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    Arkalys Majalis
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  • Mer 10 Jan - 12:45
    -Je n'aurais cru que l'on puisse ressentir de la pudeur, une fois transformé.

    Une remarque que je ne me saurais jamais faite si elle ne l'avait pas abordé elle-même. J'acquiesçais de ma tête quand elle me fit part de sa réflexion à propos de son armure, valant mieux pour elle qu'elle le fasse si elle voulait compter dessus , qu'il y est un danger ou non. Elle me laissa naviguer dans sa chambre, sans n'émettre le moindre signe de désapprobation, se mettant à l'aise pendant que je me rapprochais des croquis. Plus les minutes défilées, plus j'apprenais à connaitre un peu plus Ersa qui n'avait pas montré le signe d'agressivité pendant que je détaillais ses oeuvres qui ne s'arrêter pas seulement à illustrer des créatures. Ma remarque eut l'air de l'amuser, me rappelant une vérité que je ne pus accepter complétement:

    -Humm ....mais pas totalement. Je laissais cette réponse en suspend, n'arrivant pas à la considérer comme une inconnue par ce feeling que je ressentais à ses côtés.-Je n'ai pas eu la chance d'en approcher . Tu as dû en voir des créatures au sein du RSAF.

    Une affirmation,voulant presque la questionner sur ce propos si je n'avais pas l'impression que cela nous demanderait toute la nuit pour y répondre. Sans compter que ma question,assez inapproprié maintenant que je réfléchissais, eu l'air à la fois de la surprendre tout en lui faisant lâcher un rire. Décidément, j'avais tous sauf mis en colère la louve qui me lança un compliment qu'elle m'avait fait au camp, tout en me demandant si je n'avais pas demandé cela par jalousie. Je grattais l'arrière d'une de mes cornes, ne sachant que répondre, préférant la laisser parler après un bref moment de silence de ce fameux Declan que je ne dus pas insister pour obtenir son prénom et plus. Cela me permis de rebondir , avec plus d'assurance:

    -Me voilà grandement rassuré car je suis certain de trouver ma jolie gardienne seule en venant toquer à sa porte.Dis-je tout sourire, insistant sur cette forme ''d'appartenance'' qu'elle avait eu elle aussi en parlant de moi. Plissant légèrement les yeux , pensifs, j'ajoutais :- Le contraire m'aurait peut-être dérangé qui sait....comme savoir que tu trouves un autre à ton goût.Sur un ton taquin.

    Je restais évasif, ne sachant vraiment moi-même la réponse qui ne pouvait être obtenue qu'en le vivant réellement. Je sentais au plus profond que ça serait au moins un peu le cas mais je ne voulais l'avouer,posant mon regard là où elle proposa de m'assoir, qui n'était autre que son lit. Ce fut à ce moment-là, en la voyant dessus que j'eus vraiment l'impression d'être privilégié, pouvant la contempler sans qu'aucun facteur extérieur ne nous tienne rigueur , nous laissant le loisir d'agir le plus naturellement possible. Je m'étonnais même à profiter chacun de ses traits, encore plus lorsqu'elle me proposa de faire plus ample connaissance,écartant de justesse les quelques façons d'y parvenir de mon esprit, plus encore après son clin d'oeil.

    Avant de la rejoindre, ,mon regard fuyant , honteux par ce qui avait tenté de s'infiltrer dans ma tête fut attiré par une bouteille remplie d'un liquide d'une teinte particulière. Je m'y dirigeais et l'attraper pour mieux voir son contenu, la rapprochant de mon visage pour ensuite venir jusqu'à la gardienne. Je remarquais au passage une représentation d'un lieu sans parvenir à déterminer lequel. Je posais à ses pieds le contenant, pour ensuite regardais mon armure. Je ne me voyais pas m'installer dans un tel accoutrement à l'endroit où elle dormait. Je posais vers la porte mon arme ainsi que tout mon attirail, ne laissant que mes habits sur moi avant de poser mes paumes sur les draps puis ensuite mes genoux faisant grincer de mécontentement les lattes.

    -Autant délier certains mystères au plus près du son de ta voix.

    Car il était vrai que même si je n'étais des plus à l'aise avec la proximité des autres, une conversation aussi intime m'affranchissait de cette zone de confort qui commençait du moins en sa compagnie, à être qu'un détail .Compte tenu de la taille du mobilier, j'eus rapidement mon visage très proche de la louve en m'approchant, fixant ses émeraudes pour voir si je n'allais pas trop loin , bien que je réponde à une invitation de sa part. Une proposition qui semblait aller bien au-delà d'un simple moyen de s'installer pour faire un brin de causette quand elle eut fini de parler.

    -Vraiment?.... Je n'en....demandé pas autant mais puisque tu le proposes...

    Je ne pus m'empêcher de détacher certains mots, ne parvenant non sans effort refouler ce qui avait traversé mon esprit, pesant chacun d'eux pour qu'aucun que je pourrai regretter ne franchisse mes lèvres qui eurent du mal à dessiner le moindre sourire par ce tumulte intérieur.
    Je m'étais resaisi néanmoins, m'installant à ses côtés, cherchant ce qui avait attisé le plus ma curiosité, qu'elle voulait volontiers y répondre. Sans oser recroiser les reflets de son âme, intimidé d'avoir nos bras l'un contre l'autre, explorant la pièce avec mon regard je pointais la représentation au sol:

    -Je trouve que le paysage près de la fenêtre est très beau et que tu as mis beaucoup du coeur à l'ouvrage pour le faire . Tous les détails que tu y a mis me mènent à la conclusion que c'est n'est pas n'importe quel endroit pour toi, je me trompe ?

    En prenant plus le temps d'observer le tout dans son ensemble, je voyais dans cette chambre non pas comme un nid douillet mais plus comme un lieu plus utilitaire qu'autre chose. Un endroit pour stocker, fabriquer et faire quelques traits de crayon sans fioritures. Ses armes, parfois trop grande pour elle étaient rassemblées et rien ne traine vraiment ici...hormis peut-être sous son lit. Je lançais avant de me pencher pour de faux , la tête pas assez inclinée pour que je puisse réellement atteindre mon objectif,reprenant rapidement ma position initiale:

    -Cache-tu des choses inavouables le dessous ?

    Je levais un sourcil,reprenant un peu plus mon sérieux en attrapant ce que j'avais posé à ses pieds. Je n'allais pas faire la même erreur qu'il y a plus tôt, remuant le liquide délicatement tel un grand cru sans me rendre compte, mes réflexes de noble prenant le dessus. Je rendis ce qui ne m'appartenait , osant non sans un certain doute , celui que ça lui déplaise que l'on parle de ce qui pourrait se rapprocher de près ou de loin à l'alcool.

    -Je suppose que ce n'est pas du jus de pomme ...Un fortifiant peut être ? Hummm .... attend ne me dit rien. J'attrapant mon menton , les yeux perdus dans le vague avant de sourire de ma bêtise:-Je sais, de l'huile de massage !


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  • Jeu 11 Jan - 9:09
    image rp

    Un camp pour deux

    Bizarrement, autant cela la peinait d’avouer cette vérité qu’ils n’étaient que des inconnus il y a quelques heures, autant cela avait l’air aussi inacceptable pour lui que pour elle. La vérité d’il y a encore trois heures ne l’était plus aujourd’hui. Ils n’étaient pas passés d’inconnus à se connaître parfaitement, mais leurs rencontres dégager une sensation étrange, comme les deux faces d’une même pièce. Deux partitions pouvant se jouer seul, mais prenant toutes leurs forces à deux. C’était étrange, elle ne pouvait se l’avouer, mais encore moins le renier.

    Il l’étonna encore une fois, la chance d’en approcher, assez peu de chance trouve qu’approcher une gnoll est une chance, souvent cela se termine dans un rire glauque avant une attaque. Mais pour lui et son optimisme, c’était une chance. Elle lui souriait.

    - J’en ai croisé pas mal, des plus petits au plus gros. SI tu veut, je pourrais t’en décrire, ou essayer de te retrouver un manuel de certaines créatures. Le mien n’est qu’une ébauche pour m’occuper l’esprit.

    Elle lui avait parlé de son seul ami sur l’ile, s’attendant presque à ce qu’il se montre taquin sur sa reprise, qu’elle le considère comme un ami après lui avoir dit qu’ils ne se connaissaient pas. Son esprit partait dans tous les sens. Mais il répondit simplement, reprenant lui aussi son compliment, dans la même tournure qu’elle est pourtant, cela alluma quelque chose en elle. Un écho qui se propageait, sans savoir d’où il provenait, ou il allait. Elle avait légèrement rougi à ce compliment, et à sa taquinerie qu’il était peut-être jaloux. Elle ne savait pas si cela lui faisait plaisir ou pas, en même temps, elle ne savait pas si cela était la vérité stricte, une semi-vérité, ou juste pour la faire réagir.

    Elle avait continué le jeu qui s’était installé entre eux, quand la louve l’aidait à tenir les sous-entendus. Pour la première fois, elle sentit son regard différemment, il s’était attardé sur elle, qui venait de l’invité a s’asseoir. C’était comme s’il la redécouvrait, avait-elle changé quelque chose ? Est-ce que c’était l’endroit qui se prêtait à ce changement ? Elle avait senti que les avances de la louve n’avait pas était simple a refuser pour lui, la tension qui s’était installé eux à ce moment avait était palpable. Mais cela lui paraissait différent malgré tout.

    Comme s’il s’était rendu compte qu’elle l’avait remarqué. Son regard cyan avait quitté son visage pour parcourir la chambre, cherchant un point ou se focaliser. Et malheureusement pour Ersa, ce point fut la bouteille ambrée. Il la scruta pendant que les rôles s’inversèrent. Ce fut au tour de la naine d’essayer de ne pas regarder le géant en se mordant la lèvre, pourquoi ne l’avait-elle pas rangé ? Pourquoi l’avait-elle gardé au final ? Est-ce qu’elle devait lui raconter ? Devant ce tumulte, la louve grondait à l’intérieur d’elle. Il la déposa doucement au pied de la rousse, le verre était froid sur sa peau et elle resta bloquer dessus perdant le fil de la soirée. Le mouvement du lit la fit quitter la bouteille des yeux. Oubliant immédiatement tout ce qui la reliait à cet alcool. Elle ne l’avait pas vu se changer, retirer à nouveau son armure pour la rejoindre sur son lit qui se plaignait de l’inhabituelle prise de poids. Elle avait cru qu’il n’était pas à l’aise avec les contacts physiques, pourtant, il l’avait délibérément rejointe sur le lit, se collant l’un à l’autre. Elle sentait la chaleur de sa peau, elle l’appréciait même, elle captait ses respirations, cette proximité était agréable, plus que celle qu’il y avait eu plus tôt, même si elle n’arrivait pas à dire pourquoi. Est-ce que c’était encore un moyen d’essayer de la gêner ou une autre envie qu’elle ne comprenait pas vraiment ?

    Les mots du géant la firent frissonner, sans vraiment pouvoir s’avouer la raison de ce frisson. Bêtement, ou pour le mettre à l’aise, elle lui proposa de prendre la chaise de son bureau, priant intérieurement pour qu’il ne s’éloigne pas maintenant. Et elle lui avait proposé de tout lui raconter, tout ce qu’il désirait d’elle, en souriant. Il avait eu du mal à répondre, comme si cela le pesait de devoir répondre, ou s’il avait peur de la blesser. Cela lui donnait l’impression que tout le reste n’était qu’un jeu dont il n’arrivait plus à se dépêtrer. Elle sentait la chaleur de sa peau sur son bras pendant qu’il passait son regard sur la pièce, essayant d’éviter de la regarder à nouveau. Il choisit de lui parler de son paysage en premier, ce petit bout de verdure sur une île morne. Elle riva ses yeux dessus, se remémorant ce souvenir.

    Elle s’était assise sur une des hauteurs de Luxuriance, avec son carnet, passant des heures à reproduire le plus fidèlement la nature sous les bruits de la faune environnante. Le dessin n’avait pas toujours fait partie de ses passions, elle avait toujours aimé dessiner, mais c’est à son arrivé au RSAF que tout avait pris une autre tournure. Son premier coéquipier de chasse lui avait enseigné que le dessin était une bonne aide pour la chasse, outre le fait de se changer les idées, il aidait à apprécier un paysage, a apprendre à capturer chaque détail en quelques secondes. Pendant plusieurs mois, il lui faisait le même exercice. Yeux bandés, il l’emmenait à un endroit particulier, il lui débandait les yeux pour la laisser détailler le paysage seulement une ou deux minutes pour ensuite la faire se retourner et représenter sur une feuille le paysage le plus précisément possible. Autant au départ l’exercice n’était pas très fructueux, rapidement son regard changea pour être plus analystes sur ses détails.

    - C’est un endroit où j’ai passé près de dix ans, comme dortoir, comme camps d’entraînement, en fait, c’était un peu comme un foyer pour moi. C’est une partie de la nature de Luxuriance. Je n’ai pas réussi à reproduire toute la beauté du lieu.

    Elle le vit chercher quelque chose, un détail qui le gênait ? Il se pencha sous le lit et se redressa en posant sa question. Elle lui fit un sourire.

    - Je cache peut-être ma peau de louve, qui sait. Ou tout simplement un élevage de mouton. Non, mais n’ouvre pas l’armoire si tu ne veux pas te retrouver renverser par les vêtements et autres choses que j’ai rangées dedans. Je n’ose plus ouvrir cette porte par peur de devoir appeler du renfort pour la refermer.

    Elle avait émis un rire léger avant qu’il ne meure quand il reprit la bouteille. Au lieu d’i mettre la même trace d’humour que plus tôt avec la flasque, il l’étudia plus sérieusement. Elle se demandait si c’était réellement la bouteille ou son ancien penchant pour l’alcool qu’il jaugeait. L’idée que cela était pour mieux la connaître, peut-être pour mieux comprendre et l’aider, passa dans son esprit rapidement, mais fut vite balayer par une autre idée. Elle s’attendait presque à ce qu’il prenne la situation avec légèreté, légèrement moqueur. Il lui avait redonné la bouteille et son regard se perdit dans la danse inlassable du liquide le long des parois de verre. Elle insuffla la dynamique à ce mouvement, lentement, comme sur un verre d’alcool avant de le déguster pendant qu’il émettait ses hypothèses. Ersa se doutait qu’il frappait à côté délibérément, n’osant pas toucher directement le démon de la rousse, mais sûrement trop curieux pour éviter le sujet. Elle s’esclaffa presque tristement sur sa dernière hypothèse.

    - Si seulement, j’aurais pu t’en demander un.

    Sa voix était lente, presque lointaine. Elle se mordit la lèvre, pourquoi cela était si compliqué, il savait qu’elle était alcoolique. Il avait dû entendre des rumeurs, elle lui avait confirmé. Est-ce que c’était réellement de parler de la bouteille qui la bloquait ou de ce qu’elle représentait ? Et pourquoi cela la dérangeait ?

    - Euh…

    Elle soupira avant de lui mettre un petit coup de tête sur son épaule. Une larme roula discrètement sur sa joue. Elle reprit d’une voix faible, ayant honte de ce qu’elle allait lui dire.

    - Pourquoi tu rends tout si compliqué, et… si… simple à la fois

    Elle avait du mal à se dire qu’elle allait vraiment lui raconter la raison de sa chute, qu’ils avaient beau se connaître depuis peu, qu’il était plus facile de tout lui confier qu’à n’importe qui d’autre.

    - C’est du jus de pomme, juste très alcoolisé. C’était la boisson préférée de mon ancien partenaire de chasse. Nous avons passé beaucoup de temps ensemble, cette petite équipe de trois. Et puis la guerre est arrivé, j’ai proposé que nous nous joignons à l’effort de guerre, que nous nous portions volontaire pour soutenir les forces régulières et ils ont refusé. Je pensais que nous pouvions faire tellement mieux que continuer nos chasses aux créatures dans ce monde qui se déchiraient, que notre place était temporairement ailleurs.

    Elle renifla en repensant à ces moments.

    - J’ai rejoint seule le front, en tant qu’éclaireuse libre, profitant de ma condition de chasseuse pour essayer d’aider les unités qui en avaient besoin. Et je les ai perdues. Je suis encore là alors qu’eux sont morts dans une mission qui aurait dû être banale. Je n’ai pas supporté de les… De le perdre surtout.

    C’était peut-être la première fois que c’était réellement la perte d’Aralan qui l’avait fait chuter et pas la disparition de son autre coéquipier.

    - J’étais am… Enfin, j’avais des senti… Pour lui, et je ne lui ai jamais confié avant de le perdre.

    Elle n’arrivait pas à terminer ses mots. Elle pouvait lui raconter cette partie de son histoire, mais elle n’arrivait pas à avouer les sentiments qu’elle avait eus pour quelqu’un. Pourquoi ?

    - J’ai traqué le responsable de leur mort, enfonçant mon esprit dans ce brouillard de vengeance et d’alcool pour supporter, pour tenir le temps qu’il fallait. Et j’ai finalement réussi. Je l’ai retrouvé, tué sans que cela ne m’apaise. Je me suis servie du vide qui restait pour essayer d’être utile au Reike, de rejoindre les gardiens, réalisant mes missions et m’abrutissant le soir pour ne pas penser au lendemain. Et pendant un moment cela a marché. Je traînais ma carcasse, alimentais par cette liqueur jusqu’à il y a peu.

    Elle posa sa tête contre le bras du Drakyn, essuyant ses larmes et reposant la bouteille sur le lit.

    - J’ai enfin fait le deuil comme il fallait, accepter le fait que cela ne me servait plus et qu’il fallait trouver autre chose pour avancer, que ma vie ne s’arrêtait pas à ça et que cela valait peut-être la peine d’essayer de revivre certaines choses... Certains sentiments. Je traine cette bouteille comme reliquats de ce démon, comme un rappel permanent pour ne pas retomber, ne pas succomber a son appel. Mais est ce que c'est la bonne façon ? Je n'en sais rien.

    Elle tourna légèrement la tête, essayant de capter son regard cyan, essayer de trouver une trace de jugement ou d’autre chose, peut-être du réconfort ? À ce moment, elle se sentait fragile, surtout comparée au géant à son contact. Elle frissonna et rougie à cette idée, à l’idée qu’il pourrait la prendre dans ses bras, qu’est ce qu’elle éprouverait s'il le faisait.

    - J’ai honte d’être tombée si bas…

    Sa voix mourrait sur la fin de sa phrase. Elle renifla, se reposant sur le bras d’Arkanon, sans penser que cela pourrait le gêner.


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  • Jeu 11 Jan - 17:07
    -C'est très réussi . Elle se montrait beaucoup trop modeste à mon gout, trouvant ses croquis loin d'être fait par un amateur.-J'apprécierais beaucoup que tu m'aides à mieux les connaitre .

    Je n'étais certainement pas aussi assoiffé de connaissance comme certains mages mais j'aimais lire et en apprendre , sur n'importe quel sujet et encore plus lorsque cela touchait une personne. Je bouquinais énormément, comblant cette solitude qui m'enchainé par la lecture d'encyclopédie et de roman, des amis qui me permettaient de voir ce monde sous plusieurs angles,  augmentant  singulièrement ma perception de celui-ci . Mais à contrario, cela m'isola encore plus des autres, des interactions sociales qui étaient plus que comblé au côté de la jeune femme a la chevelure flamboyante.

    Je n'arrivais à poser des mots dessus , ne comprenant pas moi-même pourquoi cela était si difficile de trouver le moindre adjectif, surtout avec sa réaction attendrissante quand je lui ai répondu que je préférai la trouver seule ici. PLus encore lors de notre échange de regards indescriptible rompu par un égarement de ma part qui m'amena à la rejoindre en remettant de l'ordre dans mes idées et mettre le chaos dans les siennes. Je ne  compris pas tout de suite ce que j'avais fait en amenant cet objet qui était tout sauf banal à ses yeux me fuyant maintenant.

    Était-ce par ce que je m'étais permis de m'installer à ses côtés alors qu'elle m'avait proposé la chaise par politesse? Je le crus, me sentant très bête, voyant en mes réactions une maladresse flagrante de ma part . Je fixais ses pieds nus et les miens,sans pouvoir me défaire de cette idée, celle que j'avais tenu trop de familiarité avec elle. Si quelqu'un venait à débarquer ici, il pourrait croire que nous étions bien plus que des amis. Je secouais de façon à peine perceptible ma tête pour oublier cette image, me questionnant sur la manière de dissoudre ce sentiment d'inconfort qu'elle éprouvait.

    Mais mon corps refusait de bouger, de s'éloigner du contact de la gardienne ni de son odeur facilement perceptible par notre proximité. Elle me sortit de cette impasse en répondant à ma question sur le paysage qu'elle avait fait de ses mains mais pas que. Elle l'avait foulée et même passé une partie de sa vie là-bas, l'imaginant se fondre dans ce décor qu'elle ne pensait  avoir pleinement réussi. N'ayant jamais mis les pieds et lu que de brève description via des livres, je ne pouvais dire si elle avait été fidèle à sa beauté ou non, mais vu le nombre de détails qu'il y avait mis, j'eus l'impression que oui.

    -Je n'ai jamais vu cet endroit et pourtant, je peux facilement m'y projeter. Dis-je avec sincérité, penchant légèrement ma tête vers elle:- Je crois qu'il va falloir que tu m'apprennes plus de choses que prévu.

    Concluais-je obtenant un sourire de sa part en la taquinant sur d'éventuelles trouvailles sous son lit. Je me mis à rire face à l'hilarité de ses paroles, ainsi que par la dangerosité d'ouvrir son armoire qui ferait tomber une avalanche d'affaires qui allait nous noyer à coup sûr. Sans compter que je ne savais pas ce qu'il pouvait y avoir précisement et je préférais ne pas le savoir au cas où cela serait embarrassant, surtout pour elle. J'étais peut-être curieux mais pas de façon déplacé. Je ne pus m'empêcher de lâcher le sourire en coin:

    -Je n'en ferais rien promis, je ne voudrais pas que quelque chose de gênant n'atterrisse sur mes cornes .... Mais tu peux compter sur moi si jamais elle finit par craquer car il n'y a plus assez de place pour cacher un corps.

    Je pointais mon torse avec mon pouce, amusé , jusqu'à ce que je parle de la bouteille , sentant d'un coup avoir touché une corde sensible, me rappelant son comportement qui étrangement, coïncidé quand j'avais rapporté la bouteille à elle. Était-ce possible qu'elle soit à 'origine des cette attitude à la fois insaisissable et fuyant de la gardienne ? Cela expliquerait tout ou presque. Je me concentrais sur elle, regardant sa bouche qui peinait à sortir la moindre syllabe une fois qu'elle me fit part qu'elle regrettait que ma dernière suggestion ne  soit pas la bonne.

    J'aurais voulu rebondir là-dessus pour enlever ce voile de tristesse qui l'accablait mais je sentais que je ne devais pas intervenir, pour ne pas briser ce moment délicat à coeur ouvert. Je fus touché par cet aveu, caressant sa joue où une perle était tombé , essuyant  sa trace tandis que la louve me confirma qu'il y a bel et bien de l'alcool  dedans et une histoire plus triste que je ne l'aurais pensé. Si elle n'avait abordé que la surface lorsque nous étions dehors, elle m'emmena bien plus profondément dans cet abime au combien tragique. Plus elle m'expliquait, plus ma propre histoire se fondait dans la sienne.

    Elle avait perdu un être cher lors de la guerre, sans avoir eu le temps de lui avouer ses sentiments. Les flashs de la jeune femme qui était morte dans mes bras persécutèrent mon esprit, sans parvenir moi aussi à le lui dire ce qu'Ersa entrecoupa. Je ne pouvais que la comprendre , un point commun que j'aurais préféré qu'il lui soit enlevé, comme cette plaie béante qu'elle avait tenté de combler en se vengeant mais cela n'avait atténué en rien cette douleur, qui ne pouvait être guéri par le sang ou cet autre liquide qui se tenaient dans ses mains.

    Je posais ma tête sur la sienne contre moi maintenant,culpabilisant d'avoir fait resurgir autant de peine à la jeune femme et de larmes que je l'aidais à enlever doucement avec mon index. J'étais bien plus atteint que je ne voulais l'admettre, figeant mes orbes dans les siennes qui semblaient questionner les miens,gardant comme je pouvais cette douleur,ce  visage qui appartenait au passé. J'adressais un sourire chaleureux envers celle avec qui tout semblait limpide, même dans cette souffrance commune que je verrouillais dans le silence par cette fragilité qui émanait de la louve plus qu'auparavant encore.

    -Tu ne devrais pas. Je posais le bout de mes doigts  sous son menton et le levé doucement pour que nos visages puissent faire face:-On affronte tous différents la douleur mais le plus important, c'est de sortir la tête de l'eau et de savoir respirer à nouveau. Ce que tu as traversé était loin d'être facile, Ersa, je ne peux que comprendre. Je suis heureux que tu aies réussi à t'en sortir. Car sans cela ,nous nous serions jamais rencontrés.Merci de m'avoir révélé tout ceci et je suis désolé de t'avoir refait penser à tout cela par ma faute.

    Quelques secondes se perdirent sans que je prononce le moindre mot, une contemplation silencieuse en apparence mais si parlante à la fois. Je ne savais comment la réconforter sur l'instant, finissant par donner un coup de pied à ma pudeur après ce mince moment de réflexion. Ma main libéra son visage pour descendre et l'attraper par la hanche, m'aidant de mon autre pour la soulever et la poser sur moi, la serrant ensuite tendrement dans mes bras,non que cela me perturbe, me rappelant de cette sensation, cette tension entre nous qui avait émergé plus encore installé ainsi.

    Je profitais de ce moment de douceur que j'avais presque pas connue, apaisant mon âme qui eut du mal à se défaire de cet embarras omniprésent. Je relâchais mon étreinte, me penchant légèrement en arrière pour pouvoir la regarder, lui sourire de façon réconfortante,sans parvenir à ignorer la chaleur se dégageant de mes joues et sur le reste de mon corps. La gène revenant au galop, je l'entourais comme plus tôt pour la poser à côté de moi, à sa place initiale, retrouvant mon calme. Je n'étais peut-être pas le meilleur pour trouver des solutions pour ce qui concerne la bouteille mais une me vint en tête, sans anticiper réellement ce que cela impliquerait tout de suite:

    -Faisons face à ces chimères ensemble, le veux tu ? J'avais posé cette question autant à elle qu'a moi, sentant mon aversion pour ce qu'il se trouvait dans la bouteille me crisper:-Non pas pour remplacer ces souvenirs mais pour en créer d'autres .Par contre je te préviens, je n'ai jamais bu d'alcool alors....Je te demande pardon d'avance si jamais je me comporte mal.

    J'attrapais la bouteille , la déboutonnais avec mon pouce puis tout en la gardant dans ma main, la tenais entre la gardienne et moi, prenant une longue inspiration en me demandant si j'allais être capable de parvenir à le faire. Puis  n'étais-ce pas une mauvaise idée de faire boire celle qui avait sombré dans l'alcoolisme ? Je me disais que non car, n'aimant guère l'idée qu'elle passe sa vie à fuir toute boisson ou à garder cela comme un moyen d'oublier. Non, cela devait être signe de tout autre chose que cela, de joie et bonne humeur. Ce monologue interne tenter de me rassurer sur mes choix comme sur ma peur de me joindre a elle. Je pouvais le faire , tentais-je de me convaincre, voulant qu'elle ne soit pas seule à mener ce combat:

    -Nous aurons qu'a posé à chaque fois une question à l'autre quand on boit une gorgée. Bien entendu, l'autre devra obligatoirement répondre. Ça te convient ? A moins que tu n'aie une autre chose en tête . Je me mis à rire en lui proposant sur le ton de la plaisanterie cette idée farfelue qui me vint par le stress de devoir boire de cette boisson:-Si tu veux que l'on se déshabille chacun notre tour pour que l'on se retrouve comme ce personnage avec des cornes de cerf  , ça ne me dérange pas non plus.

    Je pointais un dessin vers le bureau où l'on voyait un homme torse nu tenant une lance à côté d'un loup, avec juste de quoi cacher ses bijoux de famille.  Autant mêler cette épreuve avec un jeu qui en plus rendrait ce moment plus agréable, Bien évidemment, s'il elle ajoutait d'autres règles, je les accepterais sans négocier à moins que quelque chose me pose vraiment problème, ce qui serait étonnant. IL fallait d'abord qu'elle accepte que l'on règle son compte à ce jus de pomme pour adultes, mon regard brillant d'une détermination, celle de trouver n'importe quel moyen de l'aider à passer cet obstacle, même si pour cela je devais affronter ma peur et me couvrir de honte.

    -Je crois que je finalement je ne vais pas voir que des moutons sous ton lit.  


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  • Ven 12 Jan - 11:04
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    Un camp pour deux

    - Je ne suis pas forcément une bonne enseignante, je tiens à te prévenir.

    Apprendre des choses sur les créatures était plus simple, elle en avaient étudié, affronté s’était rendu compte de ce qui avait merdé dans les descriptions des livres écrit par un gratte papier plutôt que par un chasseur. Si son expérience pouvait être utile autant en profité. Il s’était mis à rire avant de répliquer sur son armoire pleine. Elle n’osait pas vraiment le dire, mais cette corvée n’était vraiment pas des plus intéressantes, et elle avait un peu trop pris l’habitude d’utiliser son pouvoir d’invocation pour ses vêtements, ce qui faisait que le pliage n’était pas au goût de tout le monde. Elle ne put retenir son rire à l’image d’un de ses sous-vêtements pendue sur les cornes du Drakyn. Elle hésita un instant à lui demander si elle pourrait parfois faire sécher du linge dessus, pour être plus pratique en mission.

    Il avait écouté, sans commentaire ni trace d’humour. Juste un geste qui valait toutes les paroles qu’il aurait pu dire. Son doigt écailleux passa sur la peau blanche de la chasseuse pour essuyer la larme qui avait roulé. Elle le sentit se perdre pendant son récit, mais pas comme s’il s’ennuyait plutôt comme si cela avait créé un écho avec sa propre histoire. Ses deux opposés physiques avait peut-être beaucoup plus en commun que la naine l’avait imaginée. Peut-être qu’elle lui demanderait, s’il aurait envie d’en parler. Elle sentit le poids de sa tête sur la sienne, la chaleur qu’il dégageait était agréable. Il continuait de retirer chaque pleur de la petite rousse d’un geste tendre. Et quand enfin, elle eut fini, qu’elle avait cherché du réconfort ou savoir s’il l’avait jugé, il avait semblé perdu, au départ, avant de lui sourire, essayant de se faire rassurant par sa réaction et son discours. Ses mots se frayèrent un chemin dans son esprit sans difficulté, pendant qu’il levait son visage pour partager bien plus qu’un simple regard volé. Cela donnait une autre dimension au mot, plus lourd, plus concret, comme le frisson qui l’avait traversé quand il avait prononcé son nom. Il finit par s’excuser d’avoir fait remonter tout cela, elle lui sourit tristement ne sachant quoi lui répondre. Ce n’était pas réellement sa faute, il ne savait pas.

    Elle ouvrit la bouche, trouvant un début de phrase pour répondre à ses mots, mais il lâcha son visage, sa main descendit le long de son corps sans le parcourir et se poser sur sa hanche. Elle souffla pendant qu’il la soulevait pour la faire s’asseoir sur lui. La chaleur de sa main à travers du tissu, puis celle de son corps entier contre le sien, l’enveloppant dans un cocon qui la rassurait. Elle passa les bras le long de ses flancs pour lui rendre son étreinte, sa main se pris dans la partie déchirée de sa tunique et caressa légèrement la peau du Drakyn. Elle hésita un instant pour l’emmener jusqu’à son dos, la laisser sous le tissu pour cette étreinte, mais le gardien n’était pas très à l’aise avec le côté tactile et elle préféra la retirer pour la reposer sur le vêtement dans son dos. Elle avait enfoui sa tête contre son torse, dissimulant sa rougeur sans raison tellement elle était passé par cette couleur ce soir. Elle respira profondément, essayant de capter son odeur, mais ne réussit qu’a retrouver celle de la pomme qui imbibait sa tunique. 

    - Tu n'as pas à t'excuser. Tu ne pouvais pas savoir et puis t'en parler me fait du bien. Je crois

    La chaleur se dissipa dès qu’il recula, ne restant présente que le long de ses jambes qui entouraient le corps de l’homme. Lui aussi partageait ce teint rougi, peut être autant qu’elle finalement, son regard ne pouvait se détacher de se sourire qui diffuser en elle une vague de bien-être. Pour la première fois, depuis longtemps, au berceau, elle était heureuse, pas juste en vie. Elle, qui s’était réfugiée dans la solitude pour ne plus penser à ce que cela faisait d’être entouré, avait bien vite lâché ses réserves, face à ce Drakyn maladroit. C’était peut-être une raison, cette maladresse qui le rendait véritable.

    Il la reprit dans ses bras pour la reposer à côté de lui, un instant l’idée de s’accrocher à lui comme un petit chat sur un arbre s’invita dans son esprit, mais elle se refusa de céder à cette tentation et se laissa faire. C’était peut-être mieux ainsi, la louve n’avait pas encore décidé de revenir à la charge, lasser de cette histoire d’alcool peut-être ou décidant que ce n’était pas son moment. Ersa souriait timidement, laissant le silence plané quelque instant, profitant de ce qu’elle ressentait. Son sourire diminua légèrement et elle pencha la tête sur le côté quand il lui proposa d’affronter leur peur ensemble. Il s’expliqua et son sourire revint, elle reposa la tête sur son bras. Elle se questionna sur la raison qui le poussait à essayer de l’aider à ce point. Elle revoyait la réaction qu’il avait eue avec l’accident de la flasque et la peur passa sur son visage un instant.

    - Tu n’es pas obligé. Tu sais ? Tu en as déjà fait beaucoup.

    Il attrapa la bouteille, retirant le bouchon avant de laisser planer cette bouteille. Elle fixa le liquide du regard, cette boisson qui lui avait conféré tant de bons souvenirs, puis tant de mauvaise passe. L’idée de combattre sa honte en recréant des souvenirs plus heureux avec cet homme qui partageait tant de choses avec elle depuis peu. Elle pouvait toujours essayer de voir si cela marchait, si cela ne fonctionnait pas avec lui, elle saurait que ça n’en vaudrait plus la peine. Il lui expliqua ce qu’il avait en tête, d’abord simplement un jeu de question mêler à l’alcool, comme le faisaient les adolescents pour se donner du courage. Avant de se mettre à rire et de lui proposer une idée qui la fit rire et rougir en même temps. Elle se resserra un peu plus contre lui.

    - Hé, ne te moque pas de mon chasseur. Il me suit depuis si longtemps, il a tout une histoire. Et puis rien ne t’empêche de l’imiter si tu veux te mettre à l’aise, si tu veux, je pourrais même le remplacer par un dessin de toi.

    Elle ricana, essayant de se cacher contre le bras qu’elle tenait. Tellement d’idée lui traversait la tête à la suite de cette proposition farfelue, elle ne put s’empêcher d’imaginer la scène, son esprit n’arrivant pas à s’arrêter juste à quelques habits.

    - D’accord pour les questions, au pire on a le droit à un joker, si on ne veut vraiment pas répondre on a qu’un enlever un vêtement.

    Elle s’était mise à rire nerveusement, les mots étaient sortie tous seul sans que cela soit vraiment sérieux. Elle se tourna vers lui, repensant à la flasque et à la façon dont elle l’avait sortie de sa torpeur.

    - Tu n’es pas obligé de te remettre dans l’état de tout à l’heure si c’est juste pour m’embrasser, tu n’as peut-être qu’à demander.

    Son regard s’était fixé sur un point invisible de la couverture, si elle avait pu se faufiler en dessous pour se cacher, elle l’aurait fait, comme un renard se planquant dans son terrier. Elle inspira pour se redonner confiance, elle craignait un peu que tout cela ne soit qu’un jeu, même si elle pressentait que non. Elle attrapa la bouteille, pour en boire une gorgée, la liqueur de pomme et d’amande diffusa ses arômes avec toute la force de l’alcool. Ersa ne put s’empêcher de tousser devant cette force qu’elle n’avait plus l’habitude.

    - Par contre, est ce que tu veux retirer ta tunique tout de suite ? Au cas où tu voudrais le boire comme avec le jus de tout à l’heure.

    Elle se mordit la lèvre, ne sachant pas comment elle réagirait s’il le faisait réellement, même si elle pensait qu’il ne le ferait pas. Il renchérit sur les moutons de son lit. Elle tourna à nouveau la tête pour le regarder.

    - Si jamais tu sens que ça ne va pas, ou que c’est trop. Ne te force pas, pas pour moi. Je pourrais supporter que l’alcool te fasse faire ou dire des choses gênantes, mais pas que tu fasses quelque chose que tu n’as vraiment pas envie.

    Son regard brillait légèrement, mais pas par la flamme de la louve, juste l’euphorie du moment qui la portait. Son regard s’éloigna brièvement du Drakyn pour fureter vers le bureau, elle repensa à ce dessin du chasseur qui l’avait toujours accompagné, son esprit imagina aussitôt le dessin avec un autre homme dessus, comme elle l’avait proposé plus tôt. La timide rousse se reconcentra sur les yeux cyan du géant avant de déglutir. Elle rassembla son courage.

    - Tu voulais qu’on affronte nos chimères ensemble. Je serais plus qu’heureuse de t’aider avec les tiennes, mais comment t’aider. Je ne suis pas très douée avec tout ça, comme cette bouteille le montre. Est-ce que tu veux me parler de ta peur ?

    Elle lui sourire tendrement, loin du sourire sauvage ou moqueur qu’insuffler la louve plus tôt. À ce moment, c’était juste Ersa qui essayait d’aider le géant qui partageait le petit espace de son lit. Elle réalisa qu’elle avait posé une deuxième question, elle porta donc une nouvelle fois la bouteille à ses lèvres pour reprendre une gorgée de liqueur qui brûla à nouveau sa langue et sa gorge, pendant qu'un autre feu brulait dans son ventre et sa poitrine. Tout cela lui rappelait des sensations qu'elle avait oublié, des souvenirs de paysage montagneux et de bord de mer.


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  • Sam 13 Jan - 17:35
    Finalement, le fait qu'elle m'ait raconté tout cela, allègerai peut-être en partie son coeur me déclara-t-elle après mes excuses. J'espérai que cela allait être le cas perturbé par le contact de sa main sur mes écailles qu'elle sembla arrêter avant qu'elle ne parcourt plus de surface encore. J'étais bel et bien à l'origine de cette étreinte qui me mettait dans cet état mais je voulais qu'elle ressente qu'elle pouvait compter sur moi, l'inconnu d'hier encore. Elle avait enfoui son visage rougit contre moi, profitant de ce moment tendre sans pouvoir totalement me détendre. J'avais presque retenu ma respiration durant tout ce temps, reprenant un rythme normal une fois que nous nous détacher l'un de l'autre. Enfin, pas tout à fait car elle s'était à nouveau posé contre mon bras,commençant à m'habituer finalement.

    -J'ai surtout fait beaucoup pleurer une louve. Dis-je avec une certaine culpabilité, reprenant:-Jamais je ne prendrai cela comme une obligation, tu peux me croire.

    Trop de larme avaient coulé par ma faute et ce n'était pas ma peur qui allait m'empêcher de faire quoi que ce soit qu'il puisse l'aider à mettre un terme à son ancienne addiction. Sans oublier que j'avais moi aussi quelque chose à prouver, au-delà du fait de consumer ladite boisson. Il n'y avait pas de meilleure raison de dépasser ses craintes pour aider une autre à mon sens, encore plus lorsque l'on portée une peine similaire. Un miroir de l'âme pour de si nombreux point qu'il paraissait irréel. Préférant me focaliser sur celle qui avait eu le courage de me montrer ses plaies, je m'étais ressaisi en proposant une solution plus ou moins douteuse en y réfléchissant, sentant la gardienne plus encore se plaquer contre moi.

    Par pur hasard et faute au stress, j'avais touché un sujet qui semblait bien plus complexe que le dessin laisser croire. Si je n'avais vu qu'un homme peu vêtu avec un casque orné de bois, Ersa m'intima de ne pas la taquiner car il faisait partie de sa vie semblerait-il. Peur de l'avoir froissé, je n'osais rien dire, jusqu'à ce qu'elle envisage un dessin de moi à la place de l'autre. Je ne sus comment le prendre, me demandant si elle pensait complétement le compliment qu'elle m'avait déjà fait sans que je ne veuille vraiment y croire.

    -Je suis flatté mais je n'oserai prendre la place de ton chasseur, il a l'air très important pour toi puis...tu risques de prendre peur en me voyant accroché à ton mur au réveil.

    Je gardais le reste pour moi, trouvant cela assez surprenant qu'elle me propose cela, comme la première fois que des étudiants m'avaient demandé de leur servir pour l'un de leurs cours en posant. Sa façon de se cacher derrière mon bras était très adorable, comme si cela pouvait complétement m'empêcher de voir que de maintes choses devaient traverser son esprit que j'avais fini d'embrouillé par ma bêtise qu'elle approuva de façon étrange, incapable de déterminer son rire qui me laissa dans le doute de si cela allait être pris au sérieux ou non.

    -Faisons cela alors.

    Dis-je hésitant, ne sachant encore dans quoi je nous avais embarqués , rencontrant ses émeraudes quand elle se décida à sortir de sa cachette, pour me taquiner sur la manière qu'elle avait réussi à me sortir de mon angoisse au camp. J'avais moi aussi regardé ailleurs, grattant l'arrière de l'une de mes cornes en me remémorant cela. Oui, j'allais devoir mieux gérer ma réaction pour éviter que cet incident ne se répète, bien qu'il y ait eu un côté très  agréable à cela. Mais puisqu'elle avait voulu aller sur ce terrain-là, je répondis avec assurance:

    -Je ne savais pas que l'on devait demander ces choses-là.

    Nous prenions peut-être cela à la légère mais cela pouvait à nouveau se reproduire en ingérant ce drôle d'alcool et je préférais que cela ne soit pas le cas du moins, pas de cette façon. Il fallait que je parvienne à me contrôler, sans que la paralysie ne me rende impuissant et l'oblige à s'occuper de moi alors que je voulais que ce soit moi qui lui vienne en aide. J'effaçais cette appréhension quand elle prit une première gorgée qui la fit tousser, persuadé qu'elle avait avalé de travers ignorant que lorsque l'alcool est fort cela pouvait provoquer cette réaction.
    Je souris quand elle me demanda si j'allais enlever une épaisseur pour commencer afin de ne pas reproduire ma maladresse.

    -Je ne compte pas abattre un joker  aussi rapidement.....Déjà que j'en ai peu.

    Hormis ma tunique, mon pantalon et ce que portait aussi le chasseur, je n'avais rien d'autre puisque mes bottes étaient posé à l'entrée avec le reste de mon armure. Donc , peu de possibilités de contourner certaines questions ,sans pour autant que le fait d'avoir les écailles à l'air ne me perturbe pas vraiment. Par contre, elle semblait inquiète à mon propos, me prévenant qu'elle ne me tiendrait pas rigueur de mes bêtises mais n'aimerait en aucun ça que je me force. J'avais donc laissé trop l'angoisse être trop visible pour qu'elle me tienne ce discours très attentionné. Je la rassurais en même temps que moi:

    -Certaines premières fois sont angoissantes jusqu'à ce l'on s'y confronte et que l'on se rende compte qu'en fait, l'on a fait un pas en avant. Puis cela me donne encore plus de courage de le faire pour une raison autre que moi.

    J'appréhendais et en même temps, je souhaitais avancer, que le résultat soit positif ou négatif. Je n'avais pas peur de l'échec ou de l'humiliation, étant depuis le plus loin que je pouvais me rappeler, considéré comme une plaie a qui l'ont appuyé encore plus ses défauts et sa faiblesse. Étrangement, cette fois, je ne voulais pas décevoir la personne qui se trouvait devant moi. Perdu dans mes réflexions, cherchant ces raisons, qui ne m'accordèrent pas leur lumière, je  revins dans le monde réel en croisant le regard de la louve en proie à des émotions que je ne sus mettre de définition dessus.

    Je ne cessais de la fixer une fois qu'elle m'interrogea sur les raisons de ma peur que j'avais fait en sorte de ne pas dévoiler jusque-là. Mais après tout ce qu'elle m'avait raconté sur elle, n'étais-ce pas égoïste de ma part de refuser de lui raconter une partie au moins ? Je ressentis dans un premier temps, de la honte à vouloir garder cela pour moi. J'avais confiance en Ersa , cela n'était pas la question. Simplement, à force de ranger au plus profonds ce passé qui me hante par bien des façons, étant un réincarné sans que je le sache, le raconter ne mettrait qu'en évidence une seule chose, ma médiocrité.

    Je posais mes mains sur le bas de mon vêtement qui couvrait mon torse, serrant fermement celui-ci sans parvenir a ne prendre la moindre décision, faisant crisser le tissu par la tension que j'y mettais. Je revis chacun de ces visages, de ces cris et surtout elle. Cette lutte qui se déroulait dans l'arène de mon être , était d'une violence que je peinais à contenir. Mon visage s'assombri jusqu'à ce qu'un bruit de déchirement coupe court à mes tergiversations. Je sentis ma tunique maintenant en deux morceaux,glisser sur chacune de mes épaules jusqu'à atterrir sur les draps du lit. En les ramassant, j'y vis ma faiblesse d'une part et un rappel que j'étais toujours maudit. Je repris doucement mon calme, prenant une longue inspiration puis une deuxième:

    -Pendant la guerre, la totalité d'un régiment a succombé car les rations de nourriture avaient été contaminé par du poison.

    Finis-je par lâcher, ayant survécu grâce à mes cauchemars qui m'avaient fait lever un peu plus tard que les autres, ne me laissant pas le temps de prendre une ration avant de rejoindre mon poste. Puisque j'avais que raconter les plus grosses lignes, je me disais que d'avoir ainsi détruit un joker était plus juste mais ce qui ne l'avait pas été, c'était d'avoir dérivé autant sans penser à Ersa. J'attrapais la bouteille une fois qu'elle eut pris une seconde gorgée, car elle m'avait en fait posé deux si j'avais bien deviné . En frôlant ses doigts, je ressentis un drôle de frisson,pensant que cela devait être dû à la température ambiante.  Bien focalisé sur la gardienne, un petit sourire apparut, s'élargissant à mesure que je parlais:

    -Quel lien tu as avec ton chasseur ? Tu as envie que je finisse comme lui pour me dessiner ainsi vêtu ?Je me mis à rire doucement en imaginant la scène, me rappelant que l'on y voyait un loup à côté alors j'ajoutais en faisant un clin d'oeil:-Peut-être que tu n'as pas fait que dessiner ?

    Question assez personnelle mais n'avions pas déjà mi les pieds dedans depuis presque le début? Je fermais les yeux en rapprochant le goulot ou les douces lèvres de la gardienne avaient déjà rencontré . Je me surpris à revoir son geste et celui qui m'avait extirpé de ma peur, oubliant presque ce que je m'apprêtais à faire puis enfin, je pris une gorgée. Je rouvris les yeux, serrant les dents , contrôlant chacune de mes respirations, sans cesser de vouloir me rappeler cette sensation qui teinta encore une fois mes écailles du visage,  revoyant le sien au plus près du mien jusqu'à ce qu'ils s'épousent par un baiser . Finalement, je laissais cette chaleur couler , sentant différents parfums envahir mon palais.

    -Mais c'est ..très .bon.

    Je rebus une autre gorgée avec encore un peu d'hésitation, me focalisant sur les arômes qui me rappelaient certains gâteaux avec de l'amande et la pomme bien présente. Ce n'est qu'en buvant celle-ci que je me rendis compte que j'avais chaud. Je me disais que ce n'était pas un hasard si elle m'avait demandé si je voulais retiré ma tunique avant que nous nous  décidions à vider la bouteille. Je me souvins que je n'avais pas posé deux mais trois questions alors,je repris une  gorgée avec peu d'assurance, rattrapant une goute qui allait tomber avec mon doigt, posant la bouteille sur le lit tout en regardant celle qui avait voulu s'échapper:

    -Je comprends pourquoi c'était sa boisson préférée, en plus ce n'est pas fort.

    Dis-je incapable de comparer avec d'autres alcools, persuadé qu'il n'était pas de ceux qui mettaient à mal rapidement. Étrangement, je me détendis , rassuré d'avoir réussi et que cela soit aussi à mon goût. J'espérais qu'avoir ainsi parlé de celui à qui elle n'avait jamais pu lui dire ses sentiments ne la blesserait pas. Je me maudissais intérieurement d'avoir été si gauche la fixant pour déceler le moindre détail qui me permettrait de savoir si cela avait été le cas ou non.


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  • Lun 15 Jan - 16:58
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    Un camp pour deux

    Ersa fut témoin de cette culpabilité malsaine que s'infligeait Arkanon. Elle soupira avant de reprendre en rivant ses yeux dans ceux du Drakyn.

    - J'ai pleuré, c'est un fait, mais je t'interdis d'en prendre la responsabilité. Prends ça comme si j'avais assez confiance en toi pour tout te dire, rien te cacher. Grâce à toi, j'ai l'impression d'avancer, enfin.

    Elle continuait de se reposer contre lui, raconter son histoire la remuer encore, mais elle l'acceptait et la présence rassurante du Drakyn n'y était pas étrangère. Quand le sujet du chasseur était arrivé, elle l'avait défendu en y mettant de l'humour, il y avait répondu négativement se dénigrant au passage. La naine avait gloussé avant de détourner le regard.

    - Je ne suis sûr que le mot peur est mal choisi. Peut-être que je pourrais juger plus tard. 

    Elle ne voulait pas détailler plus, lui déclarer qu'elle le trouvait réellement attirant, c'était trop dur. Comme si les mots étaient trop lourds pour quitter sa gorge et révéleraient trop de choses. Il accepta les règles du joker hésitant, avant de rajouter sa blague à l'histoire de leur baiser. Elle se mit à sourire légèrement, fixant toujours ce point invisible reprenant confiance lentement.

    - Tu n'es pas obligé, mais je voulais éclaircir ce point.

    Elle hésitait à lui dire plus, à l'inviter directement, mais il lui avait confié qu’il ne me faisait pas sans sentiment. Tout cela était nouveau pour elle. D'un côté, le jeu qu'il avait mis en place plaisait à cette petite chasseuse, mais plus la soirée passait, plus il s'ouvrait et plus elle espérait que ce soit plus qu'un jeu. Mais qu'est-ce qu'il pourrait lui trouver ? Malgré tous leurs points communs, il y avait un monde entre eux, la louve rendait tout compliqué. 

    Elle ne put s'empêcher de réfléchir à son nombre de jokers quand il désigna le fait qu'il en est peu. Elle n'était pas forcément mieux lotie, peut être un de plus à tout casser. Elle avait ensuite essayé de le dissuader de se forcer, mais il avait balayé sa requête d'une belle façon, qui fit rougir la naine et perturbant son esprit. Elle ne trouva même pas les mots pour répondre, juste ce même espoir stupide qui faisait battre son cœur.

    La naine avait vite perdu son sourire. Dès sa première question, elle avait été trop loin. Elle le vit se perdre dans ses réflexions, dans des visions de son passé. La culpabilité emplit son âme, balayant sa joie du moment devant le combat qu'il menait. Elle voulut l'interrompre doucement sans succès. Ersa passa sa main sur son bras, caressait ses écailles et ne pouvant pas l'empêcher de serrer sa tunique.

    - Tu n'es pas obli…

    Le vêtement céda avant de finir sur les draps, encadrant le corps musclé du Drakyn. Elle s'était légèrement reculée sous la surprise. Son regard passa sur son torse. Son esprit avait complètement perdu son raisonnement et ne put retenir quelques mots.

    - Vraiment mal choisi. 

    Elle était revenue sur le descriptif qu'il avait utilisé pour se décrire. Le mot peur était vraiment mal choisi. Tout son corps s'était figé, son esprit ne parvenait pas à réfléchir et son cœur avait raté un battement. Ses yeux d'émeraude n'arrivaient pas à se détacher du corps sculpté du gardien à ses côtés, même si ce n'était pas le moment. Toutes les images qui avaient défilé dans la soirée revinrent à la surface de sa mémoire, remise à jour par cette nouvelle vérité. Ersa admira son torse se soulever à chaque respiration qu'il prenait pour se contrôler. Elle arriva à se reprendre quand il prit la parole. Elle tourna la tête, honteuse de son comportement face au mal-être de son ami.

    Même s'il ne lui avait dit que les grandes lignes, cela l'avait retourné, il avait dû tout repasser dans sa tête. Elle se mordit la lèvre, réfléchissant qu'elle pouvait faire. Peut-être que cela marcherait, le ramènerait à l'instant présent. Elle se glissa sous son bras, plaqué contre son torse désormais nu pour l'enlacer. Ses mains effleuraient ses écailles tendrement, elle sentait ses joues brûler et son cœur s'accélérer. Elle essayait de le ramener à elle, quitter ses démons pour lui transmettre la joie qui l'avait habité avant sa question. Elle espérait que cela marcherait, en ressentant encore mieux la chaleur de son corps à travers la couche unique que formait sa tunique. Elle hésita à faire un commentaire, mais ce n'était pas le moment. Elle renifla.

    - Pardon. Tu n'étais pas obligé de répondre. Je pensais que cela pourrait t'aider. Je ne voulais pas te faire souffrir. 

    Elle relâcha son étreinte, mais essaya de rester blottie contre lui. Il attrapa la bouteille, le contact de leur main amplifia la vague de chaleur qu'elle ressentait. Son teint devait briller sous la lumière de la petite lanterne devant le sourire qu'il lui adressa. Il lui posa une série de questions sur son lien avec ce chasseur en la taquinant.

     Elle espérait qu'il ne la prenne pas pour une folle, voulait éviter cette question, éviter de parler de ce lien qui n'était qu'une invention de son esprit brisé depuis longtemps. Mais vu ce qu'elle venait de lui faire subir, elle lui devait bien ça, c'était même ridicule. Elle s'éloigna un peu de lui, se relevant à côté du lit. Elle me regarda en souriant timidement, voir un homme dans son lit lui faisait bizarre. Son cœur s'était légèrement accéléré quand l'idée que ce n'était pas n'importe quel homme fit son apparition. Elle secoua la tête très légèrement, essayant de se reprendre avant que cela ne devienne bizarre, si ce n'était pas trop tard. Elle sortit sa tunique de son pantalon, jouant légèrement avec avant de finalement tirer dessus pour l'emmener au plus bas. Elle recouvrait ses cuisses presque à moitié, cela suffirait, elle se retourna pour dissimuler son visage, qu'elle se mordait à nouveau la lèvre. 

    Ses mains commencèrent à faire descendre son pantalon lentement, sans faire de grands gestes pour ne pas dévoiler plus que la peau pâle de ses jambes parcourut de quelques cicatrices. Elle s'asseya sur le lit, tournant toujours le dos à ce Drakyn qui créait tant d'émotions dans ce petit corps, une fois son pantalon au niveau des genoux pour finir de le retirer. Elle espérait que sa tunique n'était pas remontée sur sa lingerie bleue, étant déjà assez intimidée par ce qu'elle faisait. Elle se releva et se retourna pour lui faire face, il pourrait découvrir l'autre côté de sa peau de porcelaine, lui aussi parcouru d'une ou deux décorations guerrières, surtout la morsure de goule qui ornait l'intérieur de sa cuisse. Son regard était fuyant, gêné, mais son sourire était sincère et chaleureux. Elle voulut passer la main dans ses cheveux, mais se stoppa quand elle sentit la caresse du tissu sur ses cuisses dévoilant presque à nouveau ses sous-vêtements, enfin, elle l'espérait. Elle baissa sa main et tira sur le vêtement.

    Ersa grimpa sur le lit avant de se rapprocher du Drakyn. Maintenant, elle était obligée de s'asseoir de côté, ce qui les forçait à se rapprocher. Son geste avait enflammé son esprit qui lui jouait des tours, même si c'était par fair-play. Elle décida d'essayer d'exorciser sa gêne en dépliant ses jambes, remuant les orteils sous le regard de l'homme.

    - Tu as répondu à la question malgré ta tunique. Je te dois bien un joker aussi. Tu aurais peut-être préféré que j'enlève le haut ? 

    Elle replia ses jambes en espérant qu'il pourrait la reprendre contre lui, qu'il ne se rendrait pas compte que son cœur était prêt à exploser, même si son teint devait la trahir. L'idée qu'elle aurait pu retirer son soutien-gorge lui traversa l'esprit, cela aurait sûrement eu le même effet sur le Drakyn sans qu'elle ne dévoile sa peau. Elle aurait peut-être dû réfléchir avant.

    - Tu vas rire, mais ce chasseur… Bah… Je crois qu'il n'existe que dans ma tête. À chaque nouvelle étape de ma vie, il m'accompagne en rêve ou en cauchemars. Je rêve toujours du même lieu. D'une falaise dans une forêt de sapin, il est là au bord du gouffre, m'attendant sous la pleine lune.

    Elle soupira, cherchant ce regard bleu où elle appréciait de plus en plus se perdre. 

    - Il faisait partie de mes cauchemars, me traquant avec sa meute de loups, me lançant que je rejoindrai la chasse, la lune sanglante. Jusqu'à ma première mission hors des grottes de mon enfance. J'ai appris que je n'étais pas qu'une naine un peu trop grande. J'ai été blessé sous la lune, et mon esprit est parti en vrille. J'ai eu une vision de lui, m'appelant à le rejoindre et je me suis transformée. Depuis cette nuit, la lune s'est remplie de sang, depuis que la louve la fait couler.

    Dans sa série de questions, il avait réutilisé l'idée de la naine de le dessiner et qu'il se déshabille. Elle assumait beaucoup moins maintenant qu'il l'était à moitié. Maintenant, qu'elle avait eu cette réaction honteuse. Elle déglutit, avant d'essayer de répondre d'une voix sans assurance.

    - Euh… J'imagine que si je te dis le contraire, tu ne me croiras pas. J'aimerais bien que tu fasses partie dès mes esquisses.

    Elle lui adressa un sourire, dirigeant son regard vers le seul dessin qui ornait les murs.

    - À ce que j'ai sous les yeux, peut-être que tu pourrais rejoindre le paysage que j'admire régulièrement.

    Elle essayait de cacher sa gêne sous son ton moqueur, elle espérait qu'il n'arriverait pas à voir qu'elle ne blaguait pas tant que ça. Que ce qu'elle ressentait était en train d'évoluer. Que ce feu, qui s'était répandu en elle, pourrait se transformer en brasier à tout moment. Elle pencha la tête en essayant de repenser à sa dernière question de la série, elle avait du mal à saisir tout le sens.

    - Tu caches un sous-entendu ? Que je pourrais être la louve sur le dessin, qu'il m'a dessiné dans cette même tenue ? Je ne me dessinerais pas comme un loup. Ce n'est qu'un simple loup de sa meute, présent à chacun de mes rêves. 

    Elle lui sourit se resserrant un peu plus contre lui, cette proximité l'aidait à être plus confiante, comme s'il ne pouvait pas voir sa gêne ou ne pas se moquer d'elle à cette distance. 

    - Où veux-tu que je te serve de modèle ? 

    Sa voix avait repris en assurance, son regard arrivait presque à se tenir sur lui. Il leva la bouteille et sembla hésiter, quoi de plus normal dans sa situation. Il but une gorgée les yeux clos, sous le regard de la naine. Elle le vit essayer de contrôler son corps, ne pas céder. Son visage se teinta trop rapidement pour l'effet de la première gorgée, avait-il repensé à ce moment ? Ce moment que la naine espérait revoir ?

    Finalement, il s'était laissé tenter par le goût reprenant une puis deux gorgées pour atteindre son nombre de questions. Il avait juste lâché que c'était bon avant de rattraper une goutte. Il prononça un autre commentaire qui tendit légèrement le corps de la rousse. C'était la première fois que quelqu'un parlait de l'elfe, c'était étrange, mais elle sentait que cela ne l'affectait plus autant que cela l'aurair fait par le passé, sûrement parce qu'elle avait fait son deuil et que c'était lui qui en parlait. Elle vit du coin de l'œil son partenaire de bouteille se détendre, il avait réussi sa première épreuve, passer au-dessus de sa peur pour boire en sa compagnie. Elle aimait être la motivation de ce dépassement, représenter pour lui ce qu'il faisait pour elle. Elle posa son regard sur le visage qui la fixait, elle lui avait souri avant d'essayer de le réconforter. 

    - Tu n'as pas a t'en vouloir. Je suis passé à autre chose. Je pourrais même te parler de lui si tu es curieux où si tu veux savoir qu'elle type d'homme m'as plus.

    Elle émit un petit rire à cette idée. Cela ne la dérangerait pas, c'est sûr, mais qu'est ce qu'il y aurait à dire d'intéressant pour le Drakyn. Qu'il aimait la boisson, la musique et sûrement une naine rousse. Elle repose à nouveau sa tête contre lui.

    - Vivons ce moment sans se prendre la tête, si tu veux demander, dire quelque chose, ne t'en prive pas. Je te dirai si c'est trop, je ne te mettrais pas dehors comme ça. Juste un conseil, ça n'est pas fort au goût, mais l'alcool y est bien présente, vas y doucement si tu ne veux pas mal finir trop rapidement. 

    Elle récupéra la bouteille, passant volontairement ses doigts contre ceux du géant. Comme à chaque contact, son cœur faisait des bonds dans sa poitrine. Elle but une première gorgée, cherchant presque le goût de ses lèvres sur le verre du goulot, avant d'en prendre deux de plus. Trois questions juste pour répondre à sa dernière question. Il faudrait que son esprit apprenne à se canaliser pour éviter de finir la bouteille en première. Elle soupira, sa main commença à trembler sur la bouteille. Elle resserra ses doigts sur le verre, contrairement à ce qu'elle venait de dire, elle se prenait la tête pour ne pas le faire souffrir.

    - Tu veux me parler de ta raison de rejoindre le berceau ? Enfin, si ça ne te remet pas dans cet état, tu voudras peut-être remettre ton pantalon pour rejoindre ta chambre ? 

    Elle porta à nouveau la bouteille à ses lèvres une fois, elle renifla en remarquant que sa façon de parler incluait une autre question. Elle répéta encore son geste sentant à nouveau ce goût envahir sa gorge. Son regard s'était posé sur le Drakyn essayant de ne pas descendre sur les écailles de son torse, ses joues restés rougies rien qu'à cette pensée, mais elle voulait surtout voir si elle ne le mettait pas plus mal à l'aise.

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  • Jeu 18 Jan - 14:04
    Elle avait éclairci certaines de mes pensées, rendu plus flous d'autres avant que je ne mette en pièces ce qui me recouvrait le haut du corps.
    Je ne saisissais pas certains sens, mais ce qui était sûr, c'était qu'elle avait eu l'impression d'avancer elle aussi et rien n'était plus important que cela. Plus que ce que je ne comprenais pas, qu'il s'agisse de la permission que du mot que j'avais il semblerait, mal employé. Elle fut touché par les raisons qui me poussaient à aller au-delà de ma crainte, n'ayant comme réponse son silence et ses couleurs sur ses joues qui allaient finir par m'en vouloir de les avoirs autant sollicités ce soir.

    Malheureusement, les caresses sur mon bras ne m'empêchèrent pas d'éteindre ce qui me rongeait, ne les percevant aussi peu que s'il s'agissait de centaines de papillons posés. Lorsque ce tourment pris fin avec le bruit du craquement , j'eus à peine entendu les propos de la gardienne, captant son regard posé vers moi une fois qu'elle eut un mouvement de recul.Je regardais mon torse en me demandant si c'était le fait qu'elle avait vu autant d'écailles qui l'intriguaient, étant une naine à la peau douce. Tout ce qui était différent nous tendait à adopter un comportement souvent lié à la curiosité, c'était indéniable. Mais cela pouvait être aussi le cas lorsque c'était effrayant.

    Pas tant que cela car après s'être mordue les lèvres pour je ne sais quelle raison, elle posa ses mains sur mon bras pour le soulever. Instinctivement je le levais, mon esprit encore absorbé par mes songes bien trop sombres pour être dissipé d'un battement de cils. Son buste contre le mien maintenant à nu, je sentis ces battements qui parurent galoper plus qu'il ne le faudrait, sentant les miens faire de même, à mesure que je revenais complétement dans le monde réel où était plaqué tout contre moi une louve,me prodiguant des caresses pleines de tendresses. C'était un geste encore si rare qu'il  paraissait étrange, inquiétant mais aussi réconfortant. Ce ressenti si conflictuel troublait mon être ,que cela m'empêcha de jeter le moindre regard vers Ersa.

    -Ne t'excuse pas...tu ne...pouvais pas savoir....

    Peinais-je à sortir, sentant mon corps se contracter,comme s'il tentait de refouler cette gentillesse qu'il ne connaissait pas  tout en affolant mes sens qui ne surent réagir ou presque, lâchant mes vêtements déchirés sur son lit sans pouvoir rien faire d'autre. Cette tempête diminua pour ne devenir qu'un souffle lointain lorsque celle à l'origine de tout ce tumulte intérieur reprit sa place initiale, se pressant plus contre moi qu'a l'accoutumé, enfin, j'en avais la sensation. Je tournais doucement ma tête, ayant la confirmation visuellement que c'était bien le cas, comme le fait qu'elle avait été en proie à de l'embarras, à moins que l'alcool ne lui donne ces couleurs au visage.

    À a suite de mes questions, elle s'était éloignée, me fixant étrangement. Décidément, nous n'étions pas doué pour poser des questions , troublant immanquablement l'autre sans le vouloir. Je pensais qu'elle allait se lever pour décrocher le croquis don j'avais évoqué le sujet mais elle n'en fit rien. Au lieu de cela, après avoir légèrement secoué sa tête, elle se mit à avoir un sourire timide , sortant sa tunique pour ensuite la descendre vers ses cuisses. Je la regardais sans vraiment comprendre, concluant qu'elle se mettait à l'aise car après tout , elle était dans sa chambre. Mais je n'aurai pensé que cela serait de cette manière, fronçant les sourcils lorsqu'elle posa ses mains sur son pantalon,intrigué.Puis soudain une étincelle de lucidité me parvint. Pensant avoir vu juste, je tournais ma tête lorsqu'elle se déshabilla,confus:

    -Tu aurais dû me le dire que tu voulais te mettre en tenue de nuit.

    C'était logique, il était tard et nous étions sur son lit. Puisqu'il n'y avait qu'une seule pièce, elle était obligée de le faire en ma présence bien qu'elle ait eu la possibilité de m'avertir et je l'aurais attendu dehors s'il le fallait. Elle ne fit aucune requête, alors je pus profiter de ce silence pour écouter le tissu glisser sur sa peau . Je me surpris à l'imaginer sans rien sur elle, me giflant intérieurement pour épurer mon esprit qui avait bien trop divergé. Je reportais mon attention sur son ombre qui dansait sur le lit ,pensant qu'elle avait presque fini , distinguant qu'elle portait un haut. Je me permis de diriger mes yeux le long de cette silhouette dessinée grâce à la source de lumière  jusqu'à percevoir la blancheur de sa peau quand le lit s'affaissa de façon à peine perceptible.

    -...

    La bouche entre ouvert par d'étonnement, celui qu'elle n'avait en fait que retiré son pantalon sans rien ajouté par-dessus. Mes orbes détalèrent pour rejoindre les siens, à la fois confus et pleins de questionnement. Elle ne semblait pas à l'aise non plus mais son expression rassurante parue apporter une première réponse à son exposition soudaine de ses jambes qui avaient retenu mon attention sous l'effet de la surprise. Je n'arrivais à sortir le moindre mot, dans l'incompréhension la plus totale et me demandant comment j'aurais pu paraitre plus grossier que ça. Je savais que le commun des mortels tenait une grande importance à la pudeur qui chez moi, ne s'exprimer par le contact physique.

    Bien entendu, j'avais cru, même si cela avait été bref, percevoir plusieurs marques sur sa peau dont une ressemblant à celle laissé par une mâchoire, ayant directement détourné mon attention vers ses émeraudes lorsque j'avais cru percevoir une étoffe bleue mal dissimulée malgré qu'elle avait tiré sur sa tunique pour cacher cette zone des plus intimes. Je me châtier secrètement d'avoir remarqué cela, m'interdisant de la regarder lorsqu'elle s'installa de nouveau à mes côtés, jusqu'à ce qu'elle étende ses jambes, souriant en la voyant agité ses tout petits doigts de pieds

    -Tu...n'étais pas obligée. Dis-je me trouvant bête de ne pas avoir compris par moi-même, plus en mesure de retenir ce qui colore mes joues :- Si tu avais décidé d'enlever ton haut, tu aurais fini par avoir froid.

    Même dans cette situation, elle avait eu envie de me taquiner, certain qu'elle disait cela pour me mettre plus dans l'embarras qu'autre chose. Elle suréleva finalement ses jambes sans que je ne suive complétement ses mouvements pour ne pas me retrouver dans la même problématique qu'avant, répondant à mes interrogations en me dévoilant que son chasseur venait de son inconscient. Sentant qu'elle cherchait le contact visuel, je la fixais sans aucune once de jugement,transporté dans son histoire que seule elle avait été témoin et la louve bien entendue. Sa description, le mystère qui planait dans ses cauchemars était aussi captivante que préoccupant. A quand remonte sa dernière vision du chasseur? Tient-il les mêmes propos à chaque fois ? Voit elle la louve ? Un nombre incalculable de questions ricochèrent sans que je n'ose en poser une seule.

    -Je n'aurai jamais pu deviner que quelque chose de bien plus complexe se cacher derrière ton dessin. Je marquais une pause :-Cette histoire est fascinante.

    Sur bien des points je ne préférai pas évoquer, pensant que certaines réponses viendraient d'elles même avec le temps. Vouloir tout savoir de suite n'était peut-être pas la meilleure façon d'en apprendre davantage. Ne fallait-il pas à un arbre des années pour qu'il nous révèle leur fruit ? Outre cette énigme qui hantait certaines de ses nuits, d'autres réponses parvinrent à sortir de ses lèvres de façon mal assurée cette fois-ci. J'avais émis l'idée d'un portrait cela sans grande conviction, plus pour l'ennuyer qu'autre chose . J'avais obtenu en retour une affirmation qui au détour de l'objet en question affirma qu'elle ne me voyait pas simplement comme une grosse bête à écailles.

    Cela faisait longtemps que je ne m'étais pas vu dans une glace, les ayants expulsés de ma demeure et fuyant ceux des autres lorsque j'en voyais. Je ne pouvais voir ce reflet qui n'avait su protéger ceux qui m'étaient chers. Une culpabilité que je n'étais pas encore près a affronté, préférant me donner corps et âme pour tout autre chose que mes petits problèmes personnels. Rien que d'y pensé, de voir une représentation de mon corps accroché ici , dans sa chambre,me fit serrer la mâchoire. Mais après coup, cela voulait dire qu'Ersa prendrait plaisir à le faire, l'imaginant gratter avec son crayon sur un papier, le bruit de la mine resonnant dans la pièce. A moins qu'elle ne faisait que plaisanter. Dans le doute, je répondis avec sincérité:

    -Je ne suis pas très à l'aise à l'idée d'avoir un croquis me représentant hélas... Sur un ton désolé,attrapant mon menton avec mes doigts, pensif, ajoutant avec un petit sourire:-A moins que tu y parviennes sans que je me rends compte.

    Je lui lançais un regard pleins de défi, pour lui signaler que je ne l'interdisais pas non plus du moment qu'elle ne me demandait pas de poser et d'être présent lorsqu'elle gribouillerait ce visage que je ne pouvais voir. En tout cas, elle ne paraissait pas saisir pleinement ce que j'avais fait comme allusion. J'avais de manière détournée déjà obtenue la vraie réponse, n'osant préciser ce à quoi j'avais pensé réellement. Je ris doucement,noyant le poisson dans l'eau comme je pouvais n'étant pas très doué dans le domaine de la supercherie:

    -Tout est aussi clair que de l'eau de roche, je ne pouvais espérer mieux comme réponse.

    Allait-elle détecter que je ne voulais avouer ma première idée ? Je perdis de mon assurance quand elle s'appuya plus encore contre moi,ne m'attendant pas à ce qu'elle me demande si je voulais que les rôles s'inversent, sans que je ne pense une seconde à tout ce que cela pouvait impliquer, que ce soit les vêtements en moins et de devoirs la scruter dans le moindre détail pendant un lapse de temps suffisant. Je répondis naïvement en me rappelant de quoi j'étais capable d'un rire gêné, soutenant ses orbes :

    -Je crains que mes talents de dessinateur ne soient ceux d'un enfant.

    Je grattais l'arrière de l'une de mes cornes, préférant qu'elle ne voie pas le genre d'horreur que je pouvais faire avec un crayon entre mes mains. Ce qui par contre ne l'était pas , c'était cette boisson entre mes doigts et ce contact entre nous. Ersa avait légérement réagis quand je confirmais les bons gouts de cette personne qui lui tenait à coeur. Sans que l'un de nous ne dévis le miroir de l'âme qui nous faisait face,elle voulut me rassurer, comme si elle avait lu dans mes pensées une partie de mon ressentiment vis-à-vis de ma réflexion.

    -Il y a des mystères qui méritent de rester secret.

    Dis-je tout en me questionnant, concluant très vite que je n'avais pour ma part pas de type à proprement parlé. Puis , n'était ce pas une donne qui changé en même temps que nous avancions dans la vie ? Sans compter que je ne me sentais pas moi, un drakyn inconnu il y a encore un lever de soleil de cela, demander plus de précision sur cet homme qui avait su toucher la louve au point qu'elle avait sali ses mains, afin de venger sa mort.Cela serait déplacé mais j'étais certain d'une chose: Il avait été une personne d'une grande gentillesse.

    -Je serais bien capable de me faire avoir . Je grattais derrière l'une de mes cornes:-Merci du conseil et ....pour le reste.

    De ne pas tenir rigueur de ma maladresse omniprésente par exemple. Si je n'avais aucune expérience et encore moins un jugement juste en ce qui concerne l'alcool, j'étais encore moins doué en ce qui concerne les interactions sociales les plus simples de toute évidence. J'avais de la chance qu'elle ne m'en veuille pas à chacun d'eux, me laissant sous-entendre que je ne devais pas hésiter à lui dire tout ce qui me parvenait en tête. Malgré cela, je ne parvenais pas à me risquer sans tenir compte de son passé, ni de ses doigts qui s'étaient posé contre les miens pour me prendre la bouteille et mon calme.

    -Ma raison d'être ici est assez simple. Je la regardais un instant boire , comptant ses gorgées mais pas les secondes ou je l'avais fixé bêtement:-Je me suis dit que c'était là ou je serai le plus utile et ou ma malédiction atteindra le moins de personne possible. Puis, je voulais rester non loin de la Titanide,car j'ai un mauvais pressentiment la concernant. Je pris la bouteille sans oser créer le même rapprochement qu'elle avait fait,  remarquant que la gardienne n'avait pas fait semblant de boire :-Non mais dis donc Ersa , tu me dis de faire attention alors que tu ne t'es pas  privé !

    Dis-je sur un ton faussement contrarié, levant la bouteille à mon visage pour voir qu'il ne restait plus grand-chose. Je bus d'une traite pour le peu qui restait, posant la bouteille par terre et plissant les yeux vers la louve, les bras croisés, d'un air ''accusateur''. Je sentais la chaleur de l'alcool envahir mon corps déjà brulant comme le Mont Kazan, me remémorant la fin de sa phrase que je ne savais comment aborder. Puis c'est là qu'une idée  émergea, nait en partie par ce que l'on avait fini par vider mais aussi, par la crainte de laisser trainer mes yeux là où ils ne devraient pas.

    Je me tournais plus encore vers elle, encerclant sa taille avec mon bras, la ramenant en la faisant glisser sur le lit vers moi, jusqu'à ce que son dos se pose contre mon torse qui se contracta sur le coup, frémissant ensuite, prenant une profonde inspiration. J'avançais mes mains vers ses cheveux d'une couleur rare , commençant par défaire, les liens au bout de ses tresses, les posant à côté de nos jambes, pour qu'il n'y en reste plus un, usant de toute la délicatesse requise pour les enlever.

    -Je ne sais pas s'il serait bien vu que je me promène si peu vêtu dans la forteresse puis...Je me mis a rire en imaginant le regard des autres:-Ils ne pourrais jamais nous croire si l'on leur disait qu'il ne s'était rien passé.

    Sa chevelure une fois  libre, je perdis ma dextre dans cette cascade rousse, avant de tenter de lui faire une couette sur le côté, pour occuper mes pensées et mes mains qui se plaisaient à caresser ses  cheveux. Même si une telle rumeur que nous avions évoquée plus tôt ne posé aucun problème en soi , je ne voulais en aucun cas que cela gâche ses conversations avec les autres gardiens et même son futur partenaire. Je me stoppais en pointant ses jambes que je n'osais regarder vraiment, au moins rassurer de ne pouvoir voir autre chose:

    -J'ai cru voir que tu avais des cicatrices, tu pourrais me raconter leur histoire ?


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    Un camp pour deux -PV Ersa- Terminé - Page 3 1731064493-arkasygnaa
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  • Sam 20 Jan - 11:22
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    Un camp pour deux

    Il était revenu à lui, est ce que c’était grâce à elle, ou juste à la gêne qu’elle avait créée en se rapprochant ? Peut-être qu’elle ne le saurait jamais et peut-être qu’au fond elle préférait ne pas savoir. Son regard bleu s’était posé sur elle quand elle jouait avec sa tunique, et quand il comprit la manœuvre, il détourna le regard. Un léger pic de tristesse serra le cœur de la naine, se demandant si ce n’était pas gênée ou autre chose, quelque chose qu’elle ne voulait pas imaginer. Quand il prit la parole, Ersa eut envie de sourire, comme si elle se rendait compte qu’il voyait le monde avec autant d’innocence qu’un enfant. Elle ne répondit rien, continuant son spectacle en se surprenant presque à espérer qu’il pose son regard à nouveau sur elle. Il n’avait rien dit, pas bouger, elle l’aurait entendu. Son sourire était rehaussé par sa réaction, il avait l’air agréablement surpris, enfin, elle l’espérait. Même si elle avait vu son regard passer sur ses jambes rapidement, puis éviter sa peau quand elle avait levé le bras, la pensée que sa tunique avait dévoilée plus que ses cuisses traversèrent son esprit, mais elle préféra la balayer plus loin en voyant sa réaction. AU lieu de fuir la vision de son corps, il se concentra sur ses yeux, croisant le turquoise et l’émeraude d’une façon qui les rassurait tous les deux.

    Encore une fois, il prit sa blague de la plus innocente des façons, comment pouvait-il juste pensé qu’elle aurait froid, est ce qu’elle se trompait sur certains gestes et que ces paroles étaient pour lui faire comprendre qu’elle ne l’intéressait pas. Elle était perdue, cela ne faisait qu’éveiller de nouveau doute en elle. Même s’il souriait à la vision de ses jambes minuscules par rapport à celle du Drakyn. Même si sa phrase disait autre chose, son regard suivit presque ses jambes pendant qu’elle les replier, sans aller jusqu’au bout. Confirmant à moitié qu’il en avait vu plus qu’elle avait voulu lui montrer, sans qu’elle ne ressente le moindre regret, c’était étrange.

    À nouveau, ils croisèrent leurs regards, la petite rousse en avait eu besoin à ce moment, racontant une partie de sa vie qu’elle ne raconterait que deux fois, dont une fois au chasseur lui-même. Même si par moment, il semblait réfléchir, elle ne sentait pas de jugement et c’est tout ce qui importait à ce moment. Elle ne put s’empêcher de sourire quand il lui répondit, il ne la croyait pas folle.

    Elle le vit réfléchir, se contracter et elle eu presque envie de passer son doigt le long de sa mâchoire pour l’aider a se décrisper, mais l’idée que c’était qu’elle le dessine la bloqua. Elle n’arrivait pas à savoir dans quelle direction devait partir ses pensées, au rapprochement ou à l’éloignement. Il lui répondit et elle lui fit un sourire chaleureux.

    - Je vais essayer de ne pas t’embêter avec ça, alors.

    Son rire confirmait que bien qu’elle n’ai pas tout compris, une des hypothèses qu’elle avait lancé n’était pas loin de la vérité. Elle essayait d’apprécier cette proximité pendant qu’il l’acceptait, pendant qu’il réfléchissait à propos d’un simple dessin.

    - Tu sais le dessin n’est pas qu’une capacité technique. C’est aussi le moment, ce qu’il représente.

