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    Noble de La République
    Noble de La République
    Neera Storm
    Neera Storm
    Messages : 579
    crédits : 850

    Info personnage
    Race: Demi-titan
    Vocation: Mage élémentaliste
    Alignement: Chaotique bon
    Rang: B
    qui suis-je ?:
    https://www.rp-cendres.com/t832-neera-storm-termineehttps://www.rp-cendres.com/t837-neera-liens#5839https://www.rp-cendres.com/t836-neera-storm-chronologie#5836
  • Hier à 13:37
    La Cité Blanche se dressait comme un joyau immaculé au sein du Shoumeï. On aurait presque dit, de loin, que la ville n’était pas atteinte par la corruption qui l’entourait. Imperturbable, tenace, ceux qui la gouvernaient voulaient la changer en bastion inébranlable, pour ne pas que la contamination qui polluait ces terres la gangrénât à son tour. En tout cas, c’était le sentiment de Neera. Le décret impérial avait certes eu la volonté de rendre aux locaux certaines portions de la ville, mais la vérité, c’était qu’une lutte intestine, invisible et bien plus sournoise, semblait avoir commencé depuis quelques mois déjà. Pour le prouver, il suffisait d’écouter les ragots dans les tavernes du coin. Là, à l’extérieur des remparts, on disait que les plantes prenaient vie, que les animaux devenaient fous, ou au moins qu’ils étaient instables et agressifs. On racontait encore que la magie fluctuait, comme si cette dernière faisait des caprices ; certains voyageurs avaient même été bloqués pendant des jours à cause de tempêtes surnaturelles difficilement maîtrisables. Plus encore, les récoltes, déjà maigres, avaient eu tendance à se gâter très vite, comme si la nature faisait tout pour rendre la vie des Shoumeiens pénibles, et c’était un bien sinistre présage, à l’approche de l’hiver.  

    Mais, contrairement à ce qu’on pourrait le croire, la corruption ne s’arrêtait pas qu’aux portes de Maël. Dans la ville, la cité semblait… sous tension. Était-ce parce qu’il y aurait prochainement des changements politiques au sein de ce bastion reikois ? La nomination d’un tribun et d’un intendant suscitait tous les espoirs et toutes les critiques possibles. Mais ce qui mettait le plus en rogne le bas peuple, c’était davantage la nourriture. Une diète était imposée, puisque les ressources étaient peu abondantes ; or la faim suscitait mille contrariétés pour les citoyens qui vivaient sur place. La belle, de son côté, n’avait pas eu à en souffrir, mais l’aubergiste lui avait néanmoins confié que les temps étaient durs, que les Divins montraient leur colère : même les maladies étaient de plus en plus fréquentes ces derniers temps. Son commis a tout faire, par exemple, était cloué au lit depuis une semaine à cause d’une fièvre qui ne passait pas, et le fait que les médecins soient débordés n’arrangeaient rien.

    Face à toutes ces mauvaises nouvelles, la Tornade n’avait pu que compatir avec la vie presque drastique des habitants : en comparaison, vivre en République semblait un luxe inédit. Même Kaizoku s’en sortait mieux, songea-t-elle, alors qu’elle profitait de son arrêt à la métropole pour refaire quelques provisions de voyage. Une ancienne connaissance, qui avait fait ses études à Magic avant de faire librement sa vie, l’accompagnait. Elle avait la soixantaine, déjà, et voyait donc le poids des ans puisqu’elle était une humaine. Mais Elise était d’autre part encore dynamique, et elle était, surtout, passionnée par la vie du Shoumei. Qui plus est, la vieille était bavarde, elle n’avait donc même pas besoin de chercher un sujet de conversation, et parfois, cela pouvait être agréable.

