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  • Mer 20 Sep - 20:01
    Sur le rivage, elle contemple le ravage [Solo]


    - Pèlerin, savez-vous combien de lieues nous séparent encore de Kaizoku ? J'ai beau avoir longé la rive des jours durant, mon périple semble s'allonger toujours plus, hors de ma portée.

    Cela faisait effectivement bien des jours que cette silhouette aux cheveux argentés marchait vers l'ouest, ses tours et détours l'avaient ralentie à de multiples reprises mais elle savait qu'elle était désormais proche du but. Kaizoku, la plus grande des îles peuplées à la surface de Sekaï, un repaire malfamé, une nation muselée, un lieu accablé par la cruauté des hommes... Le siège d'un grand érudit maritime dont la lumina avait eu vent lors de son passage sur les ports menant aux Îles Paradisiaques. Un maître des flots dont on disait qu'il maniait si bien la voile qu'il n'avait qu'à la suivre du regard pour qu'elle se plie à ses exigences. Elle qui était toujours à la recherche d'un nouveau mentor pour échanger, elle n'avait su résister à l'appel du voyage. Un projet un peu fou sans doute, bâti sur une multitude d'incertitudes et façonné par l'esprit d'un être qui avait tout le temps du monde devant lui. Et c'est ainsi qu'elle avait tracé sa route, marchant résolument vers la terre de cette nation insulaire et à bien des égards énigmatique pour les habitants du continent.

    - M'dame, vous n'avez vraiment pas entendu les nouvelles ? Kaizoku a été emportée par la fureur du volcan.

    Le vieil homme affublé d'une canne avait d'abord écarquillé ses yeux et tendu ses traits fatigués par la succession des hivers en voyant cette femme à l'aura dorée croiser sa route. Puis il avait haussé un sourcil à la mention de l'île dévastée, et enfin ses traits s'étaient rembrunis. Il avait mis un certain temps à répondre, cherchant sans doute les mots justes pour annoncer la nouvelle. C'était peine perdue, chaque mot prononcé avait minutieusement écorché la lumina, criblé sa peau d'impacts de grêle et brisé ses espoirs d'un coup de marteau souillé de noir. Elle resta suspendue là à dévisager le passant, abasourdie par ce qu'elle venait d'entendre.

    - Emportée dites-vous ? Comment ça, quel mal a t-il pu frapper Kaizoku pour que la montagne de feu soit arrachée à son sommeil ? répondit-elle finalement, toujours incapable d'accepter les propos du vieil homme.
    - Alors ça... Ce sont qu'des rumeurs ici mais apparemment il y a eu une grande bataille là-bas il y a quelques jours et ça a tourné au vinaigre. Je serais vous, m'dame, je m'approcherais pas de cet endroit.
    - Je vois... Merci pour votre générosité pèlerin mais je dois absolument me rendre là-bas. Pensez-vous que je pourrais atteindre l'île avant le lever du prochain jour ? demanda la lumina avec une mine désormais anxieuse.
    - Ma foi... A cheval ça doit être réalisable mais... Hé !

    Il n'eut jamais le temps de finir sa phrase, son interlocutrice avait bondi dans un nuage de poussière et elle disparaissait déjà au loin, emportée par les vents et un éclat luminescent. L'évocation du volcan avait réveillé des souvenirs sombres dans l'esprit d'Iris, elle devait voir de ses propres yeux ce qu'il en était réellement et surtout, elle devait s'enquérir de l'état de la population. Si l'homme de ses recherches avait péri, tout ce voyage aurait été inutile en plus de culminer dans la tragédie. Alors elle fendait les cieux, tenant fermement la malle qui l'accompagnait partout contre sa poitrine tandis que les bourrasques maritimes se pliaient à sa volonté pour l'amener à destination. Elle vola ainsi des heures durant, tirant sur ses forces pour arriver le plus vite possible. A mesure qu'elle progressait, l'astre solaire déclinait et les sentiers vides faisaient place à de petits attroupements, la plupart trop moroses pour lever les yeux vers l'étoile filante qui remontait le fil de la destruction.