    Elle voulait continuait, lui dire que la beauté de cet art était autant dans le cœur qu’on y mettait que dans le résultat, mais n’en fit rien. Elle le laissa boire et aborder un sujet plus sensible. Elle essaya de le rassurer, de lui tendre une perche pour changer de sujet, pour se recentrer sur eux, mais il la laissa de côté, encore une fois. Au moins, elle avait réussi à le rassurer, à ce qu’il ne s’en veuille pas plus et d’apprécier ce moment. Elle n’avait pas saisi ce qu’il voulait dire par le reste. Elle préférait ne pas chercher de peur de s’imaginer quelque chose qui n’irait pas dans le bon sens et se perdre encore plus dans ses pensées. Il lui expliqua sa raison principale d’avoir rejoint les gardiens pendant qu’elle buvait les gorgées. Elle frissonna quand il parla de Zei. Il saisit à nouveau la bouteille, et réprimanda la naine d’avoir une descendue son ancien démon. Elle voulut se recroqueviller légèrement devant ce reproche la ramenant face à son ancienne condition. Elle espérait que ce ne soit pas un jugement réel. Il se tourna vers elle, instinctivement, elle se tendit légèrement vers lui pendant qu’il enroulait son bras autour d’elle. Elle se laissa glisser, même si cela remontait son vêtement, l’alcool bridait sa gêne à ce moment. Il commençait légèrement à grimper, comme sa perception de la chaleur. Il la fit s’installer sur lui, poser contre son torse-nu. Elle ressentait la chaleur de ses écailles à travers sa tunique sur la peau nue du bas de son dos, la chaleur qui se répandait dans son corps était bien plus que ça. Celle de l’alcool, celle que la louve avait utilisé plus tôt dans la soirée, et maintenant qu’elle y pensait la même chaleur qu’elle ressentait de manière plus diffuse depuis qu’elle était entrée dans la chambre. Qu’importe si cela venait de la louve, la sensation était beaucoup trop grisante pour le refuser.

    Elle le sentit défaire ses tresses, doucement, tendrement. Elle ferme les yeux pour profiter de ses caresses, elle qui n’avait pas l’habitude de tout cela, comme lui à ce qu’elle avait comprise. Encore une fois, il était passé à côté de ce qu’elle avait voulu dire, mais cette fois, c’était peut-être fait exprès. Elle avait eu peur qu’il déchire son vêtement comme à sa première question, il préféra en rire et elle le rejoignit, faisant trembler ce corps si petit comparé à celui qui la surplombait de toute sa taille. Il commençait à jouer avec sa chevelure de feu, essayant d’autres coiffures que celle qu’elle arborait toujours.

    - Je n’ai que faire de ce qu’ils peuvent dire où penser, aucun n’a d’importance. Ce moment n’appartient qu’à nous. C’est ça l’important.

    Ça voix était plus faible, plus lente que d’habitude. Elle fermait les yeux, se laissant bercer par les mouvements qu’il faisait, essayant d’imaginer cette douceur sur sa nuque. Le calme et la tendresse de ce moment ne firent qu’accélérer l’emprise de l’alcool sur son esprit. Elle retrouvait le brouillard qu’elle avait côtoyé si souvent, sauf qu’aujourd’hui, ce brouillard n’était pas sombre et accompagné de monstre tapi dans chaque recoin. Aujourd’hui, ce brouillard était chaud, lumineux et accompagné de pensée qu’elle n’aurait jamais dû avoir, surtout avec cet inconnu d’hier, cette âme qui résonnait avec la sienne. La main du géant quitta ses boucles pour pointer sa jambe meurtrie. Sans plus aucun respect pour la bienséance, elle écarta un peu plus les jambes pour exhiber l’intérieure de sa cuisse. Passant sa main sur la peau qui avait mal cicatrisé.

    - Je devrais en avoir bien plus que ce que tu as pu voir. Les seules qui restent sont celles qui ont étaient guéri à partir de magie de lumière. Je ne saurais expliquer pourquoi, mais cette magie laisse des marques sur mes blessures. Celle-là a été faite par une autre goule et pourtant, il n’y a quasiment plus de marque.

    Ersa releva son bras, pour montrer l’extérieur qui était seulement marqué d’une série de point trop régulier pour être des taches de rousseur. Elle essaya de faire le tri dans ses souvenirs pour se rappeler d’où lui venait cette morsure. Il lui semblait que c’était arrivé lors de la période ou le RSAF étudiait les effets des bêtes des nécromanciens.

    - Euh, si je me souviens bien, nous étions partis en mission pour étudier les goules. Nous nous sommes avancés dans une grotte où se trouvait un nécromancien. Je m’étais transformé pour attaquer cette grotte, tout ce qui pouvait nous faire face dedans. Ce que je n’avais pas prévu, c’est qu’en enjambant une table renversée non loin de l’entrée, c’est qu’une goule était cachée derrière le plateau et m’a croqué la jambe au passage.

    Elle ricana en se rappelant comment son équipe, c’était moqué d’elle après coup.

    - Mes deux débiles de collègues, m’ont vu hurler, danser pour arracher cette saloperie de ma cuisse, avant que je ne la jette contre un mur. Évidemment la mission à fini dans un bain de sang à cause de mon erreur, personne n'as été blessé de notre côté et ils se sont moqués de moi pendant longtemps.

    Elle passa sa main sur son épaule et grimaça légèrement en appuyant dessus. Elle ne devrait pas penser à ça, jamais elle n’aurait eu l’idée, mais l’alcool faisait tomber toutes ses barrières les unes après les autres au contact de cet homme qui partageait tant de choses avec elle. L'alcool la renvoyait à une époque où la pudeur ne faisait presque pas partie de son langage, ses fréquentes transformations la laissant trop souvent à moitié nue devant les autres soldats. Ses mains se placèrent sur sa tunique, commençant à la lever jusqu'à atteindre le bas de sa poitrine exposant son dos au contact de la peau écailleuse du Drakyn. La chaleur qu'elle perçut, la stoppa net, mettant en lumière ce qu'elle allait faire. Son visage se mit à rougir, récupérant tout le sang que lui envoyait son cœur qui battait trop fort. A la sensation qui se dégageait dans le bas de son dos, l’envie de la retirer complètement pour profiter de cette chaleur réconfortante se fit encore plus forte, mais elle préféra la laisser de côté.

    - Pardon, je voulais t'en montrer une autre pour son histoire, mais tu n’as peut-être pas envie de me voir enlever ma tunique.

    Elle prit la main d'Arkanon pour la faire passer sur son épaule, passer au-dessus de la zone ou sa peau était brûlée, faisant un cercle d’approximativement le 20 cm. Elle tira légèrement sur le vêtement pour découvrir son épaule, il pourrait apercevoir la bretelle de son sous-vêtement noir, légèrement délavé par le temps et le début de sa cicatrice à la peau rougie par le frottement du tissu. Son début de transformation, sa chute du camp d'entraînement n’avait fait que martyriser cette peau abîmée. Selon sa réponse, elle pourrait enlever complétement le vêtement, dévoiler sa peau blanche quasiment entièrement, seulement réhaussé de quelque petite cicatrice hormis son épaule et celle qui zébrait sa poitrine.

    - Ça, c’est une geomi qui m'a fait ça. Dans un mauvais moment, j'ai oublié que ces saloperies pouvaient cracher leurs venins d’assez loin. Je l’ai prise de plein fouet et ça a traversé mon armure. Son venin à brûlé ma peau, parfois elle me fait encore souffrir et je dois passer de l’huile dessus pour calmer toute cette sensation. Et enfin la dernière qui mérite ton attention, et bah… Je peux te la montrer, mais ce n’est pas dit que tu en as envie.

    Elle désigna d’un geste horizontal l'endroit et le sens de sa blessure, comme un coup d’épée qui l’avait entaillé sur toute la largeur de la poitrine, passant sur sa peau et épousant complètement ses formes.

    - La dernière de ses mêmes géomis. Je l’ai… Enfin, la louve l'a affrontée, le combat était violent sanglant, mais la mère des araignées a réussi à me mettre un coup de patte en travers de la poitrine. Ça a déchiré ma peau et quelques muscles. La seule guérisseuse qui as pu intervenir m’a soignée avec de la lumière et m’as laissé une belle cicatrice sur les… Sur la poitrine.

    Elle hésita un instant avant de reprendre.

    - Et toi ? Tu as des marques qui méritent une histoire ? Ou des histoires que tu aimes raconter ?

    La naine repensait à la sensation qui avait envahi le bas de son dos, qu’elle aurait aimé en profiter plus, elle se questionna légèrement sur ce qui lui donnait envie de se rapprocher de cet homme et n'arrivait pas à démêler ce qu’elle ressentait. La proximité qu’elle n’avait jamais connue, la chaleur plus douce que diffusait la louve depuis qu’elle était entrée dans sa chambre, le brouillard chaleureux de l'alcool, formaient un tout qui la pousser a profiter de ce moment, même si elle savait que ça n'irait pas plus loin. Comment pouvait-il en être autrement?


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  • Lun 22 Jan - 16:49
    Sa vision sur le dessin, qu'elle me partagea qu'en partie vu sa façon de me regarder, ajouta une nouvelle vision de la chose, une perspective que j'avais abandonnée il y a longtemps pour pouvoir traverser mon manoir parsemé de tableau représentant ma famille sans que cela n'entaille plus profondément cette peine qui me suivait. Par ma maladresse, elle en ressenti une aussi, après avoir  accepté que je refuse de poser, lorsque je voulus plaisanter à propos de sa rapidité à laquelle elle buvait. Je ressentis un pic de culpabilité qui grandissait à mesure que je la fixais.

    Elle n'avait ni répondu, ni émit quoi que ce soit si ce n'est , un air que je ne saurai décrire, à la fois incertaine et blessée. J'avais oublié au combien ce sujet devait être sensible pour la louve qui n'avait dû voir en cela comme une agression alors qu'elle n'en était pas une. J'avais hésité à ajouter quelques mots pour la rassurer mais j'avais l'impression d'en avoir trop fait déjà et qu'ils sonneraient faux à ses oreilles. Je devais accepter cette erreur et me rattraper autrement. Mais comment ?Pendant que je me traitais de tous les noms d'oiseaux en silence,j'avais installé Ersa contre moi sans qu'elle me repousse malgré ce que j'avais dit.

    Elle me laissa jouer avec sa chevelure, se joignant même à mon rire lorsque je lui avais répondu pour l'histoire du pantalon. Ce n'est qu'en reportant mon attention sur sa silhouette qui s'était mise à vibrer par cet éclat que j'avais remarqué que sa tunique s'était quelque peut soulever. Je décidais de lui faire une couette sur le côté pour ne pas que mes idées ne débordent ailleurs, attrapant un élastique en faisant de mon mieux pour ne pas dévier de mon objectif.Ce qu'elle dit par la suite me fit chaud au cœur, me sentant chanceux d'être ici ,là, maintenant avec elle.

    Il eut un instant de silence empreint d'une plénitude si pur, tandis que mes doigts attachèrent ses cheveux pour les laisser retomber sur le côté. Puis voilà qu'elle me répondit, laissant plus en vue encore cette marque qui avait attiré mon attention plus que de raison dût à sa localisation qui me fit légèrement pencher ma tête pour l'apprécier. Sentant que mon torse se soulevait de façon irrégulier, je tentais de respirer calmement, ne percevant la voix d'Ersa comme un écho lointain pendant ces quelques secondes ou, j'avais imaginé ma main caresser sa cicatrice et remonter vers ce tissu bleuté que mes yeux eurent du mal à se détacher.

    C'est lorsqu'elle désigna son bras que je pus reprendre mes esprits me reculant un peu, tentant de comprendre les raisons de cette différence que laisser la magie de la lumière. N'étant pas un spécialiste dans ce domaine, je ne pus apporter la moindre hypothèse, l'esprit encore ailleurs c'était certain. Je l'écoutais en silence, riant doucement quand elle me raconta le passage où elle s'était fait mordre par une goule alors qu'elle était transformée, me disant que j'aurai tant aimé être là ce jour-là même si je me doute que je n'aurai pas eu la même réaction que ses collègues.

    -Vraisemblablement, tu dois être à leur gout.

    Dis-je amusé, ne trouvant aucune cicatrice qu'il soit disgracieux, encore moins sur la gardienne qui toucha étrangement son épaule, avant de commencer à soulever ce qui cachait le haut de son corps. Je voulus lui demander la raison mais ma bouche refusa d'émettre le moindre son, regardant son dos se révéler et puis finalement, garder une part de mystère, sentant comme un moment de lucidité émerger que ce soit de son côté que du mien,  provoquant une teinte sur nos joues. Je ne m'étais pas rendu compte que depuis un moment, l'alcool avait fait tomber certaines barrières, divaguant à chacun de ses gestes, de ces paroles pourtant si simples.

    -Je n'aurai pas dit cela mais....Il vaudrait mieux rester raisonnable.

    Pensais-je à haute voix, sans que je m'aperçoive que je l'avais réellement dit, frissonnant lorsqu'elle prit ma main pour la poser sur son épaule en décrivant des cercles sur celle-ci, jusqu'à ce qu'elle tire sur son vêtement. Sa nuque ainsi dévoilée, je suivis les courbes, m'attardant sur l'endroit qu'elle voulait me montrer par ce geste. Je ne pus m'empêcher de passer le bout de mes doigts sur sa brulure, qui lui faisait parfois encore mal, visualisant clairement comment cela s'était produit.

    -Elle ne t'as pas loupé en effet...Peut être, décris-la-moi d'abord.

    Mes réponses devenaient courtes, prononcé presque dans un murmure. Je suivis son geste voyant bien comme l'arachnide avait dû entamer sa chair, plus encore quand Ersa m'apporta plus de détails, n'ayant jamais eu affaire à ces créatures qui avaient l'air plus redoutable que je ne l'aurai pensé. Je me demandais dans combien de mission elle s'était embarquée et l'étendue des dangers qu'elle avait dû affronter. Comme de la cicatrice qui semblait barrer sa poitrine, que je me refusais de découvrir uniquement par curiosité.

    D'un geste naturel, guidée par mes pensées, ma main toujours posée sur son épaule écarta d'abord un peu plus le tissu puis enfin cette bretelle fatiguée, exposant plus encore sa peau blanche à ma vue. Je me penchais pour poser mes lèvres dans cette zone rougie, mon visage frôlant son cou tout en le longeant, ayant peine à ne pas l'embrasser encore et encore par cette proximité, par cette odeur qui se dégageait d'elle. Je me reculais légèrement et attrapais sa tunique par le bas et le lui retirais en le soulevant comme elle avait commencé il y a un peu plus tôt, sans craindre un refus de sa part alors que je le devrais.Je le laisser tomber par terre, me rappelant quelque chose:

    -Aucune qui ne m'ait demandé du courage.

    Répondis-je enfin à sa question que j'avais involontairement mise de côté, trop occupé à ne pas m'égarer. Puis toutes les blessures graves que j'avais eues n'étaient pour ainsi dire si peu visible, ayant toujours été soignée à temps par des spécialistes. Sans oublié qu'ils avaient été provoqué si ce n'est pas exclusivement par mes entrainements qui avaient d'une intensité telle que certains pourraient qualifier cela comme une forme de maltraitance. Si j'avais eu jusqu'à la chance d'être épargné par toutes créatures et ennemis en dehors des murs de mon manoir, cela n'avait pas été le cas avec les membres de ma famille qui n'avait pas hésité au moindre signe de faiblesse de ma part à briser mes os et à m'entailler sans le moindre scrupule, étant le maudit.

    -Fais- moi confiance, ferme les yeux .

    J'attrapais un morceau de mon vêtement en lambeau pour déchirer un morceau plus petit puis le déposais sur ses yeux pour lui faire un bandeau, faisant un nœud à l'arrière de la tête. Je m'écartais, la soulevant un peu ,la faisant pivoter doucement pour qu'elle s'allonge sur le lit à plat ventre. Je rapportais un coussin vers sa tête pour qu'elle puisse s'installer confortablement, me positionnant à cheval au-dessus de ses pieds compte tenu de sa taille sans la toucher, le cœur battant si fort de cette audace qui n'était pas la mienne. Je la contemplais un instant ainsi, ne voulant pas seulement parcourir sa beauté de mes yeux.

    Tout en silence je me penchais vers son corps , ne laissant qu'à peine de quoi éviter tout contact, remontant jusqu'à sa nuque lentement. J'écartais son autre bretelle pour que ses deux épaules soient libres puis je posais mes mains sur elles, me redressant pour garder une certaine distance, un certain contrôle de mon être. Je commençais à lui prodiguer des massages, me demandant si je n'étais pas allé trop loin et surtout, qu'est-ce qu'il me prenait de faire cela? J'avais comme un besoin de sentir sa douceur et de lui en donner, elle qui n'avait pas été épargnée par ses périples n'enlevant en rien son charme. J'espérais qu'elle prenait autant de plaisir que moi, n'ayant jamais fait cela avec quelqu'un.

    -Tu ne fais pas partie de celles qui portent des sous-vêtements assortis d'après ce que je vois .

    Dis-je pour la taquiner, descendant mes mains vers son dos sans cesser de décrire des mouvements, m'arrêtant là où se trouve l'attache de son soutien gorge. Lorsque je me surpris à attarder mes cyans dessus, je me mis à avoir des doutes, me demandant si je devais me laisser aller plus encore. Ma conscience elle, bien qu'embrouiller depuis lapse de temps que je ne pourrais définir, me rattrapa, me soufflant qu'il serait dommage de se laisser submergés par cette ivresse de cette façon. Vouloir aller plus loin alors que l'on avait bu, ne faisait en rien parti de mes valeurs et surtout, Ersa méritait bien mieux que cela. Je ne pouvais me résoudre faire autrement, qu'importe ce qui m'attendait par la suite.

    Tout en reprenant conscience, les rougeurs qui m'avaient quitté réapparurent, décidant de faire encore durer ce moment rien qu'a nous comme elle l'avait suggéré, mon regard se perdant plus d'une fois vers ses courbes que j'aurai voulu épouser avec les miennes. J'arrêtais finalement les massages en soupirant, sachant qu'il fallait que je mette fin maintenant avant que tout ne devienne trop embarrassant, pour elle comme pour moi. Mes mains posées encore en bas de son dos, je lançais sans trop savoir comment lui dire:

    -Ersa....Après un moment d'hésitation,je me décalais pour m'assoir à côté d'elle pour chercher son visage, reprenant:-Il se fait tard, je vais y aller.

    Allais-je encore la peiner par cette décision? Je ne pouvais penser le contraire mais au moins , j'avais pris cette résolution afin de ne pas précipiter les choses, tenant à la connaitre encore davantage plus qu'a combler un simple besoin primitif. Puis faire cela de cette façon, alors qu'elle avait bu  pour affronter ses démons, me donna plus encore le sentiment que cela serait irrespectueux et honteux de ma part, à bien des égards. J'avais beau être conforté dans cette pensée, mes pupilles dérivèrent encore une fois et je dus me faire violence pour cesser de divaguer, ayant l'impression que nous étions au coeur du Mont Kazan tellement la chaleur m'avait enveloppée.


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    Un camp pour deux -PV Ersa- Terminé - Page 3 1731064493-arkasygnaa
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  • Mar 23 Jan - 0:17
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    Un camp pour deux

    Ersa ressentait la tension du Drakyn dans son dos. Elle l’imaginait mal prendre autant d’attention pour une simple coiffure sans se forcer à autre chose. Elle se demandait s’il ressentait la même chose qu’elle, si lui aussi brûlait de ce feu qui les poussait l’un vers l’autre, différent du début de soirée. Elle sentit son torse s’appuyer contre elle, lorsqu’il avait regardé la morsure de sa cuisse, sa respiration s’accéléra, parfois plus profonde comme si ses pensées partaient aussi au galop. Cela faisait aussi partie de sa malédiction, autant le monde n’était jamais sombre, il n’était jamais silencieux non plus. À cette distance, elle entendait presque sans peine sa respiration et son cœur, elle devait même se concentrer pour ne pas les écouter, ce qui ne faisait qu’empirer les choses. Elle se plaisait à imaginer qu’elle lui plaisait, en rejetant les idées que c’était l’alcool qui le faisait réagir. Elle lui raconta l’histoire de cette marque mal placée, ce qui le fit ricaner avant de lui faire une blague. C’est vrai qu’elle arborait quand même deux cicatrices de la même foutue bestiole faites pendant différentes missions. Sans le regarder, elle n’arriva pas à articuler ce qui lui traversa l’esprit.

    (Qu’a elles ?)

    Elle n’eut pas à attendre longtemps pour avoir un début de réponse, il n’avait rien fait, rien dit quand elle avait commencé à lever sa tunique. Quand elle était descendue de son armure, il avait rougi avait essayer de la rattraper pour ne pas en voir plus et là, il ne réagissait pas, enfin jusqu’à ce qu’il balaye ses excuses. La naine ne put retenir un sourire en attrapant sa main pour la balader le long de sa cicatrice. Elle sentit la tension montait un peu plus en décalant au maximum son col pour dévoiler encore un peu plus de sa peau. Il continua de passer sa main avec délicatesse sur sa peau abîmée, elle frissonnait sous ce contact qui embrasait son corps. Ses paroles, elles, embrasaient son esprit, le murmure créer une dimension ou ils n’y avaient plus qu’eux, loin de tout, loin de la vie quotidienne. Elle lui décrivit rapidement la marque qui barrait sa poitrine. Elle senti la main si grande de l’homme déplaçait le tissu de son vêtement, d’un côté son esprit échauffé espérait qu’il caresse cette zone, enfin chaque centimètre de sa peau pour être plus précis, de l’autre son manque de confiance lui soufflait que ce n’était que la curiosité qui habitait le Drakyn qui voulait voir un peu plus sa cicatrice, puis que c’était l’alcool qui parlait quand la bretelle de son dessous suivit sa tunique. Elle sentit le lit bouger quand il changea de position pour se rapprocher d’elle.

