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Sixte V. Amala
Mercure
Pancrace Dosian
Soren Goldheart
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Vice-Président de La République
Soren Goldheart
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crédits : 3191
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Info personnage
Race: Ange / Humain
Vocation: Mage soutien
Alignement: Chaotique Neutre
Rang: A - Vice président
La justice frappe les injustes
feat. Pancrace, Orifa, Sixte, Dorylis, Zelevas, Mortifère, Azura
Opération éclair. Simple, efficace, droit-au-but. Discrétion, pragmatisme et rationalité ont été les mots-clés donnés. On ne laisse pas ici ses sentiments déborder, ses ressentiments divers primer.
Une partie des mots qui ont été chuchotés dans la tête du petit groupe d'enquête. Le mandat d'arrêt a été prononcé, perquisition et interrogatoire doivent être menés. La Cour Suprême tranchera du sort des condamnés, bien évidemment : ce n'était pas leur petit groupuscule qui devait se charger de ce genre de situation dans son entièreté. Cependant, nul doute qu'au vu des griefs, Zelevas d'Élusie Fraternitas devra prononcer quelques douces paroles que Soren Goldheart souhaiterait certainement entendre de vive voix, et Abraham devrait trouver la mort avant d'atteindre le Razkaal. Ça serait mieux. Vraiment préférable. Il est trop dangereux.
L'ange n'était pas fou : il savait que Zelevas, si responsable il se sentait, avait certainement déjà prévu de quoi se défendre. Qu'avait-il pu mettre en place, cependant ? Une garde rapprochée ? D'autres soldats déshumanisés par son projet militaire ? Un Mortifère amélioré ? Des pièges ? La fuite ? À dernière nouvelle, il se situait dans sa demeure principale à Justice. Soren avait le bras long et il se complaisait enfin de nager au milieu de la pègre, des criminels camés accrocs à ses marchandisent ou se faisant un maximum de maille avec : ils savaient tout, avaient des yeux partout.
Des OR extrêmement compétents et qui vouaient une loyauté sans faille à la Républiques, quelques agents du SCAR sélectionnés du bout des doigts par Orifa, deux ou trois mercenaires indépendants revenus du fin fond des abysses de la République. Kelvas, Ny'alan et Tem. Des personnes chaudement recommandées à Soren pour "le protéger" et que "justice soit faite", surtout la sienne.
- Kelyas:
- Ny'alan:
- Tem:
Cette petite légion s'était mise en route pour Justice. Pas tous en même temps, pas tous de la même manière. Soren avait gardé avec lui les enquêteurs : Sixte, Pancrace, Orifa et Dorylis. Dans une diligence discrète qui semblait avoir vécu plusieurs vies tirés par des chevaux de traits mastoc, Soren regardait une dernière fois tour à tour ses compères. Ils étaient en route vers des mages téléporteurs qui allaient procéder à une téléportation massives des protagonistes de cette histoire. Pour les OR et les agents du SCAR, on était passé par des voies officielles avec des mages mandatés par la Cour Suprême. Mais pas pour Soren et sa clique.
"Nous intervenons d'abord. Tranquillement, en toute politesse et diplomatie même si c'est pas forcément mon fort." Ils se faisaient inconfortablement trimballés de droite à gauche, au rythme de la caillasse sur le sol. "Sixte, Orifa, Pancrace, je vous dirais bien de rester en retrait avec les OR, les agents et nos trois mercenaires des enfers pour laisser Dorylis et moi rentrer en douceur dans le vif du sujet, mais j'ai besoin de vos témoignages de vive voix. Surtout depuis la mort de Nikael Jarys."
Comment ce pauvre bougre était mort ? S'est-il étouffé avec une noix ou on-ne-savait quelle merde : même en taule, il n'a su être protégé. Quand son corps avait été autopsié, il avait effectivement un aliment coincé dans le gosier : suicide ? Hasard ? Encore un coup monté ? Pas le temps d'enquêter plus.
Le sénateur angélique soupira.
"Vivement que ça finisse", conclut-il à lui-même en reposant sa tête contre son dossier, ballotée par la rythmique du chemin informe.
La téléportation fut forte en émotions : les individus qui procédaient à l'opération avaient la tête de chamans druidiques aux traits tirés par la gravité. Hommes et femmes, ils concentrèrent leur flux magique dans une sombre bâtisse à l'extrême limite de Liberty et les cinq personnages furent téléportés abruptement à l'orée d'un bosquet, non loin de l'entrée de Justice. Soren faillit vomir en se prenant une branche dans le ventre.
Les OR et les agents du SCAR étaient déjà sur place, non loin de la demeure du Zelevas mais cependant invisibles aux yeux. Kelvas, Ny'alan et Tem rôdaient non loin du groupuscule de l'ange. Tem s'était fait le loisir d'avoir déjà pénétré le manoir : comment ? C'est Tem.
Arrivés devant un portail rouillé laissé à l'abandon, les individus arrivèrent sans aucune difficulté devant la porte. Tout était étrangement simple, facile, sans surveillance ni rien. Un piège ? Ou preuve de l'innocence du sénateur ?
Soren glissa à Pancrace :
"Tu sens la signature magique de quelque chose en particulier à l'intérieur ?"
Puis à Zelevas par télépathie :
"Bonjour, d'Élusie. Il faudrait tailler les haies de ton jardin un jour, je pense. Tu peux venir m'ouvrir ta porte ?"
#f6efd8
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Linael & Avenn
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Lacrimosa (Potion de délire euphorique)
Potion de Surpuissance
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Guérison des poisons, maladies et envoûtements P2
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Lecture de l'esprit P1
Détection des mensonges
Vol P2
Citoyen de La République
Pancrace Dosian
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Comme quoi, y’a des affaires qui avancent plus vite que d’autres quand elles arrivent sur les bureaux des juges.
Généralement, c’est les dossiers qui sont assortis d’une jolie bourse ou d’un papier de reconnaissance de dette, de paiement au porteur, bref, tous ces trucs-là. Mais, parfois, c’est aussi pasque le cousin de la soeur du mari a besoin que ça accélère vraiment. C’est qu’il en va des intérêts tout privés d’une série d’individus très publics. Et, plus rarement, il faut juste se grouiller pasque, vraiment, y’a pas le choix et que la Nation est menacée. Ou, en tout cas, personne veut avoir l’air de bloquer des trucs du genre, surtout si ça vient à sortir dans la presse.
Donc les juges ont accéléré subitement leur traitement de la paperasse. Faut dire qu’entre le témoignage, les preuves, et les zones d’ombre du dossier Palladium, en plus des absences de Mirelda et Koraki au motif de décès pour mettre la pression et que personne discute trop, si le dossier était pas totalement parfait, il tenait quand même sacrément la route. La mort de Jarys posera souci au moment du procès, mais pour l’instant, c’était suffisant pour en tout cas aller poser des questions très pointues.
Ça lève par contre un paquet de questions sur comment ça a pas arrivé s’il était sous haute surveillance dans une prison républicaine. Enfin, rien de neuf sous le soleil, que ce soit par un accord avec quelqu’un déjà au trou, un maton un peu zélé ou un assassin talentueux, quand on en sait trop, on court forcément un risque. Et c’est pas dans son état, tout Cent Doré qu’il est, qu’il allait se défendre.
Les questions, seulement, on met pas les autres trucs à bouts pointus dans le corps des gens, Goldheart a été très clair là-dessus. Moi, ce que j’en dis, c’est que si ça résiste à l’interpellation, y’aura pas forcément le choix. M’est avis qu’on en a tous conscience, et que, pour ceux qu’ont pas eu la chance de voir Mortifère agir de leurs yeux vus, ils ont bien pigé que ça restait du sérieux, le genre avec lequel on pouvait pas trop se permettre de se retenir. J’suis plutôt bien passé pour le savoir.
Après que le sentiment de désorientation de la téléportation longue distance ait disparu, on se retrouve avec les yeux fixés sur le grand manoir de d’Elusie, un peu plus loin. Les zigotos du SCAR sont déjà sur place, de ce qu’on sait, et y’a un petit bataillon d’Officiers Républicains de Justice qui nous attendait déjà. J’en salue quelques-uns que j’connais d’une poignée de main et les autres d’un signe de tête. Les mines sont sérieuses et tirées. Faut croire que les commissaires ont bien préparé le terrain, et même eux doivent être en train de procéder à une analyse détaillée de tous les pots-de-vin qu’ils ont réussi de d’Elusie au cours des années.
D’après ma propre expérience, la réponse devrait être : un certain nombre.
Le plus surprenant, c’est à quel point le coin est pas particulièrement bien entretenu. Je m’étais jamais vraiment posé la question jusqu’à présent, mais c’est vrai que c’est insolite. Est-ce qu’il garde juste cet endroit pour se mettre à l’écart, et il a un hôtel particulier un peu plus mondain ? Ca me semblerait pas déconnant dans l’absolu, mais quand même, quand on est aussi friqué que lui, on pourrait faire un petit effort, j’trouve. Je parle même pas du jardin, qui ressemble davantage à une friche agricole qu’au premier regard d’un des puissants du pays. Encore un peu et on va le confondre avec un pauvre, quoi.
Goldheart se penche vers moi et m’demande si je repère quoi que ce soit. Le senseur est toujours la réponse. J’ferme les yeux brièvement, pour doser un peu ce que le sort me remonte.
« Il y a d’Elusie et Mortifère, et la Consule Aiwenor, dans une autre pièce. Personne d’autre, ou alors la personne a de quoi se protéger contre les investigations magiques. Matériau spécial, brouilleur, ce genre-là, quoi. »
J’suis momentanément distrait par le jet de télépathie. J’suppose que c’est aussi bien que de toquer à la porte. Y’a rien dans les environs directs du manoir non plus, au demeurant. J’ai pas regardé partout non plus, c’est pas faisable, de toute façon. Hé, quand faut y aller, hein ? Surtout qu’on va a priori surtout se borner à regarder ce qui se passe pendant que les grands de ce monde se chamaillent pour savoir qui c’est qui va avoir sa jolie statue une fois mort.
J’espère juste que les histoires avec Sixte vont pas trop envenimer la situation, ou que le vieux s’attend pas à ce que je l’aide maintenant. Sinon, il va être sacrément déçu. J’signale aux officiers républicains de se mettre en rang.
Allez, hein.
Putain, j’suis pas motivé.
La sensation naît comme un léger noeud dans le ventre, une minuscule gêne qui remonte rapidement dans les nerfs jusqu’à la gorge et au tempes, et la peau de Zelevas semble se raidir soudainement, la bouche maintenant grande ouverte pour produire le caractéristique bâillement des matins langoureux, le vieux Sénateur apporte une main devant son visage et étire sa mâchoire dans le même geste. Il cligne un peu ses yeux embués et se masse les tempes du pouce et de l’index, repassant les doigts sur ses sourcils hirsutes pour les redresser correctement, avant de basculer lentement sa tête en arrière pour déposer sa nuque contre le dossier de la chaise de la cuisine. Le bras droit posé sur la table, le gauche restant sur sa cuisse tendue en avant, il est avachi sur son siège comme un sac de pomme de terre à attendre que l’eau dans le chaudron en face de lui soit portée à ébullition. Les grains de café dans le récipient vont torréfier sous l’effet de la cuisson et il pourra les passer au moulin pour infuser la boisson. D’ordinaire, lorsqu’il se livre ainsi à la préparation d’un petit-déjeuner, il ne perd pas de temps à attendre oisivement dans la cuisine et file se préparer dans sa salle d’eau, ses journées ne comprenant que vingt-quatre heures pour ses trop nombreuses responsabilité il ne peut se permettre de se prélasser à chaque réveil, et pourtant aujourd’hui les choses sont bien différentes. La SSG a écourté un trimestre de comptabilité à cause de l’attaque de Liberty, ses devoirs de Sénateurs sont mis en pause à cause de l’absence de chef d’état et sa campagne présidentielle est au point mort en attendant que le Conseil Constitutionnel ne se prononce, chose qui ne devrait vraisemblablement plus tarder, mais en attendant cela signifiait un exceptionnel repos dont lui-même autant qu’Azura qui dormait encore à l’étage profitaient avec difficulté. Pour les bourreaux de travail qu’ils sont, l’intense stress qui les accompagne dans tout leurs déplacements ne les quitte pas du jour au lendemain parce qu’ils n’ont plus de travail, et dans le cas de Zelevas, cela doit bien faire quatre nuits d’affilée où le sommeil s’est fait largement désiré.
Enfin ce n’était sûrement pas dû qu’à la retombée de fatigue d’une campagne présidentielle à rallonge, d’une année extrêmement difficile pour la République ou du poids de ses devoirs. Les sacrifices auxquels Zelevas s’est livré pour parachever Palladium, pour miner la Famille Fraternitas et pour protéger les intérêts de sa campagne ont sans nul doute une plus grande part de culpabilité dans la fuite de son sommeil que le reste. En conséquence, les derniers jours passés au Manoir d’Élusie en compagnie d’Azura ne lui ont absolument pas procuré le ressourcement auquel il aurait pu s’attendre, malgré que ce soit la première fois depuis plus d’une décennie qu’il ait pris des jours entiers de repos. Son regard vague se promène sur le plafond avec un air absent tandis que son esprit se perd dans une phase imprécise, il ne pense pas, il ressent. L’angoisse, l’anxiété, l’inquiétude, mais pas encore de regret non… tant qu’il y a encore quelque chose à jouer, tant qu’il y a encore de l’espoir il n’abandonnera pas, jamais. Il l’a toujours fait et il le fera toujours, continuer de se battre, continuer d’avancer. Qu’importe le prix. Le doux murmure du frémissement de l’eau l’extirpe de sa semi-torpeur et il redresse la tête vers le chaudron pour voir les bulles agiter la surface. Versant le contenu du petit chaudron dans un bol drapé d’un chiffon, il sépare les grains ouverts de l’eau chaude et déballe le moulin à vis qu’il utilise pour moudre le café, mais quand il va pour en verser le résultat dans le bo-
Bonjour d’Élusie. Il faudrait tail… Soren
”AH! BORdel de… merde!” Le moulin s’écrase au sol en répandant la moulure sur le carrelage de la cuisine. ”C’est pas vrai.”
Ce n’était pas sa pensée, c’était bien de la télépathie, la voix de Soren, reconnaissable entre mille pour son ton désinvolte. D’un seul coup, le Sénateur qui n’était pas tout à fait réveillé se prend l’effet d’un coup de fouet alors que ses yeux s’écarquillent. Du calme. Du calme. Ils sont là, qu’est-ce qu’on… le plan, d’abord Mort- non, les papiers.
Ignorant les douleurs de son corps encore trop fraîchement malmené par la bataille récente à la capitale, Zelevas se rue en dehors de la cuisine et jette un coup d’oeil en direction de la porte d’entrée principale du Manoir. Fermée. Il se précipite en grimpant les marches de l’escalier deux par deux et continue sa course à travers le couloir, essayant de dissimuler le mieux possible le bruit de ses pas en passant devant la chambre de la Consule. Faisant une brusque irruption dans ses propres quartiers, il se jette sur l’épais manteau gris et fouille frénétiquement l’intérieur de la poche doublée pour en extraire une clé dorée de laquelle émane un léger scintillement. Demi-tour sans attendre et il revient expressément dans le couloir à toute volée pour entendre puis voir Mortifère entrain de dévaler les marches à son tour, descendant des étages supérieurs où il résidait ces derniers jours. Les deux hommes s’immobilisent un cours instant tandis que les yeux bleus acier de Zelevas se rivent dans les lentilles rougeoyantes toutes neuves du Premier Né augmenté.
”Sén-”
”Les fioles, bureau!”
Alors que Zelevas se rue ensuite dans le sens inverse pour revenir au rez-de-chaussée, Mortifère quant à lui entre dans une des pièces voisines du premier, si l’étage est consacré aux appartements de la Famille, et que la chambre occupée par Azura était l’ancienne chambre de sa mère Athéra d’Élusie, celle de son feu son père faisait maintenant office de dépôt pour un matériel très particulier. Arrivé en bas, le Sénateur aperçoit avec soulagement que la porte est toujours fermée et il se retourne à nouveau pour se précipiter à l’opposé, au fond du couloir où l’attend la porte de son bureau privé. L’un des derniers tableaux de la demeure représentant Athéra et son mari Maximilian et accroché juste à côté de la porte regarde Zelevas ouvrir nerveusement la porte de la pièce. Une fois à l’intérieur, naviguant entre les piles de papier désordonnés et les classeurs éventrés, il se dirige sans hésiter vers le meuble qui trône au centre de l’office à moitié enterré par des documents administratifs et des notes personnelles. Il se baisse, arrache presque la porte du dernier tiroir en l’ouvrant aussi vite, et il entre la clé luminescente dans la serrure pour entendre le déclic du déverrouillage après un demi-tour. Ignorant les mèches de cheveux dorés qui reposent dans un écrin en velour, les carnets d’adresse du réseau de Zelevas officiel comme officieux, les quelques rares rapports de Palladium que le Sénateur conserve chez lui ainsi que son cryptex d’encodage pour ses correspondances secrètes, il s’empare de la lettre tachée de sang et fait tomber le restant de doigt qui porte l’Anneau Goldheart. Saisissant le morceau putréfié de chair à l’aide d’un papier il le rejette à l’intérieur du coffre et claque la porte en la refermant.
Quand il se relève pour enfouir la lettre à la va-vite dans la poche de sa chemise avec la clé, Zelevas aperçoit Mortifère qui le rejoint dans le bureau en portant une cassette remplie de fioles dosées à l’aspect très particulier.
”Aller vite.”
Les claquements des réceptacles des injecteurs N-II cliquent alors que le Sénateur insère les fioles à la va-vite.
”Ne bouge pas.”
Suivant avec précaution les instructions communiquées par Dame Oberon sur l’amorçage des décoctions, il referme ensuite les clapets des injecteurs et les sécurise.
”On y va.”
Il donne une tape sur l’épaule du Premier-Né tandis que celui-ci disparaît dans un crépitement électrique, créant d’infimes perturbations irisées dans l’air à l’endroit du contact entre la main et le métal. Le Sénateur se dirige ensuite vers la porte d’entrée d’un pas pressé, il passe ses doigts pour replaquer à la va-vite ses cheveux en bataille vers l’arrière, il tousse pour se dégager la gorge et reconstituer un semblant d’assurance et arrive enfin au niveau de l’imposante porte en bois de chêne. Sa main se pose enfin sur la poignée au bronze terni, et quand il ouvre la porte, la surprise manque de se lire clairement sur son visage. Préparé mentalement à la confrontation avec les investigateurs, les décennies passées dans les bureaux de négociation, dans les tribunaux et avant ça à l’ordre des Limiers lui ont donné une façade de marbre quasiment impossible à ébranler.
Et pourtant.
Et pourtant si la présence de la Grande Mécène de Rockraven ne l’ébranle même pas, celle du Capitaine Dosian aux côtés de Soren lui provoque inévitablement un faible écarquillement de ses paupières. Les longues secondes de silence qui suivent sont elles en revanche, beaucoup plus révélatrices de sa prise de court. Une longue inspiration plus tard alors qu’il jette également un coup d’oeil au reste des agents des forces de l’ordre présent, il bascule légèrement la tête et dit:
”Goldheart.” le maître des lieux s’écarte ensuite du cadre de la porte et d’un geste du bras, invite le comité à pénétrer à l’intérieur. Les membres de l’investigation commencent à entrer un par un tandis qu’au passage de Dorylis, le Sénateur murmure faiblement un ”de Rockraven.” À peine articulé. Les yeux du d’Élusie dont la teinte assombrie par son air grave tendent maintenant bien plus au gris, suivent le gradé de l’Office en se posant un millier de questions.
Si lui est avec eux… jusqu’où me suis-je fais doubler? Depuis combien de temps? Le nombre des investigateurs ne lui laissent aucun doute sur la nature de la venue, ce n’est pas un simple interrogatoire. Il est trop familier avec les procédures judiciaires pour être aussi naïf… Il referme la porte derrière le dernier des arrivants et les suit jusqu'au salon, quasiment tous debouts, le d'Élusie vient dans le cadre de la double porte entre la grande pièce et le vestibule. Tout les regards sont rivés sur lui. Cette fois, ce n'est pas lui le Lion, il est la proie au milieu de la meute.
”...”
Aux échecs, les blancs gagnent en moyenne entre cinquante-deux et cinquante-six pourcents du temps, mais à la guerre, c'est historiquement celui qui est justement le plus impatient qui précipite ses troupes à la mort. Seul l'avenir sera capable de dire ici, si Zelevas fait bien de concéder l'initiative en demeurant parfaitement silencieux au début de ce petit jeu mortel.
Citoyen de La République
Sixte V. Amala
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Race: Elfe (mi-ange)
Vocation: Guerrier assassin
Alignement: Chaotique Neutre
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Il n’y avait plus qu’un pas qui séparait Sixte du reste de sa vie. Un pas qu’elle hésita à franchir. Devant elle, la porte venait juste de s’ouvrir sur un Zelevas qui lui sembla avoir pris brutalement dix années de plus. Les yeux de l’homme balayèrent la foule sans s’attarder sur elle. Dès qu’ils avaient franchi le portail du domaine, et peut-être même un peu avant, l’elfe avait revêtu son invisibilité comme une cape qui pouvait la protéger de ce qui l’attendait au-delà des grilles en fer forgé rongées par la rouille. Elle s’était ensuite glissée dans le groupe en prenant soin de ne heurter personne. Si eux savaient qu’elle était là, c’était à elle de faire attention que personne ne lui écrase le pied ou ne la bouscule en risquant ainsi de révéler sa présence. Pour cela, d’ailleurs, elle ne s’était encombrée que du nécessaire ; ses dagues aux lames jumelles, une tenue souple, sombre et sans fioriture et de quoi crocheter quelques serrures parce que si la demi-sang les avait accompagnée c’était avant tout pour récupérer ce qui lui appartenait ; ses cheveux.
Sixte ne savait pas où ils se trouvaient. Elle ne pouvait qu’espérer que Zelevas ne les aient pas cachés au fin fond d’un coffre de la banque des chaînes auquel il lui serait impossible d’avoir accès. Une fois cette tâche accomplie, une fois qu’elle serait certaine d’être libérée de la corde qui ceignait son cou, elle pourrait se venger. Cette idée la démangeait furieusement à la manière d’un bouton de moustique qu’on ne peut gratter mais elle repoussa cette pensée pour se concentrer sur le présent, sur ce qu’elle devait faire. Fondue dans le reste du groupe, elle entra avec eux, au nez et à la barbe de son ennemi. Ses yeux bleus observèrent son visage marqué, se rappelant chacune des secondes qu’ils avaient passés dans le barrage de la Vès. Sixte sentit ses émotions vibrer sans se laisser déborder. Elle suivit sagement le groupe jusque dans le petit salon à la décoration vieillotte. Ses yeux parcoururent les fenêtres, les plaintes et chaque coin sombre de la pièce. Mortifère n’était pas présent, constata-t-elle en se détachant du cœur de l’attroupement.
Le pas aussi léger que celui d’un chat, elle contourna le groupe, passa à côté de Soren puis de Pancrace sans oser le toucher de crainte qu’il ne révèle d’une quelconque manière sa présence. Elle sortit du salon, toujours sans se faire repérer, puis pénétra dans la cuisine où il lui semblait que quelques tiroirs n’avaient pas été correctement refermés. Mais elle se fichait bien de ces menus détails. Longeant le plan de travail, elle tomba sur des placards qui ne lui étaient d’aucune utilité. Elle ne les ouvrit pas d’ailleurs, c’eut été trop voyant. Il régnait dans la pièce une odeur qui lui laissait deviner le contenu du dernier repas mais à son grand regret, Sixte ne possédait pas d’odorat surdéveloppé. Un atout qui lui manquait cruellement aujourd’hui. Il lui aurait suffit de lever le nez pour trouver sa propre odeur. Hélas, elle devrait se contenter de chercher comme tout un chacun. Revenant sur ses pas, elle constata que la discussion du salon se poursuivait en tendant l’oreille afin de s’assurer que ce n’était pas -encore- en train de déraper. La demi-sang revint dans le couloir de l’entrée : devant elle se trouvait le salon, sur sa gauche l’escalier.
“Où dois-je aller… ?” Songea-t-elle alors que ses yeux se posaient machinalement vers les marches qui montaient dans une partie de la maison qu’elle ne connaissait pas. Sur le pointe des pieds, elle se prépara à les rejoindre pour inspecter l’étage lorsque les effluves lui parvinrent. C’était une odeur qui s’était gravée dans sa mémoire aussi sûrement que si on l’y avait marquée au fer rouge. De la sueur se mit brusquement à couler le long de son échine, la nausée lui tordit l'estomac et elle fit un bond vers l’avant pour aller se plaquer contre le mur d’en face, une main sur sa bouche pour s’obliger aussi bien à respirer plus calmement qu’à ne pas céder à la panique. Son regard balaya la cuisine qu’elle voyait de face désormais mais elle ne vit rien. Pourtant le mélange d’huile et de parfum ne cessait de se rapprocher. Sixte avait envie de se fondre dans le mur. Comme cette fois dans le barrage de la Vès, elle avait envie de devenir une souris si petite qu’elle pourrait se glisser dans les cachettes les plus étroites. Tous les sens à l’affuts, le corps tendu comme la corde d’un arc, Sixte devait lutter pour ne pas empoigner la garde de ses dagues jumelles. Mais elle savait combien le moindre faux pas pourrait révéler sa présence et les dieux en soit loués, elle ne bougea pas même lorsque le plancher se mit à grincer sur sa droite.
L’existence de Mortifère était l’un des fléaux de celle de Sixte. Elle l’exécrait au moins autant qu’elle le craignait et elle se détestait pour cela. Il la rendait faible, rendait son esprit trop hâtif et son corps anxieux mais son instinct était capable de le reconnaître sans le voir. L’abomination de la République se tenait devant elle et elle était certaine qu’il lui suffirait de tendre la main pour toucher le rideau immonde de ses cheveux. Ses yeux se fermèrent et elle se tapit contre le mur comme si elle espérait se fondre à l’intérieur. Le grincement s’arrêta juste devant ses pieds. Son palpitant se mit à battre la chamade, sa respiration se raccourcit et elle eut soudainement atrocement chaud.
“Il va me voir, me sentir.” Hurla sa conscience mais les légers crissement reprirent, emportant avec eux les effluves de Mortifère.
Sixte dû se faire violence pour ne pas courir et pour se déplacer avec toujours autant de discrétion. Néanmoins, elle avait besoin de reprendre son souffle et le contrôle d’elle-même. Longeant le mur, elle tomba nez à nez avec une porte dont elle fit lentement tourner la poignée. Elle l’entrebâilla à peine, juste assez pour laisser passer son corps mince puis referma avec mille précautions avant d’abandonner son invisibilité.
De la sueur perlait le long de ses tempes, faisait boucler ses cheveux blonds. Elle l’essuya d’un revers de manche tout en pestant. Les yeux clos, elle inspira et expira à plusieurs reprises jusqu’à ce que ses poumons ne lui donnent plus l’impression d’être en feu et que la nausée qui l’avait assaillie ne soit plus qu’un souvenir.
- Merde. S’exclama-t-elle à voix basse quand elle rouvrit les yeux. Un sourire, encore fébrile, étira ses traits fins. Elle était exactement là où elle voulait ; dans le bureau du plus vicieux Sénateur de République. Ne lui restait plus qu’à fouiller et prier. Ou l’inverse.
Sixte ne savait pas où ils se trouvaient. Elle ne pouvait qu’espérer que Zelevas ne les aient pas cachés au fin fond d’un coffre de la banque des chaînes auquel il lui serait impossible d’avoir accès. Une fois cette tâche accomplie, une fois qu’elle serait certaine d’être libérée de la corde qui ceignait son cou, elle pourrait se venger. Cette idée la démangeait furieusement à la manière d’un bouton de moustique qu’on ne peut gratter mais elle repoussa cette pensée pour se concentrer sur le présent, sur ce qu’elle devait faire. Fondue dans le reste du groupe, elle entra avec eux, au nez et à la barbe de son ennemi. Ses yeux bleus observèrent son visage marqué, se rappelant chacune des secondes qu’ils avaient passés dans le barrage de la Vès. Sixte sentit ses émotions vibrer sans se laisser déborder. Elle suivit sagement le groupe jusque dans le petit salon à la décoration vieillotte. Ses yeux parcoururent les fenêtres, les plaintes et chaque coin sombre de la pièce. Mortifère n’était pas présent, constata-t-elle en se détachant du cœur de l’attroupement.
Le pas aussi léger que celui d’un chat, elle contourna le groupe, passa à côté de Soren puis de Pancrace sans oser le toucher de crainte qu’il ne révèle d’une quelconque manière sa présence. Elle sortit du salon, toujours sans se faire repérer, puis pénétra dans la cuisine où il lui semblait que quelques tiroirs n’avaient pas été correctement refermés. Mais elle se fichait bien de ces menus détails. Longeant le plan de travail, elle tomba sur des placards qui ne lui étaient d’aucune utilité. Elle ne les ouvrit pas d’ailleurs, c’eut été trop voyant. Il régnait dans la pièce une odeur qui lui laissait deviner le contenu du dernier repas mais à son grand regret, Sixte ne possédait pas d’odorat surdéveloppé. Un atout qui lui manquait cruellement aujourd’hui. Il lui aurait suffit de lever le nez pour trouver sa propre odeur. Hélas, elle devrait se contenter de chercher comme tout un chacun. Revenant sur ses pas, elle constata que la discussion du salon se poursuivait en tendant l’oreille afin de s’assurer que ce n’était pas -encore- en train de déraper. La demi-sang revint dans le couloir de l’entrée : devant elle se trouvait le salon, sur sa gauche l’escalier.
“Où dois-je aller… ?” Songea-t-elle alors que ses yeux se posaient machinalement vers les marches qui montaient dans une partie de la maison qu’elle ne connaissait pas. Sur le pointe des pieds, elle se prépara à les rejoindre pour inspecter l’étage lorsque les effluves lui parvinrent. C’était une odeur qui s’était gravée dans sa mémoire aussi sûrement que si on l’y avait marquée au fer rouge. De la sueur se mit brusquement à couler le long de son échine, la nausée lui tordit l'estomac et elle fit un bond vers l’avant pour aller se plaquer contre le mur d’en face, une main sur sa bouche pour s’obliger aussi bien à respirer plus calmement qu’à ne pas céder à la panique. Son regard balaya la cuisine qu’elle voyait de face désormais mais elle ne vit rien. Pourtant le mélange d’huile et de parfum ne cessait de se rapprocher. Sixte avait envie de se fondre dans le mur. Comme cette fois dans le barrage de la Vès, elle avait envie de devenir une souris si petite qu’elle pourrait se glisser dans les cachettes les plus étroites. Tous les sens à l’affuts, le corps tendu comme la corde d’un arc, Sixte devait lutter pour ne pas empoigner la garde de ses dagues jumelles. Mais elle savait combien le moindre faux pas pourrait révéler sa présence et les dieux en soit loués, elle ne bougea pas même lorsque le plancher se mit à grincer sur sa droite.
L’existence de Mortifère était l’un des fléaux de celle de Sixte. Elle l’exécrait au moins autant qu’elle le craignait et elle se détestait pour cela. Il la rendait faible, rendait son esprit trop hâtif et son corps anxieux mais son instinct était capable de le reconnaître sans le voir. L’abomination de la République se tenait devant elle et elle était certaine qu’il lui suffirait de tendre la main pour toucher le rideau immonde de ses cheveux. Ses yeux se fermèrent et elle se tapit contre le mur comme si elle espérait se fondre à l’intérieur. Le grincement s’arrêta juste devant ses pieds. Son palpitant se mit à battre la chamade, sa respiration se raccourcit et elle eut soudainement atrocement chaud.
“Il va me voir, me sentir.” Hurla sa conscience mais les légers crissement reprirent, emportant avec eux les effluves de Mortifère.
Sixte dû se faire violence pour ne pas courir et pour se déplacer avec toujours autant de discrétion. Néanmoins, elle avait besoin de reprendre son souffle et le contrôle d’elle-même. Longeant le mur, elle tomba nez à nez avec une porte dont elle fit lentement tourner la poignée. Elle l’entrebâilla à peine, juste assez pour laisser passer son corps mince puis referma avec mille précautions avant d’abandonner son invisibilité.
De la sueur perlait le long de ses tempes, faisait boucler ses cheveux blonds. Elle l’essuya d’un revers de manche tout en pestant. Les yeux clos, elle inspira et expira à plusieurs reprises jusqu’à ce que ses poumons ne lui donnent plus l’impression d’être en feu et que la nausée qui l’avait assaillie ne soit plus qu’un souvenir.
- Merde. S’exclama-t-elle à voix basse quand elle rouvrit les yeux. Un sourire, encore fébrile, étira ses traits fins. Elle était exactement là où elle voulait ; dans le bureau du plus vicieux Sénateur de République. Ne lui restait plus qu’à fouiller et prier. Ou l’inverse.
Noble de La République
Dorylis de Rockraven
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C'était lancé, la machine judiciaire et légale était en branle, Soren avait obtenu le mandat d'arrêt et de perquisition demandé. Il restait à savoir quel accueil allait leur être fait. La Ministre en réalité ne parvenait pas à envisager qu'un homme aussi intelligent que Zelevas réagisse par la violence c'eut été tellement indigne de sa part, il avait une classe innée que peu d'humains possèdent, une sagesse rare pour cette race si éphémère et étincelante. Oui elle admirait l'humanité et sa vivacité autant que son éphémère existence, ils brillaient plus forts à ses yeux et c'est pour cela qu'elle aimait à la protéger, les guider.
Elle trouvait qu'ils étaient trop nombreux en réalité, tous ces soldats, gardes, étaient ils nécessaires? Le groupe venait chez elle était déjà performant et chacun de ses membres était compétent dans son domaine même le Capitaine OR pour dire, tout arrive.
Arrivés sur place elle répondit à Soren d'un hochement de tête.
- Tout se passera tranquillement et en bonne intelligence, je veux le croire. Je parlerai sans peine en premier. Officier Dosian, je sais Mortifère capable d'invisibilité, peut-être même capable de se téléporter. Tachez de vous concentrer sur sa signature, s'il est proche de Zelevas dites le de suite, il faudra qu'il se montre, nous devons éviter de prendre le risque qu'il ne tue Zelevas, nous voulons des réponses.
En réalité elle craignait que Soren ne sur-réagisse, il était émotionnellement affecté par cette enquête, et il risquait de ne pas contrôler sa colère. L'officier Dosian réalisa une analyse sensorielle des environs et annonça les personnes présentes au Manoir. Sans surprise, Zelevas et son ombre étaient ici, par contre... que venait foutre la Consule dans ce manoir, à quoi elle jouait Azura? N'avait elle pas compris qu'elle se fourvoyait avec ce vieil homme? Il n'aimait qu'une chose : la République et il la servait à sa façon mais sans partage. Elle était surprise qu'il n'y eut pas le moindre serviteur dans ce vieux Manoir, chacun ses manies dans le fond, elle aimait qu'on la serve il devait aimer cuisiner et nettoyer sa demeure? Non... Pas à son âge quand même.
Finalement Zelevas ouvrit la porte. Il semblait las, fatigué ou résigné peut-être? Il observa l'assemblée réunie devant le pas de sa porte et sembla peu surpris. Mais il ne fallait pas oublier son passé de limier et de juge, il savait à quoi s'attendre.
- Sénateur Zelevas. Merci de nous accueillir de manière impromptue.
Il n'avait certes pas le choix mais il fallait néanmoins le dire. Elle s'inclina avec respect car malgré tout elle respectait l'homme devant elle et elle voulait entendre de sa voix le pourquoi de tout cela, comment avait-il fait ce choix à ce moment-là alors que les élections auraient pu lui être favorable, pourquoi avoir réduit ses chances à néant en tuant quelqu'un et surtout la Présidente. Elle se demandait si Koraki n'avait pas manipulé, séduit, maudit le Sénateur, avait-il un pacte avec cette maudite catin, elle avait obtenu de Soren et Azura un pacte magique, elle avait pu faire de même avec Zelevas et l'obliger à agir.
Elle entra , laissant ses réflexions au repos, sans réponse nul intérêt. Ils furent donc menés dans le salon. Elle attendit que Soren, Pancacre et Orifa soient présents, les autres attendraient surement postés à différents endroits, elle n'était pas militaire ni stratège et elle ne se sentait pas en danger de toutes façons.
- Installez vous Zelevas, nous risquons d'en avoir pour un moment.
Bien sûr il était chez lui mais... il était l'accusé et il le savait. Il n'allait pas rester dans l'encadrement de la porte.
Pour sa part elle se dirigea vers un des fauteuils et s'y installa, elle indiqua à Zelevas de venir à ses côtés.
- Bien, nous sommes ici dans le cadre de l'enquête ouverte par le Sénateur Goldheart concernant la mort de feu la Présidente Mirelda Goldheart. Leurs investigations les a mené à venir me trouver au préalable pour éclairer certains pans du projet Palladium. Informations recoupées, preuves sur place, il est maintenant l'heure pour ces enquêteurs d'avoir votre version des faits Zelevas.
Pour sa part la ministre avait activé ses dons psychiques, prête à détecter des mensonges, certes, Zelevas savait jouer avec les mots et livrerait "sa" vérité mais peu importait. Au besoin il lui suffirait de le toucher pour sonder son esprit, sans torture... Bien sûr les méthodes d'Orifa étaient différentes et surement plus concluantes mais d'abord, une approche pacifiste !
Elle trouvait qu'ils étaient trop nombreux en réalité, tous ces soldats, gardes, étaient ils nécessaires? Le groupe venait chez elle était déjà performant et chacun de ses membres était compétent dans son domaine même le Capitaine OR pour dire, tout arrive.
Arrivés sur place elle répondit à Soren d'un hochement de tête.
- Tout se passera tranquillement et en bonne intelligence, je veux le croire. Je parlerai sans peine en premier. Officier Dosian, je sais Mortifère capable d'invisibilité, peut-être même capable de se téléporter. Tachez de vous concentrer sur sa signature, s'il est proche de Zelevas dites le de suite, il faudra qu'il se montre, nous devons éviter de prendre le risque qu'il ne tue Zelevas, nous voulons des réponses.
En réalité elle craignait que Soren ne sur-réagisse, il était émotionnellement affecté par cette enquête, et il risquait de ne pas contrôler sa colère. L'officier Dosian réalisa une analyse sensorielle des environs et annonça les personnes présentes au Manoir. Sans surprise, Zelevas et son ombre étaient ici, par contre... que venait foutre la Consule dans ce manoir, à quoi elle jouait Azura? N'avait elle pas compris qu'elle se fourvoyait avec ce vieil homme? Il n'aimait qu'une chose : la République et il la servait à sa façon mais sans partage. Elle était surprise qu'il n'y eut pas le moindre serviteur dans ce vieux Manoir, chacun ses manies dans le fond, elle aimait qu'on la serve il devait aimer cuisiner et nettoyer sa demeure? Non... Pas à son âge quand même.
Finalement Zelevas ouvrit la porte. Il semblait las, fatigué ou résigné peut-être? Il observa l'assemblée réunie devant le pas de sa porte et sembla peu surpris. Mais il ne fallait pas oublier son passé de limier et de juge, il savait à quoi s'attendre.
- Sénateur Zelevas. Merci de nous accueillir de manière impromptue.
Il n'avait certes pas le choix mais il fallait néanmoins le dire. Elle s'inclina avec respect car malgré tout elle respectait l'homme devant elle et elle voulait entendre de sa voix le pourquoi de tout cela, comment avait-il fait ce choix à ce moment-là alors que les élections auraient pu lui être favorable, pourquoi avoir réduit ses chances à néant en tuant quelqu'un et surtout la Présidente. Elle se demandait si Koraki n'avait pas manipulé, séduit, maudit le Sénateur, avait-il un pacte avec cette maudite catin, elle avait obtenu de Soren et Azura un pacte magique, elle avait pu faire de même avec Zelevas et l'obliger à agir.
Elle entra , laissant ses réflexions au repos, sans réponse nul intérêt. Ils furent donc menés dans le salon. Elle attendit que Soren, Pancacre et Orifa soient présents, les autres attendraient surement postés à différents endroits, elle n'était pas militaire ni stratège et elle ne se sentait pas en danger de toutes façons.
- Installez vous Zelevas, nous risquons d'en avoir pour un moment.
Bien sûr il était chez lui mais... il était l'accusé et il le savait. Il n'allait pas rester dans l'encadrement de la porte.
Pour sa part elle se dirigea vers un des fauteuils et s'y installa, elle indiqua à Zelevas de venir à ses côtés.
- Bien, nous sommes ici dans le cadre de l'enquête ouverte par le Sénateur Goldheart concernant la mort de feu la Présidente Mirelda Goldheart. Leurs investigations les a mené à venir me trouver au préalable pour éclairer certains pans du projet Palladium. Informations recoupées, preuves sur place, il est maintenant l'heure pour ces enquêteurs d'avoir votre version des faits Zelevas.
Pour sa part la ministre avait activé ses dons psychiques, prête à détecter des mensonges, certes, Zelevas savait jouer avec les mots et livrerait "sa" vérité mais peu importait. Au besoin il lui suffirait de le toucher pour sonder son esprit, sans torture... Bien sûr les méthodes d'Orifa étaient différentes et surement plus concluantes mais d'abord, une approche pacifiste !
Citoyen de La République
Orifa Sigrior
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La justice frappe les injustes
Le lendemain de la discussion houleuse avec Soren, la sélection des membres du SCAR qui allaient accompagner le groupe avait déjà commencé. Tout ça avait été fait de manière officielle, ce qui était tout de même assez paradoxal pour une agence officieuse mais sans président ni vice-président il fallait faire les choses dans les règles. Les ordres avaient tout de même étaient donnés avant que tout soit conclu dans les petits papiers, il fallait que tout soit en place au moment de l’intervention et le SCAR c’était déjà bien trop ridiculisé dernièrement pour faire une erreur cette fois.
L’attente était un calvaire bien plus difficile à supporter que l’action de la guerre, après avoir fait un “ échange d’opinion “ avec Soren. Le désir cruel de vengeance que ressentait la valkyrie s’était tassé, impossible de le faire disparaître au vu de sa haine mais cet homme qu’elle avait détesté pendant bien longtemps avait réussi à la remettre sur le droit chemin. Il considérait sa loyauté comme acquise mais est ce que c’était seulement vrai ? Bien qu’il avait un côté sombre aux yeux d’Orifa, ce n’était pas encore assez pour prendre le dessus sur elle du moins c’est ce qu’elle se disait.
Jusqu’au départ du groupe elle n’avait commis aucune bavure bien au contraire son comportement avait été irréprochable, bien que son poste ne soit toujours pas officiel la charge de travail l’était surtout avec l’envoie du groupe. De même, il était préférable d’être prêt physiquement pour le combat qui allait sûrement avoir lieu et il était hors de question que quelques paperasses ne puissent la rouiller.
Le jour de la téléportation, le masque blanc qu’elle portait ne montrait aucune compression hormis ses yeux visibles à travers les deux petits orifices. Même si dernièrement son caractère s’était calmé, ce n’était que derrière ce masque qu’elle était en capacité de rester de marbre face à tout ce qui allait suivre quoi qu’il se passe. Les ordres avaient été donnés aux membres du SCAR, il était hors de question de faire une erreur quitte à payer le prix du sang l’honneur du groupe était plus important que la survie de l’individu.
Aux indications de la mécène il fallait se préparer, utilisant son senseur magique pour vérifier la position potentielle de l’hom… La chose invisible. Non pas qu’elle n’avait pas confiance dans Pancacre mais elle réagirait beaucoup plus vite si elle sentait le danger par elle-même.
Une fois la porte ouverte et bien qu’elle avait travaillé sur elle-même dernièrement, son sang se mit à bouillir se félicitant d’avoir eu la bonne idée de porter un masque. Son sourire montrait toutes ses dents alors que c’était simplement et purement animal comme si elle allait lui sauter dessus dans l’instant d’après. Le reste de sa tête caché par sa capuche, de l’extérieur on ne pouvait remarquer cette rage qui l'habite. Mais si à un moment son regard croisait celui de Zelevas il n’y a aucun doute qu’il ressentirait tout ça rien qu’à travers ses pupilles rouges, celui d’une prédatrice qui avait perdu son humanité il y a déjà bien longtemps. Serait-il seulement capable de comprendre la raison de cette haine ? Bien qu’ils se soient déjà rencontrés par le passé pendant les échanges houleux qu’il pouvait avoir avec la présidente, ils n’avaient jamais pu se parler. Peut-être même qu’il ne pourrait pas la reconnaître sous cet accoutrement ? À moins que leurs regards ne se soient déjà croisés.
Plus fort que sa vengeance, pour l’instant son devoir prenait le dessus, ce n’était pas la première fois qu’elle devait effacer sa présence pendant que les politiques étaient en train de parler. Restant à une distance raisonnable pour intervenir en cas de problème tout en évitant d’imposer sa présence à leur discussion son regard évitait celui de Zelevas, c’était plus prudent pour tout le monde. Elle se concentra plus sur son senseur vérifiant régulièrement la position de mortifère en restant sur ses gardes.
Toute cette politique … Bien qu’elle avait du respect pour la mécène, il lui était inconcevable d’avoir ce genre de discussion avec une personne dont elle est certaine de sa culpabilité. C’était certainement cette raison qui faisait que leurs soldes et leurs places au sein de la république ainsi que cette réunion. Pourtant sans forcément être désolée pour la dame, s’il y avait une attaque qui visait Soren ou Dorylis, la décision serait vite prise.
Métamorphose P1 / Nyctalopie P1 / Séduction P1 / Ouïe Augmentée P1 / Vue augmentée P1 / Odorat augmenté P1 / Invisibilité P1 / Régénération P1 / Senseur magique P1 / Agilité et précision P2 / Prouesse d'arme P1 / Vitesse P2
Vice-Président de La République
Soren Goldheart
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La justice frappe les injustes
feat. Pancrace, Orifa, Sixte, Dorylis, Zelevas, Mortifère, Azura
On aurait pu penser que Tem était le bourreau des trois mercenaires criminels amenés avec le groupement ; c'était en vérité la vipère. La couleuvre qui se glisse dans tous les recoins, sent, voit. De la vipère, il a les crocs et le poison en cas d'urgence. Kyelas et lui travaillaient ensemble depuis des années : celle-ci avait les sens affutés et maniait les lames comme un prolongement de son corps, lui n'était qu'un mage utilitaire aux savoirs forts peu belliqueux mais toujours salutaires. Surtout dans l'affaire dans laquelle Soren avait mené sa légion aujourd'hui.
Lorsque Sixte l'invisible s'était glissée comme une plume à l'épaule de l'ange, celui-ci avait parlé à Tem par télépathie, resté dehors, accroupi paisiblement sous un arbre. Soren ne savait pas ce que l'elfe cherchait chez Zelevas, mais il était certain que Tem, qui s'était déjà fait un petit tour de la maisonnée, saurait guider la blonde si elle était en quête d'un artefact ou d'un document. L'homme-serpent était aussi télépathe.
Quant au reste de l'équipe, ils étaient à présent installés dans le salon du lugubrement silencieux Zelevas dont la peau du visage semblait plus que jamais attirée par la gravité. Il avait l'air bien faible et pitoyable ainsi. L'ange n'en paraissait que plus vigoureux, la tête légèrement baissée pour le regarder d'en-bas, au-dessus du verre de ses lunettes, les pupilles de ses yeux rétractées comme celles d'un chat. Il ne dit rien, Dorylis introduisit la conversation avec la diplomatie et le tact politique dont elle savait faire preuve. Simple et efficace.
Soren laissa planer un petit silence, puis sortit une cigarette.
"Tu permets ?" demanda-t-il à Zelevas.
Sans attendre de réponse, il alluma son petit tube de papier du bout du doigt, sous la chaleur produite par sa propre lumière et se la fila au bec.
"Tu fais des footings tous les jours dans ta demeure, vu les bruits de pas qu'on a entendu ? C'est bien, ça maintient le cœur."
Kelyas a l'oreille fine. S'il prit soin de ne pas fumer l'odeur des herbes sous le nez de ses alliés, il souffla allègrement la fumée au visage du sénateur. L'ange remit ses lunettes un peu plus en place sur son nez du bout de l'annulaire et reprit calmement :
"Zelevas d'Élusie Fraternitas, tu es en état d'arrestation pour homicide volontaire avec préméditation de la présidente de notre nation, toi ainsi que Mortifère qui je n'en suis que guère étonné, est également dans ce logis." Il déballa les quelques papiers pour les poser sur la table devant lui. "J'ai contre vous un mandat d'arrêt et de perquisition de la cour suprême et du garde des sceaux."
Il lui adressa un aimable sourire, tournant son poignet qui tenait sa cigarette de manière un poil théâtrale.
"Nous ne sommes cependant pas des barbares impulsifs, Koraki est également accusée mais elle s'est humblement retiré de ce monde et il ne reste que vous. J'aurais aimé, avant de te refaire parcourir les planches d'une cour d'assise, avoir en effet tes propres explications sur ce qu'il s'est passé alors que Dorylis, Azura et moi-même combattions en surface."
Soren laissa ses yeux planer dans la pièce.
"Si Abraham veut bien se montrer et se joindre à la conversation, qu'il n'ait crainte. Nous ne sommes pas spécialement les plus armés ici, ni les âmes les plus pugnaces. Nous souhaitons une discussion tranquille."
Je veux des réponses. Le bio-alchimiste garda de côté la liste de preuves réunies et s'adossa confortablement dans son dossier, les yeux rivés sur Zelevas. En espérant que la dirigeante du SCAR ne lui saute pas dessus comme un chien.
#f6efd8
Good Omens - Linael & Avenn (enfants)
- Infos & Pouvoirs:
___
Linael & Avenn
___
Lacrimosa (Potion de délire euphorique)
Potion de Surpuissance
Lumière P2
Soin élémentaire P1
Guérison des poisons, maladies et envoûtements P2
Séduction P1
Télékinésie P1
Télépathie P1
Lecture de l'esprit P1
Détection des mensonges
Vol P2
La petite troupe rassemblée dans le salon écoute avec un silence religieux et une tension électrique l’amorce de l’inquisition lancée par Dorylis, entre la demi-douzaine d’OR, les mercenaires de Soren, le Capitaine Dosian et les principaux concernés, personne ne fait le moindre bruit ni n’ose perturber la scène qui se déroule sous les yeux de tous. Déclinant poliment l’invitation de la Grande Mécène à venir s’asseoir à ses côtés, Zelevas oppose un simple geste de la main avec un hochement de tête horizontal pour signifier qu’il préfère rester debout, dans le cadre de la porte du salon. Les dires de la ministre sont ambigus, ils pourraient laisser à penser que rien n’est encore acté et que les investigateurs sont simplement là pour recueillir le témoignage de Zelevas en tant que participant de la bataille et premier rapporteur du cadavre de la Présidente, sauf que… les forces employées sont trop nombreuses. Le d’Élusie jette un coup d’oeil en coin pour refaire le tour des personnes présentes, c’est bien trop de mesure pour venir simplement interroger un témoin qui ne soit pas au moins un sérieux suspect. Une interrogation qui va bien rapidement quitter l’esprit du Sénateur FRN lorsque son collègue réformateur va soudainement prendre la parole avec sa nonchalance habituelle. Si Zelevas n’objecte pas à ce que le demi-ange fume à l’intérieur, ce n’est pas uniquement à cause du rapport de force actuel, ni à cause de la position délicate de ce dernier, c’est surtout que lui-même ne se retient pas de fumer sa pipe dans son salon, il serait bien mal placé de reprocher quoi que ce soit au PDG de Good Omens qui tire déjà les premières bouffées de sa cigarette.
Plissant simplement les yeux dans une expression de défiance, il ne relève pas non plus la remarque sur l’exercice physique de tantôt, il aurait pu répliquer quelque chose comme “Tu verras quand tu auras mon âge”, mais non seulement ça ne fonctionnait pas à cause de sa génétique de con, mais en plus l’humour même vache est bien déconvenu au vu de la gravité de la situation. L’heure n’est pas aux piques de cour de récré. De la même manière il semble rester impassible à la fumée qui lui est soufflée en plein visage, certaines Vice-Présidentes auraient tué pour ça mais pas lui. Tu crois que c’est la vapeur d’eau de ta clope au gazon qui va me déranger fiston? Le tabac que consomme le Sénateur d’Élusie est suffisamment rustre pour faire asphyxier un cheval, mais Zelevas sait très bien que ni lui ni Soren ne sont gênés par ce genre de fragrance. Quelle ironie, il y a dix mois tout justes les deux hommes politiques partageaient la même pipe à une soirée mondaine, aujourd’hui l’eau sous les ponts a bien aliéné leur relation. Les conséquences de leurs propres actions. Surtout de celles de Zelevas en fait.
Quand son collègue et deuxième suppléant replace ses lunettes pour ensuite le déclarer en état d’arrestation, à l’inverse de la surprise de voir le Capitaine Dosian tout à l’heure, Zelevas ne bronche cette fois aucunement. Il écoute les mots se déverser de la bouche du Goldheart et couler sur l’indifférence affichée sur son visage, il s’y attendait, c’était une des options possibles et celle qui paraissait de plus en plus probable. Accueillant l’information avec pragmatisme, le maître des lieux rend son regard aux pupilles de chat dorées qui le toisent avec ardeur. Le silence est tel dans le reste de la pièce que le froissement des papiers abattus sur la table par le jeune demi-ange paraît assourdissant, et enfin, après quelques secondes de cet échange visuel des plus soutenus, le vieil homme dévie son regard des ambres de Soren pour jeter un oeil aux mandats. Il attrape tout juste sous les doigts de l’éphèbe la cire d’un sceau qu’il connait par coeur et n’a besoin que d’un instant pour reconnaître la nature d’un document qu’il a lui-même rédigé à maintes reprises par le passé. L’ancien Garde des Sceaux ne connaît pas que la chanson mais aussi la partition, la danse, le rythme et les musiciens comme un vieux souvenir mais nullement nostalgique. Ça lui fait bizarre de se dire que pour une fois, son nom figure sur la première ligne d’un tel document et non en bas de page. Ce n’est que lorsque l’instigateur de l’enquête demande au Cerbère de se montrer que Zelevas intervient, levant mollement une main droite en opposition, il dresse ensuite un index sempiternel:
”Mortifère, maintient le camouflage.” Abaissant sa main qui revient pendre à ses côtés, Zelevas continue de dévisager le Goldheart. ”En revanche, tu vas nous laisser.” Il balaye le reste de la salle d’un rapide regard sans plus de considération pour les autres personnes présentes et ajoute, ”Les informations que je m’apprête à partager méritent un certain degré de classification. de Rockraven et Goldheart. Tout les autres, dehors.”
Un moment d’hésitation prend l’assistance. Les regards convergent vers les deux représentants du peuple et le demi-ange paraît visiblement agacé par la demande, mais au terme d’un léger silence il donne le signal et les Officiers républicains suivis des quelques mercenaires commencent à emprunter le chemin inverse, passant aux côtés de Zelevas pour ressortir de la pièce et rentrer dans le vestibule. Tous sauf une. Alors que le vieillard s’apprête à faire objection et à intimer à ce qui s’apparente à une femme masquée de suivre le mouvement, Soren intervient sèchement:
”Non, elle elle sort pas.”
La bouche de Zelevas se referme et il inspecte tour à tour du regard le neveu de la défunte Présidente puis la jeune femme en question. À travers ce masque au blanc immaculé, un regard rougeoyant le fusille avec une envie qu’il n’a aucun mal à reconnaître pour l’avoir vue dans les yeux des pires raclures du Sekaï qui meublaient les cellules du Razkaal. L’envie de le tuer. Une vague impression de familiarité avec ces iris effleure ses pensées mais il est bien incapable de replacer où, qui et quand, mais sachant qu’il vient de mettre Soren en garde concernant la sensibilité de ce qu’il allait délivrer, le Lion ose espérer qu’il l’autorise à rester en toute connaissance de cause. Il s’agit également de désescalader la tension qui ne fait que monter depuis le début de l’entrevue, et Zelevas se rend bien compte que la concession est de mise.
Une fois les derniers indésirables sortis du salon, le Sénateur referme la double porte derrière eux et les ostracise dans l’entrée du Manoir, ne laissant visiblement plus que lui-même, Dorylis, Soren et la jeune femme masquée dans le salon. Tête baissée, une main sur la jointure des deux portes, l’autre sur la poignée fermée, il tourne ainsi le dos au Goldheart. Le fondateur du FRN laisse entendre un long soupir alors qu’il inspire profondément, et quand il se retourne pour faire face à Soren, sa physionomie a changé du tout au tout. La fatigue est encore irrémédiablement visible sur ses traits, sur ses cernes béant, sur sa peau flasque et tombante, mais l’abattement n’est plus là, à la place, le feu combattif qui fait la passion des d’Élusie est pleinement ravivé. Dans ces yeux à la teinte souvent ambigüe, le bleu glacial de l’apathie semble avoir pleinement cédé à une couleur grise plus intense qui évoque l’acier battu, le reflet des flammes du feu à l’âtre y danse comme le brasier qui brûle dans ses veines, et quand Zelevas reprend la parole, c’est pour articuler chaque mot entre des mâchoires serrées par la dureté de l’épreuve:
”J’ai prononcé Mirelda traître à la nation, devant Exousia. Et elle l’a exécutée.” Chez lui, il quitte la double porte pour traverser la pièce, passer devant Dorylis toujours assise sur le canapé et rejoindre de l’autre côté le cabinet d’argentier. Il ouvre le placard du fond et en ressort une poche de tabac sec qu’il humidifie légèrement pour lui donner une bonne prise aux flammes, avant de préparer sa pipe. ”Mais ça vous devez sans doute déjà être au courant pour avoir eu le mandat aussi vite n’est-ce pas? Alors si tu ne me passe pas les fers immédiatement, c’est parce que tu veux savoir pourquoi?” Il finit de bourrer l’outil et approche de la cheminée pour saisir le tisonnier et l’enfoncer quelques secondes dans le foyer incandescent. Si le demi-ange se paye le luxe de pouvoir se faciliter la vie par magie, le commun des mortels n’a pas cette chance. Il amène le tabac jusqu’à combustion avec la chaleur du tison et repose la fonte sur le rack de l’âtre. Tirant une bouffée de sa pipe, il enfoui sa main libre dans la poche de sa chemise et ressort le papier ensanglanté de la déclaration d’état-d’urgence. ”Voilà pourquoi.”
Zelevas jette le papier sur la table, à côté des mandats sortis tantôt par Soren. Si les taches de sang ne cachent que quelques mots et font baver l’encre à certains endroits, le document est encore parfaitement intelligible et la signature de Mirelda est bien ostensible à côté du sceau de cire bleu au hibou. L’état-d’urgence, un acte proclamé une seule et unique fois sur les cinq millénaires d’existence de la République, après l’attaque terroriste qui avait touché les hautes instances républicaines dans un climat de tension sociale et politique exceptionnel, la déclaration avait à l’époque engendré bien plus de violences qu’elle n’en aurait supposément réprimé et le conflit intestinal qui s’en est ensuivi a marqué l’Histoire à jamais sous le nom de la Guerre des Plumes, donnant à la République le chapitre le plus sombre de son histoire dont les noms de rues, de places et d’avenues témoignent encore de l’impact de cette ignominie.
”Est-ce que vous vous en souvenez de Rockraven? Est-ce que vous vous souvenez des premiers mots que je vous ai dit quand vous êtes entrée dans le Bureau temporaire le quinze? Je vous ai dit que ça me rappelait Felippe, et quand je suis arrivé dans la chambre forte avec Mortifère elle nous a attaqué en premier, je pense qu’elle m’aurait éliminé d’abord si je n’avais pas réagi. Je n’ai pas tué la Présidente, parce qu’au moment où elle est morte, Mirelda Goldheart n’était plus Présidente de la République, il n’y avait plus de République. Elle a voulu devenir un tyran, je lui ai donné la fin d’un tyran.” Ses derniers mots étaient particulièrement appuyés, prenant à partie ses deux interlocuteurs. ”Exousia l’a tué, moi je lui ai tranché le doigt pour sauver ma peau, et si c’était à refaire je n’hésiterai pas une seule seconde. Pas devant elle. Pas après ce qu’elle a osé faire.” La colère montante dans la voix de Zelevas prévient de l’indignation qui explose ensuite dans son ton furibond. ”Se torcher le cul avec la Constitution bien au chaud dans sa Chambre Forte alors même que le pays se fait attaquer et que visiblement elle était en parfaite connaissance de cause- parce que oui, apparemment elle savait très bien après quoi l’Assemblée en avait- puisque la Vice-Présidente elle-même travaillait pour eux aussi-” il parle avec tant d’intensité qu’il semble se couper la parole à lui-même, partant d’une tangente à l’autre sans finir complètement ses points. Tenant sa pipe, il brandit un index en direction de Soren puis de Dorylis. ”Écoute moi bien parce que tu ne l’entendra pas de ma bouche deux fois, mais autant que ça me coûte de l’admettre, Mirelda représentait la Nation et le peuple l’adulait quand ils l’ont élue. J’ai menti parce qu’il est hors de question que sa mémoire soit teintée par la saleté de cette vérité. Elle est morte en héro, c’est la fin que le peuple a envie de garder. Je ne permettrais pas que la folie de Mirelda éclabousse le blason de la République. de Rockraven osez dire que je mens.”
Citoyen de La République
Abraham de Sforza
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Mortifère avait offert lorsque le Sénateur s'était affolé le cadeau d'un visage paisible, l'assurance silencieuse qu'il n'allait pas faiblir face à l'épreuve qui se préparait aujourd'hui. S'il avait affiché un léger sourire lors de l'implantation des fioles sur son enveloppe alliant désormais magie et chair corrompue à la perfection, il y avait néanmoins en lui un soupçon de surprise ainsi qu'une incompréhension certaine ? Une telle panique ne pouvait provenir que d'une visite particulièrement inopinée et le fait de recourir à de tels préparatifs impliquaient naturellement des risques considérables pour le politicien mais pourtant, Zélévas n'avait aucunement indiqué à son ombre mécanisée de prendre les devants lors de la rencontre.
Sans totalement comprendre la situation, le militaire s'était contenté de suivre le mouvement avec diligence et n'avait, en dépit de ses interrogations, pas jugé indiqué de questionner celui qu'il protégeait quant au contexte de ce rendez-vous imprévu. La vérité ne tarderait pas à s'offrir à lui et en vue de la multitude de fioles aux couleurs curieuses qu'il portait sur sa carcasse à peine humaine, ils étaient de toute manière plus que prêts pour faire face à toute menace éventuelle.
Se rendant invisible selon les exigences de son supérieur, Mortifère resta tout d'abord à proximité du bureau lorsque le Sénateur se rendit à la porte et, en usant de sa vue amplifiée par magie, Mortifère détailla sans mal les silhouettes agglutinées sur le palier. Reconnaissant d'abord Soren Goldheart ainsi que Dorylis de Rockraven avec lesquels il avait combattu lors de l'assaut des engeances titanesques, il fut plus que surpris d'apercevoir ensuite le Capitaine Dosian qui les suivait de près ainsi qu'une foule d'inconnus affichant au choix des mines patibulaires et fermées ou portant même des masques mystérieux.
S'approchant à pas de loup du rassemblement pour entendre ce qui se disait, il longea sans le savoir une autre entité qui se soustrayait à la vue de tous et vint s'intéresser au discours que tenait Soren. S'il n'avait pas été privé d'une immense part de ses émotions, il aurait sans une once de doute surréagi à l'impensable scène qui se tramait sous ses yeux mais conserva malgré sa stupeur un mutisme absolu. Une arrestation ? Attendue, de surcroît ? Que pouvait signifier de si funestes accusations ? Serait-ce la conclusion d'une machination visant à destituer le Sénateur via un coup monté ?
Les griffes du géant claquèrent furtivement les unes contre les autres et son immuable sourire s'affaissa instinctivement lorsqu'il comprit que lui aussi était accusé à tort d'avoir commis l'irréparable. Invité à se joindre à la conversation, Mortifère entreprit de se rapprocher pour se poster à moins d'un bras de distance de son mentor et s'apprêta à révéler la splendeur de sa toute nouvelle silhouette pour accorder à cette houleuse conversation un semblant d'équilibre dans la balance des forces dissuasives. Il aurait pu sans doute se moquer ouvertement de cette grotesque parodie de justice qui se déroulait devant lui mais ses attributions l'empêchaient de prendre la parole tant qu'il n'était pas sollicité par le Sénateur Fraternitas lui-même. Les directives de Soren ne rencontrèrent donc qu'un glacial silence.
Comment pouvaient ils les accuser d'avoir tué la présidente alors que l'un et l'autre ne s'étaient pas quittés d'une semelle et qu'ils s'étaient contenté de survivre durant l'entièreté de la bataille face aux vagues d'immondices que leur vomissait le façonneur d'océan ainsi que ses esclaves diaboliques ? Mortifère tâchait de se remémorer les évènements, rassemblant des souvenirs curieusement confus des diverses altercations. Il se vit descendre jusqu'aux souterrains de la Maison Bleue puis, d'un coup, ses souvenirs se firent difficiles d'accès et un déplaisant frisson lui parcourut l'échine. Sans qu'il ne puisse comprendre les rouages de ce cheminement de pensées obscurci, il se recentra sur la conversation, incapable qu'il était de revivre avec précision la réalité des faits. Ses questions attendraient.
Zélévas intima à son Cerbère de demeurer invisible et celui ci obtempéra sans mot dire pour ensuite se diriger vers le vestibule lorsqu'on le lui demanda. La situation ne lui convenait qu'à moitié mais la parole du Sénateur faisait foi, qu'elle constitue ou non un risque pour son intégrité et Mortifère, dans son intégrale volonté de servir en tant qu'arme idéale, ne s'opposa pas à cette décision dangereuse. Ne prenant aucunement la peine de masquer cette fois-ci la lourdeur de ses pas ainsi que les tintements métalliques qui les accompagnaient, le colosse laissa deviner au bruit son emplacement exact, s'évitant ainsi de heurter par mégarde l'un des collaborateurs de ceux qui accusaient le Lion.
Se postant proche de l'arche menant au vestibule, il s'immobilisa abruptement et lorsque l'entièreté du groupe eut quitté la pièce dans laquelle s'étaient cloisonnés les hautes figures républicaines ainsi qu'une étrangère masquée dont la présence n'annonçait rien de bon, Mortifère fit un pas de côté pour se placer devant l'accès; se figeant ensuite pour adopter la posture d'une immense statue protectrice. La tension était à son comble et pas un mot ne quitta la bouche de celui qui, déjà, se préparait au pire.
Encore intégralement camouflé, il balaya l'assistance du regard et les cliquetis discrets de ses prothèses se firent entendre lorsqu'il riva ses iris artificiels sur Pancrace. Toujours dans les mauvais coups, celui-là.
Sans totalement comprendre la situation, le militaire s'était contenté de suivre le mouvement avec diligence et n'avait, en dépit de ses interrogations, pas jugé indiqué de questionner celui qu'il protégeait quant au contexte de ce rendez-vous imprévu. La vérité ne tarderait pas à s'offrir à lui et en vue de la multitude de fioles aux couleurs curieuses qu'il portait sur sa carcasse à peine humaine, ils étaient de toute manière plus que prêts pour faire face à toute menace éventuelle.
Se rendant invisible selon les exigences de son supérieur, Mortifère resta tout d'abord à proximité du bureau lorsque le Sénateur se rendit à la porte et, en usant de sa vue amplifiée par magie, Mortifère détailla sans mal les silhouettes agglutinées sur le palier. Reconnaissant d'abord Soren Goldheart ainsi que Dorylis de Rockraven avec lesquels il avait combattu lors de l'assaut des engeances titanesques, il fut plus que surpris d'apercevoir ensuite le Capitaine Dosian qui les suivait de près ainsi qu'une foule d'inconnus affichant au choix des mines patibulaires et fermées ou portant même des masques mystérieux.
S'approchant à pas de loup du rassemblement pour entendre ce qui se disait, il longea sans le savoir une autre entité qui se soustrayait à la vue de tous et vint s'intéresser au discours que tenait Soren. S'il n'avait pas été privé d'une immense part de ses émotions, il aurait sans une once de doute surréagi à l'impensable scène qui se tramait sous ses yeux mais conserva malgré sa stupeur un mutisme absolu. Une arrestation ? Attendue, de surcroît ? Que pouvait signifier de si funestes accusations ? Serait-ce la conclusion d'une machination visant à destituer le Sénateur via un coup monté ?
Les griffes du géant claquèrent furtivement les unes contre les autres et son immuable sourire s'affaissa instinctivement lorsqu'il comprit que lui aussi était accusé à tort d'avoir commis l'irréparable. Invité à se joindre à la conversation, Mortifère entreprit de se rapprocher pour se poster à moins d'un bras de distance de son mentor et s'apprêta à révéler la splendeur de sa toute nouvelle silhouette pour accorder à cette houleuse conversation un semblant d'équilibre dans la balance des forces dissuasives. Il aurait pu sans doute se moquer ouvertement de cette grotesque parodie de justice qui se déroulait devant lui mais ses attributions l'empêchaient de prendre la parole tant qu'il n'était pas sollicité par le Sénateur Fraternitas lui-même. Les directives de Soren ne rencontrèrent donc qu'un glacial silence.
Comment pouvaient ils les accuser d'avoir tué la présidente alors que l'un et l'autre ne s'étaient pas quittés d'une semelle et qu'ils s'étaient contenté de survivre durant l'entièreté de la bataille face aux vagues d'immondices que leur vomissait le façonneur d'océan ainsi que ses esclaves diaboliques ? Mortifère tâchait de se remémorer les évènements, rassemblant des souvenirs curieusement confus des diverses altercations. Il se vit descendre jusqu'aux souterrains de la Maison Bleue puis, d'un coup, ses souvenirs se firent difficiles d'accès et un déplaisant frisson lui parcourut l'échine. Sans qu'il ne puisse comprendre les rouages de ce cheminement de pensées obscurci, il se recentra sur la conversation, incapable qu'il était de revivre avec précision la réalité des faits. Ses questions attendraient.
Zélévas intima à son Cerbère de demeurer invisible et celui ci obtempéra sans mot dire pour ensuite se diriger vers le vestibule lorsqu'on le lui demanda. La situation ne lui convenait qu'à moitié mais la parole du Sénateur faisait foi, qu'elle constitue ou non un risque pour son intégrité et Mortifère, dans son intégrale volonté de servir en tant qu'arme idéale, ne s'opposa pas à cette décision dangereuse. Ne prenant aucunement la peine de masquer cette fois-ci la lourdeur de ses pas ainsi que les tintements métalliques qui les accompagnaient, le colosse laissa deviner au bruit son emplacement exact, s'évitant ainsi de heurter par mégarde l'un des collaborateurs de ceux qui accusaient le Lion.
Se postant proche de l'arche menant au vestibule, il s'immobilisa abruptement et lorsque l'entièreté du groupe eut quitté la pièce dans laquelle s'étaient cloisonnés les hautes figures républicaines ainsi qu'une étrangère masquée dont la présence n'annonçait rien de bon, Mortifère fit un pas de côté pour se placer devant l'accès; se figeant ensuite pour adopter la posture d'une immense statue protectrice. La tension était à son comble et pas un mot ne quitta la bouche de celui qui, déjà, se préparait au pire.
Encore intégralement camouflé, il balaya l'assistance du regard et les cliquetis discrets de ses prothèses se firent entendre lorsqu'il riva ses iris artificiels sur Pancrace. Toujours dans les mauvais coups, celui-là.
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Dorylis de Rockraven
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La Ministre percevait la colère sous jacente qui émanait de Soren, il fulminait et ses gestes bien que contrôlés trahissaient son agacement, cela n'allait pas assez vite pour lui, elle ne parlerait même pas du regard flamboyant d'Orifa qui brillait sous son masque. Mais elle ne mettrait pas la charrue avant les boeufs, rien ne pressait dans tous les cas, quelques heures de plus ne changerait plus la face de leur monde déjà ébranlé par l'Assemblée, l'avatar de Kaiyo et la folie de grandeur de certains éphémères (notez par la humains ou hybrides).
Elle écoute Soren donner les chefs d'accusation à son encontre, pas de fioriture, simple fait légal.
Un détail la contraria pour le coup, le fait que Zelevas refuse que Mortifère ôte son camouflage.
- Que les mouvements de Mortifère soient sondés en permanence même s'il n'est pas visible.
De son côté elle décida qu'au moindre bruit elle userait de la capacité echolocalisation dont elle avait hérité après la bataille de Kaizoku. Visiblement Mortifère sortit de la pièce vu que ni Pancrace ni Orifa ne leur signala un refus de sa part. Son invisibilité a chagrinait, quel intérêt alors qu'il était localisable par plusieurs personnes? Que mijotait Zelevas? Il ne laissait rien au hasard.
La suite s'annonçait des plus intéressantes, allait-il livrer la vérité? Elle ne doutait pas d'avoir "sa" vérité tout du moins. Elle n'eut pas plus besoin d'intervenir pour qu'Orifa reste et entende la vérité elle aussi. Assise, elle avait laissé Zelevas rester debout, peu lui importait dans le fond ce qu'il faisait.
- Prononciation d'une sentence sans procès et jugement sans bourreau de fait.
Commentaire glissé suite aux premiers mots du Senateur, comment pouvait-il croire que la suite serait écoutée avec calme par certaines personnes en osant affirmer ainsi de telles choses? Elle hocha la tête en effet aux paroles de Zelevas, elle se souvenait de ses mots en effet.
- Oui vous m'avez parlé de Felipe Genova je m'en souviens bien c'était donc pour me dire que vous préméditiez de profiter de la suite des événements pour tuer notre Présidente si je comprends mieux aujourd'hui l'allusion. Vous avez agi de la même façon que celle vous venez de traiter de tyran. Vous avez statué dans l'ombre d'une enquête fort légitime que Madame Goldheart avait falsifié ses comptes et qu'elle a diffamé et ...triché pur être élue, soit... Son élection aurait du être invalidée mais vous n'aviez pas le droit de faire ce genre de choses dans l'ombre, la vérité doit être connue, sue, vous avez agi en limier Zelevas et pas en fier Senateur représentant du peuple ou Haut Juge. Je suis profondément déçue par ce que j'entends, vous légitimez un meurtre par des manigances d'articles de loi que vous connaissez sur le bout des doigts cela va de soit mais... j'attendais mieux de vous, j'avais espoir en vous, vous aviez réussi à me convaincre très cher, j'ai même douté d'avoir fait le bon choix en poussant ma consoeur sur le devant de la scène et en vous privant du poste de Consule.
Elle avait douté mais pour le coup c'était terminé, Azura était la seule apte à avoir le poste de Consule, entière, frondeuse malgré elle et surtout vive face à l'adversité au besoin. Elle voyait la colère déformant les traits de Zelevas et souriait doucement, triste dans le fond de tout ces événements.
- Pourquoi n'avez vous pas agi avant ce jour là bon sang, si vous saviez que la Présidente et la Vice Présidente étaient des traitresses, pourquoi avoir attendu le chaos pour agir? Cela invalide toute légitimité à vos actes quand bien même vous étiez dans le droit de le faire au vu de certaines de vos prérogatives. Vous avez raison, vous ne mentez pas, vous livrez votre vérité, votre vision du monde et des événements c'est un fait Zelevas mais vous privez le peuple de sa vérité. Faire croire que c'est une question altruiste vos actes, désintéressés pour sauver les apparences? Non, vous espérez que l'on vous laisse ainsi tranquille, que nous faisions aussi le choix de préserver le vernis doré de la Maison Bleue. Mais on ne peut aller de l'avant de construire une nation sur des fondations vérolées, elles finissent par détruire l'ensemble de l'édifice insidieusement et vous le savez très bien. Aujourd'hui nous sommes venus pour comprendre et j'espérais entendre autre chose probablement. Malgré mon âge avancée je reste une utopiste en bien des domaines et pas qu'en politique et je crois que notre Nation a besoin d'âmes vives et franches pour avancer. Mirelda et Koraki sont mortes, une tyran et une catin, nous survivrons, la Nation le fait depuis 5000ans. Demain sera l'heure du renouveau, Azura ou Soren en seront des figures de proue, nous devons montrer que ceux qui ont affronté l'avatar de Kaiyo peuvent étendre leur rayonnement sur la nation, comme le Reike a ses Empereurs, élevons des héros en emblème voilà ce que je souhaite et les traitres, vous qui les condamnes à mort dans procès public... Nous vous montrerons que nous n'agissons pas ainsi de notre côté.
Non, le peuple devait savoir, devait connaître la vérité.
Elle écoute Soren donner les chefs d'accusation à son encontre, pas de fioriture, simple fait légal.
Un détail la contraria pour le coup, le fait que Zelevas refuse que Mortifère ôte son camouflage.
- Que les mouvements de Mortifère soient sondés en permanence même s'il n'est pas visible.
De son côté elle décida qu'au moindre bruit elle userait de la capacité echolocalisation dont elle avait hérité après la bataille de Kaizoku. Visiblement Mortifère sortit de la pièce vu que ni Pancrace ni Orifa ne leur signala un refus de sa part. Son invisibilité a chagrinait, quel intérêt alors qu'il était localisable par plusieurs personnes? Que mijotait Zelevas? Il ne laissait rien au hasard.
La suite s'annonçait des plus intéressantes, allait-il livrer la vérité? Elle ne doutait pas d'avoir "sa" vérité tout du moins. Elle n'eut pas plus besoin d'intervenir pour qu'Orifa reste et entende la vérité elle aussi. Assise, elle avait laissé Zelevas rester debout, peu lui importait dans le fond ce qu'il faisait.
- Prononciation d'une sentence sans procès et jugement sans bourreau de fait.
Commentaire glissé suite aux premiers mots du Senateur, comment pouvait-il croire que la suite serait écoutée avec calme par certaines personnes en osant affirmer ainsi de telles choses? Elle hocha la tête en effet aux paroles de Zelevas, elle se souvenait de ses mots en effet.
- Oui vous m'avez parlé de Felipe Genova je m'en souviens bien c'était donc pour me dire que vous préméditiez de profiter de la suite des événements pour tuer notre Présidente si je comprends mieux aujourd'hui l'allusion. Vous avez agi de la même façon que celle vous venez de traiter de tyran. Vous avez statué dans l'ombre d'une enquête fort légitime que Madame Goldheart avait falsifié ses comptes et qu'elle a diffamé et ...triché pur être élue, soit... Son élection aurait du être invalidée mais vous n'aviez pas le droit de faire ce genre de choses dans l'ombre, la vérité doit être connue, sue, vous avez agi en limier Zelevas et pas en fier Senateur représentant du peuple ou Haut Juge. Je suis profondément déçue par ce que j'entends, vous légitimez un meurtre par des manigances d'articles de loi que vous connaissez sur le bout des doigts cela va de soit mais... j'attendais mieux de vous, j'avais espoir en vous, vous aviez réussi à me convaincre très cher, j'ai même douté d'avoir fait le bon choix en poussant ma consoeur sur le devant de la scène et en vous privant du poste de Consule.
Elle avait douté mais pour le coup c'était terminé, Azura était la seule apte à avoir le poste de Consule, entière, frondeuse malgré elle et surtout vive face à l'adversité au besoin. Elle voyait la colère déformant les traits de Zelevas et souriait doucement, triste dans le fond de tout ces événements.
- Pourquoi n'avez vous pas agi avant ce jour là bon sang, si vous saviez que la Présidente et la Vice Présidente étaient des traitresses, pourquoi avoir attendu le chaos pour agir? Cela invalide toute légitimité à vos actes quand bien même vous étiez dans le droit de le faire au vu de certaines de vos prérogatives. Vous avez raison, vous ne mentez pas, vous livrez votre vérité, votre vision du monde et des événements c'est un fait Zelevas mais vous privez le peuple de sa vérité. Faire croire que c'est une question altruiste vos actes, désintéressés pour sauver les apparences? Non, vous espérez que l'on vous laisse ainsi tranquille, que nous faisions aussi le choix de préserver le vernis doré de la Maison Bleue. Mais on ne peut aller de l'avant de construire une nation sur des fondations vérolées, elles finissent par détruire l'ensemble de l'édifice insidieusement et vous le savez très bien. Aujourd'hui nous sommes venus pour comprendre et j'espérais entendre autre chose probablement. Malgré mon âge avancée je reste une utopiste en bien des domaines et pas qu'en politique et je crois que notre Nation a besoin d'âmes vives et franches pour avancer. Mirelda et Koraki sont mortes, une tyran et une catin, nous survivrons, la Nation le fait depuis 5000ans. Demain sera l'heure du renouveau, Azura ou Soren en seront des figures de proue, nous devons montrer que ceux qui ont affronté l'avatar de Kaiyo peuvent étendre leur rayonnement sur la nation, comme le Reike a ses Empereurs, élevons des héros en emblème voilà ce que je souhaite et les traitres, vous qui les condamnes à mort dans procès public... Nous vous montrerons que nous n'agissons pas ainsi de notre côté.
Non, le peuple devait savoir, devait connaître la vérité.
Vice-Président de La République
Soren Goldheart
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La justice frappe les injustes
feat. Pancrace, Orifa, Sixte, Dorylis, Zelevas, Mortifère, Azura
Le monde quittait la pièce. Il était évident qu'il fallait garder Orifa à ses côtés ; Soren aussi avait besoin de sa protectrice attitrée dans une telle situation. Il ne faisait plus confiance au vieil homme qui se tenait devant lui : de quoi serait-il capable ? Certainement pas d'éliminer Dorylis. En vérité, c'était presque elle le meilleur rempart protecteur pour l'ange : la sénatrice et Grande Mécène, de sa longue expérience, représentait une partie de la République et Zelevas et elle-même se vouaient un sincère respect.
"Pourquoi Abraham maintient son camouflage ? Pourquoi le cacher ? On a déjà vu sa tronche, d'Élusie." Soren fit littéralement fondre son restant de clope entre ses doigts lumineux avant d'en balayer les cendres dans l'air en se frottant l'index contre le pouce. "Ou bien ton petit projet Palladium a encore avancé ? Tu lui as greffé des trucs tirés des cadavres de tes autres prototypes peut-être ?"
Il se releva doucement. Il souhaitait être à hauteur d'yeux du vieux sénateur. Et puis il écouta son collègue réformateur parler. Ça faisait chier. Franchement, ça faisait vraiment chier. Parce qu'il ne mentait pas ; sa magie ne détectait absolument rien. Dorylis dut se faire la même remarque puisqu'elle l'écouta attentivement et prononça une sage réponse avec laquelle Soren agréait totalement.
"Dorylis a tout dit." Il soupira. "Bien sûr que le mandat de Mirelda était loin d'être exemplaire et bien sûr qu'elle a fait de nombreuses choses qui ont plus plombées la nation qu'autre chose. Cependant, tout n'est pas noir ou blanc et prononcer une arrestation au milieu d'un attentat en pleine capitale, il y avait franchement mieux à faire, Zelevas. Ce n'était absolument pas le moment et j'imagine que, venant avec ton arme de guerre humaine, elle a dû se sentir menacée. Sa vie vallait bien plus que la tienne." Il fit quelques pas, las, puis plissa les yeux. "Koraki ? Travailler avec l'Assemblée ?"
Si elle était encore vivante, il lui aurait fait la misère. C'était elle la pire connasse dans cette histoire. Et c'était elle qui s'était faite dédouanée par un espèce de coup de karma express qui l'a annihilée du monde avec l'avatar de Kaiyo.
"J'ai envie de dire que ça ne me surprend pas d'elle, mais je suis quand même déçu. C'était une sacrée salope, mais elle respectait Mirelda. Je ne pensais pas qu'elle en viendrait à collaborer avec les sorcières, qu'elle accepterait qu'une énorme partie de Liberty soit réduite à néant et qu'elle tuerait la Présidente. Consumée par sa propre soif de pouvoir ? Ou bien peut-être n'a-t-elle pas prévu le dérapage complet que sa collaboration allait engendrer ?"
Elle était morte. Pas de nécromans ou de médium par ici, donc ces questions resteraient sans réponses.
"Les faits sont", reprit-il de sa douce voix, calme, tout en s'approchant de Zelevas, les mains relevées, "que le cou de Mirelda a été tranché net à l'arme blanche de manière extrêmement propre et que son doigt a été coupé de manière pas très habile et précipitée. J'ai pu étudier son cadavre. Koraki l'a tuée sûrement par les paroles ou a usé de sa magie contre elle, mais c'est ton Abraham qui a décapité ma tante. Là aussi, je suis très déçu, Zelevas. Dorylis l'a dit : tu t'es toi aussi rabaissé à la chose-même pour laquelle tu l'accusais." Il posa une main, presque amicale, sur l'épaule de son collegue. "On a des lois, un gouvernement, on avait une alliance politique. On avait de quoi donner le pouvoir à nos idées et à notre courant réformateur, à l'alliance Humaniste et Réformateur que nous avions formée. On pouvait retirer Mirelda Goldheart de la présidence et gagner les élections. Mais t'as participé au meurtre de ma tante. Comment tu veux que je laisse passer ça ?"
Il pénétra l'esprit de Zelevas. Ce fut fugace et qu'en surface. Il ne prit que quelques secondes. Il dégagea sa main de l'épaule du sénateur.
"Tiens, ta bague." Il sortit de sa poche la bague bonne pour gueuler qu'il lui avait prêtée. "C'est toi qui a coupé le doigt de Mirelda, n'est-ce pas ? Par légitime défense, j'imagine.'
Soren sourit aimablement à Zelevas.
"On te laissera pas t'en sortir, je suis désolé. T'aurais fait un bon président et ça m'attriste énormément, mais nous devons t'arrêter et t'emmener au tribunal que tu connais si bien, parce qu'un jugement doit être prononcé selon les principes de notre nation. Toi et Abraham. Vous serez interrogés et nous devons laisser la Cour décider de votre sort."
Par contre, on peut sûrement s'arranger si tu me redonnes la bague Goldheart, tu vois où je veux en venir ?
Glissé par télépathie, seul Zelevas put l'entendre. Il ne savait pas avec certitude si son collègue l'avait - sa détection des mensonges lui dira bien. En revanche, il n'avait pas la plus sincère des envies qu'il la garde si c'était bien le cas... ni même qu'il finisse derrière les barreaux. Il en savait beaucoup sur son passé à lui, il pouvait compromettre énormément de choses avec ses contacts. Et c'était un bon élément réformateur. Même si Soren ne lui accorderait jamais plus de confiance après lui avoir arraché le dernier membre de sa famille déchue. Il pouvait certainement sortir le Z de cette affaire.
C'était aussi le meilleur moment de reprendre la tête de la famille Goldheart et de lui redonner un nouveau souffle.
"Ne fais rien pour l'instant" glissa-t-il à Orifa.
#f6efd8
Good Omens - Linael & Avenn (enfants)
- Infos & Pouvoirs:
___
Linael & Avenn
___
Lacrimosa (Potion de délire euphorique)
Potion de Surpuissance
Lumière P2
Soin élémentaire P1
Guérison des poisons, maladies et envoûtements P2
Séduction P1
Télékinésie P1
Télépathie P1
Lecture de l'esprit P1
Détection des mensonges
Vol P2
Les lèvres crispées sur le marbre noir du floc de sa pipe, Zelevas serre les dents en écoutant ses deux collègues répliquer, il n’interrompt cependant ni l’un ni l’autre pour deux raisons fondamentales, la première est une question d’organisation, dans des discussions aussi houleuses le politicien pourrait peut-être couper la parole à tout bout de champs pour miner la crédibilité de son opposant, mais il n’a ici aucune audience à convaincre donc la clarté des propos est primordiale pour le ‘débat’; la deuxième est parce qu’il prend précautionneusement son temps pour réfléchir avant de parler. La situation est plus que complexe à naviguer et le Lion envisage différentes possibilités, les reconsidère, les réévalue en fonction des dires de ses deux accusateurs. La violence n’est clairement pas une option pour le vieux Sénateur, même si Mortifère serait sans doute capable de coucher une partie à défaut de la totalité des forces de l’ordre présentes avec l’effet de surprise, il n’aurait absolument aucun intérêt à envoyer par le fond les deux personnes qu’il estime le plus dans le cercle politique actuel de la Nation. Quitte à tomber, autant qu’il laisse le pays dans de bonnes mains, du moins dans des mains connues, évincer la moitié des candidats les plus probables pour la tête du pays serait une catastrophe sans nom pour la République donc Zelevas se l’interdit formellement. Il n’a pourtant pas beaucoup d’autres alternatives pour se garantir une continuité de ses chances aux présidentielles, une première option serait de plaider coupable et d’accepter de passer devant les tribunaux, mais avec les chefs d’inculpation actuels il risquerait non seulement trop gros mais en plus le Conseil Constitutionnel serait plus qu’enclin à nullifier son éligibilité.
Passant des doigts nus dans sa barbe blanche, le d’Élusie considère posément ses choix, un calme dans ses réflexions qui contraste fortement avec le ton de sa voix et son expression faciale, mais son énervement ostensible est voulu, il parle sans retenue, ça l’aide non seulement à ne pas mentir mais aussi à démontrer à quel point les enjeux lui sont importants et sérieux. Le but n’est pas tant de convaincre Soren de laisser tomber l’affaire, c’est au contraire Dorylis qui doit faire le plus l’objet de son argumentation, mais les raisons pour lesquelles le vieillard voue à l’élémentaire un respect profond jouent désormais en sa défaveur. L’âge transgénérationnel de la Grande Mécène ainsi que son stoïcisme relativiste tiré de sa longévité exceptionnelle vont très probablement verrouiller son jugement dans une optique de long terme dont Zelevas entrevoit très bien l’existence, mais doute de la pertinence en ce qui concerne les temps difficiles que le pays traverse.
Lorsque le demi-ange s’approche de lui et dépose une main sur son épaule, le vieillard hausse un sourcil tandis qu’il pense subitement à son coffre et à la bague des Goldheart qui y repose, il se surprend par l’aspect inopiné d’un tel souvenir hors-sujet, mais sa suspicion s’efface quand il réalise qu’il y a repensé parce que le jeune homme lui tend justement son propre anneau, emprunté au coeur de la bataille de Liberty quelques jours plus tôt et qu’il n’avait pas eu l’occasion de récupérer. Il tend la paume de sa main pour reprendre son bien délicatement du bout des doigts, mais quand la voix de Soren fait une fois de plus irruption dans son esprit pour lui tenir une contre-proposition bien singulière, le vieillard adresse un regard soutenu au bâtard pour lui faire comprendre qu’il a bien saisi la teneur et la nature de son invitation. Il referme son poing significativement autour de sa propre bague avant de la ranger dans la poche de sa chemise, un geste anodin pour les deux autres personnes dans la pièce mais qui marquerait pour Soren la considération que le vieillard apporte au marché. À quoi ça rhyme Soren? Pourquoi est-ce que tu te donnerai tant de mal pour… Ses yeux alternent rapidement entre Dorylis et le Réformateur, ... t’as autant à y perdre que moi, n’est-ce pas?. En fait il était peut-être probable que l’ange se retrouvait bien embêté par la tournure qu’avait prise sa petite enquête, celui qui espérait coincer le meurtrier de sa tante s’était sans doute rendu compte que les conséquences avaient commencé à se retourner contre lui sans distinction au moment où Zelevas était devenu un suspect, mais arrêter le train en pleine marche était sans doute impossible. Laissant donc déjà sous silence la remarque de Soren concernant Mortifère et le Projet Palladium, il prend le temps de formuler correctement son phrasé et revient à la charge après une dizaine de secondes de silence:
”Vous rendez-vous seulement compte de ce que vous me dites? Est-ce qu’on se rend bien compte de ce que ce papier implique?” Fait-il en pointant du doigt la déclaration d’État-d’urgence. ”Déjà je ne l’ai pas tué, entendons-nous bien là dessus et ne me mettez pas dans le même panier qu’Exousia, je l’ai destituée et je comptais la faire arrêter par la force, je l’ai condamnée de fraude sur le tas pour nullifier ses droits constitutionnels et que Mortifère puisse m’obéir, sinon il aurait respecté la hiérarchie et aurait répondu à la Présidente plutôt qu’à moi. Vous sommez qu’on a des lois et un gouvernement, et oui je suis bien d’accord nous en avons…” il hausse légèrement le ton. ”...et la seule raison pour laquelle c’est toujours le cas c’est parce que la personne qui a signé ça a été renversée. Il y avait mieux à faire au milieu du chaos?!? Ah oui, oui oui je sais, un exemple ça aurait été de ne pas transformer la République en une putain de dictature! Le moment où Mirelda sortait de cette Chambre Forte elle avait les pleins pouvoirs et il n’y avait aucune institution capable de l’arrêter.” Il fusille Soren du regard. ”Plus de Sénat.” Il regarde la Grande Mécène. ”Un Gouvernement fantoche.” Le d’Élusie écarte les bras. ”Juste le sang et les flammes de la révolte comme à l’époque des Plumes. Alors non je ne me fais pas passer pour un altruiste je n’ai pas cette hypocrisie.” Il se rapproche de Dorylis qu’il regarde les yeux dans les yeux malgré qu’elle soit assise et lui répète mot pour mot ce qu’il lui avait dit sur le balcon de la célébration du Consulat sept mois plus tôt. ”Il n’y a que la pérennité du pays qui m’intéresse. Si pour ça je dois laisser mon nom dans les livres d’histoire comme celui d’un traître à la nation alors qu’il en soit ainsi, mais je ne vous laisserai certainement pas traîner dans la boue l’honneur de la République à cause de la folie pure de cette femme. Cette vieille garce a déjà fait bien assez de dégâts.”
Il s’éloigne ensuite de la Grande Mécène assise sur le canapé pour se rediriger vers le cabinet d’argentier afin de se servir un verre… d’eau.
”J’ai agi en tant que Limier? Ha! Non.”
Il prend deux gorgées avant de poser le verre lourdement sur un guéridon. Puis reprend d’un ton froidement calme.
”Terriblement idéaliste.” Et il s’arrêtera là concernant de Rockraven, cette fois il fait un réel effort pour se retenir sous l’adrénaline, il n’y a rien que Zelevas ne déteste plus que les Humanistes de ce pays, ils constituent pour le vieillard un danger véritable à la stabilité de la Nation dans les temps de crises et le béat pacifisme de certains couplée à leur naïveté font d’eux des inconscients qui accueillent à bras ouverts le loup dans la bergerie. Ce n’est pas pour rien qu’il s’était donné autant de mal l’année passée à miner l’influence de la Famille Fraternitas, à tuer Artorne, à faire démissionner Vigent et à lentement étouffer l’influence de Wendell Jr. Il respectait cependant les méthodes de de Rockraven qui avait bien plus de cervelle que la plupart des linottes de ce Courant d’utopistes candides, mais il aurait volontier invectivé la Grande Mécène de la même manière qu’il avait hurlé sur Artorne dans le Barrage du Vès, quelques minutes avant sa mort. ”Il y a bien une chose que la réalité du terrain enseigne de Rockraven que ce soit celle du Razkaal, des tribunaux ou de la politique, c’est qu’on ne peut vaincre ceux qui s’abrogent des règles en respectant celle-ci. Ils sont libres, ils ont un coup d’avance parce qu’ils ne joueront pas au même jeu que vous. La seule manière de les supplanter c’est de s’affranchir à son tour.” Son regard intense reflète les flammes de l’âtre en dévisageant tour à tour de Rockraven et Goldheart. ”Et ça ce n’est pas ma réalité. C’est une réalité historique avérée. Oui j’ai triché en prononçant une sentence bidon sans aucune valeur ni légitimité, mais même les fondations de nos lois et de notre pays n’en avaient plus aucune au moment où je l’ai fait à cause du bout de papier de cette conne. Pour ce qui est du reste, allez demander à la tombe d’Exousia pourquoi elle en a profité pour exécuter la Présidente, mais ne me posez pas la question. Et le peuple, le peuple n’a besoin de connaître la vérité, le peuple n’a pas besoin d’une vérité, il a besoin d’espoir et de fierté, d’une cause à défendre. Il a besoin d’avoir un avenir parce qu’il va à l’école, parce que des bourses existent pour lui ouvrir des portes, parce que les offres de travail sont fleurissantes, il a besoin d’être fier de sa patrie pour pouvoir l’aimer et être prêt à la défendre et à la faire vivre et à l’améliorer, le peuple n’a besoin que de ça, et c’est à nous de le leur donner, de leur montrer l’exemple. Pourquoi croyez-vous que les Limiers ou le SCAR bénéficient du secret professionnel? Parce que le revers de la médaille doit être caché pour que le peuple continue de rêver.” Zelevas se fige et tourne la tête pour achever son soliloque, ”Ce ne sont pas les lois qui font les hommes de Rockraven, ce sont les hommes qui font les lois. Les gens ont tendance à l’oublier.”
Citoyen de La République
Sixte V. Amala
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Info personnage
Race: Elfe (mi-ange)
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Alignement: Chaotique Neutre
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“Kelyas indique qu’il se dégage une odeur de mort dans la pièce où tu te trouves.” La voix de Tem raisonna dans son esprit comme un clairon et manqua de la faire sursauter. S’il y avait bien des choses que Sixte n’appréciait pas, c’était qu’un inconnu s’infiltre dans son esprit même si ce n’était qu’un échange unilatéral. Ses sourcils se froncèrent, elle fit un doigt par la fenêtre, au cas où Tem pourrait la voir et se mit à déambuler dans la pièce.
C’était un bureau qui, jadis, avait dû être impressionnant. Sixte le devinait à l’architecture du plafond ainsi qu’à la qualité du papier peint qui n’avait pas si mal vieilli malgré la couche de poussière et de vieillesse qui avait imprégné les murs. Il régnait dans cet endroit une odeur de vieux papier, d’encre et de cire qui n’était pas sans lui rappeler le propre bureau de son beau-père puis plus tard celui de son frère. Sauf qu’aucun d’eux ne ressemblait à une grotte faites de documents administratifs et de paperasse en tout genre. Des piles de dossiers, de lettres et de manuscrits s’amoncelaient de part et d’autre à la manière d’une muraille protégeant le cabinet. C’était un endroit exigu et qui n’avait rien de rassurant mais au moins elle avait la certitude qu’aucune porte dérobée n’était dissimulée et si c’était le cas, l’intru aurait tôt fait de faire tomber une pile de documents avant même d’avoir eut le temps de se ruer sur elle.
La demi-elfe se mit à louvoyer prudemment entre les entassements. Ses yeux se posèrent sur quelques noms, quelques mots, parfois des feuilles de comptes qui n’avaient pas grande importance et dataient peut-être du siècle dernier. Enfin, elle s’approcha du bureau et passa ses doigts sur son bois brut. Vieux comme le monde mais de bonne facture, le genre de meuble à rester debout même lorsque les années seraient venu à bout des murs de la maisonnée. Sixte tira silencieusement un premier tiroir qui émit un léger grincement. Elle suspendit ses mouvements, leva les yeux vers la porte et écouta attentivement. Les conversations à l’extérieur de la pièce continuaient sans que l’on ait remarqué son existence. Un soupir de soulagement lui échappa et elle ouvrit enfin le tiroir en grand. Elle n’y trouva rien de grandiloquent, un sceau qui n’arborait peut-être même pas les armoiries des d’Elusies, des cachets de cires qui auraient eut leur place dans une poubelle plutôt qu’ici, quelques plumes abimées. Elle referma le tiroir et continua son inspection. Le second compartiment ne fut pas beaucoup plus glorieux, ni le troisième. Pendant un instant, Sixte se demanda ce qu’elle cherchait réellement ici. Avait-il pu entreposer ses cheveux dans un endroit pareil ? C’eut été judicieux en vérité, chercher une aiguille dans une botte de foin aurait été plus simple.
- Fais chier. Grogna Sixte. Deux mots qui revenaient très régulièrement dernièrement, remarqua-t-elle tout en fixant la flamme d’une lanterne qui oscillait à un rythme régulier. Elle songea que ce n’était pas très prudent dans un bureau rempli d’autant de papier puis la rapprocha de l’endroit où elle se trouvait. Il ne lui restait plus qu’un tiroir à ouvrir et elle le fit sans grande conviction.
Ses yeux s’ouvrirent comme des soucoupes lorsqu’elle découvrit la porte d’un coffre et pas n’importe lequel.
- Par les huit je suis maudite. Pesta-t-elle, toujours à voix basse en s’accroupissant pour mieux voir la serrure. Ses craintes se révélèrent fondées ; une serrure en lumithrite comme à la banque des chaînes. Sixte serra les mâchoires. Elle n’avait eu affaire à ce type de coffre qu’une seule fois dans sa vie et elle n’avait pas eu assez de temps pour en venir à bout. Cependant elle connaissait bien la méthode d’ouverture et surtout, elle avait toujours conservé le matériel permettant de le crocheter. Ce qui ne rendait pas la tâche moins ardue. D’un coup d’épaule, elle fit glisser sa besace sur le bureau puis se mit à fouiller à l’intérieur pour en sortir son matériel qu’elle disposa précisément autour d’elle et dans l’ordre d’utilisation. Un peu à la manière d’un chirurgien sur le point d’opérer.
Tout en écoutant ce qui se tramait dans la pièce d’à côté, Sixte échauffa ses doigts. Les pas étouffés lui venaient du couloir, tout le monde était en train de sortir. Enfin presque tout le monde, il ne restait plus que les grands pontes de la République et ça n’avait absolument rien de rassurant. Malgré tout, la demi-elfe se contenta de s’asseoir en tailleur et de prendre son premier outil. Elle oublia l’existence des autres pour se concentrer uniquement sur le coffre, tendant l’oreille au moindre grincement dans sa direction ou couinement du coffre et insera le premier crochet. Lentement, millimètre par millimètre, elle le fit glisser jusqu’à ce qu’un “clic” retentisse.
- Bien. Elle en glissa un second, puis un troisième qu’elle cala dans sa main libre.
C’était de loin la partie la plus facile de l’entreprise et celle qui requérait le moins d'agilité. C’était l’autre manipulation qui inquiétait le plus Sixte. Trouver les coeurs de Lumithrite. Ses crochets bien fixés dans sa dextre, elle tâtonna jusqu’à trouver son passe partout.
La première tentative se révéla infructueuse, tout comme la seconde et la troisième. Une fine pellicule de sueur était à nouveau en train de se former sur son front et sur sa lèvre supérieure. Une goutte dévala son nez et tomba dans un “ploc” entre ses jambes. L’échine courbée, le dos incliné, les muscles de son corps étaient peu à peu en train de crier leurs désaccord mais elle les ignorait copieusement. C’était là l’un des avantages de son grand âge. La quatrième lui sembla être la bonne mais les bruits de pas dans le couloir en direction de la cuisine la firent vaciller et elle perdit son accroche. Ses lèvres se pincèrent mais ses mains ne tremblèrent pas et elle s’attaqua à son cinquième essai.
- Oh putain, oui ! S’exclama-t-elle, peut-être un peu trop fort, lorsqu’enfin le cœur de la serrure pivota sur les pins et que la porte s’ouvrit. Ni une, ni deux, Sixte saisit son matériel et le fourra dans sa besace qu’elle déposa ouverte sur le sol pour y mettre tout ce qui pourrait bien lui tomber sous la dent. Elle attrapa une pile de papiers -pour changer - qu’elle froissa en les enfonçant dans son sac puis un doigt malodorant et nécrosé cerclé d'un anneau d'or qu’elle devina être celui de Mirelda et enfin un écrin de velours d’où dépassait une mèche de cheveux blonds. - Dieux merci… Souffla-t-elle en les extirpant de leur écrin. Elle ouvrit la petite porte de la lanterne et se contenta de la laisser tomber en la regardant se consumer jusqu’à ce que la pièce ne soit emplit d’une odeur atroce de cochon grillé.
Ce ne fut que lorsque le dernier brin de cheveux eut brûlé que Sixte sut qu’elle avait brisé la laisse de Zelevas.
C’était un bureau qui, jadis, avait dû être impressionnant. Sixte le devinait à l’architecture du plafond ainsi qu’à la qualité du papier peint qui n’avait pas si mal vieilli malgré la couche de poussière et de vieillesse qui avait imprégné les murs. Il régnait dans cet endroit une odeur de vieux papier, d’encre et de cire qui n’était pas sans lui rappeler le propre bureau de son beau-père puis plus tard celui de son frère. Sauf qu’aucun d’eux ne ressemblait à une grotte faites de documents administratifs et de paperasse en tout genre. Des piles de dossiers, de lettres et de manuscrits s’amoncelaient de part et d’autre à la manière d’une muraille protégeant le cabinet. C’était un endroit exigu et qui n’avait rien de rassurant mais au moins elle avait la certitude qu’aucune porte dérobée n’était dissimulée et si c’était le cas, l’intru aurait tôt fait de faire tomber une pile de documents avant même d’avoir eut le temps de se ruer sur elle.
La demi-elfe se mit à louvoyer prudemment entre les entassements. Ses yeux se posèrent sur quelques noms, quelques mots, parfois des feuilles de comptes qui n’avaient pas grande importance et dataient peut-être du siècle dernier. Enfin, elle s’approcha du bureau et passa ses doigts sur son bois brut. Vieux comme le monde mais de bonne facture, le genre de meuble à rester debout même lorsque les années seraient venu à bout des murs de la maisonnée. Sixte tira silencieusement un premier tiroir qui émit un léger grincement. Elle suspendit ses mouvements, leva les yeux vers la porte et écouta attentivement. Les conversations à l’extérieur de la pièce continuaient sans que l’on ait remarqué son existence. Un soupir de soulagement lui échappa et elle ouvrit enfin le tiroir en grand. Elle n’y trouva rien de grandiloquent, un sceau qui n’arborait peut-être même pas les armoiries des d’Elusies, des cachets de cires qui auraient eut leur place dans une poubelle plutôt qu’ici, quelques plumes abimées. Elle referma le tiroir et continua son inspection. Le second compartiment ne fut pas beaucoup plus glorieux, ni le troisième. Pendant un instant, Sixte se demanda ce qu’elle cherchait réellement ici. Avait-il pu entreposer ses cheveux dans un endroit pareil ? C’eut été judicieux en vérité, chercher une aiguille dans une botte de foin aurait été plus simple.
- Fais chier. Grogna Sixte. Deux mots qui revenaient très régulièrement dernièrement, remarqua-t-elle tout en fixant la flamme d’une lanterne qui oscillait à un rythme régulier. Elle songea que ce n’était pas très prudent dans un bureau rempli d’autant de papier puis la rapprocha de l’endroit où elle se trouvait. Il ne lui restait plus qu’un tiroir à ouvrir et elle le fit sans grande conviction.
Ses yeux s’ouvrirent comme des soucoupes lorsqu’elle découvrit la porte d’un coffre et pas n’importe lequel.
- Par les huit je suis maudite. Pesta-t-elle, toujours à voix basse en s’accroupissant pour mieux voir la serrure. Ses craintes se révélèrent fondées ; une serrure en lumithrite comme à la banque des chaînes. Sixte serra les mâchoires. Elle n’avait eu affaire à ce type de coffre qu’une seule fois dans sa vie et elle n’avait pas eu assez de temps pour en venir à bout. Cependant elle connaissait bien la méthode d’ouverture et surtout, elle avait toujours conservé le matériel permettant de le crocheter. Ce qui ne rendait pas la tâche moins ardue. D’un coup d’épaule, elle fit glisser sa besace sur le bureau puis se mit à fouiller à l’intérieur pour en sortir son matériel qu’elle disposa précisément autour d’elle et dans l’ordre d’utilisation. Un peu à la manière d’un chirurgien sur le point d’opérer.
Tout en écoutant ce qui se tramait dans la pièce d’à côté, Sixte échauffa ses doigts. Les pas étouffés lui venaient du couloir, tout le monde était en train de sortir. Enfin presque tout le monde, il ne restait plus que les grands pontes de la République et ça n’avait absolument rien de rassurant. Malgré tout, la demi-elfe se contenta de s’asseoir en tailleur et de prendre son premier outil. Elle oublia l’existence des autres pour se concentrer uniquement sur le coffre, tendant l’oreille au moindre grincement dans sa direction ou couinement du coffre et insera le premier crochet. Lentement, millimètre par millimètre, elle le fit glisser jusqu’à ce qu’un “clic” retentisse.
- Bien. Elle en glissa un second, puis un troisième qu’elle cala dans sa main libre.
C’était de loin la partie la plus facile de l’entreprise et celle qui requérait le moins d'agilité. C’était l’autre manipulation qui inquiétait le plus Sixte. Trouver les coeurs de Lumithrite. Ses crochets bien fixés dans sa dextre, elle tâtonna jusqu’à trouver son passe partout.
La première tentative se révéla infructueuse, tout comme la seconde et la troisième. Une fine pellicule de sueur était à nouveau en train de se former sur son front et sur sa lèvre supérieure. Une goutte dévala son nez et tomba dans un “ploc” entre ses jambes. L’échine courbée, le dos incliné, les muscles de son corps étaient peu à peu en train de crier leurs désaccord mais elle les ignorait copieusement. C’était là l’un des avantages de son grand âge. La quatrième lui sembla être la bonne mais les bruits de pas dans le couloir en direction de la cuisine la firent vaciller et elle perdit son accroche. Ses lèvres se pincèrent mais ses mains ne tremblèrent pas et elle s’attaqua à son cinquième essai.
- Oh putain, oui ! S’exclama-t-elle, peut-être un peu trop fort, lorsqu’enfin le cœur de la serrure pivota sur les pins et que la porte s’ouvrit. Ni une, ni deux, Sixte saisit son matériel et le fourra dans sa besace qu’elle déposa ouverte sur le sol pour y mettre tout ce qui pourrait bien lui tomber sous la dent. Elle attrapa une pile de papiers -pour changer - qu’elle froissa en les enfonçant dans son sac puis un doigt malodorant et nécrosé cerclé d'un anneau d'or qu’elle devina être celui de Mirelda et enfin un écrin de velours d’où dépassait une mèche de cheveux blonds. - Dieux merci… Souffla-t-elle en les extirpant de leur écrin. Elle ouvrit la petite porte de la lanterne et se contenta de la laisser tomber en la regardant se consumer jusqu’à ce que la pièce ne soit emplit d’une odeur atroce de cochon grillé.
Ce ne fut que lorsque le dernier brin de cheveux eut brûlé que Sixte sut qu’elle avait brisé la laisse de Zelevas.
Noble de La République
Azura Aiwenor
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Les rayons de soleil peinaient à passer au dessus de la ligne d'horizon lorsque la Consule se réveilla. Elle qui était habituellement lève-tôt, n'avait pas été tirée naturellement de son sommeil, mais par des bribes de voix filtrant entre les solives et le plancher de sa chambre. Azura mit un certain temps à reconnaitre la voix de Zelevas, mêlée à des timbres qui ne lui étaient pas tous inconnus, à son grand étonnement. La lumina entreprit alors de se redresser, faisant basculer sa chevelure zibeline en cascade sur ses épaules menues. Elle jeta un coup d'œil par la fenêtre d'où elle aperçu le ciel orangé de l'aurore. Les oiseaux commençaient à peine à chanter dans l'air frais du matin alors que des visiteurs impromptus semblaient s'entretenir avec l'hôte des lieux.
Or, Zelevas ne lui avait jamais indiqué qu'il attendait des invités et avait bien spécifié qu'ils n'étaient que tous les deux dans le manoir. Azura arqua un sourcil tout en se levant, faisant bruisser sa robe de chambre d'albâtre. Elle décida qu'il était temps de tirer cette affaire au clair, commençant alors à se recoiffer avant de s'habiller. Toutefois, elle s'arrêta dans le processus lorsqu'elle perçut un haussement de ton dans la pièce en dessous, des portes coulissèrent et plusieurs personnes semblèrent quitter le salon, alors que le conciliabule avec le vieux sénateur continuait. La consule accéléra la cadence, à présent dévorée par la curiosité et tourmentée par une certaine appréhension. Un mauvais pressentiment la pris à la gorge.
La lumina ouvrit alors l'armoire désignée par son hôte, l'ayant invité à y piocher des tenues, et en tira un long brocart marmoréen aux fermoirs d'airain qu'elle passa sur ses épaules. Elle passa prestement dans le couloir, jetant un coup d'œil des deux côtés comme avant de traverser une voie, et glissa le long du mur, observée par les tableaux des aïeuls de la maison d'Elusie. Arrivée au niveau de l'escalier, elle n'hésita pas longtemps avant de descendre quelques marches. Ses pieds nus raisonnant contre le plancher, l'heure n'était pas à la discrétion.- Vous ici ? Lâcha-t-elle, dubitative.
L'homme qui se tenait dans le vestibule, elle le connaissait de vue mais surtout de réputation. Pancrace Dosian, membre révéré de l'Office Républicain. Soudain, elle compris ce qu'il était en train de se passer, elle descendit une nouvelle marche dont la planche craqua subrepticement. Elle orienta alors son regard vers la porte fermée du salon, réalisant peu à peu pourquoi l'Office Républicain était sur place. Elle descendit une autre marche, la plante de ses pieds épousant les aspérités du bois. La Consule avait cru reconnaitre les voix respectives de Soren et de Dorylis à travers le plancher de sa chambre, et si elle avait fait fi de cette supposition ridicule, Azura compris que ses deux alliés politiques étaient bel et bien présents, derrière cette porte. Quant au motif de leur visite, si la lumina était candide, elle n'était point naïve. Reportant son regard sur Dosian, elle chercha confirmation tout en descendant la dernière marche, légèrement penchée en avant, comme pour guetter la réponse de l'Officier.- Que se passe-t-il ? S'enquit-elle.
Azura fit mine de vouloir pénétrer dans le salon, mais Pancrace se tenait devant. Elle riva alors son regard cuivré dans celui, mordoré, de Dosian.
Personnages similaires à Azura
Giselle (Enchanted) - Amélie Poulain (Le Fabuleux Destin) - Margaery Tyrell (Game of Thrones) - Mantis (Guardians of the Galaxy) - Sam Gamgee (Lord of the Rings) - Jaskier (The Witcher)
Thème musical d'Azura
Citoyen de La République
Pancrace Dosian
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crédits : 2612
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J’fais mine de pas voir grand-chose, quand Zelevas jauge la petite assemblée venue chez lui, mais j’suis tendu comme un arc sous mes dehors nonchalants. C’est que, on a beau dire, mais d’Elusie a longtemps piloté des pans de la République, le vieux Lion, là, et que y’a toujours Mortifère qui traîne dans le coin, comme j’l’ai détecté avec l’aide du senseur. C’est juste qu’il veut pas se montrer, mais j’pense que personne n’est dupe, et que le SCAR est prêt à intervenir s’il faut. J’me demande juste s’ils en sont capables. D’un autre côté, avec leur aide, ça devrait être jouable...
Du coup, quand on se fait mettre dehors pour que les pontes discutent entre eux, j’peux quasiment pas retenir un soupir de soulagement. Moi, être dans le secret des grands, avec tout ce que ça implique d’emmerdes, de dangers et de responsabilités, je suis pas forcément preneur, surtout quand le vent peut tourner : y’a quelques mois, quelques années, personne aurait misé sur le mauvais rejeton de la famille Goldheart, et pourtant, aujourd’hui, c’est lui qui vient coincer d’Elusie, accompagne de Rockraven, une constante dans le paysage politique.
Autant dire que si on mise sur le mauvais cheval, on peut tomber de selle et se faire rudement mal, genre brisage de nuque. Heureusement, j’ai pas mis trop d’oeufs dans le panier du vieux, faut juste que j’finisse de les sortir, ou que ça s’achève sans que j’sois trop éclaboussé. On sait jamais, des fois qu’il veuille emporter tout le monde avec lui. Même si ça serait le meilleur moyen de finir comme Nickaël, le Cent Doré retrouvé mort dans sa cellule.
M’enfin, toutes ces pensées tournent en boucle et se cognent au paroi du bocal, sans que ça m’avance des masses.
Des senseurs réguliers m’apprennent que Mortifère est toujours invisible, dos à la porte et face à nous, et, surprenamment, Sixte est en train de farfouiller dans le bureau du propriétaire. Comme ça la foutrait mal que quelqu’un aille la voir directement, j’file me mettre juste devant l’expérience humaine, dos au couloir qui mène à Sixte, et j’croise les bras à mon tour. Comme le silence est pesant, j’réfléchis à une connerie à dire.
Mais j’ai pas envie de faire ami-ami avec Mortifère, et c’est p’tet pas le moment de lui balancer une pique sur le fait que si j’lui ai déjà cassé la gueule une fois, rien m’empêchera de le faire une seconde. Rien, à part qu’il le sait pas et que son patron m’avait demandé d’enquêter sur le mystérieux agresseur. Je l’ai évidemment jamais trouvé pour une bonne raison : j’avais pas de miroir sous la main.
« Allez, Mortifère, c’est ridicule de rester invisible quand on sait tous que t’es là, et qu’on t’a à l’oeil. Pas le visible, hein, mais le magique à tout le moins. »
Mais y’a pas de réaction et à l’intérieur ça discute toujours, bien qu’on n’entende rien de ce que ça raconte. J’espère vaguement que ça va pas signer un pacte à la con où tout le monde se quitte bon copain avec la promesse de se rendre service la prochaine fois. Les politiciens, on les connaît, à force, et la puissance de leur conviction va pas plus loin que que l’utilité qu’ils peuvent en retirer. P’tet bien que Rockraven a une réputation de pète-sec, normal avec tout ce sable, p’tet bien que le Goldheart veut vraiment venger tatie, normal il vient de perdre son chemin direct vers le pouvoir, p’tet bien que d’Elusie a l’air au fond du trou, normal quand les égouts sont bouchés, la merde remonte.
P’tet bien aussi qu’ils ont l’habitude de faire porter le chapeau aux autres, et les habitudes ont la vie dure.
La configuration change pas mal quand la Consule arrive par l’escalier qui mène à l’étage. Avec tout ça, on l’avait presqu’oubliée, et on sait toujours pas ce qu’elle foutait là. Mes yeux s’étrécissent légèrement mais j’me contente d’un salut tout ce qu’il y a de plus officielle quand elle s’approche de moi, et de la porte qui mène au salon dans lequel les trois politiciens continuent de discuter avec celle du SCAR. Derrière, j’crois que Sixte s’approche de la porte pour sortir du bureau, mais la porte reste fermée. Gênant, un peu, pour elle, j’suppose. D’un mouvement du coude, j’appuie sur la poignée de porte pour l’entrouvrir.
« Madame la Consule Aiwenor. Capitaine Dosian des Officiers Républicains. Loin de moi l’idée de vous empêcher d’entrer dans le salon ou de refuser de vous annoncer, mais le garde du corps du Sénateur d’Elusie, présentement invisible, m’empêche de toquer. Peut-être aurait-il l’obligeance de s’écarter ? »
Là, bien fait pour ta gueule qu’on voit pas.
Reste que si elle a pactisé avec d’Elusie, ça ferait du deux contre deux. J’suppose qu’en terme de grades, ça se vaut, deux ministres et deux sénateurs, mais ça serait mauvais signe. D’un autre côté, on verrait pas Zelevas se laisser mourir. Les vieux lions font pas ça, même quand les jeunes les poussent vers la tombe.
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