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Noble de La République
Arès B. Wessex
Messages : 177
crédits : 205
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Info personnage
Race: Humain x Elfe
Vocation: Mage soutien
Alignement: Loyal-Mauvais
Rang: B
Bien, Khala était à terre, assommé et sans la moindre blessure grave - ce qui est normal, étant donné que la magie de la lumière sur les êtres humains est quasiment nulle. De l’autre côté, Kieran était parvenu à se dégager de l’emprise de Monsoul et même, à le projeter à plusieurs mètres. Mais, c’était alors que le Maire regarda au loin, fier de ce qu’il venait de se passer de son côté, que le Gamlaälgen, impressionnant monstre ayant réduit à néant les Forces Spéciales des Protecteurs d’Ébène d’une simple pensée, sortit des ténèbres de la nuit. Sa course effrénée n'eut aucun mal à dépasser Arès, sans la moindre hésitation, sans même tourner la tête vers lui, que le bâtard elfique vit les côtes décharnées de l’animal défiler devant lui alors qu’il continuât sur sa lancée, projetant des gerbes enneigées sur lui et Solveig.
Le colosse demi-mort fonça sur Hestian et, alors que celui-ci se redressa péniblement sur ses coudes, le monstre le happa à moitié sans sa mâchoire dans ralentir. Les prunelles océaniques d’Arès étaient grandes ouvertes, tandis qu’il restait figé. Il trouvait se monstre à la fois beau et, à la fois terrifiant. Mais, quoi qu’il en soit, celui-ci et Hestian disparurent dans les ténèbres, jusqu’à ce que le son des sabots de la bête ne cessât abruptement.
Le regard d’Arès se reporta ensuite dans celui du Drakyn et, avec détermination, il lui fit un signe de la tête afin d’affirmer que oui, tout allait bien, tout en appuyant sur cette blessure que lui avait infligé cet abruti de l’ordre de la chouette.
« Et toi, Kieran ? Rien de casser ? » Demanda Arès, sans vraiment attendre de réponse, étant donné qu’il était temps de changer de position. La petite salamandre semblait avoir senti quelque chose et donc, naturellement, le batard elfique suivit le grand colosse cornu en direction de l’infirmerie, accompagné de Solveig. À ce moment-là, Arès n’avait qu’une seule chose en tête, espérer que sa propre milice ne soit pas mise à mal, étant donné que, déjà, ça coûtait cher et qu’ensuite, il ne se voyait pas aller annoncer à la femme du commissaire, son meilleur ami, que son petit frère était mort alors qu’il l’accompagnait.
En arrivant proche de l’infirmerie, il devint apparent que c’était le chaos total à l’intérieur de celle-ci. Les cris se faisaient plus nets alors que les protagonistes arrivèrent devant le bâtiment. Un des habitants de Favjökul -un membre de l’ordre de la chouette n’est-ce pas- traversa les volets d’une des fenêtres en volant, alors qu’à l’intérieur, la silhouette de Marcus Armfiel se dessinait, debout, chancelant et le front ruisselant de sueur. Il se tenait devant les protagonistes. Une excellente chose et même, un grand soulagement pour le Maire. Après tout, ce n’était pas seulement l’un des plus anciens Protecteurs d’Ébène. Il était aussi devenu l’un des proches du Maire.
Le combat était anarchique au possible, c’était du coupe-gorge mano à mano acharné, alors que tout le monde se battait à mort. De nombreux cadavres gisaient déjà des deux côtés alors qu’une poignée de Protecteurs reposaient pêle mêle sur le sol au milieu des macchabés de civils.
Instantanément, Arès eut la brillante idée d’utiliser sa magie de lumière de manière offensive. Non pas pour blesser les civils, étant donné que ce n’était de toute façon pas efficace. Non, au lieu de cela, il leva la main, tout en concentrant sa magie, il ferma les yeux, puis émit un puissant flash lumineux. Son intensité était telle, qu’il réussit à éblouir toute personne regardant dans sa direction, Protecteurs comme civil, lui laissant le temps de réfléchir à la suite. Bien, il réfléchissait évidemment vite, étant donné que le temps était compté et, voilà qu’il sortit de sa manche, une dague, dont la lame était aussi sombre que la nuit, accompagnée de petits liserets rouges dessinant des gravures.
D’un simple mouvement, il plaça la paume de sa main levée vers le ciel, la lame délicatement posée dans celle-ci puis, après une légère concentration, sa dague commença à s’élever. Soudain, elle se mit à fendre l’air en direction des partisans de l’ordre de la chouette et, grâce à cela, il parvint à faire un total de cinq victimes, sa lame allant directement se planter dans le cœur de ses cibles, avant d’en ressortir pour passer à la suivante.
Le colosse demi-mort fonça sur Hestian et, alors que celui-ci se redressa péniblement sur ses coudes, le monstre le happa à moitié sans sa mâchoire dans ralentir. Les prunelles océaniques d’Arès étaient grandes ouvertes, tandis qu’il restait figé. Il trouvait se monstre à la fois beau et, à la fois terrifiant. Mais, quoi qu’il en soit, celui-ci et Hestian disparurent dans les ténèbres, jusqu’à ce que le son des sabots de la bête ne cessât abruptement.
Le regard d’Arès se reporta ensuite dans celui du Drakyn et, avec détermination, il lui fit un signe de la tête afin d’affirmer que oui, tout allait bien, tout en appuyant sur cette blessure que lui avait infligé cet abruti de l’ordre de la chouette.
« Et toi, Kieran ? Rien de casser ? » Demanda Arès, sans vraiment attendre de réponse, étant donné qu’il était temps de changer de position. La petite salamandre semblait avoir senti quelque chose et donc, naturellement, le batard elfique suivit le grand colosse cornu en direction de l’infirmerie, accompagné de Solveig. À ce moment-là, Arès n’avait qu’une seule chose en tête, espérer que sa propre milice ne soit pas mise à mal, étant donné que, déjà, ça coûtait cher et qu’ensuite, il ne se voyait pas aller annoncer à la femme du commissaire, son meilleur ami, que son petit frère était mort alors qu’il l’accompagnait.
En arrivant proche de l’infirmerie, il devint apparent que c’était le chaos total à l’intérieur de celle-ci. Les cris se faisaient plus nets alors que les protagonistes arrivèrent devant le bâtiment. Un des habitants de Favjökul -un membre de l’ordre de la chouette n’est-ce pas- traversa les volets d’une des fenêtres en volant, alors qu’à l’intérieur, la silhouette de Marcus Armfiel se dessinait, debout, chancelant et le front ruisselant de sueur. Il se tenait devant les protagonistes. Une excellente chose et même, un grand soulagement pour le Maire. Après tout, ce n’était pas seulement l’un des plus anciens Protecteurs d’Ébène. Il était aussi devenu l’un des proches du Maire.
Le combat était anarchique au possible, c’était du coupe-gorge mano à mano acharné, alors que tout le monde se battait à mort. De nombreux cadavres gisaient déjà des deux côtés alors qu’une poignée de Protecteurs reposaient pêle mêle sur le sol au milieu des macchabés de civils.
Instantanément, Arès eut la brillante idée d’utiliser sa magie de lumière de manière offensive. Non pas pour blesser les civils, étant donné que ce n’était de toute façon pas efficace. Non, au lieu de cela, il leva la main, tout en concentrant sa magie, il ferma les yeux, puis émit un puissant flash lumineux. Son intensité était telle, qu’il réussit à éblouir toute personne regardant dans sa direction, Protecteurs comme civil, lui laissant le temps de réfléchir à la suite. Bien, il réfléchissait évidemment vite, étant donné que le temps était compté et, voilà qu’il sortit de sa manche, une dague, dont la lame était aussi sombre que la nuit, accompagnée de petits liserets rouges dessinant des gravures.
D’un simple mouvement, il plaça la paume de sa main levée vers le ciel, la lame délicatement posée dans celle-ci puis, après une légère concentration, sa dague commença à s’élever. Soudain, elle se mit à fendre l’air en direction des partisans de l’ordre de la chouette et, grâce à cela, il parvint à faire un total de cinq victimes, sa lame allant directement se planter dans le cœur de ses cibles, avant d’en ressortir pour passer à la suivante.
Affilié à la République
Klak-Klak Boom
Messages : 127
crédits : 1247
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Info personnage
Race: Hybride
Vocation: Guerrier assassin
Alignement: Chaotique Neutre
Rang: D
Repoussé par le souffle de sa propre explosion, la Salamandre fila telle une buse pour venir atterrir dans un splendide roulé-boulé, s'enfonçant dans la neige à quelques mètres du lieu où Roman venait de trouver la conclusion de sa tragique histoire. Couvert de cendre, Klak-Klak se redressa puis vint naturellement s'ébrouer avant de scruter les flammes à la recherche de son adversaire dont il ne décelait plus rien d'autre qu'une poignante odeur de sang frais. Il y avait une indéniable horreur dans le parachèvement de ce conte et si le petit être velu ne percevait pas l'émotion comme le commun des mortels, il sentait néanmoins que ce qu'il venait de commettre dépassait de loin les enjeux d'une chasse traditionnelle. Sans qu'il puisse pleinement le concevoir, sa part d'humanité si fébrile lui dictait tout de même, au delà de ses instincts primaires, la gravité de l'instant présent.
Il n'y eut, dans les décombres et les viscères, aucun instant accordé à la récolte de trophées de guerre. Klak-Klak tourna les talons, s'ébroua à nouveau puis vint galoper dans la neige pour rejoindre son camarade en faisant fi, au mieux, de la dureté des éléments et de l'instabilité toujours croissante de son corps dont l'épiderme picotait toujours plus fort. Ses errances le menèrent finalement à rejoindre Kieran et s'il aperçut au loin l'énorme et diabolique créature qui récupérait tout juste le corps d'Hestian, il n'en fit rien et continua sa progression avec bravoure.
Ni une ni deux, Klak-Klak vint reprendre sa digne place en bondissant sur l'épaule du géant cornu puis fit instinctivement usage de magie afin de déceler la présence d'une quelconque menace dissimulée. Malgré sa taille extraordinaire, la bête mystérieuse avait déjà su faire preuve d'une surprenante furtivité lors de ses précédentes embuscades et c'était donc avec un sérieux tout particulier que la traitait Klak-Klak. Les arcanes sauvages s'emparèrent de la Salamandre, nourrissant par magie son flair ainsi que son ouïe pour offrir aux siens une juste protection face aux ombres. Klak-Klak éternua, arrosant copieusement la joue de Kieran d'une couche de sang supplémentaire, ce qui ne lui convint qu'à moitié. Le Maire s'ajouta à la partie à son tour et l'animal, désormais parfaitement habitué à l'odeur de ce dernier, répéta difficilement les mots que prononça le nouvel arrivant en guise de salutations :
"Kieban lien d'cassé."
Ce fut à cet instant qu'un son capta l'attention de l'hybride et que celui-ci pivota prestement en direction d'une bâtisse depuis laquelle lui parvenaient les sons caractéristiques d'une bataille acharnée. Les poils de Klak-Klak se hérissèrent et, dans la panique du moment, il se mit à gifler Kieran à grands coups de coussinets malgré l'état plutôt désastreux de ce dernier. Son puissant camarade avait la gueule en biais, le nez enfoncé, mais il encaissa plutôt bien les coups amicaux et ne lança qu'un sombre grognement protestateur lorsqu'il se fit tirer les oreilles par le petit sauvage. Klak-Klak bougonna quelques mots tout en raffermissant sa prise sur les esgourdes du Drakyn :
"El'Eghar da'Khi Kieban !"
Puis, accordant un regard angoissé au Maire, il ajouta :
"Ba'lakhé idi shik' Boom Boom, Webbex !"
La barrière du langage fut à nouveau franchie malgré tout et les deux hommes acceptèrent de se fier aux directives douteuses de la Salamandre, ce pour pénétrer dans un bâtiment où Klak-Klak, pour la première fois depuis un long moment, se figea sans bafouiller la moindre broutille. Le chaos le plus absolu régnait et une épaisse marre de sang gonflait sur le sol de la pièce. La lutte, dénuée de toute forme d'ordre, était celle de chiens affamés se mordant à la gorge. Bien incapable de définir qui étaient les amis, les ennemis, ou même les entités neutres, Klak-Klak resta muet.
En proie à l'hésitation, l'animal descendit prestement de l'épaule du Drakyn et huma l'air tel un lapin, la mine béate et l'air idiot. Sur son séant, les pattes avant ramenées contre le torse, il mira la combattive assemblée d'un air partiellement absent, l'incompréhension constituant un effort mental trop lourd à porter. A deux doigts d'oublier ce qu'il fichait là, Klak-Klak vit le Maire user de magie pour s'en prendre à leurs supposés "adversaires" mais, ne sachant pas comment se joindre au conflit, Klak-Klak se contenta de laisser sa langue pendante dépasser de son museau puis accorda un coup d'œil plein d'espoir à la seule source de réflexion du binôme curieux dont lui-même composait la plus atypique partie.
"Blmph"
Hoqueta t-il simplement lorsque les iris des deux descendants draconiques se croisèrent.
Il n'y eut, dans les décombres et les viscères, aucun instant accordé à la récolte de trophées de guerre. Klak-Klak tourna les talons, s'ébroua à nouveau puis vint galoper dans la neige pour rejoindre son camarade en faisant fi, au mieux, de la dureté des éléments et de l'instabilité toujours croissante de son corps dont l'épiderme picotait toujours plus fort. Ses errances le menèrent finalement à rejoindre Kieran et s'il aperçut au loin l'énorme et diabolique créature qui récupérait tout juste le corps d'Hestian, il n'en fit rien et continua sa progression avec bravoure.
Ni une ni deux, Klak-Klak vint reprendre sa digne place en bondissant sur l'épaule du géant cornu puis fit instinctivement usage de magie afin de déceler la présence d'une quelconque menace dissimulée. Malgré sa taille extraordinaire, la bête mystérieuse avait déjà su faire preuve d'une surprenante furtivité lors de ses précédentes embuscades et c'était donc avec un sérieux tout particulier que la traitait Klak-Klak. Les arcanes sauvages s'emparèrent de la Salamandre, nourrissant par magie son flair ainsi que son ouïe pour offrir aux siens une juste protection face aux ombres. Klak-Klak éternua, arrosant copieusement la joue de Kieran d'une couche de sang supplémentaire, ce qui ne lui convint qu'à moitié. Le Maire s'ajouta à la partie à son tour et l'animal, désormais parfaitement habitué à l'odeur de ce dernier, répéta difficilement les mots que prononça le nouvel arrivant en guise de salutations :
"Kieban lien d'cassé."
Ce fut à cet instant qu'un son capta l'attention de l'hybride et que celui-ci pivota prestement en direction d'une bâtisse depuis laquelle lui parvenaient les sons caractéristiques d'une bataille acharnée. Les poils de Klak-Klak se hérissèrent et, dans la panique du moment, il se mit à gifler Kieran à grands coups de coussinets malgré l'état plutôt désastreux de ce dernier. Son puissant camarade avait la gueule en biais, le nez enfoncé, mais il encaissa plutôt bien les coups amicaux et ne lança qu'un sombre grognement protestateur lorsqu'il se fit tirer les oreilles par le petit sauvage. Klak-Klak bougonna quelques mots tout en raffermissant sa prise sur les esgourdes du Drakyn :
"El'Eghar da'Khi Kieban !"
Puis, accordant un regard angoissé au Maire, il ajouta :
"Ba'lakhé idi shik' Boom Boom, Webbex !"
La barrière du langage fut à nouveau franchie malgré tout et les deux hommes acceptèrent de se fier aux directives douteuses de la Salamandre, ce pour pénétrer dans un bâtiment où Klak-Klak, pour la première fois depuis un long moment, se figea sans bafouiller la moindre broutille. Le chaos le plus absolu régnait et une épaisse marre de sang gonflait sur le sol de la pièce. La lutte, dénuée de toute forme d'ordre, était celle de chiens affamés se mordant à la gorge. Bien incapable de définir qui étaient les amis, les ennemis, ou même les entités neutres, Klak-Klak resta muet.
En proie à l'hésitation, l'animal descendit prestement de l'épaule du Drakyn et huma l'air tel un lapin, la mine béate et l'air idiot. Sur son séant, les pattes avant ramenées contre le torse, il mira la combattive assemblée d'un air partiellement absent, l'incompréhension constituant un effort mental trop lourd à porter. A deux doigts d'oublier ce qu'il fichait là, Klak-Klak vit le Maire user de magie pour s'en prendre à leurs supposés "adversaires" mais, ne sachant pas comment se joindre au conflit, Klak-Klak se contenta de laisser sa langue pendante dépasser de son museau puis accorda un coup d'œil plein d'espoir à la seule source de réflexion du binôme curieux dont lui-même composait la plus atypique partie.
"Blmph"
Hoqueta t-il simplement lorsque les iris des deux descendants draconiques se croisèrent.
Président de La République
Falconi Genova
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Les Gorges d’Ildrekyhr
TOUR 9
Marcus Armfiel est allongé dans son lit à moitié conscient, il vient tout juste de se réveiller à cause d’une pressante envie de vomir, seulement la troisième depuis son dernier repas. La sueur lui colle horriblement à la peau, il se sent à la fois glacé et trop brûlant et le sommeil ne veut pas venir le saisir pour le délivrer quelques heures de sa fièvre impitoyable. Il passe sa langue sur ses lèvres sèches dont le goût âcre des vomissures lui provoque un haut-le-coeur, quelle plaie. Le chef des Protecteurs d’Ébène se redresse péniblement sur le côté et regarde le baquet en bois déposé avec attention par les sages-femmes improvisées de Favjökul, mais au moment de rendre ses tripes dans le récipient, ce sont les mouvements amples et brusques qu’il capte du coin de l’oeil ainsi que l’exclamation soudaine qui retenti quelque part dans la pièce qui l’interpellent.
Tout s’enchaîne avec une vitesse délirante, est-ce qu’il délire? C’est la fièvre qui fait ça? Peut-être. En tout cas le sang qui pisse par le deuxième sourire qu’une des infirmières vient de dessiner dans la gorge de Magnus est tout aussi alarmant que les gestes de résistance vaine que ce dernier fait pour s’agripper à quoi que ce soit à défaut de la vie.
”MAGNUS!”
Le cri de leur chef active soudainement tout les Protecteurs présents, les réflexes de la milice s’enclenchent alors qu’ils se rendent compte du piège qui se referme en même temps que les autres civils se ruent sur eux, et le chaos prend immédiatement ses droits sur l’infirmerie.
Marcus voit un premier imposteur se jeter sur lui, il attrape le poignet assassin de ses deux mains et l’élan de son adversaire les envoie valser par dessus son lit. Faible et désorienté, il sait seulement qu’il ne doit pas lâcher ce bras armé sous peine de le voir s’enfoncer à un endroit certainement désagréable de son corps, le milicien plaque le poing au sol et d’une main le maintien par terre tandis que l’autre cherche le visage de son ennemi, le faux civil lui envoie un coup dans le flanc et Marcus grogne avant qu’un de ses collègue ne s’écrase contre le premier, aux prises avec une infirmière factice qui tente de l’abattre avec un scalpel. Le chef des Protecteur fait un mouvement pour l’aider en ramassant un pot de chambre qui va servir de massue, mais il finit par être un bouclier improvisé pour un tesson de bouteille qu’il voit in-extrémis voler sur sa tête avant de se faire projectile à son tour, quand Marcus l’envoie en réponse dans la gueule d’un autre chouetteux qui passait par là. Le mec s’écroule à côté du Protecteur fiévreux et il se précipite sur sa victime en enfonçant ses doigts dans ses yeux, le hurlement du gars pourtant encore sonné par le matraquage au pot de chambre fait vriller le mal de crâne de Marcus mais il se contente d’accentuer sa poigne dans les orbites énuclées jusqu’à ce qu’il puisse librement s’emparer du poignard dans la main du défunt. Une table rentre brutalement en contact avec son dos à peine l’arme au poing lorsque deux chouetteux la poussent sans ménagement en se battant avec un autre milicien, et Marcus s’affale au sol devant un civil qui lève sa jambe pour l’achever d’un pieds-bouche peu avenant. Armfiel roule sur le côté et réplique avec une taillade à la cheville, tordant son poignet pour que la dague trouve ensuite le mollet de son assaillant. Utilisant la force et le poids de son adversaire il se hisse de nouveau debout et le chef des Protecteurs dévie tout juste un duo de lutteurs qui se battent pour leur vie, avant de s’emparer d’une des infirmières qui lui tourne le dos pour la suriner sauvagement entre les omoplates. La jeune femme expire son dernier souffle sans pouvoir crier et Marcus n’a pas le temps de passer au suivant qu’il sent le mur de droite se rapprocher à toute vitesse, sans aucun rapport avec la sensation sourde qu’il commence à sentir sur sa tempe opposée. Le coup de chaise qu’il vient d’encaisser le sonne suffisamment pour le laisser vulnérable, mais un de ses collègues le venge en emballant le fils de pute responsable dans les rideaux arrachés qui séparaient auparavant Roman du reste des malades. Marcus soulève le civil désarmé en chargeant dedans d’un seul coup et traverse la salle en bousculant les combattants sur son passage, avant de soulever le connard en question et de l’envoyer paître à travers les volets fermés.
Le froid s’engouffre par la fenêtre et avec lui un vent de fraîcheur bienvenue pour calmer la fièvre tabassante qui va sans doute lui faire regretter toute cette action, mais Marcus est plutôt content, parce que de l’autre côté de l’ouverture il aperçoit non seulement Arès Wessex plus ou moins sain et sauf, mais surtout le Limier et sa bestiole. L’instant d’après cependant, il ne voit plus grand chose. Il est sans doute mort sur le coup et il ne saura jamais ce qui vient de le tuer, la lumière intense qu’il voit, pareille à celle que les plus valeureux guerriers ont l’honneur de voir au bout de leur vie, l’appelle amoureusement à venir l’embrasser. Il a péri, il… ou alors il s’agit simplement d’un sort de lumière de son patron, c’est également une explication possible, encore plus lorsqu’il recommence à revenir à ses perceptions et qu’il constate l’accalmie bien éphémère qui a pris la salle, et les Protecteurs gagnent le dessus grâce à cette intervention. Marcus cligne avec des yeux qu’il n’est même plus sûr de sentir pour recouvrer sa vision, tandis qu’un traître qui s’approche dans son dos avec une brique en main et de mauvaises intentions en tête se retrouve avec une dague filante dans le bide.
”Merci Patron.” fait-il en constatant le sursis qu’il vient de gagner, mais le combat n’est pas terminé, les traîtres de chouetteux sont encore une bonne trentaine dans l’infirmerie et d’autres affluent encore à l’intérieur, si Marcus et ses hommes en auraient normalement fait une bouchée de pain, avec la fièvre, les vertiges, les sueurs et la fatigue, c’est une autre paire de manches. Ça va être chaud.
Pendant ce temps alors que certains se battent pour leur vie, à une échelle bien plus insignifiante que celle de la macrobiologie une molécule protéinée est déconstruite par le système riboïque d’une cellule vivante pour fabriquer une trentaine d’exemplaires d’adénosine tri-phosphate. Une molécule hautement réactive dont le potentiel d’action est autrement plus intéressant que celui de ses ingrédients de base. Alors que cette petite molécule voyage de quelques nanomètres au sein du noyau mitochondrien, elle est instantanément consommée par sa cellule mère à l’entrée dans le liquide cytosol pour être décomposée en mono-phosphate. Grâce à ce processus rapidement régénéré par la mitochondrie, la brave molécule vient de fournir de l’énergie à la cellule mère qui l’utilise pour exprimer sa caractéristique génétique, en l’occurence celle d’un neurone. L’énergie brute fournie par la défragmentation chimique des éléments entre eux permet au neurone de générer une sorte de flux énergétique dans ses dendrites qui terminent les appendices cellulaires de l’organisme eukaryote, et le neurone envoie impulsivement un signal à son voisin grâce à un échange synaptique. De fil en aiguille, les synapses communiquent, les un et les zéros s’activent et génèrent un courant logique dans un réseau neuronal pluri-cellulaire pour arriver à un résultat net: un schème de pensée tout entier vient d’être sollicité au sein d’un organe cérébral, quelque part dans ce qui s’apparente à un lobe occipital. La partie du cerveau chargée d’interpréter les signaux électriques en provenance des nerfs optique a travaillé en accord avec les amygdales et le cortex pré-frontal pour arriver à une conclusion miraculeuse compte tenu de la complexité de la structure cérébrale dont elle fait partie: il voit des silhouettes, des gens, ces gens font des choses. L’information est relayée, mise en relation avec d’autres schèmes de pensées stockés ailleurs dans le cortex frontal et le lobe pariétal, et sous l’activité intense de l’organe cérébral, une multitude d’impulsions nerveuses est envoyée dans la moelle épinière de l’hôte de ce cerveau. Grâce aux miracles de la composition et des lois de l’univers qui tissent la réalité et la maintiennent fonctionnelle, grâce aux réactions enchaînées et savamment orchestrées des différents composés moléculaires qui utilisent un mariage de toutes les propriétés qui agencent le monde et le font fonctionner tel qu’il le fait, une vie complexe et douée d’intelligence a pu voir d’autres formes de vie et prendre conscience de son environnement avant d’elle même interagir avec. Si on s’attarde sur tout ce qu’il a fallu mettre en oeuvre pour en arriver jusque là, nombreux sont ceux qui y verront là la preuve de l’existence des Titans, tant ce miracle alchimique paraît surréel, et pourtant c’est un miracle qui survient plus de dix millions de fois par secondes juste au sein de ce petit corps, et c’est ce qui lui permet d’ouvrir la bouche et de dire:
”Blmph”
C’est également ce même processus, répété dix millions de fois supplémentaires par secondes dans les corps des combattants en face de Klak-Klak, qui leur permet de s’écraser contre une chaise en se battant, de rouler devant la salamandre inapte à la Vie en essayant de s’étrangler avec un élastique à garrot et que, en essayant mutuellement de s’abattre avec l’outil médical, il finit par rompre subitement et une partie claque sèchement sur la truffe de la petite bestiole.
Objectifs:
Protéger Arès: 0.85/1
Vaincre Roman Lothar: 1/1
Vaincre Alphonz Kalde: 1/1
Vaincre Hestian Monsoul: ?/1
Neutraliser l'Ordre de la Chouette: 12/60
- CARTE:
- PRÉCISIONS:
- Dernier tour de la PA, je vous laisse rédiger librement un combat sans limitation d'actions sur ce tour, en revanche le dernier à poster devra s'arrêter sur le calme revenu d'une façon ou d'une autre sur l'infirmerie. Vous êtes libre de procéder et je vous laisse vous coordonner.
Des membres de l'Ordre de la Chouette s'enfuient actuellement de Favjökul (80%) à la faveur de la nuit tandis que ceux qui ne s'échappent pas (20%) convergent en direction de l'infirmerie, certains se joignent au combat, les armements sont disparates, les Protecteurs d'Ébènes commencent à prendre le dessus.
Magnus est mort. 6 Protecteurs sont morts à la réso. Vous êtes libre d'aggraver le bilan.
Dernière résolution au plus tard le 26/08 à 23:59
Dragon du Razkaal
Kieran Ryven
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crédits : 1004
crédits : 1004
Info personnage
Race: Drakyn
Vocation: Guerrier combattant
Alignement: Neutre Bon
Rang: C
Un putain de grand n'importe quoi.
La douleur de la situation, c'était comme de crever un peu. Qui rendait l'environnement plus froid, le goût du sang dans la bouche plus amère, et les remords étaient comme de longs doigts crochus qui étranglent mon palpitant. Beaucoup de choses à retenir de cette investigation. L'Ordre a maquillé cet endroit dans une perfection sans nom, et Hestian était le Cerf qui a protégé la Chouette.
Collaboration bestiale pour des desseins qui auraient pu coûter à beaucoup. Pourtant, ce n'est pas ces pertes à qui je pense, mais bien un seul, et il est actuellement en train de se faire porter par le vent dans un nuage pourpre, au diapason avec le Dragonneau du Razkaal qui l'a tué. Retrouvant la même solitude qu'il y a cinq ans, la même tristesse, le même chagrin, le même deuil.
Les mêmes larmes. Comme si les Astres tenaient à ce que je revive ce passé. Ou bien, c'est une façon de fermer le livre pour de bon. Je finis par regarder Arès, préparant une réponse à sa question, ma bouche s'ouvre, mais aucun son n'en sort. J'étais comme un esprit fragile emporté dans une tempête, noyé dans les abysses d'un merdier impossible à s'en extirper, et pourtant, c'est une patte rouge qui viendra me distribuer un taquet dans le museau comme Klak-Klak Boom sait le faire, avant de tirer mes oreilles comme s'il avait deviné que j'étais loin, très loin, et très profond, dans le fion de mes propres problèmes.
Effectivement, ce n'est pas fini. Pour autant, j'ai le sentiment que tout mon monde s'effondre. Tout ce que j'ai construit, je l'ai fait en pensant avoir tout perdu, mais il restait Roman. Qu'est-ce qui se serait passé si j'étais resté auprès de lui, dans ce désert ? Je dois me faire violence, j'aurais tout le temps de chialer sur le parquet d'une taverne après m'être alcoolisé avec une dizaine de tonneaux dans les veines. Klak nous invite à radiner dans un moment festif dans l'infirmerie.
Et j'arrive pour mettre la musique.
Le carnage appelle le carnage, et le dicton s'applique au dernier degré, dans un lieu qui est censé prôner le soin et la bienveillance. L'hémoglobine nous servait de tapis pour nos bottes enneigées, mes sinus obstrués par le sang pouvait détecter chaque homme qui doit tuer l'autre pour sa propre vie. Mon corps avait arrêté de bouger, mais Arès viendra ouvrir les hostilités, mettant en scène une arme que je n'avais jamais vu jusqu'à présent, une lame courte aux veinures écarlates avant de s'élever par la seule force de sa pensée. Deviner la suite des événements n'est pas difficile, en être témoin reste quand même impressionnant. Filant dans l'air, cherchant le cœur de cinq ennemis se battant contre ses hommes dont certains qui ne retourneront pas au bercail.
Dans ce flottement qui me laisse un peu interdit, c'est là que j'aviserais le vide dans les yeux de mon camarade cornu. Panant la situation comme un escargot dans une piste de course. Qui tuer. Bonne question, Klak. C'est dans le tumulte du combat, que c'est avec une certaine impuissance que je le verrais toucher au museau, avant de le sortir de là pour le blottir contre moi. Réalisant que j'étais un peu trop mou du bugne, dans cette dernière partie de la mission.
Il est temps que ça change, il est temps de faire le ménage.
« Klak, regarde moi. »
Je le pose sur mon épaule, renforce ma queue dorsale, avant de foncer sur le premier devant moi. En claquant des mâchoires.
Trois fois.
***
Dans un temps qui se ralenti dans son esprit, Kieran Ryven, Drakyn, Limier taciturne et plutôt silencieux, tourne sur lui-même, laissant sa queue s'écraser sur la mâchoire de sa cible, le tout en gardant son camarade d'un peu plus d'un mètre de long près de lui. L'impact fait jaillir un jet de sang dans une pluie de dents qui tombe comme un collier de perles sur le sol souillé. Ses traits, déformés par une rage qui rend ses iris bleutés livides, la pupille tellement dilatée qu'il a l'air d'en avaler la lumière. Lorsqu'il termine sa rotation, il dévoile sa dague qu'il tient en pique à glace, pour sectionner la jugulaire d'un second ennemi, bien trop occupé face à un protecteur d'ébène, chargeant son poing pour mieux l'enfoncer dans sa cage thoracique dans un orchestre de craquement, comme le son d'une bûche massive venant s'écraser sur un tas de feuilles mortes.
Laissant à Klak une fenêtre d'intervention afin de l'achever en bonne et due forme, le reste de l'Ordre peut aviser toute la brutalité dans l'apparition nouvelle de leur ennemi. Une frappe éclair qui commence à attirer l'attention de tout le monde. Posant son ami sur son épaule, il repère un autre homme, puis un deuxième foncer dans la direction des deux cornus. Claquant des mâchoires une deuxième fois, le Bleu rengaine sa petite arme pour la plus grosse, aussitôt lancée comme un javelot, mais cette fois esquivée, et qui s'échoue seul dans le mur dans un impact sourd. Au corps à corps, un coup de talon est porté dans le genou dès qu'il arrive à proximité, sa main ouverte vient dessiner cinq plaies ouvertes sur son visage, bloquant le bras de son collègue à la fin de sa course, qui tentait une estoc dans l'abdomen du Limier.
Projeté par-dessus son épaule dans une chute de plus de deux mètres, sa colonne vertébrale viendra s'échouer dans une nouvelle cacophonies de brisures sur la rotule épaisse de l'ex-Reikois, avant de voir la coiffe des rotateurs de son épaule bloquée, puis le bras tordus dans le sens opposé pour déchirer sa peau d'une fracture ouverte, mettant en exergue son cubitus, cassé, crachant son sang, puis extirpée dans un nouvel élan de force bestiale et grossière de son agresseur. L'os enfermé dans son poing comme une nouvelle arme maculant ses phalanges calleuses d'un sang encore chaud, Kieran ne sentira même pas l'attaque de son vis-à-vis sur les flancs venant enfoncer une dague dans sa cuisse. La riposte, l'os ensanglanté directement enfoncé dans l'œil, creusant la chair dans son nerf optique, avant de se loger dans son cerveau qui éteint son propriétaire, s'effondrant sur lui-même comme un pantin désarticulé. Le Drakyn, verra son dos, puis ses flancs attaqués de toute part, écorchant sa peau, comme une armée de fourmis sur le dos d'un scarabée, mais ses jambes tiennent, soulevant tout ce beau monde en utilisant ses pouvoirs, et dans un feule puissant il fonce, cornes en avant, jusqu'au mur d'en face pour le traverser dans une collision suicidaire.
A nouveau, il claque les mâchoires par trois fois.
L’impact est si violent que le bois s'éparpille en éclats, projetant des débris et des fragments de lumière dans la pièce. La paroi explose en un nuage de poussière, révélant l'extérieur balayé par le blizzard, les corps inertes des disciples de l'ordre se répandant sur le sol. Au centre de ce chaos, Kieran se dresse en titubant, une montagne de muscles et de rage contenue. Ses yeux sont braqués sur ses ennemis, des insectes qu’il n’a que faire d’écraser. Sans un mot, il bondit en avant, retournant dans le cauchemar qui sévit dans l'infirmerie, ses mains s’abattant sur le premier qu'il voit avec une violence inouïe. Ses doigts se referment autour de la gorge de l’homme, broyant la trachée dans un craquement sinistre. L’ennemi se fige, la vie s’échappant de ses yeux perlant son liquide lacrymal dans un regard tétanisé par la terreur, avant que Kieran ne le jette contre ses camarades, les envoyant valser comme des poupées de chiffon.
Kieran avance, implacable, chaque pas résonnant lourdement sur le plancher brisé, son regard fixé sur l'assemblée qu'il a lourdement dégarni, prêt à broyer tout ce qui osera se dresser sur son chemin.
La douleur de la situation, c'était comme de crever un peu. Qui rendait l'environnement plus froid, le goût du sang dans la bouche plus amère, et les remords étaient comme de longs doigts crochus qui étranglent mon palpitant. Beaucoup de choses à retenir de cette investigation. L'Ordre a maquillé cet endroit dans une perfection sans nom, et Hestian était le Cerf qui a protégé la Chouette.
Collaboration bestiale pour des desseins qui auraient pu coûter à beaucoup. Pourtant, ce n'est pas ces pertes à qui je pense, mais bien un seul, et il est actuellement en train de se faire porter par le vent dans un nuage pourpre, au diapason avec le Dragonneau du Razkaal qui l'a tué. Retrouvant la même solitude qu'il y a cinq ans, la même tristesse, le même chagrin, le même deuil.
Les mêmes larmes. Comme si les Astres tenaient à ce que je revive ce passé. Ou bien, c'est une façon de fermer le livre pour de bon. Je finis par regarder Arès, préparant une réponse à sa question, ma bouche s'ouvre, mais aucun son n'en sort. J'étais comme un esprit fragile emporté dans une tempête, noyé dans les abysses d'un merdier impossible à s'en extirper, et pourtant, c'est une patte rouge qui viendra me distribuer un taquet dans le museau comme Klak-Klak Boom sait le faire, avant de tirer mes oreilles comme s'il avait deviné que j'étais loin, très loin, et très profond, dans le fion de mes propres problèmes.
Effectivement, ce n'est pas fini. Pour autant, j'ai le sentiment que tout mon monde s'effondre. Tout ce que j'ai construit, je l'ai fait en pensant avoir tout perdu, mais il restait Roman. Qu'est-ce qui se serait passé si j'étais resté auprès de lui, dans ce désert ? Je dois me faire violence, j'aurais tout le temps de chialer sur le parquet d'une taverne après m'être alcoolisé avec une dizaine de tonneaux dans les veines. Klak nous invite à radiner dans un moment festif dans l'infirmerie.
Et j'arrive pour mettre la musique.
Le carnage appelle le carnage, et le dicton s'applique au dernier degré, dans un lieu qui est censé prôner le soin et la bienveillance. L'hémoglobine nous servait de tapis pour nos bottes enneigées, mes sinus obstrués par le sang pouvait détecter chaque homme qui doit tuer l'autre pour sa propre vie. Mon corps avait arrêté de bouger, mais Arès viendra ouvrir les hostilités, mettant en scène une arme que je n'avais jamais vu jusqu'à présent, une lame courte aux veinures écarlates avant de s'élever par la seule force de sa pensée. Deviner la suite des événements n'est pas difficile, en être témoin reste quand même impressionnant. Filant dans l'air, cherchant le cœur de cinq ennemis se battant contre ses hommes dont certains qui ne retourneront pas au bercail.
Dans ce flottement qui me laisse un peu interdit, c'est là que j'aviserais le vide dans les yeux de mon camarade cornu. Panant la situation comme un escargot dans une piste de course. Qui tuer. Bonne question, Klak. C'est dans le tumulte du combat, que c'est avec une certaine impuissance que je le verrais toucher au museau, avant de le sortir de là pour le blottir contre moi. Réalisant que j'étais un peu trop mou du bugne, dans cette dernière partie de la mission.
Il est temps que ça change, il est temps de faire le ménage.
« Klak, regarde moi. »
Je le pose sur mon épaule, renforce ma queue dorsale, avant de foncer sur le premier devant moi. En claquant des mâchoires.
Trois fois.
***
Dans un temps qui se ralenti dans son esprit, Kieran Ryven, Drakyn, Limier taciturne et plutôt silencieux, tourne sur lui-même, laissant sa queue s'écraser sur la mâchoire de sa cible, le tout en gardant son camarade d'un peu plus d'un mètre de long près de lui. L'impact fait jaillir un jet de sang dans une pluie de dents qui tombe comme un collier de perles sur le sol souillé. Ses traits, déformés par une rage qui rend ses iris bleutés livides, la pupille tellement dilatée qu'il a l'air d'en avaler la lumière. Lorsqu'il termine sa rotation, il dévoile sa dague qu'il tient en pique à glace, pour sectionner la jugulaire d'un second ennemi, bien trop occupé face à un protecteur d'ébène, chargeant son poing pour mieux l'enfoncer dans sa cage thoracique dans un orchestre de craquement, comme le son d'une bûche massive venant s'écraser sur un tas de feuilles mortes.
Laissant à Klak une fenêtre d'intervention afin de l'achever en bonne et due forme, le reste de l'Ordre peut aviser toute la brutalité dans l'apparition nouvelle de leur ennemi. Une frappe éclair qui commence à attirer l'attention de tout le monde. Posant son ami sur son épaule, il repère un autre homme, puis un deuxième foncer dans la direction des deux cornus. Claquant des mâchoires une deuxième fois, le Bleu rengaine sa petite arme pour la plus grosse, aussitôt lancée comme un javelot, mais cette fois esquivée, et qui s'échoue seul dans le mur dans un impact sourd. Au corps à corps, un coup de talon est porté dans le genou dès qu'il arrive à proximité, sa main ouverte vient dessiner cinq plaies ouvertes sur son visage, bloquant le bras de son collègue à la fin de sa course, qui tentait une estoc dans l'abdomen du Limier.
Projeté par-dessus son épaule dans une chute de plus de deux mètres, sa colonne vertébrale viendra s'échouer dans une nouvelle cacophonies de brisures sur la rotule épaisse de l'ex-Reikois, avant de voir la coiffe des rotateurs de son épaule bloquée, puis le bras tordus dans le sens opposé pour déchirer sa peau d'une fracture ouverte, mettant en exergue son cubitus, cassé, crachant son sang, puis extirpée dans un nouvel élan de force bestiale et grossière de son agresseur. L'os enfermé dans son poing comme une nouvelle arme maculant ses phalanges calleuses d'un sang encore chaud, Kieran ne sentira même pas l'attaque de son vis-à-vis sur les flancs venant enfoncer une dague dans sa cuisse. La riposte, l'os ensanglanté directement enfoncé dans l'œil, creusant la chair dans son nerf optique, avant de se loger dans son cerveau qui éteint son propriétaire, s'effondrant sur lui-même comme un pantin désarticulé. Le Drakyn, verra son dos, puis ses flancs attaqués de toute part, écorchant sa peau, comme une armée de fourmis sur le dos d'un scarabée, mais ses jambes tiennent, soulevant tout ce beau monde en utilisant ses pouvoirs, et dans un feule puissant il fonce, cornes en avant, jusqu'au mur d'en face pour le traverser dans une collision suicidaire.
A nouveau, il claque les mâchoires par trois fois.
L’impact est si violent que le bois s'éparpille en éclats, projetant des débris et des fragments de lumière dans la pièce. La paroi explose en un nuage de poussière, révélant l'extérieur balayé par le blizzard, les corps inertes des disciples de l'ordre se répandant sur le sol. Au centre de ce chaos, Kieran se dresse en titubant, une montagne de muscles et de rage contenue. Ses yeux sont braqués sur ses ennemis, des insectes qu’il n’a que faire d’écraser. Sans un mot, il bondit en avant, retournant dans le cauchemar qui sévit dans l'infirmerie, ses mains s’abattant sur le premier qu'il voit avec une violence inouïe. Ses doigts se referment autour de la gorge de l’homme, broyant la trachée dans un craquement sinistre. L’ennemi se fige, la vie s’échappant de ses yeux perlant son liquide lacrymal dans un regard tétanisé par la terreur, avant que Kieran ne le jette contre ses camarades, les envoyant valser comme des poupées de chiffon.
Kieran avance, implacable, chaque pas résonnant lourdement sur le plancher brisé, son regard fixé sur l'assemblée qu'il a lourdement dégarni, prêt à broyer tout ce qui osera se dresser sur son chemin.
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Klak-Klak Boom
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Race: Hybride
Vocation: Guerrier assassin
Alignement: Chaotique Neutre
Rang: D
Lorsque l'élastique médical se scinda en deux pour venir fouetter le museau de Klak-Klak, celui-ci ne vint réagir qu'en apposant ses pattes avant contre sa truffe, ce sans comprendre le moins du monde les motifs du carnage se déroulant sous ses yeux ébahis. La voix grave de Kieran parvint jusqu'à ses oreilles et ce fut là que le petit sauvageon leva sa trogne en direction de son camarade pour l'apercevoir. Le Dragon du Razkaal saisit son minuscule camarade et si celui-ci protesta par un reniflement furtif, il se laissa tout de même faire sans mot dire.
Dés que les crocs de Kieran entrèrent en contact les uns avec les autres, l'hybride adopta en réponse une expression entièrement différente de cette béate grimace qu'il arborait depuis bien trente secondes.
Les oreilles de Klak-Klak se réorientèrent vers le Drakyn et ses yeux subitement illuminés s'ouvrirent légèrement plus tandis que sa queue chitineuse se mettait à battre l'air. Au second claquement, la Salamandre se courba pour retomber sur ses quatre pattes et pivota, adoptant ainsi la même direction que son allié s'apprêtait à prendre pour faire sa sauvage entrée dans la mêlée. A l'exacte seconde ou le troisième coup retentit, l'animal s'embrasa dans un craquement sonore. Dévoré par les flammes qui émanaient sans discontinuer depuis sa gueule de prédateur, Klak-Klak fit le gros dos et se laissa emporter dans le mouvement de son puissant porteur, ce pour finalement bondir et venir refermer ses crocs incandescents sur la première gorge à portée.
Le Limier et sa bête se changèrent en véritables furies, démolissant tout sur leur passage et faisant fi des hurlements apeurés de leurs nombreuses victimes. Il était presque inconcevable de se dire que les deux monstres cornus œuvraient pour la justice, tant la violence inhumaine dont ils faisaient tous deux preuves semblait déraisonnable et bestiale. Loin de combattre de façon bancale ou de choisir ses cibles au hasard, Klak-Klak circulait avec l'aisance d'un furet sur le corps massif de Kieran et lui fournissait dans cette tornade de pure violence une protection bienvenue.
Un sournois tenta de profiter d'un moment d'inattention pour frapper le géant au dos à l'aide d'une dague et il ne rencontra alors que les crocs brûlants de l'animal. Les dents solidement enfoncées dans la chair trop fragile pour lui résister, Klak-Klak serra avec une force dépassant toute logique en vue de sa taille et de son poids et ce furent ensuite les flammes qui dévorèrent le bras du malandrin, le condamnant à une fin aussi abrupte qu'infernalement douloureuse. Il y en eut d'autres, trop pour les compter d'ailleurs, mais tous finirent abattus par la force brut du digne Limier ou écorchés avec perfidie par son chien de garde.
Dans un rugissement incandescent, vitres et parois explosèrent lorsque Kieran eut la ravageuse idée de claquer à nouveau des mâchoires, ce qui incita bien sûr son petit monstre de compagnie à redoubler d'intensité en matière d'infernale brutalité. Des langues de feu vinrent engloutir les corps mourants de fuyards apeurés qui s'évertuaient à enjamber d'autres dépouilles afin d'échapper au carnage, des guerriers s'étouffèrent sur les cendres soulevés par la rage des monstres incendiaires et après une poignée de minutes de lutte bestiale, les deux entités aux racines draconiques s'étaient muées en allégories du chaos et du feu destructeur.
Les murs flamboyants grandissaient, les barrières de bois étaient percées d'orifices béants et les cadavres s'accumulaient à une démentielle allure. Nulle noblesse, point d'honneur, seulement une rage primale dont ils se nourrissaient avec une franche gloutonnerie. La Salamandre, loin de pouvoir entièrement percevoir la douleur de son ami, conservait toutefois un silence qu'on eut dit religieux, comme si quelque chose lui dictait que l'heure n'était pas à la fête et que ce festival de barbarie avait pour Kieran un sens plus profond.
Dés que les crocs de Kieran entrèrent en contact les uns avec les autres, l'hybride adopta en réponse une expression entièrement différente de cette béate grimace qu'il arborait depuis bien trente secondes.
Les oreilles de Klak-Klak se réorientèrent vers le Drakyn et ses yeux subitement illuminés s'ouvrirent légèrement plus tandis que sa queue chitineuse se mettait à battre l'air. Au second claquement, la Salamandre se courba pour retomber sur ses quatre pattes et pivota, adoptant ainsi la même direction que son allié s'apprêtait à prendre pour faire sa sauvage entrée dans la mêlée. A l'exacte seconde ou le troisième coup retentit, l'animal s'embrasa dans un craquement sonore. Dévoré par les flammes qui émanaient sans discontinuer depuis sa gueule de prédateur, Klak-Klak fit le gros dos et se laissa emporter dans le mouvement de son puissant porteur, ce pour finalement bondir et venir refermer ses crocs incandescents sur la première gorge à portée.
Le Limier et sa bête se changèrent en véritables furies, démolissant tout sur leur passage et faisant fi des hurlements apeurés de leurs nombreuses victimes. Il était presque inconcevable de se dire que les deux monstres cornus œuvraient pour la justice, tant la violence inhumaine dont ils faisaient tous deux preuves semblait déraisonnable et bestiale. Loin de combattre de façon bancale ou de choisir ses cibles au hasard, Klak-Klak circulait avec l'aisance d'un furet sur le corps massif de Kieran et lui fournissait dans cette tornade de pure violence une protection bienvenue.
Un sournois tenta de profiter d'un moment d'inattention pour frapper le géant au dos à l'aide d'une dague et il ne rencontra alors que les crocs brûlants de l'animal. Les dents solidement enfoncées dans la chair trop fragile pour lui résister, Klak-Klak serra avec une force dépassant toute logique en vue de sa taille et de son poids et ce furent ensuite les flammes qui dévorèrent le bras du malandrin, le condamnant à une fin aussi abrupte qu'infernalement douloureuse. Il y en eut d'autres, trop pour les compter d'ailleurs, mais tous finirent abattus par la force brut du digne Limier ou écorchés avec perfidie par son chien de garde.
Dans un rugissement incandescent, vitres et parois explosèrent lorsque Kieran eut la ravageuse idée de claquer à nouveau des mâchoires, ce qui incita bien sûr son petit monstre de compagnie à redoubler d'intensité en matière d'infernale brutalité. Des langues de feu vinrent engloutir les corps mourants de fuyards apeurés qui s'évertuaient à enjamber d'autres dépouilles afin d'échapper au carnage, des guerriers s'étouffèrent sur les cendres soulevés par la rage des monstres incendiaires et après une poignée de minutes de lutte bestiale, les deux entités aux racines draconiques s'étaient muées en allégories du chaos et du feu destructeur.
Les murs flamboyants grandissaient, les barrières de bois étaient percées d'orifices béants et les cadavres s'accumulaient à une démentielle allure. Nulle noblesse, point d'honneur, seulement une rage primale dont ils se nourrissaient avec une franche gloutonnerie. La Salamandre, loin de pouvoir entièrement percevoir la douleur de son ami, conservait toutefois un silence qu'on eut dit religieux, comme si quelque chose lui dictait que l'heure n'était pas à la fête et que ce festival de barbarie avait pour Kieran un sens plus profond.
Noble de La République
Arès B. Wessex
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Eh bien, même Arès qui n’était pas aux premières loges pour comprendre les sentiments que le Dragon du Razkaal ressentait en l’instant, parvint à comprendre qu’il n’était pas dans son état normal. Il semblait… comment dire… triste ? Le Maire de la circonscription couragéenne n’était pas le mieux placé pour lire dans le cœur d’autrui, mais il parvenait à ressentir une légère peine pour le reikois, vraiment très légère, elle n’égalait même pas le poids d’une plume. En gros, il ne pouvait pas dire qu’il n’en avait rien à branler, mais on n’en était pas loin. C’était tout de même une première car, il se sentait plus ou moins proche d’un Reikois, il le considère même comme un ami, une chose qui allait à l’envers de ses propres principes, des principes de sa famille, de l’éducation que son père lui avait inculquée.
Enfin, il n’en restait pas moins qu’il reconnaissait en Kieran les caractéristiques type d’un Reikois. La première chose et, certainement la plus importante, il fait preuve d’une violence inouïe, devant les yeux du Maire. Il n’en avait vraisemblablement pas grand-chose à foutre et, pour être honnête, c’était une qualité remarquable. La seconde chose était cette certaine haine envers ceux qui allait à l’encontre du pouvoir en place et, dans ce cas-là, les anti-Optimate, qui allaient à l’encontre du Wessex. À vrai dire, il n’avait pas la moindre idée de la raison pour laquelle Kieran était venu en République, mais il se doutait que ça avait quelque chose à voir avec les retournements de situation survenus au Reike durant ces dernières années.
Quoi qu’il en soit, Arès restait en retrait, observant la bataille se terminer petit à petit, Marcus se battant vaillamment, tout en abordant les couleurs des Protecteurs. Hélios quant à lui, se battait du mieux qu’il le pouvait, mais il restait un jeunot qui avait une place promise auprès d’Arès. Allait-il l’obtenir ? Certainement, cela restait à voir.
Une fois la bataille terminée, les membres de l’Ordre de la Chouette tombant un à un et, aussi quelques Protecteurs, Arès s’approcha des Dragons du Razkaal. Il ne pouvait que reconnaître leur bravoure et surtout, s’estimer heureux de les avoir eus à ses côtés durant cette visite dans le petit village de Favjökul. Sans eux, nul doute que le bâtard des Wessex serait mort depuis déjà plusieurs heures et, certainement pire. Il avait bien compris qu’il n’était qu’un dommage collatéral, mais tout de même.
« Kieran, je ne sais pas quoi dire, ni comment te remercier. Honnêtement, tu peux me demander ce que tu veux, n’importe quoi, je ferai en sorte de le faire si c’est dans le spectre de mes compétences. Grâce à toi, je me rends compte que tous les étrangers ne sont pas si mauvais. Tu es l’exception qui confirme la règle. » Avoua-t-il, même s’il continuait de les haïr, en grande partie.
Le regard océanique du Maire de Courage se déposa ensuite sur le petit dragonnet au regard vide. Il avait beau paraître très peu… développé intellectuellement, il n’en restait pas moins un être redoutable. Arès avait grande envie de le caresser mais, même s’il avait autant de tact qu’un taureau et une audace dépassant l’entendement, il n’osait pas, pour la simple et bonne raison qu’il n’avait pas envie de brûler à son tour.
« Eh bien, j’avais un chien qui te ressemblait. Sauf qu’il était un peu moins… plus… oui. Et, qu’il ne crachait pas du feu… et, qu’il ressemblait à un chien. Mais, tu es un brave petit et une créature mystérieuse. Si seulement tu pouvais parler et m’en dire plus sur toi. Enfin, tu ne dois certainement pas comprendre ce que je dis, alors ce n’est pas trop grave. » Déclara le bâtard elfique, adressant un léger sourire au dragonnet.
Enfin, il n’en restait pas moins qu’il reconnaissait en Kieran les caractéristiques type d’un Reikois. La première chose et, certainement la plus importante, il fait preuve d’une violence inouïe, devant les yeux du Maire. Il n’en avait vraisemblablement pas grand-chose à foutre et, pour être honnête, c’était une qualité remarquable. La seconde chose était cette certaine haine envers ceux qui allait à l’encontre du pouvoir en place et, dans ce cas-là, les anti-Optimate, qui allaient à l’encontre du Wessex. À vrai dire, il n’avait pas la moindre idée de la raison pour laquelle Kieran était venu en République, mais il se doutait que ça avait quelque chose à voir avec les retournements de situation survenus au Reike durant ces dernières années.
Quoi qu’il en soit, Arès restait en retrait, observant la bataille se terminer petit à petit, Marcus se battant vaillamment, tout en abordant les couleurs des Protecteurs. Hélios quant à lui, se battait du mieux qu’il le pouvait, mais il restait un jeunot qui avait une place promise auprès d’Arès. Allait-il l’obtenir ? Certainement, cela restait à voir.
Une fois la bataille terminée, les membres de l’Ordre de la Chouette tombant un à un et, aussi quelques Protecteurs, Arès s’approcha des Dragons du Razkaal. Il ne pouvait que reconnaître leur bravoure et surtout, s’estimer heureux de les avoir eus à ses côtés durant cette visite dans le petit village de Favjökul. Sans eux, nul doute que le bâtard des Wessex serait mort depuis déjà plusieurs heures et, certainement pire. Il avait bien compris qu’il n’était qu’un dommage collatéral, mais tout de même.
« Kieran, je ne sais pas quoi dire, ni comment te remercier. Honnêtement, tu peux me demander ce que tu veux, n’importe quoi, je ferai en sorte de le faire si c’est dans le spectre de mes compétences. Grâce à toi, je me rends compte que tous les étrangers ne sont pas si mauvais. Tu es l’exception qui confirme la règle. » Avoua-t-il, même s’il continuait de les haïr, en grande partie.
Le regard océanique du Maire de Courage se déposa ensuite sur le petit dragonnet au regard vide. Il avait beau paraître très peu… développé intellectuellement, il n’en restait pas moins un être redoutable. Arès avait grande envie de le caresser mais, même s’il avait autant de tact qu’un taureau et une audace dépassant l’entendement, il n’osait pas, pour la simple et bonne raison qu’il n’avait pas envie de brûler à son tour.
« Eh bien, j’avais un chien qui te ressemblait. Sauf qu’il était un peu moins… plus… oui. Et, qu’il ne crachait pas du feu… et, qu’il ressemblait à un chien. Mais, tu es un brave petit et une créature mystérieuse. Si seulement tu pouvais parler et m’en dire plus sur toi. Enfin, tu ne dois certainement pas comprendre ce que je dis, alors ce n’est pas trop grave. » Déclara le bâtard elfique, adressant un léger sourire au dragonnet.
Président de La République
Falconi Genova
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Les Gorges d’Ildrekyhr
FIN
”...e la Chouette a été délogé de Courage suite aux évènements survenus à Favjökul. Le M-”
”Attend attend, le rapport sur le barrage en lui même j’en fais quoi?”
”Ben t’as tout écrit dedans non? Vas-y passe le moi je vais y jeter un coup d’oeil ça ira plus vite. Alors… nanana… machin truc, salpêtre et nitrate… nininin… le long des parois de- t’as fait une faute à évacuation, c’est avec un ‘é’ pas un ‘ai’, les produits maculaient les conduits d’évacuation du Barrage.”
”Donne, je change.”
”T’as tout mis le reste?”
”Ouais ouais, le déplacement des civils, usurpation d’identité, usurpation d’agents de la fonction publique, usurpation de magistrat, vol, empoisonnement, mise en danger de la vie d’autrui…” L’Officier Républicain marque une pause en parcourant les documents manuscrits qui retracent les évènements. ”Tu trouves pas que Lothar ça ressemble à Lothab? Les Limiers ont dit qu’il y avait des magies puissantes et un monstre géant. Si ça se trouve c’étaient des Titans non?”
”Durya ça ressemble un peu à Aurya mais c’est pas pour ça que t’es un canon de beauté.”
”J’t’emmerde, tu sais à quoi ça ressemble Mollard?”
”Ose pour voir, aller trève de plaisanterie, archive le rapport et on passe aux enquêtes post-Ildrekyhr.” Le Divisionnaire Mollard reprend en dictant au Capitaine Durya, ”L’Ordre de la Chouette a été délogé de Courage suite aux évènements survenus à Favjökul…”
”L’Ordre… de… la… Cho- merde je l’ai déjà écrit ça. Deux secondes.”
”Le Maire accompagné des Protecteurs d’Ébène a mis en déroute le groupuscule d’activistes terroristes à Favjökul, les criminels qui ont pu s’échapper sont toujours portés disparus à la date du 3 Août de l’An 5. Aucune réapparition d’une entité nommée Gamléguen n’a été recensée depuis la fin des évènements, aucune trace d’un dénommé Hestian Monsoul. Les Officiers Républicains de Courage et des Circonscriptions une à trois ont ensuite mené une campagne d’opérations coup de poing sous la direction unifiée du Commissaire Lightborn, les opérations sont recensées dans les dossiers 5-8OC-T2 à 5-8OC-T14. Suite à la campagne, l’activité du groupuscule a été drastiquement diminuée et son réseau a été démantelé.”
”Ensuite?”
”C’est tout. Fin.” Le Divisionnaire Mollard s’adosse contre son fauteuil et tend ses jambes sous son bureau. L’air pensif.
”Bon, bah on a fini je crois bien.”
Le Capitaine Durya rassemble les feuillets dans une chemise et scelle le tout après avoir vérifié que tout y était à sa place. Il laisse l’épaisseur administrative faire un bruit peu motivant en tombant sur le bureau de son Divisionnaire ami de toujours et il se relève, prêt à partir.
”Tu rentres chez toi là non? Tu veux passer à la maison?”
”Nan… J’aimerai bien mais je dois pas abuser ce soir, demain je dois aller à la cérémonie de nomination du nouveau Prévôt de Courage, c’est le Maire en personne qui a tenu à organiser quelque chose en plus de la cérémonie officielle du Razkaal et le Commissaire Lightborn m’a demandé de venir.”
”Oh sérieusement? Pas de chance pour toi.” À mi-chemin vers la porte de sortie du bureau, le Capitaine se retourne vers son supérieur avec un air interrogateur. ”C’est qui?”
”Le type qui a sauvé les miches du Maire là bas.”
”Ah le Limier Drakyn là? Il est maître-chien non?”
”C’est ça. Il a sauvé le Maire, le Barrage d’Ildrekyhr et l’économie de la région. Apparemment ça mériterait une petite promotion. Moi je sauve le moulin à café que personne ne nettoie jamais mais je suis toujours que Divisionnaire hein.”
”C’est à deux vitesses.”
”Deux vitesses oui hahaha.”
Après cette petite rigolade, les deux Officiers se souhaitent mutuellement une bonne nuit et se disent à demain. Ils l’ont fait, ils ont sauvé Courage. CENDRES
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