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  • Sam 30 Sep - 13:55
    Ahatsara se tenait devant les portes imposantes du palais impérial, le cœur battant la chamade. Ses ailes de papillon, aux teintes chatoyantes, frémissaient d’excitation et d’appréhension. Les murmures du vent lui semblaient porteurs d’échos mystérieux, comme s’ils susurraient les secrets de cette nouvelle quête qui l’attendait.

    Elle avait été choisie. Choisis par les étoiles et les caprices du destin. Le conseil du Régiment Spécial des Animaux Fantastiques avait décidé qu’elle était la plus apte à se présenter au palais impérial et à accomplir cette mission cruciale, celle qui pourrait faire basculer le cours de la guerre contre une des tribus rebelles du désert. Son talent en matière de soins aux créatures fantastiques et sa connaissance des plantes en faisaient la candidate idéale, malgré son apparence loufoque et chaotique.

    Vêtue de robes fluides aux teintes chatoyantes rappelant les oasis, Ahatsara arborait un diadème de pétales d’orchidées qui dansaient au gré de sa chevelure ondoyante. Des bracelets ornés de pierres précieuses scintillaient à ses poignets, éclatant comme les étoiles qui parsemaient le ciel nocturne. Elle portait toujours avec elle une sacoche d’herboriste, contenant des fioles de potions aux reflets irisés et de petits grimoires de sortilèges.

    Un des commandants impériaux, une figure imposante au regard sévère mais respectueux, s’approcha de la petite fae.

    - Ahatsara, fae des oasis, votre don pour les créatures fantastiques et les plantes est connu au sein de votre domaine. C’est pourquoi le Régiment Spécial des Animaux Fantastiques vous a choisie pour cette mission cruciale et que j’ai donné mon accord. La tribu du désert utilise des poisons mortels contre nos troupes. Il vous faudra trouver le fouettard, une plante rare qui soigne les empoisonnements. Son pouvoir est notre plus grand espoir afin de limiter les pertes humaines.

    Ahatsara acquiesça d’un signe de tête, son regard brûlant d’une détermination mêlée à une pointe de nervosité.

    - Je n’échouerai pas, commandant. Le fouettard sera trouvé et l’Empire guéri !

    Elle prit congé du palais impérial, ses ailes déployées la portant vers l’horizon embrasé du désert. Le sable doré s’étendait à perte de vue, une mer de grains étincelants sous le soleil ardent. Ahatsara savait que le désert pouvait être impitoyable, mais elle était habituée à la danse de l’incertitude. C’était dans ces territoires sauvages qu’elle se sentait la plus vivante.

    Alors que la vétérinaire et dompteuse du RSAF avançait, guidée par les étoiles et le murmure du vent, un léger mouvement attira son regard. Un petit renard à la fourrure d’ambre émergea des dunes, les yeux brillants d’une lueur curieuse. Il émit un jappement doux, comme s’il souhaitait se joindre à son périple. Ahatsara sourit, reconnaissant en ce compagnon une manifestation de la magie du désert.

    - Viens donc, petit ami. Nous avons une mission à accomplir, toi et moi.

    Le renard se rapprocha, frottant sa tête contre sa main avec une tendresse surprenante. C’était un signe, Ahatsara en était certaine. Ensemble, ils braveraient les défis du désert pour trouver le fouettard et ramener la guérison à l’Empire.

    Le vent souffla doucement, emportant avec lui les promesses d’aventure et d’espoir. Ahatsara se lança dans l’immensité du désert, déterminée à réussir sa quête et à apporter la lumière là où les ténèbres menaçaient de régner.
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  • Dim 8 Oct - 16:01
    Le relais du pic des sables n'était pas vraiment connu pour ses sites touristiques d'exception. Personne, si ce n'est les habitants des petits hameaux voisins, les soudards de la garnison à son Ouest et quelques irréductibles marchands itinérants, ne venait y fourrer son nez. Ce n'était que quatre ou cinq bicoques de pailles et de chaumes rassemblées autour d'une auberge et d'un puit trop profonds à l’eau aussi insondable que peu salubre, le tout, enfoncé au milieu d’un cratère de roche, une autre bizarrerie naturelle encerclée de pics rocheux dessinant une barrière solide mais atypique entre le désert et les habitants du relai. La légende locale disait que l’auberge de l’étoile s’était installée sur les restes d’une comète tombée du ciel -d’où son nom- et que l’eau de son puits avait des propriétés célestes, divine, lors des nuits sans nuages.

    Pour ce qu’Alasker en savait, cette foutue flotte avait juste un goût de pisse d’âne rance.

    Lorsque les Dévoreurs et leur chef étaient arrivés - quatre jours plus tôt - en provenance d’Ikusa, le pic des sables puait déjà la mort et la défaite. Son unique allée était garnie de tentes militaires dressées à la va-vite, aux couleurs du Reike, et bien trop de soldats au front plissé par l’inquiétude erraient ici et là à la recherche d’un peu d’espoir. Et alors que Nahr, l’un de ses plus fidèles guerriers, s’était précipité vers le puits pour remplir sa gourde, une paire de gardes lui en avait interdit l’accès, en braquant hallebarde et lance sur son torse. Apparemment, l’accès à l’eau était restreinte, par ordre de l’Adjujar en charge de surveiller la centaine d'imbéciles ayant échoué ici après avoir subi une succession de défaites nécessitant sa présence sur place. Le bois de la lance du premier s’était fracassé sur le casque du second, puis Nahr avait pu boire tout son saoule sous le regard estomaqué des soudards ayant pu assister à la scène.
    Sans prêter attention à ces enfantillages, Alasker avait laissé ses hommes faire connaissance avec les troupes régulières et avait rejoint la tente de commandement, dressée à quelques pas de l’auberge, pour y découvrir un homme aux tempes grisonnantes, penché non pas au-dessus d’une carte -comme il s’y était attendu- mais au-dessus d’un brancard de fortune, sur lequel trônait un cadavre ayant oublié de respirer. Le souffrant, aux yeux blancs et à la peau du cou noircie par la gangrène, n’avait pas esquissé le moindre mouvement lorsque l’ombre du géant d’airain était venue recouvrir sa carcasse émaciée, à l’inverse du type grisonnant et de l’aide de camp agenouillé au côté du presque-cadavre, qui s’étaient tous deux immédiatement mis au garde à vous.
    “-Laissez-moi deviner, c’est l’Adjujar Saabir?” Avait supposé Alasker, un sourcil haussé plus haut que l’autre, en calant son casque sous le coude.
    “-J’en ai bien peur, Tovyr.” Avait confirmé le vétéran. “Les reb’s l’ont eu y’a deux jours. Au bras.”
    Un hochement de tête de la part d’Iratus fut la seule preuve de compassion que les trois occupants de la tente obtinrent.
    “-Et vous êtes?
    -Sajenti Bardas, Tovyr.
    -Félicitations, vous êtes désormais l’Adjujar Bardas. Je veux un rapport complet de la situation aussi vite que possible. Faites lui vos adieux puis mettez fin à ses souffrances, il ne survivra de toutes façons pas aux prochaines heures.” Le couperet était tombé. Une mise en bouche froide, détestable mais nécessaire, qu’Alasker avait ponctué en quittant la tente, sans autre forme de procès.

