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Noble du Reike
Lucifer
Messages : 66
crédits : 1618
crédits : 1618
Info personnage
Race: Démon
Vocation: Mage noir
Alignement: Loyal mauvais
Rang: B - Intendant de Mael - Contrôleur royal
Une missive scellée de cire violette atterrit sur mon bureau. L'emblème gravé est celui de Ayshara, l'auguste impératrice dont la réputation n'a cessé de croître au fil des dernières années. Je décachète la lettre et constate que la noble monarque du Reike prévoit une visite à Maël pour discuter de la distribution du remède contre la Peste Obscure. Intéressant. Voilà qui promet d'être divertissant. J'admire Ayshara dans une certaine mesure. Elle me remémore la Grande Azshary que j'ai servie jadis, avant la destruction des royaumes du nord par les Titans et l'émergence des trois grandes nations. Azshary détenait une aura de commandement et une présence qui forçait le respect de chacun. La jeune vosdraak, quant à elle, possède cette même prestance, mais avec une touche de modernité et de douceur qui rend le jeu encore plus excitant.
Ayshara est d'une beauté qui dépasse l'entendement. Elle incarne une grâce et une élégance faisant pâlir les étoiles elles-mêmes. Mais je l'avoue, la beauté physique ne m'attire plus autant qu'autrefois. En plus de 30 000 ans, j'ai côtoyé d'innombrables femmes d'une apparence à couper le souffle, toutes plus ravissantes les unes que les autres. Leurs visages bien que séduisants sont devenus aussi familiers et insipides que les pages d'un livre lu mille fois. Cependant, Ayshara a quelque chose de différent qui la rend plus intéressante que les autres. Il se pourrait que ce soit son intelligence, sa faculté de régner d'une main de fer dans un gant de velours. Ou alors c'est son regard pénétrant capable de discerner au travers des illusions de l'apparence. Quoi qu'il en soit, elle éveille en moi une curiosité rarement ressentie.
Les pensées se bousculent dans mon esprit. Comment puis-je utiliser la visite de la mère des dragons pour renforcer ma position et tisser des liens encore plus serrés autour de ceux qui ont la naïveté de croire qu'ils peuvent m'échapper ? Ma ruse n'a d'égal que mon ambition. Je ne laisserai pas cette occasion me soustraire. L'Impératrice et moi pourrions être des alliés ou des adversaires. Tout dépend de la danse que nous choisirons de mener.
Je rédige une réponse soigneusement formulée à la missive, confirmant ma hâte de la recevoir. Une fois cette tâche accomplie, je peine à retenir un sourire malsain. Il est temps de faire le ménage à Mael. De purger cette ville de ses éléments les plus vils pour préparer l'arrivée d'une si distinguée invitée. Définitivement, je ne peux tolérer qu'une telle visite se dérouler dans un environnement souillé par la corruption et les activités sordides.
Escorté d'une solide garde reikoise, je me dirige vers les quartiers les moins reluisants de la cité blanche. Ces institutions louches qui pullulent dans les ruelles sombres de la ville n'ont plus de secrets pour moi. Les millénaires passés à fouler les terres de Shoumei et à graviter près du pouvoir m'ont permis d'acquérir une connaissance approfondie de tout ce qui se trame dans l'ombre. Mon attention se porte sur un établissement particulièrement répugnant. Ce lieu, sous couvert d'être une taverne, est en réalité un marché noir pour le trafic d'esclaves sexuelles. Ces trafiquants ne sont que des pions que je vais anéantir sans la moindre once de considération. Je pénètre dans l’installation. Mon regard glacial balaye la salle. La peur se dessine instantanément sur les traits des occupants. Ils savent qui je suis, et plus important encore, ils savent de quoi je suis capable. La garde s'active, encerclant la pièce. Je m'avance vers le responsable, un homme au visage gras et à l'air suffisant. Son assurance s'effondre lorsqu'il croise mes yeux.
"C'est la fin." Le gérant, conscient de sa situation désespérée, tombe à genoux, me suppliant. "Je ferai tout ce que vous voulez, Lucifer, s'il vous plaît..." Je le fixe, un sourire cruel se gravant sur mes lèvres. "Tu as vécu dans les ténèbres, profitant de la faiblesse des autres. Maintenant, c'est dans les ténèbres que tu vas disparaître." Je me tourne vers mes gardes. "Nettoyez cet endroit. Que personne ne sorte." Ils s'exécutent, arrachant les hors-la-loi de leurs cachettes. Satisfait, je contemple la scène du bon oeil. La purge ne fait que commencer.
Cette purge transcende la simple notion de nettoyage. Elle constitue un message clair. Un avertissement à tous ceux tentés de défier mon règne ainsi qu'à l'Impératrice Ayshara, lui démontrant ma force en tant qu'allié et ma suprématie sur mon territoire. Ma ville se métamorphosera en miroir de ma volonté.
Le lendemain, dès que les premiers rayons du soleil éclairent Mael, je me tiens au port, scrutant la Mer des Anciens. Le navire de la souveraine fend les flots et s'approche du quai principal. Les moindres subtilités de l'arrivée sont planifiées avec une précision diabolique. Je veille personnellement à ce que chaque détail soit parfait. La sécurité dans les rues renforcée. Un déploiement nécessaire une visite sans encombre. Les gardes impériaux se positionnent au garde à vous, formant une haie d'honneur impeccable qui reflète l'importance de cette visite. A mesure que le navire s'amarre, mon cœur reste de glace, imperturbable. Mon visage affiche un sourire de courtoisie. Machinalement, j'ajuste ma tenue, m'assurant que chaque pli est en place. Je m'avance sur le quai, mes pas mesurés, ma démarche confiante. Je suis le premier à accueillir l'Impératrice, un honneur qui n'est pas gaspillé pour moi. Elle descend la passerelle, sa présence illumine les environs. Un frisson d'anticipation. Ayshara est la personnification même de la grâce. Je m'incline devant elle avec une révérence théâtrale, prenant délicatement sa main pour y déposer un baiser respectueux. Mon geste est empreint de déférence, mais mes yeux ne perdent rien de leur acuité.
"Votre Majesté, c'est un honneur sans pareil de vous accueillir en ces terres de Mael. La ville s'est parée de ses plus beaux atours pour votre visite. Nombreux ici vous considèrent hautement."
Ayshara est d'une beauté qui dépasse l'entendement. Elle incarne une grâce et une élégance faisant pâlir les étoiles elles-mêmes. Mais je l'avoue, la beauté physique ne m'attire plus autant qu'autrefois. En plus de 30 000 ans, j'ai côtoyé d'innombrables femmes d'une apparence à couper le souffle, toutes plus ravissantes les unes que les autres. Leurs visages bien que séduisants sont devenus aussi familiers et insipides que les pages d'un livre lu mille fois. Cependant, Ayshara a quelque chose de différent qui la rend plus intéressante que les autres. Il se pourrait que ce soit son intelligence, sa faculté de régner d'une main de fer dans un gant de velours. Ou alors c'est son regard pénétrant capable de discerner au travers des illusions de l'apparence. Quoi qu'il en soit, elle éveille en moi une curiosité rarement ressentie.
Les pensées se bousculent dans mon esprit. Comment puis-je utiliser la visite de la mère des dragons pour renforcer ma position et tisser des liens encore plus serrés autour de ceux qui ont la naïveté de croire qu'ils peuvent m'échapper ? Ma ruse n'a d'égal que mon ambition. Je ne laisserai pas cette occasion me soustraire. L'Impératrice et moi pourrions être des alliés ou des adversaires. Tout dépend de la danse que nous choisirons de mener.
Je rédige une réponse soigneusement formulée à la missive, confirmant ma hâte de la recevoir. Une fois cette tâche accomplie, je peine à retenir un sourire malsain. Il est temps de faire le ménage à Mael. De purger cette ville de ses éléments les plus vils pour préparer l'arrivée d'une si distinguée invitée. Définitivement, je ne peux tolérer qu'une telle visite se dérouler dans un environnement souillé par la corruption et les activités sordides.
Escorté d'une solide garde reikoise, je me dirige vers les quartiers les moins reluisants de la cité blanche. Ces institutions louches qui pullulent dans les ruelles sombres de la ville n'ont plus de secrets pour moi. Les millénaires passés à fouler les terres de Shoumei et à graviter près du pouvoir m'ont permis d'acquérir une connaissance approfondie de tout ce qui se trame dans l'ombre. Mon attention se porte sur un établissement particulièrement répugnant. Ce lieu, sous couvert d'être une taverne, est en réalité un marché noir pour le trafic d'esclaves sexuelles. Ces trafiquants ne sont que des pions que je vais anéantir sans la moindre once de considération. Je pénètre dans l’installation. Mon regard glacial balaye la salle. La peur se dessine instantanément sur les traits des occupants. Ils savent qui je suis, et plus important encore, ils savent de quoi je suis capable. La garde s'active, encerclant la pièce. Je m'avance vers le responsable, un homme au visage gras et à l'air suffisant. Son assurance s'effondre lorsqu'il croise mes yeux.
"C'est la fin." Le gérant, conscient de sa situation désespérée, tombe à genoux, me suppliant. "Je ferai tout ce que vous voulez, Lucifer, s'il vous plaît..." Je le fixe, un sourire cruel se gravant sur mes lèvres. "Tu as vécu dans les ténèbres, profitant de la faiblesse des autres. Maintenant, c'est dans les ténèbres que tu vas disparaître." Je me tourne vers mes gardes. "Nettoyez cet endroit. Que personne ne sorte." Ils s'exécutent, arrachant les hors-la-loi de leurs cachettes. Satisfait, je contemple la scène du bon oeil. La purge ne fait que commencer.
Cette purge transcende la simple notion de nettoyage. Elle constitue un message clair. Un avertissement à tous ceux tentés de défier mon règne ainsi qu'à l'Impératrice Ayshara, lui démontrant ma force en tant qu'allié et ma suprématie sur mon territoire. Ma ville se métamorphosera en miroir de ma volonté.
Le lendemain, dès que les premiers rayons du soleil éclairent Mael, je me tiens au port, scrutant la Mer des Anciens. Le navire de la souveraine fend les flots et s'approche du quai principal. Les moindres subtilités de l'arrivée sont planifiées avec une précision diabolique. Je veille personnellement à ce que chaque détail soit parfait. La sécurité dans les rues renforcée. Un déploiement nécessaire une visite sans encombre. Les gardes impériaux se positionnent au garde à vous, formant une haie d'honneur impeccable qui reflète l'importance de cette visite. A mesure que le navire s'amarre, mon cœur reste de glace, imperturbable. Mon visage affiche un sourire de courtoisie. Machinalement, j'ajuste ma tenue, m'assurant que chaque pli est en place. Je m'avance sur le quai, mes pas mesurés, ma démarche confiante. Je suis le premier à accueillir l'Impératrice, un honneur qui n'est pas gaspillé pour moi. Elle descend la passerelle, sa présence illumine les environs. Un frisson d'anticipation. Ayshara est la personnification même de la grâce. Je m'incline devant elle avec une révérence théâtrale, prenant délicatement sa main pour y déposer un baiser respectueux. Mon geste est empreint de déférence, mais mes yeux ne perdent rien de leur acuité.
"Votre Majesté, c'est un honneur sans pareil de vous accueillir en ces terres de Mael. La ville s'est parée de ses plus beaux atours pour votre visite. Nombreux ici vous considèrent hautement."
Impératrice-dragon du Reike
Ayshara Ryssen
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crédits : 7054
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Info personnage
Race: Vosdraak
Vocation: Mage - Soutien
Alignement: Loyal neutre
Rang: S - Impératrice
Ah, Maël ! La mythique cité aux toits aussi blancs que le sommet enneigé de Celestia. Désormais sous la bonne gouvernance des autorités reikoises, cette place forte de l'ancienne nation de l'Ouest possédait toujours une prestance qui n'avait rien à envier aux autres grandes villes de ce monde. Véritable lieu de culture et d'art, l'impératrice vouait un respect sincère à ses qualités et souhaitait en préserver l'essence afin que les générations futures puissent en contempler la beauté. Les pensées d'Ayshara se dirigeaient occasionnellement vers Shoumei et ce qu'il en restait à ce jour. À ses yeux, il s'agissait d'une seconde maison chérie où elle avait tissé des liens indissociables avec Gunnhildr et Seagan, mentors et guides spirituels de sa tendre enfance. Ces visites ne s'avéraient pas que de hasardeuses formalités diplomatiques; elles étaient des retrouvailles quasi familiales, des moments de chaleur et d’enrichissement.
Gunnhildr, sa marraine, incarnait une figure féminine forte. Sous son aile, la princesse apprit les rudiments de la magie et les subtilités de la gouvernance. Mais plus que tout, la première liche lui enseigna l'importance de rester fidèle à ses convictions, même dans les périodes les plus sombres. Seagan, quant à lui, s'illustrait davantage comme un second père. Leurs liens transcendaient la simple affection, partageant une connexion toute spéciale. Certes, les événements des dernières années avaient beaucoup bouleversé de façon négative l'ancien Haut Prêtre, mais la vosdraak ne perdait pas espoir le concernant. Il se relèverait. Il reviendrait. Quelque part, elle croyait que toute cette histoire finirait pas s'arranger... Que tout redeviendrait comme avant et qu'ils n'auraient plus à se... à se détester ? Enfin, non. Ce n'était pas exactement le bon mot pour décrire leur relation actuelle.
Nostalgique, la jeune femme se laissa bercer par cette étrange sensation, le genre de sensation qui lui faisait à la fois du bien et du mal. Debout, près de la proue de son navire impérial, le Dragon, elle voyait les contours de la ville se dessiner au loin, inondée de la lumière dorée de l'aube naissante. Un soupir. Décidément, ce voyage avait été long et éreintant. Surtout pour elle qui détestait prendre la mer. Un vol aller-retour à dos de Valeryon aurait été tellement plus rapide et facile... Et plus agréable.
- Bien, bien ! Nous arrivons enfin. Je commençais à m'ennuyer !
Lorsque sa monture marine fut sur le point d'accoster, l'âme soeur de Tensai se retira dans sa cabine pour enfiler une tenue appropriée à l'occasion. Une rencontre avec l'Intendant de Maël n'était pas une affaire à prendre à la légère, après tout. Consciencieusement, elle choisit ses vêtements, optant pour une jolie robe qui alliait élégance et autorité, reflétant sa position tout en respectant les coutumes locales. D'un bleu royal parsemé d'accents argentés, cette dernière épousait parfaitement sa silhouette voluptueuse, un écho évident à la majesté des eaux que la douce souveraine venait de traverser.
Le fameux Lucifer, un personnage énigmatique et influent. Il était un ancien citoyen de Shoumei qui avait prêté allégeance au couple impérial durant le tumulte du précédent conflit contre les titans. Ses richesses et ses ressources financières considérables jouèrent un rôle crucial dans l'effort de guerre reikoise, une aide que l'Empire ne put ignorer. Nonobstant cela, la dragonne ressentait une certaine vigilance à son égard. Parce que oui, elle se doutait bien que la soumission de cet homme n'était pas dictée par une loyauté aveugle envers eux, mais plutôt par des motifs, disons... personnels. Malgré tout, il semblait la respecter.
Un allié précieux, certes, mais un allié dont il fallait se méfier.
En contemplant son reflet dans le miroir, la belle méditait sur cette rencontre imminente. La gestion du remède pour éliminer cette maudite Peste Obscure serait leur principal sujet de conversation aujourd'hui. Elle ajusta une dernière fois sa coiffure, ses longs cheveux immaculés tombant élégamment jusqu'à ses fesses rebondies, et quitta sa cabine pour rejoindre le pont.
Le grincement des cordages et le clapotis des vagues s'évanouirent au moment où ses pieds foulèrent sur le quai de Maël. Sa garde privée l'entourait en formant un cercle protecteur autour de sa personne. La jeune femme prit une profonde inspiration. L'air marin lui caressait le visage tandis qu'elle observait les environs. Une sécurité renforcée, visible par ce déploiement de guerriers reikois, lui apportait une assurance tranquille. Très clairement, cette présence militaire témoignait de l'importance accordée à sa sûreté. Voici donc un bon point. Un sourire se traça naturellement sur ses lèvres alors qu'elle avançait parmi la haie d'honneur formée par les soldats. Puis, elle remarqua aussitôt l'approche de ce cher Lucifer. Conformément au protocole de la cour, il s'inclina devant elle et embrassa délicatement sa petite main. Une teinte de rouge monta aux joues d'Ayshara. Ce geste de galanterie la surprit. Cela révélait une facette d’élégance et d'attention chez cet homme qu'elle trouvait assez intrigant. Lucifer releva les yeux vers elle, son regard croisant le sien. De la prestance. Il était indéniablement charmant.
- Intendant Lucifer, votre accueil est un baume après la longue traversée qui m'a menée jusqu'à vos rivages. Je suis touchée par l'estime que vous et vos citoyens me portez. Néanmoins, le voyage a été interminable et les flots parfois capricieux. Je souhaiterais, si cela ne vous dérange pas, prendre un moment pour me reposer avant d'entreprendre les affaires qui m'amènent ici.
Tout en exprimant son besoin, elle se devait d'avouer que la réputation de l'Intendant ne rendait pas pleinement justice à ce qu'il dégageait. Son charme aussi notable que sa perspicacité politique était rafraichissant à voir.
Noble du Reike
Lucifer
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Info personnage
Race: Démon
Vocation: Mage noir
Alignement: Loyal mauvais
Rang: B - Intendant de Mael - Contrôleur royal
Le Reike, nation maîtresse de l’ignorance et de la simplicité d’esprit.
Comme cela doit être pénible pour Ayshara de régner sur un tel ramassis de sous-hommes et de sous-femmes, des êtres qui semblent à peine avoir évolué depuis l'âge de pierre, beuglant après leurs esclaves comme si le temps s'était figé. Je souris intérieurement à la pensée de ces reikois se croyant supérieurs aux autres peuples. La vérité est qu'ils doivent leur victoire contre le titan Kazgoth et les autres uniquement au couple impérial. Ces deux-là sont des exceptions bénis d'un destin unique, éclipsant de loin la médiocrité de leur entourage. C'est cette distinction entre la grande Ayshara et ses sujets qui renforce le respect que je lui dédie. Elle est un phare de sagesse et de force dans un océan d'ignorance.
Je ne comprends pas comment la caste noble particulièrement déconnectée du Reike peut s'opposer aux mesures abolitionnistes de l’impératrice. Leur opposition est dépourvue de toute logique. Les esclaves sont une catastrophe sociale, économique, politique et diplomatique. Avec sa vision progressiste, Ayshara apporte de nouvelles idées qui poussent le Reike hors des sables mouvants de l'antiquité, alors que la République, plus avancée, a déjà entamé une ère proto-industrielle marquée par l'essor de mécanismes et d’ingénieries magiques. Cette réticence à embrasser le progrès me dégoute. Elle révèle l'entêtement borné d'une élite qui préfère s'accrocher à des traditions archaïques plutôt que d'accepter le changement. Ayshara, en revanche, avec son esprit réformateur, incarne l'avenir, une lueur d'espoir dans un empire qui autrement se perdrait dans les méandres de son passé glorieux mais révolu. Elle est un joyau rare dans un écrin de banalité. Une femme qui défie les conventions et redessine les contours d'un royaume vieillissant.
