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Président de La République
Mirelda Goldheart
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crédits : 915
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Razkaal
Vérité Macabre
Ambiance sinistre, écho perdu....
Trois individus, trois personnalités de la République qui avait été réquisitionnés pour cette mission exceptionnelle... En temps de paix, il n'y avait que deux types de personne à même de pouvoir rentrer dans la Razkaal. Les limiers, qui à chaque fois qu'ils pénétraient dans cette geôle cryptique, laissaient en sacrifice une partie d'eux même et les prisonniers qui eux n'en ressortaient jamais.
Le Razkaal n'était pas une terre promise, ce n'était pas une terre d'aventure. Ce n'était que le trou de l'existence. Une abysse béante qui dévorait ses passagers s'étant perdus dans la vie. Pour autant, cette prison était un atout précieux pour la République. L''expression manifeste de cet endroit déchu engloutissait toutes rumeurs, toutes fuites d'information.
En temps normal, ce qui se passait au Razkaal y restait à tout jamais.
Encapuchonnés, les yeux bandés, les trois individus étaient invités à descendre de l'embarcation qui les avait traîné jusqu'ici. Seulement guidés par les ordres des limiers sur place, harmonisés avec le flot constant de la mer autour d'eux, ils furent enfin débarrasser de leurs entraves physiques pour pouvoir pleinement observer les lieux.
Un bâtiment immense... Qui s'étendait aussi bien dans les cieux que sous la terre. D'une couleur noir, ses murs raisonnaient d'une aura dérangeante, comme si ce lieu était le repère de monstruosités en tout genre, comme si ce lieu était une prison visant à étouffer les horreurs les plus indicibles de l'existence. Et désormais, c'était d'un pas certainement tremblant qu'ils venaient à pénétrer les lieux. S'ils disparaissaient en ce jour, personne les plaindraient.
Pourquoi ? Car c'était là une conclusion logique.
Contraint à la marche, ne s'heurtant qu'à des visages austères et à un silence de plomb, une femme venait à les attendre dans la première pièce. Une femme élégante, ayant un léger sourire aux lèvres et qui transpirait d'un charisme et d'une suffisance absolue. Contrairement aux autres limiers autour d'eux, elle semblait être pleine de vie, le regard vif, l'air amusé.
Cet enfer n'était agréable pour personne dans ce monde. Et pourtant, elle se trônait là, fière, devant eux, comme si elle ne craignait pas ce royaume qui était le sien.
- Enchantée de vous rencontrer. Appelez moi comme vous le désirez, les noms n'ont aucune importance ici. Je vous accompagnerai jusqu'à la cellule de la prisonnière comme convenu. Veuillez ne pas vous écarter et éviter les questions inutiles.
Ils apprendraient bien vite qu'ici, on l’appelait la Directrice, ou la Tête. Un individu qui ne sortait presque jamais de sa tanière et qui faisait marcher cet endroit avec une rigueur que l'on ne retrouvait nul part ailleurs. Une Sentinelle monstrueuse, pour une prison monstrueuse.
- Je ne participerai pas à l'interrogatoire moi-même. Le limier qui vous a accompagné jusqu'ici se chargera d'être présent avec vous.
A cela, elle venait à plonger son regard d'or dans celui de Kieran, le limier en question, avant de terminer sa phrase par un sourire qui voulait en dire très long pour le Drakyn. Décevoir la Tête, c'était se condamner inévitablement à la même peine que les prisonniers. Car la torture et l'isolement n'étaient pas les pires des choses qui pouvaient arriver au Razkaal...
Loin de là...
- SI vous avez des interrogations, posez les pendant que je vous guide. Je ne suis pas tenue de vous répondre cependant.
Elle était tout aussi sévère que le reste des limiers, mais elle avait le mérite d'avoir un peu de politesse. Et prenant alors la tête du groupe, elle marchait dans cet endroit dont elle connaissait tout les moindres recoins. Et à mesure que le groupe s'enfonçait dans ce monde hors des normes, ils pouvaient sentir leurs instincts de survie leur crier de fuir, de tout laisser tomber, de partir à la nage s'il le fallait.
D'habitude, il fallait avoir vécu un renforcement mental pendant des mois avant de pouvoir prétendre pénétrer dans ces lieux. Mais eux n'avaient pas ce luxe. Le temps était compté, et la Présidente attendait des réponses.
- Règles:
- La PA concerne les joueurs suivants : @Athénaïs de Noirvitrail , @Pancrace Dosian, @Eloise Natsk et @Kieran Ryven.
- La PA sera narrée pas le Maître du Jeu Mirelda.
- Le rythme sera d'un tour semaine, plus si les joueurs sont plus rapides. Vous avez jusqu'au 7 Novembre 23h59 pour répondre.
- La PA se passant au Razkaal, il y aura une confidentialité à respecter suite à cette PA. Si celle-ci est rompue, il y aura des répercussions.
- Pas d'ordre de réponse en particulier.
CENDRES
Citoyen de La République
Pancrace Dosian
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Faut bien admettre que l’ambiance est pas terrible.
Quand les chefs ont annoncé que j’partais au Razkaal pour interroger la seule prisonnière d’importance qu’on a réussi à faire suite à l’assaut et la destruction de Kaizoku, j’me suis demandé ce que j’avais fait de mal. On m’a assuré que c’était une récompense, et qu’en tant qu’officier républicain, je voulais sûrement en savoir davantage et mener les choses à leur terme. Pas vraiment, hein ? J’veux dire, le Razkaal, on y envoie tous nos déchets, et pas pour recycler. Si on les revoit jamais, doit bien y avoir une raison, et j’ai comme l’impression que j’vais pas tarder à le découvrir.
Quand le commissaire a insisté pour que j’assiste bien à tout, et que je lui fasse un rapport détaillé de tout ce que les Limiers, la GAR, et la Princesse pourraient dire, j’ai compris que c’était davantage une question de politique, et que les officiers républicains voulaient pas rester sur le carreau par rapport aux autres entités. P’tet que des sénateurs mouillent là-dedans aussi, et se cachent des informations entre eux. Ça m’étonnerait même pas si c’était bien le cas.
Reste la question du pourquoi moi, et j’me suis rappelé que j’avais pris la dernière tartelette à la framboise à la cantine, juste devant Dahr, qu’est le suceur en chef du commissaire. Chienne de vie.
Tout le trajet a été baigné dans le mystère et le mysticisme que les Limiers adorent cultiver. Ça doit être pour se donner une aura menaçante et dangereuse, pasque sinon, faut bien admettre qu’on les voit jamais, à part pour venir foutre la grouille dans nos affaires. Mais bon, bandeau sur les yeux à l’embarquement, endormissement sur la majorité du trajet, au point que j’sais à peine quel jour on est, et j’parle même pas de l’heure : il fait un temps dégueulasse, on voit pas le beau blond, et la décoration est pas vraiment engageante.
Mes camarades d’excursion ont pas l’air beaucoup mieux que moi : y’a une gradée de la GAR, et quelqu’un de Magic, apparemment. Comme l’ambiance est pas vraiment à la discussion, j’me contente d’un signe de tête en guise de salut, et j’reporte mon attention sur la vieille prison de la République : la forteresse a l’air usée, comme les gens qui y bossent. En tout cas, chaque entrée est surveillée par une pilée de Limiers, et ils nous regardent avec des mines patibulaires et éreintées. Ça leur ferait sûrement du bien de voir un peu le soleil, à voir leurs teints blafards.
J’ai comme des fourmis dans les jambes, et j’regarde fréquemment autour de moi, comme si quelqu’un allait me sauter dessus. Enfin, encore davantage que d’habitude. Y’a un Limier qui nous accueille à l’entrée, nous indique de le suivre. C’est le genre que j’voudrais pas croiser dans une ruelle sombre la nuit, encore que vu la largeur de ses épaules, il pourrait pas entrer sauf de profil. A méditer, mais j’me demande comme il se lave le dos. Comme un ours, il se frotte contre un mur ou un tronc d’arbre ? En tout cas, lui, c’est pas moi qui lui ai volé sa tartelette à la framboise à la cantine, mais il fait sacrément la gueule quand même.
La matonne en chef nous accueille, plutôt mal au demeurant, et quand j’regarde derrière moi, j’me rends compte que toutes les portes sont déjà refermées, sans possibilité de s’échapper. J’ai déjà hâte de retrouver le ciel merdique du dehors, voire même le continent. Doit y avoir un truc dans l’air, l’humidité qui fait frissonner, là, j’sais pas. Puis ils tirent tous des tronches de porte de prison, c’est déprimant.
On lui emboîte le pas, et j’me dis qu’il serait temps de s’intéresser à ce qui va venir, à savoir l’interrogatoire d’une rebelle de la République, dotée de capacités magiques hors du commun, qui s’est regroupée avec d’autres magiciennes pour reprendre possession de Kaizoku avec des mutins de la GAR. Vrai que l’armée doit claquer salement du fion, vu que toute une partie de leurs effectifs s’est retournée contre eux. Les généraux et les sénateurs doivent l’avoir salement mauvaise, et les politiciens réfléchissent p’tet à comment s’assurer que y’aura pas de coup d’état. Ça expliquerait l’intérêt des officiers républicains sur ce qui va se dire.
D’ailleurs, y’avait que des femmes dans les magiciennes, à part le chef des pirates. Est-ce que ce serait des rebelles sexistes ou misandres ? A voir mes voisines, j’vais p’tet pas poser la question.
« Ouais. Vous l’avez retenu dans quelles conditions ? Nourrie ? Chauffée ? Elle a pu dormir ? Est-ce que vous l’avez déjà interrogée, avec incitations psychologiques ou physiques ? »
Bon, évidemment, j’vais pas demander directement s’ils l’ont torturé, ça se fait pas. Mais sur un îlot perdu au milieu des flots, franchement, la question mérite d’être posée. Ils se sont pas foutus là pour faire du tricot et des gâteaux, après tout.
« Au fait, j’suis l’officier républicain Pancrace Dosian, de Courage. J’étais présent à Kaizoku, même si je n’ai pas affronté directement la prisonnière. »
J’avais l’impression que ma voix était claire et assurée, mais elle résonne faiblement dans les couloirs de la forteresse. Nan, vraiment, ce coin il craint.
Citoyen de La République
Athénaïs de Noirvitrail
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« Je ne voudrai pas ôter les mots de la bouche de notre hôte, officier Dosian, mais la dernière fois que j’ai vu la prisonnière, elle hurlait de douleur dans une boule de verre en fusion. Quoiqu’il puisse rester d’elle, je doute qu’elle soit dans de bonnes dispositions … ne serait-ce que pour nous répondre … »
La voix d’Athénaïs n’était qu’un souffle entre ces murs de pierre étouffants, dont l’appareillage savant des moellons trahissait la fonction première de ce lieu : éteindre l’espoir dans le cœur des prisonniers. Le Razkaal était le pire endroit de la terre … A minima, il était dans la liste de tête et jouait des coudes avec un bassin de lave en fusion et une tannerie dans laquelle des producteurs de fromages forts auraient déféqué sur ses carcasses en putréfaction après avoir mangé des aliments corrompus.
