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Citoyen de La République
Didier Van Strijdonck
Messages : 154
crédits : -633
crédits : -633
Info personnage
Race: Humain
Vocation: Guerrier assassin
Alignement: Chaotique neutre
Rang: C
Taisen - an -1
Plusieurs semaines s’étaient écoulées depuis qu’il était arrivé dans ce dispensaire de la périphérie sud de Taisen. Des caravaniers l’avaient retrouvé à moitié mort et, selon les coutumes propres aux peuples du désert, lui avaient porté secours et emmené jusqu’à Taisen. Là, Didier avait été pris en charge par un dispensaire tenu par un ordre hospitalier local. Grâce à eux, le républicain avait échappé de peu à une mort certaine, mais l’infortuné ne put échapper au terrible souvenir de son calvaire passé entre les mains, et la faux, du cavalier macabre.
Le Libertéen eut beaucoup de mal à se remettre de cette rencontre, physiquement notamment. Il avait appris que la lame qui l’avait gravement mutilé était en Fantacier, un métal qui ralentissait le processus de régénération de son pouvoir. Les jours de réhabilitation étaient devenus des semaines et s’étaient fondus en une suite interminable de souffrances. Les premières nuits, il avait cru que son esprit flanchait sous l’horreur de la réalité : pour la première fois, il avait été amputé d’une partie de son corps, subit des mutilations, et, un temps, des hallucinations l’avaient hanté où il voyait son bourreau. Mais, avec le temps, son pouvoir de régénération avait fait son travail, reconstruisant lentement mais sûrement ses chairs et ses membres meurtris, réparant ou reconstituant les os et les muscles, et reconstruisant ce qui avait été arraché à coups de lame.
Chaque matin, il se réveillait avec la désagréable sensation de ne pas tout à fait être le même homme que la veille. Ses membres reformés étaient étrangers à son propre corps, comme si son esprit refusait de s'y attacher. Le processus de guérison avait été long et douloureux, non seulement physiquement, mais aussi mentalement, car il avait vu la mort d’un peu trop près, et cela avait laissé des traces profondes dans l’esprit du marchand républicain. Il avait acquis une sorte de détachement froid, comme si une partie de lui était restée sur ce terrain de massacre, parmi les cadavres.
Les heures qu’il passait à fixer les plafonds du dispensaire, recouvert de bandages, lui donnaient amplement le temps de réfléchir. Il n'était plus simplement un marchand en quête de profits et de coups d'avance ; il était devenu autre chose. La souffrance avait une manière bien à elle de déformer l’âme, et Didier commençait à comprendre qu’il ne verrait plus jamais les choses de la même manière. Chaque instant de douleur infligée par son corps en reconstruction venait nourrir une nouvelle détermination, un feu ardent qui le poussait à aller de l’avant.
Rétabli, mais profondément marqué, Didier était désormais prêt à quitter cette ville. Taisen n'avait rien à lui offrir, si ce n'était les souvenirs amers d'une convalescence forcée. Pourtant, chaque tentative de trouver une escorte pour retourner à Kyouji s’avérait plus infructueuse que la précédente. Les rumeurs autour de sa mésaventure avaient fait le tour de la ville sous forme d’histoires bien plus sombres que ce qu'il avait vécu. Il était reconnu dès qu’il tentait d’aborder des mercenaires pour l’accompagner, ne serait-ce qu’à Kyouji. Didier pouvait voir les visages se fermer et les mains se tendre pour se signer contre le mauvais sort. Personne ne voulait accompagner un homme qui, selon la rumeur, avait été béni par la Mort elle-même pour en échapper. On parlait de malédiction, d'un homme « marqué » par les esprits des morts. Didier aurait ri de ces superstitions, si elles ne le laissaient pas aussi seul… Désespérément seul.
Même les mercenaires les plus endurcis refusaient poliment, s’excusant avec des justifications pitoyables sur des contrats plus importants ou des obligations soudaines. Pourtant, il n’avait pas le choix. Attendre plus longtemps ici, c’était attirer encore plus l’attention sur lui, et il préférait éviter les regards curieux. Il devait se remettre en route, reprendre le contrôle de ses affaires, et surtout, mettre de la distance entre lui et ce lieu.
C’est au détour d’une conversation discrète qu’un nom fut murmuré à son oreille : « Vir’ Zetravy’. » On lui parla d’une mercenaire un peu spéciale, connue pour prendre des missions que d’autres refusaient. Son tarif était élevé, mais Didier ne manquait pas de ressources. Ce n’était pas l’argent qui l’inquiétait, mais bien la rumeur qui l’entourait. On disait que Vir’ était plus pragmatique que superstitieuse, ce qui, dans sa situation, en faisait un atout précieux.
Sans perdre de temps, il parvint à localiser cette fameuse Vir’. Une rencontre pouvait tout changer, et Didier, malgré ses récents déboires, n’avait pas perdu son sens du timing. Elle était là, près d’un marchand ambulant, ses cheveux flamboyants attirant malgré eux le regard. Il n’avait pas encore échangé un mot avec elle qu’il sentait déjà ce qui la distinguait des autres. Sa posture, détendue mais alerte, évoquait une assurance naturelle, celle de ceux qui savent exactement ce qu'ils valent et ne se sentent pas obligés de le prouver à chaque instant.
Didier s’arrêta à quelques pas d’elle, la douleur fantôme de ses anciens membres mutilés le rappelant à l’ordre. Ce n’était pas le moment de reculer. Il observa la jeune femme un instant, notant chaque détail de son allure avec l’attention méticuleuse d’un homme qui savait jauger les autres. Ses cheveux roux, striés de nuances sombres et claires, semblaient capturer la lumière du soleil, mais c’était son regard qui le frappa le plus. Des yeux d’un jaune profond, presque orangé, comme deux flammes vives qui semblaient jauger le monde avec une certaine vivacité.
Sa peau pâle, loin d’être maladive, semblait plutôt irradier une sorte de pureté presque surnaturelle, ajoutant à l'aura étrange qui émanait d'elle. Malgré son allure, il n’y avait rien de fragile en elle. Il percevait une force dissimulée sous cette apparente délicatesse. Quelque chose de dangereux, de calculé, mais aussi de magnétique. C’était une de ces rares personnes qui dégageaient à la fois un charme indéniable et une impression qu’il valait mieux ne pas les contrarier.
Didier esquissa un léger sourire avant d'engager la conversation, conscient que cette rencontre pourrait bien sceller son retour à Kyouji. Il savait déjà que ce serait elle qui l’accompagnerait, peu importe le prix à payer. Il en était certain. Un homme blessé n’avait pas besoin de certitudes, juste d'opportunités, et Vir’ Zetravy’ lui en offrait une. Il aborda alors la jeune femme, prenant un air affable et souriant, enfouissant en lui ses peurs, ses craintes et ses doutes :
« Bonjour mademoiselle, Didier Van Strijdonck. Êtes-vous bien… Vir’ Zetravy’ ? Il m’a été rapporté que vous prêtez votre épée à ceux qui en ont besoin et j’aurais un travail pour vous. Pouvons-nous en discuter ? »
Plusieurs semaines s’étaient écoulées depuis qu’il était arrivé dans ce dispensaire de la périphérie sud de Taisen. Des caravaniers l’avaient retrouvé à moitié mort et, selon les coutumes propres aux peuples du désert, lui avaient porté secours et emmené jusqu’à Taisen. Là, Didier avait été pris en charge par un dispensaire tenu par un ordre hospitalier local. Grâce à eux, le républicain avait échappé de peu à une mort certaine, mais l’infortuné ne put échapper au terrible souvenir de son calvaire passé entre les mains, et la faux, du cavalier macabre.
Le Libertéen eut beaucoup de mal à se remettre de cette rencontre, physiquement notamment. Il avait appris que la lame qui l’avait gravement mutilé était en Fantacier, un métal qui ralentissait le processus de régénération de son pouvoir. Les jours de réhabilitation étaient devenus des semaines et s’étaient fondus en une suite interminable de souffrances. Les premières nuits, il avait cru que son esprit flanchait sous l’horreur de la réalité : pour la première fois, il avait été amputé d’une partie de son corps, subit des mutilations, et, un temps, des hallucinations l’avaient hanté où il voyait son bourreau. Mais, avec le temps, son pouvoir de régénération avait fait son travail, reconstruisant lentement mais sûrement ses chairs et ses membres meurtris, réparant ou reconstituant les os et les muscles, et reconstruisant ce qui avait été arraché à coups de lame.
Chaque matin, il se réveillait avec la désagréable sensation de ne pas tout à fait être le même homme que la veille. Ses membres reformés étaient étrangers à son propre corps, comme si son esprit refusait de s'y attacher. Le processus de guérison avait été long et douloureux, non seulement physiquement, mais aussi mentalement, car il avait vu la mort d’un peu trop près, et cela avait laissé des traces profondes dans l’esprit du marchand républicain. Il avait acquis une sorte de détachement froid, comme si une partie de lui était restée sur ce terrain de massacre, parmi les cadavres.
