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    [Évent] La Colère des Bougeoirs - Page 21 QIZeEX7
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  • Lun 21 Oct - 20:10
    Sa main palmée sentit la texture vaseuse de la berge. De l'autre, elle s'accrocha comme elle put, essayant de s'échouer sur le fond. Ainsi, le courant ne l'emporterait pas, et elle ne deviendrait pas la proie des charognards marins qui guettaient les créatures mortes ou mourantes pour festoyer. Les prédateurs finissaient toujours par devenir des proies... Elle n'était qu'un maillon dans la vie fourmillante de l'océan, elle le savait. Mais elle était loin d'accepter de retourner dans cette chaîne naturelle. Elle refuserait le grand départ tant qu'elle respirerait. Oh, elle savait que sa vie ne tenait plus qu'à un fil ténu. Comment disaient les humains déjà ? "Tant qu'il y a de la vie, il y a de l'espoir." Elle aurait pu en rire, si tout son corps n'avait pas été plongé dans une profonde souffrance.

    Quand elle voulut encore se raccrocher à la berge, se sentant au bord de l'abîme, cela parut beugler autour d'elle. Elle percevait ces bruits dans les vibrations de l'eau. Des terrestres avaient dû la remarquer. Elle sentit qu'on lui attrapait d'abord une main et qu'on commençait à la tirer hors de l'eau. Sortir de l'eau... mauvaise idée. Elle tenta bien de se débattre, ou de se mouvoir, elle ne sut plus trop, pour essayer de rester en contact avec l'élément liquide. Si elle se retrouvait à terre, sa transformation l'achèverait. Mais, trop affaiblie par ses blessures internes, elle ne put que se laisser tracter sur le sol. Elle serra les dents, se préparant à l'ultime douleur. Mais rien ne vint.

    Elle cligna des yeux, les refermant aussitôt quand des gouttes de pluie éclaboussèrent sa surface oculaire. La nature en furie lui offrait un répit.

    Des silhouettes humanoïdes s'affairaient autour d'elle, après l'avoir extraite de l'eau. Une main tenait toujours la sienne. Elle réussit à darder un regard vers celle à qui cette main appartenait. Était-ce possible ? Elle peinait à cerner les contours, à distinguer les traits du visage. Si c'était bien elle... elle eut envie de rire de l'ironie de la situation. Mais l'instant n'était pas propice à plaisanter sur cet étrange retournement. Était-elle blessée ? Difficile à dire, avec l'écarlate de sa peau écailleuse. Et la pluie battante n'aidait guère à distinguer avec précision son état ; d'autant plus qu'elle était à demi-comateuse. Alors, pour disposer d'une vision claire, elle repasserait !

    Elle profita d'avoir sa main dans la sienne pour invoquer sa magie et essayer de la soigner du mieux qu'elle pouvait. Elle n'était pas certaine de l'efficacité de son sort. Mais c'était toujours mieux que rien, non ? Une fois cela fait, elle tenta de se concentrer pour user de ses propres sorts, quitte à prolonger ses propres souffrances, que d'autres auraient qualifiées d'agonie. Elle ne pouvait faire que cela, toujours en s'accrochant à l'idée que tant qu'elle se battrait, elle pourrait peut-être tenir suffisamment longtemps pour que les deux terrestres arrivent à quelque chose. Elle n'en était pas certaine, mais ils tentaient quelque chose sur elle. Elle eut de nouveau envie de rire. Ce dont elle était certaine, c'est qu'ils étaient très concentrés sur son état de santé, malgré son physique de sirène. Les humains ne cesseraient jamais de la surprendre...



    résumé:
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    Konrad Lightborn
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  • Lun 21 Oct - 21:10

    Partie 10


    [Évent] La Colère des Bougeoirs - Page 21 Panda-10

    Le dédain de la Générale était aussi manifeste et factuel qu'un chancre purulent en plein milieu de son visage suffisant. Cette misérable bécasse tout juste sortie des jupons de sa mère ne devrait pas avoir à diriger tant d'hommes. C'était, ça aussi, factuel. Et si jusque là elle menait bien sa barque, le commissaire lorgnait sur le moindre chavirement. L'Office n'était pour elle qu'un outil à sa disposition là où elle oubliait que c'était une institution bien à part et que dans les faits elle était en collaboration avec le Préfet, n'étant pas à même de lui donner des ordres, tout au plus des suggestions et demandes. Or, Pétanque était vraisemblablement trop pensif pour être réactif. Il devait être perturbé par la chute d'Arès ou bien le critique de la situation dehors, mais peut-être qu'il avait tout simplement mal au bide. Mais pendant ce temps, de Noirvitrail en profitait, et qu'est-ce qu'elle se gavait !

    Déjà que Konrad la surveillait d'un mauvais œil depuis son arrivée, c'était encore plus insupportable maintenant que Wessex n'était plus là pour tirer sur la laisse. Le commissaire s'en voulait quelque peu de ne pas être resté à la mairie en dépit des ordres d'Arès. De la sorte, il aurait pu stopper cette fillette avant qu'elle ne se permettre de mettre aux arrêts un homme d'expérience tel que monsieur Wessex. Tout partait à vau-l'eau ! Mais au moins la gamine mettait les voiles vers le port, qu'elle aille jouer aux petits soldats dans le jardin, parfait. Konrad avait une certaine emprise sur le Préfet Pétanque, par le biais de sa mana, il pouvait le faire plier dans la direction qu'il lui convenait le plus, à lui et à Arès. Or, en présence d'Athénaïs, il se retenait, se doutant bien qu'elle freinerait toute manœuvre de Pétanque.

    Et hop la Générale à la mer, Konrad reprenait les rênes de la mairie ! Et plus de maire pour lui dire quoi faire ! Le commissaire dirigeait l'OR !

    À cet instant, la Pléïade apparut dans son champ de vision. Et alors que le Préfet était occupé avec Patoche, ce fut Konrad qui lui répondit, les mains jointes, un sourire aux lèvres.

    - Faites dont, je vous en prie. Nous nous chargeons des blessés.
    Fit-il d'un ton mielleux.

    Et elle partit comme elle était arrivée, aller oust les moustiques, allez en piquer d'autres ! C'est qu'il y en avait du monde dans le bureau d'Arès !

    Konrad pivota alors vers Pétanque, et alors que le Préfet s'apprêta à donner ses ordres, Lightborn joua un peu de ses talents de manipulation pour accentuer la colère de son supérieur. Il fallait un peu de fermeté dans cette histoire. Et si jamais le Préfet faisait preuve de trop de fermeté, il risquait d'être écroué quelques temps, s'il faisait preuve de beaucoup trop de fermeté, alors il serait démis de ses fonctions. Qui plus est avec une nouvelle maire aux commandes, le poste allait surement être ouvert plus facilement ! Konrad instigua donc un taux non négligeable de colère chez le Préfet juste avant qu'il ne dispense ses ordres pour disperser la manifestations vers les Bougeoirs.

    Aller hop, le Préfet, aux oubliettes !

    Résumé :
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    Dragon du Razkaal
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  • Lun 21 Oct - 22:02

    Le vent me fouette la gueule, la pluie glacée s'infiltre dans chaque foutue maille de mes vêtements. Je bats des ailes, mais le ciel me crache à la face à chaque battement. Mes muscles sont en feu, chaque inspiration est un coup de poignard dans mes poumons. Et cette foutue infection... elle est là, je la sens. Comme une chaleur pourrie et qui remonte dans mes veines. Mais je dois tenir. Je vais tenir. Et grâce aux Astres, pas tout seul.

    Xera, m'a encore montré à quel point une guérisseuse de sa trempe est indispensable dans ce genre d'événement. La gueule écrasée sur les pavés, je pouvais voir toute la puissance dont elle est capable, que ça soit ça soit dans mon soin que dans l'effondrement du sol sous les pieds des manifestants.   Une grande frustration commence à monter. Si à Liberty j'avais le pouvoir d'encaisser des lourds dégâts pour pouvoir progresser avec la grande Neera, Sixte, mon ancien Prévôt et Xera qui nous assurait une protection et du soin, aujourd'hui, c'est différent. J'ai juste le sentiment d'être une loque, une carcasse à peine animée, qui ne peut que respirer et trainer dans la boue. Cette demi-fae, que j'ai dû remercier beaucoup trop de fois pour m'en souvenir, et encore une fois avant de décoller, et une autre avant de redécoller.

    Rys, il aura également besoin d'une unité médicale, il a donné bien plus qu'il ne fallait, et ce qui sonne un peu pour nous deux comme une fin précoce dans cette histoire. On ne sera efficace que lorsqu'on sera totalement sur pied. Sans Portecendres, sans la santé, il faudra mettre quand même du sien. Fulgurys et Xera volent droit, solides, tandis que moi je me bats pour garder le cap. Mes ailes ne répondent plus comme avant, et chaque rafale me balance d'un côté à l'autre. La fièvre est peut-être en sourdine grâce aux pouvoirs de la rouquine, mais elle  n'a pas disparu. Je vois le port se dessiner sous la pluie battante. Les silhouettes bougent en contrebas, comme des ombres difformes. Mes ailes battent moins fort, j’essaie de me stabiliser. J’aperçois un espace libre, un quai où je pourrais me poser. Mais chaque battement me fait plus mal que le précédent, et cette fichue infection me prend à la gorge.

    Je n’ai plus le temps. Je dois me poser, là, maintenant. Je fixe mes comparses, et rugis à travers le déluge.

    « JE DESCENDS. FAITES ATTENTIONS A VOUS. »

    Je ne sais pas quels étaient leurs projets, mais faut savoir accepter ses limites. Je pique vers le sol, mes ailes s’ouvrent, prêtes à amortir la chute. L’atterrissage est rude, lourde, plus que je ne l’avais prévu. Mes jambes fléchissent sous l’impact, qui crée une nouvelle secousse. Je dérape sur les pavés trempés, mes pieds raclent le sol dans un bruit sourd. Je me rattrape de justesse, mes griffes mordant la pierre pour freiner ma glissade. Je me redresse difficilement, et avise un tableau de la situation semblable à un conte de fantaisie morbide. Un navire sur les quais, le fameux Obseedra, dégueulant les réfugiés dans tous les sens. Pas possible d'en voir plus. Une scène aussi puante que les égouts se dessinent devant moi.