Athénaïs n’était venue qu’une fois au Razkaal … et elle louait les étoiles chaque jour pour ne plus avoir à y revenir. L’endroit lui filait la chair de poule et, en bonne fille du Soleil, les espaces confinés comme la forteresse insulaire avaient le don de la mettre dans des états de nerfs pas possibles. Pourtant, malgré le malaise que ce lieu faisait naître en elle, elle se faisait force pour paraître un tant soit peu à son avantage et se rappeler de l’utilité d’un tel endroit pour la République. La demoiselle à la robe bleue et or portait au-dessus de son cœur l’insigne de sa fonction au sein de la Huitième Légion, mais cet insigne ne valait rien dans cet endroit. Au mieux pouvait-il servir d’amulette pour entretenir l’espoir. Athénaïs n’était pas sotte au point de croire que les grades avaient quelque valeur au Razkaal. Ses membres séparaient l’humanité en trois catégories : les geôliers, les prisonniers et les futurs prisonniers. La magicienne le voyait dans les yeux de l’anonyme : tous ses « invités » n’étaient que de futurs prisonniers.
« Pardon, officier … j’ai complètement oublié de me présenter. Lieutenante Athénaïs de Noirvitrail. Je suis responsable de la capture de la Princesse de Cœur, bien que ... je ne m’attendais pas à ce qu’elle survive, dit-elle dans un sourire fané. »
Elle se sentait un peu coupable de ne pas avoir réussi à l’achever ce jour-là. A cause d’elle, ces pauvres gens se retrouvaient avec elle dans le pire endroit de la terre pour procéder à un interrogatoire qui s’annonçait des plus désagréables. Elle se massa le bras gauche et se pinça les lèvres, tandis qu’un frisson lui parcourait l’échine. Si la Princesse avait survécu de la boule de verre en fusion, elle devait être dans un sacré état … Et si les médecins du Razkaal avaient réussi à la maintenir en vie, ils devaient être incroyablement performants.
La voix d’Athénaïs n’était qu’un souffle entre ces murs de pierre étouffants, dont l’appareillage savant des moellons trahissait la fonction première de ce lieu : éteindre l’espoir dans le cœur des prisonniers. Le Razkaal était le pire endroit de la terre … A minima, il était dans la liste de tête et jouait des coudes avec un bassin de lave en fusion et une tannerie dans laquelle des producteurs de fromages forts auraient déféqué sur ses carcasses en putréfaction après avoir mangé des aliments corrompus.
Athénaïs n’était venue qu’une fois au Razkaal … et elle louait les étoiles chaque jour pour ne plus avoir à y revenir. L’endroit lui filait la chair de poule et, en bonne fille du Soleil, les espaces confinés comme la forteresse insulaire avaient le don de la mettre dans des états de nerfs pas possibles. Pourtant, malgré le malaise que ce lieu faisait naître en elle, elle se faisait force pour paraître un tant soit peu à son avantage et se rappeler de l’utilité d’un tel endroit pour la République. La demoiselle à la robe bleue et or portait au-dessus de son cœur l’insigne de sa fonction au sein de la Huitième Légion, mais cet insigne ne valait rien dans cet endroit. Au mieux pouvait-il servir d’amulette pour entretenir l’espoir. Athénaïs n’était pas sotte au point de croire que les grades avaient quelque valeur au Razkaal. Ses membres séparaient l’humanité en trois catégories : les geôliers, les prisonniers et les futurs prisonniers. La magicienne le voyait dans les yeux de l’anonyme : tous ses « invités » n’étaient que de futurs prisonniers.
« Pardon, officier … j’ai complètement oublié de me présenter. Lieutenante Athénaïs de Noirvitrail. Je suis responsable de la capture de la Princesse de Cœur, bien que ... je ne m’attendais pas à ce qu’elle survive, dit-elle dans un sourire fané. »
Elle se sentait un peu coupable de ne pas avoir réussi à l’achever ce jour-là. A cause d’elle, ces pauvres gens se retrouvaient avec elle dans le pire endroit de la terre pour procéder à un interrogatoire qui s’annonçait des plus désagréables. Elle se massa le bras gauche et se pinça les lèvres, tandis qu’un frisson lui parcourait l’échine. Si la Princesse avait survécu de la boule de verre en fusion, elle devait être dans un sacré état … Et si les médecins du Razkaal avaient réussi à la maintenir en vie, ils devaient être incroyablement performants.
Invité
Invité
Il y a des situations dont je me serais bien passée et celle-ci en fait partie. À moins qu’au contraire, je sois un peu heureuse de ce qui nous attend. Dans une certaine mesure du moins. Enfin… Disons que certains points au milieu de la quantité astronomique de problèmes qui nous attendent peuvent réhausser un petit peu l’état de la situation. Oui, interroger une prisonnière de guerre n’a vraiment rien d’intéressant, et je ne suis certainement pas la meilleure personne pour ça mais soit, être assommée (endormis selon leurs termes, on ne reviendra pas dessus) jusqu’au Razkaal est un moindre prix à payer pour atteindre l’un des lieux les plus sécurisé de la république. Mais c’est là que les choses commencent à devenir intéressantes. Le Razkaal. Un lieu presque mythique. Les notes sur l’établissement sont rares, la plupart ne se recoupent pas et démêler le vrai du faux concernant la prison représente un travail sans nom. Un travail que j’avais abandonné il y a quelque temps de ça. Quand j’ai commencé à comprendre qu’il est des lieux dans ce monde qui en dépit de l’intérêt qu’ils éveillent il est parfois préférable de mettre de côté sa curiosité. Même si les questions sont encore trop nombreuses.
Pourtant nous y voilà. Et je sens déjà ma curiosité revenir. À moins que ce ne soit l’air vicié et maudit qui s’échappe du lieu. Il perce même à travers la porte, nous ne sommes pas encore entrés que j’ai l’impression d’être écrasée par cette présence. Au moins une question vient de trouver sa réponse. On ne s’échappe pas d’ici. Maintenant cela ne laisse plus aucune place au doute. Et je commence un peu à regretter d’avoir fait part à Magic de mon intérêt concernant la suite de l’affaire sur l’assemblée. Quoi que donne l'interrogatoire, j'ai bien peur que le prix à payer ne soit trop élevé. Mais après tout il nous faut bien des réponses non ? Sur ce qu’est cette assemblée et ce qui nous attend ensuite. Et qui de mieux placé que trois inconnus pour les obtenir ? Bon certes, peut-être pas trois inconnus. La lieutenante Noirvitrail ne peut certainement pas être considérée comme telle. Disons deux inconnus et un gardien. Mon soupir se perd dans l’immensité du lieu. Il est trop tard pour reculer, pour paraphraser un auteur célèbre, maintenant que nous sommes dans le grand bain devinons comment nager. Sauf que notre bain est empli de corruption et de vice. Parfait.
Une première pièce, la voix de notre interlocutrice me fait presque sursauter. La première chose à raisonner clairement entre les murs, même le bruit de nos pas semblait vouloir se faire discret. Ce n’est pas son cas, loin de là. Des indications concises, très bien. C’est mieux ainsi. On ne veut pas rester, elle ne veut pas qu’on reste, restons en là et tout le monde sera content.
Ah, le premier échange de notre groupe. Officier Pancrace donc. J’avoue être curieuse aussi, les conditions dans lesquelles notre cible a été gardée m'intéressent. Non pas pour son confort mais pour savoir si les méthodes du Razkaal ont déjà été utilisées ou non. Quoi que si c’était le cas nous n’aurions surement pas été dépêchés… Et il est d’ailleurs osé de parler de confort quand la dernière interaction qu’elle a eu avec le monde extérieur a consisté à être enfermée dans une boule de verre en fusion… D’ailleurs… “J’ai une question aussi. La prisonnière est-elle en mesure de communiquer d’une manière ou d’une autre ? Comme vient de le dire la lieutenante Noirvitrail, elle a été mise à l’arrêt grâce à des méthodes… Extrême mais efficace. Devons-nous nous attendre à avoir des difficultés à communiquer avec elle ? Outre un refus de répondre logique et attendu.” Pas d’écho. Encore. Cette absence de bruit est perturbante dans un tel lieu et pourtant vraiment à aucun moment je ne souhaite m'y habituer. Les conséquences seraient trop lourdes. “Nous oublions tous les bases, excusez-moi. Eloïse Natsk, professeur de pratique interdite à Magic. Je n’étais pas présente sur les lieux mais j’ai eu un retour sur la situation de la part de Neera Storm. Pour ma présence, c’est l’académie qui m'envoie, avec l’enlèvement de la dame, elle souhaite garder un œil et tenter elle aussi d’obtenir des informations de la part de la prisonnière.”
Ma présence qui n’est peut-être pas totalement dû à l’influence de Magic, aussi puissante que soit l’académie j’ai du mal à voir comment elle aurait pu faire pression pour m’obtenir une place parmi les personnes présentes… Encore un mystère à ajouter à la liste et des questions à poser à notre retour sur le continent.
Si retour il y a.
Pourtant nous y voilà. Et je sens déjà ma curiosité revenir. À moins que ce ne soit l’air vicié et maudit qui s’échappe du lieu. Il perce même à travers la porte, nous ne sommes pas encore entrés que j’ai l’impression d’être écrasée par cette présence. Au moins une question vient de trouver sa réponse. On ne s’échappe pas d’ici. Maintenant cela ne laisse plus aucune place au doute. Et je commence un peu à regretter d’avoir fait part à Magic de mon intérêt concernant la suite de l’affaire sur l’assemblée. Quoi que donne l'interrogatoire, j'ai bien peur que le prix à payer ne soit trop élevé. Mais après tout il nous faut bien des réponses non ? Sur ce qu’est cette assemblée et ce qui nous attend ensuite. Et qui de mieux placé que trois inconnus pour les obtenir ? Bon certes, peut-être pas trois inconnus. La lieutenante Noirvitrail ne peut certainement pas être considérée comme telle. Disons deux inconnus et un gardien. Mon soupir se perd dans l’immensité du lieu. Il est trop tard pour reculer, pour paraphraser un auteur célèbre, maintenant que nous sommes dans le grand bain devinons comment nager. Sauf que notre bain est empli de corruption et de vice. Parfait.
Une première pièce, la voix de notre interlocutrice me fait presque sursauter. La première chose à raisonner clairement entre les murs, même le bruit de nos pas semblait vouloir se faire discret. Ce n’est pas son cas, loin de là. Des indications concises, très bien. C’est mieux ainsi. On ne veut pas rester, elle ne veut pas qu’on reste, restons en là et tout le monde sera content.
Ah, le premier échange de notre groupe. Officier Pancrace donc. J’avoue être curieuse aussi, les conditions dans lesquelles notre cible a été gardée m'intéressent. Non pas pour son confort mais pour savoir si les méthodes du Razkaal ont déjà été utilisées ou non. Quoi que si c’était le cas nous n’aurions surement pas été dépêchés… Et il est d’ailleurs osé de parler de confort quand la dernière interaction qu’elle a eu avec le monde extérieur a consisté à être enfermée dans une boule de verre en fusion… D’ailleurs… “J’ai une question aussi. La prisonnière est-elle en mesure de communiquer d’une manière ou d’une autre ? Comme vient de le dire la lieutenante Noirvitrail, elle a été mise à l’arrêt grâce à des méthodes… Extrême mais efficace. Devons-nous nous attendre à avoir des difficultés à communiquer avec elle ? Outre un refus de répondre logique et attendu.” Pas d’écho. Encore. Cette absence de bruit est perturbante dans un tel lieu et pourtant vraiment à aucun moment je ne souhaite m'y habituer. Les conséquences seraient trop lourdes. “Nous oublions tous les bases, excusez-moi. Eloïse Natsk, professeur de pratique interdite à Magic. Je n’étais pas présente sur les lieux mais j’ai eu un retour sur la situation de la part de Neera Storm. Pour ma présence, c’est l’académie qui m'envoie, avec l’enlèvement de la dame, elle souhaite garder un œil et tenter elle aussi d’obtenir des informations de la part de la prisonnière.”
Ma présence qui n’est peut-être pas totalement dû à l’influence de Magic, aussi puissante que soit l’académie j’ai du mal à voir comment elle aurait pu faire pression pour m’obtenir une place parmi les personnes présentes… Encore un mystère à ajouter à la liste et des questions à poser à notre retour sur le continent.
Si retour il y a.
Dragon du Razkaal
Kieran Ryven
Messages : 321
crédits : 1004
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Info personnage
Race: Drakyn
Vocation: Guerrier combattant
Alignement: Neutre Bon
Rang: C
C'est à la Maison que ça se passe. L'île isolée. La Forteresse pénitentiaire. Le Dernier Cauchemar. Le Razkaal, là où même ses gardiens payent le prix fort d'eux-mêmes.
On ne pas briser un homme comme on pourrait briser un chien ou un cheval.
Plus on frappe un homme, plus il se tient droit. Pour briser la volonté d'un homme, pour le soumettre, il faut d'abord briser son esprit. Les hommes pensent qu'ils peuvent tuer dignement. Qu'il y a une façon "humaine" de buter quelqu'un. C'est absurde, ça nous anesthésie. On a besoin de cette idée pour endurer l'horreur sanglante du meurtre. Mon travail consiste à détruire cette idée. Leur montrer à quel point que le meurtre est une chose horrible et sale et ensuite, leur montrer que j'aime ça. Trancher pour blesser, et ensuite exécuter les blessés. Les brûler. Les prendre en combat rapproché. Détruire leurs idées toute faites puis je deviens leur monstre. Quand ils me craignent, je deviens plus fort, je deviens meilleur, mais je n'oublie jamais que c'est qu'une façade. C'est une posture, comme le rugissement d'un lion ou comme un gorille qui se cogne la poitrine. Si on oublie ça, si on succombe réellement à l'horreur, on devient réellement un monstre. Diminué, et qui ne vaut pas mieux qu'un homme. Et ça, ça peut être fatal.
Aujourd'hui je laisse encore une partie de moi-même au Razkaal pour une affaire qui concerne une prisonnière récemment arrivée ici. Devenir son monstre et lui broyer ce qui lui reste d'esprit pour lui extirper la moindre information utile pour la cause Républicaine. Une cause aussi ennuyante que toutes les autres causes du monde. On né, on vit, on meurt, et au milieu on s'entretue. Pas bien différent ici que chez les voisins, et je trouve que le Razkaal dégage finalement un équilibre bien plus authentique et moins hypocrite que ce que j'ai pu voir dans le monde, même s'il est froid, macabre et hostile. En tout cas une investigation est en cours et il est temps de poser quelques questions. La Tête me missionne d'être à l'accueil de trois personnes, qui participeront donc à la questionnette de notre prisonnière. Et vue comme la Tête me souris, de fortes chances que je serais de corvées aujourd'hui, et faire le boulot comme il le faut au risque de finir ma garde au Razkaal et sombrer avec ses occupants incarcérés. J'opine doucement du chef, non sans retrousser le nez, agacé.
J'ai eu des échos de sa situation, cette prisonnière. Abîmée, sale et brisée. Un tas de viandes malmené comme tous les autres ici dans les geôles, qu'on appelait autrefois "individus". Je me demande ce qui va pouvoir encore sortir de sa bouche...
Surplombant les trois invités de ma masse, je prends une petite seconde pour aviser ce nouvel auditoire. Une belle gueule qui passe pas le meilleur moment de sa vie, s'annonçant comme un officier républicain. Une jouvencelle a la peau hâlée, actrice de l'incarcération dont les traits me disent finalement quelque chose. Lieutenante de la grande armée, ouais, ça me revient. Puis, une professeur de pratiques interdites, c'est curieux. On enseigne des choses qui sont illégales à l'utilisation ? Hm, il doit me manquer des éléments. En tout cas les questions sont posées et évidemment, étant à l'instant dépêché pour l'intervention l'affaire ne parle pas plus que ça. Si ce n'est que le protocole va dépendre du niveau dans lequel elle se trouve. Sévère, l'Austère, l'Intraitable, l'Implacable ou les Abysses, son traitement et donc par conséquent son état seront relatifs à l'étage dans lequel elle est affectée. Vous verrez donc sur place, très chers invités. N'ayant pas la parole donnée par la directrice, je garde le silence, tout le monde prend la peine de se présenter ce à quoi ma bouche finit par s'ouvrir dans un sourire long d'un demi-centimètre, à peu près.
« Kieran Ryven, limier. » Que je salue brièvement.
Et comme je pense qu'ils ont des mirettes qui fonctionnent, pas besoin d'expliquer que je suis d'ici et que je n'enfile pas des perles. Je réfléchis en revanche à l'affaire de cette prisonnière et Kaizoku. Depuis que je sais que j'ai un fils qui vient de là-bas, mon regard sur cette île a définitivement changé. Princesse de Coeur, anciennement lieutenant pirate, aujourd'hui occupante dans une boule de verre en fusion, détenue de la Forteresse.
Bien.
On suit les instructions de la Directrice, et on se met au travail.
On ne pas briser un homme comme on pourrait briser un chien ou un cheval.
Plus on frappe un homme, plus il se tient droit. Pour briser la volonté d'un homme, pour le soumettre, il faut d'abord briser son esprit. Les hommes pensent qu'ils peuvent tuer dignement. Qu'il y a une façon "humaine" de buter quelqu'un. C'est absurde, ça nous anesthésie. On a besoin de cette idée pour endurer l'horreur sanglante du meurtre. Mon travail consiste à détruire cette idée. Leur montrer à quel point que le meurtre est une chose horrible et sale et ensuite, leur montrer que j'aime ça. Trancher pour blesser, et ensuite exécuter les blessés. Les brûler. Les prendre en combat rapproché. Détruire leurs idées toute faites puis je deviens leur monstre. Quand ils me craignent, je deviens plus fort, je deviens meilleur, mais je n'oublie jamais que c'est qu'une façade. C'est une posture, comme le rugissement d'un lion ou comme un gorille qui se cogne la poitrine. Si on oublie ça, si on succombe réellement à l'horreur, on devient réellement un monstre. Diminué, et qui ne vaut pas mieux qu'un homme. Et ça, ça peut être fatal.
Aujourd'hui je laisse encore une partie de moi-même au Razkaal pour une affaire qui concerne une prisonnière récemment arrivée ici. Devenir son monstre et lui broyer ce qui lui reste d'esprit pour lui extirper la moindre information utile pour la cause Républicaine. Une cause aussi ennuyante que toutes les autres causes du monde. On né, on vit, on meurt, et au milieu on s'entretue. Pas bien différent ici que chez les voisins, et je trouve que le Razkaal dégage finalement un équilibre bien plus authentique et moins hypocrite que ce que j'ai pu voir dans le monde, même s'il est froid, macabre et hostile. En tout cas une investigation est en cours et il est temps de poser quelques questions. La Tête me missionne d'être à l'accueil de trois personnes, qui participeront donc à la questionnette de notre prisonnière. Et vue comme la Tête me souris, de fortes chances que je serais de corvées aujourd'hui, et faire le boulot comme il le faut au risque de finir ma garde au Razkaal et sombrer avec ses occupants incarcérés. J'opine doucement du chef, non sans retrousser le nez, agacé.
J'ai eu des échos de sa situation, cette prisonnière. Abîmée, sale et brisée. Un tas de viandes malmené comme tous les autres ici dans les geôles, qu'on appelait autrefois "individus". Je me demande ce qui va pouvoir encore sortir de sa bouche...
Surplombant les trois invités de ma masse, je prends une petite seconde pour aviser ce nouvel auditoire. Une belle gueule qui passe pas le meilleur moment de sa vie, s'annonçant comme un officier républicain. Une jouvencelle a la peau hâlée, actrice de l'incarcération dont les traits me disent finalement quelque chose. Lieutenante de la grande armée, ouais, ça me revient. Puis, une professeur de pratiques interdites, c'est curieux. On enseigne des choses qui sont illégales à l'utilisation ? Hm, il doit me manquer des éléments. En tout cas les questions sont posées et évidemment, étant à l'instant dépêché pour l'intervention l'affaire ne parle pas plus que ça. Si ce n'est que le protocole va dépendre du niveau dans lequel elle se trouve. Sévère, l'Austère, l'Intraitable, l'Implacable ou les Abysses, son traitement et donc par conséquent son état seront relatifs à l'étage dans lequel elle est affectée. Vous verrez donc sur place, très chers invités. N'ayant pas la parole donnée par la directrice, je garde le silence, tout le monde prend la peine de se présenter ce à quoi ma bouche finit par s'ouvrir dans un sourire long d'un demi-centimètre, à peu près.
« Kieran Ryven, limier. » Que je salue brièvement.
Et comme je pense qu'ils ont des mirettes qui fonctionnent, pas besoin d'expliquer que je suis d'ici et que je n'enfile pas des perles. Je réfléchis en revanche à l'affaire de cette prisonnière et Kaizoku. Depuis que je sais que j'ai un fils qui vient de là-bas, mon regard sur cette île a définitivement changé. Princesse de Coeur, anciennement lieutenant pirate, aujourd'hui occupante dans une boule de verre en fusion, détenue de la Forteresse.
Bien.
On suit les instructions de la Directrice, et on se met au travail.
Président de La République
Mirelda Goldheart
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Razkaal
Vérité Macabre
Implacable....
Le son des pas de la Tête résonnaient à travers le Razkaal, balayant facilement les cris d'agonies des lieux par sa simple présence. Elle sourcillait face aux questions posées par ses invitées envahissant, elle leur avait pourtant dit d'éviter les questions inutiles. Pourtant, elle ne fit rien envers eux, se contentant d'afficher un sourire de surface et de lâcher un léger soupir à peine perceptible.
- Officier Dosian. Le Razkaal n'est pas connu pour offrir soin et réconfort à ses occupants.
Marchant toujours d'un pas cadencé, le petit groupe pouvait voir de leurs yeux certains sombres secrets du Razkaal. Heureusement pour eux, ils ne verraient rien de plus. Plus on s'enfonçait dans cet endroit macabre, moins l'esprit était capable d'en supporter la pression. Seuls les limiers les plus vétérans, les plus fous ou ceux déjà meurtris étaient capable d'aller aussi loin dans les abysses. Les prisonniers qui finissaient là-bas n'avaient plus aucun espoir de vivre une vie paisible... et même la mort leur était interdit.
La Tête quant à elle rentrait un peu dans toutes ces catégories à la fois, ce qui faisait d'elle inévitablement la créature la plus dangereuse de ces lieux. Et c'était pour cela qu'elle possédait toute la confiance républicaine qu'il lui était possible d'être accordée pour agir selon son bon vouloir.