    Instinctivement, Ersa retint sa respiration, son cœur s’emballa en sentant son souffle sur sa peau, ses écailles frôlant sa peau. Il embrassa son épaule, un frisson de désir, de bien-être la parcourut entièrement. Il était resté là un instant à profiter du contact pendant qu’elle ne savait pas quoi faire devant ses désirs qui commençaient à lui tourner la tête. Une légère vague de tristesse passa brièvement lorsqu’il se recula, comme s’il refusait de continuer, elle avait du mal à le voir aller plus loin, même si elle n’attendait que ça. Les mains d’Arkanon se posèrent sur ses flancs pour lui retirer sa tunique sans un mot, ni de l’homme, ni de la naine. Sa voix la tira de sa rêverie éveillée, elle perçut quelque chose dans sa voix qu’elle ne sut pas définir. Elle commença à tourner la tête pour répondre, mais se stoppa en ayant peur de briser le moment qu’ils étaient en train de vivre.

    - J’espère que tu n’insinues pas que tu n’as pas de courage. Rien qu’être à mes côtés pour certains

    Même si elle ne connaissait pas grand-chose de son histoire, elle ne pouvait imaginer que ce Drakyn avec qui elle partageait tant de chose, soit arrivé au berceau, est continuer d’avancer avec les fardeaux qu’il semblait porté, qu’il avait accepté de la côtoyer sans avoir une once de courage. Il lui demanda de lui faire confiance, de fermer ses yeux verts. Elle ne put que souffler ses mots, comme si elle manquait d’air.

    - Toujours

    Elle ne savait pas pourquoi, mais à ce moment, elle lui aurait confié sa vie s’il lui demandait. Elle l’entendit déchirer un bout de tissu pour lui déposer sur ses yeux, elle se mordit la lèvre. Tout ce jeu réveillé la chaleur de la louve dans son bas-ventre. Elle espérait qu’il s’approche pour l’embrasser, qu’elle puisse goûter à nouveau ses lèvres, sans le surplus de pomme qu’elle y avait trouvé. Au lieu de ça, il la fit s’allonger sur le ventre. Il lui installa un coussin sous la tête, avant de s’installer au-dessus de ses pieds. Le feu se répandit lentement dans son être pendant qu’il restait immobile, est ce qu’il ne savait plus quoi faire ? Est-ce qu’il profitait de ce temps ou la louve s’offrait à lui immobile pour promener son regard sur ses courbes ? Est-ce que cela lui plaisait ? A elle, c’était sûr. Elle sentit la deuxième bretelle de sa lingerie passer sur le côté, puis la chaleur de ses mains sur ses épaules. Il commença à la masser et tout le corps de la naine commença à y réagir. La chaleur du Drakyn s’accorda à celle qui la consumait, provoquant de multiples réactions dans le corps de la louve. Elle ne mordait pas la lèvre pour ne pas laisser de gémissement sous le massage de ses mains qui ne devait pas avoir l’habitude de donner du bien-être, a ce qu’elle avait compris. Sa respiration ronronnait, dos et son bassin ondulait comme pour appeler ses caresses.

    Sa moquerie cassa un peu les sensations. Est-ce qu’il était déçu de ce qu’il voyait ?

    - Je n’avais pas prévu que tu les vois…

    Elle lâcha un léger gémissement et ouvrit les yeux sous le bandeau improvisé quand il descendit ses mains sur son dos. Le fait de ne rien voir, d’être presque à sa merci décupler les sensations qu’elle ressentait.

    - J’aurais su que je te rencontrerai, j’aurais choisi les plus beaux.

    Est-ce qu’il noterait qu’elle n’avait parlé que de lui ? Pas de rencontrer ou de les montrer à n’importe qui mais à lui. À ce moment de la soirée, la naine ne pensait qu’à lui, les autres n’existait pas, n’existait plus. Elle voulait continuer de sentir ses mains explorer son dos, découvrir encore plus son corps, bien qu’il n’y avait plus grand-chose qui recouvrait sa peau.

    À la place d’une exploration plus approfondie, elle sentit ses mains ralentir, elle voulait lui dire de continuer, de ne pas s’arrêter, qu’elle raffolait de ses mains, qu’elle en voulait toujours plus. Tout son désir, cette chaleur, qui l’habitait, se brisa quand il soupira. Ce n’était pas un soupir de désir, mais d’abandon. Elle ne sentait quasiment plus ses mains sur le bas de son dos, l’effet de l’alcool se dissipa comme sous l’effet d’un seau d’eau glacé. C’est finalement son prénom qu’il choisit pour éteindre définitivement l’esprit de la naine. Juste son prénom, pas plein de désir comme dans la soirée, quand elle l’avait presque mordu, juste lâchée comme ça, comme une justification. Il voulait l’abandonner, comme ça, comme le faisait un chat une fois qu’il avait attrapé sa souris et que le jeu ne l’intéressait plus. Ersa ressentait la chaleur qui remontait en elle, comme une pression prête à exploser. Celle-là n’était plus faite de désir, mais de colère. Sa main serra l’oreiller qu’il avait placé, une larme perla sous le bandeau, et elle essaya de lui envoyer l’oreiller dessus en essayant visé au jugé.

    - VA T’EN ALORS !!!

    Elle se recroquevilla sur le lit, essayant de lutter contre la tempête qui soufflait en elle. La chaleur de la colère de la louve contre le froid de la tristesse d’être encore une fois abandonnée. Elle se rappelait pourquoi cela faisait si longtemps qu’elle ne s’ouvrait plus. À ce moment, elle maudissait cette ange qui lui avait tendu la main, qui l’avait aidé à faire le premier pas pour une remontée qui ne faisait que causer une nouvelle chute. Elle maudissait les étoiles de l’avoir placé à cet endroit, à la faire entendre cette musique. À avoir espéré avoir retrouvé quelqu’un qui pouvait la comprendre. Elle attrapa un autre coussin pour engouffrer son visage dedans, ses mains se plaquer sur ses tempes et les pressaient comme si elle pouvait faire taire ce monde qui la tourmentait, prise entre l'envie de fuir le plus loin de lui sans se retourner, et s'accrocher à lui, celui qui avait fait rebattre son cœur à nouveau, même si cela n'avait durer qu'un instant.

     Ersa se retenait de hurler, de pleurer, ce bandeau toujours sur les yeux pour ne pas voir celui qui la fuirait à présent. Par réflexe, elle passa son bras sur son visage avant d’essayer de reprendre d’une voix brisée.

    - Qu’est-ce que j’ai fait ? Pourquoi me fuis-tu ?

    La colère s’était effondrée aussi vite qu’elle était monté, telle une explosion, elle avait tout emporté, ne laissant qu’un esprit en ruine dans le corps de la naine. La confiance de cette soirée avait volé en éclats. Elle fut prise de tremblement, comme pétri de froid, mais ce n’était pas physique. Toutes ses pensées repassées sur ce qu’elle avait pu faire pour briser ce moment, il y avait forcément quelque chose, elle avait forcément fait quelque chose, mais elle avait beau réfléchir. Elle ne voyait pas, ne comprenait pas comment elle en était arrivée à ce moment. Elle espérait qu’il n'était pas parti pendant sa perte de contrôle.

    - S’il te plaît, ne me laisse pas comme ça…Dit moique ce n'était pas qu'un jeu?

    Sa voix était tremblante, à l’instar de tout son corps. Ses yeux restaient embués, le bandeau improvisé s’imbiber de ses larmes. Bizarrement, un de ses yeux était plus terne que l'autre, tirant légèrement sur le jaune

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  • Mar 23 Jan - 15:25
    J'aurai voulu lui dire que je n'avais pas prévu de les voir non plus , comme cette danse faite par ses courbes qui réclamaient toujours plus de caresse à mesure que mes mains glissaient plus bas. Mais aussi ,que je n'avais pas mérité d'entendre qu'elle aurait mis pour moi ses plus beaux dessous ni cette confiance qu'elle m'avait offerte, le souffle court.Encore moins de profiter de ces sons qui étaient sorti de sa bouche que j'aurai voulu étouffer avec la mienne. Je ne pus me résoudre à aller plus loin, restant assis à côté d'elle immobile, même lorsqu'elle attrapa le coussin pour me l'envoyer dessus, avec ces mots empreint de colère. Je reçus de plein fouet l'oreiller, ce rejet , qui n'était rien comparé à la peine que je lui avais faite.

    Elle masqua son visage tout en passant ses doigts sur ses tempes, ne pouvant qu'imaginer à quel point je m'étais conduit mal avec celle que je ne voulais décevoir.Je restais silencieux, regardant ce qu'elle m'avait envoyé trôner au sol,prêt à recevoir d'autres réprimandes.Ce fut bien pire encore que des coups que de l'entendre alors qu'elle se recroquevillait, me demander ce qu'elle avait fait pour que je fuis ainsi. Je la regardais, la culpabilité comprimant mon être de la voir ainsi souffrir alors qu'elle n'y était pour rien .

    Si certains auraient profité pour fuir cette situation, je n'étais pas prêt de le faire, n'ayant envisagé cette solution ne serais-ce par la pensée. Je ne m'étais pas rendu compte que j'étais allé trop loin, ayant fait vivre cet espoir que j'avais moi-même songé, avant qu'il ne soit fauché par ces principes qui montraient au combien je tenais à la gardienne.Pourtant ce flot de peine qui en découla pouvait laisser penser le contraire. Perdu dans mes songes, je restais muet,cherchant ces mots qui lui pourraient lui faire comprendre, n'en trouvant aucun qui puisse être assez rassurant.

    Puis sa voix tremblante, comme le reste de son corps me fit prendre encore plus conscience de ce qu'elle pouvait ressentir.Mon coeur fit un bond quand elle me demanda de ne pas la laisser seule, un autre de tristesse quand elle demanda si tout ceci n'avait été qu'une plaisenterie.Je fixais celle qui portait ce bandeau sans pouvoir masquer ces larmes qui avaient humidifié le tissu. Je me levais, attrapant le drap de son lit pour recouvrir son corps jusqu'à sa poitrine , m'asseyant à nouveau à ses côtés, me tournant cette fois-ci complétement vers elle. Je passais mes mains derrière sa tête pour défaire le noeud, ne pouvant répondre sans faire face à ses émeraudes qui ne l'étaient plus qu'en partie, la fixant de mes cyans avant de froncer légèrement les sourcils par la présence de cette nuance et ce mot que je répétais:

    -Un jeu ?


    Je laissais tomber le bandeau, passant mes doigts sur ces stalactites qui étaient apparu sous ses yeux par ma faute. Qu'importe si elle m'en empêchait, je ne pouvais les laisser couler plus encore sur ce visage en proie à la tristesse. Je secouais ensuite ma tête de gauche à droite, sachant pertinemment qu'en surface cela avait paru l'être mais il n'était en rien , n'ayant voulu à aucun moment jouer avec elle de cette façon. Je répondis, les mains posées sur le lit:

    -Je ne sais pas faire semblant.

    Et c'était justement pour cette raison que j'avais voulu que l'on en reste là, ne pouvant prendre ce genre de rapprochement comme de simples pulsions qui aboutiraient à un lendemain fait d'incertitude. Nous étions si similaires mais à la fois encore inconnus ,remarque qu'elle m'avait fait plus tôt et qui avait tout son sens maintenant. Je ne savais ce à quoi rêvait Ersa, si c'était vraiment cela qu'elle voulait ou l'alcool qui parlait pour elle. Rien que d'avoir ce doute m'empêchait de répondre à ce besoin,celui d'unir nos corps, même s'il avait été d'une tentation folle.

    -Tu n'y es pour rien du tout ,au contraire.... tu es si belle.

    Dis-je ne parlant pas seulement de son apparence, posant mon regard là où se trouvait son coeur avant de scruter ses mains pour voir si elles tremblaient encore. Je voulus poser la mienne sur ses phalanges, retenant mon geste qui ne serrait pas le bienvenu pour des raisons qui étaient évidentes. Je pris une longue inspiration, remplissant mes poumons du courage qu'elle pensait que j'étais investi plus que je ne le pensais, remontant mes orbes petit à petit vers son visage:

    -Je ne peux me résoudre à aller plus loin alors que nous avons bu et que nous connaissons que depuis quelques heures.....Je soutenais ses émeraudes qui ne l'étaient totalement, ajoutant d'une voix assurée, comme une promesse:- Je n'ai pas envie de faire les choses de travers .... pas avec toi.

    Je l'attrapais soudainement, pour la serrer dans mes bras,n'arrivant pas garder cette distance plus longtemps ,quitte à ce qu'elle refoule ce geste que j'aurai voulu lui donner dès que je l'avais fait pleurer. J'assumerai les conséquences mais pas prenant la fuite, ne m'attendant pas à ce qu'elle me pardonne ni qu'elle ne veuille que l'on se revoie. Pour finir, pour qu'elle comprenne un peu plus j'ajoutais sans masquer la culpabilité qui m'étreignait chaque seconde un peu plus de m'être laissé ainsi aller pour ensuite y mettre un terme de façon blessante:

    -Apprenons à nous connaitre plus encore,si tu le veux bien....je te demande pardon......

    Pour avoir brisé ce moment, par des principes qui me tenaient à coeur en atteignant le sien de la pire des façons. J'aurai préféé qu'elle me rue de coups plutôt qu'elle ne verse la moindre larme par ma faute. Mais le mal était fait et aucun retour en arrière n'était possible. De toutes les manières, le résultat aurait été le même ou presque,refusant d'utiliser la carte de l'alcool comme excuse à tout ceci, prenant l'entière responsabilité de cet écart affligeant me demandant si au fond, je n'avais pas eu peur de la décevoir, n'ayant jamais passé à l'acte avec qui que ce soit.

    -Tu n'aurais pas raté grand-chose.Dis-je confus en pensant à ces dernières pensées, sans me rendre compte que je l'avais dit dans un murmure, me reculant légèrement pour pouvoir gratter l'arrière de l'une de mes cornes-Est-ce que je peux faire quoi que ce soit pour...que tu ailles mieux ?

    Demandais--je redoutant qu'elle m'envoie balader , voir plus,m'interdisant de rajouter autre chose ayant l'impression d'être d'une maladresse sans nom depuis que j'avais interrompu ce massage qui n'en était plus devenu un à mesure que mes doigts s'étaient égarés sur la peau d'Ersa , provoquant des réactions que je ne pourrai jamais oublier.


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  • Ven 26 Jan - 15:04
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    Un camp pour deux

    La tristesse avait envahie son cœur, elle avait l’impression d’être perdue sur un bateau au milieu de cette mer de regrets. La colère de la louve s’était retirée comme une marée, emportant tout ce qu’elle avait construit ce soir et depuis qu’elle avait rencontré cette maudite ange. Le vide qu’elle ressentait quand elle était seule à la barre lui faisait peur, autant que quand c’était la louve qui la poussait. En fait, en ce moment, elle se rendait compte que sa vie était faite de peur, celle d’être seule, celle d’être entouré, et enfin celle d’être rejeté comme il en avait presque toujours été. Quand enfin, elle avait l’impression d’avoir trouvé une place, la vie en décidait autrement. Depuis son enfance s’en était ainsi, la louve avait réduit en poussière l’idée de n’être qu’une naine utile à son clan. Enfin, si elle avait trouvé sa place, pendant des années, n’être qu’une simple chasseuse de bêtes lui suffisait. Tout cela pour en vouloir un peu plus auprès d’un autre, elle s’était ouverte pour mieux être détruite par sa perte.

    Aujourd’hui, elle s’en était remise, difficilement, et même si elle ne se sentait pas prête à s’ouvrir de nouveau au monde, c’est la musique qui l’avait guidée vers l’inattendu. Il avait plaisanté sur ce sujet, que la musique n’attirait pas que les animaux, sans savoir qu’elle l’était en partie. Contre toute attente, elle avait réussi à s’ouvrir, la louve l’avait même poussé à aller plus loin, à se laisser porter par ce qu’elle pouvait espérer ressentir. Et ce bien-être qui l’avait accompagné au long de cette soirée, lui donnant l’impression de voler de ses propres ailes pour la première fois. Et comme la plupart des premiers vols des oiseaux, elle s’était réceptionnée lamentablement. Rejeté par ce Drakyn qui lui avait donné de l’espoir. Ersa était tellement centré à essayer de combattre sa peine qu’elle ne savait même pas s’il l’avait laissé là où pas. Son corps continuait de trembler sous les pulsions de louve, elle avait l’impression que sa colère était faite de clous ardents plantés dans le froid de sa peine. Chaque nouveau clou envoyait une vague de tremblement dans ce corps qui paraissait si fragile.

    Ce silence durait, il n’y avait que ses pleurs qui se répandaient, rebondissant sur les murs de sa chambre en écho. Le lit bougea, soulagé de ce poids inhabituel, il n’était pas parti, enfin pas encore. Elle s’attendait a entre son armure cliquetais et la portais se clancher. Au lieu de ça, elle sentit juste la couette remonter sur son corps, avant que son lit ne se plaigne de nouveau. Ersa senti les bras du Drakyn passait le long de son visage pour retirer ce bandeau improvisé qui s’était transformer en éponge pour ses larmes. Elle découvrirait plus tard ce que le Drakyn put voir à ce moment, outre ses yeux rougis, un de ses iris avait perdu en éclat et le reflet d’or n’apparaissait que sur l’émeraude ternie par l’émotion, créant ainsi pour la première fois la réelle dualité que vivait cette naine. Elle eut du mal à soutenir son regard. L’ayant presque maudit en son for intérieur pour avoir joué avec elle. Elle remarqua son sourcil levé, qu’est ce qu’il espérait trouver en retirant ce bandeau. Il avait repris ses mots, la questionnant, ne comprenant pas ce qu’elle voulait dire.

    - Oui, un jeu ! Je… Ne suis pas un Yo-yo que tu peux amener et repousser.

    Le ton de sa voix avait changé au milieu de la phrase, d’abord emporté par la colère, puis devenue plus las par la tristesse. Il avait commencé à essuyer ses larmes, dans les premiers instants elle avait voulu le laisser faire, comme pour le laisser éponger la peine qu’il avait créé. C’était sans compter sur celle qui partageait son esprit, elle repoussa sa main abruptement.

    - Tu veux récolter le trophée de la partie, drôle de récompense.

    Ersa ne comprenait pas vraiment ce qu’il lui arrivait, c’était ses mots, sa voix, mais pas dans un ton qu’elle reconnaissait, à chaque fois la colère se répandait en elle comme une coulée de lave, ardente, puis refroidie et immobilisée par sa détresse. Elle avait l’impression de voir la peine de celui qui lui faisait face, mais est ce que cela ne faisait pas partie du jeu. Au final, est ce que ce n'était pas qu’un mauvais tour de ses détracteurs qui avait désigné un commis devant s’y coller pour s’amuser encore un peu plus de la peine de cette petite estropiée de la vie. Il reprit la parole, essayant de justifier quelque chose.

    - Tu as atteint ta limite, c’est ça ? Le moment était agréable jusqu’à devoir se rabaisser à ce niveau ? Ou il y a autre chose ?

    Chaque nouvelle parole était ponctuée par ce ton dur, qui tranchait par rapport à celui presque chantant de la naine. Même si au fond d’elle-même, Ersa le croyait, sa maladresse aurait était difficile à simuler, il aurait pu perdre tous les efforts pour sa mission, mais la chaleur qui irradiait du fond de son esprit lui faisait perdre la raison. Il reprit d’une voix qui fit résonner la partie déprimée de cet être perdue, elle ne put répondre. La louve voulait continuer de l’asséner de mot pour décharger sa colère, mais cette fois, c’est le froid de la naine qui l’emporta, faisant prisonnier le brasier dans une lanterne de quelques secondes, légèrement galvanisé par le compliment qui avait l’air sincère, elle ne pouvait pas s'empêcher de penser que la faute lui revenait.

