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Sagesse Réincarnée
Cyradil Ariesvyra
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La nouvelle était parvenue ce matin. Cyradil lisait attentivement le rapport d’un marchand arrivé tout récemment à la capitale reikoise. Sur son chemin, celui-ci racontait avoir vu une caravane renversée ainsi que leurs propriétaires gisant juste à côté. La description de cette dernière ne lui laissa aucun doute quant à sa provenance. En effet, la jeune liche avait commandé une important livraison de métaux rares que l’on ne trouvait pas dans le désert impérial. Un long voyage qu’elle attendait depuis quelques semaines déjà et dont la dernière lettre lui était parvenue la semaine dernière, indiquant que la caravane avait quitté les forêts républicaines et était en route vers la capitale.
Les jours suivants, les rapports d’enquête semblaient indiquer qu’ils s’agissaient là de bandits profitant des convois peu protégés pour accomplir leur besogne. Bien que disposant de moyens considérables en matière de financement, la fréquence des transactions que quémandait la jeune liche l’empêchait de protéger tous les convois. Le fait que les bandits soient tombés sur l’un des plus fructueux était assurément un très mauvais coup du sort. L’idée la plus judicieuse serait sans doute de monter une petite troupe pour aller récupérer son dû mais la jeune blonde ne voulait pas ébruiter l’affaire. Si l’on apprenait que la prestigieuse forge de son père pouvait se faire voler aussi facilement, cela pourrait non seulement donner exemple à d’autres organisations de malfrats de recommencer mais sa notoriété pourrait en souffrir également.
Par ailleurs, elle ne voulait pas impliquer son apprentie qui ne manquerait pas de se proposer pour l’aider. La jeune forgeronne se résolvait alors de faire appel à des mercenaires ou des personnes suffisamment aimables pour l’aider dans sa quête. Les moyens de paiements étaient multiples, allant d’un simple paiement en or ou d’une requête spéciale à la forge et aux frais de la maison. Sa famille avait toujours été reconnaissante en matière de services rendus et savait toujours récompenser et de ne pas oublier ceux qui lui ont un jour tendu la main.
L’expédition se devait donc d’être discrète et ne devait pas éveiller les soupçons. La jeune liche prévoyait donc d’y aller en comité très réduit, ne serait-ce que pour faire de la reconnaissance. Elle déguisa d’ailleurs sa demande en une simple requête d’escorte à l’extérieur d’Ikusa afin de récolter des matériaux dont elle a besoin. La véritable mission ne serait alors révélé que lorsqu’une personne viendrait la trouver. L’emplacement de sa forge était relativement connu mais il était également possible de trouver la femme dans établissements des forces médicales reikoises, Cyradil ayant laissé ses coordonnées sur son annonce. Il ne manquait alors plus qu’à attendre.
Les jours suivants, les rapports d’enquête semblaient indiquer qu’ils s’agissaient là de bandits profitant des convois peu protégés pour accomplir leur besogne. Bien que disposant de moyens considérables en matière de financement, la fréquence des transactions que quémandait la jeune liche l’empêchait de protéger tous les convois. Le fait que les bandits soient tombés sur l’un des plus fructueux était assurément un très mauvais coup du sort. L’idée la plus judicieuse serait sans doute de monter une petite troupe pour aller récupérer son dû mais la jeune blonde ne voulait pas ébruiter l’affaire. Si l’on apprenait que la prestigieuse forge de son père pouvait se faire voler aussi facilement, cela pourrait non seulement donner exemple à d’autres organisations de malfrats de recommencer mais sa notoriété pourrait en souffrir également.
Par ailleurs, elle ne voulait pas impliquer son apprentie qui ne manquerait pas de se proposer pour l’aider. La jeune forgeronne se résolvait alors de faire appel à des mercenaires ou des personnes suffisamment aimables pour l’aider dans sa quête. Les moyens de paiements étaient multiples, allant d’un simple paiement en or ou d’une requête spéciale à la forge et aux frais de la maison. Sa famille avait toujours été reconnaissante en matière de services rendus et savait toujours récompenser et de ne pas oublier ceux qui lui ont un jour tendu la main.
L’expédition se devait donc d’être discrète et ne devait pas éveiller les soupçons. La jeune liche prévoyait donc d’y aller en comité très réduit, ne serait-ce que pour faire de la reconnaissance. Elle déguisa d’ailleurs sa demande en une simple requête d’escorte à l’extérieur d’Ikusa afin de récolter des matériaux dont elle a besoin. La véritable mission ne serait alors révélé que lorsqu’une personne viendrait la trouver. L’emplacement de sa forge était relativement connu mais il était également possible de trouver la femme dans établissements des forces médicales reikoises, Cyradil ayant laissé ses coordonnées sur son annonce. Il ne manquait alors plus qu’à attendre.
Invité
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Il devait y avoir une loi divine qui, quelque part, disait que toutes nouvelles importantes, et surtout les pires, devaient être transmises à Tyvishani le soir, plus spécifiquement juste avant qu’elle ne termine sa journée. Evidemment celle-ci ne faisait pas exception à la règle. Alors que la demi-ange s’était levé pour s’étirer, pendant un instant ses ailes déployées emplirent la salle de blanc et de rouge, la porte de son bureau s’ouvrit pour laisser entrer Sirian. Le jeune homme, les mains dans le dos, attendit patiemment que sa supérieure ait relâché ses muscles perclus. Lorsque ce fut le cas elle poussa un soupir las en lisant sur son visage qu’il n’était pas venu lui souhaiter une bonne soirée.
« Dis-moi. » Son assistant la rejoignit en quelques pas et lui tendit une feuille, la réponse à une de ses requêtes pour être précis.
« Ils refusent, la menace n’est pas considérée comme suffisamment importante. »
En réalité l’inverse l’aurait étonné. Et d’ordinaire elle s’en serait remise à l’expertise des gens au-dessus mais elle savait que les bandits ont la fâcheuse tendance de devenir de plus en plus téméraire à chaque réussite ; s’ils pouvaient s’en prendre à des caravanes relativement importantes, dans combien de temps rassembleront les moyens et le courage nécessaire pour s’attaquer à un convoi militaire ? Après tout piller du minerai pouvait être lucratif mais sûrement pas autant que les armes et matériel des armées impériales. C’était à ce moment que son travail s’en trouverait sérieusement compliqué.
« J’ai pris la liberté de me renseigner sur leurs dernière victimes. » Sirian lui tendit un rapport de ses trouvailles qu’elle parcouru rapidement. « Dame Aeriesvyra cherche des gens pour l’escorter. »
« L’escorter pour ? » Demanda la demi-ange en relevant la tête, voyant alors le sourire de Sirian.
« Pour de la récolte. »
« Et j’imagine qu’elle va remonter le chemin pris par sa caravane. »
« Je n’en sais rien mais c’est ce que je suppose, oui. »
Comme disait l’adage : on n’est jamais aussi bien servis que par soi-même, pensa Tyvishani après avoir remercié son assistant. Elle rangea ses affaires, remis un peu d’ordre dans son bureau chaotique, et s’en alla pour s’envoler dans le ciel vespéral de la capitale. Dans les airs elle retira les insignes qui trahissaient son appartenance à l’armée impériale, qu’elle rangea dans son escarcelle, et atterrit devant la forge. Elle plissa les yeux lorsqu’en arrivant une bouffée de chaleur s’échappa de l’établissement pour lui fouetter le visage et elle se vengea en frappant à la porte.
« Dis-moi. » Son assistant la rejoignit en quelques pas et lui tendit une feuille, la réponse à une de ses requêtes pour être précis.
« Ils refusent, la menace n’est pas considérée comme suffisamment importante. »
En réalité l’inverse l’aurait étonné. Et d’ordinaire elle s’en serait remise à l’expertise des gens au-dessus mais elle savait que les bandits ont la fâcheuse tendance de devenir de plus en plus téméraire à chaque réussite ; s’ils pouvaient s’en prendre à des caravanes relativement importantes, dans combien de temps rassembleront les moyens et le courage nécessaire pour s’attaquer à un convoi militaire ? Après tout piller du minerai pouvait être lucratif mais sûrement pas autant que les armes et matériel des armées impériales. C’était à ce moment que son travail s’en trouverait sérieusement compliqué.
« J’ai pris la liberté de me renseigner sur leurs dernière victimes. » Sirian lui tendit un rapport de ses trouvailles qu’elle parcouru rapidement. « Dame Aeriesvyra cherche des gens pour l’escorter. »
« L’escorter pour ? » Demanda la demi-ange en relevant la tête, voyant alors le sourire de Sirian.
« Pour de la récolte. »
« Et j’imagine qu’elle va remonter le chemin pris par sa caravane. »
« Je n’en sais rien mais c’est ce que je suppose, oui. »
Comme disait l’adage : on n’est jamais aussi bien servis que par soi-même, pensa Tyvishani après avoir remercié son assistant. Elle rangea ses affaires, remis un peu d’ordre dans son bureau chaotique, et s’en alla pour s’envoler dans le ciel vespéral de la capitale. Dans les airs elle retira les insignes qui trahissaient son appartenance à l’armée impériale, qu’elle rangea dans son escarcelle, et atterrit devant la forge. Elle plissa les yeux lorsqu’en arrivant une bouffée de chaleur s’échappa de l’établissement pour lui fouetter le visage et elle se vengea en frappant à la porte.
Sagesse Réincarnée
Cyradil Ariesvyra
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Cyradil n’eut visiblement pas trop de mal à trouver un intéressé à son annonce. Un de ses employés vint la prévenir afin de lui signifier qu’une jeune femme attendait devant la porte. Il n’y avait pas de compétences particulières à avoir pour l’accompagner et la jeune liche avait simplement décidé de prendre quelqu’un de compétent et qui serait motivé pour le travail. Avec les informations que la jeune blonde possédait, une personne suffirait sans doute à endiguer le problème pour autant que cette dernière se révélait efficace. Sans plus attendre, la forgeronne indiqua que l’on pouvait lui envoyer la postulante.
Traversant la forge, il fallait monter un escalier et traverser un couloir pour arriver au bureau de la patronne. Ce dernier possédait un climat nettement plus clément que la forge. La surnaturalité de cette baisse de température était incombée à la maitrise du givre de la jeune liche. Après tout, il était toujours mieux de discuter avec ses clients dans un environnement agréable sans se sentir étouffé par les feux de la forge. Lorsque son interlocutrice pénétra dans la pièce, Cyradil releva instinctivement la tête vers elle comme si cette dernière pouvait parfaitement la distinguer. Indiquant une chaise, la jeune blonde engagea alors la conversation.
« Cyradil Ariesvyra. Enchantée. Je vous en prie, prenez place. » Indiqua-t-elle.
Le bureau présentait un mobilier plutôt luxueux dont les finitions pouvaient facilement être reconnues comme celles d’un éminant maitre-artisan. Il fallait dire que la jeune patronne roulait relativement bien sur l’or. Bien que richement décoré, le bureau n’avait rien d’extravagant. Cyradil aimait le confort de sa situation mais elle n’était pas dans la surexposition de sa richesse non plus.
« Tout d’abord, je vous remercie d’avoir répondu à mon annonce. Comme vous le savez, j’ai besoin de matériaux spéciaux pour certaines de mes commandes. Je sollicite généralement des marchands pour m’importer les matières nécessaires mais ces derniers manquent parfois de raffinerie alors il arrive que je doive moi-même me déplacer, surtout lorsque ces matériaux se situent dans des endroits peu accessibles. »
En effet, l’argent ne suffisait pas à financer n’importe quelle expédition. Certains refusaient de s’aventurer dans certaines contrées ou demandaient des prix déraisonnables sans aucune garantie de succès. Ici, il s’agissait surtout de récupérer des marchandises dans lesquelles la jeune liche avait mis un prix conséquent. Son calme apparent cachait d’ailleurs une certaine forme d’indignation vis-à-vis de ceux qui avaient subtilisé ses biens. Ce genre de coup dans le dos était sans doute l’une des pires choses que méprisait la jeune blonde.
« Pour être honnête, j’ai volontairement omis certaines informations dans mon annonce. Je me suis fait voler un important convoi que j’attends depuis des semaines. La somme que cela représente n’est, en soi, pas indispensable pour mon commerce mais j’ai des clients qui m’attendent et certainement pas le temps de remonter une autre expédition. Cela serait d’ailleurs un désastre si l’on apprenait que la maison Ariesvyra ne tenait plus ses promesses. »
La jeune femme héla alors l’un de ses hommes qui était stationné devant la porte, lui demandant de lui apporter d’une carte. L’ouvrant à plat sur le bureau et scrutant minutieusement la texture de cette dernière, elle plaça son doigt sur un endroit entre la capitale et la ville de Taisen.
« Des brigands ont attaqué la caravane quelque part ici. Ceux qui transportaient le convoi ont été assassinés et le butin dérobé. D’après mes informations, les coupables ont ensuite remonté la piste jusqu’à se perdre entre les dunes du désert impérial. Certaines rumeurs tendent à dire qu’ils ont investis un ancien fortin qui servait poste de guet pendant la grande guerre et qui a été abandonné depuis. A priori, le groupe d’hommes ne faisait pas parti d’une organisation criminelle mais l’on a rapporté qu’ils n’étaient sans doute pas à leur premier coup. »
Elle replia la carte avant de continuer.
« Outre la volonté de récupérer ce qui m’est dû, il est nécessaire de tuer ce genre de groupe dans l’œuf avant qu’ils ne prennent des proportions démesurées. Vous savez sans doute comme moi que ces gens-là peuvent s’enorgueillir de leurs exploits et de rallier davantage de gens à leur bannière. Y aller toute seule serait sans doute insensé, c’est pourquoi j’avais besoin de quelqu’un pour m’épauler. Y aller en comité restreint me semble plus judicieux afin de ne pas les effrayer. Un trop gros contingent et ils pourraient prendre la fuite et réitérer leurs méfaits ailleurs. Alors, qu’en dites-vous? Auriez-vous l’amabilité de bien vouloir m’aider dans cette manœuvre ? Je saurais me montrer reconnaissante, madame… ?»
Ayant exposé le fond de sa pensée, la jeune liche laissa alors tout le soin à son interlocutrice d’exposer ses idées, un sourire aux lèvres malgré la situation préoccupante.
Traversant la forge, il fallait monter un escalier et traverser un couloir pour arriver au bureau de la patronne. Ce dernier possédait un climat nettement plus clément que la forge. La surnaturalité de cette baisse de température était incombée à la maitrise du givre de la jeune liche. Après tout, il était toujours mieux de discuter avec ses clients dans un environnement agréable sans se sentir étouffé par les feux de la forge. Lorsque son interlocutrice pénétra dans la pièce, Cyradil releva instinctivement la tête vers elle comme si cette dernière pouvait parfaitement la distinguer. Indiquant une chaise, la jeune blonde engagea alors la conversation.
« Cyradil Ariesvyra. Enchantée. Je vous en prie, prenez place. » Indiqua-t-elle.
Le bureau présentait un mobilier plutôt luxueux dont les finitions pouvaient facilement être reconnues comme celles d’un éminant maitre-artisan. Il fallait dire que la jeune patronne roulait relativement bien sur l’or. Bien que richement décoré, le bureau n’avait rien d’extravagant. Cyradil aimait le confort de sa situation mais elle n’était pas dans la surexposition de sa richesse non plus.
« Tout d’abord, je vous remercie d’avoir répondu à mon annonce. Comme vous le savez, j’ai besoin de matériaux spéciaux pour certaines de mes commandes. Je sollicite généralement des marchands pour m’importer les matières nécessaires mais ces derniers manquent parfois de raffinerie alors il arrive que je doive moi-même me déplacer, surtout lorsque ces matériaux se situent dans des endroits peu accessibles. »
En effet, l’argent ne suffisait pas à financer n’importe quelle expédition. Certains refusaient de s’aventurer dans certaines contrées ou demandaient des prix déraisonnables sans aucune garantie de succès. Ici, il s’agissait surtout de récupérer des marchandises dans lesquelles la jeune liche avait mis un prix conséquent. Son calme apparent cachait d’ailleurs une certaine forme d’indignation vis-à-vis de ceux qui avaient subtilisé ses biens. Ce genre de coup dans le dos était sans doute l’une des pires choses que méprisait la jeune blonde.
« Pour être honnête, j’ai volontairement omis certaines informations dans mon annonce. Je me suis fait voler un important convoi que j’attends depuis des semaines. La somme que cela représente n’est, en soi, pas indispensable pour mon commerce mais j’ai des clients qui m’attendent et certainement pas le temps de remonter une autre expédition. Cela serait d’ailleurs un désastre si l’on apprenait que la maison Ariesvyra ne tenait plus ses promesses. »
La jeune femme héla alors l’un de ses hommes qui était stationné devant la porte, lui demandant de lui apporter d’une carte. L’ouvrant à plat sur le bureau et scrutant minutieusement la texture de cette dernière, elle plaça son doigt sur un endroit entre la capitale et la ville de Taisen.
« Des brigands ont attaqué la caravane quelque part ici. Ceux qui transportaient le convoi ont été assassinés et le butin dérobé. D’après mes informations, les coupables ont ensuite remonté la piste jusqu’à se perdre entre les dunes du désert impérial. Certaines rumeurs tendent à dire qu’ils ont investis un ancien fortin qui servait poste de guet pendant la grande guerre et qui a été abandonné depuis. A priori, le groupe d’hommes ne faisait pas parti d’une organisation criminelle mais l’on a rapporté qu’ils n’étaient sans doute pas à leur premier coup. »
Elle replia la carte avant de continuer.
« Outre la volonté de récupérer ce qui m’est dû, il est nécessaire de tuer ce genre de groupe dans l’œuf avant qu’ils ne prennent des proportions démesurées. Vous savez sans doute comme moi que ces gens-là peuvent s’enorgueillir de leurs exploits et de rallier davantage de gens à leur bannière. Y aller toute seule serait sans doute insensé, c’est pourquoi j’avais besoin de quelqu’un pour m’épauler. Y aller en comité restreint me semble plus judicieux afin de ne pas les effrayer. Un trop gros contingent et ils pourraient prendre la fuite et réitérer leurs méfaits ailleurs. Alors, qu’en dites-vous? Auriez-vous l’amabilité de bien vouloir m’aider dans cette manœuvre ? Je saurais me montrer reconnaissante, madame… ?»
Ayant exposé le fond de sa pensée, la jeune liche laissa alors tout le soin à son interlocutrice d’exposer ses idées, un sourire aux lèvres malgré la situation préoccupante.
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Lorsqu’elle quitta la partie forge du bâtiment, Tyvishani frissonna en s’arrêtant, frappée par la différence de température. Elle plia ses ailes par-dessus ses épaules pour se faire une sorte de manteau. C’était peu efficace mais c’était toujours mieux que rien. Elle lança un regard presque envieux à l’employée qui avait traversé le changement sans même le remarquer. Si la demi-ange avait l’habitude du froid, il fallait dire que le climat en haute altitude était loin d’être clément, c’était le changement brusque qui l’avait stoppé. En entrant dans le bureau de la patronne elle embrassa la pièce du regard et trouva un certain rafinement discret auquel elle ne s’était pas attendue dans l’humilité d’une forge.
Elle prit place dans la chaise qu’on lui avait désigné en luttant quelques instants avec ses ailes et le dossier pour trouver une position confortable. Lorsqu’elle arrêta finalement de gigoter Cyradil avait repris la parole et la demi-ange avait loupé la première phrase ; elle l’avait entendue, étant muette mais pas sourde, mais elle devait admettre qu’elle ne l’avait pas écouté. Elle hocha ensuite la tête, elle n’avait aucune idée de comment fonctionnait le métier de forgeron mais qu’on puisse avoir besoin de matériaux spécifique n’était pas étonnant. Ce qui l’était cependant, c’était que Cyradil soit une forgeronne : sa carrure, sa carnation, ses mains, rien n’indiquait une vie passée à battre le métal pour lui intimer une forme particulière. Sans compter le diadème qui lui barrait les yeux, s’il était possible de forger en étant aveugle, elle imaginait sans mal que des doigts en auraient subis les conséquences. Elle se demanda alors si la tenancière avait hérité de l’établissement de ses parents. Toutefois c’était bien superflus alors elle rangea ladite question dans un coin de sa tête et écouta ce qu’on avait à lui dire.
Lorsqu’il fut question de mensonge elle dû réfréner un sourire : les coins de ses lèvres eurent un bref spasme avant qu’elle ne réussisse à reprendre son expression neutre. Elle observa la carte, ses vieux réflexes pris à Drakstrang revinrent au galop et elle chercha des informations qui n’apparaissaient pas avant que la demi-ange ne se concentre sur ce qu’on lui montrait.
« Tyvishani Dynorrin. » Répondit-elle en usant de sa télépathie, elle espérait que ce ne serait pas un problème. De toute façon elle n’avait pas vraiment le choix. « Par principe, oui, ce serait avec plaisir mais avant de vous donner mon accord j’ai moi aussi une question : qui me dit que ce n’est pas un piège ? »
Si c’était le cas il s’agissait d’un piège dans lequel elle était déjà tombé à moitié vu qu’elle était dans la forge mais c’était un détail qu’elle préféra garder pour elle. Se penchant en avant elle reprit.
« Vous avez vous-même admis avoir mentis, un mensonge par omission reste un mensonge, comment savoir que vous ne continuez pas ? »
Elle prit place dans la chaise qu’on lui avait désigné en luttant quelques instants avec ses ailes et le dossier pour trouver une position confortable. Lorsqu’elle arrêta finalement de gigoter Cyradil avait repris la parole et la demi-ange avait loupé la première phrase ; elle l’avait entendue, étant muette mais pas sourde, mais elle devait admettre qu’elle ne l’avait pas écouté. Elle hocha ensuite la tête, elle n’avait aucune idée de comment fonctionnait le métier de forgeron mais qu’on puisse avoir besoin de matériaux spécifique n’était pas étonnant. Ce qui l’était cependant, c’était que Cyradil soit une forgeronne : sa carrure, sa carnation, ses mains, rien n’indiquait une vie passée à battre le métal pour lui intimer une forme particulière. Sans compter le diadème qui lui barrait les yeux, s’il était possible de forger en étant aveugle, elle imaginait sans mal que des doigts en auraient subis les conséquences. Elle se demanda alors si la tenancière avait hérité de l’établissement de ses parents. Toutefois c’était bien superflus alors elle rangea ladite question dans un coin de sa tête et écouta ce qu’on avait à lui dire.
Lorsqu’il fut question de mensonge elle dû réfréner un sourire : les coins de ses lèvres eurent un bref spasme avant qu’elle ne réussisse à reprendre son expression neutre. Elle observa la carte, ses vieux réflexes pris à Drakstrang revinrent au galop et elle chercha des informations qui n’apparaissaient pas avant que la demi-ange ne se concentre sur ce qu’on lui montrait.
« Tyvishani Dynorrin. » Répondit-elle en usant de sa télépathie, elle espérait que ce ne serait pas un problème. De toute façon elle n’avait pas vraiment le choix. « Par principe, oui, ce serait avec plaisir mais avant de vous donner mon accord j’ai moi aussi une question : qui me dit que ce n’est pas un piège ? »
Si c’était le cas il s’agissait d’un piège dans lequel elle était déjà tombé à moitié vu qu’elle était dans la forge mais c’était un détail qu’elle préféra garder pour elle. Se penchant en avant elle reprit.
« Vous avez vous-même admis avoir mentis, un mensonge par omission reste un mensonge, comment savoir que vous ne continuez pas ? »
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Cyradil Ariesvyra
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Malgré ses explications, l’ange ne semblait pas lui faire tout à fait confiance. Du point de vue de la liche, il lui était assez difficile d’inventer ce genre d’histoires et ne représentait pas vraiment d’intérêt. Elle n’y gagnerait rien sinon à ternir son image. Pour autant, la jeune blonde comprenait qu’elle devait produire une preuve ou quelque chose d’apparent si elle voulait que Tyvishani la suive dans cette entreprise. Elle pouvait aussi la congédier et attendre quelqu’un qui posait moins de questions. Après tout, des gens qui aimaient l’argent, ce n’est pas ce qui manque dans ce monde. Malgré tout, cela n’était pas dans son habitude et la forgeronne consentit donc à lui donner davantage d’explications.
« Enchantée dame Tyvishani. J’entends bien que vous ne soyez pas obligés de me croire sur parole. Pour autant, je n’ai pas vraiment d’utilité à mentir. Mon père et son père avant lui a travaillé dur pour se sortir de sa condition précaire. Il a travaillé des années durant pour offrir un terrain fertile à sa descendance. Il gagna durement sa réputation, à la sueur de son front, bâti des alliances à travers le continent et servi son pays jusqu’à son dernier soupir. Quel genre d’enfant serais-je pour balayer tous ces efforts à me livrer à de telles félonneries que de tendre un piège aux personnes que je recrutrais pour m’aider. Si les gens découvrent que la famille Ariesvyra se livre à de telles bassesses, c’est tout un empire séculaire qui risque de s’effondrer. Nous nous sommes toujours portés garants des personnes avec qui l’on concluait des affaires aussi minimes soient-elles. Des décennies à construire des relations de confiance…seul un idiot aurait le courage de tout détruire. »
La conversation était d’ailleurs plutôt étrange. Autrefois grande magicienne, Cyradil ne semblait pas s’accommoder du mode de conversation employée par son interlocutrice. Il fallait juste un petit temps d’adaptation et passer outre le fait que, d’un point de vue extérieur, la jeune blonde paraissait parler toute seule. De quoi la prendre pour une folle pour qui quiconque ne connaissant rien aux arcanes de la magie. Elle attira l’attention de la personne qui avait escorté l’ange jusqu’ici, lui demandant de lui apporter ce que ses informateurs avaient trouvé sur le lieu du crime.
Un tissu brodé sur lequel était dessiné un emblème représentant un bouclier sphérique. À l’intérieur de celui-ci, il y avait une enclume ainsi qu’un marteau qui tapait sur cette dernière. Il fallait dire que son (grand-)père ne se distinguait pas par sa créativité. Il avait passé une partie de sa vie en tant que soldat et l’autre en tant que forgeron. Lorsqu’il obtint son titre de noblesse en récompenses de ses efforts de guerre, il constitua un emblème qui représentait les deux métiers qu’il lui ai été donnés d’exercer dans sa vie. Toujours est-il que le tissu semblait avoir été déchiré et des traces de sang se trouvaient dessus.
« Ceci est l’emblème de ma famille. Il y a un drapeau qui flotte à l’extérieur et quelques draperies au sein de la forge. Je l’utilise parfois comme marquage sur les caisses et pour qu’elles soient facilement reconnaissables lorsqu’elles sont par exemple mélangées à d’autres convois et pour les compter aussi ou tout simplement pour dire qu’elles m’appartiennent. Je me suis d’ailleurs demandé si ce n’était pas une attaque personnelle mais je pense qu’il est un peu tôt pour le savoir. Pour en revenir à votre question et bien, disons que je préfère discuter des détails une fois la personne présente devant moi. C’est plus agréable et cela permet de trier les gens dans le sens où si la personne est vraiment intéressée par le travail, elle viendra quérir des informations. Aussi, n’aimerais-je pas que cette affaire ne s’ébruite. Cela me désolerait de faire naitre des rumeurs prônant le faites qu’il soit facile de me voler sans que cela reste impuni. Ces explications vous convient-elles ? »
Cyradil n’était pas une menteuse, pas plus que ne l’étaient ses ancêtres avant elle. Il était peut-être difficile de croire que sa famille ait réussi à bâtir leur richesse sur des bases honorables et pourtant c’était vrai. Le mensonge et la perfidie ne permettaient d’accéder à ces richesses que plus rapidement mais il n’était pas impossible de le faire s’en requérir à cela. Le chemin était juste…plus long.
« Enchantée dame Tyvishani. J’entends bien que vous ne soyez pas obligés de me croire sur parole. Pour autant, je n’ai pas vraiment d’utilité à mentir. Mon père et son père avant lui a travaillé dur pour se sortir de sa condition précaire. Il a travaillé des années durant pour offrir un terrain fertile à sa descendance. Il gagna durement sa réputation, à la sueur de son front, bâti des alliances à travers le continent et servi son pays jusqu’à son dernier soupir. Quel genre d’enfant serais-je pour balayer tous ces efforts à me livrer à de telles félonneries que de tendre un piège aux personnes que je recrutrais pour m’aider. Si les gens découvrent que la famille Ariesvyra se livre à de telles bassesses, c’est tout un empire séculaire qui risque de s’effondrer. Nous nous sommes toujours portés garants des personnes avec qui l’on concluait des affaires aussi minimes soient-elles. Des décennies à construire des relations de confiance…seul un idiot aurait le courage de tout détruire. »
La conversation était d’ailleurs plutôt étrange. Autrefois grande magicienne, Cyradil ne semblait pas s’accommoder du mode de conversation employée par son interlocutrice. Il fallait juste un petit temps d’adaptation et passer outre le fait que, d’un point de vue extérieur, la jeune blonde paraissait parler toute seule. De quoi la prendre pour une folle pour qui quiconque ne connaissant rien aux arcanes de la magie. Elle attira l’attention de la personne qui avait escorté l’ange jusqu’ici, lui demandant de lui apporter ce que ses informateurs avaient trouvé sur le lieu du crime.
Un tissu brodé sur lequel était dessiné un emblème représentant un bouclier sphérique. À l’intérieur de celui-ci, il y avait une enclume ainsi qu’un marteau qui tapait sur cette dernière. Il fallait dire que son (grand-)père ne se distinguait pas par sa créativité. Il avait passé une partie de sa vie en tant que soldat et l’autre en tant que forgeron. Lorsqu’il obtint son titre de noblesse en récompenses de ses efforts de guerre, il constitua un emblème qui représentait les deux métiers qu’il lui ai été donnés d’exercer dans sa vie. Toujours est-il que le tissu semblait avoir été déchiré et des traces de sang se trouvaient dessus.
« Ceci est l’emblème de ma famille. Il y a un drapeau qui flotte à l’extérieur et quelques draperies au sein de la forge. Je l’utilise parfois comme marquage sur les caisses et pour qu’elles soient facilement reconnaissables lorsqu’elles sont par exemple mélangées à d’autres convois et pour les compter aussi ou tout simplement pour dire qu’elles m’appartiennent. Je me suis d’ailleurs demandé si ce n’était pas une attaque personnelle mais je pense qu’il est un peu tôt pour le savoir. Pour en revenir à votre question et bien, disons que je préfère discuter des détails une fois la personne présente devant moi. C’est plus agréable et cela permet de trier les gens dans le sens où si la personne est vraiment intéressée par le travail, elle viendra quérir des informations. Aussi, n’aimerais-je pas que cette affaire ne s’ébruite. Cela me désolerait de faire naitre des rumeurs prônant le faites qu’il soit facile de me voler sans que cela reste impuni. Ces explications vous convient-elles ? »
Cyradil n’était pas une menteuse, pas plus que ne l’étaient ses ancêtres avant elle. Il était peut-être difficile de croire que sa famille ait réussi à bâtir leur richesse sur des bases honorables et pourtant c’était vrai. Le mensonge et la perfidie ne permettaient d’accéder à ces richesses que plus rapidement mais il n’était pas impossible de le faire s’en requérir à cela. Le chemin était juste…plus long.
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En réalité al demi-ange aurait pu donner des raisons pour qu’un enfant détruise volontairement ce que ses parents avaient pu construire de dure lutte. Ne serait-ce que pour se venger d’une chose ou d’une autre. Toutefois elle supposa que ce n’était pas vraiment ce qu’on lui demandait, étrangement, alors elle n’en dit rien. Elle avait posé sa question plus pour voir la réaction de Cyradil que pour la réponse en elle-même et elle nota, amusée, qu’elle semblait avoir touché un point sensible. Elle inspecta alors ce qui avait survécu à l’attaque et elle dû admettre être un peu déçue en voyant que ce n’était pas un quelconque indice sur les motivations ou la nature des bandits mais il ne s’agissait que de l’emblème des Ariesvra. Un emblème qu’elle avait eu loisir d’observer en arrivant et lors de son périple dans l’enfer très chaleureux de la forge. Tivishani fut tentée de dire que l’attaque pouvait être un coup monté mais si ç’aurait été surement amusant d’entendre la jeune femme en face d’elle se défendre, sa longue journée commençait à lui peser et l’idée de rentrer chez elle se reposer était encore plus tentant. C’eut été une perte crasse de temps étant donné qu’avec ce que son assistant avait pu trouver sur l’affaire, et que ce n’était pas la première fois que ce groupe criminel sévissait, les chances que Cyradil soit le cerveau de l’opération était astronomiquement basses.
« Elles sont satisfaisantes. » Elle ponctua sa phrase d’un hochement de tête. « Alors je vous écoutes : que savez-vous à leur sujet ? Vous savez où est leur base d’opération ? Leur chef ? Leurs capacités ? Est-ce qu’ils ont des mages dans leurs rangs ? Est-ce qu’ils ont revendus votre cargaison ? »
Avec la dernière question lui vint une idée dont elle doutait quelque peu de la faisabilité, ou du moins que les résultats soient satisfaisants mais ça valait toujours le coup d’essayer. Du moins si Cyradil était d’accord vu qu’après tout c’était elle qui dirigeait cette mission.
« En parlant de vente, une personnes ou deux me doivent des faveurs, je pourrais m’en servir pour savoir s’ils vos métaux sont passés entre les mains des contrebandiers de la capitale ; si vous le désirez, évidemment. »
« Elles sont satisfaisantes. » Elle ponctua sa phrase d’un hochement de tête. « Alors je vous écoutes : que savez-vous à leur sujet ? Vous savez où est leur base d’opération ? Leur chef ? Leurs capacités ? Est-ce qu’ils ont des mages dans leurs rangs ? Est-ce qu’ils ont revendus votre cargaison ? »
Avec la dernière question lui vint une idée dont elle doutait quelque peu de la faisabilité, ou du moins que les résultats soient satisfaisants mais ça valait toujours le coup d’essayer. Du moins si Cyradil était d’accord vu qu’après tout c’était elle qui dirigeait cette mission.
« En parlant de vente, une personnes ou deux me doivent des faveurs, je pourrais m’en servir pour savoir s’ils vos métaux sont passés entre les mains des contrebandiers de la capitale ; si vous le désirez, évidemment. »
Sagesse Réincarnée
Cyradil Ariesvyra
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Tyvishani semblait se satisfaire des justifications de la liche. Il y avait effectivement quelques détails à régler avant de partir à l’aventure. Un départ trop précipité et les deux femmes pourraient tomber dans un traquenard. Aussi, fallait-il s’assurer du bien fondé de quelques informations. Cela dit, Cyradil trouva une certaine redondance dans les questions de son interlocutrice. Elle était certaine d’avoir répondu à certaines d’entre elles déjà. Un moment d’inattention peut-être…
« Comme je l’ai dit, ils ont établi leur base dans un petit fortin abandonné. Ce dernier servait d’avant-poste pour des sentinelles. Il fut détruit lors du siège d’Ikusa mais les brigands ont sans doute profiter de la période de chaos pour le réinvestir et le réaménager. J’imagine que personne ne s’est jamais intéressé à vouloir leur offrir une quelconque opposition. A l’heure actuelle, j’ignore qui dirige les opérations mais l’analyse de la scène de crime ne montrait aucune trace de magie ou du moins rien de vraiment visible. Les marchands ont été tués par des armes à priori conventionnelles et les récits semblaient tous converger en ce point. Cela dit, j’imagine qu’il vaudrait mieux que l’on aille examiner les lieux nous-mêmes, peut-être pourrons nous trouver quelque chose d’autre. »
La proposition de Tyvishani semblait une bonne première approche. A vrai dire, toute aide était la bienvenue et plus elles en sauront avant de partir et plus l’expédition sera sûre. De plus, Cyradil devait également en savoir plus sur les forces en présence dans la petite place fortifiée. Nul doute qu’avec leurs nombreux larcins, il n’était pas impossible que leurs ennemis se payaient les services d’un mage.
« Si vous pouvez faire jouer vos contacts pour cette affaire, cela me serait bien utile oui. J’ai peut-être une piste également. Il parait que le fort a subi de lourds dégâts lorsque les armées se sont livrés bataille ici. Certains marchands avec qui je suis en communication m’affirment qu’ils reçoivent parfois des commandes de plusieurs dizaines de kilos de béton, métal et autres matériaux de construction. Il est assez possible que nos ennemis aient recours à des services légaux de temps à autres pour renforcer leur position. Je compte m’y rendre afin d’en savoir plus, notamment sur les créneaux de ces fameuses livraisons et surtout qui est à l’origine de ces livraisons habituellement. »
La jeune blonde enroula la carte avant de continuer, sur un ton plus satisfait désormais.
« Vous êtes libre d’aller voir vos contacts ou de m’accompagner pour rencontrer les miens à moins que vous préfériez que l’on agisse chacune de notre côté et que l’on se retrouve disons…ce soir autour d’un verre pour échanger nos informations ? Le choix est à vous. »
Cyradil aimait laisser l’initiative aux gens qu’elle engageait. La jeune liche ne voulait surtout pas bousculer les habitudes de sa future compagne d’expédition et lui laissa donc l’initiative de l’opération. Cela était sans doute le mieux à faire pour l’instant. Dans tous les cas, la réponse de Tyvishani n’avait que peu d’incidence, Cyradil saurait s’adapter à la situation.
« Comme je l’ai dit, ils ont établi leur base dans un petit fortin abandonné. Ce dernier servait d’avant-poste pour des sentinelles. Il fut détruit lors du siège d’Ikusa mais les brigands ont sans doute profiter de la période de chaos pour le réinvestir et le réaménager. J’imagine que personne ne s’est jamais intéressé à vouloir leur offrir une quelconque opposition. A l’heure actuelle, j’ignore qui dirige les opérations mais l’analyse de la scène de crime ne montrait aucune trace de magie ou du moins rien de vraiment visible. Les marchands ont été tués par des armes à priori conventionnelles et les récits semblaient tous converger en ce point. Cela dit, j’imagine qu’il vaudrait mieux que l’on aille examiner les lieux nous-mêmes, peut-être pourrons nous trouver quelque chose d’autre. »
La proposition de Tyvishani semblait une bonne première approche. A vrai dire, toute aide était la bienvenue et plus elles en sauront avant de partir et plus l’expédition sera sûre. De plus, Cyradil devait également en savoir plus sur les forces en présence dans la petite place fortifiée. Nul doute qu’avec leurs nombreux larcins, il n’était pas impossible que leurs ennemis se payaient les services d’un mage.
« Si vous pouvez faire jouer vos contacts pour cette affaire, cela me serait bien utile oui. J’ai peut-être une piste également. Il parait que le fort a subi de lourds dégâts lorsque les armées se sont livrés bataille ici. Certains marchands avec qui je suis en communication m’affirment qu’ils reçoivent parfois des commandes de plusieurs dizaines de kilos de béton, métal et autres matériaux de construction. Il est assez possible que nos ennemis aient recours à des services légaux de temps à autres pour renforcer leur position. Je compte m’y rendre afin d’en savoir plus, notamment sur les créneaux de ces fameuses livraisons et surtout qui est à l’origine de ces livraisons habituellement. »
La jeune blonde enroula la carte avant de continuer, sur un ton plus satisfait désormais.
« Vous êtes libre d’aller voir vos contacts ou de m’accompagner pour rencontrer les miens à moins que vous préfériez que l’on agisse chacune de notre côté et que l’on se retrouve disons…ce soir autour d’un verre pour échanger nos informations ? Le choix est à vous. »
Cyradil aimait laisser l’initiative aux gens qu’elle engageait. La jeune liche ne voulait surtout pas bousculer les habitudes de sa future compagne d’expédition et lui laissa donc l’initiative de l’opération. Cela était sans doute le mieux à faire pour l’instant. Dans tous les cas, la réponse de Tyvishani n’avait que peu d’incidence, Cyradil saurait s’adapter à la situation.
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Après avoir entendu la répétition de cette information qu’elle avait bien saisie la première fois, Tyvishani haussa un sourcil avant que ce dernier ne retrouva sa place originale, juste au-dessus de son œil. Cependant elle ne l’interrompit pas pour autant, préférant attendre pour clarifier sa pensée, et écouta le reste. Elle hocha la tête, inspecter le lieu de l’attaque était en effet une bonne idée, une fois qu’elles se seraient assurées qu’une autre embuscade n’était pas en préparation. Tomber dans un piège en enquêtant sur le premier aurait été aussi amusant que cocasse.
« Par base d’opération j’entendais un endroit plus proche que le fort, quelque part où ils se rassembleraient avant d’attaquer sans pour autant avoir à faire le trajet jusqu’à leur base principale ; ce qui est particulièrement important notamment pour qu’ils s’occupent de leurs blessés au plus vite, certaines blessures pouvant être fatales si elle ne sont pas traités dans les plus brefs délais. Ça pourrait également leur servir d’entrepôt pour les marchandises les moins précieuses. »
De toute évidence Cyradil n’en avait aucune idée et peut-être qu’un tel endroit n’existait pas, après tout c’était faire preuve d’un degré d’organisation somme toute assez important pour des bandits mais Tyvishani préférait ne pas sous-estimer ses adversaires, même si la tentation de le faire était grande. Elle avait des doutes jusqu’à ce qu’on lui apprenne les commandes des malfrats. Fronçant les sourcils, pensive, la demi-ange relança un coup d’œil à la carte avant de reporter son attention sur son employeuse.
« Au vu des quantités, les travaux sont conséquents et s’ils sont conséquent ça implique une chose parmi les deux suivantes : soit ils construisent un nouveau fort quelque part ; ce qui est peu probable, ça attirerait bien trop l’attention du gouvernement, surtout si proche de la capitale, c’est un défi que l’empire ne peut ignorer et ils doivent savoir qu’ils n’ont aucune chance de gagner. » Toutefois ça voulait aussi dire, si c’était le cas, qu’ils étaient beaucoup plus confiant que la logisticienne ne l’avait d’abord soupçonné. « Ou qu’ils réparent le fort qu’ils ont investis. Ils doivent avoir dans leurs rangs quelqu’un de compétent qui organise leur groupe et très probablement au moins un ingénieur, quelqu’un qui a probablement passé du temps à Drakstrang. »
Pourquoi un tel individus aurait rejoint un groupe de bandits au lieu de rester dans l’armée impériale était un mystère que Tyvishani n’était pas certaine de vouloir élucider.
« De là à penser qu’ils font ce qu’ils font pour quelque chose de plus gros que l’argent, ou du moins quelque chose de plus, il n’y a qu’un pas. Vous avez des ennemis par hasard ? »
C’était une question qui se passait de réponse, la demi-ange imaginait que c’était le cas, lorsqu’on jouit d’un peu de succès les personnes qui commencent à vous vouer un certain ressentiment arrivent rapidement. Réfléchissant ensuite à la question de la forgeronne, elle secoua lentement la tête.
« La télépathie a ça de pratique je peux communiquer sans pour autant être avec le destinataire. Je vais vous accompagner pour qu’on gagne du temps. »
« Par base d’opération j’entendais un endroit plus proche que le fort, quelque part où ils se rassembleraient avant d’attaquer sans pour autant avoir à faire le trajet jusqu’à leur base principale ; ce qui est particulièrement important notamment pour qu’ils s’occupent de leurs blessés au plus vite, certaines blessures pouvant être fatales si elle ne sont pas traités dans les plus brefs délais. Ça pourrait également leur servir d’entrepôt pour les marchandises les moins précieuses. »
De toute évidence Cyradil n’en avait aucune idée et peut-être qu’un tel endroit n’existait pas, après tout c’était faire preuve d’un degré d’organisation somme toute assez important pour des bandits mais Tyvishani préférait ne pas sous-estimer ses adversaires, même si la tentation de le faire était grande. Elle avait des doutes jusqu’à ce qu’on lui apprenne les commandes des malfrats. Fronçant les sourcils, pensive, la demi-ange relança un coup d’œil à la carte avant de reporter son attention sur son employeuse.
« Au vu des quantités, les travaux sont conséquents et s’ils sont conséquent ça implique une chose parmi les deux suivantes : soit ils construisent un nouveau fort quelque part ; ce qui est peu probable, ça attirerait bien trop l’attention du gouvernement, surtout si proche de la capitale, c’est un défi que l’empire ne peut ignorer et ils doivent savoir qu’ils n’ont aucune chance de gagner. » Toutefois ça voulait aussi dire, si c’était le cas, qu’ils étaient beaucoup plus confiant que la logisticienne ne l’avait d’abord soupçonné. « Ou qu’ils réparent le fort qu’ils ont investis. Ils doivent avoir dans leurs rangs quelqu’un de compétent qui organise leur groupe et très probablement au moins un ingénieur, quelqu’un qui a probablement passé du temps à Drakstrang. »
Pourquoi un tel individus aurait rejoint un groupe de bandits au lieu de rester dans l’armée impériale était un mystère que Tyvishani n’était pas certaine de vouloir élucider.
« De là à penser qu’ils font ce qu’ils font pour quelque chose de plus gros que l’argent, ou du moins quelque chose de plus, il n’y a qu’un pas. Vous avez des ennemis par hasard ? »
C’était une question qui se passait de réponse, la demi-ange imaginait que c’était le cas, lorsqu’on jouit d’un peu de succès les personnes qui commencent à vous vouer un certain ressentiment arrivent rapidement. Réfléchissant ensuite à la question de la forgeronne, elle secoua lentement la tête.
« La télépathie a ça de pratique je peux communiquer sans pour autant être avec le destinataire. Je vais vous accompagner pour qu’on gagne du temps. »
Sagesse Réincarnée
Cyradil Ariesvyra
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Cyradil réfléchissait quelques instants. A vrai dire, la jeune blonde avait repris la forge de son père sur le tas. Celle-ci était relativement bien entretenue pour pouvoir fonctionner sans qu’elle ne soit présente mais la jeune liche l’avait clamée surtout pour pas qu’un opportuniste ne vienne la racheter. Ses travailleurs lui étaient fidèles mais qui sait ce que certains d’entre eux auraient fait devant une proposition alléchante. Si son père avait eu des ennemis, ces derniers seraient probablement morts depuis longtemps et très peu de personnes connaissaient la véritable nature de la jeune femme, ce qui rendait peu probable le fait d’établir un lien entre son apparence actuelle et celle de sa vie passée. Au mieux, elle passerait pour sa propre fille. Cela dit, la possibilité n’était pas à exclure au vu de la concurrence qui pouvait y avoir dans ce milieu surtout en sachant que son paternel avait fait couler, contre son gré, de nombreux commerces.
« En première intention, j’aurais tendance à vous répondre que non. Cependant, la réputation centenaire que la forge possède a pu happer des clients d’autres établissements et causer leur perte. Certaines familles étaient en concurrence avec celle de mon père dont une qui se disait notre rival. D’après feu mon grand-père, elle possédait encore quelques possessions à Ikusa avant de faire faillite et de s’en aller. Depuis, je n’en ai plus entendu parler. De mémoire, ils portaient le nom de Chevenix. »
Ce serait très surprenant qu’une affaire de vengeance ait traversé les générations et vienne la hanter aujourd’hui. Dans la version officielle qu’elle avait donné au Reike, la jeune blonde était une des nombreuses filles de la précédente gérante et seule héritière encore en vie. Portant le nom des Ariesvyra ainsi qu’une lettre marquée d’un sceau intact qu’elle avait elle-même écrite avant sa « mort » avaient levé les potentiels doutes que Cyradil aurait eu d’usurper le nom de cette noble maison.
Quittant le bureau, elle invita son interlocutrice à lui emboiter le pas avant de sortir de la forge. Cyradil prit le soin de notifier son absence et avisa son contremaitre de prendre les commandes en attendant son retour. Le contact de la jeune liche résidait dans une résidence plutôt spacieuse dans le centre de la capitale. Ayant fait fortune dans le commerce maritime (et pas que de manière légale), le marchand s’était offert une vie bien confortable. Agé d’une cinquante d’années, Cyradil put entendre sa voix résonner alors que les deux femmes traversaient le portail qui conduisait à sa demeure sans aucun mal. L’homme semblait examiner une cargaison de soie et de tissus issus de lointaines contrées républicaines et de fixer le prix du lot avec le caravanier.
Cependant, lorsqu’il s’aperçut de la venue de la jeune blonde, il s’activa sur sa transaction et la régla comme s’il s’agissait d’une basse besogne. Le marchand avait toujours eu un sérieux manque d’attention, se désintéressant bien vite d’une situation qui durait trop longtemps. Son intérêt changeant faisait souvent l’affaire des négociants qui trouvaient en lui une importante source de revenus. Difficile de comprendre comment cet homme s’était fait un nom dans le monde du commerce sans se faire pigeonner. Mais il serait imprudent de croire que cet homme était sot.
« Ubar, mon ami. Je vois que les affaires vont de bon train. » Entama la jeune blonde une fois à sa hauteur.
« Ma douce Cyradil. Et bien, tu tombes bien, je viens justement de terminer. C’est rare de venir me voir directement, j’imagine que c’est urgent mmh ? »
Effectivement, Ubar avait l’œil pour les détails. Il ne se perdait jamais vraiment dans des dialogues inutiles et en venait souvent au fait. C’est ce point de sa personnalité que Cyradil appréciait.
« En effet, j’ai besoin de quelques renseignements concernant de récentes transactions. Je sais que tu chapeautes beaucoup de marchands et j’aimerais connaitre l’historique des transactions effectuées sur les derniers mois. »
D’habitude, Ubar était assez réticent à partager de telles informations avec des concurrents, préférant garder ses itinéraires et clients cachés afin que d’éventuels opportunistes ne puissent pas s’en accaparer ou de reproduire ses méthodes de bénéfice. Cependant, Cyradil avait contribué à armer un nombre important de ses marins et ainsi contribuer à la sûreté de ses vaisseaux contre les invasions maritimes de la part de bateaux pirates.
« Avant de te dévoiler quoi que ce soit, je voudrais savoir pourquoi tu tiens tant à consulter mon registre ? Ce n’est pas chose commune et tu sais bien à quel point je déteste dévoiler mes petits secrets. »
La jeune blonde fit donc part des inquiétudes qu’elle avait partagé à Tyvishani qu’elle n’avait d’ailleurs toujours pas présenté.
« Mmh…je vois. C’est assez fâcheux. Il est vrai qu’il ne faudrait pas que ce genre d’individus se sente trop à leur aise. Qui sait, je suis peut-être le prochain et on ne sait pas jusqu’où ils iront. Au fait, qui est cette dame qui t’accompagne ? »
« Tyvishani. C’est quelqu’un que j’ai engagé pour m’aider dans ma quête. Je me porte garante de sa confiance, ne t’en fais pas. »
Il hocha la tête mécaniquement avant de tourner les talents en direction de sa demeure.
« Suivez-moi. »
La maison était richement décorée mais les deux femmes n’avaient pas le temps de s’attarder sur la somptuosité du lieu, se contentant probablement de suivre leur hôte. Ce dernier les conduisit alors vers un bureau vers lequel il s’approcha avant d’en ouvrir un tiroir fermé à clé et d’en sortir un gros bouquin muni d’un solide cadenas. Il s’empressa de l’ouvrir avant d’en feuilleter les pages avant de le déposer à plat sur la table.
« Parcourez-le à votre guise. Si vous avez besoin de quelque chose, n’hésitez pas à m’appeler. »
Il tourna les talons avant de sortir, avisant une pipe qu’il alluma, patientant tranquillement que les deux femmes aient fait leurs affaires. Le livre contenait plusieurs entrées et pourvu que l’on sache lire, il était assez facile de voir la grosse commande faite il y a quelques semaines. Le lieu de livraison était renseigné : « Fort Chaudant ». Avec un peu de recherche historique, Tyvishani ne devrait pas avoir de mal à comprendre qu’il s’agissait bel et bien d’un fort actif pendant le siège d’Ikusa et que les registres l’avaient statué comme abandonné. Un nom « Sava » était renseigné comme unique information.
« Vous seriez fort aimable de me lire ce qu’il y a écrit dans ce livre s’il vous plait? » Demanda la jeune liche.
« En première intention, j’aurais tendance à vous répondre que non. Cependant, la réputation centenaire que la forge possède a pu happer des clients d’autres établissements et causer leur perte. Certaines familles étaient en concurrence avec celle de mon père dont une qui se disait notre rival. D’après feu mon grand-père, elle possédait encore quelques possessions à Ikusa avant de faire faillite et de s’en aller. Depuis, je n’en ai plus entendu parler. De mémoire, ils portaient le nom de Chevenix. »
Ce serait très surprenant qu’une affaire de vengeance ait traversé les générations et vienne la hanter aujourd’hui. Dans la version officielle qu’elle avait donné au Reike, la jeune blonde était une des nombreuses filles de la précédente gérante et seule héritière encore en vie. Portant le nom des Ariesvyra ainsi qu’une lettre marquée d’un sceau intact qu’elle avait elle-même écrite avant sa « mort » avaient levé les potentiels doutes que Cyradil aurait eu d’usurper le nom de cette noble maison.
Quittant le bureau, elle invita son interlocutrice à lui emboiter le pas avant de sortir de la forge. Cyradil prit le soin de notifier son absence et avisa son contremaitre de prendre les commandes en attendant son retour. Le contact de la jeune liche résidait dans une résidence plutôt spacieuse dans le centre de la capitale. Ayant fait fortune dans le commerce maritime (et pas que de manière légale), le marchand s’était offert une vie bien confortable. Agé d’une cinquante d’années, Cyradil put entendre sa voix résonner alors que les deux femmes traversaient le portail qui conduisait à sa demeure sans aucun mal. L’homme semblait examiner une cargaison de soie et de tissus issus de lointaines contrées républicaines et de fixer le prix du lot avec le caravanier.
Cependant, lorsqu’il s’aperçut de la venue de la jeune blonde, il s’activa sur sa transaction et la régla comme s’il s’agissait d’une basse besogne. Le marchand avait toujours eu un sérieux manque d’attention, se désintéressant bien vite d’une situation qui durait trop longtemps. Son intérêt changeant faisait souvent l’affaire des négociants qui trouvaient en lui une importante source de revenus. Difficile de comprendre comment cet homme s’était fait un nom dans le monde du commerce sans se faire pigeonner. Mais il serait imprudent de croire que cet homme était sot.
« Ubar, mon ami. Je vois que les affaires vont de bon train. » Entama la jeune blonde une fois à sa hauteur.
« Ma douce Cyradil. Et bien, tu tombes bien, je viens justement de terminer. C’est rare de venir me voir directement, j’imagine que c’est urgent mmh ? »
Effectivement, Ubar avait l’œil pour les détails. Il ne se perdait jamais vraiment dans des dialogues inutiles et en venait souvent au fait. C’est ce point de sa personnalité que Cyradil appréciait.
« En effet, j’ai besoin de quelques renseignements concernant de récentes transactions. Je sais que tu chapeautes beaucoup de marchands et j’aimerais connaitre l’historique des transactions effectuées sur les derniers mois. »
D’habitude, Ubar était assez réticent à partager de telles informations avec des concurrents, préférant garder ses itinéraires et clients cachés afin que d’éventuels opportunistes ne puissent pas s’en accaparer ou de reproduire ses méthodes de bénéfice. Cependant, Cyradil avait contribué à armer un nombre important de ses marins et ainsi contribuer à la sûreté de ses vaisseaux contre les invasions maritimes de la part de bateaux pirates.
« Avant de te dévoiler quoi que ce soit, je voudrais savoir pourquoi tu tiens tant à consulter mon registre ? Ce n’est pas chose commune et tu sais bien à quel point je déteste dévoiler mes petits secrets. »
La jeune blonde fit donc part des inquiétudes qu’elle avait partagé à Tyvishani qu’elle n’avait d’ailleurs toujours pas présenté.
« Mmh…je vois. C’est assez fâcheux. Il est vrai qu’il ne faudrait pas que ce genre d’individus se sente trop à leur aise. Qui sait, je suis peut-être le prochain et on ne sait pas jusqu’où ils iront. Au fait, qui est cette dame qui t’accompagne ? »
« Tyvishani. C’est quelqu’un que j’ai engagé pour m’aider dans ma quête. Je me porte garante de sa confiance, ne t’en fais pas. »
Il hocha la tête mécaniquement avant de tourner les talents en direction de sa demeure.
« Suivez-moi. »
La maison était richement décorée mais les deux femmes n’avaient pas le temps de s’attarder sur la somptuosité du lieu, se contentant probablement de suivre leur hôte. Ce dernier les conduisit alors vers un bureau vers lequel il s’approcha avant d’en ouvrir un tiroir fermé à clé et d’en sortir un gros bouquin muni d’un solide cadenas. Il s’empressa de l’ouvrir avant d’en feuilleter les pages avant de le déposer à plat sur la table.
« Parcourez-le à votre guise. Si vous avez besoin de quelque chose, n’hésitez pas à m’appeler. »
Il tourna les talons avant de sortir, avisant une pipe qu’il alluma, patientant tranquillement que les deux femmes aient fait leurs affaires. Le livre contenait plusieurs entrées et pourvu que l’on sache lire, il était assez facile de voir la grosse commande faite il y a quelques semaines. Le lieu de livraison était renseigné : « Fort Chaudant ». Avec un peu de recherche historique, Tyvishani ne devrait pas avoir de mal à comprendre qu’il s’agissait bel et bien d’un fort actif pendant le siège d’Ikusa et que les registres l’avaient statué comme abandonné. Un nom « Sava » était renseigné comme unique information.
« Vous seriez fort aimable de me lire ce qu’il y a écrit dans ce livre s’il vous plait? » Demanda la jeune liche.
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Elle salua Ubar d’un hochement de tête, restant en retrait, observant l’échange avec curiosité et un certain soulagement qu’ils n’aient pas à perdre trop de temps en babillages. Elle fut d’ailleurs surprise de voir qu’Ubar accepta si vite de révéler son registre à une inconnu, sans doute Cyradil et lui étaient des associés de longue date. Cependant ce n’était pas quelque chose dont elle comptait se plaindre. Elle emboita ensuite le pas de sa patronne sans laisser son regard vagabonder sur la décoration et jusqu’au fameux bureau où se cachait ce qu’elles étaient venues chercher. De nouveau Tyvishani fut surprise, cette fois lorsqu’on lui demanda de lire.
La demi-ange avait cru que d’une façon ou d’une autre son diadème ne dérangeait pas Cyradil vu que cette dernière l’avait reçu dans son bureau mais si elle en était incapable, Tyvishani se demanda bien ce qu’elle faisait en l’attendant. Cependant elle ne fit pas la remarque et s’avança de la table pour se pencher sur l’épais volume qu’elle feuilleta, regardant ce qui s’était passé avant et après la transaction qui l’intéressait, juste pour être certaine de ne rien manquer. Etant habituée à ce type de documents elle ne mit pas longtemps à trouver les informations recherchées.
« Il y a de cela trois semaines une grosse commande a été passée pour le fameux fort dont vous me parliez. » Ses sourcils se froncèrent alors que son expression se fit plus soucieuse. Il y avait quelque chose qui n’allait pas. « C’est trop facile. »
Elle continua à feuilleter le livre de compte en cherchant quelque chose d’autre, un indice qui lui indiquerait qu’elles s’engageaient sur une fausse piste ou, pire, un piège.
« On a des bandits qui sont assez organisés pour réparer un fort et tendre des embuscades à des convois importants mais pas assez pour masquer un tant soit peu leurs transactions ? » Il n’était pas impossible que leur compétence, jusqu’à présent, n’était qu’un coup de chance, ou plusieurs en l’occurrence, mais c’était bien trop peu probable pour qu’elle y croit. « Vous êtes certaine que ce fort est leur seul base ? Plus nous avançons et plus j’ai l’impression qu’il s’agit d’un leurre. »
Elle se redressa et se retourna pour faire face à la blonde et croisant les bras sur sa poitrine, l’air toujours soucieuse. L’idée de se lancer dans un piège n’aidait en rien à la rassurer sur la mission dans laquelle elles s’engageaient.
La demi-ange avait cru que d’une façon ou d’une autre son diadème ne dérangeait pas Cyradil vu que cette dernière l’avait reçu dans son bureau mais si elle en était incapable, Tyvishani se demanda bien ce qu’elle faisait en l’attendant. Cependant elle ne fit pas la remarque et s’avança de la table pour se pencher sur l’épais volume qu’elle feuilleta, regardant ce qui s’était passé avant et après la transaction qui l’intéressait, juste pour être certaine de ne rien manquer. Etant habituée à ce type de documents elle ne mit pas longtemps à trouver les informations recherchées.
« Il y a de cela trois semaines une grosse commande a été passée pour le fameux fort dont vous me parliez. » Ses sourcils se froncèrent alors que son expression se fit plus soucieuse. Il y avait quelque chose qui n’allait pas. « C’est trop facile. »
Elle continua à feuilleter le livre de compte en cherchant quelque chose d’autre, un indice qui lui indiquerait qu’elles s’engageaient sur une fausse piste ou, pire, un piège.
« On a des bandits qui sont assez organisés pour réparer un fort et tendre des embuscades à des convois importants mais pas assez pour masquer un tant soit peu leurs transactions ? » Il n’était pas impossible que leur compétence, jusqu’à présent, n’était qu’un coup de chance, ou plusieurs en l’occurrence, mais c’était bien trop peu probable pour qu’elle y croit. « Vous êtes certaine que ce fort est leur seul base ? Plus nous avançons et plus j’ai l’impression qu’il s’agit d’un leurre. »
Elle se redressa et se retourna pour faire face à la blonde et croisant les bras sur sa poitrine, l’air toujours soucieuse. L’idée de se lancer dans un piège n’aidait en rien à la rassurer sur la mission dans laquelle elles s’engageaient.
