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Noble de La République
Arès B. Wessex
Messages : 177
crédits : 205
crédits : 205
Info personnage
Race: Humain x Elfe
Vocation: Mage soutien
Alignement: Loyal-Mauvais
Rang: B
Premier Tour
Le Cétus et l'Ondine
Azur-Fontaine, Terre dévastée du Shoumeï
20 Septembre de l’an 5
La Lune brillait de mille feux au-dessus du petit village d’Azur-Fontaine, situé à quelques minutes à cheval du Doreï. À une telle heure, les habitants étaient déjà tous en train de dormir ou, au moins, de se reposer. La faune était calme, paisible. Les quelques oiseaux nocturnes se permettaient de chanter, tandis que les insectes et autres sortaient pour vivre leur vie. Soudain, un navire, l’Ondine, accosta non loin de la rive, le port étant trop petit pour permettre à un tel vaisseau de s’y amarrer. Deux habitants, encore éveillés, purent apercevoir l’ombre de l’imposant bateau directement dans leur chambre, les rideaux n’étant pas tirés. Ils s’alertèrent alors immédiatement, les Navires n’approchant que très rarement du village.
- « Un bateau, en plein milieu de la nuit ? Shahid ! C’est peut-être eux ! Il faut qu’on aille voir ! » Exprima la femme, qui se leva alors immédiatement de son lit. Elle n’eut pas le temps de s’en éloigner, que son mari l’avait déjà attrapé par le bras.
- « Non, calme-toi, ce ne sont peut-être pas eux. » Chuchota Shahid, d’une voix presque agacée. La femme se débattit quelques instants avant que son époux la lâche finalement.
- « Si, c’est eux. Je le sens. Nous devons y aller. » Répondit-elle, tout en commençant à mettre une robe. Elle clipsa une ceinture autour de sa taille et, commença à ranger une épée dans le fourreau qui y était fixé. Shahid posa une main sur son front et souffla longuement, avant de se lever à son tour.
- « Tu es bien trop impulsive, Marianna. Nous ne savons rien d’eux. » Déclara Shahid, toujours en chuchotant. Il se leva à son tour et s’approcha de sa femme, pendant que cette dernière fouillait dans son armoire, à la recherche d’un masque. Il lui fit une légère étreinte, qui stoppa Marianna dans son avancée. « Ne le prends pas. Allons déjà chercher le chef du village et voyons ce que ces étrangers veulent. Ça fait déjà quatre mois, tu sais. Il faut se faire une raison… » Souffla-t-il doucement.
- « Tu as sûrement raison… Prépare-toi, on ne sait jamais. Je vais chercher Trildrir… » Fit Marianne, tout en se séparant de la douce étreinte de son mari et, en quittant la chambre, puis la maison.
- - -
Alors que l’Ondine accosta sur les rives bordant le village d’Azur-Fontaine, son capitaine, Kirig, clappa des mains pour attirer l’attention de l’équipage. Un équipage qui, visiblement, était fortement réduit, étant donné qu’il n’était composé que de six hommes, en comptant le chef. Le clappement de main résonna si fort que tous tournèrent directement les yeux en direction du grand Drakyn à la chevelure immaculée.
Kaelan « Lame des mers » Draven, un pirate incroyablement rusé et imprévisible, en plus d’être mégalomane au possible, connu pour ses abordages plus que rapides. La définition parfaite du tout ou rien. Anciennement capitaine sur le célèbre « L’Ombra », Kaelan est sans surprise… un Ombra. Mais malheureusement, son sort n’a pas été celui d’un grand vétéran, trouvant une mort au combat, non. Il s’est fait recruter par Kirig et aujourd’hui, il récure le pont de l’Ondine.
Vira « Tempête » Serkan, une pirate chevronnée mais qui, toute sa vie, n’a été qu’un simple moussaillon. En même temps, il est difficile de pouvoir se faire une place dans la piraterie, lorsque l’on est une femme, pourtant, elle est très réputée dans le milieu, d’où le fait qu’elle ait un surnom. Ce dernier, d’ailleurs, lui vient du fait de son incroyable capacité à maîtriser des tempêtes.
Barak « Le Sanguinaire » Soreth, un vampire s’étant fait un nom dans la piraterie… au bout de plusieurs millénaires dans ce milieu. On peut dire qu’il en a chié, ouais. Outre son impressionnant charisme d’huitre, Barak est une véritable machine à tuer, mais pas comme nous pourrions le penser. Ses capacités, dues à sa race, surpassent bon nombre de « pauvres petits moussaillons sans défense », comme il aime les appeler. Il est un atout considérable pour Kirig, étant donné qu’il a le don de se rendre invisible.
Thorne « Œil de Foudre » Vandryn, un mort vivant qui vient s’ajouter à cette belle brochette de vainqueurs. Son surnom lui vient des multiples cicatrices qui recouvrent son œil gauche, en forme d’éclair. D’après la légende, ce mec est un pirate depuis des dizaines de millénaires, avant même la création des trois grandes nations ! En tout cas, il aime raconter qu’il a déjà gagné un bras de fer avec Tensai Draknys et qu’il a été plus intelligent que Dangshuan. Par contre, pourquoi il ne l’est plus, ça c’est un grand mystère. Mais j’aurais tendance à dire que ça vient de la mythomanie.
Elira « Main d’Acier » Valtyra, une ravissante femme. On ne sait pas pourquoi elle est là, mais en la regardant, on peut facilement s’en douter (référence aux deux énormes arguments), comme on peut se douter aussi de la provenance de son surnom (non, je ne le dirai pas).
Et enfin, le meilleur pour la fin, Kirig « l’Impitoyable », un Drakyn aux cornes violettes et à la chevelure reflétant à la perfection les lueurs de la Lune. Il est nouveau dans ce milieu et pourtant, c’est lui qui a recruté son équipage et qui permet à cette équipe de vainqueurs de briller dans la piraterie. Cependant, personne ne sait comment un tel être parvient à réussir cela.
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Azur-Fontaine, Terre dévastée du Shoumeï
21 Septembre de l’an 5
Après l’Ondine, ce fut au tour du Cétus d’arriver dans le village, tandis que le soleil était à son zénith. Kirig et ses hommes avaient sûrement pris le large dans la nuit et, pour l’instant, il était impossible de savoir pourquoi ils étaient là, ni ce qu’ils avaient fait dans un si humble village de la côté shoumeïenne. À bord du Cétus se trouvait nos protagonistes, Myriem de Boktor, noble de Maël, Altarus Aearon, pirate réputé dans tout le Sekai et enfin, Neera Storm, une demi-titanide professeur de MAGIC et sans aucun doute l’une des plus grands mages de la République, voir du continent.
Grâce à sa magie, Altarus avait pu s’approcher au mieux de la rive, mais malheureusement, il fallait finir le voyage en barque. Ils ne s’étaient pas rendus à Azur-Fontaine par pur hasard, étant donné qu’ils étaient à la poursuite de l’Ondine, s’arrêter dans un village qui était sur leur itinéraire était plus que nécessaire, pour au moins savoir si les habitants avaient pu voir quelque chose.
Au port du village, son chef, Trildrir, ainsi qu’un couple, Shahid et Marianna, semblaient les attendre, sans que nos protagonistes ne sachent réellement pourquoi et, lorsqu’ils posèrent un pied à terre, Trildrir fut le premier à prendre la parole, avant même que l’un des trois héros ait le temps de dire quoi que ce soit.
- « Bienvenue à Azur-Fontaine, noble voyageur. En quoi puissions-nous vous être utile ? Nous avons auberge et forge, pour vous rendre service. » Déclara-t-il, tout en s’inclinant légèrement, en marque de respect. Cet homme, Trildrir, il n’était pas difficile de se douter qu’il était originaire de Maël, par son accent mais aussi, par ses manières.
Shahid et Marianna, quant à eux, écarquillèrent les yeux, en voyant deux des voyageurs qui se présentaient à eux. Marianna n’arrivait pas à décoller ses sombres prunelles de Neera et, Shahid lui, était intrigué par la présence d’Altarus, comme s’ils se connaissaient ou, au moins, s’ils en avaient déjà entendu parler. Quoi qu’il en soit, les habitants de ce village semblaient prêts à accueillir à bras ouvert les héros de cette histoire, qui ne fait que commencer.
- - -
Informations :
- Vous avez une journée pour explorer le village et discuter avec les habitants, soit 2 tour Inrps. (adaptable suivant la situation.)
- Nous interagirons sur discord pour les premiers tours, ensuite, ça sera comme un RP normal.
Règles :
- Vous avez jusqu'au Samedi 29 septembre - 23h59 pour poster.
- Libre à vous de faire un résumé, je n'en demande pas spécialement.
- Merci d'indiquer le récapitulatif de vos pouvoirs ainsi que leurs nombres d'utilisation et les paliers utilisés.
- Si vous ne parvenez pas à rattraper Kirig, la PA échoue
Objectifs :
- Discuter avec les habitants du village et obtenir des informations sur Kirig et son équipage. (0/?)
- Choisir un partenaire PNJ qui vous accompagnera dans la PA. (0/3)
CENDRES
Noble de La République
Neera Storm
Messages : 579
crédits : 850
crédits : 850
Info personnage
Race: Demi-titan
Vocation: Mage élémentaliste
Alignement: Chaotique bon
Rang: B
Neera n’était pas une mère, elle ne l’avait jamais été, et jusqu’à présent, elle n’avait jamais eu le sentiment que c’était là sa vocation. Pourtant, quand ce jour-là, un cri funeste retentit, un cri rempli de terreur et de tourments, la jeune femme put un instant deviner quel effet cela faisait de voir s’arracher sa progéniture. Alors présente sur l’île de Kaizoku, en vue d’aider les locaux à se réinstaller suite à l’éruption du volcan, la semi-titanide était accourue comme d’autres vers une femme dans la trentaine hurlant à plein poumons. Elle revenait un peu plus loin d’un sentier menant vraisemblablement vers la côte : un endroit un peu plus ravagé que la normale, mais où, apparemment, ses enfants avaient l’habitude de jouer. Ne voyant pas ses bambins revenir, la Républicaine s’y était aventurée, pour apercevoir avec effroi un navire, et des pirates kidnappant ses deux garçons. Elle avait tout fait pour intervenir, mais malheureusement, le jour tombait, les gens étaient rentrés à leurs maisons ou leurs refuges, elle n’avait rien pu faire. Tout juste avait-elle eu le temps de s’enfuir face à la vicissitude des pirates. Pour peu, on aurait pu croire qu’elle était hystérique, avec ses yeux remplis d’une juste colère, ses yeux fatigués par le travail incessant, ses pleurs incontrôlables. Et la Tornade avait été comme les autres sans voix face à cet événement terrible.
Mais c’était aussi là que les langues s’étaient progressivement déliées. Apparemment, ce n’était pas la première qu’un tel fait arrivait. Un navire, toujours le même, venait de temps en temps à l’improviste, pour repartir assez rapidement, et à chaque départ, des gosses disparaissaient sans crier gare. Pour aller où ? Pour y faire quoi ? Nul ne savait. Et quand Neera avait énoncé la possibilité de prévenir les autorités, on lui avait ri au nez. Cela, passait encore, l’élémentaliste pouvait comprendre que les relations avec la Nation Bleue n’étaient pas au beau fixe depuis les événements sur l’île ; cependant, cela l’avait plus agacée de voir l’immobilisme des habitants quand elle avait suggéré qu’on les prenne en chasse et que personne ne s’était alors désigné pour en venir en aide aux enfants.
- Y a une rumeur qui court, ma p’tite dame. Paraîtrait que leur chef est un Drakyn qui va sur les terres du Shoumei. De Kaizoku, l’accès le plus direct est Maël. Vous feriez peut-être bien d’aller là-bas, on sait jamais que vous trouveriez une piste après tout.
Le regard de la principale intéressée s’était un instant changé en une expression ironique, presque comme si elle voulait demander : « Pourquoi est-ce que c’est sur moi que ça tombe ? », mais après avoir laissé exploser une montagne enflammée, il fallait être honnête, elle ne pouvait pas trop se la ramener. Puis, ramener les gamins en vie pourrait en partie aider à purger sa dette envers les habitants, bien que ça n’effacerait jamais le mal qui avait été fait.
Toujours était-il qu’il fallait y aller à Mael, et si son dernier voyage datait d’il y a neuf mois, reparcourir tout le voyage à pied ne l’enchantait pas. Alors on lui avait désigné un pirate, connu pour ses connaissances maritimes, apparemment. « Vous le reconnaîtrez, il est borgne, » lui avait-on déclaré. Et, ma foi, après une petite enquête auprès du port, la magicienne avait fini par tomber sur son navire, Le Cétus. Restait plus qu’à convaincre le capitaine. Une tâche facile… n’est-ce pas ?
L’argent n’était pas fondamentalement le problème. Le problème, c’est qu’Altarus la connaissait – alors que le pirate ne lui disait strictement rien – et apparemment, il avait quelques a priori à son égard. Parce qu’elle était la Tornade et qu’elle avait une grande compétence magique, mais aussi parce qu’elle avait eu des choix discutables par le passé. D’une certaine manière, cela avait fait mal à l’ego de la belle, mais l’enseignante avait pu l’encaisser, et d’un ton posé, mais un peu tendu, l’ancienne élève de la Dame avait proposé de simplement prendre le temps de discuter. Ce qu’ils avaient fait, à l’abri des oreilles indiscrètes. Heureusement pour elle, le capitaine pirate avait été serein, bien que très clair dans ses questions : est-ce qu’elle connaissait l’élémentaire de lave ? Pourquoi avait-elle laissé faire le réveil d’Hephaïs ? N’était-elle pas assez puissante pour empêcher ce désastre ? Les questions s’étaient enchainées, et tout aussi patiemment, Neera avait tenté d’y répondre. Oui, elle connaissait Rulka, oui, elle avait tenté de lui apprendre à maîtriser ses pouvoirs, mais la jeune femme aux yeux rubis était mentalement instable, en plus d’être un danger pour elle-même aussi bien que pour les autres. Oui, elle avait laissé faire le réveil du volcan, mais il fallait savoir que la fille volcanique avait déjà lancé son réveil et que le seul moyen de l’arrêter aurait été de mettre chaos la demoiselle aux cheveux écarlates. Or, si un duel aurait été possible, cela n’aurait fait qu’accélérer le réveil de la montagne endormie. En définitive, Neera avait essayé de choisir le moindre mal, en faisant en sorte que leur ennemie commune détourne la lave le plus longtemps possible jusqu’à l’évacuation de l’île. Non, ce n’était pas le meilleur choix, mais elle avait essayé de faire du mieux qu’elle pouvait à ce moment-là. A présent, elle essayait de faire amende honorable en aidant régulièrement l’île, et c’était notamment pour essuyer sa dette qu’elle cherchait à voir où l’Ondine était allé, et la meilleure piste restait Maël.
Un grand silence avait suivi sa déclaration, mais heureusement, Altarus avait fini par accepter sa présence sur son navire. Outre la somme d’argent requise pour le voyage, il avait été convenu qu’elle utiliserait sa maîtrise de l’eau et du vent pour aider la navigation des pirates. Naturellement, le voyage n’avait pas été de tout repos – Neera avait appris avec ô combien de joie qu’elle était sujette au mal de mer – et finalement, l’endroit où elle se sentait le mieux, c’était sur le grand-mât, c’est-à-dire le point le plus élevé du navire. Elle avait d’ailleurs appris à sympathiser avec les différents matelots qui s’étaient relayés et qui prenaient le rôle de gâbier. Bien sûr, on l’avait sévèrement réprimandée quand elle avait eu des hauts le cœurs incontrôlables, et ça avait été à sa charge de laver le pont, quand de tels accidents arrivaient. Ce qui, soit-dit-en passant, ne l’avait pas empêché d’utiliser sa magie élémentaire pour tricher un peu et finir plus vite le nettoyage.
En tous les cas, cette expédition en mer avait été une expérience… singulière, et la jeune femme avait été bien heureuse de débarquer à la Cité Blanche. Elle s’était accordé avec Altarus pour que lui recherche des indices sur le port de la ville, pendant qu’elle se renseignerait dans la métropole-même. Sa surprise avait été néanmoins grande quand, au détour d’une taverne, elle avait rencontré Myriem. A n’en point douter, la guérisseuse avait été saisie elle aussi, et peut-être avait-elle cru voir un fantôme. Leur air interdit avaient toutefois fini par se dissiper, et ni une ni deux, les deux femmes s’étaient tombées dessus en se bombardant de questions. Qu’est-ce qu’elles avaient fait après avoir quitté l’ancienne capitale du Shoumeï ? Comment avait-elle réussi à survivre, bien que leurs corps physique étaient alors en bonne santé ? La baronne avait-elle aussi senti l’appel du maître de Bénédictus ?
Les questions avaient fusé, et Neera avait momentanément oublié son rendez-vous avec Altarus (oups). Mais la belle avait confié à la noble maelienne leurs problèmes, et contre toute-attente, celle-ci semblait bien plus au courant de cette affaire que prévu. D’un commun accord, la demi-titan était donc revenue avec l’ancienne prisonnière de Kirig, et après avoir exposé leurs connaissances commune, ils étaient arrivés à Azur-Fontaine. Curieusement, ils étaient attendus, puisqu’un trio était présent près du rivage. Restant silencieuse par politesse, la Tornade écouta Trildir prendre la parole, mais elle remarqua très vite qu’une dénommée Marianna la fixait du regard avec la bouche limite entrouverte. Laissant peut-être l’opportunité à Myriem de répondre au chef du village, la demi-titanide finit par s’approcher de la demoiselle au moment le plus opportun.
- Bonjour. Je m’appelle Neera. Enchantée de faire votre connaissance. Un léger silence le temps d’observer les réactions de Marianna, puis son interlocutrice enchaina : Puis-je savoir pourquoi vous me fixez ainsi depuis tout à l’heure ?
Marianna continua de fixer Neera, en prêtant une forte attention à ses mots… elle n’avait pas dit son nom, mais pour autant, elle se doutait qu’il s’agissait de Storm. Quoi qu’il en soit, il était inutile de la déranger avec ce sujet.
« Excusez-moi… j’ai… je… je suis enchantée également, dame Neera ! Je vous ai certainement confondue avec quelqu’un d’autre, veuillez me pardonner. » répondit-elle simplement.
- Je me présente, Marianna Riegan ! Je suis la femme de Shahid qui… est visiblement en train de partir avec votre ami… fit Marianna, tout en soupirant légèrement. Il est rare de voir passer le peuple républicain en ces terres ! Que venez-vous faire ici, si cette demande n’est pas trop indiscrète ? demanda-t-elle, sans se rendre compte de sa gaffe.
- Il n'ira pas bien loin, déclara-t-elle, dans une maigre tentative de la réconforter. Et pour tout vous dire, je ne comptais pas passer par votre localité, avoua-t-elle sincèrement. Nous cherchons un navire, fit la maîtresse des éléments avec franchise, l'Ondine. Il a... disons, des activités suspectes. Nous craignons qu'il ne s'en prenne à des enfants, dont deux garçons d'habitants que je cherche à aider, à Kaizoku. J'aimerais les retrouver pour les rendre à leurs familles. Avez-vous vu ou entendu quelque chose ?
- Espérons-le… ajoute-t-elle aux paroles de la jeune républicaine. Un navire, vous dites ? Je peux peut-être vous aider… il y en a un qui est arrivé hier soir et, reparti ce matin ! Mais je dois aller chercher de l’eau à la source céleste, peut-être auriez-vous le temps de m’accompagner ? Je pense que mon mari, bavard comme il est, aura bon nombre de chose à dire à votre ami et, comme ça, je pourrai vous dire ce que je sais sur « l’Ondine », si c’est bien lui. expliqua la jeune femme, attendant désormais une réponse de son interlocutrice.
La source céleste ? C'est étonnant. Neera hausse un sourcil, mais elle répond de bonne grâce, non sans accorder une oeillade à Myriem.
J'accompagne cette dame, je vous rejoins plus tard... Disons, à l'auberge du village. D'accord ?
Puis Neera se tourne vers la Shoumeïenne.
- Allons-y. Mais qu'appelez-vous par source céleste ?
Naturellement, la Tornade laisse son vis-à-vis répondre, puis elle enchaine.
- Et maintenant, que pouvez me dire sur l'Ondine ?
Mais c’était aussi là que les langues s’étaient progressivement déliées. Apparemment, ce n’était pas la première qu’un tel fait arrivait. Un navire, toujours le même, venait de temps en temps à l’improviste, pour repartir assez rapidement, et à chaque départ, des gosses disparaissaient sans crier gare. Pour aller où ? Pour y faire quoi ? Nul ne savait. Et quand Neera avait énoncé la possibilité de prévenir les autorités, on lui avait ri au nez. Cela, passait encore, l’élémentaliste pouvait comprendre que les relations avec la Nation Bleue n’étaient pas au beau fixe depuis les événements sur l’île ; cependant, cela l’avait plus agacée de voir l’immobilisme des habitants quand elle avait suggéré qu’on les prenne en chasse et que personne ne s’était alors désigné pour en venir en aide aux enfants.
- Y a une rumeur qui court, ma p’tite dame. Paraîtrait que leur chef est un Drakyn qui va sur les terres du Shoumei. De Kaizoku, l’accès le plus direct est Maël. Vous feriez peut-être bien d’aller là-bas, on sait jamais que vous trouveriez une piste après tout.
Le regard de la principale intéressée s’était un instant changé en une expression ironique, presque comme si elle voulait demander : « Pourquoi est-ce que c’est sur moi que ça tombe ? », mais après avoir laissé exploser une montagne enflammée, il fallait être honnête, elle ne pouvait pas trop se la ramener. Puis, ramener les gamins en vie pourrait en partie aider à purger sa dette envers les habitants, bien que ça n’effacerait jamais le mal qui avait été fait.
Toujours était-il qu’il fallait y aller à Mael, et si son dernier voyage datait d’il y a neuf mois, reparcourir tout le voyage à pied ne l’enchantait pas. Alors on lui avait désigné un pirate, connu pour ses connaissances maritimes, apparemment. « Vous le reconnaîtrez, il est borgne, » lui avait-on déclaré. Et, ma foi, après une petite enquête auprès du port, la magicienne avait fini par tomber sur son navire, Le Cétus. Restait plus qu’à convaincre le capitaine. Une tâche facile… n’est-ce pas ?
L’argent n’était pas fondamentalement le problème. Le problème, c’est qu’Altarus la connaissait – alors que le pirate ne lui disait strictement rien – et apparemment, il avait quelques a priori à son égard. Parce qu’elle était la Tornade et qu’elle avait une grande compétence magique, mais aussi parce qu’elle avait eu des choix discutables par le passé. D’une certaine manière, cela avait fait mal à l’ego de la belle, mais l’enseignante avait pu l’encaisser, et d’un ton posé, mais un peu tendu, l’ancienne élève de la Dame avait proposé de simplement prendre le temps de discuter. Ce qu’ils avaient fait, à l’abri des oreilles indiscrètes. Heureusement pour elle, le capitaine pirate avait été serein, bien que très clair dans ses questions : est-ce qu’elle connaissait l’élémentaire de lave ? Pourquoi avait-elle laissé faire le réveil d’Hephaïs ? N’était-elle pas assez puissante pour empêcher ce désastre ? Les questions s’étaient enchainées, et tout aussi patiemment, Neera avait tenté d’y répondre. Oui, elle connaissait Rulka, oui, elle avait tenté de lui apprendre à maîtriser ses pouvoirs, mais la jeune femme aux yeux rubis était mentalement instable, en plus d’être un danger pour elle-même aussi bien que pour les autres. Oui, elle avait laissé faire le réveil du volcan, mais il fallait savoir que la fille volcanique avait déjà lancé son réveil et que le seul moyen de l’arrêter aurait été de mettre chaos la demoiselle aux cheveux écarlates. Or, si un duel aurait été possible, cela n’aurait fait qu’accélérer le réveil de la montagne endormie. En définitive, Neera avait essayé de choisir le moindre mal, en faisant en sorte que leur ennemie commune détourne la lave le plus longtemps possible jusqu’à l’évacuation de l’île. Non, ce n’était pas le meilleur choix, mais elle avait essayé de faire du mieux qu’elle pouvait à ce moment-là. A présent, elle essayait de faire amende honorable en aidant régulièrement l’île, et c’était notamment pour essuyer sa dette qu’elle cherchait à voir où l’Ondine était allé, et la meilleure piste restait Maël.
Un grand silence avait suivi sa déclaration, mais heureusement, Altarus avait fini par accepter sa présence sur son navire. Outre la somme d’argent requise pour le voyage, il avait été convenu qu’elle utiliserait sa maîtrise de l’eau et du vent pour aider la navigation des pirates. Naturellement, le voyage n’avait pas été de tout repos – Neera avait appris avec ô combien de joie qu’elle était sujette au mal de mer – et finalement, l’endroit où elle se sentait le mieux, c’était sur le grand-mât, c’est-à-dire le point le plus élevé du navire. Elle avait d’ailleurs appris à sympathiser avec les différents matelots qui s’étaient relayés et qui prenaient le rôle de gâbier. Bien sûr, on l’avait sévèrement réprimandée quand elle avait eu des hauts le cœurs incontrôlables, et ça avait été à sa charge de laver le pont, quand de tels accidents arrivaient. Ce qui, soit-dit-en passant, ne l’avait pas empêché d’utiliser sa magie élémentaire pour tricher un peu et finir plus vite le nettoyage.
En tous les cas, cette expédition en mer avait été une expérience… singulière, et la jeune femme avait été bien heureuse de débarquer à la Cité Blanche. Elle s’était accordé avec Altarus pour que lui recherche des indices sur le port de la ville, pendant qu’elle se renseignerait dans la métropole-même. Sa surprise avait été néanmoins grande quand, au détour d’une taverne, elle avait rencontré Myriem. A n’en point douter, la guérisseuse avait été saisie elle aussi, et peut-être avait-elle cru voir un fantôme. Leur air interdit avaient toutefois fini par se dissiper, et ni une ni deux, les deux femmes s’étaient tombées dessus en se bombardant de questions. Qu’est-ce qu’elles avaient fait après avoir quitté l’ancienne capitale du Shoumeï ? Comment avait-elle réussi à survivre, bien que leurs corps physique étaient alors en bonne santé ? La baronne avait-elle aussi senti l’appel du maître de Bénédictus ?
Les questions avaient fusé, et Neera avait momentanément oublié son rendez-vous avec Altarus (oups). Mais la belle avait confié à la noble maelienne leurs problèmes, et contre toute-attente, celle-ci semblait bien plus au courant de cette affaire que prévu. D’un commun accord, la demi-titan était donc revenue avec l’ancienne prisonnière de Kirig, et après avoir exposé leurs connaissances commune, ils étaient arrivés à Azur-Fontaine. Curieusement, ils étaient attendus, puisqu’un trio était présent près du rivage. Restant silencieuse par politesse, la Tornade écouta Trildir prendre la parole, mais elle remarqua très vite qu’une dénommée Marianna la fixait du regard avec la bouche limite entrouverte. Laissant peut-être l’opportunité à Myriem de répondre au chef du village, la demi-titanide finit par s’approcher de la demoiselle au moment le plus opportun.
- Bonjour. Je m’appelle Neera. Enchantée de faire votre connaissance. Un léger silence le temps d’observer les réactions de Marianna, puis son interlocutrice enchaina : Puis-je savoir pourquoi vous me fixez ainsi depuis tout à l’heure ?
Marianna continua de fixer Neera, en prêtant une forte attention à ses mots… elle n’avait pas dit son nom, mais pour autant, elle se doutait qu’il s’agissait de Storm. Quoi qu’il en soit, il était inutile de la déranger avec ce sujet.
« Excusez-moi… j’ai… je… je suis enchantée également, dame Neera ! Je vous ai certainement confondue avec quelqu’un d’autre, veuillez me pardonner. » répondit-elle simplement.
- Je me présente, Marianna Riegan ! Je suis la femme de Shahid qui… est visiblement en train de partir avec votre ami… fit Marianna, tout en soupirant légèrement. Il est rare de voir passer le peuple républicain en ces terres ! Que venez-vous faire ici, si cette demande n’est pas trop indiscrète ? demanda-t-elle, sans se rendre compte de sa gaffe.
- Il n'ira pas bien loin, déclara-t-elle, dans une maigre tentative de la réconforter. Et pour tout vous dire, je ne comptais pas passer par votre localité, avoua-t-elle sincèrement. Nous cherchons un navire, fit la maîtresse des éléments avec franchise, l'Ondine. Il a... disons, des activités suspectes. Nous craignons qu'il ne s'en prenne à des enfants, dont deux garçons d'habitants que je cherche à aider, à Kaizoku. J'aimerais les retrouver pour les rendre à leurs familles. Avez-vous vu ou entendu quelque chose ?
- Espérons-le… ajoute-t-elle aux paroles de la jeune républicaine. Un navire, vous dites ? Je peux peut-être vous aider… il y en a un qui est arrivé hier soir et, reparti ce matin ! Mais je dois aller chercher de l’eau à la source céleste, peut-être auriez-vous le temps de m’accompagner ? Je pense que mon mari, bavard comme il est, aura bon nombre de chose à dire à votre ami et, comme ça, je pourrai vous dire ce que je sais sur « l’Ondine », si c’est bien lui. expliqua la jeune femme, attendant désormais une réponse de son interlocutrice.
La source céleste ? C'est étonnant. Neera hausse un sourcil, mais elle répond de bonne grâce, non sans accorder une oeillade à Myriem.
J'accompagne cette dame, je vous rejoins plus tard... Disons, à l'auberge du village. D'accord ?
Puis Neera se tourne vers la Shoumeïenne.
- Allons-y. Mais qu'appelez-vous par source céleste ?
Naturellement, la Tornade laisse son vis-à-vis répondre, puis elle enchaine.
- Et maintenant, que pouvez me dire sur l'Ondine ?
Citoyen du monde
Altarus Aearon
Messages : 414
crédits : 1474
crédits : 1474
Info personnage
Race: Humain-elfe
Vocation: Guerrier combattant
Alignement: Loyal neutre
Rang: C
Neera en personne... Altarus la fixait encore de son œil valide, maintenant qu'ils étaient tous arrivés à destination. Il repensait à sa venue, aux circonstances qui requéraient ses compétences et son navire. Lui, dans un étrange sang-froid et après lui avoir informé qu'il l'avait reconnue, l'avait d'abord écoutée, afin de connaître les véritables raisons de sa venue vers lui spécifiquement, tout en analysant le moindre de ses mots qui franchissaient ses lèvres. La mission qu'elle s'était donnée n'était pas des moindres.
Face au silence presque pesant du borgne qui s'était installé durant une bonne partie de leur entretien, Neera avait fini par proposer une belle somme d'argent, qui aidait le plus souvent à dérider les pirates les plus avides. Mais pas Altarus. Il avait demandé à parler bien plus sérieusement avec elle, en vis-à-vis, loin des oreilles indiscrètes. Car ce qu'il savait à son sujet, il tenait à ce que cela le demeure. D'autres individus n'auraient pas eu le recul nécessaire face à toutes les interrogations qui le taraudaient depuis des mois.
Il aurait pu passer à autre chose, oublier... Cela aurait pu se dérouler ainsi, si la puissante demi-titanide n'était pas apparue sur le fil de son existence. Il avait bien tenté d'en savoir plus encore, quand il était encore dans la folle idée de retrouver les sorcières de l'Assemblée ; il avait approché la sénatrice de Rockraven dans ce sens... avant que la raison ne le ramène à une certaine sagesse.
Une fois en sa seule présence, il l'avait donc noyée de questions, notamment sur son implication dans le drame de Kaizoku, dans le réveil d’Hephaïs, et sur la présence de l’élémentaire de lave, dénommé Rulka. Il voulait savoir, il voulait des réponses. Il voulait les entendre de la bouche de Neera elle-même. Malgré sa grande puissance magique et sa notoriété, il n'était nullement effrayé. À cela, il avait demandé pourquoi elle n'avait pas utilisé sa puissance pour prévenir la catastrophe. Cela, et bien d'autres questions. Elle s'était expliquée, avec le même ton serein que celui employé par le pirate, narrant les décisions difficiles qu'elle avait été amenée à prendre. De ce qu'il avait entendu, un air grave s'était affiché sur le visage du capitaine pirate, luttant pour détourner son regard de celui de Neera. Il saisissait parfaitement ce à quoi elle avait été confrontée.
Sans un mot de plus, il l'accepta à bord, menant la première partie de leur voyage vers Maël, découvrant jour après jour une facette étonnante chez la puissante magicienne, même si l'un de ses marins avait fini par râler un peu de sa présence au sommet du grand mât. Un détail, quand on avait une passagère de son acabit à bord.
Une fois arrivé à Maël, ils menèrent leur enquête chacun de leur côté, pour essayer de trouver des indices probants sur l'Ondine. Quelle ne fut pas la surprise du demi-elfe en découvrant la Dame de Maël, qui se transforma en un certain plaisir. Apprendre par la suite que les deux femmes se connaissaient avait un peu effacé la méfiance persistante du pirate à l'égard de la demi-titanide.
Et maintenant, ils étaient tous les trois sur le sable d'Azur-Fontaine. Trois des locaux s'approchèrent d'eux, pour être finalement chaleureusement accueillis par celui qui s'exprima en premier. Altarus ne manqua pas de remarquer la réaction un peu bouleversée de l'un de ses compagnons. D'ailleurs, celui-ci s'approcha de lui. Après l'avoir étrangement fixé, il prit la parole.
"Bonjour et bienvenue à Azur-Fontaine, Sieur ?" demanda-t-il alors.
Altarus demeura silencieux pendant que le dénommé Shahud Riegan le dévisageait. Il se présenta à son tour.
"Capitaine Altarus Aearon..."
"Je me présente, Shahid Riegan, habitant d'Azur-Fontaine depuis maintenant une année complète. Que nous vaut cette visite de votre part, si cela n'est pas indiscret ?"
La question, si prévisible... Le demi-elfe ne cessait pas de le fixer de son unique œil.
"Un plaisir de faire votre connaissance..."
"Eh bien, ravi de faire votre connaissance également, Capitaine Aearon !" rétorqua Shahid.
"Pour vous répondre en toute franchise, nous sommes à la recherche d'un pirate dénommé Kirig... un Drakyn."
À voir la tête de son interlocuteur, il y avait une possibilité que ce nom lui dise quelque chose. L'individu n'était pas à l'aise, il avait le regard fuyant...
"Dites-moi... ma présence paraît vous inquiéter..."
"Non, pas du tout, au contraire. Il semblerait que je sois en mesure de vous venir en aide... Kirig, vous dites ? Ce nom me dit quelque chose, oui, mais je préfèrerais vous en parler... ailleurs." dit Shahid.
Altarus vit des villageois se regrouper. Leur venue devait sortir de leur train-train quotidien. Néanmoins, il ne parut pas surpris par cette réponse, notant bien l'air un peu perturbé de Shahid.
"Très bien", répondit-il simplement, attendant que Shahid se mette en route pour le suivre et se retrouver loin des oreilles indiscrètes. Il tourna à peine la tête pour voir où en étaient Myriem et Neera, avant de suivre son interlocuteur. Il s'adressa télépathiquement aux deux femmes.
°Je m'éloigne un instant...°
Ils finirent par arriver à une maison dotée d'un haut toit qui s'affinait en pointe vers le ciel. Composé de longs joncs ou de longs bambous, Altarus ne put que louer la patience déployée pour aligner chaque tube végétal formant un toit à la tenue parfaite, avec des rebords suffisamment larges pour se protéger de la pluie. Les murs arrondis offraient de larges ouvertures, qu'on pouvait fermer avec des portes en paillasse tressée ou avec d'épaisses tentures. En soi, une maison simple, mais confortable.
Shahid laissa son invité entrer en premier, puis lui indiqua la table centrale, où il pouvait aller s'asseoir s'il en avait envie. L'intérieur était simple et sobre en termes de mobilier, mais pratique.
"Vous voulez boire quelque chose, Capitaine ? J'ai différents alcools venus du Reike, ou simplement de l'eau provenant de la source plus loin dans les montagnes."
"Juste de l'eau, je vous remercie."
Face au silence presque pesant du borgne qui s'était installé durant une bonne partie de leur entretien, Neera avait fini par proposer une belle somme d'argent, qui aidait le plus souvent à dérider les pirates les plus avides. Mais pas Altarus. Il avait demandé à parler bien plus sérieusement avec elle, en vis-à-vis, loin des oreilles indiscrètes. Car ce qu'il savait à son sujet, il tenait à ce que cela le demeure. D'autres individus n'auraient pas eu le recul nécessaire face à toutes les interrogations qui le taraudaient depuis des mois.
Il aurait pu passer à autre chose, oublier... Cela aurait pu se dérouler ainsi, si la puissante demi-titanide n'était pas apparue sur le fil de son existence. Il avait bien tenté d'en savoir plus encore, quand il était encore dans la folle idée de retrouver les sorcières de l'Assemblée ; il avait approché la sénatrice de Rockraven dans ce sens... avant que la raison ne le ramène à une certaine sagesse.
Une fois en sa seule présence, il l'avait donc noyée de questions, notamment sur son implication dans le drame de Kaizoku, dans le réveil d’Hephaïs, et sur la présence de l’élémentaire de lave, dénommé Rulka. Il voulait savoir, il voulait des réponses. Il voulait les entendre de la bouche de Neera elle-même. Malgré sa grande puissance magique et sa notoriété, il n'était nullement effrayé. À cela, il avait demandé pourquoi elle n'avait pas utilisé sa puissance pour prévenir la catastrophe. Cela, et bien d'autres questions. Elle s'était expliquée, avec le même ton serein que celui employé par le pirate, narrant les décisions difficiles qu'elle avait été amenée à prendre. De ce qu'il avait entendu, un air grave s'était affiché sur le visage du capitaine pirate, luttant pour détourner son regard de celui de Neera. Il saisissait parfaitement ce à quoi elle avait été confrontée.
Sans un mot de plus, il l'accepta à bord, menant la première partie de leur voyage vers Maël, découvrant jour après jour une facette étonnante chez la puissante magicienne, même si l'un de ses marins avait fini par râler un peu de sa présence au sommet du grand mât. Un détail, quand on avait une passagère de son acabit à bord.
Une fois arrivé à Maël, ils menèrent leur enquête chacun de leur côté, pour essayer de trouver des indices probants sur l'Ondine. Quelle ne fut pas la surprise du demi-elfe en découvrant la Dame de Maël, qui se transforma en un certain plaisir. Apprendre par la suite que les deux femmes se connaissaient avait un peu effacé la méfiance persistante du pirate à l'égard de la demi-titanide.
Et maintenant, ils étaient tous les trois sur le sable d'Azur-Fontaine. Trois des locaux s'approchèrent d'eux, pour être finalement chaleureusement accueillis par celui qui s'exprima en premier. Altarus ne manqua pas de remarquer la réaction un peu bouleversée de l'un de ses compagnons. D'ailleurs, celui-ci s'approcha de lui. Après l'avoir étrangement fixé, il prit la parole.
"Bonjour et bienvenue à Azur-Fontaine, Sieur ?" demanda-t-il alors.
Altarus demeura silencieux pendant que le dénommé Shahud Riegan le dévisageait. Il se présenta à son tour.
"Capitaine Altarus Aearon..."
"Je me présente, Shahid Riegan, habitant d'Azur-Fontaine depuis maintenant une année complète. Que nous vaut cette visite de votre part, si cela n'est pas indiscret ?"
La question, si prévisible... Le demi-elfe ne cessait pas de le fixer de son unique œil.
"Un plaisir de faire votre connaissance..."
"Eh bien, ravi de faire votre connaissance également, Capitaine Aearon !" rétorqua Shahid.
"Pour vous répondre en toute franchise, nous sommes à la recherche d'un pirate dénommé Kirig... un Drakyn."
À voir la tête de son interlocuteur, il y avait une possibilité que ce nom lui dise quelque chose. L'individu n'était pas à l'aise, il avait le regard fuyant...
"Dites-moi... ma présence paraît vous inquiéter..."
"Non, pas du tout, au contraire. Il semblerait que je sois en mesure de vous venir en aide... Kirig, vous dites ? Ce nom me dit quelque chose, oui, mais je préfèrerais vous en parler... ailleurs." dit Shahid.
Altarus vit des villageois se regrouper. Leur venue devait sortir de leur train-train quotidien. Néanmoins, il ne parut pas surpris par cette réponse, notant bien l'air un peu perturbé de Shahid.
"Très bien", répondit-il simplement, attendant que Shahid se mette en route pour le suivre et se retrouver loin des oreilles indiscrètes. Il tourna à peine la tête pour voir où en étaient Myriem et Neera, avant de suivre son interlocuteur. Il s'adressa télépathiquement aux deux femmes.
°Je m'éloigne un instant...°
Ils finirent par arriver à une maison dotée d'un haut toit qui s'affinait en pointe vers le ciel. Composé de longs joncs ou de longs bambous, Altarus ne put que louer la patience déployée pour aligner chaque tube végétal formant un toit à la tenue parfaite, avec des rebords suffisamment larges pour se protéger de la pluie. Les murs arrondis offraient de larges ouvertures, qu'on pouvait fermer avec des portes en paillasse tressée ou avec d'épaisses tentures. En soi, une maison simple, mais confortable.
Shahid laissa son invité entrer en premier, puis lui indiqua la table centrale, où il pouvait aller s'asseoir s'il en avait envie. L'intérieur était simple et sobre en termes de mobilier, mais pratique.
"Vous voulez boire quelque chose, Capitaine ? J'ai différents alcools venus du Reike, ou simplement de l'eau provenant de la source plus loin dans les montagnes."
"Juste de l'eau, je vous remercie."
Citoyen du monde
Myriem de Boktor
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Le Cétus et l’Ondine
Tour 1
Mael, Terre dévastée du Shoumeï
Septembre de l’an 5
Avancer et ne pas regarder en arrière, je crois que c’était devenu mon credo ces derniers mois. Le Chant de Ronces avait été comme un électrochoc et m’avait renvoyé plus concrètement sur le Sekaï. Profondément enfoui en moi une nouvelle blessure béante, celle de la disparition de Lune. Cela m’avait déchiré le coeur de la voir s’envoler ainsi et de ne pas la retrouver malgré mes efforts. J’avais retrouvé Amael et son sourire avant pansé mes blessures apparentes mais j’avais en quelques jours acquis la certitude que j’avais deux enfants et pas un seul.
Et j’avais donc fait ce qui était le plus simple, me plonger corps et âme dans le travail. La corruption de l’Arbre Monde fluctuait mais cela n’était jamais bon et par période cela touchait la ville de Mael. Nous devions affronter des créatures qui n’avaient pas lieu de fouler le monde ou nous découvrions des champs fertiles une semaine auparavant détruits par on ne savait trop quelle nouvelle maladie. C’était devenu une lutte quotidienne. Quand Savoir était de nouveau venu me chercher pour me rendre à Melorn car l’équilibre était de nouveau menacé je l’avais suivi sans hésiter, laissant une nouvelle fois à l’été mon fils aux bons soins de Wan qui était devenu un substitut de père au fil du temps pour lui comme pour moi. Chaque départ était plus douloureux car Amael parlait maintenant et avec ses mots d’enfants il savait me dire que je lui manquais.
Ce fut donc Melorn qui occupa mon été puis un ailleurs que je tairai, une expérience hors du commun vécue auprès de Savoir. Et j’étais de retour à Mael depuis quelques jours, quand je croisais en ville une personne que je ne m’attendais pas à revoir : Neera. Honteuse dans un premier temps car les souvenirs de ma première visite à Bénédictus fondirent sur moi, je savais au fond que cette femme était comme moi, une certitude liée à ses mots, ses actes, ses gestes. Sans jugement je m’étais avancée et je l’avais prise dans mes bras. Elle fut surprise mais elle répondit à mon accolade avec un soulagement certain. Nous avons passé des heures à discuter ensemble, partageant nos craintes, doutes mais aussi et acceptant que nous avions droit à l'erreur et que nos actes depuis lors étaient dirigés vers un pardon. Elle m'expliqua la raison de sa venue, la recherche de pirates qui enlevaient des enfants à Kaizoku mais je n'en savais rien.
Un après midi, sur les chantiers, alors que Neera était présente, on m’annonça qu’un navire approchait et qu’on ne connaissait déjà : le Cétus. Mon coeur bondit à cette nouvelle, le capitaine Aearon était de retour. Peut-être ne venait-il que pour des réparations ou l’entretien de son vaisseau ou alors… Les retrouvailles furent spéciales car Altarus et Neera avait un contentieux lié à Kaizoku mais avec des discussions ils trouvèrent un terrain et d'entente. Mais le plus important dans tout cela était qu'il avait retrouvé la piste de Kirig et que ce forban était probablement celui que Neera cherchait aussi.
Ensemble nous avons pris la mer pour poursuivre ce maudit pirate, il était temps qu'il cesse ses exactions une bonne fois pour toutes et que je puisse enfin clore ce chapitre douloureux de mon passé pour affronter l'avenir plus sereinement.
Azur-Fontaine, Terre dévastée du Shoumeï
21 Septembre de l’an 5
Mon cœur menaçait d’exploser depuis que le Cetus s’approchait de la côte. Je ne voyais nulle trace de l’Ondine, j’aurais presque pu dire que je ne le sentais pas mais c’eut été un mensonge, je ne ressentais pas les objets même si l’Ondine était un de mes premiers navires.
La mer et la côte ne nous permettaient pas de nous avancer plus aussi nous avons du descendre dans la chaloupe pour nous rendre jusqu’au petit village cotier. A peine arrivés nous avons été accueillis par plusieurs personnes comme si on nous attendait, un étrange sentiment en réalité. Le chef du Village Trildir ne nous laissa pas parler et proposa directement les services de divers établissements de son humble village. C’était accueillant mais tellement improbable que cela me laissa un instant interdite. En réalité, c'était son accent qui m’interpellait, les gens de Mael ne bougeaient que peu, si les autres habitants de Shoumeï avaient été forcés de fuir, Mael était restée protégée durant toutes ses années.
Je me suis avancée et j'ai salué avec respect celui qui nous accueillait.
- Bonjour Maitre Trildrir, nous vous remercions pour ce chaleureux accueil. Je suis Myriem de Boktor, je viens de Mael et avec mes compagnons nous avons fait longue route pour arriver en ce lieu. Votre village est nous l'espérons une étape décisive dans notre périple.
Trildrir esquissa un léger sourire en entendant mon nom, sans en faire paraître de trop non plus, puis, il répondit quasiment instantanément.
-Enchanté, dame de Boktor. Dites-moi, que nous vaut cette belle visite dans notre petit village perdu?
J'ai esquissé un léger sourire en retour avant de répondre.
- Nous sommes sur les traces d'un de mes anciens navires dont je fus dépossédée il y a trois ans de cela. Je le pensais au fond des océans mais il semblerait que l'Ondine navigue encore et je suis assez attachée au principe de propriété voyez vous.
Il sourit à son tour avant de répondre.
- Un navire a accosté hier au village, nous avons été obligé de donner tout nos vivres pour qu'ils ne nous exécutent pas. Ce n'est pas rare de voir des pirates ici, mais j'avoue que ceux-ci était particulièrement sanguinaire. Peut-être étaient-ils des débutants ? Quoi qu'il en soit, je dois aller dans la forêt à l'arrière du village, peut-être voulez-vous m'accompagner ? Je vois que vois amis sont déjà partis avec Shahid et Marianna alors... autant en profiter pour faire connaissance. Je suis également originaire de Mael, voyez-vous.
C'est ce qu'il expliqua, attendant ma réponse, avant de se mettre en marche. Je lève un sourcil interrogatif aux paroles de Trildir.
- Votre accent me semblait en effet familier. Je suis prête à deviser avec vous cela va de soit mais pourquoi aller en forêt? Nous serions mieux à l'Auberge vu que vous nous avez proposé d'y aller. Je suis certaine que votre virée dans les bois saura attendre, vous n'aurez pas le coeur à laisser seule une Dame n'est-ce pas? Et nous pourrons échanger sur ces maudits pirates, sanguinaires surement mais débutants je doute.
- C'est comme vous le souhaitez, dame de Boktor. Je vous expliquerai pourquoi je ne peux pas tant attendre pour aller en forêt une fois que nous serons à l'auberge. Voulez-vous bien me suivre, s'il vous plait ?
Ensemble nous nous sommes rendus à l'auberge, située au centre du village. Une fois à l'intérieur, je m'installe et il me rejoint sans rien à proposer.
-Comme je vous l'expliquais, ces pirates m'ont absolument tout pris. Le village n'a plus de vivre et, je vais personnellement chercher la nourriture dans la forêt. Marianna est partie cercher de l'eau à la Source Céleste avec votre amie et, je m'occupe de la nourriture solide. Je possède des sortes de "potage" à l'orée de la forêt des damnés. Mais, je vous en prie, dites-moi ce que ces pirates vous ont fait. Peut-être sont-ils les mêmes qui ont accosté hier !
Assise, je réfléchissais à ce qu’il disait, cependant je me levais et allais chercher deux verres posés sur le comptoir et les déposais devant nous avant de faire apparaitre de l’eau claire dedans pour pouvoir boire .
- Leur capitaine... m'a volé mon navire et ma dignité et si cela ne suffit pas il semblerait qu'il s'en prenne aux enfants et les kidnappe pour les mener on ne sait où... A-t-il osé s'en prendre à ceux du village?
Cela étant dit je bus une longue rasade d'eau pure et fraiche pour me redonner contenance.
Trildrir pris à son tour une gorgé d'eau et, fit apparaître un petit arbre à baie en implantant ses racines dans la table de bois. Il prit une baie et, invita Myriem à faire de même.
- Voilà ce que j'appelle par... potager. La forêt est suffisament vaste pour que je puisse y utiliser mes pouvoirs sereinement et en harmonie avec la nature. Cela dit, je divague, pardonnez-moi... C'est odieux, s'en prendre à une si jolie femme... je n'ai pas les mots et, j'en suis véritablement navré... Je suis incapable de vous décrire son capitaine, étant donné que je n'ai pas eu la chance de l'avoir vu mais, d'après Shahid, il disait vouloir décimer le village si nous ne leur donnions pas les vivres nécessaires. Bien évidemment, maitrisant la nature, je n'ai pas jugé bon de lutter, j'ai préféré leur donner ce qu'ils voulaient.
Je comprenais l'air triste qu'il arborait, il était choqué. De mon côté je me sentais soulagée, pas d'enfants enlevés sauf s'il mentait.
- Il n'a donc pris que des vivres? C'est rude mais un moindre mal.
Je réfléchissais de nouveau en mangeant la baie proposée.
- Je peux vous accompagner et irriguer vos potagers, même créés par la magie, ils ont ensuite besoin d'eau pour se développer naturellement non? Savez vous qui a parlé aux pirates hormis Shahid? qui les a vu et pourrait nous les décrire pour qu'on sache qu'il s'agit bien de ceux qu'on cherche ou si mon navire a changé de main?
CENDRES
Noble de La République
Arès B. Wessex
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Info personnage
Race: Humain x Elfe
Vocation: Mage soutien
Alignement: Loyal-Mauvais
Rang: B
Second Tour
Le Cétus et l'Ondine
- « Bien, maintenant que j’ai votre attention à tous, il est temps de faire l’annonce tant attendue ! Alors... essayer de ne pas vous énerver, d’accord ? Non, en fait, ça ne risque pas ! Un des avortons de Kaizoku est mort… Je sais, c’est une triste nouvelle, nous sommes tous en deuil. Bref, passons à la suite. Un des avortons a… dévoré l’intégralité de nos ressources. Nous devons donc nous arrêter dans ce trou paumé pour pouvoir nous ravitailler. » Expliqua Kirig, un grand sourire sur les lèvres. Il parlait des enfants comme si lui-même n’en possédait pas un, quelque part sur le continent. À croire qu’il l’avait oublié ou, qu’il était juste cruellement horrible.
- « Et que faisons-nous si les habitants décident de… ne pas nous aider ? » Demanda Thorn, sa voix fantomatique résonnant sur l’intégralité du pont de l’Ondine.
- « On les bouffe, tous jusqu’au dernier… » Hurla Barak, tout en laissant ses narines s’ouvrir légèrement pour sentir tout autour de lui. « Je sens une odeur… peu commune. Il y a quelqu’un de spéciale dans ce village. » Continua-t-il, toujours avec sa voix criarde résonnant bien au-delà des limites du navire.
- « Ferme voir un peu ta gueule imbécile, tu vas réveiller les villageois ! » Cracha Vira, accoudée contre la rambarde opposée au village.
- « Peut-être devrais-je te tuer d’abord… C’est vrai quoi ! T’es là, tu ne serres à rien… Le boss ne m’en voudra certainement pas si je… me délecte un peu de ton sang… » Hurla de nouveau le vampire, tout en s’approchant de sa proie. Seulement, il fut stoppé par un nouveau clappement de main de Kirig, qui lui intima de s’arrêter dans sa démarche.
- « On se calme, personne ne tuera personne tant que je serai encore votre chef, c’est clair ? Enfin, on ne s’entretue pas, si vous voulez tuer les personnes qui ne sont pas sur le Navire, je ne vais pas vous l’interdire. Bref, s’il ne coopère pas, on les tue, tout simplement. Mais, nous savons pertinemment que cela ne sera pas un souci. » Déclara Kirig, marquant une légère pause et tournant son regard en direction de Kaelan et Elira. « Les amis, vous savez ce que vous avez à faire. Le couple… tout ça tout ça. Surtout, pas un seul mot sur ce que contient le Navire, ils ne doivent pas savoir pour les mômes, compris ? Occupez-vous simplement de récupérer de quoi bouffer. » Conseilla le Drakyn, finissant ses paroles par un signe de la main, intimant aux deux pirates de quitter les lieux, tout de suite.
- - -
Sur la rive, caché dans l’ombre, Khalid épia la conversation dans les moindres détails, n’en loupant pas une seule miette. Comment faisait-il cela ? C’était très simple, il laissait son ouïe affûtée faire le travail. La suite logique voudrait qu’il utilise sa télépathie pour avertir sa femme des dires, mais il n’en fait rien, pour une raison qui lui était propre. Cependant, il n’hésita pas à prévenir le chef du village de l’arrivée prochaine des deux pirates au village d’Azur-Fontaine, puis se permit de rejoindre et le Chef, et sa femme, dans la tanière de ce dernier.
- « Trildrir ! Les gens sur le bateau sont des pirates et, de ce que j’ai pu tirer de leur conversation, ils sont en manque de vivre. Ils n’hésiteront pas à tous nous tuer pour obtenir ce qu’ils sont venus chercher et, apparemment, il y a un vampire à leur bord. Nous ferions mieux de coopérer avec eux, si nous ne voulons pas y passer. » Expliqua Shahid, baissant les yeux, avant de les reporter dans ceux de sa femme. Rien qu’à son regard, elle pouvait se douter qu’il se passait quelque chose, pourtant, elle ne demanda rien. Trildrir, de son côté, tapa du poing sur sa table et se leva.
- « Très bien ! Réveillez les hommes du village et dites-leur de préparer tout ce dont les visiteurs pourraient avoir besoin ! Je ne risquerai pas nos vies à tous alors que nous avons tout ce qu’il nous faut dans la forêt. J’irai demain après-midi dans celle-ci pour récupérer de quoi nourrir le village, quant à toi, Marianna, tu iras à la source céleste. » Fit-il, quittant immédiatement la tanière, devançant même ses interlocuteurs.
- - -
Informations :
- Vous avez une journée pour explorer le village et discuter avec les habitants, soit 2 tour Inrps. (adaptable suivant la situation.)
- Nous interagirons sur discord pour les premiers tours, ensuite, ça sera comme un RP normal.
Règles :
- Vous avez jusqu'au Samedi 5 octobre - 23h59 pour poster.
- Libre à vous de faire un résumé, je n'en demande pas spécialement.
- Merci d'indiquer le récapitulatif de vos pouvoirs ainsi que leurs nombres d'utilisation et les paliers utilisés.
- Si vous ne parvenez pas à rattraper Kirig, la PA échoue
Objectifs :
- Discuter avec les habitants du village et obtenir des informations sur Kirig et son équipage. (3/?)
- Choisir un partenaire PNJ qui vous accompagnera dans la PA. (3/3)
- - -
Naturellement, Marianna attendit quelques instants avant de répondre aux questions de Neera, tout simplement pour être à l’abri des oreilles indiscrètes. De ce fait, elle attendit d’emprunter, en compagnie de Neera, les sentiers de terre battue, une petite route entre les falaises, pour pouvoir enfin lui répondre.
- « Permettez-moi de répondre à votre question d’abord. Lorsque je suis arrivée dans ce petit village, perdu à côté du Doreï, le chef, un ancien druide et mentor de Trildrir, m’a raconté une histoire. Les esprits du ciel, alliés aux esprits de la montagne, auraient créé cette source, nichée en haut de la falaise, afin que les nobles habitants du village d’Azur-Fontaine ne manquent jamais d’eau pure. En plus de cela, cette eau aurait certaines… vertus pour la santé. Enfin, c’est ce que disait Doromhir… » Expliqua la jeune femme, tout en continuant de marcher, durant de longues minutes. Elle fit une petite pause pour non seulement observer le paysage, mais aussi pour reprendre son souffle. Il fallait avouer que l’ascension n’était pas de tout repos.
- « Enfin, pour ma part, n’étant pas originaire d’ici, je n’y crois pas une seule seconde. Ce ne sont que des histoires que les habitants aiment se raconter entre eux… comme une sorte de conte pour enfant, si vous préférez. Je suis originaire de la République, tout comme vous… » Continua-t-elle, avant de bafouiller et de rapidement changer de sujet. Voilà désormais dix longues minutes que les jeunes femmes s’étaient éloignées du village pour emprunter ce sentier et, Marianna le savait, elle s’approchait de la stèle, mais aussi de la source. Il était donc tant de parler de ce qu’elle savait de l’Ondine.
- « Excusez-moi pour ce temps d’attente, Neera. Je ne souhaite pas vous prendre inutilement de votre temps qui, d’après ce que je comprends, vous semble précieux. Un navire est arrivé hier, aux alentours de minuit. La Lune rayonnait de toute sa splendeur hier soir et, je pus vaguement repérer les personnes qui étaient à son bord. Il y avait un Drakyn… grand avec des cornes violettes. Un mort-vivant avec des cicatrices sur l’un de ses deux yeux… Un vampire, très repoussant. Mais aussi, deux sont descendus du bateau, un homme plutôt joli garçon et une femme qui pourrait faire tourner la tête à plus d’un, disons-le. Malheureusement, je n’ai pas plus d’informations à vous fournir sur les personnes qui y étaient en son bord, nous avons vite dû leur offrir ce qu’ils venaient chercher ici. De la nourriture et de l’eau pour pouvoir repartir. Ils en demandaient énormément, ce qui est assez étrange pour un navire dont l’équipage se limite à cinq personnes, si vous voulez mon avis. Certainement des esclavagistes… Enfin, pour éviter de nous faire décimer, nous avons donné tout ce que nous pouvions et, c’est pour cela que nous marchons en ce moment en direction de la Source Céleste. » Conta la jeune Marianna.
Le temps de donner des informations sans doute précieuses à Neera, les protagonistes commencèrent à apercevoir leur destination, au loin. Mais avant, elles devaient passer devant ce qui semblait être un cimetière, en partie, étant donné qu’il n’y avait qu’une simple stèle, au centre d’un cercle tracé dans l’herbe. De ses grandes connaissances en magie, Neera pouvait facilement comprendre que le cercle était loin d’être naturel et donc, naturellement, elle pouvait reconnaître qu’il avait été tracé par de la magie de feu, récemment. Marianna de son côté, comme à chacun de ses voyages vers la source, alla en direction de la stèle et s’agenouilla juste devant, en s’excusant bien évidemment auprès de Neera. Elle joignit les deux mains et, fit une minute de silence, tout en fermant ses yeux, dissimulant ses prunelles écarlates derrière ses paupières aussi pâles que l’astre nocturne.
Il n’était pas là question de prier, mais simplement de respecter les morts qui, sans doute, étaient enterrés en ces lieux. Marianna ne tarda d’ailleurs pas à se relever et, de nouveau, elle s’excusa auprès de Neera, en s’inclinant légèrement.
- Infos sur Marianna:
- - « Excusez-moi pour ce léger ralentissement, Neera. C’est une habitude pour moi de venir offrir une minute de mon temps à mes frères d’armes enterrés ici. Pour tout vous dire, je suis originaire de la République, de Justice plus précisément. J’ai été, il y a fort longtemps de cela, une Limier du Razkaal. Un jour, sans l’autorisation de la prison, je suis venue ici avec mes équipiers pour enquêter sur un phénomène que l’une de mes sœurs avait pu voir dans les eaux. La Brume Écarlate, ce qui pourrait s’apparenter à un nuage de sang qui perturbe les navires passant dedans. » Expliqua-t-elle, marquant une légère pause lorsqu’une larme commença à s’écouler le long de sa joue.
- « Avec mes… mes frères d’armes… nous nous sommes installés dans ce village durant quelques semaines et, en tant que chef de meute, j’avais donné l’ordre d’aller dans la Brume, lors de son apparition, pour l’étudier et donc, nous nous y sommes rendus. À partir du moment où nous y avons pénétré, je n’ai plus aucun souvenir… Je me suis réveillé sur la plage d’Azur-Fontaine, mes équipiers morts, tous égorgés. Pour ma part, j’avais une dizaine de cicatrices sur le corps, des symboles gravés. » Fit-elle, tout en sanglotant, tandis que la terre commença à légèrement trembler. Une secousse légère mais que Neera pouvait sans aucun problème ressentir.
- « Aujourd’hui, je suis incapable de vous dire comment c’est arrivé… simplement, je n’ai jamais osé retourner en République et, j’ai préféré m’installer ici pour… pour étudier cette fichue brume. Mais, ça fait plus de six mois que je ne l’ai pas vu ici… » Ajouta-t-elle, avant de s’excuser de nouveau, puis de reprendre sa route en direction de la source. Les secousses avaient cessé dès lors qu’elle eut terminé son discours.
- - -
Objectifs :
- Avancer dans l'intrigue de Marianna (0%)
- Récupérer des l'eau dans la Source Céleste (0%)
- - -
Shahid soupira longuement à la demande de son interlocuteur, non pas parce qu’il était déçu de ne pas voir un pirate se bourrer la gueule, mais bien parce qu’il n’avait plus d’eau en stock, étant donné qu’ils avaient tout donné aux pirates de Kirig. Il regarda le borgne, d’un air navré.
- « Je suis profondément désolé… Capitaine… mais je n’ai plus d’eau en stock. C’est tellement rare que j’avais omis ce détail… » Déclara-t-il, alors bien désolé. Démotivé, il vint s’asseoir face à Altarus, laissant le bois des pieds de la chaise frotter contre le plancher en un grincement strident, puis, de nouveau, il soupira longuement.
- « Bien… il est temps que je vous conte tout ce que je sais sur un dénommé Kirig, on dirait. Pardonnez-moi encore de ne pas pouvoir subvenir à vos besoins. Bref. » Fit-il, avant de se redresser totalement sur sa chaise, laissant son dos parfaitement droit épouser le dossier de sa chaise qui, lui, était grandement usé.
- « Cette nuit, un navire a accosté sur la côte. Bien entendu, cela nous a réveillés, ma femme et moi et, je suis sortie, devant notre maisonnette, afin de… afin d’écouter ce qu’il se disait sur ledit bateau. J’ai pu relever certains détails, notamment le nom de leur chef et de quelques-uns des loufoques matelots qui étaient présents à son bord … Hélas, Kirig a envoyé deux de ses sous-fifres, un homme et une femme, aux charismes notables, afin qu’ils récupèrent nos vivres par je ne sais quel enchantement. Il a été clair et catégorique, si nous ne coopérions pas, alors ils nous tueraient tous. J’ai bien entendu prévenu le chef du village, qui a avisé. Nous ne manquons pas de ressources alors, ce n’était pas un problème. Mais, il n’y avait pas que ça et, par pitié, n’en parlez pas à ma femme, elle serait… bouleversée… » Expliqua Shahid, qui repris son souffle, les larmes commençant à briller dans ses yeux.
- Infos sur Shahid:
- - « Marianna, qui d'ailleurs, est une Storm, comme votre amie si je ne m'abuse, et moi-même avons eu une fille, il y a quelques années de cela… Shayna. Seulement, lors de notre récent voyage à Kaizoku pour apporter des vivres aux habitants, notre fille s’est faite enlevée par des pirates esclavagistes… Autant vous dire que nous sommes rapidement rentrés. Quand j’ai su qu’il y avait des enfants sur le bateau, j’ai tout de suite pensé que Shayna était potentiellement dedans, mais, je ne peux pas prévenir ma femme, elle serait bouleversée. Par contre, j’ai encore le temps de rattraper ces enfants de putain et de sauver ma fille, si bien sûr, elle est à bord. J’ai des amis au Doreï qui pourraient m’aider et, même vous aider à traquer ce navire. Accepteriez-vous de m’accompagner ? » Demanda simplement Shahid, en espérant que la réponse serait positive et, visiblement, le discours était suffisamment convaincant pour qu’elle le soit.
- « Je vous remercie du fond du cœur, Capitaine Aearon. Je n’ai malheureusement pas un sou pour vous récompenser, mais, j’aurai bien autre chose que je vous lèguerai une fois cette tâche accomplie. » Exprima-t-il alors, tout en s’équipant de sa tenue faite de matériaux renforcés à certains endroits. Il prit avec lui son cimeterre, forgé par l’un des plus grands forgerons du Reike et, une hache en acier, ornée de pierres précieuses bleues, pouvant facilement rappeler la couleur de l’hématite. Une fois Shahid prêt, les protagonistes se mirent en route, en direction du Doreï. Bien entendu, Altarus était libre ou non de prévenir ses coéquipières, même si cela restait risqué, étant donné qu’elles pouvaient en parler à leur collaborateur et donc, que Marianna l’apprenne. Car, si cette dernière venait à l’apprendre, je n’ose imaginer ce qu’il se passerait.
Ils sortirent du village, tout en longeant la plage située au sud de ce dernier. Il n’y avait pas vraiment d’obstacle sur leur route, si ce n’était le temps de marche, qui s’élevait à une bonne heure pour l’aller. Au fur et à mesure que le temps passait, l’eau devenait de plus en plus sombre, mais Shahid, lui, n’y prêta aucune attention particulière. Il se contentait d’avancer, aux côtés d’Altarus, tout en lui contant sa vie, le pourquoi du comment il était arrivé à Azur-Fontaine.
- Infos sur Shahid:
- - « Puisque nous avons du temps à tuer, autant en profiter pour discuter. Vous devez certainement vous demander pourquoi un Reikois tel que moi s’est retrouvé ici, dans un petit village paumé au sud des terres dévastées du Shoumeï. Eh bien, c’est très simple. Il y a quelques années, avant que la guerre entre les Draknys et les Ryssen n’éclate, j’eusse été envoyé dans les mers, entre Kaizoku et le Doreï. Oui, je suis un ancien espion du Vent et, nous cherchions un certain pirate, que j’ai malheureusement perdu après l’incident survenu sur mon navire. Enfin, bref, ce n’est pas bien important. Après ce fameux incident, j’ai décidé de ne pas rentrer au Reike, déjà parce que la situation dégénérait mais surtout, parce que j’avais peur d’être vu comme un véritable paria. J’ai donc cherché refuge dans ce village et, je me suis mis à la piraterie, durant deux ans, avant que Marianna et moi nous nous marions et ayons une enfant. Donc oui, Shayna n’a que trois ans… je vous laisse imaginer ce qu’elle doit ressentir en ce moment même, si elle est encore en vie. » Conta-t-il, presque en sanglot sur la fin. Il laissa quelques minutes passer, attendant une éventuelle réponse d’Altarus, avant de reprendre.
- « Enfin, bref, vous devez sûrement vous demander qui sont ces « amis » que je possède au Doreï ? Eh bien, il s’agit en réalité de mes anciens camarades pirates, qui ont cessé leurs activités depuis la chute de l’île de Kaizoku. Surtout que, cette île n’est plus vraiment exploitable pour des personnes comme eux… Ils passent leur temps dans des tavernes à se bourrer la gueule du matin au soir… C’est pour cela que j’ai besoin de vous, Altarus. Vous êtes un pirate de renom, je le vois dans votre regard. » Continua-t-il, alors que les terres du Doreï se dessinèrent devant eux.
Arrivés au Doreï, après cette longue heure de marche dans le sable et sur la roche, nos protagonistes firent le tour des quelques tavernes qui s’étalaient le long du littoral, jusqu’à ce qu’ils arrivent à la dernière. Shahid passa devant, convaincu que ses anciens équipiers se trouvaient à l’intérieur et, cela ne manqua pas ! La porte de bois s’ouvrit, grinçant comme pas possible et arrêtant toute conversation se déroulant dans la salle principale, toute sauf une seule. Les deux pirates pénétrèrent à l’intérieur de la taverne et là, Shahid reconnu la voix grave de son ancien ami, Eduardo.
- « Vous vous souvenez de ce grand con avec ses cheveux tout blancs là ? Et super bien coiffé. Bon chic bon genre, quelle pauvre merde. Encore un noble qui se perd au Doreï. Il a quand même fait boire une gamine, c’est dire à quel point il était idiot ! Pauvre gamine, va, je la plains si elle traîne encore avec ce type. » Hurla Eduardo, tout en se bidonnant de rire. Il avait déjà un sacré coup dans le nez, ce fourbe. En entendant les deux protagonistes arriver derrière lui, il s’arrêta et se retourna. Son visage changea du tout au tout lorsqu’il vit l’ancien pirte.
- « Mais tiens donc ! Ce ne serait pas ce gros connard de traître de Shahid ? T’as pas d’autres républicaines à aller sauter, toi ? Ah moins que t’aies changé de bord, sympa ta petite copine borgne ? » Cria-t-il en plein milieu de la taverne, tout en se levant, prêt à coller une beigne à son ancien ami. Shahid d’ailleurs, prit ses dispositions et recula de quelques pas. Puis, il se pencha légèrement vers son coéquipier du jour, Altarus. Les autres pirates qui accompagnaient Eduardo riaient aux éclats, comme l’ensemble des personnes présentes dans la taverne.
- « Ok Eduardo, calme-toi. J’ai besoin de toi… de vous tous ! Vous êtes mon seul espoir pour m’aider à arrêter les esclavagistes ! » S’exclama-t-il.
- « Tu peux bien aller te faire foutre, Shahid. T’étais où toi, quand on avait besoin de toi, hein ? T’ÉTAIS OÙ QUAND DOROTHEA EST MORTE, ESPÈCE DE FUMIER DE LAPIN ? » Questionna le vieux pirate, son visage devenant de plus en plus rouge.
- « Je… je suis désolé. Pard… » Commença Shahid, avant de s’arrêter net.
- « Tes excuses, tu peux te les foutre bien profondes dans le cul. » Coupa Eduardo. Shahid réfléchit deux secondes, avant de parler en usant de tout son charme pour convaincre plus facilement son interlocuteur un peu trop bourré.
- « Très bien. Mais, j’aimerais te proposer un marché. Vois ça comme une sorte de Holmgang. Si mon ami Altarus te bat au combat à mains nues, alors toi et ta bande, vous viendrez avec nous. Dans le cas contraire, tu seras libre de m’exécuter sur-le-champ, de la manière dont tu le souhaites, aussi horrible soit-elle. » Déclara-t-il, un sourire au coin des lèvres.
- « Ça me va, pauvre con. » Pesta le vieux pirate. Shahid se retourna, emmenant Altarus avec lui, afin de lui parler à voix basse.
- « Vous voyez, ces hommes sont tombés bien bas. Mais, je suis sûr qu’avec une bonne raison de se battre, ils accepteront de vous suivre. Surtout si… vous arrivez à les convaincre, par la force. Autant vous dire que, même comme cela, je n’ai aucune chance. C’est pour ça que j’ai besoin de vous, Altarus. Vous saurez vous faire respecter. » Chuchota-t-il dans l’oreille de son acolyte, espérant qu’il soit prêt à leur montrer de quoi il était capable.
- - -
Objectifs :
- Avancer dans l'intrigue de Shahid (0%)
- Vaincre Eduardo. (0%)
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- « Loin de moi l’idée de vous décevoir, Myriem, mais, Shahid ne m’a donné aucune information précise à ce sujet. Nous n’avons, à vrai dire, pas eu le temps d’en discuter avant votre arrivée. Je ne sais pas encore le pourquoi du comment, mais il semblait refuser catégoriquement de donner la moindre information devant sa femme. Alors, je suis obligé de vous faire attendre son retour. Il m’a dit partir pour le Doreï, je suppose qu’il sera là avant la fin de la journée, ce n’est pas si loin d’ici, comme vous le savez certainement. À vrai dire, Azur-Fontaine est un peu une annexe du Doreï, mais indépendante, depuis des siècles. Beaucoup de pirates s’arrêtent ici en pensant être au Doreï, justement. Enfin, je dis beaucoup de fois le mot « Doreï », peut-être devrais-je arrêter d’en parler. » Expliqua Trildrir, tout en savourant le verre d’eau offert par Myriem, n’en laissant pas une seule goutte.
Trildrir ne tarda pas à se lever, surplombant son interlocutrice de toute sa hauteur. À l’aide de sa magie, il fit apparaître son sceptre, fait d’un bois extrêmement résistant. La seule chose étrange que la borgne remarquera sûrement, c’est que ce sceptre ne semble en rien être une arme, simplement un bâton qui ne ferait même pas de mal à une mouche. Quoi qu’il en soit, Trildrir tendit sa main à la belle dame, pour l’aider à se relever, puis il la conduit vers la sortie, en lui proposant, bien sûr, de sortir la première. Une fois cela fait, il lui indiqua la direction qu’ils devaient prendre, d’un geste de la main, pointant du doigt, l’entrée de la forêt.
- « C’est par là-bas, si cela ne vous dérange pas, j’aimerais passer devant. Je ne puis garantir que nous serons très en sécurité dans cette forêt, même si les esprits qui l’habitent me connaissent. » Expliqua-t-il, tout en passant devant Myriem.
Puis, il la conduisit à l’entrée, comme prévu. C’était une forêt relativement dense, d’entrée de jeu et, la navigation en son intérieur était compliquée. C’était bien pour cela que Trildrir voulait à tout prix passer devant. En plus de cela, elle était habitée par beaucoup de monstres qui, étrangement, n’osaient pas s’attaquer au village. En tout cas, la route jusqu’à destination prenait quelques temps, une trentaine de minutes, si tout se passait bien. Le Druide en profita alors pour partager son histoire avec la belle shoumeïenne.
- « Nous sommes ici dans la forêt des damnés, un lieu ancien où beaucoup de personnes venaient y mourir, que ce soit naturellement ou, par suicide. Le chemin que j’emprunte pour aller au Bosquet Éternel présente quelque petit… cadavre de pendu. J’espère que cela ne vous choquera point. » Expliqua-t-il, marquant une légère pause, tout en observant son interlocutrice, de ses prunelles brunes. Puis, il reprit son discours.
- Infos sur Trildrir:
- - « Comme je vous l’ai dit plus tôt, je suis originaire de Maël. À vrai dire, je servais le Nouvel Ordre en tant que Paladin mais, un jour… lorsque je me suis rendu compte que cette foi ne valait pas la peine que je sacrifie ma vie, j’ai quitté la ville pour venir ici, auprès de mon Maître Druide, que j’avais rencontré lors d’une expédition punitive. Ma fiancée, Kathalina, devait me rejoindre ici une fois son domaine vendu… Malheureusement, l’histoire en a décidé autrement. Il y a eu la purge nobliaire et, je suppose, sans trop m’avancer, qu’elle y a trouvé la mort, étant donné qu’elle n’est jamais venue à ma rencontre à Azure-Fontaine. Cela ne fait d’ailleurs pas si longtemps que je suis le chef de ce village, vous savez. À vrai dire, Marianna était déjà là quand je suis arrivé et, Shahid, lui, est arrivé peu de temps après moi, si je ne me trompe pas. Enfin, bref. Je ne suis pas un homme très respectable… j’ai abandonné ma fiancée à un triste sort alors que j’aurais pu la sauver. La soif de vengeance, je le sais, ne me mènera nulle part… je n’ai qu’à accepter mon sort et me repentir en aidant les villageois d’Azure-Fontaine à vivre une vie saine et tranquille. » Expliqua Trildrir, baissant parfois la tête, son corps se crispant rien qu’en repensant à cette histoire.
Après de longues minutes de marche à déambuler dans la Forêt des Damnés, les protagonistes arrivèrent enfin au Bosquet Éternel… enfin, du moins, devant la porte faite de ronce qui permettait d’y pénétrer. Trildrir commença à user d’un langage désormais révolu pour ouvrir la porte. Au fur et à mesure qu’il prononçait ses paroles incompréhensibles pour Myriem, les runes gravées dans les ronces s’illuminaient d’une lueur bleu ciel et, une fois que toutes ces runes furent allumées, les ronces se rétractaient pour laisser nos héros passer et pénétrer enfin dans le Bosquet Éternel. C’était un lieu semblant empli d’une grande magie, un lieu protégé du reste du monde que seuls ceux possédant la formule pouvaient y entrer. Ensemble, ils passèrent la porte et, un magnifique paysage s’offrait alors à Myriem.
- « J’espère que ce lieu vous plaît. C’est la première fois que je fais entrer quelqu’un dans le Bosquet Éternel. Je sais que Marianna est déjà venue mais… pas en ma compagnie. Enfin, qu’importe. Je vais aller me placer au centre et commencer le rituel. Si vous le voulez bien, essayez d’user de votre magie aquatique pour m’aider à faire pousser la nourriture plus rapidement. Ainsi, nous gagnerons du temps. Je pense même qu’il est préférable que nous allions tous les deux au centre, venez. » Déclara-t-il, tout en marchant en direction d’un cercle dessiné au centre du Bosquet.
Ainsi, il s’agenouilla et, tandis sa main à Myriem, pour que cette dernière s’en empare à son tour et, une fois cela fait et les deux protagonistes près, le rituel débuta. Il laissa sa magie de la Nature s’éparpiller tout autour de lui et, la nourriture commença à pousser.
- - -
Objectifs :
Avancer dans l'intrigue de Trildrir (0%)
Aider Trildrir à récolter de la nourriture pour le village (0%)
CENDRES
Citoyen du monde
Altarus Aearon
Messages : 414
crédits : 1474
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Info personnage
Race: Humain-elfe
Vocation: Guerrier combattant
Alignement: Loyal neutre
Rang: C
Le demi-elfe n'afficha aucune surprise ou déception sur son visage quand son hôte en vint à dire qu'il n'y avait finalement pas d'eau. Le pirate, cependant, nota sa propre déception.
"N'en soyez pas navré. La situation que vous vivez vous préoccupe grandement."
Il ne releva pas la seconde excuse, et une fois que les deux hommes furent assis face à face, le Capitaine put entendre son histoire, qui captiva fortement Shahid. Clairement, il ne tenait pas à ce que sa femme l'apprenne. À l'entendre le répéter plusieurs fois, c'était une préoccupation constante, à moins que sa moitié ne soit une véritable requin-tigre. Les histoires de couple, de toute façon, ce n'était pas ses affaires. Tant qu'il restait informé des éléments importants pour sa tâche et celles de ses deux amis, le reste lui importait peu. Enfin... pas complètement... La vie d'enfants était aussi en jeu.
"Si vous avez des connaissances qui pourraient nous apporter plus d'informations et de soutien... j'accepte de vous accompagner."
Cela l'éloignait encore plus du village. Il manqua de froncer les sourcils à cette perspective. L'équipage du Cetus finirait par envoyer du monde si leur capitaine ne revenait pas avant la tombée de la nuit...
Les deux hommes quittèrent donc le village. Longeant la plage, Altarus nota qu'au fur et à mesure de leur progression, l'eau devenait de plus en plus sombre. Il n'en fit aucune remarque et tendit l'oreille quand Shahid reprit la parole, narrer un peu plus de son histoire personnelle, remplie de heurts et de conflits reikois, avant de terminer par ce qu'avait été sa vie de pirate. Ses amis étaient donc d'anciens camarades de cette avant-dernière phase de sa vie... Clairement, les liens qu'il avait eus avec eux ne devaient plus être amicaux. Là aussi, le demi-elfe ne souffla mot, attendant d'évaluer la situation une fois devant les "amis" de Shahid.
Arrivés au Doreï, ils ne perdirent pas de temps à chercher leur présence parmi quelques tavernes du coin. Ils finirent par trouver celle où les dits pirates se soûlaient. La voix forte d'un homme résonnait dans toute la salle, et vu son ton, il était déjà bien éméché. Quand il se retourna, ce fut pour crier avec une certaine hargne en approchant du duo. Shahid recula même de quelques pas. Altarus, vigilant, put entendre l'échange houleux entre les deux hommes. Il demeurait impassible, même face à l'attitude colérique de l'autre ivrogne ; même en découvrant de quelle manière il "aiderait" Shahid.
Il darda son unique œil bleu sur le dénommé Eduardo, avant de suivre Shahid quelques pas plus loin pour écouter ses dires. L'envie de convaincre ces gens-là n'était guère présente. Mais pour avancer dans sa tâche principale, il fallait bien faire des concessions. Surtout que celle-ci permettrait d'apporter des renforts non négligeables... pour peu que l'honneur ait encore un sens pour eux.
"Très bien..." dit-il en ravalant un soupir.
Il s'approcha d'Eduardo, la mine d'un sérieux glacial. Soit l'énergumène était bourré, soit il ne connaissait pas le demi-elfe. Altarus le toisa. Face à cet énergumène, une discussion intelligente ne serait qu'une perte de temps.
"Et toi... où étais-tu quand Beros a appelé tous les pirates à rejoindre sa flotte pour reprendre Kaizoku des mains des Culs Bleus ?"
Il se tenait prêt à la moindre réplique offensive. Un homme en colère et ivre n'était guère voué à rester calme bien longtemps. Un rire gras sortit de la gorge de l'enivré, empli d'amertume et de rancœur.
"Ça ne te regarde pas, mauviette. Allez, viens là que je te décroche une belle droite qui va te lustrer ta gueule de raie." cracha-t-il, tout en laissant son poing fuser vers son interlocuteur.
Altarus n'eut qu'un pas à faire sur le côté pour esquiver le coup. Même si Eduardo était ivre, ses gestes étaient encore précis. Et bien entendu, voyant qu'il n'avait pas atteint sa cible du premier coup, il tenta de remettre ça, avant de sentir le poing de son adversaire le frapper à la pommette. Face à un humain de cette carrure, le capitaine se doutait bien que cela ne serait pas suffisant. Son unique œil bleu acier toujours fixé sur lui, il fit vivement un pas de côté pour échapper à une autre tentative de coup, qui le frôla. Il était encore trop vif à son goût.
Comme il n'était pas dans l'optique de prendre plaisir à ce jeu de frappe, il opta pour une action radicale, profitant d'une belle ouverture pour frapper Eduardo dans l'abdomen. Celui-ci se plia en deux, le souffle coupé, pour se retrouver à genoux devant Altarus. Eduardo n’eut d’autre choix que d’accepter cette cuisante défaite.
"Je me suis trompé sur ton compte, Le Borgne. Comme promis, mes hommes et moi allons vous aider dans votre aventure. Mon navire et ma hache sont à vous," déclara-t-il en se relevant avec grand mal.
Altarus l'aida à se relever plus rapidement en le saisissant par le col, sans ménagement.
"Renie ta parole, et crois-moi, aucune tempête ne m'empêchera de t'envoyer par le fond... Et à partir de maintenant, cesse de boire. Ce n'est pas d'un ivrogne dont on a besoin, mais d'un homme doté de tous ses moyens."
Choqué par la réaction d’Altarus, Eduardo esquissa une moue désinvolte. Au-delà de cela, il était gêné.
"Oui, oui, bien sûr, patron. La pinte que je viens de m'enfiler était la dernière avant que ma dette ne soit payée," répondit-il.
Shahid applaudissait.
"Eh bien, c’est une bien belle rouste que vous lui avez mise là, mon ami ! Bien, si vous n’êtes pas contre, j’aimerais payer ma tournée, et après, on peut rentrer à Azur-Fontaine. Sauf pour toi, Eduardo. Qu’en pensez-vous, Altarus ?"
"Navré de casser votre jovialité, Shahid. Mais retrouver l'Ondine m'importe plus que de trinquer à cette réussite. Pour moi, la réussite sera quand nous aurons accompli ce pour quoi mes amis et moi sommes venus... et vous, pour retrouver votre bien le plus précieux..."
Comment pouvait-on songer à boire, alors que le temps jouait déjà contre eux ? Shahid cherchait sans doute à noyer sa tristesse intérieure ou toute autre peine émotionnelle d'équivalence... Altarus devra garder une attention plus soutenue sur lui...
"Oui, vous avez raison... pardonnez-moi. Dans ce cas, Eduardo, peux-tu nous conduire à ton navire, s'il te plaît ?"
"Bien sûr, suivez-moi."
"N'en soyez pas navré. La situation que vous vivez vous préoccupe grandement."
Il ne releva pas la seconde excuse, et une fois que les deux hommes furent assis face à face, le Capitaine put entendre son histoire, qui captiva fortement Shahid. Clairement, il ne tenait pas à ce que sa femme l'apprenne. À l'entendre le répéter plusieurs fois, c'était une préoccupation constante, à moins que sa moitié ne soit une véritable requin-tigre. Les histoires de couple, de toute façon, ce n'était pas ses affaires. Tant qu'il restait informé des éléments importants pour sa tâche et celles de ses deux amis, le reste lui importait peu. Enfin... pas complètement... La vie d'enfants était aussi en jeu.
"Si vous avez des connaissances qui pourraient nous apporter plus d'informations et de soutien... j'accepte de vous accompagner."
Cela l'éloignait encore plus du village. Il manqua de froncer les sourcils à cette perspective. L'équipage du Cetus finirait par envoyer du monde si leur capitaine ne revenait pas avant la tombée de la nuit...
Les deux hommes quittèrent donc le village. Longeant la plage, Altarus nota qu'au fur et à mesure de leur progression, l'eau devenait de plus en plus sombre. Il n'en fit aucune remarque et tendit l'oreille quand Shahid reprit la parole, narrer un peu plus de son histoire personnelle, remplie de heurts et de conflits reikois, avant de terminer par ce qu'avait été sa vie de pirate. Ses amis étaient donc d'anciens camarades de cette avant-dernière phase de sa vie... Clairement, les liens qu'il avait eus avec eux ne devaient plus être amicaux. Là aussi, le demi-elfe ne souffla mot, attendant d'évaluer la situation une fois devant les "amis" de Shahid.
Arrivés au Doreï, ils ne perdirent pas de temps à chercher leur présence parmi quelques tavernes du coin. Ils finirent par trouver celle où les dits pirates se soûlaient. La voix forte d'un homme résonnait dans toute la salle, et vu son ton, il était déjà bien éméché. Quand il se retourna, ce fut pour crier avec une certaine hargne en approchant du duo. Shahid recula même de quelques pas. Altarus, vigilant, put entendre l'échange houleux entre les deux hommes. Il demeurait impassible, même face à l'attitude colérique de l'autre ivrogne ; même en découvrant de quelle manière il "aiderait" Shahid.
Il darda son unique œil bleu sur le dénommé Eduardo, avant de suivre Shahid quelques pas plus loin pour écouter ses dires. L'envie de convaincre ces gens-là n'était guère présente. Mais pour avancer dans sa tâche principale, il fallait bien faire des concessions. Surtout que celle-ci permettrait d'apporter des renforts non négligeables... pour peu que l'honneur ait encore un sens pour eux.
"Très bien..." dit-il en ravalant un soupir.
Il s'approcha d'Eduardo, la mine d'un sérieux glacial. Soit l'énergumène était bourré, soit il ne connaissait pas le demi-elfe. Altarus le toisa. Face à cet énergumène, une discussion intelligente ne serait qu'une perte de temps.
"Et toi... où étais-tu quand Beros a appelé tous les pirates à rejoindre sa flotte pour reprendre Kaizoku des mains des Culs Bleus ?"
Il se tenait prêt à la moindre réplique offensive. Un homme en colère et ivre n'était guère voué à rester calme bien longtemps. Un rire gras sortit de la gorge de l'enivré, empli d'amertume et de rancœur.
"Ça ne te regarde pas, mauviette. Allez, viens là que je te décroche une belle droite qui va te lustrer ta gueule de raie." cracha-t-il, tout en laissant son poing fuser vers son interlocuteur.
Altarus n'eut qu'un pas à faire sur le côté pour esquiver le coup. Même si Eduardo était ivre, ses gestes étaient encore précis. Et bien entendu, voyant qu'il n'avait pas atteint sa cible du premier coup, il tenta de remettre ça, avant de sentir le poing de son adversaire le frapper à la pommette. Face à un humain de cette carrure, le capitaine se doutait bien que cela ne serait pas suffisant. Son unique œil bleu acier toujours fixé sur lui, il fit vivement un pas de côté pour échapper à une autre tentative de coup, qui le frôla. Il était encore trop vif à son goût.