- Nous avons déplacé la prisonnière dans une chambre d'interrogation proche de la surface. Elle est encore vivante et à même de vous répondre, nous nous en sommes assurées. Nous vous attendions avant de passer à l'étape suivante de nos recherches. Ne vous indignez pas de son état, il y a des sorts bien plus tragiques que le sien... Enfin, vous verrez pas vous-même. Je vous déconseille par ailleurs d'utiliser une quelconque forme de magie, nous préférons être... prudents.
Ses paroles étaient glaçantes. Manifestement, elle prenait du plaisir à infliger de la souffrance. Elle prenait du plaisir à posséder une autorité et un pouvoir total dans ces lieux et elle était sans doute l'une des raisons principales pour laquelle ces lieux étaient si horribles en premier lieu. Elle venait même à tourner la tête vers l'envoyée de Magic et la Noirvitrail. Deux jeunes femmes qui n'en menaient pas large à première vue mais qui devaient valoir un grand intérêt aux yeux des hautes pontes pour être mandatées ici de la sorte.
- Cela n'en tient qu'à vous de la soulager de sa peine en obtenant les informations que la République désire.
Elle regardait une nouvelle le limier Ryven. Il était resté silencieux jusque-là, se présentant par simple formalité. Lui plus que quiconque dans ce groupe improvisé connaissait les méthodes horribles de ses pairs. Il était davantage là pour surveiller le trio que pour véritablement obtenir quoi que ce soit de la prisonnière. S'ils s'indignaient, s'ils s'insurgeaient, ils étaient de son devoir de les rappeler à l'ordre une fois là-bas.
Puis, elle vint à s'arrêter, sonnant l'inévitable fatalité de la situation. Il était l'heure. Ordonnant à ce qu'on l'ouvre une des cellules, gardées par plusieurs limiers et une porte en acier épaisse de plusieurs couches, les malheureux purent rentrer dans la salle en question. Celle-ci était humide, insalubre, seulement éclairée de quelques bougies et elle avait la particularité de ne laisser passer aucun son de l'extérieur rendant le tout angoissant et oppressant.
Et alors que la porte se refermait derrière eux, la Tête les laissant en privée avec la criminelle, quelques bougies vinrent à se rajouter pour pleinement éclairer la pièce. Et ce qu'ils virent aurait pu briser mentalement n'importe qui non préparée au préalable. Même la Noirvitrail, qui avait pourtant participé activement à sa capture et à sa déchéance physique ne pouvait que constater son état bien pire que dans ses souvenirs.
Attachée, suspendue au mur d'en face, la criminelle qui se faisait appeler la Princesse de Coeur n'était plus qu'un amas de chair auquel on avait dépossédé toute identité. Nue, la peau brûlée presque entièrement, on lui avait découpé chacun de ses membre et attaché ses moignons à des chaînes organiques qui semblaient injecter en elle d'étranges substances. De quoi la maintenir en vie de force.
Ses yeux avaient été arrachées pour la plonger dans le noir absolu tandis que sa bouche avait été bâillonnée de force par plusieurs verrous dont seul Kieran possédait les clés. Enfoncée dans ses omoplates, deux barres noires du roi, s'assurant que la malheureuse ne pourrait utiliser aucune forme de magie quelconque. Pour qu'une prisonnière ai le droit à même ce genre de traitement, c'était que la Présidence éprouvait un besoin très urgent d'avoir des réponses.
Capable uniquement d'écoute, leur arrivé étant la première chose qu'elle percevait depuis des jours, ils purent voir son corps détruit s'agiter quelque peu en réponse. Plongée dans cet état, elle était incapable de dormir, incapable de sombrer dans l'inconscience, les chaînes s'assuraient qu'elle restait en surface en permanence. Son corps était devenu la pire des geôles pour son âme et c'était ça que le groupe allait devoir interroger.
- Règles:
- La PA concerne les joueurs suivants : @Athénaïs de Noirvitrail , @Pancrace Dosian, @Eloise Natsk et @Kieran Ryven.
- La PA sera narrée pas le Maître du Jeu Mirelda.
- Le rythme sera d'un tour semaine, plus si les joueurs sont plus rapides. Vous avez jusqu'au 10 Novembre 23h59 pour répondre.
- La PA se passant au Razkaal, il y aura une confidentialité à respecter suite à cette PA. Si celle-ci est rompue, il y aura des répercussions.
- Pas d'ordre de réponse en particulier.
- Le nombre de questions que vous pouvez poser est limité.
CENDRES
Dragon du Razkaal
Kieran Ryven
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Info personnage
Race: Drakyn
Vocation: Guerrier combattant
Alignement: Neutre Bon
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Si ils savaient.
La Directrice. Ce sourire exaspéré derrière une façade en porcelaine, bon nombre de Limiers en auraient peur. Toutes ces questions avaient leur réponse une fois face à la prisonnière. Peut-être que c'est une manière pour eux de conditionner leur esprit, de renforcer leur mental. Il n'y a pas d'entraînement pour subir des visions pareilles, seulement de l'accoutumance, une obligation de fermer tout en empathie possible et se concentrer sur la tâche à effectuer. Mes quelques 235 kilos frappent sur le sol dans un écho sinistre et infini, ricochant sur les barreaux en fonte et les murs froids, inlassablement, en suivant la Tête du Razkaal, une torche à la main. Ce bruit. Comme si les pierres elles-mêmes me rappelaient que je ne suis qu'un intrus dans ce cauchemar interminable malgré mes années de service.
Les gouttes d'eau tombent de manière monotone des voûtes en pierre, comme un compte à rebours implacable, un rappel constant de la cruauté de cet endroit. L'odeur rance du moisi, mêlée aux relents de pourriture, de sécrétions et de chairs humaines. Mes oreilles ont en revanche l'habitude des bruits sinistres qui nous entourent, créant une symphonie cauchemardesque de grincements de serrures rouillées, de chaînes traînant sur les dalles de pierre et de sanglots étouffés. Chaque son semble être le cri d'un esprit brisé, une lamentation inaudible qui résonne dans l'âme.
Une musique qui se chante horriblement tous les jours, toutes les nuits, ici. Et ces notes abîment le moindre organisme vivant.
Les instructions données, il était temps d'aller voir l'objet de notre investigation. Et quand je dis objet, je ne fais aucune métaphore. Sur les derniers mots de la Tête, je pouvais sentir son regard sur moi. Que je lui rends évidemment avec une révérence. Il était évident que la questionnette arrive a donner les informations demandées pour libérer la prisonnière pour le Grand Sommeil. Et je vais m'en assurer. Et si nos invités commencent à lever le ton, il sera de mon devoir de reposer le cadre. Ils auront d'autres moments pour contester. Ils auront d'autres moments, pour réaliser que notre chère démocratie républicaine baigne ses mains dans le sang comme le plus sale et plus impitoyable des Reikois. Ils auront d'autres moments, pour déconstruire leurs illusions et piger qu'à la fin d'un rêve... Il y a toujours un monstre à la fin.
La cellule s'étend devant moi, une cage de désolation. Les murs de pierre grise, ébréchée par le passage du temps, sont couverts de moisissures et de taches d'humidité, donnant l'impression que la cellule elle-même respire la maladie. Des chaînes rouillées pendent des coins sombres, témoins silencieux des tourments subis par d'innombrables âmes condamnées. Autrement dit, ça poque du derche et, niveau décoration, on repassera. Le sol est inégal et poisseux, avec des flaques d'eau stagnante dans les coins, reflets lugubres de l'humidité qui suinte des murs. Des rats maigres, aux yeux luisants de faim, se faufilent dans l'obscurité, cherchant désespérément la moindre miette de nourriture ; des morceaux de viande humaine. L'air est lourd de désespoir, saturé de l'odeur fétide du moisi, un mélange nauséabond de renoncement et de souffrance. Les murs semblent presser leur oppression sur le groupe, mais m'ont oublié, comme si la cellule elle-même était un être vivant qui cherchait à les étouffer dans son étau sinistre... Je passe entre les filets comme un fantôme intouchable. Sans calculer la porte se refermer derrière nous, ni le regard des autres gardiens, ni même le son oppressant qui étranglerait des oreilles pas préparées.
Bref, une journée comme une autre. Je m'arrête devant la prisonnière devenue un vrai sac éveillé qu'on remplit continuellement, passant une main sur ma taille pour chercher un trousseau rouillé. L'esprit fermé, je m'attelle en attrapant sa mâchoire avant d'enfoncer les clés dans les serrures qui lui ferment le museau. Quelques cliquetis grossiers plus tard, je prends une grande inspiration pour me faire entendre.
« Concentrez-vous. Oubliez ce que vous voyez. Si vous vous écartez de ce que vous avez à faire, je m'assurerai de vous ramener à l'ordre. »
Je me tourne de nouveau vers la détenue. Un regard impassible.
« C'est le moment de faire ton choix. Tout peut s'arrêter aujourd'hui. Sinon, c'est la même chose... Jusqu'à la fin. »
Je n'attends aucune réponse. Je fixe la torche vers un socle mural à l'un des murs, puis croise les bras sous mon torse, dos au mur, observant mon auditoire. Une sentinelle, un gardien, un geôlier. Un agent du cadre, peu importe ce qu'ils en pensent, je ferai en sorte que tout se déroule comme prévu. Et il en sera ainsi.
La Directrice. Ce sourire exaspéré derrière une façade en porcelaine, bon nombre de Limiers en auraient peur. Toutes ces questions avaient leur réponse une fois face à la prisonnière. Peut-être que c'est une manière pour eux de conditionner leur esprit, de renforcer leur mental. Il n'y a pas d'entraînement pour subir des visions pareilles, seulement de l'accoutumance, une obligation de fermer tout en empathie possible et se concentrer sur la tâche à effectuer. Mes quelques 235 kilos frappent sur le sol dans un écho sinistre et infini, ricochant sur les barreaux en fonte et les murs froids, inlassablement, en suivant la Tête du Razkaal, une torche à la main. Ce bruit. Comme si les pierres elles-mêmes me rappelaient que je ne suis qu'un intrus dans ce cauchemar interminable malgré mes années de service.
Les gouttes d'eau tombent de manière monotone des voûtes en pierre, comme un compte à rebours implacable, un rappel constant de la cruauté de cet endroit. L'odeur rance du moisi, mêlée aux relents de pourriture, de sécrétions et de chairs humaines. Mes oreilles ont en revanche l'habitude des bruits sinistres qui nous entourent, créant une symphonie cauchemardesque de grincements de serrures rouillées, de chaînes traînant sur les dalles de pierre et de sanglots étouffés. Chaque son semble être le cri d'un esprit brisé, une lamentation inaudible qui résonne dans l'âme.
Une musique qui se chante horriblement tous les jours, toutes les nuits, ici. Et ces notes abîment le moindre organisme vivant.
Les instructions données, il était temps d'aller voir l'objet de notre investigation. Et quand je dis objet, je ne fais aucune métaphore. Sur les derniers mots de la Tête, je pouvais sentir son regard sur moi. Que je lui rends évidemment avec une révérence. Il était évident que la questionnette arrive a donner les informations demandées pour libérer la prisonnière pour le Grand Sommeil. Et je vais m'en assurer. Et si nos invités commencent à lever le ton, il sera de mon devoir de reposer le cadre. Ils auront d'autres moments pour contester. Ils auront d'autres moments, pour réaliser que notre chère démocratie républicaine baigne ses mains dans le sang comme le plus sale et plus impitoyable des Reikois. Ils auront d'autres moments, pour déconstruire leurs illusions et piger qu'à la fin d'un rêve... Il y a toujours un monstre à la fin.
La cellule s'étend devant moi, une cage de désolation. Les murs de pierre grise, ébréchée par le passage du temps, sont couverts de moisissures et de taches d'humidité, donnant l'impression que la cellule elle-même respire la maladie. Des chaînes rouillées pendent des coins sombres, témoins silencieux des tourments subis par d'innombrables âmes condamnées. Autrement dit, ça poque du derche et, niveau décoration, on repassera. Le sol est inégal et poisseux, avec des flaques d'eau stagnante dans les coins, reflets lugubres de l'humidité qui suinte des murs. Des rats maigres, aux yeux luisants de faim, se faufilent dans l'obscurité, cherchant désespérément la moindre miette de nourriture ; des morceaux de viande humaine. L'air est lourd de désespoir, saturé de l'odeur fétide du moisi, un mélange nauséabond de renoncement et de souffrance. Les murs semblent presser leur oppression sur le groupe, mais m'ont oublié, comme si la cellule elle-même était un être vivant qui cherchait à les étouffer dans son étau sinistre... Je passe entre les filets comme un fantôme intouchable. Sans calculer la porte se refermer derrière nous, ni le regard des autres gardiens, ni même le son oppressant qui étranglerait des oreilles pas préparées.
Bref, une journée comme une autre. Je m'arrête devant la prisonnière devenue un vrai sac éveillé qu'on remplit continuellement, passant une main sur ma taille pour chercher un trousseau rouillé. L'esprit fermé, je m'attelle en attrapant sa mâchoire avant d'enfoncer les clés dans les serrures qui lui ferment le museau. Quelques cliquetis grossiers plus tard, je prends une grande inspiration pour me faire entendre.
« Concentrez-vous. Oubliez ce que vous voyez. Si vous vous écartez de ce que vous avez à faire, je m'assurerai de vous ramener à l'ordre. »
Je me tourne de nouveau vers la détenue. Un regard impassible.
« C'est le moment de faire ton choix. Tout peut s'arrêter aujourd'hui. Sinon, c'est la même chose... Jusqu'à la fin. »
Je n'attends aucune réponse. Je fixe la torche vers un socle mural à l'un des murs, puis croise les bras sous mon torse, dos au mur, observant mon auditoire. Une sentinelle, un gardien, un geôlier. Un agent du cadre, peu importe ce qu'ils en pensent, je ferai en sorte que tout se déroule comme prévu. Et il en sera ainsi.
Citoyen de La République
Pancrace Dosian
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La Directrice avait dit qu'elle serait dans un état particulièrement contrasté. Je m'attendais pas à ce que ce soit à ce point. De ce que je glane de ce que les autres racontent, elle avait déjà été récupérée dans une situation lamentable suite à la fuite de Kaizoku, une sombre histoire de verre en fusion ou quoi. Bon, la guerre, quoi, hein. Mais quand les limiers ont ouvert la porte pour dévoiler la forme suspendue par ses moignons avec des barres métalliques plantées dans le dos, la bouche fermée par des verrous et les cicatrices partout, j'ai pas pu empêcher une grimace de dégoût d'apparaître sur mon visage.
Soigneusement, j'reprends une expression neutre.
Quand les limiers se radinent chez nous, ils sont déjà sacrément bizarres. J'veux dire, ils respectent pas grand-chose, ils parlent de missions où ils ont grosso merdo le droit de faire tout ce qu'ils veulent, et on se retrouve à devoir nettoyer la merde derrière eux, de façon classique. Ben, les voir chez eux, ça améliore pas les choses : c'est pas si étonnant qu'ils soient si dingues quand ils viennent chez les gens normaux si les choses sont comme ça chez eux. Moi aussi, j'serais sacrément louche si j'vivais dans une forteresse humide dégueulasse et qu'on me demandait d'arroser des hommes-troncs trois fois par jour.
J'prends une grande inspiration, glacée, pour poser la première question. C'est qu'on a eu le temps d'y réfléchir, entre le moment où on nous a annoncé qu'on venait ici, et le moment où on donne voix à nos interrogations. J'jette un regard en coin aux deux autres. L'Armée Républicaine, et Magic. Ca semble pas déconnant, c'est un peu le défilé de tous les grands pouvoirs de la nation qui se radinent pour essayer de comprendre ou contrôler ce qui s'est passé. Y'a des sales courants politiques, j'ai l'impression.
La GAR, c'est probablement en lien avec les rebelles. Vrai qu'une division entière qui change de camp dans le plus grand secret pour voler un territoire, et se préparer ensuite à attaquer le continent pour changer le gouvernement en place, ça met une sale ambiance.
Magic, c'est lié à la floppée de magiciennes sorties de nulle part, qui ont collaboré avec les Frères-de-Côte pour libérer Kaizoku, et pour lesquelles on se demande si elles sont pas liées à toutes les instabilités de l'académie Magic. Faut dire que le coin a toujours été nimbé de mystère, profitant de son héritage de l'Archimage et de la présence continuelle de la Dame pour se placer un peu en marge des autres pouvoirs républicains. Donc c'est difficile, si les sorcières sont pas reikoises ou shoumeïennes, de pas se dire qu'elles sont sorties de là à un moment ou à un autre. Et, au pire du pire, y'a une filière de recrutement bizarre au sein de l'université.
« Alors, qui sont vos soutiens, vos aides, vos commanditaires ? Bref, qui êtes-vous ? »
Franchement, on n'en sait tellement peu qu'il faut bien revenir aux bases.
Derrière, la présence menaçante de l'armoire à glace nous supervise et s'assure que la prisonnière soit sage. J'pensais que ça serait plus organique, genre des coups de code civil dans les gencives, de l'attaque mentale pour lui ravager l'intérieur du bulbe rachidien, bref, le côté artisanal. A la place, on voit qu'on est vraiment sur du professionnel de la torture et de la destruction.
Y'a pas à dire, j'vais continuer à pas les fréquenter.
Citoyen de La République
Athénaïs de Noirvitrail
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Athénaïs contempla la prisonnière d’un air interdit. La Princesse de Cœur ne ressemblait plus à grand-chose, à part à un morceau de viande à peine conscient, maintenu en vie par les soins absurdes du Razkaal. Ses yeux détaillèrent les blessures avec attention. La bonne moitié des sévices qui lui avaient été infligés avaient été causés par Athénaïs elle-même, par le biais de son sortilège. Le reste … le Razkaal s’en était chargé et il n’y était pas allé de main morte.
Elle ne releva pas l’ordre du Limier. Elle se contenta d’acquiescer afin de ne pas brusquer la brute employée par le Panoptique. Les Limiers n’étaient pas des gens suffisamment subtils pour comprendre qu’il y avait un temps pour donner des ordres et un autre pour se taire. La prisonnière avait en l’occurrence été suffisamment torturée pour que l’on puisse lui extorquer n’importe quels aveux. Elle s’interrogea sur l’utilité de faire subir ça à un individu … Le Razkaal et l’Université ne disposaient-ils pas de gens pour lire dans les pensées et extraire des informations sans mutiler les individus ?
Athénaïs resta debout et laissa l’Officier Républicain mener son interrogatoire. Elle se retint de poser ses propres questions afin de ne pas perturber la séance. Le silence de mort qui alourdissait l’atmosphère était suffisamment pénible comme cela pour ne pas ajouter une couche de cacophonie dessus. Une seule question à la fois … c’était pour le mieux. Et de toute façon, la prisonnière n’était visiblement pas capable de tenir une conversation complexe …
La Lieutenante butta sur un rat, qui émit un petit couinement craintif avant de se réfugier dans affaissement de mur gorgé de moisissures. Cet endroit tombait littéralement en ruines et malgré la volonté de ses propriétaires de le conserver dans un état sinistre, la forteresse-prison ne vivait pas ses meilleurs jours. Il était très probable qu’aucun maçon n’ait mis les pieds sur cette île depuis des générations car elle pouvait voir, au fond de la pièce, des enduits gonflés et suppurant d’eau. Ce genre de chose était mauvais signe, même pour une prison … Et si l’archipel sur lequel était placé la prison était virtuellement imprenable, les conditions de vie des détenus devait largement être inférieures aux pires ghettos de la République. Combien mourraient ensevelis chaque année dans des salles inondées ou dans des éboulements ?
Elle ne releva pas l’ordre du Limier. Elle se contenta d’acquiescer afin de ne pas brusquer la brute employée par le Panoptique. Les Limiers n’étaient pas des gens suffisamment subtils pour comprendre qu’il y avait un temps pour donner des ordres et un autre pour se taire. La prisonnière avait en l’occurrence été suffisamment torturée pour que l’on puisse lui extorquer n’importe quels aveux. Elle s’interrogea sur l’utilité de faire subir ça à un individu … Le Razkaal et l’Université ne disposaient-ils pas de gens pour lire dans les pensées et extraire des informations sans mutiler les individus ?
Athénaïs resta debout et laissa l’Officier Républicain mener son interrogatoire. Elle se retint de poser ses propres questions afin de ne pas perturber la séance. Le silence de mort qui alourdissait l’atmosphère était suffisamment pénible comme cela pour ne pas ajouter une couche de cacophonie dessus. Une seule question à la fois … c’était pour le mieux. Et de toute façon, la prisonnière n’était visiblement pas capable de tenir une conversation complexe …
La Lieutenante butta sur un rat, qui émit un petit couinement craintif avant de se réfugier dans affaissement de mur gorgé de moisissures. Cet endroit tombait littéralement en ruines et malgré la volonté de ses propriétaires de le conserver dans un état sinistre, la forteresse-prison ne vivait pas ses meilleurs jours. Il était très probable qu’aucun maçon n’ait mis les pieds sur cette île depuis des générations car elle pouvait voir, au fond de la pièce, des enduits gonflés et suppurant d’eau. Ce genre de chose était mauvais signe, même pour une prison … Et si l’archipel sur lequel était placé la prison était virtuellement imprenable, les conditions de vie des détenus devait largement être inférieures aux pires ghettos de la République. Combien mourraient ensevelis chaque année dans des salles inondées ou dans des éboulements ?
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Koraki Exousia
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Lentement, le visage tuméfié de la terroriste se leva dans la direction d'où provenaient les questions, s'attardant quelques temps sur Pancrace en l'observant de ses orbites vides. Malgré tout ce qu'elle avait put subir ici, malgré la faim, la douleur et le désespoir, elle souriait. Purement et simplement. Cette question, ou plutôt cette série de question, étaient attendues. Par la Princesse de Coeur, certes, mais pas uniquement ...
D'une voix terriblement rauque semblant la faire souffrir par le simple fait de parler, elle répondit :
- Soutiens ... Aide ... Commanditaires ...
Un très léger rire sort d'entres ses dents brisées et c'est d'un ton subtilement taquin qu'elle continue :
- Reines ... Armée ... Mairesse.
Trois mots, trois vulgaires mots qui n'apportaient absolument aucune réponse un tant soit peu utile, car ces informations, la République les possédaient déjà. Quant au reste, à ce "qui êtes vous", elle se redressa plus fièrement et parla d'une voix plus forte encore :
- Nous sommes l'Assemblée. Nous sommes ce qui guérira ce monde. Notre Maitresse occupera sa place légitime.
S'en suit un nouveau rire, malheureusement très vite interrompu par une ignoble quinte de toux qui lui arrache quelques crachats de sang et la ramène à la réalité de sa situation. Elle s'affaisse à nouveau contre le mur de sa prison, se laissant pendre du bout de ses chaines, lui arrachant un cris de douleur lorsque les maillons viennent entailler un peu plus profondément sa chair et lui en arrache un lambeaux.
Pourtant, et c'est de plus en plus visible, elle cherche à rester digne.
Digne ? Non, ce n'est pas tout à fait le mot approprié. Insolente serait plus juste. Elle se savait probablement perdue et abandonnée. Quand bien même elle collaborerait avec ses gêoliers, dans l'hypothèse la plus farfelue où elle serait libérée gràçe aux renseignements qu'elle pourrait leur donner, quelle vie pourrait-elle bien mener par la suite ?
Elle n'était rien de plus qu'un déchet de chair incapable de survivre. A l'extérieur, elle était condamnée. A l'intérieur, elle était condamnée. En somme, sa vie était terminée. Elle ne restait relativement consciente que parce que la République avait encore besoin d'elle. Et cela, elle ne pouvait ni le tolérer, ni l'accepter. Elle était la Princesse de Coeur, peu importe son état, sa situation ou l'avis de ceux qui l'avait vaincue. Elle était et restera la fidèle servante d'Anadéïa et par extension de la Mairesse.
Alors quitte à mourir dans tout les cas, autant s'amuser une dernière fois avant de rejoindre l'autre-monde, non ?
Doucement, elle se tourne vers Kieran, rassemble ce qui lui reste de force et, aussi puissamment qu'elle le peut, c'est à dire très peu, en réalité, elle crache à ses pieds, ainsi qu'à l'institution qu'elle représente.
Quant à Athénaïs et Eloise ... Elle les ignore, aussi superbement que cela. Eloise représente MAGIC. Or, l'Assemblée à déjà vaincue l'Académie une fois, il ne sert à rien de montrer un minimum d'intérêt envers un rival qui n'en est plus un. Athénaïs, pour sa part, ne lui inspire que dédain et mépris absolu. Une descendante Reikoise, faisant tout ce qu'elle pouvait pour s'intégrer dans la République, sans pour autant renier ses origines. En sommes, une batarde apatride qui ne valait quelque chose qu'à travers sa réussite dans sa capture. Et encore, elle avait eu besoin d'aide pour cela.
Semblerait-il que poser des questions sur l'organisation de l'Assemblée n'ai fait que renforcer sa foi envers la cause, quelle qu'elle soit.
D'une voix terriblement rauque semblant la faire souffrir par le simple fait de parler, elle répondit :
- Soutiens ... Aide ... Commanditaires ...
Un très léger rire sort d'entres ses dents brisées et c'est d'un ton subtilement taquin qu'elle continue :
- Reines ... Armée ... Mairesse.
Trois mots, trois vulgaires mots qui n'apportaient absolument aucune réponse un tant soit peu utile, car ces informations, la République les possédaient déjà. Quant au reste, à ce "qui êtes vous", elle se redressa plus fièrement et parla d'une voix plus forte encore :
- Nous sommes l'Assemblée. Nous sommes ce qui guérira ce monde. Notre Maitresse occupera sa place légitime.
S'en suit un nouveau rire, malheureusement très vite interrompu par une ignoble quinte de toux qui lui arrache quelques crachats de sang et la ramène à la réalité de sa situation. Elle s'affaisse à nouveau contre le mur de sa prison, se laissant pendre du bout de ses chaines, lui arrachant un cris de douleur lorsque les maillons viennent entailler un peu plus profondément sa chair et lui en arrache un lambeaux.
Pourtant, et c'est de plus en plus visible, elle cherche à rester digne.
Digne ? Non, ce n'est pas tout à fait le mot approprié. Insolente serait plus juste. Elle se savait probablement perdue et abandonnée. Quand bien même elle collaborerait avec ses gêoliers, dans l'hypothèse la plus farfelue où elle serait libérée gràçe aux renseignements qu'elle pourrait leur donner, quelle vie pourrait-elle bien mener par la suite ?
Elle n'était rien de plus qu'un déchet de chair incapable de survivre. A l'extérieur, elle était condamnée. A l'intérieur, elle était condamnée. En somme, sa vie était terminée. Elle ne restait relativement consciente que parce que la République avait encore besoin d'elle. Et cela, elle ne pouvait ni le tolérer, ni l'accepter. Elle était la Princesse de Coeur, peu importe son état, sa situation ou l'avis de ceux qui l'avait vaincue. Elle était et restera la fidèle servante d'Anadéïa et par extension de la Mairesse.
Alors quitte à mourir dans tout les cas, autant s'amuser une dernière fois avant de rejoindre l'autre-monde, non ?
Doucement, elle se tourne vers Kieran, rassemble ce qui lui reste de force et, aussi puissamment qu'elle le peut, c'est à dire très peu, en réalité, elle crache à ses pieds, ainsi qu'à l'institution qu'elle représente.
Quant à Athénaïs et Eloise ... Elle les ignore, aussi superbement que cela. Eloise représente MAGIC. Or, l'Assemblée à déjà vaincue l'Académie une fois, il ne sert à rien de montrer un minimum d'intérêt envers un rival qui n'en est plus un. Athénaïs, pour sa part, ne lui inspire que dédain et mépris absolu. Une descendante Reikoise, faisant tout ce qu'elle pouvait pour s'intégrer dans la République, sans pour autant renier ses origines. En sommes, une batarde apatride qui ne valait quelque chose qu'à travers sa réussite dans sa capture. Et encore, elle avait eu besoin d'aide pour cela.
Semblerait-il que poser des questions sur l'organisation de l'Assemblée n'ai fait que renforcer sa foi envers la cause, quelle qu'elle soit.
- Règles et résumé:
- Cette première question ne vous à pas apporté grand chose ... Peut-être faudra t-il essayer une autre approche ?
- La PA concerne les joueurs suivants : @Athénaïs de Noirvitrail , @Pancrace Dosian, @Eloise Natsk et @Kieran Ryven.
- La PA sera narrée par le Maître du Jeu Koraki.
- Le rythme sera d'un tour semaine, plus si les joueurs sont plus rapides. Vous avez jusqu'au 29 Novembre 23h59 pour répondre.
- La PA se passant au Razkaal, il y aura une confidentialité à respecter suite à cette PA. Si celle-ci est rompue, il y aura des répercussions.
- Pas d'ordre de réponse en particulier.
- Le nombre de questions que vous pouvez poser est limité.
Dragon du Razkaal
Kieran Ryven
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Info personnage
Race: Drakyn
Vocation: Guerrier combattant
Alignement: Neutre Bon
Rang: C
Ainsi commence le début des hostilités.
Je regarde, et finalement, je fais connaissance avec ce nouvel auditoire. Silencieusement.
Ce qui est marrant, c'est que dans ce genre de contexte, c'est là où on voit le vrai fond des personnes. Comme si le Razkaal posait un filtre empêchant tout faux semblant comportemental avant d'y entrer. Dehors, je peux tout imaginer ; peut-être que le Capitaine Dosian est juste une belle gueule qui tire habituellement un sourire sardonique, le tout en bouffant une pomme, nonchalant, en toisant la peuplade avec des prunelles confiantes et cyniques. Peut-être que la lieutenante De Noirvitrail est un petit rayon de soleil qui aspire à faire baigner ses soldats de sa lumière. Peut-être que Dame Natsk joue les professeurs strictes, un regard acéré comme si elle était impassible à toute forme de choses anormales.
Jusqu'à ce que le cauchemar arrive à leur porte. C'est là que les gens changent. Ou alors, qu'ils deviennent complètement eux-mêmes. Nul le sait.
C'est au capitaine de mener la danse. Et ça me donne le ton sur les éléments qu'ils ont jusqu'à présent : chou blanc. Rien. Que dalle. J'essaie de connecter entre mes cornes ce que j'ai appris sur cet évènement. L'Assemblée, s'est alliée avec les Pirates pour reprendre l'île. Une partie de l'armée républicaine s'est rebellée - probablement avec ces mêmes pirates - siégeant une base d'opération avant de commencer à attaquer. Kaizoku dans cette histoire, je ne peux m'empêcher de penser à Ayna, Ineg ma Luciole, et enfin... Mon fils. Bref, tout ça pour en venir à notre chère Lieutenante qui a réussi à capturer à ce qui ressemble aujourd'hui une buche de viande qu'on gave comme un canard. Princesse de Cœur. D'ailleurs, les lèvres de la métisse sont encore fermées, tout comme notre chère professeur de Magic.
Je décroise les bras, me redresse légèrement, et tend soigneusement les oreilles. Avant de pousser un soupir très discret. Las. Alors, il y a encore un peu d'élan d'héroïsme ou bien c'est juste de l'arrogance inutile ? Je regarde alors les crachats de sangs qui souillent mes bottes, un demi-rictus ennuyé. Je décolle doucement du mur avant d'ouvrir le clapet de la porte de la cellule. Un limier s'approche rapidement pour croiser mon regard incandescent.
« Outils. » Que je susurre discrètement.
Il opine du chef avant de s'éclipser. Je lève une main vers le trio pour annoncer la première interlude de l'interrogatoire. Ah, bordel, les taulards du Razkaal, on a de tout ; de celui qui supplie de mourir à celui qui supplie de partir, puis on a des grosses dondons comme celle-là qui pense contrôler la situation. Deux minutes plus tard - à une vache près - deux limiers arrivent avec une table massive dont un râtelier d'outils trône laborieusement dans des cliquetis métalliques en fonte, rouillées, aussi abîmées que la Forteresse ne l'est. Je prends une profonde inspiration, avant de parler d'une voix paisible, mais grave.
« Je vais te raconter une histoire. » Que je commence, en prenant un clou de 10 centimètres, large comme un doigt.
Un marteau massif prit à la main droite, je commence à m'approcher, la contourner, et aviser alors sa colonne vertébrale bien évidence à cause de malnutrition ; aussi maigre que les racines affamées cherchant désespérément de la nourriture dans le sol stérile.
« C'est l'histoire d'une prisonnière qui pense avoir un contrôle sur sa mort, sur sa vie, et sur la situation. Pensant encore aider une cause comme si le monde entier l'entendait. Elle est pourtant définitivement seule, oubliée. »
7 vertèbres cervicales, il y a 8 paires de racines nerveuses sensitives. Chacune des 12 vertèbres thoraciques, 5 lombaires et 5 sacrées, possède une paire de racines nerveuses rachidiennes. Toutes transmettent des informations, dont la douleur, qui est intolérable. Ca va être long. Je commence à poser la pointe sur la première vertèbre thoracique avant d'appuyer franchement, et taper à trois reprises comme si je clouais une planche sur une fenêtre. Poignardant son nerf à vif. Avant de commencer à visser le métal froid pour bien rouler dessus. Juste pour être sûr.
« Des gens restent des années, des décennies, jusqu'à ce que les outrages du temps les rongent. Ici, on offre la mort, sous certaines conditions. Ici, la mort est un cadeau, pas une fatalité. Et tant que le Razkaal juge que ce cadeau n'est pas mérité, le cauchemar va se répéter, encore, encore, et encore. »
J'approche mes lèvres à ses oreilles.