    Alors que je suis dans son dos, je peux observer avec dégoût, malgré le rideau de pluie, une créature, qui se contorsionne comme une saleté surgie d’un enfer trop familier. Sa corruption dévore tout sur son passage, même des espèces de morts-vivants s’effondrent sous son influence. Un nécromancien dans nos rangs ? Et cette jeune fille... Elle est trop proche. Trop vulnérable. Trop exposée. Mais pas toute seule, un homme à la chevelure flamboyante dont le regard n'a rien de naturel. Le créature a l'air nourrie, prête, forte, et opérationnelle pour déverser son châtiment. Il bouge beaucoup trop vite. Une attaque de flamme vient surgir de je ne sais où et la créature trouve le moyen de ...

    ... L'absorber ? Pourquoi j'ai l'impression de retrouver la même chose qu'avec Hestian et les ombres de Pancrace ? Je ne suis pas prêt pour y retourner.  

    Le souffle court, la douleur martelant chaque muscle de mon corps, je me traîne à couvert derrière un tas de caisses empilées contre un des entrepôts du port. Les bruits de la bataille résonnent encore autour de moi, mais je sens mes forces me lâcher. La pluie rend chaque pas plus lourd, chaque mouvement plus lent. Mais c’est là que je les vois.

    Sur les toits, à quelques mètres de là, les Limiers du Razkaal. Fidèles à eux-mêmes, comme toujours. Ils me repèrent et se déplacent rapidement. En un clin d'œil, trois d’entre eux sont à mes côtés, armes dégainées, leurs regards fouillant les environs pour m’escorter. Puis, cinq autres nous rejoignent. Et enfin, deux autres nous attendent un peu plus loin entre deux bâtiments.  

    « Prévôt, on doit vous mettre à l'abri. » murmure l’un d’eux, le plus jeune, mais son ton ne laisse aucune place à la négociation. Je hoche la tête en silence, et on se met à bouger rapidement, eux ouvrant la voie, me protégeant des attaques alentours.

    On atteint une ruelle à l’écart des combats. Là, à l’abri du chaos, je prends un moment pour reprendre mon souffle. Mon regard est embrumé, respirer est une horreur, mais la présence des Limiers apaise une partie de la douleur. L'un d'entre eux me fait un rapport rapide de la situation : L'obseedra qui décolle des océans pour atterrir sur les quais, l'arrivée des renforts dirigés par Athénaïs, les réfugiés, ces corrompus qui sont toujours en mouvement, tentant de fuir une zone quarantaine, mais certains continuent de semer la destruction sur leur passage, dont un qui a l'air bien paré à passer aux choses sérieuses. Une histoire folle qui demande de la vivre pour la comprendre.

    Je serre les dents.

    « On ne peut pas les laisser déferler sur la ville. Vous allez me capturer le reste de cette saloperie de corruption. Je veux chaque foutu corrompu au sol, capturé ou neutralisé. Vous deux, rapprochez-vous de n'importe quel groupe ayant une unité médicale disponible, Fulgurys et moi-même avons besoin d'une prise en charge, donnez ma localisation.
    - Vous restez seul ici ?
    - Je vous rejoins dès que possible. Je ne suis pas encore vulnérable.
    - Il y a une créature, qui vient de prendre forme, sa présence est très préoccupante.
    - Il y a des soldats, et des personnes qui vont s'en charger. Faites ce que vous avez à faire. »

    Ils échangent des regards rapides avant d’acquiescer, puis se dispersent comme des ombres. Ils savent ce qui doit être fait, et je sais que je peux leur faire confiance pour mener cette mission à bien. Moi, je me contenterais de fouiller dans ma besace, retirant mon masque, et sortir une gourde pour boire quelques lampées d'eau qui n'ont pas la fâcheuse tendance à nous lapider depuis des heures comme cette foutue pluie.

    Et pour la première fois dans tout ce bazar, je m'assois. De toute ma carcasse, dos au mur, entendant mon cœur battre beaucoup trop fort dans ma poitrine pour avoir l'illusion que les choses vont s'améliorer. J'essaie de concentrer mes pouvoirs, afin que mes pupilles puissent au moins voir correctement devant eux... Une épreuve qui s'annonce bien plus titanesque que Lothab lui-même.

    Résumé:
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    Vanay Vyldrithe
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  • Lun 21 Oct - 22:51
    Ma main tient celle de la sirène pendant que les médecins s'affairent sur elle. Visiblement, elle a eu de la chance que mes yeux l'aient repérée, sans quoi… elle serait sûrement en train de sombrer au fond de l'eau comme un navire qui coule et rejoint le sable des profondeurs océaniques, sans jamais plus revoir la lumière du jour. Je sens sa main serrer un peu plus la mienne, ce qui attire mon regard.

    - C’est bon… Tu es sauve…

    Pour l'instant… Je l'espère en tout cas. Et comme pour me remercier, elle pioche dans le peu de ressources qu'elle a pour m'envoyer une vague de magie que je sens me traverser et me soulager des blessures que j'avais gagnées en rejoignant l'Obserdra. Ça aura le mérite de me faire sourire légèrement avant que mon regard ne se porte sur ce qu'il se passe autour de nous.

    - Merci… Mais pense à toi… Tu en as bien plus besoin que moi.

    Et mes yeux continueront de scruter les alentours, cherchant Perrine du regard pour m'assurer qu'elle n'a rien… Ce petit chaton qui a foncé tête baissée vers les affreux qui s'échappaient de la coque du navire et qu'elle avait réussi à convaincre de se diriger doucement vers la zone de quarantaine.

    Et puis, tout semble ralentir… Un instant, non pas de calme, mais plutôt la sensation que le temps lui-même nous laisse la possibilité de bien admirer l'horreur prendre forme autour des Touchés, qui, doucement, se mettent à fuir en direction de l'entrepôt. Il avait avalé la magie des quelques gardes en os qui s'en étaient approchés, comme s'il s'était agi d'un simple verre d'eau, avant que ce ne soit le tour d'une espèce de guerrier qui l'avait attaqué. Et la transformation n'en fut que plus horrible à voir et à entendre. Les cris de douleur du malheureux disparaissent au fur et à mesure que la masse noire prend le contrôle de son corps.

    On peut le voir, là, debout au milieu de ce bordel immense. J'ai la sensation que le temps a encore ralenti tant je suis abasourdie par ce que j'ai sous les yeux. Ce sont mes yeux qui finiront, comme un automatisme, par venir se poser sur ce qu'il se passe autour de moi, et tomber sur un oiseau de flammes qui prend son envol et crache une boule de feu sur la masse noire aux trop nombreux bras griffus.

    Et puis, je réalise enfin que le dernier endroit où je l'ai vue, c'était là-bas… Près de cette créature informe… Et qu'elle n'a pas eu le temps de se mettre à l'abri… Et comment aurait-elle pu ? Elle ne voit rien au-delà de son nez… Je me redresse, doucement, et, un pied après l'autre, je commence à avancer plus vite, je cours en direction de la créature, la contournant en passant dans son dos. En alerte, mes yeux aperçoivent cette petite blondinette recroquevillée sur elle-même qui semble blessée…

    - PERRINE !

    Que je hurle en continuant ma course dans sa direction. Et quand je m'approche, la créature se jette sur Perrine et commence à la déchiqueter de ses griffes. Je n'ai pas le choix… Si je ne fais rien, Perrine va y laisser bien plus que des plumes. Alors, je continue ma course jusqu'à arriver à sa hauteur et, sans m'arrêter, je l'attrape comme je peux avec mes deux bras et je ne m'arrête toujours pas de courir… L'abri le plus proche ? L'entrepôt de quarantaine, où je fonce à toute allure.

    Je crois apercevoir les trois Limiers qui nous ont attrapés en début de matinée, proches de l'entrepôt… Qu'est-ce qu'ils foutent là ? Je finis par secouer la tête, ce n'est pas le moment de se déconcentrer.

    - POUSSEZ-VOUS ! URGENCE !

    Et j'entre en trombe dans l'entrepôt, me jetant sur le premier médecin que je croise pour lui confier Perrine, dans un état lamentable. Je suis essoufflée et mon cœur bat à vive allure alors que je me retourne pour rejoindre à nouveau l'extérieur et observer la créature.

    Résumé:


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  • Mar 22 Oct - 18:02
    La commandante des troupes d’assaut avait fini de visualiser l’image de l’entrepôt, mais un coup sur nuque l’interrompait sa magie de déplacement instantanée. Elle  se trouvait sur un genoux et elle voyait le jeune homme brun qui l’avait frappé. Elle distinguait la manière dont il tenait son arme avec laquelle il l’avait touché sans la tuer. Elle se rendait compte qu’il avait l’opportunité de la tuer, mais il n’avait pas fait sur le moment. Néanmoins, la douleur lui martelait son cou et cela allait provoquer une colère qu’elle ne pouvait pas contrôler. Elle allait préférer mourir de la main de l’Oreille plutôt que lui laissait le goût amer du déshonneur et la situation de chaos avec l’atmosphère de la pluie nourrissait ce sentiment de déshonneur.