    - Et donc tu as tout ?
    - Oui, au moins pour quelques jours. Il faudra sans doute que je me renfloue à Ikusa, à moins que je ne décide de monter sur un navire pour regagner le pays.
    - Il faut juste trouver un capitaine qui soit partant. Et puis, tu n’as pas trop le pied marin, si j’ai bonne mémoire.
    - On ne peut pas tout avoir, réplique philosophiquement Neera. Mais au besoin, j’ai un ami capitaine qui m’a recommandé quelques bons contacts, sourit l’élémentaliste, en se souvenant de sa rencontre avec Altarus. Il est plus probable que je passe par le Reike, cependant. Ce ne sera pas la première fois, de toute façon. Messire, est-ce que vous pouvez me donner votre gourde, là ? La mienne est trop usée et est sur le point de se trouer.

    Il n’est point difficile de faire procéder à l’échange, et même, la magicienne n’est pas trop regardante concernant le prix demandé par l’artisan. Pour une fois (oui ça arrive), elle peut faire contre bonne fortune bon cœur. L’échange, d’ailleurs, se fait facilement, et la demi-titan s’apprête à ranger son bourse et à s’emparer de sa nouvelle acquisition. Mais voilà qu’un manant la bouscule, comme s’il avait le feu aux trousses. Surprise, Neera titube, vacille un instant, est uniquement rattrapée par sa camarade.

    - Eh là, doucement !

    La sexagénaire rouspète, plus à l’intention de l’inconnu que la Tornade. Celle-ci se redresse déjà, alors que l’autre a repris sa marche et est déjà à quelques mètres du duo pour s'évanouir dans la foule. Visiblement, il a rejoint d'autres compères.

    - C’est bon, je n’ai rien rien, tente de la calmer la Républicaine alors qu’elle se penche pour ramasser la gourde, qu’elle a laissé tomber par mégarde.
    - Ca n’empêche pas qu’il devrait faire attention ! grogne son vis-à-vis. Il y a de ces types, je te jure ! Et puis, je l’ai reconnu, celui-là. C’est le fils d’un valeureux menuisier des Pins Argentés, mais contrairement à son père, c’est un fainéant qui a tout abandonné pour se convertir à la « vraie foi ». Il a, paraît-il, coupé tous les ponts avec sa famille – alors qu’il devait reprendre l’entreprise familiale, tu te rends compte – et depuis, il est devenu un voyou qui fréquente une des églises de Maël.
    Neera l’écoute sans piper mot, davantage parce que la vie de cet inconnu ne l’intéresse pas et parce que les étals sur le marché sont plus intéressants. Mais bientôt, elle sent que son interlocutrice attend une réaction alors elle finit par déblatérer quelque chose.
    - Eh bien, c’est bien triste pour sa famille, observe l’élémentaliste alors qu’elle s’engage à nouveau dans l’allée commerçante.
    - Il n’a même pas eu de pitié pour sa pauvre mère !
    - Il est jeune, il se repentira peut-être, rétorque Neera.
    - Hum, j’en doute. Beaucoup de divinistes s’en vont chercher leur bonheur ailleurs ces derniers temps.
    - Comme ceux qui sont venus à Courage, tu veux dire ?
    - Oui… et non. Il y a quelques groupes de pèlerins qui cherchent à aller à Bénédictus récemment. Essentiellement parce qu’ils n’aiment pas la mentalité reikoise.
    « Surprenant », songe avec une certaine ironie la semi-titanide. Mais la mention de la Ville Sainte la turlupine un moment.
    - Il y a un an, c’était une ville morte, pourtant, ose-t-elle remarquer.
    - Il y a un an, oui, mais plus maintenant. Tu veux acheter un porte-plume ?
    C’est que la voyageuse s’est arrêtée près d’un artisan qui se concentre manifestement sur l’art de la calligraphie, et Neera a laissé sa main glisser vers l’un de ceux-ci.
    - Ca pourrait faire un joli cadeau à la Perfectionniste, fait pensivement la Tornade.
    - Oui, sa poignée est même décorée et ça ne te dérangera pas dans ton sac de voyage… Qu’est-ce qu’il y a ?
    Le regard de la semi-titanide s’est manifestement troublé alors que, quelques secondes plus tard, une vérité dérangeante lui saute aux yeux.
    - Je ne trouve plus ma bourse, siffle-t-elle.
    Surprise, Elise se tait un instant, avant de dire la première pensée qui lui vient à l’esprit :
    - Tu l’avais il y a un instant.
    - Je te dis que je ne l’ai pas, rétorque Neera avec une légère bride d’impatience. Il n’y avait rien de plus désagréable que de perdre son porte-feuille, au fond. Pourtant, je suis sûre de l’avoir bien rangée dans ma cape, finit par maugréer l’intéressée.
    - Et nous n’avons rien fait d’autres à part rencontrer le fils du… ah !
    La vieille femme est la première à comprendre, et bientôt, Neera finit aussi par tiquer.
    Le vol à la tire, ça a toujours été une sacrée crasse.
    - Elise, dis-moi où est cette église de Maël. Je dois dire un mot à ce garçon. Assez rapidement.