Après avoir embrassé délicatement sa belle main manucurée, je relève les yeux pour observer ses traits de plus près. Sa beauté est, sans exagération, extraordinaire. Même moi qui ai côtoyé d'innombrables belles femmes au fil des millénaires ne peux m'empêcher de reconnaître son charme divin. Cependant je ne me laisse pas impressionner. La beauté physique est une monnaie courante dans les sphères du pouvoir et bien que cela fasse longtemps que je n'ai pas vu une demoiselle aussi choyée par la nature, je reste concentré sur mes objectifs.
L'Impératrice Ayshara de cette grâce qui la caractérise parle de sa gratitude pour l'accueil mis en place. Je lui réponds avec une pointe d'humour.
"Votre Majesté, ne soyez pas impressionnée par toute cette garde et cette protection. Vous ne risquez rien ici. Vous êtes comme une fille pour Shoumei. Vous êtes très appréciée et respectée à Mael. Le peuple vous suivrait sans hésiter si le besoin s'en faisait sentir. Seulement vous, bien sûr. Et non pas votre mari ou vos ministres." Je ris doucement à ma propre plaisanterie. Une blague qui est pourtant extrêmement proche de la réalité. Mon sourire s'élargit et montre un amusement caché derrière mon masque de courtoisie. "Ils disent que derrière chaque grand homme se trouve une femme encore plus grande. A Mael, nous sommes convaincus que vous êtes cette femme." Des louanges, des louanges… Je ne manque pas de caresser la belle dans le bon sens pour obtenir ce que je souhaite. Mon respect pour elle est sincère, mais il est également un outil et une arme que j'utilise pour avancer mes intérêts.
Je vois la fatigue manifeste de l’impératrice derrière ce sourire enchanteur qu’elle arbore. "Bien sûr, Votre Majesté. Un voyage long et éprouvant nécessite un repos bien mérité. J'ai pris la liberté de préparer une suite spéciale pour vous dans le palais de l'intendance. Un coin de paix où vous pourrez vous reposer et vous rafraîchir en toute tranquillité." Je fais un mouvement attentionné de la main, invitant la mère des dragons à me suivre. "Permettez-moi de vous accompagner. La suite est équipée de tout le confort nécessaire pour garantir votre bien-être. Nous avons pris grand soin de nous assurer que chaque détail réponde à vos attentes. Pendant votre séjour ici à Mael, tous vos moindres désirs seront des ordres."
Nous montons alors dans un confortable carrosse. Hors de question de faire marcher l’impératrice. Les chevaux se mettent en mouvement et nous tirent à travers les rues. Je m'assois en face d'elle et j’adopte une posture détendue pour établir une atmosphère conviviale.
"Impératrice, la gastronomie de Shoumei est sans pareille. Nos chefs sont des artistes ! Y a-t-il un mets particulier que vous appréciez ? Je serais ravi de m'assurer que nos cuisines le préparent pour vous." Tout en parlant, je surveille discrètement ses réactions. Je tente de m'adapter à son humeur. Je m'efforce de maintenir une conversation agréable en évitant sciemment les sujets politiques ou controversés.
Comme cela doit être pénible pour Ayshara de régner sur un tel ramassis de sous-hommes et de sous-femmes, des êtres qui semblent à peine avoir évolué depuis l'âge de pierre, beuglant après leurs esclaves comme si le temps s'était figé. Je souris intérieurement à la pensée de ces reikois se croyant supérieurs aux autres peuples. La vérité est qu'ils doivent leur victoire contre le titan Kazgoth et les autres uniquement au couple impérial. Ces deux-là sont des exceptions bénis d'un destin unique, éclipsant de loin la médiocrité de leur entourage. C'est cette distinction entre la grande Ayshara et ses sujets qui renforce le respect que je lui dédie. Elle est un phare de sagesse et de force dans un océan d'ignorance.
Je ne comprends pas comment la caste noble particulièrement déconnectée du Reike peut s'opposer aux mesures abolitionnistes de l’impératrice. Leur opposition est dépourvue de toute logique. Les esclaves sont une catastrophe sociale, économique, politique et diplomatique. Avec sa vision progressiste, Ayshara apporte de nouvelles idées qui poussent le Reike hors des sables mouvants de l'antiquité, alors que la République, plus avancée, a déjà entamé une ère proto-industrielle marquée par l'essor de mécanismes et d’ingénieries magiques. Cette réticence à embrasser le progrès me dégoute. Elle révèle l'entêtement borné d'une élite qui préfère s'accrocher à des traditions archaïques plutôt que d'accepter le changement. Ayshara, en revanche, avec son esprit réformateur, incarne l'avenir, une lueur d'espoir dans un empire qui autrement se perdrait dans les méandres de son passé glorieux mais révolu. Elle est un joyau rare dans un écrin de banalité. Une femme qui défie les conventions et redessine les contours d'un royaume vieillissant.
Après avoir embrassé délicatement sa belle main manucurée, je relève les yeux pour observer ses traits de plus près. Sa beauté est, sans exagération, extraordinaire. Même moi qui ai côtoyé d'innombrables belles femmes au fil des millénaires ne peux m'empêcher de reconnaître son charme divin. Cependant je ne me laisse pas impressionner. La beauté physique est une monnaie courante dans les sphères du pouvoir et bien que cela fasse longtemps que je n'ai pas vu une demoiselle aussi choyée par la nature, je reste concentré sur mes objectifs.
L'Impératrice Ayshara de cette grâce qui la caractérise parle de sa gratitude pour l'accueil mis en place. Je lui réponds avec une pointe d'humour.
"Votre Majesté, ne soyez pas impressionnée par toute cette garde et cette protection. Vous ne risquez rien ici. Vous êtes comme une fille pour Shoumei. Vous êtes très appréciée et respectée à Mael. Le peuple vous suivrait sans hésiter si le besoin s'en faisait sentir. Seulement vous, bien sûr. Et non pas votre mari ou vos ministres." Je ris doucement à ma propre plaisanterie. Une blague qui est pourtant extrêmement proche de la réalité. Mon sourire s'élargit et montre un amusement caché derrière mon masque de courtoisie. "Ils disent que derrière chaque grand homme se trouve une femme encore plus grande. A Mael, nous sommes convaincus que vous êtes cette femme." Des louanges, des louanges… Je ne manque pas de caresser la belle dans le bon sens pour obtenir ce que je souhaite. Mon respect pour elle est sincère, mais il est également un outil et une arme que j'utilise pour avancer mes intérêts.
Je vois la fatigue manifeste de l’impératrice derrière ce sourire enchanteur qu’elle arbore. "Bien sûr, Votre Majesté. Un voyage long et éprouvant nécessite un repos bien mérité. J'ai pris la liberté de préparer une suite spéciale pour vous dans le palais de l'intendance. Un coin de paix où vous pourrez vous reposer et vous rafraîchir en toute tranquillité." Je fais un mouvement attentionné de la main, invitant la mère des dragons à me suivre. "Permettez-moi de vous accompagner. La suite est équipée de tout le confort nécessaire pour garantir votre bien-être. Nous avons pris grand soin de nous assurer que chaque détail réponde à vos attentes. Pendant votre séjour ici à Mael, tous vos moindres désirs seront des ordres."
Nous montons alors dans un confortable carrosse. Hors de question de faire marcher l’impératrice. Les chevaux se mettent en mouvement et nous tirent à travers les rues. Je m'assois en face d'elle et j’adopte une posture détendue pour établir une atmosphère conviviale.
"Impératrice, la gastronomie de Shoumei est sans pareille. Nos chefs sont des artistes ! Y a-t-il un mets particulier que vous appréciez ? Je serais ravi de m'assurer que nos cuisines le préparent pour vous." Tout en parlant, je surveille discrètement ses réactions. Je tente de m'adapter à son humeur. Je m'efforce de maintenir une conversation agréable en évitant sciemment les sujets politiques ou controversés.
Impératrice-dragon du Reike
Ayshara Ryssen
Messages : 639
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Info personnage
Race: Vosdraak
Vocation: Mage - Soutien
Alignement: Loyal neutre
Rang: S - Impératrice
L'air marin embaumait les ruelles pavées de la cité immaculée, emportant avec lui les mots de Lucifer. Ce genre d'accueil chaleureux plaisait à l'impératrice, mais les paroles de l'Intendant éveillèrent en son for intérieur un sentiment mitigé, une sorte de perplexité. Comme s'il venait de toucher à une corde sensible. Ou peut-être était-ce la fatigue causée par ce long voyage en mer ?
Maîtresse dans l'art de camoufler ses appréhensions, la belle esquissa néanmoins un léger sourire de courtoisie. La reconnaissance et l'affection du peuple de Mael lui réchauffaient le cœur. Après tout, elle avait toujours perçu Shoumei et ses terres en tant que part intégrante de son histoire personnelle. En revanche, une portion des mots du riche homme d'affaires la laissa pensive. Devinez lesquels.
"Seulement vous, bien sûr. Et non pas votre mari ou vos ministres." Ce bout de phrase résonna à l'intérieur de sa tête. Ayshara sentit une petite irritation la saisir à ce moment. Tensai est le grand amour de sa vie. Son âme sœur. Celui qu'elle admirait et chérissait par-dessus tout. Même en blague, le suggérer comme indigne du soutien et respect qu'elle recevait s'avérait une pique qui ne pouvait l'indifférer. Pourtant, la vosdraak, au courant de la nécessité de la diplomatie et de la maîtrise de soi, choisit de réagir à cela de façon modérée, car le but de sa visite ici n'était pas de causer des embrouilles politiques supplémentaires, déjà que la situation à Maël se voulait délicate. Une paix relative subsistait grâce aux mesures reikoises et à des accords communs avec l'élite maelienne, mais rien encore ne garantissait que ces arrangements tiendraient longtemps.
- Je suis honorée de cette estime que vous et la population de Mael portez à ma personne. Cela dit, je dois vous rappeler que mon époux, l'Empereur Tensai, est tout aussi dévoué à la prospérité de nos peuples que je le suis moi-même. Son engagement n'est pas moindre que le mien. Ayshara fixa Lucifer d'un regard où la force et la douceur cohabitaient. La reine mesura l'homme devant elle, tentant de comprendre le vrai but de ses propos. Quant à mes ministres, bien qu'ils aient encore à faire leurs preuves ici, ils travaillent sans relâche pour le bien-être du Reike. Ils méritent le respect. Affirma-t-elle. Nous sommes un front uni, et je m'attends à ce que cette unité soit honorée. Partout. En bonne diplomate, elle réussit quand même à écarter cet accrochage de son esprit. Ce n'était probablement qu'une mauvaise plaisanterie et il valait mieux ne pas en faire tout un cas. La mère-dragon n'aimait pas agir en tyran lorsque quelque chose la tracassait. Merci, Intendant, pour vos commentaires élogieux. Je crois fermement en la complémentarité et la force conjointe des individus. Curieusement, elle approuvait les derniers mots de Lucifer. Derrière la plupart des grands hommes de ce monde se cachait effectivement une femme le soutenant, femme que la société oubliait souvent de considérer à sa juste valeur.
Heureusement, le responsable des lieux comprit assez vite son besoin de repos. Un soupir de soulagement s'échappa de ses lèvres finement ouvragées. Lucifer invita Ayshara à monter à l'intérieur d'un carrosse avec une révérence gracieuse, chose que la demoiselle aux cheveux de lune accepta sans difficulté. Le véhicule était doublé de velours, ses sièges larges et accueillants offrant un confort bienvenu. La dragonne s'installa, appréciant le moelleux des coussins qui absorbaient les tensions du voyage. En face d'elle, son "chaperon" prit place. Puis, escortés d'une garde d'élite, ils avancèrent. À travers les fenêtres, l'impératrice observait la vie de Maël, ses rues animées et ses habitants affairés. Un sourire amusé éclaira son visage lorsque son accompagnateur lui dit que le moindre de ses désirs seraient des ordres. Elle appréciait l'effort de l'Intendant pour la mettre à l'aise, tout en notant l'exagération courtoise de ses paroles.
Alors que le carrosse poursuivait son chemin, Lucifer s'enquit de ses préférences culinaires.
- Je serai ravie de déguster ce que vos chefs jugeront bon de me servir. J'aime être surprise et découvrir les spécialités locales. Répondit-elle en continuant de regarder ce qui se passait à l'extérieur. Malgré les ravages de la Peste Obscures et les restrictions sanitaires en cours, les citoyens de l'endroit semblaient poursuivre leur quotidien comme ils le pouvaient. Maël est vraiment une superbe ville. Vous avez de la chance. Dit-elle, légèrement rêveuse. Lorsque vous avez du temps libre, quels lieux aimez-vous visiter ? Sa question, marquée par la curiosité mais dénuée de prétention, visait à découvrir un aspect plus personnel de Lucifer et de la cité qu'il gouvernait.
Noble du Reike
Lucifer
Messages : 66
crédits : 1618
crédits : 1618
Info personnage
Race: Démon
Vocation: Mage noir
Alignement: Loyal mauvais
Rang: B - Intendant de Mael - Contrôleur royal
Le trajet se déroule dans une ambiance agréable, ponctuée de mes tentatives de divertir et d’informer la belle sur les diverses facettes culturelles et gastronomiques du dernier bastion du Shoumei. Je parle avec enthousiasme, mais sans excès.
Je profite de l'occasion pour l'observer de plus près. Ses traits sublimes éclairés par la lumière douce du matin révèlent une majesté qui défie toute description. Sa beauté surnaturelle, une beauté si pure et si intense qu'elle semble appartenir à un autre monde. Sa peau, douce et parfaite, a la pâleur délicate de la porcelaine. Ses lèvres finement dessinées sont comme deux pétales de rose après une rosée matinale, promettant douceur et passion. Chaque mouvement qu'elle réalise est empreint d'une grâce naturelle et d'une autorité qui renforce son aura d'impératrice née pour régner et inspirer. En la contemplant, une pensée s'impose à moi : Tensai doit être l'homme le plus chanceux et le plus comblé de tout Sekai. Avoir une compagne d'une telle magnificence, qui incarne la perfection non seulement en beauté mais aussi en intelligence et en force de caractère, est un privilège que peu peuvent revendiquer. Il doit la chérir plus que tout au monde, reconnaissant la lumière qu'elle apporte dans sa vie et également dans l'existence de tout un empire. La protéger, veiller sur elle, doit être sa priorité absolue, car Ayshara est bien plus qu'une reine : elle est un trésor vivant, un symbole d'espoir et de progrès pour son peuple.
Cette réflexion me fait sourire intérieurement. Pour un manipulateur et stratège comme moi, qui voit les les autres comme des pions sur un échiquier, cette reconnaissance de la valeur d'une personne, surtout d'une rivale potentielle, est un moment d'honnêteté rare. La mère des dragons transcende les catégories ordinaires ; elle est un phénomène unique et une force de la nature qui mérite toute l'admiration et le respect que l'on peut lui porter. Un exemple vivant que la vraie grandeur réside non dans ce que l'on conquiert, mais dans ce que l'on inspire chez les autres. Dans cet esprit, elle est incontestablement une femme qui surpasse toutes les autres.
Mon appréciation ne se teinte pas d'affection personnelle. En réalité, en plus de 30 000 ans de vie, je n'ai jamais vraiment aimé quiconque de manière romantique ou passionnelle. Les émotions faibles telles que l'amour, avec ses vulnérabilités et ses désordres, n'ont jamais perturbé l'eau calme de mon esprit. Mon existence s'étendant sur des millénaires m'a doté d'une perspective unique où les jugements sont fondés sur des observations objectives et des analyses froides de la réalité qui m'entoure. Ma reconnaissance de la beauté, de l’intelligence et du pouvoir d'Ayshara est ainsi purement factuelle, un constat détaché de tout enchevêtrement émotionnel. C'est la vérité pure et simple.
Je me demande si ces ministres réalisent véritablement la gemme qu'ils ont parmi eux, la quintessence de ce que devrait être un leader véritable. Dans chaque décision, elle place les besoins de son peuple et de son empire au-dessus des siens.
La disposition d'Ayshara à s'immerger dans les traditions culinaires de Mael et son désir d'être surprise témoignent de sa curiosité et de son ouverture d'esprit. Des qualités que je respecte.
"Votre Majesté, vous ne serez certainement pas déçue. Les chefs de Mael sont renommés pour leur habileté à transformer des ingrédients simples en véritables œuvres d'art culinaires. Leur capacité à surprendre et à enchanter les palais est sans égale."
Je m'installe plus confortablement dans mon siège. Je vois l’intérêt dans ses belles améthystes, m’incitant à parler davantage. Il est rare que j'aie l'occasion de partager ces aspects de Mael avec quelqu'un capable d'apprécier pleinement leur valeur.
"C'est avec un plaisir non dissimulé que nous vous ferons découvrir les trésors cachés de notre cuisine. " Alors que le carrosse continue son chemin, je me sens malgré moi captivé par la simplicité et la grâce avec lesquelles la belle blonde aborde sa visite. Son approche authentique et sa capacité à apprécier les petites joies de la vie ajoutent une dimension supplémentaire à mon respect pour elle.
Sa remarque imprégnée d’une douce rêverie réchauffe mes pensées habituellement calculatrices.
"Merci, Votre Majesté. Mael a beaucoup à offrir et je considère comme un privilège de vivre ici," répondis-je, laissant transparaître une rare once de sincérité dans ma voix. En partageant ces pensées avec l'Impératrice, je laisse entrevoir une facette plus personnelle de mon existence, un aspect de moi-même qui se réconforte dans la beauté et la tranquillité. "Quand le temps me le permet, j'aime me retirer dans les jardins de la Citadelle de l'Aube. Il y a là-bas un vieux banc, caché parmi les hautes herbes et les fleurs sauvages, où l'on peut s'asseoir et observer la ville s'éveiller au petit matin. C'est un spectacle incroyablement revigorant." Je porte un brin de nostalgie, rarement partagée avec d'autres. "Il y a aussi les archives sous le palais de l'intendance. Se perdre parmi les parchemins et les artefacts est une façon pour moi de me reconnecter avec le passé."
Après avoir partagé un morceau de mon monde avec ma douce compagnie, je sens une ouverture pour une conversation plus personnelle. Je me penche légèrement en avant, capturant ses prunelles aux miennes.
"Majesté, si vous me le permettez, j'aimerais vous poser une question. Dans votre royaume, y a-t-il un lieu qui vous est particulièrement cher ? Un endroit vous apportant paix et inspiration ?"
Le carrosse s’arrête devant le majestueux palais immaculé de l’intendance. Je me lève puis descends agilement, me tenant prêt à accueillir l'Impératrice. Je me tourne vers elle avec une politesse impeccable, lui offrant mon bras pour l'aider à descendre. "Votre Majesté," dis-je d'une chaleur voilée. Tandis qu'elle pose sa main délicate sur mon bras, je sens le poids de sa confiance, un honneur que je ne prends pas à la légère. Les splendides façades et les jardins minutieusement entretenus du bâtiment se dresse devant nous, représentatifs de la grandeur et de la richesse passée de la cité blanche. C'est ici que la femme la plus valable du Reike trouvera repos et refuge. Alors que nous avançons ensemble, je perçois les regards de curiosité et d'admiration de la garde et du personnel, témoins silencieux de cet instant de complicité entre leur intendant et leur souveraine invitée.
Je profite de l'occasion pour l'observer de plus près. Ses traits sublimes éclairés par la lumière douce du matin révèlent une majesté qui défie toute description. Sa beauté surnaturelle, une beauté si pure et si intense qu'elle semble appartenir à un autre monde. Sa peau, douce et parfaite, a la pâleur délicate de la porcelaine. Ses lèvres finement dessinées sont comme deux pétales de rose après une rosée matinale, promettant douceur et passion. Chaque mouvement qu'elle réalise est empreint d'une grâce naturelle et d'une autorité qui renforce son aura d'impératrice née pour régner et inspirer. En la contemplant, une pensée s'impose à moi : Tensai doit être l'homme le plus chanceux et le plus comblé de tout Sekai. Avoir une compagne d'une telle magnificence, qui incarne la perfection non seulement en beauté mais aussi en intelligence et en force de caractère, est un privilège que peu peuvent revendiquer. Il doit la chérir plus que tout au monde, reconnaissant la lumière qu'elle apporte dans sa vie et également dans l'existence de tout un empire. La protéger, veiller sur elle, doit être sa priorité absolue, car Ayshara est bien plus qu'une reine : elle est un trésor vivant, un symbole d'espoir et de progrès pour son peuple.
Cette réflexion me fait sourire intérieurement. Pour un manipulateur et stratège comme moi, qui voit les les autres comme des pions sur un échiquier, cette reconnaissance de la valeur d'une personne, surtout d'une rivale potentielle, est un moment d'honnêteté rare. La mère des dragons transcende les catégories ordinaires ; elle est un phénomène unique et une force de la nature qui mérite toute l'admiration et le respect que l'on peut lui porter. Un exemple vivant que la vraie grandeur réside non dans ce que l'on conquiert, mais dans ce que l'on inspire chez les autres. Dans cet esprit, elle est incontestablement une femme qui surpasse toutes les autres.
Mon appréciation ne se teinte pas d'affection personnelle. En réalité, en plus de 30 000 ans de vie, je n'ai jamais vraiment aimé quiconque de manière romantique ou passionnelle. Les émotions faibles telles que l'amour, avec ses vulnérabilités et ses désordres, n'ont jamais perturbé l'eau calme de mon esprit. Mon existence s'étendant sur des millénaires m'a doté d'une perspective unique où les jugements sont fondés sur des observations objectives et des analyses froides de la réalité qui m'entoure. Ma reconnaissance de la beauté, de l’intelligence et du pouvoir d'Ayshara est ainsi purement factuelle, un constat détaché de tout enchevêtrement émotionnel. C'est la vérité pure et simple.
Je me demande si ces ministres réalisent véritablement la gemme qu'ils ont parmi eux, la quintessence de ce que devrait être un leader véritable. Dans chaque décision, elle place les besoins de son peuple et de son empire au-dessus des siens.
La disposition d'Ayshara à s'immerger dans les traditions culinaires de Mael et son désir d'être surprise témoignent de sa curiosité et de son ouverture d'esprit. Des qualités que je respecte.
"Votre Majesté, vous ne serez certainement pas déçue. Les chefs de Mael sont renommés pour leur habileté à transformer des ingrédients simples en véritables œuvres d'art culinaires. Leur capacité à surprendre et à enchanter les palais est sans égale."
Je m'installe plus confortablement dans mon siège. Je vois l’intérêt dans ses belles améthystes, m’incitant à parler davantage. Il est rare que j'aie l'occasion de partager ces aspects de Mael avec quelqu'un capable d'apprécier pleinement leur valeur.
"C'est avec un plaisir non dissimulé que nous vous ferons découvrir les trésors cachés de notre cuisine. " Alors que le carrosse continue son chemin, je me sens malgré moi captivé par la simplicité et la grâce avec lesquelles la belle blonde aborde sa visite. Son approche authentique et sa capacité à apprécier les petites joies de la vie ajoutent une dimension supplémentaire à mon respect pour elle.
Sa remarque imprégnée d’une douce rêverie réchauffe mes pensées habituellement calculatrices.
"Merci, Votre Majesté. Mael a beaucoup à offrir et je considère comme un privilège de vivre ici," répondis-je, laissant transparaître une rare once de sincérité dans ma voix. En partageant ces pensées avec l'Impératrice, je laisse entrevoir une facette plus personnelle de mon existence, un aspect de moi-même qui se réconforte dans la beauté et la tranquillité. "Quand le temps me le permet, j'aime me retirer dans les jardins de la Citadelle de l'Aube. Il y a là-bas un vieux banc, caché parmi les hautes herbes et les fleurs sauvages, où l'on peut s'asseoir et observer la ville s'éveiller au petit matin. C'est un spectacle incroyablement revigorant." Je porte un brin de nostalgie, rarement partagée avec d'autres. "Il y a aussi les archives sous le palais de l'intendance. Se perdre parmi les parchemins et les artefacts est une façon pour moi de me reconnecter avec le passé."
Après avoir partagé un morceau de mon monde avec ma douce compagnie, je sens une ouverture pour une conversation plus personnelle. Je me penche légèrement en avant, capturant ses prunelles aux miennes.
"Majesté, si vous me le permettez, j'aimerais vous poser une question. Dans votre royaume, y a-t-il un lieu qui vous est particulièrement cher ? Un endroit vous apportant paix et inspiration ?"
Le carrosse s’arrête devant le majestueux palais immaculé de l’intendance. Je me lève puis descends agilement, me tenant prêt à accueillir l'Impératrice. Je me tourne vers elle avec une politesse impeccable, lui offrant mon bras pour l'aider à descendre. "Votre Majesté," dis-je d'une chaleur voilée. Tandis qu'elle pose sa main délicate sur mon bras, je sens le poids de sa confiance, un honneur que je ne prends pas à la légère. Les splendides façades et les jardins minutieusement entretenus du bâtiment se dresse devant nous, représentatifs de la grandeur et de la richesse passée de la cité blanche. C'est ici que la femme la plus valable du Reike trouvera repos et refuge. Alors que nous avançons ensemble, je perçois les regards de curiosité et d'admiration de la garde et du personnel, témoins silencieux de cet instant de complicité entre leur intendant et leur souveraine invitée.
Impératrice-dragon du Reike
Ayshara Ryssen
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Info personnage
Race: Vosdraak
Vocation: Mage - Soutien
Alignement: Loyal neutre
Rang: S - Impératrice
La soeur de Vaenys laissa sa tête se reposer et ses songes vagabonder librement. Tandis que les rues de Maël défilaient devant ses yeux, elle apprécia tout simplement la beauté historique de cette superbe ville aux bâtisses blanches. Une vision qui avait tendance à la dépayser, ne ressemblant guère à l’architecture reikoise. Ici, tout semblait être tellement plus raffiné, loin du confort souvent sommaire de la nation du sable. Malgré le contexte de Peste Obscure qui les touchait hélas, l’impératrice se sentait quasiment comme en vacances. Même si c’est un peu bizarre de le dire ainsi.
Précédemment, la remarque de l'Intendant, distinguant sa loyauté de celle de son mari et de ses ministres, avait instillé une ombre de doute au sein de son esprit. Normalement, de telles paroles pouvaient avoir de multiples interprétations. Et ces dernières soulevaient également des questions sur les véritables intentions de Lucifer. S’agissait-il tout bonnement d’une maladresse verbale ou d’une tentative délibérée de semer la discorde ? Le soutien de Maël restait une chose importante aux yeux de la Reine, mais il devait être fondé sur le respect mutuel et une compréhension juste de leur leadership conjoint.
En dépit de ces préoccupations, Ayshara s'accordait le plaisir de s'émerveiller devant la splendeur de Maël, de s'enthousiasmer pour les spécialités culinaires à découvrir et de s'intéresser sincèrement à la personne de Lucifer. Derrière le rôle formel de chef de la cité, existait-il un homme avec qui elle pourrait établir des liens honnêtes ? Elle l'espérait, consciente que au-delà de chaque décision politique se cachait une toile complexe de relations.
Le sourire de la belle vosdraak s'élargit en entendant les louanges chaleureuses de Lucifer à propos des cuistots de la ville de Shoumei. Elle inclina doucement la tête, appréciant visiblement l'idée de découvrir les délices locaux, tout en se préparant à répondre avec la même verve amicale.
- Votre description des talents de vos chefs me laisse pratiquement craindre d'être trop gâtée pendant mon séjour. J'espère que vous m'aiderez à maintenir une certaine retenue, sinon je risque de ne plus pouvoir choisir entre les affaires d'État et les plaisirs de votre table ! Elle émit un petit rire cristallin, signifiant clairement qu'elle était charmée par l'idée de ces expériences culinaires. J'accepte avec joie cette aventure gastronomique, très cher. Préparez-vous à un défi de taille, car mes attentes sont désormais aussi élevées que vos éloges ! Ricana-t-elle.
Les améthystes de la dragonne s’illuminèrent d’un intérêt particulier quand le riche shoumeien répondit à sa question. L'image des jardins de la Citadelle peignait un tableau de tranquillité et de beauté naturelle. Elle pouvait presque sentir la rosée du matin et voir les premiers rayons du soleil. Puis, l'évocation des archives touchait également une corde sensible chez l’ancienne étudiante de l’Université Magic, éveillant son amour pour l'histoire et la conservation du savoir ancestral.