Les heures qu’il passait à fixer les plafonds du dispensaire, recouvert de bandages, lui donnaient amplement le temps de réfléchir. Il n'était plus simplement un marchand en quête de profits et de coups d'avance ; il était devenu autre chose. La souffrance avait une manière bien à elle de déformer l’âme, et Didier commençait à comprendre qu’il ne verrait plus jamais les choses de la même manière. Chaque instant de douleur infligée par son corps en reconstruction venait nourrir une nouvelle détermination, un feu ardent qui le poussait à aller de l’avant.
*** Ce qui ne te tue pas te rend plus fort. ***
Rétabli, mais profondément marqué, Didier était désormais prêt à quitter cette ville. Taisen n'avait rien à lui offrir, si ce n'était les souvenirs amers d'une convalescence forcée. Pourtant, chaque tentative de trouver une escorte pour retourner à Kyouji s’avérait plus infructueuse que la précédente. Les rumeurs autour de sa mésaventure avaient fait le tour de la ville sous forme d’histoires bien plus sombres que ce qu'il avait vécu. Il était reconnu dès qu’il tentait d’aborder des mercenaires pour l’accompagner, ne serait-ce qu’à Kyouji. Didier pouvait voir les visages se fermer et les mains se tendre pour se signer contre le mauvais sort. Personne ne voulait accompagner un homme qui, selon la rumeur, avait été béni par la Mort elle-même pour en échapper. On parlait de malédiction, d'un homme « marqué » par les esprits des morts. Didier aurait ri de ces superstitions, si elles ne le laissaient pas aussi seul… Désespérément seul.
Même les mercenaires les plus endurcis refusaient poliment, s’excusant avec des justifications pitoyables sur des contrats plus importants ou des obligations soudaines. Pourtant, il n’avait pas le choix. Attendre plus longtemps ici, c’était attirer encore plus l’attention sur lui, et il préférait éviter les regards curieux. Il devait se remettre en route, reprendre le contrôle de ses affaires, et surtout, mettre de la distance entre lui et ce lieu.
C’est au détour d’une conversation discrète qu’un nom fut murmuré à son oreille : « Vir’ Zetravy’. » On lui parla d’une mercenaire un peu spéciale, connue pour prendre des missions que d’autres refusaient. Son tarif était élevé, mais Didier ne manquait pas de ressources. Ce n’était pas l’argent qui l’inquiétait, mais bien la rumeur qui l’entourait. On disait que Vir’ était plus pragmatique que superstitieuse, ce qui, dans sa situation, en faisait un atout précieux.
Sans perdre de temps, il parvint à localiser cette fameuse Vir’. Une rencontre pouvait tout changer, et Didier, malgré ses récents déboires, n’avait pas perdu son sens du timing. Elle était là, près d’un marchand ambulant, ses cheveux flamboyants attirant malgré eux le regard. Il n’avait pas encore échangé un mot avec elle qu’il sentait déjà ce qui la distinguait des autres. Sa posture, détendue mais alerte, évoquait une assurance naturelle, celle de ceux qui savent exactement ce qu'ils valent et ne se sentent pas obligés de le prouver à chaque instant.
Il devait saisir sa chance.
Didier s’arrêta à quelques pas d’elle, la douleur fantôme de ses anciens membres mutilés le rappelant à l’ordre. Ce n’était pas le moment de reculer. Il observa la jeune femme un instant, notant chaque détail de son allure avec l’attention méticuleuse d’un homme qui savait jauger les autres. Ses cheveux roux, striés de nuances sombres et claires, semblaient capturer la lumière du soleil, mais c’était son regard qui le frappa le plus. Des yeux d’un jaune profond, presque orangé, comme deux flammes vives qui semblaient jauger le monde avec une certaine vivacité.
Sa peau pâle, loin d’être maladive, semblait plutôt irradier une sorte de pureté presque surnaturelle, ajoutant à l'aura étrange qui émanait d'elle. Malgré son allure, il n’y avait rien de fragile en elle. Il percevait une force dissimulée sous cette apparente délicatesse. Quelque chose de dangereux, de calculé, mais aussi de magnétique. C’était une de ces rares personnes qui dégageaient à la fois un charme indéniable et une impression qu’il valait mieux ne pas les contrarier.
Didier esquissa un léger sourire avant d'engager la conversation, conscient que cette rencontre pourrait bien sceller son retour à Kyouji. Il savait déjà que ce serait elle qui l’accompagnerait, peu importe le prix à payer. Il en était certain. Un homme blessé n’avait pas besoin de certitudes, juste d'opportunités, et Vir’ Zetravy’ lui en offrait une. Il aborda alors la jeune femme, prenant un air affable et souriant, enfouissant en lui ses peurs, ses craintes et ses doutes :
« Bonjour mademoiselle, Didier Van Strijdonck. Êtes-vous bien… Vir’ Zetravy’ ? Il m’a été rapporté que vous prêtez votre épée à ceux qui en ont besoin et j’aurais un travail pour vous. Pouvons-nous en discuter ? »
Message N°1
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Vir' Zetravy'
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La plume et l’épée.
Taisen | - 1
ft. Didier Van Strijdonck
Aujourd’hui était ma journée où je comptais prendre un peu de mon temps pour me dégourdir les jambes à la promenade dans la ville qui m’a vu naître. Plutôt que de me rendre d’un point A à un point B rapidement en étant sur mes gardes, ici je venais me rendre d’étal en étal sans idées derrière la tête, intéressée par les produits locaux et les gens qui passaient par la ville. Ma lame fidèle était à mon dos et ma cape verdâtre m’habillait, cachant mes habits et une partie de mes bras, je viens m’arrêter à un étalage qui offrait une vue magnifique sur les merveilles des orfèvres du Nord, un marché que je trouvais plaisant car petite, je venais ici pour admirer le travail des artisans.
Encore peu habituée par les rues et les choses communes ici à une ville quelconque et donc à Taisen, alors qu’étrangement c’est ma ville natale, preuve que j’ai beaucoup voyageais et observé beaucoup de choses en peu de temps et que je m’étais habituée à la nature et aux aires rurales. J’essayais de m’accoutumer au bruit, aux races plus présentes et aux produits que je ne pouvais observer là d’où je venais plus tôt. Calme et concentrée, une force tranquille en somme, je repensais au chemin parcouru alors que je passai mon regard sur les différents bijoux travaillés avec soin et précision; une vraie prouesse. Les chemins que j’avais emprunté avaient été à peu près calme et la personne que j’avais accompagné jusqu’ici m’avait payé un tribut honnête et sa compagnie n’avait pas été désagréable ou au moins pas ennuyeuse, puis retrouver ma ville d’enfance depuis hier me fait un peu de bien, c’est la première fois que je revenais ici après mon départ et avoir revu brièvement mes parents est une chose qui m’a fait plaisir même si mon frère avait un adjectif différent à donner à nos retrouvailles.
Le lendemain je savais que je quitterai certainement la ville pour Ikusa ou plus loin dans le Nord, en tout cas, je n’allais pas rester indéfiniment ici malgré l’ambiance nostalgique et apaisante qu’apporte cette cité à mon âme, même si ce n’est pas ici que je veux construire ma vie, elle sera toujours ce bout de pierre accrochée à la paroi de mon cœur s’enfonçant un peu plus chaque jour que je fais loin d’elle; comme une peine que je me cache à moi même.
Pensive devant un bijou en particulier qui captait mon regard, une émeraude taillée incorporée dans un collier orné de différents bijoux et d’une longue chaîne en or polie, je voyais en ce bijou une beauté que j’avais rarement vu, pourtant, une chaîne pareille autour de mon cou ferait tâche et le coût était au delà de ce que je pouvais m’offrir, c’est là que je remarquais un peu plus l’écart de vie entre moi et les plus riches, mais après tout, c’était la voie que j’avais choisi d’emprunter et elle m’allait très bien; ma liberté personne ne pouvait l’acheter.
Dans l’attention que je portais à ce bijou, des pas qui provenaient d’un peu plus derrière moi se stoppèrent et une voix masculine et appréciable se fit entendre, en rompant le silence avec politesse. Me tournant calmement vers celui qui m’interpellait, je vis un monsieur propre et bien habillé, un minimum classe. Il était plus petit que moi mais pas moins costaud, en tout cas c’était cette rapide réflexion que je m’étais faite à son sujet.
Attentive à sa demande et reconnaissant un potentiel client intéressé par mes services, je viens lui sourire avec sincérité, saluant le marchand à son étal pour venir me glisser aux côtés de la possible personne qui partagera possiblement ma route ses prochains jours. Il s’était présenté comme étant Didier Van Strijdonck et qu’il était dans le besoin de demander mes services, je n’allais pas dire non à écouter une simple proposition, surtout si c’est le l’intéressé qui venait vers moi sans que je n’ai besoin de faire du bouche à oreille pendant un petit moment à attendre que le vent tourne, perdant temps et argent.
D’une voix neutre, douce et surtout calme, je viens prendre la parole, observant encore son apparence avant de le regarder dans les yeux.
- Bonjour Monsieur Van Strijdonck, vous êtes tombé sur la bonne personne, j’offre mes services en tant que mercenaire pour le temps qui vous siéra mais pas sans deux trois règles et une récompense honnête. Mais si ça vous va, je vous écouterai avec plaisir me parler de ce travail.
Je ne disais pas cela sur un ton irrespectueux pour pas paraître ennuyeuse ou désintéressée, je voulais juste mettre les choses un minimum au clair pour éviter qu’on ne m’embauche pour de l’illégal ou des affaires étranges, car ça a plus d’une fois failli être le cas et les différentes personnes n’avaient pas appréciées mon désistement quand je savais que j’allais tremper dans des choses qui n’étaient pas éthiquement correct ou contraire à mes valeurs.
Mais ici ce n’était pas le cas, enfin je le pensais au fond de moi, il était sympathique probablement commerçant ou un citoyen loin de chez-lui après un voyage, mais bien qu’un peu sur une certaine réserve, dont je ne savais pas plus pourquoi - peut-être était ce juste sa personnalité de base. En temps normal, je ne faisais pas de constat trop à la hâte, je prenais mon temps, j’écoutais et j’avisais après, et c’est ce que j’allais faire ici.
Encore peu habituée par les rues et les choses communes ici à une ville quelconque et donc à Taisen, alors qu’étrangement c’est ma ville natale, preuve que j’ai beaucoup voyageais et observé beaucoup de choses en peu de temps et que je m’étais habituée à la nature et aux aires rurales. J’essayais de m’accoutumer au bruit, aux races plus présentes et aux produits que je ne pouvais observer là d’où je venais plus tôt. Calme et concentrée, une force tranquille en somme, je repensais au chemin parcouru alors que je passai mon regard sur les différents bijoux travaillés avec soin et précision; une vraie prouesse. Les chemins que j’avais emprunté avaient été à peu près calme et la personne que j’avais accompagné jusqu’ici m’avait payé un tribut honnête et sa compagnie n’avait pas été désagréable ou au moins pas ennuyeuse, puis retrouver ma ville d’enfance depuis hier me fait un peu de bien, c’est la première fois que je revenais ici après mon départ et avoir revu brièvement mes parents est une chose qui m’a fait plaisir même si mon frère avait un adjectif différent à donner à nos retrouvailles.
Le lendemain je savais que je quitterai certainement la ville pour Ikusa ou plus loin dans le Nord, en tout cas, je n’allais pas rester indéfiniment ici malgré l’ambiance nostalgique et apaisante qu’apporte cette cité à mon âme, même si ce n’est pas ici que je veux construire ma vie, elle sera toujours ce bout de pierre accrochée à la paroi de mon cœur s’enfonçant un peu plus chaque jour que je fais loin d’elle; comme une peine que je me cache à moi même.
Pensive devant un bijou en particulier qui captait mon regard, une émeraude taillée incorporée dans un collier orné de différents bijoux et d’une longue chaîne en or polie, je voyais en ce bijou une beauté que j’avais rarement vu, pourtant, une chaîne pareille autour de mon cou ferait tâche et le coût était au delà de ce que je pouvais m’offrir, c’est là que je remarquais un peu plus l’écart de vie entre moi et les plus riches, mais après tout, c’était la voie que j’avais choisi d’emprunter et elle m’allait très bien; ma liberté personne ne pouvait l’acheter.
Dans l’attention que je portais à ce bijou, des pas qui provenaient d’un peu plus derrière moi se stoppèrent et une voix masculine et appréciable se fit entendre, en rompant le silence avec politesse. Me tournant calmement vers celui qui m’interpellait, je vis un monsieur propre et bien habillé, un minimum classe. Il était plus petit que moi mais pas moins costaud, en tout cas c’était cette rapide réflexion que je m’étais faite à son sujet.
Attentive à sa demande et reconnaissant un potentiel client intéressé par mes services, je viens lui sourire avec sincérité, saluant le marchand à son étal pour venir me glisser aux côtés de la possible personne qui partagera possiblement ma route ses prochains jours. Il s’était présenté comme étant Didier Van Strijdonck et qu’il était dans le besoin de demander mes services, je n’allais pas dire non à écouter une simple proposition, surtout si c’est le l’intéressé qui venait vers moi sans que je n’ai besoin de faire du bouche à oreille pendant un petit moment à attendre que le vent tourne, perdant temps et argent.
D’une voix neutre, douce et surtout calme, je viens prendre la parole, observant encore son apparence avant de le regarder dans les yeux.
Je ne disais pas cela sur un ton irrespectueux pour pas paraître ennuyeuse ou désintéressée, je voulais juste mettre les choses un minimum au clair pour éviter qu’on ne m’embauche pour de l’illégal ou des affaires étranges, car ça a plus d’une fois failli être le cas et les différentes personnes n’avaient pas appréciées mon désistement quand je savais que j’allais tremper dans des choses qui n’étaient pas éthiquement correct ou contraire à mes valeurs.
Mais ici ce n’était pas le cas, enfin je le pensais au fond de moi, il était sympathique probablement commerçant ou un citoyen loin de chez-lui après un voyage, mais bien qu’un peu sur une certaine réserve, dont je ne savais pas plus pourquoi - peut-être était ce juste sa personnalité de base. En temps normal, je ne faisais pas de constat trop à la hâte, je prenais mon temps, j’écoutais et j’avisais après, et c’est ce que j’allais faire ici.
(c) chandelles
Le Vent Jaune •• Écoute chanter le vent qui vient se rompre sur ma lame, coupé en deux pour deux fois plus de mélodies.
Citoyen de La République
Didier Van Strijdonck
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Le sourire de Didier s’élargit franchement aux mots de la jeune femme, et un éclat de soulagement passa brièvement dans son regard, trahissant la tension qui l’avait habité jusque-là. Après tous ces efforts, la perspective d’avoir une protection pour ce retour tant attendu à Kyouji se matérialise sous la forme de cette mercenaire au regard perçant. C’était presque trop beau, et il ne pouvait s’empêcher d’adresser un regard vif autour de lui, comme pour s’assurer que personne ne viendrait perturber cet instant.
Didier s’approcha d’un pas, suffisamment pour abaisser le ton de sa voix et conférer à leur échange une certaine confidentialité. Pourtant, avant même qu’il n’ait pu ajouter un mot, le marchand de l’échoppe, un homme trapu et râblé dont la barbe poivre et sel trahissait l’âge, glissa son grain de sel. Relevant les yeux de ses étals, il fixa Vir avec un air d’avertissement mal dissimulé, avant de hocher la tête vers Didier, comme s’il parlait d’un malheur ambulant.
« Vous savez, m’dame, j’dis pas ça pour vous effrayer, mais on dit que ce monsieur-là, il est marqué… Certains disent maudit même. On l’a retrouvé à moitié mort et même à moitié tout court dans l’désert. Ça attire que des ennuis, cette affaire-là, et pas des moindres ! »
Didier détourna les yeux, un sourire agacé au coin des lèvres. La réputation qui le précédait était des plus lourdes. Mais plutôt que de s’en offusquer ouvertement, il laissa échapper un rire bref, aussi sec que le bois d’un arbre desséché, avant de s'adresser directement à Vir.
« Ne vous laissez pas impressionner par ces rumeurs ridicules, mademoiselle. Vous savez, les revers font, certes, partie des affaires, ça fait partie de la vie. Mais la malédiction, ça, c’est du folklore local! » Il lança un regard plein de malice, mais non exempt d’une certaine aversion au marchand, avant de se tourner de nouveau vers Vir avec un sourire qui se voulait apaisant. « En vérité, je crois que ce que ce bon monsieur veut dire, c’est que j’ai l’art de me sortir des mauvais pas. »
Didier ponctua ses paroles d’un regard assuré, comme pour balayer d’un revers de main les murmures de malédiction. La persévérance, après tout, avait toujours été son fardeau autant que son bouclier. Puis, il ajouta d’une voix plus mesurée, conscient qu’il s’agissait là d’un enjeu critique.