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Cyradil Ariesvyra
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Cyradil était plutôt d’accord avec sa partenaire. Il était plutôt grossier de laisser de tels indices lorsqu’on établissait une opération d’aussi grande envergure. En fait, la jeune blonde était même étonnée que l’empire n’ait pas déjà été fouiller cet endroit pour vérifier à quel but ce genre de commande était destiné. Elle sollicita une nouvelle fois l’aide de son ami marchand pour les éclairer sur quelques détails. D’un air interrogateur, il affirma lui-même ne pas connaitre le fond de cette histoire mais il disposa d’informations complémentaires qui pouvaient sans doute aider les jeunes femmes.
« Hum…ce Sava est un jeune marchand qui est entré dans la sphère du métier il y a tout juste un an. Rien de colossal, le gars en est encore à travailler pour d’autres personnes et à faire principalement de la livraison. En fait, il travaille surtout au plus offrant. Les rumeurs racontent que c’était un ancien esclave et quelqu’un de plutôt costaud qui a l’air de ne pas se fatiguer à la tâche. D’après mes informations, ses anciens tortionnaires lui ont arraché la langue après qu’il ait tenu tête à l’un d’entre eux. Comprenez par-là que c’est un bon élément pour quiconque ne voudrait pas que ses affaires s’ébruitent. »
Cela faisait plutôt sens. Mais cela voulait également dire que les malfrats étaient plutôt bien renseignés et bien intégrés en ville. Cyradil ignorait la situation délicate dans laquelle elle s’était fourrée mais la jeune blonde se demandait si cette affaire n’allait pas au-delà de la simple subtilisation de sa marchandise. Si, par mégarde, elle découvrait un réseau de plus grande ampleur qu’elle ne l’imaginait, c’était peut-être sa propre vie qui était en danger. Ou du moins, si les brigands la voyaient comme un obstacle.
« Pour le fort, continua-t-il, je crois que je ne vais pas te l’apprendre mais il se situe à quelques bornes d’ici, sur une colline du désert. Après le siège, nombre d’entre eux ont été abandonnés car la fin de la guerre ne nécessitait plus de mobilisation massive de l’armée. Peu à peu, ces positions renforcées ont été abandonnées et l’empire n’a sans doute pas jugé utile de mobiliser des frais de démolition. Après tout, la plupart se situent en plein désert et quelle garnison serait prête à tenir un endroit abandonné ? De toute façon, il y a tellement de forts à travers l’empire que n’importe lequel d’entre eux pourrait être investi sans qu’on ne soit au courant. Le Reike est certes grand mais il souffre également de son étendue de par le fait qu’il est impossible de tout contrôler. De ce fait, l’on se retrouve dans ce genre de situations.»
Il marqua une pause, tirant sur sa pipe, d’un air inquiet.
« J’ignore dans quoi vous embarquez mesdames mais je vous conseille vivement de rester sur vos gardes. A trop vouloir creuser, l’on entraine sa propre chute. »
Il se retira de nouveau, laissant les deux femmes tirer leurs conclusions sur ces nouvelles informations.
« Ubar a raison. Il faut être plus fin si l’on veut obtenir des résultats. J’avais idée de suivre ce livreur lors de la prochaine livraison de masse mais nous ignorons précisément quand elle aura lieu ni si celle-ci sera réitérée. Il nous faudrait nous rendre dans une caserne militaire et obtenir une carte tactique des anciennes positions fortifiées, ne serait-ce que pour se donner une idée de leur nombre ou du moins ceux qui tiennent encore debout. Je ne pense pas que les malfaiteurs aient construit un fort de zéro mais plutôt qu’ils ont repris les bases d’un ancien fort pour le consolider. »
Dans tous les cas, Cyradil avait beau planifier autant qu’elle voulait, au bout d’un moment, il fallait agir sans quoi, l’affaire ne se résoudrait jamais.
« C’est peut-être un leurre comme vous dites mais bon, je n’ai pas vraiment de meilleure idée pour l’instant de toute façon et les pistes ne sont pas abondantes non plus. » Avoua-t-elle.
« Hum…ce Sava est un jeune marchand qui est entré dans la sphère du métier il y a tout juste un an. Rien de colossal, le gars en est encore à travailler pour d’autres personnes et à faire principalement de la livraison. En fait, il travaille surtout au plus offrant. Les rumeurs racontent que c’était un ancien esclave et quelqu’un de plutôt costaud qui a l’air de ne pas se fatiguer à la tâche. D’après mes informations, ses anciens tortionnaires lui ont arraché la langue après qu’il ait tenu tête à l’un d’entre eux. Comprenez par-là que c’est un bon élément pour quiconque ne voudrait pas que ses affaires s’ébruitent. »
Cela faisait plutôt sens. Mais cela voulait également dire que les malfrats étaient plutôt bien renseignés et bien intégrés en ville. Cyradil ignorait la situation délicate dans laquelle elle s’était fourrée mais la jeune blonde se demandait si cette affaire n’allait pas au-delà de la simple subtilisation de sa marchandise. Si, par mégarde, elle découvrait un réseau de plus grande ampleur qu’elle ne l’imaginait, c’était peut-être sa propre vie qui était en danger. Ou du moins, si les brigands la voyaient comme un obstacle.
« Pour le fort, continua-t-il, je crois que je ne vais pas te l’apprendre mais il se situe à quelques bornes d’ici, sur une colline du désert. Après le siège, nombre d’entre eux ont été abandonnés car la fin de la guerre ne nécessitait plus de mobilisation massive de l’armée. Peu à peu, ces positions renforcées ont été abandonnées et l’empire n’a sans doute pas jugé utile de mobiliser des frais de démolition. Après tout, la plupart se situent en plein désert et quelle garnison serait prête à tenir un endroit abandonné ? De toute façon, il y a tellement de forts à travers l’empire que n’importe lequel d’entre eux pourrait être investi sans qu’on ne soit au courant. Le Reike est certes grand mais il souffre également de son étendue de par le fait qu’il est impossible de tout contrôler. De ce fait, l’on se retrouve dans ce genre de situations.»
Il marqua une pause, tirant sur sa pipe, d’un air inquiet.
« J’ignore dans quoi vous embarquez mesdames mais je vous conseille vivement de rester sur vos gardes. A trop vouloir creuser, l’on entraine sa propre chute. »
Il se retira de nouveau, laissant les deux femmes tirer leurs conclusions sur ces nouvelles informations.
« Ubar a raison. Il faut être plus fin si l’on veut obtenir des résultats. J’avais idée de suivre ce livreur lors de la prochaine livraison de masse mais nous ignorons précisément quand elle aura lieu ni si celle-ci sera réitérée. Il nous faudrait nous rendre dans une caserne militaire et obtenir une carte tactique des anciennes positions fortifiées, ne serait-ce que pour se donner une idée de leur nombre ou du moins ceux qui tiennent encore debout. Je ne pense pas que les malfaiteurs aient construit un fort de zéro mais plutôt qu’ils ont repris les bases d’un ancien fort pour le consolider. »
Dans tous les cas, Cyradil avait beau planifier autant qu’elle voulait, au bout d’un moment, il fallait agir sans quoi, l’affaire ne se résoudrait jamais.
« C’est peut-être un leurre comme vous dites mais bon, je n’ai pas vraiment de meilleure idée pour l’instant de toute façon et les pistes ne sont pas abondantes non plus. » Avoua-t-elle.
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Elle se détourna de l’épais livre de compte pour faire face au marchand et écouter ses explications. Si elle ne les avait pas demandées elle-même, elle aurait fini par le faire étant donné que plus elles arrivaient à ressembler d’informations et plus il était probable que le brouillard qui entourait cette affaire ne finisse par se désépaissir. Toutefois ce qui l’intriguait n’était pas tant que les bandits se soient appropriés l’un des forts abandonnés mais qu’ils en aient choisi un dans le désert. Ce n’était pas vraiment un endroit où le passage de caravanes était fréquent et si c’était bien pour commencer, pour éviter d’attirer trop d’attention lorsque la bande était encore faible, c’était étrange qu’ils soient restés là. Elle regarda ensuite Ubar s’en aller en se demandant s’il avait bel et bien dit tout ce qu’il savait. De toute façon elle ne pouvait pas s’en assurer, du moins pas tout de suite. Elle devait d’abord aller… elle fut sortie de sa réflexion par sa compagne d’infortune qui la fit sourire.
« Rentrer dans une caserne et récupérer des cartes, rien que ça. » Répondit-elle, amusée. Dans d’autres circonstances elle lui aurait demandé comment elle comptait s’y prendre mais Tyvishani ne maitrisait pas assez la situation pour titiller la blonde. Elle pourrait sans doute les obtenir, ces cartes, mais si ce qu’elle soupçonnait était correct alors ça ne servirait pas à grand-chose. « Finalement il faut que j’aille voir quelqu’un, il pourrait nous en apprendre plus, beaucoup plus. »
Si la télépathie était une option, elle savait que Maral n’aimait pas qu’elle l’utilise à distance. Il avait ses lubies et toujours parler en personne était l’une d’elle ; les seules fois où il voulait bien ignorer ses principes c’était lorsque c’était absolument nécessaire et inévitable or la demi-ange aurait bien du mal à lui expliquer qu’elle était dans une telle situation.
« Je ne sais pas ce qu’il pourrait demander en échange mais le prix est souvent élevé. » Et elles auraient plus de chance à convaincre un gobelin de se montrer charitable mais ça elle préféra le garder pour elle, ce n’était pas vraiment une précision qui les feraient avancer. « Sinon je peux toujours tenter de les obtenir, ces cartes, mais je ne suis pas certaine qu’elles servent. »
« Rentrer dans une caserne et récupérer des cartes, rien que ça. » Répondit-elle, amusée. Dans d’autres circonstances elle lui aurait demandé comment elle comptait s’y prendre mais Tyvishani ne maitrisait pas assez la situation pour titiller la blonde. Elle pourrait sans doute les obtenir, ces cartes, mais si ce qu’elle soupçonnait était correct alors ça ne servirait pas à grand-chose. « Finalement il faut que j’aille voir quelqu’un, il pourrait nous en apprendre plus, beaucoup plus. »
Si la télépathie était une option, elle savait que Maral n’aimait pas qu’elle l’utilise à distance. Il avait ses lubies et toujours parler en personne était l’une d’elle ; les seules fois où il voulait bien ignorer ses principes c’était lorsque c’était absolument nécessaire et inévitable or la demi-ange aurait bien du mal à lui expliquer qu’elle était dans une telle situation.
« Je ne sais pas ce qu’il pourrait demander en échange mais le prix est souvent élevé. » Et elles auraient plus de chance à convaincre un gobelin de se montrer charitable mais ça elle préféra le garder pour elle, ce n’était pas vraiment une précision qui les feraient avancer. « Sinon je peux toujours tenter de les obtenir, ces cartes, mais je ne suis pas certaine qu’elles servent. »
Sagesse Réincarnée
Cyradil Ariesvyra
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Tyvishani ne semblait pas très emballée par son idée de fournir des cartes. A vrai dire, Cyradil non plus mais elle n’avait vraiment pas d’autres options pour le moment. Elle ne doutait pas de la sincérité d’Ubar. Le marchand avait sans doute dit tout ce qu’il savait. De plus, il ne risquerait jamais de se mêler d’une quelconque manière à une organisation criminelle à cause du risque que cela comportait de compromettre sa carrière.
« Je ne sais pas, je fais ce que je peux avec ce que l’on a. Tôt ou tard, il va falloir qu’on aille voir nous-même de toute manière. Il faut bien que quelqu’un mette un terme à tout cela et je suis de toute façon bien décidée à récupérer ce que l’on m’a volé, piège ou pas. »
A trop se perdre dans les réflexions, on ne finit par ne jamais agir. Cyradil était certes prévoyante mais il valait mieux douter méthodiquement plutôt que de douter de tout. Inutile de rentrer dans la paranoïa et de vouloir calculer chacun de ses coups. La vie était plus complexe qu’une partie d’échecs.