Comme il n'était pas dans l'optique de prendre plaisir à ce jeu de frappe, il opta pour une action radicale, profitant d'une belle ouverture pour frapper Eduardo dans l'abdomen. Celui-ci se plia en deux, le souffle coupé, pour se retrouver à genoux devant Altarus. Eduardo n’eut d’autre choix que d’accepter cette cuisante défaite.
"Je me suis trompé sur ton compte, Le Borgne. Comme promis, mes hommes et moi allons vous aider dans votre aventure. Mon navire et ma hache sont à vous," déclara-t-il en se relevant avec grand mal.
Altarus l'aida à se relever plus rapidement en le saisissant par le col, sans ménagement.
"Renie ta parole, et crois-moi, aucune tempête ne m'empêchera de t'envoyer par le fond... Et à partir de maintenant, cesse de boire. Ce n'est pas d'un ivrogne dont on a besoin, mais d'un homme doté de tous ses moyens."
Choqué par la réaction d’Altarus, Eduardo esquissa une moue désinvolte. Au-delà de cela, il était gêné.
"Oui, oui, bien sûr, patron. La pinte que je viens de m'enfiler était la dernière avant que ma dette ne soit payée," répondit-il.
Shahid applaudissait.
"Eh bien, c’est une bien belle rouste que vous lui avez mise là, mon ami ! Bien, si vous n’êtes pas contre, j’aimerais payer ma tournée, et après, on peut rentrer à Azur-Fontaine. Sauf pour toi, Eduardo. Qu’en pensez-vous, Altarus ?"
"Navré de casser votre jovialité, Shahid. Mais retrouver l'Ondine m'importe plus que de trinquer à cette réussite. Pour moi, la réussite sera quand nous aurons accompli ce pour quoi mes amis et moi sommes venus... et vous, pour retrouver votre bien le plus précieux..."
Comment pouvait-on songer à boire, alors que le temps jouait déjà contre eux ? Shahid cherchait sans doute à noyer sa tristesse intérieure ou toute autre peine émotionnelle d'équivalence... Altarus devra garder une attention plus soutenue sur lui...
"Oui, vous avez raison... pardonnez-moi. Dans ce cas, Eduardo, peux-tu nous conduire à ton navire, s'il te plaît ?"
"Bien sûr, suivez-moi."
Noble de La République
Neera Storm
Messages : 579
crédits : 850
crédits : 850
Info personnage
Race: Demi-titan
Vocation: Mage élémentaliste
Alignement: Chaotique bon
Rang: B
Neera, en un sens, savait être spirituelle. La faute à son éducation dès son plus jeune âge, puisqu’on lui avait enseigné tout ce qu’il fallait savoir sur le divinisme. Durant la première partie de sa vie, elle avait même été une pratiquante relativement assidue, et son évolution au sein de Magic, puis dans la société républicaine ensuite, lui avait permis d’être ouverte à d’autres croyances et d’autres courants de pensée. Pourtant… Elle avait plutôt du mal avec l’idée qu’il y ait des esprits. Quand elle avait accompagné Xera afin de soigner son père, la Fae aussi lui avait parlé de l’esprit sylvestre de la forêt, et ici, Marianna lui parlait maintenant des esprits du ciel et de la montagne. Autant dire qu’elle était… dubitative, voilà. Qu’il s’agisse des Gardiens ou des Titans, c’était déjà plus concret, plus palpable, et leur existence était par ailleurs incontestable. Mais les créatures éthérées dont lui parlait sa compagne frôlait pour la Tornade l’imaginaire, une tentative pour les hommes d’expliquer des phénomènes inexplicables.
Cela dit, apparemment, la source avaient des propriétés curatives, et cela était déjà plus intéressant.
- C’est une histoire sympathique, fit la demi-titan par politesse. Est-ce que vous avez déjà eu des guérisons miraculeuses grâce à cette eau ?
- Très honnêtement, je ne sais pas si cette eau possède véritablement des fonctions curatives et, tout comme vous, ce n’est pas une chose en laquelle je crois. » Silencieuse, Neera acquiesce gentiment. De son point de vue, il était plus probable qu’un des villageois maîtrise les soins élémentaires sans le savoir, mais elle allait taire ses critiques et ses remarques pour le moment. Peut-être était-elle… trop sceptique, tout simplement.
- Je reconnais ne pas croire en cette histoire d’esprit, répondit la professeure. Ca me semble trop beau pour être vrai… Même si je ne reproche pas les habitants d’avoir leurs propres contes, évidemment. Vous venez de la République dites-vous ? De quel coin ?
- Je suis originaire de Liberty, j’ai vécu dans une famille noble et, je suis partie à Courage pour devenir Limier.
Neera hausse un sourcil pour manifester sa surprise mais elle ne rebondit pas directement sur le sujet. A la place, elle préfère se concentrer sur Azur-Fontaine.
- Et pourquoi être venu dans ce village avec votre mari ?
- Je suis venue ici seule et, j’ai rencontré mon mari il y a peu. Enfin, quelques années, suffisamment pour que nous ayons eu… . Hum, sujet tendu que voici. Le couple a-t-il perdu des enfants ? La semi-titanide l’ignore mais se dit dans un premier temps qu’il ne vaut mieux pas trop retourner le couteau dans la plaie, quand elle constate les larmes qui jaillissent sur le visage de Marianna.
Cette conversation leur a cependant permis de tuer le temps pendant qu’elles progressent sur le sentier. Ce dernier est fort pentu, mais le duo ne se presse pas non plus, ce qui leur permet d’entretenir leur souffle de manière raisonnable. Cela dit, ce n’est pas pour lui parler de la pluie et du beau temps que Neera est ici, aussi elle n’est pas mécontente quand Marianna entre enfin dans le vif du sujet. La femme lui apprend donc qu’un navire est arrivé la veille, en pleine nuit. Il y avait un Drakyn, un mort-vivant, un vampire, et aucun des trois ne semblait attirant, à entendre son interlocutrice. Enfin était descendu un duo qui s'était occupé du sale boulot.
- Pourquoi avoir obtempéré si facilement ? Ils vous ont menacé ? Vous n’aviez ni guerriers, ni mages pour vous défendre ? Comment faites-vous alors, pour gérer les terres hostiles du Shoumei… ? Des questions assez crues, mais qui méritaient d’être posées. Ils ont pris beaucoup vous avez dit… Combien exactement ? Pour combien de jours où combien de personnes ont-ils réclamé de la nourriture ? Si vous étiez présente, vous devriez savoir nous donner une estimation…
« Je… je n’en sais rien. C’est le chef du village et mon mari qui ont géré cela. Disons que nous sommes assez tranquille ici, de manière générale. Notre chef dit que les esprit de la forêt nous protège et, je le crois. » affirme-t-elle.
« Tu es vraiment un limier, à te contenter de ces fadaises ? » est à deux doigts de rétorquer Neera. Mais heureusement, elle se contient, et d’ailleurs, la conversation se tarit quand elles arrivent près de la fameuse source céleste. La fille de Lothab aperçoit alors un cercle tracé par une magie inflammable, à n’en point douter. Mais ce qui attire son regard, c’est une stèle au pied de laquelle va prier Marianna. A tout le moins, c’est un lieu de recueillement pour les morts, mais… La magicienne espère quand même qu’aucun cadavre n’est enterré là. Sinon, la corruption de leurs corps pourraient contaminer la source d’eau et véhiculer davantage de maladies que des soins. Cela étant dit, vu l’influence de l’Arbre-Monde, les défunts du village avaient pu être incinérés, afin qu’aucun mort ne se relève. Elle avait entendu que c’était possible, mais n’avait jamais cherché à le vérifier.
Ce qui est sûr, c’est que Marianna s’agenouille, et Neera reste un instant indécise. Est-il mieux de l’imiter ou de rester debout ? Elle peut au moins respecter son silence, et Neera croise les mains contre son ventre en attendant patiemment que son homologue se relève. Elle pourrait prier, elle aussi, mais compte-tenu de ce qu’a fait X’Orath à Sancta – pour ne citer que cette ville – elle n’est pas sûre de lui adresser la parole soit une bonne idée.
« Que les Gardiens aient au moins pitié de leurs âmes, » songe-t-elle. Après tout, s’il y avait certes un Titan de la Mort qui mettait fin à l’existence mortelle, c’était ensuite à ces étranges entités qu’étaient ensuite réservés le rôle de guider les âmes, lui avait-on enseigné.
Marianna reprend enfin la parole et elle lui apprend non seulement que des corps sont sous-terre (ce qui n’est, de son point de vue, pas une bonne chose, au contraire), mais encore et surtout, qu’elle est un Limier de Justice et qu’elle a fui son poste. La bouche de Neera s’entrouvre légèrement à cette nouvelle alors qu’elle fronce des sourcils. Elle connaît, comme tous citoyens de la République, les Gardiens du Razkaal, mais agir de façon si impromptue est étonnante. A n’en point douter, les prévôts ordonneront sa mise à l’arrêt dès qu’elle retournera en République pour enquêter sur ses faits et gestes, d’autant que d’autres frères d’armes sont morts en étudiant ce fameux brouillard sanguinaire. Cela dit, cela n’empêche pas l’élémentaliste de compatir, mais pour connaître sa nation, elle sait affirmer que Marianna s’est mise dans de fameux draps.
« Elle doit aussi être une géomancienne de renom pour faire trembler la terre de cette façon… »
Depuis que la jeune femme s’est calmée, le sol ne tremble plus mais Neera a bien pris note de sa potentielle puissance. Un peu étourdie par toutes les informations qu’elle vient de lui fournir, elle reste un instant plantée là, à fixer Marianna, puis, la diviniste secoue la tête et la rattrape vivement.
- Si vous m’avez dit tout cela, c’est que vous voulez que j’enquête sur le brouillard écarlate… je me trompe… ?
- Non non, détrompez-vous. Je ne souhaite pas m'approcher une nouvelle fois de cette chose...
- Dans ce cas, vous espérez que j’intercède pour vous auprès des autorités républicaines ? Je vous préviens, je ne risque guère d’être utile... Je n’ai aucune influence près de l’institution du Razkaal, et vous, vous ne risquez pas du tout d’être bien accueillie.
La professeure a bien des connaissances près de l’Office Républicaine, de la même manière qu’elle a rencontré Kieran il y a quelques mois, mais la jeune femme n’est pas vaniteuse au point de vouloir se mettre sur leur chemin. En tout cas s’ils doivent réaliser leur boulot. S’expliquer, par contre, pourquoi pas, ne serait-ce que pour confirmer les propos de Marianna. Mais est-ce qu’elle saurait faire plus ? La belle en doute sérieusement. Cela étant dit, son interlocutrice secoue une nouvelle fois la tête.
- Je veux simplement continuer de vivre, loin de la République et... " L'ancienne Limier marque une légère pause. Et surtout, je ne suis pas prête à revoir ma famille après ce que j'ai fait."
Un silence s’installe entre les deux femmes pendant lequel toutes deux s’approche de la source d’eau.
- Ce qui m’intrigue, c’est pourquoi vous avez été aussi loin de la République, sans en avertir vos responsables, finit par reprendre Neera. Dans une partie du Sekai qui n’appartient même pas à notre nation. Mais concernant le brouillard lui-même… C’est un phénomène dont je n’ai jamais entendu parler. Réfléchissez : quand s’est-il produit ? Quel jour ? A quelle heure ? Y a-t-il eu des événements particuliers avant que vous ne perdiez connaissance ? Avez-vous repéré toute présence hostile ? Avez-vous utilisé des capacités de senseur magiques ?
Dans le même temps, Neera se penche vers le précieux liquide.
- Vous avez amené des gourdes ? D’ailleurs, vous ne craignez pas une corruption de la source, avec le cimetière tout proche ?
- "Je... je..." hésite-t-elle, tout en portant son regard en direction de l'Océan.
Citoyen du monde
Myriem de Boktor
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Le Cétus et l’Ondine
Tour 2
Azur-Fontaine, Terre dévastée du Shoumeï
21 Septembre de l’an 5
J'écoutais ce brave homme avec une pointe de scepticisme, comme si je peinais à faire entirèrement confiance. Je sondais ses paroles et ses actes par le biais de mes dons mais j'avais l'intime conviction qu'il parlait avec sincérité. Bien entendu je savais que ce don, cette capacité de percevoir les mensonges était imprécise et surtout si la personne était convaincue de dire la vérité, je n'y voyais que du feu mais... cela donnait un sentiment global auquel je décidais de me fier.
Alors qu'il m'annonça que nous partions en forêt, dans son bosquet maudit pour aller faire pousser de la nourriture je continuais de l'interroger.
- Vous les connaissez depuis longtemps Shahid et Marianna? Vous pensez qu’il voulait la protéger ou envisagez vous autre chose?”
Cela dit je le suivis vers la forêt sans avoir la moindre appréhension, je me sentais en confiance, mais c’était un peu mon souci principal, j’étais une grande naïve au final, je ne voyais pas le mal ou les mauvaises intentions chez les autres. Je croyais dans l'Humanité, à tord probablement. Déambulant il me répondit d'une voix calme et posée.
- Mmmh, Marianna était déjà ici lorsque je suis arrivé. Shahid cependant, je ne le connais que depuis quelques années.
Sur le ton de la conversation engagée je me suis permise un questionnement plus... personnel.
- Cette région a un passé lourd du coup visiblement. Des esprits non apaisés, un bosquet de damnés… Mais je comprends ce que vous dites, j’ai grandi dans la foi des divins mais cette guerre… et avant elle la Purge. Je suis sincèrement désolée pour votre fiancée croyez le. Puis-je savoir son nom? Peut-être ai-je eu la chance de l’avoir croisée? Quand à la respectabilité vous dirigez une communauté et vous les protégez, chaque jour vous faites se votre mieux pour eux. Cela trouve echo dans mon propre vécu croyez le.
J'ai senti sa gêne, réelle, un signe léger de tête, il n'était pas prêt à parler d'elle. Je tentais de sourire pour lui montrer que je comprenais et le rassurer et finalement nous continuâmes nos échanges alors que l'ambiance de la forêt changeait et que nous venions d'arriver dans le bosquet sacré ou il n'avait mené personne disait-il.
- C’est ancien, mystique, merci de la confiance que vous m’accordez en m'ayant montré ce chemin.
Sa réponse vint plus vite cette fois
- Je ne dirais pas que je vous accorde une confiance aveugle, mais, votre présence ici ne me semble pas hasardeuse et, disons que votre aura dégage quelque chose que… que je ne saurais décrire, dame De Boktor. Mais, je vous rassure, ce n’est rien de mal, bien au contraire.
Il s'est mis au sol en tailleur et j'ai fait de même, face à lui et j'ai glissé mes mains dans les siennes. J'ai analysé ce que faisait réellement le mage pour comprendre avant d’ajouter ma propre mana, je voulais être sûre que c’était bien de la nourriture qui allait pousser, les rituels magiques foireux j'avais déjà donné. J'en profite pour mémoriser son empreinte magique et je laisse ma propre mana glisser, se mêlant à celle de la nature qu'il utilise. Je tisse une toile d’araignée dont je suis l’épicentre et irriguera tout autour d’eux en agrandissant le cercle doucement. La magie a un côté miraculeux et la nourriture commence à émerger du sol, à l’aide de la magie de la nature de Trildrir, mais aussi grâce à ma magie aquatique. En quelques minutes seulement, des baies comestibles avaient émergé du sol. Le Druide devait continuer son incantation mais, je pouvais d’ores et déjà cueillir les fruits et je pouvais parler dans un même temps bien entendu.
- Vous êtes druide maintenant, les villageois sont-ils tous des adeptes de croyances animalistes? Avez vous eu la chance d'unir Marianna et shahid?
- Ce sont des croyances ancestrales donc, pour les villageois originaires d’ici, oui. Pour les autres, pas spécialement, mais ils s’adaptent à la situation po un le bien de tous. J’ai effectivement eu la chance d’unir ces deux âmes qui vivent désormais sous la protection des esprit de la forêt, de l’océan et du ciel.
J'hésite un instant alors que je cueille les baies et les mets dans un des paniers emporté
- Un détail m'interpelle, je croyais aux divins autrefois et je savais qu'ils existaient réellement, les titans sont présents. Je peine à comprendre le shierak qui vénère des étoiles même si je les vois briller dans la nuit mais... des esprits? je... vous venez de Mael comme moi, comment ils se manifestent? Vous les ressentez? Vous les voyez? Je suis curieuse je le concède et désireuse d'en apprendre plus.
Un sourire illumine le visage du Druide quand il répond.
- En quittant Maël, je n’y croyais pas. Pourtant, une nuit, lors d’un rituel, j’ai été exposé à une manifestation des esprits qui annonçait un danger futur. Ils avaient visiblement eu raison. Mais, pour entrer en communication avec les esprits… il faut… un petit coup de pouce.
Il dirige alors sa magie plus loin et fait pousser des plantes aux propriétés spéciales
- Peut-être voudriez-vous essayer ?
Je regarde la plante, la reconnaissant parfaitement je reste silencieuses quelques secondes avant de répondre.
- Pas que je ne vous crois pas mais nous ne nous connaissons pas et vous me proposez de prendre une plante hautement hallucinogène, qui me fera perdre pied avec la réalité durant quelques heures dans un bosquet maudit et... sachant que le pirate de cherche depuis des mois et dans le coin? que c'est un manipulateur, un violeur... croyez que j'aimerais pouvoir vous faire confiance mais cela me semble impossible. Feriez vous ce genre d'absurdité?
- Pour tout vous dire, cela m’arrange grandement. J’ai besoin d’une personne lucide pour m’accompagner… Je comprends votre crainte, Myriem. Mais, j’ai besoin d’interroger les esprits pour savoir ce qu’il en est à propos de ce Kirig. Voulez-vous bien veiller sur moi pendant les prochaines minutes ? Je suis certain de pouvoir vous apporter les réponses que vous cherchez et, après cela, nous pourrons rentrer.
Il cueille lui même la plante pour l'ingurgiter, soulagée de mon côté je peux le rassurer.Cela je peux le faire et je pourrais vous aider à reprendre conscience quand vous aurez fini vos échanges. Je sais évacuer les toxines d'un organisme par la magie Trildhir. Je veille sur vous.
CENDRES
Noble de La République
Arès B. Wessex
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Info personnage
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Troisième Tour
Le Cétus et l'Ondine
Les prunelles de Marianna se perdaient en direction de l’Océan tandis qu’elle se stoppa net dans sa réponse, qui ne faisait que commencer. Les iris de ses yeux prirent une teinte pourpre, puis écarlate, rappelant à s’y méprendre la couleur du sang, comme si la folie s’apprêtait à l’envahir. Ses pupilles se fendirent brusquement et, un sourire malsain se dessina sur son visage qui, il y a encore quelques secondes, affichait une moue tout à fait innocente. Ses canines, acérées comme des crocs, semblant conçues pour déchirer la chair comme le cuir des créatures du Sekai, sortirent de sa bouche. Ses poings se fermèrent, trahissant une rage palpable, prête à se déchaîner contre une menace d’une envergure inconnue. Une chose était sûre : la fureur et la rancœur semblait prendre le contrôle de l’ancienne républicaine.
Au loin, la Brume Écarlate se profilait à l’horizon. Marianna, grâce à sa vue aiguisée, était parvenue à la distinguer. Serait-ce le cas de Neera ? Certainement. Quoi qu’il en soit, son regard se figea sur son interlocutrice qui semblait changer du tout au tout, alors qu’il glissa quelques secondes plus tard sur le lointain. La Tempête, n’ayant pas une vue surnaturelle, ne parvenait qu’à distinguer une simple tâche écarlate se noyant dans l’Azur de l’Océan et du ciel.
Les prunelles de Marianna revinrent dans les yeux de Neera et captèrent immédiatement son attention.
- « La Brume Écarlate… elle est là. Elle est venue pour arrêter les pirates… » Commença-t-elle, tout en riant aux éclats. C’en était presque inquiétant.
- « Vous avez de la chance, Neera. Il n’est plus question de se lancer à la poursuite de ces minables. Il… aura raison d’eux. » Cracha Marianna, sans prendre soin de mâcher ses mots. C’était comme si chacune de ses paroles semblait provenir d’une autre personne. Mais ce quart de minute de folie ne dura pas, étant donné qu’elle revint à un état normal dans les secondes qui suivirent, comme si de rien n’était.
Elle reprit une moue triste et, secoua la tête quelques fois, sa chevelure flottant au rythme des coups de vent venant caresser son visage. Elle se vouta légèrement, tendit ses bras vers le bas et se tint les mains, puis porta son regard sur le sol.
- « Veuillez m’excuser, dame Neera. Je ne voulais pas vous effrayer ou quoi que ce soit d’autre. La Brume… elle… elle vient souvent jusqu’à l’Horizon. Je la vois, chaque fois que je monte vers la Source Céleste. Elle se manifeste comme pour me rappeler l’horreur que j’ai vécue sur ce bateau… Pardonnez-moi. » Implora l’ancienne républicaine, tout en s’inclinant.
Elle reprit sa marche, tout en se dirigeant tranquillement en direction de la source, et elle sortit une gourde de sa sacoche, puis commença à la remplir. Par la pensée, elle porta deux seaux jusqu’à elle, qu’elle remplit également. L’atmosphère était pour le moins… étrange. Il n’y avait pas vraiment de quoi se réjouir, entre le pétage de plomb de l’ancienne Limier et l’apparition de cette tâche au loin.
Quelques minutes plus tard, elle se redressa, puis porta son regard sombre sur son interlocutrice. Elle n’osa pas croiser les prunelles de son interlocutrice, par peur du jugement qu’elle pouvait lui porter.
- « Je pense que nous avons ce qu’il nous faut… Nous pouvons rentrer, à présent. » Fit-elle, d’une voix fluette. Neera ne pouvait se permettre de douter sur une seule chose. Quelque chose ne tournait pas rond dans la tête de celle qui l’accompagnait. Mais, il était pour le moment impossible de savoir de quoi il s’agissait. À moins que son histoire soit parsemée de vérité et, qu’elle ait bien perdu tous ses compères en étant piégée dans la Brume.
Les protagonistes se mirent en route en direction du village d’Azur-Fontaine, sans perdre une seule seconde. Le retour prit autant de temps que l’allée, un temps où Marianna n’ouvrit pas une seule fois la bouche. Même si son interlocutrice souhaitait communiquer avec elle, elle ne ferait que des ruminements, sans jamais vraiment donner de réponse claire et précise.