    Elle finit par atteindre un village côtier bien après que les premières étoiles aient commencé à poindre à travers la brume croissante. Si elle n'avait pas été aussi encombrée, sans doute qu'elle aurait pu rejoindre l'île avant le prochain lever de soleil mais dans l'état, elle risquait surtout de s'échouer de fatigue sur le rivage charbonneux si elle tentait la traversée de la mer. Elle n'avait pas vraiment le choix, si elle voulait vraiment assister de ses propres yeux à la disparition de l'un de ses espoirs, elle devrait attendre, ou s'enquérir de la situation auprès des villageois mais ces derniers semblaient au bord de la crise de la nerf, peu étonnant au vu des jours difficiles qu'il avaient du vivre avec la marée de réfugiés assez fortunés pour avoir échappé à la colère des flammes. Iris se contenta de prendre une chambre et de laisser ses pensées la bercer jusqu'au lendemain. Peut-être que son homme avait survécu après tout, s'il était aussi doué que la rumeur à l'autre bout de la République le laissait entendre, qui était-elle pour sceller son destin et le déclarer mort ? Mais quand bien même il aurait réchappé à la destruction, il ne serait plus qu'un point parmi la foule, un sinistré dans la masse, à moins qu'il n'ait quitté les lieux à la force de la voile pour ne plus réapparaitre sur cette partie du monde. Elle passa sa nuit à se tortiller sur la natte qui lui servait de lit, emmêlant au passage ses mèches argentées, peinant à trouver le sommeil.

    Quand le matin finit par annoncer son arrivée, elle se rendit compte qu'elle aurait finalement du rejoindre l'île, si elle était un tant soi peu reposée physiquement, son esprit, lui, était au bord de la rupture, un sentiment qu'elle avait juré de ne plus laisser s'accaparer d'elle. Et pourquoi s'était-elle entichée d'une telle lubie ? La nouvelle aurait pu lui parvenir depuis une rue de Courage et elle n'aurait rien été de plus qu'une nouvelle, sombre certes, mais suffisamment éloignée de sa réalité pour qu'elle n'ait à s'en soucier. Au lieu de ça, elle était à quelques heures de traversée de la désolation, coincée sur un lit de fortune à ruminer des réflexions qui auraient pu ne jamais exister. D'un air maussade, la dame aux yeux de cendres paya son dû et quitta l'auberge avant de se tourner vers le marché. Si Kaizoku n'était plus, elle pouvait attendre qu'Iris récupère des nouvelles de la situation.

    Un petit groupe de miliciens discutait sur la place du village tout en surveillant les activités des habitants. Une ambiance tendue régnait, ambiance que la lumina pensait pouvoir attribuer à l'insécurité qui planait dans les environs. Néanmoins, elle s'approcha de l'un des hommes à la tunique bleue, assurant chacun de ses pas pour ne pas ressembler à une vagabonde dépenaillée comme les autres âmes en peine qui étaient inévitablement passées dans le coin. Le soldat la remarqua du coin de l'oeil et l'intima de s'arrêter en levant la main avant de prendre la parole.

    - Halte, madame. Nous avons pour ordres de maintenir la sécurité ici en ces temps incertains. Déclinez votre identité et vos intentions, les voyageurs devraient savoir qu'il faut éviter la région avec les événements qui ont lieu.
    - Paix, soldat. Je me nomme Volenthyl, Iris Volenthyl. La nature de mes pérégrinations m'a conduit ici depuis la côte est. J'avais ouï dire qu'il existait quelqu'un que je voudrais rencontrer sur l'île dévastée. Je n'ai appris que hier à quel point la situation était grave et je me suis pressée dans l'espoir de retrouver sa trace, s'il est encore de ce monde. répondit-elle en s'arrêtant à quelques pas du garde.
    - Il est fort possible qu'il soit mort et enterré sous les décombres. Même si vous avez son nom, je doute que nous soyons en mesure de le retrouver. Les registres de Kaizoku ont péri en même temps que ses habitants, et ce n'est pas comme si ces forbans étaient très intéressés par notre administration de toute façon. Je vous conseille de rebrousser chemin, il n'y a probablement plus rien ici qui soit digne de votre intérêt.

    L'homme choisissait soigneusement ses mots, comme s'il s'adressait à une personne de statut noble. Et s'il était vrai qu'Iris pouvait se vanter d'avoir une prestance différente de simples manants, elle était loin de posséder un statut aussi prestigieux que ce que le comportement de son interlocuteur laissait entendre. Mais au moins cela lui permettait de ne pas se sentir menacée. D'une voix calme, elle continua.

    - Je n'ai entendu que de vagues rumeurs lors de mon épopée. Est-il vrai que le courroux du volcan a balayé l'entièreté de l'île ? N'y aurait-il pas du y avoir des signes avant-coureurs de la catastrophe ?

    La mine du soldat se fit plus terne en entendant la question, de toute évidence, quelque chose pesait sur ses épaules. Il y avait donc bien plus qu'une simple catastrophe naturelle derrière tout ça. D'une voix hésitante, il reprit.

    - Il y a eu... une grande bataille. Un groupe de pirates a débarqué dans la baie principale et nos forces ont du leur faire face. Nous n'avons eu que des rapports rédigés à la hâte en arrivant ici mais il semblerait que l'affrontement ait suscité le réveil de forces dépassant notre entendement. Nous... Il se retourna vers ses camarades avant de finir sa phrase avec un mélange de tristesse et de haine dans la gorge. - Nous avons tous perdu des amis là-bas. Ces foutus pirates ont causé la mort de beaucoup de frères d'armes, cette bande de pillards pouilleux !