« Le Razkaal ne gaspille pas son énergie, il ne perd pas son temps. C'est toi qui perd le tiens, loin du salut, loin du repos, loin de pouvoir rejoindre l'autre côté. Je ne vais pas détruire tes nerfs, Princesse, je vais les plier pour que tu te rappelles qu'ils existent, que tu es vivante, chaque seconde, ici. »
Je m'écarte doucement, et va chercher un autre clou, jouant avec entre les phalanges et attend qu'elle s'en remette. Il reste 32 vertèbres, et je suis patient.
Vraiment, très, patient.
Je regarde, et finalement, je fais connaissance avec ce nouvel auditoire. Silencieusement.
Ce qui est marrant, c'est que dans ce genre de contexte, c'est là où on voit le vrai fond des personnes. Comme si le Razkaal posait un filtre empêchant tout faux semblant comportemental avant d'y entrer. Dehors, je peux tout imaginer ; peut-être que le Capitaine Dosian est juste une belle gueule qui tire habituellement un sourire sardonique, le tout en bouffant une pomme, nonchalant, en toisant la peuplade avec des prunelles confiantes et cyniques. Peut-être que la lieutenante De Noirvitrail est un petit rayon de soleil qui aspire à faire baigner ses soldats de sa lumière. Peut-être que Dame Natsk joue les professeurs strictes, un regard acéré comme si elle était impassible à toute forme de choses anormales.
Jusqu'à ce que le cauchemar arrive à leur porte. C'est là que les gens changent. Ou alors, qu'ils deviennent complètement eux-mêmes. Nul le sait.
C'est au capitaine de mener la danse. Et ça me donne le ton sur les éléments qu'ils ont jusqu'à présent : chou blanc. Rien. Que dalle. J'essaie de connecter entre mes cornes ce que j'ai appris sur cet évènement. L'Assemblée, s'est alliée avec les Pirates pour reprendre l'île. Une partie de l'armée républicaine s'est rebellée - probablement avec ces mêmes pirates - siégeant une base d'opération avant de commencer à attaquer. Kaizoku dans cette histoire, je ne peux m'empêcher de penser à Ayna, Ineg ma Luciole, et enfin... Mon fils. Bref, tout ça pour en venir à notre chère Lieutenante qui a réussi à capturer à ce qui ressemble aujourd'hui une buche de viande qu'on gave comme un canard. Princesse de Cœur. D'ailleurs, les lèvres de la métisse sont encore fermées, tout comme notre chère professeur de Magic.
Je décroise les bras, me redresse légèrement, et tend soigneusement les oreilles. Avant de pousser un soupir très discret. Las. Alors, il y a encore un peu d'élan d'héroïsme ou bien c'est juste de l'arrogance inutile ? Je regarde alors les crachats de sangs qui souillent mes bottes, un demi-rictus ennuyé. Je décolle doucement du mur avant d'ouvrir le clapet de la porte de la cellule. Un limier s'approche rapidement pour croiser mon regard incandescent.
« Outils. » Que je susurre discrètement.
Il opine du chef avant de s'éclipser. Je lève une main vers le trio pour annoncer la première interlude de l'interrogatoire. Ah, bordel, les taulards du Razkaal, on a de tout ; de celui qui supplie de mourir à celui qui supplie de partir, puis on a des grosses dondons comme celle-là qui pense contrôler la situation. Deux minutes plus tard - à une vache près - deux limiers arrivent avec une table massive dont un râtelier d'outils trône laborieusement dans des cliquetis métalliques en fonte, rouillées, aussi abîmées que la Forteresse ne l'est. Je prends une profonde inspiration, avant de parler d'une voix paisible, mais grave.
« Je vais te raconter une histoire. » Que je commence, en prenant un clou de 10 centimètres, large comme un doigt.
Un marteau massif prit à la main droite, je commence à m'approcher, la contourner, et aviser alors sa colonne vertébrale bien évidence à cause de malnutrition ; aussi maigre que les racines affamées cherchant désespérément de la nourriture dans le sol stérile.
« C'est l'histoire d'une prisonnière qui pense avoir un contrôle sur sa mort, sur sa vie, et sur la situation. Pensant encore aider une cause comme si le monde entier l'entendait. Elle est pourtant définitivement seule, oubliée. »
7 vertèbres cervicales, il y a 8 paires de racines nerveuses sensitives. Chacune des 12 vertèbres thoraciques, 5 lombaires et 5 sacrées, possède une paire de racines nerveuses rachidiennes. Toutes transmettent des informations, dont la douleur, qui est intolérable. Ca va être long. Je commence à poser la pointe sur la première vertèbre thoracique avant d'appuyer franchement, et taper à trois reprises comme si je clouais une planche sur une fenêtre. Poignardant son nerf à vif. Avant de commencer à visser le métal froid pour bien rouler dessus. Juste pour être sûr.
« Des gens restent des années, des décennies, jusqu'à ce que les outrages du temps les rongent. Ici, on offre la mort, sous certaines conditions. Ici, la mort est un cadeau, pas une fatalité. Et tant que le Razkaal juge que ce cadeau n'est pas mérité, le cauchemar va se répéter, encore, encore, et encore. »
J'approche mes lèvres à ses oreilles.
« Le Razkaal ne gaspille pas son énergie, il ne perd pas son temps. C'est toi qui perd le tiens, loin du salut, loin du repos, loin de pouvoir rejoindre l'autre côté. Je ne vais pas détruire tes nerfs, Princesse, je vais les plier pour que tu te rappelles qu'ils existent, que tu es vivante, chaque seconde, ici. »
Je m'écarte doucement, et va chercher un autre clou, jouant avec entre les phalanges et attend qu'elle s'en remette. Il reste 32 vertèbres, et je suis patient.
Vraiment, très, patient.
Affilié à la République
Koraki Exousia
Messages : 710
crédits : 8503
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Info personnage
Race: Hybride (Femme/Corbeau)
Vocation: Mage Noire
Alignement: Neutre Mauvais
Rang: D
Sitôt la pointe de l'ignominieux appendice d'acier se posa t-elle sur les courbes de ses os que la princesse tressaillit. Sa respiration s'accéléra, témoin tangible d'une panique elle-même de plus en plus visible alors qu'elle présentait les gestes de son tortionnaire. Par trois fois, un terrible cri de douleur assaillit les murs de la froide geôle, car par trois fois le marteau s'abatis sans pitié. Des quelques mots que Kieran lui adressa par la suite, elle n'en entendit pas la moitié, son corps secoué de tressaillements de douleur, dans une vaine et futile tentative de fuite, sa voix s'étranglant sous le propre poids de ses hurlements et son esprit submergé par le tourment.
- Vous me le paierez ! Réussit elle néanmoins à menacer entre deux râles. Vous et votre pathétique République périrez dans les flammes du renouveau !
Mu autant par la rage que par le déchirement qui écartait ses os, son corps s'agita en tout sens, dans une vision aussi pitoyable que triste.
- Lorsque mes Reines l'auront décidés, elles prendront ce qu'elles désirent et vous ne pourrez rien faire d'autre que d'assister misérablement à votre propre impuissance. Vous êtes perdus et vous ne vous en rendez même pas compte ... Des enfants, voila ce que vous êtes !
Semblerait il qu'un seul clou ne fut pas suffisant pour lui enseigner l'humilité.
- Vous me le paierez ! Réussit elle néanmoins à menacer entre deux râles. Vous et votre pathétique République périrez dans les flammes du renouveau !
Mu autant par la rage que par le déchirement qui écartait ses os, son corps s'agita en tout sens, dans une vision aussi pitoyable que triste.
- Lorsque mes Reines l'auront décidés, elles prendront ce qu'elles désirent et vous ne pourrez rien faire d'autre que d'assister misérablement à votre propre impuissance. Vous êtes perdus et vous ne vous en rendez même pas compte ... Des enfants, voila ce que vous êtes !
Semblerait il qu'un seul clou ne fut pas suffisant pour lui enseigner l'humilité.
Citoyen de La République
Pancrace Dosian
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J'essaie de faire abstraction de la claustrophobie, des poils de ma nuque qui se hérissent, de l'humidité et de l'épave qui nous fait face, à peine humaine à ce stade, tellement elle a été marquée par sa capture et les tortures du Razkaal. Ils ont toujours été bizarres, les Limiers, quand ils venaient parmi nous, et j'me dis qu'ils ont encore envoyés que ceux qu'étaient sortables. Mais du coup, j'fixe quand même son visage, les faibles mouvements de ses moignons, alors qu'elle prend conscience de notre présence, de nos questions, et peut-être même de sa situation.
Ca fait comme une comptine : les soutiens sont les reines, ce qui semble logique pour les princesses. A priori, c'est bien ce qui ressortait de l'attaque de Kaizoku, encore que la gradation hiérarchique est mystérieuse. La puissance brute ? L'expérience ? La longévité ? Tout semble indiquer le premier point, à voir le cataclysme qui s'est abattu sur le fortin, dans lequel Neera Storm a ferraillé, mais rien n'est certain.
L'aide aurait alors été l'armée. On a vu la division de Labienus se révolter et essayer de nous poignarder dans le dos. Enfin, ils l'ont bien fait, mais ils s'attendaient pas à ce qu'on soit si coriace. On est parvenu à les repousser, à remettre de l'ordre, et avec l'aide de feu-Fierachier, son surnom officiel parmi les troupes, à réceptionner les pirates. On leur mettait même une sacrée pilée, avant que le volcan se mette à déconner. C'est dire. Et mon avis, c'est que sans une division d'officiers républicains, ça se serait pas passé pareil.
Ce qui reste comme commanditaire la ou les mairesses. La première, c'est Mirelda, mais on l'appelle plutôt la présidente, faut bien l'admettre. Ca voudrait dire que c'est ma patronne, Exousia, qui serait à l'origine de tout ça ? J'déglutis, et j'me demande comment j'vais bien pouvoir tourner tout ça dans mon rapport pour être sûr de pas être éclaboussé, ou qu'on veuille me faire taire. j'sens que ça sort vachement de mon niveau de qualification, j'dois bien le dire.
Ca va me travailler tout le trajet, c'est sûr.
Quand la Princesse démontre qu'elle est pas encore brisée par les sévices du Razkaal, j'réagis pas. Des prisonniers qui se rebiffent après avoir bavé, y'en a partout, tout le temps. D'habitude, c'est plutôt des petites frappes ou quoi, pas des magiciennes surpuissantes. Mais quoi qu'elles en pensent, elles restent des humaines ou des humanoïdes comme les autres, comme l'illustre sa triste situation.
C'juste que le gros drakyn, il prend pas ça à la rigolade. Au début, j'suis dans l'expectative. J'veux dire, à un moment, ça devient difficile de lui faire davantage mal. Nous, on se contente du code pénal dans la gueule, des coups de grolles dans le bide, p'tet casser un doigt ou deux discrétos. On est pas des professionnels, en tout cas pas comme l'autre taré qu'a l'émotivité, la dégaine et le faciès d'une porte de prison, ce qui est plutôt raccord au demeurant.
J'tressaille à chaque coup de marteau suivi de son hurlement, en regardant fixement le sol devant moi.
J'voulais poser une question, mais j'ai la bouche trop sèche.