Quelques minutes plus tard, elles arrivèrent dans l’auberge du village, avec de l’eau pour les habitants. Elles furent les premières à arriver sur place et, ce fut ensuite au tour de Shahid et d’Altarus, suivis de très près par Trildrir et Myriem.
- - -
Informations :
- C'est le dernier tour avant le début des hostilités, si tu souhaites faire avancer davantage l'intrigue de Marianna, on voit ça en MP pour les dialogues. Je précise que quoi qu'il arrive, tu ne seras pas à 100% de l'objectif, étant donné qu'il ne se termine pas à ce tour.
- - -
Objectifs :
- Avancer dans l'intrigue de Marianna (30%)
Mettre en commun tes informations avec Altarus et Myriem si tu le souhaites. (0%)
- - -
Tous se mirent en route, sortant de la Taverne, suivant Eduardo. Il fallait bien le dire… Altarus s’était embarqué dans une sacrée aventure. Mais, il était temps de rentrer à Azur-Fontaine, en utilisant le navire d’une bande d’inconnus dont il ne savait rien. C’était plutôt marrant, non ? Pourtant, il avait su gagner le respect de ces pirates comme il se devait. En éclatant la gueule de leur chef à grand coup de baffe. Eduardo qui, d’ailleurs, s’était vite remis sur pied. Ce dernier et ses neufs camarades accompagnèrent Shahid et Altarus sur leur navire. Une simple Corvette délabrée. On pouvait encore se demander comment cela se faisait-il qu’un tel engin soit encore en train de flotter sur l’Océan. Pourtant, le borgne ne rêvait pas, il flottait.
L’ancre fut rapidement levée et, à l’aide d’une simple magie du vent utilisé par le bâtard elfique, le Navire vogua rapidement jusqu’à Azur-Fontaine. Il ne fallait qu’une vingtaine de minutes pour rentrer. Durant ces vingt petites minutes, Edouardo retrouva le brave Shahid et le grand Altarus devant la figure de proue. Les voiles étaient gonflées à bloc.
- « Shahid, je te remercie. T’as beau être un sacré bâtard, t’es pas un mauvais gars et, j’tiens à m’excuser pour mon comportement. » Fit-il, les mains dans le dos et, le regard baissé.
Sans hésiter une seule seconde, Shahid lui tapota l’épaule, ses lèvres étirées en un grand sourire presque amical. Et oui, presque, car il ne fallait pas oublier que, par le passé, ces deux loustiques purent fendre les mers ensemble.
- « Ce n’est rien, Edouardo. Tout le monde fait des erreurs, moi le premier. Mais, il faut savoir avant tout pardonner ceux que l’on apprécie. Ceux que l’on considère comme nos amis. Et, pour ma part, tu étais, tu es et tu seras toujours mon ami. Ensemble, on parviendra à retrouver ces connards. » Déclara-t-il, presque en sermonnant son interlocuteur. Puis, il lui tendit une poigne, qu’Edouardo saisit immédiatement.
- « Merci à toi, mon vieil ami. » S’exclama Edouardo, avant de claper dans ses mains, le son résonnant jusqu’à sur la côte du Doreï, qui devint petit à petit celle d’Azur-Fontaine.
- « Bien, monsieur Altarus, merci de ne pas m’avoir fait tomber plus bas qu’terre. » Pour vous remercier, mes hommes et moi sommes à votre entière disposition, ça, vous le savez déjà. Par contre, il est toujours bon de connaître son équipage, non ? Alors, laissez-moi me présenter.
Je suis Eduardo, fils de pirate et petit-fils de pirate, originaire de Kaizoku. Depuis que j’suis tout môme, je manie la hache. Mais, pas n’importe laquelle, c’est celle d’mon grand papi, un chic type. Peut-être que tu l’as connu, t’as l’air assez vieillot dans ton genre. Sinon, le reste de mon équipage utilise des armes en tout genre… » Commença Eduardo, tout en continuant dans ses explications, ne laissant aucun temps de paroles à ses interlocuteurs.
Rapidement, ils arrivèrent sur les côtes d’Azur-Fontaine et accostèrent. Seuls Altarus, Shahid et Eduardo débarquèrent, tandis que les autres pirates étaient tenus de rester sur place, pour préparer toutes les armes et équipement nécessaire à l’expédition punitive qu’ils s’apprêtaient à donner en mer. Les protagonistes se dirigèrent en direction de l’auberge du village et rejoignirent Neera et Marianna, qui étaient toutes deux assises à une table et ne semblaient pas s’adresser la parole.
- - -
Informations :
- Tu as désormais la possibilité de jouer Shahid et Eduardo
- Grâce à ta victoire face à Eduardo, tu gagnes une troupe de 10 fantassins le temps de la PA, Eduardo est considéré comme l'un d'entre eux et n'a donc aucun pouvoir, si ce n'est sa grande gueule.
- C'est le dernier tour avant le début des hostilités, si tu souhaites faire avancer davantage l'intrigue de Shahid, on voit ça en MP pour les dialogues. Je précise que quoi qu'il arrive, tu ne seras pas à 100% de l'objectif, étant donné qu'il ne se termine pas à ce tour.
- - -
Objectifs :
- Avancer dans l'intrigue de Shahid (60%)
Mettre en commun tes informations avec Neera et Myriem si tu le souhaites. (0%)
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Myriem ne savait pas encore dans quoi elle s’était engagée. Toutefois, elle faisait preuve d’une forte bienveillance en acceptant de veiller sur Trildrir, ce qui plaisait énormément à ce dernier. Il mangea immédiatement la plante qu’il était allé cueillir et, tomba dans un état second la minute qui suivit. Instinctivement, il alla se placer au centre, Myriem gardant son unique prunelle mauve sur lui, veillant au grain. Au fond du bosquet, il y avait trois stèles qui semblaient se mettre à trembler. Sur la première était gravé un arbre, sur la seconde, une vague et, sur la dernière, un nuage. Elle représentait les trois esprits évoqués plus tôt par Trildrir.
Les yeux du Druide étaient devenus d’un blanc presque translucide, c’en était inquiétant. Pourtant, c’était là l’effet de cette puissante drogue. Il tomba à quatre pattes, hurlant à la mort, criant le nom de Myriem de Boktor, ce dernier résonnant dans une grande partie de la forêt. La faune se mit en mouvement, tout comme la flore, qui flottait aux grés du vent. Soudain, la magie de la Nature sortit des mains du chef d’Azur-Fontaine et, suivait des veines tracées dans le sol, les illuminant de différentes couleurs. Celle qui se dirigeait vers la stèle de gauche était d’un vert presque naturel, représentant la forêt. Celle qui slalomait vers la stèle centrale était d’un bleu océanique, représentant la Mer et enfin, celle qui virevoltait vers la dernière stèle était d’un blanc immaculé, représentant le vent, les cieux.
Elles tremblèrent… elles tremblèrent… jusqu’à ce que des formes émergent du symbole gravé sur elles. Des espèces de visages se matérialisèrent alors face à Trildrir et Myriem. Des visages distincts. Un visage féminin pour la forêt. Un visage masculin pour les Mers et Océan et, un visage animalier pour le ciel. C’étaient eux, les esprits de la forêt, et tous semblaient s’échapper des mains du Druide. Leurs prunelles se posèrent sur Myriem et, de la bouche du Maelien s’échappèrent des paroles, toutes avec des voix différentes, fantomatiques, résonnant dans tout l’étendue du bosquet. Les lèvres des visages s’animèrent au rythme des mots sortant de la bouche du chef d’Azur-Fontaine.
- « Myriem de Boktor… »
- « Tu n’es pas autorisée à pénétrer sur ces terres sacrées. »
- « C’est… c’est moi qui l’ai fait venir ici… »
- « Pourquoi as-tu fait cela, Trildrir, fils d’Irikir ? »
- « Elle a besoin de mon aide… »
- « C’est impossible. La sagesse des esprits se limite à nos terres, à notre domaine. Une étrangère ne peut obtenir des réponses ici. »
- « Il faut la tuer ! »
- « Tues-là, Trildrir. »
Au fur et à mesure que les esprits et Trildrir parlaient, des racines commencèrent à envelopper Myriem, qui se retrouva piégée.
- « Non… Arrêtez. » Elle a besoin… J’ai besoin de votre aide. »
- « Pourquoi devrions-nous te l’accorder ? « Il » ne nous laissera pas t’aider. »
- « Je vous en prie. Ils retiennent un membre de ma famille en otage. »
- « Les règles sont pourtant claires, fils d’Irikir. Tu ne peux pas quémander notre aide si cela ne concerne pas les villages. »
Les racines continuèrent à envelopper Myriem, ne laissant que son unique prunelle de visible. La situation dégénérait et, Trildrir n’avait aucun contrôle sur ce qu’il faisait.
- « Mon… mon sang. Je vous offre mon sang et, vous nous aidez à retrouver l’Ondine. Pitié. »
- « Ton sang ? Tu sais ce que cela signifie, pourtant, Trildrir. »
- « Oui… s’il vous plaît. »
Myriem fut relâchée et, de nouvelles racines vinrent trancher l’intérieur du bras de Trildrir pour y pénétrer. Le visage de l’esprit de la Mer prit des proportions inimaginables. Il prit littéralement Myriem à part, qui se retrouva au milieu de l’Océan, marchant sur les vaguelettes qui venaient caresser ses chevilles.
- « Fille de Boktor. Celui que tu recherches n’est pas très loin. Mais, fais attention. Némésis rôde dans les mers. La Brume Écarlate vous dévorera tous si vous ne revenez pas à temps. »
Suite à ces paroles, Myriem sombra dans un profond sommeil. Elle ne se réveillera que quelques minutes plus tard, à la sortie de la forêt, alors qu’un Trildrir possédant des prunelles d’un vert naturel la portait sur ses épaules. Il l’emmena jusqu’à l’auberge du village, où Altarus, Shahid, Edouardo, Marianna et Neera attendaient.
- - -
Information :
- Tu as désormais la possibilité de jouer Trildrir.
- C'est le dernier tour avant le début des hostilités, si tu souhaites faire avancer davantage l'intrigue de Trildrir, on voit ça en MP pour les dialogues. Je précise que quoi qu'il arrive, tu ne seras pas à 100% de l'objectif, étant donné qu'il ne se termine pas à ce tour.
- Je le précise quand même, mais les esprits que ton personnage vient de voir ne sont pas "réels". Il s'agit de l'effet que la plante a eu sur Trildrir qui a simplement activé ses souvenirs. Pour le reste, ce n'était qu'une illusion P2 et l'utilisation de ses pouvoirs élémentaires, rien de plus. Il t'a également endormi avec le pouvoir lié à cet effet.
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Objectifs :
- Avancer dans l'intrigue de Trildrir (40%)
- Mettre en commun tes informations avec Neera et Altarus si tu le souhaites. (0%)
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COMMUN
Informations :
- Vous avez une journée pour explorer le village et discuter avec les habitants, soit 2 tour Inrps. (adaptable suivant la situation.)
- Nous interagirons sur discord pour les premiers tours, ensuite, ça sera comme un RP normal.
Règles :
- Vous avez jusqu'au Samedi 18 octobre - 23h59 pour poster.
- Libre à vous de faire un résumé, je n'en demande pas spécialement.
- Merci d'indiquer le récapitulatif de vos pouvoirs ainsi que leurs nombres d'utilisation et les paliers utilisés.
- Si vous ne parvenez pas à rattraper Kirig, la PA échoue
Objectifs :
- Discuter avec les habitants du village et obtenir des informations sur Kirig et son équipage. (5/?)
CENDRES
Citoyen du monde
Altarus Aearon
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Le demi-elfe, en découvrant le navire d'Eduardo, se demandait comment il pouvait encore tenir à flot. Il s'était retenu de soupirer en voyant l'état de la coque, du gréement et du reste du rafiot. Cette corvette avait connu une bien meilleure époque... quand elle était entretenue. Là, clairement, elle n'avait pas connu le moindre passage en cale sèche ou même été tirée sur une bande de sable pour la remettre un peu plus en état. Une épave flottante... voilà ce qu'il avait devant lui. À se demander quand elle céderait sous la prochaine tempête. Heureusement qu'il avait son brick.
Une fois embarqué, le rafiot prit la direction d'Azur-Fontaine. Tant pour arriver plus vite que pour tester la résistance de l'épave flottante, Altarus appela un vent suffisant pour gonfler les voiles, qui tinrent, presque à son grand étonnement. C'était déjà, pour l'instant, la seule bonne chose dans cette histoire.
Ensuite, lorsque le capitaine, un peu moins éméché, les rejoignit à la proue du navire, le borgne resta silencieux pendant que les deux compères se réconciliaient. Il y a peu, l'enivré avait encore dans l'idée de régler ses comptes à coups de poing, et là, c'était comme s'ils n'avaient eu qu'une petite dispute.
Une fois débarqué, Altarus laissa Eduardo prendre un peu d'avance pour parler seul avec Shahid.
"J'aurai besoin de quelques éclaircissements. Vous connaissez Eduardo... J'aimerais savoir dans quelles circonstances vous vous êtes rencontrés et pourquoi il y a cette "distance". Est-ce en rapport avec cette Dorothea ?"
Shahid réfléchit quelques instants, s'arrêtant net pour ne pas trop s'approcher de l'auberge.
"Eh bien... je l'ai connu dans mes jeunes années d'espion, lorsque je me faisais passer pour un pirate. Nous étions très proches, car, sous son apparence de brute, c'est un bon gars. Pour cette histoire avec Dorothea, c'était sa fiancée, ou quelque chose comme ça, tu vois ? Elle a perdu la vie il y a deux ans parce que je... je n'ai pas pu la sauver. À l'époque, je vivais déjà avec Marianna et j'avais décidé de me ranger après la naissance de mon enfant. Mais Eduardo avait insisté pour une dernière mission et... voilà."
Altarus écoutait attentivement.
"Même s'il semble être un homme bien, il ne semble pas vous en vouloir, malgré votre petit pari qui m'impliquait tout à l'heure..."
Shahid parut un peu dépité.
"Oui, nous sommes comme ça. Je ne pense pas qu'il m'aurait tué, même si vous aviez perdu, pour être honnête. Par contre, il aurait sûrement demandé à ses hommes de me passer à tabac, juste pour se venger."
"Doit-on craindre une action de ce genre durant notre mission ?"
"Je vais être très honnête avec vous... je pense que oui. S'il sent à un moment qu'il a le dessus sur nous, il n'hésitera pas."
"Pourquoi avoir fait appel à lui alors, si vous n'êtes pas sûr de sa fiabilité ?"
"Parce que c’est mon seul espoir."
"Alors que je dispose d'un équipage bien rôdé et expérimenté, accompagné de deux puissantes alliées ?"
"Je crains malheureusement que la puissance ne soit pas le problème."
"Je vois..."
Le capitaine garda le silence quelques secondes avant de reprendre.
"Et pourquoi les eaux étaient-elles sombres tout à l'heure ?"
"C’est... la Brume Écarlate."
"La Brume Écarlate ?"
Altarus fronça légèrement les sourcils. Il avait entendu parler de cette brume, que certains marins portés sur l'alcool qualifiaient de légende. Mais toutes les légendes naissent de quelque chose... De ce qu'il avait entendu, la Brume rouge serait liée à un monstre aperçu en mer. D'autres affirmaient que c'était un homme qui la provoquait... Ceux qui avaient survécu étaient rares, et parmi eux, peu avaient vraiment vu la chose de leurs propres yeux. La peur ou la panique tendent à déformer la réalité...
"Depuis combien de temps est-elle là ?"
"Je ne saurais vous répondre précisément, mais, à vue de nez, je dirais quelques semaines. Elle apparaît, puis disparaît, puis réapparaît. Le Dragon attend son dû, c'est ce que je pense."
Altarus resta pensif.
"Hormis votre fille, pourquoi nous accompagnez-vous ?"
"Je n'ai pas d'autre raison. Vouloir sauver son enfant, ce n'est pas une raison valable ?"
"En effet..."
Il finit par allonger sa foulée.
"Rejoignons les autres..."
Une fois à l'intérieur de la taverne, il aperçut Marianna et Neera. Myriem n'était pas encore arrivée... En y pensant, elle fit finalement son entrée, accompagnée de Trildrir.
Quand tous furent réunis, il était temps de partager ce qu'ils avaient découvert de leur côté.
Altarus prit la parole en premier.
"Kirig a débarqué ici, apparemment pour se ravitailler en eau et en nourriture avant de poursuivre sa route. Shahid a proposé de nous apporter de l'aide, avec la présence d'Eduardo ici présent et de son équipage. Eduardo est le capitaine de la corvette ancrée non loin d'ici."
Il avait omis de préciser que le navire ressemblait davantage à une épave flottante qu'à une corvette en bon état.
"J'ai remarqué que l'eau était sombre... Shahid a mentionné la Brume Rouge, une manifestation étrange qui serait, selon les légendes locales, provoquée soit par un monstre, soit par un homme..."
Les légendes marines étaient souvent destinées à faire peur, mais certaines pouvaient aussi être des avertissements à prendre au sérieux.
"La brume pourrait être autre chose... comme un moyen de camoufler quelque chose qu'on ne veut pas révéler. Ce qui peut être parfait pour repousser les indésirables en instaurant une peur profonde..."
Puis, il utilisa la télépathie pour s'adresser uniquement à Neera et Myriem pendant qu'il prenait un verre de jus de fruits coupé à l'eau, servi à l'instant par l'aubergiste.
*Je ne fais pas totalement confiance à Eduardo et à ses hommes. Il faudra être vigilants si les choses tournent mal. Quant à Shahid et sa femme, Marianna, je ne sais pas comment ils s'entendent... Mais elle n'est pas au courant que leur fille a été enlevée, probablement par Kirig. Il faudra éviter de lui en parler... du moins, pas tout de suite...*
Une fois embarqué, le rafiot prit la direction d'Azur-Fontaine. Tant pour arriver plus vite que pour tester la résistance de l'épave flottante, Altarus appela un vent suffisant pour gonfler les voiles, qui tinrent, presque à son grand étonnement. C'était déjà, pour l'instant, la seule bonne chose dans cette histoire.
Ensuite, lorsque le capitaine, un peu moins éméché, les rejoignit à la proue du navire, le borgne resta silencieux pendant que les deux compères se réconciliaient. Il y a peu, l'enivré avait encore dans l'idée de régler ses comptes à coups de poing, et là, c'était comme s'ils n'avaient eu qu'une petite dispute.
Une fois débarqué, Altarus laissa Eduardo prendre un peu d'avance pour parler seul avec Shahid.
"J'aurai besoin de quelques éclaircissements. Vous connaissez Eduardo... J'aimerais savoir dans quelles circonstances vous vous êtes rencontrés et pourquoi il y a cette "distance". Est-ce en rapport avec cette Dorothea ?"
Shahid réfléchit quelques instants, s'arrêtant net pour ne pas trop s'approcher de l'auberge.
"Eh bien... je l'ai connu dans mes jeunes années d'espion, lorsque je me faisais passer pour un pirate. Nous étions très proches, car, sous son apparence de brute, c'est un bon gars. Pour cette histoire avec Dorothea, c'était sa fiancée, ou quelque chose comme ça, tu vois ? Elle a perdu la vie il y a deux ans parce que je... je n'ai pas pu la sauver. À l'époque, je vivais déjà avec Marianna et j'avais décidé de me ranger après la naissance de mon enfant. Mais Eduardo avait insisté pour une dernière mission et... voilà."
Altarus écoutait attentivement.
"Même s'il semble être un homme bien, il ne semble pas vous en vouloir, malgré votre petit pari qui m'impliquait tout à l'heure..."
Shahid parut un peu dépité.
"Oui, nous sommes comme ça. Je ne pense pas qu'il m'aurait tué, même si vous aviez perdu, pour être honnête. Par contre, il aurait sûrement demandé à ses hommes de me passer à tabac, juste pour se venger."
"Doit-on craindre une action de ce genre durant notre mission ?"
"Je vais être très honnête avec vous... je pense que oui. S'il sent à un moment qu'il a le dessus sur nous, il n'hésitera pas."
"Pourquoi avoir fait appel à lui alors, si vous n'êtes pas sûr de sa fiabilité ?"
"Parce que c’est mon seul espoir."
"Alors que je dispose d'un équipage bien rôdé et expérimenté, accompagné de deux puissantes alliées ?"
"Je crains malheureusement que la puissance ne soit pas le problème."
"Je vois..."
Le capitaine garda le silence quelques secondes avant de reprendre.
"Et pourquoi les eaux étaient-elles sombres tout à l'heure ?"
"C’est... la Brume Écarlate."
"La Brume Écarlate ?"
Altarus fronça légèrement les sourcils. Il avait entendu parler de cette brume, que certains marins portés sur l'alcool qualifiaient de légende. Mais toutes les légendes naissent de quelque chose... De ce qu'il avait entendu, la Brume rouge serait liée à un monstre aperçu en mer. D'autres affirmaient que c'était un homme qui la provoquait... Ceux qui avaient survécu étaient rares, et parmi eux, peu avaient vraiment vu la chose de leurs propres yeux. La peur ou la panique tendent à déformer la réalité...
"Depuis combien de temps est-elle là ?"
"Je ne saurais vous répondre précisément, mais, à vue de nez, je dirais quelques semaines. Elle apparaît, puis disparaît, puis réapparaît. Le Dragon attend son dû, c'est ce que je pense."
Altarus resta pensif.
"Hormis votre fille, pourquoi nous accompagnez-vous ?"
"Je n'ai pas d'autre raison. Vouloir sauver son enfant, ce n'est pas une raison valable ?"
"En effet..."
Il finit par allonger sa foulée.
"Rejoignons les autres..."
Une fois à l'intérieur de la taverne, il aperçut Marianna et Neera. Myriem n'était pas encore arrivée... En y pensant, elle fit finalement son entrée, accompagnée de Trildrir.
Quand tous furent réunis, il était temps de partager ce qu'ils avaient découvert de leur côté.
Altarus prit la parole en premier.
"Kirig a débarqué ici, apparemment pour se ravitailler en eau et en nourriture avant de poursuivre sa route. Shahid a proposé de nous apporter de l'aide, avec la présence d'Eduardo ici présent et de son équipage. Eduardo est le capitaine de la corvette ancrée non loin d'ici."
Il avait omis de préciser que le navire ressemblait davantage à une épave flottante qu'à une corvette en bon état.