    Le garçon a sa droite dut le calmer avant de le rappeler à l'ordre. Ils n'étaient pas ici pour condamner les corsaires de Kaizoku, ils étaient là pour maintenir un semblant d'ordre après un événement bouleversant. Le soldat se dégagea avant de conclure avec une mine renfrognée.
    - Dans tous les cas, rebroussez chemin, il n'y a sans doute plus rien ici pour vous.

    Iris n'insista pas outre mesure. Elle s'inclina légèrement en révérence pour saluer les soldats avant de se détourner. Ainsi donc, en plus de l'éruption inattendue du volcan, le sang avait coulé de la main des hommes. Une vision d'horreur qui n'avait plus secoué la lumina depuis bien des années. Elle se souvenait à peine des conflits qui avaient secoué sa bien aimée Shoumeï, des différends d'ordre religieux le plus souvent, des prétextes pour asseoir sa domination sur l'opposition... des excuses pour perpétrer le mal en étant convaincu de suivre le droit chemin. Le simple fait de penser à ce qui avait pu se dérouler à Kaizoku la remplissait de dégoût, mais aussi de curiosité.  Qu'est-ce qui avait pu conduire les hommes à faire pleuvoir le feu et la mort sur les leurs, n'avaient-ils aucune forme de compassion pour la vie d'autrui alors même qu'elle était si éphémère en bas-monde ?

    Lentement, elle se tourna vers les flots et elle décolla du sol, non sans susciter la surprise des soldats et des quelques habitants qui l'avaient suivie du regard. Sa robe claire volant au vent, sa valise en main, elle prit la direction de la colonne de fumée au loin qu'elle supposait être le vestige fumant de l'île. Avec les jours qui avaient passé, les bateaux avaient pour l'heure arrêté de circuler entre le continent et le bout de terre insulaire, de sorte que la voyageuse planant au-dessus des eaux ne rencontra pas l'ombre d'un mât lors de sa traversée. Cela faisait si longtemps qu'elle n'avait pas survolé la mer. En même temps, elle n'en éprouvait pas souvent le besoin, et si elle ne se souvenait pas des détails de ses expériences passées, elle se rappelait néanmoins que ça n'avait jamais été plaisant, comme si le fait de traverser les flots se réduisait systématiquement à une épreuve peu importe le nombre de fois qu'elle devrait se résoudre à le faire.

    La mer était très calme, en dehors de la brise qui portait la silhouette dorée, pas un alizé ne venait troubler la surface de l'eau, le monde tout entier semblait s'être tu en hommage aux vies perdues. Un rivage par apparaître sur l'horizon et Iris pressa la cadence, elle était presque arrivée. Des bouts de bois commencèrent à percer les flots, ça et là un morceau de toile brûlée flottait, attaché à un récif. Et quand elle arriva au-dessus des eaux moins profondes, plusieurs coques fendues trahirent leur présence entre deux miroitements du soleil. Les prunelles cendrées faisaient désormais face à un paysage de saveur similaire. Une couche grise recouvrait la surface de l'île, ce qui avaient autrefois été des forêts n'étaient aujourd'hui plus qu'un cimetière de troncs brûlés, les bâtiments avaient été jetés bas et les gravats ensevelis sous la poussière. Il ne manquait que le sang pour compléter ce tableau macabre mais fort heureusement, il avait depuis longtemps été absorbé par la terre ou dilué dans les fonds marins.

    La mort, toute l'île empestait la mort. Iris savait à quoi s'attendre et pourtant... Kaizoku n'était plus qu'un fantôme de ce qui avait un jour été. Tout comme Shoumeï avant elle, l'île avait été rayée de la carte par un événement dépassant la compréhension des mortels. La seule différence c'est que là où la foudre divine avait fracturé la terre et souillé la vie du Doreï jusqu'à Sancta, le mausolée grisâtre qui s'étendait devant la lumina était le résultat des habitants de Sekaï. A moins que le monde en personne ne vienne la contredire, ceci avait été l’œuvre de gens avec qui elle aurait pu un jour échanger. Elle ne put s'empêcher de rire face à une telle destruction.

    - Est-ce là le sort qui nous est réservé à tous ? Sommes-nous condamnés à mourir de la main de nos pairs si des entités auto-proclamées divines ne balayent pas nos âmes avant qu'on y parvienne ? Est-ce là le monde que tu as voulu m'offrir ?! Toi qui as façonné mon être tout entier, es-tu réellement incapable de donner forme à autre chose que des âmes solitaires et un malheur infini ?

