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    Vent du Reike
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    Orion Yamveil
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  • 15.06.24 14:39
    Ses deux compagnons d’aventure désormais réveillés, le Vent du Reike se retourne dans leur direction mais, avant cela, il pose l’une de ses mains sur son visage, s’assurant que le masque, le voile d’acier, était bien en place pour cacher sa véritable identité. En se retournant, il eut la bonne surprise de voir l’impression colosse cornu se tenir devant lui, de toute sa hauteur. Ouais, il était imposant le Kieran, aucun doute là-dessus. Un bon Reikois bien de chez nous, comme le pensait le chef-espion.
    « Oui, tracez-le si vous en avez la possibilité. Il faut que l’on sache dans quelle direction il est parti, si c’est vers son village ou non. Quoi qu’il en soit… » Commença le Vent, tandis qu’il contourna l’imposante figure pour se retrouver entre cette dernière et l’étudiante de Drakstrang. « Nous ne nous arrêterons pas en si bon chemin, il en est tout simplement hors de question. Je veux voir les tripes de ce connard rependues sur l’entrée de son village. Je veux que sa tête soit plantée sur un piquet, au milieu de la jungle, pour que la faune locale puisse venir se délecter de cet infâme fils de pute. Alors, nous continuerons à marcher, sans nous arrêter, jusqu’aux portes du village. Nous aviserons ensuite, une fois devant. » Cracha-t-il, se mettant en marche, suivant les pas de la jeune femme qui les accompagnait. Habituellement, il n’était pas ainsi, mais, simplement, les Consuls, il ne pouvait pas les blairer.

    Petit à petit, tandis que le groupe continuât de s’enfoncer dans les ténèbres de la jungle, qui ne laissait pas la place au Soleil de rayonner en son sein, les protagonistes arrivèrent devant les portes du village. Des remparts, faits avec des piquets de bois, entouraient l’intégralité du petit village de Futso. Le regard écarlate du chef de la Cellule du Vent plongea alors directement dans les émeraudes d’Isolde, qui s’était retournée vers Kieran et lui. Il écouta attentivement chacune des paroles qu’elle prononçât. Son idée n’était pas mauvaise, après tout. Mais il attendit qu’elle terminât véritablement sa prise de parole avant de lui donner une réponse.
    « C’est un chasseur, peut-être même aussi doué qu’un Limier. Je ne veux prendre aucun risque, s’aventurer autour des remparts peut être synonyme de tomber sur un piège qui, malheureusement, nous tuerait sur-le-champ. Mais, nous ne pouvons pas non plus passer directement par la porte. Il doit certainement déjà savoir qu’on est ici ou, au moins moi. » Commença-t-il, laissant un long soupir s’échapper d’entre ses lèvres.

    « Cependant, je suis d’accord pour que vous jouiez quelques instants avec cet homme et que, vous lui montriez vos « talents ». Par contre, ne le tuez pas, on doit se servir de lui comme exemple, un exemple montrant aux habitants de son village qu’ils n’ont d’autre choix que de se soumettre au Reike et à ses valeurs. » Expliqua Orion, se tournant désormais en direction de Kieran. Il n’avait pas pour objectif de jouer au gentil, durant cette quête. Le Fléau de l’Éternité était une organisation bien trop dangereuse pour être laissée de côté. C’était bien pour cela qu’Orion la traquait à travers tout le continent.
    « Je vais aller en direction de la porte principale, pour faire diversion. Quant à vous, entrez à l’intérieur du village quand la voie est libre. Je vais l’occuper quelques instants et me jouer de lui, puis je vous rejoindrai. Trouvez leur lieu de culte et allez m’y attendre. » Conclut Orion, disparaissant instantanément, laissant ses interlocuteurs sur place. Il n’y avait pas une seule seconde à perdre, il fallait qu’il fît diversion, le plus rapidement possible, pour permettre un accès facilité à Isolde et Kieran. Oui, il avait prévu de combattre le Consul sur son propre terrain de jeu mais, après tout, avait-il réellement le choix ? Non, il ne l’avait pas.

    Après quelques instants, Orion arriva devant l’entrée principale du village. Il le savait, son invisibilité était inutile face à son adversaire, qui était capable de le repérer à l’odeur. Mais, cela ne l’empêcha en rien de continuer. Seulement, avant de faire ces quelques pas supplémentaires, il laissa une ombre s’échapper de son enveloppe corporelle, ramper sur le sol, en direction de l’entrée. À chaque pas qu’il faisait, il laisserait une ombre glisser là où il le pensait nécessaire. Notamment à l’intérieur, puis à l’extérieur du village, afin de se jouer du Consul, le temps que ses compagnons fissent ce qu’il leur avait demandé.
    C’était une stratégie de combat pratique, tant elle permettait à Orion d’être partout et nulle part à la fois. Il était facile pour lui de brouiller les pistes, de paraître invisible, de se téléporter sur des projections de ses ombres, pour tromper sa cible.

    Après quelques pas à l’intérieur du village de Futso, le Vent du Reike sentit un danger imminent et, effectivement, à peine eut-il le temps de tourner la tête en direction d’un son léger, qui vit le Consul fondre sur lui. Il brisa instantanément son sort d’invisibilité, puis laissa une ombre fondre en direction du cœur du village, puis se téléporta à l’extérieur. Le Consul, immédiatement, prit en chasse Orion, à l’extérieur des remparts du village. Alors, fatalement, le Vent se mit à courir pour éloigner sa cible. Il courut assez de temps pour permettre à ses camarades d’entrer dans le village, discrètement ou non, cela n’avait aucune importance. Plus il avançait, plus le Consul s’enfonçait dans la jungle avec lui, maintenant suffisamment éloigné. Ils avaient couru cinq longues minutes et, essoufflé, Orion se téléporta sur l’ombre qu’il avait laissée vers l’entrée du village. Ainsi, il rejoignit Kieran et Isolde, pour les prévenir du temps restant avant le retour du Consul.
    Dragon du Razkaal
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    Kieran Ryven
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  • 02.07.24 17:35
    Qu'est-ce que je fous là.

    C'était la question à mille pièces d'or.

    Il y avait évidemment le Consul, la volonté d'empêcher une secte de nourrir des conflits. Je n'en avais pas grand chose à cogner dans la forme, du moment que dans le fond, ils étaient neutralisés. Je me suis peut-être planté. Dans les yeux d'Isolde, j'y voyais une enfant qui voulait à chaque fois de la joie dans la tuerie, du plaisir dans la traque, de la déception dans nos répliques. C'était comme essayer de donner une assiette à un client jamais satisfait. Pour autant, il y a de la rigueur, de la discipline, un soupçon de bienveillance, et surtout, de la bonne volonté. Des ingrédients qui m'ont l'air bien amère pour ses papilles, et si ce n'était pas les expression de son visage qui viennent trahir ses pensées, ce sont ses mots, comme des ronces d'une jolie rose noire, écorchant nos esgourdes, spectateur de son discours si... Singulier.

    Qu'est-ce que tu es devenue, ma petite Malkyn. Qu'est-ce que j'ai raté, dans ton chemin de pensée. Je n'ai jamais prit plaisir à traquer quelqu'un. Peut-être une certaine stimulation à mes instincts de prédateur, mais sans plus. Je n'ai jamais pris plaisir à torturer, tuer, amputer, malmener ou bousiller une personne, seul le but de la manœuvre compte ; avoir des informations, le plus souvent, pour l'intérêt commun. Observant Isolde, je ne ferais qu'un signe de tête, pour acquiescer sur la suite de la mission, et nous faire progresser vers notre cible. Car il n'y a que ça qui compte.

    Du côté de Vent, difficile de se positionner. La rage dans ses prunelles, je le vois se redresser et se mettre entre mon ancienne camarade pour qui j'ai été le précepteur. Croisant les bras sous mon torse, je voyais bien que ce type à qui nous avions à faire avait mis le doigt où il ne fallait pas. Menace et insultes, promesse de sang et de carnage, j'avais oublié le parfum Reikois dans l'haleine d'un combattant de l'empire. Je ne ferais que serrer les mâchoires avant d'enchérir sur une simple conclusion.

    « On le traque, on le trouve, on le neutralise. »

    Il n'y a que ça qui compte.

    Prenant de grandes inspirations, la signature olfactive de ma cible se dessine devant moi, emboîtant le poids pour un nouveau plongeon dans une jungle aussi dense que la barbe d'un vieux marin. Les arbres, gigantesques et imposants, formaient une canopée si épaisse qu'elle empêchait presque totalement la lumière du Soleil de pénétrer. Les quelques rayons qui réussissent à se frayer un chemin à travers les feuillages épais créaient des jeux d'ombres mouvantes sur le sol. Devant nous se dressaient des remparts robustes, faits de piquets de bois enfoncés, ses remparts formaient une barrière continue, encerclant tout le village. Difficile de savoir s'ils ont pondu ça récemment ou si ça a toujours été plus ou moins là.

    Une première stratégie est annoncée par l'étudiante, et mon inquiétude prend le pas sur le reste. Le plan, pas moins idiot, nous permettrais de débusquer directement notre cible pour s'en occuper une bonne fois pour toute. Mais ça veut dire, exposer une élève de l'Université dans la gueule du loup, littéralement. Je voyais l'éclat de plaisir dans ses yeux, tandis que les miens affichent une tristesse certaine.
     
    « Fais attention Isolde, s'il te plaît. Magie psychique, ou pas. »

    Pour ma part, selon Vent, j'interviendrais en troisième position. D'un signe de tête, je pose un genou à terre pour rester dissimulé. Vent avait disparu, laissant derrière lui une traînée de mystère et de tension palpable. Je patiente, chaque seconde s’étirant comme un fil de soie dans la nuit épaisse. Enfin, l’agitation au loin me signale que c’était le moment.

    Je me glisse hors de la végétation, chaque pas soigneusement calculé pour éviter de faire le moindre bruit. L’ombre de la jungle me couvrait, et je me faufile le long des remparts, cherchant une brèche, une ouverture, une faille. La porte principale était trop risquée, trop évidente. Non, il me fallait quelque chose de plus subtil.

    Je m'envole par-dessus une section moins surveillée des remparts après avoir observé les rotations quelques secondes. Je retombe de l’autre côté, silencieux comme une ombre glissant sur le sol. Le village s’étale devant moi, une tapisserie de maisons en bois et en chaume, modestes et rustiques. Chaque maison se ressemble, une répétition monotone de structures banales et du monde qui grouille. Bouger, et vite. Je savais que le lieu de culte aurait une architecture différente, quelque chose qui le distinguait du reste. Mes yeux fouillent chaque détail, chaque recoin. Et puis je le vois. Une structure au centre du village, plus grande, avec des sculptures ornant les piliers et un toit plus élaboré.

    Ça devait être là.

    Je me glisse entre les maisons, utilisant les ombres comme des alliées. Arrivé près du bâtiment, je confirme mes soupçons : des symboles gravés sur les portes et les murs, des détails qui n'appartiennent qu’à un lieu de culte. Une respiration calme, le dos contre le mur, ma queue ne dansant plus dans l'air, j'étais parfaitement immobile, attendant patiemment qu'Isolde et notre chef d'expédition radinent dans les parages pour les rejoindre. Ma cible, c'est ce type, mais j'ignore ce qu'ils comptent faire de ce village. S'ils sont tous de mèche...

    Et je n'ai pas le goût au génocide. Les vieux démons d'un passé Reikois que je ne veux pas recroiser...
    La Danse-Mort
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    Isolde Malkyn
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  • 29.07.24 17:24
    La traque sauvage
    Feat Orion & Kieran

    Isolde observa le Vent s’éloigner et resta interdite quelques instants, ses traits marquant une expression d’incompréhension. Elle se demandait pourquoi il avait choisi une stratégie aussi risquée, mais il devait savoir ce qu’il faisait. Il fallait avancer, suivre le plan et cette diversion audacieuse serait peut-être efficace. Pour le moment, elle voyait seulement que cela compliquait davantage son infiltration. Elle se sentait confuse, d’autant plus en percevant Kieran partir lui aussi de son côté. Il n’y avait pas plus de temps pour le doute, elle tenta de se concentrer de nouveau et entrer dans ce village maudit…

    Elle contourna la porte d’entrée, observant des gardes qui faisaient des rondes près de celles-ci. Elle tourna en direction d’une sombre ruelle, s’infiltra entre les huttes qui composaient les habitations rustiques des hérétiques. Les toits en chaume faisaient office d’ombre pour se glisser subtilement de point en point. Elle se déplaçait silencieusement, se fondant dans cette obscurité, ses pas légers glissant sur le sol. Elle n’avait que peu de possibilité, elle essayait donc d’utiliser le milieu à son avantage. Furtivement, il lui fallait éviter les patrouilles et les habitants du village. Elle s’empara d’un peu de corde pour se hisser sur le toit en bois du plus haut bâtiment et se laisser glisser jusqu’au toit suivant. Elle aperçut Kieran et sans un bruit, elle suivit discrètement son avancée, évoluant jusqu’au centre du village. Le chemin était aussi presque direct et lui permettait de ne pas se faire repérer au sol. Les bruits environnants masquaient ses mouvements et elle n’attirait pas l’attention sur elle.

    Arrivée près de l’endroit convenu, elle se posta devant le Drakyn, puis ils furent rejoints par le Vent. Ce dernier leur apprit que le Consul ne tarderait pas à arriver, Isolde devait donc l’attendre.
    Elle se dirigea vers sa tente, il s’agissait de la plus grande, un imposant abri fait de peaux de bêtes et de tissus rouges et ocres. Elle se faufila à l’intérieur, la tente était spacieuse, soutenue par de lourds poteaux de bois. Des grands tapis avaient été disposés au sol pour rendre l’endroit plus accueillant et confortable, des coussins brodés jonchaient également le sol. Sur une petite étagère, des fioles diverses, breuvages et potions reflétaient les connaissances magiques du Consul. Et à l’opposé, un rideau de perles offrait une petite alcôve dissimulée qui abritait sa couche. La nécromancienne resta alors cachée dans ce coin.
    Après quelques instants, elle aperçut les tentures se soulever, signe que le Consul faisait son entrée. Il ne paraissait pas si imposant à présent, elle resta encore quelques instants immobile, en l’observant se diriger vers l’étagère. Doucement, Isolde sortit donc de sa cachette, se positionnant près du rideau de perles et les laissant filer entre ses doigts. Le Consul se retourna attiré par ce doux tintement, la main déjà près de son arme.

    - « Non, doucement... » dit-elle d’une voix ensorceleuse alors qu’elle laissait sa magie de séduction filer. Elle laissa tomber sa cape sur le sol, celle-ci glissa doucement, dévoilant un bout de son épaule. Sa tunique épousait ses courbes sans trop en dévoiler, de manière provocante mais sans trop en montrer. Suffisamment pour attirer la curiosité de l’homme qui lui faisait face.

    Le Consul fut pris de court et il se méfiait naturellement d’elle.

    « Qui es-tu ? » lui demanda-t-il d’une voix ferme, alors que l’incertitude gagnait son regard.

    Isolde s’approcha encore un peu, tout en amplifiant la puissance de son sortilège. Elle laissa ses hanches onduler de manière sensuelle.

    - « Je ne suis qu’une simple voyageuse, je me suis égarée… Je suis certaine que nous pourrions trouver un terrain d’entente toi et moi. » dit-elle en se mordant la lèvre inférieure. Ses yeux émeraudes brillaient d’une lueur éclatante à la lueur des bougies, tout pour envoûter cet hérétique et causer sa perte. Elle laissa filer le rideau de perles entre ses doigts, tandis qu’elle avançait encore vers lui. Son vis-à-vis semblait peu à peu hypnotiser par ses mouvements, son regard et sa voix.
    Il secoua la tête de droite à gauche.

    «  Je n’ai pas le temps pour ces jeux…. » grogna-t-il difficilement, sa voix manquait cruellement de conviction.
    Isolde ne se laissait pas décourager, elle intensifia une dernière fois son sort, elle savait qu’elle le tenait. Son regard émeraude le fixant ardemment.

    - « Oh mais tu en as envie… » sa voix se transformant en un délicat murmure. Elle se rapprocha jusqu’à ce que son souffle effleurât le cou du Consul. « Cette attraction irrésistible, tu peux la sentir n’est-ce pas... »
    Il serra légèrement les dents, ses mains tremblèrent mais il n’arrivait plus à résister, il était déjà en train de céder à l’enivrante tentation. La mage noire sourit à cette idée, ses lèvres formant de délicates vagues sensuelles. Ses doigts vinrent tracer des cercles sur le torse de cet hérétique, elle jouait avec lui et cela lui plaisait. « Tu as seulement envie de te laisser aller... » dit-elle en effleurant sa peau à travers ses vêtements.

    Son pouvoir de séduction irradiait totalement et l’homme était pris dans ce piège vicieux, ses yeux vacillant vers ce désir, elle contempla son regard s’adoucir et se gorger d’envie.
    «  Que veux-tu de moi ? » lui demanda-t-il d’une voix haletante.

    Isolde sourit de nouveau.
    - « Rien de bien compliqué, fais juste ce que je te dis… Viens avec moi. »
    Elle prit sa main et le guida dans l’alcôve dans laquelle elle s’était dissimulée plus tôt. En arrivant près du lit, elle le poussa dessus. Elle fouilla rapidement la pièce du regard et attrapa un morceau de tissu. Elle lui banda les yeux par des gestes délicats. Puis avec une ceinture de cuir, elle lui attacha les poignets ensemble, veillant à ce que tout soit assez serré pour qu’il ne pût pas se libérer facilement. Puis elle se pencha sur lui, ses lèvres près de son oreille. « Reste ici, surtout ne bouge pas. Je reviens tout de suite... »

    Le Consul acquiesça sous l’effet du sortilège, la mage se redressa satisfaite du contrôle qu’elle exerçait sur l’hérétique. Puis elle quitta l’alcôve, déçue de ne pas avoir le temps de jouer davantage avec cet homme.
    En passant la tête hors de la tente, elle fit signe à ses compagnons de la rejoindre. Il n’y avait plus qu’à terminer le travail.

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    Orion Yamveil
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  • 15.08.24 15:09
    Orion gardait son regard rivé sur la tente où venait de pénétrer Isolde, quand soudain, cette dernière passa la tête par l’entrée, intimant au Drakyn et au Vent de venir la rejoindre. Il n’était déjà pas fan à l’idée de laisser une civile et, une étudiante qui plus est, seule avec un homme aussi dangereux que le Consul. Encore une fois, il aurait certainement de gros problèmes si d’aventure l’une des deux personnes l’accompagnant venait à mourir. Enfin, pour l’instant, Isolde semblait parfaitement sûre, à moins que son petit tour de manège n’ait pas fonctionné sur le chasseur et que ce dernier ait une lame pointée dans son dos, prêt à la trancher en morceau à l’instant même où Orion entrerait. Ainsi, le chef-espion se tourna doucement vers Kieran, puis le regarda intensément.
    « Rentre par l’avant, je vais me faufiler à l’intérieur par la téléportation pour être sûr qu’elle aille bien. » Chuchota Orion, tandis qu’il disparut instantanément. Il utilisa son pouvoir d’invisibilité pour disparaître et avancer à pas feutrés jusqu’à la tente qu’occupait Isolde.

    Une fois suffisamment proche, le Vent n’eut simplement qu’à utiliser une petite dague, afin de discrètement ouvrir une entaille dans la toile tressée. Cela lui permit de voir au moins l’intérieur de la tente pour pouvoir utiliser sa téléportation. Toujours aussi discrètement, il laissa une ombre s’échapper de sa silhouette afin qu’elle passe sous le tissu de la tante pour pouvoir se retrouver à l’intérieur de celle-ci et, après un court laps de temps de canalisation, il se téléporta, tout en restant invisible. Une fois à l’intérieur, il vit le Consul, étalé sur le lit et, Isolde juste à côté. Les yeux bandés et, les mains attachées à l’aide d’une ceinture en cuir.
    « Je pensais simplement que vous alliez le calmer, pas que vous mettriez en scène les étranges mœurs des nobles reikois. » Déclara-t-il, tandis qu’il réapparût juste devant l’étudiante. « Bien, Kieran arrive et, on a ce bon gros fumier qui est à notre portée. » Continua le Vent, ton en déposant son regard sur le Consul qui était là, allongé face à lui.

    Il ne savait pas s’il devait simplement le tuer ou, le capturer. Pourtant, il était face à un homme de la pire espèce et il n’avait qu’une seule chose à faire pour se débarrasser de cet être immonde et ignoble. Tandis qu’il réfléchit, ses doigts activèrent le mécanisme de ses gantelets et, la lame de sa main droite sortit lentement, très lentement. Elle sifflait dans l’air alors qu’aucun son environnant ne se faisait entendre et, soudainement, la gorge du Consul fut tranchée, alors que Kieran entra simultanément dans la tante. Orion n’était pas forcément fier de ce qu’il venait de faire, tuer un homme devant deux étudiants, aussi insensible pouvaient-ils être. Mais, c’était beaucoup plus fort que lui, il ne pouvait faire autrement. Laisser une telle pourriture en vie, c’était inconcevable. Il ne manquait plus qu’à savoir quoi faire des villageois.

    Du sang sur les mains, Orion poussa la tête du Consul qui tomba aux pieds d’Isolde et du Vent, puis il se retourna vers Kieran. Ses yeux, emplis de haine, reflétant parfaitement la couleur du liquide s’écoulant du corps sans vie. De nouveau, il activa le mécanisme de son gantelet, pour rétracter la lame, qui siffla de nouveau sans qu’un seul bruit ne se fasse entendre autour d’eux.
    « Kieran… peux-tu aller voir ce qu’il en est des villageois. Demande-leur s’ils veulent nous suivre jusqu’à Taisen et, pour ceux qui refusent, laisse-les dans le semblant de temple s’il te plaît. Isolde et moi allons faire de même. » Expliqua-t-il, avant de directement se mettre en marche en direction de la sortie.
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    Kieran Ryven
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  • 05.09.24 11:18
    Posté dans mon coin, j'avais plutôt des allures de témoin, plutôt que celui d'un exécuteur. Il y a une tente au loin, qui va attirer le regard de l'étudiante.

    Isolde arrive, comme un corbeau porteur de mauvaises nouvelles, près de la tente. Je fronce les sourcils, à l'affût, me demandant si je vais retrouver son sourire sardonique et impitoyable qu'elle étirait dans la grotte. Malgré ça, une pointe d'inquiétude commence à s'installer dans mon esprit, et je me dis qu'à la première incartade ou mouvement suspect, je fonce dans le tas. Vent m'a rejoint, évidemment, avec toute la discrétion dont il fait preuve, je pense qu'il voulait m'assassiner, il n'aura pas beaucoup de difficulté à le faire sans que je puisse m'en rendre compte. Ça met en avant que je dois continuer à m'améliorer.

    Et, je vais y arriver.

    Ses rubis sanglants commencent à traverser mon regard de glace, le plan est annoncé, Isolde nous fait signe, acquiescé d'un signe de tête, et rapidement, je marche vers l'avant de la tente, la main empoignant la garde de Portecendres, paré à toute éventualité, enfin, surtout celle où je dois décapiter le consule en évitant celle de Malkyn.  Alors, je marche, je m'approche, essayant de deviner les silhouettes à travers le tissu épais de la tente, peut-être entendre des voix, mais difficile à les discerner. En entrant, le cauchemar avait déjà pris fin. Notre cible, attachée pour une séance qui devait être loin d'une soirée crêpe, se retrouve avec la gorge tranchée, dont ma réaction sera aussi discrète qu'un rocher devant un autre rocher. En bon réflexe de Limier, je l'aurai capturé, avant de l'essorer un maximum pour avoir des informations supplémentaires sur leur secte, la hiérarchie  et possiblement la position de ses camarades. Mais tout va s'arrêter là, dans cette flaque de sang, piétiné par nos bottes, et qui coule jusqu'à la sortie.

    Mais ça, c'est quand on a la lucidité nécessaire et l'envie de projeter un plan. Là, Vent, n'avait que de la rage dans les veines, et cette rage, peut de gens peuvent la comprendre. Sa lame disparaît dans son gantelet, et arrive sa nouvelle directive, qui, cette fois, est loin d'être dans le sang et les larmes. Dans un sens, la mission est achevée, de l'autre, la piste s'achève là, il faudra creuser dans tous les sens, et partout dans le Sekaï pour entreprendre la suite de l'aventure. Fouiller le village de partout permettrait également d'avoir de la matière pour continuer à poursuivre le Fléau de l'Éternité. Une cour de récréation pour la Mage Noire, une quête nécessaire pour éviter de revivre ce genre de situation dégueulasse.

    Parce que même si je vis dans le sang, je ne me donne pas de raison de le boire à pleine bouche.

    « Bien reçu. »

    Une partie de moi espère qu'ils ne mentent pas, et que ces villageois auront une vraie liberté de choisir. Parce que, je sais comment ça fonctionne au Reike, et la pitié, et la clémence, ne sont pas des vertus de l'Empire. Je pousse un soupir, au contrecoup de cette mission, et sort de l'habitation de fortune, loin d'être discret et qui accapare le regard de beaucoup de personnes. Voyant que je suis sorti de la tente d'une personnalité importante, je dégaine Portecendres avant de le planter au sol, et m'en écarter de quelques mètres, en signe de pourparlers.

    « Qu'est-ce que vous avez fait de lui ?! Hurle un villageois, la main posée sur un bâton de berger.
    - Ce qu'il y avait à faire. Maintenant vous pouvez résister, partir, ou bien rester ici et vivre votre vie. Vous ne nous intéressez pas. »

    Un silence pesant commence à s'étirer, un silence de réflexion tandis que de plus en plus de monde s'agglutine dans le coin, se toisant comme pour chercher une réponse auprès de leur comparse.

    « Que se passe-t-il si on vous laisse partir ? Quelle est la garantie que vous n'allez pas revenir avec des troupes ?
    - Pour la simple bonne raison que si nous le voulions ce village serait déjà en Cendres. En tout cas, nous partons. Vous pouvez suivre, rester, mais encore une fois, une résistance est inutile. »

    Je finis par récupérer mon épée, décidant que mon allocution était terminée. Ce n'est pas moi qui doit décider qui doit vivre ou mourir, ils méritent d'avoir le choix. Mon but est de punir, pas de nuire. Marchant également vers la sortie, les habitants s'écartent, certains sont sur leurs gardes, d'autres commencent à préparer leurs affaires, probablement pour éviter d'être traqué par des Reikois qui demandent encore du sang, et la plupart retournent dans leurs habitations, en prenant bien soin de fermer la porte.

    La Claymore à l'épaule, elle finira dans son fourreau quand je rejoins mes deux camarades. Le chemin du retour promet aussi dur que l'aller.

    « Quelle force de persuasion, Isolde. »

    Je remercie mes gênes Drakyn d'en être protégé. Même si j'ai des doutes quant à la volonté de la Brune à me faire du mal. Et c'est ça qui m'énerve. Avant j'avais confiance, aujourd'hui j'ai des doutes, et ce n'est pas vraiment normal lorsqu'il s'agit d'une personne qu'on a tant estimée. Je finis par me pincer les lèvres, observant Vent avant de lui faire un signe de tête.

    « Mission accomplie. On rentre quand vous voulez. »

    ***

    Alors, que retenir de cette aventure. Quel est le message. Le Fléau perd un consul, amputé d'un bras fort, mais combien de temps avant qu'il ne repousse ?

    Alors que nous retrouvons doucement les grands murs du Reike, j'avais l'impression de rentrer au bercail, et à la fois, me sentir terriblement seul. Reçu comme un invité, et pas comme un fils. Pourtant, Isolde me regarde encore comme un Reikois quoique pour le moins modifié, et Vent, me toise comme un étudiant au campus dans la plus grande sérénité. C'est... Etrange. Après avoir échangé avec l'homme aux iris écarlates, j'offre mon bras à Isolde pour le chemin du retour, avant de nous arrêter à un carrefour proche de l'université.

    « C'est là que ça s'arrête, on dirait. Je me rappellerais de ce moment. Gardons ces retrouvailles comme notre petit secret. »

    Me penchant vers l'avant, je pose mon front contre le sien, un adieu solennel que j'emporte avec moi en République.  

    « Tu es forte, douée. S'il te plaît, ne te perds pas en route. Des gens auront forcément besoin de toi. Un jour. »

    Je finis par m'écarter, tirant une légère révérence, avant de plonger dans l'obscurité. Il y avait encore un petit flottement avant de me noyer dans les étages du Razkaal. Je finis par lever ma tête, toisant le palais Royal, et... Des Reflets violets d'une jeune fille viennent bercer des vieux souvenirs qui appellent à être revus.

    Où es-tu, Rosa.
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