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    Advorix Eqqegni
    Advorix Eqqegni
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    Info personnage
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    https://www.rp-cendres.com/t3085-termine-advorix-eqqegni
  • Mer 5 Juin - 16:00
    Advorix avançait d’un pas mesuré à travers les campagnes désolées de Shoumeï, entouré de ses morts-vivants dévoués. La scène qui s’offrait à ses yeux était celle d'un cauchemar perpétuel qui pour lui semblait pareil à un Éden grouillant de possibilités : champs stériles, hameaux en ruines, arbres décharnés tendant leurs branches vers un ciel éternellement plombé de nuages roux et noirs. Les vents glacials portaient les lambeaux âcres d’une odeur de putréfaction, rappelant constamment la dévastation qui avait frappé ces terres.

    Les fantassin, avec leurs armures rouillées et leurs corps décomposés, formaient une garde sinistre autour de leur maître. Ces soldats putréfiés, aux visages distordus et aux corps suintant d’un mal innommable, obéissaient aveuglément à Advorix. Leurs regards vides trahissaient une férocité insatiable, prêts à se jeter dans la mêlée au moindre signe pour protéger leur commandant. Advorix, imposante silhouette spectrale, portait son épée maudite à son épaule sans effort. La lame semblait aspirer la lumière autour d’elle, renforçant l’aura de terreur qui émanait du mutin morts-vivants. Chaque pas qu’il faisait sur ces terres ravagées tintaient comme un glas funeste annonçant l’approche d’une nouvelle ère.

    Le premier hameau traversé par cette sinistre procession n’était plus qu’un amas de gravas et de charniers informes. Les bâtiments effondrés et les rues envahies par une végétation sauvage à l'allure desséchée,  témoignant que même mère nature dans sa bonté universelle abandonna elle aussi cet endroit, et bien d'autres. Advorix avançait prudemment, ses orbites malingres perçant les ombres à la recherche de potentiels recrues. Les rares morts-vivants errant ici étaient des créatures décérébrées, à peine conscientes de leur propre existence. Advorix distinguait d’un coup d’œil ceux qui pourraient être utiles de ceux qui n’étaient que des carcasses ambulantes. D’un geste impérieux, il commandait à ses coupe-jarrets de les abattre sans pitié, leurs épées s’abattant sur ces âmes damnées qui, si elles ne pouvaient être utile à la bande, ne le seraient plus pour personne.

    Cependant, les rituels de recrutement d’Advorix ne se résumaient pas à une simple sélection par l’élimination. Chaque mort-vivant apte à rejoindre ses rangs devait passer par un rite de passage succin, une sombre cérémonie mêlant adoubement pseudo-chevaleresque obscur et incantations ténébreuses. Advorix savait que pour inspirer une loyauté indéfectible, il devait instaurer une fausse hiérarchie sacrée, un lien profond entre lui et ses serviteurs. Les premières recrues furent rassemblées dans une clairière où la lune perçait faiblement à travers les nuages épais. Advorix, debout devant un autel improvisé de pierres noires, commença le rituel. Les morts-vivants sélectionnés s’agenouillèrent devant lui, leurs regards vides fixant la lame maudite qui brillait d’un éclat sinistre et que le mort-vivant millénaire tenait au dessus de sa tête sans flancher.

    "Par le pouvoir qui m’est...conféré, je vous appelle à mes côtés...âmes tourmentées", déclara Advorix, sa voix lente et gutturale résonnant dans l'atmosphère putride. "Vous qui avez connu la mort... et la douleur, la fange et les parasites... l'indifférence et l'oubli... je vous offre une nouvelle existence. Vous serez mes guerriers, mes fidèles, mes ombres."

    Il levait alors son arme au-dessus de chaque recrue, murmurant des incantations anciennes et oubliées dans une langue noire. La lame semblait nimber d'une essence inquiétante les morts-vivants encore frais, les liant irrévocablement à leur nouveau maître millénaire étant comme galvanisé par le respect qu'il suscitait. Les corps putréfiés frémissaient sous l’effet des paroles maudites, et une lumière noire enveloppait brièvement chaque recrue avant de s’éteindre, scellant ainsi leur allégeance dans ce spectacle macabre et envoûtant frôlant le charlatanisme et l'époustouflant exagéré.  "Levez vous, coupe-jarrets Rendez-vous utile aux yeux de notre.. père à tous, le grand X'o-rath... Façonneur de la nouvelle civilisation. NOTRE civilisation ! Un monde d'êtres éternels... au plus proche du Créateur" ordonnait il d’une voix grave. "Vous êtes désormais les instruments de ma volonté... Moi ! Advorix Eqqegni ! Béni par le Créateur depuis... ses plus anciens desseins. Vous êtes désormais... les porteurs de ma vengeance. Que votre fidélité soit aussi inébranlable que la mort... elle-même."  Ainsi adoubés, les nouveaux membres de la compagnie se relevaient, un éclat nouveau dans leurs yeux décomposés, une lueur de dévotion morbide et d’obéissance fanatique.

    Plus loin, dans une ferme partiellement effondrée, Advorix rencontra un groupe de morts-vivants plus récalcitrants. Leurs visages pourris se striaient d'un air de défi et de folie, et ils se jetèrent sur l’escouade d’Advorix avec une agressivité déconcertante. La bataille fut brève mais violente. Les coupe-jarrets, rompus au combat, ripostèrent avec une férocité inégalée. Les lames des sbires du charismatique déchu tranchaient les chairs décomposées ennemies, et les corps des opposants tombaient, laissant le sol déjà souillé s'imprégner davantage du sang noirâtre et coagulé de leurs tripes putrides. Advorix, au centre de cette mêlée, parait les attaques avec maîtrise. Sa lame, véritable étendard fourchu des âmes tourmentées, meurtrissait d'avantage les esprits résiduels de chaque ennemi abattu, renforçant encore son pouvoir maléfique. Lorsqu'il n'en restait plus un seul debout, Advorix balaya du regard les ruines ensanglantées. Les cadavres de leurs opposants furent tous décapités et démembrés pour que plus jamais ils ne reviennent.

    Les jours suivants se déroulèrent de la même manière. À chaque village traversé, à chaque clairière découverte, Advorix et ses sbires répétaient leur sombre rituel. Les faibles étaient éliminés sans pitié, les rebelles étaient écrasés, et les rares âmes capables de comprendre la puissance de leur nouveau maître étaient enrôlées dans ses rangs. C'est ainsi qu'Advorix rôdait dans les pourtours Sancta, sa compagnie lugubre grossissant à chaque étape. Les environs n'étaient plus que des reliefs abandonnés et des chemins recouverts par les affres du temps, hants par la marche saccadée et traînante de ce sinistre roitelet et de sa horde de chair animée.

    Les arbres dépouillés, leurs branches tordues comme les doigts crochus d’un vieillard, formaient un plafond sinistre au-dessus des soldats décharnés. Plantes comme fantassins formaient de morbides silhouettes muettes, se dressant çà et là, leurs feuillages parsemés et leurs étoffes immondes obéissants aux caprices de la brise. Advorix, épée maudite en main, arpentait le campement improvisé, l’œil vigilant, l’âme sombre. Les morts-vivants ne ressentent ni la soif ni la faim, même si certains par reflexe résiduel de leur vie antérieure, mâchonne des lambeaux de peau plus ou moins fraiche. Leur "campement" ne se résumait qu'en un simple cercle de pierres et de rondins de bois où les troupes macabres s'agglutinent autour d'un maigre feu allumé au creux de quelques cailloux. Non pas qu'ils aient le besoin de se réchauffer, mais le feu est un apport de lumière supplémentaire pouvant prévenir d'attaques de prédateurs ou d'individus aux intentions douteuses, les morts-vivants ne constituant pas la seule menace en ces terres.

    Les nouveaux fantassins, ces êtres ignobles aux visages distordus, s’alignèrent devant lui, comme des suppliciés prêts à subir leur jugement. Chacun d’eux portait encore des vestiges d’armure, pièces éparses et rouillées, fragments arrachés à des cadavres anciens. Les boucliers aux blasons effacés, les épées ébréchées, tout cela transpirait la souillure et le chaos. Advorix, d’un geste lent, parcourut les rangs. Il souleva une lame, en inspecta le tranchant, puis, avec un haussement de sourcil, la laissa retomber. L’arme, à ses yeux, n’avait plus rien de létal. Il en fut de même pour une multitude d’autres armes et pièces d’armure. La plupart, trop abîmées par le temps et les combats, n’étaient plus que ferraille inutiles. Cependant, au fur et à mesure de sa déambulation, il fit un inventaire minutieux des objets glanés durant leurs récentes rixes. Ici, une épée encore suffisamment affûtée pour démembrer un ennemi d’un seul coup ; là, un bouclier encore robuste, capable de parer les assauts les plus violents. Ces trouvailles, bien que communes, étaient précieuses, les morts-vivants plurimillénaire maudit par le Titan de la mort n'ont pas bonne presse aux yeux des forgerons, et de bien d'autres gens. Les fantassins les plus solides se virent remettre ces équipements en échange de leurs propres armements défaillants redistribués à ceux n'en disposant que de très peu.


    Les recrues qui, après inspection, ne possédaient rien d’utile, étaient jugées d’un regard sévère. Advorix, les renvoyait chercher d’autres pièces sur les cadavres environnants. Ce labeur de charognard était pour lui un moyen d’affermir la dévotion de ses nouveaux et de s’assurer que seules les armes et armures les plus fiables demeureraient dans ses rangs. Mais aussi de vérifier si les nouveaux fantassins étaient en capacité de comprendre et d'exécuter des ordres à la lettre. Lorsque le crépuscule teinté de pourpre enveloppa les terres désolées, le campement des morts-vivants brillait faiblement, éclairé par les feux vacillants que les soldats avaient allumés. Advorix, satisfait de cette inspection rigoureuse, s’assit sur un rocher, contemplant sa bande avec une satisfaction morbide. Les murmures du vent portaient les échos des incantations récentes, tandis que les soldats, désormais mieux équipés, se tenaient prêts à poursuivre leur commandant aveuglément.
    Noble de La République
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    Verndrick Vindrœkir
    Verndrick Vindrœkir
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  • Ven 7 Juin - 19:02
    Cela faisait trois longs mois que Verndrick avait quitté la République. Il ressentait un terrible mal du pays. La distance et le temps passé loin de sa terre natale n’avaient rien à voir avec sa nostalgie ; cela venait plutôt du fait qu’il savait sa quête vouée à l’échec avant de l’avoir entamée. Heureusement, son voyage jusqu'ici avait été rempli de rencontres intéressantes le menant à participer à des situations imprévues. Sans ces petites distractions bienvenues, il aurait déjà abandonné et reporté son premier objectif.

    Il était à la recherche d’un joyau ayant appartenu au fondateur de sa famille. Ce dernier n’avait pas vraiment de prénom, ayant abandonné son ancienne identité de croisé de la Fédération pour prendre le nom de Vindrœkir, le premier marchevent de la famille. C’était lui qui avait mis sur papier et gravé dans du métal les premières traditions de sa maison. Plusieurs registres jalousement gardés narraient ses exploits, ses réflexions sur comment il pensait qu’une vie devait être menée, et ses nombreux conseils sur l’art martial familial.

    Pratiquement tous les Vindrœkir après lui avaient suivi son exemple en tenant des journaux détaillés de leurs histoires, Verndrick ne faisant pas exception. Bien sûr, tout ce qui relevait du secret d’État ou du personnel était omis. Ainsi, chaque Vindrœkir avait accès à un catalogue riche de l’expérience de tous ceux qui l’avaient précédé. Un marchevent n’avançait jamais seul ; il se déplaçait avec les connaissances et la sagesse de plusieurs générations.

    Mais bien qu’on disposât de nombreux détails sur le patriarche après la fondation de la famille, il était difficile de trouver des informations sur sa vie avant ce tournant. Verndrick, au bout de ses plus de deux siècles d’existence, n’avait jamais cherché à lever le voile sur ce chapitre perdu de leur histoire. Tout le monde respectait le choix du patriarche. De son passé, il ne restait qu’une chose : la description d’un lourd et large pendentif orné de lignes serpentant son pourtour avec au centre un motif faisant penser à un cyclone.
    Artefact:

    Si on en croyait les écrits, l’objet avait appartenu à un être cher, et l’ancêtre confessait que son plus grand regret était d’avoir été obligé d’abandonner ce cadeau en Shoumei avec son ancienne vie. Il n’élaborait pas sur les raisons pour lesquelles il n’avait pu prendre l’objet avec lui en venant en République, ni sur l’identité de celui ou celle qui le lui avait offert. Avec le temps, ce détail perdit de son importance pour sa descendance.

    Dernièrement, Verndrick avait commencé à ressentir un appel. Toute l’année précédente, il lui arrivait par à-coups de ressentir une profonde tristesse, comme s’il avait abandonné un allié sur le champ de bataille, comme s’il avait brisé une promesse qui avait condamné un ami proche. Ayant connu et perdu beaucoup de personnes au cours de sa vie, il attribua ce sentiment au poids de l’âge. De plus, il ne durait jamais longtemps.

    Mais depuis quelques mois, l’appel se faisait de plus en plus régulier, et quand il se retrouvait en Shoumei, le spleen durait plus longtemps. Il avait appris à le cacher et à vivre avec, mais l’incompréhension le rongeait. Sur les conseils de son père, il avait pris l’habitude de méditer sur la situation avant de s’endormir. Quand il le faisait, il voyait le pendentif apparaître dans ses rêves. Il finit par conclure que ce n’était pas son esprit qui lui jouait des tours mais que l’objet était forcément magique et, pour une raison qu’il ignorait, essayait de le contacter, peut-être pour qu’il le retrouve.

    Après plusieurs semaines de consultation des registres familiaux, il établit qu’il était le premier Vindrœkir à connaître cette expérience. L’artefact remontait à plus de trois mille ans ; pourquoi réagissait-il seulement maintenant, et pourquoi le contactait-il, lui ? Si l’objet était lié par magie à leur lignée, ne devrait-il pas pouvoir contacter n’importe qui avec le même sang, ou tout au moins le chef de la famille, son père ?

    À l’aide d’amplificateurs et de techniques spéciales de méditation, il finit par établir que l’artefact se situait non loin de l’une des grandes villes de l’ancienne Fédération. C’était plutôt vague comme indication. Ce n’était pas vraiment un sort de localisation, c’était comme si l’amulette ou la magie qui la possédait ne se souvenait plus d’où elle était. Elle savait juste qu’elle devait se trouver non loin d’une agglomération importante d’individus. Plus le temps passait, plus il avait l’impression de ressentir une intention derrière les appels, une personne...

    Vern, es-tu sûr au moins qu’il faut vraiment chercher près des grandes villes des terres shouméiennes actuelles, ou des vestiges de ce qu’il en reste ? Les titans et l’histoire en général n’ont pas été tendres avec la Fédération.

    Celui qui venait de parler était un humain, un des deux compagnons de voyage de l’aventurier. C’était un guerrier qui savait allier sa magie de feu à ses poings, son style de combat privilégiant les affrontements au corps à corps. Il marchait à côté de Verndrick qui le dépassait d’une bonne tête.

    Je veux dire que si ce n’est pas un mécanisme mais bien un esprit intelligent qui se cache derrière les appels que tu ressens, peut-on vraiment se fier à lui ? Personne ne l’a entendu depuis trois mille ans, et la géographie des lieux a dû changer depuis le temps. Peut-être qu’il pense à une ville ou à un hameau qui n’existe plus.

    Vig, je suis aussi frustré que toi mais on n'a pas d’autres pistes. On visite les environs des grandes villes voir si je ressens quelque chose. Si on ne trouve rien, on rentre. J’ai confié à Satoshi à Liberty de me trouver d’anciennes cartes de la région. On pourra reprendre les recherches avec de nouvelles perspectives.

    C'était justement ce qui le perturbait, il n'avait aucun moyen de localiser avec précision la relique. Il pourrait se trouver à deux mètres de l'objet qu'il ne le saurait pas. Les appels qu'il recevait lui laissaient une sensation diffuse, ils n'étaient pas différents qu'il se trouvait dans les rocheuses ou à Celestia par exemple. Il espérait trouver des indices qui lui rappelleraient peut-être sa famille. Toute cette entreprise était marquée de beaucoup de confusion et d'imprécisions.

    Moins fort les gars, j’ai réussi à nous faire éviter de croiser des morts-vivants jusqu’ici. Mais on n’est plus loin de Sancta. Ils sont plus nombreux dans la zone et plus agressifs. Je préfère éviter d’attirer leur attention,” souffla le troisième voyageur.

    C’était un elfe armé d’un arc et d’une courte épée. Solveig, aussi appelé Sol, était le pisteur du groupe. Il utilisait ses sens développés pour guider le trio à travers le sinistre paysage. Et il avait raison ; il fallait qu’ils évitent de faire du bruit. La nuit n’allait pas tarder à tomber et leurs voix détonnaient dans le silence hanté des lieux.

    L’air était maintenant devenu glacial et lourd à respirer. Aucun des trois voyageurs n’avait envie de rester dans cet endroit infesté de cadavres à qui la mort n’avait su accorder la paix. Mais ils étaient des professionnels et comptaient bien accomplir leur mission avec sérieux. Sur leur liste il ne restait que Sancta et Benedictus. Ils préféraient épuiser toutes leurs options avant d’envisager explorer le voisinage de cette dernière.

    Les derniers rayons du soleil disparurent et le trio choisit d’établir leur camp parmi les ruines d’une maison abandonnée. La bâtisse dévastée n’avait plus de toit et la moitié de ses murs étaient réduits à l’état de débris. L’endroit n’était pas parfait mais il offrait une relative couverture et était facile à défendre. Ils allumèrent le feu qu’ils protégèrent par une petite clôture de pierre afin d’en cacher les lueurs. Ils avaient besoin de la chaleur, mais pas de l’attention que pouvaient attirer les flammes.

    Cadavres en approche !” murmura Sol en tendant l’oreille.

    En temps normal, ils auraient éteint le feu et attendu que les morts passent leur chemin. Mais la situation n’avait rien de normal. Malgré la remarque de l’archer plus tôt dans la journée, ils étaient tombés sur très peu d’ennemis. C'était comme si quelqu’un était passé avant eux et avait temporairement pacifié l’endroit. Il avait aussi noté des traces d’affrontements récents.

    Verndrick était curieux de savoir si c’était l’œuvre de potentiels alliés ou d’ennemis. Ils avaient en tout cas rendu l’endroit plus sûr. Les morts-vivants qu’ils avaient croisés étaient dispersés et peu organisés, faciles à éviter. Ceux qui approchaient semblaient poussés par une même volonté. Il ne serait pas prudent de passer la nuit avec un tel groupe rôdant dans les parages ; ils devaient s’en débarrasser.

    On fait comme d’habitude : on tranche de préférence la tête et on brise les os. Vig, pour plus d’assurance, tu brûles les restes,” ordonna le demi-elfe.

    Ils avaient l’habitude de combattre ensemble et ils coordonnaient leurs mouvements à la perfection. Vig, couvert de flammes, menait l’attaque et infligeait le plus gros des dégâts. Verndrick se chargeait de le couvrir. Il tenait en respect les ennemis à l’aide de sa lance et de sa magie de l’air, contrôlant le rythme de la bataille en s’assurant qu’ils n’affrontaient jamais trop d’ennemis à la fois.

    Au bout de quelques minutes, ce fut fini. Vig brûlait maintenant les restes d’une douzaine de corps fracturés. Verndrick inspecta l’équipement de leurs victimes.

    Épées et armures de mauvaises factures ou érodées par le temps. Ils ne représentaient pas une menace sérieuse.

    En parlant de menace, je crois qu’on a attiré l’attention de gros poissons. Plusieurs individus en approche depuis l’ouest. Vous devriez les voir d’ici quelques minutes,” signala l’éclaireur.

    L'elfe serrait dans la main un globe bleu de la taille d'un petit poing. Le contact avec l'objet activait les capacités de senseur de Solveig. Mais il était impraticable en situation de combat, il rangea donc l'artefact pour se reposer sur ses sens naturels tout aussi développés.

    Et moi qui pensais qu’on pourrait enfin souffler un peu,” soupira Verndrick. “Je n’ai pas envie d’avoir quelqu’un capable de contrôler les morts-vivants sur nos talons pendant qu’on explore les lieux.

    Ils savaient éviter des ennemis désorganisés et pouvaient se débarrasser de petits groupes d'adversaires si besoin. Si des esprits intelligents étaient à l’œuvre dans les parages, ils risquaient de perturber leur mission.

    En position de combat. S’ils sont dirigés par un ou plusieurs généraux, peut-être qu’on pourra discuter. Sinon on jaugera la menace. Si c’est dans nos cordes, on les élimine. Dans le cas contraire, on se replie. On reviendra plus tard mieux préparés et plus nombreux.

    Ils voyaient maintenant la troupe de cadavres approcher. Verndrick s’arma de sa lance et fit appel à sa magie qui le couvrit d’une aura bleutée.

    Attention à ne pas se laisser submerger. S’ils tentent de nous encercler, on recule et on couvre nos flancs. S’ils insistent, je vous indiquerai où faire une percée. On pourra gérer le flux d’ennemis en choisissant le terrain.
    Vig, pas de risques inutiles. Si je sonne la retraite, on suit tous Sol et on déguerpit d’ici.


    Solveig avait son arc bandé ; il aurait l’occasion de tirer quelques flèches avant d’avoir à dégainer son épée. Vig, de son côté, avait fait appel à des anneaux de feu qui cerclaient maintenant ses poings. Le trio était prêt à recevoir leurs invités. Ou plutôt, c’était eux les invités, car ces terres appartenaient maintenant aux morts. Eh bien, ils verraient quel genre d’hôtes seraient les arrivants.


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    Advorix Eqqegni
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  • Dim 16 Juin - 15:44
    Le bruissement sec des feuilles mortes charriées par la brise fut vite dérangé par les crépitements sporadiques d'un brasier qui prenait racine non loin du déchu. C'était quelque chose d'inattendu qui fit se dresser Advorix sur ses jambes cadavériques aux cliquetis métalliques, sa tête se tordit d'un geste brusque en direction du bruit et il leva le poing en silence comme pour rallier ses hommes autours de lui. Les flammes qui rougeoyaient au travers des enchevêtrements denses d'écorces et de ronces alentours furent très vite précédées de panaches de fumée noirâtre. Elle couvrait l'atmosphère de la puanteur si singulière des charniers qui trop souvent embaumaient ses lieux, souvent l'ère de jeux de miliciens ou d'anciens membres du Nouvel Ordre qui s'adonnaient à de joyeuses purges. " Nous... ne sommes pas seul. Il y a âme qui vive... ici. " Les troupes désarticulées du mort-vivant répondirent derechef aux missives de leur général qui s'entoura de sa dizaine de fantassins à l’affût, prêt à faire barrage de leur corps moisis pour leur maître. Les arbalétriers quant à eux, s'enfoncèrent dans les hautes herbes et se rapprochèrent des intrus de manière à quadriller les environs et de servir d'éclaireur.

    Advorix se rapprochait à grands pas, toujours accompagné par sa garde rapprochée de cadavres animés. Sa grande cape rapiécée, constellée de trous et d'écorchures, virevoltait au gré du vent tel un voile sinistre effleurant les sous-bois à la manière de la traîne de soie d'une jeune mariée ratissant les pétales de rose dans son sillon. Le visage crispé et noueux du mort-vivant se tordait et se renfrognait, ne désirant pas être suivi par des chasseurs de goules ou des chasseurs de primes en quête de gloriole. Les essences putrides du charnier se faisaient de plus en plus vives et les lueurs des flammes dansaient, projetant des ombres sinistres.

    La lisière de la forêt se dessinait enfin devant lui, il posa assurément le pied dans la clairière au charnier, laissant sa silhouette morbide se dévoiler dans la chaleur du brasier. Les arbres tordus, tels des serpents maudits, se penchaient pour l’accueillir de leurs ramifications fourchues aux mousses calcinées. Ses pas lourds et déterminés résonnaient sur le sol couvert de feuilles mortes, écrasant sous ses bottes les fragments d'os et les éclats de flèche. La lumière blafarde du ciel se frayait un chemin à travers les branches décharnées, illuminant fugacement son armure d'un éclat spectral oscillant entre la douceur du feu et celle du soir venu.

    Quand il émergea des ténèbres de la forêt, trois individus se dressaient devant lui, armes en main, leurs visages empreints de détermination. La vue de ce contingent putride, ces soldats d’outre-tombe aux chairs décomposées, fit frissonner les âmes les plus vaillantes. Advorix n'était pas hostile mais gardait sa main figée sur le pommeau de sa lame maudite. Dans une sorte de spectacle macabre auquel il aime s'adonner lorsqu'il croise la route de pauvres hères, il fit transpirer de ses pores suintants de longs filaments ténébreux s'évaporant dans l'air ambiant. Ses orbites vides vomissaient de fins linceuls d'ombres ainsi que ses narines biscornues et ses dents serrées et déchaussées. Son casque, gravés de rapaces tordus, masquait en partie son visage ravagé et purulent, mais ses yeux brûlaient d’une aura malveillante aux lueurs de corruption. Chaque mouvement de son corps dégageait une autorité sinistre, une puissance née de siècles de souffrance, de haine et d'oubli. Il s’arrêta, dominant de sa stature imposante et de son aura de mort. Sa voix, rauque et résonnante, fendit l’air frais du soir.

    " Qui ose se dresser... sur le chemin des éternels ? " demanda-t-il d’un ton qui ne laissait aucune place à la défiance. Ses mots roulaient comme des pierres et s'essoufflaient dans des râles rances.

    Advorix, avec une lenteur calculée, leva son épée maudite. La lame, noire comme la nuit la plus profonde, semblait absorber la lumière environnante, rayonnant d’une énergie maléfique, et il la pointa en direction des trois compères qui se tenaient alors à quelques mètres. Un silence oppressant s’abattit sur la clairière. Les murmures de la forêt se turent, comme si même les esprits des bois redoutaient ce qui allait se passer. Les cadavres animés qui l’entouraient avancèrent d’un pas, formant une muraille putride autour de leur maître. Une tension palpable s’installa, l’air se chargea d’électricité, d’odeurs de décomposition et d'effroi.

    "N'est-il pas coutume de dire qu'au... Royaume des aveugles, les borgnes sont souverains ? Vous devriez... respecter les maximes de vos ancêtres et rebrousser chemin... sans vous retourner. Dans le royaume des morts comme... au sein de celui des vivants... les déchus captifs de leurs frontières seront rois." Advorix, s’avança encore, réduisant la distance entre lui et ses opposants, chaque pas résonnait comme un glas funèbre et glaçant. Il dévisagea chacun d’eux, jaugeant leur courage, leur détermination, mais surtout leur peur. Il savait que la peur était une arme aussi tranchante que son épée. "Vous n'êtes pas avancé en ces terres... seulement pour assouvir soif d'orgueil ou fantasmes... carnassiers. Les morts vous encerclent. Vous.. Ne trouverez que désolation... Et putréfaction en ces lieux, jeunes agnelets." Il avait baissé sa lame, observant les trois intrus qui ne semblaient pas prendre conscience de l'endroit dans lequel ils étaient tombés, des terres pourries où ne règne que corruptions. "Je... n'ai que faire de vivants comme vous. Qui êtes-vous jeunes messires ? Quelle étrange idée.. vous a donc tous mené ici ?" Le visage d'Advorix se plissa d'un sourire horrible dévoilant toutes ses dents aiguisées et jaunies. Il écarta lentement les bras tout en scrutant les lieux, et d'un simple mouvement de ses mains, sa garde vérolée se figea sans un seul soubresauts comme de véritables pantins à l'obéissance sans faille. Puis il s'avança encore de nouveau. "N'ayez crainte... N'ayez crainte. Ce sont mes éternels, mes... serviteurs, les serviteurs du Créateur. Parlez. Qui donc.. est votre meneur ? Fouineurs rusés ? Pauvres... égarés ? Parlez. Le temps... n'est pas à votre avantage. Nous... en revanche... disposons d'un temps... éternel"


    Troupes :

    -Fantassins X10
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    Noble de La République
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    Verndrick Vindrœkir
    Verndrick Vindrœkir
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  • Mer 19 Juin - 19:02
    Une liche, comme dans les histoires de cauchemars, en putréfaction et en os, tout droit sortie des légendes destinées à effrayer les soldats autour d’un feu. Elle avait tout l’attirail : la cape en lambeaux millénaire, la lame antique, elle avait même la couronne pour compléter le tout. C’était un général à la tête d’une armée de cadavres décharnés. Son approche était calculée, une représentation rodée au fil des siècles pour inspirer l’effroi. La peur s’infiltrait dans les membres de Verndrick au même rythme que les volutes qui s’échappaient des restes de la charogne.

    Une peur qui parlait à une partie profonde de son être, la partie qui s’accrochait le plus à la vie. Il y avait quelque chose d’incongru à voir la non-vie en mouvement, à voir des corps qui auraient dû retourner à la poussière depuis des années arpenter le monde des mortels, blasphématoire diraient certains. Si les plus faibles des morts-vivants n’étaient habités que par la haine et le désir de destruction, certains conservaient une partie ou la totalité de leur personnalité, corrompue mais entière. L’aventurier avait déjà connu des spectres qui essayaient de s’intégrer. Ils étaient aussi dangereux que les fanatiques se jugeant les dignes héritiers du Sekai, la dernière forme d’évolution de la vie.

    Il laissa la crainte affûter ses sens, il était un guerrier et un aventurier, la peur était son quotidien, la mort un compagnon de route. Il fit appel à sa magie par de légères inspirations et expirations, cyclant son mana qui se manifestait en une mince couche bleutée sur sa peau, son armure et ses armes. Les ombres qui les cernaient semblaient vouloir aspirer toute la vitalité de la zone, toute la lumière. Son réflexe était de laisser exploser sa magie et d’éliminer la cause de l’effroi qui le gagnait toujours plus. Mais l’expérience prit le dessus et il se contint.

    La voix caverneuse d’outre-monde qui s’adressa à eux n’arrangeait rien. Les flammes autour de Volg s’intensifièrent. Ses muscles étaient bandés, prêts à le propulser dans la bonne direction au moindre signe d’attaque. Verndrick avait toujours apprécié le côté un peu suicidaire du petit, les mages de feu étaient toujours marqués par un peu de folie. Solveig de son côté avait reculé de plusieurs pas. L’aventurier dut faire pareil pour ne pas briser leur formation. Le calme soudain, mécanique et anormal des troupes décharnées de leur interlocuteur poussa l’elfe à laisser s’échapper de ses doigts tremblants la flèche qu’il brandissait.

    “Merde !”, se sermonna-t-il tout bas avant de ranger l’arc. Il trouva un peu de réconfort en serrant le pommeau de son épée.

    Le revenant cilla à peine, la boutade semblait plus l’amuser qu’autre chose. Verndrick, d’un regard, indiqua à ses compagnons qu’ils devaient toujours attendre ses ordres. Il avait cru aux premières paroles du chef des draugrs, qu’il avait affaire à un illuminé, un esprit perdu dans le rôle de croque-mitaine qu’il incarnait. Il était difficile de discuter avec ce genre d’individu.

    Mais le squelette était capable de traits d’esprit, il s’amusait visiblement. Qu’est-ce qui pouvait encore divertir une telle entité, un être qu’il supposait très ancien ? Aussi, il ne cherchait pas à les tuer, pas tout de suite en tout cas. Il préférait engager la conversation, l’ennui peut-être. Son armée ne semblait pas très portée sur la causette. Verndrick s’avança et inspira profondément avant de s’éclaircir la gorge. Il regretta aussitôt, il leur faudrait encore un peu de temps pour s’habituer à la puanteur.

    Bonsoir...

    Comment devait-il s’adresser au chef des morts-vivants ? Il n’avait pas son nom. Il s’attarda sur la couronne, s’attendait-il à ce qu’il fasse usage d’un titre ? Dans le doute, rester simple et factuel.

    Bonsoir, Général, mon nom est Verndrick Vindrœkir.

    Il fit apparaître sur son front le glyphe le désignant comme l’héritier de sa maison. Même ceux qui ignoraient tout de son ascendance comprenaient au geste que le détail était important pour lui.

    La noblesse de ma famille remonte à une époque où Shoumei n’avait pas encore été dévasté par les guerres et les titans. Hélas, la fédération n’est plus et nous nous sommes installés en République bien avant son déclin.

    Il fit disparaître le motif qui lui ornait le haut du visage.

    Je ne dis pas cela pour réclamer une quelconque forme de respect à cause de mon sang. Devant la mort, nous sommes tous égaux... ou presque,” il engloba l’armée en décomposition du regard.

    Je le dis pour expliquer notre présence en ces terres que mes ancêtres avaient jadis l’habitude de fouler. Nous sommes ici pour une mission qui, je vous assure, n’implique aucune purification ou élimination d’une cible de la région, vivante comme morte.

    Nous ne sommes pas non plus là pour réclamer des vestiges perdus, notre effectif ne se prête pas à une tâche de cette envergure. Notre voyage ici est prévu passager et je préférerais qu’il reste sans incidents ou affrontements inutiles.


    Il le pensait sincèrement, mais ne rangea pas sa lance. Ils étaient en sous-nombre et devaient rester sur leurs gardes.

    L’idéal dans la situation actuelle serait que nous nous ignorions cordialement le temps que nous finissions nos recherches,” il n’y croyait pas vraiment.

    Mes hommes et moi éviterons d’attaquer vos troupes s’ils font pareil. Nous ne nous en prendrons qu’aux cadavres qui ne sont pas sous votre contrôle et uniquement si c’est nécessaire.

    J’aurais bien accepté votre offre de rebrousser chemin sans demander mon reste, mais ce serait reporter le problème. Cette quête m’est très personnelle et je me verrais dans l’obligation de revenir avec plus de personnel. Ce qui troublerait davantage la...


    Il fit le tour de la zone du regard.

    La relative tranquillité des lieux,” moitié excuse, moitié menace, il espérait exprimer sa détermination et non donner une raison à la liche de se débarrasser d’eux pendant qu’il avait encore l’avantage du nombre.

    À part l’artefact que nous recherchons, nous ne comptons rien piller, vous n’avez pas de soucis à vous faire sur ce point. Avec de la chance ou de la malchance, nous ne trouverons rien et d’ici un ou deux jours, vous ne nous aurez plus dans vos pattes. Pensez-vous que...” il reprit son expression, “vos éternels et vous pouvez supporter des voisins mortels quelques jours sans qu’on en vienne aux armes ?
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    Advorix Eqqegni
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  • Jeu 20 Juin - 1:09
    Le déchu écoutait attentivement sans bouger d'un iota comme figé dans le temps le jeune homme espiègle au ton ferme. Contrairement à ses compagnons vraisemblablement pris au dépourvu il était calme et arborait une mine fière. Sûr de lui, il s'avança et dévoila un étrange glyphe, maigre vestige d'un clan aux prises avec les tentacules de l'oubli. Advorix était intrigué par cet étrange symbole qui ne lui évoquait rien mais aussi par la détermination de ce Verndrick qui s'était aventuré bien loin de son foyer avec ses compagnons. C'est grimaçant que le mort-vivant appréciait le panache du jeune républicain qu'il trouvait trop virulent à son goût, au même titre que son étrange acolyte aux arceaux flamboyant et l'elfe tremblant à la gâchette sensible. Le cadavre prestigieux s'avança encore d'un grand pas, culminant de par sa grande taille et sa couronne antique qui rajoutait encore à son envergure. Le vent chahutait sa longue et fine barbe comme faite de toiles poussiéreuses de fond de nécropole. Les fumerolles qui transpiraient de sa peau poisseuse s'évaporèrent et ses orbites s'illuminèrent de lueurs glaciales, comme deux feux-follets blafards. Au tempo de ses lèvres fendues et croûtées étaient expulsés de gros soufflets de buée tant la soirée se faisait fraîche malgré le brasier du charnier.

    ''Bien...Vern-drick.. Vin-droe-kir.'' dit-il d'une voix lente, prenant soin de décortiquer chaque syllabes du patronyme de son interlocuteur comme si le disséquer en faciliterait la compréhension. ''J'ai vu... bien des clans disparaître. Des royaumes décrépir... Des mortels... des héros qu'on pensait immuables de par leurs chroniques... Balayés par le temps.'' Il laissa échapper de sa gorge déformée par l'emprunte de ses vertèbres un lent rire sardonique accompagné de l'entièreté de ses forces qui sortirent de leurs cachettes, arbalètes pointées au sol, ils ricanaient tous à l'unisson. L'accumulation lugubre des rictus d'outre-tombe retentissait comme un tocsin macabre aux échos effrayants se mêlant aux râles des corbeaux camouflés dans les cimes dégarnies. D'un geste preste de son bras qu'il tendit en l'air, les rires stoppèrent d'un seul coup et les soldats défigurés se raidirent de nouveaux.  

    ''C'est une entreprise... touchante.. que de vouloir renouer avec ceux étant les votre... jadis. Hélas, maître Verndrick, vous venez bien tardivement. Le sable... la fange... les crues et les quatre-vents ont dispersés les restes de vos ancêtres... Et si cela n'était point suffisant... les nombreux pilleurs... en ces terres... auront eut raison d'eux.'' Sa mine sévère s'assouplit mais ça n’enlevait rien à la laideur de son faciès millénaire qui se fendit d'un sourire hypocrite et calculateur. Il leva sa main gauche ouverte à côté de son visage et rapporta son avant-bras droit perpendiculairement à son torse. Il se tordit en avant en une révérence saccadée et désarticulée, puis se redressa aussitôt. ''Veuillez... pardonner mon manque de... diplomatie. On me nomme Advorix... Eqqegni. J'arpente le monde.. depuis qu'il est monde. Peu d'entités... sont aussi ancienne.'' Ancien, il l'était et durant ses cinq millénaires et plus d'existence forcée le déchu avait traîné ses chausses maudites dans une multitudes d'endroits du Sekai dont certains sont oubliés du commun des mortels, ou investis par des hôtes malveillants. Depuis l'éclatement de la fédération, Advorix avait fait choux-gras de ses restes et s'était acoquiné avec des forbans de la pire espèce qui tout comme lui, grignotaient les miettes abondantes de Shoumeï la craquelée.

    S'il était déjà plus commun pour le mort-vivant de faire la rencontre de mercenaires ou de voyageurs reikois de par la proximités des terres désolées avec l'empire, il était bien plus rare de faire la rencontre de citoyens républicains. Ostracisé, montré du doigt, traqué, chassé, il n'est pas aisé pour le disciple du Titan Funeste de passer les frontières républicaines tandis que le Reike flouta délibérément les siennes en tentant d'annexer peu à peu les régions instables de l'ex-fédération. Une opportunité rare pour Advorix qui se demandait au fond de lui s'il ne pouvait pas utiliser ce jeune inconscient à son avantage pour de futurs desseins. Toujours souriant faussement, il écarta ses grands bras armurés et pivota lentement de droite à gauche comme pour haranguer une foule qui n'existait pas, fixant du regard les trois aventuriers.

    ''Maître Verndrick... en ces territoires désolés... nous sommes loin d'être vos seul voisins. Les chiens blessés du Nouvel Ordre... les miliciens et les hordes de... paysans désœuvrés. Dame nature reprend ses droits... des créatures que l'on pensait oubliées... refont surface. Les rebuts et les troglodytes la nuit... prennent possession des lieux et... infestent.. les ruines.''

    Une fois son petit numéro mégalomaniaque terminé, il croisa les bras derrière son dos, laissant la hanse de sa lame maudite apparente et adopta une posture plus neutre. Advorix n'avait aucun intérêt à combattre ces trois individus, il était déjà bien assez fastidieux de recruter des goules assez réactives pour suivre de simples ordres et le déchu ne comptait pas les perdre pour si peu d'enjeu. Il arbora de nouveau son sourire carnassier montrant l'intégralité de ses longues dents acérées et cariées, penchant légèrement sa tête livide d'un côté comme pour quérir une réaction de son interlocuteur.

    ''J'ai foulé... bien des endroits... et bien des contrées. Oubliées de tous. Cryptes... effondrées, mausolée battus... cavités... incertaines. Des boyaux dont... la lumière elle-même.. n'a pas droit d'entrer. Que cherchez vous ? Maître Verndrick de la République ? Bien souvent... Les morts en savent bien plus que les vivants.''


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  • Ven 28 Juin - 16:29
    S’il devait reconnaître une constance à ce voyage, c’était qu’il était riche en rencontres intéressantes, et cette dernière était la plus intrigante. Le mort-vivant s’entêtait à se rapprocher d’eux malgré la nervosité que cela suscitait chez les aventuriers. Verndrick en conclut que c’était fait exprès pour justement provoquer cette réaction. C’était pareil avec l’hilarité collective qui prenait parfois les décharnés après certaines paroles de leur général. Peut-être avec du temps finirait-il par comprendre le sens de l’humour particulier des zombies, il s’habituait déjà à l’odeur. Au moins maintenant, il avait un nom.

    Advorix jouait de sa condition unique constamment : les postures, la voix, la lenteur de son phrasé, l’épée, même la nuit semblait être son complice. Le lancier commençait à soupçonner qu’il pouvait contrôler plus que ses cadavres. Le changement dans le comportement des ombres était-il de son fait ? Était-ce une impression ou faisait-il plus froid que d’habitude ? Verndrick appréciait toujours un bon numéro, il savait en jouer lui-même, et il devait avouer que la présente représentation était de qualité. Le revenant semblait vouloir aider, voilà qui était curieux. Il avait espéré une courte bataille suivie d’une retraite dans le pire des cas, au mieux un simple accord de non-agression avec chaque partie prenant des directions différentes.

    Il n’avait jamais imaginé une possibilité d’alliance. Pouvait-il se fier à cet ancien ? La réponse était naturellement non, mais il était prêt à prendre le risque de l’impliquer vu leur manque d’avancée sur la quête. La question était de savoir ce qu’une aide – si c’était bien sous-entendu de la question – allait lui coûter. Étant un habitué de la négociation, il savait que c’était une question qu’il ne fallait jamais exprimer à haute voix en premier.

    "Votre sollicitude me touche, Sieur Advorix, mais nous sommes habitués à éviter et gérer les forbans et créatures du coin. Quant à votre question..."

    "Vern, non," c’était Vig qui venait de parler.

    Verndrick se tourna vers ses compagnons. Il vit que Solveig secouait également la tête en signe de négation. Il leur sourit, réduisit la longueur de sa lance et l’accrocha à sa taille pour la garder facilement accessible.

    "Vous savez pourquoi nous sommes là. Cela fait des semaines que nous parcourons ces terres sans rien trouver, nous avançons littéralement à l’aveugle. Cela ne coûte rien de..."

    "Ça me coûte justement de collaborer avec des revenants. On ne peut pas leur faire confiance," reprit le mage de feu.

    "Nous n’avons nullement besoin de confiance ici. Et j’insiste, cela ne nous coûte rien d’explorer de nouvelles pistes. Notre mission n’a rien de secret. De toute façon, vous êtes là pour me couvrir."

    Cette dernière partie boosta leur détermination. Solveig raffermit la prise sur son épée, ses mains ne tremblaient plus. Verndrick se retourna vers le mort.

    "Désolé si mes compagnons ne rangent pas leurs armes. Votre... prestance les rend un peu nerveux."

    Il tira sa gourde et en but quelques gorgées pour se désaltérer. Cela devait être pratique d’être libéré de telles contraintes mortelles.

    "Nous recherchons un ancien artefact familial."

    Il sortit de sa sacoche un petit morceau de cuir de couleur blanche sur lequel était dessiné le pendentif qui le hantait.

    "Nous recherchons ceci. L’objet dont vous voyez le croquis ici a au moins trois mille ans. Il a appartenu au tout premier Vindrœkir. Il l’a abandonné pour des raisons inconnues sur les terres de la Fédération avant de venir s’installer en République.

    Depuis quelques mois, je ressens des appels de la magie qui y réside et je suis le seul dans ma famille que le phénomène touche. Malheureusement, je n’arrive pas à localiser l’objet avec précision. La seule chose dont je suis sûr, c’est qu’il est en Shoumei. La sensation est moins diffuse quand je pénètre les frontières de l’ancienne Fédération.

    J’ignore tout de la nature de l’artefact à part le fait qu’il soit probablement magique, comment pourrait-il me contacter sinon ? Je sais aussi que je suis le premier de ma lignée à ressentir son appel. Ma théorie la plus probante, c’est qu’il ait été scellé à l’époque de mon ancêtre et que la magie qui la dissimulait a fini par s’affaiblir avec les millénaires. Il est aussi possible que ce soient les effets des différents affrontements et perturbations magiques qu’a connus la région ou même l’Arbre-Monde.
    "

    Il ignorait tout de pourquoi le patriarche aurait caché l’objet pour ne plus jamais en faire mention dans aucun de ses écrits.

    "Il y a une certaine mélancolie ou nostalgie qui m’anime quand j’y pense. Même maintenant, je peux le sentir dans l’air, comme s’il était tout proche et éloigné en même temps. C’est une expérience assez perturbante, comme si on me chatouillait à un endroit que je ne pouvais atteindre."

    Il sortit un autre parchemin plus grand que celui abritant le motif du pendentif et le tendit à son interlocuteur à l’apparence spectrale.

    "Voici différents symboles liés de près ou de loin aux Vindrœkir. C’est le genre de traces que nous recherchons. Si l’objet a bien appartenu à la famille, des marques similaires devraient se trouver non loin de sa position."

    Ou pas, il a pu être retrouvé par un voyageur qui l’a gardé ou jeté quelque part dans la région. La piste qu’ils suivaient était si mince que leur entreprise relevait presque de la foi. Mais la sensation de manque et d’abandon était réelle et s’était faite de plus en plus insistante ces derniers jours. Au point qu’il s’était senti obligé de tenter n’importe quoi pour ne pas devenir fou.

    "Vous, qui semblez avoir parcouru ces terres depuis plus longtemps que je ne vis, mon histoire ou ces symboles vous évoquent-ils un souvenir ?"
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