"J'ai remarqué que l'eau était sombre... Shahid a mentionné la Brume Rouge, une manifestation étrange qui serait, selon les légendes locales, provoquée soit par un monstre, soit par un homme..."
Les légendes marines étaient souvent destinées à faire peur, mais certaines pouvaient aussi être des avertissements à prendre au sérieux.
"La brume pourrait être autre chose... comme un moyen de camoufler quelque chose qu'on ne veut pas révéler. Ce qui peut être parfait pour repousser les indésirables en instaurant une peur profonde..."
Puis, il utilisa la télépathie pour s'adresser uniquement à Neera et Myriem pendant qu'il prenait un verre de jus de fruits coupé à l'eau, servi à l'instant par l'aubergiste.
*Je ne fais pas totalement confiance à Eduardo et à ses hommes. Il faudra être vigilants si les choses tournent mal. Quant à Shahid et sa femme, Marianna, je ne sais pas comment ils s'entendent... Mais elle n'est pas au courant que leur fille a été enlevée, probablement par Kirig. Il faudra éviter de lui en parler... du moins, pas tout de suite...*
- Résumé:
[u]Pouvoirs employés :
Télépathie P1
P1 : 2/**
P2 : 0/14
P3 : 0/7
P4 : 0/2
Noble de La République
Neera Storm
Messages : 579
crédits : 850
crédits : 850
Info personnage
Race: Demi-titan
Vocation: Mage élémentaliste
Alignement: Chaotique bon
Rang: B
L’espace d’une seconde, Neera croit qu’elle a en face d’elle une autre jeune femme. Peut-être à cause de ses yeux qui changent de couleur, peut-être aussi à cause du sourire malsain qui naît sur les lèvres de Marianna. Il y a quelque chose de… bizarre, d’étrange dans les environs. Serait-elle bipolaire ? Aurait-elle un trouble de l’identité ? Ou bien est-elle simplement folle et est-elle un cas désespéré ? Ce qui est sûr, c’est qu’un frisson parcourt la colonne vertébrale de Neera et qu’elle est prête à suivre son instinct si la Tornade se sent en danger. D’ailleurs, l’élémentaliste lance une œillade critique aux dents de sa compagne. Celles-ci sont subitement devenues aiguées et bien plus longues que la normale. Cette Républicaine… Ne serait-ce pas une vampire ? Ou bien un lycanthrope qui sait se transformer ? Ses pupilles aussi ont changé d’ailleurs… Mais le plus inquiétant, c’est la rage qui semble émaner de sa compatriote.
- Marianna… laisse échapper la semi-titan. Vous êtes un Limier, mais qui êtes-vous réellement ?
- "Je... je... suis issu d'une des branches de la famille Storm qui, aujourd'hui, n'existe plus. A vrai dire, je ne le sais pas vraiment, cela fait si longtemps que je ne suis pas retourner au pays... Quand je dis longtemps, je parle de plusieurs décennie..." avoue-t-elle, n'osant croiser le regard de son interlocutrice.
Et elle fait peut-être bien car le visage de Neera est bien surpris. Une Storm ? Non, plutôt une cousine lointaine ? Elle pourrait le vérifier, mais uniquement quand elle serait chez elle… Et ça voudrait dire remonter sa lignée à quelques générations sans doute.
- Je ne vois pas en quoi c’est si dramatique que nos familles aient un jour partagé le même sang, si c’est réellement vrai, bien sûr. Je vérifierai une fois rentrée.
Le problème est ailleurs, Neera aurait davantage voulu savoir sa race, par exemple.
Quoi qu’il en soit, d’où elles sont, la mer est visible, et des éclats argentés émanent de ce liquide bleu azur. Pourtant, ce n’est pas ce qui intéresse de prime abord la diviniste. Là, plus loin, il y a un brouillard… rouge ? Pire que tout, Marianna aussi semble l’avoir remarquée et elle la lui désigne tout en riant aux éclats. Un rire lugubre, cruel, presque, comme si son interlocutrice ne demande qu’un seul prétexte pour céder à de sombres pulsions.
Cette fois, Neera n’a pas le temps de reprendre la parole que son accompagnatrice redevient comme avant. Normale, paisible, presque timide, même. C’est sous un regard légèrement abasourdi et dubitatif que l’enseignante la verra s’excuser. Pour le coup, la belle regrette vraiment l’absence de Kieran, ce dernier aurait peut-être pu lui dire si son moment de folie pouvait être issu du Razkaal ou pas. La suite de leur conversation ne l’aide d’ailleurs pas : Marianna la fuit, c’est évident, ou évite en tout cas de lui parler plus que c’est nécessaire.
C’est à mi-chemin que la Tornade finira par lui lancer d’une voix calme :
- Vous semblez craindre quelque chose, Marianna. Une légère pause avant qu’elle ne reprenne la parole sans crier gare : Vous avez peur de moi ?
"Non.. enfin si.. je ne sais pas. J'ai peur qu'on m'enlève ceux que j'aime et... je ne parviens pas à faire confiance... même si vous et vos amis semblez vouloir nous aider. J'ai quelque chose en moi qui... qui me dis de me méfier... Pardonnez-moi, je ne voulais en aucun cas vous offenser."
Diplomate, Neera n’en pense pas moins, mais elle ne rajoute rien. Ca ne ferait qu’empirer la situation. Le duo finira par atteindre la taverne, dans un silence assez malaisant à vrai dire. Neera est d’ailleurs assez reconnaissante à Altarus d’arriver, et Myriem ne tardera pas à faire son entrée non plus. Une bonne chose. Eux, au moins, sont… normaux et c’est d’une oreille attentive qu’elle écoutera les propos du pirate borgne.
- Merci pour votre aide, Eduardo, Shahid, déclare-t-elle sincèrement. De notre côté, Marianna et moi avons discuté… et il s’avère qu’elle a été elle-même victime du brouillard écarlate. La jeune femme se tait un instant pour voir si l’intéressée veut expliquer les choses à sa façon, auquel cas elle reprend : Elle est une limier qui a voulu enquêter sur ce phénomène. Quand elle y a pénétré, elle a eu un trou noir. Elle s’est réveillée sur la plage d’Azur-Fontaine et tous ses compagnons étaient morts, égorgés, alors qu’elle avait sur elle des symboles gravés… D’ailleurs, Marianna, pourriez-vous dessiner un de ses symboles pour nous montrer à quoi ils ressemblent ?
Un silence plus prononcé.
- Marianna a aussi vu des membres de l’Ondine… laisse échapper la semi-titan. Myriem, un Drakyn aux cornes violettes, un vampire, et un mort-vivant avec des cicatrices nombreuses, ça te dit quelque chose ?
Elle connait bien son bourreau, après tout… Ce sera la plus à même de trancher la question. Par contre, la Tornade ne peut malheureusement transmettre des informations par télépathie, aussi, elle se doit de ruser pour que ses deux compagnons la comprennent.
- J’espère que nous retrouverons l’enfant qui s’appelle Rulka, je m’inquiète pour elle. La Tornade avait expliqué en long et en large comment elle avait rencontré l’élémentaire de lave à Altarus. Celui-ci tiquerait peut-être sur le fait qu’il y avait un danger, et que surtout, Marianne était instable. D’ailleurs, c’est dans ce sens que Neera essaie de pointer les choses. Elle est perdue sans son frère aîné, j’ai peur qu’elle fasse une crise d’angoisse où qu’elle soit, et qu’elle devienne incontrôlable. Peut-être énerverait-elle-même les pirates… Ne faudrait-il pas qu’on décide d’un plan d’action tous ensemble ? Quel que soit le danger, je pense que nous devons agir vite pour le bien des gamins qui ont été enlevés.
- Marianna… laisse échapper la semi-titan. Vous êtes un Limier, mais qui êtes-vous réellement ?
- "Je... je... suis issu d'une des branches de la famille Storm qui, aujourd'hui, n'existe plus. A vrai dire, je ne le sais pas vraiment, cela fait si longtemps que je ne suis pas retourner au pays... Quand je dis longtemps, je parle de plusieurs décennie..." avoue-t-elle, n'osant croiser le regard de son interlocutrice.
Et elle fait peut-être bien car le visage de Neera est bien surpris. Une Storm ? Non, plutôt une cousine lointaine ? Elle pourrait le vérifier, mais uniquement quand elle serait chez elle… Et ça voudrait dire remonter sa lignée à quelques générations sans doute.
- Je ne vois pas en quoi c’est si dramatique que nos familles aient un jour partagé le même sang, si c’est réellement vrai, bien sûr. Je vérifierai une fois rentrée.
Le problème est ailleurs, Neera aurait davantage voulu savoir sa race, par exemple.
Quoi qu’il en soit, d’où elles sont, la mer est visible, et des éclats argentés émanent de ce liquide bleu azur. Pourtant, ce n’est pas ce qui intéresse de prime abord la diviniste. Là, plus loin, il y a un brouillard… rouge ? Pire que tout, Marianna aussi semble l’avoir remarquée et elle la lui désigne tout en riant aux éclats. Un rire lugubre, cruel, presque, comme si son interlocutrice ne demande qu’un seul prétexte pour céder à de sombres pulsions.
Cette fois, Neera n’a pas le temps de reprendre la parole que son accompagnatrice redevient comme avant. Normale, paisible, presque timide, même. C’est sous un regard légèrement abasourdi et dubitatif que l’enseignante la verra s’excuser. Pour le coup, la belle regrette vraiment l’absence de Kieran, ce dernier aurait peut-être pu lui dire si son moment de folie pouvait être issu du Razkaal ou pas. La suite de leur conversation ne l’aide d’ailleurs pas : Marianna la fuit, c’est évident, ou évite en tout cas de lui parler plus que c’est nécessaire.
C’est à mi-chemin que la Tornade finira par lui lancer d’une voix calme :
- Vous semblez craindre quelque chose, Marianna. Une légère pause avant qu’elle ne reprenne la parole sans crier gare : Vous avez peur de moi ?
"Non.. enfin si.. je ne sais pas. J'ai peur qu'on m'enlève ceux que j'aime et... je ne parviens pas à faire confiance... même si vous et vos amis semblez vouloir nous aider. J'ai quelque chose en moi qui... qui me dis de me méfier... Pardonnez-moi, je ne voulais en aucun cas vous offenser."
Diplomate, Neera n’en pense pas moins, mais elle ne rajoute rien. Ca ne ferait qu’empirer la situation. Le duo finira par atteindre la taverne, dans un silence assez malaisant à vrai dire. Neera est d’ailleurs assez reconnaissante à Altarus d’arriver, et Myriem ne tardera pas à faire son entrée non plus. Une bonne chose. Eux, au moins, sont… normaux et c’est d’une oreille attentive qu’elle écoutera les propos du pirate borgne.
- Merci pour votre aide, Eduardo, Shahid, déclare-t-elle sincèrement. De notre côté, Marianna et moi avons discuté… et il s’avère qu’elle a été elle-même victime du brouillard écarlate. La jeune femme se tait un instant pour voir si l’intéressée veut expliquer les choses à sa façon, auquel cas elle reprend : Elle est une limier qui a voulu enquêter sur ce phénomène. Quand elle y a pénétré, elle a eu un trou noir. Elle s’est réveillée sur la plage d’Azur-Fontaine et tous ses compagnons étaient morts, égorgés, alors qu’elle avait sur elle des symboles gravés… D’ailleurs, Marianna, pourriez-vous dessiner un de ses symboles pour nous montrer à quoi ils ressemblent ?
Un silence plus prononcé.
- Marianna a aussi vu des membres de l’Ondine… laisse échapper la semi-titan. Myriem, un Drakyn aux cornes violettes, un vampire, et un mort-vivant avec des cicatrices nombreuses, ça te dit quelque chose ?
Elle connait bien son bourreau, après tout… Ce sera la plus à même de trancher la question. Par contre, la Tornade ne peut malheureusement transmettre des informations par télépathie, aussi, elle se doit de ruser pour que ses deux compagnons la comprennent.
- J’espère que nous retrouverons l’enfant qui s’appelle Rulka, je m’inquiète pour elle. La Tornade avait expliqué en long et en large comment elle avait rencontré l’élémentaire de lave à Altarus. Celui-ci tiquerait peut-être sur le fait qu’il y avait un danger, et que surtout, Marianne était instable. D’ailleurs, c’est dans ce sens que Neera essaie de pointer les choses. Elle est perdue sans son frère aîné, j’ai peur qu’elle fasse une crise d’angoisse où qu’elle soit, et qu’elle devienne incontrôlable. Peut-être énerverait-elle-même les pirates… Ne faudrait-il pas qu’on décide d’un plan d’action tous ensemble ? Quel que soit le danger, je pense que nous devons agir vite pour le bien des gamins qui ont été enlevés.
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Myriem de Boktor
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Le Cétus et l’Ondine
Tour 3
Naturellement confiante, trop même, j’avais suivi cet homme venant de Mael pour en savoir plus pour comprendre ce qu’il en était. C’était primordial pour la suite selon moi. J’avais donc suivi Trildir, consciente que j’allais probablement assister à des événements qui dépasseraient ma compréhension.
Attentive, prête à réagir ou à l’aider selon ce qu’il se passerait, j'observais attentivement de mes yeux la situation mais aussi aidée de ma magie de senseur pour comprendre et analyser les forces en présence. Je vis l’homme changer d’état, entrer dans une sorte de transe provoquée par l’ingestion des puissants champignons hallucinogènes. Quand il s’écroula en hurlant je me suis précipitée vers lui en un réflexe protecteur, pour voir ce qui n’allait pas.
Et la j’ai vécu l’impensable, j’ai moi aussi vu des visages se manifester. Mon premier réflexe fut de me dire, qu’il y avait des effluves? Mais ces champignons n’agissaient qu’à ingestion, c’était donc autre chose… Je ne comprenais pas mais c’était prenant et effrayant en même temps. Puis il se mit à parler par le biais de diverses voix comme s’il était possédé, une malédiction? Mon esprit voulait comprendre, mais j’étais perdue dans l’écoute de cette scène et surtout je me retrouvais centre d’une attention non voulue.
Le début des échanges ne me paraissait pas particulièrement encourageant mais rapidement Trildir me défendit face à je ne savais pas trop quoi. J’écoutais attentivement et une question me taraudait, qui était ce “il” qui ne laisserait pas passer et surtout quel membre de la famille de Trildir était retenu en otage. Par contre je n’aimais pas trop la suite, il offrit son sang? Cela commençait à ressembler trop à un pacte démoniaque à mon sens, mais d’un autre côté, tout pacte peut se briser avec de la volonté et une puissante aide magique et Trildir m’aidait alors je ne lui ferai pas faux bond.
A ce moment je fus embarquée ailleurs, hallucination aussi, illusion, dur de savoir. Je n’eus pas le temps de demander qui était Némésis et ce qu’était la Brume Écarlate que déjà je m'effondre. Je me réveille plus tard, portée comme un vulgaire baluchon sur l’épaule du druide. Forte gêne de ma part, cela me dérange ce genre de situations peu conventionnelles.
- Trildir posez moi je... je peux marcher c'est bon je suis réveillée.
Ma gêne est perceptible mais Trildrir me reoise délicatement, me laissant mettre mes pieds à terre et s'assurant que je tiens debout avant de me lâcher complètement.
- J'ai vu et entendu des choses mais je n'ai pas tout compris. Je veux moi aussi vous aider comme vous le faites mais pour ça vous devez m'en dire plus.
- Je suis navré dame de Boktor mais, je ne peux rien vous dire concernant mon don, au risque de mettre en péril la mission et, ce n'est pas ce que je souhaite.
Je me tais un instant et finalement je poursuis
- A qui ou quoi avez vous donné votre sang en paiement ?
- Le Faucheur de l'Ombre, c'est ainsi qu'on le nomme
- Il est lié à cette brume écarlate ?
- Il est sa créature.
- Némésis c'est le nom de la Brume ? De ce qui la contrôle ?
Je suis forcément curieuse, je veux comprendre ce qu’il se passe et ce que nous risquons d’affronter et le lien avec les pirates pour l’heure est totalement nébuleux.
- Némésis est le créateur de la Brume. Il est celui qui ne cherche qu'à répandre la mort. Le provoquer n'est pas une bonne chose, c'est pour cela que j'ai demandé la protection des Esprits. C'est pour vous aider.
Je pose une main sur l'épaule du druide en remerciement, je suis sincère.
- Votre aide nous sera précieuse mais je pense que nous pouvons vous aider Trildir.
De nouveau je laisse planer un léger silence avant de reprendre.
- Kirig vous a pris quelqu'un n'est-ce pas?
Trildrir sers le poing, tout en me regardant droit dans l'oeil.
- Ce... ce n'est pas à moi qu'il a enlevé quelqu'un.
Je soutiens le regard de Trildir et ajoute d'une voix pleine d'empathie
-A qui a-t-il volé quelqu'un? Kirig est un monstre et je veux qu'il paye pour ses forfaitures
- Il a emporté l'enfant de mes amis, alors je dois tout faire pour le retrouver. Kirig paiera, même si pour ça, je dois mourir.
La colère monte en moi à ses paroles et si je suis une âme généreuse et emplie de compassion je n’éprouve qu’une haine profonde et viscérale pour ce maudit Drakyn.
- Il n'est pas question de mourir croyez moi Trildir. Mais nous pouvons aller sauver l'enfant de vos amis. Savez vous quelle direction a pris l'Ondine? Ce serait un bon début.
Trildrir pointe du doigt l'Océan. Une tâche rouge se faisait visible, c'était la brume écarlate.
- Rien de plus simple, il les a trouvé
- La brume a pris l'Ondine? On va devoir l'affronter pour récupérer les enfants ? Elle et le faucheur c'est ça ?
Loin de m'effrayer, on pouvait lire sur mon visage la détermination et surtout l'idée que mon propre cauchemar, celui qui me hante depuis des années allait arriver à son terme
- C'est exact. Myriem, c'est dangereux là-bas. Si je vous demande de partir, partez. Promettez-le moi.
je crains de ne pouvoir faire ce genre de promesse car je ne suis point une menteuse.
Trildrir soupira, il avait espéré une autre réponse
- Vous n'aurez pas le choix. L'instinct de survie, l'envie de sauver vos amis... Tout cela prendra le dessus, si jamais nous devions faire face au pire.
- Je suis une guérisseuse, médecin, vous ne pourrez m'enlever ce besoin de sauver les gens Trildir. Nous verrons de quoi la suite sera faite mais ayez confiance en nous. Pouvons nous respirer dans cette brume?
- Oui... le danger n'est pas la brume en elle-même, mais ce qui s'y trouve
- Ce faucheur vous l'avez déjà affronté ? Quelle aide apporteront vos esprits?
Je voulais en savoir le plus possible pour ne rien laisser au hasard.
- Non, ça ne fait pas suffisament longtemps que je suis ici. La seule personne que je connaisse à en avoir réchapper, c'est Marianna… Les esprits eux, m'offrent leur puissance
- Alors j'interrogerai Marianna a l'auberge
Nos échanges terminés nous arrivons à l’auberge ou se trouvent déjà mes compagnons de voyage ainsi que d’autres. Altarus parle en premier de Kirig et de l’aide proposée par Shahud et Eduardo.
- Eh bien je vous remercie Shahid et vous aussi Eduardo pour l’aide proposée, nous l’acceptons avec plaisir, mieux vaut se montrer prudents avec ces maudits pirates.
Je grimace, j’ai aussi entendu parler de la fameuse Brume Rouge.
- J’ai cru comprendre grâce à Trildir que la Brume serait une chose qui contrôle une créature, qu’on appelle le Faucheur d’Ombre ici.
J’ai bien perçu les paroles télépathiques de Altarus et je réponds de la même manière par télépathie, je me suis découvert cette capacité en sortant du Chant des Ronces, cadeau de mon compagnon d’esprit, d’Espiègle.
- Trildir souhaite aider ses amis, Kirig a enlevé un de leurs enfants. Trildir a demandé de l'aide aux esprits protecteurs des lieux mais il a du donner son sang au faucheur si j'ai compris, ce n'était pas clair, j'avais l'impression d'avoir pris les mêmes champignons hallucinogènes que lui alors que non. Mais… Il y a ici quelque chose d’ancien et dangereux, la Brume écarlate, c’est la chose de Nemesis ai-je appris. Et il veut répandre la mort. Mais le discours de Trildir n’est pas clair, il parle d’un faucheur d’ombre qui est au service de la brume mais l’important c’est que cette brume est au dessus de la mer et que l’Ondine est prise dans ses filets. Nous allons devoir agir vite.
Aux paroles de Neera je réponds.
- Le seul que je connaisse c’est ce maudit Kirig, le Drakyn… Je ne connais pas ses compagnons, son équipage j’étais… je n’ai vu durant ma captivité que la cabine du capitaine de l’Ondine, ma propre cabine… ironique.
Par contre je ne comprenais pas l’histoire de Rulka mais cela semblait connu des deux autres, peut-être n’était-il pas l’heure de rajouter des détails à cette histoire complexe, la compréhension viendrait plus tard. Par contre? C’était son frère ainé que Marianna avait donc perdu? Son esprit fragilisé?
- Marianna, je peux vous apaiser si vous le souhaitez, calmer votre esprit et vous aider à y voir plus clair, mais je ne le ferai qu’avec votre accord.
CENDRES
Noble de La République
Arès B. Wessex
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crédits : 205
crédits : 205
Info personnage
Race: Humain x Elfe
Vocation: Mage soutien
Alignement: Loyal-Mauvais
Rang: B
Quatrième Tour
Le Cétus et l'Ondine
Tous les villageois d’Azur-Fontaine présents dans la taverne demeuraient silencieux durant l’échange entre les protagonistes. Tous, oui, jusqu’à ce que Myriem intervienne, demandant à Marianna si elle avait besoin de se calmer ou d’être apaisée. Cette dernière, la voix tremblotante, eut du mal à laisser son regard croisé sur l’unique prunelle améthyste de la Maelienne. Était-ce par peur ou, par timidité ?
« Je… euh… je n’en ai pas besoin, je vous remercie. » Répondit la républicaine, avec une voix douce, portée par cette atmosphère pesante.
Sans que qui que ce soit ne parvienne à comprendre pourquoi, Eduardo éclata de rire. Mais pas un rire malsain ou mauvais, non. Il était dans la franche rigolade. Alors, dans un premier temps, c’était fortement déplacé au vu de ce qu’il se passait et, dans un second, il était encore sous l’effet de l’alcool, qui ne parvenait pas à se dissoudre en sa totalité. Il s’approcha de Shahid, les larmes aux yeux, riant aux éclats.
« Ahah, mon vieux Shahid ! Ta femme est vraiment une perle, bordel. Sa môme a été capturée par des pirates, tu t’apprêtes à partir à leur recherche avec des putains d’inconnus et… elle refuse qu’on l’aide ? Mais je serais détruit mentalement à sa place. C’est vraiment une putain de femme forte… » Plaisanta-t-il, avant d’être coupé par une voix forte.
Marianna… Elle le fixait, lui et Shahid, avec un regard aussi noir qu’intense.
« Shahid ? »
Elle commença à se rapprocher, ses pas flottant sur le plancher pourri en partie de cette auberge.
« Qu’est-ce que ton idiot d’ami vient de dire ? »
Les prunelles de la belle devinrent d’un rouge intense. Des canines sortirent d’entre ses lèvres, pointant vers le bas.
« Mercy est sur le bateau d’hier ? »
Shahid, tremblant, répondit tant bien que mal.
« Ou… oui. Elle est dessus. »
Un grognement.
« Tu n’aurais pas pu me le dire ? »
Shahid poussa légèrement Eduardo.
« Eh bien… c’est-à-dire que… »
Marianna tourna les talons, jetant un regard énervé en direction de Neera. Cette dernière pouvait, au travers de ce regard tyrannique, lire une certaine détresse qui se reflétait dans ses yeux. L’habitante d’Azur-Fontaine n’usa même pas de ses mains pour ouvrir la porte, elle se contenta de la défoncer à l’aide de sa magie des ombres et, elle donna une impulsion à l’aide de cette même magie pour s’envoler.
Elle se dirigea en direction de la Source Céleste, là où ces anciens équipiers étaient enterrés.
Shahid se frotta la nuque, à l’aide d’une de ses mains. Il regarda en direction de Trildrir, qui commença à avancer en direction de la sortie et, il le stoppa dans sa route, levant sa seconde main pour la poser sur son torse. Un hochement de tête, de manière négative, puis il soupira longuement.
« Laisse, mon ami. Ça ne sert à rien… tu sais comme elle est. »
Il regarda ensuite en direction du borgne, sans lui faire le moindre sourire.
« Capitaine. Il semblerait que nous allons avoir des… renforts… si je puis dire… »
De nouveau, il soupira longuement, laissant sa voix grave se porter dans l’intégralité de la pièce.
« Bien. Je suis désolé mais, si cela ne vous gêne pas… Il faudrait que nous embarquions tout de suite histoire de… d’avoir une chance de les rattraper avant que la brume ne les prenne définitivement en chasse. »
Puis il tourna à son tour les talons, faisant un signe de la tête à Eduardo pour qu’il le suive.
Trildrir se retourna en direction des protagonistes et, les épia du regard.
« Je suis vraiment navré, Dame de Boktor. Vous, amis, et vous devez certainement vous demander ce qu’il se passe ici… c’est une longue histoire. Je pense que nous devrions partir dès maintenant, comme l’a dit Shahid. J’aimerais que nous retrouvions Kirig au plus vite et, qu’on libère la jeune fille de mes amis. » Expliqua-t-il, sortant lui aussi à son tour, accompagné des protagonistes.
Tous prirent le temps de monter à bord des navires, le Cétus, mais aussi celui d’Eduardo, qui ne portait plus de nom. Trildrir était resté aux côtés de Myriem, discutant avec elle. Il n’avait pas encore eu la chance de pleinement prendre connaissance des différentes facettes de cette femme et, comme c’était certainement son dernier voyage en mer, il voulait en profiter le plus possible.
« Vous savez Myriem, ce n’est pas la première fois que je pars en mer. Mais, cette fois-ci, je dois bien admettre que c’est… particulier. Même si je ne sais pas ce qui nous attend, j’ai un mauvais présentiment. C’est bien pour ça que j’ai demandé aux esprits de me prêter leur pouvoir. Pour être sûr que tout le monde puisse rentrer à Azur-Fontaine en vie. » Expliqua-t-il, reportant son regard en direction de la mer.
Shahid, quant à lui, s’approcha d’Altarus et de Neera, qui étaient tous deux sur le pont du Cétus. Il avait l’air gêné, contrarié et, en colère. Il se gratta la nuque, avec un léger sourire au coin des lèvres. Jamais il ne penserait que sa femme puisse faire ce genre de chose… Enfin, jamais il n’aurait pensé que cet idiot d’Eduardo crache le morceau.
« Je suis navré, Capitaine, dame Storm. Je… j’ai bien peur qu’elle ne fasse quelque chose qu’elle regrettera pas par la suite… Enfin, elle est une grande femme. Mercy, notre fille, compte plus que tout pour nous. Je ne me voyais pas lui cacher une telle chose. En plus de cela, elle sera une précieuse alliée. Elle est extrêmement… puissante. »
Après plusieurs heures en mer, les protagonistes discutant entre eux, la flotte du Capitaine Altarus arriva enfin proche de l'Ondine, qui semblait avoir été ralenti, sans que qui que ce soit ne comprenne pourquoi. La Brume Écarlate n’était plus, du moins, personne n’était en mesure de la voir. Ils n’avaient plus qu’une chose à faire désormais… attaquer.
- - -
Informations :
- Vous êtes libre de débuter la bataille comme vous le souhaitez.
- Marianna reviendra au prochain tour.
Règles :
- Vous avez jusqu'au Samedi 18 octobre - 23h59 pour poster.
- Libre à vous de faire un résumé, je n'en demande pas spécialement.
- Merci d'indiquer le récapitulatif de vos pouvoirs ainsi que leurs nombres d'utilisation et les paliers utilisés.
- Si vous ne parvenez pas à rattraper Kirig, la PA échoue
Objectifs :
Global :
- Discuter avec les habitants du village et obtenir des informations sur Kirig et son équipage. (5/?)
- Attaquer l'Ondine (0%)
Neera :
- Avancer dans l'intrigue de Marianna (40%)
Mettre en commun tes informations avec Altarus et Myriem si tu le souhaites. (70%)
Altarus :
- Avancer dans l'intrigue de Shahid (80%)
Mettre en commun tes informations avec Neera et Myriem si tu le souhaites. (70%)
Myriem :
- Avancer dans l'intrigue de Trildrir (70%)
- Mettre en commun tes informations avec Neera et Altarus si tu le souhaites. (90%)
CENDRES
Citoyen du monde
Altarus Aearon
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Info personnage
Race: Humain-elfe
Vocation: Guerrier combattant
Alignement: Loyal neutre
Rang: C
Pourquoi fallait-il toujours que les imbéciles se complaisent à ouvrir leur sale et grande gueule quand la conversation ne les impliquait pas vraiment ? L'alcool affectait plus qu'en profondeur le peu de cervelle dont celui-là disposait ! Si Altarus n'avait pas eu besoin des marins d'Eduardo et de son navire à moitié pourri, il lui aurait volontiers assené un bon coup de poing en plein visage pour lui faire payer son manque de jugeote. D’un autre côté, il se pinçait les lèvres de ne pas avoir été plus exigeant avec ce crétin d'eau douce ! Il aurait dû lui stipuler de vive et forte voix de garder le silence et de se contenter d'écouter les ordres qu'il recevrait de sa part. Par cette menue négligence, ce que Shahid voulait garder comme information secrète vis-à-vis de Marianna sur leur infante capturée par les brigands de l’Ondine risquait d'être compromis.
En silence, après avoir foudroyé de son œil valide l'autre imbécile de capitaine du rafiot branlant, il écouta l'échange quelque peu tendu, jusqu'à ce que Marianna parte, non sans une once d'énervement, laissant libre cours à l'emploi de sa magie pour quitter la taverne. En entendant Shahid et Trildrir, il sentait bien qu'il y avait quelque chose de peu avenant dans cette histoire. Mais pour lui, l'heure n'était plus à la discussion. Ce n'était pas faute d'avoir une certaine curiosité concernant les propos de Shahid. Que sous-entendait-il par l'arrivée de renforts ? Sa femme était, d’après lui, d'une grande puissance magique... Oui, l'envie d'en savoir plus le taraudait. Peut-être que ne pas chercher à en savoir davantage éviterait des inquiétudes supplémentaires et l'envie de se rétracter... Mais il n'avait qu'une parole. Il était venu pour aider Myriem à retrouver l'Ondine et mettre fin à ses liens avec Kirig.
Oui, l'heure n'était plus à la conversation. Le malheureux époux avait raison sur un point : plus le temps passait, plus les chances de rattraper l'Ondine s'amenuisaient, même s'ils disposaient de certaines compétences magiques pour accélérer la navigation. Néanmoins, il se permit une dernière réplique en se redressant hors de sa chaise.
"J'espère que votre femme, de ce fait, demeurera de notre côté. Il n'y a rien de plus dangereux qu'une mère en colère, désireuse de retrouver son enfant à n'importe quel prix...."
Il regarda tour à tour toutes les personnes présentes.
"Retournons aux navires et levons l'ancre le plus rapidement possible."
D'un regard intense, il fit comprendre à Eduardo qu'il ne devra pas faire n'importe quoi.
"Et pas d'alcool le temps de cette mission ! Ni pour vous, ni pour vos hommes. On boira une fois la victoire totalement acquise."
Il fallut quelques heures aux deux navires pour rattraper l'Ondine, aidés par la magie du vent et de l'eau pour que le Cetus et l'autre rafiot gagnent en vitesse. Point de brume rouge présente. L'occasion était belle, trop belle peut-être. Le navire cible n'avait pas une allure bien soutenue... Altarus sentit la méfiance monter en lui, mais en même temps, il ne fallait pas perdre de temps. Il avait déjà mené bien des abordages, mais aucun ne se ressemblait. Les imprévus, les revirements de situation étaient toujours possibles.
Par un jeu de fanions, Eduardo comprit l'ordre de la manœuvre, comme convenu avant d’avoir l’Ondine en vue. Les deux navires, profitant de leur élan, s'éloignèrent l'un de l'autre pour approcher de leur "proie" et la prendre en tenaille en se plaçant chacun d'un côté. Le Cetus se positionnerait à bâbord de l'Ondine, tandis que le rafiot serait à tribord.
Le demi-elfe tenta d’observer ce qui se passait à bord de l'Ondine. N’étant pas encore à sa hauteur, il opéra autrement. Désireux de comprendre de quoi il retournait, Altarus monta de lui-même dans les gréements pour rejoindre le nid de pie. Une fois dans le poste de vigie, ses sourcils se froncèrent. Il n'y avait personne sur le pont. Personne pour manœuvrer ? Il ne perdit pas de temps et redescendit rapidement pour rejoindre ses alliés et leur faire part de la situation, tandis que ses marins s'activaient pour la manœuvre du Cetus et se préparaient à l'assaut. Le brick pirate se rapprochait toujours plus de son objectif.
Après avoir partagé l'étrange absence d'équipage sur l'Ondine avec Myriem, Neera et leurs alliés proches, il ordonna à ses hommes de se préparer à lancer les grappins. Pour cet assaut, il était hors de question d'utiliser les armes ou les balistes. Des prisonniers pouvant se trouver dans les cales, il voulait absolument éviter de les blesser. L'attaque se ferait donc de manière classique, avec ses hommes. Néanmoins, avant cela, il avait besoin d'évaluer un peu plus la situation. Il usa de sa magie pour percevoir l’environnement sous un angle plus... magique. Son œil s’écarquilla à moitié en détectant une puissante magie sous son navire ! Par les abysses !
Le Cetus se trouvait à moins d'une dizaine de mètres de la coque de l'Ondine, les grappins prêts à être lancés. Eduardo serait le premier à débarquer sur l'Ondine, lorsque l'abordage débuterait !
En silence, après avoir foudroyé de son œil valide l'autre imbécile de capitaine du rafiot branlant, il écouta l'échange quelque peu tendu, jusqu'à ce que Marianna parte, non sans une once d'énervement, laissant libre cours à l'emploi de sa magie pour quitter la taverne. En entendant Shahid et Trildrir, il sentait bien qu'il y avait quelque chose de peu avenant dans cette histoire. Mais pour lui, l'heure n'était plus à la discussion. Ce n'était pas faute d'avoir une certaine curiosité concernant les propos de Shahid. Que sous-entendait-il par l'arrivée de renforts ? Sa femme était, d’après lui, d'une grande puissance magique... Oui, l'envie d'en savoir plus le taraudait. Peut-être que ne pas chercher à en savoir davantage éviterait des inquiétudes supplémentaires et l'envie de se rétracter... Mais il n'avait qu'une parole. Il était venu pour aider Myriem à retrouver l'Ondine et mettre fin à ses liens avec Kirig.
Oui, l'heure n'était plus à la conversation. Le malheureux époux avait raison sur un point : plus le temps passait, plus les chances de rattraper l'Ondine s'amenuisaient, même s'ils disposaient de certaines compétences magiques pour accélérer la navigation. Néanmoins, il se permit une dernière réplique en se redressant hors de sa chaise.
"J'espère que votre femme, de ce fait, demeurera de notre côté. Il n'y a rien de plus dangereux qu'une mère en colère, désireuse de retrouver son enfant à n'importe quel prix...."
Il regarda tour à tour toutes les personnes présentes.
"Retournons aux navires et levons l'ancre le plus rapidement possible."
D'un regard intense, il fit comprendre à Eduardo qu'il ne devra pas faire n'importe quoi.
"Et pas d'alcool le temps de cette mission ! Ni pour vous, ni pour vos hommes. On boira une fois la victoire totalement acquise."
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Il fallut quelques heures aux deux navires pour rattraper l'Ondine, aidés par la magie du vent et de l'eau pour que le Cetus et l'autre rafiot gagnent en vitesse. Point de brume rouge présente. L'occasion était belle, trop belle peut-être. Le navire cible n'avait pas une allure bien soutenue... Altarus sentit la méfiance monter en lui, mais en même temps, il ne fallait pas perdre de temps. Il avait déjà mené bien des abordages, mais aucun ne se ressemblait. Les imprévus, les revirements de situation étaient toujours possibles.
Par un jeu de fanions, Eduardo comprit l'ordre de la manœuvre, comme convenu avant d’avoir l’Ondine en vue. Les deux navires, profitant de leur élan, s'éloignèrent l'un de l'autre pour approcher de leur "proie" et la prendre en tenaille en se plaçant chacun d'un côté. Le Cetus se positionnerait à bâbord de l'Ondine, tandis que le rafiot serait à tribord.
Le demi-elfe tenta d’observer ce qui se passait à bord de l'Ondine. N’étant pas encore à sa hauteur, il opéra autrement. Désireux de comprendre de quoi il retournait, Altarus monta de lui-même dans les gréements pour rejoindre le nid de pie. Une fois dans le poste de vigie, ses sourcils se froncèrent. Il n'y avait personne sur le pont. Personne pour manœuvrer ? Il ne perdit pas de temps et redescendit rapidement pour rejoindre ses alliés et leur faire part de la situation, tandis que ses marins s'activaient pour la manœuvre du Cetus et se préparaient à l'assaut. Le brick pirate se rapprochait toujours plus de son objectif.
Après avoir partagé l'étrange absence d'équipage sur l'Ondine avec Myriem, Neera et leurs alliés proches, il ordonna à ses hommes de se préparer à lancer les grappins. Pour cet assaut, il était hors de question d'utiliser les armes ou les balistes. Des prisonniers pouvant se trouver dans les cales, il voulait absolument éviter de les blesser. L'attaque se ferait donc de manière classique, avec ses hommes. Néanmoins, avant cela, il avait besoin d'évaluer un peu plus la situation. Il usa de sa magie pour percevoir l’environnement sous un angle plus... magique. Son œil s’écarquilla à moitié en détectant une puissante magie sous son navire ! Par les abysses !
Le Cetus se trouvait à moins d'une dizaine de mètres de la coque de l'Ondine, les grappins prêts à être lancés. Eduardo serait le premier à débarquer sur l'Ondine, lorsque l'abordage débuterait !
- Résumé des pouvoirs:
Vue p2
Senseur p1
Position des "troupes" :
Le Cetus et le rafiot flanque l'Ondine, donc sur les côtés.
Cetus à babord, le rafiot à tribord.
Altarus au milieu du pont du cetus, ses hommes sont répartis le long du pont, côté tribord du Cetus.
Eduardo, qu'on sent pas courageux, est à l'arrière de ses hommes, un peu plus vers le gaillard arrière, pour laisser ses marins sur babord du rafiot, débarqué sur l'Ondine
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Myriem de Boktor
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Le Cétus et l’Ondine
Tour 4
Dans l’auberge alors que je songeais juste rebondir sur les mots de Neera, une scène un peu surréaliste se déroule devant mes yeux. Eduardo n’est pas le couteau le plus affûté du tiroir visiblement et son manque de tact ou d’intelligence est assez impressionnant ou alors c’est lié à son alcoolémie qui sait. Le fait est qu’il annonce sans la moindre précaution des choses à Marianna dont elle n’avait pas idée et pour le coup, je me mets à sa place aisément et je ressens sans peine l’angoisse qu’elle éprouve sans même utiliser mes dons d’empathie.
Cependant, par principe avant qu’elle ne quitte l’auberge je laisse mon don de senseur flotter pour mémoriser son empreinte magique, pour le cas où je ne savais pas trop quoi… Une femme blessée, une mère apeurée, j’en sais quelque chose c’est prêt à quasiment tout !
A la suite de son départ, Trildir s’adresse à nous et je réponds d’une voix douce mais ferme.
- Je pense qu’il vous faudra nous en dire plus durant la navigation Trildir. Les aléas du passé ressurgissent toujours au pire moment. J’ai peur que vos vies anciennes, comme la mienne ne soient à prendre au sérieux. Vous pouvez nous faire confiance , je vous l’assure. Mais vous avez raison, nous devons partir affronter Kirig et libérer les enfants pris au piège sur l’Ondine. Et nous ferons en sorte que vos esprits n’aient pas à intervenir, je ne tiens à ce que cela vous coûte personnellement Trildir.
J’observe par la suite Shadid qui va s’excuser auprès de mes compagnons de voyage, quelle étrange équipage avons nous récupéré, déjà que nos trois présences sortaient de l’ordinaire. J’acquiesce ensuite aux sages paroles du Capitaine Altarus.
- L’alcool sera pour fêter notre réussite et notre retour en effet, ne prenons pas le risque d’avoir l’esprit obscurcit par ce dernier.
Je dis cela en sachant que je peux compter les fois ou j’ai bu de l’alcool sur les doigts d’une seule main et même ainsi…
****
Le temps des quelques heures de voyage qu’il nous faut rejoindre ou plutôt rattraper l’Ondine, je reste aux côtés de Trildir. Son histoire ou plutôt les zones d’ombre qui parsèment cette dernière m’interpellent et m’interrogent. Et je suis d’une nature curieuse force est de l’avouer.
Peut-être un peu trop insistante, j’aimerais mieux comprendre le pourquoi de son choix, son sacrifice, son abandon pour nous sauver tous sans nous connaître, sa fiancée à Mael laissée sur une intention protectrice ne me semble pas assez forte pour l’expliquer alors je reviens à la charge.
- Trildir, pouvez vous m’en dire plus sur vos amis, rien ne me semble bien clair ici.
- Myriem je... je suis désolé, mais je ne préfère rien vous dire sur le passé de mes amis. Il leur appartient, c'est quelque chose qui leur est propre et je ne suis pas en droit d'en parler. Cependant, me concernant, il me semble vous avoir dit le principale. Il y a peut-être une chose en particulier que vous voudriez savoir ?
- Pourquoi vouloir vous sacrifier pour tous? Sans même donner une chance aux autres de vous aider? Ou leur faire confiance ? J'ai... L'impression que vous vous en voulez.
Posant cette question je laisse mon don couler et s’enrouler autour du druide pour percevoir ce qu’il ressent alors qu’il va me répondre, il n’est pas question de tisser ou détisser ses émotions, juste les lire.
- J'ai abandonné celle qui m'étais promise. Je n'ai plus de raison, aujourd'hui, de continuer de vivre en ce monde.
- Ce n'est pas vrai vous me l'avez dit vous même. Je connais la Culpabilité mieux que quiconque en ce monde croyez moi et je ne vois pas un lâche en vous, vous devez vivre pour votre communauté ils comptent sur vous! Votre vie vaut la peine d'être vécue allons.
Hélas mes paroles sont accueillies par un silence de circonstance.
****
Le Cétus fendait les flots, son capitaine n'avait pas menti et le navire d'Eduardo ne suivait que parce qu'il nous filait, profitait du savoir faire d'Altarus, prenait les vents de la même façon ainsi que les vagues. Rapidement l'Ondine fut en vue et pas la moindre brume pour le moment, étions nous bénis par les esprits de Trildir? Il fallait le croire et l'espérer.
Altarus nous exposa sa technique et nous n'avions rien à répondre, ne nous y connaissant pas en technique d'abordage. Avec Trildir mais aussi Neera nous avons rejoint le gaillard arrière pour avoir une vue d'ensemble sur l'action et les vaisseaux. La tension montait d'un cran à bord du Cétus. Les marins étaient prêts à l'abordage, les grappins dans les mains.
Ce fut à ce moment que j'eus une idée, bonne ou pas nous ne le saurions que plus tard.
- Trildir, je vous ai vu à l'oeuvre, vous manipulez les forces élémentaires de la nature et donc du bois. Tissez un sortilège qui fera pousser des branches ou racines peu importe mais pour que cela bloque le gouvernail et son système, l'Ondine ne pourra plus ainsi changer de cap. Pour nous assurer de cela, vous pourriez même si vous y parvenez à dérouler la corde et la chaine de l'ancre, si jamais les fonds ne sont pas trop profonds, l'ancre pourrait aller s'accrocher et empêcher tout mouvement de leur navire ce qui nous donnerait tout loisir d'intervenir sans craindre de manoeuvre hasardeuse ou surprenante de nos adversaires.
Je connaissais Kirig, ce foutu Drakyn, il était bon pirate, bon navigateur mais tellement imbu de lui-même et sur de sa supériorité, élevé en prophète, cela allait causer sa perte je le souhaitais de tout mon être. De mon côté je laissais ma mana glisser vers l'Ondine pour analyser les actes magiques en cours, y avait-il des sortilèges tissés sur le pont, les voiles, autour du navire.... voire des illusions? Je voulais analyser.
- actions:
Blabla avec Trildir et demande de blocage du gouvernail et de libérer l'ancre par le druide avec sa magie de nature
Senseur P3 pour analyser le navire, sorts, illusions éventuelles
CENDRES
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