crédits : 887
Info personnage
Race: Elementaire de lave
Vocation: Mage élémentaliste
Alignement: Neutre bon
Rang: B
Message 16
La valkyrie se confondait en excuses par rapport à mon commentaire, au moins, j'avais détourné son attention de ma voix. J'avais vu que cela l'avait fait réagir, comme chaque détail de cette soirée.
Je n'avais rien rajouté sur ce sujet, regrettant presque de ne pas pouvoir être honnête avec cette valkyrie, qui rencontrée dans d'autres circonstances, aurait pu devenir une amie. J'en étais sûr, mais à ce moment, je me condamnais à une solitude étrange pour garder mon secret. Et la FMR se posait beaucoup trop de question sur chacun de mes faux pas. Cela m'étonnait même de ne pas avoir eu de question pour la lave.
- Je ne vais pas abandonner ce village alors qu'on vient à peine de le sauver.
J'avais abandonné la jeune femme rapidement, chaque minute pouvait compter, tant que l'on ne savait pas si Arthaud était encore en vie. Mes pas me menèrent jusqu'à la caserne. Syl m'accueillit un sourire aux lèvres.
- Vous avez été efficace, il ne vous a pas attendu pour parler.
- ça m'arrange. Desmo et Proteus resteront ici. Les autres viennent avec moi pour aller faire le ménage. Passe les ordres. Je vais me préparer.
L'homme me salua et je tournai les talons pour rejoindre mes quartiers. Mon regard se posa sur mon bureau, même si cela voulait dire me faire remarquer si c'était contraire à mes habitudes. Je m'étais posé à mon bureau quelques instants de quoi griffonner une lettre. Un cachet de cire réchauffé par magie. Enfin, je pouvais finir de mettre mes protections et mon équipement. Pièce par pièce en pensant à ce qui pourrait se passer dans cette mission. Rien de tout ça n'était prévu.
Je ressortais alors qu'une partie des hommes arrivaient dans la cours de la caserne. À chaque instant d'autre hommes nous rejoignaient, et l'ambiance se tendait de plus en plus.
- Syl, je te confie cette lettre, au cas où je ne reviens pas. Il faudrait l'adresser aux supérieurs de Qwellaana.
- Chef.
- On ne sait jamais. Et si cela peut l'aider.
Rapidement, la petite troupe put partir en emmenant le prisonnier, guidait jusqu'au camp de bandit. Et le voyage se ferait dans le silence, juste rythmé par les foulées des montures. Chacun des hommes m'accompagnant profitait des étoiles pour se préparer mentalement où prier une dernière fois. Nous ne savions pas vraiment dans quoi nous nous embarquions.
Et effectivement, les heures qui avaient suivi ne furent que bain de sang, flammes et morts. Chaque bandit qui avait croisé ma route avait péri, chaque habitation vidée avait été incendiée. Cette nuit s'ajouterait à d'innombrables autres qui hanteraient certaines de mes nuits de doutes. Le sang, la violence, l'odeur de la chair carbonisée et les cris de douleur des ennemies qui avaient hérité de ma chaleur.
Et la seule chose que je pouvais me rattacher était de n'avoir perdu personne. L'effet de surprise et la supériorité militaire de mes hommes avaient permis de faire les choses clairement. Nous étions arrivés à soixante et un, repartis à soixante... Et un. J'avais exécuté le prisonnier dès les premières minutes de l'assaut, mais j'avais retrouvé Arthaud, que j'avais fait évacuer par cinq hommes.
Quand la fin de la violence arriva, que ce silence morbide, ne fut perturbés que par les crépitements des flammes. Et au moment de sortir de ce camp en pleine destruction, je remerciais les astres que Qwellaana ne soit pas venu. Elle n'aurait reconnu aucun de ces fiers soldats qui était arrivé au village. Noircie par la suie, par le sang. Mon armure cabossée à plusieurs endroits, comme celle de beaucoup de mes hommes. Un de mes hommes laissa notre trace avant que nous ne puissions repartir.
"Soyez témoins du passage du Sionnach Faisaigh, messager du Reike.
Aux morts, soyez damnés.
Aux vivants, rachetez vous. "
Nous avions repris le chemin pour le village, j'étais pressé de pouvoir ramener Arthaud à ses citoyens, à la FMR, mais aussi pour nettoyer ce sang et me reposer, enfin. Une ombre passa sur le sable de cette matinée, de cette nuit beaucoup trop courte. Ma position trahissait ma fatigue et non usage trop intensif de ma magie. La voix de Qwellaana retentit dans ma tête.
Je ne pus m'empêcher de sourire à ses mots. Hésitante à lui répondre, si je pourrais camoufler ma voix avant de me rappeler qu'elle ne lisait pas les pensées et que je ne maîtrise pas cette magie.
- Qwellaana est heureuse de vous savoir en vie.
Je soufflais avant de reprendre entre mes dents.
- Je tenterais de vous écrire.
Quand enfin nous étions arrivé au village, je fus accueilli par un Syl souriant.
- J'ai cru que cette lettre, vous porterez malheur.
- Mais non, c'est peut-être elle qui m'a protégé. Et puis au vu de son travail, la FMR mérite d'être à l'honneur, mais je le ferais moi-même
Et heureusement, car bientôt, j'apprendrai qu'elle n'était pas Shekhikh, alors qu'elle le méritait. Je pourrais alors plaider son évolution et sa reconnaissance par l'empire.
Et bizarrement, cette évolution serait une de mes dernières actions de Dunark.
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum