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Nous avions des facilités que beaucoup n'auraient pas eu en parlant par exemple de nos âges sans détour inutile comme beaucoup faisaient. C'était surtout une donnée de mon point de vue, me permettant d'identifier l'individu en question avec tous les besoins que cela impliqué,évaluant approximativement son expérience de vie et ce qu'il avait pu vivre. Cela expliquait aussi qu'il avait dû rencontrer plusieurs de mes semblables qui étaient plutôt rares de croiser en général.
Son regard évita le mien le temps qu'il se justifie, ne lui en voulant pas du tout car il avait voulu faire preuve de politesse. Je réagissais certainement aussi plus vivement que la moyenne,gardant un air plus détaché lorsque je revêtais mon uniforme de FMR. Cela n'empêchais pas qu'il devait surement me prendre pour une enfant, surtout en me disant qu'il ne valait mieux pas que ce soi lui qui me fasse la lecture du soir. J'agitais mes mains de gauche à droite frénétiquement en essayant de paraitre la moins gênée possible:
-Non non non ,du tout !
Je n'avais pu m'empêcher d'imaginé ce qu'aurait donné une situation aussi embarrassante, autant pour lui que pour moi pendant que je cherchais le pichet. Surtout que j'étais proche de la fin du roman et que c'était souvent là que parfois, les écrivains se montraient moins pudique dans leur ligne. Déjà que je rougissais toute seule juste quand il s'agissait d'un simple baiser entre deux protagonistes, alors si le Dunark me racontait à voix haute certains jeux de la peau, je n'aurais eu qu'une envie, m'envoler très loin de lui.
Parler de ma magie m'avait permis de passer à autre chose, l'intérêt du soldat aux traits fins se portant sur celle-ci et sur l'élément du feu. Avec un peu de chance, je l'aurais de manière indirect motiver à prendre le temps de s'y consacrer plus longuement. Il suffisait parfois au détour d'une discussion ou l'on était plus enclin à être réceptif pour qu'un changement opère en nous. J'appréciais qu'il me donne son avis, lui disant quand il eut fini:
-Avec plaisir mais ce n'est pas simple de pouvoir étudier ce qui n'est pas vraiment tangible et douloureux aux yeux aussi.Plaisantais-je, faisant mine de protéger mes dioptases d'une lumière aveuglante rajoutant en posant mes mains sur la table:-A vrai dire, il est plutôt difficile de trouver un créneau pour ma part,me permettant d'approfondir le sujet, surtout quand je sais que des blessés attendent des soins.
Ma priorité avait toujours été d'aider les blessés, n'aimant guère savoir que des gens souffrait pendant que je m'adonnais à des expériences. C'était d'ailleurs pour cela que j'avais plus de facilité à apprendre et m'adapter qu'a inventer des procédés,préférant agir directement sans toutefois trouver le reste inintéressant,loin de là. Ma nature curieuse m'incitait quand je le pouvais, à approfondir tout ce qui touchait de près ou de loin à la médecine, me permettant d'étendre mes connaissances quand je pouvais me le permettre.Je faisais en sorte de rentabiliser chaque minute ou j'étais éveillée au point de bien souvent, m'écrouler rapidement une fois au lit.
-Mais si jamais j'en apprends davantage, je vous ferais parvenir ces découvertes. J'espère que vous ferez de même en me faisant part de votre progression et de ce que vous aurez pu observer comme détail à ce moment-là qui aurait pu avoir un impact sur le développement de vos capacités.
Je trouvais ça très intéressant de voir comment la magie pouvait apparaitre et évoluer selon les individus. Pourquoi certains y parvenaient et d'autres non et les possibles réponses qui y sont liées. Une réflexion écourtée quand il prit une posture que j'avais l'habitude moi-même de tenir quand je me perdais dans mes pensées, me demandant s'il avait fait exprès ou non, sans que cela me paraisse déplacé dans les deux cas. Il y avait bien des sujets sur lesquels je pouvais me vexer mais il n'en faisait pas partie.
Je l'observais utiliser sa magie avec tous ces changements visuels qui s'opéraient par cette simple action, ayant presque envie d'approcher ma main sur ces craquelures pour sentir la chaleur qui s'en dégageait. Cette idée ne fit que passagère,préférant conserver cette distance et le respect du corps de l'autre. Les contacts me dérangeaient avec des inconnus,évitant qu'ils ne se produisent sauf avec les enfants. Mais si j'avais confiance envers la personne, je pouvais me montrer affectueuse,sauf avec les hommes certainement.
-Merci pour la théière. Vous ne devez pas être un atout qu'en combat.
Lancais-je en imaginant l'éventail de possibilités qu'il pouvait avoir avec un tel élément, quelle soient pour le combat ou le confort de tous les jours. Je n'enviais pas par contre sa tendance à détruire,plus que les autres de base.S'il apprenait à canaliser celui du vent, ces effets seraient dévastateurs. Mais on ne choisissait pas vraiment ou de manière inconsciente,selon le type de vie que nous menons, la magie frappant à notre porte de manière soudaine comme le soldat qui vint voir le Dunark.
Je sursautais légèrement,regardant ce dernier aller à la rencontre de l'un de ses hommes qui lui rapporta qui semblait un peu inquiet pour le peu que j'avais pu voir. Je pensais que celui qui avait du succès auprès de valkyries allait devoir écourter notre entrevue,sans obtenir d'autres réponses concernant sa vie. J'avais étiré mes bras au-dessus de ma tête tandis que mes ailes se déployèrent de chaque côté, les rangent rapidement dans mon dos quand le Dunark revint vers moi en prenant place.
-Espérons.
Dis-je en le laissant continuer,me disant que cela serait vraiment mal tombé de se faire attaquer maintenant car j'avais vraiment besoin de restituer mes réserves de mana,même si je n'allais pas au front. En restant en retrait,je pouvais tout de même protéger les autres à l'aide de barrières et soigner les premiers blessés qui viendront à moi. Puisque aucune attaque n'était en cours,je me reportais mon attention sur l'élémentaire qui était issu d'une famille noble.
Je fus un peu étonnée de l'apprendre, ceux de cette strate préférant pour la plupart,rester en dehors des champs de bataille. La façon dont il a parlé de ça semble indiquer qu'il subit une certaine pression venant de ceux portant le même nom que lui. Mais alors, pourquoi s'être retrouvé ici ? Sa famille ne possédait pas des richesses issues d'une quelconque affaire ? Tout cela semblait étrange,flou, lui même, racontant que les grosses lignes alors que par habitude,les nobles aimaient faire l'éloge de leur possession.
Maintenant que la menthe avait infusé, le Dunark se chargea de nous servir, versant le liquide qui embauma la pièce de son odeur dans nos verres après s'être débarrassé du filtre. Il eut l'air d'apprécier ces effluves aromatiques,son visage trahissant le plaisir qu'il avait eu rien qu'en nous servant. Quand il eut fini, j'ajoutais une cuillère de miel non sans lutter un peu avec le couvercle,ne voulant pas demander de l'aide à l'élémentaire par fierté, celle qui ressortait en compagnie du sexe opposé. Je répondis en posant mes dioptases sur lui:
-Hormis les livres....je sais jouer la lyre mais je préfère bien plus la harpe.Dommage qu'il n' y ait pas de quoi ici, on aurait pu tenter une improvisation.Sinon...je ne fais pas grand-chose d'autre.Que je voulais lui dévoiler, ne le connaissant pas assez pour lui parler de ces quelques petites choses que je faisais,étant un peu mon jardin secret et c'était peu de le dire.-C'est un peu compliqué de pouvoir se consacrer à des loisirs quand on est peu chez soi.Après je ne sais pas si l'on peut considérer ça comme un passe temps mais j'aime bien cartographier en détail chaque endroit que j'ai visité en indiquant quel type d'intervention j'ai effectué. Je me dis que cela pourrait être utile de garder une trace.
Avec ma bonne mémoire visuelle et ma capacité à voler, il m'était aisé de pouvoir tracer ces petites cartes. C'est pour cela que j'avais choisi de me consacrer à des activités qui demandaient peu de temps ou des espacements. Il suffisait de venir chez moi pour voir le reste. N'étant pas habituée à parler de ma personne, je pensais que ma réponse était suffisante, me demandant si j'aurais l'occasion de le voir jouer du piano qui s'accordait facilement avec l'instrument que je maitrisais. Pas tout de suite ne tout cas, car nous n'avions ni de quoi faire jouer nos doigts ni la tête,en ce qui me concerne tout du moins.
Je me rendis compte a quel point il était plaisant de se relâcher un peu, donnant raison à l'élémentaire qui avait l'air d' apprécier cette conversation. Je bus des gorgées de l'infusion en fermant les yeux ,les ouvrants,pensive. Cela m'avait manqué d'avoir un peu de compagnie, étant la seule fautive si cela ne se présentait pas.À chaque fois que cela arrivait,je me comportais comme une médecin avec ses patients, gardant mes distances pour éviter de m'ouvrir aux autres alors que j'aimais que mes interlocuteurs le fassent,leur posant nombre de question:
-Qu'avez vous étudié exactement durant votre formation? Je posais ma main devant ma bouche pour bailler, ressentant une grande fatigue d'un coup:-Excusez- moi.
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Message 9
J’avais souri à sa réaction, refusant elle aussi que je lui fasse la lecture, d’une façon légèrement excessive, comme si les lectures n’étaient pas du genre à se faire à deux, ou avec un inconnu. Elle fut plus à l’aise quand le sujet s’arrêta sur sa magie, expliquant ses raisons. Et elle me renvoya l’ascenseur en me demandant de noter ce qui pourrait aider ma maitrise des éléments.
- J’y penserais. Mais ne vous inquiétez pas, je me doute que vos journées soient déjà trop courtes. Pour ma magie, ne vous faites pas trop d’espoir. Déjà un élémentaire qui maîtrise plusieurs éléments est assez rare. J’ai assez peu d’espoir de devenir un maître dans leur maîtrise.
Même si ce n’était pas tout à fait vrai. J'avais un autre talent qui était plus puissant que ce que voulait bien montrer, un troisième élément qui n’était autre que la fusion des deux autres. Parfois, je me demandais si c’était notre condition d'élémentaire qui nous bloquait l’accès aux autres éléments ou notre fierté qui nous poussait à ne pas se renseigner. Son regard ne quitta pas mes mains pendant que je faisais chauffer le thé, sentant sa curiosité sur la magie s’ouvrir à nouveau.
- De rien, le thé me fera du bien aussi. Je sers aussi de cuisinière, de bouillotte et d'autres instruments chauffants. Mais c’est la majorité de son utilisation. Les soins sont assez spéciaux, car tout le monde n'a pas confiance dans cet élément. Mais il ne faut pas oublier que le feu n’est pas que destruction, c’est aussi la vie, ce qui éloigne les ténèbres de l’humanité. Ce qui éloigne les dangers quand la lumière n’est plus.
Elle profita que je me sois éloigné pour étendre ses ailes, peut être engourdis à passer trop de temps replier. J’étais revenu à ma place, reprenant le cours de notre discussion vu que rien ne m’appelait à mon poste pour le moment. C’était étrange et en même temps agréable. Ma réponse eu l’air de déclencher quelques questions de la jeune femme sans qu’elle ne les pose pour le moment. La théière retrouva rapidement la table, et elle lutta contre le pot de miel. J’aurais bien dit comme un ourson qui avait entamé un combat contre la fermeture la séparant de son délice.
