc sans aile. Sans pattes. Sans griffes ni crocs. Sans rien pour me défendre et sans rien pour fuir ! Rien qu'à cette idée, entourée, engloutie par la marrée humaine, je recule, me libérant de la prise qu'il a sur mon épaule, les bras noués autour de moi, ma queue enroulée autour de ma propre jambe, l'air proprement terrifiée.

    Mais il continue, l'air toujours aussi sûr de lui. Posé. Comme toujours. Tout lui semble si facile, comme s'il savait les choses à l'avance... ça ne m'étonnerait pas que ce soit le cas d'ailleurs.

    - Personne ne va faire attention a toi, tu comprends ?


    Je secoue la tête de gauche à droite.

    - Ils me regardent toujours. Ils me voient. Ils me sentent. Ils ont peur et moi aussi.
    - Tu seras une personne parmi d'autres. Et si quelqu'un te regarde, c'est uniquement parce qu'il te trouvera joli, rien d'autres.
    - Je suis pas parmi d'autres ! Je peux... regarder de loin ? Sur un toit ? Comme ça je suis près quand même...

    Être dans une foule... Être parmi eux... Comment ?

    Je me frictionne les bras, transie de l'intérieur.

    - Je suis pas comme eux... Ils le sentent.
    - Tu me fais confiance ?

    Je m'arrête et le regard en coin, suspicieuse. Oui... Et il le sait... Mais j'ai l'impression qu'il va me demander quelque chose d'encore pire si je dis oui.

    - Si tu me fais autant confiance que moi j'ai confiance en toi, alors nous allons reussir a le faire.
    - ...

    Je l'écoute et le regarde, oreilles dressées.

    Tranquille, il me sourit. Comment il peut être si sûr... Et si calme... Et il va me dire que je n'ai rien à craindre, qu'il est là et que je dois apprendre à me défendre. Mais on ne se défend pas contre le feu et la rage d'une horde. On ne se défend pas contre le mal-être et les contradictions qui hantent les esprits fêlés. On ne se défend pas contre la cacophonie qui me rentre dans la tête quand la multitude m'entoure.

    Je louche sur son petit doigt et fronce le nez, dévoilant mes crocs malgré moi. Je déteste cette idée... Mais il m'en pense capable. Il sait lui. Et je dois admettre que le fait qu'il soit là rend les choses un peu moins terrifiantes. Je ne le ferai jamais seule, c'est sûr. Alors pourquoi pas... Juste pour essayer. Et puis si quelque chose arrive, il pourra m'aider.

    - Enroule ton petit doigt autour du mien. C'est un serment. Un serment pour dire que tu vas y arriver.
    - Je veux bien... Si tu promets de m'aider à partir si c'est trop.
    - Alors enroule ton petit doigt.

    Raide, je décroche une main de l'un de mes flancs et crochette son petit doigt avec le mien.

    - Repete. « Je vais y arriver ». "" Je le regarde, interrogative. " Repete.
    - Je vais y arriver ?
    - « Je suis plus forte que ma peur ».
    - Je suis plus forte que ma peur...

    Il n'a pas l'air tout à fait convaincu alors je recommence... Et encore une fois, laissant les mots se poser en moi avec plus de conviction, magie insoupçonnée qui fait basser la peur qui me glace pour remettre un peu de braise et de chaleur.

    - Je suis plus forte que ma peur.

    Un léger sourire fini par apparaitre et j'acquiesce en ponctuant ma phrase.

    Je relachais enfin son petit doigt et respirait largement, ma queue ondulant de nouveau souplement. Je le suivais même à l'intérieur pour regarder les vêtements qu'il sortait de l'armoire en se demandant dans lequels il allait planté ses aiguilles.

    - Dit Aryan... Pourquoi les mâles et les femmelles portent pas les même vêtements ?

    A genou, appuyée contre le bord du lit en regardant les allé-retours qu'il fait, je m'interroge sur bien des choses. Lui, il ne porte pas de chemise ou alors des ouvertes, mais il n'y en a pas des comme ça dans les vêtements qu'il sort. Je me demande bien ce qu'il va vouloir que je porte... et si j'arriverai à le supporter plus de quelques minutes. j'en frémi d'avance...

    Non... Je suis plus forte que ma peur. Je veux apprendre.

    - Et les chaussures c'est obligé ?

    CENDRES
    Invité
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    Anonymous
  • Lun 14 Nov - 19:18
    Il hocha la tete, satisfait de l'entendre parler ainsi, et se retourna pour aller vers la carriole ou se trouvaient les vêtements en question. Il lui fit signe de le suivre, pour qu'elle puisse essayer au fur et a mesure. Elle avait fait un pas vers lui, il ne fallait désormais pas lui faire perdre cette confiance qu'elle avait enfin accépté.

    - Déja il faut que tu prennes une chose en compte. On ne va pas commencer par une gigantesque capitale noire de monde. Non, j'ai sélectionné un village ou il y a moins de cinquante personnes qui y habitent. A cette heure ci beaucoup seront en train de travailler, et je doute qu'il y ai beaucoup de voyageurs. Nous n'allons croiser qu'une poignée de gens.

    Il n’était pas méchant, et il était assez pédagogue. Il commençait par quelque chose de moralement facile pour ne pas la brusquer, cela aurait été tout simplement contre productif. Un jour Ikusa. Un jour, Justice. Aujourd'hui, ce serait le village de Tibiko.

    - Les hommes et les femmes ne portent pas les mêmes vêtements a cause de leurs formes, déjà. Les femmes ont une poitrine, comme toi.

    Quand elle fut derrière lui, il lui frôla l'un des boutons de chair rose ornant ses un de ses seins, comme pour lui signifier de quoi il parlait.

    - Les femmes ont plus de hanches, plus de fesses. Elles doivent avoir plus de place pour accueillir un enfant, une fois fertilisé après la copulation. Et puis leurs esprits sont également différents. Les femmes n'ont pas la même définition de la beauté et de la praticité que les hommes, généralement. Et enfin, je pense que c'est aussi une question de tradition. Pour les différencier.

    Il était penché sur le lit, la ou il était en train de retravailler un haut de tunique qu'il voulait assez large pour ne pas qu'elle soit trop gêné par le tissu, sans pour autant dissimuler totalement la féminité qu'elle pouvait arborer. Autant qu'elle soit jolie. De toute manière, peut importe la tenue, il l'aurait trouvé jolie, de toute façon.

    - Tu n'aura pas besoin de chaussures, je t'épargne ça. Je n'en met pas souvent moi même.

    Il avait un ciseau dans une main, puis le posa, pour prendre une aiguille et un fil assortit a la couleur qu'il passa lentement, concentré. C’était loin d’être sa spécialité, et il savait mieux reprisé des tenues que modifier leur coupe pour qu'elle tombe juste.

    - Si jamais tu as peur de quelque chose, ne t'envole pas. Vient proche de moi, et si vraiment tu es terrifiée, alors je te soulèverais dans mes bras et on s'envolera tout les deux. Les humains ne volent pas, tu te souviens ?

    Enfin, certain si, techniquement parlant. Mais il n'avait pas besoin de le lui préciser. Ça valait mieux. Et il n’espérait de toute manière pas tomber sur un humain de la sorte aussi profondément dans des terres isolés. On etait quand meme jamais trop prudent.

    - J'ai bientôt terminé. Si cela te va en taille, nous pourrons y aller.

    Pas besoin de faire attendre trop longtemps l'exercice. Et de la faire attendre trop longtemps elle.

    - Tu sais...si tu y arrives, on aura de la bonne viande a faire griller ce soir.

    Il se tourna vers elle, pour lui asséner le coup de grâce. La carotte au bout du bâton.

    - Un bon repas, avec un bon goût. Puis on pourra se mettre tout les deux a l'intérieur, avec le toit relevé, on regardera les étoiles et je pourrais te parler du ciel, en te faisant un calin.

    Il fallait toujours une récompense, en éducation.
    Invité
    Invité
    Anonymous
  • Mar 15 Nov - 21:43
    Exercice N°1


    J'acquiesce, l'air sérieux, lorsqu'il m'explique ce qu'il a prévu de façon un peu plus précise. Bien... Déjà ça fait un peu moins peur. Un petit village et sans trop de monde de sorti. Peut-être que leurs émotions ne seront pas trop violentes et si jamais ils sortent les fourches, on aura une chance de s'en sortir entier.

    Par contre, quand il répond à ma question sur les vêtements, j'ai vraiment l'impression qu'il exagère. Il est très précis et tente de me donner le plus de précision possible, comme toujours, mais cette fois c'est presque un peu trop...

    - Je sais ce que c'est une poitrine... Et on dit enceinte, ça fait moins de mots compliqués. " le reprenais-je doucement en penchant la tête sur le côté, assise sur le bois du plancher, tout en assimilant la différence de beauté, de praticité et de tradition... Je me demande bien pourquoi ce qui est pratique pour un homme l'est pas pour une femme, mais c'est que je dois pas avoir encore suffisamment réfléchi. Peut-être que les femmes sont plus comme moi, tout simplement. Les pantalons ça doit gratter encore plus partout que les jupes... Mais non ça ne pouvait pas être ça. Les mâles découvrent leur poitrine ce que les femelles ne font pas... ou alors c'est pour se faire trousser plus facilement.

    - Les humains volent. Toi tu voles... Mais d'accord. Je volerai pas. Parce que j'aurai pas peur. " ajoutais-je avec enthousiasme.

    En fait, tout cela me paraissait de plus en plus facile. Comme il le disait. J'y vais avec lui. Il parle. Je regarde. On repart. C'est tout. Aucune raison d'avoir peur. Aucune raison d'être attaquée. Facile !

    Pendant qu'il coupait et cousait, je le regardait, appuyée sur le bord du matelas, fascinée par le jeu de l'aiguille. Il y avait quelque chose de magique dans l'inventivité des humains. Quelque chose qu'ils ne faisaient pas qu'avec leur corps mais qui venait d'ailleurs et leur donnait la capacité de détruire les plus belles choses pour créer ce genre de moyen de torture. C'était toujours un grand mystère : où trouvaient-ils des idées si dérangeantes et insensées?

    Lorsqu'il me tendit la pièce de tissus blanc dont le col est orné d'un motif rose pâle, je m'en empare sans la moindre hésitation... Et frissonne. Rien que sous mes doigts c'est râpeux. Mes oreilles se couchent en arrière mais je regarde la robe d'un air décidé. Il n'y a pas de lacet, rien à ajuster. Alors je respire à fond, tourne brusquement le dos à Aryan et l'enfile d'un coup. Je ne l'ai jamais fait moi-même mais j'ai bien des souvenirs de ce genre de choses. Même un vêtement très compliqué ne m'aurait pas découragé !

    Le tissus clair masqua un instant la lumière, je fit attention à ne pas déchiré la manche avec mes cornes et le laissait retombé autour de moi. Il fredonna en se deployant, me grattant furieusement la peau. Je tire sur l'avant pour que ma poitrine passe au-dessus de la légère démarcation qu'il avait faite pour la taille mais le col est très large, retombant sur mes épaules et mes courbes en ondulations lâches. La taille également flotte un peu et le bas m'arrive aux chevilles. mais je l'ai mise.

    D'un ample mouvement, je tire ma longue crinière hors du carcan de toile et serre les dents en sentant chaque fille doux tiré sur mon crâne et raclé contre le haut de mon dos. Bon... Jusque là, c'est vraiment désagréable mais je peux le supporter. Un peu de courage et ça ira.

    D'un mouvement brusque je me retourne de nouveau pour faire face à Aryan, la robe aussi bien mise qu'il est possible de le faire sans accessoire, une courte manche tombant presque jusqu'à mon coude. Les oreilles toujours autant en arrière, un bras tenant l'autre pour essayé de ne pas commencer à me gratter tout de suite, je le regarde par en-dessous, pas franchement à mon aise.

    - On y va ? " demandais-je juste avant de rabattre scrupuleusement mes cheveux sur une seule épaule, comme si je voulais désespérément les éloignés de la lisière du vêtement dans mon dos.


    CENDRES
    Invité
    Invité
    Anonymous
  • Mer 16 Nov - 19:58
    Aryan la regarda s'affairer pour essayer d'enfiler le tissu, avec une gêne évidente. Et ca le fit sourire. Il etait assez fier d'elle, de ses efforts, et heureux de la confiance qu'elle portait sur lui. Elle n'aurais probablement jamais fait ça avant, et encore aujourd'hui, il aimait se dire qu'elle ne l'aurait pas fait si cela n'avait pas été lui. Il se faisait peut etre une illusion, mais peut importe, il était content, c’était le principal.

    - Doucement ma Cornue, le tissu est léger et assez fragile.

    Il approcha pour la regarder. Elle parlait vite, comme pour faire en sorte que lui accélère, et qu'elle puisse se débarrasser de sa mission du jour le plus rapidement possible. Il passa gentiment la main sur les cheveux recouvrant son épaule, puis la remonta lentement le long de son visage, pour, enfin, atteindre ses oreilles et en caresser gentiment une d'un doigt.

    - On va y aller en volant, on se posera juste avant pour ne pas être vu.

    Il y avait un peu de brouillard plus loin, et ça allait masquer leur arrivée. Pas besoin de plus c’était parfait. Il décida qu'elle n'allait pas forcément bien maîtrisé ses ailes et l'attrapa sous les genoux et dans le dos, la soulevant gentiment du sol comme une vraie princesse de conte de fée. Bien qu'il ne pensait a rien de précis en le faisant. Juste a ne pas abîmer le tissu.

    - Plus tu la portera, plus tu seras a l'aise avec. Si tu ne fais jamais d'effort ce sera impossible. Et petit a petit, tu t'habituera et ça ne te généra plus. Je te garantie que si tu t'habillais plusieurs jours de suite, ça ne te générais plus. Ta peau est juste trop sensible pour le moment.

    Il s'envola aisément, s'engageant rapidement très haut dans le ciel, presque trop haut pour que les humains puissent voir a l’œil nu. Et durant tout le vol, il passa son temps a lui murmurer des encouragements dans l'oreille.

    - Ils ne sont pas plus fort que toi. Ou plus intelligents, ou plus gentil ou méchant. Tu n'as rien a craindre. Tu es forte.

    Il continua de parler ainsi, et ils eurent en un clin d’œil fait la poignée de kilomètres qui les séparaient de l'endroit. Il se posa un peu en retrait d'une petite colline et la déposa sur le sol.

    - Tu es pretes ? Souffle un grand coup et redis le encore. Je vais y arriver. Je suis forte. Je suis plus forte encore que ma peur. Ce sont des gens normaux. Ils ne vont rien faire d'étranges ou m'attaquer car moi aussi, je suis normale.

    Il souffla sur son front et lui présenta sa main. Ils n'avaient qu'a dépasser la colline. D'ici dix minutes, ils seraient a l'entrée de la petite bourgade.
    Invité
    Invité
    Anonymous
  • Mer 16 Nov - 22:34
    Exercice N°1


    Il avait beau dire, le tissus, ça gratte.

    ça grattait nettement plus quand il me prit dans ses bras, mais je ne résistait pas. Déjà parce que j'avais l'impression que les choses seraient un peu moins inquiétante ainsi, malgré le trouble de ne pas sentir sa peau contre la mienne. Mais surtout parce que la robe remontait haut dans mon dos et n'était pas du tout adapté à l'utilisation d'ailes. En les déployant vraiment, j'aurais risquer de déchirer le tissus et ce n'était respectueux ni pour le travail fourni par Aryan, ni pour les gens qui visiblement avaient un problème avec les corps.

    Pour limiter l'inconfort, ma queue et mes ailes étaient invisibles. Mes oreilles, semblables à celles des elfes percent de chaque côté et le vent siffle doucement. Profitant du trajet, je tresse mes cheveux malgré les courants diverses qui en arraches ou en défont quelques mèches.

    Après quelques minutes, alors qu'Aryan m'aidait en me répétant des mots de force et d'encouragement, je finis par poser une main sur sa joue puis un doigt sur ses lèvres pour qu'il arrête.

    - Je vais bien. Tu es là. Raconte moi plutôt quelque chose d'autre.

    Un sourire et je pose de nouveau la tête sur son épaule, fermant les yeux pour le reste du trajet. Il veut tellement que je réussisse ça. C'est... D'une certaine façon c'est rare que les autres veuillent des choses de moi pour moi et pas de moi pour eux. A partir de ça, tout semble plus facile. Absolument tout... Du moins jusqu'à ce qu'il me repose, les pieds dans l'herbe et que la fumée qui s'échappe des petites cheminées au loin ne fasse monté la réalité de ce qui est en train de se passer d'un cran.

    Mais ça irait !

    - J'ai pas peur. Je suis forte.

    m'emparant de sa grande main, l'air bravache, je fronce les sourcils et pose le pied sur le chemin de terre battue. Ayant encore bougée à cause du voyage, la robe retombe encore un peu plus sur mes épaules - et je les bouche pour apaiser un peu la peau qui était resté à son contact pendant le voyage - et frôle à présent mes pieds, mais je ne marche pas encore dessus. A chaque pas, en flottant, le tissus crée même un mouvement d'air assez amusant sur mes jambes. Sur les premières minutes de marche, je me rend compte que si je fais de petits pas vifs, je ne touche pas vraiment les contours, l'air lui-même fait un petit coussin entre ma peau et le contact abrasif.

    Peu à peu ma démarche change donc légèrement, pour adopter une démarche un peu plus chaloupée, courte et vivace. Tout va pour le mieux. Je me gratte les flancs mais je survis.

    Rapidement, de nouveau, mon attention papillonne sur les arbres alentours. Je lâche la main d'Aryan pour m'approcher d'un buisson en bord de chemin et m'asseoir sur mes talons. Un hérisson y est caché et il a tellement faim... A droite à gauche. Sans me préoccuper d'éventuelles protestations, lui demandant à la limite d'attendre, je m'enfonce un peu plus dans le sous-bois pour décrocher une à une une dizaine de baies bien rouges qui ne sont pas empoisonnées. Puis je revient les poser devant le petit animal craintif qui me léchouille les doigts. Une fois fait, je me relève pour revenir vers Aryan, rayonnante.

    La route continue en serpentant, et finalement, en sens inverse, quelqu'un se dessine. Je sens dans un coup de vent la vieillesse, plus loin la pierre et la fumée de leurs feux domptés. Les eaux usées et l'odeur particulièrement forte des animaux-esclaves... Et très rapidement, la fatigue de ses vieux os.

    - Ce sont des gens normaux... Ils ne vont pas m'attaquer... Ils ne vont pas... ils ne vont pas m'attaquer.  

    Je souffle une dernière fois et, sur le flanc d'Aryan, je reprends timidement sa main. Alors je suis sensé... Rester là ? Au bras d'Aryan. Ne pas fuir. Ne pas demander. Juste le regarder et passer...

    Pour la première fois, je vois s'approcher cet homme tout chenu sur le chemin d'un angle similaire à celui des humains. Au même niveau. Il est là à quelques pas à peine, s'appuyant sur sa canne, un grand sac au côté comme s'il s'apprêtait à aller prendre des choses dans la forêt. Aryan est entre moi et lui sur le chemin, mais il est vraiment de plus en plus proche. Je respire, tout en le fixant. Il incline la tête à notre passage. Impressionnée, je porte le regard droite devant moi, la tête bien droite.

    Ses pas s'éloignent. Je recommence à respirer mais vraiment pas à l'aise à l'idée d'en croiser plus pour de vrai... Je marche soudainement beaucoup moins vite et mon bras pèse sur celui d'Aryan.

    CENDRES
    Invité
    Invité
    Anonymous
  • Jeu 17 Nov - 20:13
    La situation devint un peu tendue avant même qu'ils ne soient proche du village. Il s’était tu au milieu du vol, constatant qu'il faisait plus de mal qu'autre chose a lui répéter des mots faisant vibrer la peur potentielle qu'elle pouvait avoir. Alors il avait changé de stratégie, a sa demande, et s'occupa plutôt, ainsi, de lui parler de la brume.

    - La brume est un effet naturel. Un peu comme une partie des nuages de la dernière fois. C'est par rapport au vent. Quand l'air est assez humide, il y a une saturation en vapeur d'eau. Et ainsi, il se condense, et prend un forme apparente a l’œil nu, en prenant cette apparence de gaz. Tu comprends ?

