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  • Dim 27 Oct 2024 - 16:24
    La Sirène, bien qu'à moitié comateuse, s’efforçait de maintenir le flux de sa propre magie dans son corps encore meurtri par des traumatismes internes. La Drakyn l'avait laissée dans un nouvel endroit, éloigné de toute source d'eau. Ce n'était plus qu'une question de temps avant que l'Aquarienne ne reprenne forme humaine. Cette perspective était intense, effrayante même. Takhys n’était pas certaine de survivre au changement physique. Pour l'instant, elle ne sentait rien. Peut-être était-ce dû aux silhouettes humanoïdes qui s'affairaient autour d'elle. Était-ce des guérisseurs ? Après plusieurs minutes, elle perçut une amélioration : ils s'évertuaient à la soigner. Elle aurait pu sourire, si la crainte de sa transformation imminente ne pesait pas comme une ombre d’incertitude. Elle n’en était pas sûre, mais peut-être que ces bipèdes s'assuraient de la garder mouillée le temps de stabiliser son état critique.

    Puis, elle ressentit une étrange impression d'apesanteur. Était-elle encore dans l'eau, flottant entre deux mondes ? Elle se crut délirer, son esprit, malmené par la douleur et les stimulations extérieures, peinait à distinguer la réalité. Elle tenta de percevoir ce qui l'entourait et, non, elle n'hallucinait pas : elle flottait réellement dans les airs, tout comme les autres terrestres présents. Elle s'interrogea brièvement sur les raisons de cette lévitation, mais ce n’était pas sa priorité.

    Elle sursauta quand des mains se posèrent sur ses épaules pour la déplacer de nouveau. Cette fois, elle ressentit un flux de magie plus intense, apaisant ses souffrances, seconde après seconde. Dans le flou de sa vision, elle distingua la silhouette d’une jeune femme qui semblait lui parler, bien que les sons restent indistincts. Takhys hocha simplement la tête. Si l'inconnue l'avait questionnée sur son état, elle ressentait effectivement un mieux. Mais elle n'était pas pour autant tirée d'affaire.

    Maintenant qu’elle flottait, que pouvait-elle faire ? Peut-être que la magie de soin la sauverait, mais, dans l'incertitude, elle devait éviter de sombrer dans l’inconscience, d’autant que sa transformation semblait imminente. Son instinct la poussait à rester vigilante. Elle pivota doucement, comme dans son élément naturel, pour observer sa "sauveuse" qui se tenait aux côtés d'une autre jeune terrestre, marquée par des brûlures. Quitte à agir, autant faire quelque chose d'utile.

    Utilisant de petits jets d'eau, elle se propulsa jusqu'à la petite humaine et s'agrippa à elle pour freiner son élan, manquant de l’entraîner dans son mouvement. Sans demander la moindre permission, Takhys mobilisa sa magie pour apaiser les blessures de la jeune femme brûlée. Mais rapidement, la gravité reprit son emprise sur elle. Une lourdeur soudaine la rappela vers le sol, et heureusement, elle ne flottait pas trop haut lorsqu’elle retomba sur le plancher. Dans sa chute, elle avait lâché sa "patiente". S’était-elle étalée ? Elle n’eut pas le temps de s’en inquiéter, car sa physiologie se rappela à elle.

    Son corps de sirène, n'étant plus humide, entama son processus de transformation. Une douleur lancinante, monstrueuse, envahit chaque fibre de son être. Elle hurla, un cri brut et abyssal. À chaque convulsion, chaque os qui se brisait pour se reformer, un nouveau cri de souffrance s’échappait de ses lèvres. Ses écailles, d’un bleu luisant, disparaissaient peu à peu, remplacées par une peau humaine. Son dos s'arquait à chaque craquement écœurant. Elle avait déjà subi des transformations, mais jamais avec une intensité pareille, jamais aussi proche de l’agonie. Ses blessures internes ajoutaient une douleur supplémentaire au passage brutal vers son état humain.

    Quand tout prit fin, elle était recroquevillée sur elle-même, secouée de sanglots. Elle était redevenue humaine. Dans un réflexe de protection, elle croisa les bras sur sa poitrine et ramena ses genoux contre elle, autant pour se protéger de l’air frais qui caressait sa peau nue que de certains regards un peu trop curieux.




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    Citoyen de La République
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    Athénaïs de Noirvitrail
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  • Dim 27 Oct 2024 - 19:46
    Les Bougeoirs
    Avec plein de monde


    La créature avait survécu à son attaque. Pire, elle semblait dès à présent avoir décuplé ses forces, possédant désormais des pouvoirs télékinésiques bien plus puissants que les siens. La réplique ne se fit pas attendre. La créature corrompue, bien qu’amoindrie par son attaque, se mit à générer autour d’elle une vague de force télékinésique qui fit s’envoler les objets et les êtres vivants autour d’elle. Brisemurailles et civils se retrouvèrent à flotter dans les airs tandis que la gravité se faisait plus incertaine.

    Sentant que cette situation allait occasionner de sacrés pépins, Athénaïs incanta et assura sa prise sur les objets inertes flottant à ses côtés et à ceux de ses soldats. Immédiatement, planches, madriers et armes se retrouvèrent non pas sous le contrôle de la créature, mais sous le sien, lui permettant de faire redescendre tranquillement ses soldats et les civils sur le plancher des vaches tandis qu’autour d’eux, les débris retombaient sur les toits, faisant exploser les couvertures et les sols déjà amochés par l’Obseedra fracassé.

    Maintenant sa prise sur son sort afin de limiter la casse pour ses soldats et pour Vorès, Athénaïs fit atterrir ses troupes sur les pavés tandis que la créature se mettait à la recherche d’une cible. Vorès, sa lame toujours au clair, semblait prêt à en découdre, mais la générale, elle, préféra maintenir une posture prudente. Il n’était pas certain que la créature soit plus faible au corps à corps … et au vu de son niveau de violence, elle n’était clairement pas un adversaire à sous-estimer.

    ”Il va me falloir plus d’acier … ” maugréa-t-elle tandis qu’elle se mettait à incanter à nouveau pour tirer de ses entrepôts ce dont elle avait besoin.

    L’invocation fonctionna et avec elle apparurent les lances, boucliers et épées qu’elle conservait dans son entrepôt. Les armes se mirent alors à flotter autour d’elle, lui fournissant une protection tandis qu’elle s’armait elle-même d’une lance d’acier forgée à Liberty. Si la magie ne fonctionnait pas sur le Rassasié, alors comme le disait Vorès, l’acier pourrait en finir. Alors que la générale finissait ses préparatifs, les Brisemurailles, eux, frappèrent leurs boucliers de leurs épées, prêts à en découdre. Si la générale pouvait sentir que ces derniers n’étaient pas spécialement rassurés à l’idée d’affronter une horreur pareille, leur professionnalisme n’était plus à prouver et bien vite, ils ravalèrent leur salive et firent bloc.

    ”Vorès … j’espère que vous dites vrai, sinon vous aurez nos morts sur la conscience ! Brisemurailles, pour la République ! A MORT !”

    Les soldats répliquèrent en chœur leur promesse de mort envers la créature corrompue et avancèrent à la suite de la générale et du paladin. Avec un peu de chance, ils s’en sortiraient vivants. Les arbalétriers envoyèrent la première salve de carreaux sur la créature tandis que les fantassins levaient leurs boucliers en avançant. La générale, à la suite de Vorès de Cyprès, serra les dents et se concentra pour trouver un quelconque point faible à exploiter sur une créature aussi répugnante. Au vu du chaos ambiant, elle allait avoir bien du mal à en trouver un, mais la générale était obstinée et cette obstination payait souvent.


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    [Évent] La Colère des Bougeoirs - Page 23 Signat12

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    Fulgurys
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  • Dim 27 Oct 2024 - 21:41




    La colère des Bougeoirs



    La tempête commençait à se calmer, et la pluie et le vent obstruaient de moins en moins notre vision, ce qui nous permettait de mieux percevoir la situation. Ce n’était pas encore parfait, mais c’était bien mieux qu’il y avait quelques minutes. Et avec la gêne qui s’en allait, je pus observer stupéfait l’Obseedra s’écraser sur le Corrompu dans le but d’arrêter le bordel qu’il était en train de causer sur les docs. C’était une bonne idée, en soit. Tout du moins c’est ce que je pensais après avoir assisté au vacarme des restes du bateau s’effondrer sur la chose qui n’était même plus humaine. Je n’avais plus qu’à surveiller les pirates qui s’apprêtaient probablement à débouler sur les docs pour prendre la fuite. Jusqu’à ce que l’air autour de nous changea du tout au tout. D’abord, la pluie s’arrêta de tomber et les gouttes se stabilisèrent, comme si la gravité n’avait plus aucune emprise sur elles. Puis de petits objets commencèrent à décoller du sol, rapidement suivi par tout un tas d’autres de plus en plus lourd alors que je regardais les ruines de l’Obseedra s’élever dans les airs elles aussi. Et l’instant d’après c’était à mon tour de m’envoler, ainsi que la multitude de personnes qui se trouvaient aux alentours du Rassasié. Visiblement, le tour de force de la demoiselle télékinésiste, bien qu’impressionnant, n’avait pas réussi à mettre fin à l’abomination bien au contraire. Car cette puissance phénoménale qui ressemblait à de la télékinésie était à une échelle jamais encore observée jusqu’ici. Et sa morphologie avait quelque peu changée. Ce qui indiquait probablement qu’il allait falloir qu’on arrête de le nourrir en magie.

    Si on résumait les informations que l’on avait : Il était capable d’absorber, d’amplifier et de renvoyer toutes les magies qui étaient utilisées offensivement contre lui. Même sur des magies qui permettaient de faire bouger des choses bien physiques. Par contre les soins que la demi-fae m’avaient procuré n’avaient quant à eux pas été absorbés, ni amoindrit, surement parce qu’il était trop loin. Tout comme visiblement les magies utilisées défensivement proches de lui semblaient ne pas avoir été absorbées et réutilisées. Mais au vu de la différence de vitesse et de puissance entre le monsieur aux cheveux rouges et le Rassasié pouvait faire poser la question suivante : est-ce que sa magie avait été en partie amoindrit, ou était-il juste plus lent que le Rassasié à ce moment là ? L’une comme l’autre de ces hypothèses étaient plausibles, au vu de la configuration. Mais alors que j’étais en pleine réflexion, une ange -et que je ne disais pas cela par rapport à sa beauté ou quoi que ce soit d’autre, c’était littéralement une ange- passa à côté de nous en battant frénétiquement des ailes pour se stabiliser dans cet apesanteur. Je reconnus là la Perfectionniste, la Pleïade de l’académie Magic, une figure emblématique de l’université. Puis aussi vite qu’elle était venue, elle était repartie en direction de l’entrepôt en reconnaissant qu’en tant que mage, notre intérêt était limité dans cette bataille. Même si je ne manquai pas de remarquai la présence d’un nain ventripotent qui utilisait sa télékinésie avec une puissance non négligeable pour détourner les projectiles qui avaient été envoyé télépathiquement sur un jeune homme brun avec un crochet à la place de la main.

    Mais au vue des informations que nous avions récolté sur cette bête, plusieurs idées germèrent dans ma tête. Si ma théorie était exacte, un sort de guérison employée sur ce Rassasié avait des chances non seulement de le soigner de sa corruption, mais aussi de soigner des personnes autour. Malheureusement, ces sorts ne faisaient pas parties de mon répertoire magique. Mais il y avait une demi-fae..et au moment où je pensais cela, je la vis lancer un sort de guérison en direction du corrompu, alors qu’il continuait son carnage. Un sourire étira mes lèvres. Elle avait visiblement pensé à la même chose que moi. Par ailleurs, des guerriers s’étaient rassemblés autour de la forme sombre à peine humaine pour tenter de la combattre avec le fer et l’acier, sans user de magie. Tout le monde semblait avoir compris la dangerosité d’utiliser des magies offensives. Alors que le sort de guérison touchait le Rassasié, je commençai à utiliser ma magie pour pouvoir voler et me déplacer dans cet espace anti-gravitationnel. En passant à côté d’un soldat et de son bouclier qui flottait dans l’air, je le récupérai et commençai à m’envoler en attrapant au passage mon chapeau de riz qui avait commencé à s’envoler.