J’avais commencé à tendre la main, voulant lui proposer mon aide, au moins pour chauffer le miel qui avait dû coller le couvercle. Mais, au final, elle avait réussi ce qui me fit sourire. Est ce que le fait d’être avec un “homme” l'empêcher de faire preuve de “faiblesse”, même pour un pot de miel. Quand elle put enfin le dissoudre dans la chaleur de la menthe, elle leva à nouveau ses émeraudes sur moi.
Elle m'apprit qu’elle aussi jouait un instrument, de ceux qui s’entendait avec celui que je maitrisais, lançant que l’on aurait pu jouer une musique ensemble. Cela aurait pu, bien que le moment n’était pas à cela. Elle parla d’un autre de ses passe-temps, et cela m’étonna un peu plus au premier abord. Mais finalement, c’était logique, elle ne voyait pas le monde du même point de vue que nous, les sans ailes.
- Je ne connais que trop bien ce sentiment, ne pas pouvoir emmener grand-chose autre que nos bagages professionnels. Un journal de vos missions, avec cartographie. Vous avez pensé à les faire copier ou à les comparer avec les cartes actuelles ? Cela pourrait nous aider à tenir certains lieus à jour. Si jamais tous vos collègues le faisaient, cela permettrait d’établir des zones à “risques”, estimant ce que les gens auraient le plus besoin.
C’était une bonne idée, cela revenait un peu à nos rapports de mission, certains membres de nos missions essayaient de cartographier, mais sans la faculté de voler, c’était un peu plus compliqué pour certaines zones. La tasse rejoignit mes lèvres, savourant d’abord l’odeur qui s’en dégageait avant d’en boire les arômes. Qwellaana restait pensive dans ce petit silence qui s'installait, silence qui ne dura pas face à sa curiosité. Sa question s’arrêta sur un bâillement qu’elle couvrit. J'avais serré mon poing le plaçant sous mon menton pour retenir le mien, expulsant l’air par le nez.
- Ce n'est rien, la journée a été longue. J’ai passé 16 ans à étudier, en fait, je pourrais me moquer à dire que quand je suis entré à Drakstrang, vous étiez encore à boire du lait.
Mon sourire étirait mes lèvres, pendant que je buvais une autre gorgée.
- 8 ans à apprendre à sauver des vies, pour après passer 8 ans à mieux comprendre comment l'enlever. Mon premier cursus était celui de la médecine avec une spécialisation pour la médecine d’urgence. Malgré tout, j’ai toujours voulu être proche de l’action, ne me voyant pas assis dans un cabinet de ville à soigner des rhumes, alors que d’autres dangers parcourent ce monde. J’ai appris à identifier les blessures, les traiter et soigné, avec et sans magie. Je m’étais surtout concentré sur m’occuper des horreurs des combats.
Mon regard passa sur le feu un instant.
- Et puis un changement dans la famille a fait que je devais oublier cette voie pour le moment, répondre à la tradition familiale et rejoindre l’armée. Donc j’ai suivi les enseignements pour me rapprocher un peu plus de ce que je devais combattre, apprenant la facette des flammes la plus connue, la destruction. Combat, stratégie, magie. Ce qui faut pour devenir un bon outil pour l’empire. Comme je l’ai déjà dit, au lieu de soigner, je protège. Je me considère un peu comme l’incendie d’une forêt, détruisant l’existant pour offrir une nouvelle chance à ce qui sera demain.
Mon regard noisette s’était reposé sur la valkyrie, je souriais, même si cela était teinté d’un voile indescriptible.
- Et vous qu’est ce que vous as emmener chez les médecins
Finalement, je ne pus me retenir de bâiller très longtemps.
- Je ne devrais pas vous tenir éveiller trop longtemps d’ailleurs. Demain nous attend une longue journée.
Peut-être aussi parce que demain, il risquait d'y avoir de l’action.
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Pas comme le feu selon le Dunark qui me présenta sous un autre angle, ajoutant un trait d'humour en me résumant les différentes fonctions qu'il pouvait tenir. Quand il dit être une bouillotte, j'avais légèrement détourné le regard, imaginant qu'il devait jouer ce rôle là avec la personne qui partageait sa couche. Il était vrai que contrairement au feu, la lumière inspirait confiance, car cela devait rappelé le soleil, astre que l'on cotoyé chaque jour comme un ami. Ces deux éléments se ressemblaient beaucoup, aimant sa façon embellir celui qu'il maitrisait.
J'avais aussi apprécié qu'il ne se montre pas insistant en voulant m'aider à ouvrir le pot, car j'aurais eu l'impression qu'il piétine ma fierté,plus visible face à des hommes. D'ailleurs,celui qui se tenait devant moi parut intéressé par les cartes que j'entreprenais de dessiner à chacun de mes déplacements, soulevant comment cela pourrait aider un bon nombre de personnes en les partageants. Il n'avait pas tort,mais je voyais déjà toutes les démarches à faire qui me rajouteraient du travail en plus:
-Je n'y ai jamais pensé a vrai dire....il faudrait que je trouve une personne de confiance pour qu'elle s'occupe de ça car je manque cruellement de temps pour en investir ailleurs. J'essaierais d'en parler aux autres FMR.
Quitte à engager un scribe à mes frais. J'avais beaucoup accumulé de pièce sans en dépenser une seule car je ne vivais que pour mon travail et bien souvent, on m'offrait le repas et le couvert en échange de mes services même si je ne demandais rien en retour. Il pouvait se passer une lune sans que je n'ai à en sortir une piécette alors autant qu'elles servent à quelque chose. Je pris une gorgée du breuvage,m'étouffant presque quand l'élémentaire enchaina sur ses années d'études qui avaient dû se passer pendant que je devais encore être nourri au sein. Je déposais la tasse sur la table avant de dire:
-Hé ! ça ne se fait pas de dire ça. Je posais ma main devant ma bouche en riant doucement, faussement offusquée :- C'est fort probable,surtout que je suis restée longtemps accrochée à la poitrine de ma mère paraît-il.
Je me demandais ce qu'il me prenait de parler de quelque chose d'aussi personnel à un homme,surtout sur ce sujet-là. À une femme à la rigueur mais là ce n'était pas du tout le ça.Je secouais ma tête de gauche à droite en reprenant mon sérieux comme l'était son parcours qui montrait qu'il avait toujours voulu être là où l'on avait le plus besoin de ses compétences,que ce soit pour sauver ou tuer vraisemblablement. Ses orbes se perdirent plus loin,ses explications aussi,survolant les raisons de ce changement qui étaient liés à sa famille.
La pression qu'il avait dû subir avait dû être énorme qu'il se mette dans le rang,sans peut-être même opposer la moindre résistance. Cela me rappela ces valkyries avec qui j'ai vécu, qui ne cessèrent de vouloir faire de moi une guerrière. Encore une fois, nous partagions un point similaire,repensant à cette lutte permanente pour me faire une place. Sauf que contrairement au Dunark, je n'avais pu me résoudre à suivre le chemin qu'elles m'avaient tracé,aux antipodes de mes pensées de déviante comme elles disaient si souvent. Je répondis,même s'il avait déjà posé une question similaire,décidant d'éclaircir ce point qui nous différenciait :
-J'ai toujours été intéressée par ce domaine en plus d'avoir des facilités à développer une magie qui permettait de soigner. Cela contraria énormément mes semblables qui voulaient faire de moi une véritable combattante valkyrie.Mais j'ai toujours refusé d'être ce que je n'étais pas. Je suis...partie en quelque sorte et plus tard j'ai rencontré comme je vous l'ai déjà dit,un Shekhikh. Cela me donna envie d'en devenir une et j'ai tout naturellement rejoint l'Empire. La seule chose que je regrette, c'est de ne pas l'avoir fait avant.
Ma soeur et mère ne seraient pas morte si j'avais choisi de m'en aller avant que tout ne dégénère. J'espérais qu'en lui racontant un peu plus en détail mon parcours intimement lié à ma profession lui apporterait quelque chose. A trop vouloir suivre ce que les autres nous dictaient, on se perdait soi-même alors que s'il y a bien une chose que l'on peut choisir, c'est son avenir.Qu'importe s'ils sont différents à ceux de notre famille. Au contraire, ils sont là pour nous aider à y parvenir par pour nous retenir pour nous façonner à leur image.
-Vous seriez bien mieux à éteindre ces incendies plutôt qu'a les propager, si vous voulez mon avis.Lui dis je en ancrant mes dioptases dans son regard légèrement obscurci depuis qu'il m'en avait appris un peu plus sur lui:-Vous avez raison,on devrait aller dormir, je vous avoue que j'ai du mal à garder les yeux ouverts.
Je me levais, finissant mon infusion avant de débarrasser la table, posant la vaisselle sur un meuble plus loin. Je revins vers l'élémentaire, peinant à masquer ma fatigue. J'attendis qu'il finisse, puis je le raccompagnais jusqu'à la porte,remarquant que la lune était pleine,illuminant bien les alentours. Je fixais ensuite celui qui allait nous permettre de nous reposer sur nos deux oreilles par sa présence et celles de ses hommes :
-Merci de m'avoir aidé à finir ce ragout et pour cette discussion très sympathique. Oh attendez, j'allais oublier ! Je fis voler le pot de miel et lui déposais dans les mains grâce à ma télékinésie:-C'est risqué de me laisser toute seule avec ça. C'est quand il s'éloigna que je lui dis,avec une charrette de retard par télépathie:*Bonne soirée *
Je refermais la porte quand il fut parti, m'occupant de laver ce que nous avions utilisé pour manger avant de me diriger vers ma chambre. J'ouvris ma fenêtre pour laisser la fraicheur investir la pièce puis je m'allongeais sur le dos sans même changer d'habit, bien trop fatiguée et n'ayant rien d'autre qui pourrait me couvrir suffisamment. Je commençais à lire les premières lignes de mon livre quand finalement, il se coucha sur mon visage endormi.
Ce fut le bruit du roman qui tomba au sol qui me réveilla, peinant un court instant à soulever mes paupières lourdes. En effet,la fatigue fut vite remplacée par la peur en voyant au-dessus de ma tête, une dague sur le point de s'abattre sur moi. Par réflexe, je tendis mes bras pour attraper les poignets de l'individu encapuchonné qui tentait de me tuer, les yeux écarquillés. Savoir que quelqu'un était entrée pendant que je dormais étant assez terrifiant en soi,provoquant des vagues de frissons sans que je ne perde mon sang froid. J'appelais alors l'élémentaire sans briser le silence de cette lutte ,espérant qu'il veuille bien me laisser entrer dans son esprit:
*Dunark Sliabh ! Je suis attaquée! Nous le sommes peut-être tous...je...argh...*
Mes bras tremblaient par l'effort que cela me demandait d'empêcher mon assaillant qui se tenait au-dessus de moi,de rapprocher son arme de ma gorge. Sans plus attendre, je fis voler une paire de ciseaux qui dépassait de ma ceinture médicale avec ma télékinésie, puis je le projetais violemment au cou de mon adversaire qui dans un gargouillis écoeurant lâcha prise et ses derniers soupirs,se noyant dans son propre sang.Je m'écartais avant que ce liquide carmin ne m'éclabousse plus le visage et les ailes, le corps de l'autre s'effondrant au sol.
Je récupérais sa dague et la fis voler devant moi en la maintenant en suspend,tout en écoutant des bruits de pas suspects là où le Dunark et moi même nous avions diné un peu plus tôt. Je m'approchais de la porte et l'ouvrais silencieusement, voyant deux silhouettes exactement habillées comme celui qui venait de m'attaquer.Ma fréquence cardiaque avait drastiquement augmenté sous l'effet de l'adrénaline et lorsque les intrus me virent dans l'embrassure de la porte,je la fermais précipitamment en la bloquant comme je pouvais avec mon dos.
C'est alors que je vis l'un d'entre tenter d'entrer par ma fenêtre,lui projetant la dague qu'il parvint à esquiver de justesse pendant que je canalisais ma magie de la lumière.Il était sur le point de lancer sa hache quand ma dextre laissa échapper de violent rayons dans sa direction, éclairant la chambre et le dehors alors que le soleil ne s'était pas encore montré.En plus d'aveugler définitivement mon assaillant,je lui brûlais le visage qui se déforma par la douleur et pas seulement.L'odeur et les hurlements me rappelèrent à quel point j'exècre la violence, qui se solda par le silence, celui de ce corps maintenant inerte, pendu à la fenêtre.
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Je ne pus retenir un léger ricanement quand la valkyrie rentra dans le jeu, avant
de se confier sur son enfance.
- Cela peut juste dire que vous êtes jeune.
Elle m’avait confié sa motivation pour rejoindre l’empire, sa différence avec sa famille. Une différence que je pouvais comprendre, même si la finalité était différente. Elle avait suivi sa volonté, je m’étais tenu à celle de ma famille.
- Vous n’avez pas à regretter. Nous faisons nos choix avec nos connaissances. Nous ne pouvons pas regretter de ne pas savoir.
Qwellaana m’avait donné son avis, celui que je serais mieux chez les médecins que dans l’armée, mais puis t’il en être autrement de la part d’un médecin. J’avais gardé la véritable raison, la disparition de mon frère qui aurait dû être à ma place.
- Peut-être que c’est le cas. Et peut-être que je manquais de patience et de contrôle pour endurer ce que vous faites. Nous ne le saurons peut-être jamais.
À sa réponse, j’avais fini mon thé, me levant pour récupérer mon arme. Bouclant mon ceinturon dans un cliquetis métallique presque discret, pendant que la valkyrie revenait vers moi. Me remerciant avant de se rappeler quelque chose. Le pot de miel décolla de la table pour filer vers moi. Rapidement, je l’avais saisie pour le glisser dans une des grandes poches de mon ceinturon.
- Vous risquez de ne plus pouvoir ouvrir les pages de vos livres si vous ne faites pas attention. Vous n’avez pas à me remercier, c’était agréable de passer une soirée loin des soldats.
Je lui avais adressé un bref salut de la tête avant de m'éloigner, le chemin éclairé par l’astre. Quand la voix de la Valkyrie résonna dans mon esprit, j’avais presque sursauté avant de lever le bras pour lui rendre son salut.
Le chemin était assez court, mais un détail me perturba, une impression lourde qui pesait sur mon cou. Comme un regard ou une lame prête à frapper. À plusieurs moments, j’avais changé de direction, apercevant une silhouette dans l’ombre des bâtiments. Et quand je m’étais retourné pour le confronter. L’ombre avait disparu. Sans perdre plus de temps, je m’étais hâté de rejoindre la caserne, attrapant le Nylsark de garde.
- Envoie deux hommes dans la maison en face de la FMR, j’ai un mauvais pressentiment. Est ce que les patrouilles t’on remonté quelque chose de particulier ?
- Non, à part ce que McGuinn vous a rapporté.
J’avais juste acquiescé avant de m'éloigner, rejoignant ma chambre. J’espérais que ce ne soit que la fatigue qui me poussait à voir le mal ou il n’y était pas. Comme l’ombre de la guerre qui me suivait depuis quelque temps maintenant.
Je m’étais enfermé dans ma chambre, retirant mon armure et la bande qui compressait ma poitrine, pouvant enfin respirer convenablement. Passant juste une tunique et un pantalon pour recouvrir ma peau. Rapidement, je m’étais allongée pour m’endormir en repensant à notre conversation.
****
Un bruit me tira de mon sommeil, pas un bruit assourdissant, mais justement, un bruit qui se voulait trop discret sans cette caserne endormie. Je m’étais levé, passant rapidement le plastron de mon armure et mon chèche, attrapant mon arme qui reposait près de ma tête de lit. Approchant de la porte lentement, la clé tourna dans un bruit qui ne pouvait être caché. J’ouvris la porte pour tomber sur un homme encapuchonné, ma lame accueillit la sienne dans un raisonnement métallique l’arrachant de sa main, mais je n’avais pas vu esquiver son poing qui me cueillit à l'œil. Cela me fit reculer en serrant les dents, il s’avança et sous la colère, j’avais lâché mon arme. Ma magie grava ma peau, quelques instants, le sol trembla sous ses pieds, une pierre avait rejoint ma main pour former comme un gant protecteur.
Il s’avança et je frappai la première, atteignant sa mâchoire dans un craquement sourd, puis le deuxième coup à l’arcade, en retour de celui qu’il m’avait mis. Il s’effondra.
*Dunark Sliabh ! Je suis attaquée ! Nous le sommes peut-être tous...Je...argh...*
Sans prendre le temps d’enfiler mes bottes, j’avais récupéré mon arme au sol pour rejoindre Qwellaana. Hurlant dans les couloirs.
- Soldats ! Nous sommes attaqués. Un assaillant dans ma chambre.
Et sans attendre de réponse, j’avais filé pour rejoindre la maison. Mes pieds nus foulaient le sable encore tiède de la journée. La cloche de la caserne se mettait à résonner, l’air fouetter mon visage pendant ma course et il ne me fallut assez peu de temps pour rejoindre la maison. Sans vérifier ce que faisaient les deux incompétents dans celle d’en face. La porte de celle que je visais était fermée. Une inspiration, la poignée qui tourne et je finis de l’ouvrir dans un grand coup d’épaule. Deux silhouettes s’étaient retournées vers moi, interrompant leur course pour rejoindre la porte de la chambre. Je m’étais avancé presque jusqu'au centre de la pièce, plaçant mon épée en garde. Des pas résonnaient sur le pas de la porte et deux autres bandits pénétrèrent dans la pièce.
- Et bah, on dirait presque que vous voulez ma peau.
Le premier se jeta sur moi, en même temps qu’un des nouveaux arrivants essayant de me prendre en tenaille. Je parai la première attaque de mon épée, pendant qu’une petite roche fit trébucher l’autre assaillant. D’un pas, je me reculai et mon épée fendit l’air pour attraper celui qui n’avait pas encore pris son équilibre. Mon sourire trahissait ma colère pendant que je me plaçais au-dessus du premier cadavre. Puis la lumière passa sous la porte, intense, accompagnée d’un hurlement. Ma lame tomba dans un tintement métallique pour pouvoir utiliser au mieux ma magie.
- Bon, j’ai plus le temps.
Les crevasses s’illuminèrent sur ma peau, pendant que la terre autour de moi subissait le même traitement, parsemée de fissure rougeoyante. L’air ondulait par la chaleur qui se dégageait des fissures de laves. Mon pied frappa le sol dans le claquement de la peau et d’un geste de bras des épines de magma furent expulsés pour planter les trois hommes qui ne s’y attendaient pas aux murs, dans un hurlement collectif, l’odeur de la chair brûlé qui se dégageait dans la pièce. Rapidement, les hurlements cessèrent. D’un coup d'œil, j’avais vérifié qu’ils ne pourraient pas me sauter dessus, avant de me diriger vers la porte de la chambre. Le calme régnait de l’autre côté. J’espérais qu’il n’y était rien arrivé, sachant que le dernier hurlement n’était pas celui d’une femme. J’avais frappé à la porte doucement.
- Qwellaana, c’est Kil… Sliabh, j’entre. Seul
J’avais poussé la porte, lentement, passant mon bras pour lui montrer que ce n’était que moi, ce bras toujours couvert de craquelure inimitable, pour découvrir les deux corps au sol. Écartant presque les bras si elle voulait se réfugier. Pas que je souhaitais l'accueillir absolument, mais c’est un geste que j’avais plusieurs fois aperçu.
- Vous allez bien ? Rejoignons un autre endroit.
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Tout s'arrêta et le silence plana, tendant l'oreille pour comprendre ce qu'il signifiait. Ce fut une voix familière derrière ce panneau de bois qui répondit à ma question, reconnaissant celui que j'avais appelé par télépathie. Ne pouvant être sûre qu'il s'agissait d'un subterfuge, je restais là immobile,reprenant peu à peu mon calme que cette mauvaise surprise avait emporté avec elle.Ce n'était pas la première fois que l'on le prenait pour cible, pour m'empêcher de remettre sur pied les blessés. Ni que l'un d'entre eux se fasse passer pour a un allié.
Je sursautais quand on frappa à la porte, pas vraiment rassurée par ce que j'entendais. Dans le doute qu'il s'agissait bien de lui, je me reculais, faisant apparaitre un orbe de lumière dans ma main, prête à m'en servir. Il laissa entrevoir en premier son bras qui ne pouvait être imité facilement, ne le quittant pas de mes yeux en se dévoilant lentement. Je le laissais entrer, levant un sourcil d'abord par le cocard qu'il avait à l'oeil et ensuite par sa posture après avoir regardé ceux que j'avais fini par ôter la vie pour qu'ils ne fauchent pas la mienne.
Était-il vraiment en train de me proposer d'aller chercher du réconfort contre lui ? Un léger bruissement se fit entendre dans mon dos, celui fait par mes ailes n'appréciant pas non plus ce sous-entendu. Celui d'être un vulnérable petit lapereau effrayé qui avait besoin d'être câliné. Il avait sans le vouloir atteint ma fierté par cette simple posture. S'il pensait que c'était la première fois que j'avais dû avoir recours à la violence ou que l'on m'en avait fait subir, il était loin du compte. Je détestais agir de la sorte mais le choix ne s'était pas offert à moi cette nuit. Cela m'attristait d'en venir à de telle extrémité mais pas au point d'avoir besoin d'une épaule pour pleurer:
-Hormis.... Je pointais mon propre oeil pour parler du sien. -Vous aussi visiblement vous allez bien ''Kil'' .Dis-je un peu froidement en le toisant rapidement pour vérifier son état général, n'aimant pas que l'on me prenne pour une petite chose fragile.Venant d'un homme de surcroit qui eut le droit à une remarque sortie toute seule de ma bouche:-Je me demande si finalement,ce n'est pas plutôt vous qui aviez tendance à vouloir prendre les valkyries dans vos bras.
Je fis voler un coussin par télékinésie et l'envoyais percuter doucement le visage du soldat pour marquer mon mécontentement,accrochant ma ceinture médicale à ma taille.Je ne savais si le Dunark comprendrait qu'il m'avait contrarié, souhaitant juste qu'il évite à l'avenir de se montrer trop protecteur à mon encontre. Je m'écartais sans même lui adresser un regard, récupérant la hachette de celui qui pendait à la fenêtre. Je savais au fond de moi que l'élémentaire avait juste voulu se montrer gentil en voulant bien faire mais j'avais des défauts.
-Vous avez raison, on doit avoir besoin de nous ailleurs,ne trainons pas.
Je me dirigeais dans la pièce principale, découvrant plusieurs intrus empalés contre le mur par des pics, tous formés par une matière que je n'avais jamais vu auparavant. Je me rapprochais d'un en gardant mon arme dans ma main gauche,approchant ma dextre vers ce qui avait traversé un corps maintenant inerte. Je sentis la chaleur en émaner et me reculais, interrogeant le Dunark de mes dioptases en premier. Avait-il omis volontairement de me parler de ce que j'observais à nouveau en créant un orbe de lumière au creux de ma paume libre?
-Je vois que vous avez de la ressource et....Je ravalais ma fierté en soupirant, me trouvant ridicule alors qu'il était venu à mon secours au péril de sa vie en éliminant ceux qui avaient tenté de me tuer ici:-Merci d'être venu aussi rapidement....
Je ne savais pas si j'allais obtenir une réponse au vu des circonstances, ayant bien plus urgent à faire que de discuter tranquillement de mon comportement un peu excessif.Je me dirigeais vers le dehors en restant près de lui, car je devais a tout prix éviter de me retrouver en première ligne car beaucoup avaient besoin de moi et je m'inquiétais à leur propos. Ils étaient incapables dans leur état actuel se défendre et étaient ma priorité, que l'on soit attaqué ou non:
-Je dois rejoindre les blessés au plus vite. Que vous décidez ou non de m'accompagner, j'ir...
A peine nous avions mit le pied dehors qu'un sifflement suivi d'une flèche sortie de nulle part nous frôla avant de se planter plus loin. Par réflexe, je dressais une barrière de lumière autour de nous pour nous protéger,illuminant les alentours déjà biens éclairés par l'astre de la nuit. Si l'on prêtait attention, on pouvait voir que j'avais donné une forme particulière à ma barrière, dessinant deux silhouettes de valkyrie aux ailes déployées se tenant main dans la main. Ce n'était nul autre que ma soeur et moi mais il était compliqué de le deviner à cause de l'intensité.
D'autres flèches tentèrent alors de nous atteindre, sans succès, ricochant contre la paroi magique. Malheureusement, je devais avancer en direction de ces archers qui se planquaient derrière certaines habitations et les toits. Je maintenais la protection tout en disant sans quitter des yeux ceux qui nous attaquaient, accrochant la hachette à ma ceinture:
*Je vais tenter de les aveugler et détourner leur attention, je compte sur vous pour me protéger et nous en débarrasser. *
J'attendis le moindre signe d'approbation de sa part puis quand une dernière flèche percuta ma barrière, je la fis disparaitre, me concentrant pour canaliser ma magie, croisant mes bras au niveau des coudes, mes paumes face au ciel étoilé. Je la sentis faire vibrer tout mon être, mon corps frissonnant en la sentant s'intensifier,répondre à ma volonté, faisant confiance au Dunark que je prévins juste avant de créer une zone lumineuse qui allait attirer le regard et aveugler je l'espère, ceux qui auront eu la malchance de se retrouver pris dedans:
*Attention à vos yeux*
Je serrais alors les poings. Une colonne lumineuse se matérialisa à l'endroit où s'étaient planqué trois archers à plus d'une dizaine de mètres de nous, les éblouissants en leur causant d'atroce douleur en à juger par leur hurlement que je redoutais d'entendre. Je gardais cette posture qu'importe si un projectile venait à m'atteindre, attirants toute l'attention de ces papillons de nuits indésirables, jusqu'à mettre fin à cette zone qui nous plongea dans une obscurité claire. Avec un peu de chance, le Dunark pourrait profiter de l'effet de surprise pour éliminer cette menace qui ne tarderait pas à tendre la corde de leur arc.
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Race: Elementaire de lave
Vocation: Mage élémentaliste
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Les pointes de lave se solidifièrent, cloutant les trois corps aux murs, diffusant l'odeur de chair brulée. Elle m'avait ouvert la porte lentement, me détaillant du regard. Elle désigna son œil, se moquant de ma "blessure ? Soulignant le diminutif que j'utilisais. J'avais souri au départ, pensant qu'elle voudrait me charrier, puis le perdant quand elle m'envoya sa nouvelle phrase.
- Euh... Je n'ai... Laissez tomber.
Je m'étais pincé l'arête du nez, abandonnant l'idée de justifier mon geste. Et sans rechigner, j'accueillis le coussin dans le visage. Il semblait que je l'avait vexé avec ce geste innocent. Sans avoir forcé le contact. J'avais préféré ne rien rajouter, ne pas jeter de l'huile sur le feu, ne sachant pas si je pourrais retenir certaine de mes paroles.
Mon visage s'était fermé, alors que je me détournais pour vérifier que personne n'arrivait par l'autre porte. Lui • laissant le temps de récupérer de quoi se défendre. Elle accepta mon idée dans un ton légèrement plus dur que ce que j'avais pu entendre, mais ce n'était pas le moment de réfléchir à ça. J'avais d'autres chats à fouetter, comme savoir ce que foutaient les hommes postés dans la maison d'en face.
Elle s'était arrêtée dans la pièce pour regarder les trois insectes, mais ce n'est pas la violence qui l'interpellait. C'était ce qui servait de clou. Intérieurement, je m'en voulais de ne pas avoir réfléchi en utilisant cette magie, de ne pas avoir utilisé celle du feu. Elle créait une lumière pour mieux observer. J'avais envie de la presser, de lui dire qu'on n'avait pas le temps, mais je sentais que je m'étais laissé emporté. Elle avait commencé à parler, devinant presque ce que je ne lui avais pas dit, puis se stoppe pour me remercier.
- Hmm, ... De rien.
Cela ne me calmait pas totalement, comme le fait d'avoir raté quelque chose. Je me doutais de ce qui arriverait, j'avais pensé qu'elle était en sécurité, et pourtant, non. C'était mon devoir de protéger les FMR et sur ce coup, j'avais échoué. La colère qui brulait en moi me focalisait sur ce qui allait se passer plus que sur Qwellaana. Mon épée retrouva ma main, comme pour rassurer les autres, comme pour distraire l'ennemie de ce que j'étais vraiment.
Nous étions sorties, la shekhikh voulait rejoindre les blessés, mais un archer rata sa cible. Je félicitais sa médiocrité. Avant que je ne réagisse, elle créait une barrière lumineuse, nous protégeant, mais indiquant clairement notre position. La protection prouvait son efficacité face aux flèches suivantes, pendant que j'identifie leur provenance.
À nouveau, la voix de la valkyrie se fit entendre dans ma tête, presque noyée dans ma colère qui se déversait comme un torrent de lave. Une flamme se créa dans ma main comme réponse. Elle s'avança, se concentrant pour créer une colonne lumineuse. J'avais fermé les yeux un instant à son conseil pour découvrir les trois silhouettes découpées dans la lumière. Je m'étais mise à courir pied nu dans le sable, préparant une balle de feu. J'avais stoppé ma course à mi-chemin, plantant mes appuis dans le sol pour jeter la boule en l'air et la propulser du plat de mon épée avec force sur l'archer qui avait grimpé sur un toit. Le hurlement de douleur résonna quand j'avais atteint les deux restaient au sol, le premier par mon épée avec son arc. L'autre dégaina son épée. La pierre s'invita sur mon bras pour paver le coup.
Sans vouloir faire durer l'échange, je m'étais retourné frappant celui à l'épée l'acier se croisa dans un écho guerrier et mon autre main lâcha une gerbe de flammes qui enflamma le torse et le visage de l'ennemi. Rapidement, je m'étais replacé face à l'autre, accueillant son épée avec ma protection de pierre, l'épée passa légèrement à travers mordant ma peau. J'avais repoussé sa lame, levant mon arme pour l'entailler à la verticale, il lâcha son arme de surprise et de douleur et le fil de ma lame frappa sa gorge pour ôter la vie de ce criminel.
Ce n'était pas fini pour autant, la porte de la maison où se trouvaient mes hommes s'ouvrit dans un claquement et deux autres bandits en sortirent. Laissant peu d'espoir pour eux. Dans la précipitation et la colère, mon corps se recouvra de fissure, noircie légèrement. Mon poing vint frapper le sol. Immédiatement, le sol s'ouvrit entre eux et la valkyrie, créant une petite marche de pierre qui s'ouvrit, un mur de lave rougeoyante se dressa, se figeant à l'air libre. Mon poing se leva, et mes doigts simulèrent des griffes, des pointes furent propulsées du mur pour tuer immédiatement les trois bandits. J'avais rejoint Qwellaana au pas de course.
- Rejoignons la maison des blessés, vous vous barricaderais le temps que j'organise tout ce merdier.
Sans lui laisser le temps de parler, je commençais à m'élancer. L'idée de lui saisir la main pour ne pas la perdre m'avait traversé l'esprit, mais il n'y avait plus d'oreiller à faire voler.
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Nous n'avions pas trainé sur ces détails, l'urgence nous appelant après ce bref échange, à rejoindre l'extérieur.Le Dunark me fit comprendre qu'il était prêt en faisant apparaitre une flamme au creux de sa main, libérant ma magie sans la contenir plus longtemps. A la suite de cela, ''Kil'' , ne sachant que son diminutif pour le moment, s'élança en soulevant du sable à chacun de ses pas, remarquant qu'il ne portait pas de chausse qu'a cet instant précis.
J'eus à peine le temps d'ériger une barrière qu'une flèche m'égratigna l'épaule, manquant de peu de s'y loger. Je grimaçais, n'y prêtant pas plus attention,préoccupée par l'assaut frontal du Dunark qui ne prit aucune précaution. Un assaillant avait tenté alors de se glisser derrière lui pour le prendre à revert pendant qu'il s'occupait de ceux qui avaient tenté de nous tuer à distance, usant autant de ses compétences magiques que physiques.
J'avais décroché la hachette de ma ceinture, la maintenant suspendue par ma magie puis,la projetais en direction de la nuque de celui qui voulait nuire à l'élémentaire par cette tentative fourbe. J'avais atteint ma cible, qui s'écroula au sol sans même un bruit si ce n'est l'impact de son corps contre le sol ,étouffé par le cris des assaillants dont le Dunark faisait face. J'assistais à la scène sans pouvoir lui porter assistance, risquant de le gêner plus qu'autre chose alors qu'il avait pris l'ascendant sur eux,sans leur laisser la moindre chance.
Kil était un redoutable adversaire, mêlant ses différents talents en les combinant brillamment, dans tous les sens du terme. Il ne laissait place à aucune hésitation, du liquide écarlate suivant les mouvements de sa lame, laissant des trainé similaire à des gouttes de pluie sur la sable et plus, sous les corps inertes. Je vérifiais de temps à autre les alentours, pour voir si d'autres arrivaient et ils ne tardèrent pas à se dévoiler, sortant de l'habitation en face de celle que nous avions quitté.
Me retrouvant en plein dans leur trajet,ils s'étaient dirigé naturellement vers moi,totalement désarmée. J'essayais de déloger une flèche plantée dans un tonneau plus loin afin de m'en servir, mais elle me résistait, l'agitant de gauche à droite sans succès. J'étais sur le point d'user de ma magie de la lumière pour les aveugler et me défendre quand soudain, le sol trembla. Je m'étais instinctivement reculée en le voyant se fissurer, surprise de voir émerger une structure qui ne laissa aucun doute.
Je fis le lien avec ce que j'avais aperçu plus tôt en comprenant que c'était le Dunark qui était à l'origine de ce mur fait de cet élément comparable à de la lave sans même l'avoir regardé, lui faisant dos. Il l'avait dressé afin de me protéger et se débarrasser des bandits qui subirent le même sort que ses comparses, sans nulle forme de procès. Quand je me retournais pour poser mes yeux sur lui, son apparence avait légèrement changé, rassurée qu'il aille bien et qu'il se soit débarrassé des autres.
Même si je ne pouvais laisser de place à la contemplation,sa maitrise qu'il ne m'avait pas présenté restait néanmoins impressionnante, comme sa façon de prendre les choses en main. Dès qu'il me somma de rejoindre le bâtiment qui m'intéressait en arrivant à ma hauteur, je lui emboitais le pas, le suivant de prés, mes ailes suivant mon rythme de course, ballottant de gauche à droite. Nous étions parvenu à destination sans rencontrer d'ennemis ou presque.
-Arthaud !
Dis-je en le voyant à l'entrée de la bâtisse, étonnée qu'il n'ait aucune blessure apparente. Il était même plutôt calme et semblait nous attendre, tout en scrutant les alentours. Il se recula en me faisant signe de se rapprocher. Ce que je fis, une fois avoir pris un petit bouclier de métal abandonné au sol, sous le regard insistant du représentant du village.Il commença à parler, l'air un peu préoccupé :
-Vite entrez, aidez moi à protéger les blessés avant que d'autres ne tentent de les tuer...Vous pouvez vous occuper du reste, à deux, nous pouvons y arriver.Dit-il à l'attention du Dunark, me fixant ensuite. Je fis signe à l'élémentaire en hochant ma tête que je pourrais me débrouiller seule, lui disant sans remuer mes lèvres:
*Je vais rester ici. Merci.Soyez prudent Kil*
J'entrais en faisant apparaitre un orbe dans ma dextre afin d'y voir quelque chose une fois à l'intérieur, le vieil homme me faisant signe de l'aider à pousser un meuble contre la porte qu'il venait de fermer derrière nous. Ce que je fis, les grincements du meuble en bois resonnant sans aucun autre étrangement. Un silence pesant avait envahi la pièce quand nous avions fini,alors que séjourné plus d'une dizaine d'individus ici. Pourtant,je n'entendis aucun bruit,si ce n'est les pas du grisonnant allant vers le fond de la pièce,ignorant les blessés sur son passage.
-Que faites vous ?
Les battements de mon coeur s'étaient accéléré par ce mauvais pressentiment qui m'assaillait, mon instinct me prévenant que quelque chose cloché. Quand je diffusais une lumière plus intense pour éclairer la pièce, tout devint plus clair et sombre à la fois. Je me penchais pour toucher le bras d'un homme,sa température pas assez élevée pour qu'il soit vivant. Il présentait des traces d'écumes séchées aux commissures de sa bouche, comprenant par ces détails que cela faisait un moment qu'il était mort. L'image d'Arthaud en train de nourrir les blessés me revint, me relevant, mes dioptases s'arrêtant vers le coupable qui s'était retourné en m'adressant un sourire cruel, empoignant son épée.
-Comment avez vous pu...
Je ne m'étais pas assez reposée pour récupérer toutes mes réserves de mana,devant compter sur ce bouclier et ce que les valkyries m'avaient enseignés pendant mes entrainements pour faire face à cet homme qui n'avait jamais été un allié. Il avait dû empoissonner tous ceux se trouvant ici en les nourrissant,sous nos yeux. Mes ailes se rétractèrent derrière mon dos en tremblant. Non pas de peur mais de colère et de peine d'avoir été témoin de leur mort sans m'en apercevoir, les condamnant à ne vivre aucun lendemain.
-Tu cesseras enfin de les soigner.
Il fonça vers moi, fendant l'air à la verticale avec sa lame qui resonna en rencontrant le métal de mon bouclier. Je déviais sa trajectoire pour créer une ouverture,lui frappant le côté du visage par un crochet de mon poing, le faisant reculer de stupeur et de douleur,ne s'attendant pas à cette contre attaque venant d'une FMR comme moi qui n'avais montré que douceur. J'avais beau avoir plus de facilité dans l'utilisation de la magie non physique,je savais très bien me défendre sans elle, ayant subi un entrainement éprouvant avec mes semblables sans oublier la robustesse qui caractérisait mon espèce.
Il enchaina avec des attaques plus ou moins agressives, les bloquant les unes après les autres, attendant le bon moment me pour lui assener un coup de pied écrasant dans son genou quand sa jambe se tendit pour prendre appui dessus, provoquant la rupture des ligaments. Je profitais pour percuter son thorax de mon bouclier de toutes mes forces pour finir de le repousser et le déséquilibrer. Dans un dernier élan, il parvint à m'entailler le flanc, avant de vaciller en arrière. Il s'écroula parterre en hurlant de douleur après avoir eu le souffle coupé par la chute,sans que je ne lui laisse l'occasion de se saisir de son épée qu'il avait laché, l'accrochant à ma ceinture après l'avoir écarté.
-Vous n'êtes qu'une pourriture. Je posais ma main sur ma plaie moyennement profonde, la soignant en sentant que si j'utilisais encore une fois ou deux ma magie, je risquais de tomber insconciente.-Ils vous faisaient confiance !
Je lui donnais un coup de bouclier en plein visage histoire de le mettre hors d'état de nuire puis je me tournais pour pousser le meuble qui aurait dû me servir de barricade plutôt que de piège, grimaçant par l'effort que cela me demanda de le faire glisser de quelques centimètres. Je continuais, ne pouvant sortir par les fenêtres trop étroites, ma seule issu se trouvant en cet obstacle et moi. Quand je m'apprêtai à sortir dehors, mes dioptases crurent capter des mouvements provenant de ceux qui avaient succombé au poison. Je sortis en courant,cherchant le Dunark de mes yeux qui avaient cru comprendre le danger qui se trouverait bientôt à mes trousses, entendant Arthaud hurler au loin:
-Ce n'est pas terminé...
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Message 12
Je me concentrais sur l'action, laissant l'expérience et l'instinct me guider. Abatants sans sommation l'archer qui était en hauteur, attirant les foudres des bandits sur moi. Rapidement, j'étais venu à bout des deux autres, surpris de cet assaut soudain, combinant magie et habilité martiale.
En me retournant pour me concentrer sur la valkyrie vexée, je découvris le corps du bandit au sol. Un que je n'avais pas vu et qui aurait pu me coûter cher. Ces rues qui nous avaient accueilli presque joyeusement, transformée en piège meurtrier, telle une arène de gladiateur, le sable absorbait le sang sans distinction. Celui des bandits, les quelques gouttes du mien.
J'avais balayé ses comparaisons sans intérêt à ce moment, interrompu par l'arrivé des trois nouveaux ennemis qui ciblait la FMR. Mon sang ne fit qu'un tour, bouillonnant sous l'effet de ma magie. Elle se battait, mon sang sécha instantanément sur ma peau quand j'invoquai la lave. Sans perdre de temps, je l'avais rejoint, faisant disparaître le mur pour éviter de laisser trop de traces de cette lave. Mes pieds foulaient le sable, s'enfouissant légèrement à chaque enjambée.
Le chemin se fit rapidement sans encombre direct, au détour d'une rue, j'avais aperçu un homme à capuche qui avait fui une patrouille. Sans ralentir le pas, nous avions atteint la maison ou étions les réfugiés. Le calme régnait dans ce coin, comme si leur cible n'était pas ici, où plutôt comme je le découvrirais, ce n'était plus une cible.
Le vieil homme se trouvait à l'entrée de la bâtisse et Qwellaana l'accueillit. Il l'invita à entrer, m'intimant d'aller m'occuper du reste, selon ses mots. J'avais envie de protester, mais mes hommes avaient peut-être besoin de moi. Quelque chose n'allait pas, mais quoi. La voix de la Valkyrie résonna dans ma tête. J'avais hoché la tête, validant son choix, et j'avais porté deux doigts sur ma tempe, comme pour lui dire qu'elle pourrait m'appeler si besoin.
J'avais attendu qu'elle entre et qu'elle se barricade avant de rejoindre la maison qui hébergeait la guérisseuse. Allant vérifier l'état des deux soldats. Le chemin se fit sans encombre et quelques-uns de mes hommes entrèrent dans la maison, enjambant les trois morts qui jonchaient la petite terrasse de bois. Sans m'occuper d'eux, j'avais pénétré la pièce, trouvant le premier cadavre en armure. Le deuxième homme s'était traîné jusqu'au coin de la pièce, et respirait encore légèrement.
Je m'étais jeté à ses côtes, mes genoux heurtant le sol violemment. Ses yeux troubles s'ouvrirent et je lui intimai le silence. Sans avoir besoin de l'inspecter, je vis la lame planta entre les plaques de son armure. Ma main se posa lentement dessus.
- Je vais la retirer, je vais te soigner. Serre les dents. Un... Deux... Trois.
La lame glissa, l'homme voulu hurler, mais se mit a tousser, me crachent du sang sur le visage. Mon regard ne quittait pas le sien, exprimant ma colère et mon inquiétude. Ma main se plaça contre son armure, je n'avais pas le temps de lui enlever. Les craquelures revinrent, la lueur chaude des soins illumina ma paume, et je ne sentais rien. Juste qu'il était trop tard, je continuais, usant ma magie, mes forces pour tenter de soigner un homme que je savais mourant, mais que j'avais moi-même envoyé à l'abattoir sans le savoir. Du bruit s'éleva derrière moi, sans que je n'y prête attention au début. J'avais commencé à tourner la tête, mais l'homme que je soignais leva le bras avant de s'éteindre.
Je m'étais retourné, levant le bras en appelant la pierre. La lame frappa la protection dans une vibration désagréable qui se propagea dans mon bras, le métal mordit à nouveau ma peau, libérant mon sang et fit exploser ma colère. D'un bond, je m'étais redressée, faisant face à l'assaillant. Il frappa, mais la pierre s'interposa à nouveau. La pierre engloba l'acier, mes yeux s'illuminèrent de rouge.
L'homme essaya de la retirer, mais une lumière rouge parcourut mon bras. Faisant crépiter l'acier. La teinte changea, virant elle aussi au rouge cerise. L'épée commença à se tordre et tomba de chaque côte de mon bras. Je pouvais lire la peur sur le visage de l'encapuchonner, éclairé par mon bras en fusion. Mes poings se dressèrent en garde, j'avançais au combat. Et dès que la distance fut suffisamment réduite. Le coup parti. Une tentative de parade lui broya la main, j'envoyais un crochet de mon autre poing, enfonçant ses côtes sous la pression de la pierre. Son cri fut soufflé par le coup. Il s'effondra au sol, et je le suivis, frappant son visage de mes poings de pierre. Alimentés par la colère qui brûlait toujours en moi. Je sentais le crâne craquait à chacun de mes coups, puis se briser sans que cela ne calme mon feu intérieur. Le sang m'éclaboussait à chaque nouvelle déformation de ce qui était déjà devenue un amas difforme. Deux paires de mains me saisirent les épaules pour m'éloigner du cadavre.
- Chef !! Il est mort.
La voix de Syl me ramena à l'instant, lui qui ne parlait près que jamais. Mes yeux repassèrent à leurs couleurs habituelles.
- J'aurais dû le prévoir... Putain !! Ça aussi, j'aurais dû. Syl, tu me retrouves ses connards et tu m'en gardes un en vie. Je m'occupe de la FMR.
Une tentative d'essuyer le sang sur mon visage n'avait fait que l'étaler un peu plus. Sans un regard sur le mort, tué de mes poings, juste un crachat avant de repartir en courant pour rejoindre Qwellaana.
J'aurais dû le deviner, ce ne sont pas des amateurs, aucun cadavre visible, et pourtant, ce n'est pas des assassins, juste des bandits très professionnels. Ils avaient forcément une aide à l'intérieur, celui qui m'avait suivi. Je m'étais dit qu'elle était une cible et je venais de leur offrir. À cet homme indemne. Encore plus calme que moi, alors que c'était mon métier. Je pestais intérieurement, le souffle plus court qu'à la normal n'ayant pas retrouvé mes forces du voyage, des soins utiles, inutiles et des combats mener.
Rapidement, la maison m'apparut, la valkyrie s'échapper dans la rue cherchant des renforts.
- Qwellaana ! Par ici !
La voix du vieillard se fit entendre et la rage bouillonnait encore plus en moi. Mes pieds se plantèrent dans le sol, mes bras se levèrent dans une invocation avant de simuler le mouvement des vagues. Un sillon de lave se creusa dessinant un chemin entre la porte et moi.
- Spèce de salauds. Sors de là !
Je m'étais tourné un instant sur la valkyrie.
- Est ce qu'il y 'a encore quelqu'un en vie la dedans.?
La furieuse envie de mettre le feu à la maison pulsait dans mon esprit, mais le fait qu'elle touchait d'autre habitation en bois m'empêcher de mettre ce plan à exécution.
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Fuyant à toutes jambes l'habitation qui contenait il y a encore un lever de soleil, ceux que je maintenais en vie, je cherchais désespérément l'élémentaire dans les parages, heureuse d'entendre sa voix m'appeler plus loin. Je déviais ma trajectoire pour aller à son encontre sans ralentir l'allure, inquiète en voyant son visage bien plus recouvert de sang que le mien, ne sachant s'il lui appartenait ou non. Je m'arrêtais brusquement en me positionnant légèrement en retrait non loin de lui pour voir si quelqu'un ou plutôt quelque chose m'avait poursuivi.
Il n'en était rien, cela ne tarderait pas, ce n'était qu'une question de temps. J'avais analysé l'état de Kil pendant ma course et en restant près de lui. Il avait l'air en bonne santé,ayant décelé qu'une de ses mains avait été touché. Il fallait donc que nous évitions de nous retrouver au corps à corps,tant que nous le pouvions. Ce que j'avais conclu se révéla être juste, voyant les transformations de son corps s'opérer,devinant que rien de bon se tramer à l'intérieur de la bâtisse.
Le Dunark fit preuve d'une grande réactivité, canalisant sa magie étrange en prenant une posture particulière. Dans d'autres circonstances, je l'aurais observé avec plus d'attention mais au vu du danger qui ne tarderait pas à se pointer, mes dioptases étaient dirigés vers l'entrée de la maison. Je vis alors qu'un sillon se formait,se dirigeant droit vers l'endroit qui me préoccupait, écoutant l'élémentaire pesté avant de s'adresser à moi pour me demander ce qui me peina de répondre:
-Non aucun, il les a empoisonnés et maintenant il..
Il les avaient relevés par cette magie qui me répugnait, que Kil allait comprendre en voyant leur corps s'avancer vers nous avec un regard aussi vide que l'âme de celui qui les manipulait. Ce dernier comprenant qu'il devait agir vite, se faisait porter par deux réanimés, pour qu'ils le mènent plus loin,hors de notre portée,pendant qu'il envoyait les autres nous attaquer.Une dizaine d'entre eux se dirigeaient vers nous, ne sachant si d'autres allaient sortir puisqu'il séjournait une vingtaine de patients à l'origine.
-On ne peut pas le laisser s'échapper ! Il pourrait en relever d'autres sur son passage...je vais le poursuivre pour le ralentir.Faites vite Kil.
J'aurais voulu le soigner mais malheureusement, je risquais de devenir trop faible au point de n'être qu'un fardeau. On ne pouvait trainer et sans même attendre son accord, je partis à la poursuite, brandissant mon bouclier d'une main et de l'autre, l'épée d'Arthaud, le traitre. Maintenant que je n'avais plus personne à sauver ni assez de mana pour le faire, je préférais autant freiner celui que j'aurais dû tuer. Je n'avais pas oublié l'une des règles des FMR,qui consisté à ne jamais se mettre en première ligne et je ne comptais pas y déroger.
Je m'envolais péniblement pour dépasser Arthaud, atterrissant plusieurs mètres plus loin, faisant volte-face,épuisée de puiser dans mes réserves. Il fallait que je trouve le moyen de l'empêcher d'avancer, sans me mettre en danger en me mêlant dans un combat,le temps que le Dunark vienne à nous. Je déployais mes ailes pour lui signifier que je ne comptais pas le laisser passer, ma cage thoracique se soulevant et s'affaissant pendant que je reprenais mon souffle, lui lançant pour gagner du temps:
-Vous n'irez pas plus loin Arthaud.
Il envoya l'un des morts-vivants aux traits que je connaissais m'attaquer, s'avançant vers moi lentement, l'autre soutenant toujours celui qui subit une transformation au niveau de son visage,devenant une autre personne. Ce n'est qu'à ce moment-là que je compris qu'en fait, ce n'était pas le vrai représentant du village qui avait fomenté tout ça, mais quelqu'un qui avait pris son apparence. Depuis combien de temps cette mascarade avait-elle durée ? Ou était Arthaud ? Il me répondit, lisant mon inquiétude dans mes dioptases:
-Ton ami respire encore, car il peut être utile. Toi par contre je te verrais bien comme eux. Morte.
Mes muscles se tendirent, le voyant se concentrer alors que le premier réanimé était presque arrivé à moi, l'attaquant quand il fut à ma portée de mon épée après l'avoir percuté avec le bouclier, en essayant de ne pas repenser à cet homme qu'il était, lui qui avait une famille qu'il ne pourrait jamais plus enserrer dans ses bras. Quand il tomba au sol, alors que je m'apprêtais à abattre ma lame que j'avais levé au-dessus de ma tête, une masse attira mon attention. D'autres réanimés venaient à ma rencontre et bientôt je serais encerclé si je tenais ma position.
Une main agrippa ma cheville, que je libérais en coupant le bras qui était relié, tranchant la tête de celui que j'avais failli oublier avant de faire face aux autres qui arrivaient, tout en gardant un oeil sur celui qui nous avait tous bernés par sa métamorphose. J'essayais de m'échapper en courant d'un côté, mes ailes plus capables de me porter, me faisant bloquer par trois sans vie. Je débutais un combat à bout de souffle,entendant dans ma tête la voix de ma mère me rappeler qu'une bonne respiration était nécessaire et que l'hésitation menait plus à la perte qu'un manque de force.
J'aurais voulu appeler Kil par télépathie mais je n'étais pas sûr de supporter une baisse de mana supplémentaire, repoussant un assaillant puis un autre,leurs coups percutant mon bouclier de métal, qui devenait de plus en plus difficile à garder levée,préférant garder mes forces pour la défense plutôt que l'attaque. Un humain lambda n'aurait certainement pas pu tenir le coup comme je le faisais, dans un état d'épuisement tel que j'étais affaiblie par tous les soins que j'avais prodigué les jours précédents en prenant que peu de repos.
Malgré cela,je fis honneur à mes semblables,restant debout tandis que me pieds eux glissaient inexorablement en arrière sur ce sable devenu froid,me faisant pousser par ceux que je donnais un coup d'épée quand ils tentaient de m'arracher mon seul rempart. Mes jambes tremblaient,annonçant que je n'allais pas tarder à poser le genou à terre et me faire submerger totalement. Dans un dernier espoir, j'appelais le Dunark:
-Kil !
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La valkyrie me confirma que Arthaud avait tué chacun des blessés qu'il avait fait semblant de soigner. Elle avait eu du mal à prononcer ses mots. Sans vraiment savoir pourquoi au départ, puis les premiers morts passèrent la porte. L'homme essaya de se sauver pendant qu'il envoya ses zombies pour nous ralentir. Je n'en pas le temps de faire appel à ma magie pour tous les frappés d'un coup.
Je soupirais, cette nuit aurait dû être calme. La valkyrie se lança à la poursuite du nécromancien.
- Soyez prudente.
Mon sourire las s'afficha avant que je reprennes plus bas.
- Plus que moi.
Rapidement, je me retrouvais face à cette dizaine de monstres sans vie. Ramener d'entre les morts par cette magie immonde. Ayant laissé mon épée dans un des combats précédents. J'utilisais la technique utilisée plus tôt. La lave quitta ses sillons pour rejoindre mes poings. La distance s'était rapidement réduite, il ne me restait qu'un ou deux pas pour assener un premier coup, broyant la mâchoire du plus proche. Mes pieds glissèrent dans le sable, tournant pour donner de la puissance à mon poing renforcé, il s'abattit sur la tempe du deuxième. Il s'effondra, continuant de grogner.
Cela aurait dû être évident que je n'aurais pas la force pour les tuer comme cela. Mon talon frappa le sol et deux piques de lave sortirent du sol pour perforer la boite craniene des zombies. Mes poings retombèrent frappant le vide en direction du sol. Deux greffes sortirent des gants de lave. Il fallait que je me presse pour rejoindre Qwellaana. Ce n'était pas une guerrière, pas à elle de gérer cette situation.
Je repris ma position de garde, pointant les greffes vers le ciel. Avançant d'un pas décidé, essayant de canaliser un peu de magie pour ma prochaine action. En quelques enjambées, je m'étais retrouvé à porter d'allonge. Mon bras se déplie, pleine puissance, la griffe perfora le crâne de l'ennemi, allumant un feu au contact de lave. Mon bras se replia, laissant le corps tomber en commençant à s'embraser. Le deuxième fut accueilli de la même façon. Le feu se propagea en moi, balayant ma peau de craquelure rouge luisante. D'un autre uppercut dans le vide, la magie se déchaîne, libérer dans un geyser de flammes sur les monstres restant. En plissant l'air d'une odeur de chair brûlée nauséabonde. Ils tombèrent sous la chaleur de cette magie. La lumière vive illumina la rue comme en plein jour.
Puis la nuit repris ses droits, l'odeur en plus. Il me fallut quelques secondes pour que ma vision s'adapte à nouveau à la nuit. Mon souffle était court, me rappelant mon état de fatigue trop arrangé pour maintenir se rythme trop longtemps. Mes mains se tendirent vers la lave au sol, aspirant cette puissance pour me donner un second souffle. Je sentais l'énergie se déversait en moi. Dans cet état, la sensation était tellement grisante, qu'il était parfois difficile de se stopper. Mais il était temps de rejoindre la valkyrie.
Je me lançais à sa poursuite, me disant qu'elle n'avait pas dû aller loin. Et la voix de Qwellaana fit accélérer mon rythme cardiaque, accélérant ma course en même temps. Bientôt, je pus voir le spectacle. Les créatures qui tentaient d'arracher le bouclier de la jeune femme. Son corps indiquait qu'elle ne tiendrait pas. Cela me rappelait trop de scène de jeunes soldats trop téméraire se retrouvant dans ce genre de situation. La colère, couplée a ce regain d'énergie donna un coup de fouet à mon corps, maniant la magie toujours de façon agressive. Un peu de lave coula de mes gants, que je projetai sur les Zombies proches de la FMR.
Les gouttes de lave en fusion s'étirèrent comme les traînées d'étoiles filantes. Se plantant dans les zombies, les embrasant immédiatement sous la chaleur du magma. La colère m'envahissait, faisant bouillonné ma magie, la faisait rayonner à travers ma peau. J'étais devenu un phare dans cette nuit devenu ténébreuse, les ténèbres percé par la colère et la vengeance. Seule mon armure ne luisait pas, mais l'acier sale reflétait quand même la lueur infernale qui s'échappait de moi. Ma peau devenue aussi noire que le charbon, parcourut de crevasse rouge, laissant échappé des flammes. Même ma chevelure se mettait à danser comme les flammes d'un brasero.
- Tu crois venir à bout de l'empire comme ça ? Tu crois vraiment que l'horreur est de ton côté ?
Mon sourire se tordit dans un rictus cruel, mes yeux s'enflammèrent. Je n'étais presque que pur élément de feu et de lave.
- Je suis l'incarnation de l'enfer.
Je relevais mes poings toujours rehaussés de leurs deux lames de lave rougeoyante. Je m'élançais sur les zombies qui restaient, frappant des poings, des genoux. Fracassant les monstres qui n'avaient aucune chance contre ses flammes qui m'animaient. Bientôt sous cette chorographie d'horreur. Le faux Arthaud se retrouva seul. Des bruits d'armure se firent entendre, sûrement mes hommes qui suivaient la lumière.
Sans quitté mon apparence, je commençais à m'approcher lentement de lui. N'ayant pas encore jeté d'œil sur la valkyrie.
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-Humpf...
Plus les secondes s'écoulaient, plus l'espoir qu'une aide extérieure vienne à mon secours s'effritait, sans que je baisse ma garde malgré ça . À chaque fois que j'avais dû faire face à des dangers, je n'étais pas préparée ni eus toutes mes forces et mon mana à disposition. L'usant presque totalement pour soigner les autres durant des périodes prolongées, jusqu'à la limite du raisonnable, je me trouvais en général, en mauvaise posture quand un événement comme celui-ci arrivait.
Personne ne m'avait vu combattre quand j'étais en pleine possession de mes moyens .En même temps, j'évitais que cela n'arrive,mon rôle n'étant pas de prendre part au combat,au contraire. Sauf que dans ce cas présent, je ne pourrais rester le bras ballant. Le Dunark avait beau m'avoir demandé d'être prudente, dans l'état que j'étais, tout était risqué sauf si je ne faisais rien. Il en était hors de question que je reste dans mon coin, alors que je pouvais freiner la fuite de celui qui se révéla être un tout autre homme.
À cause de cela, je me faisais submerger par ceux à qui j'avais plusieurs offert plus tôt des sourires rassurants. En détectant une source lumineuse s'abattre sur les non-vies, je tournais ma tête, rassurée de voir que ce n'était autre que le Dunark qui usa de cette magie qu'il avait omis de me détailler pendant notre diner. Aussitôt que sa lave se déposa sur les cadavres ambulants, ils s'embrasèrent, illuminant de plus en plus cet affrontement qui mêlait à la chaleur, une odeur écoeurante. Mais pas autant que cette magie qui les animait.
Cela avait instinctivement attiré l'attention de l'homme qui nous avait tous berné, voyant en Kil une grande menace. Il avait raison de le penser ,profitant qu'il dirige certains de ses pantins vers lui pour me défaire d'un récalcitrant, à coups d'épée, épuisée. Le Dunark lui rougeoyait de plus en plus, son corps n'étant maintenant plus vraiment recouvert de peau, ses éléments remplaçant chaque partie de son corps d'où devait émaner une température bien trop grande pour que cela soit surportable pour nous autres.
Sa nature prit le dessus, sa colère aussi, qu'il avait été facile de deviner sous ses traits et ses paroles qui montraient au combien il bouillonnait en lui. Celui à la chevelure de feu s'emporta encore une fois,laissant déferler ses éléments qui le rendirent moins humain, créant des lames avant de s'élancer avec toute sa rage contre les morts-vivants qui ne lui opposèrent aucune résistance. Je le regardais les anéantir un à un, alors que moi, je peinais à tenir debout et à repousser les quelques-uns qui se rapprochaient un peu trop.
Quand certains vinrent à moins tout en se faisant consumer par les flammes,je du m'éloigner, de peur de me faire bruler à mon tour, surtout mes plumes. Rien ne semblait pouvoir arrêter le Dunark,qui enchaina ses attaques destructrices, jusqu'à ce qu'il ne reste plus aucun non vie debout. Je lâchais l'épée au sol en laissant mes bras retomber contre mes jambes. Je gardais le bouclier,le relevant par réflexe en entendant plusieurs personnes se rapprocher.
Les hommes de Kil s'étaient amassés autour de nous, certains me barrant la vue alors qu'il s'approchait de l'utilisateur de la nécromancie. Me rappelant ce qu'il m'avait dit concernant le représentant du village, je me créais un passage en bousculant plusieurs soldats, craignant que le Dunark ne s'emporte alors qu'Arthaud était toujours en vie, quelque part. Je courais à lui, m'interposant en relevant légèrement mes ailes et mes bras pour qu'il se stoppe,me mettant entre lui et celui qui avait utilisé la métamorphose. Sans plus attendre,en gardant un oeil sur celui qui pourrait facilement fondre si je ne faisais rien,je tentais de raisonner le Dunark:
-Attendez ! Je repris mon souffle, préférant prendre les devants sans savoirs quelle intention animée Kil qui avait l'air en ce moment même, vouloir réduire en cendres la seule personne capable de nous mener directement au vrai représentant du village:-Il m'a..il m'a dit qu'Arthaud était toujours en vie...Je vous en prie, ne le tuez pas...je sais que ce qu'il a fait est impardonnable mais ...ces villageois ont besoin d'Arthaud,surtout après tout ce qui s'est passé.
Tentais-je de le convaincre afin qu'il calme ses ardeurs. Si jamais il ne voulait rien entendre, j'insisterais plus encore, quitte à lui tenir tête physiquement s'il le fallait. Je ne pensais pas qu'il était utile d'en venir à la mais s'il ne me donnait pas le choix, je l'empêcherais de tuer celui qui méritait de l'être. Cela ne servirait à rien de l'occire,si ce n'est de diminuer nos chances de retrouver un homme encore en vie, retenu quelque part.
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Rapidement, le tableau avait changé, la nuit était passé de reposante à emplie de ténèbres, puis d'horreur à l'éveil des morts. Mais elle avait encore franchi un stade lorsque les flammes s'élevèrent. Cette odeur horrible qui en révulserait plus d'un, cette odeur que j'avais appris à connaître en dix ans d'armée. Le moment n'était pas à la réflexion, il était à l'action.
L'homme avait lancé ses montres sur moi, estimant que cela serait suffisant, que le nombre surpasserait ma colère. Mais aucun d'eux n'était doué de raison, aucun d'eux ne méritait plus ma pitié. Tout ce que je pouvais faire était de libérer ses corps pour leur offrir la paix.
Ce que je fis, dans un combat de boxe inégal. Épouvantail contre volcan. Il ne suffisait presque que d'un seul coup pour enflammer les corps, j'enchaînais un deuxième par sécurité, créant des orifices béant imprégné de lave. Les flammes s'élevaient, dévorant les corps des malheureux que le mage avait empoisonné.
Tout cela ne dura que quelques instants, avant qu'à nouveau, je pose mon attention sur l'imposteur. Les soldats s'amassèrent autour de nous, protégeant la zone et aussi poussés par le spectacle que je leur offrais. Je m'avançais, résolu à faire naître la terreur dans ce mage noir. Lui montrer que jouer avec la mort ne resterait pas impuni. Et même, sa seule porte de sortie au final.
Je voyais la terreur naître, grandir à chacun de mes pas. La FMR s'interposa entre moi et ma cible. Mon regard de braise se posa sur elle, la regardant reprendre son souffle. Je m'étais avancé d'un pas, me retrouvant près d'elle. Au départ sans un mot. J'avais levé le bras pour la pousser lentement, mais mon geste s'était interrompu, je ne voulais pas lui faire du mal.
- Qwellaana, c'est ce qu'il veut. Que vous ayez pitié de lui pour s'enfuir.
Ma tête s'inclina avec un sourire, rendu cruel par les flammes.
- Vous avez ma parole, si cela a une importance pour vous que je lui laisserai la vie tant que nous n'aurons pas Arthaud.
Je me penchais pour faire face à l'homme.
- Par contre rien ne dit que vous voudrez encore vivre à ce moment-là.
Je fis signe à mes hommes.
- Emmenez-le à la caserne, préparez lui sa suite. J'arrive. Et ce sera pire une fois que je serais là.
Mon bras se tendit, ma main se serra comme si je pressais un fruit. Des gouttes de lave en fusion tombaient sur le sable dans un grésillement. Je fis signe à la valkyrie de me suivre. D'un coup, les flammes cessèrent, les griffes tombèrent. Je m'immobilisais une main sur la rambarde d'une maison. Le flot de magie s'interrompit rendant à mon épiderme son teint habituelle, sans craquelure, ni flamme. J'avais dû remettre de l'ordre dans mes cheveux. Une fois tout revenu dans l'ordre, je m'étais assise sur les marches de la terrasse.
- Je vais être honnête, j'ai envie de le tuer. Pour ce qu'il a fait aux blessés. Mais il nous est plus utile vivant, mais il faut faire vite. Nous ne savons pas depuis combien de temps cela dure. Faites-moi confiance, je ferais de mon mieux.
Mon regard noisette qui devait paraître si terne après ce qu'elle avait vu.
- Ne pensez pas que je prends du plaisir à faire cela. C'est juste... Nécessaire.
Un soupir.
- Je récupère les infos et je vais nettoyer ce camp de fumier. Je vous laisserais quelques hommes le temps de mon retour.
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Le Dunark se posta devant moi, levant son bras que je m'apprêtais à parer,pas convaincue que j'y parviendrais.Pourtant je restais là, lui faisant face, ses orbes incandescents fixant mes dioptases qui n'exprimaient aucune colère contrairement aux siens. Il retient finalement son geste, pensant que mon intervention avait été motivé par un sentiment de pitié envers l'auteur de ces atrocités. Il n'en était rien. Si j'accordais une grande importance à la vie, cela faisait bien longtemps que j'avais compris qu'il était nécessaire que certaines disparaissent car tout ne pouvait être pardonné.
-Merci.
Je me détendis, rétractant mes ailes dans mon dos,n'adoptant plus une posture défensive maintenant que Kil m'avait assuré qu'il ne lui ôterait pas la vie. Pas tout de suite du moins, soulagée que cela n'ait dégénéré. Je me reculais en écoutant l'élémentaire avertir l'utilisateur de la nécromancie qu'il aurait peut-être mieux valu pour lui qu'il en soit autrement. Je comprenais parfaitement ce sous-entendu, n'aimant pas ce genre de procéder qui était parfois nécessaire je le savais, pour obtenir certaines informations.
-Je serais dans l'incapacité de soigner.
Dis-je autant à l'intention du Dunark qu'à celui qui n'allait pas rester indemne. Cela l'inciterait avec un peu de chance, à révéler plus rapidement l'emplacement dans leur repaire et par extension, d'Arthaud. Je ne préférais pas imaginer ce qui l'attendait, espérant ne pas entendre ses hurlements,n'éprouvant aucun plaisir à écouter les autres souffrir, que cela soit mérité ou non.
Après avoir laissé couler de la lave entre ses phalanges, il me demanda de le suivre sans un mot. Je lui emboitais le pas, me demandant ce qu'il voulait bien vouloir, les lueurs brulantes qui avaient recouvert son corps s'éteignant peu à peu. J'osais croire que sa fureur aussi, m'adossant contre le mur d'une habitation,posant l'arrière de mon crâne contre en regardant un court instant les étoiles. Je détaillais ensuite Kil qui réajustait ses cheveux qui ne risquaient plus de brûler personne.
Un moment qui nous avait permis de remettre de l'ordre dans nos pensées, m'exposant les siennes après s'être installé sur des marches. Sans cesser de le regarder, je l'écoutais, comprenant qu'il puisse avoir cette envie,alors je détestais cette idée. Cependant, je n'étais pas de ceux qui pensaient que toutes les fautes pouvaient être rachetées. J'avais beau faire preuve de bonté, je ne pardonnais pas tout, m'asseyant au côté du Dunark, lui disant pour le rassurer:
-Ce que vous ressentez est tout à fait justifié. Pour ma part, cela m'avait attristé de combattre contre des visages qui avaient laissé échapper des rires que je garderais désormais qu'en souvenirs:- Je n'ai aucun doute, je sais que vous allez faire de votre mieux. Sachez que je n'éprouve aucune compassion envers celui qui a fait tout ça,au contraire. Je fis un mouvement ample de mon bras pour montrer ce triste spectacle qui se tenait non loin de nous, tous ces corps qui avaient obéi à une magie répugnante:-Je suis bien contente qu'il existe des personnes comme vous pour mettre fin à...cette cruauté.
Cet imposteur l'avait été en s'en prenant à des personnes sans défense pour ensuite utiliser leur dépouille. Qui sait ce qu'il aurait fait aux autres habitants si le Dunark et ses hommes n'étaient pas venus ? J'acquiesçais quand il m'expliqua ce qu'il comptait faire, espérant qu'il parviendrait à trouver le représentant en vie.Je soupirais, espérant pouvoir le revoir avant de partir d'ici.Je remarquais pendant que j'avais toujours le bras tendu, un léger désordre qui me fit lever un sourcil.
-Ne bougez pas... Je rapprochais ma main vers le haut de sa tête,replaçant une mèche de cheveux à lui mal positionnée, me reculant légèrement :- Voilà,c'est mieux. Est-ce ces traits fins où le fait qu'il soit venu à mon secours qui m'avait permis de me sentir à assez à l'aise? Je ne saurais le dire mais me rappelant l'urgence de la situation,je me levais,m'aidant du mur puis je tendis ma main vers Kil pour l'aider à se mettre debout:-Je fais confiance à votre jugement Kil. Ne prenez pas des risques inconsidérés quand vous serez las bas d'accord ?J'étais un peu inquiète qu'il manque de vigilance en se laissant emporter par la colère. -Excusez-moi de m'être interposée de cette façon devant vos hommes.Je ne voulais pas vous importuner ni vous manquer de respect.
Je préférais autant mettre les choses au clair, ne cherchant nullement à mettre l'élémentaire dans l'embarras ni à le discréditer devants ceux qui suivaient ses ordres. Je savais l'importance qu'avait la hiérarchie pour de nombreux soldats bien qu'à mes yeux, nous étions tous sur un pied d'égalité.Un point de vue que peu partagé , ne voyant pas pourquoi je me comporterais autrement avec celui qui se tenait devant moi ou l'Empereur.Du moment qu'il y avait un respect mutuel, il n'y avait pas besoin de faire des ronds de jambe. J'essuierais une tache sur l'épaule de l'Impératrice de la même manière que celle du Dunark qui n'allait pas pouvoir se reposer.
-Je vais essayer d'aider comme je peux en attendant.
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La Valkyrie s'était placée sur le côté, me faisant suffisamment confiance. J'avais pu laisser en planer ma menace. J'espérais presque, cela suffit à le faire parler sans que je ne recoure à la violence. Mais bon, je ne préférais pas trop espérer.
Elle m'avait rejoint près des marches, pendant que la fatigue commençait à prendre un peu plus de place. Elle partagea sa vision sur ce qui m'animait à ce moment. Mais à la fin, elle exprima autre chose, cette nécessité d'avoir besoin de plus. Parfois, il fallait recourir à la violence pour combattre la violence et l'horreur. C'était une des raisons que j'avais trouvées pour justifier ce rôle. Au lieu de soigner le mal des gens, je purgeais le monde par la lave et le feu. Au final, il fallait quelqu'un pour faire ce que je faisais, et même si ce n'est pas ce que je voulais faire au départ, je m'y étais fait.
- Il faut de tout pour que le monde continue d'avancer. La forêt qui s'agrandit, le feu qui la purifie et donne une chance au renouveau. Le vent qui efface les trace. Quelque chose dans le genre. Et même si mon rôle, celui du feu, n'est pas le plus glorifiant. Pour que vous puissiez faire le vôtre, il faut parfois vous donner de la place.
J'avais remarqué son changement d'expression, avant que sa main se rapproche. Je n'avais pu que fermer les yeux, me tendant légèrement à ce contact. Au final, c'était juste pour replacer une mèche rebelle. J'avais essayé de ne pas rougir, espérait que cela ne se voit pas, mais ce geste d'attention loin de tout ce qui faisait de moi le Dunark "Kil" avait brisé un instant cette façade. Elle se releva et cela me sortit de ma torpeur.
- Me... Hm... Merci. Ils se seraient imaginé des choses. Et cela n'aurait pas arrangé ma réputation avec les valkyries.
Mon sourire moqueur refit surface, je saisis sa main pour me redresser. Retirant la silhouette de la valkyrie du ciel étoilé qui avait vu assez d'horreur ce soir, enfin j'espérais.
- Ne vous inquiétez pas, ma colère ne guide jamais ma lame. Ce ne serait pas raisonnable pour un officier.
Je commençais à me diriger vers la caserne, m'arrêtant sur ses excuses. Je lui fis face en souriant, essayant d'être rassurante.
- Je comprends votre réaction, honnêtement. Je n'y vois pas de manque de respect. Et mes hommes n'en verront pas non plus. Une Shekhikh qui s'interpose pour sauver une vie.
Je continuais de sourire, pendant que mon esprit s'occuper à organiser les préparatifs. Qui j'emmenerais, qui je laisserais à défendre le village.
- Allez vous reposer. C'est comme ça que vous serez utile. Je laisserais des hommes en faction, pendant que j'irais déloger ce qui reste là-bas.
Je commençais à m'éloigner, la première étape serait d'aller organiser les troupes, puis finir de m'équiper. Traverser le désert pied nu, juste avec un plastron n'était pas vraiment ce que je m'imaginais faire. J'espérais surtout pouvoir avoir les informations rapidement, ne pas avoir a torturer le captifs était une chose, avoir les bonnes infos en était une autre.
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Il y avait du vrai dans les paroles du Dunark, qui me partagea avec philosophie sa vision. Je restais tout de même convaincue que beaucoup avaient facilement tendance à propager des feux de manière intéressés et parce qu'il était plus facile de détruire que solidifier ou de construire. Cela ne demande pas le même genre d'effort et de temps. Brûler une forêt ne prenait que quelques instants, tandis que les arbres eux prenaient des années pour arriver à ces hauteurs.
En tout cas, il allait m'en falloir pour comprendre à quoi été du ce changement dans la voix de l'élémentaire, le fixant intensément, un peu perdue. Pourquoi avait-il rougi après fermé les yeux ? Mon innocence était telle que cela m'échappa, bien plus perturbée par son timbre de voix qui pour le peu que j'avais entendu, paru plus féminin. L'avais-je mis mal à l'aise en touchant ses cheveux ? Cela me rappela un souvenir,celui d'un soldat qui en voyant une souris courir devant lui, s'était mis crié de manière aiguë, sa virilité disparaissant instantanément.
Pendant que je l'aider à se relever, je m'en voulus en pensant l'avoir fait réagir ainsi car il avait redouté que je ne le frappe.Ayant de mal à saisir le comportant du genre masculin, j'allais me confondre en excuse. Je clignais plusieurs fois des paupières à la place quand il fit toute autre allusion, m'empourprant à mon tour,me trouvant si bête en recoupant ce qu'il venait de se passer que je faillis tomber en faisant un pas un arrière, agitant mes mains de gauche à droite:
-Oh!...Je ...Non non non... pas du tout ! Excusez-moi si je... je ne vous toucherai plus promis !
Balbutiai-je confuse, l'expression de Kil n'arrangeant rien. Son changement de sujet par contre atténua ce malentendu, rassurée qu'il ait assez de sagesse pour ne pas laisser sa colère altérer son jugement. Je le regardais s'éloigner,s'arrêtant en m'assurant que je n'avais rien fait qui puisse le contrarier et qu'il ne m'en voulait pas. Je poussais un long soupir de soulagement, pour cela et parce qu'il allait, en laissant certains de ses hommes, me permettre de m'allonger.
-Merci et...bon courage.
Je lui souris, laissant transparaitre dans mes dioptases une certaine inquiétude. Je me détournais, me sentant flancher à chaque pas que je faisais,me rattrapant de justesse contre le mur d'une habitation. La pression retombée, mon corps voulut faire de même,m'asseyant in extrémiste sur une chaise et m'écroulais contre une table, enserrant mes ailes pour qu'elles ne touchent pas le parterre. C'est à ce moment précis que les premiers rayons du soleil percèrent le paysage.
Je n'avais aucune idée du nombre d'heures que j'avais dormi. Étant une petite dormeuse, la journée n'était pas bien avancée quand je m'étirais de toute part en me redressant, la marque de la table en bois décorant l'une de mes joues. Je me levais, regardant les alentours rendus moins sinistre par le jour et les cadavres qui avaient été déplacés afin d'avoir une sépulture décente. Les traces de l'affrontement étaient encore là, évitant de marcher sur le sable restant foncé, me faisant arrêter par un messager accompagné par deux FMR que j'avais déjà croisés :
-Bien le bonjour Dame Airdeoza. Veuillez nous excuser du délai qu'il nous a fallu pour vous amener d'autres renforts. Nous venons d'arriver depuis peu et nous sommes au courant de ce qui s'est passé grâce aux soldats et votre rapport. Nous prenons désormais le relais, on vous attend au centre FMR.
-Bonjour. Je vois, je vais me préparer à partir dans ce cas. Je regardais les alentours sans voir la silhouette fine Kil, demandant distraite:- Le Dunark et ses hommes sont revenu ?
-Malheureusement non pas encore.
-Je vois....tenez moi au courant dès que vous en savez plus.
-Nous le ferons.
-Je vous remercie. Je m'en vais de ce pas.
J'allais chercher mon sac en regardant un instant les traces de sang dans la chambre où je m'étais fait attaquer durant la nuit, pensive. Je ne trainais pas plus,cherchant une dernière fois de mes dioptases le moindre signe qui m'indiquerait que le Dunark était revenu mais il n'en était rien. À regret,je battais des ailes et m'envolais dans les airs.Que je reste ou non, cela n'allait rien changé je le savais, alors autant apporter mon aide à d'autres.
Je n'avais pu retrouver toutes mes forces mais j'en avais suffisamment pour voler jusqu'à Ikusa, passant au-dessus du village puis des dunes de sable.Ce n'est qu'un peu plus loin que je reconnus Kil et aussi Arthaud, souriant de les voir sains et sauf. Je devais cependant me hâter, ne me détournant comme depuis toutes ces années, de mon travail. J'utilisais ma télépathie pour dire ces derniers mots avant de disparaitre dans l'horizon qui se troublait par la chaleur écrasante:
*Kil ! C'est Qwell. Je suis soulagée de voir que vous allez bien.Merci infiniment d'avoir retrouvé Arthaud et... pour tout le reste.Je dois m'en aller, d'autres FMR vous attendent. Prenez soin de vous et n'oubliez pas de m'écrire à l'occasion. Aurevoir.*
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