- J'imagine qu’observer Maël se réveiller tout en étant entouré de ces jardins doit être un véritable baume pour l'esprit. Et quant aux archives, je dois avouer que l'idée de me perdre parmi les échos du passé me fascine. Dit-elle, visiblement intéressée. J'ai toujours pensé que comprendre notre histoire est essentiel pour construire l'avenir. Et en retour, le brun lui posa une question drôlement similaire. Un air malicieux s’éveillant sur son doux faciès, elle formula une réponse un peu osée. En effet, le Reike regorge de lieux d'un exotisme stupéfiant… Néanmoins, l’endroit qui m'apporte le plus de paix... eh bien, ce serait sans doute les bras de mon cher mari. Rit-elle doucement. Il y a quelque chose dans son étreinte qui fait disparaître tous les soucis du monde !
À peine quelques minutes plus tard, le carrosse ainsi que toute la suite impériale arrivèrent enfin devant l’immense bâtiment de l’intendance, un chef-d'œuvre architectural qui se dressait fièrement sous le ciel matinal. Les soldats de la garde s'alignèrent et formèrent une allée d'honneur pour leur impératrice. Lucifer ouvrit la porte du véhicule et tendit respectueusement sa main afin d’aider la jeune femme à descendre. La légère brise du matin jouait avec les mèches blanches d'Ayshara alors qu'elle posait le pied sur le sol, accueillant la fraîcheur en souriant. Elle accepta l'assistance du démon. Une fois à ses côtés, elle leva les yeux vers la façade majestueuse du bâtiment.
- Alors, Intendant, ce magnifique palais renferme-t-il des secrets que vous comptez me dévoiler lors d'une visite guidée ?
Noble du Reike
Lucifer
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Info personnage
Race: Démon
Vocation: Mage noir
Alignement: Loyal mauvais
Rang: B - Intendant de Mael - Contrôleur royal
Avec un sourire complice, je réponds à ma splendide invitée, ravi de saisir l'occasion pour une répartie à la fois flatteuse et teintée d'humour.
"Si la seule menace que représente Mael est celle de vous gâter outrageusement, alors je crains que nous soyons tous coupables comme chargés. J'accepte volontiers votre défi, Majesté. Ce sera un honneur et un plaisir de vous y guider. "
La belle me partage ses pensées, je bois ses paroles tel un élixir d’éternité. Sa perspective sur l'importance de l'histoire pour façonner l'avenir est intéressante et juste. En revanche, quand elle mentionne que l'endroit qui lui apporte le plus de paix sont les bras de son mari, Tensai, un picotement d’irritation me traverse désagréablement l’échine, mais mon visage s’efforce de garder son sourire de circonstance. Il me parait invraisemblable qu’un pays aussi chargé d'histoire et de merveilles que le Reike peut être secondaire face à la simple chaleur d’un homme.
Je cache soigneusement mon agacement, mon opinion personnelle se terre sous un masque de courtoisie impeccable. Pour quelqu'un comme moi qui a toujours valorisé le pouvoir, la stratégie et la connaissance au-dessus des relations personnelles, cette réponse révèle une dépendance émotionnelle que je considère absurde.
Uniquement les faibles ont des obsessions. Il ne reste plus qu’à jauger si l’amour que Ayshara porte à son époux en est une ou non.
"C'est vraiment touchant, Votre Majesté," réponds-je avec un ton chaleureux et un sourire qui ne trahit rien de mon dégoût. "L'amour et le soutien d'un partenaire dévoué sont des trésors inestimables, capables de surmonter les tourments les plus ardus." Je reviens sur un terrain de conversation plus neutre. "Vous avez parfaitement raison par rapport à l'importance de l'histoire. Les archives ici à Mael renferment un savoir antique où le passé rencontre le présent."
Les chevaux se stoppent devant le palais de l'Intendance, je descends en premier du carrosse et me positionne pour aider la jeune femme. Tendant mon bras, je lui offre un appui solide qu’elle accepte volontiers. Lorsqu'elle se tient à mon côté, je sens la légèreté de sa prise. C'est un moment où les rôles de pouvoir et de protocole se croisent. Une promesse non dite que, sous mon toit, elle sera traitée avec le plus haut degré d'honneur et de respect. "Le palais de l'Intendance est honoré de vous recevoir, Majesté," continue-je, en nous guidant à travers les portes massives ouvertes. "J'espère que votre séjour sera mémorable." En marchant près de l’impératrice, une vague de satisfaction me caresse la colonne. Chaque détail de son accueil a été soigneusement planifié pour refléter la grandeur de Mael. Et ma capacité à préparer de tels événements.
Nous débutons notre visite par le Grand Hall et ses plafonds vertigineusement hauts qui sont soutenus par des colonnes majestueuses, sculptées dans la pierre blanche caractéristique de la cité. "Ce hall a été témoin de nombreux événements historiques, des banquets somptueux aux traités de paix," expliqué-je. "Chaque fresque que vous voyez raconte une partie de l'histoire de Mael, des batailles glorieuses aux ères de prospérité politique." Tout au long de la visite, je m'assure que les explications ajoutées enrichissent la compréhension d'Ayshara de Mael et de son patrimoine, tout en surveillant discrètement ses réactions pour adapter mon discours. Le murmure des conversations et des pas dans les couloirs se tait presque comme par respect pour l'arrivée de la vosdraak. Nous progressons ensuite vers la Salle du Conseil, un espace plus intime mais non moins imposant. Les boiseries sombres et les lourdes tapisseries murales laissent une atmosphère de sérieux et de concentration. "C'est ici que se prennent les décisions les plus importantes pour l'avenir de Mael. C'est un lieu de débat, de stratégie et, parfois, de compromis. Nous y accueillons régulièrement des nobles en provenance de tout le Sekai entier." En nous approchant du siège central, réservé traditionnellement à l'intendant de la cité, je souris à la belle. Captant son regard alors que nous nous arrêtons près de la table principale. Avec un respect manifeste pour son rôle et son expérience en tant que dirigeante, je lui pose cette question qui me taraude l’esprit. "Votre Majesté, ici, au cœur de notre gouvernance, je me permets de vous demander : quelle est, selon vous, la décision la plus difficile que vous ayez eu à prendre ?" Intérieurement, j’espère que ma question ne lui ravivera pas de mauvais souvenirs. Je suis curieux de savoir comment une femme de son pedigree approche les débats difficiles et les décisions qui peuvent diviser.
"Si la seule menace que représente Mael est celle de vous gâter outrageusement, alors je crains que nous soyons tous coupables comme chargés. J'accepte volontiers votre défi, Majesté. Ce sera un honneur et un plaisir de vous y guider. "
La belle me partage ses pensées, je bois ses paroles tel un élixir d’éternité. Sa perspective sur l'importance de l'histoire pour façonner l'avenir est intéressante et juste. En revanche, quand elle mentionne que l'endroit qui lui apporte le plus de paix sont les bras de son mari, Tensai, un picotement d’irritation me traverse désagréablement l’échine, mais mon visage s’efforce de garder son sourire de circonstance. Il me parait invraisemblable qu’un pays aussi chargé d'histoire et de merveilles que le Reike peut être secondaire face à la simple chaleur d’un homme.
Je cache soigneusement mon agacement, mon opinion personnelle se terre sous un masque de courtoisie impeccable. Pour quelqu'un comme moi qui a toujours valorisé le pouvoir, la stratégie et la connaissance au-dessus des relations personnelles, cette réponse révèle une dépendance émotionnelle que je considère absurde.
Uniquement les faibles ont des obsessions. Il ne reste plus qu’à jauger si l’amour que Ayshara porte à son époux en est une ou non.
"C'est vraiment touchant, Votre Majesté," réponds-je avec un ton chaleureux et un sourire qui ne trahit rien de mon dégoût. "L'amour et le soutien d'un partenaire dévoué sont des trésors inestimables, capables de surmonter les tourments les plus ardus." Je reviens sur un terrain de conversation plus neutre. "Vous avez parfaitement raison par rapport à l'importance de l'histoire. Les archives ici à Mael renferment un savoir antique où le passé rencontre le présent."
Les chevaux se stoppent devant le palais de l'Intendance, je descends en premier du carrosse et me positionne pour aider la jeune femme. Tendant mon bras, je lui offre un appui solide qu’elle accepte volontiers. Lorsqu'elle se tient à mon côté, je sens la légèreté de sa prise. C'est un moment où les rôles de pouvoir et de protocole se croisent. Une promesse non dite que, sous mon toit, elle sera traitée avec le plus haut degré d'honneur et de respect. "Le palais de l'Intendance est honoré de vous recevoir, Majesté," continue-je, en nous guidant à travers les portes massives ouvertes. "J'espère que votre séjour sera mémorable." En marchant près de l’impératrice, une vague de satisfaction me caresse la colonne. Chaque détail de son accueil a été soigneusement planifié pour refléter la grandeur de Mael. Et ma capacité à préparer de tels événements.
Nous débutons notre visite par le Grand Hall et ses plafonds vertigineusement hauts qui sont soutenus par des colonnes majestueuses, sculptées dans la pierre blanche caractéristique de la cité. "Ce hall a été témoin de nombreux événements historiques, des banquets somptueux aux traités de paix," expliqué-je. "Chaque fresque que vous voyez raconte une partie de l'histoire de Mael, des batailles glorieuses aux ères de prospérité politique." Tout au long de la visite, je m'assure que les explications ajoutées enrichissent la compréhension d'Ayshara de Mael et de son patrimoine, tout en surveillant discrètement ses réactions pour adapter mon discours. Le murmure des conversations et des pas dans les couloirs se tait presque comme par respect pour l'arrivée de la vosdraak. Nous progressons ensuite vers la Salle du Conseil, un espace plus intime mais non moins imposant. Les boiseries sombres et les lourdes tapisseries murales laissent une atmosphère de sérieux et de concentration. "C'est ici que se prennent les décisions les plus importantes pour l'avenir de Mael. C'est un lieu de débat, de stratégie et, parfois, de compromis. Nous y accueillons régulièrement des nobles en provenance de tout le Sekai entier." En nous approchant du siège central, réservé traditionnellement à l'intendant de la cité, je souris à la belle. Captant son regard alors que nous nous arrêtons près de la table principale. Avec un respect manifeste pour son rôle et son expérience en tant que dirigeante, je lui pose cette question qui me taraude l’esprit. "Votre Majesté, ici, au cœur de notre gouvernance, je me permets de vous demander : quelle est, selon vous, la décision la plus difficile que vous ayez eu à prendre ?" Intérieurement, j’espère que ma question ne lui ravivera pas de mauvais souvenirs. Je suis curieux de savoir comment une femme de son pedigree approche les débats difficiles et les décisions qui peuvent diviser.