    - Et pourtant…

    Ersa remarqua le rapprochement des mains d’Arkanon et voulut y répondre, commença à lui tendre les siennes, mais dans un tressaillement, elle referma les poings, s’apprêtant presque à lui donner un coup. L’éclat de son œil terne faisait ressortir des teintes étranges, comme s’il n’était plus vraiment vert. Ses yeux bleus étaient descendus légèrement le long de la couverture avant de revenir sur ses yeux. Elle le vit prendre une inspiration, cherchant du courage et l’animal avait encore plus envie de se jeter sur lui pour une autre raison qu’avant, Ersa réussi à se retenir, même si cela provoqua une autre série de tremblements. Il lâcha ses mots, ceux qui lui avaient demandé tant de courage. Cela faisait-il encore partie de ce jeu qui l’avait tant blessé. La pression que lui transmettait la louve lui faisait penser que oui. Elle avait du mal à penser qu’il pouvait être mauvais à ce point, elle avait du mal à croire qu’il le soit tout court.

    - Tu préfères…

    Il l’attrapa sans prévenir et sous la surprise, elle se laissa faire. Elle l’écouta reprendre, lui demandant de laisser le temps faire, comme il lui avait dit plus tôt dans la soirée. D’un côté, il n’avait fait que tempérer les ardeurs de la louve. Est-ce que c’est ce qu’il avait encore fait en se refusant d’aller plus loin, est ce qu’elle avait mal interprété ce geste qui l’avait tant fait souffrir ? Est ce qu'au final tout était de sa faute? De s'être laissé porté par sa pulsion, par ce besoin de ne plus être seule. Il lui demanda s'il pouvait l’aider à aller mieux.

    Elle inspira et fit enfin attention au fait qu’elle était collée contre lui. Son odeur l’enivrait presque comme tout à l’heure, la chaleur qui se dégageait à travers la couette. Elle leva son regard, passant sur son torse dénudé, longeant les lignes de ses muscles pour arriver jusqu’à son cou et la ligne de sa mâchoire. Une partie d’elle, avait presque envie de lui faire confiance, de se hisser pour se nicher dans son cou et faire un premier geste d’acceptation. Elle se mordit la lèvre pour se retenir.

    C’était comme si, un volcan s’était réveillé en elle, provoquant une explosion de colère et de plus encore. L’idée de se blottir dans son cou se transforma en l’envie d’y planter ses dents, elle sera un peu plus les dents sur sa lèvre, et un filet de sang dégoulina de la commissure de ses lèvres. Laissant une traînée rouge sur son teint de si pâle. La naine grogna, portant ses mains à ses tempes, la mâchoire serrée à faire grincer ses dents.

    - Pourquoi, tu, veux, jamais me, foutre la, paix.

    Sa voix était lasse, fatiguée, faible. Ersa essayait encore une fois de se maîtriser, mais ne réussit pas complètement. Elle lui asséna un coup de coude dans les côtes sans retenir sa force pour s’enfuir de cette étreinte qu’elle ne supportait plus. Elle s’effondra à nouveau sur le lit, hors de la couverture en tremblant. Sa main essaya d’attraper la couette, mais s’immobilisa sur sa cuisse. Ses ongles se plantèrent dans sa peau blanche, comme si elle se battait intérieurement. Ses yeux étaient perdus dans le vide, la traînée de sang décorait son menton. Elle était presque immobile, parcourut de légers spasmes par moment. Tout se déchirait en elle, sa perception d’elle, de lui et du monde qui les entouraient. Une partie d’elle voulait s’enfuir, ne plus respecter les règles et vivre. Pendant que l’autre voulait juste essayer de rattraper ce qui avait été brisé. Le chaud contre le froid. L’angoisse contre la colère. Le doute contre l’agressivité. Elle était repartie se perdre dans le méandre de son esprit où se menait un combat invisible entre la naine et l'animal.

    Sa phrase d’avant revint dans son esprit. Pourquoi lui avait, il dit qu’elle ne raterait pas grand-chose ? Est-ce qu’il voulait vraiment dire ce qu’elle pensait ? Était une autre raison de ce revirement ? Cet aveu avait finalement jeté un seau d’eau glacé sur sa colère. Faisant reculer la louve dans son esprit. Elle soupira, elle ne savait pas si elle devait être dure ou pas avec lui et voulait se dépêcher avant que la louve ne revienne à la charge.

    - Tu ne peux rien faire pour m’aider, personne ne peut m’aider avec mon fardeau. Depuis le temps, je devrais l’accepter.

    Son regard se perdit sur son bureau, est ce que cela l’aiderait à combattre l’animale qui voulait la terrasser ? Elle pouvait toujours essayer, elle se leva lentement et stoppa son geste. Elle se rappelait qu’elle était quasiment nue devant lui, au moins, il pourrait apercevoir la balafre sur sa poitrine, dépassant de chaque côté du tissu et traversant la peau visible. Elle s’affaissa, récupérant la couverture pour la remonter jusqu’à sa poitrine.

    - Tu en as vu…

    Elle secoua la tête portant ses mains à ses tempes à nouveau.

    - Si, il y a peut-être une chose, est ce que tu peux me donner mes feuilles et mon crayon.

    Son regard n’arrivait pas à rester à lui, il semblait presque vide, comme elle. Son esprit ne suivait plus, partait dans tous les sens et en même temps n’arrivait pas à se concentrer sur une simple demande. Son regard se posa sur sa tunique, posé au sol près de l’armure du géant. Le temps qu'il rejoigne son bureau, elle essaierait de la glisser discrètement dans une de ses sacoches pour lui montrer qu'il n'avait pas tout perdu, mais qu'il lui faudrait du temps.

    - Merci… Et pardon, elle prend trop de place.

    Un camp pour deux -PV Ersa- Terminé - Page 3 9vxdy5

    Elle saisit sa feuille et son crayon pour commencer à griffonner sur sa feuille. Sa main n’était pas assurée, légèrement tremblante. On pouvait rapidement s'apercevoir que ce dessin n’aurait pas le style du paysage sur le mur. Elle ne voulait pas le chasser de l’endroit, elle ne voulait pas que la soirée se termine comme ça, mais dès que son esprit se concentrait trop sur lui, elle sentait la pression de la louve revenir. Elle ne savait pas quoi faire pour faire avancer les choses, donc elle continuait de griffonner, les traces de larmes sur ses joues, celle du sang qu’elle n’avait pas effacé du bord de ses lèvres jusqu’à son menton. Essayant par tous les moyens de faire reculer celle qui restait dans l’ombre de sa tête. Elle l’espérait presque qu’il trouverait une solution pour l’aider à se sortir de là, sans vraiment y croire. Sa phrase, qu'elle n'avait pas relevée, lui tournait dans la tête, malgré tout une partie d'elle voulait essayer de le rassurer.

    - Pendant qu'elle me laisse tranquille, dis toi que c'est comme le dessin. Le plus important est le moment, la personne avec qui tu partages ce moment. Enfin, si tu veux bien un conseil de ma part. J'espère que tu trouveras la bonne.

     Elle leva les yeux de sa feuille quelques instants, son teint pâle se refusant à prendre des couleurs à ses mots. La vision de l'homme lui vrilla la tête, divisant toujours son esprit entre elle et la louve, entre des sentiments qu'elle n'arrivait pas à décrire, sa peine et la colère implacable de celle qui l'habitait. Elle réappliqua ses doigts sur ses tempes, les massant dans un cercle répété, sans se rendre compte qu'elle se dessiner des arc de cercle avec la mine de son crayon.

    

    Dessin d'Ersa:

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  • Sam 27 Jan - 14:48
    Il y avait eu ce rejet à nouveau, autant par cette réponse qu'elle m'avait adressé que par ce geste qui voulait essuyer ses larmes qu'elle compara à un trophée. Je n'avais bronché, blessé intérieurement qu'elle puisse pensé cela sans que je ne le montre pour autant, ne voulant laisser de la place à ce qui pouvait bien me peiner . Je ne voulais répondre à cette colère car je sentais que toute tentative de défense serait vaine, me terrant dans le silence jusqu'à ce qu'elle remette en question ce simple fait que je n'avais pas eu envie  d'aller plus loin à cause d'une limite qui n'était pas celle qu'elle pensait.

    -Ce n'est pas ce que je voulais dire...Je...non...

    Dis-je sans parvenir à lui donner une réelle réponse, n'arrivant sur le coup à regagner de l'assurance en sentant cette colère franchir ses lèvres comme des pieux qui s'enfonçaient un peu plus dans ma cage thoracique à chaque mot qu'elle prononçait. Toute cette agressivité m'avait quelque peu déstabilisé, ne comprenant pas pourquoi elle m'atteignait autant alors que toutes ces théories étaient diamétralement opposé à ces raisons qui m'avaient fait prendre cette décision.Mais comment pouvais-je lui expliquer sans qu'elle ne pense le contraire?

    Je perçus un changement s'opérer petit à petit, de façon presque imperceptible jusqu'à ce que sa voix devienne plus douce et surtout, triste. Cela fut assez bref, car au moment où elle semblait vouloir tenter un rapprochement, ce geste fut comme dévier pour laisser place à une bourrasque tempétueuse, qui se voyait au travers de son regard qui changeait de nuance par moment.Un tumulte entre ces deux consciences que j'avais blessés simultanément, chacune d'entre elles réagissant à sa manière, avec ses propres émotions. Un torrent émotionnel qui devait doublement l'affecter, la faisant trembler quand l'une semblait vouloir prendre le relais .

    Je ne pouvais distinguer ces deux parties à l'oeil nu mais leur timbre de voix, leur façon de parler avait comme une signature propre à elles. Ce fut d'ailleurs lorsque celle empreinte de colère commença à répondre que je l'avais prise dans mes bras, semblant avoir apaisé ne serais-ce quelques secondes la louve qui jusque-là, m'avait repoussé. Je profitais de ce moment de douceur pour sentir son odeur, qui me permis de me recentrer sans que je ne m'en rende compte. Je crus ressentir pendant cette étreinte ses yeux se poser sur moi, avec le vague espoir qu'elle  la lueur dorée serait calmée. Bien évidemment ce ne fut pas le cas.

    J'entendis le son de sa mâchoire qui s'était serré, après avoir émis un grognement qui me rappelant à chaque fois sa lutte avec celle qui voulait prendre le dessus. Je ne pus m'empêcher de vouloir la regarder, caressant son dos en la voyant poser ses doigts sur ses tempes tandis qu'elle lança cette remarque à elle-même, ou plutôt à cette facette qui finit par m'assener un coup. Je lâchais cette étreinte  par la surprise plus que par la douleur, voyant Ersa profité de cette occasion pour s'éloigner de moi, alors que je tendais mon bras qui ne put saisir que le vide créé par cette distance.

    Mais j'avais pu voir ainsi cette couleur écarlate perler sur son visage non sans que cela m'interpelle, plus encore ne voyant sa main s'enfoncer bien trop fort sur sa cuisse . Si le risque d'être à nouveau rejeté était plus présent que jamais, à ce moment-là, je n'en n'avais cure, attrapant sa main pour qu'elle ne se blesse pas davantage, sa peau blanche, à présent assaillit comme de soubresaut, de tremblement qui paraissaient incontrôlables. J'essayais de poser mon regard dans le sien mais en vain.

    Elle était  maintenant  perdue ailleurs et ici à la fois et ne sachant comment la ramener vers cette réalité bien moins joyeuse qu'en ce début de soirée, je déposais un baiser sur le dos de sa main,son visage maintenant plongé dans un torrent conflictuel que je ne pouvais qu'entrevoir et deviner. Instinctivement, je voulus à nouveau l'entourer de mes bras mais je me stopper dans mon élan juste avant de la frôler, reprenant ma posture initiale lentement.

    La raison me mit en évidence que ce n'était pas le moment la tourmenter davantage. Il n'était pas bon de vouloir embarquer sur un navire pris dans une tempête, il valait mieux attendre qu'elle se calme, au combien cela pouvait paraitre insupportable de la voir ainsi affronter, des vagues d'une violence à la hauteur de ce silence et cela par ma seule faute. Puis elle sembla immerger, me déclarant que plus rien ni personne ne pouvait l'aider, telle une cause désespérée. Je secouais ma tête, nullement d'accord, lui lançant d'un air déterminé :

    -Je refuse de te laisser croire cela .

    Elle sembla vouloir se lever mais se ravisa, remontant le drap sur elle , me laissant assez de temps pour apercevoir cette fameuse cicatrice qui barrait sa poitrine. Je détournais le regard quand sa voix froide m'intima que je n'avais pas besoin d'en voir plus, un reproche qui fut coupé court. Je ne pus avoir la suite car Ersa reprit le contrôle, me demandant de lui ramener de quoi dessiner, sans que je ne lui pose la moindre question. Je me levais en lâchant finalement sa main, acquiesçant de la tête tout en me dirigeant vers son bureau ou j'avais soulevé certains de ses croquis auparavant. Je pris des feuilles vierges et un crayon, ainsi qu'un support rigide car je me doutais qu'il lui serrait d'une grande aide vu l'endroit ou elle voulait faire des traits.

    Je me retournais et m'asseyais à côté d'Ersa, posant l'ensemble sur le lit devant elle, ne pouvant m'empêcher de la regarder là, draper ainsi , laissant ses épaules à nu, me rappelant à quel point j'avais aimé les touchers. Je fis un sourire à peine perceptible quand elle excusa la présence de la louve, ne voulant l'interrompre ou encore dire la moindre chose qui la ferait sortir de ses gonds alors qu'elle s'apprêtait à vouloir me montrer quelque chose. Puis, je n'avais pas encore le coeur à dire le moindre mot,mon regard descendant petit à petit pour se concentrer sur ses doigts , qui s'activèrent en tremblant à dessiner quelque chose que je n'arrivais à distinguer directement.

    Je profitais de ce moment pour m'approcher un peu plus d'Ersa, jusqu'à ce que nos bras se touchent presque. Je me penchais vers elle,afin d'essuyer délicatement avec ma mon pouce ce qui avait coloré son visage d'une teinte écarlate, du coin de ses lèvres que mes orbes eurent du mal à se détacher, jusqu'à son menton, profitant de ce geste pour essuyer des larmes qui perlaient d'une tristesse profonde. Lorsque je regardais la feuille à nouveau, j'y vis ce sombre dessin ,représentant la louve, menaçante et Ersa, vulnérable et plus seule que jamais.

    J'attrapais le croquis, pour y voir encore plus ces traits noirs, qui dégageaient ce que j'avais toujours évité jusque-là mais que je ne pouvais fuir à présent. Tandis que mes doigts passèrent sur la silhouette de la jeune femme, je me souvenais de ces rares portrait me concernant, ou la solitude pouvait se voir sur mes traits d'enfant fatigué par ces cauchemars que je n'avais jamais racontés. Puis quand je caressais la gueule de la louve, j'y voyais ces regards emplis de fureur, comme ceux des membres de ma famille qui auraient préféré que je connaisse le même sort que ma mère.

    Perdu dans mes songes,par mon égoïsme, je faillis ne pas entendre Ersa, sa phrase me revenant en mémoire après avoir posé le dessin au niveau des jambes de la gardienne, cachés par le drap. Je la regardais silencieusement, me rendant compte que je n'avais presque pas parlé, à vouloir comprendre et écouter cette jeune femme à qui j'avais causé du tourment. Je posais mes mains sur les siennes pour qu'elle cesse de se masser les tempes, que le crayon tombe sans plus la marquer. Je relevais son visage vers le mien, pour que l'on puisse se fixer à nouveau pour qu'elle sonde cette sincérité:

    -C'est exactement pour cela que je ne souhaite pas que cela se passe ainsi. Dis-je en laissant sous-entendre qu'elle avait de l'importance à mes yeux -Je veux vous trouver toutes les deux d'abord.

    Mes doigts se détachèrent en longeant ses traits fins pour ensuite entourer ses poignets. Je me hissais plus encore sur son lit qui grinça, me mettant à genoux devant elle avant de la faire basculer en arrière, pour qu'elle se retrouve allongée sur le dos et ainsi, gardé sa quasi-nudité cachée par le tissu qui l'entourait. L'une après l'autre, j'amenais ses mains à se poser sur mon cou, pour qu'elle le tienne comme un étau, posant les miennes de chaque côté de son visage sur le matela :

    -Qu'elle déchaine donc sa colère envers moi si elle le veut, mais qu'elle m'écoute jusqu'au bout.

    Je n'étais à ce moment-là précis ni fâché, ni décontenancé ni même hésitant. J'étais certes accablé par cette culpabilité m'enveloppait mais, prêt à faire face et à mettre des mots, reprenant les dires que je pensais être ceux de la louve, pour tenter qu'elle comprenne, quitte à ce qu'elle me lacére le cou, m'arrache des écailles ou qu'elle m'assène des coups. D'une voix calme malgré que je ne pouvais deviner les conséquences de ce que j'allais soulever, je commençais, scrutant ses orbes tour à tour:

    -En effet, j'en ai vu, mais ce n'est pas que tes courbes que je veux apprécier.

    J'appuyais plus fermement encore l'une mains contre ma peau pour l'inciter à faire ce qui lui chante que cela soit douloureux ou non, habitué depuis mon enfance à ce que l'on me fasse nombre de sévices physiques et morals, qu'ils soient justifiés ou non sans n'en avoir gardés rancune. Je relâchais la pression,tout en me disant que n'était pas comme si je ne les méritais pas non plus, au contraire, si cela lui permettait d'aller mieux alors qu'elle se déchaine, je ne l'en empêcherais pas , reprenant encore une phrase qu'elle n'avait pas finie:

    -Je préfère que l'on soit certain, pas seulement parque tout semble nous rapprocher et que la boisson et ce..... feeling presque irréel nous conduit vers des raccourcis que je ne veux emprunter.

    Oui depuis le début, il y avait eu comme quelque chose d'évident entre nous, au point que cela en était devenu presque effrayant, par cette fluidité et cette facilité déconcertante que nous avions eu à échanger et comprendre l'autre mais , pas totalement cependant. Je m'étais mal conduit c était certain mais pas au point de me jouer d'elle comme elle le pensait.J'entendais à nouveau les propos qu'elle m'avait lancé résonner dans ma tête, continuant de plus belle tout en restant imperturbable.

    -Est-ce mal de s'imposer des limites quand on apprécie une personne? Je ne pus ensuite cacher la tristesse de ces mots qu'elle m'avait envoyés avec colère:-Il n'y a aucune récompense dans les sentiments ni aucune victoire et je ne sais autre. Qu'ai-je à gagner à nous refuser un tel plaisir?

    Demandais-je presque en murmurant, revoyant dans mon esprit ce que mes yeux avaient parcouru, ce que mes mains avaient touché, sans parler de ce qui s'était échappé de sa bouche, que ce soient des paroles où juste ces soupirs qui me firent frissonner rien que d'y penser. Allaient-elles comprendre que je ne voulais pas bruler les étapes, pas avec une personne qui vraisemblablement, avait plus de similarité avec moi que quiconque ?

    -Si tout ce que je dis te parait ridicule ou teinté de mensonge, alors j'ai eu plus que raison de cesser ces égarements. Mais sache que tu n'y es pour rien du tout et que j'aurai préféré que l'on se côtoie plus longuement avant de.......tu vois.

    Je perdis mon assurance à ces derniers mots, me demandant pourquoi il y avait eu ces effervescences d'émotions qui tiraillaient à ce point, cette tension palpable qui nous avait menés à un genre de confrontation qui n'avait ni gagnant ni perdant. Sans compter qu'avec ce tumulte intérieur qu'avait Ersa, je ne pouvais qu'imaginer cet affrontement en elle vis-à-vis de tout ça. Mais je voulais à tout prix parler à l'une comme à l'autre, sans en laissé une de côté, juste par simplicité ou parce qu'elle n'était pas d'accord. Non, cette attache devait se faire à trois et non en duo, du moins, j'en avais besoin.


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  • Dim 28 Jan - 23:46
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    Un camp pour deux

    L’homme n’avait pas montré sa souffrance au début, résistant aux piques et aux réactions de la louve. Sans savoir pourquoi Ersa avait l’impression que ce n’était qu’un masque, étonnement malgré le fait que ce soit elle qui lui ai rappelé qu’ils ne se connaissaient pas, elle voulait se dire que ce n’était pas tout à fait vrai. Il restait là, stoïque malgré la tempête, malgré le fait qu’elle soufflait le chaud et le froid selon la seconde ou elle réagissait. Son esprit agissait comme une girouette en pleine tornade, changeant de sens à chaque bourrasque, ne sachant pas où allait, pendant que son corps se crispait et décrispait sans discontinuer, ne sachant pas s'il devait suivre l’humaine ou l’animale. La pensée qu’il soit un minimum chanceux dans leurs malheurs communs. Cette dualité d'émotion empêchait son corps de se transformer. Quand la colère appelait la louve, la tristesse rappelait la naine.