« Si vous me dites que vous avez un contact qui pourrait nous apprendre plus, je prends volontiers. Rien ne nous engage à lui promettre quoi que ce soit et je propose que l’on écoute son offre avant de décider si l’on a réellement besoin de ses informations. »
Elle se tourna vers l’homme et lui remit l’imposant ouvrage. Bon, elles n’avaient pas vraiment beaucoup avancé mais à ce stade, n’importe quelle information pourrait être utile.
« Merci Ubar. Si tu remarques quelque chose de louche dans les prochains jours, n’hésite pas à me contacter. Qui sait, peut-être qu’ils réitéreront leur commande ou en passeront d’autres ? Quoi qu’il en soit, si tu soupçonnes que quelqu’un est mêlé de près ou de loin à cette affaire, préviens-moi. »
Cyradil prit donc congé de lui et sortit de son établissement, accompagnée de sa partenaire du jour, incertaine de la suite des opérations.
« Allons voir votre contact. Je vous avoue que je ne sais pas quoi faire pour le moment et je suis un peu dans le brouillard actuellement. »
« Je ne sais pas, je fais ce que je peux avec ce que l’on a. Tôt ou tard, il va falloir qu’on aille voir nous-même de toute manière. Il faut bien que quelqu’un mette un terme à tout cela et je suis de toute façon bien décidée à récupérer ce que l’on m’a volé, piège ou pas. »
A trop se perdre dans les réflexions, on ne finit par ne jamais agir. Cyradil était certes prévoyante mais il valait mieux douter méthodiquement plutôt que de douter de tout. Inutile de rentrer dans la paranoïa et de vouloir calculer chacun de ses coups. La vie était plus complexe qu’une partie d’échecs.
« Si vous me dites que vous avez un contact qui pourrait nous apprendre plus, je prends volontiers. Rien ne nous engage à lui promettre quoi que ce soit et je propose que l’on écoute son offre avant de décider si l’on a réellement besoin de ses informations. »
Elle se tourna vers l’homme et lui remit l’imposant ouvrage. Bon, elles n’avaient pas vraiment beaucoup avancé mais à ce stade, n’importe quelle information pourrait être utile.
« Merci Ubar. Si tu remarques quelque chose de louche dans les prochains jours, n’hésite pas à me contacter. Qui sait, peut-être qu’ils réitéreront leur commande ou en passeront d’autres ? Quoi qu’il en soit, si tu soupçonnes que quelqu’un est mêlé de près ou de loin à cette affaire, préviens-moi. »
Cyradil prit donc congé de lui et sortit de son établissement, accompagnée de sa partenaire du jour, incertaine de la suite des opérations.
« Allons voir votre contact. Je vous avoue que je ne sais pas quoi faire pour le moment et je suis un peu dans le brouillard actuellement. »
Invité
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Certes elles allaient devoir s’en charger à un moment ou un autre mais s’il était possible de réduire les risques elle n’allait pas cracher dessus. Une fois que Cyradil eut donné son accord Tyvishani hocha la tête et après avoir salué Ubar d’un geste de la main elle s’en alla.
« Si ça ne marche pas je me débrouillerais pour obtenir ces fameuses cartes. »
Elle ne savait pas trop combien de temps ça pouvait prendre pour les obtenir donc elle espérait que la forgeronne ne devait pas partir le lendemain mais elle verrait ça le moment venu. En attendant elle s’engouffra dans les ruelles d’Ikusa. Normalement elle se serait envolée mais vu que sa compagne d’infortune n’en était pas capable elle se retrouva à marcher. C’était amusant comme la capitale semblait bien différente depuis le sol. Plus elle y pensait et plus elle commençait à sentir une pointe de claustrophobie, alors que la demi-ange avançait dans les ruelles d’un quartier assez méconnu pour sa sûreté elle aurait pu jurer que les murs semblaient se rapprocher de plus en plus. Elle rétracta ses ailes le plus possible, sentant ses plumes frôler ses épaules, elle frissonna. Malgré la nuit tombée il n’y avait pas grand monde dans les rues, du moins dans cette partie de la ville. Tyvishani s’arrêta devant une porte en bois vermoulue qui s’ouvrit sans résistance lorsqu’elle poussa dessus ; sans résistance si ce n’était le désagréable grincement des gonds rouillés.
La poussière la fit éternuer et le peu de lumière qui s’infiltrait à l’intérieur laissait entrevoir une pièce relativement imposante dans laquelle étaient éparpillés des coussins miteux sur lesquels des opiomanes fumaient, allongés, les yeux perdus dans le vague, incapables de se focaliser sur quelque chose en particulier. Elle entra complétement, évitant une petite pile de détritus et chercha Maral du regard. Evidemment elle ne le trouva pas, l’inverse l’aurait étonné car il n’appréciait guère la compagnie de ces gens-là. Elle s’accroupit devant un homme dont les pupilles contractées étaient difficiles à trouver au premier coup d’œil. Elle secoua la main devant les siens, de yeux, dans l’espoir d’attirer son attention. Il fallut deux secondes à l’intéressé pour se rendre compet que quelqu’un était devant lui mais il ne fit pas d’effort pour au moins s’asseoir ; il étai avachis, aucun de ses muscles ne semblaient en mesure de se contracter.
« Bonjour. » Avant qu’il ne resombre dans Tyvishani ne savait trop quel doux rêve éveillé elle lui attrapa la main et la serra pour garder son attention.
« Bonsoir, je cherche Maral. »
« Qui ? Je ne… » le reste de sa phrase sembla se perdre dans sa gorge alors que le reste de ce qu’il dit était incompréhensible. Elle exerça une petite pression sur sa main. Plutôt que de tenter de lui redemander elle sortit une pièce d’argent, l’éclat qu’un peu de lumière produit sembla se réverbérer dans la prunelle de l’homme en face. « Ah, oui, lui. Je sais... »
A nouveau le reste de sa phrase se transforma en borborygmes et avec un claquement de langue agacée elle sortit deux autres pièces, les faisant tenir entre ses doigts, levant sa main pour les mettre au même niveau que ses yeux. Toutefois elle n’eut pas à les donner car elle sentit la signature magique de celui qu’elle cherchait. Elle n’eut qu’à lever la tête.
Ses yeux bleus luminescents, comme deux éclats de glace brillants froidement dans l’obscurité ambiante n’étaient égalés que par les quelques points de lumières bleus que son corps produisait de lui-même, faisant reluire légèrement le métal qu’il portait, notamment celui de son casque. Magnifiquement ouvragé, ce dernier relevait plus de l’œuvre d’art que de la protection et il s’en échappait une vapeur noire qui était probablement de l’ombre rendu tangible mais que Tyvishani refusait d’accepter comme tel. Ces fameuses ombres l’enveloppaient et parfois il était complétement invisible dans les ténèbres mais jamais bien longtemps ; les ombres finissaient par se désagréger et les ténèbres étaient de nouveaux percés par des points bleus. Le voir de nouveau arracha un nouveau frisson à la demi-ange alors qu’elle se relevait, doucement, comme pour ne pas exciter un prédateur. Car c’était comme ça qu’il le ressentait : un prédateur qui l’observait. Avec une main posée nonchalamment sur une rambarde, Maral se retourna et se mit à remonter. Si Tyvishani savait qu’au fond de la pièce se trouvait un escalier, quiconque n’était pas au courant devait assister à une scène bien étrange avant de se rendre à l’évidence.
Elle se retourna pour faire signe à Cyradil de la suivre et entreprit de se frayer un chemin entre les gens et les détritus jonchant le sol sale jusqu’audit escalier pour monter les marches avec une certaine célérité née de la nervosité que lui inspirait l’endroit et le maître des lieux. Elles arrivèrent dans une antichambre mais dont la grande porte de métal était fermée. Des inscriptions dans une langue qu’elle ne connaissait pas y étaient gravées ; c’étaient de petits symboles à forme géométriques qui faisaient ressembler la porte à la page d’un livre. De toute façon même si elle avait su déchiffrer ce qui était écrit elle n’aurait pu le faire dans son entièreté car une bonne moitié était perdu dans les ténèbres, le reste était éclairé par quelques champignons luminescents qui irradiaient d’une lueur bleutée un peu maladive. Lorsqu’elle s’approcha de ladite porte ouvragée cette dernière s’ouvrit sans un bruit.
La pièce qui suivit avait une particularité évidente au premier coup d’œil : elle n’avait que trois murs. Le quatrième, celui en face de l’entrée, était absent et surplombait de peu le reste de la vile, donnant une vue étrangement agréable. Au centre trônait une table de métal ouvragé de la même façon que le casque de Maral, des chaises dans le même stylé étaient postées à intervalles réguliers tout autour de la table en question. Le maître des lieux était derrière l’une d’elles, celle en bout de table, ses mains posées sur le dossier.
« Bonsoir Maral. » Dit-elle dans son esprit, timidement.
L’intéressé ne bougeait pas, immobile comme une statue taillée dans du marbre noir veiné de bleu. Et puis il bougea. D’abord un doigt puis un autre alors qu’il lâchait la chaise et puis son corps se mit en branle et enfin ses jambes. Il fit le tour de la table pour se présenter devant les deux femmes.
« Tyvi! » Son exclamation fit sursauter la demi-ange. « Ça fait plaisir de te revoir, ça fait longtemps hein? »
Sa voix caverneuse, qui n’était pas sans rappeler le crissement de deux bouts de glace que l’on frottait l’un contre l’autre, contrastait de façon presque comique avec la façon cavalière qu’il avait de s’exprimer. Lorsqu’il fut à quelques mètres des deux compagnes d’infortune, il disparut, ne laissant derrière lui qu’une silhouette d’ombre brumeuse qu’il exhalait. Toutefois la silhouette ne tarda pas à se désagréger. Sentant quelque chose derrière elle, Tyvishani voulu se retourner mais fut bloquer par Maral lui-même qui tendait les bras pour aller poser une main sur une des épaules de la demi-ange et l’autre sur l’épaule de la blonde, comme un vieil ami qu’on avait pas vu depuis des lustres. Toutefois il n’avait plus de main ; en lieu et place des bras de chair et de sang qui étaient auparavant attachés à ses épaules se trouvaient des tentacules de ténèbres. Si les ombres étaient tout à fait concrètes, avaient un poids semblables aux parties du corps qu’elles avaient remplacées, elles n’en avaient pas la chaleur et refroidissaient désagréablement tout ce qu’elles touchaient.
« Bienvenu chez moi. A qui ais-je l’honneur? » Il tourna la tête vers Cyradil.
« Si ça ne marche pas je me débrouillerais pour obtenir ces fameuses cartes. »
Elle ne savait pas trop combien de temps ça pouvait prendre pour les obtenir donc elle espérait que la forgeronne ne devait pas partir le lendemain mais elle verrait ça le moment venu. En attendant elle s’engouffra dans les ruelles d’Ikusa. Normalement elle se serait envolée mais vu que sa compagne d’infortune n’en était pas capable elle se retrouva à marcher. C’était amusant comme la capitale semblait bien différente depuis le sol. Plus elle y pensait et plus elle commençait à sentir une pointe de claustrophobie, alors que la demi-ange avançait dans les ruelles d’un quartier assez méconnu pour sa sûreté elle aurait pu jurer que les murs semblaient se rapprocher de plus en plus. Elle rétracta ses ailes le plus possible, sentant ses plumes frôler ses épaules, elle frissonna. Malgré la nuit tombée il n’y avait pas grand monde dans les rues, du moins dans cette partie de la ville. Tyvishani s’arrêta devant une porte en bois vermoulue qui s’ouvrit sans résistance lorsqu’elle poussa dessus ; sans résistance si ce n’était le désagréable grincement des gonds rouillés.
La poussière la fit éternuer et le peu de lumière qui s’infiltrait à l’intérieur laissait entrevoir une pièce relativement imposante dans laquelle étaient éparpillés des coussins miteux sur lesquels des opiomanes fumaient, allongés, les yeux perdus dans le vague, incapables de se focaliser sur quelque chose en particulier. Elle entra complétement, évitant une petite pile de détritus et chercha Maral du regard. Evidemment elle ne le trouva pas, l’inverse l’aurait étonné car il n’appréciait guère la compagnie de ces gens-là. Elle s’accroupit devant un homme dont les pupilles contractées étaient difficiles à trouver au premier coup d’œil. Elle secoua la main devant les siens, de yeux, dans l’espoir d’attirer son attention. Il fallut deux secondes à l’intéressé pour se rendre compet que quelqu’un était devant lui mais il ne fit pas d’effort pour au moins s’asseoir ; il étai avachis, aucun de ses muscles ne semblaient en mesure de se contracter.
