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CHALLENGE : Exploration / Baston
PARTICIPANTS : @Automne Aubeclair @Alaric Nordan
En périphérie d’Ikusa, le maître caravanier d’une prestigieuse compagnie d’import export mandatée par le gouvernement reikois fait les cent pas devant ce qui semble être les restes deux trois caravanes. Le bois des charrettes est rompu avec force, quant à ses occupants ou les chevaux qui y étaient attachés, leurs restes s'étendaient sur plusieurs mètres, laissant une traînée carmin se mêlant au sable des étendues désertiques. Voilà quelques semaines que les caravanes d’épices envoyées en République ne revenaient jamais. L’homme avait bien entendu tenté de payer des hommes pour découvrir la raison derrière ses disparitions, malheureusement, les recherches se montrèrent infructueuses. Du moins, jusqu’à aujourd’hui.
Au petit matin, les soldats en patrouilles aux alentours de la capitale étaient tombés sur le massacre et reconnaissant le sigle marchand, avaient joint l’homme chargé des caravanes. En premier lieu, les patrouilleurs avaient signalé à l’homme qu’il s’agissait certainement d’une attaque de cerbères. Récemment, ces derniers se montraient plus nombreux, plus prompts à sortir les griffes devant les proies. Proposant à l’homme de simplement payer des gens compétents pour protéger ses marchandises, ils retournèrent ensuite à leur travail. Néanmoins, le maître caravanier ne comptait pas s’arrêter ici. Les autres caravanes ainsi que leurs occupants avaient purement et simplement disparus, comment ce faisait il que ces trois caravanes là venaient d’être retrouvées ? Etaient elles trop proches de la capitale ? Les cerbères ne pouvaient pas tout expliquer.
Le Reike avait besoin de cet or, d’autant plus qu’il faisait payer à la République des taxes importantes sur les épices reikoises que tout le monde s’arrachait. Ainsi allait le commerce. D’autant plus que, subventionné par la monarchie, il reversait une bonne partie de ses gains chaque mois lors des impôts. Si quelqu’un s’amusait à mettre en défaut l’énorme engrenage reikois, il était soit particulièrement stupide, soit particulièrement confiant.
Refusant de croire à l’idée des cerbères bien que le massacre avait tout d’animal et rien d’humain, le caravanier monta en selle pour regagner la capitale. De là, il fît jouer ses contacts afin de pouvoir émettre officiellement ses doutes et son incapacité à continuer son travail. Il déclarera que si effectivement le massacre était seulement dû à des cerbères, ces derniers ne seraient pas repartis avec les sacs d’or de la vente d'épices reikoise. Bien sûr, il y avait toujours la possibilité qu’un tiers soit passé après l’acte pour trouver l’or sans surveillance, mais le caravanier refusait d’y croire. Il y avait quelque chose de louche qui se cachait dans le désert.
Étant tout de même un marchand influent dont la loyauté n’était plus à prouver, le Reike décida d’envoyer Automne Aubeclair avec son escouade afin de tirer tout ceci au clair. Alaric fût également associé à cette mission sous les ordres de cette dernière. Une mission simple en apparence qui lui permettrait de redorer un peu son nom.
Leur mission était simple, premièrement, découvrir si oui ou non les disparitions des caravanes étaient le fait d’une meute de cerbères. Ensuite, éliminer la menace qu’elle soit cerbère ou non afin que les routes commerciales du Reike retrouvent leur sûreté. Et enfin, si possible, rapporter les cargaisons d’or et d’épices disparues.
Que trouveraient ils ? Seuls les astres le savaient pour le moment.
- Note:
- Bonjour !
Voici le contexte de base de votre challenge. Vous êtes libres de gérer comme vous souhaitez ce dernier ainsi que de décider ce qui cause les disparitions avec les informations du contexte.
Il n'y aura pas d'intervention MJ.
Amusez vous bien !
CENDRES
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D'après le résumé qu'il avait pu obtenir du dit chef, une enquête était menée dans une des régions bordant celle d'Ikusa, pour chasser des chimères... Une chose était certaine : le dit chef avait mal compris les termes, comme à son habitude. Heureusement, les ordres qui avaient été relayés avant leur départ pour rappeler la nature de leur mission avaient permis de mieux clarifier l'affaire. Des cerbères, et non des chimères... Et il s'agissait de découvrir la raison de leurs attaques ciblées sur des caravanes transportant des épices. Et surtout, c'était une chance d'avoir été détaché auprès de l'unité formée pour mener à bien cette entreprise, car les caravanes impactées étaient cruciales pour une bonne partie des revenus de l'Empire.
En songeant aux dommages financiers que ces étranges attaques de monstres pourraient engendrer, Alaric ne put s'empêcher d'imaginer Ben le Bouc, ce fourbe de contrôleur royal, faire des bonds comme un caprin énervé. Plus encore quand il apprendrait qu'on avait mis le FMR déchu dans l'escouade. Il eut envie d'en rire jaune.
*Allez, assez pensé à cet énergumène.*
Maintenant, il était dans cette escouade qui se mouvait à cheval, menée non pas par Automne Aubeclair, mais par Kilaea Sliabh. Le commandement avait été changé à la dernière minute. La Sajenti avait été envoyée en mission. Un mal pour un bien peut-être, vu que l'humain avait déjà croisé la route de la guerrière élémentaire. Il tourna son regard vers l'avant de la colonne, qui avançait à cheval. Sa "cheftaine" paraissait bien sérieuse. En même temps, comment ne pas l'être quand il y avait une grosse pression sur les épaules ? Pour une fois, il dut avouer qu'il était plutôt content de ne pas être chargé de cette responsabilité.
Petite Baie ronfla des naseaux. Elle n'aimait pas se retrouver tout à l'arrière. Alaric la flatta.
"Allez, prends ton mal en patience. Je sais que ce n'est pas facile pour toi. Mais c'est comme cela. Tu galoperas à un autre moment."
La jument plia ses oreilles en arrière, juste à moitié, pour continuer à exprimer son mécontentement. Elle devait se trouver en tête, pas au cul des autres chevaux. Elle ne comprenait pas pourquoi elle occupait cette place.
Alaric la calma un peu plus, tout en lui rappelant qui était aux commandes, en fermant un peu plus ses mains pour imposer une très légère pression sur les guides de sa monture. C'était une chance immense de l'avoir. Il avait cru ne jamais la remonter ainsi après avoir été envoyé en prison, avant d'être démis de son rang et renvoyé dans une caserne comme un résidu militaire. Il savait très bien que c'était le temps de cette mission. Après, la jument retournerait à son écurie d'affectation. À y penser, il se demandait si Kilaea n'y était pas pour quelque chose...
*Bon, assez divergé... On n'est pas loin de la dernière attaque recensée...*
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Message 1
Une journée qui aurait du être simple à la base. Je revenais d'une mission en plein désert, un endroit où je me sentais presque chez moi, plus que dans beaucoup d'autres au final Tyne avançait trépignant à l'idée de se reposer. Mais c'étaient sans compter les aléas des missions. Une escouade sans chef qui devait partir en mission, une ex gradée qui avait terminé la sienne. Autant ne pas perdre de temps. Je repartais le lendemain, le temps de prendre connaissance de ce que je devais faire.
Quelle ne fut pas ma surprise, quand mon regard passa sur l'effectif. Une certaine tête de mule que j'appréciais qui avait été affecté ici. Par chance, son ancienne monture était stationné en ville.
Cela faisait presque du bien, marchait à la tête d'une troupe, même si l'armure était celle de cuir des FMR, cela me rappelait une autre époque. J'en dessous de nouveau la cape de Kil qui était presque plus naturelle que la mienne. Même si avec elle, j'avais aussi des responsabilités et des fardeaux plus anciens. Est-ce que ce n'était pas une autre façon de lui rappeler ce que j'avais fait ? Cela n'avait pas d'importance, on m'avait confié une mission et je la réussirais quoi qu'il en coûte. Qu'importe ce que nous trouverons, il faudrait y faire face.
Je restais droite sur ma selle, suivant le rythme des pas de l'étalon. Les hommes avaient grogné au départ, même si ce n'était pas le fait que je sois une femme, mais le fait que je ne sois plus militaire. Je n'avais pas prêté attention à tout ça. J'avais d'autres choses en tête. Je me demandais sans cesse ce que me réservait le destin. Malgré le fait que j'avais été Sécha, je me retrouvais à nouveau à la tête de militaire. La troupe avancée et nous devrions bientôt rejoindre le lieu de l'attaque du convoi.
J'avais tiré sur les rênes pour faire ralentir ma monture faisant signe à l'escouade de me dépasser, lançant un autre signe à Alaric pour qu'il me rejoigne. Dans le cercle que formait la dizaine de soldats.
- Désolé, on m'a prévenu un peu tard de ta présence, sinon j'aurais prévu des carottes.
Je n'avais pas à retenir ma souris à ce commentaire. Je m'imaginais déjà son air ronchon se dessiner sur ses traits.
Les signes de la dernière attaque se dessinèrent et nous les rejoignirent assez vite. Les chariots étaient en partie détruits, brûlés pendant que les corps des marchands et gardes étaient éparpillés. Quelque chose qui n'allait pas, qui ne me plaisait pas.
- Pied-à-terre. Alaric, tu restes près de moi au cas où.
Je m'approchais du premier chariot en ruine. Jetant un œil sur la ruine. Je me tournais vers l'ancien mage d'état.
- Tu peux m'aider à éclaircir. Y a un truc qui ne va pas. Je n'aime pas ça.
Je restais près de lui, la main sur le pommeau de mon épée, le temps que l'homme regarde ce qu'il pouvait trouver.
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« Très drôle... » ronchonna le mage tout en fixant la tête de sa jument, qui attendait la dite carotte. Elle avait même penché sa tête dans sa direction, s’attendant à la voir dans la main de son humain plutôt que dans celle de la femme à deux pattes.
« Désolé ma grande. » finit par dire Alaric en lui tapotant l’encolure. « Faudra attendre qu’on soit revenus à l’écurie. Et promis, tu auras une bonne botte. »
Petite-Baie renifla bruyamment, mais se résigna à être docile. La bravade ne durait jamais longtemps. Elle savait qu’elle aurait ses carottes à l’écurie. Autant rester calme pour que le retour se fasse plus vite. Cependant, elle devint un peu plus nerveuse en s'approchant de la zone où avait eu lieu la dernière attaque. Le paysage n’avait rien de rassurant : des corps éparpillés, des chariots calcinés, et une odeur de mort qui imprégnait l’air chaud.
À l’ordre de Kilaea, Alaric mit pied à terre, imité par le reste de la troupe. Il n’était pas à l’aise. Pourtant, des scènes macabres, il en avait déjà vu. Mais ici, il y avait une étrange sensation d’oppression, comme si le danger était encore proche. Il suivit l’élémentaire en silence. Quand ils s’approchèrent du premier chariot, elle prit le temps d’observer. Le mage déchu contempla l’horreur de ce qu’était devenue la caravane. Kilaea partageait son sentiment, sa main proche du pommeau de son épée.
Toujours silencieux, l’humain s’accroupit à côté des restes du chariot, examinant de près les signes de destruction. Les marques sur le bois carbonisé étaient trop précises, trop régulières pour être celles de simples cerbères. Son regard balaya à nouveau les environs. Il avait plus l’impression de se trouver sur un champ de bataille que face à un carnage mené par des bêtes enragées.
Il se releva.
« Trop méthodique. S’il y a des cerbères, ils étaient contrôlés par une ou plusieurs personnes. Les cerbères plus sauvages auraient dévoré les cadavres... et auraient surtout laissé le fruit de la vente des épices. »
Et comme il n’y avait pas eu de confirmation que l’attaque avait été menée par des brigands ou une troupe conséquente pour s’approprier l’or de la vente des épices, les caravanes n’avaient pas été déroutées, vu l’importance pour les finances de l’Empire. Il se retint de rire jaune. Il y avait des manquements certains, qu’ils soient voulus ou non. S’il avait encore été Mage d’État, il aurait fait remuer les services concernés.
« Quelqu’un, ou un groupe de personnes possiblement bien organisées, cherche à mettre à mal ces caravanes. Enfin... c’est une hypothèse... Par contre, il y a un problème et on ne devrait pas traîner ici. »
Il fixa Kilaea.
« Je n’ai pas vu un seul vautour dans les cieux ou sur les cadavres... »
Et le sol se mit à vibrer sous leurs pieds.
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La jument du mage en l'air beaucoup plus réactif que le cavalier, j'avais souris. Je l'avais laissé discuté avec petite baie, souriante.
- Elle a l'air d'être plus confiante que toi, mais aussi têtu.
Nous étions arrivés à la zone des attaques des convois. C'était une scène d'horreur. Une attaque qui n'était pas celle d'animaux, enfin si, mais quelque chose ne collait pas.
Nous étions descendues de nos montures pour étudier la zone, voir si nous trouvions des indices sur ce qui était vraiment arrivé au convoi. Et même s'il ne fit pas de commentaire, je savais qu'il prenait l'instant au sérieux, qu'il avait laissé de côté sa condition. Je lui avais dit qu'il fallait savoir choisir ses combats. Et aujourd'hui, c'était un de ceux ou il fallait se donner.
Ma main ne quittait pas le pommeau de mon arme. Je n'aimais pas ça, ce calme, ce silence. J'écoutais le commentaire du mage, acquiesçant à ses déductions. Ses commentaires faisaient sens.
J'acquiesçais silencieusement à son observation et quand le sol se mit à trembler, ma lame sortie de son fourreau. Je plantais mes appuis l'adrénaline se diffusant dans mon corps. Mon regard passa sur les alentours, pour ne découvrir qu'un troupeau d'Aazho qui nous fonçait dessus. Mes doigts se crispèrent sur la poignée de mon arme.
- En formation près des chariots !
Les soldats semblèrent hésites à cet ordre, face à ce troupeau d'animaux inoffensifs.
- Maintenant !
J'avais tiré Alaric vers du chariot, observant les bêtes arrivées sur nous. Le sol tremblait à l'approche des grands animaux. Je préparais ma magie, au cas où, car cela ne me plaisait pas. Ces animaux ne s'en fuyaient pas pour rien Les craquelures apparaissaient sur mon visage,' mes yeux qui passèrent aux rouges. Le moment que j'attendais arriva, des silhouettes differentes tranchaient par rapport à celle des Aahzo. Je m'étais décalé de notre protection, préparant mon sort, sans faire attention.
Une douleur me traversa l'épaule, me projeta au sol. Une flèche m'avait traversé l'épaule. Mon dos heurta le sol, deux cerbères sortirent du troupeau. Le premier se jeta sur les soldats. Écrasant le premier contre les chariots, le bruit de son corps écrasé contre le bois fut couvert par le raffut, mais mon esprit l'imagina sans peine, comme le deuxième soldat qui fut découpé par les dents de sa deuxième tête.
Le deuxième cerbère s'était jeté sur moi, m'immobilisant sous sa patte géante. Je n'avais pas à retenir mon hurlement de douleur. Les trois têtes se concentrèrent sur moi. Ma main se referma et deux petites colonnes de lave se croisèrent au-dessus de moi pour me protéger, les dents du Cerbère firent craquer la colonne rapidement. La douleur m'empêche de me concentrer, cette patte qui m'écrasait et m'empêcher de bouger, une de ses griffes passant à travers mon armure.
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L’ennemi fut plus prompt à réagir. Une flèche siffla non loin de la tête d’Alaric, se plantant dans l’épaule de Kilaea. Alaric resta figé un bref instant, les yeux rivés sur Kilaea, qui tombait comme au ralenti sous son regard. Tout se déroulait si vite… trop vite. Un cerbère jaillit parmi les silhouettes galopantes du troupeau affolé et se jeta sur Kilaea.
Un autre cerbère broya deux soldats de son corps massif et de ses puissantes mâchoires. Une troisième tête manqua de peu d’arracher le bras du géomancien, qui dut rouler au sol pour l’esquiver.
Le cœur battant à tout rompre, Alaric croisa le regard carnassier de la troisième tête du cerbère, ses yeux rougeoyants d’une avidité effrayante. Cette lueur rageuse s’éteignit lorsqu’un pic de terre se dressa et transperça la tête par en dessous. Les deux autres têtes grognèrent. Poussé par un instinct de survie, l’humain invoqua un pilier de terre qui, jaillissant avec une soudaineté brutale, broya la poitrine épaisse du monstre avant de le projeter plus loin, où les Aazho restants le piétinèrent. D’un regard rapide, il constata qu’il n’y avait plus rien à faire pour les deux soldats. Et les autres ? Des cris perçants, échos de leur sort funeste, résonnèrent. La poussière soulevée dans ce chaos rendait impossible de voir comment la mort les avait frappés.
Et Kilaea ? Il la vit se débattre sans parvenir à se dégager, les griffes du monstre enfoncées dans son armure. Elle essayait de se protéger des crocs du prédateur. Une colonne de roche jaillit du sol, s’ajoutant à celle enflammée invoquée par la guerrière. Elle frappa la créature à la mâchoire de plein fouet, la repoussant violemment. Le cerbère émit un grondement sourd, secouant sa tête ensanglantée, légèrement déstabilisé par l’impact. Alaric en profita pour rejoindre Kilaea, serrant les dents en voyant la flèche plantée dans son épaule. Les cerbères ne tiraient pas à l’arc. Il y avait donc un meneur humanoïde.
Le troupeau d’Aazho s’éloignait, emportant avec lui le grondement de leurs pas. La poussière dense rendait la silhouette du cerbère presque fantomatique, tandis qu’il se rapprochait de ses deux proies, les trois têtes montrant les crocs. Irrité, les babines retroussées de douleur et de fureur, le monstre avançait. Derrière lui, un autre cerbère surgit, venant se placer à ses côtés, ses babines retroussées de hargne. Alaric sentit son souffle se couper en réalisant l’ampleur du danger : deux cerbères enragés se tenaient désormais devant lui et Kilaea, formant une barrière de muscles et de crocs.
Alaric blêmit. Il ne devait pas se tromper. Son cœur battait de plus en plus fort. Soudain, la terre jaillit en vrombissant du sol, prenant la forme de crocs qui se refermèrent sur les deux cerbères. Le résultat fut terrible à voir. Alors qu’il tendait la main pour aider Kilaea, une flèche vint interrompre son geste, se plantant juste à côté de lui. Une seconde flèche se ficha non loin de Kilaea.
« Encore un geste et vous êtes morts… tous les deux. »
Dans l’air encore chargé de poussière, plusieurs silhouettes lourdes approchèrent.
*Bordel, encore des cerbères !*
Trois exactement, plus massifs que les deux premiers. Sur l’un d’eux se tenait une silhouette haute, encapuchonnée et vêtue de noir, qui pointait une flèche prête à être décochée.
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Ma respiration était courte, difficile, mon corps écrasé entre cette patte et le sable chaud. L'adrénaline qui parcourait mon corps alors que les dents de la bête claquaient, essayant de passer outre la colonne qui diffusait sa chaleur. J'essayais de rassembler ma concentration pour me sortir de là.
L'aide d'Alaric fut salutaire, faisant recaler la bête suffisamment pour que je puisse m'en extirper. Chaque geste que je faisais me tirer une grimace et un grognement. J'avais posé la main sur la flèche pour l'arracher de la blessure, m'arrachant un cri de douleur. Heureusement, la pointe n'était pas une pointe prévue pour la guerre. Le sang coulait sur mon armure, mais je n'avais pas le temps de soigner cette blessure. La colère envahit à nouveau mon corps, laissant la magie affecter mon corps. J'avais frappé du poing, créant une traînée de lave jusqu'au centre qui me faisait face. La terre se mêla au magma pour éventrer l'un des cerbères. Une odeur de brûlé se diffusait, de viande brûlée exactement. Le cerbère qui se liquéfiait avant de prendre feu sous la chaleur de ce croc magmatique.
Mon regard se tourna vers Alaric qui commençait à me tendre la main pour m'aider. Une corde qui claque, un trait qui se plante près de moi. Je m'étais figée, affaissant doucement mes épaules. Un sourire triste se dessina sur mon visage et je levais les bras. Enfin un, le geste de celui qui était blessé s'interrompit rapidement. Mon autre main se posa sur la blessure. Je fermais les yeux pour dissimuler le changement de couleur, j'appliquais juste assez de magie pour stopper le saignement.
Mon attention resté concentrée sur les créatures qui se dressaient devant nous, jusqu'à un mouvement près des chariots. Des hommes inconnus se rapprochèrent, enjambant les cadavres des soldats qui m'avaient accompagné. Impossible de savoir le nombre, entre les corps en morceau et les fameux morceaux manquants. Dévorés par les cerbères.
- Chef ! Pourquoi les épargner
- Tu ne l'as pas reconnue ?
Les yeux de certains bandits s'écarquillèrent en se posant sur moi. Des sourires mauvais se dessinèrent. Et avant que je réagisse un violent coup s'abattit sur mon crâne et le monde disparut.
Je ne savais pas ce qu'il s'était passé. J'avais froid, le sol était dur.
Mes yeux papillonnèrent pour essayer de découvrir le monde à nouveau. Une ambiance sombre, quelques torches, ma vision se fit plus nettes.
J'étais allongée sur le sol d'une cage en fer. Les mains attachées dans le dos. J'essayais de me redresser, et pas découvrir. Que je ne partais plus mon armure, que ma tunique était déchirée, exposant ma poitrine.
- La salope est réveillée !
- T'es sûr que c'est la même personne.
- Le fameux Sionnach Faisaigh est une putain. Tu vois la balafre de patron, c'est elle qui lui a fait. Il ne l'a pas oublier.
- Heureusement que la cage est traité anti magie alors.
Je m'étais appuyé contre les barreaux, mon esprit encore embrumé n'avait pas remarqué si Alaric était là
- Allez vous faire foutre.
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Il voulut attraper la trame de sa magie tellurique avant de recevoir lui-même un méchant coup sur la tête. Il crut ressentir la douleur, puis tout devint obscurité.
Quand enfin il reprit conscience, ce fut lentement, et non sans grimacer. Le temps que sa vision devienne plus nette, il réussit à se rappeler ce qui s'était passé. La douleur pulsante à sa tête lui rappela tout : la mission, les cerbères... Une histoire de carottes ? Ah oui, Kilaea qui voulait se foutre de sa gueule avec cette pique. Bon, où était-il, là ? Il reconnut des barreaux. Des voix beuglaient autour de lui. Il battit plusieurs fois des paupières pour réussir à apercevoir la silhouette de la jeune femme, qui était étendue non loin de lui, et qui, euh... Il ferma les yeux en ravalant un gémissement. Putain de mal de crâne. Oui, c'était une excuse parfaitement valable pour ne pas s'attarder accidentellement sur la poitrine mise à nue de Kilaea.
Les salauds !
Il essaya de se redresser. Le chanvre d'une corde bien serrée autour de ses poignets, le calant contre les barreaux métalliques, lui mordait la peau.
Leurs geôliers se foutaient de sa gueule.
"Regardez-le, il ne profite même pas de la scène ! Ahaha !"
Alaric tourna son regard vers celui qui se complaisait à se moquer. Ils étaient plusieurs à entourer leur cage. Quand il chercha le contact avec sa magie, il ne sentit rien. Cette sensation de vide... les barreaux devaient bloquer la magie. Bordel !
"Bien, on va savoir pourquoi la putain traînait dans les parages. Le patron n'est pas encore là, mais il sera content si on arrive à savoir quoi, tout en s'amusant. Hein, les gars !"
À nouveau, des rires gras.
"Et son mignon, on en fait quoi ?" "À voir la docilité de notre hôte sulfureuse..."
Un des sbires qui se tenait derrière lui passa la main à travers les barreaux pour passer un foulard autour du cou du prisonnier. Les mâchoires d'Alaric se crispèrent, devinant déjà où ces enfoirés voulaient en venir.
"Bien, la salope... on va causer un peu. Qu'est-ce que tu foutais dans le coin ? Ce n'est pas bien de se mêler des affaires qui ne te regardent pas..."
Un rictus malveillant se dessina sur ses lèvres gercées.
"Parce que si tu causes pas, ton petit ami, là, il va morfler."
La pression du foulard se fit déjà sentir contre la gorge d'Alaric. Son regard fixait l'interlocuteur. Sur son épaule droite, il remarqua le reste d'une armoirie d'un petit clan mineur qui s'était allié aux Draknys durant le conflit avec les Ryssens.
"Des Bash'set... La guerre est terminée depuis longtemps, vous savez..."
"Mais c'est qu'il cause, le petit mignon !"
"Assez pour avoir de quoi répondre à vos petites questions... mais à la seule condition que vous la relâchiez..."
"Mouais... sauf que c'est pas toi que j'ai envie d'entendre persifler à mes oreilles.
Et son acolyte tendit le foulard, empêchant à Alaric de respirer. L'humain avait eu à peine le temps de prendre une inspiration, essayant de demeurer calme au temps qui lui était désormais. Il ferma même les yeux pour essayer de concentrer ses pensées.
L'autre ricanant se rapprocha de Kilaea et lui murmura :
"Tu causes, tu nous dis ce que tu foutais ici et il respire à nouveau. Mais fais vite "
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Le monde tournait encore, comme si mon esprit ne se remettait pas de ce coup sur la tête. J'avais lutté pour atteindre le bord de la cage, m'adossant lentement. Ma voix s'échappa mollement, je faillis ne pas la reconnaître. Et à peine mes mots sortir de ma bouche qu'un des bandits frappa la cage.
- Ca sert plus à rien de jouer la comédie quand on se retrouve à moitié nue.
Ils se mirent à rire et ma tête se détourna pour tomber sur Alaric qui détournait le regard pour ne pas me détailler. C'était presque mignon, mais le moment était mal choisi pour faire preuve de pudeur. J'avais envie de me rapprocher de lui de voir ce qu'on pouvait faire, de le frapper aussi. Je me foutais qu'il passe me voir, il fallait que l'on sorte d'ici.
Les moqueries des hommes n'annonçaient rien de bon. Et je n'arrivais pas à réfléchir mon esprit voulait essayer de s'éclaircir, mais rien n'aller comme je le voulais. Un brouillard nappé mon esprit, pensant que mon corps était fait de plomb. Ils reprirent et sans que je n'eut le temps de faire quoi que ce soit, ils coincèrent Alaric contre les barreaux. Ma main se leva mollement, un léger éclat rouge passa sur mes yeux avant que tout ne devienne sombre, éteint comme ma flamme intérieure.
Des affaires, qui ne me regardait pas ? Je ne comprenais pas où ils voulaient en venin. Les convois attaqués ? Surement, mais je n'avais pas d'informations, je n'étais qu'un officier de remplacement.
- Je...
Ma voix s'étouffa, alors que mon regard ne quittait pas Alaric. Peut-être pourrait-il voir un semblant de panique où ne rien voir d'autres que le manque total d'éclat de mes yeux ternes. La menace tomba, mais je ne pouvais rien faire. Le mage reprit la parole sans que je ne comprenne sa stratégie. Mes lèvres s'ouvrirent légèrement.
- Lai.. ssez le.
Alaric affronté la situation avec un grand calme. Pendant que l'autre s'approcha de moi. Ma tête se tourna lentement, comme ce que l'on attendait d'une statue. On aurait pu croire que j'étais droguée tellement, mon visage n'exprimait rien à part la fatigue.
- Je... Dirais... Tout, mais laisser... Le.
J'avais perdu l'énergie de mon réveil, sans comprendre que c'était depuis que je m'étais appuyé contre les barreaux. Je repris d'une voix faible alors que l'étreinte autour d'Alaric se desserrait peu un peu au fur et à mesure de mes mots.
- On m'a demandé ... D'enquêter... Sur les attaques des convois d'épices.
Je me sentais vidé de mon énergie d'avoir prononcé ses deux phrases, mes yeux se fermèrent et je luttais un instant, mais ma tête tomba. D'un coup, mon monde s'assombrit, mon corps glissa le long des barreaux. Et dans les derniers instants, je sentis une main attraper ma tunique, mais ne fis que la déchirer et une voix grave hurler.
- Bande d'abruti !!
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