    Elle n’avait pas réussi à se concentrer sur la main de l’homme sur sa cuisse, sans être une caresse, juste un geste pour la protéger d'elle-même. Ses ongles s'enfonçaient dans les écailles de sa paume, sans qu’elle s’en rende vraiment compte. Chaque tremblement s'éloignait un peu plus de lui, un peu plus d’eux. Ses yeux refusaient de pleurer plus dans cette lutte douloureuse, n’arrivant même plus à se concentrer sur le monde réel, perdue dans une contemplation de l’inexistant. C’est un geste simple, doux qui permit de se rattraper à la réalité, elle s’était perdue sur sa barque en pleine mer pendant une tempête, elle ne voyait pas son salut, jusqu’à cette échelle de corde tendu par un navire qui ne bronchait pas devant ce qui leur arrivait. Elle arriva à émerger, à sortir la tête de l’eau pour répondre à cet homme qui ne voulait que l’aider à ce moment.

    Elle remarqua sa réaction à ses mots, au fait qu’elle se croie perdue. Lui ne voulait pas l’accepter aussi facilement qu’elle. La remarque de la louve lui fit détourner la tête, mais il avait bien voulu accéder à la demande de la naine. Malgré tout ce qu’elle lui faisait vivre, il restait à son écoute et essayait de ne pas la blesser plus. Elle arriva à renvoyer la louve dans les tréfonds quelques instants, pendant qu’elle griffait cette feuille avec son crayon, dessinant rapidement en tremblant. Les formes prenaient vite forme, des formes sombres trahissant sa situation. Elle s’était attardée sur la louve, essayant de transmettre les détails, comme si cela pouvait l’exorciser, alors qu’elle n’était représentée que par une silhouette sombre. Elle l’avait sentie se rapprocher, doucement, mais elle resta concentrée sur son dessin pour être sûr que son double ne revienne pas, elle s’en voulait de ne pas pouvoir lui rendre cette proximité qu’elle avait appréciée. Sa peau avait frissonné au contact de ses doigts pour essuyer son sang, ses larmes dans un geste doux qui réveilla sa bête intérieure et elle dut fermer les yeux pour ne pas succomber encore une fois. Elle sentit la feuille glisser sous ses doigts pour atterrir entre les mains de celui qui partageait son espace.

    Elle s'attendait à un commentaire, qu'il avait l’air d’apprécier, léger avec un humour maladroit qu’elle avait appris à apprécier en peu de temps au final, mais rien ne vint. Aucun son n’était sorti de sa bouche lorsqu'il avait inspecté son dessin. Elle avait tenté d’ouvrir un œil pour le regarder se perdre sur les lignes sombres, passant ses doigts dessus comme si cela le plongeait dans des souvenirs qu’elle aurait aimé connaître, mais encore une fois elle avait eu l’impression d’avoir tout gâché. Qu’il n’était là pour racheter sa conscience que son geste. Elle avait tout de même essayé de le rassurer, de détourner la chose loin de ce qu’elle avait fait, de son petit jeu qui les avait mené au bord du précipice, avant de finalement y tomber. Elle avait refermé les yeux, massant ses tempes, avant qu’il ne les saisisse, elle lâcha le crayon qui tomba sans un bruit sur le lit. Il dirigea son visage vers le sien et elle mit du temps à ouvrir les yeux. Quand elle le fit, son regard tomba directement dans le cyan de celui de l’homme, devenu hypnotisant, ravivant la colère et la peine à sa vue. Elle dut résister pour ne pas le lâcher, pour ne pas enlever ses mains, pour ne pas hurler. Une série de tremblements parcoururent tout son corps. Sa voix ne fit que la remuer encore plus. Ces mots, qui relevaient ce qu’elle avait dit, sont ce qu’il l’appréciait assez pour cela, est ce qu’il ressentait autre chose pour elle ? Est ce qu’elle ressentait quelque chose dans ce genre où n'était-ce qu'une pulsion de la louve pour faire basculer son esprit ?

    - La meilleure phras….

    La louve se stoppa avant de finir, il les voulait toutes les deux ? L’information avait tellement pris la louve au dépourvu qu’elle s’était immobilisée même dans sa pensée. Le laissant attraper ses poignets, frissonnants sous le trajet de ses mains. Il la fit basculer sur le dos, il posa ses mains frêles sur la peau écailleuse de son cou, comme s'il voulait qu’elle l’étrangle. Ce qu’il lui confirma en ne demandant que son attention. Ersa fit l’effort de maintenir le contact , en écoutant ses mots, la louve grondait, mais patientait, comme si elle voulait bien lui laisser une chance, mais que cela ne la calmait pas quand même. Même quand il pressa sa main plus fort, elle ne put réagir. C’était Ersa qui appréciait le contact plus qu’autre chose, aurait préféré qu’il n'ait pas à en arriver là. Il continuait à parler, allant plus profondément dans sa pensée. La rousse avait l’impression qu’il n’avait jamais était aussi honnête avec elle qu’à ce moment, peut-être même avec lui-même. Une larme perla dans l'œil émeraude de la naine à ses mots avant d'être suivit par d'autre pour rouler sur sa peau. Elle sentait la pression monter en elle. Autant sa partie humaine avait conscience de ce rapprochement, qu’il s’attirait comme deux aimants, ou qu’il ressemblait à deux faces d’une même pièce, mais pour la louve, c’était trop beau. Jamais rien ne se passait aussi bien dans la nature pour qu’il n’y ait pas un piège derrière.

    Il lui posa une question, suivit d’une autre d’une voix plus triste qui fendit le cœur de la naine, et fit presque exploser la louve. Elle l’avait blessé, comme depuis puis, cela brisait le cœur et la pensée de la naine, pendant que cela attisait la colère de la louve indifférente.

    -Que tu t’impose, ou que tu imposes? Sans prendre en compte les autres, sans imaginer ce qu’ils ressentent. Au final n’est ce pas le reflet …

    Le visage d’Ersa se tordit dans une grimace de douleur, elle refusait de la laisser finir, refusait de la voir essayer de le blesser plus, alors que tout était parti d’elles. Il n’avait rien demandé, ce joueur de flûte solitaire emmené dans des recoins sombres de leurs histoires, emmenait dans des chemins que même elles ne voulait plus arpentait et pourtant, il était dans sa chambre, à écouter le venin de la louve et essayant malgré tout de rattraper la situation. Elle fit glisser lentement ses mains pour les passer à l’arrière de sa nuque, est ce que cela suffirait à la faire taire. Il put sentir ses doigts fins se contracter plusieurs fois, comme si les deux esprits se disputaient le contrôle de ses membres. Et tout partie d’un coup.

    Ersa resserra sa prise et se souleva du matelas, leurs lèvres se rencontrèrent une première fois. Cela repoussa la louve, par l’audace de sa moitié si timide habituellement. Elle quitta ses lèvres, mais ne put s'empêcher de retrouver leur contact rapidement, comme pour prendre une bouffée d’air vitale. Elle avait remarqué son expression avant leurs contacts, mais elle se concentrait surtout sur ses autres sens. Son parfum hypnotisant qui emplissait son flair de chasseuse, sa peau sous ses doigts, le goût de ses lèvres, sans penser qu’elle pourrait lui donner du sang ou de l’alcool. Elle avait l’impression que son esprit avait basculé loin du berceau, loin de la louve, loin de ses soucis. Il n'y avait qu’eux. Elle caressa l’arête de son nez, du bout du sien. Profitant de la chaleur qu'il dégageait, elle passa ses mains le long de sa mâchoire avant de l’embrasser à nouveau, ne voulant pas que ce moment s’arrête. Son cœur était parti dans un rythme à tout rompre, prêt à exploser face à ce sentiment qu’elle pensait oublier.

    A ouvrir à la lecture:

    Puis le froid la saisit, après la chaleur de la colère, le froid de la réalité, ce n’était qu’un rêve, ce ne pouvait pas être possible, ou c’était encore la chaleur que la louve lui avait transmise plus tôt, qui avait joué avec ses barrières et ses sentiments. Mais le rappel fut tout autre, le déchirement de sa bulle. Ce froid ne venait pas de sa tristesse, mais de sa magie. Sa magie avait parcouru sa peau pour se concentrer sur ses doigts, faisant apparaître les griffes de la louve en glace qu’elle planta dans les épaules du drakyn, pénétrant ses écailles. La naine voulut s’écarter, mais la louve ne faisait que commencer. Quand elle sentit sa mâchoire se contracter, Ersa voulut reculer, mais elle ne fit que donner de l’élan à sa tête pour que son front vienne percuter le nez de l’homme. Sa jambe aussi, vint participer au balai pour venir percuter l’intérieur de sa cuisse de son genou. Elle grognait, luttant pour le contrôle.

    Puis le silence, elle se figea, toujours accrochée aux épaules du Drakyn, cela n’avait duré qu’un instant, presque pas plus long que le baiser qu’ils avaient échangé, mais cela avait suffit à briser sa conscience. Son regard n’exprimait plus rien, vidé de toute émotion. Un tremblement la parcourut, la magie se dissipa, faisant disparaître la glace pour laisser le corps de la naine tomber mollement sur le matelas. Ses mains avaient caressé la peau de l’homme sans qu’elle n’en ressente la moindre sensation. Avant de rejoindre la couverture. Les spasmes continuaient pendant que les larmes coulaient sur ses joues.

    S'il faisait attention, il entendrait peut-être sa respiration difficile sifflée entre ses dents, quelques mots qui s’en échappaient sans que ses mâchoires ou ses lèvres ne bouge.

    - Arrêtés. Pourquoi ? Tais-toi. Tais-toi.

    La louve hurlait, frappait dans son esprit, comme un animal en cage devant un appel de la liberté, la louve voulait continuer d’abattre sur ce Drakyn sa colère jusqu'à ce qu’elle soit calmée, mais la naine faisait tout son possible pour l’en empêcher. Elle serra ses bras autour d’elle, plaçant ses mains sous ses bras et plantant ses ongles dans sa peau. La douleur l’attacherait peut-être un peu plus à la réalité. Tout son corps tremblait comme une feuille devant ce déchaînement d'énergie contradictoire.

    Réussissant à la faire taire quelques instants de plus, elle s’immobilisa sur le matelas, pleurant, transpirante sous l’effort et ce tumulte qui la déchirait. Elle rouvrit les yeux pour les planter dans ceux d’Arkanon. Elle murmura épuisée.

    - Pardon, vraiment, pour tout. Je comprends pourquoi, maintenant, pardonne-moi de ne pas avoir pu la… de t'avoir embrass...

    Elle étouffa un sanglot.

    - Tu as raison, il se fait tard.

    La naine n’arrivait plus à se battre, contre la louve, contre elle-même pour savoir où était la vérité, ou s'arrêtait ce qu’elle ressentait de qui lui avait été insufflé.

    - Je ne sais plus qui je suis, ce que je suis. Ce qui est… Moi ou elle. Je suis perdue et j’ai besoin de temps pour 

    savoir ce que tout cela représente.

    Son corps était parcouru de soubresauts, autant ceux de la tristesse et des pleurs qu’elle étouffait que de son combat contre la louve. Ce soir, il y avait bien peu d’espoir pour leurs ententes.

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  • Mar 30 Jan - 15:09
    Ses tremblements redoublèrent encore lorsque je pris ses mains dans les miennes, encore endoloris par sa précédente pression contre mes paumes rougies. Je sentais qu'a tout moment elle allait m'inonder de coups ou de paroles blessante mais rien ne vint ou presque.La louve ne put finir sa phrase quand je lui avouais que je ne m'intéressais pas seulement à l'une d'entre elles mais bien elles deux. Avais-je touché celle qui ne semblait raisonner que par la colère  ? Ou m'accordait elle encore un peu de son attention avant de fulminer à nouveau ?

    Elle me laissa , à mon grand étonnement, dire le fond de mes pensées sans m'interrompre par la suite, ni m'empêcher que je l'allonge tout en lui offrant l'opportunité de laisser exploser sa fureur. Elle n'avait pas saisi non plus cette occasion ou j'avais appuyé mes propos en tenant fermement sa main, qui resta à mon cou sans resserrer son emprise. Non, au lieu de ça, Ersa resta là avec moi, immobile, tandis que de nouvelles larmes sortant de son unique émeraude se joignirent à ces aveux, qu'elle semblait comprendre maintenant que j'avais réussi à trouver les mots.

    M'entendre les dires donnés une tout autre profondeur, la voir réagir ainsi encore plus. Touché que cela l'atteigne malgré toute cette maladresse dont je faisais preuve me redonna un regain d'espoir, celui que nous nous accordions sur la même mélodie, celui du coeur et non sur celui d'un besoin primitif. J'eus même l'impression qu'elle partagea la tristesse que je n'avais pu cacher lorsque je parlais de sentiments. A contrario, la louve resurgit en me demandant si je prenais en compte les autres dans mes choix, commençant des reproches qu'Ersa mua finalement, laissant place à la douleur.

    Au lieu de vouloir à tout prix trouver une justification, de défendre mes propos, je la regardais sans rien dire, me demandant comment je pouvais l'aider à évacuer ce ressenti, autrement qu'en vaine parole alors qu'elle repoussait tout en bloc, combien même j'étais sincère. La voir se débattre ainsi me mit évidence que je ne pouvais rien arranger sans que cela ne soit n'envenime davantage la situation qui avait connu une accalmie avant de laisser de nouveau place au cyclone. Je sentis ses mains glisser jusqu'à l'arrière de ma nuque, pour que je ne puisse plus m'échapper à la violence qu'elle s'apprêtait évacuer, sans que je n'oppose aucune résistance.

    Étonnement, des spasmes retenaient encore ce moment d'arriver puis enfin, ils semblèrent avoir totalement disparu, en emportant sa colère  sans que je m'en apercoive.Je la sentis se hisser en prenant appui sur mon cou, ses émeraudes se rapprochant dans un seul élan, avant que ses lèvres épousent les miennes dans le silence. Sous l'effet de la surprise d'une telle réponse, je gardais les yeux ouverts, sentant mes muscles se tendre par cette tendresse soudaine, affolant mes sens et plus encore. Il n'avait rien à voir avec celui au camp, par bien des aspects que je ne sus décrire. Le souffle court lorsque celui-ci prit fin, je ne pus dire qu'un seul mot, car aucun autre n'avait d'intérêt :

    -Ersa...

    Je fermais finalement les yeux quand sa bouche se posa sur la mienne une seconde fois, sentant la douceur de ce baiser m'enivrer et mon coeur cogner lourdement sous mon torse qui s'était détendu comme le reste, rentrant en résonance avec la gardienne. Ce goût légèrement ferreux revint,celui du conflit bien trop lointain dans mes pensées maintenant que mes lèvres étaient contre les siennes. Je ne pus m'empêcher de vouloir le prolonger,tout en brisant une partie de cette limite que je tenais tant à conserver. Je posais l'une de mes mains sur son dos pour la ramener davantage à moi, tandis que le drap voulut quitter sa peau claire parsemée de cicatrices. Je le rattrapais de justesse avec ma dextre , le glissant à nouveau sur la jeune femme pour masquer ses formes et celles de la tentation, sans le relâcher, avec ce qu'il me restait de lucidité.

    Pendant que nos visages s'effleuraient, je sentis ses doigts parcourir certains de mes contours alors que nos souffles chauds se mêlaient.Ma main libre remonta lentement jusqu'à sa nuque, l'autre serrant fort le tissu ,luttant toujours pour garder cette retenue. Je ne voulais égarer plus encore mes gestes, sans pour autant refuser une nouvelle fois de rendre son baiser,me demandant ce qu'il se passait, qu'est-ce que je devais comprendre et laquelle des deux m'embrassait véritablement. Ressentant ces ondulations parcourir mon être, je n'osais bouger plus encore , pour éviter de répéter une nouvelle fois cette erreur qui avait peiné Ersa.

    Vint ensuite le froid sur mes épaules, les griffures glaciales qui s'y plantaient petit à petit. Cette douleur,qui me fit à peine grimacer,me parut presque rassurante, m'étant plus familière que ce flot indescriptible qui m'assaillait. Je laissais ces griffes s'enfoncer à travers mes écailles qui cédèrent à ces entailles,se colorant d'une teinte écarlate tout en faisant frémir cette kératine.Ne sachant comment taire ce tambour qui avait pris la place de mon coeur ,j'embrassais Ersa avec plus d'entrain malgré moi. Mais la gardienne finit par reculer, perdant petit à petit le contrôle mais pour une toute autre raison . J'ignorais les perles de sang qui glissait le long de mes blessures , inquiet pour elle plus que tout le reste , sans même faire attention à sa magie encore présente sur mes épaules :

    -Est-ce que tu vas bi...

    La souffrance jusque-là endormie par la glace et ce qui me tiraillait, se mit à me bruler, plus encore par le coup de tête que je reçus de plein fouet. Un peu étourdis, je lâchais Ersa ainsi que le drap pour poser par réflexe ma main sur mon nez qui s'était mis légèrement à saigner, fronçant les sourcils sans pour autant reculer face à cette violence qui ne s'arrêta pas totalement là. Pour finir, elle me m'assena un coup à la jambe , perdant l'équilibre lorsqu'elle relâcha son emprise après un bref silence, le regards de nouveau absent. Je basculais vers l'avant tandis qu'elle se laissa tomber en arrière, manquant de peu de tomber du lit . La douleur qui surgissait à tous ces endroits à la fois se fit plus vif, ravivant la crainte d'avoir fait quelque chose de mal.

    Presque totalement allongé contre elle, je m'étais retenu de chuter de tout mon poids sur Ersa, mes avants bras posé contre le matelas de chaque côté de sa silhouette, surélevant le haut de mon corps.Je restais ainsi, le visage penchait du côté du vide de peur que nos têtes ne se cognent ou qu'elle ne soit blessé par mes cornes,jusqu'à ce que j'entende un son. Je pus comprendre difficilement ce qui resté emprisonné entre ses dents, tandis que des diamants , perlaient sur ses joues. Je compris alors que c'était bien Ersa et non la louve qui m'avait embrassé, elle qui s'était toujours montrée timide depuis le début. Le savoir avait quelque chose de touchant, je ne pouvais le nier ni me dérober à son regard qu'elle me lançait:

    -Tu n'as pas à t'excuser pour ça c'est.....à moi de te demander pardon. Dis-je confus en repensant à ce qu'il venait de se passer, fixant son oeil doré ,ajoutant -J'espère qu'elle comprendra aussi même si, ce n'est pas tout de suite.

    Ce n'est que là que j'avais remarqué, pendant qu'elle faisait allusion à l'heure tardive qu'elle s'en était prise à elle même pour garder le contrôle. Je me demandais ce que je devais faire, la laisser seule pour qu'elle n'est plus à se débattre avec la louve ou rester à ses côtés, alors qu'elle se perdait dans ce corps tremblant par l'opposition invisible qui se déroulait. Un choix qui semblait impossible à prendre, car à chaque fois, c'est la gardienne qui souffrait le plus. Pendant que je réfléchissais, je m'allongeais à côté d'elle en restant tourné vers elle, dépliant doucement ses bras pour  ensuite serrer ses phalanges dans les miennes, afin qu'elle ne puisse plus se blesser et que nous puissions se faire face.

    -Prends tout le temps qu'il te faudra mais je t'en prie, ne te fais pas du mal comme ça.

    Je n'allais pas jouer la carte de l'hypocrisie en lui disant qu'elle trouverait la réponse avec le temps ou que je pouvais comprendre ce qu'elle ressentait. Lui mentir ainsi serait juste ignoble de ma part, plus encore de prétendre que je pouvais me mettre à sa place. Alors, je lui posais la question, ou plutôt à elles deux, n'osant faire ce choix seul:

    -Souhaite-tu que je parte ou ...préfère-tu que je reste à tes côtés cette nuit?

    Finis-je le regard fuyant ,comme un peu honteux alors que bien évidemment, je comptais si elle décidais de la deuxiéme option, dormir par terre dans un coin de la pièce. Je me sentais idiot de réagir à cette simple pensée, après tout ce qu'il venait de se passer mais je ne pouvais rien y faire. Qu'importe la réponse, elles seules pourraient savoir ce qui serait le mieux et je comptais me plier à leur souhait.


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