    En temps normal, la femme rousse allait s’occuper de soigner la douleur sur la nuque, mais la colère avait prit le dessus. Le jeune homme aux cheveux bruns pouvait constater qu’une aura de couleur rouge jaillissait du corps de l’espionne républicaine et il voyait que la femme aux cheveux  se rapprochait du faux père. Elle imitait le coup perpétré par l’Oreille, mais cette fois elle allait donné à Aginta sur la tempe. Une fois assommé,  elle se  levait lentement et elle s’aidait de son katana pour se relever plus facilement. Zéphyr pouvait  constater la colère dans les yeux verts de la rousse quand elle le regardait droit devant lui. Toutefois, il ne voyait pas de mana qui s’échappait de la part de l’espionne particulière de la République. La sœur Hématite, inspirait très fort et elle expirait pour de la bouche afin de se calmer. Elle décochait un sourire et elle lançait :

    «  Messire Reikois, je dois vous remercier de m’avoir épargné. Il semble que ce gredin vous intéresse aussi, mais la République a besoin de lui aussi. Toutefois, vous ne l’avez pas récupéré et donc vous devez avoir une bonne raison de ne pas exécuter cet ordre ou alors pas eu le temps pour le faire. Néanmoins, les renforts vont arriver rapidement et c’est la République qui aura le dernier mot. Cependant, la situation de chaos a généré quelques surprise semble-t-il ? »

    Toutefois, elle s'arrêtait de parler, car elle sentait que le navire s’envolait dans les airs et elle regardait L’Oreille en parlant rapidement :

    «  Mais que se passe-t-il encore ? Est-ce encore un autre sang d’un mage élémentaire qui veut s’amuser encore avec ce bateau ? »

    Néanmoins, elle percevait les craquements du bateau qui signifiait que celui-ci allait subir des dégâts et elle devait réagir rapidement. Elle reprenait la parole envers Zéphyr :

    «  Je vais m’occuper  du faux père et je peux le mettre à l’abri, avant que le bateau se brise de nouveau. Messire Reikois, je pense que vos capacités vous permettront de vous sortir entier de ce navire qui subir de nouveaux les effets magiques d’un mage élémentaire. Rendez-vous au sol au plus loin de ce navire de malheur. »

    La sœur hématite prenait le faux père  avec elle et elle commençait à s’éloigner de l’Obseedra III en utilisant son pouvoir de déplacement dans les airs. Néanmoins, elle regardait comment l’Oreille allait réussir à sortir de ce bateau qui commençait à un navire en pièces. La femme rousse avec son éloignement du bateau, elle constatait la présence de la générale et elle se rappelait de son pouvoir psychique avec les éléments de l’Obseedra III. Elle observait de la démonstration des talents physiques du jeune homme aux cheveux bruns, toutefois, elle constatait que Zéphyr allait besoin un peu d’air  afin d’atterrir sur le sol. Elle tenait le faux père comme un sac de patate sur son épaule et elle lançait un sort élémentaire de l’air avec son autre main.

    Zéphyr allait sentir dans sa course, une sensation d’un courant d’air qui ralentissait sa chute sur le sol. Il voyait la femme rousse qui rejoignait sa position plus tard quand la générale déployait son attaque de masse de son pouvoir psychique avec les éléments de l’Obseedra III sur le blessé contaminé. La jeune femme rousse dessinait un sourire un peu charmeur envers Zephyr et elle avait l’impression de trouver une âme sœur en terme d’ombre qui agit vite et rapidement avec efficacité. La femme en voulait en savoir plus sur ce jeune homme aux cheveux bruns.  Elle lançait :

    «  Merci, encore à vous Messire….. »


    La sœur Hématite espérait avoir au moins un surnom ou moins une appellation pour l’identifier ou commencer à parler avec lui. Cependant, elle attendait que les conditions de la situation lui permettaient d’entamer une discussion pour mieux connaître le reikois talentueux.
     »RESUME »:
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    Jamby
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  • Mar 22 Oct - 21:15
     
    La colère des Bougeoirs
    Feat. Les bougeoirs

    « Z’auriez pas vu mon jambon, pas hasard ? »

    Jamby avait fini par reprendre le contrôle de son corps, fermant et ouvrant ses mains par intermittence pour en chasser les fourmillements. Son état, en revanche, laissait franchement à désirer : fatigué et sérieusement blessé, le Nain avait une chance en or de disparaître au sein des manifestants, de se cacher dans les Bougeoirs pour récupérer et planifier sa future rencontre avec l’officier moustachu. Une tel duel méritait amplement une revanche, car aucun des deux combattants ne se contenterait d’un match nul !

    L’ermite ventripotent avait alimenté le chaos de là manifestation, il s’était élevé contre la République et ses sbires, et il avait même réussi à laisser sa marque dans l’a esprit d’une partie de la foule. D’aucun pourrait dire que le Rebelle Ultime avait rempli sa fonction en ce jour …

    « T’as entendu ? Y a du grabuge vers le port ! »


    Des mots qui résonnèrent aux oreilles de Jamby aussi clairement qu’un carillon malgré la pluie qui s’abattait toujours aussi fortement sur eux, étouffant les sons. Le Nain avait sévit dans les rues, sur les places et au dessus des boulevards, mais pas au sein du coeur battant de la ville de Courage : son port ! Avec un peu de chance, de nombreuses forces de l’ordre s’y trouveraient pour tenter de gérer la situation, un défi impossible à rater pour l’ermite ventripotent ! Surtout quand les militaires du Boulevard des Mages avaient préféré ignorer les provocations du petit être ! Celui-ci voyait néanmoins clair dans leur jeu : ils avaient eu trop peur de la puissance du Rebelle Ultime, faisant semblant de ne pas le voir ! Ça tombait bien, car de la puissance, l’ermite ventripotent en avait encore à revendre !

    « J’ai trouvé votre jambon, Monsieur ! »


    Une jeune femme s’était rapproché du Nain, tenant l’imposant bout de charcuterie dans ses bras. Pas vilaine, si l’on regardait outre les couches de crasse et la touffe de cheveux gras. Le petit être s’empara du jambon croquant dedans à pleine dent, pendant que la manifestante s’agrippait le bras avec sa main, l’air … embarrassée ?

    « Je vous ai trouvé vraiment courageux tout à l’heure, sur les toits ! La façon dont vous avez défié les forces de l’… Hé ! »


    Jamby n’avait rien écouté de ce qui semblait être un début de déclaration, s’avançant vers la personne qui avait énoncé le port un peu plus tôt.

    « Le port, c’est par où ? »


    Une fois les directions approximatives en tête, l’ermite ventripotent entonna sa contine habituelle, faisant monter le mana sous lui, avant de prendre son envol une fois de plus vers le danger, laissant derrière lui les Shoumeïens.

    « Mais il va se faire tuer ! »
    « N’importe quoi ! Il a défié les forces de l’ordre, il va s’en sortir ! »
    « Prions pour lui ! »


    Jamby venait d’accomplir malgré lui un véritable miracle : s’attirer la sympathie d’autrui !

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  • Mar 22 Oct - 22:39
    La guerrière en face de lui était moins inoffensive qu’elle n’en avait l’air. Sa réaction à l’attaque de l’Oreille en était la preuve, car à peine avait-il amorcé son balayage qu’elle concentra son mana dans sa force musculaire, l’empêchant par-là même de s’emparer d’Aginta. L’onde de choc elle-même aurait pu causer des dégâts à l’assassin si ce dernier n’avait pas été doté d’une agilité et d’une vitesse surnaturelles, le rendant dès lors plus vif que la moyenne. Par prudence, le Reikois reprit aussitôt ses distances, en mesurant un peu mieux à qui il avait affaire. Peut-être aurait-il pu être déçu de ne pas avoir réussi à s’emparer du rebelle, mais la vérité, c’était qu’il était intrigué par cette Républicaine : beaucoup aurait été dans les vapes suite à son attaque en traître, mais pas elle. Elle avait été touchée, son aura dégageait même une certaine colère, mais déjà, la demoiselle se relevait, et il ne pouvait que louer son abnégation face à la souffrance qu’elle ressentait.

    Zéphyr ne broncha pas quand son « ennemie » en vint à neutraliser le pro-Draknys. Ca ferait leurs affaires tous les deux, puisque le bougre aurait pu chercher à s’échapper pendant leur passe d’arme. Une conséquence regrettable, et donc la mesure préventive de Ruby était plus que la bienvenue. Mais contre toute-attente, là où l’Oreille s’attendait à une riposte en bonne et due forme, son interlocutrice respira… profondément et se calma tout aussi vite.

    Décidément, elle avait des nerfs d’acier. En fait, elle était même d’avis de discuter.

    - La République a besoin de lui… ? répéta Zéphyr. J’en doute fort, ma dame. Il n’a amené avec lui que des trouble-fêtes, rien qui ne sera utile à votre nation. Ils avaient beau avoir des avis opposés, chacun restait néanmoins courtois, et c’était plutôt cocasse, vu le chaos dans lequel les deux protagonistes baignaient.  Croyez bien que je viens récupérer un opportuniste et un manipulateur qui n’aurait jamais dû mettre les pieds à Courage.

    Ni lui, ni l’agent mystique n’auront le temps de deviser plus. Comme la rousse le remarque, on manipule encore le navire, et d’ailleurs, l’Obseedra se soulève dans les airs comme s’il était manipulé par une main invisible. Un instant déstabilisé, le maître-espion comprend naturellement qu’il y a urgence, et la proue se déchire comme pour confirmer ses dires. Qui est l’imbécile qui… Certes, la plupart des naufragés ont cherché à fuir, mais qu’est-ce qui garantit qu’il n’y a plus personne dans le pont inférieur ? Enfin… Ce n’est pas son problème. Pour l’heure, le ministre est plus intéressé à survivre, et il ne compte pas faire du surf télékinétique sur une planche arrachée par les bons soins d’Athénaïs.

    - Peu importe qui en veut autant à ce bateau, il est temps d’aller ailleurs, répond-il avec tact à son vis-à-vis républicain. Qui propose d’ailleurs d’embarquer le révérend père. Zéphyr sait, pour l’avoir observée sur les quais, que la miss sait voler, et vu sa force, elle ne devrait avoir aucun mal à transporter leur cible commune. Ce qui est plus étonnant, par contre, c’est qu’elle lui donne rendez-vous au sol alors qu’il a essayé de l’assommer juste avant. A sa place, le bellâtre n’aurait pas été si généreux, il serait parti sans demander son reste près de Mirage, en la laissant en plan. Mais il faut croire que la jeune femme a bon cœur… Ou bien espère-t-elle quelque chose ? Le bretteur ne sait pas deviner ce qu’il lui passe par la tête, et le délitement du bateau ne lui donne pas l’occasion d’y réfléchir davantage.

    - Je vous retrouverai une fois à terre, lui déclare-t-il sans ambage  alors qu’il active en même temps sa vitesse pour se tirer de là.

    Il n’est pas difficile de rejoindre le bastingage, de sauter sur le rebord, puis de se propulser de là pour lui d’atteindre les docks. Les quais, comme le pont désormais détruits, sont mouillés, et on se croirait presque en période d’apocalypse, tant la tempête est forte. Conscient qu’il pourrait glisser en se réceptionnant au sol, l’assassin est sur le point d’activer son agilité, quand un courant d’air ne l’enveloppe et vient ralentir de facto sa chute. Surpris, Zéphyr invoque un peu moins son mana, et se réceptionne sans guère de difficultés sur la terre ferme. Cette sensation, c’est… oui, oui, c’est bien la jeune femme qu’il vient de quitter. Preuve en est par son bras qui est tendu dans sa direction, et qui trahit l’usage de sa magie élémentaire.  

    « Je passe de surprise en surprise avec elle. »

    Et pis encore, elle garde parole et vient dans sa direction, pendant que ses deux autres Sentinelles, qui ont depuis rejoint le port, rejoignent de leur côté leur chef. Méfiants, l’Oreille calme ses sbires d’un geste.

    - Elle n’est pas hostile.

    Puis le maître-espion vient braquer ses prunelles dorées sur la Sœur Hématite. Elle le remercie… et aimerait connaître son nom. S’il n’est pas question de lui donner sa véritable identité, son comportement avait quelque chose de candide, et il n’allait pas refuser de lui donner un nom.

    - Cal. Je suis garde du corps de l’ambassadeur. Et vous êtes ?

    Mais, même si la Générale Noirvitrail a été impressionnante, il n’est pas l’heure de se reposer. En tout cas pour eux deux. Zéphyr ne compte pas joindre le combat avec le Touché, n’ayant pas suivi qui était pris dans la bataille ; par contre, le sort d’Aginta lui importe davantage et l’espion reprend :

    - Vous ne pouvez pas le porter ainsi comme un sac à patates. Ses blessures vont empirer et se rouvrir, si ce n’est déjà fait. Il faut même les traiter et… tout le monde est occupé avec la bataille du quai. Zéphyr laisse trainer son regard sur la zone d’un air critique puis il continue : Il faut l’emmener à l’écart et voir si des soins doivent être donnés le plus rapidement possible. Même sans analgésique. D’un geste, l’Oreille l’invite à se déplacer pour protéger le faux révérend, et il poursuit : L’examiner sera nécessaire, mais j’espère qu’il ne faut pas le recoudre. Sinon, il vous faudra l’immobiliser pendant que je ferai le nécessaire.

    A dire si Ruby jouera le jeu, et si ce sera nécessaire, c’est une autre histoire, mais ils n’en ont pas fini, avec Aginta. Du reste, si des soins doivent réellement être prodigués, une simple invocation d’objet permettra d’obtenir du matériel médical de base, mais de qualité, et ses Sentinelles lui fourreront un bandeau dans la bouche, pour ne pas que leur "patient" ne se morde la langue à la cause de la douleur.

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  • Mar 22 Oct - 23:44
    La Colére des Bougeoirs
    Le Démon chez les Bougeoirs


    Sous un ciel lourd de pluie battante, le chaos s’intensifiait sur les quais de l’Obseedra. Bélial, le démon qui servait de garde du corps à Mirage, observait la scène avec une concentration aiguisée. Les Touchés par la corruption étaient déjà une menace en soi, mais la créature qui se dressait désormais devant lui, surnommée le "Rassasié", incarnait un cauchemar bien plus tangible. Sa masse noire, visqueuse, tordue par des formes amorphes, absorbait la lumière autour d’elle, et la magie semblait se nourrir d’elle comme un parasite affamé.

    Le coup vint sans prévenir. Une pluie de griffes acérées, sorties de la masse informe du Rassasié, s’abattit sur Bélial avec une rapidité effarante. Instinctivement, ce dernier activa sa super vitesse, se déplaçant à une vitesse fulgurante pour éviter l'attaque. Pourtant, il réagit avec une fraction de retard par rapport à son adversaire. Il leva son épée pour se protéger, utilisant le plat de la lame comme bouclier improvisé. Mais la force du coup dépassa ses attentes. La griffe du monstre se heurta à l'arme avec une violence inouïe, réduisant l’épée en éclats sous l’impact. Le métal ne fut qu'une protection temporaire, se disloquant dans un craquement sinistre.

    Le choc propulsa le démon en arrière, sa poitrine exposée subissant l'assaut de l’attaque. Les griffes du Rassasié avait tracé une balafre sur son torse, déchirant son armure comme du papier. Bien que la douleur fût vive, Bélial grogna, encaissant la blessure avec la résilience propre à lui-même. Une longue balafre rouge vif traversait désormais son torse, mais il savait que ce n’était pas suffisant pour le terrasser.

    Alors qu’il se relevait, à peine stabilisé, un autre danger s’annonça. Une boule de feu, lancée par les troupes de Vandaos depuis un phénix en vol, approchait la créature. Le Garde de l'Ambassadeur observa avec une lueur d'espoir l'attaque incendiaire se diriger vers la créature. Le feu, purificateur, pouvait peut-être stopper cette chose infernale. Mais l'espoir fut de courte durée.

    La boule de feu ne toucha jamais sa cible. À quelques mètres à peine du monstre, les flammes commencèrent à se dissoudre en volutes de mana pur, absorbées par l’aura noire du Rassasié. Baalthazar sentit l’air autour de lui devenir lourd, suffocant. La température monta en flèche, l'atmosphère se faisant brûlante, comme si même l’air refusait de s’approcher de cette abomination. La créature, dans un hurlement silencieux, réutilisa les flammes désagrégées et les libéra autour d’elle, les répandant comme un manteau de feu étouffant.

    Le démon profita de la projection causée par le coup précédent pour s’éloigner le plus rapidement possible, son corps glissant sur les pavés trempés. La chaleur devenait insoutenable, et il pouvait sentir sa gorge brûler à chaque respiration. Bélial serra les dents, puis, dans un effort désespéré, il se propulsa encore plus loin avec une agilité déconcertante, utilisant les derniers vestiges de ses capacités physiques endormies. La chaleur brûlante s’était répandue autour de lui, mais Bélial parvint à éviter le cœur de l'explosion de flammes. La sensation de l'air brûlant contre sa peau lui laissa un goût métallique dans la bouche, mais il avait échappé à l'incinération certaine.

    Après s'être éloigné de la bête noire, le géant observa le carnage autour de lui. Les morts-vivants de Vandaos étaient tombés, vidés de la magie noire qui les animait. Le Rassasié, en revanche, semblait plus puissant que jamais. Le démon fronça les sourcils, comprenant qu’il ne pouvait pas se permettre de baisser sa garde. Sans une arme, et avec son armure en miette, il ne tiendrait pas longtemps face à une telle monstruosité.

    Ses yeux se posèrent sur une épée abandonnée au sol, probablement lâchée par un des soldats tombés dans la confusion. Il ne réfléchit pas deux fois. En un mouvement fluide, il plongea vers l’arme, la saisissant fermement avant de se redresser. Il sentit aussitôt le poids familier de l'acier dans sa main, et bien que cette épée ne soit pas la sienne, elle ferait l’affaire. Il recula de plusieurs pas, tentant de s’éloigner davantage du centre de la zone de combat. Sa respiration revenait à la normale petit à petit. Son état était plus anecdotique que grave.

    Tandis que maintenant, la créature avait toute l’attention du guerrier.

    Tenant fermement la nouvelle épée, fit un dernier pas en arrière, calculant la distance entre lui et le monstre, étant assez bien éloigné pour éviter une nouvelle charge surprise vers sa personne. Il savait que la prochaine attaque pourrait être cruciale. Le démon respira profondément. Peu importait la douleur, peu importait la fatigue. Il se tenait prêt, l'œil du mal fixés sur l'abomination qui venait tout juste de recevoir des éclats morcelés qui trônant là il se tenait. Nul ne sait si ce dernier avait survécu, mais le démon l'attendait de pied ferme. Car...

    Le combat venait à peine de commencer.

    [Évent] La Colère des Bougeoirs - Page 21 CAUmZjt


    Résumé:
    CENDRES


     

    Bélial

    Là où je passe, je laisse naître le chaos sur mon sillage.



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  • Mer 23 Oct - 0:17
    -Excuse moi, vous ne connaisseriez pas cet individu ?

    Les traits sont dessinés grossièrement. Je n’ai jamais été un grand artiste. Parfois, je pousse la chansonnette dans un répertoire populaire de chant de comptoir. Rarement, je grave dans le bois des murs des dessins grossièrement équivoques et l’on ricane entre collègues, surtout les fois où l’on reste en planque bien trop longtemps pour que ça soit sain pour la santé du ciboulot. Je danse pas. Je sais pas faire et puis c’est un truc de gonzesse, faut pas déconner. Bref, la pratique a pris le pas sur l’artistique par chez moi.

    Le loqueteux me dévisage un instant avant de regarder avec nervosité la matraque à ma ceinture. Il n’a pas l’air bien solide et même s’il paraît particulièrement désescaladé une fois isolé du reste de la horde fou furieuse, il sait qu’on ne manque jamais de tact en fin de journée.

    -Regardez plus près. Allez ! Dites moi !
    -Non… jamais vu…
    -Putain !

    Je tire dans un détritus au sol, l’envoyant valdinguer sur les pavés. Bistouri s’approche.

    -Capitaine ? Qu’est ce qu’il se passe ?
    -Personne le connait. Genre il est arrivé de nulle part, il a nargué la totalité des forces de l’ordre. Il a été mis à l’abri par les dissidents. Mais COMME PAR HASARD, PERSONNE LE CONNAIT.
    -Vous seriez plus content si je vous disais que je le connaissais ?
    -Parce que c’est vrai ?!
    -Non, mais si ça peut m’éviter un coup de matraque…
    -Raaaah !
    -Il y a quoi sur ce papier, Capitaine ?
    -Regarde.
    -Mmmh. Oui. Et ?
    -Tu le connais ?
    -Jamais vu.
    -Pas même sur les toits ?
    -Oh vous savez, Capitaine, quand on soigne les gens, on a plutôt le nez vers le bas.
    -Fais chier.

    Sur le papelard taché et prenant toujours davantage la pluie, les traits grossiers du nain ventripotent s’étale dans un sourire sardonique. J’ai hésité à enjoliver pour en rajouter sur le caractère diabolique du personnage, mais ça aurait rendu difficile l’identification. Déjà qu’à partir de là, les informations sont mauvaises.

    -Je vais commencer à utiliser les bonnes vieilles méthodes de l’Office pour obtenir des informations à ce rythme.

    Le pauvre type à côté choisit ce moment pour décamper. Bistouri s’approche davantage, examinant mon visage.

    -Attendez que je regarde…
    -NON !
    -Mais, vous êtes blessé…
    -NE T’APPROCHE PAS !

    Il ne faut pas qu’il sache. Je doute qu’il puisse percer l’aspect magique de la métamorphe, mais je ne veux prendre aucun risque. Si ma faiblesse avec cette perte m’est très personnelle, je ne peux concevoir que l’on m’observe sans cet attribut. C’est tout.

    Je dois bien me rendre à l’évidence. Personne ne parlera et quand quelqu’un saura quelque chose d’utile, il sera trop tard. Il se sera envolé. Au propre comme au figuré. Mais j’ai avec moi la toute puissance de l’appareil de répression de l’Office Républicain. Certes, je veux des informations, mais la violence mène souvent à des informations de premier choix. D’un pas rapide, je rejoins les autres Officiers Républicains en train de guider les civils vers ce qui leur sert de chez eux. J’attrape Cinglé et Krueger par les manches.

    -Vous ! Et les autres ! Vous allez activer tous vos réseaux pour me trouver l’identité de ce type !
    -Euh… Comment ça… maintenant ?
    -Oui ! Cela ne peut pas attendre !
    -Bah c’est qu’il y a pas mal de problèmes, capitaine.
    -Des problèmes plus importants ?!
    -Plus important, je sais pas, mais présentement, c’est des épines dans nos pieds.
    -Je m’en occupe. Je vais vous régler fissa, vous allez voir.
    -Capitaine ! N’oubliez pas ! Avec tact et …
    -Oui, c’est ça.

    Tout le monde n’est pas forcément enclin à regagner ses pénates. Il y a plusieurs groupes qui se forment et les murmures de désapprobations se transforment petit à petit en revendications bruyantes. Il ne faudrait pas qu’on se retrouve avec une nouvelle manifestation sur les bras pour des motifs encore moins légitimes, surtout pour empêcher mes Officiers Républicains de trouver mon ennemi public numéro un.

    -Bon, les zigotos, vous voulez quoi ?
    -On est colère. On veut des bâtons de la mort qui tuent !
    -On veut plus de considération !
    -Et même qu’on commence à nous considérer en tant que tel !

    J’ai pas le temps pour ces conneries. Je pose la main sur le manche de la matraque à ma ceinture et je les fixe d’un air mauvais. Rapidement, j'attire leur attention et je fais couler un peu de leur vindicte dans leur chausse.

    -Je vous considère sérieusement. Je commence même à me dire que je peux vous considérer en tant que tel une fois au commissariat, autour de la table de l’amitié.
    -C’est… C’est bien gentil.
    -Vous me trouvez sympathique, n’est ce pas ?

    La magie s’écoule naturellement. Un courant s’insinuant fluidement dans l’esprit du chef qui se met soudainement à avoir un sourire bête.

    -Oh oui, très sympathique.
    -Alors, vous allez arrêter de demander des bâtons de la mort.
    -On va arrêter de demander des bâtons, mes copains.
    -Et vous allez rentrer chez vous et réfléchir à votre avenir.
    -On va rentrer chez nous et réfléchir à notre avenir.
    -Allez, dégagez.

    Ils dégagent. Ça fait ça de moins et je me retrouve rapidement seul. Jetant un regard autour de moi, je finis par m’isoler un instant. Là, je commence à me toucher fébrilement.

    La moustache.

    Je sais qu’elle n’est plus là. Mais elle est là. C’est la même, mais c’est une copie. J’ai réfléchi un peu. La régénération devrait pouvoir faire effet. Lentement, mais sûrement. J’ai d’autres options pour que personne ne me voit imberbe. Je ferais tout pour que ça n’arrive pas. Jusqu’à ce que la régénération fasse son office. Je concentre ma magie là-dedans. C’est probablement bizarre avec la métamorphose par dessus, mais la magie, c’est bizarre par nature et j’ai pas fait Magic.




    Spoiler:
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  • Mer 23 Oct - 1:01
    La température de Kieran finit par descendre sous l'effet de la magie de guérison de l’herboriste de Nareim, qui d’ordinaire use de cette magie avec des plantes ayant les vertus médicinales nécessaires. Les doctes de MAGIC dirait d’elle sans doute qu’elle use de catalyseur, ou qu’elle utilise le principe de chaînes symboliques, ou bien encore les deux en même temps. Xera, elle s’en contrefichait de savoir dans quel branches codifié et rectiligne dans lequel les “sachant” enfermait le savoir de la magie elle entrait. Pour elle, de par son sang de Fae, la magie était quelque chose de naturel, comme respirer, alors tant que cela fonctionnait, c’était bien là le principal.

    Le prévôt de Courage allait donc mieux, mais n’était pas guéri pour autant, il le sentait lui-même et la demi-fae le lui confirma.

    - Je ne peux faire plus, tu as échappé au pire, mais je n’ai pu que calmer cette crise. Je ne sais pas de quoi tu souffres et mes soins magiques n’ont pas la puissance nécessaire pour purger ton organisme de ce mal qui m’est pour l’heure inconnu. Mais je te connais, tu vas vouloir continuer… Alors je vais continuer à vous suivre, il vaut mieux que je reste pas loin de toi si tu fais une rechute… Sans mauvais jeux de mots.

    Le trio reprit son envol, et dut lutter à nouveaux contre le vent et la pluie qui sévissait encore plus une fois la protection des murs des maisons dépassés. Fulgurys et Xera arrivaient à voler plus ou moins droit, du moins suffisamment pour donner une impression de trajectoire rectiligne. Pour le drakyn cela était plus compliqué. Aussi, la fidèle de l’esprit Sylvestre ne fut-elle point surprise quand elle entendit son ami les prévenir elle et l’élémentaire de foudre qu’il descendait alors qu’ils venaient juste d’arriver sur la bordure des quais du port. Xera voyant que contrairement à la dernière fois, il ne chutait pas comme une pierre, mais contrôlait encore sa descente, décida d’accompagner Fulgurys, qui n’avait pas réclamé de soins pour ses blessures, mais en avait bien besoin. Elle prit tout de fois le temps de contacter Kieran avec sa télépathie.

    ]i]- J’accompagne Fulgurys pour le soigner dès qu’il se pose, puis je te rejoins, dans ton état, il vaut mieux que je reste pas loin de toi mon grand.[/i]

    L’élémentaire s'enfonce un peu plus dans la zone sans entrer non plus dans un espace qui les mettrait complètement à découvert. Xera s’adressa à lui dès qu’ils posèrent leurs pieds sur le sol trempé.

    - Laisse-moi soigner tes blessures, j’aurais dû le faire depuis un moment déjà, et tu aurais dû réclamer des soins, élémentaire au chapeau étrange.

    Sans plus attendre, la rousse concentre sa mana et fait appel à son lien avec l’eau pour soigner les blessures de Fulgurys. Avec un taux d’humidité dans l’air de 100 % et la pluie qui continuait de tomber cela lui évitait de devoir créer l’eau qui allait guérir les blessures de son patient. Assez rapidement, il peut sentir les douleurs de son corps s’amenuiser et disparaître à mesure que ses blessures physiques se résorbent.

    Durant le laps de temps ou elle, soigne l’effraie, elle assiste au combat qui se déroule plus loin, face à un être qui semble être composé de ténèbres, mais aussi et surtout de corruption. Xera le sent au plus profond de son âme, de son être, là où une certaine graine, réagit à la présence de cet être contre-nature et aux autres contaminé par une sorte de résonance, ce manifestant par l’apparition d’arabesque noir sur tous le corps et le visage de la demi-fae.


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  • Mer 23 Oct - 2:25




    La colère des Bougeoirs



    La tempête battait encore son plein, et avec la chute de Kieran, la présence des pirates, et avec tout ce qui s’était passé depuis le début de cette manifestation, je me mettais à rêver de jours meilleurs à siroter une boisson sucrée sous un ciel orageux. J’avais certes le ciel orageux et la tempête, mais ma boisson sucrée et les jours meilleurs semblaient être à des années lumières de maintenant. Mais je n’allais pas me plaindre, Kieran était dans un état encore pire que le mien. Toutefois, grâce à la demi-fae dont j’ignorais encore le nom, il semblait aller de mieux en mieux. On ne pouvait pas dire qu’il était en pleine forme, loin de là, mais maintenant au moins il pouvait se lever et à nouveau bouger. Cela me soulageait de le voir se relever et de s’envoler à nouveau. En ce qui concernait les civils pro-optimates, ils avaient fini par rebrousser chemin pour rentrer chez eux. Je ne savais pas si c’était l’armure de foudre, la forme de chouette ou mes paroles qui avaient fini de les dissuader sous cette pluie torrentielle, mais cela avait fait son effet. Grâce à ce répit, nous reprîmes notre trajet jusqu’au port. Avec le colosse bleu qui avait un peu repris de l’écaille de la bête, je pouvais à nouveau penser à ces foutus pirates qui avaient foutu le bordel dans cette manifestation et ôté des vies innocentes.

    Les éclairs qui s’échappaient de mon corps se tarirent alors que je soufflais de soulagement. Nous poursuivîmes notre route vers le port et finîmes par arriver à destination en posant pied à terre. La ruelle exiguë laissa place à l’immensité du port, et la première chose qui attira l’attention, c’était bien évidemment le chaos qui y régnait. Sous terre, dans la ville, ou près de l’eau c’était partout pareil. Un seul et même grand bordel. Le navire qui était censé héberger les réfugiés shoumeïens se trouvait non pas sur l’eau comme on pouvait s’y attendre, mais sur la terre ferme où il n’avait pas vraiment l’air dans son élément. Un trou béant dans la coque et la multitude de personnes sur le quai semblait indiquer que quelque chose ou quelqu’un avait décidé de laisser les réfugiés s’échapper. Mais il y avait encore de la vie sur le bateau aussi, que j’étais incapable de distinguer à cette distance et à cette hauteur. Parmi la multitude de silhouettes qui se promenaient sur le port, certains semblaient désireux d’empêcher les réfugiés de s’éloigner trop loin de l’eau et de regagner la ville. Et pour causes, même à cette distance, il était évident que nos chers passagers clandestins n’étaient pas tous en bonne santé. Les souillures de la corruption semblaient avoir rongé les rangs des rescapés du voyage, et l’un d’entre eux était encore plus atteint que les autres.

    Lorsque son mana parti en vrille, et qu’une forme noire commença à le recouvrir, j’activai mon senseur magique pour tenter de comprendre ce qui était en train de se passer. Et je sentais un mana sombre, mais mes capacités d’analyses n’étaient pas suffisamment fines pour pouvoir décrypter avec plus de précisions la situation. Au final, la seule conclusion que je pouvais faire était exactement la même que celle que mes yeux étaient capables de réaliser aussi : cette chose qu’était devenu le corrompu absorbait la magie. Il se déplaça à une vitesse hallucinante pour aller frapper un homme long et fin à la chevelure rouge. Puis lorsqu’une boule de feu arriva sur lui, elle se transforma en mana et fut aspirée. Et une vague de feu encore plus puissante s’échappa de son corps. Ce qui me faisait dire que mes compétences risquaient de s’avérer extrêmement limitées face à ce Rassasié. Encore une nouvelle merde qu’il fallait gérer.
    De son côté, Kieran qui avait eu du mal à arriver jusqu’ici avait fini par se replier dans une allée déserte pour pouvoir récupérer un peu, entouré par ses limiers. Le savoir accompagné me rassurait, et malgré ma fatigue et mes douleurs, je décidai pour ma part de continuer.

    Pour plusieurs raisons à vrai dire. Dans un premier temps, parce que cela semblait être le chaos total ici et qu’il fallait empêcher la corruption de ronger Courage. Dans un second temps parce que je voulais être présent si jamais ils avaient besoin de moi pour aider à combattre cette abomination de Rassasié. Et dans un dernier temps…les manifestants se dirigeaient par ici, avec en leur sein des pirates vraiment mal intentionnés. Il fallait que je tente d'empêcher cette situation de dégénérer encore plus…surtout si les pirates arrivaient. Mais alors que je m’apprêtais à continuer, la demi-fae s’adressa à moi et commença à me soigner avec l’eau en abondance sous cette tempête et des mots qui ressemblaient à des reproches. Toutefois, la sensation de l’eau et des soins était si agréables que seul un sourire vint en réponse de prime à bord. Je me tournai vers elle afin de la remercier.

    -Merci pour tout, demi-fae. Je vais continuer à m’avancer un peu. Il faut empêcher la manifestation d’atteindre le port, et par la même occasion arrêter ces foutus pirates. Et s’occuper des corrompus… Par ailleurs, je m’appelle Fulgurys. Puis-je savoir votre nom ?

    Mais alors que je discutais avec la demi-fae, le bâteau (qui n’auraient jamais dû être malmené ainsi) se souleva dans les airs avec une force tout bonnement inhabituelle. Personne ne semblait le porter, ce qui laissait penser que quelqu’un utilisait ses pouvoirs de télékinésie pour se faire. Une partie du bateau restait en l’air tandis que d’autres commençaient à se désagréger sous l’action de la pesanteur, pour retomber sur le Rassasié. Ils comptaient l’ensevelir sans l’attaquer avec de la magie directement ? De ce que j’avais vu, c’était une bonne idée. S’il était en effet capable d’absorber et de ré-utiliser des sorts avec lesquels il avait été en contact, c’était probablement le meilleur à faire. Mais l’Obseedra ? Il ne flotterait plus. Pour ma part je continuai à avancer prudemment, à l’écart des turbulences pour rejoindre l’endroit où les manifestants de la ville risquaient de débouler, en faisant passer le mot. Je faisais bien attention à rester pour l’instant à l’écart du Rassasié et des combats, ainsi que du bateau qui flottait dans l’air pour ne pas être pris dans des feux croisés. Mon senseur toujours active pour guetter des anomalies de tous les côtés.

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  • Mer 23 Oct - 10:23
    Le marchand avait encore les jambes tremblantes, le souffle court, au beau milieu de ce désordre sanglant. Le stress aurait pu le faire vomir une nouvelle fois, mais non. Au lieu de cela, un étrange calme l’avait envahis ainsi qu'un profond soulagement après son aveu en dépit de son trouble en la présence d'Orifa, cette femme fascinante et énigmatique, qui semblait danser à la frontière de la lumière et de l'ombre. Alors qu'il reprenait lentement pied dans la situation, Didier sentait qu’elle exerçait sur lui une attraction quasi magnétique, le maintenant dans une certaine perplexité.

    Le républicain n’était pas homme à céder aussi facilement aux sentiments et il commencait à se demander si il n'y avait pas quelque chose d'autre derrière tout ça. Mais Orifa, avec sa détermination glaciale et sa propension à faire usage de la violence sans ciller, incarnait quelque chose de plus profond qu'un simple désir chez le marchand. Elle était une femme de pouvoir, une battante et une combattante implacable et, peut-être, voyait-il en elle le reflet de ce qu'il aurait aimé être : inflexible, inaltérable, même face aux tragédies.

    Il avait tout avoué. Cette angoisse, ce poids qui l’oppressait depuis son départ du Drapeau Blanc, s'était évaporé dans l’air vicié de la Banque des Chaînes. Ce soulagement, quasi euphorique, lui redonnait un semblant de contenance. Dire la vérité n’était pas dans ses habitudes, mais là, dans ce chaos, c’était un acte libérateur, presque jouissif. L'ascenseur émotionnel battait son plein.

    Sa peau moite commençait à se rafraîchir, et son esprit à s’éclaircir quand il put entendre des pas lourds et déterminés, brisant sa réflexion: Des mercenaires. Un important groupe, apparemment rescapés du carnage. Ils ne venaient pas pour le secourir. Non, ils étaient là pour réclamer leur solde. Et parmi eux, un visage familier : Sulli Kister.

    Didier le reconnut immédiatement, comme une vieille cicatrice qu’on tente d’oublier mais qui se rappelle à vous au moindre contact. Kister avait toujours ce regard froid et calculateur, ce même air las qu'il arborait lors du siège de Kyouji, des années plus tôt. Didier se souvenait parfaitement de sa nature impitoyable, aussi implacable avec ces cibles que pouvait l’être le républicain dans ces négociations.

    Lorsque Kister dégaina son arme, désignant les cadavres des Bougeoirs d’un geste nonchalant, l’instinct de l'opportuniste chez le marchand reprit le dessus. Une idée germa dans son esprit alors que Kister dispensait ses répliques pleines de sous-entendus, et bien sûr, l’offre implicite de sortir de là sans effusion de sang était posée. Le mercenaire ne le reconnaissait pas. Comment aurait-il pu ? Ils ne s’étaient jamais adressé la parole, et les talents d'un marchand ne sont jamais aussi explicites que ceux d’un combattant sur un champ de bataille.

    Quand un des hommes de Kister pointa Didier du doigt en le qualifiant de civil, un frisson glissa, néanmoins, le long de sa colonne vertébrale. Un civil ? Le mot résonnait avec une ironie grinçante dans son esprit. Civil, peut-être, mais certainement plus innocent. Plus maintenant. Le sourire narquois de Sulli le déstabilisa légèrement, mais Didier ne pouvait se permettre de montrer la moindre faiblesse. Didier nota que, en dépit de ce geste, Kister ne semblait toujours pas l'avoir reconnu. Tant mieux, pour l'instant.

    Pendant cet échange, Didier avait échafaudé un plan pour tirer profit de la situation. D’un geste discret, il extirpa un petit papier de sa poche. Le chaos ambiant et l'adrénaline faisaient encore trembler sa main, mais il parvint à gribouiller deux éléments clés : "16882" et "Pavé Doré". Il plia ensuite soigneusement le papier, jetant un coup d’œil furtif vers Orifa, cherchant encore par ce bref contact visuel cette force qui l’avait tant fasciné avant de le reporter sur Sulli. Didier s’approcha de lui, les mains bien visibles pour montrer qu'il n'était pas une menace, son petit papier dans l'une d'elles.

    Feignant une assurance qu’il ne ressentait pas, il tendit le papier au mercenaire, son visage affichant un calme de façade, comme s’il n’avait pas une quarantaine d'hommes armés jusqu’aux dents à ses côtés.

    «  Je pense qu’on peut effectivement tous sortir vivants… et gagnants, dit-il d’une voix calme, presque complice. Le numéro sur ce papier, c’est celui d’un coffre dont le propriétaire n’a plus vraiment besoin de son contenu. Je vous serai gré de livrer son contenu, dans un contenant anonymisé, à l’auberge du Pavé Doré. Au nom de Victor. Après-demain au plus tard. C’est simple, propre, et ce n’est qu’une petite part du butin qui vous attend. »

    Didier esquissa un léger sourire avant de se pencher vers Kister.

    « Faites cela pour moi et je pourrais avoir d’autres affaires juteuses pour vous et vos hommes, Sulli. »

    Kister, visiblement intrigué, prit le papier sans un mot, ses yeux perçants trahissant à la fois la méfiance et l'intérêt. L’avait-il finalement reconnu ? Didier n’en savait rien, mais il savait une chose : il avait piqué sa curiosité. Une transaction discrète, avec une perspective de gain lucratif à la clé. Du pain béni pour un type comme Sulli, et Didier le savait.

    Le plan – ou plutôt, le pari – du marchand était simple. Si le mercenaire ne mordait pas à l’hameçon, il ne perdait rien. Ses biens à la Banque des Chaînes étaient couverts par des mécanismes d’assurance. Mais si Sulli acceptait sa demande, Didier aurait une avance financière, qu’il pourrait blanchir et réinvestir. Bien sûr, il aurait pu donner la référence de son propre coffre, mais il savait que celui de son ancien concurrent était bien mieux garnis que le sien.

    La tension dans l’air semblait retomber légèrement, mais elle n’avait pas disparu. Didier ne prit pas la peine de vérifier si Sulli hochait la tête en signe d’accord. Peu importait. L’affaire était en marche. Il verrait bien le lendemain, ou le surlendemain, si le mercenaire avait répondu à sa demande.

    Après un rapide coup d’œil au mercenaire qui l’avait désigné plus tôt, Didier se faufila entre les rangs dégarnis avec une démarche prudente mais soulagé, ses pas résonnaient sur le sol de la banque. Plus loin, il marqua une pause près du cadavre de celui qui avait failli l’abattre quelques instants plus tôt, avant de reprendre sa route et de franchir le barrage des Brisemurailles en compagnie de Verndrik, Cecilia et Orifa.

    Didier quitta finalement les lieux, son esprit déjà fixé sur la prochaine étape. La pluie qui l’accueillit à la sortie de la banque n’était plus qu’un détail mais, pendant un instant, son regard se fixa sur un phénomène étrange : la pluie, battante, semblait se déformer en percutant une espèce de silhouette invisible. Une présence étrange sur laquelle l’eau glissait sans vraiment l’atteindre.

    Derrière lui, Didier sentit une autre présence : celle de Verndrik. À ce stade, il ne connaissait toujours pas son nom, ni sa fonction.

    « Sigrior n’est pas avec vous ? » Lui avait-il lancé d'un air surpris.
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  • Mer 23 Oct - 13:44
    De retour auprès du gros des troupes, Caul ne put s’empêcher de remarquer le calme apparent à l’intérieur de la Banque. Après avoir transmis les informations de Verndrick, il s’éloigne du groupe pour inspecter le voisinage. À part quelques corps, il n’y avait plus aucun affrontement.

    “Putain, sont passés où ?”

    Il n’y avait aucune logique à attaquer une banque puis rentrer chez soi une fois celle-ci dépourvue de toute protection. L’absence de garde vivant indiquait clairement qui avait gagné la bataille. Le joyau des lieux, le plus gros point d’intérêt de tout le bâtiment, était la salle des coffres. C’était pour cela qu’ils avaient monté une défense pour la sécuriser. Toute personne cherchant à la rejoindre devait passer par eux. Il y avait quelque chose qui n’allait pas et Caul détestait les surprises.

    Il prit deux ombres avec lui pour retourner informer la directrice et son second de la situation. Ses inquiétudes se confirmèrent quand il atteignit l’entrée de la salle des coffres qui grouillait maintenant des hommes de la Gamine. Une entrée adjacente qu’il avait remarquée plus tôt avait permis aux cambrioleurs de contourner leur position. Verndrick n’avait posté aucun homme pour la surveiller alors, il avait cru qu’elle était condamnée ou sécurisée d’une manière à ne présenter aucun risque d’infiltration. Il avait eu tort. Verndrick ne l’avait probablement pas remarqué avec le carnage et la présence de la dernière Genova à gérer.

    Caul indiqua à ses collègues d’aller chercher du renfort pendant que lui-même assistait discrètement à l’échange entre les mercenaires et les espions. Le civil qui accompagnait la directrice depuis qu’ils s’étaient revu prit les devants et essaya de négocier les services des cambrioleurs. Il fallait le lui reconnaître, il était couillu. Et c’était très républicain de voir des opportunités d’affaire en toute circonstance. L’homme au béret emprunta ensuite l’espace dégagé par les cambrioleurs pour quitter la Banque. Quand il passa à côté de Caul, ce dernier lui indiqua d’un geste de se taire et de poursuivre son chemin. Bientôt les renforts espions et soldats les rejoignirent et il révéla enfin sa présence.

    “On commence par se sentir un peu à l’étroit ici, vous n’trouvez pas ?”

    Plusieurs Brisemurailles vinrent se placer à ses côtés munis de boucliers pour couvrir toute la largeur du couloir. Certains mercenaires tournèrent aussitôt leurs arbalètes dans leur direction. Dans un espace aussi confiné, l’affrontement serait vicieux avec de lourdes pertes des deux côtés, cela lui rappelait ses missions dans l’armée. Il n’était pas à son premier bain de sang. Il aurait préféré ne pas avoir à combattre. Mais on parlait ici d’un braquage de la Banque des chaînes. Et si Valsk savait se montrer pragmatique, sa loyauté envers la République pouvait se manifester dans les moments les plus inattendus, l’espion était une contradiction sur pattes.

    ***

    Verndrick se plaça aussitôt devant Cécilia pour la protéger quand les mercenaires firent leur apparition.

    Comment…

    Il n’avait pas le temps de réfléchir à la question, il fallait agir. C’était la tendance de la journée. Il se retrouvait jeté dans des situations imprévues et devait en tirer le meilleur. Un coup d’œil en direction de la Genova suffit à lui faire comprendre qu’elle ne serait d’aucune utilité. Elle n’allait pas convaincre les hommes qu’elle avait recrutés de rentrer les mains vides. Elle n’avait pas un contrôle total sur leurs actions et était toujours troublée par les récents évènements. Pour la première fois depuis qu’il s’était rencontré, il voyait la jeunesse de ses traits déformés par la tristesse. Ce n’était qu’une Gamine après tout.

    Il observa Didier tirer son épingle du jeu en réfléchissant sur la marche à suivre. Couvrir un massacre et profiter de l'opportunité pour récupérer le contenu du coffre d’Exousia était une chose. Mais laisser consciemment des criminels piller la Banque après qu’ils aient tué plein de gardes qui ne faisaient que leur boulot… il ne pouvait le tolérer. Il ne comptait pas se battre pour défendre les avoirs de nombreux républicains, y compris ses collègues, officiers ou soldats qui utilisaient les services de la BdC. Il savait que la Banque était assurée et c’était leur responsabilité de dédommager les clients dont les coffres seraient cambriolés. S'il se saisit de sa lance, c'était parce que cela lui semblait être la bonne chose à faire. Combien avaient-ils tués pour venir jusqu'ici ? Personne d'autre ne pouvait les arrêter, c'était lui qui était sur place.

    Il sentit la présence réconfortante de la valkyrie à ses côtés et se prépara à attaquer. Ce fut la venue de Caul qui l'arrêta. Avec les renforts, ils avaient plus de chance de s'en sortir, mais à quel prix ? Paradoxalement, il trouvait plus facile de combattre quand il ne risquait que sa propre vie et celle d'une poignée d'espions (et accessoirement celle de la nièce du président aussi). Maintenant qu’il avait plus à perdre, il hésitait. La Banque méritait-elle ceux qu’il était sur le point de sacrifier, parce qu’il savait au vu des effectifs qu’il perdrait beaucoup d’hommes.

    Je ne sais pas si tout le monde rentrera heureux ce soir.

    Il regarda Cécilia derrière lui.

    Mais on peut en effet s’assurer de tous rentrer dans un état moins pire que celui dans lequel on est déjà.

    Il se palpa l’épaule blessée et grimaça. Ses professeurs lui avaient toujours reproché son attachement pour les hommes sous ses ordres. Lentement et avec beaucoup de précaution, ils passèrent entre les mercenaires pour s’éclipser. Les ombres récupérèrent leurs blessés qu’ils avaient abandonnés plus tôt dans la Banque. Il prit un instant pour parler avec Orifa avant qu’ils ne se séparent.

    Ton invisibilité sera peut-être utile. Quand tu auras fini avec les documents, tu pourras nous rejoindre à la Mairie ou au port, c’est là que nous nous rendons après avoir mis Cécilia en sécurité.

    Après leur court échange, il sortit du bâtiment et trouva Didier à l’entrée.

    Miss Sigrior a à faire ailleurs. Elle ne rejoindra plus tard. En attendant, elle vous a confié à moi. On s’est salué, mais je ne crois qu’on s’est proprement présenté. Moi, c’est Verndrick…

    Il fut interrompu par l’ombre qu’il avait laissé sur les toits qui l’informa de la fuite de Peltier. Il se tourna vers la Gamine.

    Il n’a tué aucun de mes hommes, alors dites-lui que je n’ai rien contre lui quand vous le contacterez à nouveau,” si elle le contactait à nouveau.

    Deux ombres prirent les deux blessés supplémentaires sur leur dos et le groupe avança en formation. Roque les rejoignit en route et leur donna des nouvelles de la base. Les immigrés shoumeiens avaient obtenu gain de cause et il ne restait plus qu’à disperser la manifestation. La situation s’était dégénérée au port et tout renfort était la bienvenue. Quand ils arrivèrent à quelques mètres de la Mairie, Verndrick ordonna un bref arrêt. Il se mit à l'abri de la pluie avec Cécilia. Il lui toucha légèrement l’épaule et lui releva le menton pour la forcer à le regarder.

    Je sais que vous êtes toujours bouleversée actuellement. Mais vous devez vous ressaisir. Vous allez bientôt entrer dans un nouvel affrontement,” dit-il en indiquant l’imposante bâtisse bleue.

    La politique dans le pays de la chouette pouvait se montrer aussi perfide qu’un champ de bataille.

    Vous êtes une noble d’une grande famille. Votre oncle est le président. Dès que votre identité sera révélée, tous vos faits et gestes seront scrutés. Vous ne pouvez pas vous permettre de montrer publiquement de la faiblesse, sauf si c’est calculé. Beaucoup essaieront de vous utiliser pour avancer leurs propres intérêts, que vous le vouliez ou non. Vous devez vous montrer forte ou le simuler. Parlez peu, écoutez et observez le temps de reprendre vos marques.

    Sa voix s’adoucit.

    Être un survivant est un lourd fardeau. Laissez-le vous muscler au lieu de vous abattre. Le temps pour pleurer et faire le deuil viendra, mais ce n’est pas maintenant.

    Il attendit encore un peu le temps qu’elle récupère puis ils se frayèrent un chemin jusqu’à la Mairie. Il demanda le chemin de l’infirmerie et s’y dirigea avec les blessés, Cécilia et Didier s’il voulait les suivre. Il demanda à un soldat d’aller informer les responsables sur place, notamment les relais au niveau de la GAR, de l’OR et le Maire de la présence de la dernière Genova. Une ombre se chargera d’informer le SCAR. Une fois la noble entre de bonnes mains, il pourra prendre la direction du port où de la position de la lieutenante de Hengebach si elle était connue, les Brisemurailles avaient hâte de retrouver leur supérieure.

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  • Mer 23 Oct - 19:16
    Il était de notoriété plus ou moins publique que la Flotte sans Nom, malgré l'infamie pour laquelle ses membres étaient reconnus; était dotée d'une certaine bonhomie. Bouffons et saltimbanques en tout genre se mêlaient à la pire racaille du Sekaï, tant et si bien que l'on en venait souvent à omettre certains aspects bien moins risibles de leurs tendances... comme de leurs appétits. Saumâtre, capitaine de la Renégate et second de Bigorneau, venait d'ailleurs de faire une démonstration de la légendaire cruauté ayant valu aux équipages du Récif Noir le titre de Fléaux sanguinaires.

    Les bras croisés et plaqués contre le torse, Bigorneau paraissait revigoré par la vue du carnage que venait de causer Saumâtre. Ses Méduses s'étaient empressés de lui trouver de quoi bander ses plaies béantes et si l'hémorragie ne s'était pour l'heure pas estompée, elle était au moins maîtrisée au point qu'il trouve en lui la force de se redresser ainsi que de cesser de geindre, ce pour le plus grand soulagement des esgourdes de ses pairs. Tel un féroce requin face à une pièce de viande sanguinolente, l'Amiral ainsi que ses camarades gloutons miraient avec une insistance frôlant la perversion le massacre bestial dont se rendait responsable le triton bleu.

    Lorsque le carreau tiré "manqua" sa cible, la plupart des marins présents éclatèrent d'un rire sardonique et Bigorneau vint quant à lui boîter jusqu'à son fils spirituel pour ensuite apposer une main ensanglantée contre l'épaule du costaud anthropophage. Ils échangèrent un regard plein de complicité ainsi qu'une paire de sourires faits de lames luisantes puis, faisant volte-face d'une manière vaguement théâtrale, il se plaça face aux troupes présentes et beugla :

    "Allez, assez lambiné... on repart en direction du port. Séparez vous au besoin pour éviter d'vous faire repérer, chacun pour sa peau. On file jusqu'aux eaux, on remonte jusqu'à la mer et on retourne au vaisseau. Filez, vauriens."

    Il avait bien noté que certains s'étaient paumés en route ou pire, qu'ils s'étaient fait capturer par les représentants de l'ordre. Cela n'avait aucune forme d'importance car leur nombre demeurait tout à fait honorable. En outre, la présence toujours angoissante de la Voilée ne s'était pas entièrement effacée, ce qui inquiétait encore Bigorneau. Impossible de rester sur la terre ferme cependant, la menace bien réelle des gardiens de la paix supplantant de loin les emmerdes théoriques que causaient la vieille banshee subaquatique. Jaugeant l'assemblée de crapules du regard, Bigorneau leva une main en l'air et fit tournoyer son poignet par dessus sa tête pour signifier à ses hommes qu'il devenait temps de se mettre en route mais, trop pompeux pour respecter ses propres directives, il fit partie du comité privé qui traînait la patte en faisant fi de l'urgence.

    "Doudou et Saumâtre, avec moi mais à bonne distance. Eustache, tu..."

    Tout juste ressorti des égouts dans lesquels il s'était retrouvé par mégarde, le crustacéen apporta un simulacre de réponse en émettant les caractéristiques cliquetis dont il avait le secret et Bigorneau sursauta, le géant se trouvant comme d'habitude dans son dos. Bougon mais pas décontenancé au point d'en devenir injurieux, Bigorneau lâcha :

    "..foutredieu, arrête de faire ça. Toi tu m'protèges jusqu'à ce qu'on arrive à la flotte, pigé ?"

    Les ignobles marins commencèrent tous à s'activer mais l'Elémentaire, quant à lui; avait encore un point à établir. Solennel mais néanmoins moqueur, l'Amiral rôda jusqu'à se trouver non loin du lycan frôlant l'inconscience totale puis; après s'être mis à son niveau, il lança narquoisement :

    "Prend ça comme une leçon, le loupiot. Ton cœur est au bon endroit mais ta cervelle est à l'envers. Ta servitude t'apportera rien d'autre que des emmerdes alors essaie de sauver la seule jambe qui te reste en évitant de foutre ta patte en eau trouble, la prochaine fois..."

    Prochaine fois ? Pas sûr que le lycanthrope ne survive au terrible traitement que lui avaient réservé les pirates. Peut être qu'une bonne étoile accorderait ses grâces à ce clébard probablement trop con pour mourir, après tout. Aussi désinvolte qu'impérieux, Bigorneau retourna faire face à ses compagnons tout en ajustant le col de son déguisement ainsi que le foulard surmontant sa chemise et une fois qu'il eut été imité par les autres fripouilles, ils se mirent tous en route.

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  • Mer 23 Oct - 19:23
    - Allez mon grand, debout !
    - Roh, il abuse quand même.
    - M’enfin Eustachou, c’est grave là quand même.

    Quatre doigts griffus tracent un sillon dans l’infâme limon qui recouvre des pierres noircies par une saleté sans nom. Il fait noir, si noir… Où est-il ? Ça ne sent pas très bon ici tout de même… Allez Eustache, un peu de courage que diable ! On se réveille !

    Six petites mains, quatre bleues et deux blanches, unissent leurs forces alors pour redresser le turban bleu-devenu-brun du boscambusier sur sa tête. Puis, c’est un minuscule élémentaire d’eau à grande barbe et aux dents pointues qui grimpe entre ses yeux pour saisir ses antennules comme il le ferait avec les rênes d’un cheval, d’un geste vif, il fouette l’air en criant d’une voix stridente.

    - Allez mon gros homard ! Debout ! C’est l’heure ! Ya ! Ya !

    Un trille douloureux, une longue complainte geignarde, échappe au boscambusier qui ferme le poing, l’enfonce dans l’immonde limon pour enfin relever sa carcasse carapaçonnée d’orichalque. S’accrochant à sa monture légendaire, le petit élémentaire tout bleu et tout brillant retire son chapeau pour fouetter l’air avec en poussant d’étranges cris. Un axolotl miniature grimpe sur son épaule et un triton de la taille d’une poupée s’accroche à sa pince pour se relever. Dans un geste similaire à celui d’un gros chien qui s’ébroue, c’est tout le corps du homard qui tangue de gauche à droite au rythme d’un trille sonore. Réajustant le turban sur sa tête il s’arrête un instant pour prendre la pleine mesure de l’endroit où il se trouve. A en juger les odeurs, il est dans les égouts. Et ça pue fort.

    La petite chose sur son épaule s’ébroue elle aussi avant de se pincer un nez qui n’existe pas, il en est sûr.

    - Huerk. C’l’odeur de ta cuisine ça j’connais ! Dit le farfadet blanc aux branchies roses.
    - Hé oh, t’abuses. Réponds le lutin bleu barbu.
    - Y’a du vrais hein, quand il fait ses choux d’Ikusa là… Objecte le poisson tout aussi bleu.

    Il a mal à la tête, le homard. Il a mal à la carapace même, c’est comme si la gomme lisse qui lui servait de tête avait décidé de mettre à l’épreuve son élasticité dans sa boîte crânienne. Ça faisait boum boum boum dans son crâne, aussi, il décida d’imiter le mouvement de balancier pour être au moins en rythme avec sa commotion qui, en fin de compte, s’estompa bien vite.

    Et avec elle, ses petits amis imaginaire, dommage. Il se demandait quel goût ça avait l’imaginer, peut-être un goût de conte de fées ? Allez savoir, la curiosité culinaire du homard n’avait pas de limites, tout était bon après tout ! Enfin, presque tout, parce-que là, ça schlingue sévère. Les antennules fouettent l’air, et les barbillons frétillent. Quelle horreur d’avoir ces organes sensoriels là et pas des bonnes grosses narines roses et muqueuses qu’il aurait pu se boucher en se pinçant l’arrête du rostre. Non, là, il ne pouvait pas y échapper, et s’il avait eu un réflexe vomitif, il serait probablement entrain de se vider à l’heure qu’il est. Finalement, c’est quand une jambe mi-loup, mi-humaine viens faire tomber son turban que le boscambusier se décide enfin de lever la tête vers le trou dans le plafond. Oh, une bouche d’égout.

    Récupérant la guibole et grimpant à même la paroi en enfonçant ses doigts griffus dans la pierre, la jambe reposée sur son épaule. C’est un eustache puant les égouts qui reviens à la lumière du jour. Il s’ébroue à nouveau, profitant de la pluie pour laver l’affreuse odeur qui collait à sa carapace avant de s’approcher, tout doucement, de Doudou, Saumâtre et Bigorneau. Grignotant l’air de rien la guibole en observant la figure du lycanthrope au sol.


    « Pas garder reste ? »

    Qu’il signe d’une main toute penaude, avant de finalement abaisser les épaules quand le groupe se remets en marche, suivant Bigorneau, il continue son chemin. Le crâne continuant de lui faire mal.

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