    Il avait eu l'impression d’être clair, mais peut être pas assez pour elle ? Dans tous les cas, il ne s'attarda pas vraiment sur le sujet car ils étaient déjà arrivés. Il posa le pied au sol, la laissant essayer de prendre ses marques. Et ils prirent la direction des nuages de fumées marquant l'entrée. Sauf qu'il n'avait pas prévu que quelqu'un allait venir droit dans leur direction.

    Un vieillard somme toute classique qui allait visiblement a la cueillette. Aryan songea que c’était un peu cruel de la part des autres villageois de le le laisser ainsi partir seul dans les bois, mais ce n’était pas vraiment son problème dans l'absolu. Il pu voir Cornue se tendre a son approche. C’était un bon premier exercice. Elle serra un peu sa main et cela le fit sourire encore plus.

    L'homme fut sur eux et les dépassèrent simplement. Aryan inclina également la tete et lança simplement :

    - Bonne promenade mon brave ami.

    Il les dépassa et s'en fut. Aryan baissa les yeux sur Cornue, lui laissant un instant de répit, après cette première victoire. Elle n'avait pas l'air de l'avoir bien vécue, mais la réalité, c’était que c’était une réussite totale. Elle avait ralentit le pas, et bientôt, il la retint, l’empêchant d'avancer. Il la prit par les épaules et la fit se tourner vers lui en s'accroupissant a demi pour être bien a la hauteur de ses yeux :

    - Tu vois? Je t'avais bien dis qu'ils n'allaient pas te regarder, te suivre ou te sauter dessus. Tu es une personne comme une autre ici. Ils continuent de vaquer a leurs occupations, rien de plus. Et tu as prouvé que tu étais au même niveau qu'eux. Tu as étais grande et forte Cornue, je suis fier de toi.

    Il se pencha et déposa un baisé sur ses lèvres, en lui caressant une oreille, avant de se redresser et de lui prendre le bras entier, cette fois, pour qu'ils marchent vraiment proche l'un de l'autre. Autour d'eux, des chaumières en brique et en paille, avec des charpentes de conception fragiles en bois. Il aurait fallu une simple étincelle pour que tout brûle et disparaisse. Ça avait déjà du arriver.

    La pauvreté était littéralement partout. Ils vivaient de ce qu'ils avaient autour, de ce que la nature acceptait de leurs offrir. Mais ils n’étaient pas tristes. Ils étaient pour la plupart nés la, et c’était simplement leur quotidien.Ni plus, ni moins.

    - Si ca avait été une plus grande ville, je t'aurais acheté une friandise, je suis sur que tu aimerais bien.

    Quelque chose de vraiment sucré. Mais ici, c'etait de la survie, pas du plaisir. Ils dépasserent la premiere maison. Ils avaient déjà fait le gros de l'exercice. Mais de la, ils pouvaient commencer a voir plus de personne, sans qu'aucune ne semble les regarder vraiment.

    - Il faut trouver le chasseur du village maintenant, pour acheter de la viande. Ou bien un marchand si ils en ont un.
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  • Sam 19 Nov - 15:49
    Exercice N°1


    - Une personne comme une autre...

    Ses mots me font du bien... et sont à la fois complètement absurdes. Comme eux... Je suis comme eux ? Même avec ce visage ? Ce corps qui les faisait toujours réagir si violemment. Je me souviens si bien de la peur de ceux qui croisaient mon regard, qui apercevaient mon visage entre les arbres. Alors, oui, je suis un peu confuse. Un vêtement me transforme-t-il à ce point à leur yeux ?

    Mes paupières se ferment par réflexe lorsqu'il pose un baiser sur mes lèvres et le laisse toucher mon oreille. Ses doigts filent le long de la courbe effilée et je frémi un peu. Des choses se passaient. Des émotions et des interrogations que je ne m'expliquais pas. Mon bras sur le sien, je le serrais, calant mon pas sans un mot, regardant la maison proche sans vraiment la voir.

    Passé la première maison, les autres paraissaient assez fragiles. Ancienne. Elle dégageaient une odeur de poussière ou de vieilesse. Certaines étaient rongées par les vers depuis longtemps, ça se sent à la sciure. ça sentait aussi fort l'huile de lin, le chaume, la merde, les poules, la moisissure, les souris et la farine chaude.

    Encore une fois, ça n'a rien à voir avec mes souvenir. Lorsque je survolais ce genre d'endroit depuis le ciel, il avait l'air plus grand et plus robuste... Et puis je me souvenait des rues pavées. Des façades écrasantes. Des bâtiments immenses et lisses. Des murs à travers lesquels personne n'entendait crier et que je n'aurais pu brisé même en y passant des décennies et en y mettant toutes mes forces. Je me souvenait de la foule compacte et de la cacophonie dans ma tête.

    Ici... Rien de tout ça. Même sans utiliser mes ailes, j'aurais pu grimper sur le toit du plus haut bâtiment. Les murs avaient l'air faibles ou réparés. Les gens aussi.

    - Friandise ? " demandais-je distraitement alors que nous arrivions vers le premiers attroupement, celui autour du puis et du lavoir tout proche.

    Un porteur d'eau. Un groupe de femme. Deux types qui portaient des outils agricole. un jeune qui marchait à grand pas, la chemise rapiécée, en nouant un tablier de cuir sur ses reins. Un millier de détail aurait été à retenir. Chacun avait une odeur, une présence particulière. Une tâche, un défaut qui sautait aux yeux. Une douleur, un gouffre, un élan qui lui fait battre le cœur.

    Au bras d'Aryan, alors que sa confiance et sa certitude que le plus gros était fait me servent de points d'ancrage, des impressions complexes me prennent au ventre. Ma gorge se serre, tendue. Je ne ralentis pas et garde la tête haute. Tout comme avec le vieillard, j'observe les différentes personnes présentes sur la placette de tous mes yeux. Des elfes, des humains, des nains. L'une des lavandière me rend mon regard puis dévie sur Aryan et sourit. Un frisson passe parmi elles, pas discret pour deux sous. Le porteur d'eau passe. Les deux hommes font rire une vieille du groupe de lavandière qui leur jette un peu d'eau et les pousse à reprendre leur chemin.

    J'ai le cœur battant et l'estomac retourné, déchirée par des impression contraires. De moi ? D'eux ? Réels ou non ? Je respire, tentant de laisser tout ça couler sans me focaliser sur le désordre.

    - Je crois... "
    articulais-je pour garder un minimum prise sur la situation qu'Aryan espère me voir gérer... et à laquelle j'espère survivre sans encombre. " Je comprends pourquoi les humains ont du travail différent chacun.

    Mon ton était pourtant absent et le sujet, s'il était vrai, n'était pas ma plus grande préoccupation du moment.

    CENDRES
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  • Dim 20 Nov - 3:12
    - Ah oui ? C'est bien, Cornue, continue d'observer, et de comprendre. La compréhension et la clé du savoir. Et on a pas peur de ce que l'ont connait bien. Car on sait comment l'appréhender.

