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Noble de La République
Konrad Lightborn
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Et la grive tapa trois fois.
Tour Premier
Là où la pluie cesse enfin de tomber sur Ikusa, et où le soleil fait une sortie timide. Ce chapitre voit l'adage selon lequel "c’est dans l’adversité que se révèlent les vrais amis" se confirmer, en rassemblant des personnages qui n'ont que peu en commun et qui pourtant trouvent un prétexte à s'allier. Les lecteurs font ici la connaissance de Stefan Kennen, un homme en apparence froid mais qui se révèlera un guide de renom.
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Le mois de septembre, s'il avait commencé par une chaleur suffocante, les derniers feux de l'été à ne point en douter, se terminait par des pluies torrentielles et des orages marins empêchant toute sortie du port d'Ikusa. Tout du moins pour les plus petits navires, certains vaisseaux militaires et cargos de la SSG ne pouvaient se permettre de reporter leur départ et prenaient tout de même la mer. La pluie qui s'était abattue avait refroidie le sol et poussé l'air chaud vers les hauteurs de l'atmosphère, apportant une douceur post-précipitations bienvenue. A quelques kilomètres à l'intérieur des terres, tout habitant de la capitale savait pertinemment que ce redoux ne signifiait pas la fin de l'été, l'air chaud ne manquerait pas de redescendre après quelques jours de soleil.
Ce dernier, s'étant absenté derrière une nappe nuageuse épaisse pendant quelques jours finissait pas se refléter dans les flaques d'eau des ruelles, sur l'océan lui-même et sur les immenses coupoles des palais des haut-quartiers. En ce matin, la ville commençait déjà à s'animer, le quartier des chaudronniers étant déjà envahi d'un capharnaüm sans précédent sans parler des tumultes de la rue des poissonniers et encore moins des clameurs des marchands qui ouvraient boutique dans l'avenue des tisserands. Et comme si cela ne suffisait pas, les goélands étaient d'humeur sanguine, volant à grand bruit dans les plumes des mouettes pygmées qui tentaient de tirer leur part des déchets déversés à l'arrière des poissonneries.
Par chance les odeurs nauséabondes des poissonneries et surtout des boucheries qui se débarrassaient aussi de leurs abats dans des arrière-cours étaient compensées par les quelques herboristeries qui s'alignaient en bas de cette même rue. Les fragrances d'acore et de genévrier parvenaient presque à supplanter l'odeur pouacre des commerces alimentaires. Les chariots qui remontaient ou descendaient les venelles faisaient claquer les madriers lorsqu'ils passaient dessus, installés sur les pavés pour éviter de glisser dans la boue mêlée aux flaques d'eau croupie et à la pisse des chevaux et bœufs, sans parler du sang de poiscaille et de porcs coulant des billots des commerces suscités.
Enfin, l'avenue du port n'était pas en reste, l'une des artères principales allant des hauteurs de la ville jusqu'à la destination indiquée dans son nom, sur plusieurs kilomètres de pavés. Les passants - principalement des marchands et des soldats en civil - s'écartaient respectueusement pour faire place à une colonne de soldats en hauberts et cervelière. Leur mine timoré indiquait qu'ils se rendaient au port, assurément pour embarquer à bord de navires inconfortables. Le premier des cavaliers, en tête de colonne, dissimulait son visage derrière un armet rouge s'accordant à un long mantelet écarlate, surement un Dunark en déplacement avec son unité. Cette unité s'avérait - pour les connaisseurs en héraldique militaire, soit à peu près tout bon citoyen reikois - être le Bataillon Balta, rattaché à la Légion Aindli, elle-même faisant partie de la Horde Vruld. L'emblème de leur bataillon étant brodée sur les pavois de l'infanterie armée d'arbalètes et d'armes d'hast.
Tant qu'au port, il y régnait une effervescence telle que personne ne pouvait encore dormir à cette heure-ci aux abords des quais. Les navires de pêcheurs partis très tôt commençaient à revenir, aillant enfin profité du calme revenu au large. Les cargaisons étaient déchargées et même si la criée était terminée, il n'en restait pas moins que les navires devaient repartir, sans parler des commerçants qui avaient des cargaisons à faire partir. Les gréements étaient déployés sur les vaisseaux tandis que les madriers des pontons claquaient sous les bottes et que les ordres fusaient de toute part. La capitainerie voyait son entrée encombrée par une file d'attente extravagante de capitaines et lieutenants venant régulariser leur place au port. Autant dire que les quais étaient le lieu à éviter à cette heure de la journée.
Tout ce beau monde s'afférait à profiter d'une journée qui s'annonçait pour le moins rentable.
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Il s'avéra bien vite que certaines têtes manquaient à ce joyeux spectacle. Le premier à s'en rendre compte fut le bon messire Tagar Reys, le Coeur déchu de l'Empire, qui venait de se marier tout récemment. Le seigneur Tagar avait passé la nuit à se demander où diable était passé son précieux ami Zaïn Tevon-Duncan, cet hybride avec qui il avait traversé tant de péripéties, un ami qui l'avait soutenu des sommets de Célestia aux profondeurs des charniers de Sable-d'Or. Et malgré cette complicité, Tagar Reys ne pouvait deviner pourquoi cet ami ne s'était pas présenté à ses noces alors qu'il l'avait bien évidemment convié.
Il se leva donc en ce matin humide dans l'idée de tirer cette affaire au clair. Il avait bien tenté de se rendre à l'arène de son ami puis à son navire, mais en vain, et personne ne savait où il était passé. Il rentra donc bredouille chez lui, dans les hauteurs de la capitale et fini par convoquer Stefan Kennen. Cet homme de basse extraction ne quittait pas d'une semelle Zaïn Tevon-Duncan qu'il appelait "patron" et devait assurément en savoir plus.
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- Fichu goéland ! Pesta Stefan Kennen, jetant un caillou en direction de l'oiseau de malheur qui ne voulait pas se taire, là haut sur son toit.
Mais au lieu de faire fuir l'animal, un second vint se poser sur les tuiles et se mit à crier à son tour, un troisième se mêla aux deux premiers. Stefan lâcha un affreux juron et repris sa route. Il avait été mandé par l'ancien Coeur, et accessoirement meilleur ami de son patron, il n'avait pas le temps de s'attarder à chasser ces affreux oiseaux réputés pour leur méchanceté. Mais bon, ça faisait tout de même deux jours qu'ils ne quittaient plus le toit de sa maisonnée. Bah ! Heureusement qu'ils se la bouclaient la nuit !
Il était suivit de trois autres personnes, la première était venue d'elle-même à sa rencontre. Une certaine Takhys Suladran. Elle s'était présentée il y a deçà trois jours devant le logis de Tevon-Duncan, cherchant le patron de Stefan. Tout deux n'avaient pas la moindre idée d'où il pouvait être passé, mais au moins ils n'étaient pas seuls à le chercher, Tagar Reys s'étant penché sur le problème.
Derrière la belle rousse marchait Marceline Cornebouc, tout aussi ravissante que la première mais assurément bien différente, portant fièrement ses cornes. Stefan l'avait rencontré par hasard dans une auberge la veille, alors qu'elle se plaignait à grand bruit de la disparition de l'un de ses amis, lui aussi hybride. Il fallait croire que plusieurs hybrides de la capitale s'étaient accordés à disparaitre le même jour.
Tant qu'à la silhouette élancée qui marchait à la suite de Cornebouc, il s'agissait indéniablement d'un hybride, Semar, qu'il se faisait appeler. De lui, Stefan n'en savait pas grand chose à part qu'il connaissait Tagar et que lui aussi avait deux hybrides de sa connaissance ayant disparu il y a quelques jours à Ikusa. Stefan essayait cependant de ne pas dévisager trop longtemps l'homme aux allures de bovidé, étonné qu'il était par le niveau d'hybridation du porteur de naginata.
Et bien qu'un nombre anormal d'hybrides avaient disparus au sein de la capitale ces derniers jours, ils semblaient être les seuls à s'en inquiéter. Comme si la disparition d'individus hybrides était devenue monnaie courante au sein de l'Empire.
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L'agitation de la ville était quelque peu atténuée par les fenêtres calfeutrées du palais Reys, dans les beaux quartiers de la capitale. L'air y était également plus respirable et l'ambiance plus lumineuse en cette douce fin de matinée. Il fallait croire que la période que messire Reys a passé au pouvoir l'avait considérablement enrichi, tant la décoration intérieure de son vaste logis s'était embellie, tout à son image d'ailleurs. Alors que Tagar n'avait pas pris une ride et avait gagné en prestance, dans sa magnifique houppelande azurée, son palais avait vu des statues y être ajoutées et des portes en métal richement décorées. Stefan était dubitatif face au bon gout en terme de décoration de leur hôte.
Mais il ne resta pas dans cet état bien longtemps, alors que le nobliaux lui demanda s'il en savait plus que lui au sujet de la disparition du patron et de l'ami que Zaïn représentait pour eux d'eux. Ayant préparé sa réponse, il tira du revers de son pourpoint une missive qu'il tendit à Tagar afin qu'il en prenne connaissance.
- Voici une lettre de la part de Rettesech vir Ginne, le capitaine du port d'Ikusa. Elle a été adressé à messire Tevon-Duncan le jour de sa disparition. C'est une invitation à se rendre au plus vite à l'entrepôt de tannage du vieux port, apparemment le capitaine du port l'y attendait pour lui parler affaire. Rettesech vir Ginne serait donc la dernière personne à lavoir vu.
Il était étonnant de constater comme Marceline gardait le silence, ou si elle avait à parler, ignorait copieusement Tagar, ce qui révélait un passif pour le moins tumultueux. Mais rien que la présence de l'hybride dans la même pièce que le nobliaux prouvait qu'elle ne ressentait pas suffisamment d'aversion envers lui au point de quitter les lieux. Ou tout du moins la cause qui l'avait attiré ici comptait plus que sa mauvaise relation avec lui.
Quoiqu'il en fut, ils décidèrent de séparer la petite assemblée en deux groupes, le premier se rendant à l'entrepôt indiqué par la lettre suspecte afin d'enquêter et le second devant rendre visite au capitaine du port avec Stefan afin de l'interroger au sujet de la disparition. A la sortie du palais, un cinquième personnage vint à leur rencontre, on reconnu à son accoutrement que c'était un gardien du berceau... Apparemment l'affaire des disparitions n'était pas passée inaperçue et visiblement les autorités soupçonnaient que quelque chose de peu anodin se cachait derrière ces disparitions d'hybrides.
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Objectifs :
- Echanger entre vous (Facultatif)
- Groupe Capitainerie : Se rendre à la capitainerie du Port commercial afin de rencontrer Rettesech vir Ginne.
- Groupe Entrepôt : Aller enquêter dans l'entrepôt du vieux Port à la recherche d'indices.
- Notes du MJ :
- Il n'y a pas d'ordre de post imposé, faites en fonction de votre rythme. Ce premier tour plante le personnage de celui que j'appelle le "guide" incarné par Stefan Kennen, vous avez sa fiche PNJ ci-dessous. Il me permettra de vous orienter et de vous aider dans cette aventure.
Je vous invite lors de ce premier tour à faire connaissance entre vous si nécessaire et à vous diviser entre deux groupes (équilibrés de préférence) afin de vous rendre aux lieux d'investigation. Stefan Kennen se rend chez Rettesech vir Ginne, à la capitainerie.
Je demanderai que les utilisations de pouvoirs soient consignées en fin de post pour en garder une trace.
CENDRES
Stefan Kennen
Race : Humain
Sexe : Masculin
Âge : 42 ans
Métier : Homme de main
Taille & poids : 1m73 pour 64 Kg
Alignement : Chaotique neutre
Faction : Reike
Rang : C
Religion : Shierak
Avatar : Gwent
Pouvoirs et objets
- Agilité et précision P1
- Régénération P2
- Nyctalopie P1
Il possède un arc court et une dague en acier.
- Régénération P2
- Nyctalopie P1
Il possède un arc court et une dague en acier.
Description physique et mentale
Stefan est l'archétype même de la loyauté, de nature aimable, il se laisse cependant aller à l'agacement lors de situations stressantes. Ceci-dit, il est d'une efficacité redoutable, exécutant les tâches qui lui sont données dans l'heure et en les prenant à coeur. Et même si c'est un exécutant de nature, il aime prendre les rênes lorsque cela lui est permis, accordant une grande importance aux chaines de commandement, un trait hérité de sa carrière militaire.
Histoire
Militaire de formation, comme la majorité des reikois, il a cependant continué dans les rangs de l'armée après son service obligatoire, n'ayant pas d'autres alternatives que l'armée. Ainsi, pour éviter les affres de la labeur civile, et pour éviter de finir palefrenier ou matelot, Stefan persiste dans l'armée de longues années. Il fini par devenir Sajenti, commandant sa propre escouade, et se marie avec la fille d'un capitaine d'un navire de pêcheur.
Ils finissent par avoir des jumeaux et Stefan prend à coeur son rôle de père jusqu'au jour où son Nylsark lui ordonne de se mobiliser à Kyouji. Sa femme et ses fils ne pouvant l'y suivre, il enrage contre son supérieur et fini par être réformé, violemment gourmandé et jeté à la rue. Afin de nourrir sa famille, il entre au service de l'arène du quartier marchand comme exécutant et organisateur des combats. Ce fut à cette époque qu'il commença à travailler pour Zaïn Tevon-Duncan.
Ils finissent par avoir des jumeaux et Stefan prend à coeur son rôle de père jusqu'au jour où son Nylsark lui ordonne de se mobiliser à Kyouji. Sa femme et ses fils ne pouvant l'y suivre, il enrage contre son supérieur et fini par être réformé, violemment gourmandé et jeté à la rue. Afin de nourrir sa famille, il entre au service de l'arène du quartier marchand comme exécutant et organisateur des combats. Ce fut à cette époque qu'il commença à travailler pour Zaïn Tevon-Duncan.
Invité
Invité
Et la grive tapa trois fois.
- ♫-Ambiance Sonore-♫:
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Les sabots du destrier avaient quittés Le Berceau depuis un moment déjà, menant son maître sur les quais de la prison. Cela faisait des semaines, des mois même, que l'homme en noir n'avait quitté les longs couloirs gris et sinistres de son lieu de travail et c'était avec plaisir qu'il avait empoigné la lettre que les hautes instances carcérales Reikoise avaient laissé sur son lit, dans les quartiers des gardiens. Ce bout de papier représentait ce que le loup solitaire aimait le plus dans son travail et ce qui lui permettait d'utiliser ses capacités à leur plein potentiel. Ce fut donc avec un intérêt très marqué qu'il avait lu le contenu de la missive et qu'il s'était mis, sans plus tarder, en route vers la zone portuaire de l'île...d'autant plus qu'il se sentait presque concerné par les événements décrits dans cette lettre. S'il n'était pas lui-même un "hybride", sa véritable nature s'en approchait quelque peu, ou du moins juste assez pour comprendre qu'il aurait très bien pu être la cible d'un complot de ce genre. Ce fut donc avec une certaine hâte que le geôlier quitta son poste, prit les reines de son compagnon à quatre pattes et présenta la missive au passeur qui lui fit place dans son navire qui faisait navette entre l'île et la capitale.
-Oooh, le vieux loup est en route vers le continent à ce que je vois. Content de te revoir Cleglaw...cela faisait déjà un moment.
-Des enlèvements cette fois-ci hmm...? Cela fait changement, généralement on a surtout l'air de t'envoyer une fois que la cible a été repérée, et non pas directement sur une investigation. Tu me sembles pas du genre à te sentir concerner du sort des autres...bien au contraire...si l'on se fit aux ragots qui se racontent sur toi...
-Tu n'es pas comme eux pourtant...toi...t'as pas choisis...ou plutôt...tes parents ont pas choisis. Y'a une sacré différence entre toi etr ce genre de monstruosité.
-Pfff, honnêtement, je vois pas en quoi le sort de ce genre d'énergumène contre-nature devrait justifier le déplacement d'effectifs en ton genre. Tes talents pourraient être mis à profits sur de meilleurs contrats
-Mouais...c'est bien pour ça que j'ai changé de branche. Au moins, sur mon navire, c'est moi qui décide. J'en avais marre d'être le chien-chien de l'Akkelanak. Sans vouloir t'offenser. Bon...allez...je commence à trop me l'ouvrir comme d'habitude. En route...
Acquiesçant d'un simple hochement de tête, le colosse prit la direction de la cale, laissant son vieil ami derrière et au commande de son embarcation. Se frayant un chemin à travers les matelots, les cordages et les caisses entreposées dans la partie inférieur du véhicule flottant, Cleglaw s'assura d'avoir bien attacher sa monture avant de s'asseoir sur l'un des tonneaux qui traînait dans les environs. Pendant un moment, il se prit à réfléchir sur ce qu'avait dit le vieux capitaine sur les hybrides, se demandant comment les gens pouvaient réellement faire cette différence entre eux et les lycanthropes. Bien entendu, ce n'était pas, non plus, une majorité qui connaissait la malédiction du gardien, mais Unther faisait partie de l'une de ces rares personnes à être au courant. Pendant un moment, le navigateur avait été l'un de ses partenaires de rondes, mais il avait depuis pris sa retraite, se faisant un peu trop vieux pour continuer d'arpenter les couloirs de la prison. Il était donc devenu le passeur, ramenant ou rapportant ses anciens congénères de ou vers la capitale. Néanmoins, malgré leur amitié et les connaissances du vieillard par rapport à la lycanthropie de Cleglaw, la haine des hybrides qu'éprouvait ce premier avait toujours laissé Cleglaw face à un inconfort. Si Unther persistait à dire qu'il y avait une énorme différence entre les lycanthropes et les Hybrides, le sombre gardien, lui, avait toujours fait un rapprochement vis-à-vis ceux-ci. Certes, leurs origines étaient bien différentes, mais sur certains points, ils étaient beaucoup plus semblables que différents. Hochant simplement de la tête de gauche à droite, le loup noir du Reike chassa ces réflexions de son esprit et se concentra plutôt vers le repos. Appuyant sa tête à la poutre derrière lui, il ferma les yeux et ne les rouvrit que lorsque la houle se calma et que les bruits de l'activité portuaire de la capitale se firent entendre.
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Ouvrant qu'une seule paire de paupière, le sexagénaire regarda rapidement le capitaine qui venait lui annoncer qu'ils avaient amarrés à destination. S'étirant les bras et les jambes, puis sautant de son siège, les mains gantées du soldat d'élite vinrent défaire le noeud qui retenait la scelle de sa monture sur place, puis commença à la ramener vers la surface, prenant une pomme d'un des barils au passage afin de l'amener à la bouche du cheval qui se hâta de l'engloutir en quelques croquées. Dehors, l'odeur salin de la mer se mélangeait à celle des navires de pêche du Reike et de leur marchandise poissonnière, faisant plisser des yeux le lycanthrope qui ne pu s'empêcher de grimacer à cette odeur qu'il jugeait nauséabonde. S'il avait toujours détesté se rendre à Ikusa, le port était bel et bien le dernier endroit où il aimait se retrouver dans ce coeur de la civilisation Reikoise. les odeurs qui s'y entremêlait lui donnait des hauts le coeur, la suractivité des lieux lui donnait des maux de tête et la surpopulation passante qui se marchaient littéralement sur les pieds dans les allées marchandes lui donnait des envies de meurtre. C'est donc avec célérité qu'il quitta non seulement le pont du navire sans même dire aurevoir à son vieux comparse, mais également toute la zone portuaire en faisant galoper son destrier du mieux qu'il le pouvait...tant qu'il sortait de cet enfer.
Une fois arrivé devant le palais, le gardien se rendit vite compte qu'il était le dernier du lot à se présenter sur les lieux, en apparence du moins. Devant lui, un petit groupuscule s'était réunis autour du guide de leur expédition, un certain Stefan apparemment. Cleglaw, reconnaissant ce dernier par les éléments descriptif qui avaient été mentionné dans sa missive, laissa donc la monture au crin noire là où il le pouvait avant de rejoindre le reste de l'assemblée, le claquement de ses bottes lourdes annonçant son arrivée. Rapidement, il fit un balayage visuel des personnes présentes, puis se présenta au groupe.
-Stefan je présume? Cleglaw, Gardien du Berceau, j'ai été mandaté par l'Akkelanak pour l'enquête concernant les disparitions locales. Je rejoindrai donc le groupe lors de l'investigation courante.
Invité
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Et la Grive tapa trois fois
Disparitions mystérieuse d'hybrides.
Il était bien rare de voir le capitaine du Capricorne et les Briseurs de chaînes à Ikusa. L'homme était un criminel condamné à l'esclavage par l'Empire. Inutile de dire qu'il préférait se faire discret en ces terres. Il était venu déposer des esclaves libérés originaires de la région. Semar avait pris la peine de faire le grand détour pour rejoindre la cuvette que constituait les côtes Reikoises côté Ikusa. Même si la capitale était d'avantage dans les terres, Elle était connectée à des ports comme Sable d'Or qui l'alimentaient en produits venus de la mer et de contrées plus lointaines. L'hybride avait entendu parler de cette invasion de morts-vivants qui avait éprouvé la cité et ses habitants quelques mois avant. Un truc aussi gros, ça avait forcément traversé les frontières. La destruction de Kaizoku allait sans-doutes faire de même. L'évènement était encore relativement récent, mais commençait enfin à s'éloigner dans le temps.
Sur les quais, Semar attendait. Deux de ses hommes ayant été à Ikusa pour le ravitaillement tardaient à revenir. Les deux hybrides savaient se défendre correctement et étaient venus pour réparer leurs armes chez un bon forgeron. Habituellement, c'était le nain Okrur au refuge qui se chargeait de l'entretien et de la forge des armes. Il se chargeait également de ferrer les chevaux, mais aussi de tailler les sabots de tous les herbivores du refuge, hybrides ou non. Sans parler qu'ils prenaient celles issues de diverses pillages. Mais pour leur entretien, il valait mieux payer un peu plus et aller chez un forgeron un tant soit peu compétent. Mais les deux hybrides n'étaient toujours pas revenus. Le forgeron pouvait bien avoir du travail, mais là, c'était un peu trop long au goût de Semar. Tandis qu'il patientait, il entendit un échange entre deux marins qui parlaient de mystérieuses disparitions d'hybrides et qu'un certain Zain, propriétaire de plusieurs navires marchands, n'avait pas donné signe de vie. Cela mit l'hippotrague en alerte. Il prévint le reste de son équipage et prit son cheval pour rejoindre Ikusa au galop. Pendant plusieurs jours, il investigua dans la ville, mais il ne trouva pas trace de ses protégés. Le capitaine n'était pas du genre à laisser tomber les siens comme ça. Il allait sans doutes devoir faire appel à des connaissances locales. Et il avait une petite idée de qui contacter. Tagar, celui-ci avait déjà engagé le pirate pour traquer un esclavagiste afin d'obtenir vengeance. Un des rares avantages des nobles selon l'hybride, et ça lui faisait mal de dire ça, c'était qu'ils étaient assez influents et avaient nombre de connaissances. Ainsi, il prit la direction du Palais de Tagar.
Ce fut un Semar particulièrement maussade qui franchit les portes de l'édifice après avoir laissé sa monture où il le pouvait. Il avait toujours son kimono délavé qui lui donnait l'allure d'un pêcheur. Il était souvent obligé de se baisser pour pas que ses cornes ne cognent contre les portes. C'était assez pénible, mais il avait appris à l'accepter. Une chose était sûre, les ordures qui avaient osé s'en prendre à ses gars, des gens qui venaient à peine de quitter l'esclavage, et de les remettre aux fers, ils allaient plus vivre très longtemps. Semar en faisait le serment. La lame de son naginata avait décapité nombre d'esclavagistes et de trafiquants d'animaux. Ainsi que les amateurs de chasse au trophée qui avaient le droit à un traitement spécial sur leurs dépouilles, décapités et surtout écorchés, les peaux exposées comme celles de leurs malheureuses victimes animales.
Sur le chemin pour le point de rendez-vous, dans les jardins, Semar avait croisé des domestiques. Cela lui rappelait son passé d'esclave, de quoi le mettre d'une humeur encore plus exécrable qu'elle ne l'était déjà. Il ne supportait pas le fait que les nobles osent s'ériger en donneurs de leçons, alors que d'autres se tapaient toutes les corvées à leur place, au point que ces gens n'étaient même plus capables d'assurer des besoin des plus élémentaires comme cuisiner ou faire le ménage. Même pour s'habiller, ils avaient besoin d'aide. Au refuge, les enfants savaient parfaitement s'habiller seuls et n'hésitaient pas à filer un coup de main, même s'ils étaient pas toujours sollicités et qu'on les excluait pour des tâches jugées trop dangereuses.
Il parvint enfin au patio où on l'attendait. Un beau jardin pleins de végétaux qui auraient fait saliver n'importe quel herbivore, mais ils furent superbement ignorés par Semar qui avait clairement d'autres priorités. Même s'il aurait put croquer dans un buisson, mais bon, il n'était clairement pas d'humeur. Il remarqua Tagar, puis d'autres personnes. Ainsi, il vit une femme cornue, mais également une aux cheveux blonds marqués de reflets châtains. Puis il remarqua un homme moustachu. Il salua le petit groupe. Son ton trahissait son humeur désastreuse, comme si ses oreilles baissées ne suffisaient pas à l'indiquer.
- Bien l'bonjour tout l'monde... J'suis Semar Tarik... J'étais v'nu voir Tagar concernant la disparition d'deux d'mes gars, des hybrides, mais apparemment, vous avez déjà des soucis d'disparition. Pour ce Zain, j'en ai entendu parler au port...
Aucune forme de politesse liée à un titre de noblesse, du Semar tout craché. Sinon, c'était avec ironie quand c'était le cas. Enfin, Semar avait bien l'impression d'être de trop. Il en avait pas grand chose à faire. Apparemment, Tagar avait d'autres chats à fouetter. Mais il prit tout de même le temps d'écouter ce que tous avaient à dire. Il en profiterait au moins pour demander à Tagar s'il connaissait des gens pouvant l'aider. Ainsi, l'homme moustachu prit la parole et parla de la disparition de son patron. Un certain Zain, un hybride. L'hippotrague avait déjà entendu ce nom. Et ainsi, une personne dénommée Rettesech vir Ginne méritait d'être interrogée, étant le dernier à avoir vu le disparu. Puis Tagar prit la parole à son tour, proposant qu'ils se séparent en deux groupes, l'un irait glaner des informations auprès du témoins, et d'autres iraient explorer l'entrepôt.
Les oreilles de l'hybride pivotèrent en direction de sons de pas qui venaient dans la direction du rassemblement. Une fois à leur niveau, il se présenta. L'hippotrague répondit à ses salutations par un hochement de tête en silence. Ainsi, il se nommait Cleglaw et avait été mandaté pour enquêter sur cette affaire de disparition d'hybrides. Semar avait l'intime conviction que ceux qui avaient fait ça à Zain, avaient été également auteurs de l'enlèvement de ses hommes. Après la présentation du dernier arrivé. L'hybride prit un air songeur.
- J'ai l'impression qu'la disparition d'mes gars et d'ce Zain sont liées. Si j'choppe les ordures qu'on fait ça, ils vont goûter à ma lame. Surtout si c'est des esclavagistes, j'les aime uniqu'ment quand ils sont morts...
Il regarda en direction de son naginata. Ses oreilles étaient toujours plaquées en arrière. Malgré tout, il allait sans doutes devoir canaliser sa colère s'il voulait revoir les siens en vie et surtout arrêter les enfoirés qui avaient été responsables de ces choses. Il inspira un coup pour tenter de reprendre son calme. Si d'autres se chargeaient d'interroger le témoin, l'hybride se disait qu'un petit tour dans l'entrepôt ne serait pas du luxe. Surtout qu'avec son odorat, il trouverait sans doutes des indices intéressants. Enfin, beaucoup de gens devaient passer, donc forcément, il y aurait beaucoup d'odeurs, mais ça valait le coup d'essayer. Et si des esclaves avaient transité, il le saurait.
- J'me propose d'aller faire une p'tite visite d'cet entrepôt... J'vais voir si j'trouve des choses intéressantes...
Il commença à leur tourner le dos, prêt à partir, sans même prendre la peine de demander si quelqu'un comptait l'accompagner. Si c'était le cas, il ne le rejetterait pas, après tout, il pourrait voir des choses qui auraient échappées à son regard.
CENDRES
Invité
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En fait, je commençais à reprendre mon ancien métier de négociation d’informations. C’était bizarre comme idée mais je devais constater que malgré mon hypervigilance j’y reprenais du plaisir. Je recommençais à fouiner, à farfouiller les dires de mes informateurs et des gens, à chercher des informations là où personne n’en trouverai, à croiser les sources, à déduire tout ce qu je pouvais à partir de tout ce que j’avais. Et l’euphorie revenait. Lentement, timidement, avec prudence, mais elle revenait. C’était dingue. Il y avait encore un an, quelques mois, même, par exemple quand j’avais été voir cette médecin, je n’aurais pas cru pouvoir aimer ce métier de nouveau. Mais je ne pouvais que le constater, ma passion revenait.
Et cela me permit de découvrir rapidement une chose : la disparition d’hybrides. Cela me tomba dessus comme une pluie torrentielle. J’avais toujours été un peu vigilante à ce sujet, de par mon affection pour elles et eux, et j’avais régulièrement fait une affaire personnelle de retrouver les auteurs de telles disparitions ; mais depuis que j’étais en couple avec Rachelle, j’avais redoublé de vigilance à ce sujet. Ainsi, je commençais à peine à reprendre mon activité que mes craintes s’étaient avérées.
Ça avait commencé par un marchand de fleurs que j’avais voulu revenir voir régulièrement après trois ans d’évitement consciencieux à cause de ce qu’il m’était arrivé. Je l’avais revu, et on avait de nouveau sympathisé. Je lui avait expliqué pourquoi du jour au lendemain il ne m’avait plus vue pendant trois ans et nous étions redevenus plus ou moins amis en quelques jours. Il faudrait des semaines, voire des mois avant que nous revenions là où nous en étions, mais j’étais optimiste.
Seulement voilà, un jour je le voyais, le lendemain personne ne l’avait vu depuis la veille. Alors j’avais commencé à le chercher méthodiquement et mes recherches m’amenaient vers d’autres disparitions. En une journée, j’avais une liste d’hybrides disparus le même jour et leurs connexions.
Par chance, Rachelle ne figurait pas dans la liste. Mais de deux chose l’une. Trois. D’abord, ce n’était qu’une question de temps avant que ce ne fut le cas. Ensuite, dans le temps, j’en avais fait une affaire personnelle de ne pas abandonner les hybrides à leur triste sort. J’allais évidemment continuer maintenant. Et enfin, il s’agissait d’une connaissance que j’avais bien envie de redevenir amie avec et j’allais pas laisser tomber comme ça. Ça serait comme au bon vieux temps.
Donc j’avais pris la personne dont la disparition était la plus à même de faire du bruit et j’avais été voir une de ses connexions, que j’avais suivie dans une taverne, où je m’étais plainte bruyamment à une de mes informatrices que mon ami avait disparu, et ça n’avait pas manqué d’attirer l’attention du monsieur qui avait parlé de la disparition de son supérieur. J’avais ainsi aisément sympathisé avec lui et rapidement il m’avait parlé d’être convoqué le lendemain chez Tagar justement en rapport avec cet incident. Cela ne m’enchantais guère d’aller voir de nouveau Tagar, évidemment, mais j’avais bon espoir que je pourrais garder mon sang-froid.
Ce fut ainsi que le lendemain je suivis ce Stefan Kennen chez Tagar, accompagnée d’une femme pour le moins très belle et d’un hybride beaucoup plus… détaché, vis-à-vis de son apparence. Puis se présenta à nous rien de moins qu’un Gardien du Berceau, signe que quelqu’un de haut placé venant de l’Akkelanak s’inquiétait de ces disparitions… ou de ce que nous trouverions. Il faudrait que je garde un œil sur lui, ainsi que sur la belle rousse que je ne connaissais pas.
Une fois les présentations faites, ce Semar Tarik se proposa d’aller à l’entrepôt. J’avais moi-même une bonne idée de comment j’allais procéder pour récolter des indices. Mais ce serait dans mon domaine.
—Bonjour à celles et ceux à qui je n’ai pas encore dit bonjour. Pour qui ne me connaît pas, je suis Marceline Cornebouc, Je suis notamment alchimiste mais je me propose pour aller voir le capitaine. J’ai la langue agile, dirons nous… nan attendez, c’est pas ce que je voulais dire ! Je… je sais délier les langues… bon c’est pas mieux, mais vous avez compris !
Heureusement que je ne pouvais pas beaucoup rougir parce que j’avais le feu aux joues. Enfin je passais rapidement à autre chose, l’heure n’était pas aux enfantillages.
Et cela me permit de découvrir rapidement une chose : la disparition d’hybrides. Cela me tomba dessus comme une pluie torrentielle. J’avais toujours été un peu vigilante à ce sujet, de par mon affection pour elles et eux, et j’avais régulièrement fait une affaire personnelle de retrouver les auteurs de telles disparitions ; mais depuis que j’étais en couple avec Rachelle, j’avais redoublé de vigilance à ce sujet. Ainsi, je commençais à peine à reprendre mon activité que mes craintes s’étaient avérées.
Ça avait commencé par un marchand de fleurs que j’avais voulu revenir voir régulièrement après trois ans d’évitement consciencieux à cause de ce qu’il m’était arrivé. Je l’avais revu, et on avait de nouveau sympathisé. Je lui avait expliqué pourquoi du jour au lendemain il ne m’avait plus vue pendant trois ans et nous étions redevenus plus ou moins amis en quelques jours. Il faudrait des semaines, voire des mois avant que nous revenions là où nous en étions, mais j’étais optimiste.
Seulement voilà, un jour je le voyais, le lendemain personne ne l’avait vu depuis la veille. Alors j’avais commencé à le chercher méthodiquement et mes recherches m’amenaient vers d’autres disparitions. En une journée, j’avais une liste d’hybrides disparus le même jour et leurs connexions.
Par chance, Rachelle ne figurait pas dans la liste. Mais de deux chose l’une. Trois. D’abord, ce n’était qu’une question de temps avant que ce ne fut le cas. Ensuite, dans le temps, j’en avais fait une affaire personnelle de ne pas abandonner les hybrides à leur triste sort. J’allais évidemment continuer maintenant. Et enfin, il s’agissait d’une connaissance que j’avais bien envie de redevenir amie avec et j’allais pas laisser tomber comme ça. Ça serait comme au bon vieux temps.
Donc j’avais pris la personne dont la disparition était la plus à même de faire du bruit et j’avais été voir une de ses connexions, que j’avais suivie dans une taverne, où je m’étais plainte bruyamment à une de mes informatrices que mon ami avait disparu, et ça n’avait pas manqué d’attirer l’attention du monsieur qui avait parlé de la disparition de son supérieur. J’avais ainsi aisément sympathisé avec lui et rapidement il m’avait parlé d’être convoqué le lendemain chez Tagar justement en rapport avec cet incident. Cela ne m’enchantais guère d’aller voir de nouveau Tagar, évidemment, mais j’avais bon espoir que je pourrais garder mon sang-froid.
Ce fut ainsi que le lendemain je suivis ce Stefan Kennen chez Tagar, accompagnée d’une femme pour le moins très belle et d’un hybride beaucoup plus… détaché, vis-à-vis de son apparence. Puis se présenta à nous rien de moins qu’un Gardien du Berceau, signe que quelqu’un de haut placé venant de l’Akkelanak s’inquiétait de ces disparitions… ou de ce que nous trouverions. Il faudrait que je garde un œil sur lui, ainsi que sur la belle rousse que je ne connaissais pas.
Une fois les présentations faites, ce Semar Tarik se proposa d’aller à l’entrepôt. J’avais moi-même une bonne idée de comment j’allais procéder pour récolter des indices. Mais ce serait dans mon domaine.
—Bonjour à celles et ceux à qui je n’ai pas encore dit bonjour. Pour qui ne me connaît pas, je suis Marceline Cornebouc, Je suis notamment alchimiste mais je me propose pour aller voir le capitaine. J’ai la langue agile, dirons nous… nan attendez, c’est pas ce que je voulais dire ! Je… je sais délier les langues… bon c’est pas mieux, mais vous avez compris !
Heureusement que je ne pouvais pas beaucoup rougir parce que j’avais le feu aux joues. Enfin je passais rapidement à autre chose, l’heure n’était pas aux enfantillages.
La Chaleureuse Noyeuse
Takhys Suladran
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Info personnage
Race: Sirène
Vocation: Mage élémentaliste
Alignement: Chaotique Neutre
Rang: C
Takhys ne croyait pas au hasard. Quand elle avait appris la disparition de Zaïn, elle trouva cela immédiatement suspect. Quelques jours auparavant, elle s'était présentée auprès de lui et sa douce Kilanna, pour parler d'un projet qui leur tenait à coeur : apporter les mêmes égalités aux hybrides qu'aux autres terrestres. Un pas avait été fait, par Ayshara, la Lune du Reike, en supprimant l'esclavage… Mais un petit pas timide avait besoin d'avoir une allonge plus grande ; et donc, après un premier rendez-vous pour voir si la Sirène pouvait être du mouvement, Zaïn disparaît... L'affaire était trop grosse.
L'Aquarienne ne manqua pas de rire en voyant Stefan passer sa mauvaise humeur sur une mouette.
''Vous devriez éviter de les asticoter de la sorte. Elles sauront vous larguer un petit "cadeau" vengeur la prochaine fois. Faites attention dans les prochains jours et gardez bien les yeux levés vers les cieux"avait-elle alors gloussé, tout en regardant à nouveau (quitte à tourner la tête) les autres bipèdes présents pour essayer de savoir la véritable raison de la disparition de l'hybride. Il y avait une jeune femme élancée et affichant une beauté elfique, malgré le port de cornes, répondant au nom de Marceline Cornebouc. Puis, il y avait un autre hybride, Semar, ressemblant à un genre de chèvre du désert. Takhys n'avait encore aucune idée de son espèce, mais chose certaine était qu'il était morose et pestait de la situation. Quelques-uns de ses congénères avaient disparu et donc, de lien de cause à effet, il s'était retrouvé ici. la Sirène était assez rassérénée. Il y avait plusieurs personnes présentes. Et chacune s'était présentée. A son tour donc de le faire.
''Takhys Suladran, voilà mon nom. Je venais voir Zaïn pour un projet qui lui tenait à cœur. Savoir qu'il a disparu va manquer de mettre à mal ces idéaux. Alors me voici ! "
Pourquoi faire compliquer ?
Une fois à l'intérieur de la demeure, profitant de son intérieur ombragé et d'un calme tout relatif par rapport à la cohue de l'activité au quotidien de la cité, Stefan exposa les faits. Takhys, tout en remettant une mèche rebelle derrière son oreille, étudiait déjà ce qui avait été énoncé. Elle fut coupée dans ses songes quand un énième prétendant aux recherches se présentant. La Sirène l'étudia, non sans un petit rictus gourmand à ses lèvres. Elle s'attarda plus sur la raison de sa venue. Ah ! Donc l'affaire était bien plus sérieuse qu'il n'y paraissait. Cela s'engageait bien. Semar lui aussi comprit qu'il y avait forcément un lien, haussant le ton quant à pourfendre les esclavagistes s'ils étaient les responsables. Il était déjà sur le départ pour se rendre à l'entrepôt.
''Semar, attendez, je vais vous accompagner ! "
Elle n'avait pas manqué de rire, portant sa main pour essayer de dissimuler l'étirement de ses lèvres suite à la réplique de Marceline. C'était mignon comment elle se rattrapait
''Oui, ne vous inquiétez pas... mais beau lapsus, je trouve. Pardonnez-moi, je manque de sérieux sur l'instant. Vous allez donc voir le capitaine ? "
Elle fixa Clegaw.
''Très cher, pourriez-vous escorter Dame Cornebouc ? Ainsi, nous formerons un duo parfait pour chaque lieu à visiter ? "
L'Aquarienne ne manqua pas de rire en voyant Stefan passer sa mauvaise humeur sur une mouette.
''Vous devriez éviter de les asticoter de la sorte. Elles sauront vous larguer un petit "cadeau" vengeur la prochaine fois. Faites attention dans les prochains jours et gardez bien les yeux levés vers les cieux"avait-elle alors gloussé, tout en regardant à nouveau (quitte à tourner la tête) les autres bipèdes présents pour essayer de savoir la véritable raison de la disparition de l'hybride. Il y avait une jeune femme élancée et affichant une beauté elfique, malgré le port de cornes, répondant au nom de Marceline Cornebouc. Puis, il y avait un autre hybride, Semar, ressemblant à un genre de chèvre du désert. Takhys n'avait encore aucune idée de son espèce, mais chose certaine était qu'il était morose et pestait de la situation. Quelques-uns de ses congénères avaient disparu et donc, de lien de cause à effet, il s'était retrouvé ici. la Sirène était assez rassérénée. Il y avait plusieurs personnes présentes. Et chacune s'était présentée. A son tour donc de le faire.
''Takhys Suladran, voilà mon nom. Je venais voir Zaïn pour un projet qui lui tenait à cœur. Savoir qu'il a disparu va manquer de mettre à mal ces idéaux. Alors me voici ! "
Pourquoi faire compliquer ?
Une fois à l'intérieur de la demeure, profitant de son intérieur ombragé et d'un calme tout relatif par rapport à la cohue de l'activité au quotidien de la cité, Stefan exposa les faits. Takhys, tout en remettant une mèche rebelle derrière son oreille, étudiait déjà ce qui avait été énoncé. Elle fut coupée dans ses songes quand un énième prétendant aux recherches se présentant. La Sirène l'étudia, non sans un petit rictus gourmand à ses lèvres. Elle s'attarda plus sur la raison de sa venue. Ah ! Donc l'affaire était bien plus sérieuse qu'il n'y paraissait. Cela s'engageait bien. Semar lui aussi comprit qu'il y avait forcément un lien, haussant le ton quant à pourfendre les esclavagistes s'ils étaient les responsables. Il était déjà sur le départ pour se rendre à l'entrepôt.
''Semar, attendez, je vais vous accompagner ! "
Elle n'avait pas manqué de rire, portant sa main pour essayer de dissimuler l'étirement de ses lèvres suite à la réplique de Marceline. C'était mignon comment elle se rattrapait
''Oui, ne vous inquiétez pas... mais beau lapsus, je trouve. Pardonnez-moi, je manque de sérieux sur l'instant. Vous allez donc voir le capitaine ? "
Elle fixa Clegaw.
''Très cher, pourriez-vous escorter Dame Cornebouc ? Ainsi, nous formerons un duo parfait pour chaque lieu à visiter ? "
Noble de La République
Konrad Lightborn
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Et la grive tapa trois fois.
Tour Second
Ce chapitre met en avant une coordination certaine entre nos différents protagonistes. Ces derniers vont à présent élucider un questionnement, mais se retrouver assailli par une kyrielle d'autres. On pourrai ainsi croire qu'ils se mettent dans de beaux draps, mais c'est sans compter leur capacité à démêler le vrai du faux, une qualité rare.
꧁꧂
Les oiseaux marins ne s'étaient pas tut et composaient à présent un véritable orchestre, entre les goélands argentés et les leucophées qui rivalisaient pour crier le plus fort, les goélands gris apportaient des notes plus aigues. Ces derniers avaient tendance à être pris pour la femelle du goéland argenté, étant plus petit et aillant la déroutante manie de courber l'échine face aux fiers goélands d'albâtre. Toute cette cacophonie s'était accentuée au fur et à mesure que le groupe de recherche avait évolué vers le port, par la route éponyme.
Ikusa avait cette particularité de ne pas être strictement côtière, retranchée à l'intérieur des terres, ceux qui avaient fondés la capitale de l'Empire devaient préférer la mer de sable à l'océan d'eau. Un port avait été fondé sur la côte et une route y menant à travers le désert avait été érigée, les reikois se rendant bien compte que la capitale gagnerait à être reliée à la mer. De fait, on constatait que la route reliant Ikusa à son port était la seconde voie la plus fréquentée du Sekaï, après celle entre Liberty et Courage.
Chaque jour, des chariots tirés par des bœufs se succédaient par centaines sur les pavés de la route du port, transportant denrées, poissons, marchandises et passagers de la ville à son port. Plusieurs projets d'agrandissement s'étaient succédés au fil des âges pour finalement donner une route large de près de vingt pieds. C'était donc une artère indispensable à ceux souhaitant prendre la mer, dont le bataillon Balta que le groupe de recherche composé de Marceline, Takhys, Semar et Stefan avaient croisés à Ikusa, alors qu'ils se rendaient chez Tagar Reys.
Ces derniers avaient été rejoint par Cleglaw, un gardien du berceau chargé de leur prêter main forte, l'affaire ayant tout de même attiré quelques soupçons de la part des autorités. Et alors que les reflets des coupoles des palais d'Ikusa étaient laissés derrière eux, le scintillement de la mer se présentaient à leurs yeux. Un vent iodé vint chatouiller leur narine alors qu'ils arrivaient au niveau du port. C'était une véritable agglomération commerciale, les bâtiments bordant les quais servant à entreposer métaux, armes, peaux, tissus, fruits, viandes, animaux, bois, pierres, poissons, et un chapelet d'autres produits en tout genre.
Lorsqu'on arrivait au port, on avait sur notre gauche et devant nous tous les quartiers suscités, entièrement dédiés au transport des ressources de l'empire, et sur la droite, nous pouvions embrasser du regard le port militaire. Dans ce dernier mouillaient de longues galères fuselées aux côtés de corvettes armées de scorpions et enfin d'immenses galions hérissés de pointes de toute part. L'entrée du port militaire était solidement gardée et d'épais murs l'entourait. Ceci-dit, ce n'était pas cette partie du port qui intéressait le groupe que nous suivons.
꧁꧂
Le groupe chargé de se rendre à la capitainerie n'avait pas grand mal à se retrouver dans le port, au moins le bâtiment qu'ils recherchaient dépassait tous les autres par sa haute tour pointue. Cette dernière servait aux vigies de la capitainerie de surveiller les allées et venues des navires au sein de la baie. Ces hommes, armés de longues-vues et d'un immense almanach, surveillaient toutes les embarcations, les consignant dans un immense livre de compte. Ils avaient appris, à la longue, à reconnaitre les navires d'un seul coup d'œil, ils pouvaient citer leur nom, nationalité, fonction, équipage, cargaison et même le capitaine de chacun d'entre eux juste en braquant leur jumelle sur un vaisseau. Les vigies étaient des gens très respectés au sein de chaque port pour ça. La haute tour de guet au dessus de la capitainerie servait à leur donner un point de vue zénithal sur toute la baie.
- La Capitainerie du port :
Marceline et Cleglaw, emboitant le pas à Stefan se présentèrent au pied de l'édifice. Ils n'eurent pas grand mal à passer outre la longue file de capitaines et lieutenants patientant devant la capitainerie. Il leur avait suffit de présenter la lettre du capitaine vir Ginne pour passer par une petite porte sur le côté du bâtiment. Un homme à la mine patibulaire les toisa du regard mais les guida tout de même dans un couloir bordant le hall encombré de la capitainerie, son expression signifiait explicitement aux trois passe-droits de ne pas faire de vague. Finalement le cerbère toqua à une porte plaquée de métal. Si une réponse se fit entendre, seul l'escogriffe la perçue, car il ouvrit la porte en faisant signe à Stefan, Marceline et Cleglaw de s'y engouffrer.
Le trio pénétra dans un bureau spacieux mais tellement envahit de paperasse et de divers objets et meubles encombrés que la vaste pièce paraissait à peine plus grande qu'un cagibi. Le large bureau en chêne du capitaine du port trônait au milieu de piles de livres, almanachs et parchemins, les larges bibliothèques étant déjà pleines à craquer, des piles de documents officiels avaient été déposées à même le sol. Même le bureau du recteur de l'académie de Drakstang n'était pas aussi encombré d'ouvrages que celui-ci. Qui plus était, des maquettes de navires, des espadons empaillés et des bouteilles plus ou moins vides étaient dispersés au milieu de ce fatras, ces-dites babioles étant couvertes de poussière. Un immense tableau représentant le Goliath - le plus gros galion de l'Empire - était fixé au mur derrière le large bureau, la peinture semblait neuve et n'était pas pleine de poussière, surement une récente acquisition.
Rettesech Vir Ginne était petit et pas bien lourd, de fait il avait la peau verte : c'était un gobelin imberbe. Voilà justement pourquoi la capitainerie du port d'Ikusa était peu encline à rendre service en dehors de ses prérogatives minimales : Un gobelin était à sa tête, tenant d'une main de fer le centre névralgique du commerce de la capitale. Vir Ginne n'était pas bien aimable, mais tous savaient qu'il fallait lui graisser un peu la patte pour qu'il accède aux demandes qui lui sont faites.
Rettesech Vir Ginne posa son crayon, releva le regard, jaugeant les nouveaux arrivants. Le gobelin dévisagea Stefan Kennen durant quelques secondes, un temps qui sembla durer une éternité. Il sourit alors, découvrant toutes ses dents pointues. Rettesech se redressa alors de son mètre six sur son tabouret, croisant ses bras sur sa poitrine, son regard passa de l'un à l'autre alors que son sourire disparaissait progressivement pour redevenir sérieux.
- Qu'est-ce que tu m'apportes là Stefan ? J'ai déjà assez d'emmerdes comme ça, alors si t'ouvres ton claque merde, ça a intérêt à être pour une bonne nouvelle. Siffla le gobelin.
Le lieutenant de Zaïn Tevon-Duncan ne pipa mot et préféra plutôt déplier la lettre sur le bureau du capitaine du port. Ce dernier y jeta un bref regard avant de la repousser, envoyant le papier au sol d'un geste nonchalant. Il se repencha sur son livre de compte, rayant toute une colonne d'un geste coutumier avant de lâcher :
- C'est pas mon écriture. Remballe ton torchon. Grinça le gobelin.
- Comment ça ? Lâcha Stefan, surpris.
Il n'eut pas de réponse, le capitaine du port feintant de s'affairer à son travail, à savoir rayer les noms des navires bannis du port d'Ikusa.
꧁꧂
Si le bureau du capitaine du port était silencieux - seules quelques clameurs provenant du hall y étaient perçues - le vieux port l'était d'autant plus. Le quartier où se sont rendus Semar et Takhys était surtout composé de vieux entrepôts et d'ateliers de réparation. Quelques ouvriers traversaient les venelles boueuses, portant caissons, outils et planches. Il semblerait que ce quartier était fréquenté par les mêmes travailleurs à longueur de journée car les regards qui se posaient sur la sirène et l'hybride étaient intrigués, quelques uns hostiles même. Le vieux port portait bien son nom, étant les premiers bâtiments érigés lors de la fondation du complexe côtier d'Ikusa.
Le duo passa devant plusieurs vieilles bâtisses avant d'arriver à l'adresse indiquée dans la lettre qui était adressée à l'hybride disparu. En enquêtant sur la disparition de cet individu en particulier - d'autant plus qu'ils avaient une piste - ils solutionneraient toutes les autres disparitions d'hybrides au sein de la capitale, cela ne faisait aucun doute.
- L'entrepôt de tannage :
Ils pénétrèrent sans mal dans l'entrepôt délabré, le vantail de la porte s'ouvrit lorsque Takhys le poussa. Ils se rendirent vite compte que le madrier barrant la porte de l'intérieur était rongé par des insectes xylophages, facilitant leur entrée. Toutefois, pénétrer dans le lieu où Zaïn Tevon-Duncan semblait avoir disparu était la partie la plus simple du processus d'investigation. Les lieux étaient plongés dans une obscurité poussiéreuse, empestant le renfermé et même une fragrance de pourriture assaillie les narines du duo. Un cadavre devait pourrir quelque part dans cet entrepôt.
Des trous dans la charpente éclairaient faiblement les lieux, permettant de discerner des rangées d'étagères remplies de caisses et de vieilles peaux enroulées et ficelées. Sur leur gauche, deux escaliers attenants permettaient de descendre dans une cave et de monter sur une mezzanine craquante de toute part. Près des escaliers, ils purent voir une autre porte entrouverte, menant surement dans la zone d'embarquement de l'entrepôt. Au fond, des fenêtres calfeutrées laissaient deviner les quais. Il ne leur restait plus qu'à s'aventurer prudemment en ces lieux, armés d'une torche trouvée près de l'entrée.
꧁꧂
Objectif :
- Groupe Capitainerie : Faire parler Rettesech vir Ginne.
- Groupe Entrepôt : Chercher des indices quelconques.
- Carte de l'entrepôt (cliquer pour agrandir) :
- Notes du MJ :
- Vous pouvez venir vers moi sur Discord pour :
- Une réponse/réaction éventuelle de Rettesech, mais la réponse finale viendra dans la prochaine résolution.
- Le résultat de vos recherches au sein de l'entrepôt, je vous dirai ce que vous trouvez si vous trouvez, mais là aussi les indices seront révélés au prochain tour.
Il n'y a pas d'ordre de post imposé, faites en fonction de votre rythme.
Je demanderai que les utilisations de pouvoirs soient consignées en fin de post pour en garder une trace.
CENDRES
Rettesech vir Ginne
Race : Gobelin
Sexe : Masculin
Âge : 57 ans
Métier : Capitaine du port d'Ikusa
Taille & poids : 1m06 pour 41 Kg
Alignement : Loyal Mauvais
Faction : Reike
Rang : B
Religion : L'argent
Avatar : Hobgoblin
Pouvoirs et objets
Immunité : Terre
Faiblesse : Air
Possède :
- Propriétée dans les hauteurs de la capitale
- Six navires de commerce
- Un bureau à la capitainerie
- Un sacré compte en banque
Faiblesse : Air
Possède :
- Propriétée dans les hauteurs de la capitale
- Six navires de commerce
- Un bureau à la capitainerie
- Un sacré compte en banque
Description physique et mentale
Tenant d'une main de fer le centre névralgique du commerce de la capitale, Rettesech Vir Ginne n'est pas bien aimable, mais tous savent qu'il faut lui graisser un peu la patte pour qu'il accède aux demandes qui lui sont faites. Car s'il suit le règlement à la lettre, il aime à se montrer intransigeant sur les règles qu'avec les personnes qui ne lui font pas de geste économique, acceptant nonchalamment les pots de vins. Sans quoi il est aigri par l'âge, peu amène, égocentrique, avare et tout simplement invivable. Vir Ginne est également en proie à un énervement latent qui a tendance à éclater violemment lorsque quelque chose le contrarie un tant soit peu, et cela a tendance à rendre le personnage tout à fait ridicule, hurlant et rougissant. En dehors de ses crises de nerfs, il est tout bonnement froid et odieux. Mais tout à fait compétent dans ses prérogatives de capitaine de port, quoiqu'il soit un brin bordélique.
Histoire
Rettesech parle très peu de son passé, estimant que cela ne concerne personne d'autre que lui. Cependant, ceux qui sont parvenus à lui tirer les vers du nez ont pu apprendre qu'il avait commencé en tant que mousse sur un navire marchand reikois et que, selon ses dires, grâce à son intelligence et sa ruse, il était parvenu à escroquer son capitaine pour finalement posséder son propre navire. Selon ceux qui l'ont connus par la suite, il aurait vendu son navire pour miser la somme obtenue aux jeux. Et cela, inutile de se référer à des propos tiers, Rettesech le clame lui-même avec abnégation : Il a gagné un sacré pactole de cette façon. Outre le fait qu'il est accros aux jeux d'argent et paris sportifs, il a usé de son argent pour pousser le capitaine de port vieillissant à partir à la retraite (lui ayant payé une bonne maison avec un jardin à la campagne) afin d'obtenir le poste pour lui-même. Et c'est ainsi que le gobelin acariâtre est devenu le fameux capitaine du port d'Ikusa.
Personnages similaires à Konrad
Tenax (Those about to Die) - Lord Larys (House of the Dragon) - Sigismund Dijkstra (The Witcher) - Takeshi Kovacs (Altered Carbon) - Syril Karn (Andor) - Marcus (Arcane) - Doug Stamper (House of Cards)
Thème musical de Konrad
Invité
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Et la Grive tapa trois fois
Disparitions mystérieuse d'hybrides.
L'hybride n'avait même pas cherché à attendre qui que ce soit, mais finalement, il ne quitta pas la demeure de Tagar seul, si on ne comptait pas le cheval qui l'attendait bien sûr. Ainsi, la blonde le rejoignit pour aller inspecter l'entrepôt. Tenant sa monture par la bride et en compagnie de Takhys, Semar se dirigeait vers l'entrepôt à inspecter. C'était donc dans un vieux quartier de la ville portuaire qui alimentait la capitale en diverses ressources. Sur le chemin, ils avaient croisé plusieurs charrettes tirées par des bovins ou des chevaux, ainsi que des Aazhos et quelques Vezkangs chargés de diverses marchandises. A côté, divers porteurs humanoïdes aux peaux tannées par le soleil avançaient avec peine chargés de diverses cargaisons. Certains n'étaient pas très vieux, Semar remarqua des adolescents assez jeunes parmi eux. Au Reike, comme en République, les enfants des familles les plus pauvres vieillissaient bien plus vites. Très tôt, ils étaient obligés de travailler dur pour survivre. Au refuge, tout le monde se serrait les coudes, et avec une bonne répartition des tâches et des ressources, les enfants avaient beau mettre la main à la patte, ils étaient très loin d'être exploités. L'hybride se disait que si quelqu'un avait plus que nécessaire, cela signifiait que d'autres n'avaient pas assez.
Ils finirent par arriver dans les quartiers du vieux port. De nombreuses bâtisses trahissaient une très grande ancienneté. Un calme presque inquiétant régnait en ces lieux. Semar et Takhys ne croisèrent que quelques ouvriers au teint hâlé qui prenaient la peine de les regarder, certains avec une certaine méfiance. Ils n'étaient pas du quartier après tout. Les cris des goélands interrompaient momentanément le silence. En tant que marin, l'hippotrague avait appris à vivre avec oiseaux. Leurs fientes étaient un vrai fléau pour les navires, car elles altéraient le matériel. Voilà une des raisons pour lesquelles le capitaine ne plaisantait pas avec l'entretien de son bateau. Sans parler que ces oiseaux avaient la fâcheuse tendance à suivre les diverses embarcations ayant fait rapidement le lien avec la potentielle présence de nourriture à bord. Même si le Capricorne comptait un équipage majoritairement herbivore, la nourriture nécessaire pour les quelques omnivores suffisait à attirer les goélands et mouettes. Et parfois, ces maudites bestioles en allaient jusqu'à piquer à la barbe le repas des humains à bord. En tant qu'herbivore, Semar n'avait pas trop de risques de se faire voler son repas par ces oiseaux de malheur.
Enfin, l'entrepôt qu'ils devaient investiguer apparut devant eux. Semar attacha sa monture tandis que Takhys s'occupaient à ouvrir la porte. Aussitôt qu'il pénétrait à la suite de la blonde dans la vieille bâtisse, ses oreilles se baissèrent et ses sourcils se froncèrent tandis qu'un mélange d'odeurs nauséabondes agressait ses narines. Il se retint également d'éternuer avec toute la poussière qui s'était accumulée en ces lieux sentant l'abandon. Les quelques trous dans la charpente peinaient à faire entrer la lumière extérieure dans un lieu plongé dans l'obscurité. Heureusement que l'hippotrague était capable de voir dans le noir. Donc il ne prit pas de torche. Mais ce que Semar remarquait le plus dans les odeurs, c'était sans conteste celle d'un cadavre. Enfin, il y en avait bien d'autres avec toutes les peaux tannées enroulées sur les étagères. L'hybride constatait que c'était essentiellement des peaux d'herbivores domestiques, surtout des bovins et des chèvres, mais il sentit également les odeurs de peaux d'ânes et de chevaux. Il remarqua celles d'antilopes, mais pas d'hippotragues. Les carnivores brillaient par leur rareté et se résumaient à celles de chiens. En même temps, une peau de léopard ou de lion avait un certain prestige, donc on ne s'amusait pas à la laisser trainer dans un coin aussi poussiéreux.
- C't'endroit m'donne un mauvais pressentiment...
Après tout, les deux kidnappés étaient des hybrides de bovidés, donc des victimes potentielles. Semar faisait attention à ce que ses cornes n'heurtent pas quoique ce soit vu l'étroitesse des espaces de passage entre les rangées d'étagères remplies de divers objets en plus des peaux. Son kimono s'accrocha à quelque chose, il se raidit quand il vit dans une caisse un crâne d'addax dont les cornes retenaient son vêtement avant de reprendre ses esprits. Cet endroit lui rappelait la demeure de son ancien maître quand il était encore esclave. Des peaux de bêtes de partout, des crânes, une allée pleine de trophées. Mais ici, même si certains animaux sauvages étaient présents, c'était surtout des bêtes domestiques, donc sans doutes pour faire des outils en cuir.
Des escaliers menaient vers une mezzanine apparemment peu stable au vu des sons de bois travaillant et ayant l'air fragiles et un sous-sol. Il serait possible de se séparer pour investiguer les deux, mais Semar avait l'habitude de rester en groupe, surtout si une mauvaise surprise arrivait. Il ignorait les compétences martiales de ce Zain, mais si ces individus responsables des enlèvements d'hybrides étaient à plusieurs, alors autant rester groupés. Mais si Takhys voulait faire autrement.
- Personnell'ment, j'pense qu'vaut mieux rester ensembles. J'vois bien les connards responsables des enlèvements du genre à tomber sur une proie isolée...
Il regarda en direction de la mezzanine, pas très confiant avant de se tourner vers la blonde.
- Enfin, j'ai pas très envie d'monter là, vu comme l'bois craque, j'ai peur qu'ça résiste pas à mon bide d'ruminant à bière...
En tant qu'hybride de ruminant, il en avait conservé le système digestif, mais ça n'était pas la seule justification de son ventre rebondit. Le capitaine aimait beaucoup la bière et ça lui arrivait de faire des tours en taverne. Depuis qu'il avait quitté l'esclavage, il avait pris pas mal de poids, pourtant, il était loin d'être un être fainéant. Donc il mettait ça sur une alimentation un peu plus fournie et surtout son amour pour la bière.
L'hippotrague regarda en direction de la porte légèrement entrouverte au fond du bâtiment tandis qu'il s'approchait des escaliers. Il entendait le bruit de l'eau, pas de doutes, ça donnait sur des quais. Et potentiellement l'endroit parfait pour embarquer des prisonniers. Il poussa la porte et la première chose qu'il vit fut une charrette à l'abandon. Elle ne semblait pas avoir été utilisée depuis longtemps, mais ça aurait put être un moyen de transporter des prisonniers. Cet entrepôt abandonné était la planque parfaite pour des activités peu recommandables.
- J'pense qu'ils se sont cassés par derrière, mais en attendant, faut y'a toujours cette odeur d'cadavre pourri...
Car il y avait toujours ce souci d'odeur de cadavre en décomposition.
CENDRES
- Pouvoirs utilisés:
- Nyctalopie P1
La Chaleureuse Noyeuse
Takhys Suladran
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Info personnage
Race: Sirène
Vocation: Mage élémentaliste
Alignement: Chaotique Neutre
Rang: C
Takhys suivait d'un bon pas l'hybride, qui avait veillé à rester à pied ; ou à pattes, à côté de sa monture. Etait-ce volontaire, par simple courtoisie, ou parce que les rues dans lesquelles ils s'engageaient, dans les rues emplies de gens et de chariots en tout genre en direction de l'entrepôt ? Peut-être des deux, mais ceci fut rapidement oublié. Elle se concentrait sur leur "mission". De temps à autre, elle regardait, tout comme Semar, les gens qu'ils croisaient. Elle n'était pas surprise de voir l'état "social" des environs. Elle aurait pu se retrouver plongé dans les mêmes songes que Semar, si elle avait été un peu plus terrestre. Mais comme elle n'était pas un bipède de la surface, n'ayant pas connu les déboires d'une vie de pauvreté ou encore d'esclave, elle pouvait difficilement se mettre à la place de ces pauvrets ou avoir une petite pensée pour eux. Oh, ce n'était pas comme si elle les ignora par dédain ou par supériorité. Elle avait une approche différente de l'existence, voilà tout. Pourtant, elle prenait parti de vouloir aider les hybrides. À ses yeux, leur existence "accidentelle" ne méritait pas le mépris qu'ils subissaient. Surtout que vu la courtesse de leur vie, ils méritaient quand même de la considération pour une forme qu'ils n'avaient pas choisie.
Bon où était cet entrepôt ? C'est bien beau de se balader dans les vieux quartiers du port, où il n'y avait étonnamment personne, ou très peu, laissant les goélands présents être la population majoritaire des environs. Ah, voilà la bâtisse recherchée. C'était dans un état... Comment cela arrivait à tenir debout ? Et surtout, comment un lieu portuaire pouvait accepter de tenir un bâtiment pareil ? Après, quand on voyait l'état général des environs du port et du peu d'activité humaine, sans doute qu'un effet d'abandon s'installait, privilégiant des installations plus sûres et de meilleurs accès aux docks...
Arrivés devant la ruine, pendant que Semar attachait sa monture à un poteau proche, Takhys observa les environs, puis, s'approcha de la porte totalement défraîchie. Avant de voir si elle s'ouvrait, elle tâta sa jambe gauche, si elle avait toujours sa dague accrochée à sa cuisse musclée. Même si elle portait qu'une ample tenue reikoise, composée d'une large robe de coton beige, avec une tunique tout aussi ample et de même matière, pour moins attirer l'attention ; ce qui était un doux euphémisme, vu la beauté qui irradiait de son visage, vu que son corps aux courbes délicieusement féminines se perdait dans les larges pans de sa tenue. Allez, il était temps d'entrer.
La porte s'ouvrit sans résistance. Et une fois à l'intérieur, Takhys souffla du nez en sentant, elle aussi, les odeurs qui dégageaient des lieux. Elle prit le temps d'observer les lieux, éclairés par une torche toute proche. Elle détailla quantité de peaux enroulées et entassées sur des étagères. Vu le type de marchandises visibles, les caisses devaient être emplies, elles aussi, de ces peaux. Étrange lieu de stockage que cet entrepôt bouffé aux mites. Aucune considération pour veiller à l'état de la marchandise... ou alors, parce que ces lieux abandonnés étaient une parfaite cache pour des affaires de contrebande. Cela avait l'avantage d'attirer moins l'attention. Mais cette odeur, vraiment, ça puait.
Semar exprima son malaise, tout en continuant d'observer les lieux. Entre la salle principale, la mezzanine, l'accès à la cave et la porte donnant probablement à un vieux quai tout proche, il n'y avait que l'embarras du choix pour commencer à fouiller. Son compagnon hybride fit un rapide état des lieux.
''Toutes ces peaux emmagasinées ici sans précaution.. Ces individus ne sont pas précautionneux... À mon sens, ils n'auront rien à faire de perdre ce type de marchandises. Je ne serais pas surprise si ce n'était qu'un complément peu lucratif... "
Elle leva la tête pour fixer la mezzanine, qui paraissait bien branlante.
''Et moi de même, ma masse pourrait tout briser. Ce serait malin de déjà se blesser faute de prudence. Demeurons à deux, comme vous le soulignez. Et pour cette odeur de cadavre qui agresse mon délicat odorat, il serait de bon ton de savoir de quoi il émane"
En espérant que cela ne soit pas "qui"
''Visitons la cave tous les deux. Se séparer serait dangereux, comme vous le souligner. Et pour ce qu'on va trouver en bas... Souvent, les humains adorent, à se demander pourquoi, ils mettent des cadavres là-dedans. "
Elle prit la torche, et posa le premier pas sur la première marche descendante...
Bon où était cet entrepôt ? C'est bien beau de se balader dans les vieux quartiers du port, où il n'y avait étonnamment personne, ou très peu, laissant les goélands présents être la population majoritaire des environs. Ah, voilà la bâtisse recherchée. C'était dans un état... Comment cela arrivait à tenir debout ? Et surtout, comment un lieu portuaire pouvait accepter de tenir un bâtiment pareil ? Après, quand on voyait l'état général des environs du port et du peu d'activité humaine, sans doute qu'un effet d'abandon s'installait, privilégiant des installations plus sûres et de meilleurs accès aux docks...
Arrivés devant la ruine, pendant que Semar attachait sa monture à un poteau proche, Takhys observa les environs, puis, s'approcha de la porte totalement défraîchie. Avant de voir si elle s'ouvrait, elle tâta sa jambe gauche, si elle avait toujours sa dague accrochée à sa cuisse musclée. Même si elle portait qu'une ample tenue reikoise, composée d'une large robe de coton beige, avec une tunique tout aussi ample et de même matière, pour moins attirer l'attention ; ce qui était un doux euphémisme, vu la beauté qui irradiait de son visage, vu que son corps aux courbes délicieusement féminines se perdait dans les larges pans de sa tenue. Allez, il était temps d'entrer.
La porte s'ouvrit sans résistance. Et une fois à l'intérieur, Takhys souffla du nez en sentant, elle aussi, les odeurs qui dégageaient des lieux. Elle prit le temps d'observer les lieux, éclairés par une torche toute proche. Elle détailla quantité de peaux enroulées et entassées sur des étagères. Vu le type de marchandises visibles, les caisses devaient être emplies, elles aussi, de ces peaux. Étrange lieu de stockage que cet entrepôt bouffé aux mites. Aucune considération pour veiller à l'état de la marchandise... ou alors, parce que ces lieux abandonnés étaient une parfaite cache pour des affaires de contrebande. Cela avait l'avantage d'attirer moins l'attention. Mais cette odeur, vraiment, ça puait.
Semar exprima son malaise, tout en continuant d'observer les lieux. Entre la salle principale, la mezzanine, l'accès à la cave et la porte donnant probablement à un vieux quai tout proche, il n'y avait que l'embarras du choix pour commencer à fouiller. Son compagnon hybride fit un rapide état des lieux.
''Toutes ces peaux emmagasinées ici sans précaution.. Ces individus ne sont pas précautionneux... À mon sens, ils n'auront rien à faire de perdre ce type de marchandises. Je ne serais pas surprise si ce n'était qu'un complément peu lucratif... "
Elle leva la tête pour fixer la mezzanine, qui paraissait bien branlante.
''Et moi de même, ma masse pourrait tout briser. Ce serait malin de déjà se blesser faute de prudence. Demeurons à deux, comme vous le soulignez. Et pour cette odeur de cadavre qui agresse mon délicat odorat, il serait de bon ton de savoir de quoi il émane"
En espérant que cela ne soit pas "qui"
''Visitons la cave tous les deux. Se séparer serait dangereux, comme vous le souligner. Et pour ce qu'on va trouver en bas... Souvent, les humains adorent, à se demander pourquoi, ils mettent des cadavres là-dedans. "
Elle prit la torche, et posa le premier pas sur la première marche descendante...
Invité
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Les dénommés Takhys et Semar partirent bien vite et le reste du groupe les suivit jusqu’au port où nous nous séparâmes comme convenu. Il me vint à l’esprit trop tard qu’envoyer seulement deux personnes à l’entrepôt pouvait s’avérer dangereux quand on pouvait en envoyer trois. Tant pis, il n’y avait qu’à espérer qu’il ne leur arrive rein de fâcheux.
Sur le chemin je me mis à réfléchir. C’était du capitaine que venait la lettre qui invitait le disparu à se rendre dans l’entrepôt de tannage, donc il était potentiellement impliqué dans l’affaire. Quoi que ça serait un peu stupide de sa part, il serait soupçonné sur-le-champ.
Il restait donc deux possibilités. Soit il avait effectivement eu rendez-vous avec le disparu et n’était pour rien dans sa disparition, soit quelqu’un s’était fait passer pour lui.
—Puis-je examiner la lettre rapidement avant que nous n’entrions ?
Elle était signée, voilà un point de référence auquel nous pouvions nous raccrocher. Je rendis la lettre à Stephan et réfléchis rapidement. Il y avait trop de possibilités et je devais m’assurer que nous ayons toutes les infos. Et puis, le port n’était pas si grand que ça, alors probablement que prendre une potion d’écoute des pensées maintenant serait une bonne idée. Je l’engloutissait rapidement avant que nous n’arrivâmes au port. D’ailleurs cette fois, elle était correctement étiquetée. Je tenais à ce que si quelque chose m’arrivait, je n’aie pas à boire de nouveau dans cette fiole sans en avoir besoin. C’était dangereux l’alchimie tout de même.
Nous fûmes donc guidés dans la capitainerie par un homme à la mine patibulaire… qui clairement me reluquait. Ses pensées n’étaient tournées presque que sur ça. Dès fois, il vaut mieux ne pas savoir. Nous arrivâmes donc au bureau du capitaine où Stephan présenta la lettre, ce qui valait mieux plutôt que de parler vu ce que le gobelin lui dit en premier. Il nous prévint que ce n’était pas son écriture et se désintéressa complètement de l’affaire.
Il me paraissait évident que le prendre par les sentiments ne nous mènerait à rien, pas avec un être austère qui se réfugiait dans son travail.
Par contre ses pensées sur lesquelles je réussis à me concentrer me donnèrent une idée, aussi pris-je la parole.
—Bonjour, monsieur, je suis Marceline Cornebouc, alchimiste. Si je puis me permettre, si ce n’est pas vous qui l’avez écrit, c’est probablement quelqu’un qui vous connaît suffisamment bien pour bluffer quelqu’un d’autre qui vous connaît bien. Avez-vous une idée de qui cela pourrait être ?
Sur le chemin je me mis à réfléchir. C’était du capitaine que venait la lettre qui invitait le disparu à se rendre dans l’entrepôt de tannage, donc il était potentiellement impliqué dans l’affaire. Quoi que ça serait un peu stupide de sa part, il serait soupçonné sur-le-champ.
Il restait donc deux possibilités. Soit il avait effectivement eu rendez-vous avec le disparu et n’était pour rien dans sa disparition, soit quelqu’un s’était fait passer pour lui.
—Puis-je examiner la lettre rapidement avant que nous n’entrions ?
Elle était signée, voilà un point de référence auquel nous pouvions nous raccrocher. Je rendis la lettre à Stephan et réfléchis rapidement. Il y avait trop de possibilités et je devais m’assurer que nous ayons toutes les infos. Et puis, le port n’était pas si grand que ça, alors probablement que prendre une potion d’écoute des pensées maintenant serait une bonne idée. Je l’engloutissait rapidement avant que nous n’arrivâmes au port. D’ailleurs cette fois, elle était correctement étiquetée. Je tenais à ce que si quelque chose m’arrivait, je n’aie pas à boire de nouveau dans cette fiole sans en avoir besoin. C’était dangereux l’alchimie tout de même.
Nous fûmes donc guidés dans la capitainerie par un homme à la mine patibulaire… qui clairement me reluquait. Ses pensées n’étaient tournées presque que sur ça. Dès fois, il vaut mieux ne pas savoir. Nous arrivâmes donc au bureau du capitaine où Stephan présenta la lettre, ce qui valait mieux plutôt que de parler vu ce que le gobelin lui dit en premier. Il nous prévint que ce n’était pas son écriture et se désintéressa complètement de l’affaire.
Il me paraissait évident que le prendre par les sentiments ne nous mènerait à rien, pas avec un être austère qui se réfugiait dans son travail.
Par contre ses pensées sur lesquelles je réussis à me concentrer me donnèrent une idée, aussi pris-je la parole.
—Bonjour, monsieur, je suis Marceline Cornebouc, alchimiste. Si je puis me permettre, si ce n’est pas vous qui l’avez écrit, c’est probablement quelqu’un qui vous connaît suffisamment bien pour bluffer quelqu’un d’autre qui vous connaît bien. Avez-vous une idée de qui cela pourrait être ?
- pouvoirs utilisés:
- Potion d'écoute des pensées
Invité
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Et la grive tapa trois fois.
- ♫-Ambiance Sonore-♫:
_____________________
Tour à tour, le quatuor réunis sous la demande de l'homme de main se présentèrent les uns aux autres. Le regard du cabot noir du Berceau se posa sur chacun d'eux au moment où ils prenaient la parole. Chaque fois, discrètement, le gardien Reikois humait l'air, ses narines se dilatant quelque peu, mais sans émettre le moindre son de reniflement. Le traqueur analysait et gardait en mémoire l'odeur de chacun de ses congénères ici présent, sachant très bien que certains d'entre-eux étaient des hybrides qui partaient à la chasse de kidnappeurs d'hybrides. Si le mauvais augure devait s'abattre sur l'un d'eux, le loup saurait contrer les mauvaises intentions de leurs ennemis...ennemis qui restaient encore à être découvert d'ailleurs.
Les yeux jaunes du lycanthrope cessèrent enfin leur course sur la sirène du groupe. Femme d'âge adulte aux cheveux blond, aimant mettre l'accent sur la valeur de son physique vu la façon de se présenter et de mettre de l'avant certains de ses atouts, elle venait de prendre la parole suite au bouc et se portait donc volontaire pour le joindre dans ses recherches à l'entrepôt. Le cornu avait eut du flair selon Cleglaw et c'était d'ailleurs le premier endroit qu'il aurait décidé d'investiguer également, cependant la demoiselle en avait décidée autrement. Alors que le carnivore et la créature océanique croisaient le regard, elle prit la décision de rejoindre les entrepôts aussi, coupant le colosse dans son élan, et suggérant qu'il rejoigne l'autre cornue afin de prendre en main la seconde partie de cette recherche; à savoir aller voir le grand manitou du port d'Ikusa en compagnie de Stefan. Haussant un sourcil, voyant que le groupe prenait déjà les décisions qui leurs semblaient instinctives à prendre, Cleglaw acquiesça d'un simple hochement de tête à la positive, faisant quelques pas en direction de l'Alchimiste avec qui il allait former un duo pour la suite des événements. N'étant pas un leader né, préférant normalement agir seul ou simplement obéir aux ordres hiérarchiques, il se contenta de penser qu'en tant que dernier arrivé, il allait suivre et s'imposer que lorsque nécessaire. Techniquement, il n'était là que pour enquêter sur la situation et en rapporter les faits à l'Akkelanak.
-Je vous laisse prendre les devants Miss Cornebouc. Parler n'est pas mon point fort, je me contenterai d'observer et de ne dire que le nécessaire si je le dois. Stefan, allons donc voir votre ami je vous pris, qu'on mettre à jour l'intrigue derrière cette lettre.
_______________
L'odeur nauséabonde des quais retroussaient toujours les narines du cabot qui ne pouvait s'empêcher de grimacer de temps à autre, lorsque l'odeur de poisson et de la mer commençait à devenir un peu trop désagréable à son goût. Si un loup ou un chien aurait normalement été affolé par l'idée de mettre la dent sur un bon repas d'éperlan frais, de morue bien goûteuse ou de truite bien frétillante, la partie humaine de Cleglaw, elle, ne trouvait absolument rien d'alléchant dans cette puanteur omniprésente dans le quartier de la capital qu'il détestait le plus. Véritable homme des montagnes, les seules étendues d'eau qu'il appréciait étaient les rivières et les lacs entourés de forêts luxuriante. Le loup-garou n'aimait pas l'océan, n'y trouvait rien d'attirant ni même d'intéressant. Si les navires étaient un moyen de transport qui le fascinait, qu'il trouvait magnifique même, c'était là la seule chose qui l'intriguait du domaine marin. L'homme à la claymore aurait-il une peur des grandes étendues bleu aux vagues gigantesques? Peut-être pas, mais il se sentait toujours pris d'un réel inconfort lorsqu'en pleine mer. Cleglaw était bel et bien un montagnard et un homme des bois.
Ce fut donc avec soulagement qu'une fois rendu sur place et à destination, après avoir suivis Marceline et Stefan jusqu'au bureau du capitaine, que le lycanthrope pu enfin respirer convenablement. Si la source du parfum qu'il n'appréciait guère entachait encore quelque peu l'air ambiant, le tout se faisait beaucoup plus subtil ici, moins...omniprésent. En fait, l'odeur de leur prochain interlocuteur attira la curiosité du gardien du berceau. Devant eux, un gobelin avait engagé la discussion avec Stefan. Cleglaw le connaissait...de nom, de réputation, de par son titre également. Il arrivait parfois que les gardiens du Berceau avait à faire avec lui, notamment en lien avec la traverse entre l'île et le continent principale. Lui et les Akkelanak devaient parfois, quoique rarement, s'entretenir pour la location de navires et autres modalités du genre. Le gardien savait donc, dans les grandes lignes, à quel individu ils devaient faire face ici, mais pour l'instant, il se tint tranquille, préférant resté dans l'ombre de ses nouveaux congénère, observant, écoutant...analysant les intentions de la peau verte...surtout après que la missive lui fut remise. La réaction du Gobelin était expéditive. Peut-être se sentait-il simplement au delà de ce genre de perte de temps pour un homme aussi occupé que lui...
...ou peut-être voulait-il simplement chasser tous liens pouvant le mettre dans l'embarras. Cleglaw attendit patiemment la réponse du capitaine suite à la question de la femme à corne.
Noble de La République
Konrad Lightborn
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Et la grive tapa trois fois.
Tour Troisième
Dans ce chapitre, les kyrielles de questions posées lors du précédent trouvent réponse. Mais parfois, il est de ces réponses qu'on ne veut pas entendre, même si elles nous avancent sur la compréhension du monde, elles nous permettent surtout d'embrasser la noirceur de ce dernier.
꧁꧂
Dannald Tosslas était un nain, officier de port, travaillant à la capitainerie du port civil de la capitale. Son travail ? Identifier les navires entrant et sortant du port, les renseigner dans un immense almanach, ainsi que les horaires précis de départ ou d'arrivée, mais aussi le numéro du quai assigné, entre d'autres informations telles que le capitaine ou la compagnie. Il avait dans les soixante-dix ans, arborant une épaisse barbe blanche hirsute qui faisait sa fierté. Il avait le crâne rasé et portait un caftan en peau de bison qui tenait bien chaud, bien que les nains ne craignent pas le froid, Dannald tenait à son confort durant son service, d'où cette couverture molletonnée le protégeant du vent en haut du beffroi.
Aujourd'hui, il se rendait à la capitainerie afin de prendre son service de jour, il grimpa encore une fois les marches de la tour de guet, cet escalier en colimaçon qu'il avait gravis tant de fois dans sa vie au point que les semelles de ses chaussons de cuir avaient adoptés les aspérités des marches. Son grand âge lui demandait de limiter son travail au service diurne. Ils étaient trois à faire ce travail : Dannald commençait à huit heure et terminait à seize heure, Pority le remplaçait de seize heure à minuit, puis un Aluch se chargeait du créneau de nuit, de minuit à huit heure.
Lorsque Dannald arriva approximativement à huit heure en haut de la vigie de la capitainerie, Aluch, un jeune homme aux long cheveux blonds, l'attendait, la longue vue à la main et une main posée sur le fameux almanach qu'ils devaient compléter.
- Fichus escaliers, ils finiront par prendre ma vie. Pesta Dannald, reprenant son souffle.
- S'lut Dannald. Lança Aluch.
- Quoi de neuf ?
- Pas grand chose. Il a plu toute la nuit, y'a pas eu trop de mouvements avant cinq heures.
- Une chose que j'ai appris au fil de mon expérience, blanc-bec, c'est que même le calme de ce port peut nous en dire énormément sur le monde dans lequel nous vivons. Ne m'interromps pas. Ce port est la seconde plateforme commerciale du Sekaï, toutes les ressources d'un empire y transitent pour être réparties sur plus d'un tiers du continent. Si on y constate des moments calmes, voire d'inactivité, c'est que le Reike couve quelque chose. Laisse moi finir et écoute. C'est un peu comme un coeur battant, les navires entrant c'est le sang revenant des organes, ceux qui sortent partent les alimenter. Tu comprends ? Il n'attendit pas de réponse. Si tu constates l'entrée d'un navire républicain, c'est que les relations diplomatiques entre les deux géants du Sekaï se sont améliorées, mais si tu observe que la SSG est bloquée à l'extérieur de la baie, tu comprends d'emblée que la tension séculaire s'est raffermie. Ces coquilles de noix que tu observe nuits et jours sont une mine d'informations. De fait, si tu remarques que la flotte militaire fait des manœuvres, c'est bien qu'ils se méfient de quelque chose, et si de surcroit du constate qu'ils quittent le port militaire, c'est que quelque chose de grave est en train de se passer. Et en fonction de l'heure, des fanions et de la direction de la flotte, tu peux aisément déduire où ils se rendent et si c'est pour la guerre ou une simple patrouille. Tu saisis ? Bien. Il enchaina. Alors ne me dis plus qu'il ne s'est rien passé dans ce port. Même si aucun navire n'a bougé, c'est qu'il s'est passé quelque chose. Justement : Il s'est passé quelque chose pour que ces navires restent à quais cette nuit, autre qu'une vulgaire pluie.
Voyant que le jeune homme avait saisis, Dannald lui fit signe de rentrer chez lui. Et alors qu'Aluch descendait les escaliers de la tour, le nain grimpa sur son tabouret près de l'almanach et dégaina sa longue vue, prêt à une journée d'observations, de déductions et de consignation.
꧁꧂
Il était de ces vieilles bâtisses érigées il y a des centaines d'années qui tenaient toujours, celles qui avaient supportées toutes les pluies, et bien que l'on constatait l'œuvre du temps sur celles-ci, que l'on voyait les mites dévorer les rideaux, les termites ronger le faitage, les pigeons investir les lieux et les rats y proliférer, il était de ces bâtisses qui étaient toujours debout malgré toutes les probabilités d'effondrement. Cet entrepôt de tannage était de cet acabit, abandonné et à présent utilisé comme vieux débarrât pour les vieilles peaux et les morceaux de cuir jugés pas assez nobles, il était emplis de poussière et pourtant était toujours debout.
Les autorités du port n'avaient pas jugées bon de raser le bâtiment en question, chose qu'ils faisaient régulièrement avec les anciens édifices jugés aux portes de l'effondrement, qui plus était dans ce quartier, dès qu'une bâtisse était prise d'assaut par divers insectes xylophages ou par la vermine, la capitainerie décidait de brûler le tout afin d'éviter que cela se propage au quartier entier. Visiblement cet entrepôt - n'étant pas alimentaire - n'abritait pas de rats et n'avait pas encore été jugé trop atteint par les termites pour être abattu. Après tout, le port d'Ikusa était en perpétuelle expansion, il fallait donc faire de la place, et les anciennes constructions du Vieux Port constituaient la première cible des démolisseurs.
Quoiqu'il en fut, la question de qui était le propriétaire de cet entrepôt devait forcément trotter dans les esprits de deux détectives en herbe qui y avaient pénétrés. La question serait assurément élucidée par l'équipe envoyée à la capitainerie, pour l'heure, le duo constitué de Takhys et de Semar devaient trouver la moindre trace qui relierai ce lieu à la disparition d'hybrides, et plus spécifiquement à celle de Zaïn Tevon-Duncan, attiré ici par une lettre du capitaine du port en personne.
Semar renonça à grimper dans cette mezzanine grinçante et Takhys s'accorda à son allié pour s'aventurer dans la cave, d'où la fragrance de décomposition provenait, cela se révéla à leurs narines dès lors qu'ils s'étaient approchés de l'escalier descendant. À l'instant où la sirène posa un pied sur la première marche craquante, deux chats, un noir et un roux grimpèrent la volée de l'escalier à vive allure, passant entre les jambes des deux intrus pour filer à l'extérieur. Au moins les lieux n'étaient pas infestés par les rats, ce qui était une bonne chose. La trémie était étroite, mais suffisamment pour que les menus aventuriers s'y engouffrent.
En bas, la source de la puanteur fut immédiatement indentifiable comme étant le cadavre d'un homme en décomposition. Visiblement, il était mort depuis plusieurs jours au moins et l'humidité du lieu n'avait pas aidé à le conserver, sans parler que les chats s'étaient déjà attaqués au cadavre, ayant grignoté les yeux et le cou. Ceci-dit, il ne fut pas bien compliqué d'identifier la cause de la mort : Son plastron de plate était défoncé au niveau du bas-ventre, un puissant coup l'avait surement tué sous l'impact. Son heaume avait roulé près des caisses où il gisait.
Sur son épaulière était gravée une tête de Seedra par dessus deux gueules. L'emblème du mercenaire indiquait à quelle maison il appartenait, lorsque le groupe se réunirait et recroiseraient les informations récoltées, ils pourraient facilement déduire comment Zaïn avait été piégé dans cette cave et par qui.
꧁꧂
La poussière envahissait également les lieux pour le second groupe, le bureau de Rettesech était purement fonctionnel. Là où beaucoup d'administrateurs dans son genre aimaient à exhiber un bureau en cocobolo trônant sur un impeccable tapis persan au centre d'une vaste pièce bien rangée et richement décorée, le capitaine du port n'avait cure de l'apparat. Si c'était un pingre vénérant l'argent par dessus tout, paradoxalement il n'allait pas à étaler sa richesse aux yeux de tous. Un bureau poussiéreux et encombré, voilà le quotidien de Rettesech vir Ginne. Ceci-dit, il ne faisait aucun doute que sa demeure dans les hauteurs de la capitale était affublée de milles apparats.
Le gobelin continuait, du haut de son tabouret de bois, de raturer des cases de son livre de compte, son silence explicitait son dédain pour l'enquête de ses invités. Entre deux ratures, il jaugea du regard Cleglaw, avant de se repencher aussitôt sur son papier. D'un coup d'œil il s'était rendu compte que si Stefan et Marceline ne présentaient pas un danger apparent, le taiseux semblait l'inquiéter d'avantage. Toutefois, de l'autre côté de la porte, son cerbère attendait, attentif au moindre bruit provenant du bureau, prêt à foutre des calottes à ceux qui voudraient s'en prendre à son patron. Mais Cleglaw ne bougeait pas, signe qu'ils étaient toujours là pour parlementer et que, de facto, Rettesech avait toujours la main la plus forte.
Il se fit donc désirer, sachant que Stefan savait comment il fallait fonctionner avec lui. Le gobelin releva son regard calculateur sur Marceline lorsque celle-ci sembla lire dans ses pensées. S'il n'avait pas montré le moindre signe de réflexion autour de la lettre, il avait bien extrapolé ceux qui avaient pu usurper son identité, et voilà que la cornue abordait précisément ce point. Apparement tout cela leur tenait bien à coeur et ils ne lui ficheraient pas la paix tant qu'il n'aurait pas répondu à leurs attentes.
Mais Rettesech était patient. Ils finiraient par se lasser.
Ce fut à cet instant même, à peine Marceline eue terminée, que Stefan déposa une petite besace sur le coin du bureau. Le tintement qui s'ensuivit permis au capitaine de deviner la présence de quelques pièces, et lui qui était parfaitement habitué à ce bruit des plus plaisant, il reconnu sans mal le tintement de l'or. Visiblement l'information qu'il détenait valait rémunération et Stefan savait comment procéder avec lui. Rettesech ouvrit un placard de son bureau et fit glisser la poche de cuir dedans, non sans se passer la langue sur les lèvres.
- Vous avez de la chance, je viens justement de mettre le doigt sur une piste des plus croustillantes. J'ai reçu ici même un certain Nigalt Aldwaarr il y a un peu plus d'une semaine, et si je me doute que ce gredin ne m'a pas donné sa véritable identité, je n'ai aucun doute sur son employeur. Ce vicelard s'est bien joué de moi, d'abord venant pour faire affaire, il a tenté de s'acoquiner avec moi, tentant de m'acheter à plusieurs reprises ! Vous imaginez un peu ? Tenter de corrompre un fier représentant des institutions impériales ? Bah ! Sa tête me revenait pas, alors je lui ai jeté ses pièces à la figure. Quelques chose dans son expression laissait penser qu'il avait accepté l'argent, contrairement à ce qu'il avançait. Mais, parce qu'il y a toujours un "mais", j'ai réglé son rachat de l'entrepôt de tannage qui est mentionné dans cette lettre, alors permettez-moi de vous dire, pour vos esprits assurément plus lents que le miens, que c'est surement ce vaurien qui a falsifié cette missive.
- Son employeur, Rettesech, n'omet pas son employeur.
- Ferme-la ! Tu gâches mon récit, Stefan. Mais s'il m'a assurément donné un faux nom et s'est volatilisé après avoir acheté son vieux taudis, il n'a pas pu dissimuler la personne pour qui il travaillait. Il marqua une pause, s'amusant des mines de ses interlocuteurs. Wessex. Il travaillait pour une branche des Wessex. Il fusilla du regard Stefan.
Ce dernier compris. Il jeta deux pièces d'argent sur le bureau. Même placard ouvert, même mouvement de la main pour les y glisser, même sourire satisfait. Le capitaine repris.
- Et il se trouve qu'à ce moment, la flotte de Katharina Wessex mouillait au port.
꧁꧂
Objectif :
- Groupe Capitainerie : Apprendre auprès de la capitainerie où se trouve Katharina Wessex.
- Groupe Entrepôt : Fouiller la cave / Se rejoindre et recouper les informations récoltées avec l'autre groupe.
- Carte de la cave (cliquer pour agrandir) :
- Notes du MJ :
- Les premières parties des résolutions sont purement contextuelles, servant à émuler l'ambiance générale de l'aventure, ignorez-les lors de vos actions.
Il n'y a pas d'ordre de post imposé, faites en fonction de votre rythme. Je demanderai que les utilisations de pouvoirs soient consignées en fin de post pour en garder une trace.
CENDRES
Invité
Invité
Et la Grive tapa trois fois
Disparitions mystérieuse d'hybrides.
La blonde avait également approuvé l'idée de rester ensembles en cas de mauvaise surprise. Quand une exploration était nécessaire, Semar faisait toujours en sorte que personne ne soit seul quand il était avec les Briseurs de chaînes. Ainsi, ils descendirent dans la cave. Dès l'instant où Takhys posa son pied sur une des marches, deux chats s'échappèrent de la pièce dans laquelle les duo s'apprêtait à descendre. L'hybride soupira. Une fausse alerte, mais cet endroit inspirait tout, sauf un sentiment de sécurité.
Semar faisait très attention en posant ses sabots sur les marches dont le bois craquait. Comme pour la mezzanine, il craignait que ces dernières ne se brisent sous son poids. De quoi ne pas le mettre à l'aise. Malgré l'obscurité ambiante dans laquelle ils se plongeaient peu à peu, l'hybride pouvait voir sans soucis. Les herbivores aussi pouvaient parfaitement voir dans le noir. En tant qu'antilope, et donc espèce-proie ne pouvant fuir dans un terrier comme un lapin, il était compliqué de dormir, surtout la nuit, donc il valait mieux bien voir et être éveillé, car c'était des moments appréciés des prédateurs pour la chasse. Les esclavagistes et autres trafiquants d'animaux, les principales cibles de Semar, agissaient souvent durant cette période afin de bénéficier de la couverture nocturne et d'autorités moins actives. Malheureusement pour eux, leurs traqueurs les plus acharnés étaient également de sortie la nuit.
Tandis qu'il progressait en descendant les marches qui grinçaient, la puanteur devenait de plus en plus marquée. L'hippotrague baissa les oreilles au fur et à mesure qu'il approchait de l'origine de cette fragrance immonde. Enfin, ses sabots touchèrent le sol dur, ce qui était fort appréciable. Même si Semar n'eut pas vraiment le loisir de savourer ce moment. Surtout avec cette odeur de cadavre ambiante. Le temps que les yeux de l'hybride ne se fassent à cette obscurité plus marquée qu'au rez-de-chaussée, il vit une masse ressemblant à un corps. Grâce à sa vision et à la torche, Semar put avoir une meilleure idée de l'état de la dépouille. Elle avait déjà commencé sa décomposition et de ce qu'il avait vu que les chats, à savoir, le sang, ils avaient profité d'un repas gratuit. L'hybride en avait vu des horreurs, mais l'odeur des cadavres lui donnait toujours la nausée. Surtout dans un lieu aussi clos et étouffant. Des mouches volaient autour de leur futur festin. L'hybride luttait pour garder son sang froid malgré l'odeur infâme. Et il reprit son inspection, il voulait faire au plus vite afin de quitter cet endroit et ne plus sentir cette puanteur. Pas de doutes, il trouverait un moment pour se laver et changer de tenue. Heureusement, il avait un kimono de rechange, mais il était sur le bateau.