    -Je vous ramène cela plus tard ! Enfin…s’il est encore en état.

    Puis je m’élevai de plus en plus haut dans le ciel, me mettant au-dessus de l’eau pour pouvoir y attendre une bonne opportunité. Pourquoi j’avais récupéré un bouclier ? J’avais vu des épées et autres armes qui se promenaient dans les airs. Mais je ne savais pas les manier, et pour l’usage que je comptais en faire, je risquais de me faire plus de mal qu’au Rassasié. Si ma première idée consistait à guérir le Rassasié pour que sa corruption diminue, un plan de secours était nécessaire si jamais il n’était pas possible de lui faire retrouver son état normal ainsi. Et je ne savais pas si un combat au corps à corps avec la monstruosité suffirait à lui infliger les dégâts nécessaires. La seconde idée était donc celle-ci : M’élever dans les airs, et ensuite me laisser tomber en chute libre sur la forme Obscure. J’avais d’abord songé à le faire avec une épée pour lui trancher le corps. Mais au vu de la vitesse à laquelle j’allais arriver et mon manque de maniement de l’épée, j’avais toutes les chances de rater mon coup, et pire encore de me casser les os des bras en essayant. Alors que si je me contentais de tomber sur lui avec un bouclier pour l’écraser ou l’empaler, mes chances de succès étaient beaucoup plus grandes. Et il me faudrait juste utiliser mon vol au dernier moment pour éviter de m’aplatir comme une crêpe sur le sol et m’empêcher de briser mon corps. Avec cette stratégie, le vol ne serait pas considéré comme une magie offensive contre le Rassasié et il ne pourrait pas l’absorber, en théorie. Toutefois, si ma théorie d’amoindrissement était bonne et qu’il perturbait mon vol au dernier moment, cela risquait d’être délicat. Très délicat. Un coup de poker en somme. Et c’était la raison pour laquelle j’avais décidé de me stationner dans les airs pour l’instant et d’observer l’issue du combat des guerriers, et au-dessus de l’eau si jamais un évènement venait perturber ma magie et que je perdais ma capacité à voler. Tomber dans l’eau serait une bien meilleure chute que si je devais me retrouver sur le sol.

    En bas, les choses commençaient à s’agiter à nouveau. Probablement grâce à Xéra, le champ télékinétique de la bête s’était arrêté dans un feulement mécontent et tout le monde était revenu au sol, ce qui rendait la tâche de se déplacer bien plus aisée pour ceux qui ne pouvaient pas voler. De ce fait, de plus en plus de soldats commençaient à se réunir autour de la bête, dont celle qui avait utilisé la télékinésie un peu plus tôt et qui semblait diriger les opérations depuis en bas. Si ça se trouvait, je n’aurais même pas besoin d’intervenir. Je le souhaitais en tout cas. Mais au cas où, je profitai d’être haut dans les airs et hors de portée à priori de son champ d’action pour pouvoir concentrer ma magie sur mes doigts, et créer une petite lame de foudre concentrée en un point pour venir découper le bouclier sur sa partie inférieure en forme de V pour lui donner une forme de pointe vers le bas. Plus lourde et plus large qu’une épée, l’inertie de la chute avec un peu d’aide de ma part la rendrait moins imprévisible et plus maniable qu’une épée où il fallait davantage de dextérité. Et de là-haut, j’observais tout ce qui se passait, mon senseur toujours activé, pour guetter la bonne occasion -en gardant toujours en tête l’arrivée de potentiels troubles fêtes. J’étais certes un mage, et mes options étaient limitées, mais je ne comptais pas me laisser faire pour autant.

    Résumé des actions:

    Citoyen de La République
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    Xera
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  • Dim 27 Oct 2024 - 23:46
    Non, elle ne sombrerait pas, pas cette foi, elle ne laissera pas la corruption l’emporter, Xera leva fermement ses barrières mentales pour s’isoler au maximum des ondes émotionnelles. Les marques sur son corps étaient là pour lui rappeler qu’elle devait lutter sans relâche contre toute forme de corruption des Titans. Elle était encore maîtresse de sa magie, autrement, elle n’aurait pas réussi à soigner les blessures et autres traumatismes de l’élémentaire de foudre, qui se présenta à elle après ses remontrances sur le silence sur son état physique.

    - Je m'appelle Xera, herboriste du village de Nareim et fidèle de l’Esprit Sylvestre.

    Leur véritable premier échange verbal digne de ce nom fut interrompu par le frac des morceaux du navire échoué sur les quais qui se déversaient littéralement sur la créature corrompue pour la recouvrir complètement. Cette prouesse ne pouvait être réalisée que par une personne maîtrisant la magie de la télékinésie à son plus haut niveau. La rousse balaya la zone du regard et quand elle aperçut une certaine tête aux boucles brunes sur les quais entourée de soldats, elle reconnut la Noirvitraille. Comment pouvait-elle oublier le visage de cette jeune officié de l’armée de la République qui avait défendu le rempart de Liberty. La présence de la désormais Générale de la GAR et de ses troupes rassura quelque peut Xera. Par contre l’humain d’un certain âge portant une lourde armure à ses côtés lui était pour le coup totalement inconnu.

    Une étrange sensation de légèreté lui fit ramener son regard vers le monticule de débris au milieu des quais, la sensation allait en s’amplifiant, et elle sentit ses pieds quitter la surface. Tout autour d’elle tout ce qui n’était pas fixé au sol se mit à flotter en apesanteur. Des cris de surprise et de peur se sont répandus sur une large zone témoignant de l’ampleur du phénomène. L’origine de ce phénomène ne tarda pas à se révéler, le Rassasié réapparut de son les décombre du navire, se prendre un navire sur le râble n’était pas suffisant pour en venir à bout. Il se dégagea des gravats et chercha une cible qu’il trouva en une personne présente sur les quais.

    La fidèle de l’Esprit Sylvestre, se stabilisa avec ses ailes et profita que l’attention de la créature soit occupée ailleurs que sur elle, pour s’approcher suffisamment d’elle pour être à portée de la traiter” avec sa magie de guérison des maladies. Elle lui restait assez de mana pour tenter de la purifier de sa corruption avec le maximum de puissance qu’elle possédait. Elle était considérée comme une experte dans la magie de guérison, elle doutait que cela soit suffisant, mais elle devait tenter le coup, ne serait-ce que pour voir si un sort bénéfique avait le même résultat qu’un sort purement offensif.

    Xera lança son sort de curatif et sentit clairement la créature absorber entièrement la magie qu’elle venait de déployer. Dans les secondes qui suivirent rien ne sembla changer, jusqu’au moment où le Rassasié lança une sorte de Feulement comparable à un fauve en colère, au même moment l’herboriste de Nareim senti une onde de magie bénéfique se répandit sur la zone. Une onde de magie de guérison des maladies et autres, mais à un niveau qui dépassait le sien. C’est alors que la pesanteur reprit ses droits faisant retomber au sol tout ce qui ne pouvait se maintenir en l’air par ses propres moyens. La rousse chuta un court moment avant de s’élever à nouveau dans les airs pour aller se poser sur le toit de l'entrepôt servant d’infirmerie d’urgence. De là, elle nota un changement chez la créature, des ersatz d’yeux réapparurent sur sa tête, mais un changement avait eu lieu sur elle, ses marques de corruption avaient elle aussi disparu, elle n'arbore plus les traits noirs sur sa peau.

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    Kieran Ryven
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  • Lun 28 Oct 2024 - 1:19
    Xera, comme à son habitude, me surveille, comme un patient redondant. Avant de repartir.  

    Une accalmie, enfin. La foudre a cessé de tailler le ciel, et la pluie n’est plus qu’une bruine douce, presque apaisante après tout ce chaos. Chaque goutte qui frappe ma peau fatiguée ne brûle plus ; c’est presque rafraîchissant. Je suis là, appuyé contre ce mur à l’écart, une main sur la gourde, et l’autre m’assurant que je ne m’effondre pas dans la boue.

    Le calme, presque suspect, s’installe autour de moi, comme un vieux silence qui s’était fait la malle et serait revenu s’asseoir ici, en ami malaisant. Les combats s’atténuent enfin, et même les cris des manifestants semblent s’éteindre. Je tourne la tête et, dans cette scène devenue presque paisible, je vois un groupe à quelques mètres, penché sur un corps inanimé. Ils sont là, prodiguant des soins, ces trois silhouettes familières à la lumière changeante. Une vision presque normale, apaisante, qui me rappelle qu’il reste encore de la vie, malgré la boue et la fatigue. Une partie de moi aimerait les rejoindre, la frustration de ne pas pouvoir faire quelque chose. Mais les mots de Vany me reviennent en tête sur ce pont à Liberty ; je ne peux pas sauver tout le monde. Sécuriser les toits, désamorcer les pièges, capturer le coupable, battre un Shaman titanesque, puis contre des pirates, puis contre la maladie... Il y a des batailles où on ne peut hélas pas se dédoubler.

    Alors, je souris, timidement. Pas face à mon austérité, mais bien en essayant, tant bien que mal... De me pardonner. Et, à cela, je me sens léger.

    Trop léger.

    Beaucoup trop léger.

    Un drôle de moment pour se sentir léger. Jusqu'à ce que... MAIS QU'EST-CE QUE.

    Mon masque est là, suspendu devant moi comme une mauvaise blague, se foutant de moi au milieu de cette ruelle trempée. Il flotte, indifférent, tournoie à quelques centimètres de mon nez, comme si la gravité s’était fait porter pâle pour l’après-midi. Je pense d’abord que c’est une hallucination, une blague cruelle de mon propre cerveau.

    Mais non, il est bien là, et avant que je réalise l’ampleur de ce qui se passe, mes bottes se détachent lentement du sol. Un poids s’envole de ma poitrine, un poids qui m’a cloué ici depuis quelques minutes déjà. Maintenant, même ma carcasse lourde flotte, monte vers le ciel, comme une mauvaise mélodie jouée en boucle. J'attrape mon masque pour le poser sur mon visage, et renforce mon esprit pour la suite, et quelle suite.

    Qu'est-ce qui m'arrive...

    Je me rends compte alors que ce n’est pas que moi. À perte de vue, dans cette zone qui encercle la créature, tout se met à quitter le sol. Un champ de désolation en suspension, flottant dans un silence surnaturel.

    Autour de cette créature.

    On pourrait croire que le monde entier se fait aspirer vers un ciel d’un calme trop sourd. Les silhouettes autour de moi commencent à perdre leur équilibre, les habitants et soldats encore conscients agrippent ce qu’ils peuvent, paniquent, tentent de se maintenir au sol. Quant à moi, je tente de m’orienter dans cette apesanteur insensée, de comprendre si tout cela est réel ou simplement un autre délire apporté par cette corruption qui gronde en moi. Mais non. Ce n'est pas une hallucination ; tout le monde flotte.

    Par réflexe, mes ailes se déploient, et les battements ne m'ont jamais paru aussi facile à exécuter, me baladant dans l'air en planant en quelques coups d'ailes. Je survole la zone, et aperçois la créature sortir des décombres... Increvable. Une partie de moi voudrait m'y opposer, une quinte de toux va m'en dissuader. En survolant la zone, mon regard se pose sur une silhouette familière au milieu du chaos : Vanay. Egalement en vol. Une tempête intérieure m’envahit. Tout d’abord la joie de la retrouver saine et sauve, ensuite la panique de la voir exposée dans ce bourbier, et enfin la colère—cette colère sourde qui remonte en pensant au rapport. Elle s’est mêlée à la manifestation, assez pour provoquer des perturbations.

    Je n’ai pas le temps de trier ces sentiments que je dévie de ma trajectoire, et la rejoint, coupant la sienne par ricochet.

    « Vany. » Que je gronde.

    Je le vois dans son regard : la surprise, une ombre de crainte peut-être. Je ne suis plus seulement Kieran, plus son compagnon, son allié… Devant elle se tient la Vouivre,  enveloppé dans cette aura sinistre qui plane autour de mes ailes massives, ruisselantes sous la pluie fine. Abîmé, cabossé. Bousillé. Mon masque draconique, emblème de la Forteresse, ne laisse passer ni émotion ni chaleur, transformant mon visage en une créature froide et implacable. Une vague de tristesse me saisit. Je ne voulais pas, qu'elle voit ça, un jour.

    Je m'approche dans sa direction, chaque battement d'ailes comme une promesse mêlant règlement de compte et douces retrouvailles.  

    « "Une demande de renfort est ensuite immédiatement effectuée alors qu’un OR en difficulté fait appel à des gardiens de la paix supplémentaires pour gérer une Drakyn suspecte, son appartenance à une autre race et le remue-ménage qu’elle provoque avec une taverne du centre-ville mérite qu’on pousse plus loin l’investigation, à commencer par arrêter la fameuse perturbatrice qui refuse d’obtempérer ou la pousser à finalement quitter les lieux, et ensuite par fouiller la taverne en question à la recherche d’éventuel complices." »

    Je pousse un soupir si long qu'une buée opaque s'échappe de mes lèvres. Avant de retenir une toux grasse qui échappe un filet de sang de mon visage Razkaalien.   

    « Qu'est-ce qui t'a pris ? J'ai eu des retours de mes hommes qui m'ont dit t'avoir épinglé comme s'ils avaient attrapé un coupe-jarret des ruelles. Et c'est qui, Laurine Blafard ? »

    Et maintenant elle est là, au milieu de ce bazar. Aidant son prochain alors qu'elle se faisait remarqué. Qu'est-ce qu'il s'est passé ? Un immense hurlement strident nous déchire les esgourdes, et c'est en me tournant vers la créature que je vois Xera déployer un pouvoir familier. Rapidement, tout retombe, comme si la stase devenait rapidement un souvenir, et le glas de la réalité sonner dans vacarme sans nom. Au loin, la Générale essayant de rattraper du monde, des limiers qui s'écrasent sur les toits, d'autres, s'agrippant à des gouttières.

    « Vany, on descend. »

    Et ce n'était pas une question.

    Un frisson, presque agréable, glisse sur moi, me ramenant de cette torpeur glaciale qui me collait à la peau. Comme une main invisible posée sur mes épaules, cette guérison m’englobe et commence à purifier les miasmes de la maladie qui me rongeait. J’inspire profondément, sentant mes poumons libérés d’une pression que je n’avais même plus conscience de porter.

    « Oh, merci Xera. »

    J'atterris, plus puissant, plus lourd, plus solide. Attendant Vany, je vois que quelques Limiers me retrouvent. Et observer le carnage. Le navire n'est plus qu'un tas de bois éparpillé, une véritable fourmilière gravite autour, essayant tant bien que mal de fuir vers la zone de quarantaine. Difficile de visualiser une issue paisible à cette histoire. Le Chaos a gagné, et il faudra faire avec. Devant la créature, c'est une charge frontale qui s'orchestre, et l'équipage sonne le repli. Il y a peut-être quelque chose à faire finalement.

    J'atterris, plus puissant, plus lourd, plus solide. Attendant Vany, je vois que quelques Limiers me retrouvent.

    « Limiers, on va se scinder en deux groupes. Vous, renforcez la zone de quarantaine, on va se charger de donner un coup de main à l'équipage. »

    Je fixe Vany.

    « On peut aider l'équipage. Suis moi, ou rejoins l'entrepôt, mais s'il te plaît... »

    Je lui prends la main.

    « Fais attention. »

    Alors que des personnes foncent sur la créature, et même des zombies, nous partons, essayant d'évacuer les membres de l'équipage. Les autres, rejoignant la zone de quarantaine pour leurs prêter main forte. Je repère un marin du SSG, étendu là, sur le pavé glissant, sa vie suspendue à un fil. Pas question de le laisser. Je me rue vers lui, mes ailes déployées, marquant mon passage avec la force d'un orage. Je le soulève, comme un petit sac de grains sur mon épaule. Il est mon passager, et je suis son pilote.

    Les Limiers s'activent autour de moi, formant une barrière humaine pour protéger les blessés. Leurs voix sont des murmures déterminés, leurs mouvements précis, comme une danse bien orchestrée.

    Je fais des allers-retours, entre les corps, les blessés, mais je ne m'arrête pas. Chaque homme, chaque femme que je sors de ce chaos me rappelle pourquoi je suis ici.

    Pourvu qu'il ne soit pas trop tard.      

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  • Lun 28 Oct 2024 - 2:32
    "Allez allez, tous à la flotte la marmaille !"

    Accompagné par une grosse poignée de crapules subaquatiques, Bigorneau était parvenu au prix d'un effort pour le moins conséquent à se rendre jusqu'à la zone portuaire en échappant aux forces de l'ordre ainsi qu'à une quelconque vague de mécontentement populaire. Bien forcé d'admettre qu'il n'avait que moyennement assumé ses supposées convictions, l'Amiral se congratulait intérieurement d'avoir obtenu un résultat si grandiose en matière de chaos et constatait, du fait de l'absence presque intégrale de poursuivants, que les premières étapes de son plan s'étaient déroulé plutôt convenablement.

    Pas désireux pour un sou de contredire leur supérieur, les marins plongeaient avec une relative furtivité dans les eaux républicaines. Certains s'autorisaient à tapoter le dos d'un confrère par entrain ou à glisser au vieil Elémentaire des marques de célébration non sollicitées mais lui, curieusement bien taciturne, se contentait de demeurer debout à un pas de la bordure du quai, le regard perdu au loin et la pogne en coupe au dessus des mirettes. N'apercevant que très sommairement la nature de ce qui se tramait à l'écart, le vieux briscard se contenta de maugréer :

    "Qu'est c'que c'est que ce fichu bordel...?"

    Le Bigorneau disposait d'une paire de globes pas plus foireux que ceux d'un autre, d'une manière générale; mais rien ne lui permettait de vraiment piger ce qui était en train de se dérouler au niveau des quais adjacents. Il y voyait des débris flottants, il y entendait des détonations et des cris mais surtout, il se remerciait intérieurement d'avoir eu la riche idée d'éviter cette zone lors de son retour au navire. Quoi qu'il en fut, les loubards des abysses étaient loin d'en avoir terminé avec leurs propres affaires et aucun entre eux n'avait dans l'idée de s'investir plus que ça dans cette nouvelle emmerde. Voyant une dizaine de retardataires qui se rameutaient enfin, l'Amiral leur fit signe de ramener leurs vilaines fraises et balança :

    "Allez, merde ! On a pas toute la journée moussaillons !"

    Malgré ses blessures pour le moins douloureuses, Bigorneau se sentait encore les moyens de ne pas traîner la patte ou les nageoires. Sans grâce, il s'aventura tout au bord et se laissa sobrement basculer sur le côté, pénétrant les eaux vaseuses de dos dans un éclaboussement bruyant. Loin d'avoir attendu son signal pour se mettre en route, la myriade de fripons étaient déjà partis à la nage, formant un banc désordonné que l'aspect trouble des eaux rendait particulièrement difficile à identifier. Les vils squales finirent tout de même par rejoindre l'embarcation légendaire et si Bigorneau y parvint comme tout le monde, il trouva toutefois l'expérience particulièrement déplaisante. Aidé par ses Méduses, il se laissa porter le plus clair du trajet et ce ne fut qu'une fois aux alentours du pont principal qu'il parut retrouver des couleurs. (Son splendide bleu naturel, donc.)

    Le silence des fonds marins était curieusement rompu par les échos sourds d'un conflit mené à la surface mais aucun des pirates ne paraissait s'en inquiéter outre mesure, la tâche à accomplir nécessitant autant de doigté que de sérieux. Ils avaient perdu des gars depuis ce matin, inutile d'ajouter aux pertes idiotes un injustifiable retard sur le programme. Bien sanglés à leurs points d'accroche, les membres de l'équipage donnèrent un à un les signaux adressés à leur capitaine et lorsque l'Amiral eut la confirmation que tout était prêt, il fit un crochet par le puits à mana situé au centre du pont de la Ginette et y infusa sa magie, comme à l'accoutumée.

    La carcasse titanesque du navire monstrueux s'anima, claquant et craquant à en rompre les tympans d'un terrestre. Les paluches solidement agrippées sur la barre, Bigorneau prit sa place attitrée et avec une fierté ainsi qu'un entrain lisible malgré la quiétude du départ, il fit usage de sa sorcellerie et le vaisseau s'anima, s'extirpant des bas-fonds comme un énorme béhémoth issu du large. A une allure défiant celle des poissons les plus vifs, le bateau à gueule de beau diable fendit les eaux obscures pour se diriger plein nord, cap sur les cales sèches marquées du sceau des Wessex.

    Les sons des conflits éloignés se firent progressivement moins sonores et seules quelques vibrations se firent encore ressentir. Avec une diligence qui ne leur ressemblait guère, les crapules quittèrent leurs postes lorsque Doudou leur intima qu'ils parvenaient à la position souhaitée puis Bigorneau leva le poing, sonnant ainsi le coup de départ. Extirpant d'un étui une dague courbée, l'Elémentaire coinça l'acier entre ses crocs puis, en s'aidant de magie; il bondit verticalement depuis les fonds marins, se projetant tout en faisant fi d'une pression mortelle pour tout homme. Son couvre-chef fut le premier à briser la surface, mais dix autres suivirent.

    Puis trente, puis quarante, puis soixante-dix.

    "Les directives en vigueur dans les rues ne s'appliquent plus. Ni survivant ni prisonnier, massacrez moi tous ces rats d'cale."

    Des sourires carnassiers et des croassements ignobles suivirent cet ordre et lentement mais sûrement, les meurtriers entamèrent leur progression verticale, s'accrochant aux coques ou aux cordages d'attache d'embarcations environnantes afin de pouvoir mettre pied à terre. Suivant le mouvement, l'Amiral s'aida quant à lui de la force démentielle d'Eustache en lui prenant la pince. Balancé vers le haut, il retomba à terre; aussi rieur que trempé.

    Extrayant la dague de ses crocs, il la saisit pour la faire jouer entre ses doigts et asséna avec cruauté :

    "La Flotte sans Nom vous salue."

    Ses hommes se manifestèrent à sa suite. Bigorneau claqua des doigts, une onde magique se réverbéra dans chaque gouttelette d'eau autour de lui et quand il pointa son index en direction des quelques pauvrets situés en première ligne, de véritables aiguilles aqueuses filèrent sur les adversaires surpris, ce avec la férocité d'une nuée de piranhas.

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  • Lun 28 Oct 2024 - 9:36
    Dans l’infirmerie improvisée de la mairie, Didier, le visage fatigué, masquant son anxiété, se tenait assis aux côtés de Cécilia. Celle que l’on aurait pu croire indomptable à la banque des chaînes, arborait désormais une mine fermée, le regard perdu, comme si elle scrutait les méandres obscurs de ses propres pensées. Les bandages maculés de ses blessures témoignant de la brutalité qu’Orifa avait exercée sur elle. Didier sentit cette ironie grinçante des temps troublés : deux âmes en désarroi, unies par la violence, la méfiance et l’incertitude.

    Quelques minutes plus tôt, il s’était rapidement présenté à l’officier Verndrik d’un ton courtois mais légèrement penaud, tentant de ne rien laisser transparaître de son agitation intérieure. Ce Verndrik appartenait sans doute à la Troisième Légion, pensa-t-il en observant l’uniforme quelque peu malmené par les évènements. Une fois cette formalité expédiée, le marchand avait suivi l’officier et la jeune femme dans les rues de Courage jusqu’à l’infirmerie improvisée à la mairie et où, Cécilia et lui, furent laissés aux bons soins des médecins.

    Laissé là, dans ce salon convertis en dispensaire, Didier avait essayé de reprendre pied. Le chaos de la Banque des Chaînes lui avait fait perdre son sang-froid ; il s’était montré vulnérable, chose insupportable pour cet homme habitué à plus de prudence et de maîtrise. À présent, entouré par les murs rassurants de la mairie, son esprit s’activait à élaborer une stratégie pour se prémunir des éventuelles conséquences de ces gestes de la journée. Didier passa alors en revue les récents événements, et sa mémoire s’attarda sur sa confession maladroite de ses actes à Orifa. Une pointe de colère sourde était alors montée en lui : il s’était laissé aller à des confidences très incriminantes avec ce qui n’était encore, il fallait le dire, qu’une inconnue aux motivations et aux intentions peu claires. Une manipulation ? Pensa-t-il en silence. L’idée que cette femme ait pu user de quelque artifice magique ne lui parut pas si farfelue vu les étranges sentiments qu’il avait éprouvé à son égard, et même encore en dehors de sa présence. Toutefois, il chassa cette pensée, préférant se concentrer sur la situation présente.

    Cécilia, qui était sortie de ses pensées, finit par tourner la tête vers l’homme de Liberty, et dans un murmure empreint de lassitude, elle déclara : « Le SCAR… » Un instant de silence. Elle pinça les lèvres avant de poursuivre d’un ton grave. « Les gens à la Banque des Chaînes étaient probablement du SCAR. Dire cela à haute voix… c’était signer notre arrêt de mort à tous les deux. »
    Le marchand sentit le poids des mots et, sans se départir de son calme apparent, hocha légèrement la tête. Elle le fixait, apparemment désireuse de comprendre ses motivations. Après un léger soupir, elle reprit :

    « Donc la gratitude est partagée, je suppose. Je suis… heureuse ? Ce que je veux dire, c’est que c’était sage de votre part de savoir tenir votre langue. » Elle fronça les sourcils avant de poser une question plus directe. « Que faisiez-vous dans cette banque, Didier Van Strijdonck ? Vous connaissiez Kister, de surcroît. Vous n’êtes pas n’importe qui. »

    Didier retint un léger sourire. Voilà qui devenait intéressant. Avec un sourire gêné, il se redressa sur sa chaise, inclinant légèrement la tête vers elle.
    « Je m’appelle Didier Van Strijdonck, mademoiselle. Marchand établi à Liberty. Pour vous servir. » Répondit-il avec une légère révérence. Puis, le regard glissant quelque part vers le sol, il continua, sa voix teintée d’amertume : « Quant à cette banque… Je crois bien que je me suis abusé moi-même. Une fausse bonne idée... »

    Il marque ensuite une pause, feignant la réflexion, avant de lâcher un léger rire nerveux. « La négociation et le compromis sont mon domaine de prédilection vous savez, pas… la castagne. C’est… Un langage que je laisse volontiers à d'autres le soin de pratiquer. » Ajouta-t-il, en s’adossant contre le dossier de son fauteuil. Il observait la réaction de Cécilia, scrutant son visage à la recherche de signes de compréhension ou de méfiance.

    « Quand j’ai réalisé la situation, j’ai tenté de m’en sortir… » reprit-il d’un ton las. « Mais, dans la confusion, j’ai pris la mauvaise direction, et… Vous connaissez la suite.» Puis, se penchant vers Cécilia il poursuivait: « Encore merci avec ce type d’ailleurs. Je sais que la perte de vos amis vous affecte profondément. Mais sachez que, sans vous, je ne serais plus de ce monde. Nous ne nous connaissons pas mais je vous en serai éternellement reconnaissant. Sachez-le. »

    ”Je… Je ne sais pas quoi vous dire M.Van Strijdonck.” Elle ferme les yeux avec douleur et soupir longuement avant de continuer. ”De rien. Je suppose.”

    Didier nota un éclair de compréhension dans le regard de Cécilia. La confiance mutuelle ne serait jamais totale, mais il devinait que sa sincérité prudente trouvait écho en elle. Après un bref silence, il ajouta et s'adossant à nouveau à son siège :

    « Quant à ce Kister, je l’ai croisé il y a six ans, à Kyouji. Un officier inflexible. Pas sanguinaire, mais… disons qu’il n’hésite pas à recourir à la violence pour atteindre ses objectifs. Nous avons été avisé de ne pas le contrarier tout à l’heure. »

    En prononçant ces mots, Didier frotta distraitement sa botte légèrement crottée. « S’il accepte mon offre, j’espère pouvoir compter sur lui et ses hommes pour certaines tâches que j’anticipe à l’issus des évènements de ce jour. »

    ”Kister n’a pas de droiture pour sauver sa propre peau, je l’avais mis sur ce coup parce que je savais que ça lui conviendrait mais je ne miserais pas sur lui pour quoi que ce soit d’autre. Enfin bon, la violence reste toujours plus dans ses cordes que dans les miennes.”
    Didier laissait alors un silence s’installer entre eux avant de répondre. Il était vrai que son geste envers le mercenaire était des plus audacieux. A vrais dire, Didier ne s’attendait pas à ce qu'il lui dépose le contenu du coffre de Peutiez mais si c’était le cas, cela pourrait ouvrir des possibles intéressants et représenter une des clés pour qu’il s’en sorte.

    Pendant ce court moment de réflexion, une idée avait également émergé dans l’esprit du marchand. Cécilia, l’unique héritière de son oncle, pourrait-elle être l’une de ces clés qui pourraient, peut-être, l’éloigner des ennuis qui l’attendaient suite à ses mésaventures de la journée ? Après tout, se rapprocher d’elle ouvrait la possibilité d’une perspective plus politique à ses affaires. Pouvait-il devenir sénateur ? Siéger à la maison bleue ? Cette perspective était des plus folles, certes, mais qui ne manquait pas d’intérêt mais il la chassa rapidement.

    Il se pencha légèrement, abordant un ton plus confidentiel : « Vous êtes la nièce du Président. Ne craignez-vous pas que vos adversaires profitent de la situation pour affaiblir votre oncle ? Après tout… Tout ceci pourrait bien se retourner contre lui, d’une manière ou d’une autre. »

    Didier jeta un œil autour d’eux, baissant instinctivement la voix alors que la rumeur d’une épidémie et d’une créature d’ombre rôdant au port leur parvenait depuis le couloir. Pour Didier, il était devenu clair que le port était un endroit à éviter pour le moment. Revenant à Cécilia, reprenant sur un ton plus encourageant, mais incitant à la prudence:

    « Vous êtes une femme forte et de caractère, mademoiselle. Mais avec ce que vous venez de vivre, et vu votre état actuel, il serait prudent d’avoir le soutien de ceux qui sont proches de votre oncle autour de vous, juste au cas où... »

    ”Les gens qui auraient pu m’aider sont morts ces huit dernières années M.Van Strijdonck, les derniers soutiens que j’ai encore sont… enfin, ‘avais’...” sa voix se brise.

    De nouveau, Didier observe un silence décontenancé alors qu’il voit Cécilia sombrer à nouveau dans la mélancolie. Manifestement son approche n’était pas la bonne et semblait avoir amplifier le sentiment d’isolement et de solitude de la jeune femme.
    Avec un sourire bienveillant, il ajoutait alors avec une touche d’emphase :

    « Ecoutez. Vous n’êtes pas seule. Je suis un partisan de votre oncle vous savez. Donc si je peux vous être d’une quelconque aide à mon modeste niveau, transmettre un message, ou autre… Sachez que vous pouvez compter sur moi. »

    ”Non c’est infiniment aimable de votre part mais ça ne sera pas la peine…” Elle fait une petite moue hésitante avant de continuer, ”... je préfère que vous restiez à mes côtés pour l’instant, je n’ai pas envie de me retrouver seule au milieu des forces de l’ordre.”

    Didier avait alors hoché légèrement la tête à la réponse de la jeune femme. Puis, après une légère hésitation, il avait posé sa main sur la sienne dans un geste qui se voulait tendre et protecteur.

    « Si telle est votre désire, mademoiselle, alors je resterai auprès de vous.» Avait-il dit sur un ton calme et rassurant avant de poursuivre sur un ton plus déterminé: « Nous surmonterons cette épreuve ensemble. Je vous le promet.»
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  • Lun 28 Oct 2024 - 9:43



    J’étais en train de m’abandonner sur le lit – et qu’il était bon de s’offrir un peu de repos après une intense journée de festivités – en songeant à combien j’avais hâte de retrouver la saine régularité et sécurité de ma bibliothèque, et de reprendre pleine maîtrise de ma vie. Le Docteur Jilibret – puisque c’était visiblement son nom, à en juger par l’étiquette sur sa blouse – redouble d’attentions à mon égard avec toute la minutie médicale que l’on pourrait lui attribuer. Je le vois bien à la mine sur son visage, je suis dans un sale état, ma blouse s'est consumée de part en part et ma peau brûle toujours, mais je vais survivre. C’est déjà ça. Je ne dis rien cependant. Je n’ai aucune envie de manifester la moindre complaisance à propos de mon propre sort (je suis soulagée).

    Du moins, c’est ce que j’ai cru. Il suffit que je me laisse aller un quart de minute pour que la prochaine catastrophe me tombe sur le coin du nez. Pas qu’à moi d’ailleurs, puisque c’est l’intégralité de la zone de quarantaine qui… qui quoi au juste ? On se met tous à flotter : et le haut devient le bas. L'apesanteur s’empare de nous et si je n’ai plus la force pour me débattre, mon cerveau, lui, s’agite dans tous les sens pour tenter de faire sens de ce qu’il se passe. Je me tords l’esprit à la recherche d’une explication rationnelle : car je ne connais aucun mage capable de bousculer les lois de la physique jusqu’à ce niveau-ci. Tout ce que j’avais appris et sur quoi j’avais bâti ma compréhension du monde s’effondrait depuis le début de cette manifestation. Je flottais dans les airs, incapable de dire s’il s’agissait là du fruit d’une anomalie, d’une illusion, ou simplement qu’une réalité que je n’avais jamais été supposée effleurer… Perdue dans mes pensées, je n’ai pas senti la présence de la sirène (ou un ange gardien ?) blonde à mes côtés. J’ai écarquillé les yeux – déjà parce que je ne voyais pas grand-chose, et parce que maintenant j’en étais certaine : j’étais en train de rêver. Les sirènes, ça nage dans l’eau, pas dans l’air. Néanmoins, j’apprécie tout particulièrement le curieux apaisement qui me prend lorsqu’elle pose ses mains sur moi, et que je sens mes brûlures se calmer… Mes sourcils se joignent, suppliants, alors que je m’apprête à la remercier – et c’est à ce moment précis que mon “rêve” s’estompe aussitôt : dans la zone, tout et tout le monde retombe comme des masses. Une chance pour moi : c’est le Docteur Jilibert qui amortit ma chute. Je m’excuse platement en même temps que mes coudes s’enfoncent dans sa bedaine, mais je me désintéresse aussitôt de lui quand j’entends la sirène hurler de douleur. Je me suis relevée, et j'ai fini par comprendre ce qu’il se passait : elle est en train de se transformer. Même si j’aimerais, je ne sais pas comment aider. Il me semble qu’il y a des processus de la nature sur lesquels il est plus sage de ne pas intervenir… Alors j’ai attendu que ça se termine, en posant sur elle un regard furtif, coupable, avant de m’emparer de la couverture du lit et de l’enrouler autour de ses épaules. Pendant une seconde, je lui tapote un peu maladroitement pour la consoler. Je ne sais pas quoi dire… Je n’ai jamais été très douée dans ce genre de situation et je n’ai jamais eu la prétention de détendre l’atmosphère… Je finis simplement par poser doucement ma tête sur son épaule et je songe à Pierrick. Lui aurait su quoi dire et quoi faire. Il a toujours eu un don pour les relations sociales. Qu’il m’agace. Je devrais d’ailleurs peut-être m’inquiéter pour lui : mais j’ai passé toute mon adolescence à le faire, et maintenant je n’ai plus envie. Oui, forcément, je l’aime – c’est mon frère. Mais est-ce que j’ai envie de l’aimer tous les jours ? Je ne pense pas : disons qu’un prorata annuel suffirait amplement. Quelques jours par an, pas plus. Je crois que j’ai un manuel à la place du cœur. Je me demande sérieusement où est passé ce misérable cafard…


    Pendant ce temps...


    Le cafard en question, avait suivi le mouvement de la foule durant la manifestation – mouvement qui l’avait mené jusqu’au port, laissant derrière lui une traînée de mouches et de larves, comme à son habitude. S’il y avait bien quelque chose auquel le garçon n’était plus sensible : c’était la peur. Le pauvre enfant avait la cervelle lobotomisée : et une tristesse de momie hantait ses pas. En mourant, il avait perdu toute forme d’empathie – voire de réflexion. Atone, lent et lourd – parce que Pierrick, bien que vidé de tout organe, c’était quatre-vingt dix kilos de vie grouillante – il marchait sans réelle direction. Le chaos général sur les docks ne sembla pas l’affecter le moins du monde : si bien que lorsqu’il se retrouva nez à nez avec le Rassasié, il n’eut qu’une brève réaction. Il ouvrit la bouche, comme si une part de lui encore présente dans le fond de sa carcasse tentait de crier, et une poignée épaisse de larves s’échappa de sa gorge dans un bruit rauque, obscène. Il s’était approché : comme si les insectes animant son corps en putréfaction, curieusement attirés par le blanc scintillant des yeux du Rassasié, avaient voulu venir s’en gorger. Mue par cet instinct, Pierrick tendit ses bras en direction de l’étrange faciès de la créature jusqu’à enfoncer ses doigts, avec la prudence de pianiste et la délicatesse d’un bulldozer, dans ses multiples yeux blanchis – avec la volonté de le faire jusqu’à les sentir exploser. Ce qui est formidable avec Pierrick Trouillard, c’est que rien ne l’a jamais arrêté, ni de son vivant, et visiblement, encore moins post-mortem. Il y eut un bruit dur quand il s’écrasa contre le Rassasié – on ne savait plus de qui s’échappait les effluves noirâtres, alors que des larves continuaient de juter des yeux et du nez du fils chéri de la famille et que de longs filets de corruption dégoulinaient du corps percé de la créature. Il y eut un silence, avant que la carcasse du garçon ne gondole dans un craquement angoissant et que ses bras se referment sur la créature dans un émoi atrophié – malgré l’épiphanie délétère frappant la scène…

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  • Lun 28 Oct 2024 - 14:11
    Les nouvelles du port étaient inquiétantes. L’obseedra s’était échoué sur les quais, et il y avait des risques que certains passagers atteints de l’affliction mentionnée par l’agent Kornstadt ne contaminent le reste de la population. Il y avait encore trop peu de détails connus sur la nature du mal et ses effets.

    Sur le chemin, Verndrick croisa plusieurs petits groupes d’individus qui s’enfuyaient du port. Quel que soit ce qu’il s’y passait, ils voulaient s’en éloigner le plus possible. De ce qu’il retint de leurs avertissements, la zone était interdite d’accès. Ceux qui s’arrêtaient pour lui répondre comprenaient rapidement que l’interdiction ne le concernait pas quand ils voyaient l’uniforme des Brisemurailles. En général ensuite, il remarquait qu’ils devenaient réticents à collaborer. Les quelques-uns qui continuèrent à l’informer lui dirent qu’ils avaient aperçu des morts-vivants et une bête faite d’encre et d’huile noire. L’un jura même avoir vu le monstre absorber l’un des cadavéreux.

    “Vern, faut vraiment qu’on y aille ? Tu ne nous as pas épargné la baston de la Banque pour qu’on vienne mourir des griffes d’une monstruosité shoumeienne dit !”

    Tu sais très bien que les enjeux sont différents, Caul. Cette fois-ci, c’est toute la ville qui est en danger. Si le contrôle est perdu, beaucoup mourront.

    “Je te contredis pas, tu sais que nous te suivrons au-delà du voile s’il le faut, mais est-ce qu’on est vraiment taillés pour ce qui nous attend ?”

    Il fut interrompu par un lourd craquement. Ils venaient de rejoindre les quais et toute leur attention était portée sur l’origine du bruit. Ils comprirent rapidement que c’était la bête qui avait été ensevelie sous l’amas de bois, sûrement les restes du navire de la SSG. C’était une démonstration impressionnante de magie. L’horreur se dessina sur le visage de Caul quand, malgré cela, une masse sombre se dégagea des débris.

    “On est totalement sous-qualifiés pour ça, Vern. On ne fera que gêner…”

    Il ne finit pas sa phrase, car il sentit le sol qui se dérobait sous lui. Non, c'était plutôt lui qui s’éloignait de la terre ferme.

    “Je… vole ?!”

    Non, tu planes. Et c’est la manifestation d’une puissante magie.

    Le lancier donna les instructions pour que ses troupes ne se blessent pas.

    Utilisez les débris pour vous propulser vers n’importe quoi de solidement ancré. Accrochez-vous et ne bougez plus le temps que nous comprenions ce qui se passe.

    Lui-même se laissa porter par le sort étrange. Il hésitait à utiliser sa magie de l’air pour naviguer parmi les objets et personnes qui flottaient. La créature avait été attaquée avec de la télékinésie et voilà qu’elle avait créé un champ télékinétique bien plus vaste et puissant que l’aventurier n’avait jamais été témoin. Il ignorait tout de la portée des capacités du monstre et ne voulait pas le nourrir par inadvertance de son mana.

    Il dérivait encore quand il entendit une voix l’appeler. Il pivota légèrement pour faire face au ciel et il aperçut une silhouette ailée descendre vers lui. Il reconnut l’ange de Magic qu’il avait escorté plus tôt dans la journée à la Mairie. Si le but était de la tenir éloignée des affrontements, sa mission avait donc été un échec.

    “Je…” commença-t-il quand elle mentionna sa blessure avant que la magie régénératrice n’infiltre son corps.

    Coutumier des batailles, il était aussi habitué à se faire rafistoler. À force, il avait appris à distinguer les soigneurs en fonction de comment opérait leur sort de restauration. Celui de la pléiade donnait l’impression d’une coulée de lumière qui comblait les déchirures de sa chair avant de se disperser dans tout son corps. Une légère sensation d’euphorie suivit la guérison. Il avait rencontré un jour un voyageur qui était complètement accro à la douleur et s’infligeait les pires sévices parce que derrière sa compagne le soignait toujours. L’aventurier comprenait maintenant que ce n’était peut-être pas la douleur qui fascinait le cinglé, mais la revitalisation qui venait après les soins.

    Merci Pléiades.

    Il toucha son épaule entièrement guérie et fit quelques moulinets pour rappeler à son esprit que le membre était à nouveau fonctionnel. Certains soldats prenaient du temps avant de complètement faire confiance à un membre soigné, le fantôme de la blessure les poussait à s’économiser même s’ils étaient bien guéris. Verndrick lui, avait appris par l’habitude à s’y faire.

    Sa théorie se confirmait. La créature absorbait bien la magie pour visiblement l’amplifier et le retourner contre ses cibles. Mais sa portée n’était pas aussi grande qu’il le pensait. La Perfectionniste venait de le soigner sans provoquer sa réaction. Cette dernière l’invitait à la prudence.

    J’essaierai.

    Elle était déjà partie. Verndrick décrocha son gantelet et le fixa sur son bras d’origine maintenant qu’il était à nouveau valide. Il était sur le point de se diriger vers le combat quand la gravité reprit ses droits. Il déploya par réflexe son bouclier et atterrit dessus avant de rouler pour amortir le choc. Une nouvelle vague d’énergie curative parcourut son corps. Cette fois-ci, la magie le traversa sans rien trouver à soigner. Les sorts de guérison étaient donc efficaces contre la bête. Ses hommes, retrouvant leurs appuis, rallièrent sa position.

    “Je suppose qu’on y va,” demanda Caul avec dépit.

    Non, pas encore. Je veux voir ce que tenteront les autres maintenant que nous savons pour la capacité d’absorption de la créature et qu’une partie de sa corruption a été résorbée. Je veux voir comment elle réagit et de quoi d’autre elle est capable. Comme tu disais, nous sommes surclassés, il faudra faire preuve de stratégie si on veut aider.

    “Euh, ok.”

    Occupez-vous des civils pendant ce temps, évacuez ceux qui ne sont pas trop mal-en-point. Dirigez les blessés vers le hangar dédié pour qu’ils soient pris en charge. Revenez ici dès que c’est fait. Dès que j’aurai plus d’informations, nous passerons à l’attaque.

    Pendant que les troupes s’exécutaient, Verndrick amplifia son sens de la vue pour suivre dans les moindres détails l’affrontement. Il essayait de déceler des points faibles et de dégager le style de combat préférentiel du corrompu pour être prêt le moment où il s’engagerait.

    Dit Caul, on n’a pas dit que ce truc absorbait la magie, y compris la nécromancie ?

    “Yep, ça a sucé à sec un mort-vivant d’après les soldats qui étaient là avant nous.”

    Merde !

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  • Lun 28 Oct 2024 - 16:32
    Avec les documents sécurisés, elle pouvait se concentrer sur autre chose maintenant. Cette pluie était un véritable problème tout de même. Si le bruit des gouttes en train de se fracasser contre son masque était en train de s’atténuer alors qu’elle se rapprochait de la mairie, une clameur était en train de s’élever petit à petit, donnant l’impression qu’un millier de voix reprenaient en chœur. Elle connaissait cet hymne et elle n’avait pas besoin d’être major de l’école de magie pour savoir ce que cela voulait dire. Arès avait dû soit perdre son poste pour accepter de laisser au peuple quelques maigres miettes de pain, soit il avait changé ? Non, impossible qu’une situation comme celle-là puisse arriver un jour. Dans un calme bien étrange, tout le monde retournait à sa place, acceptant le résultat de la manifestation ainsi que les nombreuses pertes qui en avaient découlé… Est-ce que la voix du peuple avait réellement été entendue ? Ou alors est-ce qu’elle avait été étouffée sous de fausses promesses ? Les Effraie allaient certainement avoir beaucoup de travail pour que cette réussite populaire ne se retourne en révolte générale.

    Sur la route, la valkyrie faisait en sorte d’éviter un maximum de rentrer en contact avec les civils pour atteindre finalement la mairie. À l’intérieur, on pouvait voir de nombreux blessés et c’était une aubaine pour elle. Tant d’agitation, c’était le meilleur moyen de pouvoir se déplacer en toute discrétion. Dans un premier temps, il lui fallait retrouver son groupe, alors elle suivit les indications jusqu’à remarquer de loin Cécilia et Didier. L’homme était étrangement devenu bien plus avenant, au point de prendre la main de la rescapée. Compagnons d’infortune, voilà qu’ils étaient en train de se rapprocher. Intervenir maintenant était le meilleur moyen de casser ce calme de façade. Voyant que son second n’était pas présent à côté du duo, c’était qu’il était certainement retourné au combat et donc direction le port.

    Comme une ombre, elle était rentrée dans la mairie et sortie de la mairie sans attirer l’attention. Ses informations en poche, il fallait maintenant essayer de retrouver son groupe. Pour ce faire, elle utilisait son senseur, toujours sous sa cape avec son masque blanc nettoyé par la pluie. Visant évidemment le lieu qui était le plus animé, sur sa route, elle pouvait remarquer un bon nombre de personnes perturbées, ne comprenant pas, du fait qu’elle arrivait après que la gravité ait retrouvé son état normal.

    Là, en plein combat, on pouvait voir une abomination comme il était rare d’en voir. Tout le monde semblait concentré dessus, pourtant bien qu’ils étaient nombreux à lui faire face, cette dernière semblait tout de même tenir bon. Autour, c’était un carnage. Pour elle qui avait passé son temps à l’intérieur de la ville, même si elle avait croisé de nombreux cadavres sur la route, ici les dommages montraient l’importance du combat qui avait lieu. Mais même si elle venait d’arriver, il n’était pas question d’intervenir tout de suite. Dans un premier temps, il fallait qu’elle retrouve son groupe, Verndrick et son groupe.

    À l’écart du combat, elle put le repérer, entouré des agents du SCAR. Pour intégrer un combat, il ne suffisait pas juste de pouvoir attaquer de front, c’était le meilleur moyen de déstabiliser le groupe déjà présent. Il fallait voir s’il n’y avait pas d’autres ennemis planqués autour et essayer de trouver une ouverture où ils allaient pouvoir intervenir. Se rapprochant de son groupe, elle se plaça à côté de son second. Les premiers mots qu’elle put entendre en arrivant étaient… Étranges au point où elle se demandait si elle voulait vraiment savoir de quoi ils parlaient.

    “Yep, ça a sucé à sec un mort-vivant d’après les soldats qui étaient là avant nous.”

    Merde !

    Oui, il valait mieux faire comme si elle n’avait rien entendu, c’était peut-être préférable pour tout le monde ... Et puis merde

    - Caul, Verndrick ... Vous parlerez de vos ébats plus tard on travail là ...


    Donnant un coup d'épaule à l'elfe en faisant comme si c'était pas volontaire

    - On dirait que tu as pu être soigné, je sens qu’on va en avoir besoin avec ce qui va suivre… J’ai pu voir Didier et Cécilia dans la mairie, ils sont devenus étrangement assez proches, et ils sont bien pris en charge. Les documents sont bien sécurisés, nous pourrons les étudier plus tard.

    Glissant une manche sur son masque pour pouvoir éponger quelques gouttes qui s’y trouvaient. En se rapprochant d’eux, elle avait pensé à envoyer ses hommes aider, mais son second était décidément trop efficace.

    - Tu trouves une faille dans sa défense ? On dirait bien que les dieux et les titans ont encore le sens de l’humour quand cette abomination… Je sens que je ne vais pas servir à grand-chose dans ce combat s’il faut de la force pure…


    Impossible d'utiliser ses couteaux ...

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    Métamorphose P1 / Nyctalopie P1 / Séduction P1 /  Ouïe Augmentée P1 / Vue augmentée P1 / Odorat augmenté P1 / Invisibilité  P1 / Régénération P1 / Senseur magique P1 / Agilité et précision P2 /  Prouesse d'arme P1 / Vitesse P2
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  • Lun 28 Oct 2024 - 17:58
    Elle avait sangloté dans mes bras, la pauvre… Elle avait voulu tellement bien faire en aidant les affreux et s’était retrouvée à être malmenée par la créature. Pauvre petit chaton… En entrant dans l’entrepôt, je l’avais lâchée dans les bras du premier médecin que j’avais croisé, non pas pour m’en débarrasser comme on se débarrasse d’un fardeau, mais bien pour retourner surveiller l’extérieur. Surveiller les actions autour de la créature et pouvoir réagir à temps si elle commençait à se rapprocher de cette zone.

    Plus on aurait le temps de bouger, mieux on pourrait protéger ceux qui se trouvent blessés dans l’entrepôt.

    Comme si tout s’arrangeait, la tempête semblait aller sur le déclin en laissant doucement place à une accalmie. La pluie se faisait plus fine et plus légère, les éclairs cessaient, et les nuages semblaient doucement se disperser. Je devais avoir une sacrée dégaine. Les vêtements trempés, les cheveux tout autant remplis d’eau… j’ose même pas imaginer ma tête… Je resserre le nœud qui tient ma tignasse rousse en une queue de cheval quand j’entends et vois le bateau, qu’une espèce de main tentaculaire d’eau avait déposé sur le quai précédemment, se faire disloquer comme s’il s’agissait d’une simple brindille qu’on aurait cassée en plusieurs petits – par rapport au navire – morceaux.

    Les suivant du regard, je les vois se diriger sur le « Rassasié » et finir par s’abattre sur cette créature comme une avalanche de débris. Un calme soudain s’installe… Et je ne sais trop comment le prendre… Est-ce que c’est fini ? La bestiole est-elle morte ? Je n’en sais rien pour le moment…

    Par contre, la seule chose dont je suis sûre, c’est que je me sens soudainement plus légère… Non pas légère comme si on m’avait enlevé un poids des épaules, non… Plus comme… Comme si mon propre poids avait pris des vacances sans m’en prévenir. Et plus ça avance et plus je vois d’objets et de personnes qui, tout comme moi, commencent à quitter le sol comme si le ciel nous aspirait à lui pour nous dévorer.

    J’observe les alentours, c’est assez burlesque de voir ces soldats, ces grosses caisses et autres objets et personnes flotter comme des bulles de savon dans les airs. Je ne peux m’empêcher de rire dans cette situation… Sûrement la fatigue qui me fait craquer… Mais avec tout ce qui s’est passé jusqu’ici, j’avoue que la scène reste drôle à voir… C’est dans un fou rire, que j’ai du mal à contrôler, que mes ailes se déploient pour me stabiliser avant que j’avance pour aider les premières personnes que je croise à au moins avoir un point d’accroche sécurisé… histoire de ne pas retrouver des gens étalés au sol comme un pot de confiture tombé, qui aurait étalé tout son contenu.

    C’est la panique et je dois sûrement être la seule à rire de cette situation… Mais vraiment, on croirait voir une de ces histoires qu’on s’invente quand on est enfant. Entre ceux qui flottent, se cognent dans les airs incapables de contrôler leur direction… Ceux qui essaient de, littéralement, nager dans les airs et ceux qui ressemblent à des chats qu’on aurait un peu trop effrayés…

    Je continue ma route, reprenant petit à petit mon sérieux au fil des personnes que je sécurise – ou plutôt que j’accroche – quand ma route se fait brusquement couper.

    Je lève doucement les yeux quand mon surnom est prononcé dans un timbre sévère, reconnaissant sa voix avant de le voir dans son uniforme de Limier. Je sais qu’il sait que j’ai fait quelques... « petites » bêtises. J’ai le sourire de celui qui est pris la main dans le sac et ma voix flanche quelque peu.

    - K.. Kieran ! Mon grand ! Je… savais pas que tu étais là ! Quelle coïncidence ! Qui l’eût cru !

    Est-ce que j’ai l’air crédible ? Pas le moins du monde… Je m’en doutais en voyant ses quelques collègues, tout aussi sinistres, que j’ai croisés sur mon parcours. Sans attendre, il me fait la liste des charges qui me sont mises sur le dos ; j’avoue que les entendre sortir de sa bouche me donne une immense envie de devenir toute petite et de disparaître dans un trou de souris. Je regarde le sol, honteuse de mes actions de début de matinée.

    - Il m’a pris que la veille j’ai fait une soirée… quelque peu arrosée et que j’ai… pas beaucoup dormi… pour pas dire pas du tout… Un joli mélange un peu explosif.

    Je redresse doucement la tête avant de reprendre.

    - Et puis, j’ai juste essayé d’aider non pas « Laurine Blafard » mais « Perrine Trouillard » ! Qu’est-ce que vous avez tous à mal prononcer son nom !

    Je râle quelques secondes avant de continuer de défendre mes choix même si, il faut se l’avouer, c’est un peu ridicule.

    - Elle s’était retrouvée blessée au milieu de la foule et elle devait se rendre à la mairie… Et j’avoue que passer par les toits, c’était sûrement pas la meilleure idée – et se moquer des Limiers non plus – mais c’était pour s’y rendre le plus rapidement possible ! Et c’était une très bonne chose !

    Je pointe de la tête la bestiole ensevelie sous les débris du bateau.

    - Sans elle, t’en aurais sûrement eu quatre ou cinq autres dans le même genre !

    Je n’ai pas le temps de continuer à jouer ma propre avocate qu’un cri strident me vrille les tympans, et, sans protester, j’obéis à l’ordre donné par Kieran et descends avec douceur, contrairement à bon nombre de malheureux tout autour, venus s’écraser, parfois de haut, sur le sol et même les toits.
    Je sens une magie curative m’atteindre et faire un bien fou dans mon corps ; je ne sais qui l’a produite, mais, clairement, je l’en remercie. Décidément, entre ça et la sirène, je n’aurais jamais été en aussi bonne forme de toute ma vie.

    Mon attention est reportée sur le géant qui donne ses directives à ses collègues – en bon « Monseigneur Prévôt » comme qui dirait Vermine – avant qu’il ne se retourne vers moi. Autant vous dire que je me tiens à carreau.

    Je finis par lâcher un soupir de soulagement quand il attrape ma main.

    - Je viens… Pas très envie d’attendre des heures à ne pas être très utile aux médecins.

    Je serre la sienne en lui souriant avant de m’activer. Je vole, rapide, mes yeux attentifs au moindre mouvement. Et des allers-retours, il y en aura, beaucoup. M’approchant des débris du navire qui n’avaient pas été télescopés jusqu’à la bête pour en sortir les quelques survivants que je pouvais y trouver encore en dessous. Soldats du SSG, civils comme réfugiés, tous ceux que je pouvais transporter feront l’aller jusqu’à l’entrepôt.

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    Fight so dirty, but you love so sweet
    Talk so pretty, but your heart got teeth
    Late night devil, put your hands on me
    And never, never, never ever let go
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    Capitaine Saumâtre
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  • Lun 28 Oct 2024 - 18:13

    Arrivant au bord de l’eau, Saumâtre laissa un long sourire déformer ses traits écailleux. Enfin, enfin ils arrivaient jusqu’à leur « destination » et pouvaient retourner à cette eau qu’ils aimaient tant. S’il n’avait pas la même impression que ses congénères d’avoir été « poursuivi » pendant trop longtemps, le capitaine de la Renégate était tout de même heureux de pouvoir quitter le pavé pour rejoindre le milieu aquatique. Seulement, il n’y avait pas que le port qui attirait l’attention de l’esclavagiste. Relevant la tête pour regarder le spectacle qui se produisait plus loin, le triton ricana doucement en devinant vaguement l’enfer qui se jouait là-bas. Des objets semblaient voler dans les airs ainsi que des personnes et s’il ne comprenait absolument pas qui était où, le pirate trouvait tout de même la situation amusante. Eux qui étaient venus dans le but de semer le chaos, avaient en réalité accompli que « peu » de choses dans la foule en comparaison de ce qu’il se passait au port. Aucun égo ne vint cependant affecter l’arpenteur puisque pour lui tous ces événements servaient la cause de la piraterie. Aussi longtemps que le chaos règnerait, ils seraient libre d’agir.

    Se jetant donc finalement dans la flotte en compagnie des arpenteurs, l’orphelin du Récif Noir nagea silencieusement jusqu’au bateau légendaire de l’Amiral. La route était en soi encore assez longue et même si le bateau allait bientôt filer sous la surface, il n’empêchait qu’ils avaient tout de même un peu de navigation à faire. Posant ses bottes sur le bois trempé du navire animé, le capitaine de la Renégate ne perdit pas de temps pour venir s’harnacher contre la carcasse déformée du vaisseau pirate, fermant les yeux de satisfaction lorsque Bigorneau mit en marche la Ginette.



    Au-dessus d’eux, à la surface, des affrontements terribles semblaient avoir lieu puisqu’ils percevaient malgré la profondeur les vibrations des différentes détonations se produisant. Certains des pirates levèrent la tête, curieux, mais aucun ne sembla plus perturbé que cela. Ils arriveraient bientôt au centre de leur mission et il valait mieux rester concentré. Quand le navire pirate se stoppa enfin, l’esclavagiste se détacha presque instinctivement avant de commencer à nager vers la surface. De là, il s’amusa à remarquer l’ascension de ses confrères avant de lui-même attraper une corde épaisse reliée à une poulie qu’il enroula autour du poignet et de la cheville. Puis, d’un mouvement sec, le pirate entraina le mécanisme, le propulsant vers les niveaux supérieurs. Atterrissant dans un fracas relatif, le triton sorti directement le Baiser de Neptune ainsi que son arbalète de main, observant au passage le bâtiment.

    Si comme tout chantier naval on pouvait trouver des grues et des bateaux en cale sèche en cours de construction, la bâtisse se distinguait via son aménagement particulier. De là où il était, Saumâtre pouvait aisément remarquer les dépôts des barils de poudre qui avaient été laissés là. Avec la pluie, ces derniers se trouvaient probablement relayés au rang d’intérêts « secondaires », surtout par rapport au chaos qui rongeait à la fois la ville et la zone portuaire. Pour le reste, plusieurs lignes d’officiers républicains s’étaient mis en place pour stopper l’arrivée des pirates. Paniqués, ces derniers ne s’étaient visiblement pas attendus à voir autant de forbans débarquer soudainement au niveau du chantier naval et, surtout, à devoir défendre le lieu alors que les plus gros affrontements se trouvaient sur le port. Souriant, l’esclavagiste ordonna à ses troupes de venir s’occuper des culs bleus, commençant lui-même à marcher vers ses nouveaux adversaires.

    - Allez mes mignonnes, il est temps de reprendre la danse.

    Décochant son premier tir, Saumâtre observa d’un œil cruel le carreau filer dans l’air jusqu’à sa cible. Le pauvre officier qui fonçait vers son groupe n’eut pas le temps de se décaler et reçut le projectile directement dans l’œil. Dans un bruit sourd, son corps s’effondra contre le sol tandis qu’un filet de sang commençait déjà à s’écouler depuis son orbite trouvé. Ses camarades, choqués, stoppèrent quelques secondes leur charge avant de fixer le triton d’un regard noir. Amusé, ce dernier haussa les épaules et rechargea son arme, avant de reprendre son avancée. Quelques tirs plus tard, il arriva enfin au contact, surprenant de nouveau ses adversaires. Bandant ses muscles et canalisant sa magie, l’orphelin du Recif Noir frappa en taillade avec son sabre, tranchant purement et simplement le poitrail des malheureux qui se trouvaient trop près de lui. N’arrêtant pas sa manœuvre, son coup reprit sa trajectoire, fracassant au passage les protections des républicains. Dans un brouhaha terrible de cris amusés et de hurlements de douleur, l’hémoglobine se répandit dans l’air aussi sûrement que les restes d’armures brisées. Posant le pied sur le corps du dernier adversaire qu’il venait d’abattre, Saumâtre laissa son regard courir sur les différents culs-bleus qui se faisaient massacrer par la Flotte sans Nom. Il aurait pu en faire des caisses, utiliser directement ses pouvoirs pour se débarrasser plus férocement des maigres défenses républicaines mais. Entre Bigorneau, Eustache, Doudou et les membres d’équipage, il était de toutes façons peu probable qu’une résistance puisse s’organiser. Etirant encore un large sourire, l’aquarien passa sa langue sur ses dents acérées avant de replacer son arbalète. Marchant aussi sereinement que s’il déambulait à Brumerive, le triton siffla pour attirer l’attention du navigateur de la Ginette.

    - Hey Doudou ! Ca te dirait de m’aider pour les tonneaux de poudre ? Si on veut que ça pète tout ça va falloir assécher un peu la poudre. J’m’occupe de gérer l’air pour les barils, tu pourrais manipuler la flotte ou l’humidité pour m’assister dans ma tâche ? Si on compte que sur Eustache, on va mettre du temps à tout péter.

    Il s’arrêta quelques instants, entendant le bruit caractéristiques d’un homard géant heureux dans son œuvre, puis il ricana doucement en entendant les hurlements qui suivirent.

    - Surtout s’il continue de jouer avec ces cons. Allez. On se bouge !

    Ecoutant la remarque, et probablement la plainte à demi cachée de l’hybride, le capitaine de la Renégate canalisa sa magie avant de la relâcher soudainement en direction des barils. Si le souffle était suffisant pour se déchainer comme une grosse bourrasque, le triton fit attention à ne pas déployer trop de puissance sur le bois des barils à proprement parler pour ne pas endommager ces derniers. La poudre était une matière volatile vis-à-vis des flammes et autres sources de chaleur mais, dans l’état, elle pouvait aussi se répandre lamentablement sur le sol et se faire balayer comme de la vulgaire poussière. Mais la tâche était nécessaire et bientôt les défenses républicaines ne seraient plus alors, autant préparer la suite et la future destruction de ce maudit chantier naval.

    Souriant, Saumâtre avait déjà hâte de pouvoir observer ça. Même si, au fond de lui, il était tout de même curieux de ce qu’il y avait au port.

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  • Lun 28 Oct 2024 - 18:47
    La pluie s'était finalement calmée. Au loin, l'hymne shouméïen s'élèva, d'abord doux et lointain, puis prenant de l'ampleur comme un souvenir ancien refaisant surface. Léonora se figea, l'esprit étrangement tiraillé, le cœur entre le passé et le présent sans lâcher le regard de Carl, qui observait silencieusement. Le choc profond. Elle sentit un frisson qui réveillait en elle une nostalgie qu'elle pensait enfouie depuis qu’elle avait rejoint la République. Elle était peut-être Républicaine aujourd'hui, loyale, mais ce chant shouméïen la ramenait inévitablement à ses origines. En écoutant les paroles qui s'élevaient comme une prière ancienne, des souvenirs d'enfance lui revinrent, se rend compte que, malgré les révoltes et les convictions forgées au fil des années, tout cela faisait toujours partie d'elle. Il n'y avait pas que de mauvais souvenirs. L'hymne résonnait comme un rappel doux-amer de tout ce qu'elle avait laissé derrière elle.

    Le son rythmé des bottes sur le pavé résonna dans la rue tira Léonora de sa rêverie. La réalité la rattrapait, pressante. Ses hommes approchaient. Ils ne pouvaient se permettre de rester plus longtemps. Face à elle, le Serpent attendit, son regard perçant plongé dans le sien, comme s'il devinait ce qu’elle allait dire, voire satisfait de la tournure de la situation et il ne partirait pas tant qu'elle n'aurait pas donné le signal. Le jeune femme brisa le silence entre eux.

    À charge de revanche, décampez tout de suite, siffla-t-elle sèchement et sans appel.

    Elle ne lui laissa pas le temps de répondre. En un éclair, elle devint invisible. En quelques mouvements agiles, elle grimpa sur le toit au dessus d’eux et retrouva sa position d'observation en hauteur. De là, elle scruta la scène en contrebas, prête à intervenir si besoin. Elle devait s'assurer que Carl et ses hommes partiraient sans causer d'ennuis supplémentaires, et, surtout, que cela ne retomberait pas sur ses propres hommes. Après avoir attendu, immobile, jusqu'à ce qu'ils disparaissent, une fois certaine que le calme reviendrait, elle se redressa et reprit sa progression jusqu’au quartier du Musée.

    La lieutenante avançait, silencieuse d'un toit à l'autre, elle traversait les rues et ruelles du quartier de Courage. Son agilité féline lui permettait de rester en hauteur, toujours invisible aux regards en contrebas. Elle apercevait des groupes de femmes et d'hommes qui maintenaient une certaine distance de ceux qui chantaient l'hymne shouméïen, quand un éclat sombre au loin capta son attention. Son regard se fixa et en un instant, son cœur se serra. Là, sur le pavé, une mare de sang s'étendait, large et épaisse, traçant une marque sombre sur les pierres. Elle se refusait de croire ce qu'elle voyait. Non, ce ne pouvait pas être lui. Elle s'était déjà préparée mentalement à l'enguirlander, prête à lui reprocher d'être là, sans avoir attendu les ordres. Elle ne pouvait pas... elle ne voulait pas envisager ce qu’elle voyait.

    Un vertige la saisit, menaçant son équilibre alors qu'elle oscillait sur le bord du toit. elle se précipita pour descendre, ses mouvements perdant de leur fluidité dans l'urgence de l'instant. Elle descendit avant de se laisser glisser et atterrir sur le sol, courant vers le corps qu'elle apercevait maintenant, étendu.

    Non... non, non, non... Leif, Leif, Leif... Non....

    Les mots de Léonora se mêlaient à son souffle précipité alors qu'elle se penchait sur le corps mutilé de son ami. Le teint de Leif était si pâle qu'elle faillit hésiter un instant, craignant le pire. Elle fit un état rapide des lieux, il était en très mauvais état, la jambe droite réduite à une cuisse ensanglantée, son corps couvert de ce rouge sombre qui coulait de partout. Les mains tremblantes, elle défit sa ceinture et dans un geste désespéré mais déterminé, la noua fermement autour de sa cuisse pour stopper l'hémorragie. Chaque mouvement, chaque pensée était concentrée sur cet unique objectif, le sauver.

    Qu'est-ce que tu as fait, Leif… qui t'a fait ça… ? murmura-t-elle pour elle, comme pour briser le silence qui menaçait de l'engloutir. Leif ne pouvait évidemment pas répondre. Ses yeux, à peine ouverts, fixaient un point vague au loin, à la limite entre le présent et une douleur si profonde qu'elle semblait le tirer ailleurs. Léonora peinait à garder son calme, et c’est une petites voix chevrotante qui rompit le silence.

    - C'est les pirates

    Léonora leva les yeux et découvre une petite fille, frêle. Elle la fixait avec des yeux pleins de larmes, ses petites mains , une serrait celle de Leif, l’autre une petite croix, tremblant de froid ou de peur, peut-être des deux.

    - Ils avaient des grands chapeaux madame, ajouta la fillette d'une voix hachée.
    Les deux bleus et un gros rouge à pinces… et d'autres encore.

    Son regard se posait sur Leif, et parcourait le corps mutilé avec une innocence brisée par ce qu'elle avait vu.

    Léonora serra les dents en réalisant que ceux qui avaient mis Leif dans cet état étaient les mêmes qu'ils avaient déjà croisés plus tôt. Les pirates… Elle revoyait ce bandit  rouge, celui qu'elle avait presque réduit en cendres. Un coup de plus pour l’achever aurait pu lui éviter ce désastre, mais le moment était mal choisi pour se reprocher quoi que ce soit. Elle posa fermement sa main sur la hanche de Leif, appliquant une pression pour ralentir le flot de sang, ses propres doigts crispés par la tension.
    Elle suivait du regard la petite fille et pour la distraire, l'obligea à la regarder, elle seule.

    Regarde-moi, petite. Comment t'appelles-tu ? demanda-t-elle d'une voix adoucie, mais ferme.
    - Alice Desiage, répondit la fillette, la voix hésitante J'ai prié les Huit pour lui…

    Un sourire fugace passé sur les lèvres de Léonora malgré la gravité de la situation.