    Elle brandit sa main libre vers le ciel tandis que l'écume se faisait plus intense en contrebas. Le vent montait en même temps que la colère de la lumina aux ailes dorées. Des vagues prenaient lentement forme et venaient à s'écraser sur ce qui restait du port, finissant d'emporter les pavés qui avaient résisté à l'avalanche de magma et de cendres. La poussière grise se souleva du sol et vint se mêler aux plaintes de la bise gémissante.

    - REGARDE-MOI, Ô LUMIÈRE CÉLESTE ! REGARDE LE MONDE QUE TU T'OBSTINES A IGNORER ! SAVOURES-TU LE MASSACRE ET LA PEINE ?! COMBIEN DE TEMPS ENCORE FERMERAS-TU LES YEUX ?!

    Les sanglots étouffèrent la rage aveugle d'Iris tandis que les bourrasques se dissipaient enfin, emportant avec elles les vagues prodigieuses qui avaient pris forme avant de se fracasser sur ce qui restait des quais. Elle se laissa lentement tomber sur ce qui ressemblait à l'extrémité d'une coulée de lave, et elle s'assit face à la mer qu'elle avait déchaînée et elle laissa les larmes se mêler au sel sur ses joues.

    - Es-tu réellement si cruelle, Lumière ? Mes souvenirs de ta bonté sont-ils erronés à ce point ? Comment suis-je sensée perpétrer ton héritage quand le monde lui-même s'acharne à se défaire ?

    En réalité, elle n'était pas même sûre de se rappeler encore de la douceur qui avait précédé sa naissance, le temps était implacable et le poids des siècles avait emporté la majeure partie de sa mémoire. En dehors de quelques sensations vagues, elle ne se souvenait plus de l'île qui l'avait vue naître, et si les échos de ses parents adoptifs pouvaient encore résonner dans son esprit, elle se doutait que même ça finirait par disparaître, emporté par le fleuve éternel. Plus sa vie avançait, et plus les bons moments s'estompaient vécus à Shoumeï faisaient place à la terreur de la guerre. Maintenant que les Titans étaient réapparus et que les hommes semblaient prêts à s'entredéchirer malgré la menace, lui resterait-il un seul souvenir heureux quand l'âge des Ans prendrait fin ? Il n'y en avait eu que quatre et pourtant chacun avait été le témoin d'atrocités que des siècles d'existence ne pouvaient se targuer d'égaler.

    Elle resta longtemps assise sur cette rive désolée, incapable de bouger. Elle savait qu'elle ne pouvait pas rester, que rien ici ne saurait satisfaire ses ambitions, mais elle se sentait faible, faible et fatiguée. Toute la conviction du monde n'avait su la détourner, au-delà de ses illusions et de ses aspirations égoïstes, elle avait passé sa vie à aimer, à aider... et ces dernières années avaient pris un malin plaisir à tout lui arracher, plume par plume. Pouvait-elle réellement lutter face à l'injustice ou devait-elle se laisser aller jusqu'à ce que le voile de la réalité accepte enfin de la prendre à son tour ?

    Comme pour répondre à ses questions, un soupçon de vent maritime vint soulever ses mèches argentées. Une tragédie avait eu lieu ici et tout comme la dernière fois, Iris n'avait rien pu y faire. Mais cette tragédie-ci aurait pu être prévenue. N'était-ce pas aussi de sa faute si les hommes avaient provoqué leur perte ici ? N'était-elle pas coupable d'avoir détourné le regard quand sa présence aurait pu éviter la mort de centaines d'innocents ? Combien de fratricides auraient eu lieu sans sa présence à Shoumeï ? Combien seraient encore perpétrés ici si elle continuait à se terrer dans ses études ?

    Mais reprendre le flambeau... c'était plus facile à dire qu'à faire. Si elle souhaitait réellement se relever de ses cendres, elle aurait besoin de réponses, d'un guide pour mener ses pas. Après tout, depuis la mort de ses parents elle avait toujours été seule. Elle qui était un jour devenue une icône de bonté pour son peuple, elle avait besoin d'aide si elle voulait durablement se reconstruire. Tout comme Kaizoku, sa vie avait été bâtie sur des fondations précaires que l'ouragan avait fini par emporter.

    Les yeux cendrés jetèrent un dernier regard sur les ruines de l'île avant de se détourner. La route était encore longue et il ne servait à rien de s'apitoyer sur un tas de gravats qui ne pouvait de toute façon pas répondre. Il était grand temps pour la lumina de passer outre le mirage qui avait voilé ses prunelles, la clé de son existence n'était pas ici, elle était quelque part sur le continent, et il n'appartenait qu'à elle de la trouver.


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