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  • Mer 16 Oct - 13:54
    La clé pour qu'un secret le reste, était de limiter le nombre de personnes impliquées. Moins il y avait de personnes au courant, moins il y avait de risque pour que ledit secret soit éventé. La solution la plus simple pour résoudre leur problème était d’éliminer les témoins gênants. Didier serait un simple dommage collatéral. Son cadavre à l’intérieur de la Banque pouvait le faire passer pour un complice des cambrioleurs. Et Cécilia Genova… était déjà morte officiellement. Il suffisait de la tuer et de rendre le corps non reconnaissable. Ce serait tellement plus facile.

    La force avant la faiblesse.

    C’était ce que préconisait la voie. Toujours choisir la vie avant la mort. Et il salirait le nom de sa famille en tuant les deux civils.

    Devant le deuil de la Gamine, il secoua la tête, le cœur empli de regret. Tant de vies qu’il aurait pu sauver s’il était venu plus tôt. Mais le mal était déjà fait, il ne restait plus qu’à avancer. Malgré toute la compassion qu’il avait pour la noble déchue, Verndrick ne pouvait pas laisser ses sentiments décider de la marche à suivre. La situation restait délicate et c’était la réputation de tout le SCAR qui était en jeu si la situation à l’intérieur de la Banque devenait publique.

    Les yeux vides des orphelins tués lui lancèrent des regards accusateurs, mais il serra les dents et poussa légèrement Cécilia dans la salle des coffres. Deux ombres tenaient compagnie à Didier pour qu’il n’avance pas davantage. Il jeta un dernier regard vers les cadavres. Ils n’auraient jamais une sépulture décente. Tout signe d’amour ou de respect à leur égard contredirait l’histoire à laquelle il pensait pour couvrir le carnage. Dans cette dernière, les orphelins étaient de dangereux criminels qui avaient profité de la manifestation pour s’en prendre à la Banque des chaînes.

    Il indiqua à Orifa et une ombre de se charger du coffre de Koraki pendant qu’il discutait avec Cécilia.

    Je suis désolé pour ce qui va suivre. Après tout ce que vous avez vécu, je regrette de vous imposer cela.

    Et il se baissa pour la fouiller en commençant par les pieds. Quand il arriva au niveau de son torse, il s’excusa à nouveau.

    J’aurais bien laissé une femme se charger de cela. Mais la seule que nous avons sous la main… eh bien

    Il finit par ses cheveux avant de reculer pour l’observer.

    Votre haine vise la mauvaise personne. Elle n’était qu’une arme. Elle l’est toujours aujourd’hui, mais elle ne sert plus l’ancienne présidente. Votre ennemie est morte.

    Il savait qu’elle ne verrait pas la chose de cette façon. Il ne s’attarda pas sur le sujet, il y avait plus pressant.

    Combien de personnes avez-vous perdues, combien de morts et de sacrifices pour venir jusqu’ici ? Je ne peux qu’admirer votre résilience et votre intelligence.

    Il fallait bien les deux pour survivre à tout ce qu’elle avait traversé.

    Je vous demande de faire appel à ces deux qualités pour ce qui va suivre. Nous savons tous ce qui arriverait si la situation ici venait à se savoir.

    Il fit une courte pause pour la laisser prendre la mesure de ses paroles.

    Voici l’histoire officielle. La dernière Genova en vie a recouru à la pègre pour survivre au massacre de sa famille. Malheureusement pour elle, elle croise la route d’une dangereuse criminelle connue sous le nom de la Gamine. Cette dernière n’apprend la véritable identité de la noble que plusieurs mois après l’élection du nouveau président. Elle décide alors de la prendre en otage et demande une rançon.

    Il aurait aimé avoir plus de temps pour réfléchir à cette version de l’histoire.

    Malheureusement, elle n’a jamais eu le retour du Président pour confirmer que lui ou des hommes travaillant à son compte aient reçu le message. Nous n’aurons pas besoin de preuve pour ce détail, ce genre de choses peut être intercepté ou se perdre en chemin si on ne sait pas s’y prendre. Fatiguée d’attendre une réponse qui ne venait pas, elle décide de profiter de la manifestation des Bougeoirs pour mener une grosse opération sur la Banque des chaînes. Elle amène sur place son otage pour servir de moyen de pression et de négociation si son plan échouait. Des soldats et des mercenaires embauchés pour couvrir la marche tombent sur le braquage et décident de l’arrêter.

    Il indiqua le couloir.

    Il y a des soldats un peu plus loin qui couvrent notre position.

    Il se tourna à nouveau vers elle.

    Ils réussissent à rentrer dans la Banque quand ils apprennent d’un des complices vaincus à l’extérieur que la nièce du président est en danger. Les hommes de la Gamine menacent et blessent leur otage avant d’être vaincus à l’entrée de la salle des coffres. Quand le reste des cambrioleurs comprennent qu’ils ont perdu leur seul moyen de pression, ils prennent la fuite. J’aurai besoin de vous pour ce dernier point. Quand on aura fini ici, il faudra dire à vos hommes de se disperser. Je ne suis qu’un mercenaire alors, je ne cherche pas forcément à prendre des prisonniers.

    Il se doutait bien qu’elle ne croyait plus en cette façade. C’était néanmoins sa couverture et il refusait de l’abandonner.

    Mais ils ont attaqué et tué des citoyens républicains. Si nous rencontrons de la résistance…

    Il haussa les épaules, indiquant qu’il n’aurait pas d’autre choix que de les tuer. Certains s’en sortiraient avec des blessures, mais ils finiraient en prison.

    Ils ont une chance de s’échapper. J’espère qu’ils en profiteront et se cacheront. Vous vous en êtes pris à la Banque des chaînes. Ils chercheront à faire punir les coupables et à décourager ce genre d’attaque. Alors je conseille qu’ils se planquent bien. Ce sera à vous de décider si la Gamine était ici et donc est morte avec ses hommes ou si elle a survécu en évitant de trop s’impliquer directement.

    Il ne connaissait pas les détails du plan de la Genova.

    Peltier m’a dit que vous vouliez vous refaire un nom dans la noblesse. Avec l’aide de votre oncle, vous serez plus utile à vos amis encore en vie sous le nom Genova que sous la Gamine.

    Il remarqua Orifa s’approcher avant de s’arrêter à quelques pas de lui. Elle signa et il comprit. Elle avait trouvé dans le coffre d’Exousia, bien plus que les documents incriminants la Gamine et elle voulait sécuriser les documents. Il hocha la tête et se tourna vers Cécilia.

    Je vous demanderai bien si vous êtes d’accord avec cette version. Mais je n’aime pas le faux semblant.

    L’ironie de la remarque n’échappa pas à l’espion qui continua.

    Vous n’avez pas vraiment le choix. Le carnet est maintenant entre nos mains. Malheureusement, nous ne pouvons pas le brûler. C’est le seul moyen de s’assurer que votre témoignage concorde avec l’histoire. Je vous donne ma parole qu’il ne sera jamais utilisé contre vous dans d’autres circonstances. Vous êtes libre de retourner à votre ancienne vie sans crainte.

    Elle n’avait aucune raison de le croire et il regretta de ne pouvoir rien y faire.

    J’étais sincère en vous proposant ma protection. C’est ça mon métier, protéger. Si nous survivons à ceci et qu’un jour, vous avez besoin de mes services, n’hésitez pas. Je doute que vous le fassiez, mais croyez-moi quand je dis que j’aurais préféré vous rencontrer dans d’autres circonstances.

    Il la laissa réfléchir à ses paroles et alla briefer sa directrice sur l’histoire qu’il venait de raconter. Elle devrait les abandonner bientôt pour sécuriser leur trouvaille, mais elle devait convaincre Didier avant de partir.

    Caul, une ombre sous les ordres de la valkyrie, fit son apparition dans la salle et les rejoignit. Il était censé défendre leur position avec les Brisemurailles plus loin. Verndrick fronça les sourcils.

    “Les soldats ont été contactés par télépathie par la générale de Noirvitrail. Des renforts sont demandés pour canaliser les manifestants optimates et éviter qu’ils ne croisent ceux des Bougeoirs.”

    Je vois. Avertis-les de la présence de la nièce du président,” dit-il en indiquant Cécilia. “Elle aura besoin d’escorte jusqu’à la Mairie. Après ça, nous irons ensemble aider le reste de l’armée.

    “La quoi ? J’ai vu…. ” Il regarda sa directrice. “C’est vous qui avez… ? Désolé ! Merde !”

    Je sais, allez, vas-y.

    “Merde !” répéta-t-il. “Ah, j’ai aussi trouvé ça en fouillant le gus au béret dans le couloir avant de venir ici.”

    Il lui présenta un document, une guillotine pour cigare, un briquet et deux cigares. Verndrick parcourut rapidement le papier avant de remettre le tout dans les mains de sa supérieure.

    Il est venu avec toi, c’est ton problème.

    Il les abandonna pour se rapprocher de Cécilia.

    Vous êtes prête ? Comment comptez-vous avertir vos hommes que le casse est fini ?

    Il espérait qu’elle allait passer outre sa colère et son deuil et les aider à trouver une issue « pacifique ». Il y avait toujours la manifestation et les responsables derrière les bombes humaines à gérer. Il décrocha son gantelet de sa poignée gauche pour l’accrocher à la droite. Son épaule était toujours blessée et il préférait confier la charge de son bouclier à un membre qui ne le faisait pas souffrir.

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  • Mer 16 Oct - 19:35
    L’agent mystique restait en position stable et elle était satisfaite du comportement des manifestants optimates. Elle voulait attendre jusqu’au dernier, mais un soldat marin l’interpellait, car son supérieur semblait la demander. Elle commençait par lui demander de patienter, mais celui-ci la suppliait de partir avec lui et la commandante des troupes d’assaut du Parangon de Justice regardait de l’autre de sa faille. Elle constatait un début de mouvement de retrait des manifestants, même si certaines restaient en regardant le trou béant devant eux.

    La femme rousse encapuchonnée décidait de se déplacer dans les airs pour rejoindre rapidement son supérieur et elle remarquait du changement quand elle arrivait vers l’Obseedra III. L’espionne particulière de la République observait la présence physique de Mirage  avec un cigare qui arrivait à bloquer les fuyards avec une magie élémentaire du sable. Elle voyait aussi plusieurs personnes couchées qui ne bougeaient pas sur le pont et elle voyait un homme qui était collé par la potentielle dulcinée de son supérieure avec la drakyn. Elle sentait que sa magie utilitaire de déplacement dans les airs commençait à fléchir et elle écoutait les ordres de son supérieur dans les airs. Elle ne parlait pas, mais elle acquiesçait avec un mouvement de tête. Sa tenue présentait toujours une couleur rouge sanguine et elle descendait sur le pont du bateau endommagé. Cependant, elle se rendait compte de la difficulté de la mission aux premiers abords, car il avait beaucoup des tas de personnes ne bougeant pas. L’agent mystique avait un petit avantage, car elle avait vu le visage de ce faux père révérend. Elle pouvait commencer en premier lieu par les personnes qui étaient sol et elle les regardait assez rapidement. Elle savait que la recherche allait prendre du temps, mais elle devait faire vite, car elle avait entendu la présence de l’ambassadeur et son personnel qui s’occupaient des fuyards. Elle se méfiait du  jeune homme aux cheveux marrons et la Draky car ils semblaient suspects pour l’agent mystique. Son activité allait être sûrement empiétée ou alors elle allait devoir se battre. Cependant, elle commençait à visualiser la position de l’entrepôt dans son esprit et elle avait fini d’inspecter scrupuleusement  les corps éparpillés.

    La commandante des troupes d’assaut du Parangon de Justice, continuait sa recherche et cette fois elle examiner les différents tas de corps groupés. La femme rousse devait maintenant à penser apprendre une magie arcanique, car il était difficile de trouver une personne vivantes dans un tas de corps inertes. Néanmoins, elle se rappelait de quelques paroles du couple de tuteurs qui lui apprenaient  les quelques notions pour savoir si une personne est encore vivante. Il y avait le battement du coeur et aussi le souffle pour respirer. La femme rousse  encapuchonnée tendait son oreille sur le premier tas de corps inertes et en fonction d’un souffle,  elle dégageait les corps pour visualiser la personne qui respirait. Elle se doutait que le chef allait en très mauvais état et elle pensait qu’il pouvait avoir une blessure importante. Elle opérait de cette manière sur chaque groupe de tas de corps immobiles. Toutefois, en premier lieu elle faisait un tour visuel pour remarquer si le chef se trouvait parmi les premiers corps qui étaient à la surface de monticule de cadavres.


    Si l’agent mystique arrivait à retrouver le faux père révérend, alors elle le téléportait  dans la foulée, car elle avait déjà visualiser le lieu de sa destination. Une fois arrivée dans l’entrepôt, elle allongeait sur le sol le faux père. Elle attendra les renforts du Parangon de Justice et elle se préparait à défendre cette personne en mettant tous ses sens en alerte. Toutefois, se préparant à une confrontation de la part d’une personne représentant l’empire n’allait pas la laisser emporter  le faux père sous leurs yeux. Elle laissait une petite surprise, si cet ennemi essayait de l’attaquer de manière sournoise. Son ouïe se concentrait sur les alentours au moment elle touchait le faux père avec sa main. Elle s’apprêtait à exécuter d’une manière différente l’attaque exécutée par la cavalière lors du conflit avec l’assemblée dans les remparts. Elle allait produire un son d’impact, mais le procédé était plus original et elle créait l’onde de choc autour d’elle avec un claquement de doigt de son autre main. Elle enchaînait avec une téléportation, toutefois, la destination allait être sur le premier lieu qui lui venait dans l’esprit qui pensait à se cacher dans les ombres comme ceux des égouts. Toutefois, le stress pouvait les faire atterrir ailleurs. Malgré le bruit de l'attaque de boulets lancés depuis le vaisseau volant, elle ne semblait pas perturbé, mais plutôt en alerte.
     »RESUME »:
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  • Mer 16 Oct - 20:55

    Partie 9


    [Évent] La Colère des Bougeoirs - Page 19 29a6e410

    Le sifflement aigu qui habitait les oreilles du commissaire depuis son combat contre le shaman refusait de partir, et il avait l'impression de n'entendre que d'une oreille, de surcroit. Il croisa alors les bras sur sa poitrine pour mieux se concentrer sur les échanges autour de lui, restant silencieux depuis qu'il avait envoyé quelques renforts au port. Konrad était droit comme un i aux côtés du commissaire Patoche et un peu en retrait du Préfet Pétanque. Deux hommes de paille qui avaient tendance à s'effacer en présence du maire ou, pire, à se plier aux planifications de leurs subordonnés. Pétanque était  plutôt le premier, Patoche, le second, sans conteste.

    Il plissa le regard en constatant que la général de Noirvitrail préféra envoyer des renforts au port plutôt qu'à la Place des Tilleuls. Peut-être avait-elle confiance en ses forces déjà en présence, ou bien estimait-elle que l'Obseedra était plus urgent que la Banque des Chaines. Mais peut-être aussi que Konrad manquait de renseignements, le directeur du SCAR était absent, ayant surement un opération en cours en ville, et probablement à la Place des Tilleuls. L'esprit pourtant acéré du commissaire aurait en temps normal démêlé cette situation et se serait douté de ce qui se tramait là-bas, mais à l'heure actuelle, son esprit était un brin embrouillé.

    Son attention se porta finalement sur le nouveau venu qu'il reconnu comme étant Vorès de Cypres, le meneur de la foule présente sur le parvis de la mairie. Il annonça une nouvelle particulièrement réjouissante, à savoir la dispersion imminente de la dite foule. Et si la pluie continuait de tomber dru à l'extérieur et que des clameurs toujours plus fortes provenaient du centre-ville et du port en même temps, les officiers en présence purent entrevoir le bout du tunnel. Et ce, jusqu'à ce que le shoumeïen demande - respectueusement - à descendre à l'Obseedra. Konrad s'ébranla alors que Pétanque tressailli.

    Ce dernier fit de nouveau mine de prendre la parole, ouvrant la bouche, mais Lightborn fit un pas en avant et le devança encore une fois.

    - Monsieur de Cypres, nous vous remercions encore pour votre collaboration et nous réjouissons de cette fin qui sied à tout le monde. Mais pour l'heure, la situation au port n'est toujours pas démêlée, nous n'avons pour l'instant aucune nouvelle. Il vaut mieux donc, pour votre sécurité que vous attendiez avec nous le feu vert des autorités sur place...

    Et comme pour ponctuer sa réponse, les déflagrations des canons de Littorina firent vibrer les vitres du hall de la mairie. Vraisemblablement il valait mieux que personne ne se rende pour l'instant au port. Il allait d'ailleurs falloir expliquer la situation à Vorès pour éviter qu'il n'harrangue de nouveau la foule. Konrad pivota subrepticement vers Athénaïs pour l'inciter à développer un peu mieux ce qu'il se passait au port, il était moins loquace dû au mal de crâne.

    Résumé :
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  • Mer 16 Oct - 23:36
    Cécilia Génova… Orifa ne la voyait que comme une personne qui avait réussi à se faire passer pour morte avant de revenir à la vie l’air de rien pour la mettre dans une position compliquée. La solution la plus simple et celle qu’utilisait la valkyrie dans ce genre de cas, c’était le meurtre : pas de témoin, pas de problème. Jusqu’à aujourd’hui, c’était ce qui l’avait toujours maintenue en vie. Pourtant, depuis la mort de Mirelda, les choses avaient changé ; elle avait changé, du moins c’est ce qu’elle espérait. Il n’avait fallu que l’intervention d’une ancienne ennemie, quelques insultes et quelques mots sur Mirelda pour que la bête au fond d’elle ne s'engage à nouveau. Le seul point positif qui en était ressorti, c’était que sa rage s’était arrêtée à Cécilia… Mais sans l’aide de son second, sa tête roulerait déjà sur le sol.

    Si Orifa n’avait rien à pardonner à Cécilia, car cette dernière ne lui avait rien fait, l’inverse était différent, et seul son loyal second était capable d’imaginer que le pardon n’était pas une chimère. En entendant sa voix tremblante tout en désignant les corps sans vie, tout cela l’avait touchée plus que de raison. Peut-être qu’elle aurait été capable de se mettre à sa place si elle avait eu un compagnon de route qui avait connu la galère, la crasse et les bassesses de la ville ? Serait-elle dans cet état si Verndrick passait l’arme à gauche ? Pourtant, il n’était pas l’heure de s’étendre en conjectures. Une partie d’elle voulait connaître les noms de ses victimes ; peut-être qu’avec tout ça, elle pourrait tirer un nouveau trait sur la liste des cibles désignées par Mirelda. Mais une autre partie d’elle voulait se concentrer sur la situation actuelle ; il fallait s’occuper de la ville avant tout. Après Liberty, si la république se retrouvait à voir également Courage dans un état similaire… Ça allait devenir difficile pour la suite.

    Suivant l’indication de son chef du moment, elle se dirigea vers le coffre en suivant les indications de la captive. Avec l’aide d’un agent, l’objectif était déjà de pouvoir localiser précisément le coffre. Au centre, il y avait un registre avec le nombre des détenteurs de chaque coffre. Regarder un à un les tiroirs pourrait lui prendre des heures, et malheureusement, le temps était ce qui leur manquait le plus ; au moins, ils étaient deux, c’était déjà ça de pris. Le deuxième problème maintenant était de pouvoir ouvrir le coffre pour récupérer son contenu ; cette fois, ils ne pouvaient pas travailler à plusieurs. L’ouverture des serrures était l’une des qualités de la valkyrie ; c’était bien pour ça qu’elle était régulièrement équipée de son attirail de crochetage. Elle n’aurait certainement jamais imaginé qu’un jour son talent pourrait servir pour s’occuper d’un coffre de la BdC, le SCAR non plus…

    Après plusieurs essais, la serrure finit par déclarer forfait pour dévoiler son contenu. Comme indiqué, il y avait bien le carnet que cherchait la Gamine. À côté, par contre, il y avait quelque chose de bien plus intéressant. Fouillant et lisant en diagonale une partie des documents, c’était finalement une véritable mine d’or. Il semblerait qu’une bonne partie des informations sur la pègre de Courage semblaient être retranscrites. À ce niveau-là, c’était presque un cadeau du ciel ; leur plan, qui se retrouvait momentanément temporisé, allait exploser d’efficacité une fois qu’elle pourrait prendre le temps de tout assimiler. Récupérant un sac vide sans marque, elle enfouit les documents ainsi que le carnet. Il lui était impossible de pouvoir continuer à se battre avec un tel fardeau à transporter ; il fallait le mettre en lieu sûr dans une planque du SCAR pour le récupérer une fois que l’ambiance se serait calmée.

    Par signe, elle avait expliqué rapidement ce qui en était à Verndrick, indiquant qu’il fallait sécuriser le contenu. Mais était-ce judicieux de s’éclipser maintenant ? Alors que l’elfe allait devoir garder à l'œil deux prisonniers ? Au moins, aucun d’eux n’allait pouvoir s’enfuir, c’était déjà ça de gagné. Par la suite, elle comprit qu’il fallait absolument se diriger vers la mairie. Était-ce judicieux de laisser Cécilia dans cet état ? Mais il fallait bien avouer qu’il allait être très compliqué de pouvoir trouver un médecin pour remettre sur pied ces bras dans les plus brefs délais. Pourtant, étaient-ils en train de prendre la bonne décision ? Si la captive se retrouvait à être un oiseau chanteur à l’oreille du président… Il ne semblait pas être du genre à ne pas se venger du bourreau de sa famille… Alors s’il apprenait le passif entre Cécilia et elle, en plus de parler de tout ce qu’elle savait.

    Se murmurant à elle-même

    “Fait chier.”

    Verndrick avait pris les choses en mains actuellement, alors elle lui faisait confiance. S’il sentait qu’elle pourrait le trahir, alors il n’y avait aucun doute qu’il allait tout à fait être capable de prendre les bonnes décisions.

    Se tournant vers Didier, elle se rapprocha de lui pour s’occuper du bien malchanceux Marchand. Si l’elfe n’avait rien dit en lui redonnant les affaires, c’était qu’il n’y avait rien d’important. Mais par acquis de conscience, il était peut-être préférable de poser quelques questions. C’était tout de même un homme sans capacité martiale qui avait accepté de suivre un groupe de soldats jusque dans une foule enragée avant de rentrer de son propre chef dans une banque pour finalement se retrouver ici. Pauvre bougre.

    - Donc, tu es un simple marchand, capable de repérer de la poudre explosive, qui décide de sortir en ville pendant une manifestation pour finalement suivre un groupe de militaires jusque dans une banque où tu prends part au combat. Est-ce que mon résumé est correct ?


    «O... Oui, c'est correct.»

    Il semblait assez nerveux. Sous l’effet du charme, il aurait dû être plus calme, c’était intéressant. Elle enchaîna.

    - Qu’est-ce que tu as fait entre le début de la manifestation et notre première rencontre ? Et pourquoi tu as décidé de me suivre dans cette banque alors que tu savais qu’elle était en proie au danger ?


    Didier devenait de plus en plus nerveux et avait le regard fuyant, mais il ressentait l'effet du pouvoir de séduction d’Orifa sur lui et avait le sentiment qu’il pouvait lui parler.

    «O... Orifa, je... J'étais avec un concurrent malheureux... Suite à l'appel d'offres pour des livraisons de chaux à la ville. Philippe Peutiez. Il m'avait donné rendez-vous à l'auberge du Drapeau Blanc...»

    Il hésita un moment, puis continua.

    «A... Après notre réunion, je... J'ai quitté le Drapeau Blanc et j'ai croisé un groupe d'optimates qui m'ont malmené... Ma fuite m'a mené à l'église où nous nous sommes rencontrés...»

    Regardant autour de lui, complètement perdu.

    «Concernant la banque... Je... Je ne sais pas, je... Je pensais pouvoir aider...»

    Mais son discours restait vague, de sorte qu’il était difficile de simplement croire cette version. En regardant les papiers qu’il avait sur lui, il y avait quelque chose d’étrange. Sans connaître l’aveu du malheureux, elle n'aurait jamais pu imaginer que ça pouvait être une preuve pouvant le faire chanter. Ce document était une cession d'un entrepôt en périphérie de la ville de la part d’un certain Philippe Peutiez à Didier Van Strijdonck. Le plus improbable, c’était de voir qu’il n’y avait en bas qu’une seule signature et pas de date. La griffe présente appartenait au fameux Peutiez. Sous son masque, Orifa faisait apparaître un grand sourire carnassier.

    Se murmurant à elle-même.

    “Comme c’est intéressant.”


    - Et pourquoi as-tu le document alors qu'il n’est signé que de la main de votre partenaire ? Et en plus sans qu’il n’y ait de date qui soit apposée dessus ?

    Continuant d’user de son charme avec une voix suave, elle lui murmura à lui seul.

    - J’aimerais beaucoup que tu m'expliques en détail comment s'est déroulée cette réunion, tu veux bien faire ça pour moi ?

    Si au début elle avait pensé que cet échange avec Didier allait se faire rapidement et sans accrocs, voilà qu’elle tombait sur une mine d’or. Pour Cécilia, ils avaient le carnet, et pour Didier, elle ne savait pas encore ce qu’elle venait de trouver, mais il n’y avait aucun doute que c’était croustillant. Une fois qu’elle aurait fini de lui tirer les vers du nez, il allait falloir tout partager avec Verndrick au plus vite.

    Résumé:


    Métamorphose P1 / Nyctalopie P1 / Séduction P1 /  Ouïe Augmentée P1 / Vue augmentée P1 / Odorat augmenté P1 / Invisibilité  P1 / Régénération P1 / Senseur magique P1 / Agilité et précision P2 /  Prouesse d'arme P1 / Vitesse P2
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    Didier Van Strijdonck
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  • Hier à 10:28
    Le marchand avait remarqué le geste de Cécilia et, suivant son conseil muet, n’avait pas creusé davantage la question. La tension, bien que retombée, restait palpable, et il décida de ne plus se risquer à aggraver son cas avec des questions hasardeuses ou mal placée.

    « On ne se connaît pas, mais si je puis me permettre, je ne serais pas en vie sans votre aide. » Lui avait-il dit, reconnaissant, percevant la colère triste chez la jeune femme.

    On consolait comme on pouvait et Didier avait bredouillé cette phrase sans trop y réfléchir. Avant que la jeune femme ne s’enfonce dans le coffre avec Verndrik et Orifa. Lui, il était resté à l’extérieur, encadré par deux de leurs hommes. Mais alors qu’il demeurait là, sous bonne garde, une pensée lui transperça l’esprit, un éclair de lucidité dans ce chaos mental :

    * Bon sang ! Si madame Ironsoul savait que j’étais impliqué dans ce merdier, je pourrais dire adieu à mes futurs prêts… *

    Didier se perdit un instant dans ses pensées, cherchant une solution à la situation, une explication possible « au cas où » la banquière, avec qui il avait l’habitude de négocier ses financements, devait apprendre la chose et lui demander des comptes. Mais soudain, son esprit s’embruma à la pensée d’Orifa. Alors qu’il essayait de renouer les fils de la journée, elle était revenue vers lui et avait commencé à le questionner.

    Pendant la première partie de l’interrogatoire, bien qu'il tentât d’éluder les points sensibles le concernant, il fut déstabilisé par un sentiment étrange. en effet, il avait ressentit une fascination profonde et inexplicable pour la jeune femme qui se tenait devant lui. Ses paroles coulaient comme du miel à ses oreilles, et il se mit à la trouver belle, incroyablement belle en dépit de son masque et de sa tenue tachée de sang. Cela le fit balbutier, son trouble devenant de plus en plus évident, se sentant même ‘à l’étroit’. Mais en parlant d’étroitesse, alors que la valkyrie l’interrogeait en abusant HONTEUSEMENT de son avantage, Didier sentait l’étau se resserrer autour de lui. En effet, le document qu’elle tenait en main était des plus incriminants, et même si Orifa n’était pas au courant des événements du Drapeau Blanc, il ne s’agissait que d’une question de temps avant que la vérité n’éclate.

    – J’aimerais beaucoup que tu m'expliques en détail comment s'est déroulée cette réunion, tu veux bien faire ça pour moi ?

    Cette voix, douce comme du velour, ce ton, exquisement suave le tout dans un murmure des plus envoutant, et cette posture incroyablement sensuelle… Didier était complètement sous le charme, bien qu’une petite voix en lui criait le contraire. Fatigué par son périple, épuisé par le combat et la mort qui l’avait frôlé, il n’avait plus vraiment la force de lutter contre ça. Didier s’éloigna pour s’asseoir sur une chaise non loin, la tête entre les mains, un gamin gisait dans son sang juste à côté. Cacher la vérité ne servait plus à rien, il était coincé et devait désormais jouer cartes sur table car résister ne ferait qu’empirer les choses pour lui. Après un léger hochement de tête, Didier commença :

    « Je… Je ne voulais pas que ça arrive. On m’a tendu un piège, Orifa. » Sortant la tête de ses mains, Didier leva un regard désabusé vers celle qui l’interrogeait.

    « Peutiez m’avait donné rendez-vous au Drapeau Blanc malgré la manifestation… Il voulait me faire renoncer à ce marché de livraison de chaux. » Poursuivit-il sur un ton anxieux, renforcé par le fait qu’il se tordait nerveusement les mains.

    « Il voulait échanger ce marché extrêmement lucratif contre ce machin que vous avez dans les mains… » Fit Didier en pointant le document. Il pouffa ensuite de rire. « Cet imbécile a même signé devant moi pour m’amadouer. Puis il a tenté de négocier, mais je n’ai pas cédé à son cirque. »

    Didier plongea de nouveau son regard dans celui d’Orifa, ou plutôt sur son masque, avec une colère sourde avant de poursuivre, presque en serrant les dents :

    « Vous savez, cela fait des années que j’essaie d’avoir une ligne régulière entre Liberty et Courage, des années ! Et quand j’arrive enfin, ENFIN à obtenir ce que je veux, un paltoquet vaniteux et suffisant tente de m’amadouer avec un entrepôt de merde en périphérie de la ville ! Je ne pouvais, et ne voulais, pas céder… »

    Une certaine détermination perçait dans la tirade du malheureux. Il marqua une pause, réfléchissant à ses prochains mots. Passant une main dans sa barbe naissante, il laissa son regard errer vers un tableau représentant une scène paisible et bucolique accroché en face d’eux, comme pour s’évader un instant par la pensée. Puis il reprit :

    « Comme il voyait que je ne cédais pas, le ton est monté et l’ambiance est devenue franchement hostile. J’étais sur le point de partir quand il… il s’est jeté sur moi avec son foutu couteau ! Ce fils de chien a essayé de me planter, Orifa ! »

    Une rage sourde se dégagea de cette dernière tirade. Didier ferma les yeux, revivant intérieurement la scène. Il n’en dit pas plus, le résultat de cet échange étant évident. Il cacha ensuite ses yeux sous ses doigts pour dissimuler les larmes qui commençaient à perler.

    « Je ne voulais tuer personne, vous comprenez ? Je ne voulais tuer personne ! » Dit-il vivement en jetant un regard à Orifa avant de continuer. « Je me suis emparé du document que vous avez là parce qu’il était bien en évidence sur le bureau de ce connard. Je ne voulais pas qu’on le trouve et qu’on remonte jusqu’à moi… Qu’on m’accuse d’avoir ‘assassiné’ ce type pour un entrepôt de merde. »

    « Et puis… et puis son assistant est arrivé… Je, j’étais en panique, vous comprenez ? Ce type était bien plus balèze que moi, alors… je l’ai pris par surprise et… il est passé à travers la vitre et… et il est tombé sur la chaussée… en pleine manifestation. » Didier émit un rire jaune avant de poursuivre. « ‘Tu lui as réglé son compte ?’ avait dit ce connard en entrant dans le bureau de Peutiez. Jamais je n’oublierai ces mots, Orifa. Jamais. À cet instant précis, il est devenu évident que cette réunion n’était qu’un piège. »

    Didier reprit ensuite la tête entre les mains. Cet aveu, bien que grave, l’avait néanmoins soulagé d’un poids, mais à quel prix ? Allait-il être jeté en prison comme un vulgaire criminel ? Sa carrière de marchand allait-elle s’arrêter ici, dans cette banque des Chaînes ? Tout devenait incertain pour lui, et cela lui était insupportable. Il ne put s’empêcher de l'exprimer :

    « Par tous les Titans, Orifa, je… je vous jure que c’est la pure vérité. Je vous le jure sur ma vie, et je suis prêt à vivre ce qu’ont enduré chacun de ces gosses s’il le faut. Je suis tellement dans la merde, je suis foutu… Je ne suis pas un assassin, je voulais juste faire des affaires… »

    Didier, toujours sous le charme de la valkyrie, s’était alors relevé et voulu la rejoindre mais cette dernière avait déjà tourné les talons pour pénétrer dans le coffre, là où se trouvait Verndrik, laissant Didier planté là, penaud et désabusé comme jamais.
    Résumé:
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  • Hier à 14:34




    La colère des Bougeoirs



    A quel moment les choses étaient devenues aussi désastreuses ? La ville semblait être à feu et à sang, et  ce qui s’annonçait être une journée ensoleillée et douce avait tourné en un orage qui semblait presque surnaturel. La présence des pirates semblait n’avoir rien arrangé à la situation, bien au contraire. Je les soupçonnais d’être au moins en partie responsable de tout ce désastre. Et c’est avec la rage au ventre que je me dirigeai vers le port dans l’espoir d’intercepter ces ordures et les empêcher de nuire davantage à quiconque. La décision la plus logique dans mon état était de s’envoler, ce que je fis bien évidemment. Mais j’avais visiblement sous-estimer l’orage qui était en train d’éclater. Si en général j’appréciais grandement ce type de météo, m’y sentant parfois davantage chez moi que n’importe quel intérieur de maison, ce nétait pas le cas aujourd’hui. La puissance du vent me ballottaient, tentant de drainer le peu d’énergie qu’il me restait. La pluie quant à elle m’empêchait de voir à plus de quelques dizaines de mètres devant moi, et si je ne connassias pas le chemin, je me serais déjà perdu depuis bien longtemps. Jetant un coup d’œil au ciel, le sentiment que cette tempête n’était pas naturelle se renforçait, même si je n’avais pas de preuves de ce que j’avançais.

    Si marcher était difficile, lutter contre les vents impétueux n’était pas une mince tâche pour autant. Regardant derrière moi de temps en temps pour m’assurer qu’aucune âme malveillante ne me suivait, j’avisai une grande paire d’aile appartenant au colosse d’azur qui tentait de bien que mal de me suivre, accompagné d’une demoiselle rousse que je connaissais absolument pas. Mais si elle voulait aux côtés de Kieran, elle devait probablement être une alliée. Me focalisant à nouveau sur mon objectif de me rendre au port malgré les difficultés, je poursuivis pendant quelques secondes en puisant dans la magie pour avancer. C’est à ce moment là que je perçus un vacarme suffisamment bruyant pour attirer mon attention malgré la crise ambiante. Je m’arrêtai brusquement pour me retourner, sur le qui-vive, et je mis une seconde à me rendre compte en décrivant la zone que c’était le dragon qui s’était effondré au sol. Et il ne se relevait pas.

    -Kieran !!

