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Mirage
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Citoyen de La République
Athénaïs de Noirvitrail
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Les Bougeoirs
Avec plein de monde
”Je vais donc vous accompagner, déclara la générale à l’adresse de Vorès de Cyprès. Dans l’état actuel des choses, votre vie est trop précieuse pour qu’elle soit laissée sans surveillance. Je laisse l’Office Républicain assister à la dispersion de la manifestation et me rend avec vous au port. Vorès, venez avec moi.”
La jeune femme sortit de la salle de commandement, accompagnée du paladin et se porta à la rencontre des escouades Granit et Indigo qui surveillaient avec attention la foule des Shouméens sur la redoute dressée. Parlotte et Mêche s’approchèrent, visiblement stressées par la quantité de Shouméens se massant sur le parvis. Bien que les Brisemurailles soient correctement équipés pour faire face avec le reste des soldats de la GAR, le simple fait de se retrouver face à une foule aussi compacte et excitée avait de quoi filer de l’urticaire, même au plus apathique des combattants.
”Capitaines, nous nous rendons au port. Le Préfet défendra la mairie le temps que nous revenions. La foule va se disperser. Nous laissons les commandants de la Troisième superviser la fin de la manifestation.”
Les deux capitaines acquiescèrent et rassemblèrent les Brisemurailles dispersés sur la redoute, qui laissèrent la place aux autres soldats de la GAR et aux Officiers Républicains. Franchissant le cordon de sécurité avec sa vingtaine de soldats et Vorès de Cyprès, Athénaïs fendit la foule sous les regards des Shouméens. L’ambiance était étrange, oscillant entre les airs soulagés des manifestants et une certaine méfiance. Après tout, il était très possible que tout ceci ne soit qu’une mascarade et que les Républicains n’aient aucunement l’intention d’honorer leurs promesses. Ce n’aurait pas été la première fois que des élus de la République trahissaient leur parole.
Athénaïs projeta son esprit autour d’elle afin de parer à toute éventualité. La télékinésie arrêterait les éventuels projectiles lancés sur ses troupes, Vorès et elle, de sorte que la traversée de la foule serait des plus tranquilles. Rejoindre le port prendrait un peu de temps, mais il fallait absolument que la GAR se porte à la rescousse des médecins et de la marine au niveau de l’Obseedra. Les rapports qui pleuvaient dans l’esprit de la jeune femme n’étaient pas des plus rassurants et maintenant que la situation des Shouméens était pratiquement réglée, la générale disposait de suffisamment de marges de manoeuvres pour se déplacer en personne vers la position des médecins et de Vandaos pour repousser les assaillants.
Arrivant aux mantelets Est avec ses troupes, Athénaïs envoya un signal aux gardes afin qu’ils libèrent dans le passage pour les Brisemurailles. L’escalier d’accès au port s’ouvrait devant la générale, et avec lui, la clameur du chaos qui se déroulait en contrebas. Suivre les bruits des combats ne poserait aucun souci, mais il fallait rester prudent : les communications avec les troupes envoyées là-bas étaient confuses et malgré la présence de Vandaos dans le port, la présence de trouble-fêtes ainsi que celle des médecins déployés tantôt étaient des paramètres qui risquaient de compliquer la tâche d’Athénaïs.
Descendant à toute vitesse les marches menant au port avec ses soldats, Athénaïs activa son bouclier magique et fit signe à ses escouades de se mettre en formation de combat. L’équipe de Parlotte arma ses arbalètes de poing tandis que l’équipe de Mêche tira ses lames au clair et vérifia une dernière fois les sangles de ses boucliers. Aux côtés du paladin et de la générale, les forces des Brisemurailles constituèrent en quelques secondes un carré capable de résister aux assauts de ce qui tenterait de grimper vers la place centrale. Ordonnant à ses troupes une avancée plus méticuleuse, Athénaïs contacta Vandaos par télépathie, lui annonçant qu’elle rejoignait sa position au plus vite pour l’épauler.
L’équipe de Brisemurailles de Chamaille les croisa au détour d’une allée. Les fantassins étaient épuisés après les échauffourées aux Tilleuls, mais en vie. Ils rejoignirent immédiatement les troupes de leur générale, prêts à en découdre, malgré leur fatigue. Charmille se porta à la rencontre d’Athénaïs, épuisé.
”Le Contre-Amiral Vandaos est à quelques rues d’ici, Générale. On n’a pas pu aller plus loin pour l’instant, ça a l’air d’être un sacré bordel et on aurait bien besoin de vos bras pour rejoindre les quais.”
CENDRESLa jeune femme sortit de la salle de commandement, accompagnée du paladin et se porta à la rencontre des escouades Granit et Indigo qui surveillaient avec attention la foule des Shouméens sur la redoute dressée. Parlotte et Mêche s’approchèrent, visiblement stressées par la quantité de Shouméens se massant sur le parvis. Bien que les Brisemurailles soient correctement équipés pour faire face avec le reste des soldats de la GAR, le simple fait de se retrouver face à une foule aussi compacte et excitée avait de quoi filer de l’urticaire, même au plus apathique des combattants.
”Capitaines, nous nous rendons au port. Le Préfet défendra la mairie le temps que nous revenions. La foule va se disperser. Nous laissons les commandants de la Troisième superviser la fin de la manifestation.”
Les deux capitaines acquiescèrent et rassemblèrent les Brisemurailles dispersés sur la redoute, qui laissèrent la place aux autres soldats de la GAR et aux Officiers Républicains. Franchissant le cordon de sécurité avec sa vingtaine de soldats et Vorès de Cyprès, Athénaïs fendit la foule sous les regards des Shouméens. L’ambiance était étrange, oscillant entre les airs soulagés des manifestants et une certaine méfiance. Après tout, il était très possible que tout ceci ne soit qu’une mascarade et que les Républicains n’aient aucunement l’intention d’honorer leurs promesses. Ce n’aurait pas été la première fois que des élus de la République trahissaient leur parole.
Athénaïs projeta son esprit autour d’elle afin de parer à toute éventualité. La télékinésie arrêterait les éventuels projectiles lancés sur ses troupes, Vorès et elle, de sorte que la traversée de la foule serait des plus tranquilles. Rejoindre le port prendrait un peu de temps, mais il fallait absolument que la GAR se porte à la rescousse des médecins et de la marine au niveau de l’Obseedra. Les rapports qui pleuvaient dans l’esprit de la jeune femme n’étaient pas des plus rassurants et maintenant que la situation des Shouméens était pratiquement réglée, la générale disposait de suffisamment de marges de manoeuvres pour se déplacer en personne vers la position des médecins et de Vandaos pour repousser les assaillants.
Arrivant aux mantelets Est avec ses troupes, Athénaïs envoya un signal aux gardes afin qu’ils libèrent dans le passage pour les Brisemurailles. L’escalier d’accès au port s’ouvrait devant la générale, et avec lui, la clameur du chaos qui se déroulait en contrebas. Suivre les bruits des combats ne poserait aucun souci, mais il fallait rester prudent : les communications avec les troupes envoyées là-bas étaient confuses et malgré la présence de Vandaos dans le port, la présence de trouble-fêtes ainsi que celle des médecins déployés tantôt étaient des paramètres qui risquaient de compliquer la tâche d’Athénaïs.
Descendant à toute vitesse les marches menant au port avec ses soldats, Athénaïs activa son bouclier magique et fit signe à ses escouades de se mettre en formation de combat. L’équipe de Parlotte arma ses arbalètes de poing tandis que l’équipe de Mêche tira ses lames au clair et vérifia une dernière fois les sangles de ses boucliers. Aux côtés du paladin et de la générale, les forces des Brisemurailles constituèrent en quelques secondes un carré capable de résister aux assauts de ce qui tenterait de grimper vers la place centrale. Ordonnant à ses troupes une avancée plus méticuleuse, Athénaïs contacta Vandaos par télépathie, lui annonçant qu’elle rejoignait sa position au plus vite pour l’épauler.
L’équipe de Brisemurailles de Chamaille les croisa au détour d’une allée. Les fantassins étaient épuisés après les échauffourées aux Tilleuls, mais en vie. Ils rejoignirent immédiatement les troupes de leur générale, prêts à en découdre, malgré leur fatigue. Charmille se porta à la rencontre d’Athénaïs, épuisé.
”Le Contre-Amiral Vandaos est à quelques rues d’ici, Générale. On n’a pas pu aller plus loin pour l’instant, ça a l’air d’être un sacré bordel et on aurait bien besoin de vos bras pour rejoindre les quais.”
- Spoiler:
- Message 11 ///
ACTION 1 : Athénaïs lance télékinésie P1 pour bloquer les projectiles qui pourraient lui tomber dessus (elle maintient le sort)
ACTION 2 : Athénaïs lance absorption magique P1 pour bloquer les sorts qui pourraient lui tomber dessus (elle maintient le sort).
ACTION 3 : Athénaïs utilise P1 télépathie dire à Vandaos qu’elle est en train de converger vers sa position.
ACTION PNJ : Les trois escouades de Brisemurailles d’Athénaïs forment un carré pour protéger Vorès et la générale. Les deux autres escouades sont sous les ordres de Léonora.
Citoyen de La République
Vanay Vyldrithe
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Info personnage
Race: Drakyn
Vocation: Guerrier assassin
Alignement: Chaotique Neutre
Rang: C
Un temps mort, une pause, une parenthèse qui me fait à nouveau lever les yeux en direction du ciel. Observant ces nuages qui crachent toute cette eau sans discontinuer. Je crois que j’ai eu assez d’eau pour au moins deux vies. Entre ce qui s’est passé à Liberty et ce qui se passe ici… La voix de Perrine me fait étonnamment du bien dans ce grabuge. Elle qui était toute paniquée a soudainement repris du poil de la bête. Elle n’est pas médecin pour rien. C’est visiblement dans l’urgence qu’elle s’en sort le mieux… Et elle a sûrement beaucoup plus de jugeote que moi.
- Merci, Perrine, pour tes soins. Tu es formidable.
Que je lui lâche avec douceur en reposant mes yeux sur ce petit bout de femme pendant qu’elle prend soin de moi. Mon visage s’habille d’un petit sourire avant de pouffer doucement à sa question presque indiscrète. C’est fou quand même, il suffit parfois qu’une ville parte dans tous les sens, qu’un bordel sans nom pointe son nez pour qu’au hasard d’une rue bondée d’une foule peu sympathique, on puisse se faire des alliés ou des amis.
- J’ai une famille de nains qui m’attend, oui… Sur Liberty.
Et un Drakyn qui, s’il m’attrape, va me passer un sacré savon… J’ai à la fois très envie de le trouver, et d’un autre côté, il doit avoir un travail titanesque avec tout ce qu’il se passe dans cette foutue ville. Je suis tirée de ma rêverie par la voix de Perrine qui attire mon attention sur des…
- Mais qu’est-ce que c’est ?
Je lui décris ce que je vois : des… bras ? Tentaculaires ? Des humains… non, plutôt des humanoïdes ? En fait, je ne sais pas trop ce que je vois… C’est laid, c’est moche et j’en aurais presque la nausée à les regarder… Et il y avait ça dans le bateau ? Et on a laissé ça accoster ? Une grimace vient prendre place sur mon visage, alors que mon petit chaton semble fasciné par ce que je lui dis.
C’est bien là que je vois la scientifique prendre le dessus sur le petit chaton tout apeuré que j’avais au début de notre rencontre. Ce serait presque effrayant si je ne lui connaissais pas un côté frêle et fragile.
- Mais ! On avait dit qu’on restait sage ! Et c’est dangereux ! Sans compter que tu ne vois pas plus loin que le bout de ton nez !
À prendre au sens propre… Elle est bien plus myope qu’une taupe.
J’ai un petit pincement au cœur de la voir si motivée à se lancer au-devant du danger alors que, quelques temps plus tôt, je l’avais ramassée au sol, toute recroquevillée sur elle-même. Je finis par lâcher un long soupir, je n’arriverai pas à la convaincre de rester avec moi, ni même de ne pas s’approcher des contaminés…
- D’accord, d’accord… Mais fais attention à toi ! J’ai pas envie de te ramasser en petits morceaux…
Puis notre attention est réquisitionnée par le jeune homme qui nous protégeait jusqu’à présent. Il est visiblement assez pressé de se débarrasser de nous… Ce qui peut se comprendre. Mais loin d’être un goujat, il a la gentillesse – ou la politesse ? – de nous montrer et de nous accompagner à la sortie, moi et mon petit chaton qui se sent pousser des griffes.
Toujours est-il qu’une fois arrivés en bas du navire et les pieds bien sur le sol – le vrai – j’ai à peine le temps de me retourner pour le remercier proprement qu’il a déjà disparu – littéralement – de notre champ de vision.
- Bonne chance…
S'échappera doucement d’entre mes lèvres avant que je ne voie, de l’autre côté, mon chaton se précipiter en direction de ces corrompus dont elle semble si fascinée.
J’avance sur le port, doucement, observant le bordel ambiant, et je finis par prendre une grande inspiration avant d’attacher ma chevelure en une longue queue de cheval et de me rendre rapidement en direction de l’entrepôt qui a été préparé pour accueillir cette quarantaine.
- Sergent-Major ! Que tout le monde se prépare à accueillir les blessés ET des Corrompus !
Je m’avance d’un pas franc vers lui et plante mes yeux dans les siens.
- Prévenez vos hommes que ce n’est pas beau à voir et qu’ils devront garder leur calme ! Ordre de la Scientifique et Médecin Trouillard ! Elle ne devrait plus tarder à arriver avec… « ça ».
C’est quand même beau de pouvoir se servir d’un titre comme ça… Un jour, peut-être, je me servirai du titre de prévôt du Drakyn… Un jour… Dans mes rêves.
Je finis par me tourner vers les médecins qui sont déjà bien occupés, et j’en pointe deux qui sont vraisemblablement un peu moins débordés par le merdier.
- Vous deux ! Vous venez avec moi ! Sur le terrain, c’est pas beau à voir non plus ! Magnez-vous !
C’est accompagnée des deux médecins que je retourne une nouvelle fois sur le terrain, soignant qui de droit… Petits bobos comme grandes blessures, et j’aide à transporter s’il le faut.
Et puis… Je crois halluciner… J’ai vu une main sortir de l’eau… faiblement.
Je m’approche du bord, doucement, et je la vois.
- ICI ! VITE ! C’EST URGENT !
Je gueule à pleins poumons avant d’attraper cette main et d’essayer de sortir cette… sirène… de l’eau. Qui l’aurait cru… C’est donc ça que visait le navire ? Mais peu importe, elle est mal en point… Et même très mal en point.
Les deux médecins me rejoignent au pas de course, leur regard alternant entre moi et ma découverte, visiblement au courant d’une information que je n’ai pas.
- Me regardez pas comme ça ! MAGNEZ-VOUS LE CUL, PUTAIN !
Sur mes ordres, c’est limite si je ne suis pas poussée pour leur laisser la place. Et puis, je n’ai pas trop le choix, je les regarde s’affairer autour de cette sirène dans un état lamentable, tandis que je lui tiens toujours la main, espérant qu’elle puisse survivre.
- Merci, Perrine, pour tes soins. Tu es formidable.
Que je lui lâche avec douceur en reposant mes yeux sur ce petit bout de femme pendant qu’elle prend soin de moi. Mon visage s’habille d’un petit sourire avant de pouffer doucement à sa question presque indiscrète. C’est fou quand même, il suffit parfois qu’une ville parte dans tous les sens, qu’un bordel sans nom pointe son nez pour qu’au hasard d’une rue bondée d’une foule peu sympathique, on puisse se faire des alliés ou des amis.
- J’ai une famille de nains qui m’attend, oui… Sur Liberty.
Et un Drakyn qui, s’il m’attrape, va me passer un sacré savon… J’ai à la fois très envie de le trouver, et d’un autre côté, il doit avoir un travail titanesque avec tout ce qu’il se passe dans cette foutue ville. Je suis tirée de ma rêverie par la voix de Perrine qui attire mon attention sur des…
- Mais qu’est-ce que c’est ?
Je lui décris ce que je vois : des… bras ? Tentaculaires ? Des humains… non, plutôt des humanoïdes ? En fait, je ne sais pas trop ce que je vois… C’est laid, c’est moche et j’en aurais presque la nausée à les regarder… Et il y avait ça dans le bateau ? Et on a laissé ça accoster ? Une grimace vient prendre place sur mon visage, alors que mon petit chaton semble fasciné par ce que je lui dis.
C’est bien là que je vois la scientifique prendre le dessus sur le petit chaton tout apeuré que j’avais au début de notre rencontre. Ce serait presque effrayant si je ne lui connaissais pas un côté frêle et fragile.
- Mais ! On avait dit qu’on restait sage ! Et c’est dangereux ! Sans compter que tu ne vois pas plus loin que le bout de ton nez !
À prendre au sens propre… Elle est bien plus myope qu’une taupe.
J’ai un petit pincement au cœur de la voir si motivée à se lancer au-devant du danger alors que, quelques temps plus tôt, je l’avais ramassée au sol, toute recroquevillée sur elle-même. Je finis par lâcher un long soupir, je n’arriverai pas à la convaincre de rester avec moi, ni même de ne pas s’approcher des contaminés…
- D’accord, d’accord… Mais fais attention à toi ! J’ai pas envie de te ramasser en petits morceaux…
Puis notre attention est réquisitionnée par le jeune homme qui nous protégeait jusqu’à présent. Il est visiblement assez pressé de se débarrasser de nous… Ce qui peut se comprendre. Mais loin d’être un goujat, il a la gentillesse – ou la politesse ? – de nous montrer et de nous accompagner à la sortie, moi et mon petit chaton qui se sent pousser des griffes.
Toujours est-il qu’une fois arrivés en bas du navire et les pieds bien sur le sol – le vrai – j’ai à peine le temps de me retourner pour le remercier proprement qu’il a déjà disparu – littéralement – de notre champ de vision.
- Bonne chance…
S'échappera doucement d’entre mes lèvres avant que je ne voie, de l’autre côté, mon chaton se précipiter en direction de ces corrompus dont elle semble si fascinée.
J’avance sur le port, doucement, observant le bordel ambiant, et je finis par prendre une grande inspiration avant d’attacher ma chevelure en une longue queue de cheval et de me rendre rapidement en direction de l’entrepôt qui a été préparé pour accueillir cette quarantaine.
- Sergent-Major ! Que tout le monde se prépare à accueillir les blessés ET des Corrompus !
Je m’avance d’un pas franc vers lui et plante mes yeux dans les siens.
- Prévenez vos hommes que ce n’est pas beau à voir et qu’ils devront garder leur calme ! Ordre de la Scientifique et Médecin Trouillard ! Elle ne devrait plus tarder à arriver avec… « ça ».
C’est quand même beau de pouvoir se servir d’un titre comme ça… Un jour, peut-être, je me servirai du titre de prévôt du Drakyn… Un jour… Dans mes rêves.
Je finis par me tourner vers les médecins qui sont déjà bien occupés, et j’en pointe deux qui sont vraisemblablement un peu moins débordés par le merdier.
- Vous deux ! Vous venez avec moi ! Sur le terrain, c’est pas beau à voir non plus ! Magnez-vous !
C’est accompagnée des deux médecins que je retourne une nouvelle fois sur le terrain, soignant qui de droit… Petits bobos comme grandes blessures, et j’aide à transporter s’il le faut.
Et puis… Je crois halluciner… J’ai vu une main sortir de l’eau… faiblement.
Je m’approche du bord, doucement, et je la vois.
- ICI ! VITE ! C’EST URGENT !
Je gueule à pleins poumons avant d’attraper cette main et d’essayer de sortir cette… sirène… de l’eau. Qui l’aurait cru… C’est donc ça que visait le navire ? Mais peu importe, elle est mal en point… Et même très mal en point.
Les deux médecins me rejoignent au pas de course, leur regard alternant entre moi et ma découverte, visiblement au courant d’une information que je n’ai pas.
- Me regardez pas comme ça ! MAGNEZ-VOUS LE CUL, PUTAIN !
Sur mes ordres, c’est limite si je ne suis pas poussée pour leur laisser la place. Et puis, je n’ai pas trop le choix, je les regarde s’affairer autour de cette sirène dans un état lamentable, tandis que je lui tiens toujours la main, espérant qu’elle puisse survivre.
- Résumé:
♡ Vanay, escortée et guidée par son gardien Zephyr jusqu'au quai, se voit finalement abandonnée par Têtard Mouillé, qui lui préfère les Corrompus à elle. (Quelle indignité ! Notre love story s’arrête là ! Tsss !). Ne voulant pas rester là à ne rien faire, elle ira prévenir le Sergent-Major de l’arrivée de Martine Pantouflard avec les Corrompus et lui demandera de prévenir ses hommes pour qu’ils gardent leur calme. Ensuite, elle prendra deux médecins avec elle pour partir sur le terrain, soigner ici et là quelques blessés, avant de tomber sur Takhys et de demander aux médecins qui l’accompagnent de la soigner.
♡ Action :
- Action 1: Prévenir le Sergent-Major que Jaquline Lamare arrive avec les affreux pour que sa troupe se prépare mentalement et puisse garder leur calme.
- Action 2 : Prendre deux médecins avec elle et retourner sur le terrain soigner ici et la les gens.
- Action 3 : Lancer les médecins sur Takhys pour qu'il la soigne !
♡ Pouvoirs utilisés:
Aucun durant ce tour (Elle a pas de pouvoir soin ><)
♡ Pouvoirs utilisés durant l'event :
P1 : 6/∞
P2 : 0/10
P3 : 0/5P4 : 0/2
Fight so dirty, but you love so sweet
Talk so pretty, but your heart got teeth
Late night devil, put your hands on me
And never, never, never ever let go
Talk so pretty, but your heart got teeth
Late night devil, put your hands on me
And never, never, never ever let go
Citoyen du monde
Eustache le Boscambusier
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Info personnage
Race: Hybride (Homard)
Vocation: Guerrier combattant
Alignement: Chaotique Mauvais
Rang: D
Clic, clac, font les pinces qui cliquent, claquent.
Du moins, c’est ce qu’elles devraient faire, ces grosses pinces rouges qui refusent de répondre aux ordres du boscambusier. La chitine fissurée couinant étrangement quand le chélipède se contracte, le carpe suintant de cette lymphe bleutée qui fait des bulles quand il la bouge. Il guérira, c’est certain, mais pour l’heure, Eustache avait du mal à comprendre comment la partie la plus dangereuse de son anatomie se retrouvait désormais si faible.
Regardant par-dessus son épaule, ou plus exactement en pivotant tout le haut du corps, le homard s’étonna un instant de ne pas être pris en chasse par les officier républicains. Il faut croire qu’ils avaient des comptes plus importants à régler que le sien, tant pis.
Le boscambusier passa un moment à marcher dans cette foule qui s’amincissait plus il s’éloignait en grattant la fissure à sa carapace du bout de son doigt chitineux. Ça lui lançait des petites décharges électriques quand il appuyait fort avec son gros doigt et il sursautait à chaque fois, surpris par l’étrange chatouillement de ses nerfs qui lançaient des signaux d’alarmes et de douleur vers un cerveau trop aérodynamique pour qu’il puisse les interpréter autrement que sous la forme d’une sensation rigolote. Il rigole un peu, suivant d’un pas docile ceux de plusieurs milliers de manifestants qui convergent lentement vers la place du musée, pendant tout ce trajet, Eustache observe autour de lui quand il n’est pas occupé à se changer les idées en appuyant avec son doigt sur la fissure à sa carapace. Il faut dire qu’il manque quelque chose de crucial à son bonheur en cet instant T. L’amiral, il est où l’amiral ? Il est où le capitaine-amiral Bigorneau avec sa barbe d’algues et son sourire de requin ? L’absence de l’élémentaire l’intrigue d’abord, avant qu’elle ne l’inquiète définitivement alors que de longues minutes s’écoulent sans qu’il n’arrive à le trouver.
Et s’il lui était arrivé quelque chose ? Et s’ils l’avaient attrapé ? Et s’ils lui avaient fait du mal ? Sous la chitine rougeâtre de son buste, sous les muscles noueux de son torse, bien à l’abris du monde réel derrière l’armure de chitine, d’orichalque et d’os de sa cage thoracique, un petit cœur qui bats se tords d’inquiétude.
Ils lui ont fait du mal, ils l’ont attrapé, ils vont l’ébouillanter comme toi ! Ils sont débiles pourtant ! L’amiral c’est un élémentaire d’eau, on ne peut pas l’ébouillanter ! Et puis même si ça devait arriver qu’est-ce qu’ils en feraient ? De la soupe ? De la soupe à l’eau ? Non, l’amiral on ne le touche pas, on ne le mange pas ! Même Eustache qui salivait à l’idée de manger sa propre chair n’arrivait pas à se résoudre à l’éventualité qu’un jour quelqu’un mange l’un des siens. Personne ne mange les gens de l’équipage, pas même lui ! C’est un ordre du capitaine-amiral en plus.
Les pédipalpes frottent contre son rostre et sa gueule cartilagineuse frétille, produisant un geignement silencieux qui s’apparenterais à des sanglots. Les bras se croisent sur la poitrine et bien qu’une pince handicapée repose contre son ventre, la main griffue saisit l’épaule comme pour se serrer les bras tout seul.
Eustache, perdu dans la foule, cherche ses copains qui ont pris la fuite, il ne trouve pas le cartographe au nom musical, ni le joli homme-poisson qui l’accompagne, ni les jolies méduses avec leurs tête remplie d’eau qui sont pourtant si intelligentes par rapport à lui. Nausicaá n’est pas là, Doudou non plus, Bouille-à-Baise est introuvable, Bernard aussi, sans parler de Marcidus avec sa gueule boursoufflée par le barotraumatisme perpétuel de son existence. Enfin, la foule s’éparpille, bientôt il ne reste plus que des vestiges de la muraille de chair dans laquelle il pouvait se dissimuler, certains sont rentrés chez eux après avoir été refroidis par les déchainements arcaniques des justicar et des pirates, d’autres encore ont simplement oublié pourquoi ils étaient énervés une fois qu’on les avait retirés du mur. La plupart, encore, suivaient juste le troupeau et sans ennemi commun pour les rassembler, les opprimés des bougeoirs perdaient rapidement leurs férocités.
Puis, une sensation étrange remonta le long de sa chitine, un genre de picotement. Moins rigolo lui, tandis que cette sensation bien étrangère lui revenait. Comme lorsqu’ils avaient combattu les républicains pour récupérer une jeune femme pour Bigorneau, il leva instinctivement la tête vers le ciel pour voir s’il pouvait voir aussi cette figure terrifiante d’antan. Avant de tourner le rostre vers la source de ce mal-être, un homme étrange, couvert de symboles arcaniques, entouré de figures bizarres. Un trille curieux lui échappa alors qu’il s’approcha d’un mouvement simiesque vers eux, mouvement simiesque qui ne fut interrompu que par la nouvelle chose qu’il croisa du regard. Le capitaine Saumâtre !
Se redressant, les antennules formant un point d’exclamation parfait au-dessus de sa tête, Eustache s’approcha de lui et commença à signer pleins de choses avec sa main, des mots sans sens qui racontaient l’histoire jusqu’ici ; le plan génial de Bigorneau, le jeu où ils faisaient genre d’être Shoumeïen, le combat contre Kieran – qu’il avait gagné selon lui – et le fait que les terriens c’était des… Eh, mais il l’écoutait seulement Saumâtre ? Non, au contraire, c’est presque comme s’il venait de claquer devant les billes noires du crustacé pour qu’il se concentre, et d’un fouettement curieux de ses antennules, le homard dessina presque une expression circonspecte avec ses sourcils improvisés avant de tourner la tête vers le doigt du capitaine, puis vers la chose qu’il montrait. Hochant la tête, Eustache décida de le suivre donc, bienheureux qu’il était d’avoir retrouvé Saumâtre qu’il voyait presque comme un grand frère un peu plus sérieux que le jeune Axolotl qui sautillait presque de joie en retrouvant son camarade avec lequel ils avaient fait mille et un coups.
Il laissa donc à son destin le prisonnier des forces de l’ordres qui était déjà sorti de son champ de vision, et du coup, de la réalité d’Eustache. La permanence des objets, diraient certains, ce n’était pas son truc. Mais ce serait vachement dénigrant. Et puis entre nous il –
Il est là ! L’amiral, le super-capitaine, le seul et l’unique Bigorneau ! Son capitaine bien-aimé ! Qu’il est beau, fier et bleu, face à l’oppresseur républicain, oh oui, petit Axolotl, si Eustache avait de quoi pleurer, il aurait une petite larmichette en voyant son amiral tenir tête au lycan qui – Un petit instant. C’est quoi ce liquide rouge qui coule des plaies de l’amiral ? Il saigne ? Il est blessé ? Le trille joyeux qu’il prononça se transforma alors en un vrombissement strident, la pince et le poing venant frapper le sol avec assez de force pour faire se soulever des pavés autours de lui. Une démonstration de rage et de violence capable de freiner une horde à lui tout seul, puis, alors qu’un nouveau déferlement arcanique se déchainait sur la figure de Leïf, Eustache s’approcha à son tour comme un gorille furieux qui charge sur son adversaire qui dut d’abord encaisser une implosion barotraumatique, déstabilisé par une plaque d’égout explosive et les jambes lacérées par un Axolotl qui avais le goût du sang. Eustache, lui, enfonça son épaule contre la forme du Lycan pour le projeter en arrière avant de reculer vers le capitaine Bigorneau, se faisant à nouveau le rempart de son capitaine bien aimé en menaçant quiconque d’oser s’approcher de son amiral. Puis, quand il recula, Eustache en fit de même, suivant loyalement son capitaine.
Du moins, c’est ce qu’elles devraient faire, ces grosses pinces rouges qui refusent de répondre aux ordres du boscambusier. La chitine fissurée couinant étrangement quand le chélipède se contracte, le carpe suintant de cette lymphe bleutée qui fait des bulles quand il la bouge. Il guérira, c’est certain, mais pour l’heure, Eustache avait du mal à comprendre comment la partie la plus dangereuse de son anatomie se retrouvait désormais si faible.
Regardant par-dessus son épaule, ou plus exactement en pivotant tout le haut du corps, le homard s’étonna un instant de ne pas être pris en chasse par les officier républicains. Il faut croire qu’ils avaient des comptes plus importants à régler que le sien, tant pis.
Le boscambusier passa un moment à marcher dans cette foule qui s’amincissait plus il s’éloignait en grattant la fissure à sa carapace du bout de son doigt chitineux. Ça lui lançait des petites décharges électriques quand il appuyait fort avec son gros doigt et il sursautait à chaque fois, surpris par l’étrange chatouillement de ses nerfs qui lançaient des signaux d’alarmes et de douleur vers un cerveau trop aérodynamique pour qu’il puisse les interpréter autrement que sous la forme d’une sensation rigolote. Il rigole un peu, suivant d’un pas docile ceux de plusieurs milliers de manifestants qui convergent lentement vers la place du musée, pendant tout ce trajet, Eustache observe autour de lui quand il n’est pas occupé à se changer les idées en appuyant avec son doigt sur la fissure à sa carapace. Il faut dire qu’il manque quelque chose de crucial à son bonheur en cet instant T. L’amiral, il est où l’amiral ? Il est où le capitaine-amiral Bigorneau avec sa barbe d’algues et son sourire de requin ? L’absence de l’élémentaire l’intrigue d’abord, avant qu’elle ne l’inquiète définitivement alors que de longues minutes s’écoulent sans qu’il n’arrive à le trouver.
Et s’il lui était arrivé quelque chose ? Et s’ils l’avaient attrapé ? Et s’ils lui avaient fait du mal ? Sous la chitine rougeâtre de son buste, sous les muscles noueux de son torse, bien à l’abris du monde réel derrière l’armure de chitine, d’orichalque et d’os de sa cage thoracique, un petit cœur qui bats se tords d’inquiétude.
Ils lui ont fait du mal, ils l’ont attrapé, ils vont l’ébouillanter comme toi ! Ils sont débiles pourtant ! L’amiral c’est un élémentaire d’eau, on ne peut pas l’ébouillanter ! Et puis même si ça devait arriver qu’est-ce qu’ils en feraient ? De la soupe ? De la soupe à l’eau ? Non, l’amiral on ne le touche pas, on ne le mange pas ! Même Eustache qui salivait à l’idée de manger sa propre chair n’arrivait pas à se résoudre à l’éventualité qu’un jour quelqu’un mange l’un des siens. Personne ne mange les gens de l’équipage, pas même lui ! C’est un ordre du capitaine-amiral en plus.
Les pédipalpes frottent contre son rostre et sa gueule cartilagineuse frétille, produisant un geignement silencieux qui s’apparenterais à des sanglots. Les bras se croisent sur la poitrine et bien qu’une pince handicapée repose contre son ventre, la main griffue saisit l’épaule comme pour se serrer les bras tout seul.
Eustache, perdu dans la foule, cherche ses copains qui ont pris la fuite, il ne trouve pas le cartographe au nom musical, ni le joli homme-poisson qui l’accompagne, ni les jolies méduses avec leurs tête remplie d’eau qui sont pourtant si intelligentes par rapport à lui. Nausicaá n’est pas là, Doudou non plus, Bouille-à-Baise est introuvable, Bernard aussi, sans parler de Marcidus avec sa gueule boursoufflée par le barotraumatisme perpétuel de son existence. Enfin, la foule s’éparpille, bientôt il ne reste plus que des vestiges de la muraille de chair dans laquelle il pouvait se dissimuler, certains sont rentrés chez eux après avoir été refroidis par les déchainements arcaniques des justicar et des pirates, d’autres encore ont simplement oublié pourquoi ils étaient énervés une fois qu’on les avait retirés du mur. La plupart, encore, suivaient juste le troupeau et sans ennemi commun pour les rassembler, les opprimés des bougeoirs perdaient rapidement leurs férocités.
Puis, une sensation étrange remonta le long de sa chitine, un genre de picotement. Moins rigolo lui, tandis que cette sensation bien étrangère lui revenait. Comme lorsqu’ils avaient combattu les républicains pour récupérer une jeune femme pour Bigorneau, il leva instinctivement la tête vers le ciel pour voir s’il pouvait voir aussi cette figure terrifiante d’antan. Avant de tourner le rostre vers la source de ce mal-être, un homme étrange, couvert de symboles arcaniques, entouré de figures bizarres. Un trille curieux lui échappa alors qu’il s’approcha d’un mouvement simiesque vers eux, mouvement simiesque qui ne fut interrompu que par la nouvelle chose qu’il croisa du regard. Le capitaine Saumâtre !
Se redressant, les antennules formant un point d’exclamation parfait au-dessus de sa tête, Eustache s’approcha de lui et commença à signer pleins de choses avec sa main, des mots sans sens qui racontaient l’histoire jusqu’ici ; le plan génial de Bigorneau, le jeu où ils faisaient genre d’être Shoumeïen, le combat contre Kieran – qu’il avait gagné selon lui – et le fait que les terriens c’était des… Eh, mais il l’écoutait seulement Saumâtre ? Non, au contraire, c’est presque comme s’il venait de claquer devant les billes noires du crustacé pour qu’il se concentre, et d’un fouettement curieux de ses antennules, le homard dessina presque une expression circonspecte avec ses sourcils improvisés avant de tourner la tête vers le doigt du capitaine, puis vers la chose qu’il montrait. Hochant la tête, Eustache décida de le suivre donc, bienheureux qu’il était d’avoir retrouvé Saumâtre qu’il voyait presque comme un grand frère un peu plus sérieux que le jeune Axolotl qui sautillait presque de joie en retrouvant son camarade avec lequel ils avaient fait mille et un coups.
Il laissa donc à son destin le prisonnier des forces de l’ordres qui était déjà sorti de son champ de vision, et du coup, de la réalité d’Eustache. La permanence des objets, diraient certains, ce n’était pas son truc. Mais ce serait vachement dénigrant. Et puis entre nous il –
Il est là ! L’amiral, le super-capitaine, le seul et l’unique Bigorneau ! Son capitaine bien-aimé ! Qu’il est beau, fier et bleu, face à l’oppresseur républicain, oh oui, petit Axolotl, si Eustache avait de quoi pleurer, il aurait une petite larmichette en voyant son amiral tenir tête au lycan qui – Un petit instant. C’est quoi ce liquide rouge qui coule des plaies de l’amiral ? Il saigne ? Il est blessé ? Le trille joyeux qu’il prononça se transforma alors en un vrombissement strident, la pince et le poing venant frapper le sol avec assez de force pour faire se soulever des pavés autours de lui. Une démonstration de rage et de violence capable de freiner une horde à lui tout seul, puis, alors qu’un nouveau déferlement arcanique se déchainait sur la figure de Leïf, Eustache s’approcha à son tour comme un gorille furieux qui charge sur son adversaire qui dut d’abord encaisser une implosion barotraumatique, déstabilisé par une plaque d’égout explosive et les jambes lacérées par un Axolotl qui avais le goût du sang. Eustache, lui, enfonça son épaule contre la forme du Lycan pour le projeter en arrière avant de reculer vers le capitaine Bigorneau, se faisant à nouveau le rempart de son capitaine bien aimé en menaçant quiconque d’oser s’approcher de son amiral. Puis, quand il recula, Eustache en fit de même, suivant loyalement son capitaine.
Personne, et je dis bien « personne », ne lui prendra son amiral. Fallait lui passer sur le corps d’abord.
- Résumé:
- Eustache suis aussi bien Saumâtre que ses directives, puis, se rendant compte de l'état de Bigorneau, il vire berserk et va repousser le lycanthrope d'un coup d'épaule violent (Force P2) avant d'aller faire barrage de son corps devant Bigorneau.
Actions :
- Eustache suis Saumâtre.
- IL charge Leïf et le repousse violemment avec un force P2 pour lui faire passer l'envie de chercher des poux a l'amiral Bigorneau. Précisons qu'il n'est pas suicidaire, il ne charge qu'une fois le mana de ses camarades utilisé.
- Il rejoint ensuite Bigorneau, qu'il ne quitte pas d'une semelle.
Sorts :
P1 : X/X
P2 : 5/10
P3 : 3/5
Citoyen du Reike
Bélial
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Info personnage
Race: Démon
Vocation: Guerrier combattant
Alignement: Neutre mauvais
Rang: C
La Colére des Bougeoirs
Le Démon chez les Bougeoirs
Bélial, encore imbibé de la frénésie du combat, se tenait fermement sur les quais, balayant du regard les derniers rescapés qui tentaient de fuir dans la panique. Sa posture, droite et imposante, trahissait une détermination froide. Il avait déjà fait couler le sang, mais il savait que cette fois, la situation demandait autre chose. Il ne s’agissait plus de simplement abattre des mutins, mais de neutraliser une menace plus subtile. Les fuyards n’étaient pas des combattants ordinaires. Leurs apparences déformées et corrompues montraient qu'ils avaient succombé à quelque mal mystérieux, rendant la prudence nécessaire.
Alors qu'il scrutait les quais inondés de pluie et de chaos, le géant vit plusieurs d'entre eux se disperser dans différentes directions, certains s’élançant vers des navires à l'abandon, d'autres cherchant une échappatoire entre les barricades et les zombies postés plus loin. Le démon savait qu’il n’avait pas le luxe de tergiverser. Leur force et leur potentiel danger étaient visibles dans leurs gestes précipités et leurs corps distordus. Sans perdre un instant, il décida de ne plus leur laisser la moindre chance.
- Il n'y a pas de place pour les palabres aujourd'hui, murmura-t-il en rengainant légèrement sa lame pour se préparer à frapper.
Dans un éclair de vitesse surnaturelle, Baalthazar s’élança vers ses cibles. Chaque battement de son cœur déclenchait une impulsion d’énergie dans ses jambes, propulsant son corps avec une rapidité effrayante. Les Touchés n’eurent même pas le temps de comprendre ce qui se passait avant de se retrouver dans le champ d'action de la lame de Bélial. D’un coup précis et calculé, il abattit le plat de son épée sur la nuque du premier, un colosse dont les bras corrompus étaient parcourus de tentacules visqueux. Le choc fut suffisant pour le mettre à terre, son corps s’effondrant lourdement dans un bruit sourd. Pas de mort, juste l’anéantissement de sa résistance.
Le démon scrutait les Touchés, chaque fibre de son être tendue pour évaluer la menace. Ces créatures, déjà défigurées par la corruption, semblaient avoir acquis une force brutale. Leur agressivité, même pour ceux qui ne s’étaient pas encore manifestés, imposait de les traiter comme des ennemis imminents. La situation ne laissait pas de place à la pitié ou à la négociation. Dans un murmure rauque, Bélial déclara pour lui-même :
- Dans ce genre de situation, il vaut mieux agir que parler.
Sans attendre plus longtemps, il se fondit dans un éclair de mouvement. Sa super-vitesse se déploya dans un fracas silencieux. Le démon se précipita d'un Touché à l'autre, invisible à l'œil nu pour les simples mortels, utilisant le plat de sa lame avec une précision chirurgicale. Sa force inhumaine frappait les nuques de chaque Touché avec une brutalité contrôlée, un coup asséné assez fort pour les neutraliser sans les tuer.
À chaque passage, un nouveau Touché désarmé, immobilisé avant même d’avoir pu riposter, serait soumis à subir la frappe du garde de l'ambassadeur. Les zombies de Vandaos FallenSword, eux, agissaient en renfort, profitant des secondes de confusion pour submerger les infectés encore debout. Ces cadavres ambulants les plaquaient au sol, trois par ennemi, leurs mains pourrissantes agrippant bras et jambes avec une force implacable.
Certains qui parvenaient encore à tenter une fuite étaient aussitôt interceptés par cette horde silencieuse, se débattant inutilement contre le poids écrasant des morts-vivants. L’armée de Vandaos semblait agir avec une coordination terrifiante, bouclant la place avec une efficacité glaciale, sécurisant chaque recoin, chaque sortie.
Baal, imperturbable, revint au centre de la scène lorsque les derniers fuyards imposants et possiblement inconscient après son intervention, et immobilisés par les zombies, furent appréhendés par les forces de l'ordre. Le démon ne montra aucune émotion. À ses yeux, ces créatures n'étaient plus qu’un obstacle écarté de manière méthodique.
D’un geste rapide, il nettoya le plat de sa lame à l'aide d'une tunique au sol mouillée par le temps orageux présent sur le port, ne jetant qu’un bref regard aux troupes humaines qui menottaient les Touchés inconscients. Son attention se porta rapidement ailleurs. Un mouvement attira son regard.
Zéphyr, sous une capuche sombre reconnaissable par le guerrier, s’avançait vers lui et Mirage. Dans ses bras, il tenait une personne inconnue, dissimulée par l’ombre du tissu. L’expression de Bélial resta fermée, mais un éclat d'intérêt traversa son regard. Laissant Mirage à ses côtés porter son attention sur ce dernier. Seul une phrase sortit de la bouche du garde.
- En tout cas, je suis dans l'incapacité de le soigner.
- Résumé:
Action 1 : Active sa Super Vitesse P2
Action 2 : Active sa Super Force 2 et couple les 2 pour assommer du plat de son épée les 5 touchés imposants qui se font immobiliser en partie par la horde de zombie contrôlé par FallenSword
Action 3 : Reviens auprès de Mirage pour le cas du présumé chef de rebelle que Zéphyr leur a apporté
Pouvoirs utilisés :
- SV P2
- Ombre P1
Pouvoirs depuis le début de l’event :
- P1/ilimité
- P2 : 5/10
CENDRES
Citoyen de La République
Carl Sorince
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Info personnage
Race: Humain
Vocation: Guerrier assassin
Alignement: Neutre Mauvais
Rang: C
Résoudre des conflits raciaux, au final, ce n’était pas si compliqué. Il suffisait d’actionner les bons leviers -ceux de la peur- pour convaincre les bonnes personnes qu’au final, être né ici ou ailleurs, ça ne changeait pas grand-chose et surtout pas l’inévitabilité du loyer à la fin du mois.
Aux félicitations de Pancrace après le retrait de la bande des francs-miliciens, Carl répondit comme de coutume par un sourire de bon alois accompagné d’une discrète révérence. Un utile et innocent fait d’arme, ayant le mérite de le rendre inoffensif au moins pour cette partie de la manifestation aux yeux d’un officier déjà assez peu regardant sur…Tout ce qui ressemblait à un délit. Après tout ce remue-ménage, les pirates et leurs échauffourées sur la place ou dans les rues, les élucubrations de ce vieux Vorès, de ses jeunes suiveurs et de l’ange aux ailes trop nombreuses, même le Serpent pouvait se permettre de profiter de quelques instants de flottements presque calmes, à peine troublés par les hurlements des derniers malchanceux coincés dans un certain bâtiment en flamme n’ayant strictement rien à voir avec lui. Dans un soupir, il jeta sa matraque improvisée aux ordures et réajusta une énième fois un chapeau aux bords de plus en plus déformés par le poids d’une pluie refusant de faiblir.
Et puis Dosian poussa une exclamation qui leur rappela à tous deux l’urgence de la situation.
Le venin dansant dans ses yeux s’élargit quelque peu tandis que l’honnête représentant de la loi à mi-temps faisait volte-face pour confronter ses obligations
“-’faut voir le bon côté des choses, au moins ça sera plus simple de rejoindre ton supérieur maintenant.” Asséna Carl en pointant du menton la place et ses occupants évacuant dans le calme. “Bon courage.”
Lorsque l'intéressé l'invita à sa manière de circuler sans causer plus d'agitation que nécessaire, le mercenaire lui répondit d'un ton presque honnête.
“-Ouai, à la revoyure. De préférence dans un coin plus sec.”
Ce qui ne l'empêcha pas pour autant de s'éclipser comme un malpropre dans les ombres d'une ruelle enténébrées, sitôt le dos de son associé tourné...Pour redevenir invisible.
Et réactiver son brouilleur magique.
Pourquoi pleuvait-il donc tout le temps quand ils bossaient ensemble ?
***
Le chaos régnait dans les alentours du port. Ce point n’était un mystère pour personne, surtout pas pour le Serpent, invisible et imperceptible, qui remontait une rue aux pavés souillés de détritus, de sang et de larmes. La rumeur des combats ayant lieu là-bas n’avait rien d’intimidante pour lui, elle était même plus attirante qu’autre chose, en réalité.
Pourtant, Carl se refusait à céder à la tentation d’aller voir sur place. Son esprit certes belliqueux restait avant tout pragmatique, et le pragmatisme -lorsqu’un représentant de la loi évoquait une bombe et un titan- intimait à la solitude. A ne surtout pas se retrouver perdu dans un rassemblement d’âmes potentiellement fauchables en une seule et même déflagration. Alors c’était ce qu’il faisait. Silencieusement, en maudissant intérieurement ce temps qui n’en finissait pas de pleurer sur la république depuis le drame de Liberty.
Alexey et Slick le retrouvèrent quelques ruelles plus loin. A l’abri de la pluie, face à l’entrée d’une baraque dont les occupants -si ils étaient là- devaient trembler à l’idée de voir ces deux patibulaires individus forcer la porte, les malfrats saluèrent leur patron sitôt ce dernier sorti de son linceul de ténèbres.
“-Alors ?” Demanda Slick en tirant du pouce sur les bretelles maintenant ses braies en place.
Les étroites épaules du chef mercenaire se haussèrent.
“-Je suppose que l’amiral saluera nos efforts s'il se tire de ce guépier.”
Le Spectre et le Fils Favoris s’écartèrent un peu pour lui de la place à l’abri de la pluie.
“-En parlant de l’amiral, on a croisé l’une de ses dames tout à l’heure.” Lorsqu’il parlait -et c’était rare- Alexey finissait toujours par se racler la gorge. Un souvenir de la peste et de la malveillance de Puantrus.
Slick frotta sa partie de visage encore lisse et pouffa.
“-En réalité, on l’a surtout esquivée. Y’a des flics avec.”
Les doigts crasseux cessèrent bien vite de gratter la surface du demi-visage, une fois que leur possesseur senti peser sur lui le poids d’un regard émeraude si soudainement intéressé.
“-Celle que j’ai descendu?” S’assura Carl en avançant d’un pas.
D’une levée de son unique sourcil restant, Slick manifesta l’éveil de sa curiosité et hocha la tête.
“-Bah ouai.”
Il y eut un court silence, durant lequel le trio échangea quelques œillades interloquées. Et puis Le serpent tendit le bras devant lui, soupira…
Avant de claquer des doigts.
Un monstre taillé dans le mithril et l’arbre marin, dont la gueule hérissée de pointes de carreaux se voyait encore alourdie par une baïonnette cruellement incurvée, se matérialisa entre ses mains. Les mécanismes du Juge semblèrent gronder leur assentiment tandis que leur possesseur actionnait la pompe chargée de tendre ses cordes.
Alexey pencha la tête sur le côté.
Slick décrocha les lames entrelacées dans le tissu de son veston pour décrire quelques moulinets avec.
“-On se met aux sauvetages maintenant?
-Quelque chose comme ça, ouai.” Une langue bien trop humaine passa sur les lèvres du Serpent alors qu’il pointait du menton le torrent continuant de s’écouler des cieux, dans la rue."Passe devant coco. Montre-moi où les flics l’ont emmenée.”
Aux félicitations de Pancrace après le retrait de la bande des francs-miliciens, Carl répondit comme de coutume par un sourire de bon alois accompagné d’une discrète révérence. Un utile et innocent fait d’arme, ayant le mérite de le rendre inoffensif au moins pour cette partie de la manifestation aux yeux d’un officier déjà assez peu regardant sur…Tout ce qui ressemblait à un délit. Après tout ce remue-ménage, les pirates et leurs échauffourées sur la place ou dans les rues, les élucubrations de ce vieux Vorès, de ses jeunes suiveurs et de l’ange aux ailes trop nombreuses, même le Serpent pouvait se permettre de profiter de quelques instants de flottements presque calmes, à peine troublés par les hurlements des derniers malchanceux coincés dans un certain bâtiment en flamme n’ayant strictement rien à voir avec lui. Dans un soupir, il jeta sa matraque improvisée aux ordures et réajusta une énième fois un chapeau aux bords de plus en plus déformés par le poids d’une pluie refusant de faiblir.
Et puis Dosian poussa une exclamation qui leur rappela à tous deux l’urgence de la situation.
Le venin dansant dans ses yeux s’élargit quelque peu tandis que l’honnête représentant de la loi à mi-temps faisait volte-face pour confronter ses obligations
“-’faut voir le bon côté des choses, au moins ça sera plus simple de rejoindre ton supérieur maintenant.” Asséna Carl en pointant du menton la place et ses occupants évacuant dans le calme. “Bon courage.”
Lorsque l'intéressé l'invita à sa manière de circuler sans causer plus d'agitation que nécessaire, le mercenaire lui répondit d'un ton presque honnête.
“-Ouai, à la revoyure. De préférence dans un coin plus sec.”
Ce qui ne l'empêcha pas pour autant de s'éclipser comme un malpropre dans les ombres d'une ruelle enténébrées, sitôt le dos de son associé tourné...Pour redevenir invisible.
Et réactiver son brouilleur magique.
Pourquoi pleuvait-il donc tout le temps quand ils bossaient ensemble ?
***
Le chaos régnait dans les alentours du port. Ce point n’était un mystère pour personne, surtout pas pour le Serpent, invisible et imperceptible, qui remontait une rue aux pavés souillés de détritus, de sang et de larmes. La rumeur des combats ayant lieu là-bas n’avait rien d’intimidante pour lui, elle était même plus attirante qu’autre chose, en réalité.
Pourtant, Carl se refusait à céder à la tentation d’aller voir sur place. Son esprit certes belliqueux restait avant tout pragmatique, et le pragmatisme -lorsqu’un représentant de la loi évoquait une bombe et un titan- intimait à la solitude. A ne surtout pas se retrouver perdu dans un rassemblement d’âmes potentiellement fauchables en une seule et même déflagration. Alors c’était ce qu’il faisait. Silencieusement, en maudissant intérieurement ce temps qui n’en finissait pas de pleurer sur la république depuis le drame de Liberty.
Alexey et Slick le retrouvèrent quelques ruelles plus loin. A l’abri de la pluie, face à l’entrée d’une baraque dont les occupants -si ils étaient là- devaient trembler à l’idée de voir ces deux patibulaires individus forcer la porte, les malfrats saluèrent leur patron sitôt ce dernier sorti de son linceul de ténèbres.
“-Alors ?” Demanda Slick en tirant du pouce sur les bretelles maintenant ses braies en place.
Les étroites épaules du chef mercenaire se haussèrent.
“-Je suppose que l’amiral saluera nos efforts s'il se tire de ce guépier.”
Le Spectre et le Fils Favoris s’écartèrent un peu pour lui de la place à l’abri de la pluie.
“-En parlant de l’amiral, on a croisé l’une de ses dames tout à l’heure.” Lorsqu’il parlait -et c’était rare- Alexey finissait toujours par se racler la gorge. Un souvenir de la peste et de la malveillance de Puantrus.
Slick frotta sa partie de visage encore lisse et pouffa.
“-En réalité, on l’a surtout esquivée. Y’a des flics avec.”
Les doigts crasseux cessèrent bien vite de gratter la surface du demi-visage, une fois que leur possesseur senti peser sur lui le poids d’un regard émeraude si soudainement intéressé.
“-Celle que j’ai descendu?” S’assura Carl en avançant d’un pas.
D’une levée de son unique sourcil restant, Slick manifesta l’éveil de sa curiosité et hocha la tête.
“-Bah ouai.”
Il y eut un court silence, durant lequel le trio échangea quelques œillades interloquées. Et puis Le serpent tendit le bras devant lui, soupira…
Avant de claquer des doigts.
Un monstre taillé dans le mithril et l’arbre marin, dont la gueule hérissée de pointes de carreaux se voyait encore alourdie par une baïonnette cruellement incurvée, se matérialisa entre ses mains. Les mécanismes du Juge semblèrent gronder leur assentiment tandis que leur possesseur actionnait la pompe chargée de tendre ses cordes.
Alexey pencha la tête sur le côté.
Slick décrocha les lames entrelacées dans le tissu de son veston pour décrire quelques moulinets avec.
“-On se met aux sauvetages maintenant?
-Quelque chose comme ça, ouai.” Une langue bien trop humaine passa sur les lèvres du Serpent alors qu’il pointait du menton le torrent continuant de s’écouler des cieux, dans la rue."Passe devant coco. Montre-moi où les flics l’ont emmenée.”
- résumé:
Carl, bien content d'avoir résolut les problèmes de voisinage devant un gardien de la paix aussi irréprochable que Pancrace, souhaite à ce dernier bon vent et bon courage avant qu'ils ne repartent chacun de leur côté. Quelques ruelles plus loin, alors que le bougre s'est de nouveau planqué dans son combo brouilleur magique + invisibilité, il croise ses bons vieux potes Alexey et Slick, qui mentionnent au détour d'une courte discussion une certaine Nausicaaaaaaaaaaa (aucune idée du nombre de "a") bien mal accompagnée. Faisant appel au puit sans fond de générosité qui se trouve dans le coeur de chacun des Sanglots, il invoque Le Juge et décide de partir récupérer la dame avant que les flics ne lui tirent les vers du nez.
Pouvoirs utilisés :
-Brouilleur magique (le retour)
-Invisibilité & invo d'objet (je les mets dans le même panier parce que c'est que du P1
Noble du Reike
Mirage
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Info personnage
Race: Elémentaire
Vocation: Guerrier assassin
Alignement: Neutre Neutre
Rang: B
La Colére des Bougeoirs
Dans le centre ville…
Tout fonctionnait correctement. En tout cas dans la mesure de la merde dans laquelle ils étaient tout fonctionnait correctement. Au moins l’orage et la houle ne lui avaient pas volé ses mots, et son timbre avait porté suffisamment loin pour que la peur et la raison regagne le cœur des concernés. Une bonne partie des réfugiés et rebelles se rendaient tandis que la brutalité de Bélial jouait pour une fois à son avantage sans conséquence néfaste pour une fois. Huh. Comme quoi employer un démon n’était pas nécessairement plus de mal que de bien. Il en serait presque optimiste.
Enfin, ça aurait été s’il n’avait pas déjà les yeux rivés sur l’Exo VII et sa collection de canons qu’il ne pouvait pas imaginer rester passif. Détournant son regard de la bâtisse, il ne pût que faire de son mieux pour tenter d’ignorer l’ombre massive qui se traînait loin au-dessus de lui. Son regard ira à la foule, maintenant ses barrières élémentaires afin de s’assurer que personne ne rentre, ni ne sorte du périmètre. En tout cas jusqu’à ce que les réfugiés soient tous sous contrôle. Trop d'effort pour un peuple qui souhaiterait ne pas le voir si vous vouliez son opinion.
Restant sur à l’extrémité de la commotion, l’Ambassadeur estimait avoir accompli son rôle. Son regard allant tantôt aux médecins amenés à la situation de crise, tantôt aux troupes occupées à démontrer le réel sens de violences policières, tantôt au bateau volant qu’il n’était vraiment pas tant capable d’ignorer au final jusqu’à ce qu’il..
Ah voilà ce qu’il manquait à cette tempête.
Le tonnerre.
La violence de l’explosion était telle que même l’élémentaire tituba, bien qu’à une respectable distance du point de l’explosion, confortablement installé sur la terre ferme.Merde. Qu’est-ce qu’il foutait là ? Des pensées parasites envahissent son esprit, il n’était absolument pas à l'abri de tirs alliés quand il y pensait. Quoi que l’Exo VII venait de prendre pour cible, c’était probablement mort, et à tout moment, ça pouvait repartir. Aucune raison de tirer ici, mais la République avait déjà suffisamment prouvé son incompétence non ?
Ah il l’avait presque oublié.
Le champ de bataille.
Serrant les dents, le reikois se sortit de ses pensées diffuses tandis qu’une ombre se dirigeait vers lui, un homme blessé entre les bras. Il reconnaissait cette tenue. C’était le conseiller royal qu’il avait reconnu il y a peu. Et, l’homme qu’il avait ramené était…
“Alors Aginta ? Courir ne suffit plus ?..” Murmura Mirage à demi-mot,presque moqueur après avoir soulevé le linge l’espace d’un instant. Évidemment qu’il savait qui était cet homme. Il était nécessaire pour lui de se tenir au courant concernant cette affaire . Bientôt, c’est Bélial qui rejoindra le duo, soulignant un point très valide. Capturer le chef des révolutionnaires de l’Obseedra était une chose, le garder en vie en était une autre.Faisant signe aux deux autres de le suivre, il haussait la voix. “UN MÉDECIN, EN URGENCE.” Aucun d’entre eux n’étaient en capacité de sauver leur meilleure source d’information potentielle alors. Peut-être que les Républicains pouvaient faire une chose correctement aujourd’hui.
- Résumé:
Mirage ne sait pas réellement quoi faire face au bordel ambiant donc reste en retrait et maintient sa Barriere. Appelle un médecin pour stabiliser Aginta.
Action 1 : Maintient ses barrières magiques (Vapeur p2)
Action 2 : Identifie Aginta
Action 3 : Appelle un médecin pour stabiliser Aginta
CENDRES
"La pensée sans action est un vain mirage, l'action sans pensée un vain effort."
Aphorismes du temps présent - Gustave Le Bon
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La Colère des Bougeoirs
TOUR 11
Boulevard des Mages Rondelets
Pancrace - Gunnar - Jamby
La situation se calme au Boulevard des Mages Rondelets, les derniers groupes de retardataires de la foule se dispersent enfin à travers les ruelles adjacentes à la Maison des Libraires pour regagner les quartiers plus occidentaux de Courage, tandis que les intempéries peuvent désormais fondre sur le pavé plutôt que sur une foule déchaînée. L’état du Boulevard est déplorable, la plupart des volets aux fenêtres du rez-de-chaussée portent des marques de vandalisme plus ou moins sévère, le pavage de la rue est moucheté de trous là où des pierres ont été descellées pour servir de projectiles improvisés et les victimes de ces mêmes projectiles gisent ça et là dans la rue. Les plus fortunés sont adossés contre les rares lampadaires encore debout, tenant en gémissant des membres endoloris parfois tordus dans des angles improbables, d’autres moins chanceux sont assistés par des âmes charitables pour s’allonger contre les murs des bâtiments, qu’importe leur appartenance, pour recevoir des premières attentions devant l’urgence de leur condition. Pour ceux encore moins chanceux, leur cadavres forment des masses rouges et noires inanimées qui demeurent lugubrement immobiles, trempant dans les centimètres de flotte qui se met doucement à monter sous l’afflux diluvien de l’averse. En comparaison de la cohue infernale qui avait agité la rue précédemment, le silence morne ponctué par la pluie, les complaintes de douleur et les bruits de pas éparses des gardiens de la paix qui pataugent paraît presque tout aussi assourdissant, comme si le calme tout relatif qui habitait les rues n’était qu’un leurre destiné à faire baisser leur garde aux forces de l’ordre.
Un coin du boulevard reste cependant bien animé alors que les flammes dévorent avidement l’intérieur d’un immeuble qui fait le coin avec une petite rue, Pancrace et Gunnar s’échinent à sauver les civils infortunés prisonniers du bâtiment avant qu’il ne s’effondre, et ici on gueule encore pour couvrir à la fois le capharnaum du brasier et de l’orage mais aussi pour maintenir l’effort global malgré la fatigue. Loin de se laisser abattre, le Capitaine Bremer récupère les civils coincés aux balcons pour les descendre avec précaution en bas, tandis que Dosian maintient ses rampes ombrales sur lesquelles se jettent les rescapés les plus proches et que d’autres Officiers se mettent à gravir pour s’engouffrer à l’intérieur de la structure valétudinaire à la recherche d’autres civils pris au piège. Au fur et à mesure que l’incendie progresse à l’intérieur du bâtiment et s’attaque aux combles humides, les flammes se font de moins en moins présentes et cèdent la place progressivement à un épais panache de fumée noirâtre si opaque qu’il éclipse complètement les toits de l’immeuble, certains ORs ressortent par les rampes d’ombre en tenant sous leurs bras des hommes, femmes et enfants asphyxiés par les émanations, parfois même aidant un collègue gazé à ressortir de l’endroit. Une fois qu’un maximum de civils furent évacués grâce aux actions conjointes du duo de choc, les ORs purent mettre un peu plus de distance entre les blessés et le bâtiment incandescent pour mettre tout le monde en sécurité, laissant l’immeuble en flamme s’effondrer sur lui-même en soulevant un dangereux nuage de poussière et de fumées alourdies par la pluie.
Blessés, civils, Officiers, soldats, manifestants, républicains, bourgeois, qu’importe les horizons et les métiers tout les civils impactés par l’incendie étaient alignés le long d’un mur pour que les forces encore debout puissent s’en occuper. L’émeute avait peut-être évacué le quartier et l’incendie était enfin maîtrisé mais il y avait encore du travail à faire, rassembler les blessés, organiser les efforts de l’OR pour déjà commencer à redéployer les collègues qui tenaient encore debout, distribuer les premiers soins, rassembler au maximum les armes et les équipements qui jonchaient la rue un peu partout et… un agent de liaison fait soudainement irruption devant le Capitaine Bremer pour l’informer d’un message:
”Capitaine, le QG dit que la manif sur le parvis va bientôt commencer à évacuer, il va falloir bouger et préparer le terrain.”
En tout et pour tout, un peu plus d’une centaine de bleus s’affairent à travers le boulevard laminé, des mantelets renversés et des chevaux de frise endommagés sont poussés sur les côtés de l’entrée du boulevard là où le cortège avait précédemment forcé le passage, mais ils restent peut-être utilisables. Sans compter les potentiels renforts pour manoeuvrer la dispersion, le tout devrait être jouable.
Avec les dernières clameurs de la foule s’éloigne aussi le petit groupe de manifestant qui transporte Jamby, dont les nerfs encore douloureux malgré sa naturelle robustesse -et son gras qui est un isolant électrique- peinent à répondre pleinement à ses mouvements. Le nom du nain se répand comme une petite rumeur parmi les manifestants qui l’escortent et après une douzaine de minutes de plus à évacuer, la douleur ankylosante se transforme en un fourmillement démangeant, puis en une simple sensation rémanente lorsque le rebel ultime sent de nouveau ses doigts boudinés se mouvoir comme il faut. De nouveau mis sur pieds, il n’a pas dit son dernier mot.
Place des Tilleuls & Banque des Chaînes
Verndrick - Orifa - Didier
Sulli enjambe le corps sans vie d’un garde de la Banque des Chaînes et grimace en crispant les lèvres sous l’odeur de merde qui se dégage déjà dans les couloirs. La mort. La mort sale, la mort traître, que ce soient de surins dans le dos ou de tranches de face les cadavres sont un peu partout et de tout les camps, BdC, mercenaires, Bougeoirs, y’a même des types capés que Sulli ne reconnaît pas vraiment, civils ou tiers parti il ne saurait pas le dire, mais ce qui est sûr c’est que le calme est enfin revenu dans le bâtiment de la Banque des Chaînes.
Un calme trop plat pour être bon signe.
Il rattache son poignard ensanglanté à sa ceinture après l’avoir soigneusement essuyé sur le cadavre d’un mort, des bruits de pas commencent à attirer son attention et le chef des mercenaires employés par la Gamine redresse la tête dans la direction de la cage d’escaliers à sa gauche, un petit groupe de trois de ses hommes descendent les marches et le saluent d’un regard épuisé. Quelques signes de têtes et de brèves paroles échangées confirment que les derniers belligérants se sont rendus à l’étage et ont fuis, et après des premiers soins plus que sommaires à base de garots ou de pansements de fortune en tissus ils se remettent en route vers la salle des coffres. Petit à petit ils sont rejoints par les autres groupes d’hommes de Sulli qui ont réussi à s’en tirer aussi, le chef de la troupe des Malbecs fait le décompte de ses hommes et se rend compte avec un certain soulagement qu’il y a parmi ses pertes un bon nombre de recrues récentes. Des lames à vendre qu’il avait embauché exprès pour ce gros coup, sans se faire trop d’illusions, mais qui avaient grossi ses rangs et permi au coeur des Malbecs de faire son office, Sulli Kister essuie son front en nage et rassemble un peu ses hommes avant d’atteindre le carrefour du couloir qui mène à la sacro-sainte salle des coffres. Sur les quatre-vingt mercenaires qui avaient commencé à se battre contre les gardes de la BdC, il ne restait plus que le gros de la troupe et une bonne douzaine de mercenaires de plus, soit un peu plus d’une quarantaine d’hommes en tout. Sulli débouche sur le couloir en question et la surprise est totale, pas parce qu’il croise le regard de la Gamine, mais parce qu’il voit immédiatement l’état désastreux dans lequel elle se trouve et la compagnie bien étrange qui l’entoure.
Cécilia Genova avait fait tout les efforts possibles et inimaginables pour retenir les larmes de couler le long de ses joues tantôt, mais le torrent d’émotions qui se chahutait aux portes de sa psychée était bien trop violent pour pouvoir être contenu. Entre ce profond sentiment d’injustice, ce dégoût d’elle-même, d’Orifa, de Sekaï, de la République, des l’ordre, des Bougeoirs, d’absolument tout ce qu’elle a perdu et ce qu’elle pourrait encore perdre, entre cette sensation amer d’avoir enfin atteint son but de restaurer son nom et son statut mais d’en payer le prix fort dans le sang de ses camarades et la tranquillité de son esprit, et entre l’épée de damoclès qui accompagnerait une liberté durement acquise mais qui se révèlerait ainsi factice en restant à la mercie du SCAR, la jeune femme aux bras mutilés n’avait pas pu se retenir. Sa bouche tordue en un rictus et ses yeux fermés rougis par les pleurs imitent les trainées de sang qui s’écoulent sur ses avant-bras en déversant des trainées larmoyantes jusqu’aux angles de son menton. Elle essaie de suivre les paroles de Verndrick tant bien que mal, mais la fatalité du destin qui s’acharne sur elle l’empêche de se concentrer pleinement sur la version des faits qu’essaie de lui faire adopter l’agent Vindroekir. Abattue et vaincue, elle a non seulement fini par entraîner à leur mort les Enfants des Bougeoirs pour n’obtenir qu’une victoire au goût amer de défaite mais en plus, un deuxième problème surgit dans le coin de sa vision troublée par les larmes. Sulli Kister, le merco qu’elle avait engagé pour le casse et mis en avant auprès du Directeur de la BdC par moyens interposés, vient maintenant poindre le bout de son nez à l’autre bout du couloir et est suivi par un sacré groupe de combattants qui investissent le couloir et donc la seule issue depuis la salle des coffres. Elle ne parvient à calmer ses sanglots que le mercenaire prend déjà la parole, Sulli s’avance de quelques pas avec un air las et désabusé, regardant les agents du SCAR:
”Ah ouais… quand même.” Kister se penche sur le côté pour regarder par delà Orifa et Didier et zieuter la pile de cadavres des Enfants des Bougeoirs un peu plus loin. ”Et beh. Eux au moins ils auront pas besoin d’être payés, nous par contre…” Sulli se redresse et dévisage les inconnus du SCAR en fronçant légèrement les rides de son front, forçant un sourire de fausse complaisance à barrer des joues taillées dans la pierre. ”... y’a comme qui dirait un ptit contretemps mmh? Parce que le plan c’était que eux là…” Il dégaine calmement son poignard et désigne d’un mouvement nonchalant de la pointe les morts à terre. ”... ouvraient ce putain de coffre pendant que nous on faisait le sale boulot, et qu’ensuite ils récupéraient ce qu’ils voulaient à l’intérieur, et que nous on se payaient en empruntant un peu du reste hein. Sauf que là j’ai quand même salement l’impression que c’est compromis.” Les hommes de Sulli se mettent eux aussi à ressortir leurs armes et à se ranger en formation derrière leur chef. Si les Enfants des Bougeoirs n’étaient pas des combattants, eux étaient d’une toute autre trempe, et ce qui était sûr c’était que ”Nous on a déjà fait notre part du contrat, et c’est un peu tard pour rembourser parce que je sais pas trop comment ressusciter des gens. Du coup on fait comment?”
Le sourire de Sulli se fait un peu plus large et il retrousse sa lèvre du bas pour parcourir de ses dents celle du haut, la tension dans l’air se fait lourde et doucement, silencieusement, des arbalètes viennent se poser sur les épaules des fantassins au second rang pour aligner les hommes et femmes du SCAR en mire.
”Après vous êtes pas dans le contrat… et le coffre est déjà ouvert.” Sulli fait un petit moulinet joueur de son poignard, la vérité c’est qu’il préfèrerait éviter d’avoir à se battre une deuxième fois d’affilée, ses hommes sont pour la plupart déjà bien fatigué par l’intensité viscérale des combats coupe-gorge qui se sont déroulés, et il sait qu’il multiplie les risques en se jetant dans un deuxième affrontement surtout en ne sachant pas exactement contre qui ou quoi ils ont affaire. ”Y’a un monde où on repart tous en vie et plutôt content non?”
Par dessus l’épaule de Sulli, le mercenaire qui avait épargné Didier van Strijdonck tantôt observe le marchand avec un regard désapprobateur, il lui avait bien dit de déguerpir tout à l’heure et il lui avait déjà laissé une chance, mais visiblement ça n’avait pas suffit. Le gaillard qui avait enfoncé son couteau dans le torse de l’Ombre d’Orifa que Didier essayait de sauver pointe du doigt le marchand et parle à voix haute juste à côté de Sulli:
”Lui là bas c’est un civil.”
”Ah bon? T’es sûr de toi?” Kister hausse un sourcil interrogateur en regardant le pauvre homme avec son béret de travers et esquisse un léger sourire. Le type à sa droite hoche la tête pour confirmer et le chef des Malbecs reprend, ”Qu’est-ce que tu fous là mon gaillard tu t’es perdu? Faudrait peut-être que tu déguerpisse maintenant hein. Laissez le passer là, j’aime pas trop les dégâts collatéraux.” Sulli fait un signe à Didier tandis que certains de ses hommes se décollent d’un des murs pour dessiner un étroit chemin parmi leurs rangs, et la voix de Sulli s’élève une dernière fois. ”Et puis si les autres veulent suivre comme ça on est tous très heureux de rentrer se pieuter ce soir.”
- OBJECTIFS & PRÉCISIONS FRONT OUEST CV:
- Objectifs:
Survivre: 50%
Orienter l’ambiance de la foule vers l’Ordre ou le Chaos: -38%
Précisions:
— Les intempéries rendent la visibilité au delà de cinquante mètre difficile, l’orage bat son plein.
— Le Boulevard des Mages Rondelet est dispersé.
— La Place des Tilleuls est sécurisée.
— La foule est désormais entrain de quitter le parvis de la Mairie pour se diriger vers l’ouest sur le chemin de retour vers les Bougeoirs, tandis que les émeutes persistent dans les rues annexes du Centre-Ville là où il y a eu des débordements.
États de santé:
Jamby: MÉDIOCRE contusion crânienne sérieuse, contusion multiples, électrisation sérieuse.
- OBJECTIFS & PRÉCISIONS FRONT OUEST GP:
- Objectifs:
Tilleuls: Résoudre la situation à la BdC ou partir: 0%Tilleuls: Conserver les carnets d’Exousia: 1/1Boulevard: Évacuer les pro-Optimates par le Pont Talbeau: 100%Boulevard: Sauver les civils aux différents étages de l’immeuble en feu: 8/8Boulevard: Combattre l’incendie: 100%
Boulevard: Retrouver et capturer Jamby: 0/1
Redresser les barrages: 0%
Évacuer la foule du parvis: 0%
Survivre: 50%
Maintenir l’ordre: 75%
Précisions:
— Les intempéries rendent la visibilité au delà de cinquante mètre difficile, l’orage bat son plein.
— Le Boulevard des Mages Rondelet est dispersé.
— La Place des Tilleuls est sécurisée.
— Là où elle est présente, la foule est tellement dense qu’elle agit comme un écran, il vous est impossible d’y traquer un PJ/PNJ particulier qui y ferait profil bas et encore plus via une action de dissimulation, les Senseurs Magiques sont brouillés par la concentration d’individu à moins que quelqu’un ne se démarque en utilisant au moins un P2.
— La foule est désormais entrain de quitter le parvis de la Mairie pour se diriger vers l’ouest sur le chemin de retour vers les Bougeoirs, tandis que les émeutes persistent dans les rues annexes du Centre-Ville là où il y a eu des débordements.
États de santé:
Verndrick: MÉDIAN hémorragie stabilisée à l’épaule, blessure handicapante.
Gunnar: MÉDIAN menton ouvert, contusions sérieuses.
Quartier du Musée
Bigorneau - Saumâtre - Doudou - Eustache - Leif
La nature favorise souvent les mutations génétiques qui finissent par avoir des répercussions favorables aux individus de leur espèce, ça ne désigne pas forcément celles qui permettent à un individu de survivre, ni de se reproduire, mais ça peut parfois également désigner la capacité à vivre en société puisque dans beaucoup de cas l’union est une sécurité. Dans le cas de Leif Brynjolf, la nature s’apprête à démontrer une fois de plus que ses règles sont applicables en moultes circonstances. Ainsi lorsque la plupart des êtres vivants développent des cortex cérébraux aux plis sinueux pour démultiplier la surface de matière grise disponible, le lycon a quant à lui opté pour une autre stratégie évolutive bien plus audacieuse, celle d’avoir un cerveau complètement lisse et bien aérodynamique pour ne pas freiner sa charge seul sur la presque centaine de pirates qui se dresse devant lui. Lorsque le fils de coeur de l’Amiral Bigorneau s’interpose entre son paternel et le loup-garou et invoque une dévastatrice attaque arcanique, le soldat de la GAR peut d’abord sentir sa cage thoracique se contracter sous l’augmentation de la pression, comme une poigne autour de ses poumons, un peu de mal à respirer en somme. Rien de bien grave.
N’est-ce pas?
Ce n’est qu’après le relâchement brutal de la pression artificielle crée par Saumâtre autour de Leif que le loup-garou subit enfin les dégâts de l’attaque, la seule chose qui le sauve d’une fatale mise à terre est fortuitement le bouclier de glace placé devant lui dans sa charge qui obstrua suffisamment la vue du Capitaine pour décaler sa visée, et seul le côté droit du loup-garou encaisse le sort. Le poumon du lycanthrope double de volume tandis que les alvéoles de l’organe respiratoire se déchirent et n’ouvrent une lésion dans la chambre pulmonaire, la douleur déchire subitement le torse de Leif et ralentit singulièrement sa charge tandis qu’il porte instinctivement une main à sa poitrine. Handicapé par la souffrance interne qui l’empêche de mener à bien sa mission, le lycanthrope écrase le bouclier de glace contre quelques pirates assez téméraires pour essayer de l’arrêter de front mais sa course ne va pas vraiment plus loin. Le bouclier magique du lycanthrope finit par se faire écharper par les lames d’eau du navigateur de Brumerive et la paroi de givre finit à l’état de glace pilée tandis que certains pirates s’échinent maintenant à distribuer coups de sabre et crochets du gauche au loup-garou qui se démène pour rendre les coups tant bien que mal, mais face au nombre et au torrent de magie qui s’acharne sur lui, il ne peut que reculer. Le coup de grâce pour Leif viendra enfin sous la forme d’une lourde plaque en fonte circulaire qui le cueillera à la mâchoire, l’envoyant valser en arrière et s’affaler de tout son long sur le pavé trempé de Courage parce que le sol en dessous de lui a subitement décidé de lui vomir une bouche d’égoût à la gueule sous l’injonction arcanique de l’Amiral. Mal en point, étalé par terre dans plusieurs centimètres de pluie, Brynjolf relève péniblement la tête pour voir les pirates s’écarter et céder le passage à un chargeur lancé à pleine puissance, Eustache le Boscambusier, deux cents kilos d’exosquelette cannibale à la cruauté avérée, fonce droit vers lui avec un grondement enragé pour l’achever.
La carapace rougeoyante du homard fait ton avec le sang qui coule depuis le front tailladé au sabre du lycan et obstrue sa vision, il ne voit qu’une masse se rapprocher, fatalement, inexorablement, comme pour lui apporter le coup final.
Fort heureusement pour le lycon, il n’est pas le seul à avoir un cerveau aérodynamique.
Celui tout lisse d’Eustache a bien calculé l’agression portée à son Amiral adoré et a réussi grâce à de savantes connexions de ses quelques neurones à déduire qui en était le responsable, mais sa perception s’est visiblement arrêté là, parce que le homard lancé en pleine ligne droite vers Leif ne dévie pas d’un poil de sa trajectoire et qu’il chute donc forcément dans la bouche d’égoût ouverte à l’instant par son patron.
WWRRIIIIIIIIII
Le grondement d’Eustache s’éloigne en contrebas alors que tout les pirates circonspects par ce qu’ils viennent de voir marquent un moment de pause. Une demie-seconde plus tard, un bruit sourd tonitruant indique bien que le crustacé s’est écrasé quelque part là dessous.
Les Rues
Carl - Léonora
À la recherche d’un chien mouillé qui s’est échappé pour courir après les moutons à la seconde où sa propriétaire avait le dos tourné, Léonora saute de toits en toits en prenant soin de ne pas glisser sur les tuiles luisantes de pluie des immeubles de Courage. L’orage s’intensifie un peu plus, dépeignant le ciel avec un flou grisonnant que la pluie obstrue au delà de plusieurs dizaines de mètres et réduisant drastiquement la visibilité. La Lieutenant se targue tout de même de pouvoir bénéficier de sa hauteur pour inspecter rapidement les rues en contrebas tandis qu’elle évolue en direction du port où les dernières nouvelles n’étaient pas de bon augure, la vitesse de sa progression sur les tuiles bleutées de Courage et les chemins impossibles qu’elle pratiquait en libérée du carcan des rues impliquait qu’elle avait pris une avance certaine sur les Brisemurailles et les soldats de la Force Unifiée qui l’accompagnaient, mais elle savait qu’ils se rejoindraient tôt ou tard sur la place du Musée puis au port. Elle remarque le long de sa progression les différents groupes de manifestants plus ou moins nombreux qui errent dans les rues, leur effectif amenuisé étant un bon indicateur de la dévolution de la manifestation et de la désescalade de la situation à Courage. Sa vadrouille est cependant amenée à une halte subite lorsqu’elle remarque depuis les toits une scène particulièrement interpellante: une poignée d’Officiers Républicains escortent Nausicàa, la Méduse que la GAR s’était symboliquement échiné à arrêter coûte que coûte au Boulevard des Mages Rondelets, en direction du Commissariat de la Digue Malifer. La pirate est menottée et encadrée des deux côtés par des ORs tandis que deux autres s’interposent entre la guêpe des mers et un groupe de personnes peu avenantes qui s’approchent dangereusement d’eux. Léonora parvient malgré les intempéries à distinguer les contours des armes que les inconnus braquent sur la poignée de forces de l’ordre. Carl Sorince et ses Sanglots ont réussi à retrouver le plus beau cul des sept mers et cette fois le Serpent ne compte pas lui tirer dessus.
- OBJECTIFS & PRÉCISIONS MUSÉE GP:
- Objectifs:
Survivre: 50%
Maintenir l’ordre: 75%
Précisions:
— Les intempéries rendent la visibilité au delà de cinquante mètre difficile, l’orage bat son plein.
— La Place et le Quartier du Musée sont juxtaposés.
— Le trajet à vol d’oiseau en direction du Port ne passe pas par la place du Musée.
— La foule est tellement dense qu’elle agit comme un écran, il vous est impossible d’y traquer un PJ/PNJ particulier qui y ferait profil bas et encore plus via une action de dissimulation, les Senseurs Magiques sont brouillés par la concentration d’individu à moins que quelqu’un ne se démarque en utilisant au moins un P2.
— La foule est désormais entrain de quitter le parvis de la Mairie pour se diriger vers l’ouest sur le chemin de retour vers les Bougeoirs, tandis que les émeutes persistent dans les rues annexes du Centre-Ville là où il y a eu des débordements.
États de santé:
Leif: MAUVAIS barotraumatisme lourd, pneumothorax traumatique droit, essoufflement, douleurs thoraciques aigües, tachycardie, taillades superficielles sur le bras droit, contusions sévère à la mâchoire.
- OBJECTIFS & PRÉCISIONS MUSÉE PBT:
- Objectifs:
Rallier des PJs à votre cause: 0/?
Poursuivre le plan: 0%
Progresser vers le Wessex-Maritime: 50%Trouver un moyen de faire exploser les cales sèches de Wessex Maritime: 0/1Echec
Survivre: 0%
Orienter l’ambiance de la foule vers l’Ordre ou le Chaos: -38%
Précisions:
— Les intempéries rendent la visibilité au delà de cinquante mètre difficile, l’orage bat son plein.
— La Place et le Quartier du Musée sont juxtaposés.
— Les troupes ont subie des pertes pendant l’émeute des Bougeoirs, Voltigeurs: 8/10, Artilleurs: 10/10, Méduses: 9/10, Fantassins 58/70, Archers: 7/10.
— La sensation de la présence de la Voilée persiste chez tout ceux qui l’avaient croisé à la PA “Un coup que MAGIC ne verra pas venir”, vous sentez qu’elle émane en partie du corps extirpé des égoûts par le SCAR.
— L’Exo VII n’est pas visible.
— La foule au Musée n’est pas assez grande pour que vous puissiez vous-y cacher.
— La foule est désormais entrain de quitter le parvis de la Mairie pour se diriger vers l’ouest sur le chemin de retour vers les Bougeoirs, tandis que les émeutes persistent dans les rues annexes du Centre-Ville là où il y a eu des débordements.
États de santé:
Eustache: MÉDIAN électrisations sérieuses, pince gauche à mobilité restreinte.
Saumâtre: MÉDIAN hémorragie légère dans le dos, estafilade sur une dizaine de centimètres.
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La Colère des Bougeoirs
TOUR 11
Mairie et le Parvis
Konrad
Suite au départ en trombes de la Général de Noirvitrail, le Préfet Pétanque avait chargé Patoche et Konrad d’orchestrer l’évacuation et la dispersion des shoumeïens présents sur le Parvis. Si la foule à l’extérieur jubilait clairement depuis les annonces d’Hensworth et de Vorès qui se répandaient encore comme des trainées de poudre dans les rangs des manifestants, il n’en restait pas moins que la masse de peuple conséquente devait être forcée d’évacuer vers l’ouest pour retourner chez eux. Les différents agents de liaison qui coordonnaient le Quartier Général avec les supérieurs hiérarchiques échangeaient sans cesse de nouvelles informations sur l’évolution de la ville, et le Commissaire Lightborn pu ainsi glaner une idée assez précise de la situation: d’après le DSI du SCAR l’intervention d’espions à la Banque des Chaînes avait permi de ramener le calme sur la Place des Tilleuls, tandis que les efforts conjoints de la GAR et de l’Office avaient réussi à faire évacuer à la fois les Optimates vers le sud de la ville via le Pont Talbeau mais aussi à calmer l’émeute qui avait embrasé le Boulevard des Mages. La situation au port était cependant toujours aussi floue en l’absence de communication, ce qui n’est jamais un bon signe.
Il fallait non seulement lever les barrages qui bordaient le Parvis de la Mairie mais aussi coordonner l’extraction de la foule en direction de l’ouest, avec tout les mouvements de foule pour calmer les différentes échappées et débordements bon nombre de retranchements de mantelets avaient été désertés par l’Office et l’armée afin d’aller là où ils seraient le plus utile. Si le cortège devait être reconduit au Quartier des Bougeoirs il serait donc nécessaire de reconstituer des effectifs pour pouvoir les escorter jusque là, et puisque les émeutes étaient maintenant sous contrôle dans le Boulevard des Mages Rondelet il fallait sans doute y dépêcher des unités médicales pour apporter les soins aux forces de l’ordre blessées tout comme aux civils touchés.
Bureau d’Arès
Hélénaïs - La Perfectionniste
Devant le schéma du tri-parti renchéri en détails concernant la composition éventuelle de son tiers neutre et de ses possibles fonctionnements, Elyoré de Bourgtanneuse laisse un soupir silencieux s’échapper de ses narines, trahit uniquement par l’infime bruit qu’il produit et le léger mouvement d’épaule qu’il implique. La shoumeïenne se sent d’une part enchaînée à une exigence inatteignable et de l’autre prisonnière de sa propre insatisfaction, elle aimerait pouvoir apporter à son retour des faits concrets, des mesures déjà établies ou des promesses d’action qui soient réellement annonciatrices de changement plutôt que la création du tri-parti, mais elle se rend bien compte que du trio de la délégation c’est elle qui devra repartir plus ou moins bredouille. Du moins le mieux qu’elle puisse tirer, c’est déjà la possibilité de pouvoir faire quelque chose par la suite, la Directrice du Syndicat des Travailleurs Expatriés laisse passer la petite moue de déception sur son visage pour à la place essayer d’être de bonne volonté:
”Ce qui est surtout important à l’heure actuelle, c’est la représentation des shoumeïens, le fait de leur donner une voix. Si le parti neutre du conseil est élu à moitié par les Bougeoirs, alors oui… peut-être que ça pourrait fonctionner, et peut-être qu’un mandat tournant et une transparence des progrès du conseil auprès du peuple seraient suffisant pour… atteindre des résultats.” Ses mains se resserrent sur ses genoux et elle ravale sa fierté du mieux qu’elle le peut afin de continuer sous un hochement de tête de l’Aldobrandini. ”J’imagine que… que c’est déjà un pas avant. Il y a toutefois quelques détails à peaufiner mais aussi à simplifier je pense, les shoumeïens ne sont pas autant rompus aux ficelles de l’administration que les républicains natifs ne le sont, j’aimerai que les choses demeurent simples et accessibles, je sais que ce n’est pas évident et que qu’importe les barrières mises en place certaines personnes trouveront toujours un moyen de les contourner mais… il faut surtout donner les outils aux bonnes personnes pour qu’elles aient un plus grand impact que ce que les efforts des mals intentionnés ne paient.”
Les yeux à la couleur ambigüe de Lucia auscultent du regard la jeune veuve avec un visage toujours aussi illisible, la Maire se tait étrangement, laissant plutôt les deux représentantes du peuple, l’une avec sa carte du Courant Humaniste et l’autre Ange qui se veut Gardien s’exprimer sur le sujet. La Matriarche n’a pas l’air de vouloir reprendre la parole ni de rebondir sur les avancements de la Sénatrice et de la Pléiade et son mutisme semble payer lorsque c’est de nouveau Elyoré qui reprend la parole après un court silence:
”Orienter le conseil vers les spécialistes et les érudits enfin… du moins vers les plus qualifiés en la matière, c’est sans doute une bonne idée-.”
”Une excellente idée.” interrompt abruptement Lucia lorsqu’elle voit Hélénaïs prête à rebondir, avant de se taire de nouveau. La jeune veuve de l’autre côté du bureau a un regard suspicieux pour l’Aldobrandini et décide de continuer lorsqu’il est clair qu’elle ne poursuivra pas.
”... et avec les mandats tournant ce serait effectivement approprié. Cependant je crains que des cours sur l’éthique et… d’autres points de morale ou de civisme ne soient peut-être un peu de trop? Le Conseil aura sans doute déjà beaucoup à faire et avec un système tri-parti, des mandats tournants, des votes à foison et de l’administration dans tout les sens pour pouvoir en surveiller la progression ça représentera déjà un temps colossal de bureaucratique, trop charger ce conseil de superflu c’est le faire partir avec un imbroglio dès le départ non? Je ne suis pas exactement sure de l’efficacité d’une telle sensibilisation en plus, je ne crois pas vraiment que de simples cours d’éthique puisse changer quoi que ce soit à l’intégrité de ceux qui seront élus au Conseil, s’ils acceptent déjà les pots-de-vin, ce ne sera pas mentir à un questionnaire qui les rebutera.”
Elyoré fait une courte pause songeuse avant de finalement appuyer sur ses genoux et se relever. Carolin l’imite immédiatement, trop content d’avoir obtenu gain de cause de son côté pour partager la déception de sa collègue, et la veuve respire un grand coup avant de relâcher un peu de tension, à défaut d’avoir eu une avancée, elle aura au moins obtenu une possibilité d’avancement. Arès aura ironiquement eu un effet positif sur cette issue puisqu’en comparaison de l’intolérance nette à l’arrivée de la délégation, Elyoré a tout de même l’impression d’avoir pu obtenir des concessions de la part de la municipalité. La jeune femme défroisse les plis de sa robe noire et se penche légèrement en avant pour saluer sobrement les trois républicaines, hésitant un peu avant de finalement conclure:
”Je crois… je crois que… hum. Je crois que ce qui a été discuté ici sera nécessaire et suffisant pour poser les bases à un dialogue futur, je pense qu’il est… inutile- elle prononce le mot à demi-voix comme s’il la dégoûtait - de poursuivre plus loin avant que nous n’ayons désigné des représentants, parlé de potentiels candidats et caetera. Nous avons dépassé depuis longtemps le stade où seuls les mots peuvent nous convaincre d’avoir confiance, et je comprends également que je n’ai pas vraiment d’autre choix que d’espérer que…” Elyoré se racle la gorge, n’appréciant pas vraiment la formulation presque menaçante qu’elle utilise et son visage montre son inconfort avec ses propres mots. ”... que vous soyez le changement que vous prétendez apporter Mesdames. Sur ce, je vous remercie de votre temps et de vos efforts et je vous souhaite une bonne continuation. J’espère sincèrement que l’avenir nous sera fav… je dis nous, nous tous, que l’avenir nous sera favorable. Au revoir Mesdames.”
Et alors qu’Elyoré s’éclipse sobrement de la pièce, l’Évêque Carolin quant à lui s’incline bassement devant la Perfectionniste et lui murmure doucement en ce faisant:
”Vous êtes une lumière, une flamme qui brûle d’autant plus fort au milieu des ténèbres de notre religion, je vous souhaite que jamais elle ne s’éteigne et que vous ralliez à vous les égarés, car eux aussi ont besoin de vous.” et de quitter la pièce pour n’y laisser que les républicaines entre elles.
Ce n'est qu’une fois la délégation shoumeïenne partie que le visage de Lucia se dérouille enfin et ne commence à afficher un peu plus d’expressions, ses yeux lézardants remontent tout d’abord vers de Casteille alors que la pulpe de ses lèvres se met à dessiner un sourire fallacieux:
”Insultant oui. La politique de Mirelda à l’égard des shoumeïen pouvait même être qualifiée de méprisante, mais également terriblement lucrative. Les shoumeïens coûtaient bien moins cher à la République en intégrant la GAR en comparaison d’un citoyen, pas de pension à verser après les années de service, moins de frais de formation vu que les unités shoumeïennes étaient moins spécialisées et vu qu’ensuite ils étaient réinsérés par la GAR dans la vie civile c’était de la main-d’oeuvre obligatoire pour les domaines demandants.” Sans compter qu’un shoumeïen dans l’armée c’est un shoumeïen de moins dans les rues, ce qui est financièrement bénéfique pour la République plutôt que de réserver les citoyens républicains dans la GAR alors qu’ils seraient plus productifs à l’économie ailleurs. ”de Bourgtanneuse n’a pas tort sur un point, complexifier le Conseil sera contre-productif, surtout que démultiplier les intermédiaires et les posts de fonctionnaire impliquera une hausse des coûts de la prise en charge par l’État ou la Municipalité. Enfin bon…”
Lucia ramasse les papiers en lambeaux sur le bureau et commence à faire un peu de place sur le plan de travail. Après quelques instants de silence, la Maire relève la tête vers les deux femmes présentes en face d’elle et arque toujours ce même sourire complaisant:
”Est-ce qu’il y a quoi que ce soit d’autre que je puisse faire pour vous Mesdames, ou souhaiteriez-vous vous entretenir avec moi sur un sujet quelconque?”
Lucia Aldobrandini, la Matriarche indéchiffrable, affiche la mine évocatrice d’un félin satisfait, que ce soit parce que les négociations avec la délégations aient visiblement fructifié ou pour une autre raison.
- OBJECTIFS & PRÉCISIONS MAIRIE GP:
- Objectifs:
Décider de comment disperser la foule: 0%
Faire évacuer la foule du parvis: 0%
Coordonner la fin de la marche: 0%Prendre une décision par rapport à Vorès: 0/1
Survivre: 0%
Maintenir l’ordre: 70%
Précisions:
— Les intempéries rendent la visibilité au delà de cinquante mètre difficile, l’orage bat son plein.
— La foule est tellement dense qu’elle agit comme un écran, il vous est impossible d’y traquer un PJ/PNJ particulier qui y ferait profil bas et encore plus via une action de dissimulation, les Senseurs Magiques sont brouillés par la concentration d’individu à moins que quelqu’un ne se démarque en utilisant au moins un P2.
— La foule est désormais entrain de quitter le parvis de la Mairie pour se diriger vers l’ouest sur le chemin de retour vers les Bougeoirs, tandis que les émeutes persistent dans les rues annexes du Centre-Ville là où il y a eu des débordements.
États de santé:
Konrad: MÉDIAN barotraumatisme sévère, mouvements douloureux, céphalée sérieuse
- OBJECTIFS & PRÉCISIONS NGR:
- Objectifs:
Négocier/Valider l’acceptation des mesures avec Lucia Aldobrandini: 100%Définir la composition du parti neutre de la commission tri-parti: 100%
Précisions:
— Les intempéries rendent la visibilité au delà de cinquante mètre difficile, l’orage bat son plein.
Wessex-Maritime
Le dernier Protecteur d’Ébène encore en service, Hélios Blazewhirl, arrive essoufflé et trempé à l’entrée des chantiers navals de Wessex Maritime sous les regards suspicieux des guetteurs de l’OR qui gardent les cales sèches. Enfin sèches… façon de parler, l’orage incessant depuis plus d’une heure maintenant n’a de cesse de tremper absolument tout sur les chantiers, du bois aux caisses de ressources qui ne demeureront pas étanches bien longtemps aux arrivages de ce matin, rien n’est épargné et tout se met à tremper dans des centimètres stagnant de flotte qui a depuis longtemps cessé de s’évacuer par les égoûts encore bouchés par on ne sait quoi. Qu’est-ce que les ouvriers des assainissement vont encore aller inventer pour justifier ça, allez savoir. Le Capitaine Durya détaché par le Divisionnaire Mollart un plus tôt dans la journée occupe avec ses hommes les complexes navaux depuis ce matin, et s’ils ont depuis eu leur ration de temps de chien il faut avouer que l’ambiance est mitigée parmi ses hommes. Ils sont là à ne rien faire depuis des heures alors que la ville est sans doute en ébulition depuis tout ce temps, et eux ils gardent les locaux désertiques d’une compagnie privée. Durya n’est pas particulièrement le plus motivé à travailler mais il n’apprécie ni être mis à l’écart, ni se tourner les pouces, alors en voyant un des bras droit du Commissaire Lightborn arriver vers eux, il l’accueil avec un sourire aux lèvres en entendant qu’ils vont enfin avoir un peu d’action.
Les Officiers en faction à Wessex Maritime lèvent le camp et laissent les cales sèches sous la surveillance d’une escouade seulement, une dizaine d’hommes suffiront pour surveiller les grandes baies de construction, leurs grues mécaniques imposantes en bois et en acier et les quelques chantiers en cours abritant les carcasses à moitié entamées de futurs galions de la Marine Républicaine. Mis à part de la poudre à canon de toute façon trempée et sans grande valeur, il n’y a pas grand risque à réduire la surveillance des lieux.
Les docks
Citadine Mangeoir - Bélial - Zéphyr - Mirage - Takhys - Vandaos - Ruby - Athénaïs - Kieran - Xera - Fulgurys - Vanay
Avec l’aide précieuse de Vanay, une paire de médecins essaient de tirer d’affaire la sirène à moitié morte qu’ils extirpent de l’eau. La pluie battante se révèle fortuite pour le salut de la tavernière et empêche son corps de se transformer immédiatement pour l’achever, et ils s’affairent déjà à l’ausculter. Témoins des tirs de Littorina ainsi que du soulèvement de la surface lors des tirs arcaniques de l’Exo VII les praticiens n’ont pas grand mal à diagnostiquer la sirène et s’affairent déjà à des soins magiques pour l’empêcher de passer l’arme à gauche. La Drakyn profite des efforts des médecins pour reporter son attention en direction des Touchés par la corruption dans l’espoir de s’assurer que Perrine aille bien.
Au même moment, Athénaïs de Noirvitrail surgit avec plusieurs escouades de soldat et Vorès de Cypres au sud du port et la Général de la GAR déployée sur le terrain finit de faire reculer les Optimates que la Soeur Hématite avait arrêté tantôt dans leur élan, tandis qu’au nord du port un trio de silhouettes volantes fait leur apparition dans les personnes de Kieran, Fulgurys et Xera. L’espace d’un instant, l’arrivée des renforts républicains sur les quais et le nombre diminuant de fauteurs de troubles de l’Obseedra qui ne soient ni rendu ni fait prisonnier ou abattre semblent vouloir indiquer une stabilisation de la situation au port. L’espace d’un instant.
Un instant suspendu dans le vide, les gouttes de pluie paraissent tomber au ralenti sur des pavés trempés et vaseux tandis que Perrine Trouillard escorte un des Touchés en direction de la zone de quarantaine, dans ce tableau arrêté dans le temps, l’entomologiste est en plein mouvement, elle s’apprête à poser son pieds sur le sol pour faire un pas de plus vers le bâtiment réquisitionné par le Sergent-Major Vadlinbas et lui amener les autres corrompus qui ont plus ou moins essayé de la suivre, légèrement amadoués par l’apparence inoffensive de la savante blonde. La main de Perrine posée sur le bras d’un des corrompu, sa tête est tournée vers deux autres d’entre eux tandis que les deux derniers demeurent à ses talons quelques mètres derrière. C’est parmi les deux là que le cas le plus avancé de corruption figure, son visage est déjà partiellement affecté par le mal étrange qui recouvre trois-quarts de son faciès et ne laisse de distinct qu’un oeil et un sourcil en constante expression de souffrance, tandis que le reste de sa peau est déformé d’une façon qui ne suit aucune construction logique de la nature. La bouche ne paraît pas pouvoir s’articuler pour parler ni manger, l’orbite oculaire gauche n’est qu’un amas de trou poreux qui paraissent respirer d’eux même en s’ouvrant et se fermant à intervals réguliers et le reste de la peau est d’une couleur violacée noirâtre. Le bras gauche du Touché en question est déformé au niveau de l’omoplate et présente des excroissances massives qui donnent un air d’épaulière à son os protubérant, cachant divers tuyaux semblables à des tubes d’orgue qui font résonner une étrange mélodie quand la pluie tombe dessus. Tenant son bras endolori, le Touché suit Perrine docilement avec la tête baissée, et pourtant le réseau tubulaire dans son membre déformé ainsi que la ruche poreuse du côté de sa tête s’activent presque de leur propre volition sans que son hôte n’y fasse quoi que ce soit.
Alors que les renforts arrivent, alors que Mirage regarde avec lassitude le chaos sur les quais, alors que les manifestants sont pour l’heure encore tenus à l’écart de la zone de quarantaine, les appendices du Touché s’ouvrent en sentant la magie qui anime les morts-vivants du Contre-Amiral s’approcher. Lorsqu’en plus des maccabés de Vandaos c’est Bélial qui canalise ses arcanes pour s’élancer vers les corrompus, le garde du corps de Mirage tente d’assommer le Touché au bras d’orgue, mais en délivrant sa frappe contre sa cible, son coups ne paraît faire nuls dégâts et le Démon sent sa mana lui être subtilisée, ou plutôt détournée. Des effluves bleutés de pure magie deviennent progressivement visibles alors qu’elles s’enfoncent dans les orifices de l’épaule du Touché qui se met à hurler de douleur. La corruption absorbe goulument les arcanes déployées autour d’elle pour s’en nourrir et accroître son emprise sur son hôte, recouvrant d’un seul coup le reste de peau qui était encore sain chez le porteur. La silhouette ainsi engouffrée par le revêtement noirâtre se tord et se recroqueville, essayant désespérément de s’accrocher à quelque chose ou quelqu’un tandis que la personne encore présente là dessous se débat pour échapper à l’inévitable. La quinzaine de squelettes de Vandaos tombent à terre d’inanition tandis que Bélial se sent grandement affaibli, comme drainé par la proximité avec ce qui n’est désormais plus qualifiable que de monstre, et le corps noir se tortille à genoux sous la pluie battante. Des flammes violacées consument brutalement la silhouette dévorée par les ombres pour s’éteindre aussitôt et après un ultime mouvement de souffrance, l’entité humanoïde se relève lentement, mais son comportement est drastiquement différent. Le Touché ou du moins ce qu’il en reste est debout, les traits de son corps recouverts entièrement d’une masse noirâtre aux reflets liquides comme de l’encre que la pluie crible d’ondines en s’écrasant dessus, nul reliefs, nuls formes ostensibles, seuls des contours se détachent de l’environnement alors que même la lumière ambiante paraît ne pas éclairer correctement cette… chose.
Et la chose fait naître un visage factice sur ce qui était autrefois probablement une tête.
Les corrompus effrayés par le destin horrifiant de l’un des leurs se mettent à courir subitement en direction de la quarantaine, abandonnant une Perrine myope sur place à quelques mètres de l’entité. Le corps du monstre se déforme un peu plus, s’entourant de volutes d’énergies sombre qui dissimulent les altérations de ses contours, faisant naître de nouveaux membres là où il ne devraient pas y en avoir et tordant la silhouette dans des angles impossible. Le Touché se tourne alors vers Bélial, toutes griffes de ses trops nombreux bras dehors et se rue sur lui plus vite et plus fort encore que le garde n’avait fondu sur lui tantôt.
À bord de l’Obseedra, tandis que le chaos redouble d’intensité suite à la métamorphose du Touché Rassasié, Zéphyr parvient à déranger Ruby dans sa tentative de téléportation et use de son agilité couplée à sa vitesse pour esquiver ensuite l’onde de choc provoquée par la force de la Soeur Hématite. L’Agent Mystique se tient debout devant l’Oreille du Reike dans un face à face tendu alors que Melkor se tient tranquille à leurs pieds, cherchant le premier moment de distraction pour essayer de fuire de ce duel qu’il ne comprend pas. Loin du Contre-Amiral, loin de la Général de Noirvitrail, l’Hématite contre l’Ambre.
- OBJECTIFS & PRÉCISIONS PORT CV:
- Objectifs:
Aider le Sergent-Major à sécuriser les Docks: 80%
Survivre: 40%
Vaincre le Rassasié: 0%
Orienter l’ambiance de la foule vers l’Ordre ou le Chaos: -38%
Précisions:
— L’Exo VII est visible au dessus de l’océan
— Les centaines de personnes au sud du quai sont des pro-Optimates, ils s’enfuient.
— L’Obseedra en lui-même est safe mais le chaos règne sur les quais.
— Bélial est ciblé par le Rassasié avec un Super-Vitesse P3 et un Force Surhumaine P3.
— Chaque action de combat à l’encontre du Rassasié doit être validée dans le channel #évent-république sur le discord auprès du MJ avant de passer à la suite.
— La foule est désormais entrain de quitter le parvis de la Mairie pour se diriger vers l’ouest sur le chemin de retour vers les Bougeoirs, tandis que les émeutes persistent dans les rues annexes du Centre-Ville là où il y a eu des débordements.
États de santé:
Vanay: MÉDIAN aile déchirée, plaie à la cuisse, hémorragie stoppée.
Perrine: MÉDIAN contusions légères.
Takhys: MAUVAIS barotraumatisme atténué, hémorragies internes atténuées, sourde.
- OBJECTIFS & PRÉCISIONS PORT GP:
- Objectifs:
Sauver l’équipage de la SSG: -10%Empêcher les Optimates d’accéder à la zone de quarantaine: 100%Tenir en attendant l’arrivée des renforts: 100%
Sécuriser le périmètre du port: 63%
Capturer les fugitifs: 63%
Capturer les corrompus: 2/5
Empêcher les manifestants de briser la quarantaine: 50%
Vaincre le Rassasié: 0%
Précisions:
— Les intempéries rendent la visibilité au delà de cinquante mètre difficile, l’orage bat son plein.
— Les centaines de personnes au sud du quai sont des pro-Optimates, ils s’enfuient.
— L’Obseedra en lui-même est safe mais le chaos règne sur les quais.
— Le Parangon est stationné dans le port de Courage.
— L’Exo VII est visible au dessus de l’océan.
— Le cortège de manifestants pro-Optimates est au sud de la ville, il est entrain d’être dispersé par le QG Sud.
— Bélial est ciblé par le Rassasié avec un Super-Vitesse P3 et un Force Surhumaine P3
— Chaque action de combat à l’encontre du Rassasié doit être validée dans le channel #évent-république sur le discord auprès du MJ avant de passer à la suite.
— La foule est désormais entrain de quitter le parvis de la Mairie pour se diriger vers l’ouest sur le chemin de retour vers les Bougeoirs, tandis que les émeutes persistent dans les rues annexes du Centre-Ville là où il y a eu des débordements.
États de santé:
Kieran: MÉDIOCRE choc septique atténué, Porte-Cendres est fêlée.
Fulgurys: MÉDIAN barotraumatisme lourd, douleurs respiratoires, mouvements douloureux, fatigue intense.
Ruby: BON contusions à la nuque, déséquilibre.
Règles Générales:
-Ne vous prenez pas la tête.
-Amusez-vous.
VERROUILLAGE DES POSTS: MERCREDI 23/10 À 22H00 CENDRES
Noble de La République
Hélénaïs de Casteille
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L’insatisfaction qui transpirait chez Elyoré était sans équivoque et Hélénaïs percevait sans peine son sentiment au travers de ses mots. Elle-même n’était pas pleinement satisfaite de la manière dont les choses se terminaient, elle aurait voulu voir la jeune femme repartir avec un sourire plutôt qu’avec cette déception imprimée sur le visage. Mais elle ne savait que faire de plus. Hormis laisser du temps au temps. Il n’y avait que de cette façon que De Bourgtanneuse pourrait enfin leur faire confiance, quand elle verrait que la République n’était pas entièrement bonne à jeter et que le règne tyrannique de Mirelda était enfin terminé. La présence d’Arès au poste de Maire était encore une inconnue mais aux vues du grabuge d’aujourd’hui s’il n’était pas démis de ses fonctions, il aurait au moins appris une leçon qui lui servirait dans le futur. Dans le cas contraire, elle espérait bien que Falconi se montrerait à la hauteur de ses fonctions et ferait ce qu’il fallait. Hélénaïs n’était pas d’une nature belliqueuse et encore moins encline à souhaiter le malheur de qui que ce soit. Néanmoins, Arès avait été dans le faux et même mis face à ses contradictions, il avait persisté. Quitte à plonger sa propre ville, sa patrie, dans le chaos. Il n’était, à ses yeux, plus digne d’être maître d’un pouvoir aussi grand que celui de maire.
Hélénaïs ne dit rien lorsque Lucia l’a contra avant qu’elle n’ait pu ouvrir la bouche concernant les membres du conseil et elle n’essaya pas de la doubler. Ce qu’elle avait obtenu était largement au-dessus de ses espérances, si les érudits devaient être sa concession, qu’il en soit ainsi. Toutefois, avant qu’Elyoré ne quitte la pièce, elle lui glissa avec douceur.
— Ce conseil est avant tout là pour vous faciliter, le rendre accessible à tous dans son fonctionnement me semble la moindre des choses. N’hésitez pas à nous faire parvenir vos suggestions, nous autres avons parfois le nez un peu trop plongés dans nos habitudes, un regard extérieur est toujours bon à prendre. Elle lui sourit timidement. — Merci. Puis la laissa s’en aller.
Carolin ne tarda pas à suivre et la mièvrerie qu’elle lisait sur son visage la révulsait, elle peinait à comprendre comment l’on pouvait vouer autant de loyauté à un dieu quelconque. Si toutefois cela pouvait lui permettre de vivre heureux et à la République de vivre en paix, alors qu’il en soit ainsi. Après tout, elle était bien mal placé pour critiquer les choix moraux de qui que ce soit. Surtout lorsqu’on savait le genre d’ombre qui se tapissait pour l’heure dans son domaine, probablement fort agacé de sa présence en ces lieux. D’ailleurs, elle n’en avait pas terminé ici, au contraire de La Perfectionniste qui ne tarda pas à montrer des signes de départ.
— Ma dame, attendez je vous prie. L’interpella Hélénaïs sans se détacher d’Emérée. — Je vous remercie pour votre soutien. Bien qu’il fut inattendu, il a été précieux et je souhaiterais vous remercier si ce n’est en mon nom au moins en celui de la République. Et elle inclina la tête avec déférence avant de se redresser. — Si comme je le crois vous envisagez de nous quitter pour aller prêter main forte au dehors, pourrais-je vous demander deux faveurs ?
Elle attendit poliment que l’ange lui donne son aval et poursuivit :
— Je ne sais exactement comment est la situation à l'extérieur, mais n’hésitez pas à envoyer ici les blessés que vous rencontrerez sur votre chemin. Je pourrais aider dans une moindre mesure. Et aussi… Si vous croisez une certaine Perrine, paire de lunettes et cheveux blonds, prenez soin d’elle. S’il vous plaît. Elle n’en fait qu’à sa tête.
Quand elle eut filé, elle se tourna vers Lucia.
— Je vous suis reconnaissante de ce que vous avez fait aujourd’hui. Grâce à votre présence, les choses sont enfin rentrées dans l’ordre. J’admet que je n’y croyais guère. Il est regrettable qu’Arès n’ait pas su tenir cette négociation avec autant d’application. Néanmoins, je vous demanderais de réfléchir à cette aide financière dont je vous ai parlé. Je sais que vous n’êtes pas La République, mais vous y avez un poids.
Hélénaïs ne dit rien lorsque Lucia l’a contra avant qu’elle n’ait pu ouvrir la bouche concernant les membres du conseil et elle n’essaya pas de la doubler. Ce qu’elle avait obtenu était largement au-dessus de ses espérances, si les érudits devaient être sa concession, qu’il en soit ainsi. Toutefois, avant qu’Elyoré ne quitte la pièce, elle lui glissa avec douceur.
— Ce conseil est avant tout là pour vous faciliter, le rendre accessible à tous dans son fonctionnement me semble la moindre des choses. N’hésitez pas à nous faire parvenir vos suggestions, nous autres avons parfois le nez un peu trop plongés dans nos habitudes, un regard extérieur est toujours bon à prendre. Elle lui sourit timidement. — Merci. Puis la laissa s’en aller.
Carolin ne tarda pas à suivre et la mièvrerie qu’elle lisait sur son visage la révulsait, elle peinait à comprendre comment l’on pouvait vouer autant de loyauté à un dieu quelconque. Si toutefois cela pouvait lui permettre de vivre heureux et à la République de vivre en paix, alors qu’il en soit ainsi. Après tout, elle était bien mal placé pour critiquer les choix moraux de qui que ce soit. Surtout lorsqu’on savait le genre d’ombre qui se tapissait pour l’heure dans son domaine, probablement fort agacé de sa présence en ces lieux. D’ailleurs, elle n’en avait pas terminé ici, au contraire de La Perfectionniste qui ne tarda pas à montrer des signes de départ.
— Ma dame, attendez je vous prie. L’interpella Hélénaïs sans se détacher d’Emérée. — Je vous remercie pour votre soutien. Bien qu’il fut inattendu, il a été précieux et je souhaiterais vous remercier si ce n’est en mon nom au moins en celui de la République. Et elle inclina la tête avec déférence avant de se redresser. — Si comme je le crois vous envisagez de nous quitter pour aller prêter main forte au dehors, pourrais-je vous demander deux faveurs ?
Elle attendit poliment que l’ange lui donne son aval et poursuivit :
— Je ne sais exactement comment est la situation à l'extérieur, mais n’hésitez pas à envoyer ici les blessés que vous rencontrerez sur votre chemin. Je pourrais aider dans une moindre mesure. Et aussi… Si vous croisez une certaine Perrine, paire de lunettes et cheveux blonds, prenez soin d’elle. S’il vous plaît. Elle n’en fait qu’à sa tête.
Quand elle eut filé, elle se tourna vers Lucia.
— Je vous suis reconnaissante de ce que vous avez fait aujourd’hui. Grâce à votre présence, les choses sont enfin rentrées dans l’ordre. J’admet que je n’y croyais guère. Il est regrettable qu’Arès n’ait pas su tenir cette négociation avec autant d’application. Néanmoins, je vous demanderais de réfléchir à cette aide financière dont je vous ai parlé. Je sais que vous n’êtes pas La République, mais vous y avez un poids.
- Résumé:
- Hélénaïs confirme que le conseil sera accessible dans son fonctionnement et propose à Elyoré de participer à son établissement en proposant des suggestions.
- Elle demande ensuite à La Perf de prendre soin de Perrine et propose ses services en tant que soigneuse. Non qu'elle soit particulièrement douée mais entre sa magie de soin et ses heures passées aux hospices, il y a quelque chose à faire.
- Elle demande à Lucia de réfléchir à une aide d'état pour les plus pauvres des refugiés.
Utilisations de pouvoirs :
Palier 2 : 0/10
Pouvoirs utilisés sur le tour :
Lecture de l'esprit P1
Citoyen de La République
Pancrace Dosian
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J’en viendrais presque à regretter que le bâtiment arrête de brûler : ça réchauffait bien, sous la pluie battante, et même s’il fait plutôt chaud, forcément, avec la saison, être trempé de la tête aux pieds n’est agréable pour personne. Quoique certaines des abominations hybrides qui traînent chez les manifestants adorent p’tet ça : ça rappelle d’où viennent papa ou maman, et certaines races bizarres rêvent probablement d’avoir leur tas de boue dans lequel se vautrer, l’équivalent de la baignade pour eux.
Presque, seulement, pasque les incendies, c’est toujours une belle saloperie, surtout quand y’a le vent pour attiser les flammes, des gens qui meurent à l’intérieur, que ça se propage puis que tout s’effondre. C’est un sale gâchis de vies, puis on passe des plombes à bouger les décombres dans l’espoir de trouver des survivants ensuite. C’est du boulot chiant et fatigant, et le résultat est généralement scabreux. Autant dire que ça enthousiasme personne. Heureusement, les endroits les plus propices aux incendies, c’est-à-dire les quartiers style les Bougeoirs, ils se démerdent : ils veulent pas de notre aide, on tient pas particulièrement à y aller, chacun sa merde, chacun chez soi et les divinistes sont bien gardés.
J’me passe la main dans les cheveux pour rabattre en arrière une mèche détrempée, pour voir toute la joyueuse bande sortir d’une ruelle proche. Surin a un hématome à la tempe, Fifi a des marques de griffure au visage et d’autres loulous boîtent ou ont des uniformes plus ou moins abîmés, mais on est surtout tous mouillés jusqu’aux couilles -pour ceux qu’en ont-. Pour les autres, on dira juste que l’humidité est pas forcément inhabituelle dans ces régions.
J’leur adresse un large sourire, tout content de ma blague intérieure.
« Hé, pas de casse, alors ?
- Non, tout va bien. Et toi ?
- Sale histoire dans les tréfonds, j’vous raconterai. Juste, j’ai failli clamser, alors y allez pas tout de suite. Mauvais bail. J’ai vu que ç’avait été la merde, ici ?
- Plutôt, oui, répond Madame. La manifestation a commencé à dégénérer, mais les déferlements de magie les ont un peu calmés, et là, ils rentrent chez eux.
- D’ailleurs, faut qu’on les accompagne, c’est ça ?
- ‘Paraît, crache Surin.
- Bon bah, allez, hein.
- Vivement que cette journée se termine, murmure Cinglé.
- Le Capitaine est là-bas, d’ailleurs.
- Lequel ?
- Gunnar.
- Bon, ça va, alors. Y’a certains capitaines et commissaires...
- J’sais bien, j’sais bien...
- Allons, ils ont été choisis par l’institution, et... commence Fifi.
- C’est bon, y’a personne qui nous entend, Fifi, pas besoin de faire semblant, coupe Madame.
- ... Evitons d’aller vers le sud, toussote le rouquin.
- Voilà. »
Pas besoin de savoir exactement lequel c’est, juste qu’il faut l’éviter à tout prix. Donc on se recoupe avec le Capitaine Bremer, et j’me rappelle soudainement de la mission qui m’a donnée. Retrouver un nain moche, si j’étais de mauvaise foi, j’dirais que tous les nains de la ville sont soudainement suspects. Si j’étais de bonne foi, j’dirais que tuer un homme de petite taille, aussi hideux soit-il, pour trois poils de moustache, ça serait un peu excessif, et un coup à prendre encore une rétrogradation.
Enfin, si on prouvait la bavure policière, ce qui n’arriverait pas.
Reste que la moustache, il a beau s’en occuper amoureusement, ça va vite repousser, l’affaire de quelques semaines pour revenir au balais-brosse fourni qu’on l’a quasi toujours vu arborer. Mais il est pas né avec, m’est avis, et il a bien fallu quinze ou vingt ans pour qu’elle apparaisse et ressemble à autre chose qu’un arbre à moitié effeuillé en plein automne ou un duvet un peu gênant à observer sur un minot bien trop jeune.
C’est pas comme si on lui retirait toute sa personnalité et qu’il n’existait que de part cet appendice poilu sur sa lèvre supérieure, après tout. Donc faudrait se réveiller et passer à autre chose, genre finir cette journée de travail de merde, qu’on puisse laisser le nettoyage aux forces spéciales et retourner à un train-train quotidien bien plus confortable que de gérer tous les traîne-savates de la ville qui décident de venir se promener dans les beaux-quartiers. Pasque tant qu’ils sont qu’une poignée, ça va, mais deux poignées, c’est déjà trop.
« Capitaine ? »
J’ai manqué pas le reconnaître à nouveau : la moustache est de retour et on voit aucune différence avec le jour précédent. Comme quoi, je suis pas le seul à utiliser mon CPF à bon escient, faut croire. En tout cas, ça fait plaisir de le voir ragaillardi et prêt à s’y remettre.
« Vérifiez les blessés urgents, soins de champ de bataille. Ensuite, on repart pour redresser les barricades et assurer la fin des manifestants...
- De la manifestation ?
- Pareil.
- Si seulement, chuchote Cinglé.
- Quelqu’un a vu Banania ?
- Bordel, non, il est où, ce con ?
- Après, c’est vrai qu’il avait pas fait sept ans d’études...
- Il était qu’un simple auxiliaire, on lui en demandait peut-être trop...
- C’est sûr que sans la formation...
- Puis, bon, les îles paradisiaques...
- On les appelle pas les îles académiques, y’a une raison.
- Hé, je suis pas docteur ès maintien de l’ordre non plus, intervient Cinglé.
- C’est ça, la guerre. Parfois, on a de la chance, et parfois on en a pas. Mais ç’aurait pu être toi, que j’fais d’un air docte.
- Hé, vous me mettez sur le même plan que Banania ?
- C’est vrai que lui, il nous a rejoint de bon coeur.
- Pas contraint et forcé par les crimes qu’il a commis.
- Les meilleurs partent toujours en premier...
- On lui fera une petite cérémonie...
- Vous pensez qu’on l’enterre sous un cocotier ou sous un bananier ?
- On a rien à enterrer, déjà...
- On pourrait enterrer une bouteille de rhum.
- Vrai qu’il aimait bien ça.
- On appelerait ça un planteur. Ça ferait pousser l’arbre, sans doute.
- Puis on boira un coup à sa santé.
- Surtout, oui. »
La perspective nous remonte le moral. Pas l’enterrement, hein, de pouvoir picoler bientôt, plutôt.
« Oh ! Vous êtes là ! Je vous ai che’ché pa’tout !
- J’entends encore sa voix.
- Je repense à sa bonne humeur.
- Ses grandes dents blanches quand il souriait.
- Sa façon de devenir invisible dans le noir alors même qu’il avait jamais débloqué son CPF.
- L’indolence insulaire dont il savait faire preuve.
- Puis quand il allait chercher les cafés pour toute l’escouade, aussi.
- A vos o’d’es, Capitaine ! Auxiliai’e Banania au ‘apport ! »
On le fixe avec des yeux ronds comme des soucoupes.
« Bordel, mais t’étais où, Banania ?
- J’aidais une vieille dame dans la ‘ue d’à côté. »
J’jette un regard torve aux autres. Ils fixent leurs pieds.
Puis on se met en chasse des blessés. Ceux qui sont juste assommés, on vérifie qu’ils respirent encore et on les laisse là. Ceux qui sont réduits à l’état de bouillasse rouge, on évite de salir nos bottes dedans. Et ceux qui sont entre les deux, on prodigue des premiers soins sommaires. Le plus dur, c’est de choisir qui on aide, tellement y’a de la misère. Certains civils se donnent des coups de main entre eux, heureusement. J’m’arrête devant un gobelin qui tient un bras manifestement cassé. L’a un bleu sur le crâne et du sang plein ce qui lui sert de chevelures. Ses yeux regardent dans le vague en cillant bizarrement.
Nan, pas besoin d’aide.
Un peu plus loin, une jeune femme touche avec méfiance une énorme bosse qu’elle a à l’arrière de la tête, et titube avant de se rattraper à un lampadaire.
« Besoin d’aide, Mademoiselle ? »
Enfin bref, on fait ce qu’on a à faire. Puis on file au trot en direction des Bougeoirs, et j’continue à dessiner des flèches noires en l’air pour indiquer le chemin aux mutins qui voudraient en profiter, et jouer du chaos résiduel, pour venir se servir dans les boutiques verrouillées ou les appartements abandonnés. J’sens qu’on va en traiter, de la paperasse, dans les jours à venir.
Ça me déprime d’avance.
Presque, seulement, pasque les incendies, c’est toujours une belle saloperie, surtout quand y’a le vent pour attiser les flammes, des gens qui meurent à l’intérieur, que ça se propage puis que tout s’effondre. C’est un sale gâchis de vies, puis on passe des plombes à bouger les décombres dans l’espoir de trouver des survivants ensuite. C’est du boulot chiant et fatigant, et le résultat est généralement scabreux. Autant dire que ça enthousiasme personne. Heureusement, les endroits les plus propices aux incendies, c’est-à-dire les quartiers style les Bougeoirs, ils se démerdent : ils veulent pas de notre aide, on tient pas particulièrement à y aller, chacun sa merde, chacun chez soi et les divinistes sont bien gardés.
J’me passe la main dans les cheveux pour rabattre en arrière une mèche détrempée, pour voir toute la joyueuse bande sortir d’une ruelle proche. Surin a un hématome à la tempe, Fifi a des marques de griffure au visage et d’autres loulous boîtent ou ont des uniformes plus ou moins abîmés, mais on est surtout tous mouillés jusqu’aux couilles -pour ceux qu’en ont-. Pour les autres, on dira juste que l’humidité est pas forcément inhabituelle dans ces régions.
J’leur adresse un large sourire, tout content de ma blague intérieure.
« Hé, pas de casse, alors ?
- Non, tout va bien. Et toi ?
- Sale histoire dans les tréfonds, j’vous raconterai. Juste, j’ai failli clamser, alors y allez pas tout de suite. Mauvais bail. J’ai vu que ç’avait été la merde, ici ?
- Plutôt, oui, répond Madame. La manifestation a commencé à dégénérer, mais les déferlements de magie les ont un peu calmés, et là, ils rentrent chez eux.
- D’ailleurs, faut qu’on les accompagne, c’est ça ?
- ‘Paraît, crache Surin.
- Bon bah, allez, hein.
- Vivement que cette journée se termine, murmure Cinglé.
- Le Capitaine est là-bas, d’ailleurs.
- Lequel ?
- Gunnar.
- Bon, ça va, alors. Y’a certains capitaines et commissaires...
- J’sais bien, j’sais bien...
- Allons, ils ont été choisis par l’institution, et... commence Fifi.
- C’est bon, y’a personne qui nous entend, Fifi, pas besoin de faire semblant, coupe Madame.
- ... Evitons d’aller vers le sud, toussote le rouquin.
- Voilà. »
Pas besoin de savoir exactement lequel c’est, juste qu’il faut l’éviter à tout prix. Donc on se recoupe avec le Capitaine Bremer, et j’me rappelle soudainement de la mission qui m’a donnée. Retrouver un nain moche, si j’étais de mauvaise foi, j’dirais que tous les nains de la ville sont soudainement suspects. Si j’étais de bonne foi, j’dirais que tuer un homme de petite taille, aussi hideux soit-il, pour trois poils de moustache, ça serait un peu excessif, et un coup à prendre encore une rétrogradation.
Enfin, si on prouvait la bavure policière, ce qui n’arriverait pas.
Reste que la moustache, il a beau s’en occuper amoureusement, ça va vite repousser, l’affaire de quelques semaines pour revenir au balais-brosse fourni qu’on l’a quasi toujours vu arborer. Mais il est pas né avec, m’est avis, et il a bien fallu quinze ou vingt ans pour qu’elle apparaisse et ressemble à autre chose qu’un arbre à moitié effeuillé en plein automne ou un duvet un peu gênant à observer sur un minot bien trop jeune.
C’est pas comme si on lui retirait toute sa personnalité et qu’il n’existait que de part cet appendice poilu sur sa lèvre supérieure, après tout. Donc faudrait se réveiller et passer à autre chose, genre finir cette journée de travail de merde, qu’on puisse laisser le nettoyage aux forces spéciales et retourner à un train-train quotidien bien plus confortable que de gérer tous les traîne-savates de la ville qui décident de venir se promener dans les beaux-quartiers. Pasque tant qu’ils sont qu’une poignée, ça va, mais deux poignées, c’est déjà trop.
« Capitaine ? »
J’ai manqué pas le reconnaître à nouveau : la moustache est de retour et on voit aucune différence avec le jour précédent. Comme quoi, je suis pas le seul à utiliser mon CPF à bon escient, faut croire. En tout cas, ça fait plaisir de le voir ragaillardi et prêt à s’y remettre.
« Vérifiez les blessés urgents, soins de champ de bataille. Ensuite, on repart pour redresser les barricades et assurer la fin des manifestants...
- De la manifestation ?
- Pareil.
- Si seulement, chuchote Cinglé.
- Quelqu’un a vu Banania ?
- Bordel, non, il est où, ce con ?
- Après, c’est vrai qu’il avait pas fait sept ans d’études...
- Il était qu’un simple auxiliaire, on lui en demandait peut-être trop...
- C’est sûr que sans la formation...
- Puis, bon, les îles paradisiaques...
- On les appelle pas les îles académiques, y’a une raison.
- Hé, je suis pas docteur ès maintien de l’ordre non plus, intervient Cinglé.
- C’est ça, la guerre. Parfois, on a de la chance, et parfois on en a pas. Mais ç’aurait pu être toi, que j’fais d’un air docte.
- Hé, vous me mettez sur le même plan que Banania ?
- C’est vrai que lui, il nous a rejoint de bon coeur.
- Pas contraint et forcé par les crimes qu’il a commis.
- Les meilleurs partent toujours en premier...
- On lui fera une petite cérémonie...
- Vous pensez qu’on l’enterre sous un cocotier ou sous un bananier ?
- On a rien à enterrer, déjà...
- On pourrait enterrer une bouteille de rhum.
- Vrai qu’il aimait bien ça.
- On appelerait ça un planteur. Ça ferait pousser l’arbre, sans doute.
- Puis on boira un coup à sa santé.
- Surtout, oui. »
La perspective nous remonte le moral. Pas l’enterrement, hein, de pouvoir picoler bientôt, plutôt.
« Oh ! Vous êtes là ! Je vous ai che’ché pa’tout !
- J’entends encore sa voix.
- Je repense à sa bonne humeur.
- Ses grandes dents blanches quand il souriait.
- Sa façon de devenir invisible dans le noir alors même qu’il avait jamais débloqué son CPF.
- L’indolence insulaire dont il savait faire preuve.
- Puis quand il allait chercher les cafés pour toute l’escouade, aussi.
- A vos o’d’es, Capitaine ! Auxiliai’e Banania au ‘apport ! »
On le fixe avec des yeux ronds comme des soucoupes.
« Bordel, mais t’étais où, Banania ?
- J’aidais une vieille dame dans la ‘ue d’à côté. »
J’jette un regard torve aux autres. Ils fixent leurs pieds.
Puis on se met en chasse des blessés. Ceux qui sont juste assommés, on vérifie qu’ils respirent encore et on les laisse là. Ceux qui sont réduits à l’état de bouillasse rouge, on évite de salir nos bottes dedans. Et ceux qui sont entre les deux, on prodigue des premiers soins sommaires. Le plus dur, c’est de choisir qui on aide, tellement y’a de la misère. Certains civils se donnent des coups de main entre eux, heureusement. J’m’arrête devant un gobelin qui tient un bras manifestement cassé. L’a un bleu sur le crâne et du sang plein ce qui lui sert de chevelures. Ses yeux regardent dans le vague en cillant bizarrement.
Nan, pas besoin d’aide.
Un peu plus loin, une jeune femme touche avec méfiance une énorme bosse qu’elle a à l’arrière de la tête, et titube avant de se rattraper à un lampadaire.
« Besoin d’aide, Mademoiselle ? »
Enfin bref, on fait ce qu’on a à faire. Puis on file au trot en direction des Bougeoirs, et j’continue à dessiner des flèches noires en l’air pour indiquer le chemin aux mutins qui voudraient en profiter, et jouer du chaos résiduel, pour venir se servir dans les boutiques verrouillées ou les appartements abandonnés. J’sens qu’on va en traiter, de la paperasse, dans les jours à venir.
Ça me déprime d’avance.
- Spoiler:
- Pancrace retrouve les OR de son escouade, et le Capitaine Bremer, muni de sa fameuse moustache. Ils retrouvent aussi Banania, finalement, avant d’appliquer les ordres, à savoir assurer les premiers secours sommaires pour ceux qui en ont besoin, et rétablir les barricades et les barrages tout en s’assurant que la manif’ continue à se disperser sagement.
Action 1 : Aider certains blessés du boulevard
Action 2 : Redresser les ouvrages
Action 3 : Guider la dispersion de la manifestation (Ombre P2)
Pouvoirs :
P2 : 9/18
P3 : 4/10
P4 : 2/4
Echolocalisation : 1/2
Potion Mana supérieure : 1/1
Chocolat : 1/1
Citoyen de La République
Carl Sorince
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Info personnage
Race: Humain
Vocation: Guerrier assassin
Alignement: Neutre Mauvais
Rang: C
Trois malfrats contre quatre officiers impliquait un léger désavantage du mauvais côté de la loi. Le calcul était simple, sa correction impitoyable. A l’impact, les sept carreaux traversèrent le torse du plus malchanceux représentant de l’ordre et le trainèrent au sol sur quelques mètres. Dans son sillage, une large traînée de sang s’extirpa du macchabée pas encore conscient de sa propre mort, qui hoqueta pitoyablement à travers ses dents rougies de raisiné avant de rendre son dernier souffle sous les yeux de ses frères d’armes ébaubis.
“-Aler…” Entama l’un des camarades du défunt avant de recevoir un couteau de lancer dans l'œil droit.
Le troisième eut le temps de dégainer sa lame pour défier l’ombre s’avançant vers lui, auréolée des bandages trempés de pluie couvrant sa peau à jamais malade. Ce qui brillait dans les mains du spectre passa au-dessus de sa garde pour pénétrer gorge et jugulaire avec une aisance rendue obscène par le chuintement humide accompagnant l’action.
Alors que le réceptionneur de dague de lancer tombait comme une pierre, une main tremblante posée sur son orbite percée communiquant désormais directement avec son cervelet réduit en bouillie par un fer n’ayant rien à faire là, le dernier survivant se détourna de la prisonnière qu’il tenait en respect et cette dernière profita de son étourdissement passager pour enfoncer ses crocs bien trop aiguisés dans la nuque qu'il lui offrait.
Slick bondit en avant en dérapant à moitié. Le ceste dans sa main gauche vint écraser la pomme d’adam du mordu d’un coup de poing avant qu’il ne trouve le temps d’hurler. Puis ses os craquèrent. Et le dernier officier debout devint aussi mou qu’un poisson sans arête.
Les Sanglots se jetèrent sur les corps aussitôt, lardant ceux qui bougeaient encore un peu trop à leurs goûts pour s’assurer qu’ils ne gêneraient plus. La prisonnière observa le macabre et empressé rituel sans oser dire un mot, sa bouche désormais aussi trempée de sang que sa hanche récemment soignée.
“-Mes hommages, ma très aquatique demoiselle.” Se présenta Carl après avoir expédié un coup de pied vérificateur entre les côtes d’un des corps. D’une main empressée, il baissa le bandana masquant son visage et, de l’autre, retira son chapeau le temps d’une discrète révérence.
L’intéressée entrouvrit la bouche puis se ravisa.
“-On ne devrait pas trainer.” Observa très justement Alexey, sans prendre la peine d’adresser un regard à la rescapée.
Le sang des quatres malchanceux s’écoula jusqu’à une plaque d’égoût et l’eau autour de cette dernière prit une teinte cramoisie. Slick retourna un macchabée pour le soulager de la bourse pendant à sa ceinture.
Carl, quant à lui, son arbalète en bandoulière, se hérissa brusquement alors qu’il invitait la récemment sauvée à le suivre d’une main tendue.
Puisque quelque chose venait de descendre des hauteurs de la ville et leur faisait désormais face. Confiante. Défiante même, malgré son infériorité numérique, malgré sa fragilité apparente et son visage de poupée.
L’émeraude brillant du regard de la nouvelle arrivante se heurta au morne venin siégeant dans celui du Serpent. La stupeur visible sur le visage de ce dernier laissa rapidement place à un sourire franchement amusé alors qu’il reconnaissait le port altier d’une pauvre créature s’étant un jour offerte la liberté qui lui revenait de droit au prix d’un homicide et de quelques escaliers souillés d’une chair trop vieille à son goût.
L’ironie de la vie voulait qu’elle porte désormais, à cet instant, le costume d’une représentante de la loi républicaine, d’une officière de la GAR ayant manifestement égaré le reste de sa troupe pour batifoler sur les toits en solitaire.
La gravité avait toujours été son alliée, après tout.
Slick, qui faisait partie des derniers arrivants de la Sanglot à l’époque où Bénédictus était devenu un champ de cadavres, ne la reconnut pas immédiatement. Prêt à s’élancer sur cette nouvelle étrange proie, le balafré fut stoppé dans son élan par la main momifiée d’un Alexey qui avait -tout comme son patron- vu ce petit moineau ronger les barreaux de sa cage jusqu’à pouvoir quitter sa prison dorée.
Le pestiféré salua la nouvelle arrivante d’un hochement de tête et son chef désigna Nausicaà du menton.
“-Emmenez-la. Vite.” Puis son attention se porta à nouveau sur la dernière arrivante. “Dame de Hengebach ! Cela faisait trop longtemps, ma chère.”
Ses mains se levèrent au ciel, paumes en avant, dans un signe clair de reddition, quand bien même la pointe de la dague dissimulée dans sa manche restait clairement visible aux yeux de n’importe quelle personne un minimum attentive.
Et attentive, elle l’était.
“-Toi aussi alors, tu ne te sens pas plus concernée que ça par les chahuts de nos anciens compatriotes, hein?”
Jadis, il avait travaillé pour son fossile de mari. Le vieux, avant sa paralysie et sous ses airs d’aimable patriarche, avait eu -comme beaucoup des nobles des vieilles familles de Shoumeï- une liste d’ennemis longue comme le bras nécessitant l’intervention de contractuels ne se souciant que peu des histoires d’honneur chevaleresques ou de la volonté des dieux.
Alors les Sanglots avaient rendu visite au dernier représentant de cette famille sans héritier plus d’une fois. Parfois, pour assurer la sécurité de leurs coûteuses célébrations, tels qu’un certain mariage. D’autres fois…Ils s’assuraient que la concurrence soit trop occupée à organiser des funérailles pour célébrer quoique ce soit. Avec une morbide fascination, les mercenaires avaient suivi malgré eux chaque étape du drame qui couvait dans cette demeure trop riche.
Jusqu’à “l’accident”. Jusqu’à ce qu’elle les paye afin qu'ils maquillent la mort du vieux. Et s'assurent ainsi que jamais aucun soupçon ne puisse jamais lui retomber dessus. Léonora et Carl n'avaient jamais vraiment été amis -Le Serpent restait incapable de nouer des liens sans intérêts derrière- mais, lorsqu'elle l'avait fait, qu'elle avait tué l'ancêtre elle-même, aussi froidement, aussi efficacement...
Pendant un court instant, assez stupidement, le mercenaire avait été fier de voir ce petit bout de femme se décider à devenir quelqu'un, peu importe le prix.
A croire que leurs interactions étaient condamnées à ne se dérouler qu’au milieu des cadavres.
“-J’ose imaginer que nous sommes au-dessus d’une stupide confrontation, pas vrai?” Siffla-t-il, les yeux plissés et les crocs découverts par un rictus carnassier se voulant charmeur.
“-Aler…” Entama l’un des camarades du défunt avant de recevoir un couteau de lancer dans l'œil droit.
Le troisième eut le temps de dégainer sa lame pour défier l’ombre s’avançant vers lui, auréolée des bandages trempés de pluie couvrant sa peau à jamais malade. Ce qui brillait dans les mains du spectre passa au-dessus de sa garde pour pénétrer gorge et jugulaire avec une aisance rendue obscène par le chuintement humide accompagnant l’action.
Alors que le réceptionneur de dague de lancer tombait comme une pierre, une main tremblante posée sur son orbite percée communiquant désormais directement avec son cervelet réduit en bouillie par un fer n’ayant rien à faire là, le dernier survivant se détourna de la prisonnière qu’il tenait en respect et cette dernière profita de son étourdissement passager pour enfoncer ses crocs bien trop aiguisés dans la nuque qu'il lui offrait.
Slick bondit en avant en dérapant à moitié. Le ceste dans sa main gauche vint écraser la pomme d’adam du mordu d’un coup de poing avant qu’il ne trouve le temps d’hurler. Puis ses os craquèrent. Et le dernier officier debout devint aussi mou qu’un poisson sans arête.
Les Sanglots se jetèrent sur les corps aussitôt, lardant ceux qui bougeaient encore un peu trop à leurs goûts pour s’assurer qu’ils ne gêneraient plus. La prisonnière observa le macabre et empressé rituel sans oser dire un mot, sa bouche désormais aussi trempée de sang que sa hanche récemment soignée.
“-Mes hommages, ma très aquatique demoiselle.” Se présenta Carl après avoir expédié un coup de pied vérificateur entre les côtes d’un des corps. D’une main empressée, il baissa le bandana masquant son visage et, de l’autre, retira son chapeau le temps d’une discrète révérence.
L’intéressée entrouvrit la bouche puis se ravisa.
“-On ne devrait pas trainer.” Observa très justement Alexey, sans prendre la peine d’adresser un regard à la rescapée.
Le sang des quatres malchanceux s’écoula jusqu’à une plaque d’égoût et l’eau autour de cette dernière prit une teinte cramoisie. Slick retourna un macchabée pour le soulager de la bourse pendant à sa ceinture.
Carl, quant à lui, son arbalète en bandoulière, se hérissa brusquement alors qu’il invitait la récemment sauvée à le suivre d’une main tendue.
Puisque quelque chose venait de descendre des hauteurs de la ville et leur faisait désormais face. Confiante. Défiante même, malgré son infériorité numérique, malgré sa fragilité apparente et son visage de poupée.
L’émeraude brillant du regard de la nouvelle arrivante se heurta au morne venin siégeant dans celui du Serpent. La stupeur visible sur le visage de ce dernier laissa rapidement place à un sourire franchement amusé alors qu’il reconnaissait le port altier d’une pauvre créature s’étant un jour offerte la liberté qui lui revenait de droit au prix d’un homicide et de quelques escaliers souillés d’une chair trop vieille à son goût.
L’ironie de la vie voulait qu’elle porte désormais, à cet instant, le costume d’une représentante de la loi républicaine, d’une officière de la GAR ayant manifestement égaré le reste de sa troupe pour batifoler sur les toits en solitaire.
La gravité avait toujours été son alliée, après tout.
Slick, qui faisait partie des derniers arrivants de la Sanglot à l’époque où Bénédictus était devenu un champ de cadavres, ne la reconnut pas immédiatement. Prêt à s’élancer sur cette nouvelle étrange proie, le balafré fut stoppé dans son élan par la main momifiée d’un Alexey qui avait -tout comme son patron- vu ce petit moineau ronger les barreaux de sa cage jusqu’à pouvoir quitter sa prison dorée.
Le pestiféré salua la nouvelle arrivante d’un hochement de tête et son chef désigna Nausicaà du menton.
“-Emmenez-la. Vite.” Puis son attention se porta à nouveau sur la dernière arrivante. “Dame de Hengebach ! Cela faisait trop longtemps, ma chère.”
Ses mains se levèrent au ciel, paumes en avant, dans un signe clair de reddition, quand bien même la pointe de la dague dissimulée dans sa manche restait clairement visible aux yeux de n’importe quelle personne un minimum attentive.
Et attentive, elle l’était.
“-Toi aussi alors, tu ne te sens pas plus concernée que ça par les chahuts de nos anciens compatriotes, hein?”
Jadis, il avait travaillé pour son fossile de mari. Le vieux, avant sa paralysie et sous ses airs d’aimable patriarche, avait eu -comme beaucoup des nobles des vieilles familles de Shoumeï- une liste d’ennemis longue comme le bras nécessitant l’intervention de contractuels ne se souciant que peu des histoires d’honneur chevaleresques ou de la volonté des dieux.
Alors les Sanglots avaient rendu visite au dernier représentant de cette famille sans héritier plus d’une fois. Parfois, pour assurer la sécurité de leurs coûteuses célébrations, tels qu’un certain mariage. D’autres fois…Ils s’assuraient que la concurrence soit trop occupée à organiser des funérailles pour célébrer quoique ce soit. Avec une morbide fascination, les mercenaires avaient suivi malgré eux chaque étape du drame qui couvait dans cette demeure trop riche.
Jusqu’à “l’accident”. Jusqu’à ce qu’elle les paye afin qu'ils maquillent la mort du vieux. Et s'assurent ainsi que jamais aucun soupçon ne puisse jamais lui retomber dessus. Léonora et Carl n'avaient jamais vraiment été amis -Le Serpent restait incapable de nouer des liens sans intérêts derrière- mais, lorsqu'elle l'avait fait, qu'elle avait tué l'ancêtre elle-même, aussi froidement, aussi efficacement...
Pendant un court instant, assez stupidement, le mercenaire avait été fier de voir ce petit bout de femme se décider à devenir quelqu'un, peu importe le prix.
A croire que leurs interactions étaient condamnées à ne se dérouler qu’au milieu des cadavres.
“-J’ose imaginer que nous sommes au-dessus d’une stupide confrontation, pas vrai?” Siffla-t-il, les yeux plissés et les crocs découverts par un rictus carnassier se voulant charmeur.
- résumé:
Carl rencontre une compatriote ayant un jour eu besoin de ses services et la salue comme il se doit. Avant ça, rien de suspect ne s'est passé et personne n'est mort.- j'ai menti:
- En réalité il est possible que les OR chargés de la garde de Nausicaà soient tous morts.
-Agilité et précision augmentée (pour ne rien faire de pendable avec mon arbalète)
-Brouilleur magique (maintenu depuis le tour précédent)
-Le Juge (pour ne certainement pas tirer sur des pnjs)
La Veuve Noire
Leonora de Hengebach
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Info personnage
Race: Humaine
Vocation: Guerrier assassin
Alignement: Loyale neutre
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La lieutenante de la GAR se tenait face à celui que l'on surnommait "le Serpent", une figure aussi redoutée qu’insaisissable dans le milieu. Malgré les politesses de circonstance et l’accueil presque chaleureux qu’il lui réservait, elle ne s'efforça pas de lui rendre son sourire. Il n’y avait aucune hostilité ouverte dans son attitude, mais une indifférence froide se lisait sur son visage. Elle n’était pas menaçante, mais tout dans sa posture, dans sa retenue, montrait à quel point cette situation lui déplaisait, non seulement pour elle-même, mais peut-être aussi pour lui. Le malaise palpable flottait entre eux, sans qu'elle ne le dissipe.
Autour d’elle, quatre corps d'officiers républicains jonchaient le sol. Ils étaient tombés en faisant simplement leur devoir, fauchés par la main de ce criminel qui ne s'était pas donné beaucoup de mal pour accomplir son exécution. Elle les observa rapidement, ses yeux glissaient sur ces silhouettes figées à jamais. Une part d’elle remarqua l'efficacité brutale, mais il y avait un détachement froid dans son regard. Ces hommes étaient des inconnus, des pièces remplaçables dans l'échiquier de la République. Leur perte ne la touchait pas personnellement. La réalité de son métier lui avait appris à ne plus s’attacher aux visages anonymes des hommes qui tombaient.
Elle l’avait vu à l’œuvre plus d’une fois, ou du moins c’était ce qu’elle voulait se faire croire. En réalité, non. Elle n’avait assisté qu’à une seule démonstration de ses talents, un spectacle glaçant et silencieux, gravé dans sa mémoire. C’était le jour où ils étaient venus chercher le corps de son défunt époux. Le jour où tout avait basculé pour elle et lui aussi avait été acteur de sa liberté retrouvée au prix d’une bourse bien pleine.
Elle se souvenait encore de l’étrange calme qui avait précédé l’orage, du silence lourd qui envahissait la pièce lorsqu'ils étaient arrivés. Le Serpent était parmi eux, le corps sans vie de son mari, à peine refroidi, gisait à leurs pieds. Elle n’avait pas eu besoin de plus de démonstration pour comprendre l'efficacité terrifiante de cet homme.
Quant aux autres rencontres, elles étaient beaucoup moins marquantes. Ils se croisaient parfois au hasard d’un salon que la très jeune épouse devait céder, contre son gré, ou dans les couloirs. Carl et ses hommes venaient faire affaire avec le Baron. Elle était alors une ombre parmi les autres, elle observait à distance leurs échanges et ces regards chargés de sous-entendus. Elle n’avait jamais pris part à ces rencontres, mais se doutait qu’elles étaient lourdes de conséquences.
Le Baron de Hengebach de Bénédictus, avait toujours joué un jeu dangereux, les Sanglots tapis dans l'ombre et elle, se contentait d'être témoin.
Ce face-à-face était différent. Cette fois, elle n’était plus une simple spectatrice. Elle était directement impliquée, une fois encore.
La lieutenante reporta son attention sur lui, ses souvenirs remontés à la surface, mais sa voix demeura imperturbable. Il devait deviner qu'elle n'était plus une novice, mais peut-être ignorait-il à quel point elle comprenait les fils complexes qui tissaient leur situation. Finalement, elle rompit le silence avec une remarque mordante, une tentative de percer la façade de cet homme.
Je vous ai connu moins brouillon, Carl.
Son regard revint lentement sur lui tout en scrutant ses réactions avec une certaine curiosité. Puis, d’une voix plus posée, mais teintée d’un calcul soigné, elle ajouta.
Il est possible que je n’aie rien vu.
Elle laissa ses mots flotter un instant, offrant une porte de sortie inattendue à cet homme pourtant coupable d’avoir abattu quatre des siens. Mais cette offre n'était pas gratuite. Elle jouait une carte dangereuse en se plaçant elle-même dans une position où son silence pourrait avoir un prix.
À quel point cette… Créature vous est-elle chère ? demanda-t-elle enfin en chargeant sa mana par sécurité en voyant la pointe de la dague à peine dissimulée dans la manche de l’homme.
Elle n’avait pas besoin de préciser davantage. La question n'était pas de savoir s'il était prêt à payer pour le silence de la lieutenante concernant le massacre de ses collègues, il s'agissait également de cette autre chose, l’espèce de méduse. Sa question frapperait juste là où cela faisait mal. Combien valait la vie de cette personne pour laquelle il semblait prêt à tout, même au prix de quatre vies ?
Autour d’elle, quatre corps d'officiers républicains jonchaient le sol. Ils étaient tombés en faisant simplement leur devoir, fauchés par la main de ce criminel qui ne s'était pas donné beaucoup de mal pour accomplir son exécution. Elle les observa rapidement, ses yeux glissaient sur ces silhouettes figées à jamais. Une part d’elle remarqua l'efficacité brutale, mais il y avait un détachement froid dans son regard. Ces hommes étaient des inconnus, des pièces remplaçables dans l'échiquier de la République. Leur perte ne la touchait pas personnellement. La réalité de son métier lui avait appris à ne plus s’attacher aux visages anonymes des hommes qui tombaient.
Elle l’avait vu à l’œuvre plus d’une fois, ou du moins c’était ce qu’elle voulait se faire croire. En réalité, non. Elle n’avait assisté qu’à une seule démonstration de ses talents, un spectacle glaçant et silencieux, gravé dans sa mémoire. C’était le jour où ils étaient venus chercher le corps de son défunt époux. Le jour où tout avait basculé pour elle et lui aussi avait été acteur de sa liberté retrouvée au prix d’une bourse bien pleine.
Elle se souvenait encore de l’étrange calme qui avait précédé l’orage, du silence lourd qui envahissait la pièce lorsqu'ils étaient arrivés. Le Serpent était parmi eux, le corps sans vie de son mari, à peine refroidi, gisait à leurs pieds. Elle n’avait pas eu besoin de plus de démonstration pour comprendre l'efficacité terrifiante de cet homme.
Quant aux autres rencontres, elles étaient beaucoup moins marquantes. Ils se croisaient parfois au hasard d’un salon que la très jeune épouse devait céder, contre son gré, ou dans les couloirs. Carl et ses hommes venaient faire affaire avec le Baron. Elle était alors une ombre parmi les autres, elle observait à distance leurs échanges et ces regards chargés de sous-entendus. Elle n’avait jamais pris part à ces rencontres, mais se doutait qu’elles étaient lourdes de conséquences.
Le Baron de Hengebach de Bénédictus, avait toujours joué un jeu dangereux, les Sanglots tapis dans l'ombre et elle, se contentait d'être témoin.
Ce face-à-face était différent. Cette fois, elle n’était plus une simple spectatrice. Elle était directement impliquée, une fois encore.
La lieutenante reporta son attention sur lui, ses souvenirs remontés à la surface, mais sa voix demeura imperturbable. Il devait deviner qu'elle n'était plus une novice, mais peut-être ignorait-il à quel point elle comprenait les fils complexes qui tissaient leur situation. Finalement, elle rompit le silence avec une remarque mordante, une tentative de percer la façade de cet homme.
Je vous ai connu moins brouillon, Carl.
Son regard revint lentement sur lui tout en scrutant ses réactions avec une certaine curiosité. Puis, d’une voix plus posée, mais teintée d’un calcul soigné, elle ajouta.
Il est possible que je n’aie rien vu.
Elle laissa ses mots flotter un instant, offrant une porte de sortie inattendue à cet homme pourtant coupable d’avoir abattu quatre des siens. Mais cette offre n'était pas gratuite. Elle jouait une carte dangereuse en se plaçant elle-même dans une position où son silence pourrait avoir un prix.
À quel point cette… Créature vous est-elle chère ? demanda-t-elle enfin en chargeant sa mana par sécurité en voyant la pointe de la dague à peine dissimulée dans la manche de l’homme.
Elle n’avait pas besoin de préciser davantage. La question n'était pas de savoir s'il était prêt à payer pour le silence de la lieutenante concernant le massacre de ses collègues, il s'agissait également de cette autre chose, l’espèce de méduse. Sa question frapperait juste là où cela faisait mal. Combien valait la vie de cette personne pour laquelle il semblait prêt à tout, même au prix de quatre vies ?
- Résumé:
Troupe La Force Unifiée : (20 Hommes), 30 Brisemurailles ( 5 avec Leif/ 25 avec Léo) < A distance
Léonora est témoin d'un carnage fait aux OR par Carl et ses homme pour libérer la méduse. Une tentative de négociation est en cours... Sinon...
Action 1 : Léo descend des toits pour faire face à Carl (agilité P1)
Action 2 : A la vue de la dague à peine dissimulée dans la manche du Serpent, elle charge sa mana au cas où Carl se montrerait peu coopératif (SV3)(Invisibilité)
P1 : 5/illimité
P2 : 5/14
P3 : 2/7
Noble de La République
La Perfectionniste
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La Perfectionniste fut satisfaite quand la syndicaliste concéda finalement le choix d’un Conseil tripartite grâce à leurs arguments combinés. La mairesse restait curieusement bien silencieuse, puisqu’elle s’exclama uniquement pour appuyer son idée d’une élection de spécialistes, coupant brutalement la parole à la Sénatrice qui voulait apparemment protester. Son attitude était bien étrange : hypocrite, intéressée, impatiente ? Un peu des trois ? Toujours est-il que son silence permit à la veuve d’accepter – à contre-cœur – toutes leurs propositions. Sauf celle des formations. Encore trop avant-gardiste. Trop « compliqué ». Ah ! La politique ! Que ces compromis étaient frustrants ! Lorsque la Shoumeïenne prit congé, l’air abattu, la Pléiade s’approcha d’elle pour lui toucher l’épaule :
– Faites ce qui vous semble le plus juste. Je ne fais que conseiller ; si vous vous retrouvez dans une situation qui vous semble sans issue, rappelez-vous néanmoins de ce que je vous ai dit, et surtout, surtout, n’hésitez pas à m’écrire. Je sais à quel point cette situation est pesante ; j’essayerai encore et encore de vous aider du mieux que je peux.
L’évêque, à son tour, leur dit au revoir, profitant de ce moment pour lui montrer ses respects. Les compliments qu’il lui offrit à ce moment-là lui fit chaud au cœur. Dans une attitude théâtrale, l’ange, les larmes aux yeux, lui sourit avec émotion en lui serrant la main, et lui promit de venir le voir lorsque les églises seraient réouvertes.
Lucia Aldobrandini, une fois la porte refermée sur eux, montra en fin de compte son véritable visage – et comme la professeure de Magic s’en doutait, son opinion était beaucoup plus condescendante qu’elle ne l’avait laissé sous-entendre jusque-là. L’argent représentait le véritable enjeu de ces problématiques et les refus qu’elle avait personnellement essuyés s’en expliquait d’autant plus (du moins c’est ce qu’elle voulait croire) : l’avantage de la politique de Mirelda n’avait été que le contrôle économique du peuple où les grands pontes de ces familles plurimillénaires y trouvaient leur gagne-pain le plus rentable. Ces affreux politiciens ne voyaient en eux que du bétail ; des vaches à lait lucratives car traumatisées, rendues muettes par la peur et la faim. Inâna savait qu’elle n’était pas le porte-parole idéal de ces communautés ; elle avait toutefois assez d’expérience – puisqu’elle aussi avait connu le mépris, la pauvreté, l’humiliation d’être abaissée au rang d’animal – pour se faire la promesse de ne plus jamais tomber dans leur avarice antipathique. Les paroles qu’elle avait prononcées en guise d’aurevoir étaient sincères ; elle espérait que les Shoumeïens l’entendraient également de cette manière.
– Je vous remercie infiniment pour m’avoir accordé le privilège de participer à ces négociations, affirma-t-elle simplement après le monologue désagréable de Lucia. Je vais donc maintenant vous laisser afin de m’enquérir de l’état de la manifestation. Avec ce déconcertant orage… elle fit un petit mouvement de tête pour désigner la fenêtre, j’ai bien peur qu’il puisse y avoir quelques petits problèmes avec la gestion des milliers de participants présents sur le parvis.
Au moment où elle se retournait vers la porte, la Sénatrice l’arrêta pour lui exprimer sa reconnaissance.
– Je vous en prie, Madame, renchérit-elle en lui prenant la main, j’aurais préféré vous rencontrer dans une situation bien moins stressante. Je suis cependant très heureuse d’avoir pu vous être utile pendant ces négociations. Dites-moi de quoi vous avez besoin, et je ferais le nécessaire. Qu’y a-t-il ?
– Je ne sais exactement comment est la situation à l'extérieur, mais n’hésitez pas à envoyer ici les blessés que vous rencontrerez sur votre chemin. Je pourrais aider dans une moindre mesure. Et aussi… Si vous croisez une certaine Perrine, paire de lunettes et cheveux blonds, prenez soin d’elle. S’il vous plaît. Elle n’en fait qu’à sa tête.
L’ange ne cacha pas son étonnement, d’abord devant pareilles considérations, et ensuite devant les faveurs qu’elle lui demandait : elle connaissait donc la Bibliothécaire de Magic et s’inquiétait de son état ? La Pléiade fit une tête soucieuse avait de hocher gravement la tête.
– Très bien, je vais en parler aux responsables militaires qui doivent coordonner les opérations depuis la mairie. Je voulais de toute manière me diriger vers le port afin d’aider les médecins, c’est là que je devrais y retrouver Mademoiselle Trouillard. N’hésitez pas à me contacter s’il y a quoique ce soit de nouveau. Prenez soin de vous !
Et sur ces mots elle prit congé.
Une fois dans le hall, elle consulta les personnes en présence afin qu’on l’oriente vers le poste de commandement, usant de son autorité naturelle et de son statut pour parvenir à ses fins. Finalement, elle se retrouvera devant des militaires en train de discuter autour d’une table où s’étalait une carte détaillée de la ville et recouverte de pions en bois stratégiquement placés. Ce qu’elle supposa être un des agents de liaison finissait de donner son rapport à son supérieur :
– … mais le manque de communication sur la situation au port est problématique, Commissaire. Nous ne savons pas ce qu’il s’y passe et la tempête n’arrange rien.
– Excusez-moi chers Messieurs… Si cela peut peut-être vous aider…
La Perfectionniste s’approcha du plan de travail avec une moue faussement désolée. Elle se présenta, expliquant sa présence à la mairie, puis lança :
– J’entends à l’instant qu’il y a peut-être besoin de renforts au niveau des quais ? Je comptais justement m’y rendre afin d’aider les médecins dépêchés un peu plus tôt… Puis-je en profiter pour mémoriser votre carte ? Histoire que je ne me perde pas dans cette tempête infernale pendant que je me rends au port ? La Sénatrice de Casteille m’a également chargée de rapatrier le plus de blessés possibles vers la mairie afin qu’elle puisse elle-même s’occuper des blessés – que j’espère peu nombreux – de la manifestation. Il serait peut-être bien de monter une infirmerie de fortune dans le hall de façon à les accueillir ? Qu’en pensez-vous ?
Sans attendre leur aval, Inâna observa la carte et enregistra grossièrement le chemin qu’elle devrait prendre pour rejoindre les docks. Elle réfléchissait pendant ce temps à la manière d’opérer. Il serait plus prudent d’y aller à pied ; mais le bruit de la foule au dehors la fit hésiter : se faufiler à contre-courant du cortège lui prendrait un temps fou. Voler à basse altitude, en revanche, de manière à éviter les grosses bourrasques, gardant ses repères visuels fraîchement acquis… En espérant qu’elle ne se trompe pas… Cela lui donnerait en outre la possibilité de repérer plus rapidement les personnes ayant besoin de soins. Elle inspira profondément, hocha la tête pour elle-même, fit un grand sourire aux militaires qu’elle avait à peine regardés – dans une attitude dédaigneuse certainement fort déplaisante – et sortit de la mairie après quelques politesses d’usage.
Les éléments se déchaînaient au-dehors. La Pléiade observa quelques instants la foule enthousiaste devant elle qui commençait à se disperser grâce aux directives de officiers républicains. Elle hésita de nouveau : voler par ce temps était une très mauvaise idée… Mais d’un autre côté, elle pourrait avoir une vision plus globale du cortège et des blessés potentiels. Se donnant du courage en serrant les poings, elle se concentra pour appeler son mana, tissant un enchantement de lumière dans l’optique de protéger son corps de la pluie et des chocs. Une fine couche de lumière tangible la recouvrit bientôt dans un halo scintillant. Elle s’envola ensuite depuis les marches du parvis.
Si tout se déroulait comme elle l’imaginait, elle volerait à contre-courant du flux de manifestants, à deux mètres au-dessus d’eux, scrutant ceux qui semblaient avoir besoin de soins. Elle crierait donc à leur attention de se diriger vers la mairie pour faire soigner leurs blessures, et dans le cas contraire, de rentrer chez eux en suivant les indications des officiers. Bientôt, la foule laisserait la place à des ruelles moins engorgées, plus sinistres aussi, sous cette pluie battante bien pénible, où elle se prendrait incontestablement le mur d’une maison en plein dans la poire. Sonnée, mais vivante, elle reprendrait sa course. La mer lui apparaîtrait soudain derrière ce rideau grisâtre d’eau sale. Le martellement des gouttes sur le pavé serait bientôt recouvert par le bruit de cris inhumains qui la feraient tressaillir. Elle s’approcherait logiquement par le sud : elle découvrirait alors le carnage. La chaussée déformée, d’abord, certainement par un sort de dissuasion, puis le bateau couché sur l’embarcadère, complètement éventré, d’où sortaient des silhouettes affolées, et cette horrible, terrifiante créature tentaculaire recouverte de ténèbres en ébullition, qu’elle contournerait prudemment pour se poser devant le hangar de quarantaine. Elle aiderait alors directement les médecins sur place à organiser les soins des réfugiés.
– Ô Dieux, murmurera-t-elle avec effroi.
Message n°11
– Faites ce qui vous semble le plus juste. Je ne fais que conseiller ; si vous vous retrouvez dans une situation qui vous semble sans issue, rappelez-vous néanmoins de ce que je vous ai dit, et surtout, surtout, n’hésitez pas à m’écrire. Je sais à quel point cette situation est pesante ; j’essayerai encore et encore de vous aider du mieux que je peux.
L’évêque, à son tour, leur dit au revoir, profitant de ce moment pour lui montrer ses respects. Les compliments qu’il lui offrit à ce moment-là lui fit chaud au cœur. Dans une attitude théâtrale, l’ange, les larmes aux yeux, lui sourit avec émotion en lui serrant la main, et lui promit de venir le voir lorsque les églises seraient réouvertes.
Lucia Aldobrandini, une fois la porte refermée sur eux, montra en fin de compte son véritable visage – et comme la professeure de Magic s’en doutait, son opinion était beaucoup plus condescendante qu’elle ne l’avait laissé sous-entendre jusque-là. L’argent représentait le véritable enjeu de ces problématiques et les refus qu’elle avait personnellement essuyés s’en expliquait d’autant plus (du moins c’est ce qu’elle voulait croire) : l’avantage de la politique de Mirelda n’avait été que le contrôle économique du peuple où les grands pontes de ces familles plurimillénaires y trouvaient leur gagne-pain le plus rentable. Ces affreux politiciens ne voyaient en eux que du bétail ; des vaches à lait lucratives car traumatisées, rendues muettes par la peur et la faim. Inâna savait qu’elle n’était pas le porte-parole idéal de ces communautés ; elle avait toutefois assez d’expérience – puisqu’elle aussi avait connu le mépris, la pauvreté, l’humiliation d’être abaissée au rang d’animal – pour se faire la promesse de ne plus jamais tomber dans leur avarice antipathique. Les paroles qu’elle avait prononcées en guise d’aurevoir étaient sincères ; elle espérait que les Shoumeïens l’entendraient également de cette manière.
– Je vous remercie infiniment pour m’avoir accordé le privilège de participer à ces négociations, affirma-t-elle simplement après le monologue désagréable de Lucia. Je vais donc maintenant vous laisser afin de m’enquérir de l’état de la manifestation. Avec ce déconcertant orage… elle fit un petit mouvement de tête pour désigner la fenêtre, j’ai bien peur qu’il puisse y avoir quelques petits problèmes avec la gestion des milliers de participants présents sur le parvis.
Au moment où elle se retournait vers la porte, la Sénatrice l’arrêta pour lui exprimer sa reconnaissance.
– Je vous en prie, Madame, renchérit-elle en lui prenant la main, j’aurais préféré vous rencontrer dans une situation bien moins stressante. Je suis cependant très heureuse d’avoir pu vous être utile pendant ces négociations. Dites-moi de quoi vous avez besoin, et je ferais le nécessaire. Qu’y a-t-il ?
– Je ne sais exactement comment est la situation à l'extérieur, mais n’hésitez pas à envoyer ici les blessés que vous rencontrerez sur votre chemin. Je pourrais aider dans une moindre mesure. Et aussi… Si vous croisez une certaine Perrine, paire de lunettes et cheveux blonds, prenez soin d’elle. S’il vous plaît. Elle n’en fait qu’à sa tête.
L’ange ne cacha pas son étonnement, d’abord devant pareilles considérations, et ensuite devant les faveurs qu’elle lui demandait : elle connaissait donc la Bibliothécaire de Magic et s’inquiétait de son état ? La Pléiade fit une tête soucieuse avait de hocher gravement la tête.
– Très bien, je vais en parler aux responsables militaires qui doivent coordonner les opérations depuis la mairie. Je voulais de toute manière me diriger vers le port afin d’aider les médecins, c’est là que je devrais y retrouver Mademoiselle Trouillard. N’hésitez pas à me contacter s’il y a quoique ce soit de nouveau. Prenez soin de vous !
Et sur ces mots elle prit congé.
Une fois dans le hall, elle consulta les personnes en présence afin qu’on l’oriente vers le poste de commandement, usant de son autorité naturelle et de son statut pour parvenir à ses fins. Finalement, elle se retrouvera devant des militaires en train de discuter autour d’une table où s’étalait une carte détaillée de la ville et recouverte de pions en bois stratégiquement placés. Ce qu’elle supposa être un des agents de liaison finissait de donner son rapport à son supérieur :
– … mais le manque de communication sur la situation au port est problématique, Commissaire. Nous ne savons pas ce qu’il s’y passe et la tempête n’arrange rien.
– Excusez-moi chers Messieurs… Si cela peut peut-être vous aider…
La Perfectionniste s’approcha du plan de travail avec une moue faussement désolée. Elle se présenta, expliquant sa présence à la mairie, puis lança :
– J’entends à l’instant qu’il y a peut-être besoin de renforts au niveau des quais ? Je comptais justement m’y rendre afin d’aider les médecins dépêchés un peu plus tôt… Puis-je en profiter pour mémoriser votre carte ? Histoire que je ne me perde pas dans cette tempête infernale pendant que je me rends au port ? La Sénatrice de Casteille m’a également chargée de rapatrier le plus de blessés possibles vers la mairie afin qu’elle puisse elle-même s’occuper des blessés – que j’espère peu nombreux – de la manifestation. Il serait peut-être bien de monter une infirmerie de fortune dans le hall de façon à les accueillir ? Qu’en pensez-vous ?
Sans attendre leur aval, Inâna observa la carte et enregistra grossièrement le chemin qu’elle devrait prendre pour rejoindre les docks. Elle réfléchissait pendant ce temps à la manière d’opérer. Il serait plus prudent d’y aller à pied ; mais le bruit de la foule au dehors la fit hésiter : se faufiler à contre-courant du cortège lui prendrait un temps fou. Voler à basse altitude, en revanche, de manière à éviter les grosses bourrasques, gardant ses repères visuels fraîchement acquis… En espérant qu’elle ne se trompe pas… Cela lui donnerait en outre la possibilité de repérer plus rapidement les personnes ayant besoin de soins. Elle inspira profondément, hocha la tête pour elle-même, fit un grand sourire aux militaires qu’elle avait à peine regardés – dans une attitude dédaigneuse certainement fort déplaisante – et sortit de la mairie après quelques politesses d’usage.
Les éléments se déchaînaient au-dehors. La Pléiade observa quelques instants la foule enthousiaste devant elle qui commençait à se disperser grâce aux directives de officiers républicains. Elle hésita de nouveau : voler par ce temps était une très mauvaise idée… Mais d’un autre côté, elle pourrait avoir une vision plus globale du cortège et des blessés potentiels. Se donnant du courage en serrant les poings, elle se concentra pour appeler son mana, tissant un enchantement de lumière dans l’optique de protéger son corps de la pluie et des chocs. Une fine couche de lumière tangible la recouvrit bientôt dans un halo scintillant. Elle s’envola ensuite depuis les marches du parvis.
Si tout se déroulait comme elle l’imaginait, elle volerait à contre-courant du flux de manifestants, à deux mètres au-dessus d’eux, scrutant ceux qui semblaient avoir besoin de soins. Elle crierait donc à leur attention de se diriger vers la mairie pour faire soigner leurs blessures, et dans le cas contraire, de rentrer chez eux en suivant les indications des officiers. Bientôt, la foule laisserait la place à des ruelles moins engorgées, plus sinistres aussi, sous cette pluie battante bien pénible, où elle se prendrait incontestablement le mur d’une maison en plein dans la poire. Sonnée, mais vivante, elle reprendrait sa course. La mer lui apparaîtrait soudain derrière ce rideau grisâtre d’eau sale. Le martellement des gouttes sur le pavé serait bientôt recouvert par le bruit de cris inhumains qui la feraient tressaillir. Elle s’approcherait logiquement par le sud : elle découvrirait alors le carnage. La chaussée déformée, d’abord, certainement par un sort de dissuasion, puis le bateau couché sur l’embarcadère, complètement éventré, d’où sortaient des silhouettes affolées, et cette horrible, terrifiante créature tentaculaire recouverte de ténèbres en ébullition, qu’elle contournerait prudemment pour se poser devant le hangar de quarantaine. Elle aiderait alors directement les médecins sur place à organiser les soins des réfugiés.
– Ô Dieux, murmurera-t-elle avec effroi.
- Résumé:
- La Perfectionniste sort du bureau après avoir promis à Hélénaïs de lui ramener les blessés rencontrés et de prendre soin de Perrine si elle la retrouve. Elle trouve le QG puis demande un accès à la carte de la ville, justifiant sa présence par son statut et sa volonté de rejoindre les médecins pour les soutenir dans leur tâche avec les réfugiés.
- Elle parle également de la demande d’Hélénaïs et leur propose d’établir une infirmerie de fortune dans le hall.
- Elle décide devant l’urgence de la situation de voler malgré les intempéries (Vol P1) après avoir étudié la carte de manière à s’orienter un minimum dans cette soupe orageuse.
- Elle se protège des menaces potentielles avec un bouclier de lumière (P1) et vole à très basse altitude afin de repérer les blessés. Si tout se passe bien, elle pourra donner ses indications aux manifestants du parvis, qui sont plutôt en bonne santé de ce côté-ci, et elle rejoindra les quais. Elle se posera près du hangar recueillant les réfugiés.
Utilisation des Pouvoirs : P1 : 8/∞ ; P2 : 3/10
Message n°11
Noble de La République
Vandaos Fallenswords
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Info personnage
Race: Triton / humain
Vocation: Mage noir
Alignement: Loyal neutre
Rang: B
Alors qu’il se faisait arroser copieusement par l’orage qui ne faisait que de se renforcer, l’Officier Général de la Marine Républicaine cru reconnaître Perrine qui emmenait un des “corrompus” vers l’entrepôt. Avec ce déluge de flotte qui s’abattait sur lui, difficile de dire qui est qui, peut-être avait-il halluciné... Néanmoins le calme commençait à revenir sur les quais grâce aux efforts conjoints des soldats de la GAR et des marins du Parangon de Justice.
Enfin jusqu’à ce que les morts vivants qu’il avait envoyés tombe comme des mouches, privés de la sombre magie qui les avait faire revenir d’entre les morts. Et comme un malheur n’arrive jamais seul, la magie noire sembla être absorbée par un corrompu qui se faisait “agresser” par un guerrier qu’il ne connaissait pas. De ce joyeux bordel naquit un monstre qui semblait se “nourrir” de la magie qui l’entourait, mais toujours déclenché comme une sorte d’auto-défense comme si la corruption avait besoin des émotions de son hôte pour libérer tout son potentiel. La vitesse avec laquelle il se déplaçait était fascinante... S’il fallait bien reconnaître que le Contre-Amiral n’avait aucune solution sous le coude pour arrêter cette anomalie et devrait s’en remettre aux renforts qui devraient arriver sous peu, il pouvait néanmoins éviter de créer d’autres monstruosités à combattre.
Pour ce faire, il ordonna au reste de ses troupes zombies de s’éloigner des corrompus et de s’enfoncer un peu plus dans le dispositif de sécurité de la quarantaine. Comme ça ils continueraient à se rendre utile en empêchant les fuyards de l’Obseedra de quitter la zone ou empêcheraient quiconque de vouloir forcer la zone. Ensuite le noble républicain interpella le lieutenant du Parangon qui coordonnait la centaine d’hommes qui tentait de résorber le chaos des quais.
Lieutenant, prenez une dizaine de vos gars et escortez les 3 derniers pestiférés à l’entrepôt. Ils n’aiment pas trop qu’on les brusque visiblement alors rassurez-les et surtout veiller que les magiciens n'utilisent rien à moins de 20 mètres, pour éviter que “ça” se reproduise. Exécution.
Le “ça”, c’était la monstruosité qui fondait sur le pauvre guerrier qui avait eu le malheur de se trouver à côté. Le Contre-Amiral, lui s’estima heureux de ne pas être l’heureux élu et pour maximiser ses chances de ne pas être le prochain sur sa liste, il recula d’une dizaine de pas et rappela Aranthor à ses côtés : c’était dans ce genre de situation qu’il était de bon ton de toujours avoir un fusible pour se protéger.
Une fois qu’il avait mis une distance de sécurité supplémentaire entre lui et le “Rassasié”, le Nécromancien profita d’un passage bas de son Phoenix et leva le bras droit en l’air l’abattit en direction du monstre. Un signe bien connu du Lieutenant Tinder qui, après une nouvelle rotation autour des lieux, se mit en position à environ 25 mètres au-dessus de sa cible pour canaliser une boule de feu qu’il envoya dans le dos de la créature.
Le feu avait toujours eu une vertu, celle de purifier tout ce qui provenait de la magie noire. . Mais malheureusement il n’en avait pas sous la main. Or la corruption, dont était issue l’être difforme sur les quais, provenait très certainement pour l’ancien universitaire expert dans le domaine. En tout cas, voilà une théorie qui serait mise à l’épreuve de l’expérimentation ! Il y avait aussi la lumière, voir le top du top, le feu divin à tenter. Mais devant l’urgence de la situation, il fallait faire avec les moyens du bord et tout faire éliminer cette menace qui pouvait devenir vite hors de contrôle.
Enfin jusqu’à ce que les morts vivants qu’il avait envoyés tombe comme des mouches, privés de la sombre magie qui les avait faire revenir d’entre les morts. Et comme un malheur n’arrive jamais seul, la magie noire sembla être absorbée par un corrompu qui se faisait “agresser” par un guerrier qu’il ne connaissait pas. De ce joyeux bordel naquit un monstre qui semblait se “nourrir” de la magie qui l’entourait, mais toujours déclenché comme une sorte d’auto-défense comme si la corruption avait besoin des émotions de son hôte pour libérer tout son potentiel. La vitesse avec laquelle il se déplaçait était fascinante... S’il fallait bien reconnaître que le Contre-Amiral n’avait aucune solution sous le coude pour arrêter cette anomalie et devrait s’en remettre aux renforts qui devraient arriver sous peu, il pouvait néanmoins éviter de créer d’autres monstruosités à combattre.
Pour ce faire, il ordonna au reste de ses troupes zombies de s’éloigner des corrompus et de s’enfoncer un peu plus dans le dispositif de sécurité de la quarantaine. Comme ça ils continueraient à se rendre utile en empêchant les fuyards de l’Obseedra de quitter la zone ou empêcheraient quiconque de vouloir forcer la zone. Ensuite le noble républicain interpella le lieutenant du Parangon qui coordonnait la centaine d’hommes qui tentait de résorber le chaos des quais.
Lieutenant, prenez une dizaine de vos gars et escortez les 3 derniers pestiférés à l’entrepôt. Ils n’aiment pas trop qu’on les brusque visiblement alors rassurez-les et surtout veiller que les magiciens n'utilisent rien à moins de 20 mètres, pour éviter que “ça” se reproduise. Exécution.
Le “ça”, c’était la monstruosité qui fondait sur le pauvre guerrier qui avait eu le malheur de se trouver à côté. Le Contre-Amiral, lui s’estima heureux de ne pas être l’heureux élu et pour maximiser ses chances de ne pas être le prochain sur sa liste, il recula d’une dizaine de pas et rappela Aranthor à ses côtés : c’était dans ce genre de situation qu’il était de bon ton de toujours avoir un fusible pour se protéger.
Une fois qu’il avait mis une distance de sécurité supplémentaire entre lui et le “Rassasié”, le Nécromancien profita d’un passage bas de son Phoenix et leva le bras droit en l’air l’abattit en direction du monstre. Un signe bien connu du Lieutenant Tinder qui, après une nouvelle rotation autour des lieux, se mit en position à environ 25 mètres au-dessus de sa cible pour canaliser une boule de feu qu’il envoya dans le dos de la créature.
Le feu avait toujours eu une vertu, celle de purifier tout ce qui provenait de la magie noire. . Mais malheureusement il n’en avait pas sous la main. Or la corruption, dont était issue l’être difforme sur les quais, provenait très certainement pour l’ancien universitaire expert dans le domaine. En tout cas, voilà une théorie qui serait mise à l’épreuve de l’expérimentation ! Il y avait aussi la lumière, voir le top du top, le feu divin à tenter. Mais devant l’urgence de la situation, il fallait faire avec les moyens du bord et tout faire éliminer cette menace qui pouvait devenir vite hors de contrôle.
- Résumé:
- Devant cette nouvelle chose dont Vandaos comprend qu'elle absorbe la magie de sa nécromancie, il décide de repositionner ses zombies, de s'éloigner un petit peu et rapproche son Aranthor de lui. Il se dit que si la magie noire se fait absorber, alors peut-être que la magie de feu pourrait purifier ce vilain monstre issu de la corruption. Qu'est ce qu'on s'amuse en TP de chimie !
Vandaos (PJ 2 Actions) :
Action 1 : Donne ses consignes à ses troupes.
Action 2 : Se recule un peu, ça va chauffer
PNJs Zombies (34) : Ils continuent leur travail de sécurisation du périmètre en s'éloignant un peu plus du Rassasié.
PNJs équipage Parangon (300) : 200 continuent à sécuriser le périmètre, 90 continuent à rétablir l'ordre en mettant hors combat les fondus qui continuent à se fritter et les 10 derniers raccompagnent les "corrompus" gentiment à l'entrepôt avant qu'ils ne deviennent des rassasiés.
Tinder Firebirds (PNJ : 2 actions)
Action 1 : Effectue un vol autour du rassasié et se place dans son dos [Vol P1]
Action 2 : Balance une boule de feu [Feu P2] sur le rassasié
Aranthor (PNJ : 1 action)
Action 1 : Retourne auprès de Vandaos.
Total Action : 5/5
Bilan des pouvoirs : (2 utilisations à ce tour, dont 1 P1 et 1 P2)
Vandaos : P2 : 0/10 utilisations P3 : 1/5 utilisations P4 : 0/2 utilisations
Tinder Firebirds : P2 : 4/10 utilisations P3 : 0/5 utilisations P4 : 0/2 utilisations
HO HO HO !
Capitaine Saumâtre
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Info personnage
Race: Triton
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