    Et maintenant, alors que la nuit tombait doucement sur les plaines désertiques les entourant, le géant d’Airain attendait, les bras croisés, assis au bord du puit monopolisé par ses Dévoreurs assoiffé par un voyage d’une dizaine de jours, que le prénommé Bardas, nouvellement promu, daigne bien lui expliquer pourquoi un nouveau clan barbare avait déclaré son indépendance en plantant une lame au creux des reins de la garnison bordant leur territoire.
    “-Noir?” Répéta Gorog, son lieutenant, un orc à barbe blanche, aussi imposant que tous les membres de sa race, en rattachant une gourde à moitié vide à sa ceinture.
    “-Comme la suie.” Lui confirma Alasker. “Son cou et une partie de son menton. Je l’ai senti avant d’entrer.
    -Sale façon de passer l’arme à gauche.”
    Kirk, le tortionnaire de la bande, passa une main le long de sa corne gauche en affichant l’un de ses innombrables sinistres sourires.
    “-Y’en a des pires.”

    Finalement, la toile de la tente de commandement se souleva, laissant un nouvel Adjujar s’extirper de cette dernière et marcher au milieu de la dizaine d’hommes rassemblés autour de cette dernière. Ceux qui portaient encore leurs casques s’empressèrent de le retirer, en découvrant sur le plastron de Bardas l’insigne ayant jusqu’alors orné le torse de leur chef.
    A l’inverse des troupes régulières, pas un seul Dévoreur ne fit montre de la moindre déférence lorsque le nouveau venu s’approcha d’eux. La troupe de bêtes sauvages en armure cramoisie se contenta de le darder d’un regard neutre, voire hostile, pour les plus atteints d’entre-eux.
    “-Bardas, hein?” Tenta Gorog, pour montrer l’exemple, en lui tendant une main que l’Adjujar se pressa de serrer. “Désolé pour votre patron.
    -Il n’est hélas pas le seul.” Commença le récemment promu. “J’ai enterré trop d’amis cette semaine.”
    Incapable de compassion, le chef des Dévoreurs accepta de laisser quelques instants de flottement à l’endeuillé avant d’asséner son ordre :
    “-Quelle est la situation, Bardas?
    La sécheresse du ton employé sembla foudroyer le vétéran, qui se redressa soudainement pour adopter une posture droite, sévère, plus attendue de la part de quelqu’un de son rang en pareille circonstance.
    “-Le clan Hralmund est désormais l’ennemi de l’Empire. Je ne sais quel genre de coalition ils ont rejoint, mais ils ont trouvé le moyen de se fournir un poison assez puissant pour qu’il cause…Ce que vous avez vu, en moins de deux jours. L’agonie est lente, mais les effets immédiats. Les premiers affrontements ont eu lieu dans les collines, au Nord du Berceau. Ça n'arrête plus depuis. Escarmouches et embuscades. Le temps qu’on localise d’où viennent les flèches et les cris, ils ont débarrassé le plancher. J’ai déjà envoyé une demande au commandement pour obtenir des ravitaillements, parce que nos solutions anti-poison actuelles sont loin d’être aussi efficaces qu’attendues. Un expert du Rsaf devrait débarquer…D’ici peu. Pour faire un diagnostique. Éventuellement établir un plan pour de futures guérisons.
    -Ils avaient plus personne au FMR?” L’interrompit Kirk en passant une griffe sur le fil de la lame de son poignard.
    Bardas ne releva pas la pique.
    “-Sauf votre respect, Tovyr, je m’attendais à vous retrouver en compagnie d’un peu plus d’hommes.”
    Alasker laissa un rire gras soulever son imposante carcasse, puis il plongea son regard d’encre dans celui, clair et usé, de l’Adjujar. Pendant un temps, Iratus cru que l’ex-Sajenti allait tenir, tenter de défier son autorité, par pur défi, mais il accepta, à contrecœur, de détourner les yeux.
    Bien. Il lui restait de la combativité malgré tout.
    “-Mes gars sont tous debouts, Bardas. Occupez-vous des vôtres et tout ira bien. Un seul médic’ pour une centaine d'hommes?
    -La division FMR de la garnison fait partie, hélas, des premières victimes. Ces fils de catins ne leur ont laissé aucune chance. Nous avons simplement besoin de quelqu’un qui saura récolter les plantes médicinales correctement et ajuster nos remèdes en conséquence, nos aides de camp feront le reste, une fois réapprovisionnés.
    -Ca me paraît optimiste. Voir utopiste.
    -J’ai entendu dire que c’était la spécialité du RSAF.”
    Alasker laissa un ricanement aux airs d’éboulement ponctuer la remarque de l’Adjujar. Puis il invita, d’un geste, ses hommes à monter le camp. Les Dévoreurs se dispersèrent, laissant le puits au reste de la garnison.
    “-Nous allons laisser la nuit passer, histoire que notre ami du RSAF puisse rattraper son retard. Ensuite, nous établirons un plan d’attaque… Et de soin. Bonne nuit, Adjujar Bardas.


    La quête du fouettard : guérison dans les sables [PW Alasker] V2j7YdS
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  • Dim 15 Oct - 10:38
    Les premières lueurs de l'aube embrasèrent le ciel du désert alors qu'Ahatsara et son fidèle renard approchaient enfin du relais du pic des sables. La fatigue s'était installée dans ses membres, mais son cœur battait toujours au rythme de l'excitation et de la détermination. Elle avait parcouru dunes et oasis, franchie des kilomètres de sable brûlant pour atteindre ce point de rendez-vous crucial.

    Cependant, à mesure qu'elle s'approchait des imposantes portes du campement, une ombre d'appréhension obscurcit son enthousiasme. Les gardes impériaux se tenaient en faction, des figures imposantes drapées dans leurs armures éclatantes. Ils la dévisagèrent avec scepticisme, ne reconnaissant pas en cette fae aux allures fantasques une envoyée du Régiment Spécial des Animaux Fantastiques.

    "Qui es-tu, et que fais-tu ici ?" demanda l'un des gardes d'une voix autoritaire, l'œil scrutateur.

    Ahatsara esquissa un sourire enjoué, déployant tout son charme loufoque. "Oh, chers gardiens du désert, je suis Ahatsara, envoyée du Régiment Spécial des Animaux Fantastiques ! J'apporte avec moi l'espoir de la guérison, porté par la magie du fouettard !"

    Les gardes échangèrent des regards perplexes, ne semblant pas convaincus par cette vision extravagante qui se tenait devant eux. Ahatsara pouvait sentir leur méfiance grandir, mais elle n'était pas prête à abandonner si facilement.

    "Regardez donc ! Si vous doutez de ma parole, permettez-moi de vous montrer un petit tour de magie !"

    Elle concentra son énergie, faisant appel à son pouvoir de clonage. Soudain, deux Ahatsara identiques se tenaient côte à côte, souriantes et dansant avec une grâce féerique.

    "Voilà ! Deux fois plus d'espoir et de détermination pour guérir notre Empire bien-aimé !"

    Les gardes semblaient plus stupéfaits qu'impressionnés. Leur méfiance persistait, et Ahatsara sentit son optimisme vaciller. Elle ne pouvait se permettre d'échouer, pas après tout ce périple.

    "Je vous en prie, chers gardiens, laissez-moi entrer. L'avenir de notre Empire repose sur cette mission. Les blessés ont besoin de cette herbe pour survivre !"

    Un silence pesant plana, brisé seulement par le souffle du vent à travers les dunes. Finalement, l'un des gardes secoua la tête, impassible.

    "Je suis désolé, Ahatsara, mais nous ne pouvons prendre aucun risque. Nous ne pouvons pas vous laisser entrer."

    Les mots furent comme un coup de poignard dans le cœur d'Ahatsara. La déception et la frustration s'emparèrent d'elle, mêlées à une pointe d'exaspération. Elle ne pouvait pas se permettre d'échouer, pas maintenant.

    "Vous devez me laisser passer ! Des vies dépendent de cette mission !"

    Mais les gardes restaient inflexibles, leurs visages impénétrables.

    La fae des oasis se sentit submergée par une vague d'impuissance. Elle recula, son double se dissipant dans l'air. Elle tourna son regard vers le désert infini qui s'étendait devant elle, cherchant une solution. Elle ne pouvait pas renoncer. Pas maintenant.

    Le souffle du désert murmura des secrets anciens à Ahatsara, mais aucune réponse tangible ne se présenta. Elle serra les poings, déterminée à trouver un moyen de convaincre les gardes. Le regard brillant d'une nouvelle idée, elle se tourna vers son fidèle renard. Ensemble, ils devraient trouver un moyen d'accomplir leur mission, coûte que coûte.
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    Alasker Crudelis
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  • Sam 18 Nov - 17:28
    Bardas était pâle.

    Lorsque ce gigantesque connard de géant presque-chauve et sa clique de malades mentaux s'étaient présentés à lui, le soir, un air tout à fait sérieux ancré sur le visage, pour lui demander si ils avaient des prisonniers, quelque part, le Sajenti récemment promu ne s'était pas posé de questions. Habitué à répondre aux supérieurs avec empressement et ferveur, son doigt s'était machinalement pointé sur la trappe menant au sous-sol de l'auberge du pic des sables, puis sa bouche avait articulé quelques mots dont il ne se souvenait même pas que personne n'avait d'ailleurs pris la peine d'écouter.
    La petite troupe de bouchers écarlates s'était détournée de lui pour se diriger vers le point désigné et, face à l'indifférence générale, il était parti se coucher en espérant que le souvenir de la mort de son ami et supérieur n'hanterait pas ses rêves.

    Ça n'avait pas été le cas. Parce que, pour tout dire, Bardas avait été bien trop occupé à ignorer les putains de hurlements des prisonniers pour ne serait-ce qu'essayer de rêver. Trois heures après le début des hostilités, alors que la lune était encore haute dans le ciel, il s'était relevé, habillé rapidement, pour découvrir ces trois prisonniers attachés à des piquets, le poitrail ouvert et des cordes autour du torse maintenant difficilement en place leurs tripes à l'air libre. Le spectacle était ignoble, l'odeur? Atroce. Les pauvres types, au comble de l'horreur, continuaient d'hurler pendant que le plus cinglé des brutes rouges, un Drakyn au sourire sardonique, fouillait dans l'oreille du plus jeune des trois à l'aide d'un poignard incurvé, sous les suppliques empreintes de douleurs des deux autres.
    Tous les Dévoreurs étaient rassemblés autour des piquets, hauts comme trois hommes, et discutaient ou riaient entre eux, parfaitement indifférents à la boucherie comme à la souffrance.

    “-Qu'est-ce que c'est que cette merde, Tovyr ?” S'était égosillé Bardas, pour couvrir les hurlements de souffrance. “Il y a des civils ici !
    Les bras croisés, Alasker s'était détourné du spectacle pour dévisager le nouvel arrivant. Le visage fermé, le monstre s'était approché d'un pas, en ignorant royalement les innombrables paires d'yeux qui observaient la scène, l'air aussi estomaqué que Bardas.
    “-Un message, Adjujar.
    -Quoi?
    -Ils vous prennent en embuscade. Escarmouche sur escarmouche. Ils jouent sur vos nerfs et ils ont l'avantage du terrain, du poison et des ressources. Autant reprendre la main comme on peut, pas vrai?
    -Nous ne pouvons pas faire ça, sire. C'est indigne.
    Le poignard perça quelque chose, dans l'oreille de la victime du Drakyn, et le cri que ce dernier poussa fut accompagné d'un spasme si fort qu'il expulsa tout le sang situé dans l'orifice lacéré.
    “-Ah non?” Questionna le colosse face à lui. Et Bardas le détesta pour le mépris qu'il décela, tout au fond de ses orbites enténébrés.
    “-L'honneur Reikois…
    -Je pisse sur l'honneur Reikois.” L'interrompit le géant en décroisant les bras pour s’avancer un peu plus.”Tu trouves ces pratiques barbares ? Notre roi était un barbare, avant. Lui aussi, il a pissé sur l'honneur Reikois pour gagner sa guerre. Moi, je fais mon travail. Je sers notre roi, je sers la Griffe, je sers les Serres Pourpres et les fillettes que vous êtes se font laver par une bande de pouilleux qui, pour le coup, doivent aussi se rebeller pour une sombre histoire d'honneur. Quel honneur on est censé avoir quand le type d'en face empoisonne nos frères d'armes ? Ton adjujar, t'a trouvé sa mort honorable alors que sa peau puait plus que les latrines d'un ost, un soir de fête ?
    Bardas s'était toujours targué d'avoir de bons réflexes aussi bien qu'un sang-froid exemplaire. Mais face à l'explosion soudaine de colère du Tovyr Crudelis, il était resté bouche-bée, comme un gamin grondé par son père pour la première fois.
    “-Tes hommes souffrent et meurent parce qu'ils ne savent pas où et quand l'ennemi va frapper. Mais regarde-les, eux.
    Une main de bronze, griffue et démesurée, avait désigné les corps ouverts tels des fruits trop mûrs.
    “-Le plus jeune a sans doute des frères. Le plus vieux des fils. Tous ont des femmes, plusieurs même. Tous se battaient aux côtés de leurs proches, de leurs amis, c'est comme ça que les clans se battent : soudés. Et tous risquent de les entendre piailler, ce soir. Combien vont être tentés de passer les murailles pour les achever, ce soir, tu crois? Ou faire pression auprès de leur chef pour lancer un raide plus inconsidéré, demain?
    -C'est une abomination.
    -C'est la guerre, fiston.
    L'entrevue s'était conclue ainsi. Toute la nuit, les prisonniers avaient hurlé.

    Et maintenant, Bardas était pâle.

    Aussi pâle que la mort. Les traits tirés par la fatigue et le dégoût, alors que ses yeux cernés fixaient les corps suspendus. Deux avaient eu le bonheur discutable de trépasser. Le dernier -celui aux tympans percés- n'avait plus assez de vie en lui pour hurler. Seul un sifflement -trop souvent interrompu par des gargouillis- passaient ses lèvres asséchées. Un volatile au plumage aux couleurs de la roche des piques plongeait son bec entre les cordes, directement dans son poitrail ouvert et Bardas espérait juste que le bec du charognard parvienne à sectionner quelque chose de suffisamment vital pour que la mort vienne finalement cueillir le pauvret.
    “-Nous avons de la visite.” Vint lui souffler son aide de camp, Fifmir. Le jeuneot, aussi pâle que n'importe quel nordique en temps normal, semblait moins affecté que lui par ce spectacle macabre et Bardas se demanda si cela était dû au fait qu'il n'avait -contrairement à son tout nouveau Adjujar- pas de fils du même âge que ce pauvre bougre, sur son piquet.
    “-Qui donc?
    -Une femme, seule. Un peu bizarre. Les gars lui ont refusé l'entrée.
    Bardas n'avait plus assez d'énergie pour décider. A la place, il redirigea son attention et sa mire vers le camp des Dévoreurs, dressé à côté du seul puits des lieux, non loin des suppliciés. Le Tovyr, Alasker Crudelis, déjà debout et manifestement en parfaite forme, mangeait en compagnie de quelques-uns de ses hommes. Un orc à la barbe blanche discutait avec lui, à voix basse, le sourire aux lèvres et le regard vif. Ils avaient dormi quasiment sous les hurleurs, et pourtant pas l’un d’eux ne semblaient avoir été affecté par ne serait-ce qu’un indice d’insomnie.
    Quel genre de vie pouvait rendre des hommes aussi insensibles?
    “-Ne me faites pas aller les voir tout seul, chef.” Le supplia son aide de camp.
    Bardas soupira longuement, puis entama sa marche en direction des Dévoreurs, son assistant sur les talons.

    ***

    Les portes face à Ahatsara s’ouvrirent à la volée quelques minutes seulement après le refus initial et catégorique que la dame au renard avait essuyé face à la garde du relai. Des lourds battants s’extirpa la silhouette massive d’une masse d’airain et de violence à peine contenue, qui s’approcha d’elle d’un pas paraissant autant empressé que courroucé. A sa vue, l’animal aux pieds de la fae poussa un glapissement que le géant ignora royalement en ne s’arrêtant qu’une fois que son ombre eut fini de recouvrir familier comme fae.
    “-Je vais vous escorter à l’intérieur.” Gronda simplement la bête faiseuse d’éclipse en déposant une main gantée aussi large que la tête de la jeunette sur l’une de ses frêles épaules. La prise devint ferme, puis il fit demi-tour avec la même absence de cérémonie qu’à l’allée, sa protégée sur les talons.
    En quelques enjambées, ils rejoignirent les portes, qui se refermèrent derrière-eux sitôt qu’ils les eurent franchies. A l’intérieur du relais, bien peu prirent la peine de s’intéresser à cette nouvelle irruption. Soldats comme civils erraient ça et là au milieu des blessés et des tentes, l'œil plissé par la fatigue et la crainte, sous la surveillance de quelques surveillants désignés, reposant leurs carcasses endolories en usant de la hampe de leurs lances comme d’une canne de soutien. A l’exception de la dizaine de Dévoreurs rassemblés autour du puits, il émanait de l’entièreté des lieux une aura malsaine, accentuée par les corps suspendus aux piquets et par les quelques blessés allongés sur des lits de fortunes, tremblant sous l’influence d’une fièvre aussi forte que douloureuse. Les aides de camps allaient et venaient entre les souffrants, épongeant des fronts blêmes à la peau luisantes, s’échinant à verser quelques gouttes d’eaux entre des lèvres serrées et décolorées, ou changeant les bandages de membres suppurants, plus verts que rouges, sous les regards soucieux des combattants encore assez en forme pour s’inquiéter de la venue du prochain combat.

    “-Bienvenue au relais du pic des sables, Ahatsara.” Entama finalement le colosse, sarcastique, après avoir lâché l’épaule de celle qu’il avait si abruptement escorté. “Je suis le Tovyr Crudelis, des Serres Pourpres.” Le timbre de sa voix n’avait rien d’humain et ne souffrait d’aucune tentative de courtoisie. Ses mots étaient crachés à la figure de son interlocutrice avec l’absence de manière d’un homme du peuple, d’un paysan ou d’un bûcheron. D’un revers de main, le Tovyr ainsi désigné décrocha le heaume vissé sur ses épaules pour lui révéler un faciès qui aurait plus convenu à un brigand qu’à un chef d’armée. Ses yeux noirs se posèrent sur la silhouette colorée de la Fae pour scruter ses réactions face à la misère environnante.
    “-A partir de maintenant, vous serez sous protection nuit et jour, puisque nos ennemis visent les médecins. J’espère au moins que vos connaissances médicales ne sont pas exagérées.” Un grondement dépréciateur parti de la gorge du monstre tandis que l’encre de ses yeux venait se poser sur le pelage du renard aux pieds de la Fae. “Avez-vous besoin de quelque chose avant de vous mettre au travail?


    La quête du fouettard : guérison dans les sables [PW Alasker] V2j7YdS
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  • Sam 25 Nov - 22:03
    Ahatsara remercia chaleureusement le grand homme terrifiant pour son intervention salvatrice. Sa présence avait dissipé l'ombre de l'échec qui menaçait sa mission dès le début. À l'intérieur du campement, une atmosphère lourde et sinistre saisit ses sens, une cacophonie d'odeurs nauséabondes lui lacérant les narines. Le sang, la peur, la terreur flottaient dans l'air, imprégnant chaque recoin du relais du pic des sables.

    Elle s'avança avec précaution, le cœur serré face à la vision d'atrocités qui la saisissait. Des prisonniers, presque laissés pour morts, gisaient sur une petite place, témoins muets des horreurs de la guerre. Ahatsara détestait ces démonstrations de cruauté, elle qui préférait la douceur des oasis aux affres du conflit.

    "Merci beaucoup, Tovyr Crudelis, pour votre accueil et votre protection," exprima-t-elle avec sincérité, cherchant un peu de réconfort dans la présence de cet homme imposant. "Je ne suis pas habituée à de telles visions. Votre assistance est précieuse."

    Elle inspira profondément pour chasser la nausée et le dégoût qui menaçaient de la submerger. Elle devait rester concentrée sur sa mission, malgré les tourments qui s'offraient à ses yeux.

    "Mes connaissances médicales sont bien réelles, Tovyr Crudelis," répondit-elle d'une voix ferme, cherchant à dissimuler son trouble. "Même si ma spécialité réside davantage dans les soins aux animaux fantastiques, je suis familière avec les herbes et leurs vertus curatives."

    Ahatsara sentit l'urgence de la tâche qui l'attendait, consciente que chaque seconde comptait pour sauver des vies. Elle se tourna vers le Tovyr Crudelis, cherchant une solution rapide.

    "Auriez-vous une serpe tranchante à me prêter ?" demanda-t-elle, détaillant l'importance de l'outil pour la récolte du fouettard. "La lame doit être précise pour ne pas endommager la plante. Cela faciliterait grandement ma tâche."

    Elle espérait que la garnison pourrait lui fournir l'outil adéquat. Malgré les horreurs qui l'entouraient, Ahatsara se préparait à accomplir sa mission, à apporter la guérison là où la douleur et la souffrance régnaient en maître.

    Ahatsara prit une profonde inspiration, se concentrant sur la tâche à accomplir malgré le tumulte qui l'entourait.  "Je pourrais créer un onguent à base de fouettard, une préparation qui neutralisera les effets des poisons. Les feuilles de fouettard doivent être récoltées avec précaution pour ne pas altérer leurs propriétés. Ensuite, je mixerai les feuilles avec de l'eau des oasis pour en extraire l'essence. Cet onguent pourrait sauver des vies, protéger les soldats et les médecins des empoisonnements."

    Elle jeta un regard à son compagnon à fourrure qui, malgré la tension ambiante, émettait un léger jappement d'encouragement. Le renard représentait pour Ahatsara une source de réconfort, une présence apaisante dans ce tumulte de souffrance et de désolation.

    "Tu as raison, mon ami," murmura-t-elle en caressant doucement le pelage du renard. "Nous avons du travail à accomplir."

    Son regard se posa sur le Tovyr Crudelis, réitérant son besoin pressant. "Et une carte des environs pourrait m'être d'une grande utilité. Avoir une vision des positions des forces ennemies pourrait m'aider à planifier ma récolte et à éviter les zones dangereuses. Plus je pourrais récolter de fouettard en toute sécurité, plus de vies pourront être sauvées."

    Elle espérait que ses requêtes seraient satisfaites. Les heures étaient précieuses, chaque moment comptait pour mettre en place le remède salvateur et pour déjouer les desseins des adversaires qui semaient la mort et la destruction dans le désert brûlant.
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  • Ven 1 Déc - 21:19
    “-Si vous voulez rester longtemps parmi nous sans systématiquement rendre votre repas à midi, il va falloir vous habituer.” Répondit le géant d’airain aux paroles de la fée. Chacune des attitudes de la nouvelle venue empestaient l’inepte tentative de dissimuler confusion et peur, elles enflammaient les sens de prédateur du loup en lui, étouffant dans l'œuf toute possibilité de compassion envers elle…
    Ou quiconque.
    Ce genre de gamines n’avait rien à faire sur le front. Les choix du RSAF, concernant leurs recrues, étaient au mieux discutables, au pire tout bonnement ridicules. Un gloussement provenant des rangs des quelques Dévoreurs s’approchant du spectacle se fit entendre. En réponse, un regard chargé non pas d’un simple avertissement mais d’un danger mortel suffit à le faire taire, et Alasker reporta son attention sur la petite chose fragile et…Colorée, qui venait de rejoindre le mouroir qu’était désormais le relai du pic des sables.
    “-Nous vous fournirons tout ce qui vous sera nécessaire. Demandez à n’importe quel soldat bien portant ici-bas et vous serez exaucé.” Confirma-t-il en réprimant un rictus de mépris dirigé non pas vers la fae mais vers son familier.”Mais ne sortez plus d’ici sans mon autorisation. Il en va de votre sûreté et de celle de ce qui reste de ce camp. Je vous laisse déposer vos affaires et vous installer où bon vous semble.” Un rapide coup d'œil jeté sur l’accoutrement de la concernée ponctua cette dernière annonce et il rejoignit ses hommes en s’efforçant de résister à l’envie de faire une remarque grinçante de plus.

    “-C’est à ça que ça ressemble, un Tovyr de notre grande et glorieuse armée?” Siffla Anathën, les bras croisés et les sourcils froncés, son regard d’oiseau de proie rivé sur le géant d’airain qui s’éloignait d’Ahatsara, la laissant seule au milieu des blessés et de soldats trop épuisés pour ne serait-ce que se rappeler qu’ils n’avaient pas vu une femme n’empestant pas le sable et les peintures de guerre depuis des semaines.
    Kolar, son camarade et ami, juché sur les remparts Sud, juste à hauteur des corps empalés, cracha par terre en s’appuyant un peu plus sur sa lance. Le lancier, plus large que long, souffrait d’un visage aux traits ingrat et d’une diction affreuse trouvant ses origines dans les quartiers malfamés de Taïsen. C’était un demi-nain aussi laid que son comparse était beau qui ne manquait pourtant jamais de trouver du positif là où Anathën, marqué par ses racines elfiques, se perdait dans la mélancolie et le cynisme.
    “-C’est p’tet’ simplement le genre de gars dont on a besoin. Les rebelles n’y vont pas d’main morte depuis l’début de ce bordel.
    D’une main gracile, l’archer Elfe désigna le spectacle des prisonniers au supplice, incapable de se retenir d’accompagner le geste d’une moue désapprobatrice.
    “-Avec ce qu’on dit de la Griffe, on pourrait croire qu’il aurait trouvé un moyen de museler son chien. Ces horreurs sont indignes d’Ikusa.
    En réponse, Kolar haussa les épaules et alla masser sa mâchoire endolorie par un début de rage de dents.
    “-Tu l’as entendu tout à l’heure, Ikusa respire selon le bon vouloir de notre empereur, qui est à peine plus délicat que celui-ci. Le Reike, c’est pas Melorn hein.
    Un souffle exaspéré filtra des lèvres fines de l’elfe, qui se détourna pour de nouveau faire face à l’extérieur du camp.
    “-Je ne risque pas de l’oublier, ça.” Grinça-t-il alors que son regard toujours aiguisé venait glisser le long des dunes et des roches bordant leur refuge une fois de plus. Habitué à ce spectacle d’une désolante monotonie, l’archer mis plusieurs battements de coeurs à détecter le point noir, en mouvement, à quelques lieues de l’emplacement du relai, mais lorsque ce fut chose faite, ses lèvres se mirent en mouvement aussi promptement que possible.
    “-Prévient les autres, quelque chose arrive.

    C’était un homme -ou plutôt un ersatz d’homme- monté sur le dos d’un cheval noir trop exsangue pour trotter. L’animal traînait son cavalier comme un fardeau, puisque c’était exactement ce qu’il était.
    Une lame avait entaillée sa calotte crânienne avec une précision et une netteté évoquant autant la maladie mentale de l’auteur que la souffrance de sa victime. Sa mâchoire brisée, désaxée, se balançait lamentablement au rythme des mouvements du canasson. Ses joues, réduites à l’état de filets de viandes couverts de pus et de mouches, peinaient à retenir sa langue partiellement déchirée, qui menaçait à chaque secousse de céder pour glisser le long de son poitrail nu, calciné par l’impitoyable soleil du désert.
    On l’avait littéralement vissé sur le cheval après l’avoir massacré. Des liens de toutes sortes étaient tendus de parts et d’autres de la selle, pour le forcer à rester droit et présenter à chaque observateur la dévastation de ses chairs.
    Juchés en haut des remparts, les Dévoreurs et leur chef observaient la scène aux côtés des deux gardes et de l’Adjujar Bardas.
    “-Il respire encore.” Se désespéra Anathën.
    Kirk, les bras croisés, laissa un ricanement secouer son armure écarlate.
    “-On dirait qu’il a tenté d’embrasser de force une putain de Morgenstern.
    Les plus cyniques accompagnèrent son rire. La plupart demeurèrent de marbre.
    “-Avec la langue.” Ajouta Gatlig, et d’autres gloussements naquirent.
    Alasker s’efforça de garder une attitude de marbre malgré la tentation de rejoindre ses hommes dans leur hilarité. C’était bien trouvé, il fallait l’admettre.
    “-Bon, on est peut-être tombé sur un vrai défi, au final.” Consenti le géant d’airain. Dans un même temps, il décrocha l’une des hargneuses de sa ceinture pour la jeter en plein milieu du torse du cadavre en sursis. L’impact de la hachette de lancer, contre les côtes du pauvret, se révéla assez fort pour que la partie supérieure du corps éclate tout bonnement. Ceci fait, alors que le cheval hennissait de panique en sentant le poids sur son dos glisser lentement en l’emportant avec lui sur les sables brûlants, il se détourna pour descendre les marches des remparts.
    “-Il était des nôtres.” Se lamenta simplement le nain lancier, lorsque la brute le dépassa.
    “-Je sais, petit.” Avoua Alasker en lui tapotant une épaule. “C’est pour ça que je l’ai achevé.

    Iratus retrouva Ahatsara plus tard dans la journée, une fois que celle-ci eût fini d’examiner les malades, de répertorier les symptômes visibles des empoisonnements et -peut-être- de soigner les moins atteints. Une aide de camp, dès son arrivée, lui avait fourni une carte, ne répertoriant certes pas les emplacements des différentes herbes médicinales de la région, mais détaillant au moins les différents lieux d’intérêts de la zone. Dans son absence coutumière de délicatesse, le lycanthrope se présenta à elle de la plus abrupte et empressée des manières, son heaume cornu vissé sur le crâne, Salvatrice en main, le tout accompagné d’un grondement censé évoquer des salutations. Derrière-lui se trouvaient, à une distance quasi-respectueuse, Gorog, l’orc à barbe blanche chargé du commandement des Dévoreurs en son absence, et Kirk, le tortionnaire de la bande, un grand et dégingandé Drakyn, appuyé sur la large Zweilhander qui ne le quittait jamais. Tous étaient harnachés pour la guerre.
    “-Vous vous habituez à vos nouveaux locaux, petite fille?” Ironisa le géant en posant un genou à terre pour pouvoir faire face à la concernée. De sa ceinture de chaîne, il tira une serpe d’acier qu’il tendit à la guérisseuse avec autant de délicatesse que possible. A la vue de la scène, Kirk jura entre ses dents.
    “-Vous avez de la chance que certains de mes hommes s’encombrent de ce genre de lames. Elle est tranchante, n’en doutez pas. Ne faites pas attention aux taches, sur le manche. Nos cueillettes sont bien différentes.
    Tandis que la fae s'emparait du sombre cadeau, la brute ne put s’empêcher de remarquer les petits bonds joyeux du renard qui l’accompagnait. Iratus déploya tous les efforts du monde pour ne pas chasser l’irritante petite chose et se concentrer sur la conversation.
    “-Le temps nous est compté.” Au loin, autour du seul puits du relais, le reste des Dévoreurs vérifiaient une dernière fois lames et massues. “Selon toute logique, nos ennemis vont tenter quelque chose cette nuit. Nous allons subir un siège indirect, alors autant agir avant que cela ne devienne trop officiel. Mes hommes et moi partons en repérage. C’est une provocation volontaire. Si nos ennemis nous observent -et ils nous observent- ils se sentiront obligés de frapper, de nous forcer à battre en retraite.
    Durnev, l’un des guerriers écarlates originaires du Grand Nord, s’empara d’une des bannières du régiment décimée dans l’indifférence quasi-générale.
    “-Les regards seront braqués sur nous, pas sur vous. Du moins pas totalement. Alors vous pourrez fureter en dehors du camp pendant notre absence, si le cœur vous en dit. Prenez une escorte -discrète- et cherchez les herbes dont vous avez besoin. Revenez avant la nuit. Ou que le cor de retraite ne sonne. Vous n’aurez pas le temps de prendre assez de réserves pour sauver tout le monde, essayez juste de localiser un lieu de récolte important. Entendu?


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  • Dim 10 Déc - 11:14
    Ahatsara acquiesça respectueusement aux paroles du Tovyr Crudelis, reconnaissante de sa prévenance. "Je vous remercie pour votre hospitalité, Tovyr Crudelis. Je ferai en sorte de ne pas causer de soucis supplémentaires." Elle suivit les indications, déposant ses affaires dans un coin sécurisé du campement, tout en gardant un œil attentif sur son fidèle renard qui semblait s'acclimater à cet environnement hostile.

    Quelques heures s'écoulèrent dans un flot d'activités fiévreuses. Ahatsara s'était penchée sur les malades, étudiant leurs symptômes, leur prodiguant des paroles de réconfort malgré l'atmosphère pesante qui régnait autour d'eux. Elle tentait de capter les indices nécessaires pour confirmer l'empoisonnement et préparer au mieux son remède. Lorsque le Tovyr Crudelis réapparut, Ahatsara le salua poliment. "Je m'adapte, Tovyr Crudelis, merci. Et cette serpe est parfaite, je saurai m'en servir avec précaution."

    Elle prit l'arme qui lui était offerte, sentant son poids imposant dans ses mains délicates. Le manche taché ne l'importait guère, elle était reconnaissante pour cet outil si nécessaire à sa mission. "Merci infiniment pour cette lame, Tovyr Crudelis. Je vous la rendrai en parfait état une fois ma tâche accomplie. Elle me sera d'une grande aide pour récolter le fouettard et préparer le remède."

    Ahatsara prit l'arme avec précaution, reconnaissant la confiance accordée malgré sa taille imposante. Elle promit de la manier avec soin, consciente de l'importance de cet outil pour sauver des vies. Ahatsara écouta attentivement les paroles du Tovyr Crudelis, comprenant l'urgence de la situation. "Je saisis l'importance de cette mission, Tovyr Crudelis. Je ferai tout mon possible pour agir rapidement."

    Elle considéra la proposition d'une escorte avec prudence. "Deux hommes seront suffisants, je ne veux pas attirer une attention inutile. Je peux me déplacer discrètement et rapidement." Puis, elle expliqua son plan au Tovyr Crudelis : "Je peux créer des clones de moi-même pour explorer les environs. Ils seront discrets et pourront collecter des informations sans être repérés. À leur retour, je pourrai intégrer ces données pour maximiser notre efficacité."

    Elle sentait l'urgence de la situation planer sur eux. Elle prit une inspiration profonde avant de poursuivre : "Je vous promets de revenir avant la nuit ou dès que le cor de retraite retentira. Je vais chercher un lieu de récolte important, une source précieuse de fouettard pour sauver autant de vies que possible." Ahatsara se prépara rapidement, se sentant à la fois déterminée et inquiète. Elle prit soin de ne pas laisser transparaître ses appréhensions. Elle remercia le Tovyr Crudelis pour sa confiance, avant de s'éloigner pour débuter sa mission cruciale.

    Pendant un court moment, elle se concentra, invoquant ses clones. Trois autres versions d'elle-même apparurent, chacune prête à partir en exploration. Elle les équipa mentalement des instructions nécessaires avant de les libérer dans les environs. "Retrouvez-moi dès que vous avez collecté des informations," murmura-t-elle à ses doubles, avant de les voir s'éloigner dans des directions différentes.

    Ahatsara prit alors son escorte discrète, consciente que chaque seconde comptait pour sauver des vies. Elle se lança dans les méandres du désert, déterminée à trouver cette source vitale de fouettard avant que la nuit ne tombe et que la menace ennemie ne se précise davantage.
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  • Ven 1 Mar - 18:49
    Les barbares n'avaient pas attendu longtemps. Si on pouvait leur accorder un point, c'était bien celui-ci. Sitôt les remparts naturels du pic des sables hors de vue, le vent chaud du désert avait rapporté au Tovyr et à ses brutes la rumeur de dizaines de murmures échangés et de ricanements trop confiants. Incapables d'éprouver la moindre forme de doute, ils avaient continué leur diversion en mimant un repérage maladroit. Alasker, à la tête de ses hommes, le plat de sa lourde hache posé sur son épaule droite, jaugeait du regard les dunes les entourant avec un mélange d'impatience et de dégoût.

    Le poison avait toujours été une arme de lâche. Que ce dernier soit utilisé au combat plutôt que mélangé à l'eau d'un puits ou à la nourriture d'un camp ne changeait rien. Pourtant, un soupçon de respect guerrier et imbécile se voyait naître en lui à l'égard des rebelles. Eux, une bande de guerriers isolés, avaient osé mettre en danger leur clan et toute leur mémoire pour défier la toute puissance d'un empire dirigé par les assassins des dieux. Accepter en pleine connaissance de cause un challenge de cet envergure relevait de la folie la plus pure…
    Et la démence, pour Iratus, restait une arme digne du même respect qu'on accordait aux morts tombés au combat.
    Alors au final, qu'importe la gangrène et la lente mort des incompétents couinant et pleurant derrière les murs du pic des sables. Ceux qui s'étaient ainsi condamnés par défi pouvaient bien salir leurs âmes avec un peu de poison, au bout de leurs flèches. C'était de bonne guerre.

    “-C'est suffisamment proche !” Hurla quelqu'un. Et il fallut un peu de temps au Tovyr pour discerner la silhouette encapuchonnée d'un homme, dépassant du sommet d'un énième monticule de sable, à l'ouest. L'un des Dévoreurs pesta. D'autres rirent. Durnev planta l'étendard dans le sable et porta la main au pommeau de son espadon courbé. Alasker le stoppa dans son geste d'un râle désapprobateur.
    “-Garde l'étendard. Ce sont des chercheurs de trophées. Ils vont tourner autour comme des mouches.
    -Je me demandais qui l'Empereur enverrait pour me tuer !” S’enorgueillit l’autre, perché sur sa dune, en s’avançant un peu plus. L’ensemble qu’il portait, aux couleurs des sables chauds, était un mélange de tissus et de cuir affublé d’un turban typique des tribus barbares du désert. “Un Tovyr, je suis flatté !
    L'immense carcasse d'Alasker fut secouée d'un petit rire alors qu'il rétorquait :
    “-Et tu es supposé être qui, mon garçon ?
    Son rire lui fut rendu. Et, sabre au clair, le barbare lui fit signe de venir.
    “-Discutons, Tovyr !
    Alasker haussa les épaules, intrigué, parfaitement serein malgré les dizaines de pointes de flèches qui, il l'imaginait bien, menaçaient de filer sur lui et sa bande, depuis l'autre côté des dunes.
    “-Préparez-vous à tuer.” Gronda-t-il simplement à ses hommes en commençant à grimper jusqu'au perchoir du défiant.
    Les Dévoreurs acquiescèrent en formant un cercle, lames et crocs au clair.

    Il s'appelait Solomon et jamais de sa vie ce vétéran des guerres titanesques n'avait vu d'homme aussi épais. Ce n'était pas tant sa taille, qui posait problème chez le Tovyr Crudelis, mais sa largeur d'épaule. Une bête de cette taille se devait d'avoir au moins deux cœurs et quatre poumons pour espérer continuer à tourner à plein régime. Quel genre de bouffe ce géant pouvait-il bien avaler pour paraître aussi monstrueux ?
    “-Stop.” Ordonna Akvishan, gardienne de sang de Solomon depuis leur plus tendre jeunesse.
    Sa protectrice se tenait légèrement en arrière, pour ne pas voler la confrontation à son chef. Et contrairement aux soixantes autres guerriers parés à tirer qui attendaient ses ordres, elle ne maniait pas d'arc. La tueuse à la peau sombre et au visage couvert de peintures de guerres cyan portait une longue lance à deux mains. Une arme honorifique, qu'elle tenait de sa mère. Et de la mère de sa mère.
    Pour tous les membres du clan Hralmund, la vue d'une gardienne de sang au visage peint pour la guerre était synonyme d'effroi et de respect, puisqu'il n'existait pas d'adversaire plus létal de ce côté-ci du désert. Mais le Tovyr était un étranger, et les coutumes des autres ne l'atteignaient pas, aussi continua-t-il de marcher pendant de longues secondes après l'ordre, si bien que Solomon dû stopper Akvishan d'un geste apaisant pour éviter qu'elle ne s'élance vers lui, lance en avant.
    Finalement, la hache imposante du géant se ficha dans le sol, et le monument de rage guerrière qu'il était s'appuya sur la hampe de cette dernière en riant.
    Il était répugnant. Sa peau grisâtre suintait littéralement d'une sueur épaisse à l'odeur de sang. La chaleur du désert ne convenait pas à cette créature, pourtant elle se tenait droite, impassible face à sa propre souffrance. Était-ce de l'abnégation ou de l'inconscience ?
    “-Je déteste me répéter mais… qui es-tu?
    Solomon considéra sérieusement l’idée que l’ignorance de son adversaire était feinte, puis accepta le fait qu’une chose connue pour sa brutalité excessive ne pouvait parallèlement prétendre à ce type d’enfantillage mesquin.
    “-Je suis le seigneur Solomon Hralmund, deuxième du nom. Et tu marches sur mes terres.
    La brute haussa les épaules, insensible au titre de noblesse de ceux qui ne servaient pas l'empereur et sa femme. Au travers des fentes de son heaume, Solomon pu discerner l'ombre d'un sourire narquois dirigé non pas vers lui mais vers sa gardienne de sang. Un tel manque de respect aurait dû lui causer une mort rapide mais douloureuse.
    “-Hé bien Solomon, je t'informe qu'il est probablement un peu tard pour songer à la négociation.
    -Je ne souhaite pas négocier, seulement redorer l'honneur de mon clan.
    -En empoisonnant et en torturant les soldats de l'empire ?
    Cette rhétorique, Solomon s'y était attendu. Mais ce à quoi le prince des Hralmund ne s'était pas préparé, c'était à ce ton, plus intéressé que outré, employé par le Tovyr pour le questionner. Il semblait véritablement intrigué par les motivations de son ennemi et peu affecté par ses exactions. Une curiosité honnête, c'était ce qu'il affichait -ou singeait d'afficher- sans honte ni doute.
    Voilà qui était, pour le moins, surprenant.
    Dans cette langue que les bâtards obséquieux de l'empire avaient oublié, sa gardienne du sang siffla.
    “-Cette chose se paie notre tête.
    Le casque à corne s'inclina légèrement sur le côté dans un authentique aveu d'incompréhension. Solomon répondit, lui aussi dans la langue des ancêtres.
    “-Cette chose est peut-être le seul moyen que nous avons encore de nous faire entendre. Silence maintenant.
    La gardienne obtempéra et Solomon, une fois sûr de son silence, reprit :
    “-L'oeil de l'empire ne voit pas tout. L'honneur du Conquérant, la Griffe ne l'accorde qu'à ceux dont la voix porte jusqu'au sombre cœur.
    Le rire du géant se fit tonitruant. Mais ces éclats-ci semblaient avoir pour origine un véritable amusement, et non une simple moquerie. La situation, macabre, lugubre, lui procurait une véritable joie. Parce qu'il avait compris. Parce que l'origine de ces escarmouches lui était apparue, comme une révélation.
    “-Alors c'est ça ? Tous ces morts, pour une simple protestation ?
    Solomon le corrigea en dévoilant ses dents jaunies par une consommation excessive de fouettard.
    “-Une preuve, Tovyr. Un signal d'alerte.
    L'instant d'après, un flot de flèches projetait son ombre sur les hommes d'Iratus.