    ***

    - Je m’excuse, ma dame, mais un groupe de pèlerins vient tout juste de partir vers les portes de Maël et de ce que vous me dites, Dave était parmi eux.

    Le juron qui sort des lèvres de l’élémentaliste est tout, sauf bienveillant.

    - Quand je te disais que c’était un voyou ! s’exclame sa compagne, en s’attirant ainsi le regard désobligeant du prêtre.
    - Sauf votre respect, c’est un brave converti, qui voulait faire un don à la Prophétesse pour montrer la pureté de sa foi.
    - La Pro-quoi ? demande Neera en se massant les tempes. Puis, voyant que son interlocuteur va lui répondre d’un air passionné, elle abandonne aussitôt cette idée. Non, en fait, laissez tomber, je n’ai pas le temps. Ils sont déjà partis ?
    - Si vous vous dépêchez, vous pourrez peut-être les rattraper.
    - Parfait.
    Neera tourne déjà les talons sous le regard presqu’épouvanté d’Elise.
    - Neera ? Neera, attends, qu’est-ce que tu fais ?
    - Je vais retrouver ce voleur avant qu’il ne disparaisse dans la nature, évidemment, réplique la Tornade.
    - Mais tu sais comment le reconnaître ?
    - Il a des cheveux roux comme l’aube au lever du soleil. Et des tâches de rousseur à gogo, en plus d’être maigre comme un clou. J’espère que ça suffira, marmonne la principale intéressée.
    - Mais tu ne comptais pas partir en fin de matinée ?
    - J’y comptais, fait la jeune femme d’un ton un peu ironique. Mais sans argent, tu m’expliques comment je rentre en République ?
    Un ange passe et face au regard soudain abasourdi de la sexagénaire, Neera a un sourire mi-figue mi-raisin.
    - C’est bien ce que je me disais.

    ***

    Dans l’absolu, Elise aurait pu lui avancer de l’argent, mais la vie était suffisamment difficile comme cela, et la vieille se serait mise dans des difficultés considérables. La Tornade n’avait pas eu à cœur de lui imposer cela, surtout que, en s’y prenant bien, elle pouvait encore mettre la main sur le coupable.

    Seulement, les choses étaient rarement simples et… Pourquoi il devait tant y avoir de monde en cette heure précise de la journée, près des remparts de la ville ?

    - Aaah, ça me gave.

    Les choses auraient pu être pire, pourtant. La jeune femme avait eu la présence d’esprit de déjà payer le prix de sa chambre avant de partir au marché frugal des Maëliens et elle pouvait voyager sans soucis pendant quelques jours. Là où les choses faisaient mal, c’est qu’elle n’avait pas les moyens de se payer la traversée de la Mer des Anciens ; et une fois dans l’Empire, il lui faudrait naturellement quelques ressources pécuniaires pour assurer la traversée du désert. L’alternative de partir sur le Grand Océan pour rejoindre les terres de la République étaient aussi une option, mais même si son rôle à Magic pouvait être alléchant pour la plupart des capitaines, les négociations risquaient d’être longues et infructueuses sans une petite compensation financière. Enfin, la troisième option aurait été d’aller trouver la baronne de Boktor, mais celle-ci avait subitement beaucoup à faire, et Neera préférait tenter de récupérer ce qui était sien tant qu’elle en avait les moyens.

    - Vous avez pas d’chances, ma p’tite dame, déclara un mendiant. Je les ai vus partir y a pas longtemps, ces misérables, ils savent pas dans quoi ils s’embarquent, vu tout ce qu’il y a dehors. Et même vous, vous devriez renoncer à votre argent, si vous voulez mon avis. Faut pas y aller seule, au moins, sinon c’est la mort assurée, c’est moi qui vous l'dis. Au moins, vous pouvez être sûr que le gosse touchera pas à votre argent, s’il veut le donner aux dieux, ou je ne sais quoi.

    Maigre consolation quand même, et Elise en rajouta une couche.

    - Il vaut mieux trouver une autre solution, Neera, tu ne le sais pas, mais il y a des massacres dehors, des meurtres dont on n’a pas attrapé les coupables. Tu sais que le manoir d’un haut notable reikois a été détruite il y a peu de temps de ça ? Et ce n’est pas qu’il a seulement été tué, même sa dépouille et ses autres serviteurs ont été profanés. Des femmes, des en…
    - Je ne compte pas me mettre dans les ennuis à ce point-là, répond la Tornade, mais je ne peux pas rester au Shoumei non plus pendant dix ans.
    - C’que je peux vous dire, lance le vieillard, c’est que le Drakyn, là-bas, il semblait au courant de leur destination, puisqu’il a parlé à quelques-uns des jeunes. Peut-être qu’il pourra vous dire quoi. J’pense en plus qu’il connaît relativement bien le coin et qu’il saura peut-être trouver des raccourcis pour les ratrapper. En tout cas, vous perdez rien, m’dame.
    - Hum. Merci à vous, mon brave.

    - Vous avez soigné mon bras, c’est la moindre des choses, rétorqua le vieillard. A peu de choses près, la plaie s’infectait et allait se gangr…
    - Le Drakyn semble partir, l’interrompt gentiment Neera. Je vous laisse là.

    C’est sur ces entrefaites que la jeune femme prend congé, sous la mine inquiète de sa compagne. « Ce Drakyn a pas bel air », blablabla, blablabla, et Neera finit par balayer ses avertissements d’un mouvement d’épaules.

    - Je pars juste à la pêche aux informations, ne t’en fais pas. D’ailleurs, elle se râcle la gorge pour interpeler l’homme-dragon qui n’est désormais plus loin d’elle. Ils sont clairement aux antipodes l’un de l’autre. Elle, une magicienne, qui peut être balayée comme un fétu de paille, mais qui est paradoxalement puissante, et lui, le guerrier, qui semble être une force de la nature grâce à sa race et à son équipement. Excusez-moi. La politesse, au fond, ça n’a jamais fait de mal, mais d’autre part, la Tornade se veut assez directe, quand son vis-à-vis se tourne en face d’elle. Vous semblez avoir échangé quelques mots avec un groupe de pèlerins qui vient de partir. L’un d’eux, un jeune aux cheveux roux m’a dérobé ma bourse et j’en ai besoin pour rentrer chez moi. On ne peut pas faire plus clair, au moins. Apparemment, c’est un gosse qui veut faire un don à une Prophétesse ou je ne sais quoi. Neera ne connaît littéralement rien à la Volonté des Titans, et ça peut être un bien comme un mal. Ils viennent de partir. Savez-vous où ils se dirigent ?
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