    Il sera heureux de l'apprendre dit-elle doucement, sachant que Leif, grand sceptique et éternel railleur des divinistes, en rirait s'il en avait la force. Alice, regarde-moi, et seulement moi. Elle laissa un instant de silence pour que la petite accroche ses yeux avec plus d'assurance. Merci d'être restée avec lui. Maintenant, il faut que tu rentres chez toi, que tu sois en sécurité, d'accord ? Mais avant, je vais te demander une dernière chose.
    La petite hocha la tête, son visage soudain plus concentré, comme si elle comprenait que quelque chose d'important dépendait d'elle.
    Si tu croises un soldat ou un officier, reprit Léonora, dis-leur qu'un lieutenant réclame un médecin, place du Musée. Est-ce que tu penses pouvoir faire ça, Alice ? Alice acquiesça avec un enfantin sérieux. Alors vas-y. Puis, la petite s'élança.

    Ramenant son attention sur Leif, elle murmura d'une voix basse. Tiens bon, Leif, un médecin arrive bientôt. Je ne vais nulle part. Je suis là... Elle sentit les premières larmes couler, chaudes, suivant le contour de ses joues avant de s'écraser sur le visage pâle de son ami. Elle se pencha plus près de lui, abaissant son visage pour qu'il soit tout près du sien. Tout son être se déchirait à l'idée qu'il puisse la quitter ici, maintenant. Elle serra sa main froide, inerte et elle lui ordonna, sa voix tremblante d'un désespoir qu'elle n'essayait plus de dissimuler.

    Je t'interdis de me laisser seule, Je n'y arriverais jamais sans toi, Leif... ne me laisse pas, je t'en supplie… Ses doigts pressèrent les siens, comme si ce geste seul pouvait le retenir. Elle l'embrassa doucement sur le front, sentant le froid de sa peau contre ses lèvres et ferma un instant les yeux pour se ressaisir.
    Ne m'abandonne pas, je n'ai plus que toi… tiens bon… Son murmure s'effaçait, tandis qu'elle restait là, figée, avec peu d'espoir.

    Résumé:
    Citoyen de La République
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    Gunnar Bremer
    Gunnar Bremer
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    Info personnage
    Race: Humain
    Vocation: Guerrier assassin
    Alignement: Chaotique Neutre
    Rang: C
    qui suis-je ?:
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  • Lun 28 Oct 2024 - 18:54
    Je reviens dans le groupe d’officiers républicains avant que les manifestants pacifiques ne se radinent. Je n’ai pas trop besoin de Pancrace pour avoir un topo de la situation. On est des Officiers Républicains et notre boulot, ça sera toujours de maintenir l’ordre. Une foule aussi nombreuse, même pacifique, peut toujours dégénérer et on a qu’une seule envie, c’est que cette histoire se finisse sur une bonne note. Et une belle moustache, dans mon cas. L’espace d’un instant où personne ne me regarde, je me retourne pour me redonner un coup de boost dans la pousse des dits poils de moustache. Je sens que ça commence à faire effet, mais il faut y mettre de l'énergie. Heureusement, dans le domaine magique, j’en ai encore à revendre et je ne me prive pas pour puiser abondamment dedans. De toute façon, c’est la fin des problèmes, pourquoi économiser ? N’est ce pas ?

    Les gens arrivent et sans qu’on ait vraiment besoin de donner des instructions précises comme avec ces zouaves de la Grande Armée Républicaine, les officiers républicains guident les manifestants avec une économie d'énergie certaine qui fait notre force et notre renommée. Je m’occupe de gérer les grandes décisions parce que, savez vous, je suis tout de même Capitaine. Et la métamorphose qui tient toujours me permet d’incarner l’homme que je suis aux regards des mes subalternes. Pour le moment. Les rues sont dévastées et certaines ne sont pas propices au passage d’une foule aussi importante du fait des débris et des menaces. Notamment, la route passe à côté d'un bâtiment à moitié calciné par les flammes et il serait malavisé qu’il s’écroule au milieu de la foule. Je laisse Pancrace gérer une troupe d’Officiers Républicains pour redresser les barrages qui s’imposent, utilisant le matériel de ceux qui ne sont plus utiles. L’objectif était d’interdire l’accès dans un sens. Les itinéraires dans l’autre sens imposent d’autres restrictions, nous forçant à une certaine flexibilité.

    Outre le chemin, il faut compter avec l’ambiance générale. Certes, les manifestants pacifiques sont calmes, mais on peut lire dans leur regard une certaine appréhension à passer aussi proches des hommes et des femmes qui ont de nombreuses raisons d’avoir une dent envers eux. Si beaucoup n’y sont sans doute pour rien, la manifestation est une seule et même entité responsable en grande partie du chaos. Je n’ai pas été au centre des affrontements de la masse, mais il y a pu avoir des bavures. On soutiendra fermement les collègues si on les accuse, mais la journée n’a pas été propre de chaque côté. Ça se voit dans les regards, ça se voit sur les corps. Cà et là, les blessures sont tantôt bénignes, tantôt marquantes.

    -Bistouri !
    -Oui chef ?
    -Va donc proposer tes services.
    -Ok chef.
    -Tarot !
    -Oui chef ?
    -Va donc surveiller Bistouri. Qu’il lui arrive rien, on sait jamais.
    -Ok chef.

    Apporter une aide aussi faible soit-elle, c’est réhausser un peu l’estime qu’ils pourraient avoir pour nous. Dire que dans le feu de la manifestation pacifique, on peut s’emporter mais quand les esprits sont apaisés, on reste des concitoyens, tout de même, avec nos différences. C’est pour la postérité ça, évidemment, j’ai juste envie qu'on ne nous emmerde pas. Difficile de donner des instructions claires. Il y a du monde et le brouhaha, quoique calme, est important. Et puis, on ne peut pas être partout, alors j’utilise quelques illusions visuelles pour donner des informations. S’ils ont besoin de soins, qu’ils se regroupent du côté où Bistouri a commencé à examiner des gens. De continuer à suivre les indications. De se mettre en contact avec les Officiers s’ils ont perdu de vue des gens qu’ils connaissent. Celui-là, c’est aussi une option pour bien se faire voir. Les mouvements de foules, c’est bien connu que ça vous sépare les inséparables et faut bien s’imaginer l’angoisse de ceux qui ont perdu un proche au moment où c’était le chaos. Perdus dans leurs angoisses, ils ont aussi besoin d’être guidés et là encore, un esprit apaisé, c’est un individu qui a moins envie de vous jeter des trucs dans la figure. Cinglé n’est pas de cet avis.

    -Vous êtes trop gentils Capitaine. Faut mal leur parler à ces salauds.
    -Gagner la confiance, c’est aussi important Cinglé.
    -Un taquet et ça va plus vite.
    -Tu sais quoi Cinglé ? Tu peux aller foutre des coups de matraque si tu veux.
    -Ah ouai ?
    -Oui, comme ça, je te fous un gros taquet devant tout le monde et ils me trouvent sympathique. Du coup.

    Cinglé ne préfère pas savoir si je dis des conneries. S’en allant, j’en profite pour me cacher à moitié pour me régénérer une nouvelle fois. Je sais que les gens réclament cette moustache, on va pas leur faire faux-bonds.

    Spoiler:
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  • Lun 28 Oct 2024 - 19:06
    J’entendais faiblement un murmure. On s’adressait à moi j’en avais la certitude mais je ne parvenais pas à répondre, ni comprendre ce qu’il se disait. Je n’étais plus que douleur et pour le coup je n’avais qu’un seul et unique désir, que cela cesse. Que cette lancinante et cruelle douleur s’arrête et cesse de sourdre dans mon corps déchiré.

    Il est dit que ma condition, ma résistance naturelle, seraient des armes à double tranchant. Je ne parviens pas à me maintenir en vie, je sens le fil de celle-ci qui se délite doucement, inexorablement. Il pleut et je pleure, c’est la seule chose qui ne m’est pas douloureuse. Mes yeux sont fermés, à quoi bon regarder ce monde que je m’apprête à quitter pour toujours. Je ne suis pas sûr de vouloir voir au demeurant le regard attristé de la personne à côté de moi. En réalité j’ai senti les petites mains et ce ne sont pas celle de Leo, elle n’est pas avec moi. Elle a d’autres combat à mener et c’est normal, elle a des responsabilités et je suis un vilain trublion dans ses troupes même si je sais qu’elle m’aime bien. Je sais que je l’agace parfois mais j’arrive à la faire sourire, et ça éclaire son visage si doux et si sévère d’ordinaire. J’aimerais qu’elle puisse être heureuse et qu’elle sourit à la vie, elle le mérite.

    Je visualise son doux visage et ce sourire accroché dessus. Ses lèvres charnues mais pas trop qui s’entrouvent et je l’entends me sermonner alors que son regard brille d’amusement. J’ai vécu en pitre, je meurs en clown triste, seul dans cette ruelle où la mort règne. Je ne suis pas le seul à agoniser mais je ne perçois presque plus rien ni personne.

    Il pleut, mes yeux continuent de pleurer. Le sang de ma cuisse déchirée commence à ralentir. Les saccades se font moins régulières et moins puissantes. Mon coeur ne bat plus aussi vite, la vie s’est écoulée par cette plaie béante et bientôt il n’en restera plus rien.

    Je ne sens même pas mon corps qui reprend sa forme originelle, la douleur est tellement présente que c’est un détail dans cet océan de souffrance. La petite main est glissée dans la mienne, douce, chaude et réconfortante. Je ne vais pas partir totalement seul c’est déjà ça non? J’entends ou plutôt je perçois quelque chose, une odeur que je reconnaitrai entre mille. Elle est là, elle est à mes côtés.

    Mon coeur s’emballe malgré moi, malgré l’instant et j’aimerais bouger, ouvrir la bouche, lui parler, lui dire…
    Mais je ne trouve pas l’énergie. Je sens une douleur de plus irradier dans mon corps, ma cuisse? Elle vient de faire un garrot, le sang est bloqué mais cela remonte dans mon corps, c’est une douleur supplémentaire que je ne me sens même pas capable d’encaisser. J’aimerais pourtant. J’attends… j’écoute, mais l’engueulade ne vient pas, pourtant c’est ce qu’elle devrait faire, me traiter de tous les noms, et surtout me traiter de sale cabot, d’abruti, des petits mots d’amour à sa façon. Mais non…

    Il pleut toujours et je finis par percevoir autre chose, il n’y a pas que mes larmes sur mes joues. Je sens son souffle chaud, près de mon visage et ses larmes qui coulent sur ma peau qui par endroit se veine de taches violacées. Je ne veux pas qu’elle pleure à cause de moi, non moi je la fais rire c’est comme ça que ça se passe.

    Et je sens ses larmes, sa peau douce contre la mienne, contre ma joue. Sa main a pris la place de celle de l’autre personne dans la mienne. Alors que tente de toutes mes forces de la serrer un peu, pour lui montrer que je suis là, encore un peu, je ne suis pas totalement parti. Mes doigts bougent de manière infime, répondant à ses suppliques.

    Mais je ne veux pas qu’elle pleure pour moi et encore moins à cause de moi, parce que ça me fait mal. Cela n’a rien à voir avec mon corps aux portes de la mort, non c’est en moi, ça fait saigner mon cœur, ça le brise, j’ai tout foiré en fait, moi je voulais qu’elle sourit à la vie, qu’elle soit heureuse et joyeuse, j’étais prêt à être son ombre pour la protéger et la voir s'épanouir. Elle aimait d’autres hommes, je l’avais compris, elle était courtisée de toutes parts, elle avait tout pour elle c’était normal mais dans le fond… je l’aimais du plus profond de mon être, notre première rencontre, ça avait été un véritable coup de foudre pour elle et elle n’en saura jamais rien…. Quelle chienne cette foutue vie !

    Je n’avais pas la force de parler, mais j’avais arrêté de pleurer, mon sang cessait de s’écouler et… mon cœur lâchait prise. Mais elle était avec moi, je mis mes dernières forces pour serrer plus sa main, elle était avec moi. Et j’ai souri, mon visage s’est apaisé, je n’étais pas seul, il pleuvait mais je ne pleurais plus. Elle était là, avec moi, j'étais heureux et amoureux.
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