    Il avait également remarqué les regards sur eux. Ou plutôt, sur lui. Des femmes, encore. Mais aucune d'elles n'avaient le moindre intérêt. Surtout comparé a Cornue. Cornue etait une étoile au milieu de la nuit que toute ces humaines formaient. Il n'avait absolument aucun desirs quelconques pour aucune d'entre elles, uniquement pour le petit bras accrochés au sien.

    - Les humains aiment la normalité. Si tu agis comme eux, normalement, il n'y a aucune raison pour qu'ils viennent te voir. Si tu commences a avoir peur et a courir partout, la ils vont penser que quelque chose ne vas pas et te regarder différemment.

    Il remarqua l'attitude de sa protégée et hocha la tete avec une certaine appréciation en la voyant garder le menton relevé. C'est bien. C'est parfait, même. C'est ainsi qu'il faut faire. Être fiere de ce que l'on est. C’était la première étape. Il voulait qu'elle n'ait pas honte de sa personne, c’était le vrai but de l'exercice.

    Il remarqua également qu'elle se grattait moins. Plus du tout même, ayant quasiment oublié le tissu qu'elle portait. Si il lui disait quelque chose la dessus, cela reviendrait au galop. Mais il aurait un argument de plus pour pouvoir lui montrer, quand ils auraient fini, qu'elle avait finalement intégré les vêtements sans soucis.

    - C'est encore plus petit que ce que j'avais vu depuis les cieux. Hum. J’espère vraiment trouver un marchand. Oh, par la peut etre ?

    En effet, un homme croisa ses deux comparses avec le materiel agricole. Ils s'en allaient probablement vers les champs, et l'autre revenait avec un panier remplit de viandes crues, qu'il allait probablement faire cuir sur le champ, pour eviter de devoir s'affairer a sa conservation. Aryan hocha la tete et le désigna discrètement a la peau rose.

    - C'est sans doute par la, suivons cette piste.

    Tel un détective remontant des traces, il fit dévier Cornue de sa trajectoire, mais du bientôt s’arrêter. La femme qui l'avait regardé plus tot s'etait avancée jusqu'à leur faire face. De prêt, elle n'etait même pas particulièrement belle. Elle avait des formes attrayantes pour n'importe quel male qui devait la rendre populaire dans un endroit aussi peu peuplé. Mais son visage etait assez neutre, et surtout, ses yeux semblaient vides, aux regard de l'ange.

    - B...bonjour messire. Vous semblez etre des voyageurs. Je peux vous faire visiter le village si vous voulez. Ou vous proposer un repas chez moi.

    Elle ne perdait pas de temps. Desirs charnels intenses qui émanait d'elle, ses hormones se projetant aux alentours comme une pluie d'envies. Elle essayait a peine de cacher ses intentions. Aryan serra un peu plus le bras de Cornue, pour eviter qu'elle ne s'envole, prise de panique, et qu'elle sente bien sa présence.

    - Merci mademoiselle mais nous cherchons simplement un endroit ou acheter des provisions, moi et ma compagne.

    Il n'avait pas utilisé ce mot par hasard et les yeux de la femme descendirent droit vers Cornue, sans aucune bonté. Jalousie, colère, haine. Cette femme étrange gardait le bel homme pour elle seule.

    - Continuez tout droit, une petite cabane sur le bord du chemin.

    Elle avait dit ça d'un ton las et s'écarta, ne souhaitant clairement pas montrer sa défaite plus longtemps. Aryan lui fit un dernier sourire et attira Cornue a sa suite.

    - Tu as fais une jalouse, Cornue. Elle etait clairement agacée que tu l’empêches d’accéder a moi. Mais tu es bien mieux qu'elle.

    Cela semblait l'amuser, lui.
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  • Dim 20 Nov - 11:05
    Exercice N°1


    Dans mes observations, le cœur ouverts à tous vents, je n'avais pas vu la femme s'approcher. Je me laissais guidé par lui vers notre cible inutile, l'attention captée pas dix choses à chaque battement de cil. Je lui serais rentré dedans si Aryan ne m'avait pas arrêté... Et j'étais un peu rentré dans le flanc du Grand Duc lors de cette immobilisation surprise.

    Je découvrais, un peu surprise, la proximité de cette femme. Une humaine un peu plus grande que moi à la peau sombre et yeux brun. Mon estomac se creusa un peu plus, une pierre écrasant ma poitrine et rendant plus difficile de respirer. Je tirais sur mon col, à deux doigts de révéler ma poitrine lorsque la main d'Aryan se raffermi. Je me redressais un peu et lâchait ma robe.

    Elle a envie de lui. Tellement. Je prends une grande inspiration, passant d'une jambe sur l'autre. J'allais faire un geste pour lui prendre la main lorsque son regard tombe sur moi en un rejet noir et haineux. Un frisson glacé remonte dans mon dos, les yeux hypnotisés par ceux de l'inconnu, je ne parviens pas à détourner le regard jusqu'à ce qu'elle s'éloigne. La main que j'étais en train de tendre se change en poing en retombant le long de mon flanc.

    L'amusement d'Aryan est un drôle de glaçage sur ces remous tempétueux. Oui, elle était jalouse... Mais elle en avait tellement envie et c'était si simple. Je me gratte distraitement le ventre en regardant par dessus mon épaule la femme à la peau brune comme l'écorce de pin retourner vers ses compagnes. Le terme utilisé par Aryan ne m'avait d'ailleurs absolument pas troublé ni interrogé d'une quelconque forme. D'instinct, je n'arrivais pas à effacer ce creux, cette possibilité, cette envie. Et j'aurais pu si facilement...

    Aryan n'en avait pas envie lui, aussi je ne lui demandais pas pourquoi il n'avait pas accepté. C'était normal et évident. Les humains agissent selon eux, pas selon les autres. Une langue distraite passe sur mes lèvres et avec la distance, je fini par être obligée d'arrêter de fixer le groupe de lavandière qui commençait d'ailleurs à se sentir mal à l'aise. Je ne saisit pas que la cause n'était autre que moi, une étrange petite onie qui les fixait sans ciller.

    ... Mais elle le voulait tellement, son plaisir. La certitude qu'elle est toujours plus belles que les autres. L'envie dans le regard de ses consœurs. Un gouffre d'envie creusé et creusé à nouveau, soutenue par celle plus profonde encore d'être quelqu'un aux yeux de sa communauté, peu importe le rôle.

    Les yeux posés sur le sol, je marche au bras d'Aryan avec fluidité, sans qu'il ait à me tirer. La pointe de mes cornes cristallines se colore d'une légère lumière fuchsia. je suis un peu moins serré contre lui, perdue dans les impressions qui restent, les possibles et celles qui s'y ajoutent.

    J'inspire très profondément, presque comme un noyer qui crève la surface de l'eau, lorsqu'un gamin nous dépasse en courant, un bâton à la main, en me bousculant un peu. Les fourmis !! Les fourmis dans le champ !!

    Nous sommes à quelques pas de la cabane qui a tout l'air d'être l'endroit indiqué avec sa pancarte en bois peint à moitié vermoulu qui représente une corne d'abondance, mais j'attrape le bras dans lequel est passé le mien de ma main libre, les oreilles plaquées en arrière. Je ne me stoppe pas, continuant à la suivre courageusement. Mes mâchoires serrées, je respire pour laisser passer ce qui bouillonne, cramponnée à Aryan.

    CENDRES
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  • Dim 20 Nov - 16:57
    - Je crois qu'elle t'as trouvée jolie, d'ailleurs. Je pense que c'est probablement ça qui l'a agacée, vraiment. Difficile de ne pas etre jalouse en te regardant, tu es intéressante et belle. Ces femmes sont assez fades.

    Il continuait de parler naturellement, sans craindre une seule seconde que quelqu'un ne l'entende. Il parlait d'une voix posé, et seule Cornue était assez proche pour bien saisir toute les syllabes qu'il prononçait, de toute façon. Elle était encore plus cramponnée a lui, et il songea qu'il était bientôt temps d'achever cette balade. C’était un bon premier effort.

    - Je vais discuter avec le marchant, puis nous partons. Tu as presque reussit, encore un petit effort, d'accord ?

    Il lui caressa une corne de sa main libre. Il avait au départ songé a la laisser seule dehors, mais elle ne serait très probablement plus la a sa sortie, sans lui pour s'accrocher. Alors il allait falloir entrer a l'intérieur, et il savait que ce n’était pas une mince affaire pour elle, mais elle pouvait sentir la résolution de cette épreuve qu'il lui avait infligé, pour la rendre plus forte.

    - Respire un grand coup...et hop, entrons a l'intérieur.

    Il poussa la porte de bois, et entra en accompagnant le mouvement de cornue pour éviter qu'elle ne craque et s'enfuie par les airs. Par chance, la cabane avait une bonne hauteur sous plafond, et il y avait une fenêtre derrière le comptoirs, éclairant l'endroit. Ce n’était pas trop étouffant.

    - Bonjour, mon ami. Nous venons acheter.

    L'intérieur sentait la viande crue et les champignons. Il y avait plusieurs pièces de viandes sur un présentoirs, et un arc pas bien nettoyé était abandonné contre un mur. Aryan observa la salle en entière, le sourire aux lèvres, puis alla jusqu'à un homme d'une cinquantaine d'années a l'allure bourrue, qui posa les yeux sur lui, puis sur Cornue.

    Le même désirs fut aussitôt décelable, mais pour elle, cette fois. Le chasseur vendeur avait visiblement plusieurs idées de ce qu'il aurait pu faire avec une femme Cornue comme elle en l'emportant dans l’arrière de sa cabane. Mais la présence d'Aryan, avec sa taille, et la musculature apparente, était une bonne dissuasion. Le chasseur aurait eu ses chances a mains nus, mais ca faisait beaucoup de combats pour une femelle.

    - Nous voudrions hum...cette pièce de viande. Et celle ci.

    Une belle pièce de bœuf, une cote visiblement, de plus de un kilogramme, ainsi qu'un lapin frais et déjà préparé, qui n'avait plus qu'a être cuit. Une viande puissante et goutue d'un coté, et une autre plus douce de l'autre. Il avait bien envie d'essayer un mélange des deux.

    Il sortit des pieces de l'intérieur de sa veste, un peu plus que ce que le vendeur voulait, et sans jamais retirer ses yeux de Cornue, enveloppa la commande avant de leur tendre. Aryan ramassa les deux paquets qu'il garda sous le bras, sans jamais avoir relâché Cornue de l'autre.

    - Et bien merci pour cette agréable discussion. Je vous souhaite la bonne journée.

    Après ce trait d'ironie, Aryan sortit rapidement, sachant bien que Cornue aurait besoin de respirer. Il l'attira sur le coté de la cabane, entre la façade de cette dernière et celle d'une autre maison un peu branlante. Il posa les paquets sur le sol et posa un genou a terre avant d'entourer Cornue de ses bras pour la serrer gentiment contre lui et lui caresser l’arrière de la tête.

    - Tu as été très courageuse Cornue. Tu vois, je t'avais dis que tu allais reussir. Tu l'as fais, tu as visité a pied tout un village.

    Et en la relâchant un peu pour pouvoir la regarder dans les yeux.

    - Nous partons maintenant. Nous rentrons a la carriole, juste nous deux.

    Et sans un mot de plus, il laissa ses deux ailes s'ouvrir en grand, lui faisant ainsi comprendre qu'il n'allait pas l'obliger a faire le retour dans le village, a nouveau. Un tour suffisait, pour la premiere fois.
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  • Lun 21 Nov - 0:53
    Exercice N°1


    Après la femme qui a envie d'Aryan, l'homme terré dans sa cabane qui a envie de... moi.

    En passant le seuil, le bras de Grand Duc m'avait tiré à sa suite sans me laisser le temps de trop réfléchir. L'ombre se referma sur moi, laissant la porte et la fenêtre de l'autre côté servir de lucarne sans aérer le moins du monde se cloaque à l'odeur de mort. ça puait le sang frais et la viande maturée. L'os, les viscères et l'eau croupie. Je soufflais franchement par le nez pour chasser l'ambiance désagréable et respirait plutôt par la bouche, entrouverte... pas beaucoup mieux.

    Les mâchoires déjà serrées, je faisais mon possible pour ne pas tenter de regarder partout. Les coins d'ombre me paraissaient plus grands ainsi et les murs ne se refermèrent pas de suite sur moi... Et puis je pouvais m'en aller en cas de problème. Je me le répète encore en regardant l'homme qui me regarde en retour, ne déviant qu'un instant pour s'emparer de la barbaque.

    Je déglutis. Il en a envie lui aussi et il n'en démord pas. Le même creux. La même Faim. La même envie qui se creuse et se creuse encore, facile à raviver et à récolter. Une envie renouvelée qui, contrairement à la lavandière, est une domination, un réflexe, un droit face à la solitude. Je me gratte le flanc et soutient son regard, me retenant de faire le moindre geste vers lui... Car, le fait d'être l'objet directe de ses instincts est désagréable... Je n'aurais clairement pas aimé ça. C'est très différent d'avec la lavandière. Là je me sens plus... en danger. Comme avant, en ville, à cette époque. Voilà un humain bien plus proche de mes souvenirs.

    Des émotions contraires et des envies antagonistes me prennent le cœur en étau.

    Tout contre Aryan, je ne parviens pas à regarder non plus la table sur laquelle il sélectionne la viande avec ses énormes mains. Je déglutis encore et après un temps qui me parait infini, nous revoilà dehors. Je serre si fort le bras d'Aryan que j'en ai mal aux doigts.

    Il m'attire sur le côté et je me retrouve avec ses bras autour de la taille, lui un genou à terre devant moi. Je ne respire qu'à peine, la mâchoire douloureuse et les oreilles si fermement plaquées contre mon crâne qu'on ne les voit plus du tout sous ma crinière lâchement tressée. Je me sens mal et je n'ai rien appris, parlé à personne, rencontré personne que j'ai envie de connaître. Tout cela me semble vain. Difficile pour rien. Ma peau me fait mal et...

    La grande main d'Aryan me caresse doucement la tête. Focalisée par le contact, je le regarde, un peu plus présente, et finalement, je lui souris. D'habitude c'est moi qui suis plus petite que lui. Là, il a la tête au niveau de mon buste et il trouve quand même le moyen de me caresser la tête.

    - Je pensais pas pouvoir... Mais avec toi ça allait. Si tu n'avais pas été là, cet homme... " Je frissonne. J'ai faim. Ma pitance aurait été chère payée j'ai l'impression.

    Il ouvre ses ailes. Je pose une main sur le duvet qui s'étend, doux comme celui d'un gerfaut. Dans cet espace restreint, il prend absolument toute la place. Mon autre main passe, gourmande, dans les mèches noires qui surplombe son regard gris. Les émotions s'agitent et s'apaisent en moi.

    - On peut... rentrer à pied... si tu veux. " Finissais-je par lui dire timidement.

    Maintenant que je connais la taille, que je les ai vu, c'est moins effrayant. Je n'ai qu'une hâte, c'est d'enlever cette robe, mais après la réaction épidermique face au marchand, j'aurais l'impression un peu de fuir quand même. Et puis il y a une question qui me brule les lèvres et vu qu'il est heureux que je fasse des efforts comme ça, ce sera peut-être plus facile d'avoir une réponse ?

    - Je voudrais savoir... Tu me dis comment tu fais pour trouver drôle que quelqu'un ai envie de toi ?

    La lavandière ne l'avait pas du tout gêné. Il n'était ni effrayé ni même mis mal à l'aise comme je l'avais été par le marchand, et ce n'était pas qu'une question d'empathie j'ai l'impression...

    - Tu as tout de suite su qu'elle te voulait, mais ça n'avait aucune importance, tu ne te sentais pas en danger.

    Une main descend sur son oreille et sur sa joue, caressant sa peau et son aile, toujours contre lui.

    CENDRES
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  • Lun 21 Nov - 20:06
    - Bien sur que tu peux. Et toute seule aussi tu en es capable. Ce n'est que de la pratique. Je te l'ai déjà dis, tu es très forte, Cornue. Plus que tu ne le crois.

    Il la laissa le toucher comme elle voulait, appréciant les petites attention physique qu'elle lui offrait. Et comme d'habitude, il l'écoutait attentivement, sans juger une seule de ses paroles, acceptant toute les questions avec la même importance non feinte. Il hocha lentement la tête, même, analysant ce qu'elle lui demandait.

    - Je ne sais pas si drôle est le mot. C'est surtout cette façon désespère de vouloir accéder au plaisir charnel quand cela ne va offrir qu'un bref moment de plaisir. Elles feraient mieux de s'entretenir l'esprit, c'est ça qu'il est amusant, je trouve. Elles sont inintéressantes. Enfermant dans une vie qu'elles n'ont pas choisie, la subissant plus que la vivant, sans jamais réfléchir un seul instant a ce qu'elles pourraient faire pour vraiment se sentir vivante. Ah, si, elles veulent copuler.

    Il soupira. Il avait trop parlé, plus qu'il ne l'aurait voulu, et il devait faire attention a controler ses émotions avec elle. Il avait comprit depuis un moment qu'elle sentait tout ce qui se passait autour d'elle, comme une éponge, et que cela pouvait la conduire a de grandes joies comme de grandes peines. Il réfléchissait d'ailleurs a ça plus sérieusement depuis peu.

    - J'aimerais qu'on parle de quelque chose d'ailleurs, a ce propos. Tout a l'heure plutôt. Quand on sera rentrés.

    Il se redressa, et les ailes masquèrent la vision du bout de la rue pour Cornue qui se trouvait désormais entourée ainsi. Comme un bouclier. Elle avait proposé de rentrer a pied, montrant ainsi qu'elle avait vraiment eu du courage. Mais en même temps, il ne comptait pas déroger de l'exercice. Tout s’était bien déroulé, si jamais il y avait un problème sur le retour, tout serait gâché. Voir pire, aggravé.

    - Il faut que tu arrives a te détacher des alentours. Ce qu'ils veulent, ce n'est pas ce que toi tu veux. Ce n'est qu'une impression que tu ressens. Cela ne vient pas de toi. Tu comprends ?

    Il ne disait pas ça par hasard, clairement pas. C'etait en somme une préparation a ce qu'il dirait tout a l'heure. Il passa un bras sous ses genoux et l'autre dans son dos et la souleva gentiment. Hop. Confortablement installée dans ses bras, il entendit un bruit venir vers eux. Ils étaient visiblement repéré. Mais grâce a la rue, on ne voyait que les grandes ailes, sans savoir qui était le propriétaire.

    - Tiens bien le paquet de viandes ma cornue.

    Il décolla en trombe, trop vite pour etre identifié, ainsi que la princesse occupant ses bras, et il s'envola haut, très haut, très très haut, jusqu'aux nuages. Pour laisser le village derrière eux. Pour qu'elle sente aussitôt la différence entre le sol et les airs, et qu'elle puisse vraiment respirer.

    - Tu vois, Cornue, la chance qu'on a, toi et moi, c'est qu'on peux s’échapper ainsi dans les nuages, un endroit dépourvue de la présence d'une grande partie des espèces vivantes. Nous sommes chanceux. Vraiment.

    Il déposa un petit baisé sur son front et se retourna. Ils pouvaient voir le village, tout en bas, tout petit, avec les fourmis en guise de gens qui s'agglutinaient sur la place centrale pour essayer de voir l'envoyé des titans venus les punis d'une faute ou les observer.

    - C'est de ça que tu avais peur. Mais la vérité, c'est que ce n'est qu'une petite goutte d'eau dans le monde. Ils n'ont rien de plus que toi. Ils sont fragiles.

    Il la serra un peu plus.

    - Mais aujourd'hui, c'est toi qui a vaincu. Je suis très fier de toi. Rentrons maintenant.

    Et ainsi, il se mit en route.
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  • Lun 21 Nov - 21:49
    Exercice N°1


    - Je ne sais pas si drôle est le mot.
    - Tu as ris.

    Si c'est pas drôle, on ne rit pas... Si ?

    Je l'écoute scrupuleusement pour m'abreuver à la source de son savoir. Je ne suis pas de celles qui savent mais parfois il m'explique des choses que je trouve sensées et qui me font réfléchir... Et puis il ne me dit jamais que je n'ai pas le droit de demander. Il s'agace en repensant à ces femmes. Si je n'avais pas été là, je pourrais croire que cette lavandière l'a insulté en voulant de lui... Et ça ne m'avance pas beaucoup. C'est même tout le contraire de ce que j'ai senti face au marchand. Peut-être qu'il faudrait que je demande à une humaine comment elle fait, après tout il l'a dit un peu plus tôt aujourd'hui. Les mâles et les femelles n'ont pas forcément la même approche.

    Petit à petit, j'ai penché la tête sur le côté et lorsqu'il me dit vouloir parler d'autre chose une fois rentré, j'acquiesce d'office.

    - Oui je sais. " Ce que les gens sont et ce que je suis est différent, bien sûr. Mais en même temps ça ne l'est pas...

    Il passe ses bras sous mes genoux et j'ai tout juste le temps d'attraper le paquet de viande avant qu'il ne me hisse dans ses bras. Un bras se crochète autour de son cou, bien au-dessus de ma hauteur normale quand je suis debout. Je ne le vois que lui et ses immenses ailes dans la pénombres des murs moches.

    - Je sais que ce qu'il ressente ne vient pas de moi, mais ça c'est la tête. Le cœur lui, il sent, c'est tout. Je sens ce qu'ils sentent. Je sais ce qu'ils veulent. C'est ce que je suis. " ajoutais-je en calant la tête contre son épaule.

    C'est étrange, j'avais l'impression de lui avoir déjà dit tout ça, qu'il était déjà au courant.

    Et en un instant nous sommes dans le ciel. Haut. Plus haut. Encore plus haut. Bien plus haut que là où je vais seule. Le visage tourné vers le soleil, les yeux clos, je respire à fond et deux battements de cœur suffisent à oublier le village... Presque. Je rit un peu, la lavandière ne quitte pas tout à fait mes pensées. L'air est léger ici. Les courants vifs et les odeurs bien différentes.

    En dessous, le village ressemble à...

    - On dirait le dessin dans la grotte. " ces structures de loin. Ces points mouvants en bas. Et les ailes immenses en haut... A croire qu'ils n'appartiennent en effet pas au même monde que moi... Que nous.

    Je les observe, un sourire aux lèvres, avec une sorte d'incrédulité. ça semble si facile lorsque c'est Aryan qui le fait. Partir comme ça, d'un bond. Simplement, sans peur, sans que personne ne puisse l'arrêter.

    - Fragiles...

    J'aime cette vue, pourtant, au bout d'un moment, je respire à grandes goulées sans vraiment m'expliquer pourquoi. J'ai l'impression de ne pas avoir assez d'air, il est vraiment trop léger, et je lui demande de redescendre un peu, sans crainte particulière, sachant qu'il fera en sorte que je ne suffoque plus. Et malgré ce léger inconfort, il y a une question que je me pose.

    Mes yeux sont saturés, comme éclairés de l'intérieur quand je les lèvent vers son visage.

    - S'ils nous avaient attaqués, encerclés par de la lumière et du feu, passés une corde au cou... Qu'est-ce que tu aurais fait ?

    A tire d'elle, nous ne sommes pas loin de la boite de bois qu'il transporte toujours avec lui. Lorsque mes pieds se posent à nouveau sur le sol herbeux, je respire encore quelques instants, le paquet de viande dans les bras et le cœur battant.

    CENDRES
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  • Lun 21 Nov - 23:55
    - Mais ce que tu es n'est pas une fatalité. C'est pour cela qu'on chercher et qu'on trouve des moyens de toujours s'améliorer. C'est ce que tu as fais aujourd'hui. Tu as cherché a progresser et tu as trouvé de nouvelles ressources a l'intérieur de toi. Tu es devenue une meilleure version de toi meme. Tu es devenue plus forte aujourd'hui.

    Il ne parla pas beaucoup sur le trajet du retour, rassemblant sa mémoire de la journée, dans sa tete. Enfin, la journée. L'escapade avait durée une heure tout au plus, mais il imaginait que pour Cornue, c'etait une epreuve ou le temps s'etait sans doute suspendue. Il repondit cependant a sa question suivante, en la fixant, ralentissant le vol:

    - Parce que tu crois qu'ils en sont capables ? De m'attraper ?

    IL la regarda d'une façon intense, et elle pu sentir pendant un bref instant une forme de danger émanant de lui qu'elle n'avait jamais pu sentir de sa part. Malgré sa taille et sa ligne, il n'avait pas du tout l'air d'un combattant. Mais pendant une fraction de secondes, son aura avoua tout autre chose. Quelque chose de bien plus mortel.

    Quand il la déposa sur le sol, il sentait encore nettement les vibrations du rythme de sa poitrine contre lui. Tadam, Tadam, Tadam.

    - Et voilà, de retour chez nous.

    Il appuya bien sur le « chez nous », car désormais, il considérait que la carriole était autant a lui qu'a elle. Elle y rentrait presque naturellement maintenant, grace a l'ouverture qu'il avait fait et a l'air qui circulait plus aisément. Il lui prit gentiment le paquet, et le déposa sur une des marches de bois, avant de poser le pied a coté pour ouvrir simplement la porte.

    - Tu peux te déshabiller, mais ne déchire pas tes vêtements. Si tu parvenais a faire en sorte que lors de ta transformation, tu formes une sorte de couche de faux vêtements par dessus, ce serait plus simple pour toi a vivre, et pour les gens quand nous sortons ainsi.

    Il ne savait pas si c’était possible. L'important n’était pas vraiment les vêtements en soi, plutôt le fait de s'adapter a son environnement. Il se détourna d'elle un instant, et en profita pour sortir un siège de l'intérieur, un grand fauteuil dans lequel il pouvait se mettre pour écrire et aussi l'accueillir confortablement pour discuter. Souvent le soir devant le feu. Et ca faisait de la place a l'intérieur. Puis il posa le paquet de viande a coté de l'endroit ou il allait faire un un feu et commença a s'y affairer.

    - Que veux tu faire maintenant ? Gouter la viande ? Discuter un peu ? Aller faire une balade au grand air ? Rentrer a l'intérieur pour regarder le ciel sur le lit ?

    Ca faisait beaucoup de possibilités mais comme souvent, il lui laissait le loisir d'y réfléchir, au moins pour essayer de suivre le cheminement de ses envies, et ainsi pouvoir les anticiper et toujours essayer de prendre des décisions qui pouvaient leur faire plaisir a tous les deux.

    - Maintenant que j'y pense, si tu veux aller te promener, pas besoin d'allumer le feu directement.

    Il reposa donc la rune qu'il utilisait pour allumer aisément le bois. Il faudrait aller en rassembler un peu plus, de toute maniere, pour etre tranquille le soir et une partie de la nuit. Il s'approcha d'elle a nouveau et leva le doigt dans une direction.

    - Je ne suis jamais aller par la bas. Ces grandes montagnes. Loin, au dela de Mael, s'y trouve Celestia. C'est par la que Luviel nous attends. Mais nous avons encore du temps. Nous pourrons meme refaire un petit exercice, dans quelques temps. Quand tu te sera remise.

    Et dans un petit sourire, il lui met une petite tape du bout du doigt sur le bout du nez.

    - Elle sera contente que tu lui raconte toute tes découvertes, tout tes progrés.

    Mais sans doute pas aussi content que lui.
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