La première chose que Semar remarqua, c'était le plastron enfoncé du combattant. Pas de doutes, il avait eu une mort violente. Son heaume était un peu plus loin. L'hybride fit le tour de la pièce, surtout pour s'éloigner de ce cadavre. Dans la pièce, des traces de lutte. On avait tenté de capturer quelqu'un et ce dernier ne s'était pas laissé faire, en tout cas, c'était une théorie, surtout si c'était l'endroit où devait se rendre Zain. Après un éternuement lié à l'odeur affreuse, Semar rendit sa conclusion.
- Pas d'doutes, quelqu'un s'est défendu. C'est l'dernier endroit où il d'vait aller j'crois, Zain ?!
Alors qu'il comptait ne pas s'éterniser dans cet endroit, l'hybride jeta un oeil au niveau de l'épaulière du défunt. Elle avait un symbole représentant une tête de Seedra ressemblant à un serpent. Il arracha un morceau de tissus assez épais qui couvrait une des caisses. Si Takhys ne prenait pas l'épaulière, il s'en chargerait. Peut-être que les autres leur en dirait plus une fois que le duo les aurait rejoint à la capitainerie. Une fois la décision prise entre les deux, l'hybride remonta au rez-de-chaussée de la bâtisse branlante et s'empressa d'aller dehors.
De l'air, il en avait furieusement besoin, il n'en pouvait plus de cette odeur immonde amplifiée par cette atmosphère pesante qui régnait dans cette vieille tannerie menaçant de s'effondrer à tout moment. Il s'appuya quelques secondes contre son cheval le temps d'inspirer un bon coup de l'air un peu plus frais. Il sentait encore les odeurs du cadavre et de la tannerie imprégnées sur ses vêtements.
- Tsss... J'préfère encore sentir l'vomi après une soirée bien arrosée qu'ça... M'enfin, on les r'joint à la capitainerie. Après c'qu'on a vu, j'suis pas rassuré pour mes camarades...
Il prit son cheval par la longe afin de partir pour le point de rendez-vous, ensuite, s'il avait un peu de temps, il irait se laver et changer de tenue. Il avait beau ne pas faire dans la coquetterie et était habitué au sang, le mélange d'odeur nauséabondes dans un milieu renfermé les avait amplifiées et un odorat très sensible n'arrangeait pas les choses. Car contrairement à ce que certains pouvaient penser de part sa tenue assez modeste, Semar était assez propre.
- Pis faudra qu'j'passe au bateau pour faire l'point avec mon équipage...
Ce qui serait également l'occasion de pouvoir enfin se débarrasser de cette immonde odeur. Mais celle-ci n'augurait rien de bon pour ses camarades kidnappés.
CENDRES
- Pouvoirs utilisés:
- Nyctalopie P1
La Chaleureuse Noyeuse
Takhys Suladran
Messages : 522
crédits : 1444
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Info personnage
Race: Sirène
Vocation: Mage élémentaliste
Alignement: Chaotique Neutre
Rang: C
La torche éclairait le haut des escaliers. Une partie des marches était éclairée par l'aura flamboyante et le reste plongeait dans les ténèbres. La descente était peu engageante. Takhys fronça de ses délicates narines en sentant l'atroce odeur de mort qui remontant du fond de la cave. La Sirène avait déjà senti l'odeur de carcasses, mais jamais avec une telle intensité. Sans doute parce que la décomposition se faisait dans un endroit clos et humide. De toute façon, ce n'était pas cela qui la fera renoncer. Déterminée, elle posa déjà un premier pas sur la première marche. Le bois craqua sinistrement. Bon... s'il faisait faire discret, c'était raté. Elle manqua de sursauter en voyant débouler deux félins, eux même effrayés d'avoir entendu des bipèdes se ramener sur le territoire déserté des gens de cette espèce.
''Sales greffiers..."maugréa-t-elle, les dents serrées.
Elle reprit la descente prudemment, suivi de Semar qui n'était pas à son aise après avoir, lui aussi, perçu les effluves morbides. Et enfin, ils arrivèrent en bas. Takhys grimaça à la vue du corps en mauvais état. Elle comprenait mieux la présence des chats. Ils avaient joué les opportunistes sur ce tas de chair en mode buffet à volonté. Au moins, ce n'était pas Zaïn. C'était un soulagement
Tout comme l'hybride, Takhys prit le temps de se rapprocher et d'observer le corps plus en détail. À voir l'état de son armure, il était mort ici, en combattant. Semar inspecta les alentours. Il confirma des traces de luttes. Donc ce combattant n'était pas venu seul...
''Et il ne semble pas y avoir plus de sang que cela, signe qu'on a dû l'attraper vivant. C'est déjà mieux que rien... enfin, je l'espère. "
Quant à l'épaulière, elle sourcilla un peu. L'histoire était un peu plus sérieuse qu'elle ne le croyait. Comprenant le malaise croissant de son compagnon, elle opta pour prendre l'épaulière. Elle était la seule preuve à leur disposition pour savoir ce qui s'était tramé. Sans mot dire, elle alla arracher l'épaulière à ces restes d'humain, usant de sa dague pour trancher sans délicatesse les courroies de cuir qui la fixaient à l'articulation raidie par la mort. Des remontées olfactives affectaient son odorat, moins fin que celui de Semar. Elle n'était pas difficile, mais là, il y avait des limites. Vivement qu'elle puisse se rincer dans une bonne baignade dans l'eau de mer. Elle aussi commençait à avoir l'impression que l'odeur lui collait moiteusement à la peau.
"Voila, on ce qu'il nous faut. Remontons. Ca devient irrespirable ici. "
Retrouver l'air du dehors fut savoureux, même si les émanations de la ville et du vieux quartier s'y mêlaient. C'était mieux ici que dedans de toute façon ! Après que Semar eut repris plus de contenance, et après avoir pesté contre les effets ressentis de ce qu'il y avait eu dans cette cave, il suggéra de rejoindre la Capitainerie. Elle acquiesça, aperçut un morceau de vieille toile miteuse. Elle la saisit et enroulera l'épaulière dedans, histoire de pas attirer les regards.
''Voilà, ce sera plus discret. Allons-y donc, à la Capitainerie. Retrouvons les autres pour voir ce qu'ils ont appris de leurs côtés. À la vue de ce qu'il y avait dans cet entrepôt, j'espère que vos compagnons n'ont été faits que prisonnier. Vous allez mettre quelques-uns de vos marins à contribution pour les recherches ?
''Sales greffiers..."maugréa-t-elle, les dents serrées.
Elle reprit la descente prudemment, suivi de Semar qui n'était pas à son aise après avoir, lui aussi, perçu les effluves morbides. Et enfin, ils arrivèrent en bas. Takhys grimaça à la vue du corps en mauvais état. Elle comprenait mieux la présence des chats. Ils avaient joué les opportunistes sur ce tas de chair en mode buffet à volonté. Au moins, ce n'était pas Zaïn. C'était un soulagement
Tout comme l'hybride, Takhys prit le temps de se rapprocher et d'observer le corps plus en détail. À voir l'état de son armure, il était mort ici, en combattant. Semar inspecta les alentours. Il confirma des traces de luttes. Donc ce combattant n'était pas venu seul...
''Et il ne semble pas y avoir plus de sang que cela, signe qu'on a dû l'attraper vivant. C'est déjà mieux que rien... enfin, je l'espère. "
Quant à l'épaulière, elle sourcilla un peu. L'histoire était un peu plus sérieuse qu'elle ne le croyait. Comprenant le malaise croissant de son compagnon, elle opta pour prendre l'épaulière. Elle était la seule preuve à leur disposition pour savoir ce qui s'était tramé. Sans mot dire, elle alla arracher l'épaulière à ces restes d'humain, usant de sa dague pour trancher sans délicatesse les courroies de cuir qui la fixaient à l'articulation raidie par la mort. Des remontées olfactives affectaient son odorat, moins fin que celui de Semar. Elle n'était pas difficile, mais là, il y avait des limites. Vivement qu'elle puisse se rincer dans une bonne baignade dans l'eau de mer. Elle aussi commençait à avoir l'impression que l'odeur lui collait moiteusement à la peau.
"Voila, on ce qu'il nous faut. Remontons. Ca devient irrespirable ici. "
Retrouver l'air du dehors fut savoureux, même si les émanations de la ville et du vieux quartier s'y mêlaient. C'était mieux ici que dedans de toute façon ! Après que Semar eut repris plus de contenance, et après avoir pesté contre les effets ressentis de ce qu'il y avait eu dans cette cave, il suggéra de rejoindre la Capitainerie. Elle acquiesça, aperçut un morceau de vieille toile miteuse. Elle la saisit et enroulera l'épaulière dedans, histoire de pas attirer les regards.
''Voilà, ce sera plus discret. Allons-y donc, à la Capitainerie. Retrouvons les autres pour voir ce qu'ils ont appris de leurs côtés. À la vue de ce qu'il y avait dans cet entrepôt, j'espère que vos compagnons n'ont été faits que prisonnier. Vous allez mettre quelques-uns de vos marins à contribution pour les recherches ?
Invité
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Le capitaine nous donna plein d’informations, mais il nous en manquait une essentielle pour pouvoir retrouver nos amis : où trouver Katharina.
—Nous devons donc Trouver cette Katharina Wessex. Auriez-vous l’amabilité de nous renseigner à ce sujet, ou à défaut nous indiquer où trouver quelqu’un qui sait ?
Rettesech descendit alors de son tabouret et sortit un gros livre de son étagère, qu’il consulta après être remonté sur son tabouret. Ce fut à ce moment là que tout se jouait car je pouvais l’entendre lire le livre qui était manifestement un livre de comptes. Heureusement les deux autres personnes dans la pièces étaient assez silencieuses en termes de pensées et je pus me concentrer sur ce que j’allais apprendre.
Cinq galions, arrivés il y avait quatre jours, avec six navires de la SSG en escorte donc onze navires au total, qui devraient arriver au large des rocheuses le lendemain soir.
Il claqua le livre en nous « informant » qu’il n’avait pas l’information que nous cherchions en sa possession, et qu’il ne pourrait de toute façon pas nous la donner s’il l’avait, car ça serait de la trahisons envers les clients et… la république ?
Il faudrait éclaircir cela plus tard., mais pour le moment, nous avions toutes les infos dont nous avions besoin en notre possession. J’avertis donc mes deux compères de ce fait par télépathie, Leur précisant que j’allais les informer de tout ce que j’avais appris, puis reprit la parole.
—Je suis désolée, je ne voulais pas insulter votre intégrité. Si nous ne pouvons obtenir ces informations, nous n’avons plus rien à faire ici. Je vous prie donc de nous excuser.
Et d’un geste je pris le chemin de la porte en invitant mes camarades à me suivre d’un regard.
Une fois sortis de la capitainerie et à l’abri des oreilles indiscrètes, je pus reprendre la parole, mais tout de même à voix basse.
—Elle sera demain soir au large des rocheuses. Onze navires dont six de la SSG et le reste appartient aux Wessex, et c’est des galions. Il faut au plus vite retrouver les autres et partir le plus tôt possible.
J’espérais que les victimes n’avaient étés qu’enlevées, et cela, ça serait à l’autre groupe de le découvrir. Nous nous dirigeâmes vers l’entrepôt de tannerie, moi la boule au ventre. J’espérais qu’ils n’avaient pas trouvé le cadavre de celui que nous recherchions, auquel cas les Wessex ne chercheraient qu’à éliminer les hybrides, ce qui réduisait grandement mes chances de retrouver mon ami vivant.
En chemin j’informai par télépathie l’autre groupe que nous savions où chercher et de nous retrouver au plus vite sur le chemin entre la capitainerie et l’entrepôt de tannage. Mon inquiétude me faisait presser le pas.
—Nous devons donc Trouver cette Katharina Wessex. Auriez-vous l’amabilité de nous renseigner à ce sujet, ou à défaut nous indiquer où trouver quelqu’un qui sait ?
Rettesech descendit alors de son tabouret et sortit un gros livre de son étagère, qu’il consulta après être remonté sur son tabouret. Ce fut à ce moment là que tout se jouait car je pouvais l’entendre lire le livre qui était manifestement un livre de comptes. Heureusement les deux autres personnes dans la pièces étaient assez silencieuses en termes de pensées et je pus me concentrer sur ce que j’allais apprendre.
Cinq galions, arrivés il y avait quatre jours, avec six navires de la SSG en escorte donc onze navires au total, qui devraient arriver au large des rocheuses le lendemain soir.
Il claqua le livre en nous « informant » qu’il n’avait pas l’information que nous cherchions en sa possession, et qu’il ne pourrait de toute façon pas nous la donner s’il l’avait, car ça serait de la trahisons envers les clients et… la république ?
Il faudrait éclaircir cela plus tard., mais pour le moment, nous avions toutes les infos dont nous avions besoin en notre possession. J’avertis donc mes deux compères de ce fait par télépathie, Leur précisant que j’allais les informer de tout ce que j’avais appris, puis reprit la parole.
—Je suis désolée, je ne voulais pas insulter votre intégrité. Si nous ne pouvons obtenir ces informations, nous n’avons plus rien à faire ici. Je vous prie donc de nous excuser.
Et d’un geste je pris le chemin de la porte en invitant mes camarades à me suivre d’un regard.
Une fois sortis de la capitainerie et à l’abri des oreilles indiscrètes, je pus reprendre la parole, mais tout de même à voix basse.
—Elle sera demain soir au large des rocheuses. Onze navires dont six de la SSG et le reste appartient aux Wessex, et c’est des galions. Il faut au plus vite retrouver les autres et partir le plus tôt possible.
J’espérais que les victimes n’avaient étés qu’enlevées, et cela, ça serait à l’autre groupe de le découvrir. Nous nous dirigeâmes vers l’entrepôt de tannerie, moi la boule au ventre. J’espérais qu’ils n’avaient pas trouvé le cadavre de celui que nous recherchions, auquel cas les Wessex ne chercheraient qu’à éliminer les hybrides, ce qui réduisait grandement mes chances de retrouver mon ami vivant.
En chemin j’informai par télépathie l’autre groupe que nous savions où chercher et de nous retrouver au plus vite sur le chemin entre la capitainerie et l’entrepôt de tannage. Mon inquiétude me faisait presser le pas.
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