    “-Ouvrez les portes !”
    A la fin de l'après-midi, les portes du pic des sables se scindèrent de nouveau pour laisser entrer en leur sein les Dévoreurs. Premier arrivé, le porteur de la bannière dérobée vint replanter cette dernière à sa place d'origine avant de retirer son casque et de tomber à genoux, hilare, le visage couvert d'un sang ne lui appartenant aucunement.
    A sa suite, le reste de la troupe de tueur s'en alla se disperser dans le camp, tous encore sonnés par ces quelques heures de traque dans les dunes.
    Les armures de plates étaient, pour la plupart, immunisées aux arcs et aux flèches. Celles des Dévoreurs, plus lourdes que la normale, ne faisaient clairement pas exception à la règle. Mais courir dans un champ de flèches plantées dans le sol pour rattraper les damnés tireurs s’était avéré être une tâche plus qu'ardue. L’ennemi avait patiemment attendu que leurs trop confiants opposants approchent pour envoyer leurs meilleurs hommes au corps à corps. Armés de dagues et de couperet, la peau couverte de tissus légers ou de cuir animal, ils leur avaient tourné autour pendant un temps excessivement long... Jusqu'à ce qu'Alasker couvre la distance séparant la Salvatrice de leurs membres trop fragiles.
    Maintenant, Iratus boitait et pestait, car la lance de la gardienne de sang s'était plantée profondément entre deux plaques d'armures, dans son flanc droit. Le fer de sa hache avait réduit à néant les espérances de gloire d'une douzaine de barbares, et une quinzaine d'autres avaient péri lorsque les brutes en armure rougeâtre avaient réussi à rejoindre leur chef. L'ennemi avait fui, dès lors que la tueuse avait compris que sa lance ne mordait pas suffisamment profond et que les toxines présentes sur le fer de sa pointe n'affectaient pas le lycanthrope. Ventre à terre, les barbares s’en étaient allés au loin, abandonnant leurs morts derrière-eux, sans afficher la moindre baisse de moral ou d’organisation dans leur repli.
    Flairant un nouveau piège tendu, Alasker avait ordonné le retour.
    “-Que tout le monde s'inspecte.”Gronda le géant en vidant le contenu de sa gourde sur sa face rougie par l'effort et le sang de ses victimes. “Reportez la moindre coupure. La moindre égratignure.
    -J'ai un coup de soleil, ça compte?
    -Ta gueule, Kirk.” Rétorqua-t'il dans un sourire mauvais. “Et que quelqu'un me trouve Ahatsara…j'espère que sa récolte s'est avérée plus fructueuse que notre chasse.


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  • Ven 12 Avr - 11:11
    Ahatsara se fraya un chemin à travers les dunes de sable brûlant, accompagnée de son escorte discrète. Elle se sentait comme une ombre dans le désert, une silhouette fugitive en quête d'espoir au milieu des ténèbres de la guerre. Son cœur battait au rythme de l'urgence, chaque pas la rapprochant un peu plus de son objectif crucial. Elle scrutait chaque oasis, chaque bosquet, à la recherche de la précieuse plante qui pourrait changer le cours de la bataille.

    "Restez vigilants," murmura-t-elle à ses compagnons d'escorte. "Nous devons rester discrets et rapides." Ils avançaient avec prudence, évitant les patrouilles ennemies, se fondant dans le paysage aride du désert. La fae savait que chaque moment comptait, chaque décision pouvant faire la différence entre la vie et la mort pour ceux qui comptaient sur elle.

    Les heures s'écoulèrent, semblables à des grains de sable glissant entre ses doigts. Ahatsara ressentait la tension grandir à mesure que le soleil déclinait dans le ciel, la nuit approchant inexorablement. Soudain, un mouvement à l'horizon attira son regard. Un guetteur, envoyé par le Tovyr Crudelis, s'approchait rapidement, le visage marqué par l'urgence.

    "Ahatsara ! Le Tovyr vous cherche partout. Il est en colère," annonça-t-il d'une voix pressée. "Vous devez vous dépêcher. Ne revenez pas bredouille." Un frisson d'appréhension parcourut l'échine de la vétérinaire. Elle savait que l'heure était grave, que chaque instant de retard pourrait avoir des conséquences désastreuses. Elle jeta un dernier regard aux environs, déterminée à trouver ce qu'elle cherchait, coûte que coûte.

    "Nous devons accélérer le pas," déclara-t-elle à ses compagnons d'escorte. "Le Tovyr attend des résultats, et nous ne pouvons pas le décevoir." Avec une détermination plus vive que jamais, Ahatsara se lança dans la dernière ligne droite de sa quête, le cœur battant au rythme des étoiles qui scintilleront bientôt dans le ciel nocturne.

    La magicienne se sentit soulagée lorsque l'un de ses clones réapparut soudainement à ses côtés, porteur des précieuses informations qu'elle attendait. Elle leva la main, l'invitant à se fondre à nouveau en elle. Au moment où le clone fusionna avec elle, Ahatsara ressentit un tourbillon de sensations et de connaissances qui s'emparaient de son esprit. "Nous avons trouvé des fouettards vers le nord," annonça-t-elle à ses compagnons d'escorte. "Nous devons nous dépêcher de les cueillir avant que la nuit ne tombe complètement."

    Sans perdre un instant de plus, ils se mirent en route, le cœur battant au rythme de l'urgence. Chaque pas les rapprochait un peu plus de leur objectif, mais le temps leur était compté. Alors qu'ils atteignaient enfin la zone où poussaient les précieuses plantes, la fae se mit à l'œuvre avec une détermination féroce. Elle maniait la serpe avec adresse, coupant les feuilles de fouettard avec précision, consciente de l'importance de chaque récolte pour sauver des vies.

    Les minutes semblaient filer à une vitesse vertigineuse, mais enfin, ils parvinrent à rassembler une quantité suffisante de fouettard pour leur mission. Le cœur léger malgré la tension qui pesait sur eux, Ahatsara et ses compagnons se mirent en route pour revenir vers le Tovyr Crudelis, espérant arriver avant que la nuit ne tombe complètement. Chaque pas était empreint de détermination, chaque souffle un murmure de courage dans le désert silencieux. Ils savaient que l'avenir de la zone sécurisée reposait sur leurs épaules, et ils étaient prêts à tout donner pour le protéger.
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