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    Citoyen de La République
    Citoyen de La République
    Didier Van Strijdonck
    Didier Van Strijdonck
    Messages : 154
    crédits : -633

    Info personnage
    Race: Humain
    Vocation: Guerrier assassin
    Alignement: Chaotique neutre
    Rang: C
    qui suis-je ?:
    https://www.rp-cendres.com/t3936-didier-van-strijdonck-termine
  • Mer 9 Oct - 16:23
      Août de l'an 5

    Cela faisait des jours qu’il se traînait sur son holsteiner, une bête robuste à la robe alezane brûlée. Les puissants sabots du canasson frappaient le sol de la route avec une régularité implacable, tandis que le froid, mordant mais sec, s’infiltrait sous les vêtements du voyageur, malgré le manteau épais qui couvrait ses épaules. Bien que ce ne fût pas le grand Nord, l’air piquait néanmoins les narines, rappelant à l’homme à quel point il se trouvait loin de ses cercles habituels de confort et de pouvoir. Sous la lueur blafarde du jour qui perçait à peine à travers les nuages, le marchand de Liberty ne ressemblait guère à l’image qu’il donnait habituellement, empreint de contrôle et de calcul. Il était un homme épuisé, désabusé et en proie à un certain désespoir.

    La tenue de Didier, bien que choisie avec soin, portait les marques d’un long et fatiguant chemin. Son manteau noir était lourd, orné de broderies discrètes qui dénotaient dans ces régions reculées. La poussière des routes, les traces d’usure et les trous raccommodés avec les moyens du bord trahissaient des semaines de voyage. Autour de son cou, son col était remonté, serrée contre sa gorge, masquant mal la crispation qui s’y logeait. Sous son tricorne usé, ses cheveux noirs, toujours impeccablement coiffés en temps normal, semblaient désormais désordonnés, malmenés par les éléments.

    Il aurait dû se sentir en contrôle. Après tout, c’était son domaine : manipuler, échanger, tirer parti de chaque situation. Mais ici, au cœur de cette forêt dense, tout lui échappait, et la malédiction qui le rongeait depuis sa rencontre avec cette créature immonde il y a quelques jours y était pour quelque chose. Didier avait la boule au ventre, se sentant nauséeux, envahi par une force qu’il ne comprenait pas. Le républicain, pragmatique, avait toujours su dompter les situations par le verbe, par le calcul froid et distant. Mais ici, au fin fond du Reike, tout cela semblait vain.

    Le soulagement aurait dû l’envahir lorsqu’il aperçut les premières cabanes du village au loin, simples et humbles, leurs toits de chaume se dressant modestement sous la lueur terne du jour. Au-delà, le grand lac s’étendait, calme et immense, comme un miroir gelé reflétant les montagnes grises. Tout dans ce paysage respirait la rudesse et l’indifférence. Et pourtant, c’était ici que le marchand cherchait son salut. Ici, dans ce bout de monde oublié, où l’on murmurait le nom de la Dame du Lac, une guérisseuse – ou peut-être une sorcière – capable de lever la malédiction qui pesait sur lui.
    Le négociant ralentit la cadence de son cheval à l’approche des premières habitations. Les villageois le regardaient passer avec méfiance, leur quotidien rude ne les préparant guère à voir un homme tel que lui, bien vêtu malgré le côté usé, entrer dans leur bourgade perdue. La peur et la curiosité se mêlaient dans leurs yeux, mais aucun ne se rapprocha de lui. Le voyageur fit arrêter son cheval près d’un vieil homme qui coupait du bois devant sa cabane, son visage tanné par le temps et le froid. Ses mains calleuses s’arrêtèrent un instant lorsqu’il aperçut le marchand descendre de sa monture, ses bottes frappant la terre dans un bruit sourd.

    Didier posa un regard las mais intense sur l’homme. « Je cherche de l’aide, » Commença-t-il, sa voix légèrement voilée par l’épuisement. « On m’a parlé d’une femme ici. La Dame du Lac. Sauriez-vous où je peux la trouver ? »

    Le vieil homme le fixa de ses yeux ternes, plissant les paupières comme s’il jaugeait l’intrus venu d’un monde bien différent du sien. Il laissa planer un silence, un de ceux qui mettent mal à l’aise, avant de cracher sur le côté.

    « La Dame, hein ? Ce n’est pas une aide qu’elle donne gratuitement, étranger. Mais si tu la cherches... suis ce chemin. » Son doigt sale pointa une petite voie entre les arbres, à peine visible, où la terre battue se mêlait aux aiguilles de pins. « Fais attention à ce que tu demandes. Ici, tout a un prix. »

    Le négociant hocha lentement la tête, puis sans un mot de plus, remonta sur sa monture. Rien de plus normal pour la marchand qu'il était que de savoir que tout avait un prix en ce bas monde. Mais son esprit bouillonnait. Il avait toujours su payer le prix de ses ambitions, mais ici, dans cette terre inconnue, il ignorait encore la nature du tribut qui lui serait exigé.
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