« Ce sera une mission assez simple. J’ai besoin de rentrer à Kyouji aussi vite que possible, mais… disons que je préfère éviter les surprises. Avec votre concours évidemment. » Didier marqua une pause, comme pour peser ses mots, puis reprit. « J’ai les moyens de bien payer votre accompagnement, ça va de soi. Mais avant d’en dire davantage, est-ce que je peux vous inviter à poursuivre cette discussion plus calmement, autour d’un verre ou d’un repas ? »
Il laissa cette proposition en suspens, son regard fixé sur elle, patient et appuyé. Ses traits avaient retrouvé un masque de sérénité maîtrisée, mais un œil averti pouvait y deviner l’impatience d’un homme au abois qui n’avait plus de temps à perdre. Derrière eux, le marchand secouait doucement la tête.
« M’dam! Il prétend s’en sortir mais on dit qu’il est le seul survivant d’une caravane de 100 personnes. Méfiez-vous! » Lança-t-il d’un ton sentencieux.
Didier leva les yeux au ciel. Visiblement, il avait de plus en plus de mal à dissimuler son agacement. Il reporta alors son attention sur Vir, prêt à saisir cette opportunité sans se laisser troubler davantage par les bavardages. Il ne s’agissait plus que d’une question de bon sens : ne rien laisser au hasard et s’assurer que le voyage se fasse avec le moins d’encombres possible, malgré la ‘prophétie de malheur’ qui semblait s’être attachée à ses basques. Le républicain se rapprochait de la jeune femme.
« Ecoutez, je suis bien plus la victime des circonstances que l’acteur d’une malédiction sordide. Je dois absolument rejoindre Kyouji, je veux rentrer chez moi. Discutons au calme, vous me ferez part de vos exigences et moi je répondrais aux questions que cet échange avec notre chère commère aura pu faire naître chez vous. Vous aviserez à l’issue. Deal?»
Didier s’approcha d’un pas, suffisamment pour abaisser le ton de sa voix et conférer à leur échange une certaine confidentialité. Pourtant, avant même qu’il n’ait pu ajouter un mot, le marchand de l’échoppe, un homme trapu et râblé dont la barbe poivre et sel trahissait l’âge, glissa son grain de sel. Relevant les yeux de ses étals, il fixa Vir avec un air d’avertissement mal dissimulé, avant de hocher la tête vers Didier, comme s’il parlait d’un malheur ambulant.
« Vous savez, m’dame, j’dis pas ça pour vous effrayer, mais on dit que ce monsieur-là, il est marqué… Certains disent maudit même. On l’a retrouvé à moitié mort et même à moitié tout court dans l’désert. Ça attire que des ennuis, cette affaire-là, et pas des moindres ! »
Didier détourna les yeux, un sourire agacé au coin des lèvres. La réputation qui le précédait était des plus lourdes. Mais plutôt que de s’en offusquer ouvertement, il laissa échapper un rire bref, aussi sec que le bois d’un arbre desséché, avant de s'adresser directement à Vir.
« Ne vous laissez pas impressionner par ces rumeurs ridicules, mademoiselle. Vous savez, les revers font, certes, partie des affaires, ça fait partie de la vie. Mais la malédiction, ça, c’est du folklore local! » Il lança un regard plein de malice, mais non exempt d’une certaine aversion au marchand, avant de se tourner de nouveau vers Vir avec un sourire qui se voulait apaisant. « En vérité, je crois que ce que ce bon monsieur veut dire, c’est que j’ai l’art de me sortir des mauvais pas. »
Didier ponctua ses paroles d’un regard assuré, comme pour balayer d’un revers de main les murmures de malédiction. La persévérance, après tout, avait toujours été son fardeau autant que son bouclier. Puis, il ajouta d’une voix plus mesurée, conscient qu’il s’agissait là d’un enjeu critique.
« Ce sera une mission assez simple. J’ai besoin de rentrer à Kyouji aussi vite que possible, mais… disons que je préfère éviter les surprises. Avec votre concours évidemment. » Didier marqua une pause, comme pour peser ses mots, puis reprit. « J’ai les moyens de bien payer votre accompagnement, ça va de soi. Mais avant d’en dire davantage, est-ce que je peux vous inviter à poursuivre cette discussion plus calmement, autour d’un verre ou d’un repas ? »
Il laissa cette proposition en suspens, son regard fixé sur elle, patient et appuyé. Ses traits avaient retrouvé un masque de sérénité maîtrisée, mais un œil averti pouvait y deviner l’impatience d’un homme au abois qui n’avait plus de temps à perdre. Derrière eux, le marchand secouait doucement la tête.
« M’dam! Il prétend s’en sortir mais on dit qu’il est le seul survivant d’une caravane de 100 personnes. Méfiez-vous! » Lança-t-il d’un ton sentencieux.
Didier leva les yeux au ciel. Visiblement, il avait de plus en plus de mal à dissimuler son agacement. Il reporta alors son attention sur Vir, prêt à saisir cette opportunité sans se laisser troubler davantage par les bavardages. Il ne s’agissait plus que d’une question de bon sens : ne rien laisser au hasard et s’assurer que le voyage se fasse avec le moins d’encombres possible, malgré la ‘prophétie de malheur’ qui semblait s’être attachée à ses basques. Le républicain se rapprochait de la jeune femme.
« Ecoutez, je suis bien plus la victime des circonstances que l’acteur d’une malédiction sordide. Je dois absolument rejoindre Kyouji, je veux rentrer chez moi. Discutons au calme, vous me ferez part de vos exigences et moi je répondrais aux questions que cet échange avec notre chère commère aura pu faire naître chez vous. Vous aviserez à l’issue. Deal?»
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Alignement: Neutre neutre
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Taisen | - 1
ft. Didier Van Strijdonck
Avertis à l’avance par les prochains mots de cet homme qui est venu à Vir’, le marchand accroché à son étal semblait prendre un plaisir certain à venir se mêler de draps qui ne sont les siens, chose qui peut facilement agacer la lame itinérante. Mais il n’était pas dans sa coutume d’insulter, se prendre le choux ou autre, alors elle prit un faux sourire respectueux et poli pour ensuite se tourner vers le marchand faussement soucieux de la situation dans laquelle s’engouffrait la mercenaire.
- Je pense être suffisamment expérimentée et âgée pour ne pas me faire avoir par de telles choses, je vous remercie tout de même monsieur.
Agacée mais pas suffisamment pour lancer des noms d’oiseaux, Vir’ se rapprocha de nouveau de Didier pour l’entendre parler de ce travail, attentive et observatrice. Elle avait remarqué que le possible commerçant au béret était facilement tendu ou pressé, comme si le crieur à l’étal l’avait réellement mis dans l’embarras, mais c’est peu pour la jeune femme au regard sulfureux, qui veut simplement entendre sa proposition et tirer une conclusion suite à cela.
L’homme au béret était fluide dans ses propos mais hésitant, c’était sûr, quelque chose de moche s’était déroulé sous son dernier convoi, mais quoi ? Mystère. En tout cas, chaque trajet n’est pas similaire et cet homme à l’air ordinaire et désireux de simplement rentrer chez-lui, ce que retient la crinière flamboyante. Assistée par son envie de bouger de Taisen et de rencontrer du monde sur la route en gagnant un peu sa croûte pour vivre, Vir’ n’allait pas cracher sur un contrat pareil pour un convoi qui a mal tourné avant le sien, car cela arrive souvent sur les routes, que ce soit des gobelins, bandits ou des choses plus saugrenues que ça.
La proposition flottant dans l’air, pensive, la fine lame avait un air pensif et elle cherchait du regard autour d’elle un signe d’accepter ce contrat, ou du moins quelque chose qui l’en empêcherait, mais rien sauf quand ce marchand à son étal s’exclama encore une fois, sans doute la fois de trop. Vir’ n’en faisait pas du tout attention, elle lui avait dit ce qu’elle avait à lui dire et sa voix n’était plus qu’une vague distraction, un fond sonore parmi tant d’autres choses.
Après quelques secondes, alors qu’elle allait donner sa réponse, presque décidée, elle tomba de nouveau sous le discours de l’inconnu, Vir’ comprenait sa situation désespérée, elle pouvait le voir maintenant dans son regard, ce qui adoucissait un peu le sien, la rendant encore un peu plus humaine qu’avant.
- Vous n’avez pas tellement besoin de vous justifier plus que ça, j’ai connu mon lot de malheurs et si les gens tenaient rigueur de mes échecs, je ne serais pas devant vous aujourd’hui. Alors j’accepte ce verre mais ma décision est limite prise, personne ne peut changer ma pensée mise à part moi même.
Je reconnaissais cette âme en peine et ce désir de rentrer dans sa ville, après tout, quand on a un malheur, on veut se réconforter, se sentir en sécurité entouré de repères, alors je n’allais pas rejeter une mission sous un prétexte bidon et des banalités enfantines; non.
Je sentais que cette journée avait une aura particulière, elle était agréable et beaucoup de choses s’étaient plutôt bien goupillées pour ma personne dans le déroulement de celle-ci. J’avais trouvé en plus un contrat plus tôt, sans attendre, avec une bonne somme et un client censé et pas trop à convaincre qu’il a là une bonne mercenaire attentive, j’étais satisfaite en réalité, mais si c’était la dernière pièce d’une journée qui était toute sauf belle et généreuse, mais bien la première pierre sur ma tombe ? A vrais dires, avec mon métier il faut savoir prendre des risques et là j’en prenais un, ce n’était pas la mission la plus dangereuse et j’ai déjà plusieurs fois maintenant fait la route jusqu’à Kyouji, alors quel malheur pourrait me suivre ? Je chassais ses mauvais nuages et souriais à la belle opportunité.
Agacée mais pas suffisamment pour lancer des noms d’oiseaux, Vir’ se rapprocha de nouveau de Didier pour l’entendre parler de ce travail, attentive et observatrice. Elle avait remarqué que le possible commerçant au béret était facilement tendu ou pressé, comme si le crieur à l’étal l’avait réellement mis dans l’embarras, mais c’est peu pour la jeune femme au regard sulfureux, qui veut simplement entendre sa proposition et tirer une conclusion suite à cela.
L’homme au béret était fluide dans ses propos mais hésitant, c’était sûr, quelque chose de moche s’était déroulé sous son dernier convoi, mais quoi ? Mystère. En tout cas, chaque trajet n’est pas similaire et cet homme à l’air ordinaire et désireux de simplement rentrer chez-lui, ce que retient la crinière flamboyante. Assistée par son envie de bouger de Taisen et de rencontrer du monde sur la route en gagnant un peu sa croûte pour vivre, Vir’ n’allait pas cracher sur un contrat pareil pour un convoi qui a mal tourné avant le sien, car cela arrive souvent sur les routes, que ce soit des gobelins, bandits ou des choses plus saugrenues que ça.
La proposition flottant dans l’air, pensive, la fine lame avait un air pensif et elle cherchait du regard autour d’elle un signe d’accepter ce contrat, ou du moins quelque chose qui l’en empêcherait, mais rien sauf quand ce marchand à son étal s’exclama encore une fois, sans doute la fois de trop. Vir’ n’en faisait pas du tout attention, elle lui avait dit ce qu’elle avait à lui dire et sa voix n’était plus qu’une vague distraction, un fond sonore parmi tant d’autres choses.
Après quelques secondes, alors qu’elle allait donner sa réponse, presque décidée, elle tomba de nouveau sous le discours de l’inconnu, Vir’ comprenait sa situation désespérée, elle pouvait le voir maintenant dans son regard, ce qui adoucissait un peu le sien, la rendant encore un peu plus humaine qu’avant.
Je reconnaissais cette âme en peine et ce désir de rentrer dans sa ville, après tout, quand on a un malheur, on veut se réconforter, se sentir en sécurité entouré de repères, alors je n’allais pas rejeter une mission sous un prétexte bidon et des banalités enfantines; non.
Je sentais que cette journée avait une aura particulière, elle était agréable et beaucoup de choses s’étaient plutôt bien goupillées pour ma personne dans le déroulement de celle-ci. J’avais trouvé en plus un contrat plus tôt, sans attendre, avec une bonne somme et un client censé et pas trop à convaincre qu’il a là une bonne mercenaire attentive, j’étais satisfaite en réalité, mais si c’était la dernière pièce d’une journée qui était toute sauf belle et généreuse, mais bien la première pierre sur ma tombe ? A vrais dires, avec mon métier il faut savoir prendre des risques et là j’en prenais un, ce n’était pas la mission la plus dangereuse et j’ai déjà plusieurs fois maintenant fait la route jusqu’à Kyouji, alors quel malheur pourrait me suivre ? Je chassais ses mauvais nuages et souriais à la belle opportunité.
(c) chandelles
Le Vent Jaune •• Écoute chanter le vent qui vient se rompre sur ma lame, coupé en deux pour deux fois plus de mélodies.
Citoyen de La République
Didier Van Strijdonck
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Info personnage
Race: Humain
Vocation: Guerrier assassin
Alignement: Chaotique neutre
Rang: C
La tension qui nouait la gorge de Didier s’évanouit dès l’instant où la mercenaire aux cheveux flamboyants avait laissé entrevoir sa décision. Vir’ Zetravy’ avait ce regard assuré, cette détermination calme qui ne s’encombrait guère des élucubrations d’un marchand un peu trop superstitieux.
*Ah! Enfin une professionnelle capable de voir au-delà de ces commérages ridicules! * S’était-il dit.
La respiration du républicain se fit alors plus ample, comme si le poids de ce retour incertains s’était soudainement allégé. Le libertéen s’était attendu à mille et une objections, à un défilé de questions sur ses soucis récents et la fameuse “poisse” qu’on lui prêtait. Mais, la jeune femme, elle, demeurait solide. Une solidité qui lui rappelait les remparts inébranlables de Liberty, prêts à résister aux aléas.
Didier se détournait alors sans un geste ni un regard pour le marchand qui avait tenté de lui mettre des bâtons dans les roues avant d’inviter la jeune femme d’un geste de la main à le suivre dans les ruelles tortueuses de Taisen. Les pavés, humides des pluies récentes, claquaient sous leurs pas tandis qu’il s’animait d’un enthousiasme calculé, peignant mentalement l’esquisse d’un retour à Kyouji un peu plus apaisé.
« Je connais un endroit où nous pourrons discuter des questions autour de ce voyage. Si nous ne rencontrons pas de problème particulier lors de cette étape, nous pourrons déjà partir demain ou dès que vous serez prêt pour entamer ce voyage. » Avait annoncé Didier alors qu’ils évoluaient entre les maisons de la cité reikoise.
Après quelques minutes de marche, Didier leva le bras vers une enseigne, usée par le temps mais illuminée de lanternes chatoyantes : “À la Rose des Vents”. La taverne, nichée dans un renfoncement ombragé, n’attirait pas l’œil au premier abord. Pourtant, c’était un havre pour tout voyageur un tant soit peu avisé. Son charme rustique, avec ses murs tapissés de cartes et ses tables en bois massif, résonnait d’une promesse de chaleur et de discrétion, qualités qui importaient grandement à Didier en ces temps de trouble.
Ils prirent place dans un coin, un de ces recoins discrets où l’on pouvait échanger sans craindre d’oreilles indiscrètes. Didier fit un signe vers l’aubergiste, un homme large et affable, qui s’approcha pour recueillir leur commande. Dans un geste de pure galanterie, le républicain prit soin de laisser d’abord le mercenaire choisir sa boisson avant lui. Le fait d’avoir enfin trouver une potentielle personne pour l'escorter le poussait à ne pas négliger le moindre égard. Lorsqu’elle eut fait son choix, il passait sa commande:
« Un verre de Boza de millet pour moi. Sinon se sera le Boza que vous avez en stock. Et une portion de dattes s’il vous plaît.»
L’aubergiste s’éloignait ensuite, laissant Didier et sa nouvelle alliée dans une atmosphère tamisée, idéale pour aborder les questions pragmatiques qui allaient inévitablement s’imposer. Didier savoura l’instant, comme un moment suspendu tandis qu’il portait un regard vif et avenant à la mercenaire.
« Je dois vous dire que c’est un soulagement de trouver une lame pour ce retour à Kyouji, mademoiselle. Vous n’imaginez pas ce que ces rumeurs de malheur m’ont causé comme difficultés jusqu’à présent. Les routes... eh bien, elles sont devenues peu amènes du fait de la guerre entre la royauté et le clan de Tensaï Ryssen. Je ne vous apprends rien, évidemment, mais… » Il s’interrompit, cherchant les mots adéquats pour exprimer l’incertitude qui le hantait sans alarmer sa compagne de route. « Disons que les choses sont devenues particulièrement tendues ces derniers temps. »
Didier prit ensuite une gorgée de sa boisson, en apprécia les arômes avant de poursuivre, le regard perdu sur les motifs gravés sur la table en chêne. Puis, revenant à leur situation actuelle, il lançait un nouveau regard à son invitée:
« Mais parlons de vos conditions, si vous le voulez bien. Vous ne semblez pas du genre à vous embarrasser de détails j’ai l’impression, mais pour éviter toute surprise, j’aimerais connaître vos préférences en matière de trajet. Avez-vous des exigences particulières ? Des arrêts qui vous seraient nécessaires en chemin ? Travaillez-vous seule ou avez-vous une équipe?»
Il s’enfonça dans le dossier de sa chaise, scrutant la réaction de Vir Zirtravy. Le souffle apaisé, il ajouta, un sourire presque nostalgique s’installant au coin de ses lèvres :
« Ne vous méprenez pas, je ne suis pas un amateur en matière de voyage. Mais cette route… J’ai besoin que cela se passe bien. Vous savez, quand on a le malheur de tomber une fois, on a pas envie que cela se reproduise. Voilà pourquoi je suis également prêt à m’adapter aussi à votre tempo. »
Didier, bien que plus détendu, laissa une lueur de sérieux envahir son regard. En dépit des assurances que le Cavalier Macabre lui avait faites lors de leur rencontre dans le désert, le marchand était encore terrorisé à l’idée de le croiser. Son sourire s’effaça alors légèrement, retrouvant la mesure de son pragmatisme républicain.
« Cette mission n’a rien de flamboyant, ni de noble, mais elle est pour moi aussi cruciale qu’un pari bien pensé. J’ai des obligations qui n’ont que trop traîné depuis que je suis coincé ici.»
Le Boza acheva de tempérer son anxiété. Ce n’était plus une question de chance, ni même de rumeur ; il sentait l’aube d’une alliance professionnelle naître ici, dans cette taverne ombragée. Et alors qu’il observait sa compagne de voyage, prêt à négocier les termes de ce contrat silencieux, il sentait qu’il était sur la voie du retour, pas seulement vers Kyouji, mais aussi vers Liberty.
*Ah! Enfin une professionnelle capable de voir au-delà de ces commérages ridicules! * S’était-il dit.
La respiration du républicain se fit alors plus ample, comme si le poids de ce retour incertains s’était soudainement allégé. Le libertéen s’était attendu à mille et une objections, à un défilé de questions sur ses soucis récents et la fameuse “poisse” qu’on lui prêtait. Mais, la jeune femme, elle, demeurait solide. Une solidité qui lui rappelait les remparts inébranlables de Liberty, prêts à résister aux aléas.
Didier se détournait alors sans un geste ni un regard pour le marchand qui avait tenté de lui mettre des bâtons dans les roues avant d’inviter la jeune femme d’un geste de la main à le suivre dans les ruelles tortueuses de Taisen. Les pavés, humides des pluies récentes, claquaient sous leurs pas tandis qu’il s’animait d’un enthousiasme calculé, peignant mentalement l’esquisse d’un retour à Kyouji un peu plus apaisé.
« Je connais un endroit où nous pourrons discuter des questions autour de ce voyage. Si nous ne rencontrons pas de problème particulier lors de cette étape, nous pourrons déjà partir demain ou dès que vous serez prêt pour entamer ce voyage. » Avait annoncé Didier alors qu’ils évoluaient entre les maisons de la cité reikoise.
Après quelques minutes de marche, Didier leva le bras vers une enseigne, usée par le temps mais illuminée de lanternes chatoyantes : “À la Rose des Vents”. La taverne, nichée dans un renfoncement ombragé, n’attirait pas l’œil au premier abord. Pourtant, c’était un havre pour tout voyageur un tant soit peu avisé. Son charme rustique, avec ses murs tapissés de cartes et ses tables en bois massif, résonnait d’une promesse de chaleur et de discrétion, qualités qui importaient grandement à Didier en ces temps de trouble.
Ils prirent place dans un coin, un de ces recoins discrets où l’on pouvait échanger sans craindre d’oreilles indiscrètes. Didier fit un signe vers l’aubergiste, un homme large et affable, qui s’approcha pour recueillir leur commande. Dans un geste de pure galanterie, le républicain prit soin de laisser d’abord le mercenaire choisir sa boisson avant lui. Le fait d’avoir enfin trouver une potentielle personne pour l'escorter le poussait à ne pas négliger le moindre égard. Lorsqu’elle eut fait son choix, il passait sa commande:
« Un verre de Boza de millet pour moi. Sinon se sera le Boza que vous avez en stock. Et une portion de dattes s’il vous plaît.»
L’aubergiste s’éloignait ensuite, laissant Didier et sa nouvelle alliée dans une atmosphère tamisée, idéale pour aborder les questions pragmatiques qui allaient inévitablement s’imposer. Didier savoura l’instant, comme un moment suspendu tandis qu’il portait un regard vif et avenant à la mercenaire.
« Je dois vous dire que c’est un soulagement de trouver une lame pour ce retour à Kyouji, mademoiselle. Vous n’imaginez pas ce que ces rumeurs de malheur m’ont causé comme difficultés jusqu’à présent. Les routes... eh bien, elles sont devenues peu amènes du fait de la guerre entre la royauté et le clan de Tensaï Ryssen. Je ne vous apprends rien, évidemment, mais… » Il s’interrompit, cherchant les mots adéquats pour exprimer l’incertitude qui le hantait sans alarmer sa compagne de route. « Disons que les choses sont devenues particulièrement tendues ces derniers temps. »
Didier prit ensuite une gorgée de sa boisson, en apprécia les arômes avant de poursuivre, le regard perdu sur les motifs gravés sur la table en chêne. Puis, revenant à leur situation actuelle, il lançait un nouveau regard à son invitée:
« Mais parlons de vos conditions, si vous le voulez bien. Vous ne semblez pas du genre à vous embarrasser de détails j’ai l’impression, mais pour éviter toute surprise, j’aimerais connaître vos préférences en matière de trajet. Avez-vous des exigences particulières ? Des arrêts qui vous seraient nécessaires en chemin ? Travaillez-vous seule ou avez-vous une équipe?»
Il s’enfonça dans le dossier de sa chaise, scrutant la réaction de Vir Zirtravy. Le souffle apaisé, il ajouta, un sourire presque nostalgique s’installant au coin de ses lèvres :
« Ne vous méprenez pas, je ne suis pas un amateur en matière de voyage. Mais cette route… J’ai besoin que cela se passe bien. Vous savez, quand on a le malheur de tomber une fois, on a pas envie que cela se reproduise. Voilà pourquoi je suis également prêt à m’adapter aussi à votre tempo. »
Didier, bien que plus détendu, laissa une lueur de sérieux envahir son regard. En dépit des assurances que le Cavalier Macabre lui avait faites lors de leur rencontre dans le désert, le marchand était encore terrorisé à l’idée de le croiser. Son sourire s’effaça alors légèrement, retrouvant la mesure de son pragmatisme républicain.
« Cette mission n’a rien de flamboyant, ni de noble, mais elle est pour moi aussi cruciale qu’un pari bien pensé. J’ai des obligations qui n’ont que trop traîné depuis que je suis coincé ici.»
Le Boza acheva de tempérer son anxiété. Ce n’était plus une question de chance, ni même de rumeur ; il sentait l’aube d’une alliance professionnelle naître ici, dans cette taverne ombragée. Et alors qu’il observait sa compagne de voyage, prêt à négocier les termes de ce contrat silencieux, il sentait qu’il était sur la voie du retour, pas seulement vers Kyouji, mais aussi vers Liberty.
Message N°3
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Vir' Zetravy'
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La plume et l’épée.
Taisen | - 1
ft. Didier Van Strijdonck
Décidée à bien écouter ce que pourrait proposer cet homme, Vir’ se montrait patiente et toujours calme dans ses gestes et ses expressions, comme si peu de choses en ce monde pouvaient la mettre dans un état différent que celui où elle se trouve actuellement.
L’épée lige de Taisen - traversant de bout en bout le continent à la recherche de sa parcelle où vieillir en paix après avoir connu son lot d’histoires et de bonheur - suivit d’un pas sûre Didier Van Strijdonck, l’air moins soucieux qu’il y a quelques minutes. Défilant les secondes et les minutes en suivant du regard les gestes du marchand, désireuse de savoir ce que pouvait vouloir un tel personnage à une femme comme elle, enfin, elle sait le gros du pourquoi mais il y avait des mercenaires ici qui donnaient plus envie qu’elle, alors c’est légèrement surprise au fond d’elle que le choix du barbu se portait sur sa personne, une jeune femme différente, frêle à la lame plus fine que d’autres mages et guerriers expérimentés.
“Bien, après tout je ne vais pas me plaindre, il me fallait un client, une destination et de l’argent, me voilà servie promptement.” se disait-elle.
Puis c’est ici, à “La Rose des Vents”, que l’homme décida de s’arrêter pour un brin de causette dans un confort apaisant et une fraîcheur demandée, dans un climat propre à Taisen. La jeune femme aux traits sulfureux connaissait cet endroit, mais ce n’était pas son endroit préféré pour boire ou manger, à vrais dires elle n’était y allée que quelques fois, mais la décoration lui plaisait alors ce fut avec plaisir que de redécouvrir l’endroit après un temps sans l’odeur de la ville natale sur ses vêtements.
Alors qu’elle était maintenant à cette table accompagnée d’un potentiel client qui prenait la peine de l’inviter ici pour parler de ce voyage, elle fut agréablement surprise et s’installa donc confortablement, droite dans sa posture, les yeux rivés sur l’aubergiste qui attendait qu’elle prenne commande.