Impératrice-dragon du Reike
Ayshara Ryssen
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Info personnage
Race: Vosdraak
Vocation: Mage - Soutien
Alignement: Loyal neutre
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Le dévouement de Lucifer pour Mael était palpable. Somme toute, cela renforçait son désir de comprendre ses vraies intentions. Pouvait-elle trouver en lui un allié fidèle et sincère, ou ses propos antérieurs cachaient-ils des ambitions personnelles plus sombres ?
La jeune femme ignorait si son hôte avait été authentique dans son précédent discours concernant la valeur de l'amour, mais tout ça résonnait de manière positive à ses oreilles. L’attachement qu'elle portait à sa famille se voulait effectivement l'un des piliers de sa force et de sa résilience. Lors des moments les plus sombres, c'était ce roc indéfectible qui lui donnait le courage d'avancer. Elle se demandait si l'intendant partageait cette vision de l'amour et du soutien. Ou si ces paroles étaient purement diplomatiques. Comprenait-il la profondeur de ce lien qu'elle entretenait avec Tensai, ou utilisait-il juste des mots soigneusement choisis pour gagner sa confiance ? Quoi qu'il en soit, Ayshara appréciait la reconnaissance de cette vérité fondamentale.
Tandis qu'elle contemplait l'imposante structure, ses pensées se bousculaient. Elle s'émerveillait devant l'architecture raffinée qui contrastait terriblement avec les édifices de sa terre natale. Les colonnes de marbre, les arches élégantes et les détails finement sculptés évoquaient un savoir-faire artistique exceptionnel. Peut-être qu'il serait intéressant que certains architectes du Reike viennent faire un stage d'apprentissage ici, ne serait-ce que pour enjoliver les rues d'Ikusa par la suite.
- Le palais de l'Intendance est un lieu magnifique ! Me voilà déjà impressionnée par la beauté et la grandeur de Mael. Je suis certaine que mon séjour ici sera réellement mémorable, grâce à votre hospitalité et aux merveilles que cette ville a à offrir. Elle fit une légère révérence, marquant son respect et sa reconnaissance. En bonne diplomate, la dragonne essayait d’accroître l'image positive de l'Empire, tout en soulignant son enthousiasme sincère.
Accompagnés d'une escorte sommaire, ils débutèrent donc la visite de la place forte maelienne. Le soleil matinal se glissait à travers les vitraux teintés du Grand Hall, projetant des éclats omnicolores sur les murs de pierre polie. Ils franchirent d'immenses portes ouvragées, puis le "Grand Hall" de l'endroit se présenta à eux. Un chef-d'œuvre architectural où l'histoire et l'art se mariaient harmonieusement. Les lustres en cristal, suspendus à des chaînes dorées, scintillaient comme des étoiles, égayant l'ensemble de la salle d'une lumière suave et chaleureuse. Et l'homme qui marchait aux côtés de la souveraine reikoise semblait bien fier de cet aspect grandiose. Elle s'arrêta un instant, ses prunelles se promenant sur les fresques qui ornaient la pièce.
- Regardez cette scène. Dit-elle en pointant du doigt une œuvre d'art. Elle dépeint une bataille avec une telle vivacité que l'on peut presque entendre le fracas des armes et les cris des guerriers. Qui est l'artiste ayant créé cet ouvrage ? Dépendamment de l'ancienneté de ce travail, il était probable que les mains habiles derrière cette fresque ne soient plus de ce monde. Dans le cas contraire, la vosdraak serait prête à payer cher un pareil talent. Elle en oubliait presque qu'il fallait s'occuper de cette histoire de Peste Obscure en priorité !
Ainsi, ils continuèrent leur visite. Quasi religieusement, l'épouse du Conquérain écoutait les différentes explications de Lucifer, avare de récits et de découvertes culturelles. Elle passait un très bon moment, chose qui lui changeait de la routine au sein de la cour royale. Bon sang que ça commençait à lui taper sur les nerfs d'entendre les doléances de nobles pompeux à tous les jours ! Ces belles années où elle ne faisait qu'étudier et apprendre sans se soucier du reste lui manquaient, décidément.
L'intendant et son invitée pénétrèrent finalement au sein d'une vaste salle circulaire, celle où se déroulaient les rencontres importantes. Sur le coup, Ayshara fut agréablement surprise de découvrir qu'elle n'avait rien à envier à la place où ils se réunissaient avec la Main de l'Empereur.
- Je vois que Mael attache une grande importance à l'esthétique et à la solennité de ses lieux de pouvoir. Constata-t-elle. Ses doigts fins effleurèrent délicatement le bois sombre de la table centrale. Mais lorsqu'elle entendit la question de son accompagnateur, son geste se stoppa net. Un sourire doux éclaira son visage. Il y a eu de nombreuses décisions difficiles à prendre, mais une en particulier se distingue par l'impact qu'elle a eu sur notre peuple et sur moi-même. Il n'y avait point de surprise dans sa réponse, tellement qu'elle semblait évidente aux yeux de beaucoup. Abolir l'esclavage au sein mon pays fut sans aucun doute la plus ardue. Non seulement cela allait à l'encontre de siècles de traditions, mais cela signifiait aussi confronter de puissants nobles et factions qui s'opposaient farouchement à ce changement. Il s'agissait d'une réforme qui allait bouleverser notre société, créer des tensions et des résistances. Toutefois, au fond de moi, je savais que c'était la bonne chose à faire. La dignité et la liberté de chaque individu sont des valeurs fondamentales que je ne pouvais ignorer. Malgré les défis et les oppositions, j'ai persévéré. Et maintenant, aujourd'hui, nous en sommes là.
L'impératrice dirigea ses améthystes déterminées vers Lucifer. Tôt lors de son règne, cette décision lui avait appris l'importance de la résilience et du courage. Ne pas avoir peur de choquer pour l'intérêt commun. Parfois, les choix les plus difficiles étaient ceux apportant les meilleures améliorations sur le long terme. En y repensant, Ayshara se remémora brièvement les interminables périodes sans sommeil, les débats enflammés et les menaces voilées qui avaient accompagné ses idées abolitionnistes. Elle se souvenait de la pression intense, des regards désapprobateurs... Quelquefois, la nuit, cette sensation d'écrasement revenait la hanter. Rien n'était facile.
Noble du Reike
Lucifer
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Info personnage
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Vocation: Mage noir
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Rang: B - Intendant de Mael - Contrôleur royal
Je suis les doigts gracieux d'Ayshara qui désignent une grande fresque murale.
"Voici l'œuvre de maître Thalrios, un artiste au génie aussi légendaire que mystérieux. Il était un conteur qui utilisait ses pinceaux comme des plumes, ses toiles comme des pages. Il a montré des talents artistiques dès sa petite enfance, mais ce n'est que lorsqu'il a atteint l'âge adulte que son véritable génie s'est révélé. Maître Thalrios, réputé pour ses portraits et ses paysages, était grandement touché par les événements politiques de son temps. La Purge de Shoumei de Gunnhildr, en particulier, l'a marqué. Ce fut une page sombre dans l'histoire de Shoumei. Méfiance et peur ont conduit à la chute de nombreux nobles de Sancta et de Mael. Accusés de conspiration contre l'État, ces nobles furent exécutés et leurs familles déchirées. Des années après ces événements, Thalrios décida de consacrer son art à la mémoire des tragédies du Sekai. Il utilisait des techniques qu'il avait développées au fil des années, mélangeant pigments traditionnels avec des innovations de son cru personnel. Les couleurs que vous voyez, leur intensité et leur éclat, sont le résultat de ses expériences incessantes pour capturer l'émotion brute de ces moments. Malheureusement, son histoire ne s'est pas terminée dans les éclats de ses pigments ou dans le calme de son atelier. Thalrios a pris les armes lors de la dernière invasion des titans. Il est tragiquement tombé au combat."
Observant l'Impératrice Ayshara avec une attention subtile, je suis captivé par la façon dont elle se tient et la manière dont elle imprègne l'espace de sa présence impériale. Une admiration s'éveille pour cette femme exceptionnelle qui tient le destin d'un empire entre ses mains. Je sais trop bien que le monde de la politique est un terrain miné, où chaque geste, chaque mot peut être interprété de mille façons différentes. Mon respect pour la mère des dragons ne m'aveugle pas, au contraire.
Je mesure chaque mot de l’impératrice, chaque pause dans son discours, évaluant la profondeur de ses convictions et la portée de ses intentions. Ces informations sont précieuses, elles sont les pinceaux avec lesquels je peins les contours de mes prochaines manœuvres. Mon esprit, toujours alerte et calculateur, ne s'égare jamais trop loin de cet objectif ultime : le pouvoir et sa consolidation. Ma nature manipulatrice n'est pas une facette de mon caractère que j'expose ouvertement. Elle est dissimulée sous des couches de charme, de courtoisie et d'intelligence. Pour les non-initiés, je suis l'intendant dévoué, le guide sage et le politicien habile. C’est l’image que je me plais à donner. Je réfléchis à la mathode dont je pourrais utiliser l’influence d’Ayshara pour avancer mes plans, tout en lui offrant en retour un soutien qui parait inconditionnel mais qui est, en réalité, calculé.
En réponse à ma question, la belle accepte de se confier à moi en me communiquant sa décision la plus difficile. Suis-je étonné de ce qu’elle me raconte ? Pas le moins du monde.
"Affronter des siècles de traditions enracinées et contester des pouvoirs établis nécessite une vision claire et une volonté inébranlable. C'est une tâche qui aurait pu ébranler les fondements de votre couronne. Il est rare, Majesté, de rencontrer un dirigeant qui, face aux résistances, choisit la voie de l'éthique et de l'humanité sur la commodité politique ou le maintien du statu quo. C'est une transformation qui, bien que semée d'embûches et de défis, marque un progrès indélébile vers une civilisation aux mœurs plus justes."
Il y a dissonance entre mes paroles et mes véritables sentiments. L'abolition de l'esclavage ne me touche guère personnellement. Pour moi, c'est une décision parmi d'autres, une manœuvre sur l'échiquier politique, un sujet de discours plutôt qu'une cause à embrasser.
Après avoir échangé nos réflexions sur des questions de grande importance, je perçois une lueur de fatigue dans le regard de l'Impératrice Ayshara, probablement due au voyage. Je choisis ce moment pour lui proposer une pause bien méritée.
"Votre voyage a été long et vous avez besoin de repos. Permettez-moi de vous accompagner jusqu'à vos appartements pour que vous puissiez vous détendre et vous préparer pour le repas de ce soir. Nos chefs se feront un honneur de préparer un festin digne de votre stature. Demain matin, à la première heure, nous aurons une rencontre pour discuter de la distribution du vaccin contre la Peste Obscure."
"Voici l'œuvre de maître Thalrios, un artiste au génie aussi légendaire que mystérieux. Il était un conteur qui utilisait ses pinceaux comme des plumes, ses toiles comme des pages. Il a montré des talents artistiques dès sa petite enfance, mais ce n'est que lorsqu'il a atteint l'âge adulte que son véritable génie s'est révélé. Maître Thalrios, réputé pour ses portraits et ses paysages, était grandement touché par les événements politiques de son temps. La Purge de Shoumei de Gunnhildr, en particulier, l'a marqué. Ce fut une page sombre dans l'histoire de Shoumei. Méfiance et peur ont conduit à la chute de nombreux nobles de Sancta et de Mael. Accusés de conspiration contre l'État, ces nobles furent exécutés et leurs familles déchirées. Des années après ces événements, Thalrios décida de consacrer son art à la mémoire des tragédies du Sekai. Il utilisait des techniques qu'il avait développées au fil des années, mélangeant pigments traditionnels avec des innovations de son cru personnel. Les couleurs que vous voyez, leur intensité et leur éclat, sont le résultat de ses expériences incessantes pour capturer l'émotion brute de ces moments. Malheureusement, son histoire ne s'est pas terminée dans les éclats de ses pigments ou dans le calme de son atelier. Thalrios a pris les armes lors de la dernière invasion des titans. Il est tragiquement tombé au combat."
Observant l'Impératrice Ayshara avec une attention subtile, je suis captivé par la façon dont elle se tient et la manière dont elle imprègne l'espace de sa présence impériale. Une admiration s'éveille pour cette femme exceptionnelle qui tient le destin d'un empire entre ses mains. Je sais trop bien que le monde de la politique est un terrain miné, où chaque geste, chaque mot peut être interprété de mille façons différentes. Mon respect pour la mère des dragons ne m'aveugle pas, au contraire.
Je mesure chaque mot de l’impératrice, chaque pause dans son discours, évaluant la profondeur de ses convictions et la portée de ses intentions. Ces informations sont précieuses, elles sont les pinceaux avec lesquels je peins les contours de mes prochaines manœuvres. Mon esprit, toujours alerte et calculateur, ne s'égare jamais trop loin de cet objectif ultime : le pouvoir et sa consolidation. Ma nature manipulatrice n'est pas une facette de mon caractère que j'expose ouvertement. Elle est dissimulée sous des couches de charme, de courtoisie et d'intelligence. Pour les non-initiés, je suis l'intendant dévoué, le guide sage et le politicien habile. C’est l’image que je me plais à donner. Je réfléchis à la mathode dont je pourrais utiliser l’influence d’Ayshara pour avancer mes plans, tout en lui offrant en retour un soutien qui parait inconditionnel mais qui est, en réalité, calculé.
En réponse à ma question, la belle accepte de se confier à moi en me communiquant sa décision la plus difficile. Suis-je étonné de ce qu’elle me raconte ? Pas le moins du monde.
"Affronter des siècles de traditions enracinées et contester des pouvoirs établis nécessite une vision claire et une volonté inébranlable. C'est une tâche qui aurait pu ébranler les fondements de votre couronne. Il est rare, Majesté, de rencontrer un dirigeant qui, face aux résistances, choisit la voie de l'éthique et de l'humanité sur la commodité politique ou le maintien du statu quo. C'est une transformation qui, bien que semée d'embûches et de défis, marque un progrès indélébile vers une civilisation aux mœurs plus justes."
Il y a dissonance entre mes paroles et mes véritables sentiments. L'abolition de l'esclavage ne me touche guère personnellement. Pour moi, c'est une décision parmi d'autres, une manœuvre sur l'échiquier politique, un sujet de discours plutôt qu'une cause à embrasser.
Après avoir échangé nos réflexions sur des questions de grande importance, je perçois une lueur de fatigue dans le regard de l'Impératrice Ayshara, probablement due au voyage. Je choisis ce moment pour lui proposer une pause bien méritée.
"Votre voyage a été long et vous avez besoin de repos. Permettez-moi de vous accompagner jusqu'à vos appartements pour que vous puissiez vous détendre et vous préparer pour le repas de ce soir. Nos chefs se feront un honneur de préparer un festin digne de votre stature. Demain matin, à la première heure, nous aurons une rencontre pour discuter de la distribution du vaccin contre la Peste Obscure."
Impératrice-dragon du Reike
Ayshara Ryssen
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crédits : 7054
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Info personnage
Race: Vosdraak
Vocation: Mage - Soutien
Alignement: Loyal neutre
Rang: S - Impératrice
L'histoire de Thalrios la chamboula. Son cœur se serra en écoutant le récit de Lucifer qui décrivait de manière éloquente la gravité de la vie de cet artiste anciennement renommé. Une sincère admiration naquit pour cet individu ayant transformé sa douleur en beauté, et ce, de façon pacifique. Curieusement, la jeune femme comprenait assez bien la souffrance de ce maître peintre, puisqu'elle avait également vécu de lourdes tragédies dans le passé, comme l'assassinat de ses parents de les mains de son époux. Ou la chute de son royaume. Ou la trahison de son grand frère. Ou sa présumée mort. Ou sa fausse-couche. Ou... Bref, la liste d'événements malheureux commençait à devenir longue. Parfois, c'était à se demander comment elle réussissait à rester saine d'esprit... Mais bon, quand on a des gens à aimer et un empire à protéger; il n'y a pas de place pour la faiblesse ou la dépression.
En apprenant que l'auteur de ce tableau avait malencontreusement perdu la vie en guerroyant les titans, les sourcils de la belle se froncèrent d'agacement. Ce talent inestimable fauché par la brutalité de ces faux dieux. Jusqu'où irait leur soif de massacre et de désolation ? Cette pensée la révoltait. Encore et toujours, elle se jura solennellement de tout faire pour mettre fin à la menace des divins. Ces êtres destructeurs devaient être arrêtés définitivement, pour la paix du Sekai et honorer la mémoire de ceux tombés au combat. Que leur sacrifice ne soit pas vain.
Un sourire soulagé ourla les lèvres de la vosdraak lorsque l'intendant de Mael lui fit comprendre sa position concernant ses réformes anti-esclavage. Cela la touchait profondément, car elle avait très régulièrement douté, se demandant si elle n'allait pas trop loin, si son désir de justice sociale ne finirait pas par nuire à la stabilité de son règne ainsi qu'à sa famille. Toutefois, entendre ces mots aujourd'hui, dans le contexte de cette grande salle empreinte d'histoire, renforçait sa conviction qu'il s'agissait de la bonne décision, malgré toutes les critiques prodiguées à son encontre. Ce choix avait jeté les bases d'un futur plus équitable, en effet. Et cette croyance la réconfortait. L'entendre de la bouche d'une personne pratiquement inconnue l'aidait à passer au travers. Loin de se douter du manque de sincérité de son interlocuteur... Franchement, elle devrait penser à apprendre le pouvoir de détection des mensonges ! Avec la quantité d'individus qui lui racontaient des bobards, ce serait vite rentabilisé.
Ses paupières pesaient lourds. Le long voyage en bateau avait été éreintant, ses nuits agitées par le balancement incessant des vagues et le rugissement du vent. À l'instant, elle se rendait compte à quel point elle repoussait constamment ses limites, se tenant droite par pure force de volonté. Ou d'orgueil. L'absence de Tensai et de Draknys se faisait cruellement sentir, creusant un vide que même les plus fabuleuses oeuvres d'art ne pouvaient combler. Elle songea à ces moments de tendresse partagés en compagnie de l'Empereur, ses bras chauds autour d'elle. Elle se souvenait aussi des petits cris joyeux du prince, celui dont la présence lumineuse transformait la monotonie de la cour impériale en cocon familial. Impossible pour elle d'apprécier cette séparation forcée.
Au final, l'invitation de Lucifer était bienvenue. Retrouver un semblant de confort, même temporaire, dans ses appartements. Un bon festin. Fermer les yeux et laisser la fatigue la submerger... Ce sympathique plan lui convenait amplement, et donc elle accepta la généreuse offre sans broncher. Puis demain, ils pourraient enfin conclure cette maudite affaire de peste...
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