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  • Lun 17 Juin - 10:07
    Yamai avait donc aussi des animaux sous ses ordres. Il nota l’information dans un coin de sa tête. Il se demandait si cela se limitait aux oiseaux. Quelle était la portée de son champ d’action ? Devrait-il commencer à se soucier d’être espionné par les rats d’une auberge sur Kaizokou ?

    La pensée le prit par surprise. À quel moment avait-il commencé à le voir comme une menace ? Pour la tovyr, cela allait de soi, mais l’aubergiste n’avait rien fait pour mériter qu’il le traite autrement qu’en allié, même si c’était temporaire. Il laissera le temps l’aiguiller sur la véracité de cette considération. Il manquait d’informations en l’état pour s’en assurer.

    À la remarque de la Sénéchale, il sortit les deux amulettes et remarqua qu’elles vibraient légèrement d’une lueur pourpre. L’aura autour des artefacts s’intensifia quand le village se manifesta. Les détails de l’apparition étaient saisissants, réels. Il se rapprocha.

    Il se baissa pour toucher une échelle abandonnée dans le village. Sa main traversa la matière et il ne put s’en saisir. Il répéta l’expérience avec d’autres objets sans succès. Il s’avança carrément dans le village, mais c’était comme si on lui en refusait l’accès. Il était toujours dans la clairière déserte, la bourgade semblant appartenir à un autre plan d’existence superposé au leur. Il recula et brandit les amulettes, essayant de voir si elles pouvaient l’aider.

    Le décor restait toujours intangible, mais les deux talismans réagirent telles des pendules et se dressèrent vers la même direction. Il les secoua pour tester la théorie qui se formait dans son esprit. Il observa le mouvement des deux objets se stabiliser avant qu’ils ne pointent à nouveau dans la direction initiale, comme l’aiguille d’une boussole indiquant toujours le nord. Ils réagissaient à quelque chose à l’intérieur du village. Il suivit leurs indications qui le menèrent derrière un des clochers. Tous les habitants semblaient s’être réunis ici pour assister à un événement.

    Ils étaient rassemblés autour d’un large échafaud pouvant accueillir une douzaine de personnes. Sur la construction se trouvaient un gibet et une table de torture. Il se rapprocha, traversant comme un fantôme les corps de plusieurs villageois. Il nota, à leurs regards, qu’ils le voyaient mais préféraient l’ignorer.

    La plateforme avait été érigée dans un grand cercle rituel aux dessins divinistes. Des symboles anciens et mystérieux, tracés avec une précision inquiétante, s’illuminaient d’une lueur rougeâtre, pulsant comme un cœur maléfique. Il entendit le bruit des pas des soldats qui le rejoignaient. Mais il ne les regarda pas, toute son attention était portée sur la procession de prisonniers que quatre lycans complètement transformés guidaient au pied de la plateforme.

    Leurs sourires carnassiers se firent plus larges quand ils remarquèrent qu’ils avaient de nouveaux témoins. Leurs pelages épais et sombres brillaient d’une lumière malsaine, leurs yeux perçants reflétaient une intelligence cruelle. Chacun de leurs mouvements était empreint de puissance brute et de grâce animale. Leurs crocs scintillaient sous la faible lueur des torches qui illuminaient la scène, et des grondements sourds résonnaient de temps en temps, accentuant la tension.

    Les villageois rassemblés en nombre formaient une foule dense et silencieuse. Ce n’était pas leur première fois. Étaient-ils des complices du rituel qui allait avoir lieu, ou étaient-ils d’autres victimes des loups, au même titre que les prisonniers, forcés et habitués à assister à la scène pour des raisons que Verndrick ne comprenait pas encore ?

    Un premier prisonnier fut guidé vers la potence. Il ne pouvait entendre les prières qu’il semblait murmurer. Depuis le début, aucun son émis à l’intérieur du village ne lui parvenait. Il reconnaissait le captif, c’était l’un des espions du SCAR disparu. Il avait visiblement été drogué pour le maintenir docile. Un second prisonnier qu’il ne reconnaissait pas fut attaché sur la table de torture.

    Il assista, impuissant, à la pendaison de l’agent républicain. Il avait essayé de monter sur la plateforme, mais ses pieds n’avaient aucune prise sur les marches y menant. Tout dans le village restait hors de portée. Il observa le visage dur, la vie quitter les yeux de son collègue. Il ne luttait plus, ses muscles se détendirent et son corps devint inerte.

    J’espère que vous n’avez pas prévu de faire beaucoup de prisonniers. Je ne sais pas encore comment, mais dès qu’on aura accès au village, je compte bien réduire au silence tous ces chacals.

    Sa voix était mesurée, sans une once de colère. Verndrick savait rester maître de ses émotions. La voie enseignait qu’une lame guidée par la passion condamnait aussi le porteur. Il n’énonçait pas une vengeance mais une sentence.

    Il faudra peut-être laisser deux ou trois en vie pour interrogation. De tous les sorts réservés à ceux qui s’en prennent aux citoyens de la République, la mort est la plus clémente.

    Mais ses paroles étaient sans substance s’ils n’élucidaient pas le mystère du village. Il remarqua que la mort de l’espion avait provoqué la disparition de certains bâtiments. C’était peut-être cela le but des mises à mort. La vie des prisonniers était alors utilisée pour alimenter la magie qui dissimulait le village. La théorie ne semblait pas idiote.

    Un des loups pulvérisa d’un violent coup la poitrine de celui qui était maintenu sur la table de torture. Il se servit de ses griffes pour lui écarter la cage thoracique. Verndrick se demandait comment la pauvre victime faisait pour ne pas mourir sur le champ. Il y avait quelque chose de surréaliste à assister à la scène sans le moindre son. Son esprit comblait les blancs. Il était facile de s’imaginer les cris de douleur de la victime. Il entendait presque le bruit humide des viscères qui étaient fouillés.

    Le lycan finit par brandir, triomphant, le cœur qu’il venait d’extirper. La victime rendit enfin son dernier souffle. Et avec lui disparurent aussi les deux clochers et une partie de la foule. La magie du lieu était bien alimentée par les sacrifices. Mais pourquoi pendre l’un et torturer l’autre ?

    Il vit le lupin gober en entier l’organe fraîchement récupéré. Il ferma les yeux, comme emporté par le plaisir. Quand il les rouvrit, il leva trois doigts griffus.

    J’ai l’impression qu’il veut dire qu’il leur reste trois sacrifices avant que tout ne disparaisse. Il doit bien y avoir un moyen de pénétrer le village. Comment enlèvent-ils leurs victimes sinon ?


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  • Jeu 20 Juin - 8:49
    Le festin des loups
    ft. Lyra Leezen, Verndrick Vindrœkir
    Hoy hoy.

    Alors que le village apparaissait lentement devant nos yeux à tous, il était assez évident que quelque chose clochait. J’observais, toujours assis, Verndrick, qui tentait de toucher les multiples bâtisses et constructions du village. En vain. Me levant pour prendre sa suite, j’observais méticuleusement tous les détails qui pourraient attirer mon œil expert. Chaque mystère a son explication, mes longues années de service me l’avaient bien appris.

    Je distinguais de loin les habitants informes proches de Verndrick. Tout ce qui était considéré comme propriété de ce village était donc affecté par cette magie de dissimulation. Restait à savoir comment des êtres vivants répondaient à ces exigences. Un échafaud dominait ce qui semblait être la place centrale, sur laquelle se déroulait deux exécutions, orchestrés et habillements dirigés par quelques lycanthropes. Comme prévu. Notre aventurier de passage semblait particulièrement perturbé par la première mise à mort. Bien que tout décès se devait d’être considéré, mon rôle ici n’était pas de me morfondre, mais bien de trouver la solution à cette énigme pour que mes chers collègues puissent débroussailler cette clairière dans la foulée.

    « Boris, des pelles ! »

    J’observais de loin mon escouade d’ahuris préférée se diriger vers leurs chevaux. Prenant toujours soin d’emporter le nécessaire, nous étions capables de répondre à pas mal de situation, banales ou pas. Certains transportaient des outils basiques, d’autres quelques babioles magiques, ou bien encore quelques mélanges alchimiques. Pour le moment, je voulais valider, ou écarter, une des théories qui florissait dans mon crane.

    « Creusez à la base de ce clocher. »

    Promptes à la réponse, trois bonhommes se mirent au boulot. Alors que les amas de terres commençaient à s’accumuler à côté d’eux, j’observais avec attention la structure fantomatique. Je voulais voir sa réaction si l’environnement qui lui servait de base se retrouvait altéré. Et il s’avérait qu’elle ne bronchait pas. Elle ne prenait donc pas place sur notre plan, confirmant mon hypothèse. Le sortilège la maintenait en place, ce qui impliquait une génération de magie permanente, et pas seulement durant les nuits de pleine lune.

    Et je doute que les lycanthropes soient capables de ça.

    Il y avait forcément des mages qui nourrissaient la magie de ce lieu avec les sacrifices opérés par nos amis velus. Et si nous ne voyions rien en surface… j’étais le mieux placé pour savoir où ils pouvaient se planquer.

    Les nombreux soldats ainsi que Verndrick se concentraient sur l’échafaud, déambulant chacun à leur façon dans le village, à la recherche d’indices. Le temps nous était compté, comme l’avait remarqué notre aventurier, et je n’avais pas trop envie d’attendre la prochaine lune. Me rapprochant du porteur d’amulettes, je lui chipais dans les mains en le remerciant d’un clin d’œil. Balançant chacun d’eux à deux points du cercle diviniste, j’observais patiemment leurs réactions.

    Vibrants à intervalles réguliers, les deux bijoux s’orientèrent tout deux vers un point bien précis dans le cercle. Faisant signe à mon fidèle Boris, il se plaça près d’un médaillon pendant que je prenais position à côté de l’autre. Après un regard qui lui alluma ses neurones, chacun de nous marchèrent lentement à grands pas, main dans le dos, dans la direction qu’indiquait chacun de nos médaillons. Jusqu’à nous retrouver face à face. A quelques mètres de l’échafaud, plus proche du centre du village. Je marquais le point d’une croix à l’aide d’un couteau, et reprit place près de la Tovyr, qui avait emboité le pas de ses hommes, arme en main.

    « Je pense savoir où se trouve la source de ce sortilège. J’ai entendu grand bien de votre maîtrise de la foudre, et la roche ici est assez friable, grâce au climat. Auriez-vous l’amabilité de bien vouloir nous creuser un petit terrier à ce point précis ? » demandais-je, un sourire jusqu’aux oreilles.

    « Cependant, je n’ai aucune idée de ce qu’il se passera concernant les humains présents dans le village. J’ai une hypothèse d’où pourrait se trouver l’entrée réelle de leur repaire, si vous préférez faire ça proprement, mais le temps nous semble compté. La décision est vôtre. »

    De quelques signes de mains, j'indiquais à mes hommes, au cas où, de se diriger vers le lac voisin.


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    La Sénéchale
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  • Sam 22 Juin - 11:59

    Partie 6


    [Challenge] Le festin des loups - Page 2 B47e6a14856e99f363d1d35832e4acdf

    Verndrick allait mourir. Il devait mourir.

    Lyra l'avait envoyé en éclaireur très précisément pour qu'il soit éventuellement le seul à périr si jamais pénétrer ce village se révélait létal. Il était bien connu que le niveau de réussite d'une mission ne se mesurait qu'aux pertes subies. La Sénéchale était passée maitresse dans l'art de limiter les pertes humaines dans son camp. Lors d'affrontements, elle établissait toujours une stratégie permettant un maximum de dégâts avec un minimum de reikois à incinérer après. Non pas parce que la vie d'autrui était importante à ses yeux, mais parce qu'elle savait l'Humain comme une ressource limitée qu'il ne fallait pas gaspiller. En revanche, lorsqu'elle en avait sous la main, elle envoyait toujours les intermédiaires civils au casse-pipe. Elle avait toujours fait ainsi avec Erwin, son cousin, qu'elle mettait en première ligne très précisément car il n'était pas soldat, et avait fait de même avec Altarus, ce pirate d'eau douce qu'elle avait envoyée dans la gueule du loup à sa place. Verndrick n'échappait pas au paradigme. De surcroit, son accent républicain faisait de lui l'actif sacrifiable. Mais en voyant qu'il pouvait se déplacer dans le village fantôme sans danger, elle investit à son tour la bourgade, suivie de près par l'Eau et une partie de ses hommes, laissant à l'extérieur des troupes pour garder le campement.

    C'est à cet instant que Verndrick Vindrœkir prononça les paroles qui le placèrent au point de non retour, se jurant de venger les pertes républicaines emportées par le village lycan. Vraisemblablement il avait reconnu ceux qui se faisaient sacrifier sur l'autel, prouvant pour de bon qu'il était un agent de le Nation Bleue. Et à vrai dire, peu importe pour qui il travaillait, qu'il soit un simple voyageur, un agent du SCAR, une soldat, un marchand ou que sais-je encore, il était devenu de la chair à canon aux yeux de la Sénéchale, même s'il avait un droit de résider au Reike, il était sacrifiable.

    Et alors que le maitre espion et ses acolytes cherchaient un moyen de passer outre l'intangibilité de l'apparition, Lyra resta les bras croisés à contempler le spectacle auquel se livraient les lycanthropes. Elle s'abîmait dans diverses conjonctures pendant que ses troupes se déployaient dans le village. La corruption de l'arbre monde sur le Sekaï étant devenue irréfutable, les armées impériales avaient été préparées à ce genre d'anomalies. L'Esprit avait avertis le gouvernement des pouvoirs de l'arbre monde. Quelques mois auparavant, Lyra avait eut affaire au naufrage d'un navire fantôme sur les côtes du lac Rebirth, un galion républicain disparu dans l'océan qui ne pouvait décemment pas voguer sur les eaux lacustres avait bel et bien refait surface sur Rebirth. En outre, la Sénéchale n'en était pas à sa première confrontation avec la corruption des Titans. Manifestement, ce village sacrificiel en était le produit, il n'y avait pas d'autre explication probante pour l'instant.

    Vraden dépassant la Sénéchale de près de vingt centimètres, elle ne put ignorer sa présence à ses côtés malgré la discrétion de l'espion. Il annonça avoir trouvé un point souterrain qui semblait attirer les périaptes. Il fallait creuser, mais rapidement, s'ils voulaient arriver à temps pour interrompre le rituel.

    - Sauver des vies a toujours été le cadet de mes priorités, Yamai. Elle renifla. Concentrons-nous uniquement sur l'éradication du problème. Trancha-t-elle.


    Lui faisant signe de s'écarter, elle s'avança vers le point désigné. Comme elle portait son bâton bloquant toute magie près d'elle, lorsqu'elle traversait un mur fantôme  par exemple, ce dernier disparaissait avant de reparaitre après son passage. Les apparitions étant purement magiques, elles se dissipaient temporairement aux abords du joyau d'adamantine serti dans le mithril de l'arme. La Tovyr s'immobilisa alors et dans un grondement, le ciel vibra bruyamment. Un éclair fendit alors la nuit, éclairant les environs l'espace d'une seconde. Ce n'était absolument pas un éclair naturel, car là où il frappa - précisément là où ils voulaient - la terre se souleva, se désagrégea et vola en tout sens. La roche se brisa dans un craquement sinistre et le vacarme d'un éboulement signifia à tous qu'une salle souterraine avait été mise à jour.

    Aussitôt, une dizaine de soldats enveloppés de capes améthystes s'engouffrèrent d'un seul homme dans la crevasse. Une clameur indiqua à la Tovyr, Vern et Yamai qu'ils pouvaient descendre à leur tour.

    - Au travail. Siffla-t-elle, telle une vipère prête à fondre sur sa proie.


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    Thème musical de la Sénéchale
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  • Jeu 27 Juin - 21:30
    Verndrick suivit avec grand intérêt les expérimentations du tavernier et de ses hommes. Les lycans poussaient leur troisième victime vers la potence, mais ils avaient déjà perdu son attention. Il ne servait plus à rien d’assister aux exécutions, il était plus important de chercher des solutions.

    Au bout d’un certain temps, Yamai fit appel à la tovyr en lui indiquant un point précis du cercle rituel. Il fut alors témoin d’une prouesse de magie exceptionnelle. Ce n’était que par pur instinct qu’il se couvrit les yeux avant qu’un éclair ne foudroie le sol. Le flash ne dura que l’instant d’un battement de paupière. Le sol laissait maintenant place à un trou béant tel la gueule d’un monstre antique. Les soldats reikois n’hésitèrent pas une seconde à s’y engouffrer, armés de torches.

    Verndrick rejoignit le tavernier et la sénéchale près de l’ouverture et leur donna à chacun une tape amicale sur le dos.

    "Bon boulot..." commença-t-il avant de se rendre compte de l’énormité de son geste.

    Il recula pour mettre de la distance entre lui et Lyra.

    "Mes excuses, Sénéchale. Cela fait déjà des semaines que nous faisons chou blanc. Les évolutions de ce soir m’ont rendu un peu trop enthousiaste. Je voulais plutôt dire merci pour l’assistance." Il se tourna vers Yamai. "Merci, mais il reste du boulot. Il faut encore explorer les souterrains et interrompre la magie. Et je doute qu’ils restent gentiment là à nous regarder faire."

    L’un des loups les pointait justement du doigt en donnant des ordres inaudibles. Son comparse se dirigea en grandes foulées vers le second clocher, une demi-douzaine de villageois le rejoignirent avant qu’il ne pénètre dans la bâtisse.

    "Ils doivent avoir un autre accès de leur côté, nous devons nous dépêcher. Si on a la chance de trouver la source du sort et de la détruire, on risque de se retrouver très vite encerclés ici. Sénéchale, je propose que vous instruisiez vos hommes à la surface de se tenir prêts à défendre cette position."

    Ce n’était qu’une suggestion, il n’attendit pas la réponse avant de rejoindre les soldats plus bas. La vérité, c’était qu’il avait hâte d’oublier sa boutade de tout à l’heure et de passer à autre chose.

    Le premier niveau du sous-sol était un vaste hall soutenu par des colonnes massives et ornées de sculptures représentant d’anciens rituels et sacrifices. Le sol était pavé de dalles usées, et l’air portait une odeur âcre de sang séché et de fumée. Les murs étaient tapissés de mousses et de champignons luminescents, projetant une lumière spectrale sur les visages des soldats qui l’avaient devancé.

    Les salles souterraines formaient un dédale complexe de tunnels et de chambres. Certaines pièces étaient des entrepôts remplis d'offrandes – des bijoux et breloques en matériaux divers, des tonneaux contenant un liquide qu’ils ne prirent pas le temps d’identifier, des armes anciennes et des ossements de différentes races. D’autres salles servaient de chambres de torture, avec des chaînes rouillées et des instruments tranchants étalés sur des tables de pierre. Des glyphes ensanglantés étaient dessinés sur les murs, émettant une faible lueur rougeâtre.

    L’heure n’était pas au pillage, leur temps était compté. Malgré l’aspect labyrinthique des galeries, les soldats évoluaient avec assurance. Verndrick rejoignit la tête de l’unité et identifia celui qui les guidait, Bjog Allenker, tout s’expliquait. S’il en croyait ses informations, le vieil homme était doué quand il s’agissait de repérage et de pistage. Il comprit sa méthode en l’observant chaque fois qu’il marquait une courte pause pour décider de la direction à suivre. Les cavernes étaient très peu entretenues et des traces du passage du temps étaient visibles partout. En faisant très attention, on pouvait noter les zones témoins d’activités mortelles : des restes de torches consumées, des traces de pas dans la poussière ou les endroits que l’eau infiltrée avait transformés en boue, des épluchures maintenant asséchées de fruits jetées négligemment, des bouts d’os qui avaient visiblement appartenu à de la volaille cuite, des marques tracées à la hâte sur certains murs pour servir de repères, des lambeaux de tissus, certains passages avaient même été élargis et renforcés par du bois.

    Très vite, ils atteignirent une salle circulaire, plus grande et plus impressionnante que les autres. En son centre, un cercle magique complexe, tracé avec une précision maniaque, brillait d’une lumière rouge maladive. À l'intérieur du cercle se trouvait un artefact mystérieux : un orbe de la taille d’une tête d’adulte, pulsant doucement d’une énergie bleue froide. Autour du cercle, des crânes et des bougies noires renforçaient l’atmosphère lugubre et sacrée du lieu.

    Pensant avoir trouvé la source de la magie, les soldats inspectèrent minutieusement l’artefact et le cercle. L’attention de Verndrick était plutôt tournée plus haut, il aperçut quelque chose d’anormal au plafond voûté de la salle. En s'approchant, il distingua une racine sombre et tordue qui perçait la pierre. La racine semblait corrompue, exsudant une sève noire et visqueuse, et émettait une pulsation synchrone avec l’orbe.

    Reconnaissant l'origine sinistre de cette racine, il comprit qu'il s'agissait d'une partie corrompue de l'Arbre-Monde, détournée pour alimenter la magie de dissimulation du village. Il fit signe aux soldats qui arrivèrent à la même conclusion que lui : détruire cette racine couperait la source de pouvoir maléfique. Avec détermination, Bjog dégaina sa hache et s’attaqua à la racine, bientôt suivi dans ses efforts par le reste de l’unité. À chaque coup, la racine réagissait en se contorsionnant violemment, libérant des jets de sève noire et des cris surnaturels.

    Verndrick laissa la besogne entre leurs mains compétentes et se dirigea plutôt vers la grande porte au fond de la pièce. Y collant son oreille, il détecta des bruits de pas se rapprochant à grande vitesse. C’était sûrement l’accès que les villageois utilisaient de leur côté pour entrer dans cette salle et il n’y avait aucune façon de la bloquer de l’intérieur. Il cria en direction des reikois :

    "À moi, on doit défendre cette entrée."

    Ils n'étaient pas tous occupés sur la racine ; s’ils s’y mettaient à plus de trois ou quatre, ils n’allaient faire que se gêner, le reste pouvait l’aider à défendre l’entrée. Mais ils semblaient hésiter à le suivre.

    "Ce ne sont pas des ordres, espèces de..." Il était toujours en sous-nombre alors il retint sa langue. "C’est juste du bon sens. Personne n’a envie de voir le travail en cours ici être interrompu."

    Il n’allait pas gaspiller sa salive en paroles vaines. Il n’en avait d’ailleurs plus le temps : la porte s’ouvrit à la volée, laissant voir deux lycans entourés de sept villageois à l’apparence humanoïde armés d'épées et de hachettes. Brandissant son bouclier et sa lance, il s’embrasa de bleu et chargea. L’entrée servait de goulot d’étranglement ; il pouvait l’utiliser pour gérer le nombre d’adversaires qu’il affrontait simultanément. Il n’allait pas les laisser se déployer dans la salle et l’encercler.
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  • Jeu 4 Juil - 9:26
    Le festin des loups
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    Quel joli feu d’artifice.

    Il fallait être honnête. La Tovyr était redoutablement efficace. Complètement antipathique et désagréable, mais efficace. Des traits représentant bien trop souvent la réussite par chez nous. Les bras croisés et la posture droite, j’observais avec attention la fumée et les gravats quitter peu à peu mon champ de vision, dévoilant, comme prévu, un passage vers une zone souterraine. Je fus sorti de mes pensées par une tape amicale dans le dos de la part de notre compagnon aventurier, et découvrait avec un amusement non dissimulé son visage qui se décomposait. Il semblerait que la Tovyr ne soit pas aussi réceptive que moi. D’un saut, Verndrick nous faussa compagnie et s’engouffra dans le passage nouvellement crée.

    « Attendez encore un peu avant de céder à vos pulsions. » lançais-je d’un sourire moqueur. Après une tape amicale sur l’épaule de ma collègue, je prenais la direction de mes gars, plantés un peu plus loin.

    « Je vais aller jeter un œil en bas, Boris, tu prends la suite en surface. Pas de folie. Préparez juste le terrain. »

    D’un léger signe de tête marquant leur accord, la troupe farfelue se déploya dans le village, vaquant à leur travail. Bien que probablement étranges d’un point de vue extérieur, je ne connaissais que trop bien leur valeur et savait qu’ils ne me décevraient pas. Et si tel était le cas, un petit tête à tête à la taverne leur remettrait les pendules à l’heure.

    De retour aux côtés de la Tovyr, je scrutais le fond du trou nouvellement apparu. Ma vision s’adaptait parfaitement à l’obscurité, aussi n’avais-je pas de problème à discerner nombre de détails qui échapperaient à des yeux non aguerris. Je verrais bien une fois en bas ce qui a pu échapper à ceux qui se sont un peu trop précipités.

    Le bruit de mes talons choquant le sol de la caverne résonna quelques peu. Le gros de la troupe qui s’était engouffré dans la grotte se trouvait déjà bien plus loin, la lumière de leurs torches trahissant leur position. Le chemin qu’ils avaient emprunté semblait être le plus évident, de part sa largeur et la quantité de babioles qui décoraient le tunnel. Aussi décidais-je d’errer quelques moments dans les alcôves qui leur avaient de toutes évidences échappées.

    Au milieu de tout ce dont on pourrait s’attendre dans un repaire de cultistes ; outils de tortures, armes et équipements, instruments de rituels, ossements de créatures en tout genre, je découvrais quelques documents écrits. Quelques-uns dans une langue qui m’était compréhensible, d’autres non. La situation ne me permettait pas de m’y attarder, mais il est probable que je pourrai y trouver quelques informations supplémentaires quant au pourquoi de ce lieu. Qui sait, peut-être qu’il ne s’agit ici que d’un faible clapotis par rapport à l’immense vague qui s’annonce dans notre monde.

    Après quelques minutes de fouille, je décidais d’emboiter le pas à toute la troupe, qui semblait s’être arrêtée plus loin, et à l’oreille, plus agitée. Sans doute une trouvaille qui valait le détour. Mes pas se faisaient lents et discrets, comme à mon habitude. Le cerveau, c’est moi. Les muscles, ce sont eux. Même si je ne doutais pas de pouvoir leur apprendre quelques techniques de ma conception. Une grande salle circulaire finit par m’accueillir, plus imposante et plus ordonnée que la première partie de cette cavité sous-terraine. Les soldats et Verndrick étaient déjà déployés un peu partout, observant un mystérieux objet luisant faiblement au centre de la pièce. Un orbe bleuté, tirant visiblement son pouvoir de ce qui sortait du mur.

    « Et ben, on est pas venu pour rien. »

    Quelques bonhommes de la Tovyr, menés par Bjog, s’affairait à abattre ce qui semblait être une racine d’arbre. Plus imposante, plus sombre, plus sinistre, que ce qu’on pourrait observer dans la nature. Les changements et évènements récents s’étant produits dans le Sekai s’étaient répercutés sur la santé de l’Arbre-Monde, ses innombrables racines poussant dans le sol du continent tout entier subissaient de plein fouet l’influence néfaste de la nature propre des individus présents à la surface.

    Chaque coup porté à la racine faisait vibrer l’orbe, comme s’il se nourrissait de l’énergie sombre émise par l’appendice, qui se contorsionnait et suintait en réponse. Cependant, quelque chose n’allait pas. De toutes évidences, la solution à cette énigme paraissait bien trop simple. C’est comme si le moyen de se débarrasser de la magie régnant à la surface nous était présenté sur un plateau. Et alors que notre premier comité d’accueil pointa le bout de son nez, l’orbe pulsait de plus en plus rapidement, et de plus en plus fort. Le déferlement d’énergie provenant de la racine semblait saturer l’artefact. Verndrick ayant déjà pris part au combat, je retournais en vitesse en direction du trou qui nous mena dans ces cavernes. D’une voix forte et claire, je m’adressais à qui pourrait bien m’entendre à la surface, en espérant secrètement obtenir une réponse de la Tovyr.

    « Hoy ! Du neuf à la surface ? Il se pourrait que vos hommes aient fait un peu trop de zèle ! »

    Pensant pouvoir sagement attendre de retrouver ma chaise à bascules pour en profiter, je commençais à feuilleter rapidement et méthodiquement, les nombreux documents trouvés dans ce dédale.


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  • Lun 22 Juil - 22:39

    Partie 7


    [Challenge] Le festin des loups - Page 2 6be4fd10

    Lyra n'aimait pas beaucoup de choses en ce monde. A vrai dire il était plus rapide de faire la liste de ce qu'elle appréciait que ce qu'elle abhorrait. Elle admirait Ayshara, aimait Tensaï, appréciait la loyauté et la bravoure, respectait Cyradil, Deydreus, Alasker, Corvus et Zéphyr, aimait le gout du sang, l'odeur des braises, la sensation de victoire mais elle adulait aussi la violence, la guerre et commençait à prendre gout à la politique. Tandis que d'un autre côté, elle détestait par dessus tout les Titans, les shoumeiens, les républicains, les trouble-fêtes et les cultistes, elle ne supportait pas la faiblesse, l'avarice ou encore l'hypocrisie. De surcroit, Lyra ne supportait pas la moindre perte de temps et n'aimait pas non plus la crème de marron, accessoirement.

    Mais une chose qu'elle ne pouvait souffrir, c'était bien le contact physique et tout particulièrement les personnes tactiles, et encore moins les effusions d'amicalité grivoises. Par conséquent, et par rapport à quelques autres traits suscités, Lyra n'aimait pas Verndrick.

    Or, elle ne s'était pas privée de le faire comprendre depuis leur rencontre, et appuya d'avantage ce truisme d'un regard aussi noir que la nuit lorsque le voyageur lui tapa l'épaule. Et si elle adressa le même regard à Vraden lorsqu'il se permit à son tour ce geste, ce ne fut certe pas avec la même menace sous-jacente. Enfin, les deux hommes disparurent à leur tour dans les méandres de la terre pendant que le rituel avançait, bien que vraisemblablement perturbé par leur intrusion. L'agitation était palpable et les soldats de la Horde d'Alba se déployèrent en unités rapprochées, parés au combat.

    Quant à Lyra, elle restait isolée, près du trou béant, dévisageant sanguinairement le grand loup-garou en haut de l'autel, la bête lui renvoyant un regard similaire, tout en restant au demeurant, intangible. Plus pour longtemps semblait-il, car une masure en périphérie du village redevint réelle, la pierre et le bois apparaissant dans leur réalité. Sans aucun doute que l'unité d'élite envoyée en contrebas commençait à lever le sortilège d'une manière ou d'une autre. Une seconde closerie quitta le monde fantomatique, à l'instar d'une vieille femme près de l'autel des sacrifices.

    Aussitôt se rendit-elle compte que la magie ne faisait plus effet, qu'elle tenta de fuir tant bien que mal, rapidement écrasée par un soldat. En voulant la maitriser, il l'avait tué... Tant pis, de toute façon, il n'y aurait pas de prisonnier. La Tovyr appuya donc son regard sur le loup-garou fantomatique qui hurlait silencieusement.

    Soudain, ce fut au tour de deux hommes vêtus de souquenilles de perdre la protection du lieu. Ils dégainèrent leurs surins et blessèrent un soldat avant que l'un des deux ne fut transpercé de part en part d'une lance bien placée. Le second se rua vers Lyra, mais il n'eut pas le temps de l'atteindre, une flèche l'atteignit à la gorge. Et alors qu'il s'étranglait avec son propre sang, un mastiff se jeta sur la Sénéchale, par derrière. Sentant les griffes s'attaquer à sa cape, elle se retourna sur le dos et vit de près les crocs écumants du molosse. Elle plaça à temps son bâton devant son visage, la gueule du chien se refermant sur le mithril plutôt que sur sa gorge découverte. Mais si n'importe qui hurlerait dans une telle situation, son regard ne trahissait pas la moindre panique.

    - Tu me baves dessus. Siffla-t-elle.

    Et alors, dans un claquement strident, une décharge électrique émanant de la Sénéchale envoya la bête dans les airs, et à peine le chien eut-il touché le sol que le bâton de combat de la Tovyr vint lui éclater le crâne à tel point que ses globes oculaires giclèrent plus loin. Lyra renifla tout en s'essuyant le visage. Ce fut à cet instant qu'elle entendit l'alerte de Vraden, plus bas. Un peu tard, mais au moins elle savait de quoi il retournait maintenant. Faisant signe à ses hommes de se charger des prochains villageois à réapparaitre, elle sauta lestement dans la fausse pour atterrir juste devant Vraden.

    - Eh bien, montrez-moi la source de tous nos soucis.

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  • Mer 24 Juil - 19:13
    Tenir en respect des villageois sous-entraînés dans un espace confiné ne laissant entrer que deux d’entre eux à la fois n’était pas compliqué pour l’aventurier. Ses mouvements étaient fluides et précis, quatre de ses ennemis avaient reçu des blessures à la jambe, au bras ou à l’estomac et reculaient maintenant vers leurs alliés. Il ne cherchait pas à tuer les civils, il pensait que la majorité d’entre eux avaient été forcés de suivre les ordres des lycans, plus imposants et plus forts que la masse.

    Il se contentait donc de punir toute personne faisant un pas pour passer la porte grande ouverte. Ses attaques avaient pour but de détruire toute envie de combattre chez les villageois et au regard de l’hésitation dans les yeux de ceux qui n’avaient pas encore attaqué, son plan se déroulait à merveille pour le moment. L’un des loups, agacé par la tournure des événements, chargea en direction de Verndrick, écartant dans son geste l’un de ses sous-fifres qui alla s’écraser contre le mur. Ce dernier ne bougeait plus, il était soit mort soit complètement sonné.

    Verndrick accueillit la charge de son assaillant à l’aide de son bouclier. La puissance de l’attaque le fit reculer de plusieurs mètres ce qui laissa la place au second loup pour pénétrer la pièce souterraine. C’était ce qu’il espérait éviter depuis le début. D’un rapide regard derrière lui, il remarqua que les rékois ne venaient toujours pas l’aider mais s’étaient mis en position pour couvrir ceux qui s’activaient toujours sur la racine. Il ne pouvait s’offrir le luxe de détourner son attention. Gueule-de-loup-un s’acharnait sur ses défenses pendant que Gueule-de-loup-deux hésitait entre s’en prendre aux soldats en surnombre ou à l’aventurier isolé.

    Verndrick fit en sorte dans ses déplacements de se retrouver le dos contre l’un des murs latéraux de la caverne. Il n’avait plus aucune échappatoire mais au moins tous ses adversaires étaient en face de lui et ne pouvaient plus le surprendre. Pendant qu’il bloquait les coups de griffes de Gueule-de-loup-un avec son bouclier, il portait aussi des coups d’estoc de sa lance. Il n’avait nul besoin d’être précis ou d’y mettre de la force. Il avait juste besoin de laisser son arme déborder hors de sa garde de temps en temps pour que le loup vienne s’y empaler régulièrement. Il remarqua que ce dernier n’avait pas l’habitude d’affronter des adversaires expérimentés. Il avait sûrement l’habitude de compter sur sa carrure et sa rage pour réduire au silence ses victimes.

    Mais contre Verndrick, sa force se retournait contre lui. Il réfléchissait maintenant avant chaque assaut, s’assurant d’être prêt à esquiver la pointe de la lance vicieuse de l’aventurier. Il perdait aussi beaucoup de sang et l’épuisement gagnait ses muscles. Un bruit de hache mordant la racine, suivi de la vive lumière qui s’intensifia au sein de l’orbe, provoqua la distraction dont Verndrick avait besoin pour passer à l’offensive. D’une poussée de son arme, il creva l’œil de son adversaire avant de glisser entre ses jambes. Dans le même mouvement, il rangea son bouclier, réduisit la longueur de sa lance puis dégaina un couteau de combat. Profitant de sa position, il utilisa ses deux lames pour trancher les tendons de Gueule-de-loup-un. Gueule-de-loup-deux vint à la rescousse de son compagnon mais Verndrick s’éloignait déjà des deux lycans.

    L’idéal aurait été de les tuer et il n’avait aucun problème avec cela. Mais vu qu’il combattait seul, il se refusait tout risque. Les villageois avaient pris la fuite. Gueule-de-loup-deux traînait difficilement son compagnon blessé vers l’entrée. Verndrick déploya à nouveau son bouclier et sa lance qu’il pointa dans sa direction. Le loup était maintenant seul et il ne pouvait pas se battre en trimballant un poids. Il laissa tomber Gueule-de-loup-un qui couina légèrement et se prépara à attaquer. Un nouveau déferlement de magie de l’orbe le retint néanmoins. L’artefact semblait l’inquiéter. Il hésita encore quelques instants avant de prendre la fuite vers la porte après avoir hurlé.

    “Tu vas me le payer ! Vous allez tous le payer quand toute la meute vous tombera dessus !”

    Verndrick se demandait justement où était le reste des loups. Il avait supposé qu’ils viendraient à plusieurs défendre la source de la magie qui alimentait leur sort de dissimulation. Il avait cru que les deux qu’il avait affrontés étaient juste des éclaireurs et que d’autres allaient les rejoindre. Mais pourquoi Gueule-de-loup-deux avait-il fui s’il savait que des renforts viendraient ? Il y avait un détail qui lui échappait, et la terreur dans son regard quand il avait vu les pulsations dans l’orbe ne présageait rien de bon.

    Bjog et ses hommes n’étaient plus qu’à quelques coups d’en finir avec la racine. La lumière bleutée de l’artefact était devenue presque aveuglante. Il y avait un conseil qu’il avait reçu d’un de ses professeurs du Drakstrang qui lui revenait actuellement.

    Si ton adversaire cherche à obtenir quelque chose à tout prix, tu n’as pas besoin d’en connaître la valeur pour l’empêcher de l’avoir. De la même façon, un gain ou une victoire acquise beaucoup trop facilement cache un piège.

    Le professeur était un tantinet paranoïaque, mais il était un excellent stratège. La situation méritait réflexion. Au pire ils ne perdraient que du temps. Utilisant une main pour se protéger les yeux de l’éclat du globe, il s’approcha de Bjog. Et donna deux puissants coups au sol à l’aide du manche de sa lance en criant : “Stop !

    Le manque de soutien quelques minutes plus tôt l’avait un peu mis à cran et il avait mis plus de puissance qu’il ne le voulait dans ses coups. La pierre était craquelée aux endroits touchés par son arme et sa voix avait été un peu trop dure. Les soldats avaient arrêté leur besogne et pointaient maintenant machinalement leurs armes dans sa direction. Ils avaient réagi par réflexe sous l’effet de la surprise. Verndrick s’éclaircit la voix avant d’expliquer plus calmement.

    Nous pensons la même chose sur cette abomination,” commença-t-il en pointant la racine maudite. “D’une manière ou d’une autre elle doit être détruite. Mais je n’aime pas trop le fait que chaque coup qu’on lui porte semble renforcer la magie de l’artefact.

    Il indiqua le globe duquel échappait toujours une lueur aveuglante, mais au moins elle ne pulsait plus. Il ne rêvait pas, l’intensité de la lumière avait légèrement baissé !

    Un instant !

    Il s’approcha de la racine et remarqua qu’elle regagnait en vitalité. Le processus était lent, presque imperceptible, mais bien réel.

    Cette merde se régénère en plus. Bon écoutez-moi. On ne peut pas la laisser regagner en volume, mais on ne peut pas non plus la détruire complètement tant qu’on ne sait pas si ça provoquerait une explosion de l’orbe ou je ne sais quel autre effet néfaste. La magie se comporte bizarrement sous l’influence de la corruption de l’Arbre-Monde.

    Ils avaient besoin d’informations.

    Je propose qu’une ou deux personnes surveillent la racine, la taillant quand il le faut sans la détruire, pendant que le reste fouille les environs à la recherche d’indices. Pourquoi ne pas monter un petit groupe pour retourner à la surface en explorant le chemin par lequel les loups sont venus ?

    Yamai et ses hommes avaient le flair pour ce genre de chose. C’était lui qui avait trouvé l’accès caché menant à ces cavernes. Avec du temps ils trouveraient peut-être des pistes pour mieux comprendre le rituel et décider de la bonne marche à suivre pour y mettre fin sans trop de dégâts. Et il y avait toujours un lycan blessé à interroger.


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  • Ven 26 Juil - 15:27
    Le festin des loups
    ft. Lyra Leezen, Verndrick Vindrœkir

    Alors que je feuilletais tranquillement assis par terre, les documents trouvés plus tôt, le claquement des bottes de la Tovyr atterrissant devant moi me sortirent de mon isolement. Les sons lointains de batailles et de bucheronnage parvenaient à nouveau à mes oreilles, me ramenant rapidement à la réalité de la situation. L’accueillant avec un sourire bienveillant qu’elle ne me rendit pas, j’invitais la Tovyr à me suivre vers la chambre principale, là où ses troupes s’acharnaient sur une racine de l’Arbre-Monde, tandis que Verndrick tenait en respect la population du village se trouvant plusieurs mètres au-dessus de nos têtes.

    « Vous gagneriez sans doute à recruter quelques cerveaux en lieu et place de muscles, Tovyr. Le zèle de vos soldats a bien failli nous coûter cher. »

    Un énième regard noir me fut servi comme unique réponse. Je commençais à avoir l’habitude, et pour être parfaitement honnête, cela me procurait un sentiment d’amusement. Je faisais parti du cercle très restreint d’individus capables de la piquer sans grandes conséquences, nous le savions tout deux.

    Constatant d’un œil l’avancement de notre opération conjointe, je remarquais avec un sourire non dissimulé, Verndrick tenter de raisonner les troupes Reikoises. Ils ne ploieraient qu’au son de la voix de la Sénéchale. La naïveté de notre partenaire républicain me surprenait toujours. Il s’en dégageait un sentiment de sympathie certain, mais à notre époque, il était bien dangereux d’être trop idéaliste.

    L’artefact, trônant fièrement au centre de la pièce, luisait de plus belle. La déduction sortant de la bouche de Verndrick semblait être la bonne : le pouvoir de l’Arbre-Monde et de l’orbe étaient étroitement liés, l’un ne pouvant se passer l’autre. L’endommagement de la racine gorgeait l’artefact de magie, et celui-ci lui rendait pour permettre sa régénération. Un équilibre très fin, presque imperceptible, permettait aux deux de cohabiter. A la vue des quelques éclaboussures présentes sur la tenue de la Tovyr, j’en déduisais rapidement que les choses s’étaient gâtées à la surface. Sans laisser paraître quelques émotions que ce soit, j’espérais intérieurement que mes gars là haut s’en sortaient bien.

    Quittant la compagnie de Lyra, je m’approchais, seul, de l’orbe. Cette énigme reposait sur plusieurs facteurs. Premièrement, la racine de l’Arbre-Monde, qui gigotait dans tous les sens après s’être fait malmenée. Elle m’évoquait quelques fruits de mers que l’on pouvait trouver sur la côte. Amusant. De toutes évidences, la magie qui s’en déversait servait de sources à tous nos problèmes du jour. Deuxièmement, l’orbe. Le catalyseur de toutes cette énergie. Il ne semblait pas pouvoir gérer correctement le déferlement magique provenant de la racine. Cela expliquerait pourquoi le village avait besoin d’être caché, il leur fallait du temps, pour arriver à leur dessein, quel qu’il soit. Troisièmement, les sacrifices effectués à la surface. Qu’apportaient-ils de plus à ce rituel ? En faisaient-ils seulement partis ? Ou servaient-ils un tout autre dessein ? Que de questions…

    Heureusement pour nous, j’étais là.

    « Verndrick, me permets-tu de toucher quelques mots à ta victime ? » lui demandais-je, sans vraiment attendre son autorisation.

    Un léger hochement de tête interrogateur me donna le signal. Guidant la besace qui pendouillait dans mon dos vers l’avant de mon buste, j’approchais d’un pas lent, les pieds raclant le sol, du lycan blessé.

    « Humain, j’ai hâte de me régaler de ta chair lorsque toute la meute sera… »

    Sa phrase fut arrêtée net par l’aiguille lui transperçant l’avant-bras. Du peu de force qu’il lui restait, il tenta de m’arracher la gorge à l’aide de ses griffes acérées. Alors que les rasoirs se trouvant au bout de ses doigts s’approchaient dangereusement de ma trachée, son bras tomba soudainement au sol, vidé de toute énergie.

    « Un petit anesthésiant de ma création. Je ne pouvais pas me permettre de me faire éviscérer pendant notre discussion, nous avons probablement beaucoup à nous dire, n’est-ce pas ? »

    La rage et la faim qui baignaient dans le regard du lycan laissèrent peu à peu place à la peur, trouvant dans mes yeux une réponse que bien peu de personnes connaissaient. Du moins, parmi les vivants.

    « Tu t’es salement fait amocher par mon ami ici présent. Il est remarquable au combat, je me dois de le reconnaître. Mon talent à moi ne réside pas dans le combat. Il s’agirait plutôt… Oui, d’être capable d’entendre ce que je souhaite entendre. »

    Sortant dans un premier temps les quelques documents trouvés plus tôt, je feuilletais les pages une à une jusqu’à tomber sur l’information que je souhaitais partager avec mon nouvel ami. Une série d’écrits détaillant le but premier des sacrifices d’humains.

    « Vos sacrifices servent donc uniquement à dissimuler l’endroit. Jusqu’à ce que l’orbe ait bu assez de l’énergie de l’Arbre-Monde pour votre réel dessein. L’artefact a brièvement été saturé en magie, perturbant l’équilibre magique à la surface, ce qui a redonné une forme matérielle à quelques individus en surface. J’ai bon jusque-là ? »

    Un crachat me coula le long de la joue, une réponse bien peu satisfaisante. Sortant quelques outils supplémentaires de ma besace, j’entrepris de bien faire comprendre la situation dans laquelle se trouvait notre prisonnier.

    « Tu sais, je ne t’ai pas injecté un simple anesthésiant. Je te vois te tordre de douleur depuis tout à l’heure. Son petit effet supplémentaire est de faire taire les muscles, et de rediriger toutes les ressources assignées à leur fonctionnement vers ton système nerveux. Donc si je fais ça… »

    Un terrifiant hurlement retentit dans le sous-terrain, héraut de la douleur que devait ressentir le Lycan lorsque ma dague lui trancha un premier doigt, que je lui agitais devant le museau, amusé. Quelques longues secondes de torture pour nos oreilles s’écoulèrent, avant que le Lycan ne daignait me répondre.

    « Je ne dirai rien ! Nous sommes si proches… »

    Un second doigt. Puis un autre. Jusqu’à ce qu’il me donne les réponses que j’attendais.

    « Tu sais, j’ai également tout ce qu’il faut pour ne plus te faire ressentir cette douleur atroce. »

    Patiemment, j’attendais sa réponse. Quelques murmures essoufflés sortaient de sa bouche, à peine perceptibles. Devinant des mots, j’approchais mon oreille pour comprendre son message. D’un regard suppliant, comme un chien qui attendait sa récompense, il me fit comprendre qu’il attendait que je lui administre la substance promise.

    Son corps s’écroula au sol, dans un craquement sourd, du sang coulant abondamment de sa gorge désormais ouverte.

    « Bien. »

    Essuyant comme je le pouvais mes multiples outils de travail, je sentais le regard médusé, parfois désapprobateur, de certains de mes compagnons. Seule une personne ici présente connaissait ma vraie fonction, aussi était-il normal de réagir ainsi devant le travail d’un simple tavernier.

    « Ne tournons pas autour du pot. L’orbe crée les lycans. Un simple contact et vous verrez la fourrure se dresser sur vos membres. Un catalyseur de cette malédiction si vous préférez. Lorsque l’artefact se sera gorgé d’assez de puissances magiques, le contact ne sera plus nécessaire, et le simple fait de s’en approcher vous maudira. De larges zones pourraient être affectées dans nos territoires respectifs. »

    Me dirigeant lentement vers la racine, les bras dans le dos, je poursuivais mes explications. Quelques soldats étaient déjà perdus, Verndrick semblait m’écouter attentivement, tandis que la Tovyr… était fidèle à elle-même.

    « La racine ne se nourrit pas vraiment de la magie de l’orbe pour se régénerer. Elle ne fait qu’absorber l’énergie ambiante à partir de sa plus grande source, qui s’avère être la sienne via son absorption par le globe. Elle donne, puis reprend, dans un cycle perpétuel, si vous préférez. Lorsque l'échange se fait trop important dans un laps de temps trop court, l'orbe n'arrive plus à suivre, et réagit comme nous venons de le voir.»

    Cherchant du regard quelques objets au sol, je laissais peser un certain silence, plongé dans mes réflexions.

    « Pour l’instant, seuls les individus marqués peuvent recevoir la malédiction sans toucher directement le globe. Comme ceux que nous avons croisés avant de venir ici. La transformation est plus lente, mais moins risquée. Les lycans crées de cette façon gardent en partie leur libre-arbitre, contrairement à ceux qui toucheraient directement l’orbe qui deviendraient des bêtes sauvages et primaires. C'est le point que m'a confirmé feu notre ami. »

    Saisissant le plus imposant morceau de bois débité par nos soldats, je continuais de déambuler dans la cavité circulaire.

    « La seule solution qui me vient en tête est de détruire l’artefact, purement et simplement. La quantité de magie dont l'orbe regorge perturberait sans doute l'enchantement de la surface. Unique problème, nous deviendrons tous des bêtes sauvages. Je doute que cette solution vous convienne à tous. » De nombreux regards lourds se posèrent sur moi, attendant des explications plus détaillées.

    « Cependant, si, par hasard, nous disposions d’un objet capable d’absorber des quantités de magies extrêmes, ce serait une autre histoire. »

    Je sentais le fragment de l’Arbre-Monde commencer à gesticuler entre mes doigts à l’approche de l’orbe. Il souhaitait se nourrir, profiter du festin qui se dressait devant lui.

    « Je pense que ce sera bientôt une joyeuse sauterie là-haut, Vern. »

    Cherchant du regard la Tovyr, qui me fixait toujours sans broncher, je lui adressais un clin d’œil complice.

    « Nous nous amusons régulièrement avec quelques jeux d’argents à la taverne. Vais-je perdre, vais-je repartir riche ? Cette sensation fait perdre la tête à bon nombres d’hommes. Et vous, aimez-vous les paris ? »

    Alors que ces derniers mots quittaient ma bouche, je plantais de toutes mes forces le fragment de racine de l’Arbre-Monde dans l’orbe luisant, provoquant un gigantesque éclat lumineux qui satura la vision à tous ceux présents.



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  • Dim 4 Aoû - 21:39

    Partie 8


    [Challenge] Le festin des loups - Page 2 206ad8e1373068b9e0937f38b933debb

    Vraden commençait à plaire à la Sénéchale. Non seulement il était pragmatique, maitre de ses émotions et efficace - tout ce que recherchait Lyra dans ses alliés - mais en plus il avait quelques compétences en techniques d'interrogatoire, pour ne pas employer le terme controversé de torture. Il fallait reconnaitre que c'était un art qui était souvent exécuté dans l'ombre, même Lyra qui ne se cachait pas d'avoir perdu son Humanité, usait de la torture en comité très restreint. Cela lui rappelait d'ailleurs cette session en compagnie du Boucher, qui fut fort édifiante. Mais Vraden, lui, passait directement à l'acte, sur le terrain, venu parfaitement équipé pour déployer ce singulier talent. Et Lyra admirait quelque peu cette efficacité propre aux agents de l'Oreille.

    Il était important de relever que si beaucoup, surtout ces fiottes de républicains, voyaient cela comme un crime impardonnable, d'autres appréhendaient la torture comme un outil utile. Les vrais, cependant, apprivoisaient cet art comme un véritable plaisir. Comme beaucoup appréciaient une bonne bière ou une promenade en forêt, les vrais, eux, ne crachaient pas sur une petite partie de torture. Et si en plus il y avait des informations à tirer de cette activité cathartique, c'était tout à fait gratifiant !

    Turif semblait savoir ce qu'il faisait, ayant vraisemblablement étudié l'anatomie, à l'instar de la Tovyr Leezen. C'était bien à ça qu'on reconnaissait un maitre en torture, il connaissait les points de pressions, les zones sensibles et le système nerveux de différentes espèces sur le bout des doigts. Par le biais de l'Esprit, Lyra avait pu s'instruire de toutes ces subtilités, transformant pour de bon la simple torture en un art expiatoire. Mais pour l'heure, elle préférait laisser Vraden à son affaire, il se débrouillait très bien tout seul et Lyra préférait apprivoiser les lieux.

    Tout en gardant un œil sur l'Eau qui faisait un compte rendu de ses déductions quant au fonctionnement de l'orbe, elle longeait la paroi sud de la salle circulaire, se rapprochant quelques peu de la racine endommagée, ses hommes s'écartant sur son passage inquisiteur. Sa démarche ne trompait pas : c'était comme si à chacun de ses pas elle conquérait un nouveau territoire. En somme, c'était un peu le cas. Il était cependant étonnant de voir cette frêle silhouette fendre des rangs de golgoths aux carrures d'aurochs. On avait du mal à deviner que cette petite femme renfermait un pouvoir à même de vaporiser ce lieux en un clin d'œil. Et si l'on prenait les paris sans connaitre le personnage, on miserait instinctivement sur le premier loup-garou venu plutôt que sur la Tovyr.

    Or, quelque chose dans son regard plus noir que la plus sombre des ombres laissait deviner la perniciosité de la Sénéchale, engoncée dans son armure noire aux tissus améthystes, son bâton de mithril à la main. Tout en restant à distance de l'artefact, Lyra mirait l'orbe, peu envieuse de s'en approcher au vu de ce qu'en disait Vraden. De tout temps la Tovyr s'était montrée particulièrement prudente, surtout face à la magie. Lorsqu'elle avait rencontrée le démon Savoir à Melorn, là où beaucoup auraient relevé le défi lancé par égo, Lyra avait contre toute attente déclinée, ne voulant jamais, au grand jamais, se frotter à quelque chose qu'elle ne connaissait pas à la perfection. C'était là la grande qualité d'un général : supprimer toutes les incertitudes pour se prémunir de la surprise.

    Elle ne savait de quoi était capable cette sphère magique, elle ne s'en approcherait donc jamais. Elle avait pour cela de dociles subordonnés ou des alliés imprudents. En l'occurrence, elle disposait du second, car l'Eau alla au contact de l'orbe une fois ses déductions faites, un morceau de racine diaprée à la main. Soudain, un éclat aussi lumineux que la foudre survint, forçant tout le monde en présence à détourner le regard, Lyra se protégeant les yeux de son avant-bras, son bâton anti-magie levé afin de se prémunir d'une hypothétique attaque magique.

    Mais l'éclat fini par s'estomper aussi subitement qu'il n'est apparu. Ils étaient toujours là et rien avait changé si ce n'était que le morceau d'écorce de l'arbre-monde avait été comme calciné dans la main gantée du maitre-espion. Ce dernier n'avait pas été transformé en loup, et s'il tremblait imperceptiblement - assurément l'excitation d'avoir trouvé une solution à la situation - il était indemne. De surcroit, l'orbe magique avait vraisemblablement perdu en puissance car des clameurs de combats raisonnèrent depuis la surface, signifiant que quelques villageois avaient perdu leur intangibilité. Les soldats avaient pour ordre de les tuer s'ils résistaient.

    Lyra commençait également à mieux comprendre comment fonctionnaient ces lieux et ses artefacts qui se révélaient pour le moins triviaux. S'ils voulaient accéder au village et à sa population, ils devaient drainer la mana de l'orbe trônant au centre de la salle souterraine éclairée de brandons apportés par les hommes de la Horde d'Alba. La Tovyr vrilla du regard ses soldats en présence qui arrachèrent alors des morceaux de la racines titanesque pour les apporter à Vraden.

    Or, ce ne serait pas si simple : Un hurlement strident laissa deviner qu'ils allaient avoir de la compagnie sous peu. Verndrick campa sa position et s'apprêta à réceptionner la contre-offensive adverse. Il était seul jusqu'à présent et continuerai de tenir la salle souterraine à lui seul. Ou tout du moins c'était ce qu'il pensait avant d'entendre derrière lui la voix bien caractéristique de la Tovyr Leezen.

    - Si on peut faire un prisonnier à livrer à l'Oreille, c'est bien. Le reste, t'en fais du bigos. Siffla la vipère dans le dos de Vern.

    Et sur ces mots, dès que les premiers yeux turgescents apparurent dans l'encadrement de la porte, qu'un éclair vint foudroyer sur place la première bête qui avait osée pénétrer dans la salle. Lyra gardait son bâton en main si jamais des crânes nécessitaient d'être broyés plutôt que foudroyés.

    CENDRES



    Tout savoir sur Lyra Leezen
    Dynasties & Dystopies

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    Thème musical de la Sénéchale
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    Verndrick Vindrœkir
    Verndrick Vindrœkir
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  • Jeu 8 Aoû - 22:50
    Quand le tavernier avait parlé d’échanger quelques mots avec le loup blessé, Verndrick ne s’était pas attendu à ce que la scène tourne à la torture. Soit Yamai avait passé beaucoup trop de temps aux frontières reikoises et leurs pratiques avaient déteint sur lui, soit son boulot de tavernier n’était qu’une couverture. Il était le seul tavernier qu’il connaissait qui se déplaçait avec des instruments de torture et savait les utiliser avec autant d’efficacité. Le genre qu’il ne retrouvait qu’au Razkaal ou chez certains de ses collègues dont sa directrice.

    Malgré le théâtre macabre qui se jouait devant lui, son esprit n’était fixé que sur une seule idée. Le fait qu’il ne pourrait plus jamais fréquenter “Chez Yamai” avec la même sérénité. Devenir espion n’avait fait que le priver jour après jour d’endroits où il pouvait se sentir dans un semblant de sécurité. Pour l’esprit libre qu’il était, c’était quelque chose qui le chagrinait beaucoup. Il avait appris à aimer faire escale dans la taverne à l’entame ou à l’issue de ses voyages.

    Propre et bien entretenu, de la bonne bouffe, de l’alcool de différentes saveurs et origines, une délicieuse source à proximité, une position stratégique entre…

    À la lumière de tout ce dont il avait été témoin dernièrement concernant Yamai cette liste qui avait commencé comme un écriteau publicitaire devenait plutôt des arguments valables pour que le SCAR s’intéresse avec plus de sérieux aux affaires du patron aux talents suspects.

    L’interrogatoire était fini, Yamai avait fait preuve d’un professionnalisme qu’il ne pouvait que respecter. La torture était restée efficace sans perte de temps ou blessures inutiles et le tout s’était soldé par une exécution rapide. Verndrick l’écouta ensuite exposer ses découvertes. La dernière partie de son discours arracha un sourire à l’aventurier. Pour lui dont le métier, avant même qu’il ne rejoigne les services cachés, était de mettre sa vie en danger, il connaissait exactement la sensation dont parlait le tavernier.

    Quand la vive lumière provoquée par le contact entre la racine et l’orbe s’estompa, il fut ravi de trouver que Yamai n’avait rien de grave, rien de visible en tout cas. Il avait un faible pour les personnes capables de faire preuve de folie de temps en temps. La suite du programme semblait plutôt simple : débiter des morceaux de la racine sans la couper entièrement de l’Arbre monde, utiliser lesdits morceaux pour consumer l’énergie de l’orbe jusqu’à annuler le sort sur le village et enfin détruire la racine. Ils avaient de la chance que le contact des bouts de racine avec l’artefact ne provoquait pas d’effets secondaires indésirables.

    Un hurlement de loup lui rappela où était sa tâche, il déploya son bouclier et se mit en position. Il n’avait toujours pas le soutien des soldats reikois, mais il venait visiblement de gagner plus, celui de la Sénéchale. Une attaque foudroyante de cette dernière confirma qu’il n’était plus seul. Avec une guerrière de la trempe de la tovyr pour couvrir ses arrières, il n’avait plus besoin d’être sur la défensive, il laissa le bouclier reprendre sa forme de gantelet et recula de quelques pas.

    Il ne craignait plus de se faire encercler, il avait besoin de toute l’espace possible pour déployer son art. Son corps se gorgea de magie et bientôt des effluves bleus se mirent à s’échapper de sa peau, de ses vêtements et de son arme. Il couvrit cette dernière de sa magie de l’air pour rendre chaque partie tranchante et augmenter sa portée. Cette fois-ci, le groupe d’ennemis ne comportait que des lycans qui se déployèrent en arc de cercle autour de lui. Son corps lumineux leur lançait un défi que la bête en eux ne pouvait ignorer. Ils grognèrent et se jetèrent sur lui. Il leur répondit avec un grognement similaire et s’élança.

    Sa première offensive trancha fourrures et chairs et brisa des os. Combinant sa force supérieure à sa magie du vent, il utilisait la lance tantôt comme une épée tantôt comme un bâton ou un gourdin. Il découpait et fracassait sans relâche, chaque mouvement amorçant le suivant. Il esquivait quand il le fallait en répondant à la violence par toujours plus de violence. Il ponctuait sa danse macabre par des grognements, renvoyant l’image d’une bête enragée et assoiffée de sang.

    Mais ce n’était qu’une impression, en réalité tous ses mouvements étaient calculés. Il jouait l’avatar de la rage pour que les lycans s’abandonnent à leurs bas instincts et continuent de l’attaquer sans coordination. Et le soutien de Lyra était toujours à point. Elle snipait les loups pour que jamais il ne soit réellement surmené.

    Il bloqua à l’aide de son gantelet un coup de griffe qui le déséquilibra et l’envoya au sol. Le sol était devenu glissant à cause du sang versé et il avait manqué d’attention dans ses déplacements. Ses adversaires se jetèrent sur lui. Mais plusieurs éclairs les ralentirent quand ils ne tuèrent pas certains. Verndrick profita de ce moment de répit pour accumuler de petits courants d’air autour de son corps et de son arme. Il amorça un mouvement circulaire de la lance tout en se redressant. L’arme tournoyait sans cesse dans sa main pendant qu’il se relevait, tranchant des membres et lacérant la chair. Il n’arrêta pas le ballet mortel une fois debout. De la foudre et des coups de lance pleuvaient constamment, souvent ponctués par des sursauts de rayonnement provenant du travail de Yamai et des soldats sur l’orbe. Avec la tovyr, ils étaient une tempête, ensemble ils étaient un typhon.

    De nouveaux loups s’avancèrent dans la salle, marchant sur les cadavres de leurs congénères. Bientôt, ils n’auraient plus assez de place pour combattre. Un lycan plus robuste et plus fort que les autres se saisit de la lance de l’aventurier, stoppant net sa course. Les lames d’air recouvrant le manche de l’arme ne semblaient pas l’inquiéter. Verndrick lâcha aussitôt son arme et recula. Comme il l’avait anticipé, un éclair foudroya son adversaire et ses yeux se révulsèrent. La lance resta néanmoins bloquée dans sa prise. Verndrick frappa de toutes ses forces la queue de l’arme du plat du pied. L’impulsion permit aux lames d’air autour de l’arme de ravager les paumes du loup assommé et de reprendre sa course vers son torse.

    Il avait mis beaucoup trop de puissance dans le coup. La lance franchit le corps du loup et embrocha dans sa lancée deux adversaires avant de se planter dans le mur. Verndrick se saisit du manche pour dégager l’arme. Du coin de l’œil, il remarqua un groupe qui s’approchait par la droite, il devait faire vite. À l’aide de ses paumes, il fit tournoyer la lance sur son axe pendant qu’il tirait dessus. Elle tournait et vibrait dans ses mains telle une perceuse magique en se retirant.

    Il la libéra du mur et du corps des deux premiers cadavres avant que le groupe ne soit sur lui. Jugeant qu’il n’avait plus le temps, il recula, le manche de l’arme toujours dans la main et lui donna un puissant coup de pied latéral. Le temps se figea. La hampe de l’arme s’arc-bouta autour du point qu’il venait de frapper. La pointe de la lance trancha laborieusement dans la graisse, les muscles et les os du loup mort. Quand elle se dégagea enfin du cadavre, et le temps reprit son cours. La hampe se redressa violemment. Verndrick accompagna le mouvement et la pointe tranchante de l’arme fusa vers ses assaillants.

    Elle décapita le premier lycan. Pénétra le cou du suivant avant de ressortir de l’autre côté par son épaule. Le prochain sur la trajectoire fut tranché de la cage thoracique à l’estomac. La lance lui arracha un bout de sa hanche avant de sectionner la jambe du dernier. Verndrick mit fin à ses jours d’un coup à la gorge. Il chercha du regard son prochain adversaire. Mais il n’en voyait aucun, Lyra s’était débarrassée du reste.

    Pas de prisonnier finalement,” pensa-t-il.

    Il s’était battu pour tuer, le charnier et l’odeur de mort autour en témoignaient. Il essuya la sueur sur son front en attendant la venue des renforts, il savait que le village comptait encore du monde. Il réfléchissait à ce qui pouvait les retarder quand il entendit dans sa tête une voix familière.

    ***  

    Mouse avait averti la garnison du GAR la plus proche comme l'avait recommandé Verndrick. Elle avait fait aussi vite qu'elle le pouvait. Pendant tout le trajet, elle ne pouvait s'empêcher de jeter des regards inquiets dans la direction qu'avait prise son ami. Elle avait activé sa vision magique et pouvait identifier sa signature qui s'éloignait.

    Maintenant qu'elle avait accompli sa mission, elle troqua un cheval frais contre le sien et fonça vers le village. Elle avala les premiers mètres aux côtés des éclaireurs de l'armée qui voulaient aussi se rendre sur place pour surveiller les activités du bataillon reikois.

    Mais très vite, elle les distança. Elle voulait se rendre sur les lieux le plus tôt possible pour assister son ami. Elle savait qu'il n'allait pas aimer. Son corps n'était pas fait pour le combat et elle ne possédait aucune magie offensive. Cela ne l'avait cependant jamais empêchée de se rendre utile par le passé. Elle serra et encouragea le cheval à aller encore plus vite. Tant pis, elle se ferait gronder plus tard.

    Ses sens l'avertirent bientôt qu'elle n'était plus très loin du village. Elle descendit du cheval et lui rendit sa liberté. Elle ne savait pas combien de temps cela lui prendrait pour revenir et ne voulait pas que l'animal souffre pendant son absence.

    Elle entama le reste du chemin à pied, voilée dans son sort d'invisibilité. Elle activa le reste de ses sens développés afin de rester alerte et d'éviter les soldats et les hommes du grossier tavernier. Elle n'avait pas du tout aimé le ton qu'il avait pris pour la chasser.

    Elle était Mouse, se faufiler dans des endroits où on ne l'attendait pas, c'était son talent, celui qui l’avait amenée à faire la rencontre de Vern. Il était devenu un employeur régulier puis son ami, elle se refusait à l'abandonner.

    Sa progression fut facile, tout le monde semblait engagé dans des combats contre des villageois et des loups-garous. Ceux qui ne combattaient pas quadrillaient les lieux pour éviter toute fuite.

    Mouse faillit se faire repérer quand le mur d'une maison d'habitude intangible depuis sa venue se solidifia devant elle. Elle se le bouffa et dut lutter pour ne pas crier. Après avoir essuyé les quelques gouttes de larme qui étaient apparues à cause de la douleur, elle se faufila vers le clocher et entama sa grimpée.

    Tout le long, elle envoyait une prière à tous les dieux qui pouvaient l'entendre. Elle avait vu beaucoup de bâtiments alterner entre intangibilité et solidité et espérait que le clocher ne rejoindrait pas la liste. Elle ne comprenait absolument pas ce qui se passait, mais elle savait qu'une sombre magie était à l’œuvre. Elle sentit Verndrick combattre. Sa signature s'illuminait quand il passait à l'action. Il était à côté de deux sources puissantes de magie qui semblaient "discuter entre elles". Elle ne trouvait pas une autre façon de décrire la relation bizarre qui les liait. Les deux semblaient se nourrir l'un l'autre et se voler de la magie en même temps.

    Quand elle vit Vern se diriger vers la source dont l'énergie s'intensifiait de plus en plus, son cœur manqua un battement. Elle avait eu envie de lui crier de s'arrêter. Et se félicita de sa retenue quand la source se stabilisa à nouveau. Il n'avait pas besoin de savoir qu'elle était là si la situation ne le demandait pas.

    La demi-fae observa avec dégoût les soldats reikois tuer sans distinction lycans comme simples villageois. Elle avait cru que la mission était de sauver des gens, pas de procéder à une purge. Elle était sûre que Vern n'était pas au courant, jamais il n'aurait cautionné un tel massacre. Elle voulut le contacter mais il avait repris le combat, et cette fois avec plus de sérieux. Sa signature était comme un phare qui, au lieu de guider, aspirait l'énergie de tous ceux qui l'entouraient, probablement des ennemis.

    Il se passait aussi des choses bizarres avec les deux sources. La seconde perdait de l'énergie par sursauts violents. Et chaque fois, elle entendait des cris dans le village. L'endroit était bien-sûr chargé de hurlements depuis que les soldats avaient commencé leur sale besogne. Mais là, les cris étaient différents. Ils étaient plus intenses et coïncidaient toujours avec les fuites d'énergie de la source. Elle comprit ce qui se passait quand la scène se répéta à plusieurs reprises sous ses propres yeux.

    Chaque fois que la source perdait de la magie, un villageois au hasard se mettait à hurler et une marque commençait à briller sur sa peau d'un rouge intense. Parfois la lumière perçait les vêtements de la victime quand la marque était cachée. Quelques secondes plus tard, elle se transformait en loup-garou et attaquait tout ce qui bougeait, sans distinction. L'un d'eux venait d'éventrer un pauvre vieux armé de râteau avant de tendre le museau dans sa direction.

    Merde !

    L'invisibilité ne masquait pas son odeur. Heureusement, des soldats se jetèrent sur la bête et l'éliminèrent. Elle ne croyait pas sa chance. Elle commençait à se demander si elle avait eu tort de venir quand elle remarqua que Vern et ses compagnons au sous-sol ignoraient tous des effets de leurs actions. Elle nota aussi que la malédiction ne touchait pas que les vivants. Aléatoirement, elle pouvait arracher un cadavre à la mort pour en faire un zombie. La bête ainsi créée était plus lente mais quasi invincible. Elle survivait à tous les coups et ne retrouvait le repos que si elle recevait une blessure mortelle à la tête, la décapitation était aussi très efficace.

    Les Reikois l'apprirent dans la douleur quand des villageois qu'ils pensaient avoir tués se relevaient dans leur dos et les attaquaient. Elle ne put s'empêcher de sourire à la vue de soldats surpris qui se faisaient déchiqueter avant que leurs collègues ne maîtrisent la bête réanimée.

    Mais la situation ne pouvait durer, la bataille avait tourné au chaos. Les loups sains affrontaient l'armée et les loups maudits tout en évitant de blesser les villageois. Les loups maudits ou réanimés affrontaient tout le monde. Les Reikois pareil, heureusement l'attention d'ennemis plus mortels faisait qu'ils ne cherchaient plus activement à s'en prendre à des innocents. Cela n'empêchait pas des villageois malchanceux de trouver la mort quand ils croisaient leur route.

    Mouse intervenait dans l'esprit des villageois et les guidait comme elle pouvait vers la sécurité. Elle conseillait tantôt à une fermière de se réfugier derrière un bâtiment. Tantôt c'était un enfant qu'elle sauvait et lui disant de se cacher dans la maison la plus proche et de se barricader. Les combattants privilégiaient des cibles faciles.

    Elle avait guidé beaucoup d'innocents vers des bâtiments spacieux comme le clocher sur lequel elle se trouvait. Ils n'hésitaient jamais longtemps avant de l'écouter, trop contents de trouver un allié invisible dans le carnage qui se poursuivait.

    Au début, elle craignait qu'aider les soldats attirerait leur attention et les pousserait à la débusquer. Mais elle savait qu'elle ne se pardonnerait jamais si elle les laissait mourir sans intervenir.  Le bataillon s'était fractionné en petits groupes qui combattaient de façon autonome. Elle identifia ceux qu'elle pensait être les chefs d'unité et qui n'avaient pas encore affronté un zombie-loup pour les informer de ce nouvel ennemi. Ses messages étaient directs et courts. Ils remarquaient bien assez tôt qu'elle ne mentait pas.

    Contacter autant de personnes sur une courte période l'épuisait, elle en était à sa deuxième potion de régénération de mana. Vern venait de finir son combat. Elle le contacta aussitôt pour lui expliquer la situation.

    Vern, c'est Mouse, ça ne sert à rien de renfrogner la mine ou de me gronder, de toute façon tu sais que je ne t'entends pas... Ça dégénère à la surface...

    ***

    Verndrick jura quand il reconnut la voix de la fae. Pourquoi était-elle toujours aussi têtue ? Il ferma les yeux et tendit les oreilles pour l’écouter, même s’il savait que le geste n’avait aucun effet sur le message télépathique. La situation qu’elle lui décrivait avec les informations qu’il avait à son niveau lui permit de comprendre ce qui se passait. La voix de son amie s’affaiblit vers la fin du message. Plus que tout, il avait envie de remonter. Il voulait aider les victimes, mais surtout il voulait s’assurer que son amie était hors de danger.

    Il se rendit auprès de la Sénéchale et de Yamai pour rendre compte de ses conclusions.

    Je viens d’être contacté par Mouse, ma partenaire que j’ai abandonnée avant notre départ. Elle m’a suivi et est maintenant dans le village. Elle m’a expliqué ce qui se passait à la surface.

    Il ne voulait pas s’attarder en explications inutiles. Il fit un résumé de la situation.

    Drainer l’orbe marche, le village a déjà presque entièrement repris forme. Mais la corruption pernicieuse de l’Arbre-Monde refuse de perdre aussi facilement. Je pense que tous les villageois ont été marqués pour lentement se transformer un jour en lycan intelligent. Chaque fois que l’orbe se décharge, la magie corrompue s’attaque à l’un d’eux au hasard et le transforme en loup sauvage. Il devient alors incontrôlable et s’en prend à tout.

    Pire, la malédiction est aussi capable de transformer les cadavres en loups morts-vivants encore plus dangereux que les sauvages. Pour une raison que j’ignore, attaquer leur tête est la seule façon de se débarrasser définitivement d’eux. Toute autre forme de blessure les ralentit à peine. Les personnes transformées par cette corruption s’en prennent autant aux soldats qu’à leurs congénères.

    La meute est surmenée en surface, je doute qu’ils puissent se permettre d’envoyer de nouveaux renforts. Malgré les risques et les pertes, je reste convaincu que le travail ici doit être achevé. Yamai, je te laisse cette charge. Tovyr, je pense que vos hommes auront besoin de vous. Moi, je remonte.


    Ce n’étaient que des suggestions, ses interlocuteurs agiraient selon leurs convenances. Il n’avait pas le temps de répondre à des questions. Il s’élança en direction de l’entrée qu’avaient empruntée les lycans. Il ne jeta aucun regard en direction des cadavres qu’il piétina pour se frayer un chemin. Toutes ses pensées étaient portées sur son amie et sur la façon la plus rapide de la rejoindre.


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  • Jeu 29 Aoû - 23:06
    Le festin des loups
    ft. Lyra Leezen, Verndrick Vindrœkir

    La vue me revenait petit à petit, l’éclat lumineux fut bien plus intense que prévu. Je commençais dans un premier temps à vérifier l’état de mes membres, cherchant si quelques poils indésirables s’y étaient formés. Un soupir de soulagement instinctif me répondit, bien que mes paumes me faisaient quelques peu souffrir. La déflagration magique avait littéralement calciné le fragment de l’Arbre-Monde, drainant efficacement le pouvoir dormant de l’artefact. Ce n’était pas encore assez, mais nous avions bien suffisamment de munitions pour y parvenir.

    Verndrick me sortit de mes pensées et nous informa que son amie se trouvait à la surface. Etonné, j’haussais un sourcil désaprobateur.

    « La petite souris est de retour… »

    C’était embêtant. J’étais convaincu de pouvoir compter sur Verndrick pour conserver certains détails de cette expédition pour lui, cependant, l’opposé s’imposa à mon esprit concernant son amie. Et si le pire des cas que de me dictait mon instinct se révélait correct, elle n’était sans doute pas venue seule. Bien que l’initiative de cette opération provînt de multiples plans élaborés à la taverne, la République ne manquerait pas de nous mettre sur le dos ce prétendu carnage. Mais finalement, que pourrait bien faire une petite souris face à un serpent ?

    Notre ami aventurier semblait avoir perdu tout pragmatisme et laissait ses émotions s’écouler à travers ses mots. Le besoin viscéral de retrouver sa partenaire le détourna de ce que j’avais planifié. Et je détestais qu’on perturbe mes plans. L’armée saurait parfaitement répondre aux quelques tâches qui les attendaient ici, aussi décidais-je de retourner fouiner à la surface.

    « Soldats, veuillez continuer mon œuvre je vous prie. Plantez chacun votre tour une racine dans l’orbe jusqu’à drainer complètement sa magie. Quand ce sera fait, ramenez-là moi. »

    Des regards interrogateurs me scrutèrent de bas en haut, comme pour me demander pour qui je me prenais. Ces idiots n’avaient-ils toujours pas compris que je marchais dans leur camp ? Un rapide coup d’œil en coin vers la Tovyr, ainsi qu’un sourire suppliant, me donnèrent rapidement le résultat escompté. Un à un, les soldats plantèrent dans l’orbe des fragments de l’Arbre-Monde, qui se désagrégeaient rapidement. Cependant, les éclats lumineux se firent de moins en moins intense au fil du temps, signe que la magie résidant dans l’artefact faiblissait bel et bien.

    « Tovyr, je repars pour la surface. Je pense que quelques invités indésirables auront besoin de recevoir un bel accueil. Et qui de mieux qu’un humble tavernier pour accomplir ce travail ? »

    Décidant de ne pas suivre le même chemin que notre ami aventurier, je remontais par le trou crée par la puissante magie de la Sénéchale. La nuit était désormais bien installée, le ciel dégagé nous permettant d’y voir un peu plus clair. Le chaos régnait dans le village, comme prévu. Plus qu’une bataille, j’assistais de part et d’autre à un véritable massacre. Que ce soit du côté de l’Empire, qui se battait férocement contre les loups-garous, et parfois contre de simples humains, ou les lycans qui lacéraient de leurs griffes alliés comme ennemis, cette scène se déroulait comme prévu. De manière désolante et désespéré, mais tout se déroulait comme je l’avais imaginé jusqu’à présent.

    Guidant mes dents vers ma lèvre inférieure, un sifflement particulier vint s’ajouter au tumulte de la bataille. Alors que j’attendais une réponse favorable, un lycan me repéra et s’élança dans ma direction, la bave dégoulinant de sa bouche pleine de crocs acérés. Je ne pouvais pas me vanter d’être aussi performant au combat que mes deux camarades, cependant, Croc & Griffe m’accompagnaient. D’un geste rapide et maîtrisé, je fis voler un carreau en plein milieu de la gorge de mon poursuivant. Il s’écroula, s’étouffant dans son propre sang, se tenant la gorge avec désespoir. Un bruit aigu parvint à mes oreilles, et mes yeux s’alignèrent instinctivement en direction de ce signal. Au loin, sur la colline, Boris et mes gars se tenaient fièrement, et surtout, loin du danger. Je ne savais jamais si je devais les réprimander ou les féliciter d’être aussi doué pour s’échapper d’une situation épineuse.

    Quelques craquements sourds me sortirent de mes pensées. Le corps du loup-garou commençait à convulser violement. Les mots de Verndrick me revinrent à l’esprit.  Les morts-vivants.

    « Et merde. »

    Très peu pour moi. Je pris rapidement la poudre d’escampette en direction de mes gars, leur faisant signe pendant ma course de me rejoindre vers un point plus éloigné, à l’Est. Vers le surplomb vers lequel des républicains se dirigeraient si mon instinct me dictait les bonnes informations. La petite souris aura sûrement prévenu les siens pour venir au secours de son chère et tendre, aussi était-il nécessaire de les cueillir d’une façon qui arrangera le réseau de l’Empire.

    « Boris, je soupçonne l’arrivée de quelques parasites. Prends deux gars avec toi et faîtes ce que vous pouvez pour les ralentir. »

    D’un hochement de tête, mon second acquiesça, et s’en alla au loin en vitesse. Je les voyais déjà jeter quelques-uns de leurs habits pour se mettre dans leur rôle, dans lequel j’étais sûr qu’ils excelleraient.

    « Les autres, avec moi. Ratissez le village discrètement. Je veux des prisonniers qui ne portent pas de marque au niveau de leurs cous. Aller, aller. »

    Mes gars se dispersèrent en vitesse, prêts à accomplir leur tâche avec efficacité. Il s’agissait de ceux que j’acceptais au sein de mon établissement, la crème de la crème, que ce soit dans le service des renseignements ou celui du service à la taverne.

    Quant à moi, je cherchais discrètement mon ami Verndrick. Pour sûr il voudrait rejoindre son amie, qui hélas n’avait pas été autorisé à se balader librement au milieu d’une opération de l’Empire. Il ne me restait plus qu’à attendre sagement leurs retrouvailles, tout en m’assurant de ne pas me faire croquer par nos amis à poil.


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    Lyra Leezen
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  • Ven 30 Aoû - 21:51

    Partie 9


    [Challenge] Le festin des loups - Page 2 A-3d-r10

    Tout était en train de se jouer à une allure effarante, tout en restant sous le plein contrôle de la Tovyr. Ou tout du moins c'était l'impression qu'elle en avait. Vraden était parvenu à démêler le fonctionnement ce lieu, et il était de notoriété que lorsqu'on comprenait une chose, on pouvait alors la contrôler. En l'occurrence, le Reike devait s'emparer de cet artefact à même d'absorber la puissance de l'Arbre-monde, ne serait-ce que dans la lutte contre les Titans. Une fois la zone pacifiée, des Récolteurs seront appelés pour rapatrier l'orbe magique en lieu sûr, afin de mieux la comprendre en vue de l'exploiter pour le bien de l'Empire.

    Les ordres de Vraden allant dans ce sens, la Tovyr n'eut même pas à les faire exécuter en personne, ses hommes étant suffisamment aguerris pour comprendre que l'espion et la Tovyr partageaient un objectif commun. Quant à Verndrick, il était grand temps de resserrer la laisse autour de son cou, il ne faudrait pas qu'il profite de la situation pour s'éclipser. Pour ce qui étaient d'éventuels alliés du républicain, l'Eau s'en chargeait personnellement au vu de la vitesse à laquelle il se carapata à l'extérieur, l'éclat dans son regard prouvant à Lyra qu'il avait beaucoup à faire en haut.

    À ce propos, Vern était déjà remonté à vive allure, Vraden aussi, il ne restait plus que Lyra et ses hommes, ces derniers s'affairant à drainer la mana de l'orbe nébuleuse. Elle renifla bruyamment puis cracha sur un cadavre de lycanthrope au crâne broyé et grimpa à son tour à la surface, employant le chemin emprunté par le républicain une seconde plus tôt. C'était par là qu'avait déferlée la meute de loup venue en renforts, un long escalier en colimaçon, plutôt large et aux marches grossièrement taillées. Il fallait se concentrer pour ne pas tomber.

    Plus haut, elle entendit Verndrick enfoncer une porte. La sortie. Finalement la Tovyr en armure d'ébène déboucha sur la placette du village, émergeant du clocher central. Elle vit alors la Dunark Valge cracher des ordres aux forces d'intervention qui luttaient avec les loups pour la plupart ressuscités magiquement. La Tovyr harangua la sous officière

    - Déployez une escouade supplémentaire dans les souterrains, Allenker a besoin de main d'œuvre en bas !  Aussitôt, l'elfe répéta l'ordre au centuple.

    Une fois cela fait, Lyra chercha du regard le républicain qui courrait déjà dans les ruelles adjacentes, fendant les adversaires se mettant sur son passage. La Tovyr renifla de mépris et vola dans son sillage. À ceci-près qu'un loup haut de dix pieds la frappa violemment à l'épaule, lui arrachant son épaulière d'acier comme s'il eut s'agit d'un simple morceau de papier. Or, Lyra ne chuta pas en arrière, réagissant au quart de tour pour envoyer son bâton de mithril dans le flanc de la créature qui mugit. Mais la bête contre-attaqua en se jetant toutes griffes dehors vers la Sénéchale qui exerça une pirouette de côté pour esquiver, assénant alors un nouveau coup dans les lombaires du loup qui rugit de plus belle.

    Il se retourna, écumant pour happer la Tovyr de sa gueule hérissée de poignards étincelants. Mais elle para l'attaque de son bâton de combat, la gueule se refermant sur le mithril, cassant quelques dents au passage. Mais cette fois-ci, le monstre ne mugit point, au lieu de quoi il arracha l'arme des mains de la Tovyr d'un mouvement violent de la tête. Le bâton vola plus loin alors que Lyra avait préférée lâcher plutôt que d'être emportée. Toutefois, si le loup avait pensé gagner en cet instant, il se fourvoyait, sentant alors la main de son adversaire se plaquer entre ses deux oreilles. Une violente décharge lui vaporisa alors la cervelle dans un claquement sinistre qui contracta tout le corps de la créature avant de tomber raide mort au sol.

    La seconde qui suivit, Lyra avait empoigné son bâton et s'élança de nouveau à la poursuite de Vern qu'elle distinguait toujours en dépit de la mêlée. Il venait de passer au travers d'un bâtiment fantomatique. Il ne rejoindrait pas son alliée. La Sénéchale, plus rapide que le vent, fini par rattraper le républicain qu'elle pensait en train de s'éclipser au profit de la bataille. D'un pas assuré, elle sauta un muret, passa au travers de la maison fantôme et balaya par derrière les pieds de Verndrick du bout de son bâton de combat. Elle se dressa au dessus de lui, son arme étant parcourue d'arcs électriques, comme pour menacer silencieusement le républicain.

    - Fini de jouer, tu n'iras pas plus loin, républicain. Tu vas attendre que j'en finisse avec ces dissidents, et alors seulement Yamaï disposera de toi comme bon lui semblera. Mais pour l'heure, reste couché. Ne m'oblige pas à me montrer sous mon mauvais jour.

    Dit-elle alors qu'elle avait le visage imprégné de sang de ses victimes. Si elle n'était pas encore sous un mauvais jour, qu'est-ce que ça devait être ?

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  • Sam 31 Aoû - 18:40
    L’ouverture utilisée par les loups pour les attaquer donnait sur des marches menant à la surface. Oui, il était convaincu qu’il rejoindrait plus rapidement la surface en empruntant ce passage. Il monta les escaliers quatre à quatre avant de se retrouver dans un clocher. De nombreux civils y étaient présents, sûrement pour se protéger de la violence à l’extérieur. Mouse lui avait soufflé qu’elle se trouvait sur une bâtisse similaire. Ne sachant pas s’ils devaient le considérer comme un allié ou une menace, les villageois se tinrent loin de lui. Il les ignora et se précipita vers la porte. Une fois dehors, il jeta un coup d’œil en direction du toit, espérant y repérer son amie.

    "Non, je ne suis pas là, l’autre."

    Le village avait en effet deux clochers. Il s’élança en direction du second. Il évita les soldats reikois et les loups sur son chemin. Il se contentait de déséquilibrer ou de repousser tout adversaire essayant de le ralentir. Son esprit tactique enregistrait toutes les informations qu’il pouvait capter. Le bataillon de l’empire était scindé en de petits groupes qui combattaient chacun de leur côté, séparés par des hordes de loups. La stratégie idéale serait de prendre le contrôle d’une escouade pour mener une charge, percer les forces ennemies et rassembler les unités dispersées. Une troupe de soldats soudés, entraînés et disciplinés viendrait facilement à bout des loups restants. Mais il n’avait pas le temps de coordonner toute l’opération avec ses nouveaux alliés. Seule comptait la sécurité de Mouse pour le moment.

    "Lyra !", cria-t-elle dans sa tête.

    Il ne comprenait pas, il venait de sortir d’une bataille où ils avaient combattu ensemble. Il trouvait même qu’ils formaient une sacrée équipe. Il sentit quelqu’un se rapprocher rapidement dans son dos. C’était probablement la Sénéchale. Avec son aide, il atteindrait plus facilement Mouse. Sans arrêter sa course, il tourna sa tête en direction de Lyra pour partager ses intentions quand il aperçut le mouvement du bâton en direction de ses pieds. La surprise ne dura qu’un instant, ses sens étaient en alerte. Il n’avait pas anticipé l’attaque, il ne pouvait pas la bloquer. Elle le faucha de ses appuis et il se retrouva au sol. Il roula pour accompagner le mouvement et se releva en lançant un poignard en direction de son adversaire. Il n’avait pas de temps à perdre. Il ne comprenait pas ce qui avait provoqué ce changement chez la Sénéchale, mais il comptait en finir rapidement.

    Elle esquiva facilement son projectile. Il fit appel à sa magie de l’air, son corps flou se propulsa vers Lyra avec une rapidité accrue. Sa lance fendit l’air avec un sifflement aigu, visant le cœur de la tovyr. Le concept de combat amical était étranger à l’aventurier. Quand il se battait, c’était pour tuer. Son esprit ne pensait pas aux conséquences de son acte. Il était entouré de reikois, et les représailles de l’empire seraient immédiates et brutales si, par miracle, il réussissait à s’enfuir après le combat. Mais la voie recommandait de gérer un problème à la fois.

    Tous ses coups visaient des zones mortelles. Mais Lyra se mouvait aussi rapidement que lui, bloquant chacun de ses coups avec une facilité déconcertante. Son bâton décrivait maintenant un arc puissant, repoussant la pointe de sa lance d'un coup chargé d'électricité. L'impact envoya une décharge dans le bras de Verndrick, le forçant à reculer, les muscles engourdis par le choc.

    "Oui c’est vrai qu’elle peut faire ça aussi."

    La Sénéchale souriait, un sourire cruel. Elle leva son bâton, et une chaîne d'éclairs jaillit du ciel, se précipitant vers Verndrick. Il réagit par instinct, invoquant le vent pour le propulser de côté. Il esquiva de justesse, l'air autour de lui grondant de la puissance de la foudre qui frappa le sol là où il se trouvait un instant auparavant. Il lui retourna son sourire. Le combat ne serait pas aussi court qu’il l’avait espéré. Il ne se rappelait pas la dernière fois où il avait affronté en duel un adversaire à sa taille.

    Il savait qu’il ne pouvait pas se permettre une confrontation directe. La tovyr était trop puissante avec sa foudre. Il l’avait vue pulvériser des lycans avec sa magie et n’avait pas envie de finir comme eux. L’un d’eux l’attaquait justement par derrière, ils étaient toujours entourés d’ennemis. Il se baissa et esquiva les griffes du loup avant de lui sectionner les tendons d’un coup de lame de vent. Il était sur le point de conjurer un nouveau sort quand il remarqua qu’il avait affaire à un mort-vivant. Se souvenant des conseils de Mouse, il esquiva le prochain coup avant de décapiter le loup d’un mouvement circulaire de la lance.

    Durant ce bref échange, il n’avait pas perdu Lyra du regard, c’était elle son véritable adversaire. Il aperçut deux autres lycans venir dans le dos de la Sénéchale, ce qui l’irrita. Pourquoi ces nuisances ne pouvaient-elles pas le laisser profiter de ce combat en paix ? Lyra semblait partager son avis. Sans les regarder, elle invoqua deux éclairs qui pulvérisèrent leurs crânes. Verndrick se protégea le visage d’une main à cause de l’intensité de la lumière. Il ne vit pas l’attaque qui suivit, mais déploya son bouclier par instinct. Après avoir bloqué le coup de bâton, il s’éloigna rapidement en secouant son bras pour en chasser l’engourdissement inévitable.

    Il savait qu’il ne tiendrait pas comme cela sur la durée. Des éclairs dansaient autour d’eux. Elle le harcelait autant quand il était proche que s’il s’éloignait. Il n’arrivait pas non plus à la surpasser en termes de vitesse. La force brute restait son dernier recours. Il avait besoin d’une opportunité pour porter un coup décisif. Il fit appel à nouveau au vent, mais il ne le dirigea pas vers son adversaire. Cette fois-ci, il l’utilisa pour créer une barrière de poussière et de débris afin de l’aveugler.

    Il esquiva de nouveaux éclairs et se rapprocha pour pénétrer la garde de la Sénéchale. Il mit toute sa force dans un coup de poing visant son abdomen. Il sentit des morceaux d’armure se briser au contact. La violence du coup mit de la distance entre lui et Lyra. Il ne sentait plus les doigts de la main qui avait porté l’attaque. Il la regarda et remarqua qu’elle portait des traces de brûlures. Comme si l’information atteignait maintenant ses nerfs, une douleur irradia soudain toute sa main. Elle avait lâché une décharge au moment où il l’avait touchée. Il commençait à fatiguer. Le clocher n’était pas si loin, Mouse n’était pas si loin. Il utilisa sa magie pour porter sa voix en direction du toit.

    "Mouse, trouve Yamai et rejoins-le," cria-t-il sans attendre de réponse.

    Leur combat avait attiré l’attention. Plusieurs loups se rapprochaient de leur position. Il était à bout de souffle, sa main le brûlait et il risquait probablement de mourir dans les minutes à venir, mais il ne pouvait s’empêcher de sourire. C’était pour ce genre de moment qu’il était né, c’était pour cela qu’il avait été formé. Il ne pouvait cependant pas perdre de vue la mission.

    "Pourquoi nous battons-nous déjà ? Je pensais que nous étions dans la même équipe. Que nous avions les mêmes objectifs, mettre fin à tout ceci," dit-il en indiquant les lycans qui se rapprochaient toujours.

    "Je suis seul au milieu de vos soldats, je ne suis pas assez fou pour aller contre vos ordres. Ne comptez cependant pas sur moi pour rester les bras croisés si vous vous en prenez à moi ou à mon amie."

    Ou aux villageois innocents, mais il ne mentionna pas ce dernier détail à haute voix. Connaissant la réputation de la Sénéchale quand il s’agissait des pertes civiles, il jugea judicieux de se taire.

    "Voici ma proposition : faisons une pause le temps de nous débarrasser de ces nuisibles. Si après vous avez toujours envie de continuer ce combat, je ne dirai pas non à un second round."

    Sa situation à ce moment serait pire. Actuellement, il pouvait profiter du chaos pour fuir. Une fois le village sécurisé, il aurait en face de lui tout un bataillon pour le maîtriser. Mais il n’était pas du genre à revenir sur sa parole. Lui, il n’était personne, si la Sénéchale était prête à risquer sa vie, une ressource précieuse de l'empire, pour le sport, il lui offrirait ce qu’elle désirait. Bon, il demanderait une pause le temps de récupérer un peu, il avait aussi besoin de soins. Cela ne pouvait que mal se terminer.

    ***  

    Mouse se faufilait comme elle pouvait, loin des batailles. Il était difficile de courir sans faire de bruit, mais ceux qui pouvaient l’attaquer étaient distraits. Elle repéra rapidement le tavernier et se dirigea à contrecœur dans sa direction. Elle ne faisait pas confiance aux reikois. La tovyr lui avait donné raison en s’en prenant à Verndrick. Elle ne comprenait pas comment il pouvait encore voir Yamai comme un allié, il était tellement naïf parfois. Elle rejoignit le tavernier au même moment que son invisibilité expirait, elle était aussi à court de mana.

    "Vern m’a dit de te retrouver. Il pense sûrement que je serai plus en sécurité avec toi."

    Son expression montrait clairement qu’elle ne partageait pas cet avis.


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  • Mar 3 Sep - 14:55
    Le festin des loups
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    « Hoy, hoy, hoy… »

    Voilà que les deux se mettaient déjà sur la gueule. On leur enlevait le peu de matière grise présente dans notre groupe, et voilà que le plus pur des instincts guerriers prenait le contrôle. Risible. Il y avait bien plus important à régler que de déterminer qui en avait le plus. Cependant, si je devais déposer une pièce, je miserais sur ma collègue. Verndrick n’a aucune idée du monstre auquel il avait à faire. Le seul point positif à cette altercation fut que notre ami aventurier voulut protéger avant tout sa partenaire, et contre toute attente, jugea que cette place se trouvait entre mes mains. Une façon bien singulière de voir les choses.

    « Vern m’a dit de te retrouver. Il pense sûrement que je serai plus en sécurité avec toi. »

    Ces quelques mots me surprirent à peine, son voile d’invisibilité disparaissant sous mes yeux. Aucune chance que mes gars ne l’aient pas remarqué sans ce petit tour. Mais voilà que la petite souris me tutoyait maintenant. Sans doute n’avait-elle pas retenu la leçon lors de notre « première » rencontre à la taverne. J’étais las de gérer ce genre de problème. Pourquoi si peu de monde arrivait à comprendre où se trouvait leur place ?  Bien que j’avais en horreur les diverses fuites d’informations au cours de nos opérations, il fallait comprendre avant tout une certaine bienveillance de ma part. Si une personne n’était pas apte à remplir son rôle dans une tâche, il n’y avait aucun intérêt à ce qu’elle y prenne part. Et bien évidemment, l’esprit étriqué de cette petite lui dictait le contraire.

    « Mademoiselle Mouse, si je me suis révélé aussi insistant lorsque nous étions dans notre établissement, c’était pour bien vous faire comprendre que cette sortie était de trop pour vous. Vous me voyez navré de vous laisser assister à ce chaos. »

    D’un sifflement, j’interpelais deux de mes gaillards qui veillait aux alentours. Quelques traces de sang et de griffes me laissèrent deviner qu’ils n’avaient pu échapper aux combats omniprésents ici, aussi évasifs qu’ils puissent être. Discrètement, je tendais une des fioles de ma conception à l’un d’eux, avant de leur indiqué du doigt la position par laquelle nous étions arrivés sur ces terres.

    « Veuillez conduire mademoiselle en sécurité près des chevaux. Elle a visiblement besoin de repos. Veillez à ce qu’il ne lui arrive rien. Les amis de Verndrick sont mes amis, n’est-ce pas ? » soufflais-je en portant un regard doux à la jeune femme visiblement extenuée.

    D’un hochement de tête synchronisé, les deux bonhommes firent signe à leur protégée de les suivre. D’abord récalcitrante, elle déduisit bien vite qu’elle n’avait pas le choix. Plus d’invisibilité, sans doute à court de mana, au milieu d’une bataille s’apparentant plus à un carnage. Elle décida de passer devant, d’un air contestataire. S’éloignant petit à petit, je pus constater que mes gars n’avaient pas perdu la main au milieu de ce chaos, apposant un chiffon imbibé du puissant somnifère que je leur avais confié. S’écroulant presque instantanément, le plus solide des deux bonhommes la jeta sur son épaule, avant de l’amener à l’endroit convenu. On ne devrait pas la revoir de sitôt. Et la qualité de son réveil dépendra des événements à venir.

    Mon oreille affûtée m’alertait déjà de la suite des opérations. Je n’avais décidément pour pas une seconde pour moi. Des chevaux approchaient à l’Est, à une allure flattant la discrétion. Comme prévu, des indésirables avaient emboité le pas de la petite souris. Boris allait certainement les intercepter avec ses gars, mais toujours valait-il garder une oreille attentive sur la venue de la République.

    Je m’éloignais lentement du village, jusqu’à atteindre la bordure extérieure, à l’abri des regards. Canalisant la magie dans mon corps, je décidais d’adopter une de mes formes favorites. Ma silhouette s’affina petit à petit, tout en rétrécissant jusqu’à atteindre la taille d’une souris. Mon petit museau frétillait, et ma queue s’agitait. Je remontais lentement mais sûrement la butte qui me mènerait droit vers mes gars, en espérant trouver quelques refuges grâce à la roche locale.

    « Messiiiiiire, aidez-nous, notre village est attaqué ! »

    Boris s’afférait déjà à ta tâche, avec sa lourdeur si particulière. Au pire, il les ralentirait juste dans leur opération, au mieux, il se ferait embarquer et pourrait laisser traîner ses oreilles. Et, hormis moi bien sûr, je ne connaissais aucun gars aussi doué que lui pour remplir cette tâche. Cela nous permettrait de savoir comment cette histoire était interprétée et gérée du côté de nos amis républicains. Cependant, il y avait un hic : je reconnaissais cette façon d’agir. Comment ce groupe se comportait et agissait par rapport à la situation. Plus simplement, ils travaillaient comme je l’aurai fait, ce qui ne pouvait dire qu’une chose. Les services de renseignements de la République étaient là. Et si la personne les ayant mis au parfum à ce timing bien trop précis fut bien notre petite souris, cela signifiait que Verndrick cachait bien plus qu’il ne laissait paraître.

    Reprenant la route du village sur mes minuscules pattes, je devais penser aux intérêts de l’Empire avant tout.

    Il fallait prévenir la Tovyr.


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  • Hier à 9:12

    Partie 10


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    Lorsqu'elle combattait, la Tovyr Leezen devenait une sorte de bobine électrique, se chargeant en foudre de la tête aux pieds. C'étaient là ses réserves de mana, en somme. Au moindre sort elle puisait dans l'électricité contenu en elle, c'était pourquoi au moindre contact, ce courant avait tendance à se décharger dans le malheureux qui l'avait touché. Finalement, cette tactique fonctionnait aussi bien qu'une armure, un peu à l'image d'une anguille électrique. Verndrick s'était pris un voltage conséquent qui l'aurait surement foudroyé s'il avait été plus maigrelet.

    Mais lorsque ce dernier appela à une trêve, Lyra ne l'interpréta que comme une abdication, il ne fuirait pas et dans tous les cas elle s'en assurerai personnellement. Déjà la scène n'avait pas échappé aux quelques soldats en formation rapprochée des environs, tous veilleraient au grain. S'il y avait quelque chose que Lyra abhorrait plus que l'Arbre-Monde c'était bien la République. Elle ne l'oublierait pas lorsque tout ceci sera réglé. D'un mouvement brusque, tout en fusillant du regard Vern, elle arracha le plastron enfoncé pour le jeter au sol. En dessous, elle ne portait qu'une tunique de soie charbonnée, moins de protection mais plus ample.

    Finalement elle cracha au sol comme toute réponse avant de pivoter pour frapper si violemment un loup aux côtes qu'on entendit les os se briser. La bête tomba lestement au sol en hoquetant avant de s'immobiliser. Lyra l'aurait bien achevé si un autre, un mort-vivant, ne se jeta sur elle. Elle esquiva par le bas, avant de le frapper dans les pattes, chargeant son arme en électricité pour fracasser ses jambes. D'un bond agile, elle s'approcha pour mieux exploser son crâne d'un coup de bâton fulgurant. Et alors que les humeurs se répandaient à peine sur le sol boueux, le premier loup se relevait contre toute attente, une lueur magique dans les yeux. Flute !

    Pas de temps à perdre avec lui. Lyra serra un poing et un éclair jaillit du sol même pour frapper de plein fouet la bête qui chuta en arrière. Le lycan zombie chercha à se relever mais un coup de bâton dans la poitrine le plaqua au sol avant qu'un second ne lui explose la gueule. Un trait de sang noir gicla au visage de la Sénéchale qui ne vit pas un autre loup mort-vivant fondre sur elle. Une griffe lui lacéra les flancs, la projetant à même le sol. Une patte la plaqua au sol, lui écrasant la jambe gauche tout en lui arrachant un petit cri étouffé. Par chance, l'électricité se déchargea dans la jambe du lycan qui tomba sur le côté. Lyra put alors se relever et s'écarta prestement.

    Irrité par sa blessure, le ciel gronda, l'air se chargea en électricité, les poils se hérissèrent, l'air vibra puis, dans un claquement assourdissant, un éclair vint foudroyer la créature. Un second tomba des cieux pour pulvériser un de ses comparses, un troisième, puis une quatrième et enfin une série d'éclairs chirurgicaux ciblèrent les loups présents dans le champ de vision de la Sénéchale aux traits tirés par la colère. Aucun échappatoire pour les bêtes qui hurlaient, guettant le ciel tout en cherchant vainement à se mettre à l'abris. La foudre enfonçait les toitures pour les atteindre.

    Soudain, Lyra sentit une présence derrière elle et pivota, levant son bâton prêt à frapper. C'était Yamaï. Elle retint son coup, bien que son regard aussi froid que la glace lui fit comprendre qu'il n'était pas passé loin de la mort.

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