“Un verre du vin commun que vous avez l’habitude de servir à vos clients réguliers, s’il vous plaît.” Dit-elle d’un ton calme, prenant le temps de choisir ses mots avec une certaine aisance pour ne pas parler trop fort ou trop bas.
Vir’ avait hésité à simplement prendre une eau fraîche et bien hydratante, surtout après une pareille journée, mais finalement un léger manque de goût dans sa bouche la titillait, puis un vague appel du souvenir récent du vin lui donnait envie d’en prendre là maintenant, tandis que son palais lui chatouillait un peu après un rapide passage de sa langue sur celui-ci à cause d’une petite réflexion qui ne prit guère longtemps pour se décider.
- Je vous remercie de prendre le temps de discuter en de telles circonstances, à vrais dires, vous êtes la première personne à m’inviter à prendre un verre alors que nous sommes même pas sur le chemin ou à l’arrivée et quelque chose me dit que vous êtes encore plein de surprises, je me trompe ?. Sourit la jeune demoiselle.
C’était la première réelle fois que Vir’ sourit à Didier depuis leur rencontre, et dans sa pâleur certaine, la femme avait un sourire ravissant et jeune, ce qui reflétait une certaine beauté chez-elle mais surtout une sincérité touchante, rien de calculé dans sa manière d’être.
L’écoutant avec attention, ne manquant aucun détail pour mener au mieux sa mission. L’homme avait une peine sur le cœur, elle pouvait entendre cela, mais il était ici et pas six pieds sous terre, une bonne nouvelle, non ? En tout cas, la route vers Kyouji n’était jamais bien simple et elle voulait bien le prévenir de ça avant tout.
- Je me doute monsieur, mais je tiens à vous prévenir que les routes ne sont jamais très simples à aborder car il y a toujours un soucis là-bas. J’aime prévenir mes clients qu’ils pourraient y perdre sur les routes malgré mes talents, pour être humble. Pour vous dire, je m’adapte au vôtre en réalité, à la manière dont vous marchez, prenez les chemins et quels risques prendre. Mais si rentrer est la seule chose qui vous préoccupe, je saurais me montrer efficace dans ma manière de procéder sur les routes, ainsi nous augmenterons nos chances de rentrer sains et saufs à Kyouji.
La jeune femme prenait chaque voyage avec un sérieux d’or, rien n’était à mettre de côté, alors elle rassura l’homme sur ses inquiétudes fondées.
- Avec moi, nous perdrons pas de temps et aucun détail sera mis de côté, je vous en donne ma parole. Cependant, même si je suis très flexible sur les habitudes de mes clients, des règles sont à respecter avec moi. Je ne suis pas un bandit, alors je ne ferai rien d’illégal, que ce soit aux yeux de l’empire ou de la république. Deuxièmement, j’appliquerai mes techniques de combat à ce qui menace votre sécurité, donc les innocents ne périront pas de ma lame et aucun ordre ne doit m’être donné pour palier à un caprice ou une fierté ridicule. J’espère que mes conditions seront les vôtres, dans ce cas, vôtre destination sera la mienne jusqu’au bout, que je périsse, peu m’importe tant que votre vie soit en sécurité et au mieux jusqu’à que nos chemins se séparent.
Ainsi, elle pensait être réellement claire, comme à chaque demandes et rencontres avec sa personne pour un voyage et une protection.
L’épée lige de Taisen - traversant de bout en bout le continent à la recherche de sa parcelle où vieillir en paix après avoir connu son lot d’histoires et de bonheur - suivit d’un pas sûre Didier Van Strijdonck, l’air moins soucieux qu’il y a quelques minutes. Défilant les secondes et les minutes en suivant du regard les gestes du marchand, désireuse de savoir ce que pouvait vouloir un tel personnage à une femme comme elle, enfin, elle sait le gros du pourquoi mais il y avait des mercenaires ici qui donnaient plus envie qu’elle, alors c’est légèrement surprise au fond d’elle que le choix du barbu se portait sur sa personne, une jeune femme différente, frêle à la lame plus fine que d’autres mages et guerriers expérimentés.
“Bien, après tout je ne vais pas me plaindre, il me fallait un client, une destination et de l’argent, me voilà servie promptement.” se disait-elle.
Puis c’est ici, à “La Rose des Vents”, que l’homme décida de s’arrêter pour un brin de causette dans un confort apaisant et une fraîcheur demandée, dans un climat propre à Taisen. La jeune femme aux traits sulfureux connaissait cet endroit, mais ce n’était pas son endroit préféré pour boire ou manger, à vrais dires elle n’était y allée que quelques fois, mais la décoration lui plaisait alors ce fut avec plaisir que de redécouvrir l’endroit après un temps sans l’odeur de la ville natale sur ses vêtements.
Alors qu’elle était maintenant à cette table accompagnée d’un potentiel client qui prenait la peine de l’inviter ici pour parler de ce voyage, elle fut agréablement surprise et s’installa donc confortablement, droite dans sa posture, les yeux rivés sur l’aubergiste qui attendait qu’elle prenne commande.
“Un verre du vin commun que vous avez l’habitude de servir à vos clients réguliers, s’il vous plaît.” Dit-elle d’un ton calme, prenant le temps de choisir ses mots avec une certaine aisance pour ne pas parler trop fort ou trop bas.
Vir’ avait hésité à simplement prendre une eau fraîche et bien hydratante, surtout après une pareille journée, mais finalement un léger manque de goût dans sa bouche la titillait, puis un vague appel du souvenir récent du vin lui donnait envie d’en prendre là maintenant, tandis que son palais lui chatouillait un peu après un rapide passage de sa langue sur celui-ci à cause d’une petite réflexion qui ne prit guère longtemps pour se décider.
C’était la première réelle fois que Vir’ sourit à Didier depuis leur rencontre, et dans sa pâleur certaine, la femme avait un sourire ravissant et jeune, ce qui reflétait une certaine beauté chez-elle mais surtout une sincérité touchante, rien de calculé dans sa manière d’être.
L’écoutant avec attention, ne manquant aucun détail pour mener au mieux sa mission. L’homme avait une peine sur le cœur, elle pouvait entendre cela, mais il était ici et pas six pieds sous terre, une bonne nouvelle, non ? En tout cas, la route vers Kyouji n’était jamais bien simple et elle voulait bien le prévenir de ça avant tout.
La jeune femme prenait chaque voyage avec un sérieux d’or, rien n’était à mettre de côté, alors elle rassura l’homme sur ses inquiétudes fondées.
Ainsi, elle pensait être réellement claire, comme à chaque demandes et rencontres avec sa personne pour un voyage et une protection.
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Info personnage
Race: Humain
Vocation: Guerrier assassin
Alignement: Chaotique neutre
Rang: C
Didier, qui venait de déposer son béret son béret sur la table, avait plonger son regard dans celui de Vir’ comme si la réponse de la jeune femme venait de soulever un poids immense de ses épaules. Ce regard, intense et captivant, dégageait une assurance surprenante en dépit de sa corpulence svelte ; une assurance qui tranchait avec celle des autres mercenaires, hommes et femmes, rencontrés jusque-là. Peut-être était-ce l’espoir du retour, mais le républicain ressentait, chez son vis-à-vis, cette force tranquille qui intimait une sorte de promesse silencieuse : « Avec moi, vous rentrerez chez vous sain et sauf. » Le soulagement était plus que palpable chez le marchand, avec son large sourire et son regard pétillant. Un murmure rassurant qui lui avait caressé l’esprit, comme si ses malheurs passés pouvaient enfin rester derrière lui.
« Ah, mademoiselle! Si vous saviez à quel point vos mots me réchauffent le cœur. Les routes sont si traîtresses de nos jours… Comme vous le savez, j'ai moi-même connu une… déconvenue, sur le chemin vers Taisen ; une embuscade si violente, si terrible que…» Didier s’interrompit, portant une main à sa bouche comme pour réfréner les émotions que cette mésaventure faisait remonter en lui. « Excusez-moi. Je… Cela me hantera encore un certains temps. Survivre à une catastrophe est une chose, mais y survivre seul est vraiment une la double peine...»
Il ferma brièvement les yeux, revivant l’attaque, revoyant les morts et il sentit un frisson le parcourir. Une ombre de détresse passa sur son visage alors qu'il se rappelait l'écho des hurlements, la terreur palpable autour de lui et en lui et, enfin, lui, le cavalier macabre et son jeu malsain et terrifiant qu’il avait exercé sur lui. Didier avait beau être un marchand ayant beaucoup voyagé et vu de nombreuses choses, sa fibre pragmatique ne le protégeait en rien du traumatisme de cette nuit-là et il sentait qu’il ne serai plus jamais le même. Tout ceci pouvait se ressentir dans le regard vague que l’homme avait finit par poser sur la table.
