3 participants
Noble de La République
Abel Dorso-Draco
Messages : 9
crédits : 476
crédits : 476
Les rumeurs allaient bon train et n’avaient pas échappé au Vampire. Que des cannibales puissent tuer à tour de bras n’était clairement pas ce qui l’avait attiré, non. C’était même bien là le cadet de ses soucis, et pour être plus précis, cela lui passait totalement au-dessus tant ce point de l’histoire ne l’intéressait pas. Non, ce qui avait piqué la curiosité de ce Vampire n’était autre que la rumeur qu’il avait entendue au sujet des fleurs que tout le monde s’entendait à appeler « rose de sang ».
Une curiosité qu’il fallait assurément avoir dans sa collection. Et une rareté qui, à ce qui avait été dit, s’était mise à pousser sous cette lune rouge… Un message des astres, prétendaient les croyants Reikois… heureux hasard, pensait le Vampire. Combien en avait-il vu durant sa vie ? Sa longue vie qu’il fallait occuper pour ne pas complètement devenir fou avec le temps qui passe.
Peu importe le danger, il saurait se défendre et, si nécessaire, il sacrifierait les quelques pouilleux qui l’accompagneraient dans cette aventure de récolte.
Et puisqu’il fallait commencer quelque part, c’est dans son manoir qu’il se donna à cœur joie de convaincre une mignonne petite blonde, au visage rond et aux grandes lunettes rondes elles aussi. Une petite qui avait vécu bien des aventures après l’espèce de rassemblement des misérables à Courage. Elle avait toujours eu un certain intérêt pour tout ce qui est proche de la mort et surtout une grande soif de savoir et de connaissance. Alors, lui parler d’une plante qui liait aisément les deux…
- Ma grande Mademoiselle Trouillard ! Vous aurez bien entendu le droit de les étudier et même de les tester de diverses manières, dont vous seule serez juge de savoir si c’est la bonne ou non.
Il s’était adressé à cette petite blonde alors qu’elle travaillait dans la pièce que le Vampire avait spécialement aménagée pour elle et qu’il lui avait gracieusement offerte pour toutes les expériences qu’elle souhaitait réaliser. Si elle n’avait pas eu les mains dans sa tambouille, il lui aurait sûrement fait un baise-main par pure politesse, mais, à défaut, il s’était penché légèrement pour la saluer et s’excuser du dérangement qu’il provoquait alors qu’elle était concentrée.
- J’ai besoin de vous pour mener à bien ce périple. Ou, plus précisément, de votre génie pour ramener les étrangetés qui ne sauraient être comprises aux yeux du commun des mortels.
L’encenser, la féliciter pour son travail et son intelligence pendant quelques instants… Toujours est-il qu’à la fin elle avait fini par accepter sa demande, non sans quelques craintes. C’est du moins ce que pense Abel.
Il n’avait pourtant pas l’intention d’y aller seul avec cette fragile petite blondinette. Il lui fallait de quoi traverser le Lac Rebirth, et il lui fallait donc quelqu’un qui saurait trouver chaussure à son pied.
- Tant que je vous tiens, très cher Strijdonck. Seriez-vous capable, et je sais que vous l’êtes, de me trouver un équipage, des provisions et quelques hommes ?
Dans sa boutique, en plein commerce avec ce marchand voyageur, Abel leva doucement le nez des étoffes qu’il avait apportées. Gardant un sourire, il reprit sur ce même ton amical mais professionnel.
- Je suis sûr que vous êtes, sans savoir, informé des quelques petites histoires qu’il y a à propos de « rose de sang » et de la jungle non loin du Lac Rebirth.
Reposant son nez sur les tissus qu’il manipulait avec beaucoup de délicatesse, il marqua une légère pause avant de reprendre.
- Je saurais être reconnaissant si vous me trouviez de quoi m’y rendre. Bien entendu, vous pourriez faire partie du voyage.
Prenant un pan de tissu dans une main, Abel en pinça une petite partie qu’il fit rouler entre ses doigts pour juger de sa qualité avant de reposer son regard aux pupilles noires sur le commerçant qui se tenait devant lui.
- Les trésors se partagent avec ceux qui ont le nez fin et qui savent en faire bon usage. Et je n’en doute pas, vous faites partie de cette catégorie.
L’encenser, le féliciter pour son travail et la qualité des matières qu’il arrivait à lui trouver… Toujours est-il que, lui aussi, avait fini par accepter sa demande avec une certaine curiosité. C’est tout du moins ce que pense le Vampire.
Puis, quelques jours ont passé et le rendez-vous pour embarquer au Lac est vite arrivé.
Marchant d’un pas assuré avec sa canne et toujours bien apprêté, même trop bien apprêté, et la petite Perrine à ses côtés, Abel s’approcha de Didier qu’il aperçut de loin, lui-même accompagné d’une femme que ne connaissait pas Abel. Pas pour le moment tout du moins.
Arrivé à son niveau, il salua en premier lieu la femme aux yeux ambrés d’un baise-main.
- Madame, je me présente, Abel Dorso-Draco.
Avant de saluer Didier d’un signe de tête et de reprendre en présentant, du plat de la main, la petite scientifique.
- Je vous présente Mademoiselle Trouillard ! Je gage que son savoir nous sera très précieux. Tout comme vous tous ici.
Il ne manquait plus qu’à embarquer… Ou presque.
Une curiosité qu’il fallait assurément avoir dans sa collection. Et une rareté qui, à ce qui avait été dit, s’était mise à pousser sous cette lune rouge… Un message des astres, prétendaient les croyants Reikois… heureux hasard, pensait le Vampire. Combien en avait-il vu durant sa vie ? Sa longue vie qu’il fallait occuper pour ne pas complètement devenir fou avec le temps qui passe.
Peu importe le danger, il saurait se défendre et, si nécessaire, il sacrifierait les quelques pouilleux qui l’accompagneraient dans cette aventure de récolte.
Et puisqu’il fallait commencer quelque part, c’est dans son manoir qu’il se donna à cœur joie de convaincre une mignonne petite blonde, au visage rond et aux grandes lunettes rondes elles aussi. Une petite qui avait vécu bien des aventures après l’espèce de rassemblement des misérables à Courage. Elle avait toujours eu un certain intérêt pour tout ce qui est proche de la mort et surtout une grande soif de savoir et de connaissance. Alors, lui parler d’une plante qui liait aisément les deux…
- Ma grande Mademoiselle Trouillard ! Vous aurez bien entendu le droit de les étudier et même de les tester de diverses manières, dont vous seule serez juge de savoir si c’est la bonne ou non.
Il s’était adressé à cette petite blonde alors qu’elle travaillait dans la pièce que le Vampire avait spécialement aménagée pour elle et qu’il lui avait gracieusement offerte pour toutes les expériences qu’elle souhaitait réaliser. Si elle n’avait pas eu les mains dans sa tambouille, il lui aurait sûrement fait un baise-main par pure politesse, mais, à défaut, il s’était penché légèrement pour la saluer et s’excuser du dérangement qu’il provoquait alors qu’elle était concentrée.
- J’ai besoin de vous pour mener à bien ce périple. Ou, plus précisément, de votre génie pour ramener les étrangetés qui ne sauraient être comprises aux yeux du commun des mortels.
L’encenser, la féliciter pour son travail et son intelligence pendant quelques instants… Toujours est-il qu’à la fin elle avait fini par accepter sa demande, non sans quelques craintes. C’est du moins ce que pense Abel.
Il n’avait pourtant pas l’intention d’y aller seul avec cette fragile petite blondinette. Il lui fallait de quoi traverser le Lac Rebirth, et il lui fallait donc quelqu’un qui saurait trouver chaussure à son pied.
- Tant que je vous tiens, très cher Strijdonck. Seriez-vous capable, et je sais que vous l’êtes, de me trouver un équipage, des provisions et quelques hommes ?
Dans sa boutique, en plein commerce avec ce marchand voyageur, Abel leva doucement le nez des étoffes qu’il avait apportées. Gardant un sourire, il reprit sur ce même ton amical mais professionnel.
- Je suis sûr que vous êtes, sans savoir, informé des quelques petites histoires qu’il y a à propos de « rose de sang » et de la jungle non loin du Lac Rebirth.
Reposant son nez sur les tissus qu’il manipulait avec beaucoup de délicatesse, il marqua une légère pause avant de reprendre.
- Je saurais être reconnaissant si vous me trouviez de quoi m’y rendre. Bien entendu, vous pourriez faire partie du voyage.
Prenant un pan de tissu dans une main, Abel en pinça une petite partie qu’il fit rouler entre ses doigts pour juger de sa qualité avant de reposer son regard aux pupilles noires sur le commerçant qui se tenait devant lui.
- Les trésors se partagent avec ceux qui ont le nez fin et qui savent en faire bon usage. Et je n’en doute pas, vous faites partie de cette catégorie.
L’encenser, le féliciter pour son travail et la qualité des matières qu’il arrivait à lui trouver… Toujours est-il que, lui aussi, avait fini par accepter sa demande avec une certaine curiosité. C’est tout du moins ce que pense le Vampire.
Puis, quelques jours ont passé et le rendez-vous pour embarquer au Lac est vite arrivé.
Marchant d’un pas assuré avec sa canne et toujours bien apprêté, même trop bien apprêté, et la petite Perrine à ses côtés, Abel s’approcha de Didier qu’il aperçut de loin, lui-même accompagné d’une femme que ne connaissait pas Abel. Pas pour le moment tout du moins.
Arrivé à son niveau, il salua en premier lieu la femme aux yeux ambrés d’un baise-main.
- Madame, je me présente, Abel Dorso-Draco.
Avant de saluer Didier d’un signe de tête et de reprendre en présentant, du plat de la main, la petite scientifique.
- Je vous présente Mademoiselle Trouillard ! Je gage que son savoir nous sera très précieux. Tout comme vous tous ici.
Il ne manquait plus qu’à embarquer… Ou presque.
CENDRES
Citoyen de La République
Didier Van Strijdonck
Messages : 154
crédits : -633
crédits : -633
Info personnage
Race: Humain
Vocation: Guerrier assassin
Alignement: Chaotique neutre
Rang: C
Didier avait entendu les rumeurs grandir autour des mystérieuses « roses de sang ». D'abord diffuses, elles avaient ensuite mentionné une tribu sinistre massacrant les aventuriers assez fous pour oser s’aventurer dans la jungle. Depuis Courage, de l’autre rive, la lune n’avait certes pas pris cette couleur rouge écarlate dont tout le monde parlait, mais plutôt une teinte rosée qui, malgré tout, ajoutait un certain poids aux histoires qui circulaient.
Le républicain, fatigué des aléas que la vie prenait un malin plaisir à lui imposer, avait préféré rester à l’écart, près de Cécilia, dans la demeure gracieusement prêtée par la sénatrice de Casteille, pensant, non sans amusement, à l’intrigante Astuce, l’assistante de son partenaire Hiraeth, rencontrée peu avant les événements de Courage.
Mais les affaires étant ce qu’elles étaient, le marchand ne pouvait s’empêcher de revenir à ses premières amours pour le négoce. Avec Hiraeth, il avait réussi à se procurer quelques étoffes de qualité pour Abel, ce tailleur aux doigts d’or et aux dents longues. Didier n’était certes pas à l’aise avec ce genre d’individu, mais la qualité du travail du vampire était telle qu’il ne pouvait passer à côté de ses services et de ses compétences pour se frayer un chemin dans les méandres de la haute société libérienne.
C’est ainsi qu’au détour d’un passage éclair à Liberty, il se retrouva dans la boutique d’Abel et, alors qu’il ne s’y attendait pas, le vampire mit sur la table la fameuse rumeur des roses de sang.
* Évidemment ! * se dit Didier intérieurement * C’est dans sa nature. *
Il se retint de le rembarrer, conscient que cela pourrait hypothéquer la suite de ses projets. Il ravala donc ses réticences et accepta d'aider Abel à monter son expédition. Par chance, son positionnement à Justice rendait les préparatifs d’autant plus aisés. Il proposa également la présence de sa partenaire, Takhys Suladran, qui avait montré un vif intérêt pour l’aventure. L'appétit d’Abel pour la chair féminine fit le reste, et le vampire accepta la sirène au sein de l’équipe.
Le marchand n’eut alors plus qu’à trouver des hommes, un navire pour traverser le lac, et suffisamment de provisions et d’équipement pour le périple.
Le jour de l’embarquement, tout ce petit monde fit les présentations, et la traversée fut l'occasion de faire connaissance, notamment avec Mademoiselle Trouillard, l'entomologiste du groupe, visiblement motivée par les connaissances que ces énigmatiques roses pouvaient apporter. Didier, quant à lui, passa un voyage compliqué. Partageant sa cabine avec Takhys, il se sentait mal à l'aise, leurs antécédents pesant sur son humeur et l’empêchant de se reposer pleinement.
Une fois débarqués, l’ambiance changea du tout au tout. Une certaine fébrilité s’était emparée de la rive reikoise du lac et, le soir, une lune écarlate se leva. Instinctivement, le marchand garda un œil sur son vampire de tailleur, incertain de la réaction que cette lune particulière pourrait provoquer chez lui. Didier n’avait pas encore mis un pied dans cette jungle ni croisé le moindre sauvage, mais il se trouvait déjà sur ses gardes, surveillant autant le vampire que la sirène. Seule Perrine lui paraissait quelque peu agréable dans les échanges qu’ils avaient pu avoir ensemble jusque-là.
Le lendemain, leur expédition débuta dans cette jungle, le groupe progressant toute la journée vers le site supposément le plus prolifique en roses de sang. La journée fut longue, et le trajet rendu pénible par l’humidité étouffante et la chaleur accablante. Didier observait attentivement ses compagnons de voyage : Abel, dans un style de « dandy de la jungle », semblait étonnamment peu affecté par le climat ; Takhys, quant à elle, en subissait visiblement les effets, bien qu’elle dissimulât son inconfort derrière sa désinvolture légendaire. Seule Perrine, malgré un intérêt candide pour la faune et la flore locales, semblait transpirer sous cette chaleur, tout comme lui.
Vint enfin le moment de bivouaquer au milieu de cette végétation aussi luxuriante que menaçante. Le groupe, une vingtaine de personnes, installa un campement près d’une rivière. Rompu à ce genre d’exercice, Didier prit soin de préparer son installation : il tendit son hamac entre deux arbres, le protégea avec une bâche imperméable, et traita les attaches pour éviter d’attirer les innombrables insectes grouillant dans la forêt. Il ajouta une moustiquaire avant de contempler, satisfait du résultat, son petit nid de fortune. Enfin, il suspendit son sac à une corde imprégnée de répulsif, veillant à ce que le minimum de ses affaires touche le sol dans cet environnement humide.
Il se dirigeait ensuite vers Perrine avant de lui demander:
« Est-ce bon pour vous mademoiselle Trouillard ? »
Le républicain, fatigué des aléas que la vie prenait un malin plaisir à lui imposer, avait préféré rester à l’écart, près de Cécilia, dans la demeure gracieusement prêtée par la sénatrice de Casteille, pensant, non sans amusement, à l’intrigante Astuce, l’assistante de son partenaire Hiraeth, rencontrée peu avant les événements de Courage.
Mais les affaires étant ce qu’elles étaient, le marchand ne pouvait s’empêcher de revenir à ses premières amours pour le négoce. Avec Hiraeth, il avait réussi à se procurer quelques étoffes de qualité pour Abel, ce tailleur aux doigts d’or et aux dents longues. Didier n’était certes pas à l’aise avec ce genre d’individu, mais la qualité du travail du vampire était telle qu’il ne pouvait passer à côté de ses services et de ses compétences pour se frayer un chemin dans les méandres de la haute société libérienne.
C’est ainsi qu’au détour d’un passage éclair à Liberty, il se retrouva dans la boutique d’Abel et, alors qu’il ne s’y attendait pas, le vampire mit sur la table la fameuse rumeur des roses de sang.
* Évidemment ! * se dit Didier intérieurement * C’est dans sa nature. *
Il se retint de le rembarrer, conscient que cela pourrait hypothéquer la suite de ses projets. Il ravala donc ses réticences et accepta d'aider Abel à monter son expédition. Par chance, son positionnement à Justice rendait les préparatifs d’autant plus aisés. Il proposa également la présence de sa partenaire, Takhys Suladran, qui avait montré un vif intérêt pour l’aventure. L'appétit d’Abel pour la chair féminine fit le reste, et le vampire accepta la sirène au sein de l’équipe.
Le marchand n’eut alors plus qu’à trouver des hommes, un navire pour traverser le lac, et suffisamment de provisions et d’équipement pour le périple.
*****
Le jour de l’embarquement, tout ce petit monde fit les présentations, et la traversée fut l'occasion de faire connaissance, notamment avec Mademoiselle Trouillard, l'entomologiste du groupe, visiblement motivée par les connaissances que ces énigmatiques roses pouvaient apporter. Didier, quant à lui, passa un voyage compliqué. Partageant sa cabine avec Takhys, il se sentait mal à l'aise, leurs antécédents pesant sur son humeur et l’empêchant de se reposer pleinement.
Une fois débarqués, l’ambiance changea du tout au tout. Une certaine fébrilité s’était emparée de la rive reikoise du lac et, le soir, une lune écarlate se leva. Instinctivement, le marchand garda un œil sur son vampire de tailleur, incertain de la réaction que cette lune particulière pourrait provoquer chez lui. Didier n’avait pas encore mis un pied dans cette jungle ni croisé le moindre sauvage, mais il se trouvait déjà sur ses gardes, surveillant autant le vampire que la sirène. Seule Perrine lui paraissait quelque peu agréable dans les échanges qu’ils avaient pu avoir ensemble jusque-là.
Le lendemain, leur expédition débuta dans cette jungle, le groupe progressant toute la journée vers le site supposément le plus prolifique en roses de sang. La journée fut longue, et le trajet rendu pénible par l’humidité étouffante et la chaleur accablante. Didier observait attentivement ses compagnons de voyage : Abel, dans un style de « dandy de la jungle », semblait étonnamment peu affecté par le climat ; Takhys, quant à elle, en subissait visiblement les effets, bien qu’elle dissimulât son inconfort derrière sa désinvolture légendaire. Seule Perrine, malgré un intérêt candide pour la faune et la flore locales, semblait transpirer sous cette chaleur, tout comme lui.
Vint enfin le moment de bivouaquer au milieu de cette végétation aussi luxuriante que menaçante. Le groupe, une vingtaine de personnes, installa un campement près d’une rivière. Rompu à ce genre d’exercice, Didier prit soin de préparer son installation : il tendit son hamac entre deux arbres, le protégea avec une bâche imperméable, et traita les attaches pour éviter d’attirer les innombrables insectes grouillant dans la forêt. Il ajouta une moustiquaire avant de contempler, satisfait du résultat, son petit nid de fortune. Enfin, il suspendit son sac à une corde imprégnée de répulsif, veillant à ce que le minimum de ses affaires touche le sol dans cet environnement humide.
Il se dirigeait ensuite vers Perrine avant de lui demander:
« Est-ce bon pour vous mademoiselle Trouillard ? »
La Chaleureuse Noyeuse
Takhys Suladran
Messages : 522
crédits : 1444
crédits : 1444
Info personnage
Race: Sirène
Vocation: Mage élémentaliste
Alignement: Chaotique Neutre
Rang: C
Takhys regardait encore le lac Rebirth, ce magnifique et immense lac qui lui servait parfois de terrain de chasse, quand elle venait à se balader loin de ses berges, soit par simple désir de voyager un peu en dehors de Courage, soit pour faire affaire. Commercer avec le Reike par voie lacustre était aussi amusant qu'attrayant. Mais aujourd'hui, ce n'était pas ce qu'elle visait. Elle avait accepté cette petite aventure que les bipèdes appelaient expédition. Une lune rouge avait envahi les cieux, faisant pousser, à ce qu'on entendait dans bien des rumeurs, des roses aux pétales si écarlates qu'ils en brilleraient la nuit. Leur parfum serait si parfait, si subtil que d'en respirer suffirait à être comblé d'un bonheur sans nom. À tous ces on-dit, il était possible que ces étranges fleurs aient des propriétés magiques. Donc, forcément, quoi de mieux que de se rendre sur place pour voir de quoi il en retournait ? Avant les autres, de préférence, pour percer les secrets de cette plante aux capacités extraordinaires. Après tout, la Sirène s'y rendait autant pour le goût de cette chasse au végétal magique que pour s'assurer que tous ces ragots étaient véritables. Elle n'avait pu s'empêcher de sourire en se rappelant d'une petite vérification faite en personne pour un fromage lunaire fait à base de lait de chèvres volantes.
C'était l'humain Didier qui avait quémandé sa présence. Enfin, quémandé... Il avait plutôt demandé si cela l'intéresserait. Elle avait immédiatement accepté, tout en s'interrogeant sur les véritables motivations du bipède. Après tout, ils étaient partenaires, non ? Si la fameuse Rose de Sang avait du potentiel marchand, quoi de mieux que d'être à deux, tant pour en récolter en quantité suffisante que pour se donner des idées sur son exploitation commerciale ? Après tout, chacun d'eux avait ses petites entrées... En tout cas, l'humain n'était pas aussi souriant que d'habitude, en sachant la Sirène à ses côtés. Elle, par contre, en était parfaitement réjouie. Allez, elle se montrera gentille avec lui : elle ne le tourmentera pas.
Ce fut ensemble qu'ils arrivèrent sur le ponton d'embarquement. L'Aquarienne découvrit de ses propres yeux les autres membres de l'expédition. Elle sut arborer un sourire poli et non carnassier en découvrant Abel, qui fut un parfait gentleman en la gratifiant d'un élégant baise-main.
"Très enchantée de faire votre connaissance, Sir Dorso-Draco. Takhys Suladran, pour ma part." minauda-t-elle presque devant ce bellâtre, qu'elle trouva bien pâlot. Il manquait juste un peu de soleil, voilà tout.
Elle tourna ensuite son regard brun pailleté d'ambre vers la petite Perrine. Elle lui fit un large sourire et la salua en s'inclinant dignement.
"Enchantée, très chère. Nous sommes-nous déjà croisées ? "
Évidemment que la Sirène, elle, l'avait croisée. Mais la petite humaine n'avait vu que son visage métamorphosé. La suite promettait d'être intéressante.
Bon ! Quand embarquaient-ils, que l'aventure commence enfin ?
Quand elle foula le sol de la jungle, elle ressentit déjà l'humidité chaude de l'environnement. Ce n'était pas un terrain qu'elle maîtrisait. Bien que sa tenue "d'aventurière" privilégie le côté pratique et léger au côté esthétique, elle sentait déjà sa tunique de lin, sous sa petite armure de cuir léger, lui coller à la peau. Cette moiteur la démangeait un peu. Et cela ne fit que s'empirer quand ils se mirent en route pour rejoindre la zone de floraison extraordinaire de ces Roses de Sang. Le dénommé Abel ne parut pas du tout incommodé, contrairement aux autres bipèdes qui suaient presque à chaque respiration. Takhys finit par se faire un chignon un peu grossier pour dégager sa nuque et ne pas trop souffrir de cette chaleur collante. Mais bien entendu, elle gardait le sourire. Tout cela n'était pas grand-chose en comparaison de ce qu'elle avait déjà subi par le passé.
Elle ne fut néanmoins pas mécontente quand il fut temps de bivouaquer. La première chose qu'elle fit en déposant son sac fut de retirer ses bottines de marche et d'aller plonger ses pieds endoloris dans l'eau claire de la rivière. Elle soupira de soulagement pendant que chacun s'occupait de mettre en place son campement pour la nuit. Quelques reflets argentés trahirent la présence de poissons dans le cours d'eau. Elle se retint de glousser quand Didier se rapprocha de Perrine pour lui proposer un coup de main.
"J'ai dans mes effets une petite fiole d'un très bon répulsif, à masser à même la peau, d'une petite recette très végétale et très parfumée, pour qui le désire."
Elle emplit le creux de sa paume d'un peu d'eau pour se rafraîchir la nuque.
"J'ai remarqué des poissons dans cette rivière. Je peux en pêcher pour le repas de ce soir si vous le souhaitez... Et petite question pour ce soir : qui fait le premier tour de garde ? "
C'était l'humain Didier qui avait quémandé sa présence. Enfin, quémandé... Il avait plutôt demandé si cela l'intéresserait. Elle avait immédiatement accepté, tout en s'interrogeant sur les véritables motivations du bipède. Après tout, ils étaient partenaires, non ? Si la fameuse Rose de Sang avait du potentiel marchand, quoi de mieux que d'être à deux, tant pour en récolter en quantité suffisante que pour se donner des idées sur son exploitation commerciale ? Après tout, chacun d'eux avait ses petites entrées... En tout cas, l'humain n'était pas aussi souriant que d'habitude, en sachant la Sirène à ses côtés. Elle, par contre, en était parfaitement réjouie. Allez, elle se montrera gentille avec lui : elle ne le tourmentera pas.
Ce fut ensemble qu'ils arrivèrent sur le ponton d'embarquement. L'Aquarienne découvrit de ses propres yeux les autres membres de l'expédition. Elle sut arborer un sourire poli et non carnassier en découvrant Abel, qui fut un parfait gentleman en la gratifiant d'un élégant baise-main.
"Très enchantée de faire votre connaissance, Sir Dorso-Draco. Takhys Suladran, pour ma part." minauda-t-elle presque devant ce bellâtre, qu'elle trouva bien pâlot. Il manquait juste un peu de soleil, voilà tout.
Elle tourna ensuite son regard brun pailleté d'ambre vers la petite Perrine. Elle lui fit un large sourire et la salua en s'inclinant dignement.
"Enchantée, très chère. Nous sommes-nous déjà croisées ? "
Évidemment que la Sirène, elle, l'avait croisée. Mais la petite humaine n'avait vu que son visage métamorphosé. La suite promettait d'être intéressante.
Bon ! Quand embarquaient-ils, que l'aventure commence enfin ?
******
Quand elle foula le sol de la jungle, elle ressentit déjà l'humidité chaude de l'environnement. Ce n'était pas un terrain qu'elle maîtrisait. Bien que sa tenue "d'aventurière" privilégie le côté pratique et léger au côté esthétique, elle sentait déjà sa tunique de lin, sous sa petite armure de cuir léger, lui coller à la peau. Cette moiteur la démangeait un peu. Et cela ne fit que s'empirer quand ils se mirent en route pour rejoindre la zone de floraison extraordinaire de ces Roses de Sang. Le dénommé Abel ne parut pas du tout incommodé, contrairement aux autres bipèdes qui suaient presque à chaque respiration. Takhys finit par se faire un chignon un peu grossier pour dégager sa nuque et ne pas trop souffrir de cette chaleur collante. Mais bien entendu, elle gardait le sourire. Tout cela n'était pas grand-chose en comparaison de ce qu'elle avait déjà subi par le passé.
Elle ne fut néanmoins pas mécontente quand il fut temps de bivouaquer. La première chose qu'elle fit en déposant son sac fut de retirer ses bottines de marche et d'aller plonger ses pieds endoloris dans l'eau claire de la rivière. Elle soupira de soulagement pendant que chacun s'occupait de mettre en place son campement pour la nuit. Quelques reflets argentés trahirent la présence de poissons dans le cours d'eau. Elle se retint de glousser quand Didier se rapprocha de Perrine pour lui proposer un coup de main.
"J'ai dans mes effets une petite fiole d'un très bon répulsif, à masser à même la peau, d'une petite recette très végétale et très parfumée, pour qui le désire."
Elle emplit le creux de sa paume d'un peu d'eau pour se rafraîchir la nuque.
"J'ai remarqué des poissons dans cette rivière. Je peux en pêcher pour le repas de ce soir si vous le souhaitez... Et petite question pour ce soir : qui fait le premier tour de garde ? "
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum