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  • Jeu 13 Juin - 22:54
    A l’insoutenable logorrhée du corvidé, Malazach avait dû retenir un soupir d’agacement. Avec la présence de Sublime à leur côté, d’une abomination au sang mêlé à la fois utile et assez maline pour avoir conscience de l’ignominie qu’était sa propre existence, l’Ange Noir s’était surpris à presqu’oublier son mépris pour cette pseudo-race.
    Fort heureusement, la “chambellane” lui avait rappelé la médiocrité des Hybrides. Cette faculté qu’ils avaient de s’attirer l'ire de leur entourage en quelques mots, quelques gestes…Existait-il seulement quelque chose de plus détestable, aux yeux de celui qui, toute sa vie durant, s’était efforcé de s’attirer la vénération de tous ? Quel atout ces êtres dénaturés pensaient donc pouvoir tirer de leur manche, une fois honnis des autres ? La solitude? Les mortels n’accordaient le bonheur de la solitude qu’aux malchanceux atteints de la malédiction de la normalité. Ceux qui portaient sur leurs corps une laideur dénaturée finissaient, au mieux, cloués à une porte de grange lorsque la masse ne les appréciait point, alors à quoi bon systématiquement provoquer la rage, le mépris, la haine?
    D’un haussement d’épaule, le nécromant se détourna de la chose bossue, une fois la justification de cette dernière vomie. Les Martyrs se dressèrent sur leurs pattes arrières, une griffe pointée en direction d’une nouvelle rune, que leur maître s’empressa de couvrir de sa paume trop pâle dont le teint semblait si éclatant pour les vrais croyants.
    Le point de focalisation céda face à sa sombre détermination. La mousse qui l’entourait se mit à se ratatiner à vue d'œil. Du sol profané, une odeur nauséabonde s’extirpa. Elle aurait dû évoquer l’imminence d’un désastre, la chair brûlée, le sang bouillant, les intestins éventés. En lieu et place, ce fut une puanteur banale : celle des champignons et de l’eau croupie, qui vint agresser les sens de l’auteur de ce dernier sacrilège.
    Décevant, vraiment.
    Les griffes de ses mains soulevèrent le tissu épais des robes sombres masquant au monde sa perfection et il se redressa en s’aidant de la pointe de ses ailes pour maintenir droite sa carcasse courbaturée par un voyage trop long. La douleur, souvenir d’une époque où ce genre de pèlerinage était son lot quotidien, le fit sourire. Et le rictus qui en découla sembla rayonner de bienveillance lorsqu’il le porta en direction du reste du groupe, alors même que le plus vil des calculs se dissimulait derrière son regard enjoué.
    Combien -parmi eux- l’entité sombre était-elle prête à sacrifier? Alors même que le cruel dieu nouveau-né s’amusait à interroger ses séïdes au beau milieu d’une mission, Malazach ne pouvait s’empêcher de notifier quelques similitudes entre l’attitude de la créature chaotique et…
    Lui-même.
    Combien s’étaient retrouvés à subir -bien malgré-eux ou volontairement- ses épreuves pour obtenir un semblant de validation de la part du haut cardinal? Avant même que les cieux ne tombent sous les poignards cruels des mortels, à un âge oublié de tous, l’Ange Noir s’était adonné aux mêmes genres de petits jeux sadiques que son auto-proclamé maître du moment. Et, en tant que pionnier dans le domaine, Malazach savait une chose :
    Le danger ne se trouvait pas dans l’échec. Mais dans la participation.
    Trop se plier aux caprices d’une puissance cosmique, c’était faire l’erreur de croire qu’elle accordait suffisamment d’importance à un individu pour être déçue par son manque de participation. Les fidèles finissaient invariablement par s’entredéchirer dans l’espoir d’obtenir des faveurs qu’on leur reprendrait au premier caprice.
    Malazach avait vécu trop longtemps, s’était délecté des désastres de trop de guerres fratricides pour se laisser aller à ce genre de jeu maintenant. Sa mission -celle qui servait autant ses intérêts que celle du dieu nouveau-né- concernait la mise à mal des défenses de la ville, rien de plus.
    Cet objectif, il comptait bien le remplir. Les questions de l'entité et la bénédiction de cette dernière, les mortels s'en occuperaient.
    Après tout, aucun d'eux n'avaient, jusqu'alors, pu profiter de la présence d'un dieu à leur côté. Il suffisait de regarder en direction de Valmyria, de s'attarder quelques instants sur cette façon si maladive qu'elle avait de se cramponner à l'orbe pour le saisir.
    Ceux qui connaissaient leurs créateurs ne se montraient pas aussi dévoués.
    Un deuxième point, dissimulé dans les épines d'un bosquet décoratif. Celui-ci, peut-être un peu plus résistant, vrombit quelques instants avant d'imploser. Une faible preuve de résistance. Insuffisante. Pitoyable.
    Melornoise.
    Combien de temps encore, avant que les rues de cette cité ne se parent de rouge?


    ✞✞✞ Malazach est Maudit ✞✞✞

    -Les pratiquants du Culte des Ombres et les adeptes du Divinisme le voient comme un ange resplendissant.
    -Les adeptes du Shierak et les athées, eux, le voient tel qu'il est véritablement ; une créature aussi famélique que sinistre.
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    Ayshara Ryssen
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  • Mar 18 Juin - 9:24
    Oui. Melorn devait tomber…

    Pour se relever sous le joug des Titans, de l’Entité Sombre et de leurs fervents serviteurs.

    Le temps, ressource des plus précieuses en ce Sekai. Même chez les âmes immortelles. À Melorn, il pressait. Chaque grain écoulé signifiait soit la sauvegarde, soit la chute de la cité. Le temps façonnait les stratégies et les contre-stratégies. Engendrait l'espoir, puis le désespoir. En tant que concept, il illustrait parfaitement la pression incessante sous laquelle la belle ville elfique se trouvait. Il fallait que la corruption du Cœur s’achève avant que les défenseurs ne puissent organiser une résistance suffisante visant à les repousser. La clé de leur réussite résidait là; l’essence de cette bataille. Seul un idiot serait assez fou pour négliger le tic-tac de l’horloge. La Mort elle-même s’y prosternait. Là où elle marquait une fin, le temps représentait un cycle éternel de fins et de commencements. La Faucheuse pouvait être vue comme l’un des nombreux aspects de la chronologie de l’univers, mais le temps lui-même était bien supérieur à toute capture ou contrainte.

    Valymria eut bon. Et sa réponse à l’énigme ne s’avéra pas sans conséquence. Une énergie neuve, puissante et vivifiante s'insuffla en sa personne. Ses yeux commencèrent à briller d'une lumière mauve. Une aura rappelant vaguement celle du nouveau maître de Bénédictus. C’était… C’était semblable à une bénédiction.

    Après avoir corrompu les mécanismes de la terrasse des Magistères, la menace s’intensifiait au sein de la zone, et notre cher petit groupe savait désormais qu’il était temps d’aller mettre son nez ailleurs, afin d’éviter toute confrontation inutile qui les ralentirait. Ainsi donc, la décision de se diriger vers les quartiers résidentiels fut prise sans hésitation. L’atmosphère restait étrangement calme, toutefois. Dénuée de toute cacophonie.
    Les adeptes de la Volonté des Titans se faufilèrent parmi les ombres, tels des spectres fugitifs, suivant leur plan. Ici, la vie avait l’air de poursuivre son cours avec une tranquillité surprenante. Les ruelles s'entrelaçaient, paisibles, tandis que les résidents de Melorn, éparpillés dans leurs jardins ou appuyés contre les encadrements de leurs portes, discutaient de la situation qui se déroulait au cœur de leur cité. La fameuse déflagration de l’ambassade reikoise faisait beaucoup jaser, visiblement. Des patrouilles parcouraient les rues, informaient les citoyens des consignes de sécurité.

    Pas de monstre terrifiant. Pas d’explosion cataclysmique. Pas de mêlée impitoyable.
    Bref, c’était probablement trop calme pour les titans.
    Il fallait vite corriger ce problème, n’est-ce pas ?

    Cette quiétude possédait un truc d'anormal, d'inquiétant, oui, comme un prélude à une tempête inévitable.
    Et c’est exactement à ce moment que la voix de l’Entité Sombre s’invita dans les esprits de ses agents :

    - Mes enfants. La tranquillité de ces quartiers est une toile vierge pour les œuvres de nos Maîtres. Inscrivons notre marque indélébile. Vous allez invoquer La Bête, un avatar de la dévastation, afin de semer la terreur et la corruption. Son apparition ébranlera les melornois et affligera le Cœur. Pour appeler la créature, vous devez réaliser un sacrifice. Treize âmes elfiques seront nécessaires pour satisfaire la faim des Titans. Cependant… Un sacrifice plus personnel serait d'une valeur inestimable. Offrez une part de votre être… Et la Bête viendra à vous plus hâtivement. Les Élus des Divins possèdent une essence que même les Titans convoitent, après tout. Une fois les sacrifices choisis et rassemblés, l’un de vous devra réciter une prière à la gloire des Titans pour finaliser le rituel.


    … Que le rituel débute.


    > Rituel d’invocation de La Bête
    [Groupe 1] Le Cœur de Melorn - Page 2 Ed1818c661cbaba45dcd29e95c857884
    * Le rituel peut durer sur un tour OU sur deux tours (par exemple, vous pouvez sacrifier 10 âmes le tour 1 et 3 le second tour).
    * Pour sacrifier une âme, il faut tuer un pnj elfe de Melorn. Ils sont tuables avec une action (utiliser une arme, un P1 ou un P2). Pour tuer 13 pnj, il faudra par exemple utiliser 13 actions simples.
    * L’utilisation d’un P3 ou d’un P4 de zone peut tuer jusqu’à 4 pnj pour 2 actions.
    * Les corps doivent être existants (et non pas désintégrés ou réduits en squelettes Laughing )
    * Pour une action, vous pouvez sacrifier une partie considérable de votre corps comme un bras ou une jambe, ce qui vous infligera de gros dégâts. Cependant, cela comptera pour 10 âmes. Lorsque la bête est invoquée, la partie du corps est détruite et ne peut pas être recousue. N’oubliez pas de penser aux soins nécessaires pour survivre x)
    * Réussir le rituel d’invocation vous donnera 50 points de réussite pour le tour où il est terminé + une belle grosse bête sympathique.
    * Le rituel est facultatif. Vous pouvez faire les AR normales durant ce tour, ou combiner AR + un bout de rituel. Au choix.
    * La prière nécessite une action.



    TOUR 3
    Difficulté : Moyenne

    FIN DU TOUR : Dimanche le 23 juin, soirée
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  • Jeu 20 Juin - 15:04
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    Valmyria avait donné la bonne réponse à l’énigme et Lodvik aperçut la lueur violette l’entourer et s’infiltrer dans ses prunelles. Elle recevait la faveur de l’Entité Sombre et l’ancien paladin félicita son amie.

    - « Bien joué Val, les Dieux sont avec nous. » lui dit-il, en inclinant légèrement la tête.

    Ils servaient leurs maîtres et ces derniers les récompensaient pour leurs actes. Par ailleurs, la voix de l’Entité s’éleva dans son esprit, il ferma un instant les yeux en sentant la grâce divine s’infiltrer dans sa tête. Il sentit cet appel le transcender, il voulut répondre aussitôt à la volonté des titans et offrir ce sacrifice qu’ils exigeaient… Mais son frère d’armes s’avança avant lui et semblait résolu à le faire. Lodvik ne le contredit pas. Malgré l’acceptation de sa nature et la force de sa foi, le prêtre savait que les hybrides étaient par définition forcés de se surpasser. Leur existence contre-nature ébranlait le sacré et ils étaient plus que les autres contraints à l’abnégation. La proposition de sacrifice tombait comme normale et juste, il en serait ainsi.

    Le sacrifice de Sublime équivalait à dix âmes. Pour achever le rituel, il fallait obtenir trois âmes supplémentaires. Lodvik se désigna afin de se charger de cette tâche. Il n’avait pas accompli le sacrifice, toutefois il était hors de question qu’il ne laissât quelqu’un d’autre se charger de cette mission. Il était né et avait été forgé pour se battre, pour faire triompher les titans et soumettre le monde à leur volonté.
    Discrètement, il se faufila alors dans les quartiers résidentiels. Il guetta les maisons et choisit l’une d’entre elles à l’abri des regards. Commettre ces crimes dans la rue n’était selon lui pas un choix judicieux. Il comptait accomplir cet acte dans la discrétion d’un foyer. Il entra dans la maison et se dirigea vers la lueur offerte par les chandelles. Il aperçut un grand elfe à la longue chevelure immaculée, il était attablé et lisait un parchemin. Le guerrier ne s’attarda pas sur les détails, il devait agir rapidement et de manière pragmatique. Il n’était pas un assassin, il ne tuait pas par plaisir ou distraction, il accomplissait simplement son devoir, dicté par la volonté des Dieux. Il sortit l’Éternelle et la laissa s’abattre froidement sur l’elfe. Le sang gicla de sa bouche et fut projeté sur les pages ternies. Avant que la tête ne vînt s’écrouler lourdement sur la table, Lodvik la retint et la déposa doucement sur le bois.
    Il fallait continuer, le bruit de sa respiration maîtrisée et celui de ses bottes calfeutré grâce aux épais tapis de sol, il avança dans le couloir. Dans la chambre, la femme elfe était éveillée. Sa peau était pâle et ses cheveux noirs contrastaient fortement avec ceux de sa précédente victime. Il invoqua la lumière qu’il jugeait divine dans son arme, la lame s’illumina d’une lueur blanche intense avant de venir frapper l’elfe. Elle fut aveuglée et ne vit pas le coup venir, l’épée vint se loger dans son abdomen. L’ancien paladin entendit du bruit, il avait été entendu, il restait une troisième âme dans cette demeure, celle qui lui fallait pour achever le rituel.

    Lodvik sortit de la chambre et observa le troisième individu en face de lui, au bout du couloir. Il tendit alors la main, invoquant directement la lumière dans sa paume. Une orbe lumineuse se créa, l’énergie pure crépitant au creux de sa main. Il joua de ses doigts pour la scinder en plusieurs sphères de lumière sacrée et les projeta sur l’elfe. La radiance destructrice brûla et perfora le corps de sa cible aux points vitaux, celle-ci s’écroula sur le plancher en bois.
    Le silence total revint dans la maisonnée elfique. Sans gaieté de cœur, le prêtre avait accompli sa mission divine, il devait revenir vers le groupe afin de poursuivre leurs desseins. Il quitta cette scène macabre sans un regard en arrière.

    - « Les trois âmes appartiennent à la volonté des Dieux, terminons ce que nous avons commencé. » affirma-t-il, en observant tout particulièrement Sublime.

    L’homme de foi assistait au rituel sacrificiel et écouta avec attention la prière qui permettait d’invoquer la Bête. Celle-ci était l’incarnation de la puissance du divin, une représentation de la force et de la justice leur permettant d’asseoir leur domination.


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  • Ven 21 Juin - 16:43

    A la fin de ses mots, Valmyria put sentir qu’elle avait juste. S’illuminant d’une lueur mauve, la sphère qu’elle tenait commença à déverser en elle une énergie nouvelle. Une force supplémentaire que ses maîtres acceptaient de lui offrir. Depuis l’orbe ténébreuse, des filaments magiques se faufilaient en elle et parcouraient ses veines, s’insinuant comme un poison en son sein. Mais il ne s’agissait pour elle que d’une énième bénédiction de ses Dieux. Une récompense plus que bienvenue face à l’énigme résolue et sa foi véritable. Bientôt, ses yeux s’imprégnèrent d’une lumière violacée qui fit disparaître quelques instants ses deux prunelles d’azur. Elle irradiait de magie. Elle se sentait pleine d’une vigueur surnaturelle et ne sentait plus le poids du fardeau divin qui lui avait été confié. Elle pouvait à présent se consacrer comme ses camarades à leur sainte mission sans ressentir la moindre retenue.

    Quand Lodvik prit la parole pour la féliciter, l’elfe le fixa quelques instants silencieusement avant d’étirer un sourire franc et sincère. Elle était comblée, oui, mais plus encore elle était heureuse que le prêtre de la volonté la glorifie ainsi. Se penchant légèrement en avant dans une révérence, l’ancienne prêtresse des Huit fixa le paladin alors que ses yeux semblaient garder leur nouvelle lueur.

    - Merci Lodvik. Et oui, ils nous accompagnent visiblement dans cette sainte mission.

    Puis, alors qu’elle se redressait et continuait de marcher parmi les siens, Valmyria sentit en son esprit la voix de l’Entité résonner de nouveau. Une énième communication qui enchanta au plus haut point l’elfe fanatique. Ainsi, leurs Maîtres leur réclamaient des âmes, et potentiellement un sacrifice. Portant son regard sur ses compagnons, la blonde attendit quelques secondes pour voir qui se porterait volontaire. Car elle le savait, ils seraient plusieurs à potentiellement vouloir participer ainsi à une telle cérémonie, aussi douloureuse pouvait-elle être. Ce fut Sublime qui sembla s’avancer le premier, souhaitant offrir sa chair aux divins.
    Pour Valmyria, cette décision ne fut pas étonnante. Le bouquetin porte-peste avait toujours fait preuve d’une dévotion évidente. Son esprit, probablement plus zélé que bien d’autres croyants, se complaisait dans le sacrifice permanent pour prouver à son groupe qu’il était aussi méritant qu’eux. Lui, qui était le fruit du plus abject des péchés, devait se surpasser constamment pour ne pas être jeter dans la fange comme une monstruosité sans nom. Si elle rechignait à s’approcher du serviteur de Puantrus, l’elfe éprouvait tout de même de la sympathie pour ce camarade particulier. Il possédait un cœur pur, emplit de foi et de dévotion. Et son apparence hideuse et les maladies qu’il portait n’enlevait pas cela.

    S’il acceptait donc de sacrifier l’un de ses membres, alors les divins les récompenseraient en leur permettant de recueillir moins d’âmes. Car la Foi Véritable représentait un don plus précieux que les vies futiles de quelques elfes. Ainsi, ils n’avaient plus beaucoup à réunir pour permettre à la céleste créature de se manifester. Ce fut Lodvik qui partit donc récupérer le reste des âmes nécessaires. Ayant pleinement confiance en son compagnon, Valmyria le laissa se rendre un peu plus loin dans les quartiers résidentiels afin de réaliser son œuvre. Quant à elle, l’ancienne prêtresse des Huit commença à marcher dans une demeure un peu plus grande que les autres dans laquelle ils s’étaient rendus. Presque entièrement vide, la maison permettait au groupe de préparer le rituel à venir. Et, surtout, elle permit à la blonde d’errer silencieusement à l’intérieur. Passant ses doigts fins le long des murs et des gravures diverses, Valmyria cherchait sans chercher un potentiel point magique ou quelque chose du genre. Elle avait vécut à Melorn, ses parents étaient d’anciens ambassadeurs de la cité elfique. Elle savait que ses semblables aimaient insérer de la magie partout. Qu’ils adoraient montrer leurs facilités en se « connectant » à leur cité par tous les moyens.

    Finalement, sa main heurta un glyphe étrange qui s’illumina à son contact. Elle y reconnut l’un des mécanismes qu’ils devaient corrompre et étira un nouveau sourire. Puis, comme précédemment, la sombre magie quitta la sphère pour danser autour de son bras, venant finalement s’étendre jusqu’au dit mécanisme magique. A nouveau, la magie corruptrice de l’Entité venait souiller les défenses melornoises afin d’y instaurer le souffle d’une nouvelle ère. Une ère bénie des dieux et où les fidèles seraient récompensés pour leur dévotion infinie. Ou bien une ère de cendres, où les hérétiques et infidèles finiraient tourmentés pour l’éternité dans les flammes de leurs propres péchés.

    Quand elle eut enfin achevé sa manœuvre, c’est une Valmyria extatique qui retourna auprès du groupe alors que le rituel allait débuter. Naturellement, la blonde devait se tenir près de Sublime afin que l’orbe ténébreuse puisse parfaitement s’imprégner du zèle de l’hybride, ainsi que des trois âmes que Lodvik venait de sacrifier au nom des Titans. Au fond de son cœur, l’elfe espérait à présent voir la créature divine semer destruction et mort au sein de la cité des anciens Azshari.  

    - Tu te couvres de gloire et tu nous honores tous par ton sacrifice Sublime. Je suis fière de pouvoir te compter parmi nous. Puisses-tu nous apporter la victoire et permettre à nos Maîtres de répandre leurs saintes paroles.




    [Groupe 1] Le Cœur de Melorn - Page 2 7IrXhsP

    " Que les flammes de leur volonté permettent aux cendres de ce monde de faire renaître les âmes impures. "
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  • Sam 22 Juin - 16:14
    Siame et Phèdre n’en finissaient plus d’activer des mécanismes de sécurité. À droite, à gauche, partout où elles en voyaient. Le ciel melornois luisait d’une clarté angoissante, comme un miroir de ce qu’il se déroulait sur le Sekaï, à ce moment précis. “Tu crois qu’ils nous observent ?” demande sa sœur, en levant son joli museau vers les Cieux. “Certainement.” Et elle aurait voulu que ce soit vrai. Parfois, elle aimerait que leur Créatrice s’étouffe sur un os de poulet. Siame désigne du bout du menton la maison dans laquelle Lodvik, Sublime et Valmyria se sont engouffrés pour accomplir le rituel. Les Sœurs ne tardent pas plus longtemps et finissent par les talonner. Quand elles rejoignent le groupe, le Prêtre de Lumière a déjà recueilli les trois âmes restantes qui serviront à invoquer la Bête. Le tout avec un pragmatisme admirable—du point de vue de l’Ange, qui le remercie d’un regard éloquent. Les trois mortels se sont rassemblés autour de la sphère sombre pour accomplir la tâche qui leur incombe alors. Elles viennent se positionner tout près de Malazach qui se tient là—Siame à droite, Phèdre à gauche. Dans le petit salon de la maison, un silence engorgé règne désormais. Phèdre a toutes les peines à dissimuler sa crispation devant l’engeance de Puantrus. Sans voir sa sœur, l'aînée devine la fine grimace qui étire ses traits. C’est comme si elle l’avait pondu elle-même. Mais il faut s’accorder et reconnaître qu’à cet instant, les deux sont reconnaissantes du sacrifice de l'hybride. Après tout, c’était bien là le destin le plus glorieux que puisse espérer une créature de son genre ?

    Restez à bonne distance, on risquerait de se faire éclabousser et contaminer, louvoie Phèdre pour Cardinal et sa sœur, tout bas, dans une minauderie mi-dégoûtée, mi-mesquine. La chipie fait des messes basses.

    Siame, elle, hasarde un regard en coin à son ancien mentor, alors auréolé d’une sérénité factice, d’une sagesse qu’elle ne parvenait pas à s’empêcher de considérer autrement que caustique, quand elle savait ce qu’elle cachait. Il lui donnait l’impression de manier un scalpel à chaque fois qu’il ouvrait la bouche. Et elle est persuadée qu’il trouverait bien une manière de se caresser le nombril du saint sacrifice de l'infâme créature. Son sourire prend une inflexion un peu narquoise à cette réflexion.

    C’est le moment d’offrir quelques mots encourageant à ton petit protégé, Malazach, souffle Siame, sur le même ton que sa sœur.

    Elle sait qu’il choisira les bons et que Sublime les boira goulûment. Les deux sœurs se tiennent relativement sages, bien que l'Ange ne peut s'empêcher de se sentir un peu potiche. Si cette aventure avait au moins quelque chose de bon – quand bien même la finalité était encore incertaine –, c’était qu’elle permettait de rapprocher les derniers acteurs de cette tragique comédie qu’était le Culte des Titans. Ici, devant le sacrifice de l’Infecté, sur cette terre désolée, la solidarité s’imposait comme une condition nécessaire à la survie du dernier espoir.

    Une paire de bras supplémentaire n'est cependant pas de trop”, qu’il disait, glousse Phèdre, toute d’ironie, lorsqu’ils l’observent alors prêt à sacrifier son propre bras. Siame esquisse un fin sourire amusé. Sa sœur n’en a jamais fini.

    Tout ça lui semblait soudainement – et étrangement – rafraîchissant. Comme s’il s’agissait là d’une épreuve véritable, digne de la mission à accomplir. Le sacrifice était divinement Beau, jamais à négliger. Il était source de toutes les grâces du Monde, pour peu qu’il soit sincère. Un acte d’obéissance pure, que le cœur du Sekaï réclamait alors, la sphère pulsant de plus belle – agonisant presque tellement elle semblait le désirer – dans les bras de la prêtresse. Il n’était plus question d’écraser l’hybride désormais et Siame lorgnait la scène avec un intérêt renouvelé. Quelque chose d’un peu primitif avait voltigé dans le fond de ses yeux gris. C’était le genre de chose qui lui faisait repousser des ailes. Des pulsions aussi férues que désespérées, qui abjuraient toute forme de sanité chez n’importe qui, dès qu’on y eut un jour goûté. Ses yeux de silex deviennent aussi noirs que des fonds de tombes. Elle se demandait si elle lirait la même chose, dans le regard vicié de la Créature. Siame prend conscience de la raison de la présence de l’hybride sur cette Terre et parmi eux. Toute son existence repose sur son sacrifice : de sa conception infecte – dans le vice, de sa naissance abjecte – dans la honte, de sa vie infâme – dans la corruption.

    Votre dévouement est louable, Sublime, reconnaît l’Ange en rentrant les griffes et les crocs, ne cillez pas face à la douleur, accueillez-la, drapez-vous en. Elle nourrira la Bête.

    Phèdre esquisse une petite moue, comme la petite sœur peste qu’elle est, la bouche en cœur, avant de capituler à son tour, pour un temps. "Mieux lui que nous, Phèdre", les mots de Siame palpitent à travers son esprit.  

    Oui. Nous te remercions.

    Les deux sœurs – en communion, comme si de lointains réflexes, invisibles, venaient de leur percuter l’arrière des genoux – finissent par s’agenouiller, mains posées à plat sur les cuisses, pour assister au rituel qui va suivre et au chaos que leur a promis l'Entité Sombre... Pour vu que ça ne se retourne pas contre eux.


    CENDRES


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  • Sam 22 Juin - 20:40
    C'est un rire gras et macabre qui s'échappe de la gorge de l'hybride dément lorsque vient la révélation qu'enfin, un sacrifice de chair est de mise. Le corps meurtri de l'animal malade, blasphématoire par nature, n'est de toute manière que l'instrument des Dieux. Considérant l'offrande de sa viande pourrissante comme la plus belle preuve de foi possible, Sublime n'a besoin que de peu d'encouragements pour se livrer au massacre de sa propre enveloppe. Il adresse à Valmyria un regard en biais quand elle lui transmet un peu de compassion par des mots rassurants. Souriant à pleines dents, la bête porte une main à son épée tout en posant un genou à terre et répond en un murmure :

    "Même l'Immonde a un rôle à jouer dans les desseins de nos maîtres."

    Les jumelles, gardiennes de la splendeur, font elles aussi preuve d'une passagère sollicitude à l'égard de celui qu'elles abhorrent et condamnent. Il n'accorde à leurs paroles qu'un bien maigre crédit mais, dans un esprit de collaboration vivement encouragé par leur angélique mentor, Sublime offre tout de même à ces dernières un hochement de tête vaguement respectueux malgré l'évidente malhonnêteté des harpies, ce avant d'extirper sa lame d'exécuteur de son fourreau crasseux. Passant sur ses crocs affutés une langue râpeuse et asséchée par d'innombrables infections, il jubile et rajoute :

    "Sachez, très chère, que la douleur m'est étrangère. Vos mots me vont néanmoins droit au cœur."

    Et tout en soutenant avec perversion le regard de Siame, il abat dans un geste sauvage son arme en plein sur son avant-bras, sectionnant les os solides ainsi que la chair flétrie avec une terrifiante aisance, ce sans même sourciller l'espace d'un instant. Une gerbe de sang mêlant des teintes jamais vues dans un corps bien vivant asperge le sol pavé et Sublime, sans abandonner ce sourire mauvais qu'il arbore si souvent, vient se redresser en prélevant de sa seule main encore fonctionnelle le membre découpé qu'il tend ensuite vers Valmyria.

    "Puisse cette offrande satisfaire l'appétit de la Bête. Qu'elle se délecte de mon sang de dévot."

    Il lâche instinctivement le bras déchiqueté et ce dernier, épousé par les tendons ténébreux qui prolifèrent depuis la sphère d'ombre, s'envole lentement pour venir flotter au dessus de l'artefact divin. Indifférent à l'hémoglobine vicié qui coule profusément depuis sa plaie béante, le colosse cornu enfonce son arme ensanglantée dans le sol et appose son front couvert de sueur contre le manche de son arme. Ses yeux luisants se ferment et la prière proférée dans une langue ancestrale s'entame tandis que la magie noire s'accumule autour des croyants, donnant peu à peu forme au rituel permettant l'invocation de l'abjecte monstruosité issue d'un autre plan.

    Le bras, englouti par l'obscurité, se voit réduit en charpie par les tentacules magiques et chaque once de viande est prélevé progressivement, avalant l'offrande pour la projeter ailleurs tandis que l'hybride zélé continue de réciter avec une fiévreuse avidité sa prière cauchemardesque. Les lueurs violacées se font plus vibrantes, le sol commence à trembler et le moignon du héraut de la puanteur, dans un couinement atroce, entreprend lentement mais sûrement sa cicatrisation contre nature.

    "Mon Père, voyez comme je vous adore."
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  • Dim 23 Juin - 14:06
    L'entité Sombre était difficile à aimer et impossible à vénérer. C'était d'ailleurs à cela qu'on pouvait reconnaître sa nature de dieu : ses motivations incompréhensibles, la cruauté de ses demandes à l'égard de ses plus fidèles séides, c'était tout ce qui avait un jour caractérisé les huit, avant comme après leur pathétique défaite aux mains de leur propre création. Pragmatique, Malazach n'avait jamais ne serait-ce que serré les dents lorsque les sacrifices au nom des divins avaient commencé. Il avait même fait partie des premier à se prêter au jeu. Quelle récompense l'attendait derrière l'exécution de ses ordres ? Pas la moindre, si ce n'est la satisfaction d'avoir fait ce pour quoi on l'avait conçu. L'ancien-lui, aussi égoïste, aussi froid avait-il pu être, ne pensait pas devoir attendre quoique ce soit de la part de son Père, si ce n’est sa bénédiction.
    Cinq millénaires passés à duper les mortels avaient changé ses exigences. A leur contact, Malazach avait fini par saisir qu'il préférait être celui qui exigeait sans jamais rien donner. L'Ange Noir, coincé parmi les brebis, avait élevé sa propre personne au rang de seule et unique figure divine nécessitant sa vénération. L'amour pour les titans s'était petit-à-petit métamorphosé en un mépris qu'il avait cru enfoui jusqu'à ce que l’entité ne commence à agir comme le dieu qu’elle était indubitablement, en imposant des énigmes, puis un sacrifice de plus. Vingt millénaires de vie passée pour en revenir à un rôle d’exécutant au service du plus grand avait de quoi rendre amer.

    Quelques instants plus tôt, avant de pénétrer dans cette baraque aux habitants si sobrement condamnés, il avait pris soin de saboter un énième mécanisme de sécurité et le souvenir de la corruption quittant ses paumes demeurait, pour l'heure, encore vivace. Une sensation étrange, à mi-chemin entre l'exaltation et la nausée, accompagnait chacun de ces sabotages. La peau de ses doigts lui semblait infestée de fourmis fouisseuses et, en même temps, agréablement réchauffée, comme s’il les avait récemment frotté devant les flammes domptées d'une cheminée. Anodin désagrément pour la condamnation aux ténèbres d'une ville entière.

    Des paroles mutines le tirèrent de ses songes tandis qu'il se tenait debout, les mains jointes et un sourire bienveillant dirigé vers le futur sacrifié qui, déjà, s’avançait pour remplir l’ingrate tâche lui étant dévolue. Qui, à part un hybride aussi dévoué que Sublime et pourtant si persuadé de l'impureté immuable de son âme zélée, aurait pu ainsi se jeter sur l'occasion d'une auto-mutilation sous le regard d'un nouveau dieu ? Qu'importe ce que les fidèles de Puantrus avaient bien pu réserver à l'abomination qu'était Sublime, ils semblaient l'avoir condamné à une vie entière de flagellation pour expier des fautes et des souillures appartenant à d'autres que lui.
    Exactement comme Launesigiles.
    Autour de lui, deux sœurs que même la mort n'avait su séparer, s'efforçaient de contenir la mesquinerie qu'une Mère distante avait un jour insufflée dans leurs esprits en gestation, à l'aube de leur venue au monde et à l'égard de toutes les créations de Puantrus.
    L'une se gaussant presqu'ouvertement, son visage moqueur dissimulé par les plumes de Malazach, l'autre, comme toujours, s'efforçant de paraître plus mesurée, plus froide que son éternelle protégée malgré sa dévorante tendance à la passion destructrice. Dos à une bibliothèque de bois noire débordant d'ouvrages abscons, sans la moindre valeur, et face aux préparatifs d'un énième sacrifice, la mémoire à jamais eidétique du nécromant le projette quelques éons plus tôt, lorsque ce même duo jonglait entre la confrontation et l'affection sous son regard amusé, aux sommets d'une montagne n'appartenant pas encore aux mortels. Malgré la cruauté du temps, malgré l'enveloppe charnelle, prompte à la décrépitude de la réincarnée, malgré les innombrables blessures et cicatrices de l'estropiée, elles restaient les mêmes, après tout. La seule chose qui avait jamais changé, depuis le début, depuis leur première rencontre, c'était le souvenir d'une honte, d’un mensonge, qu'il partageait avec celle qui se prendrait toujours pour l'aînée.
    Jadis, sa propre langue acérée se serait prêtée au jeu pour asséner quelques acides traits d'esprits saccageant l'aspect sacré de la situation. Mais il était le haut cardinal. Ce qu'il enseignait jadis, il le prêchait maintenant, dans ce monde qui avait basculé dans la folie de la croyance.
    Et il y avait des témoins.
    Du nez, il laissa échapper un souffle, un son imperceptible pour toutes celles et ceux qui ne se trouvaient pas à ses côtés à cet instant précis. Un indice de son propre amusement. Un aveu de sa part, à l’égard des jumelles.
    "-Vos persiflages m'avaient manqué, fillettes." Confia-t-il à voix basse, en les qualifiant comme il aimait les qualifier jadis, un sourire dans la voix, lorsqu'une mésentente quelconque venait s'immiscer dans leur étrange amitié.  
    Ses ailes se replièrent alors qu'il marchait jusqu'au sacrifié. Ses mains s'ouvrirent et de ses lèvres ne filtrèrent pas un seul mot avant que la lame corrompue ne s’abatte sur un bras décharné. L'ichor immonde qui gicla de l'amputation ne partagea rien de semblable avec l'encre noire qui s'écoulait parfois des yeux et de la bouche du nécromant, lorsque son corps parfait subsistait depuis trop de semaines sans mimer les mortels en se nourrissant comme eux. Non, ce qui s'extirpa à gros bouillon des veines et des artères tranchées, c'était une mixture ignominieuse de pus et de sang, quelque chose qui n'aurait jamais dû être pompée par un cœur battant.
    La prière de l'amputé fut psalmodiée avec la ferveur d'un illuminé en pleine forme, en dépit du massacre de ses chairs et, malgré son dégoût, Malazach resta à ses côtés jusqu'au bout de la pénible épreuve. Son sourire, face à tant de souffrance infligée, tant de brutalité, s'effaça au profit d'une mine concernée, d'un front plissé par l'inquiétude à l'égard d'un membre de sa paroisse meurtri dans ses chairs.
    “-Il n'y a pas de mots, pas de prières, pouvant exprimer notre reconnaissance, Martyr Sublime. Ton Saint Père, je le sais, est fier de te voir bénir le fer de lance de notre croisade de l'immonde Ichor dont il t'a fait don.” Il gratifia la chose d'un regard soutenu qui alla fouiller dans ses yeux dévorés par un mélange de conjonctivite et de ferveur.”Maintenant, viens. Faisons en sorte que la maladie s'abatte sur les ennemis des dieux.


    ✞✞✞ Malazach est Maudit ✞✞✞

    -Les pratiquants du Culte des Ombres et les adeptes du Divinisme le voient comme un ange resplendissant.
    -Les adeptes du Shierak et les athées, eux, le voient tel qu'il est véritablement ; une créature aussi famélique que sinistre.
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  • Dim 23 Juin - 14:59
    Koraki s'éloigna légèrement du groupe.

    Elle sentait bien qu'ils n'étaient pas faits du même bois qu'elle. Eux, ces compagnons de fortune, étaient d'un bois destiné à brûler pour la gloire d'un incendie dévastateur, consumés par leurs propres passions et ambitions éphémères. Leur destinée flamboyante les mènerait inévitablement à une fin dramatique, réduits en cendres par l'ardeur de leur quête destructrice.

    Elle, au contraire, se voyait comme une graine, une entité petite mais pleine de potentiel. Chaque pas qu'elle faisait l'éloignait des flammes de leurs aspirations fugaces et la rapprochait du terreau fertile où elle planterait ses ambitions. Koraki savait que son véritable pouvoir résidait dans la patience et la stratégie, dans sa capacité à s'enraciner profondément et à faire germer les fruits de sa puissance dans les environnements les plus propices.

    La graine qu'elle était ne se contenterait pas de brûler brillamment et brièvement; elle croîtrait, s'étendrait, et imposerait sa volonté sur tout ce qui l'entourait.

    Elle se mouvait telle une ombre insidieuse à travers la cité sainte des elfes. Sa présence était presque imperceptible, une silhouette fugace se fondant dans les ténèbres.

    À chaque fois qu'elle repérait l'un des odieux mécanismes de défense, ses doigts frêles et griffus, s'étendaient vers lui. Un frisson d'anticipation parcourait son échine tandis qu'elle sentait le pouvoir des Titans circuler en elle, une énergie sombre et corruptrice accordée pour cette seule et unique nuit de destruction.

    Ses doigts s'enroulaient autour des runes et des sceaux, y injectant une magie ténébreuse. Les mécanismes, autrefois étincelants de lumière et de protection, s’assombrissaient, se contorsionnaient sous l'effet de la corruption, devenant des ombres déformées de leur ancienne gloire. Les enchantements de défense, si élaborés et sophistiqués, se désagrégeaient en silence, trahis par la sombre influence qui les envahissait.

    Chaque acte de sabotage était une victoire délicieuse, un pas de plus vers le cœur de Mélorn. Les défenses de la cité, réputées inviolables, se révélaient impuissantes face à la détermination et à la malice de l’ancienne Vice-Présidente. Elle progressait avec une assurance tranquille, savourant chaque moment, chaque victoire. La magie des Titans pulsait en elle, une source de pouvoir inépuisable, alimentant sa croisade de corruption.

    Au fur et à mesure de son avancée, Mélorn se trouvait dépouillée de ses protections, chaque mécanisme corrompu un témoignage de l'inefficacité des défenses elfes contre la véritable noirceur. Et elle poursuivait son chemin, déterminée à atteindre le cœur de la cité, là où résidait le plus grand trésor de Mélorn.

    observait de loin ses compagnons se prêter aux exigences de l'Entité Sombre. Sublime s'était porté volontaire pour offrir sa chair et son sang au rituel destiné à invoquer la Bête. Fascinée, ses yeux perfides s'attardèrent sur chacun d'entre eux, mémorisant chaque détail de cette scène macabre.

    Lorsqu'elle vit l'Hybride sacrifier son bras, ses yeux s'écarquillèrent d'admiration et de stupeur. C'était... stupide. Comment pouvaient-ils agir ainsi sans réfléchir un seul instant aux conséquences ?

    Mais après tout, cela ne la regardait pas. Elle n'était là que pour observer et apprendre. Chaque geste, chaque parole gravée dans sa mémoire était une pièce du puzzle qu'elle assemblerait plus tard. Tandis que les autres se consumaient dans leur folie rituelle, Koraki restait en retrait, son esprit calculateur analysant chaque détail.

    Elle attendait avec impatience l'arrivée de la démoniaque entité ainsi invoquée. Le pouvoir et les connaissances qu'elle pourrait en tirer étaient infiniment plus précieux que les sacrifices insensés de ses compagnons. Dans l'ombre, elle esquissa un sourire énigmatique, savourant à l'avance les fruits de son observation patiente et de sa soif insatiable de savoir.


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  • Sam 29 Juin - 0:48
    Le moindre que l’on puisse dire, c’est que ce cher Sublime s’avérait le parfait candidat pour donner son bras en offrande. Les divinistes avaient beau croire que sa nature mi-homme mi-animale était une insulte aux divins, mais il fallait tout de même admettre que sa résistance innée face à la douleur physique ainsi que ses précieux dons de régénération aidaient grandement à la tâche. Offrir une part de lui-même sans crainte de mutilation permanente. Et dès que tous les sacrifices furent enfin réunis, l’hybride formula les mots, ceux qui finalisèrent le processus d’invocation de la sinistre créature qui causerait bientôt d’énormes ravages à ces quartiers résidentiels bien trop tranquilles… De quoi ravir les desseins de l’Entité Sombre.

    Le sol à proximité du groupe se mit à frémir, ce qui ne manqua pas d’attirer la curiosité de quelques malheureux gardes et citoyens dans les environs. Brusquement, d’épaisses fissures déchirèrent les pavés, et une fumée verdâtre en émergea graduellement. L’appel était entendu. Elle arrivait ! Avec un grondement sourd et un éclat de lumière noire, elle surgit de la terre. Massive, imposante. Cette envie de sang… Elle devait mesurer au moins une dizaine de mètres au garrot. La créature — La Bête — se tenait parmi eux. Son rugissement rauque et perçant secoua les fenêtres, le genre de son qui brisa définitivement la quiétude de ces meloirnois encore assez fous pour se penser en paix. Les lotissements situés près du familier des titans s’embrasèrent sur-le-champ. Ces flammes revêtaient un vert spectral, mouvantes, ondulant comme des serpents affamés. Le feu dévorait tout sur son passage, laissant derrière lui une odeur irrespirable de pestilence. Les murs s'effondraient, les toits s'écroulaient et les cris d'agonie des habitants s'élevaient dans un chœur macabre de désespoir.

    Pour sûr, la simple apparition de La Bête venait de semer ce chaos tant désiré. Les défenseurs se trouvaient soudainement confrontés à une menace qui les dépassait probablement. Unis par la nécessité de protéger leur foyer, mages et soldats se rassemblèrent en hâte afin d’affronter cette abomination qui ravageait les quartiers, autrefois si paisibles. Les archers décochèrent des volées de flèches, espérant percer la peau monstrueuse de la chose, tandis que les magiciens élémentalistes conjuraient des sorts de foudre et de glace. Mais malheureusement, tous ces efforts ne servirent à rien… Car le mastodonte avançait, bondissait sur les toits, poursuivait son œuvre destructrice, imperturbable. Les projectiles et les incantations semblaient se dissoudre contre son derme coriace, ne laissant que des marques superficielles qui se cicatrisaient aussitôt. Les gardes les plus téméraires qui s'approchaient trop se faisaient balayer par des mouvements brutaux de ses membres puissants. Paf ! Un seul coup de patte suffisait à envoyer voler des corps blindés.

    Et pendant ce temps, les flammes nauséabondes continuaient leur funeste route. Quelques courageux tentèrent de maîtriser l’incendie. Sans succès, évidemment. L'eau jetée ou invoquée par magie s'évaporait avant d'atteindre les langues de feu. Ou pire, cela nourrissait le brasier. Les civils couraient pour essayer de sauver ce qu’ils pouvaient. Possessions, proches, eux-mêmes. Les familles se hâtaient de fuir leurs maisons en poussant devant eux des enfants en larmes et des vieillards tremblants. C’était un scénario similaire aux horreurs vécues par les shoumeiens, des années auparavant alors que les Titans se réveillaient. En plus petit, certes, mais les ressemblances étaient là.

    Ça n’allait pas être une mince affaire pour les melornois de reprendre le contrôle ici. Avant qu’il ne soit trop tard. Avant que le Cœur ne soit définitivement corrompu.

    Cela étant dit, la situation devenait progressivement intenable, même pour notre groupe préféré de fanatiques ! Cette fumée toxique gagnait de plus en plus d’espace, à un tel point qu’eux aussi en subiraient bientôt de graves conséquences négatives s’ils ne bougeaient pas.
    C’est alors que La Bête effectua un grand saut et atterrit tout près de Sublime. Elle s'arrêta, abaissant sa tête massive en un signe évident de soumission qui se destinait au serviteur de Puantrus.

    La voix de l’Entité Sombre se fit entendre. Cette fois, uniquement dans le crâne de l’hybride :

    * La Bête est désormais liée à toi, celui qui a prononcé les paroles sacrées de son invocation. Elle t'obéira, te suivra et exécutera tes ordres jusqu'à ce que sa tâche soit accomplie. *

    Les embrouilles étaient loin d’être finies, mais au moins, les corrupteurs avaient gagné un puissant compagnon pour les aider durant leur obscure quête.

    Les prochaines actions du groupe seraient décisives pour la réussite ou non de cette mission. Rien n’était encore joué.



    > La Bête
    [Groupe 1] Le Cœur de Melorn - Page 2 Ed1818c661cbaba45dcd29e95c857884

    * Contrôlée par Sublime.
    * La Bête dispose de 6 actions par tour. Ces dernières sont décidées par le joueur de Sublime et doivent être indiquées dans son résumé.
    * Les pouvoirs de la Bête sont les suivants : Renfo physique (jusqu’au p4), Force surhumaine (jusqu’au p3), elle a aussi une version pestiférée/gangrenée du Feu divin (jusqu’au p3).
    * La Bête ne peut pas accomplir d’action de sabotage ou de corruption.
    * Au prix d’une action de la part de Sublime, la Bête peut se sacrifier et « bénir » un membre du groupe, ce qui lui donnera 3 actions de plus dès le prochain tour, mais la Bête disparaitra.


    > Fumée toxique
    * Vos personnages sont touchés par les effets de la Fumée pestiférée. À la fin de l’event, ils auront un Rhume élémentaire.



    TOUR 4
    Difficulté : Moyenne

    FIN DU TOUR : Vendredi le 5 juillet, soirée
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  • Jeu 4 Juil - 15:26
    Le Cœur de Melorn
    Feat Groupe Entité Sombre

    Tandis que Sublime usait de sa magie pour soigner rapidement sa plaie, le cri guttural de la Bête se fit ressentir. Le prêtre l’observait se dresser et évoluer parmi le groupe de divinistes. Un solide cadeaux des Dieux pour les accompagner dans cette quête de corruption. Imposante, forte et coriace, la créature était capable de cracher des flammes verdâtres et ardentes. Lodvik sentit son cœur battre plus fort dans sa poitrine, fier de cette invocation et captivé par les contours de cette démonstration d’horreur. Une sensation étrange, celle de connaître la puissance de l’accompagnement des Divins, de leur validation et de leur ralliement. Leur cause était grande et le prêtre restait convaincu d’avoir fait le bon choix.

    Le feu ravageait tout, la Bête semblait intenable, furieuse et enragée. Les flammes dévoraient les habitations mélornoises et leurs occupants. Ces derniers poussaient des cris d’horreur et de douleur avant de se laisser éteindre peu à peu dans une déchirante agonie. L’odeur pestilentielle de la mort, de la chair brûlée et des entrailles fumantes emplissait lourdement l’air. Lodvik ne pouvait détacher son regard du spectacle macabre qui se déroulait devant lui. Le peuple elfique devait se soumettre par la force, les divinistes accomplissaient la volonté de leur maître et personne ne pouvait se mettre en travers de leur chemin.
    Les gardes ne parvenaient pas à venir à bout de la créature, malgré leurs efforts, elle était trop puissante face à leurs assauts. Elle bondissait et repoussait ceux qui tentaient de la neutraliser.

    Face à ce chaos, l’ancien paladin se tourna vers Valmyria et le reste du groupe rassemblé suite au rituel.

    - « Profitons de l’agitation causée par la Bête pour corrompre quelques points de focalisation supplémentaires. Suite à cela, nous devrons évacuer les lieux afin de ne pas se faire repérer par les gardes. Allons vers la troisième zone importante, les bâtiments administratifs de Melorn. » affirma-t-il, avant de se détourner.

    La Bête permettait de distraire l’attention des gardes, cela facilitait les actes de corruption du religieux. Il arpenta alors les allées, en quête de ces fameux points ancrés dans la pierre. Il en trouva un premier, il appela alors la magie sombre de la sphère pour le corrompre. Il s’engouffra dans une ruelle plus sombre, afin de dénicher un deuxième point. Il sentit les vibrations sur les pierres vieillies et posa sa main sur celles-ci. En scrutant la roche abîmée, le point de focalisation se révéla à lui. Il le souilla, comme les autres, le pervertissant de cette force obscure et sournoise. Il observa un instant son œuvre avant de rejoindre Valmyria, l’aura nébuleuse de la sphère sombre pulsant dans ses mains.

    - « Rejoignons le reste du groupe avant qu’il ne soit trop tard. Je crains que la créature ne rameute toutes les forces mélornoises ! »

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  • Jeu 4 Juil - 17:52

    Ainsi, le rituel avait fonctionné. Des âmes et du membre découpé, la Bête des Huit s'élevait à présent. Dans un hurlement guttural, dans les flammes et la violence, la créature se déchainait à présent sur Melorn et ses habitants. Fascinée, Valmyria observait le tout, la sphère obscur entre ses mains. Si elle avait sombré dans le fanatisme depuis Celestia, l'elfe n'en était pas encore à prendre un plaisir fou en regardant les habitants de sa ville natale périr. Pourtant, elle se réjouissait tout de même du chaos que la Bête semait. Via ses actions, l'attention serait dirigée vers autre chose que leur petit groupe. Par les flammes et la mort, les autorités seraient forcées d'agir pour contenir le tout et évacuer blessés et morts. Ils gagneraient du temps, dans ce tourbillon de violence. Et elle se délectait de la force de ses Maîtres. De leur Volonté absolue et du fait qu'elle pouvait les servir avec fidélité. Subjuguée, ce fut la voix de Lodvik qui sortit l'elfe de ses pensées. Revenue à la réalité, l'ancienne prêtresse fixa le paladin et écouta ses mots avec une attention retrouvée.

    - Tu as raison. Occupons nous de ces maudits points. Que le Coeur de Melorn tombe enfin sous le joug de nos Seigneurs.

    Quittant le bâtiment dans lequel elle se trouvait, Valmyria commença ainsi à errer dans les ruelles enflammées où les cris de panique venaient se mêler aux suppliques de douleurs. Souriante, l'elfe naviguait ainsi dans ce chaos absolue, sans se soucier du sort des elfes mécréants. Arrivant alors devant une jeune fille en larme, l'oreille pointue analysa cette dernière qui venait pleurer sur des corps calcinés. De nouvelles âmes pour les Titans. De nouveaux sacrifiés pour leur juste cause. Bientôt, de toutes façons, la jeune enfant finirait elle aussi par rejoindre ses parents dans l'autre monde. Alors, Valmyria ne prit même pas la peine de l'achever, ou de dire quelque chose. Elle continua sa route, froidement, entrant dans une maison adjacente tandis que peu de temps après les hurlements de douleur de l'enfant se firent entendre. A l'intérieur, l'elfe passa ses doigts sur la multitude de reliefs présents sur les murs. Des arabesques sinueux venant danser comme pour raconter des histoires passées. Les elfes, plus que tout autre peuple, semblaient trop aimer se noyer dans la nostalgie de leur grandeur passée. Une erreur que ne faisait pas l'ancienne prêtresse, entièrement dévouée aux Huit. S'arrêtant sur deux points de focalisations, présents comme de grands glyphes luminescents au milieu des gravures, la porteuse de l'orbe commença à laisser sa magie corruptrice s'infiltrer dans les runes magiques, satisfaite de les voir se muer en quelque chose de bien plus sombre. Puis, une fois sa tâche achevée, la blonde quitta la demeure pour retourner dans les ruelles.

    A l'extérieur, le quartier devenait pitoyable. Flammes verdâtres et autres volutes de fumées pestilentielles témoignaient de l'horreur et la violence que répandait la Bête. Observant Lodvik qui revenait vers elle, Valmyria lui afficha un sourire sincère, heureuse de retrouver son compagnon. Elle s'en doutait, ce dernier venait sans doute de réaliser son devoir et avait aussi semer un peu plus de corruption dans cette ville orgueilleuse. Opinant du chef pour montrer son accord, la fanatique ancra ses yeux azur sur le heaume de son ami, commençant à marcher à ses côté pour retrouver les autres membre du groupe afin de se diriger vers les bâtiments administratifs.




    [Groupe 1] Le Cœur de Melorn - Page 2 7IrXhsP

    " Que les flammes de leur volonté permettent aux cendres de ce monde de faire renaître les âmes impures. "
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  • Ven 5 Juil - 1:02


    "MAUDITS SOYEZ VOUS, BLASPHÉMATEURS !"

    Erigé par ses pères en tant que cavalier maudit, le paladin de la peste devenu apocalyptique chevalier se gausse aux éclats de la faiblesse des melornois. Flèches et carreaux se heurtent à la carapace du goliath ailé, nourrissant seulement sa furie sans la blesser le moins du monde. La chair grouillante du paladin, toujours infestée par sa sinistre magie régénérative, suppure allègrement une substance acide et son sang, vicié de par sa genèse perverse, cesse de couler si abondamment sur le dos de sa monture. L'hybride, fièrement niché au sommet de la cuirasse dorsale de son infame destrier, lève avec ferveur son arme profane tandis que la Bête bat furieusement des ailes en poussant un hurlement si strident qu'il en vient presque à couvrir la démente diatribe du chevaucheur.

    "Vous regretterez éternellement ce jour, j'en fais le serment !"

    La brume toxique s'étend, frappant indistinctement ennemis et compagnons du paladin mais, jouissant d'un lien mental offert par les Créateurs à leur parangon, Sublime dicte à l'animal mythique de se dresser sur ses pattes arrières, ce avant de tomber de toute sa hauteur contre la terre en y abattant le plat de ses membres supérieurs avec une force colossale, créant ainsi une bourrasque telle qu'elle en vient à chasser le brouillard toxique de son épicentre pour le projeter en une vague porteuse de maladie sur les archers et lanciers qui s'approchent dangereusement des fidèles. Le rire gras du monstrueux combattant cornu se fait plus tonitruant encore et sa langue corrompue vient lécher le fil de sa lame, y déposant une épaisse couche de venin magique. Cela fait, l'aliéné reprend avec toujours plus de férocité :

    "Tremblez, devant ce fier héraut des Titans ! Et devant moi, Sublime !"

    Il fait tournoyer son épée au dessus de sa tête, puis la projette avec une force diabolique en direction d'un glyphe révélé par la destruction de la Bête. L'arme immensément lourde s'écrase dans la roche, fendant la rune en deux alors que s'y immisce déjà une part de la magie jaillissant de l'Orbe obscure. La rune étincelante s'éteint, pour le plus grand plaisir de Sublime qui ordonne ensuite à celui qu'il chevauche de venir refermer ses crocs énormes sur l'arme. La Bête démolit le mur entier lorsqu'elle récupère la lame d'un coup sec du museau puis, dans un mouvement curieusement habile en vue de sa taille, elle envoie valser l'épée vers son porteur qui la récupère au vol de sa seule main.

    "L'incarnation de vos plus terribles craintes..."

    Une patte terminée en serre monstrueuse creuse les pavés dans une explosion cataclysmique, fauchant une poignée d'âmes comme s'il ne s'agissait que de pauvres fourmis. Le fou exulte, sa rage meurtrière se mêlant à celle de son draconique partenaire alors que les grognements profonds et bestiaux ponctuent le discours endiablé de Sublime. La mâchoire de l'hybride se serre et, dans la fougue de ses mouvements, il en vient presque à ouvrir sa plaie à peine suturée par magie. Sa capuche de toile déchirée retombe sur ses épaules et une crinière grisâtre vient voler au gré des bourrasques émises par l'engeance des Titans.

    "Peu m'importe la solidité de vos forteresses de diamant, lâches impies..."

    Les griffes de la créature racle le sol déjà changé en ruines puis, dans un craquement monstrueux, elle soulève un gigantesque amas de gravas qui viennent être projetés par dizaines, anéantissant sur leurs passages une nouvelle escouade d'intervenants. Leurs râles de douleur sont éclipsés par les ricanements gutturaux du paladin que la gorge, infectée depuis des lustres par des maux innommables, poussent à une toux sanglante. A bout de souffle après tous ces hurlements, il siffle tout de même :

    "...car je percerai de mille trous vos carcasses pourries..."

    La Bête plante ses pattes avant dans la roche, puis lève avec une théâtrale lenteur sa gueule parachevée par une épine. Une lueur néfaste, témoignant sans mal de la profonde corruption qui l'anime, vient naître entre ses dents affutées comme des rasoirs. De fins filaments brumeux tombent avec abondance depuis cette diabolique fournaise dans un grondement s'apparentant à celui d'un orage en approche.

    "...PAR UNE GRÊLE DE HARPONS CAUSTIQUES !"

    Sublime se remémore la chute de Célestia, entrevoit les prémices du véritable jugement divin. Il est galvanisé par cette toute puissance, altérée jusqu'à son cœur noir par ce pouvoir funeste qui lui a été offert. Sa monture fait retomber son cou allongé avec fracas et projette enfin un souffle de pure pestilence, un feu ravageur qui vient embrasser les silhouettes des quelques courageux encore assez fous pour lui tenir tête ainsi que des civils apeurés fuyant comme ils le peuvent leurs chaumières. Les malheureux sont dévorés par les flammes divines avec une telle violence que leurs yeux viennent intégralement fondre dans leurs crânes avant même que ceux-ci ne touchent le sol. Des squelettes embrasés tombent par dizaines et Sublime, une fois encore, crie sa victoire en pointant les cieux tempétueux de sa lame :

    "...AU PRIX MÊME DE LA DERNIERE GOUTTE DE MON ESSENCE !"

    C'est le chaos, un véritable carnage. De la fumée noire s'échappe de la gueule de la Bête et Sublime, triomphant; l'incite à s'abaisser avant de glisser quelques mots emplis de haine.

    "Vous ne connaîtrez que la peur. Vous ne hanterez JAMAIS PLUS les véritables fidèles !"

    Il met son arme au fourreau, puis pointe sa dextre ouverte vers son seigneur et cardinal, l'invitant ainsi à prendre place et à trôner lui aussi sur le dos de l'annonciateur d'apocalypse. L'hybride balaie la zone démolie du regard puis, avec une fierté non dissimulée, il annonce :

    "Monseigneur, mes très chers compagnons... Chevauchez avec moi ! Hâtons nous, je sens que déjà la Bête redemande plus de sang ! Des viscères infestées pour Melorn, une radieuse victoire pour nous !"
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  • Ven 5 Juil - 10:52
    Phèdre était presque jalouse de voir Sublime ainsi favorisé par leurs maîtres. Mais elle ne lui enviait guère le bras qu’il leur avait céder. C’était une raison suffisante pour qu’elle tienne sa jalousie en laisse et continue de prier ardemment pour lui, pour eux et pour Eux. Son front touchait presque le sol en signe de déférence, et comme Siame elle marmonnait des paroles à peine intelligibles mais qu’elle savait calée sur le même rythme que sa sœur. Même si elle ne l’entendait pas, elle sentait et elle savait, c’était tout ce dont elle savait besoin. De plus, à l’ombre des ailes de Malazach, elle se sentait à l'abri alors même lorsqu’il s’avança vers le martyr, malgré le brouhaha, les craquements et les hurlements, elle ne fit même pas mine de relever la tête et continua de prier. C’était son devoir et si elle n’avait pas sacrifié une partie physique d’elle, il était clair qu’elle leur avait déjà cédé son esprit et autrefois, son âme.

    Les minutes se muèrent en secondes et Phèdre eut l'impression qu’il ne s’était écoulé qu’une minute lorsque la créature s’extirpa des entrailles obscures qui leur faisaient face. Sa bouche était sèche d’avoir psalmodié mais son regard brillait d’une lueur terrifiante. Son corps tout entier était parcouru par cette énergie, cette obscurité qui lui semblait familière et elle sentait au plus profond d’elle même qu’Eris était recroquevillé, insignifiante.

    - Il avait sûrement quelque chose à compenser. Gloussa à voix basse Phèdre à l’attention de sa sœur quand enfin elles se relevèrent et que la Bête gigantesque leur fit face. Mais elle était bien obligé de lui concéder une chose ; Sublime était soit courageux, soit fou mais il l’était toujours plus qu’elle. Grisé, il semblait ne plus les remarquer, déchaînait la puissance de sa créature autant que celle de sa démence et malgré sa laideur, elle trouva le spectacle grandiose. Tous ces infidèles balayés comme des fétus de paille, comme des insectes sur leur route. Par les huit que cette vision était exaltante ! Phèdre peinait à dissimuler son excitation alors elle décida d’agir à son tour, louvoyant parmi les décombres elle tâcha de corrompre efficacement le mécanisme de sécurité qui lui tomba sous la main puis revint vers les siens. Alors que la Bête était en train de ployer.

    - Oh oui Siame, allons-y ! S’exclama-t-elle sans retenue lorsque la créature fut assez basse pour qu’ils puissent y grimper et que Sublime les invita même à monter. Elle se tourna vivement vers sa jumelle mais aussi vers Malazach. - Montrons à tous ces blasphémateurs ce qu’il en coûte de ne pas se soumettre. Comme autrefois. Ses yeux se tournèrent cette fois vers Sublime et pour une fois, il n’y lirait pas du mépris -seulement du dégout. - Puisse ton sacrifice guider nos pas.
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    Siame
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  • Ven 5 Juil - 20:16
    Si, jusqu’à présent, l’ordre avait été à la discrétion (et c'est de la même façon qu'elle avait tué, à nouveau, les mécanismes de sécurité, ces choses parsemés sur leur route comme des morceaux de pain)—il fallait croire que ce temps fut révolu dès la Bête invoquée. Autour d’eux, autour d’elle et de son fier destrier, le Monde devient cris et bousculades, sanglots et terreur. Au milieu de la foule d’elfes – de ces citoyens qui n’ont rien demandé à personne, qui n’ont fait que l’erreur d’être dans le camp ennemi, et tant pis pour eux – la Bête fend la meute sous les ordres vociférant de Sublime. Siame, elle, ne sait plus vraiment où se foutre. Elle qui a délaissé depuis si longtemps les champs de bataille—car elle sait trop bien qu’à jouer, on prend le risque de perdre. Les années l’avaient assagie, elle se montrait désormais plus prudente. Plus craintive, aussi—peut-être. La seule idée de tomber à nouveau dans les griffes de l’ennemi lui donnait envie de vomir. D’autant plus lorsque Phèdre faisait partie de l’équation. La vue du sanglant spectacle la renvoya 5 000 ans en arrière, sur ces mêmes Terres, juste avant sa capture.

    L’espace d'une seconde, des images la frappent, comme une vision, comme un souvenir qu’elle n’a pas connu. Elle voit sa sœur tomber, ses cheveux neige, ses ailes d’Ange disparaître et sa silhouette s’évanouir sous une masse d’Hommes, sous le sang, l’émeute et la colère. Ses jambes refusent de bouger et elle se voit immobile—incapable de faire un premier pas. Sa bouche s’ouvre sans qu’aucun son n’en sorte—incapable de prononcer le moindre mot. Une voix mauvaise, hargneuse et honteuse chuchote dans son esprit. Tout reste bloqué au fond de sa gorge—au fond de son âme. Et la courbe orgueilleuse de ses lèvres avait vibré, un quart de seconde. Une faille dans son trop beau visage normalement indéchiffrable.

    Phèdre. Att… Elle avait chassé ses appréhensions idiotes—les avait passé sous silence. Ressaisie toi, pauvre conne. Ce n’était pas une vision. Ce n’était pas la réalité…

    Et déjà sa sœur lui échappe, se précipite vers la Bête et son maudit cavalier. Elle cherche Malazach du coin de l’œil sans le voir, et à cet instant, tous ses repères de femme inébranlable et peu impressionnable volent en éclats. Siame se sent prise au piège, et ce piège se referme sur tous ceux qu’elle aime—elle qui aurait donné sa vie pour que ce soit elle plutôt qu’eux. Au diable Melorn, au diable l’Entité Sombre, s’ils viennent à lui arracher ce qui lui est cher, quand elle vient juste de le retrouver. Non, elle n’est pas prête à les risquer.

    Un civil la bouscule en tentant d’échapper à la fureur de la Bête. Son épaule s’écrase contre sa mâchoire. Des mains puissantes la poussent et la tirent dans tous les sens, et Siame vacille, un instant, avant de retrouver ses esprits. Son cœur se met à battre comme une chauve-souris affolée. Alors, elle se fraie un chemin jusqu’à l’invocation, jusqu’à sa jumelle—cette guenon impatiente qui ne réfléchit jamais. Devant elle, une créature faite d'os, de haine et d'acier – ramenée à la vie par magie Noire qu’elle ne connaît que trop bien – s’était jetée sur l’elfe qui barrait sa route. La marionnette la surplombe de deux mètres, mais Siame ne s'en alarme pas—elle sait que celle-ci ne lui fera pas de mal, qu'elle répond à la volonté du Haut-Cardinal—celui-même qui lui a arraché son âme pour la remplacer par sa propre recette malsaine. Le tout s'était déroulé dans un battement de cils. Il s’était mis à mordre sa gorge, comme un fruit, et le malheureux jutait du sang en s’époumonant de terreur. Puis il était tombé, avait roulé sur le sol pour se vider de son suc. Siame l’avait piétiné pour passer – ses côtes avaient gondolé et un os avait peut-être craqué –, sans même le regarder. Elle avait saisi l’ouverture et ne s’arrêtait plus. Phèdre est là, aux côtés de Sublime qui se dresse sur la créature et ses yeux brûlent d’un feu corrompu—plus abjecte encore qu’à l’habitude. Chevaucher quoi que ce soit quand elle aurait pu voler de ses propres ailes l’avait toujours indignée. Chevaucher quoi que ce soit en compagnie de l'hérault de Puantus la répugne. Mais sa sœur, sa sœur, sa sœur

    Alors, Siame fait quelque chose de très stupide. Elle ne réfléchit pas, ne se demande pas de quoi elle a l’air, ne se demande pas ce que penserait sa maîtresse en la voyant s’allier ainsi à cette créature hideuse. Son tout-ce-qui-compte se tient sur cette Bête, et ses yeux lui crient “rejoins-moi”—alors, elle la rejoint précisemment. Parce qu’elle l’a déjà abandonné une fois, parce qu’elle l’a déjà trahi trop de fois. Tant pis pour tout le reste. Elle goûte à l’air vicié et abject qui s’évapore de la créature, cette sorcellerie ignoble à laquelle elle s’abandonne—qui remplace le pouvoir de la sphère ténébreuse emportée par le duo qu'ils rejoindraient très bientôt. Ses sens s’éveillent, brutalement galvanisés par cette chose qu’elle abhorre autant qu’elle adore. Cette magie la prend comme un électrochoc et lui remonte le long de la colonne vertébrale jusqu’à la nuque. Sa sœur lui lance un sourire effronté et elle sait que Phèdre perçoit la même chose qu’elle : cette certitude d'être deux, qui les relie à la manière d’un fil invisible.


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  • Ven 5 Juil - 20:59
    Consumée par une jubilation frénétique, l'odieuse hybride observa avec une intensité presque maniaque le début de l'impie rituel et la promesse de la destruction tant espérée de Melorn. Ses yeux, grand ouverts, reflétaient une lumière sauvage et éclatante tandis que les premières fissures balafraient le sol marbré de la cité, comme les veines d'un être agonisant. Chaque tremblement du sol résonnait dans sa poitrine, accélérant son pouls au rythme des battements d’un cœur en transe.

    - Oui ... OUI ! scandait-elle les membres tremblants d'excitation.

    Lorsque la fumée verdâtre se répandit dans les rues, elle inspira profondément, savourant l'odeur de la destruction imminente. Si seulement elle avait sut à cet instant que cela lui vaudrait une maladie bien ridicule, peut-être se serait-elle contenue. Mais en ce jour, en cette heure, en cet instant si historique, elle n'en avait cure. Les conséquences n'étaient que stupides considérations alors que se jouait devant elle la scène des vestiges d'une civilisation millénaires balayée par une seule puissance. Son bec difforme s'étira en un sourire sinistre, une grimace de pure extase, à l’instant où le grondement annonçant l’arrivée imminente de la Bête retentit dans l'air lourd de magie noire.

    Un rire tonitruant éclata, se mêlant aux grondements et aux cris de la ville en ruine, tandis qu’elle levait les bras vers le ciel, les yeux écarquillés d'émerveillement. La lumière noire jaillit alors, donnant vie à la créature titanesque dont elle avait tant rêvé.

    Les premières flammes léchèrent les bâtiments de l'auguste ville, embrasant la cité bénie par cette manifestation de chaos. Et elle, la Présidente-qui-ne-fut-jamais, se tenait là, les bras grands ouverts comme pour embrasser ce spectacle apocalyptique. Autour d’elle, les cris de peur et de douleur se transformaient en une douce symphonie à ses oreilles, une musique funeste et exquise.

    Chaque cri, chaque explosion, chaque souffle de désespoir, chaque bâtiment détruit, alimentait son extase. Elle était à la fois spectatrice et maîtresse. Melorn brûlait.

    Profitant du désordre, elle se glissait furtivement d’un mécanisme de sécurité à un autre, corrompant chacun avec une précision macabre. Ses doigts frêles et griffus infusaient une magie sombre dans les dispositifs, leur pouvoir ancien s'effritant sous son influence pernicieuse.

    Tandis qu'elle avançait, presque inconsciente de ses propres pas, son regard était attiré irrésistiblement vers le monstre. Cette abomination n'était rien de moins que la manifestation des promesses divines des Titans, autrefois vaines, mais aujourd'hui à portée de main. Le chaos, la destruction, les flammes qui dévoraient Melorn – tout cela n'était qu'un prélude à l'accomplissement de son dessein ultime.

    Elle se répétait, encore quelques mécanismes, encore un peu de chaos, encore un peu de destruction, et le Cœur de Melorn s'offrirait à elle. Peu lui importait que des civils périssent par centaines ou par milliers, que des savoirs millénaires disparaissent dans les flammes, ou qu'un peuple entier soit anéanti. Elle était si proche de son but et cette fois-ci, rien ni personne ne pourrait lui voler son rêve.

    Arrivant près de la Bête, Koraki se laissa emporter par une vague d'exaltation. Elle s'éleva dans les airs, s'accrochant aux aspérités de l'épiderme impénétrable du monstre. Sa langue reptilienne glissa le long de son bec, savourant chaque nuance de la perfection monstrueuse sous elle. Perchée sur le dos de la Bête, elle pouvait sentir la puissance brute émaner de chaque mouvement de la créature, une énergie qui faisait écho à ses propres ambitions.

    La cité de Melorn continuait de brûler autour d'elle et, dans ce pandémonium, elle ressentait une profonde et douce sensation de sérénité morbide. C'était son moment, son triomphe. Rien ne pourrait l'arrêter désormais. Elle sentait que l’apothéose de ses ambitions était à portée de main. Elle était la maîtresse du chaos, l'architecte de la ruine, et bientôt, Melorn serait à genoux.

    - Oui ... Victoire pour nous tous, répondit-elle au commentaire de Sublime.

    Que ce soit devant ses compagnons d'un soir ou devant, ça ...

    Seul l'avenir allait le décider.


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