    Oubliant momentanément ma colère et la rage qui me poussait à avancer, l’inquiétude vint remplacer mon moteur et je fonçai vers le drakyn. La rousse avait fait de même, et plus proche que moi, elle arriva à son chevet -si on pouvait appeler ainsi le parvis- bien plus rapidement. Il tenta de se relever, mais sans réussir et il finit par s’écrouler sur le sol, le soulèvement régulier de son corps trahissant une respiration certes présente mais bien trop rapide pour être normale. Les mains expertes de la rouquine commencèrent à examiner notre ami avec une dextérité prouvant son expérience. Mais alors qu’elle l’examinait, des bruits retentirent au bout de la rue. Des bruits que je pensais avoir mis derrière moi en quittant le chemin de la manifestation un peu plus tôt, mais qui nous avaient mystérieusement rattrapés. En tournant la tête vers les nouveaux arrivants, je remarquai d’un coup d’œil que ces derniers n’étaient pas les Manifestants des Bougeoirs. Eux semblaient ne pas vouloir se calmer, et protester en tout paix n’était pas au programme non plus au vu des armes qu’ils avaient à disposition. Comment avaient-ils mis la main sur ce matériel ? C’était une bonne question, mais certainement pas la plus essentielle, là tout de suite.

    -Putain, on n’a pas le temps pour ça, grommelai-je.

    J’avais l’impression que j’avais répétais cette phrase dans ma tête bien trop de fois au cours des dernières heures. Mais d’un coup, la terre s’ouvrit sous les pieds d’un premier groupe de pro-optimates qui chutèrent dans les égouts. Leurs cris s’estompèrent aussitôt lorsque le sol se referma par la suite, levant tout doute sur la nature magique de cette intervention. Et la seule autre personne capable de cela était la demi-fae encore au chevet de l’enfant de dragon. Cette chute n’était pas une mince affaire, ils allaient sûrement se blesser en tombant. Ce qui n’était pas une bonne nouvelle, surtout dans l’état actuel des choses. Je ne savais pas si la demoiselle faisait parti des forces de l’ordre, mais je pouvais comprendre que sa priorité n’était pas au confort des déchaînés, surtout dans cette situation avec Kieran en mauvaise posture et des manifestants belliqueux. Mais il fallait éviter au mieux de les tuer ou de les blesser trop gravement.

    -Je vous laisse vous occuper de Kieran, demi-fae, dis-je avec une respiration lourde et un peu saccadée trahissant mes blessures passées. Laissez-moi m’occuper des civils.

    Un deuxième groupe était déjà en train de poindre le bout de son nez, tout aussi belliqueux et optimates que les précédents, tandis que les rugissements des rues voisines indiquaient que certains étaient déjà rentrés en contact avec les forces de l’armée. Je soufflai un instant. Le maintien de l’ordre faisait certes parti des prérogatives de toute unité des forces de l’ordre, mais je devais avouer que ma magie était bien plus taillée pour des missions Offensives que de maintien pur de l’ordre. Il allait falloir que je me débrouille avec ce que j’avais.

    M’élevant à quelques centimètres du sol pour ne pas causer de dommages collatéral, je vins me placer face au second groupe de raci-…d’optimales, et je laissai ma magie s’exprimer. Mes yeux s’illuminèrent brusquement, des éclairs s’échappant de mes pupilles tandis que tout mon corps se couvrait de cet élément qui faisait parti de moi. Mes bras se transformèrent en foudre eux aussi et mes cheveux se muèrent en petits éclairs soulevés par la puissance de ma magie. Et petit à petit, alors que j’étendais les bras, je fus recouvert par ma magie qui prit la forme d’une chouette pour représenter le symbole de la République.

    -Arrêtez-vous ici. Si je pose les pieds au sol, vous finirez tous électrisés. Vous mourrez tous. Est ce que cela vaut vraiment le coup de quitter vos familles et de les mettre en deuil ? Qu’ils perdent leurs pères, leurs mères, leurs frères et sœurs ? Il y a déjà eu trop de victimes aujourd’hui. Trop de familles brisées. Rentrez chez vous au chaud, auprès des vôtres. Plus de sang n’a pas besoin d’être versé. S’il vous plaît. Il y aura d’autres occasions de faire entendre votre mécontentement.

    Spoiler:

    Ma voix s’était mué dans un roulement qui pouvait rappeler le grondement du tonnerre, dûe à mon identité élémentaire et amplifiée par l’orage au-dessus de nos têtes. J’espérais que cette tentative d’intimidation mêlée à des phrases pleines de bons sens en faisant appel à leurs émotions allait fonctionner. Sinon il allait falloir trouver une autre alternative. Je mobilisais ce qui me restais de concentration pour rester en l’air, quelques centimètres au-dessus du sol, pour ne pas risquer d’électriser par inadvertance. Je restais prêt à tout moment à désactiver la foudre sur la partie qui risquait d’être en contact avec le sol mouillé.

    Résumé des actions:

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  • Hier à 21:26
    J’ai l’impression d’avoir des ailes, non pas parce que je file comme le vent (c’est plutôt dangereux je pense de voler par le temps qu’il fait mais cela n’engage que moi) mais parce que je me bats pour quelque chose d’autre que ma ma propre existence ou croyance. Je me bats pour une Nation qui m’a accueillie, certains diront mal mais moi je ne le vois pas ainsi au final, des gens toxiques et nauséabonds on en croise bien entendu mais c’est comme partout.


    Et pour le coup, ces maudits pirates déjà ils n’ont rien à foutre ici à terre à Courage, qu’ils remontent dans leurs rafiots à la cons et qu’ils aillent aborder les navires marchands mais fichez la paix aux gens d’ici ! J’ai fait vraiment fait attention au chemin emprunté, trop occupé à courser cet Amiral parce que je voulais l’arrêter. C’est là qu’il s’arrête parce que finalement certains de mes traits de glace ont touché leur but mais aussi parce que nous sommes dans un nouveau lieu, près de la place du Musée.


    Bien sûr je me rends compte que j’ai touché quelques civils, ça va ronfler à la fin de tout ça, je vais prendre cher enfin mon matricule va prendre cher même si je comprends pas comment un nombre pour m’identifier peut subir quoi que ce soit, c’est con comme principe !


    Il s’arrête, il peine, il est donc à ma merci. Et là pour le coup j’ai pas trop trop prévu ce qu’il se passe. Dans cette foule se tournent vers moi trop de monde, vraiment trop. Être le centre de toutes les attentions, ça ne me perturbe pas d’ordinaire mais là quand même, y a plein d’autres paires de crocs qui se montrent sans parler des dagues, épées… Faut être sacrément con pour ne pas prendre la poudre d’escampette. Juré ça me traverse le ciboulot l’espace d’un instant mais guère plus.


    Je n’ai pas besoin de compter, ils sont trop nombreux mais cela n’empêche rien… Je me mets à hurler et haranguer la foule autour de moi et des pirates.


    - Habitants de Courage, enfants de shoumei, voyez ceux qui vous manipulent! C’est pas le gouvernement, ce sont ces maudits pirates. Ils sont la cause de trop nombreux problèmes depuis toujours dans notre belle nation. Je dis notre car même venant de Célestia je suis Républicain. Ce pays m’a ouvert les bras et m’a donné un foyer, un travail et un idéal ! Et vous êtes cet idéal. Mis à mal par des putains de sorcières et des cons de pirates… Kaizoku c’étaient eux déjà, Liberty c’était eux aussi… Levez vous contre les vrais oppresseurs de la nation Bleue.


    Je me mets à hurler à la… face au ciel, un hurlement bestial et profond, empli de ma colère et de toute ma volonté. Je dois me battre pour ces gens et on verra ce qu’ils font eux.


    Je lève mon poing et désigner les pirates armés qui font front pour protéger leur Amiral.


    - Regardez les, prêts à détruire ce que VOUS avez construits, et leur chef, l’Amiral qui se cache derrière eux. Soulevez vous contre ces forbans qui sèment chaos et destruction même sur terre maintenant !


    En gros c’est le tout pour le tout… Le suivez moi, on leur botte l’arrière train !


    - Qu’ils quittent Courage !!! Sus aux pirates !


    Et joignant le geste à la parole, je concentre mon énergie et je fonds sur les lignes de pirates, pour la République, pour cette Nation que je ne me rendais pas compter aimer… Finalement je suis un bon soldat, prêt à mourir pour mon pays d’adoption ! Je fonce dans le tas, j’ai bandé (laissez moi finir) tous mes muscles pour mieux encaisser les coups qui ne manqueraient pas de pleuvoir (P1 renforcement) et je sors mes griffes pour déblayer autour de moi tout en faisant voler des copeaux de glace devant moi comme un bouclier protecteur mais tranchant pour ceux qui s’approchent (P2 Glace)

    Lyconnerie du soir:


    [Évent] La Colère des Bougeoirs - Page 19 7ffr
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    Gunnar Bremer
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  • Aujourd'hui à 0:28
    Il pleut, oui. Je sens ces abondantes gouttes de pluie couler sur ma peau. A des endroits dont j’avais peut-être oublié l’existence, ou du moins, la sensation était différente. Lentement, je passe ma main sur ma mâchoire juvénile. C’est quand la dernière fois que je n’ai pas senti la douce caresse de ma pilosité sous mes doigts ? Avant même l’âge adulte, la nature m’avait dotée d’une belle moustache. Je l’ai gardé pendant tant d’années au point de faire partie de moi et de mon identité auprès des autres, comme l’en atteste la réaction de Pancrace.

    A mes côtés, il s’agite. J’ai encore les mains tremblantes. Je me sens même si faible comme si une part immense de mon énergie vitale s’était envolée. J’ai peur. Peur du regard des autres. Je m’échappe à son regard, à sa présence. Je me tourne vers le vide, là où personne ne me regardera. Où personne ne se rendra compte qu’il manque quelque chose sur le visage qui est le mien. S’occuper de l’incendie ? Gérer les urgences ? Comment peut-on gérer les choses quand on ne sait même pas se protéger soi-même ? Quand le destin s’abat sur vous et vous privent de votre identité ? Personne ne peut me comprendre.

    Pancrace ne peut pas comprendre ce que c’est de perdre son visage.

    Tout ça, c’est la faute de ce misérable nain. Il s’est joué de moi. Il m’a privé de mon humanité. Il doit payer.

    -Pancrace. Il y a un nain qui a été emporté par la foule. Tu le reconnaitras. Il est hideux. C’est lui le responsable. Tue le.

    On ne déconne pas avec les moustaches.

    Masquant mon infirmité faciale de la main, je m’éloigne, mes ordres donnés. C’est bien le rôle du Capitaine que de mettre ces meilleurs éléments sur les missions de premier plan. Je passe à l’étage inférieur d’un bond, entrant dans une pièce vide dans le but de m’isoler. Dehors, la météo hurle sa rage, les cris de peur résonnent et bien que le chaos se résolve dans ce coin de la ville, les rumeurs de la manifestation sont toujours présentes. Je n’en ai cure. Je m’assois lentement sur lit laissé vide, contemplant mon reflet dans un miroir en face.

    Qui est cette personne ?
    Est-ce qu’il se définit uniquement par sa moustache ?

    Tout me paraît si vide de sens. L’envie de m’allonger et d’oublier me saisit l’espace d’une seconde avant que je me relève aussitôt. Est-ce que mon paternel aurait abandonné ainsi ? Je ne crois pas. Tout de même, je me sens nu comme un ver sans elle. Je dois faire quelque chose. Et j’ai quelques artifices dans ma besace. Comme la métamorphose. Le souvenir de moi-même, il n'y a même pas une heure, quand je n’étais pas défiguré. Lentement, mon visage se modifie alors que le reste ne change pas. Rares sont ceux à s’être métamorphoser en soi-même, mais cela change tout.

    Elle est revenue.
    Ma moustache est à nouveau là.

    Je me sens immédiatement gagnée par une énergie nouvelle. Les cris à l’extérieur se font soudainement plus forts. Plus proche. Plus dramatique. Le devoir m’appelle. Oubliant le fait que la métamorphose est temporaire, je bondis à l’extérieur, volant dans les cieux comme un phénix ressuscité avant de descendre en piqué, fonçant vers l’immeuble en flamme. Là, une femme saute d’un étage en proie aux flammes dans l’espoir d’en réchapper vivant malgré la chute. Je fonce, la cueillant dans les airs avant de la déposer au sol en douceur. Malgré la destruction de sa maison, il y a le soulagement d’avoir la vie sauve. Mais il y’a encore d’autres vie à sauver dans l’immédiat, alors je repars aussitôt. Il y a des urgences à gérer oui. Accomplir mon devoir est redevenu la première d’entre eux.

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