Citoyen de La République
Athénaïs de Noirvitrail
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crédits : 383
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La scène était suffisamment insoutenable pour donner la nausée à mademoiselle de Noirvitrail. Si les bibliothèques de l’université regorgeaient de précis anatomiques explicitant les principaux points sur lesquels appuyer pour faire souffrir un individu, c’était autre chose que de voir un expert en action. Manipulant la Princesse de Cœur comme une poupée de chiffon, le tortionnaire s’exécutait avec la plus parfaite maîtrise. Si Athénaïs n’avait pas été prise de nausée, elle aurait presque pu saluer la performance, rien que pour le doigté dont il faisait preuve avec son … « art ». Elle se retint de vomir, plus par absence de seau que par souci de maintenir les apparences.
Il lui fallait cependant se ressaisir et vite. Il était déjà « heureux » que le cœur de la détenue n’ait pas lâché devant tant d’outrages physiques et mentaux. Si elle avait été dans les mains de tortionnaires moins appliqués, son corps aurait lâché depuis bien longtemps. Le savoir-faire du Razkaal devait être … apprécié … à défaut d’être célébré. Les éructations de la Princesse de Cœur lui signalèrent que malgré les clous enfoncés dans son système nerveux, son esprit n’était pas suffisamment brisé pour entamer sa dévotion envers sa cause. Celle-ci continuait de parler de sa révolution, des flammes du renouveau …
Bref … rien d’extraordinaire … Les illuminés qui fourrageaient dans la politique républicaine étaient des habitués de ce genre de discours prémâchés. Il suffisait généralement d’avoir un peu de bagou et de charisme pour pouvoir sortir un texte du même acabit. Ce n’était pas ça qui inquiétait la lieutenante outre-mesure, la République ayant eu son lot de radicaux au fil des siècles. Ce qui intéressait cependant Athénaïs, c’était qu’entre deux hurlements, la bougresse avait lâché une information qui, bien que très fragmentaire, avait attiré son attention.
Athénaïs n’avait que peu de doutes sur le fait que l’armée soit infiltrée par les soutiens de la Princesse de Cœur. Ses dernières aventures avec Althéa lui avaient appris que des armes transitaient illégalement des stocks républicains vers les navires des contrebandiers et malgré une action coup de poing sur l’une de leurs bases, cela n’avait pas empêché Kaizoku de se révolter avec du matériel volé à la Grande Armée. Malgré une demande officielle d’enquête interne sur la disparition des équipements, sa demande était restée sans effet. Athénaïs était persuadée que la corruption de l’armée était un fait avéré et redoutait de découvrir combien étaient impliqués dans ces affaires.
En revanche, un mot avait retenu son attention : Mairesse …
Un tel mot limitait grandement le nombre de suspects. Il n’y avait que deux mairesses en activité dans la République et la première d’entre elle n’était jamais nommée mairesse, mais « madame la présidente ». Ça ne laissait qu’une personne possible.
Athénaïs s’approcha de la suppliciée, essayant de paraître à l’aise dans son rôle de lieutenante. Elle laissa courir son regard sur la chair martyrisée de la Princesse de Cœur et retint un haut-le-cœur. Un frisson lui parcourut l’échine tandis qu’elle détaillait une à une les blessures qu’elle avait pu lui causer avec son sortilège et celles causées par le Razkaal, bien plus nombreuses et soignées que la boule de verre en fusion dans laquelle elle l’avait enfermée.
La lieutenante fit un bref signe au tortionnaire pour qu’il stoppe son … œuvre …
« Vous avez dit « mairesse » … Parlez-vous bien de la mairesse de Courage ? Dans quelle mesure celle-ci est impliquée dans vos affaires … ? » dit-elle d’un ton doux, qui cachait mal le fait qu’elle aurait donné énormément pour pouvoir être ailleurs.
Il lui fallait cependant se ressaisir et vite. Il était déjà « heureux » que le cœur de la détenue n’ait pas lâché devant tant d’outrages physiques et mentaux. Si elle avait été dans les mains de tortionnaires moins appliqués, son corps aurait lâché depuis bien longtemps. Le savoir-faire du Razkaal devait être … apprécié … à défaut d’être célébré. Les éructations de la Princesse de Cœur lui signalèrent que malgré les clous enfoncés dans son système nerveux, son esprit n’était pas suffisamment brisé pour entamer sa dévotion envers sa cause. Celle-ci continuait de parler de sa révolution, des flammes du renouveau …
Bref … rien d’extraordinaire … Les illuminés qui fourrageaient dans la politique républicaine étaient des habitués de ce genre de discours prémâchés. Il suffisait généralement d’avoir un peu de bagou et de charisme pour pouvoir sortir un texte du même acabit. Ce n’était pas ça qui inquiétait la lieutenante outre-mesure, la République ayant eu son lot de radicaux au fil des siècles. Ce qui intéressait cependant Athénaïs, c’était qu’entre deux hurlements, la bougresse avait lâché une information qui, bien que très fragmentaire, avait attiré son attention.
Athénaïs n’avait que peu de doutes sur le fait que l’armée soit infiltrée par les soutiens de la Princesse de Cœur. Ses dernières aventures avec Althéa lui avaient appris que des armes transitaient illégalement des stocks républicains vers les navires des contrebandiers et malgré une action coup de poing sur l’une de leurs bases, cela n’avait pas empêché Kaizoku de se révolter avec du matériel volé à la Grande Armée. Malgré une demande officielle d’enquête interne sur la disparition des équipements, sa demande était restée sans effet. Athénaïs était persuadée que la corruption de l’armée était un fait avéré et redoutait de découvrir combien étaient impliqués dans ces affaires.
En revanche, un mot avait retenu son attention : Mairesse …
Un tel mot limitait grandement le nombre de suspects. Il n’y avait que deux mairesses en activité dans la République et la première d’entre elle n’était jamais nommée mairesse, mais « madame la présidente ». Ça ne laissait qu’une personne possible.
Athénaïs s’approcha de la suppliciée, essayant de paraître à l’aise dans son rôle de lieutenante. Elle laissa courir son regard sur la chair martyrisée de la Princesse de Cœur et retint un haut-le-cœur. Un frisson lui parcourut l’échine tandis qu’elle détaillait une à une les blessures qu’elle avait pu lui causer avec son sortilège et celles causées par le Razkaal, bien plus nombreuses et soignées que la boule de verre en fusion dans laquelle elle l’avait enfermée.
La lieutenante fit un bref signe au tortionnaire pour qu’il stoppe son … œuvre …
« Vous avez dit « mairesse » … Parlez-vous bien de la mairesse de Courage ? Dans quelle mesure celle-ci est impliquée dans vos affaires … ? » dit-elle d’un ton doux, qui cachait mal le fait qu’elle aurait donné énormément pour pouvoir être ailleurs.
Invité
Invité
Penser à autre chose, se concentrer sur tout ce qui nous concerne en limitant au maximum le contact avec ce qui nous fait face. Plus simple à dire qu’à faire. La première rencontre était dure, bien plus que ce que j’avais pu imaginer. Non. À l’exception du Limier, il est certain qu’aucun membre du groupe ne s’attendait à ça. Nouveau haut le cœur. Je ne dois pas montrer de signe de faiblesse. Pour moi mais aussi pour eux. Sa voix prouve à elle seule qu’elle n’a pas abandonné, elle veut encore se battre, faire payer la moindre information qu’elle pourrait lâcher, de plein gré ou avec un peu d’aide. Dans ce contexte faiblir serait lui donner une occasion de fanfaronner, autant qu’elle puisse le faire dans sa situation, alors il faut tenir. Et essayer de faire au plus vite. Le souci venant du fait que personne ne sait par où commencer. La question de l’officier n’était pas mauvaise, un bon point de départ, il en faut bien un, mais n’a apporté que plus de questions. C’est peut-être à ça que nous sommes condamnés. Repartir avec plus de questions que lors de notre arrivée.
Son cri résonne dans la pièce, me fait frémir. Une mauvaise réponse, une punition. Notre temps ici est bien limité, je pensais naïvement que le Razkaal, le bâtiment en lui-même, était la seule raison mais pas seulement. Ils ne la tueront pas, ils savent faire ce qu’il faut pour que ce ne soit pas le cas cependant j’ignore combien de temps encore elle sera en mesure de répondre à nos questions. Il va falloir être efficace. Comme lui. Chaque coup de marteau et sec, calculé, chaque geste fait exactement ce qu’il doit faire ni plus, ni moins. Pas de chichi, pas de zèle. Une simple exécution.
Je baisse les yeux. Trop tard pour les apparences. C’est ça ou vomir. Dans le meilleur des cas. Je me récite ses mots comme un crédo, comme si ces trois seuls mots pouvaient apporter toutes les réponses et nous faire sortir d’ici. Des mots que nous connaissons tous. La présence des reines est connue, l’aide de l’armée… Difficile de me prononcer là-dessus, la lieutenante à probablement plus d'informations sur ce point. Et mairesse. C’était le premier doute de Magic, sa première question, notre premier indice. Peut-être avons-nous échoué ce jour-là, peut-être avons-nous été menées en bateau lors de cet entretien… Difficile à dire. Néanmoins si c’est bien le cas alors Phtonia n’a été qu’un sacrifice pour lui permettre de faire avancer les choses et en cacher d’autres.
Ma respiration est saccadée, Dieu merci l’un d’entre nous prend la parole. Je n’aurais pas été capable de le faire moi-même. Pas de suite. Dans quelques minutes peut-être. Après sa prochaine réponse et sa prochaine séance de torture. La journée va être longue. Très longue. Finalement ce n’était peut-être pas une bonne idée de demander à être mise sur le dossier de l’assemblée, j’aurais dû garder ma curiosité pour moi…
Son cri résonne dans la pièce, me fait frémir. Une mauvaise réponse, une punition. Notre temps ici est bien limité, je pensais naïvement que le Razkaal, le bâtiment en lui-même, était la seule raison mais pas seulement. Ils ne la tueront pas, ils savent faire ce qu’il faut pour que ce ne soit pas le cas cependant j’ignore combien de temps encore elle sera en mesure de répondre à nos questions. Il va falloir être efficace. Comme lui. Chaque coup de marteau et sec, calculé, chaque geste fait exactement ce qu’il doit faire ni plus, ni moins. Pas de chichi, pas de zèle. Une simple exécution.
Je baisse les yeux. Trop tard pour les apparences. C’est ça ou vomir. Dans le meilleur des cas. Je me récite ses mots comme un crédo, comme si ces trois seuls mots pouvaient apporter toutes les réponses et nous faire sortir d’ici. Des mots que nous connaissons tous. La présence des reines est connue, l’aide de l’armée… Difficile de me prononcer là-dessus, la lieutenante à probablement plus d'informations sur ce point. Et mairesse. C’était le premier doute de Magic, sa première question, notre premier indice. Peut-être avons-nous échoué ce jour-là, peut-être avons-nous été menées en bateau lors de cet entretien… Difficile à dire. Néanmoins si c’est bien le cas alors Phtonia n’a été qu’un sacrifice pour lui permettre de faire avancer les choses et en cacher d’autres.
Ma respiration est saccadée, Dieu merci l’un d’entre nous prend la parole. Je n’aurais pas été capable de le faire moi-même. Pas de suite. Dans quelques minutes peut-être. Après sa prochaine réponse et sa prochaine séance de torture. La journée va être longue. Très longue. Finalement ce n’était peut-être pas une bonne idée de demander à être mise sur le dossier de l’assemblée, j’aurais dû garder ma curiosité pour moi…
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