Ce trajet pour Taisen, en apparence anodin, s’était transformé en un cauchemar sanglant. Un sentiment d'injustice et de frustration se réveilla en lui, comme une vieille plaie qui se remettait à saigner à la simple évocation de cette tragédie. Il finit par soupirer et retrouva la voix, s’ouvrant sans fard, sans le moindre détour calculé.
« L’attaque a été soudaine, brutale… C’était à la faveur d’une tempête de sable, on a pas compris ce qui se passait, puis la panique s’est emparée de la caravane, elle s’est débandée et… un à un… Enfin soit.»
L’homme marquait une pause, prenant un gorgée de son Boza, laissant le poids de ses paroles flotter dans l’air, avant de relever les yeux vers Vir’. Son regard changea, devenant presque larmoyant, mais non sans ce masque de retenue propre aux hommes d’affaires endurcis par des années de négociations. Il y avait en lui une sorte de prière muette : que cette mercenaire au regard sulfureux soit capable de le protéger des ombres qu'il portait encore avec lui. Il ajouta avec une honnêteté plutôt inhabituel pour lui :
« Votre présence à mes côtés est, disons… essentielle. Vous incarnez ce qui me manque en ce moment : la sécurité et la confiance. Vos paroles… elles sont directes, franches. Et c’est exactement ce dont j’ai besoin.»
Un sourire, teinté d’un respect sincère, vint adoucir ses traits. La franchise de la mercenaire le réconfortait. Non seulement elle semblait connaître le métier, mais elle en respectait le code ; un détail qui, aux yeux de Didier, valait bien plus que tous les serments de bravoure. Les conditions qu’elle venait de poser, cette sorte de charte d’honneur, le persuadait qu’elle savait où elle posait les pieds, et qu'elle y allait en pleine conscience. Elle avait ses propres règles, ses propres limites, ce qui la rendait précieuse, fiable. Il acquiesça, enfin prêt à répondre, et cette fois, son ton retrouva une légèreté presque joviale, une musique familière qui contrastait avec la gravité de ses mots précédents.
« Vos conditions, mademoiselle, sont non seulement acceptables mais aussi bienvenues. Je… j’ai eu mon quota de morts et vous n’aurez aucune demande illégale de ma part, soyez-en assurée. En vous engageant à mes côtés, vous avez toute ma confiance, et, croyez-moi, je m’en tiendrai aux règles que vous venez d’énoncer.»
Didier leva son verre, un sourire franc cette fois, dessinant des plis rieurs autour de ses yeux. L’alliance entre eux, bien que naissante, lui paraissait solide, le calme de Vir’ ayant absorbé son anxiété et l’ayant changé en une sérénité retrouvée. Pour la première fois, il pouvait s’imaginer à Kyouji et, se faisant, à Liberty. Le républicain se sentit pousser un soupir d’aise intérieur ; peut-être, après tout, que ce trajet serait différent des précédents, et que la poisse ne s’inviterait pas cette fois, ou, en tout cas, pas au même niveau.
« À nous, à notre alliance et à ce voyage. Que les voies du désert nous soient favorables!»
Fit Didier avant d’avancer légèrement son verre, attendant que Vir’ en fasse de même, et leurs verres s’entrechoquèrent dans un tintement cristallin. Ce son, anodin, prit des allures de promesse et Didier, conforté par cet échange, sentit un certain calme s’installer en lui.
Il se sentait rasséréné bien qu’il savait que le trajet ne serait pas facile, mais il avait désormais une alliée de poids, une gardienne au regard farouche, et cela suffisait à lui rendre un semblant d’insouciance perdue depuis longtemps. Ce voyage prendrait une toute autre dimension ; il en était convaincu, et le sourire confiant de Vir’ en était le premier présage.
« Ah, mademoiselle! Si vous saviez à quel point vos mots me réchauffent le cœur. Les routes sont si traîtresses de nos jours… Comme vous le savez, j'ai moi-même connu une… déconvenue, sur le chemin vers Taisen ; une embuscade si violente, si terrible que…» Didier s’interrompit, portant une main à sa bouche comme pour réfréner les émotions que cette mésaventure faisait remonter en lui. « Excusez-moi. Je… Cela me hantera encore un certains temps. Survivre à une catastrophe est une chose, mais y survivre seul est vraiment une la double peine...»
Il ferma brièvement les yeux, revivant l’attaque, revoyant les morts et il sentit un frisson le parcourir. Une ombre de détresse passa sur son visage alors qu'il se rappelait l'écho des hurlements, la terreur palpable autour de lui et en lui et, enfin, lui, le cavalier macabre et son jeu malsain et terrifiant qu’il avait exercé sur lui. Didier avait beau être un marchand ayant beaucoup voyagé et vu de nombreuses choses, sa fibre pragmatique ne le protégeait en rien du traumatisme de cette nuit-là et il sentait qu’il ne serai plus jamais le même. Tout ceci pouvait se ressentir dans le regard vague que l’homme avait finit par poser sur la table.
Ce trajet pour Taisen, en apparence anodin, s’était transformé en un cauchemar sanglant. Un sentiment d'injustice et de frustration se réveilla en lui, comme une vieille plaie qui se remettait à saigner à la simple évocation de cette tragédie. Il finit par soupirer et retrouva la voix, s’ouvrant sans fard, sans le moindre détour calculé.
« L’attaque a été soudaine, brutale… C’était à la faveur d’une tempête de sable, on a pas compris ce qui se passait, puis la panique s’est emparée de la caravane, elle s’est débandée et… un à un… Enfin soit.»
L’homme marquait une pause, prenant un gorgée de son Boza, laissant le poids de ses paroles flotter dans l’air, avant de relever les yeux vers Vir’. Son regard changea, devenant presque larmoyant, mais non sans ce masque de retenue propre aux hommes d’affaires endurcis par des années de négociations. Il y avait en lui une sorte de prière muette : que cette mercenaire au regard sulfureux soit capable de le protéger des ombres qu'il portait encore avec lui. Il ajouta avec une honnêteté plutôt inhabituel pour lui :
« Votre présence à mes côtés est, disons… essentielle. Vous incarnez ce qui me manque en ce moment : la sécurité et la confiance. Vos paroles… elles sont directes, franches. Et c’est exactement ce dont j’ai besoin.»
Un sourire, teinté d’un respect sincère, vint adoucir ses traits. La franchise de la mercenaire le réconfortait. Non seulement elle semblait connaître le métier, mais elle en respectait le code ; un détail qui, aux yeux de Didier, valait bien plus que tous les serments de bravoure. Les conditions qu’elle venait de poser, cette sorte de charte d’honneur, le persuadait qu’elle savait où elle posait les pieds, et qu'elle y allait en pleine conscience. Elle avait ses propres règles, ses propres limites, ce qui la rendait précieuse, fiable. Il acquiesça, enfin prêt à répondre, et cette fois, son ton retrouva une légèreté presque joviale, une musique familière qui contrastait avec la gravité de ses mots précédents.
« Vos conditions, mademoiselle, sont non seulement acceptables mais aussi bienvenues. Je… j’ai eu mon quota de morts et vous n’aurez aucune demande illégale de ma part, soyez-en assurée. En vous engageant à mes côtés, vous avez toute ma confiance, et, croyez-moi, je m’en tiendrai aux règles que vous venez d’énoncer.»
Didier leva son verre, un sourire franc cette fois, dessinant des plis rieurs autour de ses yeux. L’alliance entre eux, bien que naissante, lui paraissait solide, le calme de Vir’ ayant absorbé son anxiété et l’ayant changé en une sérénité retrouvée. Pour la première fois, il pouvait s’imaginer à Kyouji et, se faisant, à Liberty. Le républicain se sentit pousser un soupir d’aise intérieur ; peut-être, après tout, que ce trajet serait différent des précédents, et que la poisse ne s’inviterait pas cette fois, ou, en tout cas, pas au même niveau.
« À nous, à notre alliance et à ce voyage. Que les voies du désert nous soient favorables!»
Fit Didier avant d’avancer légèrement son verre, attendant que Vir’ en fasse de même, et leurs verres s’entrechoquèrent dans un tintement cristallin. Ce son, anodin, prit des allures de promesse et Didier, conforté par cet échange, sentit un certain calme s’installer en lui.
Il se sentait rasséréné bien qu’il savait que le trajet ne serait pas facile, mais il avait désormais une alliée de poids, une gardienne au regard farouche, et cela suffisait à lui rendre un semblant d’insouciance perdue depuis longtemps. Ce voyage prendrait une toute autre dimension ; il en était convaincu, et le sourire confiant de Vir’ en était le premier présage.
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