« Bonjour. » Avant qu’il ne resombre dans Tyvishani ne savait trop quel doux rêve éveillé elle lui attrapa la main et la serra pour garder son attention.
« Bonsoir, je cherche Maral. »
« Qui ? Je ne… » le reste de sa phrase sembla se perdre dans sa gorge alors que le reste de ce qu’il dit était incompréhensible. Elle exerça une petite pression sur sa main. Plutôt que de tenter de lui redemander elle sortit une pièce d’argent, l’éclat qu’un peu de lumière produit sembla se réverbérer dans la prunelle de l’homme en face. « Ah, oui, lui. Je sais... »
A nouveau le reste de sa phrase se transforma en borborygmes et avec un claquement de langue agacée elle sortit deux autres pièces, les faisant tenir entre ses doigts, levant sa main pour les mettre au même niveau que ses yeux. Toutefois elle n’eut pas à les donner car elle sentit la signature magique de celui qu’elle cherchait. Elle n’eut qu’à lever la tête.
- Maral:
Ses yeux bleus luminescents, comme deux éclats de glace brillants froidement dans l’obscurité ambiante n’étaient égalés que par les quelques points de lumières bleus que son corps produisait de lui-même, faisant reluire légèrement le métal qu’il portait, notamment celui de son casque. Magnifiquement ouvragé, ce dernier relevait plus de l’œuvre d’art que de la protection et il s’en échappait une vapeur noire qui était probablement de l’ombre rendu tangible mais que Tyvishani refusait d’accepter comme tel. Ces fameuses ombres l’enveloppaient et parfois il était complétement invisible dans les ténèbres mais jamais bien longtemps ; les ombres finissaient par se désagréger et les ténèbres étaient de nouveaux percés par des points bleus. Le voir de nouveau arracha un nouveau frisson à la demi-ange alors qu’elle se relevait, doucement, comme pour ne pas exciter un prédateur. Car c’était comme ça qu’il le ressentait : un prédateur qui l’observait. Avec une main posée nonchalamment sur une rambarde, Maral se retourna et se mit à remonter. Si Tyvishani savait qu’au fond de la pièce se trouvait un escalier, quiconque n’était pas au courant devait assister à une scène bien étrange avant de se rendre à l’évidence.
Elle se retourna pour faire signe à Cyradil de la suivre et entreprit de se frayer un chemin entre les gens et les détritus jonchant le sol sale jusqu’audit escalier pour monter les marches avec une certaine célérité née de la nervosité que lui inspirait l’endroit et le maître des lieux. Elles arrivèrent dans une antichambre mais dont la grande porte de métal était fermée. Des inscriptions dans une langue qu’elle ne connaissait pas y étaient gravées ; c’étaient de petits symboles à forme géométriques qui faisaient ressembler la porte à la page d’un livre. De toute façon même si elle avait su déchiffrer ce qui était écrit elle n’aurait pu le faire dans son entièreté car une bonne moitié était perdu dans les ténèbres, le reste était éclairé par quelques champignons luminescents qui irradiaient d’une lueur bleutée un peu maladive. Lorsqu’elle s’approcha de ladite porte ouvragée cette dernière s’ouvrit sans un bruit.
La pièce qui suivit avait une particularité évidente au premier coup d’œil : elle n’avait que trois murs. Le quatrième, celui en face de l’entrée, était absent et surplombait de peu le reste de la vile, donnant une vue étrangement agréable. Au centre trônait une table de métal ouvragé de la même façon que le casque de Maral, des chaises dans le même stylé étaient postées à intervalles réguliers tout autour de la table en question. Le maître des lieux était derrière l’une d’elles, celle en bout de table, ses mains posées sur le dossier.
« Bonsoir Maral. » Dit-elle dans son esprit, timidement.
L’intéressé ne bougeait pas, immobile comme une statue taillée dans du marbre noir veiné de bleu. Et puis il bougea. D’abord un doigt puis un autre alors qu’il lâchait la chaise et puis son corps se mit en branle et enfin ses jambes. Il fit le tour de la table pour se présenter devant les deux femmes.
« Tyvi! » Son exclamation fit sursauter la demi-ange. « Ça fait plaisir de te revoir, ça fait longtemps hein? »
Sa voix caverneuse, qui n’était pas sans rappeler le crissement de deux bouts de glace que l’on frottait l’un contre l’autre, contrastait de façon presque comique avec la façon cavalière qu’il avait de s’exprimer. Lorsqu’il fut à quelques mètres des deux compagnes d’infortune, il disparut, ne laissant derrière lui qu’une silhouette d’ombre brumeuse qu’il exhalait. Toutefois la silhouette ne tarda pas à se désagréger. Sentant quelque chose derrière elle, Tyvishani voulu se retourner mais fut bloquer par Maral lui-même qui tendait les bras pour aller poser une main sur une des épaules de la demi-ange et l’autre sur l’épaule de la blonde, comme un vieil ami qu’on avait pas vu depuis des lustres. Toutefois il n’avait plus de main ; en lieu et place des bras de chair et de sang qui étaient auparavant attachés à ses épaules se trouvaient des tentacules de ténèbres. Si les ombres étaient tout à fait concrètes, avaient un poids semblables aux parties du corps qu’elles avaient remplacées, elles n’en avaient pas la chaleur et refroidissaient désagréablement tout ce qu’elles touchaient.
« Bienvenu chez moi. A qui ais-je l’honneur? » Il tourna la tête vers Cyradil.
Sagesse Réincarnée
Cyradil Ariesvyra
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Cyradil suivit sa compagne donc jusque dans les quartiers sombres de la capitale. Beaucoup de gens y vivaient dans la précarité et dont la jeune liche se désolait que l’on ne puisse pas leur venir en aide. C’était le désavantage d’avoir un empire aussi étiré. Tout le monde ne pouvait pas vivre à sa faim et il se créait inévitablement des écarts sociaux. La jeune blonde se disait que ça avait parfois du bon de ne pas subir ces visions de désolation et elle continua silencieusement son chemin, évitant les immondices qui se dressaient sur son chemin. Elle entendit Tyvishani s’entretenir avec l’un des malheureux afin de savoir s’il pouvait savoir quoi que ce soit sur leur hôte du jour.
Il ne fallut pas bien longtemps pour le trouver puisque ce dernier se présentait de lui-même, faisant presque une apparition théâtrale dont Cyradil était heureusement dispensée. Elle n’avait jamais aimé les gens qui faisaient dans l’excès de toute façon ou qui essayaient de l’intimider d’une quelconque manière. Par ailleurs, la jeune blonde put ressentir une certaine angoisse chez sa partenaire dont elle ne put identifier l’origine. Ce Maral semblait avoir un effet assez surprenant chez Tyv dont la forgeronne avait dépeint une attitude plutôt stoïque jusqu’ici. Elle comprenait sans doute un peu pourquoi elle n’avait pas envisager directement de venir ici avant d’explorer les autres possibilités. Même avec son ouïe surdéveloppée, la jeune blonde ne l’entendit pas s’approcher ni put percevoir quand il passa dans leur dos.
Cependant, à la différence de sa compagne, Cyradil ne sembla pas bouger lorsqu’il déposa sa main ombreuse sur son épaule. Et pour cause, elle ne connaissait que trop bien cette émanation. Jadis, la jeune blonde était passée maitre dans la manipulation des ombres, la couplant avec sa magie de givre pour créer quelque chose de totalement inédit pour elle à l’époque : l’Ombregivre. Hélas, aujourd’hui, elle devait tout recommencer depuis le début et force est de constater que leur hôte la dépassait en tout point si l’on tenait compte de la maitrise actuelle de la jeune blonde. CependaNant, même si elle avait perdu ses pouvoirs, elle n’en restait pas moins bien au fait sur leurs capacités.
« Je m’appelle Cyradil Ariesvyra. Forgeronne de métier et gérante d’un établissement situé au centre de la capitale. Votre amie, si je puis parler en ces termes, m’a dit que vous seriez sans doute apte à nous aider dans une affaire que nous essayons d’élucider. Voyez-vous, il y a quelques jours, une bande de malfrats s’est attaqué à l’un de mes convois et a volé une marchandise de valeur assez conséquente dans le but supposément de ternir ma réputation. A l’heure actuelle, nous essayons d’explorer toutes les pistes possibles avant de nous attaquer à ce que l’on suppose être leur base d’opération. »
Cyradil n’avait pas oublié les recommandations de Tyvishani sur le fait que leur interlocuteur ne livrait rien gratuitement. Pour l’instant, elle se contenterait simplement d’écouter ce qu’il voulait bien leur livrer et son éventuelle proposition. D’un résumé concis, Cyradil lui livra quelques informations sur leur enquête notamment sur l’identité du possible fort que les bandits avaient occupé ainsi que les mystérieuses livraisons qu’ils avaient faites.
« Naturellement, je suis prête à payer pour ce genre d’information ou de vous livrer un service tant que celui-ci se situe dans mon champ de compétences et qu’il ne nuit pas à l’Empire. » Finit-elle d’un sourire tout aussi assuré que celui de Maral.
Et sur ce point, Cyradil était catégorique. Si elle n’avait que faire de la politique de son pays, ce n’était pas le cas pour ses habitants. La jeune blonde avait des principes et ceux-ci passaient avant tout bien matériel. Sa marchandise se remplaçait. Pas ses valeurs…
Il ne fallut pas bien longtemps pour le trouver puisque ce dernier se présentait de lui-même, faisant presque une apparition théâtrale dont Cyradil était heureusement dispensée. Elle n’avait jamais aimé les gens qui faisaient dans l’excès de toute façon ou qui essayaient de l’intimider d’une quelconque manière. Par ailleurs, la jeune blonde put ressentir une certaine angoisse chez sa partenaire dont elle ne put identifier l’origine. Ce Maral semblait avoir un effet assez surprenant chez Tyv dont la forgeronne avait dépeint une attitude plutôt stoïque jusqu’ici. Elle comprenait sans doute un peu pourquoi elle n’avait pas envisager directement de venir ici avant d’explorer les autres possibilités. Même avec son ouïe surdéveloppée, la jeune blonde ne l’entendit pas s’approcher ni put percevoir quand il passa dans leur dos.
Cependant, à la différence de sa compagne, Cyradil ne sembla pas bouger lorsqu’il déposa sa main ombreuse sur son épaule. Et pour cause, elle ne connaissait que trop bien cette émanation. Jadis, la jeune blonde était passée maitre dans la manipulation des ombres, la couplant avec sa magie de givre pour créer quelque chose de totalement inédit pour elle à l’époque : l’Ombregivre. Hélas, aujourd’hui, elle devait tout recommencer depuis le début et force est de constater que leur hôte la dépassait en tout point si l’on tenait compte de la maitrise actuelle de la jeune blonde. CependaNant, même si elle avait perdu ses pouvoirs, elle n’en restait pas moins bien au fait sur leurs capacités.
« Je m’appelle Cyradil Ariesvyra. Forgeronne de métier et gérante d’un établissement situé au centre de la capitale. Votre amie, si je puis parler en ces termes, m’a dit que vous seriez sans doute apte à nous aider dans une affaire que nous essayons d’élucider. Voyez-vous, il y a quelques jours, une bande de malfrats s’est attaqué à l’un de mes convois et a volé une marchandise de valeur assez conséquente dans le but supposément de ternir ma réputation. A l’heure actuelle, nous essayons d’explorer toutes les pistes possibles avant de nous attaquer à ce que l’on suppose être leur base d’opération. »
Cyradil n’avait pas oublié les recommandations de Tyvishani sur le fait que leur interlocuteur ne livrait rien gratuitement. Pour l’instant, elle se contenterait simplement d’écouter ce qu’il voulait bien leur livrer et son éventuelle proposition. D’un résumé concis, Cyradil lui livra quelques informations sur leur enquête notamment sur l’identité du possible fort que les bandits avaient occupé ainsi que les mystérieuses livraisons qu’ils avaient faites.
« Naturellement, je suis prête à payer pour ce genre d’information ou de vous livrer un service tant que celui-ci se situe dans mon champ de compétences et qu’il ne nuit pas à l’Empire. » Finit-elle d’un sourire tout aussi assuré que celui de Maral.
Et sur ce point, Cyradil était catégorique. Si elle n’avait que faire de la politique de son pays, ce n’était pas le cas pour ses habitants. La jeune blonde avait des principes et ceux-ci passaient avant tout bien matériel. Sa marchandise se remplaçait. Pas ses valeurs…
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